Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

TSTMG Droit Et Economie La Formation Du Contrat

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 5

La formation du contrat

Fiche

Le contrat constitue un instrument fondamental d'organisation de la vie économique et sociale. Il crée un lien de droit
voulu entre deux personnes, en vertu duquel l'une peut exiger de l'autre une prestation ou une abstention. Aussi, dès qu'il
existe un accord conclu entre deux individus, il est possible de considérer que le contrat est formé. Cependant, des règles
juridiques existent afin qu'aucun déséquilibre ne se crée entre les parties. C'est pourquoi le contrat obéit à des règles de
forme.

1. Quelles sont les conditions de validité du contrat ?


Le contrat est une convention, librement débattue, par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent, vis-à-vis d'une ou plusieurs
autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. Le contrat suppose un consentement mutuel qui va faire naître des droits. Il
s'agit d'un acte juridique. Afin d'être licite, le contrat est soumis à un certain formalisme :
la liberté du consentement ;
la capacité juridique de contracter ;
l'objet certain du contrat, qui forme la matière de l'engagement ;
la cause du contrat.

Exercice n°1

Le consentement
Le consentement, c'est la volonté de contracter. Il doit être libre et éclairé. Il peut être écrit, cela est même obligatoire pour tout acte
dont le montant est supérieur à 1 500 €. En dessous de ce seuil, le consentement peut être uniquement donné à l'oral. Ainsi, l'achat
d'une pâtisserie est un contrat dès lors qu'il existe une correspondance entre l'offre et la demande. C'est la rencontre des volontés qui
forme l'accord. Afin que le contrat soit valablement formé, le consentement doit être exempt de vices. Cette théorie, posée dès la
conception, en 1804, du Code civil, considère qu'un consentement n'est pas valable quand il a été donné par « erreur, dol ou
violence » :
l'erreur porte sur la substance du contrat. Si elle avait été connue de l'une des parties, le consentement n'aurait pu se former. Elle
est, par nature, involontaire ;
le dol est le plus grave des vices du consentement. C'est une erreur provoquée, qui consiste en une manœuvre frauduleuse. Le dol
est donc volontaire et a pour objectif de tromper l'autre partie. Il doit être prouvé ;
la violence est, quant à elle, physique ou morale. C'est une pression exercée par l'une des parties afin d'obliger la seconde à
contracter. Ainsi, si une personne est séquestrée afin de contracter, alors la violence exercée est de nature physique.

Exercice n°2

La capacité juridique
La capacité juridique est la possibilité reconnue à un individu de jouir de ses droits et de les exercer. Elle se compose de la capacité
de jouissance et de celle d'exercice. Cette dernière ne peut être mise en pratique que si l'individu est majeur (toutefois, il existe
certaines exceptions à ce principe). Pour le contrat et sa formation, il est nécessaire que la personne soit en possession de sa capacité
de jouissance, mais aussi qu'elle ne soit pas déclarée incapable par la loi. Selon les fondements de l'article 1123 du Code civil, « toute
personne peut contracter si elle n'en est pas déclarée incapable par la loi ». Ainsi, un mineur peut acheter du pain, ce qui constitue une
forme de contrat, mais il ne peut acheter un immeuble.

L'objet du contrat
L'objet du contrat doit être certain, il « forme la matière de l'engagement » (article 1108 du Code civil). C'est ce par quoi l'un des
cocontractants s'engage à réaliser, à ne pas faire ou à donner. Quand un individu souhaite acheter un véhicule, alors l'objet du contrat
est la vente et non le véhicule.
Par conséquent, afin d'être valable, l'objet doit avoir les caractéristiques suivantes :
être déterminé : le bien lié à l'objet du contrat existe ou existera de manière certaine, il peut ainsi être individualisé. Par exemple,
dans le cadre de l'achat d'un appartement sur plan, l'objet du contrat est la vente d'un appartement qui est identifié par un
numéro de lot ;
être possible, c'est-à-dire exister dans le commerce ;
être licite et par conséquent, ne pas relever d'une activité interdite par la loi (ex : la vente de stupéfiants).

La cause du contrat
La cause représente les raisons qui poussent à contracter. Mais elle représente aussi la contrepartie qui existe dans tout accord de
volonté (ex. : la rémunération du salarié dans le cadre du contrat de travail). Bien évidemment, celle-ci doit cadrer avec le droit, elle ne
peut être illicite, amorale ou contraire à l'ordre public.

Exercice n°3

2. Quelles peuvent être les clauses particulières dans un contrat ?


Par principe, les clauses permettent d'adapter le contrat à la volonté des parties. C'est pourquoi, dès l'instant qu'elles ne sont pas
contraires au droit ou qualifiées d'abusives, elles peuvent être insérées au contrat.

Certaines d'entre elles y apparaissent régulièrement. Ainsi, dans un avant-contrat de vente immobilière, on retrouvera une clause
pénale. Cette clause a pour effet de sanctionner financièrement la partie « acquéreur » si jamais elle ne réalise pas son obligation pour
une raison autre que celles prévues dans le contrat.

La clause résolutoire, quant à elle, permet de mettre un terme à un contrat dont l'obligation ne serait pas réalisée au moment
déterminé. Enfin, une condition suspensive offre la possibilité à l'une des parties de ne pas réaliser son obligation pour une raison citée
au contrat. Ainsi, dans une promesse de vente, l'acquéreur peut subordonner l'achat d'un terrain à l'obtention d'un permis de
construire. Si le permis n'est pas obtenu, alors l'achat du terrain sera annulé.

Exercice n°4

3. Quelles sont les sanctions en cas d'inobservation des conditions de formation du contrat ?
Le droit considère que si les conditions de validité du contrat ne sont pas toutes remplies, alors celui-ci est frappé de nullité.
Cependant, la sanction n'est pas automatique. Pour être reconnue, la nullité du contrat doit émaner d'une décision de justice. Les
conséquences d'une telle décision sont variées, car la nullité peut être relative ou absolue.

Si elle est relative, c'est qu'une règle protégeant l'intérêt privé a été transgressée (ex. : vice du consentement). En revanche, l'absence
de consentement libre, un objet improbable, une cause immorale entraînent une nullité absolue. Celle-ci sanctionne la transgression
d'une règle protectrice de l'intérêt général. Le délai d'action en nullité relative ou absolue est de cinq ans.

Exercice n°5

Zoom sur… Les clauses abusives d'un contrat


À côté du formalisme exigé pour la validité des contrats, il faut aussi tenir compte de la validité des clauses, qui ne doivent pas être
considérées comme abusives. Celles-ci sont définies par l'article L. 132-1 du Code de la consommation, qui considère que toute clause
qui crée un déséquilibre significatif dans un contrat doit être considérée comme abusive. Ceci est valable quel que soit le support du
contrat : bon de commande, facture… et seulement à l'égard des non-professionnels.
Dans les clauses abusives, il convient de distinguer celles qui sont présumées abusives de celles considérées comme abusives eu
égard à la gravité des atteintes portées. Ces deux catégories sont listées dans le Code de la consommation, elles ont pour
conséquence juridique d'être réputées non écrites. Ainsi, le contrat reste applicable, quand cela est possible, sans prendre en
considération les clauses incriminées.
Exercices
Exercice 1

Comment définit-on le contrat ?

Cochez la bonne réponse.

Le contrat est un accord qui ne peut se matérialiser que par l'écrit.

Le contrat est un échange de consentements par lequel les cocontractants s'engagent à une prestation.

Le contrat est un accord qui n'engage qu'une seule partie.

Exercice 2

Quels sont les vices du consentement ?

Cochez la bonne réponse.

l'erreur, le vol et l'indolence

l'erreur le dol et la violence

l'erreur, le vol et l'intolérance

Exercice 3

Quelles sont les conditions de validité du contrat ?

Cochez la bonne réponse.

consentement, capacité juridique, objet et cause

négociation, capacité juridique, formalisme écrit et cause

négociation, objet, absence de formalisme

Exercice 4

Qu'est qu'une clause pénale ?

Cochez la bonne réponse.

une clause permettant d'emprisonner les coupables

une clause prévoyant une sanction financière

une clause abusive


Exercice 5

Quelles sont les conditions requises pour déclarer un contrat nul ?

Cochez la bonne réponse.

Que les clauses du contrat soient abusives.

Que les conditions de formation du contrat ne soient pas réalisées.

Qu'un juge ait établi que les conditions de formation du contrat ne sont pas réalisées.
Correction
Exercice n°1
Le contrat est un échange de consentements par lequel les cocontractants s'engagent à une prestation.

Exercice n°2
l'erreur le dol et la violence

Exercice n°3
consentement, capacité juridique, objet et cause

Exercice n°4
une clause prévoyant une sanction financière

Exercice n°5
Qu'un juge ait établi que les conditions de formation du contrat ne sont pas réalisées.

© 2000-2024, rue des écoles

Vous aimerez peut-être aussi