Atomistique 1
Atomistique 1
Atomistique 1
ATOMISTIQUE :
STRUCTURE DE LA MATIERE
Chapitre I :
Architecture de l’atome
A. INTRODUCTION
Historique
Les savants se sont toujours, depuis longtemps, intéressés aux constituants de la matière. La
découverte reconnue de l’électron particule chargée négativement, se situe en 1896 et revient
au Français Jean Perrin (1870-1942) et à l’Anglais Joseph John Thomson (1856-1940).
Les premières mesures précises à 1 % de la charge et de la masse de l’électron furent réalisées
par l’Américain Robert Andrews Millikan (1868-1953) en 1910. Les expériences sur les
rayons cathodiques qui sont en fait faisceau d’électrons, dans une enceinte où règne un vide
poussé et où l’on applique une ddp de l’ordre de quelques dizaines de kV entre une cathode
et une anode, et qui ont conduit à la découverte de l’électron, a amené à poser l’existence d’un
constituant chargé positivement. Et c’est l’Anglais Ernest Rutherford (1871-1937) qui
démontra en 1909 l’existence du noyau et en détermine l’ordre de grandeur.
En 1919, il découvre une particule positive nommée par la suite proton, et dès 1920 il émet
l’hypothèse de l’existence d’une particule semblable, mais neutre. C’est en 1932 que son
ancien élève et collègue James Chadwick (1891-1974) découvre la deuxième particule
constituant le noyau : le neutron.
Les nucléons, neutron et proton ne restent pas inertes dans le noyau; ils interagissent par
échange de mésons ou pions découverts en 1947, et en 1964, les Américains Murray Gell-
Mann (né en 1929) et Yul Ne’eman introduisent les quarks de charges -1/3 (quark d = down)
et + 2/3 (quark u = up), chaque nucléon étant constitué de trois quarks qui peuvent s’échanger
à des distances de l’ordre de 10-16 m (1983).
Ainsi, au fil du temps, on a successivement baptisé «particules élémentaires» les molécules,
les atomes, les noyaux, les nucléons, puis les quarks et les préons.
L’atomistique est l’étude de la structure et des propriétés des atomes considérés isolement. Il existe
deux grandes divisions : l’étude des propriétés nucléaires et péri nucléaires des atomes.
- ABSORPTION :
L’énergie d’un rayonnement émis peut être absorbée par la matière : phénomènes des couleurs,
l’absorption des RX, etc.
Les liaisons chimiques : c’est l’études des différents modes d’association ou d’interaction
par les électrons externes édifices plus stables que les atomes isolés. Ces édifices sont des
molécules ou des réseaux cristallins.
3
CHARGE :
Avec ma masse, elle définit toute particule élémentaire et s’exprime en coulomb (C)
Elle peut être positive, négative ou nulle
Les électrons
1
Les électrons ont pour charge -e (e = 1,602 10-19 C) et pour masse m = masse u = 9,109 10-31
1836
kg,
La masse de l’électron est donc négligeable devant celle de l’atome à 10-4 près.
Les protons
Les protons ont pour charge +e (e = 1,602 10-19 C) et pour masse m = 1,00749 u = 1,674 10-27 kg,
Les neutrons
Les neutrons ont pour charge nulle et pour masse m = 1,0087 u = 1,6747 10-27 kg,
m e 9,11.1031 1
27
5,43978.104
m p 1,6747.10 1836
Représentation l’élément
A
Z X = nucléide
La masse du noyau est toujours inférieure à la somme des masses des nucléons, et l’on peut chiffrer
E
la cohésion du noyau par nucléon en se servant de l’équivalence masse-énergie E = c2m posée
A
en 1905 par Albert Einstein (1879-1955) avec m = défaut de masse du noyau = Σ(masses des
particules libres – masse du noyau). Ainsi, Zmp + Nmn - mnyau> 0. E correspond a l’énergie libérée au
cours de la réaction : Zprotons + Nneutrons noyau. C’est donc l’énergie qu’il faut fournir au noyau
pour le décomposer en A nucléons.
Cette figure montre un maximum de stabilité pour les atomes de nombre de masse voisins de 100 et laisse
prévoir deux types de réactions nucléaires :
5
3) L’élément chimique : notion d’isotope
Ainsi, pour l’atome de fer (Z = 26), les isotopes suivants existent à l’état naturel :
Dans le cas de l’hydrogène, les isotopes sont si importants qu’on leur a donné un nom et un
symbole :
Les atomes se placent de manière privilégiée pour constituer le corps pur simple.
Les atomes de l’élément considéré peuvent se placer différemment les uns par rapport aux autres dans
l’espace. On a alors des variétés allotropiques du même corps pur. Ainsi, le fer existe sous les formes
et , cubique centrée, et , cubique à faces centrées.
b) Toujours à Z, nombre de protons du noyau, constant, si cette fois on fait varier le nombre Z
d’électrons à quelques unités près, alors on obtient toutes les combinaisons chimiques à partir
de l’élément considéré. Ainsi, la rouille, le carbonate de fer, l’hémoglobine contiennent
l’élément fer.
Ainsi, on évitera alors dans le langage courant de confondre le corps pur et l’élément. Il y a
l’élément fer dans les épinards ou les lentilles, et non du fer. De même, l’élément n’est en aucun
cas caractérisé par une structure spatiale, une température d’ébullition, une température de fusion
que l’on assimile souvent, et à tort, à celles du corps pur, ni par une structure électronique que
l’on doit réserver à l’atome.
6
Exercices d’application :
N°
Noyau Nombre de protons Nombre de neutrons
d’ordre
2 1 1
1 Deutérium 1D
178
2 Hafnium 72𝐻𝑓 72 148
40
3 Potassium 19K 19 40
39 18 22
4 Potassium 19K
1 +
5 cation hydrogène 1H 0 1
209
6 Polonium 84𝑃𝑜 84 25
31 16 16
7 Phosphore 15𝑃
55 25 55
8 Manganèse 25𝑀𝑛
238 92 143
9 Uranium 92𝑈
75 30 45
10 Arsenic 33𝐴𝑠
226
11 Radium 88𝑅𝑎 80 146
184 70 184
12 Tungstène 74𝑊
Ex. 2 – La masse du noyau d'hélium 4He vaut 4,0026 u. sachant que les masses du proton mp et du neutron mn valent
respectivement 1,00727 u. et 1,0086 u.
1) Calculer en MeV, l’énergie correspondant au défaut de masse m du noyau 4He .
2) Calculer, en kJ mol-1, l'énergie libérée au cours de la formation d'une mole de 4He.
Données : 1 u ≈ 933 MeV.
Ex. 3 - 1) Quelle est l’énergie libérée par la fusion de l’hydrogène en hélium lorsque 4,032 g d'hydrogène sont transformés en
4,003 g d’hélium ?
Au niveau du soleil 4 11H 42He (perte de e+ )
2) Quelle quantité d'uranium fournirait la même énergie par fission suivant la réaction :
235
92 U 01n139
56 Ba K r 110 n
1
Chapitre II :
LA RADIOACTIVITE NATURELLE
Le terme radioactivité a été proposé par marie curie pour décrire l’émission des radiations
ionisantes de certains éléments lourds (métaux lourds). Une radiation ionisante, comme son nom
l’indique, interagit avec la matière pour produire des ions. Cela voudrait dire donc que ces
radiations sont suffisamment énergétiques pour casser une liaison chimique. Certaines radiations
ionisantes consistent en l’émission de particules tandis que d’autres ne sont pas des particules.
Les Rayonnements communément émis sont les rayons , et .
92 U 90Th 2 He
Exemple : 238 234 4
Notons que même si la particule a est chargée positivement +2 (et le thorium négativement, -2),
aucune charge ne figure sur l’équation nucléaire.
Elles sont produites à partir des neutrons qui sont des particules instables hors du noyau. Ils se
transforment alors spontanément en électrons.
0 n1 P 1 e( ) 0 (Avec = neutrino nécessaire pour la conservation de certaines propriétés durant
1 1 0 0
Similairement à la formation des particules , dans certains processus de dégénérescence nucléaire,
un proton du noyau peut être converti en neutron et en particule : 11 P 01 n 01 00
La particule est aussi appelé positon.
30
Exemple : 15 P 14
30
Si 10
Remarque :
8
énergie de 4,13 meV. Dans ce dernier cas le thorium Th est généré avec un excès d’énergie de
230
90
0,05 MeV. Cette énergie sera libérée sous forme de rayonnement gamma.
A
Z N1 AZ42 N *2 42 He
A 4 h
Z2 N *2 Z42Y 00 (Radiation électromagnétique, la masse atomique diminue de la quantité )
c2
Exemple :
92 U 90 Th 2 He ; 90Th
Th * 230
234 230 * 4 230
90
Ce processus d’émission de rayons gamma peut être représenté par le diagramme ci-après :
Exercice d’application 4 :
Ecrire les équations nucléaires représentant :
b. L’émission des particules par le radon 222
c. La dégénérescence radioactive du bismuth 215 en polonium 215.
Exercices d’application 5 :
Lorsque l’on bombarde l’isotope 24 du magnésium par un faisceau de particules , outre un isotope du silicium,
un neutron est obtenu.
a) Écrire la réaction nucléaire. Préciser les règles qui la déterminent et en déduire l’isotope du silicium
concerné
b) Calculer l’énergie mise en jeu dans cette réaction.
On donne les masses atomiques :
n = 1,0087 u, particule = 4,0026 u. isotope 24 du magnésium = 23,9850 u
Isotopes du silicium :
27 = 26,9770 u b
28 = 27,9769 u
29 = 28,9765 u
30 = 29,9738 u.
9
2) Cinétique d’évolution d’une substance radioactive,
Le taux de désintégration d’un matériel radioactif est appelé activité ou taux de dégénérescence,
noté A. Ce taux est proportionnel au nombre N d’atomes présents dans le milieu :
dN
A = N =
dt
A est exprimée en nombre d’atomes par unité de temps (atomes/s) et est la constante de
proportionnalité ou constante radioactive.
Exemple : Si un échantillon de 106 atomes possède une activité de 100 atomes / second,
A 100 atoms / s
10 4 s 1
N 6
10 atoms
La dégénérescence radioactive est un processus cinétique du premier ordre :
dN N t t
N = -
dN
dt
dN
dt
dt N N
N o 0
Nt Ln 2
On obtient alors par intégration Ln t N N 0 e t et t1 / 2
N0
No = nombre d’atomes au temps initial
Nt = nombre d’atomes au temps t non nul
= constante radioactive
t1/2 = temps de demie-vie ou période radioactive. C’est le temps au bout duquel la moitié des atomes
a disparue. Pour un processus cinétique du premier ordre, elle ne dépend pas de la quantité de matière :
c’est une constante.
Exercice d’application 6 :
Le 32P est utilisé dans les études biochimiques pour déterminer le chemin suivi par l’atome de phosphore dans les
organismes vivants. Sa présence est détectée par l’émission de particules .
a) Quelle est la constante radioactive du 32P (en s-1) ?
b) Quelle est l’activité d’un échantillon de 1,00 mg de 32P ?
c) Quelle masse de 32P se trouve dans l’échantillon au bout de 57 jours ?
d) Quel est le taux de dégénérescence radioactive après 57 jours ?
10
2) Si B est très grand devant A, alors B (composé fils) se désintègre beaucoup plus
rapidement que A. Au bout d’un certain temps , NB devint négligeable devant NA.
a A A
Dans ce cas NA = constante = ae A et NB ≈ e ≈ 0. La quantité de B passe
B
par un maximum qui reste très faible.
B se forme lentement selon A et est rapidement évacué selon B.
a A A A
NB = e = N A B NB = A NA AA = AB.
B B
Il se forme alors, par unité de temps, autant de produits qu’il en disparaît. Il s’établit alors un
équilibre radioactif entre le parent et le produit. Activité de A = Activité de B.
11
Exercice d’application 7.
1) Un objet en tissu retrouvé en inde a été soumis à la datation au carbone 14. L’activité associée avec
sa teneur en carbone 14 est de 10 dés./min/g. Quel est l’âge de cet objet.
2) Quel est l’âge d’une momie dans laquelle ont a observé une activité du 14C de 8,5 dés./min/g
3) Quelle serait l’activité (en dés/min/g) d’un objet en tissu vieux de 1100 ans.
12
b) Datation des roches et sédiments par la méthode au 206Pb : détermination de l’âge de la
terre.
Le schéma de la radioactivité naturelle décrit dans la figure ci-avant suggère un éventuel destin
fatal qui attend tous les atomes 238
92 U trouvés dans la nature par conversion au Pb. La production
naturelle du minerai d’uranium est toujours associée à celle du plomb non radioactif formé par
206
82 Pb
dégénérescence radioactive de 238 92 U . A partir du rapport de masse 238
dans un tel minerai, il
92 U
est possible d’estimer l’âge de la roche contenant ce minerai. Ainsi, à partir de l’âge de la roche
nous pouvons savoir le temps écoulé depuis que le magma liquide s’est solidifié pour devenir une
roche.
Une hypothèse de cette méthode est que le nucléide radioactif initial, les nucléides stables finaux,
et tous les produits intermédiaires dans la série de dégénérescence radioactive sont présents dans
la roche.
Une autre hypothèse est qu’aucun plomb stable présent dans la roche initiale ne provient des
autres isotopes dans leur abondance naturelle.
9
La période de 238 238
92 U est de 4,5.10 ans. En suivant le schéma de la radioactivité naturelle de 92 U
92 U qu’aux atomes
(Cf. Figure) les changements basiques qui arrivent aussi bien aux atomes de 238
fils se passent à travers une séquence entière d’étapes :
92 U 82 Pb 8 2 H e 6 1
238 206 4 0
période radioactive la plus longue de la série. Cette première étape peut donc être considérée
comme étant l’étape déterminante, les autres étapes étant alors plus rapides. Ainsi, on peut alors
ignorer la contribution des étapes rapides. La période radioactive de 238
92 U est essentiellement égale
avec une période radioactive de 4,5.109 ans. A la fin de ce temps (la période radioactive), il sera
présent dans le milieu 0,5 g 238 92 U . La quantité de 20982 Pb devrait alors être de :
mU M M Pb 206
U m Pb mU m Pb .0,5 0,433 g 206
82 Pb
m Pb M Pb MU 238
m 206P 0,433
Ainsi le rapport 82 b
0,866 , et si dans un minerai quelconque ce rapport est inférieur à
m 238U 0,500
92
0,866, l’âge de cette roche est donc inférieur à la demie vie de 238
92 U . Un rapport plus grand indique
le contraire. Les meilleures estimations de l’âge des roches anciennes et de celle présumée de
m 206P
l’âge de la terre elle-même donnent 4,5.109 ans. Ces estimations sont basées sur le rapport 82 b
m 238U
92
et sur les rapports d’autres pairs d’isotopes d’autres séries de dégénérescence radioactive
naturelle.
13
Exercices d’application :
Ex. 8 – On considère la filiation radioactive suivante :
99 T1 99 T2 99
42 Mo 43 mTc 43 Tc
La désintégration du molybdène Mo et du technétium mTc sont du premier ordre avec : T1 = 67 heures
T2 = 6 heures
1) Établir et résoudre l’équation de désintégration du molybdène.
2) Tracer l’allure de variation du molybdène en fonction du temps.
3) Calculer le temps au bout duquel le tiers du molybdène est désintégré.
228 220
Ex. 9 – Le thorium ( 90 Th) se désintègre en donnant 2 particules et du thoron 86 To . Sa période de
désintégration est de 1 an 328 jours. Calculer le volume de thoron (gaz considéré parfait dans les CNTP) fourni par
la désintégration de 1g de thorium au bout de 24 heures.
Si au bout d'un siècle le thorium 228 a une radioactivité de 2.10-6 curies, quelle est la radioactivité initiale du thorium ?
1 curie = 3,7 1010 désintégrations par seconde.
14
CHAPITRE III
STRUCTURE DE L’ATOME :
Le modèle de BOHR
Deux autres modèles ont précédé celui de BOHR :
L’expérience de RUTHERFORD
L’hypothèse de RUTHERFORD :
𝟐𝒆×𝒁𝒆
𝑭=
𝟒𝝅Ԑ𝒐 𝒓𝟐
e = charge élémentaire
2e = charge de la particule
r = distance entre la particule et le noyau.
15
Le modèle de BOHR
I. Théorie quantique
Selon la théorie électromagnétique de lumière contenue dans une onde ou transportée par
elle ne dépend que de l’amplitude de cette onde et non de sa fréquence. Ainsi, certains
phénomènes optiques s’interprètent aisément en attribuant à la lumière cette nature
ondulatoire. Il s’agit des phénomènes :
- de réflexion ;
- de Réfraction ;
- de Diffusion ;
- d’interférences.
Toutefois, ceci n’explique pas la nature des radiations émises par les solides lorsqu’ils sont
chauffés : la fréquence émise augmente (λ↓) lorsque la température augmente. Les corps
émettent alors une lumière rouge, puis jaune, puis bleue, ensuite blanche.
Pour expliquer cela, Planck énonce un postulat : Il existe une énergie minimale, appelée
quantum de valeur hυ (avec h la constante universelle de Planck égale à 6,63. 10-34 J.s-1
et υ la fréquence de l’oscillateur.
Chaque énergie émise est discontinu et correspond à un nombre entier de quanta.
Ainsi, E prendrait les valeurs de hυ, 2hυ ……………. nhυ de manière discontinue
Sous l’action de la lumière, dans le vide, une surface métallique propre émet des électrons. La théorie
ondulatoire de la lumière où E ne dépend que de l’amplitude de l’onde et non de sa fréquence, ne
permet pas d’expliquer pourquoi cette émission n’a lieu qu’à partir d’une valeur critique 𝜈𝑜 de la
radiation incidente.
∆𝑬 = 𝑬𝟐 − 𝑬𝟏 = 𝒉𝝂
16
Exercice d’application :
Ex. 4 – Une cellule photoélectrique est réalisée en utilisant une plaque de magnésium comme cathode. Pour ce matériau le
travail d'extraction d'un électron est Wo =3,68 eV.
La cellule est soumise à un rayonnement UV monochromatique de longueur d’onde = 200 nm
1°) Calculer la fréquence et la longueur d'onde correspondantes au seuil d'émission photoélectrique.
2°) Calculer l'énergie cinétique (en Joule et en électronvolts) et la vitesse d'un électron éjecté de la plaque de magnésium.
3°) Calculer le potentiel d'arrêt.
On donne h = 6,625 10-34 J s ; me = 9, 108 10-31kg ; e = 1, 602 10-19 C ; c = 3108 m. s-1
𝒉
⃗𝝈 = 𝒎𝒗 ⃗ 𝒓 = 𝒏 avec n = nombre quantique principal (entier positif non nul) et h la constante
𝟐𝝅
de Planck ;
L’électron, de masse m, décrit à une vitesse uniforme une circonférence de rayon r.
𝒉
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀𝒎𝒗
⃗ = 𝑶𝑴
𝝈 ⃗ =𝒏
𝟐𝝅
𝒅𝝈
⃗ ⃗
𝒅𝒗
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 ⋀𝒎 𝒅𝒕 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 ⋀𝒎𝜸 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 ⋀𝒇 ⃗ = ⃗𝟎 →état stationnaire de l’électron sur son orbite
𝒅𝒕
𝒏 𝟐 𝒉𝟐
𝟐 𝟐 𝟐
(𝟏) 𝒎 𝒗 𝒓 =
𝟒𝝅𝟐
𝒎𝒗𝟐 𝟏 𝒆𝟐
(𝟐) =
𝒓 𝟒𝝅𝜺𝒐 𝒓𝟐
En faisant le rapport (1) /(2) on a :
𝒏𝟐 𝒉 𝟐 𝜺 𝒓 𝒉𝟐 𝜺
𝒎𝒓𝟐 = 𝝅𝒆𝟐 𝒐 ⇒ 𝒓 = (𝝅𝒎𝒆𝒐𝟐 )𝒏𝟐 ; r est donc proportionnel à n2.
Le rayon des orbites circulaires de BOHR varient comme r1, 4r1, 9r1, …, n2r1.
𝒎𝒆𝟒 𝟏 𝟏
𝑬𝑻 = (− ) ET est donc proportionnel à 𝟐.
𝟖𝜺𝟐𝒐 𝒉𝟐 𝒏𝟐 𝒏
𝒉𝒄 𝒎𝒆𝟒 𝒎𝒆𝟒
La variation d’énergie ∆𝑬 = 𝑬𝟐 − 𝑬𝟏 = 𝒉𝝂 = = − 𝟐 𝟐 + 𝟐
𝝀 𝟖𝜺𝒐 𝒉 𝒏𝟐𝟐 𝟖𝜺𝟐𝒐 𝒉 𝒏𝟐𝟏
𝟏 𝒎𝒆𝟒 𝟏 𝟏
On tire alors : = − 𝟐 𝟑 ( 𝟐 − 𝟐 ) , appelée nombre d’ondes
𝝀 𝟖𝜺𝒐 𝒉 𝑪 𝒏𝟐 𝒏𝟏
𝒎𝒆𝟒
Si l’on pose = 𝑹𝑯∞ , 𝐨𝐮 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐑𝐲𝐝𝐛𝐞𝐫𝐠
𝟖𝜺𝟐𝒐 𝒉𝟑 𝑪
L’état stationnaire fondamental de l’électron est l’état le plus stable, celui qui requiert le minimum
d’énergie : il correspond à l’orbite le plus proche du noyau.
18
En lui fournissant de l’énergie, l’électron passe sur une orbite plus éloignée du noyau, mais l’état
n’étant pas stable, il revient à son état fondamental et ce retour s’accompagne d’une émission
d’énergie ∆𝑬.
On arrive ainsi à expliquer les raies qui constituent le spectre d’émission de l’atome
d’hydrogène et à prévoir certaines séries qui n’ont été mises en évidence qu’ultérieurement.
𝒎𝒆𝟒 𝟏
𝑬𝑻 = (− 𝟐 𝟐 ) 𝟐
𝟖𝜺𝒐 𝒉 𝒏
Pour n = 1, E1 = 2,1657.10-18 joules, soit :
𝟏𝟑, 𝟔
𝐄𝐧 (𝐞𝐕) = −
𝐧𝟐
𝑬𝟏 = −𝟏𝟑, 𝟔 𝒆𝑽
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝟐 = − = −𝟑, 𝟒 𝒆𝑽
𝟒
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝟑 = − = −𝟏, 𝟓𝟏 𝒆𝑽
𝟗
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝟒 = − = −𝟎, 𝟖𝟓 𝒆𝑽
𝟏𝟔
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝟓 = − = −𝟎, 𝟓𝟒𝟒 𝒆𝑽
𝟐𝟓
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬∞ = − = 𝟎 𝒆𝑽
∞
Ceci implique l’existence, sur les couches n, de sous-couches correspondant à des énergies également
quantifiée. C’est ainsi que SOMMERFELD introduisit le nombre quantique secondaire ou nombre
quantique azimutal l, qui quantifie le moment de l’électron sur son orbite.
𝟎 ≤ 𝒍 ≤ 𝒏−𝒍
Il y a n valeurs de l ou sous-couches :
Si n = 1 = →l = 0
Si n = 2 = →l = 0, 1
Si n = 3 = →l = 0, 1, 3
Toutes les raies possibles n’étant pas observées, cela impose des règles de sélection :
∆𝒎 = ±𝟏, 𝟎 𝒆𝒕 ∆𝒍 = ±𝟏
22
𝟏
L’électron tourne autour de son propre axe : il existe un moment cinétique spin 𝒔 = ± 𝟐
c) Le nombre quantique n
n est un entier positif non nul. Il est lié aux valeurs possibles de l’énergie : donne une idée de la
taille du volume dans lequel se déplace l’électron. Ce volume est d’autant plus grand que n est
grand.
𝟏𝟑,𝟔
Il quantifie l’énergie de l’électron. Pour les ions hydrogénoïdes : 𝐄𝐧 (𝐞𝐕) =− 𝐙𝟐
𝐧𝟐
Ex. 11 – Une des raies du spectre d'émission de l'atome d'hydrogène a une longueur d'onde = 4861,8 Å.
A quelle transition appartient cette raie ? Quelle est la longueur d'onde du rayonnement correspondant à la même transition dans le cas
de l'ion hydrogénoïde He+ ?
RH = 1,1 107 m-1
Chapitre IV :
CONFIGURATION ELECTRONIQUE DE L’ATOME POLYELECTRONIQUE DANS SON
ETAT FONDAMENTAL (état non excité , état de plus basse énergie).
I. LE PRINCIPE DE STABILITE
Les électrons dans l’état fondamental sont successivement décrits par des orbitales atomiques dans
l’ordre des niveaux d’énergie croissant. A un niveau d’énergie caractérisé par une valeur de n,
correspond plusieurs sous-niveaux ou sous-couches suivant les valeurs de l.
26
II. LES REGLES
1) Règle de HUND
Dans un atome, lorsque plusieurs orbitales de même énergie sont disponibles, les électrons viennent
se loger avec les spins parallèles.
2) Règle de PAULI
Dans un atome, deux électrons quelconques ne peuvent avoir leurs quatre nombres quantiques
identiques.
A une même valeur des nombres quantiques, n, l, m, deux électrons auront des valeurs de spins
opposés ± 1/2 selon la quantification du nombre de spin. Les électrons ont leurs spins antiparallèles.
A une valeur de n correspondent n2 états et (n, 1, m). On peut donc placer 2n2 électrons.
3) Règle de KLECHKOWSKY
Pour des valeurs de Z bien choisies :
Exemples :
Exercices d’application :
Ex.13 identifier les électrons de valence et les électrons de cœur des atomes de carbone (Z = 6) et de
Fer (Z=26).
28
CHAPITRE V :
LA CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
I. LA CONSTRUCTION DU TABLEAU PERIODIQUE.
1) Premiers éléments du groupe s
La couche L est saturée pour le néon comme l’était la couche K avec l’hélium.
Pour x = 4, le chrome, une plus grande stabilité est obtenue avec la configuration [Ar] 3d5 4s1, car
apparier les électrons coûte de l’énergie. De même pour le cuivre, neuvième élément de cette série,
un remplissage symétrique de la sous-couche 3d est plus stable [Ar] 3d10 4s1. et ainsi de suite.
Dans chaque colonne on trouve des éléments dont la configuration électronique de l’atome est
identique à la valeur près du nombre quantique principal maximal concerné.
Ainsi la première colonne rassemble les atomes dont la configuration électronique extérieure est en
ns1, n = 2 du lithium à n = 7 pour le francium.
C’est la famille des métaux alcalins.
Dans la deuxième colonne se place la famille des métaux alcalino-terreux dont la configuration
externe est en ns2 de n = 2 pour le béryllium à n = 7 pour le radium.
Dans la colonne du bore, la configuration est ns2 np1,
Dans celle du carbone ns2 np2,
Dans celle de l’azote ns2 np3,
Dans celle de l’oxygène ns2 np4.
Dans celle du fluorns2 np5de n = 2 pour le fluor à n = 6 pour l’astate. Ce sont les halogènes.
Enfin, dans la dernière colonne, ns2np6de n = 1 pour l’hélium à n = 6 pour le radon, ce sont les gaz
rares.
Dans les séries intermédiaires correspondant aux « groupes d », une ligne est caractérisée par la
configuration à n constant, x croissant de 1 en 1, par (n - 1)dx ns2(à x = 4, x = 9 exceptés comme il a
déjà été indiqué) et une colonne par x constant, n croissant de 1 en 1.
Ces trois séries complètes de 10 éléments s’appellent les séries des métaux de transition, la quatrième
en voie de reconnaissance relève de découvertes récentes.
Dans les séries intermédiaires correspondant aux «groupes f», une ligne est caractérisée par la
configuration à n constant, y croissant de 1 à 14 par :(n - 2)fy (n -1)d1 ns2
Ce sont les deux séries de 14 éléments des lanthanides (n = 6) et des actinides (n = 7).
Sur la figure des énergies des orbitales, on a vu que les énergies de certaines orbitales peuvent être
très voisines et même se chevaucher. Ce phénomène, bien que non représenté, s’amplifie au fur et à
mesure que n augmente. Aussi, dans les configurations atomiques des derniers éléments, les électrons
peuvent aussi bien se trouver en 4f ou en 5d, pour certaines lanthanides, qu’en 5f ou en 6dpour
certaines actinides.
31
Ainsi, un champ magnétique attire des composés formés de molécules ou d’ions ayant des
électrons célibataires :
- Si après avoir été retirés du champ, les composés restent aimantés d’une façon
permanente, ils sont dits ferromagnétiques.
- S’ils perdent leur aimantation, ils sont dits paramagnétiques.
- Les substances diamagnétiques ont tendance à sortir du champ magnétique.
.
32
S’il y absorption dans le domaine de la lumière visible, l’ion apparaît de la couleur complémentaire
(Cf. Figure ci-dessus).
Tous les ions ayant une couche électronique non saturée sont susceptibles d’être colorés et ce
phénomène est fréquent avec les cations des métaux de transition. [Co(H2O)6]2+ est rose, [Ni(H2O)6]2+
est vert, [Cu(H2O)6]2+ est bleu. On peut même relier la couleur à la stabilité de l’édifice.
La liaison purement covalente existe dans les molécules diatomiques mononucléaires : A2 (Cl2, O2,
N2, etc.)
Pour une série isoélectronique (ions ayant même nombre d’électrons), la taille de l’ion diminue quand
Z augmente, car l’attraction du noyau est plus forte. 𝑟𝑀𝑔2+< 𝑟𝑁𝑎+< 𝑟𝐹−< 𝑟𝑂2−
En général, les cations sont plus petits que l’atome neutre, les anions plus gros
Pour un même groupe ou famille, le rayon ionique augmente quand Z augmente.
L’affinité électronique.
C’est l’énergie libérée lorsqu’un atome gazeux neutre fixe un électron pour donner un ion négatif ou
anion. Xgaz + e- → X- + (Ae)
Cette attraction des électrons par certains atomes neutres est imputable à un effet d’écran insuffisant
des électrons par rapport au noyau. On pourrait donc prévoir les influences de :
a) Rayon atomique (fonction de n) : l’attraction est d’autant plus grande que r est petit. Ainsi,
l’affinité électronique (Ae) augmente quand le rayon (r) diminue.
b) Charge du noyau : l’affinité électronique (Ae) augmente quand Z augmente.
Les affinités électroniques dépendent donc de la dimension et de la charge nucléaire effective de
l’atome. On les détermine à l’aide du cycle de BORN-HABER.
34
EXEMPLES : quelques valeurs d’affinités électroniques selon PAULING
Les affinités électroniques du groupe des métaux alcalins (de Li a Cs) sont supposées nulles.
Les non-métaux se trouvent souvent sous forme de gaz. Les atomes s’associent en petit nombre dans
les molécules un pour les gaz nobles, deux pour sept corps simples qui, dihydrogène excepté,
dessinent un sept (7) de calculette dans le tableau. Ce sont les gaz diazote, dioxygène, difluor,
dichlore, le liquide dibrome, le solide diiode. On indique le 2 dans la formule de la molécule H2, N2,
O2, F2, Cl2, Br2, I2. Par contre, dans les molécules des corps solides où l’on connaît le nombre
d’atomes relativement faible qui constitue la molécule à la température ambiante, on ne les fait pas
figurer dans la formule. Ainsi, on écrit P et non P4 pour le phosphore, S et non S8 pour le soufre
(tableau).
Figure. Polyatomicité des molécules des corps simples indiqués dans le tableau périodique des éléments.
36
Exercices d’application :
Ex. 14 - Pour chaque élément de la série suivante : Oxygène (Z = 8), Chlore (Z = 17), Scandium (Z =21), Fer (Z = 26) Néon (Z
= 10), Rubidium (Z = 37), Calcium (Z = 20), Silicium (Z = 14), Phosphore (Z = 15), Indium (Z = 49), Germanium (Z = 32) :
a) donner la configuration électronique des atomes ci-dessus.
b) placer l'élément dans le tableau périodique.
c) dégager les propriétés chimiques des éléments : Cl, O, Fe, Ca, Ne.
d) Expliquer en utilisant le symbolisme des cases quantiques pourquoi il existe les composés PCl3 et PCl5 alors qu'il existe
que NCl3
PROGRAMME Bibliographie