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Les Bassins Versants

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LES BASSINS VERSANTS

I- Etude des bassins versants


a)- Définition
* un bassin versant ou bassin hydrologique est un espace géographique dont les apports
hydriques naturels sont alimentés exclusivement par les précipitations, et dont les excès en
canaux ou en matières solides transportés par l’eau forment, en un point unique dans l’espace,
une embouchure ou un exutoire.
* Généralement, un bassin versant est déterminé par sa morphologie, et essentiellement par
les lignes de crêtes topographiques et de partage des eaux
* Au sein d’un même bassin versant, existent des bassins versants partiels ou cellules unitaires
(ce sont des petits bassins versants dans lagrande unité).
b)- Principe
- Un bassin versant est aussi défini comme une superficie de terrain dont les eaux de surface
s’écoulent et se rassemblent vers un endroit unique appelé exutoire.
- Un bassin versant est représenté comme ayant la forme d’une poire avec la zone rétrécie
représente l’exutoire, qui est la zone à plus basse altitude.
- de ce fait, la notion de bassin versant signifie qu’une goutte d’eau qui tombe en quelque
endroit de ce territoire, si elle ne s’infiltre ou ne s’évapore pas, descendra par gravité jusqu’à
l’exutoire.
La limite du bassin versant est le lieu géométrique des points les plus élevés qui définissent la
ligne de partage des eaux. On parle ainsi d’un bassin versant topographique.
Cependant, la délimitation topographique nécessaire à la déterminationen surface du bassin
versant naturel n’est pas suffisante, lorsqu’un sol perméable recouvre un substratum
imperméable, la division des eaux selon la topographie ne correspond pas toujours à la ligne
de partagedes eaux effective, mais, plutôt à celle définie par les plus hautes élévations de la
nappe.
On obtient donc, un bassin réel ou bassin hydrogéologique. Cette limite,profonde, est
difficilement repérable, on considère alors, comme bassin, celui déterminé par la ligne de
partage des eaux superficielles.
II-Caractéristiques d’un bassin versant
1)- Superficie.
L’influence de la superficie d’un bassin versant se fait sentir surtout sur la forme d’un
Hydrogramme, c'est-à-dire, dans la nature de la relation entre le débit et le temps (Vitesse
d’écoulement par unité de temps à l’exutoire):
*Un petit bassin versant réagit très vite à une averse, les eaux serassemblent rapidement ;
*Un grand bassin versant réagit très lentement à une averse (effetressenti très lent à
l’exutoire).
2)- Ordre et Chevelures hydrographiques
Le réseau hydrographique est composé d’un cours d’eau principal et une série de tributaires
dont les ramifications s’étendent vers les parties lesplus hautes du bassin versant.

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Un tributaire qui ne reçoit l’apport d’aucun cours d’eau, si petit soit-il,s’appelle « Vecteur
d’ordre 1 ». Les tributaires dont les apports sontexclusivement des Vecteurs d’ordre 1 sont
des cours d’eau de deuxièmeordre ou « Vecteurs d’ordre 2 », et ainsi de suite. De cette
façon, s’appelle « bassin d’ordre n », celui dont l’ordre maximal de ses coursd’eau est n.
Le rapport Rb = Nu / Nu + 1; Rb= s’appelle « rapport de bifurcation » avec Nu= nombre de
Vecteurs d’ordre u.
Lorsque le nombre de Vecteurs est grand, Rb est sensiblement constant,et plus sa valeur est
grande, plus la forme du bassin est allongée.

Bassin versant d’ordre 4 : - 1 vecteur d’ordre 4


- 4 vecteurs d’ordre 3
- 11 vecteurs d’ordre 2
- 47 vecteurs d’ordre 1

3)- Orientation du bassin versant.


Ce paramètre, qui est donné par direction géographique, suivant la résultante de la pente
générale, est très important, surtout dans l’étude du nombre d’heures où le bassin est
ensoleillé, qui représente le facteur principal dans le calcul de l’évaporation et de
l’évapotranspiration.
4)- Forme d’un bassin versant.
* l’Hydrogramme à l’exutoire dépend étroitement de la forme du bassin
* un bassin étroit et allongé réagit moins rapidement qu’un bassin deforme plus circulaire,
car, les régions éloignées tardent à faire ressentirleur influence sur l’écoulement à l’exutoire.
5)- Hypsométrie d’un bassin versant.
Vu que la plupart des facteurs météorologiques et hydrologiques sont fonction de l’altitude, il
est intéressant d’étudier l’hypsométrie du bassin versant par tranche d’altitude.
* hypsogramme ou histogramme de fréquence des altitudes

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C’est un graphique sur lequel les valeurs des altitudes sont réparties en intervalles sur l’axe
des abscisses ; et en ordonnées, est portée la surface, en % de la surface totale comprise entre
deux altitudes successives.
Courbe hypsométrique :
C’est une courbe qui peut être construite sur le graphique précédent avec des ordonnées
représentant la surface du bassin versant qui setrouve au dessus des côtes d’altitudes portées
en abscisse (fig. courbehypsométrique et courbe de fréquences altimétriques du bassin
versantde la Truyère à Sarrans superficie 2462km2).

Interprétation de la courbe hypsométrique.


L’hypsogramme et la courbe hypsométrique traduit la répartition des altitudes à l’intérieur du
bassin versant et permettent, en outre, de déterminer les altitudes caractéristiques suivantes :
* altitude moyenne: c’est l’abscisse moyenne de la courbe hypsométrique.
Alt.moy = (alt.max + alt.min)/2, ou aussi la moyenne obtenue par la méthode pondérale

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* altitude la plus fréquente : c’est le maximum de la courbe des fréquences altimétriques ou
aussi c’est l’altitude de la plus grande surface élémentaire comprise entre deux courbes de
niveau successives.
* altitude de fréquence ½:c’est l’altitude correspondant au point d’ordonnée 50% de la
courbe hypsométrique.
Interprétation de l’aspect des courbes hypsométriques.
Des recherches récentes ont montré l’aspect général des courbes selon l’état d’érosion du
bassin versant :
- pour les bassins plus jeunes, la superficie est faible par rapport au changement d’altitude
initiale, ce qui est caractéristique des bassins abrupts ;
- les vieux bassins présentent l’inverse ; c'est-à-dire, une plaine douce près d’un cours d’eau
où l’altitude varie très peu malgré une superficie importante ;
- le troisième cas, se rapproche donc de l’état dit « mature », du moins selon cette
classification du degré d’érosion associé à l’âge du bassin. (fig. courbe hypsométrique et
profil d’un cours d’eau).

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6)- Réseau hydrographique.
Le profil en long du cours d’eau est un graphique représentant les différentes élévations du
fond du cours d’eau en fonction de la distance à l’embouchure ou exutoire. Il est à rappeler
que le réseau hydrographique est l’ensemble de tous les cours d’eau d’un bassin versant :
fleuve, ruisseau, ruisselet, séguia, peu importe qu’ils soient pérennes ou temporaires. Il y a
plusieurs types de réseaux hydrographiques dont la densité et l’intensité varient : dendritique,
parallèle, en treillis, rectangulaire, artificiel….
7)- Pente moyenne d’un cours d’eau.
La pente est également une caractéristique intéressante, voire très importante, car, elle
renseigne, graphiquement, sur la topographie du bassin. De plus, elle influence le débit de
pointe lors d’une averse.
8)- Couverture du Sol.
a)- La couverture végétale :
L’activité végétative et le type de sol sont intimement liés, et leurs actions combinées
influencent singulièrement l’écoulement en surface.
Le couvert végétal retient, selon sa densité, sa nature et l’importance de la précipitation, une
proportion variable de l’eau météorique.
La forêt, par exemple, en interceptant une partie de l’averse par sa frondaison, régularise le
débit des cours d’eau et amortit les crues de faible et moyenne amplitudes.
A l’inverse, le Sol nu, de faible capacité de rétention favorise un ruissellement très rapide.
L’érosion de la terre va généralement de paire avec l’absence de couverture végétale ; étant
donné l’importance du rôle joué par la forêt, on traduit parfois sa présence par un indice de
couverture forestière K :
surface des forêts
K = ------------------------------- X 100
Surface totale du bassin

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Cet indice de couverture peut être aussi calculé par d’autres couvertures végétales telles que
les cultures.
b)- Les plans d’eau.
Parmi les éléments de la couverture du Sol qui influencent le comportement hydrographique
d’un bassin versant, on doit prendre en compte la présence de surface d’eaux libres telles que
les lacs qui jouent un rôle très important du fait de leur capacité de stockage temporaire
d’uncertain volume d’eau.
c)- La neige et les glaciers
Certains bassins de haute altitude peuvent être partiellement ou totalement couverts de neige
ou de glace. Ce type de couverture doit être pris en considération dans l’étude des facteurs de
génération de l’écoulement de l’eau.
9)- Le coefficient de ruissellement.
Pour caractériser la capacité d’un bassin versant à ruisseler, un indiceest toujours utilisé en
hydrologie de surface : le coefficient de ruissellement (Cr), son calcul et son emploi sont
simples, mais, notons qu’il peut conduire à commettre de grosses erreurs. Ce coefficient
exprimé en % est défini comme suit :
hauteur d’eau ruisselée (mm)
Cr= ------------------------------------------- X 100
hauteur d’eau précipitée (mm)
10)- La Nature du Sol.
La nature du sol intervient dans la rapidité de montée des Crues et surleur volume. En effet, le
taux d’infiltration, la capacité de rétention, les pertes initiales, le coefficient de ruissellement
(Cr) sont des fonctions du type de Sol et de son épaisseur.
11)- La Géologie.
La géologie du Substratum influe directement sur les ruissellements de surface et sur les
écoulements souterrains, c’est la mécanique des fluides combinée à l’hydrochimie et à la
perméabilité des terrains traversés. La géologie gouverne aussi les fluctuations piézométriques
des nappes phréatiques et profondes.
12)- La topographie.
La topographie est un paramètre très influent dans l’hydrologie, en particulier sur le temps
que mettent des gouttes d’eau non évaporées et non infiltrées dans le Sol de descendre du
sommet du bassin versant jusqu’à l’exutoire appelé (temps de concentration). Quand ce
temps de concentration est atteint, ceci signifie que toutes les régions du bassin versant
participent au débit. Plus la topographie est accentuée, moins le temps de concentration est
long.

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