Cours de Physique
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Cours de Physique
Licence professionnelle
M. BAILOU Oumar
oumar.bailou@aims-senegal.org
76 10 22 38 / 79665984
PLAN
Introduction
Un son est produit par la vibration d’un objet (corde d’un instrument de musique, membrane d’un haut-
Les vibrations de la source provoquent des variations de la pression du milieu matériel proche. Celles-ci se
propagent ensuite dans le milieu matériel élastique : les particules de matière vibrent autour de leur position
initiale sans déplacement global de sorte qu’il n’y a pas de transport de matière dans le milieu matériel qui
La vibration est dite longitudinale si le mouvement des particules a lieu dans le sens de la propagation,
transversale si le mouvement est perpendiculaire à la direction de propagation. Les vibrations de torsion (le
frottement d’un archet sur une corde tord celle-ci) sont également transmissibles. De façon générale, un milieu
Soit une source sonore vibrant de façon sinusoïdale à la fréquence f. Son mouvement est périodique de période T et de pulsation
ω . On note y son élongation :
Un phénomène est périodique s’il se reproduit, identique à lui-même, au bout d’un certain temps,
La propagation d’une onde sonore dans un milieu se traduit par l’existence d’une pression acoustique pac qui
La propagation transporte d’un point à un autre un état vibratoire du milieu matériel. La vitesse de déplacement de cet état
vibratoire est appelée « célérité du son » ; on la note souvent c.
On appelle longueur d’onde la distance qui sépare deux points qui ont, à chaque instant, le même état vibratoire.
Le déplacement effectué par le son, en une période correspond à une longueur d’onde λ
La vitesse de déplacement de l’onde, dans un milieu non dispersif , ne dépend pas de la fréquence ; dans ce cas, seule la longueur
d’onde est caractéristique de l’onde.
La propagation rectiligne d’une onde longitudinale dans un milieu homogène (et sans amortissement) est schématisé
suivante:
I.4 Pression acoustique
Si la source sonore vibre de façon sinusoïdale, à la fréquence f, la pression acoustique, en un point quelconque P du champ sonore
(espace entourant la source) est une fonction sinusoïdale du temps de même fréquence f .
φ est le déphasage entre la vibration en P et celle de la source sonore ; ces deux points sont séparés par une
distance x de sorte que l’état vibratoire de la source met un certain délai ∆t pour atteindre P :
• au voisinage de la source sonore, à l’instant t :
On en déduit ou soit :
ou
front d’onde : surface virtuelle d’un champ sonore sur laquelle tous les points vibrent en phase.
Une source ponctuelle omnidirectionnelle émet de la même façon, dans toutes les directions de l’espace qui l’entoure.
Le milieu de propagation est isotrope si ses propriétés sont indépendantes de la direction de propagation.
Si le milieu de propagation est homogène et isotrope et si la source est ponctuelle, les fronts d’onde successifs sont des sphères
centrées sur la source sonore ; l’onde est, alors, dite sphérique.
L’onde devient une onde plane lorsque les fronts d’onde sont perpendiculaires à la direction de propagation.
NB: Le plus souvent, l’expression « onde plane », impose, en plus, l’invariance de l’amplitude de l’onde malgré
l’éloignement de la source.
Un milieu de propagation acoustique est caractérisé par son impédance acoustique Z:
NB: Deux sources sonores sont corrélées si leur vibration sont en opposition de phase ou en phase.
• Une onde acoustique qui rencontre un obstacle parfaitement plan, rigide et lisse peut être réfléchie (l’angle d’incidence i
est égal à l’angle de réflexion r). Cependant, aucune surface n’est entièrement réfléchissante et une partie de l’énergie
transportée par l’onde sonore est transformée en chaleur par la mise en vibration des particules qui composent
l’obstacle. On dit que l’obstacle absorbe une partie de l’énergie incidente ou encore que l’obstacle a un coefficient d’absorption
qui n’est pas nul.
II.1 Définitions
Coefficient de réflexion :
Coefficient d’absorption :
• Lorsque la surface d’un obstacle n’est pas lisse, un faisceau de « rayons acoustiques » se réfléchit dans des directions
variées selon l’état de la surface où il tombe. Le son est alors diffusé par la paroi rencontrée.
• Les rayons acoustiques passant par un « trou » peuvent également être diffractés si les dimensions du trou sont très
inférieures à la longueur d’onde du son. Dans ce cas, le trou se comporte, à son tour, comme une source ponctuelle secondaire.
Les limites du domaine des fréquences audibles varient notablement d’un auditeur à l’autre ; pour une « oreille
Une vibration sinusoïdale d’une source sonore engendre un son pur (une seule fréquence). Un son complexe périodique, de
fréquence f, résulte de la somme de sons purs de fréquences f, 2f, 3f,… La fréquence f correspond au fondamental. Les autres
fréquences correspondent aux harmoniques. L’analyse spectrale d’un son complexe permet de séparer le fondamental des
harmoniques
Exemple : ysom : son complexe périodique : ysom = y1 + y2+ y3
Remarque: un son complexe non périodique ne peut être décomposé en un son fondamental et en harmoniques.
III.3. Bruits
Si le diagramme spectral comporte un très grand nombre de fréquences, on obtient un spectre quasi-continu et
En musique, l’étendue des fréquences couvre 9 octaves (32,7 Hz à 15804 Hz). Les octaves sont désignés par des numéros que l’on
met en indice à côté de la note (le « la 3 » désigne le « la » de l’octave 3).
La gamme tempérée divise chaque octave en douze intervalles égaux logarithmiquement ce qui revient à établir
un rapport constant entre les fréquences des notes ; chaque intervalle correspond à un demi-ton.
IV.2 Timbre
Le « timbre » est une caractéristique qui permet de différencier à l’oreille deux sons qui correspondent à la
même note et au même niveau sonore. La richesse en harmoniques, l’attaque du son, en particulier, participent à cette notion.
IV.3 Hauteur
deux fréquences f1 et f2 n’est pas indiqué par la différence f2 - f1 mais par la fréquence médiane 𝑓𝑚 = 𝑓1 𝑓2 et la largeur
de l’intervalle.
Une bande d’octave à une fréquence 𝑓𝑚 = 𝑓1 𝑓2 désigne une bande de fréquences comprises entre f1 et f2 avec f2 =2 f1 soit
𝑓𝑚 = 𝑓1 2
Bandes d’octaves usuelles pour les questions d’isolation :
V. CELERITE DU SON
Dans un milieu homogène, la vitesse du son est constante ; elle ne dépend pas de l’amplitude des vibrations
sonores et ne dépend pas de la fréquence des vibrations sonores. Si on admet que le milieu est non dispersif.
E : Module d’Young du solide 2 ( N.m -2) (encore appelé « module d’élasticité longitudinale » du solide)
INTRODUCTION
– les bruits aériens qui sont émis dans un local ou proviennent de l'extérieur et se propagent dans l'air,
– les bruits solidiens émis ou transmis par les structures, tels que les bruits d'impact ou d'équipements.
Un bruit peut être caractérisé par son intensité I (W/m²) ou sa pression P (Pa). En pratique, on utilise le niveau de pression repéré
sur une échelle logarithmique dont l'origine est le seuil d'audibilité (P 0).
Pour tenir compte de la différence de sensibilité de l'oreille humaine suivant la fréquence (sons graves, médium, aigus), on pondère
les niveaux acoustiques qui sont alors exprimés en dB.
Les effets indésirables du bruit sont nombreux ; ils se traduisent sur l’organisme par une fatigue auditive (au-delà de 80 dB après
une exposition de quelques heures), une douleur à l’oreille à partir de 120 dB, des effets cardiovasculaires.
C'est la réduction de l'intensité acoustique résultant du passage du son à travers un milieu ou de la dissipation sur une surface
séparant deux milieux.
L’isolement acoustique correspond à la différence du niveau acoustique du côté de l’émission et du côté de la réception.
Iabsorbee
α=
Iincidente
Tableau des coefficients d’absorption de certains matériaux en fonction de la fréquence de la vibration sonore :
Matériaux de revêtement Fréquence en Hz
Si les parois d’une salle sont constituées de n surfaces (S1, S2, S3 ………), recouvertes de matériaux différents de coefficients
𝛼1 𝑆1 + 𝛼2 𝑆2 + 𝛼3 𝑆3 + ⋯ .
𝛼ത =
𝑆1 + 𝑆2 + 𝑆3 + ⋯ . .
𝐴 = σ𝑖 𝛼𝑖 𝑆𝑖 + 𝑚𝑉
𝛼ത dépend de l’état d’occupation ou d’agencement d’un local puisque toutes les surfaces contenues dans ce local entre en jeu dans
le calcul de 𝛼ത :
Remarque 2 : A est parfois appelé « équivalent de fenêtre ouverte » . En effet pour une fenêtre ouverte on a une « absorption »
1. Définition : C’est la persistance d'un son dans un espace clos ou semi clos après interruption de la source sonore.
2. Temps de réverbération
Pour une fréquence donnée, le temps de réverbération correspond à une décroissance de 60 dB du niveau d'intensité acoustique.
3. Formule de Sabine
0,16𝑉
𝑇=
𝐴
Avec
T : en secondes
V : Volume du local en m3
A : absorption du local en m²
- On constate que le temps de réverbération est indépendant de la position de la source dans le local et de la position d’écoute.
- La réverbération est utile lorsqu’elle contribue à renforcer l’intensité sonore et nuisible quand elle masque des temps successifs.
Selon la destination du local on sera donc amener à augmenter ou à diminuer ce temps de réverbération en jouant sur la
𝑆𝐴
𝑅𝐿 =
𝑆−𝐴
• Il existe des abaques (établies de façon empirique) pour déterminer le temps de réverbération optimal d’un local en fonction de
son volume et de son utilisation (salle de concert, grand Hall …). Ce critère est toutefois insuffisant pour traduire la qualité
acoustique du local.
• Si le local est vaste, on ne peut plus négliger l’atténuation du à l’air, dans ce cas le temps de réverbération s’écrit :
0,16V
T=
σi αi Si + mV
4. Intensité sonore globale
En chaque point du local, l’intensité sonore globale I est la somme de deux intensités sonores :
𝑄𝑃
𝐼𝑑 = (intensité relative au champ direct)
4 𝜋 𝑑²
4𝑃 (𝑆 − 𝐴 ) 4 𝑃
𝐼𝑟 = =
𝑆𝐴 𝑅𝐿
𝑄𝑃 4𝑃
𝐼= +
4 𝜋 𝑑² 𝑅𝐿
1 𝑄𝑃 4𝑃
𝐿𝐼 = 10 log ( + )
𝐼0 4 𝜋 𝑑2 𝑅𝐿
𝑄 4 𝑃
Soit : 𝐿𝐼 = 𝐿𝑤 + 10 log( + ) avec 𝐿𝑤 = 10 log
4 𝜋 𝑑2 𝑅𝐿 𝑃0
P0: pression acoustique de référence correspondant au seuil d'audibilité d'un son à 1000 Hz = 2.10 -5 Pa.
Remarque : il est intéressant de connaitre pour chaque local, la distance d c ou rayon acoustique du local pour laquelle l’intensité
direct est égale à l’intensité réverbérée.
𝑄 4
=
4 𝜋 𝑑𝑐 ² 𝑅𝐿
D’où
𝑄 𝑅𝐿
𝑑𝑐 =
16 𝜋
Au delà de cette distance, l’intensité sonore résultante provient essentiellement de la réverbération, en deçà le son direct est
prépondérant.
5. Détermination du coefficient d’absorption αm d’un matériau
La méthode consiste à introduire une certaine surface 𝑆𝑚 du matériau étudié dans une chambre réverbérante de surface réfléchissante S.
l’introduction du matériau modifie le temps de réverbération du local qui passe de T 0 (avant l’introduction du matériau) à T1 (après l’introduction
du matériau)
0,16𝑉 0,16𝑉
On a : 𝑇0 = et 𝑇1 = ഥ +𝑆𝑚 𝛼𝑚
𝑆ഥ
𝛼 𝑆−𝑆𝑚 𝛼
L’élimination de 𝛼 entre deux relations permet d’obtenir le coefficient d’absorption moyen 𝛼𝑚 du matériau.
Remarque : comme noté dans le tableau 1 , ce coefficient dépend de la fréquence de l’onde sonore
Si la salle a un coefficient d’absorption important, la formule de Sabine donne de mauvais résultats et il est préférable d’employer la relation
empirique d’Eyring pour calculer le temps de réverbération.
𝑉
𝑇𝑟 = −0,16
S ln(1 − 𝛼)
ത
Remarques
Pour 𝛼 → 0 on a : ln(1 − 𝛼) → 0, le temps de réverbération tend vers l’infini, ce qui est cohérent
Pour 𝛼 → 1 on a : ln(1 − 𝛼) → ∞, le temps de réverbération tend vers zéro, ce qui est cohérent également.
Chapitre III: ISOLATION ACCOUSTIQUE
I. L’isolement normalisé
Soit deux locaux, séparés physiquement par un obstacle (cloison, mur….). Une source sonore rayonne dans le premier local appelé local
d’émission et parvient dans le second local appelé local de réception, après propagation aérienne, puis solidienne, suivie d’une nouvelle
propagation aérienne.
Les niveaux de pression acoustique dans ces locaux sont respectivement L1 et L2 (L1>L2).
Les niveaux mesurés ne dépendent que la position de la source sonore (local 1) et du sonomètre (local 2) puisque le champ réverbéré est
Db=L1-L2
Cet isolement brut dépend de la fréquence, il est préférable de le mesurer dans les bandes d’octaves normalisées.
2. Isolement normalisé brut entre deux locaux
Le niveau de pression mesuré dans chaque local dépend bien entendu de la réverbération que présente ce local. On ajoute alors un
𝑇2
𝐷𝑛 = 𝐿1 − 𝐿2 + 10 log
𝑇1
T2 est le temps de réverbération du local de réception et T1 est le temps de réverbération moyen d’un local d’habitation
Cette normalisation permet de comparer l’isolement donné par diverses parois même si elles sont placées dans des conditions
différentes.
Au laboratoire le fabricant d’un matériau se doit de mesurer de façon intrinsèque la capacité isolante d’une paroi, c'est-à-dire
indépendamment de son environnement.
La capacité isolante d’une paroi s’exprime à l’aide d’un indice d’affaiblissement noté R (sans dimension)
1
𝑅 = 10 log
𝜏
R dépend également de la fréquence et doit de préférence être analysé par bandes d’octave normalisées
Si la paroi est inhomogène (cloison percée d’une paroi par exemple), il faut remplacer 𝜏 par le coefficient de transmission moyen calculé
de la façon suivante :
𝜏𝑎 𝑆𝑎 + 𝜏𝑏 𝑆𝑏 + ⋯ .
𝜏𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 =
𝑆𝑎 + 𝑆𝑏 + ⋯ . .
𝐴2
𝐷𝑏 = 𝐿1 − 𝐿2 = 𝑅 + 10 log
𝑆𝑝
Remarque 1 : Lorsqu’il n’y a pas de paroi entre les deux locaux mais seulement un rétrécissement de surface S, On peut
encore utiliser cette relation :
𝐴2+ 𝑆𝑟
𝐿1 − 𝐿2 = 10 log avec 𝑆𝑟 est la surface du rétrécissement.
𝑆𝑟
Remarque 2 : Sur un chantier les transmissions latérales ne permettent de mesurer R mais seulement Dn. Cette dernière
grandeur est dépendante des deux locaux contigus alors que R est intrinsèquement lié à la paroi étudiée.
La formule de sabine permet de relier l’isolement normalisé Dn mésuré sur le chantier et l’indice d’affaiblissement acoustique R
d’une paroi.
𝑉2
En effet, on a : 𝑇2 = 0,16
𝐴2
0,32𝑉2
Donc dans le cas usuel ou T2=0,5s, on a :𝐷𝑏 = 𝑅 + 10 log
𝑆𝑝
III. Loi de masse et de fréquence
1. Expression théorique
Le coefficient de transmission d’une paroi dépend de la fréquence de l’onde sonore incidente : Si l’onde sonore est normale à la
paroi, on montre 𝜏 s’écrit :
1
𝜏= 2
𝜇𝑓
1+
𝜌0 𝑐0
Avec :
𝜇𝑓 2 𝜇𝑓
𝑅 = 10 log 1 + et comme le terme est grand devant 1, on peut admettre que
𝜌0 𝑐0 𝜌0 𝑐0
2 2
𝜇𝑓 𝜇𝑓
log 1 + ≅
𝜌0 𝑐0 𝜌0 𝑐0
𝜇𝑓 2
On obtient alors 𝑅 = 10 log = 20𝑙𝑜𝑔𝜇 𝑓 − 𝑐𝑡𝑒 loi des masses et des fréquences
𝜌0 𝑐0
Remarque: Dans la pratique, l’onde incidente n’étant pas normale à la paroi, on prend plutôt
Si la fréquence de l’onde sonore double ou si la masse surfacique de la paroi double, l’indice d’affaiblissement s’accroit de 6dB.
1. Loi de masse
À une fréquence donnée, l'isolement acoustique est proportionnel au logarithme de la masse surfacique (exprimée en kg/m²).
2. Loi de fréquence
L’isolement d'une paroi augmente si la fréquence du son s'élève. L’isolement d'une paroi diminue si la fréquence du son s'abaisse.
À titre d'exemple :
- si f est multipliée par deux, l'isolement augmente en moyenne de 4 dB.
- si f est divisée par deux, l'isolement diminue en moyenne de 4 dB.
Remarque : pour diminuer le défaut d’isolement qui apparaît à certaines fréquences, on est parfois amener a utiliser une parois
double.
-Les deux parois ne doivent pas avoir la même fréquence de résonnance ou la même fréquence critique pour ne pas ajouter leur
défaut. Si elles sont constituées du même matériau, elles ne devront pas avoir la même épaisseur.
- On cherche à diminuer l’élasticité et à augmenter l’amortissement de chaque paroi en soignant particulièrement leur maintien en
périphérie.
- la distance séparant les deux parois est au moins égale à 10 cm afin de réduire le couplage entre les deux parois.
- il n’est toléré aucun pont phonique comme des clous ou du ciment entre les deux parois.
4. Indice d’affaiblissement d’une paroi double.
1 1 1
𝑓0 = 84 +
𝜇1 𝜇2 𝑑