Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Atomistique 1

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 39

1

ATOMISTIQUE :

STRUCTURE DE LA MATIERE

UO2 / ST / L1S1 / 2018-2019


2

Chapitre I :
Architecture de l’atome

A. INTRODUCTION

Historique
Les savants se sont toujours, depuis longtemps, intéressés aux constituants de la matière. La
découverte reconnue de l’électron particule chargée négativement, se situe en 1896 et revient
au Français Jean Perrin (1870-1942) et à l’Anglais Joseph John Thomson (1856-1940).
Les premières mesures précises à 1 % de la charge et de la masse de l’électron furent réalisées
par l’Américain Robert Andrews Millikan (1868-1953) en 1910. Les expériences sur les
rayons cathodiques qui sont en fait faisceau d’électrons, dans une enceinte où règne un vide
poussé et où l’on applique une ddp de l’ordre de quelques dizaines de kV entre une cathode
et une anode, et qui ont conduit à la découverte de l’électron, a amené à poser l’existence d’un
constituant chargé positivement. Et c’est l’Anglais Ernest Rutherford (1871-1937) qui
démontra en 1909 l’existence du noyau et en détermine l’ordre de grandeur.
En 1919, il découvre une particule positive nommée par la suite proton, et dès 1920 il émet
l’hypothèse de l’existence d’une particule semblable, mais neutre. C’est en 1932 que son
ancien élève et collègue James Chadwick (1891-1974) découvre la deuxième particule
constituant le noyau : le neutron.
Les nucléons, neutron et proton ne restent pas inertes dans le noyau; ils interagissent par
échange de mésons  ou pions découverts en 1947, et en 1964, les Américains Murray Gell-
Mann (né en 1929) et Yul Ne’eman introduisent les quarks de charges -1/3 (quark d = down)
et + 2/3 (quark u = up), chaque nucléon étant constitué de trois quarks qui peuvent s’échanger
à des distances de l’ordre de 10-16 m (1983).
Ainsi, au fil du temps, on a successivement baptisé «particules élémentaires» les molécules,
les atomes, les noyaux, les nucléons, puis les quarks et les préons.

Rappel de quelques Définitions

L’atomistique est l’étude de la structure et des propriétés des atomes considérés isolement. Il existe
deux grandes divisions : l’étude des propriétés nucléaires et péri nucléaires des atomes.

1) l’étude des propriétés péri nucléaires des atomes

 La spectrométrie atomique : échange d’énergie entre la matière et le rayonnement


électromagnétique (EMISSION et ABSORPTION)
- EMISSION :
Dans certaines conditions, la matière peut émettre un rayonnement : toute source lumineuse (soleil,
ampoule à incandescence, flammes, tubes fluorescents, tubes néon, verre luisant, antennes tv, radio,
radar, etc.

- ABSORPTION :
L’énergie d’un rayonnement émis peut être absorbée par la matière : phénomènes des couleurs,
l’absorption des RX, etc.

 Les liaisons chimiques : c’est l’études des différents modes d’association ou d’interaction
par les électrons externes édifices plus stables que les atomes isolés. Ces édifices sont des
molécules ou des réseaux cristallins.
3

2) l’étude des propriétés nucléaires des atomes


Il s’agit de propriétés que possèdent certains éléments chimiques (U, Rd) de se transformer
spontanément en d’autres éléments avec émission de rayonnement.
On distingue :
 Radiochimie
 Radioactivité

B. LES PARTICULES ELEMENTAIRES

1) Caractéristiques des particules élémentaires. Masse et charge.


 MASSE :
La particule au repos possède une masse bien déterminée exprimée en unité de masse
atomique (u m a = dalton), ou encore notée u.
3
10
u kg  1,66056.10  27 kg , avec NA = 6,022 1023 mol-1 = constante d’Avogadro.
NA
mo
Pour une masse m en mouvement on a : m  avec c = célérité de la lumière dans le vide et
2
1 2
c
mo la masse de la particule au repos.

 CHARGE :
Avec ma masse, elle définit toute particule élémentaire et s’exprime en coulomb (C)
Elle peut être positive, négative ou nulle

2) Les différents particules (constituants de l’atome)


L’atome est électriquement neutre. Sa masse est de l’ordre de 10-26 kg et son rayon, si on l’assimile à
une sphère, est de l’ordre de 10-10 m = 0,1 nm = 1Å. Il est constitué d’un noyauet d’électrons.

 Les électrons
1
Les électrons ont pour charge -e (e = 1,602 10-19 C) et pour masse m = masse  u = 9,109 10-31
1836
kg,
La masse de l’électron est donc négligeable devant celle de l’atome à 10-4 près.

 Les protons
Les protons ont pour charge +e (e = 1,602 10-19 C) et pour masse m = 1,00749 u = 1,674 10-27 kg,
 Les neutrons
 Les neutrons ont pour charge nulle et pour masse m = 1,0087 u = 1,6747 10-27 kg,
m e 9,11.1031 1
27
 5,43978.104 
m p 1,6747.10 1836

Protons + N neutrons = noyau


Ceci est en fait une simplification car l’on détecte aussi les liptons, les photons, les
baryons, les mésons, les préons, les quarks.
4
C. LE NOYAU ET LA MASSE ATOMIQUE

1) Nombre de masse et numéro atomique

Le noyau est constitué en première approximation de A nucléons, Z Protons et N neutrons: A = Z +


N avec Ale nombre de masse et Z le numéro atomique
L’atome étant neutre, Z a un double rôle : il en dénombre les protons et les électrons. Le noyau a une
charge égale à Ze et, si on l’assimile à une sphère, son rayon est donné par une formule empirique:R
= 1,41 10-15A1/3 m.
Il est donc de l’ordre de 10-15 m = 1 fm (le fentomètre ou fermi). La distance moyenne entre les centres
de deux nucléons est 2,2 fm, le diamètre du nucléon étant de 1,7 fm.

Représentation l’élément

A
Z X = nucléide

2) Energie de liaison d’un noyau et défaut de masse

La masse du noyau est toujours inférieure à la somme des masses des nucléons, et l’on peut chiffrer
E
la cohésion du noyau par nucléon en se servant de l’équivalence masse-énergie E = c2m posée
A
en 1905 par Albert Einstein (1879-1955) avec m = défaut de masse du noyau = Σ(masses des
particules libres – masse du noyau). Ainsi, Zmp + Nmn - mnyau> 0. E correspond a l’énergie libérée au
cours de la réaction : Zprotons + Nneutrons  noyau. C’est donc l’énergie qu’il faut fournir au noyau
pour le décomposer en A nucléons.

Figure 1. Diagramme d’Aston (stabilisation du noyau par


nucléon en fonction du nombre de masse)

Cette figure montre un maximum de stabilité pour les atomes de nombre de masse voisins de 100 et laisse
prévoir deux types de réactions nucléaires :
5
3) L’élément chimique : notion d’isotope

La notion d’élément chimique recouvre deux possibilités.


a) A Z, nombre de protons du noyau constant et pour un nombre d’électrons égal aussi à Z :
 N, nombre de neutrons du noyau, peut prendre différentes valeurs pour constituer
l’atome; pour chaque valeur de N, on dit qu’on a affaire à un isotope. Pour chaque
atome, les différents isotopes, doués de stabilités différentes, interviennent en
proportions variables.
Ils ont mêmes propriétés chimiques, puisque l’organisation électronique est la même. Seules de très
légères différences de propriétés physiques, dues à la variation de la masse, permettent de les
distinguer et de les séparer.

Ainsi, pour l’atome de fer (Z = 26), les isotopes suivants existent à l’état naturel :

Dans le cas de l’hydrogène, les isotopes sont si importants qu’on leur a donné un nom et un
symbole :

 Les atomes se placent de manière privilégiée pour constituer le corps pur simple.
Les atomes de l’élément considéré peuvent se placer différemment les uns par rapport aux autres dans
l’espace. On a alors des variétés allotropiques du même corps pur. Ainsi, le fer existe sous les formes
 et , cubique centrée, et , cubique à faces centrées.

b) Toujours à Z, nombre de protons du noyau, constant, si cette fois on fait varier le nombre Z
d’électrons à quelques unités près, alors on obtient toutes les combinaisons chimiques à partir
de l’élément considéré. Ainsi, la rouille, le carbonate de fer, l’hémoglobine contiennent
l’élément fer.
Ainsi, on évitera alors dans le langage courant de confondre le corps pur et l’élément. Il y a
l’élément fer dans les épinards ou les lentilles, et non du fer. De même, l’élément n’est en aucun
cas caractérisé par une structure spatiale, une température d’ébullition, une température de fusion
que l’on assimile souvent, et à tort, à celles du corps pur, ni par une structure électronique que
l’on doit réserver à l’atome.
6

Exercices d’application :

Ex. 1 - Corriger Les indications inexactes portées dans le tableau suivant :


Noyau Nombre de protons Nombre de neutrons
d’ordre
2 1 1
1 Deutérium 1D
178
2 Hafnium 72𝐻𝑓 72 148
40
3 Potassium 19K 19 40
39 18 22
4 Potassium 19K
1 +
5 cation hydrogène 1H 0 1
209
6 Polonium 84𝑃𝑜 84 25
31 16 16
7 Phosphore 15𝑃
55 25 55
8 Manganèse 25𝑀𝑛
238 92 143
9 Uranium 92𝑈
75 30 45
10 Arsenic 33𝐴𝑠
226
11 Radium 88𝑅𝑎 80 146
184 70 184
12 Tungstène 74𝑊

Ex. 2 – La masse du noyau d'hélium 4He vaut 4,0026 u. sachant que les masses du proton mp et du neutron mn valent
respectivement 1,00727 u. et 1,0086 u.
1) Calculer en MeV, l’énergie correspondant au défaut de masse m du noyau 4He .
2) Calculer, en kJ mol-1, l'énergie libérée au cours de la formation d'une mole de 4He.
Données : 1 u ≈ 933 MeV.

Ex. 3 - 1) Quelle est l’énergie libérée par la fusion de l’hydrogène en hélium lorsque 4,032 g d'hydrogène sont transformés en
4,003 g d’hélium ?
Au niveau du soleil 4 11H 42He (perte de e+ )
2) Quelle quantité d'uranium fournirait la même énergie par fission suivant la réaction :
235
92 U  01n139
56 Ba  K r  110 n
1

3) Combien de tonnes de charbon faut-il brûler pour dégager la même énergie ?


La chaleur de combustion du charbon est de 33,440kJ/g.
1
On donne les masses atomiques (en g) : 235U = 235,13 ; 139Ba = 138,92 ; 86Kr = 85,94 et 0 n = 1,009
7

Chapitre II :
LA RADIOACTIVITE NATURELLE

1) Le phénomène de radioactivité : les divers types de rayonnements radioactifs.

Le terme radioactivité a été proposé par marie curie pour décrire l’émission des radiations
ionisantes de certains éléments lourds (métaux lourds). Une radiation ionisante, comme son nom
l’indique, interagit avec la matière pour produire des ions. Cela voudrait dire donc que ces
radiations sont suffisamment énergétiques pour casser une liaison chimique. Certaines radiations
ionisantes consistent en l’émission de particules tandis que d’autres ne sont pas des particules.
Les Rayonnements communément émis sont les rayons ,  et .

a) La particule alpha (.


Ce sont en fait des noyaux d’hélium ( 24 H e2 ) accélérés artificiellement ou créés par éjection à partir
de noyaux plus grands. Ils sont capables de traverser la matière mais leur pénétration est faible : en
général une feuille de papier les arrête).
On peut représenter la production des particules alpha à travers une équation nucléaire qui est écrite
conformément aux deux lois suivantes :
- La somme des nombres de masse doit être la même de par et d’autres.
- La somme des nombres de charge doit être la même de par et d’autres.
A 4
Z N 1  Z2 N 2  2 He (Particule  ou hélion ou encore noyau d’hélium = 2 H e )
A 4 4 2

92 U 90Th  2 He
Exemple : 238 234 4

Notons que même si la particule a est chargée positivement +2 (et le thorium négativement, -2),
aucune charge ne figure sur l’équation nucléaire.

b) La particule bêta (.


elles peuvent être des électrons provenant de noyaux d’atomes au cours de dégénérescence nucléaire.
Elles ont aussi pour symbole e-.
Z N 1  Z1 N 2  1 e (Particule  ou e = négaton)
A A 0 - -

Elles sont produites à partir des neutrons qui sont des particules instables hors du noyau. Ils se
transforment alors spontanément en électrons.

0 n1 P 1 e( ) 0  (Avec  = neutrino nécessaire pour la conservation de certaines propriétés durant
1 1 0 0

le processus nucléaire de formation des particules ).


Exemple : 234 90Th  91 Pa  1 
234 0

Similairement à la formation des particules , dans certains processus de dégénérescence nucléaire,
un proton du noyau peut être converti en neutron et en particule  : 11 P 01 n  01   00 
La particule est aussi appelé positon.
30
Exemple : 15 P 14
30
Si  10

Remarque :
8

c) Les rayons gamma (.


Certains processus de dégénérescence qui donnent les particules  et  proviennent d’un noyau à
l’état excité. Ainsi le noyau libère de l’énergie sous la forme de radiation électromagnétique, rayon
gamma ().
Les rayons gamma ont une forte pénétration. Ils ne sont pas déflatés par les champs électriques et
magnétiques. Ils sont bien moins ionisants.

92 U , 77 % des noyaux émis son des particules  avec


En effet, dans la dégénérescence radioactive de 234
234
une énergie de 4,18 MeV. Les 23 % restant des noyaux U produisent des particules avec une
92

énergie de 4,13 meV. Dans ce dernier cas le thorium Th est généré avec un excès d’énergie de
230
90

0,05 MeV. Cette énergie sera libérée sous forme de rayonnement gamma.

A
Z N1  AZ42 N *2  42 He
A 4 h
Z2 N *2  Z42Y  00  (Radiation électromagnétique, la masse atomique diminue de la quantité )
c2
Exemple :
92 U  90 Th  2 He ; 90Th  
Th * 230
234 230 * 4 230
90

Ce processus d’émission de rayons gamma peut être représenté par le diagramme ci-après :

Figure. Production de rayons gamma.

Exercice d’application 4 :
Ecrire les équations nucléaires représentant :
b. L’émission des particules  par le radon 222
c. La dégénérescence radioactive du bismuth 215 en polonium 215.

Exercices d’application 5 :
Lorsque l’on bombarde l’isotope 24 du magnésium par un faisceau de particules , outre un isotope du silicium,
un neutron est obtenu.
a) Écrire la réaction nucléaire. Préciser les règles qui la déterminent et en déduire l’isotope du silicium
concerné
b) Calculer l’énergie mise en jeu dans cette réaction.
On donne les masses atomiques :
n = 1,0087 u, particule  = 4,0026 u. isotope 24 du magnésium = 23,9850 u
Isotopes du silicium :
27 = 26,9770 u b
28 = 27,9769 u
29 = 28,9765 u
30 = 29,9738 u.
9
2) Cinétique d’évolution d’une substance radioactive,

a) Cas où le noyau produit n’est pas radioactif - La période radioactive

Le taux de désintégration d’un matériel radioactif est appelé activité ou taux de dégénérescence,
noté A. Ce taux est proportionnel au nombre N d’atomes présents dans le milieu :
dN
A = N =
dt
A est exprimée en nombre d’atomes par unité de temps (atomes/s) et est la constante de
proportionnalité ou constante radioactive.
Exemple : Si un échantillon de 106 atomes possède une activité de 100 atomes / second,
A 100 atoms / s
   10  4 s 1
N 6
10 atoms
La dégénérescence radioactive est un processus cinétique du premier ordre :
dN N t t
N = - 
dN
 dt  
dN
   dt
dt N N
N o 0

Nt Ln 2
On obtient alors par intégration Ln  t  N  N 0 e  t et t1 / 2 
N0 
No = nombre d’atomes au temps initial
Nt = nombre d’atomes au temps t non nul
 = constante radioactive
t1/2 = temps de demie-vie ou période radioactive. C’est le temps au bout duquel la moitié des atomes
a disparue. Pour un processus cinétique du premier ordre, elle ne dépend pas de la quantité de matière :
c’est une constante.

Noyau Période émission Noyau Période émission Noyau Période émission


3
1𝐻 12,3 ans 𝛽− 40
19𝐾 1,28 × 109 𝑎𝑛𝑠 𝛽− ; 𝛽+ 222
86𝑅𝑛 3,824 jours 𝛼
14
6𝐶 5730 ans 𝛽− 80
35𝐵𝑟 16,66 min 𝛽− ; 𝛽+ 226
88𝑅𝑎 1,6 × 103 𝑎𝑛𝑠 𝛼
13
18𝑂 8,7 × 10−3 𝑠 𝛽− 90
38𝑆𝑟 29,1 ans 𝛽− 234
92𝑇ℎ 24,1 jours 𝛽−
28
12𝑀𝑔 21 h 𝛽− 131
53𝐼 8,04 jours 𝛽− 238
92𝑈 4,51 × 109 𝑎𝑛𝑠 𝛼
32
15𝑃 14,28 jours 𝛽− 137
55𝐶𝑠 30,17 ans 𝛽−
35
16𝑆 87,2 jours 𝛽− 214
84𝑃𝑜 1,64 × 10−4 𝑠 𝛼

Figure. Dégénérescence radioactive d’un échantillon du 32P.

Exercice d’application 6 :
Le 32P est utilisé dans les études biochimiques pour déterminer le chemin suivi par l’atome de phosphore dans les
organismes vivants. Sa présence est détectée par l’émission de particules .
a) Quelle est la constante radioactive du 32P (en s-1) ?
b) Quelle est l’activité d’un échantillon de 1,00 mg de 32P ?
c) Quelle masse de 32P se trouve dans l’échantillon au bout de 57 jours ?
d) Quel est le taux de dégénérescence radioactive après 57 jours ?
10

b) Cas où le noyau produit est radioactif

Soit a t = 0, NAo = a et NBo = NCo = 0


A t ≠ 0, a = NA + NB + NC
dN A
A A  activite de A     A N A  N A  ae  A t (1)
dt
dN B
AB  activite de B    A N A  B N B (2)
dt
dN B
(2) ↔  B N B   A aek At  0 . C’est une équation différentielle du 1er ordre avec second
dt
membre.
Résolution : Il faut intégrer l’expression sans second en posant N B  Ke   Bt
la solution générale,
dN B dK  Bt
 e   B Ke  Bt
avec K la constante, et dt dt (méthode de la variation de la constante).
dK  Bt
En combinant (1) et (2) on obtient : e   B Ke  Bt   B Ke  Bt   A ae  A t et l’on tire
dt
(  B  A ) t
dK a e
 a A e (  B   A ) t  K  A   (cste)
dt ( B   A )
a A
Conditions particulières : à t = 0, N Bo  Ke  Bt  K  0   
( A   B )
a A a A
K [e (  B  A ) t  1]  N B  [e   A t  e   B t ]
( B   A ) ( B   A )

Autres conditions particulières :


1) Si A est très grand devant B
A (composé parent) se désintègre beaucoup plus rapidement que B qui s’accumule. a ≈ NB.

2) Si B est très grand devant A, alors B (composé fils) se désintègre beaucoup plus
rapidement que A. Au bout d’un certain temps , NB devint négligeable devant NA.
a A   A 
Dans ce cas NA = constante = ae   A et NB ≈ e ≈ 0. La quantité de B passe
B
par un maximum qui reste très faible.
B se forme lentement selon A et est rapidement évacué selon B.
a A   A   A
NB = e = N A  B NB = A NA  AA = AB.
B B
Il se forme alors, par unité de temps, autant de produits qu’il en disparaît. Il s’établit alors un
équilibre radioactif entre le parent et le produit. Activité de A = Activité de B.
11

3) Radioactivité naturelle et radioéléments avec filiation,


On connaît quatre radioéléments naturels générateurs d’une série ou famille radioactive. Le long
d’une série, l’évolution du noyau se fait par transformations radioactives successive qui aboutissent
a un élément radioactif stable, terme final de la famille :
* la famille de l’uranium 238 206
92 U 82 Pb

* la famille du neptunium 237


93 N p 209
83 Bi

* la famille de thorium 232


T  208
90 h 82 Pb
(cette famille comprend une émanation également gazeuse : le thoron)
* la famille de l’actinium 227
89 A c  207
82 Pb

Série de dégénérescence radioactive naturelle pour la


série de 238
92 U

 Flèches rouges/obliques = émission de particules .


 Flèches bleues/horizontales = émission de particules .

4) Application des radioéléments

a) Datation des échantillons anciens à l’aide du carbone 14 (14C)


Dans la haute atmosphère le carbone 14 ( 146 C ) est formé à un taux constant par bombardement de
l’azote 14 ( 147 N ) avec des neutrons :
N  01n146 C 11H
14
7
Les neutrons sont produis par les rayons cosmiques. Le 14C se désintègre par émission de particules
. Le carbone des organismes vivants maintient un certain équilibre avec le 14C dans l’atmosphère.
En effet les organismes vivant remplacent le 14C en leur sein qui se dégénère par du 14C « frais » à
travers leurs diverses interactions avec l’environnement (nourriture, photosynthèse, échange
respiratoire, et.). L’isotope 14 du carbone est radioactif et possède une période de 5730 ans. L’activité
associée avec le 14C qui est en équilibre avec son environnement est d’environ 15 désintégrations par
minutes et par gramme de carbone. Quant un organisme meurt, ce taux baisse au cours du temps car
un organisme mort n’interagit plus avec l’environnement et donc n’absorbe plus du nouveau 14C. En
mesurant le taux de désintégration à un certain temps plus tard, on peut estimer l’âge du matériel
inerte, c’est-à-dire le temps qui s’est écoulé depuis la rupture de l’équilibre avec son environnement.

Exercice d’application 7.
1) Un objet en tissu retrouvé en inde a été soumis à la datation au carbone 14. L’activité associée avec
sa teneur en carbone 14 est de 10 dés./min/g. Quel est l’âge de cet objet.
2) Quel est l’âge d’une momie dans laquelle ont a observé une activité du 14C de 8,5 dés./min/g
3) Quelle serait l’activité (en dés/min/g) d’un objet en tissu vieux de 1100 ans.
12
b) Datation des roches et sédiments par la méthode au 206Pb : détermination de l’âge de la
terre.

Le schéma de la radioactivité naturelle décrit dans la figure ci-avant suggère un éventuel destin
fatal qui attend tous les atomes 238
92 U trouvés dans la nature par conversion au Pb. La production

naturelle du minerai d’uranium est toujours associée à celle du plomb non radioactif formé par
206
82 Pb
dégénérescence radioactive de 238 92 U . A partir du rapport de masse 238
dans un tel minerai, il
92 U
est possible d’estimer l’âge de la roche contenant ce minerai. Ainsi, à partir de l’âge de la roche
nous pouvons savoir le temps écoulé depuis que le magma liquide s’est solidifié pour devenir une
roche.
Une hypothèse de cette méthode est que le nucléide radioactif initial, les nucléides stables finaux,
et tous les produits intermédiaires dans la série de dégénérescence radioactive sont présents dans
la roche.
Une autre hypothèse est qu’aucun plomb stable présent dans la roche initiale ne provient des
autres isotopes dans leur abondance naturelle.
9
La période de 238 238
92 U est de 4,5.10 ans. En suivant le schéma de la radioactivité naturelle de 92 U

92 U qu’aux atomes
(Cf. Figure) les changements basiques qui arrivent aussi bien aux atomes de 238
fils se passent à travers une séquence entière d’étapes :
92 U  82 Pb  8 2 H e  6 1 
238 206 4 0

La séquence radioactive pour 238 92 U  82 Pb comporte 14 étapes. La première étape possède la


206

période radioactive la plus longue de la série. Cette première étape peut donc être considérée
comme étant l’étape déterminante, les autres étapes étant alors plus rapides. Ainsi, on peut alors
ignorer la contribution des étapes rapides. La période radioactive de 238
92 U est essentiellement égale

au temps mis pour convertir la moitié de 238


92U en 209
82 Pb . Si l’on décompte la masse associée aux
particules  , 238 g de
0
1
238
U qui disparaissent complètement formeraient 209 g de
92
209
82 Pb et 32
4 209 238
g H e . Supposons que la roche ne contenait initialement aucun Pb , et 1 g de U se désintègre
2 82 92

avec une période radioactive de 4,5.109 ans. A la fin de ce temps (la période radioactive), il sera
présent dans le milieu 0,5 g 238 92 U . La quantité de 20982 Pb devrait alors être de :
mU M M Pb 206
 U  m Pb  mU  m Pb  .0,5  0,433 g 206
82 Pb
m Pb M Pb MU 238
m 206P 0,433
Ainsi le rapport 82 b
  0,866 , et si dans un minerai quelconque ce rapport est inférieur à
m 238U 0,500
92

0,866, l’âge de cette roche est donc inférieur à la demie vie de 238
92 U . Un rapport plus grand indique

le contraire. Les meilleures estimations de l’âge des roches anciennes et de celle présumée de
m 206P
l’âge de la terre elle-même donnent 4,5.109 ans. Ces estimations sont basées sur le rapport 82 b
m 238U
92

et sur les rapports d’autres pairs d’isotopes d’autres séries de dégénérescence radioactive
naturelle.
13
Exercices d’application :
Ex. 8 – On considère la filiation radioactive suivante :
99 T1 99 T2 99
42 Mo 43 mTc 43 Tc
La désintégration du molybdène Mo et du technétium mTc sont du premier ordre avec : T1 = 67 heures
T2 = 6 heures
1) Établir et résoudre l’équation de désintégration du molybdène.
2) Tracer l’allure de variation du molybdène en fonction du temps.
3) Calculer le temps au bout duquel le tiers du molybdène est désintégré.

228 220
Ex. 9 – Le thorium ( 90 Th) se désintègre en donnant 2 particules  et du thoron 86 To . Sa période de
désintégration est de 1 an 328 jours. Calculer le volume de thoron (gaz considéré parfait dans les CNTP) fourni par
la désintégration de 1g de thorium au bout de 24 heures.
Si au bout d'un siècle le thorium 228 a une radioactivité de 2.10-6 curies, quelle est la radioactivité initiale du thorium ?
1 curie = 3,7 1010 désintégrations par seconde.
14

CHAPITRE III

STRUCTURE DE L’ATOME :
Le modèle de BOHR
Deux autres modèles ont précédé celui de BOHR :

 Le modèle de LENNARD et J.J. THOMSON (1904).

 Le modèle de RUTHERFORD (1912) : Atome planétaire

L’expérience de RUTHERFORD

L’hypothèse de RUTHERFORD :

𝟐𝒆×𝒁𝒆
𝑭=
𝟒𝝅Ԑ𝒐 𝒓𝟐
e = charge élémentaire
2e = charge de la particule 
r = distance entre la particule  et le noyau.
15

Le modèle de BOHR
I. Théorie quantique

Selon la théorie électromagnétique de lumière contenue dans une onde ou transportée par
elle ne dépend que de l’amplitude de cette onde et non de sa fréquence. Ainsi, certains
phénomènes optiques s’interprètent aisément en attribuant à la lumière cette nature
ondulatoire. Il s’agit des phénomènes :
- de réflexion ;
- de Réfraction ;
- de Diffusion ;
- d’interférences.
Toutefois, ceci n’explique pas la nature des radiations émises par les solides lorsqu’ils sont
chauffés : la fréquence émise augmente (λ↓) lorsque la température augmente. Les corps
émettent alors une lumière rouge, puis jaune, puis bleue, ensuite blanche.

Pour expliquer cela, Planck énonce un postulat : Il existe une énergie minimale, appelée
quantum de valeur hυ (avec h la constante universelle de Planck égale à 6,63. 10-34 J.s-1
et υ la fréquence de l’oscillateur.
Chaque énergie émise est discontinu et correspond à un nombre entier de quanta.
Ainsi, E prendrait les valeurs de hυ, 2hυ ……………. nhυ de manière discontinue

II. Effet photoélectrique

Sous l’action de la lumière, dans le vide, une surface métallique propre émet des électrons. La théorie
ondulatoire de la lumière où E ne dépend que de l’amplitude de l’onde et non de sa fréquence, ne
permet pas d’expliquer pourquoi cette émission n’a lieu qu’à partir d’une valeur critique 𝜈𝑜 de la
radiation incidente.

L’énergie des électrons émis augmente quand υo incidente augmente


Einstein en déduit que la lumière aurait aussi une nature corpusculaire.

𝑶𝒓 𝒔𝒊 𝑬 = 𝒉𝝂, 𝐥𝐚 𝐯𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’é𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐫𝐚𝐲𝐨𝐧𝐧𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐦𝐢è𝐫𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢𝐭 :

∆𝑬 = 𝑬𝟐 − 𝑬𝟏 = 𝒉𝝂
16
Exercice d’application :
Ex. 4 – Une cellule photoélectrique est réalisée en utilisant une plaque de magnésium comme cathode. Pour ce matériau le
travail d'extraction d'un électron est Wo =3,68 eV.
La cellule est soumise à un rayonnement UV monochromatique de longueur d’onde  = 200 nm
1°) Calculer la fréquence et la longueur d'onde correspondantes au seuil d'émission photoélectrique.
2°) Calculer l'énergie cinétique (en Joule et en électronvolts) et la vitesse d'un électron éjecté de la plaque de magnésium.
3°) Calculer le potentiel d'arrêt.
On donne h = 6,625 10-34 J s ; me = 9, 108 10-31kg ; e = 1, 602 10-19 C ; c = 3108 m. s-1

En appliquant cette théorie à l’atome d’hydrogène, Bohr énonça deux postulats.

Premier postulat de Bohr :


a) - Un électron en mouvement circulaire ou elliptique autour du noyau occupe certaines
positions ou points privilégiés ou il ne rayonne pas d’énergie, les deux forces F1 (centrifuge)
et F2 (coulombienne) étant égales.
- Toute variation d’énergie de l’atome s’effectue par saut de l’électron d’une orbitre a une
autre
- La différence d’énergie entre les deux niveaux correspond a l’émission ou a l’absorption
d’un quantum ou photon.
b) Sélection des trajectoires : Les orbites privilégiées sont déterminées par une condition
mathématique au moment de la quantité de mouvement de l’électron ou moment cinétique
ou encore moment angulaire.

𝒉
⃗𝝈 = 𝒎𝒗 ⃗ 𝒓 = 𝒏 avec n = nombre quantique principal (entier positif non nul) et h la constante
𝟐𝝅
de Planck ;
L’électron, de masse m, décrit à une vitesse uniforme une circonférence de rayon r.

E serait alors une fonction continue de r.

Conséquence : la variation continue du rayon de la trajectoire entraînerait une variation continue


de la fréquence du rayonnement émis, et donc un spectre continue.

Deuxième postulat de Bohr :


Le moment cinétique (ou encore moment angulaire) de l’électron est quantifié. Le moment cinétique
est le moment de la quantité de mouvement
17

𝒉
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀𝒎𝒗
⃗ = 𝑶𝑴
𝝈 ⃗ =𝒏
𝟐𝝅

𝒅𝝈
⃗ ⃗
𝒅𝒗
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 ⋀𝒎 𝒅𝒕 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 ⋀𝒎𝜸 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 ⋀𝒇 ⃗ = ⃗𝟎 →état stationnaire de l’électron sur son orbite
𝒅𝒕

D’après les expression (1) et (2) :

𝒏 𝟐 𝒉𝟐
𝟐 𝟐 𝟐
(𝟏) 𝒎 𝒗 𝒓 =
𝟒𝝅𝟐

𝒎𝒗𝟐 𝟏 𝒆𝟐
(𝟐) =
𝒓 𝟒𝝅𝜺𝒐 𝒓𝟐
En faisant le rapport (1) /(2) on a :
𝒏𝟐 𝒉 𝟐 𝜺 𝒓 𝒉𝟐 𝜺
𝒎𝒓𝟐 = 𝝅𝒆𝟐 𝒐 ⇒ 𝒓 = (𝝅𝒎𝒆𝒐𝟐 )𝒏𝟐 ; r est donc proportionnel à n2.
Le rayon des orbites circulaires de BOHR varient comme r1, 4r1, 9r1, …, n2r1.

EXPRESSION DE L’ENERGIE TOTALE

−𝒆𝟐 −𝒆𝟐 𝝅𝒎𝒆𝟐 𝒎𝒆𝟒 𝟏 𝟏


𝑬𝑻 = 𝟖𝝅𝜺 = 𝟖𝝅𝜺 𝟐 𝟐
= (− 𝟖𝜺𝟐 𝒉𝟐 ) 𝒏𝟐  ET est donc proportionnel à𝒏𝟐 .
𝒐 𝒓 𝒐 𝒏 𝒉 𝜺𝒐 𝒐

𝒎𝒆𝟒 𝟏 𝟏
𝑬𝑻 = (− )  ET est donc proportionnel à 𝟐.
𝟖𝜺𝟐𝒐 𝒉𝟐 𝒏𝟐 𝒏

L’énergie dépend de n : elle est quantifiée.


𝐸 𝐸 𝐸
Lorsque l’électron décrit ses orbites, l’énergie prend les valeurs 𝐸1 ; 41 ; 91 ; … ; 𝑛12 .
Les orbites privilégiées sont définies par une condition mathématique imposée au moment de
𝒉
mouvement : 𝝈 ⃗ = 𝒎𝒗 ⃗ 𝒓 = 𝒏 avec n = nombre quantique principal (entier positif non nul).
𝟐𝝅
𝐡𝟐 𝛆 𝐨 𝒎𝒆𝟒 𝟏
𝐫=( )𝐧𝟐 𝐞𝐭 𝑬𝑻 = (− )
𝛑𝐦𝐞 𝟐 𝟖𝜺𝟐𝒐 𝒉𝟐 𝒏𝟐

𝒉𝒄 𝒎𝒆𝟒 𝒎𝒆𝟒
La variation d’énergie ∆𝑬 = 𝑬𝟐 − 𝑬𝟏 = 𝒉𝝂 = = − 𝟐 𝟐 + 𝟐
𝝀 𝟖𝜺𝒐 𝒉 𝒏𝟐𝟐 𝟖𝜺𝟐𝒐 𝒉 𝒏𝟐𝟏
𝟏 𝒎𝒆𝟒 𝟏 𝟏
On tire alors : = − 𝟐 𝟑 ( 𝟐 − 𝟐 ) , appelée nombre d’ondes
𝝀 𝟖𝜺𝒐 𝒉 𝑪 𝒏𝟐 𝒏𝟏
𝒎𝒆𝟒
Si l’on pose = 𝑹𝑯∞ , 𝐨𝐮 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐑𝐲𝐝𝐛𝐞𝐫𝐠
𝟖𝜺𝟐𝒐 𝒉𝟑 𝑪
L’état stationnaire fondamental de l’électron est l’état le plus stable, celui qui requiert le minimum
d’énergie : il correspond à l’orbite le plus proche du noyau.
18
En lui fournissant de l’énergie, l’électron passe sur une orbite plus éloignée du noyau, mais l’état
n’étant pas stable, il revient à son état fondamental et ce retour s’accompagne d’une émission
d’énergie ∆𝑬.

On arrive ainsi à expliquer les raies qui constituent le spectre d’émission de l’atome
d’hydrogène et à prévoir certaines séries qui n’ont été mises en évidence qu’ultérieurement.

III. SPECTRES OPTIQUES EN ABSENCE DE CHAMP MAGNETIQUE

Dispositif permettant l’observation du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène

La lumière analysée du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène est constituée de 4 raies


visibles .

Ce spectre se prolonge par de nombreuses raies invisibles situées dans l’ UV et l’ IR.


- Première caractéristique : Spectre très simple
- Deuxième caractéristique : Spectre discontinu ou spectre de raie. C’est la série de Balmer. Ce
dernier fut le premier à établir une relation entre les caractéristiques de différentes raies spectrales
(1885)
𝟏 𝟏 𝟏
𝒔𝒊 𝝎 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒐𝒏𝒅𝒆 = = 𝑹𝑯 ( 𝟐 − 𝟐 )
𝝀 𝟐 𝒎
m entier pouvant prendre les valeurs entières 3, 4, 5, … et RH la constante de Rydberg
(1,096776 . 107 m-1)

Ainsi, en donnant à m les valeurs de 3, 4, 5, 6, on retrouve successivement les quatre radiations du


spectre visible : 656 nm, 486 nm, 434 nm et 410 nm.

IV. La formule de RITZ :


𝟏 𝟏 𝟏
𝝎 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒐𝒏𝒅𝒆 = = 𝑹𝑯 ( 𝟐 = − 𝟐 )
𝝀 𝒏 𝒎
19

Suivant les valeurs de n, la formule de RITZ permet de retrouer d’autres séries :


DIAGRAMME ENERGETIQUE POUR L’ATOME D’HYDROGENE

𝒎𝒆𝟒 𝟏
𝑬𝑻 = (− 𝟐 𝟐 ) 𝟐
𝟖𝜺𝒐 𝒉 𝒏
Pour n = 1, E1 = 2,1657.10-18 joules, soit :
𝟏𝟑, 𝟔
𝐄𝐧 (𝐞𝐕) = −
𝐧𝟐
𝑬𝟏 = −𝟏𝟑, 𝟔 𝒆𝑽
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝟐 = − = −𝟑, 𝟒 𝒆𝑽
𝟒
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝟑 = − = −𝟏, 𝟓𝟏 𝒆𝑽
𝟗
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝟒 = − = −𝟎, 𝟖𝟓 𝒆𝑽
𝟏𝟔
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝟓 = − = −𝟎, 𝟓𝟒𝟒 𝒆𝑽
𝟐𝟓
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬∞ = − = 𝟎 𝒆𝑽

CLASSEMENT DES RADIATIONS ELECTROMAGNETIQUES

LES LIMITES DU MODELE DE BOHR


- Le modèle de Bohr s’applique à l’atome d’hydrogène et aux hydrogénoïdes. Le calcul
devient plus complexe lorsqu’il s’agit des atomes poly électroniques.
- Le modèle de Bohr n’explique, ni la formation de liaisons, ni la géométrie des molécules.
20
Par ailleurs au fil du temps, avec des spectrographes à pouvoir séparateur plus élevé, il a
été possible de montrer que chaque raie de l’atome d’hydrogène était constituée de deux ou
plusieurs raies fines. 𝑹𝒂𝒊𝒆 𝑯𝜶 (𝒏 = 𝟐, 𝒏′ = 𝟑): 𝒓𝒂𝒊𝒆 à 𝟓 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔

Ceci implique l’existence, sur les couches n, de sous-couches correspondant à des énergies également
quantifiée. C’est ainsi que SOMMERFELD introduisit le nombre quantique secondaire ou nombre
quantique azimutal l, qui quantifie le moment de l’électron sur son orbite.
𝟎 ≤ 𝒍 ≤ 𝒏−𝒍
Il y a n valeurs de l ou sous-couches :
Si n = 1 = →l = 0
Si n = 2 = →l = 0, 1
Si n = 3 = →l = 0, 1, 3

IV. EFFET ZEEMAN : introduction du nombre quantique


magnétique :

Ce courant circulaire crée alors un petit champ magnétique.


21
Si l’on induit l’atome dans un champ magnétique, ce dernier va influencer l’axe de l’orbite (ou
moment cinétique) qui peut prendre alors des orientations bien définies par des valeurs ml allant de –
l à +l soit (2l+1) valeurs. A un sous-niveau d’énergie défini par l correspondent (2l+1) niveaux
d’énergie différents.
Ainsi, à la place d’une raie simple on observera des raies multiples : c’est l’effet zeeman.

Toutes les raies possibles n’étant pas observées, cela impose des règles de sélection :
∆𝒎 = ±𝟏, 𝟎 𝒆𝒕 ∆𝒍 = ±𝟏
22

V. LE NOMBRE QUANTIQUE SPIN s


Les expériences de STERN et GERLACH mettent en évidence une polarisation et une
rotation de l’électron sur lui-même

𝟏
L’électron tourne autour de son propre axe : il existe un moment cinétique spin 𝒔 = ± 𝟐

VI. NOMBRES QUANTIQUES ET NOTION D’ORBITALE ATOMIQUE


1) Les nombres quantiques et leurs significations physiques

c) Le nombre quantique n
n est un entier positif non nul. Il est lié aux valeurs possibles de l’énergie : donne une idée de la
taille du volume dans lequel se déplace l’électron. Ce volume est d’autant plus grand que n est
grand.

𝟏𝟑,𝟔
Il quantifie l’énergie de l’électron. Pour les ions hydrogénoïdes : 𝐄𝐧 (𝐞𝐕) =− 𝐙𝟐
𝐧𝟐

NB : un ion hydrogénoïde est un ion ne comportant qu’un seul électron


et Z protons
d) Le nombre quantique l
l est le nombre quantique secondaire ou azimutal. Il est lié à la valeur du moment cinétique
orbital de l’électron.
𝒉
𝟎≤𝒍≤𝒏−𝟏 𝝈𝒍 = √𝒍(𝒍 + 𝟏) 𝟐𝝅

En général, la valeur de l est indiquée par une lettre :


23

e) Le nombre quantique m (ml)


C’est le nombre quantique magnétique : il prend des valeurs entières comprise entre –l et +l (incus),
soit 2l+1 valeurs. La valeur de l donne celle de la projection du moment cinétique orbital de
l’électron.

2) Notion d’orbitale atomique ; la dégénérescence


L’orbitale atomique, notée OA, est une fonction mathématique définie par les trois nombre
quantique n, l et ml. Elle contient toutes les informations physiques relatives à l’électron qu’elle
décrit (à l’exception du spin). A chaque OA est associée un niveau d’énergie quantifiée.
Ainsi :
 Si n = 1, l = 0 et m = 0 : il n’existe qu’une seule orbitale d’énergie E = -13,6 eV
 Si n = 2, on peut envisager deux valeurs possibles de l : l = 0 et l = 1.
- Si l = 0, m = 0 : on a qu’une seule valeur possible
- l = 1, m = -1, 0, +1 : on a trois valeurs possibles
Pour un électron caractérisé par n = 2, il existe quatre orbitales atomiques possibles d’énergie E = -
3,4 eV : on parle de dégénérescence du niveau d’énergie.

La sous-couche notée s s’appellera OA s correspondant aux nombres quantiques n et l = 0. La


valeur de m n’est pas précisée puisqu’il n’y a qu’une possibilité : c’est l’OA ns.
La sous-couche notée p s’appellera OA p correspondant aux nombres quantiques n, l = 1 et m = -1,
0, +1. Ce sont respectivement les OA p-1, p0 et p1 : ce sont les OA np-1, np0 et np1.

NB : la dégénérescence d’un niveau d’énergie est le nombre d’OA correspondant à ce niveau


d’énergie : elle vaut n2.

Ainsi, si l’on considère les premiers niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène :


24
Exercices d’application :
Ex. 10 - Le calcul de l'énergie dans le modèle de RUTERFORD des hydrogénoïdes , donne les expressions suivantes : E(r) = -
Ze2 Z2me4 1
(1) r = distance électron -noyau et En = - (2) n  N*
8or 8o2h2 n2
a) De ces deux expressions, quelle est celle qui est en accord avec les données expérimentales ? Comment peut-on passer de
l'expression (1) à l'expression (2) ?
Atome d'hydrogène
b) Pour l'atome d'hydrogène, calculer en eV les énergies qui correspondent aux cinq premiers niveaux et représenter schématiquement
sur une échelle la série discrète : E1, E2, E3, E4, E5, E ∞.
me4
On donne = 13,6 eV
8o2h2
c) Quelle est la plus petite quantité d'énergie que doit absorber un atome d'hydrogène pour passer de l'état fondamental à l'état excité
?
Si cette énergie est sous forme lumineuse, quelle est la longueur d'onde de la radiation nécessaire pour produire cette transformation ?
d) Quelle est la manifestation physique qu'accompagne le fait qu’un atome à l'état excité revienne à l'état fondamental ?
e) En utilisant la formule du nombre d’onde (formule de Ritz), trouver la valeur de l'énergie d'ionisation de l'hydrogène.
Ions hydrogénoïdes
f) Donner les ions hydrogénoïdes dérivant des élements de la série suivante :
Li, He, Be H = 1, He = 2, Li = 3, Be = 4.
g) Établir à partir de l'énergie En, la formule donnant l'énergie d'ionisation Ei d'un hydrogénoïde. Calculer Ei pour les hydrogénoïdes
de la série précédente.

Ex. 11 – Une des raies du spectre d'émission de l'atome d'hydrogène a une longueur d'onde  = 4861,8 Å.
A quelle transition appartient cette raie ? Quelle est la longueur d'onde du rayonnement correspondant à la même transition dans le cas
de l'ion hydrogénoïde He+ ?
RH = 1,1 107 m-1

Ex. 12 - On suppose qu'un électron parcourt une orbite circulaire de rayon r.


a) Quelle est la condition pour que l'onde associée soit stationnaire ?
b) Retrouver à l'aide de ce modèle la condition de quantification de Bohr.
c) Soit Ec = 13,52 eV l'énergie cinétique de cet électron, correspondant au nombre quantique n = 1 ; calculer dans ce cas le rayon
de l'orbite.
me : masse electron = 9,11 10-31 kg
25

Chapitre IV :
CONFIGURATION ELECTRONIQUE DE L’ATOME POLYELECTRONIQUE DANS SON
ETAT FONDAMENTAL (état non excité , état de plus basse énergie).

I. LE PRINCIPE DE STABILITE
Les électrons dans l’état fondamental sont successivement décrits par des orbitales atomiques dans
l’ordre des niveaux d’énergie croissant. A un niveau d’énergie caractérisé par une valeur de n,
correspond plusieurs sous-niveaux ou sous-couches suivant les valeurs de l.
26
II. LES REGLES

1) Règle de HUND
Dans un atome, lorsque plusieurs orbitales de même énergie sont disponibles, les électrons viennent
se loger avec les spins parallèles.

2) Règle de PAULI
Dans un atome, deux électrons quelconques ne peuvent avoir leurs quatre nombres quantiques
identiques.
A une même valeur des nombres quantiques, n, l, m, deux électrons auront des valeurs de spins
opposés ± 1/2 selon la quantification du nombre de spin. Les électrons ont leurs spins antiparallèles.
A une valeur de n correspondent n2 états et (n, 1, m). On peut donc placer 2n2 électrons.

3) Règle de KLECHKOWSKY
Pour des valeurs de Z bien choisies :

Classement énergétique des orbitales atomiques.

Ainsi, l’ordre de remplissage prévu sera donc :


1s - 2s - 2p - 3s - 3p - 4s - 3d - 4p - 5s – 4d- 5p – 6s – 4f – 5d - 6p -7s …
27
4) Electrons de valence, électrons de cœur, représentation de
LEWIS
Ce sont les électrons périphériques (plus externes et peu liés) qui expliquent les propriétés
chimiques des éléments. On distingue deux catégories d’électrons :
- Les électrons de valence qui régissent la réactivité de l’élément. Ce sont les
électrons qui sont sur la couche n (et les électrons d’une sou-couche non
saturée, le cas échéant) la plus élevée au sein de la configuration
électronique.
- Les électrons de cœur qui sont les autres électrons.

Aussi, à partir de la configuration électronique relative aux électrons de valence et de la règle de


HUND, la structure de LEWIS des atomes peut être retrouvée et justifiée.

Exemples :

Configuration électroniques et structures de LEWIS des atomes d’oxygène te d’azote

Exercices d’application :
Ex.13 identifier les électrons de valence et les électrons de cœur des atomes de carbone (Z = 6) et de
Fer (Z=26).
28

CHAPITRE V :
LA CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
I. LA CONSTRUCTION DU TABLEAU PERIODIQUE.
1) Premiers éléments du groupe s

2) Premiers éléments du groupe p


On passe ensuite au remplissage de la couche L.
n = 2, l = 0 et m = 0. On trouve deux éléments :
- Le lithium Z = 3 1s2 2s1ou [He] 2s1
- Le berylium Z = 4 1s2 2s2ou [He] 2s2
L’orbitale s étant pleine, on passe au remplissage des orbitales p
1=1, m= -1, 0, + 1. Ontrouve6éléments:

La couche L est saturée pour le néon comme l’était la couche K avec l’hélium.

3) Première rencontre avec la règle de KLECHKOWSKY


Pour la couche M, (n = 3), le remplissage débute comme il a été réalisé pour la couche L
l = 0 deux éléments le sodium et le magnésium.
l = 1 six éléments de l’aluminium à l’argon.
Ainsi, le silicium a pour configuration électronique

l= 2 alors n + l = 5 et la combinaison 4 + 0, comme l’indique la première règle deKlechkowsky


conduit à une énergie moindre.
Après l’argon, on passe à la couche N, n = 4.

4) Première série du groupe d


n = 4, l = O. Deux éléments le potassium et le calcium.
Si l’on fait varier l pour n = 4, alors n +l = 5, mais n = 3 et l = 2 conduit aussi à n + l = 5. Pour une
valeur égale de n + l dans deux possibilités, l’énergie la plus faible correspond à la valeur de n la plus
petite. On revient donc à n = 3.
29
n = 3, l = 2, m = - 2, 1 1, 0, 1, 2. On trouve dix éléments de configuration interne et externe ne variant
que par l’avant dernière orbitale :
[Ar] 3dx4s2, 1 ≤ x ≤ 10.
Z varie alors de 21 à 30 et cela correspond sur la figure ci-après à un plateau commun des valeurs des
énergies des orbitales 3d et 4s :

Pour x = 4, le chrome, une plus grande stabilité est obtenue avec la configuration [Ar] 3d5 4s1, car
apparier les électrons coûte de l’énergie. De même pour le cuivre, neuvième élément de cette série,
un remplissage symétrique de la sous-couche 3d est plus stable [Ar] 3d10 4s1. et ainsi de suite.

Classification périodique des éléments

5) Premier aperçu du tableau des éléments : les groupes, les familles.


On met en évidence des suites de deux éléments dues à un remplissage s, des suites de six éléments
dues à un remplissage p, entre les deux s’intercalent des séries de dix éléments à partir de la quatrième
période par remplissage des orbitales d. Avec un décalage de 1 dans les valeurs de n, la série 3d vient
en quatrième période, la série 4d en cinquième et la série 5d en sixième. A partir de cette sixième
période se produit le phénomène semblable avec les séries f et cette fois avec un décalage de deux
unités dans les valeurs de n
30

Classification périodique des éléments : structure en blocs

Dans chaque colonne on trouve des éléments dont la configuration électronique de l’atome est
identique à la valeur près du nombre quantique principal maximal concerné.
Ainsi la première colonne rassemble les atomes dont la configuration électronique extérieure est en
ns1, n = 2 du lithium à n = 7 pour le francium.
C’est la famille des métaux alcalins.
Dans la deuxième colonne se place la famille des métaux alcalino-terreux dont la configuration
externe est en ns2 de n = 2 pour le béryllium à n = 7 pour le radium.
Dans la colonne du bore, la configuration est ns2 np1,
Dans celle du carbone ns2 np2,
Dans celle de l’azote ns2 np3,
Dans celle de l’oxygène ns2 np4.
Dans celle du fluorns2 np5de n = 2 pour le fluor à n = 6 pour l’astate. Ce sont les halogènes.
Enfin, dans la dernière colonne, ns2np6de n = 1 pour l’hélium à n = 6 pour le radon, ce sont les gaz
rares.
Dans les séries intermédiaires correspondant aux « groupes d », une ligne est caractérisée par la
configuration à n constant, x croissant de 1 en 1, par (n - 1)dx ns2(à x = 4, x = 9 exceptés comme il a
déjà été indiqué) et une colonne par x constant, n croissant de 1 en 1.
Ces trois séries complètes de 10 éléments s’appellent les séries des métaux de transition, la quatrième
en voie de reconnaissance relève de découvertes récentes.
Dans les séries intermédiaires correspondant aux «groupes f», une ligne est caractérisée par la
configuration à n constant, y croissant de 1 à 14 par :(n - 2)fy (n -1)d1 ns2
Ce sont les deux séries de 14 éléments des lanthanides (n = 6) et des actinides (n = 7).
Sur la figure des énergies des orbitales, on a vu que les énergies de certaines orbitales peuvent être
très voisines et même se chevaucher. Ce phénomène, bien que non représenté, s’amplifie au fur et à
mesure que n augmente. Aussi, dans les configurations atomiques des derniers éléments, les électrons
peuvent aussi bien se trouver en 4f ou en 5d, pour certaines lanthanides, qu’en 5f ou en 6dpour
certaines actinides.
31

II. LES PROPRIETES GENERALES DUES A L’ELECTRON


1) Perception des effets dus à leur présence

a) Le magnétisme des molécules, des ions, des métaux de transition.


Un électron se déplaçant sur une orbite engendre comme toute charge électrique en mouvement, un
champ magnétique. Il en résulte un moment magnétique lié au moment cinétique orbital et au moment
cinétique de spin.
Si pour l’ensemble des électrons de l’élément considéré, atome ou ion en général, la résultante des
moments cinétiques orbitaux et de spin est nulle, alors l’élément est diamagnétique. Sinon il est
paramagnétique.
Les électrons appariés conduisent à un moment magnétique résultant nul. La valeur numérique du
moment magnétique, en magnéton de Bohr, est donnée par la relation  B  n(n  2) , n = nombre
eh
d’électrons non appariés. Le magnéton de Bohr vaut , soit dans le système international :
4m
1 µB = 9,27.10-24 Am2 ou J.T-1.
Ainsi, le cation Fe II dans l’eau, [Fe(H2O)6]2+ , de structure électronique
,
possède 4 électrons non appariés et µB = 4,9. Le cation [Fe(H2O)6]3+ possède 5 électrons non appariés
et µB = 5,92 ; le cation [Ni(H2O)6]2+ 2 électrons et µB= 2,83.
La mesure de ce moment magnétique donne un renseignement précieux qui permettra de déduire le
nombre d’électrons non appariés et donc la configuration électronique de l’élément en question, par
exemple au cours des différentes combinaisons auxquelles il participe.

Ainsi, un champ magnétique attire des composés formés de molécules ou d’ions ayant des
électrons célibataires :
- Si après avoir été retirés du champ, les composés restent aimantés d’une façon
permanente, ils sont dits ferromagnétiques.
- S’ils perdent leur aimantation, ils sont dits paramagnétiques.
- Les substances diamagnétiques ont tendance à sortir du champ magnétique.

b) La coloration des ions


La lumière peut fournir l’énergie nécessaire au déplacement d’un électron entre deuxniveaux
selon:E : h.

.
32

Figure. Coloration des ions :


a = spectre électromagnétique de la lumière
b = Cercle des couleurs complémentaires

S’il y absorption dans le domaine de la lumière visible, l’ion apparaît de la couleur complémentaire
(Cf. Figure ci-dessus).
Tous les ions ayant une couche électronique non saturée sont susceptibles d’être colorés et ce
phénomène est fréquent avec les cations des métaux de transition. [Co(H2O)6]2+ est rose, [Ni(H2O)6]2+
est vert, [Cu(H2O)6]2+ est bleu. On peut même relier la couleur à la stabilité de l’édifice.

III. PREVENTION DU COMPORTEMENT CHIMIQUE D’UN


ELEMENT.
1) Evolution de l’électronégativité dans le tableau périodique
C’est la tendance qu’a un atome à attirer vers lui le doublet électronique d’une liaison covalente
dans la molécule.

ECHELLE D’ELECTRONEGATIVITE DE PAULING


Elle utilise la chaleur mise en jeu dans une réaction chimique lors de la formation d’une liaisin
1
covalente. Elle s’exprime en (𝑒𝑉)2 et est définie par rapport à l’électronégativité de l’hydrogène,
1
arbitrairement choisie comme étant égale à 2,1 (𝑒𝑉)2 .

La liaison purement covalente existe dans les molécules diatomiques mononucléaires : A2 (Cl2, O2,
N2, etc.)

2) Evolution du rayon atomique dans le tableau périodique.


Rayon atomique (ionique) : c’est la moitié de la distance qui sépare deux atomes
identiques liés par une liaison covalente. Pour :
- 𝐻2 ∶ 𝑟𝑎𝑡 = 0,74 Ȧ
- 𝐿𝑖2 ∶ 𝑟𝑎𝑡 = 1,34 Ȧ
33
ion : c’est un élément ayant perdu ou gagné des électrons, donc chargé positivement ou négativement.

Pour une série isoélectronique (ions ayant même nombre d’électrons), la taille de l’ion diminue quand
Z augmente, car l’attraction du noyau est plus forte. 𝑟𝑀𝑔2+< 𝑟𝑁𝑎+< 𝑟𝐹−< 𝑟𝑂2−
En général, les cations sont plus petits que l’atome neutre, les anions plus gros
Pour un même groupe ou famille, le rayon ionique augmente quand Z augmente.

Exemple : 𝑟𝐹−< 𝑟𝐶𝑙− < 𝑟𝐵𝑟− < 𝑟𝐼− <

3) Evolution de l’énergie de première ionisation dans le tableau périodique.

L’énergie de première ionisation est l’énergie nécessaire pour arracher l’électron le


moins bien lié d’un atome isolé pris à l’état gazeux.

L’affinité électronique.

C’est l’énergie libérée lorsqu’un atome gazeux neutre fixe un électron pour donner un ion négatif ou
anion. Xgaz + e- → X- + (Ae)
Cette attraction des électrons par certains atomes neutres est imputable à un effet d’écran insuffisant
des électrons par rapport au noyau. On pourrait donc prévoir les influences de :
a) Rayon atomique (fonction de n) : l’attraction est d’autant plus grande que r est petit. Ainsi,
l’affinité électronique (Ae) augmente quand le rayon (r) diminue.
b) Charge du noyau : l’affinité électronique (Ae) augmente quand Z augmente.
Les affinités électroniques dépendent donc de la dimension et de la charge nucléaire effective de
l’atome. On les détermine à l’aide du cycle de BORN-HABER.
34
EXEMPLES : quelques valeurs d’affinités électroniques selon PAULING

Réaction Affinité Réaction Affinité


𝐹 + 𝑒 − → 𝐹− -3,62 eV 𝐻 + 𝑒 − → 𝐻− -0,77 eV
𝐶𝑙 + 𝑒 − → 𝐶𝑙 − -3,79 eV 𝑂 + 2𝑒 − → 𝑂2− -7,28 eV
𝐵𝑟 + 𝑒 − → 𝐵𝑟 − -3,56 eV 𝑆 + 2𝑒 − → 𝑆 2− -3,44 eV
𝐼 + 𝑒 − → 𝐼− -3,28 eV

Les affinités électroniques du groupe des métaux alcalins (de Li a Cs) sont supposées nulles.

4) Evolution de la Température de fusion dans le tableau périodique.

IV. RECONNAISSANCE PHYSIQUE RAPIDE DES METAUX ET DES


NON-METAUX
Les métaux constituent la catégorie la plus importante. En effet, les éléments métalliques représentent
plus des trois quarts du tableau périodique. On reconnaît un métal à son éclat métallique, à sa bonne
conductibilité électrique et calorifique, à sa malléabilité, à sa ductilité, à sa dureté. A la température
ambiante, tous les métaux sont solides sauf le mercure qui est liquide. Il fond à - 38,89 0C. Quelques
alliages binaires à base de mercure, ou amalgames, le sont aussi. Le gallium fond à 29 0C et l’alliage
In 25 %-Ga 75 % est liquide à la température ordinaire.
35

Classification périodique des éléments : évolution du caractère métallique

Les non-métaux se trouvent souvent sous forme de gaz. Les atomes s’associent en petit nombre dans
les molécules un pour les gaz nobles, deux pour sept corps simples qui, dihydrogène excepté,
dessinent un sept (7) de calculette dans le tableau. Ce sont les gaz diazote, dioxygène, difluor,
dichlore, le liquide dibrome, le solide diiode. On indique le 2 dans la formule de la molécule H2, N2,
O2, F2, Cl2, Br2, I2. Par contre, dans les molécules des corps solides où l’on connaît le nombre
d’atomes relativement faible qui constitue la molécule à la température ambiante, on ne les fait pas
figurer dans la formule. Ainsi, on écrit P et non P4 pour le phosphore, S et non S8 pour le soufre
(tableau).

Figure. Polyatomicité des molécules des corps simples indiqués dans le tableau périodique des éléments.
36

Exercices d’application :
Ex. 14 - Pour chaque élément de la série suivante : Oxygène (Z = 8), Chlore (Z = 17), Scandium (Z =21), Fer (Z = 26) Néon (Z
= 10), Rubidium (Z = 37), Calcium (Z = 20), Silicium (Z = 14), Phosphore (Z = 15), Indium (Z = 49), Germanium (Z = 32) :
a) donner la configuration électronique des atomes ci-dessus.
b) placer l'élément dans le tableau périodique.
c) dégager les propriétés chimiques des éléments : Cl, O, Fe, Ca, Ne.
d) Expliquer en utilisant le symbolisme des cases quantiques pourquoi il existe les composés PCl3 et PCl5 alors qu'il existe
que NCl3

Ex. 15 - Si n = 2 et l = 1, construire un tableau de valeurs de "m" et "ms".


Combien d'électrons au total sont possibles pour ces valeurs ?
Quelles sont les orbitales définies par ces valeurs ?
Ex. 16 - Qu'appelle-t-on rayon ionique? Classer la série iso électronique par ordre de rayon ionique croissant : F - ;
Mg2+ ; Na+ ; O2- . Justifier votre réponse.

Ex. 17 - On étudie la molécule mononucléaire S2 présente dans sa valeur de soufre.


1) Écrire , en utilisant le formalisme des cases quantiques , la configuration électronique du soufre S (Z= 16) ?
2) Quelles orbitales moléculaires dans la molécule S2, dans son état fondamental peut-on former en combinant les orbitales
atomiques décrivant les électrons de la couche externe des deux atomes de soufre ?
37
38
39
ATOMISTIQUE : IV. Reconnaissance physique rapide des
STRUCTURE DE LA MATIERE métaux et des non-métaux

PROGRAMME Bibliographie

1) J’intègre – MPSI (2016), Chimie TOUT-


CHAPITRE I :
EN-UN. 3e Edition, DUNOD. 700 pages.
A. Introduction
B. Les Particules élémentaires 2) Françoise VASSIAUX (2008). La chimie
C. Le noyau et masse atomique en IUT et BTS, Cours et exercices résolus.
Editions ellipses. 220 pages
CHAPITRE II : La radioactivité naturelle
 Le phénomène de radioactivité : les divers 3) Elisabeth BARDEZ (2007). Mini Manuel
de Chimie Générale : Structure de la
types de rayonnements radioactifs (, ,  matière. Editions dunod. 248 pages.
 La cinétique d’évolution d’une substance
radioactive : 4) Ralph H. PETRUCCI, William S.
- cas où le noyau produit n’est pas HARWOOD. (1997). General Chemistry.
radioactif Principles and Modern Application. 7th
Edition. 985 pages.
- cas où le noyau produit est radioactif
 Application des radioéléments : datation des 5) Claude DUBOC-HABANON, Jean
objets anciens par la méthode au plomb et au LEMERLE, Yves LEROUX, Jean
carbone 14 (14C). TALBOT. (1987). Chimie 1. GEUG
Scientifiques. Ecoles de Chimie. Edition
CHAPITRE III : Structure de l’atome Armand Colin. 319 pages.
A. Le modèle de BOHR
6) Maurice RAVAILLE et Réné DIDIER.
I. Théorie quantique.
(1979). 1) Chimie générale. 2) exercices de
II. L’effet photoélectrique Chimie générale. Editions J.B.
III. Spectres optiques en absence de BAILLIERE.
champ magnétique
IV. EFFET ZEEMAN : introduction 7) J. FICINI, N. LUMBROSO et Coll.
du nombre quantique magnétique (1978). Structure de la matière et cinétique
chimique. Editions Hermann Paris ;
V. Le nombre quantique spin s
Collections Méthodes.
VI. Nombres quantiques et notion
d’orbitale atomique 8) André CASALOT, Jacques ESTRENNE,
André DURUPTHY. Structure de la
CHAPITRE IV : Configuration électronique matière. Editions Hachette Supérieur.
I. Le principe de stabilité
II. Les règles 9) Jean-Louis RIVAIL. Elément de Chimie
Quantique. Editions EOP.
1) La règle HUND
2) La Règle de PAULI 10) F. MATHEY et A. SEVIN. Introduction a
3) La règle de KLECHKOWSKY la Chimie Moléculaires des Eléments de
4) Electrons de valence, électrons de cœur, Transition. Editions Ellipses.
représentation de LEWIS

CHAPITRE V : La classification périodique des


éléments
I. La construction du tableau périodique
II. Propriétés générales dues à l’électron
III. Prévention du comportement chimique
d’un élément

Vous aimerez peut-être aussi