Guide Des 4000 Medicaments
Guide Des 4000 Medicaments
Guide Des 4000 Medicaments
Note de l’éditeur
Le code de lecture des tableaux sur les 24 classes de médicaments des
pages 529 à 833 est indiqué en page 531.
Réalisation numérique
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LES 10 000 MÉDICAMENTS
DÉRIVÉS DE 1 600 MOLÉCULES
A. Molécules originales de base : 1 620
• Molécules recensées dans le guide (dont associations de molécules : 158 [1]) :
1 525
• Molécules génériquées[2] : 291
• Molécules non incluses dans ce guide : 95
– Anesthésie : 18
– Réanimation IV (intraveineuse) : 50
– Vaccins : 27
C. Présentations[5] : 5 260
• Présentations des spécialités sous brevet : 4 500 [6]
• Présentations des génériques : 760 [7]
Les faits
La dépense de médicaments très excessive de la France, 1,5 à 2 fois supérieure
à celle des autres pays, est due pour les deux tiers à la surconsommation et
pour un tiers au prix excessif des spécialités et au faible développement des
génériques (voir plus loin).
Le tableau D-10 donne la liste des spécialités les plus coûteuses en termes de
prix quotidien (de 10 à 2 000 €/j).
Le tableau D-11 indique le classement des spécialités en 3 groupes de prix,
inférieur à 2 €/j, de 2 à 5 €/j et plus élevé.
Il montre que beaucoup des très grandes molécules thérapeutiques, telles que
les analgésiques, les anti-inflammatoires, les antihypertenseurs, les
antidiabétiques oraux, les hypoglycémiants, les antiasthmatiques et beaucoup
de médicaments psychiatriques sont pour la plupart des thérapeutiques
anciennes, mais remarquablement efficaces et sont de loin parmi les moins
coûteuses, leurs prix ayant été fixés il y a des dizaines d’années. Les grandes
découvertes ne sont donc plus récompensées comme elles devraient l’être.
Le tableau montre également que les antibiotiques en perfusion, les antiviraux,
les immunosuppresseurs, les immunostimulants et les anticancéreux sont en
revanche parmi les molécules les plus coûteuses.
Le tableau D-12 esquisse une comparaison des prix entre l’Angleterre, la
France et l’Italie. Elle montre que les prix français sont en moyenne 30 à
50 % plus élevés et une comparaison similaire avec l’Allemagne montrerait
des différences de 10 à 20 %. (Cependant les prix anglais sont un peu plus
élevés qu’indiqués ici, car ils sont majorés par un tarif de dispensiation « à la
ligne » de 2,3 à 4,6 € par boîte.)
Le tableau D-14 montre que, à qualité égale, les prix accordés aux spécialités
françaises sont de 20 à 130 % supérieurs à ceux accordés aux firmes
l’industrie et l’emploi en fabriquant des poudres de perlimpinpin à usage
interne, qu’on exporte, comme autrefois les verroteries.
Procédures de fixation des prix et du
remboursement des médicaments
Le système français d’évaluation et de fixation des prix des médicaments
marche très volontairement très mal, au service des industriels et non des
patients et des finances publiques, aussi bien pour les prix que pour la fixation
des taux de remboursement.
Prix et remboursements
Les prix échappent à peu près complètement à la puissance publique et sont
imposés par les firmes, sur la base des prix qu’elles décident unilatéralement,
sans contrôle, aux États-Unis et désormais dans la plupart des pays européens,
du moins pour les médicaments efficaces des classes E1 à E3 et parfois E4, qui
sont des médicaments de diffusion internationale et c’est pourquoi le prix de
ces molécules se rapproche peu à peu, mais à la hausse, dans tous les pays
européens, avec des écarts moyens de 1 à 1,5 et non 1 à 3, comme il y a quinze
ans. Cela tend à limiter les achats dans les pays à bas prix et la revente dans les
pays à prix élevés.
En revanche, le taux de remboursement est une décision nationale.
Le remboursement est l’arme absolue pour contenir les exigences des firmes.
Un médicament non remboursé est 9 fois sur 10 un médicament mort, car très
peu de médecins le prescrivent et peu de personnes l’achètent à leurs frais. Les
prix imposés par l’industrie importent peu. Seul compte le taux de
remboursement pour définir le marché et par conséquent les dépenses. L’État a
donc tous les moyens de contrôler le marché. À l’instant. Sans recours
juridique possible. Mais il ne le fait pas.
Les AMM
L’AMM des médicaments est accordée sur la seule base des dossiers plus ou
moins complets, masqués et parfois mensongers, remis par les firmes, sans
aucun contrôle et aucune contre-expertise, même ponctuelle.
Schématiquement, deux niveaux d’AMM depuis dix ans :
• L’AMM européenne accordée par l’Agence européenne de Londres,
largement soumise aux firmes pharmaceutiques qui la financent directement et
indirectement par le jeu de connivences et de corruptions, plusieurs fois
montrées au grand jour. Elle autorise, pour les 27 pays européens, les
molécules importantes de diffusion internationale aux États-Unis, au Canada,
au Japon, en Australie, etc.
• L’AMM nationale est décernée par la commission d’AMM de l’AFSSAPS
aux molécules de 2e ou 3 e rang, généralement issues de laboratoires français et
destinées au seul marché intérieur, mais qui, autorisées en France, sont
exportables dans tous les pays émergents d’Asie, du Moyen-Orient, d’Afrique,
d’Amérique du Sud qui font (encore) confiance au label France. En pratique,
l’AMM de l’AFSSAPS est une affaire purement franco-française. Les firmes
savent que ces molécules seraient invariablement retoquées par l’agence de
Londres et, a fortiori, par la FDA, et ne cherchent même pas à obtenir une
diffusion européenne et encore moins mondiale (pour plus de précisions, voir
P. Even et B. Debré, Les Leçons du Mediator, le cherche midi éditeur, 2011).
Il est donc indispensable de distinguer, parmi les essais cliniques, ceux qui sont
sponsorisés par des organismes publics, NIH ou MRC aux États-Unis ou en
Angleterre, ou, mais très rarement, faute de moyens donc de volonté par les
organismes publics français (PHRC – programme hospitalier de recherche
clinique –, du ministère de la Santé, pauvre comme Job, et INSERM), et ceux
qui sont exclusivement financés, sponsorisés par les industriels eux-mêmes.
Le degré de crédibilité de ces publications est complètement différent dans l’un
et l’autre de ces deux cas. Reste que la situation n’est pas toujours si simple,
puisque le quart des essais est soutenu à la fois par un organisme public et par
de grandes firmes. Il y a cependant lieu de penser que, dans ce dernier cas, la
présence des organismes publics offre de meilleures garanties de fiabilité.
295 (15 % du
Tot al
PIB) [2]
Enseignement primaire et secondaire 65
Enseignement supérieur et recherche 25
Régions, départements 50
Défense 40
Dépenses Social (travail, emploi, retraite, solidarité dépendance,
45
logement, santé, agriculture)
375 (19 % du
Tot al
PIB)
Déficit et emprunt 80 (4 % du
(à 3,1 %) PIB)
Sécurité sociale
Cotisations sociales
(retenues sur salaires 270
bruts)
Transferts et autres 20
Tot al 4 30
1
Santé 175
Famille et divers 50
4 4 5 (23 % du
Tot al
PIB)
Déficit et emprunt par la CADES (s’ajoutent à une
15
dette de 190 G€)
1. Dont médicaments remboursés : 27 G€. Total santé avec complémentaires et 9 % pour les patients :
230 G€ (12 % du PIB) et total médicaments : 36 G€ (1,8 % du PIB ; 600 €/hab./an).
D-2. Déficits de la Sécurité sociale
2007-2012 (milliards d’€)
Déficit s annuels Déficit s annuels
2
de la Sécurit é sociale de l’assurance-maladie
2007 9,5 4 ,5
2008 10 4 ,4
2009 20 10,6
3
2010 24 11,6
2011 18 9,6
2012 prévu 14 (??) 5,9 (?)
2. Transférée à la CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale), qui emprunte à long terme au nom
de la CNAM. 11 milliards en 2010 et 17 en 2011.
3. Fin 2010, les chiffres officiels étaient de 30 milliards au total et 15 pour la CNAM... ??
1
Baisse de prix des médicaments 730
Tot al 2 580
à 65 % (72 %) 15
à 35 % (14 %) 3
Non remboursables 2
Tot al 38
1. Dont 7 % non autorisés en ville, mais seulement aux collectivités et aux hôpitaux, remboursés en
général à 100 %, parfois à 65 % et prescrits par les médecins hospitaliers à la sortie des hospitalisés
(processus dit de rétrocession) et payés initialement aux pharmacies des hôpitaux, puis en ville, et alors
remboursés 65 ou 100 %, bien que non encore autorisés hors de l’hôpital...
2. Les médicaments utilisés à l’hôpital relèvent d’un triple financement de la CNAM : soit inclus dans la
T2A (remboursement forfaitaire par maladie quel que soit le traitement) ; soit en bénéficiant d’une ATU,
autorisation temporaire d’utilisation pour les médicaments encore sans AMM et remboursés à 100 % ; soit
remboursés à 100 % ou 65 %, les uns autorisés aussi en ville, les autres pas.
3. Affections graves (cancers, sida) ou de longue durée (ALD : 15 % de la population, soit 9 millions).
D-4. Chiffre d’affaires de l’industrie
et des intermédiaires et
remboursement des médicaments
(milliards d’€)
* Non remboursés.
D-5. Dépenses de médicaments
(par habitant) : 12 milliards d’€
gaspillés, soit la totalité du déficit de
la CNAM[4]
La France est, juste derrière les États-Unis, le pays dont les dépenses de
médicaments sont de très loin les plus élevées en 2010, comme en 2001.
2
Antidépresseurs 3 Veinotoniques 20
Hypolipémiants 2 Antitussifs 10
1. 2,6 par rapport aux Pays-Bas, mais selon le DG de la Santé : 3 fois la moyenne européenne.
2. 8 par rapport à l’Allemagne.
D-6. Prix et dépenses de
médicaments : quelques
comparaisons[5]
FRANCE ANGLET ERRE
F/A ITALIE
(F) (A)
Consommat ion en volume 2 1 –
Dépenses t ot ales
pour t out es les molécules 200 100 2 120
commercialisées
Ordonnance moyenne
41 18 2,3 19
(€)
Génériques 15 % 80 % 0,19 –
Dépenses de sant é 2010
12 % 9,4 0 % 1,28 –
(% du PIB)
Artério-dilatateurs 80
Neurologie 2 4 10 11 %
Antalgiques – migraines 1 250 (7 %)
Épilepsie + Parkinson 580
SEP 300
Alzheimer 280
Infect ions 2 500 11 %
VIH + hépatites 960 (5 %)
Antibactériens 860
Autres anti-infectieux 280
Vaccins 4 00 (2 %)
Gardasil 160
Cancérologie
1 880 9%
hémat ologie maligne
Anticancéreux 1 4 20 (7 %)
Avastin 4 30 (2 %)
Glivec 130
Antianémiques 4 60
EPO 390
Psychiat rie 1 680 8%
Antidépresseurs 570
Antipsychotiques 650
Psychiatrie 260
Gast ro-ent érologie
1 530 8%
nut rit ion
Antiacides 960
IPP 890 (5 %)
Divers 375
Vitamines 160
Nutrition (divers) 35
Pneumologie – ORL 1 390 6,5 %
Antiasthmatiques 1 165 (6 %)
Antiallergiques 190
Antitussifs – expectorants 60
Rhumat ologie 1 300 6%
Antiostéoporose 310
Antirhumatismaux 910
Anti-TNF 580 (3 %)
Anti-inflammatoires 80
Diabèt e 1 150 6%
Endocrinologie
850 4 ,5 %
gynécologie médicale
Hormones 275
Hormone de croissance 215
Aide a la procréation 180
Contraception 180
Opht almologie
360 2,0 %
ot ologie
Anti-DMLA 250
Divers 110
Dermat ologie 290 1,5 %
Urologie 160 0,9 %
Divers 650
Immunosuppresseurs 300
1
moyenne européenne × 1,4
Angleterre et Espagne × 1,6
Antibiotiques
Allemagne × 2
Pays-Bas × 2,6
Allemagne × 8
Antidépresseurs et tranquillisants
moyenne européenne × 3
Analgésiques moyenne européenne × 2
Hypolipémiants Angleterre × 2
moyenne européenne × 2
Artério-dilatateurs
Angleterre × 6
Veinotoniques, expectorants, antitussifs
consommation européenne × 20
(issus des seuls laboratoires français)
1. En 2012, le Directeur général de la Santé indique 3 fois la moyenne européenne. Les campagnes de
publicité ont conduit à une diminution de 2002 à 2008, mais la consommation est repartie depuis lors.
D-9. 25 stars 2010 (M d’€) (coût pour
la CNAM : 4,8 G€)[9]
... d’utilité et d’efficacité inégales
[ERROR] span "star-mol-cule-indispensable-" non reconnu! (Þ) À rembourser
à 35 % seulement
À retirer du marché
Ces deux décisions économiseraient 1 160 millions d’€ à la CNAM
Efficacit é
M
AMM Maladies et risque
d’€ [10]
Remicade
1999 230 Polyarthrite E2 – R4
(Schering-Plough)
Prévention
Lovenox (Sanofi) 1998 185 des thromboses E1 – R3
veineuses
Advat e (Baxter) 2003 180 Facteur VIII E2 – R3
Erbit ux (Merck Serono) 2004 120 Cancers du côlon E3 – R3
T égéline (LFB Biomédic.) 1996 110 Immunoglobulines E3 – R2
Risperdal Antipsychotique
1995 30 E2 – R3
(Janssen-Cilag) « atypique »
D-10. 118 molécules les plus
chères[12] (20 > 100 €/j)
(15 en classe E4, aucune en E5)
Remboursement Efficacit é
€/j
CNAM (E1 – E5)
8 Ant ibiot iques (IV) 50 – 120 65 % E2
8 Ant iviraux
12 – 20 65 % E3 – E4
(anti-HBV et HCV inclus)
11 –
14 Ant irét roviraux 100 % E2
3 000 [13]
3 Ant ifongiques 13 – 20 65 % E2 – E3
16 Ant icancéreux
11 – 80 100 % E3
cyt ot oxiques [14]
8 IFN a et b 14 – 33 65 % E3 – E4
1
4 Immunosuppresseurs 17 – 38 100 % E2
5 700 – 1 200
4 Ant i-DMLA 100 % E3
par seringue
Insulines (30)
I. Trait ement s de 15 à 120 €/j
IVG médicale (75, une fois)
Traitements anticancéreux par chimiothérapie cytotoxique (1 à
50)
Traitements anticancéreux ciblés (120)
Antibiotiques per os (3)
Antifongiques (5)
Dermatologie (2,5)
Hépatologie (5)
Urologie (2,3)
II. Trait ement s de 2 à 5 €/j
Anticoagulants (4 )
Parkinson (2)
Migraines (3,1)
Alzheimer (2,8)
Psychoses (2,7)
Antiantalgiques et anti-inflammatoires (0,5 – 1)
Hypolipémiants (1)
III. Trait ement s inférieurs
à 2 €/j Diabète 2 (1,5)
Nutrition (0,4 )
Gastro-entérologie (1,5)
Endocrinologie (1,5)
Gynécologie (1,0 mais pilule 0,1)
Neurologie (1,5) (hors pathologies du groupe II)
Psychiatrie (0,9) (hors psychoses)
D-12. Comparaison des prix des
médicaments
1
France/Anglet erre
Lucentis 1,3
Tacrolimus, Prograf 1,4
Glivec 1,3
Moyenne 1,3
Simvastatine (Zocor) 13
Pravastatine (Elisor) 7
Oméprazole (Mopral) 11
7 génériques récent s Lansoprazole (Lanzor) 9
Pantoprazole (Inipomp) 7
Clopidogrel (Plavix) 12
Anastrozole (Arimidex) 16
2
Moyenne 11
1
France/It alie
3
65 spécialit és (hors génériques)
2
Taxes de l’État 5% 1 G€
3 4
Grossistes – Répartiteurs 7,2 % 1,5 G€
5 6
Officines 25 % 5 G€
7
Tot al 100 % 31 G€
Payeurs
(hors hôpital : 5,5 G€)
8
CNAMTS 73 % 20 G€
9
Autres caisses 7% 2,1 G€
Patients 9% 2,7 G€
1. Prix de vente HT aux grossistes et aux officines, à des centrales d’achat ou aux hôpitaux. L’industrie
encaisse 28 G€ avec l’hôpital et 51 G€ avec les exportations.
2. TVA 2,1 % et taxes « circonstancielles » variables selon les années.
3. Et « short liners ».
4 . En moyenne ; en 2012, 6,7 % tarif unique.
5. 22 000 en France (10 000 en Angleterre). Leur marge en fonction du prix est d’autant plus élevée que
le prix est plus faible : 50 % si < 23 € ; 20 % de 23 à 150 € ; 5 % au-delà de 150 €. Dès lors, les ¾ des
revenus viennent des « petits médicaments » de l’industrie française.
6. Le chiffre d’affaires est assuré à 80 % par les médicaments remboursables ; 74 % viennent des
spécialités ; 9 % des génériques ; 5 % des médicaments sans ordonnance et 12 % de la parapharmacie.
7. + 5,5 G€ pour les médicaments hospitaliers, soit 35,5 milliards d’€ au total.
8. La couverture moyenne varie de 73 à 68 % et diminue au fil des années. Elle est de 85 % pour les
patients en maladie de longue durée (ALD, 15 % des Français, soit 9 millions), mais de 55 % pour les
autres. Avec l’hôpital, la CNAMTS rembourse 25,5 G€.
9. La CNAMTS des travailleurs salariés couvre 83 % des Français. Les autres caisses, dites autonomes,
concernent les artisans et travailleurs indépendants (CANAM), les agriculteurs (Mutuelle sociale agricole,
MSA), les armées, les mines, les marins, la RATP, la SNCF, la Banque de France, la chambre de
commerce de Paris, les clercs de notaire, le port autonome de Bordeaux et les cultes !! Le déficit de ces
régimes privilégiés est comblé par la CNAMTS, donc par les salariés !
D-14. Les prix accordés par le CEPS
aux firmes françaises pour 103
médicaments de grande diffusion (€
/j)[18] sont de 48 % supérieurs à ceux
accordés aux firmes étrangères
Firmes françaises Firmes ét rangères Rat io
(FF) (FE) FF/FE
25 AINS 0,54 0,4 1,35
16 Bêt abloquant s 0,4 5 0,29 1,55
1 Tot al hop 2 3
Efficacit é Hop 100 % 65 % 35 % R NR
100 % et 65 %
115 E1
12 2 75 90 0 90 10
(5 %)
590 E2
7 15 63 85 4 89 11
(27 %)
625 E3
15 5 55 75 14 89 11
(28 %)
1 330 E1 à E3
11 10 59 80 8 88 12
(60 %)
4 30 E4
3 2 36 41 28 69 31
(20 %)
4 4 0 E5
1 0 6 7 21 28 72
(20 %)
870 E4 + E5
1 1 22 24 26 50 50
(4 0 %)
Tot al
8 6 44 58 15 73 27
2 200
1. Pris en charge par les hôpitaux sur le T2A ou remboursés à 100 % ou parfois 65 % (avec souvent
rétrocession).
2. Remboursements totaux ou partiels à 65 % ou 35 %.
3. Non remboursés.
D-16. Impuissance des politiques
pour dérembourser les médicaments
non ou peu efficaces[19]
1977 Création du remboursement à seulement 35 % pour 730 spécialités
et/ou présentations.
1980 Extension à 970 spécialités et/ou présentations.
1985 Extension à 2 600 spécialités et présentations sur 4 500.
4 Antiépileptiques 60 (15/molécule)
4 Antihistaminiques 50 (13/molécule)
4 Corticoï des 50 (13/molécule)
3 Vasodilatateurs artériels 50 (17/molécule)
3 Antipsychotiques 50 (17/molécule)
3 Expectorants 4 0 (13/molécule)
2 Antinauséeux 30 (15/molécule)
2 Anti-adénome prostatique 30 (15/molécule)
1 Antiagrégant 10
Tot al : 104 (sur 291 : 36 % ) 1 590 (sur 2 577 : 62 % )
D-18. Les 105 principales molécules
génériquées[22] sous 1 691[23]
marques de génériqueurs
Soit 16 marques par molécule !!!
Molécules Génériqueurs
CARDIOLOGIE 20 368
HTA (E2) 10 167
β-bloquants 1 16
Prils (IEC) 6 90
Sartans 1 28
Diurétiques 1 2
Inhibiteurs calciques 1 31
Arythmies (E3) 1 18
Amiodarone 1 18
Vasodilatateurs artériels (E5) 3 48
Buflomédil (Fonzylane) 1 15
Molsidomine (Corvasal) 1 16
Trimétazidine (Vastarel) 1 17
Veinotoniques (Diosmine) (E5) 1 25
Antilipémiants (E3) 3 99
Fénofibrates 4 25
Statines 9 74
Antiagrégants (Clopidogrel) (E2) 1 11
Floxacines 2 40
Macrolides 5 69
Acide fusidique 1 9
Antiviraux (Aciclovir) (E3) 1 20
Antalgiques (E2) 3 55
Paracétamol + Dextropropoxyphène (Di-Antalvic) 1 24
Tramadol 1 23
Fentanyl (Durogesic) 1 8
Corticoï des (E1) 2 30
Prednisone (Cortancyl) 1 13
Prednisolone (Solupred) 1 17
AINS (E2) 5 72
ANT ICANCÉREUX 9 87
Platine (cis, carbo, oxali) (E2) 3 24
Paclitaxel (Taxol) (E2) 1 17
Vinorelbine (Navelbine) (E3) 1 12
Irinotecan (Campto) (E3) 1 10
Gemcitabine (Gemzar) (E3) 1 15
Autres (E3) 2 9
DIABÈT E 4 82
Metformine (Glucophage) (E1) 1 34
Glibenclamide (Daonil) (E2) 1 8
Gliclazide (Diamicron) (E2) 1 17
Glimépiride (Amarel) (E2) 1 23
UROLOGIE 4 62
Finastéride (Propécia) (E4 ) 1 20
Bicalutamide (Casodex) (E3) 1 23
Cyprotérone (Androcur) (E3) 1 12
Alfuzosine (Xatral) (E3) 1 7
NEUROLOGIE 4 57
Gabapentine (Neurontin) (E3) 1 20
Japon (11,6 %) 70
France (5,9 % ) 35
Allemagne (5,9 %) 35
Chine (3,7 %) 22
Italie (3,2 %) 20
Espagne (3 %) 18
Anglet erre (2,9 % ) 17
Reste du monde (20 %) 120
• Les 8 pays de tête représentent 2 milliards d’habitants avec 480 milliards d’€
de dépenses de médicaments, soit 240 €/an/habitant.
• Les autres pays représentent 5 milliards d’habitants avec 120 milliards d’€ de
dépenses de médicaments, soit 24 €/an/habitant, soit 10 fois moins...
D-21. Les 15 pharmas classées dans
les 200 premières sociétés mondiales
en termes de valeur boursière [30] et
[31]
R et
Chiffre Bénéfices R et D
Valeur boursière et Bénéfices
d’affaires en % D en %
rang mondial (G$ )
(CA) du CA (G$ ) du
CA
Johnson &
Johnson (États- 162 (26)[32] 62 [32] 13,2 [32] 21[32] 6,8 30 [32]
Unis)
1
Sanofi 26 %
2
Aut res firmes françaises 12 %
Firmes américaines 25 %
Pfizer – Wyeth 9%
MSD-Schering 7%
3
Janssen-Cilag 5%
1. Actionnariat étranger à 60 %.
2. Servier (4 ,5 %), Pierre Fabre (3 %), Ipsen (1,8 %) en tête.
3. Filiale de Johnson & Johnson.
4 . Boehringer, Bayer, Merck Serono, Grünenthal.
– 15,5 – 630
15 grandes firmes étrangères 48 % 77 % 23 % 7%
– – 28 %
– 3,5 – 390
55 firmes étrangères moyennes 30 % 69 % 31 % 10 %
– – 17 %
Tot al des 70 firmes – 19 – 1 020
41 % 74 % 26 % 8%
ét rangères – – 45 %
– 12 – 320
4 plus grandes firmes françaises 30 % 58 % 42 % 19 %
– 23 – 14 %
–4 – 920
100 petites firmes françaises 15 % 40 % 60 % 36 %
– – 41 %
Avant 194 0 0 8 8 –
1950-1965 2 13 15 0,94
1966-1985 1 19 20 1
Tot al 4 55 59 –
Opiacés ;
1893 Douleurs, asthénie
morphine
Barbit uriques
1903 Hypnotique, épilepsie
(50 !)
États-Unis,
Cort isone 1955 Anti-inflammatoire
Suisse
Glucidoral Servier 1956 Diabète 2
Hypertension
Nifédipine Bayer 1978
artérielle
Astra-
Tamoxifène 1976 Cancer du sein
Zeneca
Diclofénac Novartis 1976 AINS
Lit hium Australie 1976 Antipsychotique
Prils (inhibiteurs de l’enzyme de Hypertension
BMS 1981
conversion de l’angiotensine) artérielle
Bécot ide
GSK 1985 Asthme
(Béclométasone)
Antiulcéreux,
Oméprazole Astra-Zeneca 1990
antiacide
Amgen (États-Unis) 0 2 2
Janssen-Cilag
1 2 3
(filiale de Johnson & Johnson, États-Unis)
Merck-Sharp-Dome (États-Unis)
4 4 8
(+ Schering-Plough)
Ast ra-Zeneca + Medimmune (États-Unis) et CAT (GB) (Ici,
3 2 5
Astra) (GB, Suede)
Eli Lilly (États-Unis) 2 2 4
Sanofi (Aventis-Synthélabo
Rhone-Poulenc-Rohrer 12 1 13
Roussel-Uclaf, Hoechst)
Glaxo-Smit hKline (GB)
11 3 14
(+ Beecham + Wellcome)
Remarquer la montée en puissance des firmes qui ont joué les biotechnologies
et les traitements moléculairement ciblés : Roche, Pfizer, Amgen, Serono,
Genentech (liée à Roche) et, en sens inverse, le recul de Glaxo et surtout
Sanofi, qui vit sur le capital hérité de Roussel-Hoechst (le rachat de Genzyme
pourra, peut-être, inverser la tendance).
D-26. Raréfaction des découvertes
de grande portée thérapeutique
après 1990
Les grandes découvertes thérapeutiques sont classées ici en termes de :
1) Valeur thérapeutique (VT) :
• révolutionnaire (VTR) ;
• majeure (VTM).
2) Importance numérique des pathologies auxquelles elles s’adressent (donc du
marché qu’elles s’ouvrent, GM).
1
Tot al VT R VT M GM
1950-1965 24 13 3 18
1965-1985 36 10 11 20
1985-2000 31 8 9 10
2000-2011 17 2 4 6
2 3 4
Tot al 108 33 20 54
1. Grands marchés.
2. 1,8/an de 194 5 à 2000, 1,5 de 2000 à 2011.
3. 0,62/an de 194 5 à 2000, 0,18 depuis 2000, soit 3,4 fois moins.
4 . 0,96/an de 194 5 à 2000, 0,54 de 2000 à 2011, soit 1,8 fois moins.
D-27. Tromperie de l’évaluation
des médicaments par le SMR[38].
L’ASMR[39] est seule fiable
• Selon le SMR de la CTHAS[4 0] 1980 à 2002 et 2010, presque toutes les
spécialités sont « d’excellence » (I-II)...
• Selon l’ASMR de la CTHAS 2002 et 2010, elles ne sont pas supérieures (75
à 94 %) ou peu supérieures (5 %) aux molécules déjà commercialisées (même
jugement de la revue Prescrire).
• Le présent guide comporte 57 % de molécules de qualité (I-III), parce que,
contrairement aux évaluations précédentes, il intègre les grandes spécialités
des années 1950 à 2000.
SMR ASMR
Guide
3 3 3 Prescrire
CT HAS CT HAS CT HAS
1980-2001 2002 2010 2002 2010 2003 1950-2010
4 500 220 290 220 290 1 150 2 200
Classes I-II 63 87 89 8 1 5 32
Classe III 19 6 6 6 3 14 26
Classes IV-V 18 7 5 74 94 81 43
Classe V 1 5 1 66 92 – 23
D-28. Pilules d’or et d’argent
de Prescrire – 1981-2010
... témoignent de l’effondrement des découvertes thérapeutiques depuis 1990.
1981-1990 8 17
1991-2000 2 19
2001-2010 1 7
1
Spécialit és Molécules Copies
CA/MO
t ot ales originales 2
et associat ions (CA)
1950-1990 1 020 4 50 (4 4 %) 510 (56 %) 1,15
3
1990-2011 1 180 34 0 (29 %) 84 0 (71 %) 2,4 5
Spécialit és FE (% ) Spécialit és FE (% )
Ant iviraux 22 100 19 100
Immunologie 21 90 19 100
Pneumolologie 27 93 15 93
Neurologie 14 93 27 66
Gast ro-ent érologie 17 94 36 53
Rhumat ologie 15 93 53 42
Cancérologie 28 87 59 81
Psychiat rie 4 75 49 59
Cardiologie 135 72 83 53
Gynécologie 53 70 49 67
Endocrinologie 29 62 8 75
Diabèt e 30 63 1 –
Hépat ologie 0 – 17 94
Ant i-
102 63 29 48
inflammat oires
ORL-Allergie 11 63 16 37
Opht almologie 15 60 61 49
Ant ibiot iques 57 57 18 33
Ant ifongiques 13 55 13 54
Parasit ologie 11 55 7 29
Dermat ologie 38 50 82 39
Urologie 15 47 32 56
E4 E5
FF GFE FF GFE
Spécialit és Spécialit és
(% ) (% ) (% ) (% )
Opht almologie 28 89 % 7% 28 93 % 4%
Rhumat ologie 13 69 % 15 % 25 88 % 20 %
Dermat ologie 76 68 % 17 % 36 75 % 22 %
Urologie 12 67 % 17 % 7 100 % –
Neurologie 32 53 % 22 % 26 69 %
Cardiologie 22 41 % 32 % 62 76 % 11 %
Hépat ologie 2 – – 14 86 % 7%
Psychiat rie 52 38 % 33 % 28 68 % 21 %
Allergie 15 33 % 33 % 5 100 % –
Cancérologie 13 31 % 54 % 1 – –
Diabét ologie 11 18 % 73 % 0 – –
Endocrinologie 6 17 % 50 % 0 – –
Tot al 4 55 56 % 23 % 4 33 78 % 10 %
4 4 2 E4 4 08 E5
1 2 3 1 2 3
F PE GE F PE GE
Cancérologie 4 2 7 1 0 0
Cardiologie 9 6 7 47 10 5
Diabét ologie 2 1 8 0 0 0
Hépat ologie 1 0 1 12 1 1
Endocrinologie 1 2 3 0 0 0
Psychiat rie 20 15 17 19 5 4
Allergie 5 5 5 5 0 0
Gynécologie 6 0 3 1 0 0
Urologie 8 2 2 7 0 0
Dermat ologie 52 11 13 27 1 8
ORL 23 11 4 31 0 4
Pneumologie 28 15 5 33 10 5
Gast ro-ent érologie 37 17 15 53 9 3
Nut rit ion 6 1 2 36 3 13
Neurologie 17 8 7 18 8 0
Opht almologie 25 1 2 26 1 1
24 4 97 101 316 48 44
Tot al
55 % 22 % 23% 77% 12% 11%
1. Laboratoires français.
2. Petits laboratoires étrangers.
3. Grandes firmes étrangères.
D-33. Les laboratoires
pharmaceutiques en France
31 grands laborat oires (4 français)
(entre parenthèses, valeur boursière en décembre 2011,
chiffre d’affaires en milliards d’€ et notation par l’agence Fitch, novembre 2011)
Pfizer-Wyeth (162, 4 1 ; A+)
MSD (Merck-Sharp-Dohme) – Schering-Plough (102, 32 ; A+)
Johnson-Johnson (avec Janssen-Cilag) (162, 19 ; AAA)
Lilly (4 1 ; 18 ; A+)
Ét at s-Unis (8)
BMS (Bristol-Myers-Squibb) (4 5, 15)
Abbott (76, 17 ; A+)
Baxter (31, 10)
Amgen (50, 11 ; A-)
Boehringer – Ingelheim
Allemagne (5) Grünenthal
Merck Serono
Fresenius (valeur boursière : 20)
Sanofi (92, 35 ; AA-)
Chiesi
It alie (2)
Menarini
Leo
Suède (2)
Astra-Zeneca (voir Angleterre)
Mais notre analyse n’a pas ici le même degré de sécurité que pour évaluer
l’efficacité. À tout instant, une molécule qu’on pensait jusque-là sans risque
peut se révéler dangereuse, au moins dans certains contextes.
Il est aisé de prévoir les risques de l’insuline ou des anticoagulants, et si les
risques cardiaques du Vioxx étaient prévisibles dès le départ, ils étaient inscrits
dans son mécanisme d’action et ils ne pouvaient pas ne pas se produire, on ne
pouvait en aucun cas prévoir les accidents du Distilbène ou de la Thalidomide
et les valvulites du Mediator étaient impossibles à anticiper avant 1997.
Globalement, 75 % des spécialités ne comportent aucun risque et seulement
des effets secondaires mineurs (R0 à R2), mais 25 % comportent des risques
modérés ou même majeurs (5 %) de fréquence dite rare, par exemple 1/1 000
ce qui veut dire 1 000 par million de malades !
Le tableau E-6 analyse les divers degrés de risques en fonction de l’efficacité
des médicaments.
Les pourcentages des spécialités à risque (R3-R4) sont très élevés parmi les
112 spécialités les plus efficaces (E1) et ils sont moindres dans les classes E2,
E3 et E4 (30 % dans chacune), mais ils sont encore de 5 % dans le groupe des
spécialités sans la moindre efficacité et c’est à ce groupe qu’appartenait le
Mediator. Les risques vont de pair avec l’efficacité, mais l’inefficacité n’en
protège pas.
Les pourcentages des spécialités les plus dangereuses (R4) sont de 13 % dans
le groupe E1 (15 spécialités), 7 % (82 spécialités) dans les classes E2 et E3,
3 % (12 spécialités) dans le groupe E4 et encore 1,5 % (7 spécialités) dans le
groupe E5.
Le tableau E-9 montre que les risques sont surtout observés en cancéro-
hématologie, immunologie, virologie, diabétologie, anti-inflammatoires et
psychiatrie et très rares en gastro-entérologie, dermatologie, nutrition, ORL et
maladies allergiques, mais un peu plus fréquents en endocrinologie,
neurologie, urologie et antibiotiques. Les autres disciplines, pneumologie,
gynécologie, etc., étant en position intermédiaire avec 20-30 % de molécules à
risque modéré ou majeur.
LA DIFFICILE ÉVALUATION
DES RISQUES
DES MÉDICAMENTS
Quarante à cinquante ans d’expérience clinique et d’intérêt spécifique pour les
médicaments, quinze ans de combat, non pas contre l’industrie
pharmaceutique, qui a tant apporté aux hommes depuis cinquante ans, mais
contre certaines dérives auxquelles elle a, à notre sens, tort de s’abandonner
depuis vingt-cinq ans, nous amènent à reprendre en exergue le vieux « primum
non nocere », quels que soient l’intérêt passionné et les espoirs que nous
ressentons pour les thérapeutiques nouvelles en cours de développement.
Aussi, souhaitons-nous marteler ici notre conviction :
• Aucun médicament n’est anodin. Tous sont à risques, parfois très graves.
Dire qu’un accident grave est très rare, ne s’observant que chez un ou une
malade sur 10 000, c’est oublier que, en France seule, 100 000 à 2 millions de
personnes les prennent, ce qui implique des risques graves ou mortels pour
10 à 200 d’entre elles chaque année, un risque qui ne doit être pris que s’il
s’agit d’une maladie elle-même à haut risque.
• Tous ne méritent d’être prescrits que s’ils sont efficaces et nécessaires et
s’ils sont pris pendant le temps le plus court possible et en nombre le plus
réduit possible, parce qu’ils interagissent les uns avec les autres et que leurs
actions peuvent se potentialiser dangereusement ou, au contraire, se
contrecarrer jusqu’à s’annuler.
• Tout doit être fait pour comprendre leurs mécanismes d’action
thérapeutique et ceux, souvent différents, de leurs effets latéraux.
• Il est indispensable de « nettoyer » d’urgence la pharmacopée, comme l’a
préconisé le précédent ministre de la Santé, X. Bertrand, pour éliminer 30 à
40 % de médicaments inutiles et/ou dangereux.
Les accidents thérapeutiques (AT)
C’est bien d’accidents (ou de complications) qu’il s’agit, souvent pénibles,
parfois graves et même mortels. Appelons un chat, un chat, et cessons de parler
de façon hypocrite et lénifiante d’« effets secondaires », d’« effets latéraux »
ou d’« effets indésirables », selon une sémantique de refus, de volonté
inconsciente d’ignorer ou de sous-estimer la fréquence et la gravité de ces
complications, que les médecins de terrain, eux, appellent par leur nom, parce
qu’ils y sont confrontés tous les jours. Regardons-les en face, parce que nous
en sommes tous responsables. Le « tout médicament » de la médecine
d’aujourd’hui et l’émergence de molécules nouvelles de plus en plus
dangereuses nous placent, et surtout placent les malades, devant, là aussi, non
pas une crise, mais un tournant.
Que sait-on exactement de leur fréquence ? Exactement ? Rien ! Faute
d’enquête et de recensements fiables. Seulement des approximations et
extrapolations concernant les AT graves en médecine de ville et à l’hôpital et à
peu près rien sur les accidents mineurs ou modérés, créant, chez les malades,
inquiétude, angoisse, mal-être et des symptômes, qui, pour banals qu’ils soient,
leur empoisonnent la vie, et dont ils craignent ce que nous savons, nous, qu’ils
annoncent parfois, surtout après 70 ans, des complications graves, en passant
des nausées aux vomissements, des diarrhées à la déshydratation, de
l’érythème aux éruptions bulleuses, des douleurs abdominales aux
hémorragies digestives, des vertiges aux chutes et fractures, de la tension d’un
mollet à l’embolie, de la polyurie au coma diabétique, de la vision troublée à
la cécité brutale, des douleurs d’apparence digestive à l’infarctus, de
l’insomnie à l’agitation et au délire dangereux, de l’élévation des
transaminases à l’hépatite grave, etc., le risque est toujours là... Les petites
intolérances, les sensations floues d’inconfort ne doivent jamais être
négligées, bien que, dans l’état actuel, c’est toute une sémiologie imprévisible :
manifestations psychosomatiques, simple inconfort ou prémices d’accidents
sérieux ; aucun test biologique, aucune épidémiologie ne permet encore de le
prévoir. Il y a là tout un champ à explorer par les cliniciens de terrain.
Imprévisibles. Un médicament, c’est une molécule étrangère à l’organisme,
mais souvent chimiquement proche de nos propres molécules. C’est une « clé »
destinée à ouvrir, ou fermer, une « serrure » ; c’est-à-dire à se lier et activer,
ou désactiver, une de nos molécules, pour bloquer ou renforcer son action.
Cela, c’est l’effet thérapeutique recherché. Mais ces « clés » sont aussi des
passe-partout capables d’ouvrir d’autres portes, c’est-à-dire d’activer ou de
désactiver d’autres serrures, d’autres « récepteurs », avec des effets
imprévisibles positifs ou négatifs et dangereux. Un médicament, c’est une
boule qu’on jette dans un jeu de quilles ou plutôt un projectile jeté en visant
une cible, tantôt avec la précision chirurgicale du tireur de pétanque touchant
une boule et pas les autres, tantôt comme au bowling, en faisant tomber
plusieurs quilles, avec des effets secondaires multiples et dangereux. Il y a
toujours des risques collatéraux, qui restent imprévisibles, tant qu’on ne
connaîtra pas toutes les molécules, toutes les serrures, tous les circuits, avec
lesquels il peut interagir, des dizaines ou des centaines pour chacun d’eux. Ce
n’est pas pour demain. Ce qu’on connaît le mieux aujourd’hui, ce sont les
interactions réflexes de beaucoup de médicaments avec les systèmes nerveux
sympathique et parasympathique, hypertension, troubles digestifs ou urinaires,
apathie ou excitation, vertiges, céphalées, oppression. Cent symptômes relèvent
de ces deux systèmes (voir note « Sympathique »).
Qui aurait pu prévoir les accidents de la Thalidomide, du Distilbène ? Qui
aurait pu prévoir les atteintes valvulaires cardiaques du Mediator, les
méningiomes de la Cyprotérone, les délires des macrolides antibiotiques, les
fibrillations auriculaires cardiaques des bisphosphonates utilisés dans les
ostéoporoses, et même les cancers du sein de l’homme induits par le
Finastéride et les cancers du pancréas de l’Exénatide ou de la Sitagliptine ?
Liste sans fin.
Filtrage et inactivation
Les enzymes de cette première étape sont disposés comme un double filtre,
d’abord à l’entrée des substances étrangères dans l’organisme, tout le long du
tube digestif, puis, second filtre, dans le foie qui reçoit tout le sang de
l’intestin. Ces enzymes oxydent ou coupent en deux les médicaments.
Les enzymes oxydants appartiennent à deux systèmes, celui dit des
« cytochromes » P450 (ou CYP), de loin le plus important, et celui des
monooxydases.
Le système CYP comprend une cinquantaine d’enzymes différents,
ubiquitaires, mais essentiellement répartis dans le foie et le tube digestif. Il est
bien loin d’être seulement un système de détoxification des molécules
étrangères. Il intervient avant tout et à très grande vitesse, en quelques secondes
ou minutes, dans la synthèse de beaucoup de nos propres molécules, tels les
stéroïdes corticosurrénaux ou sexuels (ainsi les aromatases, qui produisent les
œstrogènes à partir de la testostérone en font partie ; voir note « Hormones
sexuelles »).
Ces enzymes domestiques interviennent aussi dans le métabolisme des
médicaments, qui ressemblent à nos propres molécules, mais à un rythme plus
lent, qui explique leur durée de vie relativement longue de une à trente heures,
selon les cas. Ils agissent sur les médicaments sans grande spécificité. Ainsi, 3
des 50 CYP métabolisent à eux seuls 80 % des médicaments et ils le font par
un processus général d’oxydation, qui aboutit à les déméthyler, les hydroxyler,
les désaminer ou leur ajouter un radical oxygène.
Cependant, certains médicaments sont entièrement détruits en quelques minutes
et ne peuvent être efficaces qu’en contournant le système, en les administrant
par voies sublinguale, sous-cutanées, intramusculaires ou intraveineuses, ou
par inhalation ou par patchs transcutanés, etc.
Rançon de ce système, le tube digestif et surtout le foie, soumis à de très
fortes concentrations de médicaments encore actifs, paient le prix fort pour
cette activité de défense de première ligne. Ainsi sont produites dans le foie
des molécules d’oxygène hyper réactives dangereuses. C’est pourquoi, parmi
les complications les plus fréquentes de beaucoup de médicaments, on retrouve
non seulement les nausées, les vomissements, les diarrhées, les douleurs
abdominales et les surinfections digestives, mais aussi des hépatites
médicamenteuses, parfois mortelles ou si graves qu’elles requièrent une greffe
de foie. Ce sont des centaines de morts chaque année dans le monde qu’il s’agit
(presque un médicament sur quatre est susceptible d’élever les enzymes
hépatiques, preuve de la souffrance du foie). Dès lors, attention à l’élévation
des transaminases hépatiques ou aminotransférases.
Mais, derrière ce schéma relativement simple, apparaissent bien des
complexités.
Parfois, en modifiant les médicaments, le système va au contraire les rendre
plus actifs, réduisant la molécule absorbée à n’être qu’un « pré-médicament »,
que seul le foie rend actif.
L’efficacité du système CYP est aussi très variable d’un sujet à l’autre, à
cause de multiples différences et mutations génétiques, y compris le nombre de
copies des gènes (jusqu’à 13 !), expliquant l’existence de métaboliseurs lents –
d’où des risques accrus du médicament – ou, au contraire, rapides – d’où
l’inefficacité des médicaments. Certains s’avèrent ainsi hyper efficaces et
dangereux, quand d’autres sont pratiquement inactifs chez d’autres patients, et
cela est imprévisible et le restera tant qu’on ne disposera pas de carte génétique
(et plus difficile encore, épigénétique) individuelle. Cette
« pharmacogénomique » est à peine née et il faudra vingt ou trente ans pour
y parvenir. Ou plus, car ce sont des dizaines de variétés de chacun des au moins
200 gènes impliqués, qu’il faut identifier et caractériser. Nous sommes trop
polymorphes pour que cela soit simple. C’est dans cet objectif que Roche vient
de tenter de racheter Illumina, la grande société de séquençage rapide.
Et ce n’est pas tout. Il y a aussi les interactions inter-médicamenteuses
innombrables et plus complexes et imprévisibles encore.
Pourquoi ces interactions ?
Parce que les dizaines d’enzymes du CYP sont peu spécifiques et que chacun
peut s’attaquer à plusieurs médicaments et perdre de son efficacité lorsque ces
médicaments sont donnés ensemble, pour de simples raisons de concurrence,
car les enzymes, occupés à métaboliser l’un, s’occupent évidemment moins du
ou des autres. Certains médicaments bloquent ainsi la dégradation de ceux qui
leur sont associés et les rendent plus actifs en prolongeant leur durée d’activité,
mais ils les rendent du même coup plus dangereux.
On connaît déjà beaucoup de ces interactions (telles celles qui se produisent
entre les antibiotiques macrolides, les statines et certains antifongiques), mais
on est loin de les connaître toutes.
À l’inverse, certains médicaments peuvent renforcer l’activité de certains
enzymes du CYP. On dit qu’ils sont des « inducteurs enzymatiques ». Parmi
eux, l’Oméprazole, la Rifampicine, le Phénobarbital, les fibrates ou la
vitamine D. Il en résulte éventuellement une destruction accélérée des
médicaments associés, inactivés par ces enzymes, ce qui les rend totalement
inactifs. Une simple tisane d’herbes de la Saint-Jean (millepertuis, thym,
verveine ou armoise) inactive ainsi les hormones sexuelles féminines et donc
la pilule anticonceptionnelle, et est à l’origine de grossesses non souhaitées.
Pour une tisane ! Et bien d’autres exemples avec les aliments les plus banals.
Ainsi, certains composants du simple jus de raisin inhibent le plus important
des enzymes du système CYP impliqué dans l’inactivation de la moitié des
médicaments !
Certains médicaments peuvent au contraire inhiber directement certains
enzymes du CYP et, du même coup, renforcer les effets des médicaments qui
leur sont associés. Tel est le cas du Kétoconazole, qui renforce certains
médicaments anti-HIV.
Ainsi, double filtrage inégal, freinage de l’inactivation, induction enzymatique,
renforçant l’inactivation, et inhibition enzymatique, font qu’aucun d’entre nous
ne réagit à l’identique, nous soumettant au double risque de l’inefficacité et de
la toxicité, et cela d’autant plus que nous prenons plus de médicaments, ou que,
enfants ou vieillards, notre système CYP est encore immature ou déjà affecté
par l’âge.
Infections :
• très rare : infection bactérienne à germes Gram positif.
Troubles psychiatriques
• rare : dépression, dépression aggravée, tendance agressive, anxiété et
changements d’humeur ;
• très rare : troubles du comportement, manifestations psychotiques, idées
suicidaires, tentative de suicide, agressivité, délire.
Troubles oculaires
• très fréquent : blépharite, conjonctivite, sécheresse oculaire, irritation
oculaire, nystagmus ;
• très rare : vision floue, cataracte, achromatopsie, intolérance aux lentilles de
contact, opacités cornéennes, baisse de la vision nocturne, kératite, œdème
papillaire, photophobie, troubles visuels.
Troubles cardio-vasculaires
• rare : hypotension, hypertension, palpitations (???), tachycardie,
extrasystoles, bradycardies, œdèmes, phlébite ;
• très rare : vascularite (par exemple, maladie de Wegener, vascularite
allergique).
Troubles gastro-intestinaux
• fréquent : nausées, vomissements, diarrhée, constipation ;
• très rare : colite, iléite, sécheresse de la gorge, hémorragie digestive,
diarrhée sanglante et maladie inflammatoire digestive, nausées, pancréatite.
Troubles hépatobiliaires
• très fréquent : élévation des transaminases et des phosphatases alcalines ;
• très rare : hépatite.
Troubles cutanés
• très fréquent : chéilite, dermites, sécheresse de la peau, desquamation
localisée, prurit, éruption érythémateuse, fragilité cutanée (lésions dues aux
frottements), bouffées de chaleur ;
• rare : alopécie, glossite, stomatite, érythème (facial), exanthème, hirsutisme,
réaction de photosensibilité, hypersudation.
Troubles hématologiques
• rare : anémie, leucopénie, thrombopénies.
Investigations
• très fréquent : élévation des triglycérides sanguins, diminution des HDL
circulantes ;
• fréquent : élévation du cholestérol sanguin, élévation de la glycémie,
hématurie, protéinurie ;
• très rare : augmentation du taux sanguin de la créatine phosphokinase,
hyperkaliémie.
Et un raton laveur !
CINQ PROPOSITIONS DE BAISSE
DE PRIX, DÉREMBOURSEMENT
ET RETRAIT DES MÉDICAMENTS
INUTILES, DANGEREUX OU
REDONDANTS (10 MILLIARDS
D’ÉCONOMIE)
Xavier Bertrand, ministre de la Santé, a annoncé à plusieurs reprises sa volonté
de « nettoyer la pharmacopée », pour éliminer les médicaments à risque et
alléger les dépenses de remboursement de la CNAM, ce qui suppose des
baisses de prix ou des taxes, des déremboursements et des retraits du marché
portant sur un nombre significatif de spécialités.
Nous souhaitons y aider car ces mesures ne seront pas populaires. Il faudra
expliquer et convaincre avec pédagogie, sincérité, clarté. Il faudra lucidité et
courage politique pour faire comprendre que tant de médicaments sont
inefficaces et à risque, et que des milliards peuvent être redistribués vers
l’hôpital, les infirmières, la dépendance, le handicap, dans l’intérêt de tous et
particulièrement des plus malheureux.
La tâche est rude et peut-être insurmontable. Pour maintenir ses 8 à
10 milliards d’euros de bénéfice annuel et au nom de son activité économique
et de la préservation de ses 80 000 à 100 000 emplois en France (?),
l’industrie fera tout pour s’y opposer (on peut à ce propos se demander s’il
vaut mieux employer les hommes à produire et vendre des molécules inutiles
et parfois dangereuses ou en faire des chômeurs en attendant de pouvoir
éventuellement les reconvertir à des activités plus utiles. Nous l’avons montré
p. 54.).
Retraits et déremboursements
Seize médicaments ont été retirés du marché en 2011, autant que dans les dix
ans qui précédaient (tableau E-7), mais il s’agissait du contrecoup de l’affaire
du Mediator.
En 2012, après deux mois, on apprend seulement les menaces justifiées sur le
détournement d’emploi du Motilium dans l’allaitement et, sur toutes les
chaînes TV, l’annonce du retrait peu justifié du Primpéran chez les enfants.
Mais la nouvelle AFSSAPS, dite ANSM n’apparaît guère plus active :
déremboursement de l’antiparkinsonien Adartrel (ropinirole) et de ses copies
pour le soi-disant « syndrome des jambes sans repos », de l’Abufène (bouffées
de chaleur), des 16 vasodilatateurs artériels, Vastarel, Tanakan, Sermion et
Ginkogink en tête (dont la réévaluation est aussi demandée à l’EMA), et
esquisse très timide de contrôle des traitements amaigrissants à risque, mais
l’ANSM interdit seulement les préparations officinales, à peine utilisées, sans
toucher aux 25 spécialités commerciales correspondantes, utilisées larga
manu, hors indications, pour faire maigrir, 9 antidépresseurs, 3 diurétiques,
3 antidiabétiques oraux (Metformine, Byetta et Victoza), Ritaline, Epitomax,
Vectarion, Zyban, Alli et Xenical, et 2 substances déremboursées... avant même
d’avoir obtenu leur AMM, la pirfénidone (antibiotique pulmonaire) et le
roflumilast (asthme, BPCO), alors que plusieurs de ces molécules, plus
dangereuses qu’efficaces, pourraient sans regret être retirées dans toutes leurs
indications (à l’exception évidemment des diurétiques et de la Metformine).
Maigre bilan. Depuis un an, l’ANSM piétine encore au rythme d’une cour
pénale. Peut-être faut-il laisser du temps au temps ?
Il ne faudra guère compter non plus sur l’HAS, puisque son président a
annoncé dans la grande presse qu’il allait « faire évaluer, en 2012, UN
médicament – ou peut-être une classe de médicament – ... avec l’aide de
l’Académie de médecine ». À ce rythme, il faudra un demi-siècle pour ce
fameux nettoyage de la pharmacopée.
Il avait fallu près de quinze ans, de 1997 à 2010, pour non pas retirer, mais
seulement dérembourser par petites étapes des molécules inutiles, qui
n’auraient jamais dû entrer sur le marché, telles que les veinotoniques, les
antitussifs ou les mucolytiques, quand l’Allemagne a pu décider du jour au
lendemain de réduire les prix des médicaments de 16 %. Peut-être faudrait-il
s’en inspirer.
Il y a quatre raisons isolées ou associées d’écarter certains médicaments du
marché ou de les dérembourser :
• L’absence d’efficacité démontrée.
• Des prix tels que ceux des médicaments figurant au tableau D-10, très
excessifs par rapport au prix de revient et à l’intérêt des molécules pour les
patients.
• La redondance inutile de spécialités équivalentes ou identiques sur le
marché, jusqu’à 10 ou 20 quasi-copies !
• Des risques supérieurs à ceux auxquels exposent les maladies qu’ils sont
censés traiter. À cet égard :
– Le tableau E-8 liste les spécialités à haut risque (R4) classées en 2 groupes :
– Celui des pathologies graves, où l’on ne dispose pas d’alternative
thérapeutique. Il concerne 63 spécialités cancérologiques, immunostimulantes
ou immunosuppressives.
– Celui de 53 spécialités non ou peu efficaces et à risque supérieurs à ceux de
la maladie traitée, qui doivent être écartées.
– le tableau E-9 liste les médicaments à risque plus ou moins marqué (R3 et
R4), 50 à 80 % parmi les spécialités efficaces de classe E1 à E3, en
cancérologie, hématologie, immunologie, virologie et diabétologie, et de 25 à
45 % en hépatologie, gynécologie, parasitologie et contre les maladies
inflammatoires. En dépit de leurs risques, ces médicaments efficaces doivent
être maintenus et remboursés, parce qu’ils sont actifs et qu’il n’y a pas
d’alternative.
– À l’inverse, les 10 à 30 % de molécules à risque parmi les spécialités peu
efficaces ou inefficaces (E4 et E5) doivent être écartées, en particulier en
pneumologie, ORL, maladies allergiques, neurologie et surtout psychiatrie.
En fonction de ces analyses, nous faisons 5 propositions (tableaux E-10 et E-
11) :
• Retrait immédiat de 60 spécialités inefficaces et dangereuses (tableau E-
11).
• Déremboursement de 529 spécialités sans risque (R0 à R2), mais non
(427 spécialités) ou peu (102 spécialités) efficaces.
Ces spécialités à dérembourser sont particulièrement nombreuses dans
6 disciplines :
– nutrition (92 spécialités, 71 % des spécialités de la discipline) ;
– gastro-entérologie (93 spécialités, 52 % de leur total) ;
– cardiologie (64 spécialités, 26 % de leur total) ;
– pneumologie (55 spécialités, 43 % de leur total) ;
– neurologie (26 spécialités, 26 % du total) ;
– psychiatrie (26 spécialités, 19 % du total).
• Suspension, puis retrait du marché de 70 spécialités (3 %) à la fois non ou
peu efficaces (E4-E5) et à risque notable ou majeur (R3 et R4).
• Réévaluation en cas de risque de niveau R3 et suspension en vue de retrait
en cas de risque de niveau R4, pour 52 spécialités efficaces (E1-E3) (soit
2,2 % des spécialités).
Les molécules à risque élevé utilisées en cancérologie, en immunologie et en
virologie ne sont pas incluses dans ce groupe de molécules à réévaluer ou à
suspendre, leurs risques étant, comme on l’a précisé plus haut, inférieurs à
ceux des pathologies auxquelles elles s’appliquent et parce qu’on ne dispose
d’aucun traitement alternatif moins risqué.
• Déremboursement de 427 spécialités redondantes quasi-copies ou « me
too » inutiles de molécules princeps (18 % des spécialités).
Le choix des molécules a privilégié, dans chaque famille, les molécules
originales arrivées les premières sur le marché et sur lesquelles aucune quasi-
copie ultérieure n’a montré de supériorité. Pour récompenser les découvertes
originales princeps, on a choisi de maintenir sur le marché, non seulement la
molécule arrivée la première, mais deux et parfois trois molécules similaires
commercialisées à peu près à la même date, à la différence des « me too »
commercialisés des années après les molécules originales.
L’ensemble de ces propositions conduirait, si elles étaient appliquées, à
dérembourser ou écarter du marché 46 % des spécialités (1 078).
Nous aurons alors le chantage à l’emploi. L’industrie dira qu’il lui faut
licencier. Mais :
• il n’est pas éthique d’occuper les Français à fabriquer des produits inutiles ou
dangereux ;
• la majorité des usines sont délocalisées (23 sur 40 pour Sanofi) ;
• même 20 000 licenciés payés à 4 000 € brut par mois pour se recycler ne
représenteraient que 1 milliard d’euros, soit 10 % de l’économie de
10 milliards réalisée en sortant ces « produits » du marché.
Baisse de prix ou taxes
Au-delà des retraits et déremboursements, une baisse des prix (ou des
taxations) s’impose sans hésiter. Les bénéfices des compagnies leur
permettront de les supporter.
Le prix doit être proportionnel à la valeur thérapeutique des molécules,
c’est-à-dire à leur efficacité, leur absence de toxicité et l’absence d’alternative
thérapeutique.
Les molécules remplaçables par des molécules d’efficacité et de sécurité
comparables et moins chères doivent voir leurs prix alignés sur elles.
Les molécules de haut niveau d’efficacité justifient des prix plus élevés,
spécialement si elles sont anciennes et aujourd’hui à des prix dérisoires
(antibiotiques oraux, corticostéroïdes par exemple). Elles doivent être
revalorisées comme l’a été l’INH, menacé de disparaître et dont le prix a été à
juste titre multiplié par 10.
Les prix doivent être aussi proportionnels aux dépenses consenties par les
firmes pour financer la recherche, le développement et les essais cliniques.
Mais ces coûts doivent être rendus publics et pris en compte au cours des
négociations entre industriels, État et caisses.
Ce n’est pas actuellement le cas. Les molécules commercialisées depuis quinze
ans se sont vues accorder des prix 2 fois supérieurs à ce qui aurait été justifié,
en fonction de leur efficacité et de leur coût de production, 3 à 5 fois trop
élevés pour les nouveaux biomédicaments ciblés, anticorps monoclonaux,
petites molécules de synthèse spécifiques, molécules recombinantes, parfois
très efficaces (Glivec, Mabthera, Enbrel, Humira, Remicade, etc.), mais dont
l’efficacité pour les 15 autres sur le marché, tels l’Avastin, le Sutent ou le
Tysabri, est insuffisante et les risques majeurs (le marché mondial de chacune
de ces molécules sera en 2012 de 6 à 9 milliards de dollars).
Il est vrai que les firmes ont dû beaucoup investir dans les lourdes et nouvelles
technologies de la production de masse des biomédicaments, qu’il leur a fallu
développer sur des sites spécifiques, avec des équipements de production à
grande échelle très coûteux, mais ces sites sont aujourd’hui en place et il n’y a
dès lors aucune raison que les biomédicaments nouveaux proposés sur le
marché le soient à des prix de plusieurs dizaines de milliers d’euros par
traitement et par patient.
Les histoires du prix du Trisenox (voir note sur « Traitement des leucémies
promyélocytaires ») ou du Glivec (voir note de la liste des « Spécialités
anticancéreuses ciblées ») sont à cet égard illustratives de ce qui n’est plus
acceptable. Les patients et les États ne pourront pas faire face à cette inflation
des coûts et à cette fameuse barrière, dite des « 400 milliards de dollars », du
coût des traitements anticancéreux actuels, évoquée presque chaque semaine
dans les grands journaux médicaux ou biologiques américain : qui paiera ?
Personne, sauf à admettre que les peuples consacrent 20 % de leur PIB pour
vivre en moyenne jusqu’à 82 ans au lieu de 80...
Des taxes ou une baisse autoritaire des prix sont devenues indispensables et
sans remords, car il n’y a aucune raison pour que les grandes firmes
engrangent chaque année sans rien inventer des bénéfices à hauteur de 20 % de
leur chiffre d’affaires, soit au moins 100 milliards de dollars, et en France 7
ou 8 milliards d’euros, pour leurs seuls actionnaires. Il y a de la marge. Elles
sont immensément riches et, en miroir, les citoyens et les États, c’est la même
chose, immensément pauvres. La nuit du 4 août de l’industrie pharmaceutique
est venue. Rêve ?
E-1. 5 classes d’efficacité décroissante
des médicaments (E1 à E5) et 5
classes de risques croissants (R0 à
R4)[1]
• Traitements « étiologiques » (visant les causes des maladies).
A : spécialités souvent efficaces et peu risquées.
B : spécialités souvent efficaces, mais à risques élevés.
• Traitements « symptomatiques » (visant plutôt les symptômes, d’où une
prolifération de médicaments d’intérêt mineur).
C : spécialités peu efficaces et sans risque.
D : spécialités peu efficaces et avec risques élevés.
Cancérologie 114 86 14 0 83 53
Hématologie 22 95 5 0 77 0
Immunologie 47 90 10 0 77 11
Anti-
131 100 0 0 34 2
inflammatoires
B
Diabète 39 80 20 0 62 44
Antiviraux 36 88 8 0 33 0
Antiparasites 21 90 10 0 38 14
Antifongiques 28 93 7 0 36 11
Gastro-
184 30 70 43 3 1
entérologie
Nutrition 129 22 78 70 17 2
Allergie C 31 35 65 22 13 0
Dermatologie 224 52 48 30 10 2
ORL 93 18 82 40 10 0
Ophtalmologie 139 59 41 20 10 1
Neurologie 101 40 60 25 24 6
Psychiatrie 133 41 59 22 39 2
D
Pneumologie 128 50 50 47 32 12
Hépatologie 34 33 67 38 27 1
T OTAL
2 331 1 383 94 6 503 505 116
(nombre)
% 100 % 60 % 40 % 22 % 22 % 5%
E-2. Les 20 familles de classe E1
(médicaments exceptionnels)
• Antibiotiques
• Corticoïdes
• AINS
• Antituberculeux
• β-bloquants, prils, sartans
• Diurétiques
• Insulines
• Metformine
• β-2-stimulants et corticoïdes inhalés
• Héparines et anticoagulants oraux et antiagrégants
• Inhibiteurs de la pompe à protons
• Thyroxines
• Pilules anticonceptionnelles
• Pilule pour IVG médicale
• Érythropoïétine
• Interférons α
• Cytotoxiques anticancéreux (endoxan, platines, méthotrexate, taxanes, tecans,
anthracyclines, GnRH)
• Glivec, Mabthera, Herceptine, Iressa
• L-Dopa et dopaminergiques
• Artéméther
E-3. Concurrence commerciale sur
les grands marchés des symptômes
1 576 spécialités similaires, 710 originales (le tiers des spécialités) et
851 génériques pour 25 indications (63 spécialités identiques ou quasi
identiques par indication) !!!
Spécialités Spécialités
originales génériquées
• Antitussifs 49 20
• Paracétamol 42 24
• Veinotoniques 39 25
• Oligoéléments 39 –
• Antidépresseurs 35 182
• Vitamines (hors D et K) 35 –
• Antipsychotiques 32 50
• Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) 32 72
• Corticostéroïdes 31 30
• Calcium 31 –
• Antiacides 29 69
• IEC (prils) 29 90
• Antihistaminiques 29 45
• Opiacés 27 31
• Hypnotiques 26 –
• Hypolipémiants 25 99
• Bêtabloquants 25 16
• Mucolytiques 23 20
• Vitamine D 23 –
• Vasodilatateurs artériels 23 48
• Dermoprotecteurs (??) 23 –
• Anti-hémorroïdaires 22 –
• Sartans 21 28
• Diurétiques 20 2
• Total 710 851
E-4. Qualité comparée des
215 spécialités de Sanofi et des
702 spécialités des15 plus grandes
firmes étrangères autorisées en
france
Spécialit és Efficacit é Efficacit é Efficacit é Efficacit é Efficacit é Efficacit é
(N) E1 E2 E3 E4 E5 E1-E3
Sanofi 218 7 28 31 21 13 66
Pfizer 2 119 3 30 35 28 3 68
(États-Unis)
Novart is 3 91 10 30 34 14 12 74
(Suisse)
MSD +
Schering-
81 6 50 33 10 1 89
Plough
(États-Unis)
GSK (GB) 72 8 49 25 12 6 82
Bayer
58 7 34 16 21 22 57
(Allemagne)
Roche 4 44 7 43 41 7 2 91
(Suisse)
BMS (États-
43 0 53 28 14 5 81
Unis)
Ast raZeneca
40 8 70 20 2 0 98
(GB)
Johnson-
Johnson +
Janssen- 35 9 23 31 31 6 63
Cilag (États-
Unis)
Merck
Serono
33 15 45 21 9 9 81
(Allemagne-
Suisse)
Boehringer
25 0 40 24 24 12 64
(Allemagne)
Abbot t
19 0 53 11 20 16 64
(États-Unis)
Lilly (États-
19 21 37 21 21 0 79
Unis)
Novo
16 38 19 31 12 0 88
Nordisk (DK)
Amgen
7 14 43 43 0 0 100
(États-Unis)
T OTAL 702 8 40 29 16 7 77
EFFICACIT É (E)
15 18 64 97 12 2 73 116
1
R4
13 % 3% 11 % 8% 3% 1,5 % 5,5 %
1. Risques graves, potentiellement mortels ou invalidants, dits exceptionnels, mais dont la fréquence de
l’ordre de 1/1 000 à 1/100 000 peut être à l’origine de dizaines ou centaines de cas annuels graves
lorsque ces spécialités sont prises par 100 000 ou 1 million de patients ou plus.
2. Type Vioxx.
3. Type Mediator ou Isoméride.
E-7. 17 spécialités retirées en 2011
après l’affaire du Mediator
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
E4 R4
Act os Takeda 00 Diabète 2
majeur
Pioglitazone
E4 R4
Compet act Takeda 00 Diabète 2
majeur
E5 R4
Rosiglitazone Avandia GSK 07 Diabète 2
0 majeur
Metformine + E2 R4
Avandamet GSK 03 Diabète 2
Rosiglitazone majeur
E5 R3 Artério-
Buflomédil Fonzylane Cephalon 74
0 important dilatateur
Janssen- E4 R4
Kétoconazole Nizoral 82 Antifongique
Cilag majeur
E5 R4
Sibutramine Sibut ral Abbott 01 Coupe-faim
0 majeur
Paracétamol + Dextro E2 R2
Di-Ant alvic Sanofi 65 Antalgique
propoxyphène modéré
E5 R4
Alli Roche 98 Obésité
0 majeur
Orlistat
E5 R4
Xenical Roche 98 Obésité
0 majeur
Hypertension
E3 R4
Sitaxentan T helin Pfizer 06 artérielle
majeur
pulmonaire
E4 R3
Equanil Sanofi 54 Anxiolytique
important
E4 R3
Méprobamate Précyclan LisaPharm 65 Anxiolytique
important
E4 R3
Kaologeais Erempharma 77 Anxiolytique
important
Méprobamate + R3
Acépromézatine + Mépronizine Menarini 73 E4 Hypnotique
important
Clorazépate
Acépromazine + E4 R3
Noct ran Sanofi 63 Hypnotique
Acépromézatine important
Infections
Merck E2 R2
Nitrofurantoï ne Furadoïne 53 urinaires de
Serono modéré
la femme
E-8. Les 116 spécialités à risque élevé
(R4)
• 63 spécialités à risques connus dans des pathologies graves sans alternatives
thérapeutiques
– Cancérologie 58
– Immunologie 5
• 53 spécialités à risques mal connus et imprévisibles dans des pathologies où
existent des alternatives thérapeutiques sûres[2]
– Diabète 15
– Rhumatologie et anti-inflammatoires 9
– Hépato-gastro-entérologie 6
– Dermatologie 5
– Neurologie et psychiatrie 5
– Infectiologie 5
– Cardiologie 3
– Autres 5
E-9. 1 343 spécialités à réévaluer,
dérembourser ou surveiller
étroitement et suspendre sur le total
de 2 260 spécialités (59 %)
Efficaces
Inefficaces sans Inefficaces
avec
risque et à risque
Disciplines Spécialit és risque
E4 – 5 E4 – 5 Tot al
t hérapeut iques (N) E1 – 3
R0 – 2 R3–4
R3 – 4
% %
%
Anti-inflammatoires 133 0 34 0 34
Antibiotiques 87 14 15 6 35
Antiviraux 36 6 83 0 89
Antifongiques 28 4 32 4 40
Antiparasites 21 19 38 0 57
Immunologie 47 0 66 11 77
Allergie 31 52 0 13 65
Pneumologie 128 46 7 22 85
ORL 90 72 0 10 82
Dermatologie 224 45 8 3 56
Rhumatologie 109 30 13 5 48
Cardiologie 266 22 9 3 34
Diabétologie 39 8 49 13 70
Nutrition 129 76 5 2 83
Gastro-entérologie 184 70 2 1 73
Hépatologie 34 50 29 0 79
Endocrinologie 47 12 19 0 31
Gynécologie 115 10 27 0 37
Urologie 73 23 18 3 44
Cancérologie 114 7 70 6 83
Hématologie 22 5 77 0 82
Neurologie 101 49 9 12 70
Psychiatrie 132 33 11 30 74
Ophtalmologie 139 36 5 4 45
T OTAL 2 329 783 4 16 14 4 1 34 3
% 35 % 18 % 6% 59 %
+ 6 en cours d’évaluation.
E-10. Propositions de spécialités
à dérembourser, suspendre ou retirer
Ret rait s Pour risque Pour risque Pour
proposés et efficacit é
excessif 1 Pour
24 disciplines inefficacit é insuffisant e
R3 – R4 redondance
R3 – R4 R0-2
N %
E1-2 E3 E4 –5 E4 E5
Anti-
131 63 48 11 5 47
inflammat.
87 Antibiotiques 31 35 1 2 7 4 17
36 Antiviraux
28 Antifongiques 3 11 1 2
21 Antiparasites
114 Cancérologie 3 3 2 1
22 Hématologie 1 5 1
4 7 Immunologie
266 Cardiologie 169 64 1 3 12 52 101
39 Diabète 14 36 2 7 5
134 Psychiatrie 83 62 6 21 1 25 30
139 Ophtalmologie 52 37 26 26
37 15 70 102 4 27 4 27
Tot al (2 331) 1 078 4 6 %
(1,6 % ) (0,6 % ) (3 % ) (4 % ) (18 % ) (18 % )
1. Compte tenu de l’efficacité et de la gravité des pathologies. Par exemple, 60 spécialités classées R4 en
cancérologie, mais seulement 2 proposées au retrait.
E-11. 60 spécialités inefficaces,
inutiles et dangereuses à suspendre
immédiatement
• INEFFICACES ou peu efficaces (index d’efficacité E4 ou E5 sur une échelle de
E1 à E5).
• INUTILES , car il existe dans tous les cas des spécialités plus actives et/ou
moins à risque.
• DANGEREUSES
– Immédiatement et/ou à long terme (même sans surdosage).
– Directement, par elles-mêmes, par :
– la fréquence (≥ 1 %) ;
– la multiplicité ;
– et/ou la gravité (≥ 1/10 000) de leurs complications.
– Indirectement, en faisant écran à l’emploi de molécules plus efficaces et/ou
moins dangereuses.
Elles sont à retirer dans l’intérêt des malades, sans tenir aucun compte de
l’impact industriel ou des chantages à l’emploi. Au-dessus de l’emploi, il y a la
morale : on n’assure pas la croissance par des productions inutiles et
dangereuses.
Anti-inflammatoires
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
E3 R3
Indométacine Indocid HAC Pharma 65
important
E3 R4
Nimésulide Nexen Thérabel Lucien 95
majeur
E3 R4
Célécoxib Celebrex Pfizer
majeur
E3 R4
Étoricoxib Arcoxia Merck (MSD) 08
majeur
Cardiologie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
Biopharma E5 R3 Ralentissement du
Ivabradine Procoralan 05
(Servier) 0 important rythme cardiaque
E5 R3
Adancor Merck Serono 92 Artério-dilatateur
0 important
Nicorandil
E5 R3
Ikorel Sanofi 92 Artério-dilatateur
0 important
Biopharma E5 R3
Trimétazine Vast arel 78 Artério-dilatateur
(Servier) 0 important
Euthérapie E5 R3
Piribédil Trivast al 73 Artério-dilatateur
(Servier) 0 important
E3 R3
Mult aq Sanofi 09 Antiarythmique
important
E2 R4
Dabigatran Pradaxa Boehringer 08 Anticoagulant
majeur
E4 R4
T iclid Sanofi 78 Antiagrégant ancien
majeur
Diabète 2
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
E4 R3
Exénatide Byet t a Lilly 06
important
E4 R3
Vildagliptine Galvus Novartis 07
important
R3
Vildagliptine + Metformine Eucreas Novartis 07 E1 important
E4 R3
Januvia MSD 07
important
Sitagliptine
E4 R3
Xelevia Pierre Fabre 07
important
E1 R3
Janumet MSD 08
important
Sitagliptine + Metformine
E1 R3
Velmet ia Pierre Fabre 08
important
E4 R3
Liraglutide Vict oza Novo Nordisk 09
important
(Rejeter aussi Onglysa (saxagliptine) avec AMM de l’EMA, mais non encore
commercialisé en France.)
Pneumologie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
E4 R3
Almitrine Vect arion Euthérapie (Servier) 77 Stimulant ventilatoire
important
E4 R3
Varénicline Champix Pfizer 06 Dépendance au tabac
important
E4 R3
Bupropion Zyban GSK 01 Dépendance au tabac
important
Allergie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
E4 R3
anticorps anti-IgE Xolair Novartis 05
important
Allergènes Alk- E5 R3
Alk-Abello Allergènes
Extraits sélectionnés Abello 0 important
pour chaque patient
Stallergenes E5 R3
St allergenes Allergènes
SA 0 important
1 E5 R3
Grazax Alk-Abello 07 Allergènes
0 important
Stallergenes E5 R3
Oralair 10 Allergènes
SA 0 important
Cancérologie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
Avast in E4 R4
Bevacizumab Roche 01 Antiangiogène
(IV) majeur
Infectiologie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
E5 R4
Drotrécogine Xigris Lilly 02 Antisepsis
0 majeur
Rhumatologie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
Ranélate E4 R4
Prot elos Servier 04 Antiostéoporose
de strontium majeur
Hexaquine et E5 R4 Crampes
Goménol 51
Quinine Vit . C 0 majeur musculaires
Quinine
E5 R4
Okimus Biocodex 53
0 majeur
Gynécologie
(16 pilules anticonceptionnelles macrodosées ou microdosées de 3 e et
4 e générations ou purement progestatives.)
E2 R3
Diénogest Qlaira Bayer 08 Macrodosée
important
Schering- E2 R3
Étonogestrel Nuvaring 03 Macrodosée
Plough important
Janssen- E2 R3
Norelgestromine Evra 02 Macrodosée
Cilag important
Schering- E1 R3 3e génération
Cycléane 91 1
Plough important
Schering- E1 R3
Mercilon 88 3e génération
Plough important
Désogestrel
Schering- E1 R3
Varnoline 82 3e génération
Plough important
E1 R3
Minesse Wyeth 99 3e génération
important
E1 R3
Triafemi Effik 02 3e génération
important
E1 R3
Carlin Effik 06 3e génération
important
Gestodène
E1 R3
Felixit a Théramex 06 3e génération
important
E1 R3
Melodia Bayer 99 3e génération
important
E1 R3
Chlormadinone Belara Grünenthal 05 3e génération
important
E1 R3
Norgestimate Triafemi Effik 02 3e génération
important
Jasmine-Jasminelle E1 R3 4 e génération
Bayer 01 2
(EE : 30 µg) important
E1 R3
Yaz (EE : 20 µg) Bayer 08 4 e génération
important
Neurologie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
E3 R4
Pergolide Celance Lilly 95 Parkinson
majeur
E3 R2
Bromocriptine Parlodel Pfizer 76 Parkinson
modéré
E2 R3
Ropinirole Requip GSK 07 Parkinson
important
E2 R4
Tolcapone Tasmar Meda Pharma 03 Parkinson
majeur
Psychiatrie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
En France E4 R3
Novartis 95 Psychostimulant
Rit aline important
Méthylphénidate
Janssen- E4 R3
Concert a 03 Psychostimulant
Cilag important
E4 R3 Antidépresseur
Imipramine Tofranil CSP 58
important IMAO
E4 R3 Antidépresseur
Clomipramine Anafranil Sigma-Tau 71
important tricyclique
Trimipramine Surmont il Sanofi 60 E4 R3 Antidépresseur
important tricyclique
Ardix- E4 R3
Tianeptine St ablon 87
Servier important
[1]. Efficacité marquée (E1 à E3 ), faible (E4 ) et nulle (E5) et risques fréquents et notables (R3) ou
potentiellement graves (R4).
[2]. La plupart figurent dans notre liste de 60 molécules dangereuses à retirer du marché.
40 notes de synthèse
et anecdotes sur le traitement
des grandes pathologies
ANTIBIOTIQUES
La découverte des antibiotiques par Domagk (sulfamides, Nobel 1939),
Fleming, Florey et Chain, Nobel 1945 (pénicilline : Fleming, 1927 ; Florey et
Chain, 1940), et Waksman, Nobel 1952 (streptomycine, premier
antituberculeux, 1944), a changé le monde plus qu’aucune autre classe de
médicaments et réduit de 90 % la mortalité des maladies infectieuses dans
les pays développés, y rayant presque de la carte un grand nombre de fléaux :
syphilis, tuberculose, typhoïde, choléra, etc.
À titre d’exemple, en 1900, la tuberculose tue 100 000 Français, 200 par jour,
le quart de la mortalité totale, 50 000 encore en 1940, en moyenne à 45 ans, et
aujourd’hui quelques dizaines de malheureux sans-papiers, dans le 93, par
exemple (mais encore 1,7 million dans le tiers-monde).
Dans les années 1920, le pays se couvre de dispensaires et d’immenses
sanatoriums, prisons mortelles, gardées jour et nuit pour limiter la contagion,
pour les pauvres, incarcérés et interdits de sorties, mais paradis littéraires tout
aussi meurtriers pour les riches. Dès 1955, il n’y a plus que 2 000 décès et tous
les sanas ferment leurs portes. Avoir vécu des années dans une famille dont
tous les membres ont été touchés ou en sont morts a été une expérience dont
aucun des moins de 60 ans ne peut avoir idée. Rien de comparable dans aucune
maladie depuis les maladreries et les clochettes des lépreux du Moyen Âge et
la « black death » de 1347, qui tua un Européen sur deux.
Il reste à faire bénéficier de ces progrès inouïs, au même degré, les pays
pauvres d’Asie et d’Afrique, où les seules pneumonies, les diarrhées, le
choléra, la tuberculose et la malaria tuent 5 millions de personnes par an, la
moitié avant 10 ans, tandis que nous gaspillons à nous seuls 2 milliards
d’euros à lutter contre le cholestérol, donc contre rien (voir note « Le négoce
du cholestérol »).
Pourtant, très vite, beaucoup d’antibiotiques (AB) ont trouvé leurs limites, car
quelques bactéries mutées y sont d’emblée résistantes et deviennent
majoritaires par sélection, quand l’antibiotique élimine les autres, ou bien
lorsque de nouvelles mutations apparaissent sous traitement et le rendent
moins ou non efficace.
Les AB sont des molécules qui se lient à une cible moléculaire de la paroi ou
de l’ADN, ou aux protéines internes des bactéries et les tuent (bactéricidie), ou
les empêchent de se multiplier (bactériostase).
Mais les bactéries déjà mutées et d’emblée résistantes ou les nouvelles
mutations qui se produisent sans cesse, à un rythme élevé, peuvent conduire à
une résistance générale par divers mécanismes moléculaires : 1) certaines
bactéries empêchent les AB de traverser leur paroi et de les pénétrer ; 2)
d’autres les rejettent hors d’elles par des « pompes » moléculaires ; 3) d’autres
détruisent les molécules antibiotiques ; 4) d’autres encore modifient celles de
leurs molécules qui sont la cible de l’AB, qui dès lors ne peut plus s’y
accrocher et les inhiber ; 5) d’autres développent une voie métabolique
alternative, qui contourne le blocage induit par l’AB, etc. Aucun AB n’y résiste
à la longue. Ils détruisent donc les bactéries naïves, mais celles qui leur
résistent prennent leur place et toute la colonie devient résistante par sélection
« naturelle ».
Les mutations touchent soit le chromosome des bactéries, soit leurs plasmides
(anneaux d’ADN additionnels se reproduisant plus vite que la bactérie elle-
même et mutant plus vite que l’ADN chromosomal). Les résistances
« plasmidiques » sont de loin les plus dangereuses, car elles apparaissent très
vite et surtout s’échangent rapidement entre bactéries, les plasmides passant
facilement, transversalement, d’une bactérie à ses voisines, de la même espèce
ou non.
Il y a deux types de résistance aux AB.
La première se développe dans les foyers infectieux denses, où pullulent des
milliards de bactéries, dont quelques-unes ont muté dans le passé et vont très
vite devenir dominantes, puisque l’AB inhibe ou détruit les autres. Une
résistance globale apparaît alors très vite, en quelques jours ou même
quelques heures, pendant la durée même du traitement.
Cela implique que toute infection sérieuse soit traitée par deux antibiotiques de
mécanisme d’action différent, et non un seul, car la fréquence des résistances
capables de se développer contre deux AB donnés simultanément est quasi
nulle (si, au départ, 1 bactérie sur 1 000 résiste à chaque antibiotique, 1 seule
sur 1 million – 1 000 × 1 000 – résistera aux 2).
Le second type de résistance s’établit beaucoup plus lentement, sur des mois et
des années, dans les populations bactériennes peu denses et dispersées.
Il résulte de l’usage trop large de l’AB en médecine humaine ou vétérinaire.
On constate alors la lente croissance des pourcentages de bactéries résistantes,
5, 10, 20, 40 %, et c’est le cas aujourd’hui de beaucoup d’AB ou de familles
entières d’AB surutilisées et devenues presque inutilisables – pénicillines
courantes de 1re génération, aminosides, tétracyclines, etc. –, et c’est pourquoi
tout doit être fait pour réduire au maximum l’utilisation des AB chez l’homme,
comme chez l’animal.
Pour conclure, il n’y a pas, comme le disent les médias, des AB « forts » et
« moins forts ». Tous sont également puissants, si la cible est bien choisie
(cocci Gram + ou Gram –, anaérobies, staphylocoques résistants à la
méticilline, bactéries Gram +, bacilles Gram –, etc.), et si on n’a pas laissé se
créer une résistance de 10, 20, 40 % des souches par un usage trop large, tous
se valent.
Le traitement doit être décidé lorsqu’on dispose d’arguments cliniques de
haute probabilité d’une infection bactérienne et non pas virale, et/ou
d’arguments bactériologiques précisant le ou les germes en cause.
Le ou les AB doivent alors être choisis en fonction de la bactérie probable ou
identifiée, de leur capacité de diffusion dans l’organisme, de leurs effets
secondaires et de leurs prix : monothérapie dans les infections courantes,
bithérapies dans les autres et toujours pour les durées les plus brèves possible,
en particulier dans les infections banales où trois à quatre jours suffisent
généralement (les ordonnances de huit jours ne sont pas justifiées, sauf
exception), et même un seul dans certaines infections urinaires (parce que le
rein réabsorbe l’eau filtrée, de sorte que les concentrations AB urinaires sont
très élevées), au moins chez la femme, car les infections prostatiques sont
beaucoup plus difficiles à atteindre. Si les symptômes ne sont pas améliorés en
trois à quatre jours, c’est que l’AB a été mal choisi ou que le germe est
résistant et il faut changer l’AB.
Malgré une forte réduction de la consommation d’AB depuis dix ans, la France
les utilise encore 2 fois plus que les autres pays occidentaux. Il faut poursuivre
l’effort.
Bactéries les plus souvent impliquées
dans les différentes infections[1]
Staphylocoques, Salmonelles,
Germes Streptocoques Pneumocoques, Germes
entérobactéries, shigelles,
Infections A Haemophilus anaérobies
bacilles Gram – choléra
ORL [2]
Bronchites + +
et pneumonies [2]
Bronchites
et pneumonies
+ +
des insuffisants
respiratoires
Pneumonies
hospitalières
(nosocomiales) ;
abcès pulm. ; + +
pleurésies
purulentes ;
septicémies
Péritonites,
infections + +
biliaires
Infections
+ +
génitales
Infections
+
urinaires sévères
Diarrhées [2] +
bactériennes
Infections
+
osseuses et
(staph.)
articulaires
Infections de la
+
peau et sous- +
(staph.)
cutanées
Endocardites + +
Méningites + + + +
Antibiothérapie de 3 groupes de
germes : courants en ville,
hospitaliers graves et particuliers
Pénicillines 2 4
1
Pénicillines A Pénicillines C
Antibiotiques G et V et (P3) (P4 ) Floxacines Rifampicine ;
Germes 1 Céphalosporines 2 Céphalosporines 3 5 t hiénamycine
M (P1 et 3
2) (K2) (K3)
Streptocoque
+ + + +
A
Staphylocoque
6 + + + + +
S
Pneumocoque + + + +
Haemophilus + + + + +
Méningocoque
7 + + + + +
Gonocoque + + + + +
Coli et Proteus + + + + +
8
Staphylo MR +
9
PPC + + +
10
KES + + +
Pyocyanique
+ + +
Acinetobacter
Salmonelles,
+ + +
shigelles
Entérocoques
(Streptocoque +
D)
Anaérobies +
Mycoplasmes
+ +
et Chlamydia
11
Légionelles + +
Rickettsies +
Listeria +
Mycobactéries
+ +
atypiques
Coqueluche
Brucella +
La théophylline
Découvertes dans l’entre-deux-guerres mondiale, mais surtout utilisées à partir
de 1945, les méthylxanthines (dédioxypurines) sont des décoctions
d’Amérique du Sud dérivées des feuilles de guarana, yoco, maté, thé ou coca et
des grains de chocolat, et dont les principales sont la caféine et la théophylline,
et aussi des extraits de noix de kola des gourous éthiopiens et soudanais, très
appréciées lors des fêtes tribales pour leurs puissantes propriétés excitatrices.
Des années 1950 aux années 1980, la théophylline sera le plus utilisé des
bronchodilatateurs, moins active que l’adrénaline, mais sans complications
cardiaques. Malheureusement, la dose thérapeutique est très proche de la zone
toxique et les traitements si difficiles à équilibrer qu’on en viendra à les
surveiller en contrôlant sans cesse la théophyllinémie. Malgré cela, les
complications se multiplient, spécialement chez l’enfant et les personnes âgées.
La théophylline est un excitant du système nerveux central et les enfants
deviennent agités, turbulents, incapables d’un apprentissage correct en classe,
et les accidents cardiaques, les chutes et même des convulsions s’observent
chez les vieillards. La théophylline sera pratiquement balayée du marché lors
de l’arrivée de la 3 e génération de substances adrénergiques. Elle n’a plus de
place aujourd’hui.
Triste bilan
Depuis cinquante ans, la majorité des citoyens des pays occidentaux a enfin
accepté que la vie des hommes ne commence pas à la minute de la conception,
que l’ovocyte fécondé et les embryons de quelques cellules souches n’étaient
pas encore des êtres humains, qu’ils n’étaient pas sacrés et que les femmes ont
le droit de décider en toute liberté si et quand elles souhaitent devenir mère,
dans des conditions où elles puissent assurer le développement et l’éducation
harmonieuse de leurs enfants.
Trente ans après, avec 220 000 IVG chaque année pour 800 000 naissances,
le bilan de la contraception est un quadruple échec en chaîne, au niveau de la
pilule anticonceptionnelle, de la pilule du lendemain, de l’IVG médicale et de
l’IVG chirurgicale, spécialement pour les jeunes filles de 15 à 19 ans, victimes
d’une volonté sournoise de ne pas les aider à vivre leur sexualité débutante.
Ainsi, malgré 80 % d’utilisation de la pilule par des jeunes Françaises, du
moins celles qui veulent éviter la grossesse, contre 90 % des Hollandaises,
mais seulement 50 % des Anglaises et Américaines et 20 % des Espagnoles du
même âge, pour qui le préservatif reste le moyen anticonceptionnel le plus
répandu, 15 000 jeunes Françaises accouchent chaque année d’enfants
finalement acceptés, mais initialement non désirés, et 40 000 se résolvent,
souvent dans la douleur, à une IVG médicale (60 % des IVG et jusqu’à 95 %
dans certaines régions, telles que l’Alsace) ou encore trop souvent
chirurgicale, parce que décidée trop tardivement, après la 8 e semaine, et
qu’elles ne peuvent parfois réaliser qu’à l’étranger, faute de capacités, donc de
volonté d’accueil en France, où 100 centres de prise en charge ont été fermés
depuis dix ans, et où, chaque année, des centres hospitaliers publics renoncent
aux IVG et ferment, par manque de personnel, tandis que les cliniques privées
y renoncent pour des raisons de tarifications dérisoires et évidemment voulues.
La première cause de cette situation bloquée et inacceptable est l’incapacité et,
dans beaucoup de cas, la volonté de ne pas donner aux enfants et
adolescents une éducation sexuelle claire, vraie, ouverte sur les réalités de la
vie des hommes et des femmes, qui fasse place aux données anatomiques et
fonctionnelles, aux instincts, aux pulsions, aux déviances, aux sentiments qui
les accompagnent et aux émotions fusionnelles de la vie amoureuse, qui ne
peut s’épanouir que débarrassée de l’anxiété et des interdits arbitraires, dans la
liberté, la sienne et celle de l’autre, et, pour cela, il faudrait d’abord que les
parents et les enseignants soient eux-mêmes plus ouverts, informés et libérés,
qu’ils ne le sont souvent. Reste Internet, et ses dérives pires que le silence.
Échec très lourd, où beaucoup croient, probablement à juste titre, voir le poids
des dogmes de toutes les religions et celui d’une certaine bourgeoisie, dont les
filles sont tout autant les victimes. On peut espérer que le prochain rapport du
professeur Israël Nisand, qui se bat depuis tant d’années sur le terrain, pour
ouvrir intelligemment ces jeunes à la vie réelle, saura décliner des
propositions constructives, qui seront appliquées, de façon à se rapprocher des
pays du Nord, d’où l’IVG, et en particulier l’IVG chirurgicale, a pratiquement
disparu.
Pour des raisons plus socioculturelles que scientifiques, une grande partie de
la profession médicale a cautionné depuis trente ans l’idée que la pilule était
le diable, qu’elle faisait, en vrac, le lit des cancers du sein, de l’ovaire, de
l’endomètre, qu’elle était la cause de nombreuses thromboses et embolies
pulmonaires, et qu’elle accentuait le risque ultérieur de maladies coronaires et
d’accidents vasculaires cérébraux, spécialement si elle avait été prise avant
20 ans et pendant de longues années, et que le risque de cancer du sein
persistait, même cinq ans après son arrêt.
Il a fallu attendre les années 2000 pour lire, enfin, qu’il n’y avait aucune
augmentation du risque de cancer du sein, mais cela n’a pas empêché le
fameux CIRC (Centre prétendu international de recherche sur le cancer), basé
à Lyon, de classer en 2005 la pilule, prise par 100 millions de femmes dans le
monde, parmi les substances cancérigènes et d’affirmer qu’elle était à
l’origine de milliers de cas de cancers du sein, du col et même du foie (mais
non de l’ovaire et de l’endomètre...), alors que ce CIRC n’est qu’un appendice
de l’OMS de Genève et ne mène rigoureusement aucune recherche propre, se
bornant à réunir des experts internationaux bien choisis, pour leur faire
émettre les avis politiquement corrects.
Quelles pilules ?
Cette prise de position extraordinairement archaïque et anti-scientifique a
provoqué de très vives réactions de la quasi-totalité des gynécologues et, en
France, du Collège national de la spécialité.
Mais il a fallu attendre 2010 pour que la vérité s’impose enfin, en particulier
grâce à une grande étude anglaise portant sur 46 000 femmes suivies près de
quarante ans (1 200 000 femmes.année, soit un traitement moyen de vingt-six
ans par femme), d’où il ressort d’extraordinaires différences en faveur de la
pilule : la mortalité globale sous pilule est de 12 % inférieure à celle des autres
femmes, les cancers sont 15 % moins fréquents, en particulier le cancer du
côlon (– 38 %), de l’ovaire (– 17 % et – 20 % dans une autre étude rassemblant
des résultats de 45 publications de 21 pays), tandis que la fréquence des
cancers du sein n’était pas modifiée, les accidents cardiaques étant de leur côté
14 % plus rares. Seules les phlébites étaient 3 fois plus fréquentes, rarement
compliquées d’embolies pulmonaires, spécialement en cas d’anomalies
génétiques de la coagulation. Plus frappant encore, ces énormes diminutions
étaient d’autant plus importantes que la pilule avait été prise plus longtemps !
Les vrais problèmes de la pilule, ce sont les phlébites, 1 fois sur
10 compliquées d’embolie pulmonaire, et on comprend les réactions des
familles qui ont vécu ces accidents parfois graves et même mortels, exprimées
par l’association qu’elles ont fondée, et qui s’alarment de recenser 600 à
1 600 cas par an sur 6 millions de femmes sous pilule, soit 0,01 % environ, le
plus souvent limités à une phlébite sans embolie pulmonaire.
Ce risque n’est cependant pas celui de toutes les pilules, mais surtout celui
des pilules dites de 3 e ou 4 e génération, qui se sont ruées à 10 ou 12 sur le
marché depuis 10 ans, parce qu’elles ont été promues de façon forcenée par
l’industrie sous prétexte qu’elles seraient plus efficaces, ce que rien n’a jamais
démontré, et qu’elles donneraient moins d’effets secondaires mineurs
immédiats (moindre risque de prise de poids) et qu’elles amélioreraient « l’état
de la peau » (!).
Malheureusement, malgré l’avis de la HAS, qui ne les recommande qu’en
2e ligne, dans le cas où les pilules de 2e génération seraient mal supportées,
elles ont conquis le tiers du marché. Une fois de plus, l’apparence d’un progrès
a conduit à une sérieuse régression. Il est temps de faire le ménage.
Les pilules à l’éthinylestradiol surdosées et dites de « 1re génération » sont à
exclure complètement. Les pilules à utiliser sont les pilules dites de
« 2e génération », d’éthinylestradiol micronisé associé au lévonorgestrel
(Daily, Ludéal, P. Fabre), apparues à partir de 1988, seules remboursées à
65 % et que prennent 4 millions de femmes.
Il faut écarter les pilules de « 3 e génération », prises par 2 autres millions de
femmes, qui associent également l’éthinylestradiol à dose faible et de
nouveaux progestatifs de synthèse (désogestrel, gestodène ou norgestimate –
Cycléane, Mercilon, Varnoline, Minesse, Carlin, Felixita, Melodia, Belara,
Triafemi) et plus encore les « 4 e génération », à la drospirénone (Jasmine,
Jasminelle), car elles n’ont aucune efficacité supplémentaire et comportent
toutes des risques 3 à 6 fois supérieurs de thromboses veineuses et d’embolies
pulmonaires, déjà 1,5 fois plus fréquentes avec les pilules de 2e génération par
rapport aux femmes non traitées (voir enquête danoise publiée en
octobre 2011, sur 8 millions de femmes avec une fréquence 3 ou 4 fois plus
grande avec les pilules de 3 e génération).
Une fois de plus, la 3 e génération n’est pas supérieure et ici même inférieure à
la 2e, et la 4 e n’est pas non plus supérieure à la 3 e, etc. Il s’agit de renouveler le
marché et pas d’autre chose. Le point noir est la fréquence avec laquelle les
femmes oublient de prendre leur pilule, avec, dans une enquête américaine de
2012, 28 % de grossesses sous pilule à cause de ces oublis, d’autant plus
fréquents que les jeunes filles les prennent en cachette de leurs parents (selon
I. Nisand, les implants seraient plus sûrs).
Par ailleurs, la pilule ne peut toujours pas être obtenue en France sans
ordonnance. On peut espérer qu’un projet de loi présenté le 14 novembre
2011 au Parlement et qui préconise l’accès anonyme et gratuit à la pilule soit
voté, mais il serait encore mieux que les parents eux-mêmes soient les moteurs
de cette évolution, quitte à réviser leurs classiques !
Les pilules du lendemain
Un autre exemple des résistances sociétales et politiques est donné par
l’histoire des pilules « du lendemain », dites aussi « plan B », pour les jeunes
filles et les femmes qui n’étaient pas sous pilule préventive continue. Toutes
ces pilules ont été des découvertes françaises, mais elles ont été freinées en
France même. La première a été lancée sans succès par Émile-Étienne Baulieu
en 1981, mais elle n’a jamais pu obtenir son AMM. Elle a été relayée en 1999
par le lévonorgestrel (Norlevo), autorisé dans un contexte devenu moins
archaïque, mais seulement délivré sur ordonnance médicale avec accord des
parents. La troisième, l’ulipristal (Ellaone), est toute récente (2009) et lancée
par le même laboratoire français, HB Pharma, et aussitôt autorisée aux États-
Unis. Chacune apporte un délai un peu plus long, trente-six heures pour le RU-
486, soixante-douze heures pour le Norlevo et cent vingt heures pour Ellaone,
dite « pilule du 5 e jour », ce qui laisse plus de temps aux femmes pour prendre
leur décision. Il a fallu aussi plusieurs années pour qu’enfin le Norlevo soit
remboursé, mais il ne peut toujours être obtenu qu’auprès des infirmières des
écoles, et Ellaone n’a été remboursé qu’en septembre 2010 par décision du
ministre, malgré des oppositions politiques diverses, avec un prix de vente
(24 euros) 4 fois supérieur à celui du Norlevo et, bien entendu, elle n’est
toujours pas disponible sans ordonnance.
Même histoire aux États-Unis, où une puissante association de parents soutient
que « cette nouvelle pilule, dont le mécanisme d’action est le même que celui
du Norlevo (voir note “Hormones sexuelles féminines”), sera, comme lui, à
l’origine de nombreux décès » (aucun) et « qu’elle prive l’enfant à naître (un
embryon de 5 jours) des nutriments qui lui sont nécessaires ».
Réaction habituelle, car déjà l’arrivée du Norlevo avait déclenché une violente
polémique aux États-Unis, qui avait conduit Susan Wood, commissaire de la
FDA pour la santé des femmes, à démissionner bruyamment en 2005, lorsque,
contre l’avis de ses commissions scientifiques, la FDA avait refusé que le
Norlevo soit vendu sans ordonnance, ce qui avait conduit aussi à un éditorial
fracassant de J. Drazen, éditeur en chef du New England Journal of Medicine,
pour la soutenir. La pilule « plan B » est maintenant en vente libre sans
ordonnance aux États-Unis, mais seulement pour les femmes de plus de 18 ans
et pas gratuitement. Et voilà pourquoi, parmi les jeunes Américaines de moins
de 20 ans, 50 % ne prennent pas la pilule, 6 % sont enceintes sans l’avoir
voulu, et 2 % contraintes à une IVG. En France, l’obtention de la pilule et sa
gratuité ne sont encore possibles que par passage à l’infirmerie du lycée pour
obtenir des « Pass Santé Contraception », seulement distribués dans les
470 lycées d’Île-de-France depuis quelques mois, ce qui oblige les jeunes
filles à parler de leur vie privée dans leur lycée, ce qu’elles rejettent
unanimement. Elles préféreraient l’alternative d’aller consulter dans un centre
de planning extérieur, mais s’il y en a encore 22 à Paris, la situation est bien
différente en dehors des grandes villes.
La sexualité reste donc largement un tabou, spécialement entre parents et
enfants, et le manque d’éducation sexuelle, l’absence d’informations, les
difficultés d’accès aux centres de conseil et de planning et aux médecins, les
coûts et le poids des idées reçues restent des freins majeurs à la maîtrise de la
fécondité et la cause de beaucoup de douleurs, de traumatismes psychologiques
et de drames familiaux, avec 40 000 avortements avant 19 ans.
Interruptions de grossesse
Rançon des échecs et blocages de la contraception, les interruptions médicales
de grossesse autorisées jusqu’au 63 e jour (voir p. 737) et les avortements
chirurgicaux tardifs, qu’on ne devrait plus voir.
LES CYSTITES DE LA FEMME
Il s’agit d’infections vésicales sans fièvre entraînant pollakiurie, brûlures
mictionnelles et parfois hématurie.
Elles sont quelquefois isolées, elles peuvent être traitées par les antibiotiques
monodose ou par une antibiothérapie plus classique qui ne doit pas être
prolongée plus de quatre à cinq jours. Les traitements de dix jours sont
obsolètes.
Les cystites récidivantes sont malheureusement fréquentes. Tout d’abord, il
faut en rechercher les causes. Après avoir éliminé calculs du rein et polypes de
la vessie, il est nécessaire de cerner le profil de la malade tant on sait que les
symptômes de la cystite peuvent être le reflet de troubles psychologiques.
Il faut aussi lutter contre la constipation, peut-être même contre les troubles
vaginaux, en particulier les troubles trophiques dus à la ménopause. Chez la
jeune femme, les brides hyménéales sont classiquement avancées. Il n’a jamais
été véritablement prouvé qu’elles soient responsables de quelque infection que
ce soit. Il existe également des cystites postcoïtales qui peuvent handicaper la
vie sexuelle des jeunes femmes. À ce propos, il est illusoire de faire une
escalade thérapeutique, ces récidives ne sont pas dues à la présence de germes
intravésicaux qui auraient résisté aux traitements antérieurs mais toujours à
une nouvelle infection avec des germes dont la sensibilité n’a peu ou pas
évolué. Cette escalade thérapeutique qui commence par la Furadantine puis se
continue par une quinolone de 1re génération pour parfois arriver aux
quinolones de 2e génération, voire aux injections intramusculaires diverses, est
le plus souvent une erreur.
Certes, il n’est pas nécessaire lors de la première infection ou lors d’infections
très espacées de faire à chaque fois un examen cytobactériologique des urines
avec antibiogramme. En revanche, lorsque les cystites sont récidivantes, il est
nécessaire d’avoir au moins un antibiogramme de référence. Se pose alors le
problème de l’antibiothérapie à faibles doses et sur un long terme. Auparavant,
la Furadantine était utilisée sans aucune arrière-pensée et donnait des résultats
spectaculaires, il suffisait d’instituer une dose d’attaque pendant l’infection
aiguë puis de prescrire un comprimé tous les jours ou tous les deux jours
pendant plusieurs mois.
L’AFSSAPS a émis une alerte sur la Furadantine. Cette alerte nous semble
disproportionnée par rapport au nombre de femmes utilisant ce traitement.
Cela dit, il est possible d’utiliser des antibiotiques classiques qui ont fait leur
preuve et qui ne coûtent pas chers, telle la Norfloxacine. Il n’est pas utile
d’utiliser des quinolones qui coûtent plus cher.
Dans ces cystites récidivantes, il est évidemment totalement contre-indiqué
d’utiliser des monodoses.
CANCERS
FRÉQUENCE, ÉVOLUTION, DÉPISTAGE
Les cancers, qui n’y songe ? Si de grands progrès ne sont pas faits, 30 %
d’entre nous vont en mourir, exceptionnellement avant 30 ou 40 ans, et, en
moyenne, à 75 ans. Demi-consolation.
Épidémiologie
En France et contrairement à ce qui est souvent dit, les cancers n’augmentent
pas, mais au contraire diminuent depuis quinze ans, 280 000 en 1990, 370 000
en 2010 mais l’augmentation n’est qu’apparente. Depuis vingt ans, le
nombre des plus fréquents des cancers stagne ou régresse aux États-Unis, où
ils sont mieux recensés que chez nous : – 25 % pour le côlon, – 8 % pour les
poumons (la diminution chez les hommes surpassant l’augmentation chez les
femmes), – 6 % pour le sein.
L’augmentation apparente en France est liée à plusieurs facteurs :
• le recensement national lacunaire en 1990 (seules quelques régions l’avaient
mis en place), alors qu’il était déjà très précis et national dans les autres pays
occidentaux, en particulier aux États-Unis et en Angleterre ;
• le dépistage, qui a fait apparaître d’un coup des cancers qui n’auraient jamais
été identifiés ou l’auraient été plus tard (les cancers de la prostate ont paru
tripler entre 1990 et 2000, mais n’augmentent plus aujourd’hui) ;
• la part croissante des 65-90 ans dans la population, âge de la très grande
majorité des cancers.
Seuls augmentent massivement les cancers du foie, à cause de la pandémie
d’hépatites B et C, et peut-être à cause du métabolisme accru par
l’hyperalimentation, les cancers du foie étant 1,9 à 4,5 fois plus fréquents chez
les obèses et les grands obèses (voir note « L’obésité »), et les cancers
bronchiques de la femme (5 % des cancers du poumon en 1980, plus de 30 %
aujourd’hui), parce que les femmes ne se sont mises à fumer autant que les
hommes qu’à partir des années 1970, tandis qu’à l’inverse les campagnes
d’information sur les risques du tabac ont conduit les hommes à fumer de
moins en moins dans tous les pays du monde occidental, d’où une réduction de
10 % des cancers bronchiques de l’homme, qui se poursuit régulièrement. En
revanche, les cancers du pancréas augmentent lentement, mais régulièrement,
pour des raisons qui ne sont pas identifiées (aliments chimiquement modifiés,
virus inconnus ou peut-être là aussi à cause du régime hypercalorique, les
cancers du pancréas étant 1,3 à 1,9 fois plus fréquents chez les obèses et les
grands obèses).
Quels sont les plus fréquents, ceux qui menacent en priorité ? Si vous fumez,
le poumon, 25 000/an, sinon, fumeurs ou non, hommes et femmes, le côlon,
38 000, le sein, 50 000, et la prostate, 70 000. À eux quatre, ils regroupent la
moitié des cancers. Derrière, viennent les cancers ORL (15 000), les leucémies
et les tumeurs ganglionnaires, la maladie de Hodgkin et les lymphomes, etc.,
foie, pancréas, ovaire, estomac, œsophage, utérus, rein, vessie, cerveau, peau,
de 3 000 à 9 000 chacun, à quoi s’ajoutent les rares, mais graves cancers de
l’enfant, de 0 à 15 ans, environ 2 000/an (leucémies : 45 %, système nerveux :
33 %, sarcomes osseux et musculaires : 13 %, rétinoblastomes : 3 % et
tumeurs germinales : 3 %).
Les symptômes des cancers
Une longue et douloureuse maladie, annoncent les nécrologies. Longue,
souvent. Douloureuse, tardivement, et les médicaments d’aujourd’hui
permettent de l’éviter ou l’atténuer fortement.
Surtout une maladie prégnante et parfois angoissante, de tous les instants,
obligeant à vivre au présent et à renoncer à se projeter dans l’avenir, enfermant
chacun dans une certaine solitude, quelle que soit la chaleur de l’entourage.
Combat de tous les jours. Combat qui excentre l’existence, mais quelquefois la
recentre, effaçant d’autres angoisses, atténuant les dépressions, les anxiétés en
les reciblant sur une pathologie bien réelle, contre laquelle on se mobilise.
Le cancer est pendant des années une maladie invisible, minuscule, sournoise
et sans symptôme. Il faut souvent vingt à trente ans pour que la ou les cellules
cancéreuses initiales parviennent à former une tumeur de quelques millimètres,
et encore des mois ou des années pour atteindre plusieurs centimètres, après
vingt-cinq ou trente ans de divisions cellulaires. Le cancer du sein palpable, le
cancer du poumon visible à la radiographie ont commencé vingt ou trente ans
avant qu’on les détecte, et il est probable que beaucoup de ceux qui démarrent
s’arrêtent en route, et 80 % des hommes de plus de 65 ans ont un mini-cancer
de la prostate à l’autopsie, qui n’a pas encore donné de symptôme et n’en aurait
probablement jamais donné.
Cliniquement et contrairement à une légende tenace, pas d’amaigrissement, pas
d’essoufflement, pas de douleurs violentes, ni de grande fatigue, sauf parfois
en fin d’évolution. Lorsqu’ils ont échappé au dépistage et qu’ils commencent à
se manifester, il n’est pas trop tard pour agir. Les symptômes qui les révèlent
sont banals, ceux de multiples maladies bénignes, toux sèche qui traîne, petite
douleur ici ou là, mais inhabituelle et qui dure, nodule ou ridule du sein,
crachat strié d’un peu de sang, dysurie, traces de sang dans les urines ou dans
les selles, petites hémorragies génitales, qui inquiètent, mais qui relèvent le
plus souvent de causes bénignes. Devant ces symptômes, consultez, mais restez
calmes. Il n’y a pas le feu.
Le pronostic des cancers : quels sont
les plus graves et les moins graves ?
170 000 décès en 2010 sur un total de 550 000 décès annuels, soit 30 %,
désormais première cause de mortalité devant les maladies cardio-vasculaires
qui reculent. 50 % survivent plus de cinq ans et 35 à 40 % plus de dix ans, de
sorte que beaucoup de malades meurent d’une autre cause, et 30 % guérissent
complètement.
Les plus redoutables aujourd’hui, avec un taux de survie à trois ans de moins
de 30 % et à cinq ans de moins de 10 %, sont, à cause de leur localisation, ceux
du cerveau et de l’œsophage, et, à cause de leur vitesse évolutive, les cancers
du poumon à petites cellules (20 % des cancers du poumon), les cancers de la
plèvre (mésothéliomes) liés à l’amiante, ceux du pancréas, du foie, de
l’estomac, certaines leucémies aiguës et certains lymphomes, et beaucoup de
cancers de l’ovaire.
Les moins graves, avec un taux de survie à cinq ans de 90 % et souvent une
guérison complète, sont les cancers de la peau, de la prostate, du sein, du
testicule, les leucémies chroniques et la maladie de Hodgkin.
En position intermédiaire, les cancers du poumon non à petites cellules
(épidermoïdes et adénocarcinomes, 80 % des cancers du poumon), avec des
survies à trois ans de 50 % et 10 % de guérisons, et, surtout, les cancers du
côlon, du col utérin, du rein, des os, du pharynx, du larynx et de la vessie, avec
des taux de survie à cinq ans de 60 % et 40 % de guérisons définitives.
L’âge de la mort est aussi très différent selon les cancers. Pour les quatre plus
fréquents, le poumon et la prostate sont aux deux extrêmes : pour le poumon,
40 % avant 65 ans et 35 % après 75 ans (8 % après 85 ans), et, pour la
prostate, 16 % avant 65 ans et 68 % après 75 ans, dont 33 % après 85 ans.
Le côlon est presque aussi tardif que la prostate (19 % avant 45 ans, 61 %
après 75 ans, dont 26 % après 85 ans).
Le sein est intermédiaire : 37 % avant 65 ans et 44 % après 75 ans, dont 18 %
après 85 ans.
Mais ces pourcentages ne sont que des moyennes. Chaque cancer comporte
plusieurs variétés de gravité inégale, dont le pronostic dépend beaucoup du
stade précoce ou non du traitement, de sorte que même les plus graves peuvent
guérir complètement, s’ils sont pris tôt (pour le cancer du poumon non à
petites cellules, 10 % de guérisons pour les cancers de plus de 5 cm, mais
70 % en dessous de 2 ou 3 cm).
Plus de 100 000 guérisons par an. Des millions de Français vivent
normalement après leur cancer, qui n’est plus pour eux qu’un mauvais
souvenir et celui aussi d’une bataille qu’ils ont gagnée contre la tumeur et
parfois contre eux-mêmes. Il y a toujours des raisons d’espérer et les
miraculés sont nombreux. Hier, M. M. de O., que j’avais presque oublié, opéré
pour un cancer du poumon à 45 ans il y a vingt ans, et qui n’avait
statistiquement guère de chances de guérison complète, me téléphone de
New York. Il ne s’agit même pas d’une rechute. Tout va bien.
Le dépistage des cancers
La mortalité absolue augmente pour les mêmes raisons artificielles que leur
nombre, mais elle augmente beaucoup moins (et même diminue pour certains),
tandis que la mortalité relative par rapport au nombre des cancers a
diminué de 10 à 50 % et de 30 % en moyenne depuis vingt ans, en partie
grâce aux dépistages qui identifient certains cancers plus précocement, mais
surtout grâce aux progrès thérapeutiques pour trois raisons : meilleure prise
en charge des malades, grâce au Plan cancer, utilisation rationalisée des
molécules classiques, et, encore marginalement, apparition de quelques
molécules ciblées sur les anomalies génétiques connues de certains cancers.
Le dépistage précoce des cancers y joue un certain rôle, mais certainement pas
de façon aussi déterminante qu’on l’avait espéré, à cause de ses limites et de
son coût. Plus important que le dépistage est l’utilisation qu’on en fait,
explorer, surveiller ou opérer.
Le plus ancien et le plus efficace est le dépistage du cancer du col utérin par
frottis, dès 35 ans. Il a réduit de 80 % le nombre de ces cancers : un frottis tous
les trois ans, utilisant deux tests, l’un très sensible, récent mais peu spécifique,
repérant des virus du papillome (HPV), cause quasi exclusive de ces cancers, et
présent, qu’il y ait déjà cancer ou non, l’autre, cytologique, très ancien, au
microscope (test de Papanicolaou), moins sensible, mais très spécifique,
identifiant la cancérisation, mais laissant échapper 40 % des cancers, une
double analyse à moins de 100 euros, qui permet la résection des lésions en
quelques minutes.
Ce dépistage-traitement est si efficace qu’il pose le problème de l’utilité de la
vaccination anti-HPV des très jeunes femmes (vaccins Gardasil ou Cervarix),
dont l’efficacité est hautement probable, mais encore incertaine, et qui ne doit
surtout pas faire renoncer aux frottis de dépistage (on ne connaîtra l’efficacité
de ces vaccins que dans quinze à vingt ans, puisque les cancers n’apparaissent
que très longtemps après l’infection HPV, mais elle montre déjà une
diminution encourageante des lésions bénignes précancéreuses). La seule
limite est le prix exorbitant de ces vaccinations, de plus de 200 euros, 10 fois
supérieur à celui des autres vaccins, sans aucune raison qui le justifie.
Contrairement aux espoirs d’il y a vingt ans, le dépistage des cancers du sein
par mammographie est aujourd’hui controversé, l’échographie et l’IRM
donnant plus de sécurité et pas d’irradiation X. Le récent bilan de l’US
Preventive Services Task Force (USPSTF) de 2011 établit cependant que :
• la mortalité a décru pour moitié grâce aux progrès thérapeutiques et pour
moitié grâce aux dépistages (affirmation contestable, dont beaucoup, dont
nous-mêmes, considèrent que l’apport du dépistage est moindre que celui du
progrès thérapeutique) ;
• ces résultats dépendent beaucoup de l’âge : de 50 à 60 ans et de 60 à 70 ans,
la mortalité par cancer du sein des femmes dépistées est réduite respectivement
de 14 % et 32 %, mais aucune réduction n’est observée après 70 ans et
seulement de 10 % de 40 à 50 ans, dans la période préménopausique, car la
mammographie classique est peu capable d’analyser les densités élevées et
souvent nodulaires des seins à cet âge, d’où un grand nombre de faux positifs.
La mammographie digitalisée et surtout l’échographie seraient certainement
supérieures, avec un risque moindre de faux positifs, mais l’échographie pose
un problème de coût, car c’est un examen long, qui doit être réalisé par un
spécialiste expérimenté, alors que la mammographie est un examen rapide, lu
par un spécialiste, mais réalisé par un technicien.
Ce bilan américain est cependant le plus optimiste et il est très contesté par des
dizaines d’autres études (plus de 200 publiées depuis les années 1980,
concernant au total de 600 000 à 1 million de femmes, suivies dix à vingt ans
dans tous les pays, États-Unis, Angleterre, Norvège, Suède, Pays-Bas [aucun
bilan en France, hormis quelques études ponctuelles régionales], y compris la
fameuse métanalyse Cochrane – mais difficiles à interpréter, car, depuis vingt
ans, les techniques et l’expérience des radiologues ont beaucoup progressé,
invalidant en partie les conclusions de beaucoup d’études. Toutes soulignent la
fréquence de 50 à 80 % des faux positifs générateurs d’angoisses et
d’examens en cascade et de faux négatifs [dans 30 % des cancers du sein
reconnus cliniquement, l’examen de la mammographie de l’année d’avant
montre que le cancer était déjà présent et n’avait pas été reconnu]).
De nombreuses études montrent aussi que la mortalité à dix ans n’a pas été
réduite ou seulement de 2 à 3 % (certains disent 5 ou 10 %) des 0,07 % de
femmes qui meurent chaque année de cancers du sein, et que 3 % de 0,07 %
fait bien peu de vies sauvées et peut-être aucune, si l’on prend en compte
l’incidence des complications des investigations et interventions inutiles.
La fréquence des faux positifs reflète l’angoissante peur des radiologues de
passer à côté d’un cancer, et on le comprend, d’où une échelle de réponse
toujours tirée vers le haut par les radiologues : 1) mammographie normale ; 2)
anomalie bénigne ne demandant aucune autre investigation ; 3) anomalie
probablement bénigne à surveiller ; 4) anomalie suspecte à explorer ; 5)
anomalie évocatrice...
Pourtant, puisqu’il faut prendre position dans ce débat, ces examens doivent
être à notre sens préconisés tous les deux ans (et peut-être tous les ans de 40 à
50 ans, à cause de la vitesse évolutive plus grande des tumeurs à cet âge, car si
le taux de mortalité n’est pas, ou guère, abaissé par le dépistage dans cette
tranche d’âge, les années de survie obtenues sont évidemment beaucoup plus
élevées que chez les femmes âgées), et cela malgré les radiations cancérigènes
reçues, les faux négatifs faussement rassurants et les faux positifs, générateurs
d’angoisses, d’examens répétés, de biopsies et parfois de traitements inutiles et
à risque, sans compter les coûts importants (à au moins 100 euros/dépistage
pour 15 millions de femmes tous les deux ans, cela fait
750 millions d’euros an).
Globalement, il nous semble cependant que ce dépistage s’impose.
En effet, sur 15 millions de Françaises de 40 à 80 ans, 50 000 par an
développent un cancer du sein, soit 0,3 %, d’où, sur trente à quarante ans, un
risque cumulé de 9 à 12 % (1 femme sur 8 aux États-Unis). Parmi elles, 10 000
vont mourir, soit 0,07 %. Or, si le dépistage réduisait ce chiffre de 10 %, il le
ferait passer à 0,063 %. Pas spectaculaire, mais cela représente en valeur
absolue 1 000 vies, prolongées chacune de dix ans en moyenne. Cela nous
paraît justifier le dépistage du cancer du sein, malgré ses limites et ses
contraintes. À 750 millions d’euros/an, ce n’est même pas le coût des statines,
4 fois sur 5 inutiles (voir note « Le négoce du cholestérol »).
Sans être aussi grave que le cancer du poumon ou du pancréas, le cancer du
côlon, s’il est plus tardif, est aussi sensiblement plus grave que le cancer du
sein. Son dépistage est donc a priori plus nécessaire, mais il n’est
malheureusement guère efficace.
Les tests détectant le sang dans les selles n’ont guère d’intérêt, positifs le plus
souvent sans polype ni cancer du côlon, et négatifs dans 50 % des cancers
avérés.
Théoriquement, la colonoscopie, qui repère bien les polypes supérieurs à
1 cm, mais à qui échappent souvent les lésions planes, qui représentent le tiers
des lésions précancéreuses, pourrait être une méthode à la fois de dépistage et
de traitement immédiat, en permettant l’exérèse des lésions précancéreuses,
avant même que le cancer ne soit apparu.
Malheureusement, son impact s’avère très faible. Réalisée tous les cinq ans
(aucun cancer ne se développe cinq ans après une colonoscopie normale ou
normalisée par exérèse des polypes), en regroupant cinq études portant sur
400 000 personnes, suivies de douze à dix-huit ans, on constate qu’elle n’a
permis de réduire la mortalité par cancer du côlon que de 15 % en valeur
relative (le nombre de décès ayant été de 1 % chez les non-dépistés et 0,85 %
chez les dépistés, une différence de 0,15 % seulement !). Résultat là encore peu
spectaculaire. Mais ici, le résultat n’est pas meilleur en valeur absolue, car le
nombre de vies sauvées est presque dérisoire. Sur 25 millions de Français et de
Françaises de plus de 50 ans, 38 000 développent un cancer du côlon chaque
année, et 20 000 en meurent, soit, avec un gain de 0,15 %, 30 survies
supplémentaires seulement. Et cela au prix de quelques complications sévères
de la colonoscopie (perforations, hémorragies) et de 2 ou 3 décès prématurés,
liés au traitement (la colonoscopie virtuelle par scanner, moins désagréable
pour le patient et qui a beaucoup progressé, fait aujourd’hui en apparence jeu
égal avec la colonoscopie classique, mais elle ne peut détecter les lésions
précancéreuses plates).
Ces résultats nous semblent invalider le dépistage systématique très coûteux
des cancers du côlon, en dépit de l’intérêt que lui portent beaucoup de gastro-
entérologues pour des raisons évidentes, mais une coloscopie tous les cinq
ans, de 50 à 70 ans, en cas de colopathie fonctionnelle, OK.
La possibilité du dépistage du cancer bronchique, le plus fréquent des cancers
graves, est « à l’étude » depuis vingt ans sans parvenir à se mettre en place, car
les pneumologues, dans tous les pays du monde, sont en désaccord avec son
intérêt et sa faisabilité.
La notion clé est qu’un cancer du poumon de moins de 3 cm de diamètre,
opéré, guérit définitivement dans 70 % des cas, tandis que les tumeurs plus
volumineuses ou disséminées sont mortelles dans 80 à 90 % des cas en un à
cinq ans, et les guérisons de moins de 5 à 10 %.
Sur 53 000 fumeurs de 55 à 75 ans suivis en 6 ans au National Cancer Institute
américain, suivis annuellement 1/3 par radio, 1/3 par scanner et 1/3 non
dépistés, 2 000 cancers sont identifiés (4 %), avec une mortalité réduite de
20 % après scanner et 8 % après radio. Au scanner, 70 % des cancers débutants
(et 19 % de stade avancé), 57 % à la radio et seulement 37 % sans dépistage
(avec 40 % de tumeurs avancées). Résultat encourageant mais... avec 95 % de
faux positifs et une mortalité de 1 pour 1 000 due aux investigations
additionnelles ! Biopsier et opérer des lésions de moins de 1 cm, surtout
multiples, est une grave erreur stratégique, car 95 % sont cicatricielles ou
bénignes. Il ne faut explorer que les lésions de 1 à 3 cm, ou plus, et en dessous
se limiter à répéter l’examen six mois après, pour vérifier s’il y a eu ou non
augmentation, car les petites lésions malignes peuvent en général sans risque
attendre six mois. La radiographie simple est suffisante pour des yeux exercés,
mais pas pour l’ensemble des médecins dépisteurs ou, comme aux États-Unis,
ce sont des infirmières peu entraînées qui lisent les clichés. Le scanner est plus
sensible, mais beaucoup plus cher, et surtout, ces cancers évoluant souvent plus
rapidement que ceux du sein et du côlon, il faudrait un dépistage tous les six à
douze mois. Difficile, cher et à risque, à cause des radiations (10 mSv par
scanner) et des contraintes. Notre conseil est cependant d’au moins informer
clairement les malades, de ses avantages et de ses inconvénients : 50 % des
grands et vrais fumeurs de 10 à 60 cigarettes par jour, inhalant la fumée, feront
un cancer entre 40 et 80 ans, qui les tuera en moyenne à 68 ans. Qu’ils
prennent leur destin en main, c’est-à-dire : 1) qu’ils arrêtent de fumer ; 2)
qu’ils se fassent faire un dépistage tous les ans, pendant les quinze ans qui
suivent l’arrêt du tabac.
Le dépistage du cancer de la prostate est un sujet hyper-controversé.
Le cancer de la prostate est le plus fréquent, mais le plus tardif des cancers
chez l’homme (environ 71 000 nouveaux cas diagnostiqués en France en
2009), et il représente la troisième cause de mortalité par cancer. La Haute
Autorité de santé vient d’estimer que le bénéfice d’un dépistage de masse sur la
survie spécifique du cancer de la prostate n’a pas été établi. De plus, il est
maintenant clairement reconnu que la majorité des cancers prostatiques sont
peu agressifs et ne mettent pas en péril le pronostic vital. Jusqu’à la moitié des
cancers de la prostate diagnostiqués dans des programmes de dépistage
pourraient relever d’une simple surveillance. Un dépistage généralisé pourrait
donc aboutir à un « surdiagnostic » et induire un risque de surinvestigation et
de « surtraitement ». Le coût d’un tel dépistage appliqué à 15 millions de plus
de 50 ans ne pourrait être inférieur à 1,5 milliard.
La vision des urologues est différente. En France, comme dans le reste de
l’Europe et aux États-Unis, les différentes associations d’urologie sont en
faveur d’un dépistage, au moins à titre « individuel ». En effet, la détection
précoce du cancer de la prostate par toucher rectal et dosage du PSA permet de
diagnostiquer des tumeurs à un stade précoce, donc curables. Ainsi,
l’Association française d’urologie recommande un toucher rectal et un dosage
du PSA total chaque année, à partir de 50 ans et jusqu’à 75 ans, chez les
hommes dont l’espérance de vie est estimée supérieure à dix ans. Ce dépistage
est débuté à l’âge de 45 ans chez les hommes à risque accru (origine afro-
antillaise ou antécédent familial de cancer prostatique).
La difficulté est donc la suivante : d’un côté, l’utilisation régulière du PSA est
un progrès pour diagnostiquer des cancers « à temps », c’est-à-dire avant
qu’ils n’évoluent vers des métastases. D’un autre côté, on risque d’aboutir à un
« surdiagnostic » et à un « surtraitement » très coûteux des formes non
évolutives. Quelle est alors la juste mesure ?
En 2009, deux grandes études multicentriques ont analysé l’effet du dépistage
sur la mortalité par cancer de la prostate.
La première est l’étude américaine PLCO (Prostate, Lung, Colorectal and
Ovarian Cancer Screening Trial). Cette étude a randomisé 76 693 hommes
âgés de 55 à 74 ans, entre un groupe soumis à un dépistage (PSA annuel
pendant six ans et toucher rectal annuel pendant quatre ans) et un groupe
témoin. Avec sept ans de suivi, la mortalité spécifique liée au cancer de la
prostate était similaire. Cependant, cette étude a été fortement biaisée par la
pratique irrégulière d’examens dans le groupe témoin : 34,3 % des hommes du
groupe témoin avaient déjà eu un dosage du PSA et 31,9 % avaient déjà eu un
toucher rectal avant l’inclusion et près de 10 % avaient réalisé des dosages
répétés de PSA et 4,3 % avaient même eu des biopsies avant l’inclusion.
La deuxième est l’étude européenne ERSPC (European Randomized Study of
Screening for Prostate Cancer), qui a regroupé 7 centres européens et inclus
182 160 hommes âgés de 55 à 69 ans, randomisés entre dépistage par PSA (en
moyenne tous les quatre ans) et absence de dépistage. Cette étude a montré une
réduction de 20 % du taux de décès liés au cancer de la prostate dans le groupe
dépisté (p = 0,04). Les taux de décès commençaient à diverger après sept ans,
puis cette différence s’accentuait au fil du suivi. Autre résultat significatif : il
y avait une réduction de 41 % des tumeurs avec métastases osseuses (donc
incurables) dans le groupe dépisté.
Une troisième étude, encore plus récente, a randomisé 20 000 hommes entre
un groupe soumis au dépistage (PSA tous les deux ans) et un groupe témoin.
Avec un suivi médian de quatorze ans, le risque cumulé de mortalité liée au
cancer de la prostate était réduit de 56 % dans le groupe dépisté par rapport au
groupe non dépisté. Cette étude correspond à la branche suédoise de l’étude
ERSPC et montre que le dépistage apporte une réduction très significative de
la mortalité liée au cancer prostatique.
Si l’on veut un dépistage intelligent du cancer de la prostate, il faut donc mieux
cibler les hommes qui vont en bénéficier et adapter la fréquence des tests en
fonction du risque individuel. En effet, on sait qu’un premier dosage plus
précoce du PSA pourrait modifier la fréquence des dosages ultérieurs. La
valeur initiale du PSA total, dosé avant 50 ans, est prédictive du risque de
développer un cancer prostatique. Pour un PSA initial ≤ 0,5 ng/ml, ce risque
est inférieur à 7,5 % durant les vingt-cinq années à venir. Ce risque est
multiplié par 2,5 avec un PSA initial compris entre 0,5 et 1 ng/ml, et par 19
pour un PSA initial compris entre 2 et 3 ng/ml. D’autre part, une étude récente
a montré qu’avec un PSA initial inférieur à 1,5 ng/ml, dosé avant 50 ans, le
risque de développer un cancer durant les neuf années suivantes n’est pas
significatif. En revanche, pour un PSA initial supérieur à 1,5 ng/ml, le risque
augmente dès les premières années de suivi. Il est donc logique de s’orienter
vers une détection plus précoce et plus ciblée du cancer de la prostate.
La fréquence des tests serait fonction du premier PSA dosé avant l’âge de
50 ans. Ainsi, les tests pourraient être espacés tous les trois ou cinq ans par
exemple si le PSA initial est inférieur à 1,5 ng/ml.
La recommandation actuelle des urologues reste encore le dosage annuel du
PSA total chez les hommes ayant une espérance de vie supérieure à dix ans,
mais cela ne signifie pas qu’il faille traiter tous les cancers diagnostiqués,
certains cancers n’évoluent pas et n’ont pas besoin d’être traités. Le plus
important et le plus coûteux n’est pas le dépistage, mais ce que l’on en fait.
L’avenir de tous les dépistages, ce seront les tests biologiques et génétiques
par simple prélèvement de sang, identifiant des marqueurs moléculaires
sanguins, spécifiques des cancers, mais encore à découvrir, ou des anomalies
génétiques des cellules cancéreuses ou de l’ADN libre circulant, que tous les
cancers, même précoces, libèrent dans la circulation et qu’il est possible
d’identifier.
Ces techniques progressent. Elles seront opérationnelles dans les dix ou quinze
ans.
LA VRAIE NATURE
DES CANCERS : DES MONSTRES
IMMORTELS
La cancérologie est une collection de maladies rares. Le cancer n’existe pas.
Il n’y a pas de cancer, seulement une infinité de cancers, tous différents, non
seulement entre les divers organes qu’ils touchent, sein, poumon, etc., mais
aussi entre les diverses variétés de cancers d’un même organe, cancers
épidermoïdes, adénocarcinomes, cancers à petites cellules et à grandes cellules
du poumon, et plus grande diversité encore, il n’y a pas deux cancers
identiques au sein de chaque variété. Pas de jumeaux parmi les cancers,
chacun est individuel. Dès lors, rien n’est jamais joué. Chaque malade a sa
chance. Mais aussi sa malchance.
Tous les cancers sont des maladies génétiques. Tous sont dus à des anomalies
des gènes, d’une incroyable diversité, qui chacune détraque les programmes
régulateurs de développement et de prolifération des cellules. Chaque cancer
n’est pas lié, comme on l’avait très naïvement cru en 1980-1990, à une seule
anomalie génétique qui serait présente dans tous les cas similaires, mais
presque toujours à plusieurs, différentes d’un cas à l’autre et différentes en
différents points d’une même tumeur (New England Journal of Medecine,
2012, 366, 883) et se multipliant au fil du temps. Ce n’est pas une autoroute
vitale unique qui serait coupée ou détournée, mais un réseau de voies
métaboliques, dont deux, trois, dix sont interrompues. Ou élargies... jamais les
mêmes. Décourageant.
Cancer et cellules souches
Au départ, le cancer, c’est tantôt une cellule souche d’organe dérivée d’une
cellule souche embryonnaire qui déraille et engendre une sorte d’embryon
monstrueux et immortel, tantôt une cellule adulte, différenciée, spécialisée, qui
fait marche arrière, se dé-différencie, redevient cellule souche et donne elle
aussi naissance à une sorte d’embryon, tout aussi monstrueux.
Clarifions cette histoire de cellule souche.
Il y a trois types de cellules souches, les cellules souches embryonnaires
primordiales, fusion d’un ovocyte et d’un spermatozoïde, qui ont encore toutes
les potentialités de développement de la première cellule, c’est-à-dire de l’œuf
initial et qui va produire l’embryon par divisions cellulaires successives, 2, 4,
8 cellules, etc., jusqu’à 100 milliards à l’âge adulte, soit une cinquantaine de
divisions cellulaires en moyenne.
Les cellules souches primordiales sont dites « totipotentes », car elles peuvent
donner naissance à tous les types de cellules et de tissus, mais certaines restent
dormantes, comme en réserve dans la moëlle, parfois pour la vie entière,
tandis que la plupart se multiplient et se spécialisent pour donner des cellules
d’adultes différenciées de peau, de muscle, de foie ou de cerveau. Entre ces
deux voies, certaines se différencient peu et donnent des cellules souches
« filles » d’organe, telles que les cellules souches du sang, dites
« pluripotentes », parce qu’elles pourront donner naissance aux diverses
lignées du sang (globules rouges, lymphocytes, polynucléaires), ou cellules
souches nerveuses, qui pourront donner des neurones ou des astrocytes, ou
cellules souches conjonctives, qui donneront des cellules musculaires ou des
fibroblastes.
Ainsi, les cellules souches d’organe se différencient pour la plupart
complètement et donnent les cellules adultes hyperspécialisées de nos organes
et tissus – neurones, foie, rétine, muscles, etc. –, mais, dans tous les organes, il
reste un contingent de ces cellules souches filles ou secondaires, dormantes,
une sorte de réserve, qui assurent au long de la vie le renouvellement régulier
des tissus au fur et à mesure de leur usure, et qui, chez la salamandre, font
repousser les pattes ou la queue coupées. Ces cellules souches d’organe sont
la source de beaucoup de cancers et de reprises évolutives de cancers, alors
même que les traitements avaient pu réduire l’essentiel des tumeurs, car ces
cellules souches peuvent alors relancer la maladie. Cela explique que des
traitements qui avaient pourtant fait fondre complètement une tumeur
n’allongent guère la durée de vie. Ce sont ces cellules souches que les
traitements doivent cibler en priorité.
Ces cellules souches d’organe se divisent d’autant plus souvent que les tissus
doivent se renouveler plus rapidement, sans cesse dans la moelle osseuse, qui
produit les cellules sanguines à vie courte, ou dans la muqueuse digestive, qui
se renouvelle entièrement tous les trois à cinq jours, moins souvent dans les
autres tissus et presque pas pour les neurones. Plus les cellules souches
d’organe se divisent souvent, plus s’accroît le risque d’erreur, d’anomalie de
la division cellulaire, touchant les chromosomes ou les gènes eux-mêmes, et
plus est grand et précoce le risque de cancer, surtout si différents toxiques –
tabac, amiante, UV, pesticides, produits chimiques divers – lèsent l’ADN
(c’est-à-dire les gènes mêmes de nos cellules) ou les protéines destinées à le
réparer, lorsqu’il est lésé.
Et c’est peut-être pourquoi les cancers du sang sont précoces, les cancers du
poumon si nombreux et ceux du cerveau relativement rares.
Les cancers sont ainsi des sortes d’embryons qui auraient mal tourné, des
embryons hors de tout contrôle et qui ont conservé l’immortalité des cellules
souches. Plus rien ne les arrête, parce que les circuits de régulation intra- et
intercellulaires qui permettent la vie en société des organismes pluricellulaires
sont détraqués par ces anomalies génétiques.
On ne peut évoquer les cellules souches sans dire qu’il est possible en
introduisant 3 à 5 gènes par manipulation génétique avec, ou surtout sans,
virus vecteur, soit de « rétrodifférencier » les cellules adultes, telles que les
fibroblastes ou les cellules cardiaques ou cutanées, pour en faire des cellules
souches, dites « induites », très proches des cellules embryonnaires, soit de les
« transdifférencier » directement de fibroblastes en cellules cardiaques ou
neurones. Dans les deux cas, ces cellules manipulées ont la capacité potentielle
de régénérer les tissus lésés, en particulier cardiaque, neuronal ou cutané, pour
traiter infarctus, Parkinson ou brûlures, mais avec encore beaucoup d’échecs
et, surtout, le risque de créer des tumeurs embryonnaires. Formidable percée
ouvrant la voie à une médecine régénérative, due à S. Yamanaka (Kyoto) et
R. Jaenisch (MIT) et aujourd’hui utilisées par des centaines d’équipes, ce qui en
fait l’un des domaines les plus actifs de la biologie, dont la France est à peu
près absente (à l’exception d’une équipe à Mulhouse et d’une à Paris et bien
peu d’autres), à cause de restrictions éthiques et juridiques beaucoup plus
sévères qu’aux États-Unis et en Angleterre, et surtout qu’au Japon, en Chine et
en Corée.
Mort et immortalité cellulaire
La vie des organismes multicellulaires, comme celle de l’Europe, ne
s’accommode guère de l’anarchie et de la liberté de vie individuelle des
bactéries, c’est-à-dire des nations. Les cellules amenées par l’évolution à vivre
ensemble au sein d’un organisme échangent entre elles de multiples signaux
hormonaux (hormone de croissance, insuline, IGF-1, hormones thyroïdienne
et parathyroïdienne, hormones sexuelles, etc.), parahormonaux (rétinoïdes,
vitamine D), facteurs de croissance (épidermique, fibroblastique, vasculaire ou
des plaquettes sanguines [EGF, FGH, VEGF, PDGF], médiateurs « locaux »
[sérotonine, histamine, prostaglandines, etc.], cytokines [lymphokines,
chémokines, cadhérines, intégrines, etc.]), des centaines, qui chacun interagit
avec ses récepteurs spécifiques membranaires, cytoplasmiques ou
intranucléaires, qui induisent des réponses cellulaires différentes : un
médiateur ou une hormone, dix réponses. Belle complexité.
Intégrés, ces signaux régissent le fonctionnement coordonné des cellules au
service d’un objectif prioritaire, qui est la survie de l’organisme tout entier et
celle de l’espèce. Ils déclenchent ainsi l’activité de centaines de circuits
intracellulaires, impliquant des milliers de molécules hautement spécifiques,
codées par autant de gènes, et qui coordonnent les grandes fonctions
cellulaires (croissance, multiplication, production d’énergie, mobilité,
sécrétion, etc.), y compris, quand cela est nécessaire, des signaux déclenchant
des programmes de mort cellulaire, qu’on appelle « apoptose », où l’on voit
les cellules se suicider, une mort qu’on dit génétiquement programmée, mais
qui ne se produit que si elle est déclenchée par des signaux inter- et
intracellulaires. Quelque chose doit appuyer sur le bouton. La mort cellulaire
n’est, à tout moment, qu’une option parmi d’autres. Elle n’a rien de fatal. Elle
s’inscrit dans un programme, mais elle n’est pas inscrite dans le bronze. Elle
n’est pas inéluctablement « programmée ». Les cellules meurent, non parce
qu’elles seraient inévitablement, structurellement, par construction, mortes tôt
ou tard, mais sur ordre, parce qu’elles ont reçu à un instant donné un signal de
mort venu d’elles-mêmes ou des cellules voisines, ou de l’organisme qui les
réunit, ou même de l’extérieur. Et justement, les cellules cancéreuses, au
programme génétique désorganisé, ne répondent plus à ce signal. Elles sont
« déprogrammées » et deviennent éternelles, ne mourant de faim ou de
manque d’oxygène qu’à l’instant où l’organisme dans lequel elles se sont
développées meurt lui-même des lésions que leur développement a
provoquées.
La durée de vie des cellules et leur capacité de division ne sont donc pas des
données immuables. La mort cellulaire n’a rien d’inéluctable. Celle des
organismes vivants non plus. La mort des cellules et la mort des organismes
ne sont pas des fatalités biologiques. Les cellules ouvertes sur l’extérieur et
qui peuvent s’y approvisionner n’ont aucune raison biologiquement identifiée
de mourir. L’immortalité est possible. Tout dépend de la capacité des cellules à
réparer sans cesse les lésions biochimiques qui la blessent. Nos neurones
vivent pour la plupart un siècle et nos cellules digestives cinq jours. Il est clair
que cette durée de vie est liée à leur fonction particulière dans les organismes
vivants et leur vie en quelque sorte en société, de façon interdépendante les
unes des autres et régulées par la finalité de survie de l’organisme lui-même.
La vie, c’est la possibilité de l’éternité.
La souris vit deux ans, la chauve-souris, vingt-cinq, le cheval, vingt ans et
l’âne, quarante, le lézard, deux ans, et la tortue, deux cents, le moineau, deux
ans, et le perroquet, quatre-vingts, et les cellules malignes sont immortelles et
se multiplient sans cesse, dès lors qu’on les nourrit et que leurs « télomérases »
maintiennent leurs « télomères » protecteurs (capuchons d’ADN non codant
protégeant les extrémités des chromosomes, qui se réduisent à chaque division
cellulaire, mais qui peuvent être reconstruits par des « télomérases »,
découverte nobélisée en 2009). Elles ont échappé au système de contrôle
collectif de l’organisme et celles du cancer de l’utérus d’Henrietta Lacks,
morte il y a cinquante ans, vivent toujours en culture, dans des milliers de
laboratoires, où elles ont produit depuis lors 500 tonnes de cellules « HeLa »
(10 000 fois le poids de H. Lacks à sa mort), et elles continuent de le faire,
après s’être divisées des milliers de fois. En résumé, les cellules ne meurent
que si on les tue. Le programme génétique de mort cellulaire n’est pas une
horloge. Il ne se déclenche que si un signal l’enclenche, et, justement, les
cancers ont échappé à ce contrôle et se développent tant que notre organisme,
qu’ils détériorent peu à peu, leur fournit les moyens de leur croissance :
vaisseaux, aliments et oxygène.
Le traitement, ce n’est pas nécessairement de tuer les cellules cancéreuses,
mais plutôt de les reprogrammer, de les redifférencier, de leur réapprendre
à mourir.
La génétique des cancers
Les cancers et leur immortalité sont d’origine génétique.
Quelles sont les anomalies génétiques des cancers, et quand et pourquoi
apparaissent-elles ?
5 % des cancers sont héréditaires, liés à des anomalies génétiques des cellules
germinales (ovocytes et spermatozoïdes), transmises de génération en
génération, comme la couleur des yeux, et touchant toutes les cellules de
l’organisme.
Mais 95 % des anomalies sont acquises, ne touchant que quelques cellules d’un
organe donné. Ces anomalies non germinales sont appelées « somatiques »
(soma = corps) et elles ne sont pas transmissibles héréditairement, et donc
95 % des cancers n’ont rien d’héréditaire. Ces anomalies décryptées depuis
vingt ans et depuis cinq ans, de façon beaucoup plus précise, grâce à de
nouveaux moyens techniques très onéreux, sont de six types, et toutes se
produisent au cours des divisions cellulaires :
• des mutations, c’est-à-dire le remplacement, le changement d’une des quatre
bases nucléotidiques de notre ADN, l’une en remplaçant une autre et changeant
ainsi le code génétique (on parle de mutations ponctuelles), un changement qui
peut n’avoir aucune conséquence (mutation « neutre ») ou inactiver le gène
(mutation avec perte de fonction), ou l’activer (mutation avec gain de
fonction) ;
• gain ou perte de microsegments de gènes (on dit « insertion » ou « délétion »
au sein d’un gène et globalement « indels ») ;
• multiplication du nombre de copies d’un même gène (on parle
d’« amplification ») ;
• réarrangements entre gènes, un fragment de gène coupé se déplaçant et se
liant à un fragment d’un autre gène, situé ailleurs sur le même chromosome ou
sur un autre chromosome et créant un néogène, potentiellement dangereux (on
appelle cela « translocation », dont l’exemple le plus connu est celui du
chromosome dit « Philadelphie », de la leucémie myéloïde chronique) ;
• altérations, dites « épigénétiques », certains gènes étant modifiés soit par
adjonction de radicaux chimiques simples, méthyles ou acétylés, soit par de
petits morceaux d’ARN régulateurs qui éteignent ou allument tel ou tel gène,
ce qui change le message génétique, soit par des modifications des ARN
messagers par des enzymes ou d’autres mini-ARN régulateurs, ce qui change
le message du gène, donc la protéine qu’il code ;
• sans oublier la plus grossière des anomalies : le nombre anormal de
chromosomes, lié à des erreurs de redistribution asymétrique des
chromosomes lors de la division cellulaire (on dit « aneuploïdie »).
Ainsi, plus un tissu se renouvelle vite, plus ses cellules se divisent souvent, plus
fréquentes et plus précoces y sont les anomalies génétiques et les cancers (les
leucémies aiguës sont plus précoces que les tumeurs d’organes, dites tumeurs
solides).
Pourquoi les anomalies génétiques
augmentent-elles avec l’âge ?
La fréquence des mutations et donc celle des cancers augmentent avec l’âge.
Tout se passe comme si deux facteurs intervenaient :
• les toxiques (tabac, UV, molécules cancérigènes, etc.), qui lèsent ou se collent
à l’ADN et augmentent la fréquence des anomalies ;
• et surtout les défaillances de nos cinq ou six systèmes multimoléculaires de
réparation des mutations de l’ADN, dont certains deviennent inopérants dans
le cancer, dépassés par l’ampleur des réparations nécessaires ou eux-mêmes
mutés ou altérés par des toxiques externes, en particulier par les molécules
d’oxygène, dites « activées » et dangereuses, générées par un métabolisme
énergétique intense. On parle alors de « radicaux libres ». Un radical libre est
une molécule qui a perdu un ou des électrons, de sorte qu’elle n’a plus qu’un
nombre impair, donc instable, d’électrons périphériques. Plus elle est petite,
plus elle est mobile, réactive et dangereuse, en tentant d’arracher le ou les
électrons qui lui manquent à toutes les molécules qu’elle rencontre. La plus
toxique est l’oxygène moléculaire, qu’on appelle « superoxyde » quand il a
perdu un électron (O2–). Une enzyme, la superoxyde-dismutase, peut le
transformer en eau oxygénée H2O2, sans danger. Même la publicité TV en
parle, pour vous proposer des cosmétiques ou des régimes contre les terribles
radicaux libres. Naturellement, ceux qui en parlent ainsi dans les petites
lucarnes n’ont pas la moindre idée de ce que sont ces radicaux libres. Ce sont
des molécules porteuses d’atomes « électrophiles », qui « aiment les
électrons », qui veulent à tout prix retrouver celui qui leur manque, en
l’arrachant à toute molécule qui passe à leur portée. Les radicaux libres
chassent l’électron, où qu’il soit, et démolissent beaucoup de nos
molécules en les leur arrachant, les transformant du même coup elles-mêmes
en chasseur d’électrons, donc en un nouveau radical libre. Une cascade de
réactions qui ne s’arrête que lorsque interviennent des enzymes spécialisés
pour cette fonction de rendre à chacun les électrons qui lui manquent (SOD,
catalases, etc.). Selon M. Radman, la cause toute première des cancers et du
vieillissement, ce sont certes les mutations des gènes de l’ADN, mais la cause
déterminante, ce sont les lésions d’oxydation des protéines qui normalement
réparent les mutations (on dit « carbonylation » des protéines) et les
titularisent quand elles ne le font pas.
Le nombre final d’anomalies résulte donc du déséquilibre
mutations/réparations. Les mutations augmentent avec l’âge, parce que les
systèmes de réparation sont de plus en plus lésés eux-mêmes par les radicaux
libres. L’oxygène qui nous est indispensable est à la longue aussi un danger
(deux jours de respiration d’oxygène pur détruisent les poumons et rendent
aveugle). Autre sujet, mais il y a un véritable parallélisme entre les 2 dangers
qui nous menacent : vieillissement et cancer. L’un et l’autre augmentent
parallèlement à la fréquence des mutations non réparées.
Le vieillissement résulte de mutations non cancérigènes, mais déclenchant des
programmes de « mort cellulaire ». La mort d’un organisme n’est que la
somme des morts cellulaires dans les différents organes. On meurt en pièces
détachées, touchés ici ou là, dans le myocarde, le cerveau, la rétine, etc. Ainsi,
les mutations se produisant au hasard (pas tout à fait !), les unes déclenchent
des proliférations oncogènes anormales, des cancers, les autres des morts
cellulaires aboutissant au vieillissement. Les unes et les autres finissent par
tuer, par cancer ou insuffisance viscérale. Cancer et vieillissement, même
combat, parfaitement symétrique. Loterie où l’on tire toujours un mauvais
numéro, qui tombe à gauche, cancer, à droite, vieillissement. On meurt de
l’immortalité des cancers ou de la mortalité de nos cellules. D’où une
question unique : pourquoi les mutations, rares avant 50 ans, sont-elles de plus
en plus fréquentes après 50 ans ? Réponse : parce qu’elles sont de moins en
moins réparées. Mais pourquoi sont-elles moins bien réparées ? Parce que les
systèmes de réparation s’altèrent avec le temps, à cause de l’oxygène. Mais
pourquoi les protéines deviennent-elles plus sensibles aux radicaux libres ?
Quelle(s) protection(s) ont-elles perdue(s) ? Antioxydants ? (les antioxydants
sont de grosses molécules riches en électrons et qui les cèdent facilement, sans
en souffrir, aux radicaux libres.) Chaperones ? (les chaperones sont des
molécules en forme de cône protégeant les autres protéines plus fragiles.)
Et pourquoi les ont-elles perdues ? L’avenir le dira. Peut-être. Telle est, dans
les grandes lignes, la thèse de M. Radman, suivi de quelques autres. Hypothèse,
mais les confirmations expérimentales commencent à apparaître. Immense
sujet. À risque.
Les cancers : des labyrinthes
moléculaires
Revenons au cancer. L’immense majorité des mutations est neutre, sans aucun
effet, et elles sont alors dites « passengers », passagères passives. Neutres.
Une minorité d’entre elles seulement est cancérigène. Elles sont alors dites
« drivers » ou « causales ». Parmi elles, il y a des mutations « positives » (gain
mutations), dites « actives ». On parle alors d’« oncogènes » (tels de nombreux
gènes de tyrosine kinase, cibles de la plupart des molécules et anticorps
anticancéreux récents) et d’autres, au contraire, dites « négatives », qui
inactivent les gènes inhibiteurs de la prolifération cellulaire, dits « anti-
oncogènes » ou gènes « répresseurs » (telles les mutations de la p53 ou du
gène Rb).
Les tumeurs portent ainsi de 1 000 à 100 000 mutations de nos 20 000 gènes,
mais 400 seulement sont aujourd’hui identifiées comme des « drivers »
impliqués dans nos cancers, soit 0,3 % du génome codant, mais la liste
s’allonge chaque année.
Au sein d’un même type de tumeur, adénocarcinome du poumon ou cancer
ovarien, ou autre, le nombre d’anomalies varie non seulement d’un malade à
l’autre, mais au sein d’une même tumeur, d’un point à un autre, et entre la
tumeur primitive et ses métastases à distance, et, plus décourageant encore, des
anomalies génétiques nouvelles ne cessent d’apparaître en cours
d’évolution, témoignant de l’instabilité génétique fondamentale de beaucoup
de cancers (voir note « L’Iressa »). Une diversité intratumorale qui va rendre
très difficile les thérapeutiques ciblées et la fameuse médecine
« personnalisée ».
À cette complexité s’ajoute l’inégalité des gènes mutés. Certains sont des gènes
domestiques, exécutants à responsabilité limitée, ne codant qu’une protéine,
mais d’autres sont des gènes dominants (mastergènes), qui contrôlent la
fonction et parfois l’intégrité de 5, 10, 100 ou 200 autres gènes, et par
conséquent des fonctions cellulaires coordonnées entières. Ainsi, beaucoup
sont des facteurs de transcription importants (voir note « L’Avandia et
l’Actos »). Les mutations de ces gènes dominants « gardiens du génome »
détraquent toute la machinerie cellulaire et sont un facteur d’instabilité
biologique, et donc aussi génétique, de multiples fonctions cellulaires, qui
favorise alors les mutations des gènes « domestiques ».
Dans 2 à 3 % des cancers, peut même survenir une anomalie-catastrophe, qui
peut à elle seule conduire à des centaines de réarrangements confinés sur un ou
plusieurs chromosomes.
L’accumulation des anomalies n’est donc pas en cancérologie un processus
régulier, graduel, contrôlable, mais elle peut être explosive. Il reste encore
beaucoup à comprendre dans ce domaine.
Multiplicité, diversité, instabilité, une telle variabilité du profil génétique
explique que les tumeurs aient une évolution et une sensibilité différentes aux
traitements, et pourquoi tout malade peut toujours espérer avoir tiré, à défaut
du bon, le moins mauvais numéro à cette loterie.
Par chance, certaines tumeurs ne portent qu’une ou deux anomalies,
particulièrement les tumeurs de l’enfant, les lymphomes, quelques leucémies et
les sarcomes, qui sont souvent liés à une seule anomalie chromosomique
lourde, translocation par exemple, plutôt qu’à de nombreuses mutations
ponctuelles. Dès lors, on est confronté à une seule cible thérapeutique, et des
traitements actifs sont, ou seront, possibles.
Au contraire, les tumeurs solides courantes et beaucoup de leucémies aiguës
portent rarement des translocations et plutôt de nombreuses mutations, jusqu’à
100 000 pour les mélanomes, dont un petit nombre seulement sont des
« drivers », responsables de tumeurs. Parmi les gènes les plus souvent touchés
dans les tumeurs solides, p53, BRAF, EGF-R, ERBb2, HER2 ou neu, ras, JAK-
2, KIT, PDGF-R, MET, etc. Dans les leucémies aiguës myéloïdes, certaines
mutations sont de bon et d’autres de mauvais pronostic, d’autres marquent
encore la sensibilité à certains médicaments, ouvrant la voie à la future géno-
thérapeutique personnalisée.
Ces différences sont telles qu’un cancérologue américain a pu parler de
cancers « stupides », ne portant qu’une anomalie génétique potentiellement
vulnérable au traitement (par exemple, la translocation Philadelphie de la
leucémie myéloïde chronique, que le Glivec peut bloquer), et de cancers
« intelligents », comme le cancer du poumon, qui portent de nombreuses
anomalies et en créent sans cesse de nouvelles, échappant aux thérapeutiques
ciblées, initialement actives, telle que l’Iressa (voir note « L’Iressa »).
La description de ces anomalies ne cesse de se préciser grâce aux progrès des
techniques d’analyse des tumeurs (cytogénétique, puis séquençage, puis
analyse massive du génome, dite GWA « genome-wide association »
[prononcez “Djiouass”], comparant les phénotypes et les génotypes tumoraux,
analyse du nombre de copies de gènes). Plus de 2 000 tumeurs ont été
aujourd’hui entièrement séquencées et, dans dix ou quinze ans, les tumeurs de
tout malade le seront probablement en quelques heures, ce qui pourrait
éventuellement permettre de guider les choix thérapeutiques. Rêves ?
L’identification des anomalies génétiques de chaque cancer (on parle de
« cancer profiling » ou de « portrait génétique ») pourrait permettre, lorsqu’on
parviendra, si on y parvient, à décoder cette masse de données brutes, de
connaître le talon d’Achille de chacune et de cibler les thérapeutiques avec soit
des anticorps monoclonaux, soit de petites molécules de synthèse, soit de
grosses molécules recombinantes, véritables boulets magiques, inhibant,
corrigeant ou compensant les anomalies identifiées. Ce décodage sera très lent,
et il faut savoir que corriger une seule anomalie ne sera généralement pas
suffisant et qu’il faudra presque toujours associer trois ou quatre molécules,
capables de corriger trois ou quatre des mutations identifiées. Vaste
programme !
Les magnifiques succès récents du Glivec (imatinib), de l’Iressa et du Tarceva,
actifs sur 10 à 12 % de cancers bronchiques, ou des inhibiteurs de la mutation
V.600.E de BRAF, avec le vémurafénib dans les mélanomes, ont ouvert la voie,
nourri l’espoir et fondé le paradigme. Beaucoup de déceptions et d’échecs sont
cependant à prévoir, mais, au moins, un chemin est ouvert.
La question inquiétante est la suivante : pourquoi tant d’échecs ? Parce que
les tumeurs sont hétérogènes et évoluent. Les populations cellulaires
sensibles meurent, éventuellement tuées par les médicaments, mais d’autres
minoritaires prennent le relais. Seconde raison, de nouvelles mutations
apparaissent, contournant l’effet des médicaments, et les tumeurs initialement
sensibles deviennent résistantes, et c’est ce qui s’est produit après des succès
initiaux spectaculaires, avec 17 % de résistances au Glivec après cinq ans, et
100 % de résistances au BLX4032, anti-BRAF en quelques mois, alors qu’il
avait fait disparaître 80 % des mélanomes, ou encore, après dix-huit mois,
avec l’Iressa et le Tarceva dans les cancers du poumon. Au fond de toute
tumeur, restent des cellules souches filles d’organes, dormantes, prêtes à
prendre le relais. Cela n’est pas très encourageant.
CHIMIOTHÉRAPIES
CYTOTOXIQUES ET
TRAITEMENTS CIBLÉS DES
CANCERS
ESPOIRS, DÉSILLUSIONS ET TROMPERIES
De 1960 à 1998, le traitement des cancers repose sur des molécules
cytotoxiques, peu sélectives, touchant presque aussi durement les cellules
normales que les cellules cancéreuses.
Quelques progrès pourtant dans la diversité des mécanismes d’action des
molécules, et par conséquent dans la possibilité de les associer (cela ne sert à
rien d’associer des médicaments dont l’action est quasi identique).
Soudain, en 1998, coup de tonnerre. Des traitements efficaces et non
cytotoxiques, ciblés sur les seules cellules malignes, apparaissent. Des « magic
bullets ». Enthousiasme général parmi les cancérologues, leurs sociétés et
leurs journaux. Le cancer est en passe d’être vaincu dans les dix ans. Nous
avons les clés. Chanson connue. On annonçait déjà en 1970 la guérison des
leucémies dans les dix ans, et en 1985, quand les premiers oncogènes ont été
découverts, que les cancers ne passeraient pas l’an 2000. La littérature
scientifique de l’époque apparaît aujourd’hui confondante de naïveté.
Douze ans après, de rares succès, d’innombrables échecs, des toxicités
majeures, un coût décuplé. Il va falloir attendre. Longtemps. Mais reste la
conviction, probablement justifiée, que là est la solution de demain. Ou
d’après-demain.
Les traitements cytotoxiques
Ils restent aujourd’hui de loin au premier rang, ceux qu’on utilise en
1re ligne. Ils ont fait depuis quarante ans reculer la mortalité de 30 %, allongé
les vies d’un à cinq ans, parfois dix, guéri des centaines de milliers de malades,
transformé certains cancers en maladies, certes pénibles, mais qui guérissent,
ne laissant que le souvenir d’une épreuve vaincue, tels beaucoup de cancers du
sein, du côlon ou certains lymphomes et leucémies. Beaucoup sont de grands
médicaments à l’histoire chargée de succès. Ne jetons pas l’enfant avec l’eau
du bain. Toxiques, ils ne le sont pas pour toutes les cellules, mais sélectivement
pour les cellules qui prolifèrent et sont en cours de division cellulaire, c’est-à-
dire pour les cellules tumorales et malheureusement aussi, mais à un moindre
degré, pour celles de nos cellules normales qui se reproduisent vite, cellules
sanguines, cellules des follicules pileux, cellules de la muqueuse digestive,
mais ils épargnent souvent les autres tissus ou, du moins, n’entraînent que des
complications supportables, comme tous les médicaments actifs.
Tous sont des poisons du génome ou de la division cellulaire. Tant que l’ADN
dort, il est à peu près en sécurité. Tous les dangers commencent quand il se
recopie et se dédouble. La cellule passe de 23 à 46 paires de chromosomes.
Puis, les chromosomes de chaque paire se séparent, s’éloignent l’un de l’autre,
glissent le long de rails faits de ce que l’on appelle des « microtubules »,
formant un fuseau convergeant vers chacun des deux pôles opposés de la
cellule, qui se sépare alors en deux moitiés à 23 paires de chromosomes
chacune. Succession d’opérations complexes et à risque. C’est le moment de
frapper les cellules cancéreuses.
Les principales molécules utilisées pour léser l’ADN ou empêcher la division
des cellules tumorales ont été successivement des antipurines et
antipyrimidines, qui sont les molécules de base de l’ADN normal (1949-
1994), des sels de platine tétravalent avides d’électrons et se collant à l’ADN
qui les lui prête (1965), des alcaloïdes végétaux et des taxanes dérivés de
microchampignons des aiguilles de l’if (p. 762), désorganisant les rails
microtubulaires du fuseau lors de la division cellulaire (1963-1993), ou
encore des antitopoisomérases 1 et 2 (1967-1998) (voir le paragraphe IV de
la liste des médicaments anticancéreux, pour leur mécanisme) et quelques
autres, dont ceux qui ne tuent pas les cellules cancéreuses, mais les
retransforment en cellules normales (p. 765).
Ces molécules, qui ont été et restent l’essentiel des traitements, ont permis
d’allonger de six mois à cinq ans la vie des malades et d’en guérir 10 à 20 %
selon les cas, et beaucoup plus dans certains cancers – sein, prostate,
peau, etc. –, mais elles l’ont fait au prix de complications multiples, perte de
cheveux presque constante, grande fatigue, douleurs articulaires et
musculaires, complications hématologiques parfois graves (neutropénie,
anémie, thrombopénie), digestives, cutanées et moins souvent hépatiques,
rénales, neurologiques et cardiaques, laissant parfois des séquelles à
retardement, en particulier myocardiques ou responsables de lymphomes.
Leurs effets hématologiques immédiats les plus graves ont été en général
maîtrisés par l’érythropoïétine pour les anémies, le G-CSF pour les grandes
neutropénies et les transfusions de plaquettes dans les thrombopénies sévères.
Telles qu’elles sont, elles restent le traitement de 1re ligne de base des cancers,
inchangé depuis vingt-cinq ans.
Les thérapeutiques ciblées
Ces nouvelles thérapeutiques apparaissent en 1998 avec le MabThera et en
2000 avec le Glivec. L’objectif est d’identifier les anomalies génétiques de
chaque tumeur ou leucémie et de tenter de corriger l’anomalie, en ciblant les
gènes anormaux avec des molécules hautement spécifiques, qu’on a appelées
« boulets magiques » ou « silver bullets » de 3 types, anticorps monoclonaux
qui ne peuvent s’adresser qu’à des récepteurs de surface des membranes des
cellules cancéreuses, sans pouvoir y pénétrer, grosses molécules
recombinantes obtenues par génie génétique ou petites molécules de synthèse
chimique qui peuvent pénétrer au sein des cellules malignes et jusque dans leur
noyau et leur génome.
Le premier de ces traitements a été le MabThera (rituximab) en 1998, dirigé
contre une molécule de surface des lymphocytes B normaux ou tumoraux (la
molécule CD20), et, depuis, une vingtaine ont obtenu leur AMM en France, des
dizaines sont en attente et 900 en cours d’étude, au cours de milliers d’essais
cliniques encore en phase II ou III, hélas ! jusqu’ici sans beaucoup de réussite.
Le succès exceptionnel, quasi paradigmatique du Glivec dans les leucémies
myéloïdes chroniques, les tumeurs stromales de l’intestin et de l’estomac et
quelques sarcomes (voir note 1, p. 771), ceux moins décisifs de l’Iressa et du
Tarceva dans 10 à 15 % des cancers bronchiques, porteurs de certaines
mutations ou délétions (voir note « L’Iressa »), du MabThera dans les
lymphomes B, du vémurafénib dans les 50 % de mélanomes porteurs de la
mutation V600-F, et celui appréciable de l’Herceptin dans les 25 % de cancers
du sein HER2 +, ont fait lever d’immenses espoirs. Ils préfigurent l’avenir.
Peut-être.
Déjà, ces thérapeutiques, très rarement seules et en 1re ligne, le plus souvent en
appoint des cytotoxiques classiques, commencent à améliorer les résultats et
on peut espérer qu’à l’échéance de dix à vingt ans un grand nombre de tumeurs
seront maîtrisées.
Nous en sommes malheureusement encore très loin. Pour cinq raisons :
• La plupart des succès sont transitoires et suivis de récidives, tardives avec
le Glivec (cinq ans), plus précoces avec l’Iressa (un an à un an et demi), et
beaucoup plus rapides, au bout de sept mois, avec le vémurafénib.
• Les complications infectieuses et tumorales sont souvent sérieuses, plus
rares, mais plus graves que celles des chimiothérapies classiques.
• Il faudra des années pour que soit compris le rôle des diverses anomalies
génétiques responsables des tumeurs.
• Il faudra dans la plupart des cas des traitements associant plusieurs
molécules cibles, visant plusieurs des anomalies génétiques des cancers, qui
restent encore à découvrir.
• De nouvelles mutations apparaîtront immanquablement en cours d’évolution,
qu’il faudra identifier et pour lesquelles il faudra imaginer de nouveaux
traitements.
La plupart des essais en cours sont si désespérants que, après un gigantesque
effort de quinze ans pour repérer les perles rares susceptibles d’ouvrir des
marchés à 5 ou 10 milliards, l’industrie commence à renâcler et le dit, tant les
échecs se multiplient.
L’échec complet des anti-PARP dans les cancers du sein, dits BRCA +,
annoncés comme une révolution en 2010, au grand barnum annuel de
cancérologie américain (ASCO), n’est pas pour rien dans cette déception pour
des molécules qui avaient suscité beaucoup d’enthousiasme et pour lesquelles
Sanofi avait mis 600 millions de dollars pour racheter la biotech qui les avait
développées, et Astra-Zeneca de même, pour une autre de ces sociétés.
Surtout, l’analyse que nous avons menée des résultats de 100 essais de
phases II et III, publiés dans le Journal of Clinical Oncology, le Lancet et le
New England Journal of Medicine en 2010, 2011 et 2012 et de nombreux de
phases I et II dans Cancer Cell, où 30 molécules nouvelles sont comparées à
des traitements classiques, est désespérante : 10 % de réponses initiales
cliniques et radiologiques totales (de 0 à 10 % – une fois 24 %), des réponses
partielles et souvent très partielles, dans 10 à 30 % des cas, des temps de
survie sans symptômes, allongés, en termes de moyenne ou de médiane, de
cinq jours à dix semaines et de survie totale à peine supérieurs, au total, des
résultats cliniquement mineurs pour les malades, qui n’atteignent souvent
même pas le niveau de signification statistique, et, pire encore, un grand
nombre d’essais interrompus pour inefficacité ou complications, ou même pas
publiés, tant les résultats intermédiaires sont peu convaincants. La nouvelle
recherche « translationnelle », qui vise à transformer le plus vite possible les
découvertes fondamentales en produits dits innovants et commercialisables, est
au zénith. Elle est devenue la tarte à la crème de tous les pays, qui croient ainsi
relancer leur économie, mais, dans le domaine des médicaments, elle est partie
trop tôt, poussée par une industrie affamée de nouvelles recettes, mais sans les
bases scientifiques suffisantes pour maîtriser l’hypercomplexité de la biologie
des cancers. C’est de recherche fondamentale que nous avons encore besoin
(voir notes « Nature des cancers » et « Traitements des cancers »).
En thérapeutique des tumeurs, on ne peut encore guère mener que des
recherches précliniques et des coups de sonde de phases I et II, mais rarement
des essais de phase III, condamnés dans 99 % des cas à échouer ou à ne
montrer que des progrès cliniquement infimes.
Il conviendrait de mettre un terme à ces annonces flamboyantes de progrès
majeurs, lancées à coups de cymbales et qui sont presque toujours suivies de
lendemains qui déchantent après les barnums annuels triomphalistes de
l’ASCO (American Society of Clinical Oncology) et ses 37 000 congressistes
aux voyages payés par l’industrie, pseudo-progrès répercutés sur toutes les
chaînes TV du monde, pour faire croire aux patients que la science avance à
pas de géant et surtout faire croire au marché qu’il peut investir sur ces firmes
si créatrices, et faire savoir aux États qu’il va falloir débourser. Mais chaque
année qui passe, il faut enterrer ces faux espoirs, avant-hier, les
antiangiogènes, hier les PARP, aujourd’hui l’immunothérapie, avec, sur toutes
les télés du monde, le « blinatumomab » ou la super-Herceptine, dont on ne
parlera plus dans 6 mois, comme d’habitude. Mais cela fait actuellement des
pages dans la presse, 5 minutes de Flaysakier sur France 2 et une interview
d’A. Buzyn, directrice de l’INCA, qui vient nous raconter que la recherche
cancérologique française est la 2e du monde au nombre de postes affichés
(sans présentation orale) à l’ASCO, alors qu’elle est au 8 e rang mondial par
ses publications, au 12e rang par ses citations et que seul le nombre des essais
cliniques lancés par le plan cancer a marqué un progrès, mais 2 fois inférieur à
ce qu’il prévoyait.
Pour couronner le tout, les prix s’envolent de façon vertigineuse, comme
jamais on ne l’a vu, dans aucun domaine thérapeutique. Plus le traitement est
étroitement ciblé sur telle ou telle anomalie spécifique de telle ou telle tumeur,
moins il peut s’appliquer à un grand nombre de malades, plus le marché est
restreint, plus l’industrie augmente ses prix jusqu’à 50 000 ou 100 000 dollars
par traitement et par malade, de façon à maintenir son niveau de bénéfice
habituel de 15 à 20 % du chiffre d’affaires, et cela même lorsque le
médicament ne lui a presque rien coûté, comme cela avait été le cas du Glivec
(la molécule datant des années 1975 était en « réserve » sur les étagères de
Novartis, qui ne lui trouvait aucune application, jusqu’à ce qu’un chercheur de
Portland, Brian Druker, la lui demande et démontre son extraordinaire
efficacité dans les LMC (leucémies myéloïdes chroniques). Alors Novartis
accepte de la commercialiser à un prix très élevé, ce que son P-DG justifie en
expliquant qu’il l’avait fixé au double du prix de la molécule antérieure,
l’interféron, qui était beaucoup moins efficace que le Glivec, et pas du tout en
fonction de ce que lui avait coûté le Glivec. Selon ce type de raisonnement, si
l’eau distillée se révélait le grand traitement de telle ou telle pathologie, elle
serait vendue au prix de l’or en fusion).
D’où l’explosion du prix des anticancéreux. Les coûts ont quadruplé en trente
ans et atteignent aux États-Unis 125 milliards de dollars en 2010, soit 5 % des
dépenses de santé totales, et ils devraient atteindre 210 milliards de dollars en
2020, surtout à cause des molécules ciblées à 50 000 dollars par malade, ou
plus, pour des résultats si limités qu’il faudrait, par exemple, environ
1,2 million de dollars pour allonger d’un an la vie d’un seul cancer du
poumon, ce qui aboutirait à une dépense annuelle de 440 milliards de dollars,
si tous les cancéreux américains devaient être traités ainsi.
Dans les hôpitaux français, le coût des chimiothérapies anticancéreuses est
passé de 470 millions d’euros en 2004 (2 200 euros/malade) à plus de
1,9 milliard d’euros (7 000 euros/malade) en 2010, en y incluant les plus
récentes chimiothérapies, avec en tête, MabThera et Herceptin, très utiles, et
l’Avastin qui ne sert à rien (voir note « L’Avastin »), qui représentent 50 % à
eux trois, suivis par Taxotère, 12 %, Campto, Velcade, Erbitux, Glivec,
Gemzar et Alimta, qui se partagent les 38 % restants. À quoi s’ajoutent
390 millions d’euros pour l’érythropoïétine, utilisée en cas d’anémie induite
par les chimiothérapies, sans que soient pris en compte ses effets cancérigènes
propres, démontrés par plusieurs essais qui ont dû être interrompus à cause de
cela (ce qui n’est pas une surprise dans la mesure où l’on sait depuis 2002 que
les récepteurs à l’érythropoïétine existent non seulement sur les globules
rouges, mais dans le cerveau, l’ovaire, l’utérus, la prostate et les tumeurs de
ces organes, et qu’il a été montré que l’EPO bloque les voies de l’apoptose,
c’est-à-dire de la mort cellulaire, ce qui risque de rendre les cellules tumorales
plus résistantes encore aux traitements). Au total, 1,9 milliard d’euros en 2010,
pour un nombre de malades traités, passés dans ces six années de 210 000 à
270 000, autrement dit plus qu’un triplement des coûts par malade (de 2 200
à 7 000 euros).
Ces dépenses représentent ainsi plus de 30 % des près de 6 milliards d’euros
de dépenses de médicaments hospitalières (pour 0,7 % du volume), devant les
anti-infectieux (15 %) et le sang et ses dérivés (15 %), et le seul Avastin
représente 430 millions d’euros et 8 % des dépenses hospitalières de
médicaments, pour un service rendu pratiquement nul, voire négatif (voir note
« L’Avastin »).
Oui, ces médicaments sont l’avenir, mais non, aujourd’hui, ils sont certes
« innovants » ou de 4 e génération, comme le répète sans cesse l’industrie, mais
ils n’ont pas changé le destin de 98 % des malades. Le traitement de base, de
1re ligne, reste, et de loin, la chimiothérapie classique des années 1990-2000.
Rien ne justifie les prix demandés par l’industrie, et surtout pas le soi-disant
coût des recherches, toutes menées dans les laboratoires publics, financés par
l’État, donc par les citoyens, et pas plus les dépenses liées aux essais cliniques,
dont les coûts élevés sont uniquement dus à la médiocrité des molécules et
donc à la nécessité d’y inclure un grand nombre de malades, pour parvenir à
trouver de minimes différences entre patients traités et non traités, des
différences cliniquement minuscules, qui ne deviennent « statistiquement
significatives » qu’à cause du nombre élevé de patients inclus dans l’essai.
Il faut bien comprendre qu’un traitement vraiment efficace, cela se voit sur
50 malades, un traitement intéressant sur 100. S’il en faut 1 000 ou 5 000 pour
trouver un avantage, c’est que la différence est minuscule et qu’elle aurait pu se
faire dans l’autre sens. Ces essais « montagnes » accouchent de souris. Aucun
n’a changé le destin des patients.
Après avoir analysé plus de 100 de ces essais, nous concluons qu’il n’y a
aucune raison de croire à ces différences minuscules.
Ces gigantesques essais en trompe-l’œil toujours volontairement biaisés, voire
truqués (voir chapitre « L’industrie pharmaceutique internationale ») et, à
1 milliard de dollars, expliquent en partie, sans les justifier, les prix de certains
médicaments, mais ces médicaments s’ouvrent ensuite des marchés de 1 à
5 milliards de dollars. Par an. Soit, en cinq ans, 25 fois la mise. Qui dit mieux ?
Certes, chaque vie a une valeur infinie, même après 70 ans, certes, chaque
semaine de vie compte, mais ces dépenses se font au détriment des patients
atteints d’autres pathologies, et aux dépens de tout le système de santé.
Tout n’est pas possible et deux à quatre semaines d’existence de plus, mais
dans de mauvaises conditions, ne peuvent être considérées comme une priorité.
« Il y a une limite à ce que les nations peuvent consacrer à la Santé. Il faudra
fixer des priorités » (School of Economics de Londres). C’est pourquoi il
serait raisonnable de refuser les médicaments d’un coût supérieur à
25 000 euros/an, comme le fait le NICE anglais (National Institute for Clinical
Excellence) ou, comme le suggère le National Cancer Institute américain et un
éditorial de Nature Medicine propose de refuser l’AMM si les molécules
nouvelles apportent moins de trois mois dans les cancers avancés ou
métastasés et moins de quatre à six mois sans rechute pour les autres.
Devant ce déluge de dépenses, la réaction de l’HAS française est exactement
ce qu’on pouvait en attendre : « Certains traitements anticancéreux très chers
n’apportent pas les bénéfices espérés (!). En 2011, nous avons réfléchi (!), avec
l’Académie de médecine (!), à un cadre pour cette réévaluation. Nous allons
peut-être (!) nous autosaisir en 2012 d’un médicament (!) ou d’une classe de
médicaments anticancéreux » (J.-L. Harousseau, président de la HAS, Les
Échos, 7 novembre 2011). No comment.
À force de placer des serviteurs fusibles irresponsables et politisés comme il
convient à la tête de nos grandes agences pléthoriques et quelque peu
inertes, plutôt que de sélectionner par appel d’offres des hommes énergiques,
compétents, indépendants et responsables, choisis publiquement sur leur
programme d’action, défini dans le cadre de la mission qui leur serait confiée,
et responsables de leurs résultats et de leur calendrier d’exécution, les
gouvernements se paralysent eux-mêmes. Ils le paieront, et nous le paierons.
L’AVASTIN : LA GRANDE
DÉSILLUSION
Judah Folkman (1933-2008), chirurgien de l’hôpital pour enfants de Boston
et professeur à Harvard, croit découvrir l’œuf de Colomb, avec une idée
simple, lumineuse et passionnante, qui paraît pouvoir ouvrir d’immenses
perspectives, mais peut-être aussi trop simple, voire simpliste au deuxième
regard. Elle a provoqué aussitôt autant de scepticisme que d’enthousiasme.
Mais, très vite, l’industrie pharmaceutique s’y engouffre. Car elle a compris
qu’avec le traitement de tous les cancers avec une même molécule s’ouvrait là
un marché de milliards de dollars.
Dans les années 1970, les traitements des cancers par des molécules
cytotoxiques sont dangereux et d’efficacité limitée à long terme. Au lieu
d’utiliser des molécules toxiques, pourquoi ne pas bloquer la vascularisation
des tumeurs et les priver de ressources et d’oxygène. Folkman a longtemps
observé la croissance des cellules thyroïdiennes de souris en culture et il a vu
qu’elles ne se développent qu’après avoir développé autour d’elles un réseau
de capillaires sanguins pour se nourrir. Il suffirait de bloquer cette fabrication
vasculaire, l’angiogénèse, pour anéantir les tumeurs.
En dix ans, il isole une série de facteurs proangiogéniques, telles l’angiostatine
et l’endostatine. D’autres plus actifs sont ensuite identifiés par d’autres équipes,
FGF (Fibroblast Growth Factor) et surtout, en 1988, le VEGF (Vascular
Endothelial Growth Factor), chez Genentech, en Californie, par Napoleone
Ferrara. Déjà un nom de victoire. Les portes de l’avenir semblent s’ouvrir.
L’industrie commence à développer des antagonistes des facteurs
angiogéniques (plus de 50 aujourd’hui commercialisés ou en cours d’étude).
Parallèlement, l’idée germe que ces traitements pourraient s’appliquer aux
dégénérescences maculaires liées à l’âge (DMLA), où la macula, le centre de
la rétine, est envahie de vaisseaux qui interrompent les rayons lumineux et
conduisent à la cécité. Deuxième marché d’envergure.
Les plaques d’athérome elles-mêmes, qui commencent par une
hypervascularisation locale des parois artérielles, pourraient ensuite constituer
une troisième cible et un troisième marché.
Judah Folkman reçoit d’innombrables prix et entre à l’Académie des sciences
américaine. Mais il n’aura pas le Nobel, car il va falloir déchanter.
Aujourd’hui, la molécule antiangiogénique la plus utilisée est un anticorps
monoclonal humanisé anti-VEGF, commercialisé à la fois par Roche, dès
2004, pour les cancers (bévacizumab, vendu sous le nom d’Avastin et utilisé
par voie intraveineuse), et par Novartis pour l’ophtalmologie (ranibizumab,
commercialisé sous le nom de Lucentis, utilisé par voie intraoculaire, et qui
est le fragment actif de l’Avastin, mais un peu plus petit et soi-disant éliminé
plus rapidement des yeux).
Genentech, la société de biotechnologie qui les a mis au point l’un et l’autre, et
qui est aujourd’hui rachetée par Roche, les a vendus aux deux firmes avec
interdiction d’usage croisé : l’Avastin en cancérologie, le Lucentis en
ophtalmologie.
Les ventes d’Avastin ont très vite atteint plusieurs milliards de dollars, tant a
séduit l’idée d’une molécule unique pour tous les cancers. En fonction des
essais cliniques, elle a été successivement autorisée pour les cancers du côlon,
du poumon, du sein et du rein, les plus gros marchés, et étendue à d’autres,
ovaires, glioblastome, etc. Chiffre d’affaires : 5 milliards de dollars en 2008,
50 000 dollars par traitement.
D’autres anticorps anti-VEGF sont apparus depuis, avec les mêmes résultats, le
sunitinib (Sutent) de Pfizer et le sorafénib (Nexavar) de Bayer, proposés dans
les cancers du foie et du rein.
L’Avastin est désormais l’anticancéreux de loin le plus prescrit en France, avec
à lui seul plus de 20 % du marché des anticancéreux, soit
500 millions d’euros/an.
Tous les cancérologues le prescrivent, associé à telle ou telle autre molécule,
rarement en 1re ligne, souvent en 2e ligne, quand ils ne savent plus quoi faire,
comme s’ils y croyaient. Pour rien. Car ils ne peuvent pas ne pas savoir que
l’Avastin est inutile et potentiellement dangereux. Ils ne le prescrivent que
pour faire semblant de prescrire quelque chose, pour ne pas laisser le malade
sans espoir, presque de façon compassionnelle, peut-être pour se raconter à
eux-mêmes qu’ils ont tout essayé et peut-être pour quelques-uns pour plaire à
Roche, sans se rendre compte qu’ils contribuent à ruiner les budgets
hospitaliers et à priver d’autres malades de soins plus importants que ce
cautère sur une jambe de bois.
Les chiffres valent de s’arrêter une minute. 500 millions d’euros, c’est le
salaire annuel brut de 30 000 smicards, c’est plus que le déficit annuel des
Hôpitaux de Paris, c’est 2,5 fois les 200 millions d’euros d’économie que
souhaitait faire le gouvernement en 2011 en restreignant les indemnités pour
arrêt de maladie, c’est aussi plus de 5 % du déficit 2001 de la CNAM, et c’est
enfin 2 % des dépenses totales de médicaments en France et 2 à 8 fois plus que
chacun des autres grands anticancéreux indispensables, tels le Taxotère,
l’Herceptin, l’Erbitux, l’Alimta, le Campto, le Gemzar ou le platine. C’est enfin
presque autant que les baisses de prix de nombreux médicaments, imposées, à
juste titre, à l’industrie pour 2012 (670 millions d’euros). Tout cela pour une
molécule inutile et probablement dangereuse.
Car les faits scientifiques sont là. Têtus. Nous avons revu nous-mêmes les
20 études les plus importantes publiées de 2003 à 2011 concernant l’Avastin.
Elles portent sur 10 000 malades atteints de cancers avancés ou métastatiques,
8 sur des cancers du côlon, 4 sur les cancers du rein, 2 sur les cancers du
poumon et 2 sur les cancers du sein. Plus quelques autres.
Employé seul, l’Avastin n’a aucun effet mesurable. Son adjonction à d’autres
chimiothérapies allonge la durée de vie moyenne de presque trois mois (de
0,5 à 5). Quand on sait à quel point ce genre d’études financées par Roche sont
« optimisées », ces trois mois ne démontrent à peu près rien, et, dans plusieurs
études, la différence n’est même pas statistiquement significative.
Mais ce n’est pas tout. L’Avastin est la source de complications graves, 2 à
4 fois plus fréquentes qu’avec les traitements comparables sans Avastin :
hémorragies tumorales du côlon (17 % vs 2 %) et du poumon (9 % dont 6 %
mortelles), hémorragies et retards de cicatrisation postopératoires,
hémorragies cérébrales, perforations digestives (jusqu’à 11 % dans les
cancers de l’ovaire, avec nécessité d’interrompre l’essai), sans compter
hypertension, thromboses artérielles, diarrhées graves et leucopénies sévères.
Et ce n’est encore pas tout. Plusieurs travaux expérimentaux chez l’animal,
publiés dans les plus grands journaux, montrent que l’Avastin peut accélérer
et non pas freiner le développement des tumeurs et faciliter les métastases,
peut-être parce qu’en privant la tumeur d’oxygène il conduit les cellules
cancéreuses à décrocher de leur site initial pour tenter de s’implanter à
distance.
Critique systématique ? Hier même, à mi-novembre 2011, l’encre de ce texte à
peine sèche, la FDA vient d’interdire l’Avastin aux stades avancés des
cancers du sein et, comme la molécule ne sert à rien aux stades initiaux, son
histoire se termine ici. Sauf qu’elle est encore autorisée en France, où elle n’est
même pas sur la célèbre liste des médicaments sous surveillance renforcée de
l’AFSSAPS.
Mais Roche ne peut accepter cela et les tirs de barrage commencent. En rafale.
Le 29 décembre, dans le New England Journal of Medicine, Roche-Genentech
brûle ce qu’on croit être ses dernières cartouches avec deux essais dans le
cancer de l’ovaire, financés, préparés, rédigés par la firme, où les auteurs, très
illégalement, ne prennent même pas la peine d’indiquer leurs conflits d’intérêt,
deux articles presque déshonorants pour les auteurs et le journal, comparant
les effets de la chimiothérapie classique avec ou sans Avastin, chez, chacun,
1 800 et 1 500 malades. Le premier, mené dans 336 hôpitaux, conclut que
l’Avastin, donné de quatre à douze mois, prolonge la vie de quatre mois (en
fait, deux groupes, l’un avec une prolongation de 0,9 mois, l’autre de 3,8),
mais, à la lecture, la durée de vie totale n’est pas modifiée d’un iota et
l’hypertension y est 4,5 fois plus fréquente et les ruptures intestinales 2,2 fois
plus. Le second, cosigné de 3 cancérologues français sur 27 auteurs, mené
dans 263 hôpitaux de 11 pays, montre après trois ans une prolongation de la
survie sans rechute de 1,6 mois, avec 9 fois plus d’hypertensions artérielles et
4 décès, contre un seul sans Avastin, dus à des perforations digestives et des
hémorragies cérébrales. Histoire terminée ?
Non. Le 26 janvier, quatre semaines plus tard, dix semaines après la décision
de retrait de la FDA, Roche remet le couvert avec deux nouveaux articles, l’un
américain, l’autre allemand, toujours dans le New England Journal of
Medicine, littéralement « avastinisé », 4 articles sur 16 en un mois sur cette
molécule ! tentant de démontrer l’intérêt de l’Avastin dans les cancers du sein
métastasés ou de pronostic grave (pour les spécialistes, de plus de 4 cm,
HER2-négatifs, œstrogènes-récepteurs négatifs ou positifs, mais avec
extension ganglionnaire), en choisissant, comme trop souvent, un critère
d’efficacité non signifiant, sans pertinence (un critère de « remplacement » ou
secondaire, ou auxiliaire, en anglais « surrogate », ici, la réponse
anatomopathologique complète), et non le critère clinique pertinent (la durée
de vie). Et le taux de réponse n’est en rien modifié dans les tumeurs avec
récepteurs hormonaux et passe seulement de 15 % sans Avastin à 18,5 % avec
Avastin dans l’un des essais, et de 28 à 34 % dans l’autre, avec 33 % de
complications, soit 2 à 6 fois plus de complications sérieuses : infections,
neutropénie, HTA, mucosités, syndrome mains-pieds. Nul. Fin de partie.
Il faut interdire dès aujourd’hui l’Avastin et sauver 400 millions d’euros
par an.
En ophtalmologie, c’est autre chose, l’histoire de ce qu’il faut bien appeler un
tour de passe-passe. Selon des études portant sur 7 000 malades, les injections
intraoculaires mensuelles de Lucentis et d’Avastin ont exactement le même
effet bénéfique très réel sur les DMLA, et retardent en moyenne de deux ans la
cécité, et ni les complications systémiques ni les complications oculaires
locales, qui pourraient résulter de l’injection intravitréenne d’une solution
d’Avastin prévue pour la voie intraveineuse, ne sont plus fréquentes avec un
médicament qu’avec l’autre.
Mais Lucentis, à 1 200 euros l’ampoule, est vendu 3,4 fois plus cher que
l’Avastin à 350 euros. Différence déjà tout à fait inacceptable, mais il ne s’agit
que d’une différence théorique, car en pratique elle est beaucoup plus grande.
Le flacon d’Avastin permet de traiter 25 malades, soit 14 euros l’injection...
85 fois moins cher que le Lucentis, dont le flacon pourrait permettre
4 injections, mais en pratique l’un et l’autre flacons sont toujours utilisés pour
un seul malade. 85 fois !
Résultat, le Lucentis est remboursé à hauteur de 240 millions d’euros en
2010, au 7e rang des médicaments les plus coûteux, pour 50 000 malades
traités. Avastin + Lucentis = 750 millions d’euros et nous n’avons jamais eu
un ministre de la Santé aussi sincèrement décidé à réformer le système.
Décourageant.
L’IRESSA (GÉFITINIB) : UNE
BELLE HISTOIRE DE
CANCÉROLOGIE
Le Glivec (voir p. 474) est LE succès le plus prometteur et porteur d’espoir de
la thérapeutique des cancers, un modèle et une leçon. Mais l’Iressa, au succès
réel, mais moins décisif, éclaire mieux les mécanismes génétiques multiples et
évolutifs des cancers.
Il suffit d’une translocation unique avec fusion intergénique pour créer une
leucémie des cellules sanguines, parce qu’en se multipliant beaucoup plus que
les autres cellules elles prennent le risque de cassure chromosomique, de
translocation d’un bout de gène, de resoudure à un autre gène et ce néogène
peut s’avérer très dangereux. Dès lors, une seule molécule comme le Glivec
peut en corriger les effets, en ciblant cette anomalie unique. Une cible,
une flèche.
Au contraire, les tumeurs solides, qui se développent dans des tissus qui se
multiplient moins que les cellules du sang, ne sont presque jamais liées à des
translocations, mais à de très nombreuses erreurs ponctuelles, mutations ou
délétions de nombreux gènes, qui ne cessent de s’accumuler après la
quarantaine et au fil de l’évolution des tumeurs, et en rendent le traitement
beaucoup plus difficile (voir note « La vraie nature des cancers »). Il n’y a plus
ici une cible unique et connue, mais 10, 20, 30 cibles, dont beaucoup
inconnues et différentes d’une tumeur à l’autre. Il ne s’agit plus de tirer le
sanglier, mais une volée de lapins.
Les cancers bronchiques
Il y a trois variantes de cancer des bronches, l’un des plus meurtriers,
25 000/an, 8 fois sur 10 dus au tabac – à la fumée de cigarette inhalée,
beaucoup moins à la fumée non inhalée de cigarette, de cigare ou de pipe et
pas du tout au « tabagisme passif » –, les 3/4 chez l’homme, où ils diminuent
peu à peu, et 1/4 chez la femme, où ils augmentent rapidement à cause du
tabagisme féminin explosif depuis les années 1980). À part, et particulièrement
meurtriers en six-douze mois, les cancers « à petites cellules » (20 %). Les
autres sont les cancers dits « épidermoïdes » (30 %) et les adénocarcinomes
(50 %), mortels en un à deux ans si on n’a pas pu les opérer, et en trois à cinq
ans si l’intervention a été possible, avec 5 % de guérisons définitives (mais les
cancers de moins de 3 cm et opérés guérissent dans 70 % des cas).
L’arrière-plan génétique :
L’histoire de l’Iressa concerne les adénocarcinomes qui portent de multiples
mutations, délétions, insertions ou amplifications des copies de gènes, qui, en
s’additionnant, causent la prolifération maligne (le tabac en est une cause). Ces
altérations génétiques concernent de multiples gènes : 1) dans 40 % des cas :
l’EGF-R (codant pour le récepteur de l’« epidermal growth factor »), une
tyrosine kinase qui joue un rôle déterminant dans le contrôle de la
prolifération des épithéliums et des tumeurs épithéliales et dans l’angiogénèse,
et les métastases tumorales, en activant en cascade des protéines clés, telles
mTOR [voir note « Les rétinoïdes »], RAS, Raf, MEK, PI3K et Akt, etc. ; 2)
dans 10 % des cas, HER2 ou neu (appartenant à la même famille des EGF-R et
par ailleurs impliquée dans 20 % des cancers du sein) ; 3) dans 35 %, MET ;
4) dans 60 %, p53 et au moins une demi-douzaine d’autres.
L’EGF-R joue un rôle très précoce, d’abord dans le développement des
dysplasies bronchiques encore bénignes, puis des adénocarcinomes, par le
biais de deux altérations génétiques activantes, délétion dans l’exon 19 et
mutation L-858-R dans l’exon 21.
L’histoire du géfitinib
En 2003, surprise : un succès magique, une nouvelle molécule ciblée, le
géfitinib ou Iressa d’Astra-Zeneca (voir note « Cancers »), un inhibiteur de
l’EGF-R, allonge de deux ans la durée de vie des adénocarcinomes
bronchiques, sans grande toxicité, avec une survie sans symptômes 4 fois
supérieure à celle obtenue avec les chimiothérapies toxiques classiques. Espoir.
Mais ce succès magnifique concerne des malades très particuliers, des femmes
est-asiatiques non fumeuses. Et très vite, paraissent des résultats beaucoup
moins bons (allongement banal de deux mois) sur des malades tout-venant, au
point qu’Astra-Zeneca retire en mai 2005 la demande d’AMM européenne
pour sa molécule, qui bénéficiait d’une autorisation temporaire d’utilisation
(ATU) en France, et la FDA retire l’autorisation qu’elle avait donnée. L’action
d’Astra-Zeneca perd 8 % en Bourse en vingt-quatre heures. Déception.
Mais, en 2005, deux groupes américains analysant ces extraordinaires
discordances montrent que les tumeurs sensibles sont celles qui portent les
deux mutations de l’EGF-R, vues plus haut, mutations bienheureuses, qui
paraissent rendre les tumeurs sensibles au géfitinib. La molécule est alors
réautorisée aux États-Unis et autorisée en Europe pour les malades porteurs de
ces mutations. Très vite, un inhibiteur de l’EGF-R similaire, l’erlotinib, est à
son tour autorisé (Tarceva, Roche).
Pour la première fois, le pronostic de 10-12 % des cancers bronchiques si peu
sensibles aux chimiothérapies les plus énergiques est transformé par un
traitement bien supporté. Victoire ?
Non, car dès 2005 apparaît une reprise évolutive, après un an et demi à deux
ans de guérison apparente. Demi-succès seulement.
Mais, très vite, la génomique moléculaire tumorale identifie de nouvelles
mutations apparues après coup, secondairement, qui paraissent expliquer les
récidives, en rendant les cancers insensibles au géfitinib (mutation T-790M de
l’exon 20 de l’EGF-R ou amplification de l’oncogène MET), et, aujourd’hui,
plusieurs molécules visant ces nouvelles mutations et amplifications sont
en cours d’évaluation.
Deux conclusions à cette histoire bouclée en cinq ans :
1. Pour la seconde fois en cancérologie après le Glivec et après des centaines
d’échecs, des inhibiteurs spécifiquement ciblés et bien tolérés permettent de
véritables succès thérapeutiques. L’avenir s’éclaire.
2. L’analyse des réponses aux traitements a conduit à l’identification de
nouvelles mutations dans les cancers par un retour de la clinique au
fondamental, par une sorte de recherche translationnelle inversée, comme
le dit le prix Nobel S. Brenner, qui souligne à quel point les recherches
fondamentale et appliquée sont interdépendantes et peuvent se nourrir l’une de
l’autre.
HISTOIRE DE L’AROMASINE
L’ACHARNEMENT PRÉVENTIF EN
MARCHE
L’aromatase synthétise des œstrogènes dans tous les tissus à partir de la
testostérone (voir note « Hormones sexuelles féminines »). Elle est la seule
source d’œstrogènes chez l’homme et chez la femme ménopausée, dont les
ovaires ne produisent plus. Les antiaromatases lancées en 1996 bloquent cette
synthèse. Les deux premières, Arimidex et sa quasi-copie Femara, ne sont pas
des stéroïdes, la troisième, l’Aromasine de Pfizer, est un stéroïde
(exemestane). Elles sont équivalentes. Elles ont d’abord été utilisées dans les
cancers du sein, en 2e ou 3 e ligne, puis proposées en 1re ligne dans les petits
cancers de la femme ménopausée et porteurs de récepteurs aux œstrogènes,
avec des résultats de 15 à 20 % supérieurs à ceux obtenus auparavant par le
tamoxifène. Le laboratoire Pfizer fait alors le pari d’utiliser l’Aromasine,
non plus pour traiter, mais pour prévenir le cancer du sein après la
ménopause, nouvel exemple d’acharnement préventif, avec un marché 50 fois
plus vaste que celui du traitement curatif, le marché de TOUTES les femmes
ménopausées !
C’est d’abord dans le New England Journal of Medicine, depuis 2005, une
série de « comments » ou d’éditoriaux raccrocheurs, « Switching to aromatase
inhibitors », « Beyond tamoxifen », « A triumph of translations oncology »,
« New stars in the sky ». Puis, c’est dans le même journal, en juin 2011, une
étude unique, sur 4 500 femmes ménopausées, suivies trois ans seulement
(bien court pour évaluer la prévention des cancers). Le travail est présenté
simultanément à coups de cymbales au congrès de l’ASCO, le grand barnum
commercial annuel de l’American Society of Clinical Oncology, qui attire
10 000 cancérologues du monde entier (le professeur D. Khayat lui-même était
présent avec son « charter of cancer »). Le Parisien décrit l’impact, comme le
plus spectaculaire du congrès : l’Aromasine a réduit des 2/3 les risques de
cancers. De nouveaux espoirs.
Cinq commentaires :
• Le professeur Khayat applaudit cette percée, « d’autant – dit-il – qu’il
n’existait pas de médicaments équivalents ». Il sait pourtant, autant que
quiconque, qu’il existe depuis 1996 deux antiaromatases, sorties plusieurs
années avant la molécule de Pfizer, aux effets rigoureusement similaires
(Arimidex et Femara).
• Ce travail unique devra être confirmé par d’autres sur une plus longue
durée. Rien ne justifie d’en faire la grande percée de l’année.
• Les nombres de cancers apparus en trois ans sont de 33/2 300 femmes non
traitées et 11/2 300 chez les traitées (0,5 % vs 1,4 %), soit 22 cancers en moins
en trois ans, soit 7 de moins par an pour 2 300 femmes traitées, soit 0,3 %.
Il faut donc traiter 315 femmes pour éviter au mieux, si l’essai n’est pas
biseauté comme ils le sont tous, un cancer par an, à 5 euros/jour, soit
1 750 euros/an par cas.
• Si l’on s’engage dans cette prévention, c’est en France un supermarché de 6-
8 millions de femmes ménopausées qui prendraient le médicament pendant des
années, alors que l’Aromasine ne permettrait d’éviter 1 cancer/an que chez
0,3 % de femmes traitées... Même si on ne traitait qu’une femme ménopausée
sur 10, cela ferait encore 1,2 milliard d’euros/an pour Pfizer France. Jackpot !
Il nous semble que cela mérite réflexion et ne justifie pas de présenter le travail
de Pfizer non confirmé par d’autres comme une grande percée.
• Enfin, il s’agit d’une molécule « proménopausante », avec des effets
secondaires, qu’on peut négliger s’il s’agit du traitement curatif d’un cancer,
parce que le jeu en vaut la chandelle, mais peu acceptables pour un traitement
préventif de masse sur des années (bouffées de chaleur, insomnies, nausées,
céphalées, dépressions, arthralgies, myalgies, etc.). On ne peut prendre les
mêmes risques en préventif qu’en curatif.
UNE DOUBLE HISTOIRE
CHINOISE DANS LA LEUCÉMIE
AIGUË PROMYÉLOCYTAIRE
(LAPM) DE L’ENFANT
100 cas par an en France, la LAPM représente à peine 10 % des leucémies
aiguës non myéloblastiques. Elle est associée à une translocation
chromosomique quasi spécifique (translocation 15-17). Très hémorragique,
elle est constamment et rapidement fatale. Jusqu’en 1985, le seul traitement est
la chimiothérapie (daunorubicine) peu efficace et qui accentue les
hémorragies.
L’histoire de l’arsenic
En 1970, des chercheurs de l’université Harbin en Chine du Nord sont envoyés
dans les campagnes pendant la révolution culturelle pour retrouver les secrets
de la médecine chinoise, que le président Mao pensait bien supérieure à la
médecine occidentale, et là, ils s’intéressent aux vertus traditionnelles des
oxydes d’arsenic.
L’arsenic per os se révèle cependant aussi toxique qu’à Loudun, mais Zhang-
Ting-Dong a l’idée de le solubiliser et d’injecter par voie veineuse de très
petites doses de trioxyde d’arsenic (As203), et obtient ainsi 80 % de guérisons
de la LAPM. Mais les Chinois ne publient leur trouvaille qu’en 1992 dans un
journal chinois, de telle sorte que leur découverte passe inaperçue jusqu’en
1997, où elle paraît dans Blood, le grand journal américain d’hématologie, en
collaboration avec l’université de Shanghai-II, présidée alors par le professeur
Chen-Zhu, qui avait fait sa thèse à Saint-Louis à Paris et sera plus tard ministre
de la Santé. Une coopération étroite s’établit alors entre les Chinois et un
chercheur de Saint-Louis, H. de Thé, qui montre que le trioxyde d’arsenic
détruit l’oncoprotéine dérivée du gène de fusion de la translocation 15-17,
responsable de la leucémie. Les deux équipes publient leurs résultats en 1997,
mais ne prennent aucun brevet puisque la molécule est connue en Chine depuis
l’Antiquité.
Les auteurs n’avaient cependant pas indiqué comment ils avaient préparé un
oxyde d’arsenic soluble, stable et injectable. C’est alors qu’en deux mois
R. Warrell du Memorial Sloan-Kettering Cancer Institute de New York, et
patron d’une start-up, réussit la manipulation et publie, en 1998, 11 guérisons
complètes sur 12 LAPM, brevette ce produit non protégé et revend sa société à
Cell Therapeutics (pour 15 millions de dollars), qui la revend à Cephalon
(pour 70 millions de dollars), qui commercialise le produit à 50 000 dollars
par traitement, et en France à 400 euros le flacon, environ 4 000 fois le prix
de fabrication du médicament, qui est payé à ce prix exorbitant par les
hôpitaux français, mais reste scandaleusement inaccessible aux classes pauvres
et moyennes de la plupart des pays, et même aux États-Unis... 400 euros pour
quelques milligrammes d’arsenic ! Une histoire similaire se produira
parallèlement, avec l’artémisine, traitement miracle du paludisme (voir note
« Paludisme et artémisine »).
L’histoire de la trétinoïne
Mais l’histoire de la leucémie promyélocytaire ne s’arrête pas là. Ce sont
encore les Chinois (Wang-Zhen-Yi) qui, en 1988, vont découvrir et produire,
toujours sans le breveter, un traitement bien supporté qui leur a permis
d’obtenir 80 % de rémissions stables et complètes dans cette même LAPM, un
traitement profondément original, qui visait non à détruire les cellules
malignes, comme le fait l’arsenic, mais à les redifférencier, les
« renormaliser », grâce à « l’acide tout-trans rétinoïque » ou trétinoïne, dérivé
de la vitamine A (qui s’avéra très supérieur aux autres rétinoïdes d’abord
essayés dans le même but, in vitro et sur un seul malade, par quelques équipes
occidentales, entre 1983 et 1986) (voir note « Les rétinoïdes »).
Ce succès fut confirmé deux ans et demi plus tard, à l’hôpital Saint-Louis
(S. Castaigne, L. Degos, 1990), en collaboration avec Wang-Zhen-Yi et grâce à
la molécule fournie par les Chinois, qui fut ensuite synthétisée et brevetée par
la firme suisse Roche (Vésanoïd), et commercialisée à un prix très élevé,
encore une fois au détriment des chercheurs chinois et des malades.
Après coup, la découverte que la translocation 15-17 de la LAPM se situe au
contact du récepteur rétinoïque RAR explique probablement l’action des
rétinoïdes, mais c’est aussi un exemple de plus de ce que le mécanisme des
médicaments n’est souvent compris que bien après leur découverte et leur
utilisation.
SYMPATHIQUE
ET PARASYMPATHIQUE
L’ACTION ET LE REPOS – LE JOUR ET LA
NUIT ADRÉNALINE ET ACÉTYLCHOLINE
Impossible de comprendre les notices de médicaments sans comprendre le
sens de ces mots bizarres. On entend en effet parler sans cesse, à propos d’un
grand nombre de médicaments utilisés dans les maladies cardiaques,
pulmonaires, neurologiques ou psychiatriques, de substances
« sympathiques » ou « parasympathiques », adrénergiques et
cholinergiques, de catécholamines, d’amphétamines, etc. Et non seulement ces
molécules représentent 10 % des médicaments, mais surtout presque tous les
médicaments, quel que soit leur objectif, entraînent des réactions
secondaires impliquant ces substances mystérieuses ou leurs récepteurs,
excitation, dépression, agressivité, idées suicidaires, céphalées, convulsions,
vertiges, troubles de la vision et de l’audition, nausées, vomissements,
constipation, diarrhées, accélération ou ralentissement du cœur (tachycardie ou
bradycardie), troubles de la régularité cardiaque (arythmie), hypo- ou
hypertension artérielle, etc. Elles sont partout.
Essayons d’éclairer votre lanterne et de raviver les souvenirs des praticiens.
Et les nôtres !
Il y a deux systèmes nerveux.
L’un, conscient et que tout le monde connaît, est constitué par le cortex
cérébral, qui reçoit les informations des cinq sens par les nerfs sensitifs,
optiques et auditifs, et, en retour, gouverne la pensée et toutes les actions
conscientes, à travers les nerfs moteurs connectés aux muscles squelettiques
striés, sous le contrôle de la volonté. Les informations ascendantes montent au
cortex cérébral, et les réponses motrices en descendent par la moelle épinière
et les nerfs périphériques. Ces nerfs, épais comme des câbles, sont protégés
par une gaine de « myéline », une gaine de graisse, sans cesse renouvelée
(mais détruite dans les maladies « démyélinisantes » comme la sclérose en
plaques).
L’autre système nerveux, inconscient, indépendant, autonome et souvent
ignoré, assure le contrôle intégré permanent et automatique, de jour et de
nuit, des activités essentielles à la vie, dites « végétatives » : activité
cardiaque, circulation du sang, respiration, tonus ou relaxation des vaisseaux,
digestion, absorption et dégradation, stockage et utilisation des aliments,
métabolisme hépatique, production d’énergie et de chaleur, sécrétion
glandulaire, production d’hormones, etc., et c’est pourquoi on parle de
système neurovégétatif. Ses centres de commande siègent dans le bulbe et le
cerveau profond sous-cortical, d’où il contrôle aussi les émotions, le
comportement général et l’humeur, calme ou agitation et agressivité, maîtrise
ou pulsions et colère, etc.
Ces fonctions végétatives inconscientes sont coordonnées par un réseau dense,
serré, enveloppant tous les organes, une résille de nerfs très grêles, dont
certains, à proximité des organes, sont fins comme des fils de soie et
dépourvus de gaine de myéline. Ces nerfs sont dits « végétatifs ». Le plus
important d’entre eux est le nerf « vague » ou « pneumogastrique », ou X, car
c’est la dixième paire de nerfs crâniens venus du bulbe, dont le nom dit bien
l’extrême dispersion à presque tous les viscères thoraco-abdominaux. Sa
stimulation trop forte conduit à une chute brutale, mais brève, de la tension
artérielle, avec perte de connaissance sans gravité, appelée « accident vagal ».
N. Sarkozy lui-même en a souffert, un dimanche, après trop d’efforts.
Ce système neurovégétatif est subdivisé en deux systèmes complémentaires.
L’un a reçu le nom de « sympathique » (qui agit ensemble, par les mêmes
voies), tandis qu’on a donné au second, parallèle et complémentaire du
premier, le nom de « parasympathique ». Les centres sous-corticobulbaires et
les nerfs eux-mêmes agissent en libérant à leur extrémité des molécules, dites
« neuromédiateurs », sympathiques ou parasympathiques.
Les neuromédiateurs du système sympathique sont des « catécholamines ».
La principale est la noradrénaline (NA). Elle est synthétisée dans le
cytoplasme des neurones, à partir d’un acide aminé banal, la phénylalanine
hydroxylée en tyrosine, elle-même dihydroxylée en DOPA (3-4-
dihydroxyphénylalanine), puis en dopamine. La dopamine est ensuite
introduite dans des vésicules de stockage par un « transporteur » spécifique
(inhibé par la réserpine) et elle est transformée à 90 % en NA.
La transformation de la NA en adrénaline n’a lieu que dans les glandes
médullosurrénales (ou glandes « adrenal » en anglais, d’où son nom). Donc,
six étapes : phénylalanine, tyrosine, DOPA, dopamine, NA et adrénaline.
Sous l’effet du courant électrique parcourant le neurone, la NA est libérée dans
la « synapse » nerveuse (la synapse est l’espace minuscule entre la terminaison
d’un neurone et le début du suivant). Ne vous étonnez pas du passage d’un
courant électrique dans les nerfs. C’est une sorte d’électricité « mouillée », qui
se propage assez lentement par rapport au courant électrique habituel, fait
d’électrons très légers. Il s’agit ici d’un courant « ionique », dû aux
mouvements d’ions beaucoup plus lourds que les électrons, positifs (NA +,
K +, CA ++...). Ce courant se propage grâce à l’entrée séquentielle tout au long
du nerf, point après point, d’ions sodium chargés (Na +) venant des liquides
péricellulaires, échangés avec d’autres ions négatifs qui quittent le nerf à
travers des « canaux ioniques », grosses protéines membranaires, dont la
« perméabilité » est contrôlée par beaucoup de médicaments. Un monde décrit
par 5 prix Nobel. En chaque point d’entrée de sodium, l’axone se « charge » un
peu, puis se décharge et ainsi de suite, de proche en proche tout au long de
l’axone. C’est lent, mais c’est bien de nature électrique. Et ainsi stimulées, par
une décharge électrique dans leurs parois, les vésicules vont s’ouvrir à
l’extérieur et libérer leur contenu de médiateur.
Dans la synapse, une partie de la NA libérée se fixe sur ses récepteurs
postsynaptiques spécifiques (α1, α2, β1, β2, selon les cas), situés sur le neurone
suivant. La NA en excès est recaptée par les neurones présynaptiques, grâce à
des transporteurs actifs (inhibés par la cocaïne, d’où les effets d’excitation de
cette drogue, qui prolonge la présence de la NA dans la synapse). Elle est alors
soit restockée dans les vésicules intraneuronales, soit, en petite partie, détruite
par des enzymes, la monoamine oxydase (MAO) et la catécholamine-O-
méthyltransférase (COMT), qui ne jouent ici qu’un rôle mineur (ce qui
explique que leurs inhibiteurs utilisés en psychiatrie n’ont en général pas
d’effets secondaires trop marqués).
Le médiateur du système parasympathique est une autre amine,
l’acétylcholine (l’AC), et c’est pourquoi le système parasympathique est aussi
appelé « cholinergique ».
L’acétylcholine est synthétisée dans les neurones à partir de la choline,
absorbée par le tube digestif, grâce à une acétyltransférase, et stockée elle aussi
dans des vésicules intraneuronales, au voisinage de la synapse nerveuse et des
jonctions neuromusculaires des muscles lisses et des muscles striés, car l’AC
est aussi le médiateur neuromusculaire du système nerveux volontaire.
L’AC est libérée dans la synapse par les potentiels électriques nerveux, comme
l’est la noradrénaline. Elle se fixe alors sur des récepteurs spécifiques sur le
neurone postsynaptique suivant, mais, grande différence avec la NA, elle n’est
pas recapturée, mais détruite dans la synapse même en moins d’une
milliseconde par l’acétylcholinestérase, contrairement à la NA et à d’autres
médiateurs tels que la sérotonine et la dopamine, qui sont aussi recapturées
activement par les neurones présynaptiques. On parle d’ailleurs fréquemment
en thérapeutique des agents bloquant la recapture de la NA, de la sérotonine
et de la dopamine, en particulier en psychiatrie et en neurologie.
Symétriquement, il existe aussi en thérapeutique des inhibiteurs de la
cholinestérase, qui retardent la destruction de l’AC et maintiennent son action.
Ils sont notamment utilisés dans la myasthénie et proposés (sans succès) dans la
maladie d’Alzheimer.
Sachez encore qu’à côté des deux systèmes sympathique et parasympathique il
existe d’autres systèmes fondés sur d’autres neuromédiateurs, qui ont une très
grande importance, en particulier au niveau du fonctionnement cérébral. Ces
substances sont la sérotonine, l’histamine et la dopamine. Il en existe
d’ailleurs d’autres, non pas de nature aminique, mais peptidique, tels que
l’acide gamma-hydroxybutyrique ou GABA et les glutamates, etc.
Ainsi, deux systèmes complémentaires, sympathique adrénergique et
parasympathique cholinergique, contrôlent et coordonnent en permanence
l’activité de tous nos organes – cœur, poumons, tube digestif, vaisseaux,
sécrétions de l’estomac, du pancréas, des glandes salivaires et sudorales,
ouverture et fermeture de la pupille, etc. –, et presque au même degré l’état
d’excitation ou de dépression cérébrale. Chacun connaît les décharges
d’adrénaline.
Le système sympathique
Les neurones sympathiques partent surtout de la moelle épinière et des
ganglions sympathiques dorso-lombaires.
Plus de 100 molécules différentes, de nature adrénergique, naturelles ou
synthétisées chimiquement, souvent extraordinairement puissantes et
dangereuses, sont utilisées en thérapeutique. Ces substances agissent comme
des clés dans les serrures sur des dizaines de molécules-récepteurs différentes,
disséminées sur les membranes cellulaires de tous les tissus et qui sont
spécifiques de chaque tissu, le même médiateur suscitant dans chacun d’eux des
réponses différentes – contraction, sécrétion, etc. –, mais coordonnées par un
objectif commun. La variété des réponses est donc liée à la variété des
récepteurs et non pas à celle des médiateurs.
Il y a cinq familles de récepteurs adrénergiques, dites α1 et α2, β1, β2 et β3.
La stimulation des récepteurs α1 et β1 du cœur et des artères renforce la
contraction et augmente la fréquence cardiaques, et elle élève la tension
artérielle par constriction des muscles lisses des artères.
La stimulation des récepteurs β2 adrénergiques entraîne une puissante
dilatation des bronches, exploitée dans le traitement de l’asthme, et une
stimulation cardiaque peu importante.
La stimulation des récepteurs β3, situés dans le tissu adipeux, accroît la
combustion des graisses et la production de chaleur ou thermogenèse.
Les principaux adrénergiques naturels endogènes ou synthétisés chimiquement
sont les suivants :
• l’adrénaline, synthétisée dans les seules glandes médullosurrénales, agit sur
tous les récepteurs, α1, α2, β1, β2 et β3, tandis que la noradrénaline
(adrénaline déméthylée), synthétisée dans le système nerveux, agit sur les
récepteurs α1, α2 et sur les β1, mais non les β2. Elle n’a donc aucune
application dans l’asthme.
Très puissantes, l’adrénaline et la noradrénaline ne peuvent être utilisées en
thérapeutique que par voie intraveineuse, car elles sont immédiatement
inactivées dans le sang et les tissus par la MAO et la COMT. Elles n’ont donc
leur place qu’en situation d’urgence, l’adrénaline pour rétablir les
contractions d’un cœur arrêté, la noradrénaline comme vasoconstricteur pour
rétablir la pression artérielle. L’adrénaline par voie intramusculaire est
également le traitement salvateur des chocs anaphylactiques (par exemple par
piqûre d’abeille) ;
• molécule de synthèse, la phényléphrine ou néosynéphrine est un
vasoconstricteur très puissant, actif sur les seuls récepteurs α1 cardiaques et
artériels ;
• l’éphédrine et son isomère, la pseudo-éphédrine, ne sont que lentement
inactivées et sont donc utilisables per os. Elles sont beaucoup moins puissantes
que l’adrénaline, mais actives comme elle sur tous les récepteurs. Elles
comportent en thérapeutique plus de risques potentiels que d’intérêt et
devraient en être éliminées, en particulier des multiples sirops ou antalgiques
auxquels on les a associées ;
• la clonidine est une molécule très curieuse. C’est un agoniste des α2-
récepteurs et, comme tel, elle devrait être hypertensive, mais elle ne l’est que
très brièvement par voie intraveineuse, tandis que per os, à long terme, c’est au
contraire un hypotenseur, à cause de son action propre au niveau du système
nerveux central ;
• l’isoprotérénol, ou isoprénaline (ou Isuprel), agit très puissamment par
injection ou inhalation sur les β1 et β2-récepteurs cardiaques et bronchiques,
avec des effets tonicardiaques et dilatateurs bronchiques très spectaculaires.
Il est largement utilisé en réanimation et en cardiologie dans les situations
d’urgence, et il a été utilisé aussi jusque dans les années 1970 dans l’asthme, en
inhalation, avec des succès remarquables, mais malheureusement des
accidents cardiaques sévères et parfois mortels ont failli rayer les β-
stimulants de la carte des traitements de l’asthme (voir note « L’asthme ») ;
• en 1975, apparaissent les β2-stimulants sélectifs, salbutamol ou albutérol et
terbutaline. Ils sont employés per os, en inhalation ou en perfusion. La voie
orale est à éviter (effet tardif sur les bronches et quelques réactions cardiaques
mineures), la voie intraveineuse et les nébulisations sont réservées aux
situations d’urgence (voir note « Asthme »).
Les β2-stimulants sont aussi utilisés en obstétrique comme relaxants de
l’utérus ;
• des β2-stimulants de longue durée d’action (environ douze heures) les ont
largement remplacés dans le traitement de fond de l’asthme depuis les années
1990 (salmétérol et fénotérol) ;
• la dopamine, précurseur immédiat de la noradrénaline, est avant tout un
neuromédiateur cérébral. Elle est active sur ses propres récepteurs, mais aussi
sur les récepteurs β1 des adrénergiques. Immédiatement métabolisée, elle est
inactive par voie orale. En perfusion, elle augmente le débit cardiaque et
légèrement la pression artérielle, et n’a pas d’effet vasoconstricteur sur les
artères. Elle augmente aussi le débit rénal. Elle est pour cela largement utilisée
en réanimation cardiaque.
Les récepteurs dopaminergiques des noyaux gris centraux du cerveau sont
sensibles à de nombreuses substances de synthèse, dites « dopaminergiques »,
très utilisées dans le traitement de la maladie de Parkinson, en particulier les
dérivés de l’ergot de seigle ;
• l’amphétamine, la métamphétamine, la phentermine et leurs dérivés, appelés
collectivement « amphétamines », ne sont pas chimiquement des
catécholamines, mais leur structure chimique est presque identique à celle de
l’adrénaline.
Elles agissent sur leurs propres récepteurs et entraînent la libération de
beaucoup d’amines endogènes de leur site de stockage. Ce sont donc de
puissants stimulants globaux du système nerveux central, associant les effets α
et β-périphériques des adrénergiques. Elles inhibent le sommeil et stimulent les
activités mentales, au prix de beaucoup d’erreurs et d’oublis, et elles induisent
une hyperactivité, parfois explosive et dangereuse, un état euphorique et
parfois paranoïde et, à la longue, des effets délirants, agressifs ou suicidaires
(voir note à la fin de ce chapitre). Mais surtout elles réduisent l’appétit, et c’est
cet effet coupe-faim qui a été largement exploité par l’industrie
pharmaceutique et a conduit aux catastrophes successives du Pondéral, de
l’Isoméride (1996) et du Mediator, et leurs milliers de morts (voir note
« Mediator et Isoméride ») ;
• le méthylphénidate (Ritaline) est un analogue amphétaminique, non par sa
formule chimique, mais par ses effets stimulants, mentaux plus que moteurs,
sur le système nerveux central (quoiqu’il puisse être convulsivant à fortes
doses). Il est utilisé dans le traitement des rares narcolepsies et, avec de larges
excès, dans celui du soi-disant syndrome de perte d’attention avec
hyperactivité de l’enfant (voir note «Antidépresseurs ») ;
• pour en terminer avec les stimulants adrénergiques, il faut encore citer les
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la noradrénaline, qui renforcent ses
effets, tel le bupropion (Zyban), utilisé sans succès notable dans les
désintoxications tabagiques, et les nombreux inhibiteurs mixtes des recaptures
synaptiques de la NA et de la sérotonine, telle la sibutramine (ou Sibutral),
utilisée comme coupe-faim avec tous les dangers que cela peut comporter
(voir notes « Mediator et Isoméride » et « L’obésité »), et beaucoup d’autres,
telle l’imipramine (Tofranil), utilisée comme antidépresseur, mais aujourd’hui
beaucoup moins que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la seule
sérotonine.
Antagonistes des récepteurs
adrénergiques
Ces antagonistes, appelés α ou β-bloquants, empêchent la fixation des
adrénergiques sur leurs récepteurs α et/ou β, et sont largement utilisés en
thérapeutique.
Les antagonistes α ont aujourd’hui perdu la plus grande part de leur intérêt
initial.
Les α1-bloquants, prazosine et analogues, réduisent la vasoconstriction
artérielle et ont été utilisés comme antihypertenseurs dans les années 1950-
1960. Seule leur reste aujourd’hui leur application dans la levée de la
contraction urétrale et du col vésical dans l’adénome prostatique.
Parmi les α2-bloquants, l’effet de la yohimbine sur les dysfonctions érectiles
est largement fantasmé. Phentolamine et phénoxybenzamine réduisent les
vasoconstrictions artérielles et augmentent le débit cardiaque. Leurs seules
indications d’exception sont les poussées hypertensives des
phéochromocytomes (tumeurs rares de la médullosurrénale).
Les antagonistes des récepteurs β, les β-bloquants, sont au contraire au
premier plan de la thérapeutique. Développés avec un grand succès dans les
années 1970 pour le traitement des insuffisances cardiaques postinfarctus de
tout type, et pour celui de l’angor et de l’insuffisance coronarienne, ils ont
révolutionné plus encore celui de l’hypertension artérielle, dont ils sont depuis
quarante ans, avec les diurétiques, les molécules dominantes.
Le premier β-bloquant, le propranolol, valut le Nobel 1988 à James Black,
mort en janvier 2012. Non sélectif, il bloque les β1 et β2-récepteurs
cardiaques, vasculaires et bronchiques. Les autres, apparus quelques années
après, sont surtout β1-bloquants, et quelques-uns ont une activité mixte,
partiellement et faiblement agoniste (pindolol, acébutolol). D’autres ont
simultanément une certaine activité α1-bloquante (labétalol). D’autres enfin
auraient des effets vasodilatateurs directs, indépendamment de leur activité
bloquante. Du moins, tel est le discours des firmes pharmaceutiques engagées
sur le marché hyperconcurrentiel de l’hypertension artérielle. En pratique
clinique, ces différences n’apparaissent pas et ne sont d’aucun intérêt. Tous les
β-bloquants se valent.
Le système parasympathique
Les neurones parasympathiques partent surtout du bulbe et de la moelle sacrée.
Le système parasympathique n’utilise qu’un médiateur, l’acétylcholine (AC),
équivalente à la noradrénaline pour le système sympathique.
L’extrême diversité des effets de l’AC vient de la variété de ses récepteurs,
groupés en deux grandes familles, muscariniques et nicotiniques.
Les cinq récepteurs dits « muscariniques » (la muscarine est un poison de
champignon des bois) sont présents dans tous les tissus, en particulier les
muscles lisses digestifs et urinaires, dans les glandes sécrétrices externes et la
pupille, mais ils sont absents des muscles lisses artériels.
Par voie orale ou IV, ils sont activés par la pilocarpine, la muscarine, la
métacholine, mais non par l’AC elle-même, qui est détruite aussitôt par la
cholinestérase.
Ils sont bloqués par l’atropine (voir l’histoire extraordinaire de l’atropine
dans la note « Asthme ») et ses analogues, issus des plantes solanacées –
datura, belladone –, telle la scopolamine, ou de synthèse (ipratropium,
tiotropium), utilisés comme bronchodilatateurs.
Les 17 autres récepteurs sont dits « nicotiniques », car ils répondent à la
nicotine. On les trouve à deux niveaux. Ce sont d’abord les récepteurs des
jonctions neuromusculaires des muscles striés, et, comme telle, l’AC est l’un
des médiateurs synaptiques du système nerveux volontaire. Ce sont aussi les
récepteurs des synapses où s’articulent les neurones proximaux et distaux du
système parasympathique, c’est-à-dire les neurones pré- et postsynaptiques.
Leur articulation se fait dans de mini-structures nerveuses, dites ganglions
parasympathiques, au contact des structures musculaires ou glandulaires
innervées.
Les récepteurs nicotiniques sont inhibés par le curare, les ammoniums
quaternaires, la tubocurarine, la succinylcholine et leurs analogues utilisés
en anesthésie, pour obtenir une immobilité et une relaxation musculaire
complètes. Ces molécules entraînent aussi une totale paralysie respiratoire et
la vie ne peut être maintenue qu’en ventilation artificielle.
Les récepteurs muscariniques et nicotiniques de l’AC sont également présents
de façon mal systématisée dans le cerveau, et interviennent de façon complexe
dans les fonctions cognitives. L’atropine peut ainsi entraîner des états
hallucinatoires délirants et les anticholinestérases peuvent avoir quelques effets
bénéfiques mineurs dans la maladie d’Alzheimer (mais aussi de rares effets
négatifs dangereux).
La nicotine est un alcaloïde liquide qui donne son odeur au tabac. Les feuilles
de cette plante en contiennent 1 à 2 % et chaque cigarette 5 à 10 mg, mais n’en
délivrent que 2 mg aux fumeurs (mais 4 à 6 en bouffées profondes).
En injection, la nicotine peut être un poison mortel à une dose d’environ
60 mg. Elle est rapidement métabolisée dans l’organisme, avec une demi-vie
de deux heures, et elle est éliminée dans les urines (et le lait). Ses effets sont
rigoureusement impossibles à schématiser, car ils peuvent être directs sur les
récepteurs acétylcholiniques, et indirects par libération de dopamine cérébrale
et d’adrénaline des glandes médullosurrénales. Ils s’exercent sur le système
nerveux central et les nerfs périphériques, et parfois de façon opposée.
Ils dépendent dès lors des doses, du temps et des organes. Très globalement, la
nicotine entraîne plutôt la dépression du système nerveux central, la
tachycardie plutôt que la bradycardie, la vasodilatation artérielle plutôt que la
vasoconstriction, la stimulation plutôt que la paralysie musculaire, sans qu’on
puisse réellement prévoir à coup sûr les résultats.
La dépendance et la sensation de plaisir procurées par la nicotine sont liées
aux effets indirects, en particulier à la libération de dopamine et d’autres
médiateurs cérébraux, plutôt qu’à celle de la nicotine elle-même.
Contre la dépendance tabagique, on a proposé divers moyens
pharmacologiques, outre la nicotine elle-même, tel le bupropion (Zyban, vu
plus haut) et la varénicline (Champix), qui est un agoniste des récepteurs
nicotiniques à l’AC. Mais ces deux produits peuvent aussi changer l’humeur et
les comportements, avec des risques non négligeables de prise de poids,
dépressions, suicides, insomnies, nausées, troubles du rythme cardiaque et
ischémies myocardiques. Leur balance bénéfice/risque est donc très négative.
Ils devraient être interdits depuis longtemps.
Tout oppose les deux systèmes
nerveux autonomes. Le dur et le mou
Malgré des analogies de structure, les deux systèmes sont presque opposés
dans leurs objectifs. On dirait deux candidats à la présidentielle.
Les neurones sympathiques partent des centres cérébraux sous-corticaux et
surtout thoraco-lombaires, et se distribuent à une chaîne de petits ganglions
sympathiques le long de la colonne vertébrale, où chacun s’articule avec un à
dix longs neurones secondaires, dits « postsynaptiques », qui se distribuent aux
organes. Le système est donc construit en éventail pour des réactions
diffuses ou générales. Il réagit en bloc, parfois brutalement (c’est la décharge
d’adrénaline de la peur et de la rage).
Il innerve ainsi tout l’organisme, sauf les muscles squelettiques striés
volontaires. Il est le système « de jour », de la vie active, de la réactivité, des
émotions, des réactions au stress. Dans une vie parfaitement calme, il serait
probablement inutile. Dans le détail, il augmente la force de contraction et la
fréquence cardiaque, contracte les artères et crée une hypertension artérielle,
dilate les bronches, élargit les pupilles (mydriase) et il dérive le débit sanguin
des viscères vers les muscles de l’action volontaire. Il prépare au combat.
C’est un système dopant.
Le parasympathique en est presque l’exact opposé. Plus segmenté, moins
généralisé, ses neurones partent du cerveau profond et du bulbe vers le cœur,
les muscles lisses et les glandes des bronches et du tube digestif, et ils partent
aussi de la moelle lombaire basse vers les viscères et les muscles pelviens.
Très longs, les neurones présynaptiques s’articulent avec des neurones
postsynaptiques, très courts, presque au contact des viscères qu’ils innervent,
une structure en « râteau » et non en éventail, qui se prête à des
régulations locales monoviscérales.
Dans le détail, il ralentit le cœur, dilate les artères, abaisse la tension artérielle,
contracte les muscles lisses digestifs et active les sécrétions digestives et
pancréatiques, assure l’évacuation des urines et la contraction de la pupille
(myosis). Lui non plus n’intervient pas sur les muscles squelettiques striés,
mais l’AC est aussi le neuromédiateur des jonctions neuromusculaires des
muscles volontaires.
Ainsi le parasympathique est-il le système de la vie calme, de la nuit, qui
rétablit les ressources de l’organisme à travers le contrôle des activités de
motricité, sécrétion et absorption digestives, et le système qui réduit les
dépenses énergétiques. Lui nous est indispensable.
Note sur les amphétamines
« L’amphétamine » est la phényléthylène-amine (chef de file de toutes les
substances adrénergiques : adrénaline, noradrénaline, etc.) méthylée.
La molécule ressemble à une clé avec une tête hexagonale (phényle) et une tige
(éthylène), terminée par un minicrochet (amine).
Les premières amphétamines sont synthétisées dans les années 1920 :
amphétamine (Benzédrine ou Corydrane), dexamphétamine (ou Maxiton),
méthylamphétamine (ou Méthédrine).
Ce sont d’extraordinaires stimulants de la veille et de l’activité intellectuelle et
physique, qui donnent une sensation d’efficacité et de supériorité. Un état de
grâce. Tout paraît facile. Les drogués se sentent des dieux, mais le réveil est
difficile et les travaux exécutés sous drogue fourmillent d’erreurs ou
conduisent à des accidents graves.
Le marché des amphétamines a explosé pendant la première guerre mondiale.
Tous les combattants des troupes de choc, tankistes, aviateurs et parachutistes
allemands, puis anglais et japonais, étaient systématiquement drogués à la
Méthédrine (on dit que la Méthédrine a gagné la bataille d’Angleterre en
septembre 1940). Hitler en croque à hautes doses. Mais très vite apparaît un
état de dépendance et des troubles mentaux graves : agressivité, violence,
délires hallucinatoires, meurtres et suicides. Ce sont des drogues dures.
L’ecstasy en dérive.
Dès 1943, elles sont écartées de toutes les armées du monde, mais elles seront,
après la guerre, de plus en plus utilisées par les intellectuels (Sartre carbure à
un tube de Corydrane par jour), par les étudiants, drogués au Maxiton et au
Corydrane dans les périodes d’examens, et par les sportifs, en particulier
pendant le Tour de France, y compris en injection (J. Malléjac a failli en
mourir et Simpson en est mort en course en grimpant le mont Ventoux).
Corydrane et Maxiton sont interdits dès la fin des années 1950.
« ERGOT DE SEIGLE »
DU MAL DES ARDENTS AU PARKINSON
ET À LA MIGRAINE
L’ergot de seigle, produit d’un champignon du seigle (Claviceps purpurea),
occupe une grande place dans l’histoire depuis plus de deux mille ans, une
histoire émaillée d’« ergotisme », de « mal des ardents », de « feu de Saint-
Antoine », illustrée par les peintures de Grünewald sur le rétable d’Issenheim,
à Colmar, avec gangrène sèche, brûlante et noire des quatre membres qui se
mortifient et finissent par tomber sans hémorragie. La dernière épidémie en
France est partie d’une boulangerie de Pont-Saint-Esprit, vers 1950. On ne
compte pas non plus les empoisonnements et les avortements provoqués.
Ils sont l’arme des faiseuses d’ange.
C’est que l’ergot contient des dizaines d’alcaloïdes et d’amines, de structure
chimique très complexe (4 à 7 hexa- et pentacycles) avec effets
agonistes/antagonistes très puissants sur les récepteurs α-adrénergiques et
ceux de la dopamine et de la sérotonine : ergocristine, bromocriptine,
cabergoline, pergolide (inhibiteurs de la sécrétion de prolactine, utilisés dans
le traitement des adénomes hypophysaires à prolactine et pour leurs effets
dopaminergiques dans le Parkinson, mais aussi modificateurs des
comportements, tel le pergolide [ou Celance], retiré du marché après avoir,
comme d’habitude, stagné des années sur la fameuse liste des médicaments
sous surveillance renforcée de l’AFSSAPS, car il donnait des atteintes
valvulaires comme celles du Mediator et celles du syndrome carcinoïde des
tumeurs sérotoninosécrétantes). Et aussi l’acide lysergique, d’où dérive le
LSD, drogue hallucinogène puissante et dangereuse, molécule indolique
réagissant avec tous les récepteurs de la sérotonine, elle-même molécule
indolique, et encore la méthergoline et la méthysergide (Désernil), inhibiteur
des sérotonine-récepteurs, utilisable dans la prévention des migraines, mais
aussi capable de déclencher des fibroses rétropéritonéales et pulmonaires.
Comme on le voit lorsqu’on parle de sérotonine, les fibroses tissulaires ne
sont pas loin – cœur, péritoine ou poumon – et avec les travaux exceptionnels
de G. Karsenty, Français de New York, on commence à s’apercevoir que la
sérotonine joue un rôle important dans le métabolisme osseux. En revanche, la
dihydroergotamine (Ikaran) proposée comme veinotonique n’a aucun effet
mesurable sur le mystérieux « tonus veineux » invoqué pour justifier cette
classe de produits, dont le déremboursement n’a été obtenu à l’arraché que
récemment, après quinze ans d’efforts.
En mars 2012, l’AFSSAPS a recensé les complications des dérivés de l’ergot
de seigle, ergotamine (Gynergène), dihydroergotamine (Seglor),
bromocriptine (Parlodel), cabergoline (Dostinex), lisuride (Dopergine),
dihydroergocryptine (Vasobral), dihydroergocristine (Iskedyl) et
dihydroergotoxine (Hydergine), nicergoline (Sermion), méthysergide
(Desernil), méthylergométrine (Méthergin), tous actifs sur les récepteurs de la
sérotonine (comme l’est la norfenfluramine dérivée du Médiator). Résultat :
140 fibroses pulmonaires ou rétropéritonéales, 12 HTAP, 18 valvulopathies
cardiaques, qui viennent s’ajouter à celle de la pergolide (Celance), retirée du
marché en 2011. Pourquoi l’ensemble de ces molécules ne l’est-il pas aussi,
comme s’en inquiète Prescrire ?
LES ANTIDÉPRESSEURS :
LA DÉPRESSION, UNE MALADIE
SOCIALE
LES DÉRIVES DE LA PSYCHIATRIE
5 millions de patients sous antidépresseurs, 130 millions de boîtes
d’hypnotiques, anxiolytiques et antidépresseurs, consommées en 2010, une
tous les quinze jours, deux comprimés par jour en moyenne, mais souvent
deux, voire trois antidépresseurs simultanément (seul le Portugal fait mieux),
avec un cortège de troubles du comportement, de la mémoire, de l’attention au
travail ou sur la route, de l’affectivité, éteinte, de désinhibitions dangereuses,
de dépendance.
Normalité, combien de crimes on commet en ton nom !
13 000 psychiatres, dont 6 000 dans les hôpitaux publics, des milliers de
psychologues et de psychanalystes non médecins, soi-disant
600 000 schizophrènes, soi-disant 600 000 « troubles bipolaires »
(alternances de dépression et d’excitation, dont les plus graves constituent le
cadre ancien des « maniaco-dépressifs »), 10 000 à 100 000 (?) autistes (peut-
être un traitement en vue, imaginé par Y. Ben Ari à Marseille), 1 500 000 TOC
(troubles obsessionnels compulsifs), 100 000 lits d’hôpitaux psychiatriques
publics (dits « centres spécialisés ») et privés, et, semble-t-il, à voir la
consommation des antidépresseurs, des dizaines de millions de déprimés, et
pour tous des définitions subjectives, des frontières mal limitées entre
normalité et anormalité, entre psychoses et névroses, et entre les maladies
psychotiques elles-mêmes, et, pour tous, le poids des facteurs affectifs,
émotionnels, culturels, sociaux et économiques.
Le sens des mots mêmes n’est pas clair, les anciens termes persistants, mêlés
aux nouveaux. Clarifions. Un peu. Distinguons :
• les antipsychotiques, dirigés contre les « psychoses », maladies graves, peu
réversibles, schizophrénie, manies, formes graves des troubles bipolaires, etc.
On dit aussi « neuroleptiques » ou « tranquillisants majeurs » ;
• les traitements symptomatiques de situations « névrotiques » transitoires
réversibles, pas des maladies vraies :
– antidépresseurs,
– anxiolytiques,
– hypnotiques,
tous utilisés de façon interchangeable... ou concomitante, car tous ces
symptômes sont souvent associés, de sorte que les traitements s’intriquent,
associant les quatre classes de médicaments, souvent par deux ou par trois.
La psychanalyse et les thérapeutiques de rééducation comportementale ne
peuvent pas tout, pour tous les malades.
Humeur et comportement ont nécessairement des substrats neuronaux
moléculaires. Le cerveau n’est qu’un viscère comme un autre. Ses réactions
devant les perceptions sensitives et sensorielles devraient avoir quelque chose
de commun avec celle, par exemple, des cellules hépatiques, bombardées
chaque jour par des milliers de molécules différentes.
Les illusions de la psycho-
neurochimie
Les premières lueurs éclairant les relations structure et fonction du cerveau
viennent de la prodigieuse découverte des réseaux neuronaux par les deux
ennemis Santiago Ramón y Cajal et Camillo Golgi (Nobel 1906) il y a un
siècle, une bombe comme la biologie en connut peu et qui stupéfia le monde
scientifique. Jusque-là, le cerveau était vu comme une matière molle,
homogène, sans structure et non comme un réseau câblé, au contraire très
structuré. Ce fut ensuite la découverte des interactions entre néocortex,
paléocortex, hippocampe, noyaux gris centraux et l’identification des
premières molécules, dites « neuromédiateurs », sécrétées, relarguées,
recaptées, brisées et dansant une valse éperdue dans les espaces synaptiques
interneuronaux, acétylcholine (AC), noradrénaline (NA), dopamine (DA),
sérotonine (ST), histamine (HST), et celle de leurs dizaines de récepteurs
spécifiques, puis celle du GABA (acide gamma-aminobutyrique) et de ses
récepteurs, et de l’acide glutamique et des glutamate-récepteurs (AMPA,
NMDA, kaïnate).
Le vertige de l’explication biochimique des fonctions cérébrales a alors saisi
neuroscientifiques, neurologues et psychiatres. C’était il y a quarante ans.
La psychanalyse, c’était fini, le comportementalisme, une simple
kinésithérapie, l’ère de la biochimie s’ouvrait.
En 1949, en Australie, J. Cade découvre par hasard les effets du lithium sur le
cobaye, puis chez l’homme, et Henri Laborit, en France, découvre les effets
tranquillisants d’un préanesthésique, la chlorpromazine (un antihistaminique),
confirmés à Sainte-Anne par P. Deniker, ce qui en fit 2 des 12 Français
récompensés par la médaille américaine Lasker, l’antichambre du Nobel.
Soixante ans après, on en connaît beaucoup plus, mais la déception est grande.
« Plus s’étend le cercle des lumières, plus s’étend autour de lui le cercle de
l’ombre » (H. Poincaré) :
• On ne compte plus les neuromédiateurs et leurs dizaines ou centaines de
récepteurs, s’amplifiant, s’inhibant, se libérant les uns des autres.
• Les fonctions des astrocytes, les cellules les plus nombreuses du cerveau, et
celles de leurs innombrables connexions avec les neurones et leur rôle dans la
communication interneuronale et le contrôle des synapses restent inconnus.
• Même ignorance de la fonction de la microglie, qui est partout, mais on ne
sait exactement pourquoi et sûrement pas seulement pour assumer une fonction
de défense de type immunitaire, sous prétexte qu’elle se transforme parfois en
macrophages.
• Le câblage des réseaux neuronaux, différent d’une région à l’autre, échappe
à toute systématisation cohérente, sauf chez les nématodes (vers) à
302 neurones de Sydney Brenner, quand nous en avons 100 milliards, parfois
longs de 1 m, jouant le rôle d’émetteurs, chacun portant des milliers de
dendrites, s’étendant parfois sur plusieurs millimètres et jouant le rôle de
récepteurs.
• L’échec des approches génétiques les plus performantes pour identifier les
gènes dont les mutations pourraient être liées aux maladies psychiatriques,
même les mieux définies, telles que l’autisme ou la schizophrénie, même avec
les techniques les plus puissantes, telles que la GWA, qui ne parviennent qu’à
repérer des milliers de mutations ponctuelles, dont 200 ou 300 un peu plus
fréquentes et souvent les mêmes dans les diverses maladies psychiatriques,
sans qu’il soit possible d’en discerner une seule qui apparaisse statistiquement
comme responsable, au moins en partie, de l’une d’entre elles, probablement
parce que les phénotypes des 200 à 300 maladies ou syndromes psychiatriques
sont mal définis, faute de critères objectifs. Pas de génotype précis sans
phénotype bien défini.
• Le piétinement des imageries fonctionnelles, en couleurs, les plus élaborées
et les plus chères, par RMN (résonance magnétique nucléaire) et PET-scan, au
CEA, au Neurospin d’Orsay, à 100 M€, pour tenter de décrire les rélations
dynamiques entre néocortex, hippocampe, amygdales, cingula et autres noyaux
gris, suscitées par le calcul, la réflexion, les émotions, etc., toutes échouant,
faute de résolution suffisante et de marqueurs suffisamment spécifiques et
nombreux. Des jeux. Pour faire carrière. Bons pour les gobe-mouches.
• Impossible de planter des nanoélectrodes dans chaque neurone pour en
enregistrer l’activité ou de mesurer celle des canaux calcium ou voltage-
dépendants, faute d’indicateurs calciques fluorescents performants.
Les progrès technologiques les plus récents, scanning microscopique
électronique couplé à des ultratomes débitant les cerveaux frais en coupes de
25 nm reconstruites en 3D, optique photonique laser couplée au marquage
moléculaire fluorochromique spécifique, repérage dynamique des molécules
non fluorescentes par absorption et réémission photonique, etc., tout cela
échoue devant la trop grande complexité d’un réseau de 100 milliards de
neurones, entre lesquels les synapses se créent, s’évanouissent ou se titularisent
entre chaque neurone, sur lequel des milliers de dendrites poussent chacun
10 000 bourgeons palpeurs, « spines », sans cesse en mouvement, se
connectant ici, puis là.
Tout cela sonne peut-être le glas de toute possibilité de comprendre jamais les
désordres moléculaires ou multimoléculaires qui sous-tendent les maladies
psychiatriques.
Toutes ces observations témoignent non seulement de la sophistication et de la
complexité, mais aussi de la plasticité du système nerveux central, en situation
d’adaptation permanente aux sollicitations sensorielles et émotionnelles.
On mesure mieux aujourd’hui l’illusion biochimique simpliste de la
psychiatrie des années 1960-1970 : « Il y a quelque angélisme à croire qu’on
peut prendre le dessus sur notre propre cerveau » (S. Dehaene, 2009).
Ainsi s’éteint peu à peu, devant la multitude des échecs et des accidents
l’enthousiasme qu’avait suscité la découverte des dopaminergiques, des
inhibiteurs de cholinestérases, des inhibiteurs de la recapture synaptique de la
NA, de la DA et/ou de la ST, celle des antagonistes des GABA-récepteurs ou
des récepteurs endocannabinoïdes, etc.
En attendant des décennies que le tableau s’éclaire, le temps est peut-être
revenu, dans l’intérêt des malades déprimés, de l’écoute et d’une psycho-
analyse comportementale humaniste et rationalisée.
Biochimie, psychoses et dépression
Le champ immense des traitements biochimiques des dépressions a été au cœur
de toute cette période, autant que celui des psychoses. Les retombées n’ont pas
été totalement négatives. Les médicaments d’aujourd’hui, en particulier les
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), marquent, peut-
être, un certain progrès sur les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
et les médicaments « tricycliques » des années 1970, au moins en termes de
réduction des effets secondaires.
Mais, avant d’en venir aux dépressions, un mot des psychoses et des
antipsychotiques, ex-neuroleptiques, ex-tranquillisants majeurs, ne serait-ce
qu’à cause de leur utilisation étendue aux dépressions les plus sérieuses.
La schizophrénie a longtemps été regardée de façon simpliste, comme liée à
un excès dopaminergique relevant donc d’antidopaminergiques
(chlorpromazine, halopéridol, flu- et perphénazine) au prix d’effets
secondaires parkinsoniens pénibles. Puis sont venus les antipsychotiques dits
« atypiques » de 2e génération, moins antidopamine et avec moins de
parkinsonisme, mais avec des effets anti-ST-récepteurs et des complications
métaboliques plus marquées (diabète, prise de poids, hypercholestérolémie), et
sans plus d’efficacité que les molécules de 1re génération. Leur évaluation,
menée par le National Institute of Mental Health des NIH, sur 1 500 patients
suivis dix-huit mois, conclut à une efficacité identique des 1re et 2e générations,
avec un léger avantage pour une molécule plus récente, l’olanzapine
(Zyprexa), un peu (à peine) supérieure au Risperdal ou à la quétiapine
(Séroquel) et aux molécules de 1re génération, mais avec des effets
secondaires particuliers, surtout la prise de poids. Donc, pas de supériorité
marquée des 2es générations sur les 1res, sauf leur prix... multiplié par 5 !
S’agirait-il encore une fois d’un mythe commercial ?
Concernant les « troubles bipolaires », une revue de 68 essais cliniques
conclut à la supériorité marquée du Risperdal (1996), de l’halopéridol (1976)
et du Zyprexa (1996) sur les placebos. Tandis que, à l’opposé, les
antiépileptiques « détournés », promus et utilisés hors indication, tels que la
lamotrigine (Lamictal, 1996), la gabapentine (Neurontin, 1996), le topiramate
(Epitomax, 1996), la carbamazépine (Tégrétol, 1974), sont inférieurs aux
placebos (!), les autres molécules, lithium (1973), valproate (Dépakine, 1985),
quétiapine (Séroquel), ayant une activité intermédiaire.
Là encore, aucune supériorité des molécules les plus récentes. Sauf en termes
de prix.
Dans le champ des dépressions, il y a d’abord le noyau dur des dépressions
« majeures », les dépressions sans cause immédiate décelable, isolées ou
associées aux psychoses, schizophrénie, maniaco-dépression (ou troubles
bipolaires graves), TOC, syndrome de panique, etc., ou à des pathologies
neurologiques ou générales, Parkinson, troubles cognitifs, hypothyroïdie, etc.
Celles-ci sont du ressort de psychiatres expérimentés.
Il y a ensuite, et surtout, les dépressions mineures ou modérées, chroniques ou
intermittentes, sans maladie neurologique ni psychose associées, celles des
généralistes. La question est ici de définir qui traiter et comment, autrement dit
de définir, dans chaque cas, la place des médicaments et celle de l’écoute, des
conseils et de la surveillance rapprochée.
Plus noires sont les nouvelles du monde, du pays, de l’environnement
immédiat, plus les femmes, les hommes, les jeunes se replient sur eux-mêmes
ou sur la convivialité artificielle et aveugle d’Internet, plus les centres de
convivialité et de rencontres qu’étaient les cafés en France, les « circolo di la
conversazione » en Italie, disparaissent, plus les gens s’angoissent, s’alarment
et voient leur avenir sans avenir et celui de leurs enfants menacé de tous côtés,
et plus monte la dépression, la soi-disant maladie du siècle (c’est oublier un
peu vite le XIXe siècle, Les Misérables ou les conditions de vie de classes
laborieuses en Angleterre), installée au cœur des pays occidentaux sans soleil,
car il y a un gradient Nord-Sud de la dépression.
L’ayant fabriquée, les politiques et les « élites » ne peuvent s’en étonner, après
avoir tourné tous leurs efforts, et les nôtres, vers l’argent, de plus en plus versé
aux actionnaires qui ne savent plus qu’en faire plutôt qu’au travail, à
l’investissement ou à la création, creusant chaque jour un peu plus les
disparités salariales et sociales, vers la déesse croissance, n’importe quelle
croissance, la croissance inutile, la croissance gadget, celle des besoins
artificiellement fabriqués, celle de la production et de l’exportation de
l’inexportable, armes ou nucléaire, plutôt que vers la bougie, les feux de bois,
l’élevage des poules et le simple bonheur convivial, amical ou plus égalitaire
des peuples, comme l’écrivait hier dans Die Zeit, non pas un anarcho-
gauchiste, mais Wolfgang Schaüble, protestant, ministre des Finances de
droite, du gouvernement de droite, d’un pays au capitalisme triomphant.
Espoir ?
Les grandes firmes, toujours préoccupées de notre santé – elles le disent,
l’écrivent et nous les croyons naturellement –, se sont ruées sur ce marché
immense de la tristesse et du découragement, dont l’alcool et le tabac ont été
chassés, pour y ramener artificiellement l’enthousiasme et la productivité,
surtout la productivité, sans que changent en rien les conditions de vie qui
avaient créé cette dépression généralisée, traitant ainsi les conséquences,
dont les politiques refusent de traiter les causes. Elles ne pouvaient
qu’échouer. Elles ont échoué. C’est en changeant la vie quotidienne et les
relations des hommes entre eux qu’on fera reculer les dépressions
circonstancielles. Aimez-vous les uns les autres...
Ce sont ces dépressions circonstancielles, de très loin les plus nombreuses, qui
représentent le marché qui intéresse les firmes. On ne gagne pas d’argent avec
quelques schizophrènes. Il faut étendre les antipsychotiques au traitement des
dépressions, comme on le fait aussi avec certains antiépileptiques.
Ces dépressions sont celles dont le médecin généraliste assure souvent seul la
charge et la lourde et difficile responsabilité, celle d’affronter la tristesse, le
désenchantement, le pessimisme, le sentiment de culpabilité, la
dépersonnalisation et la perte d’intérêt pour soi-même, les autres et le monde
extérieur, de leurs malades, souvent associés à un ralentissement mental, à
l’insomnie, aux conversions somatiques, aux boulimies, aux variations de
poids dans un sens ou dans l’autre, à la perte de libido, aux idées suicidaires et
aux tentatives de suicide ou de meurtres. Médicalisation du mal-être, certes,
mais comment faire autrement quand les liens familiaux et sociaux se
dissolvent ?
IMAO et tricycliques : les premiers
antidépresseurs
Dans les années 1960-1970, les moyens thérapeutiques sont encore limités et
maniés avec précaution. Les médecins généralistes ne s’y risquent guère.
La consommation est faible, le marché étroit.On ne parle guère de la
dépression et on en parlait encore moins de 1940 à 1945. À dire vrai, on va en
parler quand les firmes vont créer ce marché. Plus augmente le nombre des
antidépresseurs, plus augmente celui des dépressions !
Les premiers antidépresseurs visent à renforcer ce qu’on croit savoir de la
neurotransmission cérébrale par les monoamines NA, DA, ST. Ce sont les
IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase, telle l’iproniazide, freinant la
destruction des bioamines [voir note « Sympathique et parasympathique »] et
les tricycliques (deux hexacycles réunis par un heptacycle), inhibiteurs de la
recapture synaptique des bioamines, dont ils prolongent la durée d’action dans
les synapses, et qui sont aussi des inhibiteurs des récepteurs cérébraux de
l’histamine et des récepteurs « muscariniques » de l’acétylcholine (AC).
Après trois ou quatre semaines, leur efficacité commence à apparaître et n’est
pas spectaculaire, mais du moins mesurable dans les dépressions majeures,
avec des effets secondaires fréquents, surtout de type anticholinergique.
Voici, à titre d’exemple, la liste des effets indésirables de l’un d’entre eux
(Effexor, 1998, Wyeth), fournie par la firme elle-même, mais rigoureusement
identique pour tous les autres, y compris les plus anciens :
• fréquents ou très fréquents (1 à 10 % ou plus) :
– asthénie ;
– céphalées (30 %), vertiges, cauchemars, insomnies, nervosité, tremblements,
frissons, hypertonie, confusion, dépersonnalisation ;
– sècheresse buccale (10 %), sueurs nocturnes (12 %) ;
– anorexie, nausées, vomissements, constipation ;
– perte de libido, impuissance, anorgasmie, ménorragies, métrorragies ;
– hypertension artérielle, bouffées de chaleur, palpitations ;
• peu fréquents ou rares (1 à 10 pour 1 000 ou 10 000) :
– ecchymoses, hémorragie gastro-intestinale ;
– hallucinations, agitation, myoclonie, accès maniaque, convulsions ;
– troubles de l’équilibre, acouphènes, difficulté d’accommodation, mydriase,
agueusie ;
– hépatites biologiques et cliniques (ictères) ;
– syndrome de rétention hydrique ;
– hyperprolactinémie, gynécomastie ;
– hypotension, syncopes ;
– diarrhée ;
– alopécie ;
– rétention urinaire ;
• fréquence indéterminée (?) :
– thrombopénie, anémie, neutropénie ;
– syndrome malin des neuroleptiques, syndrome sérotoninergique, syndrome
extrapyramidal ;
– urticaire, érythèmes polymorphes, syndromes de Lyell et Stevens-Johnson
(30 % mortels), anaphylaxie ;
– idées et tentatives suicidaires ;
– tachycardie, fibrillation ventriculaire, torsades de pointe ;
– rhabdomyolyse (ruptures musculaires) ;
• et syndrome de sevrage en cas d’arrêt brutal du traitement, situation de
dépendance avec paresthésie, vertiges, cauchemars, anxiété, tremblements,
fièvre, vomissements...
Tous ces effets secondaires réduisent le marché, et ces médicaments à
0,50 euro/jour ne rapportent plus rien à l’industrie. C’en est presque fini des
IMAO et des tricycliques.
Les inhibiteurs sélectifs de la
recapture de la sérotonine (ISRS)
Et voilà que, dans les années 1985-1990, s’ouvre une voie nouvelle. Les
inhibiteurs sélectifs de la recapture intrasynaptique de la seule sérotonine (ST),
qui prolongent la durée d’action interneuronale de cette bioamine.
La sérotonine serait-elle la reine des bioamines ? Celle qui ferait voir la vie
en rose, dynamiserait et désinhiberait ?
Immense progrès, affirment les leaders d’opinion de la psychiatrie. La maîtrise
biochimique de l’humeur est en marche.
La réalité est bien différente. Les effets physiologiques de la ST sont
impossibles à décrire. Elle n’est qu’un neuromédiateur parmi d’autres, ses
alter ego. Elle est un joueur dans une équipe. Personne ne peut prévoir ses
résultats. Comme toutes les autres bioamines, HT, DA et NA, ses effets varient
en chaque point de l’organisme, en chaque point du système nerveux central et
périphérique, car ils dépendent des spécificités fonctionnelles de chacun de
leurs nombreux transporteurs et récepteurs (17 différents pour la seule ST), et
ils varient tout autant avec l’activité de chacune des bioamines, dépendant à
chaque instant, comme dans une équipe, de l’activité des autres, chacune ayant
des effets directs immédiats qui déclenchent aussitôt des réponses réflexes des
autres. À chaque instant, la situation biologique du système nerveux dépend
d’un équilibre instable entre les concentrations des différents neuromédiateurs
et de leurs récepteurs.
Ainsi, la ST est-elle vasoconstrictrice ici, vasodilatatrice là, et son action
initiale peut être inversée ou renforcée à chaque instant par la libération d’une
autre bioamine, qu’elle provoque parfois elle-même, créant ainsi son propre
frein ou son propre accélérateur. La situation est la même sur le muscle lisse
digestif, sur les plaquettes, sur les remaniements osseux ou fibreux des tissus et
surtout au sein des diverses régions du système nerveux central ou
périphérique.
Les succès thérapeutiques relatifs des tricycliques, des IMAO ou des
inhibiteurs de la recapture non sélective des bioamines, et plus tard celui des
ISRS, ont établi comme un dogme naïf que la dépression serait
principalement due à un manque de sérotonine, ce qui a conduit quelques
psychiatres ironiques à déclarer par analogie que les douleurs reflètent une
carence en opiacés et la fièvre une carence en aspirine !
Au niveau central, les effets directs de la sérotonine seraient de diminuer
l’anxiété, la dépression, l’impulsivité et l’agressivité, et ses inhibiteurs auraient
les actions inverses, mais on ne doit pas être surpris que les médicaments
tendant à renforcer son action, tels les ISRS, puissent occasionnellement
entraîner des effets inverses, allant jusqu’au suicide et au crime... et c’est bien
ce qui s’est produit.
Très vite, les ISRS ont explosé le marché. D’abord, le Prozac (fluoxétine de
Lilly) dès 1988 (en 1984, Solvay n’avait pas percé avec sa fluvoxamine) et,
très rapidement, les autres firmes s’empressent d’en sortir des quasi-copies à
la mitraillette, Deroxat (paroxétine, parodie du précédent) de GSK, en 1992,
Zoloft (sertraline) de Pfizer en 1996, pour prendre la place du Deroxat arrivé
en fin de brevet et qui allait être génériqué, Seropram (citalopram) de
Lundbeck en 1998, relayé en 2002 par l’escitalopram (Seroplex), toujours
pour s’opposer aux génériques. Curieusement, alors que les Français allaient
devenir les plus avides consommateurs d’antidépresseurs, les laboratoires
français n’en sortent aucun et ne les copient même pas ! L’explosion a été
tellement rapide qu’ils n’ont rien vu venir et en sont restés encore aujourd’hui
aux tricycliques, les vieux inhibiteurs mixtes à 4 sous de la NA et de la ST,
commercialisés dès 1958 : Tofranil du CSP ; Surmontil de Sanofi en 1960 ;
Ixel (milnacipran) de P. Fabre en 1996, tous des inhibiteurs mixtes non
sélectifs, relayés pour les dépressions majeures, où une plus grande prise de
risques est acceptable par de plus récents de Wyeth, avec l’Effexor
(venlafaxine, dont on a vu plus haut les effets secondaires), en 1998, et de
Lilly, avec le Cymbalta (duloxétine) en 2004, mais, eux, à des prix revus et
corrigés, 2 à 3 fois supérieurs aux anciens tricycliques, une fois de plus avec
l’accord incompréhensible de notre Comité économique des produits de santé.
Mais voilà les ISRS prescrits à plein baquet à partir de la fin des années 1990
et qui conquièrent un marché mondial de 10, puis 15 milliards de dollars.
Le dos au mur devant la demande croissante des patients, les généralistes ont
d’autant moins le choix que personne ne les met en garde, ni sur la très faible
efficacité, à peine supérieure à celle des placebos, quand elle l’est, ni sur les
risques, et bien au contraire, puisque Le Quotidien du médecin, les visiteurs
médicaux et quelques-uns des psychiatres surtitrés des grands centres
psychiatriques porte-voix de l’industrie, en France comme aux États-Unis, font
chorus pour parler de révolution thérapeutique. Et en dix ans, la
consommation décuple. Il y a aujourd’hui 25 antidépresseurs, dont 7 ISRS sur
le marché, plus 7 anxiolytiques, sans compter les 20 benzodiazépines
antihypnotiques souvent associées, les 20 antipsychotiques souvent utilisés
aussi dans les dépressions résistant aux ISRS, sans compter certains
antiépileptiques, Neurontin, Lyrica, Epitomax et Tégrétol, par exemple, soit
plus de 50 molécules et 55 spécialités, sans oublier les dizaines de génériques,
utilisées par 2, voire 3 à la fois, une pour la dépression, une pour l’anxiété, une
pour l’insomnie, etc.
Depuis dix ans et plus, les Français consomment 3, 5, 8 fois plus de ces
molécules que tout autre pays, quand à peu près personne n’en prenait il y a
trente ou quarante ans, du temps des Trente Glorieuses. Il est vrai que, dans le
même temps, la consommation de vin et d’alcool a diminué de 50 %, tout en
restant au 1er rang mondial des grands pays, et celle du tabac de 30 %.
Y aurait-il une relation ?
Cependant, d’autres pays ne sont pas en reste. La psychiatrie est aujourd’hui la
spécialité dominante et le plus grand marché pharmaceutique aux États-
Unis. « A raging epidemic of mental illness » (M. Angell, 2011). Le nombre des
malades y a été multiplié par 2,5 de 1985 à 2007, touchant 4 millions de
personnes. Pire, les maladies mentales y sont la première cause de maladies
des enfants et 10 % des moins de 6 ans sont sous traitement (!). La fréquence du
« juvenile bipolar disorder » a été multipliée par 40 de 1993 à 2004 et
l’autisme par 6. Plus le nombre et la variété des molécules s’accroissent, plus
les maladies dépressives et psychiatriques sont fréquentes. Y aurait-il une
relation ? Car, pour les gens mal dans leur peau, prendre un médicament, c’est
être estampillé, reconnu publiquement comme malade, et, dès lors, excusé des
erreurs et des manques, pardonné plus facilement des dérapages de tout genre.
C’est devenir moins responsable de ses actes. Un statut qui protège. Il y a
parfois quelque chose d’une « profession » dans l’état de maladie reconnue
et remboursée... Beaucoup n’existent à leurs propres yeux que sous ce masque.
Un tournant
Mais, en 2002, la contre-révolution commence. David Healy, psychiatre
irlandais, pourfend la paroxétine (Deroxat de GSK), parent de la fluoxétine de
Lilly, que déjà quelques psychiatres considèrent comme inefficace et peut-être
responsable de tentatives de suicide. En 1994, à Louisville, Kentucky, Joseph
Wesbecker blesse 20 personnes, en tue 8 et se suicide, alors qu’il était sous
fluoxétine, mais Lilly n’est pas condamné, rien ne prouvant la responsabilité
directe du médicament.
En 2002, une famille du Wyoming porte plainte contre GSK (le patient a tué sa
femme, sa fille et sa petite-fille avant de se suicider). Healy, appelé comme
expert, obtient une commission rogatoire, se fait ouvrir, très difficilement, les
archives du laboratoire londonien, pendant quarante-huit heures seulement et
sous la surveillance des employés de GSK. Il découvre que quatre des cinq
études réalisées n’ont pas été publiées, alors qu’elles concluaient à
l’inefficacité du Deroxat et parfois à un état d’agitation avec idées de suicide.
Un document interne au laboratoire estime que « la publication des résultats
est impossible au plan commercial ». GSK est condamné à verser 6 millions
de dollars à la famille. Un millième des ventes annuelles du Deroxat. Qui
continuent.
Deux ans passent. Un nombre croissant de psychiatres d’adolescents ont le
sentiment que le Deroxat pourrait bien, en effet, conduire au suicide, de même
que plusieurs autres ISRS. Ces médicaments soulagent peut-être un peu,
parfois, la dépression, mais ils peuvent désinhiber et provoquer agitation et
risque de suicide. Le Comité britannique de sécurité des médicaments se fait
ouvrir tous les dossiers des firmes, comme il en a le droit. Surprise : dans les
essais publiés, ces molécules sont efficaces et non dangereuses, mais des
études non publiées, bien plus nombreuses, montrent le contraire. Les ISRS
sont aussitôt interdits dans la dépression de l’enfant et l’adolescent en
Angleterre, et la FDA américaine avertit médecins et parents qu’ils ne sont
probablement pas plus efficaces qu’un placebo, qu’ils comportent un risque
accru de suicide et qu’une réévaluation est en cours. En France, rien.
I. Kirsch (université de Hull, Grande-Bretagne) a eu ultérieurement accès aux
dossiers de la FDA américaine sur 42 essais cliniques concernant les
5 antidépresseurs les plus vendus (Prozac, Deroxat, Zoloft, Celexa,
Effexor, etc.). La majorité, qui n’avait pas été publiée, ne montrait AUCUNE
supériorité sur le placebo et seulement 18 %, tous publiés, republiés et encore
republiés, trouvaient une certaine supériorité, probablement parce que, en
ressentant les effets secondaires du médicament, certains patients devinaient
qu’ils étaient réellement traités et non sous placebo, et avaient dès lors
tendance à se dire améliorés. Et en effet, en utilisant de l’atropine comme un
pseudo-placebo, un « nocebo », pour créer des effets secondaires, toute
différence d’efficacité disparaissait entre antidépresseur et pseudo-placebo !
Juin 2004. Le procureur général de New York porte plainte contre GSK.
En France, c’est toujours le silence. GSK tente de se défendre.
Le journal Lancet commente : « La défense du laboratoire patauge dans le
double langage. Il trompe les malades, ceux qui prennent le médicament, et
ceux qui se sont prêtés aux essais cliniques en croyant servir le progrès, et qui
étaient convaincus que des résultats honnêtes et complets seraient publiés (ce
problème jamais évoqué est celui de tous les essais, tous domaines confondus).
Si le laboratoire n’a rien à cacher, qu’il ouvre ses dossiers avant d’y être
contraint par une cour de justice. »
On apprend ensuite qu’un premier rapport de la FDA, fondé sur les résultats de
25 essais de la firme et resté secret, montrait 2 fois plus de tentatives et
d’idées suicidaires sous Deroxat.
En septembre 2004, la firme propose 2,5 millions de dollars pour stopper la
procédure et la procédure s’arrête. La somme paraît énorme. Elle représente
1 % des ventes annuelles qui continuent comme si de rien n’était.
Sept ans après, toutes les molécules sont encore sur le marché, à un prix
double des anciens tricycliques. Beaucoup sont génériquées. Beaucoup de
nouvelles, simples quasi-copies des anciennes, sont apparues (6 en France),
mais les suicides et meurtres continuent, certes exceptionnels, mais si
spectaculaires que chacun s’en souvient : sous antidépresseurs, la fille de
Jacques Servier décapite son mari à la hache, et, en Vendée, un médecin
massacre toute sa famille avant de se suicider, etc.
Et comme la dépression classique ne lui suffit plus, pour élargir encore son
marché, l’industrie obtient, et brevette, de nouvelles indications, « dépression
gériatrique », « boulimie », timidité, rebaptisée « phobie sociale »,
« syndrome des jambes sans repos », et elle rebaptise les difficultés de milieu
de cycle de millions de femmes en « syndrome dysphorique prémenstruel »,
pour lequel Lilly recycle et rebrevette le vieux Prozac génériqué en une
nouvelle pilule de couleur lavande, et non plus jaune, sous le nouveau nom de
Sarafem, à prendre huit jours par mois pendant des années, par des dizaines de
millions de femmes (un marché superbe), et le vend 2 fois plus cher que le
Prozac et 4 fois plus que ses génériques. Exactement la même molécule, au
même dosage. Seuls la couleur et le prix ont changé... 500 millions de dollars
d’amende. Une paille.
L’industrie va plus loin encore et commercialise des antidépresseurs masqués
pour le sevrage tabagique (bupropion ou Zyban, inhibiteur de la recapture de
la NA), et se prépare à en lancer plusieurs autres comme « coupe-faim » sur le
gigantesque marché de l’obésité (voir note « L’obésité »).
Voilà donc des molécules d’efficacité quasi nulle, à peine supérieures aux
placebos, et, dans quelques essais seulement, avec des effets secondaires
gênants très fréquents, voire constants, et quelques décès par suicide ou
crime, il est vrai, exceptionnels, servies à la louche aux populations
occidentales, qui en redemandent, sans réaction ni des institutions scientifiques
psychiatriques, ni des agences nationales du médicament, qui acceptent qu’elles
soient remboursées à 65 % par notre Comité économique des produits de
santé et qui coûtent ainsi à la CNAM 600 millions d’euros par an. Pour rien.
Triste. Car de très nombreux essais cliniques ont montré que :
• les comprimés placebos sont 3 fois plus actifs que rien !
• les antidépresseurs ISRS sont égaux ou à peine supérieurs aux placebos !
Mais la psychiatrie va aller plus loin encore, étendant, comme on l’a vu, les
indications relativement restreintes de certains antipsychotiques et
antiépileptiques à l’immense marché de la dépression, puis les antidépresseurs
à l’insomnie et vice versa, élargissant, comme d’autres disciplines d’ailleurs,
le périmètre des différentes pathologies en en changeant les définitions,
quitte à ce qu’elles se chevauchent de plus en plus, exactement la même
démarche qu’elle a mise en œuvre avec le prédiabète, la préhypertension, etc.
Comme cela n’est toujours pas suffisant, elle invente des maladies nouvelles :
« grief syndrome », le chagrin après le deuil, et « syndrome juvénile
bipolaire », qui se préparent à entrer dans le futur DSM-5, « syndrome
d’hyperactivité avec perte d’attention de l’enfant » qui n’existait pas en
1990, et toucherait aujourd’hui 15 % des enfants américains et de plus en plus
de jeunes Français, et que certains, en France, proposent de rechercher dès la
maternelle, pour mieux repérer, surveiller, rééduquer, traiter, mettre au pas ou
à l’écart les contestataires de demain. Elle redéfinit aussi la schizophrénie et
l’autisme (sa fréquence aux États-Unis serait de 0,07 % à... 100 fois moins, ce
qui ferait, en France, 2 000 à 100 000, les chiffres officiels français variant de
13 000 à 600 000 !), et elle étend leurs frontières, individualisant, à côté des
manies aiguës sévères, les simples comportements obsessionnels compulsifs,
les TOC, qu’il faut considérer comme des psychoses bien étiquetées, même
lorsque leurs manifestations apparaissent simplement comme des traits de
caractère, et elle fait disparaître la grave et rare maniaco-dépression, qu’elle
remplace par les troubles bipolaires beaucoup plus fréquents, mais avec cinq
niveaux de gravité, y compris les entrées de gamme, les simples
comportements instables des sujets dont l’humeur diffère le soir et le matin, et
qui, tous, si bénins qu’ils soient, relèveraient de l’une ou l’autre des
innombrables molécules qui se partagent un marché en expansion permanente.
Mais cela ne suffit toujours pas. Nec plus ultra sous la pression de l’industrie,
la prochaine version du DSM se lance dans la psychiatrie préventive en
décrivant des syndromes précurseurs, le « psychosis risk syndrome », le « mild
cognitive impairment », prélude à l’Alzheimer (lancé février 2012), et elle se
prépare à institutionnaliser en 2013 le « syndrome des jambes sans repos »
(1 fois sur 10, il s’agirait peut-être d’une neuropathie périphérique organique,
mais 9 fois sur 10 d’une manifestation psychologique) et encore
l’« hypersexuality syndrome » et le « temper dysregulation disorder with
dysphoria » (TDD), ainsi que le « binge eating syndrome », qui devraient être
les « bonanzas » de l’industrie pour demain.
La corruption de la psychiatrie
(américaine) (« Books »,
février 2012)
Tout cela ne s’est pas fait tout seul et tient à la nature très particulière de la
psychiatrie et à la corruption massive et démontrée de beaucoup de psychiatres
américains par l’industrie pharmaceutique, qui leur a permis de devenir des
« KOL » (« key opinion leaders »).
La psychiatrie, l’une des plus belles, fraternelles et compassionnelles
disciplines médicales, est aussi une discipline purement clinique et subjective,
et peut-être est-ce mieux ainsi. À cause de cela, aucune des grandes pathologies
psychiatriques ne repose sur des critères démontrés, anatomiques,
radiologiques ou biochimiques. Tous ses cadres pathologiques reposent donc
sur des critères cliniques, largement subjectifs, porte ouverte à de multiples
dérives.
Pour tenter d’y mettre de l’ordre, la psychiatrie américaine a légitimement
tenté de définir un répertoire des différents syndromes et maladies
psychiatriques, qui fasse référence.
Cet effort a abouti à la publication d’une véritable bible psychiatrique, certains
ironisent en parlant de « révélation », puisqu’elle procède par affirmation, sans
qu’aucune preuve soit jamais donnée et d’ailleurs non plus aucune référence
scientifique, mais seulement des avis, des jugements, des opinions. Tel est le
DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), publié tous les
cinq à dix ans par l’American Psychiatric Association (APA), dont la première
version, le DSM-1, remonte à quarante ans. Aujourd’hui, les DSM, des
catalogues de 300 ou 400 maladies psychiatriques de 700 pages, tirent à
1 million d’exemplaires et ils sont la principale ressource financière de l’APA.
L’industrie a très vite compris que définir les maladies, c’était aussi définir
des marchés, et elle s’est lancée dans une vaste entreprise, visant à élargir le
périmètre des maladies classiques et à en multiplier le nombre, et, finalement,
avec l’illusion de la précision, à multiplier les traitements symptomatiques,
un symptôme–un médicament, de sorte qu’un tableau associant anxiété,
dépression, insomnie, boulimie et impuissance conduise à la prescription de
cinq molécules. Banco.
Ainsi, le DSM-2 comportait 182 diagnostics, le DSM-3 de 1980, 265, le DSM-4
de 2000, 365, et le DSM-5, prévu pour 2013, devrait en atteindre 500. Tout se
passe comme si les firmes tenaient la plume.
La sélection et le mode de fonctionnement des experts sont rien moins que
transparents : délibérations secrètes et absence de références
scientifiques, etc. Le DSM-5, en cours de rédaction, s’appuie sur 170 membres
permanents et 4 500 experts extérieurs, dont 58 % ont des liens étroits et
publiés avec l’industrie, et, en particulier, avec les firmes les plus impliquées
dans les maladies psychiatriques, telles que Lilly et GSK.
Ces dérives ont provoqué il y a cinq ou six ans de vives réactions de la grande
presse et des enquêtes du Congrès, menées notamment par le célèbre sénateur
républicain Charles Grassley, chevalier blanc de la lutte contre la corruption
médicale et qui est à la source du Sunshine Act du président Obama, qui va
imposer aux États-Unis une transparence totale sur les conflits d’intérêt à partir
de 2013, soutenu par de grandes associations citoyennes révoltées contre la
médicalisation, la psychiatrisation et la mercantilisation des difficultés de vie
de dizaines de millions d’Américains, telles que American Citizen-Consumer
de Ralph Nader, et de multiples « watchdog groups », qui ont été jusqu’à faire
vaciller le conseiller bioéthique du président des États-Unis, compromis lui
aussi avec l’industrie !
Elles ont abouti à la condamnation et la radiation de plusieurs psychiatres
universitaires, pour avoir dissimulé à leur université leurs liens financiers, et
l’importance de ces liens, avec l’industrie pharmaceutique : L. Gyulaï,
C. Bowden, D. Ivans, Gary Sachs, à San Antonio, Philadelphie, New York,
Boston (où Joseph Biederman avait empoché aussi 1,6 million de dollars), et
Stanford, où A. Schatzberg, président de l’APA, détenait 6 millions de dollars
d’actions d’une compagnie pharmaceutique !
Le sommet de la prévarication a été atteint par Charles Nemeroff, de
l’université Emory de Miami, l’un des grands responsables du DSM,
condamné pour avoir reçu 9 millions de dollars pour un essai clinique, dont
une grande partie pour lui-même, sans en avertir son université,
850 000 dollars de GSK pour des conférences et 4 millions de dollars pour
diverses consultances. C. Nemeroff a reconnu les faits, plaidé oublis et erreurs,
protesté de son honnêteté, juré de respecter la règle de 10 000 dollars
maximum par an venant de l’industrie, imposée par les universités
américaines. L’année suivante, il déclarait, sans rire, 9 999 dollars... mais on
découvrait aussitôt qu’il en avait en réalité reçu 170 000, de sorte qu’il dut
finalement démissionner.
Toutes ces histoires ont fait l’objet, depuis dix ans, d’au moins 50 articles dans
le New England Journal of Medicine, le Lancet et d’autres, de livres écrits par
de grands universitaires américains, comme A. Relman, J. Kassirer, M. Angell,
ou par de grands journalistes, comme C. Lane, A. Bass, Melody Peterson, Gina
Kolata et tous les grands journaux et news magazines américains en ont parlé
100 fois depuis 2000, le New England Journal of Medicine allant jusqu’à
publier la liste nominale des rémunérations et actions, à hauteur de 1 à
6 millions de dollars, versées par l’industrie au bénéfice de nombreux
universitaires américains, liste où la psychiatrie est particulièrement bien
représentée au côté de la cardiologie, et, récemment, le New England Journal
of Medicine a publié une grande enquête menée par plusieurs universitaires
américains, montrant à quel point la corruption a gangrené le système,
spécialement en cardiologie et psychiatrie.
C’est aujourd’hui le responsable du DSM-5, le professeur D. Kupfer de
Pittsburgh, consultant de Lilly, Pfizer, Johnson, Solvay, Lundbeck et... Servier,
qui est placé sous le feu des projecteurs pour s’être entouré d’une majorité
d’experts sous contrat avec l’industrie.
Naturellement, la situation est exactement comparable en France, bien qu’elle
ne soit pas rendue publique, car quatre ou cinq des grands psychiatres
universitaires que chacun connaît ont prêché la même bible que leurs collègues
américains.
L’HISTOIRE DU BACLOFÈNE
DANS LE SEVRAGE
ALCOOLIQUE
Autorisé depuis près de quarante ans à des doses de 30-70 mg, comme
anticontracturant dans la sclérose en plaques et diverses pathologies
neurologiques (Liorésal Winthrop donc Sanofi), cet agoniste des récepteurs
cérébraux du GABA (acide gamma-aminobutyrique) est au cœur d’un très vif
débat international.
En 2004, le docteur Olivier Ameisen, Français, cardiologue à New York
devenu grand alcoolique, découvre sur lui-même, après avoir tout essayé,
l’efficacité du baclofène (B), après avoir entendu parler de son efficacité sur
des modèles animaux d’alcoolisme et d’un paraplégique cocaïnomane guéri
par le Liorésal, donné pour ses contractures. Guérison totale. Le mal-être
persiste, mais le besoin, le désir d’alcool, le « craving » a disparu avec des
doses de 150 à 500 mg (il prend le B. depuis 8 ans, mais n’a plus besoin que
de 40 mg par jour). Il publie cette autoexpérience aux États-Unis (The End of
my Addiction ; en France, Le Dernier Verre, Denoël). Controverses, oppositions
corporatistes multiples, en particulier à Paris. Qui est ce cardiologue
alcoolique qui croit découvrir ce qu’aucun psychiatre n’avait remarqué et qui
va détourner les alcooliques de leurs consultations et des médicaments qu’ils
proposent, antidépresseurs, Revia, Aotal, Esperal, tous en échec patent ?
D’autant que plusieurs essais donnent des résultats contradictoires (Addolorato
à Rome, 71 % de succès contre 29 % pour le placebo ; Garbutt à Chapel Hill,
échec), mais tous étudiés avec des doses trop faibles de 30 mg à 100 mg, alors
que le B est souvent utilisé à l’hôpital dans les contractures, par voie IV,
jusqu’à 300 et 500 mg, sans effets secondaires majeurs.
Surgit un milliardaire néerlandais alcoolique et partisan convaincu du B qui l’a
guéri. Il est prêt à financer un grand essai clinique, mais les médecins chargés
de le mener hésitent à dépasser 100 mg, ce qui risque de conduire à des
résultats ambigus. Colère d’Ameisen (la colère est son état naturel !... un
indigné) vertement exprimée dans la presse. En France, plusieurs généralistes
et psychiatres, universitaires ou non (B. Granger, Philippe Jaury, M. Detilleux,
R. de Beaurepaire), eux aussi convaincus, se sont mis à l’employer hors AMM
sur 100 malades, avec des succès spectaculaires dans au moins 50 % à 60 %
des cas, avec des doses de 100 à 200 mg, en créant un état d’« indifférence à
l’alcool ». Pourtant, impossible de mettre sur pied des essais comparatifs
contre placebo. Le ministère débloque les crédits, puis les retire, et l’AFSSAPS
piétine, comme d’habitude, renvoyant le dossier de commission en
commission. Un Mediator à l’envers. Après sept ans d’atermoiements, il serait
temps d’élargir l’AMM. Les faits ne laissent guère de place au doute :
5 millions d’alcooliques, 45 000 décès par an (9 % de la mortalité) par
cirrhoses, neuropathies, cancers, violences. 500 médecins le prescrivent
maintenant à au moins 2 000 alcooliques. Triste feuilleton. Et c’est sans
compter les accidents de la route, les victimes d’agression sexuelle ou non
(40 % des agressions), les vies et les familles éclatées, la clochardisation, le
chômage, les vies détruites, toutes les dérives. « Le baclofène est le seul
traitement actuel d’une maladie mortelle et il n’a jamais tué personne. L’alcool
si. 40 000/an » (R. de Beaurepaire, patron du grand centre de psychiatrie de
Villejuif). Mais déjà 100 000 personnes l’utilisent en France et Ameisen est
enfin officiellement invité à donner une conférence dans un grand centre
universitaire. Le vent tourne, la société civile s’en mêle, les « autorités
compétentes » sont contraintes de s’engager. Le Nouvel Observateur en fait un
dossier et soutient, sans négliger ni masquer les effets secondaires potentiels
entièrement à préciser, mais qui semblent jusqu’à aujourd’hui modérés ou
mineurs et transitoires, avec un rapport bénéfice/risque très favorable aux
doses inférieures à 200 mg. Contre l’AFSSAPS, on gagne à tous les coups !
Mais P. Lechat veille. On ne peut rien faire. Il faut une étude comparative et on
ne peut attribuer une AMM puisque le laboratoire du Liorésal, Sanofi, ne la
demande pas ! Nous proposons avec quelques autres, dont G. Bapt, que
l’AFSSAPS donne une ATU réservée aux psychiatres. B. Granger, très moteur
dans cette affaire, la négocie. Maraninchi devient plutôt favorable et finalement
X. Bertrand décide dans le bon sens, juste avant son départ. Aussitôt, l’ANSM
s’incline et rend un avis « prudemment favorable » (A. Crignon), autorisant
une prescription suivie au cas par cas. Un essai comparatif contre placebo
débute en mai 2012 après trois ans d’atermoiements, avec 60 médecins
sélectionnant chacun 6 ou 7 alcooliques volontaires (essai « Bacloville » de
P. Jaury, professeur de médecine générale à Necker), et O. Ameisen,
commence enfin à être reconnu, après huit ans de purgatoire. D’autres
molécules sont parallèlement à l’étude : naméfen de Lundbeck, voisin de Revia
(naltrexone), oxybate de DB Pharma, dont le baclofène vient évidemment
contrarier le développement, ce qui n’est pas sans expliquer les réactions de
certains « baclophobes ». Cette histoire pose la question clé d’aujourd’hui :
faut-il toujours des essais comparatifs lourds et lents, quand une molécule
apporte des preuves incontestables d’efficacité en essai ouvert sur quelques
dizaines de patients et qu’il ne reste plus qu’à en mesurer les effets
indésirables, que les grands essais cliniques n’identifient d’ailleurs pas mieux ?
Étude analytique de 24 classes
de médicaments
LISTE DES MÉDICAMENTS
MODE D’EMPLOI
Les médicaments sont présentés
en 24 chapitres
19 concernent les grandes disciplines médicales, cardiologie, pneumologie,
rhumatologie, psychiatrie, etc.
Chacune est divisée en 5 à 10 sous-chapitres correspondant aux maladies les
plus importantes de chaque discipline, par exemple, en neurologie, l’épilepsie,
la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, les migraines, etc., ou, en
cardiologie, les médicaments de l’hypertension artérielle, ceux du cholestérol,
les anticoagulants, etc.
5 chapitres concernent les médicaments généraux utilisés dans plusieurs
disciplines médicales, tels les antalgiques et les anti-inflammatoires, les
antibiotiques, les antiviraux, les antifongiques et les antiparasites, et,
l’immense domaine des médicaments anticancéreux.
Dans chaque chapitre et sous-
chapitre, les médicaments sont listés :
• par classe de médicaments utilisés dans les mêmes maladies, par exemple
dans l’hypertension artérielle, les bêtabloquants, les prils, les sartans et les
diurétiques, ou, parmi les antalgiques, les salicylés, les opiacés, ou, parmi les
antiasthmatiques, les β2-stimulants et les corticoïdes, etc. ;
• ensuite par molécules originales (ou principes actifs), selon la dénomination
commune internationale (DCI) ;
• enfin, en spécialités (molécules commercialisées), souvent beaucoup plus
nombreuses que les molécules, dont chacune peut être commercialisée par
plusieurs laboratoires concurrents (de 1 à 18) sous des noms commerciaux
différents (environ 2 200 spécialités pour 1 500 molécules, sans compter les
génériques).
Pour chaque spécialité, 8 indicateurs
sont précisés :
1. LE LABORATOIRE, qui la commercialise et qui l’a découverte, copiée ou
quasi copiée.
2. L’ANNÉE D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS
(AMM) (ce qui permet d’identifier le laboratoire qui a le premier découvert et
développé le médicament), ce qui souligne la quasi-absence de la France, 90 %
des grandes molécules étant venues des États-Unis, d’Angleterre ou de Suisse
et parfois d’Allemagne ou du Japon jusqu’en 1990, et 99 % depuis.
3. L’EFFICACITÉ selon un indice E à 5 niveaux, identique à celui de la
Commission de transparence :
E1 : excellence =
E2 : grande efficacité =
E3 : bonne efficacité =
E4 : efficacité modeste ou très modeste =
E5 : efficacité nulle (hormis l’effet placebo subjectif important pour tous les
médicaments) = 0
L’évaluation ne concerne ici que les médicaments bien prescrits : indication
justifiée, absence de contre-indication, dose et durée adaptées, prise en compte
des pathologies associées à celle qui est traitée, prise en compte des
interactions avec d’autres médicaments éventuellement prescrits. Elle est
fondée sur :
• l’expérience des auteurs ;
• la base de données de l’institut Necker constituée et régulièrement analysée et
classée depuis quarante ans, et comportant plus de 20 000 articles sélectionnés
des plus grands journaux de médecine et biologie internationaux ;
• les grands ouvrages de pharmacologie et thérapeutique, spécialement les
« Bibles » internationales que sont deux des douze éditions successives (1941-
2011) de The Pharmacological Basis of Therapeutics, celles de 1980 et 2011,
de Louis S. Goodman et Alfred Gilman (Nobel 1994), (2 000 pages,
L. Brunton éditeur, McGraw-Hill, NY) ;
• la base de données inestimable de la revue Prescrire ;
• le dictionnaire Vidal, fondé en 1911 par Louis Vidal et la société OVP (Office
de vulgarisation pharmaceutique), il appartient au groupe UBM Medica, filiale
d’United Business Media, qui répertorie 5 800 médicaments (le fabricant doit
payer pour y être inscrit). Les notices sont soi-disant contrôlées par la
commission publicité de l’AFSSAPS et par la Haute Autorité de santé (HAS)
sans rigueur ni compétence. Le Vidal, c’est l’industrie pharmaceutique elle-
même ;
• les avis presque toujours excellents de la Commission de transparence de la
Haute Autorité de santé, sur l’amélioration apportée par les nouvelles
molécules (ASMR), présidée et vice-présidée par les professeurs Gilles
Bouvenot et Claire Le Jeunne.
L’efficacité a ici été évaluée relativement à l’objectif idéal à atteindre, qui est la
guérison ou le soulagement complets. Ainsi, les meilleurs anticancéreux sont
seulement classés E2 ou E3, parce qu’ils prolongent la vie de un à dix ans,
mais ne guérissent que dans 10 à 50 % des cas et non 100 %, et, de même, les
anti-VIH sont classés E2 ou E3, mais non E1.
Ces évaluations comportent cependant une part inévitable de subjectivité. Il doit
être clair que quelques médicaments placés dans une classe donnée pourraient
l’être dans celle qui précède ou suit (E3 pourrait être parfois E2 ou E4),
problème éternel de tous les classements ou catégorisations discontinues,
problème général du « numérique », celui des frontières entre les groupes (ou
les pixels), celui de tous les « histogrammes ». Nous pensons cependant que les
incertitudes concernent moins de 10 % des molécules et que ces données
chiffrées sont plus précises et moins inexactes que les adverbes !
4. L’ÉVALUATION DES RISQUES, classée en 5 groupes :
R0 : risque nul
R1 : risque mineur
R2 : risque modéré, mais préoccupant, pénible ou angoissant pour le malade
R3 : risques importants et divers
R4 : risque majeur, soit par la fréquence très grande d’effets modérés
multiples, soit par la gravité, parfois mortelle, mais toujours exceptionnelle
(même le Mediator n’a tué « que » 1 000 des 700 000 personnes qui l’ont
utilisé)
Aucun médicament n’est totalement anodin, mais ceux qui sont classés ici R3
et R4 ne doivent être prescrits que s’ils sont jugés vraiment nécessaires et s’il
n’y a pas d’alternative moins risquée. Ils sont toujours à manier avec des
précautions particulières et un suivi médical très, très attentif et expérimenté.
Les risques classés ici le sont dans l’absolu, sans tenir compte de la gravité de
la pathologie traitée. C’est ainsi que tous les médicaments anticancéreux sont
classés au niveau R3 ou R4, mais qu’ils doivent néanmoins être utilisés,
compte tenu de la gravité inéluctable des tumeurs. Ils représentent « en
moyenne » le moindre risque, même si beaucoup de malades en souffrent et si
quelques pour cent décèdent prématurément à cause des traitements.
À l’inverse, une pathologie sans gravité ne doit jamais être traitée par des
médicaments classés R3 ou R4, ni même parfois R2.
Les risques détaillés de chaque médicament ne sont pas précisés ici, pour des
raisons multiples, décrites dans le chapitre « Difficultés d’évaluation des
risques ». Le patient doit s’en entretenir avec son médecin. Les index R sont là
pour attirer son attention, et doivent être discutés avec son médecin qui le
connaît et qui a tous les moyens de s’informer, si cela est nécessaire, pour
répondre à ses questions. Le but de cet index est de favoriser le dialogue
malade-médecin.
5. LES PRIX des médicaments (fixés par le Comité économique
interministériel des produits de santé, CEPS) sont précisés, en se concentrant
sur le prix par jour des médicaments per os (par voie buccale) et, autant que
possible, sur celui des plus chères des préparations par injection ou perfusion
intraveineuse (les prix des spécialités non remboursées – NR – ne sont pas
indiqués).
Les prix permettent :
• des comparaisons instructives entre les différentes spécialités d’une même
molécule ;
• entre des molécules originales (la 1re commercialisée) et leurs quasi-copies
ultérieures (« me too »), dont l’efficacité et les risques sont, dans 99 % des cas,
exactement les mêmes, mais où, cas unique, les copies obtiennent des prix
égaux, voire supérieurs aux molécules originales !
Ils permettent aussi de comparer :
• les prix accordés aux laboratoires français, étrangers produisant en France et
étrangers produisant à l’étranger ;
• les prix des différentes classes thérapeutiques appliquées dans le même
objectif, aux mêmes pathologies (on est alors souvent surpris de constater que
les classes thérapeutiques les moins efficaces sont vendues aussi cher, voire 4
ou 5 fois plus cher que les plus efficaces !).
Dans l’ensemble, les prix sont accordés, plutôt que sur la valeur thérapeutique
des médicaments, en fonction d’impératifs économiques, voire politiques,
tenant largement, très largement, compte des intérêts et de l’influence des
firmes pharmaceutiques, sous prétexte d’un soutien à l’économie et à l’emploi,
qui ne devraient JAMAIS être pris en considération, contrairement à ce que
proclament des bien-portants, les patrons du CEPS, Noël Renaudin jusqu’en
2011, Gilles Johanet depuis lors, qu’on laisse, sous la pression des industriels
et sans contrôle démocratique. On n’assure pas dans l’honneur, l’emploi, le
développement économique et le PIB d’une nation par la vente très chère de
produits dangereux. Armes ou médicaments, c’est la même chose. Cela doit
être dit. Les Français ne paient pas les cotisations sociales pour les beaux yeux
de l’industrie pharmaceutique internationale (voir chapitre « Prix et
remboursement des médicaments, le CEPS »).
6. LE TAUX DE REMBOURSEMENT accordé par le CEPS et la CNAM, en
suivant certes les avis de la Commission de transparence de la Haute Autorité
de santé, mais aussi et de façon bien visible et critiquable, comme pour les
prix, en décidant en fonction des pressions financières et/ou politiques des
firmes.
Les taux de remboursement sont indiqués en 5 catégories :
• remboursement à 100 % (toutes les maladies classées ALD, affection de
longue durée, cancers, HTA, maladie VIH, par exemple)
• remboursement à 65 %
• remboursement à 35 %
• non-remboursement (NR)
• et « Hôpital », où le financement des médicaments est assuré, soit par leur
prise en charge dans les dotations des hôpitaux fondées sur leur activité (T2A),
soit par le remboursement à 100 % (parfois 65 %) par la CNAM. L’hôpital
achète directement à l’industrie à travers des procédures d’appel d’offres ou de
négociation directe, parfois si mal menées que les prix obtenus sont les mêmes
qu’à la pharmacie du coin, malgré l’énormité des commandes (cependant, ces
dernières années, les hôpitaux ont, semble-t-il, obtenu des rabais importants,
qui auraient permis de réduire la facture de 8 à 5,5 milliards d’euros).
Pour ne pas compliquer un texte déjà ardu, nous n’avons pas précisé les cas
dits de « rétrocession hospitalière », où des médicaments « hospitaliers » sont
prescrits à la sortie des malades, achetés d’abord dans les pharmacies des
hôpitaux, mais ensuite en ville, sur prescription hospitalière.
L’analyse des remboursements pour une même molécule et une même classe
de médicaments est parfois surprenante, le laboratoire Servier obtenant, par
exemple, non seulement des prix plus élevés, mais des taux de remboursement
supérieurs à ceux des autres firmes (voir par exemple le cas du Coversyl).
Même chose, au degré près, pour Pierre Fabre et Sanofi.
7. Trois SYMBOLES importants peuvent précéder le nom des molécules ou
spécialités. Leur signification est la suivante :
: molécule ou spécialité indispensable (415,19 %)
: molécule ou spécialité à retirer du marché pour :
• efficacité insuffisante en soi (E4 ou E5) ou par rapport à d’autres plus
efficaces (de 0 à 71 % selon les disciplines médicales)
• risque important (R3 ou R4) par rapport à d’autres molécules disponibles
(0 à 29 % selon les disciplines)
• ou les deux (0 à 19 % selon les disciplines)
: quasi-copie ou copie inutile, commercialisée bien après la molécule
originale, sans aucune supériorité sur elle et vendue aussi cher ou plus cher (0
à 44 % selon les disciplines), et également à retirer peu à peu du marché pour
redondance inutile, sauf à laisser les firmes se livrer à une guerre des prix
dans le cadre d’une concurrence commerciale qu’on ne peut que souhaiter. En
accordant des prix protégés égaux ou supérieurs à des molécules, dites souvent
de 2e ou 3 e génération, mais sans supériorité sur les molécules antérieures,
l’État empêche lui-même toute concurrence commerciale entre les firmes,
pénalise celles qui ont découvert la molécule originale initiale et accroît les
dépenses de santé. Tout cela n’est pas innocent.
8. De nombreuses NOTES numérotées expliquent brièvement les mécanismes
d’action ou commentent l’efficacité, les risques, les prix et les taux de
remboursement.
ANTIBIOTIQUES
ANTIBACTÉRIENS
DÉPENSES DE LA CNAM 2010 : 730 MILLIONS D’EUROS (3,5 %)
63 molécules (M)
87 spécialités (S)
S/M = 1,36
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 2 (2 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 15 (17 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 17 (20 %)
Spécialités jugées indispensables : 23 (26 %)
87 % de médicaments remboursés à 65 %
1 % de médicaments remboursés à 35 %
9 % de médicaments pris en charge par l’hôpital
2 % de médicaments non remboursés
L’efficacité des antibiotiques évaluée ici suppose, plus encore que pour tous les
autres médicaments, que les indications, les doses, le rythme, la voie
d’administration et la durée du traitement soient optimaux, que les toxicités à
court et long terme soient prises en considération, et, surtout, qu’il soit tenu
compte des sensibilités et des résistances bactériennes connues, et, en cas
d’affection sérieuse, des résistances mesurées au laboratoire par une
technologie valide (ce qui est trop rarement le cas).
(Voir note « Antibiotiques » et tableaux joints schématisant les indications.)
Antibactériens de ville d’utilisation
courante
(prix moyen : 2,8 €/j, de 0,75 à 7)
Pénicillines
(les dates officielles d’AMM sont très postérieures aux mises sur le marché
effectives)
Pénicilline V UCB E2 R2
Oracilline 85 1,8 €
(phénoxyméthylpénicilline) Pharma modéré
E2 R2
Cloxacilline (inj.) Orbénine Astellas 82 65 %
modéré
E2 R2
Oxacilline (inj.) Brist open BMS 64 65 %
modéré
Aminopénicillines à large spectre (pénicillines A)[4]
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Clamoxyl E2 R2
[5]
GSK 74 1 €/j 65 %
modéré
Amoxicilline
(per os, inj.) E2 R2
Bact ox Innotech 82 2,9 €/j 65 %
modéré
90
Amoxicilline Augment in (en E2 R2
GSK 2,2 €/j 65 %
+ Clavulanate [7] fait modéré
[6] 78)
Ampicilline Unacim
E2 R2
+ Sulbactam (sauf Pfizer 91 65 %
modéré
(IM, IV) méningites)
Céphalosporines (k)[8]
Céphalosporines de première génération (1948)
(plus aucune indication justifiée)
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
E5 R2
Céfadroxil Oracéfal BMS 76 1,9 €/j 65 %
0 modéré
E5 R2
Céfalexine Keforal Sciencex 76 2 €/j 65 %
0 modéré
E5 R2
Alfat il Dexo 81 2,7 €/j 65 %
0 modéré
Céfaclor
E5 R2
Haxifal Erempharma 03 3,6 €/j 65 %
0 modéré
Zinnat R2
GSK 79 E2 3,6 €/j 65 %
(per os, IM, IV) modéré
Céfuroxime
Cépazine E2 R2
Novaxo 87 3,2 €/j 65 %
(per os) modéré
E2 R2
Céfixime Oroken Sanofi 88 2,6 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Taket iam Takeda 92 3,4 €/j 65 %
modéré
Céfotiam
E2 R2
Texodil Grünenthal 92 3,4 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Cefpodoxime Orelox Sanofi 90 3,2 €/j 65 %
modéré
Macrolides[9]
(IV seulement dans les maladies sévères, telle la légionellose)
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Éryt hrocine E2 R2
CSP 76 2 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Abbot icine E2 R2
CSP 66 1 €/j 65 %
(per os) modéré
Érythromycine
(1952) E2 R2
Égéry (per os) Bailleul 93 1,2 €/j 65 %
modéré
Pédiazole E2 R2
CSP 88 6,2 €/j 65 %
(+ Sulfamide) modéré
Naxy E2 R2
Cephalon 91 2,8 €/j 65 %
Clarithromycine et Mononaxy modéré
(per os)[10] R2
Zeclar Abbott 97 E2 4 ,5 €/j 65 %
et Monozeclar modéré
E2 R2
Claramid Pfizer 86 2,1 €/j 65 %
Roxithromycine modéré
(per os) E2 R2
Rulid Sanofi 88 2,1 €/j 65 %
modéré
Pfizer (- E2 R2
Azithromycine Zit hromax 99 5,5 €/j 65 %
Pliva) modéré
(per os) (M.
avium ;
Chlamydias)
(demi-vie et E2 R2
Azadose [11] Pfizer 97
modéré
2,1 €/j 65 %
diffusion
tissulaire très
importantes)
Kétolide :
télithromycine E2 R3
Ket ek Sanofi 01 7 €/j 65 %
1 important
(per os)
E4 R2
Midécamycine Mosil Menarini 91 1,6 €/j 65 %
modéré
(per os)
Rovamycine E4 R2
Grünenthal 83 3,3 €/j 65 %
(per os, inj.) modéré
Missilor,
Pierre E4 R2
Bi Missilor 83 1,7 €/j 65 %
Spiramycine Fabre modéré
(+ Métronidazole)
Rodogyl
E4 R2
–Birodogyl Sanofi 70 2,1 €/j 65 %
modéré
(+ Métronidazole)
Paramacrolides
Lincosamides (per os, inj.)
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour Taux de
remboursement
Clindamycine
(active sur Dalacine Pfizer 72 R3 3,1 €/j 65 %
E4
B. Fragilis) important
E4 R3
Lincomycine Lincocine Pfizer 82 1,8 €/j 65 %
important
Synergistines
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Pristinamycine E4 R2
Pyost acine Sanofi 72 8 €/j 65 %
(per os) modéré
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Vibramycine Sinclair 62 0,6 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Doxy Elerté 82 0,4 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Doxylis Expanscience 04 0,5 €/j
modéré
Doxycycline
E3 R2
Doxypalu Bailleul 00 NR
modéré
E3 R2
Granudoxy Pierre Fabre 97 0,5 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Tolexine Bailleul 95 0,8 €/j 65 %
modéré
R2
Galderma 92 E4 0,85 €/j 65 %
Lymécycline T ét ralysal modéré
E4 R2
Lysocline Teofarma 74 1,3 €/j 65 %
modéré
Métacycline
E4 R2
Physiomycine Dexo 78 1,4 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Mest acine Tonipharm 86 1,2 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Minocycline Minolis Expanscience 87 NR
modéré
E3 R2
Mynocine Tonipharm 73 1,2 €/j 65 %
modéré
Tygécycline
(glycylcycline ;
infections
profondes de Tygacil E3 R3
Wyeth 06 Hôp.
la peau, des (IV) important
tissus mous,
de l’abdomen,
du pancréas)
Sulfamides
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Sulfaméthoxazole
+ Triméthoprime Bact rim E3 R3 0,75
(pneumocystis ; (per os, Roche 70 65 %
important €/j
infections inj.)
urinaires)
Autres
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Phénicolés :
Thiamphénicol
(indications très
R3
limitées à cause T hiophénicol Sanofi 61 E4 6,7 €/j 65 %
important
des dépressions
immunologiques
parfois sévères)
Acide fusidique
(staphylococcies
Fucidine E3 R2
cutanées, Léo 64 7 €/j 65 %
(per os, inj.) modéré
osseuses
et articulaires)
Antibiotiques hospitaliers des
pathologies rares et/ou graves
(prix moyen : per os : 6 €/j ; injections : 42 €/j)
Pénicillines
E2 R2
T icarpen GSK 80 4 3 €/j 65 %
Ticarcilline modéré
(IV) Clavent in E2 R2
GSK 87 4 0 €/j 65 %
(+ Clavulanate) modéré
Pipéracilline Tazocilline E2 R2
Wyeth 92 120 €/j 65 %
(IV) (+ Tazobactam) modéré
Ceftriaxone E2 R2
Rocéphine Roche 84 14 €/j 65 %
(IM, SC) modéré
Céfépime E2 R2
Axépim BMS 93 60 €/j 65 %
(IV) modéré
Cefpirome E2 R2
Cefrom Sanofi 93 Hôp.
(IV) modéré
T iénam E2 R3
Imipénème MSD 08 55 €/j 65 %
(+ Cilastatine) important
E2 R3
Ertapénème Invanz MSD 02 Hôp.
important
Janssen- E2 R3
Doripénème Doribax 08 Hôp.
Cilag important
Astra- E2 R3
Méropénème Méronem 97 65 %
Zeneca important
Autres bêtalactamines
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Aztréonam
E2 R2
(monobactame) Sanofi 87 100 €/j 65 %
Azact am modéré
(IM ; IV)[16]
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Ciprofloxacine R2
(per os) Ciflox Bayer 87 E2 modéré 5,4 €/j 65 %
Ofloxacine E2 R2
Sanofi 86 3,3 €/j 65 %
(per os, IV) Oflocet modéré
Péfloxacine E2 R2
Péflacine Sanofi 84 10,5 €/j 65 %
(per os, IM) modéré
Lévofloxacine E2 R2
Tavanic Sanofi 98 5 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Moxifloxacine E2 R2
Izilox Bayer 01 4 ,6 €/j 65 %
(per os) modéré
Nebcine E3 R3
Erempharma 74 8,8 €/j 65 %
(IM et IV) important
Tobramycine
Tobi E3 R3
Novartis 00 8,8 €/j 65 %
(sol. p. inhal.) important
Nétilmicine Schering- E3 R3
Nét romicine 81 9,8 €/j 65 %
(IM, IV) Plough important
Spectinomycine
E3 R3
(IM) Trobicine DB Pharma 76 8,5 €/j 65 %
important
(gonococcie)
Teicoplanine E2 R3
Targocid Sanofi 88 Hôp.
(IV) important
Vancocine :
Vancomycine
ret irée
Autres antibactériens
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Fosfomycine
(spectre large ; E2 R1
Fosfocine Sanofi 79 Hôp.
antibiotique de mineur
recours) (IV)
Polymyxines :
Colimycine E4 R3
Colistine Sanofi 58 35 %
(inj. inhal.) important
(194 7)
Daptomycine
(IV)
(lipopeptide) Cubicin E2 R2
Novartis 05 Hôp.
(Gram + et (per os, inj.) modéré
vancomycine
résistants)
Oxazolidinone :
Linézolide (per
os) (réservé
aux germes
multirésistants
Gram +, tels
Zyvoxid E2 R2
staphylo. Pfizer 01 65 %
(per os, inj.) modéré
méticilline
résistante ;
risque
d’acidose
lactique
et anémie)
Drotrécogine E5 R4
Xigris Lilly 02 Hôp.
(IV) 0 majeur
Antituberculeux
(INH = isoniazide [Rimifon] retiré après avoir sauvé des centaines de millions
de malades dans le monde, avec la Streptomycine, également retirée avant
l’arrivée de la rifampicine)
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
E1 R1
Rifadine Sanofi 68 1,2 €/j 65 %
Rifampicine mineur
(per os, IV,
1 E1
collyre) R1
Rimact an Sandoz 68 1 €/j 65 %
mineur
Rifabutine (per
os) (anti- E2 R1
Ansat ipine SERP 93 12,2 €/j 65 %
Mycobact. mineur
avium)
Éthambutol
E2 R1
(per os, IM, Myambut ol Genopharm 69 0,1 €/j 65 %
mineur
IV)
Pyrazinamide E2 R2
Pirilène Pfizer 77 0,8 €/j 65 %
(per os) modéré
1. Le plus actif des antituberculeux. Découverte par le laboratoire italien Lepetit, elle a remplacé l’INH
comme antibiotique le plus actif sur le BK dès les années 1965 et presque éradiqué la tuberculose dans les
pays occidentaux, associée de principe à deux autres antibiotiques pour éviter les résistances qui se
développent très vite en monothérapie. Elle a aussi un spectre très large : lèpre, brucellose, Légionelles,
Cocci Gram + et sévères en milieu hospitalier et en prophylaxie des méningococcies.
Antilépreux
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
E3 R2
Dapsone Disulone Sanofi 58 0,4 €/j 65 %
modéré
ANTIVIRAUX ET
ANTIRÉTROVIRAUX
DÉPENSES DE LA CNAM 2010 : 960 MILLIONS D’EUROS (4 ,6 %)
31 molécules (M)
36 spécialités (S)
S/M = 1,16
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 0
Spécialités jugées indispensables : 29 (80 %)
Remboursements
100 % : 72 %
65 % : 14 %
35 % : 6 %
Hôp. : 8 %
NR : 0
Grippe
Inhibiteurs de la protéine M2
(et de l’ouverture, puis du réassemblage des virions)
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Amantadine
(résistances
fréquentes)
(aussi dans le E4 R2
BMS 72 0,2 €/j 65 %
Parkinson léger, Mant adix modéré
comme
dopaminergique
mineur)
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Oseltamivir E4 R3
Tamiflu Roche 02 5 €/j 35 %
(per os) important
Zanamivir E4 R3
Relenza GSK 99 16 €/j 35 %
(inhalation) important
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Aciclovir E3 R1
1 Zovirax GSK 82 9 €/j 65 %
(per os, inj.) mineur
Valaciclovir 6 €/j et
E3 R1
2 Zelit rex GSK 95 30 €/j in 65 %
(per os) mineur
CMV
Famciclovir E3 R2
3 Oravir Novartis 96 15 €/j 65 %
(per os) modéré
Ganciclovir R3
4 Cymévan Roche 88 E3 important Hôp.
(IV)
Valganciclovir E3 R3
4 et 5 Rovalcyt e Roche 02 106 €/j 65 %
(per os) important
Cidofovir (IV) E3 R2
3 et 6 Vist ide Gilead 97 Hôp.
modéré
Foscarnet Astra- E3 R3
4 Foscavir 91 Hôp.
(IV) Zeneca important
1. Actif sur HSV-1 et 2 et V-ZV. (Gertrude Elion a reçu le Nobel pour cette découverte... et quelques
autres.)
2. Actif aussi sur CMV.
3. Prévention des douleurs et atteintes oculaires du zona et herpès génital.
4 . Prévention et traitement des infections à CMV du sida et en transplantation (rétinites,
pneumopathies, etc.).
5. Prodrug orale du ganciclovir.
6. Papova, Pox et Adénovirus.
Hépatites A, B et C
Cf. Hépatologie
Antirétroviraux [20]
Ils ont radicalement transformé le pronostic, allongé de dix à vingt ans la vie
des malades et pratiquement éliminé la transmission du HIV aux nouveau-nés
de mères séropositives traitées, mais au prix de complications métaboliques,
cardiaques et rénales parfois sévères, après dix ans de traitement.
Le premier, l’AZT, synthétisé par Gertrude Elion et G. Hitchings comme
anticancéreux et inutilisé, a été identifié comme anti-HIV par screening
systématique par S. Broder du National Cancer Institute et développé par GSK.
L’industrie a ensuite, en quelques années, réussi l’exploit de mettre sur le
marché 6 familles différentes de molécules, en appliquant des données
fondamentales venues des laboratoires académiques, qui avaient identifié par
exemple les récepteurs CCR-5 et les sites de fusion de la gp42. L’industrie a
fait en même temps des bénéfices colossaux, en obtenant des prix de vente
exorbitants dans les pays développés.
Quatre questions se posent :
• les tri- ou quadrithérapies sont nécessaires pour éviter les résistances.
Quelles sont les meilleures associations ?
• faut-il traiter plutôt tard quand les T4 sont inférieurs à 400, pour ne pas créer
trop tôt d’effets secondaires, ou très tôt, pour bloquer les contaminations que
le préservatif n’a pas réduites significativement (toujours 6 000 à
8 000 nouveaux cas par an en France) ?
• faut-il traiter continûment ou ne le faire que six mois pour éradiquer le
maximum de virus, particulièrement abondants à la période initiale, puis
réduire le traitement à quatre, voire deux jours par semaine, pour réduire les
contraintes et les complications, comme le suggère J. Leibowitch (essai Icarre
en cours) ?
• comment assurer la distribution effective et le contrôle de la réalité des
traitements en Afrique, aux Indes et en Asie du Sud-Est ?
10 inhibiteurs nucléosidiques de la
transcriptase inverse virale
(moyenne : 8 €/j)
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
Zidovudine E2 R3
Rét rovir GSK 87 7,3 €/j 100 %
ou AZT important
E2 R3
Didanosine Videx BMS 97 7 €/j 100 %
important
E2 R3
Stavudine Zérit BMS 96 7,5 €/j 100 %
important
E2 R3
Abacavir Ziagen GSK 99 10,3 €/j 100 %
important
E2 R3
Lamivudine Epivir GSK 02 6,3 €/j 100 %
important
E2 R3
Ténofovir Viread Gilead 01 12,5 €/j 100 %
important
E2 R3
Emtricitabine Emt riva Gilead 01 6 €/j 100 %
important
Abacavir E2 R3
Kivexa GSK 02 15,8 €/j 100 %
+ Lamivudine important
Zidovudine E2 R3
Combivir GSK 98 13,2 €/j 100 %
+ Lamivudine important
Zidovudine
E2 R3
+ Lamivudine Trizivir GSK 02 21,7 €/j 100 %
important
+ Abacavir
Emtricitabine E2 R3
Truvada Gilead 04 18 €/j 100 %
+ Ténofovir important
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour remboursement
E2 R3
Efavirenz Sust iva BMS 99 10,7 €/j 100 %
important
E2 R3
Étravirine Int elence Janssen-Cilag 08 16,4 €/j 100 %
important
E2 R3
Névirapine Viramune Boehringer 97 7 €/j 100 %
important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3
Atazanavir Reyat az BMS 03 16,3 €/j 100 %
important
Janssen- E2 R3
Darunavir Prezist a 06 24 ,7 €/j 100 %
Cilag important
E2 R3
Fosamprénavir Telzir GSK 04 14 ,2 €/j 100 %
important
E2 R3
Indinavir Crixivan MSD 96 11,1 €/j 100 %
important
E2 R3
Nelfinavir Viracept Roche 97 6,8 €/j 100 %
important
E2 R3
Ritonavir Norvir Abbott 96 13,6 €/j 100 %
important
E2 R3
Saquinavir Invirase Roche 96 13,1 €/j 100 %
important
E2 R3
Tipranavir Apt ivus Boehringer 05 26,5 €/j 100 %
important
Lopinavir E2 R3
Kalet ra Abbott 01 17,8 €/j 100 %
+ Ritonavir important
Inhibiteur de l’intégrase
(30 €/j)
Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/jour
remboursement
E2 R3
Raltégravir Isent ress MSD 07 30 €/j 100 %
important
E2 R3
Maraviroc Celsent ri Pfizer 07 26 €/j 100 %
important
Enfuvirtide E2 R3
Fuzéon Roche 03 3 300 €/j 100 %
(SC) important
ANTIFONGIQUES
(CHAMPIGNONS)
ANTHELMINTHIQUES (VERS)
24 molécules (M)
30 spécialités (S)
S/M = 1,25
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 1 (3 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 1 (3 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 2 (7 %)
Spécialités jugées indispensables : 11 (37 %)
Remboursements
65 % : 71 %
35 % : 7 %
Hôp. : 7 %
NR : 14 %
Antifongiques généraux
(contre les champignons microscopiques, causes des
mycoses graves des sida et immunodéprimés)
Amphotéricine
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Abelcet
(complexée E2 R3
Cephalon 97 Hôp. 65 %
avec important
lipides)
Amphotéricine B
Fungizone
(IV) 1
E2 R3
(colloï de lié BMS 61 2,1 €/j 65 %
important
aux sels
biliaires)
(per os, IV)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Kétoconazole Janssen- E4 R4
Nizoral 82 2,1 €/j 35 %
2 Cilag majeur
(IA) (per os)
Itraconazole Sporanox Janssen- R4
(per os, inj.) (tableau 92 E2 5,7 €/j 65 %
Cilag majeur
3 d’honneur
(TA)
de Prescrire,
1993)
E2 R3
Fluconazole Béagyne Effik 03 NR
important
(per os, inj.)
(TA) E2 R3
Triflucan Pfizer 88 9,5 €/j 65 %
important
Voriconazole
(per os, inj.) E2 R4
Vfend Pfizer 02 Hôp. 65 %
3 majeur
(TA)
Posaconazole
(per os, inj.) Schering- E2 R2
Noxafil 05 Hôp. 65 %
3 Plough modéré
(TA)
2. Retirée en 2011 (hépatites). Était au tableau d’honneur de Prescrire en 1984 et pas sur la liste des
77 médicaments en surveillance renforcée de novembre 2010.
3. Infections sévères et invasives à Aspergillus, Cryptococcus, Candida, Fusarium, Coccidioïdoses, etc.,
dans les immunodépressions et le sida.
Alcaloïde végétal
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Griséofulvine
E3 R3
(per os) Griséfuline Sanofi 64 0,4 €/j 65 %
important
(dermatophytoses)
Echinocandines (inj.)
(contre candidoses et aspergilloses graves)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Anidulafungine Ecalt a Pfizer 07 Hôp.
modéré
E2 R2
Caspofungine Cancidas MSD 01 7,3 €/j Hôp. 65 %
modéré
E2 R3
Micafungine Mycamine Astellas 08 Hôp. 65 %
important
Allylamine
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Fungst er Pierre Fabre 05 1,1 €/j 65 %
1 mineur
Terbinafine
(per os) E3 R1
Lamisil Novartis 92 1,65 €/j 65 %
mineur
Antipneumocystis
(sida, transplantés, immunodéprimés)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pentamidine E3 R2
Pent acarinat Sanofi 89 1,1 €/j 65 %
(inh., inj.) modéré
Atovaquone E3 R2
Wellvone GSK 96 65 %
(per os) modéré
Cotrimoxazole Bact rim
Dapsone (per Cf. Antibiotiques
Disulone
os)
Anthelminthiques
(contre les vers tropicaux ou européens)
Les infections liées aux vers touchent 5 milliards de personnes par an : vers
ronds (Ascaris ; Ankylostomes ; Strongyloides ; Trichinelles ; Filaires ;
Onchocercose), vers plats, soit Cestodes (tænia ; cysticercose ; échinococcose
ou hydatidose), soit Trématodes (douve ; schistosomiase).
Filaires et anguillules
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Mect izan Pfizer 97 NR
mineur
Ivermectine
(per os) St romect ol
E2 R1
(tableau d’honneur MSD 99 20 €/j 65 %
mineur
de Prescrire, 1989)
Filaires seuls
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Diéthylcarbamazine E2 R1
Not ézine Sanofi 74 Hôp. 65 %
(per os) mineur
Benzimidazoles : R1
McNeil 80 E2 0,8 €/j 65 %
albendazole, Fluvermal mineur
flubendazole
(per os) R1
GSK 87 E2 5,4 €/j 65 %
Zent el mineur
E3 R1
Combant rin Teofarma 73 13 €/j 65 %
Pyrantel mineur
(per os) E3 R1
Helmint ox Innotech 88 4 €/j 65 %
mineur
Pyrvinium Oméga E4 R1
Povanyl 68 NR
(per os) Pharma mineur
Tænias
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Albendazole E3 R1
Eskazole GSK 05 Hôp.
(per os) mineur
Niclosamide E3 R1
Trédémine Sanofi 64 3,8 €/j 65 %
(per os) mineur
Douves
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Egat en
(tableau
Triclabendazole E3 R2
d’honneur Novartis 02 NR
(per os) modéré
de Prescrire,
2006)
ANTIPARASITES
20 molécules (M)
21 spécialités (S)
S/M = 1,05
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 0
Spécialités jugées indispensables : 8 (29 %)
Remboursements
100 % : 5 %
65 % : 59 %
35 % : 0
Hôp. : 9 %
NR : 21 %
Un principe :
Les parasites sont comme nous, des êtres biologiques bien plus complexes que
les bactéries. Ce qui peut les tuer est souvent agressif pour nos cellules.
Les doses efficaces sont toujours proches des doses toxiques.
La marge de sécurité des médicaments est toujours faible.
Antipaludéens
(voir notes « Paludisme et artémisine »)
Prix/
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Quinine
E3 R4
Lafran (per Lafran 70 10,7 €/j
majeur
os)
1 Quinimax
Quinine (1630) E3 R4
(+ Quinidine) Sanofi 97 1,4 €/ampoule
majeur
(IV)
Surquina E3 R4
Innotech 99
(per os, IV) majeur
2 E2 R3
Chloroquine Nivaquine Sanofi 47 2,6 €/j
important
2 E2 R3
Méfloquine Lariam Roche 85 éq. 0,6 €/j
important
3 E1
Artéméther Riamet R2
4
Novartis 01 Hôp. 65 %
(per os) modéré
(+ Luméfantrine )
3 E1 R1
Halofantrine ou Halfan GSK 88
Méthylartémisine mineur
Proguanil
6
+ Atovaquone E2 R2
Malarone GSK 97
(remboursé en modéré
Guyane)
Proguanil
5
+ Chloroquine Astra- E3 R2
Savarine 96
(remboursé en Zeneca modéré
Guyane)
Sulfadoxine E3 R2
Fansidar Roche 98 Hôp. 65 %
+ Pyriméthamine[21] modéré
Doxy
1. Accès paludéens. Proposé dans les crampes musculaires et le syndrome des jambes sans repos, sans
raison et avec une réelle toxicité (voir Neurologie). Interdite par la Food and Drug Administration dans
cette indication.
2. Utilisée aussi dans les maladies inflammatoires : lupus, polyarthrites.
3. Traitement des accès et prévention dans les zones résistantes à la chloroquine.
4 . Parente de la méfloquine. Traitement des accès.
5. Prévention.
6. Accès et prévention.
Leishmanioses
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Antimoine
E3 R3
(antimoniate de Glucant ime Sanofi 47 65 %
important
méglumine)
Pentamidine Pent acarinat Cf. Antifongiques
Amphotéricine Ambisome
Cf. Antifongiques
B Fungizone
Miltéfosine
E2 R2
(application Milt ex Baxter 96 100 %
modéré
cutanée)
Trypanosomiase africaine[23]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Toxoplasmose[24]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pyriméthamine E2 R2
Malocide Sanofi 52 65 %
(per os) modéré
Spiramycine
(spécialement
Rovamycine
pendant
la grossesse)
Zit hromax
Azithromycine
Azadose
Naxy
Clarithromycine Cf. Antibiotiques
Zeclar
Atovaquone Wellvone
Dapsone Disulone
Triméthoprime
Bact rim
+ Sulfaméthoxazole
Clindamycine Dalacine
Métronidazole E2 R1
Flagyl Sanofi 59 1,1 €/j 65 %
(per os) mineur
Ornidazole E2 R1
T ibéral SERP 85 Hôp.
(per os, IV) mineur
Secnidazole E2 R1
Secnol Iprad 91 8,5 €/j 65 %
(per os) mineur
Tinidazole E2 R1
Fasigyne Teofarma 74 3 €/j 65 %
(per os) mineur
Iodo Quinoles
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Tiliquinol
E4 R1 0,7
et tilbroquinol (per Int et rix Ipsen 66 65 %
mineur €/j
os)
E3 R3
Fumagilline Flisint Sanofi 06 Hôp. 65 %
important
ANTI-INFLAMMATOIRES ET
ANTALGIQUES
DÉPENSES DE LA CNAM 2010 : 2,1 MILLIARDS D’EUROS (10 %)
57 molécules (M)
133 spécialités (S) (dont 40 associations)
S/M = 2,3
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 4 (3 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 15 (11 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 47 (35 %)
Spécialités jugées indispensables : 15 (11 %)
Remboursements
65 % : 64 %
35 % : 5 %
Hôp. : 5 %
NR : 24 %
(Voir les 4 notes « Les flammes de l’inflammation », « Corticoïdes », « AINS »
et « L’affaire du Vioxx ».)
AINS antipyrétiques et
analgésiques[26]
Molécules isolées
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Aspégic Sanofi 70 65 %
modéré
(1899) E2 R2
Alka Selt zer Bayer NR
84 modéré
Aspirine E2 R2
BMS 92 65 %
Upsa modéré
Acide
acétylsalicylique E2 R2
Aspro Bayer 66 NR
(per os ou IV)[27] modéré
Aspirine du
Rhône (Cf.
aussi
E2 R2
antiagrégants Bayer 87 NR
modéré
pour Kardégic,
Cardiosolupsan
et Pravadual)
E2 R1
Doliprane Sanofi 60 65 %
mineur
E2 R1
Perfalgan (IV) BMS 02 Hôp.
mineur
E2 R1
Algodol Pharmastra 96 NR
mineur
E2 R1
Claradol Bayer 84 65 %
mineur
E2 R1
Dafalgan BMS 83 65 %
mineur
Thérabel- R1
Dolko Lucien 03 E2 mineur 65 %
Paracétamol ou
acétaminophène[28]
et [29] R1 NR
Innotech 95 E2
Dolot ec mineur RAE
E2 R1
Efferalgan BMS 82 65 %
mineur
E2 R1
Efferalganodis Upsa 98 NR
mineur
E2 R1
Geluprane Sanofi 81 65 %
mineur
E2 R1
Panadol GSK 96 NR
mineur
E2 R1
Paralyoc Cephalon 86 65 %
mineur
E2 R1 NR
Paracét amol GSK 96
mineur RAE
SKB
E2 R1
Algicalm Grünenthal 96
mineur
Claradol- E2 R1
Bayer 90
Codéine mineur
E2 R1
Codoliprane Sanofi 83
mineur
1 Dafalgan- E2 R1
P + Codéine BMS 90
Codéine mineur
Efferalgan- E2 R1
BMS 88
Codéine mineur
Klipal- Pierre E2 R1
82
Codéine Fabre mineur
E2 R1
Lindilane Grünenthal 84
mineur
E2 R1
Migralgine McNeil 77
mineur
1
P + Codéine + Caféine
R1
Boehringer 76 E2
Pront algine mineur
Céfaline Homme E2 R1
01
Haut h de fer mineur
Claradol- E2 R1
P + Caféine Bayer 87
Caféine mineur
E2 R1
T héinol Bailly-Creat 97
mineur
E2 R2
Di-Ant alvic Sanofi 65
P+ modéré
1
Propoxyphène Propofan E2 R2
Sanofi 94
(+ Caféine) modéré
E2 R2
Ixprim Sanofi 02
modéré
1
P + Tramadol
E2 R2
Zaldiar Grünenthal 02
modéré
E2 R2
Dolirhume Sanofi 96
modéré
P+ Act ifed
E2 R2
2 rhume McNeil 00
Pseudoéphédrine modéré
(+ Triprolidine)
Dolirhumepro E2 R2
Sanofi 05
(+ Doxylamine) modéré
Act ifed E2 R3
McNeil 95
grippe important
P+
3 E2 R3
Chlorphénamine ou Phéniramine Fervex Upsa 80
important
+ Vit. C
E2 R3
Rhinofébral McNeil 76
important
P
3 E2 R3
+ Chlorphéniramine + Pseudoéphédrine Humex rhume Urgo 97
important
2
Act ron R3
Bayer 66 E2
(+ Caféine) important
P + Aspirine + autre
Novacet ol E2 R3
1 Pharmastra 81
(+ Codéine) important
Doliprane E2 R1
P + Vit. C Sanofi 01
Vit . C mineur
E2 R1
P + Ténoate Trophirès Sanofi 66
mineur
1. Opiacés.
2. Adrénergique.
3. Antihistaminique de première génération à effets nerveux centraux.
AINS majeurs
(Anti-inflammatoires non stéroïdiens)
AINS indoliques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
MSD –
E3 R3
Indométacine Indocid HAC 65 0,4 €/j 65 %
important
Pharma
AINS carboxyliques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Ant arène Elerté 94 0,5 €/j 65 %
mineur
Ibuprofène
E2 R1
(ac. Brufen Abbott 03 0,36 €/j 65 %
mineur
propionique)
Reckitt- E2 R1
Nurofen 05 NR
Benckiser mineur
E3 R2
Ant adys Théramex 84 0,5 €/j 65 %
modéré
Flurbiprofène
E3 R2
Cébut id Almirall 76 0,54 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Alminoprofène Minalfène Bouchara 91 0,62 €/j 65 %
modéré
Pierre E3 R2
Flanid Gé 00 0,52 €/j 65 %
Fabre modéré
Tiaprofène
E3 R2
Surgam Grünenthal 74 0,52 €/j 65 %
modéré
R3
Sanofi 74 E3 0,53 €/j 65 %
Profénid important
Kétoprofène
E3 R3
Ket um Menarini 95 0,3 €/j 65 %
important
E2 R2
Apranax Roche 81 0,34 €/j 65 %
modéré
Naproxène
E2 R2
Naprosyne Grünenthal 91 0,5 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Sulindac Art hrocine Gerda 75 0,4 7 €/j 65 %
modéré
E2 R3
Volt arène Novartis 76 0,4 5 €/j 65 %
important
E2 R3
Diclofénac Flect or Genévrier 99 0,59 €/j 65 %
important
Art ot ec E3 R2
Pfizer 93 1,1 €/j 35 %
(+ Misoprostol) modéré
E3 R2
Acéclofénac Cart rex Almirall 97 0,2 €/j 65 %
modéré
Étodolac
E3 R2
(anti-Cox-2 et Lodine Daiichi 86 0,56 €/j 65 %
modéré
Cox-1)
Fénamates
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Ac. niflumique Nifluril BMS 66 0,39 €/j 65 %
modéré
Enolates (oxicam)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Feldène Pfizer 81 0,39 €/j 35 %
modéré
E2 R2
Brexin Pierre Fabre 92 0,55 €/j 35 %
modéré
E2 R2
Piroxicam Cycladol Chiesi 98 0,55 €/j 35 %
modéré
E2 R2
Geldène Arkopharma 05 NR
modéré
E2 R2
Proxalyoc Cephalon 97 0,4 5 €/j 35 %
modéré
E3 R2
Méloxicam Mobic Boehringer 95 0,37 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Ténoxicam T ilcot il Meda Pharma 89 0,58 €/j 65 %
modéré
Autres
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mayoly- E3 R2
Nabumétone Nabucox 90 0,72 €/j 65 %
Spindler modéré
Thérabel- E3 R4
1 Nexen 95 0,54 €/j 65 %
Nimésulide Lucien majeur
1. Hépatites graves deux fois plus fréquentes qu’avec les autres AINS, ayant conduit à des greffes du foie.
Coxibs
(voir note « L’affaire du Vioxx »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R4
Célécoxib Celebrex Pfizer 00 1,3 €/j 65 %
majeur
E3 R4
Étoricoxib Arcoxia MSD 08 1,1 €/j 35 %
majeur
E1 R3
Prednisolone Solupred Sanofi 64 0,27 €/j
important
E1 R3
Médrol Pfizer 96 0,27 €/j
important
E1 R3
Méthylprednisolone Solu-Médrol Pfizer 91
important
E1 R3
Dépo-Médrol Pfizer 61
important
E1 R3
Dexaméthasone Dect ancyl Sanofi 59 0,9 €/j
important
Schering- E1 R3
Célest ène 65 0,5 €/j
Plough important
E1 R3
Bet nésol Sigma-Tau 63 0,27 €/j
important
Schering- E1 R3
Diprost ène 76
Plough important
E2 R3
Hexat rione Daiichi 75
important
Triamcinolone
Kénacort E2 R3
BMS 73
ret ard important
E2 R3
Cortivazol Alt im Sanofi 71
important
Antalgiques opiacés[32]
Modérés[33]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Codenfan Bouchara 98 65 %
mineur
Codéines
E3 R1
Dicodin Mundipharma 89 65 %
mineur
E3 R1
Biodalgic Biocodex 99 65 %
mineur
E3 R1
Cont ramal Grünenthal 98 65 %
mineur
Topalgic
E3 R1
(per os 50 mg ; Sanofi 05 65 %
mineur
IV)
Monoalgic E3 R1
Sanofi 05 65 %
(100-300 mg) mineur
Tramadol Thérabel- E3 R1
Monocrixo 03 65 %
Lucien mineur
E3 R1
Monot ramal Grünenthal 05 65 %
mineur
E3 R1
Takadol Expanscience 00 65 %
mineur
E3 R1
Zumalgic Erempharma 99 65 %
mineur
E3 R1
Zamudol Meda Pharma 98 65 %
mineur
Puissants
(les 3 premiers sont la morphine et 2 dérivés très proches ; le 4 e, le fentanyl,
est une phénylpipéridine ou phénylpéthidine très différente, mais agoniste des
mêmes récepteurs)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3
Act iskenan BMS 99 65 %
important
Morphine Norgine E2 R3
Oramorph 97 65 %
(composé Pharma important
complexe
E2 R3
à 16 carbones, Sévrédol Mundipharma 99 65 %
important
3 hexacycles
et 2 ponts E2 R3
internes) Moscont in Mundipharma 86
important
65 %
E2 R3
Skenan BMS 91 65 %
important
Hydromorphone
(analogue E2 R3
Sophidone Mundipharma 98 65 %
cétonique de la important
morphine)
E2 R3
Oxycodone Oxycont in Chauvin 46 NR
important
(dérivé méthylé
du précédent) E2 R3
Oxynorm Mundipharma 03 65 %
important
E2 R3
Abst ral Prostrakan 09 65 %
important
E2 R3
Act iq Cephalon 02 65 %
important
Janssen- E2 R3
Fentanyl Durogésic 97 65 %
Cilag important
E2 R3
Inst anyl Nycomed 09 NR
important
E2 R3
Mat rifen Nycomed 08 65 %
important
Temgésic Schering- E2 R3
87 65 %
(per os) Plough important
Subut ex Schering- E2 R3
Buprénorphine 95 65 %
(per os) Plough important
Buprénorphine E2 R3
Mylan 06 65 %
Mylan (per os) important
Antispasmodiques
Cf. Gastro-entérologie
Anesthésiques locaux
(voir aussi Ophtalmologie)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Astra- 65 E2 R1
Xylocaïne 65 %
Zeneca et 79 mineur
(gel, nébul.)
Dynexan Kreussler E2 R1
99 35 %
(crème) Pharma mineur
Inst illagel
E2 R1
Lidocaï ne (instillation Hepatoum 97 Hôp.
mineur
urétrale)
Emla –
Astra- E2 R1
Emlapat ch 90 65 %
Zeneca mineur
(+ Prilocaï ne)
Anesderm Pierre E2 R1
05 65 %
(+ Prilocaï ne) Fabre mineur
Procaïne E2 R1
Procaï ne Chaix 98 35 %
Lavoisier mineur
Lévobupivacaï ne
(action plus longue E2 R1
Chirocaïne Abbott 04 Hôp.
que la LC et plus mineur
cardiotoxique)
Mépivacaï ne
(durée d’action Astra- E2 R1
Carbocaïne 96 Hôp.
20 % supérieure à Zeneca mineur
la LC)
Ropivacaï ne
(longue durée Astra- E2 R1
Naropeine 04 Hôp.
et peu Zeneca mineur
cardiotoxique)
E2 R1
Alphacaïne Dentsply réservé aux dentistes
Articaï ne mineur
+ Adrénaline E2 R1
Ubist esin 3M Santé réservé aux dentistes
mineur
[1]. Disponibles en France dès 194 5, après une période de vente au marché noir illustrée par le film de
Carol Reed, Le Troisième Homme, avec Orson Welles (laboratoire SmithKline Beecham et Bristol).
[2]. RAA ; syphilis ; germes sensibles... plus beaucoup d’indications à cause des résistances.
[3]. Staphylocoques et streptocoques sensibles. En 2011, limitées aux formes injectables. Le coût des
formes orales était de 2 €/j.
[4 ]. Tous germes sensibles.
[5]. 23 génériques.
[6]. Antipénicillinase protégeant l’amoxicilline par compétition.
[7]. 21 génériques.
[8]. Réactions allergiques souvent croisées avec les pénicillines. Pénicillines et céphalosporines
appartiennent à la famille chimique des bêtalactamines.
[9]. Parmi les molécules interagissant le plus fortement avec le système des CYP hépatiques et avec le
métabolisme de beaucoup de médicaments (voir chapitre « Difficulté d’identification des risques »).
[10]. Éradication des infections à Mycobacterium avium.
[11]. Prophylaxie des infections à Mycobacterium avium.
[12]. Pyocyanique ; Acinetobacter et Entérocoques : Klebsielles ; Serratia ; Enterobacter ; Providencia ;
Citrobacter.
[13]. Active sur les pyocyaniques.
[14 ]. Efficacité marquée sur les Entérobactéries Citrobacter, Serratia. À utiliser dans les infections
nosocomiales.
[15]. Germes nosocomiaux, céphalosporines résistantes. Prescription initiale hospitalière avec rétrocession
et remboursement 65 % éventuel. Absence d’allergie croisée avec les pénicillines et céphalosporines.
[16]. Infections sévères à Gram négatifs seulement, en particulier pyocyanique (spectre type aminoside
plutôt que bêtalactamine).
[17]. Différences de prix injustifiées.
[18]. Le premier, la Streptomycine (1951), a été retiré du marché.
[19]. Pas un antibactérien direct, mais un anticoagulant détourné. Inhibiteur des facteurs V et VIII activés
bloquant l’activation de la thrombine et les microthromboses qui seraient une des causes des grandes
infections généralisées (?), dites « sepsis ». Son utilité a été fondée sur des essais très biaisés. Elle n’a
aucune place dans leur traitement, ses risques hémorragiques sont majeurs et son prix exorbitant.
[20]. Mis au point en 1987.
[21]. Plus guère d’indications.
[22]. Peu active seule.
[23]. Maladie du sommeil (500 000 malades et 50 millions à risque). La trypanosomiase africaine ou
maladie de Chagas ne comporte pas de médicaments en France.
[24 ]. Cause d’encéphalites graves du sida et de rétinites sévères acquises pendant la grossesse et
s’exprimant des décennies après. Le traitement doit associer pyriméthamine et un antibiotique.
[25]. 50 millions de malades et 100 000 décès.
[26]. Ces médicaments anti-inflammatoires dominés par l’aspirine et le paracétamol sont surtout actifs sur
les douleurs et les fièvres temporaires, moins sur les maladies inflammatoires chroniques. Ils ne sont en
général pas à utiliser au long cours, au-delà de quelques jours (sauf indication particulière).
[27]. Plus 10 associations avec vitamine C, paracétamol ou caféine.
[28]. Antipyrétique et analgésique peu anti-inflammatoires (faible inhibiteur des Cox).
[29]. Plus 28 associations avec vitamine C, caféine, codéine, aspirine, dextropropoxyphène.
[30]. Puissances respectives : cortisone : 0,8 ; cortisol : 1 ; prednisone et prednisolone : 4 ;
méthylprednisolone : 5 ; dexa- et bétaméthasones : 25 ; triamcinolones : 5 (et retard : 20). La rétention
sodée des glucocorticoïdes est très faible pour cortisol, prednisone et -olone et méthylprednisolone. Elle
est nulle pour les béta- et dexaméthasones.
[31]. Corticoïdes locaux : Cf. Dermatologie, Pneumologie et ORL.
[32]. Non anti-inflammatoires.
[33]. La plupart associés au paracétamol ou à l’aspirine (Cf. Anti-inflammatoires).
[34 ]. Par voie IV, utilisés comme antalgiques. Per os, dans le traitement des addictions et des douleurs.
IMMUNOTHÉRAPIES
(HORS VACCINS)
DÉPENSES DE LA CNAM 2010 (AVEC VACCINS) : 1,6 MILLIARD D’EUROS (7,5 %)
40 molécules (M)
53 spécialités (S)
S/M = 1,32
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 2 (4 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 0
Spécialités jugées indispensables : 17 (32 %)
Remboursements
100 % : 8 %
65 % : 23 %
35 % : 0
Hôp. : 43 %
En cours : 23 %
Immunorenforçateurs
Immunosubstituants
Immunoglobulines humaines IV non spécifiques
polyvalentes[1]
(appliquées aux déficits d’anticorps et agammaglobulinémies, aux infections
bactériennes ou virales sévères, telle la rougeole des femmes enceintes et des
nouveau-nés non immunisés en recrudescence avec le recul de la vaccination
depuis cinq ans. Contiennent aussi des anticorps anti-HBA et B, anti-CMV, anti-
zona-varicelle. Elles sont inefficaces sur les septicémies néonatales. Proposées
aussi dans les maladies inflammatoires auto-immunes, tels le Guillain-Barré
ou les purpuras thrombocytémiques[2]) (le E3 pourrait être aussi bien E4
)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Gammagard Baxter 94 Hôp. 100 %
modéré
LFB E3 R2
T égéline 96 Hôp. 100 %
Biomédicaments modéré
E3 R2
Kiovig Baxter 05 Hôp. 100 %
modéré
E3 R2
Subcuvia Baxter 05 Hôp. 100 %
modéré
E3 R2
Gammanorm Octapharma 05 Hôp. 100 %
modéré
E3 R2
Sandoglobuline Behring 05 Hôp. 100 %
modéré
LFB E3 R2
Clairyg 05 Hôp. 100 %
Biomédicaments modéré
R2
Oct agam Octapharma 05 E3 modéré Hôp. 100 %
R2
Privigen Behring 05 E3 Hôp. 100 %
modéré
Immunoglobulines spécifiques
(immunisation passive, ex-sérothérapie)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Immunoglobulines LFB E2 R2
Ivhebex 01 Hôp. 100 %
anti-hépatite B [3] Biomédicaments modéré
Gamma-
T ét anos
(d’autres
pourraient être
accessibles
Immunoglobulines contre la rage, LFB E2 R2
05 65 %
anti-tétaniques la rougeole, la Biomédicaments modéré
varicelle, le
CMV, le VRS,
le botulisme,
l’incompatibilité
Rh)
Immunostimulants
Interleukine-2 recombinante (cancer du rein) (voir
aussi Immunosuppresseurs I, 2)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Aldesleukine E3 R3
Proleukin Novartis 89 Hôp. 100 %
(SC, IV) important
Interférons (IFN) recombinants[4]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque jour remboursement
Roféron-A E2 R3
Roche 99 22 €/j 65 %
(α-2b)[6] important
IFN-α-2 Pégasys
E2 R3
(SC) (vus (Peg-IFN- Roche 05 26 €/j 65 %
important
aussi en α-2a)[7]
hépatologie)
Viraféronpeg Schering- E2 R3
(Peg-IFN- 00 27 €/j 65 %
Plough important
α-2a)[8]
E3 R3
Imukin[9] Boehringer 92 Hôp. 100 %
important
Avonex
Biogen E3 R3
(IFN-β-1a) 03 33 €/j 65 %
Idec important
(IM)
IFN-β-1 Rebif
Merck E3 R3
(voir aussi (IFN-β-1a) 02 28 €/j 65 %
Serono important
Neurologie, (SC)
SEP) Bét aféron E3 R3
Bayer 05 33 €/j 65 %
(IFN-β-1b) important
Ext avia E3 R3
Novartis 02 28 €/j 65 %
(IFN-β-1b) important
Vaccins
Non abordés dans cet ouvrage.
Immunomodulateurs[10]
(voir aussi Cancérologie)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
T halidomide E3 R3
Thalidomide Celgene 07 Hôp.
Celgene important
Revlimid (per E3 R3
Lénalidomide Celgene 07 Hôp. 100 %
os) important
Immunosuppresseurs
DÉPENSES DE LA CNAM 2010 (AVEC VACCINS) : 1,2 MILLIARD D’EUROS (6 %)
Nécessaires dans :
• Transplantation d’organe (rejet de greffe et réaction du greffon contre le
receveur ou GVHD)
• Maladies auto-immunes et inflammatoires
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Ciclosporine R4
Sandimmun Novartis 83 E2 18 €/j 100 %
(per os et IV) majeur
(Ces deux
ciclosporines ne
sont pas
bioéquivalentes et
leurs doses ne
sont pas
interchangeables ; E2 R4
Néoral Novartis 95 18 €/j 100 %
une molécule majeur
dérivée est à
l’étude, plus active
et moins toxique
– TSATX 24 7)
Sirolimus Rapamune E2 R3
Wyeth 01 17 €/j Hôp. 100 %
(rapamycine) (per os) important
Advagraf E2 R3
Astellas 07 4 0 €/j 100 %
(per os) important
Prograf E2 R3
Tacrolimus Astellas 95 36 €/j 100 %
(per os, IV) important
Modigraf E2 R3
Astellas 09 NR
(per os) important
Temsirolimus
(seulement
E2 R3 Hôp. (voir
indiqué dans le Torisel Wyeth 01
important Cancérologie)
cancer du rein et
les lymphomes)
Évérolimus
E2 R3 Hôp. (voir
(IV) (cancer du Afinit or Novartis 01
important Cancérologie)
rein avancé)
Mycophénolate
mofétil Cellcept E2 R3
Roche 96 10 €/j 100 %
(transplantation ; (per os, IV) important
1
dermatologie)
1 Inhibiteur réversible de la synthèse des guanino-nucléosides nécessaires aux fonctions des récepteurs
couplés aux G-protéines, voie métabolique cruciale pour l’activation des lymphocytes T et B (les autres
cellules peuvent utiliser des voies alternatives). Thérapeutique préventive majeure des rejets de greffe,
utilisée en association avec les corticoïdes et éventuellement le sirolimus (risque d’aplasie, d’infections par
le CMV et leucoencéphalopathie multifocale, par réactivation de polyomavirus dormants : JC, BK).
Azathioprine
Imurel E2 R3
(s’insère dans GSK 61 10 €/j Hôp. 100 %
(per os, IV) important
l’ADN) ou Imuran
Méthotrexate
• Méthotrexate Bellon
• Métoject
• Novatrex
Cyclophosphamide
• Endoxan
Léflunomide
• Arava
Anti-CD3
En cours d’évaluation dans le diabète auto-immun sans réponse nette... mais
appliqué à dose « homéopathique ».
E2 R3
Basiliximab Simulect Novartis 98 10 €/j Hôp.
important
Ustekinumab
Janssen- E2 R3
(anti-IL-2 et St elara 08 10 €/j Hôp.
Cilag important
IL-23)
en
Daclizumab Zenapax Roche
cours
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Infliximab Schering- E2 R3
Remicade 99 Hôp.
(IV) Plough important
Adalimumab E2 R3 Eq.
Humira Abbott 03 65 %
(SC) important 80 €/j
Janssen-Cilag
Golimumab E3 R3
Simponi et Schering- 11 NER
(SC) important
Plough
en
Certolizumab Cimzia UCB Pharma
cours
Rituximab
(lymphomes et Roche 98 E2 R3 Hôp.
Mabt hera
maladies auto- important
(IV)
immunes)
en
Ofatumumab Arzerra GSK
cours
E3 R3
Anakinra Kineret Biovitrum Ab 09 65 %
important
Anti-IL-1
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Canakinumab Ilaris Novartis en cours
Anti-immunoglobuline E (IgE)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Omalizumab
E4 R3
(SC) (voir note Xolair Novartis 05 65 %
important
« Asthme »)
Antiadhésines (cadherines, intégrines, sélectines)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque jour remboursement
Tysabri
1 Biogen E4 R4
Natalizumab (Cf. SEP, 06 Hôp.
Idec-Elan majeur
neurologie)
Efalizumab (SC) E4 R4
2 Rapt iva Serono 05 32 €/j en cours
majeur
3
Edrécolomab en
Panorex GSK
(cancer côlon) cours
Antirécepteurs du Neuro-Growth-Factor
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Tanezumab
en
(ostéoarthrite Pfizer
cours
du genou)
Antiprotéine C5 du complément
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Éculizumab Soliris Alexion 07 E3 R3 Hôp.
(hémoglobinurie (IV) Pharma important
paroxystique)
Bélimumab (lupus
en
érythémateux Benlyst a GSK, HGS
cours
disséminé)
Aléfacept
Amevive Biogen Idec en cours
(psoriasis)
Étanercept
Enbrel E2 R4 eq.
(polyarthrites ; Wyeth 99 65 %
(SC) majeur 4 0 €/j
Crohn)
E3 R1
Zyrt ecset Pierre Fabre 04 NR
Cétirizine mineur
(racémique) E3 R1
Virlix Sanofi 87 0,37 €/j 35 %
mineur
Act ifed- E3 R1
McNeil 07 NR
Cét irizine mineur
UCB E3 R1
Lévocétirizine Xyzall 02 0,37 €/j 35 %
Pharma mineur
(énantiomère
du précédent)[15] E3 R1
Lévocét irizine Teva 09 0,24 €/j 35 %
mineur
Loratadine Schering- E3 R1
Clarit yne 88 0,4 €/j 35 %
(racémique) Plough mineur
Desloratadine
Schering- E3 R1
(énantiomère Aérius 00 0,4 €/j 35 %
Plough mineur
du précédent)[15]
E4 R1
Ébastine Kest in Almirall 96 0,58 €/j 35 %
mineur
Thérabel- E4 R1
Mizolastine Mizollen 97 0,4 3 €/j 35 %
Lucien mineur
Janssen- E4 R1
Oxatomide T inset 84 0,4 €/j 35 %
Cilag mineur
E4 R1
Rupatadine Wyst amm Bouchara 08 0,3 €/j 35 %
mineur
Azélastine Meda E4 R1
Allergodil 93 35 %
(pulvérisations) Pharma mineur
Kétotifène Zadit en Sigma-Tau 79 E5 R1 0,35 €/j 35 %
0 mineur
Pierre Fabre
E4 R1
Bilastine Inorial (venue 11 0,28 €/j 30 %
mineur
de Menarini)
Tritoqualine E5 R1
Hypost amine Chiesi 60 NR
(per os) 0 mineur
Antihistaminiques H1 –
Anticholinergiques[16]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Prométhazine UCB E4 R2
Phénergan 50 0,22 €/j 35 %
(per os, inj.) Pharma modéré
Dexchlorphéniramine Schering- E4 R2
Polaramine 61 NR
(per os, inj.) Plough modéré
Cyproheptadine E4 R2
Périact ine Teofarma 74 NR
(per os) modéré
Hydroxyzine UCB E4 R2
At arax 55 0,4 €/j 65 %
(per os) Pharma modéré
Alimémazine UCB E4 R2
T héralène 59 0,15 €/j 35 %
(per os) Pharma modéré
Bromphéniramine E4 R2
Dimégan Dexo 73 0,65 €/j 35 %
(per os) modéré
Méquitazine Pierre E4 R2
Primalan 95 0,5 €/j 35 %
(per os) Fabre modéré
Choc anaphylactique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E1 R2
Adrénaline IM [17] Anapen CSP 03 65 %
modéré
Désensibilisations
(voir note « Désensibilisation »)
Stallergènes E3 R2
Albey 85 65 %
Venins d’abeille ou SA modéré
guêpe (inj.) Stallergènes E3 R2
Alyost al 90 65 %
SA modéré
Allergènes E5 R3
Préparations Alk-Abello NR
Alk-Abello 0 important
individuelles
(inj.) Allergènes Stallergènes E5 R3
NR
St allergènes SA 0 important
Pollens E5 R3
Grazax[19] Alk-Abello 07 NR
de 0 important
graminées Stallergènes E5 R3
(CP) Oralair 10 NR
SA 0 important
Homéopathie
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Extraits végétaux Rhinallergy Boiron 09 E5 R0 NR
(per os) 0 nul
ORL
ANGINES OU PHARYNGITES, RHINITES,
SINUSITES, LARYNGITES, OTITES,
HYPOACOUSIE
77 molécules (M)
93 spécialités (S)
S/M = 1,20
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 61 (66 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 0
Spécialités jugées indispensables : 5 (5 %)
Remboursements
65 % : 1 %
35 % : 32 %
NR : 67 %
(Voir aussi « Allergie » et « Pneumologie ».)
Congestion nasale
Pulvérisations nasales[20]
E2 R2
Pernazène Jolly-Jatel 56 35 %
Oxymétazoline modéré
(α-1, α-2
E3 R2
agonistes) At urgyl Sanofi 62 35 %
modéré
Bailly- E4 R3
Éphédrine Rhinamide 65 35 %
Creat important
(agoniste des α,
β-récepteurs) Rhino- E4 R3
Legras 77 NR
Sulfuryl important
Oxymétazoline E3 R2
Dét urgylone Sanofi 68 35 %
+P modéré
Vasoconstricteurs A + Antiseptique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Rhinofluimucil R2
Tuaminoheptane (+ Acétylcystéine) Zambon E4 35 %
modéré
+ Benzalkonium
Sudafed E4 R3
Pseudoéphédrine GSK 90 35 %
(C,S) important
(α, β-agoniste)
Vasoconstricteurs A + Antihistaminique H1
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Act ifedduo E4 R3
Pseudoéphédrine McNeil 06 NR
(C) important
+ Cétirizine
Phényléphrine
(= Néosynéphrine,
E4 R3
α-1-agoniste) Hexarhume Bouchara 71 NR
important
+ Chlorphénamine
+ Biclotymol
Vasoconstricteur + Anti-inflammatoire
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R2
Pseudoéphédrine Dolirhume Sanofi 96 NR
modéré
+ Paracétamol
R2
Rhinadvil Wyeth 91 E4 35 %
modéré
Pseudoéphédrine
+ Ibuprofène
Reckitt- E4 R2
Rhinureflex 95 35 %
Benckiser modéré
Humex rhume E4 R3
Urgo 97 NR
(+ Chlorphénamine) important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Rhinofébral E4 R2
McNeil 76 NR
Paracétamol (C) modéré
+ Chlorphénamine Act ifed
+ Vit. C E4 R2
grippe McNeil 95 NR
modéré
(B)
Paracétamol
Fervex E4 R2
+ Phéniramine Upsa 80 NR
(G) modéré
+ Vit. C
E5 R0
Balsofumine Sanofi 73 NR
0 nul
Techni- E5 R0
Calypt ol 47 NR
Pharma 0 nul
Dolirhume
E5 R0
aux huiles Sanofi 73 NR
0 nul
Phytothérapies essent ielles
Essence E5 R0
Toulade 92 NR
algérienne 0 nul
E5 R0
Goménol Goménol 50 NR
0 nul
Mayoly- E5 R0
Pérubore 44 NR
Spindler 0 nul
Procter & E5 R0
Vicks Inhaler 85 NR
Gamble 0 nul
Rhinot rophyl E5 R0
Jolly-Jatel 96 NR
(ténoate 0 nul
Divers d’éthanolamine)
Rhino- E5 R0
Legras 77 NR
Sulfuryl (Si-Al) 0 nul
Rhinite allergique
Traitements généraux : voir Allergie
Traitements locaux
Antihistaminiques H1
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Azélastine Meda E4 R1
Allergodil 93 35 %
(pulv.) Pharma mineur
Anticholinergiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Ipratropium E4 R2
At rovent Boehringer 85 35 %
(sol. nasale) modéré
E2 R1
Triamcinolone Nasacort Sanofi 97 0,3 €/j 35 %
mineur
E2 R1
Béconase GSK 87 0,4 5 €/j 35 %
mineur
E2 R1
Rhinomaxil Zambon 06 0,4 2 €/j 35 %
mineur
Béclométasone
Humex
R1
Rhume des Urgo 97 E2 mineur 0,33 €/j 35 %
foins
Astra- E2 R1
Budésonide Rhinocort 99 0,4 3 €/j 35 %
Zeneca mineur
E2 R1
Flixonase GSK 92 0,33 €/j 35 %
mineur
Fluticasone
E2 R1
Avamys GSK 03 0,33 €/j 35 %
mineur
E2 R1
Flunisolide Nasalide Teva 91 0,25 €/j 35 %
mineur
E2 R1
Tixocortol Pivalone Pfizer 77 0,4 2 €/j 35 %
mineur
Schering- E2 R1
Mométasone Nasonex 97 0,32 €/j 35 %
Plough mineur
Cromones
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1
Lomudal Sanofi 80 35 %
mineur
Cromoglycate
E4 R1
(nébul. orale et Lomusol Sanofi 94 35 %
mineur
nasale)
E4 R1
Cromorhinol Chauvin 95 NR
mineur
Antiseptiques, anesthésiques et anti-
inflammatoires locaux
Formes nasales
Antibiotique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R1
Mupirocine Bact roban GSK 91 65 %
0 mineur
Antiseptiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pierre E5 R1
Ritiométan Nécyrane 67 NR
Fabre 0 mineur
Dolirhume E5 R1
Thiophènecarboxylate Sanofi 73 NR
T PC 0 mineur
(TPC)
E5 R1
Benzododécinium Prorhinel Novartis 64 NR
0 mineur
Antiseptique + Antihistaminique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Céthexonium E5 R1
Biocidan Menarini 57 NR
+ Phényltoloxamine 0 mineur
Collutoires
Antiseptiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R1
Chlorhexidine Collunovar Dexo 60 NR
0 mineur
E5 R1
Hexétidine Collu-Hext ril McNeil 66 NR
0 mineur
E5 R1
Biclotymol Hexaspray Bouchara 85 NR
0 mineur
Antiseptique + Corticoïde
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Chlorhexidine E4 R1
T hiovalone Pfizer 98 NR
+ Tixocortol mineur
Antiseptique + Anesthésique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Hexamidine E4 R1
Colludol Cooper 82 NR
+ Lidocaï ne mineur
Hexamidine E4 R1
Oromédine Sanofi 82 NR
+ Tétracaï ne mineur
Cétrimide Pierre E4 R1
Lysocalmspray 03 NR
+ Lidocaï ne Fabre mineur
Chlorhexidine E4 R1
Désomédine Chauvin 07 NR
+ Oxybuprocaï ne mineur
Pastilles à sucer
Antiseptiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Humex
(miel, citron,
E5 R1
orange, Urgo 95 NR
0 mineur
menthe, fruits
Biclotymol rouges)
Solut ricine
E5 R1
(menthe, Sanofi 03 NR
0 mineur
orange)
St repsils
Reckitt- E5 R1
Amylmétacrésol (fraise, citron, 91 NR
Benckiser 0 mineur
miel)
Antiseptique + Anesthésique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Apht oral Pierre E4 R1
77 NR
(+ Vit. C) Fabre mineur
Chlorhexidine Drill (anis,
+ Tétracaï ne menthe, citron, Pierre E4 R1
84 NR
miel rosat, Fabre mineur
pamplemousse)
St repsils Reckitt- E4 R1
Amylmétacrésol 99 NR
Lidocaïne Benckiser mineur
+ Lidocaï ne
Anesthésique seul
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque jour remboursement
Solut ricine R1
T ét racaïne Sanofi 05 E4 mineur NR
Tétracaï ne
E4 R1
Ambroxol Lysopadol Boehringer 03 NR
mineur
Anti-inflammatoire
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Reckitt- E4 R1
Flurbiprofène St refen 00 NR
Benckiser mineur
Enzymes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R1
Maxilase Sanofi 61 NR
0 mineur
α-amylases
E5 R1
Mégamylase Leurquin 99 NR
0 mineur
Biclotymol Hexalyse E5 R1
Bouchara 98 NR
+ Ly (+ Énoxolone) 0 mineur
Pyridoxine Pierre E5 R1
Lyso-6 65 NR
+ Ly Fabre 0 mineur
E5 R1
Cétylpyridinium Lysopaïne Boehringer 94 NR
0 mineur
+ Ly
Divers
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Blackoïds
Lévomenthol E5 R0
du Dr SERP 70 NR
+ Réglisse 0 nul
Meur
Otites (instillations)[22]
Otites externes
Antibactériens + Corticoïdes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Néomycine
Ant ibio- E3 R1
+ Polymyxine Jolly-Jatel 65 35 %
Synalar mineur
+ Fluocinolone
Framycétine
E3 R1
+ Polymyxine Framyxone Jolly-Jatel 98 35 %
mineur
+ Dexaméthasone
Polymyxine
+ Néomycine E4 R1
Panot ile Zambon 75 35 %
+ Fludrocortisone mineur
+ Lidocaï ne
Polymyxine
E4 R1
+ Néomycine Polydexa Bouchara 77 35 %
mineur
+ Dexaméthasone
Oxytétracycline
E4 R1
+ Polymyxine Auricularum Grimberg 87 35 %
mineur
+ Dexaméthasone
+ Nystatine
Sympathomimétique + Antiseptique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Résorcinol E5 R1
Osmot ol Chauvin 49 NR
+ Éphédrine 0 mineur
Ofloxacine Oflocet
Cf. Antibiotiques
Rifamycine Ot ofa
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R0
Sulfure de Na Act isoufre Grimberg 50 NR
0 nul
Thiosulfate E5 R0
Désint ex Richard 45 NR
de Na et Mg 0 nul
E5 R1
Cystine – Soufre Solacy Grimberg 74 0 mineur NR
– Vit. A
E5 R0
S – Si – Al Sulfuryl Legras 97 0 nul NR
Granions E5 R0
1 EA Pharma 92 NR
de manganèse 0 nul
Oligosol E5 R0
2 Labcatal 06 NR
manganèse 0 nul
Oligost im E5 R0
2 Boiron 90 NR
manganèse 0 nul
1. Aucun argument pour le manganèse du laboratoire des Granions. EA Pharma Monaco commercialise
aussi des « Granions » d’or (rhumatismes), d’argent et de cuivre (infections ORL, rhumatismes), de lithium
(psychosomatisations), de magnésium (dystonies neurovégétatives !), sélénium (affections musculaires),
soufre (infections récidivantes ORL) et zinc (acné), les seuls remboursés 35 %.
2. Aussi au cobalt, bismuth, cuivre, or, argent, fluor, lithium, magnésium, nickel, sélénium, phosphore,
potassium, soufre, zinc.
PNEUMOLOGIE
HORS CANCERS ET INFECTIONS
(VOIR ANTIBIOTIQUES)
Dépenses de la CNAM 2010 (avec ORL) : 1,4 milliard d’euros (6,5 %)
75 molécules (M)
129 spécialités (S)
S/M = 1,72
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 3 (4 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 79 (62 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 16 (12 %)
Spécialités jugées indispensables : 6 (5 %)
Remboursements
100 % : 0
65 % : 25 %
35 % : 41 %
Hôp. : 10 %
NR : 24 %
(Pour les cancers, voir plus loin Cancérologie et notes « Nature des cancers »,
« Épidémiologie des cancers » et « Une belle histoire de cancérologie, Iressa
et Tarceva ».)
Asthme et bronchites chroniques
obstructives (BCO)[23]
2 pathologies et mêmes médicaments, très actifs dans l’asthme, peu dans les
BCO
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Vent oline E1 R1
GSK 73 0,3 €/j 65 %
(A,N,IV) mineur
E1 R1
Airomir (A) Teva 96 0,5 €/j 65 %
mineur
UCB E1 R1
Salbutamol Asmasal (P) 98 0,5 €/j 65 %
Pharma mineur
Salbumol E1 R1
GSK 73 Hôp.
Fort (IV) mineur
Bricanyl Astra- E2 R1
Terbutaline 72 65 %
(P,N,IV) Zeneca mineur
Action prolongée en inhalation (LP)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Foradil (P) Novartis 94 1,6 €/j 65 %
mineur
Meda E2 R1
Formotérol Asmelor (P) 06 0,9 €/j 65 %
Pharma mineur
E2 R1
Formoair (A) Chiesi 05 0,8 €/j 65 %
mineur
Salbumol (O, E3 R2
Salbutamol GSK 73 1 €/j 35 %
SU) modéré
Bricanyl LP Astra- E3 R2
Terbutaline 89 0,3 €/j 35 %
(O) Zeneca modéré
Astra- E3 R2
Bambutérol Oxéol (O) 94 0,4 €/j 65 %
Zeneca modéré
Corticoïdes
Per os : cf. « Anti-inflammatoires »
Prednisone, prednisolone, méthylprednisolone, béta- et dexa-méthasones,
triamcindone.
Inhalation
une révolution plus importante encore que les β2-stimulants (voir note
« Asthme »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E1 R1
Bécot ide GSK 86 0,4 5 €/j 65 %
mineur
Béclone E1 R1
Leurquin 93 0,5 €/j 65 %
(A) mineur
Béclojet E1 R1
Chiesi 94 0,8 €/j 65 %
(A) mineur
E1 R1
Béclospray Chiesi 05 0,5 €/j 65 %
mineur
(A)
Béclométasone
(A,P,N) E1
Béclospin R1 1
Chiesi 06 5 €/j 65 %
(N) mineur
Asmabec UCB E1 R1
99 0,75 €/j 65 %
(P) Pharma mineur
Bémedrex E1
HRA R1
Easyhaler 98 0,7 €/j 65 %
Pharma mineur
(P)
Miflasone E1 R1
Novartis 93 0,75 €/j 65 %
(P) mineur
Miflonil E1 R1
Novartis 02 0,65 €/j 65 %
(P) mineur
Pulmicort Astra- E2 R1 1
Budésonide 90 65 %
(P,N) Zeneca mineur 1,1 €/j
Meda E2 R1
Novopulmon 03 0,7 €/j 65 %
Pharma mineur
(P)
Flixot ide E2 R1 1
GSK 93 65 %
Fluticasone (A,P) mineur 1,7 €/j
(doses = ½ Qvar
béclométasone) Aut ohaler et E2 R1
Teva 99 0,9 €/j 65 %
mineur
Spray (A)
1. Aucune raison à ces prix 2 à 8 fois supérieurs au Bécotide... mais la révolution du Bécotide aurait justifié
des prix plus élevés... rattrapage ?
Corticoïdes et β2-stimulants
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Béclométasone Innovair E2 R1
Chiesi 07 1,1 €/j 65 %
+ Formotérol (A) mineur
Théophyllines
Médicaments efficaces, mais dépassés
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R3
T édralan SERP 69 0,3 €/j 35 %
important
Dilat rane E4 R3
Théophylline SERP 68 0,2 €/j 35 %
d’action LP[25] important
prolongée Euphylline R3
E4
(per os) Nycomed 81 0,3 €/j 35 %
LP130 important
T héost at Pierre E4 R3
84 0,3 €/j 35 %
LP130 Fabre important
Bamifylline UCB E4 R2
Trent at il 64 0,4 €/j 35 %
(per os) Pharma modéré
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Ipratropium At rovent (A,N) Boehringer 92 1,4 3 €/j NR à 65 % [27]
modéré
E3 R2
Tiotropium Spiriva (A,P) Boehringer 05 1,4 €/j 65 %
modéré
Fénotérol Bronchodual E3 R3
Boehringer 93 0,8 €/j 35 %
+ Ipratropium (P) important
Antileucotriènes (inhibiteurs de la 5-
lipoxygénase de l’acide arachidonique)[28]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Singulair (prix
Montélukast double des E4 R2
MSD 98 2,5 €/j 65 %
(per os) médicaments les modéré
plus actifs !)
Dichromone (benzopyrène)[29]
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/ Taux de
jour remboursement
Lomudal (prix
1,5 fois au-
Cromoglycate E5 R1
dessus des Sanofi 80 1,7 €/j 35 %
(cromolyne) 0 mineur
médicaments
actifs !)
Antihistaminiques H1
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R2
Kétotifène[30] Zadit en Sigma-Tau 79 0,35 €/j 35 %
0 modéré
Xolair
Omalizumab E4 R3
(prix Novartis 05 76 €/j 65 %
(anti-IgE) (SC) important
délirant)
Mucolytiques[32]
Tous à retirer du marché
Comprimés (C), solutions buvables (B), sirops (S), nébulisations (N) et
endotrachéale (T)
Prix/
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bronchokod E5 R1
Sanofi 80 1,2 €/j
(S, B) 0 mineur
E5 R1
Broncoclar (S) Upsa 90
0 mineur
Drill
Pierre E5 R1
expect orant (S, 91
Fabre 0 mineur
B)
E5 R1
Exot oux (B) Bouchara 05
0 mineur
Carbocistéine
Fludit ec E5 R1
Innotech 94
expect orant (S) 0 mineur
Pierre E5 R1
Fluvic (S) 91
Fabre 0 mineur
E5 R1
Muciclar (B) McNeil 93
0 mineur
Rhinat hiol
E5 R1
Carbocist éine Sanofi 68
0 mineur
(S, B)
Codot ussyl
E5 R1
expect orant Genévrier 89
0 mineur
(C,S)
E5 R1
Exomuc (B) Bouchara 94
0 mineur
E5 R1
Fluimucil (B) Zambon 80
0 mineur
Mucomyst E5 R1
Upsa 96
Acétyl- et (C,B) 0 mineur
Diacétyl-cystéine
E5 R1
Mucolat or (B) Abbott 86
0 mineur
E5 R1
Mucot hiol (C) Jolly-Jatel 76
0 mineur
E5 R1
Solmucol (B) Genévrier 89
0 mineur
Mucomyst endo E5 R1
BMS 65 0,7 €/amp.
(T) 0 mineur
E5 R1
Bromhexine Bisolvon (C) Boehringer 77
0 mineur
E5 R1
Surbronc (C,B) Boehringer 84
0 mineur
Ambroxol
E5 R1
Muxol (C,B) Leurquin 87
0 mineur
Pharma E5 R1
Erdostéine Vect rine (C,B) 93
2000 0 mineur
Opiacés
Comprimés (C), sirops (S), solutions sans sucre (SS) (adultes ou enfants)
Prix/
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R3
Néo-Codion (C,S) Bouchara 50 0,4 5 €/j
important
Pierre E4 R3
Codédrill (SS) 76
Fabre important
Mayoly- E4 R3
Euphon (S) 44 1,1 €/j
Spindler important
Codéine
E4 R3
Padéryl (S) Gerda 55 0,25 €/j
important
Pierre E4 R3
Poléry adult es (S) 77 0,5 €/j
Fabre important
Bailleul- E4 R3
Tussipax (C,S) 60 0,8 €/j
Biorga important
E4 R3
Broncalène (SS) Tonipharm 95
important
Hexapneumine
E4 R3
(+ Chlorphénamine) Bouchara 70
important
(S)
Biocalypt ol E4 R3
Zambon 02
(S,SS) important
Pholcodine E4 R3
Dimét ane (SS) Leurquin 03 0,4 5 €/j
important
E4 R3
Dexir (S) Upsa 87
important
Thérabel- E4 R3
Dext rocidine (S) 96 0,3 €/j
Lucien important
E4 R3
Tussidane (S,SS) Elerté 03
important
Vicks t oux sèche Procter & E4 R3
98
miel (S) Gamble important
E4 R3
Noscapine Tussisédal (S) Elerté 65
important
Antihistaminiques (H1) et
anticholinergiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R2
Prométhazine Fluisédal (S) Elerté 69 NR
modéré
+ Méglumine
T héralène UCB E4 R2
Alimémazine 59 0,1 €/j 35 %
(O,SS) Pharma modéré
E4 R2
Oxomémazine Toplexil (S,SS) Sanofi 02 35 %
modéré
Hexapneumine E4 R2
Bouchara 70 NR
Chlorphénamine nourrissons modéré
E4 R2
Piméthixène Calmixène Novartis 68 NR
modéré
Autres
Aucun effet démontré.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Oxéladine
(inconnue en Paxéladine E5 R1
Ipsen 67 0,38 €/j 35 %
pharmacologie (O,S) 0 mineur
internationale)
Toclase Pierre E5 R1
95 NR
(SS) Fabre 0 mineur
Hélicidine
Hélicidine Thérabel- E5 R1
(extrait 57 0,5 €/j 35 %
(S) Lucien 0 mineur
d’escargot)
Pneumorel Euthérapie E5 R2
Fenspiride 73 NR
(O,S) (Servier) 0 modéré
Antitussifs extraits végétaux [35]
Per os (O), sirops (S), solutions buvables (B), suppositoires (SU)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R0
Act ivox (O) Arkopharma 95 NR
0 nul
Merck E5 R0
Prospan (B) 97 NR
Serono 0 nul
E5 R0
Pert udoron (B) Weleda 49 NR
0 nul
E5 R0
Tussidoron (S) Weleda 49 NR
0 nul
Bronchodermine E5 R0
SERP 60 NR
(SU) 0 nul
Fluisédal sans E5 R0
Elerté 88 NR
promét hazine (S) 0 nul
E5 R0
Guet hural (O) Elerté 76 NR
0 nul
Gout t es aux E5 R0
Pierre Fabre 49 NR
essences (B) 0 nul
Néo-Codion E5 R0
Bouchara 59 NR
nourrissons 0 nul
E5 R0
Ozot hine (S, SU) Zambon 55 NR
0 nul
E5 R0
Pulmofluide (B) LAIM 48 NR
0 nul
Rosa- E5 R0
Terpone (SU) 77 NR
Phytopharma 0 nul
Trophirès (SU) Sanofi 64 E5 R0 NR
0 nul
Sevene E5 R0
Spirodrine (O) 09 NR
Pharma 0 nul
E5 R0
St odal (O,S) Boiron 44 NR
0 nul
Hypertension artérielle pulmonaire
Prostacycline et analogues
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Iloprost (inhal.) Vent avis Bayer 03 Hôp. 100 %
modéré
Époprosténol E3 R3
Flolan GSK 98 Hôp. 100 %
(IV) important
Tréprostinil Bioprojet E3 R3
Remodulin 05 Hôp. 100 %
(IV) Pharma important
Inhibiteur de la 5-phosphodiestérase
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Sildénafil (per os)
E4 R2
(c’est du Viagra et Revat io Pfizer 05 Hôp. 100 %
modéré
c’est le même labo)
Antiendothéline-récepteurs (ETR)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Ambrisentan
E3 R3
(anti-ETR-A, Volibris GSK 08 Hôp. 100 %
important
per os)
Bosentan
E3 R3
(anti-ETR-A et B, Tracleer Actelion 02 Hôp. 100 %
important
per os)
Sitaxentan
(anti-ETR-A et B, T helin Pfizer 06 E3 R4 Hôp. 100 %
per os) majeur (retiré 2010)
Maladies rares
Surfactants (intratrachéaux)
(extraits lipidiques tissulaires)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Poumons de porc E3 R2
Curosurf Chiesi 92 Hôp.
(intratrachéal) modéré
Poumons de bovins E3 R2
Survent a Abbott 94 Hôp.
(intratrachéal) modéré
Antiprotéases
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
α1-
LFB E3 R2
antitrypsine Alfalast in 98 Hôp. 100 %
Biomédicaments modéré
humaine (IV)
Stimulants ventilatoires
À éviter.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Almitrine 1 Euthérapie E4 R3
Vect arion 77 35 %
(per os, IV) (Servier) important
Doxapram E5 R2
Dopram Genopharm 74 Hôp.
(IV) 0 modéré
1. Lancement publicitaire exceptionnel en 1982, appuyé sur des dizaines d’articles dans les meilleurs
journaux de la discipline, signés de dizaines d’équipes françaises, anglaises, belges, allemandes, bien
financées pour ces essais, confirmant des effets ventilatoires sur l’oxygénation du sang mesurables au
laboratoire d’exploration fonctionnelle respiratoire. En clinique, aucun effet utile et de multiples incidents
de stimulation cérébrale excessive et de neuropathies périphériques. Plus personne, fort heureusement, ne
s’en sert.
Révulsifs (???)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Aut oplasme
E5 R0
Vaillant SERP 44 NR
0 nul
Moutarde (cataplasme)
noire Sinapisme
E5 R0
Rigollot SERP 61 NR
0 nul
(cataplasme)
[1]. Essentiellement IgG obtenues par éthanolofractionnement d’environ 10 000-20 000 plasmas poolés.
Coût élevé. La Tégéline est sur la liste des 25 médicaments les plus coûteux pour la CNAM.
[2]. Autrefois traités par splénectomie avec tous les aléas infectieux graves des splénectomies.
[3]. Prévention chez les transplantés du foie.
[4 ]. Mécanismes d’action moléculaire mal connus.
[5]. Hépatites chroniques B et C ; LMC ; leucémies à tricholeucocytes ; lymphome folliculaire ; myélome ;
mélanome ; carcinoïde.
[6]. Idem + cancer du rein. Kaposi chez VIH+ ; lymphomes T cutanés.
[7]. Hépatites B et C.
[8]. Hépatite C.
[9]. Granulomatose septique chronique ; ostéopétrose maligne.
[10]. Terme qui ne veut rien dire. Les mécanismes d’action sont mal compris et parfois opposés, stimulants
ou inhibiteurs et également antiangiogéniques.
Indications rares : myélome ; lymphome du manteau ; Kaposi ; lèpre ; GVHD.
Interdits en cas de grossesse à cause du risque de malformations graves.
[11]. L’intensité des réponses immunes dépend de la prolifération des lymphocytes T (LT), qui dépend
elle-même de l’interleukine-2 (IL-2) sécrétée par les LT eux-mêmes. Les fortes doses d’IL-2
stimuleraient les LT-4 activateurs et donc les LT-8 et les réponses immunes. Les faibles doses activeraient
les LT-4 régulateurs et seraient immunosuppressives (D. Klatzmann, The New England Journal of
Medicine, novembre 2011). Si ce dernier point se confirme, ce serait une révolution.
[12]. Les médicaments de ce groupe exercent un effet immunosuppresseur T, par deux voies différentes :
1/ l’expression des gènes de l’IL-2, d’autres interleukines et de différents facteurs de croissance, est
contrôlée par le NFAT (facteur nucléaire d’activation des LT). Ce facteur cytoplasmique ne peut entrer
dans le noyau qu’après activation par la « calcineurine » et la « calmoduline », mais la ciclosporine se lie
à ces protéines et inhibe leur action sur le NFAT. La ciclosporine réduit ainsi la sécrétion de l’IL-2, la
prolifération des LT et l’intensité des réponses immunes ; 2/ la tacrolimus et le sirolimus agissent en aval :
l’IL-2 libérée se lie à son récepteur à la surface des LT et déclenche une prolifération des LT, qui dépend
également d’une protéine dite « mammalian target of rapamycin » – mTOR. L’intensité de la réponse est
très réduite par l’intervention du complexe que forment tacro- ou sirolimus avec une protéine dite FK506,
complexe qui se lie et inactive la mTOR et réprime ainsi la prolifération des LT et la réponse immunitaire.
[13]. Voir les deux notes : « Asthme » et « Un centenaire désastreux : la désensibilation ».
[14 ]. Se lient aux récepteurs H1 de l’histamine. Tous sont des antihistaminiques de 2 e génération, qui ne
parviennent pas au cerveau et n’ont pas d’effets sédatifs généraux. Tous ont une réelle efficacité dans les
allergies aiguës, conjonctivites, rhinites, urticaire, mais non générales ou bronchiques (asthme).
[15]. Développées pour relayer le brevet du précédent arrivant en fin de vie et maintenir des prix élevés,
malgré les génériques.
[16]. Tous sont des antihistaminiques de 1 re génération, stimulant ou déprimant les centres nerveux
cérébraux avec des effets secondaires acétylcholiniques (muscariniques). Ils ont été vus avec les
hypnotiques en psychiatrie.
[17]. Présente dans toute trousse de médecin, elle sauve la vie. Les corticoïdes actifs après quatre-six
heures sont sans aucune action. Remboursement à 100 % à exiger.
[18]. Pour nous, radicalement sans le moindre bénéfice autre que l’effet placebo (il faut y croire), mais non
sans risques.
[19]. Publicité télévisuelle répétée.
[20]. Nous ne partageons pas les critiques de Prescrire sur ces produits, qui déclencheraient des « troubles
cardio-vasculaires » chez l’enfant et l’adulte « parfois mortels » et des « infarctus du myocarde » chez
l’adulte non cardiaque. À dose prescrite et sans en associer plusieurs, le risque est nul et le soulagement
remarquable.
[21]. Ventes des vasoconstricteurs remboursés : 20 millions de flacons pulvériseurs en 2009 pour
16 millions d’euros de remboursement à 35 %, soit un marché d’au moins 60 millions d’euros.
[22]. Les antibactériens sont utilisés en application locale et ne sont pas absorbés, donc bien tolérés.
La polymixine est active sur les seuls Gram négatifs. Les résistances sont rares car l’antibiotique est peu
utilisé et seulement par voie externe. La néomycine (aminoglycoside) est active sur les Gram négatifs et
positifs. Par voie générale, ces antibiotiques donnent lieu à des complications sérieuses.
[23]. Voir note « Asthme ». Très fréquentes, les broncho-pneumopathies obstructives (BPCO : 2
pathologies : les bronchites chroniques avec ou sans emphysème et l’emphysème diffus, bulleux ou non)
sont liées à la pollution industrielle, urbaine et/ou tabagique. Elles se traduisent par l’essoufflement à
l’effort, très invalidant, puis, au repos, par une toux et une expectoration chroniques, et, à la longue et dans
les cas les plus sévères, aboutissent à l’hypertension artérielle pulmonaire et à l’insuffisance cardiaque
droite. Les surinfections sont fréquentes à Pneumocoque et Haemophilus, qui peuvent conduire en
réanimation. Les lésions bronchiques et la destruction du tissu pulmonaire souvent associée (emphysème) se
constituent en vingt à quarante ans. Elles sont fixées, anatomiques, peu sensibles aux traitements. Les
corticoïdes inhalés, les β2-stimulants, les atropiniques y ont pourtant un certain effet en diminuant
l’essoufflement. Elles sont la cause de dizaines de milliers de morts par an, en moyenne vers 70 ans.
[24 ]. Stimulants des récepteurs adrénergiques (ou sympathiques) de type β2. Voir notes « Sympathique et
parasympathique » et « Asthme ».
[25]. LP : libération prolongée.
[26]. Anticholinergiques = antiparasympathomimétiques (voir note « Sympathique et parasympathique »).
[27]. Aérosol : NR ; nébulisateur : 65 %.
[28]. Défendus bec et ongles depuis quinze ans par Jeff Drazen, actuel éditeur en chef du New England
Journal of Medicine lié à 12 des plus grandes firmes et spécialement consultant chez Merck Sharp and
Dohme depuis plus de vingt ans, ils sont 1,5 à 2 fois plus chers que les associations β2-stimulants
+ corticoïdes inhalés, beaucoup moins actifs et n’ajoutent rien comme thérapeutique additionnelle. Zéro.
[29]. Dérivé de la khelline, présenté comme inhibiteur de la libération d’histamine vers 1965, il n’a aucun
effet et a disparu des ouvrages de pharmacologie internationaux, mais il est toujours sur le marché et
remboursé à 35 %.
[30]. Molécule lancée par Sandoz, reprise par Novartis, puis refourguée à Sigma-Tau. Elle est absolument
sans la moindre utilité. L’un de nous, membre de la commission d’AMM, s’est opposé à l’AMM en 1982 :
« Vous nous avez fait perdre 4 milliards de francs », me dit le patron de Sandoz-France ! La molécule est
passée quand même quelques mois plus tard. Comme la précédente, elle n’est même plus dans les traités
de pharmacologie internationaux, mais elle est encore sur le marché français, juste réduite désormais à un
remboursement de 35 %.
[31]. Outre l’anti-IgE, un autre est en phase II, le lebrikizumab, dirigé contre l’interleukine-13. Il augmente
de 5 à 8 % le débit aérien au laboratoire. Autant dire rien, les traitements actifs l’augmentent de 20 à 30 %
et, de plus, les effets au laboratoire n’ont rien à voir avec les effets cliniques dans la vie réelle.
[32]. Il a fallu trente ans pour les dérembourser ! Presque tous ceux de classe d’efficacité 4 et 5 viennent
de labos français ne vendant qu’en France.
[33]. Réservé à l’exportation (quel pays peut bien en vouloir ???).
[34 ]. La toux est un réflexe de défense utile. Les antitussifs sont donc rarement indiqués, peu efficaces,
sauf à doses excessives. Tous comportent des risques et sont interdits chez l’enfant de moins de 2 ans
(123 décès aux États-Unis). Leur retrait total s’impose, spécialement les antitussifs opiacés et les antitussifs
histaminiques.
[35]. Phytothérapie et/ou homéopathie à base de menthe, eucalyptus, lierre, thym, gaïa, ipéca, droséra,
vératrum, belladone, pin, terpine, citral, niaouli, cinéole, lavande, grindélia, térébenthine, méglumine,
gelsémium, etc. Tous de classe 5 et presque tous de labos français, pas plus inefficaces et moins toxiques
que les autres.
DERMATOLOGIE
DÉPENSES DE LA CNAM 2010 : 290 MILLIONS D’EUROS (1,4 %)
122 molécules (M)
224 spécialités (S)
S/M = 1,84
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 35 (17 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 67 (33 %)
Spécialités jugées indispensables : 33 (16 %)
Remboursements
100 % : 1 %
65 % : 23 %
35 % : 25 %
Hôp. : 3 %
NR : 43 %
En dermatologie, les lésions se voient, donc plus d’effet placebo ! Les échecs
sont patents. Il faut proposer alors d’autres médicaments. C’est pourquoi la
dermatologie est la discipline médicale qui compte le plus grand nombre de
spécialités : 224, soit 10 % du total à elle seule !
Acné
Traitements locaux
Antibactériens
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1
Eryacné Galderma 97 35 %
mineur
Pierre E4 R1
Érythromycine Eryfluid 83 35 %
Fabre mineur
E4 R1
St imycine Stiefel 92 35 %
mineur
E4 R1
Dalacine Pfizer 72 65 %
mineur
Clindamycine
DB E4 R1
Zindacline 03 NR
Pharma mineur
E4 R1
Brevoxyl Stiefel 98 NR
mineur
E4 R1
Cut acnyl Galderma 85 35 %
mineur
Pierre E4 R1
Peroxyde de benzoyle Eclaran 83 35 %
Fabre mineur
1
(POB)
(antipropionibacterium) La Roche- E4 R1
Effacné 83 NR
Posay mineur
E4 R1
Pannogel Sinclair 83 35 %
mineur
E4 R1
Panoxyl Stiefel 81 35 %
mineur
E4 R1
Finacea Bayer 03 NR
mineur
2
Acide azélaï que
E4 R1
Skinoren Bayer 89 mineur NR
1. Antimicrobien et kératolytique.
2. Agent de première ligne des acnés non inflammatoires.
E2 R1
Effederm Sinclair 74 35 %
mineur
Pierre E2 R1
Locacid 80 35 %
Fabre mineur
E2 R1
Trétinoï ne Rét acnyl Galderma 89 NR
mineur
Janssen- E2 R1
Ret in-A 75 NR
Cilag mineur
Erylik E2 R1
Bailleul 97 35 %
(+ Érythromycine) mineur
E2 R1
Différine Galderma 95 35 %
mineur
Adapalène
Epiduo E2 R1
Galderma 08 NR
(+ POB) mineur
Autres
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Sels de S, Dermo E5 R1
Legras 77 NR
Cu et Zn Sulfuryl 0 mineur
Traitements généraux
Rétinoïdes (voir note « Rétinoïdes »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3
Cont racné Bailleul 01 2 €/j 65 %
important
E2 R3
Curacné Pierre Fabre 01 2 €/j 65 %
important
E2 R3
Isotrétinoï ne Procut a Expanscience 01 2 €/j 65 %
important
E2 R3
Isot rét inoïne Teva 01 2 €/j 65 %
important
Teva
Roaccut ane E2 R3
SERP 99 65 %
(gel) important
E4 R2
Doxy Elerté 82 0,25 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Doxylis Expanscience 04 0,5 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Doxycycline Granudoxy Pierre Fabre 97 0,35 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Tolexine Bailleul 95 0,3 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Vibramycine Sinclair 82 0,3 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Mynocine Tonipharm 73 0,4 5 €/j 65 %
modéré
Minocycline Mest acine Tonipharm 87 E4 R2 0,4 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Minolis Expanscience 95 0,35 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Métacycline Physiomycine Dexo 78 0,4 5 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Lymécycline T ét ralysal Galderma 92 0,4 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Abbot icine CSP-Abbott 66 2,5 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Érythromycine Éryt hrocine CSP-Abbott 76 0,7 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Égéry Bailleul 93 65 %
modéré
Hormones sexuelles
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Éthinylestradiol Triafem Effik 02 NR
mineur
E3 R1
Éthinylestradiol Holgyème Effik 02 NR
mineur
+ Cyprotérone
(antiandrogène) Pierre E3 R1
Lumalia 03 NR
Fabre mineur
Zinc
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R1
Effizinc Expanscience 05 35 %
0 mineur
Gluconate Granions de E5 R1
EA Pharma 92 35 %
de zinc zinc 0 mineur
E5 R1
Rubozinc Labcatal 88 35 %
0 mineur
Psoriasis
(maladie auto-immune cellulaire souvent associée à une polyarthrite)[1]
Traitements locaux
Dermocorticoïdes (crèmes, pommades, gels, lotions,
shampoings)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Efficort Galderma 91 65 %
mineur
Hydrocortisone
E2 R1
Locoïd Astellas 78 65 %
mineur
Schering- E2 R1
Célest oderm 66 65 %
Plough mineur
E2 R1
Bét ésil Genévrier 07 NR
mineur
Schering- E2 R1
Diprosone 07 65 %
Plough mineur
Bétaméthasone
Schering- E2 R1
Diprost ène 94 65 %
Plough mineur
Diprosalic Schering- E2 R1
77 35 %
(+ Salicylate) Plough mineur
E2 R1
Bet néval GSK 64 65 %
mineur
Pierre E2 R1
Locapred 75 65 %
Fabre mineur
Désonide
E2 R1
Tridésonit Sinclair 73 65 %
mineur
E2 R2
Fluticasone Flixovat e GSK 93 65 %
modéré
Alkosalen Genopharm 97 E2 R2 35 %
(+ Salicylate) modéré
Fluméthasone
Alkot ar E2 R2
Genopharm 97 35 %
(id° + goudron) modéré
E2 R2
Difluprednate Epit opic Gerda 75 65 %
modéré
E2 R2
Nérisone Bayer 78 65 %
modéré
Diflucortolone Nérisalic
(+ Salicylate E2 R2
Bayer 91 35 %
+ acide modéré
salicylique)
E2 R2
Clobex Galderma 07 65 %
modéré
Clobétasol
E2 R2
Dermoval GSK 76 65 %
modéré
Cytotoxiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R2
Chlorméthine Caryolysine Genopharm 49 65 %
modéré
E4 R2
Tazarotène Zorac Pierre Fabre 97 35 %
modéré
Dérivés de la vitamine D
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Calcitriol R1
Silkis Galderma 99 E3 35 %
(1-25-OH- mineur
Vit.D3)
E3 R1
Daivonex Léo 95 65 %
mineur
1 Daivobet E3 R1
Calcipotriol Léo 03 65 %
(+ Bêtaméthasone) mineur
Xamiol E3 R1
Léo 08 65 %
(+ Corticoï de) mineur
1. Quoiqu’il ne soit pas un rétinoïde, il agit par des voies parallèles et similaires aux rétinoïdes.
Réducteurs
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R0
Huile de cade Cadit ar Tradipharm 59 35 %
0 nul
Traitements généraux
Rétinoïdes (voir note « Rétinoïdes »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Acitrétine Actavis 88 E3 R3 3 €/j 65 %
Soriat ane important
Étrétinate ou DB R2
Méladinine 53 E3 1 €/j 65 %
méthoxsalène Pharma modéré
Cytotoxiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Méthotrexate Cf. Cancérologie
Immunosuppresseurs
Cf. plus loin Immunosuppresseurs en dermatologie.
Dermatite atopique (ou allergique)
Maladie hyperimmune de plus en plus fréquente (10 % des moins de 5 ans),
dans un tiers des cas chronique ou récidivante toute la vie, et souvent associée
aux autres maladies allergiques, rhinites et asthme, avec éosinophilie et hyper
IgE. Le plus souvent modérée, parfois majeure et invalidante. Les formes
légères peuvent relever de l’homéopathie, de la phytothérapie ou de
l’acupuncture pour ceux qui y croient...
Parfenac E4 R1
AINS Wyeth 74 NR
(bufexamac) mineur
Pierre E4 R0
But ix 87 NR
Antihistaminiques Fabre nul
H1 UCB E4 R0
Phénergan 50 NR
Pharma nul
Borost yrol
Mayoly- E4 R0
(borate, thymol, 43 NR
Spindler nul
benjoin, etc.)
Eurax E4 R0
Novartis 75 NR
(crotamiton) nul
Autres Paps
antiprurigineux (zinc, bismuth, E4 R0
Richard 64 NR
salicylate, nul
borate, etc.)
Synt hol
(salicylate, E4 R0
GSK 52 NR
menthol, nul
résorcinol, etc.)
Dermocorticoïdes
Cf. Psoriasis (risque : atrophie cutanée, glaucome).
Ici, corticoïdes d’activité faible (antiprurigineux) :
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Aphilan Pierre E3 R1
02 NR
démangeaisons Fabre mineur
Oméga E3 R1
Calmicort 99 NR
Pharma mineur
Dermaspraid E3 R1
Hydrocortisone démangeaison Bayer 99 NR
mineur
E3 R1
Hydracort Galderma 97 NR
mineur
Horus E3 R1
Hydrocort isone 59 NR
Pharma mineur
Kerapharm
Immunosuppresseurs
(Inhibiteurs de la calcineurine)
Cf. Immunosuppresseurs en dermatologie.
Immunosuppresseurs en
dermatologie
(voir aussi Immunologie)
Utilisés dans les dermopathologies hyperimmunes telles que :
• Psoriasis
• Dermatites atopiques sévères de contact ou non
• Pemphigus bulleux, vulgaires, foliacés
• Épidermolyse bulleuse
• Lichen plan
• Alopécie primitive
• Vitiligo
• Rosacées
Inhibiteurs de la calcineurine[3]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3 6à
Sandimmun Novartis 83 100 %
important 30 €/j
Ciclosporine
E2 R3 6à
Néoral Novartis 95 100 %
important 30 €/j
1
Tacrolimus E2 R3
Prot opic Astellas 01 tube : NER
(pommade) important
35 €
Pimécrolimus (en
E2 R3
Elidel cours NEA
(local)[4] important
d’AMM)
Mycophénolate Cellcept Roche 96 E2 R3 8à 100 %
mofétil[5] important 11 €/j
Anticorps monoclonaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Ustékinumab Janssen- E3 R4
St elara 08 NER (Hôp.)
(anti-IL-12 et 23) Cilag majeur
Infliximab Schering- E3 R4
Remicade 99 Hôp.
(anti-TNF-α) Plough majeur
Adalimumab
E3 R4
(anti-TNF-α) Humira Abbott 03 4 0 €/j Hôp.
majeur
(Cf. polyarthrites)
Photosensibilisants[6] de PUVA-thérapie
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Méthoxsalène Méladinine DB E3 R1
53 65 %
(un psoralène (per os et locale) Pharma mineur
vu plus haut)
(Cf. Uvadex (voie E3 R0
Therakos 06 Hôp.
Psoriasis) extracorporelle)[7] nul
Photodynamique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Méthyl E3 R1
Met vixia Galderma 06 65 %
aminolévulinate[8] mineur
Hyperpigmentation
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Méquinol DB E4 R3
Leucodinine 62 NR
(méthylhydroquinone) Pharma important
Kératose actinique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Diclofénac Solaraze (gel) Almirall 98 E3 R1 NR
(anti-PGE2 ) mineur
Photodermatoses[9] et photoprotecteurs
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Acide para- E4 R0
Pabasun Dexo 87 NR
aminobenzoï que nul
(lucites seulement) E4 R0
[10]
Paraminan Dexo 75 NR
nul
Chloroquine
E3 R3
(Cf. Paludisme Sanofi 47 65 %
Nivaquine important
et Rhumato.)[11]
Hydroxychloroquine E3 R4
Plaquenil Sanofi 04 65 %
(Cf. Rhumato.)[12] majeur
Kératoses et verrues
Kératolytiques cosmétiques
Multiples α-hydroxy-acides (lactique, citrique,
glycolique, etc.)
Acide salicylique
Antiséborrhéiques locaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Sulfure Pharma E5 R0
Selsun 97 NR
de sélénium Développement 0 nul
Gluconate E5 R0
Lit hioderm Labcatal 02 35 %
de lithium 0 nul
Huile de E5 R0
Cadit ar Tradipharm 59 35 %
cade 0 nul
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Trétinoï ne locale
Acitrétine per os Cf. Acné
Alitrétinoï ne per os
Feuille
E4 R1
de saule Gilbert 69 NR
mineur
« Tout prêt »
Coricide E4 R1
Sodia 76 NR
Le Diable mineur
Duofilm E4 R1
Acide Stiefel 81 NR
(+ Ac. lactique) mineur
acétylsalicylique
Pierre E4 R1
Kérafilm 59 NR
Fabre mineur
Pommade MO E4 R1
Tradipharm 73 NR
Cochon mineur
Pierre E4 R1
Transvercid 94 NR
Fabre mineur
Nitrate, E5 R1
Verrulia Boiron 00 NR
antimoine, thuya 0 mineur
Méthionine, Mg, E5 R1
Verrulyse Sinclair 70 NR
Mn, Fe, Ca 0 mineur
Podophyllotoxine E4 R2
Condyline Astellas 98 0,6 €/j 65 %
(sol.) modéré
Imiquimod Meda E4 R2
1 Aldara 78 3,4 €/j 65 %
(crème) Pharma modéré
1. Se lie aux Toll-récepteurs induisant la sécrétion de TNF-α et IL-1, 6, 8, 10 et 12 (aussi dans les petits
cancers basocellulaires de la peau et la kératose actinique).
Dermoprotecteurs
(crèmes, pommades, pâtes, solutions, émulsions, bâtons...)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Agat hol Baume D&A E5 R1
47 NR
(oxyde Zn, Ti) Pharma 0 mineur
Déflamol E5 R1
Sofibel 96 NR
(oxyde Zn, Ti) 0 mineur
Dermocuivre
Oxyde de Zn E5 R1
(oxyde Zn, sulfate Chauvin 56 NR
0 mineur
Cu)
Dexeryl 35 % : le seul
Pierre E5 R1
(paraffine, vaseline, 91 remboursé,
Fabre 0 mineur
glycérol) bravo P. Fabre
Camphrice du Homme E5 R1
92 NR
Canada (camphre) de fer 0 mineur
Cicat ryl
Pierre E5 R1
(chlorocrésol, Fabre 87 0 mineur NR
tocophérol, etc.)
Avibon E5 R1
Sanofi 85 NR
(rétinol = vit. A) 0 mineur
Bépant hen E5 R1
Bayer 51 NR
(dexpanthénol) 0 mineur
HEC (tannate,
E5 R1
hamamélis, Chauvin 97 NR
0 mineur
phénazone)
Jonct um E5 R1
Divers Sinclair 75 NR
(oxacéprol) 0 mineur
Madécassol E5 R1
Bayer 58 NR
(hydrocotyle) 0 mineur
Oligoderm E5 R1
Labcatal 90 NR
(Cu, Mn) 0 mineur
PO 12 E5 R1
Boehringer 58 NR
(énoxolone) 0 mineur
Veraskin
Pharma E5 R1
(Aloès des 00 NR
2000 0 mineur
Barbades)
Vit a-
Dermacide
E5 R1
(nicotinamide, Sinclair NR
0 mineur
tryptophane,
glutam)
Molécules
recombinantes
(PGDF des Régranex Johnson E4 R1
99 65 %
plaquettes) (bécaplermine) & Johnson mineur
(ulcères
diabétiques)
Antitumoraux spécifiques
Rétinoïdes (voir note « Rétinoïdes »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bexarotène
(per os) E3 R2
Targret in Cephalon 01 100 % Hôp.
(lymphomes modéré
cutanés)
Alitrétinoï ne
Panrét in E3 R2
(sarcome de Cephalon 00 65 % Hôp.
(gel) modéré
Kaposi)
Antitumoraux locaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Chlorméthine
E4 R1
(lymphomes Caryolysine Genopharm 49 NER
mineur
cutanés)
Fluorouracile
Meda E4 R1
(Bowen, kératoses Efudix 78 65 %
Pharma mineur
précancéreuses)
Miltéfosine
E4 R1
(métastases des Milt ex Baxter 96 100 %
mineur
cancers du sein)
Anti-infectieux locaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Auréomycine
E3 R1
Cycline Evans UCB 74 35 %
mineur
(chlortétracycline)
Pierre E3 R1
Diacut is 08 35 %
Acide Fabre mineur
fusidique E3 R1
Fucidine Léo 64 65 %
mineur
Antibactériens Meda E4 R1
Bét adine 73 35 %
iodés Pharma mineur
E4 R1
Mupirocine Mupiderm Almirall 88 35 %
mineur
Antiherpétiques locaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Herpevir Guerbet 79 65 %
mineur
R1
Aciclovir Act ivir Arkopharma 07 E3 mineur NR
(inhibiteur de la
polymérase
ADN virale) E3 R1
Remex Genévrier 03 mineur NR
Zovirax
E3 R1
(aussi per os, GSK 86 35 %
mineur
IV, ophtalmo.)
Cut erpès E4 R1
Autres Chauvin 73 NR
(ibacitabine) mineur
Esdépalléthrine
Oméga E3 R0
+ Butoxyde Sprégal 89 NR
Pharma nul
de pipéronyle
Poux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Malathion Meda E2 R1
Prioderm 82 NR
(lotion) Pharma mineur
E2 R1
It ax Pierre Fabre 90 NR
mineur
Para Spécial Oméga E2 R1
89 NR
Poux Pharma mineur
Pyréthrines E2 R1
Parasidose Gilbert 88 NR
(shampoings) mineur
E2 R1
Pyréflor Leurquin 86 NR
mineur
Spray-Pax Oméga E2 R1
NR
(lotion) Pharma mineur
Pyréthrines Oméga E2 R1
Para Plus 87 NR
+ Malathion Pharma mineur
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Amycor Merck E3 R1
84 35 %
(bifonazole) Serono mineur
Fazol E3 R1
Sinclair 78 35 %
(isoconazole) mineur
Fongamil E3 R1
Bailleul 87 35 %
(omoconazole) mineur
Fonx E3 R1
Astellas 91 35 %
Imidazoles (oxiconazole) mineur
1
Két oderm Janssen- E3 R1
85 35 %
(kétoconazole) Cilag mineur
Lomexin E3 R1
Effik 91 35 %
(fenticonazole) mineur
Monazol E3 R1
Théramex 98 35 %
(sertaconazole) mineur
Pévaryl E3 R1
McNeil 75 35 %
(éconazole) mineur
Trosyd E3 R1
Teofarma 83 35 %
(tioconazole) mineur
92 et E3 R1
Lamisil Novartis 35 %
99 mineur
Terbinafine
Lamisilat e Novartis 92 et E3 R1 35 %
06 mineur
R1
Curanail Galderma 09 E3 mineur 35 %
Amorolfine
E3 R1
Locéryl Galderma 92 35 %
mineur
E3 R1
Mycost er Pierre Fabre 91 35 %
mineur
Ciclopirox
E3 R1
Sébiprox Stiefel 99 35 %
mineur
Antiseptiques locaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
St érilène E3 R1
Gifrer 88 NR
(cétrimide) mineur
Ammoniums
quaternaires St erlane
Pharma E3 R1
(butans, 66 NR
Développement mineur
miristalkonium)
E3 R1
Baséal Pierre Fabre 05 35 %
mineur
Cét avlex E3 R1
Pierre Fabre 05 NR
aqueux mineur
Chlorhexidines
E3 R1
alcoolique et Gilbert 97 NR
mineur
aqueuse
st érile
Cyt éal E3 R1
Pierre Fabre 76 NR
(+ Hexamidine) mineur
Chlorhexidine E3 R1
Diasept yl Pierre Fabre 05 35 %
mineur
E3 R1
Dosisept ine Gifrer 93 35 %
mineur
E3 R1
Euraxsept i Novartis 93 NR
mineur
R1
UCB Pharma 76 E3 35 %
Plurexid mineur
E3 R1
Sept éal Pierre Fabre 86 35 %
mineur
Oméga E3 R1
Sept ivon 04 NR
Pharma mineur
E3 R1
Bisept ine Bayer 87 Hôp.
mineur
E3 R1
Dermaspraid Bayer 93 NR
Chlorhexidine mineur
Ant isept ique
+ Benzalkonium
E3 R1
Dermobact er Innotech 98 35 %
mineur
E3 R1
Mercryl Menarini 00 NR
mineur
Bét adine
(compresses,
Povidone E3 R1
sol. alcoolique, Meda Pharma 67 NR
(iode) mineur
gel dermique,
vaginal, oculaire)
E3 R1
Amukine Gifrer 93 NR
Hypochlorite mineur
de sodium Dakin R1
Cooper 88 E3 35 %
Cooper mineur
Dermacide
(tartrate,
Dérivés E4 R1
salicylate, Sinclair 53
anioniques mineur
laurylsulfate,
oxyquinol)
E4 R1
Hexamidine Hexomédine Sanofi 55
mineur
E4 R1
Cut isan Lisapharm 60 NR
mineur
Triclocarban
E4 R1
Solubact er Lisapharm 70 NR
mineur
Colorants
R1
(acriflavine, Chromargon Richard 63 E4 mineur NR
oxyquinol)
Divers
Antisudoral local
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Camphre, E5 R1
Sinclair 75 NR
menthol, etc. Éphydrol 0 mineur
Bépant hène E5 R1
Bayer 51 NR
(dexpanthénol) 0 mineur
E5 R1
Cyst ine B6 Bailleul 74 NR
0 mineur
Gel-Phan Pierre E5 R1
74 NR
(gélatine) Fabre 0 mineur
Gélucyst ine E5 R1
Jolly-Jatel 77 NR
(cystine) 0 mineur
Lobamine-
Pierre E5 R1
Cyst éine 75 NR
Fabre 0 mineur
(+ Méthionine)
Hirsutisme féminin
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Éflornithine Vaniqa E5 R1
Almirall 01 NR
(antienzyme) (crème) 0 mineur
E4 R3
Azzalure Galderma 09 NR
a) rides important
cutanées E4 R3
Vist abel Allergan 04 NR
important
Toxines
botuliques E4 R3
Bot ox Allergan 00 Hôp.
1 important
(A et B) b)
indications E4 R3
plus larges Dysport Ipsen 93 Hôp.
important
2
Neurobloc E4 R3
Esaï 00 Hôp.
(torticolis) important
AINS[16]
Cf. Inflammation
Corticoïdes
Cf. Inflammation
Immunosuppresseurs
Ciclosporine, rapamycine, etc.
Cf. aussi Immunologie
Anticorps monoclonaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Infliximab Schering- E2 R3
Remicade 99 Hôp.
(anti-TNF-α) Plough important
Rituximab
E2 R3
(anti-CD20) MabT hera Roche 98 Hôp.
[17]
important
Tocilizumab
(anti-IL-6- RoAct emra Roche 01 E2 R3 NER
récepteur) important
Abatacept
(mol. rec. CTLA- E3 R3
Orencia BMS 07 Hôp.
1 important
4 /Fc-IgG)
Étanercept
(mol. rec. anti-
E2 R3 eq.
TNF fusionnant Enbrel Wyeth 99 65 %
important 4 0 €/j
TNF-récepteur
et Fc-IgG)
Anakinra Biovitrum E2 R3
Kineret 09 65 %
(anti-IL-1) Ab important
1. Inhibe l’activation des lymphocytes T. AMM en 2 e ligne après échec du méthotrexate et des anti-TNF.
2. Dihydroorotate déhydrogénase.
Cytotoxiques
(Cf. Cancérologie)
Méthotrexate
• Méthotrexate Bellon
• Métoject
• Novatrex
Cyclophosphamide
• Endoxan
Thérapeutiques anciennes[18]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R2 eq.
Sels d’or Allochrysine Genopharm 76 65 %
modéré 0,7 €/j
Sulfasalazine E4 R2
Salazopyrine Pfizer 76 0,6 €/j 65 %
(salicylate) modéré
E4 R2
Acadione Sanofi 77 2 €/j 65 %
D- modéré
pénicillamines E4 R2
Trolovol D&A Pharma 76 1,2 €/j 65 %
modéré
Nivaquine E4 R1
Sanofi 47 0,1 €/j 65 %
(chloroquine) mineur
Antipaludéens
Plaquenil E4 R1
Sanofi 04 0,4 €/j 65 %
(hydroxyquine) mineur
E5 R1
Minolis Expanscience 87 0,4 5 €/j 65 %
0 mineur
E5 R1
Mynocine Tonipharm 73 0,4 5 €/j 65 %
0 mineur
Minocycline E5 R1
Mest acine Tonipharm 87 0,4 5 €/j 65 %
0 mineur
E5 R1
Parocline CSP 95 NR
0 mineur
Ostéoporose[19] – Dyscalcémies –
Maladie de Paget
Étidronate
Procter & E4 R2
(ostéoporoses, 81 0,8 €/j 65 %
Didronel Gamble modéré
Paget)
Tiludronate E4 R2
Skelid Sanofi 95 8,8 €/j 65 %
(Paget) modéré
2e génération
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
1 E2 R2
Alendronate Fosamax MSD 02 1,1 €/j 65 %
modéré
Ost épam E2 R2
Pamidronate Nordic 05 4 1 €/j 65 %
(IV) modéré
E2 R2 eq.
Ibandronate Bonviva Roche 03 65 %
modéré 2,3 €/j
3e génération
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque jour remboursement
Procter & E2 R2
Risédronate Act onel 08 1,2 €/j 65 %
Gamble modéré
Aclast a E2 R2 4 10 €/an
Zolédronate Novartis 05 65 %
(IV) modéré = 1,1 €/j
Associations
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Adrovance Ipsen 06 1,2 €/j 65 %
modéré
Acide
E2 R2
alendronique Fosavance MSD 05 1,1 €/j 65 %
modéré
+ Vitamine D3
Procter & E2 R2
Act onelcombi 07 1,3 €/j 65 %
Gamble modéré
Hormones parathyroïdiennes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Cadens Zambon 04 4 ,5 €/j 35 %
modéré
E3 R2
Calsyn Sanofi 96 4 ,5 €/j 35 %
modéré
Calcitonine[21] E3 R2
Cibacalcine Novartis 83 5,7 €/j 35 %
(SC, IM, IV) modéré
E3 R2
Miacalcic Novartis 84 3,3 €/j 35 %
modéré
E3 R2
Calcit onine Pharmy II 98 4 ,5 €/j 35 %
modéré
Forst eo E3 R2
Tériparatide[22] Lilly 03
modéré
14 €/j 65 %
(SC)
Calcium
(apport nécessaire 1 000 à 1 500 mg/jour)[23]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Procter & E3 R1
Cacit 88 0,25 €/j 65 %
Gamble mineur
Calcidose E3 R1
Vernin 95 0,38 €/j 65 %
500 mineur
E3 R1
Calcifort e Grimberg 65 0,35 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Calciprat Iprad 93 0,25 €/j 65 %
mineur
Calcium E3 R1
Sandoz 63 0,30 €/j 65 %
Sandoz mineur
E3 R1
Calperos Bouchara 93 0,31 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Calprimum D&A Pharma 96 0,32 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Calt rat e Wyeth 98 0,32 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Densical Zambon 96 0,20 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Fixical Expanscience 99 0,32 €/j 65 %
mineur
Gluconat e
de calcium E3 R1
Chaix 06 65 %
Lavoisier mineur
(per os, IV)
E3 R1
Orocal Théramex 89 0,31 €/j 65 %
mineur
E3 R1 0,55 €/j
Ossopan Pierre Fabre 80 1 65 %
mineur
E3 R1
Ost eocal Genopharm 01 0,32 €/j 65 %
mineur
R1
Ost ram Merck Serono 87 E3 mineur 0,17 €/j 65 %
E3 R1
Pérical Besins Int. 96 0,26 €/j 65 %
mineur
1. Notez le prix double des autres, car vendu comme « extrait d’os », tout en ne retenant comme actif que
le calcium !
E3 R1 eq.
Uvédose Crinex 89 65 %
mineur 0,02 €/j
Cholécalciférol
E3 R1
(Vit. D3 Zymad Novartis 00 0,11 €/j 65 %
mineur
animale)
Vit amine E3 R1
Bouchara 64 1,4 5 €/j 65 %
D3 Bon mineur
Calcitriol
E2 R1
(1,25 dihydro- Rocalt rol Roche 82 0,6 €/j 65 %
mineur
Vit. D3)
Doxercalciférol
E3 R1
(1-α-hydroxy. Un-Alfa Léo 79 0,55 €/j 65 %
mineur
Vit. D3)
DB E3 R1
Calcifédiol Dédrogyl 74 0,15 €/j 65 %
Pharma mineur
Calcidose E3 R1
Vernin 95 0,25 €/j 65 %
Vit amine D mineur
Calcifort e E3 R1
Grimberg 01 0,25 €/j 65 %
Vit amine D3 mineur
Calciprat E3 R1
Iprad 96 0,25 €/j 65 %
Vit amine D3 mineur
Calcium E3 R1
Sandoz 99 0,25 €/j 65 %
Vit amine D3 mineur
Calcos E3 R1
Arkopharma 01 0,25 €/j 65 %
Vit amine D3 mineur
E3 R1
Calperos D3 Bouchara 96 0,25 €/j 65 %
avec mineur
calcium
Calt rat e E3 R1
(15) Wyeth 95 0,25 €/j 65 %
Vit amine D3 mineur
Densical E3 R1
Zambon 98 0,25 €/j 65 %
Vit amine D3 mineur
E3 R1
Ept avit Leurquin 03 0,25 €/j 65 %
mineur
Fixical E3 R1
Expanscience 04 0,25 €/j 65 %
Vit amine D3 mineur
E3 R1
Ideos Innotech 94 0,25 €/j 65 %
mineur
Orocal E3 R1
Théramex 98 0,25 €/j 65 %
Vit amine D3 mineur
E3 R1
Osséans D3 Sciencex 99 0,25 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Ost eocal D3 Genopharm 01 0,25 €/j 65 %
mineur
E4 R2
Fluost érol Crinex 01 0,06 €/j 35 %
avec fluor modéré
(2) E4 R2
Zymaduo Novartis 98 0,04 €/j 35 %
modéré
avec
Uvest érol E5 R2
vitamines Crinex 53 NR
A,D,E,C 0 modéré
A, E, C
Antiœstrogènes[24]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R2
Evist a Daiichi 98 1 €/j 65 %
modéré
Raloxifène
E4 R2
Opt ruma Pierre Fabre 98 1 €/j 65 %
modéré
Divers
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Ranélate E4 R4
Servier 04 1,6 €/j 65 %
de strontium Prot elos majeur
Arthroses[25]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Chondroï tine E5 R1
Chondrosulf Genévrier 93 0,75 €/j 35 %
sulfate 0 mineur
(per os)
E5 R2
Art .50 Negma 92 1,3 €/j 35 %
Diacéréine 0 modéré
(per os) E5 R2
Zondar Pharma 2000 92 1,3 €/j 35 %
0 modéré
E5 R2
Glucosamine Volt aflex Novartis 08 NR
0 modéré
Hyaluronate de
E5 R0
sodium intra- Hyalgan Expanscience 92 4 ,3 €/j 65 % [26]
0 nul
articulaire
Insaponifiables E5 R1
Piasclédine Expanscience 77 0,5 €/j 35 %
d’avocat et 0 mineur
soja (per os)
Goutte
La goutte touche 0,5 % de la population (sans prédilection pour les rois et les
grands). Elle est due à la précipitation des cristaux d’urates en excès,
déclenchant des calculs urinaires et une réaction inflammatoire dans les tissus,
spécialement dans l’une ou l’autre des articulations (monoarthrites), surtout du
gros orteil (les urates activent certains « Toll-récepteurs » de l’immunologie
innée des macrophages – voir note « Immunologie » – qui entraînent la
sécrétion de cytokines inflammatoires [IL-1, TNF-α], d’où l’activation des
cellules de l’inflammation).
L’acide urique dérive directement de la xanthine et, plus en amont, des purines.
C’est donc un déchet de l’ADN. Il est filtré par le rein, mais réabsorbé à 90 %
grâce à un transporteur spécifique.
Le traitement repose sur :
• les inhibiteurs de la synthèse de l’acide urique (allopurinol, 1960 ; febuxostat,
2009) ;
• les oxydants, solubilisants de l’acide urique (rasburicase, 2003) ;
• les agents prévenant et traitant l’inflammation (colchicine, depuis le
IVe siècle ; AINS ; corticoïdes).
Accès aigus
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Colchicine E3 R3
Vernin 1910 0,15 €/j 65 %
Colchicine Opocalcium important
1
E3 R3
Colchimax Vernin 65 0,4 7 €/j 65 %
important
1. À cause des risques de diarrhée, neutropénies et neuropathies, essayer d’abord le paracétamol, les
AINS ou les corticoïdes.
Traitements de fond hypo-uricémiants
Uricosuriques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Probénécide Benemide Bouchara 56 0,22 €/j 35 %
mineur
Fébuxostat
(inhibiteur de la E3 R3
Adénuric Ipsen 11 0,1 €/j 65 %
xanthine- important
oxydase)
E5 R4
Hexaquine Goménol 51 0,3 €/j 35 %
0 majeur
1 E5 R4
Quinine Okimus Biocodex 53 0,3 €/j 35 %
0 majeur
Quinine E5 R4
Goménol 51 0,3 €/j 35 %
Vit amine C 0 majeur
E5 R3
Myolast an Sanofi 67 1,1 €/j 35 %
Tétrazépam 0 important
(benzodiazépine) E5 R3
Panos Gé. Daiichi 94 0,4 5 €/j 35 %
0 important
E5 R2
Colt ramyl Sanofi 58 1,3 €/j 35 %
0 modéré
Thiocolchicoside
(mécanisme E5 R2
Myorel Daiichi 91 1,1 €/j 35 %
2 0 modéré
inconnu)
E5 R2
Myoplège Genévrier 97 1,1 €/j 35 %
0 modéré
Baclofène
(analogue du E3 R1
Liorésal Novartis 72 0,75 €/j 35 %
3 mineur
GABA)
1. 2011 : la Commission de transparence conclut que son utilisation est « déraisonnable », à cause du « peu
d’efficacité » et des effets secondaires parfois mortels, pancytopénies, agranulocytoses, anémies
hémolytiques, thrombopénie, troubles du rythme cardiaque (allongement de QT et risques de torsades de
pointe), hypoglycémies, hépatites, insuffisance rénale, tous très rares il est vrai. L’AFSSAPS a pourtant
maintenu l’AMM pour les crampes. La Commission de transparence, la seule indépendante et objective, ne
sert à rien.
2. Neuroleptique caché.
3. Action médullaire sur les contractures neurologiques (SEP, affections dégénératives). En cours
d’évaluation à haute dose dans le traitement des dépendances (voir note « Baclofène »).
4 . Soi-disant « action centrale ».
Autres médicaments en
rhumatologie
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mayoly- E5 R0
At épadène 92 NR
Spindler 0 nul
E5 R0
Dissolvurol Dissolvurol 58 NR
0 nul
Oligosol E5 R0
1 Labcatal 06 NR
Sélénium 0 nul
Oligost im E5 R0
1 Boiron 90 NR
Sélénium 0 nul
E5 R0
Ut eplex Biodim 60 NR
0 nul
Bêtabloquants[27]
(voir note « Sympathique »)
(15 molécules quasi identiques, 17 spécialités) (0,4 €/j)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Astra- E2 R2
Propranolol Avlocardyl 66 0,2 €/j 65 %
Zeneca modéré
E2 R2
Timolol T imacor Gerda 74 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Oxprénolol Trasicor Novartis 75 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Acébutolol Sect ral Sanofi 75 0,6 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Pindolol Visken Novartis 79 0,4 €/j 65 %
modéré
Labétalol
E2 R2
(aussi α- Trandat e GSK 79 0,4 €/j 65 %
modéré
bloquant)
E2 R2
Lopressor Daiichi 79 0,15 €/j 65 %
modéré
Métoprolol
Astra- R2
79 0,2 €/j 65 %
Seloken Zeneca E2 modéré
E2 R2
Bétaxolol Kerlone Sanofi 82 0,4 €/j 65 %
modéré
Astra- E2 R2
T énormine 85 0,3 €/j 65 %
Zeneca modéré
Aténolol
E2 R2
Bet at op Iprad 88 0,3 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Céliprolol Celect ol Sanofi 87 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Tertatolol Art ex Therval 86 0,4 €/j 65 %
modéré
Merck E2 R2
Bisoprolol Det ensiel 93 0,2 €/j 65 %
Serono modéré
Nébivolol E2 R2
Nébilox Negma 03 0,5 €/j 65 %
(aussi NO modéré
producteur) Temerit Negma 03
Inhibiteurs calciques[28]
(9 molécules similaires et 10 spécialités) (0,6 €/j)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Nifédipine Adalat e Bayer 78 0,3 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Diltiazem T ildiem Sanofi 79 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Nicardipine Loxen Novartis 85 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Nitrendipine Nidrel UCB Pharma 87 0,7 €/j 65 %
modéré
R2
Amlor Pfizer 90 0,4 €/j 65 %
Amlodipine E2 modéré
E2 R2
Félodipine Flodil Astra-Zeneca 05 0,6 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Isradipine Icaz Daiichi 90 modéré 0,5 €/j 65 %
E2 R2
Lacidipine Caldine Boehringer 90 0,6 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Lercan Pierre Fabre 99 0,4 €/j 65 %
modéré
Lercanidipine
E2 R2
Zanidip Bouchara 98 0,7 €/j 65 %
modéré
Inhibiteurs de la rénine
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Rasilez Novartis 07 0,8 €/j 65 %
mineur
Aliskirène
Rasilez HCT
Novartis
(+ Diurétique)
Prils ou ice
(inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine I inactive en
angiotensine II active)[29] (13 molécules équivalentes et 16 spécialités) (0,6 €/j)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Captopril Lopril BMS 81 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Énalapril Renit ec MSD 84 0,5 €/j 65 %
modéré
R2
Lisinopril Prinivil MSD 87 E2 modéré 0,4 €/j 65 %
E2 R2
Zest ril Astra-Zeneca 87 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Périndopril Coversyl Servier 87 0,8 €/j 65 % [30]
modéré
E2 R2
Briem Pierre Fabre 90 modéré 0,6 €/j 65 %
Bénazépril
E2 R2
Cibacène Meda Pharma 06 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Cilazapril Just or Chiesi 90 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Fosinopril Fozit ec Merck Serono 95 0,55 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Imidapril Tanat ril Ipsen 98 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Moexipril Moex UCB Pharma 96 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Acuit el Pfizer 89 0,6 €/j 65 %
modéré
Quinapril
E2 R2
Korec Sanofi 89 0,6 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Ramipril Triat ec Sanofi 04 0,8 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Trandolapril Odrik Abbott 92 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Zofénopril Zofenil Menarini 89 0,5 €/j 65 %
modéré
R2
Bayer 89 E2 0,8 €/j 65 %
Prit or modéré
Telmisartan
R2
Boehringer 98 E2 0,8 €/j 65 %
Micardis modéré
E2 R2
Losartan Cozaar MSD 95 1 €/j 65 %
modéré
E2 R2
At acand Astra-Zeneca 05 0,7 €/j 65 %
modéré
Candésartan
E2 R2
Kenzen Takeda 05 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Éprosartan Tevet en Solvay 98 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Irbésartan Aprovel BMS 97 0,8 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Alt eis Menarini 03 0,6 €/j 65 %
modéré
Olmésartan
E2 R2
Olmet ec Daiichi 03 0,6 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Nisis Ipsen 01 1,3 €/j 65 %
modéré
Valsartan
E2 R2
Tareg Novartis 01 0,8 €/j 65 %
modéré
Diurétiques[32]
(10 molécules, 12 spécialités) (0,35 €/j)
R2
Bumétanide Burinex Léo 75 E1 modéré 0,3 €/j 65 %
E1 R2
Furosémide Lasilix Sanofi 77 0,3 €/j 65 %
modéré
E1 R2
Pirétanide Eurelix Sanofi 89 0,3 €/j 65 %
modéré
Hydrochlorothiazide E1 R2
Esidrex Novartis 59 0,06 €/j 65 %
(HCT) modéré
Euthérapie E1 R2
Indapamide Fludex 74 0,4 €/j 65 %
(Servier) modéré
E1 R2
Ciclétanine Tenst at en Ipsen 86 0,4 5 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Amiloride Modamide Gerda 91 0,25 €/j
modéré
Soludact one E3 R2
Canrénone Pfizer 67 13 €/j
(IV) modéré
E3 R2 2 €/j (8 fois
Éplérénone Inspra Pfizer 05
modéré lA MODAMIDE ???)
E3 R2
Aldact one Pfizer 82 0,3 €/j
modéré
Spironolactone
(anti- R2
Leurquin 81 0,3 €/j
aldostérones) Spiroct an E3 modéré
E3 R2
Spironolact one Pfizer 96 0,3 €/j
modéré
Associations
(rien ne les justifie sinon la conquête des marchés pour l’industrie et la facilité
de prescription pour les médecins au prix d’un manque de souplesse et de
lisibilité des accidents, probablement plus fréquents). Nous souhaitons leur
retrait (27 associations et 39 spécialités).
Furosémide E2 R2
Aldalix Pfizer 92 0,4 €/j 65 %
+ Diurétique modéré
épargneur de E2 R2
potassium Logirène Erempharma 87 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Aldact azine Pfizer 95 0,5 €/j 65 %
modéré
Altizide E2 R2
Spiroct azine Leurquin 82 0,14 €/j 65 %
+ Spironolactone modéré
Spironolact one E2 R2
Pfizer 98 0,1 €/j 65 %
Alt izide modéré
Hydrochlorothiazide E2 R2
Modurét ic MSD 72 0,1 €/j 65 %
+ Amiloride modéré
Hydrochlorothiazide E2 R2
Prest ole Almirall 75 0,2 €/j 65 %
+ Triamtérène modéré
Méthyclothiazide E2 R2
Isobar Chiesi 86 0,2 €/j 65 %
+ Triamtérène modéré
R2
Negma 09 E2 NR
Conebilox modéré
Nébivolol
E2 R2
Menarini 09 NR
Temerit duo modéré
Merck E2 R2
Bisoprolol Lodoz 98 0,4 €/j 65 %
Serono modéré
Timolol R2
Gerda 78 E2 0,2 €/j 65 %
+ Amiloride Moducren modéré
Astra- E2 R2
Aténolol T énorét ic 87 0,2 €/j 65 %
Zeneca modéré
E2 R2
Métoprolol Logrot on Daiichi 83 0,4 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Oxprénolol Trasit ensine Novartis 80 0,5 €/j 65 %
modéré
Pindolol E2 R2
Viskaldix Novartis 80 0,3 €/j 65 %
+ Clopamide[36] modéré
E2 R2
Énalapril Co-Rénit ec MSD 87 0,4 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Capt ea Sanofi 87 0,3 €/j 65 %
modéré
Captopril
Ecazide BMS 87 E2 R2 0,4 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Ramipril Cot riat ec Sanofi 05 0,8 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Briazide Pierre Fabre 92 0,7 €/j 65 %
modéré
Bénazépril
E2 R2
Cibadrex Meda Pharma 92 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Fosinopril Fozirét ic Merck Serono 05 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Prinzide MSD 89 0,5 €/j 65 %
modéré
Lisinopril
E2 R2
Zest orét ic Astra-Zeneca 05 0,5 €/j 65 %
modéré
R2
Pfizer 89 E2 modéré 0,4 €/j 65 %
Acuilix
Quinapril
E2 R2
Korét ic Sanofi 93 0,5 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Zofénopril Zofénilduo Menarini 05 0,6 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Cokenzen Takeda 05 0,75 €/j 65 %
modéré
Candésartan
Astra- 00 E2 R2 0,8 €/j 65 %
Hyt acand Zeneca modéré
E2 R2
Irbésartan Coaprovel BMS 98 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Éprosartan Cot evet en Solvay 06 0,7 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Fort zaar MSD 99 0,7 €/j 65 %
modéré
Losartan
R2
MSD 95 E2 0,7 €/j 65 %
Hyzaar modéré
E2 R2
Alt eisduo Menarini 06 0,75 €/j 65 %
modéré
Olmésartan
R2
Daiichi 06 E2 0,75 €/j 65 %
Coolmet ec modéré
E2 R2
Micardisplus Boehringer 02 0,8 €/j 65 %
modéré
Telmisartan R2
Bayer 02 E2
Prit orplus modéré 0,8 €/j 65 %
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
HAC E3 R3
Méthyldopa Aldomet 64 0,5 €/j 65 %
Pharma important
Cat apressan E4 R2
Clonidine Boehringer 86 0,35 €/j 65 %
(CP, IV) modéré
E4 R1
Moxonidine Physiot ens Solvay 94 0,6 €/j 65 %
mineur
Biopharma E4 R1
Rilménidine Hyperium 87 0,6 €/j 65 %
(Servier) mineur
Autres antihypertenseurs
(dépassés) (4 molécules, 6 spécialités)
Réserpiniques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Réserpine 61 – E4 R2
Tensionorme Lisapharm 65 %
(+ Bendrofluméthiazide) 88 modéré
E4 R2
Alpress Pfizer 88 modéré 65 %
Prazosine
E4 R2
Minipress Dexo 81 65 %
modéré
E4 R2
Eupressyl Novartis 96 65 %
modéré
Urapidil
E4 R2
Mediat ensyl Nycomed 88 65 %
modéré
Lonot en (Cf.
E4 R2
Minoxidil calvitie, Alostil de Pfizer 83 65 %
modéré
McNeil)
Hypocholestérolémiants et
hypolipémiants
(Cf. note « Négoce du cholestérol, autres lipides et
statines »)
Dépenses 2010 de la CNAM : 1,5 milliard d’euros (8 %)
15 molécules + 3 associations
22 spécialités + 3 associations
Total : 25 spécialités
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Zocor MSD 88 1 €/j 65 %
modéré
Simvastatine
E3 R2
Lodalès Sanofi 89 1 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Atorvastatine Tahor Pfizer 97 1,1 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Elisor BMS 89 0,75 €/j 65 %
modéré
Pravastatine
E3 R2
Vast en Sanofi 89 0,75 €/j 65 %
modéré
Pierre E3 R2
Fract al 95 0,9 €/j 65 %
Fabre modéré
Fluvastatine
Lescol Novartis 95 E3 R2 0,9 €/j 65 %
modéré
Astra- E3 R2
Rosuvastatine Crest or 03 1 €/j 65 %
Zeneca modéré
Atorvastatine E3 R2
Caduet Pfizer 05 0,8 €/j 65 %
+ Amlodipine modéré
Pravastatine
E3 R2
+ Acide Pravadual BMS 05 1 €/j 65 %
modéré
acétylsalicylique
Simvastatine E3 R2
Inegy MSD 05 2,2 €/j 65 %
+ Ézétimibe modéré
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Béfizal E3 R1
Actavis 82 0,25 €/j 65 %
(dézafibrate) mineur
Fegenor E3 R1
Leurquin 01 0,2 €/j 65 %
(fénofibrate) mineur
Fénofibrat e E3 R1
Solvay 00 0,25 €/j 65 %
Fournier mineur
Fibrates
(dérivés de Lipanor E3 R1
Sanofi 83 0,2 €/j 65 %
l’acide (ciprofibrate) mineur
fibrique)
Lipant hyl E3 R1
Solvay 00 0,3 €/j 65 %
(fénofibrate) mineur
Lipur E3 R1
Pfizer 82 0,4 €/j 65 %
(gemfibrozil) mineur
Sécalip E3 R1
Solvay 87 0,2 €/j 65 %
(fénofibrate) mineur
Inhibiteurs de l’absorption intestinale
du cholestérol
(inhibition de la protéine de transport)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Ézétimibe Ezét rol MSD 03 0,2 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Colestyramine Quest ran BMS 73 0,2 €/j 65 %
mineur
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
1 E5 R1
Omacor Pierre Fabre 95 2,4 €/j 65 %
0 mineur
E5 R1
Ysomega Pierre Fabre 05 NR
0 mineur
1. Dépourvu de tout effet, l’Omacor est 2 à 12 fois plus cher que tous les autres hypolipémiants !!! et
remboursé à 65 % !!!
Autres hypolipémiants
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Acide nicotinique E5 R1
Niaspan Abbott 05 1,3 €/j 65 %
(Niacine) 0 mineur
Cit rat e
E5 R0
de bét aïne Upsa 90 NR
0 nul
Autres Upsa
Fonlipol E5 R0
SERP 72 0,5 €/j 35 %
(tiadénol) 0 nul
Insuffisance cardiaque
(fraction d’éjection < 35 % quelle qu’en soit la cause
coronarienne, valvulaire, hypertensive ou primitive)
Digitaliques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Digoxine Digoxine E3 R3
Teofarma 60 0,1 €/j 65 %
et Hémigoxine Nat ivelle important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Biopharma E5 R3
Ivabradine Procoralan 05 2,3 €/j 65 %
(Servier) 0 important
Nésiritide (peptide natriurétique
recombinant)[38]
Coronarites – Angine de poitrine
(angor)
(La plupart relèvent d’une coronographie suivie d’angioplastie avec pose de
stent ou de pontage chirurgical. Les traitements ci-dessous sont purement
antalgiques.)
Tous les médicaments proposés sont – ou prétendent être – des artério-
dilatateurs.
Dérivés nitrés
Des classiques depuis Nobel, qui les découvrit par hasard et en prit lui-même à
la fin de sa vie.
Action rapide
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Isosorbide E3 R1
Isocard Gerda 86 0,08 €/j 65 %
dinitrate mineur
E2 R1
Nat ispray Teofarma 97 0,08 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Trinitrine Nit ronalspray Pohl 05 Collectivités NR
mineur
E2 R1
Trinit rine Tonipharm 46 0,1 €/j 65 %
mineur
Action prolongée
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R0
Langoran Sanofi 80 0,3 €/j 65 %
nul
Voie orale
Pierre E3 R0
(nitrates Monicor 04 NR
Fabre nul
d’isosorbide)
E3 R0
Risordan Sanofi 80 0,2 €/j 65 %
nul
UCB E3 R0
Cordipat ch 88 0,75 €/j 65 %
Pharma nul
Pierre E3 R0
Diafusor 94 0,5 €/j 65 %
Fabre nul
Voie
E3 R0
transdermique Discot rine Dissolvurol 58 NR
nul
(trinitrine)
E3 R0
Epinit ril Bouchara 02 0,5 €/j 65 %
nul
E3 R0
Nit riderm Novartis 84 0,5 €/j 65 %
nul
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R0
Molsidomine Corvasal Sanofi 80 0,6 €/j 65 %
0 nul
Nicorandil Merck E5 R3
Adancor 92 0,8 €/j 65 %
(Activateur Serono 0 important
des canaux K+ E5 R3
VD)[40] Ikorel Sanofi 92 0,8 €/j 65 %
0 important
Biopharma E5 R3
Trimétazidine Vast arel[41] 78 0,5 €/j 35 %
(Servier) 0 important
E5 R2
Dipyridamole Cléridium Dexo 79
0 modéré
NR
(soi-disant aussi
antiagrégant) E5 R2
Persant ine Boehringer 69 NR
0 modéré
Vérapamil
(inhibiteur R2
Isopt ine Abbott 89 E4 0,24 €/j 65 %
calcique faible, modéré
non sélectif,
non hypotenseur)
Antiagrégants plaquettaires
(bloquent le stade initial de la coagulation
intrartérielle)
Aspirine E2 R2
BMS 93 0,07 €/j
Upsa 300 mg modéré
E2 R2
Acide Cardiosolupsan BMS 98 0,09 €/j
modéré
acétylsalicylique 100 mg
1 et 2
Kardégic E2 R2
Sanofi 98 0,09 €/j
75 mg modéré
Pravadual E2 R2
BMS 06 1 €/j
(+ Statine) modéré
3 E4 R3
Flurbiprofène Cébut id Almirall 78 0,3 €/j
important
Ticlopidine
4 E4 R4
(précurseur T iclid Sanofi 78 1,8 €/j
majeur
du clopidogrel)
2 E2 R2
Clopidogrel Plavix Sanofi 98 1,9 €/j
modéré
Prasugrel
(ASMR : 5, mais
prix = 2,1 fois
R2
les génériques Efient Lilly 08 E2 modéré 1,9 €/j
du Plavix et
remboursé
65 % !)
Ticagrélor
(analogue de
l’adénosine Astra- E2 R3
Brilique 11
d’action, plus Zeneca important
rapide
que le Plavix)
En cours
d’AMM,
Térutroban
(mais n’est
(antagoniste
pas supérieur
des récepteurs X... Servier
à l’aspirine et
du thromboxane
entraîne plus
– Per os)
de mini-
saignements)
Tirofiban Merck-
Agrast at E2 R2
(petite molécule Sharp- 99 Hôp.
(IV) modéré
non peptidique) Dohme
Héparines standard
(se lient par des séquences pentasaccharidiques à l’antithrombine III et la
suractivent, ce qui inactive la thrombine et le facteur Xa, bloquant
indirectement la coagulation)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Héparine E1 R3
Sanofi 49 5 €/j 65 %
Choay (IV) important
Calciparine E1 R3
Sanofi 75 6 €/j 65 %
(SC) important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Énoxaparine E1 R3
sodique Lovenox Sanofi 98 important 7 €/j 65 %
E1 R3
Daltéparine Fragmine Pfizer 87 6,5 €/j 65 %
important
E1 R3
Fraxiparine GSK 85 7,5 €/j 65 %
important
Nadroparine
calcique E1 R3
Fraxodi GSK 98 8 €/j 65 %
important
Tinzaparine E1 R3
Innohep Léo 91 4 ,5 €/j 65 %
sodique important
Danaparoï de E1
Schering- R3
extractive Orgaran 96 Hôp.
Plough important
(mélange)
Pentasaccharide de synthèse
(identique au pentasaccharide actif des héparines, se liant à l’antithrombine III
et potentialisant 300 fois son inhibition du facteur Xa)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Arixt ra E1 R3
Fondaparinux GSK 02 7,8 €/j 65 %
(SC, IV) important
Hirudines
(dérivés de la sangsue, inhibiteurs directs de la thrombine)
(indiquées en cas de thrombopénies à l’héparine)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Lépirudine
Refludan E2 R3
(molécule Celgene 02 Hôp.
(IV) important
recombinante)
Antivitamines K
(premiers anticoagulants découverts en 1939 ; la vitamine K réduit et active les
précurseurs inactifs des facteurs II, VII, IX et X synthétisés par le foie)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Coumadine E2 R3
BMS 59 0,25 €/j 65 %
Coumariniques (ou warfarine) important
(per os) Sint rom R3
Novartis 59 E2 0,25 €/j 65 %
(acénocoumarol) important
Préviscan Procter E1 R3
Indanediones 88 0,25 €/j 65 %
(fluindione) & Gamble important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Dabigatran
(alternative aux
antivitamines K Pradaxa E2 R4
dans la prévention Boehringer 10 5,5 €/j 65 %
(per os) majeur
des thromboses
1
veineuses)
Antithrombine
humaine rec. Aclot ine E2 R1
LFB 98 Hôp. 100 %
(thromboses (IV) mineur
à haut risque)
1. Le Pradaxa aurait été responsable dans le monde de 256 décès par hémorragie.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Rivaroxaban
(molécule de
synthèse de PM
Xarelt o E2 R3
4 23, dihexa- Bayer 10 6,3 €/j 65 %
(per os) important
dipentacyclique
chlorée et
soufrée)
E2 R3
Urokinase Act osolv Eumedica 85 Hôp.
important
E2 R3
Altéplase Act ilyse Boehringer 87 Hôp.
important
E2 R3
Rétéplase Rapilysin Actavis 96 Hôp.
important
E2 R3
Ténectéplase Mét alyse Boehringer 00 Hôp.
important
Antifibrinolytiques
(s’opposent à l ’action de la plasmine)
Acide tranexamique (analogue de la lysine se liant et inhibant la plasmine ;
utilisé dans les hémorragies digestives, endométriales et urinaires ou après un
traitement fibrinolytique, avec risque de très grave thrombose veineuse et
d’embolie pulmonaire).
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1
Exacyl Sanofi 74 1,5 €/j 35 %
mineur
E4 R1
Spot of CCD 95 1,1 €/j 35 %
mineur
Arythmies. Prévention et traitement
des fibrillations et flutters
auriculaires (FA) et des tachycardies
ventriculaires (TV)
Dépenses 2010 de la CNAM : 110 millions d’euros (0,5 %)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
1,1 €/j
Amiodarone Cordarone E2 R2
Sanofi 87 (génériques : 65 %
(FA et TV) (per os, IV) modéré
0,33)
1 E3 R3
Dronédarone Mult aq Sanofi 09 65 %
important
(FA)
E3 R2
Cipralan BMS 87 1,3 €/j 65 %
Cibenzoline modéré
(TV) E3 R2
Exacor Erempharma 91 1,2 €/j 65 %
modéré
Disopyramide E3 R2
Ryt hmodan Sanofi 86 Hôp.
(FA,TV) modéré
(per os, IV)
Flécaï nide Flécaïne Meda E2 R2
83 0,4 5 €/j 65 %
(FA) (per os, IV) Pharma modéré
E4 R1
Propafénone Ryt hmol Abbott 83 0,8 €/j 65 %
mineur
(FA)
Hydroquinidine E3 R1
Sérécor Sanofi 80 0,7 €/j 35 %
(FA,TV) mineur
Krénosin E4 R2
Sanofi 93 Hôp.
(IV) modéré
Adénosine
(FA) St riadyne R2
Genopharm 50 E4 Hôp.
(IV) modéré
1. Destinée à remplacer la Cordarone et à éviter ses complications thyroïdiennes, la molécule n’est pas
iodée, et censée être aussi efficace et moins toxique. Autorisée fin 2009, mais en mars 2011 Sanofi stoppe
un essai comparatif défavorable contre placebo publié en décembre 2011 pour mortalité globale
multipliée par 5 (1 % vs 0,2 %), mortalité cardiaque et cérébrale multipliée par 2,2 (2 % vs 0,9 %),
augmentation des hospitalisations (+ 4 3 %) mais seulement en cas d’insuffisance cardiaque ou de
fibrillation auriculaire permanente. Dans les autres cas, la molécule réduit les accidents mortels de 30 à
4 5 %. La FDA rapporte ensuite 4 87 accidents pour 300 000 patients traités, dont 24 décès, des troubles du
rythme et des cas d’hépatites sévères ayant imposé la transplantation. Par ailleurs, en mars 2010, la
Commission de transparence de la HAS juge le service rendu comme « modéré », ne justifiant qu’un
remboursement à 35 %. Sanofi fait appel et le service rendu est reclassé « important » en juin 2010, avec
un remboursement à 65 %. Sanofi obtient ensuite du CEPS un prix 8 fois supérieur aux génériques de la
Cordarone et 2,5 fois à la molécule originale, soit 2,8 €/j, soit 1 000 €/an, pour un traitement à prendre des
années par des centaines de milliers de malades, c’est-à-dire un marché potentiel d’au moins 200 millions
d’euros. Mais des protestations s’élèvent et, en septembre 2011, l’Agence européenne du médicament
limite sérieusement ses indications, en particulier aux cas d’échecs de la Cordarone et seulement chez les
sujets n’ayant pas d’atteinte hépatique ou pulmonaire. L’AFSSAPS place la molécule « sous surveillance
renforcée »... As usual.
Artério-dilatateurs
Dépenses 2010 de la CNAM : 80 millions d’euros (0,4 %)
Torent al E5 R2
Pentoxifylline Sanofi 79 Hôp.
(IV) 0 modéré
Voie orale[43]
(voir aussi « Les vasodilatateurs coronaires » (IV. 2), les soi-disant
vasodilatateurs des artères coronaires) (ne dilatent au mieux que les artères des
oreilles de lapin ou, chez l’homme, les artères normales, avec des risques
cardiaques et cérébraux d’hyperfusion parfois majeurs, mais sans effet sur les
artères malades, durcies ou obstruées par l’athérome depuis des années. Si les
artères sont obstruées ou rétrécies, il faut les désobstruer ou les remplacer
chirurgicalement. Tous à dérembourser et plusieurs à interdire. Tous, sauf
deux, viennent de laboratoires français et ne sont admis dans aucun pays
« sérieux » : États-Unis, Angleterre et Suisse)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R3
Buflomédil Fonzylane [44] Cephalon 74 0,5 €/j 35 %
0 important
Cilostazol Plet al Otsuka 08 E5 R1 NR
0 mineur
E5 R0
Tanakan Ipsen 74 0,5 €/j 35 % [45]
0 nul
Ginkgo biloba E5 R0
(remboursé !!!) Tramisal Ipsen 86 0,5 €/j 35 %
0 nul
E5 R0
Vit alogink Mylan 06 0,4 €/j 35 %
0 nul
E5 R0
Ifenprodil Vadilex Sanofi 78 0,5 €/j NR
0 nul
E5 R1
Diact ane Menarini 05 0,6 €/j 35 %
0 mineur
Thérabel- E5 R1
Naftidrofuryl Naft ilux 82 0,6 €/j 35 %
Lucien 0 mineur
Merck E5 R1
Praxilène 75 0,7 €/j 35 %
Serono 0 mineur
E5 R1
Nicergoline Sermion Sanofi 73 0,6 €/j 35 %
0 mineur
E5 R1
Pentoxifylline Torent al Sanofi 72 0,3 €/j 35 %
0 mineur
Euthérapie E5 R3
Piribédil Trivast al 73 0,5 €/j 35 % [46]
(Servier) 0 important
Meda E5 R1
Moxisylyte Carlyt ène 64 0,3 €/j 35 %
Pharma 0 mineur
E5 R1
Dihydroergocryptine Vasobral Chiesi 74 0,6 €/j 35 %
0 mineur
Varices, jambes lourdes
(dites « insuffisance veineuse ou
veinolymphatique »)
Sclérosants
(Inutiles et non sans danger. S’il y a des varices, il faut les enlever.)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R2
Lauromacrogol Aet oxisclérol Kreussler 96 NR
modéré
E4 R2
Quinine, urée Kinuréa H Neitum 64 35 %
modéré
E4 R2
Glycérol, Cr-Al Sclérémo Bailleul 50 NR
modéré
Tétradécyl E4 R2
Trombovar Kreussler 77 35 %
sulfate modéré
Pseudo-veinotoniques
(24 substances diversement associées)[4 7]
Hamamélis, E5 R0
DB Pharma 59 NR
aphloia Aphloïne P 0 nul
Arkogélules E5 R0
Marronnier d’Inde Arkopharma 87 NR
marronnier d’Inde 0 nul
E5 R0
Ail, cyprès, marron Art érase Clément 62 NR
0 nul
Houx, Pierre E5 R0
Bicirkan 03 NR
hespéridine, etc. Fabre 0 nul
Hamamélis, E5 R0
Climaxol Lehning 95 NR
marron, etc. 0 nul
Marron, Pierre E5 R0
Cyclo 3 Fort 74 NR
hespéridine, etc. Fabre 0 nul
Euthérapie E5 R0
Flavonoï des Daflon 86 NR
(Servier) 0 nul
E5 R0
Etamsylate Dicynone B&O Pharm 65 NR
0 nul
E5 R0
Myrtille, tocophérol Difrarel Leurquin 65 NR
0 nul
E5 R0
Dihydroergotamine Dihydroergot amine CSP 86 NR
0 nul
Amdipharm
E5 R0
Diosmine Dio Sciencex 01 NR
0 nul
E5 R0
Diosmine Diovenor Innotech 94 NR
0 nul
E5 R0
Oligomères Endot élon Sanofi 88 NR
0 nul
E5 R0
Mélilot, héparine Esberiven CSP 89 NR
0 nul
E5 R0
Mélilot, rutoside Esberiven Fort CSP 92 NR
0 nul
E5 R0
Naftazone Et ioven Sanofi 96 NR
0 nul
E5 R0
Leucocianidol Flavan Dexo 91 NR
0 nul
Hamamélis, Fluon + Dissolvurol 96 E5 R0 NR
marron 0 nul
Ginkgo, E5 R0
Ginkor Fort Tonipharm 88 NR
heptaminol, rutine 0 nul
Marron, E5 R0
Hist o-Fluine P Richard 73 NR
hamamélis, Vit. P 0 nul
Hamamélis, Jouvence Oméga E5 R0
40 NR
écorces de l’Abbé Soury Pharma 0 nul
E5 R0
Hydrocotyle Madécassol Bayer 69 NR
0 nul
E5 R0
Diosmine Médiveine Elerté 92 NR
0 nul
Pharma E5 R0
Troxérutine Rhéoflux 93 NR
2000 0 nul
E5 R0
Dihydroergotamine Tamik Iprad 79 NR
0 nul
E5 R0
Diosmine T it anoral McNeil 04 NR
0 nul
Marron, Sevene E5 R0
Vascoflor 06 NR
hamamélis Pharma 0 nul
E5 R0
Troxérutine Veinamit ol Negma 90 NR
0 nul
E5 R0
Houx, ascorb. Veinobiase Solvay 75 NR
0 nul
Marron, E5 R0
Veinosium Arkopharma 07 NR
hamamélis 0 nul
E5 R0
Marron, permethol Veinot onyl CSP 91 NR
0 nul
Vit. C, tocophérol, E5 R0
Vélit en Zambon 74 NR
rutoside 0 nul
E5 R0
Diosmine Vénirène Sanofi 91 NR
0 nul
E5 R0
Polyester Hemoclar Sanofi 61 NR
0 nul
Extrait E5 R0
Hirucrème Bayer 74 NR
sangsue 0 nul
Jouvence
Hamamélis vu
de l’Abbé Soury
[1]. Traitements d’abord locaux, puis en cas d’échec photothérapie ultraviolette (PUVA). Traitement
général dans les formes étendues et graves.
[2]. Furanocoumariniques végétaux per os très photosensibilisants, utilisés en PUVA-thérapie à 330 nm
dans le psoriasis, le vitiligo, etc.
[3]. Les lymphocytes T et les mastocytes activés libèrent des chémokines et des cytokines inflammatoires,
telle l’IL-2, sous l’influence du facteur de transcription nucléaire NFAT. Celui-ci est normalement activé
par la calcineurine, mais celle-ci est elle-même inhibée par des mécanismes distincts, par la ciclosporine
d’une part et par le tacrolimus (ou FK506) et le pimécrolimus d’autre part, d’où leur emploi comme
immunosuppresseurs en transplantation d’organes et dans les maladies hyperimmunes, avec des risques
rares, mais réels, de maladies malignes (lymphomes surtout). Les risques principaux sont surtout l’HTA et
la néphrotoxicité, s’ils sont donnés longtemps par voie générale. L’avantage sur les corticoïdes est
l’absence d’atrophie cutanée, mais les risques tumoraux sont tels qu’ils ne peuvent être utilisés en première
ligne.
[4 ]. Peu d’absorption systémique.
[5]. Inhibiteur des ADN et ARN-synthèses par inhibition d’une enzyme conduisant à une déplétion des
guanosylnucléotides, très particulièrement dans les lymphocytes T et B. Largement utilisé contre les rejets
de greffe et dans les maladies dermatologiques hyperimmunes. Le risque majeur est celui d’une
leucoencéphalopathie sévère par réactivation du virus JC.
[6]. De nombreux médicaments ont un effet photosensibilisant plus ou moins marqué : Cordarone,
phénothiazine, tétracyclines, thiazides, sulfonamides, sulfonylurées, benzodiazépines.
[7]. Entraîne l’apoptose des lymphocytes T. Utilisé dans lymphomes T cutanés, GNH, rejet de greffe,
sclérodermie, diabète 1.
[8]. Inhibe la synthèse de la mélanine.
[9]. Lupus, dermatomyosite, lucites, porphyrie cutanée, sarcoïdose.
[10]. Prévention et traitement.
[11]. Convertie en protoporphyrine qui produit des radicaux libres oxygène sous la lumière à 4 20 et 600
nm.
[12]. L’amélioration éventuelle demande des mois. Mécanismes invoqués, mais non démontrés, multiples.
[13]. Pyodermites, hidrosadénites.
[14 ]. Par voie générale, voir Anti-infectieux.
[15]. Aussi aoûtats.
[16]. Traitement symptomatique sans action sur l’évolution.
[17]. Cf. aussi Cancérologie (LLC, lymphomes).
[18]. Efficacité faible, risques élevés.
[19]. Voir note « Ostéoporose ».
[20]. Analogues des pyrophosphates. Se lient à la matrice osseuse et inhibent les ostéoclastes et la
résorption osseuse (ostéoporoses de la ménopause et des corticoïdes ; Paget ; cancer de la prostate ;
hypercalcémies).
[21]. Sécrétée par les cellules parafolliculaires C, c’est une hormone humaine ou de saumon,
hypocalcémiante, s’opposant à la parathormone (PTH) (utilisée dans hypercalcémies et Paget).
[22]. Peptide dérivé de la PTH, hormone hypercalcémiante stimulée par l’hypocalcémie et inhibée par
l’hypercalcémie. Utilisée dans les hypocalcémies, elle réduit la calciurie et augmente la synthèse de
calcitriol (vitamine D), qui augmente l’absorption digestive du calcium.
[23]. Les besoins sont couverts par une alimentation normale en produits lactés. Tous les calciums existent
aussi en association avec la vitamine D3 (Cf. Vitamines D).
[24 ]. Prévention de l’ostéoporose ménopausique.
[25]. La maladie appelée « arthrose » en France, et dont la fréquence augmente avec l’obésité et le
vieillissement, a été longtemps considérée comme une maladie dégénérative des cartilages, d’origine
inconnue. Elle est aujourd’hui considérée comme une maladie inflammatoire locale à point de départ
synovial (les cellules dites « macrophages » des synoviales produiraient pour des raisons inconnues des
cytokines inflammatoires s’attaquant aux chondrocytes et détruisant la matrice cartilagineuse). C’est
pourquoi la maladie est appelée « ostéoarthrite » dans les autres pays. Elle touche à des degrés variables
les 2/3 des femmes et 50 % des hommes après 50 ans, et surtout les mains, les hanches et les genoux.
Le diagnostic s’établit sur les symptômes (douleurs, limitation des mouvements actifs et passifs,
déformations) et la radio simple (scanner, CT-scan, IRM, ultrasons et biopsies n’ont que rarement un
intérêt). L’arthroscopie a des indications restreintes. Le traitement repose sur l’exercice, la perte de poids, le
paracétamol en 1 re ligne, les AINS et les antalgiques opioïdes légers en 2 e ligne, les injections intra-
articulaires de corticoïdes actives trois semaines en cas de poussée. Laser, ultrasons, stimulation électrique
des nerfs, acupuncture n’ont aucun effet objectif. Les injections articulaires de molécules cartilagineuses
(sulfate de chondroïtine ou glucosamine, acide hyaluronique, diacerhéine) n’ont guère d’effets. Dans les
cas les plus invalidants, les prothèses de hanche ou de genou sont indiquées.
[26]. Gonarthroses seulement.
[27]. Diminuent le débit cardiaque et réduisent la production de rénine.
[28]. Ils bloquent l’entrée du calcium dans les muscles lisses artériels et les myocytes entraînent leur
relaxation. Ils sont surtout utilisés dans l’HTA purement systolique des sujets âgés. 0,5 €/j en moyenne.
[29]. 0,6 €/j en moyenne.
[30]. Notez le prix accordé, supérieur à l’original et 2 fois supérieur au moins cher.
[31]. 0,8 €/j en moyenne, 2 fois plus que les bêtabloquants, 60 % de plus que les prils. Rien ne le justifie.
Pas plus que leur prix qui varie de 0,6 à 1,3 €/j.
[32]. 0,28 €/j en moyenne. Les moins chers des anti-HTA.
[33]. T1/2 3-15 h plus propice au traitement de l’HTA que les diurétiques de l’anse (1 h).
[34 ]. Chlortalidone et dopamine n’existent qu’en association.
[35]. Le triamtérène n’existe qu’en association.
[36]. N’existe qu’en association.
[37]. Lancé dans une séance à grand spectacle de la Société française de cardiologie, mais n’a aucune
supériorité sur les bêtabloquants et n’ajoute rien en association avec ces médicaments. Le type du
médicament inutile dans la tradition Servier.
[38]. Jamais autorisé en France, autorisé en 1999 aux États-Unis sur un seul essai jugeant l’effet seulement
trois heures après l’administration. Retiré du marché en 2011 après que 1 milliard de dollars ont été
dépensés pour rien !!
[39]. Ils sont peu ou pas artério-dilatateurs et, quand ils le sont, ils dilatent les artères saines (avec des
risques d’excès de débit ou de chute de la pression artérielle), mais sont sans aucun effet sur les artères
pathologiques, rétrécies et durcies. Les maladies artérielles ne sont pas dues à des spasmes, mais à des
lésions anatomiques irréversibles (même remarque au paragraphe IX).
[4 0]. Risques d’ulcérations digestives et vaginales.
[4 1]. Facteur de thromboses, d’hépatites, de syndromes parkinsoniens. Un pur produit Servier.
[4 2]. Voir note « Antiagrégants ».
[4 3]. Beaucoup prétendument indiqués aussi dans les « déficits cognitifs »... « La tête et les jambes » !
[4 4 ]. Retiré en 2011 après trente-sept ans, pour complications cérébrales et cardiaques parfois très graves,
connues au moins depuis cinq ans.
[4 5]. Médicament le plus vendu en France jusqu’en 2005 !!!
[4 6]. Aussi dans le Parkinson, où il est encore moins justifié.
[4 7]. Il n’y a pas de muscles (ou guère) dans les parois veineuses et aucune de ces molécules n’a jamais
rien contracté. Le retour sanguin veineux est assuré par les contractions intermittentes des muscles du
mollet à l’exercice, les valves anti-retour et l’allongement occasionnel. Une seule molécule est encore
remboursée (pour soutenir l’emploi dans le Tarn ?). Toutes les autres ont été déremboursées en 2008,
après quinze ans de résistance des firmes.
DIABÈTES
(VOIR NOTE « DIABÈTES »)
Dépenses de la CNAM 2010 : 1,15 milliard d’euros (5,5 %)
19 molécules (M)
39 spécialités (S)
S/M = 2,0
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 10 (26 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 10 (26 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 3 (8 %)
Spécialités jugées indispensables : 8 (21 %)
Remboursements
65 % : 95 %
35 % : 3 %
Hôp. : 0
NR : 3 %
Diabète 1
14 insulines et analogues
(stylo, cartouches, flacons et pompes)[1]
On savait depuis Langerhans (1869), Minkowski et von Mering (1889) qu’il
y a deux pancréas, celui qui déverse des enzymes dans l’intestin par le canal
pancréatique, dit pancréas externe, et l’autre, formé d’une multitude de petits
îlots cellulaires, qui sécrètent, les uns, dits α, le glucagon, et les autres, dits β,
l’insuline et la déversent dans le sang, où elle abaisse la glycémie, mais on ne
parvient pas à isoler l’insuline, détruite pendant l’extraction. F. Banting,
chirurgien de 30 ans à Toronto, et un étudiant en médecine de 4 e année,
Ch. Best, s’y attaquent en juin 1921 dans le laboratoire de physiologie du
Pr J.J.R. Macleod, peu enthousiaste de ce programme, et qui d’ailleurs part en
vacances et les laisse travailler seuls.
Les deux chercheurs ont l’idée de lier le canal pancréatique, ce qui entraîne la
dégénérescence du pancréas externe, et parviennent alors à extraire l’insuline.
À son retour, Macleod, étonné, recrute J.B. Collip, spécialiste de la purification
des extraits et, quelques semaines après, le premier malade de 14 ans (avec un
diabète à 5 g/l !) est traité et guéri. Nobel pour Macleod (qui n’y est pour rien
ou peu s’en faut) et Banting en 1923. Best et Collip restent sur la touche, à la
colère de Banting. Sanger séquencera l’insuline (Nobel en 1958), Dorothy
Crowfoot-Hodgkin en décrira la forme en 3 dimensions (Nobel 1964),
R. Yalow et S. Berson mettront au point la technique de dosage avec des
anticorps marqués à l’iode radioactif (Nobel 1977). Elle est aujourd’hui
indispensable dans le diabète 1 et souvent nécessaire dans le diabète 2.
Probablement la plus grande découverte du siècle : grande question,
originalité, audace, succès technique. Et jeunesse.
Elle est actuellement fabriquée par génie génétique.
Trois laboratoires se partagent le marché mondial : Novo Nordisk (45 %),
Sanofi (27 %), Lilly (25 %).
Action rapide (SC, IM, IV)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E1 R4 10 à
Insuman Sanofi 97 65 %
majeur 51 €
Insulines (rec.) E1 R4 20 à
(SC 4 0 min Umuline Lilly 92 65 %
majeur 4 0 €
avant les repas)
Novo E1 R4 20 à
Act rapid 02 65 %
Nordisk majeur 4 2 €
E1 R4 22 à
Apidra Sanofi 04 65 %
majeur 4 3 €
Analogues
(I. glulisine ; lispro ; E1 R4 22 à
asparte) (SC 10- Humalog Lilly 96 65 %
majeur 4 0 €
15 min avant les
repas)
Novo E1 R4 21 à
Novorapid 99 65 %
Nordisk majeur 4 3 €
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Insuline glargine E1
Insuline R4 47 à
(insuline Sanofi 00 65 %
Lant us majeur 67 €
+ protamine et zinc)
Insuline détémir E1
Novo R4
(insuline + ac. gras Levemir 04 67 € 65 %
Nordisk majeur
saturé)
Action intermédiaire
(combinaison Protamine + Lispro ou Apart ou NPH)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Insuman E1 R4 10 à
Sanofi 97 65 %
Comb majeur 41 €
E1 R4 21 à
Umuline Profil Lilly 96 65 %
majeur 41 €
Insuline
(rec.) E1
Insuline Novo R4
02 17 € 65 %
Mixt ard Nordisk majeur
Novo E1 R4 19 à
Insulat ard 02 65 %
Nordisk majeur 42 €
E1 R4
Humalog Mix Lilly 96 43 € 65 %
majeur
Analogues
Novo E1 R4
Novomix 00 43 € 65 %
Nordisk majeur
Diabète 2 – Antidiabétiques oraux [2]
Sensibilisateurs à l’insuline
Biguanides : molécules de référence de première
ligne
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Metformine Merck E1 R1
(moyenne, Glucophage 59 0,33 €/j 65 %
Serono mineur
0,3 €/j)
(découverte E1
Merck Serono, Met formine Biogaran R1
97 0,3 €/j 65 %
1958. Agit par (Servier) mineur
Biogaran
la voie de
AMPD-PK :
augmente la
captation du St agid
(voir aussi Merck E1 R1
glucose, réduit 75 0,38 €/j 65 %
la production 5 Serono mineur
hépatique de associations)
glucose et la
lipogenèse)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Troglitazone : E4 R4
retirée du marché majeur
Rosiglitazone E4 R4
Avandia GSK 00 0,74 €/j 65 %
1 majeur
2 E4 R4
Pioglitazone Act os Takeda 00 1 €/j 65 %
majeur
Insulinosécréteurs
(mécanisme d’action dans la note « Diabètes »)
Sulfamides hypoglycémiants
(moyenne 0,35 €/j)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Carbutamide Glucidoral Servier 56 0,07 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Glibenclamide Daonil Sanofi 69 0,19 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Gliclazide Diamicron Servier 71 0,64 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Glimépiride Amarel Sanofi 96 0,38 €/j 65 %
modéré
E2 R2
Glibénèse Dexo 01 0,31 €/j 65 %
modéré
Glipizide
E2 R2
Ozidia Pfizer 95 0,54 €/j 65 %
modéré
Glinides
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Répaglinide Novonorm Novo Nordisk 98 E4 R1 0,5 €/j 65 %
mineur
E4 R3
Exénatide Byet t a Lilly 06 3,67 €/j 65 %
important
E4 R3
Liraglutide Vict oza Novo Nordisk 09 NR
important
Gliptines
(moyenne 1,7 €/j)
(protectrice du GLP1 en inhibant la dipeptidylpeptidase-4)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R3
Januvia MSD 07 1,8 €/j 65 %
important
Sitagliptine R3
MSD E4
Xelevia 07 1,8 €/j 65 %
Pierre Fabre important
E4 R3
Vildagliptine Galvus Novartis 07 1,4 3 €/j 65 %
important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R0
Acarbose Glucor Bayer 94 0,7 €/j 65 %
nul
Miglitol Diast abol Sanofi 97 E4 R0 0,62 €/j 65 %
nul
Associations
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Metformine Merck E1 R2
Glucovance 01 0,6 €/j 65 %
+ Glibenclamide Serono modéré
Compet act
Metformine (retiré du E1 R3
Takeda 06 1,25 €/j 65 %
+ Pioglitazone marché important
2011)
Avandamet
Metformine (retiré du E1 R4
GSK 03 0,95 €/j 35 %
+ Rosiglitazone marché majeur
2011)
E1 R3
Janumet MSD 08 1,79 €/j 65 %
important
Metformine
+ Sitagliptine E1
Pierre R3
Velmet ia 08 1,79 €/j 65 %
Fabre important
Metformine E1 R3
Eucreas Novartis 07 1,77 €/j 65 %
+ Vildagliptine important
Hypoglycémies
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Glucagon (hormone
sécrétée par les îlots
de cellules α du
Glucagen Novo E2 R1
pancréas, d’effet 93 65 %
(IV) Nordisk mineur
hyperglycémiant, en
partie opposé
à l’insuline)
Proglicem Schering- E3 R1
Diazoxide 97 Hôp. 65 %
(per os) Plough mineur
OBÉSITÉ – NUTRITION –
MÉTABOLISME
(HORS DIABÈTES)
70 molécules (M)
129 spécialités (S)
S/M = 1,84
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 3 (2 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 92 (71 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 16 (12 %)
Spécialités jugées indispensables : 6 (5 %)
Remboursements
65 % : 24 %
35 % : 5 %
Hôp. : 2 %
NR : 69 %
(Voir notes « Obésité », « Cholestérol », « ω3 – ω6 » et « Mediator ».)
Obésité
Médicaments à action centrale (coupe-faim)
[5]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Sibutramine
(inhibiteur de la
recapture E5 R4 NR (suspendu
Sibut ral Abbott 01 3,6 €/j
synaptique de la 0 majeur en 2011)
sérotonine et de la
noradrénaline)
Divers
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mucilages
(alginate, agar- Pseudophage Servier 63 E5 R0 NR
agar) 0 nul
Oligosol Zinc-
Nickel-Cobalt E5 R0
Labcatal 06 NR
1 0 nul
Oligothérapie Oligost im
Zinc-Nickel- E5 R0
Boiron 90 NR
2 0 nul
Cobalt
Arkogélules E5 R0
3 Arkopharma 87 NR
Camiline 0 nul
Dellova
E5 R0
Phytothérapie (fucus, Clément 94 NR
0 nul
orthosiphon)
Urosiphon Pierre E5 R0
76 NR
(orthosiphon) Fabre 0 nul
Spécialités
à visée Percut aféine Pierre E5 R0
82 NR
lipolytique (caféine) Fabre 0 nul
locale (gel)
1. Certainement à distinguer des 15 autres Oligosols : bismuth, cobalt, cuivre, or-argent, fluor, lithium,
magnésium, manganèse, manganèse-cuivre, nickel-cobalt, sélénium, potassium, soufre, zinc, zinc-cuivre !
2. Certainement à distinguer des 9 autres Oligostims : lithium, magnésium, manganèse, cuivre, argent,
cobalt, sélénium, soufre, zinc !
3. Certainement à distinguer des 15 autres Arkogélules : aubépine, charbon végétal, marron d’Inde et
passiflore.
Orexigènes (per os)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Graine E5 R0
Fénugrène Legras 44 NR
de fénugrec 0 nul
Vitamines[8] (vitamine D in
Ostéoporose)
Vitamine A (per os) (rétinol)
(voir note « Rétinoïdes »)
(soi-disant pour insuffisance pancréatique et malabsorption, sans base
scientifique et sans carences en France)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pharma E3 R1
A313 49 65 %
Développement mineur
Vit amine A E3 R1
Nepalm 97 65 %
Nepalm mineur
Vitamines B1 – B9
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Vitamine B1 E4 R1
Bénerva Bayer 57 NR
ou thiamine mineur
(per os et inj.)
(carences,
béribéri, DB E4 R1
Bévit ine 48 65 %
encéphalopathie Pharma mineur
alcoolique)
Vitamine B2
E4 R1
ou riboflavine Béflavine Bayer 44 NR
mineur
(per os)
Vitamine B6 DB E4 R1
Bécilan 56 65 %
ou pyridoxine Pharma mineur
(per os)
(carences Vit amine B6 E4 R1
inexistantes en Richard 60 NR
Richard mineur
France)
Vitamine B9 ou Acide folique E3 R1
CCD 02 65 %
acide folique CCD mineur
(per os)
(carences avec
anémie
macrocytaire,
grandes E3 R1
dénutritions, Spéciafoldine Sanofi 47 65 %
mineur
prévention de la
non-fermeture
du tube neuronal
de l’embryon)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Vit amine
E2 R1
B12 Bayer Bayer 87 NR
mineur
(per os)
Vit amine
E2 R1
B12 Sanofi 55 65 %
mineur
Delagrange
(per os, IM)
Cyanocobalamine
Vit amine
E2 R1
B12 Gerda Gerda 55 NR
mineur
(per os, IM)
Vit amine
B12 E2 R1
Chaix 97 NR
Lavoisier mineur
(IM)
E2 R1
Hydroxocobalamine Dodécavit SERP 74 35 %
mineur
Vitamine PP (groupe B) (nicotinamide)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Nicobion E5 R1
Teofarma 61 NR
(per os) 0 mineur
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Ascorbat e de E5 R0
Richard 59 NR
calcium Richard 0 nul
E5 R0
Laroscorbine Bayer 74 NR
0 nul
Vit amine C E5 R0
UPSA 81 NR
UPSA 0 nul
Guronsan Schering- E5 R0
63 NR
(Vit. C, caféine) Plough 0 nul
Vitamine E (α-tocophérol)
(Carences en vitamine E. Quelles carences ?)[10]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Dermorelle (per E5 R0
Iprad 92 65 %
os) 0 nul
Toco Pharma E5 R0
83 65 %
(per os) 2000 0 nul
E5 R0
Tocolion (per os) Sciencex 96 65 %
0 nul
Tocopa E5 R0
Arkopharma 92 65 %
(per os) 0 nul
Vit amine E E5 R0
Nepalm 97 65 %
Nepalm (IM) 0 nul
Vitamine K
(Cf. « Coagulants » en cardiologie)
Soupes polyvitaminiques[11]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bécozyme
E5 R1
(B1,2,5,6 et PP) Bayer 56 NR
0 mineur
(per os, IM)
Bét asélen
E5 R1
(C, β-carotène, Arkopharma 96 NR
0 mineur
sélénium)
Berocca E5 R1
Bayer 99 NR
(B1,2,5,6,9,12) 0 mineur
Vit at hion E5 R1
Servier 56 NR
(Vit. B1, C) 0 mineur
Princi-B E5 R1
SERP 71 NR
(B1, B6) 0 mineur
Prot ovit
E5 R1
(B1,2,6,9,12,C,D,E Bayer 99 NR
0 mineur
+ Fer, Mg, Mn, P)
Hydrosol
Pharma E5 R1
Polyvit aminé 55 NR
Développement 0 mineur
(A,B1,2,5,6,PP,C,D)
Arginot ri-B E5 R1
Bouchara 64 NR
(B1, B6) 0 mineur
Surélen E5 R1
Bayer 87 NR
(B6,PP,C) 0 mineur
Maladies métaboliques rares (per os)
Déficits en carnitine
(transporteur des acides gras à longue chaîne vers les mitochondries où ils
sont oxydés en produisant de l’énergie)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Lévocarnil E3 R1
Lévocarnitine Sigma-Tau 96 7 €/j 65 %
(per os, IV) mineur
Maladie de Wilson
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pénicillamine (per
os) (chélateur de
métaux lourds, elle
interviendrait aussi
D&A E4 R2
dans la synthèse du Trolovol 76 3 €/j 65 %
Pharma modéré
collagène et a été
employée dans la
polyarthrite
rhumatoï de)
Phénylcétonurie
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Saproptérine E3 R2
Kuvan Merck Serono 08 Hôp.
(per os) modéré
Sels minéraux (per os)[12]
Calcium : voir Maladies osseuses
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R1
Mag 2 Cooper 73 0,25 €/j 35 %
0 mineur
E5 R1
Magné B6 Sanofi 70 0,25 €/j 35 %
0 mineur
Magnésium
E5 R1
Glycocolle SERP 73 NR
0 mineur
Lafarge
E5 R1
Magnéspasmyl Dexo 69 NR
0 mineur
E5 R1
Magnévie B6 Sanofi 04 NR
0 mineur
E5 R1
Magnogène Novartis 90 0,25 €/j 35 %
0 mineur
Mayoly- E5 R1
Mégamag 74 0,65 €/j 35 %
Spindler 0 mineur
E5 R1
Oromag Théramex 95 NR
0 mineur
Spasmag E5 R1
Grimberg 77 0,30 €/j 35 %
(per os, IV) 0 mineur
E5 R1
Uvimag B6 Zambon 64 0,35 €/j 35 %
0 mineur
Phosphore (per os)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R0
Phosphoneuros Bouchara 85 0,18 €/j 65 %
nul
Phosphore E4 R0
Genopharm 73 0,36 €/j 65 %
Alko nul
Fer
Injectable (anémies aiguës, anémies de l’insuffisance
rénale)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3
Ferrisat HAC Pharma 07 65 %
Hydroxyde important
de fer E2 R3
Venofer Vifor 98 Hôp.
important
E3 R1
Ascofer Gerda 67 0,4 5 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Fer AP-HP AGEPS 05 Hôp.
mineur
Pierre E3 R1
Fer UCB 99 NR
Fabre mineur
Fero-Grad E3 R1
Teofarma 69 0,15 €/j 65 %
Vit amine C mineur
E3 R1
Ferrost rane Teofarma 65 0,6 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Fumafer Sanofi 61 mineur 1,5 €/j 65 %
E3 R1
Inofer Lisapharm 97 0,25 €/j 65 %
mineur
Pierre E3 R1
Tardyferon 86 0,12 €/j 65 %
Fabre mineur
Pierre E3 R1
Tardyferon B9 86 0,12 €/j 65 %
Fabre mineur
E3 R1
T imoferol Elerté 97 0,1 €/j 65 %
mineur
Tot ’Héma E3 R1
Innotech 59 NR
(Fer, Mn, Cu) mineur
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pot assium E2 R3
Richard 59 0,31 €/j 65 %
Richard important
UCB E2 R3
Diffu-K 83 0,5 €/j 65 %
Pharma important
E2 R3
Kaléorid LP Léo 90 0,90 €/j 65 %
important
E2 R3
Nat i-K DB Pharma 62 0,27 €/j 65 %
important
Asthénie
(tous ces traitements sont moliéresques)
Acides aminés
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Arginine E5 R0
Pierre Fabre 60 0,64 €/j 65 %
Veyron 0 nul
E5 R0
Dynamisan Novartis 92 NR
0 nul
Meda E5 R0
Sargenor 64 NR
Pharma 0 nul
Diméthylaminoéthanol
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Act i 5 E5 R0
Pierre Fabre 74 NR
(+ Vit. C + Mg) 0 nul
E5 R0
Débrumyl Pierre Fabre 74 NR
0 nul
Divers
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
DB E5 R0
Neurost hénol 75 NR
Pharma 0 nul
Revit alose Pierre E5 R0
(Mg, lysine, aspartate, Fabre 56 0 nul NR
Vit. C, etc.)
Phyt émag
E5 R0
(feuilles et racines Lesourd 92 NR
0 nul
diverses)
Sels calcaires E5 R0
Weleda 49 NR
nut rit ifs Weleda 0 nul
E5 R0
Ginseng Alpha Portalis 76 NR
0 nul
Tonicalcium E5 R0
Bouchara 82 NR
(Vit. C, calcium) 0 nul
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mopral Astra- E1 R2
Oméprazole 90 1,25 €/j 65 %
(multigénériqué) Zeneca modéré
Astra- E1 R2
Ésoméprazole Inexium 00 1,1 €/j 65 %
Zeneca modéré
E1 R2
Lanzor Sanofi 92 0,9 €/j 65 %
modéré
Lansoprazole
Ogast 96, E1 R2
Takeda 1,3 €/j 65 %
Ogast oro 05 modéré
E1 R2
Eupant ol Nycomed 99 0,7 €/j 65 %
modéré
E1 R2
Pantoprazole Pant ozol Nycomed 09 NR
modéré
E1 R2
Inipomp Nycomed 95 1,9 €/j 65 %
modéré
Janssen- E1 R2
Rabéprazole Pariet 98 1,1 €/j 65 %
Cilag modéré
Antihistaminiques H2 (antirécepteurs H2)
(Ils avaient valu le Nobel à James Black. Balayés du marché par les précédents,
qui leur sont à peine supérieurs.)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Azant ac GSK 81 1 €/j 35 %
mineur
Ranitidine
E2 R1
Raniplex Solvay 89 0,8 €/j 35 %
mineur
E2 R1
Cimétidine Tagamet Axcan 89 1,7 €/j 35 %
mineur
E2 R1
Famotidine Pepdine MSD 87 1,5 €/j 35 %
mineur
E3 R2
Cyt ot ec Pfizer 86 0,95 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Misoprostol Art ot ec Pfizer 93 1,1 €/j 35 %
modéré
E3 R2
Gymiso HRA Pharma 03 NR
modéré
Mucoprotecteur
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1
Keal EG Labo 91 0,8 €/j 35 %
mineur
1
Sucralfate
E4 R1
Ulcar Sanofi 73 NR
mineur
1. Double action : 1/ inhibition de la pepsine gastrique qui peut autoléser la muqueuse ; 2/ formation d’un
gel protecteur adhérent. À prendre deux heures après d’autres médicaments éventuels pour ne pas inhiber
leur absorption. Ne pas associer à l’aluminium.
Prépulsid
E4 R3
Cisapride (nouvé-né, Janssen-Cilag 88 Hôp.
important
enfant)
Antisécrétoires gastriques
(Cf. Ulcères)
Tampons antiacides
(3 à 4 fois moins chers que les antisécrétoires et souvent suffisants)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Reckitt- 79 R1 0,3 €/j 35 %
Gaviscon Benckiser E3 mineur
Alginate-
Bicarbonate Reckitt- E3 R1
Na et/ou Ca Gavisconell 05 NR
Benckiser mineur
ou AP-OH
Pierre E3 R1
Topaal 78 0,7 €/j 35 %
Fabre mineur
Pierre E3 R1
Topalkan 99 NR
Fabre mineur
E3 R1
Maalox Sanofi 71 NR
mineur
E3 R1
Moxydar Grimberg 88 0,35 €/j 35 %
mineur
E3 R1
Hydroxydes Phosphalugel Astellas 47
mineur
0,55 €/j 35 %
d’aluminium
et magnésium E3 R1
Xolaam Ranbaxy 96 0,4 €/j 35 %
mineur
D&A E3 R1
Rocgel 76 0,6 €/j 35 %
Pharma mineur
E3 R1
Riopan Nycomed 98 NR
mineur
Carbonates E4 R1
Rennie Bayer 93 NR
de Ca et Mg mineur
Nausées et vomissements
Antagonistes de la dopamine périphérique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Métoclopramide Primpéran Sanofi 67 0,3 €/j 35 %
mineur
E3 R2
Alizapride Plit ican Sanofi 81 NR
modéré
Janssen- E4 R2
80 0,8 €/j 35 %
Mot ilium Cilag modéré
1 Péridys Pierre 86 E4 R2 0,85 €/j 35 %
Dompéridone
Fabre modéré
Pierre E4 R2
Bipéridys 03 0,5 €/j 35 %
Fabre modéré
Pierre E4 R2
Oropéridys 06 0, 6 €/j 35 %
Fabre modéré
1. Utilisée contre le reflux des nouveau-nés et, hors indication, pour favoriser la lactation (stimulerait la
production de prolactine), mais le passage dans le lait devrait faire interdire cette indication. En outre,
risques d’arythmies ventriculaires très rares, mais quelques décès.
Antihistaminiques H1
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
UCB E4 R2
Vogalène 73 0,65 €/j 35 %
Pharma modéré
Métopimazine
UCB E4 R2
Vogalib 04 NR
Pharma modéré
UCB E4 R2
Méclozine Agyrax 92 0,4 €/j 35 %
Pharma modéré
E4 R2
Mercalm Tonipharm 96 NR
modéré
(+ Caféine)
Diménhydrine
E4 R2
Nausicalm Nogues 84 NR
modéré
E4 R2
Diphénhydramine Naut amine Sanofi 74 NR
modéré
Entérologie
Constipation
Antagonistes des opiacés
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bromure de Relist or E2 R1
Wyeth 03 0,3 €/j 65 %
méthylnaltrexone (SC) mineur
Laxatifs de lest
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R0
Karayal Erempharma 79 NR
nul
Norgine E3 R0
Normacol 69 0,85 €/j 35 %
Pharma nul
Techni- E4 R0
Psylia 88 35 %
Pharma nul
Mucilages
E3 R0
Spagulax Almirall 55 35 %
nul
E3 R0
Transilane Innotech 61 0,3 €/j 35 %
nul
Kaologeais E4 R2
Erempharma 77 NR
(+ Méprobamate) modéré
Laxatifs lubrifiants
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Lansoÿl NcNeil 58 E4 R0 NR
Huile nul
de paraffine
E4 R0
Lubent yl Sanofi 53 0,1 €/j 35 %
nul
E4 R0
Melaxose Biocodex 96 0,3 €/j 35 %
nul
Huile
de paraffine E4 R0
Parapsyllium Iprad 88 0,35 €/j 35 %
+ Mucilages nul
ou lactulose
E4 R0
Transulose Axcan 95 0,3 €/j 35 %
nul
Huile Lubent yl
E4 R0
de paraffine à la Sanofi 53 0,1 €/j 35 %
nul
+ Sel alcalin magnésie
Pyridostigmine
(anticholinestérasique,
voir note Meda E3 R1
Mest inon 54 65 %
« Parasympathique ») Pharma mineur
1
Prucalopride
(agoniste E4 R2
Shire 11 NR
sérotoninergique, Résolor modéré
neuroleptique caché)
Laxatifs osmotiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R0
Carbonex Legras 76 NR
Laxatifs nul
salins E4 R0
Chlorumagène SERP 75 NR
nul
Forlax Ipsen 95 E4 R0 0,3 €/j 35 %
nul
Polyéthylène
Norgine E4 R0
glycol Movicol 95 1 €/j 35 %
Pharma nul
E4 R0
Transipeg Bayer 93 0,5 €/j 35 %
nul
E4 R0
Lactitol Import al Novartis 88 35 %
nul
E4 R0
Duphalac Solvay 86 0,8 €/j 35 %
nul
Lact ulose E4 R0
Solvay 83 0,75 €/j 35 %
Biphar nul
Lactulose
E4 R0
Melaxose Biocodex 96 0,3 €/j 35 %
nul
Axcan E4 R0
Transulose 95 0,3 €/j 35 %
Pharma nul
E5 R0
Hépagrume EG Labo 62 NR
0 nul
E5 R0
Sorbitol Hépargit ol Elerté 64 NR
0 nul
Sorbit ol E5 R0
Sanofi 56 NR
Delalande 0 nul
Dulcolax E4 R0
Boehringer 63 NR
(Bisacodyl) nul
Éduct yl E4 R0
Techni-Pharma 51 NR
(sels minéraux) nul
Microlax E4 R0
McNeil 64 NR
(sorbitol) nul
E4 R0
Normacol Norgine Pharma 04 NR
nul
Laxatifs irritants
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque jour remboursement
E4 R0
Dulcolax Boehringer 83 NR
nul
Bisacodyl
Oméga E4 R0
Cont alax 59 NR
Pharma nul
Agiolax E5 R0
Rottapharm 74 NR
(ispaghul, séné) 0 nul
Grains de Vals E5 R0
Nogues 75 NR
(boldo, séné) 0 nul
Herbesan
E5 R0
t isane Super Diet 04 NR
0 nul
(séné, anis)
Idéolaxyl E5 R0
GSK 74 NR
(aloès, séné) 0 nul
Modane E5 R0
Cooper 64 NR
(séné) 0 nul
Mucinum à
E5 R0
Sennosides l’ext rait de Innotech 76 NR
0 nul
cascara
E5 R0
Périst alt ine Novartis 44 NR
0 nul
Pet it es pilules E5 R0
1 Sofibel 35 NR
Cart ers 0 nul
Pursennide E5 R0
Novartis 77 NR
(séné) 0 nul
Sénokot Meda E5 R0
74 NR
(séné) Pharma 0 nul
Tamarine E5 R0
GSK 75 NR
(séné, tamarin) 0 nul
E5 R0
Picosulfate Fruct ines au PS DB Pharma 73 NR
0 nul
de sodium
1. Risque de torsades de pointe. Pendant trente ans, dès avant 1939, vendues sur toutes les chaînes radio
comme « les petites pilules Carters... pour le foie ».
Diarrhée
Ralentisseur du transit intestinal
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Janssen- E3 R1
Imodium 75 0,7 €/j 35 %
Cilag mineur
Janssen- E3 R1
Arest al 96 1 €/j 35 %
Lopéramide Cilag mineur
(opioï de) E3 R1
Dyspagon Pierre Fabre 95 NR
mineur
E3 R1
Ercest op Sanofi 98 NR
mineur
Parégorique E4 R2
Opium Lafran 68 NR
Lafran modéré
Antisécrétoires intestinaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bioprojet E3 R1
T iorfan 92 1,4 €/j 35 %
Pharma mineur
[14]
Racécadotril
Bioprojet E3 R1
T iorfanor 07 1,1 €/j 35 %
Pharma mineur
Antibactériens intestinaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R1
Bifix Bayer 84 NR
0 mineur
E5 R1
Edist on Pierre Fabre 02 NR
0 mineur
Nitrofuranes E5 R1
Ercéfuryl Sanofi 80 NR
0 mineur
E5 R1
Imosept yl McNeil 00 NR
0 mineur
E4 R2
Colistine Colimycine Sanofi 58 1,7 €/j 35 %
modéré
Argiles absorbantes
(Cf. Pansements intestinaux)
E5 R1
Bacilor Iprad 65 NR
0 mineur
E5 R1
Lact éol Axcan 00 NR
0 mineur
E5 R1
Lyo-Bifidus Tradipharm 73 NR
0 mineur
E5 R1
Ult ra-Levure Biocodex 97 NR
0 mineur
Autres antidiarrhéiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R1
Sacolène DB Pharma 76 NR
0 mineur
E5 R1
Salicairine Legras 73 NR
0 mineur
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Humira
(SC) (PAR,
Adalimumab E2 R4 4à
SPA, Abbott 03 65 %
(anti-TNF) majeur 8 €/j
Psoriasis,
Crohn)
Infliximab
Remicade
(anticorps souris
(IV) (PAR, Schering- E2 R4
humanisé rec. 99 Hôp.
Psoriasis, Plough majeur
anti-TNF-α, mais
Crohn, RCH)
non TNF-β)
Hydrocortisone en
Meda E4 R1
mousse Colofoam 86 3,3 €/j 65 %
Pharma mineur
pressurisée
Norgine E3 R2
Mésalazine Fivasa 98 2,4 €/j 65 %
Pharma modéré
(non admise
pour la R2
E3
prévention des Pent asa Ferring 87 2,3 €/j 65 %
modéré
cancers du
côlon) E3 R2
Rowasa Solvay 91 2,4 €/j 65 %
modéré
UCB E3 R2
Olsalazine Dipent um 90 2,4 €/j 65 %
Pharma modéré
E3 R3
Sulfasalazine Salazopyrine Pfizer 75 1,2 €/j 65 %
important
Norgine E3 R1
Aminosalicylate Quadrasa 96 65 %
Pharma mineur
de sodium
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
At ropine
E3 R3
Atropine Lavoisier Chaix 91 NR
important
(SC, IM, IV)
Scopoderm E3 R1
Novartis 85 NR
(patch) mineur
Scopolamine
Scoburen E3 R1
Renaudin 99 35 %
(IV) mineur
Antispasmodiques nonatropiniques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque jour remboursement
E4 R1
Spasfon Cephalon 63 0,7 €/j 35 %
mineur
Phloroglucinol
Mét éoxane E4 R1
Iprad 96 0,4 €/j 35 %
(+ Siméticone) mineur
E5 R1
Dicet el Solvay 95 0,55 €/j 35 %
0 mineur
Pinavérium
Pinaverium E5 R1
Solvay 95 0,5 €/j 35 %
Biphar 0 mineur
E5 R1
Duspat alin Solvay 73 0,4 €/j 35 %
0 mineur
Mébévérine
E5 R1
Colopriv Théramex 77 0,4 €/j 35 %
0 mineur
E5 R1
Act icarbine Elerté 52 NR
0 mineur
Papavérine
E5 R1
Papavérine SERP 98 NR
0 mineur
Mayoly- E5 R1
Alvérine Mét éospasmyl 90 0,4 5 €/j 35 %
Spindler 0 mineur
(+ Siméticone)
Trimébutine E5 R0
Débridat Pfizer 74 0,6 €/j 35 %
(enképhalinergique) 0 nul
Charbons
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Arkogélules E5 R0
Thé vert Arkopharma 97 NR
t hé vert 0 nul
Charbon E5 R0
Carbophos Tradipharm 56 NR
végétal 0 nul
Charbon Charbon E5 R0
Super Diet 99 NR
« activé » de Belloc 0 nul
Charbon et Pierre E5 R0
Carbolevure 74 NR
levure Fabre 0 nul
Charbon E5 R0
Carbosylane Grimberg 81 NR
et Siméticone 0 nul
Charbon,
Carbosymag E5 R0
Magnésium Grimberg 98 0,4 €/j 65 % (?!)
(+ Ox. Mg) 0 nul
et Siméticone
Charbon E5 R0
Carbomix Tonipharm 87 NR
« activé » 0 nul
Pansements gastro-intestinaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R0
Act apulgit e Ipsen 62 NR
nul
E4 R0
Bedelix Ipsen 79 NR
nul
E4 R0
Smect a Ipsen 75 35 %
nul
Argiles et apparentés
E4 R0
(attapulgite, Gast ropulgit e Ipsen 67 35 %
nul
montmorillonite, etc.)
E4 R0
Gélopect ose DB Pharma 54 NR
nul
E4 R0
Gelox Ipsen 81 35 %
nul
E4 R0
Acidrine Teofarma 67 NR
nul
E5 R0
Bolinan SERP 70 NR
Polyvinyl- 0 nul
pyrrolidone E5 R0
Poly-Karaya Sanofi 79 NR
0 nul
E5 R0
Imonogas McNeil 05 NR
0 nul
Rosa- E5 R0
Pepsane 91 NR
Phytopharma 0 nul
E5 R0
Silicone Polysilane UPSA 93 NR
0 nul
E5 R0
Siligaz Arkopharma 77 NR
0 nul
Polysilane Sanofi 60 E5 R0 NR
Delalande 0 nul
E5 R0
Mut ésa Genopharm 64 NR
0 nul
Autres
E5 R0
Neut roses DB Pharma 75 NR
0 nul
Cancer du côlon
Cf. Cancérologie
Notez qu’aucun médicament n’est accepté en prévention des cancers du côlon,
ni aspirine, ni mésalazine, ni coxibs (Onsenal, version digestive du Celebrex
ou Célécoxib).
Proctologie
Hémorroïdes
Topiques (crèmes et suppositoires)
Ruscoside,
vit. A et E, Cirkan à la Pierre E4 R0
79 NR
héparine + CS prednacinolone Fabre nul
(5 molécules !)
E4 R0
Cinchocaï ne, Déliproct Bayer 63 NR
nul
prednisolone
Cinchocaï ne, E4 R0
Ult raproct Bayer 88 NR
fluocortolone nul
Titane, Zn, E4 R0
T it anoréine McNeil 80 NR
carraghénine nul
à la lidocaïne
E4 R0
Pramocaï ne Tronot hane Lisapharm 56 NR
nul
Sans corticoïde et sans anesthésique local
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Extrait E5 R0
Richard 73 NR
de sangsue Hirucrème 0 nul
E5 R0
Trimébutine Proct olog Pfizer 73 0,5 €/j 35 %
0 nul
E5 R0
Titanoxyde T it anoréïne McNeil 98 35 %
0 nul
Adénosine
E5 R0
phosphate Ampecyclal Erempharma 93 NR
0 nul
d’heptaminol
E5 R0
Aphloïne P DB Pharma 59 NR
Hamamélis, 0 nul
esculoside, etc. Hist ofluine E5 R0
Richard 73 NR
P 0 nul
Arkogélules
E5 R0
Extrait marronnier Arkopharma 87 NR
0 nul
d’écorce d’Inde
de marronnier E5 R0
Fluon + Dissolvurol 96 NR
0 nul
E5 R0
Bicirkan Pierre Fabre 03 NR
0 nul
Ac. E5 R0
ascorbique, Cyclo 3 Fort Pierre Fabre 74 NR
0 nul
houx,
hhespéridine, E5 R0
Veinobiase Solvay 75 NR
ruscus ou cassis 0 nul
E5 R0
Vélit en Zambon 74 NR
0 nul
Euthérapie E5 R0
Daflon 86 NR
(Servier) 0 nul
Flavonoï des
UCB E5 R0
Int ercyt on 91 NR
Pharma 0 nul
E5 R0
Dio Sciencex 91 0 nul NR
E5 R0
Diovenor Innotech 94 NR
0 nul
Diosmine E5 R0
Médiveine Elerté 92 NR
0 nul
E5 R0
T it anoral McNeil 04 NR
0 nul
E5 R0
Vénirène Sanofi 91 NR
0 nul
Héparine, Esberiven E5 R0
CSP 72 NR
mélilot Fort 0 nul
E5 R0
Leucocianidol Flavan Dexo 91 NR
0 nul
Ginkgo,
E5 R0
heptaminol, Ginkor Fort Tonipharm 88 NR
0 nul
rutine
Pharma E5 R0
Rhéoflux 00 NR
2000 0 nul
Troxérutine
E5 R0
Veinamit ol Negma 90 NR
0 nul
Carduus,
Sevene E5 R0
pulsatilla, Vascodran 09 NR
Pharma 0 nul
berberis
MALADIES DU FOIE, DES VOIES
BILIAIRES ET DU PANCRÉAS
27 molécules (M)
34 spécialités (S)
S/M = 1,26
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 14 (41 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 1 (3 %)
Spécialités jugées indispensables : 9 (26 %)
Remboursements
100 % : 3 %
65 % : 45 %
35 % : 9 %
Hôp. : 9 %
NR : 33 %
Hépatites virales chroniques B et C
600 millions des hépatites sont dans le monde responsables de dizaines de
millions de cirrhoses et de millions de cancers du foie. Il s’agit de l’épidémie
du siècle au même titre que le sida. L’HBV est un virus ADN-intranucléaire
inéradicable (cycle : ADN-ARN-ADN). L’HCV est extranucléaire et ne
s’intègre pas au génome cellulaire et il est donc, en théorie, éradicable (il
existe 6 génotypes différents). Vaccin efficace contre HBV, pas contre HCV.
Antiviraux
Hépatites B
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
1 E3 R3
Lamivudine Zeffix GSK 01 3,4 €/j 65 %
important
1 E3 R3
Telbivudine Sebivo Novartis 07 14 €/j 65 %
important
Adéfovir E3 R3
2 Hepsera Gilead 09 17 €/j 65 %
dipivoxil important
2 E3 R2
Entécavir Baraclude BMS 09 18 €/j 65 %
modéré
1. Anti-reverse-transcriptase.
2. Anti-polymerase.
Hépatites B et VIH
La base du traitement des hépatites B est l’association peg-IFN-α/Ribavirine
(50 % de réponses). D’autres se profilent (inhibiteurs de protéase ou de
polymérase).
Peg signifie : associé au polyéthylèneglycol, qui en prolonge la durée de vie.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Ténofovir E3 R3
1 Viread Gilead 01 12,5 €/j 100 %
disoproxil important
1. Anti-reverse-transcriptase.
E3 R3
Copégus Roche 03 20 €/j 65 %
important
Ribavirine
E3 R3
Rebet ol Schering-Plough 99 19 €/j 65 %
important
E3 R4
IFN-α-2a[17] Roféron-A Roche 99 22 €/j 65 %
majeur
Schering- E3 R4
IFN-α-2b[18] Int rona 99 15 €/j 65 %
Plough majeur
E3 R4
Pégasys Roche 05 26 €/j 65 %
majeur
Peg-IFN-
α-2a[19] Schering- E3 R4
Viraféronpeg 00 27 €/j 65 %
[20] Plough majeur
Cirrhoses : arrêt de l’alcool, même
dans les cirrhoses non alcooliques
Encéphalopathies
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Lactitol E5 R0
Import al Novartis 88 0,4 €/j 35 %
(hypoammoniémiant) 0 nul
E5 R0
Lactulose Duphalac Solvay 86 0,35 €/j 35 %
0 nul
E3 R1 Hôp.
Terlipressine Glypressine Ferring 87
mineur NR
(pré-
vasopressine) Haemopressin European
09
E3 R1 Hôp.
(IV) Pharma mineur NR
Somat ost at ine UCB- E3 R2 Hôp.
Somatostatine 93
(IV) Eumedica modéré NR
et analogues
1 Sandost at ine E3 R2
(Octréotide) Novartis 89 4 0 €/j 100 %
(SC) modéré
E3 R1
Delursan Axcan 80 3,9 €/j 65 %
Ac. mineur
ursodésoxycholique E3 R1
Ursolvan Sanofi 80 1,7 €/j 65 %
mineur
Cholérétiques et hépatotropes
Terminologie purement française, des années 1930-1950. Il n’y a ni
cholérétiques ni hépatotropes. Molière sans Molière.
Cholérétiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
DB E5 R0
Hymécromone Cant abiline 78 NR
Pharma 0 nul
Ac. E5 R0
Hépadial Biocodex 72 NR
dimécrotique 0 nul
E5 R0
Anétholtrithione Sulfarlem EG Labo 46 0,12 €/j 35 %
0 nul
Hépatotropes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Arginine E5 R0
Bouchara 64 0,6 €/j NR
Arginine – Veyron 0 nul
Bétaï ne Cit rat e E5 R0
Upsa 90 NR
de bét aïne 0 nul
E5 R0
Silymarine Légalon Rottapharm 72 NR
0 nul
E5 R0
Hépagrume EG Labo 91 NR
0 nul
E5 R0
Sorbitol Hépargit ol Elerté 64 NR
0 nul
Sorbit ol E5 R0
Sanofi 56 NR
Delalande 0 nul
Enzymes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Amylase E5 R0
Amylodiast ase SERP 94 NR
végétale 0 nul
Cellulase DB E5 R0
Pancrélase 46 NR
fongique Pharma 0 nul
Papaïne DB E5 R0
Papayer 97 NR
Trouet t e-Perret Pharma 0 nul
Insuffisances pancréatiques externes
– Mucoviscidose
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R0
Pancréatine Créon Solvay 87 1,15 €/j 65 %
nul
amylo-lipo-
protéolytique Mayoly- E4 R0
Eurobiol 88 1,4 €/j 65 %
Spindler nul
ENDOCRINOLOGIE
HORS DIABÈTE, HORMONES SEXUELLES
FÉMININES (IN GYNÉCO), HORMONES
CORTICOSURRÉNALES (IN ANTI-
INFLAMMATOIRES)
Dépenses de la CNAM 2010 : 490 millions d’euros (2,5 %)
29 molécules (M)
47 spécialités (S)
S/M = 1,62
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 9 (19 %)
Spécialités jugées indispensables : 18 (38 %)
Remboursements
100 % : 52 %
65 % : 34 %
35 % : 2 %
Hôp. : 2 %
NR : 9 %
Maladie de l’hypophyse et
de la croissance – Nanisme –
Acromégalie
La sécrétion des hormones est régie par un système à 3 étages autorégulé en
feed-back :
• En périphérie, les hormones sécrétées par les glandes endocrines agissent sur
les récepteurs de leurs cibles cellulaires. Ce sont les corticostéroïdes, les
hormones thyroïdiennes, les hormones sexuelles, testostérone, œstrogènes ou
folliculines et progestérone et « l’insulin-like growth factor 1 » (IGF-1), qui
contrôle la croissance, mais aussi les réparations tissulaires, les cicatrisations
et le poids.
• L’antéhypophyse régule la sécrétion de ces hormones périphériques par
différents facteurs : ACTH (adreno-cortico-trophic hormone ou
corticotropine), TSH (thyroid-stimulating hormone ou thyrotropine), FSH et
LH (gonadotrophines ou hormone folliculo-stimulante et luteinizing hormone),
GH (growth hormone) ou STH (Somathormone hypophysaire), contrôlant
l’IGF-1. Le pegvisomant (Somavert) s’oppose à l’action de la GH, qui est aussi
réduite par les β2-adrénergiques et les acides gras.
• En amont, la région sous-thalamique du cerveau contrôle la sécrétion des
hormones hypophysaires par des « releasing hormones » (RH), CRH (cortico-
RH), contrôlant la sécrétion d’ACTH, TRH (thyroïde RH), GHRH (growth
hormone RH) et GnRH (gonadotropine RH), avec ses analogues de synthèse,
les « rélines » (busé-, gosé-, leupro-, nafa-, triptoréline).
• En rétroaction, les taux des hormones périphériques, corticoïdes, hormones
sexuelles et ceux des médicaments homologues régulent la synthèse et la
libération des facteurs hypothalamiques : les taux sanguins élevés freinent les
centres hypothalamiques et vice versa.
• La prolactine antéhypophysaire et les hormones posthypophysaires (ADH,
ocytocine) sont les seules à agir directement sur leurs récepteurs tissulaires
périphériques, seins et reins. La sécrétion de prolactine est inhibée par la
dopamine et les médicaments dopaminergiques, bromocriptine, disuride,
pergolide et cabergoline.
• La somatostatine hypothalamique et ses analogues, octréotide, lanréotide,
séglitide, etc., inhibent la TRH et la GHRH (et sont utilisés, par exemple, dans
l’acromégalie).
• La GH est aussi stimulée par la ghréline, une hormone gastrique, et par la
sérotonine, la dopamine, les α2-adrénergiques, l’hypoglycémie et l’exercice.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3 20 à
Genot onorm Pfizer 91 100 %
important 600 €
E2 R3
Maxomat Sanofi 88 30 €/j 100 %
important
Novo E2 R3
Nordit ropine 00 50 €/j 100 %
Nordisk important
Somatotropines E2 R3
(STH) (SC) Nut ropinaq Ipsen 03 30 €/j 100 %
important
(prix calculés
pour patients de E2 R3
Omnit rope Sandoz 04 24 €/j 100 %
30 kg) important
Merck E2 R3
Saizen 88 30 €/j 100 %
Serono important
E2 R3
Umat rope Lilly 95 30 €/j 100 %
important
E2 R3
Zomact on Ferring 92 30 €/j 100 %
important
Somatomédine
ou R4
Mécasermine Increlex Ipsen 01 E2 2,8/j 100 %
majeur
(IGF-1. rec.
num.)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Somavert
E3 R2
Pegvisomant (STH rec. Pfizer 01 120 €/j 100 %
modéré
modifiée)
E3 R1
Lanréotide Somat uline Ipsen 94 55 €/j 100 %
mineur
Posthypophyse
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Desmopressine
(analogue de
synthèse de Minirin R1
Ferring 80 E2 3,4 €/j 65 %
l’ADH, hormone (per os, IV, mineur
antidiurétique) endonasal)
(diabète insipide)
Déméclocycline
(antagoniste de
E3 R1
l’ADH) Alkonat rem Genopharm 96 29 €/j 65 %
mineur
(syndrome
d’hyper-ADH)
Antihyperprolactinémie
Agonistes des dopamine-récepteurs (bromocriptine, cabergoline, lisuride,
pergolide, tous dérivés de l’ergot de seigle et vus dans le traitement de
Parkinson).
Gonadotrophines et analogues
(voir note « Hormones sexuelles féminines »)
Gonadot rophine
chorionique Endo
(extraite d’urines de Schering- E3 R1
97 6 €/j 100 %
femmes enceintes : les Plough mineur
effets sont ceux de la
LH)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Enant one Takeda 08 4 €/j 100 %
modéré
Leuproréline
E2 R2
Eligard Astellas 05 3,8 €/j
modéré
E2 R2
Décapept yl Ipsen 86 6 €/j 100 %
modéré
Triptoréline
E2 R2
Gonapept yl Ferring 01 4 ,3 €/j 65 %
modéré
Bigonist E2 R2
Sanofi 93 4 €/j 100 %
(implant) modéré
Buséréline
E2 R2
Suprefact Sanofi 86 3,5 €/j 100 %
modéré
Astra- E2 R2
Goséréline Zoladex 87 5 €/j 100 %
Zeneca modéré
E2 R2
Nafaréline Synarel Pfizer 90 4 ,6 €/j 65 %
modéré
Androgènes et antiandrogènes
Androgènes virilisants (hypogonadisme
masculin)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Androstanolone Andract im E3 R1
Besins Int. 81 1,8 €/j 35 %
(dihydrotestostérone) (gel cutané) mineur
E4 R1
Androt ardyl Bayer 53 65 %
mineur
(IM)
Schering- E4 R1
Pant est one 84 0,9 €/j 65 %
Plough mineur
(per os)
Androgel E4 R1
Testostérone (déficit (gel cutané) Solvay 01 NR
mineur
gonadique masculin
démontré par les taux E4 R1
Nebido (IM) Bayer 05 NR
de testostérone) mineur
Int rinsa
(baisse de la Procter & E4 R2
libido 02 NR
Gamble modéré
1
féminine)
Pierre E4 R1
Test opat ch 06 NR
Fabre mineur
1. Scandale relevant du vaudeville. Il est bien connu que les femmes à barbe sont de dévorantes
hypersexuelles à la féminité explosive. Mais NR : la CNAM se refuse à rembourser l’orgasme !
Antiandrogènes
(cancer de la prostate et réduction des pulsions sexuelles – « Orange
mécanique »)
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/ Taux de
jour remboursement
E2 R2
Casodex Astra-Zeneca 95 8 €/j 100 %
modéré
Bicalutamide
E2 R2
Ormandyl Pierre Fabre 08 5,2 €/j 100 %
modéré
E2 R2
Cyprotérone Androcur Bayer 96 0,6 €/j 100 %
modéré
Schering- E2 R2
Flutamide Eulexine 86 2,9 €/j 100 %
Plough modéré
E2 R2
Nilutamide Anandron Sanofi 86 6,9 €/j 100 %
modéré
Thyroïde
Hormones thyroïdiennes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Merck E1 R2
Lévot hyrox 82 65 %
Thyroxine Serono modéré
= Tétraiodothyronine
= LT4 (t1/2 : 18 h) L- E1 R2
T hyroxine SERP 74 65 %
modéré
SERP
Liothyronine E1 R2
= Triiodothyronine Cynomel Sanofi 61 65 %
modéré
= LT3 (t1/2 : 7 jours)
Tiratricol DB E3 R2
T éat rois 74 NR
(analogue de la LT3) Pharma modéré
Association Merck E1 R2
Eut hyral 76 0,3 €/j 35 %
LT3-LT4 Serono modéré
Néo- E2 R1
Carbimazole CSP 74 65 %
Mercazole mineur
Merck E2 R1
Thiamazole T hyrozol 99 65 %
Serono mineur
E2 R1
Basdène Bouchara 56 65 %
mineur
Thiouraciles
E2 R1
Proracyl Genopharm 01 65 %
mineur
Parathyroïde
Inhibiteur de la PTH (parathormone)
(traitement des hypercalcémies et des hyperparathyroïdies primaires et
secondaires des dialysés en insuffisance rénale)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
1 E3 R2
Cinacalcet Mimpara Amgen 02 24 €/j 65 %
modéré
1. Augmente la sensibilité des récepteurs du calcium des cellules parathyroïdiennes, entraînant une
diminution de la sécrétion de la PTH (voir note « Ostéoporose »).
Corticosurrénales
Cortisol et dérivés
Cf. Inflammation
Syncort yl E2 R1
Désoxycortone Sanofi 57 65 %
(IM) mineur
Antagonistes de l’aldostérone
Cf. Diurétiques
• Aldactone
• Soludactone
[1]. Le mécanisme d’action de l’insuline est donné dans la note « Diabètes ». Les prix moyens variables
selon présentation et dose.
[2]. Voir notes « Diabètes » et « La très scandaleuse histoire des glitazones ». Notez ici que les 2 familles
les plus anciennes et de loin les plus efficaces et les mieux tolérées (biguanides et sulfamides), qui doivent
être le traitement de base, sont 3 à 10 fois moins coûteuses que les « nouveaux » traitements, par ailleurs
beaucoup plus dangereux (au point que les glitazones ont dû être retirées d’un marché où elles n’auraient
jamais dû être acceptées). Pour la CNAM, ces nouvelles molécules sont peu actives, mais représentent
50 % du marché total du diabète, le 6 e marché français, avec 1,1 milliard d’euros, et elles coûtent en
moyenne 8 fois les anciennes, qui restent la référence. Marché mondial 2010 en valeur : glitazones :
50 % ; sulfamides : 10 % ; gliptines : 5 % ; glinides : 3 % ; metformine : 2,5 % (mais 1 re en volume).
[3]. Glucagon-like peptide-1 : stimulant de la sécrétion d’insuline et renforçant les effets des incrétines,
hormones digestives libérées par les repas (voir note « Diabètes »).
[4 ]. Voie sous-cutanée.
[5]. Tous les « coupe-faim » modifient le comportement alimentaire en intervenant dans le jeu encore très,
très mal connu des neuromédiateurs cérébraux. Ils peuvent ainsi modifier tous les comportements avec des
risques de troubles de la régulation cardiaque, d’agressivité, de dépression, de suicide, comme le font les
antidépresseurs. S’y ajoutent les complications cardiaques récemment démontrées (infarctus × 1,3 et
accidents vasculaires cérébraux – AVC –, c’est-à-dire hémiplégie plus ou moins sévère et définitive × 1,4 ),
d’autant plus inacceptables que l’efficacité est modeste à court terme (– 5 kg) et quasi nulle à deux ans.
À dérembourser et exiger de la Commission européenne le retrait immédiat (voir note « Obésité »).
[6]. Risques rares d’hépatites fulminantes mortelles ou à transplanter et d’insuffisances rénales pour un
bénéfice nul. À retirer.
[7]. En cours de réévaluation à l’Agence européenne et à l’AFSSAPS, à cause d’hépatites rares, mais
graves ou mortelles. Retirés en novembre 2011.
[8]. Les vitamines sont des thérapeutiques de premier ordre lorsqu’elles sont indiquées par une carence
démontrée ou prévisible, béribéri, Biermer, etc. Dans l’immense majorité des cas, hormis la vitamine D,
elles sont totalement inutiles en Occident, sauf les vitamines B12 et K dans de rares circonstances.
L’évaluation donnée ici de leur valeur suppose que leur utilisation soit justifiée...
[9]. Ou acide ascorbique (antiscorbut), alcool quasi identique au glucose. Le scorbut apparaît après six
mois de carence totale (absence de végétaux frais et de pommes de terre). Il a disparu depuis l’introduction
de jus de citron dans la marine britannique au XIXe siècle. La vitamine C est un facilitateur d’oxydation et
joue un rôle dans la synthèse du collagène, des matrices conjonctives, osseuses et dentaires. L’alimentation
courante en apporte dans tous les pays les 60 mg/jour nécessaires. Elle ne joue aucun rôle « tonifiant » ou
renforçateur de quoi que ce soit. Elle a disparu des traités de pharmacologie depuis vingt ans et devrait
avoir disparu des pharmacies.
[10]. Noter le remboursement de cette soi-disant vitamine dont aucune carence n’a jamais été démontrée.
Elle a disparu des traités de pharmacologie depuis vingt ans.
[11]. Revendiquent sans aucune base le traitement de « l’asthénie » (?).
[12]. Les ions intraveineux sont utilisés en réanimation ou médecine hospitalière, en cardiologie,
néphrologie, etc., et vus dans ces disciplines.
[13]. Il y a quelques indications. Souvent associé aux vitamines B6, B9, C.
[14 ]. Inhibiteur des enképhalinases digestives protégeant les enképhalines inhibitrices des sécrétions
intestinales.
[15]. Bacilles lactiques ou bifidus.
[16]. N’agissent pas comme l’aspirine sur la synthèse des prostaglandines, mais sur la lipoxygénase et la
synthèse des leucotriènes et contre l’IL-1, le TNF-α et les radicaux libres.
[17]. Obtenu par génie génétique, le gène de l’IFN étant incorporé à des génomes bactériens et l’IFN étant
produit en cultures bactériennes et extrait. Il y a 18 variétés d’IFN-α, β et γ. Les IFN-α et β sont
normalement produits par toutes les cellules en réponse aux agressions virales et à différentes cytokines
IL-1, IL-2, TNF. Ils ont des effets antiviraux, surtout sur les virus ARN et antiprolifération cellulaire, et ils
stimulent T8 cytotoxiques, NK et macrophages. L’IFN-γ est produit par les lymphocytes T et NK, avec
peu d’effets antiviraux, mais il est activateur des macrophages.
Les IFN-α et β sont à la fois des antiviraux directs et indirects, car ils stimulent les réponses immunitaires
antivirales, d’où, dans l’HBV, une diminution de la charge virale, le développement d’anticorps anti-HBe,
une amélioration des lésions hépatiques dans 35 % des cas, une normalisation des transaminases et une
disparition de l’ADN viral dans le plasma, des rémissions obtenues dans 80 % des cas, avec l’IFN-α-2a.
Les résultats de l’IFN-α-2b dans l’HBC sont inférieurs avec seulement 25 % de rémissions.
[18]. Hépatites B et C chroniques ; LMC ; leucémie à tricholeucocytes ; lymphome folliculaire ; myélome
carcinoïde ; mélanome (+ Roféron : cancer du rein ; Kaposi du VIH ; lymphome T cutané).
[19]. Hépatites B et C.
[20]. Hépatite chronique C.
[21]. Hormone à double action :
– hypothalamique, inhibant la sécrétion de GH et TSH ;
– pancréatique, inhibitrice des sécrétions digestives endocrines (insuline, glucagon, sécrétine, gastrine, VIP,
motiline, cholécystokinine, etc.) et exocrines (estomac, pancréas).
Indications : acromégalie ; carcinoïdes ; adénomes hyperthyroïdiens ; tumeurs endocrines digestives.
[22]. Cancer de la prostate – Endométriose – Contrôle de l’ovulation.
GYNÉCOLOGIE
Dépenses 2010 remboursées par la CNAM : 400 millions d’euros (2,2 %)
70 molécules (M)
115 spécialités (S)
S/M = 1,64
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 5 (14 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 22 (19 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 22 (19 %)
Spécialités jugées indispensables : 27 (23 %)
Remboursements
100 % : 16 %
65 % : 55 %
35 % : 4 %
Hôp. : 6 %
NR : 19 %
(Voir les notes « Hormones sexuelles féminines », « Pilule contraceptive » et
« Traitement hormonal de la ménopause ».)
Gynécologie médicale générale –
Traitement hormonal de la
ménopause
(voir notes sur ce sujet et sur « Ostéoporose »)
Œstrogènes
(Insuffisanceovarienne ; traitement hormonal de la ménopause[1]. Cf. aussi
note « Ostéoporose ».)
Oraux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Est reva Théramex 95 0,08 €/j 65 %
mineur
Novo E3 R1
Est rofem 82 NR
Nordisk mineur
Estradiol
E3 R1
Oromone Solvay 92 0,08 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Provames Sanofi 94 0,08 €/j 65 %
mineur
Et hinyl-
Éthinylestradiol E3 R1
Oest radiol Effik 49 NR
(50 µg) mineur
Effik
Schering- E3 R1
Estriol Physiogyne 95 0,18 €/j 35 %
Plough mineur
E3 R1
Délidose HRA Pharma 96 65 %
mineur
E3 R1
Dermest ril Rottapharm 96 0,27 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Est raderm Novartis 87 0,27 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Estradiol Est rapat ch Pierre Fabre 01 0,27 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Est reva Théramex 95 0,17 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Femsept Théramex 98 0,27 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Oesclim Solvay 94 0,27 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Oest rodose Besins Int. 90 0,18 €/j 65 %
mineur
E3 R1
Oest rogel Besins Int. 74 0,11 €/j 65 %
mineur
Estradiol
T haïs Sept E3 R1
Besins Int. 96 3,7 €/j 65 %
(transdermique) mineur
E3 R1
Vivelledot Novartis 02 0,27 €/j 65 %
mineur
Nasal
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Aérodiol
Estradiol Servier (retiré en 2007 par le labo)
(pernasal)
Vaginaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1
Promestriène Colposept ine Théramex 77
mineur
0,24 €/j 35 %
+ Chlorquinaldol
(antiseptique)
E4 R1
Colpot rophine Théramex 74
mineur
0,23 €/j 35 %
E4 R1
Estriol Florgynal Iprad 98 0,35 €/j 35 %
mineur
+ Progestérone
+ bac. Döderlein E4 R1
Trophigil Lyocentre 71 0,4 9 €/j 35 %
mineur
Progestatifs[2]
Progestérone naturelle orale et vaginale
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Est ima Effik 99 0,4 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Ménaelle Théramex 00 0,4 6 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Ut rogest an Besins Int. 80 0,64 €/j 65 %
mineur
Progestérone percutanée
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Progest ogel Besins Int. 71 65 %
mineur
Médroxyprogestérone R3
+ Méprobamate Précyclan Lisapharm 65 E3 important 0,08 €/j 65 %
+ Bendrofluméthiazide
E4 R2
Dihydrogestérone Duphast on Solvay 79 0,72 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Chlormadinone Lut éran Sanofi 65 0,08 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Médrogestone Colprone Biodim 76 0,4 4 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Normégestrol Lut ényl Théramex 83 0,4 4 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Promégestone Surgest one Sanofi 81 0,4 4 €/j 65 %
modéré
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E+ Femsept
E3 R2
Lévonorgestrel Combi et Théramex 00 9 €/j 65 %
modéré
(transderm.) Femsept evo
HRA E3 R2
Divina 91 0,38 €/j 65 %
E+ Pharma modéré
Médroxyprogestérone HRA E3 R2
Duova 01 0,28 €/j 65 %
Pharma modéré
E3 R2
E + Dihydrogestérone Climast on Solvay 97 0,27 €/j 65 %
modéré
E3 R2
E + Drospirénone Angeliq Bayer 04 0,28 €/j 65 %
modéré
Novo E3 R2
Act ivelle 98 0,28 €/j 65 %
Nordisk modéré
Novo E3 R2
Kliogest 88 0,28 €/j 65 %
Nordisk modéré
E + Noréthistérone
Novo E3 R2
Novofemme 02 0,33 €/j 65 %
Nordisk modéré
Novo 82 E3 R2 0,33 €/j 65 %
Trisequens Nordisk modéré
E3 R2
E + Nomégestrol Naemis Théramex 02 0,33 €/j 65 %
modéré
Cancérologie gynécologique
(sein, ovaires, utérus, col)
E4 R1
Farlut al Pfizer 83 4 ,1 €/j 100 %
mineur
Médroxyprogestérone
Dépo- E4 R1
Pfizer 70 100 %
Prodasone mineur
E4 R1
Mégestrol Mégace BMS 93 2,8 €/j 100 %
mineur
Faslodex Astra- E2 R1
Fulvestrant 01 15 €/j 100 %
(IM) Zeneca mineur
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Anastrozole E2 R1
Arimidex Astra-Zeneca 96 4 ,3 €/j 100 %
(non stéroï de) mineur
Létrozole E2 R1
Femara Novartis 97 4 ,6 €/j 100 %
(non stéroï de) mineur
Exémestane E2 R1
Aromasine Pfizer 99 4 ,8 €/j 100 %
(stéroï de) mineur
Contraception planifiée
(Cf. note « Pilule ») En pratique, ne prescrire que les
œstroprogestatifs minidosés, dits de 2e génération (3
fois moins de thromboses veineuses).
Progestatifs seuls
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Désogestrel (per Schering- E2 R0
Cérazet t e 99 NR
os) Plough nul
Médroxy- Dépo- E2 R0
Pfizer 80 65 %
progestérone (IM) Provera nul
Étonogestrel Schering- E2 R0
Implanon 99 125 € 65 %
(implant) Plough nul
Œstroprogestatifs contraceptifs
Fortes doses d’éthinylestradiol
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Qlaira
EE E2 R3
(EE : 1 – Bayer 08 NR
+ Diénogest important
3 000 µg)
EE
Schering- E2 R3
+ Étonogestrel 03 NR
Nuvaring Plough important
(anneau vaginal)
EE + Evra Janssen- R3
02 E2 NR
Norelgestromine (EE : 600 Cilag important
µg)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Minidril E1 R1
(EE : 30 Codépharma 0,1 €/j 65 %
mineur
µg) (Ge)
Daily E1 R1
(EE : 30 et Pierre Fabre 02 0,1 €/j 65 %
mineur
4 0 µg)
Ludéal E1 R1
(EE : 30 Pierre Fabre 01 0,1 €/j 65 %
mineur
µg)
Leeloo E1 R1
(EE : 20 Théramex 0,12 €/j 65 %
mineur
µg)
EE
Adépal E1
+ Lévonorgestrel R1
(EE : 4 0 Codépharma 0,12 €/j 65 %
(génériques) mineur
µg)
(seules
remboursées) Lovavulo E1 R1
(EE : 20 Codépharma 0,12 €/j 65 %
mineur
µg)
Trinordiol E1 R1
Codépharma 0,1 €/j 65 %
(EE : 30 mineur
µg)
Amarance E1 R1
(EE : 30 Codépharma 0,08 €/j 65 %
mineur
µg)
St édiril E1 R1
(EE : 50 Codépharma mineur
0,08 €/j 65 %
µg) (Ge)
EE
Triella
+ Noréthistérone Janssen- E1 R1
(EE : 35 04 0,08 €/j 65 %
(3 doses : 0,5, Cilag mineur
µg)
0,75 et 1 mg)
Cycléane E1
Schering- R3
(EE : 30 91 NR
Plough important
µg)
Mercilon E1
EE Schering- R3
(EE : 20 88 NR
+ Désogestrel Plough important
µg)
Varnoline E1
Schering- R3
(EE : 30 82 NR
Plough important
µg)
Minesse E1 R3
(EE : 15 Wyeth 99 NR
important
µg)
Carlin E1 R3
(EE : 20 Effik 06 65 %
important
EE µg)
+ Gestodène Felixit a E1 R3
(EE : 20 Théramex 06 65 %
important
µg)
Melodia E1 R3
(EE : 15 Bayer 99 65 %
important
µg)
Triafemi E1
EE R3
(EE : 35 Effik 02 NR
+ Norgestimate important
µg)
Jasmine- E1 R3
Jasminelle Bayer 01 NR
important
EE (EE : 30 µg)
+ Drospirénone
Yaz E1 R3
Bayer 08 NR
(EE : 20 µg) important
E1 R3
Diane 35 Bayer NR
important
E1 R3
Holgyème Effik NR
important
EE (20-30 µg)
+ Cyprotérone Pierre E1 R3
Lumalia NR
(progestatif Fabre important
de synthèse)
E1 R3
Evépar Mylan NR
important
E1 R3
Minerva Biogaran NR
important
Belara E1
EE R2
(EE : Grünenthal 05 NR
+ Chlormadinone modéré
30 µg)
Contraceptifs locaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Lévonorgestrel
R1
(en dispositif intra- Miréna Bayer 95 E2 mineur 65 %
utérin)
Spermicides CAG R1
Alpagelle 80 E4 NR
(benzalkonium, Pharma mineur
miristalkonium...)
E4 R1
Pharmat ex Innotech 70 NR
mineur
Contraceptifs d’urgence
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Lévonorgestrel E1
HRA R2
(pilule du Norlevo 99 7,6 € 65 %
Pharma modéré
lendemain, dite
« plan B »)
Ulipristal HRA E1 R2
EllaOne 09 24 ,15 € 65 %
(du 5e jour) Pharma modéré
Interruption de grossesse[6]
Interruption de grossesse jusqu’au 63 e jour ou pour raison médicale après le
3 e mois.
Utilisation séquentielle de
• antagonistes des récepteurs de la progestérone ;
• prostaglandines PGE2 ou analogues.
(voir note « Pilules anticonceptionnelles »)
Antiprogestérone
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mifépristone Nordic E1 R3
Mifégyne 81 76 € 70 %
(RU-4 86) Pharma important
Prostaglandines et analogues
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Prost ine E3 R2
Pfizer 84 Hôp.
E2 modéré
Dinoprostone E3 R2
(PGE2 ) Prépidil Pfizer 87 Hôp.
modéré
E3 R2
Propess Ferring 99 Hôp.
modéré
Géméprost R2
(analogue de la Cervagème Sanofi 84 E3 modéré Hôp.
PGE1)
Sulprostone
(analogue de la E3 R2
Nalador Bayer 85 Hôp.
PGE2 ) modéré
Stérilité hormonale[7] – FIV
Clomiphène
Antiœstrogène inhibant le freinage des œstrogènes sur l’hypothalamus et
induisant une augmentation de FSH, d’estradiol, de LH, et l’ovulation (avec
10 % de gémellarité et 0,3 % de triplés). Le taux d’ovulation est de 75 % et
50 % de ceux-ci aboutissent à une grossesse, soit 1 cas sur 3.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3
Clomid Sanofi 67 0,34 €/j 65 %
important
E2 R3
Pergot ime Merck Serono 85 1,1 €/j 65 %
important
FSH-LH : R3
Menopur E3 important 33 €/j
2 Ferring 99 65 %
Ménotropine (IM ou SC) 3
1. Extraite de l’urine de femme enceinte.
2. Extraite de l’urine de femme ménopausée.
3. Voir note 1 p.~ 216.
R3
LH : Merck E2 important 64 €/j
Luveris 04 100 %
Lutropine Serono 1
R3
Merck E2 important 36 à
Gonal-F 95 100 %
Serono 1 360 €/j
FSH :
Follitropine R3
Schering- E2 important 30 à
Puregon 99 100 %
Plough 1 360 €/j
FSH-LH : R3
Merck E2 important 102 €/j
Follitropine Pergoveris 07 100 %
Serono 1
+ Lutropine
Agonistes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Gonadoréline
(induction de
Lut relef E3 R1
l’ovulation pour Ferring 85 100 %
(SC, IV) mineur
traitement de la
stérilité)
Décapept yl E3 R1
Triptoréline Ipsen 86 6 €/j 100 %
(SC) mineur
Nafaréline
(inducteur de
Synarel E3 R1
l’ovulation ; Pfizer 90 4 ,6 €/j 65 % et 100 %
(pulv. nas.) mineur
traitement
de l’endométriose)
Ganirélix
Orgalut ran Schering- E2 R2
(anti-GnRH 01 54 € 100 %
(SC) Plough modéré
= LH-RH)
Grossesse
Ocytociques (utérotoniques)
(déclenchement du travail)
Dérivés de l’ergotamine
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mét hergin
E2 R3
Méthylergométrine (per os et Novartis 52
important
0,7 €/j 65 %
IM)
Ocytocine et analogues
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
Ocytocine Synt ocinon (IV) Sigma-Tau 97 65 %
modéré
E2 R2
Carbétocine Pabal (IV) Ferring 06 Hôp.
modéré
Prostaglandines (PGE2)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Prépidil
Dinoprostone Propess Cf. Interruption de grossesse
Prost ine E2
Relaxants utérins
(menace d’accouchement prématuré)
β2-stimulants
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Salbutamol E2 R1
Salbumol GSK 73 1 €/j 65 %
(per os, suppo, IV) mineur
Antagonistes de l’ocytocine
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Atosiban Tract ocile (IV) Ferring 99 Hôp.
mineur
Allaitement
Amplificateur (extrait de plantes)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R0
Galact ogil Iprad 97 NR
0 nul
E3 R2
Quinagolide Norprolac Ferring 95 1,4 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Lisuride Arolac Lisapharm 92 0,67 €/j 65 %
modéré
URO-NÉPHROLOGIE
HORS DIURÉTIQUES (IN CARDIOLOGIE),
IMMUNOSUPPRESSEURS
(IN IMMUNOTHÉRAPIES), EPO ET
ANTICANCÉREUX (IN CANCÉROLOGIE)
Dépenses de la CNAM 2010 : 160 millions d’euros (0,8 %)
53 molécules (M)
73 spécialités (S)
S/M = 1,38
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 10 (13 %)
Spécialités jugées indispensables : 13 (16 %)
Remboursements
100 % : 24 %
65 % : 24 %
35 % : 26 %
Hôp. : 0
NR : 26 %
Reins
La plupart en Cardiologie, Cancérologie et Immunologie
Diurétiques
(Cf. Cardiologie, Hypertension artérielle)
Antihypertenseurs
(Cf. Cardiologie)
Immunosuppresseurs (néphropathie
glomérulaire primitive et transplantation)
Corticoïdes (Cf. Maladies inflammatoires)
Chlorambucil
• Chloraminophène
Ciclosporine
• Néoral
• Sandimmun
Sirolimus et tacrolimus (Cf. Immunologie)
• Rapamune
• Prograf
• Modigraf
• Advagraf
Époétine
• Binocrit
• Eprex
• Mircera
• Neorecormon
Darbépoétine
• Aranesp
Résine de
polystyrène
R1
sulfonate Kayexalat e Sanofi 70 E2 mineur 5 €/j 100 %
(échangeur
K+/Na+ digestif)
Résine de Calcium E2 R1
Fresenius 82 2,6 €/j 100 %
polystyrol sorbist erit mineur
sulfonate
de Ca++
(échangeur E2 R1
Résikali Fresenius 07 NR
K+/Ca++ mineur
digestif)
Carbonate E3 R1
Calcidia Bayer 87 0,7 €/j 65 %
de calcium mineur
Sévélamer E3 R3
Renagel Genzyme 99 4 ,8 €/j 65 %
(polymère) important
E3 R3
Lanthane Fosrenol Shire 05 5,5 €/j 65 %
important
E5 R0
BOP PPDH 55 NR
0 nul
Pierre E5 R0
Phytothérapie Pilosuryl 74 NR
Fabre 0 nul
(extraits
végétaux) E5 R0
Urodren Sevene 08 NR
0 nul
Pierre E5 R0
Urosiphon 76 NR
Fabre 0 nul
Poconéol n Pierre E5 R0
Homéopathie 74 NR
°1 Fabre 0 nul
Lithiase urinaire (per os)
Les calculs d’acide urique sont les seuls que l’on peut dissoudre en alcalinisant
les urines. L’alcalinisant le moins cher est l’eau de Vichy Célestins, mais il a
l’inconvénient de contenir du sodium. C’est pour ces raisons que, lorsqu’il
existe une hypertension artérielle ou une contre-indication à un régime salé, il
faut utiliser l’Alcaphor ou le Foncitril.
Alcalinisants urinaires[8]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pharma E2 R1
THAM Alcaphor 69 NR
Développement mineur
(capteur
d’ions H+) Foncit ril E2 R1
SERP 66 NR
4 000 mineur
Anticalciuriques[9]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Succinimide
(proche de Succinimide E4 R1
SERP 72 NR
l’éthosuximide Pharbiol mineur
antiépileptique)
Infections urinaires et prostatiques
(voir note « Cystites de la femme »)
Nitrofuranes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Merck E2 R3
Furadoïne 53 0,25 €/j 65 %
Serono important
Merck E2 R3
Nitrofurantoï ne[10] Furadant ine 70 0,7 €/j 65 %
Serono important
E2 R3
Microdoïne Gomenol 77 0,54 €/j 65 %
important
Bêtalactamines
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pivmecillinam
E3 R1
(actif sur les Gram Selexid Léo 07 NR
mineur
négatifs)
Macrolides
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Azithromycine Zit hromax E3 R1
Pfizer-Pliva 95 13 €/j 65 %
(Cf. Antibactériens) Monodose mineur
Floxacines ou fluoroquinolones 2e génération
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pierre E3 R2
Énoxacine Enoxor 88 1,8 €/j 65 %
Fabre modéré
E3 R3
Décalogiflox Biocodex 94 2,8 €/j 65 %
important
Loméfloxacine
E3 R3
Logiflox Biocodex 94 4 ,6 €/j 65 %
important
E3 R2
Norfloxacine Noroxine MSD 88 1,3 €/j 65 %
modéré
10 €
E3 R2
Monoflocet Sanofi 95 une 65 %
modéré
Ofloxacine prise
E3 R2
Oflocet Sanofi 86 2,3 €/j 65 %
modéré
15 €
Péflacine E3 R2
Péfloxacine Sanofi 90 une 65 %
Monodose modéré
prise
Phosphonates
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Fosfomycine 12 €
Thérabel- E3 R2
1 Uridoz 92 (dose 65 %
Lucien modéré
unique)
Pipram R2
Acide Fort Sanofi 83 E4 modéré 1,8 €/j 65 %
pipémidique
E4 R2
Fluméquine Apurone Gerda 76 1,2 €/j 65 %
modéré
(Cf. Antibactériens)
Sulfamides
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3
Sulfaméthizol Rufol Urgo 60 NR
important
Troubles de l’érection
La révolution a vraiment commencé lors de l’apparition des inhibiteurs de la
phosphodiestérase. Le sildénafil (Viagra) en est le chef de file. Le tadalafil et le
vardénafil ont été mis sur le marché quatre ans après et semblent donner les
mêmes résultats. Le tadalafil agit plus longtemps. Dans les résultats, il est
difficile de faire la part de l’effet psychologique. L’interrogatoire montre
souvent que les fs sont plus difficiles avec la compagne régulière qu’avec
d’autres. Il n’est pas sûr que, dans ces conditions, utiliser le Viagra comme
béquille psychologique soit toujours indiqué.
Voie intracaverneuse
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Prostaglandine Caverject et E2 R2
Pfizer 94 19 €/inj. 35 %
E1 Caverject dual modéré
Voie orale
Indolealkylamine de rauwolfia
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Yohimbine E4 R3
Yocoral Cevidra 00 NR
(anti-α-2- important
récepteur Yohimbine E4 R3
adrénergique) Sanofi 44 NR
Houdé important
Inhibiteurs de la 5-phosphodiestérase
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/ Taux de
jour remboursement
E2 R2
Sildénafil Viagra Pfizer 98 NR
modéré
E2 R2
Tadalafil Cialis Lilly 02 NR
modéré
E2 R2
Vardénafil Levit ra Bayer 03 NR
modéré
Adénome de la prostate
Au début des années 1990, le Permixon et le Tadénan ont été mis sur le
marché. Ils ont si peu d’action qu’on pourrait, non pas par dérision mais par
expérience, les assimiler à l’huile de pépins de courge qui donne souvent des
petits résultats identiques.
Les alphabloquants adrénergiques ont marqué un véritable tournant avec un
bénéfice réel, permettant d’ouvrir le col, mais ils entraînent parfois une
hypotension orthostatique qui peut être gênante, parfois dangereuse et une
éjaculation rétrograde, dont il faut avertir le malade.
Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase antiandrogéniques (Chibro-Proscar et
Avodart) ont au contraire peu apporté dans le traitement de l’adénome de la
prostate. Les effets secondaires sont classiques : diminution de la libido et
parfois gynécomastie gênante. Leurs effets sur la miction sont beaucoup moins
importants que ceux des alphabloquants.
En revanche, chez les malades âgés qui présentent une augmentation modérée
des PSA, il n’est pas inutile de les utiliser comme antiandrogène. Grâce à ce
traitement, les PSA chutent de moitié et peuvent rester stables longtemps. S’ils
remontent et s’il y a une induration, les traitements médicaux classiques du
cancer de la prostate sont à mettre en œuvre.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Prazosine Minipress Dexo 81 1,6 €/j 35 %
modéré
E3 R2
Térazosine Hyt rine CSP 95 0,7 €/j 35 %
modéré
R2
Josir Boehringer 95 E3 modéré 0,75 €/j 35 %
R2
Tamsulosine Astellas 05 E3
Omexel LP modéré 0,5 €/j 35 %
E2 R2
Omix LP Astellas 95 0,75 €/j 35 %
modéré
E3 R2
Mecir LP Boehringer 05 0,5 €/j 35 %
modéré
E3 R2
Urion LP Zambon 90 1 €/j 35 %
modéré
Alfuzosine
Xat ral et E3 R2
Sanofi 99 0,9 €/j 35 %
Xat ral LP modéré
E3 R2
Doxazosine Zoxan LP Pfizer 99 0,8 €/j 35 %
modéré
Inhibiteurs de la 5-alpha-réductase
(antiandrogènes)[12]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Finastéride
Chibro- E4 R2
(inhibe la 5-alpha- MSD 92 1 €/j 35 %
Proscar modéré
réd.de type II)
Dutastéride
E4 R2
(inhibe les 5-alpha- Avodart GSK 03 1 €/j 35 %
modéré
réd.de type I et II)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Serenoa Pierre E5 R0
repens (extrait Permixon[13] Fabre 92 0 nul 1 €/j 35 %
lipostérolique)
Non stéroïdiens
(Antagonistes des récepteurs androgéniques. Peu actifs seuls, et à associer avec
les analogues de la GnRH.)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Flutamide Eulexine Schering- 86 E3 R3 2,9 €/j 100 %
Plough important
E3 R3
Nilutamide Anandron Sanofi 86 [16] 100 %
important 6,4 €/j
Astra- E3 R3
Casodex 95 4 €/j 100 %
Zeneca important
Bicalutamide
E3 R3
Ormandyl Pierre Fabre 08 2,6 €/j[17] 100 %
important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Décapept yl E2 R2
Ipsen 86 6 €/j 100 %
(SC) modéré
Triptoréline Décapept yl LP E2 R2
Ipsen 96 4 €/j 100 %
(décapeptide) (IM) modéré
E2 R2
Gonapept yl Ferring 01 4 ,3 €/j 100 %
modéré
Suprefact (SC
E2 R2
100 % et nasal Sanofi 86 30 €/j 100 %
Buséréline modéré
NR)
(nonapeptide)
Bigonist E2 R2
Sanofi 99 4 ,7 €/j 100 %
(SC) modéré
Goséréline Astra- E2 R2
Zoladex (SC) 87 5 €/j 100 %
(décapeptide) Zeneca modéré
Enant one LP E2 R2
Takeda 08 4 ,5 €/j 65 %
Leuproréline (SC ou IM) modéré
(nonapeptide)
E2 R2
Eligard (SC) BMS 89 3,8 €/j 100 %
modéré
E4 R2
Dist ilbène Gerda 45 1,7 €/j 100 %
Diéthylstilbestrol modéré
(per os)
Chimiothérapies anticancéreuses
Voir Cancérologie
Le plus souvent taxanes.
Vessie
Tumeurs
(0,02 % de la population, environ 9 000 cas/an, dont 30 % chez la femme.
Le tabac est un facteur important.)
Voie intravésicale
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R2
Mitomycine C Amét ycine 4 0 Sanofi 74 100 %
modéré
T hiot épa E4 R2
Thiotépa Genopharm 94 100 %
Genopharm modéré
E4 R2
BCG Immucyst Sanofi 94 100 %
modéré
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Chlorure E3 R2
Céris Rottapharm 99 0,28 €/j 35 %
de trospium modéré
E3 R2
Flavoxate Urispas Negma 81 0,4 6 €/j 35 %
modéré
E3 R2
Dit ropan Sanofi 84 0,12 €/j 35 %
modéré
Oxybutynine
R2
Dript ane Solvay 94 E3 modéré 0,2 €/j 35 %
E3 R2
Solifénacine Vésicare Astellas 04 NR
modéré
E3 R2
Toltérodine Dét rusit ol Pfizer 98 NR
modéré
Cancers du testicule
(Cf. Cancérologie)
Tumeurs embryonnaires plus ou moins différenciées (tératomes,
choriocarcinomes), en moyenne à 30 ans (40 %).
Séminomes (différenciés ; 30 %), en moyenne à 40 ans.
Tumeurs mixtes (15 %).
90 % de guérisons aujourd’hui (avec platine, Bléomycine, vinblastine,
Étoposide, etc.).
CANCÉROLOGIE –
HÉMATOLOGIE MALIGNE
Dépenses 2010 remboursées par la CNAM : 1,9 milliard d’euros (8 % du total)
103 molécules (M)
114 spécialités (S)
S/M = 1,10
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 1 (1 %) (Avastin)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 3 (3 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 2 (2 %)
Spécialités jugées indispensables : 51 (46 %)
Remboursements
100 % : 23 %
65 % : 9 %
35 % : 0
Hôp. : 65 %
NR : 3 %
(Voir notes « Cancers », « Traitement des cancers », « Nature des cancers »,
« Iressa » et « Avastin ».)
Chimiothérapies cytotoxiques
générales
(les principales indications non limitatives figurent
entre parenthèses)
Poisons de l’ADN
L’ADN est fait de l’alignement de 3 milliards de 4 petites molécules dites
« bases » (purines et pyrimidines) dans un ordre précis, comme un texte en
morse à 4 lettres au lieu de 2.
Les messages ainsi codés par les gènes dépendent de cet ordre, et commandent
en aval l’ordre des acides aminés et donc la forme, et donc la fonction des
protéines.
Les poisons de l’ADN changent les structures chimiques de ces bases et
modifient les messages génétiques, conduisant à la mort des cellules.
Chlorambucil
(1962) (leucémie Chloraminophène Techni- E2 R3
56 1,6 €/j 100 %
lymphoï de (per os) Pharma important
chronique : LLC)
Melphalan Alkéran E3 R4
GSK 66 1,4 €/j 100 %
(myélomes) (1970) (per os et IV) majeur
Cyclophosphamide
(1970)
Endoxan E2 R4
(lymphomes, LLC, Baxter 60 0,6 €/j 100 %
(per os, IV, IM) majeur
cancers ovaire,
sein, poumon)
Ifosfamide
Holoxan E3 R4
(sarcomes ; cancer Baxter 94
(IV) majeur
testicule)
Nitroso-urées
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Carmustine
Bicnu E3 R4
(gliomes BMS 81 100 % Hôp.
(IV) majeur
cérébraux) (1971)
équiv.
Fotémustine
Muphoran E3 R4 4 0 €/j
(gliomes, Servier 89 Hôp.
(IV) majeur (3 IV
mélanomes)
en 15 j)
Autres alkylants
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Busulfan (1969)
(leucémie Myleran E3 R4
GSK 97 100 % Hôp.
myéloï de (per os) majeur
chronique)
Procarbazine
(1965)
(Hodgkin ;
lymphomes ; Nat ulan Sigma-Tau 65 E3 R4 100 % Hôp.
tumeurs (per os) majeur
cérébrales ;
cancer poumon
à petites cellules)
Dacarbazine
(Hodgkin ; Dét icène E3 R4
Sanofi 75 100 % Hôp.
sarcomes ; (IV) majeur
mélanome)
Témozolomide
Temodal Schering- E3 R4
(gliomes, 01 100 % Hôp.
(per os) Plough majeur
astrocytomes)
Estramustine Est racyt E3 R4
CSP 79 100 %
(prostate) (per os) majeur
Thiotépa (ovaire,
T hiot épa Genopharm
sein, vessie et E3 R4
Genopharm 1 94 100 % Hôp.
leucémies de majeur
(IV)
l’enfant) (1953)
Pipobroman Vercyt e E3 R4
Abbott 83 0,9 €/j 100 %
(polyglobulie) (per os) majeur
Trabectédine
(sarcomes, Yondelis E3 R4
Pharmamar 01 NER
cancers ovaire et (IV) majeur
pancréas)
1. Pendant un an, Genopharm a vendu 30 000 lots de produits périmés, en falsifiant les dates de
péremption. Le fabricant allemand, Riemser, en a averti l’AFSSAPS en mars 2011. Perquisitions
immédiates en Suisse, mais aucune réaction de l’AFSSAPS. L’affaire éclate en novembre 2011, quand le
fabricant allemand porte plainte contre Genopharm.
Cisplat yl
Cisplatine E2 R4
(IV) Teva 70 €/j 100 % Hôp.
chloré majeur
(génériqué)
Carboplat ine E2 R4
Carboplatine Hospira 100 % Hôp.
(IV) majeur
(génériqué)
Oxaliplatine
(avec cycle
quadrioxygéné)
Eloxat ine E2 R4
(spécifique des Sanofi 04 100 % Hôp.
(IV) majeur
cancers du
côlon et de
l’estomac)
Antimétabolites
(bloquage de l’ADN par insertion d’analogues des bases nucléotidiques)
Antifoliques
(les tétrahydrofolates sont nécessaires à la synthèse des purines et pyrimidines)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Méthotrexate
(194 8)
(lymphomes
Mét hot rexat e E3 R4
cutanés ; Sanofi 62 0,3 €/j 100 %
(per os, IV) majeur
mésothéliome ;
cancers ovaire
et poumon)
Pémétrexed
(cancer Alimt a E2 R4
Lilly 04 0,4 €/j Hôp.
poumon ; (IV) majeur
mésothéliome)
Gé :
Fluorouracile Mylan ;
(cancer côlon) Fluorouracile Sandoz ; 78 E2 R4 100 %
(1971) (IV) Meda majeur
Pharma
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mercaptopurine
(1967) (leucémie Purinét hol E3 R4
GSK 65 0,5 €/j 100 %
aiguë (per os) majeur
lymphoblastique)
Cladribine Leust at ine Janssen- E3 R4
94 100 % Hôp.
(LLC ; Hairy Cell (IV) Cilag majeur
Leukemia ;
lymphomes de Lit ak E3 R4
Lipomed 01 100 % Hôp.
bas grade) (SC) majeur
Nélarabine
At riance E3 R4
(leucémies aiguës GSK 07 100 % Hôp.
(IV) majeur
T)
Thioguanine
Lanvis E3 R4
(1962) (leucémies GSK 99 100 % Hôp.
(per os) majeur
aiguës myéloï des)
Cytarabine ou E3 R4
Aracyt ine Pfizer 72 100 % Hôp.
cytosine arabinoside majeur
(IV)
(1973) (leucémie
myéloï de aiguë) Dépocyt e E3 R4
Mundipharma 04 100 % Hôp.
(IV) majeur
Gemcitabine
difluorodéoxycytidine R4
Lilly 96 100 % Hôp.
(cancers poumon, Gemzar E3 majeur
pancréas, vessie) (IV)
Azacitidine (effet
Vidaza E3 R4
différentiateur dans Celgene 08 100 % Hôp.
(IV) majeur
myélodysplasies)
Vinblastine
(Hodgkin ; cancers
18 €/7j
testicule, sein ; Velbé E3 R4
Eli Lilly 63 équiv. : 100 %
choriocarcinome ; (IV) majeur
2,6 €/j
Kaposi ;
neuroblastome)
Vincristine
26 €/7j
(sarcomes et Oncovin E3 R4
EG Labo 63 équiv. : 100 %
leucémies de (IV) majeur
3,7 €/j
l’enfant)
Vindésine
(leucémie aiguë
lymphoblastique ; Eldisine E3 R4
EG Labo 82 100 % Hôp.
lymphomes ; (IV) majeur
cancers sein,
ORL, œsophage)
Vinorelbine
(cancer poumon, Navelbine Pierre R4
89 E3 100 % Hôp.
sein) (Brevet Fabre majeur
P. Joly – CNRS) (per os, IV)
Taxanes
(immobilisation des MT dérivés d’un champignon des ifs du Montana)[19]
(déterpènes avec un noyau central octocyclique)
(poumon, ORL, œsophage, estomac, côlon, sein, ovaire, prostate, rein, vessie)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Paclitaxel Taxol E2 R4
BMS 93 100 % Hôp.
(IV) (1993) (IV) majeur
1
Docétaxel Taxot ère E2 R4
Sanofi 95 100 % Hôp.
(1995) (IV) majeur
1. Synthétisé par P. Joly à l’Institut des sciences du végétal de Gif-sur-Yvette. Son brevet est le principal
du CNRS et représente à lui seul les 4 /5 des revenus du CNRS-Biologie. Il est plus soluble et donne
moins de réactions allergiques, moins de neuropathies périphériques, mais plus de leucopénies que le
Taxol.
Autres
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Éribuline
(analogue de
synthèse de E4 R4
Halaven Esaï 11 Hôp.
l’halichondrine des majeur
éponges ; cancer
du sein avancé)
Antitopoisomérases I
(dérivés de la camptothécine d’un arbre chinois – 1966)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Antitopoisomérases II (rubicines)
Daunorubicine
Cérubidine E3 R4
(leucémies Sanofi 67 100 % Hôp.
(IV) majeur
aiguës)
Doxorubicine R4
Adriblast ine Pfizer 91 E3 100 % Hôp.
(myélome ; majeur
Kaposi ; (IV)
lymphomes ;
cancer sein ; Myocet Cephalon 00 E3 R4 100 % Hôp.
sarcomes (IV) majeur
de l’enfant)
Caelyx Schering- E3 R4
96 100 % Hôp.
(IV) Plough majeur
Idarubicine
Zavedos E3 R4
(leucémies Pfizer 98 50 €/j 100 % Hôp.
(per os) majeur
aiguës)
T héprubicine E3 R4 équiv.
Pirarubicine Sanofi 90 100 %
(IV) majeur 8 €/j
Mitoxantrone
Novant rone Meda E3 R4
(cancer 85 100 % Hôp.
(IV) Pharma majeur
prostate)
Agents redifférenciateurs
(Visant à redifférentier les cellules cancéreuses dédifférenciées et revenues à
l’état de quasi-cellules souches. Ces agents ne sont donc pas « cytotoxiques ».
Ils ne tuent pas les cellules cancéreuses, mais tentent de les « rééduquer », de
les « renormaliser ».) (voir notes « Rétinoïdes » et « Une double aventure
chinoise »)
Rétinoïdes[20]
(Cf. Dermatologie et note « Rétinoïdes »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Ac. « tout »-
transrétinoï que
(trétinoï ne)
(leucémie aiguë E3 R4
Vésanoïd Roche 96 100 % Hôp.
promyélocytaire) majeur
(per os)
(« tout » car se lie
aux dimères RAR-
RXR)
Bexarotène ou
Rexinoï de (actif sur
les seuls RX Targret in E3 R4
Cephalon 01 100 % Hôp.
récepteurs) (per os) majeur
(lymphomes
cutanés)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Trisenox Cephalon- E2 R4
02 100 % Hôp.
(IV) Novartis [21] majeur
Stimulants de l’hématopoïèse
Facteurs de croissance des globules rouges
ou érythropoïétines (EPO) recombinantes[22] (env.
20 €/j)
Dépenses 2010 remboursées : 390 millions d’euros (2 %)
L’érythropoïétine (EPO), hormone sécrétée par les glomérules du rein en cas
d’hypoxémie tissulaire par anémie, est découverte par E. Goldwasser à
l’université de Chicago, qui ne la brevette pas, mais son université le fait et
vend la licence à une petite société de biotechnologie, Amgen, qui réalise sa
synthèse par technique « recombinante » de génie génétique et montre son
extraordinaire efficacité, non seulement dans les anémies de l’insuffisance
rénale mais aussi dans celles des cancers, et la commercialise sous le nom
d’Epogen. Mais, manquant de fonds au départ, Amgen en vend l’exploitation
aux États-Unis à Johnson & Johnson, pour les anémies des chimiothérapies des
cancers et pour toutes les anémies en Europe, où il le licencie à Janssen-Cilag
et Roche. Amgen reprend la main en sortant une EPO d’action prolongée
(Aranesp) et devient la 1re société de biotechnologie avec un chiffre d’affaires
de 14 milliards de dollars, qui l’amène tout près des grandes firmes
pharmaceutiques, grâce au marché de Medicare, l’organisme d’État qui a la
charge de tous les dialysés et insuffisants rénaux des États-Unis. Aujourd’hui,
marche arrière, il y a des récepteurs à l’EPO sur les cellules de certains
cancers et il faut restreindre et surveiller l’utilisation de l’EPO. Sans compter
le dopage à l’insu du plein gré des sportifs (voir note « Thérapeutiques ciblées
des cancers »).
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Époétine Neorecormon E1 R3
Roche 97 90 €/sem. Hôp. 100 %
β (T1/2 : 8h) (SC, IV) important
Époétine E1
Mircera R3
β pégylée Roche 07 90 €/sem. Hôp. 100 %
(SC, IV) important
(T1/2 : 14 0h)
Aranesp E1 R3
Darbépoétine Amgen 01 80 €/sem. Hôp. 65 %
(SC, IV) important
(T1/2 : 20h)
Eprex Janssen- E1 R3
07 280 €/sem. Hôp. 65 %
(IV, SC) Cilag important
Époétine
α (T1/2 : 6h) E1
Binocrit R3
Sandoz 07 90 €/sem. Hôp. 100 %
(IV) important
Facteurs de croissance des globules blancs
recombinants : G-CSF (1 500 €/cure)[23]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R3
Neupogen Amgen 91 187 €/j Hôp. 100 %
important
(SC, IV)
Filgrastim Tevagrast im E2 R3
Teva 08 96 €/j Hôp. 100 %
(SC, IV) important
Zarzio E2 R3
Sandoz 08 150 €/j Hôp. 100 %
(SC, IV) important
1 130 €
Neulast a E2 R3 pour
Pegfilgrastim Amgen 01 Hôp. 100 %
(SC) important 1 seringue
par cure
Granocyt e Chugai E2 R3
Lénograstim 97 150 €/j Hôp. 100 %
(SC, IV) Pharma important
L’Hypoplaquettose
(est traitée par concentrés plaquettaires quand les plaquettes tombent en
dessous de 20 000)
Antiémétiques
Antidopaminergiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1
Primpéran Sanofi 67 0,5 €/j 65 %
mineur
Benzamides (per os)
Plit ican E4 R1
Sanofi 81 0,9 €/j 65 %
(IM, IV) mineur
Butyrophénone
(Cf.
Antipsychotiques) Haldol Janssen- E4 R2
83 0,5 €/j 65 %
(attention aux (per os, IV) Cilag modéré
fausses routes
chez les pers.
âgées)
Kyt ril E3 R3
Granisétron Roche 94 21 €/j 65 %
(per os) important
Zophren E3 R3
Ondansétron GSK 90 15 €/j 65 %
(per os) important
Navoban E3 R3
Tropisétron Novartis 95 20 €/j 65 %
(per os) important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Aprépitant
(molécule
Emend E3 R2
tétracyclique MSD 02 26 €/j Hôp. 65 %
(per os) modéré
complexe
trifluorée)
Fosaprépitant
Ivemend E3 R2
(prodrug MSD 01 Hôp.
(IV) modéré
du précédent)
Les dérivés du cannabis ne sont pas utilisés en
France.
Thérapeutiques antitumorales
ciblées[25]
Anticorps monoclonaux
(voir note « Anticorps monoclonaux en immunologie »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Rituximab (anti-
CD20 des
E2 R3
lymphocytes B) MabT hera Roche 98 100 % Hôp.
(IV) important
(lymphomes,
LLC, polyarthrite)
Ibritumomab
tiuxétan (anti-
CD20 couplé à un Zevalin E3 R3
Bayer 03 100 % Hôp.
radio-isotope) (IV) important
(Yt90) (lymphome
folliculaire)
Anti-EGF-R
(récepteur[s] de « l’Epidermal Growth Factor », facteur de croissance des
cellules épithéliales)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Cétuximab (anti-
EGF-R, Erβ B1
ou HER1) Erbit ux Merck E3 R3 100 % Hôp. (1
03
(cancers ORL ; (IV) Serono important cure = 1 000 €)
côlon si échec de
l’irinotécan)
Panitumumab
(anti-EGF-R, Erβ Vect ibix E3 R3
Amgen 07 100 % Hôp.
B1 ou HER1) (IV) important
(cancer côlon)
Trastuzumab
(anti-EGF-R, Erβ
B2 ou HER2 ou
Neu) (en 1re ligne
Roche- E2 R3 équiv.
dans 25 % des Hercept in 00 100 % Hôp.
(IV) Genentech important 90 €/j
cancers du sein
avancés
surexprimant
HER2+) [26]
Autres
Catumaxomab (anti-CD3 et anti-molécules d’adhésion ECAM des cellules
épithéliales et des cancers [ascites cancéreuses])
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Removab E3 R3 NR
Fresenius 01
(IV) important Hôp.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Géfitinib :
2 e victoire[27]
(adénocarcinome
du poumon avec Iressa Astra- E2 R2
02 100 %
microdélétion et (per os) Zeneca modéré
mutation des
exons 19 et 21 de
l’EGF-R)
Erlotinib (même E2 R2
Tarceva Roche 01 63 €/j 100 %
cible et pancréas) modéré
(per os)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bortézomib
(myélome)
(traitement de
1re ligne en
association avec
les corticoï des et Janssen- E3 R3
Velcade 04 Hôp.
éventuellement le Cilag important
(IV)
lénalidomide [Cf.
D.IV].
Le traitement
rivalise avec la
greffe de moelle.)
Thérapeutiques générales indirectes
non cytotoxiques
Monoclonaux (AB) et petites molécules
antiangiogéniques (IB)[30] inhibiteurs du
VEGF-R, du PDGF-R[31] et de c-kit
Dépenses 2010 remboursées (pour le seul Avastin) : 430 millions d’euros
(2,5 %)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bévacizumab
(anti-VEGF)
Avast in E4 R4
(cancers rein, Roche 01 Hôp.
côlon, poumon, (IV) majeur[33]
sein,
glioblastome)[32]
Sunitinib (cancer
du rein et
Sut ent E4 R3
tumeurs Pfizer 04 135 €/j Hôp. 100 %
(per os) important
neuroendocrines
du pancréas)
Sorafénib
Nexavar E3 R3
(cancer du foie Bayer 01 139 €/j Hôp. 100 %
(per os) important
et du rein)
Pazopanib
Vot rient
(myélomes, GSK en cours d’évaluation
(per os)
cancers rein)
Thérapeutiques hormonales
Corticostéroïdes (LAL ; LLC ; lymphomes ;
Hodgkin ; myélome) – E3
(Cf. Inflammation)
Progestines
(Cf. Gynécologie)
• Hydroxy- et médroxy-progestérones ; mégestrol (cancers du sein et
endomètre) – E3 – R2 modéré
Dérivés de la thalidomide
(inhibiteurs de croissance, favorisant la mort cellulaire)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Lénalidomide
(myélome ;
myélodysplasie ; Revlimid 1 E4 R2
Celgene 01 100 % Hôp.
LLC) (inhibe l’IL-6 (per os) modéré
et favorise
l’apoptose)
1. 131 cas européens d’accidents (54 graves) : perte d’audition, cytopénies, insuffisances rénales (EMA,
2010).
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Aldesleukine
(analogue de l’IL- Proleukin E4 R4
Novartis 89 100 % Hôp.
2) (cancer rein ; (IV) majeur
mélanome)
Interférons α-2 Schering- R3
Int rona 99 E4 15 €/j 65 %
recombinants Plough important
(leucémies à (SC, IV)
tricholeucocytes ;
lymphomes T
cutanés ; LMC ; Roféron- E4 R3
lymphomes A Roche 99 22 €/j 65 %
important
folliculaires ; (SC)
cancer rein ;
mélanome)
HÉMATOLOGIE
(PRESQUE ENTIÈREMENT PLACÉE EN
CANCÉROLOGIE ET CARDIOLOGIE POUR
LES ANTIAGRÉGANTS ET LES
ANTICOAGULANTS)
16 molécules (M)
22 spécialités (S)
S/M = 1,38
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 0
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 1 (5 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 0
Spécialités jugées indispensables : 20 (91 %)
Remboursements
100 % : 0
65 % : 14 %
35 % : 0
Hôp. : 79 %
NR : 18 %
Leucémies, lymphomes, maladies
de Hodgkin, myélodysplasies
Cf. Cancérologie
Stimulants hématopoïétiques
Cf. Cancérologie
Hémostase
Cf. Cardiologie
Thrombolytiques
Antifibrinolytiques
Antithrombotiques
Antithrombines
Anti-vitamine K
Héparines et pentasaccharides
Hirudines
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Facteurs II, VII, IX, Kaskadil LFB 99 E2 R3 Hôp. 100 %
X (complexe important
prothrombique
humain) E2 R3
Oct aplex Octapharma 04 Hôp. 100 %
important
Facteur VII Novo E2 R3
Novoseven 96 Hôp. 100 %
(eptacog α) Nordisk important
Advat e
(octocog α E2 R3
Baxter 03 Hôp. 100 %
ou f. VIII important
recombinant)
Fact ane E2 R3
LFB 94 Hôp. 100 %
Facteur VIII (facteur VIII) important
(hémophilie A)
ReFact o
AF E2 R3
Wyeth 99 Hôp. 100 %
(moroctocog important
α)
E2 R3
Oct anat e Octapharma 06 Hôp. 100 %
important
Facteur VIII
+ Facteur von E2 R3
Wilst art LFB 03 Hôp. 100 %
Willebrand (maladie important
de vW)
E2 R3
Oct afix Octapharma 03 Hôp. 100 %
important
Facteur IX E2 R3
Bét afact LFB 94 Hôp. 100 %
(hémophilie B) important
Benefix E2 R3
Wyeth 97 Hôp. 100 %
(nonacog) important
Facteur XI humain
E2 R3
(déficit congénital en Hémoleven LFB 98 Hôp. 100 %
important
F.XI)
Facteur von
E2 R3
Willebrand (maladie Wilfact in LFB 03 Hôp. 100 %
important
de vW)
Facteurs VIIa, IXa,
Xa (hémorragies
post-chirurgicales ;
E2 R3
hémophilies A et B Feiba Baxter 00 Hôp. 100 %
important
avec anticorps
antifacteurs VIII ou
IX)
Fibrinogène (hypo-
R3
ou LFB 09 E2
important
dysfibrinogénémies) Clot t afract
E2 R1
Antihéparine Prot amine Sanofi 55 65 %
mineur
Choay
Romiplostim
(agoniste du
récepteur de la Nplat e E2 R3
Amgen 01 350 €/sem. 65 %
thrombopoï étine (SC) important
activant la formation
des plaquettes)
Vit amine
Vitamine K1 E3 R2
K1 Roche Roche 86 2 €/j 65 %
(phytoménadione) modéré
(per os, IV)
Étamsylate
B&O E5 R0
(« fragilité Dicynone 65
Pharm 0 nul
capillaire »... = 0)
Hémoglobinopathies
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Hydroxycarbamide
(per os)
(prévention des
E3 R3
crises Siklos Addmedica 07 NER
important
d’obstruction
vasculaire des
drépanocytoses)
Éculizumab (IV)
(hémoglobinurie
paroxystique ; Alexion E3 R2
Soliris 07 Hôp.
Cf. Immunologie, Pharma modéré
Anticorps
monoclonaux)
Porphyrie hépatique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Hémine Orphan E3 R2
Normosang 95 Hôp.
(IV) Europe modéré
Barbituriques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
R1
Alepsal Genévrier 88 E3 0,18 €/j 65 %
Phénobarbital mineur
E4 R1
Primidone Mysoline SERP 88 0,7 €/j 35 %
mineur
Hydantoïnes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Phénytoï ne Di- E4 R3
Genopharm 52 0,17 €/j 65 %
(diphénylhydantoï ne) Hydan important
Valproate (dipropylacétate)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Dépakine Sanofi 87 0,4 €/j 65 %
modéré
Carbamazépines
(très différentes des benzodiazépines et proches des tricycliques)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R3
Carbamazépine T égrét ol Novartis 74 0,5 €/j 65 %
important
E4 R2
Oxcarbazépine Trilept al Novartis 00 1,8 €/j 65 %
modéré
Succinimides
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R2
Éthosuximide Zaront in Pfizer 65 0,35 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Tiagabine Gabit ril Cephalon 96 65 %
modéré
Topiramate
Janssen- E4 R3
(étendu aux Epit omax 96 1,9 €/j 65 %
Cilag important
migraines)
E4 R3
Vigabatrine Sabril Sanofi 90 2,4 €/j 65 %
important
E4 R3
Rétigabine Trobalt GSK 11 NER
important
Amides
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Rufinamide E4 R1
Inovelon Esaï 01 NR
(triazole) mineur
Zonisamide E4 R1
Zonegran Esaï 01 3 €/j 65 %
(sulfonamide) mineur
E4 R1
Lacosamide Vimpat UCB Pharma 02 1,7 €/j 65 %
mineur
Autres
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Felbamate
(dicarbamate) Taloxa Schering- E4 R2
94 Hôp. 65 %
(mécanisme (per os) Plough modéré
inconnu)
Stiripentol
Diacomit E4 R1
(agoniste GABA- Biocodex 02 18 €/j 65 %
(per os) mineur
R)
Lévétiracétam Keppra UCB E4 R1
04 65 %
(pyrrolidine) (IV) Pharma mineur
Parkinson
La plus fréquente des maladies neurologiques. Elle débute entre 40 et 60 ans,
ou plus tard. Elle associe rigidité musculaire, tremblement involontaire,
lenteur des mouvements, postures anormales, risque de chutes, troubles du
sommeil, dépression, et troubles de la mémoire et finalement de la cognition.
Sa cause est inconnue. Certains médicaments peuvent créer des syndromes de
ce type (antipsychotiques, métoclopramide). L’évolution se fait sur 5-20 ans.
La vie est réduite de 5-10 ans. Certains noyaux gris du cerveau profond
perdent 80-90 % de leurs neurones sécréteurs de dopamine (DA), dits
dopaminergiques, et sont bourrés de granulations, dites corps de Lewy.
À Vienne, Hornykiewicz a découvert sur coupes de cerveau la perte des
neurones à DA et proposé les premiers traitements par la L-DOPA, précurseur
de la DA. Ils ont transformé la vie des malades. Hornykiewicz n’a pas été
nobélisé. L’une des très grandes erreurs du jury Nobel, reconnue par tous
aujourd’hui.
Lévodopa (L-DOPA)
(précurseur de la dopamine)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E1 R2
Modopar Roche 74 0,6 €/j 65 %
L-DOPA + AADC modéré
1
-
inhibiteurs E1 R2
Sinemet MSD 91 0,8 €/j 65 %
modéré
L-DOPA + AADC E1 R2
et COMT- St alevo Novartis 03 5 €/j 65 %
modéré
inhibiteurs
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bromo- E3 R3
2 et 3 Parlodel Novartis 76 1,3 €/j 65 %
criptine important
Ropinirole
3 E2 R3
(penta- Requip GSK 07 6 €/j 65 %
important
hexacycle)
Pramipexole
(penta- E2 R3
Sifrol Boehringer 03 4 ,1 €/j 65 %
hexacycle important
soufré)
Apomorphine
(analogue de
la morphine... SC- E3 R2
Apokinon 95 0,6 €/j 65 %
sans action Aguettant modéré
sur ses
récepteurs)
Celance
(retiré aux
États-Unis en
2007, puis en
3 E3 R4
Pergolide France Lilly 95 1,2 €/j 65 %
majeur
en 2011,
quatre ans
après,
as usual)
4 Schering- E3 R4
Lisuride Dopergine 98 1 €/j 65 %
Plough majeur
Inhibiteurs de COMT[1]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R3
Entacapone Comt an Novartis 02 5,5 €/j 65 %
important
Tolcapone[2] Tasmar
Meda
03 E2 R4
3,8 €/j 35 %
(per os) Pharma majeur
E3 R2
Rasagiline Azilect Lundbeck 04 NR
modéré
Amantadine
(antiviral inhibiteur fortuit des glutamate-récepteurs !)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1
Mant adix BMS 72 0,2 €/j 65 %
mineur
Anticholinergiques antagonistes
des récepteurs muscariniques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Art ane E4 R2
Sanofi 72 2,1 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Trihexyphénidyle
Parkinane E4 R2
Esaï 74 0,24 €/j 65 %
(per os) modéré
E4 R2
Tropatépine Lept icur Sanofi 73 0,4 €/j 65 %
modéré
E4 R2
Bipéridène Akinét on DB Pharma 96 0,2 €/j 65 %
modéré
SEP (sclérose en plaques)
Dépenses 2010 de la CNAM : 300 millions d’euros – 1,4 %
Maladie auto-immune (le système immunitaire attaque l’organisme lui-même
et détruit, par poussées, les cellules qui fabriquent la myéline de la gaine
protectrice des neurones). Son origine est encore imprécise, mais certainement
multigénique et liée à l’environnement. Atteint 32 000 personnes en France.
Début vers 35 ans, parfois plus tôt ; évolution par poussées, fatale en vingt-
cinq ans en moyenne. Elle touche surtout le cervelet, les voies visuelles, la
moelle et la coordination des mouvements. Le traitement doit prévenir les
rechutes (IFN-β- de façon à les diminuer d’1/3 et, en 2e ligne, Imuran,
mitoxantrone et glatiramère), réduire la durée et l’intensité des poussées
(corticoïdes), et traiter les séquelles fixées (baclofène, cholinergiques et
carbamazépine). Les immunosuppresseurs sélectifs ont jusqu’ici plutôt déçu,
en particulier à cause de leurs effets secondaires (ciclosporine, cladribine,
taxanes, anti-TNF-α et Tysabri – 0,1 % de leucoencéphalites au virus JC).
Attaques aiguës
• Glucocorticoïdes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Avonex E3 R2
Biogen Idec 03 33 €/j 65 %
(IM) modéré
IFN-β-1a
Rebif Merck Serono 02 E3 R2 28 €/j 65 %
(SC) modéré
Bét aféron E3 R2
Bayer 05 modéré 33 €/j 65 %
(SC)
IFN-β-1b
Ext avia E3 R2
Novartis 02 28 €/j 65 %
(SC) modéré
Glatiramère[3]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R2
Copaxone (SC) Sanofi 04 32 €/j 65 %
modéré
Anticorps monoclonaux
(voir note « Anticorps monoclonaux »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Natalizumab
Tysabri Elan/Biogen E4 R3
(anti-intégrine 06 Hôp.
(IV) Idec important
α4 /β1)[4]
Alemtuzumab Campat h
(anti-IL-2) (phase III)
Endoxan E4 R3
Cyclophosphamide Baxter 100 %
(Cf. Anticancéreux) important
Meda E4 R3
Mitoxantrone Elsep 03 Hôp.
Pharma important
SLA (sclérose latérale
amyotrophique)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Riluzole Rilut ek E4 R2
Sanofi 96 12 €/j 65 %
(antiglutamatergique) (per os) modéré
Alzheimer et autres démences
progressives
Pour les malades et la famille, un drame. Pour l’industrie, le grand « marché »
de demain, surtout avec de futurs (?) traitements préventifs.
(Dépenses 2010 de la CNAM : 280 millions d’euros, soit 1,3 %)
Polémique récente sur le traitement de l’Alzheimer. Soyons clairs. Toutes les
études, sans aucune exception, et tous les avis des commissions officielles
américaines ou françaises concluent à l’absence de tout effet positif autre que
ponctuel et transitoire, sur l’évolution de l’Alzheimer. Situation, on le
comprend, très difficile à vivre pour les patients, leur famille et leurs
médecins, qui les ont en charge. On peut donc, par compassion, accepter que le
remboursement reste assuré, à condition d’utiliser les moins chères et les
moins dangereuses des molécules proposées, qui ne sont pas, loin s’en faut,
sans risques. Situation d’autant plus triste qu’aucune molécule efficace ne se
profile à l’horizon de 5-10 ans. Naturellement, l’industrie tient un tout autre
discours, soutient l’efficacité des molécules actuelles et annonce qu’elle
progresse à grands pas, trompant les malades, les familles, les médecins et ses
actionnaires. Mieux, elle s’intéresse à des tests biologiques qui pourraient être
utilisés pour reconnaître très tôt et même prévoir la maladie. Une fois de plus,
l’industrie ne pense qu’au marché qu’elle pourrait s’ouvrir... prévenir
l’Alzheimer... alors qu’elle ne dispose d’aucun médicament. À quoi bon alors
un test précoce, puisqu’on n’a rien à proposer aux malades ! Cela ne l’empêche
pas de diffuser des publicités rédactionnelles, par exemple dans Les Échos :
« Un test sanguin français (ExonHit) à l’étude. Le rêve des médecins », dit-elle
(!?!?). Fichtre, mais pour quoi faire, s’il marchait (il ne marche pas) ? Publicité
de 4 e de couverture de Nature de Hamamatsu Photonics, Japon : le Pet-scan
détecterait les prémices de l’Alzheimer. « The beneficiary will, of course, be
patients and families. » Ben voyons ! Encore un dépistage incertain ne
débouchant sur rien... excepté de faux espoirs et des coûts.
Déficits mémorisés et cognitifs
Antagonistes des glutamate-récepteurs NMDA [5]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mémantine
Ebixa E4 R1
(maintenir par Lundbeck 02 3,2 €/j 65 %
(per os) mineur
compassion)
Anticholinestérases
(Voir note « Parasympathique »)[6]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R3
Rivastigmine Exelon Novartis 98 2,7 €/j 65 %
important
Janssen- E4 R3
Galantamine Reminyl 00 2,6 €/j 65 %
Cilag important
E4 R3
Donépézil Aricept Esaï 97 2,9 €/j 65 %
important
Rispéridone
• Risperdal
Olanzapine
• Zyprexa
Migraines[7]
Crises
Agonistes des sérotonine-récepteurs de type ID/IB
= triptans[8]
Prix exorbitants acceptés par le CEPS (20 fois les ergotamines. Gros et petits
laboratoires sont là, se copiant les uns les autres).
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1
Sumatriptan Imigrane GSK 92 5,7 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Almotriptan Almogran Almirall 00 4 ,4 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Élétriptan Relpax Pfizer 03 6,4 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Isimig Bouchara 00 6,1 €/j 65 %
mineur
Frovatriptan
E2 R1
T igreat Menarini 01 8,2 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Naratriptan Naramig GSK 97 7 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Rizatriptan Maxalt MSD 98 6,5 €/j 65 %
mineur
E2 R1
Zolmitriptan Zomig Astra-Zeneca 97 7,1 €/j 65 %
mineur
Dihydroergotamine E3 R2
Dihydroergot amine CSP 86 0,3 €/j 35 %
(SC, IM, IV) modéré
Amdipharm
E3 R2
Ergotamine Gynergène Caféiné CSP 52 0,3 €/j 35 %
modéré
E4 R2
Ergotamine Gynergène Caféiné CSP 52 0,3 €/j
modéré
Dihydroergot amine E4 R2
CSP 86 0,3 €/j
Amdipharm (per os) modéré
Pierre E4 R2
Ikaran 77 0,3 €/j
Fabre modéré
Dihydroergotamines
UCB E4 R2
Séglor 78 0,6 €/j
Pharma modéré
E4 R2
Tamik Iprad 79 0,3 €/j
modéré
E4 R2
Méthysergide Désernil CSP 65 0,4 8 €/j
modéré
Bêtabloquants
Cf. Hypertension
Autre (très déconseillé)
Topiramate
• Epitomax (Cf. Épilepsie)
Myasthénie[9]
Anticholinestérasiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Meda E3 R2
Néostigmine Prost igmine 74 65 %
Pharma modéré
(IV)
Myt élase E3 R2 0,74
Ambénonium Sanofi 58 65 %
(per os) modéré €/j
Déficits cognitifs des sujets âgés[10] et
[11]
Tous ces « traitements » sont totalement inefficaces, mais non sans effets
indésirables.
Pierre E5 R1
Dihydroergocristine Iskédyl 74 0,2 €/j 35 %
Fabre 0 mineur
+ Raubasine
E5 R1
Nicergoline Sermion Sanofi 73 0,5 €/j 35 %
0 mineur
E5 R1
Dihydroergocryptine Vasobral Chiesi 74 0,5 €/j 35 %
0 mineur
+ Caféine
E5 R1
Tramisal Ipsen 86 0,5 €/j 35 %
0 mineur
Ginkogink E5 R1
Ipsen 86 0,5 €/j 35 %
(buv.) 0 mineur
Vit alogink Mylan 06 E5 R1 0,3 €/j 35 %
0 mineur
GABA-inhibiteurs
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R2
Gabacet Sanofi 74 0,4 €/j 35 %
0 modéré
Piracétam
E5 R2
Noot ropyl UCB Pharma 76 0,4 €/j 35 %
0 modéré
Piribédil
Euthérapie E5 R3
(Cf. Trivast al 90 1 €/j 35 %
(Servier) 0 important
Parkinson)
Merck E5 R1
Praxilène 75 0,55 €/j 35 %
Serono 0 mineur
E5 R1
Naftidrofuryl Diact ane Menarini 05 0,4 €/j 35 %
0 mineur
Thérabel- E5 R1
Naft ilux 82 0,4 €/j 35 %
Lucien 0 mineur
Meda E5 R1
Moxisylyte Carlyt ène 64 0,2 €/j 35 %
Pharma 0 mineur
E5 R1
Pentoxifylline Torent al Sanofi 72 0,3 €/j 35 %
0 mineur
E5 R1
Cervoxan Almirall 88 0,4 €/j 35 %
0 mineur
Vinburnine Pharma E5 R1
Rhéobral 92 0,4 €/j 35 %
et Vincamine 2000 0 mineur
E5 R1 0,4 5
Vincarut ine SERP 75 35 %
0 mineur €/j
Vertiges
(chercher la cause, souvent médicamenteuse)
Aucun de ces « traitements » n’a le moindre effet bénéfique.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Pierre E5 R0
Acétylleucine Tanganil 74 35 %
Fabre 0 nul
Bét ahist ine E5 R0
Bouchara 98 35 %
Bipharma 0 nul
E5 R0
Bet aserc Solvay 00 35 %
0 nul
E5 R0
Bétahistine Ext ovyl Juvise 79 35 %
0 nul
E5 R0
Lect il Bouchara 95 35 %
0 nul
E5 R0
Serc Solvay 73 35 %
0 nul
Méclozine UCB E4 R0
Agyrax 92 35 %
(anti-HST1) Pharma nul
Antispastiques (myorelaxants)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Baclofène
(GABA analogue) Liorésal E3 R2
Novartis 72 0,7 €/j 35 %
(voir note (per os, IV) modéré
« Baclofène »)
Dantrolène
(hydantoï ne Dant rium Merck E4 R1
78 0,95 €/j 35 %
relaxant (per os, IV) Serono mineur
musculaire direct)
Syndrome des jambes sans repos (!!!)
[12]
Pramipexole
• Sifrol (Cf. Parkinson)
Ropinirole
• Adartrel (Cf. Parkinson)
Dantrolène
• Dantrium – Merck Serono (voir ci-dessus)
PSYCHIATRIE
Dépenses 2010 de la CNAM : 1,7 milliard d’euros (8 %)
102 molécules (M) (hors 22 sédatifs doux)
116 spécialités (S)
S/M = 1,05
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 4 (3 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 53 (40 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 30 (22 %)
Spécialités jugées indispensables : 15 (11 %)
Remboursements
65 % : 60 %
35 % : 5 %
Hôp. : 2 %
Forfaits : 6 %
NR : 28 %
(Voir note « Antidépresseurs et dérives psychiatriques ».)
I. PSYCHOSES
• SCHIZOPHRÉNIES
• MANIES
• MANIACO-DÉPRESSIONS
• TROUBLES BIPOLAIRES
• DÉPRESSIONS GRAVES
II. DÉPRESSIONS MODÉRÉES OU MINEURES
III. ANXIÉTÉ
IV. INSOMNIE
V. DÉPENDANCE
VI. ADDICTION SEXUELLE
VII. PSYCHOSTIMULANT
VIII. SÉDATIFS DOUX
Psychoses[13]
• Délires (halopéridol, rispéridone à doses modérées).
• Manies aiguës (tous à doses élevées, sauf clozapine, peu indiquée, et, au long
cours, lithium et valproate associés à un autre).
• Dépressions sévères (Cf. aussi plus loin « Dépressions ») (antidépresseur à
toujours associer aux antipsychotiques).
• Maniaco-dépressions (syndromes bipolaires grades 1 à 5...).
• Schizophrénie[14 ].
Antipsychotiques ou neuroleptiques
(ou tranquillisants majeurs)
Dépenses 2010 de la CNAM : 650 millions d’euros (3 %)
Tous sont des antagonistes des récepteurs de l’un et/ou l’autre des
neuromédiateurs suivants : dopamine (+++), sérotonine (++), choline,
noradrénaline ou histamine-1.
Deux générations. Le prix de la seconde est 5 fois supérieur à celui de la
première, sans raison, et 10 fois au lithium de référence.
Antipsychotiques « classiques »
antidopaminergiques
(avec risque de syndrome extrapyramidal et de syndrome hyperthermique
malin des neuroleptiques, et de très nombreux effets secondaires – voir note
« Antidépresseurs et dérives de la psychiatrie ») (0,75 €/j)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Chlorpromazine
(1950) (grande
découverte
française de Largact il R3
Sanofi 52 E3 1,2 €/j 65 %
H. Laborit, puis (per os, IV) important
P. Deniker, tous
deux médaille
Lasker, pré-Nobel
américain)
Modit en E3 R3
Fluphénazine Sanofi 65 0,35 €/j 65 %
et Modécat e important
Loxapac E3 R2
Loxapine Esaï 78 1 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Neulept il E3 R2
Propériciazine Sanofi 63 0,9 €/j 65 %
(per os) modéré
Nozinan E3 R2
Lévomépromazine Sanofi 56 0,9 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Piport il E3 R2
Pipotiazine Sanofi 72 1,3 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Tercian E3 R2
Cyamémazine Sanofi 71 1,35 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
T iapridal E4 R2
Tiapride Sanofi 74 0,9 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Orap Janssen- E4 R2
Pimozide 71 0,4 5 €/j 65 %
(per os) Cilag modéré
Semap Janssen- E3 R2
Penfluridol 74 1,2 €/j 65 %
(per os) Cilag modéré
Dipipéron Janssen- E3 R2
Pipampénone 65 0,2 €/j 65 %
(per os) Cilag modéré
Clopixol E3 R2
Zuclopenthixol Lundbeck 87 0,5 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Fluanxol E3 R2
Flupentixol Lundbeck 87 1,9 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
Drolept an ProStrakan E2 R3
Dropéridol 97 Hôp.
(IM, IV) Pharma important
Antipsychotiques « atypiques » de 2e génération (3,4
€/j)
(moins antidopaminergiques, avec risque limité de syndrome extrapyramidal)
Ils sont antagonistes de certains sérotonine-récepteurs, les STR2. Ils modulent
les GABA-récepteurs et stimulent les glutamate-récepteurs et les récepteurs
muscariniques et nicotiniques de l’acétylcholine (voir note
« Parasympathique ») et même de l’ocytocine (voir note « Antidépresseurs et
dérives de la psychiatrie »).
Contrairement au discours des firmes, leurs effets indésirables sont à peu près
identiques à ceux du groupe précédent (voir note « Antidépresseurs »).
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Risperdal et
[15] Janssen- E2 R3
Rispéridone Risperdalconst a 95 2,8 €/j 65 %
Cilag important
(per os, IV)
Olanzapine Zyprexa (per E2 R3
Lilly 96 5,5 €/j 65 %
(à long terme, os) important
obésité,
hyperlipidémie, Zypadhera E2 R3
Lilly 07 65 %
hyperglycémie) (IM) important
Abilify E3 R3
Aripiprazole Otsuka 04 6 €/j 65 %
(per os, IV) important
Leponex E3 R3
Clozapine Novartis 68 3,3 €/j 65 %
(per os) important
Dogmat il E4 R3
Sanofi 68 1,3 €/j 65 %
(per os, IM) important
Sulpiride
Synédil E4 R3
Sigma-Tau 83 1,5 €/j 65 %
(per os) important
Solian E4 R3
Amisulpride Sanofi 86 3,5 €/j 65 %
(per os, IM) important
Astra- E3 R3 en
Quétiapine Séroquel 10
Zeneca important cours
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R2
T éralit he Sanofi 73 0,3 €/j 65 %
modéré
Valproate[16]
(mêmes indications que le lithium)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Dépakine E3 R3
Valproate Sanofi 87 1,6 €/j 65 %
(per os) important
Dépakot e E3 R3
Divalproate Sanofi 85 65 %
(IV) important
Carbamazépine[17] et [18]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
T égrét ol E3 R2
Novartis 74 0,35 €/j 65 %
(per os) modéré
Autres
Quatre médicaments de l’épilepsie sont autorisés dans la prévention des
dépressions des troubles bipolaires, mais sont à exclure (voir plus bas l’affaire
du Neurontin).
Cf. Épilepsie
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/ Taux de
jour remboursement
IMAO
(inhibiteurs de la dégradation des monoamines par la monoamine oxydase
réservés aux dépressions majeures)[20] (presque tous per os)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R4
Iproniazide Marsilid Genopharm 59 6 €/j 65 %
majeur
E4 R4
Moclobémide Moclamine Biocodex 90 0,9 €/j 65 %
majeur
HRA E4 R4
Déprényl 87 1 €/j 65 %
Pharma majeur
Sélégiline Ot rasel
(Parkinson E4 R4
Cephalon 00 1,2 €/j 65 %
avec L- majeur
DOPA)
Tricycliques
(inhibiteurs mixtes de la recapture de sérotonine et noradrénaline et de la
dopamine, réservés aux dépressions majeures)[21] (0,7 €/j)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
R3
Tofranil CSP 58 E4 important 0,25 €/j 65 %
Imipramine
Surmont il E4 R3
Trimipramine Sanofi 60 0,7 €/j 65 %
(per os) important
Elavil E4 R3
Gerda 63 0,3 €/j 65 %
(per os) important
Amitriptyline
Laroxyl E4 R3
Roche 63 0,4 5 €/j 65 %
(per os, IV) important
Anafranil E4 R3
Clomipramine Sigma-Tau 71 0,35 €/j 65 %
(per os, IV) important
Ludiomil E4 R3
Maprotiline CSP 73 0,5 €/j 65 %
(per os) important
Défanyl E4 R3
Amoxapine Esaï 79 1,1 €/j 65 %
(per os) important
Prot hiaden E4 R3
Dosulépine Teofarma 81 0,4 €/j 65 %
(per os) important
Quit axon E4 R3
Doxépine Nepalm 88 0,6 €/j 65 %
(per os, IV) important
Ixel Pierre E4 R3
Milnacipran 96 1 €/j 65 %
(per os) Fabre important
Venlafaxine Effexor E4 R3
Wyeth 98 0,7 €/j 65 %
(risque d’HTA) (per os) important
Cymbalt a E4 R3
Duloxétine Lilly 04 1,4 €/j 65 %
(per os) important
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R3
Fluoxétine Prozac Lilly 88 0,4 5 €/j 65 %
important
E4 R3
Deroxat GSK 92 1,15 €/j 65 %
important
Paroxétine
E4 R3
Divarius Chiesi 02 1,22 €/j 65 %
important
E4 R3
Sertraline Zoloft Pfizer 96 1,6 €/j 65 %
important
E4 R3
Citalopram Seropram Lundbeck 98 1,7 €/j 65 %
important
E4 R3
Escitalopram Seroplex Lundbeck 02 1,1 €/j 65 %
important
E4 R3
Fluvoxamine Floxyfral Solvay 84 0,66 €/j 65 %
important
Schering- E4 R3
Mirtazapine Norset 97 0,8 €/j 65 %
Plough important
E4 R3
Carpipramine Prazinil Pierre Fabre 76 1,2 €/j 35 %
important
Benzodiazépines
Voir Hypnotiques.
Beaucoup de « dépressions légères » sont traitées par les benzodiazépines
utilisées aussi comme antidépresseurs, comme anxiolytiques (voir ci-dessous)
et comme hypnotiques.
E5 R1
Arcalion Servier 95 NR
Sulbutiamine[23] 0 mineur
Ardix- E4 R3
St ablon 87 1,35 €/j 65 %
Tianeptine[24] Servier important
Anxiolytiques[25]
(et sevrages)
Dépenses 2010 de la CNAM : 260 millions d’euros (1,2 %)
Tricycliques
(Cf. Antidépresseurs)
À peu près abandonnés.
Benzodiazépines
(Cf. Hypnotiques et II §5)
At arax UCB E4 R3
Hydroxyzine 55 0,78 €/j 65 %
(per os, IV) Pharma important
Antagoniste/agoniste des récepteurs de la
sérotonine
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Buspar E4 R2
Buspirone BMS 86 0,6 €/j 65 %
(per os) modéré
Autres
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R3
Equanil Sanofi 54 35 %
important
E4 R2
Kaologeais Erempharma 77
modéré
NR
Méprobamate
(retiré 2011)
Précyclan
(syndrome E4 R3
Lisapharm 65 NR
prémenstruel. important
Cf.
Gynécologie)
E5 R1
Captodiamine Covat ine Bailly-Creat 74 NR
0 mineur
E5 R1
Étifoxine St resam Biocodex 79 0,35 €/j 35 %
0 mineur
Insomnie – Hypnotiques[26]
Barbituriques
(Cf. Épilepsie)
Abandonnés comme hypnotiques.
Méprobamate
Enfin retiré du marché en 2011.
Benzodiazépines
(prix moyen : 0,25 €/j) (agonistes des GABA-R) (per os, sauf indication
particulière)
Utilisées aussi comme anxiolytiques et antidépresseurs légers, et dans les
psychoses comme adjuvant. Marché mondial de 20 milliards de dollars.
Consommées en France 2 à 3 fois plus que partout ailleurs (souvent comme
antidépresseur léger), avec 20 millions de prescriptions et 120 millions de
boîtes vendues par an, soit en moyenne 100-300 comprimés/an pour les
Français les consommant. Les plus prescrits : Stilnox (22 % des prescriptions),
Lexomil (20 %), Temesta et Xanax (14 %), Seresta, Myolastan et Tranxène
(7 %). Le Valium, à une époque le plus vendu de tous les médicaments dans le
monde, ne représente plus que 2 % des ventes, et Nordaz et Mogadon, moins
de 2 %. Les effets secondaires déclarés, dont la fréquence n’est jamais
précisée, sont, au mot près, les mêmes pour tous (du Valium, 1964, au
Rohypnol, 1992 : céphalées, amnésie rétrograde, irritabilité, agressivité,
agitation, confusion, somnolence, ataxie, hypertonie, diplopie, vertiges,
insomnie, cauchemars, perte de libido ou l’inverse, « éruptions » (?),
hypotension, hépatites biologiques).
Ils comportent tous un risque de DÉPENDANCE rendant difficile leur arrêt
brutal.
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Valium E3 R2
Diazépam Roche 64 0,7 €/j 35 %
(per os, IV) modéré
Rivot ril E3 R2
Clonazépam Roche 70 0,15 €/j 65 %
(per os, IV) modéré
E3 R2
Lorazépam Temest a Biodim 72 0,22 €/j 65 %
modéré
Meda E3 R2
Nitrazépam Mogadon 74 0,08 €/j 35 %
Pharma modéré
E3 R2
Clorazépate Tranxène Sanofi 75 0,3 €/j 65 %
modéré
(per os, IV)
E3 R2
Prazépam Lysanxia Sigma-Tau 75 0,35 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Bromazépam Lexomil Roche 79 0,09 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Nordazépam Nordaz Bouchara 84 0,11 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Oxazépam Serest a Biodim 86 0,24 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Flunitrazépam Rohypnol Roche 92 0,12 €/j 65 %
modéré
Librax Meda E3 R2
Chlordiazépoxide 74 NR
= Librium Pharma modéré
E3 R2
Clobazam Urbanyl Sanofi 74 0,7 €/j NR
modéré
E3 R2
Alprazolam Xanax Pfizer 82 0,2 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Estazolam Nuct alon Takeda 77 0,12 €/j 65 %
modéré
E3 R2 Hôp.
Hypnovel Roche 86
modéré NR
Midazolam
E3 R2
Versed Roche 98 NR
modéré
E3 R2
Loprazolam Havlane Sanofi 81 0,16 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Zolpidem St ilnox Sanofi 95 0,26 €/j 65 %
modéré
E3 R2
Zopiclone Imovane Sanofi 84 0,32 €/j 65 %
modéré
Antihistaminiques H1 et soupes
antihistaminiques
(per os, cp. ou sirops, sauf indication)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Phénergan UCB E3 R3
Prométhazine 47 NR
(per os, IV) Pharma important
UCB E3 R3 35 % cp. et NR
Alimémazine T héralène 59
Pharma important sirop
Nopron E3 R3
Niaprazine Genopharm 76 NR
(sirop) important
E3 R3
Doxylamine Donormyl Upsa 87 NR
important
Acéprométazine E3 R3
Mépronizine Sanofi 63 35 %
+ Méprobamate : important
retiré en 2011
Acépromazine
+ Acéprométazine E3 R3
Noct ran Menarini 73 35 %
+ Clorazépate : important
retiré en 2011
(Les deux plus toxiques étaient les seuls remboursés, mais sont retirés en 2011
pour leurs effets dangereux.)
Autres hypnotiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Mélatonine
(remboursé à
concurrence de
500 €/an dans
Circadin E5 R1
certaines maladies Lundbeck 01 NR
(per os) 0 mineur
neurologiques rares
de l’enfant, malgré
« un faible niveau de
preuve »)
Antibenzodiazépines
(réversion des surdosages graves)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Flumazénil
Anexat e E3 R1
(bloque la liaison Roche 91 Hôp.
(IV) mineur
GABA/GABA-R)
Dépendance et addictions[27]
Désintoxication alcoolique (per os)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Acamprosate
(inhibiteur des
NMDA- Merck E4 R1
Aot al 87 1,3 €/j 65 %
glutamate- Serono mineur
récepteurs
cérébraux)
Disulfirame
(Antabus)
(inhibe le
métabolisme de
l’alcool avec
accumulation
E4 R2
d’acétaldéhyde, Esperal Sanofi 64 0,12 €/j 65 %
modéré
source de
bouffées
vasomotrices
très
déplaisantes et
dissuasives)
E4 R2
Nalt rexone Mylan 05 1,1 €/j 65 %
modéré
Naltrexone
E4 R2
Revia BMS 96 1,5 €/j 65 %
modéré
Baclofène
Liorésal E3 R1
(per os, IV)[28] Novartis 72
mineur
2,0 €/j 35 %
(per os, IV)
(> 150 mg/j)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Naltrexone
(même
Schering- E3 R2
molécule, Nalorex 81 1,1 €/j 65 %
Plough modéré
même dosage
que V1)
E3 R1
Buprénorphine Mylan 06 2,9 €/j 65 %
Buprénorphine mineur
Mylan
1
Schering- E3 R1
Subut ex 95 1,5 €/j 65 %
Plough mineur
Mét hadone E3 R2
Méthadone Bouchara 95 1,5 €/j 65 %
AP-HP modéré
1. Agoniste/antagoniste des récepteurs aux opiacés. Indiquée aussi comme antalgique, mais à dose 5-
10 fois inférieure avec Temgésic (per os et IV) – Schering-Plough – 87.
Désintoxication tabagique
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1 2
Nicoret t e McNeil 98 PR1
mineur
E4 R1 2
Nicot inell Novartis 03 PR1
mineur
2
Nicotine
E4 R1 2
(per os : cp, GSK 01 PR1
NiQuit in mineur
gommes, patch,
inhal.) 2
Pierre E4 R1 PR1
Nicopass 01
fabre mineur médicamenteux
Pierre E4 R1 2
Nicopat ch 08 PR1
Fabre mineur
Bupropion ou E4 R3 2
1 Zyban GSK 01 PR1
Amfébutamone important
E4 R3 2
Varénicline Champix Pfizer 06 PR1
important
DB E5 R1 2
Nicotinamide Nicoprive 72 PR1
Pharma 0 mineur
Noix vomique,
E5 R0
tabacum Tabapass Ferrier 08 NR
0 nul
(homéopathie)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R3 0,8
Rit aline Novartis 95 65 %
important €/j
1
Méthylphénidate Janssen- E4 R3 1,5
Concert a 03 65 %
Cilag important €/j
1. Amphétaminique par ses effets physiologiques, mais chimiquement pas une amphétamine (voir note
« Sympathique »). À retirer du marché : prescriptions trop larges, efficacité médiocre, diminution de
l’appétit et retard de croissance (1,5 cm/an et 2-3 kg, en général réversible), mais pas de complications
cardio-vasculaires sérieuses, contrairement à ce qui est souvent dit (New England Journal of Medicine,
26/11/2011). On n’éduque pas les enfants avec des comprimés.
Anacardium, E5 R0
Anxiet um Arkopharma 00
argentum, 0 nul
gelsemium
Plomb,
E5 R0
magnésie, Biomag Lehning 66
0 nul
potassium
Valériane,
passiflore, E5 R0
Calmodren Sevene 08
crataegus 0 nul
= aubépine
Valériane, E5 R0
L.72 Lehning 66 5 €/flacon
foetidus, etc. 0 nul
Passiflore,
E5 R0
camomille, Quiét ude Boiron 00
0 nul
hyoscyamus
Aconit, E5 R0
Sédat if PC Boiron 55
belladone, etc. 0 nul
Stramoine,
E5 R0
valériane, Somnidoron Weleda 05 8 €/flacon
0 nul
coffea
Arkogélules E5 R0
Arkopharma 38
Aubéline 0 nul
Arkogélules E5 R0
Arkopharma 97
Passiflore 0 nul
Cardiocalm E5 R0
Pharmastra 65
(aubépine) 0 nul
Cimipax E5 R0
Iprad 97
(cimifuga) 0 nul
Euphyt ose
E5 R0
(valériane, Bayer 98
0 nul
passiflore, aubépine)
Panxeol Monin- E5 R0
95
(passiflore, etc.) Chanteaud 0 nul
Passiflorine
E5 R0
(passiflore, Jolly-Jatel 68
0 nul
aubépine)
Passinévryl
E5 R0
(passiflore, Clément 57
0 nul
aubépine)
Plenesia Merck- E5 R0
05
(passiflore, etc.) Mediflor 0 nul
Spasmine E5 R0
Jolly-Jatel 97
(aubépine, valériane) 0 nul
Sympat hyl
(aubépine, Innotech 99 E5 R0
magnésium) 0 nul
Sympavagol
E5 R0
(passiflore, Novartis 90
0 nul
aubépine)
Tranquit al E5 R0
Novartis 96
(valériane, aubépine) 0 nul
Vagost abyl E5 R0
Leurquin 93
(aubépine, mélisse) 0 nul
OPHTALMOLOGIE
DÉPENSES DE LA CNAM 2010 : 3 60 MILLIONS D’EUROS (3 %)
88 molécules (M)
139 spécialités (S)
S/M = 1,6
Exigence de retrait immédiat de spécialités : 1 (0,7 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour risque
excessif et/ou inefficacité : 26 (19 %)
Propositions de retrait ou de déremboursement de spécialités pour redondance
excessive : 26 (19 %)
Spécialités jugées indispensables : 12 (8,5 %)
Remboursements
65 % : 51 %
35 % : 21 %
Hôp. : 4 %
NR : 24 %
Glaucome[29]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E2 R1 16 €/
Bimatoprost Lumigan Allergan 02 65 %
mineur 10 ml
Bêtabloquants
(traitement de 2e ligne)
(voir note « Sympathique et parasympathique »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
T imopt ol
E3 R1 15 €/
et T imopt ol MSD 78 65 %
mineur 10 ml
LP
Gelt im LP E3 R1
Théa 06 65 %
(unidoses) mineur
Timolol E3 R1 11 €/
Nyogel LP Novartis 00 65 %
(β1- et β2- mineur 10 ml
bloquants) Opht im R1
Théa 92 E3 65 %
(unidoses) mineur
E3 R1 17 €/
T imabak Théa 96 65 %
mineur 10 ml
E3 R1 11 €/
T imolol Alcon Alcon 96 65 %
mineur 10 ml
R1 14 €/
Cartéolol Chauvin 85 E3 mineur 10 ml 65 %
Cart éol
(β1- et β2-
bloquants)
E3 R1 16 €/
Cart eabak Théa 02 65 %
mineur 10 ml
Bétaxolol
(β1-bloquant, E3 R1 17 €/
Bét opt ic Alcon 86 65 %
moins actif que mineur 10 ml
les β1 et 2)
Adrénergiques α-2
(traitement de 3 e ligne)
(voir note « Sympathique »)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1 30 €/
Apraclonidine Iopidine Alcon 96 65 %
mineur 10 ml
E4 R1 30 €/
Brimonidine Alphagan Allergan 97 65 %
mineur 10 ml
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1 29 €/
Brinzolamide Azopt Alcon 00 65 %
mineur 10 ml
E4 R1 28 €/
Dorzolamide Trusopt MSD 95 65 %
mineur 10 ml
Parasympatholytiques
(traitement ancien de 4 e ligne)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Isopt o- E4 R1 2 €/
Alcon 76 65 %
Pilocarpine mineur 10 ml
Pilocarpine
E4 R1 5,50 €/
Pilo Chauvin 98 65 %
mineur 10 ml
E2 R1 80 €/
Timolol + Bimatoprost Ganfort Allergan 06 65 %
mineur 10 ml
E2 R1 92 €/
Timolol + Travoprost Duot rav Alcon 06 65 %
mineur 10 ml
E2 R1 85 €/
Timolol + Latanoprost Xalacom Pfizer 01 65 %
mineur 10 ml
E2 R1 38 €/
Timolol + Brinzolamide Azarga Alcon 08 65 %
mineur 10 ml
Timolol + Dorzolamide E2 R1 38 €/
Cosopt MSD 98 65 %
(IAC) mineur 10 ml
Timolol + Brimonidine E2 R1 37 €/
Combigan Allergan 06 65 %
(α2-adrénergique) mineur 10 ml
Timolol + Pilocarpine E2 R1 20 €/
Pilobloq Théa 96 65 %
(parasympathomimétique) mineur 10 ml
Per os
(quand les collyres ont échoué, avant laser ou chirurgie)
E3 R2
Acétazolamide Diamox Sanofi 68 0,5 €/j 65 %
modéré
Dégénérescences maculaires (forme
humide avec néovaisseaux)
(injection intravitréenne)
Dépenses CNAM 2010 : 250 millions d’euros (1,1 %)
Pégaptanib R3
(aptamer Macugen E3 important 720 €/seringue
Pfizer 05 100 %
ADN anti- (I. ocul.) 1
VEGF)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Bévacizumab R3
E3 important 30 €/injection
3 Avast in Roche 04 NR
(I. ocul.) 1
Pyridoxine + Ac. E5 R1
Cat arst at Chauvin 75 NR
aminés 0 mineur
Méthyl- E5 R1
Dulciphak Allergan 78 NR
silanetriol 0 mineur
Troubles de la motricité oculaire
et palpébrale
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R3
Bot ox Allergan 00 Hôp.
Toxine botulique important
(inj. locale)[31] E3 R3
Dysport Ipsen 93 Hôp.
important
Collyres antiallergiques
(flacons de 10 ml)
Acide N-acétylaspartylglutamique[32]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E4 R1
Naaxia Théa 83 6 €/flacon 35 %
mineur
E4 R1
Naabak Théa 92 7 €/flacon 35 %
mineur
Antihistaminiques H1
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Meda E4 R1
Azélastine Allergodil 98 6 €/flacon 35 %
Pharma mineur
E4 R1
Épinastine Purivist Allergan 03 6,9 €/flacon 35 %
mineur
E4 R1
Kétotifène Zadit en Novartis 01 NR
mineur
E4 R1
Lévocabastine Lévopht a Chauvin 98 7,6 €/flacon 35 %
mineur
E4 R1
Olopatadine Opat anol Alcon 02 7,2 €/flacon 35 %
mineur
Cromones
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque Prix/ Taux de
jour remboursement
Horus E5 R1
Allergocomod 98 7,5 €/flacon 35 %
Pharma 0 mineur
E5 R1
Cromabak Théa 96 7,8 €/flacon 35 %
0 mineur
Cromadoses E5 R1
Théa 98 35 %
(unidoses) 0 mineur
E5 R1 7 €/
Cromedil Europhta 93 35 %
0 mineur 10 ml
E5 R1 7,2 €/
Cromoglycate Cromopt ic Chauvin 98 35 %
0 mineur 10 ml
E5 R1 7,3 €/
Mult icrom Menarini 96 35 %
0 mineur 10 ml
E5 R1
Opht acalm Chauvin 98 NR
0 mineur
E5 R1 8,1 €/
Opt icron Cooper 83 35 %
0 mineur 10 ml
E5 R1 7,4 €/
T ilavist Sanofi 93 35 %
0 mineur 10 ml
Lodoxamide[33]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R1
Almide Alcon 90 8,6 €/flacon 35 %
0 mineur
Antibactériens locaux
(collyres, pommades, gels)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Fucit halmic E3 R1
Acide fusidique Léo 89 65 %
(gel) mineur
Gent alline Schering- E3 R1
Gentamicine 81 NR
(collyre) Plough mineur
Tobrex E3 R1 6,3 €/
Tobramycine Alcon 85 65 %
(collyre, pom.) mineur 10 ml
Azyt er
E3 R1
Azithromycine (collyre Théa 07 65 %
mineur
unidose)
Auréomycine UCB E3 R1
Chlortétracycline 92 NR
Evans (pom.) Pharma mineur
Ciloxan
E3 R1 11 €/
Ciprofloxacine (collyre et Alcon 94 65 %
mineur 10 ml
pom.)
Chibroxine E3 R1 7,4 €/
Norfloxacine Théa 88 65 %
(collyre) mineur 10 ml
Exocine E3 R1 7,2 €/
Ofloxacine Allergan 89 65 %
(collyre) mineur 10 ml
Rifamycine E3 R1 6,3 €/
Rifamycine Théa 67 65 %
Chibret mineur 10 ml
(collyre, pom.)
At ébémyxine E3 R1
Chauvin 96 NR
Polymyxine (collyre, pom.) mineur
+ Néomycine Cébémyxine E3 R1 2,8
Chauvin 72 35 %
(collyre, pom.) mineur €/flacon
Antiviraux locaux (équivalents)
(antiherpès)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Zovirax E3 R1
Aciclovir GSK 82 65 %
(pom.) mineur
Virgan E3 R1
Ganciclovir Théa 95 65 %
(gel) mineur
Viropht a E3 R1 28 €/
Trifluridine Horus Pharma 83 65 %
(collyre) mineur 10 ml
Anti-inflammatoires locaux
Corticoïdes (tous équivalents)
Corticoïdes (collyres)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Dexafree E2 R2
Théa 06 65 %
(unidoses) modéré
Dexaméthasone
E2 R2
Maxidex Alcon 76 8 €/j 35 %
modéré
E2 R2 6,5 €/
Fluorométholone Flucon Alcon 80 65 %
modéré 10 ml
E2 R2 12,6 €/
Rimexolone Vexol Alcon 95 65 %
modéré 10 ml
Corticoïdes + Antibactériens
(collyres ou pommades)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Corticoï de St erdex E3 R2
Théa 73 8 €/j 35 %
+ Cycline (pom.) modéré
Chibro-
E4 R3 5 €/
Cadron Théa 92 35 %
important 10 ml
(collyre)
Corticoï de
+ Aminoside UCB E4 R3
Cidermex 74 NR
(polymixine, Pharma important
(pom.)
néomycine,
framycétine Frakidex
E4 R3 4 ,4 €/
ou tobramycine) (collyre, Chauvin 96 35 %
important 10 ml
pom.)
Tobradex R3 7,8 €/
Alcon 97 E4 35 %
(collyre) important 10 ml
Bacicoline
E4 R2 5,6 €/
à la MD Vision 62 35 %
Corticoï de modéré 10 ml
bacit racine
+ Bacitracine (collyre)
+ Colistine
Maxidrol
E4 R2
(collyre, Alcon 76 35 %
modéré
pom.)
AINS (équivalents)
AINS (collyres)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R3 6,8 €/
Kétorolac Acular Allergan 91 65 %
important 10 ml
E3 R2 6 €/
Dicloced Théa 05 65 %
modéré 10 ml
Diclofénac
E3 R2
Volt arène Novartis 95 NR
modéré
E3 R2 8 €/
Indométacine Indocollyre Chauvin 96 65 %
modéré 10 ml
Ocufen Horus E3 R2
Flurbiprofène 91 65 %
(unidoses) Pharma modéré
AINS + Antibactériens
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Indométacine E4 R3 6,8 €/
Indobiot ic Chauvin 99 65 %
+ Gentamicine important 10 ml
Collyre vasoconstricteur conjonctival
(conjonctivites non infectieuses)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Naphazoline (α- Collyre E4 R3
Leurquin 55 NR
adrénergique) [34] bleu Lait er important
Antiseptiques locaux [35]
Collyres
Ammoniums quaternaires
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1 2,3 €/
Biocidan Menarini 49 65 %
mineur 10 ml
Monosept E3 R1
Horus Pharma 96 65 %
(unidoses) mineur
Hexamidine
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Désomédine Chauvin 61 NR
mineur
E3 R2
Bét adine Meda Pharma 99 réservé aux ophtalmos
modéré
Autres
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Acide Sopht al Alcon 95 E4 R1 NR
salicylique mineur
E4 R1
Picloxydine Vit abact Théa 62 mineur 1,8 €/flacon 35 %
Pommades
Mercure (oxyde jaune)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Horus E4 R1
Opht ergine 97 NR
Pharma mineur
Oxyde mercurique E4 R1
Chauvin 46 NR
jaune mineur
Pommade E4 R1
Cooper 49 NR
Maurice mineur
Anesthésiques locaux
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Chlorhydrat e E3 R4 réservé aux
Théa 93
d’oxybuprocaïne majeur opthalmos
Lavages oculaires au borate[35]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R0
Dacryosérum McNeil 02 NR
nul
E3 R0
Dacryum McNeil 02 NR
nul
E3 R0
Dacudoses Théa 95 35 %
nul
Opt rex
07
(+ Salicylate Pierre E3 R0
(en fait NR
et Fabre nul
1950)
chlorobutanol)
E3 R0
St éridose Europhta 06 35 %
nul
Suppléance lacrymale[35]
Collyres et gels
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R0
Civigel Novartis 97 65 %
nul
Gel-Larmes E3 R0
Théa 89 65 %
(unidoses) nul
Lacrifluid E3 R0
Europhta 89 65 %
et Lacrigel nul
E3 R0
Carbomère Lacrinorm Chauvin 94 65 %
nul
E3 R0
Lacryvisc Alcon 92 65 %
nul
E3 R0
Siccafluid Théa 93 65 %
nul
E3 R0
Liposic Chauvin 02 65 %
nul
E3 R0
Nut rivisc Novartis 97 65 %
nul
E3 R0
Refresh Allergan 94 65 %
nul
E3 R0
Povidone Unifluid Théa 92 65 %
nul
Horus E3 R0 1,9 €/
Dulcilarmes 79 65 %
Pharma nul 10 ml
E3 R0 9 €/
Fluidabak Théa 02 65 %
nul 10 ml
R0 4 ,5 €/
Larmabak Théa 94 E3 65 %
nul 10 ml
Chlorure Larmes E3 R0
Teofarma 48 65 %
de sodium art ificielles nul
Mart inet
E3 R0
Mult ilarm Théa 02 NR
nul
Art elac
E4 R0
(hypromeliose) Chauvin 96 65 %
nul
(unidoses)
Melloses
Celluvisc
E4 R0
(carmellose) Allergan 96 65 %
nul
(unidoses)
Comprimés
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R0
Pilocarpine Salagen Novartis 95 NR
0 nul
E5 R0
Anétholtrithione Sulfarlem 1 EG Labo 76 35 %
0 nul
1. Présenté avec un dossier vide comme un médicament ORL et hépato-biliaire soufré !!!
Myotiques
(voir note « Sympathique et parasympathique »)
(créent un myosis – contraction de la pupille, utile en chirurgie oculaire)
(sol. intraoculaire)
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E3 R1
Acétylcholine Miochole Novartis 00 Hôp.
mineur
E3 R1
Carbachol Miost at Alcon 05 Hôp.
mineur
Mydriatiques
(voir note « Sympathique et parasympathique »)
(collyres)
Atropiniques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
At ropine E2 R1 2,3 €/
Atropine Alcon 62 65 %
Alcon mineur 10 ml
E2 R1 2,6 €/
Tropicamide Mydriat icum Théa 60 65 %
mineur 10 ml
E2 R1
Cyclopentolate Skiacol Alcon 77 NR
mineur
Sympathomimétiques
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Néosynéphrine E3 R1 5,6 €/
Phényléphrine Faure (collyre) Europhta 79 65 %
mineur 10 ml
ou
Néosynéphrine Néosynéphrine AGEPS 69
E3 R1
Hôp.
AP-HP mineur
Mixtes
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
Phényléphrine Carl Zeiss E3 R1
Mydriasert 00 Hôp.
+ Tropicamide Meditec mineur
Cicatrisants (pseudo !)
Per os
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R0
Cystine Cyst ine B6 Bailleul Bailleul 74 NR
0 nul
Collyres et pommades[36]
Prix/ Taux de
Molécule Spécialit é Laboratoire AMM Efficacité Risque
jour remboursement
E5 R0 9,4 €/
Euronac Doliage 94 35 %
0 nul 10 ml
Acétylcystéine
E5 R0 9,4 €/
Génac Genévrier 93 35 %
0 nul 10 ml
E5 R0
Diméticone Opht asiloxane Alcon 93 NR
0 nul
Ecovit amine Horus E5 R0 9,7 €/
01 NR
B12 Pharma 0 nul 10 ml
Mono
Horus E5 R0
Vit amine B12 04 NR
Pharma 0 nul
(unidoses)
Vitamines
B12 Vit amine B12 E5 R0
Allergan 61 NR
(collyres) Allergan 0 nul
Vit amine B12 E5 R0
Chauvin 04 NR
Chauvin 0 nul
Carotène Difrarel E5 R0
Leurquin 87 NR
+ Myrtille (per os) 0 nul
Les personnes
• Départ des trois Parques de l’AFSSAPS, Nona, Decima et Morta ou Atropa,
qui fixaient le destin des médicaments de la naissance à la mort, A. Castot,
responsable de la surveillance des risques, C. Kreft-Jais, responsable de la
pharmacovigilance (la première également présidente et la seconde membre
du groupe de pharmacovigilance de l’EMA) et F. Bartoli, directrice générale
adjointe. Aucune n’avait, et de très loin, l’envergure scientifique nécessaire et
toutes trois étaient, ô combien, pleines d’illusions sur elles-mêmes et le
système kafkaïen de l’AFSSAPS, « la meilleure agence du monde », répétaient-
elles à l’envi (spécialement Fabienne Bartoli, normalienne égarée, venue, et
retournée, à l’IGAS, qui s’est faite la défenderesse virulente et forcenée de
l’AFSSAPS, de façon d’autant plus absurde qu’elle n’était entrée en fonction à
l’AFSSAPS que quelques mois avant le retrait du Mediator et qu’elle y avait
aidé, et qu’elle n’avait donc rien à se reprocher dans cette affaire). De son côté,
A. Castot, médecin crispée sur ses certitudes, ne croyait pas que des médecins
isolés comme I. Frachon puissent découvrir de nouvelles toxicités
médicamenteuses, « l’ère des découvertes individuelles de toxicités comme
celles du Distilbène ou de la Thalidomide, est finie. Aujourd’hui, le système de
détection des accidents est planétaire (!) et les accidents sont répertoriés et
centralisés aussitôt (!), et pour le Mediator, il n’y a rien », disait-elle – alors
que l’Italie et l’Espagne l’avaient interdit depuis 2003 et qu’en
octobre 2009 45 cas avaient fini par être notifiés, et au moins 20 classés
comme « plausibles » et validés par l’AFSSAPS elle-même !).
• Démission forcée, tant attendue, d’Éric Abadie, successeur de J.-
M. Alexandre, ancien du LEEM, conseiller « scientifique » du DG (!), président
du Comité d’évaluation de l’EMA (voir note « Mediator ») et de facto
représentant direct et stipendié des firmes dans toutes ces instances, et mise à
l’écart de Ph. Lechat, directeur de l’évaluation médicale de l’AFSSAPS,
professeur de pharmacologie cardiovasculaire de bonne qualité, qui, pendant
dix ans, n’a pourtant rien vu ou voulu voir des risques cardiovasculaires du
Mediator et ne les a consignés dans un rapport destiné à se dédouaner que sur
la demande des enquêteurs de l’IGAS, après que la Commission nationale de
pharmacovigilance a voté son retrait en octobre 2009, situation d’autant plus
surprenante que Ph. Lechat, véritablement schizophrénique, avait publié en
2006 sur les récepteurs de la sérotonine générateurs de valvulites cardiaques
chez la souris !
• Éviction de J. Marimbert, directeur général depuis 2004, successeur de
Ph. Duneton (1999-2004) et de Jean-René Brunetière (1997-1999), et qui fut
aussitôt promu au rang de secrétaire général d’un grand ministère, quand il
aurait dû être administrativement sanctionné. Par son incompétence, son
manque d’autorité, sa sensibilité aux pressions amicales, en particulier de
« Mado », de chez Servier, le très bénin, inexistant et certainement intègre
J. Marimbert est indirectement responsable des milliers de morts et d’accidents
de santé du Vioxx, du Mediator et des PIP et, plus généralement, de la faillite de
l’AFSSAPS (même si, selon C. Kreft-Jaïs, ni lui, ni le ministre n’avaient été
informés des suspicions qui pesaient sur le Mediator !). Ce serait à la justice
« judiciaire » et pas seulement « administrative » de peser ces responsabilités.
Si elle en était saisie. « En prison, en prison, pour médiocrité », dit à son fils
Don Ferrante, roi de Portugal, dans La Reine morte. Don Marimbert le
mériterait tout autant, car, rappelons-le, il s’était déjà illustré en s’élevant dans
Prescrire, en 2004, contre la grande firme MSD, qui avait fini par retirer elle-
même le très dangereux Vioxx du marché, car, à ses yeux, elle décrédibilisait
du même coup les agences de régulation qui n’avaient rien vu et conduisait les
patients « à perdre confiance dans les médicaments ». L’important à ses yeux
était l’image de son agence, pas la santé des malades. Il y avait du Louis XVI
chez ce gros homme, qui n’avait pas plus compris le médicament que l’autre
n’avait compris son temps, mais lui, on ne l’a pas décapité. Pour le moment.
Pourquoi, une fois de plus, l’État avait-il, pour assurer la sécurité des patients,
choisi cet HEC énarque, qui fut successivement en charge de l’ANPE (1990-
1991), de l’Agence française du sang (1993-1995), puis des relations du
travail au ministère du Travail (1995-2000), ensuite du Centre d’étude sur
l’emploi et de l’emploi des handicapés, enfin directeur général de l’autorité de
régulation des télécommunications (2001-2003), affectations variées qui
témoignent de l’ubiquité autoproclamée et des aptitudes infinies des énarques,
malheureusement ici sans aucun rapport avec le médicament et la
pharmacovigilance. Son inexpérience et sa faiblesse de caractère sautaient
pourtant aux yeux au premier contact. « Il faut toujours se fier à la première
impression, disait Oscar Wilde, surtout si elle mauvaise. » Pourquoi a-t-il été
désigné à contre-emploi pour des responsabilités qui le dépassaient et dont il
ignorait tout et ne le savait pas ? Il faut revoir les critères de choix des
responsables d’agence et les sélectionner par appels d’offres publics, en
particulier pour les responsabilités de haute technicité, santé, énergie,
environnement ou nucléaire. Il faut à la tête de ces structures des hommes
expérimentés, compétents, décidés et responsables, et seulement en second, des
administrateurs, pour gérer, non décider. Laissée aux mains d’un énarque et
d’une normalienne-lettres, l’AFSSAPS était l’agence de tous les dangers.
Il fallait donc remplacer J. Marimbert par un médecin ou un pharmacien
d’envergure. Le choix de Dominique Maraninchi par X. Bertrand est
probablement un bon choix. Cancérologue de qualité, totalement indépendant
de l’industrie, ex-directeur du Centre anticancéreux de Marseille, intègre,
intelligent, souple et habile, mais aussi tenace, avec un sens élevé du service
public, il devient le spécialiste des agences en déroute, car il avait déjà su
remettre sur les rails l’INCA (Institut national du cancer), créé grâce à un
D. Khayat, qui s’était montré ensuite désordonné, quand il s’était agi de
l’organiser et le gérer.
On peut espérer de D. Maraninchi, non pas un impossible succès complet, mais
de réelles améliorations. Il est la seule chance actuelle de la réforme, si les
ministres de tutelle l’appuient et si sont surmontées les résistances internes de
beaucoup de personnels de l’ex-AFSSAPS, qui ont trop longtemps vécu
d’illusions sur eux-mêmes et sur une agence qu’ils croyaient « la meilleure du
monde », comme l’armée française en 1870 et en 1940. L’AFSSAPS, la ligne
Maginot du médicament, infiltrée par l’industrie qu’elle avait pour mission de
contrôler, comme la ligne Maginot, construite par la société allemande
Siemens et contournée par le Nord !
Gouvernance et structures
Malgré ses 257 pages (!), la loi Bertrand annoncée en janvier 2011, votée en
décembre, comporte quelques avancées, mais sur fond de surplace et la plupart
de ses décrets d’application ne sont pas encore publiés en juillet 2012. Malgré
quelques points positifs, elle ne comporte que des retouches, là où il fallait
raser et repartir de zéro.
• Les représentants de l’industrie pharmaceutique et du LEEM ne siègent plus
au conseil d’administration (ils y siégeaient, non pas en tant que tels, mais au
titre de « personnalités qualifiées » !), tandis que trois députés et trois
sénateurs – encore à désigner – y siégeront pour y représenter la nation. Un
plus considérable, s’il s’agit de C. Lemorton, G. Bapt, J.-L. Touraine ou
J. Leonetti par exemple, un danger s’il s’agissait de J.-P. Door, J. Domergue ou
J. Bardet (ce cardiologue dont les rares publications – 29 en trente-trois ans –
sont les moins citées de France), tous trois trop sensibles aux points de vue des
industriels.
• Comme nous l’avons dit, les conflits d’intérêts éventuels des experts et
personnels de l’ANSM devront être désormais obligatoirement déclarés,
précisés et actualisés et les entorses à ces déclarations punies de 30 000 euros
pour les médecins et sensiblement plus pour les firmes (décret non publié), sur
le modèle du Sunshine Act d’Obama et du Bribery Act anglais.
• La transparence sera mieux assurée avec des séances de commissions
publiques et même filmées, avec accès libre à des procès-verbaux complets (?)
et la présence des associations de patients en commissions d’où le LEEM est
exclu.
• Parce que la France considère que la sécurité sanitaire est une responsabilité
régalienne des États, non délégable à l’Europe, l’ANSM sera désormais libérée
de la tutelle de l’EMA, qui accorde 80 % des AMM, car elle pourra moduler
ces AMM européennes, en encadrant les conditions d’utilisation des
médicaments : indications, durée des traitements, exigence éventuelle de
prescription par trois médecins et non un seul, obligation d’un suivi de
pharmacovigilance, utilisation d’ATU (autorisation temporaire d’utilisation)
ou de RTU (voir note « Baclofène »). L’ANSM retrouve ainsi la maîtrise de fait
des AMM, qu’elle avait abandonnée à l’EMA. Ne restera plus qu’à utiliser en
aval, si nécessaire, l’arme absolue du prix et du remboursement.
• La publicité pharmaceutique destinée aux médecins sera désormais
contrôlée a priori et plus seulement a posteriori, de façon laxiste et avec un an
de retard ou plus (voir chapitre « L’industrie pharmaceutique interntionale »).
Mais faut-il une publicité pharmaceutique ? Les médecins généralistes ne
devraient pas avoir besoin d’être informés par des placards publicitaires. Il y a
une presse scientifique internationale pour cela (il faut six mois à un non-
anglophone pour lire sans difficulté le Lancet, le British Medical Journal ou le
Practioner), mais en France tous les quotidiens généralistes mentent par
dithyrambes sur l’efficacité et les indications, et par omission sur les risques.
Ça pourrait relever du judiciaire ou au moins de la suppression des avantages
accordés par l’État à la diffusion de ces journaux-là, avantages qui seuls
permettent de vivre à la presse de Mrs Trebucq, Kouchner, etc. Seul Prescrire
sauve l’honneur et joue à lui seul le rôle qu’aurait dû assumer l’AFSSAPS (à
quand le journal de l’ASNM ou de l’HAS, qui a su enterrer définitivement le
projet FOPIM ?).
Cependant, la loi Bertrand a reculé devant de véritables réformes.
• Les missions de l’ANSM et de l’HAS continuent de se chevaucher.
Le rôle de l’HAS devrait être d’évaluer le système de santé en général, accès
et parcours de soins et hôpitaux de tous types, et d’émettre des accréditations
et des recommandations prenant en compte les dimensions économiques, mais
pas d’évaluer en amont les médicaments et les dispositifs médicaux.
L’ANSM devrait se concentrer sur l’évaluation et la sécurité des médicaments.
Dès lors, l’excellente Commission de la transparence de l’HAS devrait
rejoindre, avec une pleine autonomie, le sein de l’AFSSAPS et absorber une
commission d’AMM peu performante et devenue inutile, pour se concentrer
sur le seul index ASMR, en rejetant le SMR aux oubliettes. Faute de cette
fusion, les deux agences rivales, HAS et ANSM, continueront de se regarder en
chiens de faïence et à empiéter sur les missions de l’une et de l’autre.
• Les essais cliniques ne sont toujours pas enregistrés et contrôlés par l’agence
avant, pendant et après leur déroulement.
• Rien ne garantit le décloisonnement des 107 structures internes de
l’AFSSAPS, identifiées par D. Maraninchi à son arrivée. C’est cette véritable
usine à gaz, juxtaposant en millefeuille des structures rivales, jalouses, fermées
sur elles-mêmes, qui explique que les dossiers y tournent sans fin comme au
snooker ou au billard électrique et s’y perdent inéluctablement, renvoyés de
l’un à l’autre et retardés par des enquêtes complémentaires demandées ou
proposées à dessein par les firmes, pour retarder encore les décisions, de sorte
qu’on a pu dire qu’il aurait fallu deux ans à l’AFSSAPS pour interdire le
cyanure. C’est cela qui explique que le Mediator soit passé 24 fois en
commission technique ou nationale de pharmacovigilance, sans qu’aucune
décision ne soit prise, ou que prises, elles n’aient pas été transmises ou qu’elles
aient été bloquées en commission d’AMM, qui avait le pas sur la CNPV.
Pendant toutes ces années, Servier a pu ainsi tripler ses ventes de Mediator
(150 000 boîtes en 1992, 450 000 en 2005) avec un remboursement
maximum et sans que sa notice d’emploi fasse référence à sa nature
amphétaminique et encore moins aux accidents cardiaques et pulmonaires,
pourtant identifiés depuis 2003 (quatre cas d’HTAP dès 1994 par le CRPV de
Besançon, 1er cas de valvulite à Marseille en 1999 et 5 e cas d’HTAP à Béclère,
un cas de valvulite espagnol en 2003... le cas de Montastruc à Toulouse, au
total dix cas d’HTAP en 2005, etc.). Sans simplification interne, sans
changement « d’état d’esprit », rien ne garantit la cohérence et la rapidité des
décisions. Il n’y a aucun besoin de 1 000 fonctionnaires de 2e ou 3 e rang à
l’ANSM, les trois quarts occupés à administrer une agence, entièrement
occupée à se restructurer sans cesse elle-même, et à produire dans leur coin
du papier que personne ne lit, telles, chaque année, les 80 000 décisions
ponctuelles et sans aucun impact dont elle se vante (une à la seconde). Le tiers
de ces personnels suffirait et tout irait plus vite, à condition qu’ils soient d’une
meilleure qualité, qu’ils se sentent responsables et non de simples pions et
qu’ils communiquent entre eux, au lieu de s’ignorer, se jalouser, se combattre.
C’est la vie qu’il faut injecter dans cette « armée morte ».
• Rien n’annonce le renforcement du système de pharmacovigilance, ni au
niveau du recueil des données par les médecins, les pharmaciens, les
industriels et surtout les hôpitaux, et encore moins au niveau du traitement des
données, car il manque toujours un central informatique et les ingénieurs
programmeurs capables de traiter des centaines de milliers de déclarations et
de mettre en forme les dossiers à passer dans ses commissions, qui
aujourd’hui encore se renvoient la balle de peur de décider et de peur d’être
condamnées par les tribunaux administratifs et le Conseil d’État en cas de
recours des firmes.
• Aucun organisme public n’a été chargé de recenser, vérifier et valider les
déclarations de conflit d’intérêts des médecins et des firmes, alors qu’il existe
un Service interministériel central de prévention de la corruption, dont le
secrétaire général est notre ami le juge Lionel Benaiche, ancien directeur de la
cellule déontologique de l’AFSSAPS, qui se trouve donc avoir une expérience
approfondie du médicament et de la valeur scientifique des procédures de
recrutement et de l’indépendance des experts.
• Les décisions des commissions d’évaluation et de pharmacovigilance restent
des décisions anonymes collectives, n’engageant la responsabilité de
personne, prises au vote secret des 20 à 30 membres des commissions, dont
au mieux le quart connaît le dossier traité, car la composition des commissions
est la même pour tous les médicaments (!) et que les avis divergents ou
opposés ne sont souvent même pas mentionnés au procès-verbal des
séances ! Dès lors, le directeur de l’Agence est seul responsable de ce qu’il n’a
pas personnellement étudié, puisqu’il signe les propositions de décisions
transmises au DGS et au ministre, qui promulgue s’il le veut bien. En cas de
faute, le ministre n’est à peu près jamais juridiquement sanctionné (sauf
E. Hervé dans l’affaire du sang contaminé), tout au plus contraint à la
démission, comme J.-F. Mattéi après la canicule de 2003 (mais non R. Bachelot
après les milliards de vaccins inutiles et de Tamiflu inefficace de la grippette).
Les directeurs sont écartés, mais aussitôt promus, comme J. Marimbert. Telles
sont ces carrières en échelle inversée, où chaque échec permet de grimper une
nouvelle marche et d’atteindre plus rapidement encore son niveau
d’incompétence maximum, que ne le décrit le célèbre principe de Peter. Plus
les résultats déclinent, plus les directeurs s’élèvent. « L’ascension » pour les
uns, la descente aux enfers pour les autres.
• La formation initiale des médecins reste lacunaire dans le domaine de la
pharmacologie, la thérapeutique de terrain, la détection de la iatrogénèse, la
pharmacovigilance active, la pharmacie, la critique des essais cliniques tels
qu’ils sont, par comparaison avec ce qu’ils devraient être et ne sont pas. Un an
de stage effectif chez un praticien et six mois dans une officine de pharmacie
seraient à mettre en place pour tous les étudiants en médecine.
• La formation continue des médecins reste de fait entre les mains des firmes,
malgré trente ans de palabres entre les syndicats de médecins, l’université et
l’industrie pour mettre sur pied une FMC indépendante. Immense sujet toujours
remis à demain.
• La visite médicale chez les praticiens de ville n’est pas réformée. Ce seront
toujours 15 000 bac + 2 sans expérience qui viendront débiter à 100 000 bac
+ 10 expérimentés les couplets appris par cœur, concoctés par les laboratoires
et qui les « informeront », mais, souligne à l’envi l’industrie, dans le respect
d’une « charte » totalement inefficace, comme l’ont rappelé en vain les experts
devant les missions parlementaires. Les affaires de l’Isoméride, du Vioxx et du
Mediator ont pourtant apporté la preuve du danger de la visite médicale qui,
jamais, n’a évoqué les risques ou même la vraie nature de ces molécules
(« Comment les médecins seront-ils informés si on la supprime ? » se
demande stupidement le chirurgien J. Domergue, député UMP, dans le rapport
de l’Assemblée !).
• Le marketing-Internet, la télévision et la presse médicale quotidienne ne
sont toujours pas encadrés. Qu’il suffise de rappeler que la totalité de cette
presse est, directement ou par société écran interposée et souvent
internationale, entièrement entre les mains de l’industrie, qui y fait paraître ce
qu’elle veut, quand elle veut, où elle veut, même dans les plus grands journaux,
soit comme publicité directe, soit sous forme de publicité rédactionnelle
déguisée de « revues générales » ou d’éditoriaux, signée des médecins leaders
d’opinion, qu’elle a fabriquée et qu’elle rémunère (voir notre livre Les Leçons
du Mediator au cherche midi). Pour en mesurer le poids, rappelons que
Le Quotidien du médecin, le principal des journaux de l’industrie, tire à
90 000 exemplaires par jour et Prescrire à 30 000 par mois... soit 60 fois
moins. Comment, en outre, l’État peut-il accepter des chaînes TV les
incessantes, mensongères et souvent ridicules publicités détournées, visant
directement les patients, sur tel ou tel yaourt, onguent, tampon, patch ou
cosmétique, chantant la gloire d’un soi-disant anticholestérol, de la vitamine D
ou de tel ou tel antalgique, qui poussent les téléspectateurs à la consommation
de médicaments inutiles et parfois dangereux, certes non remboursés, mais qui
s’inscrivent dans les dépenses de santé ?
• Renoncement, du moins jusqu’à aujourd’hui, au principe de 20 ou 30 super
experts s’entourant de 2 ou 3 experts qu’ils choisiraient eux-mêmes sous leur
responsabilité, analysant les dossiers et prenant, après audition publique de
toutes les parties, y compris les généralistes et les patients, des décisions qui
engageraient leur responsabilité personnelle. Ils seraient choisis pour leur
haute compétence théorique, leur expérience pratique et leur rigoureuse
indépendance, et seraient détachés principalement des CHU ou des CLCC et
CHG, à plein-temps ou temps partiel (pour conserver le contact avec l’exercice
de la médecine pratique), pour des périodes de trois ans revouvelables une
fois, sur le modèle de la FDA américaine, avec retour protégé dans leur
position universitaire et avec des salaires élevés, assurant leur indépendance et
reconnaissant l’importance de leur mission pour l’ensemble des citoyens.
Brisons ici une légende répandue par l’industrie pharmaceutique et les
« leaders d’opinion » et à laquelle croient naïvement les administrations et les
politiques : il est faux de prétendre que les seuls universitaires qualifiés pour
expertiser sont ceux qui travaillent avec l’industrie, qui publient avec elle et
dont les publications témoigneraient de leur excellence. Pour avoir évalué les
publications des 4 000 universitaires français de 2000 à 2010 (voir site
www.institutnecker.fr), nous pouvons affirmer pièces en main qu’il n’en est
rien. C’est le contraire qui est vrai. Ces universitaires-là ont certes de
nombreuses publications, mais qui sont imposées par l’industrie aux journaux
qu’elle subventionne, et, à l’inverse, ils n’ont que peu de publications de qualité
reposant sur leur seul travail personnel. Leur réputation est une réputation
d’emprunt qui ne trompe aucun évaluateur (voir Ph. Even, La Recherche
biomédicale en danger, le cherche midi éditeur, 2010).
À l’inverse, nous avons établi une liste de plus de 300 universitaires
indépendants de l’industrie et reconnus comme d’excellence pour la grande
qualité de leurs publications cliniques ou pharmacologiques. Eux seuls peuvent
être des experts indépendants et compétents. Les autres ne peuvent être juges et
partie.
Ce principe, également proposé par le rapport de la mission sénatoriale, mais
rejeté pour des raisons évidentes par celle de l’Assemblée, avait retenu
l’attention du ministre. Le statut de ces experts, qui supposait contact et
accord avec le ministère de l’Enseignement supérieur, n’a pas été défini,
laissant toujours l’évaluation des médicaments et la pharmacovigilance de la
nouvelle ANSM à la merci des actuels experts internes non experts de
pacotille, recrutés sur des critères non définis et par des procédures non
transparentes, non encadrées et relevant du familial ou du relationnel, et
d’experts externes expérimentés, mais choisis au coup par coup, sans
contrôle, hors de toute règle et très fréquemment dépendants des grandes
firmes pharmaceutiques (voir notre livre, Les Leçons du Mediator). Tant que
ce système perdurera, il y aura de nouveaux Vioxx et de nouveaux
Mediator.
• Manque également dans la loi la possibilité pour les associations de patients
s’estimant victimes d’accidents thérapeutiques de mener des actions juridiques
collectives au pénal, des « actions de groupe », des class actions à
l’américaine, qui seules contraignent les firmes à la prudence, car les collectifs
de patients ont les moyens de s’entourer des meilleurs cabinets d’avocats et
font peur à l’industrie, alors que les plaintes individuelles ne le font pas, parce
que les patients n’ont pas les moyens et la ténacité de poursuivre
individuellement les firmes pendant des années s’il le faut, assistés par des
avocats expérimentés et spécialisés (voir note « Vioxx » où les class actions
ont obtenu 14 milliards de dollars d’indemnités aux États-Unis, tandis qu’en
France les plaignants individuels n’ont obtenu au total que 500 000 euros,
après dix ans de procédure, soit... 20 000 fois moins !).
• Aucune interdiction n’a été faite aux responsables et cadres supérieurs des
agences du médicament d’être affiliés aux « clubs », « cercles » et organismes
de rencontre créés et financés par l’industrie et qui récompensent certains
d’entre eux par divers « prix » et « médailles », en particulier la célèbre DIA
Award, très prisée de nos experts et grands dirigeants des agences (Center for
Innovation in Regulatory Science, Drug Information Association,
« université » d’été de Lourmarin et autres micro-Davos du médicament).
Y participent assidûment, avec beaucoup d’autres, le directeur général de
l’EMA et, par devoir professionnel, dit-il, notre ex-patron du CEPS,
N. Renaudin.
• Enfin et peut-être surtout, aucune esquisse de réforme du Comité
économique interministériel des produits de santé (voir p. 58 et suivantes),
auquel ne participent ni médecins, ni patients, où l’UNCAM, qui paie, ne pèse
d’aucun poids et où les avis scientifiques de la Commission de la transparence
ne sont pris en compte que s’ils arrangent l’industrie, un comité qui décide
« souverainement » des prix et du remboursement, mais « orienté » par les
ministères économiques et par l’industrie et qui ne publie aucun compte rendu
de ses séances. Tant qu’il ne sera pas réformé de fond en comble sur tous ces
points, et son directeur écarté, la France continuera pour rien à dépenser en
médicaments deux fois plus que les autres pays et l’industrie pharmaceutique à
y faire deux fois plus de bénéfices.
En résumé, les principes qui devraient fonder l’ANSM devraient être la
compétence et l’indépendance des experts, la légèreté des structures, la
transparence des dossiers et la rapidité et la responsabilité personnelle des
décisions. D. Maraninchi le sait, mais y parviendra-t-il ?
Le premier responsable du drame, le
laboratoire Servier
Donc, J. Servier, car ce ne sont ni Ph. Seta, « directeur opérationnel », ni
C. Bazantay, secrétaire général, ni aucun autre, qui prend les décisions. Mais,
dans cette affaire, nombreux sont ceux qui ne veulent pas voir compromettre
un ordre « moral », qui, sociologiquement, politiquement, financièrement, les
arrange. Ainsi, le rapporteur UMP de la mission de l’Assemblée nationale, J.-
P. Door, rappelle à son président (PS), G. Bapt, que « ni l’Assemblée, ni l’IGAS
ne sont des juges » et que, dès lors, leur rapport renoncera à analyser la nature
du Mediator (est-il ou non une amphétamine ?) et à évaluer le nombre et même
l’existence ou non des morts liés au Mediator ! On se demande alors sur quoi
porte ce rapport parlementaire, qui esquive les deux questions clés. Pour
notre part, nous trancherons, comme l’a fait l’IGAS et comme nous l’avons
fait dans notre rapport au président de la République. Nous trancherons parce
qu’il n’y a aucun doute scientifique sur la nature du Mediator et sur la réalité
des centaines de morts dont il a été responsable, 500 pour C. Hill, 1 300 au
moins pour A. Fournier, 2 000 pour M. Zureïk et même 350 pour J. Acar,
plutôt nuancé dans ses analyses. Pas 3 ou 20 comme le reconnaît Servier. Il ne
s’agit pas de se poser en juges, qui condamnent, mais en médecins et
scientifiques qui expertisent, au service de la justice. Nous rapportons des
faits. Les sanctions relèvent du judiciaire, qui se fondera, nous en sommes
sûrs, sur les faits et seulement sur les faits.
Il y a deux aspects dans la responsabilité de J. Servier : un mensonge de trente-
cinq ans et un déni de quinze ans. Un mensonge sur ce qu’est la molécule, un
déni sur sa dangerosité.
a) Le mensonge, obstinément maintenu depuis trente-cinq ans, est que le
Mediator n’est pas une amphétamine (voir note « Amphétamines ») ! Il est
renversant, incroyable qu’aucun des pharmacologues de France n’ait rien vu
de ce mensonge, car :
• Chimiquement, il s’agit, par définition, d’une amphétamine. Servier l’a
voulu, dessiné, présenté et publié comme une amphétamine anorexigène, dès
les années 1960 à 1970 (voir note « Mediator »).
• Physiologiquement, les trois composés, Pondéral et Isoméride, interdits en
1998, et benfluorex, maintenu sur le marché, agissent de la même façon, en
libérant en quelques minutes la norfenfluramine ou NFF, qui avait servi à les
fabriquer (le benfluorex en libère moins, mais il est pris à doses bien plus
élevées, d’où un résultat équivalent), qui est un composé serotonin-like, avec
trois actions, libération de la sérotonine plaquettaire, inhibition de la recapture
synaptique de la sérotonine (voir note « Antidépresseurs ») et surtout, comme
une « sérotonine bis », action directe sur les récepteurs/transporteurs de type 2
de la sérotonine, très nombreux sur les valves cardiaques et les artères
pulmonaires (un récepteur/transporteur est un récepteur qui internalise son
ligand dans les cellules). Les trois composés de Servier ont donc
nécessairement tous trois toutes les propriétés de l’amphétamine, propriétés
adrénergiques, qui expliquent les effets anorexigènes et neuroexcitants, et
sérotoninergiques, qui expliquent HTAP et valvulites, mais ils n’ont pas la
moindre action sur le diabète ou les triglycérides, bien que Servier ait obtenu
« officiellement » de commercialiser le Mediator pour cela, affirmant même
en 2006 que son efficacité était égale à celle de la Metformine, le plus puissant
des antidiabétiques et, contrairement à elle, sans risque d’acidose lactique, ce
qui ne repose sur rigoureusement rien (sauf à avaler la publication 2006 de
P. Moulin, une étude si suspecte par sa méthode, ses techniques, ses
« contrôles » et ses résultats que l’AFSSAPS avait demandé une « inspection de
l’étude », lancée en 2007, terminée en 2009 (!), mais dont les conclusions très
négatives n’ont été, comme d’habitude à l’AFSSAPS, diffusées à la
Commission de la transparence, qui les attendait pour réexaminer le Mediator...
qu’en 2011 ! Là encore un culot d’enfer de Servier, le Nobel des mensonges,
mais on n’a guère entendu protester les diabétologues qui se contentaient,
lâchement, d’en rigoler entre eux... sans le prescrire (en 2006,
43 000 diabétiques sur 1 million le recevaient, soit 4 %).
C’est comme coupe-faim que le Mediator a été prescrit, pas comme
antidiabétique ou antilipémiant.
b) Le déni de Servier, sans cesse répété depuis qu’on connaît les valvulites et
les hypertensions artérielles pulmonaires de ses cousins, l’Isoméride et le
Pondéral, et qu’on les a interdits en 1997, c’est que le Mediator n’a rien à voir
avec ces produits-là, puisqu’il n’est pas une amphétamine et qu’il ne saurait
donc être responsable des mêmes complications.
À force de mentir depuis tant d’années, Servier a fini par se persuader de son
propre mensonge et il est vrai que 2 000 morts sur 7 millions qui avaient pris
du Mediator, depuis trente-trois ans, c’est minuscule, c’est 3 sur 10 000,
comme toujours avec les accidents thérapeutiques mortels (voir p. 187) et cela
pose une question clé : pourquoi ceux-là ? Dose ? Durée ? Génétique ? Maladie
ou médicaments associés ?
Pourtant, dès 1998, le professeur Silvio Garattini, directeur du grand institut
Mario-Negri et l’une des autorités mondiales en pharmacologie, nous
confirme par lettre, en 2011, qu’il avait montré que Mediator et Isoméride
libèrent la même substance active, la norfenfluramine, et S. Garattini précise
qu’il en avait averti l’EMA par écrit. Leurs effets et leurs complications sont
donc nécessairement les mêmes. CQFD (mais il faudra attendre huit ans pour
qu’en 2007 ce point soit abordé en commission !) (l’excellent Centre régional
de pharmacovigilance de Besançon, dirigé par le professeur Kantelip, était
parvenu en même temps aux mêmes conclusions, sans être entendu à Paris...).
Cependant, Servier et son entourage maintiennent leur position, malgré la
cascade d’observations d’hypertensions artérielles pulmonaires et de
multivalvulites cardiaques sous Mediator, qui s’échelonnent, comme on l’a dit
dans la note « Mediator », de 1999 à 2009 et ne cessent d’être confirmées
depuis lors par de nouvelles publications, qui toutes confirment exactement
l’enquête d’I. Frachon à Brest, qui avait identifié 27 cas, et l’enquête
« Regulate » de 2009 de la Société française de cardiologie, que Servier avait
été tenu de financer. Cette étude imposée en 1999, protocolisée en 2000,
n’avait débuté qu’en 2006 (!), sous la direction de P. Moulin (encore lui !), et
les résultats n’avaient été présentés à la CNPV qu’en 2009 (!), soit dix ans
après, par G. Derumeaux, professeur de cardiologie à Lyon. Jointe à l’étude
d’I. Frachon, elle avait entraîné le retrait du Mediator. Elle montrait, en effet,
qu’il y avait après seulement un an de Mediator 15 fois plus d’atteintes
polyvalvulaires (15 sur 300 contre 1/300) et 3 fois plus d’atteintes
monovalvulaires. Parallèlement, l’enquête d’A. Weill de la CNAM portant sur
1 million de diabétiques, dont 43 000 sous Mediator, avait montré 3 fois plus
d’interventions de chirurgie valvulaire chez ceux qui en avaient reçu, avec une
fréquence proportionnelle à la durée du traitement. À partir de ces enquêtes et
d’une 2e enquête de la CNAM, C. Hill a pu établir par extrapolation, que, de
1976 à 2009, en trente-trois ans, au moins 4 500 personnes avaient été
hospitalisées pour valvulopathie au Mediator, 2 500 opérées et 450 décédées et
M. Zureik et A. Fournier concluent à 2 000 (2010), puis, en 2012, à « au
moins » 1 300 décès. De nouvelles études en 2011 et 2012 rapportent 34 cas
sur 47 valvulites mitro-aortiques de cause inconnue hospitalisés en cinq ans à
Marseille, identifiés sur un total de 130 valvulites, soit 26 % (G. Habib), soit,
par extrapolation, 220 en trente-trois ans et donc 2 000 dans nos 90 hôpitaux
de CHU. Puis, 40 sont réunis dans 7 centres de province (Le Ven) et
20 associés à 80 HTAP rapportés par le réseau national des HTAP
(M. Humbert). La cour est pleine.
Pourtant, beaucoup de cardiologues, tels C. Le Feuvre et M. Komajda, qui
affirment n’en avoir jamais observé, ou J. Acar (qui reconnaît cependant la
probabilité de 300 à 350 morts), et beaucoup de chirurgiens cardiaques,
humiliés d’être passés si longtemps à côté de cette pathologie, qu’ils avaient
sous le nez en opérant et qui pourrait bien expliquer en partie l’augmentation
des interventions valvulaires passées de 15 000 à 19 000 par an, entre 2005
et 2009, soit 3 000 de plus (21 %), ne parviennent pas à regarder la réalité en
face et continuent à se raconter des histoires et à se demander où sont tous ces
morts qu’ils ne voient toujours pas, tant ils sont habitués à prendre toutes les
lésions valvulaires pour des séquelles d’infarctus, des ruptures de cordage, des
cardiomyopathies ou des maladies rhumatismales ou dégénératives ou autres,
cinquante ans après la disparition du rhumatisme articulaire aigu.
Enfin, coup de tonnerre, la responsabilité directe du Mediator vient d’être
démontrée quasi expérimentalement par l’apparition de graves lésions
valvulaires sur une bioprothèse mitrale porcine, posée chez une patiente, qui
avait détruit ses propres valves mitrales après quinze mois de Mediator et qui
l’avait ensuite repris pendant trente-trois mois, ce qui avait créé de nouvelles
lésions, cette fois sur les valves greffées, d’où la nécessité d’une seconde
greffe (L. Monassier, Strasbourg).
Les études récentes ont aussi précisé les risques du Mediator en fonction de la
durée et des doses. Pour les valvulopathies, la dose moyenne est de 400 ±
130 mg/jour, avec une durée très variable de trois mois à quinze ans et en
moyenne, selon les séries, de 3,1 ± 2,2 à 6 ± 4,5 ans, mais semble-t-il plus
courte avec l’Isoméride (trois à douze mois) qu’avec le Mediator et plus courte
pour les HTAP (un à six ans). Il paraît enfin de plus en plus évident que les
lésions induites par le Mediator continuent d’évoluer après l’arrêt du
traitement et peuvent ne se manifester cliniquement qu’en moyenne six ans
après son interruption, ce qui va contraindre toutes les victimes à une
surveillance prolongée.
L’industrie reste muette
Il faudra des mois avant qu’elle ne se désolidarise de Servier et l’élimine du
LEEM, jouant la théorie du complot dirigé contre elle : « Attaquer le
médicament, c’est le fonds de commerce d’acteurs bien connus (nous-mêmes),
qui reviennent régulièrement comme les marronniers. Ils n’hésitent pas à
porter le discrédit sur la façon dont les experts travailleraient avec les
différentes agences internationales, la façon dont les médicaments seraient
expérimentés, la façon dont la presse spécialisée traiterait les sujets du
médicament, alors que nous avons la volonté d’être acteurs de santé, acteurs
économiques et concitoyens au service de la société. » Poil au nez ! Ou
Marseillaise ! Quel magnifique aplomb de C. Lajoux, l’homme du LEEM.
Les trois victimes : les patients, les
finances publiques et les médecins
généralistes
Les finances publiques
Nous en avons longuement parlé au début de ce guide. Rappelons seulement ici
que le Mediator, c’était 30 M d’euros/an, soit 1 milliard d’euros en trente-trois
ans. En France, parce que vendu très cher comme coupe-faim aux Africains qui
meurent de faim, ça fait un peu plus.
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
A313 1
Abboticine 1 2 3
Abelcet 1
Abilify 1
Abstral 1
Acadione 1
Aciclovir 1 2 3 4
Acidrine 1
Aclasta 1
Aclotine 1
Acomplia 1 2 3 4 5
Actair 1
Actapulgite 1
Acti 5 1
Acticarbine 1
Actifed grippe 1 2
Actifed rhume 1 2
Actifed-Cétirizine 1
Actifedduo 1
Actilyse 1
Actiq 1
Actiskenan 1
Actisoufre 1
Activelle 1
Activir 1
Activox 1
Actonel 1 2
Actonelcombi 1
Actos 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Actosolv 1
Actrapid 1
Actron 1
Acuilix 1
Acuitel 1
Acular 1
Adalate 1
Adancor 1 2
Adartrel 1
Adénuric 1
Adépal 1
Adriblastine 1
Adrovance 1
Adva 1
Advagraf 1 2
Advate 1 2
Advil 1
Aérius 1
Aerodiol 1
Aérodiol 1
Aetoxisclérol 1
Afinitor 1 2
Agathol Baume 1
Agiolax 1
Agrastat 1
Agyrax 1 2
Airomir 1
Akinéton 1
Albey 1
Alcaphor 1 2
Aldactazine 1
Aldactone 1 2
Aldalix 1
Aldara 1
Aldomet 1
Alepsal 1
Alfalastin 1
Alfatil 1
Algicalm 1
Algodol 1
Algotropyl 1 2
Alimta 1 2 3
Alka Seltzer 1
Alkéran 1
Alkonatrem 1 2
Alkosalen 1
Alkotar 1
Allergènes Alk-Abello 1 2
Allergènes Stallergènes 1
Allergocomod 1
Allergodil 1 2 3
Alli 1 2 3 4
Allochrysine 1
Allopurinol 1 2 3
Almide 1
Almitrine 1 2 3
Almogran 1
Aloplastine 1
Alpagelle 1
Alphacaïne 1
Alphagan 1
Alpress 1
Alteis 1
Alteisduo 1
Altim 1
Alyostal 1
Amarance 1
Amarel 1 2
Ambisome 1
Ambroisair 1
Amétycine 40 1
Amevive 1
Aminorex 1 2
Amlor 1
Amoxicilline 1 2 3 4
Ampecyclal 1 2
Amukine 1
Amycor 1
Amylodiastase 1
Anafranil 1 2
Anandron 1 2
Anapen 1
Anastrozole 1 2
Ancotil 1
Andractim 1
Androcur 1 2 3 4
Androgel 1
Androtardyl 1
Anesderm 1
Anexate 1
Angeliq 1
Angiox 1
Ansatipine 1
Antadys 1
Antarène 1
Antibio-Synalar 1
Antibiotrex 1
Antinerveux Lesourd 1
Anxietum 1
Aotal 1 2
Aphilan démangeaisons 1
Aphloïne P 1 2 3
Aphtoral 1
Apidra 1
Apokinon 1
Apranax 1
Aprovel 1 2
Apsor 1
Aptivus 1
Apurone 1
Aracytine 1
Aranesp 1 2 3 4
Arava 1 2
Arcalion 1
Arcoxia 1 2 3 4
Arestal 1
Arginine Veyron 1 2 3
Arginotri-B 1
Aricept 1 2
Arimidex 1 2 3 4 5
Arixtra 1 2
Arkogélules Aubéline 1
Arkogélules Passiflore 1
Arolac 1
Aromasine 1 2 3 4 5 6 7
Aromasol 1
Art.50 1
Artane 1
Artelac 1
Artémisine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Artérase 1
Artex 1
Arthrocine 1
Artotec 1 2 3
Arzerra 1
Ascabiol 1
Ascofer 1
Asmasal 1
Asmelor 1
Aspégic 1
Aspirine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33
Aspirine du Rhône 1
Aspirine Upsa 1
Aspro 1
Atacand 1 2
Atarax 1 2
Atébémyxine 1
Atépadène 1
Athymil 1
Atriance 1
Atropine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Atropine Alcon 1
Atrovent 1 2 3
Aturgyl 1
Augmentin 1 2 3
Auréomycine Evans 1 2 3
Auricularum 1
Autoplasme Vaillant 1
Avamys 1
Avandamet 1 2
Avandia 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24
Avastin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47
Avibon 1
Avlocardyl 1 2
Avodart 1 2
Avonex 1 2
Axépim 1
Azactam 1
Azadose 1 2
Azantac 1
Azarga 1
Azentac 1
Azilect 1
Azopt 1
Azyter 1
Azzalure 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Bacicoline à la bacitracine 1
Bacilor 1
Bactox 1
Bactrim 1 2 3 4
Bactroban 1
Balsofumine 1
Baraclude 1
Basdène 1
Baséal 1
Béagyne 1
Bécilan 1
Béclojet 1
Béclone 1
Béclospin 1
Béclospray 1
Béconase 1
Bécotide 1 2 3 4 5
Bécozyme 1
Bedelix 1
Béfizal 1
Béflavine 1
Belara 1 2 3
Bémedrex Easyhaler 1
Benefix 1
Benemide 1
Bénerva 1
Benlysta 1
Bépanthen 1
Bépanthène 1
Berocca 1
Bétadine 1 2 3
Bétaféron 1 2
Bétahistine Bipharma 1
Betair 1
Bétasélen 1
Betaserc 1
Betatop 1
Bétésil 1
Betnésol 1 2
Betnéval 1
Bétoptic 1
Bévitine 1
Bextra 1 2 3 4
Bi Missilor 1
Biafine 1
Bicirkan 1 2
Bicnu 1
Bifix 1
Bigonist 1 2
Binocrit 1 2
Biocalyptol 1
Biocidan 1 2
Biodalgic 1
Biomag 1
Biotine Bayer 1
Bioxyol 1
Bipéridys 1
Birodogyl 1
Biseptine 1
Bisolvon 1
Blackoïds du Dr Meur 1
Bléomycine 1 2 3
Bléomycine Bellon 1
Bolinan 1
Bonviva 1
BOP 1
Borostyrol 1
Botox 1 2 3
Brevoxyl 1
Brexin 1
Briazide 1
Bricanyl 1 2
Bricanyl LP 1
Briem 1
Brilique 1
Bristopen 1
Broncalène 1
Bronchodermine 1
Bronchodual 1
Bronchokod 1
Bronchorectine 1 2
Broncoclar 1
Brufen 1 2
Budésonide 1 2 3 4 5 6
Buflomédil 1 2 3 4 5
Buprénorphine Mylan 1 2 3 4
Burinex 1
Buspar 1
Butix 1
Byetta 1 2 3 4 5
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Cacit 1
Cacit Vitamine D3 1
Cadens 1
Caditar 1 2
Caduet 1
Caelyx 1
Calcidia 1
Calcidose 500 1
Calcidose Vitamine D 1
Calciforte 1
Calciforte Vitamine D3 1
Calciparine 1
Calciprat 1
Calciprat Vitamine D3 1
Calcitonine 1 2
Calcium Sandoz 1
Calcium sorbisterit 1
Calcium Vitamine D3 1
Calcos Vitamine D3 1
Caldine 1
Calmicort 1
Calmixène 1
Calmodren 1
Calperos 1
Calperos D3 1
Calprimum 1
Calsyn 1
Caltrate 1
Caltrate Vitamine D3 1
Calyptol 1
Campath 1 2
Camphrice du Canada 1
Campto 1 2 3 4 5
Cancidas 1
Cantabiline 1 2
Captea 1
Carbocaïne 1
Carbocistéine 1 2 3
Carbolevure 1
Carbomix 1
Carbonex 1
Carbophos 1
Carboplatine 1 2
Carbosylane 1
Carbosymag 1
Cardiocalm 1
Cardiosolupsan 1
Cardiosolupsan 100 mg 1
Carlin 1 2 3
Carlytène 1 2
Carteabak 1
Cartéol 1 2
Cartrex 1
Caryolysine 1 2 3
Casodex 1 2 3
Catacol 1
Catapressan 1
Catarstat 1
Caverject 1 2
Caverject et Caverjectdual 1
Cébémyxine 1
Cébutid 1 2
Céfaline Hauth 1
Cefrom 1
Celance 1 2 3
Celebrex 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Célébrex 1 2
Célécoxib 1 2 3 4
Celectol 1
Célestamine 1
Célestène 1
Célestoderm 1
Celexa 1
Cellcept 1 2 3
Celltop 1
Celluvisc 1
Celsentri 1
Cépazine 1
Cérazette 1 2
Céris 1
Cérubidine 1
Cervagème 1
Cervarix 1
Cervoxan 1
Cétavlex aqueux 1
Cetavlon 1
Cétirizine 1 2 3 4
Cetrotide 1
Champix 1 2 3
Charbon de Belloc 1
Chibro-Cadron 1
Chibro-Proscar 1 2
Chibroxine 1
Chirocaïne 1
Chloraminophène 1 2 3
Chlorhydrate d’oxybuprocaïne 1
Chloroquine 1 2 3 4 5 6 7 8
Chlorumagène 1
Chondrosulf 1
Chromargon 1
Cialis 1
Cibacalcine 1
Cibacène 1
Cibadrex 1
Cicatryl 1 2
Ciclosporine 1
Ciclosporines 1
Cidermex 1
Ciflox 1
Ciloxan 1
Cimipax 1
Cimzia 1
Cipralan 1
Circadin 1
Cirkan à la prednacinolone 1
Cisplatyl 1 2
Citrate de bétaïne 1
Civigel 1
Claforan 1
Clairyg 1
Clamoxyl 1
Claradol 1
Claradol-Caféine 1
Claradol-Codéine 1 2
Claramid 1
Clarithromycine 1 2 3
Clarityne 1
Claventin 1
Cléridium 1
Climaston 1
Climaxol 1
Clobex 1
Clomid 1
Clopidogrel 1 2 3 4
Clopixol 1
Clottafract 1
Co-Rénitec 1
Coaprovel 1
Codédrill 1
Codéine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Codenfan 1
Codoliprane 1
Codotussyl expectorant 1
Cokenzen 1
Colchicine Opocalcium 1
Colchimax 1
Colimycine 1 2
Collu-Hextril 1
Colludol 1
Collunovar 1
Colofoam 1
Colopriv 1
Colposeptine 1
Colpotrophine 1
Colprone 1
Coltramyl 1
Combantrin 1
Combigan 1
Combivir 1
Competact 1 2 3
Comtan 1
Concerta 1 2
Condyline 1
Conebilox 1
Conquer 1
Contalax 1
Contracné 1 2
Contramal 1
Contrave 1
Coolmetec 1
Copaxone 1
Copégus 1
Coquelusédal 1
Cordarone 1 2 3 4 5 6 7
Cordipatch 1
Corgard 1
Coricide Le Diable 1
Correctol 1
Cortancyl 1 2
Corvasal 1 2
Cosopt 1
Coteveten 1
Cotriatec 1
Coumadine 1 2 3
Covatine 1
Coversyl 1 2 3 4
Cozaar 1
Créon 1
Crestor 1 2 3 4 5 6
Crixivan 1
Cromabak 1
Cromadoses 1
Cromedil 1
Cromoptic 1
Cromorhinol 1
Cubicin 1
Curacné 1
Curanail 1
Curosurf 1
Cutacnyl 1
Cuterpès 1
Cutisan 1
Cycladol 1
Cycléane 1 2 3
Cyclo 3 1 2 3 4
Cyclo 3 Fort 1 2 3
Cymbalta 1 2
Cymévan 1
Cynomel 1
Cyprotérone 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Cystine B6 1
Cystine B6 Bailleul 1
Cytéal 1
Cytotec 1 2
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Dabigatran 1 2 3
Dacryosérum 1
Dacryum 1
Dacudoses 1
Dafalgan 1
Dafalgan-Codéine 1
Daflon 1 2 3 4 5 6
Daily 1 2
Daivobet 1
Daivonex 1
Dakin Cooper 1
Daktarin 1
Dalacine 1 2 3
Dantrium 1 2
Daonil 1 2 3
Débridat 1 2 3
Débrumyl 1
Décalogiflox 1
Décapeptyl 1 2 3 4 5
Décapeptyl LP 1
Décontractyl 1 2
Dectancyl 1
Dédrogyl 1
Défanyl 1
Déflamol 1
Délidose 1
Déliproct 1
Dellova 1
Delursan 1
Densical 1
Densical Vitamine D3 1
Dépakine 1 2 3
Dépakote 1
Dépo-Médrol 1
Dépo-Prodasone 1
Dépo-Provera 1
Dépocyte 1
Déprényl 1 2
Dérinox 1
Dermacide 1 2
Dermaspraid Antiseptique 1
Dermaspraid démangeaison 1
Dermestril 1
Dermo Sulfuryl 1
Dermobacter 1
Dermocuivre 1 2
Dermorelle 1
Dermoval 1
Deroxat 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Déroxat 1
Désernil 1 2
Désintex 1
Désomédine 1 2
Detensiel 1
Déticène 1
Détrusitol 1
Déturgylone 1
Dexafree 1
Dexeryl 1
Dexir 1
Dextrocidine 1
Di-Antalvic 1 2 3 4
Di-Hydan 1
Diacomit 1
Diactane 1 2
Diacutis 1
Diafusor 1
Diamicron 1 2 3 4
Diamox 1
Diane 35 1
Diaseptyl 1
Diastabol 1
Dicetel 1
Dicloced 1
Diclofénac 1 2 3 4 5 6 7 8
Dicodin 1
Dicynone 1 2 3
Didronel 1
Différine 1
Diffu-K 1
Difrarel 1 2
Digoxine Nativelle 1
Dihydroergotamine Amdipharm 1 2 3 4 5
Dilatrane LP 1
Diltiazem 1 2
Dimégan 1
Dimétane 1
Dio 1 2
Diosmine 1 2 3 4 5 6 7
Diovenor 1 2
Dipentum 1
Dipipéron 1
Diprosalic 1
Diprosone 1
Diprostène 1 2 3
Discotrine 1
Dissolvurol 1 2 3
Distilbène 1 2 3 4 5
Disulone 1 2 3
Ditropan 1
Divarius 1
Divina 1
Dodécavit 1
Dogmatil 1 2
Doliprane 1 2
Doliprane Vit. C 1
Dolirhume 1 2
Dolirhume TPC 1
Dolirhumepro 1 2 3
Dolko 1
Dolotec 1
Donormyl 1
Dopram 1
Doribax 1
Dosiseptine 1
Dostinex 1
Doxy 1 2 3
Doxylis 1 2
Doxypalu 1 2
Drill 1 2
Drill expectorant 1
Driptane 1
Droleptan 1
Dulcilarmes 1
Dulciphak 1
Dulcolax 1 2
Duofilm 1
Duoplavin 1
Duotrav 1
Duova 1
Duphalac 1 2
Duphaston 1
Durogesic 1
Durogésic 1
Duspatalin 1 2
Dynamisan 1
Dynastat 1
Dynexan 1
Dyspagon 1
Dysport 1 2 3
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Ebixa 1
Ecalta 1
Ecazide 1
Eclaran 1
Econazole 1
Ecovitamine B12 1
Edex 1
Ediston 1
Éductyl 1
Effacné 1
Effector 1 2
Effederm 1
Efferalgan 1
Efferalgan-Codéine 1
Efferalganodis 1
Effexor 1 2 3 4
Efficort 1
Effizinc 1
Efient 1
Efudix 1 2
Egaten 1
Égéry 1 2 3
Elase 1
Elavil 1
Eldisine 1
Élévit-Vit.B9 1
Elidel 1
Eligard 1 2
Elisor 1 2 3 4 5
Ellaone 1 2 3
EllaOne 1
Eloxatine 1 2
Elsep 1
Eludril 1
Emend 1
Emla – Emlapatch 1
Emtriva 1
Enantone 1
Enantone LP 1
Enbrel 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Endotélon 1
Endoxan 1 2 3 4 5
Enoxor 1
Entocort 1
Éphydrol 1
Epiduo 1
Epinitril 1
Epitomax 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Epitopic 1
Epivir 1
EPO 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Époétine 1 2 3 4 5 6
Epogen 1
Eprex 1 2
Eptavit 1
Equanil 1 2
Erbitux 1 2 3 4 5
Ercéfuryl 1 2
Ercestop 1
Erripatic 1
Eryacné 1
Eryfluid 1
Erylik 1
Érythrocine 1 2
Érythropoïétine 1 2 3 4 5
Esberiven 1 2 3
Esberiven Fort 1 2
Esidrex 1
Eskazole 1
Esperal 1 2
Essence algérienne 1
Estima 1 2
Estra-mustines 1
Estracyt 1
Estraderm 1
Estrapatch 1
Estreva 1 2
Estrofem 1
Ethinyl-Oestradiol Effik 1
Etidronate 1 2
Etioven 1
Etopophos 1
Eucreas 1 2
Eulexine 1 2 3
Eupantol 1
Euphon 1
Euphylline LP130 1
Euphytose 1
Eupressyl 1
Eurax 1
Euraxsepti 1
Eurelix 1
Eurobiol 1
Euronac 1
Euthyral 1
Evépar 1
Evista 1 2
Evra 1 2
Exacor 1
Exacyl 1
Exanta 1
Exelon 1
Exénatide 1 2 3
Exocine 1
Exomuc 1
Exotoux 1
Extavia 1 2
Extencilline 1
Extovyl 1
Ezétrol 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Factane 1
Fansidar 1 2
Farlutal 1
Fasigyne 1
Faslodex 1
Fasturtec 1
Fazol 1
Febuxostat 1 2
Fegenor 1
Feiba 1
Feldène 1 2
Felixita 1 2 3
Femara 1 2
Fémara 1
Femsept 1
Femsept Combi 1
Femseptevo 1
Fénofibrate Fournier 1
Fentanyl 1 2 3 4 5
Fénugrène 1
Fer AP-HP 1
Fer UCB 1
Fero-Grad Vitamine C 1
Ferrisat 1
Ferrostrane 1
Fervex 1 2
Finacea 1
Finastéride 1 2 3
Fivasa 1
Fixical 1
Fixical Vitamine D3 1
Flagyl 1
Flanid Gé 1
Flavan 1 2
Flécaïne 1
Flector 1
Flisint 1
Flixonase 1
Flixotide 1
Flixovate 1
Flodil 1
Flolan 1
Florgynal 1
Floxyfral 1
Fluanxol 1
Flucon 1
Fluconazole 1 2
Fludex 1 2
Fluditec expectorant 1
Fluidabak 1
Fluimucil 1
Fluisédal 1
Fluon + 1 2
Fluorouracile 1 2 3 4
Fluostérol 1
Fluvermal 1
Fluvic 1
Foncitril 1
Foncitril 4000 1
Fongamil 1
Fonlipol 1
Fonx 1
Fonzylane 1 2 3
Foradil 1
Forlax 1
Formoair 1
Forsteo 1 2
Fortum 1
Fortzaar 1
Fosamax 1 2 3
Fosavance 1
Foscavir 1
Fosfocine 1
Fosrenol 1
Fostimon 1
Fote 1
Fozirétic 1
Fozitec 1
Fractal 1 2
Fragmine 1
Frakidex 1
Framyxone 1
Fraxiparine 1
Fraxodi 1
Fructines au PS 1
Fucidine 1 2
Fucithalmic 1
Fumafer 1
Fungizone 1 2
Fungster 1
Furadantine 1 2 3 4
Furadoïne 1 2
Fuzeon 1
Fuzéon 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Gabacet 1
Gabitril 1
Galactogil 1
Galvus 1 2 3 4
Gamma-Tétanos 1
Gammagard 1
Gammanorm 1
Ganfort 1
Gardasil 1 2
Gardénal 1
Gastropulgite 1
Gaviscon 1
Gavisconell 1
Gel-Larmes 1
Gel-Phan 1
Geldène 1
Gélopectose 1
Gelox 1
Geltim LP 1
Gélucystine 1
Geluprane 1
Gemzar 1 2 3 4
Génac 1
Genotonorm 1
Gentalline 1 2
Ginkogink 1 2
Ginkor Fort 1 2
Ginseng Alpha 1
Glibénèse 1
Glitazones 1 2
Glivec 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
Glossithiase 1
Glucagen 1
Glucantime 1
Glucidoral 1 2 3 4
Glucophage 1 2 3 4
Glucor 1 2
Glucovance 1
Glypressine 1
Goat 1
Goménol 1 2 3
Gonadotrophine chorionique 1 2
Gonal-F 1
Gonapeptyl 1 2
Grains de Vals 1
Granions de zinc 1
Granocyte 1 2
Granudoxy 1 2 3
Grazax 1 2
Griséfuline 1
Guethural 1
Guronsan 1
Gymiso 1 2
Gynergène Caféiné 1 2
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Haemopressin 1
Halaven 1
Haldol 1 2
Halfan 1
Havlane 1
Haxifal 1
HEC 1
Hélicidine 1 2
Helmintox 1
Hemoclar 1
Hémoleven 1
Hépadial 1
Hépagrume 1 2
Hépargitol 1 2
Héparine Choay 1
Hepsera 1
Herbesan tisane 1
Herceptin 1 2 3 4 5
Herceptine 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Herpevir 1
Hexalyse 1
Hexapneumine 1
Hexapneumine nourrissons 1
Hexaquine 1 2
Hexarhume 1
Hexaspray 1
Hexatrione 1
Hexomédine 1 2 3
Hirucrème 1 2
Histo-Fluine P 1
Histofluine P 1
Holgyème 1 2
Holoxan 1
Humalog 1
Humalog Mix 1
Humex 1 2 3 4
Humex rhume 1 2
Humira 1 2 3 4 5 6 7 8
Hyalgan 1
Hycamtin 1 2
Hydergine 1
Hydracort 1
Hydréa 1
Hydrocortisone Kerapharm 1
Hydrosol Polyvitaminé 1
Hyperium 1 2
Hypnovel 1 2
Hypostamine 1
Hytacand 1 2
Hytrine 1
Hyzaar 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Icaz 1
Idéolaxyl 1
Ideos 1
Ikaran 1 2 3
Ikorel 1 2
Ilaris 1
Ilomédine 1
Imigrane 1
Immucyst 1
Imodium 1
Imonogas 1
Imoseptyl 1
Imovane 1
Implanon 1
Importal 1 2
Imukin 1
Imuran 1 2
Imurel 1 2
Increlex 1 2
Indobiotic 1
Indocollyre 1
Inegy 1 2
Inexium 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
INH 1 2 3 4
Inipomp 1 2
Innohep 1
Innovair 1
Inofer 1
Inorial 1
Inovelon 1
Inspra 1
Instanyl 1
Instillagel 1
Insulatard 1
Insuline Lantus 1 2
Insuline Mixtard 1
Insuman 1
Insuman Comb 1
Integrilin 1
Intelence 1
Intercyton 1
Intetrix 1
Intrinsa 1
Intron-A 1
Introna 1 2 3
Invanz 1
Invirase 1
Iopidine 1
Ipratropium 1 2 3 4 5
Iressa 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42
Isentress 1
Isimig 1
Iskédyl 1
Isobar 1
Isocard 1
Isoméride 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43
Isoptine 1
Isopto-Pilocarpine 1
Isotrétinoïne Teva 1
Isuprel 1 2 3
Itax 1
Ivemend 1
Ivhebex 1
Ixel 1 2
Ixprim 1 2
Izilox 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Janumet 1 2
Januvia 1 2 3 4
Jasmine 1 2 3
Jasmine-Jasminelle 1 2
Jasminelle 1 2 3
Javlor 1
Jevtana 1
Jonctum 1
Josir 1
Justor 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Kaléorid LP 1
Kaletra 1
Kaologeais 1 2 3
Karayal 1
Kardégic 1
Kardégic 75 mg 1
Kaskadil 1
Kayexalate 1
Keal 1
Keforal 1
Kénacort retard 1
Kenzen 1
Keppra 1
Kérafilm 1
Kerlone 1
Kestin 1
Ketek 1 2
Kétoconazole 1 2 3 4 5
Kétoderm 1 2
Ketum 1 2 3 4
Kineret 1 2 3
Kinuréa H 1
Kiovig 1
Kivexa 1
Kliogest 1
Klipal-Codéine 1
Korec 1
Korétic 1
Krénosin 1
Kuvan 1
Kytril 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
L-Thyroxine SERP 1
L.72 1
Lacrifluid 1
Lacrigel 1
Lacrinorm 1
Lacryvisc 1
Lactéol 1
Lactulose Biphar 1
Lamictal 1 2 3 4
Lamiderm 1
Lamisil 1 2
Lamisilate 1
Langoran 1
Lanré-otide 1
Lansoprazole 1 2
Lansoÿl 1
Lanvis 1
Lanzor 1 2
Largactil 1 2 3
Lariam 1
Larmabak 1
Laroscorbine 1
Laroxyl 1
Lasilix 1
Lectil 1
Leeloo 1
Légalon 1
Leponex 1
Lepticur 1
Lercan 1
Lescol 1 2 3
Leucodinine 1
Leustatine 1
Levemir 1
Levitra 1
Lévocarnil 1
Lévocétirizine 1 2
Lévophta 1
Lévothyrox 1
Lexomil 1 2 3
Librax 1
Librium 1
Lincocine 1
Lindilane 1
Liorésal 1 2 3 4 5 6 7 8
Lipanor 1
Lipanthyl 1
Lipitor 1 2 3 4 5
Liposic 1
Lipur 1
Litak 1
Lithioderm 1
Lobamine-Cystéine 1
Locacid 1
Locapred 1
Locéryl 1
Locoïd 1
Lodalès 1 2 3
Lodine 1 2
Lodoz 1
Logiflox 1
Logirène 1
Logroton 1
Lomexin 1
Lomudal 1 2
Lomusol 1
Lonoten 1
Lopressor 1
Lopril 1
Loratadine 1 2
Lorcasérine 1
Lovavulo 1
Lovenox 1 2 3 4 5
Lovénox 1 2
Loxapac 1
Loxen 1
Lubentyl 1 2
Lubentyl à la magnésie 1
Lucentis 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Ludéal 1 2
Ludiomil 1
Lumalia 1 2
Lumigan 1
Lumirelax 1
Lutényl 1
Lutéran 1
Lutrelef 1
Luveris 1
Lyo-Bifidus 1
Lyrica 1 2 3
Lysanxia 1
Lyso-6 1
Lysocalmspray 1
Lysocline 1
Lysodren 1
Lysopadol 1
Lysopaïne 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Maalox 1
Mabthera 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
MabThera 1 2 3 4
Mabthera 12 13
MabThera 5 6 7
Mabthera 14
Macugen 1 2
Madécassol 1 2 3
Mag 2 1
Magné B6 1
Magnéspasmyl 1
Magnévie B6 1
Magnogène 1
Malarone 1 2
Malocide 1
Mantadix 1 2
Marsilid 1
Matrifen 1
Maxalt 1
Maxidex 1
Maxidrol 1
Maxilase 1
Maxomat 1 2
Mecir LP 1
Mectizan 1
Mediatensyl 1
Mediator 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58
59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78
79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97
98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112
113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127
128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141
142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155
156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170
171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185
186
Médiveine 1 2
Médrol 1
Mefloquine 1
Mégace 1
Mégamag 1
Mégamylase 1
Méladinine 1 2 3
Melaxose 1 2
Melodia 1 2 3
Ménaelle 1
Menopur 1
Mépronizine 1 2
Mercalm 1
Mercilon 1 2 3
Mercryl 1
Méronem 1
Mestacine 1 2 3
Mestinon 1 2
Métalyse 1
Météospasmyl 1
Météoxane 1
Metformine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Metformine Biogaran 1 2 3
Méthadone AP-HP 1
Méthergin 1
Méthotrexate 1 2 3 4 5 6 7 8
Méthotrexate Bellon 1 2
Métoject 1 2 3
Métopirone 1
Metvixia 1
Miacalcic 1
Micardis 1
Micardisplus 1
Microdoïne 1
Microlax 1
Mifégyne 1 2 3 4
Miflasone 1
Miflonil 1
Migralgine 1
Miltex 1 2
Mimpara 1 2
Minalfène 1
Minerva 1 2
Minesse 1 2 3
Minidril 1
Minipress 1 2
Minirin 1
Minolis 1 2 3
Miochole 1
Miostat 1
Mircera 1 2
Miréna 1
Missilor 1
Mitosyl irritations 1
Mizollen 1
Mobic 1 2
Moclamine 1
Modamide 1 2
Modane 1
Modécate 1
Modigraf 1 2 3
Modiodal 1
Moditen 1
Modopar 1
Moducren 1
Modurétic 1
Moex 1
Mogadon 1 2
Monazol 1
Monicor 1
Monoalgic 1
Monocrixo 1
Monoflocet 1
Mononaxy 1
Monosept 1
Monotramal 1
Monozeclar 1
Montélukast 1 2
Mopral 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Morphine 1 2 3 4 5 6 7
Moscontin 1 2
Mosil 1
Motilium 1 2 3
Movicol 1
Moxydar 1
Muciclar 1
Mucofluid 1
Mucolator 1
Mucomyst 1
Mucomystendo 1
Mucothiol 1
Multaq 1 2 3
Multicrom 1
Multilarm 1
Muphoran 1 2
Mupiderm 1
Mutésa 1
Muxol 1
Myambutol 1
Mycamine 1
Mycoster 1
Mydriasert 1
Mydriaticum 1
Myleran 1
Mynocine 1 2 3 4 5
Myocet 1
Myolastan 1 2
Myoplège 1
Myorel 1
Mysoline 1
Mytélase 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Naabak 1
Naaxia 1
Nabucox 1
Naemis 1
Naftilux 1 2
Nalador 1
Nalorex 1
Naltrexone 1 2
Naprosyne 1
Naramig 1
Naropeine 1
Nasacort 1
Nasalide 1
Nasonex 1
Nati-K 1
Natispray 1
Natulan 1
Nausicalm 1
Nautamine 1
Navelbine 1 2 3
Navoban 1
Naxy 1 2
Nebcine 1
Nebido 1
Nébilox 1
Nécyrane 1
Néo-Codion 1
Néo-Codion nourrissons 1
Néo-Mercazole 1
Néoral 1 2 3
Neorecormon 1 2
Néosynéphrine AP-HP 1
Néosynéphrine Faure 1
Nérisalic 1
Nérisone 1
Nétromicine 1
Neulasta 1 2 3
Neuleptil 1
Neupogen 1 2 3
Neurobloc 1
Neurontin 1 2 3 4 5 6 7
Neurosthénol 1 2
Neutroses 1
Nexavar 1 2 3
Nexen 1 2
Niaspan 1
Nicobion 1
Nicopass 1
Nicopatch 1
Nicoprive 1
Nicorette 1
Nicotine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nicotinell 1
Nidrel 1
Nifluril 1
NiQuitin 1
Nisis 1 2
Nitriderm 1
Nitronalspray 1
Nivaquine 1 2 3
Nizoral 1 2
Noctran 1 2
Nodex 1
Nolvadex 1 2
Nootropyl 1
Nopron 1
Nordaz 1 2
Norditropine 1 2
Norfloxacine 1 2 3
Norlevo 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Normacol 1 2
Normosang 1
Noroxine 1
Norprolac 1
Norset 1
Norvir 1
Notézine 1
Novacetol 1
Novantrone 1
Novatrex 1 2
Novofemme 1
Novomix 1
Novonorm 1 2
Novopulmon 1
Novorapid 1
Novoseven 1
Noxafil 1
Nozinan 1
Nplate 1
Nuctalon 1
Nureflex 1
Nurofen 1 2
Nutrivisc 1
Nutropinaq 1
Nuvaring 1 2
Nyogel LP 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N
O P Q R S T U V W X Y Z
Octafix 1 2
Octagam 1
Octanate 1
Octaplex 1
Octre 1
Ocufen 1
Odrik 1
Oesclim 1
Oestrodose 1
Oestrogel 1
Oflocet 1 2 3
Ogast 1
Ogastoro 1
Okimus 1 2
Oligoderm 1
Oligosol Sélénium 1
Oligosol Zinc-Nickel-Cobalt 1
Oligostim Sélénium 1
Oligostim Zinc-Nickel-Cobalt 1
Olmetec 1
Olmifon 1
Omacor 1 2 3
Oméprazole 1 2 3 4 5
Omexel LP 1
Omix LP 1
Omnitrope 1
Oncovin 1
Ondansétron 1 2
Onglysa 1
Onsenal 1
Opatanol 1
Ophtacalm 1
Ophtasiloxane 1
Ophtergine 1
Ophtim 1
Opticron 1
Optrex 1
Optruma 1
Oracéfal 1
Oracilline 1
Oralair 1 2 3
Oramorph 1
Orap 1
Oravir 1
Orbénine 1
Orelox 1
Orencia 1 2 3
Orgalutran 1
Orgaran 1
Ormandyl 1 2
Orocal 1
Orocal Vitamine D3 1
Oroken 1
Oromag 1
Oromédine 1
Oromone 1
Oropéridys 1
Orthoclone 1
Osmotol 1
Osséans D3 1
Ossopan 1
Osteocal 1
Osteocal D3 1
Ostépam 1
Ostram 1
Otipax 1
Otofa 1
Otrasel 1 2
Ovitrelle 1
Oxéol 1
Oxycontin 1
Oxynorm 1
Oxyplastine 1
Oxythyol 1
Ozidia 1
Ozothine 1 2
Ozothine à la DP 1
A B C D E F G H I J K L M N
O P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Pabal 1
Pabasun 1
Padéryl 1
Paludrine 1
Panadol 1
Pancrélase 1
Pannogel 1
Panorex 1
Panos 1
Panotile 1
Panoxyl 1
Panrétin 1
Pantestone 1
Pantoprazole 1 2
Pantozol 1
Panxeol 1
Papaïne Trouette-Perret 1
Papavérine 1 2
Paps 1
Para Plus 1
Paracétamol 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
20 21 22
Paralyoc 1
Paraminan 1
Parapsyllium 1
Parasidose 1
Parégorique Lafran 1
Parfenac 1
Pariet 1 2
Parkinane 1
Parlodel 1 2 3
Parocline 1
Passiflorine 1
Passinévryl 1
Paxéladine 1
Pédiazole 1
Péflacine 1
Péflacine Monodose 1
Pégasys 1 2
Pentacarinat 1 2 3
Pentasa 1
Pepdine 1
Pepsane 1
Percutaféine 1
Perfalgan 1
Pergotime 1
Pergoveris 1
Périactine 1
Pérical 1
Péridys 1
Péristaltine 1
Permixon 1 2 3 4
Pernazène 1
Persantine 1
Pertudoron 1
Pérubore 1
Pévaryl 1
Pharmatex 1
Phénergan 1 2 3
Phénobarbital 1 2
Phosphalugel 1
Phosphoneuros 1
Phosphore Alko 1
Phosphosorb 1
Physiogyne 1
Physiomycine 1 2
Physiotens 1
Phytémag 1
Piasclédine 1
Pilo 1
Pilobloq 1
Pilosuryl 1
Pinaverium Biphar 1
Piportil 1
Pipram Fort 1
Pirilène 1 2
Pivalone 1
Plaquenil 1 2
Plasténan 1
Plavix 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51
Plenesia 1
Pletal 1
Plitican 1 2
Plurexid 1
Pneumorel 1 2 3 4
PO 12 1
Poconéol 1
Polaramine 1
Poléry adultes 1
Poléry enfants 1
Poly-Karaya 1
Polydexa 1
Polysilane 1
Polysilane Delalande 1
Pommade Maurice 1
Pondéral 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Ponderax 1
Pondimin 1
Potassium Richard 1
Povanyl 1
Pradaxa 1 2 3 4 5 6 7 8
Pravadual 1 2 3
Pravastatine 1 2 3
Praxilène 1 2
Prazinil 1
Prazosine 1 2 3
Précyclan 1 2 3
Prépidil 1 2 3
Prépulsid 1
Prestole 1
Prétérax 1
Préviscan 1 2
Prexige 1 2 3
Prezista 1
Primalan 1
Primaquine 1
Primpéran 1 2 3
Princi-B 1
Prinivil 1
Prinzide 1
Prioderm 1
Pritor 1
Pritorplus 1
Privigen 1
Pro 1
Procaïne Lavoisier 1
Procoralan 1 2 3 4
Proctolog 1
Procuta 1
Profénid 1 2
Progestogel 1 2
Proglicem 1
Prograf 1 2 3
Proleukin 1 2 3
Prolia 1
Prontalgine 1
Propécia 1
Propess 1 2
Propofan 1
Proracyl 1
Prorhinel 1
Prospan 1
Prostigmine 1
Prostine E2 1 2
Protamine Choay 1
Protelos 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Prothiaden 1
Protopic 1
Protovit 1
Provames 1
Proxalyoc 1
Prozac 1 2 3 4 5 6 7 8
Pseudophage 1 2 3
Psylia 1
Pulmicort 1
Pulmodexane 1
Pulmofluide 1
Pulmozyme 1
Puregon 1
Purinéthol 1
Purivist 1
Pursennide 1
Pyostacine 1
Pyréflor 1
Pyriméthamine 1 2 3 4
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Qlaira 1 2
Qnexa 1
Quadrasa 1
Questran 1
Quiétude 1
Quinimax 1
Quinine 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Quinine Lafran 1
Quinine Vit. C 1
Quinine Vitamine C 1
Quitaxon 1
Qvar Autohaler et Spray 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Rafton 1
Raloxifène 1 2
Raniplex 1 2
Rapamune 1 2 3
Rapamycine 1 2 3
Rapilysin 1
Raptiva 1
Rasilez 1
Rasilez HCT 1
Rebetol 1
Rebif 1 2
Redux 1
ReFacto AF 1
Refludan 1
Refresh 1
Régranex 1
Relenza 1
Relistor 1
Relpax 1
Remex 1
Remicade 1 2 3 4 5 6 7 8
Reminyl 1
Remodulin 1
Removab 1
Renagel 1
Renitec 1
Rennie 1
Réopro 1
Requip 1 2 3
Résikali 1
Résolor 1
Respilène 1
Resulin 1
Rétacnyl 1
Retin-A 1
Rétrovir 1
Revatio 1
Revia 1 2 3
Revitalose 1 2 3
Revlimid 1 2
Reyataz 1
Rhéobral 1
Rhéoflux 1 2
Rhinadvil 1
Rhinallergy 1
Rhinamide 1
Rhinathiol Carbocistéine 1
Rhinathiol toux sèche 1
Rhino-Sulfuryl 1 2
Rhinocort 1
Rhinofébral 1 2
Rhinofluimucil 1
Rhinomaxil 1
Rhinotrophyl 1
Rhinureflex 1
Riamet 1 2
Rifadine 1 2
Rifampicine 1 2 3
Rifamycine Chibret 1
Rilutek 1
Rimactan 1
Rimifon 1
Riopan 1
Risordan 1
Risperdal 1 2 3 4 5 6
Risperdalconsta 1
Ritaline 1 2 3 4
Rivotril 1
Roaccutane 1 2 3 4
RoActemra 1 2
Rocaltrol 1
Rocéphine 1
Rocgel 1
Rodogyl 1
Roféron 1 2 3 4
Roféron-A 1 2 3 4 5 6
Rohypnol 1 2
Rovalcyte 1
Rovamycine 1 2
Rowasa 1
Rubozinc 1
Rufol 1
Rulid 1
Rythmodan 1
Rythmol 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Sabril 1
Sacolène 1
Saizen 1
Salagen 1
Salazopyrine 1 2
Salbumol 1 2 3
Salbumol Fort 1
Salicairine 1
Sandimmun 1 2 3 4 5
Sandoglobuline 1
Sandostatine 1 2
Sarafem 1 2
Sargenor 1
Savarine 1
Sclérémo 1
Scoburen 1
Scopoderm 1
Sébiprox 1
Sebivo 1
Sécalip 1
Secnol 1
Sectral 1
Sédatif PC 1
Sédorrhoïde 1
Séglor 1
Selexid 1
Seloken 1
Selsun 1
Semap 1
Sénokot 1
Septéal 1
Septivon 1
Serc 1
Sérécor 1
Seresta 1 2
Seretide 1
Sérétide 1 2
Serevent 1
Sermion 1 2 3 4
Seroplex 1 2 3
Seropram 1 2 3
Séroquel 1 2 3 4
Sévrédol 1
Sibutral 1 2 3 4
Siccafluid 1
Sifrol 1 2
Siklos 1
Siligaz 1
Silkis 1
Simponi 1
Simulect 1
Simvastatine 1 2 3 4
Sinapisme Rigollot 1
Sinemet 1
Singulair 1
Sintrom 1 2
Sitagliptine 1 2 3 4 5
Skelid 1
Skenan 1
Skiacol 1
Skinoren 1
Smecta 1
Solacy 1
Solaraze 1
Solian 1 2
Soliris 1 2
Solmucol 1
Solu-Médrol 1
Solubacter 1
Soludactone 1 2
Solupred 1 2
Solutricine 1
Solutricine Tétracaïne 1
Somatostatine 1 2 3
Somatuline 1 2
Somavert 1 2 3
Somnidoron 1
Sophidone 1
Sophtal 1
Sorbitol Delalande 1 2 3
Soriatane 1
Spagulax 1
Spasfon 1 2 3
Spasmag 1
Spasmine 1
Spéciafoldine 1
Spiriva 1 2
Spiroctan 1
Spiroctazine 1
Spirodrine 1
Spironolactone 1 2
Spironolactone Altizide 1
Sporanox 1
Spotof 1
Spray-Pax 1
Sprégal 1
Sprycel 1 2
Stablon 1 2 3 4
Stagid 1 2
Stalevo 1
Stallergenes 1 2
Staltor 1
Stédiril 1
Stelara 1 2
Sterdex 1
Stéridose 1
Stérilène 1
Sterlane 1
Stérogyl 1
Stilnox 1 2
Stimycine 1
Stodal 1
Strefen 1
Strepsils 1
Strepsils Lidocaïne 1
Streptomycine 1 2 3
Stresam 1
Striadyne 1
Stromectol 1
Subcuvia 1
Subutex 1 2 3
Succinimide Pharbiol 1
Sudafed 1
Sulfarlem 1 2
Sulfuryl 1 2 3
Suprefact 1 2
Surbronc 1
Surélen 1
Surgam 1
Surgestone 1
Surmontil 1 2 3
Surquina 1
Survector 1
Surventa 1
Sustiva 1
Sutent 1 2 3 4
Symbicort 1 2
Symelin 1
Sympathyl 1
Sympavagol 1
Synarel 1 2
Syncortyl 1
Synédil 1
Synthol 1
Syntocinon 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Tabapass 1
Tacrolimus 1 2 3 4
Tadénan 1 2
Tagamet 1
Tahor 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Takadol 1
Taketiam 1
Taloxa 1
Tamarine 1
Tamiflu 1 2
Tamik 1 2
Tamoxifène 1 2 3 4
Tanakan 1 2 3 4 5 6
Tanatril 1
Tanganil 1
Tarceva 1 2 3 4 5 6 7
Tardyferon 1
Tardyferon B9 1
Tareg 1
Targocid 1
Targretin 1 2 3
Tasigna 1 2
Tasmar 1 2
Tavanic 1
Taxol 1 2 3 4 5
Taxotère 1 2 3 4 5 6 7 8
Tazocilline 1
Téatrois 1
Tédralan 1
Tégéline 1 2 3
Tégrétol 1 2 3 4 5 6
Telzir 1
Temerit 1
Temeritduo 1
Temesta 1 2
Temgésic 1 2 3
Temodal 1
Ténorétic 1
Ténormine 1
Tensionorme 1
Tenstaten 1
Téralithe 1
Terbinafine 1 2 3
Tercian 1
Terpone 1
Tesofensine 1
Testopatch 1
Tétralysal 1 2
Tevagrastim 1
Teveten 1
Texodil 1
Thaïs Sept 1
Thalidomide 1 2 3 4 5 6
Thalidomide Celgene 1
Théinol 1
Thelin 1 2
Théostat LP130 1
Théprubicine 1
Théralène 1 2 3
Thiophénicol 1
Thiotépa 1 2 3 4 5
Thiotépa Genopharm 1 2
Thiovalone 1
Thyrozol 1
Tiapridal 1
Tibéral 1
Ticarpen 1
Ticlid 1 2 3 4
Tiénam 1
Tigreat 1
Tilavist 1
Tilcotil 1
Tildiem 1
Timabak 1
Timacor 1
Timoferol 1
Timolol Alcon 1
Timoptol 1 2
Timoptol LP 1
Tinset 1
Tiorfan 1
Tiorfanor 1
Tiotropium 1 2
Titanoral 1 2
Titanoréïne 1
Titanoréine à la lidocaïne 1
Tobi 1
Tobradex 1
Tobrex 1
Toclase 1
Toco 1
Tocolion 1
Tocopa 1
Tofranil 1 2 3 4
Tolexine 1 2
Tonicalcium 1
Topaal 1
Topalgic 1
Topalkan 1
Toplexil 1
Torcetrapib 1
Torental 1 2 3 4
Torisel 1 2
Tot’Héma 1
Tracleer 1
Tractocile 1
Tramadol 1 2 3 4 5 6
Tramisal 1 2
Trandate 1
Tranquital 1
Transilane 1
Transipeg 1
Transulose 1 2
Transvercid 1
Tranxène 1 2
Trasicor 1
Trasitensine 1
Trédémine 1
Trentatil 1
Triafem 1
Triafemi 1 2 3 4
Triatec 1
Tridésonit 1
Triella 1
Triflucan 1
Trileptal 1
Trinitrine 1
Trinordiol 1
Trional 1
Trisenox 1 2 3 4
Trisequens 1
Trivastal 1 2 3 4 5 6 7 8
Trizivir 1
Trobalt 1
Trobicine 1
Trolovol 1 2
Trombovar 1
Tronothane 1
Trophigil 1
Trophirès 1 2 3 4
Trosyd 1
Trusopt 1
Truvada 1 2
Tussidane 1
Tussidoron 1 2
Tussipax 1
Tussisédal 1
Tygacil 1
Tysabri 1 2 3 4 5
Tyverb 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Ubistesin 1
Uft 1
Ulcar 1
Ultra-Levure 1
Ultraproct 1
Umatrope 1
Umuline 1
Umuline Profil 1
Un-Alfa 1
Unacim 1
Unifluid 1
Urbanyl 1
Uridoz 1
Urion LP 1
Urispas 1
Urodren 1
Urosiphon 1 2 3 4
Ursolvan 1
Uteplex 1
Utrogestan 1 2
Uvadex 1
Uvédose 1
Uvestérol A,D,E,C 1
Uvestérol D 1
Uvimag B6 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Vadilex 1 2
Vagostabyl 1
Valdoxan 1
Valium 1 2 3 4
Vancocine 1
Vaniqa 1 2
Varnoline 1 2 3
Vascodran 1
Vascoflor 1
Vasobral 1 2
Vastarel 1 2 3 4 5 6 7
Vasten 1 2 3
Vectarion 1 2 3 4 5 6
Vectibix 1
Vectrine 1
Veinamitol 1 2
Veineperit 1
Veinobiase 1 2
Veinosium 1
Veinotonyl 1
Velbé 1
Velcade 1 2 3
Véliten 1 2
Velmetia 1 2
Vénirène 1 2
Venofer 1
Ventavis 1
Ventilastin 1
Ventoline 1 2 3 4 5 6 7 8
Vépéside 1
Vérapamil 1 2
Veraskin 1
Vercyte 1
Verrulia 1
Verrulyse 1
Versed 1
Vésanoïd 1
Vesanoïde 1
Vésanoïde 1
Vésicare 1
Vexol 1
Vfend 1
Viagra 1 2 3 4 5
Viaskin 1
Vibramycine 1 2
Vicks expectorant 1
Vicks Inhaler 1
Vicks sirop pectoral 1
Victoza 1 2 3 4 5 6
Vidaza 1
Videx 1
Vimpat 1
Vincarutine 1
Vioxx 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59
60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79
80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98
99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113
114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128
129 130 131 132 133
Viracept 1
Viraféronpeg 1 2
Viramune 1
Viread 1 2
Virgan 1
Virlix 1
Virophta 1
Viskaldix 1
Visken 1
Vistabel 1
Vistide 1
Visudyne 1 2
Vita-Dermacide 1
Vitabact 1
Vitalogink 1 2
Vitamine A Dulcis 1
Vitamine A Faure 1
Vitamine A Nepalm 1
Vitamine B6 Richard 1
Vitamine C UPSA 1
Vitamine D3 Bon 1
Vitamine E Nepalm 1
Vitamine K1 Roche 1
Vitarutine 1
Vitathion 1 2 3
Vivelledot 1
Vogalène 1 2
Vogalib 1
Volibris 1
Voltaflex 1
Voltarène 1 2 3 4 5
Votrient 1 2
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Wellvone 1 2 3
Wilfactin 1
Wilstart 1
Wystamm 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Xagrid 1
Xalacom 1
Xamiol 1
Xanax 1 2 3
Xarelto 1 2
Xatral 1 2 3
Xatral et Xatral LP 1
Xelevia 1 2 3 4
Xeloda 1 2
Xenical 1 2 3
Xénical 1
Xiapex 1
Xigris 1 2
Xolaam 1
Xolair 1 2 3 4
Xylocaïne 1 2
Xylocaïne Adrénaline 1
Xylocaïne Naphazoline 1
Xylocard 1
Xyzall 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Yaz 1 2
Yocoral 1
Yohimbine Houdé 1
Yondelis 1
Ysomega 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES 2 200 MÉDICAMENTS
(SPÉCIALITÉS COMMERCIALES)
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Zaditen 1 2 3 4
Zaldiar 1 2
Zamudol 1
Zanidip 1
Zarontin 1
Zarzio 1
Zavedos 1 2
Zeclar 1
Zéclar 1
Zeffix 1
Zelitrex 1
Zenapax 1
Zentel 1
Zérit 1
Zestorétic 1
Zestril 1
Zevalin 1
Ziagen 1
Zindacline 1
Zinnat 1
Zithromax 1 2
Zithromax Monodose 1
Zocor 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Zofenil 1
Zofénilduo 1
Zoladex 1 2
Zoloft 1 2 3 4
Zomacton 1
Zomig 1 2
Zondar 1
Zonegran 1
Zophren 1
Zorac 1
Zovirax 1 2 3
Zoxan LP 1
Zumalgic 1
Zyban 1 2 3 4 5 6
Zyloric 1 2
Zymad 1
Zymaduo 1
Zypadhera 1
Zyprexa 1 2 3 4 5 6
Zyrtec 1
Zyrtecset 1
Zyvoxid 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
LES 212 PRINCIPAUX
GÉNÉRIQUES
EN DÉNOMINATION COMMUNE
INTERNATIONALE (DCI) AVEC
LEURS MOLÉCULES
ORIGINALES DE RÉFÉRENCE EN
DÉNOMINATION
COMMERCIALE
A
Acébutol – Sectral
Acéclofénac – Cartrex
Alendronate – Fosamax
Alfuzosine – Xatral
Alginate – Pseudophage
Allopurinol – Zyloric
Alprazolam – Xanax
Alprostadil – Prostine VR
Ambroxol – Surbronc
Amikacine – Amiklin
Amiloride – Modurétic
Amisulpiride – Solian
Amilodipine – Amlor
Amoxicilline – Clamoxyl
Amoxicilline + Clavulanate – Augmentin
Anastrozole – Arimidex
Atenolol – Ténormine
Atorvastatine – Tahor
Azathioprine – Imurel
Azithromycine – Zithronax
B
Baclofène – Liorésal
Benazépril – Briem
Bétahistidine – Serc
Béte méthasone – Célestène
Bicalutamide – Casodex
Bisoprolol – Cardensiel
Brimonidine – Alphagan
Bromazepam – Lexomil
Bromocriptine – Parlodel
Budésonide – Pulmicort
Buvicaïne – Maxicaïne
Buprénorphine – Subutex
Buspirone – Buspar
C
Cabergoline – Dustinex
Calcipotriol – Davonex
Calcitonine – Miacalcic
Captopril – Lopril
Carbamazépine – Tégrétol
Carboplatine – Paraplatine
Carvédilol – Kredex
Cefaclor – Alfatril
Cefadroxil – Oracéfal
Céfalexine – Keforal
Cefixime – Oroken
Céfotaxime – Claforan
Céfoxitine – Méfoxin
Céftazidine – Fortum
Ceftriaxone – Rocéphine
Céfuroxime – Zinnat
Céliprolol – Celectol
Cétirizine – Zyrtec
Chlormadinone – Lutéran
Cimétidine – Tagamet
Ciprofibrate – Lipanor
Ciprofloxacine – Ciflox
Citalopram – Séropram
Clarithromycine – Zéclar
Clomipramine – Anafranil
Clopidogrel – Plavix
Clozapine – Leponex
Cromoglicate – Nalcron
Cyprotérone – Androcur
D
Déféroxamine – Desféral
Désogestrel – Mercilon
Diacéréine – Zondar
Diazépam – Valium
Diclofénac – Voltarène
Diltiazem – Tildiem
Diosmine – Diovenor
Dipyridamole – Persantine
Disopyramide – Rythmodan
Dobutamine – Dobutrex
Dompéridone – Motilium
Donépézil – Aricept
Doxorubicine – Adriblastine
Doxicycline – Vibramycine
E
Econazole – Pévaryl
Enalapril – Rénitec
Epirobicine – Farmorubicine
Erythromycine – Erithrocine
Estradiol – Estrofem
Etidronate – Didronel
Etoposide – Vépéside
F
Famotidine – Pepcidac
Fénofibrate – Lipanthyl
Fentanyl – Durogésic
Finastéride – Propecia
Fluconazole – Triflucan
Flumazénil – Anexate
Fluoxétine – Prozac
Flutamide – Eulexine
Fluvastatine – Lescol
Fosinopril – Fozitec
Furosémide – Lasilix
Fusicate – Fucidine
G
Gabapentine – Neurontin
Gemcitabine – Gemzar
Gestodène – Felixita
Glibenclamide – Daonil
Glicazide – Diamicron
Glimépiride – Amarel
Gransétron – Kytril
I
Ibuprofène – Brufen
Imipénem – Tiénam
Indapamide – Fludex
Indométacine – Indocid
Ipratropium – Atrovent
Irinotécan – Campto
Isosorbide – Risordan
Isotrétinoïne – Roaccutane et Contracné
K
Kétoconazole – Kétoderm
Kétoprofène – Profénid
Kétotifène – Zaditen
L
Lamotrigine – Lamictal
Lansoprazole – Lanzor
Létrozole – Femara
Lévocétirizine – Xyzall
Lévonorgestrel – Norlevo
Lisinopril – Prinivil
Lopéramide – Imodium
Loratadine – Clarytine
Lorazepam – Temesta
Losartan – Cozaar
M
Mébévirine – Duspatalin
Métformine – Glucophage
Méthothrexate – Novatrex
Métoclopramide – Primpéran
Métoprolol – Lopressor
Miansérine – Athymil
Mifépristone – Mifégyne
Mirtazapine – Norset
Modafinil – Modiodal
Molsidomine – Corvasal
Montélukast – Singulair
Moxonidine – Physiotens
N
Naftidrofuryl – Praxilène
Naloxone – Narcan
Naltrexone – Revia
Naproxène – Naprosyne
Naratriptan – Naramig
Nébivolol – Témérit
Nicardipine – Loxen
Nicergoline – Sermion
Nicorandil – Adancor
Nifédipine – Adalate
Nimésulide – Nexen
Nitrendipine – Nidrel
Nomégestrol – Lutényl
O
Octréotide – Sandostatine
Ofloxacine – Monoflocet
Olanzapine – Zyprexa
Oméprazole – Mopral
Ondansétron – Zophren
Oxaliplatine – Eloxatine
P
Paclitaxel – Taxol
Pantoprazole – Eupantol
Paroxétine – Deroxat
Pentoxifylline – Torental
Pergolide – Celance
Perindopril – Coversyl
Phloroglucinol – Spasfon
Piracetam – Nootropyl
Piroxicam – Feldène
Pravastatine – Elisor
Prednisolone – Solupred
Prednisone – Contancyl
Progestérone – Utrogestan
Propranolol – Avlocardyl
Q
Quinapril – Acuitel
R
Ramipril – Triatec
Ranitidine – Azantac
Rispéridone – Risperdal
Ropinirol – Requip
Roxithromycine – Rulid
S
Salbutamol – Ventoline
Sélégiline – Déprényl
Sertraline – Zoloft
Simvastatïne – Zocor
Sotalol – Sotalex
Spiramycine – Rovamycine
Spironolactone – Aldactone
Sucralfate – Ulcar
Sulfaméthoxazole – Bactrim
Sulpiride – Dozmatil
Sumatriptan – Imigrane
T
Tamoxifène – Nolvadex
Tamsulosine – Omix
Terbinafine – Tamisil
Terbutaline – Bricanyl
Tétrazépam – Myolastan
Thiaprofénate – Surgam
Tranexamate – Exactyl
Tricolchicoside – Coltramyl
Ticlopidine – Ticlid
Timolol – Timoptol
Topiramate – Epitomax
Tramadol – Topalgic
Trandolapril – Odrik
Trimébutine – Débridat
Trimétazidine – Vastarel
Trolamine – Biafine
V
Valaciclovir – Vélitrex
Valproate – Dépakine
Venlafaxine – Effexor
Vérapamil – Isoptine
Vincristine – Oncovin
Vinorelbine – Navelbine
X
Xipamide – Lumitens
Z
Zidovudine – Rétrovir
Zolmitriptan – Zomig
Zopiclone – Imovane
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Abcès pulmonaire 1
Accès paludéen 1
Accident vagal 1
Accidents cardiaques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Accidents cardio-vasculaires 1 2
Accidents coronariens 1 2 3
Accidents thérapeutiques 1 2 3 4 5 6 7 8
Acidose lactique 1
Acné 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Acromégalie 1 2 3 4
Addictions 1 2 3 4 5
Adénocarcinome du poumon 1 2 3 4 5
Adénocarcinomes 1 2 3 4 5 6
Adénome hyperthyroïdien 1
Adénome hypophysaire 1
Adénome prostatique 1 2 3 4
Adénovirus 1
A- et dysménorrhées 1
Affections musculaires 1
Agitation 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Agranulocytoses 1 2
Agueusie 1
Allaitement 1 2
Allergie 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Allongement de QT 1 2
Alopécie primitive 1
Alopécies 1 2 3 4
Alzheimer 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
Amibiase 1
Amnésie rétrograde 1
Amyotrophie 1
Anaphylaxie 1
Anémies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Anémies des insuffisances rénales 1 2 3 4 5
Anémies hémolytiques 1
Anémies macrocytaires 1
Anesthésiques locaux 1 2 3 4 5 6 7 8
Angines 1
Angor (ou angine de poitrine) 1 2 3 4 5
Anguillulose 1
Anorexie 1 2
Anorgasmie 1 2 3
Antalgiques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51
52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
72 73 74 75 76 77 78 79 80
Anti-inflammatoires stéroïdiens 1
Antibiotiques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59
60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72
Anticorps monoclonaux 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51
Antifongiques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
20
Antispasmodiques digestifs 1 2 3 4
Antispastiques musculaires 1 2
Anxiété 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Aplasie 1 2
Artérites 1
Arthralgies 1 2 3 4 5 6
Arthrite juvénile 1
Arthrose 1 2 3 4
Arythmies cardiaques 1 2 3
Arythmies ventriculaires 1
Ascaridiose 1 2
Ascite cancéreuse 1
Aspergillose 1 2
Asthénies 1 2 3 4 5 6 7 8
Asthme 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61
62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81
82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94
Astrocytomes 1
Ataxie 1
Athérome 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25
Atopie 1 2
Atrophie cutanée 1 2
Autisme 1 2 3 4
Auto-immunité 1 2 3 4 5
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Béribéri 1 2
Biermer 1 2
Botulisme 1
Boulimie 1 2 3 4
Bowen (maladie de) 1
Bradycardie 1 2 3
Bronchite chronique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Bronchites 1 2
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Calcifications tissulaires 1
Cancer cérébral 1
Cancer colorectal 1 2 3
Cancer corticosurrénal 1
Cancer de l’endomètre 1 2 3 4
Cancer de l’estomac 1
Cancer de l’œsophage 1
Cancer des os 1
Cancer des ovaires 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cancer du l’estomac 1
Cancer du larynx 1
Cancer du pancréas 1 2 3 4 5 6 7 8
Cancer du pharynx 1
Cancer du poumon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23
Cancer du rein 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
20
Cancer du sang 1
Cancer du sein 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59
60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79
80 81
Cancer du testicule 1 2 3 4 5 6 7 8
Cancer utérin 1 2
Cancers 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61
62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81
82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100
101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115
116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130
131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145
146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160
161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175
176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190
191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205
206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220
221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235
236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250
251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265
266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280
281 282 283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295
296 297 298 299 300 301 302 303 304 305 306 307 308 309 310
311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325
326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340
341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351 352 353 354
355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 367 368 369
370 371 372 373 374 375 376 377 378 379 380 381 382 383 384
385 386 387 388 389 390 391 392 393 394 395 396 397 398
399 400 401 402 403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413
414 415 416 417 418 419 420 421 422 423 424 425 426 427 428
429 430 431 432 433 434 435 436 437 438
Cancers épidermoïdes 1 2
Cancers ORL 1 2 3 4 5
Candidoses 1 2 3
Carcinoïdes 1 2 3 4 5 6 7
Cardiomégalie 1
Cardiopathie congénitale 1
Cardiopathies valvulaires 1
Carences martiales 1
Cataracte 1 2 3
Cécité 1 2 3 4 5 6 7
Céphalées 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Chéilite 1 2
Chlamydias 1 2
Chocs anaphylactiques 1 2 3 4 5
Choléra 1 2
Cholestérol 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60
61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99
100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114
115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129
130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144
145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159
160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174
175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189
190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204
205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219
220 221 222 223 224 225 226
Choriocarcinomes 1 2
Cirrhose biliaire 1
Cirrhoses du foie 1 2 3
CMV 1 2 3 4 5 6 7 8
Collagénoses 1
Côlon irritable 1 2
Colopathies fonctionnelles 1
Condylomes 1 2
Congestion nasale 1
Conjonctivites 1 2 3 4 5 6 7
Constipation 1 2 3 4 5 6 7
Contraception d’urgence 1
Coqueluche 1
Coronarites 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cors 1
Crampes 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Crampes abdominales 1
Crampes musculaires 1 2
Crises cardiaques 1
Crohn 1 2 3 4 5 6 7 8
Cushing (maladie de) 1
Cyphose 1
Cystites 1 2 3 4 5 6
Cytopénies 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Déficits « cognitifs » 1 2 3 4
Dégénérescences maculaires 1 2
Délires 1
Démence sénile 1
Dépendances (alcool, drogue, tabac) 1 2 3 4 5 6
Dépression gériatrique 1
Dépressions 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60
61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99
100 101 102
Dermatite atopique 1 2 3 4 5
Dermatomyosite 1 2 3
Dermatophytoses 1 2
Dermatoses sèches 1
Dermographisme 1
Dermopathologies hyperimmunes 1
Désintoxication tabagique 1 2
Désordres bipolaires 1
Diabète 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61
62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81
82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100
101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115
116
Diabète 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Diabète 2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29
Diabète insipide 1
Diarrhée 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Diarrhées bactériennes 1
Diphtérie 1
Diplopie 1 2
Distomatose (douves) 1 2 3
Diurétiques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29
DMLA 1 2 3
Douleur 1 2 3 4 5 6 7
Douleurs intenses 1
Douleurs modérées et intermittentes 1
Drépanocytose 1
Dyscalcémies 1
Dysfibrinogénémies 1
Dysfonction vésicale 1
Dysménorrhée 1
Dyspepsie fonctionnelle 1
Dyspepsies 1
Dysphagie 1
Dysphonie 1 2
Dyspnées 1
Dystonies neurovégétatives 1 2 3 4 5 6 7
Dysurie 1 2
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
EBV 1
Eczéma 1
Encéphalites 1 2 3 4
Encéphalopathie alcoolique 1
Endocardites 1
Endocardites infectieuses 1
Endométriose 1 2 3 4
Éosinophilie 1
Épidermolyse bulleuse 1
Épilepsies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Épistaxis 1 2
Érection (troubles de l’) 1
Érythème 1 2
Érythèmes polymorphes 1
États psychosomatiques 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Fatigue chronique 1 2 3
Fibrillation auriculaire 1 2 3 4 5 6
Fibrillation ventriculaire 1
Fibrome utérin 1
Fibromyalgie 1 2
Fibroses péricardiques 1
Fibroses péritonéales 1
Fibroses pleurales 1
Fibroses pulmonaires 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Fibroses rétropéritonéales et pulmonaires 1
Fièvre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Gale 1
Gangrène 1 2
Giardiase 1
Glaucome 1 2 3
Glioblastome 1 2 3
Gliomes cérébraux 1 2 3 4
Glycémie postprandiale 1
Gonarthroses 1
Gonococcie 1 2
Goutte 1 2 3
Granulomatose septique chronique 1
Grief syndrome 1
Grippe 1 2 3
Guillain-Barré 1
Gynécomastie 1 2 3
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Hématurie 1 2
Hémiplégie 1 2
Hémoglobinopathies 1
Hémoglobinurie paroxystique 1 2 3
Hémophilies 1 2 3 4 5
Hémorragies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32
Hémorragies cérébrales 1 2 3 4 5 6 7
Hémorragies des anticoagulants 1
Hémorragies post-chirurgicales 1
Hémorragies pulmonaires 1
Hémorroïdes 1
Hépatite aiguë 1 2 3 4
Hépatite biologique 1 2
Hépatite chronique C 1
Hépatite fulminante 1 2 3 4 5 6 7
Hépatite virale B 1 2 3 4 5 6 7 8
Hépatite virale C 1 2 3
Hépatites 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
42 43
Hépatites A, B et C 1
Herpès génital 1
Herpès virus 1
Hidrosadénites 1
Hirsutisme 1 2 3
HIV
HTA 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42
43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62
63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82
83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101
102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116
117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131
132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146
147 148 149 150 151 152
Hyperacousie 1
Hyperactivité de l’enfant 1 2 3 4
Hypercalciuries 1
Hypercholestérolémie 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Hyperéosinophilie 1
Hyperglycémie 1 2 3 4 5
Hyperhidrose axillaire 1
Hyperkaliémies 1
Hyperlipidémies 1
Hyperostose 1
Hyperparathyroïdie 1 2
Hyperphosphorémie des dialysés 1
Hyperpigmentation 1
Hyperprolactinémie 1
Hyperréactivité bronchique 1
Hypersexuality syndrome 1
Hypersomnie 1
Hypertension artérielle 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57
58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77
78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97
98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112
113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124
Hypertriglycéridémies 1 2 3
Hyperuricémie aiguë 1
Hypo et hypercalcémies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Hypoacousie 1
Hypofibrinogénémies 1
Hypoglycémie 1 2 3 4 5 6 7
Hypogonadisme masculin 1
Hypokaliémies 1
Hypoplaquettose 1
Hypotension 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Hypotension orthostatique 1
Hypothyroïdie 1
Hypoxémie tissulaire 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Ichtyoses 1
Ictères 1
Impuissance 1 2 3 4 5
Infarctus du myocarde 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56
Infections à Mycobacterium avium 1 2
Infections bactériennes 1
Infections biliaires 1
Infections de la peau 1
Infections nosocomiales 1
Infections ORL 1
Infections osseuses et articulaires 1
Infections parasitaires 1
Infections prostatiques 1 2
Infections urinaires 1 2 3
Infections urinaires sévères 1
Inflammation 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
Influenza 1
Insomnie 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Insuffisance cardiaque 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Insuffisance de l’insuline 1
Insuffisance lutéale 1
Insuffisance ovarienne 1
Insuffisance pancréatique 1 2
Insuffisance rénale 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
19 20 21
Insuffisance surrénale aiguë 1 2 3 4
Insuffisance valvulaire 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Jambes lourdes 1 2 3 4 5
JC (virus) 1 2
Juvenile bipolar disorder 1
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Kératoses 1
Kératoses actiniques 1 2
Kératoses précancéreuses 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
LAL 1
Laryngites 1
Légionellose 1
Leishmanioses 1
Lèpre 1 2
Leucémie à éosinophiles 1
Leucémie à tricholeucocytes 1 2 3
Leucémies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56
Leucémies de l’enfant 1 2
Leucoencéphalites 1
Leucoencéphalopathie 1 2 3 4
Leucoencéphalopathie multifocale 1
Leucopénies 1 2 3 4
Lichen plan 1
Lithiase biliaire 1
Lithiase rénale 1
Lithiase urinaire 1
Lithiase urique 1
Lucites 1 2
Lymphomes cutanés 1 2 3 4
Lymphomes de bas grade 1
Lymphomes du manteau 1
Lymphomes folliculaires 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Lymphomes T cutanés 1 2 3 4 5
Lymphone du manteau 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Maladie dégénérative 1 2
Maladie sérique 1
Maladies « démyélinisantes » 1
Maladies allergiques 1 2
Maladies auto-immunes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
18 19
Maladies génétiques 1 2
Maladies hyperimmunitaires 1 2
Maladies inflammatoires 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
17 18
Maladies osseuses 1
Maladies psychiatriques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Maladies psychotiques 1
Maladies rénales 1
Maladies tendineuses 1
Malaises 1
Malaria 1 2
Manie, maniaco-dépression 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Mastopathies 1
Mélanome 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Méningites 1 2
Méningococcies 1
Ménorragies 1 2
Métastases 1 2 3 4 5 6 7
Métastases des cancers du sein 1
Métastases tumorales 1
Métrorragies 1
Microsporidiose 1
Migraine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Mucoviscidose 1 2
Myalgies 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Myasthénie 1 2 3 4
Mycoplasmes 1 2 3
Mycoses 1 2 3
Mycosis fongoïde 1 2
Mydriase 1 2 3
Myélodysplasies 1 2 3
Myélomes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21
Myoclonie 1
Myopathies 1
Myorelaxants 1 2 3
Myosis 1 2
Myotonie thyroïdienne 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Nanisme 1
Narcolepsie 1 2
Nausées 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Néphropathie 1 2
Néphropathie glomérulaire primitive 1
Néphrotoxicité 1
Neuroblastome 1
Neuropathies 1 2 3 4 5 6 7
Neuropathies périphériques 1 2 3
Neutropénies 1 2 3 4 5 6 7
Neutropénies des chimiothérapies 1
Névralgies pudentales 1
Névroses 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N
O P Q R S T U V W X Y Z
Obésité 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61
62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81
82 83 84 85 86 87
Ongles (maladie des) 1 2
Ostéite fibreuse 1
Ostéoarthrite du genou 1
Ostéoarthrites 1 2 3
Ostéomalacie 1
Ostéopénie 1 2 3
Ostéopétrose maligne 1
Ostéoporose ménopausique 1
Ostéoporoses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59
60 61 62 63 64 65
Otites allergiques 1
A B C D E F G H I J K L M N
O P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
Paludisme 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Pancréatites aiguës 1
Pancytopénies 1
Papovavirus 1
Paralysies oculomotrices 1
Paresthésie 1
Parkinson 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43
Pathologies à Brucella 1 2 3
Pathologies cutanées 1
Pathologies ligamentaires 1
Pathologies musculaires et cutanées 1
Pathologies ORL 1
Pharyngites 1
Phénylcétonurie 1
Phéochromocytomes 1
Phlébite 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Phobie sociale 1 2 3 4 5 6 7 8
Photodermatoses 1 2
Photophobie 1 2 3
Photosensibilité 1 2
Photovieillissement 1
Pied équin de l’enfant 1
Pleurésies purulentes 1
Pleuro-pneumopathies d’hypersensibilité 1
Pneumocystis 1 2
Pneumonie 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Poliomyélite 1
Pollakiurie 1
Polyarthrite 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22
Polyarthrite inflammatoire 1
Polyurie 1 2
Polyvalvulites 1 2
Porphyrie cutanée 1
Porphyrie hépatique 1
Poux 1 2
Pox 1
Prurit 1 2
Psoriasis 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Psychoses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Psychosomatisations 1
Ptosis 1
Puberté précoce 1
Purpuras thrombocytémiques 1
Pyodermites 1
A B C D E F G H I J K L M N O
P Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Rachitisme 1
Rage 1 2 3 4 5
Reflux gastro-œsophagien 1
Rétention urinaire 1
Rétinite 1 2
Rétinoblastomes 1
Rhabdomyolyses 1 2 3 4 5 6 7
Rhinite 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Rhinite allergique 1
Rhinite pollinique 1 2
Rhumatismes 1 2 3
Rickettsies 1 2
Rides 1
Rosacées 1
Rotavirus 1 2 3
Rougeole 1 2 3
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Sarcoïdose 1
Sarcomes 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Sarcomes de l’enfant 1
Schistosomiases 1
Schizophrénie 1 2 3 4 5 6 7
Sclérodermie 1
Séborrhée 1
Sécheresse oculaire 1
Séminomes 1
Sepsis 1
Septicémies 1 2
Sida 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Sinusites 1
Soudures osseuses prématurées 1
Spasme hémifacial 1
Spasmophilie 1 2
Spondylarthrites (SPA) 1 2
Staphylococcies cutanée, osseuse et articulaire 1
Stérilité - FIV 1 2 3 4
Strabisme 1 2
Syncopes 1 2 3
Syndrome carcinoïde 1 2
Syndrome d’hyper-ADH 1
Syndrome d’hyperactivité 1
Syndrome de Churg et Strauss 1
Syndrome de Goodpasture 1
Syndrome de Lyell 1 2 3 4 5 6 7
Syndrome de panique 1
Syndrome de perte d’attention 1
Syndrome de rétention hydrique 1
Syndrome de sevrage 1 2
Syndrome de Stevens-Johnson 1 2 3 4
Syndrome de Wegener 1 2
Syndrome extrapyramidal 1 2 3
Syndrome sérotoninergique 1
Syndromes bipolaires 1
Syndromes parkinsoniens 1
Syphilis 1 2 3
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
INDEX DES MALADIES
A B C D E F G H I J K L M N O P
Q R S T U V W X Y Z
Tabagisme 1 2 3 4 5 6
Tachycardies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Tachycardies ventriculaires 1
Tænia 1
Tendinites 1
Tératomes 1
Tétanos 1 2
Thalassémie 1
Thrombocytémies 1 2 3
Thrombopénies 1 2 3 4 5 6 7 8
Thromboses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
Thromboses artérielles 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Thromboses artérielles et veineuses 1 2 3
Thromboses cérébrales 1
Thromboses coronaires 1
Thromboses fémoro-iliaques 1
Thromboses veineuses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22
Thymome 1
Thyroïdites 1
Torsades de pointe 1 2 3 4 5
Torticolis spasmodique 1
Toux 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Toxidermies 1
Toxoplasmose 1
Transplantation d’organe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Travail (déclenchement du) 1
Trichomonase 1
Troubles bipolaires 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Trypanosomiase africaine 1
Trypanosomiase américaine 1
Tuberculose 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Tumeurs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61
62
Tumeurs carcinoïdes 1 2 3
Tumeurs cérébrales 1
Tumeurs d’organes 1
Tumeurs de l’enfant 1
Tumeurs de la vessie 1
Tumeurs ganglionnaires 1
Tumeurs germinales 1
Tumeurs mixtes 1
Typhoïde 1
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Ulcérations 1 2 3
Ulcérations digestives 1 2
Ulcérations vaginales 1
Ulcères 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Ulcères gastroduodénaux 1 2 3 4
Urticaire 1 2 3 4 5 6
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Valvulopathies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Varicelle 1 2 3 4
Varices 1
Variole 1 2
Vascularites graves 1
Vascularites nécrosantes 1 2 3 4
Vérole 1
Verrues 1 2 3
Verrues génitales 1
Vertiges 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Virus JC 1 2 3
Vitiligo 1 2
Vomissements 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
VRS 1 2
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Zona 1 2 3
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