Compilation Tle C
Compilation Tle C
Compilation Tle C
i
ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES
ess
E xer ci ce 1. : (03,5 points)
n ≡ 13 [19]
Il s’agit de résoudre dans Z le système (S)
um
n ≡ 6 [12] .
1 (0,75pt) Démontrer qu’il existe un couple (u; v) d’entiers relatifs tel que : 19u + 12v = 1
(On ne demande pas dans cette question de donner un exemple d’un tel couple)..
2 (0,5pt) Vérifier que, pour un tel couple, le nombre N = 13 × 12u + 6 × 19v est une solution
Djo
de (S).
n ≡ n0 [19]
3 a (0,75pt) Soit n0 une solution de (S), vérifier que le système (S) équivaut à
n ≡ n0 [12] .
n ≡ n0 [19]
b (0,5pt) Démontrer que le système équivaut à n ≡ n0 (12 × 19).
nt
n ≡ n0 [12] .
4 a (0,5pt) Trouver un couple (u; v) solution de l’équation 19u + 12v = 1 et calculer la
e
valeur de N correspondante.
val
b (0,5pt) Déterminer l’ensemble des solutions de (S) (on pourra utiliser la question
3. b.).
→
\ →
tel que : (AB, AC) ≡ π2 [2π]. On désigne par r1 la rotation de centre A et d’angle π3 et par r2 la
rotation de centre B et d’angle 2π
3
. Soit M un point de P. on pose N = r1 (M ) et M 0 = r2 (N ) .
Soit r = r2 ◦ r1 .
eP
2
de R . On pose u1 = (1; 4) et u2 = (1; 3) dans la base B.
1 (0,5pt) Montrer que (u1 , u2 ) est une une base de R2 notée B 0 .
2 2 −7 2
2 On donne l’application linéaire f : R → R ayant pour matrice A dans la base
−24 7
B.
a (0,75pt) Déterminer f (e1 ) et f (e2 ) puis calculer f 2 et conclure.
b (0,75pt) Calculer f (u1 ), f (u2 ) et en déduire la matrice B de f dans la base B 0 .
c (1pt) Précicer la matrice P de passage de B à B 0 puis la matrice P 0 de passage de B 0
à B.
T aleC M.W affo lele r ostan d/ Li cen ce M at h s-I nfo © CPD 2019-2020
2
i
ess
c (0,5pt) Dresser le tableau de variation de fn .
2 a (1pt) Montrer que l’équation fn (x) = 0 admet deux solutions, une notée αn ∈] − ∞; 1 [
et βn ∈]1; +∞ [.
um
b (0,5pt) Montrer que eαn − nαn = (eαn − n)(αn − 1)
de même que eβn − nβn = (eβn − n)(βn − 1).
c (0,25pt) En déduire le signe de fn (x) suivant x.
.
Djo
Partie : B Soit U définie par U (x) = ex − nx.
3 (1pt) Montrer que hn (αn ) = αn1−1 et hn (βn ) = βn1−1 . Dresser le tableau de variation de hn
sur Chn .
4 (0,5pt) On note les points Mn et Nn d’abscisses respectives αn et βn . Montrer que lorsque
eP
n varie les points Mn et Nn sont sur une courbe fixe Γ dont on déterminera une équation.
5 (0,25pt) Démontrer que la fonction Hn définie par Hn = ln(ex − nx) est une primitive de
hn .
llèg
.
Partie : D Cas n = 1 ou n = 2.
2 (0,5pt) En déduire la position relative des courbes (Ch1 ) et (Ch2 ) et montrer que se coupent
en un point dont on précisera son coordonnées.
3 (0,25pt) Prouver que α2 = 0.
4 (0,75pt) Construire (Ch1 ) et (Ch2 ) et Γ. Prendre unité 2 cm × 5 cm ; α1 = −1, 1 ; β1 = −1, 8 ;
β2 = −1, 6 ;
5 Soit λ est un réel strictement supérieur à 1.
a (0,5pt) Calculer en cm2 l’aire A(λ) du domaine du plan défini par 1 ≤ x ≤ λ et
h1 (x) ≤ x ≤ h2 (x).
b (0,25pt) Calculer
lim A(λ).
λ7→+∞
T aleC M.W affo lele r ostan d/ Li cen ce M at h s-I nfo © CPD 2019-2020
1
i
ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES
ess
E xer ci ce 1. :
um
Soit p un entier relatif différent de 1 et n un entier naturel non nul.
On pose S = 1 + p + p2 + p3 + · · · + pn−1 .
1 a Ecrire S sous la forme d’un quotient.
Djo
b Calculer l’expression pn + (1 − p)S et en déduire que pn et (1 − p) sont premiers entre
eux.
2 a Résoudre, dans Z2 l’équation : pn x − (1 − p)y = p.
b En déduire dans Z2 ,les solutions de l’équation : 10n + 2n+2 y − 10.2n−1 = 0
nt
E xer ci ce 2. : (04,25 points)
1
e
Z
2 1
On considère la suite (In ) définie par I0 = d x et pour tout entier naturel n non nul
val
0 1−x
Z 1
2 xn
In = d x.
0 1−x
oly
1 n+1
2
3 Montrer que, pour tout entier naturel n, In − In+1 = .
n+1
1
4 Soit n un entier naturel non nul. On admet que si x appartient à l’intervalle 0 ; 2
alors
llèg
xn 1
06 6 n−1 .
1−x 2
1
a Montrer que pour tout entier naturel n non nul, 0 6 In 6 n .
2
Co
T aleC M.W affo lele r ostan d/ Li cen ce M at h s-I nfo © CPD 2019-2020
2
Problème 1. :
Partie : A
Soit la fonction définie par :
x+1 2x
i
− 2
f (x) = ln .
ess
x−1 x −1
1 a Déterminer le domaine de définition Df de f .
b Calculer les limites de f aux bornes de Df .
um
c Dresser le tableau de variation de f .
d Calculer f (0). En déduire le signe de f (x) suivant les valeurs de x.
x+1
2 Soit g(x) = x ln −1
Djo
x−1
a déterminer le domaine de définition Dg de g.
x+1 2
b Vérifier que x−1
=1+ x−1
.
c Montrer que la limite de ( x−1
2
) ln(1 + 2
x−1
) en +∞ est égale à 1.
nt
d En déduire que la limite de g(x) en +∞ est égale à 1 et interpréter graphiquement ce
résultat.
e Dresser le tableau de variation de g.
e
val
f Montrer qu’il existe un réel α unique appartenant à [0; 1[ tel que g(α) = 0 Donner un
encadrement d’ordre 1 de α.
g Tracer Cg
oly
q
x+1
3 Soit la fonction définie par : h(x) = (x2 − 1) ln x−1
.
a (0,5pt) Montrer h est dérivable sur [0; 1[ et que pour tout x ∈ [0; 1[, h0 (x) = g(x).
b Déterminer l’aire du domaine plan limité par la courbe Cg l’axe des abscisse, l’axe des
eP
φ 2φ−1
2 Soient φ, β les racines de l’équation (E) tels (ϕ > β) et (an )n∈N la suite définie par a0 = 2
et pour tout entier naturel n, an+1 = 1 + a1n .
3
a Pour tout entier n ≥ 0, montrer que an existe et ≤ an ≤ 2 .
Co
T aleC M.W affo lele r ostan d/ Li cen ce M at h s-I nfo © CPD 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE1 :
EXERCICE2 :
EXERCICE3 :
EXERCICE4 :
EXERCICE5 :
EXERCICE 6 :
EXERCICE 7 :
EXERCICE 8 :
EXERCICE 9 :
EXERCICE 10 :
EXERCICE 11 :
EXERCICE 12 :
z
Exercice 1. ()
ar
Soit le nombre complexe z = √1 + √i
2 2
1. Déterminer de deux façons differentes les racine carrées complexes de z (on les écrira d’abord sous
w
la forme trigonométrique, ensuite sous forme algébrique).
2. En déduire la valeur exacte de cos π8 , sin π8 et tan π8 .
ch
3. On considère le polynôme de variable complexe z défini par p(z) = 2z 3 + 14z 2 + 41z + 68.
(a) Montrer que pour tout nombre complexe z, on a p(z) = (z + 4)(2z 2 + 6z + 17).
(b) Résoudre dans C l’équation p(z) = 0.
-S
hy
4. On note z1 , z2 et z3 les solutions de p(z) = 0 sachant que z1 est réelle et Im(z2 ) > 0.
On appelle A, B et C les points d’affixes respectives z1 , z2 et z3 dans le plan complexe.
z2 −z1
(a) Calculer .
uc
z3 −z2
(b) Que peut - on en déduire pour le triangle ABC ?
(c) Déterminer les points D et E tels que le quadrilatère BCDE soit un carré de centre A.
Ca
(d) Faire une figure en plaçant les points A, B, C, D et E dans le plan complexe muni d’un repère
orthonormal direct (O, →−
u ,→
−v ).
Exercice 2. ()
pe
1. Dans le plan complexe muni d’un repère orthonormé direct (O, → −e1 , →
−
e2 ), on considère les points A
et B d’affixes respectifs 1 + 3i et 2i. Soit S la similitude directe plane de centre B qui transforme
u
Exercice 3. ()
√ √ √
3 2 2
1. On considère les nombres complexes : z1 = 3(− 12 + i 2
) et z2 = 3(− 2
+i 2
).
z1
(a) Mettre sous forme trigonométrique les trois nombre complexes z1 , z2 et z = z2
.
z1
(b) Donner la forme algébrique de z = z2
.
5π
(c) En déduire la valeur exacte de cos 12
et sin 5π
12
.
2. On considère
√ √l’équation (E)
√ dans √ α définie par :
√ R d’inconnue
(E) : ( 6 − 2) cos α + ( 6 + 2) sin α − 2 2 = 0
(a) Résoudre cette équation dans ] − π, π].
(b) Linéariser sin3 x.
(c) Résoudre dans R l’équation cos 8x − cos 2x = sin 5x.
Exercice 4. ()
z
√ √
6−i 2
Soient les nombres complexes z1 = et z2 = 1 − i.
ar
2
z1
1. Mettre sous forme trigonométrique les nombres complexes z1 ,z2 et Z = z2
.
2. Mettre Z sous forme algébrique.
w
π π
3. En déduire les valeurs exactes de cos 12 et sin 12 .
ch
4. On considère l’équation d’inconnue réelle x.
√ √ √ √
( 6 + 2) cos x + ( 6 − 2) sin x = 2 (1)
Exercice 5. ()
uc
→
− → −
Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormal
√ direct (O; U ; V ).On considère
√ dans P les
points A,B,C d’affixes respectives : zA = 1 + i 3 zB = −1 − i zC = −(2 + 3) + i
Ca
zA
4. (a) Ecrire le nombre complexe zB
sous forme algébrique.
ro
zA
(b) Ecrire zA ,zB et zB
sous forme trigonométrique.
π π
(c) En déduire les valeurs exactes de cos 12 et sin 12 .
G
Exercice 6. ()
On considère les nombres complexes z1 et z2 définit ∀n ∈ N par :
√ √
z1 = (1 + i 3)n + (1 − i 3)n (2)
√ √
z1 = (1 + i 3)n − (1 − i 3)n (3)
Démontrer que z1 est un réel et que z2 est imaginaire pur.
Exercice 7. ()
z1 +z2
Soient z1 et z2 deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = 1+z1 z2
est
réel.
Exercice 8. ()
(z1 +z2 )2
Soient z1 et z2 deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = z1 z2
est
réel.
Exercice 9. ()
abz+z
Soient a et b deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = a−b
est
imaginaire pur.
Exercice 10. ()
Soient x,y,et z trois nombres complexes de module 1 tels que l’on ait x + y + z = 1 et xyz = 1.
1 1 1
1. Démontrer que l’on a : x
+ y
+ z
=1
z
2. Calculer x , y et z.
ar
Exercice 11. ()
1
Déterminer les nombres complexes z tels que z , z
et 1 + z aient même module.
w
Exercice 12. ()
Déterminer z pour que z 2 , 1 − z , z aient même module.
ch
Exercice 13. ()
Déterminer les nombres complexes z tels que : -S
|z − i| = |iz − i| = |z − iz| (4)
hy
Exercice 14. ()
On note A et B les points d’affixes respectives 1 et −2i.
uc
Exercice 15. ()
u
1. |z − 3| = |z − (1 + i)|
√
2. |z − 2 + i| = 5
G
3. |z + 3 − i| ≤ 2
4. | z−1
z+1
|=2
Exercice 16. ()
Dans l’ensemble C des nombres complexes, i désigne le nombre de module 1 et d’argument π2 .
1. Montrer que (1 + i)6 = −8i
2. On considère l’équation
Z 2 = −8i (7)
(a) Déduire de la question 1 une solution de l’équation (7).
(b) L’équation (7) possède une autre solution.Ecrire cette solution sous forme algébrique.
3. Déduire également de la question 1 une solution de l’équation
Z 3 = −8i (8)
2π
4. On considère le point A d’affixe 2i et la rotation r de centre O et d’angle 3
.
(a) Déterminer l’affixe b du point B image de A par r ainsi que l’affixe c du point C image de B
par r.
(b) Montrer que b et c sont solutions de l’équation (8).
5. (a) Dans le plan complexe, représenter les points A , B et C.
(b) Quelle est la nature de la figure que forment les images de ces solutions ?
(c) Déterminer le centre de gravité de cette figure.
z
Exercice 17. ()
ar
Dans cet exercice, z désigne un nombre complexe quelconque et P un plan complexe orienté rapporté au
repère orthonormé direct (O; →
−
e1 ; →
−
e2 ).
w
1. Déterminer les racines carrées du nombre complexe a = −2i.
2. Résoudre dans l’ensemble C des nombres complexes l’équation (E) : z 2 − 3(1 + i)z + 5i = 0.
ch
(On notera z1 et z2 les solutions de (E). z1 étant celle dont la partie imaginaire est la plus grande).
√ √
3. On considère les points A,B et C du plan P d’affixes respectives z1 , z2 et 2 + 3 + (1 + 3)i.
-S
(a) Démontrer que le triangle ABC est rectangle en B.
hy
(b) Soit s la similitude directe définie telle que s(B) = B et s(A) = C. Préciser les éléments
caractéristiques de s. En déduire son écriture complexe.
(c) Déterminer l’ensemble des points M de P d’affixe z tels que : |z − 1 − 2i| = 3.
uc
0 18.
Exercice Soit le√plan complexe rapporté à un repère.Soit M 0 (x, y) une transformation de M(x,y) tel
x = −y 3 √
x√
Ca
que :
y0 = x 3+y+ 3
1. Déterminer l’affixe z 0 de M 0 en fonction de l’affixe z de M .
2. Déterminer les éléments géométriques de cette transformation.
pe
3. Soit (C) la courbe d’équation y = x2 + 1.Déterminer l’équation de l’image de (C) par cette trans-
formation.
u
Exercice 19. ()
ro
Exercice 20. ()
Mettre sous forme trigonométrique les nombres complexes suivants : z1 = sin θ + i cos θ z2 = 1 + itanθ
z3 = cos θ+i sin θ
cos θ−i sin θ
où θ est un réel fixé.
Exercice 21. () √
(1−i 3)(cos x+i sin x)
Mettre sous forme trigonométrique z = cos x+sin x+i(cos x−sin x)
Exercice 22. () √
z
(1−i)5 −1
Calculer z1 = ( 1+i 3 30
) et z2 =
ar
1+i (1+i)5 +1
w
1. z1 = 1 + cos α + i sin α α ∈ [0, π]
2. z2 = 1 + cos α + i sin α α ∈]π, 2π[
ch
3. z3 = sin α + i(1 + cos α) α ∈ [0, π]
1+i tan α π
4. z4 = 1−i tan α
α 6= 2
+ kπ
Exercice 24. ()
√ √
-S
hy
On pose z = (2 3 + 2) + i(2 3 − 2)
1. Déterminer les entiers n tels que z n soit imaginaire pur.
2. Quels sont les entiers naturels n tels que z n soit réel négatif.
uc
3. Exprimer z n en fonction de n.
Ca
Exercice 25. ()
1. Mettre chacun des nombrs 1 + cos x + i sin x et 1 − cos x − i sin x sous forme d’un produit de deux
facteurs dont l’un est de module 1.
pe
avec 0 < ϕ < π et 0 < ϕ0 < π.Calculer le module et l’argument du nombre complexe
1−z
u= (12)
1 − z0
Exercice 27. ()
Calculer le module et l’argument de :
1+cos α+i sin α
1. z1 = 1−cos α−i sin α
lorsque α 6= 2kπ.
2. z2 = 1 + sin α − i cos α (α ∈ R).
eiα +eiβ
3. z3 = 1+ei(α+β)
(α ∈ R) , (β ∈ R)
Exercice 28. () √
Comment choisir l’entier naturel n pour que ( 3 + i)n soit :
1. Un réel , un réel positif , un réel négatif.
2. Un imaginaire pur.
Exercice 29. ()
Donner une expression simple de C = nk=0
P cos kx
Pn sin kx π
cosk x
et S = k=0 cosk x pour x 6= 2
+ kπ.
Exercice 30. ()
1
Calculer le module et l’argument de z = 1+i tan α
«Si les gens ne croient pas que les mathématiques sont simples , c’est seulement
parce qu’ils ne réalisent pas combien la vie est compliquée.»
z
John Louis Von Neumann.
ar
w
ch
-S
hy
uc
Ca
u pe
ro
G
n
P GCD(1000; 715)
ou
Exercice 2. A l’aide de l’algorithme d’Euclide calculer P GCD(91; 104) ; P GCD(78; 84) ; P GCD(492; 204)
et en déduire P P CM (91; 104) ; P P CM (78; 84) ; P P CM (492; 204)
j
2666 2405 48380
Exercice 3. Rendre irréductible chacune des fractions suivantes : , ,
nd 1462 185 35670
Exercice 4. Un charpentier a deux poutres l’une de 840 cm et l’autre de 630 cm. Il veut les partager
en morçeaux aussi longs que possible, tous de même longueur et dont la mesure est un nombre entier de
Ba
que tous les crayons d’un paquet soient de la même couleur et que tous les paquets contiennent le même
nombre de crayons.
1. Combien y’a-t-il de crayons dans chaque paquet ?
ée
faire le plus grand nombre de paquets identiques en utilisant tous les bonbons et chocolats.
Ly
«Si les gens ne croient pas que les mathématiques sont simples , c’est seulement
parce qu’ils ne réalisent pas combien la vie est compliquée.»
John Louis Von Neumann.
z
Exercice 1. (5,25 points)
ar
→
− → − →−
1. L’espace est muni d’un repère orthonormal direct (O, i , j , k ). On donne les points A(−1, 2, 1) ,
B(1, −6, −1) , C(2, 2, 2) , I(0, 1, −1).
−→ −→
w
(a) i. Calculer AB ∧ AC.
Peut-on dire des points A , B , C et I qu’ils sont coplanaires ? [0,75 point]
ch
ii. Déterminer une équation cartésienne du plan (P ) contenant les points
A , B et C. [0,25 point]
(b)
le plan (P ).
-S
i. Déterminer les coordonnées du point H , projeté orthogonal de I sur
[0,75 point]
hy
ii. (S) est la sphère de centre I et de rayon 3. Déterminer l’intersection du plan (P ) et de
la sphère (S). [1,25 points]
uc
√ √
2 2
(a) On appelle A le point d’affixe a = − 2
+i 2
.
i. Déterminer la forme exponentielle de a. [0,25 point]
pe
(d) Décrire et représenter l’ensemble des points M d’affixe z tels que f (z) est un nombre
réel. [0,5 point]
Exercice 2. (4 points)
On considère un cercle (C) de diamètre [AB]. On appelle C un point du segment [AB] distinct des points
A et B et I le milieu de [BC]. La médiatrice de [BC] coupe (C) en M et M 0 tel que AM M 0 est rectangle
de sens direct. Notons par N le projeté orthogonal du point C sur (AM ).
1. (a) Faire la figure et donner la nature du quadrilatère CM BM 0 . [0,5 point]
0 0
(b) En déduire que la droite (CM )⊥(AM ) et que les points N , C et M sont alignés. [1 point]
2. Désignons par s la similitude directe de centre N qui transforme M en C.
(a) Déterminer l’angle de la similitude s. [0,5 point]
(b) Déterminer les images par s des droites M I et N C. [1 point]
(c) En déduire l’image par s du point M 0 . [0,5 point]
0
3. On désigne par I le milieu du segment [AC].
(a) Démontrer que I 0 est l’image de I par s. [0,5 point]
(b) En déduire que la droite (N I) est tangente en N au cercle (C 0 ) de diamètre [AC]. [0,5 point]
z
R1
4. Calculer In = 0 xn ex dx [0,5 point]
ar
Exercice 4. (8,25 points)
w
Les parties A , B , et C sont indépendantes.
Partie A : (3,25 points)
ch
1
On considère la fonction f définie sur l’intervalle ]0; +∞[ par f (x) = ln(x) + 1 − x
1. Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de son domaine de définition. [0,5 point]
-S
2. Etudier les variations de la fonction f sur l’intervalle ]0; +∞[.
3. En déduire le signe de f (x) lorsque x décrit l’intervalle ]0; +∞[.
[0,75 point]
[0,25 point]
hy
4. Montrer que la fonction F définie sur l’intervalle ]0; +∞[ par F (x) = xln(x) − ln(x) est une
primitive de la fonction f sur cet intervalle. [0,25 point]
uc
5. Démontrer que la fonction F est strictement croissante sur l’intervalle ]1; +∞[. [0,5 point]
1
6. Montrer que l’équation F (x) = 1 − e
admet une unique solution dans l’intervalle ]1; +∞[ qu’on
note α. [0,5 point]
Ca
tersection des courbes (Cg ) et (Ch ). Déterminer les coordonnées du point A et justifier que les
ro
2. On note A l’aire du domaine délimité par les courbes (Cg ) , (Ch ) et les droites d’équations respectives
x = 1e et x = 1.
(a) Exprimer l’aire A à l’aide de la fonction f définie dans la partie A. [0,5 point]
1
(b) Montrer que A = 1 − e
[0,5 point]
3. Soit t un nombre réel de l’intervalle ]1; +∞[. On note Bt l’aire du domaine délimité par les droites
d’équations respectives x = 1 , x = t et les courbes (Cg ) et (Ch ). On souhaite déterminer une valeur
de t telle que A = Bt . Montrer que Bt = tln(t) − ln(t) , puis conclure. [0,5 point]
Partie C : (2 points)
1. Résoudre dans R l’équation différentielle (E) : y 00 − 4y = 0. [0,5 point]
2. Déterminer les réels a , b et c tels que le polynôme g définit par : g(x) = ax2 + bx + c soit solution
de l’équation (E 0 ) : y 00 − 4y = 4(x − 1)2 − 2. [0,5 point]
3. (a) Démontrer que f est solution de (E 0 ) si et seulement si la fonction f − g est
solution de (E). [0,5 point]
0
(b) En déduire sur R la solution générale de (E ) , puis celle qui vérifie :
f (0) = 0 et f 0 (0) = 0. [0,5 point]
Exercice 5. ()
On considère les suites (un ) et (vn ) définies pour tout entier naturel n non nul par :
u1 = 1
un = un−1 + n1 n≥2
et
vn = un − ln(n) n≥1
z
1. (a) Calculer u2 ; u3 ; u4 ; u5 ; u6
ar
(b) Montrer que pour tout entier naturel n non nul
w
n
X 1
un =
k
ch
k=1
(b) En déduire que pour tout entier n supérieur ou égal à 2 on a les inégalités suivantes :
uc
1
un − 1 ≤ ln(n) ≤ un − ; 0 ≤ vn ≤ 1
n
Ca
n+1 n x
4. Montrer que la suite (vn ) converge. On note γ la limite de la suite (vn ) (on ne cherche pas à calculer
ro
Exercice 6. ()
G
un
3. On définie la suite (wn ) en posant pour tout entier naturel n : wn = vn
(a) Calculer w0 .
(b) En utilisant l’égalité un+1 = vn + 12 un , exprimer wn+1 en fonction de un et de vn .
(c) En déduire que pour tout entier naturel n , wn+1 = wn + 2
(d) Exprimer wn en fonction de n.
4. Montrer que pour tout entier naturel n :
z
2n − 1
ar
un =
2n
5. Pour tout entier naturel n on pose
w
n
X
ch
Sn = uk = u0 + u1 + u2 + u3 + ... + un
k=0
zn+1 = 1+i
2 n
z
On note An le point du plan d’affixe zn .
1. Calculer z1 , z2 , z3 , z4 et vérifier que z4 est un nombre réel. Placer les points A0 , A1 , A2 , A3 ,
pe
A4 .
2. Pour tout entier naturel n on pose un = |zn |. Justifier que la suite (un ) est une suite géométrique
u
n
1
un = 2 √
2
G
3. A partir de quel rang n0 tous les points An appartiennent-ils au disque de centre O et de rayon
0, 1 ?
4. (a) Etablir que pour tout entier naturel n :
zn+1 − zn
=i
zn+1
En déduire la nature du triangle OAn An+1 .
(b) Pour tout entier naturel n , on note ln la longueur de la ligne brisée A0 A1 A2 A3 A4 A5 A6 ...An−1 An .
On a ainsi ln = A0 A1 + A1 A2 + A2 A3 + ... + An−1 An . Exprimer ln en fonction de n , quelle
est la limite de la suite (ln ) ?
Exercice 8. ()
1. Soit (un ) la suite définie par :
u0 = 0
1
un+1 = 2−un
(a) Calculer u1 , u2 , u3 . On exprimera chacun de ces termes sous forme d’une fraction irréduc-
tible.
(b) Comparer les quatre premiers termes de la suite (un ) aux quatre premiers termes de la suite
(wn ) définie sur N par :
n
wn =
n+1
(c) A l’aide d’un raisonnement par récurrence démontrer que pour tout entier naturel n :
z
ar
un = wn
w
n
ch
vn = ln
n+1
Sn = Σnk=1 vk = v1 + v2 + v3 + ... + vn
uc
Exprimer Sn en fonction de n.
Déterminer la limite de Sn lorsque n tend vers +∞.
Ca
«Si les gens ne croient pas que les mathématiques sont simples , c’est seulement
parce qu’ils ne réalisent pas combien la vie est compliquée.»
pe
Exercice 1. ()
Soit le nombre complexe z = √1 + √i
2 2
1. Déterminer de deux façons differentes les racine carrées complexes de z (on les écrira d’abord sous
la forme trigonométrique, ensuite sous forme algébrique).
2. En déduire la valeur exacte de cos π8 , sin π8 et tan π8 .
3. On considère le polynôme de variable complexe z défini par p(z) = 2z 3 + 14z 2 + 41z + 68.
(a) Montrer que pour tout nombre complexe z, on a p(z) = (z + 4)(2z 2 + 6z + 17).
(b) Résoudre dans C l’équation p(z) = 0.
4. On note z1 , z2 et z3 les solutions de p(z) = 0 sachant que z1 est réelle et Im(z2 ) > 0.
On appelle A, B et C les points d’affixes respectives z1 , z2 et z3 dans le plan complexe.
z2 −z1
(a) Calculer z3 −z2
.
(b) Que peut - on en déduire pour le triangle ABC ?
(c) Déterminer les points D et E tels que le quadrilatère BCDE soit un carré de centre A.
(d) Faire une figure en plaçant les points A, B, C, D et E dans le plan complexe muni d’un
repère orthonormal direct (O, →
−
u ,→
−
v ).
Exercice 2. ()
1. Dans le plan complexe muni d’un repère orthonormé direct (O, → −
e1 , →
−
e2 ), on considère les points A
et B d’affixes respectifs 1 + 3i et 2i. Soit S la similitude directe plane de centre B qui transforme
O en A. On note z 0 l’affixe de M 0 , transformé du point M d’affixe z.
(a) Exprimer z 0 en fonction de z.
(b) Calculer le rapport et une mesure de l’angle de la similitude S.
2. Soit T , la transformation qui à tout points M d’affixe z associe le point M 00 d’affixe z 00 = iz + 3.
Donner la nature de T et préciser ses éléments caractéristiques. On notera Ω le point invariant
par la transformation T .
3. Montrer que les points A, Ω et B sont les sommets d’un triangle isocèle dont on précisera le sommet
principal.
(1−i)z+1+i
4. Soit z = x + iy, Z = X + iY tels que Z = −iz+2+i
.
(a) Exprimer X et Y en fonction de x et y.
(b) Déterminer l’ensemble (Γ) des points M d’affixe z tels que Z soit un réel strictement positif.
Exercice 3. ()
√ √ √
3 2 2
1. On considère les nombres complexes : z1 = 3(− 12 + i 2
) et z2 = 3(− 2
+i 2
).
z1
(a) Mettre sous forme trigonométrique les trois nombre complexes z1 , z2 et z = z2
.
z1
(b) Donner la forme algébrique de z = z2
.
5π
(c) En déduire la valeur exacte de cos 12
et sin 5π
12
.
2. On considère
√ √l’équation (E)
√ dans √ α définie par :
√ R d’inconnue
(E) : ( 6 − 2) cos α + ( 6 + 2) sin α − 2 2 = 0
(a) Résoudre cette équation dans ] − π, π].
(b) Linéariser sin3 x.
(c) Résoudre dans R l’équation cos 8x − cos 2x = sin 5x.
Exercice 4. () √ √
6−i 2
Soient les nombres complexes z1 = 2
et z2 = 1 − i.
z1
1. Mettre sous forme trigonométrique les nombres complexes z1 ,z2 et Z = z2
.
2. Mettre Z sous forme algébrique.
π π
3. En déduire les valeurs exactes de cos 12 et sin 12 .
4. On considère l’équation d’inconnue réelle x.
√ √ √ √
( 6 + 2) cos x + ( 6 − 2) sin x = 2 (1)
Exercice 10. ()
Soient x,y,et z trois nombres complexes de module 1 tels que l’on ait x + y + z = 1 et xyz = 1.
1 1 1
1. Démontrer que l’on a : x
+ y
+ z
=1
2. Calculer x , y et z.
Exercice 11. ()
1
Déterminer les nombres complexes z tels que z , z
et 1 + z aient même module.
Exercice 12. ()
Déterminer z pour que z 2 , 1 − z , z aient même module.
Exercice 13. ()
Déterminer les nombres complexes z tels que :
Exercice 14. ()
On note A et B les points d’affixes respectives 1 et −2i.
1. Déterminer et construire l’ensemble (∆) des points M d’affixe z tels que
Exercice 15. ()
Déterminer et représenter l’ensemble des points M d’affixe z tels que :
1. |z − 3| = |z − (1 + i)|
√
2. |z − 2 + i| = 5
3. |z + 3 − i| ≤ 2
4. | z−1
z+1
|=2
Exercice 16. ()
Dans l’ensemble C des nombres complexes, i désigne le nombre de module 1 et d’argument π2 .
1. Montrer que (1 + i)6 = −8i
2. On considère l’équation
Z 2 = −8i (7)
(a) Déduire de la question 1 une solution de l’équation (7).
(b) L’équation (7) possède une autre solution.Ecrire cette solution sous forme algébrique.
3. Déduire également de la question 1 une solution de l’équation
Z 3 = −8i (8)
2π
4. On considère le point A d’affixe 2i et la rotation r de centre O et d’angle 3
.
(a) Déterminer l’affixe b du point B image de A par r ainsi que l’affixe c du point C image de B
par r.
(b) Montrer que b et c sont solutions de l’équation (8).
5. (a) Dans le plan complexe, représenter les points A , B et C.
(b) Quelle est la nature de la figure que forment les images de ces solutions ?
(c) Déterminer le centre de gravité de cette figure.
Exercice 17. ()
Dans cet exercice, z désigne un nombre complexe quelconque et P un plan complexe orienté rapporté au
repère orthonormé direct (O; →
−e1 ; →
−
e2 ).
1. Déterminer les racines carrées du nombre complexe a = −2i.
2. Résoudre dans l’ensemble C des nombres complexes l’équation (E) : z 2 − 3(1 + i)z + 5i = 0.
(On notera z1 et z2 les solutions de (E). z1 étant celle dont la partie imaginaire est la plus grande).
√ √
3. On considère les points A,B et C du plan P d’affixes respectives z1 , z2 et 2 + 3 + (1 + 3)i.
(a) Démontrer que le triangle ABC est rectangle en B.
(b) Soit s la similitude directe définie telle que s(B) = B et s(A) = C. Préciser les éléments
caractéristiques de s. En déduire son écriture complexe.
(c) Déterminer l’ensemble des points M de P d’affixe z tels que : |z − 1 − 2i| = 3.
Exercice18. Soit le plan
√ complexe rapporté à un repère.Soit M 0 (x, y) une transformation de M(x,y)
x0 = x√ −y 3 √
tel que : 0
y = x 3+y+ 3
1. Déterminer l’affixe z 0 de M 0 en fonction de l’affixe z de M .
2. Déterminer les éléments géométriques de cette transformation.
3. Soit (C) la courbe d’équation y = x2 + 1.Déterminer l’équation de l’image de (C) par cette trans-
formation.
Exercice 19. ()
Exercice 22. () √
(1−i)5 −1
Calculer z1 = ( 1+i
1+i
3 30
) et z2 = (1+i)5 +1
Exercice 24. ()
√ √
On pose z = (2 3 + 2) + i(2 3 − 2)
1. Déterminer les entiers n tels que z n soit imaginaire pur.
2. Quels sont les entiers naturels n tels que z n soit réel négatif.
3. Exprimer z n en fonction de n.
Exercice 25. ()
1. Mettre chacun des nombrs 1 + cos x + i sin x et 1 − cos x − i sin x sous forme d’un produit de deux
facteurs dont l’un est de module 1.
1−cos x−i sin x
2. En déduire l’expression simplifiée de z = 1+cos x+i sin x
.
Exercice 26. ()
On considère les deux nombres complexes suivants :
Exercice 28. () √
Comment choisir l’entier naturel n pour que ( 3 + i)n soit :
1. Un réel , un réel positif , un réel négatif.
2. Un imaginaire pur.
Exercice 29. ()
Donner une expression simple de C = nk=0
P cos kx
Pn sin kx π
cosk x
et S = k=0 cosk x pour x 6= 2
+ kπ.
Exercice 30. ()
1
Calculer le module et l’argument de z = 1+i tan α
EXERCICE 1 4pts
1) Démontrer par récurrence chacune des propositions suivantes :
1.1) ∀𝒏 ∈ ℕ∗ , 𝒏! ≥ 𝟐𝒏−𝟏 1pt
(−𝟏)𝒌+𝟏 𝟏
1.2) ∀𝒏 ∈ ℕ∗ ∑𝟐𝒏
𝒌=𝟏 = ∑𝒏𝒌=𝟏 1pt
𝒌 𝒏+𝒌
1.3) ∀𝒏 ∈ ℕ, 𝟓𝟐𝒏 − 𝟑 est un multiple de 11
𝒏
1pt
2) Parmi les nombres suivants, retrouve celui qui est premier en justifiant votre choix. 𝟔𝟒𝟗 ;
𝟏𝟎𝟎𝟏 ; 𝟏𝟗𝟗𝟗 ; 𝟕𝟒𝟏𝟖𝟕. 1pt
EXERCICE 2 6.5pts
1. Sans revenir à la base dix, poser et effectuer les opérations suivantes.
a. ̅̅̅̅̅̅
𝟓𝟎𝟐𝟔 × 𝟑𝟒 ̅̅̅̅𝟔 1pt
b. ̅̅̅̅̅̅̅̅̅𝟐 + 𝟏𝟏𝟎𝟎𝟏𝟏
𝟏𝟎𝟎𝟏𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅𝟐 1pt
c. ̅̅̅̅̅̅̅𝟕 − ̅̅̅̅̅̅
𝟏𝟓𝟒𝟎 𝟓𝟔𝟎𝟕 1pt
𝟐𝟒𝟕
2. Déterminer le chiffre des unités du nombre 𝟏𝟑 en base dix. 1pt
3. Démontrer que le produit de trois entiers naturels consécutifs est toujours divisible par 𝟑 1pt
4. Un nombre s’écrit ̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ en base 𝟏𝟐 ou 𝒂; 𝒃 𝒆𝒕 𝒄 sont des entiers naturels
𝒂𝒃𝒄𝟎 en base 𝟓 et 𝒂𝒃𝒄
a) Démontrer que 𝒂 + 𝒃 est un multiple de 𝟒 0.5pt
b) Déterminer les entiers 𝒂; 𝒃 𝒆𝒕 𝒄 1pt
EXERCICE 3 4.5pts
A. Soit l’équation : (𝑬): (𝒙; 𝒚) ∈ ℤ × ℤ, 𝟑𝟓𝒙 − 𝟏𝟐𝒚 = 𝟕
1) Montrer que si le couple (𝒙; 𝒚) est solution de (𝑬), alors 𝒚 est multiple de 𝟕 0.25pt
2) En déduire une solution particulière de (𝑬) 0.5pt
3) Résoudre (𝑬) 1pt
4) Si le couple (𝒙; 𝒚) est solution de (𝑬), on pose 𝒅 = 𝑷𝑮𝑪𝑫(𝒙; 𝒚)
a. Quelles sont les valeurs possibles de 𝒅 ? 0.25pt
b. Déterminer les couples (𝒙; 𝒚) solutions de (𝑬) pour lesquels le 𝑷𝑮𝑪𝑫 est maximal 1pt
𝑷𝑮𝑪𝑫(𝒂; 𝒃) = 𝟏𝟐
B. Déterminer tous les couples (𝒂; 𝒃) ∈ ℤ × ℤ tels que { 𝟐 1.5pt
𝒂 − 𝒃𝟐 = 𝟕𝟑𝟒𝟒
EXERCICE 4 5pts
Le plan est muni du repère orthonormé (𝑶, ⃗𝒆𝟏 , ⃗𝒆𝟐 ). A tout nombre complexe 𝒛 distinct de 𝒊, on
𝒛+𝒊
associe le nombre complexe 𝒁 tel que 𝒁 =
𝒛−𝒊
1. Calculer 𝒁 sous forme algébrique puis sous forme trigonométrique pour 𝒛 = −√𝟑 + 𝒊 1pt
2. En posant 𝒛 = 𝒙 + 𝒊𝒚 1pt*3
a) Déterminer 𝑹𝒆(𝒁) et 𝑰𝒎(𝒁)
b) Déterminer l’ensemble des points 𝑴(𝒛) tels que 𝒁 soit un nombre réel
c) Montrer que l’ensemble des points 𝑴(𝒛) tels 𝒁 soit imaginaire pur est le cercle
trigonométrique
3. Déterminer et construire l’ensemble des points 𝑴(𝒛) tels que |𝒁| = 𝟏 1pt
LYCEE BILINGUE DE MBANKOMO EVALUATION N O3 2019/2020
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES EPREUVE DE MATHEMATIQUES
CLASSE : TLE C DUREE 4H COEFF 5
Exercice1 (2.5pts) Répondre par vrai ou faux sans justifier. Bonne réponse +0.25pt ;
Mauvaise réponse -0.25pt et Pas de réponse 0pt
1. La fonction numérique 𝒇 définie sur ℝ par 𝒇(𝒙) = 𝐥𝐧 √𝟏 − 𝒙𝟐 a pour ensemble de définition ]−𝟏; 𝟏[
𝒙
𝟏 𝐬𝐢𝐧
2. Une primitive de la fonction 𝒙 ⟼ 𝒔𝒊𝒏𝒙 est la fonction 𝒙 ⟼ 𝒍𝒏 | 𝟐
𝒙 |
𝐜𝐨𝐬
𝟐
𝒙
3. La fonction 𝒖 définie par 𝒖(𝒙) = 𝟐𝒙 a pour fonction dérivée lorsquelle est dérivable 𝒖′ définie par
(𝟏−𝒙𝒍𝒏𝟐)
𝒖′(𝒙) = 𝟐𝒙
𝒙𝟐 𝒕 𝒙𝟑
4. La dérivée de la fonction 𝑭 définie par 𝑭(𝒙) = ∫𝟏 𝒅𝒕 est 𝑭′ (𝒙) = 𝒍𝒏(𝒙𝟐 +𝟏)
𝒍𝒏(𝒕+𝟏)
𝟑𝒙 𝒆𝒕 𝟏 𝟑
5. La fonction 𝑮 définie par 𝑮(𝒙) = ∫𝒙 𝒅𝒕 est dérivable sur [𝟐 ; 𝟒]
𝒕−𝟏
6. L’équation 𝒉(𝒙) = 𝟎 admet une unique solution dans ]𝟏; +∞[ où 𝒉(𝒙) = 𝟐𝒙𝟐 − 𝟐𝒙 − 𝟐𝒍𝒏𝒙
7. Pour tous réels 𝒂 𝒆𝒕 𝒃, on a : 𝐥𝐧 𝒂𝒃 = 𝐥𝐧 𝒂 + 𝐥𝐧 𝒃
8. Si 𝒑 est une projection vectorielle d’un espace vectoriel 𝑬 alors on a : 𝒑𝒐𝒑 = 𝑰𝒅𝑬
9. Si 𝒇 est un endomorphisme d’un espace vectoriel 𝑬 alors 𝒅𝒊𝒎𝒌𝒆𝒓𝒇 + 𝒅𝒊𝒎𝒊𝒎𝒇 = 𝒅𝒊𝒎𝑬
10. L’ensemble 𝑭 = {(𝒙𝒚) ∈ ℝ𝟐 ⁄𝒙 + 𝟐𝒚 = 𝟓} est un sous-espace vectoriel de ℝ𝟐
Exercice2 (3,5pts)
(𝟐𝒙−𝟑)(𝒙+𝟐)
On considere les équations différentielles (𝑬): 𝒚′′ + 𝒚′ = et (𝑬′ ): 𝒚′′ + 𝒚′ = 𝟎 et la fonction 𝒇
𝒙𝟐
𝟑
définie sur ]𝟎; +∞[ par 𝒇(𝒙) = 𝟐𝒍𝒏𝒙 − 𝒙 + 𝟑
Exercice 3 (3pts)
NB : La clarté de la copie, la qualité de la rédaction et le soin apporté au tracé des figures seront pris en compte
dans l’évaluation de la copie du candidat
Exercice 1 (10 pt s)
1) Donner la négation de chacun des énoncé suivants. (2pts)
a) Cet enfant est fatigué et malade ; b) Cette fleur est belle et adorable
c) je serais heureux si j’avais plusieurs amis ; d) Si une fonction est paire, alors sa dérivé est impaire.
2) Donner la réciproque et la contraposée de chacune des propositions suivantes : (3pts)
a) Si j’ai faim, alors je mange ; b) Si une fonction est dérivable, alors elle est continue
c) Si une suite est croissante et majorée, alors elle converge ; d) Si une fonction est impaire, alors sa dérivé est paire.
3) Soit n un entier naturel. Démontrer par récurrence que :
x n+1 − 1
a) Si x est un réel différent de 1, alors 1 + x + x 2 + · · · + x n = (1pt)
x −1
b) si n ≥ 3, alors 3n+4 < (n + 4)! (1pt)
2 2
4)Trouver tous les entiers x et y tels que x − y = 21. (1pt)
5) Soient a, b et d trois entiers relatifs.
Démontrer que Si d | a et d | b, alors pour tous entiers relatifs u et v, d | au + bv. (1pt)
6) Soit k un entier naturel. Justifier que a = 6k +5 et b = 8k +3 sont des entiers naturels et prouver qu’il n’existe que
deux diviseurs positifs commun à a et b. (1pt)
Exercice 2 (10 pt s)
n
X n(n + 1) n+1
X n−1
X Xn n−2
X Xn
I-1)) En remarquant que : k= , calculer k; k; k; k et (2k + 3) (2,5pts)
k=1 2 k=1 k=1 k=3 k=3 k=1
n
(2k + 1)2 .
X
2) On pose : S n =
k=0
a) Calculer S n pour n = 1, 2, 3, 4, 5 (1,25pt)
b) Exprimer S n+1 et S n+2 en fonction de n et de S n . (1pt)
n n(n + 1)(2n + 1)
k2 =
X
c) On admet que .
k=1 6
Déterminer l’expression de S n en fonction de n, puis celle de S n+1 et S n+2 en fonction de n. (1,5pt)
II) Soit (a k )k∈N une suite de nombres réels
n
(a k − a k−1 ) = αn − α0 .
X
1) Montrer que S n = (0,75pt)
k=1
1 α β 1 λ η
2-a) Déterminer α, β, λ et η pour que : = + et 2 = + . (1pt)
k(k + 1) k k + 1 k −1 k −1 k +1
Xn 1 Xn 1
2-b) En déduire l’expression en fonction de n de : Un = et Vn = 2
. (2pts)
k=1 k(k + 1) k=2 k − 1
1/1
Année scolaire 2018-2019
COLLEGE MODERNE DE LA BENOUE
Contrôle continu n°3
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES
Epreuve : Mathématiques
Classe : Tle C Durée : 4h
D
∙
I C B
I, J et K sont respectivement les milieux
K
∙ ∙ J
des segments , et
E A
O
Examinateur : M. WOUNGUE
MINESEC Année scolaire 2019/2020
Lycée de Garoua Djamboutou Composition de fin du trimestre 2
Département de Mathématiques Classe: T le C Durée : 4 heures Coef : 5
Épreuve de Mathématiques
L’épreuve comporte deux exercices et un problème, tous obligatoires.
EXERCICE 1
3,5 points
SABC est un tétraèdre régulier (toutes les faces sont les triangles équilatéraux);
−→ −→ −→ −→
G et H sont les points tels que: SG = 14 SA; SH = 43 SB et O le milieu du segment
[SC].Soit D le point tel que ABCD est carré de sens directe et de centre B 0 .
→
− → − →
−
1) i , j et k sont des vecteurs unitaires, respectivement colinéaires et de
−→ −→ −→
même sens que les vecteurs AB, AC et AS. On suppose que l’espace est
→
− → − → −
rapporté au repère (A, i , j , k ) et que AS = 4. Déterminer les coor-
→
− →− →−
données des points G, H et O, dans le repère (A, i , j , k ). 1 pt
2) Déterminer une équation du plan (GOH), puis la distance d(S, (GOH)). 1,5pts
a) Montrer que f est une symétrie glisée, puis déterminer son expression analytique. 0,5 pt
b) Déterminer l’axe et le vecteur de f . 1 pt
PROBLEME: 12 points
"Le problème comporte trois parties A, B et C indépendantes"
Partie A: 3 points
e1+x
On considère la fonction numérique fn définie sur ] − ∞; −2[∪] − 2; +∞[ par fn = pour
(x + 2)n
n un entier naturel impair. (Cn ) désigne la courbe représentative de fn dans le plan muni d’un repère
→
− →−
orthonormé direct (O, i , j ).
√
a) Vérifier que h(x) = (1 − x)2 pour tout x ∈ [0; 1]. 0,25 pt
b) Etudier la dérivabilité de h à droite en 0. Que peut on conclure pour la courbe (C) de g.0,5 pt
√
0
−1+ x
c) Montrer que pour tout x ∈]0; 1], h (x) = √ . Dresser le tableau de variation de h. 1 pt
x
→
− →−
3) Représenter soigneusement la courbe de g dans le repère (O, i , j ). 0,5 pt
4) Soit la fonction t définie sur [−1; 1] par t(x) = −g(x).
→
− →−
Déduire de (C), la courbe (C 0 ) de t dans le repère (O, i , j ). 0,5 pt
II/Soit (I), l’ensemble des isométries du plan qui laissent (E) globalement invariant.
1) Montrer que pour tout point M (x, y) appartient à (E), on a: −1 ≤ x ≤ 1. 0,25 pt
2) Montrer que (E) est la reunion des courbes (C) et (C 0 ). 0,25 pt
→
− → −
3) On considère dans le repère (O, i , j ) les points I(1; 0), J(0; 1), K(−1; 0) et L(0; −1).
a) Déterminer l’ensemble des couples (A, B) des points de (E) tels que d(A, B) = 2. 0,5 pt
b) Soit S une isométrie du plan qui laisse (E) globalement invariant.
Montrer que S(O) = O et en déduire toutes les natures de l’isométrie S. (0,5+0,75) pts
A méditer
"Celui qui néglige l’infiniment petit,
n’aura jamais l’infiniment grand."
Travaillez, travaillez, travaillez encore et travaillez par vous même.
EXERCICES DE MATHEMATIQUES
TERMINALE C
ARITHMETIQUE
1. 1. Division Euclidienne -1
Dans une division euclidienne entre entiers naturels quels peuvent être le diviseur et le quotient lorsque le
dividende est 320 et le reste 39 ?
Correction
On a 320 = q × b + 39 ⇔ q × b = 320 − 39 = 281 . Cherchons les diviseurs de 281 : 1 et 281. Ce sont les seules valeurs
possibles de q et b.
1. 2. Division Euclidienne-2
Quel est le nombre de diviseurs de 2880 ?
1. 4. Multiples - 1
a et b sont deux entiers relatifs. Démontrez que si a2 + b2 est divisible par 7 alors a et b sont divisibles par 7.
1. 5. PGCD - 1 (c)
Trouvez le PGCD des nombres 1640 et 492 en utilisant la décomposition en facteurs premiers, puis en utilisant
l’algorithme d’Euclide.
…
1. 6. PPCM et PGCD - 2
Trouvez les deux nombres a et b sachant que leur PGCD est 24 et leur PPCM est 1344.
1. 7. PPCM et PGCD - 3
Trouvez deux entiers dont la différence entre leur PPCM et leur PGCD est 187.
1. 8. Théorème de Gauss-1
1. a est un entier naturel. Montrez que a5 – a est divisible par 10.
2. a et b sont des entiers naturels avec a ≥ b . Démontrez que si a5 − b5 est divisible par 10 alors a2 – b2 est divisible
par 20.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 2 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
1. 9. Bases de numération-1
Trouvez toutes les valeurs des chiffres x et y telles que le nombre n = 26 x95 y dans le système décimal soit divisible
par 3 et 11.
( )
15
(7) ≡ ( 1 ) (7) ≡ 1(7) .
15
3245 ≡ 445 (7) ≡ 43
1. 14. Congruences-2
Démontrez que le nombre n = ab( a2 − b2 ) est divisible par 3 pour tous les entiers relatifs a et b.
N = 314 n+1 + 184 n−1 ≡ 54 n+1 + 54 n−1 (13) ≡ 54 n+1 + 54 n '+ 3 (13) ≡ [5 + 8](13) ≡ 0(13) .
1. 16. Divers-1
Un nombre qui s’écrit avec 4 chiffres identiques peut-il être un carré parfait (carré d’un nombre entier) ?
1. 17. Divers-2
Démontrez qu’un entier congru à 7 modulo 8 ne peut être égal à la somme de trois carrés.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 3 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
1. 18. Divers-3
a et b sont deux entiers positifs premiers entre eux. Montrez que a + b et a − b sont premiers entre eux.
1. 19. Divers-4
n3 + n
On considère la fraction avec n entier positif.
2n + 1
a. prouvez que tout diviseur commun d à 2n + 1 et n3 + n est premier avec n.
b. Déduisez en que d divise n2 + 1, puis que d = 1 ou d = 5.
c. Quelles sont les valeurs de n pour lesquelles la fraction est irréductible ?
1. 24. La classe…
Dans une Terminale S, la taille moyenne des élèves est de 167 cm, la taille moyenne des filles est de 160 cm et la
taille moyenne des garçons est de 173,5 cm. Quel est l’effectif de la classe (inférieur à 40…) ?
Correction
Appelons f le nombre de filles et g le nombre de garçons :
f × 160 + g × 173, 5 = ( f + g ) × 167 ⇔ 6, 5 g = 7 f ⇔ 13 g = 14 f donc il y a 13 filles et 14 garçons (ou 26 filles et 28 gars,
mais le total dépasse 40).
1. 25. Un
Les nombres entiers de 1 à 9999 sont écrits en français : un, deux, trois, quatre, …dix, onze, …, vingt, …, mille deux
cent trente quatre, … puis rangés par ordre alphabétique.
1. Quels sont les deux premiers et les deux derniers de la liste ?
2. Quelle est la position de « un » dans la liste ?
2. Bézout
2. 26. Bezout-1
1. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer le PGCD des nombres 28 et 31. Trouver alors deux nombres x et y
entiers relatifs tels que 31x − 28y = 1.
2. Résoudre dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation 31x − 28y = 414.
3. Le plan est rapporté au repère orthonormal (O ; i , j ) .
On donne les points A(−30 ; – 48) et B(82 ; 76). On appelle (D) la droite (AB).
a. Trouver l’ensemble des points M(x ; y) de (D) dont les coordonnées sont des nombres entiers relatifs.
b. Le repère utilisé pour le graphique est gradué de –10 à +10 en abscisses et de –14 à +14 en ordonnées. Vérifiez et
expliquez pourquoi il n’y a pas de point de (D) à coordonnées entières visible sur le graphique.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 4 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
c. Pour remédier à l’inconvénient du 3.b. on décide d’agrandir la fenêtre à [−40 ; +40] en abscisses et à [−50 ; +10]
en ordonnées. Combien y-a-t-il de points de (D) à coordonnées entières sur ce nouveau graphique ? Faire la figure.
2. 27. Bezout-2
1. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation 13x − 23y = 1.
2. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation –156x + 276y = 24.
2. 28. Bezout-3
x y
1. Démontrer que, pour que la relation suivante − = 3 soit satisfaite, pour x et y entiers naturels, il faut prendre
9 4
x et y de la forme : x = 9( k + 3) et y = 4 k avec k entier naturel.
2. Démontrer que le PGCD de x et y ne peut être qu’un diviseur de 108.
3. On pose m = PPCM(x ; y) et on envisage la décomposition de m en facteurs premiers. Comment faut il choisir k
pour que :
a. m ne contienne pas le facteur 2 ?
b. m contienne le facteur 2 ou le facteur 22 ?
c. m ne contienne pas le facteur 3 ?
d. m contienne le facteur 3, ou le facteur 32 , ou le facteur 33 ?
4. Comment faut-il choisir x et y de telle façon que l’on ait PGCD(x ; y) = 18 ?
2. 29. Bezout-4
1. Décomposer 319 en facteurs premiers.
2. Démontrer que si x et y sont deux entiers naturels premiers entre eux, il en est de même pour les nombres 3x +
5y et x + 2y.
3. Résoudre dans ℤ 2 le système d’inconnues a et b :
(3 a + 5b)( a + 2b) = 1276
où m est le PPCM de a et b.
ab = 2m
2. 30. Bezout-5
Au 8° siècle, un groupe composé d’hommes et de femmes a dépensé 100 pièces de monnaie dans une auberge. Les
hommes ont dépensé 8 pièces chacun et les femmes 5 pièces chacune. Combien pouvait-il y avoir d’hommes et de
femmes dans le groupe ?
3. Anciens
3. 32. Quadratique
1. Soit x un entier impair. Quel est le reste de la division de x2 par 8 ?
2. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation x 2 = 8 y + 1 .
3. On veut tracer sur l’écran d’une calculatrice comportant 320 points de large sur 200 points de haut les points à
1 1
coordonnées entières de la courbe d’équation y = x 2 − .
8 8
Le repère choisi a son origine en bas à gauche de l’écran, et chaque point de l’écran a pour coordonnées sa position
à l’écran – 1 (par exemple, le point en haut à droite aura pour coordonnées (319 ; 199)). Combien de points pourra-
t-on tracer ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 5 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
3. 33. Divisibilité
Le nombre n est un entier naturel non nul. On pose a = 4n + 3 et b = 5n + 2. On note d le PGCD de a et b.
1. Donner la valeur de d dans les cas suivants : n=1, n=11, n=15.
2. Calculer 5a – 4b et en déduire les valeurs possibles de d.
3. a. Déterminer les entiers naturels n et k tels que 4n + 3 = 7k.
b. Déterminer les entiers naturels n et k’ tels que 5n + 2 = 7k’.
4. Soit r le reste de la division euclidienne de n par 7. Déduire des questions précédentes la valeur de r pour laquelle
d vaut 7. Pour quelles valeurs de r, d est-il égal à 1 ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 6 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Rappel : la somme des n premiers termes d’une suite géométrique de premier terme u0 et de raison q est
1 − q n +1
u0 .
1− q
3. 40. QCM,
L’exercice propose cinq affirmations numérotées de 1 à 5.
Pour chacune de ces affirmations, dire si elle est vraie ou si elle est fausse, en justifiant le choix effectué.
1. Si un nombre est divisible par 4, alors il est divisible par 8.
2. Si un nombre est divisible par 2 et par 3, alors il est divisible par 6.
3. Si un nombre est divisible par 4 et par 6, alors il est divisible par 24.
4. Si deux entiers a et b sont premiers entre eux, alors les entiers a + b et a − b sont premiers entre eux.
5. Si deux entiers a et b sont premiers entre eux, alors les entiers 2a + b et 3a + 2b sont
premiers entre eux.
3. 41. Cryptographie
Cet exercice, trop long pour un exercice de spécialité, est présenté dans son intégralité pour respecter sa cohérence
ainsi que le travail de l’auteur.
1. a. Déterminer deux entiers relatifs u et v tels que 7u − 13v = 1.
b. En déduire deux entiers relatifs u0 et v0 tels que 14u0 − 26v0 = 4.
c. Déterminer tous les couples (a, k) d’entiers relatifs tels que 14a − 26k = 4.
2. On considère deux entiers naturels a et b. Pour tout entier n, on note ϕ(n) le reste de la division euclidienne de
an + b par 26.
On décide de coder un message, en procédant comme suit : à chaque lettre de l’alphabet on associe un entier
compris entre 0 et 25, selon le tableau :
Lettre A B C D E F G H I J K L M
Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Lettre N O P Q R S T U V W X Y Z
Nombre 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 7 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Pour chaque lettre α du message, on détermine l’entier n associé puis on calcule ϕ(n). La lettre α est alors codée par
la lettre associée à ϕ(n).
On ne connaît pas les entiers a et b, mais on sait que la lettre F est codée par la lettre K et la lettre T est codée par la
lettre O.
5 a + b = 10 modulo 26
a. Montrer que les entiers a et b sont tels que : .
19 a + b = 14 modulo 26
b. En déduire qu’il existe un entier k tel que 14a − 26k = 4.
c. Déterminer tous les couples d’entiers (a, b), avec 0 ≤ a ≤ 25 et 0 ≤ b ≤ 25, tels que
5 a + b = 10 modulo 26
.
19 a + b = 14 modulo 26
3. On suppose que a = 17 et b = 3.
a. Coder le message « GAUSS ».
b. Soit n et p deux entiers naturels quelconques. Montrer que, si ϕ(n) = ϕ(p), alors 17(n − p) = 0 modulo 26.
En déduire que deux lettres distinctes de l’alphabet sont codées par deux lettres distinctes.
4. On suppose que a = 17 et b = 3.
a. Soit n un entier naturel. Calculer le reste de la division euclidienne de 23ϕ(n) + 9 − n par 26.
b. En déduire un procédé de décodage.
c. En déduire le décodage du message « KTGZDO ».
3. 42. Repunits 1,
Des nombres étranges (part one)!
Les nombres 1 ; 11 ; 111 ; 1111 ; etc. sont des nombres que l’on appelle rep-units (répétition de l’unité). Ils ne
s’écrivent qu’avec des chiffres 1. Ces nombres possèdent de nombreuses propriétés qui passionnent des
mathématiciens.
Cet exercice propose d’en découvrir quelques-unes.
Pour k entier strictement positif, on note Nk le rep-unit qui s’écrit à l’aide de k chiffres 1.
Ainsi N1 = 1, N2 = 11, N3 = 111, …
1. Citer deux nombres premiers inférieurs à 10 n’apparaissant jamais dans la décomposition d’un rep-unit. Justifier
brièvement la réponse.
2. A quelle condition sur k le nombre 3 apparaît-il dans la décomposition du rep-unit Nk ? Justifier brièvement la
réponse.
k −1
3. Pour k > 1, le rep-unit Nk est défini par N k = ∑10
i =0
i
= 1 + 10 + 100 + ... + 10 k −1 .
3. 43. Repunits 2,
Des nombres étranges (part two)!
Les nombres 1 ; 11 ; 111 ; 1111 ; etc. sont des nombres que l’on appelle rep-units (répétition de l’unité). Ils ne
s’écrivent qu’avec des chiffres 1. Ces nombres possèdent de nombreuses propriétés qui passionnent des
mathématiciens. Cet exercice propose d’en découvrir quelques unes.
Pour k entier strictement positif, on note Nk le rep-unit qui s’écrit à l’aide de k chiffres 1. Ainsi N1 = 1, N2 = 11, N3 =
111, …
1. Citer deux nombres premiers inférieurs à 10 n’apparaissant jamais dans la décomposition d’un rep-unit. Justifier
brièvement la réponse.
2. Donner la décomposition en facteurs premiers de N3, N4 et N5.
3. Soit n un entier strictement supérieur à 1. On suppose que l’écriture décimale de n2 se termine par le chiffre 1.
a. Montrer que, dans son écriture décimale, n se termine lui-même par 1 ou par 9.
b. Montrer qu’il existe un entier m tel que n s’écrive sous la forme 10m + 1 ou 10m − 1.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 8 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
3. 44. Recherche,
Pour tout entier n ≥ 1 on pose un = 1!+ 2!+ ... + n!
On donne la décomposition en facteurs premiers des dix premiers termes de la suite ( un ) .
u1 = 1 u6 = 32 × 97
u2 = 3 u7 = 3 4 × 73
u3 = 32 u8 = 32 × 11 × 467
u4 = 3 × 11 u9 = 32 × 131 × 347
u5 = 32 × 17 u10 = 32 × 11 × 40787
1. Montrer que un n’est jamais divisible par 2, par 5 ni par 7.
2. Peut-on affirmer que un est divisible par 11 à partir d’un certain rang ?
3. Peut-on affirmer que, à partir d’un certain rang, un est divisible par 32 mais pas par 33 ?
3. 45. Cryptographie,
On considère les dix caractères A, B, C, D, E, F, G, H, I et J auxquels on associe dans l’ordre les nombres entiers de 1
à 10. On note Ω = {1, 2, . . . , 10}. On appelle message tout mot, ayant un sens ou non, formé avec ces dix
caractères.
1. On désigne par f la fonction définie sur Ω par « f(n) est le reste de la division euclidienne de 5 n par 11 ».
On désire coder à l’aide de f le message « BACF ». Compléter la grille de chiffrement ci-dessous :
Lettre B A C F
n 2 1 3 6
f(n) 3
Lettre C
4. 46. Base
5 points
Partie A : Question de cours
Quelles sont les propriétés de compatibilité de la relation de congruence avec l’addition, la multiplication et les
puissances ?
Démontrer la propriété de compatibilité avec la multiplication.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 9 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Partie B
On note 0, 1, 2, . . . , 9, α , β , les chiffres de l’écriture d’un nombre en base 12. Par exemple :
1. a. N 1 = β 1α
12
= 122 × 11 + 12 × 1 + 10 = 1606 .
b. Il faut diviser par 12 plusieurs fois : 1131 ≡ 12 × 94 + 3 , 94 ≡ 12 × 7 + 10 = 12 × 7 + α , donc
y = 3k y = 3k
On résoud : ⇔ ; les valeurs possibles de k sont 0, 1, 2, 3 :
x + 4 + 3 k = 11k ' x = 11k '− 3 k − 4
k y x k’ N N (b. 10)
0 0 11k’−4 k’=1 soit x=7 740
12 1056
4. 47. QCM,
5 points
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 10 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Pour chacune des propositions suivantes indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une justification de la réponse
choisie. Une réponse non justifiée ne rapporte aucun point. Toutefois, toute trace de recherche, même incomplète,
ou d'initiative, même non fructueuse, sera prise en compte dans l'évaluation.
1. Proposition 1 : « Pour tout entier naturel n non nul, n et 2n + 1 sont premiers entre eux. »
2. Soit x un entier relatif.
Proposition 2 : « x 2 + x + 3 = 0 ( modulo 5 ) si et-seulement si x ≡ 1 ( modulo 5 ) . »
4. 48. QCM,
5 points
Pour chacune des six propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) , on considère la similitude directe f
3
d'écriture complexe z → ( 1 − i ) z + 4 − 2i .
2
2
Proposition 1 : « f = r h où h est l’homothétie de rapport 3 et de centre le point Ω d'affixe −2 − 2i et
2
π
où r est la rotation de centre Ω et d'angle − ».
4
2. Pour tout entier naturel n non nul :
Proposition 2 : « 56 n+1 + 23 n+1 est divisible par 5 ».
Proposition 3 : « 56 n+1 + 23 n+1 est divisible par 7 ».
3. Dans le plan muni d'un repère, (D) est la droite d'équation 11x − 5 y = 14 .
Proposition 4 : « les points de (D) à coordonnées entières sont les points de coordonnées
( 5 k + 14 ; 11k + 28 ) où k ∈ ℤ .
4. L'espace est rapporté à un repère orthonormal (O ; i , j , k ) .
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 11 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
O j
Rappel : Soit V le volume du solide délimité par Σ et les plans d'équations z = a et z=b où 0 ≤ a ≤ b ≤ 9 .
b
V est donné par la formule V =
∫ a
S ( k ) dk où S(k) est l'aire de la section du solide par le plan d'équation z=k où
k ∈ [ a, b ] .
4. 49. Réseau,
5 points
Soit a et b deux entiers naturels non nuls ; on appelle « réseau » associé aux entiers a et b l’ensemble des points du
plan, muni d’un repère orthononnal, dont les coordonnées (x ; y) sont des entiers vérifiant les conditions : 0 ≤ x ≤ a
et 0 ≤ y ≤ b . On note Ra, b ce réseau.
Le but de l’exercice est de relier certaines propriétés arithmétiques des entiers x et y à des propriétés géométriques
des points correspondants du réseau.
A. Représentation graphique de quelques ensembles
Dans cette question, les réponses sont attendues sans explication, sous la forme d’un graphique qui sera dûment
complété sur la feuille annexe à rendre avec la copie.
Représenter graphiquement les points M(x ; y) du réseau R8, 8 vérifiant :
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 12 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
0 ≤ x ≤ a , 0 ≤ y ≤ b , ay = bx .
2. Démonter que si a et b sont premiers entre eux, alors les points O et A sont les seuls points du segment [OA]
appartenant au réseau Ra, b .
3. Démontrer que si a et b ne sont pas premiers entre eux, alors le segment [OA] contient au moins un autre point
du réseau. (On pourra considérer le pgcd d des nombres a et b et poser a = da’ et b = db’.)
y y y
8 8 8
7 7 7
6 6 6
5 5 5
4 4 4
3 3 3
2 2 2
1 1 1
O 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 x
O O
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 13 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
b. Démontrer que la droite (D) est incluse dans la surface (S).
3. Determiner la nature de la section de la surface (S) par un plan parallèle au plan (xOy).
4. a. On considère la courbe (C), intersection de la surface (S) et du plan d’équation z = 68. Préciser les éléments
caractéristiques de cette courbe.
b. M étant un point de (C), on désigne par a son abscisse et par b son ordonnée.
On se propose de montrer qu’il existe un seul point M de (C) tel que a et b soient des entiers naturels vérifiant a < b
et ppcm(a ; b)= 440, c’est-à-dire tel que (a, b) soit solution du système
a< b
(1) : a2 + b2 = 4625 .
ppcm a ; b = 440
( )
Montrer que si (a, b) est solution de (1) alors pgcd(a ; b) est égal à 1 ou 5. Conclure.
Dans cette question toute trace de recherche même incomplete ou d’initiative, même non fructueuse sera prise en
compte dans l’évaluation.
Correction
1. Si M ( x ; y ; z ) appartient à ( S ) , alors on a x 2 + y2 − z 2 = 1 , soit x 2 + y 2 − ( − z ) = x 2 + y 2 − z 2 = 1 , c’est-à-dire que
2
Par conséquent, le plan d’équation z = 0 , c’est-à-dire le plan ( xOy ) , est un plan de symétrie de la surface ( S ) .
x − 3 = −4 k x = −4 k + 3
2. a. M ∈ ( D ) ⇔ AM = k AB ⇔ y − 1 = 0 k ⇔ y = 1 , k∈ℝ .
z + 3 = 4k z = 4k − 3
b. On remplace x, y et z dans l’équation de ( S ) :
On en déduit que tout point de ( D ) appartient à ( S ) , la droite est incluse dans la surface ( S ) .
3. Soit (P) un plan parallèle au plan ( xOy ) . ( P ) a alors une équation de la forme z = c où c est un réel, soit
x 2 + y 2 = c2 + 1 qui est l’équation d’un cercle de centre Ω ( 0 ; 0 ; c ) et de rayon 1 + c2 , tracé dans ( P ) . La section
de la surface ( S ) par un plan parallèle au plan ( xOy ) est un cercle.
4. a. Soit ( C ) la courbe d’intersection de la surface ( S ) et du plan d’équation z = 68 .
D’après la question précédente ( C ) est le cercle de centre Ω ( 0 ; 0 ; 68 ) et de rayon 1 + 682 = 5 185 , tracé dans
le plan d’équation z = 68 .
a<b
b. Soit ( a ; b ) une solution de ( 1 ) . Alors : a2 + b2 = 4625 .
ppcm a ; b = 440
( )
d le PGCD de a et b divise a (et aussi a2 ) et divise b (et aussi b2 ), d’où d divise a2 + b2 ; d divise 4625.
De plus, d divise le PPCM de a et b. Donc d divise 440, d est un diviseur commun de 440 et de 4625.
Or les diviseurs de 4625 sont : 1 ; 5 ; 25 ; 37 ; 125 ; 185 ; 925 et 4625.
Les diviseurs de 440 sont : 1 ; 2 ; 4 ; 5 ; 8 ; 10 ; 11 ; 20 ; 22 ; 40 ; 44 ; 55 ; 88 ; 110 ; 220 et 440.
d ne peut être égal qu’à 1 ou à 5.
* d = 1 , ab = pgcd ( a ; b ) × ppcm ( a ; b ) , c’est-à-dire ab = 1 × 440 = 440 .
a et b sont donc des diviseurs de 440 dont la somme des carrés est égale à 4625 et le produit à 440.
Or ( a + b )2 = a2 + b2 + 2 ab = 4625 + 880 = 5505 ; ce qui est impossible car a + b est un entier naturel (en tant que
somme de deux entiers naturels). Il n’y a dans ce cas aucun couple solution de ce système.
* Supposons que d = 5 ; alors ab = pgcd ( a ; b ) × ppcm ( a ; b ) , c’est-à-dire ab = 5 × 440 = 2200 .
a et b sont donc des diviseurs de 440 dont la somme des carrés est égale à 4625 et le produit à 2200.
Or ( a + b ) = a2 + b2 + 2 ab = 4625 + 4400 = 9025 , soit a + b = 95 .
2
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 14 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Il existe un seul point M de ( C ) tel que a et b soient des entiers naturels vérifiant a < b et ppcm ( a ; b ) = 440 .
4. 52. Bézout+Fermat
5 points
1. On considère l’ensemble A7 = { 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 } .
a. Pour tout élément a de A7 écrire dans le tableau ci-dessous l’unique élément y de A7 tel que ay ≡ 1[ 7 ] (soit
modulo 7).
a 1 2 3 4 5 6
y
c. Si a est un élément de A7 , montrer que les seuls entiers relatifs x solutions de l’équation ax ≡ 0 [ 7 ] sont les
multiples de 7.
2. Dans toute cette question p est un nombre premier supérieur ou égal à 3.
On considère l’ensemble Ap = { 1 ; 2 ; ... ; p − 1 } des entiers naturels non nuls et strictement inférieurs à p. Soit a un
élément de Ap .
b. On note r le reste dans la division euclidienne de ap −2 par p. Démontrer que r est l’unique solution dans Ap de
l’équation ax ≡ 1[ p ] .
c. Soient x et y deux entiers relatifs. Démontrer que xy ≡ 0 [ p ] si et seulement si x est un multiple de p ou y est un
multiple de p.
d. Application : p = 31.
Résoudre dans A31 les équations 2 x ≡ 1[ 31 ] et 3 x ≡ 1[ 31 ] .
4. 53. Bézout,
5 points
1. a. Quel est le reste de la division euclidienne de 610 par 11 ? Justifier.
b. Quel est le reste de la division euclidienne de 64 par 5 ? Justifier.
c. En déduire que 640 ≡ 1[ 11 ] et que 640 ≡ 1[ 5 ] .
d. Démontrer que 640 − 1 est divisible par 55.
2. Dans cette question x et y désignent des entiers relatifs.
a. Montrer que l’équation (E) 65x − 40y = 1 n’a pas de solution.
b. Montrer que l’équation (E’) 17x − 40y = 1 admet aumoins une solution.
c. Déterminer à l’aide de l’algorithme d’Euclide un couple d’entiers relatifs solution de l’équation (E’).
d. Résoudre l’équation (E’).
En déduire qu’il existe un unique naturel x0 inférieur à 40 tel que 17 x0 ≡ 1[ 40 ] .
3. Pour tout entier naturel a, démontrer que si a17 ≡ b [ 55 ] et si a40 ≡ 1[ 55 ] , alors b33 ≡ a [ 55 ] .
A B C D E F G H I J K L M
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
N O P Q R S T U V W X Y Z
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 15 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
a et b étant deux entiers naturels donnés, on associe à tout entier n de Ω le reste de la division euclidienne de
(an + b) par 26 ; ce reste est alors associé à la lettre correspondante.
Exemple : pour coder la lettre P avec a = 2 et b = 3, on procède de la manière suivante :
étape 1 : on lui associe l’entier n = 15 ;
étape 2 : le reste de la division de 2 × 15 + 3 = 33 par 26 est 7 ;
étape 3 : on associe 7 à H.
Donc P est codé par la lettre H.
1. Que dire alors du codage obtenu lorsque l’on prend a = 0 ?
2. Montrer que les lettres A et C sont codées par la même lettre lorsque l’on choisit a = 13.
3. Dans toute la suite de l’exercice, on prend a = 5 et b = 2.
a. On considère deux lettres de l’alphabet associées respectivement aux entiers n et p. Montrer, que si 5n + 2 et
5p + 2 ont le même reste dans la division par 26 alors n − p est un multiple de 26. En déduire que n = p.
b. Coder le mot AMI.
4. On se propose de décoder la lettre E.
a. Montrer que décoder la lettre E revient à déterminer l’élément n de Ω tel que 5n − 26y = 2, où y est un entier.
b. On considère l’équation 5x − 26y = 2, avec x et y entiers relatifs.
i. Donner une solution particulière de l’équation 5x − 26y = 2.
ii. Résoudre alors l’équation 5x − 26y = 2.
iii. En déduire qu’il existe un unique couple (x ; y) solution de l’équation précédente, avec 0 ≤ x ≤ 25.
c. Décoder alors la lettre E.
( )
cône ( Γ ) d’axe O ; k , de sommet O et contenant le point A.
5 2
1. Montrer qu’une équation de ( Γ ) est x 2 + y2 = z .
2
2. Soit (P) le plan parallèle au plan (xOy) et contenant le point B.
a. Déterminer une équation de (P).
b. Préciser la nature de l’intersection (C1) de (P) et de ( Γ ).
3. Soit (Q) le plan d’équation y = 3 . On note (C2) l’intersection de (Q) et de ( Γ ). Sans justification reconnaître la
nature de (C2) parmi les propositions suivantes :
* deux droites parallèles ;
* deux droites sécantes ;
* une parabole ;
* une hyperbole ;
* un cercle.
Partie B
Soient x, y et z trois entiers relatifs et M le point de coordonnées ( x ; y ; z ) . Les ensembles (C1) et (C2) sont les
sections définies dans la partie A.
1. On considère l’équation (E) : x 2 + y 2 = 40 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Résoudre l’équation (E).
b. En déduire l’ensemble des points de (C1) dont les coordonnées sont des entiers relatifs.
2. a. Démontrer que si le point M de coordonnées ( x ; y ; z ) , où x, y et z sont des entiers relatifs, est un point de
( Γ ) alors z est divisible par 2 et x 2 + y 2 est divisible par 10.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 16 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 56. QCM,
5 points
Pour chacune des 5 propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie.Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
1. Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) . On considère la transformation du plan
qui à tout point d’affixe z associe le point d’affixe z’ définie par : z ' = 2iz + 1 .
1 2 π
Proposition 1 : « Cette transformation est la similitude directe de centre A d’affixe + i , d’angle et de rapport
5 5 2
2 ».
2. Dans l’espace muni du repère orthonormal (O ; i , j , k ) , on note S la surface d’équation z = x 2 + 2 x + y 2 + 1 .
Proposition 2 : « La section de S avec le plan d’équation z = 5 est un cercle de centre A de coordonnées (−1 ; 0 ; 5) et
de rayon 5 ».
3. Proposition 3 : « 5750 − 1 est un multiple de 7 ».
4. Proposition 4 : « Si un entier naturel n est congru à 1 modulo 7 alors le PGCD de 3n +4 et de 4n +3 est égal à 7 ».
5. Soient a et b deux entiers naturels.
Proposition 5 : « S’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au+bv = 2 alors le PGCD de a et b est égal à 2 ».
4. 57. Bézout,
5 points
1. On considère l’équation (E) : 17x − 24y = 9 où (x, y) est un couple d’entiers relatifs.
a. Vérifier que le couple (9 ; 6) est solution de l’équation (E).
b. Résoudre l’équation (E).
2. Dans une fête foraine, Jean s’installe dans un un manège circulaire représenté par le schéma. Il peut s’installer
sur l’un des huit points indiqués sur le cercle.
Le manège comporte un jeu qui consiste à attraper un pompon qui se déplace sur un câble formant un carré dans
lequel est inscrit le cercle.
Le manège tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, à vitesse constante. Il fait un tour en 24 secondes. Le
pompon se déplace dans le même sens à vitesse constante. Il fait un tour en 17 secondes.
Pour gagner, Jean doit attraper le pompon, et il ne peut le faire qu’aux points de contact qui sont notés A, B, C et D
sur le dessin.
À l’instant t = 0, Jean part du point H en même temps que le pompon part du point A.
a. On suppose qu’à un certain instant t Jean attrape le pompon en A. Jean a déjà pu passer un certain nombre de
fois en A sans y trouver le pompon.
À l’instant t, on note y le nombre de tours effectués depuis son premier passage en A et x le nombre de tours
effectués par le pompon. Montrer que (x, y) est solution de l’équation (E) de la question 1.
b. Jean a payé pour 2 minutes ; aura-t-il le temps d’attraper le pompon ?
c. Montrer, qu’en fait, il n’est possible d’attraper le pompon qu’au point A.
d. Jean part maintenant du point E. Aura-t-il le temps d’attraper le pompon en A avant les deux minutes ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 17 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 58. Congruences,
5 points
Rappel : Pour deux entiers relatifs a et b, on dit que a est congru à b modulo 7, et on écrit a ≡ b mod 7 lorsqu’il
existe un entier relatif k tel que a = b +7k.
1. Cette question constitue une restitution organisée de connaissances
a. Soient a, b, c et d des entiers relatifs.
Démontrer que : si a ≡ b mod 7 et c ≡ d mod 7 alors ac ≡ bd mod 7 .
b. En déduire que : pour a et b entiers relatifs non nuls si a ≡ b mod 7 alors pour tout entier naturel n,
an ≡ bn mod 7 .
2. Pour a = 2 puis pour a = 3, déterminer un entier naturel n non nul tel que an ≡ 1 mod 7 .
3. Soit a un entier naturel non divisible par 7.
a. Montrer que : a6 ≡ 1 mod 7 .
b. On appelle ordre de a mod 7, et on désigne par k, le plus petit entier naturel non nul tel que ak ≡ 1 mod 7 .
Montrer que le reste r de la division euclidienne de 6 par k vérifie ar ≡ 1 mod 7 . En déduire que k divise 6. Quelles
sont les valeurs possibles de k ?
c. Donner l’ordre modulo 7 de tous les entiers a compris entre 2 et 6.
4. A tout entier naturel n, on associe le nombre An = 2n + 3n + 4n + 5 n + 6 n . Montrer que A2006 ≡ 6 mod 7 .
Correction
1. a. On écrit que a = b + 7 k , c = d + 7 k ' d’où
ac = ( b + 7 k )( d + 7 k ' ) = bd + 7 ( bk '+ dk + 7 kk ' ) ⇔ ac ≡ bd [ 7 ] .
2. Pour a = 2 puis pour a = 3, déterminer un entier naturel n non nul tel que an ≡ 1 mod 7 .
( ) (a )
q q
b. On a donc 6 = kq + r ⇒ a6 = akq+ r = akq × ar = ak ar ; comme ak ≡ 1 mod 7 , k
≡ 1q [ 7 ] ≡ 1[ 7 ] donc
a ≡ 1[ 7 ] . Comme k est le plus petit entier tel que a ≡ 1 mod 7 , r = 0 donc k divise 6, soit k=1, 2, 3 ou 6.
r k
c.
a a2 mod 7 a3 mod 7 a6 mod 7
1 (k=1) 1 1 1
2 (k=3) 4 1 1
3 (k=6) 2 6 1
4 (k=3) 2 1 1
5 (k=6) 4 6 1
6 (k=2) 1 6 1
4. A2006 = 22006 + 32006 + 42006 + 52006 + 6 2006 , et 2006 = 2 × 1003 = 3 × 668 + 2 = 6 × 334 + 2 ; on a donc
( ) × 22 ≡ 4 [ 7 ] , 32006 = ( 36 ) × 32 ≡ 9 [ 7 ] ≡ 2 [ 7 ] , 42006 = ( 43 )
668 334 668
22006 = 23 × 42 ≡ 16 [ 7 ] ≡ 2 [ 7 ] ,
52006 = ( 56 ) × 52 ≡ 25 [ 7 ] ≡ 4 [ 7 ] et 6 2006 = ( 6 2 )
334 1003
≡ 1[ 7 ]
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 18 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 59. QCM,
Pour chacune des cinq propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
Proposition 1 : « Pour tout entier naturel n, 3 divise le nombre 22n − 1 ».
Proposition 2 : « Si un entier relatif x est solution de l’équation x 2 + x ≡ 0 ( modulo 6 ) alors x ≡ 0 ( modulo 3 ) ».
Proposition 3 : « L’ensemble des couples d’entiers relatifs (x ; y) solutions de l’équation 12x − 5y = 3 est
l’ensemble des couples (4+10k ; 9+24k) où k ∈ ℤ ».
Proposition 4 : « Il existe un seul couple (a ; b) de nombres entiers naturels, tel que a < b et
PPCM(a, b) − PGCD(a, b) = 1 ».
Deux entiers naturels M et N sont tels que M a pour écriture abc en base dix et N a pour écriture bca en base dix.
Proposition 5 : « Si l’entier M est divisible par 27 alors l’entier M − N est aussi divisible par 27 ».
Correction
Proposition 1 : Vrai.
On fait l’essai. Ca semble marcher.
n 1 2 3 4 5 6 7
2 −1
2n 3 15 63 255 1023 4095 16383
reste 0 0 0 0 0 0 0
( )
n
Vérifions : 22 n = 22 = 4 n ≡ 1 [ 3 ] ⇒ 22 n − 1 ≡ 0 [ 3 ] .
Proposition 2 : Faux.
x 2 + x = x ( x + 1 ) est un multiple de 2 donc pour que ce soit un multiple de 6, il faut qu’un des deux termes x ou
x + 1 soit un multiple de 3 ; on pourrait alors avoir x + 1 ≡ 0 [ 3 ] ⇔ x ≡ 2 [ 3 ] . Par exemple 5 donne 25 + 5 = 30 qui est
bien un multiple de 3.
Proposition 3 : Faux.
12x − 5y = 3 a comme solution particulière x = 4 et y = 9 ; on a alors
12 x − 5 y = 3 x − 4 = 5k x = 4 + 5k
⇒ 12 ( x − 4 ) − 5 ( y − 9 ) = 0 ⇔ 12 ( x − 4 ) = 5 ( y − 9 ) ⇔ ⇔ .
12 × 4 − 5 × 9 = 3 y − 9 = 12k y = 9 + 12k
Proposition 4 : Vrai.
a = a1 k
Posons où k est PGCD(a, b) ; on a alors a1 b1 k − k = 1 ⇒ k = 1 sinon k diviserait 1. Notre équation devient
b = b1 k
a =1
alors : PPCM(a, b) − PGCD(a, b) = 1 devient donc ab − 1 = 1 ⇔ ab = 2 ⇒ .
b=2
Deux entiers naturels M et N sont tels que M a pour écriture abc en base dix et N a pour écriture bca en base dix.
Proposition 5 : Vrai.
M = abc = 100 a + 10 b + c , N = bca = 100 b + 10 c + a donc
M − N = 100 a + 10 b + c − 100 b − 10 c − a = 9 ( 11a − 10 b − c )
est divisible par 27 si 11a − 10 b − c est divisible par 3.
Sachant qu’on a M = 100 a + 10 b + c = 27 k ⇔ 10 b + c = 27 k − 100 a , on remplace :
11a − 10 b − c = 11a − 27 k + 100 a = 111a − 27 k ;
or 111 est un multiple de 3. Ok.
Vérifier que, pour un tel couple, le nombre N = 13 × 12v + 6 × 19u est une solution de (S).
n ≡ n0 ( 19 )
2. a. Soit n0 une solution de (S), vérifier que le système (S) équivaut à .
n ≡ n0 ( 12 )
n ≡ n0 ( 19 )
b. Démontrer que le système équivaut à n ≡ n0 ( 12 × 19 ) .
n ≡ n0 ( 12 )
3. a. Trouver un couple (u ; v) solution de l’équation 19u + 12v = 1 et calculer la valeur de N correspondante.
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (S) (on pourra utiliser la question 2. b.).
4. Un entier naturel n est tel que lorsqu’on le divise par 12 le reste est 6 et lorsqu’on le divise par 19 le reste est 13.
On divise n par 228 = 12 × 19. Quel est le reste r de cette division ?
Correction
Partie A : Question de cours, voir démonstrations arithmétique.
n ≡ 13 ( 19 ) n ≡ 13 + 19 k
Partie B : ( S ) ⇔ .
n ≡ 6 ( 12 ) n ≡ 6 + 12k ′
1. Théorème de Bézout : 19 et 12 sont premiers entre eux donc il existe un couple (u ; v) d’entiers relatifs tel que :
19u + 12v = 1.
N = 13 × 12v + 6 × 19u est une solution de (S) : il faut mettre N sous la forme N ≡ 13 + 19 k . Or 12v = 1 − 19u donc
N = 13 ( 1 − 19u ) + 6 × 19 u = 13 + 19 × ( −7 u ) ; ok.
De même N = 13 × 12v + 6 × 19 u = 13 × 12v + 6 ( 1 − 12v ) = 6 + 12 × 7 v ; ok.
n = 13 + 19 k0
2. a. Si n0 est une solution de (S), on a 0 d’où en soustrayant ligne à ligne :
n0 = 6 + 12k0′
n − n0 = 19 ( k − k0 ) n ≡ n0 ( 19 )
⇔ .
n − n0 = 12 ( k ′ − k0′ ) n ≡ n0 ( 12 )
b. En fait 19 divise n − n0 de même que 12 ; comme ils sont premiers entre eux, 19 × 12 divise n − n0 , ce qui équivaut
à n ≡ n0 ( 12 × 19 ) .
4. 61. Fermat,
Le but de l’exercice est d’étudier certaines propriétés de divisibilité de l’entier 4n−1, lorsque n est un entier naturel.
On rappelle la propriété connue sous le nom de petit théorème de Fermat : « si p est un nombre entier et a un
entier naturel premier avec p, alors ap −1 − 1 ≡ 0 mod p ».
Partie A : quelques exemples
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, 4n est congru à 1 modulo 3.
2. Prouver à l’aide du petit théorème de Fermat, que 428 −1 est divisible par 29.
3. Pour 1 ≤ n ≤ 4 , déterminer le reste de la division de 4n par 17. En déduire que, pour tout entier k, le nombre 44k −1
est divisible par 17.
4. Pour quels entiers naturels n le nombre 4n −1 est-il divisible par 5 ?
5. À l’aide des questions précédentes. déterminer quatre diviseurs premiers de 428 −1.
Partie B : divisibilité par un nombre premier
Soit p un nombre premier différent de 2.
1. Démontrer qu’il existe un entier n ≥ 1 tel que 4n ≡ 1 mod p .
2. Soit n ≥ 1 un entier naturel tel que 4n ≡ 1 mod p .Onnote b le plus petit entier strictement positif tel que
4b ≡ 1 mod p et r le reste de la division euclidienne de n par b.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 20 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
c. En déduire que b divise p −1.
6. Soit n et p deux entiers naturels non nuls, montrer que : pgcd(U n , U p ) = Upgcd( n, p ) . Déterminer le nombre :
pgcd(U2005 , U15).
4. 64. QCM,
Pour chaque question, une seule des quatre réponses proposées est exacte. Le candidatindiquera sur la copie le
numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie.
Chaque réponse exacte rapporte 1 point. Chaque réponse fausse enlève 0,5 point. Une absence de réponse est
comptée 0 point. Si le total est négatif, la note est ramenée à zéro. Aucune justification n’est demandée.
1. On considère dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation : x 2 − x + 4 ≡ 0 (modulo 6) .
A : toutes les solutions sont des entiers pairs.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 21 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
B : il n’y a aucune solution.
C : les solutions vérifient x ≡ 2(6) .
D : les solutions vérifient x ≡ 2(6) ou x ≡ 5(6) .
2. On se propose de résoudre l’équation (E) : 24x + 34y = 2, où x et y sont des entiers relatifs.
A : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (34k−7 ; 5−24k), k ∈ ℤ .
B : L’équation (E) n’a aucune solution.
C : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (17k−7 ; 5−12k), k ∈ ℤ .
D : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (−7k ; 5k), k ∈ ℤ .
4. On considère, dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal, les points A et B d’affixes respectives a et
b. Le triangle MAB est rectangle isocèle direct d’hypoténuse [AB] si et seulement si le point M d’affixe z est tel que :
b − ia
A: z= . C: a − z = i(b − z).
1− i
π
i π
B : z − a = e 4 ( b − a) . D : b− z = ( a − z) .
2
5. On considère dans le plan orienté deux points distincts A et B ; on note I le milieu du segment [AB]. Soit f la
2π 1
similitude directe de centre A, de rapport 2 et d’angle ; soit g la similitude directe de centre A, de rapport et
3 2
π
d’angle ; soit h la symétrie centrale de centre I.
3
A : h g f transforme A en B et c’est une rotation.
B : h g f est la réflexion ayant pour axe la médiatrice du segment [AB].
C : h g f n’est pas une similitude.
D : h g f est la translation de vecteur AB .
Correction
1. Testons la réponse D: si x ≡ 2(6) alors x2 − x + 4 ≡ 4 − 2 + 4 ( 6 ) ≡ 6 ( 6 ) ≡ 0 ( 6 ) ; si x ≡ 5(6) alors
x 2 − x + 4 ≡ 25 − 5 + 4 ( 6 ) ≡ 24 ( 6 ) ≡ 0 ( 6 ) . Ok.
2. Simplifions par 2 : 12x + 17y = 1 a toujours des solutions car 12 et 17 sont premiers entre eux ; la B est fausse. Si
on cherche une solution particulière la C donne l’idée que −7 et 5 est pas mal : 12 × −7 + 17 × 5 = 1 . Après on termine
de manière classique pour obtenir la solution C.
3. On a n = 1 789 =4 (17) ; par ailleurs 42 = 16 ≡ −1 ( 17 ) donc 42×1002+1 ≡ ( −1 ) × 4 ( 17 ) ≡ 4 ( 17 ) . Réponse C.
1002
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 22 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
c. Comme a2 − 250 507 = b2 , les restes doivent être égaux modulo 9, on a a2 ≡ b2 + 1(9) ;
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 23 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
2. On a a2 − 250 507 = b2 d’où a2 = 250 507 + b2 ≥ 250 507 = (500,...)2 ≥ 5012 donc a ≥ 501 . Si on avait une solution
du type (501 ; b), on aurait 251001 − 250507 = b2 ⇔ b2 = 494 or 494 n’est pas un carré parfait.
3. a. a est congru à 1 ou 8 modulo 9 et doit être supérieur à 501, lequel est congru à 6 mod 9 ; on peut donc prendre
503 ≡ 8(9) ou 505 ≡ 1(9) .
b. Le plus simple est de faire quelques essais :
a a2−250507 a2 − ...
505 4518 67,2160695
514 13689 117
523 23022 151,730023
532 32517 180,324707
541 42174 205,363093
550 51993 228,019736
559 61974 248,945777
568 72117 268,546085
577 82422 287,09232
On a donc la première solution pour k = 1, ce qui donne la solution (514, 117).
Partie C
1. On a 250 507 = a2 − b2 = ( a − b)( a + b) = (514 − 117)(514 + 117) = 397.631 .
2. Appliquons l’algorithme d’Euclide :
u v quotient reste
631 397 1 234
397 234 1 163
234 163 1 71
163 71 2 21
71 21 3 8
21 8 2 5
8 5 1 3
5 3 1 2
3 2 1 1
Le PGCD est 1, les deux nombres sont premiers entre eux.
3. Cette écriture ne sera pas unique (mis à part p = 1, q = 250507, par exemple) si 397 n’est pas un nombre premier.
Or 397 est premier, la décomposition est bien unique.
4. 67. Bézout+Fermat
1. On considère l’équation (E) : 109x − 226y = 1 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Déterminer le pgcd de 109 et 226. Que peut-on en conclure pour l’équation (E) ?
b. Montrer que l’ensemble de solutions de (E) est l’ensemble des couples de la forme (141+226k, 68+109k), où k
appartient à ℤ .
En déduire qu’il existe un unique entier naturel non nul d inférieur ou égal à 226 et un unique entier naturel non
nul e tels que 109d = 1+226e. (On précisera les valeurs des entiers d et e.)
2. Démontrer que 227 est un nombre premier.
3. On note A l’ensemble des 227 entiers naturels a tels que a ≤ 226 .
On considère les deux fonctions f et g de A dans A définies de la manière suivante :
à tout entier de A, f associe le reste de la division euclidienne de a109 par 227 ;
à tout entier de A, g associe le reste de la division euclidienne de a141 par 227.
a. Vérifier que g[f(0)] = 0.
On rappelle le résultat suivant appelé petit théorème de Fermat :
Si p est un nombre premier et a un entier non divisible par p alors a p −1 ≡ 1 modulo p.
b. Montrer que, quel que soit l’entier non nul a de A, a226 ≡ 1 [ m odulo 227 ] .
c. En utilisant 1. b., en déduire que, quel que soit l’entier non nul a de A, g[f(a)]= a.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 24 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Que peut-on dire de f[(g (a)]= a ?
un+2 ≡ ( un + 24un + 36 ) [ 4 ] ≡ ( un + 0 ) [ 4 ] ≡ un [ 4 ] .
On en déduit par récurrence que u2 k ≡ u0 [ 4 ] or u0 ≡ 2 [ 4 ] donc, pour tout naturel k, u2 k ≡ 2 [ 4 ] .
De même u2 k +1 ≡ u1 [ 4 ] or u1 = 64 ≡ 0 [ 4 ] donc, pour tout naturel k, u2 k +1 ≡ 0 [ 4 ] .
3. a. Au rang 0 : 2u0 = 28 = 52 + 3 : vrai.
Supposons que pour l’entier n, on ait 2un = 5n+2 + 3 alors
( )
2un+1 = 2 ( 5un − 6 ) = 5 × 2un − 12 = 5 5 n+ 2 + 3 − 12 = 5 n+3 + 15 − 12 = 5 n+ 3 + 3 .
La relation est donc vraie au rang n +1.
b. On a 2un = 5 n+2 + 3 or 5 n ≡ 1[ 4 ] ⇒ 5 n+2 ≡ 25 [ 100 ] en multipliant tout par 25 ; finalement
2un ≡ ( 25 + 3 ) [ 100 ] ≡ 28 [ 100 ] .
4. La relation précédente donne un = 14 + 50 k , k ∈ ℤ ; mais comme u2 k ≡ 2 [ 4 ] et que 14 ≡ 2 [ 4 ] , il faut 50 k ≡ 0 [ 4 ]
et donc lorsque k est pair uk ≡ 14 [ 100 ] , lorsque k est impair uk ≡ 14 + 50 [ 100 ] ≡ 64 [ 100 ] .
5. On voit que le PGCD de 14 et 64 est 2 ; il faut donc montrer que c’est le cas. Comme on a 5 un − un+1 = 6 , la
relation de Bézout montre que PGCD(un+1 ; un) est un diviseur de 6. Or 3 divise 3 mais pas 5 donc 3 ne divise pas
2un = 5n+2 + 3 . Conclusion : PGCD(un+1 ; un) = 2.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 25 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 70. Fibonacci,
Dans cet exercice a et b désignent des entiers strictement positifs.
1. a. Démontrer que s’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = 1 alors les nombres a et b sont premiers
entre eux.
( )
2
b. En déduire que si a2 + ab − b2 = 1 alors a et b sont premiers entre eux.
( a2 + ab − b2 )
2
2. On se propose de déterminer tous les couples d’entiers strictement positifs (a ; b) tels que = 1 . Un
tel couple sera appelé solution.
a. Déterminer a lorsque a = b.
b. Vérifier que (1 ; 1), (2 ; 3) et (5 ; 8) sont trois solutions particulières.
c. Montrer que si (a ; b) est solution et si a < b , alors a2 − b2 < 0 .
3. a. Montrer que si (x ; y) est une solution différente de (1 ; 1) alors ( y − x ; x ) et ( y ; y + x ) sont aussi des solutions.
b. Déduire de 2. b. trois nouvelles solutions.
4. On considère la suite de nombres entiers strictement positifs ( an )n∈ℕ définie par a0 = a1 = 1 et pour tout entier n,
n ≥ 0 , an+ 2 = an+1 + an .
Démontrer que pour tout entier naturel n ≥ 0 , ( an ; an+1 ) est solution. En déduire que les nombres an et an+1 sont
premiers entre eux.
Correction
1. a. Démonstration de cours.
a2 + ab − b2 = 1 a ( a + b ) − b × b = 1
( )
2
b. a2 + ab − b2 =1⇔ ⇔ . Dans les deux cas on peut écrire au + bv = 1 : dans
a + ab − b = −1 b( b − a) − a × a = 1
2 2
( a2 + ab − b2 )
2
2. a. a = b : = 1 ⇔ a4 = 1 ⇒ a = 1 (a > 0).
( ) ( )
2 2
b. (1 ; 1) est déjà fait, (2 ; 3) : 22 + 2.3 − 32 = 1 et (5 ; 8) : 52 + 5.8 − 82 = (25 + 40 − 64)2 = 1 .
( ( y − x)2 + (y − x)x − x2 ) = ( y2 − 2 xy + x2 + xy − x 2 − x2 ) = ( y2 − xy + x2 )
2 2 2
=1 ;
Remarque : ce n’est pas la façon la plus rapide de montrer que deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci sont
premiers entre eux : soient un+1 et un deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci.
Alors un+1 = un + un−1 ; soit d un diviseur commun positif de un+1 et un ; alors d divise un−1, donc d est un
diviseur commun de un et un−1.
En itérant (et en descendant), il vient : d est un diviseur commun de u1 = 1 et uo = 1 donc d = 1 et un+1 et un sont
premiers entre eux.
4. 71. QCM
Pour chacune des six affirmations, dire si elle est vraie ou si elle est fausse, en justifiant le choix effectué.
1. Le PGCD de 2 004 et 4 002 est 6.
2. Si p et q sont deux entiers naturels non nuls, 2pq − 1 est divisible par 2p − 1 et par 2q − 1.
3. Pour tout n de ℕ *, 2n − 1 n’est jamais divisible par 9.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 26 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. L’ensemble des couples d’entiers solutions de l’équation : 24x + 35y = 9 est l’ensemble des couples :
(−144+70k ; 99−24k) où k ∈ ℤ .
5. Soient A et B deux points distincts du plan ; si on note f l’homothétie de centre A et de rapport 3 et g l’homothétie
1
de centre B et de rapport alors g f est la translation de vecteur AB .
3
6. Soit s la similitude d’écriture complexe z’ = iz +(1− i), l’ensemble des points invariants de s est une droite.
Correction
1. Vrai : 4 002 = 2 004 × 1+1 998 ; 2 004 = 1 998 × 1+6 ; 1 998 = 6 × 336. Le dernier reste non nul est bien 6.
( ) ( ) ( )
q q
2. Vrai : 2 pq − 1 = 2 p − 1 = 2p − 1 ; or am − 1 = ( a − 1 ) am−1 + am−2 + ... + 1 .
4. 72. Congruences
On appelle (E) l’ensemble des entiers naturels qui peuvent s’écrire sous la forme 9+a2 où a est un entier naturel non
nul ; par exemple 10 = 9+12 ; 13= 9+22 etc.
On se propose dans cet exercice d’étudier l’existence d’éléments de (E) qui sont des puissances de 2, 3 ou 5.
1. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 2n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 4 .
a. Montrer que si a existe, a est impair.
b. En raisonnant modulo 4, montrer que l’équation proposée n’a pas de solution.
2. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 3n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 3 .
a. Montrer que si n ≥ 3 , 3n est congru à 1 ou à 3 modulo 4.
b. Montrer que si a existe, il est pair et en déduire que nécessairement n est pair.
c. On pose n = 2p où p est un entier naturel, p ≥ 2 . Déduire d’une factorisation de 3n − a2, que l’équation proposée
n’a pas de solution.
3. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 5n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 2 .
a. En raisonnant modulo 3, montrer que l’équation n’a pas de solution si n est impair.
b. On pose n = 2p, en s’inspirant de 2. c. démontrer qu’il existe un unique entier naturel a tel que a2 + 9 soit une
puissance entière de 5.
4. 73. Rep
On se propose dans cet exercice d’étudier le problème suivant :
« Les nombres dont l’écriture décimale n’utilise que le seul chiffre 1 peuvent-ils être premiers ? »
Pour tout entier naturel p ≥ 2 , on pose Np = 1...1 où 1 apparaît p fois.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 27 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. Énoncer une condition nécessaire pour que Np soit premier. Cette condition est-elle suffisante ?
amu − 1 anv − 1
deux entiers tels que 1. A − ad .B = D où A = et B = . A et B sont donc premiers entre eux et D est le
ad − 1 ad − 1
PGCD de A et B.
c. Le PGCD de 263 − 1 et de 260 − 1 est obtenu en passant par le PGCD de 63 et 60 qui est d = 3. On a alors
1.63 − 1.60 = 3 d’où en prenant a = 2 : A = 263 − 1 , B = 260 − 1 et D = 23 − 1 = 7 .
4. 75. Fermat
On rappelle la propriété, connue sous le nom de petit théorème de Fermat :
« Soit p un nombre premier et a un entier naturel premier avec p ; alors a p −1 − 1 est divisible par p ».
1. Soit p un nombre premier impair.
a. Montrer qu’il existe un entier naturel k, non nul, tel que 2k ≡ 1( p) .
b. Soit k un entier naturel non nul tel que 2k ≡ 1( p) et soit n un entier naturel.Montrer que, si k divise n, alors
2n ≡ 1( p) .
c. Soit b tel que 2b ≡ 1( p) , b étant le plus petit entier non nul vérifiant cette propriété. Montrer, en utilisant la
division euclidienne de n par b, que si 2n ≡ 1( p) , alors b divise n.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 28 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
c. Soit b tel que 2b ≡ 1( p) , b étant le plus petit entier non nul vérifiant cette propriété. Montrer, en utilisant 1. que b
divise q. En déduire que b = q.
d. Montrer que q divise p −1, puis montrer que p ≡ 1(2 q) .
3. Soit A1 = 217 − 1 . Voici la liste des nombres premiers inférieurs à 400 et qui sont de la forme 34m+1, avec m
entier non nul : 103, 137, 239, 307. En déduire que A1 est premier.
c. Montrer que, pour tout entier relatif x, 123 x ≡ 456 [ 2003 ] si et seulement si x ≡ 456 k0 [ 2003 ] .
d. Déterminer l’ensemble des entiers relatifs x tels que : 123 x ≡ 456 [ 2003 ] .
e. Montrer qu’il existe un unique entier n tel que : 1 ≤ n ≤ 2002 et 123n ≡ 456 [ 2003 ] .
2. Soit a un entier tel que : 1 ≤ a ≤ 2002 .
a. Déterminer PGCD(a ; 2003). En déduire qu’il existe un entier m tel que : am ≡ 1 [ 2003 ] .
b. Montrer que, pour tout entier b, il existe un unique entier x tel que : 1 ≤ x ≤ 2002 et ax ≡ b [ 2003 ] .
4. 79. Congruences,
On désigne par p un nombre entier premier supérieur ou égal à 7.
Le but de l’exercice est de démontrer que l’entier naturel n = p 4 − 1 est divisible par 240, puis d’appliquer
ce résultat.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 29 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
1. Montrer que p est congru à −1 ou à 1 modulo 3. En déduire que n est divisible par 3.
2. En remarquant que p est impair, prouver qu’il existe un entier naturel k tel que p2 − 1 = 4k( k + 1) , puis que n est
divisible par 16.
3. En considérant tous les restes possibles de la division euclidienne de p par 5, démontrer que 5 divise n.
4. a. Soient a, b et c trois entiers naturels. Démontrer que si a divise c et b divise c, avec a et b premiers entre eux,
alors ab divise c.
b. Déduire de ce qui précède que 240 divise n.
5. Existe-t-il quinze nombres premiers p1, p2, …, p15 supérieurs ou égaux à 7 tels que l’entier
A = p14 + p24 + ... + p15
4
( ) , (1+ 6 ) , (1+ 6 )
2 4 6
1. a. Calculer : 1 + 6 .
( )
n
2. Soit n un entier naturel non nul. On note an et bn les entiers naturels tels que : 1 + 6 = an + bn 6 .
a. Que valent a1 et b1 ? D’après les calculs de la question 1. a., donner d’autres valeurs de an et bn.
b. Calculer an+1 et bn+1 en fonction de an et bn.
c. Démontrer que, si 5 ne divise pas an + bn, alors 5 ne divise pas non plus an+1 + bn+1 . En déduire que, quel que soit
n entier naturel non nul, 5 ne divise pas an + bn .
d. Démontrer que, si an et bn sont premiers entre eux, alors an+1 et bn+1 sont premiers entre eux. En déduire que,
quel que soit n entier naturel non nul, an et bn sont premiers entre eux.
Correction
( ) = 1+ 2 6 + 6 = 7 + 2 6 , (1+ 6 ) = ( 7 + 2 6 )
2 4 2
1. a. 1 + 6 = 73 + 28 6 ,
b. 847 = 342 × 2 + 163 ; 342 = 163 × 2 + 16 ; 163 = 16 × 10 + 3 ; 16 = 3 × 5 + 1 donc 847 et 342 sont premiers entre eux.
( )
n
2. 1 + 6 = an + bn 6 .
a. a1 = 1, b1 = 1 ; a2 = 7, b2 = 2 ; a3 = 73, b3 = 28 , etc.
an+1 = an + 6 bn
b. an+1 + bn+1 6 = an + bn 6 ( )( 1 + 6 ) = an + 6 bn + ( an + bn ) 6 donc
bn+1 = an + bn
.
c. an+1 + bn+1 = 2 an + 7 bn = 2 ( an + bn ) + 5bn ; comme 5 bn est divisible par 5, si 5 ne divise pas an + bn , alors 5 ne
divise pas non plus an+1 + bn+1 . Par ailleurs 5 ne divise pas a1 + b1 = 2 donc par récurrence 5 ne divise pas an + bn .
an+1 = an + 6 bn an+1 − bn+1 = 5 bn
d. ⇔ .
b
n+1 = an + bn 6 bn+1 − an+1 = 5 an
Comme il est clair que an et bn sont entiers, an+1 − bn+1 et 6 bn+1 − an+1 sont divisibles par 5.
Si an+1 et bn+1 ne sont pas premiers entre eux, il existe k tel que an+1 = kα , bn+1 = k β (k ne peut être un multiple de 5
sinon il se mettrait en facteur dans an + bn qui serait alors divisible par 5). Remplaçons :
an+1 − bn+1 = 5 bn 5 bn = k ( α − β )
⇔ d’où an et bn ont un facteur commun ce qui est contradictoire.
6 bn+1 − an+1 = 5 an 5 an = k ( 6 β − α )
Par ailleurs a2 et b2 sont premiers entre eux donc par récurrence an et bn sont premiers entre eux.
4. 81. PGCD,
1. a. Montrer que, pour tout entier naturel n, 3 n3 − 11n + 48 est divisible par n + 3.
b. Montrer que, pour tout entier naturel n, 3n2 − 9 n + 16 est un entier naturel non nul.
2. Montrer que, pour tous les entiers naturels non nuls a, b et c, l’égalité suivante est vraie :
PGCD(a ; b) = PGCD(bc − a ; b).
3. Montrer que, pour tout entier naturel n, supérieur ou égal à 2, l’égalité suivante est vraie :
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 30 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
PGCD(3n3 − 11n ; n + 3) = PGCD(48 ; n + 3).
4. a. Déterminer l’ensemble des diviseurs entiers naturels de 48.
3n3 − 11n
b. En déduire l’ensemble des entiers naturels n tels que soit un entier naturel.
n+3
4. 82. Congruences,
Les suites d’entiers naturels (xn) et (yn) sont définies sur ℕ par :
x0 = 3, xn+1 = 2 xn − 1
.
y0 = 1, yn+1 = 2yn + 3
1. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n, xn = 2n+1 + 1 .
2. a. Calculer le PGCD de x8 et x9, puis celui de x2002 et x2003. Que peut-on en déduire pour x8 et x9 d’une part, pour
x2002 et x2003 d’autre part ?
b. xn et xn+1 sont-ils premiers entre eux pour tout entier naturel n ?
3. a. Démontrer que pour tout entier naturel n, 2 xn − yn = 5 .
b. Exprimer yn en fonction de n.
c. En utilisant les congruences modulo 5, étudier suivant les valeurs de l’entier naturel p le reste de la division
euclidienne de 2p par 5.
d. On note dn le PGCD de xn et yn pour tout entier naturel n. Démontrer que l’on a dn = 1 ou dn= 5 ; en déduire
l’ensemble des entiers naturels n tels que xn et yn soient premiers entre eux.
4. 83. Repunit,
On considère la suite d’entiers définie par an = 111 . . . 11 (l’écriture décimale de an est composée de n chiffres 1). On
se propose de montrer que l’un, au moins, des termes de la suite est divisible par 2001.
1. En écrivant an sous la forme d’une somme de puissances de 10, montrer que pour tout entier naturel n non nul,
10 n − 1
an = .
9
2. On considère la division euclidienne par 2001 : expliquer pourquoi parmi les 2002 premiers termes de la suite, il
en existe deux, au moins, ayant le même reste.
Soit an et ap deux termes de la suite admettant le même reste (n < p). Quel est le reste de la division euclidienne de
ap − an par 2001 ?
3. Soit k et m deux entiers strictement positifs vérifiant k < m.
Démontrer l’égalité : am − ak = am− k × 10 k .
4. Calculer le PGCD de 2001 et de 10. Montrer que si 2001 divise am − ak , alors 2001 divise am− k .
5. Démontrer alors que l’un, au moins, des termes de la suite est divisible par 2001.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 31 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
1. Faire une figure : construire ABCD, puis les images respectives M, N et P de B, C et D par la rotation r de centre A
π
et d’angle .
2
2. a. Construire le centre Ω de la rotation r’ qui vérifie r’(A) = N et r’(B) = P. Déterminer l’angle de r’.
b. Montrer que l’image de ABCD par r’ est AMNP.
c. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de la transformation r−1 r ' .
3. On considère les images successives des rectangles ABCD et AMNP par la translation de vecteur DM .
Sur la demi-droite [DA), on définit ainsi la suite de points (Ak), k > 1, vérifiant, en cm, DAk = 5 + 15 k .
Sur la même demi-droite, on considère la suite de points (En), n > 1, vérifiant, en cm, DEn = 6, 55n .
a. Déterminer l’entier k tel que E120 appartienne à [Ak, Ak+1]. Que vaut la longueur AkE120 en cm ?
b. On cherche dans cette question pour quelle valeur minimale n0 le point En0 est confondu avec un point Ak.
Montrer que si un point En est confondu avec un point Ak alors 131n − 300k = 100.
Vérifier que les nombres n = 7 100 et k = 3 100 forment une solution de cette équation.
Déterminer la valeur minimale n0 recherchée.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 32 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
3. On suppose maintenant que p est une somme de deux carrés non nuls, c’est-à-dire : p = u2 + v2 où u
et v sont deux entiers naturels strictement positifs.
a. Vérifier qu’alors le couple (u
2
)
− v2 ; 2uv est solution de l’´equation (E).
4. 88. Bézout,
1. On considère l’équation (E) : 6x + 7y = 57 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Déterminer un couple d’entiers relatifs (u ; v) tel que 6u + 7v = 1 ; en déduire une solution particulière (x0 ; y0) de
l’équation (E).
b. Déterminer les couples d’entiers relatifs solutions de l’équation (E).
2. Soit un repère orthonormal (O ; i , j , k ) de l’espace.
On considère le plan (P) d’équation : 6x + 7y + 8z = 57.
On considère les points du plan (P) qui appartiennent aussi au plan (O ; i , j ) . Montrer qu’un seul de ces points a
pour coordonnées des entiers naturels ; déterminer les coordonnées de ce point.
3. On considère un point M du plan (P) dont les coordonnées x, y et z sont des entiers naturels.
a. Montrer que l’entier y est impair.
b. On pose y = 2p + 1 où p est un entier naturel.
Montrer que le reste dans la division euclidienne de p + z par 3 est égal à 1.
c. On pose p + z = 3q + 1 où q est un entier naturel. Montrer que les entiers naturels x, p et q vérifient la relation : x
+ p + 4q = 7.
En déduire que q prend les valeurs 0 ou 1.
d. En déduire les coordonnées de tous les points de (P) dont les coordonnées sont des entiers naturels.
4. 89. PGCD,
n est un entier naturel supérieur ou égal à 2.
1. Montrer que n et 2n + 1 sont premiers entre eux.
2. On pose α = n + 3 et β = 2n + 1 et on note δ le PGCD de α et β .
a. Calculer 2α − β et en déduire les valeurs possibles de δ .
b. Démontrer que α et β sont multiples de 5 si et seulement si (n − 2) est multiple de 5.
a = n3 + 2n2 − 3n
3. On considère les nombres a et b définis par : .
b = 2n − n − 1
2
Montrer, après factorisation, que a et b sont des entiers naturels divisibles par (n − 1).
4. a. On note d le PGCD de n(n + 3) et de (2n + 1). Montrer que δ divise d, puis que δ = d .
b. En déduire le PGCD, ∆ , de a et b en fonction de n.
c. Application : Déterminer ∆ pour n = 2 001 ; déterminer ∆ pour n = 2 002.
4. 90. Calendrier,
Soit (E) l’ensemble des entiers naturels écrits, en base 10, sous la forme abba où a est un chiffre supérieur ou égal à
2 et b est un chiffre quelconque. Exemples d’éléments de (E) : 2002 ; 3773 ; 9119. Les parties A et
B peuvent être traitées séparément.
Partie A : Nombre d’éléments de (E) ayant 11 comme plus petit facteur premier.
1. a. Montrer que si un nombre entier n n’a pas de diviseur premier inférieur à n alors il n’en a pas de supérieur à
n.
1. b. Décomposer 1001 en produit de facteurs premiers.
c. Montrer que tout élément de (E) est divisible par 11.
2. a. Quel est le nombre d’éléments de (E) ?
b. Quel est le nombre d’éléments de (E) qui ne sont ni divisibles par 2 ni par 5 ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 33 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
3. Soit n un élément de (E) s’écrivant sous la forme abba.
a. Montrer que : « n est divisible par 3 » équivaut à « a + b est divisible par 3 ».
b. Montrer que : « n est divisible par 7 » équivaut à « b est divisible par 7 ».
4. Déduire des questions précédentes le nombre d’éléments de (E) qui admettent 11 comme plus petit facteur
premier.
Partie B : Etude des éléments de (E) correspondant à une année bissextile.
Soit (F) l’ensemble des éléments de (E) qui correspondent à une année bissextile. On admet que pour tout élément
n de (F), il existe des entiers naturels p et q tels que :
n = 2000 + 4p et n = 2002 + 11q.
1. On considère l’ équation (e) : 4p − 11q = 2 où p et q sont des entiers relatifs.
Vérifier que le couple (6 ; 2) est solution de l’équation (e) puis résoudre l’équation (e).
2. En déduire que tout entier n de (F) peut s’ écrire sous la forme 2024 + 44k où k est un entier relatif.
3. A l’aide de la calculatrice déterminer les six plus petits éléments de (F).
N.B. : Liste des nombres premiers inférieurs à 40 : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ; 11 ; 13 ; 17 ; 19 ; 23 ; 29 ; 31 ; 37.
4. 91. Divisibilité,
Partie I
Soit x un nombre réel.
( )
2
1. Montrer que x 4 + 4 = x 2 + 2 − 4 x2 .
2. En déduire que x4 +4 peut s’écrire comme produit de deux trinômes à coefficients réels.
Partie II
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.
On considère les entiers A = n2 −2n +2 et B = n2 +2n +2 et d leur PGCD.
1. Montrer que n4 +4 n’est pas premier.
2. Montrer que, tout diviseur de A qui divise n, divise 2.
3. Montrer que, tout diviseur commun de A et B, divise 4n.
4. Dans cette question on suppose que n est impair.
a. Montrer que A et B sont impairs. En déduire que d est impair.
b. Montrer que d divise n.
c. En déduire que d divise 2, puis que A et B sont premiers entre eux.
5. On suppose maintenant que n est pair.
a. Montrer que 4 ne divise pas n2 −2n +2.
b. Montrer que d est de la forme d = 2p, où p est impair.
c. Montrer que p divise n. En déduire que d = 2. (On pourra s’inspirer de la démonstration utilisée à la question 4.)
4. 93. PGCD,
4 points
Soit n un entier naturel non nul.
On considère les nombres a et b tels que :
a = 2n3 +5n2 +4n +1 et b = 2n2 +n.
1. Montrer que 2n +1 divise a et b.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 34 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
2. Un élève affirme que le PGCD de a et b est 2n +1. Son affirmation est-elle vraie ou fausse ? (La réponse sera
justifiée.)
4. 95. Calendrier,
5 points
Un astronome a observé au jour J0 le corps céleste A, qui apparaît périodiquement tous les 105 jours. Six jours plus
tard (J0 + 6), il observe le corps B, dont la période d’apparition est de 81 jours. On appelle J1 le jour de la prochaine
apparition simultanée des deux objets aux yeux de l’astronome.
Le but de cet exercice est de déterminer la date de ce jour J1.
1. Soient u et v le nombre de périodes effectuées respectivement par A et B entre J0 et J1. Montrer que le couple (u ;
v) est solution de l’équation (E1) : 35x − 27y = 2.
2. a. Déterminer un couple d’entiers relatifs (x0 ; y0) solution particulière de l’équation (E2) : 35x − 27y = 1.
b. En déduire une solution particulière (u0 ; v0) de (E1).
c. Déterminer toutes les solutions de l’équation (E1).
d. Déterminer la solution (u ; v) permettant de déterminer J1.
3. a. Combien de jours s’écouleront entre J0 et J1 ?
b. Le jour J0 était le mardi 7 décembre 1999, quelle est la date exacte du jour J1 ? (L’année 2000 était bissextile.)
c. Si l’astronome manque ce futur rendez-vous, combien de jours devra-t-il attendre jusqu’à la prochaine
conjonction des deux astres ?
4. 96. Bézout,
5 points
1. Soit B une boîte en forme de pavé droit de hauteur L, à base carrée de côté l, où l et L sont des entiers naturels
non nuls tels que l < L. On veut remplir la boîte B avec des cubes tous identiques dont l’arête a est un entier naturel
non nul (les cubes devant remplir complètement la boîte B sans laisser d’espace vide).
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 35 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
a. Dans cette question, l = 882 et L = 945. Quelle est la plus grande valeur possible pour a ? Quelles sont les valeurs
possibles pour a ?
b. Dans cette question, le volume de la boîte B est v = 77 760. On sait que, pour remplir la boîte B, la plus grande
valeur possible de a est 12. Montrer qu’il y a exactement deux boîtes B possibles, dont on donnera les dimensions.
2. On veut remplir une caisse cubique C, dont l’arête c est un entier naturel non nul, avec des boîtes B toutes
identiques telles que décrites dans la question 1. (Les boîtes B, empilées verticalement, doivent remplir
complètement la caisse C sans laisser d’espace vide).
a. Dans cette question, l = 882 et L = 945. Quelle est la plus petite arête c pour la caisse C ? Quel est l’ensemble de
toutes les valeurs possibles pour l’arête c ?
b. Dans cette question, le volume de la boîte B est 15435. On sait que la plus petite arête possible pour la caisse C est
105. Quelles sont les dimensions l et L de la boîte B ?
4. 97. Bézout,
4 points
1. Montrer que, pour tout entier relatif n, les entiers 14n + 3 et 5n + 1 sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (E) : 87x + 31y = 2 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Vérifier, en utilisant par exemple la question 1., que 87 et 31 sont premiers entre eux. En déduire un couple (u ; v)
d’entiers relatifs tel que 87u + 31v = 1 puis une solution (x0 ; y0) de (E).
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (E) dans ℤ 2 .
c. Application : Déterminer les points de la droite d’équation 87x − 31y − 2 = 0 dont les coordonnées sont des
entiers naturels et dont l’abscisse est comprise entre 0 et 100.
Indication :On remarquera que le point M de coordonnées (x ; y) appartient à la droite (D) si, et seulement si, le
couple (x ; y) vérifie l’équation (E).
4. 98. Repunit,
4 points
1. On considère l’équation (1) d’inconnue (n, m) élément de ℤ 2 : 11n −24m = 1.
a. Justifier, à l’aide de l’énoncé d’un théorème, que cette équation admet au moins une solution.
b. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer une solution particulière de l’équation (1).
c. Déterminer l’ensemble des solutions de l’équation (1).
2. Recherche du P.G.C.D. de 1011 −1 et 1024 −1.
a. Justifier que 9 divise 1011 −1 et 1024 −1.
b. (n, m) désignant un couple quelconque d’entiers naturels solutions de (1), montrer que l’on peut écrire
(1011n −1) − 10(1024m −1) = 9.
c. Montrer que 10 −1 divise 10 −1 (on rappelle l’égalité an − 1 = (a−1)(an−1 +an−2 ++a0), valable pour tout entier
11 11n
4. 100. Bézout,
4 points
1. On considère x et y des entiers relatifs et l’équation (E) 91x +10y = 1.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 36 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
a. Énoncer un théorème permettant de justifier l’existence d’une solution à l’équation (E).
b. Déterminer une solution particulière de (E) et en déduire une solution particulière de l’équation (E’) :
91x +10y = 412.
c. Résoudre (E’).
2. Montrer que les nombres entiers An = 32n −1, où n est un entier naturel non nul, sont divisibles par 8. (Une des
méthodes possibles est un raisonnement par récurrence).
3. On considère l’équation (E’’) A3 x + A2 y = 3296.
a. Déterminer les couples d’entiers relatifs (x, y) solutions de l’équation (E’’).
b. Montrer que (E’’) admet pour solution un couple unique d’entiers naturels. Le déterminer.
4. 102. PGCD,
4 points
Pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 5, on considère les nombres a = n3 − n2 − 12n et b = 2n2 − 7 n − 4 .
1. Montrer, après factorisation, que a et b sont des entiers naturels divisibles par n − 4.
2. On pose α = 2n + 1 et β = n + 3 . On note d le PGCD de α et β .
a. Établir une relation entre α et β indépendante de n.
b. Démontrer que d est un diviseur de 5.
c. Démontrer que les nombres α et β sont multiples de 5 si et seulement si n − 2 est multiple de 5.
3. Montrer que 2n +1 et n sont premiers entre eux.
4. a. Déterminer, suivant les valeurs de n et en fonction de n, le PGCDde a et b.
b. Vérifier les résultats obtenus dans les cas particuliers n = 11 et n = 12.
4. 103. Bézout,
5 points
1. On cherche deux entiers relatifs x et y solutions de l’équation (1) ax + by = 60 (a et b entiers naturels donnés tels
que ab ≠ 0 ). On notera d le plus grand commun diviseur de a et b.
a. On suppose que l’équation (1) a aumoins une solution (x0 ; y0).Montrer que d divise 60.
b. On suppose que d divise 60. Prouver qu’il existe alors au moins une solution (x0 ; y0) à l’équation (1).
2. On considère l’équation (2) : 24x + 36y = 60. (x et y entiers relatifs).
a. Donner le PGCD de 24 et 36 en justifiant brièvement. Simplifier l’équation (2).
b. Trouver une solution évidente pour l’équation (2) et résoudre cette équation.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 37 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
On appellera S l’ensemble des couples (x ; y) solutions.
c. Énumérer tous les couples (x ; y) solutions de (2) et tels que : −10 ≤ x ≤ 10 . Donner parmi eux, ceux pour lesquels
x et y sont multiples de 5.
d. Dans le plan rapporté à un repère orthonormal (unité graphique : 1 cm), représenter l’ensemble E des points M
x = 1 + 3t
de coordonnées (x ; y) telles que : , t∈ ℝ .
y = 1 − 2t
e. Montrer que les points ayant pour coordonnées les solutions (x ; y) de l’équation (2) appartiennent à E.
Comment peut-on caractériser S ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 38 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
b. x '− y ' = 3 x + 2 − 3 y + 1 = 3 x − 3 y + 3 = 3 ( x − y + 1 ) .
c. Si on prend deux entiers pairs ou impairs, la somme est paire, la différence également ; si on prend deux entiers
de parité différente, la somme est impaire, la différence également.
d. m = x '2 − y '2 = 60 k ⇔ ( x '− y ' ) ( x '+ y ' ) = 60 k ; x '+ y ' = 3 x + 2 + 3 y − 1 = 3 x + 3 y + 1 = 3 ( x + y ) + 1 .
Si x’ et y’ sont de parité différente, x '− y ' et x '+ y ' sont impairs et leur produit également ; ce ne peut être un
multiple de 60. Donc x’ et y ‘ sont de parité identique ; comme x '− y ' est un multiple de 3 et pair, c’est un multiple
de 6.
Si le nombre x’ − y’ est un multiple de 30, x − y + 1 est un multiple de 10, or x et y sont plus petits que 8, c’est
impossible.
e. Comme x '− y ' est un multiple de 6 et pas de 30, x '− y ' n’est pas divisible par 5 ; pour que x '2 − y '2 soit un
multiple non nul de 60, il faut donc que x’ + y’ soit divisible par 5 ; comme il est pair, c’est un multiple de 10.
x '− y ' = 6 p 2 x ' = 6 p + 10 q x ' = 5q + 3 p
On a alors ⇔ ⇔ avec p = 1 ou 2 et q = 1, 2, 3 ou 4, ce qui donne :
x ' + y ' = 10 q 2 y ' = 10 q − 6 p y ' = 5q − 3 p
p q x’ y’ x’ 2 − y’ 2 x y
1 1 8 2 60 2 1
1 2 13 7 120 11/3 8/3
1 3 18 12 180 16/3 13/3
1 4 23 17 240 7 6
2 1 11 −1 120 3 0
2 2 16 4 240 14/3 5/3
2 3 21 9 360 19/3 10/3
2 4 26 14 480 8 5
4. 106. Congruences,
5 points
1. a. Pour 1 ≤ n ≤ 6 , calculer les restes de la division euclidienne de 3n par 7.
b. Démontrer que, pour tout n, 3 n+6 − 3 n est divisible par 7. En déduire que 3 n+6 et 3 n ont même reste dans la
division par 7.
c. A l’aide des résultats précédents, calculer le reste de la division euclidienne de 31000 par 7.
d. De manière générale, comment peut-on calculer le reste de la division euclidienne de 3 n par 7, pour n
quelconque ?
e. En déduire que, pour tout entier naturel n, 3 n est premier avec 7.
n−1
2. Soit un = 1 + 3 + 3 + ... + 3
2 n−1
= ∑ 3 , n entier supérieur ou égal à 2.
i =0
i
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 39 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
a. Montrer que un =
1 n
2
(
3 −1 . )
b. Déterminer les valeurs de n telles que un soit divisible par 7.
c. Déterminer tous les diviseurs de u6 .
Correction
1. a. 30 = 1 ≡ 1[7], 31 = 3 ≡ 3[7], 32 = 9 ≡ 2[7], 33 ≡ 3 × 2[7] ≡ 6[7], 3 4 ≡ 4[7], 3 5 ≡ 5[7], 36 ≡ 1[7].
Tous les 6 termes on retourne au point de départ.
( )
b. 3 n+6 − 3 n = 3 n 36 − 1 or 36 ≡ 1[7] donc 36 − 1 est divisible par 7.
( )
166
c. Divisons 1000 par 6 : 1000 = 6 × 166 + 4 donc 31000 = 36 × 34 ; comme 36 ≡ 1[7] et 3 4 ≡ 4[7] ,on a 31000 ≡ 4[7] .
d. En divisant n par 6 on a une partie qui sera congrue à 1 et l’autre tombera dans les restes calculés au 1.a.
e. En aucun cas on ne peut trouver un reste nul donc pour tout entier naturel n, 3 n est premier avec 7.
4. 108. Bases,
5 points
On considère l’équation (1) : 20b − 9c = 2 où les inconnues b et c appartiennent à l’ensemble ℤ des nombres
entiers relatifs.
1. a. Montrer que si le couple (b0 ; c0) d’entiers relatifs est une solution de l’équation (1), alors c0 est un multiple de
2.
b. On désigne par d le p.g.c.d. de b0 et c0 . Quelles sont les valeurs possibles de d ?
2. Déterminer une solution particulière de l’équation (1), puis déterminer l’ensemble des solutions de cette
équation.
3. Déterminer l’ensemble des solutions (b ; c) de (1) telles que p.g.c.d.(b ; c) = 2.
4. Soit r un nombre entier naturel supérieur ou égal à 2.
Le nombre entier naturel P, déterminé par
P = α n rn + α n−1 rn−1 + ... + α1 r + α 0
où α n , α n−1 , ..., α1 , α 0 sont des nombres entiers naturels vérifiant 0 < α n < r , 0 ≤ α n−1 < r , …, 0 ≤ α1 < r , 0 ≤ α 0 < r
( r)
est noté α nα n−1 ...α1α 0 ; cette écriture est dite « écriture de P en base r ».
(6 ) (4)
Soit P un nombre entier naturel s’écrivant ca5 et bbaa (en base six et en base quatre respectivement).
Montrer que a+5 est un multiple de 4 et en déduire les valeurs de a, puis de b et de c.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 40 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Donner l’écriture de P dans le système décimal.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 41 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
n 0 1 2 3 4 5 6
5n+2 mod 7 2 0 5 3 1 6 4
4. 111. Bézout,
5 points
1. On considère l’équation (E) : 8x+ 5y = 1, où (x ; y) est un couple de nombres entiers relatifs.
a. Donner une solution particulière de l’équation (E).
b. Résoudre l’équation (E).
N = 8a + 1
2. Soit N un nombre naturel tel qu’il existe un couple (a ; b) de nombres entiers vérifiant : .
N = 5b + 2
a. Montrer que le couple (a ; b) est solution de (E).
b. Quel est le reste, dans la division de N par 40 ?
3. a. Résoudre l’équation 8x + 5y = 100, où (x ; y) est un couple de nombres entiers relatifs.
b. Au VIIIème siècle, un groupe composé d’hommes et de femmes a dépensé 100 pièces de monnaie dans une
auberge. Les hommes ont dépensé 8 pièces chacun et les femmes 5 pièces chacune. Combien pouvait-il y avoir
d’hommes et de femmes dans le groupe ?
4. 112. Bézout,
5 points
Dans le plan muni d’un repère orthonormal (O ; i , j ) , on donne le point A(12 ; 18). On désigne par B un point de
π
(
)
l’axe (O ; i ) et par C un point de l’axe (O ; j ) tels que AB, AC = − .
2
On appelle x l’abscisse de B et y l’ordonnée de C.
1. Démontrer que le couple (x ; y) est solution de l’équation (E) : 2x +3y = 78.
2. On se propose de trouver tous les couples (B, C) de points ayant pour coordonnées des nombres entiers relatifs.
a. Montrer que l’on est ramené à l’équation (E), avec x et y appartenant à l’ensemble ℤ des nombres entiers
relatifs.
b. À partir de la définition de B et C, trouver une solution particulière (x0 ; y0) de (E) avec x0 et y0 appartenant à ℤ .
c. Démontrer qu’un couple (x ; y) d’entiers relatifs est solution de l’équation (E) si, et seulement si, il est de la forme
(12 + 3k ; 18 − 2k), où k appartient à ℤ .
d. Combien y a-t-il de couples de points (B, C) ayant pour coordonnées des nombres entiers relatifs, tels que :
−6 ≤ x ≤ 21 et −5 ≤ y ≤ 14 ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 42 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 113. Th. de Wilson,
5 points
Les trois parties I, II, III peuvent être traitées indépendamment les unes des autres.
Partie I
Soit E = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10}.
Déterminer les paires {a ; b} d’entiers distincts de E tels que le reste de la division euclidienne de ab par 11 soit 1.
Partie II
1. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.
2. L’entier (n − 1)! + 1 est-il pair ?
3. L’entier (n − 1)! + 1 est-il divisible par un entier naturel pair ?
4. Prouver que l’entier (15 − 1)! + 1 n’est pas divisible par 15.
5. L’entier (11 − 1)!+1 est-il divisible par 11 ?
Partie III
Soit p un entier naturel non premier ( p ≥ 2 ).
1. Prouver que p admet un diviseur q (1< q < p) qui divise (p − 1).
2. L’entier q divise-t-il l’entier (p − 1)! + 1?
3. L’entier p divise-t-il l’entier (p − 1)! + 1?
4. 114. Premiers,
Pour tout entier naturel n, non nul, on considère les nombres
an = 4 × 10 n − 1 , bn = 2 × 10 n − 1 et cn = 2 × 10 n + 1 .
1. a. Calculer a1, b1, c1, a2, b2, c2, a3, b3 et c3.
b. Combien les écritures décimales des nombres an et cn ont-elles de chiffres ? Montrer que an et cn sont divisibles
par 3.
c. Montrer, en utilisant la liste des nombres premiers inférieurs à 100 donnée ci-dessous que b3 est premier.
d. Montrer que pour tout entier naturel non nul n, bn × cn = a2 n .
e. Montrer que PGCD( bn , cn ) = PGCD( cn , 2) . En déduire que bn et cn sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (1) : b3 x + c3 y = 1 d’inconnues les entiers relatifs x et y.
a. Justifier le fait que (1) a au moins une solution.
b. Appliquer l’algorithme d’Euclide aux nombres c3 et b3 ; en déduire une solution particulière de (1).
c. Résoudre l’équation (1).
4. 115. Congruences,
4 points
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n : 23 n − 1 est un multiple de 7 (on pourra utiliser un raisonnement par
récurrence).
En déduire que 23 n+1 − 2 est un multiple de 7 et que 23 n+2 − 4 est un multiple de 7.
2. Déterminer les restes de la division par 7 des puissances de 2.
3. Le nombre p étant un entier naturel, on considère le nombre entier Ap = 2 p + 22 p + 23 p .
a. Si p = 3n, quel est le reste de la division de Ap, par 7 ?
b. Démontrer que si p = 3n + 1 alors Ap est divisible par 7.
c. Étudier le cas où p = 3n + 2.
4. On considère les nombres entiers a et b écrits dans le système binaire (en base 2) :
a = 1001001000, b = 1000100010000.
Vérifier que ces deux nombres sont des nombres de la forme Ap. Sont-ils divisibles par 7 ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 43 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a ; b) d’entiers naturels admettant
pour somme 11 994 et pour PGCD 1999.
Partie B
On considère l’équation (E) d’inconnue n appartenant à ℕ :
(E) : n2− Sn + 11994 =0
où S est un entier naturel.
On s’intéresse à des valeurs de S telles que (E) admette deux solutions dans ℕ .
1. Peut-on déterminer un entier S tel que 3 soit solution de (E) ? Si oui, préciser la deuxième solution.
2. Peut-on déterminer un entier S tel que 5 soit solution de (E) ?
3. Montrer que tout entier n solution de (E) est un diviseur de 11994. En déduire toutes les valeurs possibles de S
telles que (E) admette deux solutions entières.
Partie C
Comment montrerait-on que 1999 est un nombre premier ? Préciser le raisonnement employé.
La liste de tous les entiers premiers inférieurs à 100 est précisée ci-dessous :
2 3 5 7 11 13 17 19 23 29 31 37 41 43 47 53 59 61 67 71 73 79 83 89 97.
Correction
Partie A
On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a ; b) d’entiers naturels admettant
pour somme 11 994 et pour PGCD 1999.
a = kd
On pose où d est le PGCD de a et b : a + b = dk + dk ' = d( k + k ') = 1999( k + k ') = 11994 ⇒ k + k ' = 6 .
b = kd '
Les valeurs possibles de k et k’ et celles de a et b sont donc :
k k' a b
0 6 0 11994
1 5 1999 9995
2 4 3998 7996
3 3 5997 5997
4 2 7996 3998
5 1 9995 1999
6 0 11994 0
Partie B
On considère l’équation (E) d’inconnue n appartenant à ℕ :
(E) : n2− Sn + 11994 =0
où S est un entier naturel.
1. 3 est solution de (E) ssi 9 − 3 S + 11994 = 0 ⇔ S = 4001 ; la deuxième solution est alors 4001−3=3008.
2. 5 est solution de (E) ssi 25 − 5S + 11994 = 0 ⇔ 5S = 12019 , S n’est pas entier, ça ne colle pas.
3. (E) peut s’écrire également 11994 = Sn − n2 = n( S − n) donc n divise 11994.
Comme 11994 = 6 × 1999 = 2 × 3 × 1999 , n peut prendre les valeurs 1, 2, 3, 6, 1999, 3998, 5997 et 11994 d’où
S peut prendre les valeurs 2005, 4001, 5999 et 11995.
n S−n S
1 11994 11995
2 5997 5999
3 3998 4001
6 1999 2005
1999 6 2005
3998 3 4001
5997 2 5999
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 44 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
11994 1 11995
Partie C
Evident… inutile de dépasser 1999 ≈ 44,7 …
4. 117. Diviseurs+pgcd,
n désigne un entier naturel.
1. Montrer que le pgcd de n – 1 et n + 3 est le même que celui de n + 3 et 4.
Quelles valeurs peut prendre le pgcd de n – 1 et n + 3 ?
2. Déterminer l’ensemble des entiers naturels n tels que n – 1 divise n + 3.
3. Montrer que pour tout n, les entiers n – 1 et n2 + 2n – 2 sont premiers entre eux.
4. Déterminer l’ensemble des entiers n tels que (n – 1)(2n + 1) divise (n + 3)(n2 + 2n – 2).
4. 120. Bases+congruences,
1. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel n le reste de la division euclidienne de 4 n par 7.
2. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel n le reste de la division euclidienne de
A = 8513 n + 8512 n + 851n + 2 par 7 (on pourra remarquer que 851 ≡ 4 [ mod 7 ] ).
4
3. On considère le nombre B qui s’écrit 2103211 . Déterminer dans le système décimal le reste de la division
euclidienne de B par 4.
Théorème
m m'
Deux fractions irréductibles et sont consécutives si et seulement si
n n'
nm '− mn ' = 1 (*)
Démonstration
• Démontrer d’abord que si la relation (*) est vérifiée, alors les deux fractions sont effectivement consécutives
a m m' m
(comparer − et − , dans le cas où b est inférieur à min(n, n’)).
b n n' n
m m'
• Inversement, soit et deux fractions irréductibles ne vérifiant pas la condition(*). On suppose d’abord :
n n'
n ≤ n' .
• Démontrer que l’équation nx – my = 1 a des solutions en nombres entiers, puis donner tous les couples d’entiers
solutions à partir d’une solution (x0, y0).
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 45 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
• Démontrer qu’un des couples (m”, n”) solution est tel que 1 ≤ n '' < n .
m m'
• Conclure d’après la démonstration du sens direct que les fractions et ne sont pas consécutives.
n n'
• Procéder de façon similaire dans le cas n’ < n, en considérant l’équation : xm’ – yn’ = 1.
Définition
Soit N un entier naturel non nul.
On appelle suite de Farey d’ordre N la suite finie des fractions irréductibles inférieures ou égales à 1, dont le
dénominateur vaut au plus N, classées dans l’ordre croissant.
0 1 1 1 1 2 1 2 3 1 4 3 2 5 3 4 5 6 1
Exemple : la suite de Farey d’ordre 7 est : , , , , , , , , , , , , , , , , , ,
1 7 6 5 4 7 3 5 7 2 7 5 3 7 4 5 6 7 1
m m'
Il est alors immédiat que deux termes successifs d’une suite de Farey : et , sont consécutifs au sens ci-dessus.
n n'
Donc, d’après le Théorème : nm’ – mn’ = 1 (proposition 1).
Examinons maintenant comment une nouvelle fraction s’insère dans la précédente suite de Farey. Supposons que
m m ''
et soient consécutifs dans une suite de Farey, et que dans une suite de Farey postérieure on ait comme
n n ''
m m ' m ''
termes consécutifs : , , . (m’, n’) est une solution de nx – my = 1 ; (m”, n”) est la solution suivante, donc
n n ' n ''
m” = m + m’, n” = n + n’ (proposition 2).
Telle est la formule qui donne l’insertion d’une nouvelle fraction. Il faut donc rechercher les dénominateurs de
fractions consécutives dont la somme est égale au nouvel ordre de Farey.
Par exemple, avant la suite de Farey d’ordre 7 ci-dessus, nous avions celle d’ordre 5 :
0 1 1 1 1 2 1 3 2 3 4 5 1
, , , , , , , , , , , , .
1 6 5 4 3 5 2 5 3 4 5 6 1
1 1 2
Les fractions consécutives dont la somme des dénominateurs fait 7 sont et , entre lesquels va s’intercaler ,
4 3 7
2 1 3
et qui vont donner naissance à , etc.
5 2 7
On peut aussi montrer, plus généralement :
m m ' m '' m ' m + m ''
Si , , sont trois termes successifs d’une suite de Farey, alors = .
n n ' n '' n' n + n ''
Farey était un géologue britannique. Il introduisit en 1816 les suites qui portent son nom, en en énonçant les
propriétés que nous venons de voir. Cauchy compléta ses preuves.
On peut aussi parler de l’approximation rationnelle d’un réel, par exemple sous l’aspect graphique, pour
commencer. Les meilleures fractions approximantes sont les réduites de la fraction continuée. Le “Résultat” ci-
m m'
dessus permet d’affirmer que deux réduites consécutives et vérifient l’équation : nm’ – mn’ = 1 ou – 1.
n n'
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 1 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
EXERCICES DE MATHEMATIQUES
TERMINALE C
ARITHMETIQUE
1. 1. Division Euclidienne -1
Dans une division euclidienne entre entiers naturels quels peuvent être le diviseur et le quotient lorsque le
dividende est 320 et le reste 39 ?
Correction
On a 320 = q × b + 39 ⇔ q × b = 320 − 39 = 281 . Cherchons les diviseurs de 281 : 1 et 281. Ce sont les seules valeurs
possibles de q et b.
1. 2. Division Euclidienne-2
Quel est le nombre de diviseurs de 2880 ?
1. 4. Multiples - 1
a et b sont deux entiers relatifs. Démontrez que si a2 + b2 est divisible par 7 alors a et b sont divisibles par 7.
1. 5. PGCD - 1 (c)
Trouvez le PGCD des nombres 1640 et 492 en utilisant la décomposition en facteurs premiers, puis en utilisant
l’algorithme d’Euclide.
…
1. 6. PPCM et PGCD - 2
Trouvez les deux nombres a et b sachant que leur PGCD est 24 et leur PPCM est 1344.
1. 7. PPCM et PGCD - 3
Trouvez deux entiers dont la différence entre leur PPCM et leur PGCD est 187.
1. 8. Théorème de Gauss-1
1. a est un entier naturel. Montrez que a5 – a est divisible par 10.
2. a et b sont des entiers naturels avec a ≥ b . Démontrez que si a5 − b5 est divisible par 10 alors a2 – b2 est divisible
par 20.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 2 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
1. 9. Bases de numération-1
Trouvez toutes les valeurs des chiffres x et y telles que le nombre n = 26 x95 y dans le système décimal soit divisible
par 3 et 11.
( )
15
(7) ≡ ( 1 ) (7) ≡ 1(7) .
15
3245 ≡ 445 (7) ≡ 43
1. 14. Congruences-2
Démontrez que le nombre n = ab( a2 − b2 ) est divisible par 3 pour tous les entiers relatifs a et b.
N = 314 n+1 + 184 n−1 ≡ 54 n+1 + 54 n−1 (13) ≡ 54 n+1 + 54 n '+ 3 (13) ≡ [5 + 8](13) ≡ 0(13) .
1. 16. Divers-1
Un nombre qui s’écrit avec 4 chiffres identiques peut-il être un carré parfait (carré d’un nombre entier) ?
1. 17. Divers-2
Démontrez qu’un entier congru à 7 modulo 8 ne peut être égal à la somme de trois carrés.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 3 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
1. 18. Divers-3
a et b sont deux entiers positifs premiers entre eux. Montrez que a + b et a − b sont premiers entre eux.
1. 19. Divers-4
n3 + n
On considère la fraction avec n entier positif.
2n + 1
a. prouvez que tout diviseur commun d à 2n + 1 et n3 + n est premier avec n.
b. Déduisez en que d divise n2 + 1, puis que d = 1 ou d = 5.
c. Quelles sont les valeurs de n pour lesquelles la fraction est irréductible ?
1. 24. La classe…
Dans une Terminale S, la taille moyenne des élèves est de 167 cm, la taille moyenne des filles est de 160 cm et la
taille moyenne des garçons est de 173,5 cm. Quel est l’effectif de la classe (inférieur à 40…) ?
Correction
Appelons f le nombre de filles et g le nombre de garçons :
f × 160 + g × 173, 5 = ( f + g ) × 167 ⇔ 6, 5 g = 7 f ⇔ 13 g = 14 f donc il y a 13 filles et 14 garçons (ou 26 filles et 28 gars,
mais le total dépasse 40).
1. 25. Un
Les nombres entiers de 1 à 9999 sont écrits en français : un, deux, trois, quatre, …dix, onze, …, vingt, …, mille deux
cent trente quatre, … puis rangés par ordre alphabétique.
1. Quels sont les deux premiers et les deux derniers de la liste ?
2. Quelle est la position de « un » dans la liste ?
2. Bézout
2. 26. Bezout-1
1. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer le PGCD des nombres 28 et 31. Trouver alors deux nombres x et y
entiers relatifs tels que 31x − 28y = 1.
2. Résoudre dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation 31x − 28y = 414.
3. Le plan est rapporté au repère orthonormal (O ; i , j ) .
On donne les points A(−30 ; – 48) et B(82 ; 76). On appelle (D) la droite (AB).
a. Trouver l’ensemble des points M(x ; y) de (D) dont les coordonnées sont des nombres entiers relatifs.
b. Le repère utilisé pour le graphique est gradué de –10 à +10 en abscisses et de –14 à +14 en ordonnées. Vérifiez et
expliquez pourquoi il n’y a pas de point de (D) à coordonnées entières visible sur le graphique.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 4 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
c. Pour remédier à l’inconvénient du 3.b. on décide d’agrandir la fenêtre à [−40 ; +40] en abscisses et à [−50 ; +10]
en ordonnées. Combien y-a-t-il de points de (D) à coordonnées entières sur ce nouveau graphique ? Faire la figure.
2. 27. Bezout-2
1. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation 13x − 23y = 1.
2. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation –156x + 276y = 24.
2. 28. Bezout-3
x y
1. Démontrer que, pour que la relation suivante − = 3 soit satisfaite, pour x et y entiers naturels, il faut prendre
9 4
x et y de la forme : x = 9( k + 3) et y = 4 k avec k entier naturel.
2. Démontrer que le PGCD de x et y ne peut être qu’un diviseur de 108.
3. On pose m = PPCM(x ; y) et on envisage la décomposition de m en facteurs premiers. Comment faut il choisir k
pour que :
a. m ne contienne pas le facteur 2 ?
b. m contienne le facteur 2 ou le facteur 22 ?
c. m ne contienne pas le facteur 3 ?
d. m contienne le facteur 3, ou le facteur 32 , ou le facteur 33 ?
4. Comment faut-il choisir x et y de telle façon que l’on ait PGCD(x ; y) = 18 ?
2. 29. Bezout-4
1. Décomposer 319 en facteurs premiers.
2. Démontrer que si x et y sont deux entiers naturels premiers entre eux, il en est de même pour les nombres 3x +
5y et x + 2y.
3. Résoudre dans ℤ 2 le système d’inconnues a et b :
(3 a + 5b)( a + 2b) = 1276
où m est le PPCM de a et b.
ab = 2m
2. 30. Bezout-5
Au 8° siècle, un groupe composé d’hommes et de femmes a dépensé 100 pièces de monnaie dans une auberge. Les
hommes ont dépensé 8 pièces chacun et les femmes 5 pièces chacune. Combien pouvait-il y avoir d’hommes et de
femmes dans le groupe ?
3. Anciens
3. 32. Quadratique
1. Soit x un entier impair. Quel est le reste de la division de x2 par 8 ?
2. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation x 2 = 8 y + 1 .
3. On veut tracer sur l’écran d’une calculatrice comportant 320 points de large sur 200 points de haut les points à
1 1
coordonnées entières de la courbe d’équation y = x 2 − .
8 8
Le repère choisi a son origine en bas à gauche de l’écran, et chaque point de l’écran a pour coordonnées sa position
à l’écran – 1 (par exemple, le point en haut à droite aura pour coordonnées (319 ; 199)). Combien de points pourra-
t-on tracer ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 5 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
3. 33. Divisibilité
Le nombre n est un entier naturel non nul. On pose a = 4n + 3 et b = 5n + 2. On note d le PGCD de a et b.
1. Donner la valeur de d dans les cas suivants : n=1, n=11, n=15.
2. Calculer 5a – 4b et en déduire les valeurs possibles de d.
3. a. Déterminer les entiers naturels n et k tels que 4n + 3 = 7k.
b. Déterminer les entiers naturels n et k’ tels que 5n + 2 = 7k’.
4. Soit r le reste de la division euclidienne de n par 7. Déduire des questions précédentes la valeur de r pour laquelle
d vaut 7. Pour quelles valeurs de r, d est-il égal à 1 ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 6 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Rappel : la somme des n premiers termes d’une suite géométrique de premier terme u0 et de raison q est
1 − q n +1
u0 .
1− q
3. 40. QCM,
L’exercice propose cinq affirmations numérotées de 1 à 5.
Pour chacune de ces affirmations, dire si elle est vraie ou si elle est fausse, en justifiant le choix effectué.
1. Si un nombre est divisible par 4, alors il est divisible par 8.
2. Si un nombre est divisible par 2 et par 3, alors il est divisible par 6.
3. Si un nombre est divisible par 4 et par 6, alors il est divisible par 24.
4. Si deux entiers a et b sont premiers entre eux, alors les entiers a + b et a − b sont premiers entre eux.
5. Si deux entiers a et b sont premiers entre eux, alors les entiers 2a + b et 3a + 2b sont
premiers entre eux.
3. 41. Cryptographie
Cet exercice, trop long pour un exercice de spécialité, est présenté dans son intégralité pour respecter sa cohérence
ainsi que le travail de l’auteur.
1. a. Déterminer deux entiers relatifs u et v tels que 7u − 13v = 1.
b. En déduire deux entiers relatifs u0 et v0 tels que 14u0 − 26v0 = 4.
c. Déterminer tous les couples (a, k) d’entiers relatifs tels que 14a − 26k = 4.
2. On considère deux entiers naturels a et b. Pour tout entier n, on note ϕ(n) le reste de la division euclidienne de
an + b par 26.
On décide de coder un message, en procédant comme suit : à chaque lettre de l’alphabet on associe un entier
compris entre 0 et 25, selon le tableau :
Lettre A B C D E F G H I J K L M
Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Lettre N O P Q R S T U V W X Y Z
Nombre 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 7 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Pour chaque lettre α du message, on détermine l’entier n associé puis on calcule ϕ(n). La lettre α est alors codée par
la lettre associée à ϕ(n).
On ne connaît pas les entiers a et b, mais on sait que la lettre F est codée par la lettre K et la lettre T est codée par la
lettre O.
5 a + b = 10 modulo 26
a. Montrer que les entiers a et b sont tels que : .
19 a + b = 14 modulo 26
b. En déduire qu’il existe un entier k tel que 14a − 26k = 4.
c. Déterminer tous les couples d’entiers (a, b), avec 0 ≤ a ≤ 25 et 0 ≤ b ≤ 25, tels que
5 a + b = 10 modulo 26
.
19 a + b = 14 modulo 26
3. On suppose que a = 17 et b = 3.
a. Coder le message « GAUSS ».
b. Soit n et p deux entiers naturels quelconques. Montrer que, si ϕ(n) = ϕ(p), alors 17(n − p) = 0 modulo 26.
En déduire que deux lettres distinctes de l’alphabet sont codées par deux lettres distinctes.
4. On suppose que a = 17 et b = 3.
a. Soit n un entier naturel. Calculer le reste de la division euclidienne de 23ϕ(n) + 9 − n par 26.
b. En déduire un procédé de décodage.
c. En déduire le décodage du message « KTGZDO ».
3. 42. Repunits 1,
Des nombres étranges (part one)!
Les nombres 1 ; 11 ; 111 ; 1111 ; etc. sont des nombres que l’on appelle rep-units (répétition de l’unité). Ils ne
s’écrivent qu’avec des chiffres 1. Ces nombres possèdent de nombreuses propriétés qui passionnent des
mathématiciens.
Cet exercice propose d’en découvrir quelques-unes.
Pour k entier strictement positif, on note Nk le rep-unit qui s’écrit à l’aide de k chiffres 1.
Ainsi N1 = 1, N2 = 11, N3 = 111, …
1. Citer deux nombres premiers inférieurs à 10 n’apparaissant jamais dans la décomposition d’un rep-unit. Justifier
brièvement la réponse.
2. A quelle condition sur k le nombre 3 apparaît-il dans la décomposition du rep-unit Nk ? Justifier brièvement la
réponse.
k −1
3. Pour k > 1, le rep-unit Nk est défini par N k = ∑10
i =0
i
= 1 + 10 + 100 + ... + 10 k −1 .
3. 43. Repunits 2,
Des nombres étranges (part two)!
Les nombres 1 ; 11 ; 111 ; 1111 ; etc. sont des nombres que l’on appelle rep-units (répétition de l’unité). Ils ne
s’écrivent qu’avec des chiffres 1. Ces nombres possèdent de nombreuses propriétés qui passionnent des
mathématiciens. Cet exercice propose d’en découvrir quelques unes.
Pour k entier strictement positif, on note Nk le rep-unit qui s’écrit à l’aide de k chiffres 1. Ainsi N1 = 1, N2 = 11, N3 =
111, …
1. Citer deux nombres premiers inférieurs à 10 n’apparaissant jamais dans la décomposition d’un rep-unit. Justifier
brièvement la réponse.
2. Donner la décomposition en facteurs premiers de N3, N4 et N5.
3. Soit n un entier strictement supérieur à 1. On suppose que l’écriture décimale de n2 se termine par le chiffre 1.
a. Montrer que, dans son écriture décimale, n se termine lui-même par 1 ou par 9.
b. Montrer qu’il existe un entier m tel que n s’écrive sous la forme 10m + 1 ou 10m − 1.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 8 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
3. 44. Recherche,
Pour tout entier n ≥ 1 on pose un = 1!+ 2!+ ... + n!
On donne la décomposition en facteurs premiers des dix premiers termes de la suite ( un ) .
u1 = 1 u6 = 32 × 97
u2 = 3 u7 = 3 4 × 73
u3 = 32 u8 = 32 × 11 × 467
u4 = 3 × 11 u9 = 32 × 131 × 347
u5 = 32 × 17 u10 = 32 × 11 × 40787
1. Montrer que un n’est jamais divisible par 2, par 5 ni par 7.
2. Peut-on affirmer que un est divisible par 11 à partir d’un certain rang ?
3. Peut-on affirmer que, à partir d’un certain rang, un est divisible par 32 mais pas par 33 ?
3. 45. Cryptographie,
On considère les dix caractères A, B, C, D, E, F, G, H, I et J auxquels on associe dans l’ordre les nombres entiers de 1
à 10. On note Ω = {1, 2, . . . , 10}. On appelle message tout mot, ayant un sens ou non, formé avec ces dix
caractères.
1. On désigne par f la fonction définie sur Ω par « f(n) est le reste de la division euclidienne de 5 n par 11 ».
On désire coder à l’aide de f le message « BACF ». Compléter la grille de chiffrement ci-dessous :
Lettre B A C F
n 2 1 3 6
f(n) 3
Lettre C
4. 46. Base
5 points
Partie A : Question de cours
Quelles sont les propriétés de compatibilité de la relation de congruence avec l’addition, la multiplication et les
puissances ?
Démontrer la propriété de compatibilité avec la multiplication.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 9 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Partie B
On note 0, 1, 2, . . . , 9, α , β , les chiffres de l’écriture d’un nombre en base 12. Par exemple :
1. a. N 1 = β 1α
12
= 122 × 11 + 12 × 1 + 10 = 1606 .
b. Il faut diviser par 12 plusieurs fois : 1131 ≡ 12 × 94 + 3 , 94 ≡ 12 × 7 + 10 = 12 × 7 + α , donc
y = 3k y = 3k
On résoud : ⇔ ; les valeurs possibles de k sont 0, 1, 2, 3 :
x + 4 + 3 k = 11k ' x = 11k '− 3 k − 4
k y x k’ N N (b. 10)
0 0 11k’−4 k’=1 soit x=7 740
12 1056
4. 47. QCM,
5 points
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 10 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Pour chacune des propositions suivantes indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une justification de la réponse
choisie. Une réponse non justifiée ne rapporte aucun point. Toutefois, toute trace de recherche, même incomplète,
ou d'initiative, même non fructueuse, sera prise en compte dans l'évaluation.
1. Proposition 1 : « Pour tout entier naturel n non nul, n et 2n + 1 sont premiers entre eux. »
2. Soit x un entier relatif.
Proposition 2 : « x 2 + x + 3 = 0 ( modulo 5 ) si et-seulement si x ≡ 1 ( modulo 5 ) . »
4. 48. QCM,
5 points
Pour chacune des six propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) , on considère la similitude directe f
3
d'écriture complexe z → ( 1 − i ) z + 4 − 2i .
2
2
Proposition 1 : « f = r h où h est l’homothétie de rapport 3 et de centre le point Ω d'affixe −2 − 2i et
2
π
où r est la rotation de centre Ω et d'angle − ».
4
2. Pour tout entier naturel n non nul :
Proposition 2 : « 56 n+1 + 23 n+1 est divisible par 5 ».
Proposition 3 : « 56 n+1 + 23 n+1 est divisible par 7 ».
3. Dans le plan muni d'un repère, (D) est la droite d'équation 11x − 5 y = 14 .
Proposition 4 : « les points de (D) à coordonnées entières sont les points de coordonnées
( 5 k + 14 ; 11k + 28 ) où k ∈ ℤ .
4. L'espace est rapporté à un repère orthonormal (O ; i , j , k ) .
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 11 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
O j
Rappel : Soit V le volume du solide délimité par Σ et les plans d'équations z = a et z=b où 0 ≤ a ≤ b ≤ 9 .
b
V est donné par la formule V =
∫ a
S ( k ) dk où S(k) est l'aire de la section du solide par le plan d'équation z=k où
k ∈ [ a, b ] .
4. 49. Réseau,
5 points
Soit a et b deux entiers naturels non nuls ; on appelle « réseau » associé aux entiers a et b l’ensemble des points du
plan, muni d’un repère orthononnal, dont les coordonnées (x ; y) sont des entiers vérifiant les conditions : 0 ≤ x ≤ a
et 0 ≤ y ≤ b . On note Ra, b ce réseau.
Le but de l’exercice est de relier certaines propriétés arithmétiques des entiers x et y à des propriétés géométriques
des points correspondants du réseau.
A. Représentation graphique de quelques ensembles
Dans cette question, les réponses sont attendues sans explication, sous la forme d’un graphique qui sera dûment
complété sur la feuille annexe à rendre avec la copie.
Représenter graphiquement les points M(x ; y) du réseau R8, 8 vérifiant :
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 12 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
0 ≤ x ≤ a , 0 ≤ y ≤ b , ay = bx .
2. Démonter que si a et b sont premiers entre eux, alors les points O et A sont les seuls points du segment [OA]
appartenant au réseau Ra, b .
3. Démontrer que si a et b ne sont pas premiers entre eux, alors le segment [OA] contient au moins un autre point
du réseau. (On pourra considérer le pgcd d des nombres a et b et poser a = da’ et b = db’.)
y y y
8 8 8
7 7 7
6 6 6
5 5 5
4 4 4
3 3 3
2 2 2
1 1 1
O 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 x
O O
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 13 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
b. Démontrer que la droite (D) est incluse dans la surface (S).
3. Determiner la nature de la section de la surface (S) par un plan parallèle au plan (xOy).
4. a. On considère la courbe (C), intersection de la surface (S) et du plan d’équation z = 68. Préciser les éléments
caractéristiques de cette courbe.
b. M étant un point de (C), on désigne par a son abscisse et par b son ordonnée.
On se propose de montrer qu’il existe un seul point M de (C) tel que a et b soient des entiers naturels vérifiant a < b
et ppcm(a ; b)= 440, c’est-à-dire tel que (a, b) soit solution du système
a< b
(1) : a2 + b2 = 4625 .
ppcm a ; b = 440
( )
Montrer que si (a, b) est solution de (1) alors pgcd(a ; b) est égal à 1 ou 5. Conclure.
Dans cette question toute trace de recherche même incomplete ou d’initiative, même non fructueuse sera prise en
compte dans l’évaluation.
Correction
1. Si M ( x ; y ; z ) appartient à ( S ) , alors on a x 2 + y2 − z 2 = 1 , soit x 2 + y 2 − ( − z ) = x 2 + y 2 − z 2 = 1 , c’est-à-dire que
2
Par conséquent, le plan d’équation z = 0 , c’est-à-dire le plan ( xOy ) , est un plan de symétrie de la surface ( S ) .
x − 3 = −4 k x = −4 k + 3
2. a. M ∈ ( D ) ⇔ AM = k AB ⇔ y − 1 = 0 k ⇔ y = 1 , k∈ℝ .
z + 3 = 4k z = 4k − 3
b. On remplace x, y et z dans l’équation de ( S ) :
On en déduit que tout point de ( D ) appartient à ( S ) , la droite est incluse dans la surface ( S ) .
3. Soit (P) un plan parallèle au plan ( xOy ) . ( P ) a alors une équation de la forme z = c où c est un réel, soit
x 2 + y 2 = c2 + 1 qui est l’équation d’un cercle de centre Ω ( 0 ; 0 ; c ) et de rayon 1 + c2 , tracé dans ( P ) . La section
de la surface ( S ) par un plan parallèle au plan ( xOy ) est un cercle.
4. a. Soit ( C ) la courbe d’intersection de la surface ( S ) et du plan d’équation z = 68 .
D’après la question précédente ( C ) est le cercle de centre Ω ( 0 ; 0 ; 68 ) et de rayon 1 + 682 = 5 185 , tracé dans
le plan d’équation z = 68 .
a<b
b. Soit ( a ; b ) une solution de ( 1 ) . Alors : a2 + b2 = 4625 .
ppcm a ; b = 440
( )
d le PGCD de a et b divise a (et aussi a2 ) et divise b (et aussi b2 ), d’où d divise a2 + b2 ; d divise 4625.
De plus, d divise le PPCM de a et b. Donc d divise 440, d est un diviseur commun de 440 et de 4625.
Or les diviseurs de 4625 sont : 1 ; 5 ; 25 ; 37 ; 125 ; 185 ; 925 et 4625.
Les diviseurs de 440 sont : 1 ; 2 ; 4 ; 5 ; 8 ; 10 ; 11 ; 20 ; 22 ; 40 ; 44 ; 55 ; 88 ; 110 ; 220 et 440.
d ne peut être égal qu’à 1 ou à 5.
* d = 1 , ab = pgcd ( a ; b ) × ppcm ( a ; b ) , c’est-à-dire ab = 1 × 440 = 440 .
a et b sont donc des diviseurs de 440 dont la somme des carrés est égale à 4625 et le produit à 440.
Or ( a + b )2 = a2 + b2 + 2 ab = 4625 + 880 = 5505 ; ce qui est impossible car a + b est un entier naturel (en tant que
somme de deux entiers naturels). Il n’y a dans ce cas aucun couple solution de ce système.
* Supposons que d = 5 ; alors ab = pgcd ( a ; b ) × ppcm ( a ; b ) , c’est-à-dire ab = 5 × 440 = 2200 .
a et b sont donc des diviseurs de 440 dont la somme des carrés est égale à 4625 et le produit à 2200.
Or ( a + b ) = a2 + b2 + 2 ab = 4625 + 4400 = 9025 , soit a + b = 95 .
2
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 14 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Il existe un seul point M de ( C ) tel que a et b soient des entiers naturels vérifiant a < b et ppcm ( a ; b ) = 440 .
4. 52. Bézout+Fermat
5 points
1. On considère l’ensemble A7 = { 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 } .
a. Pour tout élément a de A7 écrire dans le tableau ci-dessous l’unique élément y de A7 tel que ay ≡ 1[ 7 ] (soit
modulo 7).
a 1 2 3 4 5 6
y
c. Si a est un élément de A7 , montrer que les seuls entiers relatifs x solutions de l’équation ax ≡ 0 [ 7 ] sont les
multiples de 7.
2. Dans toute cette question p est un nombre premier supérieur ou égal à 3.
On considère l’ensemble Ap = { 1 ; 2 ; ... ; p − 1 } des entiers naturels non nuls et strictement inférieurs à p. Soit a un
élément de Ap .
b. On note r le reste dans la division euclidienne de ap −2 par p. Démontrer que r est l’unique solution dans Ap de
l’équation ax ≡ 1[ p ] .
c. Soient x et y deux entiers relatifs. Démontrer que xy ≡ 0 [ p ] si et seulement si x est un multiple de p ou y est un
multiple de p.
d. Application : p = 31.
Résoudre dans A31 les équations 2 x ≡ 1[ 31 ] et 3 x ≡ 1[ 31 ] .
4. 53. Bézout,
5 points
1. a. Quel est le reste de la division euclidienne de 610 par 11 ? Justifier.
b. Quel est le reste de la division euclidienne de 64 par 5 ? Justifier.
c. En déduire que 640 ≡ 1[ 11 ] et que 640 ≡ 1[ 5 ] .
d. Démontrer que 640 − 1 est divisible par 55.
2. Dans cette question x et y désignent des entiers relatifs.
a. Montrer que l’équation (E) 65x − 40y = 1 n’a pas de solution.
b. Montrer que l’équation (E’) 17x − 40y = 1 admet aumoins une solution.
c. Déterminer à l’aide de l’algorithme d’Euclide un couple d’entiers relatifs solution de l’équation (E’).
d. Résoudre l’équation (E’).
En déduire qu’il existe un unique naturel x0 inférieur à 40 tel que 17 x0 ≡ 1[ 40 ] .
3. Pour tout entier naturel a, démontrer que si a17 ≡ b [ 55 ] et si a40 ≡ 1[ 55 ] , alors b33 ≡ a [ 55 ] .
A B C D E F G H I J K L M
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
N O P Q R S T U V W X Y Z
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 15 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
a et b étant deux entiers naturels donnés, on associe à tout entier n de Ω le reste de la division euclidienne de
(an + b) par 26 ; ce reste est alors associé à la lettre correspondante.
Exemple : pour coder la lettre P avec a = 2 et b = 3, on procède de la manière suivante :
étape 1 : on lui associe l’entier n = 15 ;
étape 2 : le reste de la division de 2 × 15 + 3 = 33 par 26 est 7 ;
étape 3 : on associe 7 à H.
Donc P est codé par la lettre H.
1. Que dire alors du codage obtenu lorsque l’on prend a = 0 ?
2. Montrer que les lettres A et C sont codées par la même lettre lorsque l’on choisit a = 13.
3. Dans toute la suite de l’exercice, on prend a = 5 et b = 2.
a. On considère deux lettres de l’alphabet associées respectivement aux entiers n et p. Montrer, que si 5n + 2 et
5p + 2 ont le même reste dans la division par 26 alors n − p est un multiple de 26. En déduire que n = p.
b. Coder le mot AMI.
4. On se propose de décoder la lettre E.
a. Montrer que décoder la lettre E revient à déterminer l’élément n de Ω tel que 5n − 26y = 2, où y est un entier.
b. On considère l’équation 5x − 26y = 2, avec x et y entiers relatifs.
i. Donner une solution particulière de l’équation 5x − 26y = 2.
ii. Résoudre alors l’équation 5x − 26y = 2.
iii. En déduire qu’il existe un unique couple (x ; y) solution de l’équation précédente, avec 0 ≤ x ≤ 25.
c. Décoder alors la lettre E.
( )
cône ( Γ ) d’axe O ; k , de sommet O et contenant le point A.
5 2
1. Montrer qu’une équation de ( Γ ) est x 2 + y2 = z .
2
2. Soit (P) le plan parallèle au plan (xOy) et contenant le point B.
a. Déterminer une équation de (P).
b. Préciser la nature de l’intersection (C1) de (P) et de ( Γ ).
3. Soit (Q) le plan d’équation y = 3 . On note (C2) l’intersection de (Q) et de ( Γ ). Sans justification reconnaître la
nature de (C2) parmi les propositions suivantes :
* deux droites parallèles ;
* deux droites sécantes ;
* une parabole ;
* une hyperbole ;
* un cercle.
Partie B
Soient x, y et z trois entiers relatifs et M le point de coordonnées ( x ; y ; z ) . Les ensembles (C1) et (C2) sont les
sections définies dans la partie A.
1. On considère l’équation (E) : x 2 + y 2 = 40 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Résoudre l’équation (E).
b. En déduire l’ensemble des points de (C1) dont les coordonnées sont des entiers relatifs.
2. a. Démontrer que si le point M de coordonnées ( x ; y ; z ) , où x, y et z sont des entiers relatifs, est un point de
( Γ ) alors z est divisible par 2 et x 2 + y 2 est divisible par 10.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 16 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 56. QCM,
5 points
Pour chacune des 5 propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie.Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
1. Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) . On considère la transformation du plan
qui à tout point d’affixe z associe le point d’affixe z’ définie par : z ' = 2iz + 1 .
1 2 π
Proposition 1 : « Cette transformation est la similitude directe de centre A d’affixe + i , d’angle et de rapport
5 5 2
2 ».
2. Dans l’espace muni du repère orthonormal (O ; i , j , k ) , on note S la surface d’équation z = x 2 + 2 x + y 2 + 1 .
Proposition 2 : « La section de S avec le plan d’équation z = 5 est un cercle de centre A de coordonnées (−1 ; 0 ; 5) et
de rayon 5 ».
3. Proposition 3 : « 5750 − 1 est un multiple de 7 ».
4. Proposition 4 : « Si un entier naturel n est congru à 1 modulo 7 alors le PGCD de 3n +4 et de 4n +3 est égal à 7 ».
5. Soient a et b deux entiers naturels.
Proposition 5 : « S’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au+bv = 2 alors le PGCD de a et b est égal à 2 ».
4. 57. Bézout,
5 points
1. On considère l’équation (E) : 17x − 24y = 9 où (x, y) est un couple d’entiers relatifs.
a. Vérifier que le couple (9 ; 6) est solution de l’équation (E).
b. Résoudre l’équation (E).
2. Dans une fête foraine, Jean s’installe dans un un manège circulaire représenté par le schéma. Il peut s’installer
sur l’un des huit points indiqués sur le cercle.
Le manège comporte un jeu qui consiste à attraper un pompon qui se déplace sur un câble formant un carré dans
lequel est inscrit le cercle.
Le manège tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, à vitesse constante. Il fait un tour en 24 secondes. Le
pompon se déplace dans le même sens à vitesse constante. Il fait un tour en 17 secondes.
Pour gagner, Jean doit attraper le pompon, et il ne peut le faire qu’aux points de contact qui sont notés A, B, C et D
sur le dessin.
À l’instant t = 0, Jean part du point H en même temps que le pompon part du point A.
a. On suppose qu’à un certain instant t Jean attrape le pompon en A. Jean a déjà pu passer un certain nombre de
fois en A sans y trouver le pompon.
À l’instant t, on note y le nombre de tours effectués depuis son premier passage en A et x le nombre de tours
effectués par le pompon. Montrer que (x, y) est solution de l’équation (E) de la question 1.
b. Jean a payé pour 2 minutes ; aura-t-il le temps d’attraper le pompon ?
c. Montrer, qu’en fait, il n’est possible d’attraper le pompon qu’au point A.
d. Jean part maintenant du point E. Aura-t-il le temps d’attraper le pompon en A avant les deux minutes ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 17 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 58. Congruences,
5 points
Rappel : Pour deux entiers relatifs a et b, on dit que a est congru à b modulo 7, et on écrit a ≡ b mod 7 lorsqu’il
existe un entier relatif k tel que a = b +7k.
1. Cette question constitue une restitution organisée de connaissances
a. Soient a, b, c et d des entiers relatifs.
Démontrer que : si a ≡ b mod 7 et c ≡ d mod 7 alors ac ≡ bd mod 7 .
b. En déduire que : pour a et b entiers relatifs non nuls si a ≡ b mod 7 alors pour tout entier naturel n,
an ≡ bn mod 7 .
2. Pour a = 2 puis pour a = 3, déterminer un entier naturel n non nul tel que an ≡ 1 mod 7 .
3. Soit a un entier naturel non divisible par 7.
a. Montrer que : a6 ≡ 1 mod 7 .
b. On appelle ordre de a mod 7, et on désigne par k, le plus petit entier naturel non nul tel que ak ≡ 1 mod 7 .
Montrer que le reste r de la division euclidienne de 6 par k vérifie ar ≡ 1 mod 7 . En déduire que k divise 6. Quelles
sont les valeurs possibles de k ?
c. Donner l’ordre modulo 7 de tous les entiers a compris entre 2 et 6.
4. A tout entier naturel n, on associe le nombre An = 2n + 3n + 4n + 5 n + 6 n . Montrer que A2006 ≡ 6 mod 7 .
Correction
1. a. On écrit que a = b + 7 k , c = d + 7 k ' d’où
ac = ( b + 7 k )( d + 7 k ' ) = bd + 7 ( bk '+ dk + 7 kk ' ) ⇔ ac ≡ bd [ 7 ] .
2. Pour a = 2 puis pour a = 3, déterminer un entier naturel n non nul tel que an ≡ 1 mod 7 .
( ) (a )
q q
b. On a donc 6 = kq + r ⇒ a6 = akq+ r = akq × ar = ak ar ; comme ak ≡ 1 mod 7 , k
≡ 1q [ 7 ] ≡ 1[ 7 ] donc
a ≡ 1[ 7 ] . Comme k est le plus petit entier tel que a ≡ 1 mod 7 , r = 0 donc k divise 6, soit k=1, 2, 3 ou 6.
r k
c.
a a2 mod 7 a3 mod 7 a6 mod 7
1 (k=1) 1 1 1
2 (k=3) 4 1 1
3 (k=6) 2 6 1
4 (k=3) 2 1 1
5 (k=6) 4 6 1
6 (k=2) 1 6 1
4. A2006 = 22006 + 32006 + 42006 + 52006 + 6 2006 , et 2006 = 2 × 1003 = 3 × 668 + 2 = 6 × 334 + 2 ; on a donc
( ) × 22 ≡ 4 [ 7 ] , 32006 = ( 36 ) × 32 ≡ 9 [ 7 ] ≡ 2 [ 7 ] , 42006 = ( 43 )
668 334 668
22006 = 23 × 42 ≡ 16 [ 7 ] ≡ 2 [ 7 ] ,
52006 = ( 56 ) × 52 ≡ 25 [ 7 ] ≡ 4 [ 7 ] et 6 2006 = ( 6 2 )
334 1003
≡ 1[ 7 ]
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 18 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 59. QCM,
Pour chacune des cinq propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
Proposition 1 : « Pour tout entier naturel n, 3 divise le nombre 22n − 1 ».
Proposition 2 : « Si un entier relatif x est solution de l’équation x 2 + x ≡ 0 ( modulo 6 ) alors x ≡ 0 ( modulo 3 ) ».
Proposition 3 : « L’ensemble des couples d’entiers relatifs (x ; y) solutions de l’équation 12x − 5y = 3 est
l’ensemble des couples (4+10k ; 9+24k) où k ∈ ℤ ».
Proposition 4 : « Il existe un seul couple (a ; b) de nombres entiers naturels, tel que a < b et
PPCM(a, b) − PGCD(a, b) = 1 ».
Deux entiers naturels M et N sont tels que M a pour écriture abc en base dix et N a pour écriture bca en base dix.
Proposition 5 : « Si l’entier M est divisible par 27 alors l’entier M − N est aussi divisible par 27 ».
Correction
Proposition 1 : Vrai.
On fait l’essai. Ca semble marcher.
n 1 2 3 4 5 6 7
2 −1
2n 3 15 63 255 1023 4095 16383
reste 0 0 0 0 0 0 0
( )
n
Vérifions : 22 n = 22 = 4 n ≡ 1 [ 3 ] ⇒ 22 n − 1 ≡ 0 [ 3 ] .
Proposition 2 : Faux.
x 2 + x = x ( x + 1 ) est un multiple de 2 donc pour que ce soit un multiple de 6, il faut qu’un des deux termes x ou
x + 1 soit un multiple de 3 ; on pourrait alors avoir x + 1 ≡ 0 [ 3 ] ⇔ x ≡ 2 [ 3 ] . Par exemple 5 donne 25 + 5 = 30 qui est
bien un multiple de 3.
Proposition 3 : Faux.
12x − 5y = 3 a comme solution particulière x = 4 et y = 9 ; on a alors
12 x − 5 y = 3 x − 4 = 5k x = 4 + 5k
⇒ 12 ( x − 4 ) − 5 ( y − 9 ) = 0 ⇔ 12 ( x − 4 ) = 5 ( y − 9 ) ⇔ ⇔ .
12 × 4 − 5 × 9 = 3 y − 9 = 12k y = 9 + 12k
Proposition 4 : Vrai.
a = a1 k
Posons où k est PGCD(a, b) ; on a alors a1 b1 k − k = 1 ⇒ k = 1 sinon k diviserait 1. Notre équation devient
b = b1 k
a =1
alors : PPCM(a, b) − PGCD(a, b) = 1 devient donc ab − 1 = 1 ⇔ ab = 2 ⇒ .
b=2
Deux entiers naturels M et N sont tels que M a pour écriture abc en base dix et N a pour écriture bca en base dix.
Proposition 5 : Vrai.
M = abc = 100 a + 10 b + c , N = bca = 100 b + 10 c + a donc
M − N = 100 a + 10 b + c − 100 b − 10 c − a = 9 ( 11a − 10 b − c )
est divisible par 27 si 11a − 10 b − c est divisible par 3.
Sachant qu’on a M = 100 a + 10 b + c = 27 k ⇔ 10 b + c = 27 k − 100 a , on remplace :
11a − 10 b − c = 11a − 27 k + 100 a = 111a − 27 k ;
or 111 est un multiple de 3. Ok.
Vérifier que, pour un tel couple, le nombre N = 13 × 12v + 6 × 19u est une solution de (S).
n ≡ n0 ( 19 )
2. a. Soit n0 une solution de (S), vérifier que le système (S) équivaut à .
n ≡ n0 ( 12 )
n ≡ n0 ( 19 )
b. Démontrer que le système équivaut à n ≡ n0 ( 12 × 19 ) .
n ≡ n0 ( 12 )
3. a. Trouver un couple (u ; v) solution de l’équation 19u + 12v = 1 et calculer la valeur de N correspondante.
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (S) (on pourra utiliser la question 2. b.).
4. Un entier naturel n est tel que lorsqu’on le divise par 12 le reste est 6 et lorsqu’on le divise par 19 le reste est 13.
On divise n par 228 = 12 × 19. Quel est le reste r de cette division ?
Correction
Partie A : Question de cours, voir démonstrations arithmétique.
n ≡ 13 ( 19 ) n ≡ 13 + 19 k
Partie B : ( S ) ⇔ .
n ≡ 6 ( 12 ) n ≡ 6 + 12k ′
1. Théorème de Bézout : 19 et 12 sont premiers entre eux donc il existe un couple (u ; v) d’entiers relatifs tel que :
19u + 12v = 1.
N = 13 × 12v + 6 × 19u est une solution de (S) : il faut mettre N sous la forme N ≡ 13 + 19 k . Or 12v = 1 − 19u donc
N = 13 ( 1 − 19u ) + 6 × 19 u = 13 + 19 × ( −7 u ) ; ok.
De même N = 13 × 12v + 6 × 19 u = 13 × 12v + 6 ( 1 − 12v ) = 6 + 12 × 7 v ; ok.
n = 13 + 19 k0
2. a. Si n0 est une solution de (S), on a 0 d’où en soustrayant ligne à ligne :
n0 = 6 + 12k0′
n − n0 = 19 ( k − k0 ) n ≡ n0 ( 19 )
⇔ .
n − n0 = 12 ( k ′ − k0′ ) n ≡ n0 ( 12 )
b. En fait 19 divise n − n0 de même que 12 ; comme ils sont premiers entre eux, 19 × 12 divise n − n0 , ce qui équivaut
à n ≡ n0 ( 12 × 19 ) .
4. 61. Fermat,
Le but de l’exercice est d’étudier certaines propriétés de divisibilité de l’entier 4n−1, lorsque n est un entier naturel.
On rappelle la propriété connue sous le nom de petit théorème de Fermat : « si p est un nombre entier et a un
entier naturel premier avec p, alors ap −1 − 1 ≡ 0 mod p ».
Partie A : quelques exemples
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, 4n est congru à 1 modulo 3.
2. Prouver à l’aide du petit théorème de Fermat, que 428 −1 est divisible par 29.
3. Pour 1 ≤ n ≤ 4 , déterminer le reste de la division de 4n par 17. En déduire que, pour tout entier k, le nombre 44k −1
est divisible par 17.
4. Pour quels entiers naturels n le nombre 4n −1 est-il divisible par 5 ?
5. À l’aide des questions précédentes. déterminer quatre diviseurs premiers de 428 −1.
Partie B : divisibilité par un nombre premier
Soit p un nombre premier différent de 2.
1. Démontrer qu’il existe un entier n ≥ 1 tel que 4n ≡ 1 mod p .
2. Soit n ≥ 1 un entier naturel tel que 4n ≡ 1 mod p .Onnote b le plus petit entier strictement positif tel que
4b ≡ 1 mod p et r le reste de la division euclidienne de n par b.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 20 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
c. En déduire que b divise p −1.
6. Soit n et p deux entiers naturels non nuls, montrer que : pgcd(U n , U p ) = Upgcd( n, p ) . Déterminer le nombre :
pgcd(U2005 , U15).
4. 64. QCM,
Pour chaque question, une seule des quatre réponses proposées est exacte. Le candidatindiquera sur la copie le
numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie.
Chaque réponse exacte rapporte 1 point. Chaque réponse fausse enlève 0,5 point. Une absence de réponse est
comptée 0 point. Si le total est négatif, la note est ramenée à zéro. Aucune justification n’est demandée.
1. On considère dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation : x 2 − x + 4 ≡ 0 (modulo 6) .
A : toutes les solutions sont des entiers pairs.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 21 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
B : il n’y a aucune solution.
C : les solutions vérifient x ≡ 2(6) .
D : les solutions vérifient x ≡ 2(6) ou x ≡ 5(6) .
2. On se propose de résoudre l’équation (E) : 24x + 34y = 2, où x et y sont des entiers relatifs.
A : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (34k−7 ; 5−24k), k ∈ ℤ .
B : L’équation (E) n’a aucune solution.
C : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (17k−7 ; 5−12k), k ∈ ℤ .
D : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (−7k ; 5k), k ∈ ℤ .
4. On considère, dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal, les points A et B d’affixes respectives a et
b. Le triangle MAB est rectangle isocèle direct d’hypoténuse [AB] si et seulement si le point M d’affixe z est tel que :
b − ia
A: z= . C: a − z = i(b − z).
1− i
π
i π
B : z − a = e 4 ( b − a) . D : b− z = ( a − z) .
2
5. On considère dans le plan orienté deux points distincts A et B ; on note I le milieu du segment [AB]. Soit f la
2π 1
similitude directe de centre A, de rapport 2 et d’angle ; soit g la similitude directe de centre A, de rapport et
3 2
π
d’angle ; soit h la symétrie centrale de centre I.
3
A : h g f transforme A en B et c’est une rotation.
B : h g f est la réflexion ayant pour axe la médiatrice du segment [AB].
C : h g f n’est pas une similitude.
D : h g f est la translation de vecteur AB .
Correction
1. Testons la réponse D: si x ≡ 2(6) alors x2 − x + 4 ≡ 4 − 2 + 4 ( 6 ) ≡ 6 ( 6 ) ≡ 0 ( 6 ) ; si x ≡ 5(6) alors
x 2 − x + 4 ≡ 25 − 5 + 4 ( 6 ) ≡ 24 ( 6 ) ≡ 0 ( 6 ) . Ok.
2. Simplifions par 2 : 12x + 17y = 1 a toujours des solutions car 12 et 17 sont premiers entre eux ; la B est fausse. Si
on cherche une solution particulière la C donne l’idée que −7 et 5 est pas mal : 12 × −7 + 17 × 5 = 1 . Après on termine
de manière classique pour obtenir la solution C.
3. On a n = 1 789 =4 (17) ; par ailleurs 42 = 16 ≡ −1 ( 17 ) donc 42×1002+1 ≡ ( −1 ) × 4 ( 17 ) ≡ 4 ( 17 ) . Réponse C.
1002
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 22 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
c. Comme a2 − 250 507 = b2 , les restes doivent être égaux modulo 9, on a a2 ≡ b2 + 1(9) ;
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 23 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
2. On a a2 − 250 507 = b2 d’où a2 = 250 507 + b2 ≥ 250 507 = (500,...)2 ≥ 5012 donc a ≥ 501 . Si on avait une solution
du type (501 ; b), on aurait 251001 − 250507 = b2 ⇔ b2 = 494 or 494 n’est pas un carré parfait.
3. a. a est congru à 1 ou 8 modulo 9 et doit être supérieur à 501, lequel est congru à 6 mod 9 ; on peut donc prendre
503 ≡ 8(9) ou 505 ≡ 1(9) .
b. Le plus simple est de faire quelques essais :
a a2−250507 a2 − ...
505 4518 67,2160695
514 13689 117
523 23022 151,730023
532 32517 180,324707
541 42174 205,363093
550 51993 228,019736
559 61974 248,945777
568 72117 268,546085
577 82422 287,09232
On a donc la première solution pour k = 1, ce qui donne la solution (514, 117).
Partie C
1. On a 250 507 = a2 − b2 = ( a − b)( a + b) = (514 − 117)(514 + 117) = 397.631 .
2. Appliquons l’algorithme d’Euclide :
u v quotient reste
631 397 1 234
397 234 1 163
234 163 1 71
163 71 2 21
71 21 3 8
21 8 2 5
8 5 1 3
5 3 1 2
3 2 1 1
Le PGCD est 1, les deux nombres sont premiers entre eux.
3. Cette écriture ne sera pas unique (mis à part p = 1, q = 250507, par exemple) si 397 n’est pas un nombre premier.
Or 397 est premier, la décomposition est bien unique.
4. 67. Bézout+Fermat
1. On considère l’équation (E) : 109x − 226y = 1 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Déterminer le pgcd de 109 et 226. Que peut-on en conclure pour l’équation (E) ?
b. Montrer que l’ensemble de solutions de (E) est l’ensemble des couples de la forme (141+226k, 68+109k), où k
appartient à ℤ .
En déduire qu’il existe un unique entier naturel non nul d inférieur ou égal à 226 et un unique entier naturel non
nul e tels que 109d = 1+226e. (On précisera les valeurs des entiers d et e.)
2. Démontrer que 227 est un nombre premier.
3. On note A l’ensemble des 227 entiers naturels a tels que a ≤ 226 .
On considère les deux fonctions f et g de A dans A définies de la manière suivante :
à tout entier de A, f associe le reste de la division euclidienne de a109 par 227 ;
à tout entier de A, g associe le reste de la division euclidienne de a141 par 227.
a. Vérifier que g[f(0)] = 0.
On rappelle le résultat suivant appelé petit théorème de Fermat :
Si p est un nombre premier et a un entier non divisible par p alors a p −1 ≡ 1 modulo p.
b. Montrer que, quel que soit l’entier non nul a de A, a226 ≡ 1 [ m odulo 227 ] .
c. En utilisant 1. b., en déduire que, quel que soit l’entier non nul a de A, g[f(a)]= a.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 24 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Que peut-on dire de f[(g (a)]= a ?
un+2 ≡ ( un + 24un + 36 ) [ 4 ] ≡ ( un + 0 ) [ 4 ] ≡ un [ 4 ] .
On en déduit par récurrence que u2 k ≡ u0 [ 4 ] or u0 ≡ 2 [ 4 ] donc, pour tout naturel k, u2 k ≡ 2 [ 4 ] .
De même u2 k +1 ≡ u1 [ 4 ] or u1 = 64 ≡ 0 [ 4 ] donc, pour tout naturel k, u2 k +1 ≡ 0 [ 4 ] .
3. a. Au rang 0 : 2u0 = 28 = 52 + 3 : vrai.
Supposons que pour l’entier n, on ait 2un = 5n+2 + 3 alors
( )
2un+1 = 2 ( 5un − 6 ) = 5 × 2un − 12 = 5 5 n+ 2 + 3 − 12 = 5 n+3 + 15 − 12 = 5 n+ 3 + 3 .
La relation est donc vraie au rang n +1.
b. On a 2un = 5 n+2 + 3 or 5 n ≡ 1[ 4 ] ⇒ 5 n+2 ≡ 25 [ 100 ] en multipliant tout par 25 ; finalement
2un ≡ ( 25 + 3 ) [ 100 ] ≡ 28 [ 100 ] .
4. La relation précédente donne un = 14 + 50 k , k ∈ ℤ ; mais comme u2 k ≡ 2 [ 4 ] et que 14 ≡ 2 [ 4 ] , il faut 50 k ≡ 0 [ 4 ]
et donc lorsque k est pair uk ≡ 14 [ 100 ] , lorsque k est impair uk ≡ 14 + 50 [ 100 ] ≡ 64 [ 100 ] .
5. On voit que le PGCD de 14 et 64 est 2 ; il faut donc montrer que c’est le cas. Comme on a 5 un − un+1 = 6 , la
relation de Bézout montre que PGCD(un+1 ; un) est un diviseur de 6. Or 3 divise 3 mais pas 5 donc 3 ne divise pas
2un = 5n+2 + 3 . Conclusion : PGCD(un+1 ; un) = 2.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 25 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 70. Fibonacci,
Dans cet exercice a et b désignent des entiers strictement positifs.
1. a. Démontrer que s’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = 1 alors les nombres a et b sont premiers
entre eux.
( )
2
b. En déduire que si a2 + ab − b2 = 1 alors a et b sont premiers entre eux.
( a2 + ab − b2 )
2
2. On se propose de déterminer tous les couples d’entiers strictement positifs (a ; b) tels que = 1 . Un
tel couple sera appelé solution.
a. Déterminer a lorsque a = b.
b. Vérifier que (1 ; 1), (2 ; 3) et (5 ; 8) sont trois solutions particulières.
c. Montrer que si (a ; b) est solution et si a < b , alors a2 − b2 < 0 .
3. a. Montrer que si (x ; y) est une solution différente de (1 ; 1) alors ( y − x ; x ) et ( y ; y + x ) sont aussi des solutions.
b. Déduire de 2. b. trois nouvelles solutions.
4. On considère la suite de nombres entiers strictement positifs ( an )n∈ℕ définie par a0 = a1 = 1 et pour tout entier n,
n ≥ 0 , an+ 2 = an+1 + an .
Démontrer que pour tout entier naturel n ≥ 0 , ( an ; an+1 ) est solution. En déduire que les nombres an et an+1 sont
premiers entre eux.
Correction
1. a. Démonstration de cours.
a2 + ab − b2 = 1 a ( a + b ) − b × b = 1
( )
2
b. a2 + ab − b2 =1⇔ ⇔ . Dans les deux cas on peut écrire au + bv = 1 : dans
a + ab − b = −1 b( b − a) − a × a = 1
2 2
( a2 + ab − b2 )
2
2. a. a = b : = 1 ⇔ a4 = 1 ⇒ a = 1 (a > 0).
( ) ( )
2 2
b. (1 ; 1) est déjà fait, (2 ; 3) : 22 + 2.3 − 32 = 1 et (5 ; 8) : 52 + 5.8 − 82 = (25 + 40 − 64)2 = 1 .
( ( y − x)2 + (y − x)x − x2 ) = ( y2 − 2 xy + x2 + xy − x 2 − x2 ) = ( y2 − xy + x2 )
2 2 2
=1 ;
Remarque : ce n’est pas la façon la plus rapide de montrer que deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci sont
premiers entre eux : soient un+1 et un deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci.
Alors un+1 = un + un−1 ; soit d un diviseur commun positif de un+1 et un ; alors d divise un−1, donc d est un
diviseur commun de un et un−1.
En itérant (et en descendant), il vient : d est un diviseur commun de u1 = 1 et uo = 1 donc d = 1 et un+1 et un sont
premiers entre eux.
4. 71. QCM
Pour chacune des six affirmations, dire si elle est vraie ou si elle est fausse, en justifiant le choix effectué.
1. Le PGCD de 2 004 et 4 002 est 6.
2. Si p et q sont deux entiers naturels non nuls, 2pq − 1 est divisible par 2p − 1 et par 2q − 1.
3. Pour tout n de ℕ *, 2n − 1 n’est jamais divisible par 9.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 26 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. L’ensemble des couples d’entiers solutions de l’équation : 24x + 35y = 9 est l’ensemble des couples :
(−144+70k ; 99−24k) où k ∈ ℤ .
5. Soient A et B deux points distincts du plan ; si on note f l’homothétie de centre A et de rapport 3 et g l’homothétie
1
de centre B et de rapport alors g f est la translation de vecteur AB .
3
6. Soit s la similitude d’écriture complexe z’ = iz +(1− i), l’ensemble des points invariants de s est une droite.
Correction
1. Vrai : 4 002 = 2 004 × 1+1 998 ; 2 004 = 1 998 × 1+6 ; 1 998 = 6 × 336. Le dernier reste non nul est bien 6.
( ) ( ) ( )
q q
2. Vrai : 2 pq − 1 = 2 p − 1 = 2p − 1 ; or am − 1 = ( a − 1 ) am−1 + am−2 + ... + 1 .
4. 72. Congruences
On appelle (E) l’ensemble des entiers naturels qui peuvent s’écrire sous la forme 9+a2 où a est un entier naturel non
nul ; par exemple 10 = 9+12 ; 13= 9+22 etc.
On se propose dans cet exercice d’étudier l’existence d’éléments de (E) qui sont des puissances de 2, 3 ou 5.
1. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 2n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 4 .
a. Montrer que si a existe, a est impair.
b. En raisonnant modulo 4, montrer que l’équation proposée n’a pas de solution.
2. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 3n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 3 .
a. Montrer que si n ≥ 3 , 3n est congru à 1 ou à 3 modulo 4.
b. Montrer que si a existe, il est pair et en déduire que nécessairement n est pair.
c. On pose n = 2p où p est un entier naturel, p ≥ 2 . Déduire d’une factorisation de 3n − a2, que l’équation proposée
n’a pas de solution.
3. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 5n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 2 .
a. En raisonnant modulo 3, montrer que l’équation n’a pas de solution si n est impair.
b. On pose n = 2p, en s’inspirant de 2. c. démontrer qu’il existe un unique entier naturel a tel que a2 + 9 soit une
puissance entière de 5.
4. 73. Rep
On se propose dans cet exercice d’étudier le problème suivant :
« Les nombres dont l’écriture décimale n’utilise que le seul chiffre 1 peuvent-ils être premiers ? »
Pour tout entier naturel p ≥ 2 , on pose Np = 1...1 où 1 apparaît p fois.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 27 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. Énoncer une condition nécessaire pour que Np soit premier. Cette condition est-elle suffisante ?
amu − 1 anv − 1
deux entiers tels que 1. A − ad .B = D où A = et B = . A et B sont donc premiers entre eux et D est le
ad − 1 ad − 1
PGCD de A et B.
c. Le PGCD de 263 − 1 et de 260 − 1 est obtenu en passant par le PGCD de 63 et 60 qui est d = 3. On a alors
1.63 − 1.60 = 3 d’où en prenant a = 2 : A = 263 − 1 , B = 260 − 1 et D = 23 − 1 = 7 .
4. 75. Fermat
On rappelle la propriété, connue sous le nom de petit théorème de Fermat :
« Soit p un nombre premier et a un entier naturel premier avec p ; alors a p −1 − 1 est divisible par p ».
1. Soit p un nombre premier impair.
a. Montrer qu’il existe un entier naturel k, non nul, tel que 2k ≡ 1( p) .
b. Soit k un entier naturel non nul tel que 2k ≡ 1( p) et soit n un entier naturel.Montrer que, si k divise n, alors
2n ≡ 1( p) .
c. Soit b tel que 2b ≡ 1( p) , b étant le plus petit entier non nul vérifiant cette propriété. Montrer, en utilisant la
division euclidienne de n par b, que si 2n ≡ 1( p) , alors b divise n.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 28 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
c. Soit b tel que 2b ≡ 1( p) , b étant le plus petit entier non nul vérifiant cette propriété. Montrer, en utilisant 1. que b
divise q. En déduire que b = q.
d. Montrer que q divise p −1, puis montrer que p ≡ 1(2 q) .
3. Soit A1 = 217 − 1 . Voici la liste des nombres premiers inférieurs à 400 et qui sont de la forme 34m+1, avec m
entier non nul : 103, 137, 239, 307. En déduire que A1 est premier.
c. Montrer que, pour tout entier relatif x, 123 x ≡ 456 [ 2003 ] si et seulement si x ≡ 456 k0 [ 2003 ] .
d. Déterminer l’ensemble des entiers relatifs x tels que : 123 x ≡ 456 [ 2003 ] .
e. Montrer qu’il existe un unique entier n tel que : 1 ≤ n ≤ 2002 et 123n ≡ 456 [ 2003 ] .
2. Soit a un entier tel que : 1 ≤ a ≤ 2002 .
a. Déterminer PGCD(a ; 2003). En déduire qu’il existe un entier m tel que : am ≡ 1 [ 2003 ] .
b. Montrer que, pour tout entier b, il existe un unique entier x tel que : 1 ≤ x ≤ 2002 et ax ≡ b [ 2003 ] .
4. 79. Congruences,
On désigne par p un nombre entier premier supérieur ou égal à 7.
Le but de l’exercice est de démontrer que l’entier naturel n = p 4 − 1 est divisible par 240, puis d’appliquer
ce résultat.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 29 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
1. Montrer que p est congru à −1 ou à 1 modulo 3. En déduire que n est divisible par 3.
2. En remarquant que p est impair, prouver qu’il existe un entier naturel k tel que p2 − 1 = 4k( k + 1) , puis que n est
divisible par 16.
3. En considérant tous les restes possibles de la division euclidienne de p par 5, démontrer que 5 divise n.
4. a. Soient a, b et c trois entiers naturels. Démontrer que si a divise c et b divise c, avec a et b premiers entre eux,
alors ab divise c.
b. Déduire de ce qui précède que 240 divise n.
5. Existe-t-il quinze nombres premiers p1, p2, …, p15 supérieurs ou égaux à 7 tels que l’entier
A = p14 + p24 + ... + p15
4
( ) , (1+ 6 ) , (1+ 6 )
2 4 6
1. a. Calculer : 1 + 6 .
( )
n
2. Soit n un entier naturel non nul. On note an et bn les entiers naturels tels que : 1 + 6 = an + bn 6 .
a. Que valent a1 et b1 ? D’après les calculs de la question 1. a., donner d’autres valeurs de an et bn.
b. Calculer an+1 et bn+1 en fonction de an et bn.
c. Démontrer que, si 5 ne divise pas an + bn, alors 5 ne divise pas non plus an+1 + bn+1 . En déduire que, quel que soit
n entier naturel non nul, 5 ne divise pas an + bn .
d. Démontrer que, si an et bn sont premiers entre eux, alors an+1 et bn+1 sont premiers entre eux. En déduire que,
quel que soit n entier naturel non nul, an et bn sont premiers entre eux.
Correction
( ) = 1+ 2 6 + 6 = 7 + 2 6 , (1+ 6 ) = ( 7 + 2 6 )
2 4 2
1. a. 1 + 6 = 73 + 28 6 ,
b. 847 = 342 × 2 + 163 ; 342 = 163 × 2 + 16 ; 163 = 16 × 10 + 3 ; 16 = 3 × 5 + 1 donc 847 et 342 sont premiers entre eux.
( )
n
2. 1 + 6 = an + bn 6 .
a. a1 = 1, b1 = 1 ; a2 = 7, b2 = 2 ; a3 = 73, b3 = 28 , etc.
an+1 = an + 6 bn
b. an+1 + bn+1 6 = an + bn 6 ( )( 1 + 6 ) = an + 6 bn + ( an + bn ) 6 donc
bn+1 = an + bn
.
c. an+1 + bn+1 = 2 an + 7 bn = 2 ( an + bn ) + 5bn ; comme 5 bn est divisible par 5, si 5 ne divise pas an + bn , alors 5 ne
divise pas non plus an+1 + bn+1 . Par ailleurs 5 ne divise pas a1 + b1 = 2 donc par récurrence 5 ne divise pas an + bn .
an+1 = an + 6 bn an+1 − bn+1 = 5 bn
d. ⇔ .
b
n+1 = an + bn 6 bn+1 − an+1 = 5 an
Comme il est clair que an et bn sont entiers, an+1 − bn+1 et 6 bn+1 − an+1 sont divisibles par 5.
Si an+1 et bn+1 ne sont pas premiers entre eux, il existe k tel que an+1 = kα , bn+1 = k β (k ne peut être un multiple de 5
sinon il se mettrait en facteur dans an + bn qui serait alors divisible par 5). Remplaçons :
an+1 − bn+1 = 5 bn 5 bn = k ( α − β )
⇔ d’où an et bn ont un facteur commun ce qui est contradictoire.
6 bn+1 − an+1 = 5 an 5 an = k ( 6 β − α )
Par ailleurs a2 et b2 sont premiers entre eux donc par récurrence an et bn sont premiers entre eux.
4. 81. PGCD,
1. a. Montrer que, pour tout entier naturel n, 3 n3 − 11n + 48 est divisible par n + 3.
b. Montrer que, pour tout entier naturel n, 3n2 − 9 n + 16 est un entier naturel non nul.
2. Montrer que, pour tous les entiers naturels non nuls a, b et c, l’égalité suivante est vraie :
PGCD(a ; b) = PGCD(bc − a ; b).
3. Montrer que, pour tout entier naturel n, supérieur ou égal à 2, l’égalité suivante est vraie :
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 30 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
PGCD(3n3 − 11n ; n + 3) = PGCD(48 ; n + 3).
4. a. Déterminer l’ensemble des diviseurs entiers naturels de 48.
3n3 − 11n
b. En déduire l’ensemble des entiers naturels n tels que soit un entier naturel.
n+3
4. 82. Congruences,
Les suites d’entiers naturels (xn) et (yn) sont définies sur ℕ par :
x0 = 3, xn+1 = 2 xn − 1
.
y0 = 1, yn+1 = 2yn + 3
1. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n, xn = 2n+1 + 1 .
2. a. Calculer le PGCD de x8 et x9, puis celui de x2002 et x2003. Que peut-on en déduire pour x8 et x9 d’une part, pour
x2002 et x2003 d’autre part ?
b. xn et xn+1 sont-ils premiers entre eux pour tout entier naturel n ?
3. a. Démontrer que pour tout entier naturel n, 2 xn − yn = 5 .
b. Exprimer yn en fonction de n.
c. En utilisant les congruences modulo 5, étudier suivant les valeurs de l’entier naturel p le reste de la division
euclidienne de 2p par 5.
d. On note dn le PGCD de xn et yn pour tout entier naturel n. Démontrer que l’on a dn = 1 ou dn= 5 ; en déduire
l’ensemble des entiers naturels n tels que xn et yn soient premiers entre eux.
4. 83. Repunit,
On considère la suite d’entiers définie par an = 111 . . . 11 (l’écriture décimale de an est composée de n chiffres 1). On
se propose de montrer que l’un, au moins, des termes de la suite est divisible par 2001.
1. En écrivant an sous la forme d’une somme de puissances de 10, montrer que pour tout entier naturel n non nul,
10 n − 1
an = .
9
2. On considère la division euclidienne par 2001 : expliquer pourquoi parmi les 2002 premiers termes de la suite, il
en existe deux, au moins, ayant le même reste.
Soit an et ap deux termes de la suite admettant le même reste (n < p). Quel est le reste de la division euclidienne de
ap − an par 2001 ?
3. Soit k et m deux entiers strictement positifs vérifiant k < m.
Démontrer l’égalité : am − ak = am− k × 10 k .
4. Calculer le PGCD de 2001 et de 10. Montrer que si 2001 divise am − ak , alors 2001 divise am− k .
5. Démontrer alors que l’un, au moins, des termes de la suite est divisible par 2001.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 31 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
1. Faire une figure : construire ABCD, puis les images respectives M, N et P de B, C et D par la rotation r de centre A
π
et d’angle .
2
2. a. Construire le centre Ω de la rotation r’ qui vérifie r’(A) = N et r’(B) = P. Déterminer l’angle de r’.
b. Montrer que l’image de ABCD par r’ est AMNP.
c. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de la transformation r−1 r ' .
3. On considère les images successives des rectangles ABCD et AMNP par la translation de vecteur DM .
Sur la demi-droite [DA), on définit ainsi la suite de points (Ak), k > 1, vérifiant, en cm, DAk = 5 + 15 k .
Sur la même demi-droite, on considère la suite de points (En), n > 1, vérifiant, en cm, DEn = 6, 55n .
a. Déterminer l’entier k tel que E120 appartienne à [Ak, Ak+1]. Que vaut la longueur AkE120 en cm ?
b. On cherche dans cette question pour quelle valeur minimale n0 le point En0 est confondu avec un point Ak.
Montrer que si un point En est confondu avec un point Ak alors 131n − 300k = 100.
Vérifier que les nombres n = 7 100 et k = 3 100 forment une solution de cette équation.
Déterminer la valeur minimale n0 recherchée.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 32 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
3. On suppose maintenant que p est une somme de deux carrés non nuls, c’est-à-dire : p = u2 + v2 où u
et v sont deux entiers naturels strictement positifs.
a. Vérifier qu’alors le couple (u
2
)
− v2 ; 2uv est solution de l’´equation (E).
4. 88. Bézout,
1. On considère l’équation (E) : 6x + 7y = 57 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Déterminer un couple d’entiers relatifs (u ; v) tel que 6u + 7v = 1 ; en déduire une solution particulière (x0 ; y0) de
l’équation (E).
b. Déterminer les couples d’entiers relatifs solutions de l’équation (E).
2. Soit un repère orthonormal (O ; i , j , k ) de l’espace.
On considère le plan (P) d’équation : 6x + 7y + 8z = 57.
On considère les points du plan (P) qui appartiennent aussi au plan (O ; i , j ) . Montrer qu’un seul de ces points a
pour coordonnées des entiers naturels ; déterminer les coordonnées de ce point.
3. On considère un point M du plan (P) dont les coordonnées x, y et z sont des entiers naturels.
a. Montrer que l’entier y est impair.
b. On pose y = 2p + 1 où p est un entier naturel.
Montrer que le reste dans la division euclidienne de p + z par 3 est égal à 1.
c. On pose p + z = 3q + 1 où q est un entier naturel. Montrer que les entiers naturels x, p et q vérifient la relation : x
+ p + 4q = 7.
En déduire que q prend les valeurs 0 ou 1.
d. En déduire les coordonnées de tous les points de (P) dont les coordonnées sont des entiers naturels.
4. 89. PGCD,
n est un entier naturel supérieur ou égal à 2.
1. Montrer que n et 2n + 1 sont premiers entre eux.
2. On pose α = n + 3 et β = 2n + 1 et on note δ le PGCD de α et β .
a. Calculer 2α − β et en déduire les valeurs possibles de δ .
b. Démontrer que α et β sont multiples de 5 si et seulement si (n − 2) est multiple de 5.
a = n3 + 2n2 − 3n
3. On considère les nombres a et b définis par : .
b = 2n − n − 1
2
Montrer, après factorisation, que a et b sont des entiers naturels divisibles par (n − 1).
4. a. On note d le PGCD de n(n + 3) et de (2n + 1). Montrer que δ divise d, puis que δ = d .
b. En déduire le PGCD, ∆ , de a et b en fonction de n.
c. Application : Déterminer ∆ pour n = 2 001 ; déterminer ∆ pour n = 2 002.
4. 90. Calendrier,
Soit (E) l’ensemble des entiers naturels écrits, en base 10, sous la forme abba où a est un chiffre supérieur ou égal à
2 et b est un chiffre quelconque. Exemples d’éléments de (E) : 2002 ; 3773 ; 9119. Les parties A et
B peuvent être traitées séparément.
Partie A : Nombre d’éléments de (E) ayant 11 comme plus petit facteur premier.
1. a. Montrer que si un nombre entier n n’a pas de diviseur premier inférieur à n alors il n’en a pas de supérieur à
n.
1. b. Décomposer 1001 en produit de facteurs premiers.
c. Montrer que tout élément de (E) est divisible par 11.
2. a. Quel est le nombre d’éléments de (E) ?
b. Quel est le nombre d’éléments de (E) qui ne sont ni divisibles par 2 ni par 5 ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 33 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
3. Soit n un élément de (E) s’écrivant sous la forme abba.
a. Montrer que : « n est divisible par 3 » équivaut à « a + b est divisible par 3 ».
b. Montrer que : « n est divisible par 7 » équivaut à « b est divisible par 7 ».
4. Déduire des questions précédentes le nombre d’éléments de (E) qui admettent 11 comme plus petit facteur
premier.
Partie B : Etude des éléments de (E) correspondant à une année bissextile.
Soit (F) l’ensemble des éléments de (E) qui correspondent à une année bissextile. On admet que pour tout élément
n de (F), il existe des entiers naturels p et q tels que :
n = 2000 + 4p et n = 2002 + 11q.
1. On considère l’ équation (e) : 4p − 11q = 2 où p et q sont des entiers relatifs.
Vérifier que le couple (6 ; 2) est solution de l’équation (e) puis résoudre l’équation (e).
2. En déduire que tout entier n de (F) peut s’ écrire sous la forme 2024 + 44k où k est un entier relatif.
3. A l’aide de la calculatrice déterminer les six plus petits éléments de (F).
N.B. : Liste des nombres premiers inférieurs à 40 : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ; 11 ; 13 ; 17 ; 19 ; 23 ; 29 ; 31 ; 37.
4. 91. Divisibilité,
Partie I
Soit x un nombre réel.
( )
2
1. Montrer que x 4 + 4 = x 2 + 2 − 4 x2 .
2. En déduire que x4 +4 peut s’écrire comme produit de deux trinômes à coefficients réels.
Partie II
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.
On considère les entiers A = n2 −2n +2 et B = n2 +2n +2 et d leur PGCD.
1. Montrer que n4 +4 n’est pas premier.
2. Montrer que, tout diviseur de A qui divise n, divise 2.
3. Montrer que, tout diviseur commun de A et B, divise 4n.
4. Dans cette question on suppose que n est impair.
a. Montrer que A et B sont impairs. En déduire que d est impair.
b. Montrer que d divise n.
c. En déduire que d divise 2, puis que A et B sont premiers entre eux.
5. On suppose maintenant que n est pair.
a. Montrer que 4 ne divise pas n2 −2n +2.
b. Montrer que d est de la forme d = 2p, où p est impair.
c. Montrer que p divise n. En déduire que d = 2. (On pourra s’inspirer de la démonstration utilisée à la question 4.)
4. 93. PGCD,
4 points
Soit n un entier naturel non nul.
On considère les nombres a et b tels que :
a = 2n3 +5n2 +4n +1 et b = 2n2 +n.
1. Montrer que 2n +1 divise a et b.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 34 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
2. Un élève affirme que le PGCD de a et b est 2n +1. Son affirmation est-elle vraie ou fausse ? (La réponse sera
justifiée.)
4. 95. Calendrier,
5 points
Un astronome a observé au jour J0 le corps céleste A, qui apparaît périodiquement tous les 105 jours. Six jours plus
tard (J0 + 6), il observe le corps B, dont la période d’apparition est de 81 jours. On appelle J1 le jour de la prochaine
apparition simultanée des deux objets aux yeux de l’astronome.
Le but de cet exercice est de déterminer la date de ce jour J1.
1. Soient u et v le nombre de périodes effectuées respectivement par A et B entre J0 et J1. Montrer que le couple (u ;
v) est solution de l’équation (E1) : 35x − 27y = 2.
2. a. Déterminer un couple d’entiers relatifs (x0 ; y0) solution particulière de l’équation (E2) : 35x − 27y = 1.
b. En déduire une solution particulière (u0 ; v0) de (E1).
c. Déterminer toutes les solutions de l’équation (E1).
d. Déterminer la solution (u ; v) permettant de déterminer J1.
3. a. Combien de jours s’écouleront entre J0 et J1 ?
b. Le jour J0 était le mardi 7 décembre 1999, quelle est la date exacte du jour J1 ? (L’année 2000 était bissextile.)
c. Si l’astronome manque ce futur rendez-vous, combien de jours devra-t-il attendre jusqu’à la prochaine
conjonction des deux astres ?
4. 96. Bézout,
5 points
1. Soit B une boîte en forme de pavé droit de hauteur L, à base carrée de côté l, où l et L sont des entiers naturels
non nuls tels que l < L. On veut remplir la boîte B avec des cubes tous identiques dont l’arête a est un entier naturel
non nul (les cubes devant remplir complètement la boîte B sans laisser d’espace vide).
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 35 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
a. Dans cette question, l = 882 et L = 945. Quelle est la plus grande valeur possible pour a ? Quelles sont les valeurs
possibles pour a ?
b. Dans cette question, le volume de la boîte B est v = 77 760. On sait que, pour remplir la boîte B, la plus grande
valeur possible de a est 12. Montrer qu’il y a exactement deux boîtes B possibles, dont on donnera les dimensions.
2. On veut remplir une caisse cubique C, dont l’arête c est un entier naturel non nul, avec des boîtes B toutes
identiques telles que décrites dans la question 1. (Les boîtes B, empilées verticalement, doivent remplir
complètement la caisse C sans laisser d’espace vide).
a. Dans cette question, l = 882 et L = 945. Quelle est la plus petite arête c pour la caisse C ? Quel est l’ensemble de
toutes les valeurs possibles pour l’arête c ?
b. Dans cette question, le volume de la boîte B est 15435. On sait que la plus petite arête possible pour la caisse C est
105. Quelles sont les dimensions l et L de la boîte B ?
4. 97. Bézout,
4 points
1. Montrer que, pour tout entier relatif n, les entiers 14n + 3 et 5n + 1 sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (E) : 87x + 31y = 2 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Vérifier, en utilisant par exemple la question 1., que 87 et 31 sont premiers entre eux. En déduire un couple (u ; v)
d’entiers relatifs tel que 87u + 31v = 1 puis une solution (x0 ; y0) de (E).
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (E) dans ℤ 2 .
c. Application : Déterminer les points de la droite d’équation 87x − 31y − 2 = 0 dont les coordonnées sont des
entiers naturels et dont l’abscisse est comprise entre 0 et 100.
Indication :On remarquera que le point M de coordonnées (x ; y) appartient à la droite (D) si, et seulement si, le
couple (x ; y) vérifie l’équation (E).
4. 98. Repunit,
4 points
1. On considère l’équation (1) d’inconnue (n, m) élément de ℤ 2 : 11n −24m = 1.
a. Justifier, à l’aide de l’énoncé d’un théorème, que cette équation admet au moins une solution.
b. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer une solution particulière de l’équation (1).
c. Déterminer l’ensemble des solutions de l’équation (1).
2. Recherche du P.G.C.D. de 1011 −1 et 1024 −1.
a. Justifier que 9 divise 1011 −1 et 1024 −1.
b. (n, m) désignant un couple quelconque d’entiers naturels solutions de (1), montrer que l’on peut écrire
(1011n −1) − 10(1024m −1) = 9.
c. Montrer que 10 −1 divise 10 −1 (on rappelle l’égalité an − 1 = (a−1)(an−1 +an−2 ++a0), valable pour tout entier
11 11n
4. 100. Bézout,
4 points
1. On considère x et y des entiers relatifs et l’équation (E) 91x +10y = 1.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 36 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
a. Énoncer un théorème permettant de justifier l’existence d’une solution à l’équation (E).
b. Déterminer une solution particulière de (E) et en déduire une solution particulière de l’équation (E’) :
91x +10y = 412.
c. Résoudre (E’).
2. Montrer que les nombres entiers An = 32n −1, où n est un entier naturel non nul, sont divisibles par 8. (Une des
méthodes possibles est un raisonnement par récurrence).
3. On considère l’équation (E’’) A3 x + A2 y = 3296.
a. Déterminer les couples d’entiers relatifs (x, y) solutions de l’équation (E’’).
b. Montrer que (E’’) admet pour solution un couple unique d’entiers naturels. Le déterminer.
4. 102. PGCD,
4 points
Pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 5, on considère les nombres a = n3 − n2 − 12n et b = 2n2 − 7 n − 4 .
1. Montrer, après factorisation, que a et b sont des entiers naturels divisibles par n − 4.
2. On pose α = 2n + 1 et β = n + 3 . On note d le PGCD de α et β .
a. Établir une relation entre α et β indépendante de n.
b. Démontrer que d est un diviseur de 5.
c. Démontrer que les nombres α et β sont multiples de 5 si et seulement si n − 2 est multiple de 5.
3. Montrer que 2n +1 et n sont premiers entre eux.
4. a. Déterminer, suivant les valeurs de n et en fonction de n, le PGCDde a et b.
b. Vérifier les résultats obtenus dans les cas particuliers n = 11 et n = 12.
4. 103. Bézout,
5 points
1. On cherche deux entiers relatifs x et y solutions de l’équation (1) ax + by = 60 (a et b entiers naturels donnés tels
que ab ≠ 0 ). On notera d le plus grand commun diviseur de a et b.
a. On suppose que l’équation (1) a aumoins une solution (x0 ; y0).Montrer que d divise 60.
b. On suppose que d divise 60. Prouver qu’il existe alors au moins une solution (x0 ; y0) à l’équation (1).
2. On considère l’équation (2) : 24x + 36y = 60. (x et y entiers relatifs).
a. Donner le PGCD de 24 et 36 en justifiant brièvement. Simplifier l’équation (2).
b. Trouver une solution évidente pour l’équation (2) et résoudre cette équation.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 37 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
On appellera S l’ensemble des couples (x ; y) solutions.
c. Énumérer tous les couples (x ; y) solutions de (2) et tels que : −10 ≤ x ≤ 10 . Donner parmi eux, ceux pour lesquels
x et y sont multiples de 5.
d. Dans le plan rapporté à un repère orthonormal (unité graphique : 1 cm), représenter l’ensemble E des points M
x = 1 + 3t
de coordonnées (x ; y) telles que : , t∈ ℝ .
y = 1 − 2t
e. Montrer que les points ayant pour coordonnées les solutions (x ; y) de l’équation (2) appartiennent à E.
Comment peut-on caractériser S ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 38 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
b. x '− y ' = 3 x + 2 − 3 y + 1 = 3 x − 3 y + 3 = 3 ( x − y + 1 ) .
c. Si on prend deux entiers pairs ou impairs, la somme est paire, la différence également ; si on prend deux entiers
de parité différente, la somme est impaire, la différence également.
d. m = x '2 − y '2 = 60 k ⇔ ( x '− y ' ) ( x '+ y ' ) = 60 k ; x '+ y ' = 3 x + 2 + 3 y − 1 = 3 x + 3 y + 1 = 3 ( x + y ) + 1 .
Si x’ et y’ sont de parité différente, x '− y ' et x '+ y ' sont impairs et leur produit également ; ce ne peut être un
multiple de 60. Donc x’ et y ‘ sont de parité identique ; comme x '− y ' est un multiple de 3 et pair, c’est un multiple
de 6.
Si le nombre x’ − y’ est un multiple de 30, x − y + 1 est un multiple de 10, or x et y sont plus petits que 8, c’est
impossible.
e. Comme x '− y ' est un multiple de 6 et pas de 30, x '− y ' n’est pas divisible par 5 ; pour que x '2 − y '2 soit un
multiple non nul de 60, il faut donc que x’ + y’ soit divisible par 5 ; comme il est pair, c’est un multiple de 10.
x '− y ' = 6 p 2 x ' = 6 p + 10 q x ' = 5q + 3 p
On a alors ⇔ ⇔ avec p = 1 ou 2 et q = 1, 2, 3 ou 4, ce qui donne :
x ' + y ' = 10 q 2 y ' = 10 q − 6 p y ' = 5q − 3 p
p q x’ y’ x’ 2 − y’ 2 x y
1 1 8 2 60 2 1
1 2 13 7 120 11/3 8/3
1 3 18 12 180 16/3 13/3
1 4 23 17 240 7 6
2 1 11 −1 120 3 0
2 2 16 4 240 14/3 5/3
2 3 21 9 360 19/3 10/3
2 4 26 14 480 8 5
4. 106. Congruences,
5 points
1. a. Pour 1 ≤ n ≤ 6 , calculer les restes de la division euclidienne de 3n par 7.
b. Démontrer que, pour tout n, 3 n+6 − 3 n est divisible par 7. En déduire que 3 n+6 et 3 n ont même reste dans la
division par 7.
c. A l’aide des résultats précédents, calculer le reste de la division euclidienne de 31000 par 7.
d. De manière générale, comment peut-on calculer le reste de la division euclidienne de 3 n par 7, pour n
quelconque ?
e. En déduire que, pour tout entier naturel n, 3 n est premier avec 7.
n−1
2. Soit un = 1 + 3 + 3 + ... + 3
2 n−1
= ∑ 3 , n entier supérieur ou égal à 2.
i =0
i
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 39 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
a. Montrer que un =
1 n
2
(
3 −1 . )
b. Déterminer les valeurs de n telles que un soit divisible par 7.
c. Déterminer tous les diviseurs de u6 .
Correction
1. a. 30 = 1 ≡ 1[7], 31 = 3 ≡ 3[7], 32 = 9 ≡ 2[7], 33 ≡ 3 × 2[7] ≡ 6[7], 3 4 ≡ 4[7], 3 5 ≡ 5[7], 36 ≡ 1[7].
Tous les 6 termes on retourne au point de départ.
( )
b. 3 n+6 − 3 n = 3 n 36 − 1 or 36 ≡ 1[7] donc 36 − 1 est divisible par 7.
( )
166
c. Divisons 1000 par 6 : 1000 = 6 × 166 + 4 donc 31000 = 36 × 34 ; comme 36 ≡ 1[7] et 3 4 ≡ 4[7] ,on a 31000 ≡ 4[7] .
d. En divisant n par 6 on a une partie qui sera congrue à 1 et l’autre tombera dans les restes calculés au 1.a.
e. En aucun cas on ne peut trouver un reste nul donc pour tout entier naturel n, 3 n est premier avec 7.
4. 108. Bases,
5 points
On considère l’équation (1) : 20b − 9c = 2 où les inconnues b et c appartiennent à l’ensemble ℤ des nombres
entiers relatifs.
1. a. Montrer que si le couple (b0 ; c0) d’entiers relatifs est une solution de l’équation (1), alors c0 est un multiple de
2.
b. On désigne par d le p.g.c.d. de b0 et c0 . Quelles sont les valeurs possibles de d ?
2. Déterminer une solution particulière de l’équation (1), puis déterminer l’ensemble des solutions de cette
équation.
3. Déterminer l’ensemble des solutions (b ; c) de (1) telles que p.g.c.d.(b ; c) = 2.
4. Soit r un nombre entier naturel supérieur ou égal à 2.
Le nombre entier naturel P, déterminé par
P = α n rn + α n−1 rn−1 + ... + α1 r + α 0
où α n , α n−1 , ..., α1 , α 0 sont des nombres entiers naturels vérifiant 0 < α n < r , 0 ≤ α n−1 < r , …, 0 ≤ α1 < r , 0 ≤ α 0 < r
( r)
est noté α nα n−1 ...α1α 0 ; cette écriture est dite « écriture de P en base r ».
(6 ) (4)
Soit P un nombre entier naturel s’écrivant ca5 et bbaa (en base six et en base quatre respectivement).
Montrer que a+5 est un multiple de 4 et en déduire les valeurs de a, puis de b et de c.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 40 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
Donner l’écriture de P dans le système décimal.
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 41 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
n 0 1 2 3 4 5 6
5n+2 mod 7 2 0 5 3 1 6 4
4. 111. Bézout,
5 points
1. On considère l’équation (E) : 8x+ 5y = 1, où (x ; y) est un couple de nombres entiers relatifs.
a. Donner une solution particulière de l’équation (E).
b. Résoudre l’équation (E).
N = 8a + 1
2. Soit N un nombre naturel tel qu’il existe un couple (a ; b) de nombres entiers vérifiant : .
N = 5b + 2
a. Montrer que le couple (a ; b) est solution de (E).
b. Quel est le reste, dans la division de N par 40 ?
3. a. Résoudre l’équation 8x + 5y = 100, où (x ; y) est un couple de nombres entiers relatifs.
b. Au VIIIème siècle, un groupe composé d’hommes et de femmes a dépensé 100 pièces de monnaie dans une
auberge. Les hommes ont dépensé 8 pièces chacun et les femmes 5 pièces chacune. Combien pouvait-il y avoir
d’hommes et de femmes dans le groupe ?
4. 112. Bézout,
5 points
Dans le plan muni d’un repère orthonormal (O ; i , j ) , on donne le point A(12 ; 18). On désigne par B un point de
π
(
)
l’axe (O ; i ) et par C un point de l’axe (O ; j ) tels que AB, AC = − .
2
On appelle x l’abscisse de B et y l’ordonnée de C.
1. Démontrer que le couple (x ; y) est solution de l’équation (E) : 2x +3y = 78.
2. On se propose de trouver tous les couples (B, C) de points ayant pour coordonnées des nombres entiers relatifs.
a. Montrer que l’on est ramené à l’équation (E), avec x et y appartenant à l’ensemble ℤ des nombres entiers
relatifs.
b. À partir de la définition de B et C, trouver une solution particulière (x0 ; y0) de (E) avec x0 et y0 appartenant à ℤ .
c. Démontrer qu’un couple (x ; y) d’entiers relatifs est solution de l’équation (E) si, et seulement si, il est de la forme
(12 + 3k ; 18 − 2k), où k appartient à ℤ .
d. Combien y a-t-il de couples de points (B, C) ayant pour coordonnées des nombres entiers relatifs, tels que :
−6 ≤ x ≤ 21 et −5 ≤ y ≤ 14 ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 42 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
4. 113. Th. de Wilson,
5 points
Les trois parties I, II, III peuvent être traitées indépendamment les unes des autres.
Partie I
Soit E = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10}.
Déterminer les paires {a ; b} d’entiers distincts de E tels que le reste de la division euclidienne de ab par 11 soit 1.
Partie II
1. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.
2. L’entier (n − 1)! + 1 est-il pair ?
3. L’entier (n − 1)! + 1 est-il divisible par un entier naturel pair ?
4. Prouver que l’entier (15 − 1)! + 1 n’est pas divisible par 15.
5. L’entier (11 − 1)!+1 est-il divisible par 11 ?
Partie III
Soit p un entier naturel non premier ( p ≥ 2 ).
1. Prouver que p admet un diviseur q (1< q < p) qui divise (p − 1).
2. L’entier q divise-t-il l’entier (p − 1)! + 1?
3. L’entier p divise-t-il l’entier (p − 1)! + 1?
4. 114. Premiers,
Pour tout entier naturel n, non nul, on considère les nombres
an = 4 × 10 n − 1 , bn = 2 × 10 n − 1 et cn = 2 × 10 n + 1 .
1. a. Calculer a1, b1, c1, a2, b2, c2, a3, b3 et c3.
b. Combien les écritures décimales des nombres an et cn ont-elles de chiffres ? Montrer que an et cn sont divisibles
par 3.
c. Montrer, en utilisant la liste des nombres premiers inférieurs à 100 donnée ci-dessous que b3 est premier.
d. Montrer que pour tout entier naturel non nul n, bn × cn = a2 n .
e. Montrer que PGCD( bn , cn ) = PGCD( cn , 2) . En déduire que bn et cn sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (1) : b3 x + c3 y = 1 d’inconnues les entiers relatifs x et y.
a. Justifier le fait que (1) a au moins une solution.
b. Appliquer l’algorithme d’Euclide aux nombres c3 et b3 ; en déduire une solution particulière de (1).
c. Résoudre l’équation (1).
4. 115. Congruences,
4 points
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n : 23 n − 1 est un multiple de 7 (on pourra utiliser un raisonnement par
récurrence).
En déduire que 23 n+1 − 2 est un multiple de 7 et que 23 n+2 − 4 est un multiple de 7.
2. Déterminer les restes de la division par 7 des puissances de 2.
3. Le nombre p étant un entier naturel, on considère le nombre entier Ap = 2 p + 22 p + 23 p .
a. Si p = 3n, quel est le reste de la division de Ap, par 7 ?
b. Démontrer que si p = 3n + 1 alors Ap est divisible par 7.
c. Étudier le cas où p = 3n + 2.
4. On considère les nombres entiers a et b écrits dans le système binaire (en base 2) :
a = 1001001000, b = 1000100010000.
Vérifier que ces deux nombres sont des nombres de la forme Ap. Sont-ils divisibles par 7 ?
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 43 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a ; b) d’entiers naturels admettant
pour somme 11 994 et pour PGCD 1999.
Partie B
On considère l’équation (E) d’inconnue n appartenant à ℕ :
(E) : n2− Sn + 11994 =0
où S est un entier naturel.
On s’intéresse à des valeurs de S telles que (E) admette deux solutions dans ℕ .
1. Peut-on déterminer un entier S tel que 3 soit solution de (E) ? Si oui, préciser la deuxième solution.
2. Peut-on déterminer un entier S tel que 5 soit solution de (E) ?
3. Montrer que tout entier n solution de (E) est un diviseur de 11994. En déduire toutes les valeurs possibles de S
telles que (E) admette deux solutions entières.
Partie C
Comment montrerait-on que 1999 est un nombre premier ? Préciser le raisonnement employé.
La liste de tous les entiers premiers inférieurs à 100 est précisée ci-dessous :
2 3 5 7 11 13 17 19 23 29 31 37 41 43 47 53 59 61 67 71 73 79 83 89 97.
Correction
Partie A
On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a ; b) d’entiers naturels admettant
pour somme 11 994 et pour PGCD 1999.
a = kd
On pose où d est le PGCD de a et b : a + b = dk + dk ' = d( k + k ') = 1999( k + k ') = 11994 ⇒ k + k ' = 6 .
b = kd '
Les valeurs possibles de k et k’ et celles de a et b sont donc :
k k' a b
0 6 0 11994
1 5 1999 9995
2 4 3998 7996
3 3 5997 5997
4 2 7996 3998
5 1 9995 1999
6 0 11994 0
Partie B
On considère l’équation (E) d’inconnue n appartenant à ℕ :
(E) : n2− Sn + 11994 =0
où S est un entier naturel.
1. 3 est solution de (E) ssi 9 − 3 S + 11994 = 0 ⇔ S = 4001 ; la deuxième solution est alors 4001−3=3008.
2. 5 est solution de (E) ssi 25 − 5S + 11994 = 0 ⇔ 5S = 12019 , S n’est pas entier, ça ne colle pas.
3. (E) peut s’écrire également 11994 = Sn − n2 = n( S − n) donc n divise 11994.
Comme 11994 = 6 × 1999 = 2 × 3 × 1999 , n peut prendre les valeurs 1, 2, 3, 6, 1999, 3998, 5997 et 11994 d’où
S peut prendre les valeurs 2005, 4001, 5999 et 11995.
n S−n S
1 11994 11995
2 5997 5999
3 3998 4001
6 1999 2005
1999 6 2005
3998 3 4001
5997 2 5999
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 44 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
11994 1 11995
Partie C
Evident… inutile de dépasser 1999 ≈ 44,7 …
4. 117. Diviseurs+pgcd,
n désigne un entier naturel.
1. Montrer que le pgcd de n – 1 et n + 3 est le même que celui de n + 3 et 4.
Quelles valeurs peut prendre le pgcd de n – 1 et n + 3 ?
2. Déterminer l’ensemble des entiers naturels n tels que n – 1 divise n + 3.
3. Montrer que pour tout n, les entiers n – 1 et n2 + 2n – 2 sont premiers entre eux.
4. Déterminer l’ensemble des entiers n tels que (n – 1)(2n + 1) divise (n + 3)(n2 + 2n – 2).
4. 120. Bases+congruences,
1. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel n le reste de la division euclidienne de 4 n par 7.
2. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel n le reste de la division euclidienne de
A = 8513 n + 8512 n + 851n + 2 par 7 (on pourra remarquer que 851 ≡ 4 [ mod 7 ] ).
4
3. On considère le nombre B qui s’écrit 2103211 . Déterminer dans le système décimal le reste de la division
euclidienne de B par 4.
Théorème
m m'
Deux fractions irréductibles et sont consécutives si et seulement si
n n'
nm '− mn ' = 1 (*)
Démonstration
• Démontrer d’abord que si la relation (*) est vérifiée, alors les deux fractions sont effectivement consécutives
a m m' m
(comparer − et − , dans le cas où b est inférieur à min(n, n’)).
b n n' n
m m'
• Inversement, soit et deux fractions irréductibles ne vérifiant pas la condition(*). On suppose d’abord :
n n'
n ≤ n' .
• Démontrer que l’équation nx – my = 1 a des solutions en nombres entiers, puis donner tous les couples d’entiers
solutions à partir d’une solution (x0, y0).
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
Page 45 téléchargé sur http://sila.e-monsite.com
• Démontrer qu’un des couples (m”, n”) solution est tel que 1 ≤ n '' < n .
m m'
• Conclure d’après la démonstration du sens direct que les fractions et ne sont pas consécutives.
n n'
• Procéder de façon similaire dans le cas n’ < n, en considérant l’équation : xm’ – yn’ = 1.
Définition
Soit N un entier naturel non nul.
On appelle suite de Farey d’ordre N la suite finie des fractions irréductibles inférieures ou égales à 1, dont le
dénominateur vaut au plus N, classées dans l’ordre croissant.
0 1 1 1 1 2 1 2 3 1 4 3 2 5 3 4 5 6 1
Exemple : la suite de Farey d’ordre 7 est : , , , , , , , , , , , , , , , , , ,
1 7 6 5 4 7 3 5 7 2 7 5 3 7 4 5 6 7 1
m m'
Il est alors immédiat que deux termes successifs d’une suite de Farey : et , sont consécutifs au sens ci-dessus.
n n'
Donc, d’après le Théorème : nm’ – mn’ = 1 (proposition 1).
Examinons maintenant comment une nouvelle fraction s’insère dans la précédente suite de Farey. Supposons que
m m ''
et soient consécutifs dans une suite de Farey, et que dans une suite de Farey postérieure on ait comme
n n ''
m m ' m ''
termes consécutifs : , , . (m’, n’) est une solution de nx – my = 1 ; (m”, n”) est la solution suivante, donc
n n ' n ''
m” = m + m’, n” = n + n’ (proposition 2).
Telle est la formule qui donne l’insertion d’une nouvelle fraction. Il faut donc rechercher les dénominateurs de
fractions consécutives dont la somme est égale au nouvel ordre de Farey.
Par exemple, avant la suite de Farey d’ordre 7 ci-dessus, nous avions celle d’ordre 5 :
0 1 1 1 1 2 1 3 2 3 4 5 1
, , , , , , , , , , , , .
1 6 5 4 3 5 2 5 3 4 5 6 1
1 1 2
Les fractions consécutives dont la somme des dénominateurs fait 7 sont et , entre lesquels va s’intercaler ,
4 3 7
2 1 3
et qui vont donner naissance à , etc.
5 2 7
On peut aussi montrer, plus généralement :
m m ' m '' m ' m + m ''
Si , , sont trois termes successifs d’une suite de Farey, alors = .
n n ' n '' n' n + n ''
Farey était un géologue britannique. Il introduisit en 1816 les suites qui portent son nom, en en énonçant les
propriétés que nous venons de voir. Cauchy compléta ses preuves.
On peut aussi parler de l’approximation rationnelle d’un réel, par exemple sous l’aspect graphique, pour
commencer. Les meilleures fractions approximantes sont les réduites de la fraction continuée. Le “Résultat” ci-
m m'
dessus permet d’affirmer que deux réduites consécutives et vérifient l’équation : nm’ – mn’ = 1 ou – 1.
n n'
H. SILA Terminale C
Exercices Arithmétique TEL : (+237) 75 27 74 32
GLOBAL MATHS CLUB
EXERCICES DE MATHEMATIQUES :
EXERCICE 1 :
Donner la forme trigonométrique du complexe 1- i.
1- En déduire l’ensemble des entiers naturels n tels que (1- i)n. soit un réel.
2- P est le polynôme de la variable complexe z :P(z) = z3 + (1 +i)z2 + (2 – 2i)z + 8i.
a) Vérifie que 1-i est une racine de P.
b) Résoudre alors l’équation P(z) = 0 dans C.
3- A,B et C sont trois points (1; -1) ; (0; 2) et (-2; -2) dans un repère orthonormé direct du plan, S la similitude
directe de centre B et transformant A en C.
a) Déterminer le rapport et l’angle de S.
b) Donner l’écriture complexe de S.
EXERCICE 2 :
1) Soit ( E) : 4z2 – 12z + 153 = 0
a) Montrer que si z0 est solution de ( E) alors 𝑧̅0 est aussi solution de ( E).
b) Résoudre ( E) dans C.
2) Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormé (O; 𝑢 ⃗ ; 𝑣 ) d’unité graphique 1cm. On considère les
3 3 1
points A, B, C et P d’affixes respectives : zA = 2 + 6i ; zB = 2 - 6i ; zC= - 3 - 4 𝑖 et zP = 3 + 2i et le vecteur
5
𝑤
⃗⃗ = −1 + 2 𝑖.
a. Déterminer l’affixe zQ du point Q image du point B par la translation t de vecteur 𝑤
⃗⃗
1
b. Déterminer l’affixe zR du point R image du point P par l’homothétie h de centre C et de rapport - 3.
𝜋
c. Déterminer l’affixe zS du point S image du point P par la rotation r de centre A et d’angle - 2 .
3) Démontrer que le quadrilatère PQRS est un parallélogramme.
𝑧 −𝑧
4) Calculer 𝑧𝑅 −𝑧 𝑄 et en déduire la nature précise du parallélogramme PQRS.
𝑃 𝑄
5) Justifier que les points P,Q,R et S appartiennent à un même cercle dont on précisera l’affixe de son centre et son
rayon.
EXERCICE 3 :
1 𝑥
soit f la fonction définie sur R par : f(x) = - 2 + . On note ( C ) sa courbe représentative dans un plan muni d’un
2√𝑥 2+ 1
repère orthonormal, unité 2cm sur les axes.
1. Montrer ( C ) admet deux asymptotes horizontales.
2. Déterminer la dérivée première de f et dresser le tableau de variation de f.
3. Montrer que f admet une bijection réciproque f-1 définie sur un intervalle K que l’on précisera.
4. Montrer que l’équation f(x) = x admet une solution unique 𝛼 et que 𝛼 ∈ [-1,0].
1 1
5. Montrer que ∀𝑥 ∈ 𝑅, | f(x) + 2 | ≤ 2 | x|.
6. Tracer la courbe ( C ) de f et la courbe ( C -1) de f-1 dans le même repère.
Terminale S
1. 1. QCM
Répondez par VRAI ou FAUX en JUSTIFIANT (sauf la question f. où il « suffit » de prouver).
1 2
un+ 2 = un+1 + un .
3 3
2
On définit les suites ( vn )n∈ℕ et ( wn )n∈ℕ par vn = un+1 − un et wn = un+1 + un .
3
a. La suite ( vn )n∈ℕ est arithmétique.
3
c. Pour tout n ∈ ℕ , on a : un = ( wn − vn ) .
5
d. La suite ( un )n∈ℕ* n’a pas de limite finie.
Correction
Terminale S 1 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
a. Faux : Si la suite vn est arithmétique, vn+1 − vn est constante :
1 2 5 5 5
vn+1 − vn = (un+ 2 − un+1 ) − ( un+1 − un ) = un+1 + un − 2un+1 + un = − un+1 + un = − vn ;
3 3 3 3 3
5 2
c’est donc faux, mais nous gagnons une information intéressante : vn+1 = − vn + vn = − vn ; vn est
3 3
n
2 2
géométrique de raison − et de premier terme v0 = 1 − 0 = 1 d’où vn = − .
3 3
b. Vrai : Recommençons :
2 2 1 2 2 2
wn+1 − wn = un+ 2 + un+1 − un+1 − un = un+1 + un + un+1 − un+1 − un = 0 donc c’est vrai. En plus on a
3 3 3 3 3 3
2
wn = w0 = u1 + u0 = 1 .
3
( wn − vn ) = un+1 + un − un+1 + un = un = un . Ok !
3 3 2 3 5
c. Vrai :
5 5 3 5 3
3 2
n
3
d. Faux : Remplaçons pour calculer un : un = 1 − − dont la limite est .
5 3 5
Terminale S 2 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
1
a. La suite ( zn )n∈ℕ est une suite géométrique de raison
2
.
b. Quel que soit n entier naturel, les triangles OMn Mn+1 sont rectangles.
c. Mn appartient à l’axe des abscisses si et seulement si n est un multiple de 4.
nπ
i
e 4
d. Pour tout n entier naturel, zn = .
( 2)
n
Correction
Question a b c d
Réponse F V V V
1+ i 1 1 2 2
a. On a
2
= + =
4 4 2
donc ( zn )n∈ℕ est une suite géométrique de raison
2
.
1+ i
−1
zn+1 − zn 1− i π
b. Il nous faut calculer ( Mn O, Mn Mn+1 ) = arg( ) = arg 2 = arg = − , ainsi que
0 − zn −1 2 4
zn+1 1+ i π π
(OMn , OM n+1 ) = arg( ) = arg = . Le dernier angle vaut donc bien (on aurait pu calculer un seul
zn 2 4 2
angle mais ç’aurait été moins amusant…).
n
1+ i
n 2 iπ 2
n
i
nπ
c. On a évidemment zn =
z0 = 2 e
4 = e 4 donc Mn appartient à l’axe des abscisses
2
2
π 4kπ
si n = kπ ⇔ n = = 4k .
4 π
nπ
i
2 1 e 4
d. Avec la réponse au c. et en remarquant que = , on retrouve bien zn = .
( )
2 n
2 2
Correction
Question a b c d
Réponse V V V F
a. Il faut évidemment trouver les relations entre gn et hn.
Gn+1 barycentre de {(Gn ; 2), (Hn ; 3)} nous donne
2 3
2( gn+1 − gn ) + 3( gn+1 − hn ) = 0 ⇔ 5 gn+1 = 2 gn + 3 hn ⇔ gn+1 = gn + hn ;
5 5
Hn+1 barycentre de {(Gn ; 3), (Hn ; 2)} nous donne
3 2
3( hn+1 − gn ) + 2( hn+1 − hn ) = 0 ⇔ 5hn+1 = 3 gn + 2hn ⇔ hn+1 = gn + hn ;
5 5
2 3 3 2 1
d’où gn+1 − hn+1 = gn + hn − gn − hn = − ( gn − hn ) .
5 5 5 5 5
n n
1 1
On peut alors calculer gn − hn = − ( g0 − h0 ) = − − . Quelle est la signification géométrique de ce
5 5
résultat ?
5 5
b. gn+1 + hn+1 = gn + hn = gn + hn = ... = g0 + h0 = 0 + 1 = 1 . Quelle est la signification géométrique de ce
5 5
résultat ?
Terminale S 4 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
gn − hn = −(−1 / 5)
n
c. Des deux relations précédentes on tire un petit système : d’où
gn + hn = 1
1
(
gn = 2 1 − (−1 / 5)
n
) 1
qui convergent toutes les deux vers , soit le milieu de [G H ]. 0 0
(
h = 1 1 + (−1 / 5)n
n 2 ) 2
d. C’est du cours… la condition de monotonie des deux suites n’est pas respectée.
On voit bien qu’à chaque itération la distance [GnHn] est divisée par 5.
0 H1 G2 H2 G1 1
1. 7. QCM divers
1. Pour tout réel x, ex désigne l’image de x par la fonction exponentielle.
( )
ln b
Affirmation 1. a. Pour tous les réels a et b strictement positifs, ea = ba .
2. Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle ouvert I et soit a un élément de I.
Affirmation 2. a. Si f est continue sur I, alors f admet une seule primitive sur I.
1 − x n +1
Soit n∈ ℕ * . On considère la fonction f définie sur ]1 ; +∞ [ par : f ( x) = .
1− x
Affirmation 3. d.
f est dérivable sur ]1 ; +∞ [ et pour tout x > 1, on a :
f’(x) = 1+2x + 3x2 + 4x3 + · · · + nxn−1.
Correction
1. Pour tout réel x, ex désigne l’image de x par la fonction exponentielle.
(e ) ( )
ln b a
a
Affirmation 1. a. Vrai : = eln b = ba .
Terminale S 5 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
Affirmation 1. b. Faux : ln ( a + b ) ≠ ln a + ln b = ln ( ab ) .
2. Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle ouvert I et soit a un élément de I.
Faux : Si f est continue sur I, alors f admet une infinité de primitives sur I, toutes
Affirmation 2. a.
différentes d’une constante.
Affirmation 2. b. Vrai : Si f n’est pas continue en a, on n’a pas f(a) et f n’est pas dérivable en a.
Affirmation 2. c. Faux : pas forcément, on peut avoir des demi-tangentes.
Vrai : un est croissante, et si on fait la somme des inégalités an < un+1 − un < bn , on a
1 − an+1 1 − b n +1
∑ ∑
1
Affirmation 3. b. ak < un+1 − u0 < bk ⇔ + u0 < un+1 < + u0 < + u0 ; donc un
k k
1− a 1− b 1− b
est bornée.
Correction
1. un+1 − un = 2n + 3 qui est évidemment positif. un est croissante.
2. a. Par récurrence : u0 = 1 > 02 , la propriété est vraie au rang 0. Au rang n + 1 il faut montrer que
un+1 > (n + 1)2 = n2 + 2n + 1 ; or si un > n2 , alors un+1 > n2 + 2n + 3 qui est évidemment supérieur à
2
n + 2n + 1 . C’est fini.
b. Comme et que n2 tend vers +∞ lorsque n tend vers +∞, un tend clairement vers +∞.
Terminale S 7 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
3. On calcule les premières valeurs de un : u0 = 1, u1 = 1 + 2.0 + 3 = 4, u2 = 4 + 2.1 + 3 = 9, u3 = 9 + 2.2 + +3 = 16 .
On voit apparaître la suite des carrés des entiers avec un décalage d’un cran par rapport à l’indice ; il s’agit
donc de montrer que un = (n + 1)2 : encore une récurrence.
un+1 = ( n + 1)2 + 2n + 3 = n2 + 2n + 1 + 2n + 3 = n2 + 4n + 4 = (n + 2)2 . C’est bon.
Terminale S 8 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
1. Étudier les variations de f sur l’intervalle [0 ; 2]. Montrer que si x ∈ [ 1 ; 2 ] alors f ( x) ∈ [ 1 ; 2 ] .
2. (un) et (vn) sont deux suites définies sur ℕ par :
u0 = 1 et pour tout entier naturel n, un+1 = f (un ) ,
v0 = 2 et pour tout entier naturel n, vn+1 = f ( vn ) .
a. Le graphique donné en annexe représente la fonction f sur l’intervalle [0 ; 2]. Construire sur l’axe des
abscisses les trois premiers termes de chacune des suites (un) et (vn) en laissant apparents tous les traits de
construction.
À partir de ce graphique, que peut-on conjecturer concernant le sens de variation et la convergence des
suites (un) et (vn) ?
b. Montrer à l’aide d’un raisonnement par récurrence que :
Pour tout entier naturel n, 1 ≤ vn ≤ 2 .
Pour tout entier naturel n, vn+1 ≤ vn .
On admettra que l’on peut démontrer de la même façon que :
Pour tout entier naturel n, 1 ≤ un ≤ 2 .
Pour tout entier naturel n, un ≤ un+1 .
vn − un
c. Montrer que pour tout entier naturel n, vn+1 − un+1 = .
( vn + 1 ) ( un + 1 )
1
En déduire que pour tout entier naturel n, vn − un ≥ 0 et vn+1 − un+1 ≤ ( vn − un ) .
4
n
1
d. Montrer que pour tout entier naturel n, vn − un ≤ .
4
e. Montrer que les suites (un) et (vn) convergent vers un même réel α . Déterminer la valeur exacte de α .
Terminale S 9 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
Correction
1 3 5
1. f '( x) = 2
> 0 donc f est croissante ; f (1) = > 1 et f (2) = < 2 donc si x ∈ [ 1 ; 2 ] , f ( x) ∈ [ 1 ; 2 ] .
( x + 1) 2 3
2. a. Visiblement la suite un est croissante, et converge vers le point d’intersection entre la courbe de f et la
droite (y = x), soit environ 1,6 ; de même vn semble décroissante et converger vers le même point.
Terminale S 10 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
b. Pour n = 0, on a v0 = 2 qui est bien dans l’intervalle [1 ; 2] ; par ailleurs si 1 ≤ vn ≤ 2 alors comme f est
croissante, f (1) ≤ f ( vn ) ≤ f (2) ⇒ 1 ≤ vn+1 ≤ 2 ; la propriété est toujours vraie.
5
De même on a v1 = f (2) = ≤ v0 ; par ailleurs si vn+1 ≤ vn ⇒ f ( vn+1 ) ≤ f ( vn ) ⇒ vn+ 2 ≤ vn+1 , etc.
3
5
Remarquez que c’est v1 = f (2) = ≤ v0 qui entraîne tous les autres termes derrière avec la complicité de la
3
3
croissance de f. Pour un c’est pratiquement pareil, sauf que u1 = f (u0 ) = > u0 et donc, etc.
2
c. On n’échappe pas au calcul :
2vn + 1 2un + 1 2un vn + 2vn + un + 1 − 2un vn − vn − 2un − 1 vn − un
vn+1 − un+1 = − = = .
vn + 1 un + 1 ( vn + 1 )( un + 1 ) ( vn + 1 )( un + 1 )
vn+1 − un+1 est du signe de vn − un ; comme v0 − u0 = 2 − 1 > 0 , par récurrence on a vn − un ≥ 0 ; on a
1 1 1 1 1
vn > 1 ⇒ vn + 1 > 2 ⇒ < et pareil pour un donc vn+1 − un+1 ≤ . ( vn − un ) = ( vn − un ) .
vn + 1 2 2 2 4
0
1
d. Encore une récurrence : v0 − u0 = 2 − 1 = 1 ≤ = 1 ; grâce à la relation précédente on a évidemment
4
n n +1
( vn − un ) ≤ =
1 1 1 1
vn+1 − un+1 ≤ .
4 4 4 4
Terminale S 11 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
n
1
e. Les suites un et vn sont adjacentes car 0 ≤ vn − un ≤ ⇒ 0 ≤ lim ( vn − un ) ≤ 0 ⇒ lim ( vn − un ) = 0 ;
4 n→∞ n→∞
Terminale S 12 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
Correction
1. Voir la figure ci-dessous.
Terminale S 13 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
La suite semble croissante et converger vers le point (3 ; 3), soit vers une limite égale à 3.
1 1 9
2. a. Si x < 3, − x > −3 ⇒ 6 − x > 3 ⇒ < ⇒ < 3 (on aurait pu utiliser les variations de f).
6−x 3 6−x
9
Par récurrence on a alors : U0 < 3 par définition ; si Un < 3 alors f ( Un ) = < 3 et donc Un+1 < 3 .
6 − Un
U 2 − 6Un + 9 ( Un − 3 )
2
9
b. Un+1 − Un = − Un = n = qui est positif puisuqe Un < 6 .
6 − Un 6 − Un 6 − Un
La suite est croissante.
c. Un est croissante et majorée, elle converge donc.
1 1 1
3. a. Vn = ⇔ Un − 3 = ⇔ Un = 3 + ; on a donc en remplaçant :
Un − 3 Vn Vn
9 1 9 1 9 9Vn 9V − 9Vn + 3 3
Un+1 = ⇔ 3+ = ⇔ = −3 = −3 = n = ,
6 − Un Vn+1 1 Vn+1 1 3Vn − 1 3Vn − 1 3Vn − 1
6 −3− 3−
Vn Vn
3Vn − 1 1 1
soit Vn+1 = = Vn − ; (Vn) est une suite arithmétique de raison − .
3 3 3
1 1 1 1 1 + 2n 1 6
b. V0 = = − d’où Vn = V0 + nr = − − n = − et Un = 3 + = 3− .
U0 − 3 6 6 3 6 Vn 2n + 1
c. La limite de la suite (Un) est alors bien évidemment 3…
1. 13. Suite récurrente, France remplt 2007
6 points
Terminale S 14 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
1 23
1. La suite u est définie par : u0 = 2 et un+1 = un + pour tout entier naturel n.
3 27
1 23
a. On a représenté dans un repère orthonormé direct du plan ci-dessous, la droite d’équation y = x+
3 27
et le point A de coordonnées (2 ; 0).
Construire sur l’axe des abscisses les quatre premiers termes de la suite u.
23
b. Démontrer que si la suite u est convergente alors sa limite est l = .
18
23
c. Démontrer que pour tout entier naturel n on a : un > .
18
d. Étudier la monotonie de la suite u et donner sa limite.
n+1
1 1
∑ 10
1
2. a. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 1. Démontrer que : k
= 1 − n c’est-à-dire que
k= 2
90 10
1 1 1 1 1
+ + ... + = 1− n .
10 2
10 3
10 n+1 90 10
b. La suite v est définie par vn = 1,277 7. . .7 avec n décimales consécutives égales à 7.
Ainsi v0 = 1,2, v1 = 1,27 et v2 = 1,277.
En utilisant le 2. a. démontrer que la limite de la suite v est un nombre rationnel r (c’est-à-dire le quotient
de deux entiers).
Terminale S 15 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
3. La suite u définie au 1. et la suite v sont-elles adjacentes ? Justifier.
Correction
1 23
1. u0 = 2 et un+1 = un + .
3 27
a. Construire sur l’axe des abscisses les quatre premiers termes de la suite u.
1 23 2 23 23
b. Si la suite u est convergente alors sa limite l est telle que l = l+ ⇔ l= ⇔l= .
3 27 3 27 18
23
c. Par récurrence : u0 = 2 > .
18
23 1 23 1 23 23 23 + 46 69 23
On suppose un > , alors un+1 = un + > × + = = = CQFD.
18 3 27 3 18 27 54 54 18
1 23 2 23 2 23 23
d. un+1 − un = un + − un = − un + qui est positif lorsque − un > − ⇔ un < , ce qui est faux
3 27 3 27 3 27 18
23
donc un est décroissante. La suite est décroissante, minorée elle converge donc vers l = .
18
2. a. Somme des n premiers termes (de 2 à n+1 il y a n termes) d’une suite géométrique de premier terme
1
n+1 1− n
10 = 1 1 − 1 .
∑
1 1 1 1 1
= et de raison : =
2 100 10 k 100 1 90
10 n
10 k= 2 10 1 −
10
1 1 1
b. v0 = 1, 2 , v1 = v0 + 0, 07 = v0 + 7 2
, v2 = v1 + 0, 007 = v0 + 7 2
+7 , etc.
10 10 10 3
1 1 1 1 1 1
On a donc vn = 1, 2 + 7 2 + 3 + ... + n+1 = 1, 2 + 7 1 − n . Lorsque n tend vers +∞ ,
10 10 10
90 10 10 n
7 12 7 115 23
tend vers 0 et vn tend vers 1, 2 + = + = = .
90 10 90 90 18
3. u décroissante et minorée, v croissante et majorée (évident) ; elles ont même limite, elles sont adjacentes.
1. 14. Barycentre 1, N. Caledonie 2005
5 points
PARTIE A
Étant donnés deux points distincts A0 et B0 d’une droite, on définit les points : A1 milieu du segment [A0B0]
et B1 barycentre de {(A0, 1) ; (B0, 2)}.
Puis, pour tout entier naturel n, An+1 milieu du segment [AnBn] et Bn+1 barycentre de {(An, 1) ; (Bn, 2)}.
1. Placer les points A1 , B1, A2 et B2 pour A0B0= 12 cm.
Quelle conjecture peut-on faire sur les points An et Bn quand n devient très grand ?
Soit un et vn les abscisses respectives des points An et Bn. Justifier que pour tout entier naturel n strictement
positif, on a
un + vn un + 2vn
un+1 = et vn+1 = .
2 3
PARTIE B
un + vn un + 2vn
On considère les suites (un) et (vn) définies par u0 = 0 ; v0 = 12 ; un+1 = et vn+1 = .
2 3
Terminale S 16 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
1. Démontrer que la suite (wn) définie par wn = vn − un est une suite géométrique convergente et que tous
ses termes sont positifs.
2. Montrer que la suite (un) est croissante puis que la suite (vn) est décroissante.
3. Déduire des deux questions précédentes que les suites (un) et (vn) sont convergentes et ont la même
limite.
4. On considère la suite (tn) définie par tn = 2un + 3vn. Montrer qu’elle est constante.
PARTIE C
À partir des résultats obtenus dans les parties A et B, préciser la position limite des points An et Bn quand n
tend vers +∞ .
Correction
PARTIE A
An+1 milieu du segment [AnBn] et Bn+1 barycentre de {(An, 1) ; (Bn, 2)}.
1.
B2
A0 A1 A2 B1 B0
Même quand n n’est pas très grand, les suites de points convergent vers un point qui semble être à peu près
au milieu de [A2B2].
2. On a dans ce repère les abscisses suivantes : u0 = 0 et v0 = 12 .
un + vn
Si un et vn sont les abscisses des points An et Bn, on a un+1 = car An+1 est le milieu de [AnBn] et
2
1.un + 2.vn un + 2vn
vn+1 = = car Bn+1 est le barycentre de {(An, 1) ; (Bn, 2)}.
1+ 2 3
PARTIE B
un + 2vn un + vn 2un + 4vn − 3un − 3 vn vn − un
1. wn = vn − un ⇒ wn+1 = vn+1 − un+1 = − = = donc wn est une suite
3 2 6 6
1 12
géométrique de raison 1/6, donc convergente vers 0. Tous ses termes sont positifs car wn = w0 n
= .
6 6n
un + vn − 2un vn − un 1
2. un+1 − un = = = wn > 0 donc (un) est croissante ;
2 2 2
un + 2vn − 3 vn 1
vn+1 − vn = = − wn < 0 donc la suite (vn) est décroissante.
3 3
3. Comme wn > 0 , on a un < vn donc un est croissante majoée, vn décroissante minorée, les suites (un) et
(vn) sont convergentes et sont adjacentes car lim wn = 0 ; elles ont donc la même limite.
n→∞
un + vn un + 2vn
4. tn+1 = 2un+1 + 3vn+1 = 2 +3 = un + vn + un + 2vn = 2un + 3 vn = tn = ... = t0 = 2u0 + 3v0 = 36 .
2 3
PARTIE C
Comme un et vn tendent vers la même limite l, en remplaçant dans tn on a :
36
tn = 2un + 3 vn = 36 → 2l + 3l = 5l = 36 ⇒ l = .
5
1. 15. Barycentre 2, N. Calédonie 2004
On considère les deux suites (un ) et ( vn ) définies, pour tout entier naturel n, par :
Terminale S 17 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
u0 = 3 v0 = 4
un + vn
et un+1 + vn .
u
n+1 = vn+1 =
2 2
1. Calculer u1 , v1 , u2 , v2 .
2. Soit la suite ( wn ) définie pour tout entier naturel n par wn = vn − un .
1
a. Montrer que la suite ( wn ) est une suite géométrique de raison .
4
b. Exprimer wn en fonction de n et préciser la limite de la suite ( wn ) .
3. Après avoir étudié le sens de variation des suites (un ) et ( vn ) , démontrer que ces deux suites sont
adjacentes. Que peut-on en déduire ?
un + 2vn
4. On considère à présent la suite (tn ) définie, pour tout entier naturel n, par tn = .
3
a. Démontrer que la suite (tn ) est constante.
b. En déduire la limite des suites (un ) et ( vn ) .
Correction
u0 + v0 7 u +v 15 u +v 29 u +v 59
1. u1 = = , v1 = 1 0 = , u2 = 1 1 = , v2 = 2 1 = .
2 2 2 4 2 8 2 16
un + vn
− un
u +v u +v u −u 2 u + v − 2un vn − un 1
2. a. wn+1 = vn+1 − un+1 = n +1 n − n n = n +1 n = = n n = = wn .
2 2 2 2 4 4 4
1 1
b. w0 = v0 − u0 = 4 − 3 = 1 donc wn = 1. n
= ; sa limite est évidemment 0.
4 4n
un+1 − un
3. On a vu que = wn+1 > 0 donc un est croissante ; par ailleurs wn = vn − un > 0 donc un > vn ;
2
1 1 1 1 u +v 1
enfin vn+1 − vn = un+1 + vn − vn = (un+1 − vn ) = ( n n − vn ) = (un − vn ) < 0 donc vn est décroissante.
2 2 2 2 2 4
Il reste à montrer que lim( un − vn ) = 0 or c’est justement la limite de wn . Les suites (un ) et ( vn )
n→∞
convergent donc vers la même limite (inconnue pour l’instant…).
un+1 + 2vn+1 1 un + vn u +v 1 u +v u +v 1
4. a. tn+1 = = + 2 n+1 n = n n + n n + vn = ( un + 2vn ) = tn . On a donc
3 3 2 2 3 2 2 3
1 7
tn = (u0 + v0 ) = .
3 3
7 1 7
b. Les suites (un ) et ( vn ) ont même limite l donc à l’infini, en remplaçant dans tn : = ( l + 2l ) ⇒ l = .
3 3 3
1. 16. Une exponentielle, Pondicherry 2005
6 points
n10
Pour tout entier naturel n, on pose un = . On définit ainsi une suite (un )n∈ℕ .
2n
1. Prouver, pour tout entier naturel n non nul, l’équivalence suivante :
10
1
un+1 ≤ 0, 95un si et seulement si 1 + ≤ 1, 9 .
n
Terminale S 18 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
10
1
2. On considère la fonction f définie sur [1 ; + ∞[ par f ( x) = 1 + .
x
a. Etudier le sens de variation et la limite en +∞ de la fonction f.
b. Montrer qu’il existe dans l’intervalle [1 ; + ∞[ un unique nombre réel α tel que f (α ) = 1, 9 .
c. Déterminer l’entier naturel n0 tel que n0 − 1 ≤ α ≤ n0 .
10
1
d. Montrer que, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 16, on a : 1 + ≤ 1, 9 .
n
3. a. Déterminer le sens de variation de la suite (un ) à partir du rang 16.
b. Que peut-on en déduire pour la suite ?
4. En utilisant un raisonnement par récurrence, prouver, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 16,
l’encadrement : 0 ≤ un ≤ 0, 95n−16 u16 . En déduire la limite de la suite (un )n∈ℕ .
Correction
1. On remplace, on simplifie et on a ce qui est demandé :
10 10
(n + 1)10 n10 ( n + 1)10 2n.2 n+1 1
un+1 ≤ 0, 95un ⇔ ≤ 0, 95 ⇔ ≤ 0, 95 ⇔ ≤ 1, 9 ⇔ 1 + ≤ 1, 9 .
2 n +1 2n n10 2n n n
′
10 9 9
1 1 1 1 1
2. a. f ( x) = 1 + ; f '( x) = 10 1 + 1 + = 10 − 1 + < 0 donc f est décroissante ;
x x x x2 x
10
1
lim 1 + = 110 = 1 .
x→+∞ x
b. f (1) = 210 et f décroissante donc f est bijective de [1 ; + ∞[ vers ]1 ; 210 ] ; comme 1,9 est dans cet
intervalle, il existe bien un unique réel α tel que f (α ) = 1, 9 .
c. On a f (15) ≈ 1, 9067 et f (16) ≈ 1,8335 d’où 16 − 1 = 15 ≤ α ≤ 16 .
d. Lorsque x ≥ α , comme f est décroissante, on a : f ( x) ≤ f (α ) = 1, 9 , donc pour tous les n tels que
10
1
n ≥ 16 ≥ α , on a 1 + = f (n) ≤ f (16) ≤ f (α ) = 1, 9 .
n
3. a. D’aprèe ce que nous venons de dire, la suite (un ) est telle que un+1 ≤ 0, 95un à partir du rang 16 ;
comme tous les termes sont évidemment positifs, la suite (un ) est décroissante à prtir de ce rang.
b. Décroissante et minorée par 0 donc convergente.
4. 0 ≤ un ≤ 0, 95n−16 u16 : on vérifie facilement au rang 16 car 0 ≤ u16 ≤ u16 ; quand on passe au rang suivant,
on a un+1 ≤ 0, 95un ≤ 0, 95.0, 95n−16 u16 = 0, 95( n+1)−16 u16 , CQFD.
Comme 0, 95 < 1 , 0, 95n−16 tend vers 0 à l’infini ainsi que un grâce à nos amis les gendarmes.
t2
2. a. Soit g la fonction définie sur [0 ; 1] par g(t) = ln(1 + t) − t + . En utilisant les variations de g,
4
t2
démontrer que pour tout t de [0 ; 1] on a : ln(1 + t) ≤ t − .
4
Terminale S 19 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
n 1
1 1−
b. En déduire que pour tout n > 0, on a 1 + ≤ e 4n (on pourra poser t = 1/n).
n
1
un+1 −
3. a. Démontrer que pour tout entier n > 0 on a ≤e 4n .
un
1 1 1 1
−1 − + +...+ +1
4 n−1 n−2 2
b. En déduire que pour tout entier n supérieur ou égal à 2 on a : un ≤ e .
4. a. Par des considérations d’aire montrer que pour tout entier n supérieur ou égal à 2 on a :
n1 1 1 1 1
∫ 1 t
dt ≤ 1 + + + ... +
2 3
+
n− 2 n −1
.
1
−1 − ln n
b. En déduire que que pour tout entier n supérieur ou égal à 2 on a : un ≤ e 4 . Quelle est la limite de la
suite (un ) ?
Commentaire : on explore ici un moyen d’approcher n! : comme un tend vers 0, on peut se dire qu’en multipliant par
quelque chose de la forme Knα la limite peut devenir 1. Ceci donnerait alors un équivalent de n! de la forme
n 1 n
n n
Knα . En l’occurrence ça marche, il s’agit de
e
( )
2π n2 = 2π n : n! ≈ 2π n .
e
Correction
1. u1 ≈ 0, 3679, u2 ≈ 0, 2707, u3 ≈ 0, 2240 .
t2 1 t 2 − 2 − 2t + t + t2 t2 − t t(t − 1)
2. a. g(t) = ln(1 + t) − t + ; g ′(t) = −1+ = = = < 0 sur [0 ; 1].
4 1+ t 2 2(1 + t) 2(1 + t) 2(1 + t)
t2
g est décroissante et g(0) = ln 1 − 0 + 0 = 0 par conséquent g(t) ≤ g(0) = 0 ⇒ ln(1 + t) ≤ t − .
4
1 t2 1 1 1 1 1
b. Posons t = dans la relation précédente : ln(1 + t) ≤ t − ⇔ ln(1 + ) ≤ − 2 ⇔ n ln(1 + ) ≤ 1 − d’où
n 4 n n 4n n 4n
1
n 1− 1 n 1
⇔ 1 + ≤ e 4n .
1 1−
ln 1 + ≤ ln e 4n
n n
Terminale S 20 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
n1 21 n 1 1 1 1 1 1
∫ 1 t
dt =
∫ 1 t
dt + ... +
∫ n−1 t
dt ≤ + + + ... +
1 2 3 n − 2
+
n −1
.
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
b. On a donc + + + ... + + ≥ ln n ⇒ − + + + ... + + ≤ − ln n , soit
1 2 3 n − 2 n −1 1 2 3 n − 2 n − 1
1 1 1 1 1 1 1
−1 − + + + ... + + ≤ −1 − ln n
4 1 2 3 n − 2 n −1 4
1
−1 − ln n
et d’après l’inégalité du 3.b : un ≤ e 4 .
La suite (un ) est positive et la partie droite tend vers exp( −∞ ), soit 0. Donc la suite tend vers 0.
( )
Soit D une droite munie d’un repère O ; i . Pour tout n de ℕ , on considère les points An et Bn d’abscisses
respectives an et bn.
1. Placez les points A0, B0, A1, B1, A2 et B2.
2. Soit (un) la suite définie par un = bn – an. Démontrez que (un) est une suite géométrique dont on précisera
la raison et le premier terme. Exprimez un en fonction de n.
3. Comparez an et bn. Étudiez le sens de variation des suites (an) et (bn). Interprétez géométriquement ces
résultats.
4. Démontrez que les suites (an) et (bn) sont adjacentes.
5. Soit (vn) la suite définie par vn = bn – an pour tout entier n. Démontrez que (vn) est une suite constante.
En déduire que les segments [AnBn] ont tous le même milieu I.
6. Justifiez que les suites (an) et (bn) sont convergentes et calculez leur limite. Interprétez géométriquement
ce résultat.
Corrigé
1. Les points ont pour abscisse :
1 1 1 11 1 13
a1 = (2 + 7) = 3 ; b1 = (1 + 14) = 5 ; a2 = (6 + 5) = ; b2 = (3 + 10) = .
3 3 3 3 3 3
2. (un) est géométrique : on a un = bn − an d’où
1 1 1 1
un+1 = bn+1 − an+1 = ( an + 2bn ) − (2 an + bn ) = ( bn − an ) = un .
3 3 3 3
1 1
La suite (un) est géométrique de raison et de premier terme u0 = 7 – 1 = 6. Finalement on a un = 6 × n .
3 3
3. Comparons an et bn et cherchons les variations de ces suites :
6
bn − an = un = > 0 donc bn > an.
3n
1 1 1
bn+1 − bn = ( an + 2bn ) − bn = − ( bn − an ) = − un < 0 donc (bn) est décroissante.
3 3 3
1 1 1
an+1 − an = (2an + bn ) − an = ( bn − an = un > 0 donc (an) est croissante.
3 3 3
Graphiquement cela se traduit par le fait que la suite des points An avance vers la droite alors que la suite
des points Bn se déplace vers la gauche mais les points An demeurent en permanence à gauche des points Bn.
Terminale S 21 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
4. Montrons que (an) et (bn) sont adjacentes : (bn) est décroissante, (an) est croissante,
1
lim(bn − an ) = lim(6 n ) = 0 car la limite d’une suite géométrique de raison r telle que r < 1 est 0, donc les
3
suites (an) et (bn) sont adjacentes.
1 1
5. vn = an + bn donc vn+1 = an+1 + bn+1 = (2an + bn ) + ( an + 2bn ) = an + bn = vn donc (vn) est constante : le
3 3
an + bn v v
milieu du segment [AnBn] est In d’abscisse in = = n = 0 car (vn) est constante donc le milieu de
2 2 2
[AnBn] est constant et est la point I d’abscisse 4 car v0 = 1 + 7 = 8 .
6. Les suites (an) et (bn) sont respectivement croissante et décroissante et bn > an donc
1 = a0 ≤ an ≤ bn ≤ b0 = 7 ;
1 ( un + vn )2
3. b.
1
4un+1
( un − vn ) 2
=
1
4un+1
((u +v n n ) 2
− 28 = )
un+1 4
−7
=
1
un+1
(
un+12 − 7 = un+1 − )
7
un+1
= un+1 − vn+1 .
3. c. De l'égalité précédente, on conclut que un+1 – vn+1 est strictement positif quel que soit n, c'est-à-dire en
remplaçant n+1 par n, on a un – vn positif pour n ≥ 1 . Il faut vérifier que l'inégalité est aussi vraie pour
7 2
n = 0 : u0 − v0 = 3 − = > 0 . On a bien un – vn > 0 ou encore un > vn.
3 3
un + vn un + vn − 2un vn − un 7 7(un − un+1 ) 7
4. un+1 − un = − un = = < 0 car vn – un < 0 ; vn+1 − vn =
= >0 −
2 2 2 un+1 un un+1 un
car un+1 – un < 0 et un > 0 quel que soit n. La suite (un) est bien décroissante et la suite (vn) est croissante.
21
5. a. On sait que un > vn or la suite vn est croissante, donc vn > v1, on a donc : un > vn > v1 = .
8
5. b. Par équivalence :
1 1 1 1 1 5
un+1 − vn+1 ≤ ( un − vn )2 ⇔ ( un − vn )2 ≤ ( un − vn )2 ⇔ ≤ ⇔ 4un+1 ≥ 10 ⇔ un+1 ≥ . Or on
10 4un+1 10 4un+1 10 2
21 5
sait que un > > d'où le résultat.
8 2
1
5.c. On veut montrer par récurrence la propriété Pn : un − vn ≤ .
2n −1
10
2 1
Vérifions P0 : u0 − v0 = < = 1 , ok.
3 1020 −1
Démontrons Pn+1 :
2
1 1 1 1 1 1 1 1 1
un+1 − vn+1 ≤ ( un − vn ) 2
≤ = × = × = = .
10 10 102n −1
10 2n −1 2 10 10(2 −1)×2 10 × 102 ×2 × 10 −2 102 +1 −1
n n n
10
Terminale S 23 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
1 1
5. d. On a 0 ≤ un − vn ≤ et on sait que lim = 0 , donc lim (un − vn ) = 0 (gendarmes).
2n −1 n→+∞ 2n −1 n→+∞
10 10
6. Les suites (un) et (vn) sont adjacentes, elles sont donc convergentes vers la même limite λ . Celle-ci
7 7
vérifie la relation lim vn = ⇔ l = ⇔ l 2 = 7 ; or l >0 donc l = 7 .
n→+∞ lim un l
n→+∞
1 1
7. u3 − v3 ≤ = = 10 −7 : la rapidité de la convergence est impressionnante puisqu’à chaque
10 23 −1 108 −1
n+1
itération on gagne un facteur environ 10 −2 . En fait on double le nombre de décimales à chaque coup…
On se trouve en présence d'une convergence dite quadratique.
un + vn a
8. Pour trouver a , il suffit de faire la même chose avec un+1 = et vn = puisque si (un) et (vn)
2 un
a
sont adjacentes, elles ont même limite l telle que l = ⇔ l 2 = a . Les démonstrations précédentes peuvent
l
se faire de manière identique, ça marche bien.
L’algorithme présenté ici débouche sur bon nombre de problèmes dont certains sont très actuels : on
l’utilise par exemple pour calculer les décimales de π , c’est l’algorithme de Brent et Salamin. Il s’agit
essentiellement de l’algorithme de la moyenne arithmético-géométrique étudié par Lagrange puis par Gauss au
19ème siècle.
1. 20. Suites adjacentes : aire sous une courbe
Etude de l’aire sous une courbe à l’aide de suites
Objectifs :
Comprendre comment on peut encadrer l’aire sous une courbe par deux suites, comprendre les notations
associées, savoir écrire le terme général des suites, prouver qu’elles ont l’aire comme limite commune
(l’existence de l’aire est ici admise).
Application à deux exemples.
Remarques :
L’énoncé ci-dessous est un peu long pour être proposé tel quel à une classe. Par contre, il est possible d’en
exploiter des parties avec des élèves sous la forme d’un TP encadré et commenté (surtout pour les
notations) par le professeur .
f est une fonction continue monotone positive définie sur [0 ; 1] et (C) est la courbe représentant f dans un
( )
repère orthonormal O ; i , j . On note A le point tel que OA = i .
On s’intéresse à l’aire A du domaine D délimité par la courbe (C), l’axe des abscisses et les droites
d’équations x = 0 et x = 1.
Pour approcher A, on utilise les suites u et v définies ainsi :
- le segment [OA] est partagé en n segments de même longueur (n ≥ 1) ;
- conformément aux figures ci-dessous, on construit :
* les n rectangles Rk, 0 ≤ k≤ n−1 situés sous la courbe (C), ayant comme base un des segments de la
subdivision et un sommet sur la courbe (C) ;
* les n rectangles Sk, 0 ≤ k≤ n−1 contenant la courbe (C), ayant comme base un des segments de la
subdivision et un sommet sur la courbe (C);
- un est la somme des aires des n rectangles Rk, 0 ≤ k≤ n−1 ;
Terminale S 24 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
- vn est la somme des aires des n rectangles Sk, 0 ≤ k≤ n−1 ;
o A o A
Figure 1 Figure 2
(
orthonormal O ; i , j ) (unité graphique : 10 cm).
1. Faire une figure dans le cas n = 5. Placer (C), les points Ak et Bk pour k ∈ { 0,1, ... , n } , ainsi que les
rectangles Rk et Sk pour k ∈ { 0,1, ... , n − 1 } .
k2
2. Prouver que l’aire du rectangle Rk est égale à .
n3
1
3. Vérifier que pour tout n ≥ 1, un = (12 + 22 + ... + ( n -1)2 ) .
n3
4. A l’aide de l’égalité
n(n + 1)(2n + 1)
12 + 22 + ... n2 = pour n ≥ 1 ,
6
prouver que pour tout n ≥ 1 ,
( n -1)(2n -1)
un = .
6 n2
En déduire la limite de la suite u.
5. A l’aide de la question B. 1. a. exprimer vn en fonction de un et en déduire la limite de la suite v.
6. Conclure : quelle est l’aire A ?
Correction
1 k
A. 1. A = An ; AkAk +1 = ; abscisse de Ak = .
n n
k k
2. Coordonnées de Bk : ; f .
n n
Terminale S 26 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
B. 1. vn - un est la somme des aires des petits rectangles coloriés sur la figure. En « empilant » ces rectangles,
1 1
on obtient un rectangle de base et de hauteur f(1) – f(0). Donc vn − un = ( f (1) − f (0)) .
n n
k 1 k
Hauteur de Rk = f ; aire de Rk = × f . un = aire de R0 + aire de R1 + … + aire de Rn–1 =
n n n
k= n−1
1 n −1 1
0 1 1
∑ f n .
1 k
×f + ×f + … ×f = ×
n n n n n n n k= 0
1
2. En « empilant » les rectangles correspondant à vn − un , on obtient un rectangle de base et de hauteur
n
1
f (0) − f (1) . Donc vn − un = ( f (0) − f (1)) .
n
k 1 k
Hauteur de Sk = f ; aire de Sk = × f . vn = aire de S0 + aire de S1 + … + aire de Sn–1 =
n n n
k= n−1
1 n −1 1
0 1 1
∑ f n .
1 k
×f + ×f + … ×f = ×
n n n n n n n k= 0
3. un ≤ A ≤ vn donc 0 ≤ A − un ≤ vn − un et un − vn ≤ A − vn ≤ 0 .
1
Or vn − un = f (0) − f (1) donc lim un − vn = 0 . Par conséquent, d’après le « théorème des gendarmes »,
n n→+∞
lim A − un = 0 et lim A − vn = 0 . D’où lim un = lim vn = A .
n→+∞ n→+∞ n→+∞ n→+∞
C. 1.
o A
1 k 1 1 1
2. Aire de Sk = ×f = × = donc vn = aire de S0 + aire de S1 + … + aire de Sn–1 =
n n n k k+ n
+1
n
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
+ + + ... + + = + + + ... + + .
n n+1 n+ 2 n+ n − 2 n+ n −1 n n+1 n+ 2 2n - 2 2n -1
1 1 1 1
vn − un = ( f (0) − f (1)) = × 1 − = .
n n 2 2n
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Donc un = vn − = + + ... + + + − = + + + ... + + .
2n n+1 n+ 2 2n - 2 2n -1 n 2n n+1 n+ 2 n+ 3 2n -1 2n
1 1
3. vn − un = et = 0, 01 pour n = 50.
2n 2n
Excel donne u50 ≃ 0, 688172179 et v50 ≃ 0, 698172179 .
Terminale S 27 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
Remarques
* Evidemment A= ln 2, mais deux sommes de n termes (un et vn) ne donnent un encadrement de A que
1
d’amplitude . Ce n’est pas très efficace(croissance très lente de la série harmonique) pour calculer ln 2.
2n
* En fait, les suites u et v sont adjacentes, mais il est assez pénible de prouver que u est croissante et que v
est décroissante :
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 =
un +1 − un = + + + ... + + − + + + ... + +
n+ 2 n+ 3 n+ 4 2( n + 1) - 1 2( n + 1) n+1 n+ 2 n+ 3 2n − 1 2n
1 1 1 2( n + 1) + (2n + 1) − 2(2n + 1) 1
+ − = = > 0.
2n + 1 2n + 2 n+1 2( n + 1)(2n + 1) 2( n + 1)(2n + 1)
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 =
vn +1 − vn = + + + ... + + − + + + ... + +
n+1 n+2 n+3 2( n + 1) - 2 2( n + 1) - 1 n n+1 n+2 2n - 2 2n - 1
+
1
+
1
+ ... + +
− +
1
+ + ... +
1
+
1 = 1 1 1 1 1
n+1 n+ 2 n+ 3 2n 2n + 1 n n + 1 n + 2 2n - 2 2n - 1
1 1 1 (2n + 1) + 2n − 2(2n + 1) 1
+ − = =− < 0.
2n 2n + 1 n 2n(2n + 1) 2n(2n + 1)
C’est donc long et nous avons vu que le seul intérêt de prouver que les suites sont adjacentes est que cela
permettrait d’établir l’existence de l’aire.
D. 1.
o
2
1 k 1 k k2
2. Aire de Rk = ×f = × = .
n n n n n3
02 12 (n − 1)2 1
3. un = aire de R0 + aire de R1 + … + aire de Rn–1 = 3
+ 3
+ ... + 3
= 3
(12 + 22 + ... + ( n − 1)2 ) .
n n n n
n(n + 1)(2n + 1)
4. 12 + 22 + ... n2 = pour tout n ≥ 1 . Donc
6
1 (n − 1) × n × (2(n − 1) + 1) (n − 1)(2 n − 1)
un = 3 × = .
n 6 6 n2
2 n2 1
5. lim un = lim 2
= .
n→+∞ n→+∞ 6n 3
1 1 1 1
Pour tout n ≥ 1 , vn − un = ( f (1) − f (0) ) = , donc vn = un + , d’où nlim vn = lim un = .
n n n →+∞ n→+∞ 3
Terminale S 28 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
1 1
6. Comme un ≤ A ≤ vn et lim vn = lim un = , on en déduit A = .
n→+∞ n→+∞ 3 3
Remarque
Ici aussi, les deux suites u et v sont adjacentes. Pour le démontrer, il faudrait établir que u est croissante et
que v est décroissante.
3n2 + n − 1 −3n2 − 5n − 1
C’est faisable car pour n ≥ 1 , un+1 − un = > 0 et vn+1 − vn = < 0, mais les calculs
6 n2 (n + 1)2 6 n2 (n + 1)2
sont difficiles. De plus, ici, c’est tout à fait inutile car la convergence des suites u est v vers un même
nombre est immédiate et prouve donc l’existence de l’aire, dont on obtient en plus la valeur exacte.
1. 21. Suites adjacentes : le principe de la dichotomie
Le principe de la dichotomie
* On admet la propriété des suites adjacentes : Si u est une suite croissante et v une suite décroissante telles que
(v – u) converge vers 0, alors u et v convergent vers une même limite l.
On en déduit que l est l’unique réel tel que pour tout n ∈ ℕ , un ≤ l ≤ vn .
* Méthode de dichotomie :
I0 est un intervalle fermé borné. On le partage en deux intervalles fermés de longueurs égales I et I'.
On choisit l'un d'entre eux noté I1 , sur lequel on effectue à nouveau cette opération.
On construit ainsi par récurrence une suite ( In )n∈ℕ d'intervalles.
* Il s’agit de prouver qu’il existe un unique réel appartenant à tous les intervalles In.
Preuve :
On définit deux suites a et b :
an + bn
Pour tout n ∈ ℕ , on note In = [ an ; bn ] (avec an ≤ bn ), cn = , In' = [ an ; cn ] et In" = [ cn ; bn ] .
2
an + bn an + bn
Si on choisit In+1 = In' , alors an+1 = an et bn+1 = , sinon on choisit In+1 = In" , et donc an+1 = et
2 2
bn+1 = bn .
On prouve que les deux suites a et b sont adjacentes :
bn − an 1
* Pour tout n∈ ℕ , bn+1 − an+1 = , donc la suite (b – a) est géométrique, de raison . Elle converge
2 2
donc vers 0.
* Pour tout n∈ ℕ , In+1 ⊂ In , donc an ≤ an+1 ≤ bn+1 ≤ bn . Par conséquent, a est croissante et b est
décroissante .
* Les deux suites a et b sont donc adjacentes.
Conséquences :
Les deux suites a et b convergent vers une limite commune l et l est l’unique nombre réel tel que pour
tout n∈ ℕ , an ≤ l ≤ bn , c’est à dire l ∈ In .
* I0 = [ u0 ; M] ;
an + bn
* Pour tout n ∈ ℕ , on note In = [ an ; bn ] , cn = , In' = [ an ; cn ] et In" = [ cn ; bn ] . Si In" contient un
2
terme de la suite u, alors In+1 = In" sinon In+1 = In' .
La suite d’intervalles ( In )n∈ N ayant été construite par dichotomie, les deux suites a et b convergent vers un
même réel l.
Par récurrence, chaque intervalle In contient tous les termes de la suite u à partir d’un certain rang pn :
* I0 = [ u0 ; M] contient tous les termes de la suite u à partir du rang 0 = p0.
* Supposons que In contienne tous les termes de la suite u à partir d’un certain rang pn. Alors :
- ou bien In" contient un terme up de u, donc In+1 = In" ; comme u est croissante, In' contient au plus les
termes un pour n ∈ {0, 1, ... , p − 1} . Donc In+1 contient les mêmes termes de u que In , sauf peut-être
certains des p premiers, et par conséquent contient tous les termes de la suite u à partir d’un certain
rang pn+1 ;
- ou bien In" ne contient pas de terme de u, donc In+1 = In' . Dans ce cas, In+1 contient les mêmes termes de
u que In , donc tous à partir du rang pn = pn+1.
* Par conséquent, chaque intervalle In contient tous les termes de u à partir d’un certain rang pn.
On maintenant prouve que la suite u converge vers l :
Soit I un intervalle ouvert contenant l.
Comme l = lim an = lim bn , il existe un rang N pour lequel aN et bN sont dans I, donc IN ⊂ I .
n→+∞ n→+∞
Or IN contient tous les termes de la suite u à partir d’un certain rang pN. A partir de ce rang, tous les
termes de la suite u sont aussi dans I. Donc la suite u converge vers l.
1. 22. Ln et méthode de Newton-Raphson, Asie 2000
11 points
Partie A : Étude d’une fonction
ln x
On considère la fonction f définie sur [0 ; +∞ [ par : f ( x ) = 1 + .
x
Soit (C) la courbe représentative de f dans le plan rapporté à un repère orthonormal (O ; i , j ) ; unité
graphique : 5 cm.
1. Calculer les limites de f en 0 et en +∞ . Déterminer les asymptotes de (C).
2. Étudier le sens de variation de f. Dresser le tableau de variation de f.
1
3. Montrer que l’équation f ( x ) = 0 admet sur l’ intervalle ; 1 une solution unique, notée α .
e
Déterminer un encadrement de α d’amplitude 10−2.
Donner, suivant les valeurs de x, le signe de f ( x ) sur ]0 ; +∞ [.
4. Tracer la courbe (C).
Terminale S 30 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
En déduire le sens de variation de ϕ , puis le signe de ϕ ( x ) , sur l’intervalle ]0 ; +∞ [.
ϕ(x)
b. Montrer que, pour tout x > 0, f ( x ) − x = .
x
c. En déduire la position relative de (C) et de (D).
3. On considère le domaine limité sur le graphique par l’axe des abscisses, la courbe (C) et la tangente (D).
a. Hachurer ce domaine.
b. Soit A son aire, en cm2. Écrire la valeur exacte de A comme expression polynomiale du second degré en
α.
1 f ( x)
2. On considère la fonction h définie sur ; α par : h ( x ) = x − . (On remarquera que h(x0) = x1).
e f ′( x )
f ′′ ( x ) × f ( x )
a. Montrer que h′ ( x ) = 2
.
f ( x )
1
b. Calculer f ′′ ( x ) et étudier son signe sur ; α .
e
1
c. En déduire que h est strictement croissante sur ; α , puis montrer que x1 < α .
e
f ( x) 1 1
d. En écrivant h ( x ) = x − , étudier le signe de h ( x ) − x sur ; α . En déduire que < x0 < x1 < α .
f ′( x ) e e
1 1
3. a. Démontrer que, pour tout x appartenant à ; α h ( x ) appartient à ; α .
e e
b. On considère la suite (xn) de réels définie par x0 et xn+1 = h ( xn ) pour tout entier naturel n.
Montrer que la suite (xn) est strictement croissante.
Correction
ln x
Partie A : Étude d’une fonction f ( x ) = 1 + .
x
ln x 1 ln x
1. Limite de f en 0 : on écrit = × ln x d’où la limite est −∞ . En +∞ tend vers 0 donc f tend vers
x x x
1.
1
x − ln x
1 − ln x 1
2. f ' ( x ) = x 2 = qui est positif lorsque x ≤ e . f ( e ) = 1 + .
x x2 e
1 1
3. Sur l’ intervalle ; 1 f est croissante vers l’intervalle 1 − ; 1 qui contient 0 : f ( x ) = 0 a donc une
e e
solution unique α . La machine donne 0,567 comme valeur approchée de α .
Terminale S 31 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
Comme f est croissante, f ( x ) ≤ 0 lorsque x ≤ α et f ( x ) ≥ 0 lorsque x ≥ α .
Partie B : Calcul d’aire
1. (D) y = f ′ ( 1 ) ( x − 1 ) + f ( 1 ) = x − 1 + 1 = x .
1 1 + x − 2 x2 ( −2 x − 1 )( x − 1 )
2. a. ϕ ( x ) = x − x2 + ln x ; ϕ ′ ( x ) = 1 − 2 x + = = : positif lorsque x ≤ 1 , négatif
x x x
sinon. ϕ ( 1 ) = 0 donc ϕ ( x ) ≤ ϕ ( 1 ) = 0 .
ln x x + ln x − x2 ϕ ( x )
b. f ( x ) − x = 1 + −x= = .
x x x
c. La position relative de (C) et de (D) est donnée par le signe de f ( x ) − x donc (C) est toujours en dessous
de (D).
3. a.
1
ln ( α ) = −α d’où en remplaçant : I = 1 − α − α 2 . Par ailleurs il faut soustraire cette intégrale à l’aire du
2
1
triangle OKH qui vaut , et multiplier le tout par l’unité d’aire, soit 25 cm2.
2
1 25 2
2
1
Finalement A = 25 − 1 + α + α 2 =
2 2
α + 2α − 1 ( ) .
a. h ( x ) = x −
f ( x) f ′ ( x ) × f ′ ( x ) − f ′′ ( x ) × f ( x ) f ′ ( x ) − f ′ ( x ) + f ′′ ( x ) × f ( x ) ,
⇒ h′ ( x ) = 1 − =
f ′( x ) 2 f ′′ ( x ) × f ( x )
f ′ ( x )
f ′′ ( x ) × f ( x )
soit h′ ( x ) = 2
.
f ( x )
1 2
− x − 2 x ( 1 − ln x )
1 − ln x x −3 x + 2 x ln x −3 + 2 ln x 3
b. f '( x ) = 2
⇒ f ′′ ( x ) = = = . −3 + 2 ln x ≥ 0 ⇔ x ≥
x x4 x4 x3 2
1
donc sur ; α , f ′′ ( x ) < 0 .
e
c. f est également négative sur cet intervalle donc h’ est positive et h est croissante.
f (α )
On a h ( α ) = α − =α et x1 = h ( x0 ) .
f ′(α )
Comme x0 < α et que h est croisssante, on a donc bien h ( x0 ) < h ( α ) ⇔ x1 < α .
f ( x) 1
d. h ( x ) − x = − est positive sur ; α car f ’ est positive et f est négative.
f ′( x ) e
1 1
Enfin on a < x0 et h ( x0 ) − x0 = x1 − x0 > 0 ⇒ x1 > x0 , soit < x0 < x1 < α .
e e
1 1
3. a. Nous venons de montrer que pour un x0 dans ; α alors x1 = h ( x0 ) est dans ; α . C’est ok.
e e
1
b. Par récurrence : x2 = h ( x1 ) est alors tel que < x0 < x1 < x2 < α , etc. Le raisonnement fait en x0 est le
e
même à n’importe quel rang.
Donc la suite (xn) est strictement croissante. Comme elle est majorée par α , elle converge. Il faudrait
encore montrer qu’elle converge vers α , ce que l’on voit en faisant le calcul : la rapidité de convergence est
même spectaculaire.
n xn n xn
0 0,36787944117144200000 4 0,56714261155675600000
1 0,48415152013885700000 5 0,56714329040871200000
2 0,55183615060547200000 6 0,56714329040978400000
3 0,56660294853210500000 7 0,56714329040978400000
Cette méthode est très performante ; elle fut inventée par Newton et améliorée par J. Raphson quelques
années plus tard. C’est celle que l’on utilise en général dans les logiciels de calcul.
1. 23. ROC+suite solution équation, Polynésie 2005
7 points
La page annexe sera à compléter et à remettre avec la copie à la fin de l’épreuve.
Partie A
On considère la fonction f définie sur l’intervalle ]0 ; +∞ [ par f (x) = x +ln x.
On nomme Γ sa courbe représentative dans un repère orthogonal (O ; i , j ) du plan.
Terminale S 33 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
1. a. Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de son intervalle de définition.
b. Montrer que la fonction f est strictement croissante sur l’intervalle ]0 ; +∞ [.
2. a. Montrer que, pour tout entier naturel n, l’équation f (x) = n admet une unique solution dans ]0 ; +∞ [.
On note α n cette solution. On a donc : pour tout entier naturel n, α n + ln α n = n .
On admet que l’on peut, comme on l’a fait dans la partie A, définir sur ℕ une suite ( β n ) de réels tels que
g( β n ) = n , et que cette suite est strictement croissante.
1. Démonstration de cours :
Prérequis : définition d’une suite tendant vers +∞ .
« Une suite tend vers +∞ si, pour tout réel A, tous les termes de la suite sont, à partir d’un certain rang,
supérieurs à A ».
Démontrer le théorème suivant : une suite croissante non majorée tend vers +∞ .
2. Montrer que la suite ( β n ) tend vers +∞ .
Page annexe
Terminale S 34 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
Correction
Partie A f (x) = x +ln x.
1. a. En +∞ les deux termes tendent vers +∞ donc f tend vers +∞ ; en 0+ lnx tend vers −∞ donc f
également.
b. x est croissante, ln est croissante, la somme de deux fonctions croissantes est croissante. Sinon on a
1
facilement f '( x) = 1 + > 0 .
x
2. a. f est continue, monotone croissante de ℝ*+ vers ℝ ; elle est donc bijective et toutes les valeurs n
entières sont atteintes. A chaque n correspond donc un unique antécédent α n avec α n + ln α n = n .
b. On part des valeurs entières 1, 2, 3, 4 et 5 sur l’axe des ordonnées et on trace.
c. α1 : α1 + ln α1 = 1 ; cette équation a l’unique solution 1 : 1 + ln 1 = 1 .
d. Comme f est croissante et que n + 1 > n , alors les antécédents α n et α n+1 sont rangés dans le même
ordre : α n ≤ α n+1 ⇔ f (α n ) ≤ f (α n+1 ) ⇔ n ≤ n + 1 .
Terminale S 35 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
1
3. a. f '(1) = 1 + = 2 et f (1) = 1 d’où l’équation de ∆ : y = 2( x − 1) + 1 = 2 x − 1 .
1
1 1− x
b. h(x) = ln x − x +1, h '( x) = −1 = est positif lorsque x < 1, négatif lorsque x > 1. On a h(1) = 0
x x
donc h est croissante avant 1, décroissante après 1 d’où h( x) ≤ h(1) = 0 . La position de Γ par rapport à ∆
est donnée par le signe de f ( x) − (2 x − 1) = x + ln x − 2 x + 1 = ln x − x + 1 = h( x) , donc Γ est toujours en
dessous de ∆ .
n+1
c. Comme h( x) ≤ 0 pour x > 1 , ceci est valable pour α n : f (α n ) − 2α n + 1 ≤ 0 ⇔ n − 2α n + 1 ≤ 0 ⇔ α n ≥ .
2
n+1
4. Comme n tend vers +∞ , également et α n également.
2
14 y
13
12
11
10
1
α0 x
0
0 1
α2 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
-1
α1 α3
-2
-3
Partie B
g continue, strictement croissante sur ]0 ; +∞ [ et telle que lim g( x) = −∞ et lim g( x) = +∞ .
x →0 x →+∞
Terminale S 36 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
2. La suite ( β n ) est croissante pour les mêmes raisons que (α n ) ; comme lim g( x) = +∞ et que g( β n ) = n ,
x →+∞
les termes β n sont comme x et tendent donc vers l’infini.
De manière plus élégante on peut considérer que g est bijective et a une application réciproque g−1 qui est
telle que lim g −1 ( y) = +∞ d’où lim g −1 (n) = lim β n = +∞ .
y→+∞ n→+∞ n→+∞
Terminale S 37 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
Année Scolaire Série d'analyses Prof : GUEDRI . J
2018 - 2019 ¤ Mathématiques ¤ 4 SC
Exercice n°1 :
Exercice n°2 :
(1/15)
Exercice n°3 :
Exercice n°4 :
(2/15)
Exercice n°5 :
Exercice n°6 :
(3/15)
Exercice n°7 :
Exercice n°8 :
(4/15)
Exercice n°9 :
Exercice n°10 :
(5/15)
Exercice n°11 :
Exercice n°12 :
(6/15)
Exercice n°13 :
(7/15)
Exercice n°14 :
Exercice n°15 :
(8/15)
Exercice n°16 :
Exercice n°17 :
(9/15)
Exercice n°18 :
Exercice n°19 :
(10/15)
Exercice n°20 :
Exercice n°21 :
(11/15)
Exercice n°22 :
Exercice n°23 :
(12/15)
Exercice n°24 :
Exercice n°25 :
(13/15)
Exercice n°26 :
Exercice n°27 :
(14/15)
Exercice n°28 :
(15/15)
Ministère des Enseignements Secondaires Année scolaire : 2019-2020
GROUPE « AGIR COMPETENT » Epreuve : Mathématiques
Sis à L’ECOLE PUBLIQUE DE SONGMINKOUGUI EDEA
Durée : 3h 15h00-18h00
Tel : 697 26 38 45 / 682 80 90 67
Responsable : T. N . AWONO MESSI Mercredi, 11 septembre 2019
a, b , n 2, a b a b a a b ... b .
n n n 1 n2 n 1
x
a) lim x 1 x x ; b) lim
2
x 0
tan x sin x
x3
; c) lim
x2 4
x 2 x 2 3x 2
; d) lim
x 0
1 cos x
x2
3
1 x2 1 2 cos x 1 2 x 2 x
e) lim ; f) lim ; g) lim 2 x x 2 1 ; h) lim
x 0 x x x 0 x
x
3 x
sin 2 x 3
j) lim
x0 1 cos x
2. Soit f la fonction définie sur par f x x 3 3 x 3.
(a) Etudier les variations de f .
(b) Montrer que l’équation f x 0 admet une unique solution dans .
(c) Donner un encadrement de d’amplitude 10 2.
(d) Préciser le signe de f x sur .
GROUPE « AGIR COMPETENT » 697 26 38 45 / 682 80 90 67 Feuille de Travaux Dirigés N°1 Classe de TleC Prof : TNAM@AC2019
EXERCICE 4 x 2 sin x si x 0
x
Soit la fonction f définie par f x
x 1
si x 0
2
x 1
EXERCICE 5
1. Pour tout entier naturel non nul n , on pose An 3 2 n.
2n
EXERCICE 6
Fn 22 1.
n
Soit n un entier naturel. On pose
1. Calculer F0 , F1 , F2 et F3 .
2. Démontrer que n , Fn 1 Fn 1 1.
2
Fn k 2 a 2 1
(a) Montrer que .
Fn a 1
(b) En déduire que Fn divise Fn k 2.
(c) Montrer que si d divise Fn et Fn k , alors d divise 2.
(d) Montrer que d 1.
EXERCICE 7
1. Montrer que 6 40 1 est divisible par 55.
n * , x * , x 1 nx 1 est divisible par x 2 .
n
2. Montrer que
3. Déterminer les nombres premiers p tels que p divise 8 p 20.
GROUPE « AGIR COMPETENT » 697 26 38 45 / 682 80 90 67 Feuille de Travaux Dirigés N°1 Classe de TleC Prof : TNAM@AC2019
Ministère des Enseignements Secondaires Année scolaire : 2019-2020
GROUPE « AGIR COMPETENT » Epreuve : Mathématiques
Sis à L’ECOLE PUBLIQUE DE SONGMINKOUGUI EDEA
Durée : 3h 15h00-18h00
Tel : 697 26 38 45 / 682 80 90 67
Responsable : T. N . AWONO MESSI Mercredi, 18 septembre 2019
GROUPE « AGIR COMPETENT » 697 26 38 45 / 682 80 90 67 Feuille de Travaux Dirigés N°2 Classe de TleC Prof : TNAM@AC2019
l’équation x 3 1 4.
2
2. Résoudre dans
EXERCICE 9
1. (a) Justifier que a b n si et seulement s’il existe q tel que a qn b.
(b) A quelle condition peut-on dire que b est le reste de la division euclidienne de a par n.
2. Justifier que le chiffre des unités d’un entier naturel N est le reste dans la division euclidienne
de N par 10.
7
3. Déterminer le chiffre des unités de 7 7 .
4. On souhaite déterminer le chiffre des unités de 2n 3n selon les valeurs de n.
(a) Déterminer le chiffre des unités de 32012.
(b) Déterminer le reste de 2 2012 dans la division par 5. En déduire son chiffre des unités.
(c) Quel est alors le chiffre des unités de22012 32012 ?
(d) Déterminer les restes possibles de 2n 3n en fonction de n.
(e) En étudiant la parité de 2n 3n , donner son chiffre des unités en fonction de n.
(f) En déduire le chiffre des unités de 22019 32019.
EXERCICE 10
1. Un nombre N s’écrit abc0 en base 5 et abc en base 12 où a , b et c sont des entiers
naturels tels que 0 a 5 , 0 b 5 et 0 c 5.
(a) Démontrer que a b est un multiple de 4.
(b) Déterminer les entiers a , b et c .
2. Soit le polynôme P défini par P x x 4 x 3 x 2 x.
(a) Mettre P x sous la forme d’un produit de trois facteurs.
(b) Déterminer suivant les valeurs de n les restes de la division euclidienne de 5 n
par 13.
(c) Soit n . On pose An 5 5 5 5 .
4n 3n 2n n
(c1) Déterminer les valeurs de n pour lesquelles An est divisible par 13.
(c2) Quel est le reste de la division de B 5500 5375 5250 5125 par 13?
EXERCICE 11
1
Soit f la fonction définie sur I 0; f x
. On désigne par C sa courbe
par
2 sin x
représentative dans un plan rapporté à un repère orthonormé O; i, j .
1. Etudier les variations de f et construire C .
2. Montrer que f réalise une bijection de I sur un intervalle J à préciser.
3. On désigne par f 1 la fonction réciproque de f .
(a) Déterminer f 1 1 , f 1 2 et f
1
2 .
(b) Tracer la courbe représentative de f dans le repère précédent.
1
GROUPE « AGIR COMPETENT » 697 26 38 45 / 682 80 90 67 Feuille de Travaux Dirigés N°2 Classe de TleC Prof : TNAM@AC2019
Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
a
2
b. En déduire que si 2
ab b2 1 alors a et b sont premiers entre eux.
2
2. On se propose de déterminer tous les couples d’entiers strictement positifs (a ; b) tels que a2 ab b2 1 . Un
tel couple sera appelé solution.
a. Déterminer a lorsque a = b.
b. Vérifier que (1 ; 1), (2 ; 3) et (5 ; 8) sont trois solutions particulières.
c. Montrer que si (a ; b) est solution et si a b , alors a2 b2 0 .
3. a. Montrer que si (x ; y) est une solution différente de (1 ; 1) alors ( y x ; x) et ( y ; y x) sont aussi des
solutions.
b. Déduire de 2. b. trois nouvelles solutions.
4. On considère la suite de nombres entiers strictement positifs ( an )n définie par a0 a1 1 et pour tout entier n,
n 0 , an2 an1 an .
Démontrer que pour tout entier naturel n 0 , ( an ; an1 ) est solution. En déduire que les nombres an et an1 sont
premiers entre eux.
Exercice 5 :
1. Montrer que pour tout entier naturel non nul k et pour tout entier naturel x : ( x 1)(1 x x2 ... x k1 ) x k 1 .
Dans toute la suite de l’exercice, on considère un nombre entier a supérieur ou égal à 2.
2. a. Soit n un entier naturel non nul et d un diviseur positif de n : n = dk. Montrer que ad 1 est un diviseur de
an 1 .
b. Déduire de la question précédente que 22004 1 est divisible par 7, par 63 puis par 9.
3. Soient m et n deux entiers naturels non nuls et d leur PGCD.
a. On définit m’ et n’ par m = dm’ et n = dn’. En appliquant le théorème de Bézout à m’ et n’, montrer qu’il existe
des entiers relatifs u et v tels que mu nv d .
b. On suppose u et v strictement positifs. Montrer que ( amu 1) ( anv 1)ad ad 1 . Montrer ensuite que ad 1 est le
PGCD de amu 1 et de anv 1 .
c. Calculer, en utilisant le résultat précédent, le PGCD de 263 1 et de 260 1 .
Exercice 6 :
1. Le plan (P) est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v) .
Soit A et B dans ce plan d’affixes respectives a = 1 + i ; b = −4 − i.
Soit f la transformation du plan (P) qui à tout point M d’affixe z associe le point M’ d’affixe z’ tel que :
OM ' 2 AM BM .
a. Exprimer z’ en fonction de z.
b. Montrer que f admet un seul point invariant dont on donnera l’affixe. En déduire que f est une homothétie
dont on précisera le centre et le rapport.
2. On se place dans le cas où les coordonnées x et y de M sont des entiers naturels avec 1 x 8 et 1 y 8.
Les coordonnées (x’ ; y’) de M’ sont alors : x’ = 3x + 2 et y’ = 3y − 1.
3. Démontrer l’égalité : a b j2 b c .
4. En déduire que le triangle ABC est équilatéral.
Exercice 3 :
On se place dans le plan complexe muni d’un repère orthonormal direct (O ; u, v) .
1i
On note zn la suite de nombres complexes, de terme initial z0 0 , et telle que : z n1 z n 1 , pour tout
2
entier naturel n. On note An le point d’affixe zn.
1. Calculer les affixes des points A1, A2 et A3. Placer ces points dans le plan muni du repère (O ; u, v) .
2. a. Montrer que le point An+1 est l’image du point An par une similitude directe s, dont on définira le rapport,
l’angle et le centre , d’affixe .
b. Démontrer que le triangle AnAn+1 est isocèle rectangle.
n1
2
3. a. Établir que, pour tout entier naturel n, on a : A n .
2
b. À partir de quelle valeur de n les points An sont-ils situés à l’intérieur du disque de centre et de rayon
0,001 ?
n
4. Pour tout entier naturel n, on note an la longueur AnAn+1 et Ln la somme a
k 0
k .
z0 1
a)Démontrer que si z 0 est solution de (E’), alors ; 1
z0 1
b) En déduire que les solutions de (E’) sont imaginaire pures puis résoudre (E’
Exercice 6 :
Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v) . On désigne par A et B les points d’affixes respectives
2 et 3.
On fera un dessin (unité graphique : 2 cm) qui sera complété selon les indications de l’énoncé.
On désigne par f l’application du plan qui, à tout point M d’affixe z, associe le point M’ d’affixe z’ défini par
l’égalité : z ' z2 4 z 6 .
1. Cette transformation admet-elle des points invariants ?
2. a. Déterminer le(s) point(s) admettant l’origine O comme transformé.
Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 5
Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
b. On désigne par M1 et M2 les points d’affixes respectives : z1 2 i 2 et z2 2 i 2 . Déterminer la forme
z1 3
algébrique du complexe , donner son argument et en déduire la nature du triangle OBM1.
z1
c. Démontrer, sans nouveau calcul, que les points O, B, M1 et M2 appartiennent à un même cercle (C) que l’on
précisera et construira. Placer les points M1 et M2.
3. a. Vérifier que pour tout point M du plan d’affixe z on a : z ' 2 ( z 2)2 .
b. On désigne par () le cercle de centre A et de rayon 2 . Justifier que les points M du cercle () sont
caractérisés par une affixe z vérifiant : z 2 2 ei , où désigne un réel de l’intervalle ] ; ] .
c. Montrer, à l’aide des deux questions précédentes, que si M appartient au cercle () , alors l’affixe z’ de M’
vérifie : z ' 2 2e2i .
d. En déduire que M’ est situé sur un cercle ( ') dont on précisera le centre et le rayon. Construire ' .
e. Déterminer l’angle orienté (u ; AM ') en fonction de (u ; AM ) .
2i 6
4. Application : On appelle D le point d’affixe d 2 ; D’ est son image par f.
2
a. Ecrire sous forme exponentielle le complexe d 2 . En déduire que D est situé sur le cercle () .
b. A l’aide de la question 3. d. donner une mesure de l’angle (u ; AD ') et placer le point D’ sur le dessin.
c. Démontrer que le triangle OAD’ est équilatéral.
Partie 3 : Calculs vectorels dans l’espace
Exercice 1 :
L’espace est muni d’un repère orthonormal (O ; i , j , k ) .
Soit (P1) le plan d’équation cartésienne −2x + y + z − 6 = 0 et (P2) le plan d’équation cartésienne
x − 2y + 4z − 9 = 0.
1. Montrer que (P1) et (P2) sont perpendiculaires. On rappelle que deux plans sont perpendiculaires si et
seulement si un vecteur normal non nul à l’un est orthogonal à un vecteur normal non nul à l’autre.
2. Soit (D) la droite d’intersection de (P1) et (P2). Montrer qu’une représentation paramétrique de (D) est :
x 7 2t
y 8 3t , t .
zt
3. Soit M un point quelconque de (D) de paramètre t et soit A le point de coordonnées (−9 ; −4 ; −1).
a. Vérifier que A n’appartient ni à (P1), ni à (P2).
b. Exprimer AM2 en fonction de t .
par f t 2t 2t 3 .
2
c. Soit f la fonction définie sur
Étudier les variations de f. Pour quel point M, la distance AM est-elle minimale ? Dans la suite, on désignera ce
point par I. Préciser les coordonnées du point I.
4. Soit (Q) le plan orthogonal à (D) passant par A.
a. Déterminer une équation de (Q).
b. Démontrer que I est le projeté orthogonal de A sur (D).
EXERCICE 2 :
On considère un cube ABCDEFGH d'arête de longueur 1. On se place dans le repère orthonormal A ; AB, AD, AE
2 3
; 1 , K ; 0 ; 1 et L a ; 1 ; 0 avec a un nombre réel appartenant à
1
On considère les points I 1 ; ; 0 , J 0 ;
3 3 4
l'intervalle 0 ; 1 .
Les parties A et B sont indépendantes.
Partie A
1. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (IJ).
3 3
x 4 t' a 4
2. Démontrer que la droite (KL) a pour représentation paramétrique y t ' avec t ' .
z 1 t'
1
3. Démontrer que les droites (IJ) et (KL) sont sécantes si et seulement si a .
4
Partie B
1 1
Dans toute la suite de l'exercice, on pose a . Le point L a donc pour coordonnées ; 1 ; 0 .
4 4
1. Démontrer que le quadrilatère IKJL est un parallélogramme.
2. La figure ci-dessous fait apparaître l'intersection du plan (IJK) avec les faces du cube ABCDEFGH telle qu'elle a
été obtenue à l'aide d'un logiciel de géométrie dynamique.
On désigne par M le point d'intersection du plan (IJK) et de la droite (BF) et par N le point d'intersection du plan
(IJK) et de la droite (DH).
F G
A I D
B C
EXERCICE 2 :
Dans la suite, a et b sont deux réels tels que 0 <a <b. On considère les suites un et vn définies par : u0= a, v0=
un vn un2 vn2
b et, pour tout entier naturel n : un1 et vn1 .
2 2
2. a. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, on a : un>0 et vn>0.
L’objet de cet exercice est d’étudier la suite un u0 = 3 et pour tout entier naturel n,
1 7
un1 un (‡).
2 un
On pourra utiliser sans démonstration le fait que pour tout entier naturel n, un 0 .
Démontrer que la fonction f admet un minimum. En déduire que pour tout entier naturel n, un 7 .
2. a. Soit n un entier naturel quelconque. Étudier le signe de un1 un .
c. On déduit de la relation (‡) que la limite L de cette suite est telle que L L . Déterminer L.
1 1
2 L
I) Déterminer l’ensemble des primitives des fonctions suivantes sur I dans chacun des cas suivants :
1) f x (2 x 2 2) ( x 3 3 x 6) 5 ; I=IR 2) f x
3
cos(ln x ) ); I=[0; +∞[
x
3) f x 4) f x Cos x Sin x ;I=IR
5
; I 0;
3 n
2
cos 2 x tan 2 x 3
6
0.5 ptx4
Exercice1 :
.
En déduire les primitives de f sur ] .
Exercice4 :
x 1 x 1
On considère les fonctions numériques suivantes : f ( x) Sin 3 x + u( x) Sin 3 x et v( x)
4 x 1 x 1
1) Déterminer deux réels a et b tel que pour x 1 , on ait v( x) a
b
et en déduire une primitive V de
x 1
v sur 1 , .
2) Linéariser Sin 3 x et en déduire une primitive U de u sur 1 , .
3) En déduire l’expression de F(x) où F est la primitive de f qui s’annule en 2.
PARTIE 7 : Fonctions
Exercice 1 :
On considère la fonction f définie sur ]0 ; [ par f ( x ) 1
1
(ln x 2) .
x
1. Déterminer les limites de f en 0 et en .
2. Montrer que f est dérivable sur]0 ; [ et calculer f ' x .
3. Soit u la fonction définie sur ]0 ; [ par u( x) ln x x 3 .
a. Etudier les variations de u.
b. Montrer que l’équation u(x) = 0 possède une solution unique dans l’intervalle [2 ; 3]. Montrer que 2,20 <
< 2,21.
c. Etudier le signe de u(x) sur ]0 ; [.
4. a. Etudier les variations de f.
( 1)2
b. Exprimer ln comme un polynôme en . Montrer que f ( ) . En déduire un encadrement de f( )
d’amplitude 2 102
5. a. Etudier le signe de f(x) sur ]0 ; [.
b. Tracer la courbe représentative de f dans le plan muni d’un repère orthonormal (O ; i, j) d’unité 2 cm..
Problème (09.25pts)
Le problème comporte deux parties A et B.
Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 14
Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
Partie A (05.25pt)
1) Soit fla fonction définie sur]0 ; +∞[ par :f(x) = x2 − 2 + lnx
a) Étudier les variations de f sur]0 ; +∞[ et préciser ses limites en 0 et en +∞. 01 pt
b-i) Montrer que l’équation f(x) = 0 admet une solution unique sur]0 ; +∞[. On note α cette solution 0.5 pt
ii) Etablir l’encadrement 1,30<α<1,35. 0.5 pt
c) Déterminer le signe de f(x) suivant les valeurs de x. 0.5 pt
d) Montrer l’égalité : lnα = 2 − α2. 0.25 pt
2-a)Montrer que l’équation 𝑓(𝑥) = 0est équivalente à l’équation 𝑔(𝑥) = 𝑥avec𝑔 est la fonction définie sur,
I = [1,30 ; 1,35] Par 𝑔(𝑥) = √2 − 𝑙𝑛𝑥 0.5 pt
b) Justifier que 𝑔 est décroissante sur I et prouver que 𝑔(𝐼) ⊂ 𝐼 01pt
1
c) Etablir que ∀𝑥 ∈ 𝐼, − 3 ≤ 𝑔′(𝑥) ≤ 1/3 0.5 pt
1
d) En déduire que ∀𝑥 ∈ 𝐼, |𝑔(𝑥) − 𝛼| ≤ 3 |𝑥 − 𝛼| 0.5 pt
Partie B (04pts)
On considère la suite (un) définie par :u0 = 1,30et un+1 = 𝑔 (un).
1) Montrer que pour tout entier naturel n, un ∈I. 0.5 pt
1
2) Montrer que pour tout entier naturel n, on a : |𝑢𝑛+1 − 𝛼| ≤ 3 |𝑢𝑛 − 𝛼|. 0.5 pt
5 1
3-a)En déduire que pout tout entier naturel n, on a :|𝑢𝑛 − 𝛼| ≤ 100 (3)𝑛 . 0.5 pt
6) Déterminer l’entier a tel que, (𝑎)10−6 < 𝛼 < (𝑎 + 1)10−6 (On admet que 𝑢10 ≈ 1,3140967 et𝑢11 ≈ 1,314096
Exercice 3 (5 points)
Partie A. Restitution organisée des connaissances
et ln x
On rappelle que lim . Démontrer que lim 0.
t t x x
Partie B
ln x
On considère la fonction f définie sur 1 ; par f x x
x
repère orthonormal (O ; i , j ) .
1. Soit g la fonction définie sur 1 ; par g x x2 1 ln x .
Montrer que la fonction g est positive sur 1 ; .
g x
2. a. Montrer que, pour tout x de 1 ; , f ' x .
x2
b. En déduire le sens de variation de f sur 1 ; .
a. Montrer que, pour tout entier naturel k supérieur ou égal à 2, la distance MkNk entre les points Mk et Nk est
ln k
donnée par M k N k .
k
b. Écrire un algorithme déterminant le plus petit entier k0 supérieur ou égal à 2 tel que la distance MkNk soit
inférieur ou égale à 10–2.
EXERCICE 4 :
ln x
Le but du probléme est l'étude de la fonction f définie sur l'intervalle ]0 ; 2[ par : f x .
x 2 2
On note C sa courbe représentative dans le plan muni d'un repére orthogonal (O ; i , j ) , unités graphiques : 5 cm
sur l'axe des abscisses, 1 cm sur l'axe des ordonnées.
Partie A - Étude d'une fonction auxiliaire
1. Résoudre dans l'intervalle ]0 ; 2[ l'équation : 1+2lnx = 0.
2. On considére la fonction g définie sur l'intervalle ]0 ; 2[ par : g x x 2 2 x ln x .
a. Déterminer la dérivée g' de la fonction g et étudier son signe sur l'intervalle ]0 ; 2[.
1 2
b. Démontrer que la fonction g admet en un maximum égal à 2.
e e
c. En déduire le signe de g(x) pour x appartenant à l'intervalle ]0 ; 2[.
Partie B - Étude et représentation graphique de la fonction f
1. Étudier les limites de la fonction f aux bornes de l'intervalle ]0 ; 2[. En déduire l'existence de deux asymptotes á
la courbe C.
g x
2. a. Démontrer que, pour tout réel x de l'intervalle ]0 ; 2[ : f ' x .
x x 2
3
e
2. a. Calculer J f x dx où f est la fonction définie dans la partie A.
1
1. Faire une figure : construire ABCD, puis les images respectives M, N et P de B, C et D par la rotation r de centre
A et d’angle .
2
Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormé (O ; u, v) . On considère l’application f qui au point M
3 4i 1 2i
d’affixe z fait correspondre le point M’ d’affixe z’ tel que z ' z .
5 5
3 x 4y 1
x ' 5
1. On note x et x’, y et y’ les parties réelles et imaginaires de z et z’. Démontrer que .
y' 4 x 3y 2
5
2. a. Déterminer l’ensemble des points invariants par f.
b. Quelle est la nature de l’application f ?
3. Déterminer l’ensemble D des points M d’affixe z tels que z’ soit réel.
Exercice 7 :
Similitude & suite, Am. du Sud, sept. 2005
Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v) . On prendra pour unité graphique 4 cm.
i
On considère les points A, B, C et D d’affixes respectives a, b, c et d telles que :a = i, b = 1 + 2i, c 2 e 4 et d
= 3 + 2i.
On considère la similitude directe s qui transforme A en B et C en D. Soit M un point d’affixe z et M’, d’affixe z’,
son image par s.
1. Exprimer z’ en fonction de z. Déterminer les éléments caractéristiques de s.
U0 0
Soit (Un) la suite numérique définie par : pour tout n .
U n1 2U n 1
2. Montrer que, pour tout entier naturel n, Un+1 etUn sont premiers entre eux.
3. Interpréter géométriquement, en utilisant la similitude s, les termes dela suite (Un).
4. Montrer que pour tout entier naturel n, Un 2n 1 .
5. Montrer que, pour tous entiers naturels n et p non nuls tels que n p , Un U p(Un p 1) Un p .
La notation pgcd(a ; b) est utilisée, dans la suite, pour désigner le plus grand diviseur commun à deux entiers
naturels a et b. Montrer pour n p l’égalité pgcd(Un , U p ) pgcd(U p , Un p ) .
6. Soit n et p deux entiers naturels non nuls, montrer que : pgcd(Un , U p ) Upgcd( n, p) . Déterminer le nombre :
pgcd(U2005 , U15).
Exercice
On considère un triangle OA0B0 rectangle isocèle en O et tel que la distance A0B0 soit égale à 4 2 . On précise de
plus que l’angle OA0 , OB0 est un angle droit direct.
On définit alors pour tout entier naturel n les points An+1 et Bn+1 de la façon suivante :
– An+1 est le milieu du segment [AnBn] ;
– Bn+1 est le symétrique du point An+1 par rapport à la droite (OBn).
1. Représenter le triangle OA0B0, puis construire les points A1, B1, A2, B2, A3, B3.
2. a. Démonstration de cours. Démontrer qu’il existe une similitude directe et une seule qui transforme A0 en
A1 et B0 en B1.
b. Soit s cette similitude : préciser son angle et son rapport, puis vérifier que son centre est O. Démontrer que,
pour tout entier naturel n, la similitude s transforme An en An+1 et Bn en Bn+1.
3. a. Démontrer que les points O, An et Ap sont alignés si et seulement si les entiers n et p sont congrus modulo 4.
b. On désigne par le point d’intersection des droites (A0B4) et (B0A4). Démontrer que le triangle A0B0 est isocèle
en .
c. Calculer la distance A0B4.
d. Démontrer que A0 4B4 .
e. En déduire l’aire du triangle A0 B0 .
Exercice 2 : (5 points)
Le plan est muni d’un repère orthonormé ( o, u , v ). On considère l’application f du plan, qui à tout point M
d’affixe z, associe le point M’ d’affixe z 1 iz 1 3i
2 2
1)Montrer que f est une similitude directe dont on précisera le centre , le rapport K et l’angle .
2)Soit M0, le point d’affixe z0 1 4 3 3i . Pour tout entier n, le point Mn+1 = f(Mn)
a.En utilisant la première question, calculer M n en fonction de n.
b.0Déterminer les coordonnées des points M0, M1, M2, M3 et M4.
c.A partir de quel rang n0 a-t-on : pour tout n n0, Mn appartient au disque de centre et de rayon r = 0,05 ?
3- a - Calculer M0M1.
b- Pour tout entier naturel n, On note dn = MnMn+1. Montrer que (dn) est une suite géométrique dont on précisera
le premier terme et la raison.
c- On pose In = d0 + d1 + d2 + ……………. + dn. Calculer In en function de n et en déduire la limite de In en + .
4) Pour tout entier naturel n non nul, on note Gn, l’isobarycentre des points M0, M1, M2, ..., Mn.
a- Montrer que pour tout n>0, n 0, M 16
n 1
b- En déduire la position limite du point Gn lorsque n tend vers +
Exercice 1 :
Le plan muni d’un repère orthonormé direct (O ; u, v) . On prendra pour unité graphique 4 cm. Soit le point
d’affixe 2.
2
On appelle r la rotation de centre et d’angle , et h l’homothétie de centre et de rapport .
4 2
1. On pose h r .
a. Quelle est la nature de la transformation ? Préciser ses éléments caractéristiques.
1 i
b. Montrer que l’écriture complexe de est : : z z 1 i .
2
c. Soit M un point quelconque du plan, d’affixe z. On désigne par M’ son image par et on note z’ l’affixe de M’.
Montrer que z z i 2 z .
2. a. Démonter que : si A est un point donné d’affixe a, alors l’image du point P d’affixe p par la rotation de centre
A et d’angle est le point Q d’affixe q telle que q a i p a .
2
b. Déduire des questions précédentes la nature du triangle MM , pour M distinct de .
3. Soit A0 le point d’affixe 2 i . On considère la suite An de points du plan définis par : pour tout entier naturel
n, An1 An
n n 2
2 i
a. Montrer que, pour tout entier naturel n, l’affixe an de An est donnée par : an e 4 2.
2
b. Déterminer l’affixe de A3 .
4. Déterminer le plus petit entier n0 tel que l’on ait : pour n n0 , le point An est dans le disque de centre et de
rayon 0,01.
La perfection n’étant pas humaine, nous vous tout humblement a nous faire parvenir vos
remarques par WhatSapp au 674 06 85 83 ou contactez-nous par
site web : www.E-excellencia-Academy.com
Ou par e-mail :gisclairdongmo@yahoo.fr
Examen
Epreuve Coef Durée Classe Année Scolaire
Séquence 3 Mathématiques 05 4H TleC 2018/2019
Le correcteur tiendra compte de la rigueur dans la rédaction et de la clarté de la copie. Il est
demandé à l’élève de justifier toutes ses affirmations
EXERCICE 1 : 5 points
Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un tétraèdre tel que 𝐴𝐵𝐶, 𝐴𝐵𝐷, et 𝐴𝐶𝐷 soient trois triangles isocèles rectangles en A
avec 𝐴𝐵 = 𝐴𝐶 = 𝐴𝐷 = 𝑎. On appelle A’ le centre de gravité du triangle BCD.
1. Montrer que la droite (𝐴𝐴′) est orthogonale au plan (𝐵𝐶𝐷). 0,5pt
2. En exprimant de deux façons différentes le volume du tétraèdre 𝐴𝐵𝐶𝐷 puis calculer 𝐴𝐴′.
0,75pt
3. On appelle G l’isobarycentre du tétraèdre 𝐴𝐵𝐶𝐷 et 𝐼 le milieu de [𝐵𝐶].
a. Montrer que 𝐺 ∈ [𝐴𝐴′] et détermine la longueur 𝐴𝐺. 0,5pt
b. Déterminer l’ensemble (Ζ) des points M de l’espace tels que :
ǁ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐶 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐷 ǁ = 2 ǁ𝑀𝐵 𝑀𝐶 ǁ 0,5pt
4. Soit J le symétrique de 𝐴 par rapport à 𝐺.
⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
a. Démontrer que 4𝐺𝐴 𝐴𝐶 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. 0,5pt
2 ⃗⃗⃗⃗⃗ · 𝐵𝐴
b. Démontrer l’égalité 𝐽𝐶 – 𝐽𝐷 = 𝐷𝐶2 ⃗⃗⃗⃗⃗ et en déduire que 𝐽𝐶 = 𝐽𝐷. 0,75pt
5. a. Donner une interprétation géométrique du nombre réel ǁ𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Ʌ 𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ǁ . 0,25pt
b. Déterminer et construire l’ensemble (Γ) des points M de l’espace tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 Ʌ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐶 = ⃗0 0,5pt
c. Déterminer et construire l’ensemble (Π) des points M de l’espace tels que :
ǁ𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ǁ = 1 𝐴𝐵.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Ʌ 𝑀𝐵 0,75pt
2
EXERCICE 2 : 4,5 points
Dans cette partie, le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormé (0, 𝑢
⃗ , 𝑣 ).
I-On considère l’application f du plan dans lui-même qui, à tout M point d’affixe z, associe le
point M’ d’affixe z’ tel que : 𝑧 ′ = −(√3 + 𝑖)𝑧 − 1 + 𝑖(1 + √3).
1. Montrer que f est une similitude directe dont le centre Ω a pour affixe i. Déterminer
le rapport et l’angle de f. 0,75pt
√3 3 ̂
2. Soit 𝑀0 le point d’affixe 𝑧0 = 4
⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
+ 4 𝑖. Calculer ΩM0 , puis donner 𝑚𝑒𝑠(𝑢 ΩM0 ). 0.5pt
3. On considère la suite des points (𝑀𝑛 )𝑛≥0 définie pour tout entier naturel par :
𝑀𝑛+1 = 𝑓(𝑀𝑛 ). On note 𝑧𝑛 l’affixe du point 𝑀𝑛 .
7𝑛𝜋
a. Démontrer par récurrence que : ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑧𝑛 − 𝑖 = 2𝑛 𝑒 𝑖 6 (𝑧0 − 𝑖). 0,75pt
b. Déterminer le plus petit entier naturel n tel que le point 𝑀𝑛 soit situé à l’extérieur
du disque de centre Ω et de rayon 102 . 0,5pt
4. a. Résoudre dans ℤ l’équation diophantienne (𝐸): 7𝑥 − 12𝑦 = 1.
2
0,5pt
b. Déterminer l’ensemble des entiers naturels n tels que 𝑀𝑛 ∈ [Ω, 𝑢
⃗ ). 0,5pt
c. Donner l’ensemble (Φ) des points 𝑀𝑛 d’affixe 𝑧𝑛 telle que 𝐼𝑚(𝑧𝑛 ) = 1 et 𝑅𝑒(𝑧𝑛 ) ≥ 0. 0,5pt
II. Soient A et B deux points d’affixes respectives 𝑖 et −2 + 𝑖, 𝑔 une application de 𝑃\{𝐴} vers
𝑍+2−𝑖
𝑃 qui à tout point 𝑀’(𝑧’) tel que 𝑧’ = 𝑖 𝑍−𝑖
.
Déterminer l’ensemble des points M tels que arg(𝑧 ′ ) ≡ 𝜋[2𝜋]. 0,5pt
On désigne par (𝐶) la courbe représentative de 𝑓 dans un repère orthonormé (𝑜, 𝑖, 𝑗), l’unité
graphique étant égale à 2cm.
EXERCICE 2
EXERCICE 3
EXERCICE 4
EXERCICE 5 :
EXERCICE 6 :
EXERCICE 7 :
Ministère des Enseignements Secondaires Classe : T le C Coef : 5 Durée : 4 heures
Academic College of Excellence Évaluation sommative 1 : Octobre 2019
Épreuve de Mathématiques
L'épreuve comporte trois exercices et un problème étalés sur deux pages numérotées de 1 à 2.
Exercice 1 [3 Points]
On considère le polynôme complexe P déni par P (z) = z 3 − (1 + i)z 2 − (8 + 4i)z − 4 + 28i.
1. Vérier que P admet une racine imaginaire pure z0 . [0,5pt]
2. Déterminer trois nombres complexes a; b et c tels que ∀z ∈ C, P (z) = (z − z0 )(az 2 + bz + c).[0,5pt]
3. Résoudre dans C l'équation z 2 + (1 + 3i)z − 14 − 2i = 0 . [0,75pt]
4. Achever alors dans C la résolution de l'équation P (z) = 0. [0,25pt]
5. Dans le plan complexe muni d'un repère orthonormé, (0; →
−
e1 ; →
−
e2 ). On considère les points A(2i),
B(−4 − 2i) et C(3 − i).
Academic College of Excellence Évaluation sommative 1 1/2 Épreuve de Mathématiques T le C : Octobre 2019
PARTIE A [6 Points]
x0 = 3; y0 = 1
On considère les suites (xn ) et (yn ) dénies par : ∀n ∈ N, xn+1 = 6 xn + 2 yn + 1
5 5
2 9
∀n ∈ N, yn+1 = xn + yn + 2
5 5
1. Démontrer par récurrence que ∀n ∈ N, Mn (xn ; yn ) ∈ (D) : 2x − y − 5 = 0. [1pt]
2. En déduire que ∀n ∈ N, xn+1 = 2xn + 1. [0,5pt]
3. Démontrer par récurrence que ∀n ∈ N, xn ∈ Z. Déduire que ∀n ∈ N, yn ∈ Z. [1pt]
4. Soit n ∈ N.
a) Montrer que xn est divisible par 5 si et seulement si yn est divisible par 5. [1pt]
b) Démontrer que si xn et yn ne sont pas divisibles par 5, alors ils sont premiers entre eux. [0,5pt]
5. a) Démontrer par récurrence que ∀n ∈ N, xn = 2n+1 + 1. [0,5pt]
b) Soit n ∈ N. Montrer que xn est divisible par 5 si et seulement si xn+4 est divisible par 5. [1pt]
c) Déterminer les valeurs de n pour lesquelles xn et yn sont divisibles par 5. [0,5pt]
PARTIE B [4 Points]
z + 1 − 2i
1. Pour tout nombre complexe z 6= 2 − i, on pose Z 0 = . On pose aussi z = x + iy et
z−2+i
Z 0 = x0 + iy 0 .
a) Déterminer l'ensemble (Γ1 ) des points M (x; y) du plan tels que Z 0 ∈ R. [1pt]
b) Déterminer l'ensemble (Γ2 ) des points M (x; y) du plan tels que Z 0 soit imaginaire pur. [0.5pt]
√ √
2. On considère le nombre complexe u = − 2 + 2 + i 2 − 2
p p
Academic College of Excellence Évaluation sommative 1 2/2 Épreuve de Mathématiques T le C : Octobre 2019
LES GRANDS PROFS DE MATHS
TRAVAUX DIRIGES DE MATHEMATIQUES CLASSE DE TC
MODULE1 : ARITHMETIQUES
EXERCICE 1
EXERCICE 2
EXERCICE 3
EXERCICE 4
EXERCICE 5
EXERCICE 7
EXERCICE 8
EXERCICE 9
MODULE2 : PROBABILITES
EXERCICE 1
EXERCICE 3
EXERCICE 6
EXERCICE 9
EXERCICE 1
EXERCICE 4
EXERCICE 8
EXERCICE 11
EXERCICE 14
EXERCICE 17
EXERCICE 19
EXERCICE 1
EXERCICE 2
EXERCICE 7
EXERCICE 9
EXERCICE 1
EXERCICE 3
EXERCICE 4
EXERCICE 5
EXERCICE 7
EXERCICE 9
EXERCICE 10
EXERCICE 12
EXERCICE 15
EXERCICE 16
EXERCICE 17
EXERCICE 19
EXERCICE 20
EXERCICE 22
EXERCICE 23
1. 1. Exercice1 Rangements
On constitue une file d’attente en attribuant au hasard des numéros d’ordre à n personnes (n ≥ 2). Deux
amis A et B se trouvent dans cette file d’attente.
1. Quelle est la probabilité que les deux amis soient situés l’un derrière l’autre ?
2. Quelle est la probabilité que les deux amis soient distants de r places (i.e. séparés par r − 1 personnes) ?.
3. Calculer P ( B ) en supposant que l’événement A ne peut être réalisé que si l’événement B est réalisé.
P( A ∪ B ∪ C ) = P( A ) + P( B ) + P( C ) − P( A ∩ B ) − P( B ∩ C ) − P( C ∩ A ) + P( A ∩ B ∩ C ).
2. Déterminer l’ensemble E1 ∪ E2 .
1. On ouvre au hasard l’un des 6 tiroirs et on trouve une pièce d’argent. Quelle est la probabilité pour que
l’on ait ouvert un tiroir du coffre C2 ?
HUGUGUES SILA ………………….TRA VAUX DIRIDIGES NUMERO 12 /PROBABILITE/TLE S/2011-2012/ Page 1
Vous pouvez consulter et télécharger gratuitement les solutions de ces exercice sur mon site :
http://sila.e-monsite.com
2. On ouvre à nouveau et indépendamment de la première fois l’un des 6 tiroirs et on trouve encore une
pièce d’argent. Quelle est la probabilité pour que l’on ait ouvert deux fois le même coffre ?
En vue d’un traitement, l’agriculteur prend 6 doses au hasard (écologiquement totalement incorrect…).
1. 8. Exercice 8. Boules
Une boîte contient 4 boules rouges, 3 boules vertes et 7 boules jaunes. On tire simultanément 2 boules de
la boîte et on suppose que tous les tirages sont équiprobables.
1. 9. Exercice 9 Jeux
Une enquête effectuée auprès de 1500 personnes adultes (habitants d’une ville) portant sur les jeux
d’argent indique que
a. Si une personne adulte (de la ville) est choisie au hasard, quelle est la probabilité qu’elle joue à la loterie
ou au casino ?
a. Quelle est la probabilité que 2 pièces choisies au hasard de la production de cette unité soient non
conformes ?
b. Quelle est la probabilité que la première pièce soit non conforme et que la seconde soit conforme
a. Une personne quitte la réunion. Quelle est la probabilité que cette personne soit occupée à fumer ?
b. Une personne quitte la réunion en fumant. Quelle est la probabilité qu’il s’agisse d’une femme ?
exercice 12
1. 12. Conformité 2
On suppose que 3 entreprises X, Y et Z fabriquent trois types de microprocesseurs utilisés dans les
ordinateurs se partagent le marché à raison de 25 % pour X, 35 % pour Y, 40 % pour Z. Les pourcentages de
commandes non conformes sont :
Dans un lot constitué de microprocesseurs dans les proportions indiquées pour X, Y et Z, on prélève un
microprocesseur.
b. Sachant que le microprocesseur présente un défaut de fabrication, quelle est la probabilité qu’il soit du
type X ?
b. Quelle est la probabilité qu’un foyer possède un chien sachant qu’il possède un chat ?
On sait que si un sujet n'est pas atteint de M, il a 9 chances sur 10 de répondre négativement à un test T et
que s'il est atteint de M, il a 8 chances sur 10 de répondre positivement à T.
On fait le test.
a. Si le résultat est positif, quelle est la probabilité pour que le sujet soit malade ?
1.15. Exercice 15
Pour chaque question, une seule des trois réponses proposées est exacte. Le candidat indiquera sur la copie
le numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie. Aucune justification n’est
demandée.
Lors d’un premier jeu, le joueur commence par miser 30 centimes d’euro. Il tire ensuite un bulletin de l’urne
et l’y remet après l’avoir lu. Si le bulletin est marqué « oui », le joueur reçoit 60 centimes d’euro, s’il est
marqué « non », il ne reçoit rien. Si le bulletin est marqué « blanc », il reçoit 20 centimes d’euro.
Question 2 : le joueur joue quatre parties indépendamment les unes des autres. La probabilité qu’il tire au
moins une fois un bulletin marqué « oui » est égale à
216 544 2
A: B: C: .
625 625 5
Lors d’un second jeu le joueur tire simultanément deux bulletins de l’urne.
Question 3 : la probabilité qu’il obtienne un tirage de deux bulletins de sortes différentes est égale à :
4 11 11
A: B: C: .
15 30 15
Une urne contient trois dés équilibrés. Deux d’entre eux sont normaux : ils possèdent six faces numérotées
de 1 à 6. Le troisième est truqué : il possède deux faces numérotées 1 et quatre faces portant le numéro 6.
On prend un dé au hasard dans l’urne et on effectue de manière indépendante des lancers successifs de
celui-ci. On note :
* pour n entier non nul, Sn l’événement : « on obtient 6 à chacun des n premiers lancers ».
2
a. On a : P ( U ) = .
9
n n
b. Pour tout entier n non nul, on a : P ( Sn ) = + .
2 1 1 2
3 6 3 3
Pour n entier non nul, on note pn la probabilité d’avoir tiré le dé truqué, sachant qu’on a obtenu le numéro
6 à chacun des n premiers lancers.
1
c. Pour tout entier n non nul, on a : pn = n
.
1
2 +1
4
d. On a : lim pn = 0.
n→+∞
……………………………….
d. On a : E( X ) = ( n − 1)2n + 1 .
On désigne par U l’événement : « on choisit l’urne U », par V l’événement : « on choisit l’urne V » et par B
l’événement : « les deux boules tirées sont blanches ».
2
a. On a : P ( B ∩ U ) = .
( n + 2)( n + 1)
n2 − n + 2
b. On a : P( B) = .
( n + 2)( n + 1)
2
c. P(U / B) = .
n − n+ 2
2
* On appelle An l’événement : « Les n − 1 tirages ont donné la même boule et la nième boule tirée est
différente des précédentes » ;
* Lorsque k est un entier compris entre 1 et n, on appelle Bk, Vk et Rk les événements respectivement
associés au tirage d’une boule bleue, verte ou rouge lors du kième tirage.
a. p( B1 ∩ B2 ) = 1 − p(V1 ∩ V2 ) − p( R1 ∩ R2 ) .
2
b. p( A2 ) = .
3
2
c. Pour tout entier n ≥ 2 , on a : p( An ) = n−1
.
3
1
d. lim [ p( A2 ) + p( A3 ) + ... + p( An ) ] = .
n→∞ 3
EXERCICE 20
Une urne A contient quatre boules rouges et six boules noires. Une urne B contient une boule rouge et neuf
boules noires. Les boules sont indiscernables au toucher.
Partie A
Un joueur dispose d'un dé à six faces, parfaitement équilibré, numéroté de 1 à 6. Il le lance une fois : s'il
obtient 1, il tire au hasard une boule de l'urne A, sinon il tire au hasard une boule de l'urne B.
1. Soit R l'événement « le joueur obtient une boule rouge ». Montrer que p(R) = 0,15.
2. Si le joueur obtient une boule rouge, la probabilité qu'elle provienne de A est-elle supérieure ou égale à
la probabilité qu'elle provienne de B ?
Partie B
Le joueur répète deux fois l'épreuve décrite dans la partie A, dans des conditions identiques et
indépendantes (c'est-à-dire qu'à l'issue de la première épreuve, les urnes retrouvent leur composition
initiale).
Lors de chacune des deux épreuves, le joueur gagne x euros s'il obtient une boule rouge et perd deux euros
s'il obtient une boule noire.
On désigne par G la variable aléatoire correspondant au gain algébrique du joueur en euros au terme des
deux épreuves. La variable aléatoire G prend donc les valeurs 2x, x−1 et – 4.
EXERCICE 21
Pour réaliser une loterie, un organisateur dispose d’un sac contenant exactement un jeton blanc et 9 jetons
noirs indiscernables au toucher et d’autre part d’un dé cubique équilibré dont les faces sont numérotées de
1 à 6.
On note B l’événement « le jeton tiré est blanc » et G l’événement « le joueur gagne le jeu ». L’événement
contraire d’un événement E est noté E . La probabilité d’un événement est notée p(E).
Partie A
7
1. Montrer que p ( G ) = . On pourra s’aider d’un arbre pondéré.
30
2. Quelle est la probabilité que le joueur ait tiré le jeton blanc sachant qu’il a perdu ?
3. Un joueur fait quatre partie de façon indépendante. Calculer la probabilité qu’il en gagne exactement
deux et en donner une valeur approchée à 10−3 près.
4. Quel nombre minimal de parties un joueur doit-il faire pour que la probabilité d’en gagner au moins une
soit supérieure à 0,99 ?
Partie B
1. On note X la variable aléatoire égale au gain algébrique (positif ou négatif) du joueur à l’issue d’une
partie.
b. On dit que le jeu est favorable à l’organisateur si E(X) < 0. Le jeu est-il favorable à l’organisateur ?
2. L’organisateur décide de modifier le nombre n de jetons noirs (n entier naturel non nul) tout en gardant
un seul jeton blanc. Pour quelles valeurs de l’entier n le jeu est-il défavorable à l’organisateur ?
On dispose également d’une urne contenant dix boules indiscernables au toucher, portant les lettres L, O,
G, A, R, I, T, H, M, E (soit quatre voyelles et six consonnes).
Deuxième étape :
• si le dé indique 1, il tire au hasard une boule de l’urne. Il gagne la partie si cette boule porte une
voyelle et il perd dans le cas contraire.
D1 : « le dé indique 1 », D2 : « le dé indique 2 »,
A et B étant deux évènements tels que p( A) ≠ 0 , on note pA(B) la probabilité de B sachant que A est réalisé.
23
b. Montrer alors que p(G ) = .
180
2. Un joueur a gagné la partie. Calculer la probabilité qu’il ait obtenu le numéro 1 avec le dé.
3. Un joueur fait six parties. Calculer la probabilité qu’il en gagne exactement deux et en donner une valeur
arrondie à 10−2 près.
Quel nombre minimal de parties un joueur doit-il faire pour que la probabilité d’en gagner au moins une
soit supérieure à 0,9 ?
EXERCICE 23
Un joueur dispose d’un dé cubique bien équilibré dont les faces sont numérotées de 1 à 6, et de trois urnes,
U1, U2 et U3 contenant chacune k boules, où k désigne un entier naturel supérieur ou égal à 3.
Il y a trois boules noires dans U1, deux boules noires dans U2 et une boule noire dans U3. Toutes les autres
boules dans les urnes sont blanches. Les boules sont indiscernables au toucher.
* s’il obtient le numéro 1, il prend au hasard une boule dans l’urne U1, note sa couleur et la remet dans U1 ;
* s’il obtient un multiple de 3, il prend au hasard une boule dans U2, note sa couleur et la remet dans U2 ;
* si le numéro amené par le dé n’est ni 1 ni un multiple de 3, il prend au hasard une boule dans U3, note sa
couleur et la remet dans U3.
b. Calculer la probabilité que le dé ait amené le 1 sachant que la boule tirée est noire.
1
c. Déterminer k pour que la probabilité d’obtenir une boule noire soit supérieure à .
2
1
d. Déterminer k pour que la probabilité d’obtenir une boule noire soit égale à .
30
2. Dans cette question, k est choisi pour que la probabilité d’obtenir une boule noire en jouant une partie
1
soit égale à . Le joueur fait 20 parties, indépendantes les unes des autres. Calculer, sous forme exacte
30
puis arrondie à 10−3 près la probabilité qu’il obtienne au moins une fois une boule noire.
EXERCICE 24 :Boules
2. Après ce premier tirage, il reste 4 boules dans l’urne. On effectue à nouveau un tirage sans remise de
deux boules de l’urne.
b. Calculer p(B0 ) .
d. On a obtenu une seule boule noire lors de ce second tirage. Quelle est la probabilité d’avoir obtenu une
seule boule noire lors du premier tirage ?
3. On considère l’événement R : « il a fallu exactement les deux tirages pour que les deux boules noires
1
soient tirées de l’urne ». Montrer que p(R) = .
3
EXERCICE 25
U1 contient n boules blanches et 3 boules noires (n est un nombre entier supérieur ou égal à 1). U2 contient
deux boules blanches et une boule noire.
On tire une boule au hasard de U1 et on la met dans U2, puis on tire au hasard une boule de U2 et on la met
dans U1 ; l'ensemble des ces opérations constitue une épreuve.
2. On considère l'événement A : "Après l'épreuve, les urnes se retrouvent chacune dans leur configuration
de départ".
3. On considère l'événement B : "Après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche".
Calculer p(B).
4. Un joueur mise 20 francs et effectue une épreuve. A l'issue de cette épreuve, on compte les boules
blanches dans U2.
4. a. Expliquer pourquoi le joueur n'a aucun intérêt à jouer tant que n ne dépasse pas 10.
Dans la suite, on considère n > 10, et on introduit la variable aléatoire X qui prend pour valeur les gains
algébriques du joueur (par exemple, si, après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche,
X = 2n – 20).
4.d. On dit que le jeu est favorable au joueur si et seulement si l'espérance mathématique est strictement
positive. Montrer qu'il en est ainsi dès que l'urne U1 contient au moins 25 boules blanches.
EXERCICE 26
Dans tout l’exercice on considère 20 boules indiscernables au toucher (10 noires et 10 blanches) et deux
urnes A et B dans chacune desquelles on placera 10 boules suivant un mode qui sera précisé dans chaque
question.
1. On choisit dix boules au hasard et on les met dans l’urne A. On place les dix autres boules dans l’urne B.
a. Quelle est la probabilité pour que les deux urnes ne contiennent chacune que des boules de même
couleur ?
b. Quelle est la probabilité pour que les deux urnes contiennent chacune 5 boules blanches et 5 boules
noires ?
2. Soit x un entier tel que 0 ≤ x ≤ 10 . On place maintenant x boules blanches et 10 − x boules noires dans
l’urne A et les 10 − x boules blanches et x boules noires restantes dans l’urne B.
On procède à l’expérience E : on tire au hasard une boule de A et on la met dans B, puis on tire au hasard
une boule de B et on la met dans A.
On désigne par M l’évènement « chacune des deux urnes a la même composition avant et après
l’expérience ».
EXERCICE 27 Urnes
Les questions 1. et 2. sont indépendantes. On donnera les résultats sous forme de fraction irréductible.
Une urne U1 contient 4 jetons blancs et 3 noirs et une urne U2 contient 17 jetons blancs et 18 noirs.
1. On jette un dé cubique dont chaque face a la même probabilité d'apparaître. Si le 6 apparaît, on tire un
jeton de l'urne U1 sinon on tire un jeton de l'urne U2 .
a. Déterminer la probabilité de tirer un jeton blanc (on considérera les événements A : "On a obtenu 6 en
jetant le dé" et B : "On obtient un jeton blanc".)
X est la variable aléatoire qui prend pour valeur k si le premier jeton blanc apparaît au k-ième tirage.
Donner la loi de probabilité de X, puis calculer son espérance mathématique et son écart-type.
1. Quelle est la probabilité pn pour que l’on ait tiré exactement 5 boules noires ?
Chez les individus malades, 95% des tests sont positifs et 5% négatifs.
Chez les individus non malades, 1% des tests sont positifs et 99% négatifs.
3. Calculer la probabilité
On tire au hasard un jeton de l'urne, on lit le numéro, noté a, porté sur le jeton, puis on remet le jeton tiré
dans l'urne.
On note G l'événement : "La partie est gagnée", lorsque la somme des numéros a et b est égale à 5.
1
1. Montrer que la probabilité de gagner est égale à .
4
2. Deux personnes A et B jouent au jeu suivant, constitué d'un certain nombre de parties identiques
décrites ci-après : au cours d'une partie, chaque joueur effectue le tirage de deux jetons décrit dans la
question 1.
Si A gagne et B perd, A est déclaré vainqueur, et le jeu s'arrête, si A perd et B gagne, B est déclaré
vainqueur, et le jeu s'arrête, dans les autres cas, les joueurs entreprennent une nouvelle partie ; le jeu
continue.
n−1
3 5
c. Exprimer p(An+1) en fonction de p(Cn) et en déduire que p( An ) = ×
16 8
∞.
d. Déterminer la limite de p(An) quand n tend vers +∞
e le plus petit entier n tel que p(An) soit inférieur ou égal à 0,01.
2. On considère que tous les tirages sont équiprobables et on considère les événements suivants :
a. Calculer la probabilité de B
G est la variable aléatoire égale au gain du joueur. Etablir la loi de probabilité de G et calculer son espérance
mathématique.
Une montre est tirée au hasard dans la production. On définit les évènements suivants :
Soit X la variable aléatoire qui, à chaque prélèvement de cinq montres, associe le nombre de montres ne
présentant aucun des deux défauts a et b. On définit l’évènement E : « quatre montres au moins n’ont
aucun défaut ».
On supposera dans ce qui suit que tous ces codes ont la même probabilité d’être produits.
b. Soit X la variable aléatoire représentant le nombre de 1 figurant dans le code. Donner la loi de probabilité
de X et calculer son espérance mathématique.
À la suite d’études antérieures, on a observé cinq cas possibles. Dans le cas E0, l’imprimante n’écrit que des
0, quel que soit le code émis par l’appareil. Pour chaque élément n de l’ensemble {1, 2, 3}, dans le cas En
l’imprimante écrit correctement les n premiers caractères du code et n’écrit ensuite que des 0.
Par exemple, lorsque E2 survient, tous les codes commençant par 01 sont imprimés 0100. Dans le cas E4,
l’imprimante fonctionne correctement.
L’état de l’imprimante sera donc considéré comme le résultat d’une épreuve aléatoire ayant cinq issues
possibles E0, E1, E2, E3, E4.
On admet que, pour chaque élément n de l’ensemble {0, 1, 2, 3}, P ( En ) = 32 × 10 −3 . Le code émis par
l’appareil est indépendant de l’état de l’imprimante.
a. Calculer la probabilité P(E4). Pour la suite, C désigne l’évènement : « le code imprimé est identique à celui
émis par l’appareil ».
b. On suppose que E0 se produit. Quelle est la probabilité PE0 ( C ) que le code imprimé soit quand même
celui que l’appareil a envoyé ? En déduire la probabilité P ( C ∩ E0 ) .
c. Déterminer de même PEn ( C ) puis P ( C ∩ En ) pour tout élément n de l’ensemble {1, 2, 3, 4}.
En déduire P(C).
d. Si le code imprimé est exactement celui émis par l’appareil, quelle est la probabilité que E2 se soit
produit ?
2. On appelle D2 l’évènement : « La clef numéro 2 n’ouvre pas la porte ». Calculer la probabilité que
l’évènement D2 se réalise, sachant que l’évènement D1 est réalisé.
En déduire la probabilité de l’évènement D1 ∩ D 2 . On pourra, pour la suite de l’exercice, s’aider d’un arbre
pondéré.
3. Quelle est la probabilité de l’événement : « Les clefs numéros 1 et 2 ouvrent la porte et la clef numéro 3
ne l’ouvre pas » ?
4. Pour 1 ≤ i < j ≤ 5 , on note (i ; j) l’événement : « Les clefs qui n’ouvrent pas la porte sont les clefs numéros i
et j », et P(i ; j) la probabilité de cet évènement.
Une urne contient 6 boules bleues, 3 boules rouges, et 2 boules vertes, indiscernables au toucher.
b. On appelle X la variable aléatoire qui, à tout tirage de trois boules associe le nombre de boules bleues
tirées.
On procède cette fois de la façon suivante : on tire au hasard une boule de l’urne, on note sa couleur, puis
on la replace dans l’urne avant de procéder au tirage suivant.
Quelle est la valeur minimale de k pour que la probabilité de ne tirer que des boules bleues soit au moins
mille fois plus grande que la probabilité de ne tirer que des boules rouges ?
Exercice 36 :
b. On appelle X la variable aléatoire qui à chaque tirage associe le nombre de couleurs obtenues.
2. Dans cette question, on remplace les 5 boules rouges par n boules rouges où n est un entier supérieur ou
égal à 2. L’urne contient donc n + 5 boules, c’est-à-dire, n rouges, 3 jaunes et 2 vertes. On tire au hasard et
simultanément deux boules de cette urne. Soit les évènements suivants :
n( n − 1 )
a. Montrer que la probabilité de l’événement D est p ( D ) = .
( n + 5 )( n + 4 )
D C
A B
1. Une fourmi se déplace sur les arêtes de la pyramide ABCDS. Depuis un sommet quelconque, elle se dirige
au hasard (on suppose qu’il y a équiprobabilité) vers un sommet voisin ; on dit qu’elle « fait un pas ».
a. La fourmi se trouve en A.
Après avoir fait deux pas, quelle est la probabilité qu’elle soit :
• en A ?
• en B ?
• en C ?
• en D ?
b. Pour tout nombre entier naturel n strictement positif, on note Sn l’évènement « la fourmi est au sommet
S après n pas » et pn la probabilité de cet évènement. Donner p1.
1
En remarquant que Sn+1 = Sn+1 ∩ Sn , montrer que pn+1 = ( 1 − pn ) .
3
1
p1 = 3
2. On considère la suite (pn), définie pour tout nombre entier n strictement positif par : .
pn+1 = 1 ( 1 − pn )
3
1
n
a. Montrer par récurrence que, pout tout entier naturel n strictement positif, on a pn = 1 − − .
1
4 3
b. Déterminer lim pn .
n→+∞
1. Déterminer λ , arrondi à 10−1 près, pour que la probabilité P(X > 6) soit égale à 0,3. Pour la suite de
l’exercice, on prendra λ = 0,2.
2. À quel instant t, à un mois près, la probabilité qu’un robot tombe en panne pour la première fois est-elle
de 0,5 ?
3. Montrer que la probabilité qu’un robot n’ait pas eu de panne au cours des deux premières années
est e−0,4.
4. Sachant qu’un robot n’a pas eu de panne au cours des deux premières années, quelle est, à 10−2 près, la
probabilité qu’il soit encore en état de marche au bout de six ans ?
3. Une urne contient 5 boules noires et 3 boules blanches. On tire successivement et sans remises 2 boules
de l’urne. La probabilité de l’événement : « la 2ième boule tirée est noire sachant que la première l’est
aussi » est égale à ….
5 25 5 4
a. b. c. d.
4 64 14 7
4. Lors d’une course de chevaux comportant 20 partants, la probabilité de gagner le tiercé dans le désordre
est combien de fois supérieure à la probabilité de gagner le tiercé dans l’ordre ?
c. Dans un jeu de 32
d. Que l’on joue au loto
a. Deux évènements cartes, la probabilité
ou pas, la probabilité
incompatibles ne sont b. Si p(A) ≠ 0 d’obtenir les 4 as
de gagner le gros lot est
pas nécessairement alors pA(A)=1 dans une main de 5
identique au
indépendants cartes est inférieure
millionième près
à un dix millième.
7. On considère l’épreuve qui consiste à lancer un dé non truqué. On gagne 20 € si on obtient le 6, on perd 4
€ sinon. L’espérance de gain pour ce jeu est ….
a. Impossible à
b. Négative c. Positive d. Nulle
déterminer
8. On choisit au hasard une boule d’une urne contenant 3 boules rouges numérotées 1, 2 et 3, deux boules
vertes numérotées 1 et 2 et une boule bleue numérotée 1. On considère les évènements suivants :
R : «La boule tirée est rouge » ; A : « la boule tirée est numérotée 1 » ; B : « la boule tirée est numérotée
2 ».
a. Il n’y a pas
b. R et A sont c. A et B sont d. R et B sont
d’évènements
indépendants indépendants indépendants
indépendants
9. En considérant une année de 365 jours, la probabilité pour que dans un groupe de 23 personnes choisies
au hasard, 2 personnes au moins aient la même date anniversaire est……
HUGUGUES SILA ………………….TRA VAUX DIRIDIGES NUMERO 12 /PROBABILITE/TLE S/2011-2012/ Page 19
Vous pouvez consulter et télécharger gratuitement les solutions de ces exercice sur mon site :
http://sila.e-monsite.com
10. Un élève répond au hasard aux 10 questions de ce QCM. La probabilité qu’il obtienne la moyenne est
environ égale à ….
2. 2. EXERCICE 41 :Boules+VA+répétition,
Une urne contient 4 houles blanches et 2 boules noires indiscernables au toucher.
1. On effectue trois tirages successifs au hasard d’une boule selon la procédure suivante : après chaque
tirage si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne et si elle est noire, on ne la remet pas dans
l’urne. On désigne par X la variable aléatoire égale au nombre de boules noires obtenues à l’issue des trois
tirages. On pourra s’aider d’un arbre pondéré.
– En remarquant que la seule boule noire peut être tirée soit au premier, soit au deuxième, soit au
troisième tirage, calculer P(X = 1).
2. On reprend l’urne dans sa composition initiale : 4 boules blanches et 2 boules noires indiscernables au
toucher. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.
On effectue maintenant n tirages successifs au hasard d’une boule dans l’urne selon la même procédure :
après chaque tirage, si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne et si elle est noire, on ne la remet
pas dans l’urne.
Soit N l’évènement : « la k-ième boule tirée est noire et toutes les autres sont blanches ».
Soit A l’évènement : « on obtient une boule blanche dans chacun des k − 1 premiers tirages et une boule
noire au k-ième ».
Soit B l’évènement : « on obtient une boule blanche dans chacun des (n − k) derniers tirages ».
2. 3. EXERCICE 42 :Boules+VA
Une boîte contient 60 boules blanches et 40 boules noires. On effectue dans cette boîte des tirages
successifs avec remise de chaque boule après tirage. On arrête le tirage après l’obtention d’une boule
blanche.
2. On procède maintenant à n tirages au maximum, n > 1. X est la v.a. définie comme précédemment, si on
n’a pas tiré de boule blanche après les n tirages on prend X = 0.
1 − x n+1
b. On considère la fonction g définie par g( x ) = 1 + x + x 2 + ... + x n . Montrez par récurrence que g( x ) = .
1− x
Calculez g’(x) en utilisant les deux formes, déduisez-en une autre expression de f(x). Calculez alors E(X).
2. 4. EXERCICE 43 : Boules+suite,
Une urne contient 5 boules noires et 5 boules blanches. On en prélève n successivement et avec remise, n
étant un entier naturel supérieur ou égal à 2. On considère les événements suivants :
1. a. Calculer la probabilité de l’événement : « Toutes les boules tirées sont de même couleur ».
Montrer que un est strictement croissante. En déduire la valeur de l’entier n tel que les événements A et B
soient indépendants.
c. Quelle est la probabilité que la boule tirée provienne de l’urne B sachant qu’elle est rouge ?
2. On réunit toutes les boules dans une seule urne et on tire successivement trois boules que l’on pose
chaque fois devant l’urne.
1
a. Montrer que la probabilité de l’évènement « la 3ème boule tirée est noire » vaut .
4
b. Certains pensent que l’évènement « la première boule tirée est noire » a une probabilité supérieure à
l’évènement « la troisième boule tirée est noire ». Est-ce vrai ? Justifier.
a. Calculer la probabilité de tirer dans l'ordre une boule noire, une boule noire, une boule noire et une
boule blanche.
b. Calculer la probabilité de tirer une seule boule blanche au cours de ces quatre tirages.
a. Calculer la probabilité de tirer dans l'ordre une boule noire, une boule noire, une boule noire et une
boule blanche.
b. Calculer la probabilité de tirer une seule boule blanche au cours de ces quatre tirages.
c. Calculer la probabilité de n'obtenir aucune boule blanche au cours des quatre tirages.
d. Calculer la probabilité de tirer au moins une boule blanche au cours de ces quatre tirages.
4. On effectue n tirages successifs, avec remise. On appelle Pn la probabilité d'obtenir, au cours de ces n
tirages, une boule blanche uniquement au dernier tirage.
b. Conjecturer Pn.
a. Quelle est la probabilité p1 que les deux boules tirées soient rouges ?
b. Quelle est la probabilité p2 que les deux boules tirées soient noires ?
c. Quelle est la probabilité p3 que les deux boules tirées soient de la même couleur ?
d. Quelle est la probabilité p4 que les deux boules tirées soient de couleurs différentes ?
2. On dispose aussi d’une deuxième urne U2 contenant quatre boules rouges et six boules noires. On tire
maintenant deux boules de l’urne U1 et une boule de l’urne U2, on suppose que tous les tirages sont
équiprobables.
c. Calculer la probabilité conditionnelle pD(B), probabilité de l’événement B sachant que l’événement D est
réalisé.
5. Un nouveau syndic est nommé, qui décide que pour des raisons de sécurité, le code doit comporter au
moins un chiffre et au moins une lettre. Combien y a-t-il dorénavant de codes possibles ?
6. Un SDF veut dormir dans le hall. Il sait par une indiscrétion que le code comporte les chiffres 1258 et la
lettre B. Combien de codes devra-t-il essayer au maximum avant de passer la nuit au chaud ?
On tire un jeton du sac, on note son numéro x et on le remet dans le sac ; on tire un second jeton, on note
son numéro y et on le remet dans le sac ; puis on tire un troisième jeton, on note son numéro z et on le
remet dans le sac.
Sur le graphique joint en annexe, sont placés les 27 points correspondant aux différentes positions
possibles du point M. Les coordonnées du point A sont (1 ; −1 ; −1) dans le repère (O ; i , j , k ) .
1
1. Démontrer que la probabilité que le point M soit en A est égale à .
64
2. On note E1 l’évènement : « M appartient à l’axe des abscisses ». Démontrer que la probabilité de E1 est
1
égale à .
4
3. Soit P le plan passant par O et orthogonal au vecteur n (1 ; 1 ; 1).
b. Tracer en couleur sur le graphique la section du plan P et du cube C. (On ne demande pas de
justification).
4. On désigne par B la boule de centre :O et de rayon 1,5 (c’est-à-dire l’ensemble des points M de l’espace
tels que OM ≤ 1,5).
1. 1. Exercice1 Rangements
On constitue une file d’attente en attribuant au hasard des numéros d’ordre à n personnes (n ≥ 2). Deux
amis A et B se trouvent dans cette file d’attente.
1. Quelle est la probabilité que les deux amis soient situés l’un derrière l’autre ?
2. Quelle est la probabilité que les deux amis soient distants de r places (i.e. séparés par r − 1 personnes) ?.
3. Calculer P ( B ) en supposant que l’événement A ne peut être réalisé que si l’événement B est réalisé.
P( A ∪ B ∪ C ) = P( A ) + P( B ) + P( C ) − P( A ∩ B ) − P( B ∩ C ) − P( C ∩ A ) + P( A ∩ B ∩ C ).
2. Déterminer l’ensemble E1 ∪ E2 .
1. On ouvre au hasard l’un des 6 tiroirs et on trouve une pièce d’argent. Quelle est la probabilité pour que
l’on ait ouvert un tiroir du coffre C2 ?
HUGUGUES SILA ………………….TRA VAUX DIRIDIGES NUMERO 12 /PROBABILITE/TLE S/2011-2012/ Page 1
Vous pouvez consulter et télécharger gratuitement les solutions de ces exercice sur mon site :
http://sila.e-monsite.com
2. On ouvre à nouveau et indépendamment de la première fois l’un des 6 tiroirs et on trouve encore une
pièce d’argent. Quelle est la probabilité pour que l’on ait ouvert deux fois le même coffre ?
En vue d’un traitement, l’agriculteur prend 6 doses au hasard (écologiquement totalement incorrect…).
1. 8. Exercice 8. Boules
Une boîte contient 4 boules rouges, 3 boules vertes et 7 boules jaunes. On tire simultanément 2 boules de
la boîte et on suppose que tous les tirages sont équiprobables.
1. 9. Exercice 9 Jeux
Une enquête effectuée auprès de 1500 personnes adultes (habitants d’une ville) portant sur les jeux
d’argent indique que
a. Si une personne adulte (de la ville) est choisie au hasard, quelle est la probabilité qu’elle joue à la loterie
ou au casino ?
a. Quelle est la probabilité que 2 pièces choisies au hasard de la production de cette unité soient non
conformes ?
b. Quelle est la probabilité que la première pièce soit non conforme et que la seconde soit conforme
a. Une personne quitte la réunion. Quelle est la probabilité que cette personne soit occupée à fumer ?
b. Une personne quitte la réunion en fumant. Quelle est la probabilité qu’il s’agisse d’une femme ?
exercice 12
1. 12. Conformité 2
On suppose que 3 entreprises X, Y et Z fabriquent trois types de microprocesseurs utilisés dans les
ordinateurs se partagent le marché à raison de 25 % pour X, 35 % pour Y, 40 % pour Z. Les pourcentages de
commandes non conformes sont :
Dans un lot constitué de microprocesseurs dans les proportions indiquées pour X, Y et Z, on prélève un
microprocesseur.
b. Sachant que le microprocesseur présente un défaut de fabrication, quelle est la probabilité qu’il soit du
type X ?
b. Quelle est la probabilité qu’un foyer possède un chien sachant qu’il possède un chat ?
On sait que si un sujet n'est pas atteint de M, il a 9 chances sur 10 de répondre négativement à un test T et
que s'il est atteint de M, il a 8 chances sur 10 de répondre positivement à T.
On fait le test.
a. Si le résultat est positif, quelle est la probabilité pour que le sujet soit malade ?
1.15. Exercice 15
Pour chaque question, une seule des trois réponses proposées est exacte. Le candidat indiquera sur la copie
le numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie. Aucune justification n’est
demandée.
Lors d’un premier jeu, le joueur commence par miser 30 centimes d’euro. Il tire ensuite un bulletin de l’urne
et l’y remet après l’avoir lu. Si le bulletin est marqué « oui », le joueur reçoit 60 centimes d’euro, s’il est
marqué « non », il ne reçoit rien. Si le bulletin est marqué « blanc », il reçoit 20 centimes d’euro.
Question 2 : le joueur joue quatre parties indépendamment les unes des autres. La probabilité qu’il tire au
moins une fois un bulletin marqué « oui » est égale à
216 544 2
A: B: C: .
625 625 5
Lors d’un second jeu le joueur tire simultanément deux bulletins de l’urne.
Question 3 : la probabilité qu’il obtienne un tirage de deux bulletins de sortes différentes est égale à :
4 11 11
A: B: C: .
15 30 15
Une urne contient trois dés équilibrés. Deux d’entre eux sont normaux : ils possèdent six faces numérotées
de 1 à 6. Le troisième est truqué : il possède deux faces numérotées 1 et quatre faces portant le numéro 6.
On prend un dé au hasard dans l’urne et on effectue de manière indépendante des lancers successifs de
celui-ci. On note :
* pour n entier non nul, Sn l’événement : « on obtient 6 à chacun des n premiers lancers ».
2
a. On a : P ( U ) = .
9
n n
b. Pour tout entier n non nul, on a : P ( Sn ) = + .
2 1 1 2
3 6 3 3
Pour n entier non nul, on note pn la probabilité d’avoir tiré le dé truqué, sachant qu’on a obtenu le numéro
6 à chacun des n premiers lancers.
1
c. Pour tout entier n non nul, on a : pn = n
.
1
2 +1
4
d. On a : lim pn = 0.
n→+∞
……………………………….
d. On a : E( X ) = ( n − 1)2n + 1 .
On désigne par U l’événement : « on choisit l’urne U », par V l’événement : « on choisit l’urne V » et par B
l’événement : « les deux boules tirées sont blanches ».
2
a. On a : P ( B ∩ U ) = .
( n + 2)( n + 1)
n2 − n + 2
b. On a : P( B) = .
( n + 2)( n + 1)
2
c. P(U / B) = .
n − n+ 2
2
* On appelle An l’événement : « Les n − 1 tirages ont donné la même boule et la nième boule tirée est
différente des précédentes » ;
* Lorsque k est un entier compris entre 1 et n, on appelle Bk, Vk et Rk les événements respectivement
associés au tirage d’une boule bleue, verte ou rouge lors du kième tirage.
a. p( B1 ∩ B2 ) = 1 − p(V1 ∩ V2 ) − p( R1 ∩ R2 ) .
2
b. p( A2 ) = .
3
2
c. Pour tout entier n ≥ 2 , on a : p( An ) = n−1
.
3
1
d. lim [ p( A2 ) + p( A3 ) + ... + p( An ) ] = .
n→∞ 3
EXERCICE 20
Une urne A contient quatre boules rouges et six boules noires. Une urne B contient une boule rouge et neuf
boules noires. Les boules sont indiscernables au toucher.
Partie A
Un joueur dispose d'un dé à six faces, parfaitement équilibré, numéroté de 1 à 6. Il le lance une fois : s'il
obtient 1, il tire au hasard une boule de l'urne A, sinon il tire au hasard une boule de l'urne B.
1. Soit R l'événement « le joueur obtient une boule rouge ». Montrer que p(R) = 0,15.
2. Si le joueur obtient une boule rouge, la probabilité qu'elle provienne de A est-elle supérieure ou égale à
la probabilité qu'elle provienne de B ?
Partie B
Le joueur répète deux fois l'épreuve décrite dans la partie A, dans des conditions identiques et
indépendantes (c'est-à-dire qu'à l'issue de la première épreuve, les urnes retrouvent leur composition
initiale).
Lors de chacune des deux épreuves, le joueur gagne x euros s'il obtient une boule rouge et perd deux euros
s'il obtient une boule noire.
On désigne par G la variable aléatoire correspondant au gain algébrique du joueur en euros au terme des
deux épreuves. La variable aléatoire G prend donc les valeurs 2x, x−1 et – 4.
EXERCICE 21
Pour réaliser une loterie, un organisateur dispose d’un sac contenant exactement un jeton blanc et 9 jetons
noirs indiscernables au toucher et d’autre part d’un dé cubique équilibré dont les faces sont numérotées de
1 à 6.
On note B l’événement « le jeton tiré est blanc » et G l’événement « le joueur gagne le jeu ». L’événement
contraire d’un événement E est noté E . La probabilité d’un événement est notée p(E).
Partie A
7
1. Montrer que p ( G ) = . On pourra s’aider d’un arbre pondéré.
30
2. Quelle est la probabilité que le joueur ait tiré le jeton blanc sachant qu’il a perdu ?
3. Un joueur fait quatre partie de façon indépendante. Calculer la probabilité qu’il en gagne exactement
deux et en donner une valeur approchée à 10−3 près.
4. Quel nombre minimal de parties un joueur doit-il faire pour que la probabilité d’en gagner au moins une
soit supérieure à 0,99 ?
Partie B
1. On note X la variable aléatoire égale au gain algébrique (positif ou négatif) du joueur à l’issue d’une
partie.
b. On dit que le jeu est favorable à l’organisateur si E(X) < 0. Le jeu est-il favorable à l’organisateur ?
2. L’organisateur décide de modifier le nombre n de jetons noirs (n entier naturel non nul) tout en gardant
un seul jeton blanc. Pour quelles valeurs de l’entier n le jeu est-il défavorable à l’organisateur ?
On dispose également d’une urne contenant dix boules indiscernables au toucher, portant les lettres L, O,
G, A, R, I, T, H, M, E (soit quatre voyelles et six consonnes).
Deuxième étape :
• si le dé indique 1, il tire au hasard une boule de l’urne. Il gagne la partie si cette boule porte une
voyelle et il perd dans le cas contraire.
D1 : « le dé indique 1 », D2 : « le dé indique 2 »,
A et B étant deux évènements tels que p( A) ≠ 0 , on note pA(B) la probabilité de B sachant que A est réalisé.
23
b. Montrer alors que p(G ) = .
180
2. Un joueur a gagné la partie. Calculer la probabilité qu’il ait obtenu le numéro 1 avec le dé.
3. Un joueur fait six parties. Calculer la probabilité qu’il en gagne exactement deux et en donner une valeur
arrondie à 10−2 près.
Quel nombre minimal de parties un joueur doit-il faire pour que la probabilité d’en gagner au moins une
soit supérieure à 0,9 ?
EXERCICE 23
Un joueur dispose d’un dé cubique bien équilibré dont les faces sont numérotées de 1 à 6, et de trois urnes,
U1, U2 et U3 contenant chacune k boules, où k désigne un entier naturel supérieur ou égal à 3.
Il y a trois boules noires dans U1, deux boules noires dans U2 et une boule noire dans U3. Toutes les autres
boules dans les urnes sont blanches. Les boules sont indiscernables au toucher.
* s’il obtient le numéro 1, il prend au hasard une boule dans l’urne U1, note sa couleur et la remet dans U1 ;
* s’il obtient un multiple de 3, il prend au hasard une boule dans U2, note sa couleur et la remet dans U2 ;
* si le numéro amené par le dé n’est ni 1 ni un multiple de 3, il prend au hasard une boule dans U3, note sa
couleur et la remet dans U3.
b. Calculer la probabilité que le dé ait amené le 1 sachant que la boule tirée est noire.
1
c. Déterminer k pour que la probabilité d’obtenir une boule noire soit supérieure à .
2
1
d. Déterminer k pour que la probabilité d’obtenir une boule noire soit égale à .
30
2. Dans cette question, k est choisi pour que la probabilité d’obtenir une boule noire en jouant une partie
1
soit égale à . Le joueur fait 20 parties, indépendantes les unes des autres. Calculer, sous forme exacte
30
puis arrondie à 10−3 près la probabilité qu’il obtienne au moins une fois une boule noire.
EXERCICE 24 :Boules
2. Après ce premier tirage, il reste 4 boules dans l’urne. On effectue à nouveau un tirage sans remise de
deux boules de l’urne.
b. Calculer p(B0 ) .
d. On a obtenu une seule boule noire lors de ce second tirage. Quelle est la probabilité d’avoir obtenu une
seule boule noire lors du premier tirage ?
3. On considère l’événement R : « il a fallu exactement les deux tirages pour que les deux boules noires
1
soient tirées de l’urne ». Montrer que p(R) = .
3
EXERCICE 25
U1 contient n boules blanches et 3 boules noires (n est un nombre entier supérieur ou égal à 1). U2 contient
deux boules blanches et une boule noire.
On tire une boule au hasard de U1 et on la met dans U2, puis on tire au hasard une boule de U2 et on la met
dans U1 ; l'ensemble des ces opérations constitue une épreuve.
2. On considère l'événement A : "Après l'épreuve, les urnes se retrouvent chacune dans leur configuration
de départ".
3. On considère l'événement B : "Après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche".
Calculer p(B).
4. Un joueur mise 20 francs et effectue une épreuve. A l'issue de cette épreuve, on compte les boules
blanches dans U2.
4. a. Expliquer pourquoi le joueur n'a aucun intérêt à jouer tant que n ne dépasse pas 10.
Dans la suite, on considère n > 10, et on introduit la variable aléatoire X qui prend pour valeur les gains
algébriques du joueur (par exemple, si, après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche,
X = 2n – 20).
4.d. On dit que le jeu est favorable au joueur si et seulement si l'espérance mathématique est strictement
positive. Montrer qu'il en est ainsi dès que l'urne U1 contient au moins 25 boules blanches.
EXERCICE 26
Dans tout l’exercice on considère 20 boules indiscernables au toucher (10 noires et 10 blanches) et deux
urnes A et B dans chacune desquelles on placera 10 boules suivant un mode qui sera précisé dans chaque
question.
1. On choisit dix boules au hasard et on les met dans l’urne A. On place les dix autres boules dans l’urne B.
a. Quelle est la probabilité pour que les deux urnes ne contiennent chacune que des boules de même
couleur ?
b. Quelle est la probabilité pour que les deux urnes contiennent chacune 5 boules blanches et 5 boules
noires ?
2. Soit x un entier tel que 0 ≤ x ≤ 10 . On place maintenant x boules blanches et 10 − x boules noires dans
l’urne A et les 10 − x boules blanches et x boules noires restantes dans l’urne B.
On procède à l’expérience E : on tire au hasard une boule de A et on la met dans B, puis on tire au hasard
une boule de B et on la met dans A.
On désigne par M l’évènement « chacune des deux urnes a la même composition avant et après
l’expérience ».
EXERCICE 27 Urnes
Les questions 1. et 2. sont indépendantes. On donnera les résultats sous forme de fraction irréductible.
Une urne U1 contient 4 jetons blancs et 3 noirs et une urne U2 contient 17 jetons blancs et 18 noirs.
1. On jette un dé cubique dont chaque face a la même probabilité d'apparaître. Si le 6 apparaît, on tire un
jeton de l'urne U1 sinon on tire un jeton de l'urne U2 .
a. Déterminer la probabilité de tirer un jeton blanc (on considérera les événements A : "On a obtenu 6 en
jetant le dé" et B : "On obtient un jeton blanc".)
X est la variable aléatoire qui prend pour valeur k si le premier jeton blanc apparaît au k-ième tirage.
Donner la loi de probabilité de X, puis calculer son espérance mathématique et son écart-type.
1. Quelle est la probabilité pn pour que l’on ait tiré exactement 5 boules noires ?
Chez les individus malades, 95% des tests sont positifs et 5% négatifs.
Chez les individus non malades, 1% des tests sont positifs et 99% négatifs.
3. Calculer la probabilité
On tire au hasard un jeton de l'urne, on lit le numéro, noté a, porté sur le jeton, puis on remet le jeton tiré
dans l'urne.
On note G l'événement : "La partie est gagnée", lorsque la somme des numéros a et b est égale à 5.
1
1. Montrer que la probabilité de gagner est égale à .
4
2. Deux personnes A et B jouent au jeu suivant, constitué d'un certain nombre de parties identiques
décrites ci-après : au cours d'une partie, chaque joueur effectue le tirage de deux jetons décrit dans la
question 1.
Si A gagne et B perd, A est déclaré vainqueur, et le jeu s'arrête, si A perd et B gagne, B est déclaré
vainqueur, et le jeu s'arrête, dans les autres cas, les joueurs entreprennent une nouvelle partie ; le jeu
continue.
n−1
3 5
c. Exprimer p(An+1) en fonction de p(Cn) et en déduire que p( An ) = ×
16 8
∞.
d. Déterminer la limite de p(An) quand n tend vers +∞
e le plus petit entier n tel que p(An) soit inférieur ou égal à 0,01.
2. On considère que tous les tirages sont équiprobables et on considère les événements suivants :
a. Calculer la probabilité de B
G est la variable aléatoire égale au gain du joueur. Etablir la loi de probabilité de G et calculer son espérance
mathématique.
Une montre est tirée au hasard dans la production. On définit les évènements suivants :
Soit X la variable aléatoire qui, à chaque prélèvement de cinq montres, associe le nombre de montres ne
présentant aucun des deux défauts a et b. On définit l’évènement E : « quatre montres au moins n’ont
aucun défaut ».
On supposera dans ce qui suit que tous ces codes ont la même probabilité d’être produits.
b. Soit X la variable aléatoire représentant le nombre de 1 figurant dans le code. Donner la loi de probabilité
de X et calculer son espérance mathématique.
À la suite d’études antérieures, on a observé cinq cas possibles. Dans le cas E0, l’imprimante n’écrit que des
0, quel que soit le code émis par l’appareil. Pour chaque élément n de l’ensemble {1, 2, 3}, dans le cas En
l’imprimante écrit correctement les n premiers caractères du code et n’écrit ensuite que des 0.
Par exemple, lorsque E2 survient, tous les codes commençant par 01 sont imprimés 0100. Dans le cas E4,
l’imprimante fonctionne correctement.
L’état de l’imprimante sera donc considéré comme le résultat d’une épreuve aléatoire ayant cinq issues
possibles E0, E1, E2, E3, E4.
On admet que, pour chaque élément n de l’ensemble {0, 1, 2, 3}, P ( En ) = 32 × 10 −3 . Le code émis par
l’appareil est indépendant de l’état de l’imprimante.
a. Calculer la probabilité P(E4). Pour la suite, C désigne l’évènement : « le code imprimé est identique à celui
émis par l’appareil ».
b. On suppose que E0 se produit. Quelle est la probabilité PE0 ( C ) que le code imprimé soit quand même
celui que l’appareil a envoyé ? En déduire la probabilité P ( C ∩ E0 ) .
c. Déterminer de même PEn ( C ) puis P ( C ∩ En ) pour tout élément n de l’ensemble {1, 2, 3, 4}.
En déduire P(C).
d. Si le code imprimé est exactement celui émis par l’appareil, quelle est la probabilité que E2 se soit
produit ?
2. On appelle D2 l’évènement : « La clef numéro 2 n’ouvre pas la porte ». Calculer la probabilité que
l’évènement D2 se réalise, sachant que l’évènement D1 est réalisé.
En déduire la probabilité de l’évènement D1 ∩ D 2 . On pourra, pour la suite de l’exercice, s’aider d’un arbre
pondéré.
3. Quelle est la probabilité de l’événement : « Les clefs numéros 1 et 2 ouvrent la porte et la clef numéro 3
ne l’ouvre pas » ?
4. Pour 1 ≤ i < j ≤ 5 , on note (i ; j) l’événement : « Les clefs qui n’ouvrent pas la porte sont les clefs numéros i
et j », et P(i ; j) la probabilité de cet évènement.
Une urne contient 6 boules bleues, 3 boules rouges, et 2 boules vertes, indiscernables au toucher.
b. On appelle X la variable aléatoire qui, à tout tirage de trois boules associe le nombre de boules bleues
tirées.
On procède cette fois de la façon suivante : on tire au hasard une boule de l’urne, on note sa couleur, puis
on la replace dans l’urne avant de procéder au tirage suivant.
Quelle est la valeur minimale de k pour que la probabilité de ne tirer que des boules bleues soit au moins
mille fois plus grande que la probabilité de ne tirer que des boules rouges ?
Exercice 36 :
b. On appelle X la variable aléatoire qui à chaque tirage associe le nombre de couleurs obtenues.
2. Dans cette question, on remplace les 5 boules rouges par n boules rouges où n est un entier supérieur ou
égal à 2. L’urne contient donc n + 5 boules, c’est-à-dire, n rouges, 3 jaunes et 2 vertes. On tire au hasard et
simultanément deux boules de cette urne. Soit les évènements suivants :
n( n − 1 )
a. Montrer que la probabilité de l’événement D est p ( D ) = .
( n + 5 )( n + 4 )
D C
A B
1. Une fourmi se déplace sur les arêtes de la pyramide ABCDS. Depuis un sommet quelconque, elle se dirige
au hasard (on suppose qu’il y a équiprobabilité) vers un sommet voisin ; on dit qu’elle « fait un pas ».
a. La fourmi se trouve en A.
Après avoir fait deux pas, quelle est la probabilité qu’elle soit :
• en A ?
• en B ?
• en C ?
• en D ?
b. Pour tout nombre entier naturel n strictement positif, on note Sn l’évènement « la fourmi est au sommet
S après n pas » et pn la probabilité de cet évènement. Donner p1.
1
En remarquant que Sn+1 = Sn+1 ∩ Sn , montrer que pn+1 = ( 1 − pn ) .
3
1
p1 = 3
2. On considère la suite (pn), définie pour tout nombre entier n strictement positif par : .
pn+1 = 1 ( 1 − pn )
3
1
n
a. Montrer par récurrence que, pout tout entier naturel n strictement positif, on a pn = 1 − − .
1
4 3
b. Déterminer lim pn .
n→+∞
1. Déterminer λ , arrondi à 10−1 près, pour que la probabilité P(X > 6) soit égale à 0,3. Pour la suite de
l’exercice, on prendra λ = 0,2.
2. À quel instant t, à un mois près, la probabilité qu’un robot tombe en panne pour la première fois est-elle
de 0,5 ?
3. Montrer que la probabilité qu’un robot n’ait pas eu de panne au cours des deux premières années
est e−0,4.
4. Sachant qu’un robot n’a pas eu de panne au cours des deux premières années, quelle est, à 10−2 près, la
probabilité qu’il soit encore en état de marche au bout de six ans ?
3. Une urne contient 5 boules noires et 3 boules blanches. On tire successivement et sans remises 2 boules
de l’urne. La probabilité de l’événement : « la 2ième boule tirée est noire sachant que la première l’est
aussi » est égale à ….
5 25 5 4
a. b. c. d.
4 64 14 7
4. Lors d’une course de chevaux comportant 20 partants, la probabilité de gagner le tiercé dans le désordre
est combien de fois supérieure à la probabilité de gagner le tiercé dans l’ordre ?
c. Dans un jeu de 32
d. Que l’on joue au loto
a. Deux évènements cartes, la probabilité
ou pas, la probabilité
incompatibles ne sont b. Si p(A) ≠ 0 d’obtenir les 4 as
de gagner le gros lot est
pas nécessairement alors pA(A)=1 dans une main de 5
identique au
indépendants cartes est inférieure
millionième près
à un dix millième.
7. On considère l’épreuve qui consiste à lancer un dé non truqué. On gagne 20 € si on obtient le 6, on perd 4
€ sinon. L’espérance de gain pour ce jeu est ….
a. Impossible à
b. Négative c. Positive d. Nulle
déterminer
8. On choisit au hasard une boule d’une urne contenant 3 boules rouges numérotées 1, 2 et 3, deux boules
vertes numérotées 1 et 2 et une boule bleue numérotée 1. On considère les évènements suivants :
R : «La boule tirée est rouge » ; A : « la boule tirée est numérotée 1 » ; B : « la boule tirée est numérotée
2 ».
a. Il n’y a pas
b. R et A sont c. A et B sont d. R et B sont
d’évènements
indépendants indépendants indépendants
indépendants
9. En considérant une année de 365 jours, la probabilité pour que dans un groupe de 23 personnes choisies
au hasard, 2 personnes au moins aient la même date anniversaire est……
HUGUGUES SILA ………………….TRA VAUX DIRIDIGES NUMERO 12 /PROBABILITE/TLE S/2011-2012/ Page 19
Vous pouvez consulter et télécharger gratuitement les solutions de ces exercice sur mon site :
http://sila.e-monsite.com
10. Un élève répond au hasard aux 10 questions de ce QCM. La probabilité qu’il obtienne la moyenne est
environ égale à ….
2. 2. EXERCICE 41 :Boules+VA+répétition,
Une urne contient 4 houles blanches et 2 boules noires indiscernables au toucher.
1. On effectue trois tirages successifs au hasard d’une boule selon la procédure suivante : après chaque
tirage si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne et si elle est noire, on ne la remet pas dans
l’urne. On désigne par X la variable aléatoire égale au nombre de boules noires obtenues à l’issue des trois
tirages. On pourra s’aider d’un arbre pondéré.
– En remarquant que la seule boule noire peut être tirée soit au premier, soit au deuxième, soit au
troisième tirage, calculer P(X = 1).
2. On reprend l’urne dans sa composition initiale : 4 boules blanches et 2 boules noires indiscernables au
toucher. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.
On effectue maintenant n tirages successifs au hasard d’une boule dans l’urne selon la même procédure :
après chaque tirage, si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne et si elle est noire, on ne la remet
pas dans l’urne.
Soit N l’évènement : « la k-ième boule tirée est noire et toutes les autres sont blanches ».
Soit A l’évènement : « on obtient une boule blanche dans chacun des k − 1 premiers tirages et une boule
noire au k-ième ».
Soit B l’évènement : « on obtient une boule blanche dans chacun des (n − k) derniers tirages ».
2. 3. EXERCICE 42 :Boules+VA
Une boîte contient 60 boules blanches et 40 boules noires. On effectue dans cette boîte des tirages
successifs avec remise de chaque boule après tirage. On arrête le tirage après l’obtention d’une boule
blanche.
2. On procède maintenant à n tirages au maximum, n > 1. X est la v.a. définie comme précédemment, si on
n’a pas tiré de boule blanche après les n tirages on prend X = 0.
1 − x n+1
b. On considère la fonction g définie par g( x ) = 1 + x + x 2 + ... + x n . Montrez par récurrence que g( x ) = .
1− x
Calculez g’(x) en utilisant les deux formes, déduisez-en une autre expression de f(x). Calculez alors E(X).
2. 4. EXERCICE 43 : Boules+suite,
Une urne contient 5 boules noires et 5 boules blanches. On en prélève n successivement et avec remise, n
étant un entier naturel supérieur ou égal à 2. On considère les événements suivants :
1. a. Calculer la probabilité de l’événement : « Toutes les boules tirées sont de même couleur ».
Montrer que un est strictement croissante. En déduire la valeur de l’entier n tel que les événements A et B
soient indépendants.
c. Quelle est la probabilité que la boule tirée provienne de l’urne B sachant qu’elle est rouge ?
2. On réunit toutes les boules dans une seule urne et on tire successivement trois boules que l’on pose
chaque fois devant l’urne.
1
a. Montrer que la probabilité de l’évènement « la 3ème boule tirée est noire » vaut .
4
b. Certains pensent que l’évènement « la première boule tirée est noire » a une probabilité supérieure à
l’évènement « la troisième boule tirée est noire ». Est-ce vrai ? Justifier.
a. Calculer la probabilité de tirer dans l'ordre une boule noire, une boule noire, une boule noire et une
boule blanche.
b. Calculer la probabilité de tirer une seule boule blanche au cours de ces quatre tirages.
a. Calculer la probabilité de tirer dans l'ordre une boule noire, une boule noire, une boule noire et une
boule blanche.
b. Calculer la probabilité de tirer une seule boule blanche au cours de ces quatre tirages.
c. Calculer la probabilité de n'obtenir aucune boule blanche au cours des quatre tirages.
d. Calculer la probabilité de tirer au moins une boule blanche au cours de ces quatre tirages.
4. On effectue n tirages successifs, avec remise. On appelle Pn la probabilité d'obtenir, au cours de ces n
tirages, une boule blanche uniquement au dernier tirage.
b. Conjecturer Pn.
a. Quelle est la probabilité p1 que les deux boules tirées soient rouges ?
b. Quelle est la probabilité p2 que les deux boules tirées soient noires ?
c. Quelle est la probabilité p3 que les deux boules tirées soient de la même couleur ?
d. Quelle est la probabilité p4 que les deux boules tirées soient de couleurs différentes ?
2. On dispose aussi d’une deuxième urne U2 contenant quatre boules rouges et six boules noires. On tire
maintenant deux boules de l’urne U1 et une boule de l’urne U2, on suppose que tous les tirages sont
équiprobables.
c. Calculer la probabilité conditionnelle pD(B), probabilité de l’événement B sachant que l’événement D est
réalisé.
5. Un nouveau syndic est nommé, qui décide que pour des raisons de sécurité, le code doit comporter au
moins un chiffre et au moins une lettre. Combien y a-t-il dorénavant de codes possibles ?
6. Un SDF veut dormir dans le hall. Il sait par une indiscrétion que le code comporte les chiffres 1258 et la
lettre B. Combien de codes devra-t-il essayer au maximum avant de passer la nuit au chaud ?
On tire un jeton du sac, on note son numéro x et on le remet dans le sac ; on tire un second jeton, on note
son numéro y et on le remet dans le sac ; puis on tire un troisième jeton, on note son numéro z et on le
remet dans le sac.
Sur le graphique joint en annexe, sont placés les 27 points correspondant aux différentes positions
possibles du point M. Les coordonnées du point A sont (1 ; −1 ; −1) dans le repère (O ; i , j , k ) .
1
1. Démontrer que la probabilité que le point M soit en A est égale à .
64
2. On note E1 l’évènement : « M appartient à l’axe des abscisses ». Démontrer que la probabilité de E1 est
1
égale à .
4
3. Soit P le plan passant par O et orthogonal au vecteur n (1 ; 1 ; 1).
b. Tracer en couleur sur le graphique la section du plan P et du cube C. (On ne demande pas de
justification).
4. On désigne par B la boule de centre :O et de rayon 1,5 (c’est-à-dire l’ensemble des points M de l’espace
tels que OM ≤ 1,5).
29 mai 2011
I Vocabulaire de la logique 1
I.1 Qu’est-ce qu’une proposition ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.2 Négation d’une proposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.3 Le « et » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.4 Le « ou » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.5 Propositions et parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.6 Lois de MORGAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.7 Opérations sur les parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.8 Implications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.2 Réciproque d’une implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.3 Contraposée d’une implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.8.4 Implication contraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.9 Double implication ou équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.10 Formules récapitulatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.11 Raisonnement par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II Révisions 9
II.1 Identités remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2 Éléments de symétries d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.1 Symétries dans IR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.2 Axe de symétrie d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
II.2.3 Centre de symétrie d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II.3 Trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.3.1 Quelques valeurs remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.3.2 Quelques formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.3.3 Équations trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.4 Géométrie du triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.1 Aire d’un triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.2 Théorème des sinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.3 Théorème d’A L K ASHI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.4.4 Théorème de la médiane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5 Polynômes du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5.1 Forme canonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5.2 Représentation graphique et sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
II.5.3 Factorisation et résolution d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
II.5.4 Signe d’un trinôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
II.5.5 Tableau récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.6 Compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.7 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
II.6 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
iii
iv Table des matières
VI Dérivabilité 69
VI.1 Fonctions dérivables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VI.1.1 Nombre dérivé, fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VI.1.2 Dérivabilité des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.1.3 Principaux résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.2 Dérivation d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.2.1 Théorème de dérivation d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
p
VI.2.2 Dérivée de la fonction u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Z
VI.2.3 Dérivée de la fonction u n (n ∈ ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
VI.3 Dérivation et études de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.3.1 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.3.2 Extremum local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.4 Dérivées successives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VI.5 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
- série S
vi Table des matières
VIII Intégration 97
VIII.1Primitives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
VIII.1.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
VIII.1.2Détermination pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
VIII.1.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2Premiers calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2.2Intégrale d’une fonction constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
VIII.2.3Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
VIII.2.4Activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
VIII.2.5Propriétés des intégrales de fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3Intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3.1Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3.2Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
VIII.3.3Exemple d’intégrale d’une fonction usuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
VIII.4Théorème fondamental de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.1Problème ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.2Théorème fondamental de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5Proptiétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5.1Relation de Chasles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5.2Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
VIII.5.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6Propriétés de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6.1Signe de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6.2Inégalité de la moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
VIII.6.3Valeur moyenne d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
VIII.6.4Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
VIII.7Autres techniques de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
VIII.7.1Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
VIII.7.2Intégration et invariance géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
VIII.7.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
IX Dénombrement 121
IX.1 Notions Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
IX.1.1 Rappels et compléments sur les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
IX.1.2 Produit cartésien d’ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
IX.2 Factorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
IX.3 Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.1 Tirages successifs avec remise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.2 Tirages successifs sans remise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.3 Combinaisons - Tirages simultanés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
IX.3.4 Tableau récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
XI Barycentre 153
XI.1 Barycentre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.2 Activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.3 Définition et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
XI.1.4 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
XI.1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
Index 159
- série S
viii Table des matières
Vocabulaire de la logique
D ÉFINITION I.2.1
La négation d’une proposition P est la proposition, notée « non P » ou « P » ou encore « ¬P », qui est fausse lorsque P
est vraie et vraie lorsque P est fausse.
Exemples
1. Reprenons les propositions de l’exemple précédent.
On a, P : « ABCD n’est pas un carré » ; Q : « ABCD n’est pas un parallélogramme ».
2. Soit n un nombre entier.
La négation de T : « n est pair » ; est T : « n n’est pas pair » ;
c’est-à-dire : « n est impair ».
3. Soit x un nombre réel.
La négation de R : « x > 2 » ; est , R : « x É 2 ».
4. La négation de S : « pour tout réel x : 0 É x 2 » ; est S : « il existe un réel x (au moins) tel que : 0 > x 2 ».
Remarques
1. La négation de la négation d’une proposition P, c’est-à-dire P, est synonyme de la proposition P elle même. On
écrit : P ≡ P.
2. Désignons par K l’intervalle ]2; +∞[ et par K le complémentaire de K dans R ; K est donc l’intervalle ] − ∞; 2].
Les propositions R et R s’écrivent alors R : « x ∈ K » ; et R : « x ∈ K ».
En effet, les propositions « x ∉ K » et « x ∈ K » sont synonymes.
I.3 Le « et »
D ÉFINITION I.3.1
1
2 I. Vocabulaire de la logique
Exemples
1. Soit x un nombre réel, on considère les propositions P : « 1 < x » ; Q : « x É 3 ».
P et Q est la proposition : « 1 < x et x É 3 » ; c’est-à-dire : « 1 < x É 3 ».
2. Considérons un quadrilatère ABCD et les propositions P : « ABCD a deux côtés perpendiculaires » ; Q : « ABCD est
un parallélogramme ».
On a, P et Q : « ABCD est un parallélogramme qui a deux côtés perpendiculaires ».
Remarques
1. Dans le premier exemple, si on désigne par I l’intervalle ]1; +∞[ et par J l’intervalle ]−∞; 3], P et Q s’écrivent res-
pectivement : « x ∈ I » et « x ∈ J ». La proposition (P et Q) s’écrit alors : « x ∈ I ∩ J ». En effet, les propositions « x ∈ I et
x ∈ J » et « x ∈ I ∩ J » sont synonymes.
2. La proposition P et Q est parfois notée : P ∧ Q.
I.4 Le « ou »
Dans le langage courant, le mot « ou » a deux sens distincts : un sens exclusif comme dans l’affirmation « le menu
propose fromage ou dessert », et un sens inclusif comme dans la phrase « Les Canadiens parlent l’anglais ou le fran-
çais ». Dans le premier cas il signifie « soit fromage,soit dessert », dans le second cas il n’est pas exclu que certains
Canadiens parlent les deux langues. C’est dans ce sens inclusif que « ou » est utilisé en mathématiques et en logique.
Quand il est utilisé dans son sens exclusif, en général on le précise.
D ÉFINITION I.4.1
Soit Q, P deux propositions.
La proposition (P ou Q) est la proposition qui est vraie lorsque l’une au moins des propositions Q, P est vraie, et fausse
dans le cas contraire.
Remarques
1. Reprenons les intervalles I et J introduits dans la remarque précédente.
Les propositions P et Q s’écrivent respectivement : « x ∈ I » et « x ∈ J ».
La proposition (P ou Q) s’écrit alors : « x ∈ I ∪ J ».
En effet, les propositions « x ∈ I ou x ∈ J » et « x ∈ I ∪ J » sont synonymes.
2. La proposition P ou Q est parfois notée : P ∨ Q
Colorier F ∪ G Ω Colorier F ∩ G Ω
F G F G
Colorier F ∩ G Ω Colorier F ∪ G Ω
F G F G
Soit Q, P deux propositions. Dire que la proposition (P ou Q) est fausse signifie que les propositions Q, P sont toutes
deux fausses.
La proposition (non(P ou Q)) est donc synonyme de la proposition ((non P) et (non Q)).
P∨Q ≡ P∧Q
De même, dire que la proposition (P et Q) est fausse signifie que l’une au moins des propositions Q, P est fausse.
La proposition (non(P et Q)) est donc synonyme de la proposition ((non P) ou (non Q)).
P∧Q ≡ P∨Q
Exemples
1. x désigne un nombre réel.
La négation de « 0 < x et x É 1 » est « 0 Ê x ou x > 1 ».
La négation de « 0 < x ou x É −1 » est « 0 Ê x et x > −1 ».
2. ABCD désigne un quadrilatère.
La négation de « ABCD est un parallélogramme mais n’est pas un carré » est « ABCD est un carré ou n’est pas un pa-
rallélogramme».
- série S
4 I. Vocabulaire de la logique
Colorier F ∪ (G ∩ H) Ω Colorier (F ∪ G) ∩ (F ∪ H) Ω
F H G F H G
Colorier F ∩ (G ∪ H) Ω Colorier (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) Ω
F H G F H G
T HÉORÈME I.7.1
Soit Ω un ensemble. Pour tous éléments F, G, H de P (Ω), on a :
F∩G = G∩F ∩ est commutative dans P (Ω) ;
F∪G = G∪F ∪ est commutative dans P (Ω) ;
F ∩ (G ∩ H) = (F ∩ G) ∩ H ∩ est associative dans P (Ω) ;
F ∪ (G ∪ H) = (F ∪ G) ∪ H ∪ est associative dans P (Ω) ;
F ∩ (G ∪ H) = (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) dans P (Ω) ∩ est distributive par rapport à ∪ ;
F ∪ (G ∩ H) = (F ∪ G) ∩ (F ∪ H) dans P (Ω) ∪ est distributive par rapport à ∩ ;
Ω∩F = F∩Ω = F Ω est élément neutre pour ∩ dans P (Ω) ;
;∪F = F∪; = F ; est élément neutre pour ∪ dans P (Ω).
Remarques ¡ ¢ ¡ ¢
1. Lorsque Ω est non vide, P (Ω) , ∪ et P (Ω) , ∩ ne sont pas des groupes car la plupart des éléments ne sont pas
inversibles.
Par exemple il n’existe pas d’élément Ω′ dans P (Ω) tel que : Ω ∪ Ω′ = ∅.
2. L’associativité permet de légitimer des écritures telles que F ∪ G ∪ H ou F ∩ G ∩ H.
On peut réécrire le théorème précédent en remplaçant les parties de Ω par des propositions. On obtient alors le théo-
rème suivant.
T HÉORÈME I.7.2
Soit P, Q, R trois propositions.
Les propositions (P et Q) et (Q et P) sont synonymes.
Les propositions (P ou Q) et (Q ou P) sont synonymes.
Les propositions (P et (Q et R)) et ((P et Q) et R) sont synonymes.
Les propositions (P ou (Q ou R)) et ((P ou Q) ou R) sont synonymes.
Les propositions (P et (Q ou R)) et ((P et Q) ou (P et R)) sont synonymes.
Les propositions (P ou (Q et R)) et ((P ou Q) et (P ou R)) sont synonymes.
Remarques
1. Pour démontrer les propriétés du théorème ci-dessus, on peut utiliser un tableau de vérité. Par exemple le tableau
ci-dessous envisage dans les trois premières colonnes tous les cas possibles et on constate qu’a chaque fois les pro-
positions (P et (Q ou R)) et ((P et Q) ou (P et R)) ont la même valeur, ce qui prouve qu’elles sont synonymes. 2. Pour
démontrer les propriétés du théorème I.7.1, on peut utiliser également un tableau de vérité. Par exemple la propriété
P Q R P et (Q ou R) (P et Q) ou (P et R)
vrai vrai vrai vrai vrai
faux vrai vrai faux faux
vrai faux vrai vrai vrai
faux faux vrai faux faux
vrai vrai faux vrai vrai
faux vrai faux faux faux
vrai faux faux faux faux
faux faux faux faux faux
TABLE I.1 –
x∈F x ∈G x ∈H x ∈ F ∩ (G ∪ H) x ∈ (F ∩ G) ∪ (F ∩ H)
vrai vrai vrai vrai vrai
faux vrai vrai faux faux
vrai faux vrai vrai vrai
faux faux vrai faux faux
vrai vrai faux vrai vrai
faux vrai faux faux faux
vrai faux faux faux faux
faux faux faux faux faux
TABLE I.2 –
I.8 Implications
I.8.1 Introduction
Considérons un quadrilatère ABCD, dans le plan, et les propositions P : « ABCD est un carré » et Q : « ABCD est un
parallélogramme ». On sait que : « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme ». On dit que la proposition
P implique la propositions Q ; on écrit : P ⇒ Q.
Lorsque P ⇒ Q, on dit que P est une condition suffisante de Q (pour que ABCD soit un parallélogramme, il suffit
que ABCD soit un carré) ou que Q est une condition nécessaire de P (pour que ABCD soit un carré, il faut que ABCD
soit un parallélogramme).
En logique, on déduit d’une proposition fausse n’importe qu’elle autre proposition, vraie ou fausse. Donc si la pro-
position P est fausse alors la proposition P ⇒ Q est vraie. Ainsi, P ⇒ Q est synonyme de (Q ou non P).
Remarques
1. Dans une argumentation une implication se reconnaît généralement à la structure « si ... alors ... », mais il arrive
qu’elle soit moins reconnaissable. Ainsi on énonce parfois : « Dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est
égal à la somme des carrés des côtés de l’angle droit. »
Cette phrase signifie : « Si un triangle est rectangle, alors le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des
côtés de l’angle droit.»
2. En mathématique, pour démontrer une proposition Q on démontre souvent une proposition du type : (P et
(P ⇒ Q)). En pratique, ce type d’argumentation (appelée modus ponens) se traduit par une structure « P donc Q »
qui signifie que l’on sait d’une part que P est vrai et d’autre part que P ⇒ Q. ¡ ¢
3. Il existe une autre règle, appelée modus tollens qui permet de déduire P de (P ⇒ Q) et Q .
Le modus tollens est à la base du raisonnement par l’absurde.
- série S
6 I. Vocabulaire de la logique
L’implication « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme » est vrai et pourtant son implication réci-
proque, « si ABCD est un parallélogramme, alors ABCD est un carré », est fausse.
2. Considérons un triangle ABC et désignons par a , b , c les distances respectives BC, AC, AB. Le théorème de Pytha-
gore peut s’énoncer ainsi : « si le triangle ABC est rectangle en A, alors a 2 = b 2 + c 2 ».
La réciproque du théorème de Pythagore peut s’énoncer ainsi : « si a 2 = b 2 + c 2 , alors le triangle ABC est rectangle en
A ». Nous savons que la réciproque du théorème de Pythagore est vraie.
Nous constatons que ces deux dernières implications sont vraies. Plus généralement, on a la propriété suivante.
T HÉORÈME I.8.1
Deux implications contraposées sont synonymes.
³ ´ µ ³ ´¶ ³ ´
Démonstration En effet : (P ⇒ Q) ≡ Q ∨ P ≡ P ∨ Q ≡ Q ⇒ P . ä
Exercice I.8.1. Soit n un nombre entier, démontrer que si n 2 est impair, alors n est impair.
Solution On sait que le produit de deux entiers pairs est pair. Donc, en particulier, si n est pair alors n 2 est pair ; donc,
par contraposition, si n 2 n’est pas pair alors n n’est pas pair ; c’est-à-dire si n 2 est impair, alors n est impair.
Lorsqu’une implication « P ⇒ Q » et sa réciproque « P ⇐ Q » sont toutes les deux vraies, on dit qu’on a une double
implication. Les propositions P et Q sont dites équivalentes, ce qui se note : P ⇔ Q.
Dans les propriétés et les raisonnements, les équivalences sont signalées par des expressions telles que « si et
seulement si » ou « équivaut à ».
Exemple Considérons un triangle ABC et désignons par a , b , c les distances respectives BC, AC, AB.
Le théorème de Pythagore et sa réciproque peuvent être regroupés dans l’énoncé suivant :
« Le triangle ABC est rectangle en A si et seulement si a 2 = b 2 + c 2 . »
Remarques
1. Lorsque la réciproque d’une implication est fausse, on n’a pas l’équivalence. Ainsi, en reprenant l’exemple du qua-
drilatère ABCD, l’énoncé « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme », en revanche l’énoncé « ABCD
est un carré si et seulement si ABCD est un parallélogramme » est faux.
2. Si deux propositions sont équivalentes alors, par contraposition leurs négations sont équivalentes.
Cette étude nous amène à conjecturer que pour tout entier naturel non nul n, la proposition
Pn : « 13 + 23 + · · · + n 3 = (1 + 2 + · · · + n)2 »
est vraie. Il est malheureusement impossible d’examiner la véracité de chacune de ces propositions. Pour démontrer
ces propositions, nous allons utiliser une nouvelle méthode de raisonnement appelée raisonnement par récurrence
dont le principe est le suivant : on vérifie que la première proposition est vraie et on démontre que chacune des
propositions implique la proposition suivante ; on prouve ainsi, de proche en proche, que toutes les propositions sont
vraies.
– D’après l’étude menée, P1 est vraie.
N
– Supposons la proposition Pk vraie pour un certain k ∈ ∗ (hypothèse de récurrence) ; c’est-à-dire :
13 + 23 + · · · + k 3 = (1 + 2 + · · ·¡+ k)2 ; déduisons-en que
¢ 2 la proposition Pk+1 est vraie ; c’est-à-dire :
13 + 23 + · · · + k 3 + (k + 1)3 = 1 + 2 + · · · + k + (k + 1) ;
On a :
13 + 23 + ··· + k 3 + (k + 1)3 = (1 + 2 + ··· + k)2 + k(k + 1)2 + (k + 1)2 (hypothèse de récurrence et développement)
k(k + 1) 2
· ¸
k(k + 1)
= +2 (k + 1) + (k + 1)2 (somme de termes d’une suite arithmétique)
· 2 ¸22
k(k + 1)
= + (k + 1) (identité remarquable)
¡ 2 ¢2
= 1 + 2 + ··· + k + (k + 1) (somme de termes d’une suite arithmétique)
Donc, par récurrence, pour tout entier naturel non nul n :
13 + 23 + · · · + n 3 = (1 + 2 + · · · + n)2
M
M
Pour démontrer par récurrence qu’une proposition Pn est vraie pour tout entier naturel n supérieur ou égal à n 0 , on procède en deux
étapes :
– on vérifie que la proposition Pn0 est vraie
– on démontre, pour tout entier naturel k supérieur ou égal à n 0 , que si Pk est vraie alors Pk+1 est vraie.
Exercice I.11.1. Démontrer que pour tout entier naturel n , 10n − 1 est multiple de 9.
N
Solution Considérons pour tout n ∈ ∗ la proposition Pn : « 10n − 1 est multiple de 9 ».
100 − 1 = 1 − 1 = 0 = 9 × 0 donc P0 est vraie.
Soit k un entier naturel. Supposons que 10k − 1 soit multiple de 9, démontrons que 10k+1 − 1 est multiple de 9.
10k+1 − 1 = |9 ×{z10k} + 10k
| {z− 1
} ; donc 10k+1 − 1, comme somme de multiples de 9, est multiple de 9.
multiple de 9 multiple de 9 d’après
l’hypothèse de récurrence
D’où, par récurrence, pour tout entier naturel n , 10n − 1 est multiple de 9.
- série S
8 I. Vocabulaire de la logique
N
Solution Soit α un réel vérifiant α Ê −1. Considérons pour tout n ∈ ∗ la proposition Bn : « (1 + α)n Ê 1 + nα ».
Pour n = 1, on a : (1 + α)n = 1 + α et 1 + nα = 1 + α ; donc B1 est vraie.
Soit k un entier naturel. Supposons que : (1 + α)n Ê 1 + nα ; démontrons que : (1 + α)n+1 Ê 1 + (n + 1)α.
On a : (1 + α)n Ê 1 + nα et 1 + α est positif, donc par produit : (1 + α)n+1 Ê (1 + nα)(1 + α).
Or : (1+ nα)(1+ α) = 1+ (n + 1)α + nα2 et nα2 Ê 0 ; donc : (1+ nα)(1+ α) Ê 1+ (n + 1)α ; puis par transitivité : (1+ α)n+1 Ê
1 + (n + 1)α.
Donc par récurrence, pour tout entier naturel non nul n , on a : (1 + α)n Ê 1 + nα.
Remarques
1. La première étape du raisonnement (vérifier que la première proposition est vraie) est essentielle. En considérant
les propositions Qn : « 10n est multiple de 9 » ; on démontre comme dans l’exercice I.11.1. que pour tout k : Qk ⇒ Qk+1 ;
et pourtant aucune des propositions Qn n’est vraie.
2. Lorsqu’un raisonnement par récurrence est entrepris, l’expression « donc par récurrence » doit apparaître dans
l’argumentation. Si de plus l’hypothèse de récurrence n’est pas utilisée, le raisonnement est alors faux.
Révisions
On obtient les identités remarquables suivantes par simple développement. Elles servent à développer des expres-
sions factorisées ou à factoriser des expressions développées.
9
10 II. Révisions
T HÉORÈME II.2.1 f (a + h) = f (a − h)
Exercice II.2.1. Démontrer que la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→
x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8.
Solution f est une fonction polynôme, son ensemble de définition est donc R et R est symétrique par rapport à 2.
1re méthode Soit h un réel, on a :
f (2 + h) = (2 + h)4 − 8(2 + h)3 + 22(2 + h)2 − 24(2 + h) + 8
= (2 + h)3 (2 + h − 8) + 22h 2 + 88h + 88 − 48 − 24h + 8
= (h 3 + 6h 2 + 12h + 8)(h − 6) + 22h 2 + 64h + 48
= h 4 − 24h 2 − 64h − 48 + 22h 2 + 64h + 48
= h 4 − 2h 2
T HÉORÈME II.2.2
Soit C f la représentation Cf
¡ graphique
¢ d’une fonction f relativement à
un repère orthogonal O ;~ı,~ et Ω le point de coordonnées (a, 0).
~
La courbe C f est symétrique par rapport à l’axe d’équation x = a si et ~
seulement si C f est la représentation
¡ ¢ graphique d’une fonction paire
relativement au repère Ω;~ı,~ . ~ı ~ı
O Ω
Exercice II.2.2. Démontrer que la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→
x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8.
¡ ¢
Solution¡ Soit Ω(2,
¢ 0), M un point du plan, (x, y) ses coordonnées dans le repère O ;~ı,~ et (X,Y) ses coordonnées dans
le repère Ω;~ı,~ . On a donc :
Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont le même couple de coordonnées, on a donc la formule de change-
ment de repère :
½
x = X+2
.
y =Y
On a donc :
M∈C ⇐⇒ y = x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8
⇐⇒ Y = (X + 2)4 − 8(X + 2)3 + 22(X + 2)2 − 24(X + 2) + 8
..
.
⇐⇒ Y = X4 − 2X2
Donc p est une fonction paire et par suite la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe C.
T HÉORÈME II.2.3
La courbe C f est symétrique par rapport au point Ω(a, b) si et seule- f (a − h) Cf
ment
si : b Ω
(1) D f est symétrique par rapport à a. ~
(2) Pour tout réel h tel que h ∈ D f : f (a + h)
f (a + h) + f (a − h)
= b. ~ı a +h a a −h
2 O x 2a−x
x2 − 3x + 3
Exercice II.2.3. Démontrer que le point Ω(2;1) est centre de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→ .
Solution f est une fonction rationnelle, son ensemble de définition est D f = R \ {2} et D f est symétrique par rapport
x −2
à 2.
1re méthode Soit h un réel tel que 2 + h ∈ D f , on a :
- série S
12 II. Révisions
(4 − x)2 − 3(4 − x) + 3
2 − f (4 − x) = 2−
(4 − x) − 2
¡ ¢ ¡ ¢
2 2 − x − x 2 − 8 x + 16 + 3 x − 12 + 3
=
2−x
2
−x + 3 x − 3
=
2−x
= f (x)
T HÉORÈME II.2.4
~j Cf
Soit C f la représentation
¡ graphique
¢ d’une fonction f relativement à
un repère orthogonal O ;~ı,~ et Ω le point de coordonnées (a, b). b Ω
La courbe C f est symétrique par rapport à Ω si et seulement si C f est ~ ~i
la représentation
¡ ¢ graphique d’une fonction impaire relativement au
repère Ω;~ı,~ . ~ıi a
O
x2 − 3x + 3
Exercice II.2.4. Démontrer que le point Ω(2;1) est centre de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→ .
¢ ¡ x −2
Solution
¡ Soit ¢ M un point du plan, (x, y) ses coordonnées dans le repère O ;~ı,~ et (X,Y) ses coordonnées dans le
repère Ω;~ı,~ . On a donc :
Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont le même couple de coordonnées, on a donc la formule de change-
ment de repère :
½
x = X+2
.
y = Y+1
On a donc :
x2 − 3 x + 3
M∈C ⇐⇒ y=
x −2
(X + 2)2 − 3(X + 2) + 3
⇐⇒ Y+1 =
(X + 2) − 2
..
.
1
⇐⇒ Y = X+
X
La fonction rationnelle g : x 7→ x +
1
x
est définie sur R∗ et pour tout réel non nul x :
µ ¶
1 1
g (−x) = (−x) + =− x+ = −g (x).
−x x
Donc g est une fonction impaire et par suite le point Ω(2; 1) est centre de symétrie de la courbe C.
II.3 Trigonométrie
II.3.1 Quelques valeurs remarquables
Le tableau ci-dessus a été vu en classe de 2e.
y
³π´
M
2
1 ³π´
π π π π p M
x 0 3 3
p6 p4 3 2 2 ³π´
p M
3 2 1 2 4
cos x 1 0 2
2 p2 p2
³π´
1 M
1 2 3 6
2
sin x 0 1
p2 2 2
3 p
tan x 0 1 3 non déf.
3
M(0)
p p
1 2 3
0 1 x
2 2 2
Pour tout réel x, on a :
³π ´ ³π
´
cos − x = sin x cos + x = − sin x (II.12)
2 2
³π ´ ³π ´
sin − x = cos x sin + x = − cos x (II.13)
2 2
1
tan x
~
M(x)
M1 (π − x) sin x tan x
b b
³π ´ ³π ´
M2 +x M1 −x
2 2
b b
cos x
− cos x cos x
M(x)
O ~ı tan x
sin x b
b b
~
M2 (π + x) − sin x − tan x
M3 (−x)
− sin x O ~ı sinx cos x
π π
F IGURE II.1 – Images de x, −x, π − x et π + x F IGURE II.2 – Images de x, − x et + x
2 2
π
Si de plus x n’est pas multiple , on a :
2
³π ´ 1 ³π ´ 1
tan −x = tan +x =− (II.15)
2 tan x 2 tan x
- série S
14 II. Révisions
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a (II.16)
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b sin(a − b) = sin a cos b − sin b cos a (II.17)
En prenant : a = b = x ; dans les formules (II.16), (II.17) et (II.18), on obtient les formules suivantes.
Pour tout réel x, on a :
π
Si de plus x n’est pas multiple , on a :
4
2tan x
tan 2x = (II.20)
1 − tan2 x
x
En posant : t = tan ; on déduit des formules (II.19) et (II.20), lorsque t et tan x son définis :
2
1− t2 2t 2t
cos x = sin x = tan x = (II.21)
1+ t2 1+ t2 1− t2
On déduit par addition ou soustraction dans les formules (II.16) et (II.17) que pour tous réels a et b :
T HÉORÈME II.3.1
Soit α un nombre réel.
¯
¯ x = α + k2π
cos x = cos α ⇐⇒
¯
¯
¯ ou (k ∈ ) Z ~ b
M(α)
¯ x = −α + k2π
O ~ı
Remarque On peut aussi écrire :
b
¯
¯ x ≡ α (mod 2π) N(−α)
¯
cos x = cos α ⇐⇒ ¯
¯ ou
¯ x ≡ −α (mod 2π)
F IGURE II.3 – Équation cos x = cos α
µ ¶
Exercice II.3.1. Résoudre dans R les équations suivantes et re- M1
2π
3 b
présenter les solutions sur le cercle trigonométrique (unité gra- ~
phique : 3 cm).
a. 2cos x = −1.³
π´
b. cos 2x = cos x − .
4
Solution a. Résolvons l’équation :
2cos x = −1 (E1 )
O ~ı
On a :
1
(E1 ) ⇐⇒ cos x = −
2
2π
⇐⇒ cos x = cos
3
Z
¯
¯ 2π
¯ x= + k2π (k ∈ ) µ ¶b
¯ 3 2π
⇐⇒ ¯
¯
ou M2 −
3
2π
Z
¯
+ k ′ 2π (k ′ ∈ )
¯
¯ x=−
3 F IGURE II.4 – Images des solutions de (E1 )
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique
sont représentées sur la figure II.4.
b. Résolvons l’équation :
µ ¶
³ π´ 3π
M3
cos 2x = cos x − (E2 ) 4
4 b
~
On a :
¯ 2x = x − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
(E2 ) ⇐⇒ ¯¯ ou
³π ´
M2 b
Z
¯ π 12
¯ 2x = −x + + k ′ 2π (k ′ ∈ )
4
¯ x = − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
O ~ı
4
¯
¯
⇐⇒ ¯¯ ou
¯ π
¯ 3x = + k ′ 2π (k ′ ∈ )
4
Z
Z
¯ π
¯ b ³
¯ x = − + k2π (k ∈ ) π´
¯ 4 M1 −
4
⇐⇒ ¯
¯ ou µ
7π
¶
b
M4 −
¯ x = π + k ′ 2π (k ′ ∈ ) Z
¯ 12
¯
12 3
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique
F IGURE II.5 – Images des solutions de (E2 )
sont représentées sur la figure II.5.
- série S
16 II. Révisions
T HÉORÈME II.3.2
Soit α un nombre réel.
¯
¯ x = α + k2π
sin x = sin α ⇐⇒
¯
¯
¯ ou
¯ x = π − α + k2π
(k ∈ ) Z N(π − α) b
~ b
M(α)
O ~ı
Remarque On peut aussi écrire :
¯
¯ x ≡ α (mod 2π)
¯
sin x = sin a ⇐⇒ ¯
¯ ou
¯ x ≡ π − α (mod 2π)
Exercice II.3.2. Résoudre dans R et représenter les solutions sur le cercle trigonométrique (unité graphique : 3 cm) : 2sin 2
x = 1.
Solution Résolvons l’équation :
2sin2 x = 1 (E3 )
à p !2
2 2
On a : (E3 ) ⇐⇒ sin x − =0
2
à p !à p !
2 2
⇐⇒ sin x − sin x + =0
2 2
p p
2 2
⇐⇒ sin x = ou sin x = −
2 2³
π π´
⇐⇒ sin x = sin ou sin x = sin −
4 4
¯ x = π + k2π (k ∈ ) Z
¯
¯
¯ 4
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = π − + k2π (k ∈ )
¯ 4
ou
¯
⇐⇒ ¯
¯ x = − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = π + + k2π (k ∈ )
4
¯ x = π + k2π (k ∈ ) Z
¯
µ ¶
¯
4 3π
¯ M2 ³π´
¯ ou 4 ~ M1
b b
Z
¯
¯ π 4
¯ x = 3 + k2π (k ∈ )
¯ 4
ou
¯
(E3 ) ⇐⇒ ¯
¯ x = 7 π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = 5 + k2π (k ∈ ) O ~ı
4
¯ x = π + (4k) × π (k ∈ ) Z
¯
4 2
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π π
¯ x = + (4k + 1) × ; (k ∈ ) b b
¯ 4 2 µ
7π
¶
¯
ou M4
(E3 ) ⇐⇒ ¯
µ ¶
5π 4
M3
¯ x = π + (4k + 3) × π (k ∈ ) Z
¯ 4
4 2
¯
¯
¯ ou F IGURE II.7 – Images des solutions de (E3 )
Z
¯
¯ π π
¯ x = + (4k + 2) × (k ∈ )
4 2
Or (4k), (4k + 1), (4k + 2), (4k + 3) sont des entiers et réciproquement tout entier n est de la forme : 4k + r avec r ∈
{0; 1; 2; 3} ; en effet, k et r sont respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de n par 4 ; donc :
(E3 ) ⇐⇒ x =
π
4
π
+ n (n ∈
2
Z)
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique sont représentées sur la figure II.7.
T HÉORÈME II.3.3
Soit α un nombre réel tel que tan α soit défini. M(α)
tan x = tan α ⇐⇒ x = α + kπ (k ∈ )Z ~ b
O ~ı
N(π + α)
tan x = tan α ⇐⇒ x ≡ α (mod π)
c
(II.9) ⇐⇒ r cos θ cos x + r sin θ sin x = c ⇐⇒ cos(x − θ) = .
r
On est ainsi ramené au type d’équation étudié au paragraphe II.3.3.a (page 15).
Exercice II.3.3. Résoudre dans R et représenter sur le cercle trigonométrique les solutions de l’équation :
p
3cos x + 3 sin x = −3 (II.28)
- série S
18 II. Révisions
r
³ p ´2 p p
Solution On a : 32 + 3 = 12 = 2 3 ; on en déduit que :
Ãp !
p 3 1
(II.28) ⇐⇒ 2 3 cos x + sin x = −3
2 2
π π 3
⇐⇒ cos x cos + sin x sin = − p
6 6 2 3 ~
³ π´ 5π
⇐⇒ cos x − = cos
¯ 6 6 M(π)
¯ π 5π b
¯ x− = + k2π O
6 6 ~ı
Z
¯
ou
¯
⇐⇒ ¯ (k ∈ )
¯
¯ π 5π
¯ x− =− + k2π
6 6
b
¯ µ ¶
¯ x = π + k2π 2π
¯ N −
⇐⇒
¯
¯
¯
ou
2π
(k ∈ ) Z 3
¯ x =− + k2π
¯ F IGURE II.10 – Images des solutions de l’équation (II.28)
3
CH = BC cos [
ABC = a sin [
B.
B a C
1
On en déduit que : A = ca sin [
B.
2
F IGURE II.11 –
Plus généralement :
1 [ 1 1
A= bc sin A = ca sin [
B = ab sin [
C (II.29)
2 2 2
T HÉORÈME II.4.1
Soit ABC un triangle et A son aire et R le rayon de son cercle circonscrit, on a :
[ [ [ B
2A sin A sin B sin C 1 I
= = = = . [ A
abc a b c 2R C
R
2
DémonstrationEn multipliant (II.29) membre à membre par , il vient :
abc
[
O
2A sin A sin [
B sinC[
= = = .
abc a b c
Les trois angles du triangle ABC ne peuvent être tous droits ou obtus, car sinon leur somme serait strictement
[
C
supérieure à un angle plat. On en déduit que l’un des angles au moins est aigu, par exemple C . Soit I le milieu
du segment [AB] et O le centre du cercle circonscrit. Le triangle OAB est isocèle en O et, d’après le théorème
[ [ [ [
de l’angle inscrit, AOB = 2ACB. On en déduit que le triangle OBI est rectangle en I et que : BOI =C ; d’où il F IGURE II.12 –
[
c sin C 1
[
vient : = BI = Rsin C ; donc : = .ä
2 c 2R
T HÉORÈME II.4.2
Soit ABC un triangle, on a :
(1) a 2 = b 2 + c 2 − 2bc cos A
[
T HÉORÈME II.4.3
Soit ABC un triangle et A’ le milieu de [BC], on a :
1
(1) 2AA′2 = AB2 + AC2 − BC2 ;
2
−−→ −−→ 1
(2) AA′2 = AB · AC + BC2 .
4
Un polynôme P de degré 2 défini par P(x) = ax 2 + bx + c (avec a , 0), est aussi appelé trinôme du second degré.
L’objectif de cette section est de savoir factoriser P(x), résoudre l’équation P(x) = 0, étudier le signe P(x) suivant les
valeurs de x, représenter graphiquement P et trouver l’extremum de P.
Pour factoriser un polynôme P, de la forme : P(x) = ax 2 + bx + c ; on écrit P(x) sous forme canonique pour faire
apparaître soit la différence de deux carrés (auquel cas P(x) est factorisable) soit la somme de deux carrés (auquel
b 2 b 2 − 4ac
·µ ¶ ¸
cas P(x) n’est pas factorisable). La forme canonique de P(x) est : P(x) = a x + − . Pour obtenir cette
2a 4a 2
formule, on utilise la démarche explicitée dans le tableau ci-dessous.
1. Résoudre un triangle : étant donnés un certain nombre d’angles et de côtés d’un triangle, déterminer les angles et les côtés non donnés.
- série S
20 II. Révisions
D ÉFINITION II.5.1
Le nombre, ∆, défini par : ∆ = b 2 − 4ac ; est appelé discriminant de P.
Cf
~ 5
2
O ~ı
9
−
4 S
Dans une décomposition en produit, tout facteur de degré1 apporte une racine au polynôme. On en déduit que si
P peut se décomposer en produit de deux facteurs de degré 1 alors P a au moins une racine. Ou encore, par contrapo-
sition : Si un polynôme de degré 2 n’a pas de racine alors on ne peut pas le décomposer en produit de deux facteurs
de degré 1.
Reprenons la forme canonique de P, (II.30) dans le cas où : ∆ > 0. On a alors :
¶2 "µ ¶ Ã p !2 # Ã p !Ã p !
b 2
·µ ¸
b ∆ ∆ b ∆ b ∆
P(x) = a x+ − 2 =a x+ − =a x+ − x+ + .
2a 4a 2a 2a 2a 2a 2a 2a
On en déduit la factorisation :
à p !à p !
−b + ∆ −b − ∆
P(x) = a x − x− .
2a 2a
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 = .
2a 2a
- série S
22 II. Révisions
T HÉORÈME II.5.2
Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c (avec a , 0) un trinôme du second degré et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.
Si ∆ > 0 P a deux racines distinctes :
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 =
2a 2a
et pour tout réel x :
P(x) = a(x − x1 )(x − x2 ).
Si ∆ = 0 P a une racine double :
b
x0 = −
2a
et pour tout réel x :
P(x) = a(x − x0 )2 .
Si ∆ < 0 P n’a pas de racine et n’est pas factorisable en produit de deux facteurs de degré 1 à coefficients réels.
Remarques
b
1. Si on remplace ∆ par 0 dans les formules de calcul de x1 et x2 , on obtient : x1 = x2 = − = x0 .
2a
2. Si a et c sont de signes contraires, alors ∆ > 0 et P a deux racines distinctes.
3. Bien qu’exhaustive, cette méthode n’est pas opportune dans le cas ou la factorisation du polynôme est immédiate
(identité remarquable ou polynôme P qui est la somme de 2 monômes).
4. Le théorème II.5.2 peut être aussi bien utilisé pour factoriser un polynôme du second degré,P, que pour résoudre
l’équation, P(x) = 0 (voir corollaire II.5.3).
d. Méthode de la racine évidente On voit que 1 est racine évidente, donc pour tout réel x :
P(x) = (x − 1)(−5x − 2) .
ax 2 + bx + c = 0 (E)
b. Méthode de la racine évidente On voit que 2 est racine évidente, donc pour tout réel x :
3x 2 − 5x − 2 = (x − 2)(3x + 1).
½ ¾
1
S = 2 ;− .
3
- série S
24 II. Révisions
x x1 x2
a signe de a
x − x1 − 0 + +
x − x2 − − 0 +
P(x) signe de a 0 signe de − a 0 signe de a
b 2
·µ ¶ ¸
∆
Lorsque ∆ < 0, d’après (II.30) : P(x) = a x+ − 2 ; donc P est du signe de a.
2a 4a
| {z }
strictement positif
Nous en déduisons le théorème suivant.
T HÉORÈME II.5.4
Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c (avec a , 0) un trinôme du second degré et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.
Si ∆ > 0 P(x) est du signe de a à l’extérieur des racines et du signe contraire à l’intérieur.
b
Si ∆ = 0 P(x) est du signe de a et s’annule en x0 = − .
2a
Si ∆ < 0 P(x) est du signe de a.
p p
3− 41 3+ 41
x
4 4
P1 (x) − 0 + 0 −
P2 > 0 sur R.
c. On a : ∆ = 4 − 4 = 0 ; donc ∆ = 0 et P3 a une seule racine :
−2 2
x0 = = .
−10 5
P(x) = ax 2 + bx + c
Calcul du discriminant et
reconnaisance du signe
∆ = b 2 − 4ac
signe de ∆
R
p p
∆ ∆ b
x 1 = −b−
2a ; x 2 = −b+
2a x 0 = − 2a Pas de racine dans
Factorisation
Pas de factorisation
a (x − x 1 )(x − x 2 ) a (x − x 0 )2
dans R
du signe
x x1 x2 x x0
Étude
x
Signe Signe Signe Signe Signe
P(x) 0 0 P(x) 0 P(x) Signe de a
de a de −a de a de a de a
µ ¶
b
f −
µ ¶ 2a
b O b
f − − O b
µ 2a ¶ 2a − b
b b − 2a
f − − a <0
O 2a O 2a
2a a <0 µ ¶ a<0
b
f −
2a
x1 x2
O b
−
2a
II.5.6 Compléments
b c
x1 + x2 = − x1 x2 = .
a a
x 2 − Sx + P.
- série S
26 II. Révisions
Factoriser (lorsque c’est possible) les polynômes suivants en utilisant la méthode du discriminant (on pourra poser :
X = x 2 ).
1. P1 : x 7→ 2x 4 + 3x 2 − 1.
2. P2 : x 7→ x 4 + x 2 + 1.
3. P3 : x 7→ 6x 4 − 5x 2 − 6.
4. P4 : x 7→ x 4 + 16.
5. P5 : x 7→ 2x 4 − 7x 2 + 6.
6. P6 : x 7→ 2x 4 − x 2 + 8.
On constate que certains polynômes considérés ci-dessus ont un discriminant strictement négatif et ne sont donc pas
factorisables par la méthode du discriminant. On se rappelle alors que cette méthode découle de la forme canonique
que nous avions obtenue en factorisant par le coefficient dominant puis en considérant les deux premiers termes du
facteur de degré 2 comme le début d’un carré. L’idée est alors, non pas de considérer les deux premiers termes du
facteur de degré 2 comme le début d’un carré, mais de considérer les termes extrêmes du facteur de degré 2 comme
les termes extrêmes d’un carré.
Factoriser les polynômes qui ne l’ont pas été dans la partie A.
II.5.8 Exercices
Cf
O′
~
O ~ı
M
M
Pour représenter graphiquement une fonction homographique, on peut transformer son écriture en utilisant une division de fonctions
affines puis en déduire la courbe par un argument de fonctions associées.
−x − 2
Exercice II.6.2. m désigne un nombre réel. On considère les fonctions f m : x 7→ mx +5m +3 et h : x 7→ ainsi que leurs représentations
x +3
graphiques respectives Dm et H.
1. Déterminer, suivant les valeurs de m , le nombre de points d’intersection des courbes Dm et H.
2. Démontrer que les droites Dm concourent en un point A dont il conviendra de préciser les coordonnées.
3. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
Tracer H, D−4 , D−1 et D0 .
Solution 1. Pour tout réel m , les abscisses des points d’intersection des courbes Dm et H sont les solutions de
l’équation :
f m (x) = h(x) (Em )
−x − 2
(Em ) ⇐⇒ mx + 5m + 3 =
x +3
⇐⇒ mx 2 + 3mx + 5mx + 15m + 3x + 9 = −x − 2
⇐⇒ mx 2 + (8m + 4)x + 15m + 11 = 0.
11
(E0 ) ⇐⇒ 4x + 11 = 0 ⇐⇒ x =− .
4
- série S
28 II. Révisions
Donc, pour m = 0, (Em ) n’a qu’une solution et donc H et D0 n’ont qu’un point d’intersection.
Pour m , 0, (Em ) est une équation du second degré et le nombre de ses solutions est déterminé par le signe de son
discriminant :
¡ ¢ ¡ ¢
∆m = (8m + 4)2 − 4m(15m + 11) = 4 (4m + 2)2 − 15m 2 − 11m = 4 m 2 + 5m + 4 .
¡ ¢ −5 − 3 −5 + 3
∆m est du signe de m 2 + 5m + 4 . ∆ = 25 − 4 × 4 = 9, donc ∆m a deux racines : m 1 = = −4 et m 1 = = −1.
2 2
On en déduit le signe de ∆m suivant les valeurs de m :
m −4 −1 0
∆m + 0 − 0 + +
Un point A(x, y) appartient à toutes les droites Dm si, et seulement si pour tout m ∈ R : y = mx + 5m + 3. Or :
y = mx + 5m + 3 ⇐⇒ (x + 5)m + 3 − y = 0.
On cherche donc x et y pour que le polynôme en m : (x +5)m +3− y ; soit le polynôme nul. Cette condition est réalisée
uniquement lorsque :
½
x +5 = 0
3− y = 0
D0 A Cf
D−4 ~
O ~ı
D−1
Exercice II.6.3. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
1
On considère les fonctions f : x 7→ 2x + 3 et h : x 7→ ainsi que leurs représentations graphiques respectives D et H.
x +3
Déterminer algébriquement la position relative des courbes D et H puis tracer ces deux courbes.
Solution La position relative des courbes D et H est déterminée par le signe de la fonction f − h dont l’ensemble de
R
définition est : \ {−3}. Pour tout réel x :
1 (2x + 3)(x + 3) − 1 2x 2 + 9x + 8
( f − h)(x) = 2x + 3 − = = .
x +3 x +3 x +3
Calculons le discriminant du numérateur : ∆ = 81 − 4 × 16 = 17.
Donc le numérateur a deux racines :
p p
−9 − 17 −9 + 17
x1 = et x2 = .
4 4
On en déduit le signe de f − h :
p p
−9 − 17 −9 + 17
x −3
4 4
2x 2 + 9x + 8 + 0 − + 0 +
x +3 − − 0 + +
( f − h)(x) − 0 + − 0 +
D’où l’on tire que :
p p
−9 − 17 −9 + 17
– D et H se coupent aux points d’abscisse et .
# p " # p "4 4
−9 − 17 −9 + 17
– pour x ∈ ;−3 ∪ ;+∞ , D est au-dessus de H ;
4 4
# p " # p "
−9 − 17 −9 + 17
– pour x ∈ −∞ ; ∪ −3 ; , D est au-dessous de H.
4 4
1
De plus H est l’image de l’hyperbole d’équation y = par la translation de vecteur −3~ı . On déduit de cette étude la
x
figure II.18.
Cf D
~
x1
x2 O ~ı
- série S
30 II. Révisions
Suites numériques
est majoré par mais n’a pas de borne supérieure ; alors que dans R il a une borne supérieure : 2.
3 p
2
31
32 III. Suites numériques
III.2 Définitions
III.2.1 Introduction
Une suite numérique est une fonction d’une partie de N dans un ensemble de nombres (généralement R).
Exemples
1. On peut considérer la suite (un )n∈N définie par : un = n 2 .
On a alors : u0 = 0 ; u1 = 1 ; u2 = 4 ; u3 = 9 ; u4 = 16 . . .
Pour chaque terme un on a : un = f (n) ; où f est la fonction x 7→ x 2 .
On dit que la suite (un ) est définie explicitement.
On peut calculer directement des termes de « grands indices » (u100 = 10000).
( 1
v2 =
2. On peut considérer la suite (v n )nÊ2 définie par : 2 2 .
v n+1 = v n
1 1 1
On a alors : v 2 = ; v 3 = ; v 4 = ···
2 4 16
v 0 et v 1 ne sont pas définis.
Pour chaque terme on a : v n+1 = f (v n ) ; où f est la fonction x 7→ x 2 .
On dit que la suite (v n ) est définie par récurrence .
Pour calculer un terme il faut connaître les termes précédents.
1
La suite (v n ) peut cependant être définie explicitement, pour tout entier naturel n Ê 2 : v n = n−2 .
2(2 )
½
w0 = w1 = 1
3. On peut également considérer la suite (w n )n∈N définie par : .
w n+1 = w n+1 + w n − n
Déterminer les cinq premiers termes de cette suite.
Remarque Toutes les suites étudiées en classe de Première et de Terminale seront définies sur N ou à partir d’un
certain indice.
D ÉFINITION III.2.2
Soit f une fonction et (v n ) une suite d’éléments de l’ensemble de définition de f .
La composée de (v n ) par f est la suite (un ) de terme général : un = f (v n ).
Exemple Si (v n )n∈N et f sont définies par : v n = n 2 et f (x) = 2x − 3 ; alors (un )n∈N est définie par : un = 2n 2 − 3.
III.2.3 Exercices
2
III.2.a. Calculer les cinq premiers termes de la suite un = un−1 + 1.
(un )n∈N définie par : un = 4n 2 − n + 1. III.2.c. Calculer les cinq premiers termes de la suite
III.2.b. Calculer les cinq premiers termes de la suite (v n )n∈N , composée de la suite (un ) de l’exercice précé-
N
(un )n∈N définie par : u0 = 0 et pour tout n ∈ ⋆ ; dent par la fonction f : x 7→ x 2 − 1.
2
Exemple Pour représenter graphiquement la suite (un )nÊ1 définie par : un = 2− ; il suffit de tracer la représentation
n
2
graphique de la fonction f : x 7→ 2 − ; pour chaque indice n , un est l’ordonnée du point de la courbe d’abscisse n .
x
Les termes de la suite apparaissent alors sur l’axe des ordonnées (voir figure III.1).
2
u3
u2
~
Cf
u1
0 ~ı 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
F IGURE III.1 – Représentation graphique d’une suite définie explicitement.
Cf
B1
A1
B2
A2
~
u3 u2 u1 u0
O ~ı
III.3.3 Exercices
III.3.a. f désigne la fonction x 7→ x 2 et (un )n∈N est la suite définie par : u0 = 0, 5 et pour tout entier naturel non nul,
définie par : un = f (n). n, un = f (un−1 ).
Représenter graphiquement la suite (un ) et déterminer sa Représenter graphiquement la suite (un ) (unité gra-
limite. phique : 20 cm) et conjecturer sa limite.
III.3.b. f désigne la fonction x 7→ x 2 et (un )n∈N est la suite III.3.c. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ )
- série S
34 III. Suites numériques
(1) Dire qu’une suite est majorée (respectivement minorée) signifie que l’ensemble des termes de cette suite est
majoré (respectivement minoré).
(2) Une suite à la fois majorée et minoré est dite bornée.
Notations et vocabulaire
1. Lorsqu’une suite (un ) est majorée, par abus de langage nous appellerons borne supérieure de (un ) la borne supé-
rieure de l’ensemble de ces termes.
2. On défini de même la borne inférieure d’une suite minorée.
Exercice III.4.1. On considère la suite (u n )nÊ1 définie par :
n
X 1
un = .
i =1 n + i
2. Soit n un entier naturel non nul. un est une somme de n termes, elle donc minorée par n fois le plus petit et majorée
par n fois le plus grand. Donc :
1 1
n× É un É n × .
n +n n +1
1 1 1 n 1 n
Or : n× = et n× = ; donc : n× É 1 (car est un quotient de deux nombres réels strictement
n +n 2 n +1 n +1 n +1 n +1
positifs et numérateur est inférieur au dénominateur). Donc :
1
É un É 1.
2
1
La suite (un ) est minorée par et majorée par 1.
2
III.4.2 Exercices
III.4.a. Démontrer que la suite (un )nÊ0 , de terme général III.4.b. Démontrer que la suite (un )nÊ0 , de terme général
1 µ
1
¶2
un = , est bornée et préciser un majorant et un un = + sin n , est bornée et préciser un majorant et un
2 + sin n 2
minorant. minorant.
n 1
III.4.c. Démontrer que la suite (un )n>0 , de terme général un =
X
, est bornée et préciser un majorant et un
k=1 2n +k
minorant.
(1) Dire qu’une suite est croissante (respectivement décroissante) signifie que cette suite est une fonction crois-
sante (respectivement décroissante).
(2) Les suites croissantes et les suites décroissantes sont dites monotones.
Soit (un )nÊn0 une suite. Dire que (un ) est croissante signifie que pour tous entiers p et q supérieurs ou égaux à n0 :
pÉq =⇒ up É uq .
Remarques
1. On définit de même les suites strictement monotones.
2. Toute suite croissante est minorée par son premier terme
3. Toute suite décroissante est majorée par son premier terme
D ÉFINITIONS III.5.2
Soit (un )nÊn0 une suite.
(1) La suite (un ) est dite constante lorsque pour tout nombre entier, n, supérieur ou égal à n0 : un = un0 .
(2) La suite (un ) est dite stationnaire lorsqu’il existe un nombre entier, p, tel que pour tout nombre entier, n,
supérieur ou égal à p : un = u p .
Remarques
1. Les suites constantes sont les suites à la fois croissantes et décroissantes.
2. Les suites stationnaires sont les suites constantes à partir d’un certain indice.
3. Les suites constantes sont des cas particuliers de suites stationnaires.
1 1 n − (n + 1) 1
un+1 − un = − = =−
n +1 n n(n + 1) n(n + 1)
1
or n et n + 1 sont tous deux strictement positifs donc pour tout entier naturel non nul n on a : − <0;
n(n + 1)
c’est-à-dire : un+1 − un É 0.
La suite (un ) est donc décroissante.
- série S
36 III. Suites numériques
T HÉORÈME III.5.2
Soit (un )nÊn0 une suite dont tous les termes sont strictement positifs.
un+1
(1) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : Ê 1 ; alors la suite (un ) est croissante.
un
un+1
(2) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : É 1 ; alors la suite (un ) est décroissante.
un
Démonstration Ce théorème se déduit du précédent car les termes de la suite étant strictement positifs, on a :
u n+1 u n+1
Ê 1 =⇒ u n+1 Ê u n et É 1 =⇒ u n+1 É u n . ä
un un
N
1
Exercice III.5.2. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
Solution Tous les termes de cette suite sont strictement positifs. Soit n un entier naturel non nul.
1
un+1
= n + 1 = n = n +1−1 = 1− 1 .
un 1 n +1 n +1 n +1
n
un+1
Donc : É 1. La suite (un ) est décroissante.
un
T HÉORÈME III.5.3
Soit (un )nÊn0 une suite définie par une relation du type : un = f (n).
(1) Si la fonction f est croissante sur [n0 ; +∞[ ; alors la suite (un ) est croissante.
(2) Si la fonction f est décroissante sur [n0 ; +∞[ ; alors la suite (un ) est décroissante.
N
1
Exercice III.5.3. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
1
Solution On sait que la fonction x 7→ est décroissante sur [1; +∞[ donc la suite (un ) est décroissante.
x
Remarque La réciproque de ce théorème est fausse, la suite (un ) peut être croissante sans que la fonction f le soit.
x 1
Pour s’en convaincre il suffit de considérer, par exemple, la fonction f : x 7→ + sin(2πx).
2 2π
1
La fonction f n’est pas monotone car sa dérivée, la fonction f ′ : x 7→ + cos(2πx), est strictement positive sur les in-
¸ · 2 ¸ ·
tervalles k −
5
12
;k +
5
12
Z
(k ∈ ) et strictement négative sur les intervalles k +
5
12
;k +
7
12
(k ∈ ) ; et pourtant la Z
n
suite (un ), définie par un = f (n) = , est strictement croissante (voir figure III.3).
2
1
Exemple Considérons la suite (v n )n∈N⋆ de terme général : v n = n 1
.
X
k=1 k
8 b
u15 b
7 b
u13 b
6 b
u11 b
5 b
u9 b
4 b
u7 b
3 b
u5 b
2 b
u3 b
1 b
u1 b
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
f
F IGURE III.3 – Suite croissante définie explicitement, sans que le fonction soit croissante.
Xn 1 1
(v n ) est la composée de la suite (un )n∈N⋆ de terme général, un = par la fonction f : x 7→ . (un ) est strictement
k=1 k x
positive (comme somme de nombres strictement positifs) et croissante (∀n ∈ ⋆
N 1 1
, un+1 − un = avec > 0) de plus
n n
la fonction f est décroissante sur ]0; +∞[ ; donc la suite (v n ) est décroissante.
III.5.3 Exercices
III.5.a. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé- finie par : un = n 2 + 4n − 7.
Xn 1
finie par : un = . III.5.d. Étudier le sens de variation de la suite (un )nÊ0 dé-
i=1 n + i n2 + 3
finie par : un = .
III.5.b. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé- n +4
2n III.5.e. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé-
finie par : un = . 1
n! finie par : un = .
III.5.c. Étudier le sens de variation de la suite (un )nÊ0 dé- 1 + n1
D ÉFINITION III.6.1
Une suite arithmétique de raison r est une suite (un )nÊn0 telle que pour tout entier n Ê no : un+1 = un + r .
Remarque Une suite arithmétique est entièrement déterminée par sa raison et son premier terme.
La figure III.4 suggère que pour une suite arithmétique de raison r : u p+4 = u p + 4r .
En posant : n = p + 4 ; il vient : 4 = n − p et un = u p + (n − p)r .
Plus généralement, on a le théorème suivant.
- série S
38 III. Suites numériques
up u p+1 u p+2 u p+3 u p+4
| | | | |
r r r r
F IGURE III.4 – Suite arithmétique.
T HÉORÈME III.6.1
Soit (un )nÊn0 une suite arithmétique de raison r .
Pour tous nombres entiers n et p supérieurs ou égaux à n0 on a :
un = u p + (n − p)r.
Démonstration Procédons par disjonction des cas.
1er cas n = p On a : u p + (n − p)r = u n + 0 × r = u n ; donc le théorème est vérifié.
2e cas n > p On a : u p+1 = u p + r ; u p+2 = u p+1 + r ; u p+3 = u p+2 + r ;. . .
plus généralement, à chaque étape on passe d’un terme au suivant en ajoutant r . On passe de u p à u n en n − p étapes, c’est-à-dire en
ajoutant n − p fois r , d’où : u n = u p + (n − p)r .
3e cas n < p On a : p > n ; donc, d’après le cas précédent (en permutant n et p), il vient : u p = u n + (p − n)r ; d’où : u n = u p + (n − p)r .
Remarques
1. L’expression obtenue dans le corollaire III.6.2 fournit une définition explicite d’une suite arithmétique.
2. le terme général d’une suite arithmétique est une fonction affine de l’indice dont le coefficient de degré 1 est la
raison.
III.6.1.b Propriétés
Le théorème suivant est une conséquence immédiate de la définition III.6.1.
T HÉORÈME III.6.3
(1) Une suite arithmétique est croissante si, et seulement si, sa raison est positive.
(2) Une suite arithmétique est décroissante si, et seulement si, sa raison est négative.
D ÉFINITION III.6.2
a +b
La moyenne arithmétique de deux nombres réels a et b est le nombre : .
2
T HÉORÈME III.6.4
Si a, b, c sont trois termes consécutifs d’une suite arithmétique, alors b est la moyenne arithmétique de a et c.
Démonstration
Soit (u n ) la suite arithmétique, r sa raison et k l’indice de b.
a = u k−1 a +c b −r +b +r
On a : b = u k = u k−1 + r = a + r ; donc : = = b. ä
2 2
c = u k+1 = u k + r = b + r
puis par somme : 2S = (um + um + (p − m)r ) + (um + um + (p − m)r ) + · · · + (um + um + (p − m)r ) ; d’où finalement :
um + u p
um + um+1 + · · · + u p = (p − m + 1) .
2
T HÉORÈME III.6.5
Soit (un )nÊn0 une suite arithmétique et m et p des nombres entiers naturels tels que : n0 É m É p. On a :
p
X um + u p
uk = (p − m + 1)
.
k=m2
On peut retenir cette formule en remarquant qu’une somme de termes consécutifs d’une suite arithmétique s’obtient
en effectuant le produit du nombre de termes par la moyenne des termes extrêmes.
Exercice III.6.1. Calculer la somme des n premiers nombres entiers naturels non nuls.
Solution Les n premiers nombres entiers naturels non nuls sont les n premiers de la suite arithmétique de raison 1
et de premier terme, u1 = 1, donc :
Xn u1 + un 1 + n n(n + 1)
k=n =n = .
k=1 2 2 2
Exercice III.6.2. Calculer la somme des n premiers nombres entiers naturels impairs.
Solution Les n premiers nombres entiers naturels impairs sont les nombres de la forme 2k −1, pour k variant de 1 à n ;
ce sont donc les n premiers termes de la suite arithmétique de raison 2 et de premier terme : u 1 = 1. On a : un = 2n−1.
D ÉFINITION III.6.3
Une suite géométrique de raison q est une suite (un )nÊno telle que pour tout entier n Ê no : un+1 = qun .
Exemples Considérons les suites géométriques (un ), (v n ) et (w n ), définies sur N, de raisons respectives 2, −3, 12 et de
premiers termes respectifs 3, 2, −4. Les cinq premiers termes de chaque suite sont représentés dans la tableau III.1.
n 0 1
3 4 2
un 3 6
24 4812
vn 2 −54 162
−6 18
1 1
w n −4 −2 −1 − −
2 4
TABLE III.1 – Cinq premiers termes de suites géométriques (un ), (v n ) et (w n ).
Remarques
1. Lorsque q = 0, la suite est nulle à partir du deuxième terme, elle est donc stationnaire.
2. Lorsque q = 1, la suite est constante.
3. Une suite géométrique est entièrement déterminée par sa raison et son premier terme.
4. Lorsque la raison est strictement négative et le premier terme non nul, la suite est de signe alterné, elle est donc
non monotone (ni croissante ni décroissante).
5. Lorsque la raison est strictement positive, la suite géométrique est du signe de son premier terme.
T HÉORÈME III.6.6
Soit (un )nÊn0 une suite géométrique de raison q.
Pour tous nombres entiers n et p supérieurs ou égaux à n0 on a :
un = u p q n−p .
Démonstration Procédons par disjonction des cas.
1er cas n = p On a : u p q n−p = u p q 0 = u p = u n ; donc le théorème est vérifié.
2e cas n > p On a : u p+1 = u p q ; u p+2 = u p+1 q ; u p+3 = u p+2 q ;. . .
plus généralement, à chaque étape on passe d’un terme au suivant en multipliant par q. On passe de u p à u n en n − p étapes, c’est-à-dire
en multipliant n − p fois par q, d’où : u n = u p q n−p .
3e cas n < p On a : p > n ; donc, d’après le cas précédent (en permutant n et p), il vient : u p = u n q p−n ; d’où : u n = u p q n−p .
- série S
40 III. Suites numériques
Exemples
1
1. La suite géométrique, (un ), de raison 3 et de premier terme u2 = −1 est définie par : un = − × 3n .
9
1 1024
2. La suite géométrique, (v n ), de raison − et de premier terme u3 = 128 est définie par : un = − .
2 (−2)n
III.6.2.b Propriétés
D ÉFINITION III.6.4 p
La moyenne géométrique de deux nombres réels strictement positifs a et b est le nombre : ab.
T HÉORÈME III.6.9
Si a, b, c sont trois termes consécutifs d’une suite géométrique à termes strictement positifs, alors b est la moyenne
géométrique de a et c.
uo = 8
Représentation graphique d’une suite géométrique 1
q=
Pour représenter graphiquement une suite géomé- 2 ∆:y =x
trique de raison q, on peut tracer les droites d’équa-
tions y = x et y = q x puis utiliser la méthode proposée B0
§III.3.2 page 33. A0
Désignons par h l’homothétie de centre O et de rapport
q. Sur la figure ci-contre, on a pour tout entier naturel
n: D :y = q x
−−→ B1
OB n+1 = un+2~ı + un+2~ = q(un+1~ı + un+1~)
−−→ −−→ A1
c’est-à-dire : OB n+1 = q OBn .
Donc Bn+1 est l’image de Bn par h. B2
On démontre de même que An+1 est l’image de An par ~ A2
h.
~ı u3 u2 u1 u0
O
On peut retenir cette formule en remarquant qu’une somme de termes consécutifs d’une suite géométrique s’obtient
premier terme − suivant du dernier
en effectuant le quotient : .
1 − raison
1 − q n+1
Remarque En particulier on a, pour tout entier naturel non nul n : 1 + q + · · · + q n = .
1−q
1 − x n+1 1
É ;
1−x 1−x
c’est-à-dire :
1
1 + x + · · · + xn É .
1−x
C OROLL AIRE III.6.10
Pour tous nombres réels a, b et pour tout entier naturel non nul n, on a :
¡ ¢
a n − b n = (a − b) a n−1 + a n−2 b + a n−3 b 2 + · · · + ab n−2 + b n−1
- série S
42 III. Suites numériques
∆:y =x
On trace les droites D et ∆ d’équations respectives : A0
1 B0
y = − x + 3 et y = x .
2
Les coordonnées du point Ω(2; 2) vérifient les équations de D et ∆,
1
donc Ω est le point d’intersection de ces deux droites sécantes. D :y = − x + 3
2 A2 B2
Il semble sur le graphique (on pourrait aisément le démontrer géo- Ω
métriquement) qu’une homothétie h, de centre Ω, transforme (pour 2
−−→
tout n ) An en An+1 . Ce qui suggère une relation du type : ΩA n+1 =
−−→ B1 A1
k ΩA n .
−−→ −−→ ~
Or les vecteurs ΩA n+1 et ΩA n ont respectivement pour abscisses
un+1 − 2 et un − 2.
u0 u2 2 u3 u1
O ~ı
On aurait donc : un+1 − 2 = k(un − 2).
Ces observations graphiques nous conduisent à examiner si pour a = 2, la suite (v n ) est géométrique.
N 1 1 1 1
Pour tout n ∈ , on a : v n+1 = un+1 − 2 = − un + 3 − 2 = − un + 1 = − (un − 2) = − v n .
2 2 2 2
1
Donc, pour a = 2, la suite (v n ) est la suite géométrique de raison − et de premier terme v 0 = −4.
µ ¶ 2
1 n
Par conséquent la suite (v n ) est définie par : v n = −4 − .
2
N
De plus, pour tout n ∈ , on a : un = v n + 2µ; ¶
1 n
donc la suite (un ) est définie par : un = −4 − + 2.
2
M
M
Pour deviner le comportement d’une suite, une étude graphique (lorsqu’elle est envisageable) est souvent fructueuse.
M
M
Pour démontrer qu’une suite (v n ) est géométrique, on peut exprimer v n+1 en fonction de v n de façon à exhiber une relation du type :
v n+1 = q v n .
III.7.1.a Définitions
D ÉFINITION III.7.1
Dire qu’un réel ℓ est la limite d’une suite (un ) signifie que tout intervalle ouvert de centre ℓ contient tous les termes de
la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors :
lim un = ℓ.
n→+∞
1
Exemple Démontrons que la suite (un )n∈N⋆ définie par : un = p ; a pour limite 0.
n
Soit ] − r ; r [ (avec r > 0) un intervalle ouvert centré en 0.
Cherchons un entier N tel que pour tout naturel n Ê N, on ait : un ∈] − r ; r [ ; c’est-à-dire : −r < un < r .
1
Il suffit de prendre un entier N tel que : N > 2 .
r
1 p
En effet, pour tout entier naturel n Ê N, on a alors : n Ê N > 2 ; la fonction x 7→ x est strictement croissante sur
r
R+⋆ ,
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
III.7. Limites de suites 43
on en déduit que :
p 1
n>
r
1
; la fonction x 7→ est strictement décroissante sur
x
R+⋆, on en déduit que : r < 0 < p1n < r .
D’où : un ∈] − r ; r [ ; dès que : n Ê N.
Donc la suite (un ) a pour limite 0.
La définition III.7.1 signifie que les termes de la suite sont à une distance aussi petite qu’on le souhaite dès que les
indices sont suffisamment grands. On a donc une accumulation des termes de la suite (un ) autour de ℓ.
tous les termes à partir
d’un certain indice
z }| {
× |××× ×× × × × ×× × × ×
u0 ··· u6 u5 u4 u3 u2 u1
ℓ
D’après la définition III.7.1, pour démontrer qu’une suite (un ) a pour limite ℓ, il suffit de démontrer que pour tout
r > 0, il existe un entier N tel que si n > N, alors |un − ℓ| < r .
D ÉFINITIONS III.7.2
(1) Dire q’une suite (un ) a pour limite +∞ signifie que tout intervalle ouvert du type ]A ; +∞[ contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors : lim un = +∞
n→+∞
(2) Dire q’une suite (un ) a pour limite −∞ signifie que tout intervalle ouvert du type ] − ∞ ; A[ contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors : lim un = −∞
n→+∞
p
Exemple Démontrons que la suite (un )n∈N définie par : un = n ; a pour limite +∞.
Soit A un un nombre réel.
Cherchons un entier N tel que pour tout naturel n Ê N, on ait : un ∈]A ; ∞[ ; c’est-à-dire : A < un .
Il suffit de prendre un entier N tel que : N > A2 .
En effet, pour tout entier
p naturel n Ê N, on a alors :p
p
n Ê N > A2 ; la fonction x 7→ x est strictement croissante sur R+ ,
on en déduit que : n > |A| ; d’où par transitivité : n > A. D’où : un ∈]A ; ∞[ ; dès que : n Ê N.
Donc la suite (un ) a pour limite +∞.
Remarques
1. Une suite qui a une limite finie est dite convergente.
2. Une suite qui n’a pas de limite ou dont la limite n’est pas finie est dite divergente.
3. Dans les définitions de limites de suites, on peut remplacer l’expression « à partir d’un certain indice » par « sauf
un nombre fini d’entre eux ».
4. Si une suite converge vers un nombre ℓ, alors tout intervalle ouvert contenant ℓ contient tous les termes de la suite
à partir d’un certain indice. En effet : tout intervalle ouvert contenant ℓ inclut un intervalle ouvert de centre ℓ.
5. Dans la définition III.7.1 on pourrait donc remplacer « de centre ℓ » par « contenant ℓ ».
T HÉORÈME III.7.1
Toute suite convergente est bornée.
Démonstration Soit (u n )nÊn 0 une suite convergente et ℓ sa limite. (u n ) converge ver ℓ, il existe donc un entier naturel N tel que pour tout entier
© ª © ª
n Ê N : |u n − ℓ| < 1. Posons alors : M = max u n 0 ,u n 0 +1 ,··· ,u N−1 ,u N ,ℓ + 1 et m = min u n 0 ,u n 0 +1 ,··· ,u N−1 ,u N ,ℓ − 1 .
La suite (u n ) est majorée par M et minorée par m, elle est donc bornée. ä
Soit (u n )nÊn 0 une suite. Nous démontrerons ici que (u n ) ne peut pas avoir deux limites finies distinctes. Les autres cas se démontrent de la même
façon. ¯ ′ ¯
¯ ℓ − ℓ¯
′
Si la suite (u n ) avait deux limites distinctes ℓ et ℓ en posant : r = (r est la demi-distance entre ℓ et ℓ′ ) les intervalles ]ℓ−r ;ℓ+r [ et ]ℓ′ −r ;ℓ′ +r [
2
seraient disjoints. La suite (u n ) aurait pour limite ℓ, donc à partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite (u n ) seraient dans ]ℓ − r ;ℓ + r [,
elle aurait de même pour limite ℓ′ , donc à partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (u n ) seraient dans ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ ; en posant :
© ª
N′′ = max N ;N′ ; à partir de l’indice N′′ tous les termes de la suite (u n ) seraient à la fois éléments de ]ℓ − r ;ℓ + r [ et de ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [, donc de leur
intersection, c’est-à-dire de l’ensemble vide ; ce qui est impossible.
La suite (u n ) ne peut donc pas avoir deux limites finies distinctes. ä
Le théorème suivant est une conséquence immédiate des définitions de la limite d’une suite et d’une fonction.
- série S
44 III. Suites numériques
T HÉORÈME III.7.3
Soit (un )nÊn0 une suite définie explicitement par une relation du type : un = f (n).
x→+∞
R
Si lim f (x) = L avec L ∈ ∪ {−∞, +∞}, alors : lim un = L
n→+∞
Remarques
1. La réciproque de ce théorème est fausse.
2. Ce théorème n’est pas applicable dans le cas d’une suite définie par récurrence.
v n É un É w n ;
Démonstration Soit r un réel strictement positif. il suffit donc de prouver qu’à partir d’un certain indice tous les termes de la suite sont dans
l’intervalle ouvert, Iℓ,r de centre ℓ et de rayon r .
La suite (v n ) converge vers ℓ, donc à partir d’un certain indice, Nv , sont dans Iℓ,r .
La suite (w n ) converge
© versª ℓ, donc à partir d’un certain indice, Nw , sont dans Iℓ,r .
Posons : N = max Nv ;Nw . Pour tout entier n Ê N, on a : ℓ − r < v n É u n É w n < ℓ + r .
Donc la suite (u n ) converge vers ℓ. ä
1 + (−1)n
Exercice III.7.1. N
Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n =
( n
.
2 si n est pair
Solution Pour tout entier n > 0, on a : 1 + (−1)n = ; d’où : 0 É 1 + (−1)n É 2.
0 si n est impair
2
Pour tout entier n > 0, en divisant membre à membre par n , il vient : 0 É un É .
n
1 2
Or on sait que : lim = 0 ; donc par produit par 2 : lim =0;
n
n→+∞ n→+∞ n
d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que : lim un = 0.
n→+∞
Remarques
1. Le théorème III.7.4 reste vrai même si la condition v n É un É w n n’est pas vérifiée pour tout n , mais seulement à
partir d’un certain indice.
2. Plus généralement, tous les théorème de ce paragraphe reste vrai même si leur condition d’inégalité n’est pas vé-
rifiée pour tout n , mais seulement à partir d’un certain indice.
|un − ℓ| É dn ;
DémonstrationIl suffit d’appliquer le théorème III.7.4 avec les suites (v n )nÊn 0 et (w n )nÊn 0 de termes généraux : v n = ℓ − d n et w n = ℓ + d n . ä
(−1)n
Exercice III.7.2. N
Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = 1 +
n
.
1
Solution Pour tout entier n > 0, on a : |un − 1| É .
n
1
Or on sait que : lim = 0 ; d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que : lim un = 1.
n→+∞ n n→+∞
T HÉORÈME III.7.6
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites.
(1) Si : lim v n = +∞ et si pour tout entier n Ê n0 : v n É un , alors : lim un = +∞.
n→+∞ n→+∞
(2) Si : lim v n = −∞ et si pour tout entier n Ê n0 : v n Ê un , alors : lim un = −∞.
n→+∞ n→+∞
Démonstration Pour démontrer ce théorème, il suffit de s’assurer que dans les deux cas la suite (u n ) vérifie les conditions de la définition III.7.2.
(1) Soit ]A ;+∞[ un intervalle. La suite v n tend vers +∞, donc à partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite (v n ) sont dans l’intervalle
]A ;+∞[. Ainsi, pour tout nombre entier n supérieur ou égal à N, u n Ê v n Ê A ; c’est-à-dire : v n ∈]A ;+∞[. La suite u n diverge vers +∞.
T HÉORÈME III.7.7
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives.
Si pour tout entier n Ê n0 : un É v n alors ℓ É ℓ′
ℓ + ℓ′
′ ′
Démonstration ℓ −r ℓ 2 ℓ ℓ+r
| | | | |
′
r r r r
ℓ−ℓ
Supposons que : ℓ > ℓ′ ; posons alors : r = (r est la demi-distance entre ℓ et ℓ′ ).
2
ℓ + ℓ′
On a donc : ℓ′ + r = = ℓ − r . Les intervalles ]ℓ − r ;ℓ + r [ et ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ sont donc disjoints. À partir d’un certain indice N, tous les termes
2
de la suite (u n ) sont dans ]ℓ − r ;ℓ + r [ et à partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (v n ) seraient dans ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ ; en posant :
© ª ℓ + ℓ′
N′′ = max N ;N′ ; à partir de l’indice N′′ on a : ℓ′ − r < v n < < u n < ℓ + r ; ce qui contredit : u n É v n .
2
Donc : ℓ É ℓ′ . ä
Remarques
1. En particulier, si M est majorant de (un ), alors : ℓ É M.
2. Si M est minorant de (un ), alors : m É ℓ.
3. Le théorème III.7.7 devient faux si on remplace les inégalités larges par des inégalités strictes. Pour s’en convaincre
1 1
il suffit d’étudier les cas des suites de termes généraux : un = et v n = −
n n
T HÉORÈME III.7.8
1 1 1 1
Les suites (un )n∈N⋆ , (v n )n∈N⋆ , (w n )n∈N⋆ , (tn )n∈N⋆ , définies par : un = ; v n = 2 ; w n = 3 ; tn = p ;
n n n n
ont pour limite 0.
1
Démonstration Soit ] − r ;r [ un intervalle contenant 0 et N un entier strictement plus grand que 2 .
r
Pour tout entier n ÊN, on a :
1
⋄ w n É v n É u n É t n , car : 0 < É 1 ;
n
1 p 1 p 1 1
⋄ n > 2 ; donc : n > (car x 7→ x est strictement croissante) ; d’où : p < r (car x 7→ est strictement décroissante sur ]0;+∞[) ;
r r n x
c’est-à-dire : t n < r ;
⋄ donc finalement : −r < 0 < w n É v n É u n É t n < r .
Pour tout r > 0, il existe un indice N à partir duquel tous les termes des suites considérées sont dans l’intervalle ] − r ;r [, elles convergent donc vers
0. ä
T HÉORÈME III.7.9 p
N N N N
Les suites (un )n∈ , (v n )n∈ , (w n )n∈ , (tn )n∈ , définies par : un = n ; v n = n 2 ; w n = n 3 ; tn = n ;
ont pour limite +∞.
Remarque Les théorèmes III.7.8 et III.7.9 peuvent également se déduire du théorème III.7.3.
- série S
46 III. Suites numériques
Soit r > 0.
La suite (un ) converge vers ℓ, il existe donc un entier N tel que pour tout entier n Ê N :
r
|un − ℓ| < .
2
La suite (v n ) converge vers ℓ′ , il existe donc un entier N’ tel que pour tout entier n Ê N′ :
¯v n − ℓ′ ¯ < r .
¯ ¯
2
© ª
Posons : N′′ = max N ; N′ . En utilisant l’inégalité triangulaire, on a pour tout entier n Ê N′′ :
¯ ¯ ¯ ¯
¯(un + v n ) − (ℓ + ℓ′ )¯ É |un − ℓ| + ¯ v n − ℓ′ ¯ < r
La suite (v n ) converge vers ℓ′ , il existe donc un entier N’ tel que pour tout entier n Ê N′ :
¯ v n − ℓ′ ¯ < r .
¯ ¯
2M
© ª
Posons : N′′ = max N ; N′ . En utilisant l’inégalité triangulaire, on a pour tout entier n Ê N′′ :
ℓ 3ℓ
À partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite sont compris entre et .
2 2
|ℓ|
On a alors : |un | Ê ; d’où :
2
1 2
É .
|un | |ℓ|
À partir de l’indice N, on a donc : ¯ ¯
¯ 1 1 ¯¯ |un − ℓ| 2
¯
¯u − ¯ É É 2 |un − ℓ| .
n ℓ |un | |ℓ| ℓ
Soit r > 0. À partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (un ) sont dans l’intervalle de centre ℓ et de rayon
ℓ2 ℓ2 2
r , on a alors : |un − ℓ| É r . D’où, par produit par 2 :
2 2 ℓ
2
|un − ℓ| É r.
ℓ2
© ª
Posons : N′′ = max N, N′ . À partir de l’indice N′′ , on a donc :
¯ ¯
¯ 1 1 ¯¯
¯
¯u − É r.
n ℓ¯
µ ¶
1 1
Pour tout r > 0, à partir d’un certain indice tous les termes de la suite sont dans l’interlvalle de centre et de
µ ¶ u n ℓ
1 1
rayon r , donc la suite converge vers .
un ℓ
lim un ℓ +∞ −∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞
′ ′ ′
lim v n ℓ ℓ ℓ +∞ −∞ −∞
n→+∞
′
lim (un + v n ) ℓ+ℓ +∞ −∞ +∞ −∞ fi
n→+∞
lim un ℓ +∞ −∞ +∞ ou − ∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞
′ ′ ′ ′ ′
lim v n ℓ ℓ (ℓ , 0) ℓ (ℓ , 0) 0 +∞ −∞ −∞
n→+∞ ( (
′ ′
+∞ , si ℓ > 0 −∞ , si ℓ > 0
lim (un v n ) ℓℓ′ ′ fi +∞ +∞ −∞
n→+∞ −∞ , si ℓ < 0 +∞ , si ℓ′ < 0
- série S
48 III. Suites numériques
L EMME III.7.10
Soit λ un réel strictement positif.
(1) Si λ > 1 alors : lim λn = +∞.
n→+∞
(2) Si λ < 1 alors : lim λn = 0.
n→+∞
Démonstration
1er cas : a = 0 ou q = 1 Le résultat est immédiat car la suite est constante.
2e cas : a > 0 et q , 1
¯ ¯
si ¯q ¯ < 1 On a vu (§ III.7.1.a) qu’il suffit de démontrer que : lim |u n − 0| = 0.
¯ ¯n n→+∞ ¯ ¯n
Or pour tout indice n : |u n − 0| = a ¯q ¯ ; de plus, d’après le lemme III.7.10 : lim ¯q ¯ =, donc par produit : lim |u n | = 0.
n→+∞ n→+∞
si 1 < q On a : lim |u n | = +∞ or (u n ) est une suite à termes positifs, donc : lim u n = +∞.
n→+∞ n→+∞
si q É −1 On a : lim |u n | = +∞ ou lim |u n | = 1 ; or les termes u n changent de signe avec la parité de n, donc (u n ) n’a pas de limite.
n→+∞ n→+∞
3e cas : a < 0 et q , 1 On déduit les résultats désirés des résultats obtenus au cas précédent en multipliant par −1.
III.7.5 Exercices
III.7.a. Étudier la limite de la suite (un )n∈N⋆ définie par : III.7.f. Donner un exemple de suite non majorée qui ne
n −3 diverge pas vers +∞.
un = .
n +3 III.7.g. Donner deux suites (un )n∈N et (v n )n∈N telles que :
III.7.b. Étudier la limite de la suite (un )n∈N⋆ définie par : lim un = +∞ , lim v n = −∞ et
n2 − 3 n→+∞ n→+∞
un = . a. lim (un + v n ) = 0.
n +3 n→+∞
III.7.c. Donner un contre exemple illustrant la remarque b. lim (un + v n ) = +∞.
n→+∞
1 succédant au théorème III.7.3.
c. lim (un + v n ) = −∞.
III.7.d. Donner un exemple de suite divergente et bornée. n→+∞
d. lim (un + v n ) = π.
n→+∞
III.7.e. Donner un exemple de suite dont la limite est +∞ e. (un + v n ) n’a pas de limite.
et qui n’est pas croissante à partir d’un certain indice. III.7.h. Donner deux suites (un )n∈N et (v n )n∈N telles que :
T HÉORÈME III.8.1
(1) Toute suite croissante et majorée est convergente et sa limite est sa borne supérieure.
(2) Toute suite décroissante et minorée est convergente et sa limite est sa borne inférieure.
Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et majorée. La suite (u n ) est majorée, d’après le théorème III.1.2, il a donc une borne supérieure ℓ.
On veut donc démontrer que (u n ) converge vers ℓ.
Pour tout entier n Ê n 0 , on a : u n É ℓ.
Soit r un réel strictement positif, démontrons qu’à partir d’un certain indice tous les termes de la suite (u n ) vérifie : ℓ − r < u n < ℓ + r .
ℓ est le plus petit des majorants et : ℓ − r < ℓ ; donc ℓ − r n’est pas un majorant, on en déduit qu’il existe un indice N tel que : ℓ − r < u N .
Mais la suite (u n ) est croissante et majorée par ℓ, donc pour tout entier n Ê N : ℓ − r < u N É u n É ℓ < ℓ + r .
Donc la suite (u n ) converge vers ℓ.
On démontre (2) de la même façon. ä
Ce théorème s’applique dans le cas d’une suite monotone dont on connaît un majorant M (dans le cas où la suite est
croissante) ou un minorant m (dans le cas où la suite est décroissante) mais dont on ne sait pas calculer algébrique-
ment la limite.
On obtient ainsi l’existence d’une limite mais on ne connaît pas sa valeur. On a toutefois une information partielle sur
la localisation de la limite : un0 É ℓ É M ou m É ℓ É un0 .
Nous verrons ultérieurement des méthodes permettant d’exploiter ces informations pour déterminer la limite.
Remarque Dans le théorème III.8.1, si la suite n’est monotone qu’à partir d’un certain indice, elle reste encore conver-
gente.
Exercice III.8.1. On considère la suite (u n )n∈ N définie par :
1 Xn 1
un = + .
n! k =0 k!
ℓ ∈ [0; 3].
C OROLL AIRE III.8.2 T HÉORÈME DE DIVERGENCE D ’ UNE SUITE MONOTONE
(1) Toute suite croissante et non convergente diverge vers +∞.
(2) Toute suite décroissante et non convergente diverge vers −∞.
- série S
50 III. Suites numériques
Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et non convergente.
Il suffit de démontrer que pour tout réel A, les termes de la suite sont tous plus grand que A à partir d’un certain indice.
D’après le théorème III.8.1, si (u n ) était majorée elle serait convergente, mais ce n’est pas le cas donc elle n’est pas majorée.
Soit A un nombre réel ; A n’est pas un majorant de la suite, il existe donc un indice N tel que : u N > A. La suite est croissante, donc pour tout entier
n > N : u n > A. la suite (u n ) diverge donc vers +∞.
On démontre (2) de la même façon. ä
C OROLL AIRE III.8.3
(1) Toute suite croissante et convergente a pour borne supérieure sa limite.
(2) Toute suite décroissante et convergente a pour borne inférieure sa limite.
Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et convergente. D’après le théorème III.7.1 (u n ) est bornée et le résultat se déduit alors des théorèmes
III.8.1 et III.7.2.
On démontre (2) de la même façon. ä
D ÉFINITION III.8.1
Deux suites (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 sont dites adjacentes lorsqu’elles vérifient les trois propriétés suivantes.
(1) L’une est croissante.
(2) L’autre¡ est décroissante.
¢
(3) lim v n − un = 0.
n→+∞
T HÉORÈME III.8.4
Deux suites adjacentes sont convergentes et ont la même limite.
Démonstration
Soit (u n )nÊn 0 et (v n )nÊn 0 deux suites adjacentes. Quitte à les intervertir on peut supposer que (u n ) est croissante et (v n ) est décroissante.
Considérons la suite (w n ) définie par : w n = v n − u n ; pour tout entier n Ê n 0 on a :
¡ ¢ ¡ ¢
w n+1 − w n = (v n+1 − u n+1 ) − (v n − u n ) = v n+1 − v n − u n+1 − u n ;
| {z } | {z }
négatif positif
donc la suite (w n ) est décroissante, de plus elle converge vers 0 donc d’après le corollaire III.8.3 la suite (w n ) est positive ; la monotonie des suites
(u n ) et (v n ) nous permet alors d’en déduire que pour tout entier n Ê n 0 :
un0 É un É v n É v n0 .
La suite (u n ) est croissante et majorée par v n 0 elle est donc convergente, désignons par ℓ sa limite.
La suite (v n ) est décroissante et minorée par u n 0 elle est donc convergente, désignons par ℓ′ sa limite.
¡ ¢
On a : ℓ′ − ℓ = lim v n − lim u n = lim v n − u n = 0 ; les suites (u n ) et (v n ) convergent donc vers la même limite. ä
n→+∞ n→+∞ n→+∞
2. a. Raisonnons par récurrence. Pour tout nombre entier naturel, n , désignons par Pn la proposition : « 1 É un É 3 ».
On a : u0 = 3 ; donc P0 est vraie.
Soit n un nombre entier naturel pour lequel Pn est vraie. Démontrons Pn+1 , c’est-à-dire : 1 É un+1 É 3.
D’après 1., la fonction f est strictement croissante sur ]0; +∞[, elle est donc en particulier croissante sur l’intervalle
[1, 3].
Or, d’après l’hypothèse de récurrence : 1 É un É 3 ;
donc : f (1) É f (un ) É f (3) ;
2
c’est-à-dire : 1 É un+1 É 3 − É 3.
3
Nous en déduisons par récurrence que :
2
b. Nous avons : u0 = 3 et u1 = 3 −
; donc : u1 É u0 . Ce premier résultat préfigure peut-être une décroissance.
3
Raisonnons par récurrence. Pour tout nombre entier naturel, n , désignons par Pn la proposition : « 1 É un+1 É un É 3 ».
III.8.4 Exercices
III.8.a. Démontrer que les suites (un )nÊ1 et (v n )nÊ1 1. Démontrer que la suite (w n )n∈N définies par :
définies par : w n = v n − un ; est une suite géométrique.
n 1 2. Démontrer que les suites (un ) et (v n ) sont adjacentes.
X 1
un = et v n = un + 3. a. Démontrer que la suite (tn )n∈N définies par :
k=0 k! n!
tn = 2un + 3v n ; est une suite constante.
sont adjacentes. b. En déduire la limite commune des suites (un ) et (v n ).
III.8.b. On considère les suites (un )n∈N et (v n )n∈N défi-
nies par : 4. Exprimer explicitement, pour tout entier naturel n, un
( ( et v n en fonction de n.
u0 = 0 v 0 = 12
un + v n et un + 2v n
un+1 = v n+1 =
2 3
III.9 Exercices
III.1. 1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ )
(unité graphique : 2cm). On considère la fonction f : x 7→ c. Étudier les variations de f .
4x − 6
. d. Déterminer les points fixes de f .
x −1
a. Préciser l’ensemble de définition, D f , de la fonction e. Déterminer l’équation réduite de la tangente à C f au
f. point d’abscisse 3.
b. Déterminer deux nombres réels a et b tels que pour f. Tracer C f .
tout élément, x, de D f : 2. Représenter sur le graphique établi en 1.f. les quatre
premiers termes de la suite (un ) vérifiant, u0 = 7, et pour
4x − 6 b tout entier naturel non nul, n : un = f (un−1 ).
=a+ . Conjecturer la limite éventuelle de la suite (un ).
x −1 x −1
- série S
52 III. Suites numériques
Remarques
1. On écrit alors : lim f (x) = l ou lim f = l .
x→+∞ +∞
2. Cette définition signifie que la distance entre f (x) et l est aussi petite qu’on le souhaite dès que x est suffisamment
grand.
3. On définit de même la limite de f en −∞ en remplaçant « dès que x est plus grand qu’un certain réel A » par « dès
que x est plus petit qu’un certain réel A ».
T HÉORÈME IV.1.1
1 1 1 1
Les fonctions f : x 7→ ; g : x 7→ 2 ; h : x 7→ 3 ; k : x 7→ p ;
x x x x
ont pour limite 0 en +∞.
1
Démonstration Soit ]a ;b[ un intervalle contenant 0 et A un réel strictement plus grand que 2 et que 1.
b
Pour tout réel x ÊA, on a :
1 1 1 1 1
⋄ 3 É 2 É É p , car : 0 < É 1 ;
x x x x x
1 p 1 p 1 1
⋄ x > 2 ; donc : x > (car x 7→ x est strictement croissante) ; d’où : p < b (car x 7→ est strictement décroissante sur ]0;+∞[) ;
b b x x
c’est-à-dire : k(x) < b ;
⋄ donc finalement : a < 0 < h(x) É g (x) É f (x) É k(x) < b.
Dès que x est plus grand que A, f (x), g (x), h(x) et k(x) sont dans l’intervalle ]a ;b[ ; donc :
1 1 1 1
lim = lim = lim = lim p =0
x→+∞ x x→+∞ x 2 x→+∞ x 3 x→+∞ x
ä
1 1 1
Remarque De même : lim = lim 2 = lim 3 = 0
x→−∞ x x→−∞ x x→−∞ x
Interprétation graphique
53
54 IV. Limites de fonctions, continuité
IV.3.1.a Définition
Exemple La fonction x 7→ x 2 réalise une bijection de [0, +∞[ vers [0, +∞[, elle réalise également une bijection de
R
] − ∞; 0] vers [0, +∞[, mais elle ne réalise pas de bijection de vers [0, +∞[.
Soit f une fonction continue sur un intervalle fermé [a ;£b]. Si f est ¤strictement
£ croissante
¤ (resp. strictement décrois-
sante) sur [a; b] alors f réalise une bijection de [a; b] sur f (a) ; f (b) (resp. f (b) ; f (a) ) et la bijection réciproque est
également strictement monotone et a le même sens de variation que f .
Exemples
π
C f −1 ∆
2
1.
h π La fonction sinus
h πestπ idérivable et strictement croissante sur
πi
− ; . L’image de − ; par cette fonction est l’intervalle [−1; 1]. Cf
2 2 2 2 h π πi
La fonction sinus réalise donc une bijection de − ; vers [−1; 1]. ~j
h π πi 2 2
π
Soit l’application f : − ; → [−1; 1] . −
2
-1
2 2 π
x 7→ sin x
~i 2
f est une bijection ; on désigne par f −1 sa bijection réciproque. Sur O
la figure ci-contre, C f et C f −1 désignent les courbes représentatives
-1
respectives des fonctions f et f −1 . On sait que C f et C f −1 sont symé-
triques par rapport à la première bissectrice ∆. π
−
2
2. résolution d’équation
Remarque Plus généralement, une fonction f strictement monotone et dérivable sur un intervalle I réalise une bijec-
1. la première bissectrice est la droite d’équation y = x
Exemple Soit n un entier naturel non nul et f n la fonction de R+ vers R+ définie par : fn (x) = x n .
R
La fonction f n est dérivable et strictement croissante sur + .
On a : f n (0) = 0 et lim f n (x) = +∞.
R R R+ vers R+.
x→+∞
Donc, f n est une bijection de + vers + ; elle admet une bijection réciproque de
– Cette bijection réciproque est appelée fonction racine n -ième.
p
n 1
– L’image de tout nombre réel positif x par la fonction racine n -ième est notée x ou x n .
– On a :
½
R
x ∈ p+
⇔
½
R
y∈ +
. C2
y= x
n
x = yn C5 C1
R ¡ p ¢ n p
n
On a : ∀x ∈ + , p x = x n = x .
n
–
– La fonction x 7→ x est strictement croissante sur + .
n
R C1
2
– Pour tout entier naturel non nul n , on désigne respective-
ment par C n et C 1 les courbes représentatives des fonctions
R+ R R R
n
+ + +
→ et → . Les courbes C n et C 1 sont sy- C1
n p
n n 5
x → 7 x x 7→ x ~j
métriques par rapport à la première bissectrice.
Remarque Plus généralement, on démontrera dans un prochain chapitre, et nous admettons pour l’instant, que les
O ~i
règles de calculs sur les puissances d’exposants entiers s’étendent aux exposants rationnels.
¡p
3
¢4 ³ 1 ´4 4 2 3 17
Exemple Pour x positif, on a : x = x 3 = x 3 et x 3 × x 4 = x 12 .
- série S
56 IV. Limites de fonctions, continuité
L’objectif de ce chapitre est d’introduire la fonction exponentielle, d’établir les principales propriétés de cette fonc-
tion et les théorèmes de résolutions d’équations différentielles.
Nous désignerons par exp cette fonction. Le principal objectif de ce paragraphe est d’établir la propriété fondamental
de la fonction exp (elle transforme les sommes en produit) et de démontrer que la fonction exp est l’unique fonction
R
dérivable sur vérifiant (V.1). La fonction exp est une fonction usuelle, elle est disponible dans toutes les calculatrices
scientifiques. Pour tout nombre réel x, lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïté, exp(x) peut aussi être noté : exp x.
Remarque Le nombre e, défini par : e = exp 1 ; est une constante mathématique fondamentale.
T HÉORÈME V.1.1
1
(1) Pour tout nombre réel x : exp −x = .
exp x ¡ ¢¡ ¢
(2) Pour tous nombres réels a et b : exp(a + b) = exp a exp b
R R
Démonstration Soit a ∈ et b ∈ . Considérons la fonction f a : x 7→ exp(a + x)exp(−x). f a est définie et dérivable sur R et sa dérivée vérifie pour
R
tout x ∈ : f a′ (x) = exp(a + x)exp(−x) − exp(a + x)exp(−x) = 0 ;
R
donc la fonction f a est constante ; or : f a (0) = exp a donc pour tout x ∈ :
57
58 V. Exponentielles et équations différentielles
Démonstration Soit a et b deux réels, m un entier, n un entier naturel non nul et r un nombre rationnel.
1 exp a
(1) exp(a − b) = exp a × exp(−b) = exp a × =
expb exp b
(2) Si m = 0 ou m = 1, la propriété est immédiate.
Pour m Ê 2 : exp(ma) = exp(a + ··· + a ) = exp a × ··· × exp a = expm a.
| {z } | {z }
m termes m facteurs µ ¶−m
1
Pour m É −1 : on a −m Ê 1 et donc : exp(ma) = exp(−m(−a)) = exp−m (−a) = = expm a.
exp a
³ a ´ n ³ a ´ p a
(3) On a : exp = exp n = exp a ; donc : n exp a = exp
n n n
(4) Z N
Il existe p ∈ et q ∈ ∗ tels que : r = .
p
q
µ ¶
p ¡ ¢ 1 ¡¡ ¢p ¢ 1
Donc : exp(r a) = exp a = exp(pa) = exp a
q q = expr a ä
q
Remarque Les propriétés (1) (pour r = 1), (3) (pour r ∈ ) et (4) (pour Z 1
r
∈ N∗ ) sont des cas particuliers de la propriété
(5).
Convention
Étant donné un nombre réel a, on décide d’étendre par continuité la fonction x 7→ expx a, initialement définie sur
Q . Ainsi, pour tout réel x : expx a = exp(xa).
En particulier, lorsque a = 1, pour tout réel x : exp x = ex .
Désormais, exp x sera de préférence noté : ex .
T HÉORÈME V.1.6
lim ex = +∞ lim ex = 0.
x→+∞ x→−∞
Démonstration La suite (u n ) de terme général : u n = en ; est la suite géométrique de raison e (exp est strictement croissante donc : e0 < e1 ; c’est-
à-dire : e > 1) et de premier terme 1 (1 > 0) donc : lim u n = +∞.
n→+∞
R
Soit A∈ . Il existe un entier naturel N tel que : u N > A ; donc pour tout x > N, on a : ex > eN > A.
Ce qui signifie, par définition, que : lim ex = +∞.
x→+∞
1
Posons : u = −x. On a : lim −x = +∞ et lim =0;
x→−∞ u→+∞ eu
1
donc par composition : lim = 0 ; c’est-à-dire : lim ex = 0. ä
x→−∞ e−x x→−∞
x2
Démonstration Introduisons la fonction f : x 7→ ex −
2
; f est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ ex −x ; f ′ est dérivable sur R et
′′ x
sa dérivée est la fonction f : x 7→ e −1.
R
La fonction exp est croissante sur , donc pour tout réel positif x, on a : ex Ê e0 ; c’est-à-dire : ex Ê 1.
La fonction f ′′ est donc positive sur [0;+∞[ on en déduit que la fonction f ′ est croissante sur [0;+∞[.
Donc pour tout réel positif x : f ′ (x) Ê f ′ (0) ; c’est-à-dire : f ′ (x) Ê 1.
La fonction f ′ est donc positive sur [0;+∞[ on en déduit que la fonction f est croissante sur [0;+∞[.
x2 x2 x2 ex x
Donc pour tout réel strictement positif x : f (x) Ê f (0) ; c’est-à-dire : ex − Ê 1 ; d’où : ex Ê +1 Ê ; puis : Ê (car x > 0).
2 2 2 x 2
x ex
On sait que : lim = +∞ ; donc par comparaison : lim = +∞
x→+∞ 2 x→+∞ x
u
Posons u = −x. Il vient : x ex = −u e−u = − u .
e
u
On a : lim −x = +∞ et par quotient lim − u = 0 ; donc par composition : lim x ex = 0. ä
x→−∞ u→+∞ e x→−∞
ex
Exercice V.1.1. Étudier la limite en +∞ de x 7→ .
x +1
x x x
e e x e 1
Solution Pour tout réel x > 0 : = = × .
x +1 x x +1 x 1 + x1
1 1 x
On a : lim = 0 et lim = 1 ; donc : lim =1;
x→+∞ x u→0 1 + u x→+∞ x + 1
ex ex
de plus : lim = +∞ ; donc par produit : lim = +∞.
x→+∞ x x→+∞ x + 1
Sur la figure V.1 sont tracées les courbes Cexp et Cln d’équations respectives : y = ex et y = ln x ; ainsi que la tangente
- série S
60 V. Exponentielles et équations différentielles
DJ à Cexp en J (cette droite passant par J(0; 1) et ayant pour coefficient directeur e0 = 1, a pour équation : y = x + 1) et
la tangente DI à Cln au point I(1; 0).
DJ
DI
J
Cexp ~
O
~ı I
∆:y =x Cln
Remarque La définition V.2.1 et l’analyse de la figure V.1 amènent les propriétés suivantes qui seront éventuellement
confirmées par des théorèmes ultérieures.
1. La fonction ln est une bijection de ]0; +∞[ dans . R
ln x y
R
2. Pour tout x ∈]0; +∞[ et tout y¡ ∈ ¢ :
y
y = ln x ⇐⇒ x = e y .
En particulier : e = e = x et ln e = ln x = y .
3. La fonction ln est continue et dérivable sur ]0; +∞[ ;
R R
En effet, la fonction exp est dérivable sur et sa dérivée ne s’annule pas sur , donc Cexp présente en chacun de ses points
une tangente sécante à Ox et à Oy . La réflexion d’axe ∆ est isométrie, elle conserve donc le contact ; on en déduit
qu’en chacun de ses points la courbe Cln présente une tangente sécante à Oy (et à Ox ).
4. Pour tous réels a et b strictement positifs : ln(a × b) = ln a + ln b .
En effet exp transforme les sommes en produits donc ln transforme les produits en sommes.
5. Plus généralement pour tous réels x1 , . . ., xn strictement positifs :
a=b ⇐⇒ ln a = ln b
a<b ⇐⇒ ln a < ln b
aÉb ⇐⇒ ln a É ln b
Remarques
1
1. En particulier, lorsque r = −1 : ln = − ln a .
a
V.2.2 Dérivabilité
Le théorème suivant exprime que la fonction ln est dérivable en 1 et que son nombre dérivé en 1 et 1.
T HÉORÈME V.2.2
ln x ln(1 + h)
lim =1 et lim = 1.
x→1 x − 1 h→0 h
Démonstration D’après le résultat obtenu dans l’exercice VIII.6.1., pour, x = y et x = −y , on a pour tout réel, y : e y Ê y + 1 et e−y Ê −y + 1. On en
déduit que pour y ∈ ,R
1
1 − y É y É e y −1.
e
1
En posant, x = e y ( on a donc y = ln x), on en déduit que pour tout nombre réel, x, strictement positif, 1 − É ln x É x − 1, c’est-à-dire :
x
x −1
É ln x É x − 1.
x
En divisant membre à membre par, x − 1, dont le signe est déterminé par la position de x par rapport à 1, on en déduit que :
1 ln x
– si x < 1 alors : Ê Ê1;
x x −1
1 ln x
– si x > 1 alors : É É 1.
x x −1
1 ln x ln x ln x
Par continuité de la fonction inverse, lim = 1, donc par comparaison des limites : lim = lim = 1 ; c’est-à-dire : lim = 1.
x→1 x x→1 x − 1 x→1 x − 1 x→1 x − 1
x<1 x>1
ln x ln(h + 1) ln(1 + h)
Posons : h = x − 1. On a donc : x = h + 1 ; = et lim (h + 1) = 1. Par composition des limites, on en déduit que : lim = 1. ä
x −1 h h→0 h→0 h
Remarque Ce théorème se lit sur la figure V.1, il exprime que la tangente à Cln en I, DI , a pour coefficient directeur 1.
T HÉORÈME V.2.3
1
La fonction ln est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ .
x
Démonstration Soit, a, un nombre réel strictement positif. Déterminons le nombre dérivé de ln en a. Désignons, pour tout nombre réel x stricte-
ln x − ln a ln ax
ment positif et distinct de a, par θx le taux de variation de ln et a et x. On a : θx = = ¡x ¢.
x −a a a −1
x
x x ln x ln a 1
Posons : u = . On a : lim = 1 et lim = 1 ; donc par composition : lim x = 1. Puis par quotient par a : lim θx = .
x→1 x − 1
a −1
a x→a a x→a x→a a
Ainsi la fonction est continue et dérivable en a et son nombre dérivé en a est 1. On en déduit le théorème. ä
Remarques
1. On pouvait aller plus vite en utilisant la dérivabilité de ln. En dérivant membre à membre l’identité, eln x = x , il
1
vient : (ln x)′ eln x = 1. D’où l’on tire : (ln x)′ = .
x
2. La dérivabilité de ln sur ]0; +∞[ établit la continuité de ln sur ce même intervalle.
V.2.3 Dérivée de ln u
T HÉORÈME V.2.4
Soit u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
u′
La fonction ln u est dérivable sur I et sa dérivée est : .
u
- série S
62 V. Exponentielles et équations différentielles
T HÉORÈME V.2.5
Pour tout nombre réel strictement positif, x : Zx
dt
ln x = .
1 t
T HÉORÈME V.2.6
Soit u une fonction continûment dérivable sur un intervalle I.
u′
La fonction a pour primitive sur I : ln |u|.
u
D ÉFINITION V.3.1
Pour tout nombre réel a > 0 et tout nombre réel b, on note a b le nombre eb ln a
Remarques ³ ´ ³ ´
1. On en déduit que : ln a b = ln eb ln a = b ln a .
2. Cette définition est en accord avec les précédentes définitions de a b lorsque a > 0.
p p
2 2 ln π
Exemple Vérifier à la calculatrice que : π =e .
T HÉORÈME V.3.1
Pour tous nombres réels a > 0 et a ′ > 0 et tous nombres réels b et b ′ :
(1) 1b = 1 ;
′ ′ ab ′ ′ ′
(2) a b a b = a b+b ; b ′ = a b−b ; (a b )b = a bb ;
a
a b ³ a ´b
(3) (aa ′ )b = a b a ′b ; ′b = ′ .
a a
V.3.2.a Définition
D ÉFINITIONS V.3.2
(1) Une fonction exponentielle est une fonction continue f de R vers R+⋆ qui vérifie pour tous réels x et x ′ :
f (x + x ′ ) = f (x) × f (x ′ ). (V.3)
T HÉORÈME V.3.2
Soit a un nombre réel (avec a > 0). Il existe une unique fonction exponentielle de base a.
Démonstration
Existence
Considérons la fonction f a définie sur R par :
f a (x) = ex ln a .
La fonction exp est strictement positive, donc pour tout x ∈
′
R : f a (x) > 0. On a : f a (1) = eln a = a ;
′
de plus pour tous réels x et x ′ : f a (x + x ′ ) = e(x+x ) ln a = ex ln a ex ln a = f a (x) f a (x ′ ). Donc f a est une fonction exponentielle de base a.
Unicité
Notations et vocabulaire
1. La fonction logarithme de base a est notée loga .
2. La fonction loge est également notée ln ou parfois Log.
3. La fonction log10 , appelée logarithme décimal est également notée log.
- série S
64 V. Exponentielles et équations différentielles
C : y = loga x
∆:y =x ∆:y =x
~
C′ : y = a x ~ a C′ : y = a x
O O ~ı
~ı a a
a>1
C : y = loga x
0<a<1
1
F IGURE V.2 – Courbes d’équations y = a x et y = loga x avec a = 2 puis a = .
2
C’est tout l’intérêt de cette fonction log très utilisée en physique. c’est-à-dire Si x a pour écriture scientifique x =
d × 10n où d est un nombre décimal compris entre 1 et 10 et n ∈ , alors : Z
log x = log(d × 10n ) = log d + log 10n = n + log d.
1 É d < 10 implique que 0 É log d < 1. Donc, n est la partie entière de log x et log d sa partie fractionnaire. Le nombre
n est appelé caractéristique de log x, log d est appelé mantisse de log x.
Exemples
1. log 150 = 2, 176· · · .
On a : log 150 = log(102 × 1, 5) = 2 + log(1, 5) = 2, 176· · · .
La caractéristique de log 150 est 2 et sa mantisse est 0, 176· · · .
2. On aimerait
¡ 128 ¢savoir combien il y a de chiffres dans 13128 .
128
On a : log 13 = 128log 13 = 142, 584· · · ; donc 13 est constitué de 143 chiffres.
T HÉORÈME V.3.3
Soit a un nombre réel (avec a > 0 et a , 1).
ln x
Pour tout réel x strictement positif : loga x = .
ln a
ln x
Démonstration Posons : y = log a x ; on a donc : x = a y = e y ln a ; d’où : ln x = y ln a ; puis : y = .ä
ln a
Exemple Calculer : log2 65536 ; log 1000000 ; log3 729 et log7 343.
Notations et vocabulaire
1. Une équation différentielle est une relation entre une fonction inconnue et ses dérivées successives.
La fonction inconnue est souvent notée y et ses dérivées successives y ′ , y ′′ , . . .
Le plus souvent, la variable sera notée x ou t .
2. L’ ordre d’une équation différentielle est le plus grand ordre de dérivée intervenant dans cette équation. Par exemple :
5y ′′ − 4y ′ − y = 0 ; est une équation différentielle d’ordre 2.
3. Une solution sur un intervalle ouvert I d’une équation différentielle est une fonction vérifiant l’équation sur l’in-
R
tervalle. Par exemple, exp est une solution sur de l’équation différentielle : 5y ′′ − 4y ′ − y = 0.
4. Résoudre ou intégrer une équation différentielle sur un intervalle ouvert I c’est déterminer l’ensemble des solu-
tions sur I de cet intervalle.
5. Une courbe intégrale d’une équation différentielle est la courbe représentative d’une solution.
Soit a un nombre réel. On se propose de résoudre, dans l’ensemble des fonctions dérivables sur R, l’équation :
y′ − ay = 0 (V.4)
y′ − ay = 0
R
Exemple Les solutions sur de l’équation différentielle : y ′ −2y = 0 ; sont les fonctions de la forme : x 7→ k e2x où k est
un nombre réel. Les fonctions x 7→ e2x , x 7→ − e2x , x 7→ 5e2x et x 7→ 0 sont donc des solutions sur . R
T HÉORÈME V.4.2
Soit a un nombre réel et (x0 , y 0 ) un couple de nombres réels.
R
Il existe une et une seule solution f sur de l’équation différentielle : y ′ − a y = 0 ; vérifiant : f (x0 ) = y 0 .
Interprétation géométrique
Le théorème V.4.2 signifie que les courbes intégrales de l’équation forment une partition 3 du plan : par tout point
A(x0 , y 0 ), il passe une courbe intégrale et une seule (cf. figure V.3). Les solutions de l’équation : y ′ = y ; sont les fonctions
x 7→ k ex où k ∈ . R
3. Une partition d’un ensemble E est une famille de sous ensembles non vides de E, deux à deux disjoints, dont l’union est E
- série S
66 V. Exponentielles et équations différentielles
~
x0
O ~ı
y0 A
T HÉORÈME V.4.3
Soit a et b deux nombres réels avec a , 0. Les solutions sur R de l’équation différentielle :
y′ − ay = b
b b
Démonstration Posons z = y + . On a donc : y = z − et y ′ = z ′ ; d’où :
a a
µ ¶
b
y ′ − ay = b ⇐⇒ z′ − a z − =b ⇐⇒ z ′ − az = 0
a
D’après le théoréme V.4.1, les solutions de la dernière équation sont de la forme z : x 7→ k eax avec k ∈ R, nous en déduisons que les solutions de
b
R
(V.5) sont les fonctions de la forme y : x 7→ k eax − avec k ∈ ä
a
Remarque On peut retenir ce théorème sous la forme suivante : La solution générale de l’équation avec second
membre est la somme de la solution générale de l’équation sans second membre et d’une solution particulière.
On retrouve cette formulation arithmétique avec les équation diophantiennes du type : ax + by = c .
Exemple Les solutions sur R de l’équation différentielle : y ′ − 2y = 5 ; sont les fonctions de la forme : x 7→ k e2x − 25 où
k est un nombre réel. Les fonctions x 7→ e2x − , x 7→ − e2x − , x 7→ 5e2x − et x 7→ − sont donc des solutions sur R.
5 5 5 5
2 2 2 2
T HÉORÈME V.4.4
Soit a et b deux nombres réels avec a , 0 et (x0 , y 0 ) un couple de nombres réels.
R
Il existe une et une seule solution f sur de l’équation différentielle : y ′ − a y = b ; vérifiant : f (x0 ) = y 0 .
µ ¶
b
a
R
DémonstrationLes solutions de l’équation sont les fonctions f k : x 7→ k eax − avec k ∈ .
b b −ax 0
f k (x 0 ) = y 0 ⇐⇒ k eax 0 − = y 0 ⇐⇒ k = y 0 + e .
a a µ ¶
b a(x−x 0 ) b
La seule solution vérifiant la condition supplémentaire est donc : x 7→ y 0 + e − .ä
a a
Remarque Lorsque a = 0 l’unique courbe intégrale de y ′ − a y = b passant par A(x0 ; y 0 ) est la droite d’équation
y = b(x − x0 ) + y 0 .
b
− × 0, 63
a
~
O ~ı τ t
Remarques
1. y(0) = 0 et y ′ (0) = b donc l’équation réduite de la tangente, T, à la courbe représentative de y, à l’origine est y = bx .
- série S
68 V. Exponentielles et équations différentielles
b b
2. On a : a < 0 ; donc lim y(t ) = − ; la droite D d’équation, y = − , est asymptote à la courbe en +∞.
t →+∞ a a
b
3. le temps caractéristique τ est l’abscisse du point d’intersection de T et D, donc la solution de l’équation bx = −
a
1
soit τ = − .
a
Interprétation
b¡ ¢
– On a : y(τ) = − 1 − exp −1 ; or : 1 − exp −1 = 0,63· · · ; ainsi à l’instant τ, la quantité y a atteint 63% de sa valeur
a
limite.
b¡ ¢
– On a : y(5τ) = − 1 − exp −5 ; or : 1−exp −5 = 0,99· · · ; ainsi à l’instant τ, la quantité y a atteint 99% de sa valeur
a
limite.
V.4.4 Exercices
Dérivabilité
Vocabulaire et notations
– Lorsque f admet un nombre dérivé en a, on dit que f est dérivable en a ;
– Le nombre dérivé en a est noté f ′ (a) ; ¡ ¢
– Lorsque f est dérivable en tout point d’un intervalle I I ⊂ D f , on dit que f est dérivable sur I.
′
– La fonction x 7→ f (x) est appelée fonction dérivée de la fonction f .
Interprétation graphique Cf
Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a un point ¡de I. Dire
¢ f (a)
que f est dérivable en a signifie que C f admet au point A a ; f (a)
une tangente (ou une demi-tangente lorsque a est une borne de D f ) ~j
non parallèle à l’axe des ordonnées. Cette tangente à pour équation :
y = f ′ (a) (x − a) + f (a)
O ~i a
D : y = f ′ (a)(x − a) + f (a)
R
Exemple La fonction f : x 7→ x 2 est dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ 2x . En particulier, f est déri-
vable en 3, la courbe C f admet donc au point d’abscisse 3 une tangente D . De plus : f (3) = 9 et f ′ (3) = 6 ; D a donc
pour équation : y = 6(x − 3) + 9 ; c’est-à-dire : y = 6x − 9
f (a + h) − f (a) f (a + h) − f (a)
Remarque Lorsque : lim = l 1 et lim = l 2 ; où l 1 et l 2 sont deux réels distincts, la fonc-
h→0 h h→0 h
h<0 h>0
tion f n’est pas dérivable en a , mais l 1 est le nombre dérivé à gauche en a et l 2 est le nombre dérivé à droite en a ; la
courbe C f présente alors au point d’abscisse a une demi-tangente à droite et une demi-tangente à gauche.
69
70 VI. Dérivabilité
Ensemble de
f f′
dérivabilité f f′
x 7→ k u+v u + v′
′
(k ∈ ) R x 7→ 0 ] − ∞, +∞[
ku ku ′
x 7→ x x 7→ 1 ] − ∞, +∞[ uv u v + uv ′
′
1 1 1 v′
x 7→ x 7→ − 2 ] − ∞; 0[ ou ]0; +∞[ − 2
x x v v
n
¡x 7→ x⋆ ¢ R⋆ si n <0 u u ′ v − uv ′
n∈ Z x 7→ nx n−1
R si n >0 v v2
x 7→ x
p
x 7→
1
p ]0; +∞[ u n (n ∈Z⋆ ) nu ′ u n−1
2 x p u′
x 7→ sin x x 7→ cos x ] − ∞; +∞[ u p
2 u
x 7→ cos x x 7→ − sin x ] − ∞; +∞[ u′
R Z ln u
nπ o
x 7→ tan x x 7→ 1 + tan2 x \ + kπ, k ∈ u
2
x 7→ ex x 7→ ex R eu
x 7→ u (ax + b)
u ′ eu
x 7→ au ′ (ax + b)
1
x 7→ ln x x 7→ ]0; +∞[ TABLE VI.2 – Dérivées et opérations sur les fonctions
x
TABLE VI.1 – Dérivées des fonctions élémentaires
T HÉORÈME VI.2.1
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle
¡ ¢′ I et f ¡une fonction
¢ dérivable sur un intervalle J contenant f (I). La
fonction f ◦ u est dérivable sur I et on a : f ◦ u = u ′ × f ′ ◦ u .
Cette démonstration est hors programme, elle n’est donnée ici qu’à titre indicatif.
Démonstration Soit a un élément de I. Démontrons que f ◦ u est dérivable en a et que le nombre dérivé de f ◦ u en a est : u ′ (a) × f ′ (u (a)).
– u est dérivable en a, donc pour tout réel h tel que a + h appartienne à I, on a :
u (a + h) = u (a) + u ′ (a) h + hϕ(h), avec lim ϕ(h) = 0.
h→0
– f est dérivable en u (a), donc pour tout réel t tel que u (a) + t appartienne à J, on a :
f (u (a) + t ) = f (u (a)) + f ′ (u (a)) t + t φ(t ), avec lim φ(t ) = 0.
t →0
′
– En particulier, lorsque a + h ∈ I, pour £ t = u (a) h + ¤hϕ(h) £ ; on obtient : ¤ ¡ ¢
f (u (a + h)) = f (u (a)) + f ′ (u (a)) u ′ (a) h + hϕ(h) + u ′ (a) h + hϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) ;
c’est-à-dire : £ £ ¤ ¡ ¢¤
f (u (a + h)) = f (u (a)) + u ′ (a) f ′ (u (a)) h + h f ′ (u (a))ϕ(h) + u ′ (a) + ϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) .
| {z }
£ ¤ ¡ ¢ ε(h)
Posons : ε (h) = f ′ (u (a))ϕ(h) + u ′ (a) + ϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) .
– Pour tout réel h tel que a +h appartienne à I, on a : f (u (a + h)) = f (u (a))+u ′ (a) f ′ (u (a)) h +hε (h), avec lim ε (h) = 0. Cette dernière égalité
h→0
signifie que f ◦ u est dérivable en a et que le nombre dérivé de f ◦ u en a est : u ′ (a) × f ′ (u (a)) ;
ä µ ¶
1
Exemple Étudier la dérivabilité de la fonction g : x 7→ cos .
1−x
1
On considère les fonctions u : x 7→ et f : x 7→ cos x ; on a : g = f ◦ u .
1−x
La fonction u est dérivable sur ] − ∞; 1[ et u (]−∞; 1]) = ]0; +∞] ; la fonction f est dérivable sur R qui contient ]0; +∞[.
Donc, g est dérivable sur ] − ∞; 1[. On démontre de même que f est dérivable sur µ]1; +∞[ ¶.
R ′ ′ ′
Pour tout x élément de \ {1}, on a donc : g (x) = u (x) × f [u (x)] = −
1
(1 − x)2
sin
1
1−x
.
Remarque Soit g une fonction dont l’ensemble de définition est une réunion d’intervalles tous non réduits à un point.
Si g est la composée de deux fonctions dérivables sur leur ensemble de définition, alors g est dérivable sur son en-
semble de définition.
p
VI.2.2 Dérivée de la fonction u
T HÉORÈME VI.2.2
Soit u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
p u ′ (x)
La fonction g : x 7→ u (x) est dérivable sur I et sa dérivé est la fonction g ′ : x 7→ p .
2 u (x)
p
Démonstration La fonction u est dérivable sur I et u (I) ⊂ ]0;+∞] car u est strictement positive sur I. De plus, la fonction x 7→ x est dérivable sur
1
]0;+∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ p . D’après le théorème de dérivation d’une fonction composée g est dérivable sur I et sa dérivée est la
2 x
1
fonction x 7→ u ′ (x) p .ä
2 u (x) p
Exemple Exercice VI.2.1. Déterminer la dérivée de la fonction g : x 7→ x 2 + 1.
2
Considérons la fonction u : x 7→ x + 1 ; on a : g =
p
u . La fonction u est dérivable et strictement positive sur ; R
donc g est dérivable sur R ′
. Pour tout réel x , on a : g (x) = p
u ′ (x)
= p
2x
2 u (x) 2 x 2 + 1
. On en déduit que g ′ est la fonction
x
x 7→ p .
x2 + 1
Démonstration La fonction u est dérivable sur I. De plus, la fonction x 7→ x n est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction x 7→ nx n−1 . D’après le
théorème de dérivation d’une fonction composée g est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction x 7→ u ′ (x) × n × u n (x). ä
Exemple Exercice VI.2.2. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ sin6 x
R
La fonction sin est dérivable sur et sa dérivée est la fonction cos, donc la fonction f est dérivable sur R et sa dérivée
est la fonction f ′ : x 7→ 6cos x sin5 x .
2e cas n < 0
T HÉORÈME VI.2.4
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I, ne s’annulant pas sur I, et n un entier (n < 0). La fonction g : x 7→ u n (x)
est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction
g ′ : x 7→ n × u ′ (x) × u n (x).
1
Il suffit d’appliquer le théorème précédent à la fonction v = .
u
1
Exemple Exercice VI.2.3. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ ¡ ¢6
x2 + 1
La fonction x 7→ x 2 + 1 est dérivable sur R, ne s’anulle pas sur R et sa dérivée est la fonction x 7→ 2x , donc la fonction
f est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ −6 ¡ 2x
¢7 .
x2 + 1
Remarque Comme précédemment, les règles de calculs sur les puissances d’exposants entiers s’étendent aux expo-
sants rationnels. Nous admettons momentanément le théorème suivant.
- série S
72 VI. Dérivabilité
T HÉORÈME VI.2.5
Soit r un nombre rationnel non nul, u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
1. La fonction x 7→ x r est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ r x r −1 .
2. La fonction u r est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction r u ′ u r −1 .
La seconde partie se déduit de la première à l’aide du théorème de dérivation des fonctions composées.
³ ´3 p
Exemple Exercice VI.2.4. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ 2x 2 + 1 2x 2 + 1.
7
R
On a f = u 2 , où u est la fonction x 7→ 2x 2 +1 ; la fonction u est dérivable et strictement positive sur , et sa dérivée est
R
la fonction u ′ : x 7→ 4x ; la fonction f est donc dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ définie par :
7 ¡ ¢5 ¡ ¢2 p
f ′ (x) = × 4x 2x 2 + 1 2 = 14x 2x 2 + 1 2x 2 + 1.
2
T HÉORÈME VI.3.1
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.
– Si f ′ > 0 sur I (sauf peut-être en un nombre fini de points), alors f est strictement croissante sur I ;
– si f ′ < 0 sur I (sauf peut-être en un nombre fini de points), alors f est strictement décroissante sur I ;
– si f ′ est nulle sur I, alors f est constante sur I.
Remarque De même si f ′ Ê 0 (resp. f ′ É 0) sur I, alors f est croissante (resp. décroissante) sur I.
Exemple La fonction f : x 7→ x 2 est dérivable sur [0; +∞[ et sa dérivée est strictement positive sur ]0; +∞] ; donc f est
strictement croissante sur [0; +∞[.
1
Remarque La fonction f : x 7→ a une dérivée strictement négative sur son ensemble de définition et pourtant la
x
fonction f n’est pas décroissante. L’ensemble de définition de f n’est pas un intervalle.
f (n) est aussi appelée dérivée d’ordre n de la fonction f . On utilise également, notamment en sciences physiques, la
df
notation de Leibniz : f ′ , f ′′ , . . ., f (n) ; sont notées respectivement ,
dx
2 n
d f d f
, . . ., .
dx 2 dx n
Exemples
1
1. Exercice VI.4.1. Calculer les dérivées successives de la fonction f : x 7→ x 3 − 2x 2 − 3x + 4.
3
On a : f ′ (x) = x 2 − 4x − 3 ; f ′′ (x) = 2x − 4 ; f (3) (x) = 2 ; f (4) (x) = 0.
Donc, pour tout nombre entier n tel que n Ê 4, on a : f (n) (x) = 0.
2. Exercice VI.4.2. Calculer la dérivée n -ième de la fonction g : x 7→ sin x .
On a : ³ π´
g ′ (x) = cos x = sin x +
2³
³ π´ π´
g ′′ (x) = cos x + = sin x + 2 ×
2 2
³ π´ ³ π´
g (3) (x) = cos x + 2 × = sin x + 3 × .
2 2
N π´
³
On peut conjecturer que : ∀n ∈ ⋆ , g (n) (x) = sin x + n .
2
Démontrons cette égalité par récurrence.
1. L’égalité est vraie pour n = 1.
2. Supposons l’égalité vraie pour un entier naturel non nul k , c’est-à-dire :
(k)
³ π´
g (x) = sin x + k ;
2
(k+1)
³ π´ ³ π´
on en déduit que : g (x) = cos x + k = sin x + (k + 1) ;
2 2
donc, l’égalité est vraie pour k + 1.
Elle est donc vraie pour tout entier naturel non nul.
1p 2
y = f (x) ⇔ y =x+ x +1
2
¡ ¢ p
⇔ 2 y − x = x2 + 1
¡ ¡ ¢¢2 ¡ ¢
⇔ 2 y − x = x 2 + 1 et 2 y − x Ê 0
⇔ 3x 2 − 8y x + 4y 2 − 1 = 0 et x − y É 0
- série S
74 VI. Dérivabilité
q ¯ ¯
Or : 4y 2 + 3 > 4y 2 ; donc : 4y 2 + 3 > ¯2y ¯ ;
¯ ¯ ¯ ¯
y − 2 ¯y ¯ y + 2 ¯y ¯
D’où : x1 − y < É 0 et x2 − y > Ê 0.
3 3
x1 est la seule solution
p vérifiant la contrainte x − y É 0 , x1 est donc l’unique antécédent de y dans et on a : y = R
4y − 4y 2 + 3
f (x) ⇔ x = .
3
Par conséquent,
p la fonction f réalise une bijection de vers R R
et sa bijection réciproque est la fonction f −1 : x 7→
4x − 4x + 32
.
3
s
x2
Exercice VI.5.2. On se propose de déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ cos x − 1 + .
2
x2
1. a. Étudier le signe de la fonction u : x 7→ cos x − 1 + (on pourra utiliser u ′′ ).
2
b. En déduire l’ensemble de définition de la fonction f .
x
2. Étudier la dérivabilité de f en 0 (on pourra poser : t = ).
2
3. Déterminer la dérivée de la fonction f .
Solution
1. a. La fonction u est la somme de la fonction cos et d’une fonction polynôme, elle est donc deux fois dérivable sur
R . Sa dérivée première est la fonction u ′ : x 7→ x − sin x ; et sa dérivée seconde est la fonction u ′′ : x 7→ 1 − cos x . La
R
fonction u ′′ étant positive on en déduit que la fonction u ′ est strictement 1 croissante sur . De plus u ′ (0) = 0 donc u ′
est strictement positive sur ]0; +∞[ et strictement négative sur ] − ∞; 0[ et par conséquent u est strictement croissante
sur [0; +∞[ et strictement décroissante sur ] − ∞; 0] or u(0) = 0 donc la fonction est strictement positive sur ⋆ et R
s’annule en 0.
p
R R
On a f = u . La fonction u est dérivable sur , et est strictement positive sur ⋆ , f est donc dérivable sur ⋆ et R
R u′
sa dérivée sur ⋆ est p , pour savoir si elle dérivable en 0, on doit calculer la limite en 0 de la fonction θ définie
2 u
f (x) − f (0) f (x)
par : θ (x) = = .
x −0 x
x
Posons : t = . Pour tout réel non nul x , on a :
2
(2t )2 sin t 2
µ µ ¶ ¶
u (x) = cos 2t − 1 + = 1 − 2sin2 t − 1 + 2t 2 = 2t 2 1 − .
2 r t
³ ¡ ¢2 ´
2t 2 1 − sint t p
p s
sin t 2
µ ¶
u (x) 2 |t |
Donc pour tout réel non nul x : θ (x) = = = × 1− .
x 2t 2 t t
p s
sin t 2
µ ¶
2
− 1 − si t < 0
2 s t
Donc : θ (x) = p
sin t 2
µ ¶
2
si t > 0
1−
2 t p
sin t 2p
On sait que : lim = 1 ; donc par composition par la fonction x 7→ 1 − x2 :
p s t →0 t 2
sin t 2
µ ¶
2
lim 1− =0;
t →0 2 t
t >0 p s
µ ¶2
2 sin t
on a de même : lim − 1− = 0.
t →0 2 t
t <0 p s
µ ¶2
x x 2 sin t
Pour x > 0, on a : lim = 0 avec > 0 et lim 1− = 0 ; Donc par composition : lim θ (x) = 0 ; de
x→0 2 2 t →0 2 t x→0
x>0 t >0 x>0
même : lim θ (x) = 0. Donc la fonction f est dérivable en 0 et f ′ (0) = 0.
x→0
R
x<0
La fonction f est donc dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ définie par :
u ′ (x) x − sin x
f ′ (x) = p = q lorsque x , 0 et f ′ (0) = 0.
2 u (x) 2 cos x − 1 + x 2
2
1. on peut admettre ici cette justification peu rigoureuse, un argumentation correcte serait la suivante. Soit a et b deux réels tels que a < b.
La fonction u ′′ est dérivable et strictement positive (sauf en nombre fini de points) sur [a;b], u ′ est donc strictement croissante sur [a;b] ; d’où :
R
u ′ (a) < u ′ (b) ; cette inégalité étant vérifiée pour tous réels a et b tels que a < b, la fonction est strictement croissante sur .
p
|x − 1| 3 − x
Exercice VI.5.3. On se propose d’étudier la fonction f : x 7→ p .
4−x
1. Déterminer l’ensemble de définition, D f , de f .
2. Étudier la limite de f en −∞
3. Étudier la dérivabilité de f en 1.
4. Étudier la dérivabilité de f en 3.
r
3−x
5. On considère la fonction u définie sur ] − ∞;3[ par u (x) = ;
4−x
calculer u ′ (x).
6. Déterminer la dérivée de f , étudier le sens de variation de f et dresser son tableau de variation.
7. a. Étudier la limite en −∞ de x 7→ f (x) + x − 1 (on pourra poser t = x − 1).
1
b. En déduire que la droite D d’équation y = −x + est asymptote à la courbe représentative, C f , de f .
2
8. Représenter graphiquement la fonction f .
Solution
1. Pour tout nombre réel x , f est définie en x si et seulement si 3 − x Ê 0 et 4 − x > 0, donc D f =] − ∞; 3]
v
u 1 − x3
u
2. Pour tout x < 0, on a : f (x) = (1 − x) t .
1 − x4
3 4
De plus : lim = lim =0;
x→−∞ x x→−∞ x
donc par
v différences, quotient puis composition par la fonction racine carrée :
u
u1− x 3
lim t =1;
x→−∞ 1 − x4
or : lim (1 − x) = +∞ ; donc par produit : lim f (x) = +∞ .
x→−∞ x→+∞
f (1 + h)
3. On a : f (1) = 0 ; donc pour étudier la dérivabilité de f en 1, il faut étudier la limite de lorsque h tend vers 0.
p h
f (1 + h) |h| 2−h
Pour h É 2 et h , 0, on a : = × p ,
p p h h 3−h
2−h 6 |h| |h|
avec : lim p = ; = −1 lorsque h<0 et = 1 lorsque h>0.
h→0 3−h 3 h p h p
f (1 + h) 6 f (1 + h) 6
Donc par produit : lim =− et lim = .
h→0 h 3 h→0 h 3
h<0 h>0
Donc f n’est pas dérivable en 1, mais la courbe C f présente au point d’abscisse 1 une demi-tangente à droite de co-
p p
6 6
efficient directeur et une demi-tangente à gauche de coefficient directeur − .
3 3
4. La fonction f n’est pas définie à droite de 3 et f (3) = 0, donc pour étudier la dérivabilité de f enp3, il faut étudier
f (3 + h) f (3 + h) −h |2 + h|
la limite de lorsque h tend vers 0 par valeurs inférieures. Pour h < 0, on a : = × p =
h h h 1−h
1 |2 + h| 1 |2 + h| f (3 + h)
−p × p . On a : lim − p = −∞ et lim p = 2 ; donc par produit : lim = −∞.
−h 1−h h→0 −h h→0 1−h h→0 h
h<0 h<0 h<0
Donc f n’est pas dérivable en 3, mais la courbe C f présente au point d’abscisse 3 une demi-tangente verticale (vers le
haut).
3−x
5. La fonction v : x 7→ est une fonction homographique, elle est donc dérivable sur son ensemble de définition,
4−x p
\ {4} , de plus pour x < 3, 3 − x > 0 et 4 − x > 0 donc v est strictement positive sur ] − ∞; 3[ par u = v est dérivable
v′ 1
sur ] − ∞; 3[ et sa dérivée est u ′ = p . La dérivée de v est la fonction v ′ : x 7→ − , donc la dérivée de u est la
2 v (4 x)2
−
−1
fonction est la fonction u ′ définie sur ] − ∞; 3[ par : u ′ (x) = q .
2(4 − x)2 3−x
4−x
−1
C’est-à-dire : u ′ (x) = p .
2(4 − x) (3 − x)(4 − x
6. Sur ] − ∞; 1[∪]1; 3[ f est le produit de deux fonctions dérivables donc f est dérivable.
pour x ∈]1; 3[ : f (x) = (x − 1) u(x) ; donc :
- série S
76 VI. Dérivabilité
Dans cette fraction le dénominateur (produit de quantité positives) est positif, donc f ′ (x) est du signe de 2x 2 −15x+25
15 − 5 5 15 + 5
. Le discriminant est ∆ = 152 − 4 × 2 × 25 = 25 , donc le trinôme admet deux racines : x1 = = et x1 = = 5.
4 2 4
′
Le trinôme est du signe de 2 à l’extérieur des racines et du signe de −2 à l’intérieur, donc f est strictement positive
5 5 5
sur ]1; [ et strictement négative sur ] ; 3[ ; donc f est strictement croissante sur [1; ] et strictement décroissante sur
2 2 2
5
[ ; 3].
2
Pour x ∈] − ∞; 1[ : f (x) = (1 − x) u(x) ; donc :
5
D’après l’étude précédente, f ′ est strictement négative sur ] − ∞; 1[ x −∞ 1 3
2
donc f est strictement décroissante sur ] − ∞; 1]. Donc finalement f ′
f (x) − + −
5 p
3
est strictement décroissante sur ] − ∞; 1] et sur [ ; 3] et strictement +∞ 2
2
5 f (x)
croissante sur [1; ]. On en déduit le tableau de variations ci-contre. 0 0
2
3 2
Or : lim = lim =0;
t →−∞t t →−∞ t
donc par différences, composition par la fonction racine carrée,
µ somme,
µ produit
¶¶ et quotient :
¡ ¢ 1 1
lim f (x) + x − 1 = − . D’où il vient par somme : lim f (x) − −x + = 0.
x→−∞ 2 x→−∞ 2
1
Donc la droite D d’équation y = −x + est asymptote à C f en −∞.
2
Nombres complexes
VII.1 Introduction
1. R⊂C;
2. i ∈C;
3. Les lois algébriques concernant l’addition et la multiplication des nombres sont les mêmes dans C que dans R.
La somme ou le produit de deux nombres réels est un nombre réel, la dernière condition impose donc que la somme
ou le produit de deux nombres complexes soit un nombre complexe. En particulier 2i et −2i sont deux nombres
complexes et on a :
2 2
(2i )2 = 22 × i = 4 × (−1) = −4 et (−2i )2 = (−2)2 × i = 4 × (−1) = −4 ;
donc la dernière équation envisagée à maintenant, elle aussi, deux solutions.
Pour les raisons que nous venons d’évoquer, tout nombre de la forme (dite algébrique) a + i b, où a et b sont
des nombres réels, sont des nombres complexes. Peut-on par additions ou par multiplications obtenir des nombres
complexes qui ne peuvent pas se mettre sous cette forme ? Pour se faire une idée, prenons quelques exemples.
VII.1.2 Activités
Mettre sous forme algébrique les nombre complexes suivants.
z1 = (2 + 5i ) + (3 − 7i ); z2 = (2 + 5i ) − (3 − 7i ); z3 = (2 + 5i )(3 − 7i )
1 3 − 7i
z4 = (2 + 5i )(2 − 5i ); z5 = p ; z6 =
2+i 3 2 + 5i
4
z7 = i ; z8 = (1 + i )2 ; z9 = (1 + i )17
Plus généralement, pour z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ (où a, a ′ , b, b ′ sont des réels), mettre sous forme algébrique les
1
nombres complexes z + z ′ , zz ′ ,z − z ′ et lorsque a , 0 ou b , 0, .
z
77
78 VII. Nombres complexes
VII.1.3 Définitions
L’activité précédente suggère la définition suivante.
D ÉFINITIONS VII.1.1 N OMBRE COMPLEXE , C
(1) Un nombre complexe est un nombre qui peut s’écrire sous la forme a + i b, où a et b sont des nombres réels et
i 2 = −1.
(2) L’ensemble des nombres complexes est appelé . C
Notations et vocabulaire
1. lorsqu’un nombre complexe z est écrit sous la forme a + i b , où a et b sont des nombres réels, on dit qu’il est écrit
sous forme algébrique ;
2. le nombre réel a est appelé partie réelle de z et est noté ℜe(z) ;
3. le nombre réel b est appelé partie imaginaire de z et est noté ℑm(z) ; en particulier ℑm(z) est un nombre réel ;
4. si b = 0, alors z = a (car on a : i × 0 = 0) ; z est un nombre réel ; tout nombre réel est bien un nombre complexe
R C
( ⊂ );
5. Si a = 0, alors z = i b ; z est dit imaginaire pur.
p p
1 3 1 3
Exemple Si : z = + i ; alors : ℜe(z) = et ℑm(z) = .
2 2 2 2
Remarques
1. Lorsque : b = b ′ = 0 ; on retrouve l’addition, la soustraction et la multiplication dans . R
2. (a + i b) + (−a − i b) = 0 ; tout nombre complexe, z = a + i b , a un opposé : −z = −a − i b .
Le théorème suivant signifie que, comme nous l’avions désiré, l’addition et la multiplication dans ont les mêmes C
R
propriétés que dans ; sa démonstration, fastidieuse et sans surprise, est laissée au soin du lecteur courageux.
T HÉORÈME VII.1.1
Pour tous nombres complexes z, z ′ , z ′′ , on a :
(1) z + z′ ∈ C C
+ est un loi de composition interne à ;
(2) z + z′ = z′ + z + est commutative dans ; C
(3) z + (z ′ + z ′′ ) = (z + z ′ ) + z ′′ + est associative dans ; C
(4) z +0 = 0+z = z C
dans , 0 est élément neutre pour + ;
(5) z × z′ ∈ C C
× est un loi de composition interne à ;
(6) z × z′ = z′ × z × est commutative dans ; C
(7) z × (z × z ′′ ) = (z × z ′ ) × z ′′
′
× est associative dans ; C
(8) z ×1 = 1×z = z C
dans , 1 est élément neutre pour × ;
C
(9) z × (z ′ + z ′′ ) = z × z ′ + z × z ′′ × est distributive par rapport à + dans ;
p p
1 3 1 3
Exemple Si z = − i , alors z = + i .
2 2 2 2
T HÉORÈME VII.1.2
Soit z et z ′ deux nombres complexes de formes algébriques : z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ .
(1) z = 0 si et seulement si a = 0 et b = 0 ;
(2) z = z ′ si et seulement si a = a ′ et b = b ′
T HÉORÈME VII.1.3
Tout nombre complexe non nul a un inverse.
1 z
Remarque La formule introduite dans la démonstration du théorème VII.1.3 peut s’écrire : = .
z zz
T HÉORÈME VII.1.4
Le produit de deux nombres complexes est nul si et seulement si l’un d’entre eux au moins est nul.
Démonstration Soit z et z ′ deux nombres complexes. D’après les définitions VII.1.2, le théorème VII.1.2 et la remarque §VII.1.3, si z = 0 ou z ′ = 0
alors zz ′ = 0.
1 1
Réciproquement, si zz ′ = 0 alors z = 0 ou z ′ = 0. En effet si z , 0, alors × zz ′ = × 0 ; c’est-à-dire : z ′ = 0. ä
z z
z′ ′ 1
La division se définit par : =z × (pour z , 0).
z z
2 + 3i (2 + 3i )(2 + i ) 1 7
Exemple = = + i.
2−i 22 + 12 5 5
- série S
80 VII. Nombres complexes
C C
De plus × est commutative dans , on dit que ( , +, ×) est un corps commutatif.
Remarques
R Q
1. ( , +, ×) et ( , +, ×) sont des corps commutatifs.
Z Z
2. ( , +) est un groupe commutatif, mais ( , +, ×) n’est un corps car certains entiers non nuls n’ont pas d’inverse
entier.
3. Désignons par I l’ensemble des isométries du plan ; (I , ◦) est un groupe, non commutatif.
R
Les formules suivantes, établies dans , restent valables dans . C
T HÉORÈME VII.1.5
Pour tous nombres complexes z et z ′ et tout entier naturel non nul n, on a :
(z + z ′ )2 = z 2 + 2zz ′ + z ′2 ; (z − z ′ )2 = z 2 −Ã2zz ′
! +z
′2
Xn n
n−k
(z + z ′ )(z − z ′ ) = z 2 − z ′2 ; (z + z ′ )n = zk z′ (formule du binôme de N EWTON )
k=0 k
¡ ¢ n−1
X n−1−k ′k
z n − z ′n = (z − z ′ ) z n−1 + z n−2 z ′ + z n−3 z ′2 + · · · + z z ′n−2 + z ′n−1 = (z − z ′ ) z z
k=0
O ~ı a
~
u est appelé vecteur image du nombre complexe a + i b ; a + i b est appelé
b ³a´
affixe du vecteur ~
u .
b
– Le plan muni d’un repère orthonormé direct (O ;~ı,~ ) est appelé plan complexe. F IGURE VII.1 – Interprétation géo-
Un point M d’affixe z est souvent ¡ noté¢ M(z). métrique
– Les droites de repères (O ;~ı ) et O ;~ sont respectivement appelée axe réel et axe imaginaire.
Exemples
1. O est le point d’affixe 0.
2. ~ı et ~ sont les vecteurs d’affixes respectives 1 et i .
Remarques
1. Deux points sont confondus si et seulement si ils ont la même affixe.
2. Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont la même affixe.
− −
→ → → − −−−→
VII.2.2 u + u ′ , k u , MM′
M’ k→
−
u
→
− −→
u + u′
−
→
u′
M
~ ~ ~ →
−
→
− u
u
O ~ı O ~ı O ~ı
z→
u + z −→
− ′ = z→
− −→ zM′ − zM = z−−−−→′ kz→
u = zk →
− −
u
u u +u ′ MM
Exercice VII.2.1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm)
7
1. Placer les points A, B, C et D d’affixes respectives : z A = 1 + 2i ; zB = 4 − 2i ; zc = 5 et zD = + 2i . 2. Démontrer que le quadrilatère AOBC est
2
un parallélogramme. 3. Démontrer que les droites (AB) (CD) sont parallèles.
Solution 2 A D
1. Voir figure VII.2.
−−→ −−→
2. Les vecteurs OA et BC ont respectivement pour affixe : 1
z−−→ = z A = 1 + 2i et
OA
−−→ ~
z− −→ = z C − z B = 5 − (4 − 2i ) = 1 + 2i ; on a : z −−→ = z −−→ ; donc : OA =
BC OA BC 0 C
−−→
BC . Le quadrilatère AOBC est donc un parallélogramme.
−−→ −−→ O ~ı
3. Les vecteurs AB et CD ont respectivement pour affixe : -1
7 3
z− −→ = z D − z C = + 2i − 5 = − + 2i et
CD 2 2 µ ¶
3 -2
z−−→ = z B − z A = (4 − 2i ) − (1 + 2i ) = 3 − 4i = −2 − + 2i ;
AB 2 -1 0 1 2 3 B4 5 6
−−→ −−→
On a : zCD = −2zCD ; donc : AB = −2CD .
−−→ −−→
F IGURE VII.2 –
Les droites (AB) (CD) ont des vecteurs directeurs colinéaires, elles sont donc sont parallèles.
- série S
82 VII. Nombres complexes
p
r = a2 + b2
a
cos θ = p
a2 + b2
b
sin θ
= p
a2 + b2
½
a = r cos θ
b = r sin θ
Remarques
1. Pour tout nombre complexe z ,p on a : |z|2 = zz .
C
2. Pour b = 0, on a : z = a et |z| = a 2 = |a| ; le module étend à la fonction valeur absolue.
p p
Exemple Pour z = 2 + 3i , on a : |z| = 22 + 32 = 13 et zz = (2 + 3i )(2 − 3i ) = 22 + 32 = 13
T HÉORÈME VII.2.1
Pour tout nombre complexe z, on a : |z| = 0 ⇐⇒ z = 0
Remarques
1. Si θ et θ′ sont deux arguments de z alors θ′ = θ + k2π (avec k ∈ ). Z
Z
2. On note : arg(z) = θ + k2π (avec k ∈ ) ou arg(z) ≡ θ (mod 2π).
3. Dire qu’un nombre complexe z a pour module r et pour argument θ signifie que l’image de z dans le plan com-
plexe a pour coordonnées polaires (r, θ).
p ³ p
2 π π´ 1 3 2π 2π
Exemples 1 + i = cos + i sin et − + i = cos + i sin
2 4 4 2 2 3 3
Remarques
1. On passe de la forme algébrique à la forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul de la même façon
qu’on transforme des coordonnées rectangulaires en coordonnées polaires (cf. figure §VII.5 page 82) ;
2. Soit z = r (cos θ + i sin θ), r ∈ ∗ et θ ∈ ; R R
– si r > 0 alors la forme trigonométrique de z est z = r (cosθ
¡ + i sin θ) et arg(z) ≡ ¢θ [2π] ;
– si r < 0 alors la forme trigonométrique de z est z = −r cos(θ + π) + i sin(θ + π) et arg(z) ≡ θ + π (mod 2π).
µ ¶
π π´ 5π³ 5π
Exemple La forme trigonométrique de −2 cos + i sin est : 2 cos − + i sin − .
6 6 6 6
On déduit de l’étude menée §VII.2.4 que deux nombres complexes non nuls ont même argument (modulo 2π) et
même module si et seulement si ils ont même partie réelle et même partie imaginaire. Le théorème VII.1.2 permet
alors d’établir le théorème suivant.
T HÉORÈME VII.2.2
Soit z et z ′ deux nombres complexes non nuls.
On a : z = z ′ si et seulement si |z| = |z ′ | et arg(z) ≡ arg(z ′ ) (mod 2π).
Les propriétés suivantes sont des conséquences immédiates de la définition VII.1.3 p. 78.
T HÉORÈME VII.3.1
Soit z un nombre complexe de forme algébrique : z = a + i b.
(1) z=z; (2) zz = a 2 + b 2 = |z|2 ;
(3) z + z = 2ℜe(z) ; (4) z − z = 2i ℑm(z) ;
(5) z est réel si et seulement si z = z ; (6) z est imaginaire pur si et seulement si z = −z ;
Exemples
1. 3 + 2i = 3 − 2i = 3 + 2i 3. (−3 + 2i )(−3 − 2i ) = (−3)2 − (−4) = 13
2. (−3 + 2i ) + (−3 − 2i ) = −6 4. (−3 + 2i ) − (−3 − 2i ) = 4i
T HÉORÈME VII.3.2
Pour tous nombres complexes z et z ′ , pour tout entier relatif n, on a :
µ ¶
(1) z + z′ = z + z′ ; (3) zz ′ = z × z ′ ; z′ z′
µ ¶ (5) = (z , 0) ;
1 1 z z
(2) −z = −z ; (4) = (z , 0) ;
z z (6) z n = z n (z , 0) ;
- série S
84 VII. Nombres complexes
T HÉORÈME VII.3.3
Pour tous nombres complexes non nuls z et z ′ , pour tout entier relatif n, on a :
(1) |z + z ′ | É |z| + |z ′ | (inégalité triangulaire)
(2) |zz ′ | = |z| × |z ′ | et arg(zz ′ ) ≡ arg(z) + arg(z ′ ) (mod 2π)
¯ ¯ µ ¶
¯1¯ 1 1
(3) ¯ ¯
¯z¯ = et arg ≡ − arg(z) (mod 2π)
|z| z
¯ ′¯ µ ′¶
¯z ¯ |z ′ | z
(4) ¯ ¯
¯z¯ = et arg ≡ arg(z ′ ) − arg(z) (mod 2π)
|z| z
(5) |z n | = |z|n et arg(z n ) ≡ n arg(z) (mod 2π)
Démonstration
(1) L’inégalité triangulaire se déduit de l’interprétation géométrique de |z + z ′ |.
Introduisons les formes trigonométriques de z et z ′ : z = r (cos θ + i sinθ) et z ′ = r ′ (cos θ′ + i sin θ′ ).
(2) On a : zz ′ = r (cos ′ ′ ′
£ θ + i sin θ)r (cos θ + i sin θ ) ¤
= r r ′ ¡ (cos θcos θ′ − sin θsin θ′ )¢+ i (cos θsin θ′ + cos θ′ − sin θ)
′ ′ ′
= r r cos(θ + θ ) + i sin(θ + θ )
On en déduit la propriété.
1 z r 1¡ ¢
(3) On a : = 2 = 2 (cos θ − i sinθ) = cos(−θ) + i sin(−θ) .
z |z| r r
On en déduit la propriété.
z′ 1 1¡ ¢
(4) On a : = z ′ × = r ′ (cos θ′ + i sin θ′ ) cos(−θ) + i sin(−θ)
z z r
r ′ £¡ ¢ ¡ ¢¤
= cos θ′ cos(−θ) − sin θ′ sin(−θ) + i cos θ′ sin(−θ) + sin θ′ cos(−θ)
r′
r ¡ ¢
= cos(θ′ − θ) + i sin(θ′ − θ) .
r
On en déduit la propriété.
(5) Pour n = 0, la propriété est immédiate.
Pour n > 0 la propriété est obtenue en appliquant n − 1 fois la propriété (2).
1 1 ¡ ¢
Pour n < 0 on a −n > 0 et donc, d’après (3) : z n = −n = ¡ ¢ = r n cos(nθ) + i sin(nθ) .
z r −n cos(−nθ) + i sin(−nθ)
On en déduit la propriété. ä
Remarques
1. Le module est utilisé pour définir la distance entre deux nombres complexes. La distance entre z et z ′ est |z ′ − z|.
2. On dira qu’une suite (zn ) de nombres complexes converge vers un nombre complexe ℓ si la distance entre zn et l
tend vers 0 lorsque n tend vers +∞ ; c’est-à-dire si la suite réelle de terme général |zn − ℓ| converge vers 0.
C
3. En particulier une suite géométrique de terme général : zn = w × q n (w ∈ et q ∈ ) converge vers 0 si et seule- C
ment si |q| < 1, en effet : |zn | = |w| × |q|n .
R
Xn ³ ´ w
On démontre, comme dans , que pour |q| < 1, la suite de terme général : w q k ; converge vers : .
k=0 1 − q
Remarque Depuis la rentrée de septembre 2001, la formule de M OIVRE n’est plus au programme de Terminale S.
Soit t un nombre réel. Les fonctions cos et sin sont dérivables en t et ont respectivement pour nombre dérivés − sin(t )
et cos(t ) ; il existe donc deux fonctions εr et εi telles que : lim εr = lim εi = 0 ; et pour tout réel h :
0 0
R C
q
Introduisons la fonction ε de vers définie par : ε = εr + i εi . On a : |ε| = ε2r + ε2i ; donc par produit et somme des
limites puis par composition par la fonction racine carrée : lim ε = 0. De plus, pour tout réel h :
0
f (t + h) = cos(t + h) + i sin(t + h)
= (cos(t ) −¡ h sin(t ) + hεr (h)) +¢ i (sin(t
¡ ) + h cos(t )¢+ hεi (h))
= f (t ) + h − si n(t ) + i cos(t ) + h εr (h) + i εi (h)
= f (t ) + h i f (t ) + hε(h).
R
On en déduit que la fonction f est dérivable sur et que sa dérivée est la fonction : i f . On a donc :
f′=i f et f (0) = 1.
On reconnaît une équation différentielle d’ordre 1 avec une condition initiale dont la solution formelle est la fonction,
f : t 7−→ ei t .
Notation Pour tout nombre réel θ, on convient de noté ei θ , le nombre complexe d’argument θ et de module 1. On a
donc : ei θ = cos θ + i sin θ.
Exemples
p π π
1. 1 = ei 0 p
; 3. 1 − i = 2e−i 4 ; 5. i = eip2 ;
π π
2. 1 + i = 2ei 4 ; 4. −1 = ei π ; 6. 1 + i 3 = 2ei 3 ;
¯ ¯ ¯ ¯
Remarque Pour tous nombres réels r et θ : ¯r ei θ ¯ = |r | × ¯ei θ ¯ = |r |.
¯ ¯ ¯ ¯
- série S
86 VII. Nombres complexes
2i π 2i π iπ iπ
Exemple Pour z = 2e 3 , on obtient : z = 2e− 3 ; −z = 2e− 3 et −z = 2e 3 .
D’après les formules (2) et (5) théorème VII.3.1, on a pour tout nombre complexe z :
z+z z−z
ℜe(z) = et ℑm(z) = .
2 2i
En particulier pour z = ei θ , on obtient le théorème suivant.
2
T HÉORÈME VII.4.3 FORMULES D ’E ULER
Pour tout nombre réel θ, on a :
ei θ + e−i θ ei θ − e−i θ
cos θ = et sin θ = .
2 2i
C
Démonstration Les racines carrées de Z, sont les solutions dans de l’équation, d’inconnue z, (E) : z 2 = Z.
p iθ 2
µ ¶
p θ
On remarque que le nombre z 1 = r ei 2 est solution de (E), en effet : z 12 = r e 2 = r ei θ = Z ; donc :
(E) ⇐⇒ z 2 = z 12 ⇐⇒ z 2 − z 12 = 0 ⇐⇒ (z − z 1 )(z + z 1 ) = 0.
Un produit
³ ´ de facteurs est nul si et seulement si l’un au moins des facteurs est nul ; Z a donc exactement deux racines carrées : z 1 et z 2 = −z 1 =
p i θ2 +π
re .ä
Remarques
1. 0 n’a qu’une racine carrée : 0.
2. Les deux racines carrées d’un nombre complexe non nul sont opposées.
3. Le théorème VII.4.4 permet d’obtenir les racines carrées d’un nombre complexe écrit sous forme exponentielle ;
une méthode permettant de déterminer les racines carrées d’un nombre complexe écrit sous forme algébrique est
proposée §VII.6.4.
2. EULER (L EONHARD ) Bâle 1707 - Saint-Pétersbourg 1783, mathématicien suisse. Il fut, au XVIIIe siècle, le principal artisan de l’essor de
l’analyse, qu’il réorganisa autour du concept fondamental de fonction. Il exerça son inventivité dans de nombreux domaines de la physique ma-
thématique.
P(z) = (z − α)Q(z).
Démonstration Si, pour tout nombre complexe z : P(z) = (z − α)Q(z) ; alors, pour z = α, on obtient : P(α) = (α − α)Q(α) = 0 ; et donc α est racine de P.
Réciproquement, démontrons que si α est racine de P alors il existe un polynôme Q tel que, pour tout nombre complexe z, P(z) = (z − α)Q(z).
Si P est le polynôme nul, l’implication est immédiate car n’importe quel polynôme Q convient ; nous supposons désormais le polynôme P non nul.
C
P est alors défini par une expression du type : ∀z ∈ , P(z) = an z n + ... + a1 z + a0 (avec an , 0).
On introduit donc le polynôme T défini par : T(z) = P(z + α). T est la composée d’un polynôme de degré 1 par un polynôme de degré n, T est donc
un polynôme de degré n. Il est par conséquent défini par ³une expression du´ type : T(z) = b n z n + ... + b 1 z + b 0 .
Or : T(0) = P(0 + α) = 0 ; donc : b 0 = 0 et ∀z ∈ C,
T(z) = z b n z n−1 + ... + b 1 .
³ ´
On en déduit que pour tout nombre complexe z : P(z) = T(z − α) = (z − α) b n (z − α)n−1 + ... + b 1 .
| {z }
Q(z)
la propriété est alors démontrée est introduisant le polynôme Q défini par : Q(z) = b n (z − α)n−1 + ... + b 1 . ä
Le lemme suivant est une conséquence du théorème fondamental de l’algèbre.
L EMME VII.5.2
Un polynôme non nul de degré inférieur ou égal à n a au plus n racines distinctes.
Il ne reste plus qu’à démontrer que si pour un certain entier naturel k, tout polynôme non nul de degré inférieur ou égal à k a au plus k racines
distinctes, alors tout polynôme non nul de degré inférieur ou égal à k + 1 a au plus k + 1 racines distinctes.
Soit P un polynôme de degré inférieur ou égal à k +1 ayant plus de k +1 racines distinctes et soit α l’une d’elle. On aura pour tout nombre complexe
z : P(z) = (z − α)Q(z) ; où Q est un polynôme de degré inférieur ou égal à k. P ayant plus de k + 1 racines distinctes, Q a plus k racines distinctes et
d’après l’hypothèse de récurrence, Q est donc le polynôme nul ; d’où, par produit, P est le polynôme nul.
Donc, par récurrence, un polynôme non nul de degré n (n ∈ N) a au plus n racines distinctes. ä
T HÉORÈME VII.5.3
(1) Un polynôme de degré n a au plus n racines distinctes.
(2) Deux polynômes de degrés inférieurs ou égaux à n coïncidant en (n + 1) valeurs distinctes sont égaux.
C
On se propose de factoriser dans le polynôme P défini par : P(z) = az 2 + bz + c
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0.
Procédons, comme en classe de Première dans la cas réel, en utilisant la forme canonique. Pour tout nombre com-
plexe z, on a :µ ¶
b c
P(z) = a z 2 + 2 z + , car a , 0
2a¶ a
·µ 2 2 ¸
b b c
= a z+ − 2+
2a ¶ 4a a ¸
b 2 b 2 − 4ac
·µ
= a z+ − .
2a 4a 2
On introduit le nombre ∆, appelé discriminant de l’équation ou du trinôme, défini par : ∆ = b 2 − 4ac.
b 2
µ ¶
Si ∆ = 0, alors : P(z) = a z + .
2a
Si ∆ , 0 et on introduit δ une racine carrée complexe de ∆. On a alors :
- série S
88 VII. Nombres complexes
b 2 δ2
·µ ¶ ¸
P(z) = a z+ − 2
µ 2a ¶(2a)
µ ¶
b δ b δ
= a z+ + z+ −
µ 2a 2a ¶µ 2a ¶2a
−b − δ −b + δ
= a z− z−
2a 2a
−b − δ −b + δ
z1 = et z2 =
2a 2a
C
On se propose de résoudre dans l’équation, d’inconnue z, (E) : az 2 + bz + c = 0 ;
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0.
Reprenons les notations du théorème VII.5.4 ; on a :
az 2 + bz + c = 0 ⇐⇒ a (z − z1 )(z − z2 ) = 0 ⇐⇒ (z = z1 ou z = z2 ).
b
On en déduit que lorsque ∆ = 0, l’équation admet une solution double : z = − .
2a
Lorsque ∆ , 0, l’équation admet deux solutions distinctes.
Exemples
1. Exercice VII.5.2. C
Résoudre dans , (E) : 2z 2 + 3z + 3 = 0 ( p p )
2
³ p ´2 −3 − i 15 −3 + i 15
Le discriminant est : ∆ = 3 − 4 × 2 × 3 = −15 = i 15 ; donc : S = ; .
4 4
2. Exercice VII.5.3. C
Résoudre dans , (E) : 2z 2 + 3z − 1 = 0 ( p p )
2
³ p ´2 −3 − 17 −3 + 17
Le discriminant est : ∆ = 3 − 4 × 2 × (−1) = 17 = 17 ; donc : S = ;
4 4
b c
S=− et P =
a a
Exemple Exercice VII.5.4. Résoudre : 3z 2 + 4z − 1 = 0.
On remarque que 1 est solution évidente, on sait que le produit des solutions dans C est − 31 donc l’autre solution est :
½ ¾
1 1
− ; d’où : S = 1; −
3 3
- série S
90 VII. Nombres complexes
p θ
r ei
n
l’unité distinctes, il y donc également n racines n-ième de Z distinctes, ce sont les nombres de la forme : n w où
w est une racine n-ième de l’unité. Les racines n-ième de Z sont donc les nombres de la forme :
p
n
r ei
θ+k2π
n (avec k ∈ ). Z
On établi de la même façon qu’en VII.6.1 que la somme des racines n-ièmes de Z est nulles.
Exercice VII.6.1. Déterminer les racines quatrièmes de 1 + i .
p i π
³p
8 π
´4
Solution On a : 1 + i = 2e 4 ; donc : 2ei
= 1 + i . On sait que les racines quatrièmes de l’unité sont : 1 ; i ; −1
16
p
8 π p
8 π p
8 π p8 π
et −i ; les racines quatrièmes de 1 + i sont donc : 2 ei 16 ; i 2ei 16 ; − 2 ei 16 et −i 2 ei 16 ; c’est-à-dire :
p
8 π p
8 9π p
8 17π p
8 25π
2 ei 16 ; 2 ei 16 ; 2 ei 16 ; 2ei 16 .
VII.6.3 Polynômes
1. a. Démontrer que si un nombre complexe α est racine de P, alors son conjugué α est également racine de P.
b. 0 est-il racine de P ?
1
c. Démontrer que si un nombre complexe α est racine de P, alors son inverse est également racine de P.
α
2. a. Calculer P(2i ).
b. En déduire trois autres racines de P.
c. Décomposer P en produit d’un facteur de degré 4 par un facteur de degré 2.
3. a. Factoriser le polynôme : Q(z) = z 2 + z + 1.
b. Décomposer P(z ) sous forme d’un produit de six facteurs de degré 1 à coefficients complexes.
c. Décomposer P(z) sous forme d’un produit de trois facteurs de degré 2 à coefficients réels.
Solution 1. a. Soit α une racine de P, s’il en existe ; on a donc : P(α) = 0 ; d’où : P(α) = 0.
Or : P(α) = 4α6 + 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= 4α6 + 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= 4α¡ 6 ¢+ 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= P α
Donc si un nombre complexe α est racine de P, alors son conjugué α est également racine de P.
b. P(0) = 4 et 4 , 0 ; donc 0 n’est pas racine de P.
1
c. Soit α une racine de P, s’il en existe ; d’après 1.a., on a donc : α , 0 ; et donc est défini.
µ ¶ µ ¶6 µ ¶5 µ ¶4 µ ¶3 µ ¶2 µ ¶ α
1 1 1 1 1 1 1
De plus : P = 4 +4 + 21 + 17 + 21 +4 +4
α α α α α α α
1 1 1 1 1 1
= 4 6 + 4 5 + 21 4 + 17 3 + 21 2 + 4 + 4
α α α α α α
1 ¡ ¢
= 6
4 + 4α + 21α + 17α + 21α + 4α + 4α6
2 3 4 5
α
P(α)
=
α6
µ ¶
1
Or : P(α) = 0 ; d’où : P = 0.
α
1
Donc si un nombre complexe α est racine de P, alors son inverse est également racine de P.
α
2. a. Calculons P(2i ).
4a = 4
4b = 4
17a 21
+4c =
17b = 17
4b +17c = 21
4b = 4
4c = 4
Le sous-système constitué de la 1re, la 2e, la 4e, la 6e et la 7e équation a pour unique solution : a = b = c = 1 ; et cette
solution est également solution ¡des deux équations
¢ ¡ 2 restantes, donc Q est le polynôme défini par : Q(z) = z 2 + z + 1.
C 4 2
Donc, pour tout z de : P(z) = 4z + 17z + 4 z + z + 1 .
¢
2e méthode
Effectuons la division euclidienne de P(z) par 4z 4 + 17z 2 + 4.
- série S
92 VII. Nombres complexes
c. En effectuant le produit des facteurs dont les coefficients sont conjugués, on obtient alors pour tout z de C:
¡ ¢
P(z) = (z 2 + 4)(4z 2 + 1) z 2 + z + 1 .
n
X
On remarque que 0 n’est jamais racine d’un polynôme symétrique de degré n : ak z k ;
k=0
car : P(0) = a0 = an et an , 0.
M
M
Pour déterminer les racines d’un polynôme symétrique à coefficients réels, on peut combiner deux propriétés :
1. Si α est racine de P, alors α est également racine de P. Géométriquement, cela signifie que l’image de l’ensemble des racines de P est
symétrique par rapport à l’axe réel.
1
2. Si α est racine de P, alors est également racine de P. Géométriquement, cela signifie, en utilisant la propriété précédente, que
α
l’ensemble des racines de P est invariant par la transformation du plan complexe privé de l’origine qui à tout point M d’affixe d’affixe
1
z associe le point M’ d’affixe z ′ telle que : z ′ = .
z
Cette transformation est une inversion de pôle O et de puissance 1, on la rencontrera peut-être dans un exercice de géométrie.
1 1
On déduit de ces deux propriétés que si α est racine de P, alors α, et sont également racines de P. Ce qui permet, lorsque ℑm(α) , 1 et
α α
|α| , 1, de faire apparaître dans P quatre facteurs de degré 1.
VII.6.3.b factorisation de x n − y n
EN PROJET
sp sp
13 + 2 13 − 2
et son opposé : −z = − −i .
2 2
π π
2. Exercice VII.6.4. Déterminer cos et sin .
8 p8p
π π π 2 2
ei 8 est une racine carrée de ei 4 et : ei 4 = +i ; donc :
2 2
2 π π
cos
+ sin2 = 1 p p
8 8 p 2π 2 2π 2
π π 2 soit 2cos = 1+ et 2sin = 1− ;
cos 2
− sin 2
= 8 2 8 2
8 8 p 2 p
2π 2+ 2 2π 2− 2
d’où : cos = et sin = .
8 4 8 4
π h πi π π
On sait de plus que : ∈ 0; ; donc : cos Ê 0 et sin Ê 0 ;
p 8
p 2 p p8 8
π 2+ 2 π 2− 2
d’où : cos = et sin =
8 2 8 2
VII.6.5 Trigonométrie
L’exponentielle complexe permet de retrouver assez rapidement beaucoup de formules de trigonométrie. Cette
partie du cours donne quelques exemples de façons de procéder.
π ³ π ´ p6 + p2 π ³ π ´ p6 − p2
cos i
= ℜe e 12 = et sin = ℑm ei 12 = ;
12 4 12 4
p p ¡p p ¢2 p
π 6− 2 6− 2 8 − 2 12 p
d’où : tan = p p = ¡p p ¢¡ p p ¢= = 2 − 3.
12 6+ 2 6+ 2 6− 2 4
D’un point de vue formel la dérivée de la fonction t 7→ ei t est la fonction t 7→ i ei t , or pour tout nombre réel t , on
a : i ei t = − sin(t ) + i cos(t ). On retrouve ainsi facilement que la dérivée de cos est − sin et que la dérivée de sin est cos.
Les formules transformations de somme en produit sont également très faciles à retrouver. Soit p et q deux
nombres réels, on a d’une part : ei p + ei q = (cos p + cos q) + i (sin p + sin q) ; d’autre part en remarquant que :
- série S
94 VII. Nombres complexes
p +q p −q p +q p −q
p= + et q = − ; il vient :
2 2 ³ 2 2 ³
p+q p−q p−q ´ p +q p +q ´ p −q
ei p + ei q = ei 2 ei 2 + e−i 2 = 2 cos + i sin cos .
2 2 2
En identifiant parties réelles et parties imaginaires, il vient :
p +q p −q
cos p + cos q = 2cos cos
2 2
p +q p −q
sin p + sin q = 2sin cos
2 2
d’où : · ¡ ¢ ¡ ¢¸ · ¡ ¢ ¡ ¢¸
cos (n+1)α cos nα sin (n+1)α sin nα
4 − 2cos α − 2n−1
+ 2 n + i 2sin α − 2n−1
+ 2n
Cn + i S n = .
5 − 4cos α
On en déduit que pour tout entier naturel n :
¡ ¢ ¡ ¢
cos (n+1)α cos nα
¡ ¢ 4 − 2cos α − 2n−1
+ 2n
Cn = ℜe Cn + i S n = .
5 − 4cos α
1 1
De plus : lim = lim = 0 ; donc par comparaison :
n→+∞ 2n−1 n→+∞ 2n
¡ ¢ ¡ ¢
cos (n + 1)α cos nα
lim = lim = 0.
n→+∞ 2n−1 n→+∞ 2n
4 − 2cos α
lim Cn = .
n→+∞ 5 − 4cos α
T HÉORÈME VII.7.1
Soit A, B, C, D (A , B et C , D) quatre points d’affixes respectives : z A ; zB ; zC ; zD ; θ un réel et r un réel strictement
positif. les propositions
³−−→suivantes sont équivalentes.
−−→´
(1) CD = r AB et AB , CD ≡ θ (mod 2π)
(2) zD − zC = r ei θ (zB − z A )
zD − zC
(3) = r ei θ
zB − z A
M |
Ω(ω)
b
−−−→ −−→ z ′ = −z + 2ω
M’ ΩM′ = −ΩM
C
|
Symétrie de centre Ω(ω) b
~ ω∈
O ~ı
b
M b
Ω(ω)
−−−→ −−→ z ′ = k(z − ω) + ω
Homothétie de centre Ω(ω)
et de rapport k ~
b
M’ ΩM′ = k ΩM
C
ω ∈ et k ∈ ∗ R
O ~ı
b
M (
Ω(ω) b
|
ΩM′ = ΩM z ′ = ei θ (z − ω) + ω
θ
Rotation de centre Ω(ω) et
C R
³−−→ −−−→´
~
|
ΩM , ΩM′ = θ ω ∈ et θ ∈
d’angle θ b M’
O ~ı
b
M (
~ ΩM′ = ΩM
|
b M’
(
ΩM′ = ΩM
Réflexion par rapport à M’ b
| | b
M ³ −−−→´ ³ −−→´ z ′ = −z
~ ~, ΩM′ = − ~, ΩM
l’axe imaginaire
O ~ı
- série S
96 VII. Nombres complexes
Exemples
zA + zB
1. L’affixe du milieu de [AB] est : ;
2
zA + zB + zC
2. L’affixe du centre de gravité du triangle ABC est : .
3
Intégration
F′ (x) = f (x).
Exemples
x3 x3
1. Considérons la fonction f : x 7→ x 2 . Les fonctions x 7→
3
et x 7→
3
+ 7 sont deux primitives de f sur R.
1
2. La fonction ln est une primitive sur ]0, +∞[ de la fonction x 7→ .
x
Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.1.1
Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I.
On sait que la dérivée d’une fonction constante définie sur un intervalle est la fonction nulle définie sur cet intervalle.
On sait également que si une fonction définie sur un intervalle a une dérivée nulle alors cette fonction est constante.
On en déduit le lemme suivant.
L EMME VIII.1.2
Soit I un intervalle.
Les primitives sur I de la fonction nulle sont les fonctions constantes définies sur I.
T HÉORÈME VIII.1.3
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et F une primitive de f sur I.
Les primitives de f sur I sont les fonctions x 7→ F(x) + k où k est une constante réelle.
R
Démonstration Soit k ∈ et G la fonction définie par : G(x) = F(x) + k. G est la somme de deux fonction dérivables sur I, elle donc dérivable sur I
et pour tout x ∈ I, on a : G′ (x) = F′ (x) + 0 = f (x) ; donc G est une primitive de f sur I.
Réciproquement, soir G une primitive de f sur I, démontrons qu’elle ne diffèrent de F que d’une constante.
Pour tout x ∈ I, on a : (G − F)′ (x) = G′ (x) − F′ (x) = f (x) − f (x) = 0 ; donc G − F est une primitive sur I de la fonction nulle, on en déduit que G − F est
une fonction constante x 7→ k définie sur I ; d’où : G = F + k. ä
x3
Exemple Les primitives sur R de x 7→ x 2
sont les fonctions de la forme x 7→
3
+ k (avec k ∈ R).
Remarque On déduit du théorème VIII.1.3 que deux primitives d’une fonction sur un intervalle diffèrent d’une constante.
T HÉORÈME VIII.1.4
Soit f un fonction continue sur un intervalle I, a ∈ I et b ∈ . R
Il existe une unique primitive de f sur I prenant la valeur b en a.
Démonstration
Existence Soit G une primitive de f sur I et F la fonction définie par : F(x) = G(x) − G(a) + b.
F est une primitive de f sur I et F(a) = G(a) − G(a) + b = b.
97
98 VIII. Intégration
ä
1
Exemple L’unique primitive de x 7→ sur ]0, +∞[ prenant la valeur 7 en 10 est la fonction x 7→ ln(x) − ln(10) + 7.
x
u′ p
p 2 u u > 0 sur I
u
u′
ln |u| u , 0 sur I
u
u ′ eu eu
1
x 7→ u(ax + b) x 7→ U(ax + b)
a
′ ′
v × (u ◦ v) u◦v
TABLE VIII.2 – Primitives et opérations sur les fonctions
Solution Une primitive de cos est sin, x 7→ cos(2πx) est de la forme x 7→ cos(ax + b) avec a = 2π et b = 0 ; donc
x 7→
1
2π
R 1
sin(2πx) est une primitive sur de x 7→ cos(2πx). De même, x 7→ e3x une primitive sur de x 7→ e3x ; donc
3
R
R 3x
une des primitives sur de x 7→ cos(2πx) + 5e est x 7→
1
2π
5 3x
sin(2πx) + e .
3
u 11
Solution Considérons la fonction u : x 7→ x 3 − 2x 2 + 3x + 1. On a : f = u ′ u 10 donc la fonction est une primitive sur
11
R de f .
Une des primitives sur R de x 7→ ¡3x 2 − 4x + 3¢¡x 3 − 2x 2 + 3x + 1¢10 est x 7→ 111 ¡x 3 − 2x 2 + 3x + 1¢11 .
Déterminer une primitive sur R de f : x 7→
x
Exercice VIII.1.4. .
2
x +1
2 1 u′ 1 1
Solution Considérons la fonction u : x 7→ x + 1. On a : f = donc la fonction ln |u|, c’est-à-dire ln u (car la
2u 2 2
fonction u est positive sur R), est une primitive sur R de f .
Une des primitives sur R de x 7→ x 2x+ 1 est x 7→ 21 ln(x 2 + 1).
VIII.1.3 Exercices
VIII.1.a. Déterminer
p une primitive sur R de VIII.1.f. Déterminer une primitive sur R de
x 7→ 3x 5 − πx 5 + 2x 3 − 2x 2 + 3x − ln 2. x 7→ 50sin(3x + 2).
VIII.1.b. Déterminer une primitive sur de R VIII.1.g. Déterminer une primitive sur de R
2
x 7→ x e−x . 5 13 7
¸ · x 7→ 5x 2 + 3x − 1 + − 2 + 4 .
2 x x x
VIII.1.c. Déterminer une primitive sur − , +∞ de
3 VIII.1.h. Déterminer une primitive sur de R
5 5x 7 − 2x 4 + 8x 3 − 5x 2 + 6x − 1
x 7→ . x 7→ .
3x + 2 x4 i π πh
¸ ·
2 VIII.1.i. Déterminer une primitive sur − , de tan.
VIII.1.d. Déterminer une primitive sur −∞, − de 2 2
3
x 7→
5
. VIII.1.j. Déterminer une primitive sur de R
3x + 2 x 7→ sin x · cos x.
VIII.1.e. Déterminer une primitive sur de R i π πh
VIII.1.k. Déterminer une primitive sur − , de
x 7→ 100cos(2x + 3). 2 2
3
x 7→ tan x + tan x.
~
Dans tous ce chapitre le plan est muni d’un repère orthogonal
½ (O ;~ı,~ ).
0Éx É1
L’unité d’aire est l’aire du rectangle d’inéquations : . O
0Éy É1 ~ı
F IGURE VIII.1 –
On se propose d’aborder une théorie qui nous permette de calculer
pour une fonction positive, f , définie sur un intervalle [a, b] l’aire dé- Zb
limitée par la courbe de f , l’axe des abscisses et les droites d’équa- f (x) d x
Zb
a
tions x = a et x = b. Cette aire sera notée : f (x) d x.
a
Zb ~
f (x) d x se lit « intégrale de a à b de f de x dé x » ou « somme de a à
a
b de f de x dé x ». Z a O ~ı b
b
Nous verrons que, f (x) d x, a un sens même si a > b ou si la fonc- F IGURE VIII.2 –
a
tion f n’est pas positive sur entre a et b.
À travers l’histoire les calculs d’aires ont longtemps occupés les hommes de sciences. L EIBNIZ 1 et N EWTON ont
construits, de façons indépendantes et presque simultanées, une théorie de détermination d’aires et de volumes par
le calcul intégral.
La construction rigoureuse du calcul intégral dans le cas des fonctions continues fut établie dans la première
moitié du XIXe siècle par C AUCHY 2 .
- série S
100 VIII. Intégration
Au milieu du XIXe siècle R IEMANN 3 généralisa cette théorie à une classe plus grande de fonctions. L’idée de cette
théorie consiste à découper la région dont on cherche l’aire en rectangles verticaux et l’aire de la région est alors
la limite des sommes des aires des rectangles quand leurs bases tend vers 0. La théorie de l’intégrale actuellement
utilisée par les mathématiciens est la théorie présentée par L EBESGUE 4 dans la thèse qu’il soutint en . L’exposé
de cette théorie requiert généralement un niveau licence. En simplifiant, on peut dire que Lebesgue découpa la région
dont on cherche l’aire en tranches horizontales et non verticales, comme l’avait fait Riemann. Là encore, la théorie de
Lebesgue étend celle de Riemann à une classe plus grande de fonctions et la communauté mathématique considère
cette théorie comme satisfaisante.
Plus généralemant si σ et σ′ sont deux subdivisions d’un intervalle [a ; b] la subdivision que l’on notera σ ∪ σ′ , consti-
tuée des éléments des deux subdivisions, est une subdivision plus fine que σ et σ′ .
D ÉFINITION VIII.2.1
Une fonction en escalier sur [a ; b], f , est une fonction à laquelle on peut associer une subdivision σ de [a ; b] telle que
f soit une fonction constante sur chaque intervalle ouvert ]xi−1 , xi [.
Remarques
1. Si σ′ est une subdivision de [a ; b] plus fine que σ, alors σ′ peut également être associer à f .
2. En pratique, on introduit les nombres c1 , · · · , ci , · · · , cn tels que sur chaque intervalle ]xi−1 , xi [ la fonction f est
constante et vaut : ci .
Soit f une fonction, positive et en escalier sur [a ; b], σ est une subdivision de [a ; b] associée à f et c 1 , · · · , c n les
nombres tels que pour tout i ∈ 0; n − 1 : f = c i sur [xi−1 ; xi ]. L’intégrale de f de a à b sera l’aire de la région R
délimitée par les droites d’équations : x = a ; x = b ; l’axe des abscisses et la représentation graphique de f ; c’est-à-
dire la région constituée des points dont les coordonnées vérifient le système :
½
aÉx Éb
0 É y É f (x)
R est constituée de n rectangles. Pour i variant de 1 à n, le i -ème rectangle a pour base xi − xi−1 et pour hauteur ci il
a donc pour aire : (xi − xi−1 )c i . On en déduit que :
Cf
a = x0 x1 b = xn
Zb n
X
¡ ¢
f (x) d x = aire R = (xi − xi−1 )c i .
a i=1
Nous admettons que cette aire est indépendante de la subdivision choisie. Ce qui justifie les définitions suivantes. Si
on avait pris une subdivision plus fine (y j ) j Ém en notant d j la valeur de f sur ]y j 1 , x j [, on obtenait :
¡ ¢ m
X
aire A = d j (x j − x j −1 ).
j =1
Remarque Les valeurs des f (xi ) sont sans importance dans le calcul de cette intégrale.
Soit α et β deux nombres, nous désignerons par max(α ; β) le plus grand des deux et par min(α ; β) le plus petit. Nous
- série S
102 VIII. Intégration
Cf
4
Cg
1
−1 1 2
−1
F IGURE VIII.5 – min et max de deux fonctions.
que sur [−1; 2] : f Ê g ; nous en déduisons que max( f , g ) et min( f , g ) sont définies par :
( (
g (x) si x ∈ [−1; 2] f (x) si x ∈ [−1; 2]
max( f , g )(x) = min( f , g )(x) =
f (x) si x ∈]2; 3] g (x) si x ∈]2; 3]
VIII.2.4 Activité
Cg
3
1 b
−3 −2 −1 1 2 3 4 5 6 7
−1
Cf
−2
F IGURE VIII.6 – Représentations graphiques de deux fonctions en escalier.
Z8 Z8
1. Calculer : f (x) d x ; g (x) d x.
−3 −3
Que remarque-t-on en termes de majorations ?
Z5 Z8
2. Calculer : f (x) d x et f (x) d x.
−3 Z8 5 Z5 Z8
Comparer d’une part : f (x) d x avec f (x) d x + f (x) d x ;
−3 −3 5
Z5 Z8 Z5
d’autre part : f (x) d x avec f (x) d x + f (x) d x.
−3 −3 8
Z8
3. Tracer la représentation graphique de 2f , puis calculer : 2f (x) d x.
−3
Que remarque-t-on ?
Z8
4. Tracer la représentation graphique de f + g , puis calculer : ( f + g )(x) d x.
−3
Que remarque-t-on ?
Remarques
Zb Zb Zb
1. Plus généralement : (α f + βg )(x) d x = α f (x) d x + β g (x) d x.
a a a
2. L’intégrale d’une combinaison linéaire de fonctions est la conbinaison linéaire des intégrales. On dit que l’inté-
grales des fonctions en escalier est linéaire.
Remarque Le théorème n’est pas établi dans le cas d’une inégalité stricte.
- série S
104 VIII. Intégration
Pour justifier
¡ ¢ ¡cette ¢ définition, nous devons établir que la limite commune des suites (In ) et (Jn ) est indépendantes des
suites f n et g n .
Soit deux suites (k n )n∈N et (l n )n∈N de fonctions en escalier vérifiant :
– Pour tout entier naturel n, on a sur [a ; b] : k n É f É l n .
Zb Zb
– Les suites (Kn ) et (Ln ) définies par : Kn = k n (x) d x et Ln = l n (x) d x ; sont adjacentes.
a a
Désignons par ℓ leur limite commune.
Zb
Nous devons démontrer que : ℓ = f (x) d x.
a
On a, sur [a ; b], pour tout entier naturel n : f n É f É l n ;
donc par comparaison des intégrales, pour tout entier naturel n : In É Ln .
Zb
Par comparaisons des limites (théorème III.7.7), nous en déduisons que : f (x) d x É ℓ.
Zb a Zb
En comparant k n et g n on démontre de même que : ℓ É f (x) d x. Donc : ℓ = f (x) d x.
a a
Il serait maintenant intéressant connaître quelques fonctions intégrables au sens de Riemann. Nous admettons le
théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.3.1
Les fonctions continues sur un intervalle [a, b] ou monotones sur [a, b] sont intégrables au sens de Riemann sur [a, b].
On a alors :
Zb n
X
f e (x) d x = (xi − xi−1 ) f (ξi ).
a i=1
Zb
On devine que cette dernière intégrale sera une appriximation de f (x) d x d’autant meilleure que la subdivision
a
associée sera fine et que les ξi auront été choisis judicieusement.
En pratique on choisit le nombre, n, d’intervalles de la subdivision, puis on prend la subdivision à pas constant :
b−a b−a
h= . La subdivision, σn , est alors définie par : xk = a + k = a + kh.
n n
Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.3.2
Soit f une fonction continue ou montone sur [a b] et (In ) une suite de sommes de Riemann de f sur [a, b], associées
à σn .
Zb
La suite (In ) est convergente et sa limite est : f (x) d x.
a
Nous allons maintenant examiner des exemples communs de sommes de Riemann. Le premier a un intérêt théorique,
les suivants permettent de calculer des valeurs approchées d’une intégrale. Nous supposerons dans tous ces exemples
que la fonction f est continue sur [a, b] et nous calculerons une somme de Riemann de f sur [a, b] associée à σn . Nous
aurons ainsi :
Zb n n
b−a X X
f e (x) d x = f (ξi ) = h f (ξi ).
a n i=1 i=1
- série S
106 VIII. Intégration
3 3
Cf Cf
2 2
1 1
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.8 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des rectangles.
Cf
2
0
0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.9 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des points médians.
¯ ¯
Remarque Si f est dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut démontrer
que :
¯Z ¯
¯ b b−a X n ¯ M
(b − a)2 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 4n
Cf
2
0
0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.10 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des trapèzes.
¯ ¯
Remarque Si f est deux fois dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut
démontrer que : ¯Z ¯
¯ b b−a X n ¯ M
(b − a)3 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 12n 2
⌈x⌉ est donc le plus petit entier relatif supérieur ou égal à x. Pour tout nombre réel, x, ⌈x⌉ est l’entier vérifiant :
N
Pour tout n ∈ , on a donc : n = ⌊x⌋ = ⌈x⌉. Ces fonctions permettent d’encadrer n’importe quel réel entre deux entiers
consécutifs (ou égaux si le réel considéré est un entier) :
∀x ∈ R, ⌊x⌋ É x É ⌈x⌉.
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = .
k=0 6
R
Dans cette activité, f désigne la fonction x 7→ x 2 (on rappelle que f est strictement croissante sur +⋆ ) et α désigne un
nombre réel strictement positif. On se propose de démontrer que la fonction f est intégrable sur [0; α] et d’exprimer
Zb
f (x) d x en fonction α.
a
Pour tout entier naturel non nul n, on définit sur [0; α] les fonctions f n et g n par :
³ α j nx k´ ³ α l nx m´
f n (x) = f g n (x) = f
n α n α
α3 (n − 1)(2n − 1) α3 (n + 1)(2n + 1)
In = × et Jn = × .
6 n2 6 n2
3. a. Après avoit préciser le signe des suites (In ) et (Jn ), étudier leur monotonie (on pourra calculer le quotient de deux
termes consécutifs ).
b. Démontrer que les suites (In ) et (Jn ) sont adjacentes.
4. Déterminer la limite commune des suites (In ) et (Jn ). Puis dériver cette limite par rapport à α.
- série S
108 VIII. Intégration
F(t0 + h) − F(t0 )
f (t0 + h) É É f (t0 ). (VIII.3)
h
La fonction f est continue en t0 , donc : lim f (t0 + h) = f (t0 ).
h→0
Par comparaison des limites dans (VIII.2) et (VIII.3) il vient :
F(t0 + h) − F(t0 )
lim = f (t0 )
h→0 h
Ainsi F est dérivable en t0 et son nombre dérivé en t0 est f (t0 ). Plus généralement, pour tout élément, t , ou F est défi-
nie : F′ (t ) = f (t ). Donc F est une primitive de f .
Soit a et b deux éléments de I tels que : α Ê a Ê b. On a :
Zb
Zb f (t ) d t
f (t ) d t = F(b) − F(a). ~
a
a
Cf
Soit G une autre primitive de f . Il existe une constante, k, tel que :
G = F + k. On a donc :
α O a ~ı b
Zb
¡ ¢ ¡ ¢ F IGURE VIII.13 –
G(b)−G(a) = F(b)+k − F(a)+k = F(b)−F(a) = f (t ) d t = F(b)−F(a).
a
Cette étude suggère le théorème suivant que nous admettons.
T HÉORÈME VIII.4.1 T HÉORÈME FONDAMENTAL DE L’ ANALYSE
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, a et b deux éléments de I et F une primitive de f sur I.
Zb
f (t ) d t = F(b) − F(a).
a
Remarques
1. En reprenant le dernier argument de l’étude précédente, on démontre que l’intégrale ne dépend pas de la primi-
tive choisie.
2. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle, I, dont la dérivée, f ′ , est continue sur I et a et b deux éléments de
I. La fonction f est une primitive sur I de la fonction f ′ continue sur cet intervalle, donc :
Zb
f (b) − f (a) = f ′ (t ) d t .
a
Notations et vocabulaire
1. On écrit :
Zb
f (t ) d t = [F(t )]ba = F(b) − F(a).
a
Exemples
1. La fonction sin est continue sur R et a pour primitive sur cet intervalle la fonction, − cos ; donc :
Zπ
¡ ¢ ¡ ¢
sin(t ) d t = [− cos t ]π0 = − cos π − − cos 0 = 2.
0
R
2. La fonction, f : x 7→ 3x 2 − 6x , est continue sur et a pour primitive sur cet intervalle la fonction, F : x 7→ x 3 − 3x 2 ;
donc : Z3
£ ¤5 ¡ ¢ ¡ ¢
f (t ) d t = t 3 − 3t 2 −1 = 33 − 3 × 3 − (−1)3 − 3(−1)2 = 18 + 4 = 22.
−1
En dérivant membre à membre cette identité par rapport à x, il vient : G′ (x) = f (x).
Donc G est la primitive de f sur I nulle en a. ä
1
Exemple La fonction ln est la primitive sur ]0; +∞[ de t 7→ nulle en 1. Donc, pour tout nombre réel strictement
t
positif, x :
Zx
dt
= [ln t ]1x = ln x − ln 1 = ln x.
1 t
La fonction ln peut être définie comme l’intégrale de la fonction inverse.
Interprétation graphique
Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle I, a et b deux éléments de I avec : a < b.
Zb
Le nombre, f (t ) d t , est la valeur de l’aire, en unité d’aire, de la région délimitée par la courbe représentative
a
de f , l’axe des abscisses et les droites d’équations : x = a et x = b. Voir figure VIII.13.
- série S
110 VIII. Intégration
Z3 ³ ´
Exercice VIII.4.1. Calculer : 5t 2 + 3t + 1 d t .
−1
· 3 ¸3
t2
Z3 µ ¶
¡ 2
¢ t 7 188
Solution 5t + 3t + 1 d t = 5 + 3 + t = 61, 5 − − = −
−1 3 2 −1 6 3
Zπ
6
Exercice VIII.4.2. Calculer : (3cos 2t − 2sin 3t ) d t .
0
Solution On a : ¸π p p
Zπ ·
6 sin 2t cos 3t 6 3 3 2 9 3−8
(3cos 2t − 2sin 3t ) d t = 3 +2 = × − = .
0 2 3 0 2 2 3 12
Zπ ³ ´
6
Exercice VIII.4.3. Calculer : sin t 3cos2 t − 2cos3 t d t .
0
1
Solution Introduisons la fonction, u : t 7→ cos t , et la fonction polynôme, P : t 7→ t 4 − t 3 .
¢2
¡
R
On a : u ′ (t ) = − sin t et P′ (t ) = 2t 3 − 3t 2 . Donc, pour t ∈ : sin t 3cos2 t − 2cos3 t = u ′ × P′ (u)(t ). Ainsi :
Zπ · ¸π p µ ¶ p
6 ¡ 2 3
¢ 1 4 3
6 9 3 3 1 25 − 12 3
sin t 3cos t − 2cos t d t = cos t − cos t = − − − = .
0 2 0 32 8 2 32
Zπ
3
Exercice VIII.4.4. Calculer : cos5 t d t .
0
Solution Pour t ∈ R, on a : ¡ ¢2 ¡ ¢2 ¡
cos5 t = cos t cos2 t = cos t 1 − sin2 t = cos t sin4 t − 2sin2 t + 1 .
¢
t5 t3
Introduisons les fonctions : u : t 7→ sin t et P : t 7→ −2 + t.
5 3
Pour tout t ∈ : R u ′ (t ) = cos t et ¡ P′ (t¢) = t 4 − 2t 2 + 1.
Donc, pour tout t ∈ R: u ′ (t ) × P(u(t )) = cos t sin4 t − 2sin2 t + 1 = cos5 t .
D’où il vient :
Zπ ¸ π3 p p p p
sin5 t 2
·
3
5
π 9 3 3 3 49 3
cos t d t = [P(u(t ))]0 = − sin3 t + sin t
3
= − + = .
0 5 3 0 160 4 2 160
VIII.4.3 Exercices
Z4 Z12
3 2 dt
VIII.4.a. Calculer : 5x + 4x + 3x − 5 d x. VIII.4.h. calculer : p .
1 4 2t + 1
Z5 Zx Z3 p
VIII.4.b. calculer : (2x − 3) d t ; (2t − 3) d t et VIII.4.i. calculer : (2t + 3) 2t + 3 d t .
Zx 0 0 0
Z3
(2x − 3) d t . t dt
0 VIII.4.j. calculer : 2 +1
.
Zπ −1 t
2 Z3 t
VIII.4.c. calculer : (5cos 6t − 3sin 9t ) d t . e dt
0
VIII.4.k. calculer : 2t
.
Z5 1 e −1
¡ 2t ¢ Zπ
VIII.4.d. calculer : 5e −2e5t d t . 2
2 VIII.4.l. calculer : sin t cos2 t d t .
Z3 0
3 Zπ
VIII.4.e. calculer : t 2 dt. 2
0 VIII.4.m. calculer : cos3 t d t .
Z9 0
p Zπ
VIII.4.f. calculer : t dt. 2
0 VIII.4.n. calculer : sin5 t d t .
Z4 0
dt
VIII.4.g. calculer : p .
1 t
Interprétation graphique
Si f est positive sur I et si, a É b É c, désignons par D la
région délimitée par la courbe représentative de f , l’axe ~
des abscisses et les droites d’équations : x = a et x = c. Cf
Le théorème VIII.5.1 signifie que : D1 D2
O a ~ı b c
aire (D) = aire (D1 ) + aire (D2 )
F IGURE VIII.14 –
Z3
Exercice VIII.5.1. Calculer : |t − 1| d t .
0
Solution Éliminons la valeur absolue. L’expression sans valeur absolue de ||t − 1|| est donnée par le tableau ci-
dessous.
x 1
|t − 1| 1 − t 0 t − 1
D’après la relation de Chasles, on a donc :
¸1 · 2 ¸3
t2
Z3 Z1 Z3 Z1 Z3 ·
t 5
|t − 1| d = |t − 1| d+ |t − 1| d = 1− t d+ t −1 d = t − + −t = .
0 0 1 0 1 2 0 2 1 2
VIII.5.2 Linéarité
Exemple
Z7 Z7 Z7 Z7
¡ 2 ¢ ¡ 2 ¢ ¡ ¡ 2 ¢ ¡ ¢¢
3 2t − 1 d t − 2 3t + 4 d t = 3 2t − 1 − 2 3t 2 + 4 d t = −11 d t = −55.
2 2 2 2
- série S
112 VIII. Intégration
On en déduit que :
Zπ · ¸π
2 1 sin 6t sin 4t sin 2t 2 10π 5π
cos6 t d t = 5
+ 3 + 15 + 10t = = .
− π2 2 6 2 2 − π2 32 16
Remarque Pour intégrer la fonction t 7→ cos6 t , nous l’avons exprimée comme combinaison linéaire des fonctions :
t 7→ cos 6t ; t 7→ cos 4t ; t 7→ cos 2t et t 7→ 1.
Plus généralement, une fonction qui se présente comme un polynôme où les indéterminées sont les fonctions cos et
sin est appelé polynôme trigonométrique.
M
M
Pour intégrer un polynôme trigonométrique on peut le linéariser ; c’est-à-dire l’exprimer comme combinaison linéaire de fonctions
t 7→ cos nt et t 7→ sinbt ou n désigne un entier naturel.
VIII.5.3 Exercices
Z5
VIII.5.a. Calculer : |t + 2| d t . 2. En déduire A et B.
Zπ
0 3
Z 3π VIII.5.e. En linéarisant cos2 , calculer : cos2 t d t
4 0
VIII.5.b. Calculer : |cos t | d t . Zπ
0 3
Z5
¯ ¯ VIII.5.f. En linéarisant sin2 , calculer : sin2 t d t
¯(x − 1)2 − 4¯ d t . 0
VIII.5.c. Calculer : Zπ
0 3 3
Z π Z π VIII.5.g. En linéarisant cos , calculer : cos3 t d t
2 2
2 2 0
VIII.5.d. On pose : A = cos t d t et B = sin t d t . Zπ
0 0 3
1. En ne calculer ni A ni B, calculer : A + B et A − B. VIII.5.h. En linéarisant sin3 , calculer : sin3 t d t
0
T HÉORÈME VIII.6.1
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Si a É b et si f est positive sur [a ; b], alors :
Zb
f (t ) d t Ê 0.
a
Démonstration Soit F une primitive de f sur I. La fonction f est positive sur [a ;b], donc F est croissante sur cet intervalle. Ainsi : F(b) − F(a) Ê 0 ;
Zb
c’est-à-dire : f (t ) d t Ê 0. ä
a
Exemple La fonction exp est positive sur [0; 1], donc : U0 Ê 0.
T HÉORÈME VIII.6.2
Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Si a É b et si f É g sur [a ; b], alors :
Zb Zb
f (t ) d t É g (t ) d t .
a a
Démonstration Soit F et G des primitives respectives de f sur I. On a : f É g sur [a ;b], c’est-à-dire g − f Ê 0 sur [a ;b] ; d’après le théorème VIII.6.1 :
Zb
(g − f )(t ) d t Ê 0. On en déduit le résultat désiré par linéarité. ä
a
Exemples
N
1. Pour n ∈ et t ∈ [0; 1] : 1 − t É 1 et (1 − t )n et est positif ; donc par produit : (1 − t )n+1 et É (1 − t )n et .
Par comparaison des intégrales sur [0; 1] : Un+1 É Un .
La suite est ainsi décroissante et minorée par 0 (voir exemple précédent) elle donc convergente.
N
2. Pour n ∈ et t ∈ [0; 1] : 1 É et É e et (1 − t )n est positif ; donc par produit : (1 − t )n É (1 − t )n et É (1 − t )n e.
Z1 Z1
Par comparaison des intégrales sur [0; 1] et par linéarité : n
(1 − t ) d t É Un É e (1 − t )n d t .
· ¸1 0 0
Z1
Or :
0
n
(1 − t ) d t = −
n
1
+ 1
(1 − t ) n+1
=
n
1
+ 1
; donc pour tout n ∈ :
n
1
+ 1
É Un É
n
e
+ 1
. N
0
Par comparaison des limites, (Un ) converge vers 0.
Zb Zb Zb
¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
Démonstration On a : − ¯ f ¯ É f É ¯ f ¯ sur [a ;b] ; donc par comparaison des intégrales : − ¯ f (t )¯ d t É f (t ) d t É ¯ f (t )¯ d t ; c’est-à-dire :
a a a
¯Zb ¯ Zb
¯ ¯ ¯ ¯
¯
¯ f (t ) d t ¯¯ É ¯ f (t )¯ d t .
a a
ä
Exercice VIII.6.1. Démontrer que pour tout nombre réel, x : ex Ê x + 1.
Solution
Si x = 0 alors ex = 1 et x + 1 = 1, donc : ex Ê x + 1.
Si x > 0 alors pour t ∈ [0; x], et Ê 1, car la fonction exp est croissante sur R. Donc par comparaison des intégrales :
Zx Zx
et d t Ê 1 dt.
0 0
Interprétation graphique Lorsque la fonction f est positive sur [a ; b], ce théorème signifie que l’aire du domaine
hachuré est encadrée entre les aires des rectangles de base, b − a, et de hauteurs m et M.
- série S
114 VIII. Intégration
M
2
1
m
a b
b−a
F IGURE VIII.15 – Inégalité de la moyenne.
Exemple La fonction t 7→
1
t2
est décroissante sur R+⋆, donc pour t ∈ [3; 5] : 251 É t12 É 91 .
1
D’après l’inégalité de la moyenne appliquée à t 7→ sur l’intervalle [3; 5] :
t2
Z5
2 dt 2
É 2
É .
25 3 t 9
Xn 1
6
Exercice VIII.6.2. Déterminer la limite de la suite (u n ) définie par : u n = .
k =1 k
1
R
Solution La fonction, f : t 7→ , est décroissante sur +⋆ , donc pour tout k ∈
t
N⋆ : k +1 1 É 1t É k1 sur [k ; k + 1].
D’après l’inégalité de la moyenne appliquée à f sur l’intervalle [k ; k + 1] :
Zk+1
1 dt 1
É É .
k +1 k t k
En additionnant membre à membre les n inégalités ainsi obtenues pour k variant de 1 à n , il vient :
n
X 1 Xn Zk+1 d t Xn 1
É É .
k=1 k + 1 k=1 k t k=1 k
C’est-à-dire : Zn+1
dt
un+1 − 1 É É un .
1 t
Zn+1
dt
Or : = ln(n + 1) ; donc :
1 t
Zk+1
1 dt 1
É É
k +1 k t k
1 2 k k +1
Z n
1 n−2(−1)
Exercice VIII.6.3. Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ N
⋆ , définie par : u n = sin t d t .
2
On sait que : lim = 0 ; donc, par comparaison des limites, la suite (un ) converge vers 0.
x→+∞ n
D ÉFINITION VIII.6.1
Soit f une fonction continue sur une intervalle I et [a ; b] un intervalle non réduit à un point inclus dans I.
Zb
1
La valeur moyenne de f sur [a ; b] est le nombre réel µ défini par : µ = f (t ) d t .
b−a a
Interprétation graphique Lorsque la fonction f est positive sur [a ; b], ce théorème signifie que l’aire du domaine
hachuré est égale à l’aire du rectangle de base, b − a, et de hauteur µ. Voir figure VIII.17.
a b
b−a
F IGURE VIII.17 – Valeur moyenne de f sur [a ; b].
- série S
116 VIII. Intégration
Interprétation cinématique Une droite (AB) est graduée et orientée de A vers B. Un point mobile sur l’axe par
de A à l’instant t0 pour arriver en B à l’instant, t1 . La vitesse moyenne du trajet est le quotient de la distance
parcourue par le mis pour la parcourir, c’est-à-dire :
AB x(t1 ) − x(t0 )
v moy = = .
t1 − t0 t1 − t0
Désignons respectivement par x(t ) et ẋ (t ) l’abscisse et la vitesse du point mobile à l’instant t . La valeur moyenne,
µ, de la vitesse sur l’intervalle [t0 ; t1 ] vérifie :
Zt 1
1 1 t x(t1 ) − x(t0 )
µ= ẋ(t ) d t = [x(t )]t10 = = v moy .
t1 − t0 t0 t1 − t0 t1 − t0
Exemples
1. La valeur moyenne de la fonction sin sur l’intervalle [0; π] est :
Zπ
1 1 −(−1) − (−1) 2
µ1 = sin t d t = [− cos t ]π0 = = .
π 0 π π π
Z2π
1 1 −(−1) − (−(−1))
µ2 = sin t d t = [− cos t ]2π
0 = = 0.
2π 0 2π 2π
VIII.6.4 Exercices
hπ πi
VIII.6.a. Peut-on, sans calcul, déterminer le signes des in- VIII.6.d. 1. Justifier que pour tout t ∈ ; :
tégrales suivantes ? 6 2
Z1 Z3 1
dx 2 1É É 2.
a. 2 +1
. b. ex ln x d x. sin t
x 1
−2 2
Zπ Z0,8
4 dt 2. En déduire que :
c. . d. ex ln x d x.
π cos t
3 0,2 Zπ
3 2 dt 6
VIII.6.b. 1. Justifier que pour tout t ∈ [0; 1] : É É .
π π
6
sin t π
0 É et É e .
Z16 p
2. En déduire que pour tout x ∈ [0; 1] : VIII.6.e. Démontrer que : 105 É x 2 + 144 d x É 140.
9
T HÉORÈME VIII.7.1
Soit u et v deux fonctions continûment dérivables 7 sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Zb Zb
u ′ (t )v(t ) d t = [u(t )v(t )]ba − u(t )v ′ (t ) d t
a a
Démonstration On a : (uv)′ = u ′ v + uv ′ ; donc : u ′ v = (uv)′ − uv ′ . Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur I, donc les fonctions, u ′ v,
(uv)′ et uv ′ sont continues sur I. En intégrant terme à terme la dernière identité, il vient :
Zb Zb Zb Zb
u ′ (t )v(t ) d t = (uv)′ (t ) d t − u(t )v ′ (t ) d t = [u(t )v(t )]ba − u(t )v ′ (t ) d t .
a a a a
ä Zπ
Exercice VIII.7.1. Calculer : t sin t d t .
0
Solution Posons : v(t ) = t et u ′ (t ) = sin t . On a, v ′ (t ) = 1, et on peut prendre : u(t ) = − cos t .
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ Zπ
t sin t d t = [−t cos t ]π0 − − cos t d t = π + [sin t ]π0 = π.
0 0
Exercice VIII.7.2. Déterminer une primitive sur ]0;+∞[ de la fonction ln.
Solution D’après le corollaire VIII.4.3, La primitive de fonction ln nulle en 1 est la fonction, F, définie par :
Zx
F(x) = ln t d t .
1
1
Posons : v(t ) = ln t et u ′ (t ) = 1. On a, v ′ (t ) = , et on peut prendre : u(t ) = t .
t
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur ]0; +∞[, en intégrant par parties, il vient :
Zx
1
F(x) = [t ln t ]1x − t × d t = x ln x − [t ]1x = x ln x − x + 1
1 t
On peut être amener à enchaîner plusieurs intégrations par parties pour obtenir un résultat.
Zπ
Exercice VIII.7.3. Calculer : t 2 cos t d t .
0
Solution Posons : v(t ) = t 2 et u ′ (t ) = cos t . On a, v ′ (t ) = 2t , et on peut prendre : u(t ) = sin t .
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ Zπ Zπ
£ ¤π
t 2 cos t d t = t 2 sin t 0 − 2t sin t d t = −2 t sin t d t = −2π
0 0 0
Zπ
Exercice VIII.7.4. Calculer : I = e3t cos 2t d t .
0
1 3t
Solution Posons : v(t ) = cos 2t et u ′ (t ) = e3t . On a, v ′ (t ) = −2sin 2t , et on peut prendre : u(t ) = e .
3
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
· ¸π Zπ Z
1 3t 2 1 1 2 π
I= e cos 2t − − sin 2t e3t d t = e3π − + sin t e3t d t .
3 0 0 3 3 3 3 0
Zπ
Calculons : sin 2t e3t d t .
0
1 3t
Posons : v(t ) = sin 2t et u ′ (t ) = e3t . On a, v ′ (t ) = 2cos 2t , et on peut prendre : u(t ) =
e .
3
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ · ¸π Zπ
3t 1 3t 2 2
sin 2t e d t = e sin 2t − cos 2t e3t d t = − I.
0 3 0 0 3 3
7. Une fonction continûment dérivable sur un intervalle, I, est une fonction dérivable sur I, dont la dérivée est continue sur I.
- série S
118 VIII. Intégration
4
Ainsi : 3I = e3π −1 − I. On en déduit que :
3
3 ¡ 3π ¢
I= e −1
13
Exercice VIII.7.5. 1. (Un ) est la suite introduite à la deuxième ligne de section VIII.6.
Déterminer une expression de Un+1 en fonction de Un , valable pour tout entier naturel, n .
2. En déduire la résolution du problème ouvert énoncé à la sous-section VIII.4.1
Solution 1. Soit n un entier naturel. On a :
Z1
Un+1 = (1 − t )n+1 et d t
0
Les suites (Un ) et (un ) sont égales, donc la suite(un ) est décroissante et converge vers 0.
M
M
Pour établir la relation de récurrence d’une suite définie par une intégrale, on utilise souvent une (ou plusieurs) intégration par parties.
T HÉORÈME VIII.7.2
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, symétrique par rapport à 0.
(1) Si f est paire, alors pour tout élément a de I :
Za Za
f (t ) d t = 2 f (t ) d t .
−a 0
Z0 Za
2. Lorsque f est impaire, l’égalité est équivalente à : f (t ) d t = − f (t ) d t .
−a 0 Za
En effet, on passe de l’une à l’autre en ajoutant ou en retranchant membre à membre f (t ) d t .
0
Dans le cas où la f est impaire, les domaines D1 et D2 ont la même aire parce qu’ils sont symétriques par rapport
à l’origine. On en déduit que :
Z0 Za
− f (t ) d t = f (t ) d t
−a 0
Cf
~ ~
D1 D2 −a D2
−a O ~ı a D1 O ~ı a
Cf
f paire f impaire
F IGURE VIII.18 – Intégrales de fonctions paires ou impaires.
Exemples
Z3 Z3 · 3 ¸3
t
1. La fonction x 7→ x 2 est paire, donc : t2 dt = 2 t2 dt = 2 = 18.
−3 0 3 0
Z3
2. La fonction x 7→ x 3 est impaire, donc : t 2 d t = 0.
−3
T HÉORÈME VIII.7.3
R
Soit f une fonction continue sur et périodique de période T.
Pour tous nombres réels a et b.
Za+T ZT Zb+T Zb
(1) f (t ) d t = f (t ) d t . (2) f (t ) d t = f (t ) d t
a 0 a+T a
- série S
120 VIII. Intégration
(2) Les domaines D3 et D4 ont la même aire parce que D4 est l’image de D3 par la translation de vecteur T~ı.
On en déduit que :
Zb+T Zb
f (t ) d t = f (t ) d t .
a+T a
2T~ı
Cf
Cf
T~ı T~ı
~ ~
D1 D2 D3 D4
O ~ı T a a +T O ~ı a b a +T b +T
Remarques
Zb+nT Zb
1. Plus généralement, pour tout entier relatif, n : f (t ) d t = f (t ) d t .
a+nT a
2. La propriété (1) du théorème signifie que l’intégrale de f sur un intervalle d’amplitude T est indépendante de cet
intervalle.
3. En particulier la valeur moyenne d’une fonction, f , T-périodique est la valeur moyenne de f sur un intervalle
d’amplitude T.
VIII.7.3 Exercices
Zπ Z2
2
VIII.7.a. Calculer : t cos t d t . VIII.7.c. Calculer : t 2 e2t d t .
0 0
Z2 Z2 Zπ
VIII.7.b. Calculer : t et d t et t 2 et d t . VIII.7.d. Calculer : t 2 sin 2t d t .
0 0 0
Dénombrement
T HÉORÈME IX.1.2
Pour toute parties
³ ´ A et B d’un ensemble E, on a :
(1) card A = card(E) − card(A).
(2) card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B)
Démonstration E E
A A\B B\A
A∩B
A A B
© ª
(1) A,A est une partition de E ; donc :
³ ´
card (A) + card A = card (E)
On en déduit
© la propriété.
ª
(2) A \ B,A ∩ B,B \ A est une partition de A ∪ B ; donc :
c’est-à-dire : ¡ ¢ ¡ ¢
card (A ∪ B) = card (A \ B) + card (A ∩ B) + card (B \ A) + card (A ∩ B) − card (B ∩ A)
© ª © ª
Or A \ B,A ∩ B et A ∩ B,B \ A sont respectivement des partitions de A et B ; donc :
On en déduit la propriété. ä
Exercice IX.1.1. Dans un groupe d’individus.
(1) 200 pratiquent le football, parmi eux 80 pratiquent le rugby et 30 le tennis de table ;
121
122 IX. Dénombrement
Exemple E ×F a b c
Pour E =© {1; 2} et F = {a ; b ; c}, on a : 1 (1, a) (1, b) (1, c)
×
E F = (1, a), (1, b), (1, c), (2, a), (2, b), (2, c)
ª
2 (2, a) (2, b) (2, c)
T HÉORÈME IX.1.3 ¡
Lorsque E et F sont des ensembles finis : card E ×F¢ = card(E) × card(F).
a (1, a)
1 b (1, b)
M
M
Lorsqu’un ensemble E peut être construit par un arbre où on a :
c (1, c) – 1re étape : n 1 cas ;
– 2 étape : pour chaque cas de l’étape précédente, n 2 cas ;
e
– ···
a (2, a) – p e étape : pour chaque cas de l’étape précédente, n p cas.
On a alors : card(E) = n 1 × n 2 × · · · × n p .
2 b (2, b)
c (2, c)
Remarques
1. Plus généralement, on définit le produit cartésien de p ensembles : E1 ×E2 × · · · ×Ep
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
IX.2. Factorielle 123
¡
× × × ¢ ¡ ¢
2. Lorsque E1 , . . ., Ep sont finis, on a : card E1 E2 · · · Ep = card(E1 ) × · · · × card Ep .
3. En particulier, l’ensemble E ×× ×
| E {z · · · E
p p
} est noté E . Les éléments de E sont les p -uplets, ou p -listes, d’élé-
p fois
¡ ¢
ments de E. Et on a : card Ep = card(E)p .
Exercice IX.1.2. Combien y a-t-il de codes possibles dans un cadenas présentant quatre molettes de dix chiffres chacune.
Solution Considérons l’ensemble : E = {0; 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; ¡9} ; ¢card(E) = 10. L’ensemble des codes est l’ensemble
des quadruplets (c1 ; c2 ; c3 ; c4 ) d’éléments de E. Il y a donc card E4 , c’est-à-dire 10 000, codes possibles.
IX.2 Factorielle
D ÉFINITION IX.2.1
Soit n un entier naturel, on appelle n! (lire : « factorielle n » ) l’entier naturel non nul défini par :
1 × 2 × · · · × n
, si n , 0 ;
n! =
1 , si n = 0.
Exemples
1. 0! = 1 ; 1! = 1.
2. 5! = 1 × 2 × 3 × 4 × 5 = 120 ; ou encore : 5! = 3! × 4 × 5.
6! 12! 12 × 11 × 10 × 9
3. = 5×6; = = 445.
4! 4! × 8! 1×2×3×4
n!
Plus généralement, pour 0 É p É n : = (p + 1) × · · · × n .
p!
4. Exercice IX.2.1. Une mère a quatre petits garçons, elle a acheté quatre voitures de couleurs différentes.
De combien de façons peut-elle attribuer une voiture à chacun ?
Elle a :
⊲ 4 choix possibles pour attribuer la première voiture ;
⊲ 3 choix possibles pour attribuer la deuxième voiture ;
⊲ 2 choix possibles pour attribuer la troisième voiture ;
⊲ 1 choix possible pour attribuer la dernière voiture.
Soit en tout 4 ! = 24.
5. Plus généralement pour construire une bijection d’un ensemble E vers un ensemble F, de même cardinal n . On a :
⊲ n choix possibles pour attribuer l’image du premier élément ;
⊲ n − 1 choix possibles pour attribuer l’image du deuxième élément ;
..
.
⊲ n − k + 1 choix possibles pour attribuer l’image du k e élément ;
..
.
⊲ 1 choix possible pour attribuer l’image du dernier élément.
Soit en tout n !.
Exercice IX.2.2. Un groupe de six personnes décide de s’asseoir autour d’une table à six places. De combien de façons les individus peuvent
ils se répartir autour de la table ?
Solution Chaque répartition est une bijection entre l’ensemble des individus et l’ensemble des places, il y a donc 6!
répartitions possibles, c’est-à-dire : 720.
Remarque Deux ensembles images l’un de l’autre par une bijection ont même cardinal.
D ÉFINITION IX.2.2
Une permutation d’un ensemble E est une bijection de E vers E.
- série S
124 IX. Dénombrement
Exercice IX.3.2. Dans une classe de 17 élèves on doit choisir un responsable du cahier de texte par semaine et ceci pour les 33 semaines de
cours. Combien y a-t-il de répartitions possibles ?
Solution Désignons par E l’ensemble des élèves de la classe. Les répartitions possibles sont les 33-uplets d’éléments
de E (l’ensembles des répartitions possibles est donc E33 ) ; il y a donc : 1733 ; répartitions possibles, c’est-à-dire :
40254497110927 943 179349 807 054456 171 205137.
T HÉORÈME IX.3.2
Lorsqu’on pratique le tirage successif sans remise de p éléments d’un ensemble E à n éléments, le nombre de choix
n!
possibles est : .
(n − p)!
Remarque On a nécessairement : 0 É p É n .
Exercice IX.3.4. Une course de chevaux, pour le tiercé, a 17 partants. Combien a t-on d’arrivées possibles ?
Solution Désignons par E l’ensemble des chevaux. Les arrivées possibles sont les triplets d’éléments distincts de E ; il
17!
y a donc : ; arrivées possibles, c’est-à-dire : 17 × 16 × 15 = 4080.
(17 − 3)!
Remarque Lorsque p = n , un tirage est une bijection de E vers {1; 2; · · · ; n} et on obtient n! tirages possibles.
D ÉFINITION IX.3.1
Soit E un ensemble de n éléments et p un entier tel que 0 É p É n.
Une combinaison de p éléments de E est une partie de E qui contient p éléments.
Remarques
1. Dans un ensemble, les éléments sont deux à deux distincts.
Ainsi {a, b, a} n’est pas un ensemble car il contient deux fois a .
2. Deux ensembles qui contiennent les mêmes éléments sont égaux.
Ainsi : {a, b} = {b, a}.
p
Notation Le nombre de parties (i.e. de combinaisons) de p éléments d’un ensemble de n éléments est noté C ou
à ! n
n
, 0 É p É n.
p
Exemples à !
3
1. De l’exemple ci-dessus, on déduit que : =3;
2
2. E està !un ensemble à n éléments. Il n’existe qu’une partie de E qui contient zéro élément, c’est l’ensemble vide,
n
donc : =1
0
à !
n
3. une seule partie de E contient n éléments, c’est E lui-même, donc : =1;
n
à !
n
4. il y a autant d’éléments que de singletons, donc : = n.
1
T HÉORÈME IX.3.3
Pour tous entiers p et n tels que : 0 É p É n ; on a : Ã !
n n!
= .
p p!(n − p)!
Démonstration Soit A une combinaison de p éléments de E. Pour former avec les éléments de A un p-uplet d’éléments distincts on choisit quel
élément sera le premier, quel élément (parmi les éléments restants) sera le deuxième et ainsi de suite. Choisir un p-uplet d’éléments distincts de A
c’est donc se donner une bijection entre A et {1;... ; p}. On peut donc former p! p-uplets d’éléments
à ! distincts de A. Plus généralement, avec chaque
n
combinaison de p éléments de E on peut former p! p-uplets d’éléments distincts. Or il y a combinaisons de E à p éléments, il y a donc en tout
p
à !
n
p! p-uplets d’éléments distincts de E. Donc, d’après le théorème IX.3.2 :
p
à !
n n!
p! = .
p (n − p)!
On en déduit que : Ã !
n n!
=
p p!(n − p)!
- série S
126 IX. Dénombrement
ä
Exemples
à !
9 9! 9×8×7
1. = = = 3 × 4 × 7 = 84.
3 3! × 6! 1 × 2 × 3
à !
49 49! 49 × 48 × 47 × 46 × 45 × 44
2. = = = 44 × 3 × 46 × 47 × 49 = 13983816.
6 6! × 43! 1×2×3×4×5×6
T HÉORÈME IX.3.4
Pour tous
à !entiers
à p et! n tels que : 0 É p É n ; on a :
n n
(1) = .
p n−p
à ! à ! à !
n −1 n −1 n
(2) + = .
p −1 p p
Démonstration
à ! Soit p et n deux entiers tels que :Ã0 É p É
!n;
n n! n! n
(1) = = ¡ ¢ = ;
p p!(n − p)! (n − p)! n − (n − p) ! n−p
à ! à !
n −1 n −1 (n − 1)! (n − 1)!
(2) + = ¡ ¢ + ¡ ¢ ä
p −1 p (p − 1)! (n − 1) − (p − 1) ! p! (n − 1) − p !
p(n − 1)! (n − p)(n − 1)!
= +
p!(n − p)! p!(n − p)!
n(n − 1)!
=
p!(n − p)!
n!
=
Ãp!(n
! − p)!
n
=
p
à ! à ! à ! à ! à !
10 10 10 10 11
Exemples = ; + =
7 3 6 7 7
Remarques Les propriétés du théorème IX.3.4 se justifient également par des arguments intuitifs simples. Soit E un
ensemble à n éléments.
1. Une combinaison de E a p éléments si et seulement si la combinaison complémentaire a n − p éléments. Il y a
donc autant de combinaisons de E à p éléments que de combinaisons de E à n − p éléments.
2. Dans le cas où 1 É p É n − 1, on choisit un élément fixé e . Les combinaisons de E à p éléments se répartissent en
deux types ; celles qui contiennent e et celles qui ne contiennentà pas e!. Une combinaison contenant e est l’union de
n −1
{e} avec une combinaison de E \ {e} à p − 1 éléments. Il y a donc combinaisons de E à p éléments contenant e .
p −1
à !
n −1
Une combinaison ne contenant pas e est une combinaison de E \ {e} à p éléments. Il y a donc combinaisons
p
à ! à ! à !
n −1 n −1 n
de E à p éléments ne contenant pas e ; d’où : + =
p −1 p p
=
.. ..
à !
n ..
. . .
p
2
T HÉORÈME IX.3.5 FORMULE DU BINÔME DE N EWTON
Soit a et b deux nombres complexes non nuls et nà un ! entier naturel (n , 0 si a + b = 0). On a :
Xn n
(a + b)n = a n−p b p .
p=0 p
- série S
128 IX. Dénombrement
a +b est une somme de monômes de degré 1 en a et b donc (a +b)n est une somme de monômes de degré n en a et b ;
c’est-à-dire de monômes de la forme : αp a n−p b p ; en observant la formule (IX.1) on remarque que αp est le nombre de
fois où apparaît a n−p b p dans le développement. Or les monômes a n−p b p apparaissent lorsqu’on prend a dans n − p
n−p p
facteurs et b dans les p facteurs restants. Par conséquent, il y a autant
à de
! monômes aà ! b dans le développement
à !
n n n
qu’il y a de façons de choisir n − p facteurs parmi n ; c’est-à-dire : ; ou encore : ; donc : αp = ; puis :
n−p p p
à !
Xn n
n
(a + b) = a n−p b p
p=0 p
Exemples à ! à ! à ! à ! à ! à ! à !
6 6 6 6 5 6 4 2 6 3 3 4 2 4 6 1 5 6 0 6
1. (2 + i ) = 2 + 2 i+ 2 i + 2 i + 2 i + 2 i + 2 i
0 1 2 3 2 5 6
= 1 × 64 + 6 × 32i + 15 × 16 × (−1) + 20 × 8 × (−i ) + 15 × 4 × 1 + 6 × 2 × i + 1 × 1 × (−1)
= −117 + 44i
p p p p p p
2. (1 + 2)5 = 1 + 5 2 + 10 22 + 10 23 + 5 24 + 25
p p p
= 1 + 5 2 + 10 × 2 + 10 × 2 2 + 5 × 4 + 4 2
p
= 41 + 29 2
Remarque On aurait pu obtenir cette propriété sans utiliser la formule du binôme du Newton. En effet, numérotons
les éléments de E de 1 à n . Considérons une partie A de E, à chaque numéro associons ∈ si l’élément correspondant
appartient à A et ∉ sinon, on associe ainsi à A un n -uplet d’éléments de {∈, ∉}. En répétant le procédé pour toutes les
parties de A de E, on met en bijection l’ensemble des parties de E avec l’ensemble des n -uplets d’éléments de {∈, ∉} ;
d’où : cardP(E) = 2n .
- série S
130 IX. Dénombrement
Dans la première moitié de ce chapitre, les univers considérés sont des ensembles finis non vides.
D ÉFINITIONS X.1.1
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
(1) On appelle événement toute partie de Ω.
(2) On appelle événement élémentaire tout singleton de Ω.
Dans une épreuve, un événement est réalisé s’il contient le résultat de l’expérience. Par exemple, si on obtient « 4 »
lors d’un lancer de dé, l’événement « obtenir un nombre pair » est réalisé.
Le tableau suivant indique la signification des diverses expressions utilisées dans le langage des événements.
Vocabulaire des événements Signification ensembliste Notation
Univers Ensemble Ω Ω
Éventualité ou issue Élément de Ω ω (ω ∈ Ω)
Événement Partie de Ω A(A ⊂ Ω)
Événement élémentaire Singleton {ω}(ω ∈ Ω)
Événement certain Partie pleine Ω
Événement impossible Partie vide ∅
Événement « A ou B » Réunion des parties A et B A∪B
Événement « A et B » Intersection des parties A et B A∩B
Événements A et B incompatibles Parties A et B disjointes A∩B = ∅
Événement contraire de A Complémentaire de A dans Ω A
Exemples Dans le lancer d’un dé, on considère les événements A : « obtenir un nombre pair » ;
B : « obtenir un nombre premier » ; C : « obtenir 6 ».
1. On a : A ∪ B = {2; 3; 4; 5; 6} ; A ∪ B est l’événement « obtenir un nombre pair ou premier ».
2. On a : A ∩ B = {2} ; A ∩ B est l’événement « obtenir un nombre pair et premier ».
3. Les événements B et C sont incompatibles.
131
132 X. Calcul des probabilités
D ÉFINITION X.1.2
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
Une probabilité sur l’univers Ω est une application P de P(Ω) vers [0; 1], qui à toute partie A de Ω associe le nombre
réel P(A) appelé probabilité de l’événement A et qui vérifie les conditions suivantes :
– la probabilité d’un événement est la somme des probabilités des événements élémentaires qui le constituent ;
– la probabilité de l’événement certain est 1 ;
– la probabilité de l’événement impossible est 0.
Remarques
1. La probabilité de l’événement élémentaire {ω} est notée P(ω). ω ω1 ··· ωi ··· ωn
2. Une probabilité P est parfaitement déterminée par la donnée des P(ω) p1 ··· pi ··· pn
probabilités des événements élémentaires.
X.1.2.b Équiprobabilité
Lorsque les événements élémentaires d’une expérience ont la même probabilité, on dit qu’il y a équiprobabilité.
Les situations d’équiprobabilité sont généralement suggérées par des expressions comme : « dé parfait », « dé non
pipé », « pièce parfaite » « boules indiscernables au toucher », « cartes bien battues », « on tire au hasard » etc.
T HÉORÈME X.1.1
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
card(A)
Dans l’hypothèse d’équiprobabilité, pour tout événement A, on a : P(A) = .
card(Ω)
Démonstration Les événements élémentaires ont tous la même probabilité, soit p cette probabilité. On a : P(Ω) = 1 ; donc : p card (Ω) = 1 ; d’où :
1
p= .
card (Ω)
card (A)
On en déduit que pour tout événement A, on a : P(A) = p card (A) = .ä
card (Ω)
Remarque Les éventualités de A sont appelés cas favorables et celles de Ω, cas possibles.
nombres de cas favorables
On écrit souvent : P(A) = .
nombres de cas possibles
Exercice X.1.1. On lance deux dés parfaits et on note la somme des nombres obtenus.
Quelle est la probabilité d’obtenir 10 ?
Solution L’univers Ω est l’ensemble des couples d’éléments de : {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
On a : card(Ω) = 62 = 36. « Obtenir 10 » est l’événement : {(4; 6), (5; 5), (6; 4)}.
1
On est dans une situation d’équiprobabilité (dés parfaits), donc la probabilité cherchée est : .
12
Exercice X.1.2. On tire simultanément et au hasard 5 cartes dans un jeu de 32 cartes.
Quelle est la probabilité de tirer le roi de cœur ? ! Ã
32
Solution L’univers Ω est l’ensemble des combinaisons de 5 cartes d’un jeu de 32, donc : card(Ω) = = 201376.
5
Les cartes sont tirées au hasard, on est donc dans une situation d’équiprobabilité.
Soit A l’événement : « tirer leà roi! de cœur ». Réaliser A c’est choisir le roi de cœur puis tirer 4 cartes parmi les 31 cartes
31
restantes ; donc : card(A) = = 31465.
4
card(A) 31465 5
La probabilité cherchée est donc : = = = 0,156 25.
card(Ω) 201376 32
X.1.2.c Propriétés
T HÉORÈME X.1.2
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω, A et B deux événements. On a :
(1) si A ∩ B = ∅ alors : P(A ∪ B) = P(A) + P(B) ;
(2) P(A) + P(Ā) = 1.
Démonstration
(1) Si l’un (au moins) des événements A ou B est impossible, alors la propriété est évidente. En effet si A = ∅ alors : P(A ∪ B) = P(∅ ∪ B) = P(B) et
P(A) + P(B) = P(∅) + P(B) = 0 + P(B) = P(B).
Si les deux événements sont possibles, alors quitte à numéroter à nouveau les éventualités on peut supposer que : A = {ω1 ;... ;ωp } et B = {ωp+1 ;... ;ωq }.
On a alors : A ∪ B = {ω1 ;... ;ωq } ;
p
X q
X q
X
d’où : P(A) + P(B) = P(ωi ) + P(ωi ) = P(ωi ) = P(A ∪ B).
i =1 i =p+1 i =1
(2) Pour B = Ā, on obtient : P(A) + P(Ā) = P(A ∪ Ā) = P(Ω) = 1. ä
Remarque Plus généralement, par récurrence, on déduit de (1) que si A1 , . . ., An sont des événements deux à deux
incompatibles, alors : P(A1 ) + · · · +ÃP(An ) != P(A1 ∪ · · · ∪ An ).
n
[ Xn
Ce qui peut également s’écrire : P Ai = P(Ai ).
i=1 i=1 Ω
On en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME
© X.1.3
ª T HÉORÈME FAIBLE DES PROBABILITÉS TOTALES A1
Si A1 , . . . , An est une partition 1 d’un événement A, alors : A3 A
P(A) = P(A1 ) + · · · + P(An ). A2
T HÉORÈME X.1.4
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω et A, B deux événements.
On a : P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B).
Démonstration
- série S
134 X. Calcul des probabilités
Ω
Notons A’ le complémentaire de A ∩ B dans A et B’ le complémentaire de A ∩ B dans B.
On a : A = (A ∩ B) ∪ A′ , avec (A ∩ B) ∩ A′ = ∅ ;
donc : P(A) = P(A ∩ B) + P(A′ ).
On a : B = (A ∩ B) ∪ B′ , avec (A ∩ B) ∩ B′ = ∅ ;
donc : P(B) = P(A ∩ B) + P(B′ ).
A’ A∩B B’
Tout élément de A ∪ B est soit © ′élément ′de ª A mais pas de B, soit élément de B mais pas ä
de A soit élément des deux. A ,A ∩ B,B est donc une partition de A ∪ B. On en déduit
′
que : P(A ∪ B) = P(A
¡ ) + P(B′ ) + P(A
¢ ∩¡ B) ¢ .
P(A ∪ B) = P(A′ ) + P(A ∩ B) + P(B′ ) + P(A ∩ B) − P(A ∩ B)
P(A ∪ B) = P(A ∩ B) + P(A ∪ B)
P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) A B
Exercice X.1.3. Une urne contient 15 boules, numérotées de 1 à 15. On tire au hasard une boule et on désigne par N son numéro. On désigne
respectivement par A et B les événements « N est pair » et « N est multiple de trois ».
1. Déterminer la probabilité des événements A, B et A ∩ B.
2. Calculer la probabilité des événements Ā, B̄ et A ∪ B.
Solution 1. L’univers est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6; 7 ; 8 ; 9 ; 10; 11 ; 12; 13 ; 14 ; 15} ;
La boule est tirée au hasard on a donc équiprobabilité.
1
Pour tout événement élémentaire {ω}, on a donc : P(ω) = ;
15
7 5 1
d’où : P(A) = P({2; 4; 6; 8; 10; 12; 14}) = ; P(B) = P({3; 6; 9; 12; 15}) = =
15 15 3
2
et P(A ∩ B) = P({6; 12}) = .
15
8 2
2. On a : P(Ā) = 1 − P(A) = ; P(B̄) = 1 − P(B) = ;
15 3
7 1 2 2
et P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) = + − = .
15 3 15 3
D ÉFINITION X.1.3
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
Deux événements A et B sont indépendants lorsque : P(A ∩ B) = P(A) × P(B).
2 3 1
On a : P(S) = ; P(L) = et P(S ∩ L) = ; donc :
3 4 2
Remarque Les considérations précédentes permettent de calculer la probabilité de A ∩ B lorsque A et B sont des évé-
nements indépendants. Cette indépendance peut être signalée dans l’énoncé. Mais elle peut aussi découler des condi-
tions de l’expérience ; ainsi, il y a indépendance entre les résultats :
– de tirages successifs avec remise ;
– de jets successifs d’un dé, ou d’une pièce de monnaie.
1 2
Exercice X.1.4. On joue à pile ou face avec une pièce tordue où la probabilité d’obtenir face est et celle d’obtenir pile . On lance neuf fois
3 3
cette pièce. On désigne par F1 l’événement « obtenir face au 1er lancer » puis F2 . . .
Quelle est la probabilité de l’événement (F1 et F2 et F9 ) ?
Solution Les événements F1 , F2 et F9 sont indépendants donc :
µ ¶3
1
P(F1 et F2 et F9 ) = P(F1 ) × P(F2 ) × P(F9 ) =
3
Exercice X.1.5. Un joueur de fléchettes dispose d’une cible carrée d’un mètre de côté. Il lance une fléchette, on suppose qu’il plante la
fléchette dans la cible, mais n’importe où dans la cible. Ainsi la probabilité que la fléchette se plante dans une région R est l’aire, en mètre carré
de cette région. Par abus de langage nous identifierons la région et l’événement correspondant. On considère les événements suivants. A ;B
;C ;D .
1. Démontrer que les événements A, B, C et D sont deux à deux indépendants.
2. Les événements A, B, C sont-ils indépendants ?
3. Les événements A, B, C, D sont-ils indépendants ?
Solution 1. Les aires des régions A, B, C, D représentent chacune la moitié de l’aire de la cible, donc :
1
P(A) = P(B) = P(C) = P(D) = .
2
D’où :
1
P(A) × P(B) = P(A) × P(C) = P(A) × P(D) = P(B) × P(C) = P(B) × P(D) = P(C) × P(D) =
4
Les intersections sont définies par : A ∩ B ; A ∩ C ; A ∩ D ; B ∩ C ; B ∩ D ; C ∩ D .
Les aires de ces intersections représentent chacune le quart de l’aire de la cible aire ; donc :
1
P(A ∩ B) = P(A ∩ C) = P(A ∩ D) = P(B ∩ C) = P(B ∩ D) = P(C ∩ D) =
4
Les événements A, B, C et D sont donc deux à deux indépendants.
2. On sait déjà que les événements A, B, C sont deux à deux indépendants, pour savoir s’ils sont indépendants il ne
1
reste plus qu’a comparer P(A) × P(B) × P(C) avec P(A ∩ B ∩ C). On a : P(A) × P(B) × P(C) = .
8
1
A ∩ B ∩ C est la région : ; donc : P(A ∩ B ∩ C) = .
8
- série S
136 X. Calcul des probabilités
X.1.3.a Introduction Ω
P(B ∩ A) A B
PA (B) = .
P(A)
D ÉFINITION X.1.5 P ROBABILITÉ CONDITIONNELLE
Soit A un événement de probabilité non nulle.
P(B ∩ A)
La probabilité sachant A, notée PA , est la probabilité définie par : PA (B) = .
P(A)
Exemples Reprenons les exemples de la définition X.1.3 (événements indépendants) page 134.
1. On choisit un élève au hasard, sachant qu’il est littéraire, quelle est la probabilité pour qu’il soit sportif ?
Solution P(S ∩ L) 2 5 2
PL (S) = = × = .
P(L) 5 3 3
On remarque que : PL (S) = P(S).
2. On choisit une élève au hasard, sachant qu’il est littéraire, quelle est la probabilité pour qu’elle soit volontaire pour
jouer au football ?
Solution P(V ∩ F) 2 12 8
PF (V) = = × = .
P(F) 9 5 15
On remarque que : PF (V) , P(V).
Remarque Dans les exemples ci-dessus, les probabilités conditionnelles peuvent s’obtenir par lecture directs dans les
tableaux X.1 et X.2 pages 134 et 135.
T HÉORÈME X.1.5
Soit A et B deux événements tels que : P (A) , 0.
(1) A et B sont indépendants si et seulement si : PA (B) = P(B).
(2) P(A ∩ B) = PA (B) × P(A).
Démonstration
P(B ∩ A)
(1) PA (B) = P(B) ⇐⇒ = P(B) ⇐⇒ P(A) × P(B) = P(B ∩ A).
P(A)
(2) C’est une conséquence de la définition X.1.5. ä
Remarque Un arbre pondéré est une représentation intuitive permettant une utilisation simplifiée du théorème X.1.5.
or :
2 1 8 1 7 7
P(V ∩ F) = P(V) × PV (F) = × = et P(V ∩ F) = P(V) × PV (F) = × =
3 3 36 3 12 36
donc :
5
P(F) = .
12
© ª
Plus généralement, si B1 , . . . , Bn est une partition de l’univers
Ω
© alors pour toutªévénement A :
Ω,
B1 ∩ A, . . . , Bn ∩ A ; est une partition de A et on a :
B1 B2
P(A) = P(B1 ∩ A) + · · · + P(Bn ∩ A).
- série S
138 X. Calcul des probabilités
N3 . Les billes sont indiscernables au touché, on a donc équiprobabilité à chaque tirage ; ce qui signifie qu’à chaque
tirage la probabilité d’obtenir une couleur est le quotient du nombre de billes de cette couleur par le nombre total de
billes dans le sac. 3
5 8 11 B3 (B,B,B)
8 billes noires ; donc : P(B1 ) = et P(N1 ) = .
13 13 1 B2
Si B1 est réalisé il reste alors 4 billes blanches et 8 billes noires 3
1 2 8 N3 (B,B,N)
dans le sac ; d’où : PB1 (B2 ) = et PB1 (N2 ) = . 11
3 3 B1
En poursuivant ce raisonnement jusqu’à l’élimination de tous 5 4
13 11 B3 (B,N,B)
les cas possibles, on obtient l’arbre pondéré ci-contre dont on 2
déduit par exemple que : 3 N 2
5 2 7 70 7 N3 (B,N,N)
P(B, N, N) = × × = . 11
13 3 11 429
En procédant de même pour toutes les éventualités, on obtient 4
11 B3 (N,B,B)
l’arbre pondéré ci-contre d’où l’on tire le tableau ci-dessous.
5 B2
12
8 7 N3 (N,B,N)
Événement (B, B, B) (B, B, N) (B, N, B) (B, N, N) 13 11
15 40 40 70 N1
Probabilité 5
429 429 429 429 11 B3 (N,N,B)
Événement (N, B, B) (N, B, N) (N, N, B) (N, N, N) 7
40 70 70 84 12 N2
Probabilité 6 N3 (N,N,N)
© 429 429 429 ª 429 11
3. On a : B3 = (B, B, B), (B, N, B), (N, B, B), (N, N, B) ; donc :
15 + 40 + 40 + 70 5
P(B3 ) = = .
429 13
© ª
4. On a : B2 = (B, B, B), (B, B, N), (N, B, B), (N, B, N) ; donc :
15 + 40 + 40 + 70 5
P(B2 ) = = .
429 13
© ª
5. On a : N2 ∩ B3 = (B, N, B), (N, N, B) ; donc :
40 + 70 10
P(N2 ∩ B3 ) = = ;
429 39
6.
P(N2 ∩ B3 ) 10 13 2
PB3 (N2 ) = = × = ;
P(B3 ) 39 5 3
Notations et vocabulaire
1. X(Ω) est appelé univers image de Ω par X.
2. (X = xi ) désigne l’événement « X prend la valeur xi ».
3. (X É a ) désigne l’événement « X prend une valeur inférieure ou égal à a ».
D ÉFINITION X.2.2
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
La loi de probabilité d’une variable aléatoire X sur Ω est l’application qui à toute valeur xi prise par X associe P(X = xi ).
D ÉFINITION X.2.3
Soit une variable aléatoire X définie sur un univers Ω muni d’une probabilité P.
R
La fonction de répartition de X est l’application F de vers [0,1] définie par :
- série S
140 X. Calcul des probabilités
Remarques
1. L’espérance mathématique est l’équivalent, en probabilité, de la moyenne en statistique.
2. L’espérance est donc une caractéristique de position.
3. Pour une variable aléatoire constante ω 7→ λ, (x1 = · · · = xn = λ) on a : E(λ) = λ.
xi x1 x2 · · · xn Total
4. Pour calculer l’espérance d’un variable aléatoire, il peut- P(X = xi ) p1 p2 · · · pn 1
être commode de reprendre la tableau de la loi de proba- xi p i x1 p 1 x2 · · · xn p n E(X)
bilité de la façon suivante.
Exercice X.2.1. Calculer l’espérance de la variable aléatoire de l’exemple introductif (§ X.2.1 page 138).
Solution
n 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total
1 2 3 4 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n) 1
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
2 6 12 20 30 42 40 36 30 22 12
nP(X = n) E(X) = 7
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
L’espérance mathématique de X est donc : 7.
Remarques
1. La variance est donc la moyenne des carrés des écarts à la moyenne.
2. La variance étant une moyenne de carrés, on a introduit sa racine carrée pour mieux rendre compte de la disper-
sion.
T HÉORÈME X.2.1
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et λ un réel.
(1) E(X + Y) = E(X) + E(Y) ;
(2) E(X + λ) = E(X) + λ ;
(3) E(λX) = λE(X) ;
(4) E(X − E(X)) = 0 ;
(5) V(X + λ) = V(X) ;
(6) V(λX) = λ2 V(X).
Démonstration Notons ωi (1 É i É n) les éventualités et p i les probabilités des événements élémentaires associés.
n
X n
X
(1) On a : E(X) = X(ωi )p i et E(Y) = Y(ωi )p i .
i =1 i =1
n
X n ¡
X ¢ Xn n
X
De même : E(X + Y) (X + Y)(ωi )p i = X(ωi )p i + Y(ωi )p i = X(ωi )p i + Y(ωi )p i = E(X) + E(Y).
i =1 i =1 i =1 i =1
(2) On déduit (2) de (1) en prenant pour Y la variable aléatoire constante ω 7→ λ.
n
X n
X
(3) E(λX) = λX(ωi )p i = λ X(ωi )p i = λE(X).
i =1 i =1
(4) D’après (2) (avec λ = −E(X)) :´ E(X − E(X)) = E(X) − E(X) ´ 0. ³³
´2=
³³ 2´ ³³ ´2 ´
(5) V(X + λ) = E X + λ − E(X + λ) = E X + λ − E(X) − λ = E X − E(X) = V(X).
³³ ´2 ´ ³³ ´2 ´ ³ ³ ´2 ´ ³³ ´2 ´
(6) V(λX) = E λX − E(λX) = E λX − λE(X) = E λ2 X − E(X) = λ2 E X − E(X) = λ2 V(X). ä
Remarques
1. En pratique toutes ces propriétés sont naturelles, afin de les illustrer prenons pour univers une classe où un devoir
a été donné ; la moyenne de la classe est 5 et la variance 3. On considère l’expérience aléatoire suivante : on choisit au
hasard un élève et désigne par X sa note. X est une variable aléatoire et on a : E(X) = 5 et V(X) = 3.
Si on décide d’ajouter 1 point à chaque élève, alors la moyenne augmentera de 1 point :
E(X + 1) = E(X) + 1 = 6.
En revanche le fait d’ajouter 1 point à chaque élève ne changera pas la façon dont les notes sont réparties autour de la
moyenne, c’est-à-dire : V(X + 1) = V(X).
Si on décide de multiplier par 2 la note de chaque élève, alors la moyenne sera multipliée par 2 elle aussi : E(2X) = 2E(X) = 10.
De plus en multipliant par 2 les notes, on multiplie également par 2 les écarts à la moyenne et donc par 4 leur carré ;
par conséquent : V(2X) = 4V(X).
2. Pour donner un sens intuitif à la propriété (1) gardons l’exemple de la classe. Un devoir constitué d’un exercice
sur 7 points et d’un problème sur 13 points à été donné. Cette fois-ci X désigne la note obtenue à l’exercice et Y la note
obtenue au problème. La note obtenue au devoir est alors X + Y. La moyenne de la classe au devoir est la somme des
moyennes de l’exercice et du problème : E(X + Y) = E(X) + E(Y).
3. On déduit des deux dernières propriétés que : σ(X + λ) = σ(X) et σ(λX) = |λ|σ(X).
4. On déduit des propriétés (1) et (3) que pour tous réels α, β ; on a : E(αX + βY) = αE(X) + βE(Y).
On dit que l’espérance est linéaire.
D’après le théorème X.2.1 l’espérance de la somme de deux variables aléatoires est la somme des espérances. Il est
donc naturelle de se demander s’il n’en est pas de même pour le produit. Prenons un exemple.
On dispose de deux rectangles, les dimensions de l’un sont 2 par 3 et celles de l’autre sont 4 par 5.
On choisit un rectangle au hasard et on désigne par ℓ sa largeur et L son longueur. L’aire est donc la variable aléatoire
Lℓ.
La moyenne des largeurs est : E(ℓ) = 3.
La moyenne des longueurs est : E(L) = 4.
Les aires sont 6 et 20 donc : E(Lℓ) = 13.
On constate, ici, que : E(Lℓ) , E(L) × E(ℓ).
Nous avons précédemment remarqué que la définition de la variance ne conduisait pas à un calcul aisé. le théo-
rème suivant remédie à cette carence.
T HÉORÈME X.2.2 F ORMULE DE KÖNIG 2 ¡ ¢
Soit X une variable aléatoire. On a : V(X) = E X2 − E2 (X).
- série S
142 X. Calcul des probabilités
Exercice X.2.2. Calculer la variance et l’écart type de la variable aléatoire de l’exemple introductif (§ X.2.1 page 138).
Solution
n 2 3 54 6 7 8 9 10 11 12 Total
1 2 43 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n) 1
36 36 3636 36 36 36 36 36 36 36
1 3 106 15 21 20 18 15 11 6
nP(X = n) E(X) = 7
18 18 1818 18 18 18 18 18 18 18
2 9 5024 90 147 160 162 150 121 72 329
n 2 P(X = n) E(X2 ) =
18 18 1818 18 18 18 18 18 18 18 6
¡ 2¢ 2 329 35
La variance de X est donc : V(X) = E X − E (X) = − 49 = .
r 6 6
35
On en déduit l’écart type : σ(X) = .
6
D ÉFINITION X.2.6
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) = {y 1 , · · · , y q } leurs
univers images respectifs.
×
La loi couple (X,Y) est l’application de X Y vers [0; 1] qui à tout couple (xi , y j ) associe la probabilité de l’événement
(X = xi ) et (Y = y j ).
Exercice X.2.3. On lance un dé bien équilibré et on considère les variables aléatoires X et Y définies par :
0 , si ω est pair ;
5 , si ω est un nombre premier ;
X(ω) = Y(ω) =
1 , si ω est impair. 10 , si ω n’est pas premier.
Remarques
1. La loi couple est aussi appelée loi de
probabilité conjointe ou loi de probabilité @ Y 5 10 Total
simultanée ou encore loi de probabilité X @
@
produit ; les probabilités contenues dans le 1 1 1
0 P (X = 0) =
tableau X.4 sont alors appelées probabilités 6 3 2
conjointes ou probabilités simultanées. 1 1 1
1 P (X = 0) =
2. Dans le tableau X.4 si on ajoute une ligne 3 6 2
et une colonne « Total », on obtient le tableau
1 1
X.5 où les lois de probabilités des variables Total P (Y = 5) = P (Y = 10) = 1
2 2
aléatoires X et Y apparaissent dans les marges.
Ces lois sont alors appelées lois marginales
TABLE X.5 – Lois marginales.
Exemples
1. Reprenons l’exemple du § X.2.4.a. D’après le tableau X.5 on constate que les événements (X = 0) et (Y = 5) sont
1 1
dépendants ; en effet : P (X = 0 et Y = 5) = et P (X = 0) × P (Y = 5) = .
6 4
On dit alors que les variables X et Y sont dépendantes.
2. On lance un dé bien équilibré et on considère les variables aléatoires X et Y définies par :
ω 1 2 3 4 5 6
0 , si ω est pair ;
X(ω) = X(ω) 1 0 1 0 1 0
Y(ω) 5 5 10 10 10 10
1 , si ω est impair.
(X, Y)(ω) (1; 5) (0; 5) (1; 10) (0; 10) (1; 10) (0; 10)
D ÉFINITION X.2.7
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) = {y 1 , · · · , y q } leurs
univers images respectifs.
Les variables aléatoires X et Y sont dites indépendantes lorsque pour tout x ∈ X(Ω) et tout y ∈ Y(Ω), les événements
(X = x) et (Y = y) sont indépendants.
Remarques
1. La condition d’indépendance peut s’écrire également, pour tout x ∈ X(Ω) et tout y ∈ Y(Ω) :
¡ ¢ ¡ ¢
P X = x et Y = y = P (X = x) × P Y = y
2. Deux variables aléatoires sont indépendantes si et seulement si le tableau de leur loi conjointe est un tableau de
proportionnalité.
- série S
144 X. Calcul des probabilités
T HÉORÈME X.2.3
Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) =
{y 1 , · · · , y q } leurs univers images respectifs.
(1) E(XY) = E(X) × E(Y).
(2) V(X + Y) = V(X) + V(Y).
Démonstration Le formalisme utilisé dans cette démonstration n’est pas au programme de terminale, c’est démonstration peut donc être omise
en première lecture etÃest de toute façon ! réservée à des lecteurs motivés.
X
(1) E(X) × E(Y) = x P (X = x) × E(Y)
x∈X(Ω)
X ¡ ¢
= x P (X = x) × E(Y)
x∈X(Ω) " #
X X ¡ ¢
= x P (X = x) × yP Y=y
x∈X(Ω) " y∈Y(Ω) #
X X ¡ ¡ ¢¢
= x P(X = x) × y P Y = y
x∈X(Ω)
X £ y∈Y(Ω) ¡ ¢¤
= x y P X = x et Y = y
x∈X(Ω)
y∈Y(Ω)
= E(XY)
(2) (2) se déduit de (1) en utilisant la linéarité de l’espérance et la formule de König.
¢2
V(X + Y) = E (X + Y)2 − E(X + Y)
¡ ¢ ¡
(formule de König) ä
¡ 2 2 ¢ ¡ ¢2
= E X + Y + 2XY − E(X) + E(Y)
¢2
= E X 2 + Y 2 + 2XY − E2 (X) + E2 (Y) + 2E(X)E(Y)
¡ ¢ ¡
D ÉFINITION X.3.1
On appelle épreuve de Bernoulli une épreuve à deux issues possibles.
Exemple On lance un dé bien équilibré et on cherche à faire un 1. Désignont par S l’événement : « obtenir 1 » ; et par
1 ³ ´ 5
S l’événement contraire. On a ici : P (S) = et P S = .
6 6
D ÉFINITION X.3.2
On appelle expérience ou schéma de Bernoulli la répétition n fois, de façon indépendante, d’une épreuve de Bernoulli.
D ÉFINITION X.3.3
On appelle loi binomiale de paramètres n et p la loi de probabilité de la variable aléatoire désignant le nombre de
succès dans un schéma de Bernoulli où l’épreuve de Bernoulli a été répétée n fois et où la p désigne la probabilité de
succès à une épreuve.
Exemple Reprenons le jeu de dés où il faut faire un as. On lance quatre fois le dé et on et on désigne par X le nombre de
1
succès. la loi de probabilité de X est la loi binomiale de paramètres 4 et . Déterminons la probabilité de l’événement
6
(X = 2). © ª
On a : (X = 2) = (S, S, S̄, S̄), (S, S̄, S̄, S), (S, S̄, S, S̄), (S̄, S, S, S̄), (S̄, S, S̄, S), (S̄, S̄, S, S) .
Considérons les événements © S1 , S̄1 , ª. . ., S4 , S̄4 où, par exemple, S3 désigne l’événement : « obtenir un succès au troi-
sième lancé ». On a alors : (S, S, S̄, S̄) = S1 ∩ S2 ∩ S̄3 ∩ S̄4 . Les résultats des différents lancés sont indépendants donc :
¡ ¢ ¡ ¢
P S, S, S̄, S̄ = P S1 ∩ S2 ∩ S̄3 ∩ S̄¡4 ¢ ¡ ¢
= P (S1 ) × P (S2 ) × P S̄3 × P S̄4
µ ¶2 µ ¶2
1 5
=
6 6
25
= 4
6
On démontre de même que les quatre événements élémentaires qui constituent l’événement (X = 2) ont tous pour
25 25 25
probabilité 4 ; on déduit que : P (X = 2) = 4 × 4 = .
6 6 324
plus généralement, dans la loi binomiale B(n, p), la probabilité d’échec à une épreuve est : q = 1 − p. Considérons
l’événement (X = k) où 0 É k É n. pour réaliser un tel événement, il faut obtenir k succès et n −k échecs. On peut donc
Ãchoisir
! les k épreuves parmi n où on aura un succès et pour les n − k épreuves restantes on aura un échec. Il y a donc
n
éventualités qui réalisent l’événement. De plus chaque événement élémentaire inclus dans l’événement (X = k) a
k
à !
k n−k n k n−k
pour probabilité : p q ; on en déduit que : P (X = k) = p q .
k
T HÉORÈME X.3.1
Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loià binomiale
! de paramètres n et p.
n k n−k
(1) Pour tout entier k tel que : 0 É k É n ; on a :P (X = k) = p q .
k
(2) E(X) = np.
(3) V(X) = np q.
à !
n
X n k n−k X n n!
E(X) = k p q = k p k q n−k .
k=0 k k=0 k!(n − k)!
On en déduit que :
n
X n!
E(X) = k p k q n−k , car pour k = 0 le terme est nul
k=1 k!(n − k)!
n
X n!
= p k q n−k
k=1 (k − 1)!(n − k)!
Xn (n − 1)!
= np ¡ ¢ p k−1 q n−1−(k−1) , posons : i = k − 1
k=1 (k − 1)! n − 1 − (k − 1) !
n−1
X (n − 1)!
= np ¡ ¢ p i q (n−1)−i
i =0 i ! (n − 1) − i !
= np(p + q)n−1 , d’après la formule du binôme de Newton
= np
(3) Calculons V(X). On a :
V(X) = E(X2 ) − E2 (X) , par le formule de König
= E(X2 − X) + E(X) − E2 (X) , par linéarité de l’espérance
= E X(X − 1) + np − n 2 p 2
¡ ¢
, d’après (2)
On a de plus :
¡ ¢ Xn n!
E X(X − 1) = k(k − 1) p k q n−k , par définition de B(n, p)
k=0 k!(n − k)!
Xn n!
= k(k − 1) p k q n−k , car les deux premiers termes de la somme sont nuls.
k=2 k!(n − k)!
Xn n!
= p k q n−k
k=2 (k − 2)!(n − k)!
Xn (n − 2)!
= n(n − 1)p 2 ¡ ¢ p k−2 q (n−2)−(k−2) ,posons : i = k − 2
k=2 (k − 2)! (n − 2) − (k − 2) !
n−2
X (n − 2)!
= (n 2 − n)p 2 ¡ ¢ p i q (n−2)−i
i =0 i ! (n − 2) − i !
= (n 2 − n)p 2 (p + q)n−2 , d’après la formule du binôme de Newton
= n 2 p 2 − np 2
On en déduit que : V(X) = n 2 p 2 − np 2 + np − n 2 p 2 = np(1 − p) = npq. ä
Remarque En utilisant la formule du binôme de Newton, on vérifie que la somme des probabilités de la loi binomiale
est 1.
- série S
146 X. Calcul des probabilités
λn λn 0 λ λ λ
(On pourra remarquer que : = × × ×··· × )
n! n0 ! n0 + 1 n0 + 2 n
b. Conclure.
2. Désormais λ est strictement positif. Pour tout entier n Ê 1, on considère l’intégrale :
Z
1 λ
In = (λ − t )n et d t .
n! 0
a. Calculer I1 .
(On pourra utiliser une intégration par parties.)
b. Démontrer que pour tout t ∈ [0;λ], on a : ¯ ¯
¯(λ − t )n et ¯ É (λ − t )n eλ .
¯ ¯
c. En déduire que :
λn+1
|In | É eλ .
(n + 1)!
d. Déterminer la limite de la suite (In ).
3. Démontrer que pour tout entier n Ê 1 :
λn+1
In = In+1 +
(n + 1)!
X.3.2.b Introduction
1re situation
Dans un petit port de pêche, il y a vingt pêcheurs ; chaque pêcheur a un bateau. Une étude statistique a montré
que chaque soir entre 17 heure et 20 heure il rentre au port, en moyenne, trois bateaux à l’heure.
Quelle est la probabilité pour qu’entre 18 h 30 et 19 h 30 il rentre quatre bateaux au port ?
Pour modéliser la situation, on utilise un schéma de Bernoulli. On suppose que les heures de retour au port des
différents bateaux sont indépendantes. On désigne par p la probabilité pour qu’un bateau donné rentre au port entre
18 h 30 et 19 h 30. On désigne par X le nombre de bateaux qui rentrent port entre 18 h 30 et 19 h 30. La loi de probabilité
de X est donc la loi binomiale de paramètres 20 et p. L’espérance de X est alors 20p mais on sait que cette espérance
3
est trois. Par conséquent : p = .
Ã20 !
20 4
On en déduit que : P (X = 4) = p (1 − p)16 = 0, 182· · · .
4
2e situation
Dans un complexe portuaire, une étude statistique a montré que chaque matin entre 8 heure et 12 heure il entre,
en moyenne, λ bateaux à l’heure.
Quelle est la probabilité pour qu’entre 9 h 30 et 10 h 30 il entre k bateaux dans le complexe ?
Pour modéliser la situation, on utilise un schéma de Bernoulli. On désigne par n le nombre de bateaux à travers
le monde qui pourraient un jour entré dans le complexe portuaire ; par p la probabilité pour que l’un donné d’entre
eux entre dans le complexe entre 9 h 30 et 10 h 30 et par X le nombre de bateaux qui entrent dans le complexe entre
9 h 30 et 10 h 30. On suppose que les heures d’entrée des n bateaux qui pourraient, un jour, entrer dans le port sont
indépendantes.
à ! La loi de probabilité de X est donc la loi binomiale de paramètres n et p ; c’est-à-dire : Pn (X = k) =
n k λ
p (1 − p)n−k . L’espérance de X est alors np mais on sait que cette espérance est λ. Par conséquent : p = .
k n
à !µ ¶ µ ¶n−k
k
n λ λ
On en déduit que : Pn (X = k) = 1− .
k n n
Malheureusement, en pratique, on ne connaît pas n. On sait seulement qu’il est grand et que k est petit devant
lui ; c’est la raison pour laquelle on décide de définir la nouvelle loi de probabilité, si cela a un sens : P (X = k) =
lim Pn (X = k).
n→+∞ Ã !µ ¶ µ ¶
n λ k λ n−k
On a donc : Pn (X = k) = 1−
k n n
k facteurs
z }| { µ ¶ µ ¶
n(n − 1) · · · (n − k + 1) λk λ n λ −k
= · k 1− 1−
k! n µ n ¶ µ n ¶
n
λ k
n n λ λ −k
= × ×··· × 1− 1−
k! n − 1 n +k −1 n n
n 1 n
Pour tous entiers n et j tels que : 0 É j < n, on a : = j
; donc : lim = 1.
n − j 1− n→+∞ n− j
n
n n
Par produit de k − 1 facteurs, on en déduit que : lim ×··· × = 1.
n→+∞ nµ − 1 ¶ n +k −1
n
λ
Par construction de la fonction exp, on sait que : lim 1 − = e−λ ;
n→+∞ n
µ ¶ µ ¶
λ λ −k
de plus : lim 1 − = 1 et lim u −k = 1 ; donc par composition : lim 1 − = 1.
n→+∞ n u→1 n→+∞ n
Donc par produit des limites :
λk
P(X = k) = e−λ .
k!
Exemples
1. Dans l’exemple du complexe portuaire, s’il arrive 53, 8 bateaux à l’heure, la probabilité pour qu’il arrive 65 bateaux
53, 865
entre 9 h 30 et 10 h 30 est : P (X = 65) = e−53,8 = 0, 16· · ·
65!
Remarque La loi de poisson est généralement utilisée pour modéliser le comptage d’événements rares dans le temps,
comme par exemple : le nombre de particules émises par une substance radioactive ou le nombre d’erreurs enregis-
trées par un central téléphonique ; ou dans l’espace, comme par exemple : le nombre de bactéries dans une prépara-
tion microscopique.
- série S
148 X. Calcul des probabilités
Démonstration
n
X λk
(1) Par définition l’espérance de X est la limite de : k e−λ lorsque n tend vers +∞.
k=0 k!
n k n λk n λk−1 X λj
n−1
−λ λ
X −λ
X X
On a : ke =e k = e−λ λ = e−λ λ .
k=0 k! k=1 k! k=1 (k − 1)! j =0 j !
X λj
n−1 n
X λk
On sait que : lim = eλ ; donc : lim k e−λ = λ. Donc : E(X) = λ.
j =0 j ! k!
n→+∞ n→+∞
k=0
Xn λk
(2) Par définition la variance de X est la limite de : (k − λ)2 e−λ lorsque n tend vers +∞.
k!
à ! à k=0 ! à !
Xn λk n
X λk n
X λk Xn λk
De plus : (k − λ)2 e−λ = k 2 e−λ − 2λ k e−λ + λ2 e−λ .
k=0 k! k=0 k! k=0 k! k!
" Ã k=0 ! Ã !#
n k n λk
−λ λ
X 2 −λ
X
D’après les calculs précédents, on a par produit et par somme : lim −2λ ke +λ e = −2λ2 + λ2 = −λ2 .
n→+∞
k=0 k! k=0 k!
Xn λk n
X λk n
X λk
On a : k 2 e−λ = (k 2 − k)e−λ + k e−λ
k=0 k! k=0 k! k=0 k!
n
X λk n
X λk
= e−λ k(k − 1) + k e−λ
k=2 k! k=0 k!
Xn λk−2 Xn λk
= e−λ λ2 + k e−λ
k=2 (k − 2)! k=0 k!
X λj
n−2 n
X λk
= e−λ λ2 + k e−λ
j =0 j ! k=0 k!
X λj
n−1 Xn λk Xn λk
On sait que : lim λ
= e et lim k e−λ = λ ; donc : lim k 2 e−λ = λ2 + λ. Donc : V(X) = λ.ä
j =0 j ! k! k!
n→+∞ n→+∞ n→+∞
k=0 k=0
X.4.1.b Définition
Zb
Habituellement, lorsqu’on calcul, f (t ) d t , a et b sont des nombres réels et f est une fonction continue sur
a
[a ; b]. On se propose d’étendre, par passage à la limite, la définition de l’intégrale au cas (lorsque cela est possible) où
l’une au moins des bornes est infinie ou la limite en l’une au moins des bornes est infinie. De telles intégrales sont
dites impropres.
D ÉFINITION X.4.1
Soit f une fonction dont l’ensemble de définition contient un intervalle [a ; +∞[ (avec a ∈ ). Si f est continue sur R
[a ; +∞[ (sauf peut-être
Z en nombre finis de réels où elle admet une limiteZà droite et une limite à gauche) et si la
x +∞
fonction : x 7→ f (x) d x ; admet une limite finie, ℓ, en +∞ ; alors on écrit : f (x) d x = ℓ.
a a
Remarques
1. Lorsque l’intégrale a une limite finie, elle est dite convergente.
D ÉFINITION X.4.2
Une densité de probabilité sur un intervalle I est une fonction f continue sur I (sauf peut-être
Z en nombre fini d’élé-
ments où elle admet une limite à droite et une limite à gauche), positive sur I et telle que : f (t )dt = 1.
I
Exemples
2
1. D’après l’étude menée en activité à l’exercice X.4.1., la fonction f : x 7−→ 2 − 1)
est continue et positive sur
Z+∞ Z+∞ (ln 3)(x
1 2dt
[2; +∞[, de plus : f (t )dt = = 1 ; donc f est une densité de probabilité sur [2; +∞[.
2 ln 3 2 t2 −1
2.
Z D’après l’étude menée à l’exercice X.4.2., la fonction g : x 7−→ |t | e
−t 2
est continue et positive sur , de plus : R
R.
+∞
f (t )dt = 1 ; donc g est une densité de probabilité sur
−∞
D ÉFINITION X.4.3
Soit f une densité de probabilité sur un Zintervalle I. La loi de probabilité associée à f est la loi définie pour tout
intervalle, J, inclus dans I par : P (X ∈ J) = f (t )dt .
J
- série S
150 X. Calcul des probabilités
Remarque Si X est une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f alors
l’univers image de X est I.
Exemple Considérons la densité de probabilité sur R, g : t 7−→ |t | e−t . Si une variable aléatoire X a pour loi de proba-
2
x
−5 −4 −3 X.1 –−2
F IGURE −1
Représentation 0
graphique de la1densité de2 probabilité
3 g 4
2
Exercice X.4.3. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f : x 7−→ sur
(ln3)(x 2 − 1)
[2 + ∞[.
Calculer la probabilité de l’événement 3 É X É 4.
3 2
t − 1 4 ln 5 − ln 4 ln 52
Z4 · µ ¶¸
2dt 1
Solution On a : P (3 É X É 4) = = ln = = 1 +
3 (ln 3)(t 2 − 1) ln 3 t +1 3 ln 3 ln 3
Remarques
1. Si l’intégrale définissant l’espérance est divergente, alors l’espérance n’est pas définie.
2. Si l’intégrale définissant la variance est divergente, alors la variance n’est pas définie.
3. Si l’espérance de X n’est pas définie, alors la variance de X n’est pas définie non plus.
2
Exercice X.4.4. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f : x 7−→ sur
(ln3)(x 2 − 1)
[2 + ∞[. L’espérance et la varianceZ
de X sont-elles définies
Z?x
x 1 2t dt 1 £ ¡ 2 ¢¤x
Solution Pour x > 2, on a : t f (t ) d t = 2
= ln t − 1 2 .
Zx 2 ln 3 2 t − 1 ln 3
Donc : lim t f (t ) d t = +∞.
x→+∞ 2
Ni l’espérance ni la variance de X ne sont définies.
2
Exercice X.4.5. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité g : t 7−→ |t |e−t .
Déterminer l’espérance et la variance de X (on pourra utiliser wxMaxima ).
2 2
R
Solution La fonction g est définie sur , qui est symétrique par rapport à 0. De plus, pour tout nombre réel t : g (−t ) =
|−t | e−(−t ) ) = |t | e−t = g (t ). La fonction g est donc paire et la fonction, Z
t 7−→ t g (t ), est impaire comme produit d’une
∞
fonction impaire par une fonction paire. On en déduit que l’intégrale, t g (t ) d t , est nulle si elle est convergente.
−∞
Maxima 5.16.3 http://maxima.sourceforge.net
Using Lisp CLISP 2.44.1 (2008-02-23)
Distributed under the GNU Public License. See the file COPYING.
Dedicated to the memory of William Schelter.
The function bug_report() provides bug reporting information.
(%i1) g(t):=abs(t)*exp(-tˆ2);
¡ ¢
(%o1) g (t ) := |t | exp −t 2
(%i2) assume(x>0);
(%o2) [x > 0]
(%i3) integrate(t*g(t),t,0,x);
2
³p 2
´
e −x π e x erf(x) − 2 x
(%o3)
4
(%i4) limit(%,x,inf);
p
π
(%o4)
4
Donc l’intégrale est convergente et l’espérance est nulle. Z∞ Z∞
¡ ¢ ¡ ¢
Si la variance est définie, on a : V(X) = E X 2 − E2 (X) = E X 2 = t 2 g (t ) d t = 2 t 2 g (t ) d t , par parité.
−∞ 0
(%i5) integrate(tˆ2*g(t),t,0,x);
¡ 2 ¢ 2
1 x + 1 e −x
(%o5) −
2 2
(%i6) limit(%,x,inf);
1
(%o6)
2
La variance de X est donc définie et vaut 1.
1
On en déduit que : k = .
b−a
D ÉFINITION X.4.4
Soit a et b deux nombres réels tels que a < b.
1 si x ∈ [a ; b]
La loi uniforme sur [a ; b] est la loi dont la densité de probabilité, f , est définie par : f (x) = b − a
0 si x ∈ R \ [a ; b]
chiffres 1 2 3 4 5 6
effectifs 20 17 12 19 11 21
On aimerait savoir en quel sens on peut considérer ce dé équilibré ou non. Le test à mettre en place ne doit pas être
destructeur, il est donc forcément un test statistique. Il ne pourra donc pas être fiable à cent pour cent ; en effet, même
avec un dé parfaitement équilibré la probabilité d’obtenir 100 fois le chiffre 1, bien qu’infime, n’est pas nulle. Ainsi
rejeter un dé, c’est prendre le risque de rejeter un dé équilibré et accepter un dé, c’est prendre le risque d’accepter un
dé déséquilibré. Examinons le tableau des fréquences.
chiffres 1 2 3 4 5 6
fréquences 20% 17% 12% 19% 11% 21%
chiffres 1 2 3 4 5 6
1 1 1 1 1 1
fréquences
6 6 6 6 6 6
- série S
152 X. Calcul des probabilités
Doit-on imputer cet écart à un déséquilibre du dé ou à une fluctuation d’échantillonage ? Pour ce faire une idée on
aimerait calculer une « distance », d, entre la répartition des fréquences obtenues et la répartition des fréquences
idéale. Mais en utilisant le théorème de Pythagore, on sait que les carrés de distances sont plus faciles à calculer que
les distances elles-mêmes, on décide donc de calculer le nombre, d 2 , défini par :
6 µ ¶2
X 1
d2 = fi −
i=1 6
où f i désigne la fréquence observée du chiffre i . Effectuons les premiers calculs avec wxMaxima . Désignons par fo la
liste des fréquences observées.
(%i7) fo:[20,17,12,19,11,21];
(%o7) [20, 17, 12, 19, 11, 21]
(%i8) fo:fo/100;
1 17 3 19 11 21
(%o8) [ , , , , , ]
5 100 25 100 100 100
(%i9) d2:apply("+",(fo-1/6)ˆ2);
67
(%o9)
7500
(%i10) float(d2);
(%o10) 0.0089333333333333
Nous avons maintenant une valeur pour d 2 , mais cette valeur est pour l’instant inutilisable car nous n’avons aucune
valeur de référence.
On fixe donc un seuil d’erreur, par exemple 10%. Ce seuil représente le risque de rejeter à tort l’hypothèse d’équipro-
babilité dans 10% des cas les plus rares. L’idéal serait de prendre comme univers l’ensemble de tous les échantillons
de 100 lancers de dé possibles, de munir cet univers de la loi équirépartie, de calculer d 2 pour chaque échantillon, de
classer tous ces d 2 par ordre croissant et de rejeté les 10% ayant les plus grande valeur. Ont déterminerait donc le 9e
décile, D9 , de la série des d 2 et là deux cas seraient envisageables. Si la valeur de d 2 pour la répartition observé est
inférieure à D9 alors les données observées sont compatibles avec le modèle théorique au seuil de risque de 10%. Si la
valeur de d 2 pour la répartition observé est supérieure à D9 alors on rejette l’hypothèse de la compatibilité des données
observées avec un modèle équiréparti au seuil de risque de 10%.
En pratique, ω = 1; 6100 , donc, card(Ω) = 6100 = 6, 5· · · × 1077 .
Il n’est pas envisageable d’effectuer les calculs nécessaires en un temps raisonnable avec les ordinateurs dont nous
disposons pour déterminer D9.
Pour déterminer D9 nous allons simuler sur un tableur un nombre suffisant de séries aléatoires (suivant la loi équiré-
partie) de cent lancers de dé, pour chaque série on calculera d 2 , puis on calculera le 9e décile de la série des d 2 . Nous
obtenons les résultats suivants.
nombre de séries 300 500 1000 2000
Minimum 0,000733 0,000533 0,000533 0,000333
Q1 0,004333 0,004533 0,004533 0,004533
Médiane 0,007133 0,007533 0,007333 0,007133
Q3 0,010533 0,011133 0,010733 0,010533
D9 0,014733 0,014933 0,014733 0,014733
C95 0,017733 0,017733 0,017333 0,017333
Maximum 0,0299333 0,0337333 0,0351333 0,0351333
Nous constatons que D9 semble se stabiliser dès mille séries de cents lancers sur la valeur : 0,014 733. Nous prendrons
donc cette valeur comme référence. On a, 0,00893· · · < 0,014733, on peut donc affirmer : « les données observées sont
compatibles avec le modèle théorique au seuil de risque de 10% ».
Barycentre
XI.1 Barycentre
Les considérations envisagées dans cette partie sont valables dans le plan et dans l’espace. L’ensemble W dési-
gnera, suivant les besoins du lecteur, le plan P ou l’espace E.
XI.1.1 Introduction
D ÉFINITIONS XI.1.1
(1) Un point pondéré est un couple (A, α) où A est un point et α un nombre, appelé coefficient ou masse.
(2) Un système de points pondérés est une collection de points pondérés dans laquelle un même point pondéré
peut apparaître plusieurs fois.
(3) La masse d’un système de points pondérés est la somme des coefficients.
Remarque La différence entre un système et un ensemble est que dans un ensemble, un même objet ne peut pas ap-
paraître plusieurs fois.
XI.1.2 Activités
M ou N désignent des points variables et A, B, C . . . des points fixes.
−−→ −−→
Exercice XI.1.1. 1. Simplifier : MA + MB .
−−→ −−→
2. On considère le système de points pondérés {(A,2),(B,2)}. La fonction vectorielle de Leibniz qui lui est associée est ~
f : M 7→ 2MA + 2MB .
I désigne le milieu du segment [AB].
a. Simplifier ~
f (M).
b. Soit ~
g la fonction vectorielle de Leibniz associée à {(I,4)}.
Que peut-on dire de ~ f et ~
g?
Exercice XI.1.2. Deux systèmes de points pondérés sont dits équivalents lorsque leurs fonctions vectorielles de Leibniz sont égales. Soit
ABC un triangle et ~
f la fonction vectorielle de Leibniz associée au système {(A,1),(B,1),(C,1)}.
1. Donner l’expression de ~f (M).
2. Démontrer que pour tous points M et N de W :
~ −−→
f (M) = ~
f (N) + 3MN .
3. Résoudre l’équation ~
f (M) = ~0.
4. Déterminer un système réduit à un seul point pondéré équivalent à {(A,1),(B,1),(C,1)}.
5. Quel lien existe-t-il entre ~
f et la fonction vectorielle de Leibniz, ~
g , associée à {(A,2),(B,2),(C,2)}.
Le point G, centre de gravité de ABC, est aussi appelé isobarycentre des points A, B, C.
153
154 XI. Barycentre
Exercice XI.1.4. ABCD est un parallélogramme de centre I. On considère les systèmes {(A,−2),(B,1)(C,1)} et S ′ : {(A,1),(B,−1),(C,1), (D, −1)} ;
ainsi que leurs fonctions vectorielles de Leibniz respectives ~ f ′.
f et ~
1. Préciser la masse des systèmes S et S ′ .
2. Démontrer que ~ f ′ sont des fonctions constantes.
f et ~
3. Résoudre ~ f ′ (M) = ~0.
f (M) = ~0 puis ~
4. Énoncer un théorème sur les systèmes de points pondérés de masse nulle et les fonctions vectorielles de Leibniz constantes.
D ÉFINITION
© ¯ XI.1.2 ª
Soit (Ai , αi ) ¯ i ∈ 1, n un système de points pondérés. La fonction vectorielle de L EIBNIZ qui lui est associée est la
→
− →
−
fonction, f , qui à tout point M de W associe le vecteur f (M) défini par :
→
− n
−−−→ −−−→ −−−→ X −−−→
f (M) = α1 MA 1 + α2 MA 2 + · · · + αn MA n = αi MA i .
i=1
→
−
Exemple Soit A et B deux points de W, I le milieu du segment [AB] et f la fonction vectorielle de L EIBNIZ associée au
système {(A, 2), (B, 2)}. Pour tout point M de W :
→
− −−→ −−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→
f (M) = 2MA + 2MB = 2MI + 2IA + 2MI + 2IB = 4MI (XI.1)
→
− →
− −→ −−→ → − −→ −−→
En particulier : f (I) =~0 ; f (A) = 4AI = 2AB et f (A) = 4BI = −2AB .
T HÉORÈME XI.1.1
à !
© ¯ ª n
X →−
Soit (Ai , αi ) i ∈ 1, n un système de points pondérésde masse m m =
¯ αi et f la fonction vectorielle de Leibniz
i=1
qui lui est associée.
→
−
(1) Si m , 0, il existe un unique point G de W vérifiant : f (G) =~0.
→
− −−→
Pour tout point M de W : f (M) = m MG .
→
−
(2) Si m = 0, alors f est une fonction vectorielle constante.
→
− −−→ −−→ ~
f (M) =~0 ⇐⇒ m MG =~0 ⇐⇒ MG = 0 ⇐⇒ M = G.
Si m = 0
Pour tous points M de W, d’après (XI.3) :
→
− →
− −−→ →−
f (M) = f (A) + 0· AM = f (A).
→
−
Donc f est une fonction vectorielle constante. ä
Le théorème XI.1.1 justifie la définition suivante.
D ÉFINITION
© XI.1.3
¯ ª
Soit (Ai , αi ) ¯ i ∈ 1, n un système de points pondérésde masse non nulle.
L’unique point, G, vérifiant :
−−−→ −−−→ −−−→
α1 GA 1 + α2 GA 2 + · · · + αn GA n ;
est appelé barycentre du système.
© ª
G = bar (A1 , α1 ), · · · , (An , αn )
Si de plus tous les coefficients sont égaux, ont dit que G est l’ isobarycentre des points A1 , · · · , An .
Remarques
1. Un système dont la somme des coefficients est nulle n’a pas de barycentre.
2. Lorsqu’on évoquera le barycentre d’un système, si cela n’est pas explicitement précisé, il sera sous-entendu que
la masse, m , du système©est non ¯nulle. ª
3. Si m , 0, le système (Ai , αi ) ¯ i ∈ 1, n est équivalent à {(G, m)}.
On en déduit que deux systèmes de masses non nulles sont équivalents si et seulement si ils ont le même barycentre
et la même masse.
4. Deux systèmes de masses nulles ne sont pas nécessairement équivalents.
Exemple
Considérons le système composé de deux boules homogènes de A I B
même masse, m , reliées par une tige rigide et sans masse de longueur b b b
ℓ. Ce système est équivalent à une masse ponctuelle de masse 2m m 2m m
placé au centre, I, de la tige. F IGURE XI.1 –
Exercice XI.1.5. A, B, C, D sont des points fixés de W et M est un point variable. Simplifier les écritures.
−−→ −−→ −−→
a. MA + MB + MC .
−−→ −−→ −−→
b. MA + MB − 2MC .
−−→ −−→ −−→ −−→
c. 3MA + 5MB − 4MC + 6MD .
−−→ −−→ −−→ −−→
d. 3MA − 5MB − 4MC + 6MD .
Solution
a. Introduisons l’isobarycentre, G, des points A, B et C. Il vient par réduction, pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB + MC = 3MG .
b. On reconnaît une fonction vectorielle de Leibniz associée à un système de masse nulle. Cette fonction est donc
constante, (en calculculant l’image de C) pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB − 2MC = CA + CB .
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
En calculant l’image de A on aurait obtenu, tout M ∈ W : MA + MB − 2MC = AB − 2AC .
© ª
c. On reconnaît la fonction vectorielle de Leibniz associée au système (A, 3), (B, 5), (C, −4), (D, 6), de masse 10. On a :
10 , 0 ; ce système a donc un barycentre que nous appellerons G1 ; il vient par réduction, pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−−→
3MA + 5MB − 4MC + 6MD = 10MG1 .
d. De même qu’en b., pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
3MA − 5MB − 4MC + 6MD = −5AB − 4AC + 6AD = 3BA − 4BC + 6BD .
Remarque Les systèmes associés aux questions b. et d. ont une masse nulle, on ne peut donc pas introduire de bary-
centre.
- série S
156 XI. Barycentre
XI.1.4 Propriétés
Démonstration Les trois propriétés se démontrent suivant le même schéma. À titre indicatif nous démontrerons la propriété (2).
Soit G le barycentre du système. Pour tout point M de W, on a par réduction de somme de Leibniz :
−−→ −−→ −−→ −−→
(a + b + c)MG = a MA + b MB + c MC .
A B G
Exercice XI.1.7. Le plan est muni du repère (O ;~ı ,~ ). On considère les points A(1;−1), B(5 ;-1) et C(2;2).
Placer le point, G, barycentre du système {(A,−5),(B,9),(C,8)} ½µ ¶ µ ¶ µ ¶¾
5 3 2
Solution La masse du système est 12, donc par homogénéité : G = bar A;− , B; , C; . Nous en déduisons
µ ¶ 12 4 3
3 2
que G est le point de coordonnées ; dans le repère (A, B, C).
4 3
T HÉORÈME XI.1.4
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires et x, y, z trois nombres réels.
(1) Sur la droite (AB) munie du repère (A, B), le point d’abscisse x est le barycentre
¡ ¢ du système {(A, 1 − x), (B, x)}.
(2) Dans le plan (ABC) muni du repère (A, B, C) le point de coordonnées x ; y est le barycentre du système
{(A, 1 − x − y), (B, x), (C, y)}.
(3) Dans E muni du repère (A, B, C, D)le point de coordonnées (x ; y ; z) est le barycentre du système
{(A, 1 − x − y − z), (B, x), (C, y)(D, z)}.
Démonstration Les trois propriétés se démontrent suivant le même schéma. À titre indicatif nous démontrerons la propriété (2).
Soit M(x ; y ) dans le repère (A,B,C). On a :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
AM = x AB + y AC = x AM + x MB + y AM + y MC .
On en déduit que :
−−→ −−→ −−→
(1 − x − y )MA + x MB + y MC =~0.
D’où l’on tire le résultat désiré. ä
Le corollaire suivant est une conséquence immédiate des théorèmes XI.1.3 et XI.1.4.
C OROLL AIRE XI.1.5
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires
(1) L’ensemble des barycentres des points A et B est la droite (AB).
(2) L’ensemble des barycentres des points A, B et C est le plan (ABC).
(3) L’ensemble des barycentres des points A, B, C et D est l’espace E.
Remarque Le théorème XI.1.6 signifie, entre autre, qu’on ne change pas le barycentre d’un système en remplaçant un
sous-système par un sous-système équivalent.
Exercice XI.1.8. Soit ABC un triangle et a , b , c trois réels tels que : a + b , 0 ; b + c , 0 ; c + a , 0 et a + b + c , 0. On considère les points A′ ,
B′ et C′ , barycentres respectifs des systèmes : {(B,b),(C,c )} ; {(C,c ),(A, a)} ; {(A, a),(B,b)}.
1. Justifier l’existence des points A′ , B′ et C′ .
2. Démontrer que les droites (AA′ ), (BB′ ) et (CC′ ) sont concourantes en un point qu’il conviendra de préciser.
Solution 1. Les systèmes : {(B, b), (C, c)} ; {(C, c), (A, a)} ; {(A, a), (B, b)} ; sont chacun de masse non nulle, donc leurs
barycentres existent.
© ª
2. Posons : G = bar (A, a)(B, b), (C, c) .
© ª © ª © ª
Par associativité, on a : G = bar (A, a)(A′, b + c) = bar (B, b), (B′ , a + c) = bar (C, c), (C′ , a + b) .
Donc G appartient à la fois aux trois droites :
G est le point de concours des droites (AA′ ), (BB′ ) et (CC′ ).
T HÉORÈME XI.1.7 ³ ´
L’espace E est muni d’un repère O ;~ı,~,~
k .
© ¯ ª
Pour i ∈1; n on considère des points A i (xi ; y i ; zi ) et G le barycentre du système (Ai , αi ) ¯ i ∈ 1, n de masse m non
nulle.
1 Xn
xG = αi xi
m i=1
1 Xn
Les coordonnées de G sont : y G = αi y i
m i=1
1 Xn
zG =
αi zi
m i=1
−−→ Xn −−−→
m MG = αi MAi .
i =1
−−→ 1 X n −−−→
OG = αi OAi .
m i =1
D ÉFINITION XI.1.4
Soit f une application de W dans lui-même. © ¯ ª
On dira que f ©conserve les¯ barycentres ª si pour tout système (Ai , αi ) i ∈ 1, n de masse non nulle m et de barycentre
¯
G, le système ( f (A i ), αi ) ¯ i ∈ 1, n a pour barycentre f (G).
Les isométries ont été vues en classe de Seconde, les homthéties seront vues à la fin de l’année scolaire et les simi-
litudes seront vues en enseignement de spécialité en classe de Terminale. Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME XI.1.8
- série S
158 XI. Barycentre
(1) Les isométries (translations, rotations, réflexions . . .), les homothéties et plus généralement les similitudes
conservent le barycentre.
(2) Les projections conservent le barycentre.
XI.1.5 Exercices
XI.1.a. ABC est un triangle. Démontrer que l’isobary- médianes du triangle ABC.
centre des points A, B, C est le point de concours des
affixe, 80 décimal, 63
arbre pondéré, 137 de base a, 63
népérien, 59
barycentre, 155 loi
base uniforme, 151
d’une exponentielle, 62 loi de probabilité, 139
binôme de N EWTON , 127 binomiale, 144
borne inférieure d’une partie de R, 31 conjointe, 143
borne inférieure d’une suite, 32 couple, 142
borne supérieur d’une partie de R, 31 marginale, 143
borne supérieur d’une suite, 32 simultanée, 143
159
160 Index
suite
arithmético-géométrique, 41
arithmétique, 37
bornée, 34
constante, 35
convergente, 43
croissante, 35
décroissante, 35
divergente, 43
géométrique, 39
majorée, 34
minorée, 34
monotone, 35
numérique, 32
stationnaire, 35
suites adjacentes, 50
synonyme, 1
système de points pondérés, 153
temps caractéristique, 67
théorème
bijection (de la), 54
fondamental de l’algèbre, 87
fondamental de l’analyse, 108
probabilités totales (des), 137
faible, 133
univers, 131
univers image, 139
29 mai 2011
I Vocabulaire de la logique 1
I.1 Qu’est-ce qu’une proposition ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.2 Négation d’une proposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.3 Le « et » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.4 Le « ou » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.5 Propositions et parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.6 Lois de MORGAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.7 Opérations sur les parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.8 Implications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.2 Réciproque d’une implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.3 Contraposée d’une implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.8.4 Implication contraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.9 Double implication ou équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.10 Formules récapitulatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.11 Raisonnement par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II Révisions 9
II.1 Identités remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2 Éléments de symétries d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.1 Symétries dans IR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.2 Axe de symétrie d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
II.2.3 Centre de symétrie d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II.3 Trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.3.1 Quelques valeurs remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.3.2 Quelques formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.3.3 Équations trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.4 Géométrie du triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.1 Aire d’un triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.2 Théorème des sinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.3 Théorème d’A L K ASHI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.4.4 Théorème de la médiane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5 Polynômes du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5.1 Forme canonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5.2 Représentation graphique et sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
II.5.3 Factorisation et résolution d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
II.5.4 Signe d’un trinôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
II.5.5 Tableau récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.6 Compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.7 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
II.6 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
iii
iv Table des matières
VI Dérivabilité 69
VI.1 Fonctions dérivables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VI.1.1 Nombre dérivé, fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VI.1.2 Dérivabilité des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.1.3 Principaux résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.2 Dérivation d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.2.1 Théorème de dérivation d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
p
VI.2.2 Dérivée de la fonction u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Z
VI.2.3 Dérivée de la fonction u n (n ∈ ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
VI.3 Dérivation et études de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.3.1 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.3.2 Extremum local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.4 Dérivées successives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VI.5 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
- série S
vi Table des matières
VIII Intégration 97
VIII.1Primitives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
VIII.1.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
VIII.1.2Détermination pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
VIII.1.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2Premiers calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2.2Intégrale d’une fonction constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
VIII.2.3Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
VIII.2.4Activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
VIII.2.5Propriétés des intégrales de fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3Intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3.1Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3.2Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
VIII.3.3Exemple d’intégrale d’une fonction usuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
VIII.4Théorème fondamental de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.1Problème ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.2Théorème fondamental de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5Proptiétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5.1Relation de Chasles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5.2Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
VIII.5.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6Propriétés de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6.1Signe de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6.2Inégalité de la moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
VIII.6.3Valeur moyenne d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
VIII.6.4Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
VIII.7Autres techniques de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
VIII.7.1Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
VIII.7.2Intégration et invariance géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
VIII.7.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
IX Dénombrement 121
IX.1 Notions Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
IX.1.1 Rappels et compléments sur les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
IX.1.2 Produit cartésien d’ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
IX.2 Factorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
IX.3 Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.1 Tirages successifs avec remise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.2 Tirages successifs sans remise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.3 Combinaisons - Tirages simultanés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
IX.3.4 Tableau récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
XI Barycentre 153
XI.1 Barycentre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.2 Activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.3 Définition et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
XI.1.4 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
XI.1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
Index 159
- série S
viii Table des matières
Vocabulaire de la logique
D ÉFINITION I.2.1
La négation d’une proposition P est la proposition, notée « non P » ou « P » ou encore « ¬P », qui est fausse lorsque P
est vraie et vraie lorsque P est fausse.
Exemples
1. Reprenons les propositions de l’exemple précédent.
On a, P : « ABCD n’est pas un carré » ; Q : « ABCD n’est pas un parallélogramme ».
2. Soit n un nombre entier.
La négation de T : « n est pair » ; est T : « n n’est pas pair » ;
c’est-à-dire : « n est impair ».
3. Soit x un nombre réel.
La négation de R : « x > 2 » ; est , R : « x É 2 ».
4. La négation de S : « pour tout réel x : 0 É x 2 » ; est S : « il existe un réel x (au moins) tel que : 0 > x 2 ».
Remarques
1. La négation de la négation d’une proposition P, c’est-à-dire P, est synonyme de la proposition P elle même. On
écrit : P ≡ P.
2. Désignons par K l’intervalle ]2; +∞[ et par K le complémentaire de K dans R ; K est donc l’intervalle ] − ∞; 2].
Les propositions R et R s’écrivent alors R : « x ∈ K » ; et R : « x ∈ K ».
En effet, les propositions « x ∉ K » et « x ∈ K » sont synonymes.
I.3 Le « et »
D ÉFINITION I.3.1
1
2 I. Vocabulaire de la logique
Exemples
1. Soit x un nombre réel, on considère les propositions P : « 1 < x » ; Q : « x É 3 ».
P et Q est la proposition : « 1 < x et x É 3 » ; c’est-à-dire : « 1 < x É 3 ».
2. Considérons un quadrilatère ABCD et les propositions P : « ABCD a deux côtés perpendiculaires » ; Q : « ABCD est
un parallélogramme ».
On a, P et Q : « ABCD est un parallélogramme qui a deux côtés perpendiculaires ».
Remarques
1. Dans le premier exemple, si on désigne par I l’intervalle ]1; +∞[ et par J l’intervalle ]−∞; 3], P et Q s’écrivent res-
pectivement : « x ∈ I » et « x ∈ J ». La proposition (P et Q) s’écrit alors : « x ∈ I ∩ J ». En effet, les propositions « x ∈ I et
x ∈ J » et « x ∈ I ∩ J » sont synonymes.
2. La proposition P et Q est parfois notée : P ∧ Q.
I.4 Le « ou »
Dans le langage courant, le mot « ou » a deux sens distincts : un sens exclusif comme dans l’affirmation « le menu
propose fromage ou dessert », et un sens inclusif comme dans la phrase « Les Canadiens parlent l’anglais ou le fran-
çais ». Dans le premier cas il signifie « soit fromage,soit dessert », dans le second cas il n’est pas exclu que certains
Canadiens parlent les deux langues. C’est dans ce sens inclusif que « ou » est utilisé en mathématiques et en logique.
Quand il est utilisé dans son sens exclusif, en général on le précise.
D ÉFINITION I.4.1
Soit Q, P deux propositions.
La proposition (P ou Q) est la proposition qui est vraie lorsque l’une au moins des propositions Q, P est vraie, et fausse
dans le cas contraire.
Remarques
1. Reprenons les intervalles I et J introduits dans la remarque précédente.
Les propositions P et Q s’écrivent respectivement : « x ∈ I » et « x ∈ J ».
La proposition (P ou Q) s’écrit alors : « x ∈ I ∪ J ».
En effet, les propositions « x ∈ I ou x ∈ J » et « x ∈ I ∪ J » sont synonymes.
2. La proposition P ou Q est parfois notée : P ∨ Q
Colorier F ∪ G Ω Colorier F ∩ G Ω
F G F G
Colorier F ∩ G Ω Colorier F ∪ G Ω
F G F G
Soit Q, P deux propositions. Dire que la proposition (P ou Q) est fausse signifie que les propositions Q, P sont toutes
deux fausses.
La proposition (non(P ou Q)) est donc synonyme de la proposition ((non P) et (non Q)).
P∨Q ≡ P∧Q
De même, dire que la proposition (P et Q) est fausse signifie que l’une au moins des propositions Q, P est fausse.
La proposition (non(P et Q)) est donc synonyme de la proposition ((non P) ou (non Q)).
P∧Q ≡ P∨Q
Exemples
1. x désigne un nombre réel.
La négation de « 0 < x et x É 1 » est « 0 Ê x ou x > 1 ».
La négation de « 0 < x ou x É −1 » est « 0 Ê x et x > −1 ».
2. ABCD désigne un quadrilatère.
La négation de « ABCD est un parallélogramme mais n’est pas un carré » est « ABCD est un carré ou n’est pas un pa-
rallélogramme».
- série S
4 I. Vocabulaire de la logique
Colorier F ∪ (G ∩ H) Ω Colorier (F ∪ G) ∩ (F ∪ H) Ω
F H G F H G
Colorier F ∩ (G ∪ H) Ω Colorier (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) Ω
F H G F H G
T HÉORÈME I.7.1
Soit Ω un ensemble. Pour tous éléments F, G, H de P (Ω), on a :
F∩G = G∩F ∩ est commutative dans P (Ω) ;
F∪G = G∪F ∪ est commutative dans P (Ω) ;
F ∩ (G ∩ H) = (F ∩ G) ∩ H ∩ est associative dans P (Ω) ;
F ∪ (G ∪ H) = (F ∪ G) ∪ H ∪ est associative dans P (Ω) ;
F ∩ (G ∪ H) = (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) dans P (Ω) ∩ est distributive par rapport à ∪ ;
F ∪ (G ∩ H) = (F ∪ G) ∩ (F ∪ H) dans P (Ω) ∪ est distributive par rapport à ∩ ;
Ω∩F = F∩Ω = F Ω est élément neutre pour ∩ dans P (Ω) ;
;∪F = F∪; = F ; est élément neutre pour ∪ dans P (Ω).
Remarques ¡ ¢ ¡ ¢
1. Lorsque Ω est non vide, P (Ω) , ∪ et P (Ω) , ∩ ne sont pas des groupes car la plupart des éléments ne sont pas
inversibles.
Par exemple il n’existe pas d’élément Ω′ dans P (Ω) tel que : Ω ∪ Ω′ = ∅.
2. L’associativité permet de légitimer des écritures telles que F ∪ G ∪ H ou F ∩ G ∩ H.
On peut réécrire le théorème précédent en remplaçant les parties de Ω par des propositions. On obtient alors le théo-
rème suivant.
T HÉORÈME I.7.2
Soit P, Q, R trois propositions.
Les propositions (P et Q) et (Q et P) sont synonymes.
Les propositions (P ou Q) et (Q ou P) sont synonymes.
Les propositions (P et (Q et R)) et ((P et Q) et R) sont synonymes.
Les propositions (P ou (Q ou R)) et ((P ou Q) ou R) sont synonymes.
Les propositions (P et (Q ou R)) et ((P et Q) ou (P et R)) sont synonymes.
Les propositions (P ou (Q et R)) et ((P ou Q) et (P ou R)) sont synonymes.
Remarques
1. Pour démontrer les propriétés du théorème ci-dessus, on peut utiliser un tableau de vérité. Par exemple le tableau
ci-dessous envisage dans les trois premières colonnes tous les cas possibles et on constate qu’a chaque fois les pro-
positions (P et (Q ou R)) et ((P et Q) ou (P et R)) ont la même valeur, ce qui prouve qu’elles sont synonymes. 2. Pour
démontrer les propriétés du théorème I.7.1, on peut utiliser également un tableau de vérité. Par exemple la propriété
P Q R P et (Q ou R) (P et Q) ou (P et R)
vrai vrai vrai vrai vrai
faux vrai vrai faux faux
vrai faux vrai vrai vrai
faux faux vrai faux faux
vrai vrai faux vrai vrai
faux vrai faux faux faux
vrai faux faux faux faux
faux faux faux faux faux
TABLE I.1 –
x∈F x ∈G x ∈H x ∈ F ∩ (G ∪ H) x ∈ (F ∩ G) ∪ (F ∩ H)
vrai vrai vrai vrai vrai
faux vrai vrai faux faux
vrai faux vrai vrai vrai
faux faux vrai faux faux
vrai vrai faux vrai vrai
faux vrai faux faux faux
vrai faux faux faux faux
faux faux faux faux faux
TABLE I.2 –
I.8 Implications
I.8.1 Introduction
Considérons un quadrilatère ABCD, dans le plan, et les propositions P : « ABCD est un carré » et Q : « ABCD est un
parallélogramme ». On sait que : « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme ». On dit que la proposition
P implique la propositions Q ; on écrit : P ⇒ Q.
Lorsque P ⇒ Q, on dit que P est une condition suffisante de Q (pour que ABCD soit un parallélogramme, il suffit
que ABCD soit un carré) ou que Q est une condition nécessaire de P (pour que ABCD soit un carré, il faut que ABCD
soit un parallélogramme).
En logique, on déduit d’une proposition fausse n’importe qu’elle autre proposition, vraie ou fausse. Donc si la pro-
position P est fausse alors la proposition P ⇒ Q est vraie. Ainsi, P ⇒ Q est synonyme de (Q ou non P).
Remarques
1. Dans une argumentation une implication se reconnaît généralement à la structure « si ... alors ... », mais il arrive
qu’elle soit moins reconnaissable. Ainsi on énonce parfois : « Dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est
égal à la somme des carrés des côtés de l’angle droit. »
Cette phrase signifie : « Si un triangle est rectangle, alors le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des
côtés de l’angle droit.»
2. En mathématique, pour démontrer une proposition Q on démontre souvent une proposition du type : (P et
(P ⇒ Q)). En pratique, ce type d’argumentation (appelée modus ponens) se traduit par une structure « P donc Q »
qui signifie que l’on sait d’une part que P est vrai et d’autre part que P ⇒ Q. ¡ ¢
3. Il existe une autre règle, appelée modus tollens qui permet de déduire P de (P ⇒ Q) et Q .
Le modus tollens est à la base du raisonnement par l’absurde.
- série S
6 I. Vocabulaire de la logique
L’implication « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme » est vrai et pourtant son implication réci-
proque, « si ABCD est un parallélogramme, alors ABCD est un carré », est fausse.
2. Considérons un triangle ABC et désignons par a , b , c les distances respectives BC, AC, AB. Le théorème de Pytha-
gore peut s’énoncer ainsi : « si le triangle ABC est rectangle en A, alors a 2 = b 2 + c 2 ».
La réciproque du théorème de Pythagore peut s’énoncer ainsi : « si a 2 = b 2 + c 2 , alors le triangle ABC est rectangle en
A ». Nous savons que la réciproque du théorème de Pythagore est vraie.
Nous constatons que ces deux dernières implications sont vraies. Plus généralement, on a la propriété suivante.
T HÉORÈME I.8.1
Deux implications contraposées sont synonymes.
³ ´ µ ³ ´¶ ³ ´
Démonstration En effet : (P ⇒ Q) ≡ Q ∨ P ≡ P ∨ Q ≡ Q ⇒ P . ä
Exercice I.8.1. Soit n un nombre entier, démontrer que si n 2 est impair, alors n est impair.
Solution On sait que le produit de deux entiers pairs est pair. Donc, en particulier, si n est pair alors n 2 est pair ; donc,
par contraposition, si n 2 n’est pas pair alors n n’est pas pair ; c’est-à-dire si n 2 est impair, alors n est impair.
Lorsqu’une implication « P ⇒ Q » et sa réciproque « P ⇐ Q » sont toutes les deux vraies, on dit qu’on a une double
implication. Les propositions P et Q sont dites équivalentes, ce qui se note : P ⇔ Q.
Dans les propriétés et les raisonnements, les équivalences sont signalées par des expressions telles que « si et
seulement si » ou « équivaut à ».
Exemple Considérons un triangle ABC et désignons par a , b , c les distances respectives BC, AC, AB.
Le théorème de Pythagore et sa réciproque peuvent être regroupés dans l’énoncé suivant :
« Le triangle ABC est rectangle en A si et seulement si a 2 = b 2 + c 2 . »
Remarques
1. Lorsque la réciproque d’une implication est fausse, on n’a pas l’équivalence. Ainsi, en reprenant l’exemple du qua-
drilatère ABCD, l’énoncé « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme », en revanche l’énoncé « ABCD
est un carré si et seulement si ABCD est un parallélogramme » est faux.
2. Si deux propositions sont équivalentes alors, par contraposition leurs négations sont équivalentes.
Cette étude nous amène à conjecturer que pour tout entier naturel non nul n, la proposition
Pn : « 13 + 23 + · · · + n 3 = (1 + 2 + · · · + n)2 »
est vraie. Il est malheureusement impossible d’examiner la véracité de chacune de ces propositions. Pour démontrer
ces propositions, nous allons utiliser une nouvelle méthode de raisonnement appelée raisonnement par récurrence
dont le principe est le suivant : on vérifie que la première proposition est vraie et on démontre que chacune des
propositions implique la proposition suivante ; on prouve ainsi, de proche en proche, que toutes les propositions sont
vraies.
– D’après l’étude menée, P1 est vraie.
N
– Supposons la proposition Pk vraie pour un certain k ∈ ∗ (hypothèse de récurrence) ; c’est-à-dire :
13 + 23 + · · · + k 3 = (1 + 2 + · · ·¡+ k)2 ; déduisons-en que
¢ 2 la proposition Pk+1 est vraie ; c’est-à-dire :
13 + 23 + · · · + k 3 + (k + 1)3 = 1 + 2 + · · · + k + (k + 1) ;
On a :
13 + 23 + ··· + k 3 + (k + 1)3 = (1 + 2 + ··· + k)2 + k(k + 1)2 + (k + 1)2 (hypothèse de récurrence et développement)
k(k + 1) 2
· ¸
k(k + 1)
= +2 (k + 1) + (k + 1)2 (somme de termes d’une suite arithmétique)
· 2 ¸22
k(k + 1)
= + (k + 1) (identité remarquable)
¡ 2 ¢2
= 1 + 2 + ··· + k + (k + 1) (somme de termes d’une suite arithmétique)
Donc, par récurrence, pour tout entier naturel non nul n :
13 + 23 + · · · + n 3 = (1 + 2 + · · · + n)2
M
M
Pour démontrer par récurrence qu’une proposition Pn est vraie pour tout entier naturel n supérieur ou égal à n 0 , on procède en deux
étapes :
– on vérifie que la proposition Pn0 est vraie
– on démontre, pour tout entier naturel k supérieur ou égal à n 0 , que si Pk est vraie alors Pk+1 est vraie.
Exercice I.11.1. Démontrer que pour tout entier naturel n , 10n − 1 est multiple de 9.
N
Solution Considérons pour tout n ∈ ∗ la proposition Pn : « 10n − 1 est multiple de 9 ».
100 − 1 = 1 − 1 = 0 = 9 × 0 donc P0 est vraie.
Soit k un entier naturel. Supposons que 10k − 1 soit multiple de 9, démontrons que 10k+1 − 1 est multiple de 9.
10k+1 − 1 = |9 ×{z10k} + 10k
| {z− 1
} ; donc 10k+1 − 1, comme somme de multiples de 9, est multiple de 9.
multiple de 9 multiple de 9 d’après
l’hypothèse de récurrence
D’où, par récurrence, pour tout entier naturel n , 10n − 1 est multiple de 9.
- série S
8 I. Vocabulaire de la logique
N
Solution Soit α un réel vérifiant α Ê −1. Considérons pour tout n ∈ ∗ la proposition Bn : « (1 + α)n Ê 1 + nα ».
Pour n = 1, on a : (1 + α)n = 1 + α et 1 + nα = 1 + α ; donc B1 est vraie.
Soit k un entier naturel. Supposons que : (1 + α)n Ê 1 + nα ; démontrons que : (1 + α)n+1 Ê 1 + (n + 1)α.
On a : (1 + α)n Ê 1 + nα et 1 + α est positif, donc par produit : (1 + α)n+1 Ê (1 + nα)(1 + α).
Or : (1+ nα)(1+ α) = 1+ (n + 1)α + nα2 et nα2 Ê 0 ; donc : (1+ nα)(1+ α) Ê 1+ (n + 1)α ; puis par transitivité : (1+ α)n+1 Ê
1 + (n + 1)α.
Donc par récurrence, pour tout entier naturel non nul n , on a : (1 + α)n Ê 1 + nα.
Remarques
1. La première étape du raisonnement (vérifier que la première proposition est vraie) est essentielle. En considérant
les propositions Qn : « 10n est multiple de 9 » ; on démontre comme dans l’exercice I.11.1. que pour tout k : Qk ⇒ Qk+1 ;
et pourtant aucune des propositions Qn n’est vraie.
2. Lorsqu’un raisonnement par récurrence est entrepris, l’expression « donc par récurrence » doit apparaître dans
l’argumentation. Si de plus l’hypothèse de récurrence n’est pas utilisée, le raisonnement est alors faux.
Révisions
On obtient les identités remarquables suivantes par simple développement. Elles servent à développer des expres-
sions factorisées ou à factoriser des expressions développées.
9
10 II. Révisions
T HÉORÈME II.2.1 f (a + h) = f (a − h)
Exercice II.2.1. Démontrer que la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→
x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8.
Solution f est une fonction polynôme, son ensemble de définition est donc R et R est symétrique par rapport à 2.
1re méthode Soit h un réel, on a :
f (2 + h) = (2 + h)4 − 8(2 + h)3 + 22(2 + h)2 − 24(2 + h) + 8
= (2 + h)3 (2 + h − 8) + 22h 2 + 88h + 88 − 48 − 24h + 8
= (h 3 + 6h 2 + 12h + 8)(h − 6) + 22h 2 + 64h + 48
= h 4 − 24h 2 − 64h − 48 + 22h 2 + 64h + 48
= h 4 − 2h 2
T HÉORÈME II.2.2
Soit C f la représentation Cf
¡ graphique
¢ d’une fonction f relativement à
un repère orthogonal O ;~ı,~ et Ω le point de coordonnées (a, 0).
~
La courbe C f est symétrique par rapport à l’axe d’équation x = a si et ~
seulement si C f est la représentation
¡ ¢ graphique d’une fonction paire
relativement au repère Ω;~ı,~ . ~ı ~ı
O Ω
Exercice II.2.2. Démontrer que la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→
x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8.
¡ ¢
Solution¡ Soit Ω(2,
¢ 0), M un point du plan, (x, y) ses coordonnées dans le repère O ;~ı,~ et (X,Y) ses coordonnées dans
le repère Ω;~ı,~ . On a donc :
Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont le même couple de coordonnées, on a donc la formule de change-
ment de repère :
½
x = X+2
.
y =Y
On a donc :
M∈C ⇐⇒ y = x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8
⇐⇒ Y = (X + 2)4 − 8(X + 2)3 + 22(X + 2)2 − 24(X + 2) + 8
..
.
⇐⇒ Y = X4 − 2X2
Donc p est une fonction paire et par suite la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe C.
T HÉORÈME II.2.3
La courbe C f est symétrique par rapport au point Ω(a, b) si et seule- f (a − h) Cf
ment
si : b Ω
(1) D f est symétrique par rapport à a. ~
(2) Pour tout réel h tel que h ∈ D f : f (a + h)
f (a + h) + f (a − h)
= b. ~ı a +h a a −h
2 O x 2a−x
x2 − 3x + 3
Exercice II.2.3. Démontrer que le point Ω(2;1) est centre de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→ .
Solution f est une fonction rationnelle, son ensemble de définition est D f = R \ {2} et D f est symétrique par rapport
x −2
à 2.
1re méthode Soit h un réel tel que 2 + h ∈ D f , on a :
- série S
12 II. Révisions
(4 − x)2 − 3(4 − x) + 3
2 − f (4 − x) = 2−
(4 − x) − 2
¡ ¢ ¡ ¢
2 2 − x − x 2 − 8 x + 16 + 3 x − 12 + 3
=
2−x
2
−x + 3 x − 3
=
2−x
= f (x)
T HÉORÈME II.2.4
~j Cf
Soit C f la représentation
¡ graphique
¢ d’une fonction f relativement à
un repère orthogonal O ;~ı,~ et Ω le point de coordonnées (a, b). b Ω
La courbe C f est symétrique par rapport à Ω si et seulement si C f est ~ ~i
la représentation
¡ ¢ graphique d’une fonction impaire relativement au
repère Ω;~ı,~ . ~ıi a
O
x2 − 3x + 3
Exercice II.2.4. Démontrer que le point Ω(2;1) est centre de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→ .
¢ ¡ x −2
Solution
¡ Soit ¢ M un point du plan, (x, y) ses coordonnées dans le repère O ;~ı,~ et (X,Y) ses coordonnées dans le
repère Ω;~ı,~ . On a donc :
Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont le même couple de coordonnées, on a donc la formule de change-
ment de repère :
½
x = X+2
.
y = Y+1
On a donc :
x2 − 3 x + 3
M∈C ⇐⇒ y=
x −2
(X + 2)2 − 3(X + 2) + 3
⇐⇒ Y+1 =
(X + 2) − 2
..
.
1
⇐⇒ Y = X+
X
La fonction rationnelle g : x 7→ x +
1
x
est définie sur R∗ et pour tout réel non nul x :
µ ¶
1 1
g (−x) = (−x) + =− x+ = −g (x).
−x x
Donc g est une fonction impaire et par suite le point Ω(2; 1) est centre de symétrie de la courbe C.
II.3 Trigonométrie
II.3.1 Quelques valeurs remarquables
Le tableau ci-dessus a été vu en classe de 2e.
y
³π´
M
2
1 ³π´
π π π π p M
x 0 3 3
p6 p4 3 2 2 ³π´
p M
3 2 1 2 4
cos x 1 0 2
2 p2 p2
³π´
1 M
1 2 3 6
2
sin x 0 1
p2 2 2
3 p
tan x 0 1 3 non déf.
3
M(0)
p p
1 2 3
0 1 x
2 2 2
Pour tout réel x, on a :
³π ´ ³π
´
cos − x = sin x cos + x = − sin x (II.12)
2 2
³π ´ ³π ´
sin − x = cos x sin + x = − cos x (II.13)
2 2
1
tan x
~
M(x)
M1 (π − x) sin x tan x
b b
³π ´ ³π ´
M2 +x M1 −x
2 2
b b
cos x
− cos x cos x
M(x)
O ~ı tan x
sin x b
b b
~
M2 (π + x) − sin x − tan x
M3 (−x)
− sin x O ~ı sinx cos x
π π
F IGURE II.1 – Images de x, −x, π − x et π + x F IGURE II.2 – Images de x, − x et + x
2 2
π
Si de plus x n’est pas multiple , on a :
2
³π ´ 1 ³π ´ 1
tan −x = tan +x =− (II.15)
2 tan x 2 tan x
- série S
14 II. Révisions
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a (II.16)
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b sin(a − b) = sin a cos b − sin b cos a (II.17)
En prenant : a = b = x ; dans les formules (II.16), (II.17) et (II.18), on obtient les formules suivantes.
Pour tout réel x, on a :
π
Si de plus x n’est pas multiple , on a :
4
2tan x
tan 2x = (II.20)
1 − tan2 x
x
En posant : t = tan ; on déduit des formules (II.19) et (II.20), lorsque t et tan x son définis :
2
1− t2 2t 2t
cos x = sin x = tan x = (II.21)
1+ t2 1+ t2 1− t2
On déduit par addition ou soustraction dans les formules (II.16) et (II.17) que pour tous réels a et b :
T HÉORÈME II.3.1
Soit α un nombre réel.
¯
¯ x = α + k2π
cos x = cos α ⇐⇒
¯
¯
¯ ou (k ∈ ) Z ~ b
M(α)
¯ x = −α + k2π
O ~ı
Remarque On peut aussi écrire :
b
¯
¯ x ≡ α (mod 2π) N(−α)
¯
cos x = cos α ⇐⇒ ¯
¯ ou
¯ x ≡ −α (mod 2π)
F IGURE II.3 – Équation cos x = cos α
µ ¶
Exercice II.3.1. Résoudre dans R les équations suivantes et re- M1
2π
3 b
présenter les solutions sur le cercle trigonométrique (unité gra- ~
phique : 3 cm).
a. 2cos x = −1.³
π´
b. cos 2x = cos x − .
4
Solution a. Résolvons l’équation :
2cos x = −1 (E1 )
O ~ı
On a :
1
(E1 ) ⇐⇒ cos x = −
2
2π
⇐⇒ cos x = cos
3
Z
¯
¯ 2π
¯ x= + k2π (k ∈ ) µ ¶b
¯ 3 2π
⇐⇒ ¯
¯
ou M2 −
3
2π
Z
¯
+ k ′ 2π (k ′ ∈ )
¯
¯ x=−
3 F IGURE II.4 – Images des solutions de (E1 )
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique
sont représentées sur la figure II.4.
b. Résolvons l’équation :
µ ¶
³ π´ 3π
M3
cos 2x = cos x − (E2 ) 4
4 b
~
On a :
¯ 2x = x − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
(E2 ) ⇐⇒ ¯¯ ou
³π ´
M2 b
Z
¯ π 12
¯ 2x = −x + + k ′ 2π (k ′ ∈ )
4
¯ x = − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
O ~ı
4
¯
¯
⇐⇒ ¯¯ ou
¯ π
¯ 3x = + k ′ 2π (k ′ ∈ )
4
Z
Z
¯ π
¯ b ³
¯ x = − + k2π (k ∈ ) π´
¯ 4 M1 −
4
⇐⇒ ¯
¯ ou µ
7π
¶
b
M4 −
¯ x = π + k ′ 2π (k ′ ∈ ) Z
¯ 12
¯
12 3
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique
F IGURE II.5 – Images des solutions de (E2 )
sont représentées sur la figure II.5.
- série S
16 II. Révisions
T HÉORÈME II.3.2
Soit α un nombre réel.
¯
¯ x = α + k2π
sin x = sin α ⇐⇒
¯
¯
¯ ou
¯ x = π − α + k2π
(k ∈ ) Z N(π − α) b
~ b
M(α)
O ~ı
Remarque On peut aussi écrire :
¯
¯ x ≡ α (mod 2π)
¯
sin x = sin a ⇐⇒ ¯
¯ ou
¯ x ≡ π − α (mod 2π)
Exercice II.3.2. Résoudre dans R et représenter les solutions sur le cercle trigonométrique (unité graphique : 3 cm) : 2sin 2
x = 1.
Solution Résolvons l’équation :
2sin2 x = 1 (E3 )
à p !2
2 2
On a : (E3 ) ⇐⇒ sin x − =0
2
à p !à p !
2 2
⇐⇒ sin x − sin x + =0
2 2
p p
2 2
⇐⇒ sin x = ou sin x = −
2 2³
π π´
⇐⇒ sin x = sin ou sin x = sin −
4 4
¯ x = π + k2π (k ∈ ) Z
¯
¯
¯ 4
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = π − + k2π (k ∈ )
¯ 4
ou
¯
⇐⇒ ¯
¯ x = − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = π + + k2π (k ∈ )
4
¯ x = π + k2π (k ∈ ) Z
¯
µ ¶
¯
4 3π
¯ M2 ³π´
¯ ou 4 ~ M1
b b
Z
¯
¯ π 4
¯ x = 3 + k2π (k ∈ )
¯ 4
ou
¯
(E3 ) ⇐⇒ ¯
¯ x = 7 π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = 5 + k2π (k ∈ ) O ~ı
4
¯ x = π + (4k) × π (k ∈ ) Z
¯
4 2
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π π
¯ x = + (4k + 1) × ; (k ∈ ) b b
¯ 4 2 µ
7π
¶
¯
ou M4
(E3 ) ⇐⇒ ¯
µ ¶
5π 4
M3
¯ x = π + (4k + 3) × π (k ∈ ) Z
¯ 4
4 2
¯
¯
¯ ou F IGURE II.7 – Images des solutions de (E3 )
Z
¯
¯ π π
¯ x = + (4k + 2) × (k ∈ )
4 2
Or (4k), (4k + 1), (4k + 2), (4k + 3) sont des entiers et réciproquement tout entier n est de la forme : 4k + r avec r ∈
{0; 1; 2; 3} ; en effet, k et r sont respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de n par 4 ; donc :
(E3 ) ⇐⇒ x =
π
4
π
+ n (n ∈
2
Z)
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique sont représentées sur la figure II.7.
T HÉORÈME II.3.3
Soit α un nombre réel tel que tan α soit défini. M(α)
tan x = tan α ⇐⇒ x = α + kπ (k ∈ )Z ~ b
O ~ı
N(π + α)
tan x = tan α ⇐⇒ x ≡ α (mod π)
c
(II.9) ⇐⇒ r cos θ cos x + r sin θ sin x = c ⇐⇒ cos(x − θ) = .
r
On est ainsi ramené au type d’équation étudié au paragraphe II.3.3.a (page 15).
Exercice II.3.3. Résoudre dans R et représenter sur le cercle trigonométrique les solutions de l’équation :
p
3cos x + 3 sin x = −3 (II.28)
- série S
18 II. Révisions
r
³ p ´2 p p
Solution On a : 32 + 3 = 12 = 2 3 ; on en déduit que :
Ãp !
p 3 1
(II.28) ⇐⇒ 2 3 cos x + sin x = −3
2 2
π π 3
⇐⇒ cos x cos + sin x sin = − p
6 6 2 3 ~
³ π´ 5π
⇐⇒ cos x − = cos
¯ 6 6 M(π)
¯ π 5π b
¯ x− = + k2π O
6 6 ~ı
Z
¯
ou
¯
⇐⇒ ¯ (k ∈ )
¯
¯ π 5π
¯ x− =− + k2π
6 6
b
¯ µ ¶
¯ x = π + k2π 2π
¯ N −
⇐⇒
¯
¯
¯
ou
2π
(k ∈ ) Z 3
¯ x =− + k2π
¯ F IGURE II.10 – Images des solutions de l’équation (II.28)
3
CH = BC cos [
ABC = a sin [
B.
B a C
1
On en déduit que : A = ca sin [
B.
2
F IGURE II.11 –
Plus généralement :
1 [ 1 1
A= bc sin A = ca sin [
B = ab sin [
C (II.29)
2 2 2
T HÉORÈME II.4.1
Soit ABC un triangle et A son aire et R le rayon de son cercle circonscrit, on a :
[ [ [ B
2A sin A sin B sin C 1 I
= = = = . [ A
abc a b c 2R C
R
2
DémonstrationEn multipliant (II.29) membre à membre par , il vient :
abc
[
O
2A sin A sin [
B sinC[
= = = .
abc a b c
Les trois angles du triangle ABC ne peuvent être tous droits ou obtus, car sinon leur somme serait strictement
[
C
supérieure à un angle plat. On en déduit que l’un des angles au moins est aigu, par exemple C . Soit I le milieu
du segment [AB] et O le centre du cercle circonscrit. Le triangle OAB est isocèle en O et, d’après le théorème
[ [ [ [
de l’angle inscrit, AOB = 2ACB. On en déduit que le triangle OBI est rectangle en I et que : BOI =C ; d’où il F IGURE II.12 –
[
c sin C 1
[
vient : = BI = Rsin C ; donc : = .ä
2 c 2R
T HÉORÈME II.4.2
Soit ABC un triangle, on a :
(1) a 2 = b 2 + c 2 − 2bc cos A
[
T HÉORÈME II.4.3
Soit ABC un triangle et A’ le milieu de [BC], on a :
1
(1) 2AA′2 = AB2 + AC2 − BC2 ;
2
−−→ −−→ 1
(2) AA′2 = AB · AC + BC2 .
4
Un polynôme P de degré 2 défini par P(x) = ax 2 + bx + c (avec a , 0), est aussi appelé trinôme du second degré.
L’objectif de cette section est de savoir factoriser P(x), résoudre l’équation P(x) = 0, étudier le signe P(x) suivant les
valeurs de x, représenter graphiquement P et trouver l’extremum de P.
Pour factoriser un polynôme P, de la forme : P(x) = ax 2 + bx + c ; on écrit P(x) sous forme canonique pour faire
apparaître soit la différence de deux carrés (auquel cas P(x) est factorisable) soit la somme de deux carrés (auquel
b 2 b 2 − 4ac
·µ ¶ ¸
cas P(x) n’est pas factorisable). La forme canonique de P(x) est : P(x) = a x + − . Pour obtenir cette
2a 4a 2
formule, on utilise la démarche explicitée dans le tableau ci-dessous.
1. Résoudre un triangle : étant donnés un certain nombre d’angles et de côtés d’un triangle, déterminer les angles et les côtés non donnés.
- série S
20 II. Révisions
D ÉFINITION II.5.1
Le nombre, ∆, défini par : ∆ = b 2 − 4ac ; est appelé discriminant de P.
Cf
~ 5
2
O ~ı
9
−
4 S
Dans une décomposition en produit, tout facteur de degré1 apporte une racine au polynôme. On en déduit que si
P peut se décomposer en produit de deux facteurs de degré 1 alors P a au moins une racine. Ou encore, par contrapo-
sition : Si un polynôme de degré 2 n’a pas de racine alors on ne peut pas le décomposer en produit de deux facteurs
de degré 1.
Reprenons la forme canonique de P, (II.30) dans le cas où : ∆ > 0. On a alors :
¶2 "µ ¶ Ã p !2 # Ã p !Ã p !
b 2
·µ ¸
b ∆ ∆ b ∆ b ∆
P(x) = a x+ − 2 =a x+ − =a x+ − x+ + .
2a 4a 2a 2a 2a 2a 2a 2a
On en déduit la factorisation :
à p !à p !
−b + ∆ −b − ∆
P(x) = a x − x− .
2a 2a
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 = .
2a 2a
- série S
22 II. Révisions
T HÉORÈME II.5.2
Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c (avec a , 0) un trinôme du second degré et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.
Si ∆ > 0 P a deux racines distinctes :
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 =
2a 2a
et pour tout réel x :
P(x) = a(x − x1 )(x − x2 ).
Si ∆ = 0 P a une racine double :
b
x0 = −
2a
et pour tout réel x :
P(x) = a(x − x0 )2 .
Si ∆ < 0 P n’a pas de racine et n’est pas factorisable en produit de deux facteurs de degré 1 à coefficients réels.
Remarques
b
1. Si on remplace ∆ par 0 dans les formules de calcul de x1 et x2 , on obtient : x1 = x2 = − = x0 .
2a
2. Si a et c sont de signes contraires, alors ∆ > 0 et P a deux racines distinctes.
3. Bien qu’exhaustive, cette méthode n’est pas opportune dans le cas ou la factorisation du polynôme est immédiate
(identité remarquable ou polynôme P qui est la somme de 2 monômes).
4. Le théorème II.5.2 peut être aussi bien utilisé pour factoriser un polynôme du second degré,P, que pour résoudre
l’équation, P(x) = 0 (voir corollaire II.5.3).
d. Méthode de la racine évidente On voit que 1 est racine évidente, donc pour tout réel x :
P(x) = (x − 1)(−5x − 2) .
ax 2 + bx + c = 0 (E)
b. Méthode de la racine évidente On voit que 2 est racine évidente, donc pour tout réel x :
3x 2 − 5x − 2 = (x − 2)(3x + 1).
½ ¾
1
S = 2 ;− .
3
- série S
24 II. Révisions
x x1 x2
a signe de a
x − x1 − 0 + +
x − x2 − − 0 +
P(x) signe de a 0 signe de − a 0 signe de a
b 2
·µ ¶ ¸
∆
Lorsque ∆ < 0, d’après (II.30) : P(x) = a x+ − 2 ; donc P est du signe de a.
2a 4a
| {z }
strictement positif
Nous en déduisons le théorème suivant.
T HÉORÈME II.5.4
Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c (avec a , 0) un trinôme du second degré et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.
Si ∆ > 0 P(x) est du signe de a à l’extérieur des racines et du signe contraire à l’intérieur.
b
Si ∆ = 0 P(x) est du signe de a et s’annule en x0 = − .
2a
Si ∆ < 0 P(x) est du signe de a.
p p
3− 41 3+ 41
x
4 4
P1 (x) − 0 + 0 −
P2 > 0 sur R.
c. On a : ∆ = 4 − 4 = 0 ; donc ∆ = 0 et P3 a une seule racine :
−2 2
x0 = = .
−10 5
P(x) = ax 2 + bx + c
Calcul du discriminant et
reconnaisance du signe
∆ = b 2 − 4ac
signe de ∆
R
p p
∆ ∆ b
x 1 = −b−
2a ; x 2 = −b+
2a x 0 = − 2a Pas de racine dans
Factorisation
Pas de factorisation
a (x − x 1 )(x − x 2 ) a (x − x 0 )2
dans R
du signe
x x1 x2 x x0
Étude
x
Signe Signe Signe Signe Signe
P(x) 0 0 P(x) 0 P(x) Signe de a
de a de −a de a de a de a
µ ¶
b
f −
µ ¶ 2a
b O b
f − − O b
µ 2a ¶ 2a − b
b b − 2a
f − − a <0
O 2a O 2a
2a a <0 µ ¶ a<0
b
f −
2a
x1 x2
O b
−
2a
II.5.6 Compléments
b c
x1 + x2 = − x1 x2 = .
a a
x 2 − Sx + P.
- série S
26 II. Révisions
Factoriser (lorsque c’est possible) les polynômes suivants en utilisant la méthode du discriminant (on pourra poser :
X = x 2 ).
1. P1 : x 7→ 2x 4 + 3x 2 − 1.
2. P2 : x 7→ x 4 + x 2 + 1.
3. P3 : x 7→ 6x 4 − 5x 2 − 6.
4. P4 : x 7→ x 4 + 16.
5. P5 : x 7→ 2x 4 − 7x 2 + 6.
6. P6 : x 7→ 2x 4 − x 2 + 8.
On constate que certains polynômes considérés ci-dessus ont un discriminant strictement négatif et ne sont donc pas
factorisables par la méthode du discriminant. On se rappelle alors que cette méthode découle de la forme canonique
que nous avions obtenue en factorisant par le coefficient dominant puis en considérant les deux premiers termes du
facteur de degré 2 comme le début d’un carré. L’idée est alors, non pas de considérer les deux premiers termes du
facteur de degré 2 comme le début d’un carré, mais de considérer les termes extrêmes du facteur de degré 2 comme
les termes extrêmes d’un carré.
Factoriser les polynômes qui ne l’ont pas été dans la partie A.
II.5.8 Exercices
Cf
O′
~
O ~ı
M
M
Pour représenter graphiquement une fonction homographique, on peut transformer son écriture en utilisant une division de fonctions
affines puis en déduire la courbe par un argument de fonctions associées.
−x − 2
Exercice II.6.2. m désigne un nombre réel. On considère les fonctions f m : x 7→ mx +5m +3 et h : x 7→ ainsi que leurs représentations
x +3
graphiques respectives Dm et H.
1. Déterminer, suivant les valeurs de m , le nombre de points d’intersection des courbes Dm et H.
2. Démontrer que les droites Dm concourent en un point A dont il conviendra de préciser les coordonnées.
3. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
Tracer H, D−4 , D−1 et D0 .
Solution 1. Pour tout réel m , les abscisses des points d’intersection des courbes Dm et H sont les solutions de
l’équation :
f m (x) = h(x) (Em )
−x − 2
(Em ) ⇐⇒ mx + 5m + 3 =
x +3
⇐⇒ mx 2 + 3mx + 5mx + 15m + 3x + 9 = −x − 2
⇐⇒ mx 2 + (8m + 4)x + 15m + 11 = 0.
11
(E0 ) ⇐⇒ 4x + 11 = 0 ⇐⇒ x =− .
4
- série S
28 II. Révisions
Donc, pour m = 0, (Em ) n’a qu’une solution et donc H et D0 n’ont qu’un point d’intersection.
Pour m , 0, (Em ) est une équation du second degré et le nombre de ses solutions est déterminé par le signe de son
discriminant :
¡ ¢ ¡ ¢
∆m = (8m + 4)2 − 4m(15m + 11) = 4 (4m + 2)2 − 15m 2 − 11m = 4 m 2 + 5m + 4 .
¡ ¢ −5 − 3 −5 + 3
∆m est du signe de m 2 + 5m + 4 . ∆ = 25 − 4 × 4 = 9, donc ∆m a deux racines : m 1 = = −4 et m 1 = = −1.
2 2
On en déduit le signe de ∆m suivant les valeurs de m :
m −4 −1 0
∆m + 0 − 0 + +
Un point A(x, y) appartient à toutes les droites Dm si, et seulement si pour tout m ∈ R : y = mx + 5m + 3. Or :
y = mx + 5m + 3 ⇐⇒ (x + 5)m + 3 − y = 0.
On cherche donc x et y pour que le polynôme en m : (x +5)m +3− y ; soit le polynôme nul. Cette condition est réalisée
uniquement lorsque :
½
x +5 = 0
3− y = 0
D0 A Cf
D−4 ~
O ~ı
D−1
Exercice II.6.3. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
1
On considère les fonctions f : x 7→ 2x + 3 et h : x 7→ ainsi que leurs représentations graphiques respectives D et H.
x +3
Déterminer algébriquement la position relative des courbes D et H puis tracer ces deux courbes.
Solution La position relative des courbes D et H est déterminée par le signe de la fonction f − h dont l’ensemble de
R
définition est : \ {−3}. Pour tout réel x :
1 (2x + 3)(x + 3) − 1 2x 2 + 9x + 8
( f − h)(x) = 2x + 3 − = = .
x +3 x +3 x +3
Calculons le discriminant du numérateur : ∆ = 81 − 4 × 16 = 17.
Donc le numérateur a deux racines :
p p
−9 − 17 −9 + 17
x1 = et x2 = .
4 4
On en déduit le signe de f − h :
p p
−9 − 17 −9 + 17
x −3
4 4
2x 2 + 9x + 8 + 0 − + 0 +
x +3 − − 0 + +
( f − h)(x) − 0 + − 0 +
D’où l’on tire que :
p p
−9 − 17 −9 + 17
– D et H se coupent aux points d’abscisse et .
# p " # p "4 4
−9 − 17 −9 + 17
– pour x ∈ ;−3 ∪ ;+∞ , D est au-dessus de H ;
4 4
# p " # p "
−9 − 17 −9 + 17
– pour x ∈ −∞ ; ∪ −3 ; , D est au-dessous de H.
4 4
1
De plus H est l’image de l’hyperbole d’équation y = par la translation de vecteur −3~ı . On déduit de cette étude la
x
figure II.18.
Cf D
~
x1
x2 O ~ı
- série S
30 II. Révisions
Suites numériques
est majoré par mais n’a pas de borne supérieure ; alors que dans R il a une borne supérieure : 2.
3 p
2
31
32 III. Suites numériques
III.2 Définitions
III.2.1 Introduction
Une suite numérique est une fonction d’une partie de N dans un ensemble de nombres (généralement R).
Exemples
1. On peut considérer la suite (un )n∈N définie par : un = n 2 .
On a alors : u0 = 0 ; u1 = 1 ; u2 = 4 ; u3 = 9 ; u4 = 16 . . .
Pour chaque terme un on a : un = f (n) ; où f est la fonction x 7→ x 2 .
On dit que la suite (un ) est définie explicitement.
On peut calculer directement des termes de « grands indices » (u100 = 10000).
( 1
v2 =
2. On peut considérer la suite (v n )nÊ2 définie par : 2 2 .
v n+1 = v n
1 1 1
On a alors : v 2 = ; v 3 = ; v 4 = ···
2 4 16
v 0 et v 1 ne sont pas définis.
Pour chaque terme on a : v n+1 = f (v n ) ; où f est la fonction x 7→ x 2 .
On dit que la suite (v n ) est définie par récurrence .
Pour calculer un terme il faut connaître les termes précédents.
1
La suite (v n ) peut cependant être définie explicitement, pour tout entier naturel n Ê 2 : v n = n−2 .
2(2 )
½
w0 = w1 = 1
3. On peut également considérer la suite (w n )n∈N définie par : .
w n+1 = w n+1 + w n − n
Déterminer les cinq premiers termes de cette suite.
Remarque Toutes les suites étudiées en classe de Première et de Terminale seront définies sur N ou à partir d’un
certain indice.
D ÉFINITION III.2.2
Soit f une fonction et (v n ) une suite d’éléments de l’ensemble de définition de f .
La composée de (v n ) par f est la suite (un ) de terme général : un = f (v n ).
Exemple Si (v n )n∈N et f sont définies par : v n = n 2 et f (x) = 2x − 3 ; alors (un )n∈N est définie par : un = 2n 2 − 3.
III.2.3 Exercices
2
III.2.a. Calculer les cinq premiers termes de la suite un = un−1 + 1.
(un )n∈N définie par : un = 4n 2 − n + 1. III.2.c. Calculer les cinq premiers termes de la suite
III.2.b. Calculer les cinq premiers termes de la suite (v n )n∈N , composée de la suite (un ) de l’exercice précé-
N
(un )n∈N définie par : u0 = 0 et pour tout n ∈ ⋆ ; dent par la fonction f : x 7→ x 2 − 1.
2
Exemple Pour représenter graphiquement la suite (un )nÊ1 définie par : un = 2− ; il suffit de tracer la représentation
n
2
graphique de la fonction f : x 7→ 2 − ; pour chaque indice n , un est l’ordonnée du point de la courbe d’abscisse n .
x
Les termes de la suite apparaissent alors sur l’axe des ordonnées (voir figure III.1).
2
u3
u2
~
Cf
u1
0 ~ı 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
F IGURE III.1 – Représentation graphique d’une suite définie explicitement.
Cf
B1
A1
B2
A2
~
u3 u2 u1 u0
O ~ı
III.3.3 Exercices
III.3.a. f désigne la fonction x 7→ x 2 et (un )n∈N est la suite définie par : u0 = 0, 5 et pour tout entier naturel non nul,
définie par : un = f (n). n, un = f (un−1 ).
Représenter graphiquement la suite (un ) et déterminer sa Représenter graphiquement la suite (un ) (unité gra-
limite. phique : 20 cm) et conjecturer sa limite.
III.3.b. f désigne la fonction x 7→ x 2 et (un )n∈N est la suite III.3.c. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ )
- série S
34 III. Suites numériques
(1) Dire qu’une suite est majorée (respectivement minorée) signifie que l’ensemble des termes de cette suite est
majoré (respectivement minoré).
(2) Une suite à la fois majorée et minoré est dite bornée.
Notations et vocabulaire
1. Lorsqu’une suite (un ) est majorée, par abus de langage nous appellerons borne supérieure de (un ) la borne supé-
rieure de l’ensemble de ces termes.
2. On défini de même la borne inférieure d’une suite minorée.
Exercice III.4.1. On considère la suite (u n )nÊ1 définie par :
n
X 1
un = .
i =1 n + i
2. Soit n un entier naturel non nul. un est une somme de n termes, elle donc minorée par n fois le plus petit et majorée
par n fois le plus grand. Donc :
1 1
n× É un É n × .
n +n n +1
1 1 1 n 1 n
Or : n× = et n× = ; donc : n× É 1 (car est un quotient de deux nombres réels strictement
n +n 2 n +1 n +1 n +1 n +1
positifs et numérateur est inférieur au dénominateur). Donc :
1
É un É 1.
2
1
La suite (un ) est minorée par et majorée par 1.
2
III.4.2 Exercices
III.4.a. Démontrer que la suite (un )nÊ0 , de terme général III.4.b. Démontrer que la suite (un )nÊ0 , de terme général
1 µ
1
¶2
un = , est bornée et préciser un majorant et un un = + sin n , est bornée et préciser un majorant et un
2 + sin n 2
minorant. minorant.
n 1
III.4.c. Démontrer que la suite (un )n>0 , de terme général un =
X
, est bornée et préciser un majorant et un
k=1 2n +k
minorant.
(1) Dire qu’une suite est croissante (respectivement décroissante) signifie que cette suite est une fonction crois-
sante (respectivement décroissante).
(2) Les suites croissantes et les suites décroissantes sont dites monotones.
Soit (un )nÊn0 une suite. Dire que (un ) est croissante signifie que pour tous entiers p et q supérieurs ou égaux à n0 :
pÉq =⇒ up É uq .
Remarques
1. On définit de même les suites strictement monotones.
2. Toute suite croissante est minorée par son premier terme
3. Toute suite décroissante est majorée par son premier terme
D ÉFINITIONS III.5.2
Soit (un )nÊn0 une suite.
(1) La suite (un ) est dite constante lorsque pour tout nombre entier, n, supérieur ou égal à n0 : un = un0 .
(2) La suite (un ) est dite stationnaire lorsqu’il existe un nombre entier, p, tel que pour tout nombre entier, n,
supérieur ou égal à p : un = u p .
Remarques
1. Les suites constantes sont les suites à la fois croissantes et décroissantes.
2. Les suites stationnaires sont les suites constantes à partir d’un certain indice.
3. Les suites constantes sont des cas particuliers de suites stationnaires.
1 1 n − (n + 1) 1
un+1 − un = − = =−
n +1 n n(n + 1) n(n + 1)
1
or n et n + 1 sont tous deux strictement positifs donc pour tout entier naturel non nul n on a : − <0;
n(n + 1)
c’est-à-dire : un+1 − un É 0.
La suite (un ) est donc décroissante.
- série S
36 III. Suites numériques
T HÉORÈME III.5.2
Soit (un )nÊn0 une suite dont tous les termes sont strictement positifs.
un+1
(1) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : Ê 1 ; alors la suite (un ) est croissante.
un
un+1
(2) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : É 1 ; alors la suite (un ) est décroissante.
un
Démonstration Ce théorème se déduit du précédent car les termes de la suite étant strictement positifs, on a :
u n+1 u n+1
Ê 1 =⇒ u n+1 Ê u n et É 1 =⇒ u n+1 É u n . ä
un un
N
1
Exercice III.5.2. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
Solution Tous les termes de cette suite sont strictement positifs. Soit n un entier naturel non nul.
1
un+1
= n + 1 = n = n +1−1 = 1− 1 .
un 1 n +1 n +1 n +1
n
un+1
Donc : É 1. La suite (un ) est décroissante.
un
T HÉORÈME III.5.3
Soit (un )nÊn0 une suite définie par une relation du type : un = f (n).
(1) Si la fonction f est croissante sur [n0 ; +∞[ ; alors la suite (un ) est croissante.
(2) Si la fonction f est décroissante sur [n0 ; +∞[ ; alors la suite (un ) est décroissante.
N
1
Exercice III.5.3. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
1
Solution On sait que la fonction x 7→ est décroissante sur [1; +∞[ donc la suite (un ) est décroissante.
x
Remarque La réciproque de ce théorème est fausse, la suite (un ) peut être croissante sans que la fonction f le soit.
x 1
Pour s’en convaincre il suffit de considérer, par exemple, la fonction f : x 7→ + sin(2πx).
2 2π
1
La fonction f n’est pas monotone car sa dérivée, la fonction f ′ : x 7→ + cos(2πx), est strictement positive sur les in-
¸ · 2 ¸ ·
tervalles k −
5
12
;k +
5
12
Z
(k ∈ ) et strictement négative sur les intervalles k +
5
12
;k +
7
12
(k ∈ ) ; et pourtant la Z
n
suite (un ), définie par un = f (n) = , est strictement croissante (voir figure III.3).
2
1
Exemple Considérons la suite (v n )n∈N⋆ de terme général : v n = n 1
.
X
k=1 k
8 b
u15 b
7 b
u13 b
6 b
u11 b
5 b
u9 b
4 b
u7 b
3 b
u5 b
2 b
u3 b
1 b
u1 b
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
f
F IGURE III.3 – Suite croissante définie explicitement, sans que le fonction soit croissante.
Xn 1 1
(v n ) est la composée de la suite (un )n∈N⋆ de terme général, un = par la fonction f : x 7→ . (un ) est strictement
k=1 k x
positive (comme somme de nombres strictement positifs) et croissante (∀n ∈ ⋆
N 1 1
, un+1 − un = avec > 0) de plus
n n
la fonction f est décroissante sur ]0; +∞[ ; donc la suite (v n ) est décroissante.
III.5.3 Exercices
III.5.a. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé- finie par : un = n 2 + 4n − 7.
Xn 1
finie par : un = . III.5.d. Étudier le sens de variation de la suite (un )nÊ0 dé-
i=1 n + i n2 + 3
finie par : un = .
III.5.b. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé- n +4
2n III.5.e. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé-
finie par : un = . 1
n! finie par : un = .
III.5.c. Étudier le sens de variation de la suite (un )nÊ0 dé- 1 + n1
D ÉFINITION III.6.1
Une suite arithmétique de raison r est une suite (un )nÊn0 telle que pour tout entier n Ê no : un+1 = un + r .
Remarque Une suite arithmétique est entièrement déterminée par sa raison et son premier terme.
La figure III.4 suggère que pour une suite arithmétique de raison r : u p+4 = u p + 4r .
En posant : n = p + 4 ; il vient : 4 = n − p et un = u p + (n − p)r .
Plus généralement, on a le théorème suivant.
- série S
38 III. Suites numériques
up u p+1 u p+2 u p+3 u p+4
| | | | |
r r r r
F IGURE III.4 – Suite arithmétique.
T HÉORÈME III.6.1
Soit (un )nÊn0 une suite arithmétique de raison r .
Pour tous nombres entiers n et p supérieurs ou égaux à n0 on a :
un = u p + (n − p)r.
Démonstration Procédons par disjonction des cas.
1er cas n = p On a : u p + (n − p)r = u n + 0 × r = u n ; donc le théorème est vérifié.
2e cas n > p On a : u p+1 = u p + r ; u p+2 = u p+1 + r ; u p+3 = u p+2 + r ;. . .
plus généralement, à chaque étape on passe d’un terme au suivant en ajoutant r . On passe de u p à u n en n − p étapes, c’est-à-dire en
ajoutant n − p fois r , d’où : u n = u p + (n − p)r .
3e cas n < p On a : p > n ; donc, d’après le cas précédent (en permutant n et p), il vient : u p = u n + (p − n)r ; d’où : u n = u p + (n − p)r .
Remarques
1. L’expression obtenue dans le corollaire III.6.2 fournit une définition explicite d’une suite arithmétique.
2. le terme général d’une suite arithmétique est une fonction affine de l’indice dont le coefficient de degré 1 est la
raison.
III.6.1.b Propriétés
Le théorème suivant est une conséquence immédiate de la définition III.6.1.
T HÉORÈME III.6.3
(1) Une suite arithmétique est croissante si, et seulement si, sa raison est positive.
(2) Une suite arithmétique est décroissante si, et seulement si, sa raison est négative.
D ÉFINITION III.6.2
a +b
La moyenne arithmétique de deux nombres réels a et b est le nombre : .
2
T HÉORÈME III.6.4
Si a, b, c sont trois termes consécutifs d’une suite arithmétique, alors b est la moyenne arithmétique de a et c.
Démonstration
Soit (u n ) la suite arithmétique, r sa raison et k l’indice de b.
a = u k−1 a +c b −r +b +r
On a : b = u k = u k−1 + r = a + r ; donc : = = b. ä
2 2
c = u k+1 = u k + r = b + r
puis par somme : 2S = (um + um + (p − m)r ) + (um + um + (p − m)r ) + · · · + (um + um + (p − m)r ) ; d’où finalement :
um + u p
um + um+1 + · · · + u p = (p − m + 1) .
2
T HÉORÈME III.6.5
Soit (un )nÊn0 une suite arithmétique et m et p des nombres entiers naturels tels que : n0 É m É p. On a :
p
X um + u p
uk = (p − m + 1)
.
k=m2
On peut retenir cette formule en remarquant qu’une somme de termes consécutifs d’une suite arithmétique s’obtient
en effectuant le produit du nombre de termes par la moyenne des termes extrêmes.
Exercice III.6.1. Calculer la somme des n premiers nombres entiers naturels non nuls.
Solution Les n premiers nombres entiers naturels non nuls sont les n premiers de la suite arithmétique de raison 1
et de premier terme, u1 = 1, donc :
Xn u1 + un 1 + n n(n + 1)
k=n =n = .
k=1 2 2 2
Exercice III.6.2. Calculer la somme des n premiers nombres entiers naturels impairs.
Solution Les n premiers nombres entiers naturels impairs sont les nombres de la forme 2k −1, pour k variant de 1 à n ;
ce sont donc les n premiers termes de la suite arithmétique de raison 2 et de premier terme : u 1 = 1. On a : un = 2n−1.
D ÉFINITION III.6.3
Une suite géométrique de raison q est une suite (un )nÊno telle que pour tout entier n Ê no : un+1 = qun .
Exemples Considérons les suites géométriques (un ), (v n ) et (w n ), définies sur N, de raisons respectives 2, −3, 12 et de
premiers termes respectifs 3, 2, −4. Les cinq premiers termes de chaque suite sont représentés dans la tableau III.1.
n 0 1
3 4 2
un 3 6
24 4812
vn 2 −54 162
−6 18
1 1
w n −4 −2 −1 − −
2 4
TABLE III.1 – Cinq premiers termes de suites géométriques (un ), (v n ) et (w n ).
Remarques
1. Lorsque q = 0, la suite est nulle à partir du deuxième terme, elle est donc stationnaire.
2. Lorsque q = 1, la suite est constante.
3. Une suite géométrique est entièrement déterminée par sa raison et son premier terme.
4. Lorsque la raison est strictement négative et le premier terme non nul, la suite est de signe alterné, elle est donc
non monotone (ni croissante ni décroissante).
5. Lorsque la raison est strictement positive, la suite géométrique est du signe de son premier terme.
T HÉORÈME III.6.6
Soit (un )nÊn0 une suite géométrique de raison q.
Pour tous nombres entiers n et p supérieurs ou égaux à n0 on a :
un = u p q n−p .
Démonstration Procédons par disjonction des cas.
1er cas n = p On a : u p q n−p = u p q 0 = u p = u n ; donc le théorème est vérifié.
2e cas n > p On a : u p+1 = u p q ; u p+2 = u p+1 q ; u p+3 = u p+2 q ;. . .
plus généralement, à chaque étape on passe d’un terme au suivant en multipliant par q. On passe de u p à u n en n − p étapes, c’est-à-dire
en multipliant n − p fois par q, d’où : u n = u p q n−p .
3e cas n < p On a : p > n ; donc, d’après le cas précédent (en permutant n et p), il vient : u p = u n q p−n ; d’où : u n = u p q n−p .
- série S
40 III. Suites numériques
Exemples
1
1. La suite géométrique, (un ), de raison 3 et de premier terme u2 = −1 est définie par : un = − × 3n .
9
1 1024
2. La suite géométrique, (v n ), de raison − et de premier terme u3 = 128 est définie par : un = − .
2 (−2)n
III.6.2.b Propriétés
D ÉFINITION III.6.4 p
La moyenne géométrique de deux nombres réels strictement positifs a et b est le nombre : ab.
T HÉORÈME III.6.9
Si a, b, c sont trois termes consécutifs d’une suite géométrique à termes strictement positifs, alors b est la moyenne
géométrique de a et c.
uo = 8
Représentation graphique d’une suite géométrique 1
q=
Pour représenter graphiquement une suite géomé- 2 ∆:y =x
trique de raison q, on peut tracer les droites d’équa-
tions y = x et y = q x puis utiliser la méthode proposée B0
§III.3.2 page 33. A0
Désignons par h l’homothétie de centre O et de rapport
q. Sur la figure ci-contre, on a pour tout entier naturel
n: D :y = q x
−−→ B1
OB n+1 = un+2~ı + un+2~ = q(un+1~ı + un+1~)
−−→ −−→ A1
c’est-à-dire : OB n+1 = q OBn .
Donc Bn+1 est l’image de Bn par h. B2
On démontre de même que An+1 est l’image de An par ~ A2
h.
~ı u3 u2 u1 u0
O
On peut retenir cette formule en remarquant qu’une somme de termes consécutifs d’une suite géométrique s’obtient
premier terme − suivant du dernier
en effectuant le quotient : .
1 − raison
1 − q n+1
Remarque En particulier on a, pour tout entier naturel non nul n : 1 + q + · · · + q n = .
1−q
1 − x n+1 1
É ;
1−x 1−x
c’est-à-dire :
1
1 + x + · · · + xn É .
1−x
C OROLL AIRE III.6.10
Pour tous nombres réels a, b et pour tout entier naturel non nul n, on a :
¡ ¢
a n − b n = (a − b) a n−1 + a n−2 b + a n−3 b 2 + · · · + ab n−2 + b n−1
- série S
42 III. Suites numériques
∆:y =x
On trace les droites D et ∆ d’équations respectives : A0
1 B0
y = − x + 3 et y = x .
2
Les coordonnées du point Ω(2; 2) vérifient les équations de D et ∆,
1
donc Ω est le point d’intersection de ces deux droites sécantes. D :y = − x + 3
2 A2 B2
Il semble sur le graphique (on pourrait aisément le démontrer géo- Ω
métriquement) qu’une homothétie h, de centre Ω, transforme (pour 2
−−→
tout n ) An en An+1 . Ce qui suggère une relation du type : ΩA n+1 =
−−→ B1 A1
k ΩA n .
−−→ −−→ ~
Or les vecteurs ΩA n+1 et ΩA n ont respectivement pour abscisses
un+1 − 2 et un − 2.
u0 u2 2 u3 u1
O ~ı
On aurait donc : un+1 − 2 = k(un − 2).
Ces observations graphiques nous conduisent à examiner si pour a = 2, la suite (v n ) est géométrique.
N 1 1 1 1
Pour tout n ∈ , on a : v n+1 = un+1 − 2 = − un + 3 − 2 = − un + 1 = − (un − 2) = − v n .
2 2 2 2
1
Donc, pour a = 2, la suite (v n ) est la suite géométrique de raison − et de premier terme v 0 = −4.
µ ¶ 2
1 n
Par conséquent la suite (v n ) est définie par : v n = −4 − .
2
N
De plus, pour tout n ∈ , on a : un = v n + 2µ; ¶
1 n
donc la suite (un ) est définie par : un = −4 − + 2.
2
M
M
Pour deviner le comportement d’une suite, une étude graphique (lorsqu’elle est envisageable) est souvent fructueuse.
M
M
Pour démontrer qu’une suite (v n ) est géométrique, on peut exprimer v n+1 en fonction de v n de façon à exhiber une relation du type :
v n+1 = q v n .
III.7.1.a Définitions
D ÉFINITION III.7.1
Dire qu’un réel ℓ est la limite d’une suite (un ) signifie que tout intervalle ouvert de centre ℓ contient tous les termes de
la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors :
lim un = ℓ.
n→+∞
1
Exemple Démontrons que la suite (un )n∈N⋆ définie par : un = p ; a pour limite 0.
n
Soit ] − r ; r [ (avec r > 0) un intervalle ouvert centré en 0.
Cherchons un entier N tel que pour tout naturel n Ê N, on ait : un ∈] − r ; r [ ; c’est-à-dire : −r < un < r .
1
Il suffit de prendre un entier N tel que : N > 2 .
r
1 p
En effet, pour tout entier naturel n Ê N, on a alors : n Ê N > 2 ; la fonction x 7→ x est strictement croissante sur
r
R+⋆ ,
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
III.7. Limites de suites 43
on en déduit que :
p 1
n>
r
1
; la fonction x 7→ est strictement décroissante sur
x
R+⋆, on en déduit que : r < 0 < p1n < r .
D’où : un ∈] − r ; r [ ; dès que : n Ê N.
Donc la suite (un ) a pour limite 0.
La définition III.7.1 signifie que les termes de la suite sont à une distance aussi petite qu’on le souhaite dès que les
indices sont suffisamment grands. On a donc une accumulation des termes de la suite (un ) autour de ℓ.
tous les termes à partir
d’un certain indice
z }| {
× |××× ×× × × × ×× × × ×
u0 ··· u6 u5 u4 u3 u2 u1
ℓ
D’après la définition III.7.1, pour démontrer qu’une suite (un ) a pour limite ℓ, il suffit de démontrer que pour tout
r > 0, il existe un entier N tel que si n > N, alors |un − ℓ| < r .
D ÉFINITIONS III.7.2
(1) Dire q’une suite (un ) a pour limite +∞ signifie que tout intervalle ouvert du type ]A ; +∞[ contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors : lim un = +∞
n→+∞
(2) Dire q’une suite (un ) a pour limite −∞ signifie que tout intervalle ouvert du type ] − ∞ ; A[ contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors : lim un = −∞
n→+∞
p
Exemple Démontrons que la suite (un )n∈N définie par : un = n ; a pour limite +∞.
Soit A un un nombre réel.
Cherchons un entier N tel que pour tout naturel n Ê N, on ait : un ∈]A ; ∞[ ; c’est-à-dire : A < un .
Il suffit de prendre un entier N tel que : N > A2 .
En effet, pour tout entier
p naturel n Ê N, on a alors :p
p
n Ê N > A2 ; la fonction x 7→ x est strictement croissante sur R+ ,
on en déduit que : n > |A| ; d’où par transitivité : n > A. D’où : un ∈]A ; ∞[ ; dès que : n Ê N.
Donc la suite (un ) a pour limite +∞.
Remarques
1. Une suite qui a une limite finie est dite convergente.
2. Une suite qui n’a pas de limite ou dont la limite n’est pas finie est dite divergente.
3. Dans les définitions de limites de suites, on peut remplacer l’expression « à partir d’un certain indice » par « sauf
un nombre fini d’entre eux ».
4. Si une suite converge vers un nombre ℓ, alors tout intervalle ouvert contenant ℓ contient tous les termes de la suite
à partir d’un certain indice. En effet : tout intervalle ouvert contenant ℓ inclut un intervalle ouvert de centre ℓ.
5. Dans la définition III.7.1 on pourrait donc remplacer « de centre ℓ » par « contenant ℓ ».
T HÉORÈME III.7.1
Toute suite convergente est bornée.
Démonstration Soit (u n )nÊn 0 une suite convergente et ℓ sa limite. (u n ) converge ver ℓ, il existe donc un entier naturel N tel que pour tout entier
© ª © ª
n Ê N : |u n − ℓ| < 1. Posons alors : M = max u n 0 ,u n 0 +1 ,··· ,u N−1 ,u N ,ℓ + 1 et m = min u n 0 ,u n 0 +1 ,··· ,u N−1 ,u N ,ℓ − 1 .
La suite (u n ) est majorée par M et minorée par m, elle est donc bornée. ä
Soit (u n )nÊn 0 une suite. Nous démontrerons ici que (u n ) ne peut pas avoir deux limites finies distinctes. Les autres cas se démontrent de la même
façon. ¯ ′ ¯
¯ ℓ − ℓ¯
′
Si la suite (u n ) avait deux limites distinctes ℓ et ℓ en posant : r = (r est la demi-distance entre ℓ et ℓ′ ) les intervalles ]ℓ−r ;ℓ+r [ et ]ℓ′ −r ;ℓ′ +r [
2
seraient disjoints. La suite (u n ) aurait pour limite ℓ, donc à partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite (u n ) seraient dans ]ℓ − r ;ℓ + r [,
elle aurait de même pour limite ℓ′ , donc à partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (u n ) seraient dans ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ ; en posant :
© ª
N′′ = max N ;N′ ; à partir de l’indice N′′ tous les termes de la suite (u n ) seraient à la fois éléments de ]ℓ − r ;ℓ + r [ et de ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [, donc de leur
intersection, c’est-à-dire de l’ensemble vide ; ce qui est impossible.
La suite (u n ) ne peut donc pas avoir deux limites finies distinctes. ä
Le théorème suivant est une conséquence immédiate des définitions de la limite d’une suite et d’une fonction.
- série S
44 III. Suites numériques
T HÉORÈME III.7.3
Soit (un )nÊn0 une suite définie explicitement par une relation du type : un = f (n).
x→+∞
R
Si lim f (x) = L avec L ∈ ∪ {−∞, +∞}, alors : lim un = L
n→+∞
Remarques
1. La réciproque de ce théorème est fausse.
2. Ce théorème n’est pas applicable dans le cas d’une suite définie par récurrence.
v n É un É w n ;
Démonstration Soit r un réel strictement positif. il suffit donc de prouver qu’à partir d’un certain indice tous les termes de la suite sont dans
l’intervalle ouvert, Iℓ,r de centre ℓ et de rayon r .
La suite (v n ) converge vers ℓ, donc à partir d’un certain indice, Nv , sont dans Iℓ,r .
La suite (w n ) converge
© versª ℓ, donc à partir d’un certain indice, Nw , sont dans Iℓ,r .
Posons : N = max Nv ;Nw . Pour tout entier n Ê N, on a : ℓ − r < v n É u n É w n < ℓ + r .
Donc la suite (u n ) converge vers ℓ. ä
1 + (−1)n
Exercice III.7.1. N
Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n =
( n
.
2 si n est pair
Solution Pour tout entier n > 0, on a : 1 + (−1)n = ; d’où : 0 É 1 + (−1)n É 2.
0 si n est impair
2
Pour tout entier n > 0, en divisant membre à membre par n , il vient : 0 É un É .
n
1 2
Or on sait que : lim = 0 ; donc par produit par 2 : lim =0;
n
n→+∞ n→+∞ n
d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que : lim un = 0.
n→+∞
Remarques
1. Le théorème III.7.4 reste vrai même si la condition v n É un É w n n’est pas vérifiée pour tout n , mais seulement à
partir d’un certain indice.
2. Plus généralement, tous les théorème de ce paragraphe reste vrai même si leur condition d’inégalité n’est pas vé-
rifiée pour tout n , mais seulement à partir d’un certain indice.
|un − ℓ| É dn ;
DémonstrationIl suffit d’appliquer le théorème III.7.4 avec les suites (v n )nÊn 0 et (w n )nÊn 0 de termes généraux : v n = ℓ − d n et w n = ℓ + d n . ä
(−1)n
Exercice III.7.2. N
Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = 1 +
n
.
1
Solution Pour tout entier n > 0, on a : |un − 1| É .
n
1
Or on sait que : lim = 0 ; d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que : lim un = 1.
n→+∞ n n→+∞
T HÉORÈME III.7.6
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites.
(1) Si : lim v n = +∞ et si pour tout entier n Ê n0 : v n É un , alors : lim un = +∞.
n→+∞ n→+∞
(2) Si : lim v n = −∞ et si pour tout entier n Ê n0 : v n Ê un , alors : lim un = −∞.
n→+∞ n→+∞
Démonstration Pour démontrer ce théorème, il suffit de s’assurer que dans les deux cas la suite (u n ) vérifie les conditions de la définition III.7.2.
(1) Soit ]A ;+∞[ un intervalle. La suite v n tend vers +∞, donc à partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite (v n ) sont dans l’intervalle
]A ;+∞[. Ainsi, pour tout nombre entier n supérieur ou égal à N, u n Ê v n Ê A ; c’est-à-dire : v n ∈]A ;+∞[. La suite u n diverge vers +∞.
T HÉORÈME III.7.7
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives.
Si pour tout entier n Ê n0 : un É v n alors ℓ É ℓ′
ℓ + ℓ′
′ ′
Démonstration ℓ −r ℓ 2 ℓ ℓ+r
| | | | |
′
r r r r
ℓ−ℓ
Supposons que : ℓ > ℓ′ ; posons alors : r = (r est la demi-distance entre ℓ et ℓ′ ).
2
ℓ + ℓ′
On a donc : ℓ′ + r = = ℓ − r . Les intervalles ]ℓ − r ;ℓ + r [ et ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ sont donc disjoints. À partir d’un certain indice N, tous les termes
2
de la suite (u n ) sont dans ]ℓ − r ;ℓ + r [ et à partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (v n ) seraient dans ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ ; en posant :
© ª ℓ + ℓ′
N′′ = max N ;N′ ; à partir de l’indice N′′ on a : ℓ′ − r < v n < < u n < ℓ + r ; ce qui contredit : u n É v n .
2
Donc : ℓ É ℓ′ . ä
Remarques
1. En particulier, si M est majorant de (un ), alors : ℓ É M.
2. Si M est minorant de (un ), alors : m É ℓ.
3. Le théorème III.7.7 devient faux si on remplace les inégalités larges par des inégalités strictes. Pour s’en convaincre
1 1
il suffit d’étudier les cas des suites de termes généraux : un = et v n = −
n n
T HÉORÈME III.7.8
1 1 1 1
Les suites (un )n∈N⋆ , (v n )n∈N⋆ , (w n )n∈N⋆ , (tn )n∈N⋆ , définies par : un = ; v n = 2 ; w n = 3 ; tn = p ;
n n n n
ont pour limite 0.
1
Démonstration Soit ] − r ;r [ un intervalle contenant 0 et N un entier strictement plus grand que 2 .
r
Pour tout entier n ÊN, on a :
1
⋄ w n É v n É u n É t n , car : 0 < É 1 ;
n
1 p 1 p 1 1
⋄ n > 2 ; donc : n > (car x 7→ x est strictement croissante) ; d’où : p < r (car x 7→ est strictement décroissante sur ]0;+∞[) ;
r r n x
c’est-à-dire : t n < r ;
⋄ donc finalement : −r < 0 < w n É v n É u n É t n < r .
Pour tout r > 0, il existe un indice N à partir duquel tous les termes des suites considérées sont dans l’intervalle ] − r ;r [, elles convergent donc vers
0. ä
T HÉORÈME III.7.9 p
N N N N
Les suites (un )n∈ , (v n )n∈ , (w n )n∈ , (tn )n∈ , définies par : un = n ; v n = n 2 ; w n = n 3 ; tn = n ;
ont pour limite +∞.
Remarque Les théorèmes III.7.8 et III.7.9 peuvent également se déduire du théorème III.7.3.
- série S
46 III. Suites numériques
Soit r > 0.
La suite (un ) converge vers ℓ, il existe donc un entier N tel que pour tout entier n Ê N :
r
|un − ℓ| < .
2
La suite (v n ) converge vers ℓ′ , il existe donc un entier N’ tel que pour tout entier n Ê N′ :
¯v n − ℓ′ ¯ < r .
¯ ¯
2
© ª
Posons : N′′ = max N ; N′ . En utilisant l’inégalité triangulaire, on a pour tout entier n Ê N′′ :
¯ ¯ ¯ ¯
¯(un + v n ) − (ℓ + ℓ′ )¯ É |un − ℓ| + ¯ v n − ℓ′ ¯ < r
La suite (v n ) converge vers ℓ′ , il existe donc un entier N’ tel que pour tout entier n Ê N′ :
¯ v n − ℓ′ ¯ < r .
¯ ¯
2M
© ª
Posons : N′′ = max N ; N′ . En utilisant l’inégalité triangulaire, on a pour tout entier n Ê N′′ :
ℓ 3ℓ
À partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite sont compris entre et .
2 2
|ℓ|
On a alors : |un | Ê ; d’où :
2
1 2
É .
|un | |ℓ|
À partir de l’indice N, on a donc : ¯ ¯
¯ 1 1 ¯¯ |un − ℓ| 2
¯
¯u − ¯ É É 2 |un − ℓ| .
n ℓ |un | |ℓ| ℓ
Soit r > 0. À partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (un ) sont dans l’intervalle de centre ℓ et de rayon
ℓ2 ℓ2 2
r , on a alors : |un − ℓ| É r . D’où, par produit par 2 :
2 2 ℓ
2
|un − ℓ| É r.
ℓ2
© ª
Posons : N′′ = max N, N′ . À partir de l’indice N′′ , on a donc :
¯ ¯
¯ 1 1 ¯¯
¯
¯u − É r.
n ℓ¯
µ ¶
1 1
Pour tout r > 0, à partir d’un certain indice tous les termes de la suite sont dans l’interlvalle de centre et de
µ ¶ u n ℓ
1 1
rayon r , donc la suite converge vers .
un ℓ
lim un ℓ +∞ −∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞
′ ′ ′
lim v n ℓ ℓ ℓ +∞ −∞ −∞
n→+∞
′
lim (un + v n ) ℓ+ℓ +∞ −∞ +∞ −∞ fi
n→+∞
lim un ℓ +∞ −∞ +∞ ou − ∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞
′ ′ ′ ′ ′
lim v n ℓ ℓ (ℓ , 0) ℓ (ℓ , 0) 0 +∞ −∞ −∞
n→+∞ ( (
′ ′
+∞ , si ℓ > 0 −∞ , si ℓ > 0
lim (un v n ) ℓℓ′ ′ fi +∞ +∞ −∞
n→+∞ −∞ , si ℓ < 0 +∞ , si ℓ′ < 0
- série S
48 III. Suites numériques
L EMME III.7.10
Soit λ un réel strictement positif.
(1) Si λ > 1 alors : lim λn = +∞.
n→+∞
(2) Si λ < 1 alors : lim λn = 0.
n→+∞
Démonstration
1er cas : a = 0 ou q = 1 Le résultat est immédiat car la suite est constante.
2e cas : a > 0 et q , 1
¯ ¯
si ¯q ¯ < 1 On a vu (§ III.7.1.a) qu’il suffit de démontrer que : lim |u n − 0| = 0.
¯ ¯n n→+∞ ¯ ¯n
Or pour tout indice n : |u n − 0| = a ¯q ¯ ; de plus, d’après le lemme III.7.10 : lim ¯q ¯ =, donc par produit : lim |u n | = 0.
n→+∞ n→+∞
si 1 < q On a : lim |u n | = +∞ or (u n ) est une suite à termes positifs, donc : lim u n = +∞.
n→+∞ n→+∞
si q É −1 On a : lim |u n | = +∞ ou lim |u n | = 1 ; or les termes u n changent de signe avec la parité de n, donc (u n ) n’a pas de limite.
n→+∞ n→+∞
3e cas : a < 0 et q , 1 On déduit les résultats désirés des résultats obtenus au cas précédent en multipliant par −1.
III.7.5 Exercices
III.7.a. Étudier la limite de la suite (un )n∈N⋆ définie par : III.7.f. Donner un exemple de suite non majorée qui ne
n −3 diverge pas vers +∞.
un = .
n +3 III.7.g. Donner deux suites (un )n∈N et (v n )n∈N telles que :
III.7.b. Étudier la limite de la suite (un )n∈N⋆ définie par : lim un = +∞ , lim v n = −∞ et
n2 − 3 n→+∞ n→+∞
un = . a. lim (un + v n ) = 0.
n +3 n→+∞
III.7.c. Donner un contre exemple illustrant la remarque b. lim (un + v n ) = +∞.
n→+∞
1 succédant au théorème III.7.3.
c. lim (un + v n ) = −∞.
III.7.d. Donner un exemple de suite divergente et bornée. n→+∞
d. lim (un + v n ) = π.
n→+∞
III.7.e. Donner un exemple de suite dont la limite est +∞ e. (un + v n ) n’a pas de limite.
et qui n’est pas croissante à partir d’un certain indice. III.7.h. Donner deux suites (un )n∈N et (v n )n∈N telles que :
T HÉORÈME III.8.1
(1) Toute suite croissante et majorée est convergente et sa limite est sa borne supérieure.
(2) Toute suite décroissante et minorée est convergente et sa limite est sa borne inférieure.
Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et majorée. La suite (u n ) est majorée, d’après le théorème III.1.2, il a donc une borne supérieure ℓ.
On veut donc démontrer que (u n ) converge vers ℓ.
Pour tout entier n Ê n 0 , on a : u n É ℓ.
Soit r un réel strictement positif, démontrons qu’à partir d’un certain indice tous les termes de la suite (u n ) vérifie : ℓ − r < u n < ℓ + r .
ℓ est le plus petit des majorants et : ℓ − r < ℓ ; donc ℓ − r n’est pas un majorant, on en déduit qu’il existe un indice N tel que : ℓ − r < u N .
Mais la suite (u n ) est croissante et majorée par ℓ, donc pour tout entier n Ê N : ℓ − r < u N É u n É ℓ < ℓ + r .
Donc la suite (u n ) converge vers ℓ.
On démontre (2) de la même façon. ä
Ce théorème s’applique dans le cas d’une suite monotone dont on connaît un majorant M (dans le cas où la suite est
croissante) ou un minorant m (dans le cas où la suite est décroissante) mais dont on ne sait pas calculer algébrique-
ment la limite.
On obtient ainsi l’existence d’une limite mais on ne connaît pas sa valeur. On a toutefois une information partielle sur
la localisation de la limite : un0 É ℓ É M ou m É ℓ É un0 .
Nous verrons ultérieurement des méthodes permettant d’exploiter ces informations pour déterminer la limite.
Remarque Dans le théorème III.8.1, si la suite n’est monotone qu’à partir d’un certain indice, elle reste encore conver-
gente.
Exercice III.8.1. On considère la suite (u n )n∈ N définie par :
1 Xn 1
un = + .
n! k =0 k!
ℓ ∈ [0; 3].
C OROLL AIRE III.8.2 T HÉORÈME DE DIVERGENCE D ’ UNE SUITE MONOTONE
(1) Toute suite croissante et non convergente diverge vers +∞.
(2) Toute suite décroissante et non convergente diverge vers −∞.
- série S
50 III. Suites numériques
Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et non convergente.
Il suffit de démontrer que pour tout réel A, les termes de la suite sont tous plus grand que A à partir d’un certain indice.
D’après le théorème III.8.1, si (u n ) était majorée elle serait convergente, mais ce n’est pas le cas donc elle n’est pas majorée.
Soit A un nombre réel ; A n’est pas un majorant de la suite, il existe donc un indice N tel que : u N > A. La suite est croissante, donc pour tout entier
n > N : u n > A. la suite (u n ) diverge donc vers +∞.
On démontre (2) de la même façon. ä
C OROLL AIRE III.8.3
(1) Toute suite croissante et convergente a pour borne supérieure sa limite.
(2) Toute suite décroissante et convergente a pour borne inférieure sa limite.
Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et convergente. D’après le théorème III.7.1 (u n ) est bornée et le résultat se déduit alors des théorèmes
III.8.1 et III.7.2.
On démontre (2) de la même façon. ä
D ÉFINITION III.8.1
Deux suites (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 sont dites adjacentes lorsqu’elles vérifient les trois propriétés suivantes.
(1) L’une est croissante.
(2) L’autre¡ est décroissante.
¢
(3) lim v n − un = 0.
n→+∞
T HÉORÈME III.8.4
Deux suites adjacentes sont convergentes et ont la même limite.
Démonstration
Soit (u n )nÊn 0 et (v n )nÊn 0 deux suites adjacentes. Quitte à les intervertir on peut supposer que (u n ) est croissante et (v n ) est décroissante.
Considérons la suite (w n ) définie par : w n = v n − u n ; pour tout entier n Ê n 0 on a :
¡ ¢ ¡ ¢
w n+1 − w n = (v n+1 − u n+1 ) − (v n − u n ) = v n+1 − v n − u n+1 − u n ;
| {z } | {z }
négatif positif
donc la suite (w n ) est décroissante, de plus elle converge vers 0 donc d’après le corollaire III.8.3 la suite (w n ) est positive ; la monotonie des suites
(u n ) et (v n ) nous permet alors d’en déduire que pour tout entier n Ê n 0 :
un0 É un É v n É v n0 .
La suite (u n ) est croissante et majorée par v n 0 elle est donc convergente, désignons par ℓ sa limite.
La suite (v n ) est décroissante et minorée par u n 0 elle est donc convergente, désignons par ℓ′ sa limite.
¡ ¢
On a : ℓ′ − ℓ = lim v n − lim u n = lim v n − u n = 0 ; les suites (u n ) et (v n ) convergent donc vers la même limite. ä
n→+∞ n→+∞ n→+∞
2. a. Raisonnons par récurrence. Pour tout nombre entier naturel, n , désignons par Pn la proposition : « 1 É un É 3 ».
On a : u0 = 3 ; donc P0 est vraie.
Soit n un nombre entier naturel pour lequel Pn est vraie. Démontrons Pn+1 , c’est-à-dire : 1 É un+1 É 3.
D’après 1., la fonction f est strictement croissante sur ]0; +∞[, elle est donc en particulier croissante sur l’intervalle
[1, 3].
Or, d’après l’hypothèse de récurrence : 1 É un É 3 ;
donc : f (1) É f (un ) É f (3) ;
2
c’est-à-dire : 1 É un+1 É 3 − É 3.
3
Nous en déduisons par récurrence que :
2
b. Nous avons : u0 = 3 et u1 = 3 −
; donc : u1 É u0 . Ce premier résultat préfigure peut-être une décroissance.
3
Raisonnons par récurrence. Pour tout nombre entier naturel, n , désignons par Pn la proposition : « 1 É un+1 É un É 3 ».
III.8.4 Exercices
III.8.a. Démontrer que les suites (un )nÊ1 et (v n )nÊ1 1. Démontrer que la suite (w n )n∈N définies par :
définies par : w n = v n − un ; est une suite géométrique.
n 1 2. Démontrer que les suites (un ) et (v n ) sont adjacentes.
X 1
un = et v n = un + 3. a. Démontrer que la suite (tn )n∈N définies par :
k=0 k! n!
tn = 2un + 3v n ; est une suite constante.
sont adjacentes. b. En déduire la limite commune des suites (un ) et (v n ).
III.8.b. On considère les suites (un )n∈N et (v n )n∈N défi-
nies par : 4. Exprimer explicitement, pour tout entier naturel n, un
( ( et v n en fonction de n.
u0 = 0 v 0 = 12
un + v n et un + 2v n
un+1 = v n+1 =
2 3
III.9 Exercices
III.1. 1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ )
(unité graphique : 2cm). On considère la fonction f : x 7→ c. Étudier les variations de f .
4x − 6
. d. Déterminer les points fixes de f .
x −1
a. Préciser l’ensemble de définition, D f , de la fonction e. Déterminer l’équation réduite de la tangente à C f au
f. point d’abscisse 3.
b. Déterminer deux nombres réels a et b tels que pour f. Tracer C f .
tout élément, x, de D f : 2. Représenter sur le graphique établi en 1.f. les quatre
premiers termes de la suite (un ) vérifiant, u0 = 7, et pour
4x − 6 b tout entier naturel non nul, n : un = f (un−1 ).
=a+ . Conjecturer la limite éventuelle de la suite (un ).
x −1 x −1
- série S
52 III. Suites numériques
Remarques
1. On écrit alors : lim f (x) = l ou lim f = l .
x→+∞ +∞
2. Cette définition signifie que la distance entre f (x) et l est aussi petite qu’on le souhaite dès que x est suffisamment
grand.
3. On définit de même la limite de f en −∞ en remplaçant « dès que x est plus grand qu’un certain réel A » par « dès
que x est plus petit qu’un certain réel A ».
T HÉORÈME IV.1.1
1 1 1 1
Les fonctions f : x 7→ ; g : x 7→ 2 ; h : x 7→ 3 ; k : x 7→ p ;
x x x x
ont pour limite 0 en +∞.
1
Démonstration Soit ]a ;b[ un intervalle contenant 0 et A un réel strictement plus grand que 2 et que 1.
b
Pour tout réel x ÊA, on a :
1 1 1 1 1
⋄ 3 É 2 É É p , car : 0 < É 1 ;
x x x x x
1 p 1 p 1 1
⋄ x > 2 ; donc : x > (car x 7→ x est strictement croissante) ; d’où : p < b (car x 7→ est strictement décroissante sur ]0;+∞[) ;
b b x x
c’est-à-dire : k(x) < b ;
⋄ donc finalement : a < 0 < h(x) É g (x) É f (x) É k(x) < b.
Dès que x est plus grand que A, f (x), g (x), h(x) et k(x) sont dans l’intervalle ]a ;b[ ; donc :
1 1 1 1
lim = lim = lim = lim p =0
x→+∞ x x→+∞ x 2 x→+∞ x 3 x→+∞ x
ä
1 1 1
Remarque De même : lim = lim 2 = lim 3 = 0
x→−∞ x x→−∞ x x→−∞ x
Interprétation graphique
53
54 IV. Limites de fonctions, continuité
IV.3.1.a Définition
Exemple La fonction x 7→ x 2 réalise une bijection de [0, +∞[ vers [0, +∞[, elle réalise également une bijection de
R
] − ∞; 0] vers [0, +∞[, mais elle ne réalise pas de bijection de vers [0, +∞[.
Soit f une fonction continue sur un intervalle fermé [a ;£b]. Si f est ¤strictement
£ croissante
¤ (resp. strictement décrois-
sante) sur [a; b] alors f réalise une bijection de [a; b] sur f (a) ; f (b) (resp. f (b) ; f (a) ) et la bijection réciproque est
également strictement monotone et a le même sens de variation que f .
Exemples
π
C f −1 ∆
2
1.
h π La fonction sinus
h πestπ idérivable et strictement croissante sur
πi
− ; . L’image de − ; par cette fonction est l’intervalle [−1; 1]. Cf
2 2 2 2 h π πi
La fonction sinus réalise donc une bijection de − ; vers [−1; 1]. ~j
h π πi 2 2
π
Soit l’application f : − ; → [−1; 1] . −
2
-1
2 2 π
x 7→ sin x
~i 2
f est une bijection ; on désigne par f −1 sa bijection réciproque. Sur O
la figure ci-contre, C f et C f −1 désignent les courbes représentatives
-1
respectives des fonctions f et f −1 . On sait que C f et C f −1 sont symé-
triques par rapport à la première bissectrice ∆. π
−
2
2. résolution d’équation
Remarque Plus généralement, une fonction f strictement monotone et dérivable sur un intervalle I réalise une bijec-
1. la première bissectrice est la droite d’équation y = x
Exemple Soit n un entier naturel non nul et f n la fonction de R+ vers R+ définie par : fn (x) = x n .
R
La fonction f n est dérivable et strictement croissante sur + .
On a : f n (0) = 0 et lim f n (x) = +∞.
R R R+ vers R+.
x→+∞
Donc, f n est une bijection de + vers + ; elle admet une bijection réciproque de
– Cette bijection réciproque est appelée fonction racine n -ième.
p
n 1
– L’image de tout nombre réel positif x par la fonction racine n -ième est notée x ou x n .
– On a :
½
R
x ∈ p+
⇔
½
R
y∈ +
. C2
y= x
n
x = yn C5 C1
R ¡ p ¢ n p
n
On a : ∀x ∈ + , p x = x n = x .
n
–
– La fonction x 7→ x est strictement croissante sur + .
n
R C1
2
– Pour tout entier naturel non nul n , on désigne respective-
ment par C n et C 1 les courbes représentatives des fonctions
R+ R R R
n
+ + +
→ et → . Les courbes C n et C 1 sont sy- C1
n p
n n 5
x → 7 x x 7→ x ~j
métriques par rapport à la première bissectrice.
Remarque Plus généralement, on démontrera dans un prochain chapitre, et nous admettons pour l’instant, que les
O ~i
règles de calculs sur les puissances d’exposants entiers s’étendent aux exposants rationnels.
¡p
3
¢4 ³ 1 ´4 4 2 3 17
Exemple Pour x positif, on a : x = x 3 = x 3 et x 3 × x 4 = x 12 .
- série S
56 IV. Limites de fonctions, continuité
L’objectif de ce chapitre est d’introduire la fonction exponentielle, d’établir les principales propriétés de cette fonc-
tion et les théorèmes de résolutions d’équations différentielles.
Nous désignerons par exp cette fonction. Le principal objectif de ce paragraphe est d’établir la propriété fondamental
de la fonction exp (elle transforme les sommes en produit) et de démontrer que la fonction exp est l’unique fonction
R
dérivable sur vérifiant (V.1). La fonction exp est une fonction usuelle, elle est disponible dans toutes les calculatrices
scientifiques. Pour tout nombre réel x, lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïté, exp(x) peut aussi être noté : exp x.
Remarque Le nombre e, défini par : e = exp 1 ; est une constante mathématique fondamentale.
T HÉORÈME V.1.1
1
(1) Pour tout nombre réel x : exp −x = .
exp x ¡ ¢¡ ¢
(2) Pour tous nombres réels a et b : exp(a + b) = exp a exp b
R R
Démonstration Soit a ∈ et b ∈ . Considérons la fonction f a : x 7→ exp(a + x)exp(−x). f a est définie et dérivable sur R et sa dérivée vérifie pour
R
tout x ∈ : f a′ (x) = exp(a + x)exp(−x) − exp(a + x)exp(−x) = 0 ;
R
donc la fonction f a est constante ; or : f a (0) = exp a donc pour tout x ∈ :
57
58 V. Exponentielles et équations différentielles
Démonstration Soit a et b deux réels, m un entier, n un entier naturel non nul et r un nombre rationnel.
1 exp a
(1) exp(a − b) = exp a × exp(−b) = exp a × =
expb exp b
(2) Si m = 0 ou m = 1, la propriété est immédiate.
Pour m Ê 2 : exp(ma) = exp(a + ··· + a ) = exp a × ··· × exp a = expm a.
| {z } | {z }
m termes m facteurs µ ¶−m
1
Pour m É −1 : on a −m Ê 1 et donc : exp(ma) = exp(−m(−a)) = exp−m (−a) = = expm a.
exp a
³ a ´ n ³ a ´ p a
(3) On a : exp = exp n = exp a ; donc : n exp a = exp
n n n
(4) Z N
Il existe p ∈ et q ∈ ∗ tels que : r = .
p
q
µ ¶
p ¡ ¢ 1 ¡¡ ¢p ¢ 1
Donc : exp(r a) = exp a = exp(pa) = exp a
q q = expr a ä
q
Remarque Les propriétés (1) (pour r = 1), (3) (pour r ∈ ) et (4) (pour Z 1
r
∈ N∗ ) sont des cas particuliers de la propriété
(5).
Convention
Étant donné un nombre réel a, on décide d’étendre par continuité la fonction x 7→ expx a, initialement définie sur
Q . Ainsi, pour tout réel x : expx a = exp(xa).
En particulier, lorsque a = 1, pour tout réel x : exp x = ex .
Désormais, exp x sera de préférence noté : ex .
T HÉORÈME V.1.6
lim ex = +∞ lim ex = 0.
x→+∞ x→−∞
Démonstration La suite (u n ) de terme général : u n = en ; est la suite géométrique de raison e (exp est strictement croissante donc : e0 < e1 ; c’est-
à-dire : e > 1) et de premier terme 1 (1 > 0) donc : lim u n = +∞.
n→+∞
R
Soit A∈ . Il existe un entier naturel N tel que : u N > A ; donc pour tout x > N, on a : ex > eN > A.
Ce qui signifie, par définition, que : lim ex = +∞.
x→+∞
1
Posons : u = −x. On a : lim −x = +∞ et lim =0;
x→−∞ u→+∞ eu
1
donc par composition : lim = 0 ; c’est-à-dire : lim ex = 0. ä
x→−∞ e−x x→−∞
x2
Démonstration Introduisons la fonction f : x 7→ ex −
2
; f est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ ex −x ; f ′ est dérivable sur R et
′′ x
sa dérivée est la fonction f : x 7→ e −1.
R
La fonction exp est croissante sur , donc pour tout réel positif x, on a : ex Ê e0 ; c’est-à-dire : ex Ê 1.
La fonction f ′′ est donc positive sur [0;+∞[ on en déduit que la fonction f ′ est croissante sur [0;+∞[.
Donc pour tout réel positif x : f ′ (x) Ê f ′ (0) ; c’est-à-dire : f ′ (x) Ê 1.
La fonction f ′ est donc positive sur [0;+∞[ on en déduit que la fonction f est croissante sur [0;+∞[.
x2 x2 x2 ex x
Donc pour tout réel strictement positif x : f (x) Ê f (0) ; c’est-à-dire : ex − Ê 1 ; d’où : ex Ê +1 Ê ; puis : Ê (car x > 0).
2 2 2 x 2
x ex
On sait que : lim = +∞ ; donc par comparaison : lim = +∞
x→+∞ 2 x→+∞ x
u
Posons u = −x. Il vient : x ex = −u e−u = − u .
e
u
On a : lim −x = +∞ et par quotient lim − u = 0 ; donc par composition : lim x ex = 0. ä
x→−∞ u→+∞ e x→−∞
ex
Exercice V.1.1. Étudier la limite en +∞ de x 7→ .
x +1
x x x
e e x e 1
Solution Pour tout réel x > 0 : = = × .
x +1 x x +1 x 1 + x1
1 1 x
On a : lim = 0 et lim = 1 ; donc : lim =1;
x→+∞ x u→0 1 + u x→+∞ x + 1
ex ex
de plus : lim = +∞ ; donc par produit : lim = +∞.
x→+∞ x x→+∞ x + 1
Sur la figure V.1 sont tracées les courbes Cexp et Cln d’équations respectives : y = ex et y = ln x ; ainsi que la tangente
- série S
60 V. Exponentielles et équations différentielles
DJ à Cexp en J (cette droite passant par J(0; 1) et ayant pour coefficient directeur e0 = 1, a pour équation : y = x + 1) et
la tangente DI à Cln au point I(1; 0).
DJ
DI
J
Cexp ~
O
~ı I
∆:y =x Cln
Remarque La définition V.2.1 et l’analyse de la figure V.1 amènent les propriétés suivantes qui seront éventuellement
confirmées par des théorèmes ultérieures.
1. La fonction ln est une bijection de ]0; +∞[ dans . R
ln x y
R
2. Pour tout x ∈]0; +∞[ et tout y¡ ∈ ¢ :
y
y = ln x ⇐⇒ x = e y .
En particulier : e = e = x et ln e = ln x = y .
3. La fonction ln est continue et dérivable sur ]0; +∞[ ;
R R
En effet, la fonction exp est dérivable sur et sa dérivée ne s’annule pas sur , donc Cexp présente en chacun de ses points
une tangente sécante à Ox et à Oy . La réflexion d’axe ∆ est isométrie, elle conserve donc le contact ; on en déduit
qu’en chacun de ses points la courbe Cln présente une tangente sécante à Oy (et à Ox ).
4. Pour tous réels a et b strictement positifs : ln(a × b) = ln a + ln b .
En effet exp transforme les sommes en produits donc ln transforme les produits en sommes.
5. Plus généralement pour tous réels x1 , . . ., xn strictement positifs :
a=b ⇐⇒ ln a = ln b
a<b ⇐⇒ ln a < ln b
aÉb ⇐⇒ ln a É ln b
Remarques
1
1. En particulier, lorsque r = −1 : ln = − ln a .
a
V.2.2 Dérivabilité
Le théorème suivant exprime que la fonction ln est dérivable en 1 et que son nombre dérivé en 1 et 1.
T HÉORÈME V.2.2
ln x ln(1 + h)
lim =1 et lim = 1.
x→1 x − 1 h→0 h
Démonstration D’après le résultat obtenu dans l’exercice VIII.6.1., pour, x = y et x = −y , on a pour tout réel, y : e y Ê y + 1 et e−y Ê −y + 1. On en
déduit que pour y ∈ ,R
1
1 − y É y É e y −1.
e
1
En posant, x = e y ( on a donc y = ln x), on en déduit que pour tout nombre réel, x, strictement positif, 1 − É ln x É x − 1, c’est-à-dire :
x
x −1
É ln x É x − 1.
x
En divisant membre à membre par, x − 1, dont le signe est déterminé par la position de x par rapport à 1, on en déduit que :
1 ln x
– si x < 1 alors : Ê Ê1;
x x −1
1 ln x
– si x > 1 alors : É É 1.
x x −1
1 ln x ln x ln x
Par continuité de la fonction inverse, lim = 1, donc par comparaison des limites : lim = lim = 1 ; c’est-à-dire : lim = 1.
x→1 x x→1 x − 1 x→1 x − 1 x→1 x − 1
x<1 x>1
ln x ln(h + 1) ln(1 + h)
Posons : h = x − 1. On a donc : x = h + 1 ; = et lim (h + 1) = 1. Par composition des limites, on en déduit que : lim = 1. ä
x −1 h h→0 h→0 h
Remarque Ce théorème se lit sur la figure V.1, il exprime que la tangente à Cln en I, DI , a pour coefficient directeur 1.
T HÉORÈME V.2.3
1
La fonction ln est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ .
x
Démonstration Soit, a, un nombre réel strictement positif. Déterminons le nombre dérivé de ln en a. Désignons, pour tout nombre réel x stricte-
ln x − ln a ln ax
ment positif et distinct de a, par θx le taux de variation de ln et a et x. On a : θx = = ¡x ¢.
x −a a a −1
x
x x ln x ln a 1
Posons : u = . On a : lim = 1 et lim = 1 ; donc par composition : lim x = 1. Puis par quotient par a : lim θx = .
x→1 x − 1
a −1
a x→a a x→a x→a a
Ainsi la fonction est continue et dérivable en a et son nombre dérivé en a est 1. On en déduit le théorème. ä
Remarques
1. On pouvait aller plus vite en utilisant la dérivabilité de ln. En dérivant membre à membre l’identité, eln x = x , il
1
vient : (ln x)′ eln x = 1. D’où l’on tire : (ln x)′ = .
x
2. La dérivabilité de ln sur ]0; +∞[ établit la continuité de ln sur ce même intervalle.
V.2.3 Dérivée de ln u
T HÉORÈME V.2.4
Soit u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
u′
La fonction ln u est dérivable sur I et sa dérivée est : .
u
- série S
62 V. Exponentielles et équations différentielles
T HÉORÈME V.2.5
Pour tout nombre réel strictement positif, x : Zx
dt
ln x = .
1 t
T HÉORÈME V.2.6
Soit u une fonction continûment dérivable sur un intervalle I.
u′
La fonction a pour primitive sur I : ln |u|.
u
D ÉFINITION V.3.1
Pour tout nombre réel a > 0 et tout nombre réel b, on note a b le nombre eb ln a
Remarques ³ ´ ³ ´
1. On en déduit que : ln a b = ln eb ln a = b ln a .
2. Cette définition est en accord avec les précédentes définitions de a b lorsque a > 0.
p p
2 2 ln π
Exemple Vérifier à la calculatrice que : π =e .
T HÉORÈME V.3.1
Pour tous nombres réels a > 0 et a ′ > 0 et tous nombres réels b et b ′ :
(1) 1b = 1 ;
′ ′ ab ′ ′ ′
(2) a b a b = a b+b ; b ′ = a b−b ; (a b )b = a bb ;
a
a b ³ a ´b
(3) (aa ′ )b = a b a ′b ; ′b = ′ .
a a
V.3.2.a Définition
D ÉFINITIONS V.3.2
(1) Une fonction exponentielle est une fonction continue f de R vers R+⋆ qui vérifie pour tous réels x et x ′ :
f (x + x ′ ) = f (x) × f (x ′ ). (V.3)
T HÉORÈME V.3.2
Soit a un nombre réel (avec a > 0). Il existe une unique fonction exponentielle de base a.
Démonstration
Existence
Considérons la fonction f a définie sur R par :
f a (x) = ex ln a .
La fonction exp est strictement positive, donc pour tout x ∈
′
R : f a (x) > 0. On a : f a (1) = eln a = a ;
′
de plus pour tous réels x et x ′ : f a (x + x ′ ) = e(x+x ) ln a = ex ln a ex ln a = f a (x) f a (x ′ ). Donc f a est une fonction exponentielle de base a.
Unicité
Notations et vocabulaire
1. La fonction logarithme de base a est notée loga .
2. La fonction loge est également notée ln ou parfois Log.
3. La fonction log10 , appelée logarithme décimal est également notée log.
- série S
64 V. Exponentielles et équations différentielles
C : y = loga x
∆:y =x ∆:y =x
~
C′ : y = a x ~ a C′ : y = a x
O O ~ı
~ı a a
a>1
C : y = loga x
0<a<1
1
F IGURE V.2 – Courbes d’équations y = a x et y = loga x avec a = 2 puis a = .
2
C’est tout l’intérêt de cette fonction log très utilisée en physique. c’est-à-dire Si x a pour écriture scientifique x =
d × 10n où d est un nombre décimal compris entre 1 et 10 et n ∈ , alors : Z
log x = log(d × 10n ) = log d + log 10n = n + log d.
1 É d < 10 implique que 0 É log d < 1. Donc, n est la partie entière de log x et log d sa partie fractionnaire. Le nombre
n est appelé caractéristique de log x, log d est appelé mantisse de log x.
Exemples
1. log 150 = 2, 176· · · .
On a : log 150 = log(102 × 1, 5) = 2 + log(1, 5) = 2, 176· · · .
La caractéristique de log 150 est 2 et sa mantisse est 0, 176· · · .
2. On aimerait
¡ 128 ¢savoir combien il y a de chiffres dans 13128 .
128
On a : log 13 = 128log 13 = 142, 584· · · ; donc 13 est constitué de 143 chiffres.
T HÉORÈME V.3.3
Soit a un nombre réel (avec a > 0 et a , 1).
ln x
Pour tout réel x strictement positif : loga x = .
ln a
ln x
Démonstration Posons : y = log a x ; on a donc : x = a y = e y ln a ; d’où : ln x = y ln a ; puis : y = .ä
ln a
Exemple Calculer : log2 65536 ; log 1000000 ; log3 729 et log7 343.
Notations et vocabulaire
1. Une équation différentielle est une relation entre une fonction inconnue et ses dérivées successives.
La fonction inconnue est souvent notée y et ses dérivées successives y ′ , y ′′ , . . .
Le plus souvent, la variable sera notée x ou t .
2. L’ ordre d’une équation différentielle est le plus grand ordre de dérivée intervenant dans cette équation. Par exemple :
5y ′′ − 4y ′ − y = 0 ; est une équation différentielle d’ordre 2.
3. Une solution sur un intervalle ouvert I d’une équation différentielle est une fonction vérifiant l’équation sur l’in-
R
tervalle. Par exemple, exp est une solution sur de l’équation différentielle : 5y ′′ − 4y ′ − y = 0.
4. Résoudre ou intégrer une équation différentielle sur un intervalle ouvert I c’est déterminer l’ensemble des solu-
tions sur I de cet intervalle.
5. Une courbe intégrale d’une équation différentielle est la courbe représentative d’une solution.
Soit a un nombre réel. On se propose de résoudre, dans l’ensemble des fonctions dérivables sur R, l’équation :
y′ − ay = 0 (V.4)
y′ − ay = 0
R
Exemple Les solutions sur de l’équation différentielle : y ′ −2y = 0 ; sont les fonctions de la forme : x 7→ k e2x où k est
un nombre réel. Les fonctions x 7→ e2x , x 7→ − e2x , x 7→ 5e2x et x 7→ 0 sont donc des solutions sur . R
T HÉORÈME V.4.2
Soit a un nombre réel et (x0 , y 0 ) un couple de nombres réels.
R
Il existe une et une seule solution f sur de l’équation différentielle : y ′ − a y = 0 ; vérifiant : f (x0 ) = y 0 .
Interprétation géométrique
Le théorème V.4.2 signifie que les courbes intégrales de l’équation forment une partition 3 du plan : par tout point
A(x0 , y 0 ), il passe une courbe intégrale et une seule (cf. figure V.3). Les solutions de l’équation : y ′ = y ; sont les fonctions
x 7→ k ex où k ∈ . R
3. Une partition d’un ensemble E est une famille de sous ensembles non vides de E, deux à deux disjoints, dont l’union est E
- série S
66 V. Exponentielles et équations différentielles
~
x0
O ~ı
y0 A
T HÉORÈME V.4.3
Soit a et b deux nombres réels avec a , 0. Les solutions sur R de l’équation différentielle :
y′ − ay = b
b b
Démonstration Posons z = y + . On a donc : y = z − et y ′ = z ′ ; d’où :
a a
µ ¶
b
y ′ − ay = b ⇐⇒ z′ − a z − =b ⇐⇒ z ′ − az = 0
a
D’après le théoréme V.4.1, les solutions de la dernière équation sont de la forme z : x 7→ k eax avec k ∈ R, nous en déduisons que les solutions de
b
R
(V.5) sont les fonctions de la forme y : x 7→ k eax − avec k ∈ ä
a
Remarque On peut retenir ce théorème sous la forme suivante : La solution générale de l’équation avec second
membre est la somme de la solution générale de l’équation sans second membre et d’une solution particulière.
On retrouve cette formulation arithmétique avec les équation diophantiennes du type : ax + by = c .
Exemple Les solutions sur R de l’équation différentielle : y ′ − 2y = 5 ; sont les fonctions de la forme : x 7→ k e2x − 25 où
k est un nombre réel. Les fonctions x 7→ e2x − , x 7→ − e2x − , x 7→ 5e2x − et x 7→ − sont donc des solutions sur R.
5 5 5 5
2 2 2 2
T HÉORÈME V.4.4
Soit a et b deux nombres réels avec a , 0 et (x0 , y 0 ) un couple de nombres réels.
R
Il existe une et une seule solution f sur de l’équation différentielle : y ′ − a y = b ; vérifiant : f (x0 ) = y 0 .
µ ¶
b
a
R
DémonstrationLes solutions de l’équation sont les fonctions f k : x 7→ k eax − avec k ∈ .
b b −ax 0
f k (x 0 ) = y 0 ⇐⇒ k eax 0 − = y 0 ⇐⇒ k = y 0 + e .
a a µ ¶
b a(x−x 0 ) b
La seule solution vérifiant la condition supplémentaire est donc : x 7→ y 0 + e − .ä
a a
Remarque Lorsque a = 0 l’unique courbe intégrale de y ′ − a y = b passant par A(x0 ; y 0 ) est la droite d’équation
y = b(x − x0 ) + y 0 .
b
− × 0, 63
a
~
O ~ı τ t
Remarques
1. y(0) = 0 et y ′ (0) = b donc l’équation réduite de la tangente, T, à la courbe représentative de y, à l’origine est y = bx .
- série S
68 V. Exponentielles et équations différentielles
b b
2. On a : a < 0 ; donc lim y(t ) = − ; la droite D d’équation, y = − , est asymptote à la courbe en +∞.
t →+∞ a a
b
3. le temps caractéristique τ est l’abscisse du point d’intersection de T et D, donc la solution de l’équation bx = −
a
1
soit τ = − .
a
Interprétation
b¡ ¢
– On a : y(τ) = − 1 − exp −1 ; or : 1 − exp −1 = 0,63· · · ; ainsi à l’instant τ, la quantité y a atteint 63% de sa valeur
a
limite.
b¡ ¢
– On a : y(5τ) = − 1 − exp −5 ; or : 1−exp −5 = 0,99· · · ; ainsi à l’instant τ, la quantité y a atteint 99% de sa valeur
a
limite.
V.4.4 Exercices
Dérivabilité
Vocabulaire et notations
– Lorsque f admet un nombre dérivé en a, on dit que f est dérivable en a ;
– Le nombre dérivé en a est noté f ′ (a) ; ¡ ¢
– Lorsque f est dérivable en tout point d’un intervalle I I ⊂ D f , on dit que f est dérivable sur I.
′
– La fonction x 7→ f (x) est appelée fonction dérivée de la fonction f .
Interprétation graphique Cf
Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a un point ¡de I. Dire
¢ f (a)
que f est dérivable en a signifie que C f admet au point A a ; f (a)
une tangente (ou une demi-tangente lorsque a est une borne de D f ) ~j
non parallèle à l’axe des ordonnées. Cette tangente à pour équation :
y = f ′ (a) (x − a) + f (a)
O ~i a
D : y = f ′ (a)(x − a) + f (a)
R
Exemple La fonction f : x 7→ x 2 est dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ 2x . En particulier, f est déri-
vable en 3, la courbe C f admet donc au point d’abscisse 3 une tangente D . De plus : f (3) = 9 et f ′ (3) = 6 ; D a donc
pour équation : y = 6(x − 3) + 9 ; c’est-à-dire : y = 6x − 9
f (a + h) − f (a) f (a + h) − f (a)
Remarque Lorsque : lim = l 1 et lim = l 2 ; où l 1 et l 2 sont deux réels distincts, la fonc-
h→0 h h→0 h
h<0 h>0
tion f n’est pas dérivable en a , mais l 1 est le nombre dérivé à gauche en a et l 2 est le nombre dérivé à droite en a ; la
courbe C f présente alors au point d’abscisse a une demi-tangente à droite et une demi-tangente à gauche.
69
70 VI. Dérivabilité
Ensemble de
f f′
dérivabilité f f′
x 7→ k u+v u + v′
′
(k ∈ ) R x 7→ 0 ] − ∞, +∞[
ku ku ′
x 7→ x x 7→ 1 ] − ∞, +∞[ uv u v + uv ′
′
1 1 1 v′
x 7→ x 7→ − 2 ] − ∞; 0[ ou ]0; +∞[ − 2
x x v v
n
¡x 7→ x⋆ ¢ R⋆ si n <0 u u ′ v − uv ′
n∈ Z x 7→ nx n−1
R si n >0 v v2
x 7→ x
p
x 7→
1
p ]0; +∞[ u n (n ∈Z⋆ ) nu ′ u n−1
2 x p u′
x 7→ sin x x 7→ cos x ] − ∞; +∞[ u p
2 u
x 7→ cos x x 7→ − sin x ] − ∞; +∞[ u′
R Z ln u
nπ o
x 7→ tan x x 7→ 1 + tan2 x \ + kπ, k ∈ u
2
x 7→ ex x 7→ ex R eu
x 7→ u (ax + b)
u ′ eu
x 7→ au ′ (ax + b)
1
x 7→ ln x x 7→ ]0; +∞[ TABLE VI.2 – Dérivées et opérations sur les fonctions
x
TABLE VI.1 – Dérivées des fonctions élémentaires
T HÉORÈME VI.2.1
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle
¡ ¢′ I et f ¡une fonction
¢ dérivable sur un intervalle J contenant f (I). La
fonction f ◦ u est dérivable sur I et on a : f ◦ u = u ′ × f ′ ◦ u .
Cette démonstration est hors programme, elle n’est donnée ici qu’à titre indicatif.
Démonstration Soit a un élément de I. Démontrons que f ◦ u est dérivable en a et que le nombre dérivé de f ◦ u en a est : u ′ (a) × f ′ (u (a)).
– u est dérivable en a, donc pour tout réel h tel que a + h appartienne à I, on a :
u (a + h) = u (a) + u ′ (a) h + hϕ(h), avec lim ϕ(h) = 0.
h→0
– f est dérivable en u (a), donc pour tout réel t tel que u (a) + t appartienne à J, on a :
f (u (a) + t ) = f (u (a)) + f ′ (u (a)) t + t φ(t ), avec lim φ(t ) = 0.
t →0
′
– En particulier, lorsque a + h ∈ I, pour £ t = u (a) h + ¤hϕ(h) £ ; on obtient : ¤ ¡ ¢
f (u (a + h)) = f (u (a)) + f ′ (u (a)) u ′ (a) h + hϕ(h) + u ′ (a) h + hϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) ;
c’est-à-dire : £ £ ¤ ¡ ¢¤
f (u (a + h)) = f (u (a)) + u ′ (a) f ′ (u (a)) h + h f ′ (u (a))ϕ(h) + u ′ (a) + ϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) .
| {z }
£ ¤ ¡ ¢ ε(h)
Posons : ε (h) = f ′ (u (a))ϕ(h) + u ′ (a) + ϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) .
– Pour tout réel h tel que a +h appartienne à I, on a : f (u (a + h)) = f (u (a))+u ′ (a) f ′ (u (a)) h +hε (h), avec lim ε (h) = 0. Cette dernière égalité
h→0
signifie que f ◦ u est dérivable en a et que le nombre dérivé de f ◦ u en a est : u ′ (a) × f ′ (u (a)) ;
ä µ ¶
1
Exemple Étudier la dérivabilité de la fonction g : x 7→ cos .
1−x
1
On considère les fonctions u : x 7→ et f : x 7→ cos x ; on a : g = f ◦ u .
1−x
La fonction u est dérivable sur ] − ∞; 1[ et u (]−∞; 1]) = ]0; +∞] ; la fonction f est dérivable sur R qui contient ]0; +∞[.
Donc, g est dérivable sur ] − ∞; 1[. On démontre de même que f est dérivable sur µ]1; +∞[ ¶.
R ′ ′ ′
Pour tout x élément de \ {1}, on a donc : g (x) = u (x) × f [u (x)] = −
1
(1 − x)2
sin
1
1−x
.
Remarque Soit g une fonction dont l’ensemble de définition est une réunion d’intervalles tous non réduits à un point.
Si g est la composée de deux fonctions dérivables sur leur ensemble de définition, alors g est dérivable sur son en-
semble de définition.
p
VI.2.2 Dérivée de la fonction u
T HÉORÈME VI.2.2
Soit u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
p u ′ (x)
La fonction g : x 7→ u (x) est dérivable sur I et sa dérivé est la fonction g ′ : x 7→ p .
2 u (x)
p
Démonstration La fonction u est dérivable sur I et u (I) ⊂ ]0;+∞] car u est strictement positive sur I. De plus, la fonction x 7→ x est dérivable sur
1
]0;+∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ p . D’après le théorème de dérivation d’une fonction composée g est dérivable sur I et sa dérivée est la
2 x
1
fonction x 7→ u ′ (x) p .ä
2 u (x) p
Exemple Exercice VI.2.1. Déterminer la dérivée de la fonction g : x 7→ x 2 + 1.
2
Considérons la fonction u : x 7→ x + 1 ; on a : g =
p
u . La fonction u est dérivable et strictement positive sur ; R
donc g est dérivable sur R ′
. Pour tout réel x , on a : g (x) = p
u ′ (x)
= p
2x
2 u (x) 2 x 2 + 1
. On en déduit que g ′ est la fonction
x
x 7→ p .
x2 + 1
Démonstration La fonction u est dérivable sur I. De plus, la fonction x 7→ x n est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction x 7→ nx n−1 . D’après le
théorème de dérivation d’une fonction composée g est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction x 7→ u ′ (x) × n × u n (x). ä
Exemple Exercice VI.2.2. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ sin6 x
R
La fonction sin est dérivable sur et sa dérivée est la fonction cos, donc la fonction f est dérivable sur R et sa dérivée
est la fonction f ′ : x 7→ 6cos x sin5 x .
2e cas n < 0
T HÉORÈME VI.2.4
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I, ne s’annulant pas sur I, et n un entier (n < 0). La fonction g : x 7→ u n (x)
est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction
g ′ : x 7→ n × u ′ (x) × u n (x).
1
Il suffit d’appliquer le théorème précédent à la fonction v = .
u
1
Exemple Exercice VI.2.3. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ ¡ ¢6
x2 + 1
La fonction x 7→ x 2 + 1 est dérivable sur R, ne s’anulle pas sur R et sa dérivée est la fonction x 7→ 2x , donc la fonction
f est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ −6 ¡ 2x
¢7 .
x2 + 1
Remarque Comme précédemment, les règles de calculs sur les puissances d’exposants entiers s’étendent aux expo-
sants rationnels. Nous admettons momentanément le théorème suivant.
- série S
72 VI. Dérivabilité
T HÉORÈME VI.2.5
Soit r un nombre rationnel non nul, u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
1. La fonction x 7→ x r est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ r x r −1 .
2. La fonction u r est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction r u ′ u r −1 .
La seconde partie se déduit de la première à l’aide du théorème de dérivation des fonctions composées.
³ ´3 p
Exemple Exercice VI.2.4. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ 2x 2 + 1 2x 2 + 1.
7
R
On a f = u 2 , où u est la fonction x 7→ 2x 2 +1 ; la fonction u est dérivable et strictement positive sur , et sa dérivée est
R
la fonction u ′ : x 7→ 4x ; la fonction f est donc dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ définie par :
7 ¡ ¢5 ¡ ¢2 p
f ′ (x) = × 4x 2x 2 + 1 2 = 14x 2x 2 + 1 2x 2 + 1.
2
T HÉORÈME VI.3.1
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.
– Si f ′ > 0 sur I (sauf peut-être en un nombre fini de points), alors f est strictement croissante sur I ;
– si f ′ < 0 sur I (sauf peut-être en un nombre fini de points), alors f est strictement décroissante sur I ;
– si f ′ est nulle sur I, alors f est constante sur I.
Remarque De même si f ′ Ê 0 (resp. f ′ É 0) sur I, alors f est croissante (resp. décroissante) sur I.
Exemple La fonction f : x 7→ x 2 est dérivable sur [0; +∞[ et sa dérivée est strictement positive sur ]0; +∞] ; donc f est
strictement croissante sur [0; +∞[.
1
Remarque La fonction f : x 7→ a une dérivée strictement négative sur son ensemble de définition et pourtant la
x
fonction f n’est pas décroissante. L’ensemble de définition de f n’est pas un intervalle.
f (n) est aussi appelée dérivée d’ordre n de la fonction f . On utilise également, notamment en sciences physiques, la
df
notation de Leibniz : f ′ , f ′′ , . . ., f (n) ; sont notées respectivement ,
dx
2 n
d f d f
, . . ., .
dx 2 dx n
Exemples
1
1. Exercice VI.4.1. Calculer les dérivées successives de la fonction f : x 7→ x 3 − 2x 2 − 3x + 4.
3
On a : f ′ (x) = x 2 − 4x − 3 ; f ′′ (x) = 2x − 4 ; f (3) (x) = 2 ; f (4) (x) = 0.
Donc, pour tout nombre entier n tel que n Ê 4, on a : f (n) (x) = 0.
2. Exercice VI.4.2. Calculer la dérivée n -ième de la fonction g : x 7→ sin x .
On a : ³ π´
g ′ (x) = cos x = sin x +
2³
³ π´ π´
g ′′ (x) = cos x + = sin x + 2 ×
2 2
³ π´ ³ π´
g (3) (x) = cos x + 2 × = sin x + 3 × .
2 2
N π´
³
On peut conjecturer que : ∀n ∈ ⋆ , g (n) (x) = sin x + n .
2
Démontrons cette égalité par récurrence.
1. L’égalité est vraie pour n = 1.
2. Supposons l’égalité vraie pour un entier naturel non nul k , c’est-à-dire :
(k)
³ π´
g (x) = sin x + k ;
2
(k+1)
³ π´ ³ π´
on en déduit que : g (x) = cos x + k = sin x + (k + 1) ;
2 2
donc, l’égalité est vraie pour k + 1.
Elle est donc vraie pour tout entier naturel non nul.
1p 2
y = f (x) ⇔ y =x+ x +1
2
¡ ¢ p
⇔ 2 y − x = x2 + 1
¡ ¡ ¢¢2 ¡ ¢
⇔ 2 y − x = x 2 + 1 et 2 y − x Ê 0
⇔ 3x 2 − 8y x + 4y 2 − 1 = 0 et x − y É 0
- série S
74 VI. Dérivabilité
q ¯ ¯
Or : 4y 2 + 3 > 4y 2 ; donc : 4y 2 + 3 > ¯2y ¯ ;
¯ ¯ ¯ ¯
y − 2 ¯y ¯ y + 2 ¯y ¯
D’où : x1 − y < É 0 et x2 − y > Ê 0.
3 3
x1 est la seule solution
p vérifiant la contrainte x − y É 0 , x1 est donc l’unique antécédent de y dans et on a : y = R
4y − 4y 2 + 3
f (x) ⇔ x = .
3
Par conséquent,
p la fonction f réalise une bijection de vers R R
et sa bijection réciproque est la fonction f −1 : x 7→
4x − 4x + 32
.
3
s
x2
Exercice VI.5.2. On se propose de déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ cos x − 1 + .
2
x2
1. a. Étudier le signe de la fonction u : x 7→ cos x − 1 + (on pourra utiliser u ′′ ).
2
b. En déduire l’ensemble de définition de la fonction f .
x
2. Étudier la dérivabilité de f en 0 (on pourra poser : t = ).
2
3. Déterminer la dérivée de la fonction f .
Solution
1. a. La fonction u est la somme de la fonction cos et d’une fonction polynôme, elle est donc deux fois dérivable sur
R . Sa dérivée première est la fonction u ′ : x 7→ x − sin x ; et sa dérivée seconde est la fonction u ′′ : x 7→ 1 − cos x . La
R
fonction u ′′ étant positive on en déduit que la fonction u ′ est strictement 1 croissante sur . De plus u ′ (0) = 0 donc u ′
est strictement positive sur ]0; +∞[ et strictement négative sur ] − ∞; 0[ et par conséquent u est strictement croissante
sur [0; +∞[ et strictement décroissante sur ] − ∞; 0] or u(0) = 0 donc la fonction est strictement positive sur ⋆ et R
s’annule en 0.
p
R R
On a f = u . La fonction u est dérivable sur , et est strictement positive sur ⋆ , f est donc dérivable sur ⋆ et R
R u′
sa dérivée sur ⋆ est p , pour savoir si elle dérivable en 0, on doit calculer la limite en 0 de la fonction θ définie
2 u
f (x) − f (0) f (x)
par : θ (x) = = .
x −0 x
x
Posons : t = . Pour tout réel non nul x , on a :
2
(2t )2 sin t 2
µ µ ¶ ¶
u (x) = cos 2t − 1 + = 1 − 2sin2 t − 1 + 2t 2 = 2t 2 1 − .
2 r t
³ ¡ ¢2 ´
2t 2 1 − sint t p
p s
sin t 2
µ ¶
u (x) 2 |t |
Donc pour tout réel non nul x : θ (x) = = = × 1− .
x 2t 2 t t
p s
sin t 2
µ ¶
2
− 1 − si t < 0
2 s t
Donc : θ (x) = p
sin t 2
µ ¶
2
si t > 0
1−
2 t p
sin t 2p
On sait que : lim = 1 ; donc par composition par la fonction x 7→ 1 − x2 :
p s t →0 t 2
sin t 2
µ ¶
2
lim 1− =0;
t →0 2 t
t >0 p s
µ ¶2
2 sin t
on a de même : lim − 1− = 0.
t →0 2 t
t <0 p s
µ ¶2
x x 2 sin t
Pour x > 0, on a : lim = 0 avec > 0 et lim 1− = 0 ; Donc par composition : lim θ (x) = 0 ; de
x→0 2 2 t →0 2 t x→0
x>0 t >0 x>0
même : lim θ (x) = 0. Donc la fonction f est dérivable en 0 et f ′ (0) = 0.
x→0
R
x<0
La fonction f est donc dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ définie par :
u ′ (x) x − sin x
f ′ (x) = p = q lorsque x , 0 et f ′ (0) = 0.
2 u (x) 2 cos x − 1 + x 2
2
1. on peut admettre ici cette justification peu rigoureuse, un argumentation correcte serait la suivante. Soit a et b deux réels tels que a < b.
La fonction u ′′ est dérivable et strictement positive (sauf en nombre fini de points) sur [a;b], u ′ est donc strictement croissante sur [a;b] ; d’où :
R
u ′ (a) < u ′ (b) ; cette inégalité étant vérifiée pour tous réels a et b tels que a < b, la fonction est strictement croissante sur .
p
|x − 1| 3 − x
Exercice VI.5.3. On se propose d’étudier la fonction f : x 7→ p .
4−x
1. Déterminer l’ensemble de définition, D f , de f .
2. Étudier la limite de f en −∞
3. Étudier la dérivabilité de f en 1.
4. Étudier la dérivabilité de f en 3.
r
3−x
5. On considère la fonction u définie sur ] − ∞;3[ par u (x) = ;
4−x
calculer u ′ (x).
6. Déterminer la dérivée de f , étudier le sens de variation de f et dresser son tableau de variation.
7. a. Étudier la limite en −∞ de x 7→ f (x) + x − 1 (on pourra poser t = x − 1).
1
b. En déduire que la droite D d’équation y = −x + est asymptote à la courbe représentative, C f , de f .
2
8. Représenter graphiquement la fonction f .
Solution
1. Pour tout nombre réel x , f est définie en x si et seulement si 3 − x Ê 0 et 4 − x > 0, donc D f =] − ∞; 3]
v
u 1 − x3
u
2. Pour tout x < 0, on a : f (x) = (1 − x) t .
1 − x4
3 4
De plus : lim = lim =0;
x→−∞ x x→−∞ x
donc par
v différences, quotient puis composition par la fonction racine carrée :
u
u1− x 3
lim t =1;
x→−∞ 1 − x4
or : lim (1 − x) = +∞ ; donc par produit : lim f (x) = +∞ .
x→−∞ x→+∞
f (1 + h)
3. On a : f (1) = 0 ; donc pour étudier la dérivabilité de f en 1, il faut étudier la limite de lorsque h tend vers 0.
p h
f (1 + h) |h| 2−h
Pour h É 2 et h , 0, on a : = × p ,
p p h h 3−h
2−h 6 |h| |h|
avec : lim p = ; = −1 lorsque h<0 et = 1 lorsque h>0.
h→0 3−h 3 h p h p
f (1 + h) 6 f (1 + h) 6
Donc par produit : lim =− et lim = .
h→0 h 3 h→0 h 3
h<0 h>0
Donc f n’est pas dérivable en 1, mais la courbe C f présente au point d’abscisse 1 une demi-tangente à droite de co-
p p
6 6
efficient directeur et une demi-tangente à gauche de coefficient directeur − .
3 3
4. La fonction f n’est pas définie à droite de 3 et f (3) = 0, donc pour étudier la dérivabilité de f enp3, il faut étudier
f (3 + h) f (3 + h) −h |2 + h|
la limite de lorsque h tend vers 0 par valeurs inférieures. Pour h < 0, on a : = × p =
h h h 1−h
1 |2 + h| 1 |2 + h| f (3 + h)
−p × p . On a : lim − p = −∞ et lim p = 2 ; donc par produit : lim = −∞.
−h 1−h h→0 −h h→0 1−h h→0 h
h<0 h<0 h<0
Donc f n’est pas dérivable en 3, mais la courbe C f présente au point d’abscisse 3 une demi-tangente verticale (vers le
haut).
3−x
5. La fonction v : x 7→ est une fonction homographique, elle est donc dérivable sur son ensemble de définition,
4−x p
\ {4} , de plus pour x < 3, 3 − x > 0 et 4 − x > 0 donc v est strictement positive sur ] − ∞; 3[ par u = v est dérivable
v′ 1
sur ] − ∞; 3[ et sa dérivée est u ′ = p . La dérivée de v est la fonction v ′ : x 7→ − , donc la dérivée de u est la
2 v (4 x)2
−
−1
fonction est la fonction u ′ définie sur ] − ∞; 3[ par : u ′ (x) = q .
2(4 − x)2 3−x
4−x
−1
C’est-à-dire : u ′ (x) = p .
2(4 − x) (3 − x)(4 − x
6. Sur ] − ∞; 1[∪]1; 3[ f est le produit de deux fonctions dérivables donc f est dérivable.
pour x ∈]1; 3[ : f (x) = (x − 1) u(x) ; donc :
- série S
76 VI. Dérivabilité
Dans cette fraction le dénominateur (produit de quantité positives) est positif, donc f ′ (x) est du signe de 2x 2 −15x+25
15 − 5 5 15 + 5
. Le discriminant est ∆ = 152 − 4 × 2 × 25 = 25 , donc le trinôme admet deux racines : x1 = = et x1 = = 5.
4 2 4
′
Le trinôme est du signe de 2 à l’extérieur des racines et du signe de −2 à l’intérieur, donc f est strictement positive
5 5 5
sur ]1; [ et strictement négative sur ] ; 3[ ; donc f est strictement croissante sur [1; ] et strictement décroissante sur
2 2 2
5
[ ; 3].
2
Pour x ∈] − ∞; 1[ : f (x) = (1 − x) u(x) ; donc :
5
D’après l’étude précédente, f ′ est strictement négative sur ] − ∞; 1[ x −∞ 1 3
2
donc f est strictement décroissante sur ] − ∞; 1]. Donc finalement f ′
f (x) − + −
5 p
3
est strictement décroissante sur ] − ∞; 1] et sur [ ; 3] et strictement +∞ 2
2
5 f (x)
croissante sur [1; ]. On en déduit le tableau de variations ci-contre. 0 0
2
3 2
Or : lim = lim =0;
t →−∞t t →−∞ t
donc par différences, composition par la fonction racine carrée,
µ somme,
µ produit
¶¶ et quotient :
¡ ¢ 1 1
lim f (x) + x − 1 = − . D’où il vient par somme : lim f (x) − −x + = 0.
x→−∞ 2 x→−∞ 2
1
Donc la droite D d’équation y = −x + est asymptote à C f en −∞.
2
Nombres complexes
VII.1 Introduction
1. R⊂C;
2. i ∈C;
3. Les lois algébriques concernant l’addition et la multiplication des nombres sont les mêmes dans C que dans R.
La somme ou le produit de deux nombres réels est un nombre réel, la dernière condition impose donc que la somme
ou le produit de deux nombres complexes soit un nombre complexe. En particulier 2i et −2i sont deux nombres
complexes et on a :
2 2
(2i )2 = 22 × i = 4 × (−1) = −4 et (−2i )2 = (−2)2 × i = 4 × (−1) = −4 ;
donc la dernière équation envisagée à maintenant, elle aussi, deux solutions.
Pour les raisons que nous venons d’évoquer, tout nombre de la forme (dite algébrique) a + i b, où a et b sont
des nombres réels, sont des nombres complexes. Peut-on par additions ou par multiplications obtenir des nombres
complexes qui ne peuvent pas se mettre sous cette forme ? Pour se faire une idée, prenons quelques exemples.
VII.1.2 Activités
Mettre sous forme algébrique les nombre complexes suivants.
z1 = (2 + 5i ) + (3 − 7i ); z2 = (2 + 5i ) − (3 − 7i ); z3 = (2 + 5i )(3 − 7i )
1 3 − 7i
z4 = (2 + 5i )(2 − 5i ); z5 = p ; z6 =
2+i 3 2 + 5i
4
z7 = i ; z8 = (1 + i )2 ; z9 = (1 + i )17
Plus généralement, pour z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ (où a, a ′ , b, b ′ sont des réels), mettre sous forme algébrique les
1
nombres complexes z + z ′ , zz ′ ,z − z ′ et lorsque a , 0 ou b , 0, .
z
77
78 VII. Nombres complexes
VII.1.3 Définitions
L’activité précédente suggère la définition suivante.
D ÉFINITIONS VII.1.1 N OMBRE COMPLEXE , C
(1) Un nombre complexe est un nombre qui peut s’écrire sous la forme a + i b, où a et b sont des nombres réels et
i 2 = −1.
(2) L’ensemble des nombres complexes est appelé . C
Notations et vocabulaire
1. lorsqu’un nombre complexe z est écrit sous la forme a + i b , où a et b sont des nombres réels, on dit qu’il est écrit
sous forme algébrique ;
2. le nombre réel a est appelé partie réelle de z et est noté ℜe(z) ;
3. le nombre réel b est appelé partie imaginaire de z et est noté ℑm(z) ; en particulier ℑm(z) est un nombre réel ;
4. si b = 0, alors z = a (car on a : i × 0 = 0) ; z est un nombre réel ; tout nombre réel est bien un nombre complexe
R C
( ⊂ );
5. Si a = 0, alors z = i b ; z est dit imaginaire pur.
p p
1 3 1 3
Exemple Si : z = + i ; alors : ℜe(z) = et ℑm(z) = .
2 2 2 2
Remarques
1. Lorsque : b = b ′ = 0 ; on retrouve l’addition, la soustraction et la multiplication dans . R
2. (a + i b) + (−a − i b) = 0 ; tout nombre complexe, z = a + i b , a un opposé : −z = −a − i b .
Le théorème suivant signifie que, comme nous l’avions désiré, l’addition et la multiplication dans ont les mêmes C
R
propriétés que dans ; sa démonstration, fastidieuse et sans surprise, est laissée au soin du lecteur courageux.
T HÉORÈME VII.1.1
Pour tous nombres complexes z, z ′ , z ′′ , on a :
(1) z + z′ ∈ C C
+ est un loi de composition interne à ;
(2) z + z′ = z′ + z + est commutative dans ; C
(3) z + (z ′ + z ′′ ) = (z + z ′ ) + z ′′ + est associative dans ; C
(4) z +0 = 0+z = z C
dans , 0 est élément neutre pour + ;
(5) z × z′ ∈ C C
× est un loi de composition interne à ;
(6) z × z′ = z′ × z × est commutative dans ; C
(7) z × (z × z ′′ ) = (z × z ′ ) × z ′′
′
× est associative dans ; C
(8) z ×1 = 1×z = z C
dans , 1 est élément neutre pour × ;
C
(9) z × (z ′ + z ′′ ) = z × z ′ + z × z ′′ × est distributive par rapport à + dans ;
p p
1 3 1 3
Exemple Si z = − i , alors z = + i .
2 2 2 2
T HÉORÈME VII.1.2
Soit z et z ′ deux nombres complexes de formes algébriques : z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ .
(1) z = 0 si et seulement si a = 0 et b = 0 ;
(2) z = z ′ si et seulement si a = a ′ et b = b ′
T HÉORÈME VII.1.3
Tout nombre complexe non nul a un inverse.
1 z
Remarque La formule introduite dans la démonstration du théorème VII.1.3 peut s’écrire : = .
z zz
T HÉORÈME VII.1.4
Le produit de deux nombres complexes est nul si et seulement si l’un d’entre eux au moins est nul.
Démonstration Soit z et z ′ deux nombres complexes. D’après les définitions VII.1.2, le théorème VII.1.2 et la remarque §VII.1.3, si z = 0 ou z ′ = 0
alors zz ′ = 0.
1 1
Réciproquement, si zz ′ = 0 alors z = 0 ou z ′ = 0. En effet si z , 0, alors × zz ′ = × 0 ; c’est-à-dire : z ′ = 0. ä
z z
z′ ′ 1
La division se définit par : =z × (pour z , 0).
z z
2 + 3i (2 + 3i )(2 + i ) 1 7
Exemple = = + i.
2−i 22 + 12 5 5
- série S
80 VII. Nombres complexes
C C
De plus × est commutative dans , on dit que ( , +, ×) est un corps commutatif.
Remarques
R Q
1. ( , +, ×) et ( , +, ×) sont des corps commutatifs.
Z Z
2. ( , +) est un groupe commutatif, mais ( , +, ×) n’est un corps car certains entiers non nuls n’ont pas d’inverse
entier.
3. Désignons par I l’ensemble des isométries du plan ; (I , ◦) est un groupe, non commutatif.
R
Les formules suivantes, établies dans , restent valables dans . C
T HÉORÈME VII.1.5
Pour tous nombres complexes z et z ′ et tout entier naturel non nul n, on a :
(z + z ′ )2 = z 2 + 2zz ′ + z ′2 ; (z − z ′ )2 = z 2 −Ã2zz ′
! +z
′2
Xn n
n−k
(z + z ′ )(z − z ′ ) = z 2 − z ′2 ; (z + z ′ )n = zk z′ (formule du binôme de N EWTON )
k=0 k
¡ ¢ n−1
X n−1−k ′k
z n − z ′n = (z − z ′ ) z n−1 + z n−2 z ′ + z n−3 z ′2 + · · · + z z ′n−2 + z ′n−1 = (z − z ′ ) z z
k=0
O ~ı a
~
u est appelé vecteur image du nombre complexe a + i b ; a + i b est appelé
b ³a´
affixe du vecteur ~
u .
b
– Le plan muni d’un repère orthonormé direct (O ;~ı,~ ) est appelé plan complexe. F IGURE VII.1 – Interprétation géo-
Un point M d’affixe z est souvent ¡ noté¢ M(z). métrique
– Les droites de repères (O ;~ı ) et O ;~ sont respectivement appelée axe réel et axe imaginaire.
Exemples
1. O est le point d’affixe 0.
2. ~ı et ~ sont les vecteurs d’affixes respectives 1 et i .
Remarques
1. Deux points sont confondus si et seulement si ils ont la même affixe.
2. Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont la même affixe.
− −
→ → → − −−−→
VII.2.2 u + u ′ , k u , MM′
M’ k→
−
u
→
− −→
u + u′
−
→
u′
M
~ ~ ~ →
−
→
− u
u
O ~ı O ~ı O ~ı
z→
u + z −→
− ′ = z→
− −→ zM′ − zM = z−−−−→′ kz→
u = zk →
− −
u
u u +u ′ MM
Exercice VII.2.1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm)
7
1. Placer les points A, B, C et D d’affixes respectives : z A = 1 + 2i ; zB = 4 − 2i ; zc = 5 et zD = + 2i . 2. Démontrer que le quadrilatère AOBC est
2
un parallélogramme. 3. Démontrer que les droites (AB) (CD) sont parallèles.
Solution 2 A D
1. Voir figure VII.2.
−−→ −−→
2. Les vecteurs OA et BC ont respectivement pour affixe : 1
z−−→ = z A = 1 + 2i et
OA
−−→ ~
z− −→ = z C − z B = 5 − (4 − 2i ) = 1 + 2i ; on a : z −−→ = z −−→ ; donc : OA =
BC OA BC 0 C
−−→
BC . Le quadrilatère AOBC est donc un parallélogramme.
−−→ −−→ O ~ı
3. Les vecteurs AB et CD ont respectivement pour affixe : -1
7 3
z− −→ = z D − z C = + 2i − 5 = − + 2i et
CD 2 2 µ ¶
3 -2
z−−→ = z B − z A = (4 − 2i ) − (1 + 2i ) = 3 − 4i = −2 − + 2i ;
AB 2 -1 0 1 2 3 B4 5 6
−−→ −−→
On a : zCD = −2zCD ; donc : AB = −2CD .
−−→ −−→
F IGURE VII.2 –
Les droites (AB) (CD) ont des vecteurs directeurs colinéaires, elles sont donc sont parallèles.
- série S
82 VII. Nombres complexes
p
r = a2 + b2
a
cos θ = p
a2 + b2
b
sin θ
= p
a2 + b2
½
a = r cos θ
b = r sin θ
Remarques
1. Pour tout nombre complexe z ,p on a : |z|2 = zz .
C
2. Pour b = 0, on a : z = a et |z| = a 2 = |a| ; le module étend à la fonction valeur absolue.
p p
Exemple Pour z = 2 + 3i , on a : |z| = 22 + 32 = 13 et zz = (2 + 3i )(2 − 3i ) = 22 + 32 = 13
T HÉORÈME VII.2.1
Pour tout nombre complexe z, on a : |z| = 0 ⇐⇒ z = 0
Remarques
1. Si θ et θ′ sont deux arguments de z alors θ′ = θ + k2π (avec k ∈ ). Z
Z
2. On note : arg(z) = θ + k2π (avec k ∈ ) ou arg(z) ≡ θ (mod 2π).
3. Dire qu’un nombre complexe z a pour module r et pour argument θ signifie que l’image de z dans le plan com-
plexe a pour coordonnées polaires (r, θ).
p ³ p
2 π π´ 1 3 2π 2π
Exemples 1 + i = cos + i sin et − + i = cos + i sin
2 4 4 2 2 3 3
Remarques
1. On passe de la forme algébrique à la forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul de la même façon
qu’on transforme des coordonnées rectangulaires en coordonnées polaires (cf. figure §VII.5 page 82) ;
2. Soit z = r (cos θ + i sin θ), r ∈ ∗ et θ ∈ ; R R
– si r > 0 alors la forme trigonométrique de z est z = r (cosθ
¡ + i sin θ) et arg(z) ≡ ¢θ [2π] ;
– si r < 0 alors la forme trigonométrique de z est z = −r cos(θ + π) + i sin(θ + π) et arg(z) ≡ θ + π (mod 2π).
µ ¶
π π´ 5π³ 5π
Exemple La forme trigonométrique de −2 cos + i sin est : 2 cos − + i sin − .
6 6 6 6
On déduit de l’étude menée §VII.2.4 que deux nombres complexes non nuls ont même argument (modulo 2π) et
même module si et seulement si ils ont même partie réelle et même partie imaginaire. Le théorème VII.1.2 permet
alors d’établir le théorème suivant.
T HÉORÈME VII.2.2
Soit z et z ′ deux nombres complexes non nuls.
On a : z = z ′ si et seulement si |z| = |z ′ | et arg(z) ≡ arg(z ′ ) (mod 2π).
Les propriétés suivantes sont des conséquences immédiates de la définition VII.1.3 p. 78.
T HÉORÈME VII.3.1
Soit z un nombre complexe de forme algébrique : z = a + i b.
(1) z=z; (2) zz = a 2 + b 2 = |z|2 ;
(3) z + z = 2ℜe(z) ; (4) z − z = 2i ℑm(z) ;
(5) z est réel si et seulement si z = z ; (6) z est imaginaire pur si et seulement si z = −z ;
Exemples
1. 3 + 2i = 3 − 2i = 3 + 2i 3. (−3 + 2i )(−3 − 2i ) = (−3)2 − (−4) = 13
2. (−3 + 2i ) + (−3 − 2i ) = −6 4. (−3 + 2i ) − (−3 − 2i ) = 4i
T HÉORÈME VII.3.2
Pour tous nombres complexes z et z ′ , pour tout entier relatif n, on a :
µ ¶
(1) z + z′ = z + z′ ; (3) zz ′ = z × z ′ ; z′ z′
µ ¶ (5) = (z , 0) ;
1 1 z z
(2) −z = −z ; (4) = (z , 0) ;
z z (6) z n = z n (z , 0) ;
- série S
84 VII. Nombres complexes
T HÉORÈME VII.3.3
Pour tous nombres complexes non nuls z et z ′ , pour tout entier relatif n, on a :
(1) |z + z ′ | É |z| + |z ′ | (inégalité triangulaire)
(2) |zz ′ | = |z| × |z ′ | et arg(zz ′ ) ≡ arg(z) + arg(z ′ ) (mod 2π)
¯ ¯ µ ¶
¯1¯ 1 1
(3) ¯ ¯
¯z¯ = et arg ≡ − arg(z) (mod 2π)
|z| z
¯ ′¯ µ ′¶
¯z ¯ |z ′ | z
(4) ¯ ¯
¯z¯ = et arg ≡ arg(z ′ ) − arg(z) (mod 2π)
|z| z
(5) |z n | = |z|n et arg(z n ) ≡ n arg(z) (mod 2π)
Démonstration
(1) L’inégalité triangulaire se déduit de l’interprétation géométrique de |z + z ′ |.
Introduisons les formes trigonométriques de z et z ′ : z = r (cos θ + i sinθ) et z ′ = r ′ (cos θ′ + i sin θ′ ).
(2) On a : zz ′ = r (cos ′ ′ ′
£ θ + i sin θ)r (cos θ + i sin θ ) ¤
= r r ′ ¡ (cos θcos θ′ − sin θsin θ′ )¢+ i (cos θsin θ′ + cos θ′ − sin θ)
′ ′ ′
= r r cos(θ + θ ) + i sin(θ + θ )
On en déduit la propriété.
1 z r 1¡ ¢
(3) On a : = 2 = 2 (cos θ − i sinθ) = cos(−θ) + i sin(−θ) .
z |z| r r
On en déduit la propriété.
z′ 1 1¡ ¢
(4) On a : = z ′ × = r ′ (cos θ′ + i sin θ′ ) cos(−θ) + i sin(−θ)
z z r
r ′ £¡ ¢ ¡ ¢¤
= cos θ′ cos(−θ) − sin θ′ sin(−θ) + i cos θ′ sin(−θ) + sin θ′ cos(−θ)
r′
r ¡ ¢
= cos(θ′ − θ) + i sin(θ′ − θ) .
r
On en déduit la propriété.
(5) Pour n = 0, la propriété est immédiate.
Pour n > 0 la propriété est obtenue en appliquant n − 1 fois la propriété (2).
1 1 ¡ ¢
Pour n < 0 on a −n > 0 et donc, d’après (3) : z n = −n = ¡ ¢ = r n cos(nθ) + i sin(nθ) .
z r −n cos(−nθ) + i sin(−nθ)
On en déduit la propriété. ä
Remarques
1. Le module est utilisé pour définir la distance entre deux nombres complexes. La distance entre z et z ′ est |z ′ − z|.
2. On dira qu’une suite (zn ) de nombres complexes converge vers un nombre complexe ℓ si la distance entre zn et l
tend vers 0 lorsque n tend vers +∞ ; c’est-à-dire si la suite réelle de terme général |zn − ℓ| converge vers 0.
C
3. En particulier une suite géométrique de terme général : zn = w × q n (w ∈ et q ∈ ) converge vers 0 si et seule- C
ment si |q| < 1, en effet : |zn | = |w| × |q|n .
R
Xn ³ ´ w
On démontre, comme dans , que pour |q| < 1, la suite de terme général : w q k ; converge vers : .
k=0 1 − q
Remarque Depuis la rentrée de septembre 2001, la formule de M OIVRE n’est plus au programme de Terminale S.
Soit t un nombre réel. Les fonctions cos et sin sont dérivables en t et ont respectivement pour nombre dérivés − sin(t )
et cos(t ) ; il existe donc deux fonctions εr et εi telles que : lim εr = lim εi = 0 ; et pour tout réel h :
0 0
R C
q
Introduisons la fonction ε de vers définie par : ε = εr + i εi . On a : |ε| = ε2r + ε2i ; donc par produit et somme des
limites puis par composition par la fonction racine carrée : lim ε = 0. De plus, pour tout réel h :
0
f (t + h) = cos(t + h) + i sin(t + h)
= (cos(t ) −¡ h sin(t ) + hεr (h)) +¢ i (sin(t
¡ ) + h cos(t )¢+ hεi (h))
= f (t ) + h − si n(t ) + i cos(t ) + h εr (h) + i εi (h)
= f (t ) + h i f (t ) + hε(h).
R
On en déduit que la fonction f est dérivable sur et que sa dérivée est la fonction : i f . On a donc :
f′=i f et f (0) = 1.
On reconnaît une équation différentielle d’ordre 1 avec une condition initiale dont la solution formelle est la fonction,
f : t 7−→ ei t .
Notation Pour tout nombre réel θ, on convient de noté ei θ , le nombre complexe d’argument θ et de module 1. On a
donc : ei θ = cos θ + i sin θ.
Exemples
p π π
1. 1 = ei 0 p
; 3. 1 − i = 2e−i 4 ; 5. i = eip2 ;
π π
2. 1 + i = 2ei 4 ; 4. −1 = ei π ; 6. 1 + i 3 = 2ei 3 ;
¯ ¯ ¯ ¯
Remarque Pour tous nombres réels r et θ : ¯r ei θ ¯ = |r | × ¯ei θ ¯ = |r |.
¯ ¯ ¯ ¯
- série S
86 VII. Nombres complexes
2i π 2i π iπ iπ
Exemple Pour z = 2e 3 , on obtient : z = 2e− 3 ; −z = 2e− 3 et −z = 2e 3 .
D’après les formules (2) et (5) théorème VII.3.1, on a pour tout nombre complexe z :
z+z z−z
ℜe(z) = et ℑm(z) = .
2 2i
En particulier pour z = ei θ , on obtient le théorème suivant.
2
T HÉORÈME VII.4.3 FORMULES D ’E ULER
Pour tout nombre réel θ, on a :
ei θ + e−i θ ei θ − e−i θ
cos θ = et sin θ = .
2 2i
C
Démonstration Les racines carrées de Z, sont les solutions dans de l’équation, d’inconnue z, (E) : z 2 = Z.
p iθ 2
µ ¶
p θ
On remarque que le nombre z 1 = r ei 2 est solution de (E), en effet : z 12 = r e 2 = r ei θ = Z ; donc :
(E) ⇐⇒ z 2 = z 12 ⇐⇒ z 2 − z 12 = 0 ⇐⇒ (z − z 1 )(z + z 1 ) = 0.
Un produit
³ ´ de facteurs est nul si et seulement si l’un au moins des facteurs est nul ; Z a donc exactement deux racines carrées : z 1 et z 2 = −z 1 =
p i θ2 +π
re .ä
Remarques
1. 0 n’a qu’une racine carrée : 0.
2. Les deux racines carrées d’un nombre complexe non nul sont opposées.
3. Le théorème VII.4.4 permet d’obtenir les racines carrées d’un nombre complexe écrit sous forme exponentielle ;
une méthode permettant de déterminer les racines carrées d’un nombre complexe écrit sous forme algébrique est
proposée §VII.6.4.
2. EULER (L EONHARD ) Bâle 1707 - Saint-Pétersbourg 1783, mathématicien suisse. Il fut, au XVIIIe siècle, le principal artisan de l’essor de
l’analyse, qu’il réorganisa autour du concept fondamental de fonction. Il exerça son inventivité dans de nombreux domaines de la physique ma-
thématique.
P(z) = (z − α)Q(z).
Démonstration Si, pour tout nombre complexe z : P(z) = (z − α)Q(z) ; alors, pour z = α, on obtient : P(α) = (α − α)Q(α) = 0 ; et donc α est racine de P.
Réciproquement, démontrons que si α est racine de P alors il existe un polynôme Q tel que, pour tout nombre complexe z, P(z) = (z − α)Q(z).
Si P est le polynôme nul, l’implication est immédiate car n’importe quel polynôme Q convient ; nous supposons désormais le polynôme P non nul.
C
P est alors défini par une expression du type : ∀z ∈ , P(z) = an z n + ... + a1 z + a0 (avec an , 0).
On introduit donc le polynôme T défini par : T(z) = P(z + α). T est la composée d’un polynôme de degré 1 par un polynôme de degré n, T est donc
un polynôme de degré n. Il est par conséquent défini par ³une expression du´ type : T(z) = b n z n + ... + b 1 z + b 0 .
Or : T(0) = P(0 + α) = 0 ; donc : b 0 = 0 et ∀z ∈ C,
T(z) = z b n z n−1 + ... + b 1 .
³ ´
On en déduit que pour tout nombre complexe z : P(z) = T(z − α) = (z − α) b n (z − α)n−1 + ... + b 1 .
| {z }
Q(z)
la propriété est alors démontrée est introduisant le polynôme Q défini par : Q(z) = b n (z − α)n−1 + ... + b 1 . ä
Le lemme suivant est une conséquence du théorème fondamental de l’algèbre.
L EMME VII.5.2
Un polynôme non nul de degré inférieur ou égal à n a au plus n racines distinctes.
Il ne reste plus qu’à démontrer que si pour un certain entier naturel k, tout polynôme non nul de degré inférieur ou égal à k a au plus k racines
distinctes, alors tout polynôme non nul de degré inférieur ou égal à k + 1 a au plus k + 1 racines distinctes.
Soit P un polynôme de degré inférieur ou égal à k +1 ayant plus de k +1 racines distinctes et soit α l’une d’elle. On aura pour tout nombre complexe
z : P(z) = (z − α)Q(z) ; où Q est un polynôme de degré inférieur ou égal à k. P ayant plus de k + 1 racines distinctes, Q a plus k racines distinctes et
d’après l’hypothèse de récurrence, Q est donc le polynôme nul ; d’où, par produit, P est le polynôme nul.
Donc, par récurrence, un polynôme non nul de degré n (n ∈ N) a au plus n racines distinctes. ä
T HÉORÈME VII.5.3
(1) Un polynôme de degré n a au plus n racines distinctes.
(2) Deux polynômes de degrés inférieurs ou égaux à n coïncidant en (n + 1) valeurs distinctes sont égaux.
C
On se propose de factoriser dans le polynôme P défini par : P(z) = az 2 + bz + c
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0.
Procédons, comme en classe de Première dans la cas réel, en utilisant la forme canonique. Pour tout nombre com-
plexe z, on a :µ ¶
b c
P(z) = a z 2 + 2 z + , car a , 0
2a¶ a
·µ 2 2 ¸
b b c
= a z+ − 2+
2a ¶ 4a a ¸
b 2 b 2 − 4ac
·µ
= a z+ − .
2a 4a 2
On introduit le nombre ∆, appelé discriminant de l’équation ou du trinôme, défini par : ∆ = b 2 − 4ac.
b 2
µ ¶
Si ∆ = 0, alors : P(z) = a z + .
2a
Si ∆ , 0 et on introduit δ une racine carrée complexe de ∆. On a alors :
- série S
88 VII. Nombres complexes
b 2 δ2
·µ ¶ ¸
P(z) = a z+ − 2
µ 2a ¶(2a)
µ ¶
b δ b δ
= a z+ + z+ −
µ 2a 2a ¶µ 2a ¶2a
−b − δ −b + δ
= a z− z−
2a 2a
−b − δ −b + δ
z1 = et z2 =
2a 2a
C
On se propose de résoudre dans l’équation, d’inconnue z, (E) : az 2 + bz + c = 0 ;
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0.
Reprenons les notations du théorème VII.5.4 ; on a :
az 2 + bz + c = 0 ⇐⇒ a (z − z1 )(z − z2 ) = 0 ⇐⇒ (z = z1 ou z = z2 ).
b
On en déduit que lorsque ∆ = 0, l’équation admet une solution double : z = − .
2a
Lorsque ∆ , 0, l’équation admet deux solutions distinctes.
Exemples
1. Exercice VII.5.2. C
Résoudre dans , (E) : 2z 2 + 3z + 3 = 0 ( p p )
2
³ p ´2 −3 − i 15 −3 + i 15
Le discriminant est : ∆ = 3 − 4 × 2 × 3 = −15 = i 15 ; donc : S = ; .
4 4
2. Exercice VII.5.3. C
Résoudre dans , (E) : 2z 2 + 3z − 1 = 0 ( p p )
2
³ p ´2 −3 − 17 −3 + 17
Le discriminant est : ∆ = 3 − 4 × 2 × (−1) = 17 = 17 ; donc : S = ;
4 4
b c
S=− et P =
a a
Exemple Exercice VII.5.4. Résoudre : 3z 2 + 4z − 1 = 0.
On remarque que 1 est solution évidente, on sait que le produit des solutions dans C est − 31 donc l’autre solution est :
½ ¾
1 1
− ; d’où : S = 1; −
3 3
- série S
90 VII. Nombres complexes
p θ
r ei
n
l’unité distinctes, il y donc également n racines n-ième de Z distinctes, ce sont les nombres de la forme : n w où
w est une racine n-ième de l’unité. Les racines n-ième de Z sont donc les nombres de la forme :
p
n
r ei
θ+k2π
n (avec k ∈ ). Z
On établi de la même façon qu’en VII.6.1 que la somme des racines n-ièmes de Z est nulles.
Exercice VII.6.1. Déterminer les racines quatrièmes de 1 + i .
p i π
³p
8 π
´4
Solution On a : 1 + i = 2e 4 ; donc : 2ei
= 1 + i . On sait que les racines quatrièmes de l’unité sont : 1 ; i ; −1
16
p
8 π p
8 π p
8 π p8 π
et −i ; les racines quatrièmes de 1 + i sont donc : 2 ei 16 ; i 2ei 16 ; − 2 ei 16 et −i 2 ei 16 ; c’est-à-dire :
p
8 π p
8 9π p
8 17π p
8 25π
2 ei 16 ; 2 ei 16 ; 2 ei 16 ; 2ei 16 .
VII.6.3 Polynômes
1. a. Démontrer que si un nombre complexe α est racine de P, alors son conjugué α est également racine de P.
b. 0 est-il racine de P ?
1
c. Démontrer que si un nombre complexe α est racine de P, alors son inverse est également racine de P.
α
2. a. Calculer P(2i ).
b. En déduire trois autres racines de P.
c. Décomposer P en produit d’un facteur de degré 4 par un facteur de degré 2.
3. a. Factoriser le polynôme : Q(z) = z 2 + z + 1.
b. Décomposer P(z ) sous forme d’un produit de six facteurs de degré 1 à coefficients complexes.
c. Décomposer P(z) sous forme d’un produit de trois facteurs de degré 2 à coefficients réels.
Solution 1. a. Soit α une racine de P, s’il en existe ; on a donc : P(α) = 0 ; d’où : P(α) = 0.
Or : P(α) = 4α6 + 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= 4α6 + 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= 4α¡ 6 ¢+ 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= P α
Donc si un nombre complexe α est racine de P, alors son conjugué α est également racine de P.
b. P(0) = 4 et 4 , 0 ; donc 0 n’est pas racine de P.
1
c. Soit α une racine de P, s’il en existe ; d’après 1.a., on a donc : α , 0 ; et donc est défini.
µ ¶ µ ¶6 µ ¶5 µ ¶4 µ ¶3 µ ¶2 µ ¶ α
1 1 1 1 1 1 1
De plus : P = 4 +4 + 21 + 17 + 21 +4 +4
α α α α α α α
1 1 1 1 1 1
= 4 6 + 4 5 + 21 4 + 17 3 + 21 2 + 4 + 4
α α α α α α
1 ¡ ¢
= 6
4 + 4α + 21α + 17α + 21α + 4α + 4α6
2 3 4 5
α
P(α)
=
α6
µ ¶
1
Or : P(α) = 0 ; d’où : P = 0.
α
1
Donc si un nombre complexe α est racine de P, alors son inverse est également racine de P.
α
2. a. Calculons P(2i ).
4a = 4
4b = 4
17a 21
+4c =
17b = 17
4b +17c = 21
4b = 4
4c = 4
Le sous-système constitué de la 1re, la 2e, la 4e, la 6e et la 7e équation a pour unique solution : a = b = c = 1 ; et cette
solution est également solution ¡des deux équations
¢ ¡ 2 restantes, donc Q est le polynôme défini par : Q(z) = z 2 + z + 1.
C 4 2
Donc, pour tout z de : P(z) = 4z + 17z + 4 z + z + 1 .
¢
2e méthode
Effectuons la division euclidienne de P(z) par 4z 4 + 17z 2 + 4.
- série S
92 VII. Nombres complexes
c. En effectuant le produit des facteurs dont les coefficients sont conjugués, on obtient alors pour tout z de C:
¡ ¢
P(z) = (z 2 + 4)(4z 2 + 1) z 2 + z + 1 .
n
X
On remarque que 0 n’est jamais racine d’un polynôme symétrique de degré n : ak z k ;
k=0
car : P(0) = a0 = an et an , 0.
M
M
Pour déterminer les racines d’un polynôme symétrique à coefficients réels, on peut combiner deux propriétés :
1. Si α est racine de P, alors α est également racine de P. Géométriquement, cela signifie que l’image de l’ensemble des racines de P est
symétrique par rapport à l’axe réel.
1
2. Si α est racine de P, alors est également racine de P. Géométriquement, cela signifie, en utilisant la propriété précédente, que
α
l’ensemble des racines de P est invariant par la transformation du plan complexe privé de l’origine qui à tout point M d’affixe d’affixe
1
z associe le point M’ d’affixe z ′ telle que : z ′ = .
z
Cette transformation est une inversion de pôle O et de puissance 1, on la rencontrera peut-être dans un exercice de géométrie.
1 1
On déduit de ces deux propriétés que si α est racine de P, alors α, et sont également racines de P. Ce qui permet, lorsque ℑm(α) , 1 et
α α
|α| , 1, de faire apparaître dans P quatre facteurs de degré 1.
VII.6.3.b factorisation de x n − y n
EN PROJET
sp sp
13 + 2 13 − 2
et son opposé : −z = − −i .
2 2
π π
2. Exercice VII.6.4. Déterminer cos et sin .
8 p8p
π π π 2 2
ei 8 est une racine carrée de ei 4 et : ei 4 = +i ; donc :
2 2
2 π π
cos
+ sin2 = 1 p p
8 8 p 2π 2 2π 2
π π 2 soit 2cos = 1+ et 2sin = 1− ;
cos 2
− sin 2
= 8 2 8 2
8 8 p 2 p
2π 2+ 2 2π 2− 2
d’où : cos = et sin = .
8 4 8 4
π h πi π π
On sait de plus que : ∈ 0; ; donc : cos Ê 0 et sin Ê 0 ;
p 8
p 2 p p8 8
π 2+ 2 π 2− 2
d’où : cos = et sin =
8 2 8 2
VII.6.5 Trigonométrie
L’exponentielle complexe permet de retrouver assez rapidement beaucoup de formules de trigonométrie. Cette
partie du cours donne quelques exemples de façons de procéder.
π ³ π ´ p6 + p2 π ³ π ´ p6 − p2
cos i
= ℜe e 12 = et sin = ℑm ei 12 = ;
12 4 12 4
p p ¡p p ¢2 p
π 6− 2 6− 2 8 − 2 12 p
d’où : tan = p p = ¡p p ¢¡ p p ¢= = 2 − 3.
12 6+ 2 6+ 2 6− 2 4
D’un point de vue formel la dérivée de la fonction t 7→ ei t est la fonction t 7→ i ei t , or pour tout nombre réel t , on
a : i ei t = − sin(t ) + i cos(t ). On retrouve ainsi facilement que la dérivée de cos est − sin et que la dérivée de sin est cos.
Les formules transformations de somme en produit sont également très faciles à retrouver. Soit p et q deux
nombres réels, on a d’une part : ei p + ei q = (cos p + cos q) + i (sin p + sin q) ; d’autre part en remarquant que :
- série S
94 VII. Nombres complexes
p +q p −q p +q p −q
p= + et q = − ; il vient :
2 2 ³ 2 2 ³
p+q p−q p−q ´ p +q p +q ´ p −q
ei p + ei q = ei 2 ei 2 + e−i 2 = 2 cos + i sin cos .
2 2 2
En identifiant parties réelles et parties imaginaires, il vient :
p +q p −q
cos p + cos q = 2cos cos
2 2
p +q p −q
sin p + sin q = 2sin cos
2 2
d’où : · ¡ ¢ ¡ ¢¸ · ¡ ¢ ¡ ¢¸
cos (n+1)α cos nα sin (n+1)α sin nα
4 − 2cos α − 2n−1
+ 2 n + i 2sin α − 2n−1
+ 2n
Cn + i S n = .
5 − 4cos α
On en déduit que pour tout entier naturel n :
¡ ¢ ¡ ¢
cos (n+1)α cos nα
¡ ¢ 4 − 2cos α − 2n−1
+ 2n
Cn = ℜe Cn + i S n = .
5 − 4cos α
1 1
De plus : lim = lim = 0 ; donc par comparaison :
n→+∞ 2n−1 n→+∞ 2n
¡ ¢ ¡ ¢
cos (n + 1)α cos nα
lim = lim = 0.
n→+∞ 2n−1 n→+∞ 2n
4 − 2cos α
lim Cn = .
n→+∞ 5 − 4cos α
T HÉORÈME VII.7.1
Soit A, B, C, D (A , B et C , D) quatre points d’affixes respectives : z A ; zB ; zC ; zD ; θ un réel et r un réel strictement
positif. les propositions
³−−→suivantes sont équivalentes.
−−→´
(1) CD = r AB et AB , CD ≡ θ (mod 2π)
(2) zD − zC = r ei θ (zB − z A )
zD − zC
(3) = r ei θ
zB − z A
M |
Ω(ω)
b
−−−→ −−→ z ′ = −z + 2ω
M’ ΩM′ = −ΩM
C
|
Symétrie de centre Ω(ω) b
~ ω∈
O ~ı
b
M b
Ω(ω)
−−−→ −−→ z ′ = k(z − ω) + ω
Homothétie de centre Ω(ω)
et de rapport k ~
b
M’ ΩM′ = k ΩM
C
ω ∈ et k ∈ ∗ R
O ~ı
b
M (
Ω(ω) b
|
ΩM′ = ΩM z ′ = ei θ (z − ω) + ω
θ
Rotation de centre Ω(ω) et
C R
³−−→ −−−→´
~
|
ΩM , ΩM′ = θ ω ∈ et θ ∈
d’angle θ b M’
O ~ı
b
M (
~ ΩM′ = ΩM
|
b M’
(
ΩM′ = ΩM
Réflexion par rapport à M’ b
| | b
M ³ −−−→´ ³ −−→´ z ′ = −z
~ ~, ΩM′ = − ~, ΩM
l’axe imaginaire
O ~ı
- série S
96 VII. Nombres complexes
Exemples
zA + zB
1. L’affixe du milieu de [AB] est : ;
2
zA + zB + zC
2. L’affixe du centre de gravité du triangle ABC est : .
3
Intégration
F′ (x) = f (x).
Exemples
x3 x3
1. Considérons la fonction f : x 7→ x 2 . Les fonctions x 7→
3
et x 7→
3
+ 7 sont deux primitives de f sur R.
1
2. La fonction ln est une primitive sur ]0, +∞[ de la fonction x 7→ .
x
Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.1.1
Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I.
On sait que la dérivée d’une fonction constante définie sur un intervalle est la fonction nulle définie sur cet intervalle.
On sait également que si une fonction définie sur un intervalle a une dérivée nulle alors cette fonction est constante.
On en déduit le lemme suivant.
L EMME VIII.1.2
Soit I un intervalle.
Les primitives sur I de la fonction nulle sont les fonctions constantes définies sur I.
T HÉORÈME VIII.1.3
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et F une primitive de f sur I.
Les primitives de f sur I sont les fonctions x 7→ F(x) + k où k est une constante réelle.
R
Démonstration Soit k ∈ et G la fonction définie par : G(x) = F(x) + k. G est la somme de deux fonction dérivables sur I, elle donc dérivable sur I
et pour tout x ∈ I, on a : G′ (x) = F′ (x) + 0 = f (x) ; donc G est une primitive de f sur I.
Réciproquement, soir G une primitive de f sur I, démontrons qu’elle ne diffèrent de F que d’une constante.
Pour tout x ∈ I, on a : (G − F)′ (x) = G′ (x) − F′ (x) = f (x) − f (x) = 0 ; donc G − F est une primitive sur I de la fonction nulle, on en déduit que G − F est
une fonction constante x 7→ k définie sur I ; d’où : G = F + k. ä
x3
Exemple Les primitives sur R de x 7→ x 2
sont les fonctions de la forme x 7→
3
+ k (avec k ∈ R).
Remarque On déduit du théorème VIII.1.3 que deux primitives d’une fonction sur un intervalle diffèrent d’une constante.
T HÉORÈME VIII.1.4
Soit f un fonction continue sur un intervalle I, a ∈ I et b ∈ . R
Il existe une unique primitive de f sur I prenant la valeur b en a.
Démonstration
Existence Soit G une primitive de f sur I et F la fonction définie par : F(x) = G(x) − G(a) + b.
F est une primitive de f sur I et F(a) = G(a) − G(a) + b = b.
97
98 VIII. Intégration
ä
1
Exemple L’unique primitive de x 7→ sur ]0, +∞[ prenant la valeur 7 en 10 est la fonction x 7→ ln(x) − ln(10) + 7.
x
u′ p
p 2 u u > 0 sur I
u
u′
ln |u| u , 0 sur I
u
u ′ eu eu
1
x 7→ u(ax + b) x 7→ U(ax + b)
a
′ ′
v × (u ◦ v) u◦v
TABLE VIII.2 – Primitives et opérations sur les fonctions
Solution Une primitive de cos est sin, x 7→ cos(2πx) est de la forme x 7→ cos(ax + b) avec a = 2π et b = 0 ; donc
x 7→
1
2π
R 1
sin(2πx) est une primitive sur de x 7→ cos(2πx). De même, x 7→ e3x une primitive sur de x 7→ e3x ; donc
3
R
R 3x
une des primitives sur de x 7→ cos(2πx) + 5e est x 7→
1
2π
5 3x
sin(2πx) + e .
3
u 11
Solution Considérons la fonction u : x 7→ x 3 − 2x 2 + 3x + 1. On a : f = u ′ u 10 donc la fonction est une primitive sur
11
R de f .
Une des primitives sur R de x 7→ ¡3x 2 − 4x + 3¢¡x 3 − 2x 2 + 3x + 1¢10 est x 7→ 111 ¡x 3 − 2x 2 + 3x + 1¢11 .
Déterminer une primitive sur R de f : x 7→
x
Exercice VIII.1.4. .
2
x +1
2 1 u′ 1 1
Solution Considérons la fonction u : x 7→ x + 1. On a : f = donc la fonction ln |u|, c’est-à-dire ln u (car la
2u 2 2
fonction u est positive sur R), est une primitive sur R de f .
Une des primitives sur R de x 7→ x 2x+ 1 est x 7→ 21 ln(x 2 + 1).
VIII.1.3 Exercices
VIII.1.a. Déterminer
p une primitive sur R de VIII.1.f. Déterminer une primitive sur R de
x 7→ 3x 5 − πx 5 + 2x 3 − 2x 2 + 3x − ln 2. x 7→ 50sin(3x + 2).
VIII.1.b. Déterminer une primitive sur de R VIII.1.g. Déterminer une primitive sur de R
2
x 7→ x e−x . 5 13 7
¸ · x 7→ 5x 2 + 3x − 1 + − 2 + 4 .
2 x x x
VIII.1.c. Déterminer une primitive sur − , +∞ de
3 VIII.1.h. Déterminer une primitive sur de R
5 5x 7 − 2x 4 + 8x 3 − 5x 2 + 6x − 1
x 7→ . x 7→ .
3x + 2 x4 i π πh
¸ ·
2 VIII.1.i. Déterminer une primitive sur − , de tan.
VIII.1.d. Déterminer une primitive sur −∞, − de 2 2
3
x 7→
5
. VIII.1.j. Déterminer une primitive sur de R
3x + 2 x 7→ sin x · cos x.
VIII.1.e. Déterminer une primitive sur de R i π πh
VIII.1.k. Déterminer une primitive sur − , de
x 7→ 100cos(2x + 3). 2 2
3
x 7→ tan x + tan x.
~
Dans tous ce chapitre le plan est muni d’un repère orthogonal
½ (O ;~ı,~ ).
0Éx É1
L’unité d’aire est l’aire du rectangle d’inéquations : . O
0Éy É1 ~ı
F IGURE VIII.1 –
On se propose d’aborder une théorie qui nous permette de calculer
pour une fonction positive, f , définie sur un intervalle [a, b] l’aire dé- Zb
limitée par la courbe de f , l’axe des abscisses et les droites d’équa- f (x) d x
Zb
a
tions x = a et x = b. Cette aire sera notée : f (x) d x.
a
Zb ~
f (x) d x se lit « intégrale de a à b de f de x dé x » ou « somme de a à
a
b de f de x dé x ». Z a O ~ı b
b
Nous verrons que, f (x) d x, a un sens même si a > b ou si la fonc- F IGURE VIII.2 –
a
tion f n’est pas positive sur entre a et b.
À travers l’histoire les calculs d’aires ont longtemps occupés les hommes de sciences. L EIBNIZ 1 et N EWTON ont
construits, de façons indépendantes et presque simultanées, une théorie de détermination d’aires et de volumes par
le calcul intégral.
La construction rigoureuse du calcul intégral dans le cas des fonctions continues fut établie dans la première
moitié du XIXe siècle par C AUCHY 2 .
- série S
100 VIII. Intégration
Au milieu du XIXe siècle R IEMANN 3 généralisa cette théorie à une classe plus grande de fonctions. L’idée de cette
théorie consiste à découper la région dont on cherche l’aire en rectangles verticaux et l’aire de la région est alors
la limite des sommes des aires des rectangles quand leurs bases tend vers 0. La théorie de l’intégrale actuellement
utilisée par les mathématiciens est la théorie présentée par L EBESGUE 4 dans la thèse qu’il soutint en . L’exposé
de cette théorie requiert généralement un niveau licence. En simplifiant, on peut dire que Lebesgue découpa la région
dont on cherche l’aire en tranches horizontales et non verticales, comme l’avait fait Riemann. Là encore, la théorie de
Lebesgue étend celle de Riemann à une classe plus grande de fonctions et la communauté mathématique considère
cette théorie comme satisfaisante.
Plus généralemant si σ et σ′ sont deux subdivisions d’un intervalle [a ; b] la subdivision que l’on notera σ ∪ σ′ , consti-
tuée des éléments des deux subdivisions, est une subdivision plus fine que σ et σ′ .
D ÉFINITION VIII.2.1
Une fonction en escalier sur [a ; b], f , est une fonction à laquelle on peut associer une subdivision σ de [a ; b] telle que
f soit une fonction constante sur chaque intervalle ouvert ]xi−1 , xi [.
Remarques
1. Si σ′ est une subdivision de [a ; b] plus fine que σ, alors σ′ peut également être associer à f .
2. En pratique, on introduit les nombres c1 , · · · , ci , · · · , cn tels que sur chaque intervalle ]xi−1 , xi [ la fonction f est
constante et vaut : ci .
Soit f une fonction, positive et en escalier sur [a ; b], σ est une subdivision de [a ; b] associée à f et c 1 , · · · , c n les
nombres tels que pour tout i ∈ 0; n − 1 : f = c i sur [xi−1 ; xi ]. L’intégrale de f de a à b sera l’aire de la région R
délimitée par les droites d’équations : x = a ; x = b ; l’axe des abscisses et la représentation graphique de f ; c’est-à-
dire la région constituée des points dont les coordonnées vérifient le système :
½
aÉx Éb
0 É y É f (x)
R est constituée de n rectangles. Pour i variant de 1 à n, le i -ème rectangle a pour base xi − xi−1 et pour hauteur ci il
a donc pour aire : (xi − xi−1 )c i . On en déduit que :
Cf
a = x0 x1 b = xn
Zb n
X
¡ ¢
f (x) d x = aire R = (xi − xi−1 )c i .
a i=1
Nous admettons que cette aire est indépendante de la subdivision choisie. Ce qui justifie les définitions suivantes. Si
on avait pris une subdivision plus fine (y j ) j Ém en notant d j la valeur de f sur ]y j 1 , x j [, on obtenait :
¡ ¢ m
X
aire A = d j (x j − x j −1 ).
j =1
Remarque Les valeurs des f (xi ) sont sans importance dans le calcul de cette intégrale.
Soit α et β deux nombres, nous désignerons par max(α ; β) le plus grand des deux et par min(α ; β) le plus petit. Nous
- série S
102 VIII. Intégration
Cf
4
Cg
1
−1 1 2
−1
F IGURE VIII.5 – min et max de deux fonctions.
que sur [−1; 2] : f Ê g ; nous en déduisons que max( f , g ) et min( f , g ) sont définies par :
( (
g (x) si x ∈ [−1; 2] f (x) si x ∈ [−1; 2]
max( f , g )(x) = min( f , g )(x) =
f (x) si x ∈]2; 3] g (x) si x ∈]2; 3]
VIII.2.4 Activité
Cg
3
1 b
−3 −2 −1 1 2 3 4 5 6 7
−1
Cf
−2
F IGURE VIII.6 – Représentations graphiques de deux fonctions en escalier.
Z8 Z8
1. Calculer : f (x) d x ; g (x) d x.
−3 −3
Que remarque-t-on en termes de majorations ?
Z5 Z8
2. Calculer : f (x) d x et f (x) d x.
−3 Z8 5 Z5 Z8
Comparer d’une part : f (x) d x avec f (x) d x + f (x) d x ;
−3 −3 5
Z5 Z8 Z5
d’autre part : f (x) d x avec f (x) d x + f (x) d x.
−3 −3 8
Z8
3. Tracer la représentation graphique de 2f , puis calculer : 2f (x) d x.
−3
Que remarque-t-on ?
Z8
4. Tracer la représentation graphique de f + g , puis calculer : ( f + g )(x) d x.
−3
Que remarque-t-on ?
Remarques
Zb Zb Zb
1. Plus généralement : (α f + βg )(x) d x = α f (x) d x + β g (x) d x.
a a a
2. L’intégrale d’une combinaison linéaire de fonctions est la conbinaison linéaire des intégrales. On dit que l’inté-
grales des fonctions en escalier est linéaire.
Remarque Le théorème n’est pas établi dans le cas d’une inégalité stricte.
- série S
104 VIII. Intégration
Pour justifier
¡ ¢ ¡cette ¢ définition, nous devons établir que la limite commune des suites (In ) et (Jn ) est indépendantes des
suites f n et g n .
Soit deux suites (k n )n∈N et (l n )n∈N de fonctions en escalier vérifiant :
– Pour tout entier naturel n, on a sur [a ; b] : k n É f É l n .
Zb Zb
– Les suites (Kn ) et (Ln ) définies par : Kn = k n (x) d x et Ln = l n (x) d x ; sont adjacentes.
a a
Désignons par ℓ leur limite commune.
Zb
Nous devons démontrer que : ℓ = f (x) d x.
a
On a, sur [a ; b], pour tout entier naturel n : f n É f É l n ;
donc par comparaison des intégrales, pour tout entier naturel n : In É Ln .
Zb
Par comparaisons des limites (théorème III.7.7), nous en déduisons que : f (x) d x É ℓ.
Zb a Zb
En comparant k n et g n on démontre de même que : ℓ É f (x) d x. Donc : ℓ = f (x) d x.
a a
Il serait maintenant intéressant connaître quelques fonctions intégrables au sens de Riemann. Nous admettons le
théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.3.1
Les fonctions continues sur un intervalle [a, b] ou monotones sur [a, b] sont intégrables au sens de Riemann sur [a, b].
On a alors :
Zb n
X
f e (x) d x = (xi − xi−1 ) f (ξi ).
a i=1
Zb
On devine que cette dernière intégrale sera une appriximation de f (x) d x d’autant meilleure que la subdivision
a
associée sera fine et que les ξi auront été choisis judicieusement.
En pratique on choisit le nombre, n, d’intervalles de la subdivision, puis on prend la subdivision à pas constant :
b−a b−a
h= . La subdivision, σn , est alors définie par : xk = a + k = a + kh.
n n
Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.3.2
Soit f une fonction continue ou montone sur [a b] et (In ) une suite de sommes de Riemann de f sur [a, b], associées
à σn .
Zb
La suite (In ) est convergente et sa limite est : f (x) d x.
a
Nous allons maintenant examiner des exemples communs de sommes de Riemann. Le premier a un intérêt théorique,
les suivants permettent de calculer des valeurs approchées d’une intégrale. Nous supposerons dans tous ces exemples
que la fonction f est continue sur [a, b] et nous calculerons une somme de Riemann de f sur [a, b] associée à σn . Nous
aurons ainsi :
Zb n n
b−a X X
f e (x) d x = f (ξi ) = h f (ξi ).
a n i=1 i=1
- série S
106 VIII. Intégration
3 3
Cf Cf
2 2
1 1
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.8 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des rectangles.
Cf
2
0
0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.9 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des points médians.
¯ ¯
Remarque Si f est dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut démontrer
que :
¯Z ¯
¯ b b−a X n ¯ M
(b − a)2 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 4n
Cf
2
0
0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.10 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des trapèzes.
¯ ¯
Remarque Si f est deux fois dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut
démontrer que : ¯Z ¯
¯ b b−a X n ¯ M
(b − a)3 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 12n 2
⌈x⌉ est donc le plus petit entier relatif supérieur ou égal à x. Pour tout nombre réel, x, ⌈x⌉ est l’entier vérifiant :
N
Pour tout n ∈ , on a donc : n = ⌊x⌋ = ⌈x⌉. Ces fonctions permettent d’encadrer n’importe quel réel entre deux entiers
consécutifs (ou égaux si le réel considéré est un entier) :
∀x ∈ R, ⌊x⌋ É x É ⌈x⌉.
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = .
k=0 6
R
Dans cette activité, f désigne la fonction x 7→ x 2 (on rappelle que f est strictement croissante sur +⋆ ) et α désigne un
nombre réel strictement positif. On se propose de démontrer que la fonction f est intégrable sur [0; α] et d’exprimer
Zb
f (x) d x en fonction α.
a
Pour tout entier naturel non nul n, on définit sur [0; α] les fonctions f n et g n par :
³ α j nx k´ ³ α l nx m´
f n (x) = f g n (x) = f
n α n α
α3 (n − 1)(2n − 1) α3 (n + 1)(2n + 1)
In = × et Jn = × .
6 n2 6 n2
3. a. Après avoit préciser le signe des suites (In ) et (Jn ), étudier leur monotonie (on pourra calculer le quotient de deux
termes consécutifs ).
b. Démontrer que les suites (In ) et (Jn ) sont adjacentes.
4. Déterminer la limite commune des suites (In ) et (Jn ). Puis dériver cette limite par rapport à α.
- série S
108 VIII. Intégration
F(t0 + h) − F(t0 )
f (t0 + h) É É f (t0 ). (VIII.3)
h
La fonction f est continue en t0 , donc : lim f (t0 + h) = f (t0 ).
h→0
Par comparaison des limites dans (VIII.2) et (VIII.3) il vient :
F(t0 + h) − F(t0 )
lim = f (t0 )
h→0 h
Ainsi F est dérivable en t0 et son nombre dérivé en t0 est f (t0 ). Plus généralement, pour tout élément, t , ou F est défi-
nie : F′ (t ) = f (t ). Donc F est une primitive de f .
Soit a et b deux éléments de I tels que : α Ê a Ê b. On a :
Zb
Zb f (t ) d t
f (t ) d t = F(b) − F(a). ~
a
a
Cf
Soit G une autre primitive de f . Il existe une constante, k, tel que :
G = F + k. On a donc :
α O a ~ı b
Zb
¡ ¢ ¡ ¢ F IGURE VIII.13 –
G(b)−G(a) = F(b)+k − F(a)+k = F(b)−F(a) = f (t ) d t = F(b)−F(a).
a
Cette étude suggère le théorème suivant que nous admettons.
T HÉORÈME VIII.4.1 T HÉORÈME FONDAMENTAL DE L’ ANALYSE
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, a et b deux éléments de I et F une primitive de f sur I.
Zb
f (t ) d t = F(b) − F(a).
a
Remarques
1. En reprenant le dernier argument de l’étude précédente, on démontre que l’intégrale ne dépend pas de la primi-
tive choisie.
2. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle, I, dont la dérivée, f ′ , est continue sur I et a et b deux éléments de
I. La fonction f est une primitive sur I de la fonction f ′ continue sur cet intervalle, donc :
Zb
f (b) − f (a) = f ′ (t ) d t .
a
Notations et vocabulaire
1. On écrit :
Zb
f (t ) d t = [F(t )]ba = F(b) − F(a).
a
Exemples
1. La fonction sin est continue sur R et a pour primitive sur cet intervalle la fonction, − cos ; donc :
Zπ
¡ ¢ ¡ ¢
sin(t ) d t = [− cos t ]π0 = − cos π − − cos 0 = 2.
0
R
2. La fonction, f : x 7→ 3x 2 − 6x , est continue sur et a pour primitive sur cet intervalle la fonction, F : x 7→ x 3 − 3x 2 ;
donc : Z3
£ ¤5 ¡ ¢ ¡ ¢
f (t ) d t = t 3 − 3t 2 −1 = 33 − 3 × 3 − (−1)3 − 3(−1)2 = 18 + 4 = 22.
−1
En dérivant membre à membre cette identité par rapport à x, il vient : G′ (x) = f (x).
Donc G est la primitive de f sur I nulle en a. ä
1
Exemple La fonction ln est la primitive sur ]0; +∞[ de t 7→ nulle en 1. Donc, pour tout nombre réel strictement
t
positif, x :
Zx
dt
= [ln t ]1x = ln x − ln 1 = ln x.
1 t
La fonction ln peut être définie comme l’intégrale de la fonction inverse.
Interprétation graphique
Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle I, a et b deux éléments de I avec : a < b.
Zb
Le nombre, f (t ) d t , est la valeur de l’aire, en unité d’aire, de la région délimitée par la courbe représentative
a
de f , l’axe des abscisses et les droites d’équations : x = a et x = b. Voir figure VIII.13.
- série S
110 VIII. Intégration
Z3 ³ ´
Exercice VIII.4.1. Calculer : 5t 2 + 3t + 1 d t .
−1
· 3 ¸3
t2
Z3 µ ¶
¡ 2
¢ t 7 188
Solution 5t + 3t + 1 d t = 5 + 3 + t = 61, 5 − − = −
−1 3 2 −1 6 3
Zπ
6
Exercice VIII.4.2. Calculer : (3cos 2t − 2sin 3t ) d t .
0
Solution On a : ¸π p p
Zπ ·
6 sin 2t cos 3t 6 3 3 2 9 3−8
(3cos 2t − 2sin 3t ) d t = 3 +2 = × − = .
0 2 3 0 2 2 3 12
Zπ ³ ´
6
Exercice VIII.4.3. Calculer : sin t 3cos2 t − 2cos3 t d t .
0
1
Solution Introduisons la fonction, u : t 7→ cos t , et la fonction polynôme, P : t 7→ t 4 − t 3 .
¢2
¡
R
On a : u ′ (t ) = − sin t et P′ (t ) = 2t 3 − 3t 2 . Donc, pour t ∈ : sin t 3cos2 t − 2cos3 t = u ′ × P′ (u)(t ). Ainsi :
Zπ · ¸π p µ ¶ p
6 ¡ 2 3
¢ 1 4 3
6 9 3 3 1 25 − 12 3
sin t 3cos t − 2cos t d t = cos t − cos t = − − − = .
0 2 0 32 8 2 32
Zπ
3
Exercice VIII.4.4. Calculer : cos5 t d t .
0
Solution Pour t ∈ R, on a : ¡ ¢2 ¡ ¢2 ¡
cos5 t = cos t cos2 t = cos t 1 − sin2 t = cos t sin4 t − 2sin2 t + 1 .
¢
t5 t3
Introduisons les fonctions : u : t 7→ sin t et P : t 7→ −2 + t.
5 3
Pour tout t ∈ : R u ′ (t ) = cos t et ¡ P′ (t¢) = t 4 − 2t 2 + 1.
Donc, pour tout t ∈ R: u ′ (t ) × P(u(t )) = cos t sin4 t − 2sin2 t + 1 = cos5 t .
D’où il vient :
Zπ ¸ π3 p p p p
sin5 t 2
·
3
5
π 9 3 3 3 49 3
cos t d t = [P(u(t ))]0 = − sin3 t + sin t
3
= − + = .
0 5 3 0 160 4 2 160
VIII.4.3 Exercices
Z4 Z12
3 2 dt
VIII.4.a. Calculer : 5x + 4x + 3x − 5 d x. VIII.4.h. calculer : p .
1 4 2t + 1
Z5 Zx Z3 p
VIII.4.b. calculer : (2x − 3) d t ; (2t − 3) d t et VIII.4.i. calculer : (2t + 3) 2t + 3 d t .
Zx 0 0 0
Z3
(2x − 3) d t . t dt
0 VIII.4.j. calculer : 2 +1
.
Zπ −1 t
2 Z3 t
VIII.4.c. calculer : (5cos 6t − 3sin 9t ) d t . e dt
0
VIII.4.k. calculer : 2t
.
Z5 1 e −1
¡ 2t ¢ Zπ
VIII.4.d. calculer : 5e −2e5t d t . 2
2 VIII.4.l. calculer : sin t cos2 t d t .
Z3 0
3 Zπ
VIII.4.e. calculer : t 2 dt. 2
0 VIII.4.m. calculer : cos3 t d t .
Z9 0
p Zπ
VIII.4.f. calculer : t dt. 2
0 VIII.4.n. calculer : sin5 t d t .
Z4 0
dt
VIII.4.g. calculer : p .
1 t
Interprétation graphique
Si f est positive sur I et si, a É b É c, désignons par D la
région délimitée par la courbe représentative de f , l’axe ~
des abscisses et les droites d’équations : x = a et x = c. Cf
Le théorème VIII.5.1 signifie que : D1 D2
O a ~ı b c
aire (D) = aire (D1 ) + aire (D2 )
F IGURE VIII.14 –
Z3
Exercice VIII.5.1. Calculer : |t − 1| d t .
0
Solution Éliminons la valeur absolue. L’expression sans valeur absolue de ||t − 1|| est donnée par le tableau ci-
dessous.
x 1
|t − 1| 1 − t 0 t − 1
D’après la relation de Chasles, on a donc :
¸1 · 2 ¸3
t2
Z3 Z1 Z3 Z1 Z3 ·
t 5
|t − 1| d = |t − 1| d+ |t − 1| d = 1− t d+ t −1 d = t − + −t = .
0 0 1 0 1 2 0 2 1 2
VIII.5.2 Linéarité
Exemple
Z7 Z7 Z7 Z7
¡ 2 ¢ ¡ 2 ¢ ¡ ¡ 2 ¢ ¡ ¢¢
3 2t − 1 d t − 2 3t + 4 d t = 3 2t − 1 − 2 3t 2 + 4 d t = −11 d t = −55.
2 2 2 2
- série S
112 VIII. Intégration
On en déduit que :
Zπ · ¸π
2 1 sin 6t sin 4t sin 2t 2 10π 5π
cos6 t d t = 5
+ 3 + 15 + 10t = = .
− π2 2 6 2 2 − π2 32 16
Remarque Pour intégrer la fonction t 7→ cos6 t , nous l’avons exprimée comme combinaison linéaire des fonctions :
t 7→ cos 6t ; t 7→ cos 4t ; t 7→ cos 2t et t 7→ 1.
Plus généralement, une fonction qui se présente comme un polynôme où les indéterminées sont les fonctions cos et
sin est appelé polynôme trigonométrique.
M
M
Pour intégrer un polynôme trigonométrique on peut le linéariser ; c’est-à-dire l’exprimer comme combinaison linéaire de fonctions
t 7→ cos nt et t 7→ sinbt ou n désigne un entier naturel.
VIII.5.3 Exercices
Z5
VIII.5.a. Calculer : |t + 2| d t . 2. En déduire A et B.
Zπ
0 3
Z 3π VIII.5.e. En linéarisant cos2 , calculer : cos2 t d t
4 0
VIII.5.b. Calculer : |cos t | d t . Zπ
0 3
Z5
¯ ¯ VIII.5.f. En linéarisant sin2 , calculer : sin2 t d t
¯(x − 1)2 − 4¯ d t . 0
VIII.5.c. Calculer : Zπ
0 3 3
Z π Z π VIII.5.g. En linéarisant cos , calculer : cos3 t d t
2 2
2 2 0
VIII.5.d. On pose : A = cos t d t et B = sin t d t . Zπ
0 0 3
1. En ne calculer ni A ni B, calculer : A + B et A − B. VIII.5.h. En linéarisant sin3 , calculer : sin3 t d t
0
T HÉORÈME VIII.6.1
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Si a É b et si f est positive sur [a ; b], alors :
Zb
f (t ) d t Ê 0.
a
Démonstration Soit F une primitive de f sur I. La fonction f est positive sur [a ;b], donc F est croissante sur cet intervalle. Ainsi : F(b) − F(a) Ê 0 ;
Zb
c’est-à-dire : f (t ) d t Ê 0. ä
a
Exemple La fonction exp est positive sur [0; 1], donc : U0 Ê 0.
T HÉORÈME VIII.6.2
Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Si a É b et si f É g sur [a ; b], alors :
Zb Zb
f (t ) d t É g (t ) d t .
a a
Démonstration Soit F et G des primitives respectives de f sur I. On a : f É g sur [a ;b], c’est-à-dire g − f Ê 0 sur [a ;b] ; d’après le théorème VIII.6.1 :
Zb
(g − f )(t ) d t Ê 0. On en déduit le résultat désiré par linéarité. ä
a
Exemples
N
1. Pour n ∈ et t ∈ [0; 1] : 1 − t É 1 et (1 − t )n et est positif ; donc par produit : (1 − t )n+1 et É (1 − t )n et .
Par comparaison des intégrales sur [0; 1] : Un+1 É Un .
La suite est ainsi décroissante et minorée par 0 (voir exemple précédent) elle donc convergente.
N
2. Pour n ∈ et t ∈ [0; 1] : 1 É et É e et (1 − t )n est positif ; donc par produit : (1 − t )n É (1 − t )n et É (1 − t )n e.
Z1 Z1
Par comparaison des intégrales sur [0; 1] et par linéarité : n
(1 − t ) d t É Un É e (1 − t )n d t .
· ¸1 0 0
Z1
Or :
0
n
(1 − t ) d t = −
n
1
+ 1
(1 − t ) n+1
=
n
1
+ 1
; donc pour tout n ∈ :
n
1
+ 1
É Un É
n
e
+ 1
. N
0
Par comparaison des limites, (Un ) converge vers 0.
Zb Zb Zb
¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
Démonstration On a : − ¯ f ¯ É f É ¯ f ¯ sur [a ;b] ; donc par comparaison des intégrales : − ¯ f (t )¯ d t É f (t ) d t É ¯ f (t )¯ d t ; c’est-à-dire :
a a a
¯Zb ¯ Zb
¯ ¯ ¯ ¯
¯
¯ f (t ) d t ¯¯ É ¯ f (t )¯ d t .
a a
ä
Exercice VIII.6.1. Démontrer que pour tout nombre réel, x : ex Ê x + 1.
Solution
Si x = 0 alors ex = 1 et x + 1 = 1, donc : ex Ê x + 1.
Si x > 0 alors pour t ∈ [0; x], et Ê 1, car la fonction exp est croissante sur R. Donc par comparaison des intégrales :
Zx Zx
et d t Ê 1 dt.
0 0
Interprétation graphique Lorsque la fonction f est positive sur [a ; b], ce théorème signifie que l’aire du domaine
hachuré est encadrée entre les aires des rectangles de base, b − a, et de hauteurs m et M.
- série S
114 VIII. Intégration
M
2
1
m
a b
b−a
F IGURE VIII.15 – Inégalité de la moyenne.
Exemple La fonction t 7→
1
t2
est décroissante sur R+⋆, donc pour t ∈ [3; 5] : 251 É t12 É 91 .
1
D’après l’inégalité de la moyenne appliquée à t 7→ sur l’intervalle [3; 5] :
t2
Z5
2 dt 2
É 2
É .
25 3 t 9
Xn 1
6
Exercice VIII.6.2. Déterminer la limite de la suite (u n ) définie par : u n = .
k =1 k
1
R
Solution La fonction, f : t 7→ , est décroissante sur +⋆ , donc pour tout k ∈
t
N⋆ : k +1 1 É 1t É k1 sur [k ; k + 1].
D’après l’inégalité de la moyenne appliquée à f sur l’intervalle [k ; k + 1] :
Zk+1
1 dt 1
É É .
k +1 k t k
En additionnant membre à membre les n inégalités ainsi obtenues pour k variant de 1 à n , il vient :
n
X 1 Xn Zk+1 d t Xn 1
É É .
k=1 k + 1 k=1 k t k=1 k
C’est-à-dire : Zn+1
dt
un+1 − 1 É É un .
1 t
Zn+1
dt
Or : = ln(n + 1) ; donc :
1 t
Zk+1
1 dt 1
É É
k +1 k t k
1 2 k k +1
Z n
1 n−2(−1)
Exercice VIII.6.3. Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ N
⋆ , définie par : u n = sin t d t .
2
On sait que : lim = 0 ; donc, par comparaison des limites, la suite (un ) converge vers 0.
x→+∞ n
D ÉFINITION VIII.6.1
Soit f une fonction continue sur une intervalle I et [a ; b] un intervalle non réduit à un point inclus dans I.
Zb
1
La valeur moyenne de f sur [a ; b] est le nombre réel µ défini par : µ = f (t ) d t .
b−a a
Interprétation graphique Lorsque la fonction f est positive sur [a ; b], ce théorème signifie que l’aire du domaine
hachuré est égale à l’aire du rectangle de base, b − a, et de hauteur µ. Voir figure VIII.17.
a b
b−a
F IGURE VIII.17 – Valeur moyenne de f sur [a ; b].
- série S
116 VIII. Intégration
Interprétation cinématique Une droite (AB) est graduée et orientée de A vers B. Un point mobile sur l’axe par
de A à l’instant t0 pour arriver en B à l’instant, t1 . La vitesse moyenne du trajet est le quotient de la distance
parcourue par le mis pour la parcourir, c’est-à-dire :
AB x(t1 ) − x(t0 )
v moy = = .
t1 − t0 t1 − t0
Désignons respectivement par x(t ) et ẋ (t ) l’abscisse et la vitesse du point mobile à l’instant t . La valeur moyenne,
µ, de la vitesse sur l’intervalle [t0 ; t1 ] vérifie :
Zt 1
1 1 t x(t1 ) − x(t0 )
µ= ẋ(t ) d t = [x(t )]t10 = = v moy .
t1 − t0 t0 t1 − t0 t1 − t0
Exemples
1. La valeur moyenne de la fonction sin sur l’intervalle [0; π] est :
Zπ
1 1 −(−1) − (−1) 2
µ1 = sin t d t = [− cos t ]π0 = = .
π 0 π π π
Z2π
1 1 −(−1) − (−(−1))
µ2 = sin t d t = [− cos t ]2π
0 = = 0.
2π 0 2π 2π
VIII.6.4 Exercices
hπ πi
VIII.6.a. Peut-on, sans calcul, déterminer le signes des in- VIII.6.d. 1. Justifier que pour tout t ∈ ; :
tégrales suivantes ? 6 2
Z1 Z3 1
dx 2 1É É 2.
a. 2 +1
. b. ex ln x d x. sin t
x 1
−2 2
Zπ Z0,8
4 dt 2. En déduire que :
c. . d. ex ln x d x.
π cos t
3 0,2 Zπ
3 2 dt 6
VIII.6.b. 1. Justifier que pour tout t ∈ [0; 1] : É É .
π π
6
sin t π
0 É et É e .
Z16 p
2. En déduire que pour tout x ∈ [0; 1] : VIII.6.e. Démontrer que : 105 É x 2 + 144 d x É 140.
9
T HÉORÈME VIII.7.1
Soit u et v deux fonctions continûment dérivables 7 sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Zb Zb
u ′ (t )v(t ) d t = [u(t )v(t )]ba − u(t )v ′ (t ) d t
a a
Démonstration On a : (uv)′ = u ′ v + uv ′ ; donc : u ′ v = (uv)′ − uv ′ . Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur I, donc les fonctions, u ′ v,
(uv)′ et uv ′ sont continues sur I. En intégrant terme à terme la dernière identité, il vient :
Zb Zb Zb Zb
u ′ (t )v(t ) d t = (uv)′ (t ) d t − u(t )v ′ (t ) d t = [u(t )v(t )]ba − u(t )v ′ (t ) d t .
a a a a
ä Zπ
Exercice VIII.7.1. Calculer : t sin t d t .
0
Solution Posons : v(t ) = t et u ′ (t ) = sin t . On a, v ′ (t ) = 1, et on peut prendre : u(t ) = − cos t .
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ Zπ
t sin t d t = [−t cos t ]π0 − − cos t d t = π + [sin t ]π0 = π.
0 0
Exercice VIII.7.2. Déterminer une primitive sur ]0;+∞[ de la fonction ln.
Solution D’après le corollaire VIII.4.3, La primitive de fonction ln nulle en 1 est la fonction, F, définie par :
Zx
F(x) = ln t d t .
1
1
Posons : v(t ) = ln t et u ′ (t ) = 1. On a, v ′ (t ) = , et on peut prendre : u(t ) = t .
t
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur ]0; +∞[, en intégrant par parties, il vient :
Zx
1
F(x) = [t ln t ]1x − t × d t = x ln x − [t ]1x = x ln x − x + 1
1 t
On peut être amener à enchaîner plusieurs intégrations par parties pour obtenir un résultat.
Zπ
Exercice VIII.7.3. Calculer : t 2 cos t d t .
0
Solution Posons : v(t ) = t 2 et u ′ (t ) = cos t . On a, v ′ (t ) = 2t , et on peut prendre : u(t ) = sin t .
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ Zπ Zπ
£ ¤π
t 2 cos t d t = t 2 sin t 0 − 2t sin t d t = −2 t sin t d t = −2π
0 0 0
Zπ
Exercice VIII.7.4. Calculer : I = e3t cos 2t d t .
0
1 3t
Solution Posons : v(t ) = cos 2t et u ′ (t ) = e3t . On a, v ′ (t ) = −2sin 2t , et on peut prendre : u(t ) = e .
3
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
· ¸π Zπ Z
1 3t 2 1 1 2 π
I= e cos 2t − − sin 2t e3t d t = e3π − + sin t e3t d t .
3 0 0 3 3 3 3 0
Zπ
Calculons : sin 2t e3t d t .
0
1 3t
Posons : v(t ) = sin 2t et u ′ (t ) = e3t . On a, v ′ (t ) = 2cos 2t , et on peut prendre : u(t ) =
e .
3
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ · ¸π Zπ
3t 1 3t 2 2
sin 2t e d t = e sin 2t − cos 2t e3t d t = − I.
0 3 0 0 3 3
7. Une fonction continûment dérivable sur un intervalle, I, est une fonction dérivable sur I, dont la dérivée est continue sur I.
- série S
118 VIII. Intégration
4
Ainsi : 3I = e3π −1 − I. On en déduit que :
3
3 ¡ 3π ¢
I= e −1
13
Exercice VIII.7.5. 1. (Un ) est la suite introduite à la deuxième ligne de section VIII.6.
Déterminer une expression de Un+1 en fonction de Un , valable pour tout entier naturel, n .
2. En déduire la résolution du problème ouvert énoncé à la sous-section VIII.4.1
Solution 1. Soit n un entier naturel. On a :
Z1
Un+1 = (1 − t )n+1 et d t
0
Les suites (Un ) et (un ) sont égales, donc la suite(un ) est décroissante et converge vers 0.
M
M
Pour établir la relation de récurrence d’une suite définie par une intégrale, on utilise souvent une (ou plusieurs) intégration par parties.
T HÉORÈME VIII.7.2
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, symétrique par rapport à 0.
(1) Si f est paire, alors pour tout élément a de I :
Za Za
f (t ) d t = 2 f (t ) d t .
−a 0
Z0 Za
2. Lorsque f est impaire, l’égalité est équivalente à : f (t ) d t = − f (t ) d t .
−a 0 Za
En effet, on passe de l’une à l’autre en ajoutant ou en retranchant membre à membre f (t ) d t .
0
Dans le cas où la f est impaire, les domaines D1 et D2 ont la même aire parce qu’ils sont symétriques par rapport
à l’origine. On en déduit que :
Z0 Za
− f (t ) d t = f (t ) d t
−a 0
Cf
~ ~
D1 D2 −a D2
−a O ~ı a D1 O ~ı a
Cf
f paire f impaire
F IGURE VIII.18 – Intégrales de fonctions paires ou impaires.
Exemples
Z3 Z3 · 3 ¸3
t
1. La fonction x 7→ x 2 est paire, donc : t2 dt = 2 t2 dt = 2 = 18.
−3 0 3 0
Z3
2. La fonction x 7→ x 3 est impaire, donc : t 2 d t = 0.
−3
T HÉORÈME VIII.7.3
R
Soit f une fonction continue sur et périodique de période T.
Pour tous nombres réels a et b.
Za+T ZT Zb+T Zb
(1) f (t ) d t = f (t ) d t . (2) f (t ) d t = f (t ) d t
a 0 a+T a
- série S
120 VIII. Intégration
(2) Les domaines D3 et D4 ont la même aire parce que D4 est l’image de D3 par la translation de vecteur T~ı.
On en déduit que :
Zb+T Zb
f (t ) d t = f (t ) d t .
a+T a
2T~ı
Cf
Cf
T~ı T~ı
~ ~
D1 D2 D3 D4
O ~ı T a a +T O ~ı a b a +T b +T
Remarques
Zb+nT Zb
1. Plus généralement, pour tout entier relatif, n : f (t ) d t = f (t ) d t .
a+nT a
2. La propriété (1) du théorème signifie que l’intégrale de f sur un intervalle d’amplitude T est indépendante de cet
intervalle.
3. En particulier la valeur moyenne d’une fonction, f , T-périodique est la valeur moyenne de f sur un intervalle
d’amplitude T.
VIII.7.3 Exercices
Zπ Z2
2
VIII.7.a. Calculer : t cos t d t . VIII.7.c. Calculer : t 2 e2t d t .
0 0
Z2 Z2 Zπ
VIII.7.b. Calculer : t et d t et t 2 et d t . VIII.7.d. Calculer : t 2 sin 2t d t .
0 0 0
Dénombrement
T HÉORÈME IX.1.2
Pour toute parties
³ ´ A et B d’un ensemble E, on a :
(1) card A = card(E) − card(A).
(2) card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B)
Démonstration E E
A A\B B\A
A∩B
A A B
© ª
(1) A,A est une partition de E ; donc :
³ ´
card (A) + card A = card (E)
On en déduit
© la propriété.
ª
(2) A \ B,A ∩ B,B \ A est une partition de A ∪ B ; donc :
c’est-à-dire : ¡ ¢ ¡ ¢
card (A ∪ B) = card (A \ B) + card (A ∩ B) + card (B \ A) + card (A ∩ B) − card (B ∩ A)
© ª © ª
Or A \ B,A ∩ B et A ∩ B,B \ A sont respectivement des partitions de A et B ; donc :
On en déduit la propriété. ä
Exercice IX.1.1. Dans un groupe d’individus.
(1) 200 pratiquent le football, parmi eux 80 pratiquent le rugby et 30 le tennis de table ;
121
122 IX. Dénombrement
Exemple E ×F a b c
Pour E =© {1; 2} et F = {a ; b ; c}, on a : 1 (1, a) (1, b) (1, c)
×
E F = (1, a), (1, b), (1, c), (2, a), (2, b), (2, c)
ª
2 (2, a) (2, b) (2, c)
T HÉORÈME IX.1.3 ¡
Lorsque E et F sont des ensembles finis : card E ×F¢ = card(E) × card(F).
a (1, a)
1 b (1, b)
M
M
Lorsqu’un ensemble E peut être construit par un arbre où on a :
c (1, c) – 1re étape : n 1 cas ;
– 2 étape : pour chaque cas de l’étape précédente, n 2 cas ;
e
– ···
a (2, a) – p e étape : pour chaque cas de l’étape précédente, n p cas.
On a alors : card(E) = n 1 × n 2 × · · · × n p .
2 b (2, b)
c (2, c)
Remarques
1. Plus généralement, on définit le produit cartésien de p ensembles : E1 ×E2 × · · · ×Ep
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
IX.2. Factorielle 123
¡
× × × ¢ ¡ ¢
2. Lorsque E1 , . . ., Ep sont finis, on a : card E1 E2 · · · Ep = card(E1 ) × · · · × card Ep .
3. En particulier, l’ensemble E ×× ×
| E {z · · · E
p p
} est noté E . Les éléments de E sont les p -uplets, ou p -listes, d’élé-
p fois
¡ ¢
ments de E. Et on a : card Ep = card(E)p .
Exercice IX.1.2. Combien y a-t-il de codes possibles dans un cadenas présentant quatre molettes de dix chiffres chacune.
Solution Considérons l’ensemble : E = {0; 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; ¡9} ; ¢card(E) = 10. L’ensemble des codes est l’ensemble
des quadruplets (c1 ; c2 ; c3 ; c4 ) d’éléments de E. Il y a donc card E4 , c’est-à-dire 10 000, codes possibles.
IX.2 Factorielle
D ÉFINITION IX.2.1
Soit n un entier naturel, on appelle n! (lire : « factorielle n » ) l’entier naturel non nul défini par :
1 × 2 × · · · × n
, si n , 0 ;
n! =
1 , si n = 0.
Exemples
1. 0! = 1 ; 1! = 1.
2. 5! = 1 × 2 × 3 × 4 × 5 = 120 ; ou encore : 5! = 3! × 4 × 5.
6! 12! 12 × 11 × 10 × 9
3. = 5×6; = = 445.
4! 4! × 8! 1×2×3×4
n!
Plus généralement, pour 0 É p É n : = (p + 1) × · · · × n .
p!
4. Exercice IX.2.1. Une mère a quatre petits garçons, elle a acheté quatre voitures de couleurs différentes.
De combien de façons peut-elle attribuer une voiture à chacun ?
Elle a :
⊲ 4 choix possibles pour attribuer la première voiture ;
⊲ 3 choix possibles pour attribuer la deuxième voiture ;
⊲ 2 choix possibles pour attribuer la troisième voiture ;
⊲ 1 choix possible pour attribuer la dernière voiture.
Soit en tout 4 ! = 24.
5. Plus généralement pour construire une bijection d’un ensemble E vers un ensemble F, de même cardinal n . On a :
⊲ n choix possibles pour attribuer l’image du premier élément ;
⊲ n − 1 choix possibles pour attribuer l’image du deuxième élément ;
..
.
⊲ n − k + 1 choix possibles pour attribuer l’image du k e élément ;
..
.
⊲ 1 choix possible pour attribuer l’image du dernier élément.
Soit en tout n !.
Exercice IX.2.2. Un groupe de six personnes décide de s’asseoir autour d’une table à six places. De combien de façons les individus peuvent
ils se répartir autour de la table ?
Solution Chaque répartition est une bijection entre l’ensemble des individus et l’ensemble des places, il y a donc 6!
répartitions possibles, c’est-à-dire : 720.
Remarque Deux ensembles images l’un de l’autre par une bijection ont même cardinal.
D ÉFINITION IX.2.2
Une permutation d’un ensemble E est une bijection de E vers E.
- série S
124 IX. Dénombrement
Exercice IX.3.2. Dans une classe de 17 élèves on doit choisir un responsable du cahier de texte par semaine et ceci pour les 33 semaines de
cours. Combien y a-t-il de répartitions possibles ?
Solution Désignons par E l’ensemble des élèves de la classe. Les répartitions possibles sont les 33-uplets d’éléments
de E (l’ensembles des répartitions possibles est donc E33 ) ; il y a donc : 1733 ; répartitions possibles, c’est-à-dire :
40254497110927 943 179349 807 054456 171 205137.
T HÉORÈME IX.3.2
Lorsqu’on pratique le tirage successif sans remise de p éléments d’un ensemble E à n éléments, le nombre de choix
n!
possibles est : .
(n − p)!
Remarque On a nécessairement : 0 É p É n .
Exercice IX.3.4. Une course de chevaux, pour le tiercé, a 17 partants. Combien a t-on d’arrivées possibles ?
Solution Désignons par E l’ensemble des chevaux. Les arrivées possibles sont les triplets d’éléments distincts de E ; il
17!
y a donc : ; arrivées possibles, c’est-à-dire : 17 × 16 × 15 = 4080.
(17 − 3)!
Remarque Lorsque p = n , un tirage est une bijection de E vers {1; 2; · · · ; n} et on obtient n! tirages possibles.
D ÉFINITION IX.3.1
Soit E un ensemble de n éléments et p un entier tel que 0 É p É n.
Une combinaison de p éléments de E est une partie de E qui contient p éléments.
Remarques
1. Dans un ensemble, les éléments sont deux à deux distincts.
Ainsi {a, b, a} n’est pas un ensemble car il contient deux fois a .
2. Deux ensembles qui contiennent les mêmes éléments sont égaux.
Ainsi : {a, b} = {b, a}.
p
Notation Le nombre de parties (i.e. de combinaisons) de p éléments d’un ensemble de n éléments est noté C ou
à ! n
n
, 0 É p É n.
p
Exemples à !
3
1. De l’exemple ci-dessus, on déduit que : =3;
2
2. E està !un ensemble à n éléments. Il n’existe qu’une partie de E qui contient zéro élément, c’est l’ensemble vide,
n
donc : =1
0
à !
n
3. une seule partie de E contient n éléments, c’est E lui-même, donc : =1;
n
à !
n
4. il y a autant d’éléments que de singletons, donc : = n.
1
T HÉORÈME IX.3.3
Pour tous entiers p et n tels que : 0 É p É n ; on a : Ã !
n n!
= .
p p!(n − p)!
Démonstration Soit A une combinaison de p éléments de E. Pour former avec les éléments de A un p-uplet d’éléments distincts on choisit quel
élément sera le premier, quel élément (parmi les éléments restants) sera le deuxième et ainsi de suite. Choisir un p-uplet d’éléments distincts de A
c’est donc se donner une bijection entre A et {1;... ; p}. On peut donc former p! p-uplets d’éléments
à ! distincts de A. Plus généralement, avec chaque
n
combinaison de p éléments de E on peut former p! p-uplets d’éléments distincts. Or il y a combinaisons de E à p éléments, il y a donc en tout
p
à !
n
p! p-uplets d’éléments distincts de E. Donc, d’après le théorème IX.3.2 :
p
à !
n n!
p! = .
p (n − p)!
On en déduit que : Ã !
n n!
=
p p!(n − p)!
- série S
126 IX. Dénombrement
ä
Exemples
à !
9 9! 9×8×7
1. = = = 3 × 4 × 7 = 84.
3 3! × 6! 1 × 2 × 3
à !
49 49! 49 × 48 × 47 × 46 × 45 × 44
2. = = = 44 × 3 × 46 × 47 × 49 = 13983816.
6 6! × 43! 1×2×3×4×5×6
T HÉORÈME IX.3.4
Pour tous
à !entiers
à p et! n tels que : 0 É p É n ; on a :
n n
(1) = .
p n−p
à ! à ! à !
n −1 n −1 n
(2) + = .
p −1 p p
Démonstration
à ! Soit p et n deux entiers tels que :Ã0 É p É
!n;
n n! n! n
(1) = = ¡ ¢ = ;
p p!(n − p)! (n − p)! n − (n − p) ! n−p
à ! à !
n −1 n −1 (n − 1)! (n − 1)!
(2) + = ¡ ¢ + ¡ ¢ ä
p −1 p (p − 1)! (n − 1) − (p − 1) ! p! (n − 1) − p !
p(n − 1)! (n − p)(n − 1)!
= +
p!(n − p)! p!(n − p)!
n(n − 1)!
=
p!(n − p)!
n!
=
Ãp!(n
! − p)!
n
=
p
à ! à ! à ! à ! à !
10 10 10 10 11
Exemples = ; + =
7 3 6 7 7
Remarques Les propriétés du théorème IX.3.4 se justifient également par des arguments intuitifs simples. Soit E un
ensemble à n éléments.
1. Une combinaison de E a p éléments si et seulement si la combinaison complémentaire a n − p éléments. Il y a
donc autant de combinaisons de E à p éléments que de combinaisons de E à n − p éléments.
2. Dans le cas où 1 É p É n − 1, on choisit un élément fixé e . Les combinaisons de E à p éléments se répartissent en
deux types ; celles qui contiennent e et celles qui ne contiennentà pas e!. Une combinaison contenant e est l’union de
n −1
{e} avec une combinaison de E \ {e} à p − 1 éléments. Il y a donc combinaisons de E à p éléments contenant e .
p −1
à !
n −1
Une combinaison ne contenant pas e est une combinaison de E \ {e} à p éléments. Il y a donc combinaisons
p
à ! à ! à !
n −1 n −1 n
de E à p éléments ne contenant pas e ; d’où : + =
p −1 p p
=
.. ..
à !
n ..
. . .
p
2
T HÉORÈME IX.3.5 FORMULE DU BINÔME DE N EWTON
Soit a et b deux nombres complexes non nuls et nà un ! entier naturel (n , 0 si a + b = 0). On a :
Xn n
(a + b)n = a n−p b p .
p=0 p
- série S
128 IX. Dénombrement
a +b est une somme de monômes de degré 1 en a et b donc (a +b)n est une somme de monômes de degré n en a et b ;
c’est-à-dire de monômes de la forme : αp a n−p b p ; en observant la formule (IX.1) on remarque que αp est le nombre de
fois où apparaît a n−p b p dans le développement. Or les monômes a n−p b p apparaissent lorsqu’on prend a dans n − p
n−p p
facteurs et b dans les p facteurs restants. Par conséquent, il y a autant
à de
! monômes aà ! b dans le développement
à !
n n n
qu’il y a de façons de choisir n − p facteurs parmi n ; c’est-à-dire : ; ou encore : ; donc : αp = ; puis :
n−p p p
à !
Xn n
n
(a + b) = a n−p b p
p=0 p
Exemples à ! à ! à ! à ! à ! à ! à !
6 6 6 6 5 6 4 2 6 3 3 4 2 4 6 1 5 6 0 6
1. (2 + i ) = 2 + 2 i+ 2 i + 2 i + 2 i + 2 i + 2 i
0 1 2 3 2 5 6
= 1 × 64 + 6 × 32i + 15 × 16 × (−1) + 20 × 8 × (−i ) + 15 × 4 × 1 + 6 × 2 × i + 1 × 1 × (−1)
= −117 + 44i
p p p p p p
2. (1 + 2)5 = 1 + 5 2 + 10 22 + 10 23 + 5 24 + 25
p p p
= 1 + 5 2 + 10 × 2 + 10 × 2 2 + 5 × 4 + 4 2
p
= 41 + 29 2
Remarque On aurait pu obtenir cette propriété sans utiliser la formule du binôme du Newton. En effet, numérotons
les éléments de E de 1 à n . Considérons une partie A de E, à chaque numéro associons ∈ si l’élément correspondant
appartient à A et ∉ sinon, on associe ainsi à A un n -uplet d’éléments de {∈, ∉}. En répétant le procédé pour toutes les
parties de A de E, on met en bijection l’ensemble des parties de E avec l’ensemble des n -uplets d’éléments de {∈, ∉} ;
d’où : cardP(E) = 2n .
- série S
130 IX. Dénombrement
Dans la première moitié de ce chapitre, les univers considérés sont des ensembles finis non vides.
D ÉFINITIONS X.1.1
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
(1) On appelle événement toute partie de Ω.
(2) On appelle événement élémentaire tout singleton de Ω.
Dans une épreuve, un événement est réalisé s’il contient le résultat de l’expérience. Par exemple, si on obtient « 4 »
lors d’un lancer de dé, l’événement « obtenir un nombre pair » est réalisé.
Le tableau suivant indique la signification des diverses expressions utilisées dans le langage des événements.
Vocabulaire des événements Signification ensembliste Notation
Univers Ensemble Ω Ω
Éventualité ou issue Élément de Ω ω (ω ∈ Ω)
Événement Partie de Ω A(A ⊂ Ω)
Événement élémentaire Singleton {ω}(ω ∈ Ω)
Événement certain Partie pleine Ω
Événement impossible Partie vide ∅
Événement « A ou B » Réunion des parties A et B A∪B
Événement « A et B » Intersection des parties A et B A∩B
Événements A et B incompatibles Parties A et B disjointes A∩B = ∅
Événement contraire de A Complémentaire de A dans Ω A
Exemples Dans le lancer d’un dé, on considère les événements A : « obtenir un nombre pair » ;
B : « obtenir un nombre premier » ; C : « obtenir 6 ».
1. On a : A ∪ B = {2; 3; 4; 5; 6} ; A ∪ B est l’événement « obtenir un nombre pair ou premier ».
2. On a : A ∩ B = {2} ; A ∩ B est l’événement « obtenir un nombre pair et premier ».
3. Les événements B et C sont incompatibles.
131
132 X. Calcul des probabilités
D ÉFINITION X.1.2
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
Une probabilité sur l’univers Ω est une application P de P(Ω) vers [0; 1], qui à toute partie A de Ω associe le nombre
réel P(A) appelé probabilité de l’événement A et qui vérifie les conditions suivantes :
– la probabilité d’un événement est la somme des probabilités des événements élémentaires qui le constituent ;
– la probabilité de l’événement certain est 1 ;
– la probabilité de l’événement impossible est 0.
Remarques
1. La probabilité de l’événement élémentaire {ω} est notée P(ω). ω ω1 ··· ωi ··· ωn
2. Une probabilité P est parfaitement déterminée par la donnée des P(ω) p1 ··· pi ··· pn
probabilités des événements élémentaires.
X.1.2.b Équiprobabilité
Lorsque les événements élémentaires d’une expérience ont la même probabilité, on dit qu’il y a équiprobabilité.
Les situations d’équiprobabilité sont généralement suggérées par des expressions comme : « dé parfait », « dé non
pipé », « pièce parfaite » « boules indiscernables au toucher », « cartes bien battues », « on tire au hasard » etc.
T HÉORÈME X.1.1
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
card(A)
Dans l’hypothèse d’équiprobabilité, pour tout événement A, on a : P(A) = .
card(Ω)
Démonstration Les événements élémentaires ont tous la même probabilité, soit p cette probabilité. On a : P(Ω) = 1 ; donc : p card (Ω) = 1 ; d’où :
1
p= .
card (Ω)
card (A)
On en déduit que pour tout événement A, on a : P(A) = p card (A) = .ä
card (Ω)
Remarque Les éventualités de A sont appelés cas favorables et celles de Ω, cas possibles.
nombres de cas favorables
On écrit souvent : P(A) = .
nombres de cas possibles
Exercice X.1.1. On lance deux dés parfaits et on note la somme des nombres obtenus.
Quelle est la probabilité d’obtenir 10 ?
Solution L’univers Ω est l’ensemble des couples d’éléments de : {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
On a : card(Ω) = 62 = 36. « Obtenir 10 » est l’événement : {(4; 6), (5; 5), (6; 4)}.
1
On est dans une situation d’équiprobabilité (dés parfaits), donc la probabilité cherchée est : .
12
Exercice X.1.2. On tire simultanément et au hasard 5 cartes dans un jeu de 32 cartes.
Quelle est la probabilité de tirer le roi de cœur ? ! Ã
32
Solution L’univers Ω est l’ensemble des combinaisons de 5 cartes d’un jeu de 32, donc : card(Ω) = = 201376.
5
Les cartes sont tirées au hasard, on est donc dans une situation d’équiprobabilité.
Soit A l’événement : « tirer leà roi! de cœur ». Réaliser A c’est choisir le roi de cœur puis tirer 4 cartes parmi les 31 cartes
31
restantes ; donc : card(A) = = 31465.
4
card(A) 31465 5
La probabilité cherchée est donc : = = = 0,156 25.
card(Ω) 201376 32
X.1.2.c Propriétés
T HÉORÈME X.1.2
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω, A et B deux événements. On a :
(1) si A ∩ B = ∅ alors : P(A ∪ B) = P(A) + P(B) ;
(2) P(A) + P(Ā) = 1.
Démonstration
(1) Si l’un (au moins) des événements A ou B est impossible, alors la propriété est évidente. En effet si A = ∅ alors : P(A ∪ B) = P(∅ ∪ B) = P(B) et
P(A) + P(B) = P(∅) + P(B) = 0 + P(B) = P(B).
Si les deux événements sont possibles, alors quitte à numéroter à nouveau les éventualités on peut supposer que : A = {ω1 ;... ;ωp } et B = {ωp+1 ;... ;ωq }.
On a alors : A ∪ B = {ω1 ;... ;ωq } ;
p
X q
X q
X
d’où : P(A) + P(B) = P(ωi ) + P(ωi ) = P(ωi ) = P(A ∪ B).
i =1 i =p+1 i =1
(2) Pour B = Ā, on obtient : P(A) + P(Ā) = P(A ∪ Ā) = P(Ω) = 1. ä
Remarque Plus généralement, par récurrence, on déduit de (1) que si A1 , . . ., An sont des événements deux à deux
incompatibles, alors : P(A1 ) + · · · +ÃP(An ) != P(A1 ∪ · · · ∪ An ).
n
[ Xn
Ce qui peut également s’écrire : P Ai = P(Ai ).
i=1 i=1 Ω
On en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME
© X.1.3
ª T HÉORÈME FAIBLE DES PROBABILITÉS TOTALES A1
Si A1 , . . . , An est une partition 1 d’un événement A, alors : A3 A
P(A) = P(A1 ) + · · · + P(An ). A2
T HÉORÈME X.1.4
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω et A, B deux événements.
On a : P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B).
Démonstration
- série S
134 X. Calcul des probabilités
Ω
Notons A’ le complémentaire de A ∩ B dans A et B’ le complémentaire de A ∩ B dans B.
On a : A = (A ∩ B) ∪ A′ , avec (A ∩ B) ∩ A′ = ∅ ;
donc : P(A) = P(A ∩ B) + P(A′ ).
On a : B = (A ∩ B) ∪ B′ , avec (A ∩ B) ∩ B′ = ∅ ;
donc : P(B) = P(A ∩ B) + P(B′ ).
A’ A∩B B’
Tout élément de A ∪ B est soit © ′élément ′de ª A mais pas de B, soit élément de B mais pas ä
de A soit élément des deux. A ,A ∩ B,B est donc une partition de A ∪ B. On en déduit
′
que : P(A ∪ B) = P(A
¡ ) + P(B′ ) + P(A
¢ ∩¡ B) ¢ .
P(A ∪ B) = P(A′ ) + P(A ∩ B) + P(B′ ) + P(A ∩ B) − P(A ∩ B)
P(A ∪ B) = P(A ∩ B) + P(A ∪ B)
P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) A B
Exercice X.1.3. Une urne contient 15 boules, numérotées de 1 à 15. On tire au hasard une boule et on désigne par N son numéro. On désigne
respectivement par A et B les événements « N est pair » et « N est multiple de trois ».
1. Déterminer la probabilité des événements A, B et A ∩ B.
2. Calculer la probabilité des événements Ā, B̄ et A ∪ B.
Solution 1. L’univers est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6; 7 ; 8 ; 9 ; 10; 11 ; 12; 13 ; 14 ; 15} ;
La boule est tirée au hasard on a donc équiprobabilité.
1
Pour tout événement élémentaire {ω}, on a donc : P(ω) = ;
15
7 5 1
d’où : P(A) = P({2; 4; 6; 8; 10; 12; 14}) = ; P(B) = P({3; 6; 9; 12; 15}) = =
15 15 3
2
et P(A ∩ B) = P({6; 12}) = .
15
8 2
2. On a : P(Ā) = 1 − P(A) = ; P(B̄) = 1 − P(B) = ;
15 3
7 1 2 2
et P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) = + − = .
15 3 15 3
D ÉFINITION X.1.3
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
Deux événements A et B sont indépendants lorsque : P(A ∩ B) = P(A) × P(B).
2 3 1
On a : P(S) = ; P(L) = et P(S ∩ L) = ; donc :
3 4 2
Remarque Les considérations précédentes permettent de calculer la probabilité de A ∩ B lorsque A et B sont des évé-
nements indépendants. Cette indépendance peut être signalée dans l’énoncé. Mais elle peut aussi découler des condi-
tions de l’expérience ; ainsi, il y a indépendance entre les résultats :
– de tirages successifs avec remise ;
– de jets successifs d’un dé, ou d’une pièce de monnaie.
1 2
Exercice X.1.4. On joue à pile ou face avec une pièce tordue où la probabilité d’obtenir face est et celle d’obtenir pile . On lance neuf fois
3 3
cette pièce. On désigne par F1 l’événement « obtenir face au 1er lancer » puis F2 . . .
Quelle est la probabilité de l’événement (F1 et F2 et F9 ) ?
Solution Les événements F1 , F2 et F9 sont indépendants donc :
µ ¶3
1
P(F1 et F2 et F9 ) = P(F1 ) × P(F2 ) × P(F9 ) =
3
Exercice X.1.5. Un joueur de fléchettes dispose d’une cible carrée d’un mètre de côté. Il lance une fléchette, on suppose qu’il plante la
fléchette dans la cible, mais n’importe où dans la cible. Ainsi la probabilité que la fléchette se plante dans une région R est l’aire, en mètre carré
de cette région. Par abus de langage nous identifierons la région et l’événement correspondant. On considère les événements suivants. A ;B
;C ;D .
1. Démontrer que les événements A, B, C et D sont deux à deux indépendants.
2. Les événements A, B, C sont-ils indépendants ?
3. Les événements A, B, C, D sont-ils indépendants ?
Solution 1. Les aires des régions A, B, C, D représentent chacune la moitié de l’aire de la cible, donc :
1
P(A) = P(B) = P(C) = P(D) = .
2
D’où :
1
P(A) × P(B) = P(A) × P(C) = P(A) × P(D) = P(B) × P(C) = P(B) × P(D) = P(C) × P(D) =
4
Les intersections sont définies par : A ∩ B ; A ∩ C ; A ∩ D ; B ∩ C ; B ∩ D ; C ∩ D .
Les aires de ces intersections représentent chacune le quart de l’aire de la cible aire ; donc :
1
P(A ∩ B) = P(A ∩ C) = P(A ∩ D) = P(B ∩ C) = P(B ∩ D) = P(C ∩ D) =
4
Les événements A, B, C et D sont donc deux à deux indépendants.
2. On sait déjà que les événements A, B, C sont deux à deux indépendants, pour savoir s’ils sont indépendants il ne
1
reste plus qu’a comparer P(A) × P(B) × P(C) avec P(A ∩ B ∩ C). On a : P(A) × P(B) × P(C) = .
8
1
A ∩ B ∩ C est la région : ; donc : P(A ∩ B ∩ C) = .
8
- série S
136 X. Calcul des probabilités
X.1.3.a Introduction Ω
P(B ∩ A) A B
PA (B) = .
P(A)
D ÉFINITION X.1.5 P ROBABILITÉ CONDITIONNELLE
Soit A un événement de probabilité non nulle.
P(B ∩ A)
La probabilité sachant A, notée PA , est la probabilité définie par : PA (B) = .
P(A)
Exemples Reprenons les exemples de la définition X.1.3 (événements indépendants) page 134.
1. On choisit un élève au hasard, sachant qu’il est littéraire, quelle est la probabilité pour qu’il soit sportif ?
Solution P(S ∩ L) 2 5 2
PL (S) = = × = .
P(L) 5 3 3
On remarque que : PL (S) = P(S).
2. On choisit une élève au hasard, sachant qu’il est littéraire, quelle est la probabilité pour qu’elle soit volontaire pour
jouer au football ?
Solution P(V ∩ F) 2 12 8
PF (V) = = × = .
P(F) 9 5 15
On remarque que : PF (V) , P(V).
Remarque Dans les exemples ci-dessus, les probabilités conditionnelles peuvent s’obtenir par lecture directs dans les
tableaux X.1 et X.2 pages 134 et 135.
T HÉORÈME X.1.5
Soit A et B deux événements tels que : P (A) , 0.
(1) A et B sont indépendants si et seulement si : PA (B) = P(B).
(2) P(A ∩ B) = PA (B) × P(A).
Démonstration
P(B ∩ A)
(1) PA (B) = P(B) ⇐⇒ = P(B) ⇐⇒ P(A) × P(B) = P(B ∩ A).
P(A)
(2) C’est une conséquence de la définition X.1.5. ä
Remarque Un arbre pondéré est une représentation intuitive permettant une utilisation simplifiée du théorème X.1.5.
or :
2 1 8 1 7 7
P(V ∩ F) = P(V) × PV (F) = × = et P(V ∩ F) = P(V) × PV (F) = × =
3 3 36 3 12 36
donc :
5
P(F) = .
12
© ª
Plus généralement, si B1 , . . . , Bn est une partition de l’univers
Ω
© alors pour toutªévénement A :
Ω,
B1 ∩ A, . . . , Bn ∩ A ; est une partition de A et on a :
B1 B2
P(A) = P(B1 ∩ A) + · · · + P(Bn ∩ A).
- série S
138 X. Calcul des probabilités
N3 . Les billes sont indiscernables au touché, on a donc équiprobabilité à chaque tirage ; ce qui signifie qu’à chaque
tirage la probabilité d’obtenir une couleur est le quotient du nombre de billes de cette couleur par le nombre total de
billes dans le sac. 3
5 8 11 B3 (B,B,B)
8 billes noires ; donc : P(B1 ) = et P(N1 ) = .
13 13 1 B2
Si B1 est réalisé il reste alors 4 billes blanches et 8 billes noires 3
1 2 8 N3 (B,B,N)
dans le sac ; d’où : PB1 (B2 ) = et PB1 (N2 ) = . 11
3 3 B1
En poursuivant ce raisonnement jusqu’à l’élimination de tous 5 4
13 11 B3 (B,N,B)
les cas possibles, on obtient l’arbre pondéré ci-contre dont on 2
déduit par exemple que : 3 N 2
5 2 7 70 7 N3 (B,N,N)
P(B, N, N) = × × = . 11
13 3 11 429
En procédant de même pour toutes les éventualités, on obtient 4
11 B3 (N,B,B)
l’arbre pondéré ci-contre d’où l’on tire le tableau ci-dessous.
5 B2
12
8 7 N3 (N,B,N)
Événement (B, B, B) (B, B, N) (B, N, B) (B, N, N) 13 11
15 40 40 70 N1
Probabilité 5
429 429 429 429 11 B3 (N,N,B)
Événement (N, B, B) (N, B, N) (N, N, B) (N, N, N) 7
40 70 70 84 12 N2
Probabilité 6 N3 (N,N,N)
© 429 429 429 ª 429 11
3. On a : B3 = (B, B, B), (B, N, B), (N, B, B), (N, N, B) ; donc :
15 + 40 + 40 + 70 5
P(B3 ) = = .
429 13
© ª
4. On a : B2 = (B, B, B), (B, B, N), (N, B, B), (N, B, N) ; donc :
15 + 40 + 40 + 70 5
P(B2 ) = = .
429 13
© ª
5. On a : N2 ∩ B3 = (B, N, B), (N, N, B) ; donc :
40 + 70 10
P(N2 ∩ B3 ) = = ;
429 39
6.
P(N2 ∩ B3 ) 10 13 2
PB3 (N2 ) = = × = ;
P(B3 ) 39 5 3
Notations et vocabulaire
1. X(Ω) est appelé univers image de Ω par X.
2. (X = xi ) désigne l’événement « X prend la valeur xi ».
3. (X É a ) désigne l’événement « X prend une valeur inférieure ou égal à a ».
D ÉFINITION X.2.2
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
La loi de probabilité d’une variable aléatoire X sur Ω est l’application qui à toute valeur xi prise par X associe P(X = xi ).
D ÉFINITION X.2.3
Soit une variable aléatoire X définie sur un univers Ω muni d’une probabilité P.
R
La fonction de répartition de X est l’application F de vers [0,1] définie par :
- série S
140 X. Calcul des probabilités
Remarques
1. L’espérance mathématique est l’équivalent, en probabilité, de la moyenne en statistique.
2. L’espérance est donc une caractéristique de position.
3. Pour une variable aléatoire constante ω 7→ λ, (x1 = · · · = xn = λ) on a : E(λ) = λ.
xi x1 x2 · · · xn Total
4. Pour calculer l’espérance d’un variable aléatoire, il peut- P(X = xi ) p1 p2 · · · pn 1
être commode de reprendre la tableau de la loi de proba- xi p i x1 p 1 x2 · · · xn p n E(X)
bilité de la façon suivante.
Exercice X.2.1. Calculer l’espérance de la variable aléatoire de l’exemple introductif (§ X.2.1 page 138).
Solution
n 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total
1 2 3 4 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n) 1
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
2 6 12 20 30 42 40 36 30 22 12
nP(X = n) E(X) = 7
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
L’espérance mathématique de X est donc : 7.
Remarques
1. La variance est donc la moyenne des carrés des écarts à la moyenne.
2. La variance étant une moyenne de carrés, on a introduit sa racine carrée pour mieux rendre compte de la disper-
sion.
T HÉORÈME X.2.1
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et λ un réel.
(1) E(X + Y) = E(X) + E(Y) ;
(2) E(X + λ) = E(X) + λ ;
(3) E(λX) = λE(X) ;
(4) E(X − E(X)) = 0 ;
(5) V(X + λ) = V(X) ;
(6) V(λX) = λ2 V(X).
Démonstration Notons ωi (1 É i É n) les éventualités et p i les probabilités des événements élémentaires associés.
n
X n
X
(1) On a : E(X) = X(ωi )p i et E(Y) = Y(ωi )p i .
i =1 i =1
n
X n ¡
X ¢ Xn n
X
De même : E(X + Y) (X + Y)(ωi )p i = X(ωi )p i + Y(ωi )p i = X(ωi )p i + Y(ωi )p i = E(X) + E(Y).
i =1 i =1 i =1 i =1
(2) On déduit (2) de (1) en prenant pour Y la variable aléatoire constante ω 7→ λ.
n
X n
X
(3) E(λX) = λX(ωi )p i = λ X(ωi )p i = λE(X).
i =1 i =1
(4) D’après (2) (avec λ = −E(X)) :´ E(X − E(X)) = E(X) − E(X) ´ 0. ³³
´2=
³³ 2´ ³³ ´2 ´
(5) V(X + λ) = E X + λ − E(X + λ) = E X + λ − E(X) − λ = E X − E(X) = V(X).
³³ ´2 ´ ³³ ´2 ´ ³ ³ ´2 ´ ³³ ´2 ´
(6) V(λX) = E λX − E(λX) = E λX − λE(X) = E λ2 X − E(X) = λ2 E X − E(X) = λ2 V(X). ä
Remarques
1. En pratique toutes ces propriétés sont naturelles, afin de les illustrer prenons pour univers une classe où un devoir
a été donné ; la moyenne de la classe est 5 et la variance 3. On considère l’expérience aléatoire suivante : on choisit au
hasard un élève et désigne par X sa note. X est une variable aléatoire et on a : E(X) = 5 et V(X) = 3.
Si on décide d’ajouter 1 point à chaque élève, alors la moyenne augmentera de 1 point :
E(X + 1) = E(X) + 1 = 6.
En revanche le fait d’ajouter 1 point à chaque élève ne changera pas la façon dont les notes sont réparties autour de la
moyenne, c’est-à-dire : V(X + 1) = V(X).
Si on décide de multiplier par 2 la note de chaque élève, alors la moyenne sera multipliée par 2 elle aussi : E(2X) = 2E(X) = 10.
De plus en multipliant par 2 les notes, on multiplie également par 2 les écarts à la moyenne et donc par 4 leur carré ;
par conséquent : V(2X) = 4V(X).
2. Pour donner un sens intuitif à la propriété (1) gardons l’exemple de la classe. Un devoir constitué d’un exercice
sur 7 points et d’un problème sur 13 points à été donné. Cette fois-ci X désigne la note obtenue à l’exercice et Y la note
obtenue au problème. La note obtenue au devoir est alors X + Y. La moyenne de la classe au devoir est la somme des
moyennes de l’exercice et du problème : E(X + Y) = E(X) + E(Y).
3. On déduit des deux dernières propriétés que : σ(X + λ) = σ(X) et σ(λX) = |λ|σ(X).
4. On déduit des propriétés (1) et (3) que pour tous réels α, β ; on a : E(αX + βY) = αE(X) + βE(Y).
On dit que l’espérance est linéaire.
D’après le théorème X.2.1 l’espérance de la somme de deux variables aléatoires est la somme des espérances. Il est
donc naturelle de se demander s’il n’en est pas de même pour le produit. Prenons un exemple.
On dispose de deux rectangles, les dimensions de l’un sont 2 par 3 et celles de l’autre sont 4 par 5.
On choisit un rectangle au hasard et on désigne par ℓ sa largeur et L son longueur. L’aire est donc la variable aléatoire
Lℓ.
La moyenne des largeurs est : E(ℓ) = 3.
La moyenne des longueurs est : E(L) = 4.
Les aires sont 6 et 20 donc : E(Lℓ) = 13.
On constate, ici, que : E(Lℓ) , E(L) × E(ℓ).
Nous avons précédemment remarqué que la définition de la variance ne conduisait pas à un calcul aisé. le théo-
rème suivant remédie à cette carence.
T HÉORÈME X.2.2 F ORMULE DE KÖNIG 2 ¡ ¢
Soit X une variable aléatoire. On a : V(X) = E X2 − E2 (X).
- série S
142 X. Calcul des probabilités
Exercice X.2.2. Calculer la variance et l’écart type de la variable aléatoire de l’exemple introductif (§ X.2.1 page 138).
Solution
n 2 3 54 6 7 8 9 10 11 12 Total
1 2 43 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n) 1
36 36 3636 36 36 36 36 36 36 36
1 3 106 15 21 20 18 15 11 6
nP(X = n) E(X) = 7
18 18 1818 18 18 18 18 18 18 18
2 9 5024 90 147 160 162 150 121 72 329
n 2 P(X = n) E(X2 ) =
18 18 1818 18 18 18 18 18 18 18 6
¡ 2¢ 2 329 35
La variance de X est donc : V(X) = E X − E (X) = − 49 = .
r 6 6
35
On en déduit l’écart type : σ(X) = .
6
D ÉFINITION X.2.6
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) = {y 1 , · · · , y q } leurs
univers images respectifs.
×
La loi couple (X,Y) est l’application de X Y vers [0; 1] qui à tout couple (xi , y j ) associe la probabilité de l’événement
(X = xi ) et (Y = y j ).
Exercice X.2.3. On lance un dé bien équilibré et on considère les variables aléatoires X et Y définies par :
0 , si ω est pair ;
5 , si ω est un nombre premier ;
X(ω) = Y(ω) =
1 , si ω est impair. 10 , si ω n’est pas premier.
Remarques
1. La loi couple est aussi appelée loi de
probabilité conjointe ou loi de probabilité @ Y 5 10 Total
simultanée ou encore loi de probabilité X @
@
produit ; les probabilités contenues dans le 1 1 1
0 P (X = 0) =
tableau X.4 sont alors appelées probabilités 6 3 2
conjointes ou probabilités simultanées. 1 1 1
1 P (X = 0) =
2. Dans le tableau X.4 si on ajoute une ligne 3 6 2
et une colonne « Total », on obtient le tableau
1 1
X.5 où les lois de probabilités des variables Total P (Y = 5) = P (Y = 10) = 1
2 2
aléatoires X et Y apparaissent dans les marges.
Ces lois sont alors appelées lois marginales
TABLE X.5 – Lois marginales.
Exemples
1. Reprenons l’exemple du § X.2.4.a. D’après le tableau X.5 on constate que les événements (X = 0) et (Y = 5) sont
1 1
dépendants ; en effet : P (X = 0 et Y = 5) = et P (X = 0) × P (Y = 5) = .
6 4
On dit alors que les variables X et Y sont dépendantes.
2. On lance un dé bien équilibré et on considère les variables aléatoires X et Y définies par :
ω 1 2 3 4 5 6
0 , si ω est pair ;
X(ω) = X(ω) 1 0 1 0 1 0
Y(ω) 5 5 10 10 10 10
1 , si ω est impair.
(X, Y)(ω) (1; 5) (0; 5) (1; 10) (0; 10) (1; 10) (0; 10)
D ÉFINITION X.2.7
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) = {y 1 , · · · , y q } leurs
univers images respectifs.
Les variables aléatoires X et Y sont dites indépendantes lorsque pour tout x ∈ X(Ω) et tout y ∈ Y(Ω), les événements
(X = x) et (Y = y) sont indépendants.
Remarques
1. La condition d’indépendance peut s’écrire également, pour tout x ∈ X(Ω) et tout y ∈ Y(Ω) :
¡ ¢ ¡ ¢
P X = x et Y = y = P (X = x) × P Y = y
2. Deux variables aléatoires sont indépendantes si et seulement si le tableau de leur loi conjointe est un tableau de
proportionnalité.
- série S
144 X. Calcul des probabilités
T HÉORÈME X.2.3
Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) =
{y 1 , · · · , y q } leurs univers images respectifs.
(1) E(XY) = E(X) × E(Y).
(2) V(X + Y) = V(X) + V(Y).
Démonstration Le formalisme utilisé dans cette démonstration n’est pas au programme de terminale, c’est démonstration peut donc être omise
en première lecture etÃest de toute façon ! réservée à des lecteurs motivés.
X
(1) E(X) × E(Y) = x P (X = x) × E(Y)
x∈X(Ω)
X ¡ ¢
= x P (X = x) × E(Y)
x∈X(Ω) " #
X X ¡ ¢
= x P (X = x) × yP Y=y
x∈X(Ω) " y∈Y(Ω) #
X X ¡ ¡ ¢¢
= x P(X = x) × y P Y = y
x∈X(Ω)
X £ y∈Y(Ω) ¡ ¢¤
= x y P X = x et Y = y
x∈X(Ω)
y∈Y(Ω)
= E(XY)
(2) (2) se déduit de (1) en utilisant la linéarité de l’espérance et la formule de König.
¢2
V(X + Y) = E (X + Y)2 − E(X + Y)
¡ ¢ ¡
(formule de König) ä
¡ 2 2 ¢ ¡ ¢2
= E X + Y + 2XY − E(X) + E(Y)
¢2
= E X 2 + Y 2 + 2XY − E2 (X) + E2 (Y) + 2E(X)E(Y)
¡ ¢ ¡
D ÉFINITION X.3.1
On appelle épreuve de Bernoulli une épreuve à deux issues possibles.
Exemple On lance un dé bien équilibré et on cherche à faire un 1. Désignont par S l’événement : « obtenir 1 » ; et par
1 ³ ´ 5
S l’événement contraire. On a ici : P (S) = et P S = .
6 6
D ÉFINITION X.3.2
On appelle expérience ou schéma de Bernoulli la répétition n fois, de façon indépendante, d’une épreuve de Bernoulli.
D ÉFINITION X.3.3
On appelle loi binomiale de paramètres n et p la loi de probabilité de la variable aléatoire désignant le nombre de
succès dans un schéma de Bernoulli où l’épreuve de Bernoulli a été répétée n fois et où la p désigne la probabilité de
succès à une épreuve.
Exemple Reprenons le jeu de dés où il faut faire un as. On lance quatre fois le dé et on et on désigne par X le nombre de
1
succès. la loi de probabilité de X est la loi binomiale de paramètres 4 et . Déterminons la probabilité de l’événement
6
(X = 2). © ª
On a : (X = 2) = (S, S, S̄, S̄), (S, S̄, S̄, S), (S, S̄, S, S̄), (S̄, S, S, S̄), (S̄, S, S̄, S), (S̄, S̄, S, S) .
Considérons les événements © S1 , S̄1 , ª. . ., S4 , S̄4 où, par exemple, S3 désigne l’événement : « obtenir un succès au troi-
sième lancé ». On a alors : (S, S, S̄, S̄) = S1 ∩ S2 ∩ S̄3 ∩ S̄4 . Les résultats des différents lancés sont indépendants donc :
¡ ¢ ¡ ¢
P S, S, S̄, S̄ = P S1 ∩ S2 ∩ S̄3 ∩ S̄¡4 ¢ ¡ ¢
= P (S1 ) × P (S2 ) × P S̄3 × P S̄4
µ ¶2 µ ¶2
1 5
=
6 6
25
= 4
6
On démontre de même que les quatre événements élémentaires qui constituent l’événement (X = 2) ont tous pour
25 25 25
probabilité 4 ; on déduit que : P (X = 2) = 4 × 4 = .
6 6 324
plus généralement, dans la loi binomiale B(n, p), la probabilité d’échec à une épreuve est : q = 1 − p. Considérons
l’événement (X = k) où 0 É k É n. pour réaliser un tel événement, il faut obtenir k succès et n −k échecs. On peut donc
Ãchoisir
! les k épreuves parmi n où on aura un succès et pour les n − k épreuves restantes on aura un échec. Il y a donc
n
éventualités qui réalisent l’événement. De plus chaque événement élémentaire inclus dans l’événement (X = k) a
k
à !
k n−k n k n−k
pour probabilité : p q ; on en déduit que : P (X = k) = p q .
k
T HÉORÈME X.3.1
Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loià binomiale
! de paramètres n et p.
n k n−k
(1) Pour tout entier k tel que : 0 É k É n ; on a :P (X = k) = p q .
k
(2) E(X) = np.
(3) V(X) = np q.
à !
n
X n k n−k X n n!
E(X) = k p q = k p k q n−k .
k=0 k k=0 k!(n − k)!
On en déduit que :
n
X n!
E(X) = k p k q n−k , car pour k = 0 le terme est nul
k=1 k!(n − k)!
n
X n!
= p k q n−k
k=1 (k − 1)!(n − k)!
Xn (n − 1)!
= np ¡ ¢ p k−1 q n−1−(k−1) , posons : i = k − 1
k=1 (k − 1)! n − 1 − (k − 1) !
n−1
X (n − 1)!
= np ¡ ¢ p i q (n−1)−i
i =0 i ! (n − 1) − i !
= np(p + q)n−1 , d’après la formule du binôme de Newton
= np
(3) Calculons V(X). On a :
V(X) = E(X2 ) − E2 (X) , par le formule de König
= E(X2 − X) + E(X) − E2 (X) , par linéarité de l’espérance
= E X(X − 1) + np − n 2 p 2
¡ ¢
, d’après (2)
On a de plus :
¡ ¢ Xn n!
E X(X − 1) = k(k − 1) p k q n−k , par définition de B(n, p)
k=0 k!(n − k)!
Xn n!
= k(k − 1) p k q n−k , car les deux premiers termes de la somme sont nuls.
k=2 k!(n − k)!
Xn n!
= p k q n−k
k=2 (k − 2)!(n − k)!
Xn (n − 2)!
= n(n − 1)p 2 ¡ ¢ p k−2 q (n−2)−(k−2) ,posons : i = k − 2
k=2 (k − 2)! (n − 2) − (k − 2) !
n−2
X (n − 2)!
= (n 2 − n)p 2 ¡ ¢ p i q (n−2)−i
i =0 i ! (n − 2) − i !
= (n 2 − n)p 2 (p + q)n−2 , d’après la formule du binôme de Newton
= n 2 p 2 − np 2
On en déduit que : V(X) = n 2 p 2 − np 2 + np − n 2 p 2 = np(1 − p) = npq. ä
Remarque En utilisant la formule du binôme de Newton, on vérifie que la somme des probabilités de la loi binomiale
est 1.
- série S
146 X. Calcul des probabilités
λn λn 0 λ λ λ
(On pourra remarquer que : = × × ×··· × )
n! n0 ! n0 + 1 n0 + 2 n
b. Conclure.
2. Désormais λ est strictement positif. Pour tout entier n Ê 1, on considère l’intégrale :
Z
1 λ
In = (λ − t )n et d t .
n! 0
a. Calculer I1 .
(On pourra utiliser une intégration par parties.)
b. Démontrer que pour tout t ∈ [0;λ], on a : ¯ ¯
¯(λ − t )n et ¯ É (λ − t )n eλ .
¯ ¯
c. En déduire que :
λn+1
|In | É eλ .
(n + 1)!
d. Déterminer la limite de la suite (In ).
3. Démontrer que pour tout entier n Ê 1 :
λn+1
In = In+1 +
(n + 1)!
X.3.2.b Introduction
1re situation
Dans un petit port de pêche, il y a vingt pêcheurs ; chaque pêcheur a un bateau. Une étude statistique a montré
que chaque soir entre 17 heure et 20 heure il rentre au port, en moyenne, trois bateaux à l’heure.
Quelle est la probabilité pour qu’entre 18 h 30 et 19 h 30 il rentre quatre bateaux au port ?
Pour modéliser la situation, on utilise un schéma de Bernoulli. On suppose que les heures de retour au port des
différents bateaux sont indépendantes. On désigne par p la probabilité pour qu’un bateau donné rentre au port entre
18 h 30 et 19 h 30. On désigne par X le nombre de bateaux qui rentrent port entre 18 h 30 et 19 h 30. La loi de probabilité
de X est donc la loi binomiale de paramètres 20 et p. L’espérance de X est alors 20p mais on sait que cette espérance
3
est trois. Par conséquent : p = .
Ã20 !
20 4
On en déduit que : P (X = 4) = p (1 − p)16 = 0, 182· · · .
4
2e situation
Dans un complexe portuaire, une étude statistique a montré que chaque matin entre 8 heure et 12 heure il entre,
en moyenne, λ bateaux à l’heure.
Quelle est la probabilité pour qu’entre 9 h 30 et 10 h 30 il entre k bateaux dans le complexe ?
Pour modéliser la situation, on utilise un schéma de Bernoulli. On désigne par n le nombre de bateaux à travers
le monde qui pourraient un jour entré dans le complexe portuaire ; par p la probabilité pour que l’un donné d’entre
eux entre dans le complexe entre 9 h 30 et 10 h 30 et par X le nombre de bateaux qui entrent dans le complexe entre
9 h 30 et 10 h 30. On suppose que les heures d’entrée des n bateaux qui pourraient, un jour, entrer dans le port sont
indépendantes.
à ! La loi de probabilité de X est donc la loi binomiale de paramètres n et p ; c’est-à-dire : Pn (X = k) =
n k λ
p (1 − p)n−k . L’espérance de X est alors np mais on sait que cette espérance est λ. Par conséquent : p = .
k n
à !µ ¶ µ ¶n−k
k
n λ λ
On en déduit que : Pn (X = k) = 1− .
k n n
Malheureusement, en pratique, on ne connaît pas n. On sait seulement qu’il est grand et que k est petit devant
lui ; c’est la raison pour laquelle on décide de définir la nouvelle loi de probabilité, si cela a un sens : P (X = k) =
lim Pn (X = k).
n→+∞ Ã !µ ¶ µ ¶
n λ k λ n−k
On a donc : Pn (X = k) = 1−
k n n
k facteurs
z }| { µ ¶ µ ¶
n(n − 1) · · · (n − k + 1) λk λ n λ −k
= · k 1− 1−
k! n µ n ¶ µ n ¶
n
λ k
n n λ λ −k
= × ×··· × 1− 1−
k! n − 1 n +k −1 n n
n 1 n
Pour tous entiers n et j tels que : 0 É j < n, on a : = j
; donc : lim = 1.
n − j 1− n→+∞ n− j
n
n n
Par produit de k − 1 facteurs, on en déduit que : lim ×··· × = 1.
n→+∞ nµ − 1 ¶ n +k −1
n
λ
Par construction de la fonction exp, on sait que : lim 1 − = e−λ ;
n→+∞ n
µ ¶ µ ¶
λ λ −k
de plus : lim 1 − = 1 et lim u −k = 1 ; donc par composition : lim 1 − = 1.
n→+∞ n u→1 n→+∞ n
Donc par produit des limites :
λk
P(X = k) = e−λ .
k!
Exemples
1. Dans l’exemple du complexe portuaire, s’il arrive 53, 8 bateaux à l’heure, la probabilité pour qu’il arrive 65 bateaux
53, 865
entre 9 h 30 et 10 h 30 est : P (X = 65) = e−53,8 = 0, 16· · ·
65!
Remarque La loi de poisson est généralement utilisée pour modéliser le comptage d’événements rares dans le temps,
comme par exemple : le nombre de particules émises par une substance radioactive ou le nombre d’erreurs enregis-
trées par un central téléphonique ; ou dans l’espace, comme par exemple : le nombre de bactéries dans une prépara-
tion microscopique.
- série S
148 X. Calcul des probabilités
Démonstration
n
X λk
(1) Par définition l’espérance de X est la limite de : k e−λ lorsque n tend vers +∞.
k=0 k!
n k n λk n λk−1 X λj
n−1
−λ λ
X −λ
X X
On a : ke =e k = e−λ λ = e−λ λ .
k=0 k! k=1 k! k=1 (k − 1)! j =0 j !
X λj
n−1 n
X λk
On sait que : lim = eλ ; donc : lim k e−λ = λ. Donc : E(X) = λ.
j =0 j ! k!
n→+∞ n→+∞
k=0
Xn λk
(2) Par définition la variance de X est la limite de : (k − λ)2 e−λ lorsque n tend vers +∞.
k!
à ! à k=0 ! à !
Xn λk n
X λk n
X λk Xn λk
De plus : (k − λ)2 e−λ = k 2 e−λ − 2λ k e−λ + λ2 e−λ .
k=0 k! k=0 k! k=0 k! k!
" Ã k=0 ! Ã !#
n k n λk
−λ λ
X 2 −λ
X
D’après les calculs précédents, on a par produit et par somme : lim −2λ ke +λ e = −2λ2 + λ2 = −λ2 .
n→+∞
k=0 k! k=0 k!
Xn λk n
X λk n
X λk
On a : k 2 e−λ = (k 2 − k)e−λ + k e−λ
k=0 k! k=0 k! k=0 k!
n
X λk n
X λk
= e−λ k(k − 1) + k e−λ
k=2 k! k=0 k!
Xn λk−2 Xn λk
= e−λ λ2 + k e−λ
k=2 (k − 2)! k=0 k!
X λj
n−2 n
X λk
= e−λ λ2 + k e−λ
j =0 j ! k=0 k!
X λj
n−1 Xn λk Xn λk
On sait que : lim λ
= e et lim k e−λ = λ ; donc : lim k 2 e−λ = λ2 + λ. Donc : V(X) = λ.ä
j =0 j ! k! k!
n→+∞ n→+∞ n→+∞
k=0 k=0
X.4.1.b Définition
Zb
Habituellement, lorsqu’on calcul, f (t ) d t , a et b sont des nombres réels et f est une fonction continue sur
a
[a ; b]. On se propose d’étendre, par passage à la limite, la définition de l’intégrale au cas (lorsque cela est possible) où
l’une au moins des bornes est infinie ou la limite en l’une au moins des bornes est infinie. De telles intégrales sont
dites impropres.
D ÉFINITION X.4.1
Soit f une fonction dont l’ensemble de définition contient un intervalle [a ; +∞[ (avec a ∈ ). Si f est continue sur R
[a ; +∞[ (sauf peut-être
Z en nombre finis de réels où elle admet une limiteZà droite et une limite à gauche) et si la
x +∞
fonction : x 7→ f (x) d x ; admet une limite finie, ℓ, en +∞ ; alors on écrit : f (x) d x = ℓ.
a a
Remarques
1. Lorsque l’intégrale a une limite finie, elle est dite convergente.
D ÉFINITION X.4.2
Une densité de probabilité sur un intervalle I est une fonction f continue sur I (sauf peut-être
Z en nombre fini d’élé-
ments où elle admet une limite à droite et une limite à gauche), positive sur I et telle que : f (t )dt = 1.
I
Exemples
2
1. D’après l’étude menée en activité à l’exercice X.4.1., la fonction f : x 7−→ 2 − 1)
est continue et positive sur
Z+∞ Z+∞ (ln 3)(x
1 2dt
[2; +∞[, de plus : f (t )dt = = 1 ; donc f est une densité de probabilité sur [2; +∞[.
2 ln 3 2 t2 −1
2.
Z D’après l’étude menée à l’exercice X.4.2., la fonction g : x 7−→ |t | e
−t 2
est continue et positive sur , de plus : R
R.
+∞
f (t )dt = 1 ; donc g est une densité de probabilité sur
−∞
D ÉFINITION X.4.3
Soit f une densité de probabilité sur un Zintervalle I. La loi de probabilité associée à f est la loi définie pour tout
intervalle, J, inclus dans I par : P (X ∈ J) = f (t )dt .
J
- série S
150 X. Calcul des probabilités
Remarque Si X est une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f alors
l’univers image de X est I.
Exemple Considérons la densité de probabilité sur R, g : t 7−→ |t | e−t . Si une variable aléatoire X a pour loi de proba-
2
x
−5 −4 −3 X.1 –−2
F IGURE −1
Représentation 0
graphique de la1densité de2 probabilité
3 g 4
2
Exercice X.4.3. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f : x 7−→ sur
(ln3)(x 2 − 1)
[2 + ∞[.
Calculer la probabilité de l’événement 3 É X É 4.
3 2
t − 1 4 ln 5 − ln 4 ln 52
Z4 · µ ¶¸
2dt 1
Solution On a : P (3 É X É 4) = = ln = = 1 +
3 (ln 3)(t 2 − 1) ln 3 t +1 3 ln 3 ln 3
Remarques
1. Si l’intégrale définissant l’espérance est divergente, alors l’espérance n’est pas définie.
2. Si l’intégrale définissant la variance est divergente, alors la variance n’est pas définie.
3. Si l’espérance de X n’est pas définie, alors la variance de X n’est pas définie non plus.
2
Exercice X.4.4. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f : x 7−→ sur
(ln3)(x 2 − 1)
[2 + ∞[. L’espérance et la varianceZ
de X sont-elles définies
Z?x
x 1 2t dt 1 £ ¡ 2 ¢¤x
Solution Pour x > 2, on a : t f (t ) d t = 2
= ln t − 1 2 .
Zx 2 ln 3 2 t − 1 ln 3
Donc : lim t f (t ) d t = +∞.
x→+∞ 2
Ni l’espérance ni la variance de X ne sont définies.
2
Exercice X.4.5. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité g : t 7−→ |t |e−t .
Déterminer l’espérance et la variance de X (on pourra utiliser wxMaxima ).
2 2
R
Solution La fonction g est définie sur , qui est symétrique par rapport à 0. De plus, pour tout nombre réel t : g (−t ) =
|−t | e−(−t ) ) = |t | e−t = g (t ). La fonction g est donc paire et la fonction, Z
t 7−→ t g (t ), est impaire comme produit d’une
∞
fonction impaire par une fonction paire. On en déduit que l’intégrale, t g (t ) d t , est nulle si elle est convergente.
−∞
Maxima 5.16.3 http://maxima.sourceforge.net
Using Lisp CLISP 2.44.1 (2008-02-23)
Distributed under the GNU Public License. See the file COPYING.
Dedicated to the memory of William Schelter.
The function bug_report() provides bug reporting information.
(%i1) g(t):=abs(t)*exp(-tˆ2);
¡ ¢
(%o1) g (t ) := |t | exp −t 2
(%i2) assume(x>0);
(%o2) [x > 0]
(%i3) integrate(t*g(t),t,0,x);
2
³p 2
´
e −x π e x erf(x) − 2 x
(%o3)
4
(%i4) limit(%,x,inf);
p
π
(%o4)
4
Donc l’intégrale est convergente et l’espérance est nulle. Z∞ Z∞
¡ ¢ ¡ ¢
Si la variance est définie, on a : V(X) = E X 2 − E2 (X) = E X 2 = t 2 g (t ) d t = 2 t 2 g (t ) d t , par parité.
−∞ 0
(%i5) integrate(tˆ2*g(t),t,0,x);
¡ 2 ¢ 2
1 x + 1 e −x
(%o5) −
2 2
(%i6) limit(%,x,inf);
1
(%o6)
2
La variance de X est donc définie et vaut 1.
1
On en déduit que : k = .
b−a
D ÉFINITION X.4.4
Soit a et b deux nombres réels tels que a < b.
1 si x ∈ [a ; b]
La loi uniforme sur [a ; b] est la loi dont la densité de probabilité, f , est définie par : f (x) = b − a
0 si x ∈ R \ [a ; b]
chiffres 1 2 3 4 5 6
effectifs 20 17 12 19 11 21
On aimerait savoir en quel sens on peut considérer ce dé équilibré ou non. Le test à mettre en place ne doit pas être
destructeur, il est donc forcément un test statistique. Il ne pourra donc pas être fiable à cent pour cent ; en effet, même
avec un dé parfaitement équilibré la probabilité d’obtenir 100 fois le chiffre 1, bien qu’infime, n’est pas nulle. Ainsi
rejeter un dé, c’est prendre le risque de rejeter un dé équilibré et accepter un dé, c’est prendre le risque d’accepter un
dé déséquilibré. Examinons le tableau des fréquences.
chiffres 1 2 3 4 5 6
fréquences 20% 17% 12% 19% 11% 21%
chiffres 1 2 3 4 5 6
1 1 1 1 1 1
fréquences
6 6 6 6 6 6
- série S
152 X. Calcul des probabilités
Doit-on imputer cet écart à un déséquilibre du dé ou à une fluctuation d’échantillonage ? Pour ce faire une idée on
aimerait calculer une « distance », d, entre la répartition des fréquences obtenues et la répartition des fréquences
idéale. Mais en utilisant le théorème de Pythagore, on sait que les carrés de distances sont plus faciles à calculer que
les distances elles-mêmes, on décide donc de calculer le nombre, d 2 , défini par :
6 µ ¶2
X 1
d2 = fi −
i=1 6
où f i désigne la fréquence observée du chiffre i . Effectuons les premiers calculs avec wxMaxima . Désignons par fo la
liste des fréquences observées.
(%i7) fo:[20,17,12,19,11,21];
(%o7) [20, 17, 12, 19, 11, 21]
(%i8) fo:fo/100;
1 17 3 19 11 21
(%o8) [ , , , , , ]
5 100 25 100 100 100
(%i9) d2:apply("+",(fo-1/6)ˆ2);
67
(%o9)
7500
(%i10) float(d2);
(%o10) 0.0089333333333333
Nous avons maintenant une valeur pour d 2 , mais cette valeur est pour l’instant inutilisable car nous n’avons aucune
valeur de référence.
On fixe donc un seuil d’erreur, par exemple 10%. Ce seuil représente le risque de rejeter à tort l’hypothèse d’équipro-
babilité dans 10% des cas les plus rares. L’idéal serait de prendre comme univers l’ensemble de tous les échantillons
de 100 lancers de dé possibles, de munir cet univers de la loi équirépartie, de calculer d 2 pour chaque échantillon, de
classer tous ces d 2 par ordre croissant et de rejeté les 10% ayant les plus grande valeur. Ont déterminerait donc le 9e
décile, D9 , de la série des d 2 et là deux cas seraient envisageables. Si la valeur de d 2 pour la répartition observé est
inférieure à D9 alors les données observées sont compatibles avec le modèle théorique au seuil de risque de 10%. Si la
valeur de d 2 pour la répartition observé est supérieure à D9 alors on rejette l’hypothèse de la compatibilité des données
observées avec un modèle équiréparti au seuil de risque de 10%.
En pratique, ω = 1; 6100 , donc, card(Ω) = 6100 = 6, 5· · · × 1077 .
Il n’est pas envisageable d’effectuer les calculs nécessaires en un temps raisonnable avec les ordinateurs dont nous
disposons pour déterminer D9.
Pour déterminer D9 nous allons simuler sur un tableur un nombre suffisant de séries aléatoires (suivant la loi équiré-
partie) de cent lancers de dé, pour chaque série on calculera d 2 , puis on calculera le 9e décile de la série des d 2 . Nous
obtenons les résultats suivants.
nombre de séries 300 500 1000 2000
Minimum 0,000733 0,000533 0,000533 0,000333
Q1 0,004333 0,004533 0,004533 0,004533
Médiane 0,007133 0,007533 0,007333 0,007133
Q3 0,010533 0,011133 0,010733 0,010533
D9 0,014733 0,014933 0,014733 0,014733
C95 0,017733 0,017733 0,017333 0,017333
Maximum 0,0299333 0,0337333 0,0351333 0,0351333
Nous constatons que D9 semble se stabiliser dès mille séries de cents lancers sur la valeur : 0,014 733. Nous prendrons
donc cette valeur comme référence. On a, 0,00893· · · < 0,014733, on peut donc affirmer : « les données observées sont
compatibles avec le modèle théorique au seuil de risque de 10% ».
Barycentre
XI.1 Barycentre
Les considérations envisagées dans cette partie sont valables dans le plan et dans l’espace. L’ensemble W dési-
gnera, suivant les besoins du lecteur, le plan P ou l’espace E.
XI.1.1 Introduction
D ÉFINITIONS XI.1.1
(1) Un point pondéré est un couple (A, α) où A est un point et α un nombre, appelé coefficient ou masse.
(2) Un système de points pondérés est une collection de points pondérés dans laquelle un même point pondéré
peut apparaître plusieurs fois.
(3) La masse d’un système de points pondérés est la somme des coefficients.
Remarque La différence entre un système et un ensemble est que dans un ensemble, un même objet ne peut pas ap-
paraître plusieurs fois.
XI.1.2 Activités
M ou N désignent des points variables et A, B, C . . . des points fixes.
−−→ −−→
Exercice XI.1.1. 1. Simplifier : MA + MB .
−−→ −−→
2. On considère le système de points pondérés {(A,2),(B,2)}. La fonction vectorielle de Leibniz qui lui est associée est ~
f : M 7→ 2MA + 2MB .
I désigne le milieu du segment [AB].
a. Simplifier ~
f (M).
b. Soit ~
g la fonction vectorielle de Leibniz associée à {(I,4)}.
Que peut-on dire de ~ f et ~
g?
Exercice XI.1.2. Deux systèmes de points pondérés sont dits équivalents lorsque leurs fonctions vectorielles de Leibniz sont égales. Soit
ABC un triangle et ~
f la fonction vectorielle de Leibniz associée au système {(A,1),(B,1),(C,1)}.
1. Donner l’expression de ~f (M).
2. Démontrer que pour tous points M et N de W :
~ −−→
f (M) = ~
f (N) + 3MN .
3. Résoudre l’équation ~
f (M) = ~0.
4. Déterminer un système réduit à un seul point pondéré équivalent à {(A,1),(B,1),(C,1)}.
5. Quel lien existe-t-il entre ~
f et la fonction vectorielle de Leibniz, ~
g , associée à {(A,2),(B,2),(C,2)}.
Le point G, centre de gravité de ABC, est aussi appelé isobarycentre des points A, B, C.
153
154 XI. Barycentre
Exercice XI.1.4. ABCD est un parallélogramme de centre I. On considère les systèmes {(A,−2),(B,1)(C,1)} et S ′ : {(A,1),(B,−1),(C,1), (D, −1)} ;
ainsi que leurs fonctions vectorielles de Leibniz respectives ~ f ′.
f et ~
1. Préciser la masse des systèmes S et S ′ .
2. Démontrer que ~ f ′ sont des fonctions constantes.
f et ~
3. Résoudre ~ f ′ (M) = ~0.
f (M) = ~0 puis ~
4. Énoncer un théorème sur les systèmes de points pondérés de masse nulle et les fonctions vectorielles de Leibniz constantes.
D ÉFINITION
© ¯ XI.1.2 ª
Soit (Ai , αi ) ¯ i ∈ 1, n un système de points pondérés. La fonction vectorielle de L EIBNIZ qui lui est associée est la
→
− →
−
fonction, f , qui à tout point M de W associe le vecteur f (M) défini par :
→
− n
−−−→ −−−→ −−−→ X −−−→
f (M) = α1 MA 1 + α2 MA 2 + · · · + αn MA n = αi MA i .
i=1
→
−
Exemple Soit A et B deux points de W, I le milieu du segment [AB] et f la fonction vectorielle de L EIBNIZ associée au
système {(A, 2), (B, 2)}. Pour tout point M de W :
→
− −−→ −−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→
f (M) = 2MA + 2MB = 2MI + 2IA + 2MI + 2IB = 4MI (XI.1)
→
− →
− −→ −−→ → − −→ −−→
En particulier : f (I) =~0 ; f (A) = 4AI = 2AB et f (A) = 4BI = −2AB .
T HÉORÈME XI.1.1
à !
© ¯ ª n
X →−
Soit (Ai , αi ) i ∈ 1, n un système de points pondérésde masse m m =
¯ αi et f la fonction vectorielle de Leibniz
i=1
qui lui est associée.
→
−
(1) Si m , 0, il existe un unique point G de W vérifiant : f (G) =~0.
→
− −−→
Pour tout point M de W : f (M) = m MG .
→
−
(2) Si m = 0, alors f est une fonction vectorielle constante.
→
− −−→ −−→ ~
f (M) =~0 ⇐⇒ m MG =~0 ⇐⇒ MG = 0 ⇐⇒ M = G.
Si m = 0
Pour tous points M de W, d’après (XI.3) :
→
− →
− −−→ →−
f (M) = f (A) + 0· AM = f (A).
→
−
Donc f est une fonction vectorielle constante. ä
Le théorème XI.1.1 justifie la définition suivante.
D ÉFINITION
© XI.1.3
¯ ª
Soit (Ai , αi ) ¯ i ∈ 1, n un système de points pondérésde masse non nulle.
L’unique point, G, vérifiant :
−−−→ −−−→ −−−→
α1 GA 1 + α2 GA 2 + · · · + αn GA n ;
est appelé barycentre du système.
© ª
G = bar (A1 , α1 ), · · · , (An , αn )
Si de plus tous les coefficients sont égaux, ont dit que G est l’ isobarycentre des points A1 , · · · , An .
Remarques
1. Un système dont la somme des coefficients est nulle n’a pas de barycentre.
2. Lorsqu’on évoquera le barycentre d’un système, si cela n’est pas explicitement précisé, il sera sous-entendu que
la masse, m , du système©est non ¯nulle. ª
3. Si m , 0, le système (Ai , αi ) ¯ i ∈ 1, n est équivalent à {(G, m)}.
On en déduit que deux systèmes de masses non nulles sont équivalents si et seulement si ils ont le même barycentre
et la même masse.
4. Deux systèmes de masses nulles ne sont pas nécessairement équivalents.
Exemple
Considérons le système composé de deux boules homogènes de A I B
même masse, m , reliées par une tige rigide et sans masse de longueur b b b
ℓ. Ce système est équivalent à une masse ponctuelle de masse 2m m 2m m
placé au centre, I, de la tige. F IGURE XI.1 –
Exercice XI.1.5. A, B, C, D sont des points fixés de W et M est un point variable. Simplifier les écritures.
−−→ −−→ −−→
a. MA + MB + MC .
−−→ −−→ −−→
b. MA + MB − 2MC .
−−→ −−→ −−→ −−→
c. 3MA + 5MB − 4MC + 6MD .
−−→ −−→ −−→ −−→
d. 3MA − 5MB − 4MC + 6MD .
Solution
a. Introduisons l’isobarycentre, G, des points A, B et C. Il vient par réduction, pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB + MC = 3MG .
b. On reconnaît une fonction vectorielle de Leibniz associée à un système de masse nulle. Cette fonction est donc
constante, (en calculculant l’image de C) pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB − 2MC = CA + CB .
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
En calculant l’image de A on aurait obtenu, tout M ∈ W : MA + MB − 2MC = AB − 2AC .
© ª
c. On reconnaît la fonction vectorielle de Leibniz associée au système (A, 3), (B, 5), (C, −4), (D, 6), de masse 10. On a :
10 , 0 ; ce système a donc un barycentre que nous appellerons G1 ; il vient par réduction, pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−−→
3MA + 5MB − 4MC + 6MD = 10MG1 .
d. De même qu’en b., pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
3MA − 5MB − 4MC + 6MD = −5AB − 4AC + 6AD = 3BA − 4BC + 6BD .
Remarque Les systèmes associés aux questions b. et d. ont une masse nulle, on ne peut donc pas introduire de bary-
centre.
- série S
156 XI. Barycentre
XI.1.4 Propriétés
Démonstration Les trois propriétés se démontrent suivant le même schéma. À titre indicatif nous démontrerons la propriété (2).
Soit G le barycentre du système. Pour tout point M de W, on a par réduction de somme de Leibniz :
−−→ −−→ −−→ −−→
(a + b + c)MG = a MA + b MB + c MC .
A B G
Exercice XI.1.7. Le plan est muni du repère (O ;~ı ,~ ). On considère les points A(1;−1), B(5 ;-1) et C(2;2).
Placer le point, G, barycentre du système {(A,−5),(B,9),(C,8)} ½µ ¶ µ ¶ µ ¶¾
5 3 2
Solution La masse du système est 12, donc par homogénéité : G = bar A;− , B; , C; . Nous en déduisons
µ ¶ 12 4 3
3 2
que G est le point de coordonnées ; dans le repère (A, B, C).
4 3
T HÉORÈME XI.1.4
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires et x, y, z trois nombres réels.
(1) Sur la droite (AB) munie du repère (A, B), le point d’abscisse x est le barycentre
¡ ¢ du système {(A, 1 − x), (B, x)}.
(2) Dans le plan (ABC) muni du repère (A, B, C) le point de coordonnées x ; y est le barycentre du système
{(A, 1 − x − y), (B, x), (C, y)}.
(3) Dans E muni du repère (A, B, C, D)le point de coordonnées (x ; y ; z) est le barycentre du système
{(A, 1 − x − y − z), (B, x), (C, y)(D, z)}.
Démonstration Les trois propriétés se démontrent suivant le même schéma. À titre indicatif nous démontrerons la propriété (2).
Soit M(x ; y ) dans le repère (A,B,C). On a :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
AM = x AB + y AC = x AM + x MB + y AM + y MC .
On en déduit que :
−−→ −−→ −−→
(1 − x − y )MA + x MB + y MC =~0.
D’où l’on tire le résultat désiré. ä
Le corollaire suivant est une conséquence immédiate des théorèmes XI.1.3 et XI.1.4.
C OROLL AIRE XI.1.5
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires
(1) L’ensemble des barycentres des points A et B est la droite (AB).
(2) L’ensemble des barycentres des points A, B et C est le plan (ABC).
(3) L’ensemble des barycentres des points A, B, C et D est l’espace E.
Remarque Le théorème XI.1.6 signifie, entre autre, qu’on ne change pas le barycentre d’un système en remplaçant un
sous-système par un sous-système équivalent.
Exercice XI.1.8. Soit ABC un triangle et a , b , c trois réels tels que : a + b , 0 ; b + c , 0 ; c + a , 0 et a + b + c , 0. On considère les points A′ ,
B′ et C′ , barycentres respectifs des systèmes : {(B,b),(C,c )} ; {(C,c ),(A, a)} ; {(A, a),(B,b)}.
1. Justifier l’existence des points A′ , B′ et C′ .
2. Démontrer que les droites (AA′ ), (BB′ ) et (CC′ ) sont concourantes en un point qu’il conviendra de préciser.
Solution 1. Les systèmes : {(B, b), (C, c)} ; {(C, c), (A, a)} ; {(A, a), (B, b)} ; sont chacun de masse non nulle, donc leurs
barycentres existent.
© ª
2. Posons : G = bar (A, a)(B, b), (C, c) .
© ª © ª © ª
Par associativité, on a : G = bar (A, a)(A′, b + c) = bar (B, b), (B′ , a + c) = bar (C, c), (C′ , a + b) .
Donc G appartient à la fois aux trois droites :
G est le point de concours des droites (AA′ ), (BB′ ) et (CC′ ).
T HÉORÈME XI.1.7 ³ ´
L’espace E est muni d’un repère O ;~ı,~,~
k .
© ¯ ª
Pour i ∈1; n on considère des points A i (xi ; y i ; zi ) et G le barycentre du système (Ai , αi ) ¯ i ∈ 1, n de masse m non
nulle.
1 Xn
xG = αi xi
m i=1
1 Xn
Les coordonnées de G sont : y G = αi y i
m i=1
1 Xn
zG =
αi zi
m i=1
−−→ Xn −−−→
m MG = αi MAi .
i =1
−−→ 1 X n −−−→
OG = αi OAi .
m i =1
D ÉFINITION XI.1.4
Soit f une application de W dans lui-même. © ¯ ª
On dira que f ©conserve les¯ barycentres ª si pour tout système (Ai , αi ) i ∈ 1, n de masse non nulle m et de barycentre
¯
G, le système ( f (A i ), αi ) ¯ i ∈ 1, n a pour barycentre f (G).
Les isométries ont été vues en classe de Seconde, les homthéties seront vues à la fin de l’année scolaire et les simi-
litudes seront vues en enseignement de spécialité en classe de Terminale. Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME XI.1.8
- série S
158 XI. Barycentre
(1) Les isométries (translations, rotations, réflexions . . .), les homothéties et plus généralement les similitudes
conservent le barycentre.
(2) Les projections conservent le barycentre.
XI.1.5 Exercices
XI.1.a. ABC est un triangle. Démontrer que l’isobary- médianes du triangle ABC.
centre des points A, B, C est le point de concours des
affixe, 80 décimal, 63
arbre pondéré, 137 de base a, 63
népérien, 59
barycentre, 155 loi
base uniforme, 151
d’une exponentielle, 62 loi de probabilité, 139
binôme de N EWTON , 127 binomiale, 144
borne inférieure d’une partie de R, 31 conjointe, 143
borne inférieure d’une suite, 32 couple, 142
borne supérieur d’une partie de R, 31 marginale, 143
borne supérieur d’une suite, 32 simultanée, 143
159
160 Index
suite
arithmético-géométrique, 41
arithmétique, 37
bornée, 34
constante, 35
convergente, 43
croissante, 35
décroissante, 35
divergente, 43
géométrique, 39
majorée, 34
minorée, 34
monotone, 35
numérique, 32
stationnaire, 35
suites adjacentes, 50
synonyme, 1
système de points pondérés, 153
temps caractéristique, 67
théorème
bijection (de la), 54
fondamental de l’algèbre, 87
fondamental de l’analyse, 108
probabilités totales (des), 137
faible, 133
univers, 131
univers image, 139
1. Vérifier que les formules suivantes sont des tautologies (p, q et r désignent desvariables
propositionnelles).
(a) p ⇒ (q ⇒ r);
.
2. Donner les distributions de vérité qui rendent vraies les propositions suivantes : (p, q et
(a) (p ⇒ q) ∧ (q ⇒ r);
(b) p ∧ (r ⇒ q);
3. (a) En utilisant un raisonnement par l’absurde, démontrer que si n est le carré d’un
M
nombre entier non nul, alors 2n n’est pas le carré d’un nombre entier.
n
2k = 2n+1 − 1;
P
(a)
k=0
(b) pour tout entier naturel n, 10n − (−1)n est divisible par 3.
1. On considère l’ensemble des parties de R ordonné par la relation d’inclusion. Soit A{Z, R+ , [0, π], N, Q}.
Sans justifier, donner s’il existent (et s’ils n’ehistent pas, le dire) :
.
(a) ∀A, B ∈ P(E) (A ⊂ B) ⇒ (f (A) ⊂ f (B));
(d) Soit A ⊂ E, a-t-on forcément f (f −1 (f (A))) ⊆ f (A)? Si oui le prouver, sinon donner
un contre exemple ;
(e) Soit A ⊂ E, a-t-on forcément f (A) ⊆ f (f −1 (f (A)))? Si oui le prouver, sinon donner
M
un contre exemple.
(a) Montrer que ? est associative et commutative ; qu’elle possède un elément neutre.
Quels sont les eléments symétrisables ?
G.
(b) La loi ? est-elle distributive par rapport à la multiplication ? Est-elle distributive par
rapport à l’addition ?
5. Démontrer que la renuion de deux groupes est un sous groupe si et seulement si, l’un est
inclus dans l’autre.
Exercice -2
1- Soit A = {P ∈ R[X] tel que P = (1 − X)Q(X 2 ) avec Q ∈ R[X]}.
C
a. Montrer que A est un R-ev et que l’on a R[X] = A ⊕ {polynômes pairs}.
a-t-on R[X] = A ⊕ {polynômes impairs} ?
b. Que peut-on dire si l’on remplace Q(X 2 ) par une fonction f paire ?
GM
2- Soient E1 , E2 deux sev d’un ev E tels que E1 et E2 sont isomorphes et E = E1 ⊕ E2 .
Montrer que E1 et E2 ont un supplémentaire commun.
Exercice -3
1- Soient f, g ∈ L(E) tels que f ◦ g ◦ f = f et g ◦ f ◦ g = g.
a. Montrer que E = Kerf ⊕ Img.
b. Montrer que f (Img) = Imf .
2- soit f ∈ L(E) tel que f 3 = idE .
a. Montrer que Ker(f − id) ⊕ Im(f − id) = E
b. Montrer que Ker(f − id) = Im(f 2 + f + id) et Im(f − id) = Ker(f 2 + f + id).
Exercice -4
Dans R4 , trouver le rang de la famille de vecteurs :
→
− →
− −c = (0, 1, 2, 3), →
−
a = (3, 2, 1, 0), b = (2, 3, 4, 5), → d = (1, 2, 1, 2), →
−
e = (0, −1, 2, 1).
Exercice -5
Soit E un ev de dimension finie et f ∈ L(E). Montrer que les propriétés suivantes sont
équivalentes :
1. Kerf 2 = Kerf
2. Imf 2 = Imf .
3. Kerf ⊕ Imf = E
→
−
4. Kerf ∩ Imf = { 0 }
5. Kerf + Imf = E.
Exercice-6
1 1
Soit A = . On veut résoudre l’équation dans M2 (R) : X 2 + X = A.
1 1
Soit X une solution et φA , φX les endomorphisme de K 2 de matrices A et X dans la
base canonique.
C
1- Montrer que X ou X + I n’est pas inversible.
2- Si X n’est pas inversible, montrer que X est proportionnelle à A (On montrera que
KerφX = KerφA et ImφX = ImφA ).
GM
3- Résoudre l’équation.
Exercice-7
1 2 3
Soit A = 2 3 1
3 1 2
1- Vérifier que (A − 6I)(A2 − 3I) = 0.
2- Soit n ∈ N et Pn le polynôme de degré inférieur ou égal à 2 tel que
√ √ √ √
P (6) = 6n , P ( 3) = ( 3)n et P (− 3) = (− 3)n .
Montrer que An = Pn (A).
Proposée par :
Dr. ATAMEWOUE T. Surdive, Phd Algèbre,
Expert en dispositif de formation à distance
et en E-learning
Trouver les dimensions du triangle pythagoricien d’aire minimale dans lequel on peut tracer deux carrés
distincts dont les dimensions des côtés sont entières et dont les quatre sommets reposent sur son périmètre.
1
PROBLEME 6: Problème Classique : Les Boeufs de Newton
75 boeufs ont besoin de 12 jours pour brouter de l’herbe d’un pré de 60 ares, tandis que
81 boeufs ont besoin de 15 jours pour brouter de l’herbe d’un pré de 72 ares.
Combien faut-il de boeufs pour brouter en 18 jours un pré de 96 ares ?
On suppose que l’herbe croît uniformement et qu’elle est, dans les trois prés, à la même hauteur au
début du problème. Indication : la quantité d’herbe disponible par are est une fonction affine du temps.
Les droites (D1 ) et (D2 ) sont parallèles et tangentes au cercle (Γ) en deux points diamétralement oppo-
sés. Le point A est sur (D1 ) et les points B et C sont sur (D2 ). Une droite (D) parallèle aux deux premières
droites, et à la distance x (0 ≤ x ≤ d) de (D2 ), coupe le cercle et le triangle.
On s’intéresse à la somme des longueurs des segments de la droite (D) qui se trouvent dans le cercle et
dans le triangle.
A quelle condition sur x existe t-il une autre droite que (D), dont les segments se trouvant dans le cercle
et le triangle ont la même somme de longueur que dans le cas de (D) ?
PROBLEME 9: Fractales
Oberver comment on passe de F0 à F1 , puis de F1 à F2 :