Code Du Numerique I RD Congo 1
Code Du Numerique I RD Congo 1
Code Du Numerique I RD Congo 1
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aux enjeux du numérique en République démocratique du Congo. Il vise à fournir des informations juridiques précises et à jour
Code du numérique – RDC 1
concernant les législations et régulations en matière de numérique, facilitant ainsi la compréhension des enjeux légaux pour
les professionnels, les entreprises, et les citoyens.
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Le Président de la République,
Vu la Constitution, telle que modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant
révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18
février 2006, spécialement en ses articles 31 et 129 ;
Vu la nécessité et l’urgence
Ordonne :
Article 1.
En outre, elle fixe le régime fiscal, parafiscal, douanier et de change applicable aux activités
et services numériques en République Démocratique du Congo.
Article 2.
1. Accès : connexion directe ou indirecte dans l’intégralité ou dans une partie quelconque
d’un système informatique via un réseau de communication électronique ;
2. Adresse : élément de localisation physique et/ou électronique ;
3. Archivage : opération consistant à organiser et à conserver des archives aux fins d’une
utilisation ultérieure, que cette conservation soit administrative ou historique ;
4. Archivage électronique : archivage qui consiste à mettre en place des actions, outils et
méthodes afin de conserver des données, des documents et des informations à long terme et
au format dématérialisé et de manière sécurisée en vue d’une éventuelle utilisation ultérieure ;
5. Archives : documents, quels que soient leurs dates, leurs formats et leurs supports, produits
ou reçus et délibérément conservés par toute personne, physique ou morale, publique ou
privée ;
6. Autorisation : acte administratif d’une Autorité Compétente qui confère à son bénéficiaire
un ensemble de droits et d’obligations spécifiques concernant l’exercice d’une activité
déterminée conformément à la présente ordonnance-loi ;
7. Autorité compétente : autorité désignée par voie légale ou réglementaire exerçant une
mission de valeur dans ses compétences en vertu de la présente ordonnance-loi ou de toute
autre loi ;
8. Cachet électronique : donnée électronique, jointe ou associée logiquement à d’autres
données électroniques afin de garantir l’originalité et l’intégrité de ces dernières ;
9. Cahier des charges : document intégrant les conditions organisationnelles, techniques,
opérationnelles et les modalités d’exploitation imposées à tout opérateur et/ou fournisseur de
services numériques ;
10. Catégories particulières de données : données qui révèlent l’origine raciale ou ethnique,
les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques, l’appartenance
syndicale, ainsi que les données génétiques, les données biométriques aux fins d’identifier une
personne physique de manière unique, y compris les données concernant la santé et les
données concernant la vie sexuelle, les mineurs et les condamnations judiciaires ;
11. Certificat d’authentification de site Internet : attestation permettant d’authentifier un
site internet et l’associant à la personne physique ou morale à laquelle le certificat est délivré ;
12. Certificat de signature électronique : attestation électronique qui associe les données de
validation d’une signature électronique à une personne physique et confirme au moins le nom
ou le pseudonyme de cette personne ;
13. Certificat qualifié de cachet électronique : acte délivré par un prestataire de services de
confiance qualifié et qui satisfait aux exigences légales ;
14. Certificat qualifié de signature électronique : acte délivré par un prestataire de services
de confiance qualifié et qui satisfait aux exigences légales ;
15. Commerce électronique : activité commerciale par laquelle une personne propose ou
assure par voie électronique ou via un système informatique, moyennant paiement d’un prix,
la fourniture de biens ou de services ;
16. Communication électronique : émission, transmission et réception de signes, de signaux,
d’écrits, d’images, de sons ou d’informations de toute nature par fil, fibre optique,
radioélectricité ou autres systèmes électromagnétiques ;
17. Confidentialité : état de sécurité permettant de garantir le secret des informations, des
données et des ressources stockées vis-à-vis des tiers non autorisés ;
18. Consentement : manifestation de volonté expresse et non équivoque par laquelle la
personne concernée accepte que ses données à caractère personnel fassent l’objet d’un
traitement ;
19. Conservation des données : sauvegarde des données dans l’état dans lequel elles se
trouvent ;
20. Consommateur ou usager : utilisateur des activités et/ou services numériques ;
21. Contenu numérique : ensemble de données, de programmes informatiques, des
applications mobiles ou web ainsi que des fichiers audio, vidéo, texte, sous forme numérique ;
22. Cryptologie : ensemble des pratiques visant la protection et la sécurité des données
numériques notamment pour la confidentialité, l’authentification, l’intégrité et la non-
répudiation ;
23. Cryptographie : ensemble des principes, moyens et méthodes de transformation des
données, dans le but de cacher leur contenu, d’empêcher que leur modification ne passe
inaperçue et/ou d’empêcher leur utilisation non autorisée ;
24. Cybercriminalité : ensemble des infractions pénales spécifiques liées aux technologies de
l’information et de la communication telles que définies par la présente ordonnance-loi, ainsi
que celles prévues dans d’autres lois particulières, dont la commission est facilitée ou liée à
l’utilisation des technologies ;
25. Cybersécurité : ensemble des mesures de prévention, de protection et de dissuasion
d’ordre technique, organisationnel, juridique, financier, humain et procédural ou autre
permettant d’atteindre les objectifs de sécurité des systèmes informatiques et des réseaux de
communication électronique et de garantir la disponibilité, l’intégrité, la confidentialité,
l’authenticité ou la traçabilité des données stockées, traitées ou transmises et des services
connexes ;
26. Déclaration : acte préalable à toute activité émanant d’un opérateur ou d’un fournisseur
de services numériques conformément aux dispositions de la présente ordonnance-loi ;
27. Destinataire : personne habilitée à recevoir la communication des données autre que la
personne concernée, le responsable du traitement du le sous-traitant et les personnes qui, en
raison de leurs fonctions, sont chargées de traiter les données ;
28. Donnée : information ou ensemble d’informations susceptible d’être stockée, traitée ou
62. Profilage : technique d’analyse de données personnelles qui permet de créer des profils
et/ou des modèles pour identifier les caractéristiques ou les comportements d’un groupe ou
d’un individu ;
63. Prospection directe : envoi de message destiné à promouvoir, directement ou
indirectement, des biens, des services ou l’image d’une personne vendant des biens ou
fournissant des services ;
64. Registre National de la Population : fichier général de la population ;
65. Registre public des données : base de données contenant diverses informations récoltées
par des systèmes sectoriels qui participent à la gouvernance numérique ;
66. Représentant du responsable de traitement : personne physique ou morale établie de
manière stable sur le territoire du pays, qui se substitue au responsable de traitement dans
l’accomplissement des obligations prévues par la présente ordonnance-loi ;
67. Réseau de communication électronique : installation ou ensemble d’installations de
transport ou de diffusion ainsi que, le cas échéant, les autres moyens assurant l’acheminement
de communications électroniques et les réseaux assurant la diffusion ou utilisés pour la
distribution de services de communication ;
68. Responsable du traitement : personne physique ou morale, l’autorité publique, le service
ou tout autre organisme qui, seul ou conjointement avec d’autres, détermine les finalités et les
moyens du traitement de données à caractère personnel ;
69. Schéma d’identification électronique : système ou processus pour l’identification
électronique en vertu duquel des moyens d’identification électronique sont délivrés à des
personnes physiques ou morales, ou à des personnes physiques représentant des personnes
morales ;
70. Sécurité de données numériques : confidentialité, intégrité et disponibilité de données
informatiques ;
71. Service de confiance : service électronique normalement fourni contre rémunération et
qui consiste :
a. en la création, la vérification et la validation de signatures électroniques, de cachets
électroniques ou d’horodatages électroniques, de services d’envoi recommandé
électronique et de certificats relatifs à ces services ;
b. en la création, la vérification et la validation de certificats pour l’authentification de
site Internet ;
82. Transactions électroniques : échanges sécurisés effectués lors d’un achat ou d’un
paiement en ligne ;
83. Utilisateur ou usager : consommateur des services numériques ;
Article 3.
Sans préjudice des dispositions particulières, le présent livre régit les activités et services
numériques exercés à partir ou à destination du Territoire de la République Démocratique du
Congo, par toute personne physique ou morale, quels que soient son statut juridique, sa
nationalité ou celle des détenteurs de son capital social ou de ses dirigeants, du lieu de son
siège social ou de son établissement principal.
Article 4.
1. les activités et services numériques exercés pour les besoins de la sécurité publique et
de la défense nationale ;
2. la réglementation et la régulation des télécommunications ;
3. la réglementation et la régulation du secteur de l’audiovisuel.
Article 5.
CHAPITRE I : DU MINISTERE
Article 6.
Sans préjudice des missions prévues dans d’autres textes législatifs et réglementaires en
vigueur, le Ministre ayant le numérique dans ses attributions a pour missions de :
Article 7.
Les missions de régulation des activités et services du numérique sont assurées par l’Autorité
de Régulation du Numérique, désignée par le sigle ARN.
Article 8.
Une quotité du fonds de service universel prévu par la loi n° 20/017 du 25 novembre 2020
relative aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication
sera affectée notamment à la promotion et au développement des activités et services
numériques.
Article 9.
Il est créé, par décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres, une Autorité de
Certification Électronique dénommée Autorité Nationale de Certification Électronique, «
ANCE » en sigle.
Elle est dotée de la personnalité juridique, jouit de l’autonomie de gestion et dispose d’un
patrimoine propre.
Article 10.
Sans préjudice des compétences spécifiques dévolues à certains services publics particuliers,
l’Autorité Nationale de Certification Électronique est chargée de :
1. donner des avis aux requêtes d’exercice des activités des fournisseurs de services de
confiance sur toute l’étendue du territoire national ;
2. assurer le contrôle du respect par les fournisseurs de services de certification
électronique des dispositions de la présente ordonnance-loi et de ses mesures
d’applications ;
3. fixer les caractéristiques du dispositif de création et de vérification de la signature
électronique, du cachet électronique, de l’archivage électronique, de l’horodatage
électronique et de l’authentification des sites Internet ;
4. gérer l’infrastructure à clés publiques nationales ;
5. émettre, délivrer et conserver des certificats électroniques des agents publics habilités
à effectuer des échanges électroniques.
Article 11.
Il est créé un organisme consultatif appelé Conseil National du Numérique (CNN) en sigle
dont l’organisation et au fonctionnement sont fixés par Ordonnance du Président de la
République.
Article 12.
Sans préjudice des attributions dévolues à d’autres organes, le Conseil National du Numérique
a notamment pour mission de :
Article 13.
Sans préjudice des dispositions applicables aux sociétés commerciales, nul ne peut exercer
une activité dans le secteur du numérique en République Démocratique du Congo, sans se
soumettre à l’un des régimes juridiques prévus par la présente ordonnance-loi.
Article 14.
CHAPITRE II : DE L’AUTORISATION
Article 15.
Un Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres complète, sur proposition du
Ministre ayant le numérique dans ses attributions, la liste des activités et services numériques
soumis au régime d’autorisation, l’Autorité de Régulation du Numérique et l’Autorité
Nationale de Certification Électronique entendues par avis écrit.
Article 16.
L’autorisation est délivrée par le Ministre ayant le numérique dans ses attributions après avis
écrit de l’Autorité de Régulation du Numérique, de l’Autorité Nationale de Certification
Électronique ou de l’Agence Nationale de Cybersécurité, selon les cas
Article 17.
Un arrêté du Ministre ayant le numérique dans ses attributions complète la liste des activités
et services numériques soumis au présent régime de déclaration, l’Autorité de Régulation du
Numérique entendue par avis écrit.
Article 18.
La déclaration est faite auprès de l’Autorité de Régulation du Numérique qui tient un registre
public.
L’Autorité de Régulation du Numérique prend acte de toute déclaration par la délivrance d’un
certificat d’agrément et en informe le Ministre ayant le numérique dans ses attributions.
CHAPITRE IV : DE L’HOMOLOGATION
Article 19.
1. les fournisseurs des services numériques à l’État ou à toute autre entité publique ;
2. les fournisseurs des services numériques à un service public ou à une entreprise du
portefeuille de l’État.
Un Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres complète, sur proposition du
Ministre ayant le numérique dans ses attributions, la liste des activités et services numériques
soumis au régime d’homologation, l’Agence Nationale de Cybersécurité entendue par avis
écrit.
Un arrêté du Ministre ayant le numérique dans ses attributions fixe les conditions et modalités
d’octroi de l’homologation.
Article 20.
Le certificat d’homologation est délivré par le Ministre ayant le numérique dans ses
attributions après avis de l’Agence Nationale de Cybersécurité.
Article 21.
Sans préjudice des dispositions particulières, les activités et services numériques s’exercent
librement, dans le respect des dispositions légales et réglementaires applicables en République
Démocratique du Congo. Ils sont soumis aux principes ci-après :
1. Égalité de traitement ;
2. Transparence ;
3. Non-discrimination ;
4. Libre concurrence ;
5. Neutralité technologique.
Article 22.
Les fournisseurs de services numériques jouissent des mêmes droits et sont soumis aux
mêmes obligations conformément aux dispositions de la présente ordonnance-loi.
Article 23.
Sans préjudice des dispositions de l’alinéa précédent, les conditions d’exercice dépendent du
respect des conditions matérielles ou techniques préalablement fixées par l’Autorité de
Régulation du Numérique.
Ces conditions doivent être compatibles avec les règles nationales en matière de concurrence.
Article 24.
Article 25.
Les activités et services numériques menés sur le territoire national par les représentations
diplomatiques, les institutions étrangères et les organismes jouissant de la personnalité
juridique en droit international, sont exercés conformément aux traités et accords
internationaux ratifiés par la République Démocratique du Congo.
Sous réserve des traités et accords internationaux ratifiés par la République Démocratique du
Congo, les activités et services numériques des représentations diplomatiques, des institutions
étrangères et des organismes jouissant de la personnalité juridique en droit international sont
soumis aux dispositions de la présente ordonnance-loi.
Article 26.
Article 27.
Les accords entre fournisseurs de services numériques et utilisateurs sur les conditions
commerciales et techniques, telles que les prix, les volumes de données ou le débit et toutes
pratiques commerciales mises en œuvre par les fournisseurs de services numériques, ne
peuvent limiter les droits acquis des utilisateurs en matière de fourniture des services.
Article 28.
Elles imposent des exigences concernant des caractéristiques techniques, des exigences
minimales de qualité du service et d’autres mesures adaptées et nécessaires à un ou plusieurs
fournisseurs de services numériques.
Article 29.
Article 30.
Sous réserve des dispositions en la matière, toute personne physique ou morale qui remplit les
conditions contractuelles et financières proposées par un fournisseur de services numériques
ne peut se voir refuser la fourniture de ces services, s’il en a formulé la demande.
Tout utilisateur d’un service numérique qui respecte les conditions contractuelles et
financières souscrites ne subit pas d’interruption de fourniture des services, à moins qu’il en
fasse la demande expresse, sauf en cas de force majeure ou pour des raisons de sécurité
publique.
Article 31.
Les informations transparentes et actualisées relatives à l’ensemble des services proposés, aux
tarifs pratiqués ainsi qu’aux conditions générales de vente et/ou de services, sont
régulièrement publiées et mises à la disposition des utilisateurs par les fournisseurs de
services numériques dans leurs points de vente et par tout autre moyen de publicité.
L’Autorité de Régulation du Numérique précise, par une décision, les délais de publication, la
forme et le contenu des informations et documents à publier.
Article 32.
Le fournisseur de services numériques élabore des contrats types pour la fourniture des
services aux utilisateurs.
L’Autorité de Régulation du Numérique précise les dispositions que doivent contenir les
contrats à conclure avec les utilisateurs.
Article 33.
Article 34.
1. Pour des raisons indiquées dans les termes du contrat et conformément à ce dernier ;
2. Sur la base d’un changement de la législation ou d’une décision de l’Autorité de
Régulation du Numérique en application d’une disposition légale ou réglementaire.
La modification ne prend effet qu’à l’issue de ce délai de soixante (60) jours ouvrables.
Article 35.
L’accès à ces services dans les zones couvertes par les activités du fournisseur ne peut souffrir
d’aucune limitation.
Article 36.
Il est tenu de prendre toutes mesures appropriées pour s’assurer que ses infrastructures ne
soient pas utilisées à des fins illégales ou frauduleuses.
Article 37.
Sauf en cas de réquisitions judiciaires, le fournisseur de services numériques est tenu aux
exigences de confidentialité des données qu’il traite conformément aux dispositions du Livre
III de la présente ordonnance-loi.
Article 38.
L’administration publique répond par voie électronique à toute demande d’information qui lui
est adressée que ce soit par une personne ou par une autre administration.
L’échange d’informations, de documents et/ou d’actes administratifs peut faire l’objet d’une
transmission par voie électronique.
Lorsqu’il est prévu une exigence de forme particulière dans le cadre d’une procédure spéciale,
cette exigence peut être satisfaite par voie électronique.
Toute personne physique ou morale qui souhaite être contactée par courrier électronique par
l’administration lui communique les coordonnées nécessaires. Elle consulte régulièrement sa
messagerie électronique et signale à l’administration tout changement de coordonnées.
Article 39.
Les administrations échangent par voie électronique entre elles toutes les informations ou
données strictement nécessaires pour traiter une requête.
Article 40.
Toute communication effectuée par voie électronique dans le cadre d’une procédure
administrative est réputée réceptionnée au moment où son destinataire a la possibilité d’en
prendre connaissance.
Un Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre
ayant le numérique dans ses attributions en fixe les modalités de mise en œuvre.
Article 41.
Le GN-RDC est placé sous l’autorité et le contrôle du Ministre ayant le numérique dans ses
attributions.
Article 42.
Article 43.
Les données concernées par l’archivage électronique doivent être structurées, indexées et
conservées sur des formats appropriés à la conservation et à la migration.
L’archivage électronique garantit, dans leur intégrité, la restitution des données conservées ou
leur accessibilité dans un contexte technologique changeant.
Article 44.
Article 45.
L’Institut National des Archives du Congo, désigné par le sigle « INACO », assure
l’encadrement et la régulation des conditions générales de gestion des archives électroniques
ainsi que l’assistance et le conseil aux services publics dans la gestion et la conservation des
archives électroniques.
Article 46.
Aux fins du financement de l’archivage des archives numériques publiques par l’Institut
National des Archives du Congo, une redevance est instituée sur tous les actes et documents
émis par les services et établissements publics et destinés à être sauvegardés ou archivés. La
redevance pour archivage est une quotité appliquée sur le prix de l’obtention desdits actes ou
documents.
Article 47.
Constituent aussi les œuvres de l’esprit protégées respectivement par la loi n° 82-001 du 7
janvier 1982 sur la propriété industrielle et l’ordonnance-loi n° 86-033 du 5 avril 1986 portant
protection des droits d’auteurs et des droits voisins en République Démocratique du Congo,
notamment : les logiciels, les applications, les plateformes numériques, y compris le matériel
de conception préparatoire.
Un Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des ministres, sur proposition des
Ministres ayant le numérique et l’industrie dans leurs attributions, précise les droits et
détermine les critères, les conditions et modalités d’octroi, le cas échéant, de retrait des titres
qui consacrent les droits visés à l’alinéa précédent.
Le présent titre fixe les règles générales régissant les échanges et les transactions
électroniques.
Il s’applique aussi aux prestations des activités et services d’assurance, aux prestataires
offrant des services de paiement mobile et électronique, aux intermédiaires commerciaux et
aux places de marché numériques « marketplace ».
Sans préjudice des dispositions de la loi n° 01-10-19 du 09 Juillet 2018 relative aux systèmes
de paiement et de règlement-titres, il s’applique également aux établissements de crédit, aux
institutions de microfinance ainsi qu’aux services financiers intervenant par voie électronique.
Article 50.
Article 51.
exécutables par elle-même ou par d’autres prestataires de services, sans préjudice de son droit
de recours contre ceux-ci.
Article 52.
Sans préjudice des autres obligations prévues par les textes législatifs et réglementaires en
vigueur, toute personne qui réalise une activité commerciale en ligne ou un échange
électronique est tenue d’assurer aux clients auxquels est destinée la fourniture des biens et la
prestation des services un accès facile, direct, permanent, tout en utilisant un standard ouvert
pour les informations suivantes :
Toute personne intervenant dans le commerce électronique mentionne les prix de son offre de
manière claire et signale si les taxes et frais de livraison, notamment, y sont inclus.
L’obligation définie à l’alinéa précédent s’applique sans préjudice des autres obligations
d’informations en matière de prix. Elle ne fait pas obstacle aux conditions de tarification et
d’imposition prévues par les dispositions légales et réglementaires en vigueur.
Toute personne qui propose, à titre professionnel, par voie électronique, la fourniture de biens
ou la prestation de services, met à la disposition de la clientèle les conditions contractuelles
applicables de manière à permettre leur analyse, leur conservation et leur reproduction.
Sans préjudice des conditions de validité mentionnées dans l’offre, son auteur reste engagé
par elle tant qu’elle est accessible par voie électronique de son fait.
12. les conséquences d’une inexécution ou d’une mauvaise exécution des obligations du
fournisseur ;
13. le numéro de téléphone, ainsi que l’adresse électronique du fournisseur en vue
d’éventuelles réclamations ;
14. les modalités prévues par le fournisseur pour le traitement des réclamations ;
15. le cas échéant, les informations relatives aux procédures extrajudiciaires de
réclamation et de recours auxquelles le fournisseur est soumis, et les conditions
d’accès à celles-ci ;
16. l’existence ou l’absence d’un droit de rétractation et ses conditions d’exercice ;
17. le cas échéant, les modalités de retour, d’échange et de remboursement des biens ;
18. le cas échéant, les informations relatives à l’assistance après-vente, le service après-
vente et les conditions y afférentes ;
19. le cas échéant, les informations relatives à la nature et à l’étendue des garanties
commerciales ;
20. les informations relatives aux garanties légales de conformité, garanties légales des
vices cachés et garanties légales d’éviction.
Article 54.
Lorsqu’il est en mesure de le faire, le fournisseur de biens ou services en ligne met en place :
Les informations contenues dans l’offre sont fournies avant que le client du service ou du bien
passe commande. La commande par voie électronique est faite de manière claire,
compréhensible et non équivoque.
Le contrat par voie électronique est valablement conclu si le client accepte l’offre, après avoir
eu, au préalable, la possibilité de vérifier et de réagir aux détails de sa commande.
L’auteur de l’offre accuse réception par voie électronique de la commande lui adressée
conformément aux conditions de l’offre.
Dès la conclusion du contrat électronique, le fournisseur est tenu de transmettre au client une
copie électronique dudit contrat.
Toute vente de produit ou prestation de service par voie électronique donne lieu à
l’établissement, par le fournisseur, d’une facture transmise au client.
Sauf dispositions contraires prévues dans le contrat électronique, le client est tenu de payer le
prix convenu dès sa conclusion.
Article 58.
Une copie de l’accusé de réception est obligatoirement remise au client. Sous réserve des
dispositions de l’alinéa précédent, lorsque le fournisseur livre un produit et/ou un service
commandé par le client, il exige le paiement de son prix et de ses frais de livraison.
En cas de non-respect par le fournisseur des délais de livraison, ou lorsque les conditions de
l’offre ne sont pas remplies, le client peut réexpédier le produit dans un délai n’excédant pas
quatre (04) jours ouvrables à compter de la date de la livraison effectuée du produit et ce, sans
Article 59.
En cas de livraison d’un article non conforme à la commande ou dans le cas d’un produit
défectueux, le fournisseur reprend sa marchandise.
Le client réexpédie la marchandise dans son emballage d’origine dans un délai maximal de
sept (07) jours augmentés du délai de distance conformément à la législation en vigueur, à
compter de la date de livraison effective en indiquant le motif de refus, les frais étant à la
charge du fournisseur.
À défaut pour le client de réexpédier la marchandise dans le délai prévu à l’alinéa précédent,
la marchandise est réputée être acceptée.
Le remboursement doit intervenir dans un délai de quinze (15) jours à compter de la date de
réception du produit.
Le fournisseur opérant sur le territoire national est tenu de conserver les registres des
transactions commerciales réalisées ainsi que leurs dates, et de les transmettre par voie
Article 61.
Nonobstant l’accord entre les parties, avant le jour de l’expédition prévu dans le contrat, le
client dispose d’un délai de soixante-douze (72) heures pour exercer son droit de rétractation.
Ce droit s’exerce par le client, sans justification et sans frais autres que les éventuels coûts
directs de renvoi du bien au professionnel, le cas échéant.
Dans le cas où les informations prévues aux articles 49 et 52 du présent Livre sont
communiquées au non-professionnel avant la conclusion du contrat, le délai d’exercice du
droit de rétractation commence à courir :
1. À compter du délai indiqué à l’alinéa précédent, s’agissant des contrats portant sur la
fourniture de biens ;
2. Quarante-huit (48) heures au plus de la passation de la commande, s’agissant des
contrats portant sur la fourniture de services.
Le client notifie au professionnel sa décision d’exercer son droit de rétractation par courrier
électronique dans le délai de soixante-douze (72) heures prévues à l’alinéa 1 ci-dessus.
En cas de non-remboursement dans le délai prévu à l’alinéa précédent, les sommes dues au
client sont, de plein droit, majorées au taux d’intérêt légal, à compter du lendemain de
l’expiration du délai.
Article 65.
Nonobstant l’accord entre les parties, le fournisseur exécute la commande dans un délai
maximum de trente jours ouvrables, à compter du lendemain de la conclusion du contrat.
En cas de manquement contractuel du fournisseur après une mise en demeure de deux (02)
jours ouvrables restés sans suite, le client obtient de plein droit la résiliation du contrat, par
simple notification adressée au fournisseur par courrier avec accusé de réception.
Le délai de réponse à toutes les demandes et réclamations du client est de soixante-douze (72)
heures.
En cas de résiliation du contrat par le client, le fournisseur est tenu de lui rembourser les
sommes dues au titre du contrat, le cas échéant, dans un délai de cinq (05) jours ouvrables à
compter du jour de la notification de la résiliation par le client.
Article 66.
Elle rend clairement identifiable son expéditeur, ainsi que la personne physique ou morale
pour le compte de laquelle elle est réalisée, en portant à la connaissance des destinataires des
services son nom, son adresse géographique à laquelle elle est établie, ses coordonnées y
compris son adresse courrier électronique, éventuellement son Registre de Commerce et de
Crédit Mobilier, son numéro d’impôt, et l’acte juridique qui autorise l’exercice de l’activité.
La publicité peut notamment être identifiée comme telle en raison de son titre, de sa
présentation ou de son objet.
À défaut, elle comporte la mention « publicité » de manière claire, lisible, apparente et non
équivoque, le cas échéant, dans l’objet ou dans le corps du message qui la véhicule.
Article 67.
Les offres promotionnelles proposant des réductions de prix, offres conjointes, primes ou
cadeaux de quelque nature qu’ils soient, dès lors qu’elles sont adressées ou accessibles par
voie de communications électroniques ouverte au public ou via un service en ligne, sont
identifiables comme telles dès réception par l’utilisateur ou dès que ce dernier y a accès.
Les conditions pour en bénéficier sont aisément accessibles et présentées de manière claire,
précise et non équivoque.
De même, les concours ou jeux promotionnels sont clairement identifiables comme tels dès
leur réception par l’utilisateur ou dès que ce dernier y a accès.
Pour l’application du présent article, les appels et messages ayant pour objet d’inciter
l’utilisateur à appeler un numéro surtaxé ou à envoyer un message textuel surtaxé relèvent de
la prospection directe.
Article 69.
1. Les coordonnées du destinataire ont été recueillies auprès de lui en toute connaissance
de cause, et dans le respect des dispositions du Livre III de la présente ordonnance-loi,
à l’occasion d’une vente ou d’une prestation de services ;
2. La prospection directe concerne exclusivement des produits ou services analogues
proposés par le même fournisseur ;
3. Le destinataire se voit offrir, de manière simple, expresse et dénuée d’ambiguïté, la
possibilité de s’opposer sans frais à l’utilisation de ses coordonnées au moment où
elles sont recueillies et chaque fois qu’un message de prospection lui est adressé, au
cas où il n’aurait pas préalablement refusé une telle exploitation.
Article 70.
Toute personne peut notifier directement à un fournisseur de biens ou services en ligne, sans
justification et sans frais, sa volonté de ne plus recevoir de prospections directes. Dans ce cas,
le fournisseur est tenu de :
1. Délivrer, sans délai, un accusé de réception par tout moyen, y compris par voie
électronique, confirmant à cette personne l’enregistrement de sa demande ;
2. Prendre, dans un délai raisonnable, les mesures nécessaires pour respecter la volonté
de cette personne ;
3. Tenir à jour la liste des personnes qui ont exprimé leur volonté de ne plus recevoir de
prospections directes de sa part.
Article 71.
Lorsque la prospection directe est destinée aux enfants, aux personnes âgées, aux personnes
malades ou vulnérables, ou à toute personne qui n’est pas en mesure de comprendre
pleinement les informations qui lui sont présentées, les exceptions prévues au présent Titre
doivent être interprétées plus strictement et sans dol.
Article 72.
Il est interdit d’émettre, à des fins de prospection directe, des messages au moyen de systèmes
automatisés de communications électroniques, de réseaux, de services et/ou de terminaux de
communications électroniques, télécopieurs, de courriers électroniques ou de SMS, sans
indiquer les moyens et les coordonnées valables auxquels le destinataire transmet une
demande tendant à obtenir sans frais, que ces communications cessent.
L’Autorité de protection des données prévue au Livre III de la présente ordonnance-loi veille,
pour ce qui concerne la prospection directe utilisant les coordonnées d’un utilisateur personne
physique, au respect des dispositions du présent Titre en utilisant les compétences qui lui sont
reconnues.
À cette fin, elle recueille notamment, par tous moyens, les plaintes concernant les
manquements aux dispositions du présent article.
Article 73.
La position dominante concerne notamment les fournisseurs d’accès internet, les services
informatiques en nuage, les places de marché, les boutiques d’applications, les réseaux
sociaux, les plateformes de partage de contenus, les plateformes de banque en ligne, les
technologies financières, de voyage, de transport, d’hébergement et les moteurs de recherche.
La position dominante du fournisseur des activités et services numériques est appréciée sur la
base des critères suivants :
Article 74.
Un arrêté du Ministre ayant le numérique dans ses attributions fixe les modalités d’application
des dispositions relatives à la régulation des plateformes numériques et fournisseurs en
position dominante, l’Autorité de Régulation du Numérique étant entendue par un avis
conforme.
Article 75.
La surveillance du secteur du numérique est assurée par le Ministre ayant le numérique dans
ses attributions et, le cas échéant, à travers les établissements, services et/ou organismes y
rattachés conformément aux dispositions de la présente ordonnance-loi ainsi qu’aux lois et
règlements en vigueur.
Article 76.
Elle est saisie à la demande de la partie la plus diligente ou par saisine d’office.
Article 77.
L’Autorité de Régulation du Numérique peut être saisie d’un différend entre un fournisseur
des activités et services numériques nationaux et un fournisseur des activités et services
numériques étrangers, à la diligence de l’une des parties.
Article 78.
Lorsque l’Autorité de Régulation du Numérique est saisie ou informée par une Autorité de
régulation compétente d’un autre État dans le cadre d’un différend entre un fournisseur des
activités et services numériques nationaux et un fournisseur des activités et services
numériques étrangers, l’Autorité de Régulation du Numérique coordonne ses efforts avec elle
dans le règlement du différend.
Article 79.
L’Autorité de Régulation du Numérique est saisie par voie de requête lorsque la demande
émane de l’une des parties au litige ou précède par voie d’instruction lorsqu’elle se saisit
d’office.
Article 80.
Elle instruit les demandes dans un délai qui ne peut dépasser trente (30) jours ouvrables à
dater de sa saisine.
Article 81.
Lorsqu’un fournisseur des activités et services numériques titulaire d’une autorisation ou d’un
certificat d’agrément ne respecte pas les obligations prescrites par les dispositions de la
présente ordonnance-loi ainsi que des ses mesures réglementaires applicables, y compris
celles de son cahier de charges, sur proposition ou après avis émanant de l’Autorité de
Régulation du Numérique ou de l’Autorité Nationale de Certification Électronique, le
Ministre ayant le numérique dans ses attributions le met en demeure de s’y conformer dans un
délai de quinze (15) jours.
Les décisions de réduction de la durée de validité des titres, de suspension ou de retrait sont
susceptibles de recours devant le Conseil d’État.
Article 82.
Article 83.
Sous préjudice des dispositions légales particulières, le présent Titre traite des écrits et outils
électroniques en République Démocratique du Congo.
1. l’écrit électronique ;
2. la signature électronique ;
3. au cachet électronique ;
4. l’horodatage électronique ;
5. la certification électronique ;
6. l’authentification des sites Internet.
1. intégrité ;
2. liberté ;
3. transparence ;
4. clarté.
Article 85.
1. La possibilité de vérifier que l’information n’est pas altérée et qu’elle est maintenue
dans son intégralité ;
2. La certitude que le support électronique portant l’information procure à celle-ci la
stabilité et la pérennité voulues.
Article 86.
Article 87.
Toute personne qui recourt à l’écrit électronique s’assure que les informations, qu’elle appose
sur un support électronique, garantissent un accès autorisé et utilisent un standard ouvert.
Article 88.
L’écrit électronique est constitué d’un contenu lisible et d’une qualité qui garantit sa
compréhension.
Article 90.
L’acte authentique établi sur support électronique a la même valeur juridique que l’acte
authentique sur papier sous réserve des conditions de validité prévues dans la présente
ordonnance-loi.
Article 91.
Article 92.
Sous réserve de dispositions légales particulières, lorsqu’un écrit est exigé pour la validité
d’un acte juridique, il est établi et conservé sous forme électronique suivant les conditions
prévues par le présent Livre.
Les documents ou titres que les textes légaux et réglementaires soumettent à des conditions
particulières de forme et de fond, prennent la forme d’écrit électronique à condition qu’il
respecte, en plus de ces exigences particulières, celles du présent Livre.
Article 93.
Peuvent notamment prendre la forme de l’écrit électronique suivant des règles particulières et
spécifiques :
1. les contrats ;
2. les actes relatifs au droit civil des personnes ;
3. les actes relatifs aux sûretés personnelles ou réelles, de nature civile ou commerciale ;
4. les actes qui créent ou qui transfèrent des droits réels sur des biens immobiliers ;
5. les actes juridiques pour lesquels la loi requiert l’intervention des cours et tribunaux ;
6. les actes déclaratifs et liquidatifs des administrations fiscales, parafiscales, douanières
et de sécurité sociale ;
7. les factures des biens, prestations diverses des personnes physiques ou morales,
publiques ou privées ;
8. tous autres actes pour lesquels la loi exige non seulement un écrit sous format papier
ou sous tout autre format autre que le format électronique, mais aussi certaines
formalités particulières.
Article 94.
Les professions juridiques et judiciaires recourent aux écrits et outils électroniques dans
l’établissement de leurs actes et dans l’administration de la preuve.
Les acteurs de ces professions, notamment les notaires et les huissiers de justice, garantissent
la sécurité juridique et technique par des procédés de vérification et de certification.
L’ensemble des informations concernant l’acte, dès son établissement, telles que les données
permettant de l’identifier, de déterminer ses propriétés et d’en assurer la traçabilité, est
également conservé.
L’écrit électronique est admis comme preuve au même titre que l’original de l’écrit sur papier
et a la même force probante que celui-ci, sous réserve que puisse être dûment identifiée la
personne dont il émane et qu’il soit établi et conservé dans des conditions de nature en
garantir l’intégrité conformément à la législation relative à la conservation des archives.
Article 96.
Les particularités techniques liées au format de conservation seront définies par l’Autorité
Nationale de Certification Électronique.
Article 97.
L’exigence d’intégrité visée au présent article est satisfaite dès lors que les informations sont
demeurées complètes et inchangées.
Article 98.
La copie ou la reproduction d’un acte sous forme électronique a la même valeur et force
probante que l’acte lui-même à condition qu’elle conserve l’intégrité de l’acte électronique
originel.
L’intégrité est prouvée au moyen d’un certificat de conformité délivré par un prestataire de
services de confiance conformément au Livre II de la présente ordonnance-loi.
Article 99.
Dans les cas où il est exigé la production d’un document en format physique, une impression
sur papier dudit document certifié conforme à l’original peut être admise.
Cette certification est fournie par un prestataire de services de confiance conformément aux
dispositions du Livre II de la présente ordonnance-loi.
Article 100.
La remise d’un écrit sous forme électronique est effective lorsque le destinataire, après avoir
pu en prendre connaissance, en a accusé réception.
Article 101.
La communication électronique peut être faite par envoi recommandé avec accusé de
réception. Dans ce cas, elle est acheminée par un tiers selon un procédé permettant de
déterminer avec fiabilité et exactitude :
Article 102.
Les données envoyées et reçues au moyen d’un service d’envoi électronique recommandé
qualifié bénéficient d’une présomption quant à l’intégrité des données, de l’envoi de ces
données par l’expéditeur identifié.
Article 103.
Dans le cas où les données sont transférées entre deux prestataires de services de confiance
qualifié ou plus, les exigences prévues au présent article s’appliquent à tous les prestataires de
services de confiance qualifiés.
Article 105.
Toute personne désireuse d’apposer sa signature électronique simple sur un document recourt
au prestataire des services de confiance.
Article 106.
Article 107.
La fiabilité d’un procédé de signature électronique est présumée établie jusqu’à preuve du
contraire lorsque ce procédé met en œuvre une signature électronique qualifiée ; et ce, grâce à
un dispositif sécurisé de création de signature électronique et que la vérification de cette
signature repose sur l’utilisation d’un dispositif qualifié.
Article 108.
Article 109.
Sauf preuve contraire, un document écrit sous forme électronique est présumé avoir été signé
par son auteur et son texte est présumé ne pas été modifié si une signature électronique
qualifiée y est apposée.
Article 110.
La signature électronique qualifiée est celle qui résulte d’un procédé fiable d’identification
qui garantit son lien avec l’acte auquel elle se rattache de telle sorte que toute modification
ultérieure dudit acte est détectable.
Article 111.
Cette révocation n’emporte pas la validité antérieure du certificat, sauf s’il est établi que :
Article 112.
Article 113.
1. le niveau de sécurité des ensembles de données reproduits doit être équivalent à celui
des ensembles de données d’origine ;
2. le nombre d’ensembles de données reproduits n’excède pas le minimum nécessaire
pour assurer la continuité du service.
Article 114.
1. le système ou le produit dans lequel est mis en œuvre la clé privée de signature est
certifié ;
2. les systèmes ou les produits concourant à protéger cette clé privée contre une
utilisation par d’autres que le signataire légitime sont certifiés ;
3. la cryptographie.
Un arrêté du Ministre ayant le numérique dans ses attributions détermine les exigences
techniques supplémentaires éventuelles adaptées à l’évolution technologique ainsi que
d’autres modalités opérationnelles nécessaires.
Article 115.
Article 116.
Les services de validation qualifiés des signatures électroniques qualifiées ne peuvent être
fournis que par un prestataire de services de confiance qualifié qui :
Article 117.
Le service de conservation qualifié des signatures électroniques qualifiées ne peut être fourni
que par un prestataire de services de confiance qualifié qui utilise des procédures et des
Le cachet électronique est admis dans les échanges et transactions électroniques et renforce la
validité de l’écrit électronique. Sa validité est soumise aux mêmes exigences que celles
auxquelles est soumise la signature électronique conformément au présent Livre.
Article 119.
Les dispositions de l’article 106 s’appliquent mutatis mutandis aux exigences du cachet
électronique qualifié.
Article 120.
Article 121.
Les cachets électroniques qualifiés exigés pour l’utilisation d’un service public en ligne sont :
2. Ceux dont les formats utilisent les méthodes prévues par l’arrêté du Ministre visé à
l’alinéa suivant du présent article.
Un arrêté du Ministre ayant le numérique dans ses attributions détermine les formats de
référence des cachets électroniques qualifiés ainsi que les exigences supplémentaires d’usage
des signatures et cachets électroniques dans le secteur public.
Article 122.
1. Une mention indiquant, au moins sous une forme adaptée au traitement automatisé,
que le certificat a été délivré comme certificat qualifié de cachet électronique ;
2. Un ensemble de données représentant sans ambiguïté le prestataire de services de
confiance qualifié délivrant les certificats qualifiés, comprenant au moins :
- Pour une personne morale : le siège social, la dénomination sociale et, le cas
échéant, les informations d’identifications liées à son statut juridique ;
- Pour une personne physique : les prénom, nom et postnom de la personne ;
3. Le nom du créateur du cachet et, le cas échéant, les informations d’identifications liées
à son statut juridique ;
4. La correspondance des données de validation du cachet électronique à celles de
création ;
5. La validité du certificat ;
6. Le code d’identité unique pour le prestataire de services de confiance qualifié ;
7. La signature électronique qualifiée ou le cachet électronique qualifié du prestataire de
services de confiance qualifié délivrant le certificat ;
8. Le lieu de délivrance du certificat sur lequel repose la signature électronique qualifiée
ou le cachet électronique qualifié ;
9. L’emplacement des services qui peuvent être utilisés pour connaître le statut de
validité du certificat qualifié.
Article 123.
Article 124.
Article 126.
1. Une mention indiquant, au moins sous une forme adaptée au traitement automatisé,
que le certificat a été délivré comme certificat qualifié d’authentification de site
internet ;
Code du numérique – RDC 55
www.droitnumerique.cd
Article 128.
Article 129.
Les dispositions légales relatives aux services de confiance s’appliquent aux prestataires de
services de confiance établis ou à destination de la République Démocratique du Congo.
Elles fixent :
Article 130.
Sont considérés comme prestataires de services de confiance, les fournisseurs des services
suivants :
1. la signature électronique ;
2. le cachet électronique ;
3. l’horodatage électronique ;
4. l’archivage électronique ;
5. la certification électronique ;
6. l’authentification de sites internet ;
7. l’envoi recommandé électronique ;
8. la cryptologie.
Un arrêté du Ministre ayant le Numérique dans ses attributions complète la liste des
prestataires des services de confiance, l’Autorité Nationale de Certification Électronique
entendue par avis écrit.
Article 131.
Sur proposition du Ministre ayant le Numérique dans ses attributions, le Gouvernement met
en place une infrastructure à clés publiques nationale, socle des techniques des services de
confiance, et détermine les modalités de sa mise en œuvre et de son exploitation.
1. non-discrimination ;
2. équivalence fonctionnelle ;
3. neutralité technologique ;
4. autonomie.
Article 133.
Article 134.
Le prestataire de services de confiance qui fournit un ou plusieurs services est libre d’utiliser
toute technologie, certifiée par l’Autorité Nationale de Certification Electronique, qui garantit
l’inviolabilité de plusieurs services de confiance fournis.
Article 135.
Article 137.
Article 138.
Article 139.
Les modalités pratiques d’exercice des activités relatives à la cryptologie et à des algorithmes
spécialisés de sécurisation des données se font conformément aux dispositions de la présente
ordonnance-loi.
Un arrêté du Ministre ayant le numérique dans ses attributions détermine les modalités
pratiques ainsi que les conditions d’exercice des activités visées à l’alinéa précédent.
Article 140.
Les prestataires de services de confiance non-qualifiés qui souhaitent exercer des services de
confiance qualifiés soumettent à l’Autorité Nationale de Certification Electronique, une
demande accompagnée d’un rapport d’évaluation de conformité.
Article 141.
L’Autorité Nationale de Certification Electronique vérifie notamment que les demandes des
prestataires de services de confiance et les services de confiance fournis sont conformes aux
dispositions de la présente ordonnance-loi.
L’Autorité Nationale de Certification Electronique statue dans un délai de trente (30) jours à
dater de la demande.
En cas de refus, elle statue par une décision motivée qu’elle signifie au requérant.
Article 142.
L’admission des prestataires de services de confiance à l’un des régimes juridiques prévus par
la présente ordonnance-loi tient compte de ou des :
- son domicile, son adresse de courrier électronique ainsi que son numéro de
téléphone ;
- sa signature électronique certifiée ;
- son cachet électronique certifié ;
- toutes les mentions obligatoires inhérentes à son statut juridique.
2. Pour une personne morale :
- la preuve de l’immatriculation au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier
;
- sa dénomination sociale ;
- son siège social, son adresse de courrier électronique ainsi que son numéro de
téléphone ;
- sa signature électronique certifiée ;
- son cachet électronique certifié ;
- toutes les mentions obligatoires inhérentes à son statut juridique.
Article 144.
16. s’assurer que les certificats ne sont disponibles au public que dans les cas où le
titulaire du certificat a donné son consentement ;
17. souscrire à une police d’assurance responsabilité civile.
Article 145.
Lorsque la révocation est effective, il est tenu de publier cette révocation dans le journal
technique de ses serveurs.
Les prestataires de services de confiance qualifiés fournissent aux utilisateurs les informations
pertinentes sur la validité ou le statut de révocation des certificats qu’ils ont délivrés. Ces
informations sont disponibles, au moins par certificat, à tout moment et au-delà de la période
de validité du certificat, sous une forme automatisée, fiable, gratuite et efficace.
Article 146.
Les données qui leur sont transmises, en particulier les données à caractère personnel, ne
peuvent être recueillies ni traitées à d’autres fins sans le consentement explicite préalable de
la personne intéressée.
Les prestataires ne peuvent détenir, consulter, exploiter et divulguer ces données que dans la
mesure strictement nécessaire à l’accomplissement de leurs services.
Article 147.
Les prestataires de services de confiance qualifiés et non-qualifiés sont tenus de prendre les
mesures techniques et organisationnelles nécessaires afin de prévenir et de gérer les risques
liés à la sécurité des services de confiance qu’ils fournissent. Compte tenu des évolutions
technologiques, ces mesures garantissent que le niveau de sécurité soit proportionnel au degré
de risques.
Des mesures sont notamment prises en vue de prévenir et de limiter les conséquences
d’incidents liés à la sécurité, d’informer les parties concernées des effets préjudiciables de tels
incidents et d’assurer la continuité des services en cas de défaillances techniques dans leur
chef ou de cessation d’activité.
Article 148.
Article 149.
Lorsque l’atteinte à la sécurité ou la perte d’intégrité visée est susceptible de porter préjudice
à un utilisateur du service de confiance, le prestataire de services de confiance lui notifie
également l’atteinte à la sécurité ou la perte d’intégrité dans un délai de vingt-quatre (24)
heures.
Article 150.
Article 151.
Article 152.
1. il existe des raisons sérieuses indiquant que le certificat a été délivré sur la base
d’informations erronées ou falsifiées, que les informations contenues dans le certificat
ne sont plus valides ou que la confidentialité des données afférentes à la signature ont
été violées ou risque de l’être ;
2. le prestataire de services de confiance prend les mesures nécessaires pour répondre à
tout moment et sans délai à une demande de révocation.
Article 153.
Le titulaire du certificat dispose d’un délai de trente jours pour introduire un recours devant
l’autorité compétente. Ce délai prend cours le jour de sa notification de cette décision par le
prestataire de services de confiance.
Paragraphe 2 : De la responsabilité
Article 154.
Le prestataire de service de confiance est responsable des actes dommageables causés par
négligence ou par maladresse à toute personne physique ou morale.
Dans ce cas, il incombe à la personne physique ou morale qui invoque les dommages d’en
apporter la preuve.
Paragraphe 1 : De l’obligation
Article 155.
Le titulaire d’un certificat électronique est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour
le garder sous son contrôle exclusif afin de prévenir le vol, la perte ou la divulgation.
Lorsqu’un certificat est arrivé à échéance ou a été révoqué, le titulaire ne peut, après
expiration du certificat ou après révocation, utiliser les données relatives à la signature pour
signer ou faire certifier ces données par un autre prestataire de services de confiance.
Paragraphe 2 : De la responsabilité
Article 156.
Tout acte pris avec un certificat volé, perdu ou divulgué sans que le titulaire n’ait pris des
mesures pour sa révocation est réputé valable et engage le titulaire.
Le titulaire du certificat est responsable de tous les dommages causés au tiers par des actes
pris dans le contexte de l’alinéa précédent.
Article 157.
Le contrôle des activités des prestataires de services de confiance est exercé dans les
conditions prévues par les lois et règlements en vigueur.
Article 158.
Les prestataires de services de confiance qualifiés font l’objet, tous les vingt-quatre (24) mois,
d’un audit effectué par un cabinet d’audit ou un organisme d’évaluation de la conformité.
L’objectif de cet audit est de confirmer que les prestataires de services de confiance qualifiés
et les services de confiance qualifiés qu’ils fournissent remplissent les exigences fixées par la
présente ordonnance-loi.
Dans un délai de dix (10) jours ouvrables suivant sa réception, les prestataires de services de
confiance qualifiés transmettent le rapport d’évaluation de conformité à l’Autorité Nationale
de Certification Electronique.
Article 159.
derniers, afin de s’assurer que les prestataires et les services de confiance qualifiés qu’ils
fournissent remplissent les exigences fixées dans le présent Livre.
Article 160.
L’Autorité Nationale de Certification Electronique tient à jour et publie des listes de confiance
comprenant les informations relatives aux prestataires de services de confiance qualifiés, ainsi
que les informations relatives aux services de confiance qualifiés qu’ils fournissent.
Article 161.
Article 162.
Dans ce cas, il s’assure de la reprise de ses activités par un autre prestataire de services de
confiance garantissant un niveau de qualité et de sécurité équivalent. Ce transfert d’activités
est réalisé sous le contrôle de l’Autorité Nationale de Certification Électronique.
En l’absence de repreneur, le prestataire révoque, sous réserve d’un préavis de soixante (60)
jours, les certificats octroyés à ses titulaires.
Article 163.
Le prestataire de services de confiance qui arrête ses activités pour des raisons indépendantes
de sa volonté ou en cas de faillite, en informe immédiatement l’Autorité Nationale de
Certification Électronique. Il procède, le cas échéant, à la révocation des certificats délivrés.
Article 164.
1. l’injonction de cesser pour une durée de nonante (90) à trois cent soixante-cinq (365)
jours la prestation de services de confiance et/ou le paiement d’une somme allant de
cinq cents milles à cinq millions de Francs congolais lorsque l’impact du manquement
se limite au titulaire ;
2. l’obligation pour le prestataire de services de confiance d’informer immédiatement les
titulaires des certificats qualifiés qu’il a délivrés, de leur non-conformité aux
dispositions de la présente ordonnance-loi et le paiement d’une somme allant de dix
millions à cinquante millions de Francs congolais lorsque l’impact du manquement
touche à l’intégrité de données personnelles des titulaires ;
3. l’interdiction d’exercer en République Démocratique du Congo, lorsque le
manquement touche à la défense nationale ou à la sûreté de l’État.
Article 165.
Le recours juridictionnel est exercé devant la Cour d’appel conformément à la loi organique
n° 16-027 du 18 octobre 2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des
juridictions de l’ordre administratif.
Article 166.
Sans préjudice des dispositions légales et réglementaires particulières, le présent Livre fixe les
règles relatives aux données publiques et à la protection des données à caractère personnel.
Article 167.
Les données publiques sont celles produites, reçues ou traitées dans le cadre des missions de
service public par l’administration, l’établissement, l’organisme et l’entreprise publics ou les
personnes morales de droit privé chargée d’une telle mission et sont stockées dans les
registres publics de données de la République Démocratique du Congo.
Article 168.
Un Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres et complète, sur proposition
du Ministre ayant le numérique dans ses attributions en collaboration avec les Ministres
sectoriels concernés, la liste et les catégories des registres publics de données mentionnées
dans le présent article, l’Autorité de Données Personnelles étant consultée par avis écrit.
Article 169.
Les administrations sont tenues de publier en ligne et/ou de communiquer les documents
administratifs qu’elles détiennent aux personnes qui en font la demande dans les conditions
prévues par la présente ordonnance-loi.
Article 170.
Un arrêté du Ministre ayant le numérique dans ses attributions complète ou modifie la liste
des documents qui ne sont pas soumis au droit à la communication selon les circonstances par
voie réglementaire.
Article 172.
Une carte de résident à identifiant unique est délivrée aux étrangers résidant en République
Démocratique du Congo.
Une carte de réfugié à identifiant unique est délivrée aux personnes en situation de réfugié en
République Démocratique du Congo.
Article 173.
Sur proposition des Ministres ayant l’intérieur et le numérique dans leurs attributions, un
Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres détermine les éléments, les
spécifications techniques des moyens d’identification électronique, les schémas
d’identification électronique et leurs niveaux de garantie certifiant l’identification ainsi que le
cadre d’interopérabilité.
Le niveau de garantie faible est celui fourni par un moyen d’identification électronique qui
accorde un degré limité de fiabilité à l’identité revendiquée ou prétendue d’une personne
concernée. Il est caractérisé sur la base de spécifications techniques, de normes et de
procédures y afférentes, y compris les contrôles techniques dont l’objectif est de réduire le
risque d’utilisation abusive ou d’altération de l’identité de la personne concernée ;
Le niveau de garantie substantiel est celui fourni par un moyen d’identification électronique
qui accorde un degré substantiel de fiabilité à l’identité revendiquée ou prétendue d’une
personne concernée. Il est caractérisé sur la base de spécifications techniques, de normes et de
procédures y afférentes, y compris les contrôles techniques, dont l’objectif est de réduire
substantiellement le risque d’utilisation abusive ou d’altération de l’identité de la personne
concernée ;
Le niveau de garantie élevé est celui fourni par un moyen d’identification électronique qui
accorde un niveau de fiabilité à l’identité revendiquée ou prétendue d’une personne plus élevé
qu’un moyen d’identification électronique à niveau de garantie substantiel. Il est caractérisé
sur la base de spécifications techniques, de normes et de procédures y afférentes, y compris
les contrôles techniques, dont l’objectif est d’empêcher l’utilisation abusive ou l’altération de
l’identité.
Article 175.
Article 176.
Un Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre
ayant le numérique dans ses attributions fixe les spécifications techniques, normes et
procédures minimales sur la base desquelles les niveaux de garanties faible, substantiel et
élevé sont assurés par les moyens d’identification électronique prévus à l’article 175 de la
présente ordonnance-loi.
Ces spécifications techniques, normes et procédures minimales sont fixées par référence à la
qualité et à la fiabilité des éléments suivants :
Article 177.
Article 178.
Article 179.
Article 180 :
Article 181 :
Le titulaire d’un moyen d’identification électronique est tenu de prendre toutes les mesures
nécessaires pour le garder sous son contrôle exclusif afin de prévenir le vol, la perte ou la
divulgation. Dans ce cas, le titulaire doit immédiatement révoquer le moyen d’identification
électronique.
Lorsque le moyen d’identification électronique vient à l’échéance ou est révoqué, son titulaire
ne peut plus l’utiliser.
Article 183.
Les catégories suivantes sont considérées comme données personnelles. Il s’agit notamment
de :
Article 184.
Article 185.
1. le traitement des données mis en œuvre par une personne physique dans le
cadre exclusif de ses activités personnelles ou domestiques, à condition que les
données ne soient pas destinées à une communication systématique à des tiers
ou à la diffusion ;
2. les copies temporaires faites dans le cadre des activités techniques de
transmission et de fourniture d’accès à un réseau informatique, en vue du
Article 186.
Le traitement des données personnelles est soumis à une déclaration préalable auprès de
l’Autorité de protection des données.
Les traitements relevant d’un même organisme et ayant des finalités identiques ou liées entre
elles peuvent faire l’objet d’une déclaration unique. Les informations requises au titre de la
déclaration ne sont fournies pour chacun des traitements que dans la mesure où elles lui sont
propres.
Les conditions et la procédure de la déclaration sont fixées par l’Autorité de protection des
données.
Article 187.
Sont soumis à une autorisation préalable de l’Autorité de protection des données avant toute
mise en œuvre :
Article 188.
11. l’engagement que les traitements sont conformes aux dispositions du présent
titre.
L’Autorité de protection des données définit d’autres informations devant être contenues dans
les demandes de déclaration et d’autorisation.
Article 189.
Article 190.
L’Autorité de protection des données se prononce dans un délai de trente (30) jours à compter
de la réception de la demande de déclaration ou d’autorisation.
Toutefois, ce délai peut être prorogé une fois, de trente (30) jours sur décision motivée de
l’Autorité de protection des données.
Article 191.
Article 192.
Le traitement des données personnelles n’est licite que dans la mesure où la personne
concernée a consenti au traitement de ses données à caractère personnel ou si le traitement est
nécessaire à l’exécution d’une obligation légale à laquelle le responsable du traitement est
soumis.
Le traitement des données personnelles, quel que soit son origine ou sa forme, ne doit pas
porter atteinte aux droits des personnes protégées par les lois et règlements en vigueur et il est,
dans tous les cas, interdit d’utiliser ces données pour porter atteinte aux personnes ou à leur
réputation.
Article 193.
Article 194.
Les données à caractère personnel collectées doivent être fiables, adéquates, pertinentes,
exactes, intègres et non excessives.
Toutes les mesures appropriées doivent être prises afin que les données inexactes ou
incomplètes, au regard des finalités pour lesquelles elles sont collectées ou pour lesquelles
elles sont traitées ultérieurement, soient effacées ou rectifiées.
Article 195.
Est interdit de traitement des données à caractère personnel ayant trait aux informations
raciales, ethniques, aux opinions politiques, aux convictions religieuses ou philosophiques,
aux statuts de réfugiés et des apatrides, à l’appartenance syndicale, à la vie sexuelle ou plus
généralement celles relatives à l’état de santé de la personne concernée.
L’interdiction de traiter des données à caractère personnel visées à l’alinéa 1 du présent article
ne s’applique pas dans les cas suivants :
Les données à caractère personnel visées à l’alinéa 1 font l’objet d’un traitement aux fins
prévues à l’alinéa 2, point 8, si ces données sont traitées par un professionnel de santé soumis
à une obligation de secret professionnel conformément au droit en République Démocratique
du Congo ou aux règles arrêtées par les organismes nationaux compétents, ou sous sa
responsabilité, ou par une autre personne également soumise à une obligation de secret
conformément aux droits en vigueur en République Démocratique du Congo ou aux règles
arrêtées par les organismes nationaux compétents.
Article 196.
Dans les cas où le traitement repose sur le consentement, le responsable du traitement est en
mesure de démontrer que la personne concernée a donné son consentement au traitement de
données à caractère personnel la concernant.
Au cas où le consentement de la personne concernée est donné dans le cadre d’une déclaration
écrite qui concerne également d’autres questions, le formulaire sur la demande de
consentement est rempli sous une forme qui le distingue clairement de ces autres questions, de
façon compréhensible et aisément accessible, et formulée en des termes clairs et simples.
Aucune partie de cette déclaration qui constitue une violation du présent Livre n’est
contraignante.
La transmission de données personnelles est licite et légale. Elle se fait entre les responsables
de traitement de droit privé et/ou de droit public.
Article 198.
Le responsable de traitement qui reçoit les données est tenu de les utiliser que pour de raisons
pour lesquelles elles lui ont été communiquées.
Article 199.
Pour des raisons d’enquête judiciaire, le Ministère public ou le juge adresse une réquisition
d’information ou une requête au responsable de traitement aux fins de lui communiquer les
données personnelles dont il a besoin. Celui-ci en informe l’Autorité de protection des
données. Après s’être assuré de l’authenticité et de la régularité de la demande ou de la
réquisition, le responsable de traitement y donne une réponse dans un délai qui ne peut
dépasser deux jours.
Pour des raisons d’enquête judiciaire et de sécurité nationale, l’Autorité de protection des
données formule une correspondance au responsable de traitement pour que lui soient
transmises toutes les informations nécessaires.
Article 200.
Toutefois, pour des besoins de souveraineté numérique et de sécurité, les données à caractère
personnel peuvent être transférées vers une ambassade digitale, un hébergeur se trouvant dans
un État tiers ou une organisation internationale lorsque l’Autorité de protection des données
constate que l’État ou l’Organisation Internationale en question assure un niveau de protection
adéquat et suffisant à celui mis en place par les dispositions du présent Livre.
Avant tout transfert effectif de données à caractère personnel vers un État tiers ou une
organisation internationale, le responsable du traitement doit préalablement obtenir
l’autorisation de l’Autorité de protection des données à caractère personnel. Le transfert de
données à caractère personnel vers des États tiers ou une organisation internationale fait
l’objet d’un contrôle régulier de l’Autorité de protection des données à caractère personnel.
Article 202.
Les points 1, 2 et 3 de ce paragraphe ne sont pas applicables aux activités des autorités
publiques dans l’exercice de leurs prérogatives de puissance publique.
Sans préjudice des dispositions de cet article, le Conseil des Ministres peut, et après avis
conforme de l’Autorité de protection des données, autoriser un transfert ou un ensemble de
transferts de données à caractère personnel vers un État tiers ou une organisation
internationale assurant un niveau de protection adéquat et suffisant, lorsque le responsable du
traitement offre des garanties suffisantes au regard de la protection de la vie privée et des
libertés et droits fondamentaux des personnes, ainsi qu’à l’égard de l’exercice des droit
correspondants.
Article 203.
1. les autorités publiques et ou judiciaires, les personnes morales gérant un service public
dans le cadre de leurs attributions légales, notamment leurs missions de police
judiciaire ou administrative ;
2. les auxiliaires de justice, pour les stricts besoins de l’exercice des missions qui leur
sont confiées par les dispositions légales et réglementaires notamment par des avocats
ou d’autres conseils juridiques, pour autant que la défense de leurs clients l’exige ;
3. les autres personnes lorsque le traitement est nécessaire à la réalisation de finalités
fixées par ou en vertu d’une disposition légale ou réglementaire ;
4. les personnes physiques ou par des personnelles morales de droit public ou de droit
privé pour autant que la gestion de leurs propres contentieux l’exige.
Le registre complet des condamnations pénales ne peut être tenu que sous le contrôle de
l’Autorité de protection des données.
Les personnes visées susceptibles de traiter les données à caractère personnel relatives aux
condamnations pénales et aux mesures de sûreté connexes sont soumises au secret
professionnel.
Article 204.
L’interdiction de traiter les données à caractère personnel visées à l’alinéa 1er ne s’applique
pas dans les cas suivants :
Article 205.
Dans le cas où les finalités pour lesquelles des données personnelles sont traitées n’imposent
pas ou n’imposent plus au responsable du traitement d’identifier une personne concernée,
celui-ci n’est pas tenu de conserver, d’obtenir ou de traiter des informations supplémentaires
pour identifier la personne concernée à la seule fin de respecter les dispositions du présent
titre.
Lorsque, dans les cas visés à l’alinéa 1 du présent article, le responsable du traitement est à
même de démontrer qu’il n’est pas en mesure d’identifier la personne concernée, il en informe
la personne concernée, si possible. En pareil cas, les articles 224, 225, 226 et 227 ne sont pas
applicables, sauf lorsque la personne concernée fournit, aux fins d’exercer les droits que lui
confèrent ces articles, des informations complémentaires qui permettent de l’identifier.
Article 206.
1. les catégories de personnes, ayant accès aux données personnelles, doivent être
désignées par le responsable du traitement ou, le cas échéant, par le sous-traitant, avec
une description précise de leur fonction par rapport au traitement des données visées ;
2. la liste des catégories des personnes ainsi désignées doit être tenue à la disposition de
l’Autorité de protection des données par le responsable du traitement ou, le cas
échéant, par le sous-traitant ;
3. il doit veiller à ce que les personnes désignées soient tenues, par une obligation légale
ou statutaire, ou par une disposition contractuelle équivalente, au respect du caractère
confidentiel des données visées ;
4. lorsque l’information, due en vertu de la présente ordonnance-loi, est communiquée à
la personne concernée ou lors de la déclaration, le responsable du traitement doit
mentionner la base légale ou réglementaire autorisant le traitement de données à
caractère personnel visées aux articles du chapitre V du présent titre.
Article 207.
Article 208.
La personne concernée formule soit les directives d’ordre général qui concernent l’ensemble
de ses données à caractère personnel soit les directives d’ordre spécial qui ne concernent
qu’une partie de ses données à caractère personnel.
La personne physique dont les données à caractère personnel fait l’objet d’un traitement peut
demander au responsable de ce traitement :
Article 210.
Dans le cas prévu à l’article précédent, une copie des renseignements lui est communiquée au
plus tard dans les soixante jours de la réception de la demande.
Le paiement des frais pour toute copie supplémentaire demandée par la personne concernée
devra être fixé par note de service de la structure responsable du traitement sur la base des
coûts administratifs conséquents.
Lorsque les données relatives à la santé de la personne concernée sont traitées aux fins de
recherches médico-scientifiques, qu’il est manifeste qu’il n’existe aucun risque qu’il soit porté
atteinte à la vie privée de cette personne et que les données ne sont pas utilisées pour prendre
des mesures à l’égard d’une personne concernée individuelle, la communication peut, pour
autant qu’elle soit susceptible de nuire gravement auxdites recherches, être différée au plus
tard jusqu’à l’achèvement des recherches. Dans ce cas, la personne concernée donne
préalablement son autorisation écrite au responsable du traitement que les données à caractère
personnel la concernant peuvent être traitées à des fins médico-scientifiques et la
communication de ces données peut dès lors être différée.
Article 211.
Les personnes concernées ont le droit de recevoir les données à caractère personnel les
concernant qu’elles ont fournies à un responsable du traitement, dans un format structuré,
couramment utilisé et lisible par un support numérique ou autre format lisible, et ont le droit
de transmettre ces données à un autre responsable du traitement sans que le responsable du
traitement auquel les données à caractère personnel ont été communiquées y fasse obstacle,
lorsque :
Lorsque la personne concernée exerce son droit à la portabilité des données en application de
l’alinéa premier du présent article, elle a le droit d’obtenir que les données à caractère
personnel soient transmises directement d’un responsable du traitement à un autre, lorsque
cela est techniquement possible.
Le droit visé à l’alinéa 1 du présent article ne porte pas atteinte aux droits et libertés de tiers.
Article 212.
Article 213.
La personne physique a le droit de s’opposer, à tout moment, pour des motifs légitimes, à ce
que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement. Elle a le
droit, d’une part, d’être informée avant que des données la concernant ne soient pour la
première fois communiquées à des tiers ou utilisées pour le compte de tiers à des fins
d’exploitation notamment commerciale, caritative ou politique et, d’autre part, de se voir
expressément offrir le droit de s’opposer, gratuitement à ladite communication ou utilisation.
Ce droit doit être explicitement proposé à la personne concernée d’une façon intelligible et
doit pouvoir être clairement distingué d’autres informations.
Lorsqu’il est fait droit à une opposition conformément à cet article, le responsable du
traitement n’utilise ni ne traite plus les données à caractère personnel concernées.
Pour exercer son droit d’opposition, l’intéressé adresse une demande datée et signée, par voie
postale ou électronique, au responsable du traitement ou à son représentant. Le responsable du
traitement doit communiquer dans les trente (30) jours qui suivent la réception de la demande
prévue à l’alinéa précédent, quelle suite il a donnée à la demande de la personne concernée.
Lorsque des données à caractère personnel sont collectées par écrit, soit sur un papier, support
numérique auprès de la personne concernée, le responsable du traitement demande, à celle-ci,
sur le document grâce auquel il collecte ses données, si elle souhaite exercer le droit
d’opposition.
Lorsque les données à caractère personnel sont collectées auprès de la personne concernée,
autrement que par écrit, le responsable du traitement demande à celle-ci si elle souhaite
exercer le droit d’opposition, soit sur un document qu’il lui communique à cette fin au plus
tard soixante (60) jours après la collecte des données à caractère personnel, soit par tout
moyen technique qui permet de conserver la preuve que la personne concernée a eu la
possibilité d’exercer son droit.
Article 214.
La personne physique peut exiger du responsable du traitement que soient, selon les cas, et
dans les meilleurs délais, mises à jour ou verrouillées les données à caractère personnel la
concernant, qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées, non pertinentes ou dont la
collecte, l’utilisation, la communication ou la conservation est interdite. Pour exercer son droit
de rectification ou de suppression, l’intéressé adresse une demande, par voie postale, par voie
électronique ou par porteur, datée et signée au responsable du traitement ou à son
représentant.
Dans les trente (30) jours qui suivent la réception de la demande prévue à l’alinéa précédent,
le responsable du traitement communique les rectifications ou effacements des données
effectués à la personne concernée elle-même ainsi qu’aux personnes à qui les données
inexactes, incomplètes, équivoques, périmées, non pertinentes ou dont la collecte,
l’utilisation, la communication ou la conservation est interdite, ont été communiquées. Quand
le responsable du traitement n’a pas connaissance des destinataires de la communication et
que la notification à ces destinataires ne paraît pas possible ou implique des efforts
disproportionnés, il le leur notifie dans le délai imparti.
En cas de non-respect du délai prévu à l’alinéa précédent, une plainte est adressée à l’autorité
ayant en charge la protection des données à caractère personnel par l’auteur de la demande.
Dans le cas où une information a été transmise à un tiers, sa rectification ou son annulation est
notifiée à ce tiers, sauf dispense accordée par l’autorité ayant en charge la protection des
données à caractère personnel.
Les ayants droit d’un de cujus justifiant de leur identité peuvent, si des éléments portés à leur
connaissance leur laissent présumer que les données à caractère personnel les concernant
faisant l’objet d’un traitement n’ont pas été actualisées, exiger du responsable de ce traitement
qu’il prenne en considération le décès et procède aux mises à jour qui doivent en être la
conséquence.
Lorsque les ayants droit en font la demande, le responsable du traitement justifie, sans frais
pour le demandeur, qu’il a procédé aux opérations exigées en vertu de l’alinéa précédent.
Article 215.
Article 216.
Article 217.
L’Autorité de protection des données adopte, sans préjudice des dispositions du présent Livre,
des mesures ou des lignes directrices aux fins de préciser :
Article 218.
1. Tenir à jour les données inexactes, incomplètes, ou non pertinentes, ainsi que
celles obtenues ou traitées en méconnaissance des dispositions du présent
Livre ;
2. Veiller à ce que, pour les personnes agissant sous son autorité, l’accès aux
données et les possibilités de traitement soient limités à ce dont ces personnes
ont besoin pour l’exercice de leurs fonctions ou à ce qui est nécessaire pour les
nécessités du service ;
3. Informer les personnes agissant sous son autorité des dispositions du présent
Livre et de ses mesures d’application, ainsi que de toute prescription pertinente
relative à la protection de la vie privée à l’égard des traitements des données à
caractère personnel ;
4. S’assurer de la conformité des logiciels servant au traitement automatisé des
données à caractère personnel avec les termes de la déclaration visée à l’article
186 ainsi que de la régularité de leur application ;
5. Mettre en œuvre toutes les mesures techniques et l’organisation appropriées
pour assurer la protection des données qu’il traite contre la destruction
accidentelle ou illicite, la perte accidentelle, l’altération, la diffusion ou l’accès
non autorisés, notamment lorsque le traitement comporte des transmissions de
données dans un réseau, ainsi que contre toute autre forme de traitement illicite
;
6. Assurer la formation des agents qui s’occupent au quotidien du traitement de
données à caractère personnel ;
7. Empêcher toute personne non autorisée d’accéder aux installations utilisées
pour le traitement de données ;
8. Empêcher que des supports de données puissent être lus, copiés, modifiés ou
déplacés par une personne non autorisée ;
9. Empêcher l’introduction non autorisée de toute donnée dans le système
informatique, ainsi que toute prise de connaissance, toute modification ou tout
effacement non autorisés de données enregistrées ;
10. Empêcher que des systèmes de traitement de données soient utilisés à des fins
de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ;
11. Empêcher que, lors de la communication de données et du transport de
supports de données, les données puissent être lues, copiées, modifiées,
altérées ou effacées de façon non autorisée ;
Article 220.
Le responsable du traitement ou son représentant doit fournir à la personne dont les données
font l’objet d’un traitement, au plus tard, lors de la collecte et quels que soient les moyens et
supports employés, notamment les informations suivantes :
Article 221.
Le responsable de traitement met en œuvre les moyens nécessaires pour garantir la sécurité
des données personnelles, y compris la protection contre le traitement non autorisé ou illicite
et contre la perte, la destruction ou les dégâts d’origine accidentelle, le backup et la
restauration. Il est également civilement responsable sur les préposés traitant ces données.
Il met également en œuvre tous les moyens appropriés pour garantir que, par défaut, seules les
données à caractère personnel nécessaires au regard de chaque finalité spécifique du
traitement soient traitées.
Lorsque deux responsables du traitement ou plus déterminent conjointement les finalités et les
moyens du traitement, ils sont les responsables conjoints du traitement. Les responsables
conjoints du traitement définissent de manière transparente leurs obligations respectives afin
d’assurer le respect des exigences de la présente ordonnance-loi, notamment en ce qui
concerne l’exercice des droits de la personne concernée, et leurs obligations respectives par
voie d’accord entre eux. Un point de contact pour les personnes concernées peut être désigné
dans cet accord.
L’accord visé à l’alinéa 3 reflète dûment les rôles respectifs des responsables conjoints du
traitement et leurs relations vis-à-vis des personnes concernées. Les grandes lignes de l’accord
sont mises à la disposition de la personne concernée.
Indépendamment des termes de l’accord visé à l’alinéa 1, la personne concernée peut exercer
les droits que lui confère la présente ordonnance-loi à l’égard et contre chacun des
responsables du traitement.
Article 222.
Article 223.
Article 224.
Article 225.
Le responsable du traitement veille et aide à ce que le délégué à la protection des données soit
associé, de manière appropriée et en temps utile, à toutes les questions relatives à la protection
des données personnelles et exerce les missions qui lui sont dévolues.
Le délégué à la protection des données ne peut être relevé de ses fonctions ou pénalisé par le
responsable du traitement ou le sous-traitant pour l’exercice de ses missions. Le délégué à la
protection des données fait directement rapport au niveau le plus élevé de la direction du
responsable du traitement ou du sous-traitant.
Les personnes concernées peuvent prendre contact avec le délégué à la protection des données
au sujet de toutes les questions relatives au traitement de leurs données à caractère personnel
et à l’exercice des droits que leur confère les dispositions du présent Livre.
Le délégué à la protection des données est soumis au secret professionnel en ce qui concerne
l’exercice de ses missions.
Article 226.
Le délégué à la protection des données tient compte, dans l’accomplissement de ses missions,
du risque associé aux opérations de traitement compte tenu de la nature, de la portée, du
contexte et des finalités du traitement.
Article 227.
Le responsable du traitement tient un registre des activités de traitement effectuées sous leur
responsabilité. Ce registre comporte toutes les informations suivantes :
Article 228.
Les obligations de tenir un registre et de désigner un délégué ne s’appliquent pas aux petites
et moyennes entreprises ainsi que aux startups, sauf si le traitement qu’elles effectuent est
susceptible de comporter un risque pour les droits et les libertés des personnes concernées, s’il
n’est pas occasionnel ou s’il porte notamment sur les catégories particulières de données ou
sur des données à caractère personnel relatives à des condamnations pénales.
Le sous-traitant est tenu de ne traiter les données que dans la limite du contrat qui le lie avec
le Responsable de traitement.
Le traitement par un sous-traitant est régi par un contrat qui lie le sous-traitant au responsable
du traitement, définit l’objet et la durée du traitement, la nature et la finalité du traitement, le
Article 230.
3. le cas échéant, les transferts de données à caractère personnel vers un pays tiers
ou à une organisation internationale, y compris l’identification de ce pays tiers
ou de cette organisation internationale et, dans le cas des transferts, les
documents attestant de l’existence de garanties appropriées ;
4. une description générale des mesures de sécurité techniques et
organisationnelles.
Article 231.
Les obligations de tenir un registre et de désigner un délégué ne s’appliquent pas aux petites,
moyennes entreprises et startups sauf si le traitement qu’elles effectuent est susceptible de
comporter un risque pour les droits et les libertés des personnes concernées, s’il n’est pas
occasionnel ou s’il porte notamment sur des catégories particulières ou des données à
caractère personnel relatives à des condamnations pénales.
Article 232.
Sans préjudice du Livre III, les prestataires de services de confiance visés par le Livre précité
sont soumis aux exigences de protection des données à caractère personnel prévues par les
dispositions du présent livre.
La personne ayant accès aux données à caractère personnel et agissant sous l’autorité et le
contrôle du responsable du traitement, est tenue de suivre les instructions de ce dernier pour
traiter les données à caractère personnel.
Cette prérogative ne peut être déléguée à un organe tiers, sauf si l’organe remplit les
conditions ci-après :
Article 235.
Lorsque les données à caractère personnel n’ont pas été collectées auprès de la personne
concernée, le responsable du traitement ou son représentant fournit, à la personne concernée,
sauf si elle en est déjà informée, les informations ci-après :
Les informations mentionnées ci-dessus doivent être fournies lors de l’enregistrement des
données ou, si la communication de données à un tiers est envisagée, au plus tard au moment
de la première communication des données.
1. dans un délai raisonnable après avoir obtenu les données à caractère personnel,
mais ne dépassant pas trente (30) jours, eu égard aux circonstances
particulières dans lesquelles les données à caractère personnel sont traitées ;
2. si les données à caractère personnel doivent être utilisées aux fins de la
communication avec la personne concernée, au plus tard au moment de la
première communication à ladite personne ; ou
3. s’il est envisagé de communiquer les informations à un autre destinataire, au
plus tard lorsque les données à caractère personnel sont communiquées pour la
première fois.
Article 236.
Article 237.
Le responsable du traitement prend des mesures appropriées pour fournir toute information
requise pour procéder à la communication, en ce qui concerne le traitement à la personne
concernée d’une façon concise, transparente, compréhensible et aisément accessible, en des
termes clairs et simples, en particulier pout toute information concernant un mineur.
Les informations sont fournies par écrit ou par d’autres moyens, y compris, lorsque c’est
approprié, par voie électronique.
Toutefois, la personne concernée peut faire une demande écrite ; dans ce cas les informations
lui seront fournies par écrit également, à condition que l’identité de la personne concernée soit
démontrée par d’autres moyens.
Article 238.
Article 239.
Le responsable du traitement fournit à la personne concernée des informations sur les mesures
prises à la suite d’une demande formulé dans les meilleurs délais et en tout état de cause dans
un délai de trente jours à compter de la réception de la demande. Au besoin, ce délai peut être
prolongé de soixante jours, compte tenu de la complexité et du nombre de demandes.
Lorsque la personne concernée présente sa demande sous une forme électronique, les
informations sont fournies par voie électronique lorsque cela est possible, à moins que la
personne concernée ne demande qu’il en soit autrement.
Article 240.
Aucun paiement n’est exigé pour fournir les informations en vue de procéder à toute
communication.
Article 241.
Sans préjudice des dispositions relatives à la protection des données personnelles, des
condamnations pénales, et aux mesures de sécurité connexes, lorsque le responsable du
traitement a des doutes raisonnables quant à l’identité de la personne physique présentant la
demande particulière, il peut demander que lui soient fournies des informations
supplémentaires nécessaires pour confirmer l’identité de la personne concernée.
Article 242.
Les informations à communiquer aux personnes peuvent être fournies accompagnées d’icônes
normalisées afin d’offrir une bonne vue d’ensemble, facilement visible, compréhensible et
clairement lisible, du traitement prévu. Lorsque les icônes sont présentées par voie
électronique, elles sont lisibles par machine.
Article 243.
Compte tenu de l’état des connaissances, des coûts de mise en œuvre et de la nature, de la
portée, du contexte et des finalités du traitement ainsi que des risques, dont le degré de
probabilité et de gravité varie, que présente le traitement pour les droits et libertés des
personnes physiques, le responsable du traitement met en œuvre, tant au moment de la
détermination des moyens du traitement qu’au moment du traitement lui-même, des mesures
techniques et organisationnelles appropriées, telles que la pseudonymisation, qui sont
destinées à mettre en œuvre les principes relatifs à la protection des données, tels que la
minimisation des données, de façon effective et à assortir le traitement des garanties
nécessaires afin de répondre aux exigences du présent Livre et de protéger les droits de la
personne concernée.
Article 244.
Le responsable du traitement doit notifier, sans délai, à l’Autorité de protection des données et
à la personne concernée toute violation des données à caractère personnel ayant affecté les
données à caractère personnel de la personne concernée.
Article 245.
Lorsqu’il effectue une analyse d’impact relative à la protection des données, le responsable du
traitement demande conseil au délégué à la protection des données, si un tel délégué a été
désigné.
L’analyse d’impact relative à la protection des données visée à l’alinéa 1 est, en particulier,
requise dans les cas suivants :
L’Autorité de protection des données établit et publie une liste des types d’opérations de
traitement pour lesquelles une analyse d’impact relative à la protection des données est
requise conformément à l’alinéa 1.
Elle établit et publie une liste des types d’opérations de traitement pour lesquelles aucune
analyse d’impact relative à la protection des données n’est requise.
Article 246.
Lorsque l’Autorité de protection des données est d’avis que le traitement envisagé visé à
l’alinéa 1, constituerait une violation des dispositions du présent Livre, en particulier lorsque
le responsable du traitement n’a pas suffisamment identifié ou atténué le risque, l’Autorité de
protection des données fournit par écrit, dans un délai maximum de huit (8) semaines à
compter de la réception de la demande de consultation, un avis écrit au responsable du
traitement et, le cas échéant, au sous-traitant, et peut faire usage de ses pouvoirs. Ce délai peut
être prolongé de quatre semaines, en fonction de la complexité du traitement envisagé.
L’Autorité de protection des données informe le responsable du traitement et, le cas échéant,
le sous-traitant de la prolongation du délai ainsi que des motifs du retard, dans un délai de
quinze jours à compter de la réception de la demande de consultation. Ces délais peuvent être
suspendus jusqu’à ce que l’Autorité de protection des données ait obtenu les informations
qu’elle a demandées pour les besoins de la consultation.
Article 247.
Le responsable du traitement vérifie, dans pareil cas, que le consentement est donné ou
autorisé par le titulaire de la responsabilité parentale à l’égard de l’enfant, compte tenu des
moyens technologiques disponibles.
Article 248.
En cas d’incapacité d’un majeur au sens du code de la famille dûment attestée par un
professionnel des soins de santé, les droits, tels que fixés par les dispositions du présent Livre,
d’une personne concernée majeure, sont exercés par le conjoint(e) ou toute personne commise
à la protection des intérêts de ce majeur conformément au code de la famille.
La personne concernée est associée à l’exercice de ses droits autant qu’il est possible et
compte tenu de sa capacité de compréhension.
Article 249.
Article 250.
Article 251.
Article 252.
La personne ayant subi un dommage matériel ou moral du fait d’une violation des
dispositions du présent Livre a le droit d’obtenir du responsable du traitement ou du sous-
traitant réparation du préjudice subi.
Article 253.
Un point de contact pour les personnes concernées peut être désigné dans l’accord.
L’accord visé à l’alinéa 1 reflète dûment les rôles respectifs des responsables conjoints du
traitement et leurs relations vis-à-vis des personnes concernées. Les grandes lignes de l’accord
sont mises à la disposition de la personne concernée.
Article 254.
L’interconnexion des fichiers de données personnelles permet d’atteindre des objectifs légaux
ou statutaires présentant un intérêt légitime pour les responsables des traitements. Elle ne peut
pas entraîner de discrimination ou de réduction des droits, libertés et garanties pour les
personnes concernées ni être assortie de mesures de sécurité inappropriées et doit en outre
tenir compte du principe de pertinence des données faisant l’objet de l’interconnexion.
Article 255.
Article 256.
Article 257.
L’État se garde le droit d’intenter une action pénale contre le responsable de traitement et de
réclamer des dommages et intérêts contre lui et les personnes concernées.
Code du numérique – RDC 116
www.droitnumerique.cd
Article 258.
La sanction prononcée par l’Autorité de protection des données peut être assortie d’une
injonction de procéder, dans un délai qui ne peut excéder huit (8) jours, à toute modification
ou suppression utile dans le fonctionnement des traitements de données à caractère personnel,
objet de la sanction.
Article 259.
Les sanctions prévues dans les dispositions du présent Livre sont prononcées sur la base d’un
rapport établi par l’Autorité de protection des données. Ce rapport est notifié au responsable
du traitement, qui peut faire des observations écrites ou orales dans un délai de quinze (15)
jours dès la réception de la notification de l’Autorité de protection des données et qui peut être
assisté ou se faire représenter aux séances de travail à l’issue desquelles l’Autorité de
protection des données statue.
Les décisions prises par l’Autorité de protection des données sont motivées et notifiées au
responsable du traitement.
Article 260.
Les décisions prononçant une sanction peuvent faire l’objet d’un recours devant la juridiction
administrative compétente.
Article 261.
Les sanctions prononcées sont rendues publiques par l’Autorité de protection des données.
Article 262.
Il est créée une autorité de protection des données, dénommée Autorité de protection des
données en sigle « APD », ci-après désignée « Autorité de protection des données », chargée
de contrôler le respect des dispositions du présent Livre et celles relatives à la protection de la
vie privée et toute action étrangère touchant les données ou le traitement de données
publiques et à caractère personnel hébergées en République Démocratique du Congo.
L’Autorité de protection des données est une autorité administrative indépendante dotée de la
personnalité juridique et jouissant d’une autonomie administrative et financière.
Un décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre
ayant le numérique dans ses attributions, fixe l’organisation et le fonctionnement de l’Autorité
de protection des données.
Article 263.
L’Autorité de protection des données a pour mission de veiller à ce que le traitement des
données publiques et à caractère personnel soit mis en œuvre conformément aux dispositions
du Livre III de la présente ordonnance-loi.
26. Mettre en place des mécanismes de coopération avec les autorités de protection
des données publiques et personnelles d’États tiers pour le partage
d’informations et l’assistance mutuelle ;
27. Participer aux négociations internationales en matière de protection des
données publiques et personnelles ;
28. Assurer le renforcement de capacités des responsables de traitement ou leurs
délégués, des sous-traitants et leurs préposés.
Pour l’accomplissement de ses missions, l’Autorité de protection des données peut procéder
par voie de recommandations et prendre des décisions individuelles dans les cas prévus par la
présente ordonnance-loi.
Article 264.
1. L’Assemblée plénière ;
2. Le Bureau ;
3. Les Commissions permanentes.
L’Autorité de protection des données dispose d’un Secrétariat technique chargé des questions
administratives, juridiques et financières. Elle a une antenne dans chaque chef-lieu de
province, chaque ville et au chef-lieu de territoire.
Article 265.
Article 266.
L’Assemblée plénière est composée de neuf (9) membres choisis en raison de leurs
compétences et/ou techniques ainsi qu’il suit :
La désignation des membres tient compte de leur expertise dans le secteur du numérique et de
la représentation nationale, ainsi que celle de la femme.
Article 267.
Nul ne peut être désigné membre de l’Assemblée plénière de l’Autorité de protection des
données s’il ne remplit pas les conditions ci-après :
Article 268.
Les membres de l’Assemblée plénière jouissent d’une immunité totale pour les opinions
émises dans l’exercice de leurs fonctions. Ils sont justiciables devant la Cour de Cassation.
La qualité des membres de l’Assemblée plénière est incompatible avec la qualité des membres
du Gouvernement, des Députés et Sénateurs, de l’exercice des fonctions de dirigeant
d’entreprises, de la détention de participation dans les entreprises du secteur du numérique,
bancaire ou des télécommunications.
Article 269.
Article 270.
Les Commissions sont des organes techniques chargés de traiter des questions relatives à la
mission de l’Autorité de protection des données.
Chaque Commission est dirigée par un membre de la plénière autre que les membres du
Bureau de la plénière.
Article 271.
Les dispositions du présent Livre fixent les règles applicables à la cybersécurité et modalités
de lutte contre la cybercriminalité.
Article 272.
Article 273.
Article 274.
Article 275.
1. l’intérieur et la sécurité ;
2. la défense nationale ;
3. la justice ;
4. le numérique ;
5. les postes et télécommunications ;
6. les droits humains.
Article 276.
L’exploitant est tenu de se conformer aux mesures édictées par l’Agence Nationale de
Cybersecurité pour mettre fin à ces perturbations.
Article 277.
L’Agence Nationale de Cybersecurité apporte son expertise et son assistance technique aux
administrations ainsi qu’aux entreprises tant publiques que privées, avec une mission
renforcée au profit des infrastructures critiques et essentielles et des opérateurs d’importance
vitale (OIV).
Article 278.
Article 279.
Un Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des ministres, sur proposition du Ministre
ayant le numérique dans ses attributions, définit les modalités de fonctionnement du Fonds
souverain ainsi que son financement.
Article 280.
Les systèmes informatiques relevant du secteur public sont soumis à un régime d’audit
obligatoire et périodique de la sécurité informatique.
La personne physique ou morale opérant et/ou ayant des connaissances dans le secteur du
numérique est tenue de coopérer dans la détection des cyberattaques conformément aux
dispositions légales et réglementaires applicables en République Démocratique du Congo.
Article 282.
Le fournisseur de services en ligne est tenu de détenir et de conserver les données de nature à
permettre l’identification de quiconque aura contribué à la création du contenu ou de l’un des
contenus des services dont ils sont prestataires.
Il est également tenu de fournir aux personnes qui éditent un service de communication au
public en ligne des garanties permettant à celles-ci de satisfaire aux conditions d’identification
prévues par la présente ordonnance-loi.
L’Officier du Ministère Public ou l’Autorité de protection des données peut requérir auprès
des fournisseurs de services en ligne, conformément à la loi en la matière, la conservation et
la protection de l’intégrité ainsi que la communication des données mentionnées à alinéa 1 du
présent article.
Article 283.
Le fournisseur de services en ligne n’est pas responsable du contenu des informations qu’ils
transmettent et auxquelles ils donnent accès s’il satisfait aux conditions suivantes :
Article 284.
L’alinéa précédent ne s’applique pas lorsque le destinataire du service agit sous l’autorité ou
le contrôle du fournisseur de services en ligne.
Article 285.
La connaissance des faits litigieux est présumée acquise par le fournisseur de services en
ligne, lorsqu’il lui est notifié l’un des éléments suivants :
1. la date de la notification ;
2. si le notifiant est une personne physique : ses prénom, nom, post-nom,
profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance ;
3. si le notifiant est une personne morale : sa forme juridique, sa dénomination
sociale et son siège ainsi que l’organe qui la représente légalement ;
4. le nom et le domicile du destinataire ou, s’il s’agit d’une personne morale, sa
dénomination sociale et son siège ;
5. la description des faits litigieux et, si possible, leur localisation précise ;
6. les motifs pour lesquels le contenu doit être retiré, comprenant la mention des
dispositions légales et des justifications de faits ;
7. la copie de la correspondance adressée à l’auteur ou à l’éditeur des
informations ou activités litigieuses demandant leur interruption, leur retrait ou
leur modification, ou la justification de ce que l’auteur ou l’éditeur n’a pu être
contacté.
Article 286.
Article 287.
Ils mettent en place, à ce titre, un dispositif facilement accessible et visible permettant à toute
personne de porter à leur connaissance les faits constitutifs de ces infractions.
Ils sont également tenus, d’une part, d’informer promptement les autorités compétentes de
toutes activités illicites mentionnées qui leur seraient signalées et qu’exerceraient les
destinataires de leurs services, et, d’autre part suspendre tout contenu susceptible de porter
atteinte à la moralité.
Article 288.
La personne dont l’activité est d’éditer un service de communication au public en ligne, est
tenue de mettre à la disposition de ses abonnés, dans un standard ouvert, les noms du directeur
de publication et du responsable de la rédaction, la dénomination sociale, l’adresse
électronique ainsi que le numéro de téléphone du fournisseur de services en ligne.
Article 289.
Cette obligation de confidentialité n’est pas opposable a l’autorité judiciaire, ni aux services
d’enquête de la police judiciaire, ni à l’Agence Nationale de Cybersécurité, l’Autorité de
protection des données, ainsi que les services de sécurité lorsqu’ils requièrent pour les besoins
d’ordre public.
Le fournisseur de cache n’est pas responsable des données et informations qu’il traite dans le
cadre de ses activités.
1. modifie l’information ;
2. ne se conforme pas aux conditions d’accès à l’information ;
Article 291.
Article 292.
Article 293.
L’alinéa 1 du présent article ne s’applique pas lorsque le destinataire du service agit sous
l’autorité ou le contrôle de l’hébergeur.
Article 294.
Il est, en outre, tenu d’informer les consommateurs de toutes les vulnérabilités décelées dans
les produits et services des technologies de l’information et de la communication ainsi que des
solutions déployées pour y remédier.
Article 295.
Le fournisseur des services numériques est tenu de mettre en œuvre des systèmes qualifiés de
détection des événements susceptibles d’affecter la sécurité de leurs systèmes informatiques.
Les qualifications des systèmes de détection et des prestataires de services exploitant ces
systèmes sont délivrées par le Ministère ayant le numérique dans ses attributions, l’Agence
Nationale de Cybersecurité entendue.
Article 296.
Le fournisseur des services numériques soumet son système informatique à des contrôles
destinés à vérifier le niveau de sécurité et le respect des règles de sécurité.
Ces contrôles sont effectués par l’Agence Nationale de Cybersecurité. Le coût des contrôles
est à la charge du fournisseur des services numériques.
Article 297.
Pour les besoins de la sécurité des systèmes informatiques et des fournisseurs de services
numériques, l’Agence Nationale de Cybersecurité peut obtenir des fournisseurs, l’identité,
l’adresse postale et l’adresse électronique d’utilisateurs ou de détenteurs de systèmes
informatiques vulnérables, menacés ou attaqués, afin de les alerter sur la vulnérabilité ou la
compromission de leur système.
CHAPITRE II : DE LA CRYPTOLOGIE :
Nul ne peut opérer une activité de cryptologie sans se soumettre à l’un des régimes juridiques
prévus dans le présent Livre.
Article 300.
Article 301.
Article 302.
Le prestataire de services de cryptologie est tenu d’obtenir une autorisation préalable auprès
de la Commission de cryptologie de l’Agence Nationale de Cybersecurité.
Article 304.
Article 305.
Lorsqu’un prestataire de services de cryptologie, même à titre gratuit, ne respecte pas les
obligations auxquelles il est assujetti en application du présent Livre, l’Agence Nationale de
Cybersecurité peut, après audition de l’intéressé, prononcer :
Article 307.
L’interdiction de mise en circulation prévue à l’article précédent est applicable sur l’ensemble
du territoire national. Elle emporte, en outre, pour le fournisseur l’obligation de procéder au
retrait :
Le moyen de cryptologie concerné est remis en circulation dès que les obligations
antérieurement non respectées auront été satisfaites.
L’État, les provinces, les entités territoriales décentralisées, les autorités administratives
indépendantes et les établissements publics n’engagent pas leurs responsabilités pénales.
Les agents de l’État ou fonctionnaires publics œuvrant pour l’État, les provinces, les entités
territoriales décentralisées, les autorités administratives indépendantes et les établissements
Article 309.
La personne morale de droit privé est responsable des infractions prévues par les dispositions
de la présente ordonnance-loi lorsqu’elles sont commises pour leur compte par l’un de leurs
représentants.
Les dirigeants des personnes morales de droit privé engagent leur responsabilité pénale
individuelle lorsqu’ils commettent des infractions dans les mêmes circonstances et dans
l’exercice de leurs fonctions.
Sans préjudice des dispositions du Code pénal congolais, les peines applicables en matière
d’infractions relatives à la cybercriminalité sont :
1. La servitude pénale ;
2. L’amende ;
3. La confiscation spéciale.
Article 311.
Les peines encourues par les personnes morales, pour les infractions visées à la présente
ordonnance-loi, sont les suivantes :
1. Une amende dont le montant maximum est égal au quintuple de celui prévu
pour les personnes physiques par la loi qui réprime l’infraction ;
2. La dissolution lorsqu’il s’agit d’une infraction qui porte atteinte à la sécurité et
à la sûreté de l’État ;
3. L’interdiction définitive ou pour une durée de deux à cinq ans d’exercer
directement ou indirectement une ou plusieurs activités professionnelles ou
sociales ;
4. La fermeture définitive ou pour une durée de deux à cinq ans d’un ou de
plusieurs des établissements de l’entreprise ayant servi à commettre les faits
incriminés ;
Code du numérique – RDC 136
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5. L’exclusion définitive des marchés publics pour une durée de deux (2) à cinq
(5) ans ;
6. L’interdiction définitive ou pour une durée de deux à cinq ans de faire appel
public à l’épargne ;
7. L’interdiction pour une durée de deux à cinq ans d’émettre des chèques autres
que ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tireur ou ceux
qui sont certifiés, ou d’utiliser des cartes de paiement ;
8. La confiscation de l’outil ayant servi à commettre l’infraction et du produit de
l’infraction.
Article 312.
Sans préjudice des dispositions du Code pénal congolais, en cas de condamnation pour l’une
des infractions prévues au présent Livre, la juridiction compétente peut prononcer la
confiscation des matériels, des équipements, des instruments, des systèmes informatiques ou
des données informatiques ainsi que des biens numéraires, avantages ou produits résultant de
l’infraction.
Les décisions de condamnation prises en vertu de l’alinéa précédent sont publiées dans le
Journal officiel de la République Démocratique du Congo.
Article 313.
Sans préjudice des dispositions du Code pénal congolais, en cas de condamnation pour l’une
des infractions prévues à la présente ordonnance-loi, la juridiction compétente prononce
l’interdiction selon les modalités prévues au présent article.
La juridiction compétente peut faire injonction à toute personne responsable du site ayant
servi à commettre l’infraction et/ou à toute autre personne qualifiée de mettre en œuvre les
moyens techniques nécessaires en vue de garantir l’interdiction d’accès, d’hébergement ou la
coupure de l’accès au site incriminé.
Article 314.
La juridiction compétente peut interdire en tout ou partie l’exercice des droits civiques et
civils suivants :
• Droit de vote ;
• Droit d’éligibilité ;
• Interdiction d’accès aux fonctions publiques et paraétatiques quel qu’en soit
l’échelon ;
• Droit d’être expert ou témoin dans les actes d’état civil ;
• Droit de déposer en justice, autrement que pour y donner de simples
renseignements.
La violation des interdictions prévues dans la présente ordonnance-loi et prononcées par les
cours et tribunaux est punie d’une peine de servitude pénale de six mois à trois ans et d’une
amende de trois cent mille à cinq millions de Francs congolais.
Les décisions de condamnation prises en vertu du présent article sont publiées dans le Journal
officiel de la République Démocratique du Congo.
Est puni de la même peine que !’infraction consommée, et ce conformément au Code pénal
Livre I, toute participation criminelle et toute tentative de violation de la présente ordonnance-
loi.
Lorsqu’une des infractions prévues par la présente ordonnance-loi est commise dans les cinq
ans qui suivent le prononcé de la condamnation devenue irrévocable pour l’une de ces
infractions, la peine prévue par la loi est doublée, le maximum de la servitude pénale ne
pouvant dépasser vingt ans.
Article 317.
Lorsqu’une infraction est commise par un membre d’une organisation criminelle ou d’une
bande organisée en vue de commettre des infractions punies par la présente ordonnance-loi, la
peine initialement prévue est doublée, le maximum de la servitude pénale ne pouvant dépasser
vingt ans.
Lorsque l’une des infractions prévues en vertu de la présente ordonnance-loi porte atteinte à la
sûreté de l’État, aux données informatiques et/ou aux systèmes informatiques liés à des
infrastructures et applications stratégiques ou sensibles, le juge prononce la peine de servitude
pénale à perpétuité et une amende d’un milliard à vingt milliards de Francs congolais.
Les infractions à la législation du numérique sont constatées par les officiers de police
judiciaire à compétence restreinte ou à compétence générale selon le cas.
Lorsque les officiers de police judiciaire sont saisis ou constatent les faits infractionnels aux
dispositions de la présente ordonnance-loi, ils en informent l’officier du Ministère public
compétent conformément aux dispositions du Code de procédure pénale.
Article 319.
Les infractions à la législation du numérique sont constatées dans des procès-verbaux établis
conformément au Code de procédure pénale.
Lorsque des données stockées dans un système informatique ou sur un support permettant de
conserver des données sur le territoire national sont utiles à la manifestation de la vérité,
l’officier du Ministère Public, conformément aux dispositions prévues aux articles 22 et 23 du
Code de procédure pénale, peut opérer une perquisition ou accéder à un système informatique
ou à une partie de celui-ci, ou à un autre système informatique ou support et aux données
présentes dans ces derniers dès lors que ces données sont accessibles à partir du système
initial ou disponible pour le système initial.
S’il est préalablement avéré que ces données, accessibles à partir du système initial ou
disponible pour le système initial, sont stockées dans un autre système informatique situé en
dehors du territoire national, elles sont recueillies par l’officier du Ministère Public, par voie
de commission rogatoire internationale.
Article 321.
Lorsque l’Officier du Ministère Public découvre dans un système informatique des données
stockées qui sont utiles pour la manifestation de la vérité, mais que la saisie du support ne
paraît pas souhaitable, ces données, de même que celles qui sont nécessaires pour les
comprendre, sont copiées sur des supports de stockage informatique pouvant être saisis et
placés sous scellés, elles peuvent être de plus rendues inaccessibles ou retirées du système
informatique en question sur décision du juge.
L’Officier du Ministère public peut, lorsque les nécessités de l’information l’exigent, prescrire
l’interception, l’enregistrement et la transcription de correspondances conformément aux
Code du numérique – RDC 140
www.droitnumerique.cd
L’interception ne peut porter sur une ligne dépendant d’un avocat, du Cabinet d’un avocat ou
de son domicile, sauf s’il existe des raisons plausibles de le soupçonner d’avoir commis ou
tenté de commettre, en tant qu’auteur ou complice, l’infraction qui fait l’objet de la procédure
ou une infraction connexe, à la condition que la mesure soit proportionnée au regard de la
nature et de la gravité des faits. L’interception est autorisée par décision du Procureur Général
près la Cour d’Appel, saisi par réquisition du Magistrat poursuivant, le bâtonnier national
informé ou le bâtonnier selon le cas.
Article 323.
Les modalités de mise en œuvre des dispositions du présent article seront précisées par voie
réglementaire.
Article 324.
Les opérations d’interception visées par la présente ordonnance-loi sont autorisées par
l’Agence Nationale de Cybersecurité lorsqu’elles sont nécessaires :
Article 326.
Toutefois, le tribunal de commerce est compétent pour toutes les infractions prévues par la
présente ordonnance-loi qui portent atteinte à la législation économique et commerciale, quel
que soit le taux de la servitude pénale ou le montant de l’amende.
Article 329.
Sans préjudice du code de procédure pénale, les juridictions visées à l’article précédent sont
compétentes lorsque :
Article 330.
La présente ordonnance-loi définit les incriminations et les peines des infractions spécifiques
liées au numérique.
Section 1 : Des infractions de droit commun commises au moyen d’un ou sur un réseau
de communication électronique ou un système informatique
Article 331.
Quiconque, avec une intention frauduleuse ou dans le but de nuire, outrepasse son pouvoir
d’accès légal à un système informatique, est puni d’une peine de servitude pénale de deux à
cinq ans et d’une amende de cinquante millions à cent millions de francs congolais, ou de
l’une de ces peines seulement.
Article 333.
Lorsqu’il résulte des faits visés à l’article précédent soit la suppression, l’obtention ou la
modification de données contenues dans le système informatique, soit une altération du
fonctionnement de ce système informatique, les peines prévues sont portées de cinq à dix ans
de servitude pénale et d’une amende de cent millions à trois cents millions de francs congolais
ou de l’une de ces peines seulement.
Lorsque les faits visés à l’article précédent sont commis en violation de mesures de sécurité,
l’auteur de ces faits est puni d’une peine de servitude pénale de dix à vingt ans et d’une
amende de trois cents millions de francs congolais à cinq cent cinquante millions de francs
congolais ou de l’une de ces peines seulement.
Est puni d’une servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende de cinquante à cent
millions de francs congolais, celui qui intercepte, divulgue, utilise, altère ou détourne
intentionnellement et sans droit par des moyens techniques, des données lors de leur
transmission non publique à destination, en provenance ou à l’intérieur d’un système
informatique, y compris les émissions électromagnétiques provenant d’un système
informatique transportant de telles données.
Article 335.
Est puni d’une servitude pénale de six mois à trois ans et d’une amende de cinq millions à
cent millions de francs congolais, celui qui transfère, sans autorisation de la personne
concernée, des données à caractère personnel de cette dernière d’un système informatique ou
d’un moyen de stockage de données vers un autre.
La peine prévue à l’alinéa précédent pourra être portée de trois à dix ans de servitude pénale,
si cette infraction est commise avec une intention frauduleuse, ou en rapport avec un système
informatique connecté à un autre système informatique, ou en contournant les mesures de
protection mises en place pour empêcher l’accès au contenu de la transmission non publique.
Article 336.
Si l’infraction visée à l’alinéa 1 est commise avec une intention frauduleuse ou dans le but de
nuire, la peine de servitude pénale est de deux à cinq ans et d’une amende de cinquante
millions à cent millions de Francs congolais, ou l’une de ces peines seulement.
Est puni d’une peine de servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende de deux cents
millions à deux cent cinquante millions de francs congolais, ou de l’une de ces peines
seulement, celui qui, intentionnellement et sans droit, directement ou indirectement, provoque
par tout moyen technologique une interruption du fonctionnement normal d’un système
informatique.
Quiconque, suite à la commission des faits visés à l’alinéa 1, aura causé un dommage à des
données dans le système informatique concerné ou dans tout autre système informatique, sera
puni d’une peine de servitude pénale de dix à quinze ans et d’une amende de deux cents
millions à deux cent cinquante millions de francs congolais ou de l’une de ces peines
seulement.
Quiconque, suite à la commission des faits visés à l’alinéa 1, aura provoqué une perturbation
grave ou empêché, totalement ou partiellement, le fonctionnement normal du système
informatique concerné ou de tout autre système informatique, sera condamné à la peine de
servitude pénale de quinze à vingt ans et à une amende de deux cents millions à deux cent
cinquante millions de francs congolais ou de l’une de ces peines seulement.
Lorsque la commission des faits visés à l’alinéa 1 touche une ou plusieurs infrastructures
sensibles ou critiques, au sens de la présente ordonnance-loi, la personne responsable est
condamnée à la peine de servitude pénale de quinze à vingt ans et à une amende de trois cents
millions à cinq cents millions de francs congolais ou de l’une de ces peines seulement.
La peine de servitude pénale et l’amende sont applicables même si les conséquences sur le ou
les systèmes informatiques visés aux alinéas précédents sont temporaires ou permanentes.
Quiconque aura, intentionnellement et sans droit, produit, vendu, importé, exporté, diffusé ou
mis à disposition sous une autre forme, un quelconque dispositif ou équipement électronique,
y compris des données ou des programmes informatiques, principalement conçu ou adapté
pour permettre la commission d’une ou plusieurs infractions prévues dans la présente
ordonnance-loi, sera puni d’une peine de servitude pénale de deux à cinq ans et d’une amende
de deux cents cinquante millions à cinq cents millions de francs congolais ou de l’une de ces
peines seulement.
Est puni d’une peine de servitude pénale de deux à cinq ans et d’une amende de cinq cent
mille à deux millions de francs congolais ou de l’une de ces peines seulement, tout officier ou
fonctionnaire public, dépositaire ou agent de la force publique qui, à l’occasion de l’exercice
de ses fonctions, hors les cas prévus par la loi ou sans respecter les formalités qu’elle prescrit,
indûment, possède, produit, vend, obtient en vue de son utilisation, importe, diffuse ou met à
disposition sous une autre forme un dispositif, y compris des données, principalement conçu
ou adapté pour permettre la commission d’une ou plusieurs infractions visées dans la présente
ordonnance-loi.
Quiconque fait usage des données visées à l’article précédent, tout en sachant que celles-ci
sont fausses, est puni d’une servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende de vingt
millions à cinquante millions de francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement.
sera puni d’une peine de servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende de cinquante à
cent millions de francs congolais :
Est puni d’une amende de cinq à dix millions de francs congolais, quiconque n’aura pas
satisfait à l’obligation de communication à l’Agence Nationale de Cybersecurité d’une
description des caractéristiques techniques du moyen de cryptologie dans les conditions
prévues par les dispositions du Titre II de la présente ordonnance-loi et de ses textes
d’application.
Article 342.
Est puni d’une amende de cinq à dix millions de Francs congolais, quiconque fournit ou
importe un moyen de cryptologie n’assurant pas exclusivement des fonctions
d’authentification ou de contrôle d’intégrité sans satisfaire à l’obligation de déclaration
préalable auprès de l’Agence Nationale de Cybersecurité.
Est puni de cinq à dix ans de servitude pénale et d’une amende de cinquante à cent millions de
francs congolais, quiconque aura fourni des prestations de cryptologie sans avoir obtenu
préalablement le certificat d’agrément de l’Agence Nationale de Cybersecurité.
Article 343.
Est puni de cinq à dix ans de servitude pénale et d’une amende de cinq à dix millions de
Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement, quiconque aura exporté un moyen de
cryptologie n’assurant pas exclusivement des fonctions d’authentification ou de contrôle
d’intégrité sans avoir obtenu préalablement l’autorisation de l’Agence Nationale de
Cybersecurité.
Article 344.
Code du numérique – RDC 148
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Est puni de cinq à dix ans de servitude pénale et d’une amende de cinq à dix millions de
Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement, quiconque aura mis à la disposition
d’autrui par la vente ou la location un moyen de cryptologie ayant fait l’objet d’une
interdiction administrative d’utilisation et de mise en circulation.
Article 345.
Est puni de cinq à dix ans de servitude pénale et d’une amende de cinquante à cent millions de
Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement, quiconque par un moyen de
cryptologie, aura fait obstacle au déroulement des enquêtes au sens du Code de procédure
pénale et de la présente ordonnance-loi ou refusé de fournir des informations ou documents y
afférents.
Article 346.
Lorsqu’un moyen de cryptologie a été utilisé pour préparer ou commettre une infraction ou
pour en faciliter la préparation ou la commission, le maximum de la peine prévu par le Code
pénal est porté au double, la servitude pénale ne pouvant dépasser vingt ans.
Article 347.
Est puni de trois ans de servitude pénale et d’une amende de cinq millions à quarante millions
de Francs congolais, quiconque ayant connaissance de la convention secrète de déchiffrement
d’un moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre
une infraction, refuse de remettre ladite convention aux autorités judiciaires ou de la mettre en
œuvre sur les réquisitions de ces autorités délivrées en application du Code de procédure
pénale.
Si le refus est opposé alors que la remise ou la mise en œuvre de la convention permet
d’éviter la commission d’une infraction ou d’en limiter les effets, la peine est portée à cinq
ans de servitude pénale et d’une amende de cinq millions à vingt millions de francs congolais.
Tout message électronique non sollicité envoyé sur la base de la collecte de données à
caractère personnel doit contenir un lien pouvant permettre au bénéficiaire de se désabonner.
Le non-respect de cette disposition expose le contrevenant à une amende de cinq cent mille à
deux millions de francs congolais.
Paragraphe 2 : De la tromperie
Article 349.
Est puni d’une peine de servitude pénale de six mois à deux ans et d’une amende de vingt-
cinq millions de Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement, celui qui utilise les
éléments d’identification d’une personne physique ou morale dans le but de tromper les
destinataires d’un message électronique ou les usagers d’un site internet en vue de les amener
à communiquer des données à caractère personnel ou des informations confidentielles.
Quiconque aura procédé à un transfert de données à caractère personnel soit sans avoir
préalablement informé individuellement la personne concernée de leur droit d’accès, de
rectification ou d’opposition, de la nature des données transmises et des destinataires de
celles-ci, soit malgré l’opposition de la personne concernée, sera puni d’une peine de
servitude pénale de six mois à deux ans et d’une amende de deux millions à cinq millions de
Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement.
Est puni d’une servitude pénale d’un an à cinq ans et d’une amende de vingt millions à cent
millions de Francs congolais, quiconque usurpe, par hameçonnage, phishing ou tout autre
moyen, intentionnellement et sans droit par le biais d’un système informatique, l’identité
d’autrui, une ou plusieurs données permettant de s’attribuer faussement et de manière illicite
l’identité d’autrui dans le but de troubler sa tranquillité, de porter atteinte à son honneur, à sa
considération ou à ses intérêts.
Sera puni d’une peine de servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende de cent millions
à deux cents millions de francs congolais, ou l’une de ces peines seulement, quiconque se fait
passer pour un tiers institutionnel, de confiance ou autre, par le truchement d’un système
informatique, dans le but d’inciter ou contraindre la victime à lui communiquer des données
personnelles.
Article 352.
Quiconque aura utilisé des données à caractère personnel ou des informations confidentielles
communiquées dans le but de détourner des fonds publics ou privés, sera puni d’une peine de
servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende de cinquante millions à cent millions de
Francs congolais.
Section 5 : De la fraude aux cartes bancaires et des infractions relatives à la publicité sur
internet
Sans préjudice des autres dispositions prévues à l’article 123 de la loi n° 18/019 du 09 juillet
2018 relative aux systèmes de paiement et règlements-titres, est puni d’une peine de servitude
pénale de deux à cinq ans et d’une amende de cinquante à cinq cents millions de Francs
congolais ou l’une de ces peines seulement, le fait pour toute personne de :
Article 354.
Est puni d’une peine de servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende de cinquante
millions à cinq cents millions de Francs congolais ou l’une de ces peines seulement, le fait
pour toute personne, de fabriquer, d’acquérir, de détenir, de céder, d’offrir ou de mettre à
disposition des équipements, instruments, programmes informatiques ou toutes données,
conçus ou spécialement adaptés pour commettre les infractions prévues à l’article précédent.
La confiscation, aux fins de destruction des cartes de paiement contrefaites ou falsifiées est
obligatoire dans les cas prévus ci-dessus. Est également obligatoire la confiscation des
matières, machines, outils, appareils, instruments, programmes informatiques ou de toutes
données ayant servi ou étant destinés à servir ou étant destinés à servir à la fabrication desdits
objets, sauf lorsqu’ils ont été utilisés à l’insu du propriétaire.
Dans tous les cas prévus aux alinéas ci-dessus, l’autorité judiciaire peut prononcer, en cas de
récidive, l’interdiction des droits civils ainsi que l’interdiction, pour une durée de deux ans au
plus, d’exercer une activité professionnelle ou sociale.
Quiconque contrevient à l’interdiction définie à l’alinéa 1 est puni d’une amende de vingt à
cinquante millions de Francs congolais.
Article 359.
Quiconque aura harcelé, par le biais d’un système informatique ou d’un réseau de
communication électronique, une personne alors qu’il savait ou aurait dû savoir qu’il
affecterait gravement par ce comportement la tranquillité de la personne visée, sera puni
d’une servitude pénale d’un mois à deux ans et d’une amende de cinq cent mille à dix millions
de Francs congolais, ou de l’une de ces deux peines seulement.
Article 360.
Quiconque initie ou relaie une fausse information contre une personne par le biais des réseaux
sociaux, des systèmes informatiques, des réseaux de communication électronique de ou toute
forme de support électronique, est puni d’une servitude pénale d’un à six mois et d’une
amende de cinq cent mille à un million de Francs congolais, ou de l’une de ces peines
seulement.
Est puni d’une servitude pénale de dix à vingt ans et d’une amende d’un million à dix millions
de Francs congolais, quiconque diffuse ou met à disposition par le biais d’un système
informatique ou d’un réseau de communication électronique des données qui nient,
minimisent, approuvent ou justifient des actes constitutifs de crime de génocide, crimes de
guerre, de crimes contre l’humanité, des crimes d’agression et/ou des violences sexuelles tels
que définis par les instruments internationaux et le Code pénal congolais et reconnus comme
tels par une décision finale et définitive d’un tribunal national ou international.
Sera puni d’une servitude pénale de deux à cinq ans et d’une amende de dix à cinquante
millions de Francs congolais ou d’une de ces peines seulement toute personne qui,
Le fournisseur d’accès à internet qui n’informe pas ses abonnés de l’existence de moyens
techniques permettant de restreindre l’accès à certains services est puni d’une amende de cinq
millions à vingt millions de Francs congolais.
En cas de récidive, l’amende est de dix millions à vingt millions de francs congolais.
Article 365.
Article 366.
La personne physique ou tout dirigeant d’une personne morale, de droit ou de fait, exerçant
l’activité de fournisseur d’accès à internet ou de fournisseur de services en ligne, qui ne
satisfait pas aux obligations inhérentes à son statut juridique telles que disposées au Livre Ier
de la présente ordonnance-loi, est puni d’une servitude pénale de six à douze mois et d’une
amende de dix à cinquante millions de Francs congolais ou l’une de ces peines seulement.
Les mêmes peines prévues à l’alinéa précédent s’appliquent à toute personne physique ou tout
dirigeant d’une personne morale, de droit ou de fait, exerçant l’activité d’éditeur de services
de communication en ligne qui ne satisfait pas à l’obligation de vigilance prévue au Livre III
de la présente ordonnance-loi.
Article 367.
Quiconque aura commis des actes constitutifs d’une infraction de presse, par le biais d’un
système informatique ou d’un réseau de communication électronique, sera puni
conformément aux dispositions légales applicables à la presse et à la communication.
Article 369.
La demande de correction ou de suppression est présentée au plus tard dans un délai de trois
mois à compter de la mise à disposition du public du message la justifiant.
Le Directeur de la publication est tenu d’insérer dans les trois jours de leur réception, les
réponses de toute personne nommée ou désignée dans les services de communication en ligne.
Est puni d’une servitude pénale d’un mois à deux ans, ou d’une amende de deux millions à
cinq millions de Francs congolais ou de l’une de ces peines seulement quiconque, dans le
cadre d’une enquête pénale, reçoit une injonction stipulant explicitement que la confidentialité
doit être maintenue, ou lorsqu’une telle obligation est énoncée par la loi, et qui, sans motif ou
justification légitime, ou en se prévalant à tort d’un motif ou d’une justification légitime,
divulgue par le biais d’un système informatique ou d’un réseau de communication
électronique, de manière intentionnelle :
Section 9 : Du cyberespionnage
Article 371.
Sera puni d’une servitude pénale de cinq à quinze ans et d’une amende de cinq milliards à dix
milliards de Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement, quiconque, ayant
l’intention ou sachant que l’infraction profite à un gouvernement étranger ou une entreprise
étrangère, à un intermédiaire étranger, ou à un agent étranger qualifié d’espion par le biais
d’un système informatique :
Toute organisation qui commet une infraction décrite à l’alinéa précédent est punie d’une
amende de quinze à vingt milliards de Francs congolais.
Est constitutif d’un acte de complicité des atteintes volontaires à l’intégrité de la personne, le
fait d’enregistrer sciemment, par quelque moyen que ce soit, sur tout support que ce soit, des
images relatives à la commission d’infractions.
Est puni d’une servitude pénale d’un à cinq ans et d’une amende de vingt à vingt-cinq
millions de Francs congolais, toute personne qui diffuse sciemment de telles images.
Lorsque ces procédés ont permis la commission de meurtre ou d’assassinat, la peine est de
vingt ans de servitude pénale et d’une amende de cinquante à cent millions de Francs
congolais.
Est puni d’une amende de dix à cinquante millions de Francs congolais, le fait pour les
responsables des systèmes informatiques, d’omettre de maintenir en bon état les dispositifs de
protection d’un système informatique.
Est puni d’une servitude pénale de trois à cinq ans et d’une amende de cinquante à cent
millions de Francs congolais ou de l’une de ces peines seulement celui qui, sans autorisation
de l’auteur ou de ses ayants droit, de reproduire, de représenter ou de mettre à la disposition
du public, un dessin ou un modèle protégé par le droit d’auteur ou un droit voisin au moyen
d’un réseau de communication électronique ou un système informatique.
Constitue une atteinte à la propriété intellectuelle le fait, en toute connaissance de cause, sans
droit, de vendre ou de mettre à disposition du public par reproduction ou par représentation,
un bien ou un produit protégé par un brevet d’invention au moyen d’un système informatique.
Ceux qui, en toute connaissance, vendent, exposent en vente, donnent en location, détiennent
ou introduisent sur le territoire de la République Démocratique du Congo dans un but
commercial, des objets ou des ouvrages ou logiciels ou des matériels informatiques protégés
par un brevet d’invention sont punis des mêmes peines prévues à l’article 14 du Code pénal.
Sans préjudice des peines prévues à l’article 14 du Code pénal, sont punis de cinq à dix ans de
servitude pénale et d’une amende de deux cents à deux cents cinquante millions de Francs
congolais.
Constitue une atteinte à la propriété intellectuelle, le fait, en toute connaissance de cause, sans
droit, de vendre ou de mettre à disposition du public par reproduction ou par représentation un
schéma de configuration d’un système numérique au moyen d’un réseau de communication
électronique.
Est puni d’une amende de vingt-cinq à cinquante millions de Francs congolais, le fait de
porter atteinte, à des fins autres que la recherche scientifique, à une mesure technique efficace
afin d’altérer la protection d’un matériel par un décodage, un décryptage ou toute autre
Est puni de six mois à un an de servitude pénale et d’une amende de deux à cinq cent mille
Francs congolais ou de l’une de ces peines seulement, le fait de procurer ou proposer
sciemment à autrui, directement ou indirectement, des moyens conçus ou spécialement
adaptés pour porter atteinte à une mesure technique efficace, par l’un des procédés suivants :
Ces dispositions ne sont pas applicables aux actes réalisés à des fins de sécurité informatique.
Est puni d’une amende de deux à cinq millions de Francs congolais au maximum, le fait de
supprimer ou de modifier, sciemment et à des fins autres que la recherche scientifique, tout
élément d’information sur le régime des droits, par une intervention personnelle, dans le but
de porter atteinte à un droit d’auteur, de dissimuler ou de faciliter une telle atteinte.
Est puni d’une servitude pénale de deux à six mois et d’une amende de deux à cinq millions
de Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement, le fait de procurer ou de proposer
sciemment à autrui, directement ou indirectement, des moyens conçus ou spécialement
adaptés pour supprimer ou modifier, même partiellement, un élément d’information sur le
régime des droits, dans le but de porter atteinte à un droit d’auteur, de dissimuler ou de
faciliter une telle atteinte, par l’un des procédés suivants :
Article 382.
Est puni d’une servitude pénale de deux à six mois et d’une amende de deux millions à cinq
millions de Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement, le fait d’importer, de
distribuer, de mettre à disposition du public sous quelque forme que ce soit ou de
communiquer au public, directement ou indirectement, une œuvre dont un élément
d’information sur le régime des droits a été supprimé ou modifié dans le but de porter atteinte
à un droit d’auteur, de dissimuler ou de faciliter une telle atteinte. Ces dispositions ne sont pas
applicables aux actes réalisés à des fins de recherche scientifique ou de sécurité informatique.
Article 383.
Les personnes morales et physiques exerçant des activités et services numériques évoluant
dans le secteur du numérique à partir ou à destination de la République Démocratique du
Congo, sont soumises au régime du droit communs en matière fiscale, parafiscale, douanière
et de change en vigueur.
Article 384.
Les startups du numérique, ayant le statut d’entreprenant, sont éligibles aux avantages fiscaux,
parafiscaux, douanier et de change prévu par la législation relative à l’entrepreneuriat et aux
startups.
1) Il est accordé aux startups, entreprenants ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises
évoluant dans le secteur du numérique, une exonération totale des impôts, droits, taxes et
redevances pour une période de douze mois, deux fois renouvelable, à l’exception des impôts,
droits, taxes et redevances dont elles sont redevables légales ou ceux perçus en contrepartie
des services rendus ;
2) Il est accordé aux fournisseurs de services numériques que ceux repris au point ci-dessus,
un allègement de 50 % de l’impôt sur les bénéfices et profits, des droits de douane à
l’importation des équipements destinés à l’exploitation des services numériques, des droits
d’accises sur les services numériques, des impôts, droits, taxes et redevances ainsi que
d’autres impôts, droits, taxes et redevances indirects pour une période de cinq ans. Exception
faite des impôts professionnels sur les rémunérations et mobiliers.
Un arrêté interministériel des Ministres ayant les finances, les petites et moyennes entreprises
et le numérique dans leurs attributions définit les critères d’éligibilité au régime dérogatoire
prévu à l’alinéa 1er du présent article.
Article 385.
Il est ajouté une annexe relative aux droits, taxes et redevances dus au secteur du numérique
en complément à l’Ordonnance-loi n° 18/003 du 13 mars 2018 fixant la nomenclature des
droits, taxes et redevances du pouvoir central, ainsi libellée :
XXXII. NUMERIQUE
Taxe sur la déclaration en vue d’un certificat d’agrément pour Déclaration d’exploitation des
02
l’exploitation et la fourniture des services numériques services numérique
Un arrêté interministériel des Ministres ayant le numérique et les finances dans leurs
attributions fixe les taux des droits, taxes et redevances à percevoir à l’initiative du ministère
du numérique.
Article 386.
La passation d’un marché public est, outre les dispositions de la présente ordonnance-loi,
régie conformément à la loi n° 10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics.
Article 387.
L’établissement d’un partenariat public-privé dans le secteur du numérique est, outre les
dispositions de la présente ordonnance-loi, régi conformément à la loi n°18/016 du 09 juillet
2018 relative au partenariat public-privé.
Article 388.
Les fournisseurs de services numériques opérant sur la base de titres obtenus antérieurement à
la présente ordonnance-loi sont tenus de se conformer aux nouvelles dispositions de la
présente ordonnance-loi dans un délai de six mois à dater de son entrée en vigueur.
Article 389.
Article 390.