EXPOSE MONDIALISATION
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FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET
POLITIQUES (FSJP)
Département de Droit public
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MASTER II DROITS DE L’HOMME ET DE LA PAIX ET DE L’ACTION HUMANITAIRE
Matière : MONDIALISATION ET DROITS DE L’HOMME.
EXPOSE
Groupe n°7
THEME :
UNE LECTURE AUTOUR DES GENERATIONS DES DROITS DE
L’HOMME.
Plan
Introduction
Problématique : quelle lecture peut-on faire des différentes générations
des droits de l’homme ?
I_ les générations des droits de l’homme contenues dans la Déclaration
Université des droits de l’homme de 1948
Introduction
Un droit n’est pas un besoin. Un besoin est une aspiration qui peut être tout à fait légitime, mais qui ne
comporte pas nécessairement l’obligation pour le gouvernement d’y pourvoir ; la satisfaction d’un
besoin ne peut être imposée. Les droits sont associés à la notion « d’être », les besoins à celle « d’avoir
». Les droits de l’hommes sont des normes qui reconnaissent et protègent la dignité de tout les êtres
humains. Ils régissent la façon dont nous vivons en société, les uns avec les autres, ainsi que la relation
qui lie les individus aux gouvernements et les obligations des gouvernements envers eux.
On pourrait alors dire d’une manière générale que les droits de l’Homme sont ceux qui appartiennent
en propre à la nature humaine et sans lesquels, on ne peut pas vivre entant qu’être humain.
Les droits de l’Homme et les libertés fondamentales nous permettent de développer et utiliser
pleinement nos qualités, notre intelligence, nos talents et notre conscience et de satisfaire nos
aspirations spirituelles et autres. Ils reposent sur l’exigence de plus en plus affirmée de l’Homme de voir
respectées et protégées la dignité et la valeur inhérentes à chaque être humain.
Trois principes sous tendent les droits de l’Homme selon lesquels :
Durant la guerre froide, les pays du bloc soviétique ont été sévèrement critiqués pour leur
négligence des droits civils et politiques. En guise de réponse, ces pays ont reproché aux démocraties
occidentales leur ignorance des droits économiques et sociaux fondamentaux. Quoi qu’il en soit, ces
deux critiques comportaient une part de vérité. Les deux cas mettent aussi en évidence à quel point
les droits de l’homme sont exposés. La réalité alarmante est que les Etats et la communauté
internationale en général continuent à tolérer trop souvent des violations des droits économiques,
sociaux et culturels, alors que si ces violations touchaient les droits civils et politiques, les réactions
d’indignation et de révolte seraient telles qu’elles conduiraient à des appels massifs à des sanctions
immédiates. Le Pacte précise les droits et libertés civils et politiques énumérés
dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. En vertu de l’article 1 du
Pacte, les Etats prennent l’engagement de promouvoir le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes et de respecter ce droit. L’article 1 reconnaît aussi à tous
les peuples le droit de posséder et de vendre leurs richesses et ressources
naturelles, c’est-à-dire d’en disposer librement. Le présent Pacte est
juridiquement contraignant ; la Commission des droits de l’homme, établie en
vertu de l’article 28, se charge du suivi de son application. Le premier Protocole
facultatif prévoit un mécanisme de plaintes individuelles. Au mois de mai 2012,
114 États l’avaient ratifié. Le deuxième Protocole facultatif, entré en vigueur en
1991, vise l’abolition de la peine de mort. Au mois de mai 2012, 74 États
l’avaient ratifié.
Voici quelques-uns des droits reconnus aux individus par le présent
Pacte :
Le droit à la vie, à la liberté de la personne (article 6) :<<Le droit à la vie est inhérent à la
personne humaine. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être
arbitrairement privé de la vie>> ;
Le droit de ne pas être soumis à la torture, ni à des peines ou traitements
cruels, inhumains dégradants (article 7) :
<<Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants. En particulier, il est interdit de soumettre une personne sans son
libre consentement à une expérience médicale ou scientifique>> ;
Le droit à l’égale protection de la loi (Article 26)
<<Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à
une égale protection de la loi. A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination
et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute
discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion,
d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de
fortune, de naissance ou de toute autre situation>> ;
Le droit de ne pas être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé (Article 9)
<< Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut
faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire. Nul ne peut être privé
de sa liberté, si ce n’est pour des motifs et conformément à la procédure prévue
par la loi>> ;
Le droit à un procès équitable (article 9_4) :<< Quiconque se trouve privé de sa liberté
par arrestation ou détention a le droit d’introduire un recours devant un
tribunal afin que celui-ci statue sans délai sur la légalité de sa détention et
ordonne sa libération si la détention est illégale>> ;
Le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion (article 18) :
<<personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce
droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de
son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction,
individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et
l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement>> ;
(Article 7) :
<<Toute personne a le droit de jouir de conditions de travail justes ; à une
rémunération équitable lui assurant, ainsi qu’à sa famille, un niveau de vie
suffisant ; à une rémunération égale pour un travail de valeur égale ; à la sécurité et
l’hygiène du travail ; aux mêmes possibilités de promotion que les autres ; au repos
et aux loisirs>>
Droit de syndicat et de grève :(article 7) :
(Article 10) :
<<La famille doit recevoir protection et assistance. Tout mariage doit être contracté
librement. Une protection spéciale doit être accordée aux mères. Des mesures
spéciales de protection et d’assistance doivent être prises en faveur de tous les
enfants, sans discrimination aucune. Les enfants et adolescents doivent être
protégés contre l’exploitation économique. Il doit être interdit de les employer à des
travaux dangereux. Il devrait y avoir des limites d’âge au-dessous desquelles
l’emploi salarié d’une main-d’œuvre enfantine serait interdit>>
Droit à un niveau de vie suffisant( Article 11) :
<<Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille,
y compris une alimentation, un vêtement et un logement suffisants. Toute personne
a le droit d’être à l’abri de la faim>>.
Droit à la santé (Article 12) :
<<Toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale
possible>>
Droit à l’éducation(article 13) :
<<Toute personne a droit à l’éducation. L’enseignement primaire doit être
obligatoire et gratuit pour tous>>.
(Article 14) :
<<Les Etats dans lesquels l’éducation primaire n’est ni obligatoire, ni gratuite,
doivent présenter un plan détaillé pour y remédier>>
Droit de participer à la vie culturelle (Article 15) :
<<Toute personne a le droit de participer à la vie culturelle et de bénéficier du
progrès scientifique>>…
Le suivi de ce Pacte est assuré par le Comité des droits économiques, sociaux et
culturels des Nations Unies.
Il. La nouvelle génération des droits de l’homme : les nouveaux droits de
l’homme.
La nouvelle génération des droits de l’hommes se compose des droits de solidarité appelés droits de
troisième génération (A) ainsi les droits et libertés numériques appelés droits de la quatrième
génération (B)
A. droits de la troisième génération : les droits de solidarité.
La liste des droits humains internationalement reconnus a évolué. Même si aucun des droits contenus
dans la DUDH n’a été sérieusement remis en question en plusieurs décennies d’existence, de nouveaux
traités et documents sont venus clarifier et compléter certains concepts fondamentaux posés par le
document original. Ces additions découlent de plusieurs facteurs : elles sont notamment venues en
réponse à l’évolution du concept de dignité humaine, en partie du fait de l’émergence de nouvelles
menaces et des nouvelles opportunités. Pour ce qui est de la nouvelle catégorie de droits proposés, elle
résulte d’une meilleure compréhension des différents types d’obstacles susceptibles de surgir dans le
cadre du processus de mise en application des droits des droits de première génération. L’idée à la base
des droits de la troisième génération est celle de la solidarité et impliquent des obligations d'agir pour
l'ensemble de la communauté internationale. Ces droits englobent les droits collectifs des sociétés ou
des peuples – tels que le droit à un développement durable, à la paix ou à un environnement sain. Dans
la majeure partie du monde, la pauvreté extrême, les conflits, mais aussi les catastrophes écologiques et
naturelles ont freiné l’affirmation du respect à l’égard des droits de l’homme. Pour cette raison, nombre
de personnes ont estimé qu’il fallait reconnaître une nouvelle catégorie de droits: ces droits assureraient
aux sociétés, notamment dans les pays en voie de développement, les conditions permettant de garantir
les droits des deuxième et troisième générations, déjà reconnus mais non appliqués.
Les droits spécifiques les plus communément regroupés dans la catégorie de la troisième génération
sont les droits au développement, à la paix, à un environnement sain, au partage dans l’exploitation du
patrimoine commun de l’humanité, à la communication et à l’assistance humanitaire.
Ceci dit, cette nouvelle catégorie de droits a suscité bien des débats. Certains experts s’opposent à l’idée
de ces droits parce qu’ils sont des « droits collectifs », dans le sens où ils sont détenus par des
communautés, voire des Etats entiers. Selon eux, les droits de l’homme sont, par définition, possédés
par des individus. La discorde ne se résume pas pour autant à une question de terminologie. En fait,
certains craignent que ce changement d’appellation offre aux régimes oppresseurs une “justification”
pour nier certains droits de l’homme (individuels) au nom de ces droits collectifs - pour, par exemple,
sévèrement réduire les droits civils afin d’assurer le “développement économique”. Une autre
préoccupation s’exprime parfois: dans la mesure où il n’incombe pas à l’Etat mais à la communauté
internationale de garantir les droits de la troisième génération, on ne peut espérer une prise de
responsabilité.
Néanmoins, quel que soit le nom que nous décidons de donner à ces droits, il existe un consensus
autour de la nécessité d’une exploration plus poussée et d’une attention accrue de la part de la
communauté internationale.
Certains droits collectifs ont déjà fait l’objet d’une reconnaissance, en particulier en vertu de la Charte
africaine sur les droits des hommes et des peuples et de la Déclaration sur les droits des peuples
autochtones. La DUDH inclut le droit à l’autodétermination, et un droit au développement a été codifié
dans une déclaration de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1986.
Le droit au développement est un droit inaliénable de l’homme en vertu duquel toute personne
humaine et tous les peuples ont le droit de participer et de contribuer à un développement
économique, social, culturel et politique dans lequel tous les droits de l’homme et toutes les libertés
fondamentales puissent être pleinement réalisés, et de bénéficier de ce développement. Article 1,
Déclaration des Nations Unies sur le droit au développement.
Le développement des droits et libertés a suivi un cheminement linéaire. Une succession de droits et
libertés ont été consacrés en fonction des préoccupations d’une époque.
Ces dernières années ont émergé des droits fondamentaux nouveaux liés à une évolution
technologique et technique. Ainsi, le numérique occupe aujourd’hui une place prépondérante pour
l’individu, car il élargit son autonomie et est au service de sa liberté. Toutefois, ce domaine comporte de
multiples risques pouvant conduire à une certaine forme de surveillance et un contrôle des individus
qui mis entre de mauvaises mains peut amener à des situations d’insécurité.
De ce fait, l’expression de droit et liberté numérique en tant que droits humains, est de plus en plus
employée. Cette position idéologique fait objet d’un important contentieux. En effet, certains
considèrent l’avènement de « droits systèmes » permettant de considérer potentiellement ces droits
comme quatrième génération. Tandis que d’autres, n’y voit pas l’utilité, car il ne dispose pas d’une
vocation universelle et qu’ainsi, il ne serait pas nécessaire de consacrer de nouveaux droits humains.
Au sein de l’Union européenne, de nombreux projets de chartes ont ainsi été constitués toutefois, sans
pour autant être adoptés. C’est à l’issue de ces nombreux échecs que la déclaration sur les droits et
principes numériques a ainsi été publiée. Néanmoins, celle-ci semble lacunaire concernant les droits et
principes numériques envisagés.
Ainsi, l’évolution technologique affecte la notion de droit fondamental transformant l’exercice
traditionnel des droits fondamentaux. Cette dynamique apparait comme génératrice de nombreux
dangers et nécessite de ce fait des garanties au sein du droit interne mais aussi du droit de l’Union.
Toutefois, cette réglementation peut ainsi être caractérisée comme étant délicate car malgré une
volonté accrue de conventionnalisme de ces droits, la nature mouvante de la matière rend ainsi la tâche
complexe.
Conclusion
Les droits forment un ensemble hétérogène : l'habitude a été prise de classer les droits et les libertés
en générations, c'est-à-dire les classer par ordre chronologique, et de rendre compte de la succession
historique de phases complémentaires, tant dans la revendication que dans la reconnaissance des
droits.
La première génération des droits sont les droits évoqués par la déclaration française de 1789, ou les
droits inclus dans le Bill of Rights américain. (Ex : le droit à la sûreté, d'aller et de venir, liberté
d'expression, de propriété, les garanties pénales et fondamentales. On est censé avoir ces droits dès
la naissance.
Ce qui caractérise ces droits consiste en des libertés et des « facultés d'agir », qui déterminent une
certaine sphère d'autonomie individuelle d'agir. Elle serait "opposable à l'État" : l'abstention de violer
ou d'intervenir où il pourrait mettre des limites à ces droits. Les États aussi veillent à l'abstention de
la puissance publique dans les domaines qu'elle protège. Le rôle des pouvoirs publics se borne à en
assurer la garantie, à protéger la liberté générale, et donc ne pas intervenir. D’un autre côté, nous
trouvons les droits de la deuxième génération. Le principal texte promulgué à ce sujet est le Pacte
international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Il avait, également, été adopté en
1966 par l'Assemblée générale des Nations unies. Parmi les droits évoqués dans ce texte, nous
trouvons le droit au travail, le droit à l’éducation, la gratuité de l’enseignement secondaire et la
liberté syndicale. Les droits de troisième génération sont ceux qui ont fait l'objet d'une
reconnaissance générale, d'abord dans le cadre de l'ONU : Le droit à la paix, le droit au
développement, le droit à l'environnement sain, mais aussi le droit à la différence, le droit de
propriété, ou celui du patrimoine commun de l'humanité qui a fait en sorte qu'aucun État, même s'il
se trouve sur son territoire, ne peut considérer que c'est sa propriété, car c'est la propriété de tous
les citoyens du monde. Pour conclure, les droits de quatrième génération constituent l'habeas data.
Enfin, certains auteurs, devant l'expansion et l'emprise grandissante des nouvelles technologies de
l'information et des modes de communication, ont même avancé l'idée de droits de l'homme de la
quatrième génération, sur un mode très chronologique, proposant d'y inclure le droit de l'individu à
la maîtrise des données nominatives.
Bibliographie
Le pacte international relatif aux droits civils et politiques , adopté par l’Assemblée
Générale des Nations Unies le 16 décembre 1966, est entré en vigueur le 23
mars 1976. Au mois de mai 2012, 167 États l’avaient ratifié.
Vasak (Karel)