Arboriculture
Arboriculture
Arboriculture
ARBORICULTURE FRUITIERE
BAMAKO Le professeur :
2004 Dr COULIBALY Alou
Ph.D en Agriculture
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SOMMAIRE
Sommaire .i
Introduction .3
du Mali . .4
III. Le bananier .. 21
IV. Le papayer 24
V. Le goyavier .26
INTRODUCTION
3
Larboriculture fruitière est une partie de lhorticulture et une branche de
lagriculture dont les matériels (objets) détudes sont des plantes pérennes, vivaces,
donnant des fruits utilisables à létat cru ou après transformation.
Larboriculture fruitière est lune des branches principales de lagriculture des
zones tropicales et subtropicales. Dans plusieurs pays dAsie, dAfrique et de
lAmérique latine, les fruits occupent une part importante de lexportation et source de
devises.
Limportance de larboriculture fruitière est déterminée par la valeur
nutritionnelle des fruits. Les fruits renferment des vitamines, des substances minérales et
organiques (les glucides, les acides organiques, les protéines, les lipides), les sels
minéraux (plus de 60), etc.
Les fruits servent de matières premières pour les industries de transformation et
servent pour la fabrication de jus, de conserves etc.
Les arbres fruitiers ont une grande importance dans le maintien du système
écologique en nettoyant latmosphère, en diminuant la force du vent, ont aussi une
action esthétique sur lhomme. Beaucoup darbres fruitiers sont des très bon mellifères.
La norme annuelle de consommation de fruits est 100 à 115 kg par personne. La
production des fruits par personne est Australie et Nouvelle Zélande est environ 90 kg, en
Amérique : 70 kg, en Asie et Afrique : 20kg. Les fruits les plus consommés au monde se
classe comme suite par ordre décroissent : resin, banane, agrumes et pomme.
Ils existent dans le monde environ 20 familles, 200 genres et plus de 1000 espèces
darbres fruitiers.
Les arbres fruitiers se présentent sous diverses formes :
- les arbres : manguier, anacardier etc.;
- les arbustes : papayer, citronnier, caféier, cacaoyer etc.;
- les lianes : raisin etc.;
- les palmes : dattier, cocotier, palmier à huile etc.;
- les herbes pérennes : banane, ananas etc.
Les arbres fruitiers sont classés suivant leurs fruits en 2 grands groupes :
a). Définitions :
CHAPITRE II. La répartition des arbres fruitiers par zones pédoclimatiques du Mali
Au Mali, le facteur limitant des cultures fruitières est leau. Cest pourquoi, les
isohyètes de 900mm à 1400mm de pluies par an conviennent pour les productions
massives des fruits :
1. District de Bamako : manguier, agrumes, bananier, avocatier, pomme cannelle ;
2. Région de Sikasso : manguier, agrumes, bananier, avocatier, anacardier ;
3. Région de Koulikoro : manguier, agrumes, bananier, avocatier, pomme
cannelle ;
4. Région de Ségou : manguier et agrumes autour de Ségou et le long du fleuve
Niger ;
5. Région de Kayes (Kita) : manguier, agrumes, anacardier ;
6. Région de Kidal, Téssalit, Télabit : Dattier.
Définition : Le verger est parcelle de terre réservée pour la production des fruits de table
ou dindustrie.
3. Plantation :
Il faut tenir compte du climat, du terrain et de lespèce (variété) darbre pour définir la
densité de plantation des arbres.
a. La densité de plantation : Cest le nombre darbre par hectare. Elle varie selon les
espèces darbres, les variétés, le porte-greffe et les conditions pédoclimatiques.
Actuellement, il est recommandé de planter avec peu de distance ou planter dautres
espèces dans les interlignes, qui donnent tôt les fruits et qui ne sont pas si vivaces.
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b. La disposition des arbres : Cest comment les arbres se trouvent les uns par
rapport aux autres dans un verger.
Actuellement, on utilise principalement les dispositions suivantes :
- La disposition en carré : Les arbres sont plantés à égale distance les uns des autres.
Cela permet de bien travailler le sol avec des machines dans toutes les directions
(longitudinalement et perpendiculairement).Elle est utilisée pour les arbres de taille
moyenne.
- La disposition en rectangle : Les arbres se trouvent plus rapprochés les uns par
rapport aux autre sur les lignes quentre les lignes. Elle est la mieux pratiquée que la
disposition en carré. On lutilise pour les arbres de grand développement. Elle permet de
cultiver les arbres fruitiers avec des plantes agricoles.
- La disposition en triangle : Chaque arbre dune ligne forme avec les deux arbres les
plus proches de la ligne voisine un triangle équilatéral.
- La disposition en quiconque : Utilisée par les amateurs arboriculteurs. Les arbres sont
plantés au milieu entre deux lignes voisines. Elle permet daugmenter le nombre
darbre dans un hectare de 14% par rapport à la disposition en carré ou en rectangle.
c. Période de plantation (époque de plantation) : Dans les régions subtropicales, les
plants des arbres fruitiers sont plantés très tôt le printemps, avant lété très chaleureux et
quand il ny a plus de risque dune basse température. Dans les tropiques, la plantation
peut se faire à limporte quelle période de lannée; mais la meilleure serait le début de
lhivernage.
d. La qualité du matériel végétal (choix des plants) : Les plants utilisés pour la
plantation doivent avoir au moins 3 4 branches, un système racinaire bien développé,
comportant des ramifications, un diamètre de tige variant de 2 2,5 cm en bas, la
cicatrisation complète des lieux de greffage des branches éliminées. Ils ne doivent pas
être défectueux et doivent être vigoureux et bien formés.
e. Transport du matériel de végétal : Les plants destinés à la plantation peuvent être
transportés par automobiles, tracteurs ou charrettes. Au fond des wagons de ces moyens
de transport, on place des plastiques sur lesquels on étalle la paille ou la tourbe. Les
plants sont placés très serrés en lignes. Ils sont superposés les uns sur les autres de telle
manière que les racines des plants de la ligne succédante rencontrent les tiges des plants
de la ligne précédente. Après on les attache très fortement avec la corde. Les plants dans
une telle position de transport, subissent peu de chocs et ils sont protégés contre le
dessèchement.
Si les plants sont desséchés lors du transport, alors on les place dans leau pendant 2
3 jours, afin quils reprennent la vie.
Il est conseillé de faire le transport par temps doux et éviter les journées ensoleillées et
ventées.
f. Habillage des plants (Préparation des plants) : Les plants apportés pour la plantation
sont taillés à laide du cigateur ou du couteau dans le but déliminer toute partie cassée
ou défectueuse et diminuer la transpiration. Il faudra souvent diminuer la longueur des
racines.
g. Technique de plantation : Les racines des jeunes plants doivent être trempées dans
une boue de terre (pralinage). Ensuite on place un long gros piquet au milieu du trou et on
verse la terre à travers ce piquet jusquà établir une butte de réglage. Le plant est mis
dans cette butte enfin que le collet soit à 5 7 cm au dessus du sol. On verse la terre
entre les racines et on comble très bien les intervalles afin quil ny aurait pas de vide.
Au moment de la plantation, la terre dans le trou est bien tassée et plus particulièrement
dans les bordures. Larbre doit se trouver bien fixé à la terre. A coté du plant planté, on
aménage deux cuvettes : la cuvette interne doit avoir le même diamètre que le trou
creusé, de hauteur égale à 20 25 cm; la cuvette externe est faite afin déviter le contact
du plant avec leau. Après la plantation, il faut immédiatement arroser les plants et
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arroser seulement dans la cuvette externe. En cas de recouvrement des racines, il faut
ajouter la terre.
h. les soins consécutifs à la plantation :
- Paillage : Se fait en période de sécheresse pour maintenir lhumidité dans le verger.
On utilise la paille, la tourbe etc.
- Le tuteurage: Les jeunes plants doivent être protégés contre le vent par des tuteurs, qui
sont séparés du corps de la plante par un tampon de paille et le tout est maintenu par 2
3 ligatures. La partie supérieure du tuteur doit se trouver en bas de la première branche
du plant.
- Protection : En cas dabsence de clôture parfaite, les pieds des plantes sont protégés
par des branches épineuses, du tissage de fer.
i. Les conditions essentielles pour la bonne reprise dun jeune plant planté :
-
- Effeuiller les plantes (habillage);
- Praliner les racines;
- Couvrir les plants pendant le transport;
- Mettre les plants en jauge;
- Ne pas planter par vent violent;
- Retirer les plants de la jauge au fur et à mesure du besoin;
- Entourer soigneusement les racines avec de la terre fine;
- Arroser aussitôt après la plantation;
- Protéger le tronc ;
- Confectionner un abri individuel pour les espèces les plus délicates.
Presque tous les arbres fruitiers se multiplient par graine, mais aussi par voie végétative
(cest à dire par une partie de la plante mère : bourgeons, rameaux, rejets, fragment de
la tige, rhizome etc.).
1. Multiplication par graine : Les plants obtenus des graines ne portent pas
automatiquement les mêmes caractéristiques que les arbre- mères. Les arbres se
différencient très nettement de la plante-mère. En dehors de cela, les plants obtenus des
graines donnent les fruits très tardivement (à la 7 ème 15ème année) par rapport à la
multiplication végétative (à la 4 ème 5ème année). Néanmoins la multiplication par graine
peut être utilisée pour lobtention des porte-greffes et des nouvelles variétés.
2. Multiplication végétative : la capacité des arbres à partir dun fragment de la plante-
mère de développer une ou plusieurs dérivées, ayant les mêmes caractéristiques
morphologiques, anatomiques et physiologiques que celles de la plante mère.
Les principaux procédés de ce type de reproduction sont :
-a. Le bouturage : Les fragments de larbre planté senracinent après en donnant de
nouveaux pieds (exemple : bouturage par les stalons du fraisier, par la tige du goyavier
etc.).
b. Le greffage : Il consiste à réaliser la soudure dun rameau ou dun bourgeon
(greffon) sur un pied dun arbre despèce voisine ou de même espèce qui est le sujet
(ou porte-greffe). Le sujet est choisi de telle sorte quil soit robuste, rustique, résistant
aux maladies et parfaitement adapté aux sol et climat du milieu. On distingue le greffage
en fente, par approche, en écusson, à langlaise, par placage etc.
c. Le drageonnement : Est le processus par lequel une tige prend naissance à partir
dun bourgeon adventif situé sur une racine. On peut aisément séparé ces jeunes plants
de la plante-mère (exemple : chez le bananier).
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d. Le marcottage : Consiste à faire pousser des racines adventives sur une plante et
après les parties enracinées seront détachées de la plante-mère et plantées. Ils existe le
marcottage par épée, par couchage et pot (air).
La récolte est lensemble des opérations permettant de détacher les fruits mûrs
des arbres et les transporter jusquau lieu de stockage.
La date de cueillette est fixée en tendent compte des facteurs suivants: fruits à noyau ou
fruits à pépins; fruits destinés à un stockage prolongé ou ceux devant être consommés
rapidement; les facteurs climatiques etc.
Les fruits à noyau ne se conservent guère au delà de 2 3 semaines; au contraire, les
fruits à pépins peuvent être stockés durant une période allant de 1- 6 mois.
Les fruits peuvent être conservés en fruitiers ventilés, en chambres frigorifiques ou en
chambres datmosphère contrôlée.
1. Fruitier ventilé : Pour réunir une conservation en fruitier, il faut trois conditions :
- Le fruitier doit avoir une température aussi basse que possible (2 80C);
- Il doit être fortement aéré afin dévacuer les produits volatiles (éthylène) ;
- Lhygrométrie du local sera maintenu dans les environ de 85% pour empêcher le
flétrissement des fruits.
2. Chambre frigorifique : Le stockage des fruits aux fruits représente la méthode la plus
utilisée dans les pays devélopés. Le principe est basé sur les basses températures qui
ralentissent les fonctions vitales des végétaux. Une chambre frigorifique est un local
fermé ou le froid est produit artificiellement. Elle comprend 3 parties :
- Une structure iso thermique,
- Un groupe frigorifique produisant le froid,
- Et des appareils de contrôle et de régulation.
3. Conservation en chambre datmosphère contrôlé : la chambre datmosphère
contrôlé permet de prolonger la conservation au délàs du temps acceptable pour une
chambre froide ordinaire. Cette méthode fonctionne sous les effets de trois facteurs :
- Le froid;
- La raréfaction de loxygène et la concentration en gaz carbonique;
Dans le dosage de loxygène et du gaz carbonique, le praticien retiendra 2 repères :
- La teneur en oxygène ne doit descendre au dessous se 2%, sinon il ya risque de
fermentation;
- Lenrichissement en en gaz carbonique ne doit pas dépasser 10%, sinon il ya
risque de détérioration.
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ARBORICULTURE FRUITIERE SPECIALE
I. Les Agrumes
I. GENERALI TES
Dorigine Sud-est Asiatique (Chine du sud, Vietnam, Assam et Nord de la Burmanie), les
agrumes appartiennent :
- famille des Rutaceae
- Sous famille des Aurantiacée
- au genre Citrus
Ce sont des arbres ou arbrisseaux, parfois épineux aux feuilles simples. Le pétiole
des feuilles est muni d'ailes qui sont plus ou moins développées suivant les espèces.
Fleurs : Les fleurs sont solitaires ou réunies par petits groupes, généralement autogames
et de couleur blanche, rose ou pourpre.
Les fruits sont composés de 8 à 15 carpelles charnus recouvertes d'une écorce appelée
zeste.
Les citrus se croisent naturellement entre eux avec la plus grande facilité et sont sujets à
des variations de bougeons relativement fréquentes. Ils représentent un des 33 genres de
la sous Famille des Aurantioideae, regroupant à son sein 16 espèces et se divise en 2
sous-espèces :
a.Papeda : Qui renferment des formes sauvages et dont les fruits ne sont pas
comestibles.
b- Citrus : qui sont les plantes cultivées pour leurs fruits comestibles.
Le sous-genre Citrus à 10 espèces dont les principales sont :
3. Fumure de fond
Il faut 10-20 tonnes de fumier; 2,00 tonnes de phosphate et 1 tonne de K 2SO4 par hectare
ou 5060 kg de fumier; 2kg de phosphate et 1kg de K 2SO4 par trou de plantation.
La composition générale de la fumure est appliquée au moins 2 mois avant la plantation
et de préférence en début de la saison des pluies.
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4. Entretien
-L'irrigation : Elle sera faite dans des cuvettes aménagées autour des arbres. Pour que
leau ne pas touche pas le collet, on adopte le principe de la double cuvette. Une
irrigation tous les 2-3 semaines est suffisante.
- La taille : Elle permet davoir une charpente vigoureuse et équilibrée. On pratique les
tailles de formation, de fructification et dentretien.
-Protection contre les chenilles, les cochenilles, les acariens etc.
-Façons culturales superficielles : binage, sarclage, paillage etc.
-Engrais dentretien : Sous une plantation des jeunes arbres de moins de 5 ans, on
apporte 250 grammes par engrais et par arbre. A lâge de la fructification, les normes
sont augmentées de 180 g pour lazote, 175g pour le phosphore et 160g pour le
potassium.
Un mois avant la floraison, on apporte 50 à 60 % dazote et de potassium et toute la
norme de phosphate et le reste 40 à 50% de lazote et de potassium est apportée au
moment de la fructification.
Les engrais sont apportés sous le mulch, au alentour de la couronne et on utilise
généralement comme sources de lazote, de phosphore et de potassium respectivement
le sulfate d'ammoniaque, super phosphate et sulfate de potasse.
Mais la formule généralement utilisée est 20-5-6 et on apporte environ 100g d'azote
par arbre et par année d'âge jusqu'à 10 ans; après la dixième année, la fumure se
stabilise.
4. ENNEMIS DES AGRUMES
a. Sur les jeunes plants
- Pucerons : Vecteur de viroses. Contre eux, utiliser les produits stémiques : parathion,
demeton, malathion, aphicides spécifiques.
- Chenilles : Utiliser lendrine ou arséniate+ mouillant, Esther phosphorique.
- Criquet : Utiliser le dieldrine.
- Les cochenilles : utiliser le parathion+ dieltrine, ester phosphorique, huiles blanches.
b. Sur la plantation
- Les nématodes : Il faut le drainage et désinfection des sols à laide de vapam,
nématicides.
- Antrcnose : Causée par Gloesporium limetticolum provoque le dessèchement des
jeunes pousses. Utiliser les remèdes cupriques ;
- Gommose : Causée par Phytophthora citrophtora. Provoquent létiolement des
jeunes plants. On lutte contre cette maladie en utilisant des porte-greffes résistants
(bigaradier, Poncerus, citrange), désinfecter les blessures et greffer assez haut,
curetage, vaporiser pendant la saison humide un fongicide.
- Le chancre des agrumes : Provoqué par bactéries Xanthomonas. Se caractérise par
la formation dun tissu spongieux sur les branches, les feuilles et les fruits. On
prévient la maladie en plantant des cultivars résistants, en détruisant tous les arbres
malades.
- Pucerons et cochenilles comme sur les jeunes pousses.
- Lacarien des agrumes : (Phyllocoptruta oleivora) : Provoque des tâches foncées
sur les feuilles et les fruits. On le combat en vaporisant un acaride en début de saison
sèche.
c. Sur les fruits
- Mouches des fruits : Il faut détruire des fruits attaqués : pulvérisation de lhydrolysat
de protéine+ malathion.
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- Pourriture des fruits : Provoquée par des champignons Penicillium (régions sèches)
soit par Dioporthe citri et Diplodia natalensis (régions humides). Il faut un traitement
de lhydrolysat de protéine+ malathion ou désinfection avec le fongicide SOPP
avant lentreposage des fruits.
On lutte contre les viroses par lutilisation des porte-greffes et des greffons résistants et
sains, brûlis des arbres maladies, désinfection des outils de taille et de cueillette avec
1/10 deau de javel + 9/10 deau ordinaire. Destruction aussi des pucerons en cas de
tristeza.
IV. RECOLTE
La première récolte intervient 3 à 4 ans après la plantation (pour les arbres greffés) et 7 à
8 ans (pour les non greffés).
Lappréciation de la maturité des agrumes se repose sur la couleur de la peau, la teneur
des fruits en jus, lacidité et lextrait soluble. Le gaz éthylène fait disparaître la coloration
verte à une concentration de 0,25% chez certaines variétés (navel, clémentine) qui
arrivent en maturité interne sans que la coloration requise soit obtenue.
Les agrumes produisent en moyenne 20 à 50 tonnes/ha dans des orangeraies à fumure
complète et peut chuter jusquà 5- 10 t/ha sur terrain pauvre.
Les fruits emballés après triage, lavage, désinfection et calibrage, doivent être conservés
dans un endroit frais de 0 à 7,5oC.
I. GENERALITES
Le manguier, originaire des contrées méridionales de l'Asie, le manguier est de la
famille des Anacardiacées, du genre Mangifera et de lespèce indica.
Cest un grand arbre pouvant atteindre 15 à 25 mètres de hauteur. Le fruit suspendu à
un long pédoncule, est une drupe oblongue, généralement de forme variable inégale; ses
dimensions et poids sont très variés.
La peau est épaisse, mais coriace, généralement d'un vert, d'un vert jaunâtre; elle peut
être tachetée de vert foncé et de rouge.
Le fruit renferme un énorme noyau qui, chez les variétés communes, est très fibreux.
L'épaisseur de la chair comestible est variable suivant les variétés. On connaît plus de
500 variétés de manguiers dont une centaine donne des fruits agréables.
II. Écologie
1. Climat : Le manguier est cultivé dans tous les pays tropicaux entre les isohyètes de
+15oC. Le manguier a besoin de 1000 à 1200mm deau par an et bien reparties. La
température pour le manguier ne doit pas descendre au dessous de + 15 oC et
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dépasser +42OC. La température optimale pour la croissance est 24 27oC. Le
manguier demande une forte insolation, surtout au moment de la maturation, qui
améliore la couleur et le parfum des fruits et est nécessaire pour la nouaison. Une
période sèche de 4 à 6 mois avec moins de 60mm de pluie par mois est nécessaire
pour la fructification. La floraison a eu lieu en saison sèche, après une courte pluie
appelée pluie des mangues qui fait sortir les bougeons floraux.
2. Sol : Le manguier demande des sols profonds, sains, perméables, bien drainés ; à
pH qui varie entre 5,5-6,5; sablo limoneux. Leau stagnante ne convient pas à cet
arbre.
III. Variétés
2. Mise en place des jeunes plants au verger : On procède à la mise en place au début
de la saison des pluies. La transplantation se fait sans difficultés en mottes, à racines
nues ou en paniers dans des trous de 60*60*60 cm ou 1m*1m*1m. Les distances de
plantation sont de 8m*8m ou 10m*10m ou12m*12m. Il est nécessaire d'arroser la
première année pendant la saison sèche et de placer un paillis autour du pied de l'arbre.
Les trous sont comblés avec la terre de la surface, mélangée avec une brouette de
fumure, 2 kg du phosphate bicalcique (ou superphosphate) et 1 kg de sulfate de
potassium ou de chlorure de potassium.
3. Entretien du verger :
a. Fumure dentretien : Le manguier est peu exigeant quant au sol, et fructifie
abondamment même abandonné à lui-même. Mais les arbres fertilisés donnent plus de
rendement. Il est conseillé dapporter par arbre et par année d'âge jusquà la dixième
année : 50 g dazote, 10 g de phosphore et 30 g de potassium.
A partir de la dixième année, on donne annuellement et par arbre : 500 800g dazote,
100-150 g de phosphate et 300-400 g de potassium. On apporte : 25% dazote, 75% de
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phosphate et 100% de potassium en début de lhivernage et le reste 75% dazote et
25% de phosphate en fin dhivernage.
b. Arrosage : Larrosage est surtout nécessaire pendant les trois premières années. A
partir de Décembre, on doit donner à chaque arbre 30-60 litre deau tous les 15 jours.
c. La taille : Concernent les tailles de formation, dentretien et de régénération.
V. ENNEMIS ET MALADIES
Le manguier est un arbre qui résiste bien aux maladies surtout dans le climat malien; ce
sont surtout ses fruits qui sont sensibles aux attaques d'insectes et de champignons.
1. Ennemis :
- Cicadelle (Idiocerus Spp) : Mange surtout les jeunes pousses, les fleurs et les jeunes
fruits.
- Cochenilles : Provoquent un affaiblissement de larbre.
Lutte : Pulvérisation de malathion en 2 traitements à 3 semaines dintervalles.
- Mouches des fruits et Cecydomies : Elles parasitent les fruits au moment de la
maturité :
Lutte : Destruction des fruits attaqués, pulvérisation de malathion+ lhydrolysat de
protéine en raison dune pulvérisation par semaine; Fumigation de bromure de méthyle
pour détruire les larves sur les fruits attaqués.
- Le Scarabée foreur des tiges (Bactocera rubus) : Ladulte mange les queues des
feuilles et lécorce des jeunes branches. La larve perce des galeries à lintérieur des
troncs ou des branches.
Lutte : On tue les larves en enfonçant dans la galerie, un morceau de fil ou à laide
dun morceau de coton, soie etc., imbibée dessence ou de chloroforme que lon
place dans la galerie et après on ferme louverture avec de la boue.
- Les chenilles (Chlumatia transversa) : Les larves pénètrent dans larbre par le
sommet des jeunes pousses, qui sétiolent et meurent.
Lutte : En coupant les pousses atteintes sous lextrémité de la galerie et en les brûlant,
on limite leurs dégâts.
- Coccidies : Le plus courant est le Stictococcus formicarium à bouclier écailleux
brunâtre; ils attaquent le pédoncule des fruits, provoquent de lécoulement de sève sur
les fruits sous forme de traînées noirâtres qui déprécient la valeur du fruit.
Moyen de lutte : La pulvérisation aux huiles blanches est conseillée.
- Fourmis : La couronne dense et touffue des manguiers renferme des nids de fourmis
arboricoles. Ces fourmis sont les principaux agents propagateurs de coccidies; de plus,
elles rendent la cueillette difficile.
2. Maladies
- Anthracnose : dû au Colletotrichum glocosporioides; s'attaque aux feuilles, aux
rameaux où il provoque des tâches noires anguleuses et sur les fruits, il provoque
l'apparition des tâches foncées concentriques. Les fruits atteints mollissent et pourrissent
rapidement. Il provoque aussi lavortement des fleurs.
Moyen de lutte : Traitement cuprique (oléo cuivre) : traitements juste avant la floraison et
pendant la formation des fruits.
Après la récolte, les fruits sont désinfectés dans leau de 52 oC pendant 5mn. Edward et
Améliorée de Cameroun son résistantes.
- Bactériose (Erwinia mangiferae) : Les attaques de cette bactérie se distinguent
difficilement de l'anthracnose ; généralement, on observe cependant un exsudat de
gomme sur le pourtour des lésions.
Moyen de lutte : Destruction des nids par des pulvérisations.
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- Cercosporiose (Cercospora mangiferae) : Provoque des tâches noires abondantes
sur la peau des fruits; sur les feuilles, elle provoque la nécrose gris cendrée à la face
supérieure et brun noirâtre à la face inférieure.
Lutte : Voir Lanthracnose.
- Le mildiou poudreux : Causée par Oïdium mangifera. Il se manifeste par une couche
blanchâtre sur les bourgeons, les fruits, les branches et les feuilles.
Lutte; Pulvérisation de fongicides contenant du soufre.
On obtient les premiers fruits chez les variétés greffées vers la 4 eme 6eme année et chez
celles non greffées vers la 7eme 8eme année.
La récolte des variétés conseillées sétale de début dAvril en fin Juillet.
Les fruits destinés à l'exportation doivent être récoltés avec le maximum de précautions,
quand la couleur de la peau commence à virer. Il faut veiller avec soin de ne pas blesser
l'épiderme et ne pas meurtrir la chair du fruit.
Les mangues sont calibrées et disposées en une seule couche dans des caissettes
homogènes et aérées. Pour lexportation, on utilise des cartons à alvéoles séparées où
les fruits sont protégés individuellement.
La production varie de 50-200kg par arbre et par an ; 6 16 t/ha/an.
Pour des conservations de longue durée (4 7 semaines), on emballe chaque fruit
spécialement dans du papier et les emmagasiner dans un local où règne une température
de 7°C - 8°C.
I. Généralité
II. Variétés
Ils existent trois groupes de variétés :
a. Musa textilis : pour la production des fibres;
b. Musa ensete : Pour lornement;
c. Le groupe des bananiers dont les fruits est comestible. Dans ce groupe on distingue :
- Musa paradisiaca (Banane plantain) : Il est cultivé dans les régions forestières. Les
fruits sont de grande dimension (20 40cm de long). Les fruits sont rarement
consommés crus ; seulement après cuisson (frute).
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- Musa sapientum : Les fruits sont relativement petits (20 cm de long). Lextrémité des
fruits est pointue. Le régime peut donner jusquà 250 doigts. Dans ce groupe, on peut
citer la banane Loyale et la banane Gros Michel.
- Musa sinensis : Arbre de petite taille (1 2 m de hauteur) et trapus. Ils sont cultivés en
Côte dIvoire et en Guinée. Le régime comporte 6 10 mains de 10 25 fruits. Les
variétés suivantes appartiennent à cette espèce : Poyo, Lacatan, Grande Naine,
Robusta. En Afrique Occidentale se cultive surtout le Poyo.
III : Ecologie
1. Climat : Le bananier donne son maximum de production sous une pluie de 1500
2500 mm par an. Le déficite deau est compensé par lirrigation, surtout pendant les
périodes sèches. Il aime une forte humidité atmosphérique, cest pourquoi il craint les
vents desséchants. La pleine lumière est nécessaire.
Les températures optimale pour la croissance est 25 oC 28oC. Les températures
minimales et maximales constituent respectivement 15 oC et 40 oC.
Au Mali, le bananier donne surtout dans la région de Sikasso.
2. Sol : Il préfère des sols sablo argileux et sablo limoneux, légèrement acides (pH= 6
7,5), bien meubles, aérés, plats, riches en lhumus, en potassium, surtout pendant
la floraison, à eau souterraine ne remontant à moins de 1,00m de la surface du sol et
non inondable.
V. Ennemis et traitements
A. Insectes
1. Charançon du rhizome (Cosmopolis sordidus) : Les larves pénètrent dans les
souches et se nourrissent delle en laissant derrière elle des galeries. La plante
saffaiblit; les feuilles jaunissent, sétiolent et tombent.
Lutte : - Utilisation du matériel végétal sain, non attaqué par les larves;
-Elimination des plantes déjà récoltées ;
-Utilisation de HCH (50 g par pied); doftanol (40 g par pied) ; primicides (30 g par
pied) ou du lindane.
2. Les nématodes : Ils provoquent des lésions et des gales aux pieds de bananier.
Lutte : - Utilisation du matériel végétal sain (désinfection pendant 2 mn dans 0,1% de
DBCP ou dans leau chaude de 65 oC ou 60oC pendant respectivement 15mn ou 20mn).
- Rotation dans chaque 3-5 ans avec une autre culture;
- Utilisation de nématicides granulés: Phenamifos (Nemacur), promophos (mocap),
carbofurant (furadan) en raison de 2 3g de m.a. par arbre en 2 3 traitements par an.
B. Maladies
1. La Cercosporiose ou maladie de Sigatoka : Causée par Mycosphaerella
musicola. Se manifeste par des tâches de couleur jaune- verte sur les feuilles, qui
noircissent peu à peu. Les régimes sont plus petits et les fruits ont une odeur et un goût
anormaux.
Lutte : - Diminution de lhumidité dans la bananeraie par drainage;
-Taille et la lutte contre les adventices;
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-Utilisation dune huile minérale appelée huile de plantation, en raison de 12
15 litres + 200 300 grammes de fongicide de groupe benzimidazole par hectare au rythme
dune fois toute les 4 semaines.
2. La Fusariose ou maladie de Panama : Causée par Fusarium oxysporium. Le
champignon sattaque aux racines et bouche les vaisseaux. Les feuilles sétiolent et
meurent. Ensuite la tige pourrit.
Lutte : Utilisation du matériel végétal résistant, tel que Lacatan, Robusta et Cavendish.
3. Maladie de Moko : Elle ressemble à la maladie de Panama, mais elle noircit les fruits.
Elle est provoquée par des bactéries et transmise par des outils.
Lutte : - Désinfection des outils de taille entre la taille de chaque arbre avec une solution
de formaldéhyde;
-Destructions des plantes, ses voisines et les adventices;
-Elimination du bourgeon mâle;
-Le non retour des bananiers sur terrain infecté pendant 6 12 mois.
4. Engorgements : Ils sont causés par une mauvaise alimentation en eau. Ils ya deux
types dengorgements :
a. Engorgement foliaire : Se caractérise par une rosette des feuilles. Le pseudo
tronc se croit mal, les feuilles sont très rapprochées et narrivent pas à sortir du
pseudo tronc;
b. Engorgement du régime : Il se manifeste par une mauvaise croissance de
régime. Il se dégage mal du stipe. Les mains et les doigts sont petits. Le régime
parfois sort latéralement en faisant éclater le pseudo- tronc.
Lutte : Arrosage suffisant.
VI. Récolte
I. Généralité
IV. Entretien
1. Le sarclage et paillage : Il faut maintenir la plantation très propre par des sarclages
permanents. Le paillage est recommandé pour le maintien de lhumidité et la lutte
contre les adventices.
2. Irrigation : Généralement cest lirrigation par cuvette qui est appliquée. Après la
plantation, on donne immédiatement 2 arrosoirs deau à chaque plante. Quand les
plants se reprennent, un arrosoir par pied et par jour en saison sèche est suffisant.
3. Fumure dentretien : Il est préconisé par an et par arbre 50 kg de compost, 300 g
dazote et 200 g de potasse en 3 4 applications.
4. Le buttage et Laccolage : sont aussi conseillés par nécessité.
5. Taille : Conserne seule ment les vieux pieds devenus trop haut pour la cueillette. Ils
sont coupés à 30 cm au dessus du sol. Après quelques semaines, toutes les nouvelles
branches sont enlevées sauf la plus forte.
6. Ramification de la tige : La technique consiste à attacher sur le jeune pied de
papayer un matériel lourd (pierre) de façon à la faire pencher. A défaut de pouvoir se
relever, le jeune pied développe des ramifications latérales prenant ainsi le port dun
arbre. Toutes les branches (principales et latérales) donnent des fruits.
7. Fructification précoce : Les plants transplantés très jeunes (denviron 5 cm) en
période chaude (Avril) subissent un état physiologique de dormance. Quand les
conditions deviennent favorables, surtout au début de la période hivernale, les plantes
fleurissent étant très courtes de taille.
8. Réduction de la taille de la plante: Les plants de papayer plantés sur une pierre
posée au fond du trou de plantation à une profondeur de 5 cm, sèchent la croissance
des racines ainsi que de la partie aérienne une fois que les racines rencontrent
lobstacle.
9. Fructification des sujets mâles : La tige du sujet mâle perforé et bouché à
lintérieur de manière à ce que cette tige communique avec les pédoncules qui
pendent. Généralement trois mois après, voire plus, les inflorescences mâles tombent
et sont remplacées par des fleurs femelles fructifères.
VI. Ennemis et Maladies
1. Ennemis :
- Les mouches des fruits : Attaquent les fruits et provoquent leur pourriture.
Lutte : Ramassage des fruits infectés; récolte des fruits verts.
- Les acariens : Provoquent le brunissement et la chute des feuilles.
Lutte : Utilisation du kelthane.
- Les nématodes : Attaquent les racines.
Lutte : Eviter les terrains infectés. Eviter de cultiver deux fois de suite sur le même terrain.
- Les cochenilles blanche (Pseudeulacaspis pentagona) : Vit sous la tige des jeunes
arbres.
Lutte : Enlèvement des insectes des troncs une fois par an avec une brosse dure.
2. Maladies :
- Bunchy top : Transmise par la Cicadelle (Empoaca papayae). Il provoque le
buissonnement de sommet, le nanisme du plant et des feuilles.
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Lutte : Pas encore connus.
- Pourriture du collet et des racines : Causée par les espèces du Pythium. Elles
entraînent la pourriture du bas de la tige, des racines et du bourgeon terminal.
Lutte : Terrain sain.
- Lanthracnose : Causée par Colletotrichum gloeosporioide. Elle provoque des
tâches rondes et aqueuses sur les jeunes fruits qui cessent de se développer,
durcissent et pourrissent.
Lutte :- Enlèvement des fruits atteints et leur évacuation hors du verger;
- Récolte des fruits encore verts;
- Traitement des fruits dans leau tiède (45 oC 50oc) pendant 20 mn et après leur
refroidissement dans de leau froid pendant 20mn.
- Létiolement : Causée par les champignons phytium, Rhizoctonia et Fusarium.
Lutte : Bon drainage, bonne aération du sol, humidité faible du sol.
- Le virus de la mosaïque : Transmis par les pucerons.
Lutte : - Destruction immédiate de toutes les plantes atteintes;
- éloignement des pieds malades de papayers, toute plante de la famille des
cucurbitacées;
- Utilisation des variétés résistantes.
VII. Récolte
Le papayer donne ses premiers fruits 9 10 mois après la plantation ou 4 6 mois
après la floraison. On récolte les fruits quand ils commencent à virer. Les arbres donnent
les fruits toute lannée.
Le rendement varie de 15 100 tonnes par hectare ou 30 50 fruits par arbre.
Un traitement à leau chaude après la récolte permet de diminuer le risque
danthracnose pendant la conservation et le transport.
I. Généralités
Le goyavier tire son nom du mot indien "GUYABA" sous lequel on le désignait à
Saint Dominique.
Le goyavier appartient à la familles des Myrtacées, du genre Psidium et se cultive
une seule espèce guayava.
C'est un arbrisseau buissonnant ou un petit arbre à tronc tortueux de 3 à 10 mètres
de hauteur. Il est cultivé pour son fruit qui est une baie. Le fruit selon la variété,
peut être rond, ovoïde ou piriforme de 3 à 10 cm de longueur, généralement jaune,
à chair variant du blanc au rosé foncé et au rouge saumon. Le fruit est très riche en
vitamine C= 150 500mg%.
I. Écologie
a. Climat :
Le goyavier s'adapte à tous les climats chauds et modérément humides. Larbre peut
supporter un interval de température de + 2 oC à 50oC. Avec une pluviométrie supérieure à
1000mm par an, le goyavier se cultive sans irrigation. Dans le cas contraire, il faut prévoir
lirrigation.
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b. Sol : Larbre prospère sur presque tous les sols; mais il préfère les sols argileux et
sablo limoneux des bordures des cours deau.
II. Variétés
IV. Entretiens
1. Sarclage : Il faut faire des sarclages réguliers.
2. Tailles : On maintient larbre bas par pincement des branches. On pratique la taille
de formation en gardant 6 - 8 charpentières équilibrées, la taille dentretien et la taille
de régénération.
3. Fumure dentretien : La fertilisation préconisée par arbre est la suivante :
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- Première année : 100g de 12 15-18 + 50 g de sulfate dammonium;
- Deuxième année : 200 g de 12 15-18 + 100 g de sulfate dammonium;
- Troisième année : 300 g de 12 15-18 + 100 g de sulfate dammonium.
Et à partir de la quatrième année, les doses sont augmentées en fonction de la
production.
VI. Récolte
Un goyavier issu de semis (graines) ou de marcotte commence à fructifier au bout
de 3 à 4 ans et donne des récoltes abondantes de fruits pendant 15 à 25 ans, mais peu
produire jusquà 25 40 ans. Les fruits destinés à la consommation familiale sont
récoltés quand ils virent du vert au jaune.
Un arbre adulte produit annuellement en moyenne 20 à 25 kg de fruits.
I.Généralité
I. Variétés
Elles sont regroupées en types :
- Variétés à fruits secs : Texture farineuse;
- Variétés à fruits demi- mou : Texture fine. Exemple : Deglet Nour (Algérie);
- Variétés à fruits mou : Sont les plus cultivées. Exemple : Degla, Mascade dAlger,
Medjoul du Maroc, Amir, Hadj, Halawi.
- Dautres sont rencontrées dans la culture, tel que : Bou Faggous (Maroc), Sahidi
(Trah), Siwi (Egypte).
III. Ecologie
1. Climat : Le dattier est un arbre xérophile. Il ne vit que dans les régions arides et semi-
arides, chaudes, ensoleillées. Il supporte une température de 6 oC 65oC. La
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température pour sa croissance et sa fructification est 20 30oC. Une pluviométrie de
450 mm et plus permet de cultiver le dattier.
2. SOL : Le dattier préfère les sols sableux à sablo limoneux ; perméables, profonds,
bien drainés, assez riches ou susceptibles dêtre fertilisés, à nappe phréatique se
trouvant à 4 5 m de profondeur.
1. Préparation du terrain :
- Nivellement : Pente optimale pour le dattier est 1- 5%
- Irrigation et drainage : Les planches courtes sont confectionnées. Elles se
communiquent entre elles par une pente de 3% environ. Le centre est occupé par les
cultures basses et les ados par les dattiers.
Lorsque leau dirrigation contient 7 9 g de sel par litre, on installe respectivement
1 drain toutes les 2 rangées ou 1 drain toutes les rangées
- Brises vents : Pour protéger les dattiers contres les coups de vents forts, on plante
les lignes darbres (3 lignes, espacées de moins de 50 m les unes des autres) à une
distance de 50- 150 m de la limite des palmiers. Des lignes darbres sont disposées
perpendiculairement aux vents dominants.
- Trouaison : Des trous de 1m*1m*1m (1m 3) sont creusés.
2. Fumure de fond : 1 jours après la trouaison, on apporte dans chaque trou 20 kg de
fumier, 2 kg de phosphate bicalcique et 1 kg de Chlorure de potassium.
3. La multiplication : Le dattier se multiplie par graines et par voie végétative.
a.Muliplication végétative : Il existe deux types :
V. Entretien
34
1. Irrigation : Il faut humecter le sol jusquà une profondeur de 1,20m. Cest en été
que le rythme saccélère et la quantité deau saugmente. On donne à chaque
arbre et par semaine 20 25 litres deau durant toute lexistence de la palmeraie.
2. Récolte du pollen : Tout juste avant léclatement, linflorescence mâle est récolté.
3. Pollinisation des inflorescences femelles : Il existe deux méthodes :
- Méthode traditionnelle : Au printemps, quand la spath séclate les inflorescences
femelles sont fécondées par le mâle artificiellement par lhomme, en plaçant les
épillets mâles au niveau des inflorescences femelles. Elle permet daugmenter la
production et seffectue quand il ya moins de 3% de pieds mâles. Elle se fait en
heure chaude, temps calme.
- Méthode mécanisée : Dans ce cas, une poudreuse avec du pollen dilué dans du
plâtre ou de la farine est utilisée.
4. Limitation des régimes de dattier femelle : Jusquà lâge de 6 ans, larbre ne doit
pas porter dinflorescences. Elles sont éliminées pour ralentir la croissance. A 8 ans,
on conserve 4 régimes; à 12 ans- 8 régimes et quand larbre est adulte - 15.
5. Eclairage des régimes : Consiste à couper entièrement ou partiellement certains
épillets du centre ou mal fécondées.
6. Fumure dentretien : On apporte par pied et par an 10 kg de fumier, 0,5 à 3 kg
dengrais composés ou par hectare, les doses recommandées sont;
- Pendant les 6 premières années : 1000 kg de fumier, 40 kg dazote et 20 kg
dacide phosphorique.
- Après 6 ans :
9 mois : 2000 kg de fumier, 50 kg dazote et 20 kg dacide phosphorique;
12 ans : 4000 kg de fumier, 70 kg dazote et 20 kg dacide phosphorique;
15 ans : 8000 kg de fumier, 100 kg dazote et 30 kg dacide phosphorique.
Lapplication de la fumure se fera en 2 fois :
- Après la récolte : fumier (1), engrais azoté (1/3), phosphate (1);
- A la fécondation : engrais azoté (2/3).
7. La taille toilette du dattier : Chaque année, les palmiers secs, les hampes sont
sectionnés. Les mauvaises herbes sont enlevées de la base du stipe. Les rejets de plus
de 20 kg (gourmands) sont sevrés et mis en pépinière.
VI. Ennemis et maladies
1. Insectes :
a. Cochenilles blanche (Parlatoria blanchardi) : Encroûtements cireux et piqûres sur
les parties chlorophylliennes et les fruits.
Lutte : Malathion et parathion.
b. Lépidoptère (Ectomyelois Spp) : Infestions des dattes.
Lutte : Lutte chimique contrôlée.
c.Punaises : (Ommatissus binotatus) : Piqûres et dépôts de miellat favorisant des
contaminations secondaires.
Lutte : Malathion.
c. Acariens (Olegonychus Spp) : Toiles soyeux sur les fruits empêchant le
développement du régime.
Lutte : Poudrage au soufre.
d. Termites : Dès fois destruction totale de la plantation.
Lutte : Chlorodane, HCH, Aldrine, Dieldrine tous les trois mois.
2. Maladies :
a. Fusariose (Fusarium oxysporium) : Provoque le flétrissement et le blanchissement
progressif des dattiers, tout le bouquet se dessèche, et larbre meurt.
Lutte : Sélection de variétés résistantes et rejets sains.
b. Pourriture : Due à une hygrométrie trop élevée des fruits.
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Lutte : Ensachement des régimes.
c. Galle noire des palmes : Causée par Graphiola phoenicis. Elle provoque des
tâches noires sur les pétioles.
Lutte : Sels de cuivre.
VII. Récolte
Pour les plants issus des graines, on obtient les premiers fruits vers la 8 9ème
année et pour les rejets à la 5 ème année. La récolte est soit faite au fur et à mesure de la
maturité des dattes où soit la récolte est totale, quand le régime est coupé à la base de la
hampe fruitière.
La production est de 60 kg par arbre et par récolte ou 10 tonnes par hectare.
.
I. Généralité
Lananas appartient à la famille des Broméliacées, du genre Ananas. Toutes les
variétés (cultivars) appartiennent à lespèce comosus doù son nom Ananas
comosus. Beker et Kollinz supposent que lorigine de lananas est lAmérique du sud
et Paraguay.
Lananas est une plante vivace herbacée pérenne, environ 75 cm de hauteur, à
système racinaire superficiel.
La partie charnue appelée « fruit« est formée par parthénogenèse. Le fruit est
sucré et savoureux. Il est riche en vitamines C, A, B, carotène et en glucide et est
consommé à létat naturel ou en conserve.
II. Ecologie
1. Climat : La température optimale pour lananas se situe entre 22 oC 26oC. Au
dessus de 26oC, la qualité des fruits diminue; au dessous de 22 oC, les fruits seront
attaqués à lintérieur de la pulpe par des tâches brunes. Lananas a besoin dau moins
600mm par an; cependant, une bonne production exige 1200 1500mm par an,
régulièrement repartis sur toute lannée. Pendant les périodes sèches, lirrigation est
nécessaire. Les fruits nécessitent quelques semaines de période sèche et fraîche pour la
maturité. Lananas exige aussi une forte insolation.
2. Sol : lananas exige des terres bien drainées, riches en matière organique, légères,
bien aérés et perméables, à réaction acide (pH + 4,5 5,6). Il est exigeant en potasse et
en azote, secondairement en magnésium en phosphore.
III. Variétés
En culture se rencontrent plusieurs variétés : Rouge Espagnol, Kabezone,
Singapore spanish, Mak- Gregor, Cayenne, Queen, Red Spanish, Abacaxis, Perolera.
Mais la plus connue et la plus cultivée est la Cayenne lisse.
IV. Culture de lananas
1. Préparation du sol : On effectue un labour à 35 45 cm de profondeur. Des billons
de 1,50 m de larges de 15 20 cm de hauteur sont confectionnés. Les billons sont
séparés entre eux par 90 120 cm. Si nécessaire, il faut lutter contre les nématodes,
fourmis et les symphiles.
2. Fumure de fond : Il faut apporter lors de la préparation du sol 30 50 t de fumier, 180
kg dazote, 100 kg de phosphate et 80 kg de potasse par hectare.
3. Multiplication : On utilise les graines seulement dans le domaine de recherche. Pour
lobtention des fruits, généralement cest la multiplication végétative qui est pratiquée.
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Comme matériel végétal on peut utiliser les pousses qui se forment sur les différences
parties :
- sur le rhizome : rejetons;
- à laisselle des feuilles : bulbilles de feuilles;
- à la base du fruit : Cayeux (caïeux) ;
- Au sommet du fruit : couronne.
Généralement, on utilise les rejets de la base de la plante de poids variant entre
350 500g.
Les bulbilles et les couronnes peuvent être élevés en pépinière.
Comme matériel végétal, on peut aussi bouturer la tige de la vieille plante.
4. Plantation : La plantation seffectue en double ou triple ligne installée sur des billons
déjà confectionnés. Les plantes sont plantées aux écartements de 30 60 cm entre les
lignes et 20 30 cm entre les plants sur la ligne. Avant la plantation, les rejets sont
habillés en enlevant les feuilles de la base 24 48 heures avant la plantation, désinfectés
dans une solution dester phosphorique additionnée à un fongicide en cas de risque de
pourriture à phytophtora.
V. Entretien
1. Sarclo- binage : On lutte contre les adventices en utilisant les herbicides totaux tel que
aminotriazol, paraquat, glyphosate, dalapon, bromacil à la préparation du sol; les
herbicides de pré émergence tel que diuron, amétryne, bromacil en raison de 2 5 kg par
hectare, à la plantation et en culture les herbicides suivants en petites doses sont
conseillés : diuron, amétryne, bromacil.
2. Irrigation : Il faut 20 mm en saison sèche tous les 8 10 jours/ arbre.
3. Fumure dentretien : Les doses préconisées par arbre et par an sont 8 14 g
dazote, 0 5 g dacide phosphorique, 10 20 g de potasse et 0 5 g de
magnésium.
Les engrais sont repartis en cours de végétation : première application dans 1-2 mois
après la plantation; deuxième application dans 6 9 mois après la plantation et la
troisième application se fait 3 mois avant la floraison.
4. Paillage : Seffectue avec 20 30 tonnes de paille par hectare. Il facilite la lutte
contre les adventices et économise leau, limite la lixiviation.
5. Contrôle de la floraison : Pour obtenir les fruits du poids moyen et à lépoque
favorable pour les marchés, on utilise des régulateurs de la floraison. Pour ce but on
peut utiliser: léthylène (100cc par coeur de rosette), lacétylène,ethephon, ANA
(acide alphanaphthalène acéthatèque), BOH (Bêta hydroxyéthyhydrazine) ou
carbonate de calcium (25 g de caco 3 + 4 litres deau , en raison de 50 ml de cette
solution sous la couronne de chaque plante).
6. Protection des fruits contre une forte insolation : Les fruits sont protégés contre
les coups du soleil si cest nécessaire, en liant les feuilles supérieures au-dessus du
fruit trois semaines avant la récolte.
VI. Ennemis et maladies
1. Insectes :
a. Cochenilles blanches : Elles attaquent la base des inflorescences, la tige, les feuilles
et les jeunes fruits. Il ya rougissement et flétrissement des feuilles. Elles transmettent la
Maladie du WilT
Lutte : Désinfection des rejets, pulvérisation de parathion à 0,2% ou malathion à 0,8%.
b. Symphiles : détruisent lextrémité des racines.
Lutte : Fumigation du sol plus lindane ou fonofos.
c. Nématodes : La plante pousse mal et ses racines pressentent des bosses ou des
tâches mortes.
Lutte : - Alterner lananas, au plus tard après la troisième récolte, avec une autre plante,
qui se cultive pendant au moins trois ans; utiliser le matériel sain; phenamiphos.
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c. Lépidoptères du fruit : Provoquent des galeries à lintérieur du fruit.
Lutte : Utilisation des organochlorés à la floraison.
2. Maladies
a. Maladie du WilT ou flétrissement : Transmise par la cochenille blanche. La maladie
sattaque aux racines et cause le rougissement des feuilles, leur enroulement;
flétrissement et létiolement de la plante.
Lutte : Utilisation dun matériel sain, dun insecticide contre les cochenilles, destruction
des plantes malades, utilisation des variétés tel que Red spanish ou Singapore spanish.
b. Phytophthora (Heart rot) : Pourriture du coeur et des racines pouvant entraîner la
destruction de la plante.
Lutte : Drainage, désinfection des plantes malades avec du difolatan.
c. Thielaviopsis paradoxa (Base rot) : Pourriture noire des rejets ou des fruits.
Lutte : Désinfection des rejets ou section de la tige avec des salicylamides de sodium.
e.Fusarium moniforme (filets) : Pourriture brune des yeux.
Lutte : Pas de technique efficace encore.
f.Marbling disease : Brunissement des yeux.
Lutte : Variétés resistantes (Queen).
g. Yeasty rot : Pourriture des fruits sur pied.
Lutte : Lutte trop onéreuse.
h. Yellow spot : Transmise par le thrips des mauvaises herbes aux plantes.
Lutte : Sarclages fréquents.
VII. Récolte :
La récolte de première coupe se fait 18 20 mois après la plantation , la deuxième
récolte 16 18 mois après la première et la troisième: 16 18 après la deuxième.
On sen tient à un critère de maturité :
- Fruits tournants : coloration jaune à la base du fruit;
- Fruits demi mûrs : coloration à mi- hauteur;
- Fruits mûrs : coloration dépassant la mi-hauteur.
Pour la consommation personnelle, on récolte les fruits mûrs et pour la vente et le
transport, on récolte les fruits à moitié mûrs.
Rendements :
- Première récolte : 40 70 tonnes par hectare;
- Deuxième récolte : 40 100% de la première.