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Mines Ponts MP 2015 (Sujet)

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A 2015 SI MP

ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES,


ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L'AÉRONAUTIQUE ET DE L'ESPACE,
DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS,
MINES PARISTECH, DES MINES DE SAINT-ÉTIENNE, DES MINES NANCY,
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE BRETAGNE,
ÉCOLE POLYTECHNIQUE (FILIÈRE TSI)

CONCOURS D'ADMISSION 2015

SCIENCES INDUSTRIELLES

Filière MP

(Durée de l'épreuve : 3 heures)


L’usage de la calculette est autorisé

Sujet mis à disposition des concours : ENSAE ParisTech, Ecoles des Mines, TPE-EIVP, Cycle international

Cet énoncé comporte 12 pages de texte numérotées de 1 à 12. Le travail doit être reporté sur le document-réponse de 12 pages
distribué avec l’énoncé. Pour valider ce document-réponse, chaque candidat doit obligatoirement y inscrire à l’encre, à l’intérieur du
rectangle d’anonymat situé en première page, ses nom, prénoms (souligner le prénom usuel),numéro d’inscription et signature, avant
de commencer l’épreuve. Il est conseillé de lire rapidement la totalité du sujet avant de commencer l’épreuve. Un seul document-
réponse est fourni au candidat. Le renouvellement de ce document en cours d’épreuve est interdit.
Les questions sont organisées suivant une progression logique caractéristique de la discipline. Toutefois les parties peuvent être
abordées indépendamment les unes des autres.
La rédaction des réponses sera la plus concise possible : on évitera de trop longs développements de calculs en laissant subsister les
articulations du raisonnement (la taille des zones réservées aux réponses n’est pas représentative de la longueur des réponses
attendues).
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa
composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.

LE ROBOT HUMANOIDE LOLA

Le développement de robots à forme humaine est en


croissance constante depuis quelques dizaines
d’années. En robotique, il est difficile d’affirmer que
tous les robots remplaçant l’homme dans ses tâches
doivent être de forme humaine. Les véhicules
autonomes, par exemple, ne sont pas
anthropomorphes. Les tâches auxquelles sont
destinées les robots définissent leur forme idéale. Si
nous souhaitons un jour que les robots remplacent
l’homme dans ses tâches ennuyeuses, ils devront
s’intégrer au mieux à notre société, à notre
environnement et à notre ergonomie. Figure 1 : le robot humanoïde LOLA et sa
structure cinématique (sans la tête)

Les dimensions d’une maison et la hauteur des meubles sont adaptées à notre forme humaine. L’avantage
des robots humanoïdes devient alors économique : il n’est pas indispensable de modifier l’environnement
quotidien pour les utiliser.

Page 1/12
Le robot humanoïde LOLA (figure 1), développé par l’Université de Munich, est un robot de forme humaine
conçu pour un mode de marche rapide. LOLA possède une structure à 25 degrés de liberté lui permettant une
flexibilité accrue. Chaque jambe possède 7 degrés de liberté, le haut du corps 8 et la tête 3.
Le robot est équipé d’une caméra stéréoscopique haute définition afin de percevoir son environnement, d’une
centrale inertielle équipée de 3 gyroscopes et de 3 accéléromètres. Chaque articulation possède un codeur
angulaire absolu et chaque pied est muni d’un capteur d’effort 6 axes permettant d’obtenir l’effort de contact
avec le sol. Les caractéristiques techniques de LOLA sont données dans le tableau suivant :

Caractéristiques Valeurs
Hauteur 180 cm
Masse 55 kg
Nombre de degrés de liberté 25
Vitesse de marche 5 km.h−1 maxi
Hauteur du centre de gravité 105 cm

Le diagramme partiel des exigences est donné en annexe 1.

L'objectif de l'étude proposée est de justifier le respect du cahier des charges. Elle se décomposera en 3
parties : l'étude de la stabilité du robot bipède, la mesure de l'effort de contact avec le sol et l'étude des
performances de l'asservissement angulaire du tronc.

Partie 1 : Stabilité du robot

Par définition, le robot humanoïde bipède s'appuie sur ses deux jambes.
Comme tout système de solides en équilibre statique, LOLA est à l’équilibre si
la projection de son centre de gravité sur le sol est contenu dans le polygone
de sustentation qui est tracé en rouge autour de ses deux pieds sur la figure
2. Lorsque le robot marche, il y a une phase où il n'est en appui que sur un
seul pied. Dans ce cas, le polygone de sustentation est réduit à un seul pied.
Figure 2 : polygone de
sustentation sur deux pieds

L’objectif de cette partie est de trouver à quelle condition le maintien du contact sur le sol est possible lorsque
le robot marche et si l'accélération est compatible avec le cahier des charges, dont un extrait est donné ci-
après.

Exigence 1.3 : Le robot ne doit pas basculer lors de la marche


Description : La position du ZMP* reste dans le polygone de sustentation
* : défini dans la suite
Exigence 1.1 : Le robot doit pouvoir atteindre les performances cibles
Sous-exigence Description
Id=1.1.4 La longueur d'une foulée est de 150 cm au maximum
Id=1.1.3 Le robot peut accélérer jusqu'à 1,39 m.s−2

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Le contact du pied sur le sol est modélisé sans frottement sur la figure 3.
Articulation d'amortissement
z⃗0 pied (non étudiée)
cheville

y⃗0

OS M AS BS CS
sol

p(M)

Figure 3 : modélisation du contact entre le pied et le sol

1. Modélisation de l’effort de contact entre le sol et le robot.

Sous la semelle du robot, la pression de contact avec le sol est supposée répartie de manière uniforme

x 0 ). Le problème se ramène donc à une répartition linéique de pression


transversalement (suivant la direction ⃗

sur les deux segments de contact [OS ; AS ] et [BS ;C S ] . En chaque point M (d'ordonnée y ) de ces
−2
z0 , avec p(M) en N.m . On notera que si le robot n'est
segments, la densité d'efforts de contact est p(M)⃗

pas équipé de semelles magnétiques ou adhésives, on a p(M)> 0 . Ainsi, en notant b la largeur de la semelle

x 0 et Σ=[OS , AS ]∪[BS , CS ] , le modèle global d'action mécanique de contact du sol sur le pied peut
suivant ⃗

{ }
⃗ sol→ pied =b∫
R p(M) ⃗z0 dy
être donné par le torseur : T
{ sol→pied }= ⃗ S , sol→ pied)=b ∫
(M∈Σ)

M(O (M∈Σ)
OS M∧p(M) ⃗
z0 dy

Question 1 :
Montrer que { Tsol → pied} est un glisseur.

Soit HS le point de la droite (O S ,⃗ ⃗ HS , sol→ pied)=⃗0 , on notera ⃗


y 0 ) tel que M( O S H S=Y H ⃗
y 0 . Ce point est
S

fondamental en robotique humanoïde, il prend le nom de Zero Moment Point (ZMP) : de l'anglais « point de
moment nul ».

Question 2 :
Montrer que HS ∈[ OS ; CS ] , c'est à-dire qu'il est situé sous le pied du robot.

Question 3 :
Donner la forme du torseur { Tsol → pied } dans le cas d'un contact avec frottement dans le plan sagittal
(c'est-à dire que la densité d'efforts de contact est p(M)⃗
z0 + t(M)⃗
y 0 ). Montrer que les résultats des
questions 1 et 2 sont inchangés.

Page 3/12
2. Établissement de la condition de non-basculement.

Considérons le robot en marche avec le torse ayant un mouvement de


G 1
y 0 ).Le robot est toujours dans la phase
translation vers l’avant (suivant +⃗
OT
d'appui d'un seul pied sur le sol, via une des deux jambes notées (2).
Données et paramètres : z⃗0
Torse (1) :
• masse m1 , accélération de la pesanteur : ⃗ g=−g ⃗z 0 avec

g=9,81 m.s−2 ; 2
• centre de gravité : G, tel que ⃗
OS G=YG (t) ⃗
y 0+ ZG (t) ⃗
z0 ;
OS
• le torse est supposé en mouvement de translation rectiligne, de y⃗0

{ }

0
y 0 par rapport au sol, on a : { V1 / sol }= dY G
direction ⃗ .
y0
⃗ Figure 4 : modélisation
dt G du robot en marche
Jambes avec les pieds (2) :
masses et inerties négligeables dans cette phase.
N.B. : le pied d'appui est sans mouvement par rapport au sol.

L'action mécanique du sol sur la semelle du pied est modélisée par le glisseur : { Tsol→pied }= {

R sol→ pied

0 }
HS
où :

• HS est le ZMP, point mis en évidence à la question 2 tel que ⃗


O S H S=Y H ⃗
y0 ; S

• ⃗ sol → pied=Nsol → pied ⃗


R y 0 , avec à la limite du glissement ∣Tsol→ pied ∣=μ∣Nsol→pied ∣ où μ est le
z 0+ Tsol → pied ⃗

facteur de frottement du contact sol / semelle.

Question 4 :
En appliquant le théorème du moment dynamique, puis le théorème de la résultante dynamique au
ZG d 2 Y G
système {1+2}, montrer que la condition de stabilité (non basculement) s'écrit : Y H = YG−
g dt 2
S

Conformément au résultat de la question 2, le calculateur du robot contrôle en permanence la position du

point HS (ZMP) : s'il est positionné à l'intérieur du segment [ OS ;C S ] , le robot ne bascule pas.

On appelle foulée, la longueur entre deux emplacements successifs d'appui du même pied. Lors du premier
foulée foulée
pas, le centre de gravité se déplace de sorte que Y G∈[− ;+ ] , car pour une accélération
4 4
constante, les deux pas qui constituent une foulée sont de même longueur.

Le cahier des charges stipule qu'à partir de la station immobile, le robot doit atteindre la vitesse cible de
d 2 YG
5 km.h−1 en une seconde, avec une accélération constante du centre de gravité =1,39m.s−2 . On
dt 2
rappelle que Z G=105 cm .

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Question 5:
Sachant que la longueur de la semelle du robot [ OS ;CS ] est L=300 mm, déterminez la longueur de la
première foulée du robot qui garantit la condition de non-basculement. Est-ce compatible avec le
cahier des charges ?

Question 6:
Dans le cas d'un sol relativement glissant, avec un facteur de frottement du contact sol /semelle
d2 Y
μ=0,1 , quelle accélération maximale { 2G } le robot peut-il avoir ? Est-ce compatible avec le
dt MAX
cahier des charges pour la phase de démarrage ?

Partie 2 : Déterminer la position du Zero Moment Point

Pour déterminer en temps réel la position du ZMP de LOLA, le robot a été équipé d'un module de mesure

d'effort 6 axes positionné entre la cheville et le pied (figure 5). Le corps d'épreuve est une structure constituée

de 3 capteurs d'efforts indépendants. Le modèle mécanique associé à ce module est une association en

parallèle de trois liaisons sphère-cylindre à 120° entre la cheville (C) et le pied (P) de LOLA (figure 5). Les

capteurs mesurent les efforts dans la liaison en A 0 , A 1 et A 2 . Nous noterons : ⃗


O P A0=r. y⃗0 , ⃗
O P A1=r. y⃗1 et


O P A2 =r. y⃗2 . Les bases de vecteurs notée B i ( x⃗i , ⃗
yi , z⃗0) avec i={0,1 ,2} sont définies orthonormées et

directes. y⃗1 x⃗1


cheville
A1
pied
cheville

OP y⃗0
120°
x⃗2 120°
A0

pied
A2
Module de mesure d'effort y⃗2
x⃗0
Modèle mécanique associé

Figure 5
Pour assurer la stabilité du robot, la commande doit s'assurer de respecter les exigences suivantes :
Exigence 1.3 : le robot ne doit pas basculer lors de la marche
Sous-exigence Description
Id=1.3.1 Lors de la marche le ZMP est déterminé en temps réel
Id=1.3.1.d Le robot doit mesurer les 6 composantes d'effort sous chaque pied

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L'objectif de cette partie est de montrer que l'utilisation de ce module de mesure permet de déterminer l'effort
de contact entre le sol et le pied ainsi que la position du "Zero Moment Point" ZMP .

Nous considérerons le pied à l'équilibre et de masse négligeable, ainsi l'action mécanique du sol (S) sur le
pied (P) est égale à l'action mécanique du pied sur la cheville. Le tableau du document-réponse représente
pour 3 actions mécaniques du sol sur le pied différentes, la forme des torseurs d'action mécanique
transmissible dans les 3 liaisons sphère-cylindre en A 0 , A 1 et A 2 . L'action mécanique du sol (S) sur le pied

{ }
(P) est modélisée par le torseur : XSP LSP
{TS→ P }= YSP M SP
Z SP NSP O P ,B 0

Question 7:
Pour les 2 cas du document-réponse, indiquer la forme des torseurs des efforts mesurés dans les 3
liaisons sphère-cylindre en suivant l'exemple de la dernière colonne. Indiquer les composantes non
nulles ainsi que leurs signes par un + ou un -. Indiquer par un 0 les composantes nulles. Les torseurs
seront exprimés dans les bases locales. Les composantes des torseurs seront indicées par A 0 , A 1
ou A 2 .
Le pied du robot est en contact sans mouvement relatif avec le sol selon la figure 6.
z⃗0
cheville

pied

y⃗0
B,C OP A

sol HS
L

Figure 6

La longueur L de la semelle du robot est de 300 mm. Le ZMP est repéré par le vecteur ⃗
O P H S=y ZMP y⃗0−h z⃗0 .

Le rayon r est de 40 mm et la hauteur h vaut 50 mm. L'action mécanique du sol (S) sur le pied (P) est

modélisée par le torseur :

{ }
0 L SP
{TS→ P }= YSP 0 .
Z SP 0 O P ,B 0

Une simulation a permis de déterminer l'action mécanique du sol sur le pied à la limite de l'équilibre. Le
torseur obtenu est le suivant : Y SP=300 N , ZSP =400 N et LSP=35 N.m . Les actions mécaniques de la cheville
(C) sur le pied (P), mesurées par les 3 capteurs du module de mesure d'effort, sont représentées par les 3
torseurs suivants :

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{ } { } { }
X0 0 X1 0 X2 0
{T0C→ P}= 0 0 , {T1C→ P }= 0 0 , {T2C→ P }= 0 0 .
Z0 0 A0, B 0 Z1 0 A 1, B1 Z2 0 A 2,B 2

Nous cherchons à montrer qu'il est possible de localiser le ZMP à l'aide des mesures effectuées par le module
de mesure d'effort.

Question 8:
Déterminer l'abscisse y ZMP du point HS en fonction de LSP , Y SP , Z SP et h. Vérifier que le critère
de stabilité du robot sur ses deux pieds est assuré.

Question 9:
On cherche à relier l'effort du sol (S) sur le pied (P) en fonction des composantes mesurées dans le
module de mesure d'efforts. Déterminer à l'équilibre les composantes d'efforts mesurées dans les 3
capteurs X 0 , X 1 , X 2 , Z0 , Z1 et Z 2 en fonction de r , LSP , Y SP et Z SP .

Le module de mesure d'effort sera supposé linéaire dans le domaine d'utilisation préconisé par le
constructeur : [−680N;+680N] . Cela signifie que le comportement du module est linéaire tant que les
composantes des actions mécaniques mesurées dans chacun des 3 capteurs restent dans cet intervalle.

Question 10:
Vérifier que le module de mesure d'effort permet de déterminer la position du "Zero Moment Point"
ZMP en restant dans le domaine de linéarité préconisé par le constructeur.

La détermination de la position du ZMP par cette méthode permet d'assurer le contrôle de la commande en
accélération du robot LOLA.

Partie 3 : Contrôle de la posture de LOLA


Pour assurer une marche rapide et stable de LOLA, la méthode choisie est le contrôle de la verticalité du tronc
du robot (figure 7, page 8). Le haut du corps (tronc, bras, tête) sera maintenu vertical en réalisant un
asservissement de position angulaire au niveau de l'articulation de la hanche.

L'action mécanique de redressement est développée par l'ensemble de motorisation de tangage autour de
l'axe (O T , x⃗0 ) .

Les performances à vérifier dans cette partie sont définies par les exigences suivantes :
Exigence 1.3 : le robot ne doit pas basculer lors de la marche
Sous-exigence Description
Id=1.3.2 La posture du robot est adaptée à la position du ZMP
Id=1.3.2.d La performance dynamique de chaque axe permet de modifier la posture

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z⃗0

tête

motorisation
tronc lacet
bras

hanche motorisation
roulis
OT
x⃗0
y⃗0 Partie haute de la
hanche en aluminium
motorisation
tangage

Détail de la hanche

LOLA en marche Figure 7


La chaîne structurelle permettant de modifier la posture du haut du
corps autour de l'axe de tangage est représentée sur la figure 8. Elle
est composée d’un moteur électrique (1,2) synchrone à aimants
permanents piloté par un variateur électronique, d’un réducteur
Harmonic-Drive© (3) de rapport de réduction 1/100, d’un codeur
incrémental (5) ainsi que d’un codeur angulaire absolu (6+7).
Une centrale inertielle équipée d'un accéléromètre, d'un gyroscope et
d'une unité de traitement permet d'obtenir en temps réel la valeur de
l'angle d'inclinaison du haut du corps par rapport à la verticale. Figure 8

L'objectif de cette partie est de mettre en place un modèle du maintien vertical du tronc de LOLA et de
déterminer une structure de commande permettant d'assurer les performances du cahier des charges de
l'exigence 1.3.2.
Les performances dynamiques de l'axe de tangage doivent vérifier les critères suivants :
Sous-exigence 1.3.2.d : la performance dynamique de chaque axe permet de modifier la posture
Critère Niveau Flexibilité
Marge de phase M ϕ=50 ° Mini
Erreur statique 0° [−0.5°;+ 0.5° ]
Bande passante à 0 dB en boucle ouverte ωBP=50 rad.s −1
Mini
Temps de réponse à 5% 0,2 s Maxi
Dépassement 1° Maxi

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1. Modèle de connaissance de la dynamique de tangage.
Le modèle mécanique utilisé pour mener notre étude est donné sur la figure 9. L'association des liaisons entre
le tronc et les jambes au niveau de la hanche est équivalente, dans le plan sagittal (O T , y⃗0, , z⃗0 ) , à une liaison
pivot d'axe (O T , x⃗0 ) . Le tronc sera considéré comme un solide admettant le plan (O T , y⃗0, , z⃗0 ) comme plan de
symétrie. Le cahier des charges stipule que LOLA doit pouvoir marcher à la vitesse de 5 km/h. Cette vitesse
est atteinte en 1 s lors de la première foulée. La loi de commande en vitesse correspondante est représentée
sur la figure 9.
z⃗0
z⃗1

tronc 1

α x⃗0

GT

y⃗1
OT α
y⃗0

V(O T ,1 /0)=v (t ) y 0

jambes

Loi de vitesse
Modèle mécanique
Figure 9
Le mouvement de marche est imposé et modélisé par le torseur cinématique en O T du mouvement du tronc 1
par rapport au sol 0 :

{ }

x

V
{ 1 / 0 } dt 0
=
v (t)⃗
y0 O T

Les caractéristiques d'inertie du tronc 1 de LOLA sont :

[ ]
A1 0 0
• O
la matrice d'inertie en T : I(O T ,1)= 0 B 1 −D 1
0 −D 1 C 1 B1

• position du centre de gravité : ⃗


O T G T =ZG . z⃗1

• masse : m1
• l'accélération de la pesanteur sera prise égale à g=9,81 m.s−2

L'axe de sortie du réducteur exerce un couple de redressement sur le tronc 1 modélisé par le torseur couple

suivant : { Thd→ 1 }=

0
{ }
CR ⃗
x0 O
. L'angle α sera supposé faible pendant le mouvement: ainsi cos α∼1 et
T

sin α∼α

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Question 11 :
Proposer une démarche de résolution afin d'obtenir l'équation différentielle du mouvement reliant α et
ses dérivées successives aux données du problème. Effectuer un bilan des actions mécaniques
extérieures au système matériel isolé.

Question 12 :
Développer l'ensemble des calculs pour déterminer l'équation différentielle reliant α et ses dérivées
successives aux données du problème.

Le contrôle de l'angle s'effectue par l'intermédiaire du moteur asservi en position, suivi du réducteur Harmonic-
1
Drive© de rapport de réduction r= . Le moment d'inertie de l'arbre moteur suivant son axe de rotation est
100
noté J m , le couple moteur exercé sur l'arbre d'entrée du réducteur est noté Cm . Le réducteur Harmonic-

Drive© sera considéré sans masse. La masse de l'arbre moteur est négligeable devant l'ensemble des autres
Cm J m d2 α( t)
grandeurs inertielles. Une étude dynamique a permis de montrer que : C R = − 2. . Ainsi, l'équation
r r dt 2
différentielle du mouvement devient :
d 2 α (t) d v (t ) C m (t)
J eq −m1 g ZG α(t)=m1 ZG + (1)
dt 2
dt r

J eq est le moment d'inertie équivalent de l'ensemble du tronc ramené sur l'axe moteur.

2. Modèle du contrôle actif de la position verticale.


dv(t )
On note Γ (t)= . Les conditions de Heaviside sont vérifiées. Le schéma-bloc du contrôle de la position
dt
angulaire du tronc de LOLA est représenté sur l'annexe 2. La consigne angulaire est nulle afin de garder le
tronc du robot vertical: α c (t )=0 . Les transformées de Laplace des fonctions seront notées en majuscules et
le paramètre de Laplace sera noté p.

Le comportement du moteur sera considéré comme celui d'un moteur à courant continu dont les équations de
di (t)
comportement sont les suivantes : uc (t)=e(t)+L +Ri (t) ; e(t)=k e ω m (t) et Cm ( t)=k c i(t) .
dt

Question 13 :
Indiquer sur le document-réponse les fonctions de transfert des blocs B1 , B2 , B3 , B4 , B5 , B6 et
B7 ainsi que l'expression de la fonction de transfert H1(p) .

Afin d'analyser la stabilité de cet asservissement, nous cherchons à déterminer la fonction de transfert en
α (p)
boucle ouverte du système non-corrigé : F(p)= en supposant la perturbation nulle.
U c (p)

Question 14 :
α(p)
Déterminer la fonction de transfert de la boucle dynamique Hdyn (p)= en supposant la
Cm (p)
perturbation nulle.

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Question 15 :
α (p)
Déterminer la fonction de transfert en boucle ouverte non corrigée de l'asservissement F(p)= .
Uc (p)
Indiquer son ordre, sa classe et donner son gain statique K en fonction des données.

K
Une simulation numérique permet de montrer que F(p) est de la forme . Les
(1+ τ 1 p)(−1+ τ1 p)(1+ τ2 p)
diagrammes de Bode de cette fonction de transfert sont donnés sur le document-réponse.

Question 16 :
En analysant les diagrammes de Bode du document-réponse, déterminer les valeurs de τ 1 , τ 2 et K.
Justifier en complétant les diagrammes du document-réponse avec les diagrammes asymptotiques de
gain et de phase.
K
Pour la suite de l'étude, nous simplifierons F(p) sous la forme suivante : .
(1+ τ1 p)(−1+ τ1 p)
Question 17 :
Justifier le choix de cette simplification.

Question 18 :
Expliquer pourquoi le critère du revers ne peut pas être appliqué pour étudier la stabilité en boucle
fermée.

Afin de résoudre ce problème, il est décidé d'asservir la chaîne directe en position et en vitesse. Pour cela, la
d α (t)
centrale inertielle permet de mesurer l'angle de tangage α(t ) ainsi que la vitesse angulaire .
dt
L'asservissement ainsi réalisé est présenté sous la forme du schéma-bloc de la figure 10. Uc (p) est la tension

de commande en sortie du correcteur. La fonction de transfert de la centrale inertielle sera prise égale à

Hc i (p)=K 1(p+1) .

Figure 10

Question 19 :
Déterminer deux conditions sur K1 pour que la fonction de transfert en boucle ouverte non-corrigée
α (p)
soit stable. En déduire la valeur minimale de K1 .
U C (p)

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Question 20 :
α (p)
Déterminer K1 pour que la fonction de transfert U (p) ait un facteur d'amortissement ξ=1,7 .
C

Vérifier que cette valeur est compatible avec les conditions obtenues précédemment. En déduire les

valeurs de la pulsation propre ω0 et du gain statique de la boucle ouverte KBO .

Quels que soient les résultats trouvés précédemment, nous utiliserons les expressions suivantes pour la suite
α (p) KBO −1
de l'étude : = avec KBO=1,1 .10−3 , ξ=1,7 et ω0=3rad.s . Pour répondre au cahier des
UC (p) 2. ξ p2
1+ ω0 .p+ 2
ω0
1+aT d p
charges, il est décidé d'implanter un correcteur de fonction de transfert suivante : Hcor (p)=K p. avec
1+T d p
a>1 .
Question 21 :
Nommer ce correcteur.

Les diagrammes de Bode de gain et de phase (pour Kp =1 ) de ce correcteur sont fournis en annexe 3. Afin
−1
d'assurer un gain significatif de phase, nous décidons de placer ωc en ωBP =50 rad.s , définissant ainsi la
bande passante.
Question 22 :
Déterminer la valeur du paramètre a pour que le correcteur permette d'assurer la marge de phase
du cahier des charges. En déduire la valeur de Td .

Question 23 :
Déterminer le gain K p pour que le critère de bande passante du cahier des charges soit bien vérifié.

La stabilité du tronc étant assurée, nous devons maintenant analyser les performances en précision et rapidité

de l'asservissement de position angulaire. La consigne est nulle, ainsi seule la perturbation va écarter le tronc

du robot de sa posture verticale. Cette perturbation provient du mouvement de marche souhaité c'est-à-dire de
dv(t )
l'accélération subie Γ (t)= . Avec les réglages du correcteur, une simulation numérique a permis de
dt
tracer la réponse temporelle du système pour une perturbation Γ (t) respectant la loi de vitesse représentée

sur la figure 9 de la page 9. Cette réponse est tracée sur l'annexe 4.

Question 24 :

Justifier l'allure de la réponse temporelle. Déterminer graphiquement sur le document réponse le temps

de réponse à 5%, le dépassement maximal et l'erreur statique. Conclure sur la capacité du correcteur à

vérifier l'ensemble des critères du cahier des charges.

Fin de l'énoncé.

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