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Genetique 23 Notes Mahdaoui

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Applications de la génétique dans le domaine médical N.

M
Introduction : Importance de la génétique en médecine
La recherche biomédicale et les progrès accomplis dans le décodage du patrimoine héréditaire humain permettent
aujourd’hui de remonter jusqu’aux origines moléculaires d’une maladie. Il est devenu évident que des facteurs
génétiques jouent un rôle majeur dans l’apparition et le développement de nombreuses maladies. Les connaissances
croissantes concernant notre patrimoine héréditaire permettent de mieux comprendre l’interaction entre génome et
environnement. Il en découle de nouvelles possibilités innovatrices de diagnostic, de prévention et de traitement des
maladies comportant une composante génétique.
Les analyses génétiques sont aujourd’hui fréquemment prescrites en médecine. Le diagnostic génétique permet de
confirmer, de préciser ou d’exclure une suspicion clinique. Le diagnostic prénatal permet de déceler des maladies
génétiques chez un enfant qui n’est pas encore né, permettant parfois un traitement efficace avant la naissance.
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) permet le diagnostic de la prédisposition génétique avant le transfert de
l’embryon dans l’utérus, c.-à-d. avant la grossesse. Enfin, les analyses génétiques peuvent également servir à adapter
une thérapie médicamenteuse selon les spécificités d’une personne (pharmacogénétique). Elle agira ainsi de façon
ciblée, tout en évitant les effets secondaires indésirables.
Division de la médecine génétique :
❖ Le service clinique : s’intéresse sur la consultation des signes des maladies qui vont nous orienter peut-être vers
une maladie génétique.
❖ Laboratoire de cytogénétique : il va réaliser l’étude du caryotype pour savoir quel type de maladie.
❖ Laboratoire de diagnostic moléculaire : le plus important :
➢ Dans la médecine humaine : permet de déceler toutes les mutations.
➢ Dans la médecine légale : par ex : la recherche de la paternité.
➢ Infectiologie moléculaire : c’est la recherche du matériel génétique d’un virus pour le déterminer.
Importance de la génétique en médecine :
❖ 50% des fausses couches du T1.
❖ 2 % des pathologies congénitale « majeure » et facteurs génétiques.
❖ 50 % retard mental sévère, de surdité congénitale ou de cécité de l’enfant sont dus à une cause génétique.
❖ Maladies de l’adulte (diabète, hypertension, thrombose, obésité ...)
❖ 10 % des cancers fréquents (intestin, sein, ovaires) de l’adulte
❖ Il existe plus de 7000 maladies génétiques.
❖ 1 humain sur 10 au moins est atteint d’une maladie génétique, qui le plus souvent apparaît à l’âge adulte.
❖ Chaque être humain est porteur de 5 à 10 anomalies génétiques asymptomatiques (gènes mutés sans phénotype)
❖ Les maladies génétiques les plus fréquents sont :
Chez l’adulte : - Hypercholestérolémie familiale : Chez l’enfant : - Trisomie 21 : 1/800.
1 /200 - Mucoviscidose : 1/2500.
- Cancer du sein : 1 /200 F + colon. - Amyotrophie spinale : 1/3000.
- Hémochromatose (surcharge en fer) : 1 /400. - Surdité congénitales : 1/3000.
• Chaque médecin devrait penser à des causes génétiques dans les cas suivants :
➢ Symptômes cliniques suggestif d’une maladie génétique spécifique.
➢ Anamnèse familiale positive de la maladie (c.à.d. il y a une personne de la famille qui a déjà subi cette
maladie).
➢ Apparition particulièrement précoce d’une maladie.
➢ Patient appartient à un groupe à risque (ex un fumeur).
➢ Présence d’une maladie très rare ou d’un résultat d’analyse médicale atypique.
➢ Union consanguin
• On peut utiliser la génétique dans :
❖ La médecine de reproduction : -diagnostic prénatal (T21, SS) -fausses couches -infertilité du couple -ménopause
précoce -anomalies échographiques.
❖ La neurologie : -Ataxie (tremblement) -dystrophie musculaire
❖ Oncologie : -cancer du sein familial -cancer du côlon familial - leucémie.
❖ Pédiatrie : -malformations congénitales -Retard mental -Retard de langage -Anomalies de croissance -Signes
dysmorphiques (ex : une tête déformée).
❖ Les mutations en médecine générale : Maladies monogénique
❖ ORL : surdité congénitale.
❖ Ophtalmologie : cécité congénitale.
❖ Cardiologie : cardiomyopathie hypertrophique.
❖ Endocrinologie : Turner ...
❖ Cytogénétique : étudie les anomalies chromosomiques (numérique, structurale) en réalisant un caryotype (Carte
chromosomique).
Indications du conseil génétique
Conseil génétique : explications en rapport avec la découverte d’une maladie génétique
Concerne des affections : définitives, sans traitement étiologique, incurables, transmissibles
But :
➢ Expliquer les faits médicaux
➢ Définir le risque de récurrence
➢ Expliquer les conséquences familiales et personnels
➢ Monter les options de prévention
Les indications du conseil génétique peuvent s'étendre à toute la famille du consultant.
➢ Maladies mono géniques
➢ Maladies chromosomiques
➢ Antécédents personnels ou familiaux de handicaps anténatal ou génétique.
➢ Femmes à haut risque (âge maternel)
➢ Consanguinité - Endogamie
➢ Couples infertiles
➢ Fausses couches spontanées, répétées
Médecine légale et criminologie : Empreinte génétique :
❖ Elle est le résultat d'une analyse génétique, rendant possible l'identification d'une personne à partir d'une petite
quantité de ses tissus biologiques (bulbe de cheveux, sang, salive, sperme).
❖ Elle repose sur le fait : bien que 2 humains aient une large majorité de leur patrimoine génétique identique, un
certain ensemble de séquences dans leur ADN reste spécifique à chaque individu (en raison du polymorphisme).
Ce sont ces séquences spécifiques d'un individu que l'analyse d'empreinte génétique permet de comparer. Si un
échantillon de C présente la même empreinte génétique qu'un individu, on peut soutenir que ces C proviennent de
cet individu, ou de son éventuel jumeau monozygote.
❖ L’analyse des empreintes génétiques, a été utilisée pour la première fois en 1986 à Leicester en Angleterre, dans
l’affaire Colin Pitchfork, agression sexuelle et meurtre de 2 adolescentes.
Précision des tests :
Plus le nombre de marqueurs d’ADN est important, plus le test est fiable. A partir de 6 marqueurs, le test est considéré
comme fiable. Interpol utilise 16 marqueurs. De sorte que, le test offre une fiabilité élevée. La certitude est
pratiquement toujours supérieure à 99,99%
Test de paternité :
La famille veut savoir qui est le père biologique de l’enfant ou un homme veut prouver qu’il est le père d’un enfant
lorsqu’il demande un droit de visite ou de garde par rapport à l’enfant, ou un homme veut prouver qu’il n’est pas le
père d’un enfant pour lequel une pension alimentaire est demandée, ou une femme veut prouver que l’homme auquel
elle demande une pension alimentaire est bien le père biologique de son enfant
7 mai 2015 : Echographie : 2 grossesses intra-utérines avec 2 embryons d’âge différents. Des jumeaux de pères
différents, c’est possible de retomber enceinte alors qu’on l’est déjà
Etude de polymorphismes : variation génétiques humaines (en commun 99,7% et spécifique 0,3%)
▪ Microsatellites (STR)
▪ SNP (90 %)
▪ Variable Number Tandem Repeats (VNTRs) sont spécifiques à chaque individu et constituent sa signature
génétique.
❖ Le chromosome Y est transmis par le père et l’analyse de ce chromosome permet de faire les tests de paternité,
même lorsque le père n'est plus vivant.
❖ Par ex : on a pu éclaircir la controverse sur sally hemings en déterminant que thomas jefferson aurait bien eu un
fils avec cette esclave.
Test de maternité :
❖ Identification de la mère biologique en cas d’enlèvement d’enfant ou d’un enfant adopté
❖ L’ADN mitochondriale est utile dans la détermination d'identités, comme ceux de disparus si un parent
maternellement lié peut-être retrouvé.
❖ L’analyse de l’ADN mt des cendres de crémation a été utilisé pour prouver l’imposture d’Anna Anderson qui se
prétendait être la princesse russe Anastasia Romanov en 1920.
Test d’identité :
❖ Identification post-mortem du corps (restes humains) : En 1992, un test ADN prouva que le célèbre docteur nazi,
Jozef Mengelé a été enterré au brésil sous le nom de Wolfgang Gerhard
❖ Réaliser un test de paternité posthume
❖ Déceler des maladies héréditaires
❖ Archeogénétique : - utilisation des techniques de biologie moléculaire en paléontologie, archéologie et
anthropologie - Recherches génétiques sur les momies (identifications et maladies)
Ethno-génétique :
❖ Les sociétés traditionnelles sont souvent organisées en groupes de filiation, tels que le lignage (juif, arabe…), le
clan, la tribu. La tradition orale attribue un ancêtre commun à chacun de ces groupes. On a mesuré la parenté
génétique des individus de ces groupes de filiations. Et confirmé que les individus dans ces groupes ont un ancêtre
commun (génétiquement proche)
Diagnostic de Maladies Génétiques : Recherche de mutations
❖ Mettre en évidence des mutations ponctuelles (homo/hétérozygotie)
❖ Mutation : altération (changement) dans le matériel génétique (faute de frappe) :
➢ Germinale : présente dans l’ovule ou spermatozoïde et potentiellement héréditaire
➢ Somatique : a lieu après la fécondation dans une/des C non germinale(s) : pas héréditaire

Infectiologie :
❖ Détection de microorganismes pathogènes
❖ Détection rapide des maladies infectieuses qualitative et quantitative.
❖ Virus : mesure de la charge virale, suivi thérapeutique et diagnostic des différentes maladies provoquées par des
virus à ADN tels que : CMV, HIV, HCV et HBV et COVID 19 aussi.
❖ Typage par PCR des HPV (bénins ou malins) - Bactéries - Champignons - Parasites
Intérêts :
- Détection de bactéries à culture lente (Mycobacterium tuberculosis) : tuberculose 72 jours pour la culture
- Détection de germes non cultivables
- Détection de mutations responsables de résistances aux antiviraux, antibiotiques
Le DPI :
❖ Permet de détecter la présence d'éventuelles anomalies génétiques ou chromosomiques dans les embryons conçus
après fécondation in vitro. Le but étant de différencier les embryons atteints d'une maladie génétique de ceux
porteurs sains ou indemnes.
DPN (Diagnostic PréNatal) :
❖ On peut déterminer si un individu porte 1 allèle ou 2 allèles mutés.
❖ 2 techniques :
- Prélèvement de villosités chorioniques
- Amniocentèse.
Génie génétique : Clonage moléculaire : identifier + couper
❖ C’est une technique de manipulation de l’ADN (ingénierie génétique) l’idée principale est d’insérer un segment
d’ADN d’intérêt dans une molécule d’ADN qui se réplique de manière autonome (appelée vecteur de clonage)
❖ Le vecteur est ensuite introduit dans un organisme hôte et cela permet la production d’une grande quantité d’ADN
d’intérêt
Principe : Organisme Vecteur
donneur
Ou transporteur d’ADN.
Extraction et coupure de l’ADN en C’est un fragment d’ADN capable
fragment contenant d’un à plusieurs de réplication autonome.
fragments d’intérêt.

Insertion individuelle de chaque fragment


d’ADN dans une molécule de vecteur

Obtention de l’ADN recombinant

Nouvelle combinaison de l’ADN d’un génome donneur (qui peut être de n’importe quel
organisme) avec l’ADN d’un vecteur qui peut être d’origine complètement différente

❖ ADN recombinant = association de 2 fragments d’ADN isolés chez 2


espèces différentes
❖ Une fois inséré dans la bactérie, ce gène pourra, être amplifié en vue d’un
séquençage ou exprimé en vue de la production de la protéine de ce gène.
❖ Transfection : introduction de matériel génétique étranger dans une C

▪ Production d’une protéine : Ex : Insuline, Hormone de croissance


▪ Transfert du gène dans un autre organisme :
➢ Plante transgénique OGM
➢ Animaux transgéniques (souris humanisés)
➢ Thérapie génique
Protéines recombinantes :
- Les premières expériences de production de protéines humaines dans les bactéries furent des protéines
d’intérêt thérapeutique comme l’insuline (1979).
- Anticoagulant, blood factors, colony stimulating factors, erythropoiétines, facteurs de croissance, hormone de
croissance, insuline, interférons, interleukines, Ac, vaccins, superoxide desmutase
Thérapie génique : est une stratégie thérapeutique qui consiste à faire pénétrer des gènes dans les C ou tissus d’un
individu pour traiter une maladie
2 approche : - injecter directement le matériel génétique fonctionnel (solution ADN, liposomes, vecteur viral)
- Multiplier d’abord en laboratoire dans des C mutées de l’organisme
Pharmacogénétique : est l'étude de l’influence du génotype sur la variabilité de la réponse à un traitement
médicamenteux. En effet, en présence d’une dose standard de médicament, certains individus vont s’éloigner de la
réponse attendue, en présentant soit une diminution ou une absence d’efficacité soit des effets indésirables ou une
toxicité

Rx + ☹ = ☺ médicament efficace
Rx + ☹ = ☠ médicament dangereux
Rx + ☹ = ☹ médicament non efficace

Objectifs : Prescrire la bonne dose du bon médicament dans la bonne indication pour le bon patient au bon moment
↑ efficacité ↓ effets indésirables ↓ Coûts et gain de temps
Epigénétique N.M
Définition :
➢ Modifications de l’expression des gènes (fonctionnement), qui sont transmissibles mais ne découlent pas d’une
modification dans la séquence d’ADN, elles peuvent être transitoires (réversible) sur une ou plusieurs générations.
Une seule cause peut toucher de nombreux gène à la fois
➢ Elle permet de comprendre comment l’environnement imprime sa marque sur les gènes et influe sur la santé
➢ Epigénome : est l’état épigénétique de la C. il rassemble l’ensemble des modifications capables de moduler
l’expression et/ou l’activité issus des produits issus des gènes
➢ Génome + modifications épigénétiques (étiquettes) = épigénome
➢ Epigénétique = ensemble des modifications transmissibles d’une génération à l’autre de l’expression des gènes
sans altération des séquences nucléotidiques
Historique :
➢ En 1869, le biologiste français Armand de Quatrefages : « Aujourd’hui, j’admets, comme tous, la doctrine de
l’épigenèse. Chaque œuf normal qui donne naissance à un individu anormal est influencé par des agents externes,
quels qu’ils soient ; c’est ce que j’appelle l’action du milieu. »
➢ Dans sens moderne, on a les travaux du biologiste Conrad H. Waddington (1942). Il a défini l’épigénétique
comme la branche de la biologie étudiant les interactions entre les systèmes (gènes) et (environnement) donnant
naissance au phénotype de l’individu.
➢ L'épigénétique est une branche de la génétique qui étudie les modifications chimiques de l’ADN qui activent ou
inhibent l’expression d’un gène, alors que la séquence de cet ADN est préservée et ne montre aucun changement.
➢ Ces modifications (catalysée par des enzymes) vont avoir un impact sur l’activité des gènes. Elles vont soit
faciliter, soit empêcher l’expression de ces gènes.
➢ Ces modifications sont dues à l’âge, l’environnement (alimentation, mode de vie, tabac, climat) et le stress. Elles
sont réversibles et transmissibles de génération en génération, contrairement aux modifications génétiques
(mutations, délétions)
➢ Ces anomalies contribuent au développement et à la progression de certaines maladies (l’Alzheimer, Parkinson,
Diabète de type 2 et cancers). L’épigénome est en constante évolution de la gestation à la vieillesse.
L’environnement où vit une mère influence l’épigénétique de son embryon. La famine subie par une future mère
entraîne la naissance d’enfants sujets au diabète de type 2 plus tard.
Epigénétique et facteurs environnementaux :
➢ Chez les vrais jumeaux dont l’un a une maladie génétique, on ne retrouve la maladie que 30% à 50% des cas
➢ Il y a un lien entre l’âge et la différence épigénétique : le taux de méthylation et acétylation de l’ADN et histones
présente peu de différence quand ils sont jeunes et sont 4 fois plus différenciés à 50 ans donc les jumeaux sont
différents par l’acquis et d’ailleurs ceux qui ont partagé une vie commune courte ou avaient vécus des histoires
médicales différentes étaient les plus différents sur le plan des méthylations
➢ Les jumeaux n’ont-ils pas exactement les mêmes gènes ?
➢ L’un est autiste, mais pas l’autre. Un jumeau est frappé par la maladie bipolaire, mais pas son frère. Un seul
devient diabétique, un a le cancer. « Les jumeaux identiques sont plus ressemblants à la naissance que plus tard
dans la vie » Parce que tout au long de leur existence, ils accumulent comme tout être humain, des « changements
épigénétiques ». Des modifications qui touchent superficiellement les gènes et permettent à l’organisme de
s’adapter à l’environnement
Epigénétique et Alimentation : Honeybees
➢ Honeybees grow to be either queens or workers, depending on whether they are fed royal jelly or beebread.
➢ Despite they are genetically identical at the larvae level, honeybee queens fed pure royal jelly are markedly
different from workers.
➢ The different honeybee phenotype occurs through epigenetic changes in DNA methylation patterns induced by the
different type of honey.
➢ Larve nourrie avec la gelée royale → reine fécondée
➢ Larve nourrie avec le pollen ouvrière → stérile
➢ On a démontré que la gelée royale inhibe l’enzyme qui méthyle la Cytosine
La méthylation de l’ADN :
➢ Est une des marques épigénétiques majeures qui intervient dans la régulation de processus physiologiques
importants comme l’empreinte génomique parentale et l’expression tissu spécifique des gènes. Par ailleurs, la
méthylation de l’ADN a été reconnue comme un élément pathologique majeur conduisant au cancer. Les marques
épigénétiques s’accumulent pour le meilleur mais aussi pour le pire, au cours du temps et en fonction de
l’environnement des organismes concernés.
➢ La transmission à la première génération des épimutations révolutionne notre conception de l’hérédité. En effet,
tout n’est pas inné, beaucoup est acquis. Le mode de vie, la nutrition, le microbiote et l’environnement peuvent
tous modifier l’épigénétique et créer des épimutations génératrices de pathologies. C’est à ce
titre qu’enfin s’ouvre le champ de la prévention des maladies comme le syndrome métabolique
et le cancer, en changeant la nutrition et en jouant sur les facteurs environnementaux :
pesticides, tabac…….
➢ La méthylation de l’ADN s’effectue au niveau d’une Cytosine précédant une Guanine.
L’alternance d’une C et G donne un di-nucléotide CpG. Elle s’éffectue en C5 de la C par
l’action de l’ADN méthyltransférase en présence de S-Adénosyl méthionine (SAM) qui est le
donneur de groupement méthyl
➢ 1-2% of cytosine residues in genomic DNA are modified to 5-methylcytosine in CpG
dinucleotides.
➢ 70% a75% of CpG dinucleotide sequences, which usually occur in CpG islands, contain 5-methylcytosine.
➢ Il existe dans le génome des séquences courtes, enrichies en CpG, que l’on désigne sous le terme d’îlots CpG de
taille supérieure à 500 pb. Près de la moitié des gènes de l’Homme contiennent des îlots CpG.
➢ Les îlots CpG sont majoritairement présents sur les régions 5’ régulatrices (séquences promotrices) de 40 à 50%
des gènes de mammifères. Il existe environ 29000 îlots CpG dans le génome humain et leur contenu en CG est >
55%.
➢ L’état de méthylation des îlots CpG situés sur les promoteurs est un des éléments régulateurs majeurs de
l’expression des gènes souvent associée à une inhibition de l’expression.
Il existe plusieurs enzymes ADN méthyltransférase (DNMT) chez les mammifères avec des fonctions très spécifiques.
➢ Maintien des profils de méthylation au cours des divisions cellulaires :
✓ La DNMT 1 ou DNMT de maintenance, ne peut méthyler que l’ADN hemiméthylé, permettant ainsi de
maintenir le profil de méthylation après les divisions cellulaires : mémoire épigénétique
➢ Méthylations de novo :
✓ Les DNMT 3 a et b peuvent méthyler des séquences sans avoir à les copier sur des méthylations préexistantes.
La méthylation de l’ADN entraine une répression de la transcription.
Fonctions :
✓ L’extinction totale d’un gène
✓ Un gène dont l’ADN est méthylé peut ne plus s’exprimer. Comme dans le cas de l’inactivation de l’X où les
allèles portés par l’un des exemplaires des chromosomes X restent silencieux et inactifs.
✓ L’expression mono-allélique d’un gène : Cas de l’empreinte parentale : Nous possédons un double de chaque
chromosome (d’origine maternelle et paternelle). Nous héritons 2 copies (allèles) d’un même gène et seule 1 copie
sera fonctionnelle et servira à l’expression de l’information génétique. La méthylation est une marque (empreinte)
qui guide la C dans la sélection de la copie fonctionnelle qui vient de la mère ou du père.
Méthylation de l’ADN et Cancer :
✓ La sur-expression expérimentale de DNMT1 dans des C en cultures induit la transformation cellulaire. Dans
plusieurs types de cancers, il a été observé une réduction globale du taux de méthyl-cytosines dans le génome par
rapport au tissu normal (hypométhylation)
✓ L’hyperméthylation de certaines séquences augmente leur fréquence de mutations de près de 100 fois.
✓ Ces mutations sont la conséquence du changement de la 5-méthyl-cytosine qui peut se désaminer (perte de la
fonction amine) spontanément en thymine.
✓ Les systèmes de réparations de la C ne reconnaissent pas ces mutations et ne peuvent les corriger.
Modifications sur les HISTONES : un code au-dessus du code :
Il y a des modifications permanentes ou réversibles qui touchent les parties aminoterminales des histones (acétylation,
méthylation en particulier) qui vont permettre à l’ADN d’être ouvert pour permettre (la transcription, recombinaisons,
réparations, apoptose) ou fermé
Les extrémités N-terminales des histones sont dépourvues de structures secondaires et comportant de nombreaux
résidus AA basiques Modifications Enzymes
Acétylation Histone Acétyl Transférase HAT
Modifications Principaux AA modifiés Déacétylation Histone Déacétylase HDAC
Acétylation Lysines K Méthylation Histone Methyltransférase HMT
Méthylation Lysines K / Arginines R Phosphorylation Kinases
Phosphorylation Sérines / Tyrosines Déphosphorylation Phosphatases

1.Acétylation des histones :


Est le transfert d’un groupement acétyl provenant de l’acétyle-co A sur le groupement ε-amino de certains résidus
lysine, catalysé par des HAT. Elle est réversible par l’action des HDAC
Conséquences :
✓ Elle permet la décompaction de la chromatine. Cela provoque une neutralisation de la charge sur le résidu,
induisant ainsi une diminution de la force d’interaction histone-ADN et donc une ouverture de la chromatine.
✓ Il faut toujours garder à l’esprit qu’un gène est transcrit seulement lorsque la chromatine est décondensée
permettant aux facteurs de transcriptions de disposer de suffisamment d'espace pour intervenir.
✓ Stratégies de nouveaux médicaments anti-cancer ciblant l'épigénétique. Exemple : le Vorinostat
Cette molécule possède un effet inhibiteur de l’activité des HDAC par fixation sur leur site actif.
✓ Histone acetylation is a reversible post-translational process.
✓ Generally, acetylation of histone is pretty much linked to transcriptional activation whereas hypoacetylated
histones are found in transcriptionally inactive regions.
Des liens fonctionnels existent entre les mécanismes de méthylation de l’ADN et de modifications des Histones.

2. Méthylation des histones :


✓ Elle consiste en l’ajout de groupements méthyles (-CH3) sur les résidus Lys et Arg (plus rarement His) situés aux
extrémités N-terminales des histones H1, H2A, H2B, H3 et H4.
✓ Elle est catalysée par des enzymes HMT spécifiques qui utilisent la S-Adénosyl-Methionine comme substrat.
✓ Elle est réversible grâce à l’action d’enzymes de déméthylation.
Conséquence :
La méthylation inhibe ou active l'expression génique selon la cible.
3. Phosphorylation des histones :
✓ Il s’agit de l’addition d’un groupement phosphate (provient de l’ATP) à un groupement hydroxyle (-OH) situé sur
la chaine latérale des sérines, thréonines et tyrosines localisées dans les protéines histones.
✓ Elle est catalysée par des kinases.
Conséquence : Elle diminue la charge + des histones ce qui réduit les interactions électrostatiques entre l'ADN et
histones. La chromatine est moins compacte et permet l'accessibilité des facteurs de transcription. Elle active donc
l’expression d’un gène.
Régulation de l’expression des gènes N.M
Introduction :
❖ L’expression génétique désigne le processus biochimique par lequel l'information héréditaire stockée dans un gène
est lue pour aboutir à la fabrication de molécules qui auront un rôle actif dans le fonctionnement cellulaire, comme
les protéines ou les ARN. Et cette expression est soumise à régulation
❖ Expression optionnelle des gènes : Tous les gènes d’une C ne s’expriment pas en même temps. Ex : les C
épidermiques synthétisent de la kératine, les érythroides de l’hémoglobine bien que le génome des 2 types
cellulaire contient un jeu complet de gènes
Chez les eucaryotes : 5 niveaux de régulation :
1. Niveau Chromatinien (ADN et histones) : - Acétylation des histones - Méthylation des cytosines.
2. Niveau transcriptionnel : -Choix du promoteur - Facteurs transcriptionnnnnels - Elements cis et trans régulateurs
3. Niveau post transcriptionnel : - Epissage alternatif ­ Durée de vie de l’ARNm.
4. Niveau traductionnel : - micro-ARN
5. Niveau post traductionnel : - Modifications covalentes - Coupures.
1. Contrôle au niveau de de la chromatine (ADN et histones) : (voir cours EPIGENETIQUE)
1. Acétylation et méthylation des histones :

2. Méthylation de l'ADN : (voir cours EPIGENETIQUE) : Il y a une forte méthylation des ilôts CpG, qui va
entraîner une modification de l'architecture de la chromatine aboutissant à une compaction des nucléosomes,
empêchant l'accès des facteurs du complexe de transcription. En règle générale, la méthylation est donc associée à une
répression de la transcription
2. Régulation transcriptionnelle :
1. Facteurs CIS et TRANS régulateurs :
A. Les éléments cis régulateurs :
➢ Ce sont de courtes séquences d'ADN.
➢ Constitués de 6 à 8 nucléotides.
➢ Localisés sur le brin sens ou sur le brin anti-sens de l’ADN
➢ Séquences amplificatrices = Séquences enhancer : Accélérant l’assemblage du complexe de pré-initiation, ces
séquences augmentent le taux de transcription du gène auquel elles sont associées.
➢ Séquences extinctrices = Séquences Silencers : Elles diminuent le taux de transcription.
B. Les éléments trans régulateurs :
➢ Ce sont des protéines qui agissent :
✓ Seules en se liant sur des séquences spécifiques de l’ADN (au niveau du promoteur par ex)
✓ En association sur les éléments cis-régulateurs.
➢ La structure de ces protéines est particulière car comporte des motifs récurrents (répétés) qui vont interagir avec
l’ADN : en doigts de zinc, hélice-coude-hélice, dimère hélice-boucle-hélice, leucine zipper
➢ Des séquences du promoteur (facteurs cis-régulateurs) sont reconnues par une classe de protéines spécifiques
(facteurs trans-régulateurs) dont la structure permet une liaison avec le DNA
➢ Les facteurs trans-régulateurs ont des effets sur la vitesse de la transcription : activateurs (séquences enhancer) ou
inhibiteurs (séquences silencer) Leur liaison avec le DNA dépend le plus souvent de circonstances physiologiques
qui induisent ou répriment l'expression du gène.
➢ Dans le promoteur des gènes il y a souvent 20 ou 30 sites de fixation pour des facteurs trans-régulateurs dont
beaucoup ont un effet inducteur ou répresseur sur l'expression du gène. Ex : l’Actinomycine D se fixe sur l’ADN
et empêche la transcription (chimiothérapie anti cancéreuse).
2.La régulation par choix du promoteur :
➢ Il s’agit de la diversification des transcrits par utilisation de promoteurs alternatifs
➢ Certains gènes possèdent plusieurs promoteurs, la transcription conduit à une expression génomique variable
suivant l’organe, le choix du promoteur est spécifique du tissu
➢ Le promoteur sélectionné va interagir avec les éléments cis ou trans régulateurs.
3. Régulation post-transcriptionnelle :
1.L’epissage alternatif :
➢ Fait apparaître plusieurs ARNm de séquences et de longueurs différentes à partir d’un même pré-RNA transcrit à
partir d’un seul gène
➢ L’épissage (couper les introns et garder les séquences codantes « exons ») d’un pré-ARNm ne se fait pas toujours
de la même manière.
➢ En effet, à partir d'un même pré-ARNm, il est possible d'obtenir différents ARNm, selon les séquences conservées
ou supprimées lors de l’épissage. On appelle ce mécanisme l’épissage alternatif.
➢ On estime que 10 000 à 20 000 des gènes humains sont sujets à un épissage alternatif et que chaque pré-ARNm
peut faire l’objet, en moyenne, de 6 à 8 épissages distincts. Ce qui conduit à la production de protéines différentes.

2. Contrôle au niveau de la maturation du ARNm :


Le Contrôle du passage de l’ARNm dans le cytoplasme a lieu à travers les pores nucléaires, Ce passage requiert
comme condition primordiale la maturation de l’ARNm :
➢ La coiffe : Me-G-ppp-5’
➢ Edition : CAA → UAA
➢ Polyadénylation : queue poly A = 3’-AAAAAAAAAAAA (ramenée par une enzyme)
➢ L’épissage (excision) : exon-intron-exon-intron-exon-exon-exon-exon
Si la maturation est incomplète et/ou incorrecte, l’ARNm défectueux sera dirigé vers la dégradation
3. Modification du site de coupure-polyadénylation :
➢ Des signaux de fin de transcription se retrouvent à la fin de la plupart des gènes des Mammifères : TATGTTTC.
➢ A la lecture de ces signaux l’ARN polymérase 2 s'arrête de transcrire et quitte l’ADN, libérant le transcrit primaire
➢ Une endonucléase coupe la fin du transcrit une quinzaine de nucléotides après un autre signal : AAUAAA de
polyadénylation (boîte polyA).
➢ Sur l'extrémité 3'OH de cette coupure, une polyA polymérase va condenser un grand nombre de nucléotides, à
adénine.
➢ Le transcrit primaire se trouve allongé (1000 nucléotides) se terminant par « queue poly(A) » Il possède une
region 5’ non codante contenant la coiffe indispensable à l’exportation via les pores nucléaires
4. Modification de la stabilité des ARNm :
➢ Certains messagers ont une durée de vie courte, ex : ceux qui interviennent dans les mécanismes post-prandiaux
ont une durée de 2 heures et doivent être resynthétisés à chaque repas.
➢ D'autres dans le SNC par ex, sont stables durant des années
➢ La longueur de la « queue poly A » est contrôlée dans le cytosol :
✓ Peut-être augmentée d’où stabilité des ARNm
✓ Peut-être raccourcie d’où dégradation rapide par les exonucleases
4. Régulation traductionnelle :
1. Inhibition/Activation des facteurs de traduction :
Il s’agit d’une activation ou inhibition de l’initiation après phosphorylation/déphosphorylation des facteurs de
traduction par des kinases spécifiques.
Ex : - En absence de l’hème, la traduction de l’ARNm spécifique de la globine est bloquée par l’inactivation de l’eIF-2
(car phosphorylée) sous l’effet de l’eIF-2 kinase.
- La présence de l’hème inhibe l’eIF-2 kinase, ce qui active l’eIF-2 et permet la traduction de cet ARNm.
2. Régulation par les micro ARN : inhibent la traduction
➢ Les micro-ARN sont de petits ARN non codants identifiés récemment comme des éléments clés de la régulation
de l’expression des gènes.
➢ Un miARN lie une ou plusieurs séquences précises dans la région 3’-UTR d’un ARNm cible et recrute ainsi un
complexe RISC (RNA-induced silencing complex) vers cet ARNm.
✓ Si la complémentarité entre le miARN et sa cible est parfaite, l’ARNm est alors dégradé.
✓ Si la complémentarité est imparfaite, l’ARNm mature est quand même exporté vers le cytoplasme mais ne
sera pas traduit par la machinerie ribosomale.
5. Modifications post-traductionnelles : 1
1. Protéolyse : signal peptide, fragmentation 6. Phosphorylation : P-Ser ; P-Thr ; P-Tyr ; P-His
2. Glycosylation : Ser-O, Asn-N 7. Liaison d’un cofacteur : métal, flavine, hème
3. Acylation : farnésyl, géranyl, myristyl, palmityl 8. Blocage des extrémités : pyroGlu ; carboxylamide
4. Hydroxylation : (OH-Pro, OH-Lys, OH-Asp) ; 9. Enlèvement de la méthionine
Méthylation (CH3 -His) ; Carboxylation (CO2-Glu) 10. Ponts S-S (RE)
5. Désamination : (cit) 11. Ubiquitination (signal de dégradation)
2. Contrôle de l’adressage des protéines :
➢ Protéines synthétisées dans le cytosol : si pas de signal → reste dans cytosol
➢ Signaux spécifiques d’entrée dans le noyau (Nuclear Localisation Sequence)
➢ Signaux pour d’autres compartiments (mitochondries, membranes …)
➢ Pour le cytosquelette pas de signal d’adressage
➢ Protéines entrant dans le RE au cours de leur biosynthèse : possèdent un peptide signal.
Conclusion :
➢ La C contrôle étroitement l’expression de ses propres gênes et cela à tous les niveaux de l’ADN à la protéine et à
l’adressage et l’utilisation de cette dernière.
➢ De ce fait, elle permet la surveillance et le bon déroulement des processus de prolifération et de survie cellulaires.
Organisation des génomes N.M
Introduction :
❖ Le Génome : ensemble des gènes d’une C ou d’un organite cellulaire.
❖ Il est porteur de toute l'hérédité d'un individu ou d'un organisme.
❖ Il est représenté par l'ADN dans la majorité des cas et l’ARN pour certains virus.
❖ Inclus les parties des gènes à : séquences codantes, transcrites en ARNm pour former les protéines et séquences
non-codantes qui semblent jouer un rôle encore à préciser
1. Organisation de l’ADN procaryotique :
❖ Le génome bactérien (chromosome bactérien) se trouve dans le cytoplasme.
❖ Tout ou presque tout le matériel génétique des procaryotes se trouve à l'intérieur des C en une région irrégulière :
Le nucléoïde.
❖ Le nucléoïde des C procaryotes n'est pas délimité par une membrane nucléaire (Absence d’enveloppe nucléaire).
❖ Le gène ne contient pas des introns (pas de notion d’intron et d’exon), il s’agit des séquences d’ADN codantes
appelées cistrons
❖ Les gènes sont transcrits ensembles en 1 seul ARNm polycistroniques : Pas de maturation de L’ARNm
❖ Les gènes sont contigus sous le contrôle de mêmes régulateurs, tel que : l’opéron lactose.
1. Structure du gène Procaryote : L’Opéron Lactose chez E. Coli : l’Opéron inductible = gène :
1. gènes de structures : Z, Y, A :
a) Cistron Z : gène de la Béta galactosidase qui hydrolyse le lactose en glucose et galactose.
b) Cistron Y : gène de la perméase enzyme qui transporte le lactose à l’intérieur de la bactérie (perméabilité́
membranaire pour le lactose).
c) Cistron A : gène de la trans-acetylase impliquée dans l’activation de la Béta galactosidase.
2. Gène régulateur R ou I (trans- régulateur) synthétise une protéine répresseur tétramère à l’état actif.
3. Operateur : O : Site de fixation du répresseur actif.
4. Promoteur : P : site de fixation de l’ARN polymérase.

Remarque : - En Absence du lactose, le répresseur bloque la progression de l’ARN polymérase et donc empêche la
transcription des gènes de structures.
- En Présence du Lactose, le répresseur est inactivé, la progression de l’ARN polymérase n’est plus bloquée et
l’opéron est transcrit.
- Le lactose, sous forme allo-lactose, induit l’expression des enzymes nécessaires à son métabolisme => opéron
inductible.
2. Caractéristiques du plasmide :
❖ Un plasmide est une molécule d’ADN distincte de l'ADN chromosomique, capable de
réplication autonome et non essentielle à la survie de la C.
❖ Les plasmides sont bicaténaires (constitués de 2 brins complémentaires) et généralement circulaires.
❖ On les trouve presque exclusivement dans les bactéries et parfois dans d'autres micro-organismes.
❖ Les plasmides sont présents en nombre de copies variable
❖ Ils sont transmissibles d’une bactérie à l’autre et leur fonction est la résistance aux antibiotiques
3. Génome de virus :

+ : directement - : antisens nécessite


ARN ADN
Linéaire codant la synthèse d’un brin
Circulaire
complémentaire par
une transcriptase
Multipartite Mono virale
Simple Double brin

2. Génome Eucaryote (Humain)


1. Génome nucléaire :
▪ C’est l’ADN situé dans une C humaine en 46 chromosomes (22 paires d’autosomes homologues + 2 sexuels XY)
▪ Taille : 3.2 milliard de pb (4 bases différentes : A, T, G, C)
▪ Près de 30000 gènes (<1.5% du génome) : Gène : Portion d’ADN codant pour une protéine, Répartis sur les
chromosomes : Régions plus ou moins riches en gènes
▪ Beaucoup de zones non codantes Dont >40% séquences répétées
▪ Toutes les séquences d’ADN existent en double exemplaire car les chromosomes vont par paires homologues

1. Organisation du génome humain


1. Structure répétitive du génome (nature répétitive du génome) : On a 3 classes d'ADN répété :
1- ADN très répété :
➢ Séquences hautement répétées (plus de 105 copies)
➢ Constituent 10 à 20 % du génome
➢ Constituées de courtes séquences d'ADN (quelques nucléotides à quelques centaines de nucléotides).
➢ En moyenne répétées 500'000 fois.
2-ADN moyennement répété :
➢ Séquences moyennement répétées (102 à 105 copies)
➢ Constituent 20 à 30 % du génome
➢ Constituées de quelques centaines à quelques milliers de nucléotides
➢ Quelques centaines de copies.
3- ADN non répété :
➢ Séquences uniques ou très peu répétées
➢ Constituent 40 à 70 % du génome, constituées de copies uniques.
➢ Seule une partie de cet ADN est transcrit et éventuellement traduit en protéines.
➢ A peu près 3% de la portion de l'ADN non répété est transcrit dans une C donnée, ce qui correspond 1 à 2 % du
génome total (et seule une partie des gènes codants sont transcrits dans une C).
➢ Cependant, tous les gènes transcrits ne sont pas dans la fraction non répétée, comme : Gènes des histones, Gènes
spécifiant les ARN, Familles multigéniques (HLA, Ig, Globines...)
Les séquences répétées peuvent être classées en 2 familles, suivant leur profil de dispersion dans le génome :
1- regroupées en série = localisées, 2- les autres = dispersées.
Remarque : ADN intercalaire : Tout fragment d'ADN présent entre des séquences codantes d'ADN, y compris les
régions non traduites, les régions flanquantes 5' et 3', les introns, les pseudogènes et séquences répétées non
fonctionnels. Cet ADN peut ou non coder des séquences régulatrices.
ADN hautement répété :
- ADN satellite : centromères, télomères (10% du génome humain)
ADN moyennement répété :
- Répétées en Tandem :
✓ Minisatellites : des séquences de 10 à 25 pb sont répétées un grand nombre de fois (empreintes génétiques)
✓ Microsatellites : 1à 5 pb répétées x fois sur plusieurs kb
✓ Copies multiples : gènes ARN
- Séquences répétées dispersées :
✓ Les SINE(s) Short Interspersed Nuclear Elements : blocs de 130 à 500 pb (Alu)
✓ Les LINE(s) Long Interspersed Nuclear Elements : blocs de 5- 7 kb (L1)
✓ Les LTR(s) Long Terminal Repeats quelques dizaines de paires de bases (400 000 copies)
✓ Les transposons (300 000 copies) : mobile et se déplacer et changent de place dans génome

2. Classification des gènes : Il existe au moins 3 classes de gènes :


a -les gènes de classe I :
✓ Gènes transcrits par l’ARN polymérase I.
✓ Gènes ribosomiaux codant pour la synthèse de 3 ARN du ribosome : ARN 28δ, 18δ et 5,8δ.
✓ Gènes non dispersés dans le génome, mais rassemblés en groupes.
✓ Peuvent dépasser 200 copies.
✓ Appartiennent à la catégorie de l’ADN moyennement répétitif codant.
b- Les gènes de classe II :
✓ Gènes transcrits par l’ARN polymérase II.
✓ Les gènes sont le plus souvent uniques ou quasi uniques (sauf pour les gènes codant pour une histone).
✓ Les gènes de classe II codent pour une protéine.
✓ Sont classés selon le nombre de leurs copies :
✓ La très grande majorité des gènes appartient à cette classe
➢ Les gènes domestiques : (House – Keeping genes) :
- Ce sont des gènes qui ne s’expriment que dans certains tissus.
- Ils codent pour des protéines domestiques comme les gènes des enzymes de la glycolyse, de la respiration et des
métabolismes intermédiaires indispensables à la survie de chaque C.
➢ Les pseudogènes :
- Ce sont des séquences nucléotidiques non fonctionnelles, car elles ne sont ni transcrites ni traduites. Leur non
fonctionnalité peut résulter : Soit de l’absence d’un cadre de lecture suffisant (excès de codons stop).
Soit de l’absence de codon Méthionine initiateur ou de région promotrice.
c- Les gènes de classe III :
✓ Transcrits par l’ARN polymérase III.
✓ Ces gènes codent pour les ARN t.
✓ Appartiennent à la catégorie de l’ADN à répétition intermédiaire codant.
3. Structure d’un gène de classe II codant une protéine :
➢ Le gène eucaryote est composé de la succession de séquences : Codantes : Exons et Non codantes : Introns
➢ Le gène commence et se termine toujours par un Exon.
➢ Le premier et dernier Exon renferment une séquence non traduite mais transcrite dans l’ARN, ce sont les
séquences UTR (untranslated region) qui porte des séquences signal
➢ UTR du premier Exon renferme la séquence signal de la «CAP» et l’UTR du dernier Exon renferme le signal de
«poly-adenylation».
➢ La partie codante du premier Exon commence par le triplet ou génon ATG ou codon d’initiation sur le brin sens
(informatif – codant) et la partie codante du dernier Exon se termine par l’un des 3 triplets ou génons TAA, TAG,
TGA (Codon stop).
➢ Au brin sens s’oppose le brin anti-sens ou brin matrice qui sert de modèle pour la polymérisation de l’ARNm.
Les séquences régulatrices d’un gène :
a) Le promoteur : il détermine le début et l’orientation de la transcription, c’est le site de fixation de l’ARN
polymérases.
b) Le Silencer : inhibiteur, situé entre le promoteur et le gène de structure, il permet de ralentir ou arrêter la
transcription.
c) L’Enhancer : activateur de la transcription (trans-activateur), agit à distance et peut se trouver en amont ou en
aval du gène de structure.
Remarque : des régions situées en amont du site d’initiation sont importantes pour la transcription qui sont :
➢ La boite TATA située à environ moins de 30 (25) pb de l’origine de transcription dite séquence consensus
(statistiquement la plus rencontrée). Elle fixe un facteur de transcription qui est nécessaire pour l’initiation.
➢ La boite CCAAT : souvent située à environ moins de 70 (80) pb du site d’initiation
➢ Les boites TATA et CCAAT représentent des sites de reconnaissance entre l’ARN Poly et le Promoteur pour
l’initiation de la transcription.
4. Organisation moléculaire et fonctionnelle de la famille de gènes de la béta globine :
➢ La famille des gènes de la béta globine se situe sur le bras court du chromosome 11 en 11p.
➢ Elle contient dans l’ordre de 5’ à 3’ les gènes ε, G γ, A γ, δ, β et un pseudo gène ψ β1.
➢ Le gène le plus en 5’ est le gène epsilon séparé par 15 à 18 kb du groupe A γ - G γ. Ces 2 gènes étant séparés
par 5 à 6 kb. Les gènes δ et β sont situés 15 à18 kb en aval.
➢ Ces gènes possèdent 2 introns, l’intron IVSII à la caractéristique d’être plus long (850 à 900b).
➢ Les séquences codant pour A γ et G γ sont presque identiques

2. L’ADN mitochondrial :
➢ Peut-être appeler notre 47e chromosome pour le nombre et notre 25e pour la structure.
➢ Ce génome contient 16659 nucléotides et renferme 37 gènes (13 codent des polypeptides, 2 spécifient les
ARNr et 22 les ARNt)
➢ Il n’y a pas d’introns, peu ou pas de régions intergéniques et certains gènes sont chevauchants (associé
incomplètement ou totalement à un autre gène qui expriment des protéines différentes)
➢ La grande majorité des gènes nécessaires au fonctionnement de la mitochondrie sont codés au niveau du
génome nucléaire, leurs produits sont importés pour assurer le fonctionnement du génome, la biosynthèse et
les fonctions propres à la mitochondrie.
3. Comparaison des ADN eucaryote et procaryote :
Caractéristiques C procaryote C eucaryote
Taille typique 1-10μm 10-100μm
Type de noyau Nucléoïde (pas de véritable noyau) Vrai noyau avec double membrane
Membrane nucléaire Non Oui
Nombre de chromosomes Généralement 1 >1
Chromosome circulaire Oui Non
Présence d’introns Non Oui
Chromatine N.M
Introduction :
❖ Le noyau définit la C eucaryote (même le GR), par contre une C procaryote n’a pas de noyau
❖ Le noyau est un organite, il est plutôt sphérique et mesure entre 5 à 20 um, sa taille est variable selon le type de C
et le moment, il est limité par une enveloppe composée de 2 membranes poreuses
❖ Il contient : chromatine – nucléole – enzymes de fonctionnement de l’ADN
❖ Il contient la quasi-totalité de l’ADN et le reste est dans les mitochondries
Chromatine :
➢ ADN + protéines = chromatine
➢ Chromatine = 1/3ADN + 2/3protéines (50% histones + 50% autres)
➢ 1 chromosomes = 1 filament d’ADN en double brin (263*106pb)
➢ Chromatine = ADN + histones + protéines de charpente (non histones)
Rôle :
✓ Donne la structure des chromosomes
✓ Permet d’empaqueter 2,5m d’ADN en 5/6um
✓ Rend accessible l’ADN aux différentes enzymes (réplication, transcription…)
Types de chromatine : La chromatine interphase se compose de 2 types :
Hétérochromatine Euchromatine
Localisation A la périphérie en général Centrale (boules entre l’hétérochromatine)
Structure Très condensée Peu condensée
Fonctionnalité Non accessible aux ARNpolymérases → non transcrite Accessible aux ARNpolymérases → transcrite
L’hétérochromatine constitutive :
✓ Totalement inactive et de façon irréversible
✓ Centromère, télomère, chromosome X
✓ Charpente du chromosome
L’hétérochromatine facultative :
✓ Inactive et de façon réversible
✓ Se transforme en euchromatine
✓ En dehors des constrictions
La chromatine : condensation de l’ADN :
Le nucléosome :
❖ L’unité de base de la chromatine est le nucléosome, c’est un cylindre de protéines entourés par l’ADN
❖ Il est composé de 146pb qui sont enroulés autour d’un octamère d’histones (enroulement < 2tours)
❖ 54pb servent à relier les octamères entre eux = ADN de liaison
❖ L’octamère d’histones est composé de 2 tétramères : 2*(H2A + H2B) et 2*(H3 + H4)
Les histones :
❖ 5 type d histones interviennent dans la chromatine : H4, H3, H2A, H2B, H1
❖ Ce sont des protéines très basiques du fait d’un grand nombre de résidus Arg et Lys dans leur structure, elles sont
riches en charge + et pourront établir des liaisons avec es phosphates
Le nucléofilament :
❖ Les nucléosomes sont reliés entre eux par l’ADN de liaison, on obtient alors une sorte de collier de perles
❖ Fibre nucléosomique = nucléofilament = fibre de 10 à 11nm
La fibre chromosomique :
❖ Dans une C le nucléofilament est compacté et replié sur lui-même en forme de zig zag.
❖ Histone H1 qui permet cette compaction il vient se positionner sur l’octamére et empêche ainsi son déroulement
❖ On obtient : la chromatine = fibre de 30 nm = fibre chromosomique
Histone : H1
- H1 a un domaine globulaire qui entre en interaction avec les brins d’ADN d’entrée et de sortie de la particule central
- Grande dynamique d’association et de dissociation
- Baisse de l’association à l’ADN suivant l’acétylation des nucléosomes
Assemblage des histones :
✓ Assemblage durant la phase S, immédiatement après que la synthèse de DNA ait eu lieu avec les anciennes et
les nouvelles histones qui viennent d’être synthétisées
✓ Dépôt de tétramères d’H3-H4 acétvlés (partie N-termilal) médiés par CAF1 (chromatin assembly factor)
localisée au niveau des fourches grâce à sa liaison avec PCNA (proliferating cell nuclear antigen).
✓ Puis les 2 dimères de H2Aet H2B sont ajoutés (médié par Nap1 : nucléosome assembly protein 1).
✓ Puis maturation, formation et organisation des octamères régulièrement espacés
Modèle de Compaction « Solenoid » :
✓ Cette organisation d'ordre supérieur des nucléosomes évoquant un modèle de solénoïde.
✓ Les solénoïdes impliquent 6 nucléosomes consécutifs disposés dans un tour d'hélice qui peuvent se condenser
en une structure de superenroulement avec 1 pas de 11 nm.
✓ Cette structure devrait être maintenue par les interactions histone-histone
Compaction De La Fibre Chromatinienne :
Compaction de la fibre de 30nm plusieurs centaines de fois pour devenir un chromosome grâce à 2 enzymes ATP
dépendantes : la Topoisomérase 2 et le complexe Condensin
Compaction de L’ADN : de L’Interphase à la Métaphase :
Génome : 3 millions de paires de bases. 30000 gènes
Compactage des nucléosomes dans des structures tertiaires compliquées et permettent les processus de transcription,
duplication, réparation, recombinaisons
Structure Longueur par C Largueur Rapport de compaction
Molécule d’ADN 2m 2nm 1
Fibre chromatinienne 0,28m 10nm 7
Interphase Selenoid 0,04m 30nm 50
Boudes 1mm 0,26mm 2000
Métaphase Chromosomes 200im 2mm 10000

Structure tertiaire de l’ADN : Différents niveaux d’organisation de l’ADN pour former un chromosome
Modifications épigénétiques de l’ADN : Épigénétique :
Changement dans l’expression des gènes qui est transmis après le division cellulaire mais qui n’est pas occasionnée
par des modifications dans la séquence de l’ADN
Modifications post traductionnelles :
L’acétylation des histones :
✓ Neutralisation de la charge positive des histones
✓ Cibles : les lysines des différentes Histones
✓ Entraîne l’altération de l’interaction entre Histone et ADN et favorise l’accessibilité aux facteurs de
transcription (l’acétylation diminue le caractère basique des histones)
✓ Catalysée par des Histones Acétyltransférases (HATs)
✓ De nombreux coactivateurs transcriptionnels (CBP/p300) ont des propriétés intrinsèques HAT.
✓ Action inverse : dé-acétylation par des Histones Déacétylases (HDACs)
L’ubiquitinalation des histones :
✓ Cibles : H3, H2A, H2B Surtout H2A en lysine 119
✓ Nécessaire pour la méthylation de H2B
✓ Action inverse par deubiquitinase
La phosphorylation des histones :
✓ Souvent phosphorylées durant le cycle cellulaire par différentes kinases
✓ H2A : lors de l’atteinte de la structure du DNA
✓ H3S10 et H3S28 : durant la mitose par les AURORA (condensation des chromosomes)
✓ H4S1 associée à la compaction de l’ADN dans les C germinales
La méthylation des histones :
❖ Méthylation sur les résidus lysines et arginines d’H3 et d’H4
❖ Mono ; di ; tri méthylation
❖ Méthylation des résidus Arg sont liés à l’action des enzymes :
- Coactivator Arginine Methyltransférase (CARM1)
- PRotein Arginin Methyltransferase 1 (PRMT1)
❖ Méthylation des résidus Lys : H3K4, H3K9, H3K27, H3K36, H3K79 et la H4K4
Enzymes impliquées dans le code des histones :
➢ Acétylation : HATs - CBP, p300, GCN5, ATF2, Tip 60, HBO1...
➢ Deacétylation : HDACs- class I and II
➢ Méthylation : - Lysine : SET-domain and non-SET domain HMTases
- Arginine : PRMT family, CARM1
➢ Déméthylation : LSD1
➢ Ubiquitination : ubiquitin conjugase, Ring factors
➢ De-Ubiquitination : SAGA-associated Ubp10
Variantes d’histone :
Il existe de nombreux variantes d’histone :
- Homomorphes (séquences proches de la canonique) : H2A1, H2A2, H3.1, H3.2, H3.3)
- Hétéromorphes (différentes de la canonique) : H2AX, H2AZ, macroH2A (mH2A), H2A Barr body-deficient
(H2A.Bbd) and centromeric protein A (CENP-A)
Système de remodelage de la chromatine :
➢ Système permettant d’augmenter l'accessibilité de l’ADN aux protéines (transcription, réparation, réplication ...)
en cassant la structure nucléosomale
➢ Mécanismes biochimiques impliquant de l’ATP : ATPases éléments centrales de ces systèmes
➢ 4 grandes familles :
- SWI/SNF : (transcriptional replication and repression)
- ISWI : (régulation de Poll et 2, assemblage de la chromatine, replication)
- CHD : Chromodomain : histone déacetylase
- INO80
➢ Certains sont capables de favoriser la transcription, d’autres facilitent l’accès à des facteurs de transcription, ou
encore certains sont impliqués dans la condensation de la chromatine
Autres protéines de la chromatine :
HMG, HP1, PROTAMINE, MECP2
HMG (HIGHT MOBILITY GROUP) :
➢ Protéines de faible poids moléculaire
➢ Protéines neutres (charges acides et basiques)
➢ 3 classes :
- HMGB (29 kDa)
- HMGN (10-12 kDa)
- HMGA

Conclusion :
✓ Physiologie de la chromatine
✓ Compaction
✓ Protection
✓ Transcription
✓ Diversité phénotypique cellulaire
Structure des acides nucléiques N.M
Introduction :
❖ Ils ont été caractérisés chimiquement au début du 20ème siècle même si leur rôle est resté longtemps inexpliqué.
❖ Ils ont été isolés initialement des noyaux des C.
❖ On distingue 2 grands types :
✓ Acides désoxyribonucléiques (ADN) localisés dans le noyau des C et au niveau des mitochondries
✓ Acides ribonucléiques (ARN) localisés dans le cytoplasme cellulaire.
❖ ADN et ARN sont des macromolécules et comportent des sous-unités appelées nucléotides.
❖ Ils jouent également un rôle fondamental dans le métabolisme énergétique sous forme di- et tri-phosphorylée
(ATP et GTP) ainsi que dans la transmission de l’information dans la C (AMPc et GMPc).
Unité de base de l’ADN = le nucléotide :
Les polynucléotides biologiques sont :
❖ Le support moléculaire de l'information génétique : l'ADN (ARN pour certains virus) est le support de l'hérédité et
du codage des composés biologiques (les ARN, les protéines),
❖ Des effecteurs de l'expression de l'ADN en peptides et protéines : ARN regroupés en 3 classes :
- ARNm
- ARNt
- ARNr
Un nucléotide comporte 3 composants : de l’acide phosphorique + un ose + une base.

A- Bases Azotées :
Il y a 4 sortes de bases azotées : qui appartiennent à 2 classes de molécules selon le noyau aromatique qui en constitue
le squelette.

Il peut y avoir plus de AT que de CG ou l'inverse (ça varie selon les espèces), mais il y a toujours autant de A que de T
et de C que de G : A = T et C = G
2 sortes de bases azotées hétérocycliques

Le noyau pyrimidine est le plus simple : c’est un noyau aromatique hexagonal à six atomes, quatre carbones et deux
azotes (n° 1 et 3)
1. Bases pyrimidiques :

Les bases pyrimidiques sont au nombre de 3 : la cytosine, la thymine et l’uracile


✓ La C : le carbone 4 est substitué par une fonction amine et le carbone 2 par une fonction cétone.
✓ L’U : les carbones 2 et 4 portent des fonctions cétone.
✓ La T : les carbones 2 et 4 portent des fonctions cétone, le carbone 5 est substitué par un méthyl.
La désamination oxydative de la C en U :
✓ Dans l’ADN, l’U sera réparé par des enzymes de réparation
✓ Dans l’ARN, ces changements ne sont pas graves car la durée de vie de l’ARN et des protéines est courte.
❖ L’absence de T permet la reconnaissance de l’ARN pour les enzymes de dégradation et un gain d’énergie.
❖ La désamination oxydative de la C Methylée → T (pas de réparation) : Dans l’ADN, elle est source de mutations
(Pts chauds de mutations ou hot spot fréquente dans les ilots CG)
2 - Bases puriques :
Les purines ont un double noyau aromatique comportant :
✓ à gauche : un cycle hexagonal de 4 carbones et 2 azotes
✓ à droite : un cycle pentagonal de 3 carbones (dont 2 communs avec le précédent) et 2 azotes.
Les bases puriques sont au nombre de 2 : l’adénine et la guanine.
✓ L’A : le carbone 6 est substitué par une fonction amine. Elle est la seule des bases nucléiques dont la formule
ne contient pas d’atome d’oxygène.
✓ La G : le carbone 2 est substitué par une fonction amine et le carbone 6 par une fonction cétone.
B- Le Pentose = 2 sortes de sucres : Pentoses sous forme furanique (5 atomes dans le cycle)
Le désoxyribose, est dérivé du ribose par une réduction de la fonction alcool secondaire du carbone n°2 qui confère à
l’Acide Nucléique une plus grande stabilité propre à sa fonction de conservation de l’information génétique.

Les sucres (ribose ou désoxyribose) se lient aux bases azotées par des liaisons impliquant un des azotes de la base
(azote n°1 des pyrimidines ou azote n°9 des purines) et le carbone n°1 de l’ose (carbone réducteur ou fonction semi-
acétalique). Ce sont des liaisons N-osidiques.
C- acide phosphorique : H3PO4 :
❖ Les différentes fonctions acides ont des pKa variables.
❖ L’acide phosphorique (H3PO4) possède 3 fonctions acide :
✓ 2 de ces fonctions sont estérifiées dans les ADN et les ARN.
✓ La 3 fonction acide est libre.
❖ L’H3PO4 permet la solubilisation de l’ADN dans l’eau grâce à leurs charges (-)
❖ Il est responsable de la fonction acide des acides nucléiques.
❖ Les H3PO4 permettent la polymérisation des acides nucléiques (nucléotides).
Liaison acide phosphorique-sucre = Estérification

Liaison base-sucre - acide phosphorique → nucléotide


❖ La liaison d’un nucléoside avec un phosphate se fait par une estérification de la fonction alcool primaire (C 5’) du
sucre et une des 3 fonctions acides du phosphate.
❖ L’ester obtenu est un nucléotide = formé d’une base azotée, liée par une liaison osidique avec un sucre, lui-même
lié par une liaison ester avec un phosphate

Dans les C les nucléotides sont retrouvés sous forme nuléosides mono, di- et triphosphates

Nomenclature :

Base Nucléoside Nucléotide ARN monphosphate ADN monophosphate Code


Adénine Adénosine Acide adénylique AMP dAMP A
Guanine Guanosine Acide guanylique GMP dGMP G
Cytosine Cytidine Acide cytidylique CMP dCMP C
Thymine Thymidine Acide thymidylique dTMP T
Uracile Uridine Acide uridylique UMP U
❖ On désigne par nucléotides les nucléosides monophosphates : AMP ou acide adénylique, dTMP ou acide
désoxythymidylique...
❖ Les nucléosides polyphosphates sont des diphosphates : ADP ou GDP... ou encore des triphosphates, les plus
riches en énergie : ATP ou GTP ...
❖ Les acides nucléiques sont formés par une polycondensation de nucléotides AMP, CMP, GMP et UMP pour les
ARN, dAMP, dCMP, dGMP et dTMP pour les ADN
Liaison phosphodiester :
❖ Les AN sont des enchainements de nucléosides 5’-phosphate dont l’assemblage est réalisé par une liaison
phosphodiester

❖ La chaine est vectorisée : elle est écrite de gauche à droit et dans le sens phosphate 5’ → 3’c’est le sens dans
lequel les AN sont utilisés comme molécules informationnelles (transcription, traduction)
❖ Les nucléotides sont liés entre eux par des liaisons ester
❖ L’H3PO4 présente ses 2 fonctions acides bloquées dans la formation d’ester : liaison phosphodiester :
- la liaison ester entre H3PO4 et l’OH en 3’ de l’ose,
- à la liaison ester en 5’ de l’ose
Sens de lecture d’un acide nucléique :
❖ Par convention, on lit toujours un AN dans le sens de l’extrémité 5’ comportant en règle un groupement phosphate
vers l’extrémité 3’ qui possède un OH libre.
❖ La séquence des bases d’un ADN par convention sera écrite soit dans le sens vertical ou dans le sens horizontal en
précisant les extrémités 5’ et 3’ et on indique seulement les bases correspondantes (A, T, G ou C).
Acide Désoxyribonucléique ADN :
Les ADN présentent des caractéristiques propres et qui les opposent aux ARN :
✓ L’ose : le 2’-désoxyribose (remplacé par le ribose dans les ARN).
✓ Les bases : A, C, G et T, soit 2 bases puriques A et G et 2 bases pyrimidiques :C et G. Dans les ARN, T est
remplacé par U (uracile).
✓ Les polymères de nucléotides : La molécule d’ADN est constituée en règle de 2 chaînes (ou brins) de
nucléotides contrairement aux molécules d’ARN qui sont le plus souvent sous forme d’1 seul brin.
Structure de l’ADN :
❖ L’ADN est formé de 2 chaînes de polynucléotides antiparallèles (vont dans des directions opposées)
❖ Les bases sont presque perpendiculaires à l’axe (inclinaison de 6°)
❖ Les bases sont enfouies à l’intérieur de la structure, avec le squelette sucre-phosphate à l’extérieur
❖ Les 2 chaînes sont maintenues ensemble via la formation de ponts H entre bases azotées :
✓ A forme 2 ponts H avec T (paire de base AT)
✓ G forme 3 ponts H avec C (paire de base GC)
❖ Cette relation A,T et G,C dicte la complémentarité des 2 chaînes (A + T/C + G = constante d’espèce): La nature
de la base sur un brin donne immédiatement la nature de la base sur le brin opposé.
La structure secondaire :
❖ L’ADN est formé de 2 chaînes antiparallèles, complémentaires et hélicoïdales.
❖ L’ADN est bicaténaire : c’est un original, il faut une sauvegarde.
❖ Chaque brin est le back up de l’autre.
❖ Les 2 chaînes polynucléotidiques forment une hélice droite :
❖ Environ 10 paires de bases par tour d’hélice
❖ 3.4 Å entre 2 bases ; 34 Å par tour ; 20 Å de diamètre
❖ Présence de 2 crevasses sillons à la surface de l’hélice :
✓ Petit sillon : faible distance entre les 2 chaînes
✓ Grand sillon : plus grand espace entre les 2 chaînes
Configuration spatiale de l’ADN :

- Certains ATB peuvent s’insérer dans un des sillons


de l’ADN : Nétropsine
- d’autres s’intercalent entre les bases : Daunomycine

Les formes de l’ADN :


Forme B : est la forme biologique la plus importante. : décrite en 1953 par Crick et Watson.
❖ Les caractéristiques de l’hélice régulière sont les suivantes :
✓ 10 paires de bases par tour de spire
✓ Pas de l’hélice est de 3,4 nm
✓ Diamètre de l’hélice est de 2 -2,4 nm.
❖ Dans les C, la forme de l’hélice est un peu plus compacte et comporte environ 10,5 pb par tour de spire.
❖ Une caractéristique importante de la forme B de l’ADN est la présence de 2 types de sillons appelés sillon majeur
(1,2 nm de large) et sillon mineur (0,6 nm de large).
Hélice A= Duplex ARN/ARN et ADN/ARN :
✓ Plus large : 26 Å
✓ Plus courte : 11 pb/turn
✓ Distance par paire de base : 2,6 Å
✓ Les bases sont plus inclinées (20°)
Rôle :
❖ Structure secondaire du RNA ; complexes RNA/RNA ; hybrides RNA/DNA (réplication et transcription).
❖ Comme pour l’ADN : les molécules hybrides ADN/ARN et les duplexes d’ARN/ARN suivent les mêmes règles
de complémentarité et d’antiparallélisme. Cependant, le 2’OH de l’ARN affecte la structure de l’hélice.
La forme Z de l’ADN :
✓ Initialement : réaction de laboratoire (Rich, 1979) avec l’oligonucléotide artificiel d(CGCGCG).
✓ Le Z-ADN forme une double hélice à rotation gauche avec 12 paires de bases par tour d’hélice.
✓ Pas d’hélice est plus important (4,5nm)
✓ Diamètre de l’hélice est plus petit 1,8
✓ Contient seulement 1 sillon.
Localiation des hélices de type Z : Séquence alternée de Pu et Pyr : séquences riches en (GC)n dans le génome : îlots
GC
Les ARNs :
✓ Structure : polymères linéaire de ribonucléotides liés par des liaisons phosphodiesters
✓ Sucre : ribose
✓ Bases : A, G, C, U
Propriétés :
✓ 1 seul brin
✓ Formation de structures secondaires et tertiaires
✓ Hybrides ADN/ARN
✓ Présence de bases modifiés : dihydrouracile, pseudouridine…
✓ OH en 2’ : pas de duplex de type hélice B, réactivité chimique, sensibilité au traitement alcalin
✓ Sensibilité aux nucléases ; Rnas A, H
✓ Durée de vie variable des ARNm : quelques min à quelques heures
Différents ARN :
✓ ARNr (82%) : ARN 28s ; ARN 18s ; ARN 5,8s ; ARN 5s
✓ ARNt (16%) : ARNt phe : 76nt, au moins 1 pas AA ≥ 20
✓ ARNsn (small nuclear <1%) : riches en uracile, participent à l’excision épissage des introns
✓ ARN 7s (<1%) : dans la particule de reconnaissance du signal-peptide
✓ ARNm (2%) : produit de la transcription, modèles pour diriger la traduction
✓ gRNA : ARN génomique ( qui constitue le génome de certains virus)
✓ RNA antisens : petit ARN complémentaire d'une portion d'un autre ARN et inhibant sa fonction (peuvent être
naturels ou obtenus par génie génétique)
Type d’ARN Fonction
ARNm Codent les protéines
ARNr Forment la structure de base des ribosomes et participe à la synthèse des protéines
ARNt Adaptateurs spécifiques des AA, agissent au niveau des ARNm
ARNsn (small nuclear) Impliqués dans plusieurs évènements nucléaires dont l’épissage des introns
ARNsno(small nucleolar) Modifient des ARNr
microARN Contrôle de l’expression des gènes par blocage de la traduction
Petits ARN interférents Contrôle de l’expression des gènes par dégradation d’ARNm et par établissement
(siRNA) d’une structure chromatinienne compacte
Autres ARN non codants Impliqués dans plusieurs processus : inactivation du chromosome X, synthèse des
télomères, transport des protéines dans le RE
ARNt :
✓ ARN de petite taille : 60-95 nucléotides
✓ Ils jouent un rôle dans la synthèse des protéines en interprétant les séquences codantes des ARNm et en apportant
les AA au niveau de la chaine protéique au cours de l’élongation
Caractéristiques : structure en feuille de trèfle
Tige (bras accepteur) : le trinucléotide terminal en 3’ est toujours 5’CCA3’
- Fixe l’AA par le OH en 2’ ou 3’ du ribose de l’A de l’extrémité 3’ au groupement
COOH de l’AA - L’extrémité 5’ est toujours phosphorylée
- La tige est en double hélice par appariement de 7pb
Boucle (tige anticodon) : anticodon = 3 bases de l’ARNt complémentaires du
codon de l’ARNm correspondant à l’AA porté par l’ARNt
Boucle en tige D : D = dihydouridine
Bras TYC : contient la séquence : thymine-pseudouridine-cytosine
Boucle variable : contient plus ou moins de nucléotides pour compenser le fait que
les ARNt n’ont pas tous le même nombre de nucléotides mais ont la même structure
(bassée sur 76nt)
ARNf (fonctionnels) :
❖ ARNsn : petits ARN nucléaires, 100-200pb, rôle dans la maturation des ARNm (épissage) et ARNr
❖ ARNsno : petits ARN nucléolaires ≈ 100pb, impliqués dans la maturation des ARN
❖ ARNsi ; microARN : petits ARN ≈ 20pb, pouvant interférer avec les ARNm et moduler l’expression des gènes
➢ micoARN : intervenant dans la régulation post traductionnelle
➢ ARNsi : produits après exposition à ARN étranger, complémentaire à 100% des ARNm cibles
Les ARN longs non codants (long ncRNAs, lncRNA) sont défini comme étant des transcrits avec des longueurs
dépassant 200 nucléotides qui ne sont pas traduits en protéine. Cette limite quelque peu arbitraire distingue les ARNc
longs des petits ARN non codants tels que les microARN, les ARNsi, les ARN interagissant avec le Pi (piARN), les
ARNsno et les autres ARN courts. Les ARN non codants intermédiaires/intergéniques (lincRNA) sont des séquences
d'ARNnc qui ne chevauchent pas les gènes codant pour les protéines.
Propriétés physico-chimiques de l’ADN :
Densité :
✓ On exploite la densité par centrifugation dans un gradient de chlorure de césium (CsCl).
✓ Au cours de la centrifugation il se forme un gradient de chlorure de césium, l'ADN se concentre
en une bande à l'endroit où la densité de la solution de CsCl est égale à la sienne.
✓ Si on centrifuge des protéines, de l’ADN et de l’ARN on remarquera la répartition de l’ARN au
fond du tube (plus dense), l’ADN au milieu et les protéines en haut (moins dense). Ceci est dû à
leur différence de densité
Poids moléculaire
❖ Le poids moléculaire de l’ADN est très élevé.
❖ Il est déterminé par :
▪ Diffusion de la lumière
▪ Mesures de constante de sédimentation et de viscosité intrinsèque
▪ Microscopie électronique
❖ L’ADN humain fait en moyenne un PM de 6 x 1010 par chromosome. Ce paramètre est mis à profit lors de
méthodes comme la chromatographie et l’électrophorèse.
Solubilité et viscosité :
❖ La présence de groupements phosphates (OH ionisés) donne un caractère acide aux acides nucléiques.
❖ A pH physiologique les acides nucléiques portent une charge négative, qui est uniquement due aux groupements
phosphates car à ce pH les bases ne portent aucune charge. De ce fait, les acides nucléiques sont solubles dans
l’eau.
❖ L’ADN se dissout facilement dans les solutions salines diluées et entraine une augmentation importante de la
viscosité de la solution.
❖ A forte concentration en sels l’ADN et l’ARN précipitent et peuvent être récupérés après centrifugation.
❖ Les alcools, comme l’éthanol, précipitent également les molécules d’ADN sous forme d’agglomérat en longues
fibres.
❖ Les solutions d’ADN ont une très grande viscosité résultant de la structure longue et rigide de la double hélice.
❖ Un ADN double brin possède une viscosité > à celle d'ADN simple brin.
Propriétés spectrales Absorption dans l’UV
❖ Bases azotées absorbent toutes dans l’UV à 260 nm environ.
❖ Absorption de la molécule d’ADN est nettement inférieure à celle que l’on obtiendrait avec un mélange des
mêmes bases libres aux mêmes concentrations car le coefficient d’extinction molaire ε des bases libres est bien
supérieur à celui des bases appariées (si ε diminue pour une même concentration (c), A (absorption) diminué
aussi)
❖ Donc cette différence d’absorption (environ 30%) entre ADN et mêmes bases libres est due à l’appariement des
bases par liaison H. Ce phénomène est appelé effet hypochrome.
Autre phénomène : hyperchromie
❖ Les solutions d’ADN présentent le maximum d’absorption à la longueur d’onde de 260 nm. Mais pour une
longueur d’onde donnée, l’ADN monocaténaire absorbe plus que l’ADN bicaténaire.
❖ Dans l’ADN double brin, les bases sont masquées ou se chevauchent, alors que dans l’ADN simple brin il n’y a
pas de structure qui cache les bases, donc l’absorbance est plus importante.
Si on chauffe une solution d’ADN bicaténaire à différentes températures et qu’on suit l’absorbance de cette solution
pour chacune de ces T° : on peut construire une courbe A=f (T°C de traitement) = courbe de dénaturation thermique
de l’ADN.
Observation :
❖ L’absorbance de l’ADN augmente avec la température.
❖ L’ADN monocaténaire présente une absorption plus importante qu’un ADN
bicaténaire.
❖ La courbe a une allure sigmoïde.
❖ Le point d’inflexion de cette courbe correspond, sur l’axe des abscisses, au Tm =
température de fusion de l’ADN = température moyenne pour laquelle la moitié de cet
ADN est dénaturé.
Dénaturation de l’ADN :
❖ Augmentation de l’absorption dans l’UV
❖ Diminution de la viscosité et augmentation de la densité d’ADN
ADN : Absorbance :
❖ Les acides nucléiques absorbent à ~260 nm (à cause des bases
puriques/pyrimidiques)
❖ Les préparations d’acides nucléiques pures donnent un rapport A260/A280
d’environ 1.8
❖ Des valeurs de A260/A280 inférieures à 1.8 sont généralement indicatives
de la contamination des acides nucléiques par des protéines.
Calcul de la Tm :
✓ Oligonucléotide inférieur à 20nt : (A + T) ×2 + (C + G) ×4 = Tm en C°
✓ Oligonucléotide supérieur à 20nt : [(A + T) ×2 + (C + G) ×4] × (1+ [(N – 20 / 20)] = Tm en C°
❖ La température à laquelle 50% de l’acide nucléique double brin s’est dénaturé est la température de fusion (Tm)
❖ Le Tm est affecté par plusieurs facteurs :
✓ Concentration en sels.
✓ Longueur des molécules : Tm augmente avec la longueur (pour ADN < 150 pb)
✓ Contenu en G+C : Plus le contenu en GC est élevé, plus le Tm sera aussi élevé.
❖ Dénaturation d’une molécule = perte de sa structure tridimensionnelle sans altération de la structure primaire.
❖ Pour une molécule d’ADN double brins = rupture des liaisons hydrogène entre les bases : on obtient de l’ADN
monocaténaire = Phénomène coopératif
❖ On peut obtenir une dénaturation de l’ADN par des moyens physiques (température, pH extrême, diminution de la
concentration en sel) et des moyens chimiques (utilisation de l’urée, de soude, de formaldéhyde).
❖ Les acides nucléiques double brins (db) (ds) peuvent être convertis en acides nucléiques simple brins (sb)
(dénaturés) de plusieurs façons :
▪ Augmentation de la température
▪ Diminution de la concentration de sel
▪ Produits chimiques : NaOH/formamide/formaldéhyde (brisent les ponts H)
❖ Inversement, l’ADN sb ou SS peut être renaturé de la façon suivante :
▪ Diminution de la température
▪ Augmentation de la concentration en sel
❖ Ce phénomène Dénaturation-Renaturation peut être suivi par spectrophotométrie :
❖ Les acides nucléiques sb absorbent davantage à 260 nm que les acides nucléiques db = hyperchromicité
(Renaturation = Hypochromicitté)
Paramètres influençant la dénaturation :

❖ Si une solution d’ADN dénaturé est refroidie rapidement bien en


dessous de sa Tm, l’ADN résultant ne sera que très partiellement
apparié car les brins complémentaires n’ont pas le temps de se
réassocier convenablement.
❖ Cependant si on refroidit lentement la solution d’ADN dénaturé,
l’ADN se renature complètement.
❖ De la même façon, des brins complémentaires d’ADN et d’ARN
peuvent s’hybrider pour former une double hélice.
Réplication N.M
Introduction/définition :
La phase de réplication est rapide et fiable, et correspond à la reproduction de l’ADN à l’identique.
Durant cette phase il peut y avoir des brassages mais aucune information n’est perdue. La réplication s’effectue entre
la phase G1 et G2 du cycle cellulaire, c’est la phase « S ».
La réplication de l’ADN doit respecter 2 principes :
✓ L’ensemble du génome doit être répliqué à chaque division cellulaire
✓ Chaque molécule d’ADN n’est répliquée qu’1 seule fois par cycle cellulaire.
Exception :
Les chromosomes polythènes sont soumis à des divisions sans mitose (endomitose) qui entraîne une accumulation de
copie d’ADN dans la C.
I) Le réplicon
Est l’unité de réplication de l’ADN eucaryote, il contient une origine et une terminaison
Remarque : L’ADN procaryote est circulaire et présente 1 seule origine de réplication. En effet l’ADN peut être
répliqué à plusieurs endroits en même temps, sans cela la réplication de l’ADN eucaryote durerait 800 heures et
l’homéostasie de l’organisme ne serait pas respectée. L’ADN eucaryote présente plusieurs origines
Les réplicons sont des segments de taille variant de 30 000 à 150 000 bases
L’origine de réplication n’est pas au hasard sur la molécule d’ADN, elle se présente sous forme de petite séquence
répétée reconnue par des protéines. Elle mesure environ 200 pb pour les procaryotes et 2000 pb pour les eucaryotes.

II) Réplication bidirectionnelle :


A chaque origine de réplication, il y a formation d’un œil de réplication qui s’agrandit tout le long de l’avancement au
niveau des fourches de réplication. Il y a ainsi 2 systèmes de réplication qui évoluent en sens opposés. On dit que la
réplication est bidirectionnelle.

III) Polymérisation unidirectionnelle et réplication semiconservative :


Les 2 brins d’ADN sont associés de manière antiparallèle, chacun d’eux possédant une extrémité 5’- phosphate et une
extrémité 3’-OH libre.
La polymérisation est unidirectionnelle
La réplication est semiconservatrice se fait par copie de l’ADN matriciel (parent = modèle). Chaque molécule d’ADN
initialement présente se séparera en 2 brins d’ADN qui serviront de matrice aux brins néo-synthétisés.
IV) Réplication semi-discontinue :
La synthèse de l’ADN se fait toujours dans le sens 5’ vers 3’, le brin fille est allongé par l’addition de nouveaux
nucléotides à son bout 3’ ; ceci nécessite donc la présence d’un brin précoce (primaire) qui est le brin lu dans le sens
de la fourche et d’un brin tardif (secondaire) qui est le brin lu dans le sens inverse de la fourche et qui est dit brin
discontinu. On parle ainsi de réplication semi-discontinue.
La synthèse du brin retardataire se fait comme celle du brin meneur sauf qu’une ADN primase synthétise
régulièrement une amorce d’ARN
V) Les ADN polymérases :
1) Généralités : recrutent les nucléotides et les apparier avec les nucléotides du brin parent
Les ADN polymérases (désoxynucléotidyl-transférase) sont les enzymes responsables de la polymérisation des
nucléotides lors de la réplication de l’ADN.
ADN polymérases procaryotes sont de 3 types (I, II et III) et ADN polymérases eucaryotes de 5 types (α, β, δ, ε et γ)
Les ADN polymérases nécessitent un certain nombre de conditions d’activités :
✓ Les 4 désoxy-ribo-nucléotides 5’ tri-phosphate(dATP, dTTP, dCTP et dGTP) = bases, en quantité équimolaire
✓ Des ions Mg2+ qui stabilisent l’ADN et les protéines.
✓ Une matrice d’ADN (mono ou bicaténaire).
✓ Une amorce d’ADN ou d’ARN ayant une extrémité 3’OH libre.
Rôle : est seulement de catalyser la formation du lien phosphodiester. L’ADN pol n’a rien à voir avec le pairage des
bases
Processivité : nombre de liens phosphodiesters pouvant être synthétisés par la polymérase avant qu’elle se détache de
l’ADN
2) Activités des ADN polymérases : catalyse
Les ADN polymérases ont des activités bien spécifiques :
✓ Une activité polymérasique 5’ vers 3’ qui est leur activité principale.
✓ Une activité exo-nucléasique qui correspond à la dégradation d’une des extrémités du brin néo- synthétisé de
l’ADN lors de la réplication et qui peut être de 2 types :
➢ De 3’ vers 5’, de l’extremité 3’OH permet le proofreading, qui correspond à la correction d’un mauvais
appariement de base en cassant la liaison phosphodiester et en remplaçant le nucléotide mal apparié.
➢ De 5’ vers 3’, de l’extrémité 5’phosphate lors de la jonction des segments d’ADN synthétisé sur le brin retardé
3) ADN polymérases procaryotes dans la réplication sont de 3 types :
➢ ADN polymérases I (enzyme de Kornberg) Elles présentent l’activité polymérasique 5’ vers 3’ ainsi que les
activités exo-nucléasique 5’ vers 3’ et 3’ vers 5’. La vitesse de synthèse des ADN polymérase I est faible (20 nt/s)
➢ Elles sont utilisées dans la réparation de l’ADN pour combler les brèches laissées par l’ADN polymérase III.
➢ ADN polymérases III (enzyme cœur) sont des multimères hétérogènes de gros poids moléculaire qui sont
responsables de la synthèse des fragments longs de l’ADN, ayant une vitesse de synthèse rapide (1000 nt/s) ainsi
qu’une grande processivité (105 nt/évènement). Elles présentent les activités polymérasique 5’ vers 3’ et exo-
nucléasique de 3’ vers 5’ mais pas exo-nucléasique de 5’ vers 3’

VI) Mécanismes de la réplication procaryote chez E-Coli :


La synthèse doit respecter certaines propriétés : les 2 fourches réplicatives doivent migrer dans des sens opposés, la
synthèse de l’ADN se fait dans la direction 5’ vers 3’ et ainsi le brin matriciel est lu de 3’ vers 5’, les 2 brins de l’ADN
sont antiparallèles et synthétisés simultanément.
1) Les différentes protéines mise en jeu :
✓ Les protéines de reconnaissance reconnaissent les sites d’initiation et de terminaison.
✓ Les hélicases (DNA B) déroulent la double hélice par rupture des liaisons hydrogènes présentes entre les 2 brins
de l’ADN, avec consommation d’ATP.
✓ Les protéines SSB (single stranded binding protein) ont une forte affinité pour l’ADN simple brin et l’empêche
ainsi de se réenrouler lors de la migration des fourches réplicatives.
✓ La primase est une ARN polymérase ADN dépendante qui synthétise l’amorce d’ARN 3’OH (10nt)
complémentaire au gabarit d’ADN puis L’ADN pol I replacera cette amorce d’ARN par de l’ADN
✓ Topo-isomérases relâchent les contraintes de torsion de l’ADN en introduisant de supertours négatifs à chaque
extrémité de la bulle de réplication pour diminuer l’enroulement et permet l’ouverture et la progression de la bulle
✓ Les ADN ligases (DNA G) catalyse la formation de la liaison phosphodiester, soudent les fragments d’Okazaki
L’ensemble de l’activité enzymatique localisée sur une fourche de réplication constitue un réplisome

2) Origines et terminaisons chez E-Coli :


➢ L’origine de réplication possède une séquence répétée de 13 pb riche en T, ainsi qu’une séquence GATC présente
une dizaine de fois.
➢ Le terminateur mesure environ 350 kb et est composé de 7 séquences quasi identiques de 23 pb.
3) Les étapes de la réplication procaryote :
Ouverture de la double hélice et formation de la fourche réplicative est permise par reconnaissance de l’origine de
réplication par les ADN A. Les topo-isomérases relâchent les contraintes topologiques
✓ L’ouverture de l’ADN entraîne la formation de l’œil de réplication et des 2 fourches de réplication.
✓ Les hélicases (DNA B) permettent le déroulement des 2 brins
✓ Les topo-isomérases, permettent d’enlever les contraintes essentielles à l’avancée de l’hélicase.
✓ D’autre part les protéines SSB protègent les ADN simples brins les empêche de se ré enrouler.
Elongation du brin précoce dans le sens de déplacement de la fourche : Le brin matrice au brin précoce est lu dans
le même sens 3’ vers 5’. Au niveau de l’origine de réplication les ADN polymérases nécessitent une amorce qui sera
mise en place par les primases. Cette amorce sera ici de l’ARN. L’ADN polymérase III sera responsable de l’initiation
et de l’élongation du brin précoce.
Elongation du brin tardif dans le sens inverse du déplacement de la fourche Le brin matrice pour le brin tardif
doit également être lu dans le sens 3’ vers 5’, donc l’ADN polymérase III qui sera également responsable de
l’élongation du brin tardif. De cette manière sa synthèse sera segmentée en fragment de taille relativement constante.
Ces fragments sont appelés fragments d’Okasaki. A chaque segment il y a recrutement d’une primase pour la synthèse
d’une amorce d’ARN constitué de 10 à 50 nucléotides selon l’espèce. Les amorces vont être détruites par des
protéines à activité ribonucléasique telles les RNases, et l’ADN polymérase I va compléter la brèche entièrement. La
dernière liaison phosphodiester entre l’extrémité 5’ du 1er fragment et l’extrémité 3’ du 2ème fragment, ce qui
correspond à l’épissage, sera réalisée par la ligase.

Terminaison : Le terminateur est le site de fixation de protéines « Tus » qui reconnaît les régions Ter. Chez E-Coli, la
partie entre les 2 terminateurs n’est d’abord pas répliqué, les 2 ADN circulaires sont ainsi associés, on utilise alors la
topo-isomérase II pour les dissociés. L’ADN polymérase I complètera ensuite les parties non répliquées.
VII) La réplication eucaryote :
1) Les ADN polymérases eucaryotes :
L’ADN polymérase γ est présente dans les mitochondries mais est codée par un gène nucléaire. Elle est impliquée
dans la réplication de l’ADN mitochondrial (16000 pb). L’ADN polymérase α a une fonction de primase. Les ADN
polymérases δ et ε sont responsable de la réplication du brin précoce et des fragments d’Okasaki.

2) Les télomères :
Les chromosomes raccourcissent à chaque division cellulaire. Si l’extrémité des chromosomes était libre il y aurait
perte de matériel génétique. Les chromosomes présentent ce qu’on appelle des télomères dont leur taille et leur
nombre de réplication (sont reliés l’un à l’autre) sont très important. En effet lorsque le télomère disparaît, la C meurt
par apoptose. Le télomère est formé grâce à des télomérases qui sont des ribonucléoprotéines pouvant s’associer à des
séquences répétées spécifiques de l’extrémité du chromosome. Les télomérases jouent le rôle de matrice pour les ADN
polymérases qui synthétiseront les télomères.
Les télomères ont différents rôles : maintenir l’intégrité des informations génétiques, protéger les ADN vis-à-vis des
exo-nucléases, éviter les fusions des chromosomes au niveau des extrémités, rôle dans l’organisation de la chromatine
durant l’interphase par interaction avec la membrane nucléaire.
3) La réplication mitochondriale :
- Elle est contrôlée par des gènes nucléaires et fait intervenir de nombreux facteurs protéiques
- Elle n’est pas limitée à la phase S du cycle cellulaire (a lieu tout au long de l’interphase)
- Indépendante de celle de l’ADN nucléaire – transmission maternelle – elle est unidirectionnelle – 2 origines de
réplication – 10 fois risque de mutations
1. Début de la synthèse de la nouvelle chaîne H (Heavy) avec la chaîne L comme matrice, jusqu’à découvrir OL (au
2/3). L’ancienne chaîne H est en simple brin (exposée). (ADN polyméarase γ)
2. Nécessite une synthèse préalable d’une amorce ARN (primer).
3. La replication du brin L (light) démarre à partir d’une structure en épingle à cheveux reconnue par l’ADN
polyméarase γ avec l’ARNr 5,8 S cytoplasmique comme amorce.
4. Une ADN ligase lies les extrémités 3’ et 5’ des nouveaux brins.
5. Une ADN gyrase torsade les nouvelles molécules d’ADNmt (ATP).
Un cycle complet dure 2h environ.
ADNmt code pour 13 protéines + 2 ARNr + 22 ARNt

Fidélité de la réplication :
✓ Taux d’erreur d’incorporation de l’ADN polymérase III est de 10-5
✓ Les corrections par 3’ 5’ exonucléase abaissent ce taux à 10-7
✓ Taux d’erreur final chez E.Coli est de 10-9 il résulte de l’action complémentaire des systèmes de réparations
Transcription N.M
I) Généralités :
➢ Le gène (ou cistron) est un segment d’ADN qui constitue l’unité d’expression menant à la formation d’un produit
fonctionnel qui peut être sous la forme d’ARN ou de polypeptide.
➢ Chez les procaryotes plusieurs gènes peuvent faire partie d’une même unité de transcription, on parle d’unité
polycistronique (1 gène = plusieurs protéines) dont l’exemple le plus classique est l’opéron lactose
➢ Chez les eucaryotes les unités de transcription sont monocistronique (1 gène = 1 protéine) (exception de certains
vertébrés).
Les gènes eucaryotes sont départagés dans 3 classes :
✓ Les gènes de classe 1 ont comme produits des ARNr. Ils sont répétés en tandem et séparés par des espaces
inter-géniques.
✓ Les gènes de classe 2 ont comme produits des protéines.
✓ Les gènes de classe 3 ont comme produits des ARNt, les ARNr 5S et les petits ARN
II) Transcription de l’ADN procaryote
➢ L’ARN polymérase est une protéine ADN dépendante, multimérique possédant les sous- unités α, β, β’ et σ. Elle
est présente sous 2 formes l’enzyme-cœur (α*2ββ’) et l’holoenzyme (α*2ββ’σ). Les ARN polymérases ne
nécessitent pas d’amorce et ne possèdent pas d’activité exo-nucléasique
➢ Chez E-coli, 1 seule ARN-polymérase catalyse la synthèse de tous les ARN de la C (en mettant à part l’ARN des
amorces nécessaire à la réplication de l’ADN).
➢ La transcription est divisée en plusieurs étapes : la pré-initiation, l’initiation, l’élongation et la terminaison.

1) Pré-initiation : ARN polymérase holoenzyme


Le promoteur situé dans la région régulatrice désignant le début de la transcription. Situé en amont (avant) du site
d’initiation et porte des éléments de séquence reconnus par l’ARN-polymérase
Le promoteur est constitué de séquences conservées = séquences consensus :
▪ En -10pb du site d’initiation on trouve la TATA box ou boîte de Pribnow : « TATAAT»
▪ En -35pb du site d’initiation on trouve : « TTGACA »
Le promoteur agit sur la transcription du segment d’ADN qui lui est adjacent sur le même chromosome, on dit que le
promoteur est actif en « cis ».
La sous-unité sigma σ permet donc une reconnaissance spécifique du promoteur par l’ARN- polymérase après
l’initiation faite, le facteur sigma se détache pour être recyclé et réutilisé pour d’autres initiations de gènes.
2) Initiation : ARN polymérase cœur après détachement de sigma
L’initiation correspond à la synthèse de la première liaison phosphodiester réalisé par la sous- unité β qui correspond à
la sous-unité catalytique de l’ARN-polymérase.
L’interaction de cette sous-unité est inhibée par la rifampicine qui inhibe ainsi de manière irréversible la transcription
de l’ADN, c’est le cas de la tuberculose. Une mutation dans la SU β induit l’apparition de souches bactériennes
résistantes à la rifampicine.
Le déroulement des premières étapes de la transcription est donc :
1. Liaison non spécifique de l’holoenzyme (peut se lier à n’importe quel promoteur)
2. Formation d’un complexe fermé au niveau du promoteur (β n’est pas dévoilée)
3. Formation du complexe ouvert (déroulement sur 14 nucléotides : β est dévoilée)
4. Mise en place du premier nucléotide (très souvent A ou G)
5. Allongement de 4 à 5 nucléotides
6. Détachement du facteur sigma, après la transcription des 4-5 premiers nucléotides.
3) Elongation :
L’élongation correspond au déplacement de la bulle de transcription le long de la molécule d’ADN. La région
désappariée est alors de 70 pb. Pendant la transcription, l’ARN forme un court appariement (par liaisons H) avec le
brin matriciel de l’ADN formant une hélice hybride ADN-ARN sur une dizaine de pb pour assurer la stabilité de la
synthèse.
L’élongation est inhibée par des aminosides (antibiotiques) ou amino-glucosides.

4) Terminaison :
- La terminaison se fait lorsque l’enzyme arrive au niveau d’une séquence spécifique appelée terminateur.
- Le terminateur se présente sous la forme d’un palindrome. Ce palindrome (2 séquences qui s’enroulent → une
complémentarité → hybride → un poids qui casse les liaisons ADN-ARN) entraîne une complémentarité de séquence
au niveau de l’ARNm qui permet la mise en place d’une structure en épingle à cheveux qui déstabilise l’ARN-
polymérase jusqu’à dissociation.
- Elle peut être facilitée par un facteur rho ρ suivant la séquence du terminateur, on met ainsi en évidence des
terminateurs rho indépendant (environ les 2/3) et des terminateurs rho dépendant (environ 1/3)
5) Maturation des transcrits primaires :
Le transcrit primaire code soit pour un produit, on parle d’ARN monocistronique, soit plusieurs produits, on parlera
alors d’ARN polycistronique
III) Transcription de l’ADN eucaryote
1) Les ARN-polymérases eucaryotes :
3 ARN-polymérases eucaryote ont été mis en évidence. Elles diffèrent par leur localisation dans le noyau, par la
nature des ARN formés et de par leur sensibilité à des inhibiteurs tels que l’α-amanitine.
➢ ARN-polymérase I dans le nucléole pour les ARNr 5,8 ; 18 et 28 S, et est insensible à l’α-amanitine
➢ ARN-polymérase II dans le nucléoplasme pour les ARNm et est sensible à l’α- amanitine
➢ ARN-polymérase III dans le nucléoplasme pour les ARNt, ARNr 5 S et les petits ARN, elle est également
sensible à l’α-amanitine mais à hautes doses
L’α-amanitine (toxine) se fixe sur certaine sous-unité de l’ARN-polymérase et inhibe l’élongation de la transcription.
L’actinomycine D (anti tumoral) inhibe la transcription eucaryote et procaryote en s’intercalant entre certaine base de
l’ADN pendant l’élongation (l’ADN ne s’ouvre pas)
2) Différence dans la transcription eucaryote :
a) Complexe protéique nécessaire à la transcription :
L’ARN-polymérase II n’étant pas suffisante (car les gènes sont grands) pour démarrer la transcription, elle nécessite
d’autres protéines interagissant avec l’ADN du promoteur, appelées TFII (facteurs de transcriptions interagissant avec
l’ARN-polymérase II) :
➢ TFII D interagit avec l’ADN du promoteur et plus spécifiquement à la TATA box lorsqu’elle existe.
➢ TFII A interagit avec l’ADN en amont de la TATA box.
➢ TFII B interagit avec l’ADN en aval de la TATA box au niveau du site d’initiation.
➢ TFII F agit lors de l’élongation.
➢ TFII H possède une activité hélicase (ouvre l’ADN), une activité de réparation de l’ADN dans le système NER et
une activité kinase qui sert à phosphoryler l’ARN-polymérase II au niveau de son domaine C-terminal, nécessaire
à l’activation de la transcription. Une déphosphorylation est nécessaire pour permettre une nouvelle pré-initiation.
L’extrémité CTD est formée par un enchaînement de sérine pouvant être phosphorylée.
b) Promoteur minimum et régions régulatrices :
Les séquences consensus sont plus nombreuses que chez les procaryotes, on trouve :
✓ La TATA box (boîte de Hogness) entre -30 et -25, elle est présente dans environ 80% des promoteurs
✓ L’INR box à partir du +1 et présente dans environ 60% des promoteurs.
✓ La GC box
✓ La CAAT box
➢ Le promoteur eucaryote est une structure modulaire. La TATA box et à l’INR box forme le promoteur minimum
au niveau duquel se fixe l’ARN-polymérase II via les facteurs généraux de transcription.
➢ On trouve en plus des séquences activatrices et amplificatrices jusqu’à -200 en amont du site d’initiation ; parmi
elles on trouve la GC box et la CAAT box.
➢ Ces boîtes constituent les sites de fixation des facteurs de transcription et permettent ainsi la modulation de
l’activité du promoteur minimum.
➢ Le terminateur au niveau de l’ARN est constitué de la séquence CPSF (AAUAAA) suivie par un site de poly-
adénilation 20 nucléotides en aval,
3) Les régions cis-régulatrices :
a) Les séquences amplificatrices de type enhancers :
➢ Les enhancers fixent des protéines qui vont permettre l’amplification de l’expression des gènes de 10 à 100 fois et
sont actifs dans les 2 directions.
b) Les séquences extinctrices de type silencers :
➢ Les silencers sont des séquences fixant des protéines qui inhibent l’expression des gènes en agissant à distance.
c) Les séquences isolantes de type insulators :
➢ Les insulators sont des séquences isolantes qui permettent d’isoler certaines régions du génome.
4) Caractéristiques structurales des protéines régulatrices :
✓ Le motif hélice-boucle-hélice
✓ Les motifs en doigt de zinc
✓ Les leucines zipper
5) Maturation des transcrits primaires :
La maturation des transcrits primaires a lieu dans le noyau de la C. On parle de pré-ARNm, pré-ARNr et pré-ARNt.
a) Addition de la coiffe en 5’ (capping)
La coiffe est ajoutée grâce à un complexe protéique appelé « Cap-Binding-Complex » qui possédant une activité
triphosphatase, une activité guanylyl-transférase et une activité méthyl- transférase
b) Poly-adénilation en 3’ par la poly-A polymérase
La poly-adénilation correspond à l’ajout de jusqu’à 200 adénines à l’extrémité 3’ du transcrit primaire et ceci sans
matrice par la poly-A-polymérase.
c) Excision des introns et épissage des exons (splicing)
Après l’addition de la coiffe et la poly-adénilation, le transcrit primaire est encore soumis à l’excision des introns et
l’épissage des exons ; les introns sont ainsi éliminés. Ceci est possible par la présence de site donneur d’épissage
(dinucléotide GU) à l’extrémité 5’ des introns et de site accepteur d’épissage (dinucléotide CAG) à l’extrémité 3’ des
introns

Les jonctions d’épissage sont reconnues par les snRNPs (snurps pour Small-Nuclear-Ribonucleo-protein-Particules).
Les snRNP correspondent à l’association de snRNA (snRNA U1, U2, U3, U4, U5, U6) et de protéines et l’ensemble
des snRNPs s’appelle le spliceosome.
Le snRNP U1 reconnaît le site donneur et le snRNP U2 reconnaît le site de branchement et le site accepteur
Le groupement 3’OH du premier exon peut ainsi réagir avec l’extrémité 5’phosphate du deuxième exon pour former
une liaison phosphodiester et permettre la libération de l’intron qui sera dégradé.
Remarque :
Il existe certains ARN qui possèdent des introns auto-catalytiques qui ne nécessitent ainsi aucune protéine, l’activité
enzymatique est portée par l’ARN lui-même, on parle de ribozymes.
d) L’épissage alternatif :
A partir d’un transcrit primaire on peut avoir 2 ou plus ARNm matures qui seront à l’origine de la formation des
protéines-isoformes. Ceci est possible grâce à l’épissage
Pathologies liées à un épissage anormal suite à des mutations :
On prendra pour exemple les β-thalassémies qui correspondent à des anémies héréditaires transmises sur le mode
dominant dues à des anomalies dans la production de l’hémoglobine adulte. Certaines mutations induisent un épissage
anormal du transcrit primaire (au niveau des sites donneurs, sites de branchement ou sites accepteurs).
Code génétique et Traduction N.M
Définition :
Le code génétique est la correspondance entre la séquence des 4 bases d’AN, et la séquence des 20 AA. Ce code
fonctionne par triplets (3 nucléotides) codent pour 1 AA
Les caractéristiques du code géN.Mnétique :
Les codons sont des triplets de nucléotides et chaque codon ne désigne qu'1 seul AA (le code n'est donc pas
ambigu). Il existe 43= 64 codons possibles, codant 20 AA différents (le code est dégénéré)
Le code est redondant (dégénéré) : Plusieurs codons codent pour 1 même AA : on trouve 64 codons et 20 AA. 61
codons représentent les AA et les 3 codants UAG, UGA, et UAA ne représentent aucun AA = codons de terminaison
(codons stop). Tous les AA exceptés le tryptophane et la méthionine sont représentés par plus d’1 codon. Souvent ce
sont les 2ère nucléotides du codon qui définissent l’AA, la spécificité réduite de la dernière position du codon est
connue sous le nom de la dégénérescence de la 3ème base. La redondance est donc due au 3 nucléotide du codon. Les
codons qui désignent le même AA sont dits synonymes et ils ont tendance à se ressembler, les différences entre
codons synonymes portent sur la 3 position du codon, qui est appelée position flottante.
Le code génétique est non-chevauchant : Les nucléotides d’un codon ne participent qu’au code d’1 AA, ainsi le
prochain AA sera codé par le prochain codon présent sur l’ARNm. On parle alors de cadre de lecture (Reading frame).
Le code possède un système de ponctuation : Le codon de la méthionine AUG est le signal qui débute la synthèse
protéique {codon d’initiation (GUG pour la mitochondrie)} et les codons stop représentés par UAA (ocre), UAG
(ambre) et UGA (opale), ce dernier est absent de la mitochondrie ils mettent fin de façon spécifique à la synthèse
protéique, un de ces codons marque la fin de la partie codante de chaque gène.
Le code génétique est universel : En effet chaque AA dispose d’1 ou plusieurs codons et ceci au niveau d’une
multitude d’organismes procaryote et eucaryote, les rares exceptions au code génétique sont les seuls changements
trouvés dans le génome principal d’une espèce concernent les codons de terminaison ; dans le mycoplasme, UGA
code pour le tryptophane et dans le Tetrahymena thermophila cilié, UAA code pour la glutamine.
En effet, Sanger et son équipe ont remis en question cette notion d’universalité. Leur étude a porté sur l’ADN de la
mitochondrie humaine et a montré que quelques codons ne codent pas pour les mêmes AA :
✓ AUA ne code plus Ile mais Met (qui est donc ici codée par 2 codons au lieu d’un).
✓ UGA ne code plus pour le codon stop, mais pour le codon Tryptophane.
✓ AGA ne code plus pour Arg. mais pour le codon stop.
✓ AGG ne code plus pour Arg. mais pour le codon stop.
On a trouvé une exception se rapportant au codon UAA de l’ARNm de paramécie (protozoaire) qui n’est pas un codon
stop mais code Gln.
La découverte de 2 AA rares, la sélénocystéine code pour un codon- stop opale UGA et la pyrrolisine code pour un
codon-stop ambre UAG.
Le décryptage du code génétique :
On a utilisé une technique pour décrypter le code génétique. Elle consiste à synthétiser artificiellement au laboratoire :
✓ Un ARNm, le polyU, il n’est composé que de nucléotides à uracile. Mis en contact avec les composants
indispensables à la synthèse des protéines (ribosomes, AA et autres facteurs), le polyU a provoqué la synthèse
d’une chaîne peptidique formée uniquement de Phe. Cela signifiait que le codon UUU codait pour la Phe.
✓ On a répété l’expérience avec le polyA et on a découvert ainsi, que le codon AAA codait pour la lysine.
✓ On a utilisé des poly mixtes ayant 2 nucléotides différents répétés, ex : le polyAC codera (Thr – His – Thr –
His)n. Mais ce résultat seul ne permet pas de savoir si Thr est codée par ACA et His par CAC. Cette
expérience a été répétée avec un poly AAC. Cet ARNm artificiel donna 3 sortes de chaînes polypeptidiques :
AAC (poly Asn), ACA (poly Thr) ou CAA (poly Gln).
✓ Le seul codon en commun avec l’expérience précédente est ACA et le seul AA en commun dans les
polypeptides est Thr et donc CAC code pour His.
Définition de la traduction :
Est le processus de biosynthèse des protéines par la C. Durant la traduction, l’information codée dans les ARNm est
utilisée pour spécifier la séquence d’une protéine. Les ARNt entités porteuses d’AA, jouent un rôle clé (transcodage)
dans ce processus en apportant les AA au ribosome qui catalyse la formation de la liaison peptidique entre les AA
dans l’ordre spécifié par l’ARNm ; ceci garantit que les AA sont liés les uns aux autres dans un ordre correct. Les
protéines synthétisées ne sont pas forcément fonctionnelles, elles doivent subir des modifications post-traductionnelles
Les différents composants indispensables à la biosynthèse des protéines :
ARNm
C’est la transcription de l’information génétique sous forme d’ARNm qui représente un brin d’ADN. C’est une
matrice pour la synthèse protéique et qui reflète sa capacité (chez les eucaryotes à passer du noyau où il est synthétisé
et où il subit une maturation), au cytoplasme où il est opérationnel. La traduction d’ARNm en protéine s’accomplit par
la lecture du code génétique. Le ARNm est traduit par les ribosomes en protéines.
Les ARNt
Apportent tous les AA indispensables à la biosynthèse protéique au ribosome en suivant l’ordre de lecture fixé par la
séquence du ARNm. Un ARNt est un adaptateur qui possède 2 propriétés fondamentales.
1- Il ne peut reconnaitre qu’un seul AA auquel il est lié de façon covalente.
2- Chaque ARNt contient une séquence trinucléotidique, l’anticodon complémentaire du codon qui représente
son AA. L’anticodon permet à l’ARNt de reconnaitre le codon via l’appariement de bases complémentaires.
Les ribosomes :
➢ Sont des macromolécules composées d’ARNr et de protéines
➢ Ils sont localisés en grande quantité dans le cytoplasme où ils jouent un rôle central dans la traduction des ARNm
en protéines. C’est un ‘’véritable atelier’’ mobile, à l’intérieur duquel un ensemble compact de protéines et
d’ARNr forment plusieurs centres actifs pouvant entreprendre des activités catalytiques diverses.
➢ Un ribosome est constitué de 3 sites actifs : site A, site P et site E. Les ARN aminoacyls entrants, autres que le
premier ARNt, se lient au site A. La formation de liaison peptidique se produit au site P. Le site de sortie pour
l'ARNt non chargé est le site E (exit)
Les amino-acyl ARNt synthétases :
Ces enzymes sont responsables de la liaison covalente (par aminoacylation) à l’extrémité du bras accepteur de l’ARNt
Les AA : Ils ont besoin d'être activés par liaison à leur ARNt pour être incorporé dans la chaine polypeptidique : cet
ARNt joue le rôle d'adaptateur entre l'AA et le codon
L’énergie : Elle est apportée par l’hydrolyse du GTP et de l’ATP
Le magnésium (Mg2+)
Mécanisme d’activation d’un AA lors de la traduction
Chargement de l’AA sur l’ARNt :
➢ La formation du complexe amino-acyl-ARNt nécessite une Amino-acyl-ARNt synthétase spécifique de l’AA, qui
doit ainsi reconnaître toutes les formes de codon de cet AA. Le chargement correct de l’ARNt est un élément
important dans la fidélité de la traduction
➢ L’AA est d’abord activé et ça nécessite un apport d’énergie (ATP) pour obtenir AA-AMP (liaison anhydride
mixte)
➢ La liaison formée entre l’ARNt et l’AA est une liaison covalente de type carboxy-ester
➢ Les Amino-acyl-ARNt-synthétase sont au nombre de 20 dans la C, autant qu’il y a d’AA qui rentrent en compte
dans la traduction. L’AA complexé peut ainsi s’associer à la chaîne
Les différentes caractéristiques de la traduction en général : La biosynthèse des protéines se déroule en 3 étapes
- Initiation : caractérisée par un assemblage d’un ribosome sur un ARNm
- Elongation : cycles simples et répétés de livraison d’AA par les ARNt, avec formation d’une liaison
peptidique, suivie de la translocation du ribosome le long d’ARNm
- Terminaison : libération de la chaine polypeptidique achevée, du ARNm et la dissociation du ribosome
1.Initiation :
Nécessite, l’ARNm, les ribosomes, l’ARNt initiateur, certains facteurs d’initiation se lient à la petite SU et empêchant
sa fixation sur la grande SU, d’autres facteurs d’initiation et le GTP peuvent ensuite se lier et aider l’ARNt initiateur
Ce complexe de la petite SU peut alors se lier à une molécule d’ARNm via son site de liaison au ribosome. Le ARNt
peut ensuite s’apparier avec le codon initiateur AUG ce qui libère certains facteurs d’initiation, créant un complexe
d’initiation. La grande SU se lie alors déplaçant les facteurs d’initiation et le GDP qui ont déjà servi.
2.Elongation
L’élongation implique les 3 facteurs : EF-Tu, EF-Ts et EF-G, des ARNt chargées, le complexe d’initiation et le GTP.
Elle se déroule en 3 étapes :
1. Une molécule d’ARNt est délivrée sous forme de complexe uni avec EF-Tu et le GTP, ce dernier est
hydrolysé et EF-Tu-GDP libéré pour être de nouveau réutilisé grâce au facteur EF-Ts et GTP.
2. La peptidyl- transférase forme une liaison peptidique en joignant 2 AA adjacents sans utilisation d’énergie.
3. La translocation utilise la translocase (EF-G) et avec l’énergie qu’elle tire du GTP, déplace le ribosome d’un
codon le long de l’ARNm, éjectant l’ARNt non chargée et transférant la chaine peptidique croissante au site P.
3.Terminaison :
S’achève lorsque l’un des 3 codons stop entre dans site A. Des facteurs de libération entrent dans site A et provoquent
la libération de la chaine polypeptidique. Après la terminaison, le ribosome se dissocie et l’ARNm est libéré.
Le mécanisme de la traduction d’un ARNm chez les procaryotes :
Est un processus de synthèse simultanée de protéines avec la transcription. Elle commence juste après la transcription
à l'extrémité 5 ' du gène d’ARNm.
1.Initiation :
Commence par la fixation d’une petite SU sur l’ARNm au niveau de la séquence Shine-Dalgamo (région riche en
bases puriques situées en amont du codon de départ AUG). Elle requiert des facteurs protéiques qui s’associent à la
petite SU du ribosome (IF1, IF2et IF3) cet ensemble se fixe vers la fin de la 5’ –UTR de l’ARNm au niveau du site de
liaison du ribosome, pour former un complexe d’initiation 30S. Puis la grande SU du ribosome se fixe sur la petite et
simultanément les facteurs d’initiation se détachent du ribosome.
Cinétique de cette initiation :
IF3 et IF1 se fixent sur la petite SU ce qui provoque son attachement à l’ARNm.
Puis IF2 rejoint cet ensemble et permet la fixation de l’ARNt initiateur sur le site P de la petite SU. Le facteur IF2
active une GTPase ribosomique et l’hydrolyse du GTP permet à la grande SU de rejoindre le complexe et de former
un ribosome complet. A ce stade les 3 facteurs se détachent et le site A peut accueillir l’aminoacyl-ARNt qui
reconnaitra le 2ème codon du messager.
L’élongation commence au moment où la première liaison peptidique se forme.
La synthèse des protéines débute toujours par la fixation d’un ARNt initiateur dont l’anticodon reconnait le codon
initiateur AUG qui code pour une méthionine (2 types de triplets AUG reconnus par le ARNt initiateur chargé et les
ARN méthionine d’élongation).
L’ARNt initiateur charge la méthionine puis cette dernière est secondairement formylée. Le fmet-ARNt est le seul qui
puisse se lier directement sur le site P de la petite SU qui s’est positionnée en face du codon d’initiation.
Elongation :
C’est une étape relativement simple, répétée et qui fait intervenir 3 facteurs d’élongation : EF-tu, EF-Ts, EF-G, le
GTP, le complexe d’initiation 70S et des molécules d’ARNt chargées.
Elle se déroule en 3 étapes :
➢ EF-Tu (EF1A / EF1 α) : responsable de la sélection et la liaison de l’aminoacyl-tRNA apparenté au site
A (site accepteur) du ribosome
➢ EF-Ts (EF1B ou EF1 β /γ) facteur d’échange de nucléotides régénérés EF1A de sa forme inactive
(EF1A-GDP) en sa forme active (EF1A-GTP). Il est plus complexe chez les eucaryotes.
➢ EF2 (EF-G) : responsable de la translocation du peptidyl-ARNt du site A au site P (site peptidyl- ARNt)
libérant ainsi le site A pour l’aminoacyl-ARNt suivant.
EF-Tu et EF-G sont des petites molécules fixant le GTP
En effet, en fin d’initiation le ARNm s’associe à la petite SU.
L’ARNt initiateur chargé de sa méthionine est lui en contact d’une part avec :
- le codon initiateur du ARNm par l’intermédiaire de sa séquence anticodon
- la grande SU au niveau du site P. Sur la grande SU juste à côté de ce site, dans l’axe du codon suivant du messager,
se trouve un site analogue, il est désigné site A. C’est à ce niveau que vient se fixer l’ARNt chargé suivant. Cette
fixation nécessite l’intervention du facteur d’élongation EF-Tu lié au GTP qui subit une hydrolyse. Le complexe EF-
Tu-GDP est libéré dans le milieu. La régénération de ce dernier nécessite l’action EF-Ts et du GTP.
La liaison peptidique est créée par la peptidy-transferase, qui fait passer la méthionine initiatrice ou la chaine
polypeptidique en formation, lié par l’intermédiaire de son ARNt au site P, sur l’AA qui vient d’être fixé au site A par
l’intermédiaire de son ARNt. Sous l’influence du facteur d’élongation EF-G et de l’énergie fournie par l’hydrolyse du
GTP, le ribosome va se déplacer de 3 bases (un codon) ce qui pour résultat le passage du ARNt chargé du polypeptide
en croissance du site A au site P et de libérer le site A. Le système se retrouve donc dans l’état initial, la chaine
polypeptidique ayant été allongée d’un AA.
L’ensemble de ces procédés est renouvelé jusqu’à ce que le ribosome rencontre un codon stop (site de terminaison).
Terminaison :
La traduction s’achève lorsqu’un codon de terminaison pénètre dans le site A.
Les facteurs de libération (RF1 ou RF2) reconnaissent les codons d’arrêt et aidés par RF3, permettent à la peptidyl
transférase de joindre une chaine polypeptidique à une molécule d’eau entrainant ainsi sa liberation. Le facteur
ribosomal (EF-G) de libération aide à dissocier les SU du ribosome de l’ARNm.
Les différentes étapes de la traduction d’un ARNm chez les eucaryotes :
L’initiation : L’initiation de la traduction est très complexe faisant intervenir plusieurs facteurs d’initiation (12)
Le signal de début de la traduction est la séquence AUG qui correspond au codon méthionine.
Bien qu’il n’existe qu’un codon pour la méthionine, 2 types d’ARNt sont retrouvés dans le cytoplasme : les ARNt qui
sont utilisés pour l’introduction des méthionines dans la chaine polypeptidique lorsque le codon AUG est rencontré
dans le messager, et les ARNt initiateurs qui interviennent exclusivement lors de l’initiation et qui s’hybrident au
codon AUG. Dans 50% des protéines biosynthétisées, la méthionine initiatrice est excisée. La traduction débute par la
formation d’un complexe ternaire composé de facteur d’initiation, IF2, de ARNt chargé de méthionine et d’un apport
énergétique sous forme de GTP.
Ce complexe interagit avec la petite SU(40s) maintenue libre grâce au facteur eIF6 qui empêche l’union des 2 SU
(40S et 60S). Ce n’est qu’après que l’ARNm vient s’y associer grâce au facteur eIF3. Cette étape nécessite de
l’énergie qui est fournie par l’hydrolyse d’une molécule d’ATP. D’autres facteurs sont requis à cette étape les facteurs
eIF1, eIF4A, eIF4B.
Les facteurs eIF2, eIF3 et eIF6 sont libérés grâce à l’intervention du facteur eIF5. Cette étape est indispensable à la
fixation de la SU 60S qui nécessite l’intervention du facteur eIF4C.
A la fin de cette étape l’ARNt initiateur chargé de méthionine se trouve au niveau de la grande SU, en regard du site P
(site polypeptidique.)
Elongation :
C’est une étape relativement simple, répétée et qui ne fait intervenir que 3 facteurs d’élongation :
➢ EF-Tu (EF1A ou EF1 α) : responsable de sélection et de la liaison de l’aminoacyl- ARNt apparenté au site A
➢ EF-Ts (EF1B ou EF1β/γ) facteur d’échange de nucléotides régénérés : EF1A de sa forme inactive (EF1A-
GDP) en sa forme active (EF1A-GTP).
➢ EF2 (EF-G) : responsable de la translocation du peptidyl-ARNt du site A au site P (site peptidyl- ARNt)
libérant ainsi le site A pour l’aminoacyl-tRNA suivant.
EF-Tu et EF-G sont des petites molécules fixant le GTP (Small GTP-Binding protein).
En effet, en fin d’initiation l’ARNm s’associe à la petite SU.
L’ARNt initiateur chargé de sa méthionine est lui en contact avec une part :
- le codon initiateur du ARNm par l’intermédiaire de sa séquence anticodon
- la grande SU au niveau du site P. Sur la grande SU juste à côté de ce site, dans l’axe du codon suivant du messager,
se trouve un site analogue, il est désigné site A. C’est à ce niveau que vient se fixer l’ARNt chargé suivant. Cette
fixation nécessite l’intervention du facteur d’élongation EF-Tu lié au GTP qui subit une hydrolyse. Le complexe EF-
Tu-GDP est libéré dans le milieu. La régénération de ce dernier nécessite l’action EF-Ts.
La liaison peptidique est créée par la peptidy-transferase, qui fait passer la méthionine initiatrice ou la chaine
polypeptidique en formation, lié par l’intermédiaire de son ARNt au site P, sur l’AA qui vient d’être fixé au site A par
l’intermédiaire de son ARNt. Sous l’influence du facteur d’élongation EF-G et de l’énergie fournie par l’hydrolyse du
GTP le ribosome va se déplacer de 3 bases ce qui pour résultat le passage du ARNt chargé du polypeptide en
croissance du site A au site P et de libérer le site A. Le système se retrouve donc dans l’état initial, la chaine
polypeptidique ayant été allongée d’1 AA. L’ensemble de ces procédés est renouvelé jusqu’à ce que le ribosome
rencontre un codon stop (site de terminaison).
Terminaison :
Il n’existe aucun ARNt capable de se lier à l’un des 3 codons stop UAG, UAA, et UGA (sauf ARNt suppresseurs) ce
qui se traduit par l’arrêt de la traduction. Le désassemblage du complexe ARNm-ribosome-protéine nécessite
l’intervention d’un facteur protéique : eRF et de l’énergie apportée par l’hydrolyse du GTP.
Formation du complexe de pré-initiation :
Le complexe de pré-initiation de la traduction implique la formation de 4 complexes : le complexe ternaire, le
complexe 43S qui se forme simultanément avec le complexe eIF4F et enfin le complexe 48S.
1.Formation du complexe ternaire :
Méthionine initiatrice qui formera l’extrémité N-t de la protéine s’unit au facteur d’initiation eIF2-GTP-Met-ARNtmet
2.formation du complexe de pré-initiation 43S
Ce complexe ternaire formé s’associe à la petite SU 40S et aux facteurs d’initiation eIF1, eIF1A, eIF3, eIF5 pour
donner naissance au complexe de pré-initiation 43S.
L’eIF1A se lie à la petite SU et empêche son association avec la grande SU ; alors que le facteur eIF6 se lie à la
grande SU et empêche son association avec la petite SU du ribosome ce qui ouvre le site de liaison à l’ARNm.
3.Formation du complexe eIF4F :
Le complexe eIF4F est constitué de 3 facteurs d’initiation de la traduction (eIF4A, eIF4E, eIF4G) et de modulateurs
(eIF4B, eIF4H, et PABP).
-le facteur eIF4E se lie sur la coiffe m7-GTP de l’ARNm, et recrute le facteur eIF4G, sur lequel se fixent plusieurs
facteurs d’initiation. eIF4A fait partie des facteurs recrutés par eIF4G5 helicase de l’ARNm permettant de dérouler les
structures secondaires en 5’UTR (UnTranslated Région) de l’ARNm, et de faciliter le déplacement du complexe
d’initiation. L’efficacité de cette hélicase est potentialisée par eIF4B et eIF4H. La protéine PABP (Poly(A) Binding
Protein) fixe la queue poly(A) du ARNm, augmente la stabilité du messager en assurant la protection de la chaine d’A
contre une dégradation par les exonucléases, cette PEBP est également recrutée par eIF4G
4.Formation du complexe d’initiation 48S :
La combinaison des 2 complexes multiprotéiques 43S et eIF4F fait intervenir l’association d’eIF4G (eIF4F) et de eIF3
(43S) pour former le complexe d’initiation 48S.
Comparaison de la traduction chez les procaryotes et les eucaryotes :
Le critère Les procaryotes Les eucaryotes
Chronologie Transcription et Traduction sont des Transcription et Traduction sont des
processus simultanés processus discontinus
Ribosomes 30S et 50S =70S 40S et 60S = 80S
✓ Localisé dans le cytoplasme ✓ Localisé dans le noyau. Après les
Polycistronique modifications post-transcrip, il est
✓ Instable et ne vit que quelques libéré dans le cytoplasme par les
secondes à 2min pores nucléaires
✓ Ribosomes 70S siège de la ✓ Monocistronique
synthèse protéique ✓ Assez stable et vit quelques heures à
ARNm ✓ Emplacement du ARNm réalisé quelques jours
par les ribosomes 70S ✓ Ribosomes 80S, siège de la synthèse
✓ La région non traduite : séquence protéique
Shine-Dalgarno est trouvée dans le ✓ Emplacement réalisé par les
5 'UTR, environ 10 nucléotides en ribosomes 80S
amont du codon de départ. ✓ Séquence Kozak se trouve dans la 5
'UTR, quelques nucléotides en
amont du codon Start
Période dans le cycle cellulaire Il n'y a pas de phase définie pour Se produit dans les phases G1 et G2 du
l'occurrence. cycle cellulaire.
Cap-initiation indépendante ; 3 - À la fois dépendante et indépendante
Initiation de la traduction facteurs d'initiation : IF1, IF2 et IF3. de la casquette
- Implication de 11 facteurs
Premier AA Méthionine formylée. Méthionine
Groupe formyle est éliminé du 1er AA, Méthionine est généralement excisée de
Destinée du premier AA en retenant la méthionine dans la la chaîne polypeptidique.
ajouté chaîne du polypeptidique.
Facteurs d'élongation 2 facteurs d'élongation : EF-Tu, EF-Ts 2 facteurs d'élongation : eEF-1 et eEF-2
et EF-G.
Facteurs de terminaison RF1, RF2, et RF3 eRF
Vitesse de traduction Ajout des 40 AA en 1 seconde Plus lent : Ajout d’1 AA par seconde
2 facteurs RF1 (pour UAG et UAA) et 1 facteur eRF1 impliqué et libérés.
Facteur de libération RF2 (pour UAA et UGA) qui seront
libérés
Modifications post-traductionnelles N.M
Définition :
Chez les eucaryotes, après la traduction, les protéines subissent des modifications post-traductionnelles au niveau de
leur structure primaire, càd l’enchaînement des résidus AA qui les composant. Ces modifications sont nombreuses,
variées et parfois complexes, plus de 200 modifications par addition ou retrait d’un groupement chimique sur les
chaînes latérales des AA ont été décrites. De telles modifications pourraient être indispensables à l’acquisition
d’activité fonctionnelle correcte des protéines. Cependant, aucune modification post-traductionnelle n’a été retrouvée
sur : alanine, glycine, leucine, isoleucine, valine et méthionine.
Phosphorylation : Est l'une des modifications post traductionnelle les plus importantes et le plus fréquentes.
✓ C’est l’addition covalente du groupe phosphate (PO3-) d’une molécule d’ATP à la chaine latérale d’une
sérine, thréonine, tyrosine sur les récepteurs membranaires.
✓ Les réactions sont catalysées par un groupe d’enzyme Kinases (protéine kinase).
✓ C’est une réaction enzymatique réversible et rapide.
✓ Il existe des enzymes antagonistes à l’action des kinases, les phosphatases, qui permettent la libération du
phosphate.
✓ Les charges - fournies par l’ATP permettent l’appariement des charges + des chaines latérales d’arginines et la
formation des ponts d’hydrogène supplémentaire dans une protéine.
✓ Ces interactions peuvent changer la structure tertiaire d’une protéine ou même ses interactions avec d’autres
protéines
✓ La phosphorylation peut réprimer ou activer une voie de signalisation (MAPK ; JAK-STAT ; Srk : stress
régulated kinase...)
Acétylation : Mécanisme propre aux eucaryotes
✓ Ajout d’un groupe acétyl (o=ch-ch3) sur l’amine de la chaine latérale des résidus lysines (ce qui a pour effet
de neutraliser la charge +)
✓ Réaction catalysée par les acyltransferases (KAT : lysine acetyl transférase) qui utilisent l’acétyl-CoA comme
substrat (donneur d’acétyl).
✓ L’acétylation des histones est connue pour favoriser l’activation de la transcription en décompactant la
chromatine et en diminuant la force d'interaction histones-l ‘ADN.
✓ A cote de cette acétylation, il existe une enzyme qui permet la désacetylation (KDAC).
Méthylation :
✓ Addition d’un groupement méthyl (-CH3) à la chaine latérale d’une arginine, lysine, histidine.
✓ Le groupement méthyl provient de la S-adénosylméthionine(SAM).
✓ Divers enzymes ou proteine-methylases d’enzymes qui favorisent le transfert de méthyl de la SAM à une
protéine.
✓ L’existence d’enzyme de déméthylation rend cette modification réversible.
✓ Les méthylations répriment l’expression des gènes en empêchant l’accès au site de liaison sur l'ADN des
facteurs de transcription.
✓ La méthylation d’une lysine de la calmoduline est indispensable à l’activité de cette protéine
✓ Un déficit en proteine-carboxyméthyl transférase a été observé chez les sujets stériles avec un sperme infertile
par immobilité des spermatozoïdes (mobilité flagellaire défectueuse).
Glycosylation : Chez les eucaryotes, elle est importante
❖ Concerne les protéines sécrétées et membranaires.
❖ Ces glycosylations revêtent plusieurs pôles d’intérêts de :
✓ Protection contre les protéases - Aider à leur repliement (indispensable à leurs fonctions biologiques)
✓ Rôle dans la structure des récepteurs membranaires
✓ Dans la régulation de l’activité enzymatique - Dans les groupes sanguins humains (A, B, et O)
✓ Contribuer à leur adressage dans un compartiment cellulaire bien déterminé.
2 types de glycosylation :
1- Co-traductionnelle : la N-glycosylation
2- Post traductionnelle : l’o-glycosylation
N- glycosylation :
Chaine glucidique fixée dans le RE, grâce à une liaison-glycosidique sur le NH2 de la fonction amide de l’asparagine
O-glycosylation :
La chaine glucidique parfois courte se fixe sur la chaine latérale d’un AA alcool, sérine ou thréonine et la 5-
hydroxylysine pour les collagènes ; ces ajouts sont effectués dans l’A.Golgi. Certaines glycoprotéines peuvent
contenir jusqu’à 50% du poids moléculaire de la protéine ; ces protéines, appelées mucines, jouent un rôle important
dans la protection des muqueuses
Acylation :
La fixation des acides gras ou lipides contenant un phosphoinositol sur les protéines sont de découverte récente.
4 types d’ajouts ont été identifiés :
Glypiation :
Fixation sur une protéine d’une structure complexe contenant le glycerophosphoinositol, cette liaison s’effectue sur
l’extrémité C-t de la protéine à l’intérieur de l’A.Golgi. Elle permet son ancrage sur la face externe de la MP. Un
déficit de l’enzyme fixant le glycerophosphoinositol est à l’origine d’une maladie liée au chromosome x :
l’hémoglobinurie nocturne paroxystique.
Palmitoylation :
✓ Implique palmitate (AG saturé à 16C) qui est généralement fixé au SH d’une cystéine ou plus rarement à la
fonction alcool d’une serine ou d’une thréonine. Elle s’effectue dans l’A.Golgi.
✓ Ce type d’acylation semble limité à des protéines qui s’ancrent à la face interne de la MP (récepteur de la
transferrine)
✓ Se caractérise par la réversibilité de la réaction ce qui la distingue des autres types d’acylation.
N-myristoylation :
✓ Implique l’acide myristique (AGS ; 14C) et une enzyme, la N-myristoyl transférase qui fixe par une liaison
amide un résidu myristoyl sur la fonction amine d’une glycine N-t de certaines protéines (protéine kinase A)
✓ C’est une modification co-traductionnelle. La N-myristoylation est observée pour les protéines d’enveloppe
des rétrovirus (VIH)
✓ L’inhibition de ce type d’acylation est un pôle de recherche d’inhibiteurs spécifiques de faible toxicité.
✓ La N- myristoylation permet à des protéines un ancrage sur la face externe de la MP ou d’autres M intraC
Prenylation (isoprénylation) :
✓ Certaines protéines fixent sur une cystéine, placée parmi les derniers AA de l’extrémité terminale de la
protéine, un dérivé de l’isoprène (AGI : 15 C). 2 types de dérivés peuvent être fixés par des enzymes
différentes : le farnesyl ou géranylgéranyl.
✓ Les chaines fortement hydrophobes permettent l’ancrage des protéines modifiées sur la face interne de la MP.
✓ De nombreuses protéines dont des proto-oncogènes (ex ras) subissent ce type de réaction.
✓ Déficit de l’enzyme assurant la fixation du géranylgéranyl est à l’origine de dégénérescence des C rétiniennes
Ubiquitinylation :
✓ L’ubiquitine est un polypeptide d’eucaryote, ubiquitaire, stable et très conservée de 76 AA, dont l’extrémité
C-t se termine par une glycine, qui peut se lier sur des lysines de nombreuses protéines par une réaction
nécessitant l’ATP
✓ Cette réaction marque les protéines destinées à être protéolysées par le proteasome 26S, avec récupération par
la C des AA composant la protéine détruite et la libération des molécules d’ubiquitine.
✓ Elle est remarquablement résistante aux protéases. Elle joue un rôle très important dans le renouvellement
protéique, dans la réparation d’ADN, l’embryogenèse, ainsi que la régulation de la transcription.
Autres modifications :
γ-carboxylation :
✓ γ-carboxylation de l’acide glutamique utilise l’enzyme la glutamate carb-oxylase et son cofacteur la vitamine
K, réaction qui chélate les ions calciques (pince chimique du Ca2+) au niveau de 2carboxyles
✓ Joue un rôle biologique important dans la coagulation sanguine. Les molécules antivitamine K utilisées en
thérapeutique agissent en bloquant l’activité glutamate carboxylase et donc en rendant des facteurs de la
coagulation inefficace
✓ Dans l’os il existe des gla-proteines (10molécules d’acide γ carboxyglutamique), en particulier l’osteocalcine.
Iodation :
L’iodation des tyrosines de la thyroglobuline est spécifique du corps thyroïde, elle est indispensable à la biosynthèse
des hormones thyroïdiennes.
Sulfatation :
La sulfatation de tyrosines dans certaines protéines s’effectue dans l’A.Golgi et n’intéresserait que les protéines
ultérieurement secrétées.
Suppression ou addition d’AA :
Toutes les protéines biosynthétisées chez les eucaryotes commencent par une méthionine, mais celle-ci est souvent
(50% des protéines) éliminée par la Met-aminopeptidase après sa synthèse. L’addition d’arginine ou de tyrosine a été
décrite pour certaines protéines (ex : tubuline, protéine du cytosquelette.)
Clivage de la chaine polypeptidique :
L’insuline est produite à partir d’un précurseur, la préproinsuline. Lors de la translocation dans le RE, la séquence
signal à l’extrémité N-t est libérée pour donner la proinsuline, celle-ci subit alors une protéolyse dans les vésicules de
sécrétion pour éliminer le peptide de connexion (peptide C) et générer ainsi l’hormone active l’insuline
Variations génétiques Polymorphisme et mutation N.M
1. Les polymorphismes
Introduction :
➢ L'ADN n'est pas un élément statique
➢ Il est sujet à des modifications (variations transmissibles)
➢ Les variations de séquence ou changement dans le génome (séquence d’ADN) sont appelées polymorphismes
lorsqu'elles surviennent à une fréquence ≥ 1% (et si moins de 1 % : mutations)
➢ Polymorphisme : présence dans une population normale d’au moins 2 allèles d’un locus, sans conséquence sur
l’individu.
➢ Permet de distinguer les individus les uns des autres.
➢ Le polymorphisme affecte toutes les régions de l'ADN
- Séquences codantes
- Séquences non codantes, les Introns
- ADN répété (mini, microsat…)
Définition du polymorphisme
➢ Toute variation de séquence de l’ADN : ponctuelle ou répétition de séquence (mini /
micro satellites) = polymorphisme si fréquence ≥ 1 % dans une population donnée.
➢ Modifications non délétères : neutres
➢ La fréquence du variant le plus rare dépasse le seuil de 1%
Différences avec Mutation :
➢ Mutation = Modification dans la séquence d’ADN conduisant à un
variant rare et anormal
➢ L’alléle non modifié, non porteur de la mutation est le plus fréquent
dans la population et constitue l’allèle normal
Les polymorphismes de l’ADN
Peuvent être la conséquence
✓ Simple substitution de nucléotide / SNP
✓ Modification d’un site de restriction : cas particulier de SNP, RFLP.
✓ Modification de taille d'un motif répété : polymorphisme de longueur
Intérêts : Informativité, Marqueurs
Classification des Polymorphismes : Différents types
➢ SNP= Single Nucleotide Polymorphisms
➢ RFLP : Restriction Fragment Lenght Polymorphism : Polymorphismes de longueur de fragments de restriction
(Variation ponctuelle de séquence affectant un site de restriction) (+ / -)
Polymorphismes de répétition :
➢ VNTR : Variable Number Tandem Repeat / minisat : Nombre variable de séquences répétées en tandem (motif >
10 pb répété x N)
➢ STR : Short Tandem Repeat / Microsat : (1 à 5 pb X N)
➢ CNV : copie number variable = Polymorphismes de répétition de nombre de copies
Polymorphisme nucléotidique : SNPs = variant naturel ne concernant qu’un seul nucléotide

Exemples de SNP : 3
Mêmes régions d’un
chromosome de 4
individus
Polymorphismes de restriction ou RFLP
➢ RFLP : défini par un couple : Sonde / Enzyme (southern-blot) ou par un couple taille/enzyme (PCR)
➢ Localisation précise, variabilité et transmission mendelienne = caractère de marqueur génétique codominant.
➢ Le couple sonde / enzyme se caractérise par : + / - et correspond à des allèles (Bi-allélisme). Mis en évidence par
les méthodes de southern ou PCR
➢ Pour être informatif : le RFLP doit être reconnu par une sonde unique.
➢ Le polymorphisme (de restriction) n'est pas nécessairement la cause de la maladie mais peut être le marqueur
d'une maladie (si localisé près d'un gène muté ou de la mutation).
➢ Couple sonde radioactive (reconnait une région de l’ADN par hybridation = trait pointillé) + enzyme de restriction
(enzyme qui coupe l’ADN à un endroit bien précis = petite croix).
➢ Fragments migrent de haut en bas selon leur taille : les plus grand en haut et les plus petit migrent plus vite en bas

.
Polymorphisme de taille - Minisatellite – VNTR
➢ Répétition d’un motif tel que « GGAGGTGGGCAGGA(A/G)G » entre 10 et 60 nucléotides.
➢ Localisés un peu partout sur les chromosomes et au niveau des télomères
➢ Hyperpolymorphes : hétérozygotie élevée
➢ Nombreuses applications pour le test de paternité ; pour la création d’empreintes génétiques (Investigation
Criminelle)

Polymorphisme de taille - Microsatellites - STR


➢ Polymorphisme par nombre variable de séquences répétées en tandem STR
(Short Tandem Repeat)
➢ Répétition d’un motif court de 1 à 4 nucléotides, par exemple (CA)n ou (TA)n
➢ Dispersion dans le génome.
➢ Utilisés comme marqueurs génétiques dans certaines affections
Polymorphisme CNV ou copy number variation
➢ Variabilité du nombre de copies
➢ Forme particulière de polymorphisme dans lequel le nombre de copies d'un même gène ou d’un fragment de
génome est variable entre les individus de la même espèce.
➢ Cela est due à des événements de duplication (multiplication) ou délétion (perte).

2. Les mutations (mécanismes et conséquences)


Introduction :
➢ Dans la C vivante, l’ADN subit des changements chimiques fréquents, surtout quand elle est répliquée (phase S du
cycle cellulaire).
➢ La plupart de ces modifications sont rapidement réparées.
➢ Celles qui ne le sont pas sont des mutations.
Définition d’une mutation génétique.
➢ Modifications ou changements du matériel génétique.
➢ Variations permanentes dans la séquence des nucléotides ou dans l’arrangement de l’ADN dans le génome.
➢ Peuvent avoir des conséquences délétères (rarement avantageuses) sur l'organisme.
➢ Peuvent survenir dans toute C (germinale ou somatique).
Les mutations germinales affectent les gamètes et sont :
✓ Transmissibles (perpétués d’une génération à l’autre)
✓ Responsables des maladies héréditaires (héritées).
Les mutations somatiques affectent les autres C que gamètes :
✓ Touchent n’importe quel tissu
✓ Ne sont pas transmises à la descendance
✓ Sont une cause importante de cancer
Classification des mutations

Les mutations ponctuelles


Définitions
➢ Mutation ponctuelle : mutation ne touchant qu’une seule base (ou un petit nombre de bases)
➢ Mutation silencieuse : touche la 3ème base d’un codon, sans changer son sens (code dégénéré) modification de la
séquence de l’ADN sans conséquence protéique
➢ Mutation neutre : modification de la séquence protéique, mais n’affectant pas la fonction
➢ Mutation de novo = néomutation.
Nature des mutations ponctuelles
Les substitutions de paires de nucléotides (2 types) :
Les transitions (noir) :
✓ Remplacement d’une purine par une purine (A<->G) ou d’une pyrimidine par une pyrimidine (T<->C)
Les transversions (bleu) :
✓ Remplacement d’une pyrimidine par une purine ou l'inverse (ex : A<->C).
Les types de mutations
1) Mutations ponctuelles :
✓ Non-sens : substitution d’1AA par un codon STOP (TAA, TGA, TAG)
✓ Faux sens : substitution d’1 AA par un autre (pathogénicité)
✓ Création/abolition d’un site d’épissage
✓ Délétion, insertion d’1 ou plusieurs nucléotides (2 - 5) : décalage du cadre de lecture (frameschift).
2) Petites délétions, duplications, insertions, inversions intragéniques :
✓ Taille : quelques dizaines de bases à quelques kb
✓ Avec ou sans décalage du cadre de lecture
✓ Décalage : structure anormale, aboutit à un codon STOP
3) Mutations instables avec amplification de triplet :
✓ (CGG)n : X fragile ; (CTG)n : Steinert
✓ (CAG)n – polyglutamines : chorée de Huntington
✓ (GAA)n : Friedreich
Les mutations ponctuelles et décalage de lecture

Nomenclature pour décrire les mutations


Substitution d’AA
✓ G542X = la glycine en position 542 a été remplacée par un codon stop
Substitution de nucléotides
✓ 1162(G—A) = la guanine en position 1162 est remplacée (dans l’ADN) par une adénine.
Délétions et insertions
✓ delta-F 508 = délétion du codon 508 de la phénylalanine
✓ nt 409(insC) = insertion d’une cytidine après le nucléotide situé en position 409
Siège des mutations :
➢ Peut siéger n’importe où dans le gène
➢ Une mutation peut modifier :
✓ La transcription, la stabilité de l’ARN, l’épissage
✓ La traduction, les modifications post-traductionnelles
✓ La structure de la protéine, sa stabilité, ses propriétés physico-chimiques,
le ciblage intracellulaire ou la liaison à d’autres molécules, l’activité
enzymatique
Conséquences des mutations
Mutation perte de fonction : récessives généralement
✓ Le gène ne s’exprime plus
✓ Le gène s’exprime, mais la protéine mutée ne peut plus effectuer sa fonction (protéine tronquée)
Mutation gain de fonction : dominantes, ou co-dominantes généralement
✓ Le gène s’exprime plus fortement
✓ La protéine mutée peut avoir
▪ Une fonction plus intense ou une nouvelle fonction
▪ Une fonction qui devient constitutive, alors qu’elle était inductible (cancer)
Anomalies d’épissage

Réarrangements géniques

Mutations dynamiques
➢ Mutations par expansion de triplets (ex : AUC se répète n fois)
➢ Expansions de taille modérée dans les séquences codantes des gènes (CAG) : Maladie de Huntington.
➢ Expansions de grande taille dans les régions non codantes des gènes (CGG, CTG, GAA) : X Fragile (CGG) ;
Ataxie de Friedreich (GAA), maladie de steinert avec expansion du triplet CTG
Fusion de Gènes/ Translocation
➢ Translocation dans un gène = un gène hybride.
➢ Gène hybride transcrit et traduit = protéine avec extrémité N-t d'une protéine couplée à extrémité C-t d’une autre
➢ Le chromosome de Philadelphie (C lymphocytaires chez les patients présentant la leucémie myelocytaire
chronique (LMC)) = résultat d'une translocation qui produit un gène composé (bcr - abl)
Outils de Biologie Moléculaire N.M
Introduction
➢ Il existe toute une série d’outils indispensables pour analyser l’ADN, le cloner, l’amplifier, le transporter grâce à
des vecteurs, ou l’intégrer dans des C hôtes...
➢ Ces outils ont permis de mettre en place des techniques qui sont à l’origine du développement de la biologie
moléculaire.
1-Les enzymes :
a- Enzymes qui coupent l’ADN :
Enzymes de Restriction :
Caractéristiques :
➢ C’est des endo-nucléases
➢ Coupent l’ADN au niveau de sites de restriction
➢ Possèdent chacune son propre site de restriction
➢ Coupent l’ADN sur ses 2 brins
➢ Réparties en 3 classes en fonction des types de sites qu’elles reconnaissent :
✓ Type I : elles reconnaissent des séquences particulières mais qui ne présentent aucune symétrie, et ne coupent
pas l’ADN au niveau de ce site mais plus loin sur l’ADN (environ 1000 nucléotides).
✓ Type II : enzymes les plus nombreuses ; ces sites sont le plus souvent des séquences palindromiques de 4 à 8
nucléotides (séquences ADN à symétrie inversée)
5′ ... GAATTC ... 3′
3′ ... CTTAAG ... 5
✓ Type III : mêmes particularités que les enzymes de type I, mais elles coupent l’ADN à environ 20 nucléotides
du site de reconnaissance.
Nomenclature des Enzymes de Restriction :
➢ 1ere lettre en majuscule : origine bactérienne de l’enzyme.
➢ 2 lettres suivantes : genre de la bactérie.
➢ 1 lettre supplémentaire : souche bactérienne si nécessaire.
➢ Chiffre romain : numéro selon l’ordre de la découverte de l’enzyme dans la même souche bactérienne.
Exemples :
➢ Eco RI Extraite d’Escherichia coli RYB site reconnu : G / AATTC
➢ Sma I Extraite de Serratia marcescens site reconnu : CCC / GGG
➢ Pst I Extraite de Providencia stuartii site reconnu : CTGCA / G
Mode de coupure de l’ADN par les enzymes de restriction : 2 types de coupures :
La coupure se fait au milieu du site : Ce qui entraîne la création d’extrémités franches

La coupure se fait de part et d’autre du centre de symétrie : Ce qui entraîne la création d’extrémités cohésives (bouts
collants)

La DNase :
➢ Généralement d’origine bovine (pancréas)
➢ C’est une endonucléase
➢ Possède la propriété de couper une molécule d’ADN double brin au hasard, engendrant ainsi des fragments
d’ADN double brin.
La nucléase S1 :
➢ Isolée d’un champignon, Aspergillus oryzae
➢ Ne coupe que l’ADN simple brin.
Les exonucléases :
Coupent les extrémités libres des molécules d’ADN en libérant des nucléotides.
b- Enzymes de ligature :
Les ligases :
➢ Généralement c’est la ligase du virus T4 (extraite de bactéries infectées par le virusT4)
➢ Il est plus facile de liguer 2 fragments à extrémités cohésives que 2 fragments à coupure franche.
c- Enzymes de déphosphorylation :
Les phosphatases :
➢ Catalysent l’élimination d’un groupement phosphate en 5’ d’une chaine d’ADN.
➢ Il est courant de déphosphoryler un vecteur que l’on vient d’ouvrir par un enzyme de restriction, afin d’éviter une
refermeture de ce vecteur
d- Enzymes de phosphorylation :
Les kinases :
➢ Permettent le transfert d’un groupement phosphate à partir d’une molécule d’ATP
➢ Il s’agit du phosphate en position γ gamma Il sera transféré à l’extrémité 5’ d’un ADN déphosphorylé
e- Enzymes qui recopient un acide nucléique :
ADN-ADN
➢ Les ADN polymérases synthétisent une chaine d’ADN à partir d’un modèle.
➢ Une ADN polymérase n’est pas capable de commencer une chaine d’acides nucléiques.
➢ Il est nécessaire d’apporter dans le milieu réactionnel, une amorce d’acide nucléique.
1. ADN polymérase I et enzyme de Klenow
➢ L’ADN polymérase d’E coli est la plus utilisée.
➢ Elle est constituée d’une seule chaine peptidique et possède 3 activités enzymatiques :
✓ Activité de synthèse ADN polymérase 5’-3’
✓ Activité de dégradation exonucléase 3’-5’
✓ Activité de dégradation exonucléase 5’-3’
L’enzyme de Klenow
✓ Obtenu à partir de l’ADN polymérase I
✓ Possède les activités polymérase 5’-3’ et exonucléase 3’-5’
2.Les ADN polymérases thermorésistantes :
➢ La Taq polymérase (première identifiée de la bactérie : Thermus aquaticus).
➢ Isolée des bactéries vivant dans les sources d’eau chaude.
➢ Elle agit à une température voisine de 65°c.
➢ Elle est utilisée :
✓ la polymérase chaine réaction PCR
✓ les techniques de séquençages de l’ADN
ARN-ADN :
➢ Enzyme isolée de rétrovirus : La rétrotranscriptase « RT »
➢ Elle permet de fabriquer un ADNc à partir d’un ARNm.
➢ La RT est une ADN polymérase 5’- 3’ ayant les caractéristiques suivantes :
✓ ARN dépendante
✓ Dépourvue d’activité exonucléase 3’-5’
✓ Possède une activité RNase.
✓ Permet de synthétiser le premier brin de l’ADNc (ADN double brin) à partir d’un ARNm
✓ Une amorce oligo (dT) qui s’hybrideront au poly (A) de l’ARNm et permettra d’initier l’action de la RT.
ADN-ARN :
➢ L’ARN polymérase :
✓ Elle est utilisée pour effectuer des transcriptions in vitro.
✓ Elle est capable de commencer une chaine.
2- Sondes nucléotidiques :
Définition
➢ Une sonde nucléotidique est un segment de nucléotides
➢ Elle permet de rechercher de manière spécifique un fragment d’acide nucléique que l’on désire étudier
Synthèse d’une sonde :
➢ Elle peut être fabriquée par synthèse chimique, si la séquence de l’ADN est connue.
➢ Si elle est inconnue, il faut étudier la protéine correspondante et remonter grâce au code génétique à la séquence
d’ADN.
Caractéristiques générales d’une sonde :
➢ La sonde peut être soit une séquence d’ADN ou d’ARN
➢ Elle est obligatoirement monobrin.
➢ Sa taille est très variable :
✓ oligo-nucleotides de 20-30 nucléotides
✓ plusieurs centaines de nucléotides.
➢ Elle est complémentaire et antiparallèle du fragment recherché.
➢ Elle doit être facilement repérable grâce à un marquage.
➢ Le marquage se fait de 2 façons :
✓ Chaud : utilisation d’isotopes radioactifs (32P, 35S, 3H) en α ou en γ
✓ Froid : utilisation d’enzymes (PAL, Peroxydase)
Application
➢ Recherche des cytosines méthylées
➢ Étude du polymorphisme de longueur des fragments de restriction
➢ Mise en évidence des mutations.
3- Les vecteurs :
➢ Ce sont des petites molécules d’ADN dans lesquels on insère le fragment d’ADN à étudier.
➢ Ces petits ADN sont généralement des virus bactériens (bactériophages) ou des plasmides
➢ Ils possèdent dans leur génome les signaux nécessaires pour leur réplication, mais ils ne savent pas se multiplier
seuls.
➢ Ils doivent être introduits dans des C hôtes (bactéries).
➢ Il existe 2 grandes catégories de vecteurs :
1. Vecteur de clonage : renferme une origine de réplication Ori V : il permet de cloner un segment d'ADN ou un
gène qui y est intégré
2. Vecteur d'expression : Renferme un promoteur, il permet de faire exprimer un gène
Vecteurs de Clonage :
➢ L’ADN recombinant est obtenu, en insérant un fragment d’ADN étranger dans un vecteur de clonage
➢ Un vecteur de clonage est constitué d’une molécule d’ADN capable de se répliquer de façon autonome
Vecteurs d'expression :

A retenir :
➢ En biologie moléculaire et en génie génétique, les vecteurs sont des organismes qui ne provoquent pas eux-mêmes
une maladie mais qui dispersent l'infection en transportant les agents pathogènes d'un hôte à l'autre
➢ Des molécules d'ADN permettant la propagation de séquences d'intérêt.
➢ Il s'agit de molécules d'ADN chimères telles que les plasmides ou les chromosomes artificiels bactériens,
contenant une origine de réplication et un ou plusieurs marqueurs génétiques.
➢ L'origine de réplication permet le maintien du vecteur dans la C cible au cours des générations.
1. Les bactériophages
➢ 2 phages très utilisés comme vecteurs :
✓ Phages λ (lambda) : un phage à ADN double brin, linéaire
✓ Phage M13 (un bactériophage spécifique d’E.coli) constitué d’un simple brin d’ADN circulaire.
2. Les plasmides
➢ Ce sont de petits fragments d’ADN circulaire double brin
➢ Ils se répliquent grâce à des enzymes dans la bactérie.
➢ Au laboratoire, on retrouve des plasmides artificiels créés à partir de plasmides naturels auxquels certaines
séquences ont été ajoutées.
3. Les cosmides
➢ Les cosmides sont des vecteurs artificiels hybrides :
✓ Plasmide-phage λ.
✓ Il est possible de cloner de plus grands fragments
✓ Ils servent à fabriquer des banques génomiques
✓ Ils renferment également un gène de résistance à l’ampicilline.
4- Organismes modèles d'étude
Les modèles d'étude qui souvent représentatifs de leur règne, sont :
➢ Escherichia Coli : bactérie
➢ Saccharomyces Cerevisiae : levure
➢ Arabidopsis Thaliana : plante
➢ Drosophila Melanogaster : insecte
➢ Mus Musculus : mammifère
Les cellules-hôtes
➢ Elles sont destinées à recevoir le vecteur
➢ Elles doivent répondre à certaines conditions :
✓ Choix de la souche (non pathogène pour l’homme)
✓ Croissance en milieu liquide
✓ Distinction entre infection, transformation et transfection
Infection :
- La bactérie est mise en contact avec le virus.
- L’infection par le phage λ en phase lytique se traduit par l’apparition de plages de lyse.
- L’infection par le phage M13 aboutira à des colonies bactériennes contenant ces virus.
Transformation :
- L’ADN double brin (plasmide) est mis en contact avec les bactéries prétraitées pour être répliquer.
Transfection :
- Elle consiste à faire entrer dans les C un ADN double brin, soit en fragilisant la MP, soit en incluant l’ADN
dans des gouttelettes lipidiques (liposomes) qui seront internalisées par les C (lipofection).
Exemple : stratégie de la synthèse de l’insuline par génie génétique

Exemple : Vecteurs et thérapie génique


Outils de biologie moléculaire 2 N.M
Les techniques de biologie moléculaire : elles font appel à :
➢ La structure des acides nucléiques.
➢ Physico-chimiques (chromatographie et électrophorèse).
Rappel
1. Structure des acides nucléiques : Il existe 2 types d’acide nucléique : ADN et ARN.
2. Les propriétés de l’ADN :
Le poids moléculaire
➢ Le poids moléculaire de l’ADN est très élevé.
➢ Ce paramètre est mis à profit lors de méthodes comme la chromatographie et l’électrophorèse.
Solubilité
➢ A pH physiologique, l’ADN est chargé négativement (à cause de OH libre en 3’)
➢ L’ADN a un caractère acide (la présence de groupements phosphates (OH ionisés))
➢ L’ADN est soluble dans l’eau.
➢ L’ADN se dissout facilement dans les solutions salines diluées et entrainant une augmentation importante de
la viscosité de la solution.
➢ L’ADN précipite à forte concentration en sels et en présence d’alcools l’éthanol
Densité
➢ Elle est déterminée par centrifugation dans un gradient de chlorure de césium (CsCl).
➢ Au cours de la centrifugation il se forme un gradient de chlorure de césium, l'ADN se concentre en une bande
à l'endroit où la densité de la solution de CsCl est égale à la sienne.
Les propriétés spectrales
➢ L’absorption : Toutes les Bases azotées absorbent dans l’UV à 260 nm
➢ Absorption de la molécule d’ADN est nettement inférieure à celle d’un mélange des mêmes bases libres aux
mêmes concentrations
➢ Ce phénomène est appelé effet hypochrome
L’hyperchromie :
➢ Maximum d’absorption à la longueur d’onde de 260 nm.
➢ L’ADN monocaténaire absorbe plus que l’ADN bicaténaire.
➢ Dans l’ADN double brin, les bases sont masquées ou se chevauchent, alors que dans l’ADN simple brin il n’y
a pas de structure qui cache les bases, donc l’absorbance est plus importante.
Dénaturation et renaturation
➢ Dénaturation d’une molécule = perte de sa structure tridimensionnelle sans altération de la structure primaire.
➢ Pour d’ADN double brins = rupture des liaisons hydrogènes entre les bases obtention de l’ADN monocaténaire.
Moyens de dénaturation :
Moyens physiques Moyens chimiques :
✓ Température (meilleur moyen) ✓ Urée
✓ pH extrême ✓ Soude
✓ Diminution de la concentration en sel. ✓ Formaldéhyde.
Tm : Température de fusion d’ADN : c’est la température moyenne pour laquelle la moitié de cet ADN est dénaturé
Les facteurs influençant la valeur de la Tm
➢ La composition en bases : composition en G+C (car 3 liaisons H)
➢ Les mésappariements : l’abaissement de la Tm est de 1°C pour une valeur de 1% de mésappariement.
➢ La nature du milieu de l’ADN : Tm diminue : A faibles concentrations en sel / En présence de formamide, pour
100 pb : ΔTm = -0,6 x (% formamide).
➢ La longueur des fragments des ADN : La Tm est plus élevée si l’ADN est long.
Calcul du Tm
➢ Oligo-nucléotide de taille inférieure à 14 nucléotides, le calcul du Tm est : Tm= (wA+xT) x 2 + (yG+zC) x 4
Sachant que w, x, y et z sont le nombre de nucléotides A, T, G et C respectivement.
➢ Pour un fragment plus long, le calcul du Tm est : Tm = 81,5 + 16,6(log10[Na+]) + 0,41[(G+C)/N] -(600/N)
sachant que N est le nombre total de nucléotides et [Na+] la concentration en sodium du milieu d'hybridation.
La préparation des acides nucléiques :
Extraction et Purification
Dans des conditions optimales de qualité et de quantité l'ADN (ou l'ARN) doit impérativement être purifié à partir de
matériels biologiques (toute c nucléée) :
✓ C animales ou végétales ✓ Tissus congelés
✓ Leucocytes ✓ Goutte de sang
✓ Villosités choriales ✓ Racine de cheveux
✓ C en culture : fibroblastes, amniocytes ✓ Restes de momie, cadavre
✓ Prélèvements anatomopathologiques
Principe de l’extraction
➢ L’extraction repose sur les propriétés des AN : Affinité des acides nucléiques pour : Les phases aqueuses /
Solubilité différentielle entre 2 phases non miscibles
➢ Précipitation des acides nucléiques (par l’éthanol ou isopropanol à froid / sels)
➢ Les étapes de l’extraction de l’ADN :
✓ Lyse des C
✓ Elimination des protéines
✓ Elimination des autres acides nucléiques (ARN...)
✓ Concentration de l'ADN par précipitation à l'alcool
Méthodes d’extraction de l’ADN :
Procédé classique : phénol /chloroforme
➢ Phénol : un déprotéinisantpuissant qui va dénaturer et solubiliser les protéines,
➢ Chloroforme : élimine les traces de phénol
➢ Protéinase K : Dissociation des protéines nucléaires par action Protéinase K + SDS
➢ La séparation des phases aqueuse et organique peut se faire par centrifugation.
➢ La phase aqueuse contient les acides nucléiques.
➢ Les acides nucléiques peuvent être récupérés sous forme solide à la suite de précipitation par l'alcool éthylique ou
par l'alcool isopropylique
Méthodes aux sels Méthodes automatiques
Qualité et quantification de l’échantillon d’ADN
➢ Qualité : DO260/DO280 (densité optique) doit être compris entre 1,8 et 2.
✓ S’il est inférieur à 1,8, il reste trop de protéines.
✓ S’il est supérieur à 2, l’ADN est dégradé.
➢ La dégradation de l’ADN peut être observée après électrophorèse sur gel d’agarose en présence de BET.
➢ Les petits fragments issus de la dégradation migrent loin.
➢ Quantification de l’ADN : 1 unité DO260nm correspond à une [ADN]= 50μg/ml
Extraction de l’ARN : plus sensible que l’ADN
➢ Le principe est le même que pour l’ADN (extraction, précipitation).
➢ Les ARN sont très instables (rapidement dégradés)
➢ Des molécules stabilisantes comme la RNAsine sont ajoutées.
➢ Quantification de l’ARN : 1 unité DO260 correspond une concentration de à 30μg/ml.
➢ Qualité de l’ARN : par électrophorèse en gel d’agarose et BET, on visualise l’état de dégradation des ARN.
Séparation des fragments d’ADN : électrophorèse pour visualiser
➢ A pH 7, l’ADN chargé négativement (migre du pole – au +) (H2PO- 2H2+ PO42-), se déplace dans le gel d’agarose
sous l’action d’un champ électrique.
➢ La séparation des fragments d’ADN est basée sur 2 paramètres :
✓ La taille : plus un fragment est grand et plus il est retenu dans les mailles du gel
✓ La structure tridimensionnelle : 2 molécules de même taille avec des structures 3D différentes ont un
encombrement différent.
Révélation de l'ADN : C’est une révélation au bromure d'ethidium (BET) :
✓ Un agent d'intercalation utilisé comme marqueur d'acide nucléique
✓ Exposé aux rayonnements ultraviolets, il devient fluorescent couleur rouge-orangée
✓ 20 fois plus intense lorsqu'il est lie à l'ADN
Analyse du résultat
Un marqueur de taille composé de plusieurs fragments de taille et de quantité connue, est déposé en parallèle de
l’échantillon à analyser pour estimer la taille des fragments ADN (fragment petit migre loin)
Après migration électro-phorétique, une courbe d’étalonnage est tracée : [log (taille du marqueur) =f(distance de
migration du marqueur)] pour déterminer de manière précise la taille des fragments à analyser.
Applications de l’électrophorèse
➢ La séparation de fragments ADN digérés (ex : après coupure par les enzymes de restriction)
➢ L’estimation du poids moléculaire de fragment d'ADN après une digestion par des enzymes de restriction
➢ Analyse d'ADN après une amplification par PCR
Les facteurs affectant la migration
➢ La longueur de la molécule d'ADN (migration plus lente)
➢ La concentration du gel : L'augmentation ↑concentration d'agarose dans un gel, ↓ vitesse de migration.
➢ Le voltage : plus le voltage est important, plus la vitesse de migration augmente.
➢ La conformation de l’ADN : ADN circulaire, ADN linéaire et ADN super-enroulé
Les techniques de base de l’analyse de l’ADN :
PCR (la réaction de polymérisation en chaine)
Principe
➢ Des cycles successifs de 3 étapes : 1-dénaturation, 2-hybridation des amorces, 3-polymérisation (élongation)
➢ Les amorces sont des oligonucléotides qui se lient spécifiquement de part et d’autres de la séquence à amplifier.
➢ L’oligonucléotide est complémentaire de la séquence 5’-3’ (en 5’ du fragment à amplifier).
➢ L’oligonucléotide antisens est complémentaire de la séquence 3’-5’ (en 3’ du fragment à amplifier).
➢ La TaqPolymérase : C’est ADN polymérase thermostable qui a une activité optimale à 68-72°C en présence de
Mg2+ et de dNTP.
Les acteurs de la PCR : PCR dépend de la présence de :
✓ 2 amorces d’ADN (car ADN double brin) en excès :
✓ Une Taq polymérase thermostable résistante
✓ Les 4 désoxy-nucléosides triphosphates en excès (dNTP) : dATP, dCTP, dGTP, dTTP
✓ Le chlorure de magnésium
✓ Une solution tampon contenant du chlorure de potassium et du chlorure de sodium
Les étapes de la PCR : c’est une technique automatisée par un appareil on choisit le nombre de cycles
➢ Cycle 1 : d’1 molécule d’ADN on obtient 2 ADN
➢ Cycle 2 : de 2 ADN on obtient 4 ADN ….
Optimisation de la PCR en fonction de la séquence à amplifier : L’optimisation repose sur plusieurs critères :
➢ Le choix des amorces
➢ La température de fusion
➢ La concentration en MgCl2
Intérêt de la PCR
➢ Amplification d’ADN.
➢ Constitue une méthode de base pour différentes techniques de biologie moléculaire :
✓ Diagnostic génétique (détection de mutation)
✓ Séquençage
✓ Détermination de polymorphisme (RFLP...)
✓ Transcription reverse (RT)-PCR
✓ Clonage de gènes ou de fragments de gène
Les variantes de la PCR
✓ PCR multiplex ✓ PCR spécifique d’allèles
✓ PCR nichée (Nested) ✓ RT-PCR (reverse transcriptase).
✓ Hot-Start PCR ✓ PCR en temps réel
✓ Touch-down PCR
Purification des amplicons ou produits PCR
Pour obtenir des produits PCR de bonne qualité, Il faut utiliser une membrane de filtration :
➢ L’ADN reste fixé sur une membrane de filtration
➢ Les contaminants passent au travers la membrane et éliminés : dNTPs libres non incorporés ; Amorces en
excès ; MgCl2
Les techniques d’hybridation des acides nucléiques
Ces techniques reposent sur les propriétés physico-chimiques des acides nucléiques :
➢ La complémentarité des bases constitutives de l’ADN (A/T, G/C) et de l’ARN (A/U, G/C)
➢ La température Tm à laquelle les 2 brins d’ADN se séparent est propre à chaque séquence.
➢ La réversibilité du processus de séparation des 2 brins d’une molécule d’ADN (dénaturation) et de réassociation
des 2 brins (renaturation).
✓ Dénaturation : dissociation des brins d’ADN (à 100°C ou à pH alcalin) rupture des liaisons hydrogènes.
✓ Renaturation : reformation des liaisons hydrogènes entre les 2 brins, on parle d’hybridation
Types d’hybridation :
➢ L'objectif de l'hybridation est la détection de la présence d'un acide nucléique d'une séquence donnée par
l’utilisation d’un fragment d’ADN complémentaire dit sonde.
➢ Cela peut avoir lieu en solution ou sur support solide (immobilisation de la cible sur une membrane
[nitrocellulose, nylon], sur verre, colonies bactériennes, chromosomes, plage de lyse ...etc.)
Hybridation d’ADN sur support liquide
➢ Les segments complémentaires sont placés dans une solution contenant un tampon et de la formamide. L’agitation
thermique assure la liaison entre les fragments complémentaires. Cette température est généralement inférieure de
15°C à la Tm de l’ADN concerné. On diminue la température
➢ Les hybrides formés sont quantifiés selon 3 méthodes :
1. Méthodes spectro-photométriques (la diminution en DO à 260nm est due à l’augmentation du taux des
hybrides)
2. Technique de la nucléase S1 (digestion des ADN et ARN simples brins)
3. Chromatographie sur hydroxylapatite(seuls doubles brins se fixent en raison d’une forte concentration en sels)
Hybridation d’ADN sur support solide : Southern blot
✓ La séquence complémentaire cible est fixée (immobilisée) sur un support solide.
✓ Cette méthode facilite la séparation des fractions hybridées de celles non hybridées.
✓ Cependant, la vitesse d’hybridation est nettement inférieure à celle de la phase liquide (jusqu’à 10 fois)
✓ Plusieurs types de supports : La nitrocellulose ; Les membranes synthétiques (à base de nylon)

Hybridation in situ (HIS)


➢ Cette méthode permet de localiser : ARNm dans cytoplasme ; ADN dans noyau de C isolées ou au sein d'un tissu.
➢ Elle nécessite une sonde capable de s'hybrider à une séquence cible
➢ La détection directe de la sonde grâce au marquage révèle la localisation de la cible recherchée au sein :
✓ D'un organisme entier
✓ D'un ensemble de C
✓ Dans un compartiment subcellulaire
✓ Sur un chromosome précis.
Le séquençage des acides nucléiques
Principe
➢ La méthode de séquençage la plus utilisée est celle de Fred Sanger (méthode de référence)
➢ Sanger utilise des didésoxynucléotides terminateurs radioactifs.
✓ Les 4 didésoxynucléotides radioactifs sont marqués au 35S (Soufre marqué 35)
✓ Il est nécessaire de réaliser 4 réactions en parallèle, chacune utilisant un terminateur.
✓ Les produits de ces réactions sont séparés par électrophorèse. La séquence est lue à partir d’un film
autoradiographique de bas en haut (les fragments les plus petits migrent le plus loin sur le gel)
Principe du séquençage Sanger

Etapes du séquençage
Elle est caractérisée par une succession d’étapes :
➢ La séparation des 2 brins d’ADN
➢ L’hybridation d’une amorce marquée par un élément radioactif ou un dérivé fluorescent
➢ Une polymérisation par une ADN polymérase en présence de didésoxy Ribonucléosides triphosphate (ddNTP)
➢ L'incorporation du ddNTP entraine l’arrêt de la polymérisation
Automatisation du séquençage
➢ Actuellement, la réaction se fait avec 4 terminateurs marqués par des fluorochromesdistincts, qui seront utilisés
dans la même réaction. Au lieu de 4 réactions
➢ Fluorochromes émettent, après excitation par un faisceau laser, des signaux fluorescents de couleurs différentes.

Electrophorèse capillaire des acides nucléiques Les nouvelles techniques de séquençage


Les nouvelles techniques de séquençage : plusieurs techniques de séquençage avec de nouvelles applications

Applications
➢ Diagnostic moléculaire des maladies héréditaires
➢ Diagnostic chez les apparentés à risque
➢ Diagnostic prénatal...
Hérédité Monofactorielle (Mendélienne) N.M
Introduction :
S’intéresse aux caractères déterminés par la présence d’un allèle spécifique dans un locus donné sur un seul ou une
paire de chromosomes.
➢ Allèles : Sont les différentes formes que peut prendre un même gène, à un locus donné.
➢ Locus : Le site physique où se situe un gène sur le chromosome.
➢ Un individu qui possède 2 allèles identiques est dit Homozygote.
➢ Un individu qui possède 2 allèles différents est dit Heterozygote.
Chromosomes : Chez L’Homme, diploïde 23 paires de chromosomes :
➢ -22 paires autosomes
➢ -1 paire ch sexuels : XX, XY.
Le mode de transmission d’un caractère monogénique dépend de 2 facteurs essentiels :
➢ Localisation du locus sur un autosome ou un chromosome sexuel
➢ Force d’expression du gène qui peut être dominant ou récessif
Chez l’Homme(diploïde). Les gènes sont transmis, en général, selon les lois de Mendel.
En génétique humaine l’allèle muté est appelé allèle morbide, délétère ou pathologique.
❖ Le nombre de maladies génétiques répertoriées évolue de jour en jour (plus de 6000).
❖ Par ordre décroissant de fréquence, les maladies monogéniques sont réparties en :
➢ Maladies autosomiques dominantes
➢ Maladies autosomiques récessives.
➢ Maladies liées au chr X
➢ Maladies de l’ADN mitochondrial (exprimés dans les organes nécessitant +++ énergie)
➢ Maladies liées au ch Y (le chromosome Y est petit donc pas beaucoup de maladies)
Arbre généalogique :
Pour des raisons éthiques l’étude de la transmission des caractères et des maladies chez l’Homme, se fait par l’étude
de : Arbre Généalogique « PEDIGREE »
Représentation graphique universelle des ascendants, descendants ainsi que les collatéraux d’un individu.
Principes de construction d’un arbre généalogique :
➢ Les générations les plus anciennes, en haut de l’arbre.
➢ Pour le couple mettre d’abord le père puis la mère.
➢ Les personnes sur la même ligne sont de la même génération.
➢ Numérotation des générations en chiffres romains
➢ La numérotation de chaque génération de gauche à droite, en chiffres arabes.
➢ Pour la fratrie, commencer par les plus âgés.
➢ Pour interpréter un arbre généalogique, il faut au minimum 3 générations.
Remarque :
La construction d’un arbre généalogique nécessite une enquête minutieuse, qui peut nécessiter plusieurs entrevues
avec le patient et/ou ses parents qui doivent être consultés séparément. Reposer les questions plusieurs fois car souvent
le sentiment de culpabilité chez les parents les pousse à ne pas avouer facilement la présence de maladies héréditaires
dans leurs familles respectives.
Rappel des 3 lois de Mendel (a travaillé sur les chromosomes autosomiques)
➢ Loi d’uniformité des hybrides (hétérozygotes) de la 1ère génération
➢ Loi de disjonction et pureté des gamètes (allèles).
➢ Indépendance de la transmission des caractères
Travaux de Morgan (a travaillé sur le chromosome X)
➢ Élabore une théorie de l’hérédité liée au sexe (chromosome X) avec ses travaux sur la drosophile et découvre aussi
(avec l’aide de son équipe) le phénomène de gènes liés et de crossing- over (enjambements)
➢ C’est le premier qui a associé un gène spécifique à un chromosome spécifique.
Maladies Autosomiques Dominantes (MAD)
➢ Les gènes impliqués sont localisés sur les autosomes.
➢ Il suffit qu’un individu soit hétérozygote pour l’allèle muté pour qu’il soit atteint de la maladie.
✓ A : allèle muté (morbide)
✓ a : allèle normal
➢ Les individus hétérozygotes (A a) et homozygotes (A A) sont malades
➢ Alors que les homozygotes (a a) sont sains.
➢ Les homozygotes pour l’allèle morbide dominant sont rares : un phénotype en général, plus sévère. Parfois
identique.
Tableau de croisement (Echiquier de Punnet)

Parent atteint A a
Parent normal
a A/a atteint a/a normal
a A/a atteint a/a normal
50 % de risque d’avoir un enfant atteint à chaque grossesse.
Critères de reconnaissance des MAD :
➢ La maladie apparait à chaque génération (transmission verticale) et atteint les 2 sexes avec les mêmes proportions.
➢ Un individu atteint a un parent atteint.
➢ Un individu sain ne transmet pas la maladie (sauf si pénétrance incomplète, expressivité variable ou âge
d’apparition tardive).
➢ Un homme peut transmettre la maladie à son fils.
➢ La maladie est transmise 1 /2 (50% de risque à chaque grossesse).
Autres situations plus rares : A/a X A/a :
Parent atteint A a
Parent atteint
A A/A atteint A/a atteint
a A/a atteint a/a normal
75% d’avoir un enfant atteint à chaque grossesse dont 25% risque d’avoir un malade homozygote et 25% enfant sain
Autres : A/A avec a/a : 100% de risque pour les enfants d’être malade
-A/A avec A/a -A/A avec A/A (quasiment impossible)
Remarque : Chaque grossesse est un phénomène indépendant, non influencée par les grossesses précédentes.
Exemples de maladies :
Maladie ou chorée de Huntington : (Mutation Instable)
➢ Affection neurodégénérative héréditaire qui entraîne une altération profonde et sévère des capacités physiques et
intellectuelles (destruction des neurones de certaines régions cérébrales).
➢ Elle débute à un âge souvent entre 40 et 50 ans
➢ Cause : Mutation instable du gène HD (Chr 4)
Neurofibromatose de Von Recklinghausen : beaucoup de malformation et risque de cancers
➢ La neurofibromatose (petites tumeurs) touche de nombreux organes, principalement la peau (taches café au lait) et
le système nerveux (pseudo-hernie, petites tumeurs, sous-cutanées…)
➢ Cause : mutation du gène NF1(chr 17).
➢ Dans 50% des cas c’est une mutation de novo (Il n’y a pas chez les parents et apparait chez les enfants)
Achondroplasie :
➢ Maladie constitutionnelle de l'os donnant un nanisme Dysharmonieux avec raccourcissement surtout de la racine
des membres et un visage caractéristique. Les capacités cognitives ne sont en règle générale pas affectées.
➢ Gène muté : gène FGFR3 (Ch 4)
➢ Survient souvent par néomutation.
Hypercholestérolémie Familiale : augmentation du taux de cholestérol à un âge précoce (plusieurs gènes incriminés)
Brachydactylie : Anomalie congénitale caractérisée par une brièveté de doigts : doigts courts
Certaines Prédispositions pour les Cancers (Sein, Colon, Retinoblastome, Cancer Médullaire de la Thyroïde)
Particularités de l’hérédité autosomique dominante :
Pénétrance incomplète :
➢ Dans certains cas, un individu phénotypiquement sain peut être porteur d’une MAD on dit alors que la pénétrance
de la maladie est incomplète.
➢ La pénétrance d’une maladie est la probabilité qu’un individu Aa soit malade.
➢ C’est : le nombre d’hétérozygotes malades / le nombre total d’hétérozygotes
➢ Ex : Brachydactylies.
➢ La pénétrance peut varier avec l’âge : Ex : dans la maladie de Huntington
✓ La pénétrance est de 1 (100 %) à 70 ans.
✓ Elle est de 0,5 (50 %) à 40 ans.
✓ Elle est de 0 à la naissance (sains)
Expressivité variable :
Certaines maladies présentent des signes qui vont varier d’un individu à l’autre. Ex : la Polydactylie (plus de 5 doigts)
Un individu peut présenter 6 doigts soit au niveau d’une main ou les 2 et/ou 6 orteils au niveau d’un pied ou les
2....Tous les cas de figures peuvent se présenter.
Anticipation :
➢ On dit qu’il y a anticipation lorsqu’une maladie se manifeste, au cours des générations, chez des sujets de plus en
plus jeunes et le plus souvent avec une pathologie aggravée.
➢ On retrouve ce critère dans les maladies qui sont dues à des mutations instables. Ex : Dystrophie Myotonique de
Steinert, Maladie de Huntington
➢ Concerne les mutations instables, qui devient plus grave chez les générations suivantes
Mosaicisme Germinal :
➢ La présence chez un même individu d'une double population de C germinales (ovules et spermatozoïdes),
certaines porteuses d'une mutation, d'autres normales.
➢ Si cette mutation est absente des C somatiques, la maladie ne s'exprimera pas chez le parent porteur mais pourra
être transmise à sa descendance.
➢ D’où la nécessité d’étudier plusieurs générations pour le différencier de la néo- mutation.
Néomutation :
Une MAD peut apparaitre par néo mutation et suivre après le même mode de transmission que les MAD
Ex : Achondroplasie

Maladies Autosomiques Récessives (MAR)


Il faut que l’individu soit homozygote pour l’allèle morbide pour qu’il soit malade (A A)
Les personnes hétérozygotes (A a) sont appelées porteurs sains.
Union la plus fréquente Aa x Aa (exp : mariage consanguin)
Porteur sain A a
Porteur sain
A A/A malade A/a porteur sain
a A/a porteur sain a/a sain
75 % non malades dont 50 % porteurs sains et 25 % sont malades.
Les autres unions possibles : A/a avec a/a A/A avec a/a...
Critères de reconnaissance d’une MAR :
- Les 2 parents et les enfants d’un sujet atteint sont généralement sains (saut de génération, transmission horizontale)
- Les 2 sexes sont atteints de façon égale.
- Le risque de récurrence pour chaque frère ou sœur du sujet atteint est de 25%.
- La notion de consanguinité est souvent retrouvée surtout si le gène de la maladie est rare dans la population générale.
La fréquence des sujets porteurs sains d’une MAR donnée est nettement plus élevée que la fréquence des personnes
malades donc homozygotes
Exemples de MAR : La mucoviscidose (fibrose kystique) : mucus épais, très fréquente en Europe

Maladie de Tay Sachs :


➢ Maladie neurodégénérative due à un déficit en hexosaminidase provoquant une accumulation du gangliosides
GM2 (glycolipides acides).
➢ Les lésions nerveuses commencent habituellement In Utero et les symptômes apparaissent à 3/6 mois. La maladie
a tendance à s'aggraver très rapidement causant le décès en 4/5ans.
➢ Le gène muté se situe sur le Ch 15.
Anémie Falciforme (Drépanocytose) :
Résulte d’une anomalie de la chaine β de l’hémoglobine qui donne l’Hémoglobine anormale forme S (Hs). Il en
résulté des GR déformés et rigides, ce qui empêche le transport efficace de l'oxygène aux organes
Phénylcétonurie :
Est une maladie qui empêche les enfants qui en sont atteints d'assimiler (métaboliser) une substance naturellement
présente dans l'alimentation, la phénylalanine (éviter les boissons…)
Albinisme :
Les personnes atteintes naissent avec une couleur de peau et de cheveux très claire, presque blanche, due à l'absence
de pigments (la mélanine, qui protège la peau des radiations du soleil et donne habituellement un teint plus ou moins
coloré variable suivant les individus). Risque de devenir aveugle ou cancer de peau
La Codominance : entre récessif et dominant (ont 2 phénotypes)
➢ Les 2 allèles déterminants un caractère participent tous les 2 à l’expression du caractère observé
➢ Dans la descendance : 3 phénotypes différents correspondants à 3 génotypes :
✓ 25 % d’homozygotes pour le 1er allèle.
✓ 50 % d’hétérozygotes.
✓ 25 % d’homozygotes pour le 2ème allèle.
Ex de codominance :
Système sanguin ABO :
X A B
A AA AB
B AB BB

La Thalassémie (anémie en méditerrané) : C’est un ensemble de maladies génétiques qui affectent la synthèse de
l’hémoglobine
✓ Forme homozygote : thalassémie majeure maladie de Cooley
✓ Forme hétérozygote : signes discrets (biologiques) : pâleur seulement
Mode de transmission du gène muté :
De type autosomique dominant si mariage entre sujet sain et sujet hétérozygote : Aa X aa A a
a Aa aa
De type autosomique récessif si mariage entre 2 hétérozygotes : a Aa aa
A a
A AA Aa
a Aa aa
Maladies liées au Chromosome X
➢ La majorité des gènes situés sur le ch X n’ont pas leurs copies sur le ch Y
➢ L’homme est hemizygote (1 exemplaire X) pour les gènes du ch X
➢ La femme peut être homozygote ou hétérozygote pour les gènes du ch X
Phénomène de lyonisation :
➢ Dans chaque C somatique (X X) : C’est soit le X paternel qui est fonctionnel soit le X maternel.
➢ D’où la variabilité d’expression d’une maladie liée à l’X.
Mies Récessives Liées à l’X :
➢ Ce sont les plus fréquentes des mies liées au ch sexuels.
➢ Beaucoup plus fréquente chez l’homme (sauf si mariage consanguin → femme homozygote ou phénomène de
lyonisation défavorable (X muté est exprimé) chez la femme hétérozygote).
➢ Le gène délétère est transmis d’un homme atteint à toutes ses filles. Le fils de chacune de ces filles à 50% de
risque d’hériter le gène.
➢ Le gène n’est jamais transmis d’un père à son fils.
➢ Le gène peut être transmis par une série de femmes porteuses (vectrices)→ dans une famille, les hommes atteints
sont reliés par les femmes (côté maternel)
➢ Les femmes hétérozygotes sont habituellement saines mais certaines peuvent exprimer la maladie avec une
sévérité variable (phènomène de lyonisation défavorable)
Transmission de la MR X : mariage d’un homme atteint avec une femme saine
X X
X XX XX Toutes les filles sont vectrices et tous les garçons sont sains
Y XY XY
Mariage d’un homme sain avec une femme vectrice :
X X Filles : 50% porteuses, 50% saines
X XX XX
Y XY XY Garçons : 50% atteints, 50% sains

Exemples de maladies :
Hémophilie : (85% A f VIII, 15% B f IX) défaut de coagulation du sang(mort par hémorragie)
Dystrophie Musculaire de Duchenne :
➢ Faiblesse musculaire progressive symétrique touchant plus les muscles proximaux que distaux due à une
dégénérescence du tissu musculaire (hypertrophie musculaire mais sans force)
➢ Pseudo-hypertrophie des muscles des mollets
➢ Gène Xp21.2, mutation du gène de la dystrophine
Daltonisme : défaut de vision des couleurs
Maladies Dominantes Liées au ch X
➢ Un homme atteint épousant une femme saine ont des fils sains et des filles toutes atteintes.
➢ La descendance des hommes et des femmes atteintes ont 50% d’hériter la maladie→ MAD ; mais retenir qu’un
homme ne transmet jamais la maladie à son fils.
➢ Pour certains phénotypes rares les femmes semblent 2 fois plus atteintes que les hommes (létales pour l’homme)
➢ En général, les filles hétérozygotes sont moins sévèrement malades que les garçons (phènomène de lyonisation
favorable)
Exemples de MD LIEE A L’X :
Rachitisme Hypophosphatémique : Résistant à la Vitamine D
Syndrome de Rett : se définie par un trouble grave et global du développement du SNC (femme plus atteint que
l’homme car l’embryon est mort)
MIES LIEES AU CH Y
✓ Transmission holandrique.
✓ Retrouvées que chez les hommes.
✓ Transmise de père en fils.
Ex : hypertrichose des oreilles

Notion de gêne Létal


Gene qui entraine la mort de l’individu qui le reçoit (abrt) ou sa stérilité. Ex :
➢ Dystrophie Musculare de Duchenne → les hommes atteints décèdent vers l’âge de 20 ans et sont stériles :
maladie létale pour l’homme
➢ Syndrome de Rett → les hommes atteints décèdent dans la période périnatale et les femmes atteintes sont
stériles : létales pour les 2
Mécanismes à l’origine des maladies monogéniques
➢ Allèle muté → protéine anormale (drépanocytose).
➢ Allèle muté → protéine ↓ ou ▬ Ex : phénylcétonurie, Hypercholestérolémie familiale, mucoviscidose....
➢ Allèle muté → protéine ↑ ex : maladie charcot-marie-tooth
➢ Allèle muté→ protéine interagit anormalement avec d’autres protéine. Ex : sous unités du collagène
➢ Allèle muté → protéine avec une nouvelle fonction. Ex : la huntingtine toxique pour les neurones.
Pharmacogénétique N.M
Introduction
➢ Médicament idéal (n’existe pas) est celui qui traite tout le monde d’une maladie, de façon efficace sans effets
indésirables
➢ Cependant un médicament est rarement efficace et sans danger pour tous les patients traités avec la même dose.
✓ Rx + ☹1 = ☺
✓ Rx + ☹ 3 = ☠
✓ Rx + ☹ 2 = ☹
➢ Inconvénients d’une thérapie qui administre les mêmes doses à tous les patients :
✓ D’importantes différences interindividuelles dans la réponse aux médicaments.
✓ La diversité des effets (effets secondaires) des médicaments est un problème important de santé publique.
Ampleur du problème :
➢ Environ 30% des patients ne bénéficient pas du traitement médicamenteux adéquat
➢ Les effets secondaires : 6,7 % sévère réaction au médicament (0,32 % fatal, 100 000 décès par année).
➢ Efficacité : Un pourcentage élevé des patients résistants : répond mal ou ne répond pas du tout au traitement
ADRs = effets secondaires, qui sont classés 5ème dans les causes de décès après les maladies cardiaques et le cancer.
➢ Il y des médicaments qui ne peuvent pas être toxiques donc on n’est pas obligés de respecter la bonne dose par
ex : la pénicilline car son spectre d’action est large (dose d’efficacité ↑)
➢ La chimiothérapie a un intervalle d'efficacité qui est étroit, si on ne donne pas la dose exacte, on aura le risque de
tomber rapidement dans l’intervalle d’inefficacité ou pire de toxicité
➢ Ce therapeutic range peut-être vaste (wide) donc je ne suis pas vraiment obligé de respecter les bonnes doses,
sinon on doit donner une dose exacte si le spectre d’action est étroit (narrow).
➢ Parfois on ne sait pas quelle dose à prescrire au malade donc on est obligé de donner un médicament pour après le
doser dans son sang dans un laboratoire de toxicologie dans le but pour le médecin est de savoir si le traitement est
dans le bon intervalle ou pas (thérapeutic range)

Les facteurs associés à la réponse variable aux médicaments :


➢ Le risque d’une réaction indésirable à un médicament dépend de facteurs génétiques et environnementaux.
➢ L’environnement comprend : Médicament(s), Maladies, Nutrition, mode de vie, âge, sexe, interactions
médicamenteuses, tabac ...)
Approche « gènes candidats » :
➢ Gènes qui codent pour les déterminants pharmacocinétiques et pharmacodynamiques des effets des médicaments :
✓ Récepteurs
✓ Canaux ioniques Ce dont le médicament a besoin
✓ Enzymes métabolisant le médicament
✓ Transporteurs ...
➢ La pharmacocinétique (pharmacodynamique) explique le cheminement du médicament c.à.d. comment il est
absorbé dans l’intestin, passera dans le sang pour enfin se retrouver dans le foie.
➢ Le médicament quand il entre dans l’organisme, il doit être métabolisé par des enzymes, mais il a besoin aussi des
transporteurs et des récepteurs cellulaires ou canaux ioniques s’il nécessite l’entrée à l’intérieur de la C pour qu’il
agit => tous ces éléments dépendent étroitement de nos gènes qui coderont pour ces protéines.
Donc : 2 personnes différentes => 2 gènes différents => 2 Enzymes différentes
Par ex : une enzyme travaille normalement, l’autre exagère, l’autre n’arrive pas à accomplir l’action biochimique
nécessaire => effet de médicament diffère d’une personne à une autre
Pharmacogénétique | Pharmacogénomique :
➢ Certains individus à l’intérieur d’une population ont des réactions différentes lorsqu’ils sont mis en présence d’un
même médicament.
➢ Cette différence peut entraîner une efficacité différente, voir des effets secondaires néfastes.
➢ La science expliquant ce phénomène est la pharmacogénétique et sur le plan physiologique la
pharmacogénomique.
R ! Donc on peut dire que la pharmacogénétique est plus penchée sur les maladies, alors que la pharmacogénomique
c’est le fonctionnement (physiologie) mais c’est pratiquement la même chose.
Pharmacogénétique : Etude des facteurs génétiques et environnementaux qui contrôlent et influencent la fonction des
enzymes intervenant dans le métabolisme des médicaments (enzymes sont les plus importantes), et elle permet
d’établir un lien entre le polymorphisme de la structure génique et la variabilité de la réponse à l’effet d’un
médicament (xénobiotiques), elle étudie la manière dont la génétique influence l’efficacité et la toxicité
médicamenteuse donc les liens entre la constitution génétique individuelle et la réponse thérapeutique.
Objectifs de la pharmacogénétique :
➢ Améliorer la maîtrise de la variabilité interindividuelle.
➢ Individualiser le traitement médicamenteux (chaque personne on lui donne le traitement qu’il lui faut) : choix de
la molécule mais aussi posologie et rythme d’administration => Médecine prédictive.
➢ But : Prescrire la bonne dose du bon médicament dans la bonne indication pour le bon patient au bon moment ce
qui permet : l’efficacité ↑ effets indésirables ↓ coûts ↓
SNP (Single Nucleotides Polymorphism) : par ex : la 1ère séquence à gauche : TTT et à droite : TAT, un seul
nucléotide change et ça reste toujours la même protéine mais par ex : la 1ère travaille normalement et la 2ème travaille
d’une capacité moindre et donc ça donnera un médicament qui ne sera pas métabolisé de la même façon.
R ! SNP ne sont pas considérés comme des mutations, puisque la mutation donne directement la maladie et la
mutation est plus rare alors que les SNPs sont plus fréquents et ne donnent pas forcément des maladies
Pharmacogénétique ne peut pas s’appliquer à tous les médicaments, d’ailleurs le paracétamol, on ne peut pas lui est
appliqué la pharmacogénétique puisqu’il a un large spectre thérapeutique

Ce n’est pas toujours les enzymes qui


interviennent mais souvent ce sont
les enzymes.
R ! CYP + un chiffre = nom
d’enzyme.
Causes de variation du métabolisme des xénobiotiques :
1- Induction : médicaments sera mieux métabolisé
2- Inhibition : le rôle d’interactions médicamenteuses, composants alimentaires (colorants, aromes),
contaminants de l’environnement).
3- Polymorphisme génétique
4- Âge (immaturité chez le nouveau-né ou prématuré, activité diminuée chez les personnes âgées).
5- Pathologie (foie sain ou malade)
Polymorphismes génétiques :

R ! Ces gènes codent pour des enzymes.


➢ Pas de gène actif => enzyme à activité lente => Si on métabolise le médicament trop lentement, il peut se
condenser et causer alors une toxicité (surdosage)
➢ 1 seul gène normal et l’autre défectueux => enzyme à activité rapide ou intermédiaire => la personne est
normale (le meilleur cas).
➢ 2 gènes actifs => enzymes à activité rapide.
➢ Plus de 2 gènes actifs (amplification) => enzyme à activité ultra-rapide => le métabolisme du médicament sera
trop rapide de tel sorte qu’il ne pourra même pas agir (inefficacité = sous dose)
Conséquences négatives de la variabilité interindividuelle :
➢ Absence de réponse au traitement => notion de non répondeur (quand le métabolisme est trop rapide).
➢ Apparition d’effets indésirables (Puisqu’il y a condensation quand le métabolisme est trop lent).

➢ Réponse à un médicament modulé par un polymorphisme d’une enzyme du métabolisme ou du récepteur cible du
médicament.
➢ Parfois ce n’est pas le gène de l’enzyme qui va influencer, même le récepteur peut influencer.
➢ Un médicament a besoin toujours d’un récepteur mais parfois le polymorphisme de ce récepteur est important
aussi.
➢ La combinaison de l’enzyme avec le récepteur il y aura une variabilité d’action encore plus complexe.
➢ Par ex : Dans (A) : on a (wt/wt) c.à.d. il est homozygote avec le gène sauvage (naturel) et dans (B) on a (wt/m)
c.à.d. sauvage et muté (hétérozygote) et dans le cas (C) on a (m/m) c.à.d. les 2 gènes sont mutés et il est
homozygote.
➢ On prend le cas (A) :
✓ Récepteur (wt/wt) avec l’enzyme (wt/wt) => l’effet thérapeutique 75% (très efficace) et toxicité 1%
✓ Récepteur (wt/m) avec l’enzyme (wt/wt) => l’effet thérapeutique 35% et toxicité 1%
✓ Récepteur (m/m) avec l’enzyme (wt/wt) => l’effet thérapeutique 10% (pas du tout efficace) et toxicité 1%
➢ Ce médicament ne donne pas de toxicité parce que l’enzyme est (wt/wt) => effet rapide => pas de condensation du
médicament.
➢ Dans le dernier cas (C) : plus on augmente la dose du médicament, plus la toxicité augmente 80%

➢ Métaboliseur lent (risque de toxicité) : on lui donne 1 seul comprimé


➢ Métaboliseur ultrarapide (sous dose) : on lui donne 5 comprimés sinon => inefficacité.
Conséquences cliniques :
➢ Métaboliseurs lents : Accumulation de la molécule mère et risque d’effets indésirables, de toxicité (CPT11 et Sd.
De Gilbert) / Pas d’effet thérapeutique des prodrogues.
➢ Métaboliseurs ultrarapides : Pas d’effets thérapeutiques.
Ex : Polymorphisme du CYP2D6 qui métabolise la Codéine (sirop de la toux et somnolent puisque la codéine
ressemble à la morphine) = ↓ effets analgésique (enlève la douleur + sommeil) chez les métaboliseurs lents.
Le polymorphisme génétique des enzymes de métabolisation des médicaments modifie les paramètres
pharmacocinétique :
Phase I (modification du métabolisme oxydatif) :
➢ Cytochromes P450 +++
➢ Alcool et aldéhyde déshydrogénases.
Phase II (conjugaison) : conjugaison dans foie par des enzymes :
➢ Uridine diP glucuronosyl transférase (UGT).
➢ N-acétyl transférase (NAT).
➢ Thiopurine méthyltransférase (TPMT).
➢ Glutathion S transférase (GST).
Polymorphisme génétique du métabolisme d’oxydation (phase I) (Distribution trimodale (en 3 phénotypes) :
Conséquences cliniques :
➢ Métaboliseurs lents (PM) : accumulation de la molécule, plus sujets aux effets indésirables, pas d’effet
thérapeutique des prodrogues ou intoxication par accumulation d’un métabolite actif.
➢ Métaboliseurs ultra rapides (UM) : absence de réponse thérapeutique.
➢ Métaboliseurs intermédiaires (EM).
Cytochromes P450 : C’est une famille d’enzymes participant au métabolisme des stéroïdes, corticostéroïdes,
Vitamine D, prostaglandines, sur des drogues, des anticancéreux, dans la biosynthèse des AA et dans le métabolisme
des médicaments.
➢ Cytochromes P450 ou monooxygénases microsomiales : famille complexe d’hémoprotéines membranaires,
généralement associées au RE, qui contiennent un groupe prosthétique hème. Localisées majoritairement au
niveau hépatique, mais aussi au niveau intestinal.
➢ 12 grandes familles de cytochrome P450 : CYP1 ...CYP12
➢ Les familles CYP1, CYP2 et CYP3 sont les principales concernées par le métabolisme des médicaments.
Induction : (pas forcément a un bon effet) :
➢ Est une augmentation potentiellement importante de l’activité de systèmes métaboliques (P-450 et enzymes de
phase II) par de nombreux médicaments, stéroïdes…
➢ L’induction nécessite la synthèse de nouvelle protéines par stimulation de la transcription.
➢ Conséquence : accélération de la vitesse d’élimination de toutes les substances métabolisées par le système induit
(demi-vie diminuée), médicaments mais aussi formation accélérée de métabolites toxiques ou carcinogènes.
➢ Il est possible qu’un médicament induise un autre c.à.d. influence son efficacité.
➢ Par ex : si on prend un médicament A et on lui ajoute un médicament B. le B influence sur le A très positivement
comme si on prenait une dose double du médicament A. (par ex quelqu’un prend un comprimé de drogue et en
plus il boit une bouteille d’alcool, l’alcool va augmenter l’effet de la drogue)
➢ C’est la raison pour laquelle le médecin insiste sur le fait d’éviter la consommation d’un médicament quelconque
avec un autre qui a la capacité de lui faire une induction (2 médicaments qui induisent la même enzyme)
Médicaments inducteurs des CYP-450 : L’oméprazole et l’éthanol influencent sur la même enzyme CYP2E1 donc
ils ne doivent jamais être associés.
Médicaments inhibiteurs des CYP-450 : l’acide valproïque ne marche pas avec l’amiodarone puisqu’ils vont inhiber
la CYP2C9 (CYP2CP)
Exemple phase I : La thérapie anticoagulante
➢ Warfarine est largement prescrite pour prévenir et contrôler la thrombo-embolie (surtout les malades qui ont des
problèmes cardiaques pour qu’il n’y pas de bouchage d’artères = thrombose)
➢ L’efficacité de l’anticoagulothérapie est d’habitude mesurée par le rapport international normalisé (INR).
➢ La dose de warfarine nécessaire afin d’atteindre un INR requis varie beaucoup entre les individus et l’INR dépend
de beaucoup de facteurs (poids du malade, de la pharmacogénétique, les aliments qui contiennent la vitamine K)

2<INR<4 = dose efficace Efficacité plus faible INR < 2 = toxicité INR > 4 = saignements.
➢ R1 ! On donne la warfarine aux souris pour qu’ils meurent par hémorragie (Ce n’est pas un poison)
➢ R2 ! Warfarine = anticoagulant (anti vitamine K) tandis que la vitamine k = coagulant.
➢ R3 ! Pour éviter tout ça, il faut faire une étude pharmacogénétique tout simplement
➢ Pour avoir entre 2 et 3 on donne 14 doses différentes pour obtenir 2<INR<4
La warfarine est métabolisé par l’enzyme CYP2C9, et l’obtention d’un 2<INR<4 dépend du gène de cette enzyme :
✓ wt/wt : 9mg/jour Wt = Wildtype = sauvage= naturel.
✓ wt/var (hétérozygote) : 4mg/jour.
✓ var/var : 2mg/jour. Var= Variable= muté (m).
En plus de l’enzyme CYP2C9 il faut tenir compte du récepteur qui s’appelle VKORC1
Par ex : si on prend le génotype 1*1* de CYP2C9 et on l’associé avec :
✓ Le génotype AA du VKORC1 : il faut une dose de 2.41mg/j
✓ Le génotype GA du VKORC1 : il faut une dose de 4.36mg/j
✓ Le génotype GG du VKORC1 : il faut une dose de 5.20mg/j
R ! AA, GA, GG sont des SNPs
Variants alleliques CYP2C9 *2/*2, *2/*3, *3/*3 (métaboliseurs lents donc la dose doit être plus basse) dans le cas :
➢ Des Anticoagulants oraux : fréquence augmentée des complications hémorragiques surtout si associée à une
mutation de VKORC1. Plus de 50% de la variabilité de la dose est expliquée par ces 2 polymorphismes.
➢ Des AINS (Anti Inflammatoire Non Stéroïdiens) : prédisposition génétique à des saignements gastriques. (il ne
faut pas prendre les anticoagulants oraux avec les AINS).
Variations alléliques : 1*1* est pour un métaboliseur rapide alors que 1*2, 1*3 sont métaboliseur intermédiaire.
Réactions de phase II :
➢ Utilisation d’un groupe fonctionnel pour former une liaison covalente avec une molécule fortement hydrosoluble
➢ Les réactions de la phase II, c’est pour la conjugaison des médicaments pour les rendre solubles dans le sang.
Ex : polymorphisme génétique N-acétylase (NAT) : phase II
Métaboliseurs rapides et lent de l’isoniazide (antituberculeux) :
Existence de 2 populations avec des vitesses d’élimination de l’isoniazide très différentes. Causé par un
polymorphisme dans l’expression d’une enzyme N-acétylase (NAT) qui métabolise l’isoniazide
➢ A droite => métaboliseur rapide (NAT rapide a métabolisé rapidement médicament donc risque d’être inefficace)
➢ A gauche => métaboliseur lent. Au milieu c’est l’état normal

Cancer du côlon :
Viande rouge très cuite + activité du CYP1A2 élevé + statut acétyleur rapide (NAT2) = Risque élevé cancer du côlon
Le but de la pharmacogénétique : médecine préventive ; traitement à la carte
Conclusion
La pharmacogénétique étudie les différences de réactions aux médicaments (efficacité, effets indésirables ou toxiques)
qu'ont les individus, directement liées aux variations dans les séquences d'ADN (SNPs).
Des études montrent que l’analyse de marqueurs génétiques peuvent prédire l’efficacité et la toxicité des médicaments
et donc améliorer le rapport coût-efficacité de la prise en charge des patients.
La Pharmacogénétique et la pharmacogénomique restent des disciplines encore en phase essentiellement exploratoire,
un accroissement de leur application dans les soins de santé est attendue (montée en puissance avec le génotypage des
enzymes)
Thérapie Génique N.M
1. Définition
➢ Méthode thérapeutique visant à traiter une maladie en modifiant l'information génétique.
➢ Le principe de la thérapie génique est de remplacer, à l'intérieur des C malades, les allèles défectueux responsables
de la maladie par un gène fonctionnant normalement.
➢ Concept : administration thérapeutique d’acides nucléique (concept= une idée qui commence à se développer mais
elle n’est pas encore généralisée).
➢ Enjeu initial (but) : correction d’anomalies génétiques en remplaçant un gène déficient par un gène fonctionnel.
➢ Aujourd’hui : Champs d’application plus vaste en particulier maladies incurables (qui n’ont pas de traitement) tels
que cancer, maladies vasculaires, arthrite, désordres neurodégénératifs.
2. Historique (premiers essaies)
➢ Les premières expériences de transfert de gènes se font en 1973 par Cline (États-Unis).
➢ Les premiers essais de thérapie génique sont effectués par S. Rosenberg aux États-Unis à la fin des années 1980.
Ces 2 premiers essais => échec mais l’idée est née.
➢ En 1999, les premiers essais cliniques sont réalisés à l'hôpital Necker.
➢ Le 28 avril 2000 est marqué par un premier succès : la guérison de 2 nourrissons souffrant d'un déficit
immunitaire sauvés par la thérapie génique mais ils ont eu +++ d’effets secondaires
➢ L'année 2009 est marquée, quant à elle, par le succès de la thérapie génique sur 2 enfants par une équipe de
l'Inserm. Aucun effet secondaire n'est apparu par la suite.
3. Les types de la thérapie génique
➢ Thérapie génique somatique (2n chromosome) : des gènes sont introduits exclusivement dans des C
somatiques, c'est à dire non sexuelles.
➢ Thérapie génique germinale (n chromosome) : Elle consisterait à appliquer la thérapie génique à un embryon au
stade précoce ou aux C germinales d'un adulte. Le gène introduit serait alors transmis à toutes les C du futur
individu modifiant son patrimoine génétique.
R ! Cette méthode (thérapie génique germinale) pose des problèmes éthiques, notamment parce qu'elle touche au
Patrimoine héréditaire de l'homme des autres générations
4. Principes de la thérapie génique : Une méthode en 4 étapes :
✓ Isoler et cloner le gène d’intérêt thérapeutique (c.à.d. on doit détecter le gène malade),
✓ Réaliser un vecteur chargé d’amener le transgène (gène transféré) dans le noyau cellulaire pour injecter le
gène normal
✓ Administrer le vecteur (il se fait selon 3 protocoles différents)
✓ Vérifier l’intensité et la durée de l’expression du gène thérapeutique (efficacité), mais aussi les effets
secondaires éventuels. (C’est le suivi).
Modes d’administration du vecteur : Le transfert de gène dans les C du patient peut être opéré soit :
In vivo (à l'intérieur de l'organisme) : par l'administration directe au patient de la combinaison vecteur gène
thérapeutique. Ex : Affections musculaires comme la myopathie, ou respiratoires comme la mucoviscidose
Ex vivo (en dehors de l'organisme) : en prélevant les C cibles (malades) sur le patient, en les cultivant dans des
conditions de laboratoire appropriées, en les traitant avec la combinaison vecteur gène thérapeutique et enfin en les
réimplantant dans le corps du patient.
-In situ (in vivo) : consiste à placer directement au sein du tissu cible le vecteur de transfert. Cette technique est
expérimentée, notamment, dans les cas de mucoviscidose (transfert de vecteurs dans la trachée et les bronches), de
cancer (injection dans la tumeur d'un vecteur portant le gène d'une toxine, par exemple).
La thérapie génique somatique ex vivo utilisant des virus modifiés comme vecteur :
R ! En 2 : on enlève la partie virulence du virus pour ne pas faire de mal au patient quand on l’injectera
Le vecteur du gène idéal :
-Le gène vecteur (virus ou autre chose) est un transporteur capable de réplication autonome, il doit être :
✓ Injectable.
✓ Facile à produire, pas cher.
✓ Stable, haute concentration.
✓ Sans danger (c’est pour ça on enlève la virulence d’un vecteur virus).
✓ Non reconnu par le système immun.
✓ N’induisant pas de réaction inflammatoire.
✓ Ciblant (il cible directement la C malade et non pas les C saines).
✓ Permettant un transfert de gène stable.
✓ Permettant une expression régulée.
5. Les types de vecteurs : On a 3 types :
1-Les vecteurs viraux : un virus transformé (c.à.d. l’enlèvement de sa virulence + l’injection du gène d’intérêt
humain), par exemple :
✓ Rétrovirus : oncorétrovirus, lentivirus, SIDA, ...
✓ Adénovirus.
✓ AAV (Virus Associé à un Adénovirus).
✓ Virus herpès.
✓ Virus à ARN : polio, Sendai, ...
2-Les vecteurs non-viraux : il existe 2 classes principales :
1. ADN plasmidique : ADN nu
2. Les vecteurs synthétiques : ADN complexé à des lipides cationiques (charges), ADN condensé par des
polymères cationiques et inséré dans des liposomes pour qu’elles puissent traverser la MP
3-Les méthodes physiques : électroporation, ultrasons, choc volémique (pour ouvrir la MP) et injection sans aiguille.
-Les vecteurs les plus utilisés jusqu'à aujourd'hui sont des vecteurs viraux. Par ex : l'adénovirus, un des virus
responsables notamment de rhino-pharingytes, pénètre efficacement dans les C pulmonaires. Dans le cas d’une
thérapie génique, le virus utilisé est modifié et atténué afin de transférer le matériel génétique souhaité dans les C du
patient sans entraîner chez celui-ci des réactions immunitaires non désirées.
-La difficulté est que le virus risque de s'attaquer à une grande variété de C cibles. (Les effets secondaires on essaye de
les maitriser).
Les caractéristiques des vecteurs viraux :

A retenir

Les vecteurs non-viraux :


➢ Ils sont peu immunogènes, ce qui autorise les administrations répétées.
➢ Ils n’ont pas de limite théorique quant à la taille de la cassette d’expression.
➢ Ils peuvent être produits à partir de composants définis.

Ici l’ADN plasmidique va à l’intérieur du noyau et il va commander le promoteur qu’il va déclencher la transcription
de notre gène.
Les avantages :
➢ Non immunogènes. (Notion de répétition)
➢ Plus sûrs
➢ Production et stockage faciles.
Les inconvénients :
➢ Transfert peu efficace.
➢ Intégration faible et aléatoire. (C.à.d. parfois ça peut marcher et d’autres fois non, d’ailleurs c’est la raison pour
laquelle on répète les injections plusieurs fois jusqu’à ce que ça marche)
Le liposome : sous forme de lipide, à l’intérieur il y a les protéines du virus qui contiennent le gène, ce liposome
traverse la membrane et il va être accepté par les C sachant qu’il contient l’ADN (négatif) complexé à des lipides ou
des polymères (positif).
Ce tableau est à retenir :

Vecteur Avantages Inconvénients


Adénovirus -Fort taux de transduction élevé in- -Taille limite du transgène 7,5Kb.
(en division active ou ne se divisant vivo et ex-vivo. -Réadministration impossible.
pas/ in ex-vivo ou in- situ) -C quiescentes et en division. -Durée d’exposition courte c’est
-Production aisée. pour ça la réadministration est
impossible.
AAV -C quiescentes et en division. -Taille limite du transgène 4,5Kb.
(en division active ou probablement -Durée d’exposition longue in vivo -Réadministration impossible.
ne se divisant pas/ inconnue (c’est pour ça on a pensé qu’elle se -Production moyenne.
déroule uniquement dans l’ex-vivo).
Viraux

probablement seulement ex- vivo)


-Peu immunogène.
Rétrovirus -Taux de transduction élevé ex-vivo. -Taille limite du gène 8Kb.
(Seulement en division active/ in ex- -Durée d’exposition assez longue. -Taux de transduction faible in-vivo.
vivo ou in- situ) -Peu immunogène. -C en division, risque mutation
insertionnlle.
-Production difficile.
-Taille limite du gène.
Lentivirus -C quiescentes et en division -Affilié aux virus
immunodépresseurs.
-Production difficile.
-Sécurité d’emploi. -Transfection très peu efficace.
ADN nu -Peu immunogène. -Durée d’expression très courte.
Non viraux

-Production facile.
-Transfection efficace in-vivo (non -Transfection inefficace in-vivo
Lipides cationique ionique) (cationique).
-Peu immunogène. -Durée d’expression très courte.
-Production assez facile. -Toxicité.

Les 5 meilleurs vecteurs sont : Les différentes maladies qui se soignent avec succès
par la thérapie génique sont :
1. Adénovirus
2. Rétrovirus ➢ Mucoviscidose.
3. Virus nus ➢ Hémophilie.
4. AAC ➢ Myopathies.
5. Lentivirus ➢ Immunodéficiences.
➢ Cancer.
Le champ d’application de la thérapie génique : (Pas à retenir) : Cancérologie. 65%
Thérapie génique des ischémies (l’O2 n’arrive pas) périphériques (mains et pieds) :
-Alternative aux pathologies ischémiques (bouchage veut dire le sang n’arrive plus) coronariennes ou périphériques
(les mains et surtout les pieds, il y a même le risque d’amputation) au-delà des possibilités de revascularisation
chirurgicale : Angiogénèse (c’est une opération très compliquée qui dure jusqu’à 12h)
-Utilisation d’un adénovirus recombinant porteur de VEGF (vascular endothelial growth factor : provoque la synthèse
de nouveaux réseaux vasculaires au lieu de faire une grève) dans un site spécifique favorisant le développement de
néovaisseaux suppléant le réseau natif déficient. (Ce genre de technique marche bien et on est en train de la maitriser).
R ! L’application de la thérapie génique dans cet ex veut qu’au lieu d’enlever ces artères bouchées et les remplacer ce
que l’on appelle le pontage (qui est risqué), on peut tout simplement injecter un adénovirus qui porte VEGF
6. Conclusion : Plus le vecteur soit bien, la thérapie réussit
➢ L’évolution de la thérapie génique repose sur le développement de systèmes de transferts de gènes (vecteurs)
➢ Ils doivent être surs, efficaces, spécifiques à un type cellulaire et capables de fonctionner dans des C qui ne se
divisent pas en assurant la stabilité de l’expression du gène d’intérêt thérapeutique.
Hey Cures


2


3



4

5

Vision holistique ou tissulaire de la



6




7


8

9
1. Cibler la néo-angiogenèse


2. Cibler les checkpoints immunitaires – Immunothérapie


10
3. Cibler les anomalies épigénétiques - Thérapies épigénétiques




 




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12
QCM Commentaires
Réponse

1. A
/
2. D D – elle stimule l’apoptose

3. D /
4. E E - Elle échappe à la surveillance du système immunitaire

B – nécessite la mutation de ses 2 allèles


5. ACE
D – leur absence stimule le développement de la tumeur
6. AEC C – les genes de cyclines sont des oncogenes

7. D /
8. B /

9. E Son absence stimule la proliferation des cellules cancéreuses


10. A /

11. E C – les genes bcr/abl sont des oncogenes


12. E /

13. E /
14. B /

15. D /
16. E /

17. C /
18. E /

19. B /
20. D /

13
Systèmes de réparation de l’ADN N.M
Introduction :
➢ La réplication et la conservation de la structure primaire de l'ADN peuvent, dans certains cas, ne pas être parfaites.
➢ La réparation vise soit à arranger des bases modifiées soit à remplacer des bases ou un nucléotide soit carrément
un fragment d'acides nucléiques.
1. Lésions ou dommages de l’ADN
➢ Les lésions de l’ADN sont soit :
✓ Endogènes sans agents exogènes
✓ Provoquées par des agents pathogènes (mutagènes) qui peuvent être physiques ou chimiques.
➢ Les agents mutagènes sont des agents capables de produire des lésions de l’ADN par effet direct ou indirect.
➢ Les agents mutagènes physiques correspondent aux rayonnements X ou γ, aux rayonnements UV et à la chaleur.
➢ Les agents mutagènes chimiques sont essentiellement sous la forme de radicaux super-oxydes (O2-) qui peuvent
oxyder de manière non catalytique les molécules biologiques et les engager dans des réactions chimiques
incontrôlées.
1. Lésions endogènes sans agents exogènes
➢ Ces lésions ne sont pas soumises à des agents exogènes et sont ponctuelles
➢ Au cours même de la réplication des erreurs peuvent se produire, vu la vitesse de la réplication et le nombre
important de nucléotides qui entrent en jeu.
➢ L’erreur de réplication est de 1 nucléotide / 109.
On observe :
➢ Des mauvaises incorporations de bases : association de l’adénine avec la cytosine et de la thymine avec la
guanine…
➢ Des dépurinations et dépyrimidations qui correspondent à des pertes de bases par hydrolyse de la liaison β-N-
glycosidique. Ces pertes sont spontanées à pH acide par rupture de la liaison N-glycosidique. Suite à ces pertes
d’informations la polymérase ne sait pas quelle base incorporer, il y a ainsi formation d’un site AP.
➢ Des désaminations qui correspondent à des pertes de groupement amine sur les bases C, A et G. Les
désaminations sont dues à des excès de chaleur. L’adénine est transformée en hypoxanthine, la guanine en
xanthine et la 5-méthylcytosine en thymine.
➢ Des erreurs de méthylations, en effet les méthylations sont normales, participent à l’expression du gène et se
réalisent souvent au niveau des îlots CpG.
2. Les lésions provoquées par différents agents mutagènes.
Les lésions de l'ADN peuvent être causées par des agents physiques ou chimiques.
1. Agents physiques
➢ Rayons UV : entrainent la Formation de dimères de Thymine (TpT) qui correspondent à la formation de liaisons
covalentes entre deux Thymine. Ces dimères de Thymine créent des distorsions de l’hélice d’ADN.
➢ Rayonnements ionisants tels que rayons X et rayons γ : entrainent l’Ionisation de bases et coupures simple ou
double brin de l’ADN par rupture du D-ribose.
➢ L’augmentation de la température entraîne des dépurination de l’ADN (perte de A ou G) et des désamination
des bases (C→U)
2. Agents chimiques :
D’origine cellulaire comme la modification du PH et les oxydants (espèces réactives oxygénées ou ERO). Formation
de lésions oxydatives de bases
D’origine exogènes : Addition de molécules exogènes qui créent également des distorsions de l’ADN. On compte les
aflatoxines, les benzantracènes, les agents alkylants, les agents intercalants, le cis-platine …
3. Les différents types d’altérations de bases :
➢ La désamination de l’adénine donne l’hypoxantine qui est préférentiellement complémentaire à la cytosine.
➢ Dimérisation de thymines
➢ La méthylation de la cytosine donne le 5-méthyl cytosine qui va se lier à l’adénine.
➢ Les analogues structuraux de bases, comme le 5-bromouracile qui s’hybride avec la guanine ou à l’Adénine ou le
2-aminopurine qui se lie à la cytosine.
➢ Certains agents chimiques réagissent avec les bases en ajoutant des radicaux (alkylation) comme le 2-méthyl
nitrosamine ou en s’intercalant entre les bases au sein de la double hélice comme le bromure d’éthidium

Principales altérations de l’ADN


Modifications mineures :
✓ Alkylation d’une base (CH3)
✓ Hydratation de la cytosine (H2O)
✓ Méthylation non programmée (gène réprimé)
✓ Désamination de bases
Modifications majeures :
Modifications majeures Agent causal
Pontage intrabrin : -dimérisation de 2 T -dimérisation de UV, moutardes azotées, cisplatine, mitomycine C
2G
Pontage interbrins entre bases opposées Platine, mitomycine C, radiations ionisantes
Pontage ADN-protéine Ellipticine, formol, alkylants, rayons X, UV
Insertion d’un adduit (produit intercalaire) Acridine, bromure d’ethidium, alkylants, hydrocarbures
cycliques, aminofluorène, RX
Cassure mono et double brin RX, bléomycine
Substitution, insertion, délétion d’une base Température, erreur de réplication
Incorporation d’analogue structural de base BudR(5bromo uracile), analogue de l’acide folique
2. Utilité de la réparation des lésions de l’ADN
La fréquence des lésions de l’ADN est très élevée :
✓ Dépurination due à une température élevée : 5000 cellules/jour.
✓ Désamination : 100 cellules/jour.
✓ Dimérisation de thymines : 60 000 à 80 000 cellules par heure d’exposition au soleil.
➢ Les mécanismes de réparation étant très efficaces (99.9%), seul un nombre minime de lésions est transmis à la
descendance.
➢ Exemple : une lésion par dimérisation de thymine sur un million est transmise à la descendance. La persistance de
ces anomalies peut entraîner la mort de la cellule (par apoptose) ou sa cancérisation.
➢ Face aux différents dommages de l’ADN, la cellule a dû mettre en place 2 types de protection : les mécanismes de
sauvegarde (transformation de substances dégradantes en molécules inoffensives) et les mécanismes de réparation
de l’ADN.
➢ Plusieurs mécanismes rectifient les erreurs survenues sur l’ADN :
➢ Après réparation il y aura une mutation pour 109 nucléotides. Les mécanismes de réparation sont de différents
types et permettent tous tant que possible de rétablir la viabilité d’une cellule.
3. Systèmes de réparations de l’ADN
1- Système de réparation sur épreuve :
➢ In vitro, chez E.Coli, l’ADN polymérase introduit une base incorrecte par 10 000 bases.
➢ Cette enzyme a la possibilité de détecter la base anormale, de l’exciser grâce à son activité exonucléasique et de la
remplacer par la base correcte.
➢ C’est ce qu’on appelle « Système de réparation sur épreuve » ce qui signifie : réparation pendant la réplication

2- Réparation par réversion des lésions.


➢ Ce type de réparation utilise très peu de protéines (enzymes spécifiques) et restore immédiatement les liaisons
(réparation directe).
➢ Photo-réactivation : les photolyases sont des enzymes activées par l’énergie lumineuse et qui participent à la
réparation de l’ADN par coupure des liaisons covalentes au niveau des dimères de thymine.
➢ Réversion de coupure simple brin : par une ADN ligase lorsqu’il n’y a pas de pertes de bases.
➢ Réversion de dépurination par une purine insertase : restore la liaison osidique, enzyme spécifique d’une base.
➢ Action de l’Alkyltransferase : qui intervient s’il y a augmentation d’agents alkylants dans la cellule pour
éliminer l’alkylation des bases

3- Réparation par excision de bases (système BER).


➢ Ce mécanisme est présent chez les procaryotes et les eucaryotes et essentiellement impliqué dans les réparations
de mutations endogènes jusqu’à 4 nucléotides.
➢ Elle se déroule en différentes étapes successives :
➢ Une ADN-glycosylase reconnaît la base altérée (l'uracile (U) formée par désamination de la cytosine (C) et se
trouvant donc en face d'une guanine (G) dans le brin complémentaire de l'ADN) et l’élimine par excision.
➢ Le site de l’ADN ainsi modifié devient un site AP (apurique ou apyrimidique).
➢ Le brin d’ADN est interrompu au niveau de l’excision par une AP endonucléase qui appartient à un complexe
enzymatique. Elle élimine par hydrolyse de la liaison phosphodiester, le désoxyribose qui était lié à la base altérée.
➢ Une ADN polymérase (β) associe un nucléotide complémentaire du nucléotide qui était associé au nucléotique
excisé.
➢ Le nouveau nucléotide est lié au brin d’ADN modifié par l’action d’une ligase
4- Réparation par excision de nucléotides (système NER).
➢ La réparation de l'excision des nucléotides dans les cellules de mammifères
➢ Des dommages à l'ADN (par exemple, un dimère de thymine) sont reconnus par XPC, suivis de la liaison de XPA,
RPA et TFIIH, qui contient les hélicases XPB et XPD
➢ Après le déroulement de l'ADN par XPB et XPD, les endonucléases XPG et XPF / ERCC1 sont recrutées et
l'ADN est clivé, excisant l'oligonucléotide endommagé
➢ L'espace résultant est rempli par l'ADN polymérase et scellé par la ligase
➢ Ce système NER nécessite ces facteurs protéiques spécifiques
➢ L’un de ces facteurs est modifié ou manque dans le xeroderma pigmentosum (enfants de la lune)

5- Réparation d’une cassure du double brin d’ADN


La réparation se fait :
✓ soit : les extrémités des 2 brins cassés sont juxtaposées, rabotées puis liés. Au cours du phénomène, il y a perte de
quelques nucléotides et la séquence d’origine de l’ADN n’est pas reconstituée. Le plus souvent, cela est sans
conséquent puisque cela survient dans les parties non codantes.
✓ soit : la séquence des 2 brins cassés est reconstituée par copie de la région équivalente du chromosome homologue

6- Réparation par recombinaison.


➢ La caractéristique clé de la recombinaison homologue (également connue sous le nom de recombinaison générale)
est un échange de brins d'ADN entre une paire de séquences d'ADN duplex homologues, c'est-à-dire des segments
de double hélice qui sont très similaires ou identiques en séquence nucléotidique.
➢ Cet échange permet à un tronçon d'ADN duplex d'agir comme modèle pour restaurer les informations perdues ou
endommagées sur un deuxième tronçon d'ADN duplex.
➢ La recombinaison homologue peut réparer de nombreux types de dommages à l'ADN
7- Réparation de mésappariements.
➢ Réparation de mésappariements chez E. coli
➢ Le système de réparation des mésappariements détecte et excise les bases mésappariées dans l'ADN nouvellement
répliqué, qui se distingue du brin parental parce qu'il n'a pas encore été méthylé. MutS se lie à la base non
appariée, suivi de MutL.
➢ La liaison de MutL active MutH, qui clive le brin non modifié en face d'un site de méthylation.
➢ MutS et MutL, conjointement avec une hélicase et une exonucléase, excisent ensuite la partie du brin non modifié
qui contient le mésappariement.
➢ L'intervalle est ensuite rempli par l'ADN polymérase et scellé par la ligase.

Vue d’ensemble des mécanismes de réparation de l’ADN chez les procaryotes et eucaryotes
Holà CUREs

2


3

4


 


5

   β α κ 
   β 

 β
β


β

α κ o
o

6

• Mutations de petite taille (ponctuelles, petites délétions/insertions …) :


7

Réarrangements chromosomiques :


8

les mécanismes épigénétiques

1- Modifications enzymatiques de
l’ADN : Méthylation des îlots CpG 

9


2- Modifications enzymatiques des protéines histones


 
 

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3- ARNs non codants (miARNs, lncRNAs, ...)





11

tabac

surpoids cancer

stress

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 
 
 

 
 
 
 



 
 
 
 






 
 

13


14
Caryotype N.M
1-Introduction :
➢ C’est la représentation (photo) des chromosomes
➢ Le matériel génétique des eucaryotes est réparti en plusieurs chromosomes dont le nombre est caractéristique de
l’espèce.
➢ La majorité des eucaryotes possèdent 2 copies de chaque chromosome. Les C sont dites diploïdes.
➢ Les 2 chromosomes d’une même paire sont dits homologues. Les chromosomes appartenant à des paires
différentes sont non homologues.
➢ Le caryotype indique la totalité du matériel chromosomique.
➢ La cytogénétique s’intéresse à l’étude des chromosomes normaux et anormaux.
➢ Le nombre exact des chromosomes humains a été établit en 1956.
➢ La cytogénétique se base sur l’observation du noyau cellulaire, en microscopie optique, en métaphase
(chromosomes) et en interphase (chromatine).
2-Etude du Caryotype Humain :
Définition :
➢ Le caryotype décrit le nombre et l’aspect des chromosomes (taille, forme, disposition du centromère et bandes).
➢ Les chromosomes sont classés en plusieurs groupes et numérotés selon la nomenclature internationale : ISCN :
International System for human Cytogenetic Nomenclature.
➢ Ecrire un caryotype : d’abord écrire nombre de chromosomes, les chromosomes sexuels, les éventuels anomalies.
Description :
Le nombre :
➢ La C humain a 46 chromosomes (23 paires : 22 paires d’autosomes et 1 paire de gonosomes : XX pour la femme
et XY pour l’homme).
Morphologie du chromosome métaphasique :
➢ Le chromosome métaphasique est constitué de 2 chromatides identiques attachées par le centromère (constriction
primaire).
➢ Les chromosomes diffèrent par la taille, la disposition du centromère et la présence de satellite (constrictions
secondaires).
➢ Le centromère divise le chromosome en bras long (q) et en bras court (p).
➢ Il existe 3 types de chromosomes dans l’espèce humaine :
Médiocentrique (métacentrique) : quand le centromère est central, les bras p et q sont égaux (p=q). C’est le cas des
chromosomes 1, 3, 16,19 et 20.
Acrocentrique : quand le centromère se trouve près de l’une des extrémités. C’est le cas des chromosomes : 13, 14,
15, 21,22 et Y. sous forme de satellite
Submétacentrique : quand le bras p est légèrement plus petit que le bras q (p<q). C’est le cas du chromosome 2.
Télocentriques : on ne le retrouve pas dans l’espèce humaine : le centromère est tout à fait à l’extrémité ; le
chromosome est constitué que d’un seul type de bras, pas de p (forme de v renversé).
➢ Dans le caryotype, les chromosomes sont classés en 7 groupes du plus grand au plus petit par coloration Giemsa :
✓ Groupe A : 1, 2, 3
✓ Groupe B : 4, 5
✓ Groupe C : 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, X
✓ Groupe D : 13, 14, 15
✓ Groupe E : 16, 17, 18
✓ Groupe F : 19, 20
✓ Groupe G : 21, 22, Y
Techniques d’obtention du caryotype : On peut faire un caryotype à partir de plusieurs types de C qui ont la
capacité de se multiplier facilement : fibroblastes (biopsie cutanée), C amniotiques ou C trophoblastiques ou sanguines
du cordon (en prénatal), C de moelle osseuse rouge hématogène (diagnostic cancer) et les plus utilisées : lymphocytes
➢ Culture : On cultive des lymphocytes, à partir de quelques gouttes de sang, dans un milieu nutritif auquel on
ajoute une substance qui déclenche la division cellulaire (agent mitogène) : la phytohémagglutinine (PHA) = Ag
➢ Blocage des mitoses : après 72 heures à 37°C, lorsque les mitoses sont déclenchées, on ajoute à la culture une
substance antimitotique : la colchicine qui détruit les microtubules achromatiques du fuseau mitotique donc
empêche les chromosomes de migrer. Les C restent ainsi bloquées en métaphase.
➢ Choc hypotonique : On fait gonfler les C pour que les chromosomes se dispersent sans rupture de la MP
➢ Fixation : On fixe les chromosomes avec un mélange acide-alcool pour que les chromosomes ne se dégradent pas
➢ Etalement : On les étale sur les lames.
➢ Coloration : On colore au Giemsa pour la technique la plus simple mais abandonnée ou subir un prétraitement
avant d’être colorées pour le marquage (bandes)
➢ Analyse : on observe au microscope optique :
✓ On choisit une mitose où les chromosomes sont bien individualisés, on prend une photo. Après
agrandissement, on découpe les chromosomes et on les classe enfin selon la nomenclature internationale.
✓ Il existe des logiciels qui permettent le classement sur ordinateur
Les techniques de marquage des chromosomes :
➢ Les chromosomes sont considérés comme une suite de bandes claires et de bandes sombres.
Chromosome se caractérise par des points de repère : centromère, télomères, certaines bandes
➢ Les bras chromosomiques sont divisés en régions.
➢ Une région est limitée par 2 points de repère (ligne qui passe par milieu)
➢ Chaque région et subdivisée en bandes et éventuellement en Sous-bandes
➢ La classification des chromosomes selon la position des centromères et la longueur des bras a
été rapidement dépassée depuis l’apparition des techniques de marquage en 1970.
➢ Ces techniques de bandes permettent d’individualiser chaque chromosome par des bandes
caractéristiques et permet une classification précise.
➢ Ces méthodes permettent de visualiser 300 à 500 bandes par lot haploïde (23chromosomes) de chromosomes
Les bandes Q :
➢ Sont les bandes fluorescentes à la quinacrine, l’observation se fait avec un microscope à fluorescence (rayons UV)
➢ Il apparaît une alternance de bandes fluorescentes et de bandes non fluorescentes.
➢ Le banding Q colore les régions riches en Adénine et Thymine.
➢ Fréquemment utilisée
Les bandes G :
➢ Les chromosomes sont traités à la trypsine (enzyme : mange quelques protéines de chaque chromosome =
dénaturation protéique) puis colorés au Giemsa. Ils sont ensuite observés au microscope optique ordinaire.
➢ Les résultats sont les mêmes que le banding Q (bandes sombres correspondant aux bandes fluorescentes et bandes
claires aux bandes non fluorescentes)
➢ Le résultat dépend du milieu car la trypsine peut manger tout le chromosome en cas de changement dans milieu
➢ Fréquemment utilisée
Les bandes R (Reverse) :
➢ Les chromosomes sont traités par la chaleur puis colorés au Giemsa.
➢ Les bandes obtenues sont inverses par rapport aux G et Q (sombres = claires), elle colore ainsi les régions riches
en Cytosine et Guanine.
➢ Technique mieux maitrisée, précise et le résultat est indépendant du milieu
Les bandes C (Centromère) : Technique qui colore surtout les centromères, la partie distale du chromosome Y et
constrictions secondaires
Les bandes T (Télomère) : C’est une technique qui colore surtout les télomères (extrémités des chromosomes).
Les techniques spéciales :
Technique de bandes en haute résolution : technique de bandes en haute résolution
➢ Analyse fine du caryotype par l’étude, après coloration en bandes G ou R, des C en prométaphase (fin de prophase
ou début de métaphase) ce qui permet le passage d’un système de 300 bandes à un système de plus de 1000
bandes par lot haploïde.
➢ Le chromosome est moins condensé qu’en métaphase donc on peut détecter des anomalies qui n’apparaissent pas
sur un caryotype classique (les microdélétions)
Cytogénétique moléculaire :
➢ Utilise des sondes d’ADN marquées spécifiques, complémentaires à des régions du chromosome qu’on veut
explorer ex : FISH : hybridation in situ en fluorescence : utilisation de sondes d’ADN fluorescentes pour identifier
de manière ciblée les microremaniements chromosomiques non détectable par le caryotype classique.
➢ Limites : on doit connaitre le fragment recherché (existence de nouveaux fragments inconnus auparavant)

3-Indications du Caryotypes :
- Malformations congénitales (multiples++)
- Retard de croissance ex : syndrome de Turner (X)
- Retard mental (Déficit Intellectuel)
- Avortements à répétition+++ (plus de 3 fois)
- Stérilité du Couple
- Stérilité ex : syndrome de klinefelter (XXY)
- Antécédents de maladies chromosomiques dans la famille
- Ambigüité sexuelle (enfant de sexe non définit)
- Certains cancers : Leucémie Myéloïde Chronique (Chromosome Philadelphie), Lymphome de Burkitt
4-Etude cytogénétique du noyau en interphase :
C’est l’étude de la répartition de la chromatine dans le noyau interphasique. Exemples :
➢ Corpuscule de Barr : c’est 2èmechromosome X, c’est une petite masse d’hétérochromatine triangulaire plaquée
contre la face interne de la membrane nucléaire. On le recherche dans le syndrome de Turner, klinefelter,
ambiguïté sexuelle.
➢ La coloration de C masculines à la quinacrine permet de révéler un point brillant au sein du noyau, ce qui
correspond à une partie du chromosome Y
➢ La cytogénétique moléculaire peut s’appliquer également sur des noyaux interphasiques pour détecter des
anomalies de nombre et de structure
Conclusion : - Malgré l’évolution de la génétique moléculaire, le caryotype reste un examen de première intention
important afin d’identifier et localiser les anomalies notamment dans les déficits intellectuels.
- Une fois l’anomalie identifiée, la biologie moléculaire peut prendre le relais pour affiner le diagnostic si nécessaire
-Toutefois devant tout syndrome clinique, si le caryotype est normal, il est nécessaire de pousser les investigations
pour rechercher des anomalies plus fines
Anomalies du Caryotype N.M
I / Introduction :
➢ Chez l’homme, un caryotype normal = 23 paires de chromosomes de structure normale dans toutes ses C.
➢ Il arrive que le caryotype présente des anomalies qui concernent le nombre des chromosomes ou leur structure.
➢ Les anomalies chromosomiques peuvent être :
Constitutionnelles : l’accident chromosomique s’est produit dans l’un des gamètes ou lors de la fécondation.
Si toutes les C ont la même anomalie on parle d’anomalie homogène (ex : syndrome de Turner…).
Acquises : l’accident chromosomique s’est produit pendant la vie de l’individu. Un seul organe ou un seul tissu est
atteint. Le sujet est porteur d’un processus cancéreux.
Mosaïque : si l’anomalie concerne que quelques organes ou quelques tissus d’un individu alors que le reste a un
caryotype normal. L’accident chromosomique s’est produit après plusieurs divisions du zygote (premiers stades du
développement embryonnaire)
Chimères : parfois un embryon peut résulter de l’agrégation de 2 zygotes (phénomène inverse de la gémellité =
jumeaux), ou bien de la colonisation limitée de l’un des jumeaux par les C de l’autre jumeau dizygote. Donc
l’embryon porte 2 populations cellulaires différentes avec 2 caryotypes totalement différents.
II / Anomalie de Nombre des Chromosomes : On les subdivise en 2 :
1-Les Euploïdies (Polyploïdies) :
➢ Le nombre des chromosomes est un multiple de n, n étant le nombre de chromosomes dans un gamète haploïde
normal (23). Au lieu de 2 x n chromosomes (nombre diploïde normal dans la C somatique) on aura soit 3 x n : 69
chromosomes, c’est les Triploïdies. Ou 4 x n : 92 chromosomes qui correspond aux Tétraploïdies…
➢ On les trouve, en général, dans certains produits d’avortements. Il y a même quelques cas (surtout les triploïdies)
de fœtus qui sont arrivés à terme.
➢ Les modifications numériques sont dues à des anomalies de la fécondation, surtout :
✓ Non expulsion du 2ème globule polaire (ovule).
✓ Fécondation d’1 ovule par 2 spermatozoïdes ou plus.
➢ On peut aussi trouver des euploïdies dans certains types de cancers.
2-Les Aneuploïdies :
➢ C’est le type le plus important du point de vu clinique.
➢ Correspond au nombre de chromosomes qui n’est pas le multiple de n, on retrouve en pratique, soit 1 chromosome
en plus (2n+1) : on a donc 47 chromosomes, on parle de Trisomie. Soit 1 chromosome en moins (2n-1) : on a
donc 45 chromosomes et on parle de Monosomie (souvent sur les chromosomes sexuels ; non viables)
➢ Ceci peut concerner soit les autosomes soit les gonosomes
➢ Résulte d’une non disjonction méiotique (chromosomes ne se séparent pas) soit lors de la 1ère ou la 2ème division
III / Anomalies de Structure des Chromosomes :
➢ Ces anomalies sont la conséquence de cassures chromosomiques suivies par un recollement anormal.
➢ Ces anomalies peuvent affecter 1 chromosome ou 2 qui peuvent être homologues ou non, parfois plusieurs
chromosomes sont impliqués
➢ A lieu souvent lors du Crossing Over
✓ Ces aberrations peuvent être équilibrées : il n’y a ni perte ni gain de matériel génétique, donc elle n’a pas
d’effets sur le phénotype de celui qui la porte mais elle aura des conséquences sur la descendance.
✓ Elles peuvent être déséquilibrées : il y a soit perte ou gain de matériel génétique, donc elles ont un effet sur le
phénotype de la personne qui porte ce type d’anomalie.
1- Les Délétions (del) : c’est une perte d’un segment (fragment) chromosomique (qui épargne le centromère).
Ce sont des anomalies déséquilibrées, on les subdivise en 2 :
✓ Délétion terminale : dans ce cas il y a 1 seule cassure chromosomique.
✓ Délétion interstitielle : dans ce cas il y a 2 cassures.
2- Chromosome en Anneau (R) « Ring » : il résulte d’une double délétion (perte des 2 télomères) d’un chromosome
suivi d’un recollement de ses 2 extrémités (fusion du bras court et long)
L’anneau est dit centrique si le centromère est présent ou acentrique s’il ne comporte pas de centromère. Dans ce
dernier cas, le chromosome sera perdu lors des divisions cellulaires (peut être équilibré ou déséquilibré)

Le télomère empêche
la fusion des bouts du
chromosome

3- Duplication (dup) : anomalie déséquilibrée (matériel génétique en plus) se traduisant par une répétition d’un
fragment chromosomique sur un même chromosome. Elle est due parfois à un crossing over inégal entre 2
chromosomes homologues.

4- Insertion (ins) : c’est l’ajout d’un fragment chromosomique à un chromosome non homologue (anomalie
déséquilibrée ou non).

Le gène ne fonctionne pas


sans les facteurs régulateurs
qui peuvent être inséré
(équilibré) ou bien reste sur
l’autre chromosome
(déséquilibré)
5- Inversion (inv) : c’est une anomalie équilibrée. Elle survient lorsqu’un chromosome subit 2 cassures puis une
rotation de 180° et recollement du segment cassé.
Selon que le centromère est impliqué ou non dans l’inversion, on distingue :
➢ L’inversion paracentrique : si le centromère n’est pas impliqué (cassure sur le même bras)
➢ L’inversion péricentrique : si le centromère est impliqué

6- Isochromosome (i) : anomalie déséquilibrée. Elle résulte d’une cassure transversale du centromère donc il y aura
duplication d’un bras entier et une délétion de l’autre bras (chromosome contient 2 bras courts et l’autre 2 bras longs)

7- les Translocations (t) : c’est un échange de matériel génétique entre 2 chromosomes (anomalie équilibrée)
La translocation réciproque : c’est un échange de segments entre 2 chromosomes non homologues qui ont subi,
chacun une cassure en un point plus ou moins proche de leurs extrémités.
Dans la plupart des cas, il y a formation de 2 chromosomes avec chacun un centromère
Beaucoup plus rarement, il y a formation d’un chromosome acentrique et un chromosome dicentrique, ce dernier type
d’anomalie n’est pas viable.
Translocation Robertsonienne (fusion centrique) : cette translocation survient lorsque des points de cassure se
produisent au niveau ou près du centromère de 2 chromosomes acrocentriques (21,22,13,14,15) soit homologues ou
non, et que les bras longs des 2 chromosomes fusionnent (on peut avoir soit 1 centromère ou 2 centromères accolés).
Les bras courts sont perdus.
Malgré une perte du matériel génétique, il est considéré équilibré car il n’entraîne pas de troubles phénotypiques.

Marqueur chromosomique (Mar)


➢ Elément chromosomique non reconnaissable, non classable :
➢ Soit petit élément supplémentaire au caryotype constitutionnel, avec ou sans retentissement phénotypique
➢ Soit élément de taille variable, souvent importante, présent dans un processus cancéreux. Les techniques de FISH
ont montré que ce sont des chromosomes hautement remaniés, comportant des segments de chromosomes variés.
Fragments double minute (DM) :
➢ Très petit(s) élément(s) supplémentaire(s), souvent par 2, acentriques ; généralement très nombreux.
➢ Corrélés à la présence d'une amplification génique importante. Se rencontrent lors des processus malins, en
particulier en cas de tumeur solide
Remaniements complexes :
✓ Impliquant plus de 2 chromosomes et/ou plus de 3 points de cassures
✓ Fréquent dans beaucoup de tumeurs solides et de lymphomes
Génétique des Populations N.M
I – Généralités :
Une population = ensemble des individus d’une même espèce vivant au même endroit au même moment.
La génétique des populations étudie la distribution et les changements de la fréquence des gènes (allèles) et des
génotypes dans les populations d'êtres vivants, sous l'influence des pressions évolutives :
✓ Sélection naturelle
✓ Dérive génétique
✓ Mutations
✓ Migration
Ces notions de fréquence des gènes et des génotypes sont essentielles pour calculer le risque des maladies héréditaires
dans le cadre d’un conseil génétique
Elles permettent de répondre :
✓ Au risque général de toute grossesse
✓ Au risque d’un couple particulier
✓ Au risque concernant l’apparition d’une maladie particulière dans la population.
➢ Les différentes formes d’un gène sont ses formes alléliques.
➢ Un gène peut avoir un ou plusieurs allèles au niveau de la population mais un individu ne possède que 2 allèles
d’un même gène
➢ Locus est le segment d'ADN situé dans le génome, occupé par un gène (allèle) donné : correspond à l’adresse du
gène
➢ Le génotype est la composition allélique d'un individu à un locus donné :
✓ Génotype homozygote avec 2 allèles identiques (AA ou aa)
✓ Génotype hétérozygote avec 2 allèles différents (Aa).
➢ La variation génétique au sein de cette population s'exprime par les fréquences relatives des différents allèles au
sein de cette population.
➢ En génétique humaine le système est très souvent diallélique.
➢ En Génétique Médicale, l’allèle peut être normal ou pathologique :
✓ L’allèle normal est souvent désigné par la lettre A
✓ L’allèle pathologique est souvent désigné par la lettre a
Dans une population, les individus ne sont pas identiques. Ils sont phénotypiquement différents.
Un phénotype = toute caractéristique observable d’un organisme :
✓ Caractère morphologique
✓ Propriétés physiologiques ou biochimiques
✓ Symptôme d’une maladie génétique
Le phénotype ou le caractère dépend :
✓ Soit d’un seul gène il est dit Monogénique.
✓ Soit, il fait appel à l’expression de plusieurs gènes : il est dit Multigénique (Plurigénique)
✓ Soit, il fait appel à l’expression d’un ou de plusieurs gènes et des facteurs de l’environnement : il est
Multifactoriel (Plurifactoriel)
II - Principe de la loi de Hardy-Weinberg :
A été proposée en 1908 (individuellement) par un mathématicien anglais Hardy et un médecin allemand Weinberg
Elle permet de définir les fréquences des génotypes dans la population à partir des fréquences alléliques.
Ces fréquences sont stables de génération en génération, si certaines conditions sont respectées :
1. L’effectif de la population est illimité ou de très grande taille
2. Les mariages se font au hasard. On parle de panmixie (population panmictique)
3. Il n’y a pas de migration brutale de population
4. Il n’y a pas de sélection naturelle : les différents génotypes sont également viables et féconds
5. Il n’y a pas de mutation (nouvelle) au sein de cette population.
Si ces conditions s’appliquent, les fréquences sont stables
✓ Stabilité des fréquences géniques (alléliques)
✓ Stabilité des fréquences des génotypes de génération en génération
La population est dite en équilibre
Dans le cas d’un locus occupé par 2 allèles A et a, tels que :
✓ Proportion de gène A est p
✓ Proportion de gène a est q
✓ q est en général utilise pour designer l’allèle récessif.
La totalité des proportions est égale à 1, donc p + q =1 (100%)
Les fréquences des génotypes sont obtenues par le développement de de la formule :
(p+ q) = (p+ q)2 =1 → p2 + 2pq+q2 = 1
✓ Génotypes : AA Aa aa
✓ Fréquence : p2 2pq q2
La loi de HW permet de calculer la fréquence des allèles et des génotypes
Dans les pathologies récessives autosomiques, les malades sont des homozygotes. L’allèle normal est A, l’allèle
pathologique est a
On a donc 3 génotypes possibles au niveau des zygotes :
1. AA Phénotype normal
2. Aa Phénotype normal
3. aa Phénotype malade
La fréquence du génotype aa (malade) peut facilement se calculer si l’on étudie les naissances : il faut compter les
malades parmi les naissances : leur nombre correspond à q
Mais souvent on ne peut différencier les homozygotes sains (AA) des hétérozygotes (Aa) qui sont porteurs de l’allèle
pathologique. Il est pourtant essentiel de connaître la fréquence des hétérozygotes, C’est l’intérêt de la loi HW
A. Cas des Maladies Autosomiques Recessives (Ar)
Dans ces cas, on ne peut distinguer les homozygotes sains (AA) des hétérozygotes (Aa) qui ne sont pas malades
(maladie AR) mais sont porteurs sains qui peuvent transmettre la maladie.
Ex : La phénylcétonurie est une maladie héréditaire de transmission autosomique récessive, qui touche 1/10 000
Les enfants atteints sont donc sont homozygotes aa = q2
Donc ce cas la fréquence des malades est q2 = 1 / 10 000 donc q =1 / 100
On peut calculer : p + q = 1 => p = 1 – q = 1 – 1 /100 => p = 99 / 100 fréquence des génotypes :
✓ Fréquence les malades (aa) : q2 = 1 / 10 000
✓ Fréquence des hétérozygotes (Aa) : 2pq = 2 x (99/ 100) x (1 / 100) = ± 1 / 50
✓ Fréquence homozygotes sains (AA) : P2 = (99 / 100 )2 = 9801 / 10 000
Même lorsqu'une maladie est rare, les hétérozygotes sont fréquents : 1/50
B. Cas du Caractère Autosomique Dominant Pathologique :
Les hétérozygotes sont des malades. On peut, donc, les distinguer des individus sains.
Dans la population 3 génotypes possibles au niveau des zygotes :
1. AA = sujet Normal
2. Aa = sujet Malade
3. aa sujet très malade (génotype inexistant ou très faible car ces sujets ne sont généralement pas viables = ± 0 )
La fréquence du génotype malade peut facilement se calculer en comptant les malades parmi les naissances. Les
malades sont donc presque tous hétérozygotes donc ont un seul allèle muté
Donc la fréquence du gène pathologique q = 1/2 de la proportion des hétérozygotes, q= 1 / 2 H. Pas besoin d’appliquer
l’équation HW car q2 ≈ 0 donc p ≈ 1 ainsi 2pq = 1 donc q = 1/2
C. Cas des Maladies Liées au Chromosome X
Situation est plus simple : hommes ne possédant qu’1 chromosome X, la fréquence de l’allèle morbide = la proportion
de garçons qui sont atteints.
III - Facteurs influençant les Fréquences Géniques :
A. Les Mutations :
- Les mutations font sortir du cadre de la loi de HW
- Il s’agit de la transformation d’un allèle normal A1 en allèle pathologique A2
➢ Si la mutation est unique ou très rare (très peu de mutants), la probabilité qu’elle disparaisse est très grande du
fait des fluctuations d’échantillonnage : Il s’agit souvent d’une mutation non récurrente.
➢ Si la mutation est récurrente, on parle de pression de mutation. De ce fait certains sujets vont présenter la
mutation qui vient d’apparaître, ce qui entraine une augmentation des allèles pathologiques. L’allèle A1 tend à
diminuer au profit d’allèle A2. Cet allèle muté est stable et se transmet à la génération suivante sans changement.
Pour maintenir l’équilibre, il y a un autre mécanisme, la sélection.
B. La Sélection Naturelle :
➢ Une sélection naturelle existe contre les maladies génétiques
➢ Elle correspond au fait que tous les génotypes ne sont pas également viables et féconds et donc ne participent pas
à la génération suivante
➢ De ce fait certains sujets ne vont pas se reproduire, ce qui entraine une perte d’allèles pathologiques et donc une
diminution de q
Ex : l’anémie falciforme (drépanocytose causée par mutation du gène les chaînes bêta de l’hémoglobine)
Dans les zones impaludées (plasmodium) :
✓ Homozygote pour la maladie espérance de vie réduite : réduction de q2
✓ Homozygote sain susceptible au paludisme
✓ Hétérozygote : résistant à la malaria : augmentation de pq = augmentation de q : maintien de proportion de q.
✓ Drépanocytose confère un avantage sur la survie dans les zones d’endémie palustre.
C. Dérive Génétique :
Dans les grandes populations, les variations (liées au hasard) du nombre d'enfants produits par des individus de
génotypes différents, n'ont pas d'effet significatif sur la fréquence des gènes.
Cependant, dans les petites populations, ces variations peuvent avoir un effet considérable :
➢ Si un gène particulier n'est retrouvé que chez un petit nombre d'individus, qui n'ont pas d'enfants ou que par
chance (hasard), leurs enfants n'héritent pas de ce gène, le gène en question va complètement disparaitre de la
population (sa fréquence = 0) et son allèle va devenir fixe (fréquence = 1).
➢ Ce phénomène est appelé effet fondateur : ce phénomène explique la fréquence élevée de certaines maladies très
rares dans des petites populations.
➢ La part de la dérive génique aléatoire dépend de la taille de la population : elle est plus grande dans les petites
populations où les variations dans la fréquence des gènes peuvent être considérables d'une génération à l'autre.
D. Consanguinité :
2 personnes sont dites apparentées lorsqu’ils ont au moins un ancêtre commun vérifiable.
Les individus nés d’une union entre apparentés sont qualifiés de consanguins. Par extension on parle une union
consanguine. Le coefficient de consanguinité f est la probabilité, chez un individu, en un locus autosomique donné,
que les 2 allèles soient identiques et proviennent d’un allèle que possédait un ancêtre commun à son père et à sa mère.
Calcul du coefficient de consanguinité
1/16 : coefficient de consanguinité d’un individu issu de parents cousins germains
✓ Pour chaque allèle, X a (1/2) m + p+ 2 chances d’être homozygote
✓ m= nombre de chainons qui relient la mère à l’ancêtre commun
✓ p= nombre de chainons qui relient le père à l’ancêtre commun
Pour chaque ancêtre, X a 1/2 (m+p+1) (2x 1/2 (m+p+2) chances d’être homozygote)
Coefficient de consanguinite F = Σ 1/2 (m+p+1) / Σ = somme (on calcule 1/2 (m+p+1) pour chaque ancêtre)

Effet de la consanguinité sur l’expression des allèles de maladies rares :


- Dans une population panmictique la probabilité d’être homozygote aa est q2.
- Si l’on s’intéresse à l’enfant de cousins germains cette probabilité augmente du fait de consanguinité P aa = q2 + Fq
F =1/16 (F = coefficient de consanguinité)
Ex : Mucoviscidose (maladie AR) q2 = 1 / 2500 => q = 1 / 50
Si parents cousins germains, le risque est = 1 / 2500 + (1/ 16) x (1/ 50) = 1 / 2500 + 1 / 800 = 4/2500 donc le risque est
multiplié par 4
Si la maladie est plus rare phénylcétonurie q2 = 1 / 10 000 => q = 1 / 100
Si parents cousins germains le risque est = q2 + F q
1/10 000 + 1/16 x 1/100 = 1/10 000 + 1 /1600 = 1/10 000 + 6 /10 000 = 7/10 000 au lieu de 1/10 000 donc le risque est
multiplié par 7
➢ Plus la maladie est rare plus la consanguinité augmente le risque de sa survenue
➢ Plus une maladie est rare plus elle se manifeste chez les enfants de sujets apparentés.
➢ Il y a donc un accroissement de la fréquence des homozygotes, et une diminution de la fréquence des
hétérozygotes. (Fréquences génotypiques)
➢ En revanche, les fréquences alléliques restent inchangées
Maladies chromosomiques (conséquences des anomalies du caryotype) N.M
Avortements Spontanées : sans cause apparente
➢ 50 % Sont dus à des anomalies chromosomiques
➢ L’anomalie la plus fréquente : 45, X0
➢ Suivie de Trisomie 16, triploïdies, monosomies…
Maladies Autosomiques :
➢ Présence surnuméraire d’un autosome complet ou d’une partie → trisomie Ex : t21, t13, t 18, t 8
➢ Délétion d’un autosome ou le plus souvent d’un fragment → monosomie Ex : maladie du cri du chat (5p-)
Les Trisomies : Trisomie 21 : Syndrome de Down :
➢ La plus fréquente des m. Autosomiques viable et la cause génétique la plus fréquente des Retards mentaux.
➢ Espérance de vie a beaucoup évolué : 70 ans dans les pays occidentaux
➢ Fait l’objet d’élimination massive à cause du diagnostic prénatal dans les pays occidentaux
Trisomie 21 :
➢ Incidence : 1/700 naissances mais ↓↓ dans les pays occidentaux à cause des avortements thérapeutiques
➢ L’incidence ↑ aux âges extrêmes de la procréation de la femme (femme très jeune 19 ans /femme >40 ans)
➢ Des facteurs hormonaux et nutritionnels (régimes qui entrainent carence en vitamine B) sont incriminés.
➢ Peut être d’origine paternelle
➢ Peut être associée à d’autres anomalies ex : t21 + klinefelter
➢ Le caryotype est toujours indiqué pour le conseil génétique
Trisomie 21 Cytogenetique :
➢ 95 % des cas : T 21 libre homogène (dans toutes les C), résulte d’une non disjonction méiotique surtout
maternelle. Existence d’un chromosome 21 entier en plus
➢ 3% des cas : T21 par translocation Robertsonienne (entre 21 et 14 ou 21 et 22), ou bien trisomie 21 partielle : un
fragment du ch 21 en plus.
➢ 2 % des cas : T21 en mosaïque (2 population, l’une d’elle normale)
Non Disjonction Méiotique : Gamète (le plus souvent ovocyte) qui doit être haploïde va contenir 2 ch 21 au lieu de 1

Translocation Equilibrée Chez L’un Des Parents

T21 Par Translocation Robertsonienne


T21 Clinique :
➢ A la naissance : hypotonie (bras et jambes tombantes au lieu d’être pliés), petit poids de naissance, polyglobulie
(bébé très rouge), signes dysmorphiques
➢ Enfance : faciès typique, occiput plat, langue protruse (extérieur à bouche), taches de brushfield, brachydactilie,
obésité, retard psychomoteur, ligne palmaire unique, petite taille
➢ Signes associés : malformations cardiaques, hypothyroïdie, hernies, hyperlaxité ligamentaire, troubles
immunitaires, Alzheimer
➢ QI variable mais en dessous de la moyenne aux âges correspondants
➢ Doivent être stimulés+++ pour améliorer le QI

T21 Diagnostic Prénatal :


➢ Recommandé à partir de 38 ans (systématique)
➢ Signes indirects :
✓ Biologiques : triade : αfoetoprot ↓ hCG ↑ oestriol non conjugué↓
✓ Echographiques : clarté nucale, hypoplasie des os du nez (racine du nez plat), malformations cardiaques.
➢ Examen direct : caryotype (amniocentèse, biopsie villosités choriales, C embryon dans le sang maternel).
Trisomie 13 : Syndrome de Patau
➢ Présence d’un chromosome 13 supplémentaire
➢ Caractérisée par des malformations multiples et qui laisse peu d'espoir de survie après son diagnostic.
➢ Cette pathologie atteint de très nombreux organes
➢ 1/8000 et 1/15000 naissances, plus de 95% des fœtus atteint décèdent in utéro. Si la trisomie 13 est la plus rare des
trisomies pouvant aboutir à une naissance à terme d’un enfant vivant.
Clinique de Trisomie 13 : Pas à retenir
➢ Holoproencéphalie : absence de séparation du cerveau primitif ou télencéphale en 2 hémisphères et 2 ventricules,
causant un retard intellectuel avec anomalie de la face.
➢ Hypotélorisme pouvant aller jusqu’à la présence d’un seul œil réalisant l’aspect en cyclope.
➢ Division labio-palatine
➢ Polydactylie
➢ Pied-bot : malformation congénitale du pied : dévié ou en flexion.
➢ Omphalocèle : absence de fermeture de la paroi abdominale antérieure du fœtus : hernie plus ou moins large, où
les viscères extériorisés sont recouverts par la membrane amniotique avasculaire
Trisomie 18 : Syndrome d’Edwards
➢ Chromosome surnuméraire pour la 18ème paire.
➢ Entraîne la plupart du temps une mort précoce.
➢ Les enfants atteints ne survivent généralement que quelques semaines. Il y a quelques cas décrits de malades ayant
survécu au moins jusqu’à l’âge de 19 ans (mosaïque)
➢ Son incidence est estimée entre 1/6 000 et 1/8000 naissances. Cependant, elle est comme la trisomie 13, beaucoup
plus grave que la trisomie 21. Car la majorité des cas meurent in utero avant 6 mois.
Clinique de La Trisomie 18
➢ Déficit intellectuel.
➢ Dolichocéphalie (occiput saillant et DIT court)
➢ Petite Bouche, micrognathie (petit menton)
➢ Oreilles : plats, pointus dans leur partie supérieure.
➢ Cou court.
➢ Thorax court, globuleux, sternum court avec aspect d'abdomen long
➢ Mains caractéristiques : poings fermés, index recouvre le médius, l'auriculaire recouvre l'annulaire.
➢ Attitude du suppliant.
➢ Pied en piolet : malformation du pied, le faisant ressembler à un piolet d'alpiniste

Monosomies : Mie du Cri du Chat


➢ Cri caractéristique (malformation du larynx)
➢ Microcéphalie (petite tète)
➢ Hypertélorisme (yeux très espacés), Epicanthus
➢ Hypotonie, retard de croissance
➢ Retard mental sévère
➢ 5p- (délétion du bras court du chromosome 5)
Maladies des Chromosomes Sexuels : Syndrome de Turner
➢ Monosomie du chromosome X
➢ 1/5000 filles (morphotype féminin) nées vivantes.
➢ L’âge paternel avancé est incriminé.
➢ Une étude dit que toutes les turnériennes vivantes ont obligatoirement une population cellulaire à caryotype
normal (mosaïque)
➢ SC : retard staturo pondéral, impubérisme (pas de signes de puberté), atrésie des ovaires (non matures), stérilité.
➢ Cou court, parfois anomalies rénales et cardvas
➢ QI des fois ↓ mais discret.
Syndrome de Klinefelter
➢ 1 cas/ 1000 naissances masculines.
➢ Grande taille, aspect gynoïde (bassin plus large que les épaules), hypogonadisme (organes génitaux infantiles),
stérilité, hypertrophie mammaire bilatérale.
➢ Parfois QI ↓ mais discret.
➢ Caryotype : 47, XXY 48, XXXY 49, XXXXY……
Homme 47, XYY
➢ 1/1000 naissances masculines.
➢ Grande taille supérieur à >1m80
➢ Fertilité le plus souvent normale avec descendance normale.
➢ Agressivité excessive (selon une étude de caryotype des prisonniers mais elle était fausse)
Trisomie X, Superfemelles
➢ Grande taille
➢ Parfois stérilité et retard mental.
➢ Caryotype : 47, XXX (2 corpuscules de Bar) 48, XXXX 49, XXXXX
Homme XX :
➢ Caryotype XX, phénotype masculin.
➢ Cause : translocation du gène SRY du Y vers le X (crossing over X et Y)
➢ Le gène SRY contrôle le facteur de différenciation testiculaire essentielle dans la différenciation sexuelle de la
gonade primitive en testicule.
➢ Les signes apparaissent après la puberté : insuffisance de développement des testicules, gynécomastie et une
azoospermie parfois cryptorchidie (testicules abdominales)
➢ Si ambiguïté sexuelle à la naissance : le nouveau-né est souvent déclaré comme un garçon, pas de difficulté
d’apprentissage ni de comportement anormal chez ces patients. Ils sont légèrement plus petits que la moyenne
Syndromes Microdeletionnels
➢ Représentent des syndromes cliniques, associant généralement : un retard mental, une dysmorphie avec des
malformations d’organes et des troubles du comportement.
➢ La microdélétion (< 5 mégabase) est non visible sur un caryotype standard. Le plus souvent de novo.
➢ La microdélétion est décelable par l′utilisation des techniques de haute résolution ou de cytogénétique moléculaire
(FISH++)
Syndrome de Williams-Beuren :
➢ Maladie génétique rare. Caractérisé par :
✓ Malformation cardiaque (sténose aortique supravalvulaire le plus souvent)
✓ 75% des cas, retard psycho-moteur.
✓ Dysmorphie du visage évocatrice.
✓ Profil cognitif et comportemental spécifique
➢ Cause : microdélétion chromosomique située dans la région q11.23 d'un des chromosomes 7.
Syndrome de Digeorge
➢ Appelée aussi : micro délétion 22q11, ou syndrome velo-cardio-facial.
➢ Signes : malformations cardiaques (75 % de type conotroncale), anomalies de la partie supérieure de la bouche
(70%)
➢ Ces anomalies correspondent sur le plan embryologique à une dysgénésie des 3e et 4e arcs branchiaux.
➢ Troubles biologiques : hypocalcémie en rapport avec une agénésie parathyroïdienne (PTH), hypoplasie thymique
entraînant un déficit immunitaire congénital
➢ 90 % des micro délétions 22q11 apparaissent de novo
A pour but d’évaluer le risque de survenue ou de récurrence d’une maladie ou d’une malformation dans la
descendance d’un couple , de proposer à celui-ci les différentes solutions qui s’offrent à lui pour avoir des enfants
normaux et de l’aider dans sa décision.

A. →s'adresse le plus souvent à un couple et non à un individu.


B. →concerne une tierce personne, le fœtus ou l'enfant à venir.
C. →n'aboutit le plus souvent à aucune thérapeutique.
D. →la prévention repose parfois sur l'interruption de grossesse, dans certains pays, ou plus rarement le don de
gamètes.

1. couple ayant un premier enfant atteint d'une malformation ou d'une maladie génétique ou possiblement
génétique.
2. Un antécédent familial plus lointain, en particulier dans les maladies liées au chromosome X.
3. Dans certains cas, c'est l'un des conjoints qui est lui-même atteint d'une pathologie dont il souhaite connaître les
risque de transmission à sa descendance.
4. Dans les maladies génétiques à expression tardive (comme la chorée de Huntington) où le conseil génétique
s'adresse à un individu adulte qui souhaite connaître son statut vis à vis de la maladie.

 Etablir le diagnostic.
 Déterminer et calculer le risque.
 La prise de décision concernant la procréation.
 Les différents soutiens

 Le recours à un médecin spécialisé en génétique médicale est souhaitable.


1- L'enquête génétique constitue la première mais aussi la plus importante des étapes.
Pour la construction de l'arbre généalogique, il existe des symboles internationaux et non ambigus.
 Un bon arbre généalogique constitue un véritable dossier permanent de l'information génétique d'une famille
qui peut être transmis et interprété sans difficultés.

2-Etude dysmorphologique et biochimique: pour certaines maladies les critères sont bien établies(expT21)mais
pour beaucoup d’autres il n’existe pas de critères formels donc étude approfondie et avoir recours aux différents
spécialistes pour aider au dgc.

 L'identification des gènes et la découverte des mutations délétères responsables de certaines maladies
génétiques a considérablement modifié le conseil génétique.
 Il est possible d'identifier directement les individus malades ou à risque de développer la maladie et de
transformer la probabilité en certitude.

 Repose sur la détermination exacte du dgc ou à défaut sur des arguments généalogiques.
 Soit risque empirique : basé sur l’observation des données généalogiques : anomalies ch et affections
multifactorielles.
 Soit risque mendélien si on se base sur les modèles théoriques : la plupart des maladies monogéniques(sauf
mitochondriales et maladies soumises à empreinte parentale).
o Que ce risque soit exprimé en pourcentage ou en risque relatif, le couple va traduire cette précision chiffrée en
une notion qualitative, celle de risque acceptable ou inacceptable.
o Tous les médecins ayant une certaine expérience du conseil génétique savent que, dans une situation identique,
deux couples n'ont pas la même perception.
o Perception du risque Certains facteurs modifient la perception du risque:
1-la gravité de la maladie et la façon dont elle est perçue par l'entourage,
2-les éventuelles perspectives thérapeutique.
3-le nombre d'enfants sains du couple.
4-la possibilité d'un diagnostic prénatal.

 En fonction sa propre perception du risque, le couple va devoir prendre la décision d'avoir ou non un enfant.
 Il est alors fréquent que les couples sollicitent de la part du médecin une attitude directive, un véritable avis.
 Le conseiller génétique se doit de fournir l'information la plus complète et la plus actualisée possible, sans
influencer la décision.
 Aider le couple à assumer la révélation du risque, et, le cas échéant, proposer des solutions alternatives (don de
gamète, adoption).
 tenir compte du milieu social et religieux des familles.
 Très souvent, il est utile de répéter les entretiens.

informer les familles sur les différentes associations et centres spécialisés qui s’occupent de la maladie qui
concerne leur enfant.

 Evaluation d’une pers présentant un retard mental ou du dév psychomot


 Evalu pers présentant une ou , surtout, plusieurs malformations
 Evalu Pers présentant une maladie métabolique (peut être héréditaire)
 Présence d’une éventuelle mie mono gén
 Présence d’une éventuelle mie chromo
 Personne à risque vis-à-vis d’une mie gén
 Couple présentant une stérilité ou fausses couches à répétition
 Consanguinité chez un couple
 Conseil en tératologie(mort né polymalformé)
 Conseil préconceptionnel:age avncé de la mère et les autres indic potentiels d’un dgc prénatal

L’objectif majeur du conseil génétique est d’aider les familles à comprendre et à faire face à la maladie
génétique et non à faire baisser l’incidence de celle-ci
Hérédités non conventionnelles
il ya au moins 5 types d’hérédités non conventionnelles :
1. empreinte génomique
2. D U P
3. heredite mitochondriales
4. expression des triples
5. mosaïcisme
I. Hérédité Non Mendélienne liée à l’empreinte génomique :
Définition​:​ ​phénomène par lequel un gène:
● présent en 1 copie sur chacun des 2 chromosomes homologues paternel et
maternel
● s’exprime de façon ​MONOALLÉLIQUE​ du fait de l’inactivation
fonctionnelle de l’autre allèle, dépendant de l’origine parentale -
paternelle ou maternelle - du chromosome qui le porte

Ce phénomène :
➔ n’intéresse que certaines régions du génome(chromosomes 7, 11, 14, 15 …)
➔ résulte de modifications ÉPIGÉNÉTIQUES (méthylation ADN,
modification histones, remodelage chromatinien)
➔ se produit - au cours de la gamétogenèse ou - ​avant​ la fusion des
gamètes mâle et femelle
➔ est stable au cours des mitoses successives
➔ S’efface et se « ​réappose ​» d’une génération à l’autre
caractéristiques :
1/ sujets atteints : ​ femme ​ou ​homme
2/ issus ​d’union conjoint​ ​sain non muté​ x ​conjoint sain​ soit :
​muté (mut «héritée »)​ OU ​non muté (mut de novo)
3/ pénétrance incomplète
- fonction du sexe du parent transmetteur
- avec sauts de génération (sujets « normaux transmetteurs »)
4/ pas de variabilité d’expressivité
5/ mode de transmission
-​ de la mutation:​ par les MERES ET les PERES
indépendamment​ de l’origine parentale de l’empreinte du gène considéré
- ​de la maladie:​ par les MERES OU les PERES
dépendant​ de l’origine parentale de l’empreinte du gène considéré
6/Risque de transmission à la descendance DIRECTE
- de la mutation : 1 /2 le sexe du parent transmetteur
- de la maladie: 0 OU 1/2 en fonction du sexe du parent transmetteur
Notion d'empreinte parentale PAR :
● Les deux génomes parentaux​ ne sont pas fonctionnellement identiques
● Certaines régions ne s’expriment que quand elles sont transmises par le père ou
par la mère
modification épigénétique de l’ADN :
● Pas d’altération de la séquence
● Réversible à chaque génération
● Régulation de l’expression de certains gènes :
➔ En fonction de l’origine parentale +++
➔ Dans certains tissus ou à certains moments
➔ Majoritairement impliqués dans le développement et la croissance cellulaire
Principaux gènes soumis à empreinte :
● L'empreinte génomique​ influence​ le développement, la croissance et le
comportement des mammifères , et certaines maladies génétiques humaines et
cancers ont été attribués à l'empreinte génomique .
● et les gènes qui sont exprimés ​uniquement​ à partir du génome maternel ou
paternel jouent un rôle essentiel dans ces phénomènes.
● les gènes imprimés et obtenu sont ​huit gènes exprimés paternellement​ ( Peg1–8 )
comprenant deux gènes imprimés connus: ​Igf2 et Snrpn
donc pour :
1. le Chromosome 7​ contient les gènes PEG1 / MEST,le récepteur IGF2 qui a un
rôle-clé dans la croissance
2. le chromosome 11​ contient les gènes IGF2 / H19 qui sont impliqués comme des
facteurs de croissance (Le gène H19, transcrit par l'ARN polymérase Il en un
ARN de type " messager" mais non-codant ainsi Il est co-régulé avec le gène
Igf2 par un mécanisme d'empreinte génomique parentale ​réciproque​.) aussi le
chromosome 11 contient Le gène CDKN1C code pour la protéine p57 Kip2 qui un
régulateur de prolifération cellulaire , et le canal potassique KvLQT1 qui est
codée par le gène KCNQ1
3. le chromosome 15​ contient les gènes SNRPN / UBE3a qui présentent un
épissage de l’ARNm, Ubiquitin protein ligase 3a
Code des histones : la Modifications des extrémités N-terminales
● Acétylation
● Méthylation
● Phosphorylation
Contrôle de la conformation de la chromatine :
★ Méthylation de l’ADN:
Méthylation ≈ répression (hétérochromatine)
★ Acétylation / méthylation des histones:
Acétylation ≈ activation (euchromatine)
Méthylation ≈ répression

Conséquences en clinique humaine :


● Régions en haploïde fonctionnelle
➔ Pas de 2e allèle actif (la Cellule Haploïde ne contenant qu'un jeu de chromosomes
(n) et donc un seul allèle pour chaque gène.)
● Différents mécanismes de dérégulation :
➔ Anomalie chromosomique
➔ Disomie uniparental
➔ Mutation IC (mutations du centre d'empreinte)
➔ Dérégulation sporadique :
➢ Anomalie de la mise en place
➢ Anomalie du maintien de l’empreinte
les cas clinique :
Prader Labhart Willi :​PWS
c’est un syndrome caractérisée par une délétion interstitielle du bras long proximal du
chromosome 15 : del(15)(q11q13) , il est caractérisé par :

Hypotonie néonatale :
● troubles de la déglutition
● troubles respiratoires
OBÉSITÉ :
● à partir de 1 ou 2 ans
● hyperphagie, faim insatiable
Retard mental :
● variable
● diminution de la sensibilité à la
douleur
● labilité émotionnelle
Hypogonadisme
Dysmorphie faciale :
● Yeux en amandes
● fentes palpébrales ± en H et en
DH
● bouche coins tombants
● lèvre sup fine
Acromicrie, petite taille
Hypopigmentation
Angelman ​:​AS
syndrome résultent de la perte de fonction d'un gène appelé UBE3A : del(15q11q13)
il se caractérise par :

Retard mental/ Psychomoteur :


● pas de langage
Troubles neurologiques :
● ataxie
● hyperkinésie
● hypotonie
● épilepsie
● EEG spécifique
Dysmorphie modérée :
● grande bouche, ouverte
● dents espacées
● protrusion de la langue
● microcéphalie
Comportement particulier :
● jovial
● accès de rires immotivés
Hypopigmentation

Mécanismes génétiques :

les Mécanismes PWS AS

Microdélétion cytogénétique 70% 70%

Disomie uniparental 28% 5%

Mutation du centre d'empreinte <2% <2%

Mutation du gène 20-25% ?

Méthodes d’étude :
Méthodes analysant 1 CpG (La chromatographie en phase gazeuse) :
● Site de restriction
● Methyl specific PCR
Méthode permettant une analyse globale d’une région :
● DHPLC (Denaturing High Performance Liquid Chromatography)
Méthodes permettant une analyse de chaque CpG d’une région :
● Clonage + séquençage
● Pyroséquençage
II. Hérédité non Mendélienne lié à disomie uniparentale :

❏ La disomie uniparentale est la présence chez une personne ​de deux


chromosomes​ d'une même paire provenant d'un seul de ses parents.
❏ Cette personne a donc bien 46 chromosomes mais 24 chromosomes
proviennent de l'un des parents et 22 chromosomes proviennent de
l'autre parent.
❏ La disomie est donc un mode de transmission inhabituel des maladies
génétiques.
❏ Selon l'origine parentale, on parle de disomie maternelle ou paternelle.
Il existe deux types de disomie :
● L 'isodisomie​ où les deux copies proviennent du même chromosome.
● La Hétérodisomie​ où les deux copies proviennent de chromosomes
différents du même parent.
❏ La disomie est un moyen cellulaire de correction d'une anomalie ​de
répartition chromosomique​ d'un gamète dont le nombre de chromosomes
est incorrect (monosomie, trisomie) lors de la fécondation.
CAUSES DES DISOMIES :
Trois mécanismes - ce n'est pas exhaustif - sont les plus probables :
la complémentation gamétique : ​fécondation d'un gamète disomique par un gamète
nullosomique pour la même paire chromosomique , ce qui aboutit à un marquage
uniquement paternel ou maternel de certains gènes par ​méthylations​.
le sauvetage de monosomie ou duplication de monosomie :​ formation d'un zygote
monosomique par fécondation d'un gamète nullosomique, et sauvetage ​par duplication​ du
seul exemplaire présent.

le sauvetage de trisomie ou la "correction (ou réduction) de trisomie" : ​c’est​ ​le


mécanisme le plus fréquent, est la constitution d'un zygote trisomique suite à une non
disjonction dans l'un des gamètes lors de la méiose. Il existe des mécanismes cellulaires
qui vont assurer l'élimination du chromosome surnuméraire pour retrouver un embryon
disomique normal. Cependant, cette élimination ​se fait au hasard​, et dans un tiers des
cas ce "sauvetage" conduit à une disomie uniparentale quand les deux chromosomes du
gamète disomique sont conservés.

Il existe des trisomies confinées au placenta, en mosaïque ou non (c'est-à-dire qu'une


partie des tissus sont concernés par secteurs), qui indiquerait une réduction de la
trisomie pour l'embryon.
DUP et MCP d’origine méiotique:
MCP (MCP = Mitotic Checkpoint) c’est un mécanisme intervient lorsque des lésions ou
des anomalies de réplication de l’ADN (RCP = Replication Checkpoint) sont détectées, ou
pour contrôler que les chromatides-sœurs vont bien se répartir équitablement dans les
deux cellules filles . Ils assurent en quelque sorte le « ​contrôle qualité​ » du ​cycle
cellulaire​.
Fréquence des DUP : estimation théorique
● pour la complémentation gamétique y’a :
18 % ovocytes
3.4 % spermatozoïdes aneuploïdes
➔ 1/5000
● et pour l’ extrapolation à partir de la DUP(15)mat(maternel) (1/80 000)
➔ 1/3500
le DUP influence âge maternel :
➢ les mal ségrégations méiotiques sont habituellement accidentelles , mais elles
sont favorisées par l’accroissement de l'âge maternel et par l’existence de
certains remaniements chromosomiques chez l’un des parents .
➢ y’a 3 DUPmat / 1 DUPpat

PWS Del 15q pat m DUP 15

mère < 35 ans 83 % 17 %

mère 35 ans 17,4 % 82,6 %

DUP : méthodes diagnostiques


- caryotype s du liquide amniotiques, Villosités choriales , sg foetal (cultivés ou non)
-prélèvements sanguins des parents
- marqueurs polymorphes (CA repeats) PCR multiplex
- au moins 2 loci informatifs montrant l ’absence de contribution d ’un des parents
doivent être obtenus
- ​exclure une fausse paternité
III. Hérédité non Mendélienne Mitochondriale :
rappels ​:
1. sur Les gènes de structure de la chaîne respiratoire :
● Les maladies mitochondriales sont dues à une ​déficience de la chaîne
respiratoire​. La chaîne respiratoire est composée de cinq complexes et se
compose de plus de 80 protéines différentes.
● Ces troubles représentent l'une des​ principales causes de troubles métaboliques
car sa fréquence atteint 1/8000 naissance.
● Ces maladies sont caractérisées par une énorme hétérogénéité clinique et
génétique entravant un diagnostic facile et le gène responsable de la maladie
reste à déterminer dans 80% des cas.
● CLIC De plus, les protéines du RC sont codées ​soit par des gènes nucléaires soit
par le génome mitochondrial​ et cela rend leur diagnostic génétique encore plus
difficile.
2. sur la mitochondrie :
● Elle assure un certain nombre de fonctions : activité métaboliques, chaîne
respiratoire pour produire de l’ATP...
● Les mitochondries (Mt) sont présentes dans toutes les cellules de l’organisme
chez l’homme sauf les globules rouges.
● Les maladies mitochondriales (qui sont principalement des maladies d’ordre
génétique) sont des défauts survenant au niveau de la mitochondrie sur des
gènes de l’ADN mitochondrial et qui concernent surtout l’activité de la chaîne
respiratoire.
● Les cellules les plus affectées par les maladies sont celles des tissus et organes
qui consomment le plus d’énergie (et donc qui possèdent le plus de
mitochondries):- Cerveau - muscles squelettiques – cœur - Foie-rein -et poumons
(à un degré moindre).
● La symptomatologie est très variable de même que le degré de sévérité de la
maladie.
Les gènes de structure de la chaîne respiratoire :
Mitochondrie et reproduction :
● Les Mt ont un rôle central dans le métabolisme énergétique cellulaire, dans les
mécanismes de l’apoptose, la thermogenèse, l'homéostasie du calcium et dans
différentes voies anaboliques: synthèse de l’hème, des protéines fer-souffre,
des nucléotides et des stéroïdes.
● Elles possèdent leur propre génome
● Elles influencent la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes. On sait qu’elles
ont un rôle au niveau de la fécondation et du développement embryonnaire.
Mitochondrie et développement embryonnaire:
● Ce sont les mitochondries​ ovocytaires du zygote d’origine maternelle.
● Elles sont redistribuées autour des 2 pronoyaux.
● Elles fourniront l’ATP pour les évènements nucléaires et les premières divisions.
● Après les premières divisions, on observe une activité de plus en plus ​accrue​ :
augmentation de la production d’ATP, des transcriptions mitochondriales, des
modifications du nombre de crêtes et le démarrage du métabolisme
mitochondriale.
● Après l’implantation​, on a réplication de l’ADN mitochondrial.
Transmission du génome mitochondrial :
La transmission du génome mitochondrial est ​uni-parentale​, elle est d’origine maternelle
→transmission non conventionnelle
Ce sont bien les Mt de l’ovocyte qui persistent. Il y a élimination complète des
mitochondries d'origine paternelle dans l’ovocyte.
Cette dégradation se fait via des protéasomes ovocytaire (au plus tard lors de la 3ème
division cellulaire).
➢​Mécanisme spécifique d’espèce La destruction est médiée par l’ubiquitine​. Comme le
cas général des destructions assurées par le protéasome. (Il y a ubiquitinylation dès le
stade spermatocytes II en préparation de cette destruction avec pour cible une
protéine: ​la prohibitine)
Génome mitochondrial :
L’ADN mitochondrial est :
✓un ADN ​circulaire ​double brin
✓constitué de 2 brins codants: un lourd (H) + un léger (L)
✓on en trouve 5 à 10 copies par Mt
✓on a entre 1000 à 3000 Mt par cellule Sans enveloppe nucléaire
✓sa taille est de 16,5 Kb par brin
✓​pas d’introns​: ARNm géant (1 seul transcrit puis clivage)
✓​pas d’enveloppe nucléaire
Organisation du génome mitochondrial :
-Il y a dans ce génome 37 gènes
-permettant la synthèse de :
✓13 protéines qui codent pour des complexes de la chaîne respiratoire (NADH
déshydrogénase, cytochrome c réductase, cytochrome c oxydase, ATP synthase)
✓22 ARNt
✓2 ARN ribosomiques (12S et 16S).

Génome mitochondrial :
● La réplication est indépendante du cycle cellulaire, indépendante du noyau.
● Ses caractéristiques sont proches de l’ADN procaryote.
● Il y a un taux de mutation élevé(x10 par rapport au génome nucléaire) car:
1/ADN sans histones
2/ADN à côté de la chaîne respiratoire qui génère des radicaux libres (= espèces
mutagènes)
● Il échappe à l’universalité du code génétique avec quelques variantes:
Exemples:
✓le codon initiateur dans la Mt peut être AUA, AUU codant pour une Méthionine (au
lieu de Isoleucine) (dans le noyau, AUG = Méthionine).
✓codon UGA est normalement un codon stop au niveau nucléaire. Dans la Mt il
correspond au Tryptophane.
✓les codons STOP dans la Mt sont: AGA, AGG, alors que dans le noyau ils codent pour
l’Arginine.
Maladies mitochondriales :
● Les maladies mitochondriales résultent de certaines de ces mutations.
● C’est une hérédité d’origine maternelle avec une transmission mère-enfants,
quelque soit le sexe de l’enfant.
● Il n’y a pas de transmission possible père-enfant.
● C’est une hérédité ​cytoplasmique​.
Au niveau de la génétique mitochondriale, on a​ :
✓de nombreuses mitochondries par cellule.
✓une division des mitochondries indépendante de la division cellulaire
✓une réplication de l’ADNmt au cours des phases S et G2
✓une ségrégation des mitochondries lors de la division cellulaire qui se fait au hasard
dans les cellules filles.
● S'il y a des mutations mitochondriales, la transmission va être irrégulière, non
complètement transmise avec la division cellulaire. C’est cela qui va faire que
l’expression de la pathologie n’est pas la même chez toutes les personnes
atteintes.
Pour ces transmissions mitochondriales, il y a deux cas possibles :
✓Hétéroplasmie(cas le plus fréquent) :​ la présence de molécules mutées et normales
dans la même cellule, voire la même mitochondrie
→mélange de molécules d’ADN muté et d’ADN normal.
✓Homoplasmie(très rare) ​: uniquement des molécules du même type(mutée ou saine)
→toutes les mitochondries ont le même ADN, c'est beaucoup plus rare et grave.
L’hétéroplasmie ​:
est source d’une hétérogénéité génétique :​ on aura une proportion variable d’ADN
normal/pathologique suivant les cellules et suivant les mitochondries.
La maladie ne s’exprimera qu’au-delà d’un certain seuil: ​rapport ADN muté/ADN
normal​. La valeur du rapport indiquera aussi la sévérité de la maladie, expliquant la
variabilité clinique très importante.
La sévérité de la pathologie sera ​croissante​ proportionnellement à ce rapport.
La transmission est complexe :
✓L’hérédité cytoplasmique est maternelle. Les mères transmettent leur ADNmt à tous
leurs enfants.
✓Les enfants ne sont cependant pas tous malades. Cela dépend de la proportion de
molécules mutées qu’ils vont récupérer.
✓Les maladies mitochondriales touchent tous les organes plus particulièrement ceux
ayant une forte activité mitochondriale : (système nerveux →encéphalopathie),
(muscles →dystrophies musculaire)
✓Au niveau des possibilités d’anomalies, sur le génome, on retrouve ​des délétions
● hétéroplasmiques de plus ou moins grande taille (>1.5 kb), des mutations
ponctuelles,
Affections: maladies Mt ​:
✓Le point commun de ces affections:
anomalie de ​la chaîne respiratoire​ le plus souvent.
✓On en connaît au moins 12, dont :
➔ Atrophie optique de Leber
➔ Myopathie mitochondriale
➔ Encéphalomyopathie mitochondriale
✓Les affections mitochondriales ont une pénétrance incomplète et une
expressivité variable.
✓​Pénétrance =
● Nombre d’individus phénotypiquement atteints
● Nombre d’individus génotypiquement atteints
hérédité Mitochondriale :
Définition:​ hérédité dont les caractères sont portés par l’ADN mitochondrial
Caractéristiques :
1/ sujet porteur:
-femme ou homme
- né de l’union :

➔ soit d’une saine et saine : ​(Néomutation)

➔ soit d’une porteuse et saine


2/ mode de transmission MATERNEL
seul le gamète maternel contribue au pool de mitochondries hérité par l’embryon
risque de transmission du trait par: - le PÈRE NUL
- la MERE ​VARIABLE
3/ pénétrance incomplète
4/ expressivité variable
pièges :

Une hérédité mitochondriale peut simuler une hérédité :


1. autosomique dominante​ MAIS
- jamais de transmission par les pères
2. récessive liée à l’X MAIS
- le sex ratio de la fratrie atteinte est de 1
3. dominante liée à l’X MAIS
- sévérité de la maladie indépendante du sexe des sujets atteints
​Conclusion ​:
● Les mitochondries ont permis de réaliser des études phylogénétiques (suivie des
populations) grâce à leur ADN. On peut aussi faire des filiations, des analyses
poussées dans des familles pour obtenir des liens de parenté.
● L’ADNmt est ​petit​.
● Ce qui en fait un bon outil pour des études phylogénétiques (et également en
médecine légale).
● Les études montrent que tous les lignages d’ADNmt des populations actuelles
remontent à une femme vivant en Afrique il y a 150 000 à 200 000 ans, on l'a
appelée l’''Eve ​mitochondriale''
Ⅳ Hérédité Non Mendélienne par expansion de triplets :
Définition​:
- les mutations dynamiques avec expansions variables de triplets répétés
polymorphes ( CGG, CAG ,CTG ou GAA ) constituent une nouvelle classe de
mutations responsables de plusieurs maladies neurodégénératives héréditaires .
cette hérédité dont les caractères :
- sont de début et/ou de gravité variable selon les générations pour une famille
donnée
- sont en rapport avec la variation ​intergénérationnell​e du nombre d’une série de
triplets nucléotidiques localisée dans le gène en cause .
- dépendent des gènes portés par ​des autosomes ou par le chromosome X
examples :
- [CGG]n : X fragile
- [CTG]n : maladie de Steinert
- [GAA]n : ataxie de Friedreich
- [CAG]n : chorée de Huntington
Caractéristiques :
1/ sujet porteur: ou
2/ issus de l’union ​sujet muté​ avec soit :
➔ un ​sujet non muté
➔ ou ​un sujet muté
​et pour les gènes sont soit​: - gène lié à l’X
- gène « dominant »
- gène récessif
dans ce cas là ​: ​PAS DE MUTATION DE NOVO
3/ mode de transmission par les MERES et les PERES
4/ risque de transmission variable en fonction de la taille du triplet du sujet
transmetteur
5/ pénétrance incomplète (sujets « normaux transmetteurs »)
6/ expressivité :
➔ variable par ​:
- ​le début des signes​ = d’autant + précoce
- ​et/ou - la sévérité des signes​ = d’autant + grave que la génération est + ​récente ​=
ANTICIPATION
➔ influencée par​ :
- le sexe
- et la taille de l’expansion de triplet du (ou des) parent(s) transmetteur (s)
La dystrophie myotonique de Steinert est une maladie a une transmission en
dominance autosomique : ​Cette maladie est due à la répétition d'un triplet CTG
Ce triplet, répété de 5 à 50 fois chez le sujet sain, est répété de 100 à plus de
2000 fois chez le sujet malade.

analyse de l’image : ​Sur cet arbre généalogique on a noté que le père à l'âge de
60 ans​ est atteinte de cataracte alors que sa fille souffre de myotonie ,
diabète sucré et des troubles de rythmes à l'âge de ​30 ans​ et son fils en
anténatal​ souffre Détresse neurologique néonatale (ça est seulement si la
transmission est maternelle) tout ça explique ​que plus le triplet CTG est répété,
plus la maladie est grave et précoce​ (​Anticipation​).

Le syndrome du chromosome X fragile sa transmission liée à l’X :


Le syndrome du chromosome X fragile est la cause la plus fréquente de retard
mental héréditaire.
le gène en cause c’est FMR1 ,est localisé sur le chromosome X . les allèles à
l’origine du phénotype malade caractérisés par une séquence de triplets CGG
répétés plus de 200 fois
Exemple de la répétition de CGG du gène FMR1 :

Ⅴ Hérédité Non Mendélienne : Mosaïcisme


​Définitions :

● Elles sont caractérisées par la présence d ’au moins​ deux clones


différents​ et résultent d'une non disjonction​ post zygotique​.
● Elles dérivent d ’un zygote ​unique​.
● Le chimérisme dérive de deux zygotes différents.

Les types de mosaïques:


De nombre :
● gonosomes:45,X
● autosomes (trisomies viables 21, 18 et 13)
● polyploïdies
De structure :
● anneaux
● certains isochromosomes (i(Xq),i(12p)...
Les mosaïques polyploïdies :
Triploïdies:
● endoréplication avec lot mâle normal.
● non expulsion du 2ème globule polaire ou vide.
● Fuseau bipolaire ou tripolaire (Balakier,1993)

Haploïdies:
● immaturité de la réplication
● ségrégation après triploïdie (Pieters,1992)
● Résultat FISH

Tétraploïdies:
● le plus fréquent, réplication sans division.
L ’​ICSI​ (L'Intra Cytoplasmic Sperm Injection) est une technique que nous appliquons
dans de nombreux traitements de Fécondation in Vitro. Un ovule est inséminé par le
biais de la micro-injection d'un spermatozoïde,évite les dispermies (Il ne faut qu'un seul
spermatozoïde par ovule)
Mode de survenue des mosaïques aneuploïdes :
Les mosaïques résultent d ’accidents mitotiques survenant au cours des premières
divisions après la fécondation
Elles surviennent sur:
➔ Un zygote normal
➔ Un zygote anormal
Problèmes de ségrégation: un phénomène complexe
★ Maintien de l'attachement des chromatides sœurs au niveau du centromère
★ Fixation au fuseau
★ Migration des chromatides le long du fuseau.
★ Action des kinétochores dans le contrôle de la division.
★ Points de contrôles

en fin :)

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