Guide Atex
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SEINE
OCTROBRE 2020
DATE DESCRIPTION REDACTION/VERIFICATION APPROBATION
N° AFFAIRE : 18 436 Page : 2/45
1 03/2020 Etude ATEX J. SCHLOTTER LiG
CRISTAL ECO CHALEUR ETUDE ATEX
Carrières-sur-Seine (78) Sommaire
Sommaire
Sommaire 3
Liste des illustrations 5
Liste des tableaux 5
Préambule 6
1. Références réglementaires et champ d’application 7
1.1. Références réglementaires liées aux ATEX 7
1.2. Définitions et champ d’application 9
1.2.1. Conditions à réunir pour une explosion 9
1.2.2. Conséquences pour les travailleurs en cas d’explosion 11
1.2.3. Critère d’exclusion de la réalisation d’un zonage ATEX 12
2. Méthodologie mise en œuvre pour l’évaluation des
risques et la définition des ATEX 13
2.1. Méthodologie mise en œuvre 13
2.1.1. Les mesures techniques 14
2.1.2. Les mesures organisationnelles 14
2.1.3. Prise en compte de la durée de présence d’une ATEX 15
2.2. Le classement en zones des emplacements dangereux 16
2.3. Actions à entreprendre à la suite du classement et de
l’évaluation des risques 17
3. Présentation du site et identification des sources de
dégagement 18
3.1. Présentation générale du site - Identification des sources de
dégagements 18
3.2. Identification des produits dangereux utilisés et/ou stockés
sur le site 22
3.3. Conclusion 23
4. Présentation des mesures techniques et
organisationnelles 24
4.1. Descriptif du réseau de gaz naturel à l’extérieur du bâtiment
24
Préambule
Une atmosphère explosive est une atmosphère qui pourrait devenir explosive en
raison des conditions locales et/ou opérationnelles. C’est un mélange d’air, dans
les conditions atmosphériques, et de substances inflammables (vapeurs,
brouillards ou poussières) dans lequel, après inflammation, la combustion se
propage à l’ensemble du mélange non brûlé.
Néanmoins les conditions d’une explosion dite « ATEX » sont retreintes aux
paramètres suivants :
Flammes nues,
Surfaces chaudes,
Chocs mécaniques,
Foudre,
Rayonnements ionisants,
Ultrasons,
Réactions exothermiques,
Types d’effets
Surpression (mbar) Référence
constatés
1000
TNO, 1989
700 (correspondant
TM5-1300 US Department of
Létaux par effets potentiellement à 99 % de
the Army 1990
directs : hémorragies létalité)
pulmonaires) Centre de recherche du
200 (correspondant
service de santé des armées
potentiellement à 1 % de
1982
létalité)
Il est précisé dans l’article R. 4227-42 que le zonage ATEX ne s’applique pas :
Concernant les canalisations, les points à risques se situent au niveau des brides,
les soudures ne sont pas considérées dès lors que les normes internationales en
matière de conception sont respectées.
ETAPE MOYENS
La première étape consiste à établir une liste des matières susceptibles de générer
des ATEX. La seconde étape consiste à identifier les procédés de mise en œuvre
pouvant conduire à la formation de ces atmosphères explosives. On s’intéressera
ensuite à l’ensemble des mesures techniques et organisationnelles mises en
œuvre sur le site étudié.
La mise en place d’un zonage ATEX sera la résultante de cette analyse de risque
visant à coupler la probabilité de présence d’une zone ATEX à la gravité d’une
potentielle explosion.
Les mesures techniques de protection contre les explosions peuvent porter sur les
aspects suivants :
Pour évaluer la nécessité de mise en place d’un zonage ATEX, il convient de tenir
compte de la durée attendue d’apparition d’une atmosphère explosive.
Probabilité
Elevée Moyenne Faible Improbable
d’une ATEX
Durée de
présence NEN- > 1 000 100 < heures 10 < heures par
< 10 heures / an
EN 50 283-3 heures/an par an < 1 000 an < 100
(poussières)
Durée de
présence API > 1 000 10 < heures par 1 < heures par
< 1 heure / an
505 (gaz et heures/an an < 1000 an < 10
liquides)
Classement
Zone 0 Zone 1 Zone 2 Hors zone
gaz et vapeurs
Classement
Zone 20 Zone 21 Zone 22 Hors zone
poussières
A noter que les valeurs de 10, 100 et 1 000 heures par an ne sont données que comme une
position provisoire.
le retour d’expérience.
Le DRPCE devra faire l’objet d’une mise à jour périodique, notamment lorsque des
modifications sont apportées aux lieux, aux équipements ou à l’organisation du
travail.
Le site objet de cette étude est une installation de combustion visant à permettre
l’alimentation d’un réseau de chaleur. La chaufferie développe une puissance de
63,3 MW PCI thermique, grâce aux 3 chaudières installées sur le site. Le site
abrite les équipements et installations suivantes :
Puissance
Unités Implantation Combustible
thermique
Eaux usées : il s’agit des eaux qui sont envoyées vers le réseau
d’assainissement collectif. Les eaux usées industrielles sont constituées
des eaux de lavage des sols, des eaux de régénération de l’adoucisseur et
des eaux de de vidanges des équipements (en cas d’incident ou
d’entretien). Ne présente aucune caractéristique de formation d’une
ATEX.
Fosse
Local Chaufferie
Gaz LIE = 5 %
naturel I 0,68 540°C 300
(méthane) LES = 15 %
Le gaz naturel est principalement composé de méthane qui, avec un seul atome
de carbone, est la plus petite des molécules d’hydrocarbures.
Sa faible densité (densité = 0,68 donc plus léger que l’air) présente des avantages
en termes de sécurité. Il n’y a pas d’accumulation de produit au sol sous forme de
nappe de gaz ou de vapeur.
3.3. Conclusion
L’unique produit identifié sur le site étant le gaz naturel, il convient de suivre son
cheminement depuis le poste de livraison jusqu’au brûleur des unités de
combustion.
Le gaz naturel sera acheminé jusqu’au site via le réseau de GRDF enterré.
Les vannes de barrage extérieures seront sous coffret verre dormant, la panoplie
ne sera pas confinée mais ouverte sur l’extérieur. Le coffret sera ventilé.
Les canalisations de gaz seront réalisées selon les standards de GrDF pour la
partie extérieure, et pour le reste, et si nécessaire, selon la DESP 97/23, directive
des équipements sous pression de gaz, ainsi que selon les normes européennes
de construction pour le matériau du tube et le procédé de soudure. Elles seront, si
nécessaire, dimensionnées avec un facteur de sécurité par rapport à la pression
de service, éprouvées à l’eau à 1,5 fois la pression de service, largement
supportées et avec des coudes pour éviter tout effort mécanique anormal.
L’ensemble de ces sécurités sera monté sur une manchette adaptée sur la
tubulure départ chaudière comprenant également un manomètre de contrôle
monté sur une rampe isolable et vidangeable.
Précisons que le site sera équipé d’un système de gestion technique centralisée lui
permettant de fonctionner sans présence permanente d’un opérateur. En effet, le
1
contrôle des alarmes s’effectuera de manière continue par télésurveillance (report
des alarmes aux techniciens d’astreinte).
1
Equipements fonctionnant en circuit eau chaude et donc non soumis aux mêmes critères
de fonctionnement que pour les réseaux vapeur « sans présence humaine permanente ».
La chaufferie est équipée d’un dispositif de détection de fuite de gaz (de type
OLDHAM MX43 avec capteurs OLCT 10N, situés en différents endroits dans le
bâtiment :
er
1 seuil correspondant à 15 % de la Limite Inférieure d’Explosivité (LIE) :
alarme sonore et visuelle et transmission d’un message d’alarme
automatique au téléphone d’astreinte,
2
ème
seuil correspondant à 20 % de la LIE : arrêt des équipements
concernés et coupure de l’alimentation en gaz du local,
3
ème
seuil correspondant à 30 % de la LIE : coupure de l’alimentation en
électricité des installations concernées et sirène d’alarme générale.
La chaufferie est également équipée d’une détection incendie (fumées) qui est
asservie à la coupure des énergies.
Dans le cas des chaufferies haute pression sans présence humaine permanente, il
convient de respecter la norme NF EN 32 020.4. Ces contrôles et étalonnages
sont réalisés, selon le cas, par l’exploitant ou par des organismes compétents, ils
donnent lieu à des enregistrements dans le livret de chaufferie.
Les locaux d’utilisation sont contraints de posséder une large ventilation. Cette
dernière prévue réglementairement est dimensionnée pour empêcher la formation
d'atmosphère explosible ou nocive et fournir la quantité d’air nécessaire au bon
fonctionnement des appareils de combustion. Le DTU 65.4 définit les règles de
l’art relatives à la ventilation des locaux.
Aucune étude aéraulique n’a été réalisée dans le bâtiment, mais on peut supposer,
étant donné la proximité des détecteurs par rapport aux sources de dégagement,
et de la densité plus légère du gaz naturel, qu’une fuite éventuelle sera détectée
(présence d’un détecteur par brûleur).
Il s’agit de :
Rappelons que les équipements thermiques proprement dits sont exclus du champ
d’application de la réglementation ATEX, mais sont tenus de répondre à d’autres
législations spécifiques.
Il convient de préciser que des brûleurs ATEX n’existent tout simplement pas. Le
respect de l’ensemble de ces mesures permet de déclasser de fait les brûleurs.
Probabilité
Eléments Valeurs Probabilité
d’apparition du
considérés numériques cumulée
phénomène
Tuyauterie
-6 -6
DN 250 6m 1*10 6*10
-6 -5
DN 150/125 25 m 1*10 2,5*10
Brides DN 180 (hors -3 -3
3 10 3*10
rampe brûleurs)
Probabilité d’apparition d’une ATEX (fuite sur la tuyauterie dans le -3
3,085*10
local en champ éloigné des brûleurs)
Note :
La conduite de dégazage compte tenu du faible temps de présence de gaz n’est
pas considérée.
-3
Ainsi, une fuite mineure présentant une probabilité de fuite de 10 signifie
statistiquement, la présence de fuite survenant tous les 1000 ans (sous conditions
de respect des différentes mesures de prévention et de contrôle des installations).
La chaufferie peut donc être classée comme une activité hors zone ATEX compte
tenu des caractéristiques des mesures préventives identifiées dans le paragraphe
précédent.
1 sans personnel
2 possibilités de personnel
Aucune zone n’a été identifiée comme pouvant présenter un risque d’apparition
d’une ATEX selon une fréquence pouvant justifier de la mise en place d’un
matériel et d’un marquage spécifique.