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Phonologie Cours

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Séance 1 : Mardi 25 Septembre 2018

Introduction : C’est un cours de la phonologie fonctionnelle initié par le français A. Martinet, qui
étudie la fonction des unités sonores.
La phonétique et la phonologie étudient les unités de la deuxième articulation : minimales,
distinctives (permettre de distinguer des significations) et non significatives (qui n’ont pas de
sens).
L’unité de base de la phonologie est le phonème.
Quel objet ? : L’étude du matériau sonore d’une langue.

Le matériau sonore signifie tous qui participent à la production de la parole : les sons, les accents,
le rythme, la mélodie…
Segmentaux
Matériau Suprasegmentaux (on ne peut pas les segmenter)
La phonétique étudie le matériau sonore d’une langue naturelle (les langues naturelles sont le
seul code doublement articulé) en général, sans s’inscrire dans une langue déterminée et sans
préoccuper du sens. En revanche la phonologie étudie la fonction de ce matériau sonore dans une
langue déterminée.

Quel objectif?
La phonétique décrit le matériau sonore, pendant que la phonologie identifie la fonction de
chaque fait sonore dans une langue précise. (La fonction ne s’établit qu’à l’intérieur d’une
langue.)
La phonétique → La description.

La phonologie → La recherche de la fonction de chaque fait sonore.


La phonétique et la phonologie étudient le matériau sonore indépendamment de sa présentation
graphique en raison du décalage énorme selon les langues entre l’écrit et l’oral (l’écrit est
conservateur). Il ya une différence entre l’écriture orthographique (artificielle) et la transcription
phonétique (naturelle).
Quelle procédure ? : Comment étudier et dégager la fonction de chaque fait sonore dans une
langue déterminée.

La fonction permet de distinguer des significations. Les unités sont étudiées en tant qu’unité d’un
système.
La langue est un système de signes dont les unités entretiennent des rapports d’interdépendance :
elles entretiennent des rapports d’équivalence et d’opposition.
Séance 2 : Mardi 9 Octobre 2018

Principes de transcription phonétique :


*Chaque son correspond à un seul symbole et chaque symbole correspond à une seule
prononciation.

* On ne peut pas modifier les symboles et il ne faut pas les confondre avec les lettres.
*Dans la représentation matérielle de la transcription phonétique, il n’y a pas de ponctuation.
* La transcription phonétique ne représente pas les sons, elle représente la parole et la chaine
parlée.

*Le principe des langues naturelles est principalement l’oral, l’écrit est artificiel.
* La langue est doublement articulée (organisée) sur deux niveaux d’analyse.
* La transcription phonétique est un artifice comme l’écriture, elle doit suivre l’oral.
* Il faut mettre tout ce qui a été dit, comme les accents obligatoires et secondaires, les flèches
pour représenter le rythme et la mélodie de la chaine parlée.

Comment décrire les sons ?


On décrit les sons selon deux paramètres: les modes d’articulation et les zones
d’articulations.
Comment les sons sont formés ?
L’air dégagé par la respiration passe dans la glotte qui est formée par 4 muscles ; c’est une
ouverture par laquelle passe l’aire. La voix se constitue à partir de la glotte en fonction de
la vibration des organes et la disposition des organes.
L’air respiratoire va rencontrer dans son échappement des obstacles, s’il rencontre des
obstacles ça sera la voix, s’il ne les rencontre pas ça sera la respiration normale.
C’est ce type d’obstacles qui font un mode de dégagement particulier qui constitue les
zones d’articulations et les modes d’articulations.
1- Les modes d’articulations
Le mode d’articulation désigne le mode d’échappement de l’air.
 Pour les consonnes, il ya toujours blocage, que ce soit total ou partiel.
 Pour les voyelles, il n’y a pas blocage, il ya juste rapprochement des organes.
L’échappement de l’air produit un effet auditif particulier : les chuintantes (les
chuchotements) [ʃ] ; les sifflantes[s ] ; les vibrantes[r][R ] [ʁ] .
Toutes les sonores sont prononcées avec vibration et tous les sourds sont prononcés
sans vibration.
2- Les zones (lieux) (points) d’articulations
*Comment repérer les points(le lieu où se situe le blocage) ?
Le lieu d’articulation désigne pour les consonnes le lieu où se situe le blocage qu’il soit total
ou partiel, pour les voyelles il désigne le lieu où la cavité buccale est la plus réduite.
Quand le blocage est total, les consonnes sont dites des occlusives (il ya occlusion,
fermeture).
Quand le blocage est partiel, les consonnes sont dites des constrictives (il ya constriction).
La consonne, elle est, soit sonore (quand il ya une vibration des cordes) soit sourde (quand
il n’y a pas une vibration des cordes ; soit orale (l’air s’échappe par la bouche), soit
nasale (l’air s’échappe par le nez ou la bouche et le nez à la fois).
Les zones et les points d’articulation :
*Pour les consonnes :
 Les consonnes bilabiales [b, p, m] : la lèvre inférieure touche la lèvre supérieure.
 Les consonnes labiodentales [f, v] : les lèvres contre les dents.
 Les consonnes apico-dentales [t, d, n] : l’apex (la pointe de la langue) touche les
dents.
 Les consonnes apico-alvéolaires [l, r] : l’apex touche l’alvéole.
 Les consonnes post-apicodorsales [ʃ, ʒ ] : la partie qui précède l’apex touche le palais
dur ou la voile du palais.
 Les consonnes dorso-palatales [k, g, ɲ] : le dos de la langue touche le palais dur.
 Les consonnes dorso-vélaires [k, g, ŋ] : le dos de la langue touche la voile du palais.
 Les consonnes uvulaires [ʁ] : l’apex touche la bouche.

*Pour les voyelles :

Les degrés d’aperture Antérieur Postérieur


Fermée [i] « lit » [y] « lu » [u] « loup »

Mi-fermée [e] « les » [o] « lot »

Mi-ouverte [ɛ] « lait » [ɔ] « lors »

Ouverte [a] « la »

N.B. : Ce qui est entre les crochets c’est [le signifiant] et ce qui est entre les guillemets c’est
« le signifié ».
Séance 3 : Mardi 23 Octobre 2018

Rappel :
*Le mode d’articulation désigne le mode d’échappement de l’air. Pour les consonnes, il ya
toujours blocage, que ce soit total ou partiel. Pour les voyelles, il n’y a pas blocage, il ya
juste rapprochement des organes. Quand le blocage est total, les consonnes sont
appelées des occlusives et quand il est partiel, on parle des constrictives.
*Le lieu d’articulation désigne pour les consonnes le lieu où se situe le blocage qu’il soit
total ou partiel, pour les voyelles il désigne le lieu où la cavité buccale est la plus réduite.

*Les semi-voyelles (les semi-consonnes) [ɥ], [w], [j] : elles ne sont ni voyelles ni
consonnes, elles sont à la fois proches des voyelles (il n’ya pas de blocage), et des
consonnes (il ya une vibration, il s’agit d’une certaine pression sur les organes qui produit
un bruit).
I-L’origine de la phonologie
*La phonologie commence à partir de Nicolas De Troubetskoï, qui est le fondateur de la
phonologie structurale. Il s’est basé sur l’opposition langue/parole de Saussure ; (la parole
est acte individuel, particulier et volontaire alors que la langue est une convention sociale,
collective, emmagasinée consciemment ou inconsciemment).
*Pour Troubetskoï, la langue est une forme tandis que la parole est une substance.
*Pour Saussure la linguistique ne pourrait pas être une discipline scientifique si elle
n’identifie pas son objet ; l’objet de la linguistique c’est la langue qui est un objet
constant, homogène et stable, or la parole est accidentelle, mais on peut inventer une
autre discipline linguistique qui étudie la parole.La même chose pour Troubetskoï qui doit
identifie l’objet d’étude de la phonologie, qui est le phonème. Il doit le distinguer du son.
*Le son est une substance (je peux le mesurer, l’enregistrer), le phonème est une forme
(car il a une fonction, on ne peut pas le mesurer).
*La phonétique, qui décrit le matériau sonore des langues naturelles, étudie la parole qui
est une substance et la phonologie, qui identifie le fonctionnement générale d’une
langue, étudie la langue qui est une forme.
* Un phonème a une fonction linguistique parce qu’il permet de différencier ou de
discriminer les significations, à chaque fois qu’un son permet de passer d’une signification
à une autre, il a une fonction.
Le but de la phonologie c’est de déterminer la fonction de chaque fait sonore, le but de la
phonétique c’est de décrire le matériau sonore et donner le maximum de caractéristiques
d’un son.
*On marque un son entre deux crochets [], et on marque un phonème entre deux barres
obliques //.
*La phonologie permet de distinguer les significations (les traits distinctifs qui ont des
fonctions) et les traits redondants.
Exemple :

* Dans le couple [ʃ] /[ʒ], Chou [ ʃu ] ➔ joue [ ʒu ],on trouve les caractéristiques suivantes :

- Les deux sons sont des consonnes pré-dorso palatales.


-Les deux sons sont des consonnes chuintantes.
-Les deux sons sont des consonnes orales.

-Le son [ʃ]est consonne sourde, alors que le son [ʒ] est une consonne sonore.
En phonétique toutes ces caractéristiques sont très importantes, mais en phonologie sauf
le dernier trait (sourd/sonore) qui a une fonction puisqu’elle permet de distinguer ces
deux sons, alors que les autres traits sont redondants.
*La phonologie ne sélectionne pas aléatoirement parmi les faits phonétiques. Tout dans
une langue a une fonction, sauf que ce sont des fonctions différentes.
II-Les étapes d’une analyse phonologique
Martinet développe la théorie phonologique de Troubetskoï, mais il remet en question
l’opposition langue/parole, pour Martinet la description d’une langue ne peut se faire
qu’à partir de son fonctionnement réel (ce que les gens disent réellement).
1-constitution d’un corpus
Le corpus est un échantillon représentatif d’une langue déterminée. Le corpus doit
préexister à mon analyse. Le corpus est la garantie de l’objectivité scientifique du
chercheur, Il prémunit contre la subjectivité du chercheur.
Séance 4+ Séance 5 (deux séances de rattrapage) : Vendredi 2 Novembre 2018

Rappel :

Martinet s’est basé sur le concept de fonction qui implique nécessairement le concept de
pertinence qui renvoie à la fonction de communication, c’est à dire ce qui est pertinent
dans la communication.

La phonétique garde tous les traits, par contre la phonologie ne s’intéresse que des traits
distinctifs (qui ont une fonction).

II- L’analyse phonologique

*Définition du phonème

A-Un phonème est l’unité minimale distinctive (permet de distinguer des


significations) et non significative (qui n’a pas de sens) de la 2ème articulation (double
articulation est une double organisation de la langue).

B- Un phonème est l’unité fonctionnelle, il a une fonction, donc c’est une forme non
une substance

C- Les phonèmes sont des unités discrètes : ils comptent par leur présence ou leur
absence, il n’y a pas de gradation.

Exemple de gradation : « maintenant »→ [mɛ̃tƏnɑ̃], [mɛ̃tnɑ̃],[mɛ̃nnɑ̃]

Un trait discret ou bien il est là ou bien il n’est pas là, le phonème n’a pas de
variante : [ţabl], [tiR], [te]

D- Un phonème est un faisceau de traits distinctifs réalisés simultanément.


E-Les phonèmes sont en nombre limité dans un système ou dans une langue.
F- Un phonème est une classe de sons (Ces sont peuvent être des variantes
linguistiques, situationnelles, géographiques…)
Exemple : /t/ se réalise [t]ou *ţ+ - /ʁ/se réalise [r]ou [R] ou [ʁ]
H- Un phonème appartient à un système, il entretient des rapports d’oppositions
avec les phonèmes du même système.
*Les étapes d’une analyse phonologique

Martinet développe la théorie phonologique de Troubetskoï, mais il remet en question


l’opposition langue/parole, pour Martinet la description d’une langue ne peut se faire qu’à
partir de son fonctionnement réel (ce que les gens disent réellement).

1-constitution d’un corpus

Le corpus est un échantillon représentatif d’une langue déterminée. Le corpus doit


préexister à mon analyse. Le corpus est la garantie de l’objectivité scientifique du
chercheur, Il prémunit contre la subjectivité du chercheur. On est obligé de prendre un
échantillon car la langue est dynamique, c’est un processus (quelque chose qui est en
mouvement) qui s’étale sur des zones géographiques trop larges pour être saisie par une
personne.

2-Description phonétique : (corpus sera sous forme d’un enregistrement audio)

-Transcription phonétique fidèle à l’enregistrement d’une partie du corpus (les sons,


les liaisons, les accents, les questions…)

-Description phonétique des caractéristiques du son (consonnes, voyelles, semi-


voyelles, syllabes, accents, tons, rythmes, mélodies, phénomènes d’assimilation…)

3-Liste des sons :

Exemple : La langue X contient les sons suivants [a e i b ʃ z f d]

*Faire des Tableaux qui contiennent les caractéristiques phonétiques de chaque son.

4- La recherche des paires minimales :

Ce sont deux unités linguistiques, constituées généralement de deux syllabes de sens


différents mais ne différent au niveau du signifiant que par un seul son de la même
position (début, milieu, fin) , de la même classe (voyelle et consonne et semi-
voyelle : la voyelle est un centre syllabique, c’est le noyau de la syllabe par contre la
consonne est une marge syllabique, la différence entre les deux est une différence
syntagmatique ; c’est une opposition contrastive) et dans le même contexte, elle
consiste à la segmentation et le remplacement et elle se fait avec les unités de
chaque niveau.

Exemple : [pyR] ‘’ Pur ‘’ → *myR+ ‘’ mur ‘’

Il suffit d’une seule paire minimale pour établir le statut phonologique d’un
phonème.
5- Vérification par le procédé de commutation

Le procédé de commutation est le seul procédé linguistique qui permet d’identifier


les unités distinctives et leurs fonctions et qui consiste à remplacer une unité par
une autre pour vérifier l’impact du changement : si le sens est changé ou non (si le
sens change on aura deux phonèmes et la commutation a réussi et si le sens ne
change pas, la commutation n’a pas réussi, on aura un seul phonème ;il s’agit donc
de deux variantes.

Exemple : a- [pil] ‘’ Pil‘’ → *pyl+ ‘’ pull ‘’ : commutation réussie, on a donc deux


phonèmes /i/ et //y/.

b- [RaR] ‘’ rare‘’ → *rar+ ‘’ rare ‘’ : commutation non réussie, on a donc un seul


phonème / ʁ /. Il s’agit de deux variantes individuelles ou régionales.

C- [ţe] [ţaR] *ţo+ *ţɔR] [tiR] [ty] [tu]: Pas de paires minimales, une distribution
incomplète à cause du contexte linguistique →distribution complémentaire : *ţ+ suivi
des voyelles ouvertes, [t] suivi des voyelles fermées

Théoriquement je compare chaque son à l’ensemble des sons de la même classe de


la même langue, mais pratiquement je compare d’abord les sons proches
phonétiquement.

*Liste des phonèmes : /………………/

Exercice : Dans la langue B, j’ai les sons suivants : [b p k g]


Faites l’analyse phonologique de cette langue.

Recherche des paires minimales :

[baR] ; [paR] ; [kaR] ; [gaR]

‘’ bar ‘’ ; ‘’ par ‘’ ; ‘’ car ‘’ ; ‘’ gare ‘’

→ /p/ ≠ /b/ ≠ /k/ ≠ /g/


Cette langue contient 4 phonèmes / p b k g /
6- Dressement du contenu phonologique des phonèmes
Le contenu phonologique c’est l’ensemble des traits distinctifs d’un phonème ; c'est-
à-dire l’ensemble des traits qui permet de le distinguer par rapport aux phonèmes de
la même classe de la même langue.
Le nombre des traits distinctifs (pertinents) pour un phonème est déterminé dans
une langue.
Caractéristiques phonétiques des sons :
* b+→/b/: occlusive ; bilabiale, orale, sonore
[p] →/p/: occlusive ; bilabiale, orale, sourde
*k+ →/k/ : occlusive ; dorso-palatale, orale, sourde
*g+ →/g/ : occlusive ; dorso-palatale, orale, sonore
Le trait occlusif et le trait oral sont redondants.
Le trait sourd/sonore est pertinent car il permet de distinguer la bilabiale sourde/p/
de la bilabiale sonore/ b/, et la dorso-palatale sourde /k/ de la dorso-palatale
sonore /g/.
Le trait bilabial est pertinent car il distingue / b/ et /p/ par rapport aux autres
phonèmes de ce système.
Le trait dorso-palatal est pertinent car il distingue /k/ et /g/ par rapport aux autres
phonèmes de ce système.
Si on trouve avec un autre système qui contient les sons suivants : [b p k g m], on
aura les caractéristiques suivantes :
[ b]→/b/: occlusive ; bilabiale, orale, sonore
[p] →/p/: occlusive ; bilabiale, orale, sourde
[k] →/k/ : occlusive ; dorso-palatale, orale, sourde
[g] →/g/ : occlusive ; dorso-palatale, orale, sonore
[m] →/m/ : occlusive ; bilabiale, nasale, sonore
Dans cette langue, le trait oral devient pertinent car il permet de distinguer la
bilabiale nasale /m/ des deux bilabiales orales / b/ et /p/, par contre le trait sonore
devient redondant car il n’ ya pas une nasale sourde.
(/l/ est la seule consonne latérale de la langue).
7- Distribution des phonèmes
La distribution d’un phonème c’est les différents contextes linguistiques d’un
phonème dans lequel peut apparaître : un phonème isolé a des certaines
caractéristiques et lorsque on le met dans un contexte particulier ces caractéristiques
changent, selon la nature de la syllabe : fermée (qui se termine par une consonne
prononcée) ou ouverte, accentuée ou non accentuée, selon le contexte précédé ou
suivi de certains sons.
Il ya deux types de distribution :
Une distribution complète : elle figure dans tous les contextes.
Une distribution partielle : elle figure dans certains contextes.
Séance 6: Mardi 13 Novembre 2018

Rappel :

*Définition du phonème
A-Un phonème est l’unité minimale distinctive et non significative de la 2ème
articulation.
B- Un phonème est l’unité fonctionnelle, il a une fonction.
C- Les phonèmes sont des unités discrètes : ils comptent par leur présence ou leur
absence, il n’y a pas de gradation.
D- Un phonème est un faisceau de traits distinctifs réalisés simultanément.
E-Les phonèmes sont en nombre limité dans un système ou dans une langue.
F- Un phonème est une classe de sons, un phonème peut se réaliser par plusieurs
sons : même en variant les prononciations, le sens ne change pas.
H- Un phonème appartient à un système, il entretient des rapports d’oppositions
avec les phonèmes du même système.
*Les étapes d’une analyse phonologique
1-constitution d’un corpus : on construit le corpus car la langue est illimitée, c’est un
processus qui s’étale sur des zones géographiques trop larges pour être saisie par une
personne. Un corpus se construit spécialement pour une étude particulière et il doit être
représentatif.
2-Description phonétique du corpus : transcription phonétique et description
phonétique des caractéristiques du son et étude des phénomènes d’assimilation et
de dissimilation.
Les phénomènes d’assimilation : les sons se rapprochent pour pouvoir prononcer.
Les phénomènes de dissimilation : les sons se différencient pour pouvoir prononcer.
3-Liste des sons : un tableau qui continent les caractéristiques phonétiques de
chaque son
4- La recherche des paires minimales : Ce sont deux unités linguistiques, constituées
généralement de deux syllabes de sens différents.
5- Vérification par le procédé de commutation : Le procédé de commutation est le
seul procédé linguistique qui permet d’identifier les unités distinctives.
Chaque consonne doit être comparée à toues les consonnes de la langue et chaque
voyelle doit être comparée à toues les voyelles de la langue.
6- Dressement du contenu phonologique des phonèmes
L’ensemble des traits qui permet de le distinguer par rapport aux phonèmes de la
même classe de la même langue. Ils sont en nombre déterminé.
Exercice : Faites l’analyse phonologique de la langue F qui contient les sons
suivants : [k g f v]
*Recherche des paires minimales :
[kaR] ; [gaR] ;[faR] ; [vaR]
‘’ car ‘’ ; ‘’ gare ‘’, ‘’ phare ‘’ ; ‘’ var ‘’
*Vérification par le procédé de commutation :
La commutation est le faite de remplacer [k]par [g] dans les mêmes conditions pour
vérifier si le sens change ou non ? La réponse et oui, la même chose pour [f] et[v]
→ /k/ ≠ /g/ ≠ /f/ ≠ /v/
Cette langue contient 4 phonèmes / k g f v /
*Le contenu phonologique :
[k] →/k/ : occlusive ; dorso-palatale, orale, sourde
[g] →/g/ : occlusive ; dorso-palatale, orale, sonore
[ f]→/f/: constrictive ; labiodentale, fricative, orale, sourde
[v] →/v/: constrictive ; labiodentale, fricative, orale, sonore

Le trait occlusif et le trait oral sont redondants.


Le trait sourd/sonore est pertinent car il permet de distinguer la labiodentale
sourde/f/ de la labiodentale sonore/ v/, et la dorso-palatale sourde /k/ de la dorso-
palatale sonore /g/.
Le trait labiodental ou le trait fricatif (les deux traits ont la même fonction) est
pertinent car il distingue / f/ et /v/ par rapport aux autres phonèmes de ce système.
Le trait dorso-palatal est pertinent car il distingue /k/ et /g/ par rapport aux autres
phonèmes de ce système.
Si on trouve avec un autre système qui contient les sons suivants : [k g f v ɲ], on aura
les caractéristiques suivantes :

[k] →/k/ : occlusive ; dorso-palatale, orale, sourde


[g] →/g/ : occlusive ; dorso-palatale, orale, sonore
[ f]→/f/: constrictive ; labiodentale, fricative, orale, sourde
[v] →/v/: constrictive ; labiodentale, fricative, orale, sonore
[ɲ] →/ɲ/ : occlusive ; dorso-palatale, nasale, sonore
Dans cette langue, le trait oral devient pertinent car il permet de distinguer la
dorso-palatale nasale /ɲ/ des deux dorso-palatales orales / k/ et /g/, par contre le
trait sonore devient redondant car il n’ ya pas une nasale sourde.
Distribution des phonèmes
La distribution d’un phonème c’est les différents contextes linguistiques d’un
phonème dans lequel peut apparaître : un phonème isolé a des certaines
caractéristiques et lorsque on le met dans un contexte particulier ces caractéristiques
changent, selon la nature de la syllabe : fermée ou ouverte, accentuée ou non
accentuée, selon le contexte précédé ou suivi de certains sons.
Il ya deux types de distribution :
Une distribution complète et une distribution partielle .
Exemple :
[desƏvɑ̃] : quand le [Ə] est maintenu, il s’éloigne[s] de [v] et donc le [s] est
prononcé
[dezvɑ̃] : quand le [Ə] chute ; [s] est transformé en [z]
Séance7: Mardi 4 Décembre 2018

La distribution
On va prendre un exemple d’assimilation pour voir la distribution :
[pļã] « Plan » [blã] « blanc » c’est le même /l/, mais en phonétique j’ai un [l] sonore et un
[ļ] sourd, c’est un phénomène d’assimilation et c’est le [p] qui a assourdi [l].
Considérons le corpus suivant :
[ɔpsεʁvatjɔ̃] « observation » [ɔptƏniʁ] « obtenir » [apsã] « absent »
Dans tout mon corpus, à chaque fois que j’aurais un [s] j’aurais systématiquement un [p]
au lieu de [b] : le [s] assourdit systématiquement le [b], une consonne sourde assourdit le
[b], le [t] aussi.
J’aurais établi le statut phonologique de[b]qui s’oppose à [p]: [bal] « balle »-
[pal] « pâle »/ [bu] « bout »- [pu] « pou »
Je vais étudier la distribution de/b/ : est ce qu’il a une distribution complète, c’est-à-dire
est ce qu’on le trouve dans tous les contextes quelque soit l’environnement sonore, ou
bien est ce qu’il y a des contextes où il n’apparait pas.
Il ya une distribution partielle du phonème /b/ précédé d’une consonne sourde, il y a
systématiquement [p], il ya donc neutralisation de l’opposition /b/ ≠/p/.
La neutralisation c’est quand une opposition phonologique existante disparait
ponctuellement dans un contexte déterminé.
Exemple : Le phonème /l/ se réalise phonétiquement en deux sons [l] en contexte sonore
et [ļ] en contexte sourd.
L’opposition /b/ ≠/p/se neutralise ponctuellement dans ce contexte, il n’y a jamais le
phonème /b/, il ya toujours le phonème /p/. C’est l’archiphonème qui prend cette
position /P/.
La neutralisation de l’opposition phonologique /b/≠/p/donne lieu à un archiphonème /P/
dont les traits pertinents sont les traits communs aux deux phonèmes.
Un archiphonème doit être marqué en majuscule.
La neutralisation pour les voyelles :
*Pour l’opposition /o/ ≠/ɔ/:
On va étudier la distribution dans les différents contextes :
En syllabe fermée, j’ai l’opposition/o/ ≠/ɔ/. :[sot] « saute » ≠[sɔt] « sotte »
Quand la syllabe est fermée par le son [z] ([ʁɔz] « rose ») et le son [ʁ] ([tɔʁ] « tort »)
l’opposition /o/ ≠/ɔ/ est neutralisée, il y a toujours un /ɔ/, et donc on a l’archiphonème
/O/.
En syllabe ouverte accentuée, l’opposition /o/ ≠/ɔ/ est neutralisée, il y a toujours un /o/
et donc on a l’archiphonème /O/.
En général, en position atone, la règle générale s’applique : dans une syllabe fermée, on a
une voyelle ouverte. Dans une syllabe ouverte, on a une voyelle fermée.
*Pour l’opposition /e/≠ /ε /
En position finale et en syllabe ouverte, il ya toujours l’opposition /e/≠ /ε / : [e] « et » ≠ [ε
] « est » - [fe] « fée » ≠ [fε ] « fait » -[ne] « nez » ≠ [nε ] -« nait ».
En position finale et en syllabe fermée, il y a toujours neutralisation de l’opposition /e/≠
/ε /, il s’agit de l’archiphonème /E/.
*Pour l’opposition /ø/≠ /œ / :
En position finale en syllabe ouverte, il y a toujours neutralisation de l’opposition
/ø/≠ /œ / , il s’agit de l’archiphonème /ø/.
En position finale en syllabe fermée, l’opposition /ø/≠ /œ / est maintenue :
[ʒ œn] « jeune » ≠ [ʒ øn ] « jeûne » - [vœl] « veulent » ≠ [vøl ] « veule » -
Quand la syllabe est terminée par les sons [f v ʒ ʁ] , c’est systématiquement toujours
[œ] , il ya donc neutralisation et donc il s’agit de l’archiphonème/ø/.
Les traits pertinents des archiphonèmes :
On va chercher les traits communs des deux phonèmes.
Pour l’archiphonème /E/ :
/e/ antérieure ; mi-fermée ; non arrondie
/ε / antérieure ; mi-ouverte ; non arrondie ; orale
→ /E/ antérieure ; médiane ; non arrondie ; orale
Pour l’archiphonème /O/ :
/o/ postérieure ; mi-fermée ; arrondie
/ ɔ / postérieure ; mi-ouverte ; arrondie ; orale
→ /O/ postérieure ; médiane ; orale
Remarque : Toutes les voyelles postérieures sont arrondies et pour les voyelles
antérieures il ya des oppositions (/i/et/e/sont non arrondies par contre /y/est arrondie).
Le tableau phonologique de Martinet

N.B. : Le /l/ et le /ʁ/ ne sont pas dans le tableau parce que Martinet les considèrent
comme des phonèmes hors système, parce qu’ils ne partagent aucun trait avec les autres
phonèmes : /l/est la seule latérale et /ʁ/est la seule uvulaire du système.
Séance8: Mardi 11 Décembre 2018

Correction du contrôle continu


1-La différence entre la phonétique et la phonologie selon Troubetzkoy
La réponse doit contenir les éléments suivants :
 Troubetzkoy s’est basé sur la dichotomie langue/parole de Saussure.
 Expliquer la différence entre la phonétique et la phonologie :
-L’objet d’étude pour la phonétique et la phonologie est le matériau sonore des langues
, mais la phonétique cible les langues naturelles en général et la phonologie cible une
langue naturelle particulière. La phonologie étudie une langue naturelle particulière Parce
qu’elle étudie le fonctionnement d’une langue, elle étudie la fonction d’un élément par
rapport aux autres éléments de la même langue elle cherche la fonction et la fonction ne
peut être déterminée que dans un système déterminé, elle étudie la fonction de la
communication. La phonétique étudie le matériau sonore les langues naturelles Parce
qu’elle ne s’intéresse pas à la communication et au sens.
- La phonologie étudie le fonctionnement d’un système linguistique particulier, et la
phonétique décrit le matériau sonore.
- La phonétique étudie la parole(le son) qui est une substance et la phonologie étudie la
langue qui est une forme, donc la phonologie étudie les fonctions de chaque fait de
substance ou bien de chaque fait sonore dans une langue déterminée.
- Dans la phonologie, tout est basée sur la fonction et on peut dire que la phonologie est
une phonétique fonctionnelle, la seule préoccupation c’est de voir tout ce que la
phonétique dégage et reprend comment elle fonctionne, elle cherche la fonction, c'est-à-
dire la pertinence qui implique la hiérarchisation des faits sonores, ce qui est pertinent et
ce qui est redondant.
- La phonologie étudie les unités de la deuxième articulation.
- Il faut aussi citer le concept de valeur : un phonème est tout que les autres ne sont pas.
- La phonologie a inventé sa propre procédure, la commutation est la seule procédure pour
identifier les fonctions des faits sonores.
L’unité de base pour la phonétique est le son qui est une substance et l’unité de base pour
la phonologie est le phonème qui est une forme.
2- Les définitions
La langue : un système de signe dont lequel les unités entretiennent des rapports
d’équivalence et d’opposition.
Le matériau sonore : Tous les phénomènes sonores qui participent à la production de la
parole ou la chaine parlée, il y a des faits segmentaux et des faits suprasegmentaux.
Un système : un ensemble d’éléments dont lequel les unités entretiennent des rapports
d’équivalence et d’opposition.
La pertinence : c’est la possibilité pour une unité d’avoir une fonction linguistique, on dit
qu’un trait est pertinent lorsqu’il a une fonction linguistique.
La double articulation : C’est une caractéristique des langues naturelles, c’est la seule
caractéristique qui permet de distinguer les langues naturelles de tous les autres systèmes
de communication. C’est une caractéristique qui montre l’économie des langues naturelles.
La commutation : La seule procédure linguistique qui permet d’identifier les unités
linguistiques des deux articulations.
Paires minimales : Ce sont deux unités linguistiques, constituées généralement de deux
syllabes de sens différents mais ne différent au niveau du signifiant que par un seul son
dans la même position et de la même classe.
Le phonème : Un phonème est l’unité minimale distinctive non significative de la 2ème
articulation, un phonème est l’unité fonctionnelle, il a une fonction, donc c’est une forme
non une substance. Les phonèmes sont des unités discrètes : ils comptent par leur
présence ou leur absence, il n’y a pas de gradation. C’est un trait discret, ou bien il est là ou
bien il n’est pas là, le phonème n’a pas de variante. Un phonème est un faisceau de traits
distinctifs réalisés simultanément. Les phonèmes sont en nombre limité dans un système
ou dans une langue. Un phonème est une classe de sons. Un phonème appartient à un
système, il entretient des rapports d’oppositions avec les phonèmes du même système.
L’identité d’un phonème est déterminée dans une langue particulière. Un phonème est
représenté entre deux barres obliques //.
Le son : c’est la petite unité sonore, c’est substance mesurable quantifiable et dont le
nombre est plus au moins déterminé dans une langue selon la finesse de l’analyse. Un son
est représenté entre deux crochets []

3- Le statut phonologie des [b p m t d n k g ɲ l ʁ]


Quel est le statut phonologique de [b] ?
*[b] et [p] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [pɔ̃] « pont »
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [p], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/p/.
*[b] et [m] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [mɔ̃] « mon »
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [m], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/m/.
*[b] et [t] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [tɔ̃] « ton»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [t], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/t/.
*[b] et [d] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [dɔ̃] « don»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [d], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/d/.
*[b] et [n] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [nɔ̃] « non»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [n], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/n/.
*[b] et [k] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [kɔ̃] « con»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [k], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/k/.
*[b] et [g] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [gɔ̃] « gon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [g], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/g/.
*[b] et [ɲ] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [ɲɔ̃] « gnon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [ɲ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/ɲ/.
*[b] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/l/.
*[b] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [bɔ̃] « bon » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [b] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /b/ ≠/ʁ/.

-Quel est le statut phonologique de [p] ?

*[p] et [m] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « pont » et [mɔ̃] « mon »
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [m], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/m/.
*[p] et [t] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « pont » et [tɔ̃] « ton»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [t], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/t/.
*[p] et [d] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « pont » et [dɔ̃] « don»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [d], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/d/.
*[p] et [n] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « pont » et [nɔ̃] « non»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [n], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/n/.
*[p] et [k] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « pont » et [kɔ̃] « con»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [k], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/k/.
*[p] et [g] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « pont » et [gɔ̃] « gon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [g], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/g/.
*[p] et [ɲ] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « pont » et [ɲɔ̃] « gnon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [ɲ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/ɲ/.
*[p] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « pont » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/l/.
*[p] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [pɔ̃] « bon » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [p] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /p/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [m] ?

*[m] et [t] :
-Recherche de paires minimales : [mɔ̃] « mon » et [tɔ̃] « ton»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [m] par [t], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /m/ ≠/t/.
*[m] et [d] :
-Recherche de paires minimales : [mɔ̃] « mon » et [dɔ̃] « don»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer[m] par [d], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /m/ ≠/d/.
*[m] et [n] :
-Recherche de paires minimales : [mɔ̃] « mon» et [nɔ̃] « non»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [m] par [n], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /m/ ≠/n/.
*[m] et [k] :
-Recherche de paires minimales : [mɔ̃] « mon » et [kɔ̃] « con»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [m] par [k], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /m/ ≠/k/.
*[m] et [g] :
-Recherche de paires minimales : [mɔ̃] « mon » et [gɔ̃] « gon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [m] par [g], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /m/ ≠/g/.
*[m] et [ɲ] :
-Recherche de paires minimales : [mɔ̃] « mon » et [ɲɔ̃] « gnon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [m] par [ɲ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /m/ ≠/ɲ/.
*[m] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [mɔ̃] « mon » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [m] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /m/ ≠/l/.
*[m] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [mɔ̃] « mon » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [m] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /m/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [t] ?

*[t] et [d] :
-Recherche de paires minimales : [tɔ̃] « ton » et [dɔ̃] « don»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer[t] par [d], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /t/ ≠/d/.
*[t] et [n] :
-Recherche de paires minimales : [tɔ̃] « ton» et [nɔ̃] « non»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [t] par [n], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /t/ ≠/n/.
*[t] et [k] :
-Recherche de paires minimales : [tɔ̃] « ton » et [kɔ̃] « con»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [t] par [k], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /t/ ≠/k/.
*[t] et [g] :
-Recherche de paires minimales : [tɔ̃] « ton » et [gɔ̃] « gon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [t] par [g], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /t/ ≠/g/.
*[t] et [ɲ] :
-Recherche de paires minimales : [tɔ̃] « ton » et [ɲɔ̃] « gnon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [t] par [ɲ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /t/ ≠/ɲ/.
*[t] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [tɔ̃] « ton » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [t] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /t/ ≠/l/.
*[t] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [tɔ̃] « ton » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [t] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /t/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [d] ?

*[d] et [n] :
-Recherche de paires minimales : [dɔ̃] « don» et [nɔ̃] « non»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [d] par [n], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /d/ ≠/n/.
*[d] et [k] :
-Recherche de paires minimales : [dɔ̃] « don » et [kɔ̃] « con»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [d] par [k], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /d/ ≠/k/.
*[d] et [g] :
-Recherche de paires minimales : [dɔ̃] « don » et [gɔ̃] « gon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [d] par [g], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /d/ ≠/g/.
*[d] et [ɲ] :
-Recherche de paires minimales : [dɔ̃] « don » et [ɲɔ̃] « gnon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [d] par [ɲ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /d/ ≠/ɲ/.
*[d] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [dɔ̃] « don » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [d] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /d/ ≠/l/.
*[d] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [dɔ̃] « don » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [d] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /d/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [n] ?

*[n] et [k] :
-Recherche de paires minimales : [nɔ̃] « non » et [kɔ̃] « con»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [n] par [k], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /n/ ≠/k/.
*[n] et [g] :
-Recherche de paires minimales : [nɔ̃] « non » et [gɔ̃] « gon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [n] par [g], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /n/ ≠/g/.
*[n] et [ɲ] :
-Recherche de paires minimales : [nɔ̃] « non » et [ɲɔ̃] « gnon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [n] par [ɲ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /n/ ≠/ɲ/.
*[n] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [nɔ̃] « non » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [n] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /n/ ≠/l/.
*[n] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [nɔ̃] « non » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [n] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /n/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [k] ?

*[k] et [g] :
-Recherche de paires minimales : [kɔ̃] « con » et [gɔ̃] « gon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [k] par [g], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /k/ ≠/g/.
*[k] et [ɲ] :
-Recherche de paires minimales : [kɔ̃] « con » et [ɲɔ̃] « gnon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [k] par [ɲ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /k/ ≠/ɲ/.
*[k] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [kɔ̃] « con » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [k] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /k/ ≠/l/.
*[k] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [kɔ̃] « con » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [k] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /k/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [g] ?

*[g] et [ɲ] :
-Recherche de paires minimales : [gɔ̃] « gon » et [ɲɔ̃] « gnon»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [g] par [ɲ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /g/ ≠/ɲ/.
*[g] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [gɔ̃] « gon » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [g] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /g/ ≠/l/.
*[g] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [gɔ̃] « gon » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [g] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /g/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [ɲ] ?

*[ɲ] et [l] :
-Recherche de paires minimales : [ɲɔ̃] « gnon » et [lɔ̃] « long»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [ɲ] par [l], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /ɲ/ ≠/l/.
*[ɲ] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [ɲɔ̃] « gnon » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [ɲ] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /ɲ/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [l] ?

*[l] et [ʁ] :
-Recherche de paires minimales : [lɔ̃] « long » et [ʁɔ̃] « rond»
-Vérification par commutation :
-Est-ce que le fait de remplacer [l] par [ʁ], dans ce contexte [-ɔ̃], le sens change ou non ?
-Oui, le sens a changé, on a deux significations différentes et donc il s’agit de deux
phonèmes différents : /l/ ≠/ʁ/.

Quel est le statut phonologique de [ʁ] ?

De ce qui précède on a trouvé qu’il s’agit bien d’un phonème : /ʁ/.

On a donc la liste des phonèmes suivante : / b p m t d n k g ɲ l ʁ/

*Le contenu phonologique :

-/b/ est bilabial comme /p/et /m/ et il est également sonore par rapport à /p/ qui est
sourd, et oral par rapport à /m/ qui est nasal.

-/d/ est apico-dental comme /t/et /n/ et il est également sonore par rapport à /t/ qui est
sourd, et oral par rapport à /n/ qui est nasal.

-/g/ est dorso-palatale comme /k/et /ɲ/ et il est également sonore par rapport à /k/ qui
est sourd, et oral par rapport à /ɲ/ qui est nasal.

-/l/ est le seul phonème latéral de ce système.

-/ʁ/ est le seul phonème uvulaire de ce système.

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