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EXPOSE MONDIALISATION

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UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI DE NIAMEY

---------------------------------------
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET
POLITIQUES (FSJP)
Département de Droit public
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
MASTER II DROITS DE L’HOMME ET DE LA PAIX ET DE L’ACTION HUMANITAIRE
Matière : MONDIALISATION ET DROITS DE L’HOMME.
EXPOSE
Groupe n°7

THEME :
UNE LECTURE AUTOUR DES GENERATIONS DES DROITS DE
L’HOMME.

Présenté par : Sous la direction de :


OUSMANE Abdou Nasser Dr. ADAMOU Guirmey
ILLIASSOU Adamou

Année universitaire : 2023-2024

Plan
Introduction
Problématique : quelle lecture peut-on faire des différentes générations
des droits de l’homme ?
I_ les générations des droits de l’homme contenues dans la Déclaration
Université des droits de l’homme de 1948

A. Les droits de première génération : droits civils et politiques


B. Les droits de deuxième génération : droits sociaux, économiques, et
culturels

Il_ La nouvelle génération des droits de l’homme : les nouveaux droits


A. Les droits de troisième génération : Droits de Solidarité

B. Les droits de la quatrième génération : droits et libertés


numériques

Introduction
Un droit n’est pas un besoin. Un besoin est une aspiration qui peut être tout à fait légitime, mais qui ne
comporte pas nécessairement l’obligation pour le gouvernement d’y pourvoir ; la satisfaction d’un
besoin ne peut être imposée. Les droits sont associés à la notion « d’être », les besoins à celle « d’avoir
». Les droits de l’hommes sont des normes qui reconnaissent et protègent la dignité de tout les êtres
humains. Ils régissent la façon dont nous vivons en société, les uns avec les autres, ainsi que la relation
qui lie les individus aux gouvernements et les obligations des gouvernements envers eux.
On pourrait alors dire d’une manière générale que les droits de l’Homme sont ceux qui appartiennent
en propre à la nature humaine et sans lesquels, on ne peut pas vivre entant qu’être humain.
Les droits de l’Homme et les libertés fondamentales nous permettent de développer et utiliser
pleinement nos qualités, notre intelligence, nos talents et notre conscience et de satisfaire nos
aspirations spirituelles et autres. Ils reposent sur l’exigence de plus en plus affirmée de l’Homme de voir
respectées et protégées la dignité et la valeur inhérentes à chaque être humain.
Trois principes sous tendent les droits de l’Homme selon lesquels :

Les droits de l’homme sont inaliénables


Cela signifie que vous ne pouvez les perdre, car ils sont
inhérents à l’existence de l’homme, ils sont inhérents à tous les
êtres humains. Dans certaines circonstances particulières,
certains de ces droits pas tous - peuvent se trouver suspendus
ou limités.
Par exemple, un individu accusé d’un crime peut être privé de liberté ; en situation
d’urgence nationale, un gouvernement peut en faire la déclaration publique et
déroger à certains droits, par exemple en imposant un couvre-feu qui va réduire la
liberté de mouvement des citoyens.
Ils sont indissociables, interdépendants et intimement
liés
Cela signifie que des droits différents sont intrinsèquement liés et qu’ils ne peuvent
par conséquent pas être considérés indépendamment les uns des autres. La
jouissance d’un droit donné dépend de la jouissance de nombreux autres droits;
aucun droit ne prévaut sur un autre.
Les droits de l’homme sont universels.
ce qui signifie qu’ils s’appliquent également à tous les individus partout dans le
monde, sans limite de temps. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de
toutes les libertés proclamées sans distinction aucune, notamment de « race » ou
d’antécédents ethniques, de couleur, de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap,
de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine
sociale ou nationale, de naissance ou de toute autre situation.
Il convient à ce titre de souligner que l’acceptation de
l’universalité des droits de l’homme ne menace en aucune
façon la diversité des individus induite par des cultures
différentes.
Historiquement, ces droits étaient considérés comme inhérents à l'existence
humaine, universels et inaliénables. Des philosophes comme John Locke et
Jean-Jacques Rousseau ont grandement contribué à la conceptualisation de
ces droits. Locke, par exemple, dans son œuvre "Deux Traités du
gouvernement" publiée en 1689, a défendu l'idée de droits naturels tels que la
vie, la liberté et la propriété, tandis que Rousseau, dans "Du contrat social" de
1762, a souligné l'importance de la volonté générale et de la souveraineté du
peuple.
À cette époque, les droits naturels étaient perçus comme des principes moraux universels, ne
dépendant pas de la législation ou de la reconnaissance par l'État. Cependant, avec la Révolution
française et la Déclaration d'indépendance américaine, ces droits ont commencé à être formalisés dans
des documents légaux. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 en France a marqué
un tournant majeur, affirmant des droits tels que la liberté d'expression, la liberté de religion et l'égalité
devant la loi.
Au fil du temps, la compréhension et l'application des droits de l'homme ont évolué d'une perspective
philosophique vers une application pratique et juridiquement contraignante. Cette transition s'est
matérialisée par l'intégration progressive des droits fondamentaux dans les constitutions et les
législations nationales. Par exemple, la Constitution nigérienne du 25 Novembre 2010 (suspendue) qui
reconnaît et protège une gamme de droits fondamentaux illustre l'importance accordée à ces droits
dans le cadre légal moderne. Elle garantit non seulement les libertés civiles et politiques traditionnelles,
mais aussi des droits économiques, sociaux et culturels, droits de l’homme reflétant l'élargissement du
concept des droits de l'homme au-delà de sa conception originelle. Le rôle des États dans la
reconnaissance et la protection des droits fondamentaux est devenu primordial. L'intégration de ces
droits dans les législations nationales a permis de créer des mécanismes juridiques pour garantir leur
application et leur respect. Ainsi, les droits fondamentaux, bien qu'ayant leurs racines dans des principes
universels et inaliénables, sont désormais principalement définis et protégés par le cadre juridique de
chaque État. Cette évolution témoigne de la manière dont les sociétés ont institutionnalisé ces concepts
philosophiques, reconnaissant leur importance fondamentale dans la protection et le respect de
l'individu. C’est ce qui nous amène dans ce contexte à procéder à une lecture des différentes catégories
des droits de l’homme, tout en posant la question à savoir :
Quelle lecture peut-on faire des différentes générations des droits de
l’homme ?
Ainsi donc dans un premier temps (I) nous allons examiner les générations des droits de l’homme
contenues dans la Déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948 et dans un second temps (Il),
la nouvelle génération des droits de l’homme.
I Les générations des droits de l’homme contenues dans la Déclaration
Universelle des droits de l’homme du 10 Décembre 1948.
Cette partie traite d'abord du pacte international relatif aux droits civils et politiques (A) avant de voir, le
pacte international relatif aux sociaux, économiques et culturels (B).

A. Les droits de la première génération : Les Droits civils et politiques.


Les droits de la première génération (Droits Civils et Politiques) sont contenus dans le Pacte
International relatif aux Droits Civils et Politiques adopté le 16 Décembre 1966, par la résolution de
l'Assemblée Générale des Nations Unies et entré en vigueur le 23 Mars 1976.
Le Niger à adhérer à ce Pacte le 7 mars 1986 en même temps que son protocole facultatif.
Ces droits ont fait leur première apparition « théorique » aux 17e et 18e siècles. Ils reposaient pour
l’essentiel sur des préoccupations politiques et découlaient du constat que l’Etat tout-puissant ne devait
pas posséder un pouvoir sans limite et que, en contrepartie, les individus devaient pouvoir influer sur les
politiques qui les concernaient. Les deux idées centrales étaient celles de liberté individuelle et de
protection de la liberté individuelle contre les violations de l’Etat.
Aujourd’hui, les droits civils et politiques sont définis en détail dans le Pacte international relatif aux
droits civils et politiques (PIRDCP) et la Convention européenne pour la protection des droits de
l’homme et des libertés fondamentales (CEDH), et ils incluent des droits et notamment de participer au
gouvernement et de ne pas être soumis à la torture. Traditionnellement, du moins « à l’Ouest », c’est-à-
dire chez les démocraties , ces droits sont considérés par beaucoup comme cruciaux, si ce n’est comme
les seuls véritables droits de l’homme.

Durant la guerre froide, les pays du bloc soviétique ont été sévèrement critiqués pour leur
négligence des droits civils et politiques. En guise de réponse, ces pays ont reproché aux démocraties
occidentales leur ignorance des droits économiques et sociaux fondamentaux. Quoi qu’il en soit, ces
deux critiques comportaient une part de vérité. Les deux cas mettent aussi en évidence à quel point
les droits de l’homme sont exposés. La réalité alarmante est que les Etats et la communauté
internationale en général continuent à tolérer trop souvent des violations des droits économiques,
sociaux et culturels, alors que si ces violations touchaient les droits civils et politiques, les réactions
d’indignation et de révolte seraient telles qu’elles conduiraient à des appels massifs à des sanctions
immédiates. Le Pacte précise les droits et libertés civils et politiques énumérés
dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. En vertu de l’article 1 du
Pacte, les Etats prennent l’engagement de promouvoir le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes et de respecter ce droit. L’article 1 reconnaît aussi à tous
les peuples le droit de posséder et de vendre leurs richesses et ressources
naturelles, c’est-à-dire d’en disposer librement. Le présent Pacte est
juridiquement contraignant ; la Commission des droits de l’homme, établie en
vertu de l’article 28, se charge du suivi de son application. Le premier Protocole
facultatif prévoit un mécanisme de plaintes individuelles. Au mois de mai 2012,
114 États l’avaient ratifié. Le deuxième Protocole facultatif, entré en vigueur en
1991, vise l’abolition de la peine de mort. Au mois de mai 2012, 74 États
l’avaient ratifié.
Voici quelques-uns des droits reconnus aux individus par le présent
Pacte :
 Le droit à la vie, à la liberté de la personne (article 6) :<<Le droit à la vie est inhérent à la
personne humaine. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être
arbitrairement privé de la vie>> ;
 Le droit de ne pas être soumis à la torture, ni à des peines ou traitements
cruels, inhumains dégradants (article 7) :
<<Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants. En particulier, il est interdit de soumettre une personne sans son
libre consentement à une expérience médicale ou scientifique>> ;
 Le droit à l’égale protection de la loi (Article 26)
<<Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à
une égale protection de la loi. A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination
et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute
discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion,
d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de
fortune, de naissance ou de toute autre situation>> ;
 Le droit de ne pas être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé (Article 9)
<< Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut
faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire. Nul ne peut être privé
de sa liberté, si ce n’est pour des motifs et conformément à la procédure prévue
par la loi>> ;
 Le droit à un procès équitable (article 9_4) :<< Quiconque se trouve privé de sa liberté
par arrestation ou détention a le droit d’introduire un recours devant un
tribunal afin que celui-ci statue sans délai sur la légalité de sa détention et
ordonne sa libération si la détention est illégale>> ;
 Le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion (article 18) :
<<personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce
droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de
son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction,
individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et
l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement>> ;

 Le droit à la liberté d’opinion et d’expression (Article 19) :


1. Nul ne peut être inquiété pour ses opinions.
2. Toute personne a droit à la liberté d’expression ; ce droit comprend la liberté de
rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute
espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée
ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.
 Le droit à la liberté de réunion (Article 21) :
<<Le droit de réunion pacifique est reconnu. L’exercice de ce droit ne peut faire
l’objet que des seules restrictions imposées conformément à la loi et qui sont
nécessaires dans une société démocratique, dans l’intérêt de la sécurité nationale,
de la sûreté publique, de l’ordre public ou pour protéger la santé ou la moralité
publiques, ou les droits et les libertés d’autrui>>
 La liberté d'association (Article 22) :
<<Toute personne a le droit de s’associer librement avec d’autres, y compris le
droit de constituer des syndicats et d’y adhérer pour la protection de ses
intérêts>>.
 Le droit d’élire et d’être élu (Article 25-2) :
<<Toute personne a le droit de s’associer librement avec d’autres, y compris le
droit de constituer des syndicats et d’y adhérer pour la protection de ses
intérêts>> ;
 Le droit à la nationalité ;
 Le droit à la propriété…

A. les droits de la deuxième génération : les droits sociaux, économiques


et culturels.
Ces droits dit de la deuxième génération sont contenus dans le Pacte International relatif aux droits
économiques sociaux et culturels adopté par l’Assemblée Général des nations unies, le 16 Décembre
1966, et entré en vigueur le 3 janvier 1976. Le Niger a adhéré le 7 mars 1986. Ces droits touchent à la
façon dont les individus vivent et travaillent ensemble, ainsi qu’aux besoins fondamentaux liés à la vie.
Ils reposent sur les idées d’égalité et d’accès garanti aux opportunités et aux biens et services essentiels
dans les sphères économique et sociale. Face aux conséquences de l’industrialisation et au
développement de la classe ouvrière, ces droits ont progressivement accédé à une reconnaissance
internationale. Ils ont conduit à de nouvelles exigences et à de nouvelles visions relativement à la
signification d’une vie menée dans la dignité. Les gens ont pris conscience du fait que la dignité humaine
exigeait davantage que l’absence minimale étatique proposée par les droits civils et politiques. Les
droits sociaux, économiques et culturels sont énoncés dans le Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels (PIRDESC), ainsi que dans la Charte sociale européenne du Conseil de
l’Europe.
Les droits sociaux sont les droits nécessaires à une pleine participation à la vie de la société. Ils incluent,
pour l’essentiel, le droit à l’éducation et le droit à fonder une famille et à subvenir à ses besoins mais
aussi de nombreux économiques et culturels droits généralement considérés comme des droits « civils »
:reposent sur les idées d’égalité par exemple, le droit aux loisirs, aux soins de santé, et d’accès garanti
aux respect de la vie privée et à la non-discrimination.
Les droits économiques sont généralement censés inclure le : droit au travail, à un niveau de vie
adéquat, au logement et à une pension si vous êtes âgé ou handicapé. Les droits économiques reflètent
la nécessité, pour prétendre à une réelle dignité humaine, d’un niveau minimum de sécurité matérielle.
Ils traduisent aussi le fait qu’une situation précaire, en termes de logement ou d’emploi, peut être
avilissante.
Les droits culturels se rattachent au « mode de vie » culturel d’une communauté ; ils font généralement
l’objet de moins d’attention que la plupart des autres types de droits. Ils incluent le droit à participer
librement à la vie culturelle de la communauté et, éventuellement aussi, le droit à l’éducation. Ceci dit,
de nombreux autres droits non officiellement classés parmi les droits “culturels” sont essentiels pour les
communautés minoritaires si elles veulent préserver leur culture spécifique au sein d’une société
donnée : par exemple, le droit à la non-discrimination et à l’égale protection par les lois.
Le suivi de ce pacte est assuré par le comité des droits civils et politiques des Nations Unies.
Ainsi donc les droits contenus dans ce pacte sont entre autres :
Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ( Article 1) :
<<Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes, notamment en
déterminant librement leur statut politique et en assurant librement leur
développement économique, social et culturel>>.
 Le droit au travail (article 6) :

<<Toute personne a droit à un travail librement choisi>>.

(Article 7) :
<<Toute personne a le droit de jouir de conditions de travail justes ; à une
rémunération équitable lui assurant, ainsi qu’à sa famille, un niveau de vie
suffisant ; à une rémunération égale pour un travail de valeur égale ; à la sécurité et
l’hygiène du travail ; aux mêmes possibilités de promotion que les autres ; au repos
et aux loisirs>>
 Droit de syndicat et de grève :(article 7) :

<<Toute personne a le droit de former avec d’autres des syndicats et de s’affilier


au syndicat de son choix ; toute personne a le droit de grève>>

 Droit la sécurité sociale et d'assurance (article 9) :

<<Toute personne a droit à la sécurité sociale, y compris les assurances sociales>>

(Article 10) :
<<La famille doit recevoir protection et assistance. Tout mariage doit être contracté
librement. Une protection spéciale doit être accordée aux mères. Des mesures
spéciales de protection et d’assistance doivent être prises en faveur de tous les
enfants, sans discrimination aucune. Les enfants et adolescents doivent être
protégés contre l’exploitation économique. Il doit être interdit de les employer à des
travaux dangereux. Il devrait y avoir des limites d’âge au-dessous desquelles
l’emploi salarié d’une main-d’œuvre enfantine serait interdit>>
 Droit à un niveau de vie suffisant( Article 11) :
<<Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille,
y compris une alimentation, un vêtement et un logement suffisants. Toute personne
a le droit d’être à l’abri de la faim>>.
 Droit à la santé (Article 12) :
<<Toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale
possible>>
 Droit à l’éducation(article 13) :
<<Toute personne a droit à l’éducation. L’enseignement primaire doit être
obligatoire et gratuit pour tous>>.
 (Article 14) :
<<Les Etats dans lesquels l’éducation primaire n’est ni obligatoire, ni gratuite,
doivent présenter un plan détaillé pour y remédier>>
 Droit de participer à la vie culturelle (Article 15) :
<<Toute personne a le droit de participer à la vie culturelle et de bénéficier du
progrès scientifique>>…

Le suivi de ce Pacte est assuré par le Comité des droits économiques, sociaux et
culturels des Nations Unies.
Il. La nouvelle génération des droits de l’homme : les nouveaux droits de
l’homme.
La nouvelle génération des droits de l’hommes se compose des droits de solidarité appelés droits de
troisième génération (A) ainsi les droits et libertés numériques appelés droits de la quatrième
génération (B)
A. droits de la troisième génération : les droits de solidarité.
La liste des droits humains internationalement reconnus a évolué. Même si aucun des droits contenus
dans la DUDH n’a été sérieusement remis en question en plusieurs décennies d’existence, de nouveaux
traités et documents sont venus clarifier et compléter certains concepts fondamentaux posés par le
document original. Ces additions découlent de plusieurs facteurs : elles sont notamment venues en
réponse à l’évolution du concept de dignité humaine, en partie du fait de l’émergence de nouvelles
menaces et des nouvelles opportunités. Pour ce qui est de la nouvelle catégorie de droits proposés, elle
résulte d’une meilleure compréhension des différents types d’obstacles susceptibles de surgir dans le
cadre du processus de mise en application des droits des droits de première génération. L’idée à la base
des droits de la troisième génération est celle de la solidarité et impliquent des obligations d'agir pour
l'ensemble de la communauté internationale. Ces droits englobent les droits collectifs des sociétés ou
des peuples – tels que le droit à un développement durable, à la paix ou à un environnement sain. Dans
la majeure partie du monde, la pauvreté extrême, les conflits, mais aussi les catastrophes écologiques et
naturelles ont freiné l’affirmation du respect à l’égard des droits de l’homme. Pour cette raison, nombre
de personnes ont estimé qu’il fallait reconnaître une nouvelle catégorie de droits: ces droits assureraient
aux sociétés, notamment dans les pays en voie de développement, les conditions permettant de garantir
les droits des deuxième et troisième générations, déjà reconnus mais non appliqués.

Les droits spécifiques les plus communément regroupés dans la catégorie de la troisième génération
sont les droits au développement, à la paix, à un environnement sain, au partage dans l’exploitation du
patrimoine commun de l’humanité, à la communication et à l’assistance humanitaire.

Ceci dit, cette nouvelle catégorie de droits a suscité bien des débats. Certains experts s’opposent à l’idée
de ces droits parce qu’ils sont des « droits collectifs », dans le sens où ils sont détenus par des
communautés, voire des Etats entiers. Selon eux, les droits de l’homme sont, par définition, possédés
par des individus. La discorde ne se résume pas pour autant à une question de terminologie. En fait,
certains craignent que ce changement d’appellation offre aux régimes oppresseurs une “justification”
pour nier certains droits de l’homme (individuels) au nom de ces droits collectifs - pour, par exemple,
sévèrement réduire les droits civils afin d’assurer le “développement économique”. Une autre
préoccupation s’exprime parfois: dans la mesure où il n’incombe pas à l’Etat mais à la communauté
internationale de garantir les droits de la troisième génération, on ne peut espérer une prise de
responsabilité.
Néanmoins, quel que soit le nom que nous décidons de donner à ces droits, il existe un consensus
autour de la nécessité d’une exploration plus poussée et d’une attention accrue de la part de la
communauté internationale.
Certains droits collectifs ont déjà fait l’objet d’une reconnaissance, en particulier en vertu de la Charte
africaine sur les droits des hommes et des peuples et de la Déclaration sur les droits des peuples
autochtones. La DUDH inclut le droit à l’autodétermination, et un droit au développement a été codifié
dans une déclaration de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1986.

Le droit au développement est un droit inaliénable de l’homme en vertu duquel toute personne
humaine et tous les peuples ont le droit de participer et de contribuer à un développement
économique, social, culturel et politique dans lequel tous les droits de l’homme et toutes les libertés
fondamentales puissent être pleinement réalisés, et de bénéficier de ce développement. Article 1,
Déclaration des Nations Unies sur le droit au développement.

B. Les droits de la quatrième génération : droits et libertés numériques.

Le développement des droits et libertés a suivi un cheminement linéaire. Une succession de droits et
libertés ont été consacrés en fonction des préoccupations d’une époque.

Ces dernières années ont émergé des droits fondamentaux nouveaux liés à une évolution
technologique et technique. Ainsi, le numérique occupe aujourd’hui une place prépondérante pour
l’individu, car il élargit son autonomie et est au service de sa liberté. Toutefois, ce domaine comporte de
multiples risques pouvant conduire à une certaine forme de surveillance et un contrôle des individus
qui mis entre de mauvaises mains peut amener à des situations d’insécurité.
De ce fait, l’expression de droit et liberté numérique en tant que droits humains, est de plus en plus
employée. Cette position idéologique fait objet d’un important contentieux. En effet, certains
considèrent l’avènement de « droits systèmes » permettant de considérer potentiellement ces droits
comme quatrième génération. Tandis que d’autres, n’y voit pas l’utilité, car il ne dispose pas d’une
vocation universelle et qu’ainsi, il ne serait pas nécessaire de consacrer de nouveaux droits humains.
Au sein de l’Union européenne, de nombreux projets de chartes ont ainsi été constitués toutefois, sans
pour autant être adoptés. C’est à l’issue de ces nombreux échecs que la déclaration sur les droits et
principes numériques a ainsi été publiée. Néanmoins, celle-ci semble lacunaire concernant les droits et
principes numériques envisagés.
Ainsi, l’évolution technologique affecte la notion de droit fondamental transformant l’exercice
traditionnel des droits fondamentaux. Cette dynamique apparait comme génératrice de nombreux
dangers et nécessite de ce fait des garanties au sein du droit interne mais aussi du droit de l’Union.
Toutefois, cette réglementation peut ainsi être caractérisée comme étant délicate car malgré une
volonté accrue de conventionnalisme de ces droits, la nature mouvante de la matière rend ainsi la tâche
complexe.

Conclusion
Les droits forment un ensemble hétérogène : l'habitude a été prise de classer les droits et les libertés
en générations, c'est-à-dire les classer par ordre chronologique, et de rendre compte de la succession
historique de phases complémentaires, tant dans la revendication que dans la reconnaissance des
droits.
La première génération des droits sont les droits évoqués par la déclaration française de 1789, ou les
droits inclus dans le Bill of Rights américain. (Ex : le droit à la sûreté, d'aller et de venir, liberté
d'expression, de propriété, les garanties pénales et fondamentales. On est censé avoir ces droits dès
la naissance.

Ce qui caractérise ces droits consiste en des libertés et des « facultés d'agir », qui déterminent une
certaine sphère d'autonomie individuelle d'agir. Elle serait "opposable à l'État" : l'abstention de violer
ou d'intervenir où il pourrait mettre des limites à ces droits. Les États aussi veillent à l'abstention de
la puissance publique dans les domaines qu'elle protège. Le rôle des pouvoirs publics se borne à en
assurer la garantie, à protéger la liberté générale, et donc ne pas intervenir. D’un autre côté, nous
trouvons les droits de la deuxième génération. Le principal texte promulgué à ce sujet est le Pacte
international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Il avait, également, été adopté en
1966 par l'Assemblée générale des Nations unies. Parmi les droits évoqués dans ce texte, nous
trouvons le droit au travail, le droit à l’éducation, la gratuité de l’enseignement secondaire et la
liberté syndicale. Les droits de troisième génération sont ceux qui ont fait l'objet d'une
reconnaissance générale, d'abord dans le cadre de l'ONU : Le droit à la paix, le droit au
développement, le droit à l'environnement sain, mais aussi le droit à la différence, le droit de
propriété, ou celui du patrimoine commun de l'humanité qui a fait en sorte qu'aucun État, même s'il
se trouve sur son territoire, ne peut considérer que c'est sa propriété, car c'est la propriété de tous
les citoyens du monde. Pour conclure, les droits de quatrième génération constituent l'habeas data.
Enfin, certains auteurs, devant l'expansion et l'emprise grandissante des nouvelles technologies de
l'information et des modes de communication, ont même avancé l'idée de droits de l'homme de la
quatrième génération, sur un mode très chronologique, proposant d'y inclure le droit de l'individu à
la maîtrise des données nominatives.

Bibliographie

 Déclaration universelle des droits de l’homme, 10 Décembre 1948 ;

 Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et


culturels,adopté le 16 décembre 1966, AG res. 2200A (XXI), 21 UN GAOR
Supp. (No. 16) à 49, Arts. 16-25, ONU Doc. A/6316 (1966), 993 UNTS 3,
entrée en vigueur le 3 janvier 1976 (ci-après cité comme PIDESC).

 Le pacte international relatif aux droits civils et politiques , adopté par l’Assemblée
Générale des Nations Unies le 16 décembre 1966, est entré en vigueur le 23
mars 1976. Au mois de mai 2012, 167 États l’avaient ratifié.
 Vasak (Karel)

«Les différentes typologies des droits de l’Homme», pp. 11-23, in : Bribosia


(Emmanuelle) et Hennebel (Ludovic) (sous la direction de), Classer les droits de
l’Homme Bruxelles : Bruylant, 2004, 398 p. ;
 Commission nationale consultative des droits de l’Homme, Conseil de
l’Europe/Commissaire aux droits de l’Homme
La Déclaration universelle des droits de l’Homme, 1948-2008 : réalité d’un idéal
commun ? les droits économiques, sociaux et culturels en question
Paris : La Documentation française, 2009, 236 p., actes colloque Strasbourg 2008
 Les droits sociaux
Paris: PUF, 2009, 127 p., coll. Que sais-je?
 Lochak (Danièle)
Les droits de l’Homme
Paris : La Découverte, 2009, 3e éd., 127 p., coll. Repères
 Trébulle (François-Guy)
“Droit de l’environnement. Panorama. Mai 2009 - juillet 2010”, Recueil Dalloz
(Paris), n° 37, 28 oct. 2010, pp. 2468-2480
 Fontbressin (Patrick de)
"Mondialisation et droit de l'Homme à l'environnement sain"
Annuaire international des droits de l'Homme (Athènes/Bruxelles), 2006, vol. I, pp.
239-256
 Mechri (Farouk)
« L'informatique et la protection de la vie privée », pp. 781-80, in: Mélanges offerts
au Doyen Abedelfattah Amor
Tunis: Centre de publication universitaire, Tunis, 2005, 1111 p.
 Revue trimestrielle des droits de l’Homme (n° spécial)
Progrès scientifiques ou techniques et droits de l’Homme
Revue trimestrielle des droits de l’Homme (Paris), N° 54, 2003, pp. 341-744

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