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1

République Démocratique du Congo


Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire
INSTITUT NATIONAL DU BATIMENT ET
DES TRAVAUX PUBLICS
I.N.B.T.P

B.P.4731
SECTION TRAVAUX PUBLICS
KINSHASA/NGALIEMA

COURS D’ENGINS DE TRAVAUX


PUBLICS ET D’ORGANISATION
DES CHANTIERS

TOME 2

Par C.T. KUKA di


MABULA
Ingénieur BTP
Chargé de Cours à l’I.B.T.P

Année Académique 2021-2022


2

ORGANISATION DES CHANTIERS

INTRODUCTIOIN

Un chantier est à la fois le lieu où l'on construit et la réalisation


même de la construction projetée, dans un délai donné : un chantier est
limité dans le temps et dans l'espace, et sera pratiquement toujours
différent des chantiers précédents. Il faut donc Chaque fois repenser le
problème de son organisation.
Nous essaierons néanmoins de les distinguer les uns des autres
en fonction de leur nature. Quoi qu'il en soit, tous présentent entrevu
certains points communs :

- Le terrain : tous les chantiers de travaux publics sont en effet


situés dans a nature (que ce sait (En site urbain ou rural) par
opposition aux travaux exécutés en atelier. Ils seront donc toujours
influencés d'une part par la configuration du terrain (géographie) et,
d'autre part, par les aléas atmosphériques inhérents au travail en
plein air.

- L’apport d’énergie (quelle que soit la nature de celle-ci) : le


problème sera donc d'amener code énergie jusqu'au chantier, dans
les meilleures conditions techniques économiques possibles.
- La main-d’œuvre : spécialisée ou non.

Bref, un chantier p sera toujours des problèmes géographiques,


des problèmes climatiques, des problèmes humains, des problèmes
d’énergies aussi des problèmes de matériaux.

1. Problèmes géographiques

Les travaux seront exécutés de manière différente suivant l'endroit


où ils sont situés. Il peut s'agir de chantiers en zone rurale ou en
zone urbaine.
Dans ce dernier cas, la place disponible pour les installations de chantier
sera réduite. Pour les travaux situés en zone rurale, tout dépendra du
lieu et chaque fois on aura affaire à un cas particulier. Les problèmes à
résoudre ne seront pas les mêmes en montagne qu'en plaine
(difficultés 'd'accès), en zone maritime ou non. Les différentes régions ont.
des possibilités différentes en matériaux situés sur place, en possibilités
de transport (routes canaux), En main-d’œuvre, en énergie disponible,
3
etc. A chaque foi , on devra tenir compte du pays lui-même et de ses
ressources, mais aussi des lois et règlements en vigueur qui peuvent
influencer très fortement la bonne marche du chantier et donc son prix
de revient.

2. Problèmes climatiques

Ils sont, dans une certaine mesure, liés à la géographie. Ils sont
très importants et l'entrepreneur devra s'en inquiéter avant de prévoir
son planning de chantier. Un des plus gros problèmes est celui des eaux.
De trop fortes et trop longues pluies peuvent interrompre un chantier
(maçonnerie, terrassements en terrain argileux). Les crues des rivières
peuvent également conduire à un arrêt du travail. Elles peuvent
occasionner des dégâts aux travaux déjà réalisés. La neige, le froid sont
également préjudiciables ; en particulier on ne peut bétonner lorsque la
température descend trop bas.

La chaleur, bien que moins gênante, peut aussi obliger à prendre


certaines précautions, comme par exemple mouiller et protéger le béton
fraîchement coulé. De toutes façons, les intempéries causent de baisse
de rendement d'un chantier. Il faudra donc prendre soin de s'informer
aussi complètement que possible des conditions climatiques que l’on
risque de rencontrer dans la région où l'on doit travailler.

3. Problèmes humains

Corrélativement au problème de l'énergie, se posera aussi celui de


la main-d'œuvre, spécialisée ou hon. La main d'œuvre spécialisée est la
plus souvent attachée à l'entreprise chargée d'exécuter les travaux. Il
s’agit d'une main-d’œuvre mobile en ce sens que, suivant les besoins de
l'entreprise, elle se déplace d'un chantier à un autre, ce qui n'est pas sans
créer quelques difficultés aussi bien sur le plan humain que matériel. La
main-d’œuvre non spécialisée n'est en général pas attachée à l'entreprise
qui accepte bien de faire un effort financier (frais de déplacement primes
diverses) pour ses ouvriers qualifiés difficilement remplaçables, mais qui
préfère d'autres solutions pour la main-d’œuvre non spécialisée ( main
œuvres ), plus ou moins interchangeables. Celle-ci sera dong
généralement recrutée sur place pour la durée du chantier Dans les
régions isolées, il Sera nécessaire de prévoir des logements pour les
ouvriers : dortoirs, salles de repos. De même, on devra installer des car
fines pt des équipements sanitaires, une infirmerie, des locaux de
distraction etc., toutes installations qui coûtent cher et qu'il ne faudra
pas négliger dans l'établissement du prix de revient du chantier.
4

4. Problèmes relatifs aux approvisionnements


4.a. Energie
C'est une question importante et la réponse qui lui est apportée
conditionne l'outillage mécanique à utiliser. Peut-on trouver sur place
une ligne électrique suffisamment importante et sur laquelle on pourra
se brancher à peu de frai devra-t-on au contraire utiliser le gas-oil ou
l'essence ,ou bien charbon et la vapeur d'eau Autant de questions qu'il
est nécessaire de se poser avant d'organiser le chantier.

4.b). Matériaux

Suivant la nature du chantier, on devra aussi savoir si l'on peut se


procurer facilement les matériaux nécessaires qu'ils soient naturels
(sable, gravier, roches) ou artificiels (ciment, acier). Si, par exemple, on
doit construire un grand ouvrage en béton, il sera intéressant de trouver
à proximité un gisement de sable et de gravier pouvant convenir à la
fabrication du béton. L'approvisionnement en eau (de qualité acceptable)
est aussi très important et l'on devra s'en préoccuper.

Chaque chantier est donc un cas particulier auquel il faut adapter


au mieux les principes d'organisation, et en outre il faut réviser
périodiquement un certain nombre de notions acquises : tout est en
perpétuelle évolution.

Quels sont ces principes d'organisation ?


Nous allons répondre à cette question à travers ces 6 chapitres qui
vont constituer notre Cours :

CHAPITRE I : Les installations générales des chantiers


CHAPITRE II : Les installations des forces motrices des chantiers
CHAPITRE III : Les installations hydrauliques de chantiers
CHAPITRE IV : Les installations fixes de chantier
CHAPITRE V : Les moyens et phases d'exécution générale
CHAPITRE VI : Les divers chantiers et installations types de divers
travaux d'un chantier du bâtiment
5

CHAPITRE I : LES INSTALLATIONS GENERALES DES CHANTIERS

I.1. Les accès


Il faut assurer l’accès des hommes, des matériaux et des machines sur
chaque chantier avec plus grande facilité par route, par voie ferrée ou voie fluviale.
Seulement, dans le cas des chantiers maritimes ou fluviaux, on dispose de toutes
ses possibilités.

En général les accès les plus courants sont les accès routiers. Le chemin de
fer arrive rarement jusqu'à un chantier. Le plus souvent, les matériaux arrivent à
gare la plus proche, pour poursuivre leur chemin par camion. Le transport
ferroviaire, sauf pour le cas des matériaux spéciaux et pour les très grands chantiers
(carrières, ballastières ou mines) est rarement plus économique que celui par
camion. De plus, ce mode de transport n’est intéressant que si le terrain n’est pas
trop accidenté.

1.1. Les accès routiers

Il est parfois nécessaire de raccorder le chantier avec les réseaux routiers


existants, par des constructions des routes qui ont un caractère d'urgence et
provisoire.

1.2. Les installations de déchargement et les accès spéciaux

Pour le déchargement de différents matériaux, des pièces lourdes et des


machines, il est parfois nécessaire de disposer de différents engins de levage
mécaniques comme : grue mobile sur chenille, grue à tour, pont roulant, portique
roulant, etc.

Pour un terrain très accidenté, il est parfois plus intéressant de dispos: r des
accès spéciaux par téléphérique, plan incliné, (transporteur funiculaire) ou
transporteur à courroie.

Pour les matériaux comme sable, pierres concassées gravier etc., il est parfois
nécessaire de construire des trémies provisoires pouvant être vidées par gravité.

1.2. Transport à l’intérieur du chantier

A l'intérieur du chantier et sur un terrain plat, le transport s'effectue de


préférence par des routes ou par des moyens ferroviaires réduits (Decauville). En
général, dans les chantiers et sur un terrain quelconque, on peut disposer des
moyens de transport suivants :

A) Transport par route ordinaire ;


B) Transport par voie ferrée volante (Decauville)
C) Funiculaire ou plans inclinés ;
D) Téléphériques ;
6

E) Blondins ;
F) Transporteur à courroie.

2.A. Transport par route ordinaire (routes internes)

Pour ce mode de transport, on emploie tous les véhicules routiers sur pneus
ou sur chenilles. L'espèce de véhicule n'est pas choisi arbitrairement, on fait appel
au moyen dont le prix de revient sera plus économique. Cela dépend surtout de la
distance de transport et des quantités et qualités des matériaux à transporter.

2.a.1. Rendement théorique des engins de transport

On le calcule d’après la formule.

Rt=1/2 cu.v en t. km

Rt : rendement théorique horaire en t


km
Cu : charge utile exprimée en tonnes
V : Vitesse du véhicule en Km/heure

Le coefficient 1/2 tient compte du parcours de retour à vide du véhicule.

2.A.2. Rendement théorique de divers engins de transport routiers

Engins (véhicules) Distance de Cu (t) V Puissance Rendement


transport (Km/h) (tkm)
(CV)
(m)

Brouette 50 0,1 3 - 0,12


Moto brouette 100 0,45 3 3 1,12
Virvoltt 3501 Virvolt - 0,55 5 4 1,30
8001 - 1,2 5 8 3,0
Petit dumper 350 1 - 0,55 5 4 1,30
Petit dumper 600 1 - 0,90 6 8 2,70
Chargeur 300 1 - 0,45 12 1,1
4,8
Camion 3,5 55 35
- 20
Camion 5,0 85 50
- 20
Camion 7,0 100 70
- 10,0 20 125 100
Camion
- 9,0 20 150 112
Dumper 4500 1
- 25
7

2.A.3. Temps nécessaire (en heure) pour chargement ou


déchargement des matériaux sur différents véhicules.

Matériaux Unit Char Wagonnet Camion Trans


é geme Wagon port
nt Ferroviaire
Décauville W.F Cam
CH DCH
CH DCH CH DCH B
DCH
Machine de chantier - 1 1 0, 1, 0,9 1,2 1 - 1,1 1,1
Pavés ou pierres en m3 1 1 9 1 1,1 1,3 1 0,06 1,1 1,1
carton m3 0,8 0, 1 1, 0,9 0,9 0,8 0,06 0,8 0,8
Chaux en morceau - 0,8 8 0, 2 1 1 1 - 1,2 1,2
Ciment - 1 0, 9 0, 0,9 1,2 1 - 1,1 1,1
Fer ou pièces lourdes - 1 8 1 8 0,9 1,2 1,8 - 1,1 1,1
Fer profilés - 1 1 0, 1 0,7 1,2 08 - 1,2 1,2
Fer ronds pour béton 1,3 0,8 1 9 1, 0,8 1,2 0,7 0,06 0,8 0,8
Gravier 1,3 0,6 1 0, 1 0,6 0,8 0,6 0,06 0,6 0,6
0,3
Sable 0,8 0, 9 1, 0,8 1,2 07 0,06 0,8 0,8
100
Pierre concassée 1 8 0, 1 1,4 1,4 1,3 0,06 1,8 1,9
0
Briques pleines 0, 9 1,
6 0, 1
0, 8 0,
8 0, 9
1 7 0,
0, 7
8 0,
1, 9
5 1,
2
CHN : Chargement
D.C.H : Déchargement
D.C.H.B : Déchargement basculant
Remarque : Le déchargement comprend le transport jusqu'à 10 m de distance et la
remise en tas.
Exemple : Un camion de 5 tonnes à remplir avec du sable sec de poids spécifiques,
1,6 au moyen d'une pelle. Calculez le temps nécessaire pour assurer le chargement
et le déchargement de ce camion.

Solution : 5 : 1,6 = 3,13 m3


Pour le chargement : 3,13 x 0,8 = 2,504 H
2H30’
Pour le déchargement : 3,13 x 0,6= 1,878 H
1H53’

Pour le déchargement basculant.


3,13 x 0,06= 0,1878H

= 0,2H
8

= 12 min.
2.B. Transport sur voies ferrées volantes (Decauville)

Ce système de transport est de moins en moins employé et il n'est fréquent


que sur les grands chantiers en terrain non trop accidenté. L'effort nécessaire pour
mouvoir un véhicule est plus faible sur une route que sur le terrain naturel et encore
plus faible sur une voie ferrée. Ainsi un homme pousse sur un terrain naturel
consistant une brouette de 100 Kg et sur une voie ferrée en palier un wagonnet de
1.300 Kg.

L'emploi de voies ferrées permet d'augmenter la capacité des engins de


transport en diminuant la force motrice nécessaire. Elle permet ainsi d'accroître la
puissance des engins de transport en diminuant le prix de revient. Par contre, elle ne
s'accommode pas du fait de l'adhérence nécessaire, aux engins de traction sur les
rails de rampe supérieure à 3 % alors que le véhicule routier atteint couramment 10
à 12%.

La capacité des véhicules est d'autant plus grande que I écartement de la voie
est très grande.

La voie est constituée bar deux files de rails montés sur des traverses posées
sur une plate-forme avec ou sans ballast. Dans le chantier de terrassement, on
n'utilise que de voies portatives sans ballast.
Une voie portative ou démontable se compose d'éléments en forme d'échelle,
chaque élément étant formé des rails et des traverses métalliques assemblés à
l’avance ; ces éléments sont réalisés pour pouvoir être portés et posés par deux ou
quatre hommes.

La voie est composée d’éléments droits ou courbes (de rayons variés) ayant
des longueurs de 5 ; 2,5 ; 1,25 ; 1 mètres. Elle se réalise avec les écartements de
0,40•, 0,50', 0,60 m. (Fig. 1.1.)

Les rails sont des barres en acier à patin dont le poids dépend de la circulation
qui doit se faire sur la voie. Pour les voies de 40 et 50 cm d'écartement où le matériel
roulant est léger et généralement tiré à bras, on emploie des rails de, 4.5 Kg/m
linéaire (voie plus légère). Pour la voie dont l'écartement est de 60 cm, on emploie des
rails de 7 Kg/ml (voie légère). Si l'on fait usage 'de le traction mécanique, on emploie
des rails e 9,5 Kg/ml (voie lourde).

Les traverses st 'lit en acier profilé généralement embouti. Elles sont assez
larges et débordantes pour fournir une bonne assiette à la voie, même sans ballast.
Les rails sont rivés ou boulonnés sur les traverses qui sont espacées de 1,0 à 1,20 m.

L'assemblage des éléments successifs se fait au moyen d’éclisses, qui sont


fixées en demeure à chaque élément en diagonal aux extrémités ; l'éclissage se fait
par deux voies, on réalise les éléments spéciaux nécessaires. Ce sont les aiguillages,
branchements des voies plus simples.
9
10

La pose de la voie portative se fait d'habitude directement sur le sol


qui est simplement aplani. Toutefois, pour les voies de chantier
qui doivent faire -un long usage, on a l'avantage à mettre une
couche de ballast ; l'élasticité de la voie sera augmentée et le
matériel roulant souffre moins.

Les matériels roulants

- Le transport se fait sur des wagonnets qui doivent être très robustes
pour résister aux conditions d'emploi très dures du matériel e Travaux
Publics.
On emploie, ou mieux on distingue :
- Des wagonnets avec 2 essieux et 4 essieux (courts et longs)
- Des wagonnets : - à plateforme ;
- à benne ou à caisse. (Fig I.2)

Les voies légères (traction à main)

Voie de… 40 50 60
Wagonnet à plateforme (charge 0,5 à 1-1,5 1-2
utile en tonnes) 1
Wagonnet à benne ( capacité en 0,3- 0,5- 0,5-
m3 ) 0,5 0,75 1,0
Les voies lourdes (traction mécanique)

Voie de… 60 75
Wagonnet à plateforme en 2-3 3-5
tonnes
Wagonnet à benne ( en m3) 1-2 2-3
Les
matériels de traction

Le matériel de traction doit être choisi en fonction de l'effort à développer qui est
proportionnel au poids de la rame remorquée et dépend en outre de la voie, de la
rampe et de la vitesse.
On distingue :
a) La traction humaine ;
b) La traction animale ;
c) La traction mécanique.
11

Comme traction mécanique, on distingue :


1) La locomotive à vapeur ;
2) La locomotive diesel ;
3) La locomotive électrique ;
4) La locomotive à air comprimé.

2.C. Transport funiculaire ou plan incliné

Dès que la rampe d'une Voie ferrée dépasse 3%, la traction par les
locotracteurs est impossible. On fait alors appel à un autre système de transport, celui
de transport funiculaire.

On appelle funiculaire terrestre, les engins de transport dont les wagonnets


qui se déplacent sur des voies ferrées sont tirés par des câbles tracteur. Si l'on utilise
des wagonnets Decauville ordinaires, il ne faut pas que la rampe dépasse 20%, Dans
le cas où la rampe dépasse 20%, il faut utiliser des wagonnets auxiliaires sur lesquels
on place des wagonnets decauville.

Les types les plus courants sont les « va et vient » (fig. 1.3 et 4)

Si la rampe est très forte, à la partie inférieure, on aménage une fosse qui permet
de raccord la voie du chantier decauville avec le plan incliné La vitesse est faible,
environ 1,8 à 2 km/h. De tels plans peuvent être utilisés pour des dénivellations de
différentes hauteurs, de quelques dizaines de mètres à quelques centaines de mètres.
Entre les rails, le câble est guidé par la poulie à gorge (Fig. 1 5)

2.D. Transporteur à câble ou téléphérique


Les téléphériques sont des transporteurs funiculaires aériens dans lesquels
les charges sont transportées par un câble porteur et un cables tracteur qui peuvent
être même confondus dans un système monocâble. Les téléphériques sont
particulièrement indiqués pour, les terrains accidentés, à la montagne et partout où
il faut traverser les obstacles importants du sol. Deux types de téléphériques sont en
général adoptés sur le chantier.
1) Type « les va et vient » (Fig. -1,6, 7 et 8)
2) Type téléphériques continus automatiques (fig.I.9 et 10)
12
13
14


イ自
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2.E. Blondins

Les blondins sont des téléphériques qui présentent beaucoup d'analogies avec
les grues à pont roulant, avec la différence que le pont est remplacé par un câble
porteur.

Ils sont & un emploi précieux lorsqu'on se trouve en si e particulièrement


accidenté comme c'est le cas en haute montagne. On peut les utiliser aussi pour relier
les deux rives d'un cours d'eau, par exemple los de la construction de ponts en site
fluvial.

Leur utilisation la plus fréquente à lieu pour a construction de barrages et ils se


prêtent remarquablement bien au transport des bétons dans des bennes de grande
capacité, ainsi qu'au transport des éléments de coffrage et de ferraillage. (fig. I. 11)

On distingue quatre types de blondins

1. Blondin fixe

Les deux pylônes d'extrémité sont fixes. L'engin est donc seulement capable de
desservir une ligne située immédiatement en dessous du câble porteur. (fig.I.1l. a)

2. Blondin oscillant

Les pylônes sont articulés à leur base et peuvent s'incliner à droite et à gauche.
L'engin peut alors desservir un rectangle dont le petit côté peut atteindre environ les
deux tiers de la hauteur des pylônes. (fig.l. 1l. b)

3. Blondin radial

Un des pylônes est fixe et l'autre peut se déplacer sur une voie ferrée en décrivant un
arc de circonférence dont le pylône fixe serait le centre. On couvre alors une zone en
forme de secteur de cercle. (Fig. I. 1l.c)

4. Blondin mobile

Chacun des pylônes peut se déplacer sur une voie ferrée, les deux voies étant parallèles.
On dessert ainsi un rectangle de grandes dimensions (fig. I.1l.d)
17


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Caractéristiques

• La portée qui peut atteindre plusieurs centaines de mètres ;

• La hauteur de pylônes pouvant aller jusqu'à 65 m environ ;


• La charge : 2 à 20 ou même 30 tonnes 'exceptionnel) ;
• Vitesse de levage : 1 2 mètres par seconde
• Vitesse de translation une bonne valeur est 4 m/s.

2.F. Transport à courroie ou à bande

Les transports classiques par decauville ou par route sont souvent remplacés,
surtout sur un bref parcours, par des moyens de transport continus :
Transporteur à courroie.

Ils comprennent des types


- Fixes indiqués pour des longueurs relativement importantes et
pour des travaux de longue durée ;
- Mobiles et courts, qui servent surtout à la formation de tas, à
la reprise de tas ou bien au chargement des véhicules.

Dans les deux types, l'élément fondamental est constitué par la courroie qui est
en général un coton à trois plis caoutchoute. La courroie est soutenue dans la parue
supérieure chargée par des groupes de trois rouleaux qui lui confèrent une forme de
cuvette afin d'augmenter sa capacité de transport. L'extrémité motrice est constituée par
un tambour contre lequel la courroie s'adhère par frottement. L'autre extrémité est
presque toujours constituée par un tendeur.

On les utilises dans mines, en carrière pour alimenter les centrales à béton, les
briqueteries et tuileries, les cimenteries, etc.... ( fig.I. 12.a )

Les avantages du transporteur à courroie

- Le fonctionnement automatique sans nécessité du personnel ;


- La garantie de continuité de fonctionnement ;
- Le poids réduit grâce à la bonne répartition des matériaux ;
- La faible consommation d'énergie ;
- Les courroies peuvent aujourd'hui durer trois ans.

Les types mobiles sont en général montés sur roues. Ainsi avec ces types on a la
possibilité d'adopter des inclinaisons variables pour former des tas… La pente maximum
indiquée ne doit pas dépasser 14 % pour le béton et 15 % pour le sable et gravier. ( Fig.I.
12.b )
19
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Données techniques pour les différents types de sauterelle :

Largeur Capacité Distance Hauteur Puissance Poids


de la du entre maximum du (Tonnes)
courroie transport unes (m) (m) moteur
(cm) (Tonnes/h (C.V)
50 30 7,5 3,20 3 1,7
50 30 9 3,90 3 1,9
50 30 12 4,70 4 2,77
60 60 15 5,50 5 2,77
21

CHAPITRE II : LES INSTALLATIONS DES FORCES MOTRICES


DES CHANTIERS.

Installation d'un chantier nécessite I 'apport d'énergie, quelle


que soit la nature de celle-ci. Le problème est donc d'amener cette
énergie jusqu'au chantier dans les meilleures conditions techniques et
économiques possible Les différentes formes d'énergie qu'on emploie
SI r les chantiers des travaux publics sont :
- La vapeur - l'essence - l'huile lourde - l'électricité et l'air
comprimé.

II. l. Les machines à vapeur


C'est la machine à vapeur qui a fait entrer le monde dans l'ère
industrielle en permettant de disposer d'une source d'énergie beaucoup
pli s puissante que l'énergie humaine. Très utilisée pendant longtemps,
elle progressivement laissé la place à d'autres sources d'énergie : le
moteur explosion, le moteur diesel, le moteur électrique. Néanmoins, elle
continue d'être employée dans certains cas. Le combustible peut être le
charbon, eu le bois, ce qui permet de recourir aux ressources locales.

On peut éventuellement prévoir une machine à vapeur :


- pour des transport lourds ( fluviaux , maritimes ou voie ferrée
); pour certaines grosses installations de chantier : production
d'électricité d'air comprimé; etc…
- En pays tropicaux où l'approvisionnement est difficile, la main-
d’œuvre qualifiée rare et où l'on peut en plus utiliser le bois local
comme combustible.

II. 2. Les moteurs à explosion ct à combustion interne


Dans les chantiers de Travaux Publics, on emploie deux sortes de
moteurs :
l) les moteurs à essence ;
2) les moteurs diesel à huile lourde.

2. 1. Les moteurs essence

Le moteur à essence est un moteur à explosion dans lequel on utilise


comme mélange carburé un mélange d'air et de vapeur d'essence.
22

A l'heure actuelle, les moteurs à essence sont utilisés sur les


chantiers par les automobiles, les camions et par certains engins de
puissance généralement faible tels que : bétonnières, compresseurs
mobiles, petites grues, petites pelles, etc. Pour les moteurs de puissance
supérieure à 15 ou 20 CV, on utilise., de préférence les moteurs diesel
plus robustes et plus économiques.

2. 2. Les moteurs diesel

Le moteur diesel est un moteur à combustion interne dans lequel


on utilise la combustion l'huile lourde ou gasoil qui est Injectée à l'état
pulvérisé dans de l'air fortement comprimé dans la chambre de
combustion du moteur.

Ce type de moteur a été réservé pendant longtemps aux


moteurs de forte puissance, moteur marins par exemple, à
régime lent.

En fait, le moteur diesel est devenu maintenant tout à fait courant,


notamment pour les camions, les grues, les pelles, les compresseurs, les
locotracteurs pour ferrées, les remorques, etc.

Le moteur diésel est plus robuste que le moteur à essence. Son


entretien est un peu plu} onéreux en raison de la plus grande complexité
des recharges et de l'entretient, et d'une main-d'œuvre plus spécialisée. Il
utilise un combustible meilleur marché. Il est dans l'ensemble, plus
économique.

II. 3. L'Electricité

3. 1. Sources d'énergie électrique

La production du courant électrique sur un chantier peut être


envisagée de différentes manières :

- Si un réseau de distribution du courant dessert l'emplacement du


chantier, on prend le courant au réseau ;
- Si aucun réseau de distribution ne dessert le chantier, on peut
envisager l'installation des centrales de chantier de moteurs diesel
23

entraînant des alternateurs ou des dynamos suivant le type du courant


que l'on désire produire.
- On peut également recourir à une centrale d'engins. En effet,
chaque grand engin de terrassement comporte se propre centrale
comprenant généralement un moteur diesel et une dynamo dont le
courant sert aux divers moteurs de l'engin.

3.1.1. Un réseau de distribution du courant dessert


l'emplacement du chantier

Si le réseau est de puissance convenable, le problème est de construire


une ligne de transport desservant le chantier et branchée sur la ligne
distributrice du courant. On sait que plus la tension d'une ligne est faible,
plus les pertes en ligne sont importantes. Si le branchement doit être assez
long, on aura intérêt, pour des raisons d'économie, à transporter le courant
sous haute tension et à le transformer au dernier moment. Les valeurs que
l'on peut adopter sont les suivantes :

- Pour les petits chantiers : tension de 300 V, courant à 50 périodes :


- Pour les chantiers moyens et de faibles distances de
transport : tension de k' 3.000 ou 6.000 V pour [les distances
moyennes et jusqu'à 30.000 V pour les grandes distances

Cette ligne, dar s je cas général, partira du branchement sur le réseau


pour arriver à un poste de transformation principal où le courant verra sa
tension abaissée. De là, plusieurs lignes transporteront l'énergie à travers
le chantier jusqu'aux différents points de consommation principaux. Ces
lignes secondaires aboutiront à des postes de transformation secondaires
qui abaisseront la tension du courant jusqu'à sa valeur d’utilisation.
Celle-ci pourra être :
380 V pour les moteurs ;
220 V pour l’éclairage ;
40 V poux certains matériels maniés à la main et
9n un lieu humide tels que les les fleurets, les
ponceuses et les meules L etc.
24

Les lignes elles "ânes seront constituées par des câblée en cuivre ou
des fils de cuivre. Les câbles comprennent : une âme en acier destinée
à assurer la résistance du câble aux efforts auxquels il est soumis.
Les poteaux supports sont souvent en bois, sauf pour les hautes
tensions où ils peuvent être métalliques ou en béton armé. Dans tous
les cas ;il est bien entendu nécessaire de prévoir une bonne isolation.

3. 1. 2. Installation de centrale électrique de chantier


Dans les cas où aucun réseau de distribution ne dessert le chantier
(surtout pour le cas des petits et moyens chantiers), on peut envisager
l'installation de centrale de chantier.
Une centrale est constituée essentiellement d'un alternateur
entraîné par un moteur, l'ensemble étant fixé sur un châssis mobile,
remarquable par camion.
Pour l'entraînement de l'alternateur, on préfère le plus souvent
employer un moteur diesel relié à l'alternateur, soit par accouplement
élastique, soit par courroies trapézoïdales.

Les puissances susceptibles d'être fournies par les centrales de


chantier (groupes électrogènes) peuvent aller jusqu'à 100 VA.

Les petits groupes (jusqu’à 10 KVA) sont souvent entraînés par un


moteur à essence. L'alternateur ne comporte ni bague, ni balai. Pour
les puissances supérieures I 'alternateur est auto-régulateur. Le
moteur d'entraînement est un diesel

3 .2.Transformateurs

Un transformateur est un appareil qui transforme une tension


alternative à une autre, de valeur différente, en conservant la
puissance électrique (aux pertes près).

Pour les petites puissances et les tensions moyennes (jusqu’à par


exemple 50 KVA et 6000 V) le transformateur peut être placé en
hauteur sur un des poteaux supports de ligne. Il faut que ce poteau
soit plus robuste que les autres pour supporter les poids de l'appareil,
et cela conduit en général à adopter un poteau métallique ou en béton
armé.
Pour les puissances plus grandes et pour les hautes tensions, on est
conduit à prévoir des postes de transformation à terre. Il s'agit
d'appareils mobiles ou semi-fixes
25

- Les mobiles sont montés sur roues. Ce sont des sortes


d'armoires métalliques fermées pour des raisons de sécurité. On en
réalise pour des puissances allant de 60à 250 KVA environ, la tension
pouvant atteindre 7.000 v.

- Les appareils semi-fixes peuvent être placés dans de cabine en


béton ou en tôle, fermée bien entendu. Ils permettent de transformer
les courants à haute tension ( jusqu'à 36.000 V ) et les puissances
disponibles vont jusqu'à ces valeurs de 1.600 KVA
3.3. Eclairage des chantiers
Le problème d. ; l’éclairage des chantiers ne diffère guère
de celui de l'éclairage public. Il s'agit de fournir une lumière suffisante
pour permettre le travail de nuit , en particulier à l'aide d'engins
mécaniques.

On a remarqué que la productivité des équipes de nuit est


nettement plus faible que elle des équipes de jour.cette baisse de
rendement a en particulier pour cause l’éclairement différent de celui du
jour. Il est donc particuliérementimpotant pour le chantier et pour l’
entrepreneur de prévoir un tres bon éclairage.

II est également nécessaire de bien éclairer le chantier pendant


la nuit afin de permettre à la sentinelle une bonne surveillance.

Il est conseillé d'employer les projections sur pylône de 15


mètres de hauteur au moins. L'espacement des pylônes sera de 25 à 30
mètres, avec des projecteurs de 40.000 lumens, on obtiendra un
éclairement de 40 lux environ. Pour travaux délicats, l'éclairage devra être
amélioré pour atteindre 100 lux. (Fig. Il. l. )

Complémentairement, les engins mécaniques (pelles, réacteurs,


etc.) sont équipés de projecteurs orientables qui permettent d'éclairer plug
particulièrement exact du travail. Les paissances de Ces projecteurs
dépendent de celles d’engin et de Ses performances.

3,4. Moteur électriques

Les moteurs électriques sont construits et adaptés


différemment du moins pour leurs organes accessoires, suivant l'usage
auquel on les destine principalement.
26

3.4.1. Moteurs protégés et ventilés

On leur incorpore un ventilateur afin de faciliter leur


refroidissement leur carcasse est percée de trous facilitant la
ventilation. On prend simplement garde à ce que les ouvertures soient
ménagés sur les côtés, de telle façon que des gouttes d'eau tombant à
peu près verticalement ne puissent pénétrer à l’intérieur. Ils sont peu
utilisés sur le chantier, car ils ne sont pas protégés contre les
condensations et l'humidité ambiante, ni contre les poussières. On ne
doit pas les employer dans des locaux ou endroits où peuvent se
trouver des gaz inflammables.

3.4.2. Moteurs fermés ct ventilés

Le moteur fermé complètement est pourvu des ailettes de


refroidissement sur la carcasse. On peut donc réaliser une :
ventilation extérieure grâce à un ventilateur extérieur qui dirige un
courant d'air sur les ailettes et permet d'assurer une évacuation
satisfaisante de la chaleur. Ce type de moteur est le p' us répandu sur
les chantiers des Travaux Publics. Il est en effet satis fanant au point de
vue protection contre l'humidité et les poussières.
3.4.3. Moteurs étanches

Ils doivent être capables de supporter jusqu'à des jets d'eau. Ce sont
des moteurs complètement fermés et non vertilés. Pour que
l'augmentation de température qu’ils subissent en service ne soit pas
trop importante, On doit les prévoir de grandes dimensions. Ce sont
donc des moteurs lourds et coûteux, que l'on réserve pour les locaux
très humides où peuvent se produire les venais d’eau ou des
éclaboussures.

3.4 .4. Moteurs submersibles


Ils sont construits de telle façon qu'ils puissent fonctionner même sols
l’eau ou ils peuvent être plongés en permanence. C'est le cas des
moteurs équipant les pompes immergées par exemple.

3.4.5. Moteurs anti - déflagrants

Ce sont des moteurs spéciaux qu'on emploie dans les mines où l’on craint
les coups de grison. On les protège du mieux que l'on peut et l'on
27

s'arrange surtout de que si du gaz parvient à pénétrer dans la carcasse


protectrice l’explosion qui se produira soit limitée à l'intérieur du moteur,
sans pouvoir propager à l'extérieur. Pour cela, i' faut évidemment que la
carcasse est très solide et ne puisse pas être rompue par la déflagration

3.4.6. Accouplement du moteur

L'accouplement entre l'arbre moteur et l'arbre récepteur peut se faire de


plusieurs façons :
- il peut être direct. Dans ce cas, on prendra bien soin d'interposer entre
les deux arbres un joint élastique ;
-il peut se faire par pignons et engrenages (possibilités e faire varier la
vitesse de l'arbre récepteur), ou par chaîne. Ce système doit être limité aux
engins fournis complet aves moteur et transmission par le fabriquant.

Par courroie trapézoïdale (cette transmission permet également le


changement de vitesse de l'arbre récepteur). C'est cette dernière solution
qui est la plus souvent adoptée sur les chantiers, en raison de sa simplicité
et de sa souplesse.

3.4.7. Surcharge des moteurs

Si l'on veut qu'un moteur ait une durée de vie normale et ne nécessite
pas des réparations fréquentes toujours très coûteuses, il est absolument
nécessaire de veillera son fonctionnement normal et de lui apporter
l'entretien courant nécessaire.
Il faut tout d'abord éviter de faire travailler le moteur en surcharge c'est-
à-dire de l'obliger à fournir un couple moteur plus grand que celui prévu
par le constructeur. Sinon, on s'expose à des échauffements importants
risquant de détériorer le bobinage. C'est le « grillage » du moteur. On peut
cependant, sans danger, imposer aux moteurs des surcharges, à condition
que cela reste exceptionnel et que leur duré d'application ne dépasse pas
certaines valeurs ci-dessous.

Valeur de la surcharge Temps d'application


10% …………….. 2 heures
25% …………….. 30 minutes
100 % ……………... quelques secondes
28

Avec une température de l'air de 400 C, la charge de température ne


devrait pas dépasser dans les plaques et dans le bobinage 55 0 C, dans
les cages : 70 0 C, dans les bagues 60 0 C et dans le coussinet 40 0 C ..

3. 5. Prises de terre

Définition : Les prises de terre sont des dispositifs de sécurité qui,


ayant la facilité d'évacuer jusqu'à la terre le courant dérivé
accidentellement sur la ligne, permettent de protéger les moteurs, les
pylônes métalliques, les câbles (blondins), les grand' matériels
métalliques, etc.

But : Leur but est d’ empecher :


• la circulation sur la ligne d'une trop forte quantité de courant
produite par une cause accidente (la foudre par exemple);
• la mise sous tensior. accidentelle des masses métalliques qui
doivent être isolées.
L'électricité suit une loi naturelle générale : elle s'écoule par le chemin
qui lui offre le moins de résistance. La prise de terre devra répondre à
cette condition pour que la surtension ait tendance à la suivre. En
pratique, une résistance de 1 à 10 ams est convenable.

On y parvient en reliant le fil de prise de terre à une électrode noyée


en terre et qui peut être constituée

- Soit par une tôle er cuivre de 0,5 m2 environ de surface et 1 à 3 mm


d'épaisseur ;

- Soit par une tôle en zino de surface double ( 1m 2 ) et de 2 ou 3 mm


d'épaisseur ;

- Soit par un tube en fer galvanisé de diamètre variable entre 20 et 80


mm d'une longueur d'au moins 2 m, noyé dans le sol d'au moins 2 m
également.

- On place cette électrode dans un puits rempli de couches alternées


de terre et de charbon de bois. (Fig II. 2.)
29

II. 4. L'air comprimé

En fait, l'air comprimé agit à la manière de la vapeur des machines à


vapeur. C'est simplement le fluide moteur intermédiaire qui Change. Cet
air comprimé est produit par un compresseur qui peut lui-même être mû
par une machine à vapeur, mateur à essence ou diesel, ou encore un
moteur électrique.

Dans la majorité des cas, on doit fabriquer l'air comprimé


sur le chantier, un compresseur d'air aspire l'air dans l'atmosphère et
le comprime à la pression voulue dans un réservoir d'où une
canalisation le conduit aux engins d'utilisation. La pression d'utilisation
est généralement de 6 à 10 Kg/cm2. Pour actionner des engins peu
nombreux, on utilise des compresseurs de faible puissance et d'un
moteur diesel, moteur sur châssis à roues qui se déplace finalement.
C'est le système qui est utilisé dans les travaux des routes et sur tous
les autres chantiers des T. P. Son emploi est relativement cher car la
compression de l'air nécessité déjà une transformation d'énergie qui ne
va pas sans perte.
L’air comprimé a les avantages de la vapeur. Il est très souple
d'emploi. II ne produit pas de gaz d'échappement et sera donc très
souvent utilisé pour les travaux en souterrain dont l'aération est
toujours délicate et difficile. Un assez grand nombre d'engins de travaux
publics sont mus par l'air comprimé. Citons
 Les marteaux perforateurs ;
 Les fleurets de mine;
 Les sonnettes et moutons;
 Les engins pour travaux souterrains et en particulier les
engins de transport, tels que locomotives à air comprimé,
etc.
30
31

CHAPITRE III : LES INSTALLATIONS HYDRAULIQUES DES


CHANTI ERS

Les installations hydrauliques les plus courantes sur les chantiers


sont destinées à :

1) L'approvisionnement en eau du personnel des machines de


chantier

2) L'abaissement de la nappe phréatique dans le terrain à excaver


:

3) L'excavation et au transport dans l'eau.

Ill. 1. L'approvisionnement en eau sur le chantier

1. a. Quantité nécessaire
On estime normalement qu'il est nécessaire de fournir :

- Pour le personnel de chantier 50 à 60 1/personne et par


jour,

- Pour les machines :

l) Bétonnière : 150 1/m 3 du béton (produit)


2) Compresseur : 100 à 120 1/heure ct par m3 d'air comprimé et
fourni par minute;

3) Machine à vapeur : 1 0 1/11 et par C.V.

4) Machine à laver sable : 1 à 4 m3/m3 de sable.

Le volume d'eau est égal au volume de sable lavé ; mais si l'on


opère par jet violent sur des cribles rotatifs, le volume d'eau est jusqu'à
4 fois plus grand que le volume de sable lavé.
1. b). Moyens d'approvisionnement en eau sur le chantier

l) Si un réseau de distribution d'eau dessert l'emplacement du chantier,


on prend l'eau à partir du réseau urbain ;
32

2) Dans le cas où il n'y a aucun réseau de distribution qui dessert


l'emplacement du chantier, et si l'on peut trouver une nappe aquifère à
une profondeur de moins de 6 m, on procède au montage d'une pompe
centrifuge aspirant l'eau à une profondeur inférieure à 6 m et pouvant
la refouler à une hauteur maximum de 12 m dans un réservoir
approprié. (Fig. 111.1.a)

3) Si la nappe d'eau se trouve à une profondeur plus grande que 6 m, il


faut que la pompe soit abaissée à une profondeur convenable. Dans ce
cas, il faut fouiller un puits (Fig. 111. 1.b.)
33
34

1. c. les pompes centrifuge


On distingue : - les pompes multicellulaires ;

- les pompes monocellulaires.

1. c. 1. Les pompes multicellulaires

Une pompe multicellulaire comprend :


- Un rotor tournant, encore appelé pulseur, sur lequel sont montés des
aubages. C'est donc une sorte de turbine, et c "en est une effectivement,
mais fonctionnant à l'envers.

- Un diffuseur, organe fixe ;

- Des canaux de retour.

Dans la pompe multicellulaire, un certain nombre de trains d'aubes sont


montés sur le même rotor, et chaque train forme, avec son diffuseur et son
canal de retour, une cellule. Les canaux de retour font communiquer les
cellules entre elles

Les pompes multicellulaires trouvent leur emploi dans le cas de


très gros épuisements, avec de grandes hauteurs de refoulement. Elles
sont surtout utilisées dans la technique de la distribution d'eau potable,
pour les pompages et le refoulement dans les réservoirs. Dans ce cas, on
a en effet souvent à assurer à la fois de très gros débits et de grandes
hauteurs et longueurs de refoulement.
1. c. 2. Les pompes monocellulaires

Comme son nom I Indique, elle ne comporte qu'une seule cellule.


Son principe de fonctionnement est absolument identique à celui des
pompes multicellulaires. Mais i l, n'y a plus besoin de canaux de retour.
Le diffuseur prend alors le nom de volute et il débouche directement sur
la conduite de refoulement.
Ce type de pompe plus simple, est très employé pour les
épuisements. Il ne permet pas de gros débits ni de grandes hauteurs de
refoulement, mais on peut pallier ce second défaut en montant plusieurs
pompes monocellulaires en série. Dans ce cas, la hauteur de refoulement
est en effet égale à la somme de la hauteur de refoulement de chacune des
pompes élémentaires qui se conduisent chacune comme une cellule.
35

1.c.3. Principe

L'organe essentiel des pompes centrifuges est le rotor 01


hélice qui est une roue munie des palettes courbes qui
communiquent leur mouvement de rotation au liquide remplissant la
pompe. Celui-ci, par la force centrifuge est projeté vers la périphérie
de la roue et refoulé dans le diffuseur, dans lequel, en augmentant la
section de traçage du liquide, il perd sa vitesse et transforme sa force
vive en pression statique . Le vide qui entre temps a été créé au centre
de la roue appelle de nouveau le liquide de manière que le débit d'eau
Soit continu. (Fig.111.2. a.)

1.c.4. Types de pompes centrifuges

c.4.1. Pompes non submersibles

Elles sont placées en dehors de la nappe d'eau dans laquelle elles


puisent par l'intermédiaire d'une conduite d'aspiration qui doit être
de longueur aussi faible que possible pour éviter les pertes de
charge. Le moteur n'est généralement pas incorporé à la pompe elle-
même, mais il' est monté sur le même châssis. L'ensemble est
nommé motopompe. Le moteur peut être électrique, diesel ou
pneumatique.

Le problème de l'amorçage est important une pompe ne débite en


effet que si elle est remplie d'eau. Or, avant la mise en fonctionnement,
elle ne contient que de l'air. On peut alors envisager des solutions
suivantes :
- On peut amorcer en remplissant d'eau le corps de pompe
manuellement avec un seau ou un arrosoir. Pour que l'eau ainsi
versée reste dans la pompe, il est nécessaire de prévoir un clapet
au bout de la conduite d'aspiration,

-On peut monter sur l'appareil une petite pompe à air qui fera le
vide dans le corps de pompe et dans la conduite d'aspiration et donc
y fera monter l'eau,
- On peut, enfin concevoir des pompes auto-amorcartes basées sur
le même principe, ou à peu près, mais ne nécessitant qu’une seule
manœuvre : la mise en marche de la pompe elle-même, tout le reste,
en particulier l'amorçage, se faisant automatiquement.

c. 4 .2. Pompes submersibles


36

Elles sont de plus en plus construites et employeur de


pompe est complètement immergée sous la nappe d'eau à épuiser. Il
n’Ya plus alorsde problèmes d'amorçage, celui-ci se faisant seul. Pour
pouvoir les Installer,
Il faut une profondeur d'eau suffisante. Lorsque cette
condition n'est pas remplie, il suffit de prévoir un puisard. Cette
disposition permettra d'autre part un assèchement complet de la
surface à épuiser.
Le moteur peut être ou non immergé. S'il ne l'est pas il
peut s'agir d'un moteur à essence, diesel ou électrique. Un arbre de
descend verticalement jusqu'à la pompe. Il s'agit donc de pompe à
axe vertical. Ce système n'est pas employé, ou très peu en Travaux
Publics.

On préfère le moteur électrique couplé à la pompe et placé


dans un carter blindé étanche. Le Courant est amené par un flexible
protégé. Ce type de pompe est très robuste et très répandu.

I.c.5. Caractéristiques des pompes

- débit (Q) exprime en litres par seconde ou m3/h


- hauteur (11)
Q.H
- puissance (P) P= 75r

1.d. Les canalisations

Pour I alimentation en eau des chantiers, on utilise le plus


souvent des tubes en acier qui sort facilement démontables et
transportables, alors que pour les installations fixes (d'adductions
d'eau), les canalisations en acier sont concurrencées par les
matières' plastiques (polyvinyle et polyéthylène). Lorsqu’ il s'agit
d'amener de l'eau potable sur le chantier afin de satisfaire aux
besoins du personnel, on emploie des canalisations en acier
galvanisé.
Les raccords entre tuyaux sont réalisés par joints à
emboîtement ou à manchon. Les canalisations viçtaulic à joint
express tendent également à être de plus en plus utilisée grâce leur
37

rapidité de montage et à la souplesse de forme qu'elles permettent


sans utiliser des pièces spéciales.

On a souvent besoin de stocker l'eau qu'elle soit destinée à la


consommation des ouvriers ou à l'alimentation du matériel. On se sert
alors de réservoirs métalliques que l'on place dans les parties hautes du
chantier ou sur un échafaudage, de manière à permettre la distribution
par gravité.
38
39

III.2. Le rabattement de nappes phréatiques

Un rabattement de nappe phréatique consiste à abaisser l'attitude


d'une nappe d'eau souterraine afin de pouvoir exécuter à sec les
fondations d'un ouvrage. Pour pouvoir y recourir, il faut que le
terrain soit perméable. Les sables.et les graviers répondant à cette
condition. Mais i ne faut pas non plus que la circulation d'eau soit
trop rapide car il y a alors risque de désagrégation et d'entraînement
du terrain.

2. I. Procédé des puits filtrants


Tout autour de l'endroit où l'on souhaite abaisser le niveau de
la nappe on fera une série de puits en enfonçant un tube métallique
creux terminé à sa base par une sorte de crépine en cuivre dont les
trous auront un diamètre inférieur à celui fies plus petits éléments
du sol pour éviter l'entraînement de ceux-ci. Dans le tube, on
descend une pompe centrifuge immergée de petite dimension qui
refoulera l'eau hors du puits. Pour des puits filtrants de 175
millimètre de diamètre, on pourra utiliser une pompe assurant un
débit de 3 m3/h. ce chiffre sera porté à 50 m3/h pour les puits
filtrants de diamètre 300 millimètres.

La distance entre deux puits successifs varie de 1 5 à 25 D (D


=Ø du tube). La profondeur d’un puits varie de 6 à 8 m dans le cas
où la nappe d'eau se trouve à une profondeur maximum de 5 m au-
dessous de la surface du sol, le diamètre du tube allant de 200 à
400 millimètres. (Fig. 111.2.b.)

Mais ce procédé ne s'applique que dans le cas de terrains


sableux ou graveleux dont le coefficient de perméabilité est compris
entre 0,4 et 0,001 mètre par minute. Au-dessous de ces valeurs, on
recourra au batardeau et au -dessus à la congélation du sol.

2. 2. Batareaux
Le procédé de batardeau consiste à réaliser une enceinte
étanche à l'intérieur de laquelle on pompe l'eau de manière à
dégager une zone sèche où l'on pourra travailler normalement.

Les batardeaux peuvent être de plusieurs natures : en terre et


un palplanches (en bois, en béton armé ou métalliques).
40

2.2.1. Batardeau en terre


On réalise une sorte de digue, légèrement encastrée dans le
fond du lit et formant un barrage. Côté eau, on garnit le talus
d'enrochements pour éviter la dégradation et l'enrochement des
terrains. La digue elle-même doit être constituée au moins dans son
noyau de terres argileuses, corroyées afin d'assurer une étanchéité
satisfaisante. (fig.III.3)
La hauteur d'eau retenue ne peut guère dépasser 2 mètres à moins
de recourir à des masses énormes de terre.
Le batardeau en terre n'est employé qu'exceptionnellement.
On l'utilise encore toutefois pour la construction de barrages. On
barre alors toute la rivière, de manière de dévier les eaux dans le
canal de fuite contournant l’emplacement des travaux du barrage.
2.2.2. Batardeau en palplanches
Les batardeaux en palplanches peuvent être réalisés
- en bois (fig 111. 4)

- en béton armé (fig.111.5.)


- en acier (fi".111.6 a et b)
Actuellement, les batardeaux ne sont construits pratiquement
qu'en palplanches métalliques. Les palplanches sont de longs
panneaux plats bordés de joints sur leurs champs latéraux et
s'emboitant les uns dans les autres. Les joints sont conçus pour
être étanches. On peut donc facilement exécuter des enceintes
étanches de toutes formes, depuis le rectangle jusu’au cercle, en
passant par tous les polygones et assemblages de polygones. Il
existe différents types de palplanches. Citons : Larsen, Rombas.
Terre Rouge, Simplex, Lackawanna...)
Si le batardeau est grand et si la retenue d'eau est importante,
il convient de renforcer les batardeaux en leur adjoignant des
étaiements et contreventements soigneusement et largement
calculés.
Pour que l'on ne puisse contourner les palplanches par dessous
et remonter dans le fond de fouille, il faut si possible les enfoncer
jusque dans une couche imperméable. Si cela n'est pas réalisable, on
doit prévoir une hauteur de fiche suffisante. Si h1, h2 et h3 sont les
dimensions cotées sur le figure n o 111.6.b, on doit prévoir :
ℎ2 ℎ1
h3 ≥ +
2 50
41
42
43

Malgré tout, de l'eau s'infiltrera soit par les joints, soit par le fond de
fouille. On I 'évacuera en l'épuisant à l'aide de pompes.

Si la hauteur du batardeau est trop importante, on peut respecter la


condition de fiche ci-dessus et l'on choisit alors de laisser l'eau envahir
provisoirement le batardeau. On coule du béton immergé sur le fond de
fouille en réalisant une sorte de dalle d'épaisseur suffisante pour
compenser par son poids la sous-pression d'eau. On épuise alors l'eau
située au-dessus et l'on peut travailler à sec sur le sommet de dalle
remplaçant le fond de fouille.
Les batardeaux en palplanches métalliques sont actuellement les Plus
utilisés et de loin. On les emploie en particulier presque
systématiquement pour réaliser des piles de ponts en rivière.

2.3. Congélation du sol

Lorsque le coefficient de perméabilité est au-dessus de 0,4 m par minute,


on doit recourir à la congélation du sol. Ce procédé consiste à crée y
artificiellement un écran étanche en enfonçant dans le sol et tout auteur
de zone des fouilles, des tubes métalliques à l'intérieur desquels circule
saumure (solution concentrée de chlorure de calcium). La saumure est
refroidie énergiquement par une circulation des fluides (gaz carbonique
ou sulfurique, chlorure de méthyl' eux-mêmes réfrigérés par une
machine frigorifique Le terrain se refroidit et l'eau contenue gèle. Il se
forme autour des tubes des manchons de s I gelé et si les tubes sont
suffisamment rapprochés on constate ainsi u rideau étanche, à l'abri
duquel„ on pourra terrasser sans crainte de venues 'eau.

Ce procédé don de bons résultats, surtout pour des fouillC3 verticales. Il


présente cependant l'inconvénient d'obliger les ouvriers travailler dans le
froid car la température du chantier est de l'ordre de 2 eu 3 0 C seulement.
111.3. Excavation et transport dans Peau

3.A. Excavation de sable et (lei gravier dans Peau


Pour l'exécution des terrassements sous l'eau, et lorsqu'on ne peut le
réaliser depuis les berges, on utilise des matériels spéciaux appelés
dragues Ce sont des engins flottants composés d'une coque servant de
support à un engin de terrassement proprement dit.
44

On distingue les dragues à fonctionnement :

- discontinu : - dragues à cuillière


- dragues a benne preneuse

- continu. - dragues à godets


- dragues suceuses

3.A.1. Dragues à fonctionnement discontinu


3.A1.1. Dragues à
a) Fonctionnement

Le mode de travail est semblable à celui de la pelle mécanique montée en


butte. Le godet est déchargé généralement dans un chaland transporteur.
Ttoutefois, pour le dragage des canaux, il peut être vidé directement sur
la berge (Fig Ill. 7.).

b) Caractéristiques

Les caractéristiques des dragues à cuillère sont pour le travail en canal


ou en rivière : godet de I à 2 mètres cubes de capacité. Portée du bras :
jusqu'à 20 mètres.

- pour le travail en mer et da s les ports, les engins sont plus puissants.
La capacité des godets est comprise entre 4 et 12 mètres cubes. Le bras
est suffisamment long pour permettre le travail à une profondeur de
l'ordre de 10 à 15 m, exceptionnellement 20 mètres.

c) Emplois

Elles conviennent bien dans les terrains meubles ou même moyennement


durs. On l'emploie également pour l'enlèvement d'enrochement, ou de
déblais rocheux désagrégés au préalable.
45

Son rendement est élevé. Elle peut en effet donner 40 et même 50 coups
de godet à l'heure,) en terrain meuble. En terrain rocheux désagrégé, le
nombre de coups diminue pour tomber à 20 environ.

3.A.1.2. Drague à benne preneuse

C'est la pelle mécanique ou la grue à benne preneuse montée sur un


chaland, la flèche étant fixe. (Fig.III.8).
46
47

L'engin courant ne comprend qu'une seule grue montée sur le


ponton. Mais pour les travaux maritimes, il existe des dragues
comportant plusieurs grues à benne preneuse (Jusqu’à quatre)
montées sur le même ponton. Bien entendu, les engins de ce type ont
un rendement supérieur aux précédents.

a) Emplois

La drague à berne preneuse convient bien pour les dragues à grande


profondeur puisqu'on n'est limité que par la longueur du câble et le
diamètre du treuil sur lequel il s'enroule. Pratiquement, on peut atteindre
20 mètres. La capacité de la ou des bennes peut varier entre I et 6 mètres
cubes. La vitesse de levage doit être la plus élevée possible pour
augmenter le rendement. On atteint 20 m/min et davantage. On
obtiendra un rendement de 30 à 40 coups de benne à l'heure en bon
terrain.

La drague à benne preneuse pourra être utilisée en terrain meuble ou en


terrain rocheux désagrégé. Elle peut aussi servir à enlever des blocs
d'enrochement, dans ce cas ; la benne ordinaire est remplacée par une
benne a griffes.

3.A.2. Dragues à fonctionnement continu

3.A.2.1. Drague à godets (Fig. 111.9.a)

a) Fonctionnement

- Déplacement en travail : les dragues à godets peuvent être


automotrices ou tractées mais le mode de traction n'intervient que
pour les déplacements d'un lieu de travail à l'autre. Pour le
déplacement en cours de travail, on a recours à la méthode dite du
papillonnage. (Fig. 111.9.b.)
48

- La drague est retenue par six Chaînes ou câbles dont deux


axiales et quatre latérales. Toutes ces chaînes sont fixées à des encres
et s'enroulent chacune sur un treuil.
 Les chaînes axiales ont pour rôles :

-de maintenir les godets en contact avec le terrain


-de s'opposer aux effets du courant ;
-de permettre également l'avance de la drague dans le sens
longitudinal.

 Les chaîne, latérale, permettent à l'élinde de décrire un arc de


cercle (Fig. 111,9.b)
49
50

Evacuation des déblais

Les terres extraites sont déversées des godets par gravité, lorsque
ceux-ci passent sur le tourteau Supérieur. Ils tombent alors dans une
goulotte et deux possibilités peuvent se présenter :

-Les déblais peuvent être déversés dans des puits ménagés à


l'intérieur de la coque de la drague. Ils s'y entassent et sont
évacués ensuite dans l'eau par ouverture d'un clapet ;

-on peut aussi décharger les déblais dans des pontons


transporteurs qui Viennent accoster à la drague le temps de leur
remplissage. Cette dernière solution est celle qui est actuellement
préférée puisqu'elle permet d'éviter les interruptions de travail.

b) Caractéristiques
- La capacité du godet est variable suivant le
travail auquel est destinée la drague :

 Pour les dragues en rivière et en canal : 20 à 200 1


 Pour les dragues maritimes : 200 à 8001
 Pour certains engins exceptionnels : 1000 litres

Le rendement d'une drague à godets dépend à la fois de la capacité


de ceux-ci et de leur vitesse de circulation. La vitesse de la chaîne étant
de 10 à 25 godets passant sur tourteau supérieur en une minute, le
rendement sera de :

 Pour les petites dragues :150 m3/h

 Pour les dragues exceptionnelles :1000 m3/h

La profondeur possible de dragage est de 10 à 20 mètres.


51

c) Emplois
C'est l'engin de drague qui convient bien à tous les sols, les
terrains rocheux demandent cependant à être désagrégés au préalable.

3.A.2.2. Drague suceuse

a) Caractéristiques
a. 1. Rendement
- Pour les petits engins : 20 à 100 m3/h
- Pour les dragues ordinaires : 100 à 1000 m3/h
- Pour les très gros engins : plusieurs milliers de mètres cubes
par heure.

a.2. Profondeur de dragage

- Pour les dragues travaillant e position fixe : 20 m


- pour les dragues travaillant e marche :15 m
b. Modes de travail

La drague se déplace en général en sens inverse du courant. L'élinde est


dirigée vers l'avant pour le travail au point fixe, et vers l'arrière pour le
travail en marche (Fig. 111. 10.)

Lorsque la drague est en même temps transporteuse, le mélange d'eau


et de déblais est déversé dans des puits les déblais se décantent et l'eau
est évacuée par des trop-pleins si la drague n'est pas porteuse, les
déblais peuvent être évacuées de deux façons :
- par déchargement dans des pontons transporteurs qui viennent
accoster à la drague.
- par refoulement dans une conduite flottante les ennmenant à terre. La
conduite est composée de tronçons assemblés par joints souples,
supportés par flotteurs ancrés. On atteint de très grandes longueurs de
refoulement/ 5 kilomètres pour certains engins exceptionnels.

C. Emplois
52

La drague suceuse convient bien pour les terrains sableux,


graveleux ou vaseux. En l'équipant d'un cutter-approprié, elle
peut travailler en terrain meuble ou même en rocher tendre. Elle
ne peut extraire cependant que des éléments de granulométrie
limitée (400 mn pour les plus gros engins).

3.A.3. Engins préparation du terrain

Dans le cas d'un terrain rocheux à déblayer sous l'eau, nous


avons vu que les différentes sortes d dragues exigeaient une
préparation préalable du sol, de manière à les fragmenter en
éléments de grosseur telle qu'ils puissent être repris par la drague.
Cette opération est appelée déroctage

Les principaux appareils désagrégateurs qu'on peut utiliser,


pour ce faire sont : - La pilonneuse,
-Le marteau dérocteur
3.B.3 Le transport de matériaux dans l’eau

Nous avons vu que certaines dragues sont porteuses. Mais en


général, on utilise des chalands pour le transport des déblais
produits par le dragage.

On peut distinguer : - les chalands à fond fixe ;


- les chalands à clapets ;
- les chalands basculeurs;
- les porteurs de déblais.

3.B.1. Les chalands à fond fixe.

Ce sont des chalands ordinaires, creux, dans lesquels les dragues


déversent leurs produits. Ils les transportent, et nécessitent l'emploi d'un
engin de reprise pour le déchargement à terre : grue à benne preneuse
par exemple.
Leur capacité varie de 100 à 400 m3 suivant les engins, les plus gros
étant employés pour les travaux maritimes.
53

3.B2. Les chalands à clapets

Ils sont capables se décharger eux-mêmes, dans l'eau, et peuvent donc


être employés également pour la confection des remblais sous l'eau. Ils
comprennent une double paroi métallique renfermant de l'air et
dimensionnée de façon à permettre. La flottaison à vide, portes de fond
ouvertes. Les déblais sont déversés sous l'eau par gravité grâce à
l'ouverture des portes de fond. Commandée par chaîne et treuil.

La capacité de transport de ces engins est sensiblement la même que celle


des chalands à fond fixe, soit 100 à500 m3 (Fig.11. 11)

3.B.3. Les chalands basculants

Ils sont utilisés pour a mise en place des blocs d'enrochement. Le bloc est
posé sur le chaland qui comporte un des côtés un compartiment de
basculement dans lequel l'eau peut pénétrer par ouverture d'une vanne.
Sous l'effet de cette eau, le chaland bascule, le bloc glisse et tombe ;
allégeant l'ensemble qui se relève. L'eau s'écoule alors par l'orifice dégagé
par la vanne (Fig.111. 12 )

3.B.4 Les porteurs de déblais

Le principe est le même que pour les chalands, mais, au lieu d'être
remorqué, l'engin est automoteur. La machinerie est placée à l'arrière et
les puits à déblais vers l'avant. Il peut s'agir dans certains cas de
véritables navires spécialisés.
54
55

CHAPITRE IV : LES INSTALLATIONS FIXES DE CHANTIER


Indépendamment des engins et outils employés sur les différents
chantiers, un certain nombre d'installations fixes sont nécessaires et
constituent en quelque sorte l'intendance du chantier. Elles sont destinées
Soit :
- Au personnel ;
- Au stockage des matériaux ;
- Aux ateliers sur les chantiers.

IV. 1. Installations sociales et administratives

Dans le cas le plus général, les installations destinées au


personnel sont : les dortoirs, les réfectoires, les vestiaires, les
installations sanitaires, les bureaux de chantier.

Il arrive quelquefois qu'à proximité du chantier, on puisse trouver


les bâtiments désaffectés tels que casernes, bâtiments expropriés en
raison même des travaux. Si tel est le cas, il est bien entendu avantageux
de les utiliser. Mais cette occasion se présente rarement et l'on se trouve
le plus souvent obligé de recourir à des installations provisoires
démontables. On :peut en distinguer de différents types : - les bâtiments
démontables

- les roulottes.

I. 1. Les bâtiments démontables


Il s'agit de constructions soignées que 'l'on peut utiliser aussi bien
comme dortoirs, réfectoires, cantines ainsi que comme écoles (en cas de

Chantier très important el de longue durée où le personnel vit en famille).


Les fondations peuvent être construites définitives ou
démontables. Dans le premier cas, elles sont laissées en place à la fin
du chantier lorsqu'on démonte le bâtiment.
Elles sont constituées de murettes en béton comme une fondation
classique. Un plancher, définitif lui aussi peut lui être associé et est
composé d’ une dalle de béton.
56

On peut encore construire des fondations composées de dés de


béton perdus. Associés à un plancher préfabriqué récupérable à la fin
du chantier.
Lorsque les fondations sont démontables, elles aussi, elles
consistent en des vérins métalliques et le plancher est bien entendu
préfabriqué.

Les parois du bâtiment proprement dit ainsi que la toiture sont


des éléments métalliques ou des panneaux de bois, d’isorel, etc. A
l'intérieur, on isole phobiquement ou thermiquement grâce à des
panneaux en amiante - Ciment ou en fibres végétales placés contre
les parois après interposition d'un matelas de laine de verre.

1.1.1. Baraquement pour le dortoir

Il faut prévoir 3 à 4 m2par lit


a) bois nécessaire …………………………….0,2m3/m2

b) clous et quincaillerie …………………………0,4Kg/m2

c) carton goudronné . …………………………1,5 m 2/m2


d) main d'œuvre………………………………….8 heures/m2

e) équipement intérieur, literie, etc.

1.1 2. Baraquement pour latrines

Il faut prévoir 0,4m2 par personne (environ)


bois nécessaire……………………………………....0,15
m3/m2
nombre de W.C) (à la turque)
1 WC avec accessoires pour 1 à 5 personnes
2WC avec accessoires pour 5 à 10 personnes
3 WC avec accessoires pour 10 à 20 personnes

1 . 1. 3. Baraquement pour douches et lavabos


57

Surface nécessaire. 0,166 m2 par personne


1douche et 1 lavabo pour 2 à 4 personnes
1.1.4. Baraquement pour cantines et cuisines

- place nécessaire 2/3 du total des personns présentes sur


le chantier

- surface nécessaire pour la cantine : 1 m2 par place

- surface nécessaire pour la cuisine 1O + 0,2 places (m 2 )

- surface nécessaire pour local à provision : 10 + 0,1 places


(m 2)

Exemple : Déterminer la surface nécessaire pour une cuisine de


100 ouvriers.
- places : 100 x 2/3 66 places

- surface nécessaire : 10 + (0,2 x 66) =23,2 m2

25m2

1.1.5. Baraquement pour bureau et logement des employés

logement. On estime nécessaire une surface de : 20+5 n m2par


employé (y compris WC, lavabo, etc).

Le nombre d'employés dans le bureau peut être estimé à 2 + 0,04 nc

n : nombre d'employés

nc : nombre total de personnes sur le chantier

Il faut également prévoir un chef d'équipe pour 25 à 30 ouvriers.

1.2. les roulottes

Les roulottes de chantier peuvent être employées Comme logement,


réfectoire etc. Elles sont soit en bois, soit métalliques et sont
58

montées sur un deux essieux. Elles sont tractables par url engin de
relativement faible puissance (camionnette par exemple).

IV. 2, Installations destinées au stockage des


matériaux

Pour le ciment, on utilise soit des silos métalliques, soit des


baraquements en bois ou en métal.

Les agrégats sont stockés en plein air. On doit seulement


prévoir un cloisonnement entre les différents types d'agrégats
(sables, graviers de différentes granulométries) pour éviter leur
mélange et faciliter leur dosage. Il arrive également que ces matériaux
soient stockés dans des trémies.

Les trémies des grands entonnoirs en forme de pyramide


quadrangulaire. Elle sont destinées à contenir les matériaux et à
faire des depots pouvant être vidés par gravité. La forme la plus
simple et la plus économique est obtenue en utilisant le talus qui
sert de soutien au fond de la trémie. (Fia IV. I .a,b et c.)

Les trémies surélevées peuvent être réalisées en bois, en béton


armé ou en acier avec un réservoir pyramidal ou cylindrique.
L'inclinaison de la paroi de fond de trémies a ne très grande
importance car elle doit assurer la descente des matériaux. Cette
inclinaison dépend des matériaux en dépôt et de coefficient de
frottement entre les matériaux stockés et les parois de trémie

-Les aciers pour béton armé ou pour béton précontraint doivent être
stockés en des endroits protégés de la forte humidité. Le mieux est
de ranger ces aciers dans des baraquements. Si cela n'est pas
possible en raison de leur, grande longueur, on prévoira un hangar,
simple toiture montée sur poteaux qui aura au moins l'avantage
d'empêcher la pluie de tomber sur les fers. (Fig IV .2.)
59


60
61

- L'eau, si elle n'est p s puisée sur place, au fur et à mesure des


besoins, est contenue dans de citernes roulantes remorquables par
camion ou dans des réservoirs surélevés en acier permettant la
distribution par gravité. C'est cette dernière méthode qui est-
particulièrement utilisée pour l'alimentation des bétonnières et centrales
à béton.

IV. 3. Ateliers sur les hantiers

Les grosses réparations ne se font en général pas sur le


chantier même, mais il importe malgré tout de disposer d'un atelier
suffisamment bien équipé pour assurer l'entretien courant, les
réparations d'urgence de différents matériels et la fabrication ou la
préfabrication de certains éléments de l'ouvrage à construire.
On aménagera en général plusieurs ateliers spécialisés mécanique,
d'électricité, métallique, à bois, de ferraillage, de béton, etc. quitte à
les grouper en un même endroit. Les ateliers sont complétés par des
magasins qui doivent disposer des pièces de recharge nécessaires.
Ils distribuent également aux ouvriers l’outillage courant : pelles,
casques, marteaux, clous etc.
Les magasins doivent être les prévus dans des bâtiments
provisoires clos pouvant être verrouilles afin d'éviter les vols
possibles. Ils doivent être soigneusement compartimentés de
manière à permettre un rangement simple et efficace, évitant les
pertes de temps ct les recherches. Les bâtiments démontables
conviennent bien, de même que les baraques de chantier, plus
simples et plus petits, qui sont déplacés d'un chantier a l'autre sans
démontage, en les chargeant seulement sur un camion.
Les ateliers seront si possible clos aussi, avec possibilité de
verrouillage. Si cela n'est pas possible, on aura recours aux hangars
qu'on complétera par des parois pour éviter la poussière et protéger
les ouvriers des intempéries. On peut distinguer l'atelier de chantier
et l’atelier central situé au siège de l'entreprise.

3. l. Ateliers de chantier
L'importance des atelier est fonction de celle du chantier et de la
nature des engins qui y sont employés (Fig. IV.3.)
62
63

3.1.1. Ateliers mécaniues et électriues

Pour les chantiers de moyenne importance, ils pour[ont


comprendre

- une forge avec enclume et outils appropriés;

- une machine à souder transportable de 10 Kilowatts


de puissance environ, un poste de soudure ;

- une perceuse, une meule, une cisaille


poinçonneuse, une scie mécanique ;

- - des établis avec étaux et tout l'outillage manuel


indispensable : marteaux.

Limes, burins, tarauds : filières.

Le baraquement strictement nécessaire pour un tel atelier peut


avoir une surface de 5 x 6 m 30m2
Lorsque le chantier devient plus important, on peut ajouter :
- un tour parallèle ;
- une perceuse à colonne;
-un étau limeur,
- Un petit marteau-pilon

- Une scie à métaux mécanique ;


- une forge portative ;
- Éventuellement une Faiseuse.
3.1.2. Ateliers bois

On peut prévoir pour les chantiers moyens .


- une scie circulaire;
- une scie à ruban ;
- établi de menuisier, (Fig. IV.4.)
64

- les outils à main courants ; rabots, varlope, ciseaux,


maillets, scies diverses.

Pour un atelier comprenant des machines-outils, il faut prévoir


une surface minimum de : 5 x 12 m = 60 m2

Il faut que la forge soit toujours séparée de l'atelier par une paroi en
brique ou en agglomérés creux.
Pour les chantiers importants, on pourra ajouter

- une raboteuse;
- une fraiseuse mortaiseuse
- une toupie

Ces ateliers seront complétés par des magasins renfermant tous


les matériaux et pièces détachées nécessaires aux réparations.

3.1.3. Poste de ferraillage

i l faut prévoir pour les chantiers moyens


- des bancs de ferraillage (longueur 9,0 m, hauteur
0,90 m et largeur 1,0 m)

- un appareil universel à plier les barres;

- une cisaille à la main

- différents gabarits
- Cintreuses pour ronds béton.

Pour chantiers plus importants, il faut prévoir :


- une cisaille à moteur électrique;
- une plieuse électrique pour les barres allant jusqu'à
50 mm (Fig. IV 5.a et b).

3. 1.4. magasins

Sur le chantier il faut prévoir :


65

1) magasin général des pièces de rechange, outils, accessoires,


électricité ;
2) magasin des matières premières .
- Silos à ciment,

- stockage des agrégats (sable, ('ravier...) ;

- dépôt des ronds à béton;


- agglomérés de ciment, chaux ;

- stockage de bois, planches, chevrons, grumes,


solives, etc.

3) réservoir de l'essence et de lubrifiant ;

4) magasins divers

3.2. Atelier central d’entreprise


Il fait partie du parc à matériel de l'entreprise et il est bien
entendu beaucoup plus important et mieux outillé que l'atelier de
chantier. Les bâtiments sont construits en dur puisqu'il ne s'agit
plus de constructions provisoires, mais de véritables petites usines
divisées en département,' mécaniques, électriques et bois.

L'outillage fonction du parc d'engins et peut être


extrêmement varie et important ne se distingue pas de
l'outillage classique des industries de ce type.
66
67

CHAPITRE V : LES MOYENS ET PHASES D'EXECUTION


GENERALE

V.I. Considérations générales


Dès qu'on connait le dessin d'exécution de l'ouvrage à construire,
il faut étudier le cycle la production et chercher parmi les différents
systèmes disponibles, celui est le plus économique le compte tenu de
délai de livraison.
Si le travail est mal préparé, ou s'il est commencé sans aucun
programme détaillé, les nombreux imprévus peuvent retarder
l'avancement et augmenter le coût les travaux.
L'étude préalable comprendra :
1) le choix des moyens les plus appropriés en fonction de l'importance
et des caractéristiques de la construction;
2) le diagramme d'avancement des travaux(planning) comprenant la
succession des différentes opérations;
3) le programme d'approvisionnement qui consiste en la détermination
des quantités et des qualités des matériaux à fournir afin que ceux-
ci ne fassent jamais défaut;
4) la détermination des quantités stockées qui doivent être justes
suffisantes pour garantir la conduite des opérations en évitant un
encombrement du chantier, des avances excessives des capitaux ;
5) l'examen de temps nécessaire pour l'exécution des différents
ouvrages et de la possibilité de superposer les opérations afin de
réduire la durée des travaux.
Pout qu'une telle étude puisse atteindre son but, il faut qu'elle
soit suivie en cours des travaux pour en contrôler les anomalies et
les inconvénients afin d'y trouver les remèdes et en perfectionner
l'exécution.
V.2. L’organigramme du chantier et l'organisation de travail
Il met en évidence, plus que les personnes physiques, les activités
fondamentales qui peuvent être confiées à une personne sur un chantier
Les personnes doivent naturellement posséder les aptitude:
correspondantes, dans étude détaillée et dans la phase exécutive.
Les différentes opérations peuvent amener à une production plus
rationnelle, si tous les personnels responsables sont
harmonieusement intégrés.
68

(


7
69

2.a. L'organisation de travail.


Elle a pour but :

l ) de choisir l'outillage de chantier le mieux adapté au


travail à accomplir, c’est-à-dire l’outillage qui donne le
meilleur rendement économique compatible avec la
perfection de travail;
2) d'obtenir la plus grande utilisation des moyens
disponibles, hommes et machines sans jamais dépasser
une limite de fatigue.

V.3. Les programmes d’exécution

3.1 . Le choix des méthodes d'exécution et du matériel à utiliser

On ne peut dissocier le choix du matériel de celui des


méthodes d'exécution des travaux. L'un et l’autre sont liés et Ila fixation
de l'un entraîne le plus souvent celle de l'autre. Deux cas principaux
peuvent se présenter.

 Premier cas l'entreprise est très importante et possède un parc


de matériels très fourni et complet. Dans ce cas, .tous les engins
dont on peut avoir besoin sont disponibles et l'on peut choisir en
premier lieur les méthodes d'exécution les plus efficaces.

 Deuxième cas l'entreprise possède seulement un parc d'engins


assez limité. On choisit le matériel puis les méthodes d'exécution
en fonction de celui-ci. Bien entendu, toutes les nuances
intermédiaires entre ces deux cas extrêmes peuvent se
rencontrer.
Parfois on pourra recourir à la location de matériel, Ce système
est avantageux dans deux cas :

 l'entreprise ne possédant pas le matériel désiré n'a pas soit la


possibilité financière de l'acquérir soit l'utilisation ultérieure
assurée de l'engin permettant l'amortissement.

 ou bien alors l’entreprise dispose du matériel désiré, niais le


chantier est éloigné et l'on n'a pas besoin de l'engin pour une très
longue période d’utilisation. Il faut alors et plus économique de
70

louer l'engin à une entreprise située sur place que de l'amener à


pied d'œuvre de trop loin.

Le responsable du chantier doit, dans la mesure du possible, s'efforcer de


choisir un matériel. bien entendu adapté aux travaux à exécuter, mais
aussi le plus simple et le plus robuste possible. Plus un matériel est
sophistiqué, plus il est fragile et le plus les risques de panne sont
importants. Or une panne signifie immobilisation, frais, pertes de temps.
Il est donc préférable, à puissance et rendement équivalents, d'opter pour
le matériel le moins compliqué.

Certains chantiers peuvent justifier l'achat d'un matériel spécial. Il faut


que les travaux soient importants, que l'entreprise possède les moyens
financiers nécessaires et que les perspectives d'amortissement soient
convenables. C'est-à-dire qu'on ait l'assurance de pouvoir employer ce
matériel ensuite sur d'autres chantiers.

En même temps que sur la nature du matériel, le choix doit porter sur sa
quantité. Là certains paramètres fixes et variables entrent en Jeu et
permettent de limiter les solutions possibles.

▪ les paramètres fixes sont la puissance, le rendement des engins


choisis, les caractéristiques du chantier et la nature précise des
travaux à exécuter, ainsi que la durée d'exécution imposée par le
marché.
▪ les paramètres variables : les durées élémentaires de chacune des
natures d'ouvrages à exécuter, le personnel affecté, les intempéries
susceptibles d'arrêter temporairement les travaux.

En fonction de ces diverses données, le responsable de chantiers est à


même de prévoir le nombre d'engins souhaitables. Dans toute la mesure
du possible, il est bon d'assurer un coefficient d'utilisation correct du
matériel, de concentrer l'emploi des machines de même nature dans le
minimum de temps. Cela permet d'une part de n'amener les engins sur le
chantier qu'au moment où l'on en a effectivement besoin, d'autre les
libérer le plus tôt possible pour les envoyer sur un autre chantier. De cette
manière, les temps morts sont réduits au minimum et il y a par
conséquent diminution du prix de revient.

3.2. Le planning d'avancement des travaux

Lorsque les besoins n matériels sont établis, il faut passer à l'organisation


du travail, donc aux prévisions d'emploi. C'est l'établissement du planning
71

du chantier qui doit être mené très sérieusement et très rigoureusement.


Il consiste à diviser le chantier en un certain nombre d'opérations
élémentaires portant chacune sur une certaine nature de travail et à
prévoir leur échelonnement dans le temps, depuis leur début jusqu'à leur
fin.

L'établissement d'un planning est un travail délicat et important duquel


dépendra en grande partie la bonne marche du chantier. Il ne peut être
mené à bien que par un homme ou une équipe qualifiée, connaissant
parfaitement les travaux à exécuter et les moyens mis en place. Il implique
une bonne précision, de la prudence mais aussi l'acceptation de certain
risques calculés. En un mot, les qualités nécessaires sont de bonne
connaissances des données et de la technique, un esprit pratique, de
l’imprudence, de l'objectivité, et le sens des responsabilités.
Un planning est donc un programme rationnel d'avancement de ; travaux
sur le chantier. Pour dresser un planning, on commence par décomposer
I 'ensemble des travaux en phases distinctes, chacune d'elle ;
correspondant à une nature de travail ou à une partie d'ouvrage. Son
établissement consiste : à partir d'un métré fait à base des plans
d'ouvrage, en établit l'homme-heure c'est-à-dire le nombre d'heures qu’un
ouvrier peut mettre pour l'exécution d'une tâche bien précisée.
En fonction du nombre d'ouvriers dans chaque corps d'état on pourra avec
ce nombre d'homme-heure déterminer la durée de chaque tâche. En
faisant une succession logique et un agencement rationnel, on parvient
d’élaborer le des travaux aussi bien que la durée de l'ouvrage et définissant
le début et la fin de chaque opération.
II est bien évident que l'on n'est pas obligé d'attendre qu'une des
opérations élémentaires soit entièrement terminée pour en commencer
un autre. Il peut y avoir superposition dans le temps des tâches et cela
est même nécessaire pour gagner du temps et limiter au minimum la
durée totale des travaux.
C'est le planning du chantier qui permet d'évaluer le temps d’utilisation
et de présence des engins mécaniques. On doit s'arranger dans la mesure
du possible, pour que ce temps soit minimum et la principal condition
pour cela est d'assurer leur plein emploi pendant le temps de leur
présence. Cela peut conduire à prévoir un travail par postes lorsque les
machines utilisées sont très puissantes et d'un coût élevé. C'est-à-dire
lorsque leur amortissement doit être extremement rapide pour assurer
leur rentabilité.
72

3.3. Le programme d’approvisionnement sur le chantier

On l'établit sur base du planning d'avancement des travaux. En effet, ce


programme est très nécessaire pour le service d'approvisionnement dans
la façon de programmer et de prévoir le budget suivant chaque tâche. Ce
programme a une importance extraordinaire, car il est établi surtout dans
le but d’éviter l’irrégularité ou la suspension momentanée des travaux par
manque des matériaux.

ENTREPRISE PROGRAMME
BUREAU D’APPROVISIONNEMENT
CHANTIER
ETUDE FAITE PAR N°
IMMEUBLE

Délai de Désignation Unité Quantité Observation


livraison

3.4. L'état d'avancement des travaux

Le planning des travaux ne constitue finalement qu’une prévision et valeur


de directives. Il s'agit ensuite de passer à l'exécution en le respectant au
plus près.

II est donc nécessaire de suivre d'une manière précise l'avancement des


travaux afin de le comparer aux prévisions et prendre toutes décisions
utiles, en particulier en cas de retards. D'autre part', on peut avoir commis
des erreurs en établissant le planning, il peut se produire les circonstances
fortuites, des intempéries, retard dans la livraison des matières premières,
73

panne des engins et machines, maladies, accident, grève, négligence, une


adaptation de l'instrument ou de l'outillage, etc., tous facteurs
susceptibles de vaquer des retards. Pour cette raison encore Il est
Indispensable d'être au courant de l'état d'avancement exact des travaux
afin d’être en mesure de renforcer les équipes attardées.

A cet effet, il est recommandable de noter les raisons de retardement les


travaux en conséquence, d’une baisse’r de rendement sur le tableau
hebdomadaire des présences sur le chantier. Il est aussi possible de définir
les raisons principales des inconvénients relevés et les remèdes à apporte.

Les contrôle des travaux doit se faire fréquemment, presqu'au jour le jour.
Il consiste en l'établissement d'un état d'avancement dont le principe est
analogue à celui u planning et que l'on peut superposer à celui-ci pour
faciliter la comparais On se rend compte immédiatement de la situation
réelle par rapport aux prévisions.

Bref, l'exécution des travaux doit être constatée afin de constater si les
travaux sont exécutés dans la tendance prévue. A cet effet, un tableau
général de l’avancement de travaux doit être à jour. L’avancement des
travaux a conduit l'établissement d'un diagramme d’avancement
semblable au diagramme de planning avec la distinction en échelles. On
prend en général une plus grande échelle pour le temps.

Par exemple pour une durée d'un groupe des travaux, on prend 1 ou 2
mm de longueur pour une heure et respectivement 8 à 16 mm pour 1
Jour, ainsi on peut constater les travaux en retard ou en avance avec une
plus grande précision.

Au-dessous d'un trait noir signifiant le temps prévu (planning), on trace


un trait rouge correspondant, signifiant durée effective pour chaque
groupe des travaux e. pouvant ainsi permettre de constater d'un seul coup
d'œil l'état réel des travaux sur le chantier.
74

TABLEAU HEBDOMADAIRE DES PRESENCES SUR LE CHANTIER

Semaine n°……………. du………………….au………………….….

Nombre Nombre d’heures Coefficien


total perdues à causes de t d’heures
d’heur perdues

Pour la cause la plus grave


Manque des matériaux

Pannes des machines


Intempérie
Théorique

Accidents
Maladies
effective

Total
75
76
77

CHAPITRE VI : DIVERS CHANTIERS ET INSTALLATIONS


TYPES DES DIVERS TRAVAUX D'UN CHANTIER DU
BATIMENT

VI .1. Divers chantiers spécialisés

Parmi les nombreux facteurs dont il faut tenir compte, nous citerons
les caractères, les circonstances l'étendue des chantiers, les outillages
et les engins spéciaux employés, etc.

On peut en générale distinguer les chantiers spécialisés :

l) chantiers de construction en générale (immeuble, bâtiments divers,


réservoirs, etc.)

2) chantiers de terrassements : carrières, préparation de routes etc.


3) chantiers de construction de chaussées ou de pistes d'aérodromes
qui nécessitent la mise en place de matériaux naturels (graviers,
enrochements, pierres diverses) et artificiels (ciment, goudrons,
bitumes);
4) chantiers de construction de grands ouvrages de béton, comme par
exemple les barrages hydroélectriques, les grands massifs bétonnés
de centrales électriques atomiques ;
5) chantiers de construction d'ouvrages d'art, et principalement de
pont qu'ils soient constitués en béton ou en métal. Dans cette
catégorie entrera également la construction des écluses, des petits
barrages, des déversoirs, des murs de soutènement, etc.)
6) chantiers maritimes : digues, jetées, ports, etc.

7) chantiers ferroviaires : voies de chemins de fer, de métro etc., un


peu semblables aux travaux routiers;

8) chantiers fluviaux : construction de canaux et d'ouvrages annexes


tels que bassins et ports;
9 ) chantiers souterrains : ces travaux qui peuvent aussi bien se
rapporter à la construction de routes, de voies ferrées, de canaux, de
parking, etc. sont de nature très particulière de par les sujétions
78

techniques qui en découlent résultent et qui obligent à prendre des


précautions spéciales et à utiliser un matériel adapté.

VI. 2. Chantier du bâtiment


2. 1. Préparation du terrain et implantation du bâtiment

C'est l'ensemble d'opérations qui consistent à reproduire et à matérialiser


sur le terrain la position et le tracé du bâtiment tels qu'ils ont été prévus
sur le dessin de l'architecte. Cet ensemble d'opérations demande
beaucoup de soins, car il s'agit d'un travail à exécuter à l'extérieur avec
précision, Puisque l'exactitude des reports des côtes et des angles dépend
de la perfection du résultat.

On commence par niveler grossièrement le sol et enlever tous les obstacles,


tels que arbres ou souches, broussailles, gravats, veuilles maçonneries
etc. Pendant ce temps on prépare le travail du bureau. Il ne faut pas être
obligé de déplier des dessins sur le chantier et à plus forte raison de
mesurer des côtes sur ceux-ci. Il faut avoir soin de préparer sur un calepin
tous les canevas du tracé reprenant toutes les côtes nécessaires à
l'implantation et à Sa vérification, en particulier les distances aux
bâtiments existants ou aux limites de propriété.

L'examen des dessins permet du reste de se rendre compte si ceux-ci sont


bien complets et il faut en profiter pour demander à l'architecte et au
propriétaire les renseignements nécessaires pour éviter par la suite toute
imprécision.

En particulier, il faut s'assurer que les côtes de nivellement indiquées


correspondent bien aux repères de nivellement existants. En outre,
lorsque le travail est terminé, il est nécessaire de faire accepter le
piquetage, par l'architecte et le propriétaire afin d'éviter toute 'contestation
future.
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Repérage du nivellement - l'opération consiste à établir sur le


chantier ou à proximité un repère
rattaché autant que possible au
nivellement général ; ce repère peut
être pris sur une maçonnerie
existante : seuil, appui de la fenêtre,
etc. A défaut de maçonnerie, on établit
une borne en pierre scellée dans le sol
ou un piquet assez fort autant que
possible dans une partie du terrain
risque pas d'être recouverte par des
installations du chantier, ni de servir
de passage aux charrois. Dans le cas
du piquet, celui-ci porte une encoche
pour appuyer le pied de mire que l'on
fait reposer de préférence sur un clou
à tête ronde, qui matérialise le point.
Dans le cas de chantier très étendu en longueur, il y a avantage d'établir
deux ou plusieurs repères dès l'ouverture du chantier ; pour éviter les
cheminements par la suite. Ces repères sont soigneusement désignés par
des chiffres ou par des lettres et leurs côtes consignées sur un carnet.

2.1.1. Tracé du bâtiment : Le bâtiment est repéré sur les dessins par
rapport à une base constituée par une ligne facile à trouver sur le terrain
: axe de rue, de voie ferrée, limite de propriété, bord du trottoir, etc. Il
convient de matérialiser cette base et de reporter ces lignes principales du
bâtiment à partir de cette base, par des opérations d'arpentage effectuées
au moyen d’instruments simple : chaines, rubans et équerres en général.

Exemple :
Soit un bâtiment repère par
rapport à l’intersection de deux
bords de trottoir 0-x et 0-y
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Les cotes a,b,c,d peuvent être facilement déterminés au moyen des côtés
du projet.

Les opérations sont les suivantes :

1. jalonner les axes 0-x et 0-y


2. mesurer a, donner un coup d’équerre en C, chainer
o et planter un jalon en A
3. mesurer b, donner un coup d’équerre en D,
chainer d et planter un jalon en B
4. vérifier la distance AB=f
5. déterminer les points E et F par coups d’équerre
en A et B, chainer la distance e et vérifier la
distance EF=f
6. vérifier la longueur des diagonales AF=BE

En cas où les diagonales


seraient trop longues, il y aurait
avantage de prendre sur AB et
AE deux points intermédiaires
B’ et E’ de façon que la distance :
e'= 3,6,9,12 etc… mètres
f’ = 4,8,12,16 etc… mètres
Dans ce cas l’hypoténuse sera
égale à 5, 10, 15, 20 etc…
mètres
L’implantation des murs intermédiaires se fait sans difficulté par
chainage, les distances des parements par rapport aux murs principaux
étant fournies par les dessins.

Si l'angle en A n'est pas droit, on peut procéder de la même façon en


calculant le triangle d'après les formules classiques de résolution des
triangles.

2.1.2. Matérialisation des alignements. - Tous les points déterminés


Jusqu'ici ont été matérialisés au moyen des jalons dont la verticalité a
été vérifiée au fil à plomb, mais il est bien évident, que ceux-ci peuvent
être laissés en place pendant toute la durée du chantier. Ils doivent être
remplacées par d'autres points pris en dehors de l'emprise du bâtiment
pour ne pas risquer de disparaître au cours de travaux. Il y a deux
opérations à considérer :
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- repérage des murs et des fondations


- repérage des alignements des façades.

2.1.2.a. Repérage des murs et des fondations

Tous les points d'un bâtiment déterminés à l'aide de jalons, ruban et


équerre optique ne peuvent être laissés en place pendant toute la durée
du chantier. Ils doivent être remplacés par d'autres points pris en dehors
du bâtiment pour ne pas risquer de disparaître au cours des travaux.

Il y a une opération supplémentaire appelée « repérage des murs et des


fondations ce repérage s'effectue au moyen des chaises ou chevalets de
bois formés de deux piquets (poteaux), de 0,60 m environ de saillie et du
0,50 m dans le sol, réunis en tête par une planche fixée par des clous à
chaque extrémité. Sur la traverse supérieure dressée, on plante des clous
correspondant à l'alignement de murs (faces extérieures), on tend le fil de
fer ou nylon de ∅1 ou 11/2 mm entre les deux chevalets opposés et on
trouve un rectangle correspondant aux faces extérieures du bâtiment.
(Fig. VI. 1 .a)

Dans chaque angle du bâtiment il existe donc deux chaises implantées


perpendiculairement et correspondant aux deux murs formant considéré.

Pour obtenir les angles droits avec une précision la plus grande que
possible, il faut procéder comme suit :

- on commence par planter les clous sur les Faces supérieures des
planches des chaises correspondantes. Pendant ce travail il faut se
rendre compte que la longueur a et la largeur b sont précisément
mesurées sur chaque côté du bâtiment prévu ;
- On tend les fils de nylon entre les clous correspondants ct on obtient
un parallélogramme ABCD ;

- On mesure les diagonales AC et BD. Dans le cas où 'l'on trouve la


diagonale AC plus longue que la diagonale BD, on déplace les clous sur la
chaise pour quelques centimètres vers l'intérieur du bâtiment. La valeur
du déplacement des clous est environ égale à la moitié de la différence des
diagonales. A partir de ces clous déplacés, on porte encore une fois la
longueur a qui correspond à la longueur du bâtiment. On tend le fil de
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nylon entre les clous déplacés et on mesure encore une fois les longueurs
des diagonales ;

- On répétera ce procédé aussi longtemps que la différence entre les


diagonales sera au-dessus de 1 cm.

- Sur les traverses des chevalets de chaque angle, on place les clous
supplémentaires indiquant l'épaisseur des murs de fondation etc. Pour
éviter les risques d'erreur, un dessin des mures sur les traverses est à
proposer. Dans le cas de chantier très important, il peut être nécessaire
de poser des chaises plus robustes, qui ne risquent pas d'être déformées
par les chocs. Les chaises extretoisées à deux hauteurs par des moises
entaillées et renforcées par les diagonales. (Fig. IV. l .b.) On peut aussi
réunir les deux chaises en employant 3 poteaux au lieu de 4 à chaque
angle. (Fig VI.1.c)

1.2.b. Repérage des alignements des façades

Ce repérage se fait par des piquets


d’alignement implantés dans le
prolongement des alignements
déterminés en dehors du chantier pour
ne pas risquer d’être endommagés. Ils
permettent ainsi de remplacer
rapidement et exactement une chaise
qui viendrait à être brisée ou déplacée.
Pour un petit chantier et pour un
bâtiment de forme simple, il suffit de
matérialiser l’un des alignements, de
préférence le M de la façade principale.
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Les dessins permettront de retrouver les autres points importants. La


distance du piquet repère à l'intersection des murs doit être
soigneusement notée sur le carnet de chantier.

Les piquets en bois dur de section 8 x 8 cm au maximum, doivent être


soigneusement scellés et signalés; on fixe sur leur tête une pointe (ou clou)
exactement sur l'axe à définir.

L'exactitude d'une implantation dépend non seulement de la précision des


appareils utilisés, mais également du soin apporté à la manipulation de
ces appareils.

Les chaises étant implantées, il suffit


de tendre un fil entre les pointes
(clous) correspondantes pour avoir le
tracé de fondations que l'on a soin de
déterminer à l'aide du fil à plomb. Pour
avoir le tracé de la fouille, il faut
ajouter à la largeur ainsi déterminée :

1. Le supplément dû à la surlargeur de la rigole, généralement 0,10 m


de part et d'autre dans les fondations ordinaires.

2. Une banquette de 0,20 m environ pour éviter les retombées de terre


dans la fouille.
3. la surlargeur correspondante au talus des terres
L'angle de ce talus peut être pris supérieur à celui du talus naturel si
la fouille ne doit pas rester longtemps ouverte. C'est le cas également
pour les fouilles blindées pour lesquelles on ajoute à la largeur de la
fouille l'épaisseur du blindage.

2.2. Disposition (lu chantier du bâtiment

Plusieurs possibilités de réaliser une bonne organisation du travail


dépendent exclusivement de l'étude rationnelle du chantier. On veillera
tout d'abord à définir le périmètre du chantier. Pour éviter les
différentes illégalités (vol des matériaux, accès et sortie incontrôlées du
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chantier) il faut prévoir une clôture au bord du chantier. Celle-ci est


en général constituée par des planches en bois ou des tôles galvanisées
portées par des montants plantés dans le terrain ou réunies par des
contrefiches. Parfois on utilise également des briques ou des
agglomérées en béton posé à sec sans mortier Dès le début, il est bon
de prévoir des accès aisés et faciles (Fig. VI.2). A l'intérieur de la clôture
se développe le chantier qui comprend l'espace occupé par le bâtiment
en construction, les dépôts des matériaux, les postes de travail pour le
mortier, le béton et pour le ferraillage. Il faut prévoir aussi l'espace
nécessaire pour les ateliers et les baraques. Pour étudier correctement
un chantier, il ne suffit pas de le dessiner et de le juger dans
l'ensemble, il est également nécessaire de développer le parcours des
matériaux et de la main d'œuvre suivant le cycle de travail. Il faut
estimer aussi les surfaces nécessaires couvertes par les moyens de
levage et déterminer les routes internes, les accès et les sorties du
chantier. (Fig. VI. 3.)
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BIBLIOGRAPHIE

1: Emile OLIVIER : ORGANISATION PRATIQUE DES CHANTIERS.


Tome I Entreprise Moderne d’Edition

2.Jean LINGER : Les chantiers Tome I


Editions EYROLLES – PARIS 1971

3. Jean LINGERLES : Les Chantiers Tome II


Editions EYROLLES – PARIS 1971

4. Paul GALABRU : TRAITE DE PROCEDES GENERAUX DE


CONSTRICTION
Tome I : Equipement général des chantiers
Terrassements
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