Première Leçon de Bicyclette
Première Leçon de Bicyclette
Première Leçon de Bicyclette
Elle finit par laisser traîner ses deux pieds sur le sol. On s’arrêta.
Le sang coulait, mais elle n’avait pas mal. En voyant accourir Pépitou,
elle pouffa de rire.
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Elle allait s’avancer vers l’armoire, quand son coeur se crispa et ses
jambes fléchirent. Muette d’horreur, elle considérait fixement le mur,
en face d’elle. Dans ce désert de plâtre, une énorme araignée noire
s’étalait comme une tache d’encre aux prolongements filiformes. Les
poils mêmes de ses pattes se détachaient avec une netteté affreuse
sur le fond blanc. Accroupie sur ses huit membres pliés, elle était
prête à trotter, à bondir. Élisabeth sentit sur sa peau la galopade
légère du monstre. Un frisson la chatouilla dans la région des reins.
Elle poussa une clameur folle, se rua vers la porte, dévala les
marches, et toujours hurlant, tomba dans les bras de tante Thérèse.
Des figures inquiètes l’entourèrent. On la pressa de questions. Elle
reprit son souffle et hoqueta:
» Mon Dieu, que cette enfant est donc nerveuse ! » dit Ménou.
Pépitou, téméraire malgré son grand âge, se dirigea vers le perron :
– Elle n’est pas partie, elle est dans le lit ! » reprit Élisabeth, d’une
voix enrouée par les larmes.