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Chap 2 Aciers

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Chapitre II construction métallique

LES ACIERS EN CONSTRUCTION


METALLIQUE
I- Introduction :
C’est une cinquantaine d’années plus tard que l’acier a pu être produit de façon industrielle et s’imposer
ainsi à partir des années 1890 comme le matériau de la construction métallique, avec des caractéristiques
physiques bien supérieures au fer grâce à la présence de traces bien dosées de carbone et d’autres éléments
chimiques. L’assemblage s’est d’abord fait avec des rivets, puis, à partir des années 1930, par la soudure ou
le boulonnage. La sidérurgie n’a cessé de perfectionner les qualités de ses aciers. La masse volumique de
l’acier est de 7850 kg/m3. Un mètre cube d’acier pèse donc près de 8 t.
Les aciers de construction contiennent en général de 0,1 à 1 % de carbone. Les additions sont variables
: manganèse, silicium, molybdène, chrome, nickel, titane, tungstène... En fonction de ses composants lors de
la « mise à nuance » et des traitements thermiques subis par les alliages lors de leur élaboration, l’acier aura
des résistances mécaniques variables. Il existe plus de 3000 nuances d’acier.

II- Les formes de produits


Pour obtenir leur forme de finition et leurs caractéristiques mécaniques les aciers courants dans la
construction sont :
 Laminés : ce sont les produits les plus couramment utilisés dans la construction métallique. Les demi-
produits sont déformés successivement au travers des laminoirs constitués par des cylindres qui
compriment et étirent la masse relativement malléable en raison de sa température encore élevée.
L’étape ultérieure possible est le laminage à froid. Ce procédé est principalement utilisé pour
façonner des tôles minces qui sont ensuite galvanisées et/ou pré-laquées ;
 Étirés ou tréfilés : par étirage ou tréfilage (à chaud ou à froid) on amène un produit déjà laminé à une
section plus réduite et à une plus grande longueur pour former des barres ou des fils.
On distingue dès lors :
 Les produits longs (poutrelles, palplanches, câbles, fils, ronds à béton...), obtenus par laminage à
chaud, étirage ou tréfilage ;
 Les produits plats (tôles, bardages, profils minces, profils creux...) qui subissent en général un
laminage à froid supplémentaire, à l’exception des tôles de forte épaisseur.
Il existe aussi d’autres procédés moins courants de fabrication de pièces telles que le forgeage, le
moulage...

III- La classification des produits


Étant donné la vaste gamme de produits en acier offerte aux concepteurs, la nécessité d’une
réglementation des produits sidérurgiques apparaît évidente, concernant le produit (forme, dimensions, aspect
et état de surface) mais aussi sa mise en œuvre. Actuellement, l’heure est à la transition des normes nationales
aux normes européennes.

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La norme européenne comporte toujours les deux lettres EN (EuroNorme) précédées pour chaque pays
par celles son sigle national (par exemple : NF pour la France, DIN pour l’Allemagne, BS pour la Grande-
Bretagne) ; viennent ensuite de un à cinq chiffres. La norme indique les exigences techniques, les procédés
d’élaboration, l’état de livraison, la composition chimique, les caractéristiques mécaniques et technologiques,
l’état de surface.
Nous retiendrons deux types de normes :
 Les normes définissant les nuances d’acier ;
 Les normes spécifiques aux produits accompagnées de leur tolérance.
Exemples de normes françaises.
 NF EN 10025 : regit la fabrication des produits lamines à chaud en acier de construction.
 NF EN 10088 : pour les aciers inoxydables d’usage général. . NF EN 10034 : sur les tolérances
dimensionnelles des poutrelles IPE.

IV- Les produits longs


On distingue plusieurs sous-familles de produits longs. Certains sont directement fabriqués dans les
usines sidérurgiques et sont disponibles en stock sur catalogue.
1- Les laminés marchands
Ce sont les ronds, les carrés, les ronds à béton, les plats, les cornières (L), les fers en T, les petits U…
Tous ces produits ont une section pleine.

2- Les poutrelles
Les poutrelles laminées peuvent avoir différentes sections, en I, en U, ou en H. Elles conviennent aussi
bien pour les poteaux que pour les poutres et sont fabriquées en différentes nuances d’acier (en général 235
ou 355 Mpa), y compris d’acier à haute limite d’élasticité (460 Mpa). Les longueurs maximales varient de 18
à 33 m suivant le profilé. Il existe différentes gammes suivant les pays : européenne, On britannique,
américaine, japonaise...

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a) Les poutrelles en I :
Les poutrelles en I sont de deux sortes :
 IPN : poutrelles en I normales. Les ailes sont d’épaisseur variable, ce qui entraîne des petites
difficultés pour les attaches ;(hauteur d 80 à 600 mm)
 IPE : poutrelles en I européennes. Les ailes présentent des bords parallèles, les extrémités sont à
angles vifs (seuls les angles rentrants sont arrondis). Les IPE sont un peu plus onéreux, mais plus
commodes et sont d’usage courant. ;(hauteur d 80 à 750 mm)

b) Les poutrelles en U
Il existe aussi deux sortes de profilés, les UPN, les UAP et les UPE. De la même façon, les UPE
présentent des ailes à bords parallèles et tendent à supplanter les UPN, moins commodes à mettre en oeuvre.
Les hauteurs vont de 80 à 400 mm.

c) Les poutrelles HE (gamme européenne)


Elles se décomposent en trois séries : HEA, HEB et HEM, suivant l’épaisseur relative de leur âme et de
leurs ailes. Leur section s’inscrit approximativement dans un carré (la semelle a une largeur sensiblement
égale à la hauteur du profil jusqu’à 300 mm de hauteur). Les ailes présentent toujours des bords parallèles.
Les hauteurs varient de 100 à 1100 mm (jumbos). Les profils HEA, les plus légers, présentent le meilleur
rapport performance/poids en général et sont donc les plus utilisés. La progression des trois séries est
intéressante techniquement et architecturalement pour des composants en prolongement : poteaux d’un
bâtiment à étages dont la section peut varier progressivement en fonction des efforts. Du fait de l’utilisation
des mêmes trains de laminage, les trois profils de même hauteur présentent la même dimension intérieure
entre ailes. Les épaisseurs ne varient que vers l’extérieur. Il existe aussi des poutrelles HL (à très larges ailes),
HD (poutrelles-colonnes) et HP (poutrelles-pieux).

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d) Les demi-poutrelles
Le découpage des poutrelles I et H suivant l’axe longitudinal a de multiples utilisations : sections T,
membrures de poutres...

V- Les produits plats :


1- Les tôles et les larges plats
Les tôles sont fabriquées sous forme de bobines. Elles sont livrées en largeurs standards ou à la demande,
mais les largeurs sont en général limitées à 1800 mm. L’épaisseur ne dépasse pas 16 à 20 mm pour les tôles
laminées à chaud et 3 mm pour les tôles laminées à froid. Celles-ci peuvent être mises en forme par profilage,
pliage ou emboutissage.
2- Les tôles nervurées
Ce sont des tôles minces que l’on nervure par profilage à froid à l’aide d’une machine à galets. Les tôles
nervurées sont issues de bobines galvanisées et souvent prélaquées. Les applications concernent les produits
d’enveloppe (bardage), de couverture (bac, support d’étanchéité) et de plancher (bac pour plancher collaborant
ou à coffrage perdu), ainsi que les panneaux sandwich incorporant des matériaux isolants.

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VI- Les profils creux
Les tubes de construction sont appelés « profils creux ». Ils sont fabriqués en continu à partir de tôles
minces ou moyennes repliées dans le sens de leur longueur. Les soudures sont longitudinales pour les profils
creux de petits et moyens diamètres (jusqu’à 400 mm), hélicoïdales pour les diamètres plus importants jusqu’à
1 000 mm environ. Ils sont dans ce cas toujours ronds. Après soudage, la surépaisseur est rabotée pour obtenir
une surface extérieure lisse.
Les profilés creux dits « de forme » sont en général formés à partir de tubes ronds : ils peuvent être
carrés, rectangulaires, hexagonaux, elliptiques, voire demi-elliptiques. On fabrique aussi par extrusion des
tubes sans soudure capables de plus fortes épaisseurs. Les longueurs standards sont de 6 à 15 m.

VII- Annexe

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