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Compilation Tle C

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1

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Année Scolaire : 2019 - 2020


Paix-Travail-Patrie Evaluation :4
Délégation Régionale De l’Ouest Classe : T aleC
Collège Polyvalent Djoumessi Coef : 5 ;
Département de Mathématiques Durée :4 heures 00s

i
ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES

ess
E xer ci ce 1. : (03,5 points) 
n ≡ 13 [19]
Il s’agit de résoudre dans Z le système (S)

um
n ≡ 6 [12] .
1 (0,75pt) Démontrer qu’il existe un couple (u; v) d’entiers relatifs tel que : 19u + 12v = 1
(On ne demande pas dans cette question de donner un exemple d’un tel couple)..
2 (0,5pt) Vérifier que, pour un tel couple, le nombre N = 13 × 12u + 6 × 19v est une solution

Djo
de (S).

n ≡ n0 [19]
3 a (0,75pt) Soit n0 une solution de (S), vérifier que le système (S) équivaut à
n ≡ n0 [12] .

n ≡ n0 [19]
b (0,5pt) Démontrer que le système équivaut à n ≡ n0 (12 × 19).
nt
n ≡ n0 [12] .
4 a (0,5pt) Trouver un couple (u; v) solution de l’équation 19u + 12v = 1 et calculer la
e
valeur de N correspondante.
val

b (0,5pt) Déterminer l’ensemble des solutions de (S) (on pourra utiliser la question
3. b.).

2. : (02,5 points) Dans le plan orienté P, on considère un triangle équilatéral ABC


oly

E xer ci ce


\ →
tel que : (AB, AC) ≡ π2 [2π]. On désigne par r1 la rotation de centre A et d’angle π3 et par r2 la
rotation de centre B et d’angle 2π
3
. Soit M un point de P. on pose N = r1 (M ) et M 0 = r2 (N ) .
Soit r = r2 ◦ r1 .
eP

1 a (0,5pt) Soit D = S(AB) (C). Déterminer r(D) et r(B).



b (0,5pt) Montrer que r est la symétrie centrale de centre Ω milieu de [BD].

llèg

c (0,5pt) Montrer que Ω milieu de [M M 0 ].


2 a (0,5pt) Montrrer que le triangle AM N est équilatéral.On suppose que M , N et M 0
sont alignés.
→\→
Co

b (0,5pt) Montrer que (M Ω, M A) ≡ π3 [π]

3. : (03 points) Soient e1 = (1; 0) et e2 = (0; 1) des vecteures de la base canonique B


E xer ci ce

2
de R . On pose u1 = (1; 4) et u2 = (1; 3) dans la base B.
1 (0,5pt) Montrer que (u1 , u2 ) est une une base de R2 notée B 0 .
 
2 2 −7 2
2 On donne l’application linéaire f : R → R ayant pour matrice A dans la base
−24 7
B.
a (0,75pt) Déterminer f (e1 ) et f (e2 ) puis calculer f 2 et conclure.
b (0,75pt) Calculer f (u1 ), f (u2 ) et en déduire la matrice B de f dans la base B 0 .
c (1pt) Précicer la matrice P de passage de B à B 0 puis la matrice P 0 de passage de B 0
à B.

T aleC M.W affo lele r ostan d/ Li cen ce M at h s-I nfo © CPD 2019-2020
2

Problème 1. : (11 points). On désigne n ∈]0; e [


Partie : A Soit fn (x) = (2 − x)ex − n.

1 a (0,5pt) Etudier les limites de fn en −∞ et +∞.


b (0,75pt) Etudier le sens de variation de fn .

i
ess
c (0,5pt) Dresser le tableau de variation de fn .
2 a (1pt) Montrer que l’équation fn (x) = 0 admet deux solutions, une notée αn ∈] − ∞; 1 [
et βn ∈]1; +∞ [.

um
b (0,5pt) Montrer que eαn − nαn = (eαn − n)(αn − 1)
de même que eβn − nβn = (eβn − n)(βn − 1).
c (0,25pt) En déduire le signe de fn (x) suivant x.
.

Djo
Partie : B Soit U définie par U (x) = ex − nx.

1 (0,5pt) Etudier les limites de U en −∞ et +∞.


2 (0,5pt) Etudier le sens de variation de U
nt
3 (0,75pt) Dresser le tableau de variation de U . En déduire le signe de U (x) sur R.
x −n
Partie : C On considère la fonction hn définie par hn (x) = eex −nx :
e
val

1 a (0,25pt) Quel est l’ensemble de définition de hn ?


b (0,5pt) Déterminer les limites de hn sur Chn .
n.fn (x)
2 (0,5pt) Prouvez que h0n (x) = (ex −nx)2
. En déduire le sens de variation de hn sur Chn .
oly

3 (1pt) Montrer que hn (αn ) = αn1−1 et hn (βn ) = βn1−1 . Dresser le tableau de variation de hn
sur Chn .
4 (0,5pt) On note les points Mn et Nn d’abscisses respectives αn et βn . Montrer que lorsque
eP

n varie les points Mn et Nn sont sur une courbe fixe Γ dont on déterminera une équation.
5 (0,25pt) Démontrer que la fonction Hn définie par Hn = ln(ex − nx) est une primitive de
hn .
llèg

.
Partie : D Cas n = 1 ou n = 2.

1 (0,5pt) Etudier suivant les valeurs de x le signe de l’expression de h2 (x) − h1 (x)


Co

2 (0,5pt) En déduire la position relative des courbes (Ch1 ) et (Ch2 ) et montrer que se coupent
en un point dont on précisera son coordonnées.
3 (0,25pt) Prouver que α2 = 0.
4 (0,75pt) Construire (Ch1 ) et (Ch2 ) et Γ. Prendre unité 2 cm × 5 cm ; α1 = −1, 1 ; β1 = −1, 8 ;
β2 = −1, 6 ;
5 Soit λ est un réel strictement supérieur à 1.
a (0,5pt) Calculer en cm2 l’aire A(λ) du domaine du plan défini par 1 ≤ x ≤ λ et
h1 (x) ≤ x ≤ h2 (x).
b (0,25pt) Calculer

lim A(λ).
λ7→+∞

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1

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Année Scolaire : 2019 - 2020


Paix-Travail-Patrie Evaluation :4
Délégation Régionale De l’Ouest Classe : T aleC
Collège Polyvalent Djoumessi Coef : 5 ;
Département de Mathématiques Durée :4 heures 00s

i
ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES

ess
E xer ci ce 1. :

um
Soit p un entier relatif différent de 1 et n un entier naturel non nul.
On pose S = 1 + p + p2 + p3 + · · · + pn−1 .
1 a Ecrire S sous la forme d’un quotient.

Djo
b Calculer l’expression pn + (1 − p)S et en déduire que pn et (1 − p) sont premiers entre
eux.
2 a Résoudre, dans Z2 l’équation : pn x − (1 − p)y = p.
b En déduire dans Z2 ,les solutions de l’équation : 10n + 2n+2 y − 10.2n−1 = 0
nt
E xer ci ce 2. : (04,25 points)
1
e
Z
2 1
On considère la suite (In ) définie par I0 = d x et pour tout entier naturel n non nul
val

0 1−x
Z 1
2 xn
In = d x.
0 1−x
oly

1 Montrer que I0 = ln(2).


2 a Calculer I0 − I1 .
b En déduire I1 .
eP

1 n+1

2
3 Montrer que, pour tout entier naturel n, In − In+1 = .
n+1
1
 
4 Soit n un entier naturel non nul. On admet que si x appartient à l’intervalle 0 ; 2
alors
llèg

xn 1
06 6 n−1 .
1−x 2
1
a Montrer que pour tout entier naturel n non nul, 0 6 In 6 n .
2
Co

b En déduire la limite de la suite (In ) lorsque n tend vers +∞.


5 Pour tout entier naturel n non nul, on pose
1 2 1 3 1 n
  
1 2 2 2
Sn = + + + ... + .
2 2 3 n
a Montrer que pour tout entier naturel n non nul, Sn = I0 − In .
b Déterminer la limite de Sn lorsque n tend vers +∞.

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2

Problème 1. :

Partie : A
Soit la fonction définie par :

x+1 2x

i
− 2
f (x) = ln .

ess
x−1 x −1
1 a Déterminer le domaine de définition Df de f .
b Calculer les limites de f aux bornes de Df .

um
c Dresser le tableau de variation de f .
d Calculer f (0). En déduire le signe de f (x) suivant les valeurs de x.
x+1
2 Soit g(x) = x ln −1

Djo
x−1
a déterminer le domaine de définition Dg de g.
x+1 2
b Vérifier que x−1
=1+ x−1
.
c Montrer que la limite de ( x−1
2
) ln(1 + 2
x−1
) en +∞ est égale à 1.
nt
d En déduire que la limite de g(x) en +∞ est égale à 1 et interpréter graphiquement ce
résultat.
e Dresser le tableau de variation de g.
e
val

f Montrer qu’il existe un réel α unique appartenant à [0; 1[ tel que g(α) = 0 Donner un
encadrement d’ordre 1 de α.
g Tracer Cg
oly

q
x+1
3 Soit la fonction définie par : h(x) = (x2 − 1) ln x−1
.
a (0,5pt) Montrer h est dérivable sur [0; 1[ et que pour tout x ∈ [0; 1[, h0 (x) = g(x).
b Déterminer l’aire du domaine plan limité par la courbe Cg l’axe des abscisse, l’axe des
eP

ordonnées et la droite d’équation x = α.


Partie : B (Approximations du nombre d’or) (3 points).
1 φ2 +1
1 Résoudre dans R l’équations (E) : x2 = x + 1 et montrer les égalités φ = 1 + = .
llèg

φ 2φ−1

2 Soient φ, β les racines de l’équation (E) tels (ϕ > β) et (an )n∈N la suite définie par a0 = 2
et pour tout entier naturel n, an+1 = 1 + a1n .
3
a Pour tout entier n ≥ 0, montrer que an existe et ≤ an ≤ 2 .
Co

b Pour tout entier n ≥ 0, montrer l’inégalité |an+1 − φ| ≤ 94 |an − φ|.


n
c En déduire que pour tout entier naturel n ≥ 0, |an − φ| ≤ 94 .
d Que dire du comportement de la suite (an )n∈N lorsque n tend vers +∞ ?

T aleC M.W affo lele r ostan d/ Li cen ce M at h s-I nfo © CPD 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER

LES GRANDS PROFS DE MATHS

TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE1 :

LES GRANDS PROFS DE MATHS 1


TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER

EXERCICE2 :

EXERCICE3 :

EXERCICE4 :

LES GRANDS PROFS DE MATHS 2


TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER

EXERCICE5 :

EXERCICE 6 :

LES GRANDS PROFS DE MATHS 3


TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER

EXERCICE 7 :

LES GRANDS PROFS DE MATHS 4


TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER

EXERCICE 8 :

EXERCICE 9 :

LES GRANDS PROFS DE MATHS 5


TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER

EXERCICE 10 :

LES GRANDS PROFS DE MATHS 6


TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER

EXERCICE 11 :

EXERCICE 12 :

LES GRANDS PROFS DE MATHS 7


TRAVAUX DIRIGES / GEOMETRIE DE L’ESPACE/ TC REDIGE PAR HAMADOU ROGER

LES GRANDS PROFS DE MATHS 8


TRAVAUX DIRIGÉS 1

Groupe Cauchy - Schwarz Fiche de Travaux Dirigés N−◦ 1


Département de Mathématiques Nombres complexes
Effort-Travail-Succes Terminales Scientifiques
Email : nzouekeupatrice@yahoo.com contact whatsapp : 676764402
Examinateur : Nzouekeu Mbitkeu Patrice

z
Exercice 1. ()

ar
Soit le nombre complexe z = √1 + √i
2 2
1. Déterminer de deux façons differentes les racine carrées complexes de z (on les écrira d’abord sous

w
la forme trigonométrique, ensuite sous forme algébrique).
2. En déduire la valeur exacte de cos π8 , sin π8 et tan π8 .

ch
3. On considère le polynôme de variable complexe z défini par p(z) = 2z 3 + 14z 2 + 41z + 68.
(a) Montrer que pour tout nombre complexe z, on a p(z) = (z + 4)(2z 2 + 6z + 17).
(b) Résoudre dans C l’équation p(z) = 0.
-S
hy
4. On note z1 , z2 et z3 les solutions de p(z) = 0 sachant que z1 est réelle et Im(z2 ) > 0.
On appelle A, B et C les points d’affixes respectives z1 , z2 et z3 dans le plan complexe.
z2 −z1
(a) Calculer .
uc

z3 −z2
(b) Que peut - on en déduire pour le triangle ABC ?
(c) Déterminer les points D et E tels que le quadrilatère BCDE soit un carré de centre A.
Ca

(d) Faire une figure en plaçant les points A, B, C, D et E dans le plan complexe muni d’un repère
orthonormal direct (O, →−
u ,→
−v ).

Exercice 2. ()
pe

1. Dans le plan complexe muni d’un repère orthonormé direct (O, → −e1 , →

e2 ), on considère les points A
et B d’affixes respectifs 1 + 3i et 2i. Soit S la similitude directe plane de centre B qui transforme
u

O en A. On note z 0 l’affixe de M 0 , transformé du point M d’affixe z.


ro

(a) Exprimer z 0 en fonction de z.


(b) Calculer le rapport et une mesure de l’angle de la similitude S.
G

2. Soit T , la transformation qui à tout points M d’affixe z associe le point M 00 d’affixe z 00 = iz + 3.


Donner la nature de T et préciser ses éléments caractéristiques. On notera Ω le point invariant par
la transformation T .
3. Montrer que les points A, Ω et B sont les sommets d’un triangle isocèle dont on précisera le sommet
principal.
(1−i)z+1+i
4. Soit z = x + iy, Z = X + iY tels que Z = −iz+2+i
.
(a) Exprimer X et Y en fonction de x et y.
(b) Déterminer l’ensemble (Γ) des points M d’affixe z tels que Z soit un réel strictement positif.

Exercice 3. ()
√ √ √
3 2 2
1. On considère les nombres complexes : z1 = 3(− 12 + i 2
) et z2 = 3(− 2
+i 2
).
z1
(a) Mettre sous forme trigonométrique les trois nombre complexes z1 , z2 et z = z2
.
z1
(b) Donner la forme algébrique de z = z2
.

(c) En déduire la valeur exacte de cos 12
et sin 5π
12
.

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019

Preliminary version – 14 septembre 2019 – 6:32


TRAVAUX DIRIGÉS 2

2. On considère
√ √l’équation (E)
√ dans √ α définie par :
√ R d’inconnue
(E) : ( 6 − 2) cos α + ( 6 + 2) sin α − 2 2 = 0
(a) Résoudre cette équation dans ] − π, π].
(b) Linéariser sin3 x.
(c) Résoudre dans R l’équation cos 8x − cos 2x = sin 5x.

Exercice 4. ()

z
√ √
6−i 2
Soient les nombres complexes z1 = et z2 = 1 − i.

ar
2
z1
1. Mettre sous forme trigonométrique les nombres complexes z1 ,z2 et Z = z2
.
2. Mettre Z sous forme algébrique.

w
π π
3. En déduire les valeurs exactes de cos 12 et sin 12 .

ch
4. On considère l’équation d’inconnue réelle x.
√ √ √ √
( 6 + 2) cos x + ( 6 − 2) sin x = 2 (1)

(a) Résoudre cette équation dans R.


-S
hy
(b) Placer les images des solutions sur le cercle trigonométrique.

Exercice 5. ()
uc


− → −
Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormal
√ direct (O; U ; V ).On considère
√ dans P les
points A,B,C d’affixes respectives : zA = 1 + i 3 zB = −1 − i zC = −(2 + 3) + i
Ca

1. Placer les points A ;B et C.


2. Conjecturer graphiquement la nature du triangle ABC.
zC −zB
3. (a) Calculer le module et un argument du nombre complexe W = zA −zB
.
pe

(b) Interpreter graphiquement le module et l’argument de W .


(c) En déduire la nature exacte du triangle ABC.
u

zA
4. (a) Ecrire le nombre complexe zB
sous forme algébrique.
ro

zA
(b) Ecrire zA ,zB et zB
sous forme trigonométrique.
π π
(c) En déduire les valeurs exactes de cos 12 et sin 12 .
G

Exercice 6. ()
On considère les nombres complexes z1 et z2 définit ∀n ∈ N par :
√ √
z1 = (1 + i 3)n + (1 − i 3)n (2)
√ √
z1 = (1 + i 3)n − (1 − i 3)n (3)
Démontrer que z1 est un réel et que z2 est imaginaire pur.

Exercice 7. ()
z1 +z2
Soient z1 et z2 deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = 1+z1 z2
est
réel.

Exercice 8. ()
(z1 +z2 )2
Soient z1 et z2 deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = z1 z2
est
réel.

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019

Preliminary version – 14 septembre 2019 – 6:32


TRAVAUX DIRIGÉS 3

Exercice 9. ()
abz+z
Soient a et b deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = a−b
est
imaginaire pur.
Exercice 10. ()
Soient x,y,et z trois nombres complexes de module 1 tels que l’on ait x + y + z = 1 et xyz = 1.
1 1 1
1. Démontrer que l’on a : x
+ y
+ z
=1

z
2. Calculer x , y et z.

ar
Exercice 11. ()
1
Déterminer les nombres complexes z tels que z , z
et 1 + z aient même module.

w
Exercice 12. ()
Déterminer z pour que z 2 , 1 − z , z aient même module.

ch
Exercice 13. ()
Déterminer les nombres complexes z tels que : -S
|z − i| = |iz − i| = |z − iz| (4)
hy

Exercice 14. ()
On note A et B les points d’affixes respectives 1 et −2i.
uc

1. Déterminer et construire l’ensemble (∆) des points M d’affixe z tels que


Ca

(2 + i)z + (2 − i)z = 4 (5)

2. Déterminer et construire l’ensemble (Γ) des points M d’affixe z tels que


pe

(z + 2i)(z − 2i) = 4 (6)

Exercice 15. ()
u

Déterminer et représenter l’ensemble des points M d’affixe z tels que :


ro

1. |z − 3| = |z − (1 + i)|

2. |z − 2 + i| = 5
G

3. |z + 3 − i| ≤ 2
4. | z−1
z+1
|=2
Exercice 16. ()
Dans l’ensemble C des nombres complexes, i désigne le nombre de module 1 et d’argument π2 .
1. Montrer que (1 + i)6 = −8i
2. On considère l’équation
Z 2 = −8i (7)
(a) Déduire de la question 1 une solution de l’équation (7).
(b) L’équation (7) possède une autre solution.Ecrire cette solution sous forme algébrique.
3. Déduire également de la question 1 une solution de l’équation

Z 3 = −8i (8)

4. On considère le point A d’affixe 2i et la rotation r de centre O et d’angle 3
.

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019

Preliminary version – 14 septembre 2019 – 6:32


TRAVAUX DIRIGÉS 4

(a) Déterminer l’affixe b du point B image de A par r ainsi que l’affixe c du point C image de B
par r.
(b) Montrer que b et c sont solutions de l’équation (8).
5. (a) Dans le plan complexe, représenter les points A , B et C.
(b) Quelle est la nature de la figure que forment les images de ces solutions ?
(c) Déterminer le centre de gravité de cette figure.

z
Exercice 17. ()

ar
Dans cet exercice, z désigne un nombre complexe quelconque et P un plan complexe orienté rapporté au
repère orthonormé direct (O; →

e1 ; →

e2 ).

w
1. Déterminer les racines carrées du nombre complexe a = −2i.
2. Résoudre dans l’ensemble C des nombres complexes l’équation (E) : z 2 − 3(1 + i)z + 5i = 0.

ch
(On notera z1 et z2 les solutions de (E). z1 étant celle dont la partie imaginaire est la plus grande).
√ √
3. On considère les points A,B et C du plan P d’affixes respectives z1 , z2 et 2 + 3 + (1 + 3)i.
-S
(a) Démontrer que le triangle ABC est rectangle en B.
hy
(b) Soit s la similitude directe définie telle que s(B) = B et s(A) = C. Préciser les éléments
caractéristiques de s. En déduire son écriture complexe.
(c) Déterminer l’ensemble des points M de P d’affixe z tels que : |z − 1 − 2i| = 3.
uc

 0 18.
Exercice Soit le√plan complexe rapporté à un repère.Soit M 0 (x, y) une transformation de M(x,y) tel
x = −y 3 √
x√
Ca

que :
y0 = x 3+y+ 3
1. Déterminer l’affixe z 0 de M 0 en fonction de l’affixe z de M .
2. Déterminer les éléments géométriques de cette transformation.
pe

3. Soit (C) la courbe d’équation y = x2 + 1.Déterminer l’équation de l’image de (C) par cette trans-
formation.
u

Exercice 19. ()
ro

1. Résoudre dans C l’équation


G

4z 2 − 12z + 153 = 0 (9)


2. Dans le plan complexe, on considère les points A,B,C et P d’affixes respectives zA = 23 + 6i ,
zB = 32 − 6i , zC = −3 − 14 i , zP = 3 + 2i et le vecteur →
− 5
ω = −1 + 2 i.
ω d’affixe z−

(a) Déterminer l’affixe z du point Q image du point B par la translation t de vecteur →


Q

ω.
(b) Déterminer l’affixe zR du point R image du point P par l’homothétie h de centre C et de
rapport −1
3
.
−π
(c) Déterminer l’affixe zS du point S image du point P par la rotation de centre A et d’angle 2
.
(d) Placer les points P , Q , R et S.
3. (a) Démontrer que le quadrilatère P QRS est un parallèlogramme.
zR −zQ
(b) Calculer zP −zQ
.En déduire la nature précise du parallèlogramme P QRS.
(c) Justifier que les points P QRS appartiennent à un même cercle noté (Γ).On calculera l’affixe
de son centre Ω et son rayon ρ.
4. La droite (AP ) est-elle tangente au cercle (Γ) ?

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019

Preliminary version – 14 septembre 2019 – 6:32


TRAVAUX DIRIGÉS 5

Exercice 20. ()
Mettre sous forme trigonométrique les nombres complexes suivants : z1 = sin θ + i cos θ z2 = 1 + itanθ
z3 = cos θ+i sin θ
cos θ−i sin θ
où θ est un réel fixé.
Exercice 21. () √
(1−i 3)(cos x+i sin x)
Mettre sous forme trigonométrique z = cos x+sin x+i(cos x−sin x)

Exercice 22. () √

z
(1−i)5 −1
Calculer z1 = ( 1+i 3 30
) et z2 =

ar
1+i (1+i)5 +1

Exercice 23. Calculer le module et l’argument des nombres complexes suivants :

w
1. z1 = 1 + cos α + i sin α α ∈ [0, π]
2. z2 = 1 + cos α + i sin α α ∈]π, 2π[

ch
3. z3 = sin α + i(1 + cos α) α ∈ [0, π]
1+i tan α π
4. z4 = 1−i tan α
α 6= 2
+ kπ
Exercice 24. ()
√ √
-S
hy
On pose z = (2 3 + 2) + i(2 3 − 2)
1. Déterminer les entiers n tels que z n soit imaginaire pur.
2. Quels sont les entiers naturels n tels que z n soit réel négatif.
uc

3. Exprimer z n en fonction de n.
Ca

Exercice 25. ()
1. Mettre chacun des nombrs 1 + cos x + i sin x et 1 − cos x − i sin x sous forme d’un produit de deux
facteurs dont l’un est de module 1.
pe

1−cos x−i sin x


2. En déduire l’expression simplifiée de z = 1+cos x+i sin x
.
Exercice 26. ()
u

On considère les deux nombres complexes suivants :


ro

z = cos 2ϕ + i sin 2ϕ (10)

z 0 = cos 2ϕ0 + i sin 2ϕ0 (11)


G

avec 0 < ϕ < π et 0 < ϕ0 < π.Calculer le module et l’argument du nombre complexe
1−z
u= (12)
1 − z0
Exercice 27. ()
Calculer le module et l’argument de :
1+cos α+i sin α
1. z1 = 1−cos α−i sin α
lorsque α 6= 2kπ.
2. z2 = 1 + sin α − i cos α (α ∈ R).
eiα +eiβ
3. z3 = 1+ei(α+β)
(α ∈ R) , (β ∈ R)
Exercice 28. () √
Comment choisir l’entier naturel n pour que ( 3 + i)n soit :
1. Un réel , un réel positif , un réel négatif.
2. Un imaginaire pur.

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019

Preliminary version – 14 septembre 2019 – 6:32


TRAVAUX DIRIGÉS 6

Exercice 29. ()
Donner une expression simple de C = nk=0
P cos kx
Pn sin kx π
cosk x
et S = k=0 cosk x pour x 6= 2
+ kπ.

Exercice 30. ()
1
Calculer le module et l’argument de z = 1+i tan α

«Si les gens ne croient pas que les mathématiques sont simples , c’est seulement
parce qu’ils ne réalisent pas combien la vie est compliquée.»

z
John Louis Von Neumann.

ar
w
ch
-S
hy
uc
Ca
u pe
ro
G

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019

Preliminary version – 14 septembre 2019 – 6:32


TRAVAUX DIRIGÉS 1

Délégation Régionale de L’ouest Fiche de Travaux Dirigés N−◦ 1


Lycée de Bandjoun Arithmétique
Département de Mathématiques Troisième E3

Examinateur : Nzouekeu Mbitkeu Patrice

Enoncé des exercices


Exercice 1. A l’aide de l’algorithme de soustraction calculer : P GCD(615; 246) , P GCD(107; 59) et

n
P GCD(1000; 715)

ou
Exercice 2. A l’aide de l’algorithme d’Euclide calculer P GCD(91; 104) ; P GCD(78; 84) ; P GCD(492; 204)
et en déduire P P CM (91; 104) ; P P CM (78; 84) ; P P CM (492; 204)

j
2666 2405 48380
Exercice 3. Rendre irréductible chacune des fractions suivantes : , ,
nd 1462 185 35670

Exercice 4. Un charpentier a deux poutres l’une de 840 cm et l’autre de 630 cm. Il veut les partager
en morçeaux aussi longs que possible, tous de même longueur et dont la mesure est un nombre entier de
Ba

centimètres. Quelle sera la longueur de ces morçeaux ?


Exercice 5. On répartit en paquets un lot de 161 crayons rouges et un lot de 133 crayons noirs de façon
de

que tous les crayons d’un paquet soient de la même couleur et que tous les paquets contiennent le même
nombre de crayons.
1. Combien y’a-t-il de crayons dans chaque paquet ?
ée

2. Quel est le nombre de paquets de crayons de chaque couleurs ?


Exercice 6. Un marchand vient de recevoir de son livreur 1240 bonbons et 320 chocolats. Il souhaite
c

faire le plus grand nombre de paquets identiques en utilisant tous les bonbons et chocolats.
Ly

1. Trouver le nombre de paquets qu’il pourra faire.


2. Déterminer le nombre de bonbons et de chocolats que contient chaque paquet.
Exercice 7. Un boutiquier a un lot de 3150 sucettes et 1350 bonbons. Il veut réaliser des paquets contenant
tous le même nombre de bonbons et le même nombre de sucettes, en utilisant tous les bonbons et toutes
les sucettes.
1. Combien de tels paquets pourras-t-il réaliser au maximum ?
2. Chaque bonbon coûte 25f et chaque sucette 50F. Quel est le prix d’un paquet ?
Exercice 8. Deux voitures partent en même temps de la ligne de départ et font plusieurs tours d’un
même circuit. La voiture A fait le tour du circuit en 36 minutes et la voiture B en 30 minutes.
1. Est-ce qu’il existe des moments (autres que le départ) où les voitures se croisent sur la ligne de
départ ?
2. Préciser le nombre de déplacement par laps de temps.

«Si les gens ne croient pas que les mathématiques sont simples , c’est seulement
parce qu’ils ne réalisent pas combien la vie est compliquée.»
John Louis Von Neumann.

Mathématiques , Troisième (LATEX) Nzouekeu.Patrice c Septembre 2019

Preliminary version – 11 septembre 2019 – 5:15


1

Groupe Cauchy - Schwarz Fiche de Travaux Dirigés N−◦ 3


Département de Mathématiques Suites,fonctions,intégrales
Effort-Travail-Succes Terminales Scientifiques
Email : nzouekeupatrice@yahoo.com contact whatsapp : 676764402
Examinateur : Nzouekeu Mbitkeu Patrice

z
Exercice 1. (5,25 points)

ar

− → − →−
1. L’espace est muni d’un repère orthonormal direct (O, i , j , k ). On donne les points A(−1, 2, 1) ,
B(1, −6, −1) , C(2, 2, 2) , I(0, 1, −1).
−→ −→

w
(a) i. Calculer AB ∧ AC.
Peut-on dire des points A , B , C et I qu’ils sont coplanaires ? [0,75 point]

ch
ii. Déterminer une équation cartésienne du plan (P ) contenant les points
A , B et C. [0,25 point]
(b)
le plan (P ).
-S
i. Déterminer les coordonnées du point H , projeté orthogonal de I sur
[0,75 point]
hy
ii. (S) est la sphère de centre I et de rayon 3. Déterminer l’intersection du plan (P ) et de
la sphère (S). [1,25 points]
uc

2. On se place dans le plan complexe rapporté au repère (O, → −u ,→



v ). Soit f la transformation qui à
tout nombre complexe z non nul associe le nombre complexe f (z) défini par : f (z) = z + z1 . On
note M le point d’affixe z et M 0 le point d’affixe z 0 = f (z).
Ca

√ √
2 2
(a) On appelle A le point d’affixe a = − 2
+i 2
.
i. Déterminer la forme exponentielle de a. [0,25 point]
pe

ii. Déterminer la forme algébrique de f (a). [0,25 point]


(b) Résoudre dans l’ensenble C des nombres complexes l’équation f (z) = 1. [0,5 point]
u

(c) Soit M un point d’affixe z du cercle C1 de centre O et de rayon 1.


i. Justifier que l’affixe z peut s’écrire sous la forme z = eiθ avec θ un nombre
ro

réel. [0,25 point]


ii. Montrer que f (z) est un nombre réel. [0,5 point]
G

(d) Décrire et représenter l’ensemble des points M d’affixe z tels que f (z) est un nombre
réel. [0,5 point]
Exercice 2. (4 points)
On considère un cercle (C) de diamètre [AB]. On appelle C un point du segment [AB] distinct des points
A et B et I le milieu de [BC]. La médiatrice de [BC] coupe (C) en M et M 0 tel que AM M 0 est rectangle
de sens direct. Notons par N le projeté orthogonal du point C sur (AM ).
1. (a) Faire la figure et donner la nature du quadrilatère CM BM 0 . [0,5 point]
0 0
(b) En déduire que la droite (CM )⊥(AM ) et que les points N , C et M sont alignés. [1 point]
2. Désignons par s la similitude directe de centre N qui transforme M en C.
(a) Déterminer l’angle de la similitude s. [0,5 point]
(b) Déterminer les images par s des droites M I et N C. [1 point]
(c) En déduire l’image par s du point M 0 . [0,5 point]
0
3. On désigne par I le milieu du segment [AC].
(a) Démontrer que I 0 est l’image de I par s. [0,5 point]

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019


2

(b) En déduire que la droite (N I) est tangente en N au cercle (C 0 ) de diamètre [AC]. [0,5 point]

Exercice 3. (2,5 points) R1


Soit (In ) la suite définie par In = 0 xn ex dx
1. Calculer I0 puis I1 [0,75 point]
2. Exprimer In+1 en fonction de In puis en déduire In en fonction de In−4 . [1 point]
3. Déduire la valeur de I4 [0,25 point]

z
R1
4. Calculer In = 0 xn ex dx [0,5 point]

ar
Exercice 4. (8,25 points)

w
Les parties A , B , et C sont indépendantes.
Partie A : (3,25 points)

ch
1
On considère la fonction f définie sur l’intervalle ]0; +∞[ par f (x) = ln(x) + 1 − x
1. Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de son domaine de définition. [0,5 point]
-S
2. Etudier les variations de la fonction f sur l’intervalle ]0; +∞[.
3. En déduire le signe de f (x) lorsque x décrit l’intervalle ]0; +∞[.
[0,75 point]
[0,25 point]
hy
4. Montrer que la fonction F définie sur l’intervalle ]0; +∞[ par F (x) = xln(x) − ln(x) est une
primitive de la fonction f sur cet intervalle. [0,25 point]
uc

5. Démontrer que la fonction F est strictement croissante sur l’intervalle ]1; +∞[. [0,5 point]
1
6. Montrer que l’équation F (x) = 1 − e
admet une unique solution dans l’intervalle ]1; +∞[ qu’on
note α. [0,5 point]
Ca

7. Donner un encadrement de α d’amplitude 10−1 . [0,5 point]


Partie B : (3 points)
Le plan est muni du repère orthonormé (O, I, J). Soit g et h les fonctions définies sur l’intervalle ]0; +∞[
pe

par : g(x) = x1 et h(x) = 1 + ln(x).


1. (a) Soit A le point d’intersection de la courbe (Ch ) et de l’axe des abscisses et P le point d’in-
u

tersection des courbes (Cg ) et (Ch ). Déterminer les coordonnées du point A et justifier que les
ro

coordonnées du point P sont (1; −1). [0,5 point]


(b) Construire sur l’intervalle ]0; +∞[ les courbes (Cg ) et (Ch ) dans le même repère. [1 point]
G

2. On note A l’aire du domaine délimité par les courbes (Cg ) , (Ch ) et les droites d’équations respectives
x = 1e et x = 1.
(a) Exprimer l’aire A à l’aide de la fonction f définie dans la partie A. [0,5 point]
1
(b) Montrer que A = 1 − e
[0,5 point]
3. Soit t un nombre réel de l’intervalle ]1; +∞[. On note Bt l’aire du domaine délimité par les droites
d’équations respectives x = 1 , x = t et les courbes (Cg ) et (Ch ). On souhaite déterminer une valeur
de t telle que A = Bt . Montrer que Bt = tln(t) − ln(t) , puis conclure. [0,5 point]
Partie C : (2 points)
1. Résoudre dans R l’équation différentielle (E) : y 00 − 4y = 0. [0,5 point]
2. Déterminer les réels a , b et c tels que le polynôme g définit par : g(x) = ax2 + bx + c soit solution
de l’équation (E 0 ) : y 00 − 4y = 4(x − 1)2 − 2. [0,5 point]
3. (a) Démontrer que f est solution de (E 0 ) si et seulement si la fonction f − g est
solution de (E). [0,5 point]
0
(b) En déduire sur R la solution générale de (E ) , puis celle qui vérifie :
f (0) = 0 et f 0 (0) = 0. [0,5 point]

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019


3

Exercice 5. ()
On considère les suites (un ) et (vn ) définies pour tout entier naturel n non nul par :

u1 = 1
un = un−1 + n1 n≥2

et
vn = un − ln(n) n≥1

z
1. (a) Calculer u2 ; u3 ; u4 ; u5 ; u6

ar
(b) Montrer que pour tout entier naturel n non nul

w
n
X 1
un =
k

ch
k=1

2. (a) Montrer que pour tout entier naturel k non nul


-S 1

Z k+1
1
dx ≤
1
hy
k+1 k x k

(b) En déduire que pour tout entier n supérieur ou égal à 2 on a les inégalités suivantes :
uc

1
un − 1 ≤ ln(n) ≤ un − ; 0 ≤ vn ≤ 1
n
Ca

3. (a) Montrer que pour tout entier naturel n non nul


Z n+1
1 1
vn+1 − vn = − dx
pe

n+1 n x

(b) En déduire le sens de variation de la suite (vn ).


u

4. Montrer que la suite (vn ) converge. On note γ la limite de la suite (vn ) (on ne cherche pas à calculer
ro

γ). Quelle est la limite de la suite (un ) ?

Exercice 6. ()
G

On considère la suite de nombres reéls (un ) définie sur N par :



 u0 = −1
u1 = 21
un+2 = un+1 − 14 un

pour tout entier naturel n.


1. Calculer u2 et en déduire que la suite (un ) n’est ni arithmétique , ni géométrique.
2. On définie la suite (vn ) en posant pour tout entier naturel n ;
1
vn = un+1 − un
2
(a) Calculer v0 .
(b) Exprimer vn+1 en fonction de vn .
(c) En déduire que (vn ) est une suite géométrique de raison 12 .
(d) Exprimer vn en fonction de n.

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019


4

un
3. On définie la suite (wn ) en posant pour tout entier naturel n : wn = vn
(a) Calculer w0 .
(b) En utilisant l’égalité un+1 = vn + 12 un , exprimer wn+1 en fonction de un et de vn .
(c) En déduire que pour tout entier naturel n , wn+1 = wn + 2
(d) Exprimer wn en fonction de n.
4. Montrer que pour tout entier naturel n :

z
2n − 1

ar
un =
2n
5. Pour tout entier naturel n on pose

w
n
X

ch
Sn = uk = u0 + u1 + u2 + u3 + ... + un
k=0

Démontrer par récurrence que pour tout n ∈ N :


-S 2n + 3
hy
Sn = 2 −
2n
Exercice 7. ()
uc

Le plan complexe est muni d’un repère orthonormal direct (O; →



u ;→

v ). On prendra pour unité graphique
5 cm. On pose 
z0 = 2
Ca

zn+1 = 1+i
2 n
z
On note An le point du plan d’affixe zn .
1. Calculer z1 , z2 , z3 , z4 et vérifier que z4 est un nombre réel. Placer les points A0 , A1 , A2 , A3 ,
pe

A4 .
2. Pour tout entier naturel n on pose un = |zn |. Justifier que la suite (un ) est une suite géométrique
u

puis établir que pour tout entier naturel n :


ro

 n
1
un = 2 √
2
G

3. A partir de quel rang n0 tous les points An appartiennent-ils au disque de centre O et de rayon
0, 1 ?
4. (a) Etablir que pour tout entier naturel n :
zn+1 − zn
=i
zn+1
En déduire la nature du triangle OAn An+1 .
(b) Pour tout entier naturel n , on note ln la longueur de la ligne brisée A0 A1 A2 A3 A4 A5 A6 ...An−1 An .
On a ainsi ln = A0 A1 + A1 A2 + A2 A3 + ... + An−1 An . Exprimer ln en fonction de n , quelle
est la limite de la suite (ln ) ?
Exercice 8. ()
1. Soit (un ) la suite définie par : 
u0 = 0
1
un+1 = 2−un

pour tout entier naturel n

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019


5

(a) Calculer u1 , u2 , u3 . On exprimera chacun de ces termes sous forme d’une fraction irréduc-
tible.
(b) Comparer les quatre premiers termes de la suite (un ) aux quatre premiers termes de la suite
(wn ) définie sur N par :
n
wn =
n+1
(c) A l’aide d’un raisonnement par récurrence démontrer que pour tout entier naturel n :

z
ar
un = wn

2. Soit v la suite de terme génêral vn définie par :

w
 
n

ch
vn = ln
n+1

où ln désigne la fonction logarithme népérien :


-S
(a) Montrer que v1 + v2 + v3 = −ln4
hy
(b) Soit Sn la somme définie pour tout entier naturel non nul n par :

Sn = Σnk=1 vk = v1 + v2 + v3 + ... + vn
uc

Exprimer Sn en fonction de n.
Déterminer la limite de Sn lorsque n tend vers +∞.
Ca

«Si les gens ne croient pas que les mathématiques sont simples , c’est seulement
parce qu’ils ne réalisent pas combien la vie est compliquée.»
pe

John Louis Von Neumann.


u
ro
G

Mathématiques , Terminale S Nzouekeu.Patrice c Juin 2019


1

Groupe - Maths - Info Fiche de travaux dirigés


Département de Maths Nombres complexes et
T le Scientifique géométrie

Exercice 1. ()
Soit le nombre complexe z = √1 + √i
2 2
1. Déterminer de deux façons differentes les racine carrées complexes de z (on les écrira d’abord sous
la forme trigonométrique, ensuite sous forme algébrique).
2. En déduire la valeur exacte de cos π8 , sin π8 et tan π8 .
3. On considère le polynôme de variable complexe z défini par p(z) = 2z 3 + 14z 2 + 41z + 68.
(a) Montrer que pour tout nombre complexe z, on a p(z) = (z + 4)(2z 2 + 6z + 17).
(b) Résoudre dans C l’équation p(z) = 0.
4. On note z1 , z2 et z3 les solutions de p(z) = 0 sachant que z1 est réelle et Im(z2 ) > 0.
On appelle A, B et C les points d’affixes respectives z1 , z2 et z3 dans le plan complexe.
z2 −z1
(a) Calculer z3 −z2
.
(b) Que peut - on en déduire pour le triangle ABC ?
(c) Déterminer les points D et E tels que le quadrilatère BCDE soit un carré de centre A.
(d) Faire une figure en plaçant les points A, B, C, D et E dans le plan complexe muni d’un
repère orthonormal direct (O, →

u ,→

v ).

Exercice 2. ()
1. Dans le plan complexe muni d’un repère orthonormé direct (O, → −
e1 , →

e2 ), on considère les points A
et B d’affixes respectifs 1 + 3i et 2i. Soit S la similitude directe plane de centre B qui transforme
O en A. On note z 0 l’affixe de M 0 , transformé du point M d’affixe z.
(a) Exprimer z 0 en fonction de z.
(b) Calculer le rapport et une mesure de l’angle de la similitude S.
2. Soit T , la transformation qui à tout points M d’affixe z associe le point M 00 d’affixe z 00 = iz + 3.
Donner la nature de T et préciser ses éléments caractéristiques. On notera Ω le point invariant
par la transformation T .
3. Montrer que les points A, Ω et B sont les sommets d’un triangle isocèle dont on précisera le sommet
principal.
(1−i)z+1+i
4. Soit z = x + iy, Z = X + iY tels que Z = −iz+2+i
.
(a) Exprimer X et Y en fonction de x et y.
(b) Déterminer l’ensemble (Γ) des points M d’affixe z tels que Z soit un réel strictement positif.

Exercice 3. ()
√ √ √
3 2 2
1. On considère les nombres complexes : z1 = 3(− 12 + i 2
) et z2 = 3(− 2
+i 2
).
z1
(a) Mettre sous forme trigonométrique les trois nombre complexes z1 , z2 et z = z2
.
z1
(b) Donner la forme algébrique de z = z2
.

(c) En déduire la valeur exacte de cos 12
et sin 5π
12
.

Email: nzouekeu.patrice@yahoo.com Nzouekeu.Patrice c Decembre 2015


2

2. On considère
√ √l’équation (E)
√ dans √ α définie par :
√ R d’inconnue
(E) : ( 6 − 2) cos α + ( 6 + 2) sin α − 2 2 = 0
(a) Résoudre cette équation dans ] − π, π].
(b) Linéariser sin3 x.
(c) Résoudre dans R l’équation cos 8x − cos 2x = sin 5x.
Exercice 4. () √ √
6−i 2
Soient les nombres complexes z1 = 2
et z2 = 1 − i.
z1
1. Mettre sous forme trigonométrique les nombres complexes z1 ,z2 et Z = z2
.
2. Mettre Z sous forme algébrique.
π π
3. En déduire les valeurs exactes de cos 12 et sin 12 .
4. On considère l’équation d’inconnue réelle x.
√ √ √ √
( 6 + 2) cos x + ( 6 − 2) sin x = 2 (1)

(a) Résoudre cette équation dans R.


(b) Placer les images des solutions sur le cercle trigonométrique.
Exercice 5. ()

− → −
Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormal
√ direct (O; U ; V ).On considère
√ dans P les
points A,B,C d’affixes respectives : zA = 1 + i 3 zB = −1 − i zC = −(2 + 3) + i
1. Placer les points A ;B et C.
2. Conjecturer graphiquement la nature du triangle ABC.
zC −zB
3. (a) Calculer le module et un argument du nombre complexe W = zA −zB
.
(b) Interpreter graphiquement le module et l’argument de W .
(c) En déduire la nature exacte du triangle ABC.
zA
4. (a) Ecrire le nombre complexe zB
sous forme algébrique.
zA
(b) Ecrire zA ,zB et zB
sous forme trigonométrique.
π π
(c) En déduire les valeurs exactes de cos 12 et sin 12 .
Exercice 6. ()
On considère les nombres complexes z1 et z2 définit ∀n ∈ N par :
√ √
z1 = (1 + i 3)n + (1 − i 3)n (2)
√ √
z1 = (1 + i 3)n − (1 − i 3)n (3)
Démontrer que z1 est un réel et que z2 est imaginaire pur.
Exercice 7. ()
z1 +z2
Soient z1 et z2 deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = 1+z1 z2
est
réel.
Exercice 8. ()
(z1 +z2 )2
Soient z1 et z2 deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = z1 z2
est
réel.
Exercice 9. ()
abz+z
Soient a et b deux nombres complexes de module 1.Démontrer que le nombre complexe Z = a−b
est
imaginaire pur.

Email: nzouekeu.patrice@yahoo.com Nzouekeu.Patrice c Decembre 2015


3

Exercice 10. ()
Soient x,y,et z trois nombres complexes de module 1 tels que l’on ait x + y + z = 1 et xyz = 1.
1 1 1
1. Démontrer que l’on a : x
+ y
+ z
=1
2. Calculer x , y et z.

Exercice 11. ()
1
Déterminer les nombres complexes z tels que z , z
et 1 + z aient même module.

Exercice 12. ()
Déterminer z pour que z 2 , 1 − z , z aient même module.

Exercice 13. ()
Déterminer les nombres complexes z tels que :

|z − i| = |iz − i| = |z − iz| (4)

Exercice 14. ()
On note A et B les points d’affixes respectives 1 et −2i.
1. Déterminer et construire l’ensemble (∆) des points M d’affixe z tels que

(2 + i)z + (2 − i)z = 4 (5)

2. Déterminer et construire l’ensemble (Γ) des points M d’affixe z tels que

(z + 2i)(z − 2i) = 4 (6)

Exercice 15. ()
Déterminer et représenter l’ensemble des points M d’affixe z tels que :
1. |z − 3| = |z − (1 + i)|

2. |z − 2 + i| = 5
3. |z + 3 − i| ≤ 2
4. | z−1
z+1
|=2

Exercice 16. ()
Dans l’ensemble C des nombres complexes, i désigne le nombre de module 1 et d’argument π2 .
1. Montrer que (1 + i)6 = −8i
2. On considère l’équation
Z 2 = −8i (7)
(a) Déduire de la question 1 une solution de l’équation (7).
(b) L’équation (7) possède une autre solution.Ecrire cette solution sous forme algébrique.
3. Déduire également de la question 1 une solution de l’équation

Z 3 = −8i (8)

4. On considère le point A d’affixe 2i et la rotation r de centre O et d’angle 3
.
(a) Déterminer l’affixe b du point B image de A par r ainsi que l’affixe c du point C image de B
par r.
(b) Montrer que b et c sont solutions de l’équation (8).
5. (a) Dans le plan complexe, représenter les points A , B et C.

Email: nzouekeu.patrice@yahoo.com Nzouekeu.Patrice c Decembre 2015


4

(b) Quelle est la nature de la figure que forment les images de ces solutions ?
(c) Déterminer le centre de gravité de cette figure.
Exercice 17. ()
Dans cet exercice, z désigne un nombre complexe quelconque et P un plan complexe orienté rapporté au
repère orthonormé direct (O; →
−e1 ; →

e2 ).
1. Déterminer les racines carrées du nombre complexe a = −2i.
2. Résoudre dans l’ensemble C des nombres complexes l’équation (E) : z 2 − 3(1 + i)z + 5i = 0.
(On notera z1 et z2 les solutions de (E). z1 étant celle dont la partie imaginaire est la plus grande).
√ √
3. On considère les points A,B et C du plan P d’affixes respectives z1 , z2 et 2 + 3 + (1 + 3)i.
(a) Démontrer que le triangle ABC est rectangle en B.
(b) Soit s la similitude directe définie telle que s(B) = B et s(A) = C. Préciser les éléments
caractéristiques de s. En déduire son écriture complexe.
(c) Déterminer l’ensemble des points M de P d’affixe z tels que : |z − 1 − 2i| = 3.
Exercice18. Soit le plan
√ complexe rapporté à un repère.Soit M 0 (x, y) une transformation de M(x,y)
x0 = x√ −y 3 √
tel que : 0
y = x 3+y+ 3
1. Déterminer l’affixe z 0 de M 0 en fonction de l’affixe z de M .
2. Déterminer les éléments géométriques de cette transformation.
3. Soit (C) la courbe d’équation y = x2 + 1.Déterminer l’équation de l’image de (C) par cette trans-
formation.
Exercice 19. ()

1. Résoudre dans C l’équation


4z 2 − 12z + 153 = 0 (9)
3
2. Dans le plan complexe, on considère les points A,B,C et P d’affixes respectives zA = 2
+ 6i ,
zB = 32 − 6i , zC = −3 − 14 i , zP = 3 + 2i et le vecteur →
− 5
ω = −1 + 2 i.
ω d’affixe z−

(a) Déterminer l’affixe zQ du point Q image du point B par la translation t de vecteur →



ω.
(b) Déterminer l’affixe zR du point R image du point P par l’homothétie h de centre C et de
rapport −1
3
.
−π
(c) Déterminer l’affixe zS du point S image du point P par la rotation de centre A et d’angle 2
.
(d) Placer les points P , Q , R et S.
3. (a) Démontrer que le quadrilatère P QRS est un parallèlogramme.
zR −zQ
(b) Calculer zP −zQ
.En déduire la nature précise du parallèlogramme P QRS.
(c) Justifier que les points P QRS appartiennent à un même cercle noté (Γ).On calculera l’affixe
de son centre Ω et son rayon ρ.
4. La droite (AP ) est-elle tangente au cercle (Γ) ?
Exercice 20. ()
Mettre sous forme trigonométrique les nombres complexes suivants : z1 = sin θ + i cos θ z2 = 1 + itanθ
z3 = cos θ+i sin θ
cos θ−i sin θ
où θ est un réel fixé.
Exercice 21. () √
(1−i 3)(cos x+i sin x)
Mettre sous forme trigonométrique z = cos x+sin x+i(cos x−sin x)

Email: nzouekeu.patrice@yahoo.com Nzouekeu.Patrice c Decembre 2015


5

Exercice 22. () √
(1−i)5 −1
Calculer z1 = ( 1+i
1+i
3 30
) et z2 = (1+i)5 +1

Exercice 23. Calculer le module et l’argument des nombres complexes suivants :


1. z1 = 1 + cos α + i sin α α ∈ [0, π]
2. z2 = 1 + cos α + i sin α α ∈]π, 2π[
3. z3 = sin α + i(1 + cos α) α ∈ [0, π]
1+i tan α π
4. z4 = 1−i tan α
α 6= 2
+ kπ

Exercice 24. ()
√ √
On pose z = (2 3 + 2) + i(2 3 − 2)
1. Déterminer les entiers n tels que z n soit imaginaire pur.
2. Quels sont les entiers naturels n tels que z n soit réel négatif.
3. Exprimer z n en fonction de n.

Exercice 25. ()
1. Mettre chacun des nombrs 1 + cos x + i sin x et 1 − cos x − i sin x sous forme d’un produit de deux
facteurs dont l’un est de module 1.
1−cos x−i sin x
2. En déduire l’expression simplifiée de z = 1+cos x+i sin x
.

Exercice 26. ()
On considère les deux nombres complexes suivants :

z = cos 2ϕ + i sin 2ϕ (10)

z 0 = cos 2ϕ0 + i sin 2ϕ0 (11)


avec 0 < ϕ < π et 0 < ϕ0 < π.Calculer le module et l’argument du nombre complexe
1−z
u= (12)
1 − z0
Exercice 27. ()
Calculer le module et l’argument de :
1+cos α+i sin α
1. z1 = 1−cos α−i sin α
lorsque α 6= 2kπ.
2. z2 = 1 + sin α − i cos α (α ∈ R).
eiα +eiβ
3. z3 = 1+ei(α+β)
(α ∈ R) , (β ∈ R)

Exercice 28. () √
Comment choisir l’entier naturel n pour que ( 3 + i)n soit :
1. Un réel , un réel positif , un réel négatif.
2. Un imaginaire pur.

Exercice 29. ()
Donner une expression simple de C = nk=0
P cos kx
Pn sin kx π
cosk x
et S = k=0 cosk x pour x 6= 2
+ kπ.

Exercice 30. ()
1
Calculer le module et l’argument de z = 1+i tan α

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LYCEE BILINGUE DE MBANKOMO EVALUATION NO 1 2019/2020
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES EPREUVE DE MATHEMATIQUES
CLASSE : TLE C DUREE 3H COEFF 5

EXERCICE 1 4pts
1) Démontrer par récurrence chacune des propositions suivantes :
1.1) ∀𝒏 ∈ ℕ∗ , 𝒏! ≥ 𝟐𝒏−𝟏 1pt
(−𝟏)𝒌+𝟏 𝟏
1.2) ∀𝒏 ∈ ℕ∗ ∑𝟐𝒏
𝒌=𝟏 = ∑𝒏𝒌=𝟏 1pt
𝒌 𝒏+𝒌
1.3) ∀𝒏 ∈ ℕ, 𝟓𝟐𝒏 − 𝟑 est un multiple de 11
𝒏
1pt
2) Parmi les nombres suivants, retrouve celui qui est premier en justifiant votre choix. 𝟔𝟒𝟗 ;
𝟏𝟎𝟎𝟏 ; 𝟏𝟗𝟗𝟗 ; 𝟕𝟒𝟏𝟖𝟕. 1pt
EXERCICE 2 6.5pts
1. Sans revenir à la base dix, poser et effectuer les opérations suivantes.
a. ̅̅̅̅̅̅
𝟓𝟎𝟐𝟔 × 𝟑𝟒 ̅̅̅̅𝟔 1pt
b. ̅̅̅̅̅̅̅̅̅𝟐 + 𝟏𝟏𝟎𝟎𝟏𝟏
𝟏𝟎𝟎𝟏𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅𝟐 1pt
c. ̅̅̅̅̅̅̅𝟕 − ̅̅̅̅̅̅
𝟏𝟓𝟒𝟎 𝟓𝟔𝟎𝟕 1pt
𝟐𝟒𝟕
2. Déterminer le chiffre des unités du nombre 𝟏𝟑 en base dix. 1pt
3. Démontrer que le produit de trois entiers naturels consécutifs est toujours divisible par 𝟑 1pt
4. Un nombre s’écrit ̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ en base 𝟏𝟐 ou 𝒂; 𝒃 𝒆𝒕 𝒄 sont des entiers naturels
𝒂𝒃𝒄𝟎 en base 𝟓 et 𝒂𝒃𝒄
a) Démontrer que 𝒂 + 𝒃 est un multiple de 𝟒 0.5pt
b) Déterminer les entiers 𝒂; 𝒃 𝒆𝒕 𝒄 1pt
EXERCICE 3 4.5pts
A. Soit l’équation : (𝑬): (𝒙; 𝒚) ∈ ℤ × ℤ, 𝟑𝟓𝒙 − 𝟏𝟐𝒚 = 𝟕
1) Montrer que si le couple (𝒙; 𝒚) est solution de (𝑬), alors 𝒚 est multiple de 𝟕 0.25pt
2) En déduire une solution particulière de (𝑬) 0.5pt
3) Résoudre (𝑬) 1pt
4) Si le couple (𝒙; 𝒚) est solution de (𝑬), on pose 𝒅 = 𝑷𝑮𝑪𝑫(𝒙; 𝒚)
a. Quelles sont les valeurs possibles de 𝒅 ? 0.25pt
b. Déterminer les couples (𝒙; 𝒚) solutions de (𝑬) pour lesquels le 𝑷𝑮𝑪𝑫 est maximal 1pt
𝑷𝑮𝑪𝑫(𝒂; 𝒃) = 𝟏𝟐
B. Déterminer tous les couples (𝒂; 𝒃) ∈ ℤ × ℤ tels que { 𝟐 1.5pt
𝒂 − 𝒃𝟐 = 𝟕𝟑𝟒𝟒
EXERCICE 4 5pts
Le plan est muni du repère orthonormé (𝑶, ⃗𝒆𝟏 , ⃗𝒆𝟐 ). A tout nombre complexe 𝒛 distinct de 𝒊, on
𝒛+𝒊
associe le nombre complexe 𝒁 tel que 𝒁 =
𝒛−𝒊

1. Calculer 𝒁 sous forme algébrique puis sous forme trigonométrique pour 𝒛 = −√𝟑 + 𝒊 1pt
2. En posant 𝒛 = 𝒙 + 𝒊𝒚 1pt*3
a) Déterminer 𝑹𝒆(𝒁) et 𝑰𝒎(𝒁)
b) Déterminer l’ensemble des points 𝑴(𝒛) tels que 𝒁 soit un nombre réel
c) Montrer que l’ensemble des points 𝑴(𝒛) tels 𝒁 soit imaginaire pur est le cercle
trigonométrique
3. Déterminer et construire l’ensemble des points 𝑴(𝒛) tels que |𝒁| = 𝟏 1pt
LYCEE BILINGUE DE MBANKOMO EVALUATION N O3 2019/2020
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES EPREUVE DE MATHEMATIQUES
CLASSE : TLE C DUREE 4H COEFF 5

Exercice1 (2.5pts) Répondre par vrai ou faux sans justifier. Bonne réponse +0.25pt ;
Mauvaise réponse -0.25pt et Pas de réponse 0pt

1. La fonction numérique 𝒇 définie sur ℝ par 𝒇(𝒙) = 𝐥𝐧 √𝟏 − 𝒙𝟐 a pour ensemble de définition ]−𝟏; 𝟏[
𝒙
𝟏 𝐬𝐢𝐧
2. Une primitive de la fonction 𝒙 ⟼ 𝒔𝒊𝒏𝒙 est la fonction 𝒙 ⟼ 𝒍𝒏 | 𝟐
𝒙 |
𝐜𝐨𝐬
𝟐
𝒙
3. La fonction 𝒖 définie par 𝒖(𝒙) = 𝟐𝒙 a pour fonction dérivée lorsquelle est dérivable 𝒖′ définie par
(𝟏−𝒙𝒍𝒏𝟐)
𝒖′(𝒙) = 𝟐𝒙
𝒙𝟐 𝒕 𝒙𝟑
4. La dérivée de la fonction 𝑭 définie par 𝑭(𝒙) = ∫𝟏 𝒅𝒕 est 𝑭′ (𝒙) = 𝒍𝒏(𝒙𝟐 +𝟏)
𝒍𝒏(𝒕+𝟏)
𝟑𝒙 𝒆𝒕 𝟏 𝟑
5. La fonction 𝑮 définie par 𝑮(𝒙) = ∫𝒙 𝒅𝒕 est dérivable sur [𝟐 ; 𝟒]
𝒕−𝟏
6. L’équation 𝒉(𝒙) = 𝟎 admet une unique solution dans ]𝟏; +∞[ où 𝒉(𝒙) = 𝟐𝒙𝟐 − 𝟐𝒙 − 𝟐𝒍𝒏𝒙
7. Pour tous réels 𝒂 𝒆𝒕 𝒃, on a : 𝐥𝐧 𝒂𝒃 = 𝐥𝐧 𝒂 + 𝐥𝐧 𝒃
8. Si 𝒑 est une projection vectorielle d’un espace vectoriel 𝑬 alors on a : 𝒑𝒐𝒑 = 𝑰𝒅𝑬
9. Si 𝒇 est un endomorphisme d’un espace vectoriel 𝑬 alors 𝒅𝒊𝒎𝒌𝒆𝒓𝒇 + 𝒅𝒊𝒎𝒊𝒎𝒇 = 𝒅𝒊𝒎𝑬
10. L’ensemble 𝑭 = {(𝒙𝒚) ∈ ℝ𝟐 ⁄𝒙 + 𝟐𝒚 = 𝟓} est un sous-espace vectoriel de ℝ𝟐

Exercice2 (3,5pts)
(𝟐𝒙−𝟑)(𝒙+𝟐)
On considere les équations différentielles (𝑬): 𝒚′′ + 𝒚′ = et (𝑬′ ): 𝒚′′ + 𝒚′ = 𝟎 et la fonction 𝒇
𝒙𝟐
𝟑
définie sur ]𝟎; +∞[ par 𝒇(𝒙) = 𝟐𝒍𝒏𝒙 − 𝒙 + 𝟑

1. Montrer que 𝒇est solution sur ]𝟎; +∞[ de (𝑬) 0.5pt


2. Résoudre l’équation (𝑬′ ) sur ]𝟎; +∞[ 0.5pt
3. Montrer qu’une fonction 𝒈 est solution de (𝑬) si et seulement si 𝒈 − 𝒇 est solution de (𝑬′ ) 1pt
4. Résoudre alors (𝑬) sur ]𝟎; +∞[ et déterminer la solution 𝚽 de (𝑬) qui vérifie 𝚽(𝟏) = 𝟎 et 𝚽 ′ (𝟏) = 𝟒

Exercice 3 (3pts)

𝑬 est un espace vectoriel de base 𝑩 = (𝒊⃗, 𝒋⃗, 𝒌⃗⃗). 𝒂


⃗⃗ et 𝒏
⃗⃗ désignent deux vecteurs tels que 𝒂 ⃗⃗ et
⃗⃗ = 𝒊⃗ − 𝒋⃗ + 𝒌
⃗⃗. 𝝋 est l’application de 𝑬 dans lui-même qui à tout vecteur 𝒖
⃗⃗⃗ = 𝒊⃗ + 𝒋⃗ + 𝒌
𝒏 ⃗⃗ = 𝒙𝒊⃗ + 𝒚𝒋⃗ + 𝒛𝒌⃗⃗ associe son
image 𝝋(𝒖
⃗⃗) = (𝒂
⃗⃗ ∧ 𝒖
⃗⃗) ∧ 𝒏
⃗⃗

1. Montrer que 𝝋 est un endomorphisme de 𝑬. 0.5pt


2. a. Déterminer la matrice de 𝝋 dans la base 𝑩. 0.5pt
b. Donner une expression analytique de 𝝋 0.5pt
3. Montrer que ker 𝝋, le noyau de 𝝋 est une droite vectorielle dont on précisera une base 0.5pt
4. En déduire la dimension de Im𝝋, image de 𝝋. 𝝋 est-il bijectif ? 0.5pt
5. Montrer que 𝝋 est un projecteur dont on précisera les éléments caractéristiques. 0.5pt
M INISTÈRE DES E NSEIGNEMENTS S ECONDAIRES C ONTRÔLE CONTINU N°01
D ÉLÉGATION R ÉGIONALE DU S UD C LASSE : TC D URÉE : 1h50 C OEF : 5
LYCÉE C LASSIQUE ET M ODERNE DE MVOMEKA’A E XAMINATEUR : M.H ERVÉ B ATTISTON NGANMENI
D ÉPARTEMENT DE M ATHÉMATIQUES V ENDREDI 14 SEPTEMBRE 2018

NB : La clarté de la copie, la qualité de la rédaction et le soin apporté au tracé des figures seront pris en compte
dans l’évaluation de la copie du candidat
Exercice 1 (10 pt s)
1) Donner la négation de chacun des énoncé suivants. (2pts)
a) Cet enfant est fatigué et malade ; b) Cette fleur est belle et adorable
c) je serais heureux si j’avais plusieurs amis ; d) Si une fonction est paire, alors sa dérivé est impaire.
2) Donner la réciproque et la contraposée de chacune des propositions suivantes : (3pts)
a) Si j’ai faim, alors je mange ; b) Si une fonction est dérivable, alors elle est continue
c) Si une suite est croissante et majorée, alors elle converge ; d) Si une fonction est impaire, alors sa dérivé est paire.
3) Soit n un entier naturel. Démontrer par récurrence que :
x n+1 − 1
a) Si x est un réel différent de 1, alors 1 + x + x 2 + · · · + x n = (1pt)
x −1
b) si n ≥ 3, alors 3n+4 < (n + 4)! (1pt)
2 2
4)Trouver tous les entiers x et y tels que x − y = 21. (1pt)
5) Soient a, b et d trois entiers relatifs.
Démontrer que Si d | a et d | b, alors pour tous entiers relatifs u et v, d | au + bv. (1pt)
6) Soit k un entier naturel. Justifier que a = 6k +5 et b = 8k +3 sont des entiers naturels et prouver qu’il n’existe que
deux diviseurs positifs commun à a et b. (1pt)

Exercice 2 (10 pt s)

n
X n(n + 1) n+1
X n−1
X Xn n−2
X Xn
I-1)) En remarquant que : k= , calculer k; k; k; k et (2k + 3) (2,5pts)
k=1 2 k=1 k=1 k=3 k=3 k=1
n
(2k + 1)2 .
X
2) On pose : S n =
k=0
a) Calculer S n pour n = 1, 2, 3, 4, 5 (1,25pt)
b) Exprimer S n+1 et S n+2 en fonction de n et de S n . (1pt)
n n(n + 1)(2n + 1)
k2 =
X
c) On admet que .
k=1 6
Déterminer l’expression de S n en fonction de n, puis celle de S n+1 et S n+2 en fonction de n. (1,5pt)
II) Soit (a k )k∈N une suite de nombres réels
n
(a k − a k−1 ) = αn − α0 .
X
1) Montrer que S n = (0,75pt)
k=1
1 α β 1 λ η
2-a) Déterminer α, β, λ et η pour que : = + et 2 = + . (1pt)
k(k + 1) k k + 1 k −1 k −1 k +1
Xn 1 Xn 1
2-b) En déduire l’expression en fonction de n de : Un = et Vn = 2
. (2pts)
k=1 k(k + 1) k=2 k − 1

”Gérer son temps, c’est gérer ses priorités” Bonne chance ! ! !

1/1
Année scolaire 2018-2019
COLLEGE MODERNE DE LA BENOUE
Contrôle continu n°3
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES
Epreuve : Mathématiques
Classe : Tle C Durée : 4h

Exercice 1 : Primitives (4,5pts)


I) Soit la fonction définie sur par :
Déterminer les réels et tels que la fonction définie sur par :
soit une primitive de . 1pt
II) est la fonction définie dans par : .
1) Montrer que pour tout réel de , 1pt
2) En déduire la primitive de la fonction qui prend la valeur 1 en . 1pt

III) On considère la fonction

1) Déterminer les réels , et tels que : 0,75pt


2) En déduire la primitive de sur , telle que 0,75pt

Exercice 2 : Espaces vectoriels et applications linéaires (4pts)


E est un espace vectoriel sur IR dont une base est B= . Soit l’endomorphisme de E qui à

tout vecteur associe le vecteur


1) Déterminer la matrice de dans la base B . 0,5pt
2) a) Déterminer le noyau de . (On donner une base du noyau) 0,75pt
b) Sans déterminer , en déduire la dimension de . 0,25pt
c) Déterminer et une base de . 0,75pt
3) Déterminer la matrice de dans la base B. 0,5pt

4) On considère les vecteurs , et


a) Démontrer que la famille B’ est une base de E. 0,5pt
b) Déterminer la matrice de dans la base B’ . 0,75pt

Exercice 3 : Similitudes directes planes (4,5pts)


Sur la figure ci-dessous, on considère les carrés OABC et OCDE tels que :

D

I C B
I, J et K sont respectivement les milieux
K
∙ ∙ J
des segments , et

E A
O

1) Justifier l’existence d’une similitude directe S transformant A en I et D en E. 0,25pt


2) Déterminer le rapport de S. 0,75pt
3) Justifier que l’angle de S est . 0,75pt
4) a) Justifier que l’image de la droite (AB) par S est la droite (BD). 0,25pt
b) Justifier que l’image de la droite (BD) par S est la droite (DE). 0,25pt
c) En déduire que S(B)=D. 0,25pt
5) Justifier que S(C)= K. 0,5pt
6) Soit le centre de S. Montrer que est l’un des points d’intersection du cercle de diamètre
et du cercle de diamètre . 0,5pt
7) On considère le repère orthonormal direct
a) Déterminer l’écriture complexe de S. 0,75pt
b) En déduire l’affixe de . 0,25pt

Exercice 4 : Etude d’une fonction comportant ln (7pts)


Il comporte deux parties dépendantes I) et II)
I) On considère la fonction définie sur par :
1) Etudier les limites de aux bornes de son ensemble de définition. 0,75pt
(On justifiera clairement les résultats)
2) Calculer et dresser le tableau de variation de . 1,25pt
3) a) Démontrer que l’équation admet dans l’intervalle une unique
solution . 0,25pt
b) Démontrer qu’ une valeur appochée de à près est 3,9 . 0,5pt
4) Calculer et préciser , suivant les valeurs de , le signe de . 0,75pt

II) Soit la fonction définie sur par :

1) Démontrer que est continue en 0. 0,25pt


2) Etudier la dérivabilité de en 0. 0,5pt
3) Montrer que pour tout réel , . 0,5pt
4) a) Calculer la limite de en . 0,5pt
b) Dresser le tableau de variation de . 0,75pt
5) Le plan est rapporté à un repère orthogonal d’unité graphique 1cm sur et
10cm sur .
Construire la courbe représentative de . 1pt

Examinateur : M. WOUNGUE
MINESEC Année scolaire 2019/2020
Lycée de Garoua Djamboutou Composition de fin du trimestre 2
Département de Mathématiques Classe: T le C Durée : 4 heures Coef : 5

Épreuve de Mathématiques
L’épreuve comporte deux exercices et un problème, tous obligatoires.

EXERCICE 1
3,5 points
SABC est un tétraèdre régulier (toutes les faces sont les triangles équilatéraux);
−→ −→ −→ −→
G et H sont les points tels que: SG = 14 SA; SH = 43 SB et O le milieu du segment
[SC].Soit D le point tel que ABCD est carré de sens directe et de centre B 0 .

− → − →

1) i , j et k sont des vecteurs unitaires, respectivement colinéaires et de
−→ −→ −→
même sens que les vecteurs AB, AC et AS. On suppose que l’espace est

− → − → −
rapporté au repère (A, i , j , k ) et que AS = 4. Déterminer les coor-

− →− →−
données des points G, H et O, dans le repère (A, i , j , k ). 1 pt
2) Déterminer une équation du plan (GOH), puis la distance d(S, (GOH)). 1,5pts

3) Soit la similitude s de centre D qui transforme B 0 en C. Déterminer l’angle et le rapport de s. 1 pt


am
EXERCICE 2
: 4,5 points
adj
I/Dans le plan, on considère le parallélogramme ABCD. tel que AB = BD. Soit f , l’application
−→
affine de P définie par f (A) = B, f (B) = D, f (D) = C et la translation t de vecteur AB.

1) Préciser la nature de l’application g, définie par: g = t−1 of . 0,5 pt


r

2) Construire l’image par f d’un point quelconque M de P. 0,75 pt


lyg

3) Démontrer que f n’abmet pas de point invariant. 0,5 pt



− →−
II/ Le plan est muni d’un repère orthonormé direct (O, i , j ).
Soit la droite (Π) d’équation x + y − 2 = 0. On note SΠ la symétrie orthogonale d’axe (Π).

1) Déterminer l’expression anaytique, puis l’écriture complexe de SΠ . (0,75+0,5) pts



− →

2) Soit le vecteur →

u = i − 2 j et t−



u oSΠ .
u la translation de vecteur u . On pose f = t−

a) Montrer que f est une symétrie glisée, puis déterminer son expression analytique. 0,5 pt
b) Déterminer l’axe et le vecteur de f . 1 pt

PROBLEME: 12 points
"Le problème comporte trois parties A, B et C indépendantes"
Partie A: 3 points
e1+x
On considère la fonction numérique fn définie sur ] − ∞; −2[∪] − 2; +∞[ par fn = pour
(x + 2)n
n un entier naturel impair. (Cn ) désigne la courbe représentative de fn dans le plan muni d’un repère

− →−
orthonormé direct (O, i , j ).

1) a) Etudier les limites de fn en −∞ et +∞. (En +∞, on pourra poser X = x + 1) 0,5 pt


b) Etudier la limite de la foncton fn à gauche et à droite en −2. 0,5 pt

2) a) Calculer la dérivée fn0 (x) de f , puis étudier son signe. 1 pt


b) Dresser le tableau de variation de la fonction fn . 0,5 pt

Maths_T le C Examinateur: Fer din an d M a k aïni, pleg-M at h s c 2019-2020


3) Démontrer que toutes les courbes (Cn ) passent par un point fixe A à préciser. 0,5 pt
Partie B: 3,5 points
On donne la fonction f définie sur ]0; +∞[ par f (x) = 2x − 4 + ln x.
1) Montrer que l’équation f (x) = 0 admet une solution unique α tels que 1 < α < 2. 0,75 pt
2) On cherche une valeur approchée de α par la m éthode du point fixe.
1
On considère la fonction g définie par g(x) = 2 − ln x, et x ∈ K = [1; 2].
2
a) Montrer que g(α) = α, puis que pour tout x ∈ K, g(x) ∈ K. 0,5 pt
b) Montrer que pour tout x ∈ K, | g 0 (x) |≤ 12 , puis que | g(x) − α |≤ 1
2
| x − α |. 0,75 pt
3) On définie la suite (un )n∈N , par: u0 = 2 et un+1 = g(un ), pour tout n ∈ N∗ .
a) Montrer que pour tout n ∈ N, un ∈ K, puis que | un+1 − α |≤ 12 | un − α |. 0,5 pt
n
b) En déduire que pour tout n ∈ N, | un − α |≤ 12 . 0,5 pt
c) Montrer que la suite (un )n∈N est convergente et déterminer sa limite. 0,25 pt
d) Déterminer l’entier naturel n0 tel que pour tout n > n0 , | un − α |< 10−3 . 0,25 pt
Partie C: 5,5 points

− → −
Le
p plan pmuni d’un repère orthonormé direct (O, i , j ). Soit l’ensemble (E) des points M (x, y) tels
am
que |x| + |y| = 1. On déterminera certaines isométries du plan qui laissent globalement
p 2 invariant (E).
I/ Soit g la fonction numérique d’une variable réelle x définie par g(x) = (1 − |x|) , ∀x ∈ [−1; 1]. On

− → −
adj
note (C) sa représentation graphique dans le repère orthonormé direct (O, i , j ). L’unité graphique
étant égale à 3cm.
1) Déterminer la parité de g. En déduire une interprétation géométrique du résultat. 0,5 pt
r

2) Soit h la restriction de g à [0; 1].


lyg


a) Vérifier que h(x) = (1 − x)2 pour tout x ∈ [0; 1]. 0,25 pt
b) Etudier la dérivabilité de h à droite en 0. Que peut on conclure pour la courbe (C) de g.0,5 pt

0
−1+ x
c) Montrer que pour tout x ∈]0; 1], h (x) = √ . Dresser le tableau de variation de h. 1 pt
x

− →−
3) Représenter soigneusement la courbe de g dans le repère (O, i , j ). 0,5 pt
4) Soit la fonction t définie sur [−1; 1] par t(x) = −g(x).

− →−
Déduire de (C), la courbe (C 0 ) de t dans le repère (O, i , j ). 0,5 pt
II/Soit (I), l’ensemble des isométries du plan qui laissent (E) globalement invariant.
1) Montrer que pour tout point M (x, y) appartient à (E), on a: −1 ≤ x ≤ 1. 0,25 pt
2) Montrer que (E) est la reunion des courbes (C) et (C 0 ). 0,25 pt

− → −
3) On considère dans le repère (O, i , j ) les points I(1; 0), J(0; 1), K(−1; 0) et L(0; −1).
a) Déterminer l’ensemble des couples (A, B) des points de (E) tels que d(A, B) = 2. 0,5 pt
b) Soit S une isométrie du plan qui laisse (E) globalement invariant.
Montrer que S(O) = O et en déduire toutes les natures de l’isométrie S. (0,5+0,75) pts

A méditer
"Celui qui néglige l’infiniment petit,
n’aura jamais l’infiniment grand."
Travaillez, travaillez, travaillez encore et travaillez par vous même.

Maths_T le C Examinateur: Fer din an d M a k aïni, pleg-M at h s c 2019-2020


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EXERCICES DE MATHEMATIQUES
TERMINALE C
ARITHMETIQUE

Proposés par Hugues SILA

1. 1. Division Euclidienne -1
Dans une division euclidienne entre entiers naturels quels peuvent être le diviseur et le quotient lorsque le
dividende est 320 et le reste 39 ?
Correction
On a 320 = q × b + 39 ⇔ q × b = 320 − 39 = 281 . Cherchons les diviseurs de 281 : 1 et 281. Ce sont les seules valeurs
possibles de q et b.

1. 2. Division Euclidienne-2
Quel est le nombre de diviseurs de 2880 ?

1. 3. Division Euclidienne-3 (c)


1. Écrire l'ensemble des entiers relatifs diviseurs de 6.
2. Déterminer les entiers relatifs n tels que n − 4 divise 6.
3. Déterminer les entiers relatifs n tels que n − 4 divise n + 2.
4. Déterminer les entiers relatifs n tels que n + 1 divise 3n − 4.
Correction
1. L'ensemble des diviseurs de 6 est D = {−6 ; −3 ; −2 ; −1 ; 1 ; 2 ; 3 ; 6}.
2. n − 4 divise 6 si n − 4 appartient à D, soit si n appartient à D + 4 = {−2 ; 1 ; 2 ; 3 ; 5 ; 6 ; 7 ; 10}.
3. On peut remarquer que n + 2 = n − 4 + 6. Puisqu'il est évident que n − 4 divise n − 4, le résultat du 2. permet
alors d'affirmer que si n − 4 divise n + 2, alors n − 4 divise n + 2 − (n − 4) c'est-à-dire n − 4 divise 6.
Réciproquement si n − 4 divise 6 alors n − 4 divise 6 + n − 4 c'est-à-dire n − 4 divise n + 2. On a donc démontré
que n − 4 divise n + 2 si et seulement si n − 4 divise 6.
4. On peut raisonner en utilisant le même principe qu'à la question précédente. On remarque que
3n − 4 = 3(n + 1) − 7,
et puisqu'il est immédiat que n + 1 divise 3(n + 1), on peut écrire :
- si n + 1 divise 3n − 4, alors n + 1 divise 3n − 4 − 3(n + 1) c'est-à-dire n + 1 divise −7 ;
réciproquement : si n + 1 divise −7 alors n + 1 divise −7 + 3(n + 1) c'est-à-dire n + 1 divise 3n − 4.
L'ensemble des diviseurs de −7 (ou de 7) étant {−7 ; −1 ; 1 ; 7}, on en déduit que n + 1 divise 3n − 4 si et seulement si
n + 1 appartient à {−7 ; −1 ; 1 ; 7} soit n appartient à {−8 ; −2 ; 0 ; 6}.

1. 4. Multiples - 1
a et b sont deux entiers relatifs. Démontrez que si a2 + b2 est divisible par 7 alors a et b sont divisibles par 7.

1. 5. PGCD - 1 (c)
Trouvez le PGCD des nombres 1640 et 492 en utilisant la décomposition en facteurs premiers, puis en utilisant
l’algorithme d’Euclide.

1. 6. PPCM et PGCD - 2
Trouvez les deux nombres a et b sachant que leur PGCD est 24 et leur PPCM est 1344.

1. 7. PPCM et PGCD - 3
Trouvez deux entiers dont la différence entre leur PPCM et leur PGCD est 187.

1. 8. Théorème de Gauss-1
1. a est un entier naturel. Montrez que a5 – a est divisible par 10.
2. a et b sont des entiers naturels avec a ≥ b . Démontrez que si a5 − b5 est divisible par 10 alors a2 – b2 est divisible
par 20.

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1. 9. Bases de numération-1
Trouvez toutes les valeurs des chiffres x et y telles que le nombre n = 26 x95 y dans le système décimal soit divisible
par 3 et 11.

1. 10. Bases de numération-2


A est le nombre qui s’écrit 16524 dans le système à base 7. Ecrivez ce nombre en bases 10, puis 2 et enfin 16 (tous
les calculs doivent apparaître).

1. 11. Bases de numération-3


Le nombre N s’écrit 23 dans le système décimal. Peut-il s’écrire 27 dans une autre base ?

1. 12. Ecriture répétée


Soit n un entier naturel qui s’écrit dans le système décimal n = abcabc avec a ≠ 0.
1. a. Déterminer n tel que les deux conditions suivantes soient vérifiées :
* n est divisible par 5,
* L’entier bc est le double de a.
b. Décomposer le nombre ainsi obtenu en produit de facteurs premiers.
2. Etude du cas général
a. Montrer que n est divisible par abc . En déduire qu’il est divisible par 7, 11 et 13.
b. Montrer que n ne peut pas être un carré parfait (c’est à dire le carré d’un entier naturel).
3. Montrer que 121 et 140 sont premiers entre eux.
4. On pose n1 = 121121 et n2 = 140140. On appelle (E) l’équation n1 x + n2 y = 1001 d’inconnues les entiers relatifs x et
y.
a. Déterminer une solution particulière de (E)
b. Résoudre (E) dans Z2.

1. 13. Congruences-1 (c)


Quel est le reste de la division par 7 du nombre (32)45
Correction
Le reste de 32 dans la division par 7 est 4 ; 42 donne 2, 43 donne 8, soit 1 ; comme 45 = 15.3, on a :

( )
15
(7) ≡ ( 1 ) (7) ≡ 1(7) .
15
3245 ≡ 445 (7) ≡ 43

Le reste est donc 1.

1. 14. Congruences-2
Démontrez que le nombre n = ab( a2 − b2 ) est divisible par 3 pour tous les entiers relatifs a et b.

1. 15. Congruences-3 (c)


1. Déterminer les restes de la division de 5p par 13 pour p entier naturel.
2. En déduire que pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 1, le nombre N = 314n+1 + 184n−1 est divisible par 13.
Correction
1. p = 0 : 1, p = 1 : 5, p = 2 : −1 ou 12, p = 3 : −5 ou 8, p = 4 : 1 donc
pour p = 4k le reste est 1,
pour p = 4k + 1 le reste est 5,
pour p = 4 k + 2 le reste est 12 ou −1,
pour p = 4k + 3 le reste est 8 ou −5.
2. N = 314 n+1 + 18 4 n−1 : 31 = 2 × 13 + 5 ≡ 5(13) et 18 = 13 × 1 + 5 ≡ 5(13) ; on a donc

N = 314 n+1 + 184 n−1 ≡  54 n+1 + 54 n−1  (13) ≡  54 n+1 + 54 n '+ 3  (13) ≡ [5 + 8](13) ≡ 0(13) .

1. 16. Divers-1
Un nombre qui s’écrit avec 4 chiffres identiques peut-il être un carré parfait (carré d’un nombre entier) ?

1. 17. Divers-2
Démontrez qu’un entier congru à 7 modulo 8 ne peut être égal à la somme de trois carrés.

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1. 18. Divers-3
a et b sont deux entiers positifs premiers entre eux. Montrez que a + b et a − b sont premiers entre eux.

1. 19. Divers-4
n3 + n
On considère la fraction avec n entier positif.
2n + 1
a. prouvez que tout diviseur commun d à 2n + 1 et n3 + n est premier avec n.
b. Déduisez en que d divise n2 + 1, puis que d = 1 ou d = 5.
c. Quelles sont les valeurs de n pour lesquelles la fraction est irréductible ?

1. 20. Nombres Premiers-1


Le nombre 401 est-il premier ? Résolvez en entiers naturels l’équation x 2 − y2 = 401 .

1. 21. Nombres Premiers-2


p et q sont des entiers naturels.
1. Démontrez que 2 pq − 1 est divisible par 2 p − 1 et par 2 q − 1 .
2. Déduisez en que pour que 2n − 1 soit premier, il faut que n soit premier.
3. Prouvez à l’aide d’un contre-exemple que la condition « n est premier » n’est pas suffisante pour que 2n − 1 soit
premier.

1. 22. Nombres Premiers-3


Soit p un entier premier. Montrer que si p ≥ 5 alors 24 divise p2 − 1 .

1. 23. Démonstration de Fermat


Soit p, un entier naturel premier.
p
1. a. Démontrer que si k est un entier naturel tel que 1 ≤ k ≤ p − 1 , le nombre   est divisible par p.
k
1. b. En déduire que, quel que soit l'entier n, le nombre (n + 1)p – np –1 est divisible par p.
2. Démontrer que, quel que soit l'entier naturel n, np – n est divisible par p (on pourra faire un raisonnement par
récurrence).
3. Montrer que pour tout entier n premier avec p, np−1 – 1 est divisible par p.

1. 24. La classe…
Dans une Terminale S, la taille moyenne des élèves est de 167 cm, la taille moyenne des filles est de 160 cm et la
taille moyenne des garçons est de 173,5 cm. Quel est l’effectif de la classe (inférieur à 40…) ?
Correction
Appelons f le nombre de filles et g le nombre de garçons :
f × 160 + g × 173, 5 = ( f + g ) × 167 ⇔ 6, 5 g = 7 f ⇔ 13 g = 14 f donc il y a 13 filles et 14 garçons (ou 26 filles et 28 gars,
mais le total dépasse 40).

1. 25. Un
Les nombres entiers de 1 à 9999 sont écrits en français : un, deux, trois, quatre, …dix, onze, …, vingt, …, mille deux
cent trente quatre, … puis rangés par ordre alphabétique.
1. Quels sont les deux premiers et les deux derniers de la liste ?
2. Quelle est la position de « un » dans la liste ?
2. Bézout

2. 26. Bezout-1
1. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer le PGCD des nombres 28 et 31. Trouver alors deux nombres x et y
entiers relatifs tels que 31x − 28y = 1.
2. Résoudre dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation 31x − 28y = 414.
 
3. Le plan est rapporté au repère orthonormal (O ; i , j ) .
On donne les points A(−30 ; – 48) et B(82 ; 76). On appelle (D) la droite (AB).
a. Trouver l’ensemble des points M(x ; y) de (D) dont les coordonnées sont des nombres entiers relatifs.
b. Le repère utilisé pour le graphique est gradué de –10 à +10 en abscisses et de –14 à +14 en ordonnées. Vérifiez et
expliquez pourquoi il n’y a pas de point de (D) à coordonnées entières visible sur le graphique.

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c. Pour remédier à l’inconvénient du 3.b. on décide d’agrandir la fenêtre à [−40 ; +40] en abscisses et à [−50 ; +10]
en ordonnées. Combien y-a-t-il de points de (D) à coordonnées entières sur ce nouveau graphique ? Faire la figure.

2. 27. Bezout-2
1. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation 13x − 23y = 1.
2. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation –156x + 276y = 24.

2. 28. Bezout-3
x y
1. Démontrer que, pour que la relation suivante − = 3 soit satisfaite, pour x et y entiers naturels, il faut prendre
9 4
x et y de la forme : x = 9( k + 3) et y = 4 k avec k entier naturel.
2. Démontrer que le PGCD de x et y ne peut être qu’un diviseur de 108.
3. On pose m = PPCM(x ; y) et on envisage la décomposition de m en facteurs premiers. Comment faut il choisir k
pour que :
a. m ne contienne pas le facteur 2 ?
b. m contienne le facteur 2 ou le facteur 22 ?
c. m ne contienne pas le facteur 3 ?
d. m contienne le facteur 3, ou le facteur 32 , ou le facteur 33 ?
4. Comment faut-il choisir x et y de telle façon que l’on ait PGCD(x ; y) = 18 ?

2. 29. Bezout-4
1. Décomposer 319 en facteurs premiers.
2. Démontrer que si x et y sont deux entiers naturels premiers entre eux, il en est de même pour les nombres 3x +
5y et x + 2y.
3. Résoudre dans ℤ 2 le système d’inconnues a et b :
 (3 a + 5b)( a + 2b) = 1276
 où m est le PPCM de a et b.
 ab = 2m

2. 30. Bezout-5
Au 8° siècle, un groupe composé d’hommes et de femmes a dépensé 100 pièces de monnaie dans une auberge. Les
hommes ont dépensé 8 pièces chacun et les femmes 5 pièces chacune. Combien pouvait-il y avoir d’hommes et de
femmes dans le groupe ?
3. Anciens

3. 31. Somme et produit


On considère deux entiers naturels, non nuls, x et y premiers entre eux.
On pose S = x + y et P = xy.
1. a. Démontrer que x et S sont premiers entre eux, de même que y et S.
b. En déduire que S et P sont premiers entre eux.
c. Démontrer que les nombres S et P sont de parités différentes (l’un pair, l’autre impair).
2. Déterminer les diviseurs positifs de 84 et les ranger par ordre croissant.
3. Trouver les nombres premiers entre eux x et y tels que : SP = 84.
4. Déterminer les deux entiers naturels a et b vérifiant les conditions suivantes :
 a + b = 84
 avec d = PGCD(a ; b)
 ab = d
3

(On pourra poser a = dx et b = dy avec x et y premiers entre eux.)

3. 32. Quadratique
1. Soit x un entier impair. Quel est le reste de la division de x2 par 8 ?
2. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation x 2 = 8 y + 1 .
3. On veut tracer sur l’écran d’une calculatrice comportant 320 points de large sur 200 points de haut les points à
1 1
coordonnées entières de la courbe d’équation y = x 2 − .
8 8
Le repère choisi a son origine en bas à gauche de l’écran, et chaque point de l’écran a pour coordonnées sa position
à l’écran – 1 (par exemple, le point en haut à droite aura pour coordonnées (319 ; 199)). Combien de points pourra-
t-on tracer ?
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3. 33. Divisibilité
Le nombre n est un entier naturel non nul. On pose a = 4n + 3 et b = 5n + 2. On note d le PGCD de a et b.
1. Donner la valeur de d dans les cas suivants : n=1, n=11, n=15.
2. Calculer 5a – 4b et en déduire les valeurs possibles de d.
3. a. Déterminer les entiers naturels n et k tels que 4n + 3 = 7k.
b. Déterminer les entiers naturels n et k’ tels que 5n + 2 = 7k’.
4. Soit r le reste de la division euclidienne de n par 7. Déduire des questions précédentes la valeur de r pour laquelle
d vaut 7. Pour quelles valeurs de r, d est-il égal à 1 ?

3. 34. Equation diophantienne


1. On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a, b) d’entiers naturels tels que
a + b = 11994 et dont le PGCD vaut 1999.
2. On considère l’équation (E) : n2 –Sn+11994 = 0 où S est un entier naturel. On s’intéresse à des valeurs de S telles
que (E) admette deux solutions dans ℤ
a. Peut on trouver S tel que 3 soit solution de (E) ? Si oui, préciser la deuxième solution.
b. Même question avec 5 ?
c. Montrer que tout entier n solution de (E) est un diviseur de 11994. En déduire toutes les valeurs possibles de S.

3. 35. Base de numération 1


1. Résoudre dans ℤ l’équation 5242 + 13x = 6y.
2. Soit N le nombre dont l’écriture dans le système de numération de base 13 est N = 25 x 3 . Pour quelles valeurs de
x:
* N est-il divisible par 6 ?
* N est-il divisible par 4 ?
* N est-il divisible par 24 ? (24 est écrit en décimal…).

3. 36. Base de numération 2


1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, 32n – 1 est divisible par 8.
En déduire que 32n+2 + 7 est un multiple de 8 et que 32n+4 – 1 est un multiple de 8.
2. Déterminer les restes de la division par 8 des puissances de 3.
3. Le nombre p étant un entier naturel, on considère le nombre Ap défini par : Ap = 3p + 32p + 33p + 34p.
a. Si p = 2n, quel est le reste de la division de Ap par 8 ?
b. Démontrer que, si p = 2n + 1, Ap est divisible par 8.
4. On considère les nombres a et b écrits dans le système "base 3" :
______
a = 1110 trois .
______________
b = 101010100 trois .
Les nombres a et b sont-ils divisibles par 8 ?
______________________
5. De même, on considère le nombre c = 2002002002000 trois . Démontrer que c est divisible par 16.
Remarque : pour les questions 4 et 5, on raisonnera sans utiliser la valeur numérique en base dix des nombres a, b,
c.

3. 37. Somme des cubes


1. Calculer, en fonction de n, la somme des n premiers entiers naturels non nuls.
2
n  n  n
2. Démontrer par récurrence que ∑ p =
3
 ∑ p  . Exprimer sn =
 ∑p 3
en fonction de n.
p =1  p =1  p =1

3. Soit Dn le PGCD des nombres sn et sn+1 . Calculer Dn lorsque


a. n= 2k,
b. n = 2k+1.
En déduire que sn, sn+1 et sn+2 sont premiers entre eux.

3. 38. Somme des diviseurs


1. On considère le nombre n = 200 = 23 52 .
a. Combien n a-t-il de diviseurs ? En utilisant un arbre, calculez les tous et faites leur somme s.

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b. Vérifiez que s = (1 + 2 + 22 + 23 )(1 + 5 + 52 ) .

2. On considère maintenant le nombre N = aα bβ où a et b sont deux nombre premiers, α et β des entiers.


a. Quel est le nombre de diviseurs de N ?
b. Soit S la somme des diviseurs de N. Montrez que S = (1 + a + a2 + ... + aα )(1 + b + b2 + ... + bβ ) .
Déduisez en une expression « simple » de S.
S a b
c. Montrez alors que pour α et β suffisamment grands on a ≈ . .
N a −1 b −1
3. Application numérique : N = 5100 7 200 ; trouver une valeur approchée de S.

Rappel : la somme des n premiers termes d’une suite géométrique de premier terme u0 et de raison q est
1 − q n +1
u0 .
1− q

3. 39. Racines rationnelles (méthode de Descartes)


1. Montrer que si p et q sont deux entiers relatifs premiers entre eux, il en est de même de p et q3.
2. On se propose de trouver les solutions rationnelles de l’équation :
(1) : 3 x 3 − 2 x 2 + 6 x − 4 = 0 .
On rappelle qu’un nombre rationnel est le quotient de deux entiers relatifs.
a
a. Soit un nombre rationnel écrit sous forme irréductible. Montrer que s’il est solution de (1) alors a divise 4 et b
b
divise 3.
b. Montrer qu’une solution de (1) ne peut pas être négative.
2
c. Déduire de ce qui précède que la seule solution rationnelle de (1) est .
3
3. Résoudre dans Q l’équation 3 x 3 − 2 x 2 + 6 x − 4 = 0 .

3. 40. QCM,
L’exercice propose cinq affirmations numérotées de 1 à 5.
Pour chacune de ces affirmations, dire si elle est vraie ou si elle est fausse, en justifiant le choix effectué.
1. Si un nombre est divisible par 4, alors il est divisible par 8.
2. Si un nombre est divisible par 2 et par 3, alors il est divisible par 6.
3. Si un nombre est divisible par 4 et par 6, alors il est divisible par 24.
4. Si deux entiers a et b sont premiers entre eux, alors les entiers a + b et a − b sont premiers entre eux.
5. Si deux entiers a et b sont premiers entre eux, alors les entiers 2a + b et 3a + 2b sont
premiers entre eux.

3. 41. Cryptographie
Cet exercice, trop long pour un exercice de spécialité, est présenté dans son intégralité pour respecter sa cohérence
ainsi que le travail de l’auteur.
1. a. Déterminer deux entiers relatifs u et v tels que 7u − 13v = 1.
b. En déduire deux entiers relatifs u0 et v0 tels que 14u0 − 26v0 = 4.
c. Déterminer tous les couples (a, k) d’entiers relatifs tels que 14a − 26k = 4.
2. On considère deux entiers naturels a et b. Pour tout entier n, on note ϕ(n) le reste de la division euclidienne de
an + b par 26.
On décide de coder un message, en procédant comme suit : à chaque lettre de l’alphabet on associe un entier
compris entre 0 et 25, selon le tableau :

Lettre A B C D E F G H I J K L M
Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Lettre N O P Q R S T U V W X Y Z
Nombre 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

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Pour chaque lettre α du message, on détermine l’entier n associé puis on calcule ϕ(n). La lettre α est alors codée par
la lettre associée à ϕ(n).
On ne connaît pas les entiers a et b, mais on sait que la lettre F est codée par la lettre K et la lettre T est codée par la
lettre O.
 5 a + b = 10 modulo 26
a. Montrer que les entiers a et b sont tels que :  .
 19 a + b = 14 modulo 26
b. En déduire qu’il existe un entier k tel que 14a − 26k = 4.
c. Déterminer tous les couples d’entiers (a, b), avec 0 ≤ a ≤ 25 et 0 ≤ b ≤ 25, tels que
 5 a + b = 10 modulo 26
 .
 19 a + b = 14 modulo 26
3. On suppose que a = 17 et b = 3.
a. Coder le message « GAUSS ».
b. Soit n et p deux entiers naturels quelconques. Montrer que, si ϕ(n) = ϕ(p), alors 17(n − p) = 0 modulo 26.
En déduire que deux lettres distinctes de l’alphabet sont codées par deux lettres distinctes.
4. On suppose que a = 17 et b = 3.
a. Soit n un entier naturel. Calculer le reste de la division euclidienne de 23ϕ(n) + 9 − n par 26.
b. En déduire un procédé de décodage.
c. En déduire le décodage du message « KTGZDO ».

3. 42. Repunits 1,
Des nombres étranges (part one)!
Les nombres 1 ; 11 ; 111 ; 1111 ; etc. sont des nombres que l’on appelle rep-units (répétition de l’unité). Ils ne
s’écrivent qu’avec des chiffres 1. Ces nombres possèdent de nombreuses propriétés qui passionnent des
mathématiciens.
Cet exercice propose d’en découvrir quelques-unes.
Pour k entier strictement positif, on note Nk le rep-unit qui s’écrit à l’aide de k chiffres 1.
Ainsi N1 = 1, N2 = 11, N3 = 111, …
1. Citer deux nombres premiers inférieurs à 10 n’apparaissant jamais dans la décomposition d’un rep-unit. Justifier
brièvement la réponse.
2. A quelle condition sur k le nombre 3 apparaît-il dans la décomposition du rep-unit Nk ? Justifier brièvement la
réponse.
k −1
3. Pour k > 1, le rep-unit Nk est défini par N k = ∑10
i =0
i
= 1 + 10 + 100 + ... + 10 k −1 .

Justifier l’égalité : 9 N k = 10 k − 1 pour tout entier k > 1.


4. Le tableau ci-dessous donne les restes de la division par 7 de 10k, pour k entier compris entre 1 et 8.
k 1 2 3 4 5 6 7 8
Reste de la division de 10k par 7 3 2 6 4 5 1 3 2
Soit k un entier strictement positif. Démontrer que : « 10 ≡ 1(7) » équivaut à « k est multiple de 6 ».
k

En déduire que 7 divise Nk si et seulement si k est multiple de 6.

3. 43. Repunits 2,
Des nombres étranges (part two)!
Les nombres 1 ; 11 ; 111 ; 1111 ; etc. sont des nombres que l’on appelle rep-units (répétition de l’unité). Ils ne
s’écrivent qu’avec des chiffres 1. Ces nombres possèdent de nombreuses propriétés qui passionnent des
mathématiciens. Cet exercice propose d’en découvrir quelques unes.
Pour k entier strictement positif, on note Nk le rep-unit qui s’écrit à l’aide de k chiffres 1. Ainsi N1 = 1, N2 = 11, N3 =
111, …
1. Citer deux nombres premiers inférieurs à 10 n’apparaissant jamais dans la décomposition d’un rep-unit. Justifier
brièvement la réponse.
2. Donner la décomposition en facteurs premiers de N3, N4 et N5.
3. Soit n un entier strictement supérieur à 1. On suppose que l’écriture décimale de n2 se termine par le chiffre 1.
a. Montrer que, dans son écriture décimale, n se termine lui-même par 1 ou par 9.
b. Montrer qu’il existe un entier m tel que n s’écrive sous la forme 10m + 1 ou 10m − 1.

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c. En déduire que n2 ≡ 1(20) .


4. a. Soit k > 2. Quel est le reste de la division de Nk par 20 ?
b. En déduire qu’un rep-unit distinct de 1 n’est pas un carré.

3. 44. Recherche,
Pour tout entier n ≥ 1 on pose un = 1!+ 2!+ ... + n!
On donne la décomposition en facteurs premiers des dix premiers termes de la suite ( un ) .

u1 = 1 u6 = 32 × 97
u2 = 3 u7 = 3 4 × 73
u3 = 32 u8 = 32 × 11 × 467
u4 = 3 × 11 u9 = 32 × 131 × 347
u5 = 32 × 17 u10 = 32 × 11 × 40787
1. Montrer que un n’est jamais divisible par 2, par 5 ni par 7.
2. Peut-on affirmer que un est divisible par 11 à partir d’un certain rang ?
3. Peut-on affirmer que, à partir d’un certain rang, un est divisible par 32 mais pas par 33 ?

3. 45. Cryptographie,
On considère les dix caractères A, B, C, D, E, F, G, H, I et J auxquels on associe dans l’ordre les nombres entiers de 1
à 10. On note Ω = {1, 2, . . . , 10}. On appelle message tout mot, ayant un sens ou non, formé avec ces dix
caractères.
1. On désigne par f la fonction définie sur Ω par « f(n) est le reste de la division euclidienne de 5 n par 11 ».
On désire coder à l’aide de f le message « BACF ». Compléter la grille de chiffrement ci-dessous :

Lettre B A C F
n 2 1 3 6
f(n) 3
Lettre C

Peut-on déchiffrer le message codé avec certitude ?


2. On désigne par g la fonction définie sur Ω par « g(n) est le reste de la division euclidienne de 2n par 11 ». Etablir,
sur le modèle précédent, la grille de chiffrement de g. Permet-elle le déchiffrement avec certitude de tout message
codé à l’aide de g ?
3. Le but de cette question est de déterminer des conditions sur l’entier a compris entre 1 et 10 pour que la fonction
h définie sur E par « h(n) est le reste de la division euclidienne de an par 11 » permette de chiffrer et déchiffrer avec
certitude un message de 10 caractères.
Soit i un élément de Ω .
a. Montrer, en raisonnant par l’absurde, que si, pour tout i ∈ Ω , i < 10, ai n’est pas congru à 1 modulo 11, alors la
fonction h permet le déchiffrement avec certitude de tous messages.
b. Montrer que s’il existe i ∈ Ω , i < 10, tel que ai ≡ 1[11] , alors la fonction h ne permet pas de déchiffrer un message
avec certitude.
c. On suppose que i est le plus petit entier naturel tel que 1 ≤ i ≤ 10 vérifiant ai ≡ 1[11] .
En utilisant la division euclidienne de 10 par i, prouver que i est un diviseur de 10.
d. Quelle condition doit vérifier le nombre a pour permettre le chiffrage et le déchiffrage sans ambiguïté de tous
messages à l’aide de la fonction h ? Faire la liste de ces nombres.
4. Exercices

4. 46. Base
5 points
Partie A : Question de cours
Quelles sont les propriétés de compatibilité de la relation de congruence avec l’addition, la multiplication et les
puissances ?
Démontrer la propriété de compatibilité avec la multiplication.

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Partie B
On note 0, 1, 2, . . . , 9, α , β , les chiffres de l’écriture d’un nombre en base 12. Par exemple :

βα 7 = β × 122 + α × 12 + 7 = 11 × 144 + 10 × 12 + 7 = 1711 en base 10.


12

1. a. Soit N1 le nombre s’écrivant en base 12 : N 1 = β 1α . Déterminer l’écriture de N1 en base 10.


12

b. Soit N2 le nombre s’écrivant en base 10 : N 2 = 1131 = 1 × 10 3 + 1 × 10 2 + 3 × 10 + 1 .


Déterminer l’écriture de N2 en base 12.
12
Dans toute la suite un entier naturel N s’écrira de manière générale en base 12 : N = an an−1 ...a1 a0 .
2. a. Démontrer que N ≡ a0 [ 3 ] . En déduire un critère de divisibilité par 3 d’un nombre écrit en base 12.
b. À l’aide de son écriture en base 12, déterminer si N2 est divisible par 3. Confirmer avec son écriture en base 10.
3. a. Démontrer que N ≡ an + an−1 + ... + a1 + a0 [ 11 ] . En déduire un critère de divisibilité par 11 d’un nombre écrit en
base 12.
b. À l’aide de son écriture en base 12, déterminer si N1 est divisible par 11. Confirmer avec son écriture en base 10.
12
4. Un nombre N s’écrit N = x 4y . Déterminer les valeurs de x et de y pour lesquelles N est divisible par 33.
Correction
Partie A : Question de cours
Les propriétés de compatibilité de la relation de congruence avec l’addition, la multiplication et les puissances sont
a ≡ a ' [ p ] et b ≡ b ' [ p ] alors a + b ≡ a '+ b ' [ p ] , ab ≡ a ' b ' [ p ] et an ≡ a 'n [ p ] .
Propriété de compatibilité avec la multiplication :
on pose que a = pk + a ' , b = ph + b ' d’où ab = p2 kh + a ' ph + b ' pk + a ' b ' = a ' b '+ p ( ... ) .
Partie B

1. a. N 1 = β 1α
12
= 122 × 11 + 12 × 1 + 10 = 1606 .
b. Il faut diviser par 12 plusieurs fois : 1131 ≡ 12 × 94 + 3 , 94 ≡ 12 × 7 + 10 = 12 × 7 + α , donc

N 2 = 7α 3 = 7 × 122 + α × 12 + 3 = 7 × 144 + 10 × 12 + 3 = 1131 .


12

2. a. N = 12n−1 × an + ... + 12 × a1 + a0 ≡ a0 [ 12 ] ≡ a0 [ 3 ] . Si le dernier chiffre est 0 modulo 3, soit un multiple de 3 le


nombre sera divisible par 3.
b. N2 se termine par 3 en base 12, il est divisible par 3. En base 10 la somme des chiffres est 6, il est donc divisible
par 3.
3. a. Chaque puissance de 12 est congrue à 1 modulo 11 donc N ≡ an + an−1 + ... + a1 + a0 [ 11 ] . Si la somme des chiffres
est un multiple de 11, ce nombre sera divisible par 11.
b. La somme des chiffres de N1 en base 12 est β + 1 + α = 11 + 1 + 10 = 22 donc N1 est divisible par 11. En base 10 on
fait la somme des termes de rang pair moins la somme des termes de rang impair : 12−1=11 qui est divisible par 11.
12
4. N = x 4y . N est divisible par 33 si N est divisible par 3 : y = 3 k , et par 11 : x + 4 + y = 11k ' .

 y = 3k  y = 3k
On résoud :  ⇔ ; les valeurs possibles de k sont 0, 1, 2, 3 :
 x + 4 + 3 k = 11k '  x = 11k '− 3 k − 4

k y x k’ N N (b. 10)
0 0 11k’−4 k’=1 soit x=7 740
12 1056

1 3 11k’−7 k’=1 soit x=4 12 627


443
2 6 11k’−10 k’=1 soit x=1 12 198
146
3 9 11k’−13 k’=2 soit x=9 12 1353
949

4. 47. QCM,
5 points

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Pour chacune des propositions suivantes indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une justification de la réponse
choisie. Une réponse non justifiée ne rapporte aucun point. Toutefois, toute trace de recherche, même incomplète,
ou d'initiative, même non fructueuse, sera prise en compte dans l'évaluation.

1. Proposition 1 : « Pour tout entier naturel n non nul, n et 2n + 1 sont premiers entre eux. »
2. Soit x un entier relatif.
Proposition 2 : « x 2 + x + 3 = 0 ( modulo 5 ) si et-seulement si x ≡ 1 ( modulo 5 ) . »

3. Soit N un entier naturel dont l’écriture en base 10 est aba7 .


Proposition 3 : « Si N est divisible par 7 alors a + b est divisible par 7. »
 
4. Le plan complexe est muni d'un repère orthonormal direct (O ; u, v ) .
π
Proposition 4 : « La similitude directe de rapport 2, d'angle et de centre le point d'afïixe 1 − i a pour
6
écriture complexe z ' = ( )
3 +i z+ 3 −i 3 .»
 
5. Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) . On considère un point A. On désigne par

a son affixe. On note s la réflexion d'axe (O ; u) et sA la symétrie centrale de centre A.
Proposition 5 : « L'ensemble des nombres complexes a tels que s  sA = sA  s est l'ensemble des nombres
réels. »

4. 48. QCM,
5 points
Pour chacune des six propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.

 
Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) , on considère la similitude directe f
3
d'écriture complexe z → ( 1 − i ) z + 4 − 2i .
2
2
Proposition 1 : « f = r  h où h est l’homothétie de rapport 3 et de centre le point Ω d'affixe −2 − 2i et
2
π
où r est la rotation de centre Ω et d'angle − ».
4
2. Pour tout entier naturel n non nul :
Proposition 2 : « 56 n+1 + 23 n+1 est divisible par 5 ».
Proposition 3 : « 56 n+1 + 23 n+1 est divisible par 7 ».
3. Dans le plan muni d'un repère, (D) est la droite d'équation 11x − 5 y = 14 .
Proposition 4 : « les points de (D) à coordonnées entières sont les points de coordonnées
( 5 k + 14 ; 11k + 28 ) où k ∈ ℤ .
  
4. L'espace est rapporté à un repère orthonormal (O ; i , j , k ) .

La surface Σ ci-dessous a pour équation z = x 2 + y 2 .


Proposition 5 : « la section de la surface Σ et du plan d'équation x = λ , où λ est un réel, est une hyperbole
».
9 2
Proposition 6 : « le plan d'équation z = partage le solide délimité par Σ et le plan d'équation z = 9 en
2
deux solides de même volume ».

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O j

Rappel : Soit V le volume du solide délimité par Σ et les plans d'équations z = a et z=b où 0 ≤ a ≤ b ≤ 9 .
b
V est donné par la formule V =
∫ a
S ( k ) dk où S(k) est l'aire de la section du solide par le plan d'équation z=k où

k ∈ [ a, b ] .

4. 49. Réseau,
5 points
Soit a et b deux entiers naturels non nuls ; on appelle « réseau » associé aux entiers a et b l’ensemble des points du
plan, muni d’un repère orthononnal, dont les coordonnées (x ; y) sont des entiers vérifiant les conditions : 0 ≤ x ≤ a
et 0 ≤ y ≤ b . On note Ra, b ce réseau.
Le but de l’exercice est de relier certaines propriétés arithmétiques des entiers x et y à des propriétés géométriques
des points correspondants du réseau.
A. Représentation graphique de quelques ensembles
Dans cette question, les réponses sont attendues sans explication, sous la forme d’un graphique qui sera dûment
complété sur la feuille annexe à rendre avec la copie.
Représenter graphiquement les points M(x ; y) du réseau R8, 8 vérifiant :

1. x ≡ 2 ( mod 3 ) et y ≡ 1( mod 3 ) , sur le graphique 1 ;

2. x + y ≡ 1( mod 3 ) , sur le graphique 2 ;

3. x ≡ y ( mod 3 ) , sur le graphique 3.


B. Résolution d’une équation
On considère l’équation (E) : 7 x − 4y = 1 , où les inconnues x et y sont des entiers relatifs.
1. Déterminer un couple d’entiers relatifs ( x0 ; y0 ) solution de l’équation (E).
2. Déterminer l’ensemble des couples d’entiers relatifs solutions de l’équation (E).
3. Démontrer que l’équation (E) admet une unique solution (x ; y) pour laquelle le point M(x ; y) correspondant
appartient au réseau R4, 7 .
C. Une propriété des points situés sur la diagonale du réseau.
Si a et b sont deux entiers naturels non nuls, on considère la diagonale [OA] du réseau Ra, b , avec O(0 ; 0) et
A(a ; b).
1. Démontrer que les points du segment [OA] sont caractérisés par les conditions :

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0 ≤ x ≤ a , 0 ≤ y ≤ b , ay = bx .
2. Démonter que si a et b sont premiers entre eux, alors les points O et A sont les seuls points du segment [OA]
appartenant au réseau Ra, b .
3. Démontrer que si a et b ne sont pas premiers entre eux, alors le segment [OA] contient au moins un autre point
du réseau. (On pourra considérer le pgcd d des nombres a et b et poser a = da’ et b = db’.)

y y y
8 8 8

7 7 7

6 6 6

5 5 5

4 4 4

3 3 3

2 2 2
1 1 1

O 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 x
O O

Graphique n°1 Graphique n°2 Graphique n°3

4. 50. Codage affine,


5 points
Partie A
On considère l’équation (E) : 11x − 26y = 1, où x et y désignent deux nombres entiers relatifs.
1. Vérifier que le couple ( −7 ; −3 ) est solution de (E).
2. Résoudre alors l’équation (E).
3. En déduire le couple d’entiers relatifs (u ; v) solution de (E) tel que 0 ≤ u ≤ 25 .
Partie B
On assimile chaque lettre de l’alphabet à un nombre entier comme l’indique le tableau ci-dessous :
A B C D E F G H I J K L M
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
N O P Q R S T U V W X Y Z
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
On « code » tout nombre entier x compris entre 0 et 25 de la façon suivante :
– on calcule 11x + 8,
– on calcule le reste de la division euclidienne de 11x + 8 par 26, que l’on appelle y.
x est alors « codé » par y.
Ainsi, par exemple, la lettre L est assimilée au nombre 11 ; 11 × 11 + 8 = 129 ≡ 25 ( mod 26 ) ; 25 est le reste de la
division euclidienne de 129 par 26. Au nombre 25 correspond la lettre Z. La lettre L est donc codée par la lettre Z.
1. Coder la lettre W.
2. Le but de cette question est de déterminer la fonction de décodage.
a. Montrer que pour tous nombres entiers relatifs x et j , on a :
11x ≡ j ( mod 26 ) équivaut à x ≡ 19 j ( mod 26 ) .
b. En déduire un procédé de décodage.
c. Décoder la lettre W.

4. 51. Surface+Eq. dioph.,


5 points
  
L’espace est rapporté au repère orthonormal (O ; i , j , k ) .

On nomme (S) la surface d’équation x 2 + y 2 − z 2 = 1 .


1. Montrer que la surface (S) est symétrique par rapport au plan (xOy).
2. On nomme A et B les points de coordonnées respectives (3 ; 1 ; −3) et (−1 ; 1 ; 1).
a. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (D) passant par les points A et B.

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b. Démontrer que la droite (D) est incluse dans la surface (S).
3. Determiner la nature de la section de la surface (S) par un plan parallèle au plan (xOy).
4. a. On considère la courbe (C), intersection de la surface (S) et du plan d’équation z = 68. Préciser les éléments
caractéristiques de cette courbe.
b. M étant un point de (C), on désigne par a son abscisse et par b son ordonnée.
On se propose de montrer qu’il existe un seul point M de (C) tel que a et b soient des entiers naturels vérifiant a < b
et ppcm(a ; b)= 440, c’est-à-dire tel que (a, b) soit solution du système
a< b

(1) :  a2 + b2 = 4625 .
 ppcm a ; b = 440
 ( )
Montrer que si (a, b) est solution de (1) alors pgcd(a ; b) est égal à 1 ou 5. Conclure.
Dans cette question toute trace de recherche même incomplete ou d’initiative, même non fructueuse sera prise en
compte dans l’évaluation.
Correction
1. Si M ( x ; y ; z ) appartient à ( S ) , alors on a x 2 + y2 − z 2 = 1 , soit x 2 + y 2 − ( − z ) = x 2 + y 2 − z 2 = 1 , c’est-à-dire que
2

le point M ′ de coordonnées (x;y; − z ) appartient également à ( S ) et réciproquement.

Par conséquent, le plan d’équation z = 0 , c’est-à-dire le plan ( xOy ) , est un plan de symétrie de la surface ( S ) .
 x − 3 = −4 k  x = −4 k + 3
   
2. a. M ∈ ( D ) ⇔ AM = k AB ⇔  y − 1 = 0 k ⇔  y = 1 , k∈ℝ .
 z + 3 = 4k  z = 4k − 3
 
b. On remplace x, y et z dans l’équation de ( S ) :

x 2 + y2 − z 2 = ( −4k + 3 ) + 12 − ( 4k − 3 ) = 16 k 2 − 24k + 9 + 1 − 16 k 2 + 24k − 9 = 1 , ce qui est toujours vrai.


2 2

On en déduit que tout point de ( D ) appartient à ( S ) , la droite est incluse dans la surface ( S ) .

3. Soit (P) un plan parallèle au plan ( xOy ) . ( P ) a alors une équation de la forme z = c où c est un réel, soit

x 2 + y 2 = c2 + 1 qui est l’équation d’un cercle de centre Ω ( 0 ; 0 ; c ) et de rayon 1 + c2 , tracé dans ( P ) . La section
de la surface ( S ) par un plan parallèle au plan ( xOy ) est un cercle.
4. a. Soit ( C ) la courbe d’intersection de la surface ( S ) et du plan d’équation z = 68 .

D’après la question précédente ( C ) est le cercle de centre Ω ( 0 ; 0 ; 68 ) et de rayon 1 + 682 = 5 185 , tracé dans
le plan d’équation z = 68 .
a<b

b. Soit ( a ; b ) une solution de ( 1 ) . Alors :  a2 + b2 = 4625 .
 ppcm a ; b = 440
 ( )
d le PGCD de a et b divise a (et aussi a2 ) et divise b (et aussi b2 ), d’où d divise a2 + b2 ; d divise 4625.
De plus, d divise le PPCM de a et b. Donc d divise 440, d est un diviseur commun de 440 et de 4625.
Or les diviseurs de 4625 sont : 1 ; 5 ; 25 ; 37 ; 125 ; 185 ; 925 et 4625.
Les diviseurs de 440 sont : 1 ; 2 ; 4 ; 5 ; 8 ; 10 ; 11 ; 20 ; 22 ; 40 ; 44 ; 55 ; 88 ; 110 ; 220 et 440.
d ne peut être égal qu’à 1 ou à 5.
* d = 1 , ab = pgcd ( a ; b ) × ppcm ( a ; b ) , c’est-à-dire ab = 1 × 440 = 440 .
a et b sont donc des diviseurs de 440 dont la somme des carrés est égale à 4625 et le produit à 440.
Or ( a + b )2 = a2 + b2 + 2 ab = 4625 + 880 = 5505 ; ce qui est impossible car a + b est un entier naturel (en tant que
somme de deux entiers naturels). Il n’y a dans ce cas aucun couple solution de ce système.
* Supposons que d = 5 ; alors ab = pgcd ( a ; b ) × ppcm ( a ; b ) , c’est-à-dire ab = 5 × 440 = 2200 .
a et b sont donc des diviseurs de 440 dont la somme des carrés est égale à 4625 et le produit à 2200.
Or ( a + b ) = a2 + b2 + 2 ab = 4625 + 4400 = 9025 , soit a + b = 95 .
2

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Seul le couple ( 40 ; 55 ) est solution de ce système dans ce cas.

Il existe un seul point M de ( C ) tel que a et b soient des entiers naturels vérifiant a < b et ppcm ( a ; b ) = 440 .

4. 52. Bézout+Fermat
5 points
1. On considère l’ensemble A7 = { 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 } .

a. Pour tout élément a de A7 écrire dans le tableau ci-dessous l’unique élément y de A7 tel que ay ≡ 1[ 7 ] (soit
modulo 7).
a 1 2 3 4 5 6
y

b. Pour x entier relatif, démontrer que l’équation 3 x ≡ 5 [ 7 ] équivaut à x ≡ 4 [ 7 ] .

c. Si a est un élément de A7 , montrer que les seuls entiers relatifs x solutions de l’équation ax ≡ 0 [ 7 ] sont les
multiples de 7.
2. Dans toute cette question p est un nombre premier supérieur ou égal à 3.
On considère l’ensemble Ap = { 1 ; 2 ; ... ; p − 1 } des entiers naturels non nuls et strictement inférieurs à p. Soit a un
élément de Ap .

a. Vérifier que ap −2 est une solution de l’équation ax ≡ 1[ p ] .

b. On note r le reste dans la division euclidienne de ap −2 par p. Démontrer que r est l’unique solution dans Ap de
l’équation ax ≡ 1[ p ] .

c. Soient x et y deux entiers relatifs. Démontrer que xy ≡ 0 [ p ] si et seulement si x est un multiple de p ou y est un
multiple de p.
d. Application : p = 31.
Résoudre dans A31 les équations 2 x ≡ 1[ 31 ] et 3 x ≡ 1[ 31 ] .

A l’aide des résultats précédents résoudre dans ℤ l’équation 6 x 2 − 5 x + 1 ≡ 0 [ 31 ] .

4. 53. Bézout,
5 points
1. a. Quel est le reste de la division euclidienne de 610 par 11 ? Justifier.
b. Quel est le reste de la division euclidienne de 64 par 5 ? Justifier.
c. En déduire que 640 ≡ 1[ 11 ] et que 640 ≡ 1[ 5 ] .
d. Démontrer que 640 − 1 est divisible par 55.
2. Dans cette question x et y désignent des entiers relatifs.
a. Montrer que l’équation (E) 65x − 40y = 1 n’a pas de solution.
b. Montrer que l’équation (E’) 17x − 40y = 1 admet aumoins une solution.
c. Déterminer à l’aide de l’algorithme d’Euclide un couple d’entiers relatifs solution de l’équation (E’).
d. Résoudre l’équation (E’).
En déduire qu’il existe un unique naturel x0 inférieur à 40 tel que 17 x0 ≡ 1[ 40 ] .

3. Pour tout entier naturel a, démontrer que si a17 ≡ b [ 55 ] et si a40 ≡ 1[ 55 ] , alors b33 ≡ a [ 55 ] .

4. 54. Codage affine


5 points
Pour coder un message, on procède de la manière suivante : à chacune des 26 lettres de l’alphabet, on commence
par associer un entier n de l’ensemble Ω = {0 ; 1 ; 2 ; . . . ; 24 ; 25} selon le tableau ci-dessous :

A B C D E F G H I J K L M
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
N O P Q R S T U V W X Y Z

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13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

a et b étant deux entiers naturels donnés, on associe à tout entier n de Ω le reste de la division euclidienne de
(an + b) par 26 ; ce reste est alors associé à la lettre correspondante.
Exemple : pour coder la lettre P avec a = 2 et b = 3, on procède de la manière suivante :
étape 1 : on lui associe l’entier n = 15 ;
étape 2 : le reste de la division de 2 × 15 + 3 = 33 par 26 est 7 ;
étape 3 : on associe 7 à H.
Donc P est codé par la lettre H.
1. Que dire alors du codage obtenu lorsque l’on prend a = 0 ?
2. Montrer que les lettres A et C sont codées par la même lettre lorsque l’on choisit a = 13.
3. Dans toute la suite de l’exercice, on prend a = 5 et b = 2.
a. On considère deux lettres de l’alphabet associées respectivement aux entiers n et p. Montrer, que si 5n + 2 et
5p + 2 ont le même reste dans la division par 26 alors n − p est un multiple de 26. En déduire que n = p.
b. Coder le mot AMI.
4. On se propose de décoder la lettre E.
a. Montrer que décoder la lettre E revient à déterminer l’élément n de Ω tel que 5n − 26y = 2, où y est un entier.
b. On considère l’équation 5x − 26y = 2, avec x et y entiers relatifs.
i. Donner une solution particulière de l’équation 5x − 26y = 2.
ii. Résoudre alors l’équation 5x − 26y = 2.
iii. En déduire qu’il existe un unique couple (x ; y) solution de l’équation précédente, avec 0 ≤ x ≤ 25.
c. Décoder alors la lettre E.

4. 55. Surface+éq. dioph


5 points
Partie A
  
Dans l’espace muni d’un repère orthonormal (O ; i , j , k ) on considère les points A ( 1 ; 3 ; 2 ) , B ( 4 ; 6 ; − 4 ) et le

( )

cône ( Γ ) d’axe O ; k , de sommet O et contenant le point A.

5 2
1. Montrer qu’une équation de ( Γ ) est x 2 + y2 = z .
2
2. Soit (P) le plan parallèle au plan (xOy) et contenant le point B.
a. Déterminer une équation de (P).
b. Préciser la nature de l’intersection (C1) de (P) et de ( Γ ).
3. Soit (Q) le plan d’équation y = 3 . On note (C2) l’intersection de (Q) et de ( Γ ). Sans justification reconnaître la
nature de (C2) parmi les propositions suivantes :
* deux droites parallèles ;
* deux droites sécantes ;
* une parabole ;
* une hyperbole ;
* un cercle.
Partie B
Soient x, y et z trois entiers relatifs et M le point de coordonnées ( x ; y ; z ) . Les ensembles (C1) et (C2) sont les
sections définies dans la partie A.
1. On considère l’équation (E) : x 2 + y 2 = 40 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Résoudre l’équation (E).
b. En déduire l’ensemble des points de (C1) dont les coordonnées sont des entiers relatifs.
2. a. Démontrer que si le point M de coordonnées ( x ; y ; z ) , où x, y et z sont des entiers relatifs, est un point de
( Γ ) alors z est divisible par 2 et x 2 + y 2 est divisible par 10.

b. Montrer que si M est un point de (C2) alors x 2 ≡ 1 modulo 10 .


c. Résoudre dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation x 2 ≡ 1 modulo 10 .
d. Déterminer un point de (C2), distinct de A, dont les coordonnées sont des entiers relatifs.

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4. 56. QCM,
5 points
Pour chacune des 5 propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie.Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
 
1. Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) . On considère la transformation du plan
qui à tout point d’affixe z associe le point d’affixe z’ définie par : z ' = 2iz + 1 .
1 2 π
Proposition 1 : « Cette transformation est la similitude directe de centre A d’affixe + i , d’angle et de rapport
5 5 2
2 ».
  
2. Dans l’espace muni du repère orthonormal (O ; i , j , k ) , on note S la surface d’équation z = x 2 + 2 x + y 2 + 1 .
Proposition 2 : « La section de S avec le plan d’équation z = 5 est un cercle de centre A de coordonnées (−1 ; 0 ; 5) et
de rayon 5 ».
3. Proposition 3 : « 5750 − 1 est un multiple de 7 ».
4. Proposition 4 : « Si un entier naturel n est congru à 1 modulo 7 alors le PGCD de 3n +4 et de 4n +3 est égal à 7 ».
5. Soient a et b deux entiers naturels.
Proposition 5 : « S’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au+bv = 2 alors le PGCD de a et b est égal à 2 ».

4. 57. Bézout,
5 points
1. On considère l’équation (E) : 17x − 24y = 9 où (x, y) est un couple d’entiers relatifs.
a. Vérifier que le couple (9 ; 6) est solution de l’équation (E).
b. Résoudre l’équation (E).
2. Dans une fête foraine, Jean s’installe dans un un manège circulaire représenté par le schéma. Il peut s’installer
sur l’un des huit points indiqués sur le cercle.

Le manège comporte un jeu qui consiste à attraper un pompon qui se déplace sur un câble formant un carré dans
lequel est inscrit le cercle.
Le manège tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, à vitesse constante. Il fait un tour en 24 secondes. Le
pompon se déplace dans le même sens à vitesse constante. Il fait un tour en 17 secondes.
Pour gagner, Jean doit attraper le pompon, et il ne peut le faire qu’aux points de contact qui sont notés A, B, C et D
sur le dessin.
À l’instant t = 0, Jean part du point H en même temps que le pompon part du point A.
a. On suppose qu’à un certain instant t Jean attrape le pompon en A. Jean a déjà pu passer un certain nombre de
fois en A sans y trouver le pompon.
À l’instant t, on note y le nombre de tours effectués depuis son premier passage en A et x le nombre de tours
effectués par le pompon. Montrer que (x, y) est solution de l’équation (E) de la question 1.
b. Jean a payé pour 2 minutes ; aura-t-il le temps d’attraper le pompon ?
c. Montrer, qu’en fait, il n’est possible d’attraper le pompon qu’au point A.
d. Jean part maintenant du point E. Aura-t-il le temps d’attraper le pompon en A avant les deux minutes ?

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4. 58. Congruences,
5 points
Rappel : Pour deux entiers relatifs a et b, on dit que a est congru à b modulo 7, et on écrit a ≡ b mod 7 lorsqu’il
existe un entier relatif k tel que a = b +7k.
1. Cette question constitue une restitution organisée de connaissances
a. Soient a, b, c et d des entiers relatifs.
Démontrer que : si a ≡ b mod 7 et c ≡ d mod 7 alors ac ≡ bd mod 7 .
b. En déduire que : pour a et b entiers relatifs non nuls si a ≡ b mod 7 alors pour tout entier naturel n,
an ≡ bn mod 7 .
2. Pour a = 2 puis pour a = 3, déterminer un entier naturel n non nul tel que an ≡ 1 mod 7 .
3. Soit a un entier naturel non divisible par 7.
a. Montrer que : a6 ≡ 1 mod 7 .

b. On appelle ordre de a mod 7, et on désigne par k, le plus petit entier naturel non nul tel que ak ≡ 1 mod 7 .

Montrer que le reste r de la division euclidienne de 6 par k vérifie ar ≡ 1 mod 7 . En déduire que k divise 6. Quelles
sont les valeurs possibles de k ?
c. Donner l’ordre modulo 7 de tous les entiers a compris entre 2 et 6.
4. A tout entier naturel n, on associe le nombre An = 2n + 3n + 4n + 5 n + 6 n . Montrer que A2006 ≡ 6 mod 7 .
Correction
1. a. On écrit que a = b + 7 k , c = d + 7 k ' d’où
ac = ( b + 7 k )( d + 7 k ' ) = bd + 7 ( bk '+ dk + 7 kk ' ) ⇔ ac ≡ bd [ 7 ] .

b. Par récurrence : vrai pour n = 1. Supposons an ≡ bn mod 7 , alors an × a ≡ bn × b[ 7 ] ⇔ an+1 ≡ bn+1 [ 7 ] .

2. Pour a = 2 puis pour a = 3, déterminer un entier naturel n non nul tel que an ≡ 1 mod 7 .

On cherche les restes de 2n et 3 n modulo 7 :


n 1 2 3 4 5 6
n 2 4 1 2 4 1
2
n 3 2 6 ou −1 4 ou −3 5 ou −2 1
3
Donc pour 2 la première valeur de n est 3, pour 3 c’est 6.
3. a. Théorème de Fermat : si p premier ne divise pas a, alors ap −1 ≡ 1[ p ] d’où avec p = 7 : a6 ≡ 1 mod 7 .

( ) (a )
q q
b. On a donc 6 = kq + r ⇒ a6 = akq+ r = akq × ar = ak ar ; comme ak ≡ 1 mod 7 , k
≡ 1q [ 7 ] ≡ 1[ 7 ] donc

a ≡ 1[ 7 ] . Comme k est le plus petit entier tel que a ≡ 1 mod 7 , r = 0 donc k divise 6, soit k=1, 2, 3 ou 6.
r k

c.
a a2 mod 7 a3 mod 7 a6 mod 7
1 (k=1) 1 1 1
2 (k=3) 4 1 1
3 (k=6) 2 6 1
4 (k=3) 2 1 1
5 (k=6) 4 6 1
6 (k=2) 1 6 1

4. A2006 = 22006 + 32006 + 42006 + 52006 + 6 2006 , et 2006 = 2 × 1003 = 3 × 668 + 2 = 6 × 334 + 2 ; on a donc

( ) × 22 ≡ 4 [ 7 ] , 32006 = ( 36 ) × 32 ≡ 9 [ 7 ] ≡ 2 [ 7 ] , 42006 = ( 43 )
668 334 668
22006 = 23 × 42 ≡ 16 [ 7 ] ≡ 2 [ 7 ] ,

52006 = ( 56 ) × 52 ≡ 25 [ 7 ] ≡ 4 [ 7 ] et 6 2006 = ( 6 2 )
334 1003
≡ 1[ 7 ]

d’où enfin A2006 = 22006 + 32006 + 42006 + 52006 + 6 2006 ≡ 4 + 2 + 2 + 4 + 1[ 7 ] ≡ 13 [ 7 ] ≡ 6 [ 7 ] .

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4. 59. QCM,
Pour chacune des cinq propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
Proposition 1 : « Pour tout entier naturel n, 3 divise le nombre 22n − 1 ».
Proposition 2 : « Si un entier relatif x est solution de l’équation x 2 + x ≡ 0 ( modulo 6 ) alors x ≡ 0 ( modulo 3 ) ».
Proposition 3 : « L’ensemble des couples d’entiers relatifs (x ; y) solutions de l’équation 12x − 5y = 3 est
l’ensemble des couples (4+10k ; 9+24k) où k ∈ ℤ ».
Proposition 4 : « Il existe un seul couple (a ; b) de nombres entiers naturels, tel que a < b et
PPCM(a, b) − PGCD(a, b) = 1 ».
Deux entiers naturels M et N sont tels que M a pour écriture abc en base dix et N a pour écriture bca en base dix.
Proposition 5 : « Si l’entier M est divisible par 27 alors l’entier M − N est aussi divisible par 27 ».

Correction
Proposition 1 : Vrai.
On fait l’essai. Ca semble marcher.
n 1 2 3 4 5 6 7
2 −1
2n 3 15 63 255 1023 4095 16383
reste 0 0 0 0 0 0 0

( )
n
Vérifions : 22 n = 22 = 4 n ≡ 1 [ 3 ] ⇒ 22 n − 1 ≡ 0 [ 3 ] .

Proposition 2 : Faux.
x 2 + x = x ( x + 1 ) est un multiple de 2 donc pour que ce soit un multiple de 6, il faut qu’un des deux termes x ou
x + 1 soit un multiple de 3 ; on pourrait alors avoir x + 1 ≡ 0 [ 3 ] ⇔ x ≡ 2 [ 3 ] . Par exemple 5 donne 25 + 5 = 30 qui est
bien un multiple de 3.
Proposition 3 : Faux.
12x − 5y = 3 a comme solution particulière x = 4 et y = 9 ; on a alors
 12 x − 5 y = 3  x − 4 = 5k  x = 4 + 5k
 ⇒ 12 ( x − 4 ) − 5 ( y − 9 ) = 0 ⇔ 12 ( x − 4 ) = 5 ( y − 9 ) ⇔  ⇔ .
 12 × 4 − 5 × 9 = 3  y − 9 = 12k  y = 9 + 12k
Proposition 4 : Vrai.
 a = a1 k
Posons  où k est PGCD(a, b) ; on a alors a1 b1 k − k = 1 ⇒ k = 1 sinon k diviserait 1. Notre équation devient
 b = b1 k
 a =1
alors : PPCM(a, b) − PGCD(a, b) = 1 devient donc ab − 1 = 1 ⇔ ab = 2 ⇒  .
b=2
Deux entiers naturels M et N sont tels que M a pour écriture abc en base dix et N a pour écriture bca en base dix.
Proposition 5 : Vrai.
M = abc = 100 a + 10 b + c , N = bca = 100 b + 10 c + a donc
M − N = 100 a + 10 b + c − 100 b − 10 c − a = 9 ( 11a − 10 b − c )
est divisible par 27 si 11a − 10 b − c est divisible par 3.
Sachant qu’on a M = 100 a + 10 b + c = 27 k ⇔ 10 b + c = 27 k − 100 a , on remplace :
11a − 10 b − c = 11a − 27 k + 100 a = 111a − 27 k ;
or 111 est un multiple de 3. Ok.

4. 60. Restes chinois,


Partie A : Question de cours
1. Énoncer le théorème de Bézout et le théorème de Gauss.
2. Démontrer le théorème de Gauss en utilisant le théorème de Bézout.
Partie B
 n ≡ 13 ( 19 )
Il s’agit de résoudre dans ℤ le système ( S )  .
 n ≡ 6 ( 12 )
1. Démontrer qu’il existe un couple (u ; v) d’entiers relatifs tel que : 19u + 12v = 1.
(On ne demande pas dans cette question de donner un exemple d’un tel couple).
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Vérifier que, pour un tel couple, le nombre N = 13 × 12v + 6 × 19u est une solution de (S).
 n ≡ n0 ( 19 )
2. a. Soit n0 une solution de (S), vérifier que le système (S) équivaut à  .
 n ≡ n0 ( 12 )

 n ≡ n0 ( 19 )
b. Démontrer que le système  équivaut à n ≡ n0 ( 12 × 19 ) .
 n ≡ n0 ( 12 )
3. a. Trouver un couple (u ; v) solution de l’équation 19u + 12v = 1 et calculer la valeur de N correspondante.
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (S) (on pourra utiliser la question 2. b.).
4. Un entier naturel n est tel que lorsqu’on le divise par 12 le reste est 6 et lorsqu’on le divise par 19 le reste est 13.
On divise n par 228 = 12 × 19. Quel est le reste r de cette division ?
Correction
Partie A : Question de cours, voir démonstrations arithmétique.
 n ≡ 13 ( 19 )  n ≡ 13 + 19 k
Partie B : ( S )  ⇔ .
 n ≡ 6 ( 12 )  n ≡ 6 + 12k ′
1. Théorème de Bézout : 19 et 12 sont premiers entre eux donc il existe un couple (u ; v) d’entiers relatifs tel que :
19u + 12v = 1.
N = 13 × 12v + 6 × 19u est une solution de (S) : il faut mettre N sous la forme N ≡ 13 + 19 k . Or 12v = 1 − 19u donc
N = 13 ( 1 − 19u ) + 6 × 19 u = 13 + 19 × ( −7 u ) ; ok.
De même N = 13 × 12v + 6 × 19 u = 13 × 12v + 6 ( 1 − 12v ) = 6 + 12 × 7 v ; ok.

 n = 13 + 19 k0
2. a. Si n0 est une solution de (S), on a  0 d’où en soustrayant ligne à ligne :
 n0 = 6 + 12k0′
 n − n0 = 19 ( k − k0 )  n ≡ n0 ( 19 )
 ⇔ .
 n − n0 = 12 ( k ′ − k0′ )  n ≡ n0 ( 12 )
b. En fait 19 divise n − n0 de même que 12 ; comme ils sont premiers entre eux, 19 × 12 divise n − n0 , ce qui équivaut
à n ≡ n0 ( 12 × 19 ) .

3. a. Avec l’algorithme d’Euclide on a 19 ( −5 ) + 12 ( 8 ) = 1 ; on peut donc prendre u = −5 dans N = 13 + 19 × ( −7 u ) ,


ce qui donne N = 678 ; de même on prend v = 8 et N = 6 + 12 × ( 7 v ) , ce qui redonne bien N = 678 .

b. n ≡ n0 ( 12 × 19 ) ≡ 678 ( 12 × 19 ) ≡ 678 ( 228 ) ≡ 222 ( 228 ) .


4. 222.

4. 61. Fermat,
Le but de l’exercice est d’étudier certaines propriétés de divisibilité de l’entier 4n−1, lorsque n est un entier naturel.
On rappelle la propriété connue sous le nom de petit théorème de Fermat : « si p est un nombre entier et a un
entier naturel premier avec p, alors ap −1 − 1 ≡ 0 mod p ».
Partie A : quelques exemples
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, 4n est congru à 1 modulo 3.
2. Prouver à l’aide du petit théorème de Fermat, que 428 −1 est divisible par 29.
3. Pour 1 ≤ n ≤ 4 , déterminer le reste de la division de 4n par 17. En déduire que, pour tout entier k, le nombre 44k −1
est divisible par 17.
4. Pour quels entiers naturels n le nombre 4n −1 est-il divisible par 5 ?
5. À l’aide des questions précédentes. déterminer quatre diviseurs premiers de 428 −1.
Partie B : divisibilité par un nombre premier
Soit p un nombre premier différent de 2.
1. Démontrer qu’il existe un entier n ≥ 1 tel que 4n ≡ 1 mod p .

2. Soit n ≥ 1 un entier naturel tel que 4n ≡ 1 mod p .Onnote b le plus petit entier strictement positif tel que
4b ≡ 1 mod p et r le reste de la division euclidienne de n par b.

a. Démontrer que 4r ≡ 1 mod p . En déduire que r = 0.


b. Prouver l’équivalence : 4n −1 est divisible par p si et seulement si n est multiple de b.

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c. En déduire que b divise p −1.

4. 62. Eq. diophantienne,


Étant donné un entier naturel n ≥ 2, on se propose d’étudier l’existence de trois entiers naturels x, y et z tels que
x 2 + y 2 + z 2 ≡ 2n − 1 modulo 2n .
Partie A Étude de deux cas particuliers
1. Dans cette question on suppose n = 2. Montrer que 1, 3 et 5 satisfont à la condition précédente.
2. Dans cette question, on suppose n = 3.
a. Soit m un entier naturel. Reproduire et compléter le tableau ci-dessous donnant le reste r de la division
euclidienne de m par 8 et le reste R de la division euclidienne de m2 par 8.
r 0 1 2 3 4 5 6 7
R
b. Peut-on trouver trois entiers naturels x, y et z tels que x 2 + y 2 + z 2 ≡ 7 modulo 8 ?
Partie B Étude du cas général où n ≥ 3
Supposons qu’il existe trois entiers naturels x, y et z tels que x 2 + y 2 + z 2 ≡ 2n − 1 modulo 2n .
1. Justifier le fait que les trois entiers naturels x, y et z sont tous impairs ou que deux d’entre eux sont pairs.
2. On suppose que x et y sont pairs et que z est impair. On pose alors x = 2q, y = 2r, z = 2s +1 où q, r, s sont des
entiers naturels.
a. Montrer que x 2 + y 2 + z 2 ≡ 1 modulo 4 .
b. En déduire une contradiction.
3. On suppose que x, y, z sont impairs.
a. Prouver que, pour tout entier naturel k non nul, k2 + k est divisible par 2.
b. En déduire que x 2 + y 2 + z 2 ≡ 3 modulo 8 .
c. Conclure.

4. 63. Similitude & suite,


 
Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) . On prendra pour unité graphique 4 cm.
On considère les points A, B, C et D d’affixes respectives a, b, c et d telles que :
π
i
a = i, b = 1 + 2i, c = 2e 4 et d = 3 + 2i.
On considère la similitude directe s qui transforme A en B et C en D. Soit M un point d’affixe z et M’, d’affixe z’, son
image par s.
1. Exprimer z’ en fonction de z. Déterminer les éléments caractéristiques de s.
 U0 = 0
Soit (Un) la suite numérique définie par :  pour tout n ∈ ℕ .
 U n+1 = 2U n + 1
2. Montrer que, pour tout entier naturel n, Un+1 etUn sont premiers entre eux.
3. Interpréter géométriquement, en utilisant la similitude s, les termes dela suite (Un).
4. Montrer que pour tout entier naturel n, U n = 2n − 1 .
5. Montrer que, pour tous entiers naturels n et p non nuls tels que n ≥ p , U n = U p (U n− p + 1) + U n− p .
La notation pgcd(a ; b) est utilisée, dans la suite, pour désigner le plus grand diviseur commun à deux entiers
naturels a et b. Montrer pour n ≥ p l’égalité
pgcd(U n , U p ) = pgcd(U p , U n− p ) .

6. Soit n et p deux entiers naturels non nuls, montrer que : pgcd(U n , U p ) = Upgcd( n, p ) . Déterminer le nombre :
pgcd(U2005 , U15).

4. 64. QCM,
Pour chaque question, une seule des quatre réponses proposées est exacte. Le candidatindiquera sur la copie le
numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie.
Chaque réponse exacte rapporte 1 point. Chaque réponse fausse enlève 0,5 point. Une absence de réponse est
comptée 0 point. Si le total est négatif, la note est ramenée à zéro. Aucune justification n’est demandée.
1. On considère dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation : x 2 − x + 4 ≡ 0 (modulo 6) .
A : toutes les solutions sont des entiers pairs.
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B : il n’y a aucune solution.
C : les solutions vérifient x ≡ 2(6) .
D : les solutions vérifient x ≡ 2(6) ou x ≡ 5(6) .

2. On se propose de résoudre l’équation (E) : 24x + 34y = 2, où x et y sont des entiers relatifs.
A : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (34k−7 ; 5−24k), k ∈ ℤ .
B : L’équation (E) n’a aucune solution.
C : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (17k−7 ; 5−12k), k ∈ ℤ .
D : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (−7k ; 5k), k ∈ ℤ .

3. On considère les deux nombres n = 1 789 et p = 17 892 005. On a alors :


A : n ≡ 4(17) et p ≡ 0(17) . C : p ≡ 4(17) .
B : p est un nombre premier. D : p ≡ 1(17) .

4. On considère, dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal, les points A et B d’affixes respectives a et
b. Le triangle MAB est rectangle isocèle direct d’hypoténuse [AB] si et seulement si le point M d’affixe z est tel que :
b − ia
A: z= . C: a − z = i(b − z).
1− i
π
i π
B : z − a = e 4 ( b − a) . D : b− z = ( a − z) .
2

5. On considère dans le plan orienté deux points distincts A et B ; on note I le milieu du segment [AB]. Soit f la
2π 1
similitude directe de centre A, de rapport 2 et d’angle ; soit g la similitude directe de centre A, de rapport et
3 2
π
d’angle ; soit h la symétrie centrale de centre I.
3
A : h  g  f transforme A en B et c’est une rotation.
B : h  g  f est la réflexion ayant pour axe la médiatrice du segment [AB].
C : h  g  f n’est pas une similitude.

D : h  g  f est la translation de vecteur AB .
Correction
1. Testons la réponse D: si x ≡ 2(6) alors x2 − x + 4 ≡ 4 − 2 + 4 ( 6 ) ≡ 6 ( 6 ) ≡ 0 ( 6 ) ; si x ≡ 5(6) alors
x 2 − x + 4 ≡ 25 − 5 + 4 ( 6 ) ≡ 24 ( 6 ) ≡ 0 ( 6 ) . Ok.
2. Simplifions par 2 : 12x + 17y = 1 a toujours des solutions car 12 et 17 sont premiers entre eux ; la B est fausse. Si
on cherche une solution particulière la C donne l’idée que −7 et 5 est pas mal : 12 × −7 + 17 × 5 = 1 . Après on termine
de manière classique pour obtenir la solution C.
3. On a n = 1 789 =4 (17) ; par ailleurs 42 = 16 ≡ −1 ( 17 ) donc 42×1002+1 ≡ ( −1 ) × 4 ( 17 ) ≡ 4 ( 17 ) . Réponse C.
1002

4. 65. Restes de puissances,


1. a. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel non nul n le reste dans la division euclidienne par 9 de 7n.
b. Démontrer alors que (2005)2005 ≡ 7(9) .
2. a. Démontrer que pour tout entier naturel non nul n : ( (10)n ≡ 1(9) .
b. On désigne par N un entier naturel écrit en base dix, on appelle S la somme de ses chiffres. Démontrer la relation
suivante : N ≡ S(9) .
c. En déduire que N est divisible par 9 si et seulement si S est divisible par 9.
3. On suppose que A = (2005)2005 ; on désigne par :
– B la somme des chiffres de A ;
– C la somme des chiffres de B ;
– D la somme des chiffres de C.

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a. Démontrer la relation suivante : A ≡ D(9) .


b. Sachant que 2005 < 10000, démontrer que A s’écrit en numération décimale avec au plus 8020 chiffres. En
déduire que B ≤ 72180 .
c. Démontrer que C ≤ 45 .
d. En étudiant la liste des entiers inférieurs à 45, déterminer un majorant de D plus petit que 15.
e. Démontrer que D = 7.

4. 66. Eq. dioph.,


Partie A
Soit N un entier naturel, impair non premier. On suppose que N = a2 − b2 où a et b sont deux entiers naturels.
1. Montrer que a et b n’ont pas la même parité.
2. Montrer que N peut s’écrire comme produit de deux entiers naturels p et q.
3. Quelle est la parité de p et de q ?
Partie B
On admet que 250 507 n’est pas premier. On se propose de chercher des couples d’entiers naturels (a ; b) vérifiant
la relation (E) : a2 − 250 507 = b2 .
1. Soit X un entier naturel.
a. Donner dans un tableau, les restes possibles de X modulo 9 ; puis ceux de X 2 modulo 9.
b. Sachant que a2 − 250 507 = b2 , déterminer les restes possibles modulo 9 de a2 − 250 507 ; en déduire les restes
possibles modulo 9 de a2 .
c. Montrer que les restes possibles modulo 9 de a sont 1 et 8.
2. Justifier que si le couple (a ; b) vérifie la relation (E), alors a ≥ 501 . Montrer qu’il n’existe pas de solution du type
(501 ; b).
3. On suppose que le couple (a ; b) vérifie la relation (E).
a. Démontrer que a est congru à 503 ou à 505 modulo 9.
b. Déterminer le plus petit entier naturel k tel que le couple (505+9k ; b) soit solution de (E), puis donner le couple
solution correspondant.
Partie C
1. Déduire des parties précédentes une écriture de 250 507 en un produit deux facteurs.
2. Les deux facteurs sont-ils premiers entre eux ?
3. Cette écriture est-elle unique ?
Correction
Partie A
1. N = a2 − b2 = ( a − b)( a + b) :
s’ils sont tous les deux pairs, leur somme et leur différence sont paires, le produit est pair ;
s’ils sont tous les deux impairs, leur somme et leur différence sont paires, le produit est pair ;
comme N est impair, a et b n’ont pas la même parité.
2. Evident : N = a2 − b2 = ( a − b)( a + b) = pq .
3. Comme il a été dit, pour que le produit soit impair, il faut qu’ils n’aient pas la même parité.
Partie B
1. a.
X 0 1 2 3 4 5 6 7 8
X 2 0 1 4 0 −2 = 7 −2 = 7 0 4 1
X2 −1 −1 = 8 0 3 −1 = 8 6 6 −1 = 8 3 0
b. On a 250 507 = 27 834 . 9 + 1, donc les restes possibles modulo 9 de a2 − 250 507 sont ceux de X 2 − 1 .

c. Comme a2 − 250 507 = b2 , les restes doivent être égaux modulo 9, on a a2 ≡ b2 + 1(9) ;

*si on prend b ≡ 0(9) alors a2 ≡ 1(9) ⇒ a ≡ 1(9) ou a ≡ 8(9) ,

*si on prend b ≡ 1(9) alors a2 ≡ 2(9) , ce qui est impossible,


*si on prend b ≡ 2(9) alors a2 ≡ 5(9) , ce qui est impossible, etc.

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2. On a a2 − 250 507 = b2 d’où a2 = 250 507 + b2 ≥ 250 507 = (500,...)2 ≥ 5012 donc a ≥ 501 . Si on avait une solution
du type (501 ; b), on aurait 251001 − 250507 = b2 ⇔ b2 = 494 or 494 n’est pas un carré parfait.
3. a. a est congru à 1 ou 8 modulo 9 et doit être supérieur à 501, lequel est congru à 6 mod 9 ; on peut donc prendre
503 ≡ 8(9) ou 505 ≡ 1(9) .
b. Le plus simple est de faire quelques essais :

a a2−250507 a2 − ...
505 4518 67,2160695
514 13689 117
523 23022 151,730023
532 32517 180,324707
541 42174 205,363093
550 51993 228,019736
559 61974 248,945777
568 72117 268,546085
577 82422 287,09232
On a donc la première solution pour k = 1, ce qui donne la solution (514, 117).
Partie C
1. On a 250 507 = a2 − b2 = ( a − b)( a + b) = (514 − 117)(514 + 117) = 397.631 .
2. Appliquons l’algorithme d’Euclide :
u v quotient reste
631 397 1 234
397 234 1 163
234 163 1 71
163 71 2 21
71 21 3 8
21 8 2 5
8 5 1 3
5 3 1 2
3 2 1 1
Le PGCD est 1, les deux nombres sont premiers entre eux.
3. Cette écriture ne sera pas unique (mis à part p = 1, q = 250507, par exemple) si 397 n’est pas un nombre premier.
Or 397 est premier, la décomposition est bien unique.

4. 67. Bézout+Fermat
1. On considère l’équation (E) : 109x − 226y = 1 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Déterminer le pgcd de 109 et 226. Que peut-on en conclure pour l’équation (E) ?
b. Montrer que l’ensemble de solutions de (E) est l’ensemble des couples de la forme (141+226k, 68+109k), où k
appartient à ℤ .
En déduire qu’il existe un unique entier naturel non nul d inférieur ou égal à 226 et un unique entier naturel non
nul e tels que 109d = 1+226e. (On précisera les valeurs des entiers d et e.)
2. Démontrer que 227 est un nombre premier.
3. On note A l’ensemble des 227 entiers naturels a tels que a ≤ 226 .
On considère les deux fonctions f et g de A dans A définies de la manière suivante :
à tout entier de A, f associe le reste de la division euclidienne de a109 par 227 ;
à tout entier de A, g associe le reste de la division euclidienne de a141 par 227.
a. Vérifier que g[f(0)] = 0.
On rappelle le résultat suivant appelé petit théorème de Fermat :
Si p est un nombre premier et a un entier non divisible par p alors a p −1 ≡ 1 modulo p.
b. Montrer que, quel que soit l’entier non nul a de A, a226 ≡ 1 [ m odulo 227 ] .
c. En utilisant 1. b., en déduire que, quel que soit l’entier non nul a de A, g[f(a)]= a.
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Que peut-on dire de f[(g (a)]= a ?

4. 68. Suite de restes,


On considère la suite (un) d’entiers naturels définie par u0 = 14, un+1 = 5un − 6 pour tout entier naturel n.
1. Calculer u1, u2, u3 et u4.
Quelle conjecture peut-on émettre concernant les deux derniers chiffres de un ?
2. Montrer que, pour tout entier naturel n, un+ 2 ≡ un (modulo 4) . En déduire que pour tout entier naturel k,
u2 k ≡ 2(modulo 4) et u2 k +1 ≡ 0(modulo 4) .
3. a. Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, 2un = 5n+2 +3.
b. En déduire que, pour tout entier naturel n, 2un ≡ 28(modulo 100) .
4. Déterminer les deux derniers chiffres de l’écriture décimale de un suivant les valeurs de n.
5. Montrer que le PGCD de deux termes consécutifs de la suite (un) est constant. Préciser sa valeur.
Correction
1. On calcule u1 = 64, u2 = 314, u3 = 1 564, u4 = 7 814.
On peut conjecturer que u2k = . . .14 et u2k+1 = . . .64.
2. un+2 = 5 un+1 − 6 = 5 ( 5 un − 6 ) − 6 = 25un + 36 . Or 24un + 36 ≡ 0 [ 4 ] , donc

un+2 ≡ ( un + 24un + 36 ) [ 4 ] ≡ ( un + 0 ) [ 4 ] ≡ un [ 4 ] .
On en déduit par récurrence que u2 k ≡ u0 [ 4 ] or u0 ≡ 2 [ 4 ] donc, pour tout naturel k, u2 k ≡ 2 [ 4 ] .
De même u2 k +1 ≡ u1 [ 4 ] or u1 = 64 ≡ 0 [ 4 ] donc, pour tout naturel k, u2 k +1 ≡ 0 [ 4 ] .
3. a. Au rang 0 : 2u0 = 28 = 52 + 3 : vrai.
Supposons que pour l’entier n, on ait 2un = 5n+2 + 3 alors

( )
2un+1 = 2 ( 5un − 6 ) = 5 × 2un − 12 = 5 5 n+ 2 + 3 − 12 = 5 n+3 + 15 − 12 = 5 n+ 3 + 3 .
La relation est donc vraie au rang n +1.
b. On a 2un = 5 n+2 + 3 or 5 n ≡ 1[ 4 ] ⇒ 5 n+2 ≡ 25 [ 100 ] en multipliant tout par 25 ; finalement
2un ≡ ( 25 + 3 ) [ 100 ] ≡ 28 [ 100 ] .
4. La relation précédente donne un = 14 + 50 k , k ∈ ℤ ; mais comme u2 k ≡ 2 [ 4 ] et que 14 ≡ 2 [ 4 ] , il faut 50 k ≡ 0 [ 4 ]
et donc lorsque k est pair uk ≡ 14 [ 100 ] , lorsque k est impair uk ≡ 14 + 50 [ 100 ] ≡ 64 [ 100 ] .
5. On voit que le PGCD de 14 et 64 est 2 ; il faut donc montrer que c’est le cas. Comme on a 5 un − un+1 = 6 , la
relation de Bézout montre que PGCD(un+1 ; un) est un diviseur de 6. Or 3 divise 3 mais pas 5 donc 3 ne divise pas
2un = 5n+2 + 3 . Conclusion : PGCD(un+1 ; un) = 2.

4. 69. PGCD dans suite


Dans cet exercice, on pourra utiliser le résultat suivant :
« Étant donnés deux entiers naturels a et b non nuls, si PGCD(a ; b) = 1 alors PGCD(a2 ; b2 ) = 1 ».
n
Une suite (Sn) est définie pour n >0 par Sn = ∑p
p =1
3
. On se propose de calculer, pour tout entier naturel non nul n,

le plus grand commun diviseur de Sn et Sn+1.


2
 n( n + 1) 
1. Démontrer que, pour tout n > 0, on a : Sn =   .
 2 
2. Étude du cas où n est pair. Soit k l’entier naturel non nul tel que n = 2k.
a. Démontrer que PGCD( S2 k ; S2 k +1 ) = (2 k + 1)2 PGCD( k 2 ; ( k + 1)2 ) .
b. Calculer PGCD (k ; k +1).
c. Calculer PGCD(S2k ; S2k+1).
3. Étude du cas où n est impair. Soit k l’entier naturel non nul tel que n = 2k +1.
a. Démontrer que les entiers 2k +1 et 2k +3 sont premiers entre eux.
b. Calculer PGCD(S2k+1 ; S2k+2).
4. Déduire des questions précédentes qu’il existe une unique valeur de n, que l’on déterminera, pour laquelle Sn et
Sn+1 sont premiers entre eux.

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4. 70. Fibonacci,
Dans cet exercice a et b désignent des entiers strictement positifs.
1. a. Démontrer que s’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = 1 alors les nombres a et b sont premiers
entre eux.

( )
2
b. En déduire que si a2 + ab − b2 = 1 alors a et b sont premiers entre eux.

( a2 + ab − b2 )
2
2. On se propose de déterminer tous les couples d’entiers strictement positifs (a ; b) tels que = 1 . Un
tel couple sera appelé solution.
a. Déterminer a lorsque a = b.
b. Vérifier que (1 ; 1), (2 ; 3) et (5 ; 8) sont trois solutions particulières.
c. Montrer que si (a ; b) est solution et si a < b , alors a2 − b2 < 0 .
3. a. Montrer que si (x ; y) est une solution différente de (1 ; 1) alors ( y − x ; x ) et ( y ; y + x ) sont aussi des solutions.
b. Déduire de 2. b. trois nouvelles solutions.
4. On considère la suite de nombres entiers strictement positifs ( an )n∈ℕ définie par a0 = a1 = 1 et pour tout entier n,
n ≥ 0 , an+ 2 = an+1 + an .
Démontrer que pour tout entier naturel n ≥ 0 , ( an ; an+1 ) est solution. En déduire que les nombres an et an+1 sont
premiers entre eux.
Correction
1. a. Démonstration de cours.
 a2 + ab − b2 = 1  a ( a + b ) − b × b = 1
( )
2
b. a2 + ab − b2 =1⇔  ⇔ . Dans les deux cas on peut écrire au + bv = 1 : dans
 a + ab − b = −1  b( b − a) − a × a = 1
2 2

le premier u = a + v, v = −b , dans le second u = b − a, v = − a .

( a2 + ab − b2 )
2
2. a. a = b : = 1 ⇔ a4 = 1 ⇒ a = 1 (a > 0).

( ) ( )
2 2
b. (1 ; 1) est déjà fait, (2 ; 3) : 22 + 2.3 − 32 = 1 et (5 ; 8) : 52 + 5.8 − 82 = (25 + 40 − 64)2 = 1 .

c. a2 + ab − b2 = 1 : si on a a2 − b2 > 0 , alors a2 + ab − b2 ne peut pas valoir 1 ; de même a2 + ab − b2 ne peut valoir −1


dans ce cas puisqu’il serait positif. Dans tous les cas on a a2 − b2 < 0 .
3. a. ( y − x ; x ) est une solution ssi (x ; y) est une solution :

( ( y − x)2 + (y − x)x − x2 ) = ( y2 − 2 xy + x2 + xy − x 2 − x2 ) = ( y2 − xy + x2 )
2 2 2
=1 ;

Même calcul pour ( y ; y + x ) .


b. (2 ; 3) est solution donc (3 − 2 ; 2) = (1 ; 2) et (3 ; 3 + 2) = (3 ; 5) en sont ; (5 ; 8) est solution donc (8 − 5 ; 5) = (3 ; 5) et
(8 ; 5 + 8) = (8 ; 13) en sont ; on a les nouvelles solutions : (1 ; 2) , (3 ; 5) et (8 ; 13) .
4. a0 = a1 = 1 , an+ 2 = an+1 + an . Démonstration par récurrence : supposons que ( an ; an+1 ) est solution, alors
( y ; y + x ) = ( an+1 ; an + an+1 ) = ( an+1 ; an+ 2 ) est solution d’après le 3. a. Comme c’est vrai au rang 0 : (1 ; 1) est solution,
c’est toujours vrai.
La question 1. b. justifie alors que les nombres an et an+1 sont premiers entre eux.

Remarque : ce n’est pas la façon la plus rapide de montrer que deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci sont
premiers entre eux : soient un+1 et un deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci.
Alors un+1 = un + un−1 ; soit d un diviseur commun positif de un+1 et un ; alors d divise un−1, donc d est un
diviseur commun de un et un−1.
En itérant (et en descendant), il vient : d est un diviseur commun de u1 = 1 et uo = 1 donc d = 1 et un+1 et un sont
premiers entre eux.

4. 71. QCM
Pour chacune des six affirmations, dire si elle est vraie ou si elle est fausse, en justifiant le choix effectué.
1. Le PGCD de 2 004 et 4 002 est 6.
2. Si p et q sont deux entiers naturels non nuls, 2pq − 1 est divisible par 2p − 1 et par 2q − 1.
3. Pour tout n de ℕ *, 2n − 1 n’est jamais divisible par 9.

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4. L’ensemble des couples d’entiers solutions de l’équation : 24x + 35y = 9 est l’ensemble des couples :
(−144+70k ; 99−24k) où k ∈ ℤ .
5. Soient A et B deux points distincts du plan ; si on note f l’homothétie de centre A et de rapport 3 et g l’homothétie
1 
de centre B et de rapport alors g  f est la translation de vecteur AB .
3
6. Soit s la similitude d’écriture complexe z’ = iz +(1− i), l’ensemble des points invariants de s est une droite.
Correction
1. Vrai : 4 002 = 2 004 × 1+1 998 ; 2 004 = 1 998 × 1+6 ; 1 998 = 6 × 336. Le dernier reste non nul est bien 6.

( ) ( ) ( )
q q
2. Vrai : 2 pq − 1 = 2 p − 1 = 2p − 1 ; or am − 1 = ( a − 1 ) am−1 + am−2 + ... + 1 .

3. Faux : contre-exemple : 26 − 1 = 63 est divisible par 9.


4. Faux : les méthodes habituelles donnent les solutions (35k − 144 ; 99− 24k), k ∈ ℤ .
 
5. Faux : soit M un point du plan ; son image M1 par f vérifie AM1 = 3 AM . Puis l’image M’ de M1 par g vérifie
1    1  
( )
  1  1  2 
BM 1 = M A + AB + BA + AM 1 = M A + AB + BA + × 3 AM = AB .
3 3 3 3 3
6. Vrai : les points invariants vérifient z = iz + ( 1 − i ) , soit avec z = x + iy, x + iy = ix − y + 1 − i , soit
x + y − 1 + i ( y − x + 1 ) = 0 ⇔ x + y − 1 = 0 qui est bien l’équation d’une droite.

4. 72. Congruences
On appelle (E) l’ensemble des entiers naturels qui peuvent s’écrire sous la forme 9+a2 où a est un entier naturel non
nul ; par exemple 10 = 9+12 ; 13= 9+22 etc.
On se propose dans cet exercice d’étudier l’existence d’éléments de (E) qui sont des puissances de 2, 3 ou 5.
1. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 2n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 4 .
a. Montrer que si a existe, a est impair.
b. En raisonnant modulo 4, montrer que l’équation proposée n’a pas de solution.
2. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 3n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 3 .
a. Montrer que si n ≥ 3 , 3n est congru à 1 ou à 3 modulo 4.
b. Montrer que si a existe, il est pair et en déduire que nécessairement n est pair.
c. On pose n = 2p où p est un entier naturel, p ≥ 2 . Déduire d’une factorisation de 3n − a2, que l’équation proposée
n’a pas de solution.
3. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 5n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 2 .
a. En raisonnant modulo 3, montrer que l’équation n’a pas de solution si n est impair.
b. On pose n = 2p, en s’inspirant de 2. c. démontrer qu’il existe un unique entier naturel a tel que a2 + 9 soit une
puissance entière de 5.

4. 73. Rep
On se propose dans cet exercice d’étudier le problème suivant :
« Les nombres dont l’écriture décimale n’utilise que le seul chiffre 1 peuvent-ils être premiers ? »
Pour tout entier naturel p ≥ 2 , on pose Np = 1...1 où 1 apparaît p fois.

On rappelle dès lors que N p = 10 p −1 + 10 p −2 + ... + 100 .


1. Les nombres N2 = 11, N3 = 111, N4 = 1111 sont-ils premiers ?
10 p − 1
2. Prouver que N p = . Peut-on être certain que 10 p − 1 est divisible par 9 ?
9
3. On se propose de démontrer que si p n’est pas premier, alors Np n’est pas premier.
On rappelle que pour tout nombre réel x et tout entier naturel n non nul,
x n − 1 = ( x − 1)( x p −1 + x p − 2 + ... + x + 1)
a. On suppose que p est pair et on pose p = 2q, où q est un entier naturel plus grand que 1. Montrer que Np est
divisible par N2 = 11.
b. On suppose que p est multiple de 3 et on pose p = 3q, où q est un entier naturel plus grand que 1. Montrer que Np
est divisible par N3 = 111.
c. On suppose p non premier et on pose p = kq où k et q sont des entiers naturels plus grands que 1. En déduire que
Np est divisible par Nk .

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4. Énoncer une condition nécessaire pour que Np soit premier. Cette condition est-elle suffisante ?

4. 74. Fermat et Bézout,


1. Montrer que pour tout entier naturel non nul k et pour tout entier naturel x :
( x − 1)(1 + x + x 2 + ... + x k −1 ) = x k − 1 .
Dans toute la suite de l’exercice, on considère un nombre entier a supérieur ou égal à 2.
2. a. Soit n un entier naturel non nul et d un diviseur positif de n : n = dk. Montrer que ad − 1 est un diviseur de
an − 1 .
b. Déduire de la question précédente que 22004 − 1 est divisible par 7, par 63 puis par 9.
3. Soient m et n deux entiers naturels non nuls et d leur PGCD.
a. On définit m’ et n’ par m = dm’ et n = dn’. En appliquant le théorème de Bézout à m’ et n’, montrer qu’il existe des
entiers relatifs u et v tels que mu − nv = d .
b. On suppose u et v strictement positifs. Montrer que ( amu − 1) − ( anv − 1)ad = ad − 1 . Montrer ensuite que ad − 1 est
le PGCD de amu − 1 et de anv − 1 .
c. Calculer, en utilisant le résultat précédent, le PGCD de 263 − 1 et de 260 − 1 .
Correction
1. On redémontre le théorème sur la somme des termes d’une suite géométrique : on développe
( x − 1)(1 + x + x 2 + ... + x k −1 ) = ( x + x 2 + ... + x k ) − (1 + x + x 2 + ... + x k −1 ) = x k − 1 .
2. a. n = dk. Remplaçons x par ad dans la relation précédente :
( ad − 1)(1 + ad + a2 d + ... + ad( k −1) ) = adk − 1 = an − 1 .
ad − 1 est en facteur dans an − 1 , c’en est bien un diviseur.
b. On effectue la décomposition en facteurs premiers de 2004 : 2004 = 22.3.167 donc 22004 − 1 est divisible par
22 − 1 = 3, 23 − 1 = 7, 24 − 1 = 15, 26 − 1 = 63, 212 − 1 = 4095, ... 22004 − 1 est donc divisible par 7 et 63 ; comme 9 divise 63
il divise également 22004 − 1 .
3. a. Bézout dit : m’ et n’ sont premiers entre eux si et seulement si il existe u et v tels que um '+ vn ' = 1 (ou
um '− vn ' = 1 ). On multiplie tout par d : udm '+ vdn ' = d , soit um + vn = d (ou um − vn = d ).
b. Développons :
amu − 1 − anv + d + ad = ad − 1 ⇔ amu − anv+ d = 0 ⇔ amu = anv+ d ⇔ mu = nv + d ⇔ mu − nv = d .
amu − 1 anv − 1
Divisons la relation ( amu − 1) − ( anv − 1)ad = ad − 1 par D = ad − 1 : ( ) −( )ad = 1 ; ceci montre qu’il existe
a −1
d
a −1
d

amu − 1 anv − 1
deux entiers tels que 1. A − ad .B = D où A = et B = . A et B sont donc premiers entre eux et D est le
ad − 1 ad − 1
PGCD de A et B.
c. Le PGCD de 263 − 1 et de 260 − 1 est obtenu en passant par le PGCD de 63 et 60 qui est d = 3. On a alors
1.63 − 1.60 = 3 d’où en prenant a = 2 : A = 263 − 1 , B = 260 − 1 et D = 23 − 1 = 7 .

4. 75. Fermat
On rappelle la propriété, connue sous le nom de petit théorème de Fermat :
« Soit p un nombre premier et a un entier naturel premier avec p ; alors a p −1 − 1 est divisible par p ».
1. Soit p un nombre premier impair.
a. Montrer qu’il existe un entier naturel k, non nul, tel que 2k ≡ 1( p) .

b. Soit k un entier naturel non nul tel que 2k ≡ 1( p) et soit n un entier naturel.Montrer que, si k divise n, alors
2n ≡ 1( p) .

c. Soit b tel que 2b ≡ 1( p) , b étant le plus petit entier non nul vérifiant cette propriété. Montrer, en utilisant la
division euclidienne de n par b, que si 2n ≡ 1( p) , alors b divise n.

2. Soit q un nombre premier impair et le nombre A = 2 q − 1 . On prend pour p un facteur premier de A.


a. Justifier que : 2 q ≡ 1( p) .
b. Montrer que p est impair.

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c. Soit b tel que 2b ≡ 1( p) , b étant le plus petit entier non nul vérifiant cette propriété. Montrer, en utilisant 1. que b
divise q. En déduire que b = q.
d. Montrer que q divise p −1, puis montrer que p ≡ 1(2 q) .

3. Soit A1 = 217 − 1 . Voici la liste des nombres premiers inférieurs à 400 et qui sont de la forme 34m+1, avec m
entier non nul : 103, 137, 239, 307. En déduire que A1 est premier.

4. 76. Restes chinois + plan


1. a. Soit p un entier naturel. Montrer que l’un des trois nombres p, p +10 et p +20, et l’un seulement est divisible
par 3.
b. Les entiers naturels a, b et c sont dans cet ordre les trois premiers termes d’une suite arithmétique de raison 10.
Déterminer ces trois nombres sachant qu’ils sont premiers.
2. Soit E l’ensemble des triplets d’entiers relatifs (u, v, w) tels que 3u +13v +23w = 0.
a. Montrer que pour un tel triplet v ≡ w(mod 3) .
b. On pose v = 3k +r et w = 3k’ +r où k, k’ et r sont des entiers relatifs et 0 ≤ r ≤ 2 . Montrer que les éléments de E
sont de la forme : (−13k − 23k’ − 12r, 3k + r, 3k’ + r).
c. L’espace est rapporté à un repère orthonormal d’origine O et soit P le plan d’équation 3x +13y +23z = 0.
Déterminer l’ensemble des points M à coordonnées (x, y, z) entières relatives appartenant au plan P et situés à
l’intérieur du cube de centre O, de côté 5 et dont les arêtes sont parallèles aux axes.

4. 77. Eq. dioph


Soit l’équation (1) d’inconnue rationnelle x : 78 x 3 + ux 2 + vx − 14 = 0 où u et v sont des entiers relatifs.
14
1. On suppose dans cette question que est solution de l’´equation (1).
39
a. Prouver que les entiers relatifs u et v sont liés par la relation 14u + 39v = 1 129.
b. Utiliser l’algorithme d’Euclide, en détaillant les diverses étapes du calcul, pour trouver un couple (x ; y) d’entiers
relatifs vérifiant l’équation 14x + 39y = 1. Vérifier que le couple (−25 ; 9) est solution de cette équation.
c. En déduire un couple (u0 ; v0) solution particulière de l’équation 14u + 39v = 1 129. Donner la solution générale
de cette équation c’est-à-dire l’ensemble des couples (u ; v) d’entiers relatifs qui la vérifient.
d. Déterminer, parmi les couples (u ; v) précédents, celui pour lequel le nombre u est l’entier naturel le plus petit
possible.
2. a. Décomposer 78 et 14 en facteurs premiers. En déduire, dans ℕ , l’ensemble des diviseurs de 78 et l’ensemble
des diviseurs de 14.
p
b. Soit une solution rationnelle de l’équation (1) d’inconnue x : 78 x 3 + ux 2 + vx − 14 = 0 où u et v sont des entiers
q
relatifs. Montrer que si p et q sont des entiers relatifs premiers entre eux, alors p divise 14 et q divise 78.
c. En déduire le nombre de rationnels, non entiers, pouvant être solutions de l’équation (1) et écrire, parmi ces
rationnels, l’ensemble de ceux qui sont positifs.

4. 78. Bézout, France, sept 2003


On rappelle que 2003 est un nombre premier.
1. a. Déterminer deux entiers relatifs u et v tels que : 123u + 2003v = 1.
b. En déduire un entier relatif k0 tel que : 123 k0 ≡ 1 [ 2003 ] .

c. Montrer que, pour tout entier relatif x, 123 x ≡ 456 [ 2003 ] si et seulement si x ≡ 456 k0 [ 2003 ] .

d. Déterminer l’ensemble des entiers relatifs x tels que : 123 x ≡ 456 [ 2003 ] .
e. Montrer qu’il existe un unique entier n tel que : 1 ≤ n ≤ 2002 et 123n ≡ 456 [ 2003 ] .
2. Soit a un entier tel que : 1 ≤ a ≤ 2002 .
a. Déterminer PGCD(a ; 2003). En déduire qu’il existe un entier m tel que : am ≡ 1 [ 2003 ] .

b. Montrer que, pour tout entier b, il existe un unique entier x tel que : 1 ≤ x ≤ 2002 et ax ≡ b [ 2003 ] .

4. 79. Congruences,
On désigne par p un nombre entier premier supérieur ou égal à 7.
Le but de l’exercice est de démontrer que l’entier naturel n = p 4 − 1 est divisible par 240, puis d’appliquer
ce résultat.
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1. Montrer que p est congru à −1 ou à 1 modulo 3. En déduire que n est divisible par 3.
2. En remarquant que p est impair, prouver qu’il existe un entier naturel k tel que p2 − 1 = 4k( k + 1) , puis que n est
divisible par 16.
3. En considérant tous les restes possibles de la division euclidienne de p par 5, démontrer que 5 divise n.
4. a. Soient a, b et c trois entiers naturels. Démontrer que si a divise c et b divise c, avec a et b premiers entre eux,
alors ab divise c.
b. Déduire de ce qui précède que 240 divise n.
5. Existe-t-il quinze nombres premiers p1, p2, …, p15 supérieurs ou égaux à 7 tels que l’entier
A = p14 + p24 + ... + p15
4

soit un nombre premier ?

4. 80. Suite, Antilles,

( ) , (1+ 6 ) , (1+ 6 )
2 4 6
1. a. Calculer : 1 + 6 .

b. Appliquer l’algorithme d’Euclide à 847 et 342. Que peut-on en déduire ?

( )
n
2. Soit n un entier naturel non nul. On note an et bn les entiers naturels tels que : 1 + 6 = an + bn 6 .

a. Que valent a1 et b1 ? D’après les calculs de la question 1. a., donner d’autres valeurs de an et bn.
b. Calculer an+1 et bn+1 en fonction de an et bn.
c. Démontrer que, si 5 ne divise pas an + bn, alors 5 ne divise pas non plus an+1 + bn+1 . En déduire que, quel que soit
n entier naturel non nul, 5 ne divise pas an + bn .
d. Démontrer que, si an et bn sont premiers entre eux, alors an+1 et bn+1 sont premiers entre eux. En déduire que,
quel que soit n entier naturel non nul, an et bn sont premiers entre eux.
Correction

( ) = 1+ 2 6 + 6 = 7 + 2 6 , (1+ 6 ) = ( 7 + 2 6 )
2 4 2
1. a. 1 + 6 = 73 + 28 6 ,

(1+ 6 ) = ( 73 + 28 6 )( 7 + 2 6 ) = 847 + 342 6 ..


6

b. 847 = 342 × 2 + 163 ; 342 = 163 × 2 + 16 ; 163 = 16 × 10 + 3 ; 16 = 3 × 5 + 1 donc 847 et 342 sont premiers entre eux.

( )
n
2. 1 + 6 = an + bn 6 .

a. a1 = 1, b1 = 1 ; a2 = 7, b2 = 2 ; a3 = 73, b3 = 28 , etc.
 an+1 = an + 6 bn
b. an+1 + bn+1 6 = an + bn 6 ( )( 1 + 6 ) = an + 6 bn + ( an + bn ) 6 donc 
 bn+1 = an + bn
.

c. an+1 + bn+1 = 2 an + 7 bn = 2 ( an + bn ) + 5bn ; comme 5 bn est divisible par 5, si 5 ne divise pas an + bn , alors 5 ne
divise pas non plus an+1 + bn+1 . Par ailleurs 5 ne divise pas a1 + b1 = 2 donc par récurrence 5 ne divise pas an + bn .
 an+1 = an + 6 bn  an+1 − bn+1 = 5 bn
d.  ⇔ .
b
 n+1 = an + bn  6 bn+1 − an+1 = 5 an
Comme il est clair que an et bn sont entiers, an+1 − bn+1 et 6 bn+1 − an+1 sont divisibles par 5.
Si an+1 et bn+1 ne sont pas premiers entre eux, il existe k tel que an+1 = kα , bn+1 = k β (k ne peut être un multiple de 5
sinon il se mettrait en facteur dans an + bn qui serait alors divisible par 5). Remplaçons :

 an+1 − bn+1 = 5 bn  5 bn = k ( α − β )
 ⇔ d’où an et bn ont un facteur commun ce qui est contradictoire.
 6 bn+1 − an+1 = 5 an  5 an = k ( 6 β − α )
Par ailleurs a2 et b2 sont premiers entre eux donc par récurrence an et bn sont premiers entre eux.

4. 81. PGCD,
1. a. Montrer que, pour tout entier naturel n, 3 n3 − 11n + 48 est divisible par n + 3.
b. Montrer que, pour tout entier naturel n, 3n2 − 9 n + 16 est un entier naturel non nul.
2. Montrer que, pour tous les entiers naturels non nuls a, b et c, l’égalité suivante est vraie :
PGCD(a ; b) = PGCD(bc − a ; b).
3. Montrer que, pour tout entier naturel n, supérieur ou égal à 2, l’égalité suivante est vraie :

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PGCD(3n3 − 11n ; n + 3) = PGCD(48 ; n + 3).
4. a. Déterminer l’ensemble des diviseurs entiers naturels de 48.
3n3 − 11n
b. En déduire l’ensemble des entiers naturels n tels que soit un entier naturel.
n+3

4. 82. Congruences,
Les suites d’entiers naturels (xn) et (yn) sont définies sur ℕ par :
 x0 = 3, xn+1 = 2 xn − 1
 .
 y0 = 1, yn+1 = 2yn + 3
1. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n, xn = 2n+1 + 1 .
2. a. Calculer le PGCD de x8 et x9, puis celui de x2002 et x2003. Que peut-on en déduire pour x8 et x9 d’une part, pour
x2002 et x2003 d’autre part ?
b. xn et xn+1 sont-ils premiers entre eux pour tout entier naturel n ?
3. a. Démontrer que pour tout entier naturel n, 2 xn − yn = 5 .
b. Exprimer yn en fonction de n.
c. En utilisant les congruences modulo 5, étudier suivant les valeurs de l’entier naturel p le reste de la division
euclidienne de 2p par 5.
d. On note dn le PGCD de xn et yn pour tout entier naturel n. Démontrer que l’on a dn = 1 ou dn= 5 ; en déduire
l’ensemble des entiers naturels n tels que xn et yn soient premiers entre eux.

4. 83. Repunit,
On considère la suite d’entiers définie par an = 111 . . . 11 (l’écriture décimale de an est composée de n chiffres 1). On
se propose de montrer que l’un, au moins, des termes de la suite est divisible par 2001.
1. En écrivant an sous la forme d’une somme de puissances de 10, montrer que pour tout entier naturel n non nul,
10 n − 1
an = .
9
2. On considère la division euclidienne par 2001 : expliquer pourquoi parmi les 2002 premiers termes de la suite, il
en existe deux, au moins, ayant le même reste.
Soit an et ap deux termes de la suite admettant le même reste (n < p). Quel est le reste de la division euclidienne de
ap − an par 2001 ?
3. Soit k et m deux entiers strictement positifs vérifiant k < m.
Démontrer l’égalité : am − ak = am− k × 10 k .
4. Calculer le PGCD de 2001 et de 10. Montrer que si 2001 divise am − ak , alors 2001 divise am− k .
5. Démontrer alors que l’un, au moins, des termes de la suite est divisible par 2001.

4. 84. Eq. dioph.,


On considère deux entiers naturels, non nuls, x et y premiers entre eux.
On pose S = x + y et P = xy.
1. a. Démontrer que x et S sont premiers entre eux, de même que y et S.
b. En déduire que S = x + y et P = xy sont premiers entre eux.
c. Démontrer que les nombres S et P sont de parités différentes (l’un pair, l’autre impair).
2. Déterminer les diviseurs positifs de 84 et les ranger par ordre croissant.
3. Trouver les nombres premiers entre eux x et y tels que : SP = 84.
4. Déterminer les deux entiers naturels a et b vérifiant les conditions suivantes :
 a + b = 84
 avec d = PGCD(a ; b)
 ab = d
3

(on pourra poser a = dx et b = dy avec x et y premiers entre eux).

4. 85. Béout+rotation, France, sept. 2002


On considère un rectangle direct ABCD vérifiant : AB = 10 cm et AD = 5 cm.

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1. Faire une figure : construire ABCD, puis les images respectives M, N et P de B, C et D par la rotation r de centre A
π
et d’angle .
2
2. a. Construire le centre Ω de la rotation r’ qui vérifie r’(A) = N et r’(B) = P. Déterminer l’angle de r’.
b. Montrer que l’image de ABCD par r’ est AMNP.
c. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de la transformation r−1  r ' .

3. On considère les images successives des rectangles ABCD et AMNP par la translation de vecteur DM .
Sur la demi-droite [DA), on définit ainsi la suite de points (Ak), k > 1, vérifiant, en cm, DAk = 5 + 15 k .
Sur la même demi-droite, on considère la suite de points (En), n > 1, vérifiant, en cm, DEn = 6, 55n .
a. Déterminer l’entier k tel que E120 appartienne à [Ak, Ak+1]. Que vaut la longueur AkE120 en cm ?
b. On cherche dans cette question pour quelle valeur minimale n0 le point En0 est confondu avec un point Ak.
Montrer que si un point En est confondu avec un point Ak alors 131n − 300k = 100.
Vérifier que les nombres n = 7 100 et k = 3 100 forment une solution de cette équation.
Déterminer la valeur minimale n0 recherchée.

4. 86. Bézout & suites


 7 1
 xn+1 = 3 xn + 3 yn + 1
On considère les suites (xn) et (yn) définies par x0 = 1, y0 = 8 et  , n∈ ℕ .
 y = 20 x + 8 y + 5
 n+1 3 n 3 n
1. Montrer, par récurrence, que les points Mn de coordonnées (xn ; yn) sont sur la droite ( ∆ ) dont une équation est
5x − y + 3 = 0. En déduire que xn+1 = 4 xn + 2 .
2. Montrer, par récurrence, que tous les xn sont des entiers naturels. En déduire que tous les yn sont aussi des
entiers naturels.
3. Montrer que :
a. xn est divisible par 3 si et seulement si yn est divisible par 3.
b. Si xn et yn ne sont pas divisibles par 3, alors ils sont premiers entre eux.

4. a. Montrer, par récurrence, que xn =


3
(
1 n
4 ×5−2 . )
b. En déduire que 4n × 5 − 2 est un multiple de 3, pour tout entier naturel n.

4. 87. Triplets pythag.,


Soit p un nombre premier donné. On se propose d’étudier l’existence de couples (x ; y) d’entiers naturels
strictement positifs vérifiant l’équation :
(E) : x 2 + y 2 = p2 .
1. On pose p = 2. Montrer que l’équation (E) est sans solution.
On suppose désormais que p est différent de 2 et que le couple (x ; y) est solution de l’équation (E).
2. Le but de cette question est de prouver que x et y sont premiers entre eux.
a. Montrer que x et y sont de parités différentes.
b. Montrer que x et y ne sont pas divisibles par p.
c. En d éduire que x et y sont premiers entre eux.

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3. On suppose maintenant que p est une somme de deux carrés non nuls, c’est-à-dire : p = u2 + v2 où u
et v sont deux entiers naturels strictement positifs.
a. Vérifier qu’alors le couple (u
2
)
− v2 ; 2uv est solution de l’´equation (E).

b. Donner une solution de l’équation (E), lorsque p = 5 puis lorsque p = 13.


4. On se propose enfin de vérifier sur deux exemples, que l’équation (E) est impossible lorsque p n’est pas somme
de deux carrés.
a. p = 3 et p = 7 sont-ils somme de deux carrés ?
b. Démontrer que les équations x 2 + y2 = 9 et x 2 + y 2 = 49 n’admettent pas de solution en entiers naturels
strictement positifs.

4. 88. Bézout,
1. On considère l’équation (E) : 6x + 7y = 57 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Déterminer un couple d’entiers relatifs (u ; v) tel que 6u + 7v = 1 ; en déduire une solution particulière (x0 ; y0) de
l’équation (E).
b. Déterminer les couples d’entiers relatifs solutions de l’équation (E).
  
2. Soit un repère orthonormal (O ; i , j , k ) de l’espace.
On considère le plan (P) d’équation : 6x + 7y + 8z = 57.
 
On considère les points du plan (P) qui appartiennent aussi au plan (O ; i , j ) . Montrer qu’un seul de ces points a
pour coordonnées des entiers naturels ; déterminer les coordonnées de ce point.
3. On considère un point M du plan (P) dont les coordonnées x, y et z sont des entiers naturels.
a. Montrer que l’entier y est impair.
b. On pose y = 2p + 1 où p est un entier naturel.
Montrer que le reste dans la division euclidienne de p + z par 3 est égal à 1.
c. On pose p + z = 3q + 1 où q est un entier naturel. Montrer que les entiers naturels x, p et q vérifient la relation : x
+ p + 4q = 7.
En déduire que q prend les valeurs 0 ou 1.
d. En déduire les coordonnées de tous les points de (P) dont les coordonnées sont des entiers naturels.

4. 89. PGCD,
n est un entier naturel supérieur ou égal à 2.
1. Montrer que n et 2n + 1 sont premiers entre eux.
2. On pose α = n + 3 et β = 2n + 1 et on note δ le PGCD de α et β .
a. Calculer 2α − β et en déduire les valeurs possibles de δ .
b. Démontrer que α et β sont multiples de 5 si et seulement si (n − 2) est multiple de 5.
 a = n3 + 2n2 − 3n
3. On considère les nombres a et b définis par :  .
 b = 2n − n − 1
2

Montrer, après factorisation, que a et b sont des entiers naturels divisibles par (n − 1).
4. a. On note d le PGCD de n(n + 3) et de (2n + 1). Montrer que δ divise d, puis que δ = d .
b. En déduire le PGCD, ∆ , de a et b en fonction de n.
c. Application : Déterminer ∆ pour n = 2 001 ; déterminer ∆ pour n = 2 002.

4. 90. Calendrier,
Soit (E) l’ensemble des entiers naturels écrits, en base 10, sous la forme abba où a est un chiffre supérieur ou égal à
2 et b est un chiffre quelconque. Exemples d’éléments de (E) : 2002 ; 3773 ; 9119. Les parties A et
B peuvent être traitées séparément.
Partie A : Nombre d’éléments de (E) ayant 11 comme plus petit facteur premier.
1. a. Montrer que si un nombre entier n n’a pas de diviseur premier inférieur à n alors il n’en a pas de supérieur à
n.
1. b. Décomposer 1001 en produit de facteurs premiers.
c. Montrer que tout élément de (E) est divisible par 11.
2. a. Quel est le nombre d’éléments de (E) ?
b. Quel est le nombre d’éléments de (E) qui ne sont ni divisibles par 2 ni par 5 ?
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3. Soit n un élément de (E) s’écrivant sous la forme abba.
a. Montrer que : « n est divisible par 3 » équivaut à « a + b est divisible par 3 ».
b. Montrer que : « n est divisible par 7 » équivaut à « b est divisible par 7 ».
4. Déduire des questions précédentes le nombre d’éléments de (E) qui admettent 11 comme plus petit facteur
premier.
Partie B : Etude des éléments de (E) correspondant à une année bissextile.
Soit (F) l’ensemble des éléments de (E) qui correspondent à une année bissextile. On admet que pour tout élément
n de (F), il existe des entiers naturels p et q tels que :
n = 2000 + 4p et n = 2002 + 11q.
1. On considère l’ équation (e) : 4p − 11q = 2 où p et q sont des entiers relatifs.
Vérifier que le couple (6 ; 2) est solution de l’équation (e) puis résoudre l’équation (e).
2. En déduire que tout entier n de (F) peut s’ écrire sous la forme 2024 + 44k où k est un entier relatif.
3. A l’aide de la calculatrice déterminer les six plus petits éléments de (F).
N.B. : Liste des nombres premiers inférieurs à 40 : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ; 11 ; 13 ; 17 ; 19 ; 23 ; 29 ; 31 ; 37.

4. 91. Divisibilité,
Partie I
Soit x un nombre réel.

( )
2
1. Montrer que x 4 + 4 = x 2 + 2 − 4 x2 .

2. En déduire que x4 +4 peut s’écrire comme produit de deux trinômes à coefficients réels.
Partie II
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.
On considère les entiers A = n2 −2n +2 et B = n2 +2n +2 et d leur PGCD.
1. Montrer que n4 +4 n’est pas premier.
2. Montrer que, tout diviseur de A qui divise n, divise 2.
3. Montrer que, tout diviseur commun de A et B, divise 4n.
4. Dans cette question on suppose que n est impair.
a. Montrer que A et B sont impairs. En déduire que d est impair.
b. Montrer que d divise n.
c. En déduire que d divise 2, puis que A et B sont premiers entre eux.
5. On suppose maintenant que n est pair.
a. Montrer que 4 ne divise pas n2 −2n +2.
b. Montrer que d est de la forme d = 2p, où p est impair.
c. Montrer que p divise n. En déduire que d = 2. (On pourra s’inspirer de la démonstration utilisée à la question 4.)

4. 92. PGCD & PPCM


1. Soient a et b des entiers naturels non nuls tels que PGCD(a + b ; ab) = p, où p est un nombre premier.
a. Démontrer que p divise a2. (On remarquera que a2 = a(a +b)−ab).
b. En déduire que p divise a.
On constate donc, demême, que p divise b.
c. Démontrer que PGCD(a ; b) = p.
2. On désigne par a et b des entiers naturels tels que a ≤ b .
 PGCD( a ; b) = 5
a. Résoudre le système  .
 PPCM( a ; b) = 170
 PGCD( a + b ; ab) = 5
b. En déduire les solutions du système :  .
 PPCM( a ; b) = 170

4. 93. PGCD,
4 points
Soit n un entier naturel non nul.
On considère les nombres a et b tels que :
a = 2n3 +5n2 +4n +1 et b = 2n2 +n.
1. Montrer que 2n +1 divise a et b.

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2. Un élève affirme que le PGCD de a et b est 2n +1. Son affirmation est-elle vraie ou fausse ? (La réponse sera
justifiée.)

4. 94. Similitude & Bézout


5 points
 
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal (O ; u, v ) [unité graphique : 6 cm].
On considère la transformation f du plan qui, à tout point M d’affixe z associe le point M0 d’affixe z0 définie par

i
z0 = e 6 et on définit une suite de points (Mn) de la manière suivante :
π
i
M0 a pour afflxe z0 = e 2 et, pour tout entier naturel n, Mn+1 = f (Mn). On appelle zn l’affixe de Mn.
1. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de f. Placer les points M0, M1, M2.
 π 5π n 
i + 
2. Montrer que pour tout entier naturel n, on a l’égalité zn = e  2 6  (on pourra utiliser un raisonnement par
récurrence).
3. Soient deux entiers n et p tels que n soit supérieur ou égal à p. Montrer que deux points Mn et Mp sont confondus
si, et seulement si, (n − p) est multiple de 12.
4. a. On considère l’équation (E) : 12x −5y = 3 où x et y sont des entiers relatifs. Après avoir vérifié que le couple (4 ;
9) est solution, résoudre l’équation (E).
b. En déduire l’ensemble des entiers naturels n tels que Mn appartienne à la demi-droite [Ox).

4. 95. Calendrier,
5 points
Un astronome a observé au jour J0 le corps céleste A, qui apparaît périodiquement tous les 105 jours. Six jours plus
tard (J0 + 6), il observe le corps B, dont la période d’apparition est de 81 jours. On appelle J1 le jour de la prochaine
apparition simultanée des deux objets aux yeux de l’astronome.
Le but de cet exercice est de déterminer la date de ce jour J1.
1. Soient u et v le nombre de périodes effectuées respectivement par A et B entre J0 et J1. Montrer que le couple (u ;
v) est solution de l’équation (E1) : 35x − 27y = 2.
2. a. Déterminer un couple d’entiers relatifs (x0 ; y0) solution particulière de l’équation (E2) : 35x − 27y = 1.
b. En déduire une solution particulière (u0 ; v0) de (E1).
c. Déterminer toutes les solutions de l’équation (E1).
d. Déterminer la solution (u ; v) permettant de déterminer J1.
3. a. Combien de jours s’écouleront entre J0 et J1 ?
b. Le jour J0 était le mardi 7 décembre 1999, quelle est la date exacte du jour J1 ? (L’année 2000 était bissextile.)
c. Si l’astronome manque ce futur rendez-vous, combien de jours devra-t-il attendre jusqu’à la prochaine
conjonction des deux astres ?

4. 96. Bézout,
5 points

1. Soit B une boîte en forme de pavé droit de hauteur L, à base carrée de côté l, où l et L sont des entiers naturels
non nuls tels que l < L. On veut remplir la boîte B avec des cubes tous identiques dont l’arête a est un entier naturel
non nul (les cubes devant remplir complètement la boîte B sans laisser d’espace vide).

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a. Dans cette question, l = 882 et L = 945. Quelle est la plus grande valeur possible pour a ? Quelles sont les valeurs
possibles pour a ?
b. Dans cette question, le volume de la boîte B est v = 77 760. On sait que, pour remplir la boîte B, la plus grande
valeur possible de a est 12. Montrer qu’il y a exactement deux boîtes B possibles, dont on donnera les dimensions.
2. On veut remplir une caisse cubique C, dont l’arête c est un entier naturel non nul, avec des boîtes B toutes
identiques telles que décrites dans la question 1. (Les boîtes B, empilées verticalement, doivent remplir
complètement la caisse C sans laisser d’espace vide).
a. Dans cette question, l = 882 et L = 945. Quelle est la plus petite arête c pour la caisse C ? Quel est l’ensemble de
toutes les valeurs possibles pour l’arête c ?
b. Dans cette question, le volume de la boîte B est 15435. On sait que la plus petite arête possible pour la caisse C est
105. Quelles sont les dimensions l et L de la boîte B ?

4. 97. Bézout,
4 points
1. Montrer que, pour tout entier relatif n, les entiers 14n + 3 et 5n + 1 sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (E) : 87x + 31y = 2 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Vérifier, en utilisant par exemple la question 1., que 87 et 31 sont premiers entre eux. En déduire un couple (u ; v)
d’entiers relatifs tel que 87u + 31v = 1 puis une solution (x0 ; y0) de (E).
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (E) dans ℤ 2 .
c. Application : Déterminer les points de la droite d’équation 87x − 31y − 2 = 0 dont les coordonnées sont des
entiers naturels et dont l’abscisse est comprise entre 0 et 100.
Indication :On remarquera que le point M de coordonnées (x ; y) appartient à la droite (D) si, et seulement si, le
couple (x ; y) vérifie l’équation (E).

4. 98. Repunit,
4 points
1. On considère l’équation (1) d’inconnue (n, m) élément de ℤ 2 : 11n −24m = 1.
a. Justifier, à l’aide de l’énoncé d’un théorème, que cette équation admet au moins une solution.
b. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer une solution particulière de l’équation (1).
c. Déterminer l’ensemble des solutions de l’équation (1).
2. Recherche du P.G.C.D. de 1011 −1 et 1024 −1.
a. Justifier que 9 divise 1011 −1 et 1024 −1.
b. (n, m) désignant un couple quelconque d’entiers naturels solutions de (1), montrer que l’on peut écrire
(1011n −1) − 10(1024m −1) = 9.
c. Montrer que 10 −1 divise 10 −1 (on rappelle l’égalité an − 1 = (a−1)(an−1 +an−2 +———+a0), valable pour tout entier
11 11n

naturel n non nul).


Déduire de la question précédente l’existence de deux entiers N et M tels que :
(1011 −1)N −(1024 −1)M = 9.
d. Montrer que tout diviseur commun à 1024 −1 et 1011 −1 divise 9.
e. Déduire des questions précédentes le P.G.C.D. de 1024 −1 et 1011 −1.

4. 99. PGCD & PPCM,


5 points
Dans tout l’exercice x et y désignent des entiers naturels non nuls vérifiant x < y. S est l’ensemble des couples (x, y)
tels que PGCD(x, y) = y − x.
1. a. Calculer le PGCD(363, 484).
b. Le couple (363, 484) appartient-il à S ?
2. Soit n un entier naturel non nul ; le couple (n, n +1) appartient-il à S ? Justifier votre réponse.
3. a. Montrer que (x, y) appartient à S si et seulement si il existe un entier naturel k non nul tel que
x = k(y − x) et y = (k +1)(y − x).
b. En déduire que pour tout couple (x, y) de S on a : PPCM(x, y) = k(k +1)(y − x).
4. a. Déterminer l’ensemble des entiers naturels diviseurs de 228.
b. En déduire l’ensemble des couples (x, y) de S tels que PPCM(x, y) = 228.

4. 100. Bézout,
4 points
1. On considère x et y des entiers relatifs et l’équation (E) 91x +10y = 1.

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a. Énoncer un théorème permettant de justifier l’existence d’une solution à l’équation (E).
b. Déterminer une solution particulière de (E) et en déduire une solution particulière de l’équation (E’) :
91x +10y = 412.
c. Résoudre (E’).
2. Montrer que les nombres entiers An = 32n −1, où n est un entier naturel non nul, sont divisibles par 8. (Une des
méthodes possibles est un raisonnement par récurrence).
3. On considère l’équation (E’’) A3 x + A2 y = 3296.
a. Déterminer les couples d’entiers relatifs (x, y) solutions de l’équation (E’’).
b. Montrer que (E’’) admet pour solution un couple unique d’entiers naturels. Le déterminer.

4. 101. Bézout & rotation


5 points
Les points A0 = O ; A1 ; … ; A20 sont les sommets d’un polygone régulier de centre A, à 21 côtés, de sens direct.
Les points B0 = O ; B1 ; … ; B14 sont les sommets d’un polygone régulier de centre B, à 15 côtés, de sens direct.
2π 2π
Soit rA la rotation de centre A et d’angle et rB la rotation de centre B et d’angle .
21 15
On définit la suite (Mn) de points par :
- M0 est l’un des points A0, A1, A2, …, A20 ;
- pour tout entier naturel n, M n+1 = rA ( M n ) .
On définit la suite (Pn) de points par :
- P0 est l’un des points B0, B1, B2, …, B14
- pour tout entier naturel n, Pn+1 = rB ( Pn ) .
Le but de l’exercice est de déterminer, pour deux cas particuliers, l’ensemble S des entiers naturels n vérifiant :
Mn = Pn = O.
1. Dans cette question, M0 = P0 = O.
a. Indiquer la position du point M2000 et celle du point P2000.
b. Déterminer le plus petit entier naturel n non nul tel que Mn = Pn = O. En déduire l’ensemble S.
2. Dans cette question, M0 = A19 et P0 = B10. On considère l’équation (E) : 7x − 5y =1 avec x ∈ ℤ et y ∈ ℤ .
a. Déterminer une solution particulière (a ; b) de (E).
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (E).
c. En déduire l’ensemble S des entiers naturels n vérifiant Mn = Pn =O.

4. 102. PGCD,
4 points
Pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 5, on considère les nombres a = n3 − n2 − 12n et b = 2n2 − 7 n − 4 .
1. Montrer, après factorisation, que a et b sont des entiers naturels divisibles par n − 4.
2. On pose α = 2n + 1 et β = n + 3 . On note d le PGCD de α et β .
a. Établir une relation entre α et β indépendante de n.
b. Démontrer que d est un diviseur de 5.
c. Démontrer que les nombres α et β sont multiples de 5 si et seulement si n − 2 est multiple de 5.
3. Montrer que 2n +1 et n sont premiers entre eux.
4. a. Déterminer, suivant les valeurs de n et en fonction de n, le PGCDde a et b.
b. Vérifier les résultats obtenus dans les cas particuliers n = 11 et n = 12.

4. 103. Bézout,
5 points
1. On cherche deux entiers relatifs x et y solutions de l’équation (1) ax + by = 60 (a et b entiers naturels donnés tels
que ab ≠ 0 ). On notera d le plus grand commun diviseur de a et b.
a. On suppose que l’équation (1) a aumoins une solution (x0 ; y0).Montrer que d divise 60.
b. On suppose que d divise 60. Prouver qu’il existe alors au moins une solution (x0 ; y0) à l’équation (1).
2. On considère l’équation (2) : 24x + 36y = 60. (x et y entiers relatifs).
a. Donner le PGCD de 24 et 36 en justifiant brièvement. Simplifier l’équation (2).
b. Trouver une solution évidente pour l’équation (2) et résoudre cette équation.

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On appellera S l’ensemble des couples (x ; y) solutions.
c. Énumérer tous les couples (x ; y) solutions de (2) et tels que : −10 ≤ x ≤ 10 . Donner parmi eux, ceux pour lesquels
x et y sont multiples de 5.
d. Dans le plan rapporté à un repère orthonormal (unité graphique : 1 cm), représenter l’ensemble E des points M
 x = 1 + 3t
de coordonnées (x ; y) telles que :  , t∈ ℝ .
 y = 1 − 2t
e. Montrer que les points ayant pour coordonnées les solutions (x ; y) de l’équation (2) appartiennent à E.
Comment peut-on caractériser S ?

4. 104. Bézout et plans


5 points
1. Déterminer PGCD(2688 ; 3024).
2. Dans cette question, x et y sont deux entiers relatifs.
a. Montrer que les équations (1) et (2) sont équivalentes
(1) 2688x + 3024y = −3360 ;
(2) 8x + 9y = −10.
b. Vérifier que (1 ; −2) est une solution particulière de l’équation (2).
c. Déduire de ce qui précède les solutions de (2).
  
3. Soit un repère orthonormal (O ; i , j , k ) de l’espace. On considère les plans (P) et (Q) d’équations respectives x
+ 2y − z = −2 et 3x − y + 5z = 0.
a. Montrer que (P) et (Q) se coupent suivant une droite (D).
b. Montrer que les coordonnées des points de (D) vérifient l’équation (2).
c. En déduire l’ensemble E des points de (D) dont les coordonnées sont des entiers relatifs.

4. 105. Homothétie & multiples


5 points
 
1. Le plan (P) est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) .
Soit A et B dans ce plan d’affixes respectives a = 1 + i ; b = −4 − i.
Soit f la transformation du plan (P) qui à tout point M d’affixe z associe le point M’ d’affixe z’ tel que
  
OM ' = 2 AM + BM .
a. Exprimer z’ en fonction de z.
b. Montrer que f admet un seul point invariant Ω dont on donnera l’affixe. En déduire que f est une homothétie
dont on précisera le centre et le rapport.
2. On se place dans le cas où les coordonnées x et y de M sont des entiers naturels avec 1 ≤ x ≤ 8 et 1 ≤ y ≤ 8.
Les coordonnées (x’ ; y’) de M’ sont alors : x’ = 3x + 2 et y’ = 3y − 1.
a. On appelle G et H les ensembles des valeurs prises respectivement par x’ et y’. Écrire la liste des éléments de G et
H.
b. Montrer que x’ − y’ est un multiple de 3.
c. Montrer que la somme et la différence de deux entiers quelconques ont même parité. On se propose de
déterminer tous les couples (x’ ; y’) de G × H tels que m = x '2 − y '2 soit un multiple non nul de 60.
d. Montrer que dans ces conditions, le nombre x’ − y’ est un multiple de 6. Le nombre x’ − y’ peut-il être un
multiple de 30 ?
e. En déduire que, si x '2 − y '2 est unmultiple non nul de 60, x’ + y’ est multiple de 10 et utiliser cette condition pour
trouver tous les couples (x’ ; y’) qui conviennent.
En déduire les couples (x ; y) correspondant aux couples (x’ ; y’) trouvés.
Correction
1. a. z ' = 2 ( z − a ) + ( z − b ) = 3 z − 2 a − b = 3 z − 6 − i .
1  
b. z = 3 z + 2 − i ⇔ 2 z = −2 + i ⇔ z = −1 + i . On a ΩM ' = 3ΩM donc f est une homothétie de centre Ω et de rapport
2
3.
2. x’ = 3x + 2 et y’ = 3y − 1, et 1 ≤ y ≤ 8.
a. 1 ≤ x ≤ 8 donc 3 × 1 + 2 ≤ x ' ≤ 3 × 8 + 2 ⇔ 5 ≤ x ' ≤ 26
et 1 ≤ y ≤ 8 donc 3 × 1 − 1 ≤ y ' ≤ 3 × 8 − 1 ⇔ 2 ≤ y ' ≤ 23 .

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b. x '− y ' = 3 x + 2 − 3 y + 1 = 3 x − 3 y + 3 = 3 ( x − y + 1 ) .
c. Si on prend deux entiers pairs ou impairs, la somme est paire, la différence également ; si on prend deux entiers
de parité différente, la somme est impaire, la différence également.
d. m = x '2 − y '2 = 60 k ⇔ ( x '− y ' ) ( x '+ y ' ) = 60 k ; x '+ y ' = 3 x + 2 + 3 y − 1 = 3 x + 3 y + 1 = 3 ( x + y ) + 1 .
Si x’ et y’ sont de parité différente, x '− y ' et x '+ y ' sont impairs et leur produit également ; ce ne peut être un
multiple de 60. Donc x’ et y ‘ sont de parité identique ; comme x '− y ' est un multiple de 3 et pair, c’est un multiple
de 6.
Si le nombre x’ − y’ est un multiple de 30, x − y + 1 est un multiple de 10, or x et y sont plus petits que 8, c’est
impossible.
e. Comme x '− y ' est un multiple de 6 et pas de 30, x '− y ' n’est pas divisible par 5 ; pour que x '2 − y '2 soit un
multiple non nul de 60, il faut donc que x’ + y’ soit divisible par 5 ; comme il est pair, c’est un multiple de 10.
 x '− y ' = 6 p  2 x ' = 6 p + 10 q  x ' = 5q + 3 p
On a alors  ⇔ ⇔ avec p = 1 ou 2 et q = 1, 2, 3 ou 4, ce qui donne :
 x ' + y ' = 10 q  2 y ' = 10 q − 6 p  y ' = 5q − 3 p
p q x’ y’ x’ 2 − y’ 2 x y
1 1 8 2 60 2 1
1 2 13 7 120 11/3 8/3
1 3 18 12 180 16/3 13/3
1 4 23 17 240 7 6

2 1 11 −1 120 3 0
2 2 16 4 240 14/3 5/3
2 3 21 9 360 19/3 10/3
2 4 26 14 480 8 5

et donc les solutions en x et y : ( 2 ; 1 ) , ( 7 ; 6 ) , ( 8 ; 5 ) . On pouvait le faire rapidement avec Excel…


y 1 2 3 4 5 6 7 8
y’ 2 5 8 11 14 17 20 23
x x’
1 5 21 0 -39 -96 -171 -264 -375 -504
2 8 60 39 0 -57 -132 -225 -336 -465
3 11 117 96 57 0 -75 -168 -279 -408
4 14 192 171 132 75 0 -93 -204 -333
5 17 285 264 225 168 93 0 -111 -240
6 20 396 375 336 279 204 111 0 -129
7 23 525 504 465 408 333 240 129 0
8 26 672 651 612 555 480 387 276 147

4. 106. Congruences,
5 points
1. a. Pour 1 ≤ n ≤ 6 , calculer les restes de la division euclidienne de 3n par 7.
b. Démontrer que, pour tout n, 3 n+6 − 3 n est divisible par 7. En déduire que 3 n+6 et 3 n ont même reste dans la
division par 7.
c. A l’aide des résultats précédents, calculer le reste de la division euclidienne de 31000 par 7.
d. De manière générale, comment peut-on calculer le reste de la division euclidienne de 3 n par 7, pour n
quelconque ?
e. En déduire que, pour tout entier naturel n, 3 n est premier avec 7.
n−1
2. Soit un = 1 + 3 + 3 + ... + 3
2 n−1
= ∑ 3 , n entier supérieur ou égal à 2.
i =0
i

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a. Montrer que un =
1 n
2
(
3 −1 . )
b. Déterminer les valeurs de n telles que un soit divisible par 7.
c. Déterminer tous les diviseurs de u6 .
Correction
1. a. 30 = 1 ≡ 1[7], 31 = 3 ≡ 3[7], 32 = 9 ≡ 2[7], 33 ≡ 3 × 2[7] ≡ 6[7], 3 4 ≡ 4[7], 3 5 ≡ 5[7], 36 ≡ 1[7].
Tous les 6 termes on retourne au point de départ.

( )
b. 3 n+6 − 3 n = 3 n 36 − 1 or 36 ≡ 1[7] donc 36 − 1 est divisible par 7.

( )
166
c. Divisons 1000 par 6 : 1000 = 6 × 166 + 4 donc 31000 = 36 × 34 ; comme 36 ≡ 1[7] et 3 4 ≡ 4[7] ,on a 31000 ≡ 4[7] .

d. En divisant n par 6 on a une partie qui sera congrue à 1 et l’autre tombera dans les restes calculés au 1.a.
e. En aucun cas on ne peut trouver un reste nul donc pour tout entier naturel n, 3 n est premier avec 7.

2. a. On a la somme des termes d’une suite géométrique de raison 3, de premier terme 1 : un =


2
(
1 n
3 −1 . )
b. un est divisible par 7 lorsque 3 n ≡ 1[7] , soit lorsque n est un multiple de 6.
36 − 1 1 3
c. u6 =
2
=
2
( )( )
3 − 1 33 + 1 = 22 × 7 × 13 ; tous les diviseurs sont donc

1, 13, 7, 91, 2, 26, 14, 182, 4, 52, 28, 364.

4. 107. PGCD & parité,


5 points
Soit n un entier naturel non nul, on considère les entiers suivants : N = 9n + 1 et M = 9n − 1.
1. On suppose que n est un entier pair.Onpose n = 2p, avec p entier naturel non nul.
a. Montrer que M et N sont des entiers impairs.
b. En remarquant que N = M + 2, déterminer le PGCD de M et N.
2. On suppose que n est un entier impair. On pose n = 2p + 1, avec p entier naturel.
a. Montrer que M et N sont des entiers pairs.
b. En remarquant que N = M + 2, déterminer le PGCD de M et N.
3. Pour tout entier naturel non nul n, on considère l’entier 81n2 − 1.
a. Exprimer l’entier 81n2 − 1 en fonction des entiers M et N.
b. Démontrer que si n est pair alors 81n2 − 1 est impair.
c. Démontrer que 81n2 − 1 est divisible par 4 si et seulement si n est impair.

4. 108. Bases,
5 points
On considère l’équation (1) : 20b − 9c = 2 où les inconnues b et c appartiennent à l’ensemble ℤ des nombres
entiers relatifs.
1. a. Montrer que si le couple (b0 ; c0) d’entiers relatifs est une solution de l’équation (1), alors c0 est un multiple de
2.
b. On désigne par d le p.g.c.d. de b0 et c0 . Quelles sont les valeurs possibles de d ?
2. Déterminer une solution particulière de l’équation (1), puis déterminer l’ensemble des solutions de cette
équation.
3. Déterminer l’ensemble des solutions (b ; c) de (1) telles que p.g.c.d.(b ; c) = 2.
4. Soit r un nombre entier naturel supérieur ou égal à 2.
Le nombre entier naturel P, déterminé par
P = α n rn + α n−1 rn−1 + ... + α1 r + α 0
où α n , α n−1 , ..., α1 , α 0 sont des nombres entiers naturels vérifiant 0 < α n < r , 0 ≤ α n−1 < r , …, 0 ≤ α1 < r , 0 ≤ α 0 < r
( r)
est noté α nα n−1 ...α1α 0 ; cette écriture est dite « écriture de P en base r ».
(6 ) (4)
Soit P un nombre entier naturel s’écrivant ca5 et bbaa (en base six et en base quatre respectivement).
Montrer que a+5 est un multiple de 4 et en déduire les valeurs de a, puis de b et de c.

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Donner l’écriture de P dans le système décimal.

4. 109. Bézout, 5 points

Le nombre n est un entier naturel non nul ; on pose a = 4n + 3 et b = 5n + 2 et on note d le PGCD de a et b.


1. Complétez le tableau ci-dessous. Quelle conjecture pouvez vous faire sur d ?
n a b d
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17

2. Calculer 5a – 4b et en déduire les valeurs possibles de d.


3. On considère l’équation (E) : 7k – 4n = 3, où n et k sont deux entiers naturels non nuls.
a. Déterminer une solution particulière de (E), puis tous les couples solutions de (E).
b. En déduire tous les couples d’entiers naturels (n ; k) solutions tels que 4n + 3 = 7k.
4. Déterminer, à l’aide des congruences, les entiers naturels n tels que 5n + 2 soit divisible par 7.
5. Soit r le reste de la division euclidienne de n par 7. Déduire des questions précédentes la valeur de r pour laquelle
d vaut 7.
Pour quelles valeurs de r, d est-il égal à 1 ?
Correction
1.
n a b d
8 35 42 7
9 39 47 1
10 43 52 1
11 47 57 1
12 51 62 1
13 55 67 1
14 59 72 1
15 63 77 7
16 67 82 1
17 71 87 1

Il semble que lorsque n ≡ 1[ 7 ] , d = 7 sinon d = 1.


2. 5 a − 4b = 20 n + 15 − 20 n − 8 = 7 . d divise 7 donc d = 1 ou d = 7.
3. a. (E) : 7k – 4n = 3 : la solution k = 1, n = 1 est évidente. En appliquant la méthode habituelle on a :
 7 k − 4n = 3
 ⇒ 7 ( k − 1 ) − 4( n − 1 ) = 0 ⇒ 7 ( k − 1 ) = 4( n − 1 ) ;
 7 ×1 − 4 ×1 = 3
comme 4 ne divise pas 7 il divise k − 1 , de même comme 7 ne divise pas 4 il divise n − 1 et finalement
 k − 1 = 4p  k = 1 + 4p
 , p∈ℤ ⇔  , p∈ℤ.
 n−1 = 7p  n = 1+ 7p
 k = 1 + 4p ≥ 0  p ≥ −1 / 4
b. (n ; k) entiers naturels :  ⇒ ⇒ p≥0.
 n = 1+ 7p ≥ 0  p ≥ −1 / 7
4. a. Avec un petit tableau :

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n 0 1 2 3 4 5 6
5n+2 mod 7 2 0 5 3 1 6 4

Donc 5n + 2 est divisible par 7 lorsque n ≡ 1[ 7 ] .

5. D’après la question 3. on a 4n + 3 = 7 k lorsque n ≡ 1[ 7 ] , de même pour 5 n + 2 = 7 k . Lorsque n ≡ 1[ 7 ] , a et b sont


divisibles par 7 qui est alors la valeur de d ; il faut donc r = 1.
Pour toutes les autres valeurs de r, ni a ni b ne sont divisibles par 7 et d = 1.

4. 110. Bézout & plan,


5 points
Le but de cet exercice est d’utiliser les solutions d’une équation à deux inconnues entières pour résoudre un
problème dans l’espace.
1. a. Déterminer un couple (x0 ; y0) d’entiers relatifs solutions de l’équation : 48x + 35y = 1.
(On pourra utiliser l’algorithme d’Euclide pour la recherche du PGCD de deux nombres).
b. Déduire de 1. a. tous les couples d’entiers relatifs (x ; y) solutions de cette équation.

2. L’espace étant rapporté à un repère orthonormal, on donne le vecteur u de coordonnées (48 ; 35 ; 24) et le point
A de coordonnées (−11 ; 35 ; −13).
a. Préciser la nature et donner une équation cartésienne de l’ ensemble (P) des points M de l’espace, de
 
coordonnées (x ; y ; z) tels que u. AM = 0 .
b. Soit (D) la droite intersection de (P) avec le plan d’équation z = 16.
Déterminer tous les points de (D) dont les coordonnées sont entières et appartiennent à l’intervalle [−100 ; 100].
En déduire les coordonnées du point de (D), coordonnées entières, situé le plus près de l’origine.

4. 111. Bézout,
5 points
1. On considère l’équation (E) : 8x+ 5y = 1, où (x ; y) est un couple de nombres entiers relatifs.
a. Donner une solution particulière de l’équation (E).
b. Résoudre l’équation (E).
 N = 8a + 1
2. Soit N un nombre naturel tel qu’il existe un couple (a ; b) de nombres entiers vérifiant :  .
 N = 5b + 2
a. Montrer que le couple (a ; b) est solution de (E).
b. Quel est le reste, dans la division de N par 40 ?
3. a. Résoudre l’équation 8x + 5y = 100, où (x ; y) est un couple de nombres entiers relatifs.
b. Au VIIIème siècle, un groupe composé d’hommes et de femmes a dépensé 100 pièces de monnaie dans une
auberge. Les hommes ont dépensé 8 pièces chacun et les femmes 5 pièces chacune. Combien pouvait-il y avoir
d’hommes et de femmes dans le groupe ?

4. 112. Bézout,
5 points
 
Dans le plan muni d’un repère orthonormal (O ; i , j ) , on donne le point A(12 ; 18). On désigne par B un point de
π
(
 
)
 
l’axe (O ; i ) et par C un point de l’axe (O ; j ) tels que AB, AC = − .
2
On appelle x l’abscisse de B et y l’ordonnée de C.
1. Démontrer que le couple (x ; y) est solution de l’équation (E) : 2x +3y = 78.
2. On se propose de trouver tous les couples (B, C) de points ayant pour coordonnées des nombres entiers relatifs.
a. Montrer que l’on est ramené à l’équation (E), avec x et y appartenant à l’ensemble ℤ des nombres entiers
relatifs.
b. À partir de la définition de B et C, trouver une solution particulière (x0 ; y0) de (E) avec x0 et y0 appartenant à ℤ .
c. Démontrer qu’un couple (x ; y) d’entiers relatifs est solution de l’équation (E) si, et seulement si, il est de la forme
(12 + 3k ; 18 − 2k), où k appartient à ℤ .
d. Combien y a-t-il de couples de points (B, C) ayant pour coordonnées des nombres entiers relatifs, tels que :
−6 ≤ x ≤ 21 et −5 ≤ y ≤ 14 ?

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4. 113. Th. de Wilson,
5 points
Les trois parties I, II, III peuvent être traitées indépendamment les unes des autres.
Partie I
Soit E = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10}.
Déterminer les paires {a ; b} d’entiers distincts de E tels que le reste de la division euclidienne de ab par 11 soit 1.
Partie II
1. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.
2. L’entier (n − 1)! + 1 est-il pair ?
3. L’entier (n − 1)! + 1 est-il divisible par un entier naturel pair ?
4. Prouver que l’entier (15 − 1)! + 1 n’est pas divisible par 15.
5. L’entier (11 − 1)!+1 est-il divisible par 11 ?
Partie III
Soit p un entier naturel non premier ( p ≥ 2 ).
1. Prouver que p admet un diviseur q (1< q < p) qui divise (p − 1).
2. L’entier q divise-t-il l’entier (p − 1)! + 1?
3. L’entier p divise-t-il l’entier (p − 1)! + 1?

4. 114. Premiers,
Pour tout entier naturel n, non nul, on considère les nombres
an = 4 × 10 n − 1 , bn = 2 × 10 n − 1 et cn = 2 × 10 n + 1 .
1. a. Calculer a1, b1, c1, a2, b2, c2, a3, b3 et c3.
b. Combien les écritures décimales des nombres an et cn ont-elles de chiffres ? Montrer que an et cn sont divisibles
par 3.
c. Montrer, en utilisant la liste des nombres premiers inférieurs à 100 donnée ci-dessous que b3 est premier.
d. Montrer que pour tout entier naturel non nul n, bn × cn = a2 n .
e. Montrer que PGCD( bn , cn ) = PGCD( cn , 2) . En déduire que bn et cn sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (1) : b3 x + c3 y = 1 d’inconnues les entiers relatifs x et y.
a. Justifier le fait que (1) a au moins une solution.
b. Appliquer l’algorithme d’Euclide aux nombres c3 et b3 ; en déduire une solution particulière de (1).
c. Résoudre l’équation (1).

Liste des nombres premiers inférieurs à 100 : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ; 11 ; 13 ; 17 ; 19 ; 23 ; 29 ; 31 ; 37 ; 41 ; 43 ; 47 ; 53 ; 59 ; 61 ;


67 ; 71 ; 73 ; 79 ; 83 ; 89 ; 97.

4. 115. Congruences,
4 points
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n : 23 n − 1 est un multiple de 7 (on pourra utiliser un raisonnement par
récurrence).
En déduire que 23 n+1 − 2 est un multiple de 7 et que 23 n+2 − 4 est un multiple de 7.
2. Déterminer les restes de la division par 7 des puissances de 2.
3. Le nombre p étant un entier naturel, on considère le nombre entier Ap = 2 p + 22 p + 23 p .
a. Si p = 3n, quel est le reste de la division de Ap, par 7 ?
b. Démontrer que si p = 3n + 1 alors Ap est divisible par 7.
c. Étudier le cas où p = 3n + 2.
4. On considère les nombres entiers a et b écrits dans le système binaire (en base 2) :
a = 1001001000, b = 1000100010000.
Vérifier que ces deux nombres sont des nombres de la forme Ap. Sont-ils divisibles par 7 ?

4. 116. Eq. dioph.,


4 points
Partie A

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On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a ; b) d’entiers naturels admettant
pour somme 11 994 et pour PGCD 1999.
Partie B
On considère l’équation (E) d’inconnue n appartenant à ℕ :
(E) : n2− Sn + 11994 =0
où S est un entier naturel.
On s’intéresse à des valeurs de S telles que (E) admette deux solutions dans ℕ .
1. Peut-on déterminer un entier S tel que 3 soit solution de (E) ? Si oui, préciser la deuxième solution.
2. Peut-on déterminer un entier S tel que 5 soit solution de (E) ?
3. Montrer que tout entier n solution de (E) est un diviseur de 11994. En déduire toutes les valeurs possibles de S
telles que (E) admette deux solutions entières.
Partie C
Comment montrerait-on que 1999 est un nombre premier ? Préciser le raisonnement employé.
La liste de tous les entiers premiers inférieurs à 100 est précisée ci-dessous :
2 3 5 7 11 13 17 19 23 29 31 37 41 43 47 53 59 61 67 71 73 79 83 89 97.
Correction
Partie A
On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a ; b) d’entiers naturels admettant
pour somme 11 994 et pour PGCD 1999.
 a = kd
On pose  où d est le PGCD de a et b : a + b = dk + dk ' = d( k + k ') = 1999( k + k ') = 11994 ⇒ k + k ' = 6 .
 b = kd '
Les valeurs possibles de k et k’ et celles de a et b sont donc :
k k' a b
0 6 0 11994
1 5 1999 9995
2 4 3998 7996
3 3 5997 5997
4 2 7996 3998
5 1 9995 1999
6 0 11994 0
Partie B
On considère l’équation (E) d’inconnue n appartenant à ℕ :
(E) : n2− Sn + 11994 =0
où S est un entier naturel.
1. 3 est solution de (E) ssi 9 − 3 S + 11994 = 0 ⇔ S = 4001 ; la deuxième solution est alors 4001−3=3008.
2. 5 est solution de (E) ssi 25 − 5S + 11994 = 0 ⇔ 5S = 12019 , S n’est pas entier, ça ne colle pas.
3. (E) peut s’écrire également 11994 = Sn − n2 = n( S − n) donc n divise 11994.
Comme 11994 = 6 × 1999 = 2 × 3 × 1999 , n peut prendre les valeurs 1, 2, 3, 6, 1999, 3998, 5997 et 11994 d’où
S peut prendre les valeurs 2005, 4001, 5999 et 11995.

n S−n S
1 11994 11995
2 5997 5999
3 3998 4001
6 1999 2005
1999 6 2005
3998 3 4001
5997 2 5999

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11994 1 11995
Partie C
Evident… inutile de dépasser 1999 ≈ 44,7 …

4. 117. Diviseurs+pgcd,
n désigne un entier naturel.
1. Montrer que le pgcd de n – 1 et n + 3 est le même que celui de n + 3 et 4.
Quelles valeurs peut prendre le pgcd de n – 1 et n + 3 ?
2. Déterminer l’ensemble des entiers naturels n tels que n – 1 divise n + 3.
3. Montrer que pour tout n, les entiers n – 1 et n2 + 2n – 2 sont premiers entre eux.
4. Déterminer l’ensemble des entiers n tels que (n – 1)(2n + 1) divise (n + 3)(n2 + 2n – 2).

4. 118. Bézout + ppcm,


1. On considère dans Z2 l’équation (E) :18a + 23b = 2001.
a. Montrer que pour tout couple (a, b) solution de (E) a est un multiple de 23 et b un multiple de 3.
b. Déterminer une solution de (E).
c. Résoudre (E).
2. Déterminer les couples (p, q) d’entiers tels que 18d + 23m = 2001, où d désigne le pgcd de p et q, et m leur ppcm.

4. 119. Base et diviseurs, Bac C, Inde, 1979


Soit B un entier strictement supérieur à 3. Dans tout ce qui suit, les écritures surlignées représentent des nombres
écrits en base B
1. Montrer que 132 est divisible par B + 1 et B + 2
2. Pour quelles valeurs de B 132 est il divisible par 6 ?
3. Montrer que A = 1320 est divisible par 6.

4. 120. Bases+congruences,
1. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel n le reste de la division euclidienne de 4 n par 7.
2. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel n le reste de la division euclidienne de
A = 8513 n + 8512 n + 851n + 2 par 7 (on pourra remarquer que 851 ≡ 4 [ mod 7 ] ).
4
3. On considère le nombre B qui s’écrit 2103211 . Déterminer dans le système décimal le reste de la division
euclidienne de B par 4.

4. 121. Nombres de Farey et approximation d’un rationnel par un rationnel


Définition
m m' m m' a
On dira que deux fractions irréductibles et sont consécutives si < et s’il n’existe pas de fraction
n n' n n' b
 m m' 
comprise dans l’intervalle ouvert  ; telle que b soit inférieur au plus petit des deux dénominateurs n et n’.
 n n ' 

Théorème
m m'
Deux fractions irréductibles et sont consécutives si et seulement si
n n'
nm '− mn ' = 1 (*)

Démonstration
• Démontrer d’abord que si la relation (*) est vérifiée, alors les deux fractions sont effectivement consécutives
a m m' m
(comparer − et − , dans le cas où b est inférieur à min(n, n’)).
b n n' n
m m'
• Inversement, soit et deux fractions irréductibles ne vérifiant pas la condition(*). On suppose d’abord :
n n'
n ≤ n' .
• Démontrer que l’équation nx – my = 1 a des solutions en nombres entiers, puis donner tous les couples d’entiers
solutions à partir d’une solution (x0, y0).
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• Démontrer qu’un des couples (m”, n”) solution est tel que 1 ≤ n '' < n .
m m'
• Conclure d’après la démonstration du sens direct que les fractions et ne sont pas consécutives.
n n'
• Procéder de façon similaire dans le cas n’ < n, en considérant l’équation : xm’ – yn’ = 1.

Définition
Soit N un entier naturel non nul.
On appelle suite de Farey d’ordre N la suite finie des fractions irréductibles inférieures ou égales à 1, dont le
dénominateur vaut au plus N, classées dans l’ordre croissant.
0 1 1 1 1 2 1 2 3 1 4 3 2 5 3 4 5 6 1
Exemple : la suite de Farey d’ordre 7 est : , , , , , , , , , , , , , , , , , ,
1 7 6 5 4 7 3 5 7 2 7 5 3 7 4 5 6 7 1
m m'
Il est alors immédiat que deux termes successifs d’une suite de Farey : et , sont consécutifs au sens ci-dessus.
n n'
Donc, d’après le Théorème : nm’ – mn’ = 1 (proposition 1).

Examinons maintenant comment une nouvelle fraction s’insère dans la précédente suite de Farey. Supposons que
m m ''
et soient consécutifs dans une suite de Farey, et que dans une suite de Farey postérieure on ait comme
n n ''
m m ' m ''
termes consécutifs : , , . (m’, n’) est une solution de nx – my = 1 ; (m”, n”) est la solution suivante, donc
n n ' n ''
m” = m + m’, n” = n + n’ (proposition 2).

Telle est la formule qui donne l’insertion d’une nouvelle fraction. Il faut donc rechercher les dénominateurs de
fractions consécutives dont la somme est égale au nouvel ordre de Farey.
Par exemple, avant la suite de Farey d’ordre 7 ci-dessus, nous avions celle d’ordre 5 :
0 1 1 1 1 2 1 3 2 3 4 5 1
, , , , , , , , , , , , .
1 6 5 4 3 5 2 5 3 4 5 6 1
1 1 2
Les fractions consécutives dont la somme des dénominateurs fait 7 sont et , entre lesquels va s’intercaler ,
4 3 7
2 1 3
et qui vont donner naissance à , etc.
5 2 7
On peut aussi montrer, plus généralement :
m m ' m '' m ' m + m ''
Si , , sont trois termes successifs d’une suite de Farey, alors = .
n n ' n '' n' n + n ''

Farey était un géologue britannique. Il introduisit en 1816 les suites qui portent son nom, en en énonçant les
propriétés que nous venons de voir. Cauchy compléta ses preuves.
On peut aussi parler de l’approximation rationnelle d’un réel, par exemple sous l’aspect graphique, pour
commencer. Les meilleures fractions approximantes sont les réduites de la fraction continuée. Le “Résultat” ci-
m m'
dessus permet d’affirmer que deux réduites consécutives et vérifient l’équation : nm’ – mn’ = 1 ou – 1.
n n'

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EXERCICES DE MATHEMATIQUES
TERMINALE C
ARITHMETIQUE

Proposés par Hugues SILA

1. 1. Division Euclidienne -1
Dans une division euclidienne entre entiers naturels quels peuvent être le diviseur et le quotient lorsque le
dividende est 320 et le reste 39 ?
Correction
On a 320 = q × b + 39 ⇔ q × b = 320 − 39 = 281 . Cherchons les diviseurs de 281 : 1 et 281. Ce sont les seules valeurs
possibles de q et b.

1. 2. Division Euclidienne-2
Quel est le nombre de diviseurs de 2880 ?

1. 3. Division Euclidienne-3 (c)


1. Écrire l'ensemble des entiers relatifs diviseurs de 6.
2. Déterminer les entiers relatifs n tels que n − 4 divise 6.
3. Déterminer les entiers relatifs n tels que n − 4 divise n + 2.
4. Déterminer les entiers relatifs n tels que n + 1 divise 3n − 4.
Correction
1. L'ensemble des diviseurs de 6 est D = {−6 ; −3 ; −2 ; −1 ; 1 ; 2 ; 3 ; 6}.
2. n − 4 divise 6 si n − 4 appartient à D, soit si n appartient à D + 4 = {−2 ; 1 ; 2 ; 3 ; 5 ; 6 ; 7 ; 10}.
3. On peut remarquer que n + 2 = n − 4 + 6. Puisqu'il est évident que n − 4 divise n − 4, le résultat du 2. permet
alors d'affirmer que si n − 4 divise n + 2, alors n − 4 divise n + 2 − (n − 4) c'est-à-dire n − 4 divise 6.
Réciproquement si n − 4 divise 6 alors n − 4 divise 6 + n − 4 c'est-à-dire n − 4 divise n + 2. On a donc démontré
que n − 4 divise n + 2 si et seulement si n − 4 divise 6.
4. On peut raisonner en utilisant le même principe qu'à la question précédente. On remarque que
3n − 4 = 3(n + 1) − 7,
et puisqu'il est immédiat que n + 1 divise 3(n + 1), on peut écrire :
- si n + 1 divise 3n − 4, alors n + 1 divise 3n − 4 − 3(n + 1) c'est-à-dire n + 1 divise −7 ;
réciproquement : si n + 1 divise −7 alors n + 1 divise −7 + 3(n + 1) c'est-à-dire n + 1 divise 3n − 4.
L'ensemble des diviseurs de −7 (ou de 7) étant {−7 ; −1 ; 1 ; 7}, on en déduit que n + 1 divise 3n − 4 si et seulement si
n + 1 appartient à {−7 ; −1 ; 1 ; 7} soit n appartient à {−8 ; −2 ; 0 ; 6}.

1. 4. Multiples - 1
a et b sont deux entiers relatifs. Démontrez que si a2 + b2 est divisible par 7 alors a et b sont divisibles par 7.

1. 5. PGCD - 1 (c)
Trouvez le PGCD des nombres 1640 et 492 en utilisant la décomposition en facteurs premiers, puis en utilisant
l’algorithme d’Euclide.

1. 6. PPCM et PGCD - 2
Trouvez les deux nombres a et b sachant que leur PGCD est 24 et leur PPCM est 1344.

1. 7. PPCM et PGCD - 3
Trouvez deux entiers dont la différence entre leur PPCM et leur PGCD est 187.

1. 8. Théorème de Gauss-1
1. a est un entier naturel. Montrez que a5 – a est divisible par 10.
2. a et b sont des entiers naturels avec a ≥ b . Démontrez que si a5 − b5 est divisible par 10 alors a2 – b2 est divisible
par 20.

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1. 9. Bases de numération-1
Trouvez toutes les valeurs des chiffres x et y telles que le nombre n = 26 x95 y dans le système décimal soit divisible
par 3 et 11.

1. 10. Bases de numération-2


A est le nombre qui s’écrit 16524 dans le système à base 7. Ecrivez ce nombre en bases 10, puis 2 et enfin 16 (tous
les calculs doivent apparaître).

1. 11. Bases de numération-3


Le nombre N s’écrit 23 dans le système décimal. Peut-il s’écrire 27 dans une autre base ?

1. 12. Ecriture répétée


Soit n un entier naturel qui s’écrit dans le système décimal n = abcabc avec a ≠ 0.
1. a. Déterminer n tel que les deux conditions suivantes soient vérifiées :
* n est divisible par 5,
* L’entier bc est le double de a.
b. Décomposer le nombre ainsi obtenu en produit de facteurs premiers.
2. Etude du cas général
a. Montrer que n est divisible par abc . En déduire qu’il est divisible par 7, 11 et 13.
b. Montrer que n ne peut pas être un carré parfait (c’est à dire le carré d’un entier naturel).
3. Montrer que 121 et 140 sont premiers entre eux.
4. On pose n1 = 121121 et n2 = 140140. On appelle (E) l’équation n1 x + n2 y = 1001 d’inconnues les entiers relatifs x et
y.
a. Déterminer une solution particulière de (E)
b. Résoudre (E) dans Z2.

1. 13. Congruences-1 (c)


Quel est le reste de la division par 7 du nombre (32)45
Correction
Le reste de 32 dans la division par 7 est 4 ; 42 donne 2, 43 donne 8, soit 1 ; comme 45 = 15.3, on a :

( )
15
(7) ≡ ( 1 ) (7) ≡ 1(7) .
15
3245 ≡ 445 (7) ≡ 43

Le reste est donc 1.

1. 14. Congruences-2
Démontrez que le nombre n = ab( a2 − b2 ) est divisible par 3 pour tous les entiers relatifs a et b.

1. 15. Congruences-3 (c)


1. Déterminer les restes de la division de 5p par 13 pour p entier naturel.
2. En déduire que pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 1, le nombre N = 314n+1 + 184n−1 est divisible par 13.
Correction
1. p = 0 : 1, p = 1 : 5, p = 2 : −1 ou 12, p = 3 : −5 ou 8, p = 4 : 1 donc
pour p = 4k le reste est 1,
pour p = 4k + 1 le reste est 5,
pour p = 4 k + 2 le reste est 12 ou −1,
pour p = 4k + 3 le reste est 8 ou −5.
2. N = 314 n+1 + 18 4 n−1 : 31 = 2 × 13 + 5 ≡ 5(13) et 18 = 13 × 1 + 5 ≡ 5(13) ; on a donc

N = 314 n+1 + 184 n−1 ≡  54 n+1 + 54 n−1  (13) ≡  54 n+1 + 54 n '+ 3  (13) ≡ [5 + 8](13) ≡ 0(13) .

1. 16. Divers-1
Un nombre qui s’écrit avec 4 chiffres identiques peut-il être un carré parfait (carré d’un nombre entier) ?

1. 17. Divers-2
Démontrez qu’un entier congru à 7 modulo 8 ne peut être égal à la somme de trois carrés.

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1. 18. Divers-3
a et b sont deux entiers positifs premiers entre eux. Montrez que a + b et a − b sont premiers entre eux.

1. 19. Divers-4
n3 + n
On considère la fraction avec n entier positif.
2n + 1
a. prouvez que tout diviseur commun d à 2n + 1 et n3 + n est premier avec n.
b. Déduisez en que d divise n2 + 1, puis que d = 1 ou d = 5.
c. Quelles sont les valeurs de n pour lesquelles la fraction est irréductible ?

1. 20. Nombres Premiers-1


Le nombre 401 est-il premier ? Résolvez en entiers naturels l’équation x 2 − y2 = 401 .

1. 21. Nombres Premiers-2


p et q sont des entiers naturels.
1. Démontrez que 2 pq − 1 est divisible par 2 p − 1 et par 2 q − 1 .
2. Déduisez en que pour que 2n − 1 soit premier, il faut que n soit premier.
3. Prouvez à l’aide d’un contre-exemple que la condition « n est premier » n’est pas suffisante pour que 2n − 1 soit
premier.

1. 22. Nombres Premiers-3


Soit p un entier premier. Montrer que si p ≥ 5 alors 24 divise p2 − 1 .

1. 23. Démonstration de Fermat


Soit p, un entier naturel premier.
p
1. a. Démontrer que si k est un entier naturel tel que 1 ≤ k ≤ p − 1 , le nombre   est divisible par p.
k
1. b. En déduire que, quel que soit l'entier n, le nombre (n + 1)p – np –1 est divisible par p.
2. Démontrer que, quel que soit l'entier naturel n, np – n est divisible par p (on pourra faire un raisonnement par
récurrence).
3. Montrer que pour tout entier n premier avec p, np−1 – 1 est divisible par p.

1. 24. La classe…
Dans une Terminale S, la taille moyenne des élèves est de 167 cm, la taille moyenne des filles est de 160 cm et la
taille moyenne des garçons est de 173,5 cm. Quel est l’effectif de la classe (inférieur à 40…) ?
Correction
Appelons f le nombre de filles et g le nombre de garçons :
f × 160 + g × 173, 5 = ( f + g ) × 167 ⇔ 6, 5 g = 7 f ⇔ 13 g = 14 f donc il y a 13 filles et 14 garçons (ou 26 filles et 28 gars,
mais le total dépasse 40).

1. 25. Un
Les nombres entiers de 1 à 9999 sont écrits en français : un, deux, trois, quatre, …dix, onze, …, vingt, …, mille deux
cent trente quatre, … puis rangés par ordre alphabétique.
1. Quels sont les deux premiers et les deux derniers de la liste ?
2. Quelle est la position de « un » dans la liste ?
2. Bézout

2. 26. Bezout-1
1. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer le PGCD des nombres 28 et 31. Trouver alors deux nombres x et y
entiers relatifs tels que 31x − 28y = 1.
2. Résoudre dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation 31x − 28y = 414.
 
3. Le plan est rapporté au repère orthonormal (O ; i , j ) .
On donne les points A(−30 ; – 48) et B(82 ; 76). On appelle (D) la droite (AB).
a. Trouver l’ensemble des points M(x ; y) de (D) dont les coordonnées sont des nombres entiers relatifs.
b. Le repère utilisé pour le graphique est gradué de –10 à +10 en abscisses et de –14 à +14 en ordonnées. Vérifiez et
expliquez pourquoi il n’y a pas de point de (D) à coordonnées entières visible sur le graphique.

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c. Pour remédier à l’inconvénient du 3.b. on décide d’agrandir la fenêtre à [−40 ; +40] en abscisses et à [−50 ; +10]
en ordonnées. Combien y-a-t-il de points de (D) à coordonnées entières sur ce nouveau graphique ? Faire la figure.

2. 27. Bezout-2
1. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation 13x − 23y = 1.
2. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation –156x + 276y = 24.

2. 28. Bezout-3
x y
1. Démontrer que, pour que la relation suivante − = 3 soit satisfaite, pour x et y entiers naturels, il faut prendre
9 4
x et y de la forme : x = 9( k + 3) et y = 4 k avec k entier naturel.
2. Démontrer que le PGCD de x et y ne peut être qu’un diviseur de 108.
3. On pose m = PPCM(x ; y) et on envisage la décomposition de m en facteurs premiers. Comment faut il choisir k
pour que :
a. m ne contienne pas le facteur 2 ?
b. m contienne le facteur 2 ou le facteur 22 ?
c. m ne contienne pas le facteur 3 ?
d. m contienne le facteur 3, ou le facteur 32 , ou le facteur 33 ?
4. Comment faut-il choisir x et y de telle façon que l’on ait PGCD(x ; y) = 18 ?

2. 29. Bezout-4
1. Décomposer 319 en facteurs premiers.
2. Démontrer que si x et y sont deux entiers naturels premiers entre eux, il en est de même pour les nombres 3x +
5y et x + 2y.
3. Résoudre dans ℤ 2 le système d’inconnues a et b :
 (3 a + 5b)( a + 2b) = 1276
 où m est le PPCM de a et b.
 ab = 2m

2. 30. Bezout-5
Au 8° siècle, un groupe composé d’hommes et de femmes a dépensé 100 pièces de monnaie dans une auberge. Les
hommes ont dépensé 8 pièces chacun et les femmes 5 pièces chacune. Combien pouvait-il y avoir d’hommes et de
femmes dans le groupe ?
3. Anciens

3. 31. Somme et produit


On considère deux entiers naturels, non nuls, x et y premiers entre eux.
On pose S = x + y et P = xy.
1. a. Démontrer que x et S sont premiers entre eux, de même que y et S.
b. En déduire que S et P sont premiers entre eux.
c. Démontrer que les nombres S et P sont de parités différentes (l’un pair, l’autre impair).
2. Déterminer les diviseurs positifs de 84 et les ranger par ordre croissant.
3. Trouver les nombres premiers entre eux x et y tels que : SP = 84.
4. Déterminer les deux entiers naturels a et b vérifiant les conditions suivantes :
 a + b = 84
 avec d = PGCD(a ; b)
 ab = d
3

(On pourra poser a = dx et b = dy avec x et y premiers entre eux.)

3. 32. Quadratique
1. Soit x un entier impair. Quel est le reste de la division de x2 par 8 ?
2. Résoudre dans ℤ x ℤ l’équation x 2 = 8 y + 1 .
3. On veut tracer sur l’écran d’une calculatrice comportant 320 points de large sur 200 points de haut les points à
1 1
coordonnées entières de la courbe d’équation y = x 2 − .
8 8
Le repère choisi a son origine en bas à gauche de l’écran, et chaque point de l’écran a pour coordonnées sa position
à l’écran – 1 (par exemple, le point en haut à droite aura pour coordonnées (319 ; 199)). Combien de points pourra-
t-on tracer ?
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3. 33. Divisibilité
Le nombre n est un entier naturel non nul. On pose a = 4n + 3 et b = 5n + 2. On note d le PGCD de a et b.
1. Donner la valeur de d dans les cas suivants : n=1, n=11, n=15.
2. Calculer 5a – 4b et en déduire les valeurs possibles de d.
3. a. Déterminer les entiers naturels n et k tels que 4n + 3 = 7k.
b. Déterminer les entiers naturels n et k’ tels que 5n + 2 = 7k’.
4. Soit r le reste de la division euclidienne de n par 7. Déduire des questions précédentes la valeur de r pour laquelle
d vaut 7. Pour quelles valeurs de r, d est-il égal à 1 ?

3. 34. Equation diophantienne


1. On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a, b) d’entiers naturels tels que
a + b = 11994 et dont le PGCD vaut 1999.
2. On considère l’équation (E) : n2 –Sn+11994 = 0 où S est un entier naturel. On s’intéresse à des valeurs de S telles
que (E) admette deux solutions dans ℤ
a. Peut on trouver S tel que 3 soit solution de (E) ? Si oui, préciser la deuxième solution.
b. Même question avec 5 ?
c. Montrer que tout entier n solution de (E) est un diviseur de 11994. En déduire toutes les valeurs possibles de S.

3. 35. Base de numération 1


1. Résoudre dans ℤ l’équation 5242 + 13x = 6y.
2. Soit N le nombre dont l’écriture dans le système de numération de base 13 est N = 25 x 3 . Pour quelles valeurs de
x:
* N est-il divisible par 6 ?
* N est-il divisible par 4 ?
* N est-il divisible par 24 ? (24 est écrit en décimal…).

3. 36. Base de numération 2


1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, 32n – 1 est divisible par 8.
En déduire que 32n+2 + 7 est un multiple de 8 et que 32n+4 – 1 est un multiple de 8.
2. Déterminer les restes de la division par 8 des puissances de 3.
3. Le nombre p étant un entier naturel, on considère le nombre Ap défini par : Ap = 3p + 32p + 33p + 34p.
a. Si p = 2n, quel est le reste de la division de Ap par 8 ?
b. Démontrer que, si p = 2n + 1, Ap est divisible par 8.
4. On considère les nombres a et b écrits dans le système "base 3" :
______
a = 1110 trois .
______________
b = 101010100 trois .
Les nombres a et b sont-ils divisibles par 8 ?
______________________
5. De même, on considère le nombre c = 2002002002000 trois . Démontrer que c est divisible par 16.
Remarque : pour les questions 4 et 5, on raisonnera sans utiliser la valeur numérique en base dix des nombres a, b,
c.

3. 37. Somme des cubes


1. Calculer, en fonction de n, la somme des n premiers entiers naturels non nuls.
2
n  n  n
2. Démontrer par récurrence que ∑ p =
3
 ∑ p  . Exprimer sn =
 ∑p 3
en fonction de n.
p =1  p =1  p =1

3. Soit Dn le PGCD des nombres sn et sn+1 . Calculer Dn lorsque


a. n= 2k,
b. n = 2k+1.
En déduire que sn, sn+1 et sn+2 sont premiers entre eux.

3. 38. Somme des diviseurs


1. On considère le nombre n = 200 = 23 52 .
a. Combien n a-t-il de diviseurs ? En utilisant un arbre, calculez les tous et faites leur somme s.

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b. Vérifiez que s = (1 + 2 + 22 + 23 )(1 + 5 + 52 ) .

2. On considère maintenant le nombre N = aα bβ où a et b sont deux nombre premiers, α et β des entiers.


a. Quel est le nombre de diviseurs de N ?
b. Soit S la somme des diviseurs de N. Montrez que S = (1 + a + a2 + ... + aα )(1 + b + b2 + ... + bβ ) .
Déduisez en une expression « simple » de S.
S a b
c. Montrez alors que pour α et β suffisamment grands on a ≈ . .
N a −1 b −1
3. Application numérique : N = 5100 7 200 ; trouver une valeur approchée de S.

Rappel : la somme des n premiers termes d’une suite géométrique de premier terme u0 et de raison q est
1 − q n +1
u0 .
1− q

3. 39. Racines rationnelles (méthode de Descartes)


1. Montrer que si p et q sont deux entiers relatifs premiers entre eux, il en est de même de p et q3.
2. On se propose de trouver les solutions rationnelles de l’équation :
(1) : 3 x 3 − 2 x 2 + 6 x − 4 = 0 .
On rappelle qu’un nombre rationnel est le quotient de deux entiers relatifs.
a
a. Soit un nombre rationnel écrit sous forme irréductible. Montrer que s’il est solution de (1) alors a divise 4 et b
b
divise 3.
b. Montrer qu’une solution de (1) ne peut pas être négative.
2
c. Déduire de ce qui précède que la seule solution rationnelle de (1) est .
3
3. Résoudre dans Q l’équation 3 x 3 − 2 x 2 + 6 x − 4 = 0 .

3. 40. QCM,
L’exercice propose cinq affirmations numérotées de 1 à 5.
Pour chacune de ces affirmations, dire si elle est vraie ou si elle est fausse, en justifiant le choix effectué.
1. Si un nombre est divisible par 4, alors il est divisible par 8.
2. Si un nombre est divisible par 2 et par 3, alors il est divisible par 6.
3. Si un nombre est divisible par 4 et par 6, alors il est divisible par 24.
4. Si deux entiers a et b sont premiers entre eux, alors les entiers a + b et a − b sont premiers entre eux.
5. Si deux entiers a et b sont premiers entre eux, alors les entiers 2a + b et 3a + 2b sont
premiers entre eux.

3. 41. Cryptographie
Cet exercice, trop long pour un exercice de spécialité, est présenté dans son intégralité pour respecter sa cohérence
ainsi que le travail de l’auteur.
1. a. Déterminer deux entiers relatifs u et v tels que 7u − 13v = 1.
b. En déduire deux entiers relatifs u0 et v0 tels que 14u0 − 26v0 = 4.
c. Déterminer tous les couples (a, k) d’entiers relatifs tels que 14a − 26k = 4.
2. On considère deux entiers naturels a et b. Pour tout entier n, on note ϕ(n) le reste de la division euclidienne de
an + b par 26.
On décide de coder un message, en procédant comme suit : à chaque lettre de l’alphabet on associe un entier
compris entre 0 et 25, selon le tableau :

Lettre A B C D E F G H I J K L M
Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Lettre N O P Q R S T U V W X Y Z
Nombre 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

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Pour chaque lettre α du message, on détermine l’entier n associé puis on calcule ϕ(n). La lettre α est alors codée par
la lettre associée à ϕ(n).
On ne connaît pas les entiers a et b, mais on sait que la lettre F est codée par la lettre K et la lettre T est codée par la
lettre O.
 5 a + b = 10 modulo 26
a. Montrer que les entiers a et b sont tels que :  .
 19 a + b = 14 modulo 26
b. En déduire qu’il existe un entier k tel que 14a − 26k = 4.
c. Déterminer tous les couples d’entiers (a, b), avec 0 ≤ a ≤ 25 et 0 ≤ b ≤ 25, tels que
 5 a + b = 10 modulo 26
 .
 19 a + b = 14 modulo 26
3. On suppose que a = 17 et b = 3.
a. Coder le message « GAUSS ».
b. Soit n et p deux entiers naturels quelconques. Montrer que, si ϕ(n) = ϕ(p), alors 17(n − p) = 0 modulo 26.
En déduire que deux lettres distinctes de l’alphabet sont codées par deux lettres distinctes.
4. On suppose que a = 17 et b = 3.
a. Soit n un entier naturel. Calculer le reste de la division euclidienne de 23ϕ(n) + 9 − n par 26.
b. En déduire un procédé de décodage.
c. En déduire le décodage du message « KTGZDO ».

3. 42. Repunits 1,
Des nombres étranges (part one)!
Les nombres 1 ; 11 ; 111 ; 1111 ; etc. sont des nombres que l’on appelle rep-units (répétition de l’unité). Ils ne
s’écrivent qu’avec des chiffres 1. Ces nombres possèdent de nombreuses propriétés qui passionnent des
mathématiciens.
Cet exercice propose d’en découvrir quelques-unes.
Pour k entier strictement positif, on note Nk le rep-unit qui s’écrit à l’aide de k chiffres 1.
Ainsi N1 = 1, N2 = 11, N3 = 111, …
1. Citer deux nombres premiers inférieurs à 10 n’apparaissant jamais dans la décomposition d’un rep-unit. Justifier
brièvement la réponse.
2. A quelle condition sur k le nombre 3 apparaît-il dans la décomposition du rep-unit Nk ? Justifier brièvement la
réponse.
k −1
3. Pour k > 1, le rep-unit Nk est défini par N k = ∑10
i =0
i
= 1 + 10 + 100 + ... + 10 k −1 .

Justifier l’égalité : 9 N k = 10 k − 1 pour tout entier k > 1.


4. Le tableau ci-dessous donne les restes de la division par 7 de 10k, pour k entier compris entre 1 et 8.
k 1 2 3 4 5 6 7 8
Reste de la division de 10k par 7 3 2 6 4 5 1 3 2
Soit k un entier strictement positif. Démontrer que : « 10 ≡ 1(7) » équivaut à « k est multiple de 6 ».
k

En déduire que 7 divise Nk si et seulement si k est multiple de 6.

3. 43. Repunits 2,
Des nombres étranges (part two)!
Les nombres 1 ; 11 ; 111 ; 1111 ; etc. sont des nombres que l’on appelle rep-units (répétition de l’unité). Ils ne
s’écrivent qu’avec des chiffres 1. Ces nombres possèdent de nombreuses propriétés qui passionnent des
mathématiciens. Cet exercice propose d’en découvrir quelques unes.
Pour k entier strictement positif, on note Nk le rep-unit qui s’écrit à l’aide de k chiffres 1. Ainsi N1 = 1, N2 = 11, N3 =
111, …
1. Citer deux nombres premiers inférieurs à 10 n’apparaissant jamais dans la décomposition d’un rep-unit. Justifier
brièvement la réponse.
2. Donner la décomposition en facteurs premiers de N3, N4 et N5.
3. Soit n un entier strictement supérieur à 1. On suppose que l’écriture décimale de n2 se termine par le chiffre 1.
a. Montrer que, dans son écriture décimale, n se termine lui-même par 1 ou par 9.
b. Montrer qu’il existe un entier m tel que n s’écrive sous la forme 10m + 1 ou 10m − 1.

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c. En déduire que n2 ≡ 1(20) .


4. a. Soit k > 2. Quel est le reste de la division de Nk par 20 ?
b. En déduire qu’un rep-unit distinct de 1 n’est pas un carré.

3. 44. Recherche,
Pour tout entier n ≥ 1 on pose un = 1!+ 2!+ ... + n!
On donne la décomposition en facteurs premiers des dix premiers termes de la suite ( un ) .

u1 = 1 u6 = 32 × 97
u2 = 3 u7 = 3 4 × 73
u3 = 32 u8 = 32 × 11 × 467
u4 = 3 × 11 u9 = 32 × 131 × 347
u5 = 32 × 17 u10 = 32 × 11 × 40787
1. Montrer que un n’est jamais divisible par 2, par 5 ni par 7.
2. Peut-on affirmer que un est divisible par 11 à partir d’un certain rang ?
3. Peut-on affirmer que, à partir d’un certain rang, un est divisible par 32 mais pas par 33 ?

3. 45. Cryptographie,
On considère les dix caractères A, B, C, D, E, F, G, H, I et J auxquels on associe dans l’ordre les nombres entiers de 1
à 10. On note Ω = {1, 2, . . . , 10}. On appelle message tout mot, ayant un sens ou non, formé avec ces dix
caractères.
1. On désigne par f la fonction définie sur Ω par « f(n) est le reste de la division euclidienne de 5 n par 11 ».
On désire coder à l’aide de f le message « BACF ». Compléter la grille de chiffrement ci-dessous :

Lettre B A C F
n 2 1 3 6
f(n) 3
Lettre C

Peut-on déchiffrer le message codé avec certitude ?


2. On désigne par g la fonction définie sur Ω par « g(n) est le reste de la division euclidienne de 2n par 11 ». Etablir,
sur le modèle précédent, la grille de chiffrement de g. Permet-elle le déchiffrement avec certitude de tout message
codé à l’aide de g ?
3. Le but de cette question est de déterminer des conditions sur l’entier a compris entre 1 et 10 pour que la fonction
h définie sur E par « h(n) est le reste de la division euclidienne de an par 11 » permette de chiffrer et déchiffrer avec
certitude un message de 10 caractères.
Soit i un élément de Ω .
a. Montrer, en raisonnant par l’absurde, que si, pour tout i ∈ Ω , i < 10, ai n’est pas congru à 1 modulo 11, alors la
fonction h permet le déchiffrement avec certitude de tous messages.
b. Montrer que s’il existe i ∈ Ω , i < 10, tel que ai ≡ 1[11] , alors la fonction h ne permet pas de déchiffrer un message
avec certitude.
c. On suppose que i est le plus petit entier naturel tel que 1 ≤ i ≤ 10 vérifiant ai ≡ 1[11] .
En utilisant la division euclidienne de 10 par i, prouver que i est un diviseur de 10.
d. Quelle condition doit vérifier le nombre a pour permettre le chiffrage et le déchiffrage sans ambiguïté de tous
messages à l’aide de la fonction h ? Faire la liste de ces nombres.
4. Exercices

4. 46. Base
5 points
Partie A : Question de cours
Quelles sont les propriétés de compatibilité de la relation de congruence avec l’addition, la multiplication et les
puissances ?
Démontrer la propriété de compatibilité avec la multiplication.

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Partie B
On note 0, 1, 2, . . . , 9, α , β , les chiffres de l’écriture d’un nombre en base 12. Par exemple :

βα 7 = β × 122 + α × 12 + 7 = 11 × 144 + 10 × 12 + 7 = 1711 en base 10.


12

1. a. Soit N1 le nombre s’écrivant en base 12 : N 1 = β 1α . Déterminer l’écriture de N1 en base 10.


12

b. Soit N2 le nombre s’écrivant en base 10 : N 2 = 1131 = 1 × 10 3 + 1 × 10 2 + 3 × 10 + 1 .


Déterminer l’écriture de N2 en base 12.
12
Dans toute la suite un entier naturel N s’écrira de manière générale en base 12 : N = an an−1 ...a1 a0 .
2. a. Démontrer que N ≡ a0 [ 3 ] . En déduire un critère de divisibilité par 3 d’un nombre écrit en base 12.
b. À l’aide de son écriture en base 12, déterminer si N2 est divisible par 3. Confirmer avec son écriture en base 10.
3. a. Démontrer que N ≡ an + an−1 + ... + a1 + a0 [ 11 ] . En déduire un critère de divisibilité par 11 d’un nombre écrit en
base 12.
b. À l’aide de son écriture en base 12, déterminer si N1 est divisible par 11. Confirmer avec son écriture en base 10.
12
4. Un nombre N s’écrit N = x 4y . Déterminer les valeurs de x et de y pour lesquelles N est divisible par 33.
Correction
Partie A : Question de cours
Les propriétés de compatibilité de la relation de congruence avec l’addition, la multiplication et les puissances sont
a ≡ a ' [ p ] et b ≡ b ' [ p ] alors a + b ≡ a '+ b ' [ p ] , ab ≡ a ' b ' [ p ] et an ≡ a 'n [ p ] .
Propriété de compatibilité avec la multiplication :
on pose que a = pk + a ' , b = ph + b ' d’où ab = p2 kh + a ' ph + b ' pk + a ' b ' = a ' b '+ p ( ... ) .
Partie B

1. a. N 1 = β 1α
12
= 122 × 11 + 12 × 1 + 10 = 1606 .
b. Il faut diviser par 12 plusieurs fois : 1131 ≡ 12 × 94 + 3 , 94 ≡ 12 × 7 + 10 = 12 × 7 + α , donc

N 2 = 7α 3 = 7 × 122 + α × 12 + 3 = 7 × 144 + 10 × 12 + 3 = 1131 .


12

2. a. N = 12n−1 × an + ... + 12 × a1 + a0 ≡ a0 [ 12 ] ≡ a0 [ 3 ] . Si le dernier chiffre est 0 modulo 3, soit un multiple de 3 le


nombre sera divisible par 3.
b. N2 se termine par 3 en base 12, il est divisible par 3. En base 10 la somme des chiffres est 6, il est donc divisible
par 3.
3. a. Chaque puissance de 12 est congrue à 1 modulo 11 donc N ≡ an + an−1 + ... + a1 + a0 [ 11 ] . Si la somme des chiffres
est un multiple de 11, ce nombre sera divisible par 11.
b. La somme des chiffres de N1 en base 12 est β + 1 + α = 11 + 1 + 10 = 22 donc N1 est divisible par 11. En base 10 on
fait la somme des termes de rang pair moins la somme des termes de rang impair : 12−1=11 qui est divisible par 11.
12
4. N = x 4y . N est divisible par 33 si N est divisible par 3 : y = 3 k , et par 11 : x + 4 + y = 11k ' .

 y = 3k  y = 3k
On résoud :  ⇔ ; les valeurs possibles de k sont 0, 1, 2, 3 :
 x + 4 + 3 k = 11k '  x = 11k '− 3 k − 4

k y x k’ N N (b. 10)
0 0 11k’−4 k’=1 soit x=7 740
12 1056

1 3 11k’−7 k’=1 soit x=4 12 627


443
2 6 11k’−10 k’=1 soit x=1 12 198
146
3 9 11k’−13 k’=2 soit x=9 12 1353
949

4. 47. QCM,
5 points

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Pour chacune des propositions suivantes indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une justification de la réponse
choisie. Une réponse non justifiée ne rapporte aucun point. Toutefois, toute trace de recherche, même incomplète,
ou d'initiative, même non fructueuse, sera prise en compte dans l'évaluation.

1. Proposition 1 : « Pour tout entier naturel n non nul, n et 2n + 1 sont premiers entre eux. »
2. Soit x un entier relatif.
Proposition 2 : « x 2 + x + 3 = 0 ( modulo 5 ) si et-seulement si x ≡ 1 ( modulo 5 ) . »

3. Soit N un entier naturel dont l’écriture en base 10 est aba7 .


Proposition 3 : « Si N est divisible par 7 alors a + b est divisible par 7. »
 
4. Le plan complexe est muni d'un repère orthonormal direct (O ; u, v ) .
π
Proposition 4 : « La similitude directe de rapport 2, d'angle et de centre le point d'afïixe 1 − i a pour
6
écriture complexe z ' = ( )
3 +i z+ 3 −i 3 .»
 
5. Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) . On considère un point A. On désigne par

a son affixe. On note s la réflexion d'axe (O ; u) et sA la symétrie centrale de centre A.
Proposition 5 : « L'ensemble des nombres complexes a tels que s  sA = sA  s est l'ensemble des nombres
réels. »

4. 48. QCM,
5 points
Pour chacune des six propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.

 
Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) , on considère la similitude directe f
3
d'écriture complexe z → ( 1 − i ) z + 4 − 2i .
2
2
Proposition 1 : « f = r  h où h est l’homothétie de rapport 3 et de centre le point Ω d'affixe −2 − 2i et
2
π
où r est la rotation de centre Ω et d'angle − ».
4
2. Pour tout entier naturel n non nul :
Proposition 2 : « 56 n+1 + 23 n+1 est divisible par 5 ».
Proposition 3 : « 56 n+1 + 23 n+1 est divisible par 7 ».
3. Dans le plan muni d'un repère, (D) est la droite d'équation 11x − 5 y = 14 .
Proposition 4 : « les points de (D) à coordonnées entières sont les points de coordonnées
( 5 k + 14 ; 11k + 28 ) où k ∈ ℤ .
  
4. L'espace est rapporté à un repère orthonormal (O ; i , j , k ) .

La surface Σ ci-dessous a pour équation z = x 2 + y 2 .


Proposition 5 : « la section de la surface Σ et du plan d'équation x = λ , où λ est un réel, est une hyperbole
».
9 2
Proposition 6 : « le plan d'équation z = partage le solide délimité par Σ et le plan d'équation z = 9 en
2
deux solides de même volume ».

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O j

Rappel : Soit V le volume du solide délimité par Σ et les plans d'équations z = a et z=b où 0 ≤ a ≤ b ≤ 9 .
b
V est donné par la formule V =
∫ a
S ( k ) dk où S(k) est l'aire de la section du solide par le plan d'équation z=k où

k ∈ [ a, b ] .

4. 49. Réseau,
5 points
Soit a et b deux entiers naturels non nuls ; on appelle « réseau » associé aux entiers a et b l’ensemble des points du
plan, muni d’un repère orthononnal, dont les coordonnées (x ; y) sont des entiers vérifiant les conditions : 0 ≤ x ≤ a
et 0 ≤ y ≤ b . On note Ra, b ce réseau.
Le but de l’exercice est de relier certaines propriétés arithmétiques des entiers x et y à des propriétés géométriques
des points correspondants du réseau.
A. Représentation graphique de quelques ensembles
Dans cette question, les réponses sont attendues sans explication, sous la forme d’un graphique qui sera dûment
complété sur la feuille annexe à rendre avec la copie.
Représenter graphiquement les points M(x ; y) du réseau R8, 8 vérifiant :

1. x ≡ 2 ( mod 3 ) et y ≡ 1( mod 3 ) , sur le graphique 1 ;

2. x + y ≡ 1( mod 3 ) , sur le graphique 2 ;

3. x ≡ y ( mod 3 ) , sur le graphique 3.


B. Résolution d’une équation
On considère l’équation (E) : 7 x − 4y = 1 , où les inconnues x et y sont des entiers relatifs.
1. Déterminer un couple d’entiers relatifs ( x0 ; y0 ) solution de l’équation (E).
2. Déterminer l’ensemble des couples d’entiers relatifs solutions de l’équation (E).
3. Démontrer que l’équation (E) admet une unique solution (x ; y) pour laquelle le point M(x ; y) correspondant
appartient au réseau R4, 7 .
C. Une propriété des points situés sur la diagonale du réseau.
Si a et b sont deux entiers naturels non nuls, on considère la diagonale [OA] du réseau Ra, b , avec O(0 ; 0) et
A(a ; b).
1. Démontrer que les points du segment [OA] sont caractérisés par les conditions :

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0 ≤ x ≤ a , 0 ≤ y ≤ b , ay = bx .
2. Démonter que si a et b sont premiers entre eux, alors les points O et A sont les seuls points du segment [OA]
appartenant au réseau Ra, b .
3. Démontrer que si a et b ne sont pas premiers entre eux, alors le segment [OA] contient au moins un autre point
du réseau. (On pourra considérer le pgcd d des nombres a et b et poser a = da’ et b = db’.)

y y y
8 8 8

7 7 7

6 6 6

5 5 5

4 4 4

3 3 3

2 2 2
1 1 1

O 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 x
O O

Graphique n°1 Graphique n°2 Graphique n°3

4. 50. Codage affine,


5 points
Partie A
On considère l’équation (E) : 11x − 26y = 1, où x et y désignent deux nombres entiers relatifs.
1. Vérifier que le couple ( −7 ; −3 ) est solution de (E).
2. Résoudre alors l’équation (E).
3. En déduire le couple d’entiers relatifs (u ; v) solution de (E) tel que 0 ≤ u ≤ 25 .
Partie B
On assimile chaque lettre de l’alphabet à un nombre entier comme l’indique le tableau ci-dessous :
A B C D E F G H I J K L M
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
N O P Q R S T U V W X Y Z
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
On « code » tout nombre entier x compris entre 0 et 25 de la façon suivante :
– on calcule 11x + 8,
– on calcule le reste de la division euclidienne de 11x + 8 par 26, que l’on appelle y.
x est alors « codé » par y.
Ainsi, par exemple, la lettre L est assimilée au nombre 11 ; 11 × 11 + 8 = 129 ≡ 25 ( mod 26 ) ; 25 est le reste de la
division euclidienne de 129 par 26. Au nombre 25 correspond la lettre Z. La lettre L est donc codée par la lettre Z.
1. Coder la lettre W.
2. Le but de cette question est de déterminer la fonction de décodage.
a. Montrer que pour tous nombres entiers relatifs x et j , on a :
11x ≡ j ( mod 26 ) équivaut à x ≡ 19 j ( mod 26 ) .
b. En déduire un procédé de décodage.
c. Décoder la lettre W.

4. 51. Surface+Eq. dioph.,


5 points
  
L’espace est rapporté au repère orthonormal (O ; i , j , k ) .

On nomme (S) la surface d’équation x 2 + y 2 − z 2 = 1 .


1. Montrer que la surface (S) est symétrique par rapport au plan (xOy).
2. On nomme A et B les points de coordonnées respectives (3 ; 1 ; −3) et (−1 ; 1 ; 1).
a. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (D) passant par les points A et B.

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b. Démontrer que la droite (D) est incluse dans la surface (S).
3. Determiner la nature de la section de la surface (S) par un plan parallèle au plan (xOy).
4. a. On considère la courbe (C), intersection de la surface (S) et du plan d’équation z = 68. Préciser les éléments
caractéristiques de cette courbe.
b. M étant un point de (C), on désigne par a son abscisse et par b son ordonnée.
On se propose de montrer qu’il existe un seul point M de (C) tel que a et b soient des entiers naturels vérifiant a < b
et ppcm(a ; b)= 440, c’est-à-dire tel que (a, b) soit solution du système
a< b

(1) :  a2 + b2 = 4625 .
 ppcm a ; b = 440
 ( )
Montrer que si (a, b) est solution de (1) alors pgcd(a ; b) est égal à 1 ou 5. Conclure.
Dans cette question toute trace de recherche même incomplete ou d’initiative, même non fructueuse sera prise en
compte dans l’évaluation.
Correction
1. Si M ( x ; y ; z ) appartient à ( S ) , alors on a x 2 + y2 − z 2 = 1 , soit x 2 + y 2 − ( − z ) = x 2 + y 2 − z 2 = 1 , c’est-à-dire que
2

le point M ′ de coordonnées (x;y; − z ) appartient également à ( S ) et réciproquement.

Par conséquent, le plan d’équation z = 0 , c’est-à-dire le plan ( xOy ) , est un plan de symétrie de la surface ( S ) .
 x − 3 = −4 k  x = −4 k + 3
   
2. a. M ∈ ( D ) ⇔ AM = k AB ⇔  y − 1 = 0 k ⇔  y = 1 , k∈ℝ .
 z + 3 = 4k  z = 4k − 3
 
b. On remplace x, y et z dans l’équation de ( S ) :

x 2 + y2 − z 2 = ( −4k + 3 ) + 12 − ( 4k − 3 ) = 16 k 2 − 24k + 9 + 1 − 16 k 2 + 24k − 9 = 1 , ce qui est toujours vrai.


2 2

On en déduit que tout point de ( D ) appartient à ( S ) , la droite est incluse dans la surface ( S ) .

3. Soit (P) un plan parallèle au plan ( xOy ) . ( P ) a alors une équation de la forme z = c où c est un réel, soit

x 2 + y 2 = c2 + 1 qui est l’équation d’un cercle de centre Ω ( 0 ; 0 ; c ) et de rayon 1 + c2 , tracé dans ( P ) . La section
de la surface ( S ) par un plan parallèle au plan ( xOy ) est un cercle.
4. a. Soit ( C ) la courbe d’intersection de la surface ( S ) et du plan d’équation z = 68 .

D’après la question précédente ( C ) est le cercle de centre Ω ( 0 ; 0 ; 68 ) et de rayon 1 + 682 = 5 185 , tracé dans
le plan d’équation z = 68 .
a<b

b. Soit ( a ; b ) une solution de ( 1 ) . Alors :  a2 + b2 = 4625 .
 ppcm a ; b = 440
 ( )
d le PGCD de a et b divise a (et aussi a2 ) et divise b (et aussi b2 ), d’où d divise a2 + b2 ; d divise 4625.
De plus, d divise le PPCM de a et b. Donc d divise 440, d est un diviseur commun de 440 et de 4625.
Or les diviseurs de 4625 sont : 1 ; 5 ; 25 ; 37 ; 125 ; 185 ; 925 et 4625.
Les diviseurs de 440 sont : 1 ; 2 ; 4 ; 5 ; 8 ; 10 ; 11 ; 20 ; 22 ; 40 ; 44 ; 55 ; 88 ; 110 ; 220 et 440.
d ne peut être égal qu’à 1 ou à 5.
* d = 1 , ab = pgcd ( a ; b ) × ppcm ( a ; b ) , c’est-à-dire ab = 1 × 440 = 440 .
a et b sont donc des diviseurs de 440 dont la somme des carrés est égale à 4625 et le produit à 440.
Or ( a + b )2 = a2 + b2 + 2 ab = 4625 + 880 = 5505 ; ce qui est impossible car a + b est un entier naturel (en tant que
somme de deux entiers naturels). Il n’y a dans ce cas aucun couple solution de ce système.
* Supposons que d = 5 ; alors ab = pgcd ( a ; b ) × ppcm ( a ; b ) , c’est-à-dire ab = 5 × 440 = 2200 .
a et b sont donc des diviseurs de 440 dont la somme des carrés est égale à 4625 et le produit à 2200.
Or ( a + b ) = a2 + b2 + 2 ab = 4625 + 4400 = 9025 , soit a + b = 95 .
2

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Seul le couple ( 40 ; 55 ) est solution de ce système dans ce cas.

Il existe un seul point M de ( C ) tel que a et b soient des entiers naturels vérifiant a < b et ppcm ( a ; b ) = 440 .

4. 52. Bézout+Fermat
5 points
1. On considère l’ensemble A7 = { 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 } .

a. Pour tout élément a de A7 écrire dans le tableau ci-dessous l’unique élément y de A7 tel que ay ≡ 1[ 7 ] (soit
modulo 7).
a 1 2 3 4 5 6
y

b. Pour x entier relatif, démontrer que l’équation 3 x ≡ 5 [ 7 ] équivaut à x ≡ 4 [ 7 ] .

c. Si a est un élément de A7 , montrer que les seuls entiers relatifs x solutions de l’équation ax ≡ 0 [ 7 ] sont les
multiples de 7.
2. Dans toute cette question p est un nombre premier supérieur ou égal à 3.
On considère l’ensemble Ap = { 1 ; 2 ; ... ; p − 1 } des entiers naturels non nuls et strictement inférieurs à p. Soit a un
élément de Ap .

a. Vérifier que ap −2 est une solution de l’équation ax ≡ 1[ p ] .

b. On note r le reste dans la division euclidienne de ap −2 par p. Démontrer que r est l’unique solution dans Ap de
l’équation ax ≡ 1[ p ] .

c. Soient x et y deux entiers relatifs. Démontrer que xy ≡ 0 [ p ] si et seulement si x est un multiple de p ou y est un
multiple de p.
d. Application : p = 31.
Résoudre dans A31 les équations 2 x ≡ 1[ 31 ] et 3 x ≡ 1[ 31 ] .

A l’aide des résultats précédents résoudre dans ℤ l’équation 6 x 2 − 5 x + 1 ≡ 0 [ 31 ] .

4. 53. Bézout,
5 points
1. a. Quel est le reste de la division euclidienne de 610 par 11 ? Justifier.
b. Quel est le reste de la division euclidienne de 64 par 5 ? Justifier.
c. En déduire que 640 ≡ 1[ 11 ] et que 640 ≡ 1[ 5 ] .
d. Démontrer que 640 − 1 est divisible par 55.
2. Dans cette question x et y désignent des entiers relatifs.
a. Montrer que l’équation (E) 65x − 40y = 1 n’a pas de solution.
b. Montrer que l’équation (E’) 17x − 40y = 1 admet aumoins une solution.
c. Déterminer à l’aide de l’algorithme d’Euclide un couple d’entiers relatifs solution de l’équation (E’).
d. Résoudre l’équation (E’).
En déduire qu’il existe un unique naturel x0 inférieur à 40 tel que 17 x0 ≡ 1[ 40 ] .

3. Pour tout entier naturel a, démontrer que si a17 ≡ b [ 55 ] et si a40 ≡ 1[ 55 ] , alors b33 ≡ a [ 55 ] .

4. 54. Codage affine


5 points
Pour coder un message, on procède de la manière suivante : à chacune des 26 lettres de l’alphabet, on commence
par associer un entier n de l’ensemble Ω = {0 ; 1 ; 2 ; . . . ; 24 ; 25} selon le tableau ci-dessous :

A B C D E F G H I J K L M
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
N O P Q R S T U V W X Y Z

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13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

a et b étant deux entiers naturels donnés, on associe à tout entier n de Ω le reste de la division euclidienne de
(an + b) par 26 ; ce reste est alors associé à la lettre correspondante.
Exemple : pour coder la lettre P avec a = 2 et b = 3, on procède de la manière suivante :
étape 1 : on lui associe l’entier n = 15 ;
étape 2 : le reste de la division de 2 × 15 + 3 = 33 par 26 est 7 ;
étape 3 : on associe 7 à H.
Donc P est codé par la lettre H.
1. Que dire alors du codage obtenu lorsque l’on prend a = 0 ?
2. Montrer que les lettres A et C sont codées par la même lettre lorsque l’on choisit a = 13.
3. Dans toute la suite de l’exercice, on prend a = 5 et b = 2.
a. On considère deux lettres de l’alphabet associées respectivement aux entiers n et p. Montrer, que si 5n + 2 et
5p + 2 ont le même reste dans la division par 26 alors n − p est un multiple de 26. En déduire que n = p.
b. Coder le mot AMI.
4. On se propose de décoder la lettre E.
a. Montrer que décoder la lettre E revient à déterminer l’élément n de Ω tel que 5n − 26y = 2, où y est un entier.
b. On considère l’équation 5x − 26y = 2, avec x et y entiers relatifs.
i. Donner une solution particulière de l’équation 5x − 26y = 2.
ii. Résoudre alors l’équation 5x − 26y = 2.
iii. En déduire qu’il existe un unique couple (x ; y) solution de l’équation précédente, avec 0 ≤ x ≤ 25.
c. Décoder alors la lettre E.

4. 55. Surface+éq. dioph


5 points
Partie A
  
Dans l’espace muni d’un repère orthonormal (O ; i , j , k ) on considère les points A ( 1 ; 3 ; 2 ) , B ( 4 ; 6 ; − 4 ) et le

( )

cône ( Γ ) d’axe O ; k , de sommet O et contenant le point A.

5 2
1. Montrer qu’une équation de ( Γ ) est x 2 + y2 = z .
2
2. Soit (P) le plan parallèle au plan (xOy) et contenant le point B.
a. Déterminer une équation de (P).
b. Préciser la nature de l’intersection (C1) de (P) et de ( Γ ).
3. Soit (Q) le plan d’équation y = 3 . On note (C2) l’intersection de (Q) et de ( Γ ). Sans justification reconnaître la
nature de (C2) parmi les propositions suivantes :
* deux droites parallèles ;
* deux droites sécantes ;
* une parabole ;
* une hyperbole ;
* un cercle.
Partie B
Soient x, y et z trois entiers relatifs et M le point de coordonnées ( x ; y ; z ) . Les ensembles (C1) et (C2) sont les
sections définies dans la partie A.
1. On considère l’équation (E) : x 2 + y 2 = 40 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Résoudre l’équation (E).
b. En déduire l’ensemble des points de (C1) dont les coordonnées sont des entiers relatifs.
2. a. Démontrer que si le point M de coordonnées ( x ; y ; z ) , où x, y et z sont des entiers relatifs, est un point de
( Γ ) alors z est divisible par 2 et x 2 + y 2 est divisible par 10.

b. Montrer que si M est un point de (C2) alors x 2 ≡ 1 modulo 10 .


c. Résoudre dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation x 2 ≡ 1 modulo 10 .
d. Déterminer un point de (C2), distinct de A, dont les coordonnées sont des entiers relatifs.

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4. 56. QCM,
5 points
Pour chacune des 5 propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie.Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
 
1. Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) . On considère la transformation du plan
qui à tout point d’affixe z associe le point d’affixe z’ définie par : z ' = 2iz + 1 .
1 2 π
Proposition 1 : « Cette transformation est la similitude directe de centre A d’affixe + i , d’angle et de rapport
5 5 2
2 ».
  
2. Dans l’espace muni du repère orthonormal (O ; i , j , k ) , on note S la surface d’équation z = x 2 + 2 x + y 2 + 1 .
Proposition 2 : « La section de S avec le plan d’équation z = 5 est un cercle de centre A de coordonnées (−1 ; 0 ; 5) et
de rayon 5 ».
3. Proposition 3 : « 5750 − 1 est un multiple de 7 ».
4. Proposition 4 : « Si un entier naturel n est congru à 1 modulo 7 alors le PGCD de 3n +4 et de 4n +3 est égal à 7 ».
5. Soient a et b deux entiers naturels.
Proposition 5 : « S’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au+bv = 2 alors le PGCD de a et b est égal à 2 ».

4. 57. Bézout,
5 points
1. On considère l’équation (E) : 17x − 24y = 9 où (x, y) est un couple d’entiers relatifs.
a. Vérifier que le couple (9 ; 6) est solution de l’équation (E).
b. Résoudre l’équation (E).
2. Dans une fête foraine, Jean s’installe dans un un manège circulaire représenté par le schéma. Il peut s’installer
sur l’un des huit points indiqués sur le cercle.

Le manège comporte un jeu qui consiste à attraper un pompon qui se déplace sur un câble formant un carré dans
lequel est inscrit le cercle.
Le manège tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, à vitesse constante. Il fait un tour en 24 secondes. Le
pompon se déplace dans le même sens à vitesse constante. Il fait un tour en 17 secondes.
Pour gagner, Jean doit attraper le pompon, et il ne peut le faire qu’aux points de contact qui sont notés A, B, C et D
sur le dessin.
À l’instant t = 0, Jean part du point H en même temps que le pompon part du point A.
a. On suppose qu’à un certain instant t Jean attrape le pompon en A. Jean a déjà pu passer un certain nombre de
fois en A sans y trouver le pompon.
À l’instant t, on note y le nombre de tours effectués depuis son premier passage en A et x le nombre de tours
effectués par le pompon. Montrer que (x, y) est solution de l’équation (E) de la question 1.
b. Jean a payé pour 2 minutes ; aura-t-il le temps d’attraper le pompon ?
c. Montrer, qu’en fait, il n’est possible d’attraper le pompon qu’au point A.
d. Jean part maintenant du point E. Aura-t-il le temps d’attraper le pompon en A avant les deux minutes ?

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4. 58. Congruences,
5 points
Rappel : Pour deux entiers relatifs a et b, on dit que a est congru à b modulo 7, et on écrit a ≡ b mod 7 lorsqu’il
existe un entier relatif k tel que a = b +7k.
1. Cette question constitue une restitution organisée de connaissances
a. Soient a, b, c et d des entiers relatifs.
Démontrer que : si a ≡ b mod 7 et c ≡ d mod 7 alors ac ≡ bd mod 7 .
b. En déduire que : pour a et b entiers relatifs non nuls si a ≡ b mod 7 alors pour tout entier naturel n,
an ≡ bn mod 7 .
2. Pour a = 2 puis pour a = 3, déterminer un entier naturel n non nul tel que an ≡ 1 mod 7 .
3. Soit a un entier naturel non divisible par 7.
a. Montrer que : a6 ≡ 1 mod 7 .

b. On appelle ordre de a mod 7, et on désigne par k, le plus petit entier naturel non nul tel que ak ≡ 1 mod 7 .

Montrer que le reste r de la division euclidienne de 6 par k vérifie ar ≡ 1 mod 7 . En déduire que k divise 6. Quelles
sont les valeurs possibles de k ?
c. Donner l’ordre modulo 7 de tous les entiers a compris entre 2 et 6.
4. A tout entier naturel n, on associe le nombre An = 2n + 3n + 4n + 5 n + 6 n . Montrer que A2006 ≡ 6 mod 7 .
Correction
1. a. On écrit que a = b + 7 k , c = d + 7 k ' d’où
ac = ( b + 7 k )( d + 7 k ' ) = bd + 7 ( bk '+ dk + 7 kk ' ) ⇔ ac ≡ bd [ 7 ] .

b. Par récurrence : vrai pour n = 1. Supposons an ≡ bn mod 7 , alors an × a ≡ bn × b[ 7 ] ⇔ an+1 ≡ bn+1 [ 7 ] .

2. Pour a = 2 puis pour a = 3, déterminer un entier naturel n non nul tel que an ≡ 1 mod 7 .

On cherche les restes de 2n et 3 n modulo 7 :


n 1 2 3 4 5 6
n 2 4 1 2 4 1
2
n 3 2 6 ou −1 4 ou −3 5 ou −2 1
3
Donc pour 2 la première valeur de n est 3, pour 3 c’est 6.
3. a. Théorème de Fermat : si p premier ne divise pas a, alors ap −1 ≡ 1[ p ] d’où avec p = 7 : a6 ≡ 1 mod 7 .

( ) (a )
q q
b. On a donc 6 = kq + r ⇒ a6 = akq+ r = akq × ar = ak ar ; comme ak ≡ 1 mod 7 , k
≡ 1q [ 7 ] ≡ 1[ 7 ] donc

a ≡ 1[ 7 ] . Comme k est le plus petit entier tel que a ≡ 1 mod 7 , r = 0 donc k divise 6, soit k=1, 2, 3 ou 6.
r k

c.
a a2 mod 7 a3 mod 7 a6 mod 7
1 (k=1) 1 1 1
2 (k=3) 4 1 1
3 (k=6) 2 6 1
4 (k=3) 2 1 1
5 (k=6) 4 6 1
6 (k=2) 1 6 1

4. A2006 = 22006 + 32006 + 42006 + 52006 + 6 2006 , et 2006 = 2 × 1003 = 3 × 668 + 2 = 6 × 334 + 2 ; on a donc

( ) × 22 ≡ 4 [ 7 ] , 32006 = ( 36 ) × 32 ≡ 9 [ 7 ] ≡ 2 [ 7 ] , 42006 = ( 43 )
668 334 668
22006 = 23 × 42 ≡ 16 [ 7 ] ≡ 2 [ 7 ] ,

52006 = ( 56 ) × 52 ≡ 25 [ 7 ] ≡ 4 [ 7 ] et 6 2006 = ( 6 2 )
334 1003
≡ 1[ 7 ]

d’où enfin A2006 = 22006 + 32006 + 42006 + 52006 + 6 2006 ≡ 4 + 2 + 2 + 4 + 1[ 7 ] ≡ 13 [ 7 ] ≡ 6 [ 7 ] .

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4. 59. QCM,
Pour chacune des cinq propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la
réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
Proposition 1 : « Pour tout entier naturel n, 3 divise le nombre 22n − 1 ».
Proposition 2 : « Si un entier relatif x est solution de l’équation x 2 + x ≡ 0 ( modulo 6 ) alors x ≡ 0 ( modulo 3 ) ».
Proposition 3 : « L’ensemble des couples d’entiers relatifs (x ; y) solutions de l’équation 12x − 5y = 3 est
l’ensemble des couples (4+10k ; 9+24k) où k ∈ ℤ ».
Proposition 4 : « Il existe un seul couple (a ; b) de nombres entiers naturels, tel que a < b et
PPCM(a, b) − PGCD(a, b) = 1 ».
Deux entiers naturels M et N sont tels que M a pour écriture abc en base dix et N a pour écriture bca en base dix.
Proposition 5 : « Si l’entier M est divisible par 27 alors l’entier M − N est aussi divisible par 27 ».

Correction
Proposition 1 : Vrai.
On fait l’essai. Ca semble marcher.
n 1 2 3 4 5 6 7
2 −1
2n 3 15 63 255 1023 4095 16383
reste 0 0 0 0 0 0 0

( )
n
Vérifions : 22 n = 22 = 4 n ≡ 1 [ 3 ] ⇒ 22 n − 1 ≡ 0 [ 3 ] .

Proposition 2 : Faux.
x 2 + x = x ( x + 1 ) est un multiple de 2 donc pour que ce soit un multiple de 6, il faut qu’un des deux termes x ou
x + 1 soit un multiple de 3 ; on pourrait alors avoir x + 1 ≡ 0 [ 3 ] ⇔ x ≡ 2 [ 3 ] . Par exemple 5 donne 25 + 5 = 30 qui est
bien un multiple de 3.
Proposition 3 : Faux.
12x − 5y = 3 a comme solution particulière x = 4 et y = 9 ; on a alors
 12 x − 5 y = 3  x − 4 = 5k  x = 4 + 5k
 ⇒ 12 ( x − 4 ) − 5 ( y − 9 ) = 0 ⇔ 12 ( x − 4 ) = 5 ( y − 9 ) ⇔  ⇔ .
 12 × 4 − 5 × 9 = 3  y − 9 = 12k  y = 9 + 12k
Proposition 4 : Vrai.
 a = a1 k
Posons  où k est PGCD(a, b) ; on a alors a1 b1 k − k = 1 ⇒ k = 1 sinon k diviserait 1. Notre équation devient
 b = b1 k
 a =1
alors : PPCM(a, b) − PGCD(a, b) = 1 devient donc ab − 1 = 1 ⇔ ab = 2 ⇒  .
b=2
Deux entiers naturels M et N sont tels que M a pour écriture abc en base dix et N a pour écriture bca en base dix.
Proposition 5 : Vrai.
M = abc = 100 a + 10 b + c , N = bca = 100 b + 10 c + a donc
M − N = 100 a + 10 b + c − 100 b − 10 c − a = 9 ( 11a − 10 b − c )
est divisible par 27 si 11a − 10 b − c est divisible par 3.
Sachant qu’on a M = 100 a + 10 b + c = 27 k ⇔ 10 b + c = 27 k − 100 a , on remplace :
11a − 10 b − c = 11a − 27 k + 100 a = 111a − 27 k ;
or 111 est un multiple de 3. Ok.

4. 60. Restes chinois,


Partie A : Question de cours
1. Énoncer le théorème de Bézout et le théorème de Gauss.
2. Démontrer le théorème de Gauss en utilisant le théorème de Bézout.
Partie B
 n ≡ 13 ( 19 )
Il s’agit de résoudre dans ℤ le système ( S )  .
 n ≡ 6 ( 12 )
1. Démontrer qu’il existe un couple (u ; v) d’entiers relatifs tel que : 19u + 12v = 1.
(On ne demande pas dans cette question de donner un exemple d’un tel couple).
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Vérifier que, pour un tel couple, le nombre N = 13 × 12v + 6 × 19u est une solution de (S).
 n ≡ n0 ( 19 )
2. a. Soit n0 une solution de (S), vérifier que le système (S) équivaut à  .
 n ≡ n0 ( 12 )

 n ≡ n0 ( 19 )
b. Démontrer que le système  équivaut à n ≡ n0 ( 12 × 19 ) .
 n ≡ n0 ( 12 )
3. a. Trouver un couple (u ; v) solution de l’équation 19u + 12v = 1 et calculer la valeur de N correspondante.
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (S) (on pourra utiliser la question 2. b.).
4. Un entier naturel n est tel que lorsqu’on le divise par 12 le reste est 6 et lorsqu’on le divise par 19 le reste est 13.
On divise n par 228 = 12 × 19. Quel est le reste r de cette division ?
Correction
Partie A : Question de cours, voir démonstrations arithmétique.
 n ≡ 13 ( 19 )  n ≡ 13 + 19 k
Partie B : ( S )  ⇔ .
 n ≡ 6 ( 12 )  n ≡ 6 + 12k ′
1. Théorème de Bézout : 19 et 12 sont premiers entre eux donc il existe un couple (u ; v) d’entiers relatifs tel que :
19u + 12v = 1.
N = 13 × 12v + 6 × 19u est une solution de (S) : il faut mettre N sous la forme N ≡ 13 + 19 k . Or 12v = 1 − 19u donc
N = 13 ( 1 − 19u ) + 6 × 19 u = 13 + 19 × ( −7 u ) ; ok.
De même N = 13 × 12v + 6 × 19 u = 13 × 12v + 6 ( 1 − 12v ) = 6 + 12 × 7 v ; ok.

 n = 13 + 19 k0
2. a. Si n0 est une solution de (S), on a  0 d’où en soustrayant ligne à ligne :
 n0 = 6 + 12k0′
 n − n0 = 19 ( k − k0 )  n ≡ n0 ( 19 )
 ⇔ .
 n − n0 = 12 ( k ′ − k0′ )  n ≡ n0 ( 12 )
b. En fait 19 divise n − n0 de même que 12 ; comme ils sont premiers entre eux, 19 × 12 divise n − n0 , ce qui équivaut
à n ≡ n0 ( 12 × 19 ) .

3. a. Avec l’algorithme d’Euclide on a 19 ( −5 ) + 12 ( 8 ) = 1 ; on peut donc prendre u = −5 dans N = 13 + 19 × ( −7 u ) ,


ce qui donne N = 678 ; de même on prend v = 8 et N = 6 + 12 × ( 7 v ) , ce qui redonne bien N = 678 .

b. n ≡ n0 ( 12 × 19 ) ≡ 678 ( 12 × 19 ) ≡ 678 ( 228 ) ≡ 222 ( 228 ) .


4. 222.

4. 61. Fermat,
Le but de l’exercice est d’étudier certaines propriétés de divisibilité de l’entier 4n−1, lorsque n est un entier naturel.
On rappelle la propriété connue sous le nom de petit théorème de Fermat : « si p est un nombre entier et a un
entier naturel premier avec p, alors ap −1 − 1 ≡ 0 mod p ».
Partie A : quelques exemples
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, 4n est congru à 1 modulo 3.
2. Prouver à l’aide du petit théorème de Fermat, que 428 −1 est divisible par 29.
3. Pour 1 ≤ n ≤ 4 , déterminer le reste de la division de 4n par 17. En déduire que, pour tout entier k, le nombre 44k −1
est divisible par 17.
4. Pour quels entiers naturels n le nombre 4n −1 est-il divisible par 5 ?
5. À l’aide des questions précédentes. déterminer quatre diviseurs premiers de 428 −1.
Partie B : divisibilité par un nombre premier
Soit p un nombre premier différent de 2.
1. Démontrer qu’il existe un entier n ≥ 1 tel que 4n ≡ 1 mod p .

2. Soit n ≥ 1 un entier naturel tel que 4n ≡ 1 mod p .Onnote b le plus petit entier strictement positif tel que
4b ≡ 1 mod p et r le reste de la division euclidienne de n par b.

a. Démontrer que 4r ≡ 1 mod p . En déduire que r = 0.


b. Prouver l’équivalence : 4n −1 est divisible par p si et seulement si n est multiple de b.

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c. En déduire que b divise p −1.

4. 62. Eq. diophantienne,


Étant donné un entier naturel n ≥ 2, on se propose d’étudier l’existence de trois entiers naturels x, y et z tels que
x 2 + y 2 + z 2 ≡ 2n − 1 modulo 2n .
Partie A Étude de deux cas particuliers
1. Dans cette question on suppose n = 2. Montrer que 1, 3 et 5 satisfont à la condition précédente.
2. Dans cette question, on suppose n = 3.
a. Soit m un entier naturel. Reproduire et compléter le tableau ci-dessous donnant le reste r de la division
euclidienne de m par 8 et le reste R de la division euclidienne de m2 par 8.
r 0 1 2 3 4 5 6 7
R
b. Peut-on trouver trois entiers naturels x, y et z tels que x 2 + y 2 + z 2 ≡ 7 modulo 8 ?
Partie B Étude du cas général où n ≥ 3
Supposons qu’il existe trois entiers naturels x, y et z tels que x 2 + y 2 + z 2 ≡ 2n − 1 modulo 2n .
1. Justifier le fait que les trois entiers naturels x, y et z sont tous impairs ou que deux d’entre eux sont pairs.
2. On suppose que x et y sont pairs et que z est impair. On pose alors x = 2q, y = 2r, z = 2s +1 où q, r, s sont des
entiers naturels.
a. Montrer que x 2 + y 2 + z 2 ≡ 1 modulo 4 .
b. En déduire une contradiction.
3. On suppose que x, y, z sont impairs.
a. Prouver que, pour tout entier naturel k non nul, k2 + k est divisible par 2.
b. En déduire que x 2 + y 2 + z 2 ≡ 3 modulo 8 .
c. Conclure.

4. 63. Similitude & suite,


 
Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) . On prendra pour unité graphique 4 cm.
On considère les points A, B, C et D d’affixes respectives a, b, c et d telles que :
π
i
a = i, b = 1 + 2i, c = 2e 4 et d = 3 + 2i.
On considère la similitude directe s qui transforme A en B et C en D. Soit M un point d’affixe z et M’, d’affixe z’, son
image par s.
1. Exprimer z’ en fonction de z. Déterminer les éléments caractéristiques de s.
 U0 = 0
Soit (Un) la suite numérique définie par :  pour tout n ∈ ℕ .
 U n+1 = 2U n + 1
2. Montrer que, pour tout entier naturel n, Un+1 etUn sont premiers entre eux.
3. Interpréter géométriquement, en utilisant la similitude s, les termes dela suite (Un).
4. Montrer que pour tout entier naturel n, U n = 2n − 1 .
5. Montrer que, pour tous entiers naturels n et p non nuls tels que n ≥ p , U n = U p (U n− p + 1) + U n− p .
La notation pgcd(a ; b) est utilisée, dans la suite, pour désigner le plus grand diviseur commun à deux entiers
naturels a et b. Montrer pour n ≥ p l’égalité
pgcd(U n , U p ) = pgcd(U p , U n− p ) .

6. Soit n et p deux entiers naturels non nuls, montrer que : pgcd(U n , U p ) = Upgcd( n, p ) . Déterminer le nombre :
pgcd(U2005 , U15).

4. 64. QCM,
Pour chaque question, une seule des quatre réponses proposées est exacte. Le candidatindiquera sur la copie le
numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie.
Chaque réponse exacte rapporte 1 point. Chaque réponse fausse enlève 0,5 point. Une absence de réponse est
comptée 0 point. Si le total est négatif, la note est ramenée à zéro. Aucune justification n’est demandée.
1. On considère dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation : x 2 − x + 4 ≡ 0 (modulo 6) .
A : toutes les solutions sont des entiers pairs.
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B : il n’y a aucune solution.
C : les solutions vérifient x ≡ 2(6) .
D : les solutions vérifient x ≡ 2(6) ou x ≡ 5(6) .

2. On se propose de résoudre l’équation (E) : 24x + 34y = 2, où x et y sont des entiers relatifs.
A : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (34k−7 ; 5−24k), k ∈ ℤ .
B : L’équation (E) n’a aucune solution.
C : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (17k−7 ; 5−12k), k ∈ ℤ .
D : Les solutions de (E) sont toutes de la forme : (x ; y) = (−7k ; 5k), k ∈ ℤ .

3. On considère les deux nombres n = 1 789 et p = 17 892 005. On a alors :


A : n ≡ 4(17) et p ≡ 0(17) . C : p ≡ 4(17) .
B : p est un nombre premier. D : p ≡ 1(17) .

4. On considère, dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal, les points A et B d’affixes respectives a et
b. Le triangle MAB est rectangle isocèle direct d’hypoténuse [AB] si et seulement si le point M d’affixe z est tel que :
b − ia
A: z= . C: a − z = i(b − z).
1− i
π
i π
B : z − a = e 4 ( b − a) . D : b− z = ( a − z) .
2

5. On considère dans le plan orienté deux points distincts A et B ; on note I le milieu du segment [AB]. Soit f la
2π 1
similitude directe de centre A, de rapport 2 et d’angle ; soit g la similitude directe de centre A, de rapport et
3 2
π
d’angle ; soit h la symétrie centrale de centre I.
3
A : h  g  f transforme A en B et c’est une rotation.
B : h  g  f est la réflexion ayant pour axe la médiatrice du segment [AB].
C : h  g  f n’est pas une similitude.

D : h  g  f est la translation de vecteur AB .
Correction
1. Testons la réponse D: si x ≡ 2(6) alors x2 − x + 4 ≡ 4 − 2 + 4 ( 6 ) ≡ 6 ( 6 ) ≡ 0 ( 6 ) ; si x ≡ 5(6) alors
x 2 − x + 4 ≡ 25 − 5 + 4 ( 6 ) ≡ 24 ( 6 ) ≡ 0 ( 6 ) . Ok.
2. Simplifions par 2 : 12x + 17y = 1 a toujours des solutions car 12 et 17 sont premiers entre eux ; la B est fausse. Si
on cherche une solution particulière la C donne l’idée que −7 et 5 est pas mal : 12 × −7 + 17 × 5 = 1 . Après on termine
de manière classique pour obtenir la solution C.
3. On a n = 1 789 =4 (17) ; par ailleurs 42 = 16 ≡ −1 ( 17 ) donc 42×1002+1 ≡ ( −1 ) × 4 ( 17 ) ≡ 4 ( 17 ) . Réponse C.
1002

4. 65. Restes de puissances,


1. a. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel non nul n le reste dans la division euclidienne par 9 de 7n.
b. Démontrer alors que (2005)2005 ≡ 7(9) .
2. a. Démontrer que pour tout entier naturel non nul n : ( (10)n ≡ 1(9) .
b. On désigne par N un entier naturel écrit en base dix, on appelle S la somme de ses chiffres. Démontrer la relation
suivante : N ≡ S(9) .
c. En déduire que N est divisible par 9 si et seulement si S est divisible par 9.
3. On suppose que A = (2005)2005 ; on désigne par :
– B la somme des chiffres de A ;
– C la somme des chiffres de B ;
– D la somme des chiffres de C.

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a. Démontrer la relation suivante : A ≡ D(9) .


b. Sachant que 2005 < 10000, démontrer que A s’écrit en numération décimale avec au plus 8020 chiffres. En
déduire que B ≤ 72180 .
c. Démontrer que C ≤ 45 .
d. En étudiant la liste des entiers inférieurs à 45, déterminer un majorant de D plus petit que 15.
e. Démontrer que D = 7.

4. 66. Eq. dioph.,


Partie A
Soit N un entier naturel, impair non premier. On suppose que N = a2 − b2 où a et b sont deux entiers naturels.
1. Montrer que a et b n’ont pas la même parité.
2. Montrer que N peut s’écrire comme produit de deux entiers naturels p et q.
3. Quelle est la parité de p et de q ?
Partie B
On admet que 250 507 n’est pas premier. On se propose de chercher des couples d’entiers naturels (a ; b) vérifiant
la relation (E) : a2 − 250 507 = b2 .
1. Soit X un entier naturel.
a. Donner dans un tableau, les restes possibles de X modulo 9 ; puis ceux de X 2 modulo 9.
b. Sachant que a2 − 250 507 = b2 , déterminer les restes possibles modulo 9 de a2 − 250 507 ; en déduire les restes
possibles modulo 9 de a2 .
c. Montrer que les restes possibles modulo 9 de a sont 1 et 8.
2. Justifier que si le couple (a ; b) vérifie la relation (E), alors a ≥ 501 . Montrer qu’il n’existe pas de solution du type
(501 ; b).
3. On suppose que le couple (a ; b) vérifie la relation (E).
a. Démontrer que a est congru à 503 ou à 505 modulo 9.
b. Déterminer le plus petit entier naturel k tel que le couple (505+9k ; b) soit solution de (E), puis donner le couple
solution correspondant.
Partie C
1. Déduire des parties précédentes une écriture de 250 507 en un produit deux facteurs.
2. Les deux facteurs sont-ils premiers entre eux ?
3. Cette écriture est-elle unique ?
Correction
Partie A
1. N = a2 − b2 = ( a − b)( a + b) :
s’ils sont tous les deux pairs, leur somme et leur différence sont paires, le produit est pair ;
s’ils sont tous les deux impairs, leur somme et leur différence sont paires, le produit est pair ;
comme N est impair, a et b n’ont pas la même parité.
2. Evident : N = a2 − b2 = ( a − b)( a + b) = pq .
3. Comme il a été dit, pour que le produit soit impair, il faut qu’ils n’aient pas la même parité.
Partie B
1. a.
X 0 1 2 3 4 5 6 7 8
X 2 0 1 4 0 −2 = 7 −2 = 7 0 4 1
X2 −1 −1 = 8 0 3 −1 = 8 6 6 −1 = 8 3 0
b. On a 250 507 = 27 834 . 9 + 1, donc les restes possibles modulo 9 de a2 − 250 507 sont ceux de X 2 − 1 .

c. Comme a2 − 250 507 = b2 , les restes doivent être égaux modulo 9, on a a2 ≡ b2 + 1(9) ;

*si on prend b ≡ 0(9) alors a2 ≡ 1(9) ⇒ a ≡ 1(9) ou a ≡ 8(9) ,

*si on prend b ≡ 1(9) alors a2 ≡ 2(9) , ce qui est impossible,


*si on prend b ≡ 2(9) alors a2 ≡ 5(9) , ce qui est impossible, etc.

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2. On a a2 − 250 507 = b2 d’où a2 = 250 507 + b2 ≥ 250 507 = (500,...)2 ≥ 5012 donc a ≥ 501 . Si on avait une solution
du type (501 ; b), on aurait 251001 − 250507 = b2 ⇔ b2 = 494 or 494 n’est pas un carré parfait.
3. a. a est congru à 1 ou 8 modulo 9 et doit être supérieur à 501, lequel est congru à 6 mod 9 ; on peut donc prendre
503 ≡ 8(9) ou 505 ≡ 1(9) .
b. Le plus simple est de faire quelques essais :

a a2−250507 a2 − ...
505 4518 67,2160695
514 13689 117
523 23022 151,730023
532 32517 180,324707
541 42174 205,363093
550 51993 228,019736
559 61974 248,945777
568 72117 268,546085
577 82422 287,09232
On a donc la première solution pour k = 1, ce qui donne la solution (514, 117).
Partie C
1. On a 250 507 = a2 − b2 = ( a − b)( a + b) = (514 − 117)(514 + 117) = 397.631 .
2. Appliquons l’algorithme d’Euclide :
u v quotient reste
631 397 1 234
397 234 1 163
234 163 1 71
163 71 2 21
71 21 3 8
21 8 2 5
8 5 1 3
5 3 1 2
3 2 1 1
Le PGCD est 1, les deux nombres sont premiers entre eux.
3. Cette écriture ne sera pas unique (mis à part p = 1, q = 250507, par exemple) si 397 n’est pas un nombre premier.
Or 397 est premier, la décomposition est bien unique.

4. 67. Bézout+Fermat
1. On considère l’équation (E) : 109x − 226y = 1 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Déterminer le pgcd de 109 et 226. Que peut-on en conclure pour l’équation (E) ?
b. Montrer que l’ensemble de solutions de (E) est l’ensemble des couples de la forme (141+226k, 68+109k), où k
appartient à ℤ .
En déduire qu’il existe un unique entier naturel non nul d inférieur ou égal à 226 et un unique entier naturel non
nul e tels que 109d = 1+226e. (On précisera les valeurs des entiers d et e.)
2. Démontrer que 227 est un nombre premier.
3. On note A l’ensemble des 227 entiers naturels a tels que a ≤ 226 .
On considère les deux fonctions f et g de A dans A définies de la manière suivante :
à tout entier de A, f associe le reste de la division euclidienne de a109 par 227 ;
à tout entier de A, g associe le reste de la division euclidienne de a141 par 227.
a. Vérifier que g[f(0)] = 0.
On rappelle le résultat suivant appelé petit théorème de Fermat :
Si p est un nombre premier et a un entier non divisible par p alors a p −1 ≡ 1 modulo p.
b. Montrer que, quel que soit l’entier non nul a de A, a226 ≡ 1 [ m odulo 227 ] .
c. En utilisant 1. b., en déduire que, quel que soit l’entier non nul a de A, g[f(a)]= a.
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Que peut-on dire de f[(g (a)]= a ?

4. 68. Suite de restes,


On considère la suite (un) d’entiers naturels définie par u0 = 14, un+1 = 5un − 6 pour tout entier naturel n.
1. Calculer u1, u2, u3 et u4.
Quelle conjecture peut-on émettre concernant les deux derniers chiffres de un ?
2. Montrer que, pour tout entier naturel n, un+ 2 ≡ un (modulo 4) . En déduire que pour tout entier naturel k,
u2 k ≡ 2(modulo 4) et u2 k +1 ≡ 0(modulo 4) .
3. a. Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, 2un = 5n+2 +3.
b. En déduire que, pour tout entier naturel n, 2un ≡ 28(modulo 100) .
4. Déterminer les deux derniers chiffres de l’écriture décimale de un suivant les valeurs de n.
5. Montrer que le PGCD de deux termes consécutifs de la suite (un) est constant. Préciser sa valeur.
Correction
1. On calcule u1 = 64, u2 = 314, u3 = 1 564, u4 = 7 814.
On peut conjecturer que u2k = . . .14 et u2k+1 = . . .64.
2. un+2 = 5 un+1 − 6 = 5 ( 5 un − 6 ) − 6 = 25un + 36 . Or 24un + 36 ≡ 0 [ 4 ] , donc

un+2 ≡ ( un + 24un + 36 ) [ 4 ] ≡ ( un + 0 ) [ 4 ] ≡ un [ 4 ] .
On en déduit par récurrence que u2 k ≡ u0 [ 4 ] or u0 ≡ 2 [ 4 ] donc, pour tout naturel k, u2 k ≡ 2 [ 4 ] .
De même u2 k +1 ≡ u1 [ 4 ] or u1 = 64 ≡ 0 [ 4 ] donc, pour tout naturel k, u2 k +1 ≡ 0 [ 4 ] .
3. a. Au rang 0 : 2u0 = 28 = 52 + 3 : vrai.
Supposons que pour l’entier n, on ait 2un = 5n+2 + 3 alors

( )
2un+1 = 2 ( 5un − 6 ) = 5 × 2un − 12 = 5 5 n+ 2 + 3 − 12 = 5 n+3 + 15 − 12 = 5 n+ 3 + 3 .
La relation est donc vraie au rang n +1.
b. On a 2un = 5 n+2 + 3 or 5 n ≡ 1[ 4 ] ⇒ 5 n+2 ≡ 25 [ 100 ] en multipliant tout par 25 ; finalement
2un ≡ ( 25 + 3 ) [ 100 ] ≡ 28 [ 100 ] .
4. La relation précédente donne un = 14 + 50 k , k ∈ ℤ ; mais comme u2 k ≡ 2 [ 4 ] et que 14 ≡ 2 [ 4 ] , il faut 50 k ≡ 0 [ 4 ]
et donc lorsque k est pair uk ≡ 14 [ 100 ] , lorsque k est impair uk ≡ 14 + 50 [ 100 ] ≡ 64 [ 100 ] .
5. On voit que le PGCD de 14 et 64 est 2 ; il faut donc montrer que c’est le cas. Comme on a 5 un − un+1 = 6 , la
relation de Bézout montre que PGCD(un+1 ; un) est un diviseur de 6. Or 3 divise 3 mais pas 5 donc 3 ne divise pas
2un = 5n+2 + 3 . Conclusion : PGCD(un+1 ; un) = 2.

4. 69. PGCD dans suite


Dans cet exercice, on pourra utiliser le résultat suivant :
« Étant donnés deux entiers naturels a et b non nuls, si PGCD(a ; b) = 1 alors PGCD(a2 ; b2 ) = 1 ».
n
Une suite (Sn) est définie pour n >0 par Sn = ∑p
p =1
3
. On se propose de calculer, pour tout entier naturel non nul n,

le plus grand commun diviseur de Sn et Sn+1.


2
 n( n + 1) 
1. Démontrer que, pour tout n > 0, on a : Sn =   .
 2 
2. Étude du cas où n est pair. Soit k l’entier naturel non nul tel que n = 2k.
a. Démontrer que PGCD( S2 k ; S2 k +1 ) = (2 k + 1)2 PGCD( k 2 ; ( k + 1)2 ) .
b. Calculer PGCD (k ; k +1).
c. Calculer PGCD(S2k ; S2k+1).
3. Étude du cas où n est impair. Soit k l’entier naturel non nul tel que n = 2k +1.
a. Démontrer que les entiers 2k +1 et 2k +3 sont premiers entre eux.
b. Calculer PGCD(S2k+1 ; S2k+2).
4. Déduire des questions précédentes qu’il existe une unique valeur de n, que l’on déterminera, pour laquelle Sn et
Sn+1 sont premiers entre eux.

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4. 70. Fibonacci,
Dans cet exercice a et b désignent des entiers strictement positifs.
1. a. Démontrer que s’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = 1 alors les nombres a et b sont premiers
entre eux.

( )
2
b. En déduire que si a2 + ab − b2 = 1 alors a et b sont premiers entre eux.

( a2 + ab − b2 )
2
2. On se propose de déterminer tous les couples d’entiers strictement positifs (a ; b) tels que = 1 . Un
tel couple sera appelé solution.
a. Déterminer a lorsque a = b.
b. Vérifier que (1 ; 1), (2 ; 3) et (5 ; 8) sont trois solutions particulières.
c. Montrer que si (a ; b) est solution et si a < b , alors a2 − b2 < 0 .
3. a. Montrer que si (x ; y) est une solution différente de (1 ; 1) alors ( y − x ; x ) et ( y ; y + x ) sont aussi des solutions.
b. Déduire de 2. b. trois nouvelles solutions.
4. On considère la suite de nombres entiers strictement positifs ( an )n∈ℕ définie par a0 = a1 = 1 et pour tout entier n,
n ≥ 0 , an+ 2 = an+1 + an .
Démontrer que pour tout entier naturel n ≥ 0 , ( an ; an+1 ) est solution. En déduire que les nombres an et an+1 sont
premiers entre eux.
Correction
1. a. Démonstration de cours.
 a2 + ab − b2 = 1  a ( a + b ) − b × b = 1
( )
2
b. a2 + ab − b2 =1⇔  ⇔ . Dans les deux cas on peut écrire au + bv = 1 : dans
 a + ab − b = −1  b( b − a) − a × a = 1
2 2

le premier u = a + v, v = −b , dans le second u = b − a, v = − a .

( a2 + ab − b2 )
2
2. a. a = b : = 1 ⇔ a4 = 1 ⇒ a = 1 (a > 0).

( ) ( )
2 2
b. (1 ; 1) est déjà fait, (2 ; 3) : 22 + 2.3 − 32 = 1 et (5 ; 8) : 52 + 5.8 − 82 = (25 + 40 − 64)2 = 1 .

c. a2 + ab − b2 = 1 : si on a a2 − b2 > 0 , alors a2 + ab − b2 ne peut pas valoir 1 ; de même a2 + ab − b2 ne peut valoir −1


dans ce cas puisqu’il serait positif. Dans tous les cas on a a2 − b2 < 0 .
3. a. ( y − x ; x ) est une solution ssi (x ; y) est une solution :

( ( y − x)2 + (y − x)x − x2 ) = ( y2 − 2 xy + x2 + xy − x 2 − x2 ) = ( y2 − xy + x2 )
2 2 2
=1 ;

Même calcul pour ( y ; y + x ) .


b. (2 ; 3) est solution donc (3 − 2 ; 2) = (1 ; 2) et (3 ; 3 + 2) = (3 ; 5) en sont ; (5 ; 8) est solution donc (8 − 5 ; 5) = (3 ; 5) et
(8 ; 5 + 8) = (8 ; 13) en sont ; on a les nouvelles solutions : (1 ; 2) , (3 ; 5) et (8 ; 13) .
4. a0 = a1 = 1 , an+ 2 = an+1 + an . Démonstration par récurrence : supposons que ( an ; an+1 ) est solution, alors
( y ; y + x ) = ( an+1 ; an + an+1 ) = ( an+1 ; an+ 2 ) est solution d’après le 3. a. Comme c’est vrai au rang 0 : (1 ; 1) est solution,
c’est toujours vrai.
La question 1. b. justifie alors que les nombres an et an+1 sont premiers entre eux.

Remarque : ce n’est pas la façon la plus rapide de montrer que deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci sont
premiers entre eux : soient un+1 et un deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci.
Alors un+1 = un + un−1 ; soit d un diviseur commun positif de un+1 et un ; alors d divise un−1, donc d est un
diviseur commun de un et un−1.
En itérant (et en descendant), il vient : d est un diviseur commun de u1 = 1 et uo = 1 donc d = 1 et un+1 et un sont
premiers entre eux.

4. 71. QCM
Pour chacune des six affirmations, dire si elle est vraie ou si elle est fausse, en justifiant le choix effectué.
1. Le PGCD de 2 004 et 4 002 est 6.
2. Si p et q sont deux entiers naturels non nuls, 2pq − 1 est divisible par 2p − 1 et par 2q − 1.
3. Pour tout n de ℕ *, 2n − 1 n’est jamais divisible par 9.

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4. L’ensemble des couples d’entiers solutions de l’équation : 24x + 35y = 9 est l’ensemble des couples :
(−144+70k ; 99−24k) où k ∈ ℤ .
5. Soient A et B deux points distincts du plan ; si on note f l’homothétie de centre A et de rapport 3 et g l’homothétie
1 
de centre B et de rapport alors g  f est la translation de vecteur AB .
3
6. Soit s la similitude d’écriture complexe z’ = iz +(1− i), l’ensemble des points invariants de s est une droite.
Correction
1. Vrai : 4 002 = 2 004 × 1+1 998 ; 2 004 = 1 998 × 1+6 ; 1 998 = 6 × 336. Le dernier reste non nul est bien 6.

( ) ( ) ( )
q q
2. Vrai : 2 pq − 1 = 2 p − 1 = 2p − 1 ; or am − 1 = ( a − 1 ) am−1 + am−2 + ... + 1 .

3. Faux : contre-exemple : 26 − 1 = 63 est divisible par 9.


4. Faux : les méthodes habituelles donnent les solutions (35k − 144 ; 99− 24k), k ∈ ℤ .
 
5. Faux : soit M un point du plan ; son image M1 par f vérifie AM1 = 3 AM . Puis l’image M’ de M1 par g vérifie
1    1  
( )
  1  1  2 
BM 1 = M A + AB + BA + AM 1 = M A + AB + BA + × 3 AM = AB .
3 3 3 3 3
6. Vrai : les points invariants vérifient z = iz + ( 1 − i ) , soit avec z = x + iy, x + iy = ix − y + 1 − i , soit
x + y − 1 + i ( y − x + 1 ) = 0 ⇔ x + y − 1 = 0 qui est bien l’équation d’une droite.

4. 72. Congruences
On appelle (E) l’ensemble des entiers naturels qui peuvent s’écrire sous la forme 9+a2 où a est un entier naturel non
nul ; par exemple 10 = 9+12 ; 13= 9+22 etc.
On se propose dans cet exercice d’étudier l’existence d’éléments de (E) qui sont des puissances de 2, 3 ou 5.
1. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 2n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 4 .
a. Montrer que si a existe, a est impair.
b. En raisonnant modulo 4, montrer que l’équation proposée n’a pas de solution.
2. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 3n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 3 .
a. Montrer que si n ≥ 3 , 3n est congru à 1 ou à 3 modulo 4.
b. Montrer que si a existe, il est pair et en déduire que nécessairement n est pair.
c. On pose n = 2p où p est un entier naturel, p ≥ 2 . Déduire d’une factorisation de 3n − a2, que l’équation proposée
n’a pas de solution.
3. Étude de l’équation d’inconnue a : a2 +9 = 5n où a ∈ ℕ, n ∈ ℕ , n ≥ 2 .
a. En raisonnant modulo 3, montrer que l’équation n’a pas de solution si n est impair.
b. On pose n = 2p, en s’inspirant de 2. c. démontrer qu’il existe un unique entier naturel a tel que a2 + 9 soit une
puissance entière de 5.

4. 73. Rep
On se propose dans cet exercice d’étudier le problème suivant :
« Les nombres dont l’écriture décimale n’utilise que le seul chiffre 1 peuvent-ils être premiers ? »
Pour tout entier naturel p ≥ 2 , on pose Np = 1...1 où 1 apparaît p fois.

On rappelle dès lors que N p = 10 p −1 + 10 p −2 + ... + 100 .


1. Les nombres N2 = 11, N3 = 111, N4 = 1111 sont-ils premiers ?
10 p − 1
2. Prouver que N p = . Peut-on être certain que 10 p − 1 est divisible par 9 ?
9
3. On se propose de démontrer que si p n’est pas premier, alors Np n’est pas premier.
On rappelle que pour tout nombre réel x et tout entier naturel n non nul,
x n − 1 = ( x − 1)( x p −1 + x p − 2 + ... + x + 1)
a. On suppose que p est pair et on pose p = 2q, où q est un entier naturel plus grand que 1. Montrer que Np est
divisible par N2 = 11.
b. On suppose que p est multiple de 3 et on pose p = 3q, où q est un entier naturel plus grand que 1. Montrer que Np
est divisible par N3 = 111.
c. On suppose p non premier et on pose p = kq où k et q sont des entiers naturels plus grands que 1. En déduire que
Np est divisible par Nk .

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4. Énoncer une condition nécessaire pour que Np soit premier. Cette condition est-elle suffisante ?

4. 74. Fermat et Bézout,


1. Montrer que pour tout entier naturel non nul k et pour tout entier naturel x :
( x − 1)(1 + x + x 2 + ... + x k −1 ) = x k − 1 .
Dans toute la suite de l’exercice, on considère un nombre entier a supérieur ou égal à 2.
2. a. Soit n un entier naturel non nul et d un diviseur positif de n : n = dk. Montrer que ad − 1 est un diviseur de
an − 1 .
b. Déduire de la question précédente que 22004 − 1 est divisible par 7, par 63 puis par 9.
3. Soient m et n deux entiers naturels non nuls et d leur PGCD.
a. On définit m’ et n’ par m = dm’ et n = dn’. En appliquant le théorème de Bézout à m’ et n’, montrer qu’il existe des
entiers relatifs u et v tels que mu − nv = d .
b. On suppose u et v strictement positifs. Montrer que ( amu − 1) − ( anv − 1)ad = ad − 1 . Montrer ensuite que ad − 1 est
le PGCD de amu − 1 et de anv − 1 .
c. Calculer, en utilisant le résultat précédent, le PGCD de 263 − 1 et de 260 − 1 .
Correction
1. On redémontre le théorème sur la somme des termes d’une suite géométrique : on développe
( x − 1)(1 + x + x 2 + ... + x k −1 ) = ( x + x 2 + ... + x k ) − (1 + x + x 2 + ... + x k −1 ) = x k − 1 .
2. a. n = dk. Remplaçons x par ad dans la relation précédente :
( ad − 1)(1 + ad + a2 d + ... + ad( k −1) ) = adk − 1 = an − 1 .
ad − 1 est en facteur dans an − 1 , c’en est bien un diviseur.
b. On effectue la décomposition en facteurs premiers de 2004 : 2004 = 22.3.167 donc 22004 − 1 est divisible par
22 − 1 = 3, 23 − 1 = 7, 24 − 1 = 15, 26 − 1 = 63, 212 − 1 = 4095, ... 22004 − 1 est donc divisible par 7 et 63 ; comme 9 divise 63
il divise également 22004 − 1 .
3. a. Bézout dit : m’ et n’ sont premiers entre eux si et seulement si il existe u et v tels que um '+ vn ' = 1 (ou
um '− vn ' = 1 ). On multiplie tout par d : udm '+ vdn ' = d , soit um + vn = d (ou um − vn = d ).
b. Développons :
amu − 1 − anv + d + ad = ad − 1 ⇔ amu − anv+ d = 0 ⇔ amu = anv+ d ⇔ mu = nv + d ⇔ mu − nv = d .
amu − 1 anv − 1
Divisons la relation ( amu − 1) − ( anv − 1)ad = ad − 1 par D = ad − 1 : ( ) −( )ad = 1 ; ceci montre qu’il existe
a −1
d
a −1
d

amu − 1 anv − 1
deux entiers tels que 1. A − ad .B = D où A = et B = . A et B sont donc premiers entre eux et D est le
ad − 1 ad − 1
PGCD de A et B.
c. Le PGCD de 263 − 1 et de 260 − 1 est obtenu en passant par le PGCD de 63 et 60 qui est d = 3. On a alors
1.63 − 1.60 = 3 d’où en prenant a = 2 : A = 263 − 1 , B = 260 − 1 et D = 23 − 1 = 7 .

4. 75. Fermat
On rappelle la propriété, connue sous le nom de petit théorème de Fermat :
« Soit p un nombre premier et a un entier naturel premier avec p ; alors a p −1 − 1 est divisible par p ».
1. Soit p un nombre premier impair.
a. Montrer qu’il existe un entier naturel k, non nul, tel que 2k ≡ 1( p) .

b. Soit k un entier naturel non nul tel que 2k ≡ 1( p) et soit n un entier naturel.Montrer que, si k divise n, alors
2n ≡ 1( p) .

c. Soit b tel que 2b ≡ 1( p) , b étant le plus petit entier non nul vérifiant cette propriété. Montrer, en utilisant la
division euclidienne de n par b, que si 2n ≡ 1( p) , alors b divise n.

2. Soit q un nombre premier impair et le nombre A = 2 q − 1 . On prend pour p un facteur premier de A.


a. Justifier que : 2 q ≡ 1( p) .
b. Montrer que p est impair.

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c. Soit b tel que 2b ≡ 1( p) , b étant le plus petit entier non nul vérifiant cette propriété. Montrer, en utilisant 1. que b
divise q. En déduire que b = q.
d. Montrer que q divise p −1, puis montrer que p ≡ 1(2 q) .

3. Soit A1 = 217 − 1 . Voici la liste des nombres premiers inférieurs à 400 et qui sont de la forme 34m+1, avec m
entier non nul : 103, 137, 239, 307. En déduire que A1 est premier.

4. 76. Restes chinois + plan


1. a. Soit p un entier naturel. Montrer que l’un des trois nombres p, p +10 et p +20, et l’un seulement est divisible
par 3.
b. Les entiers naturels a, b et c sont dans cet ordre les trois premiers termes d’une suite arithmétique de raison 10.
Déterminer ces trois nombres sachant qu’ils sont premiers.
2. Soit E l’ensemble des triplets d’entiers relatifs (u, v, w) tels que 3u +13v +23w = 0.
a. Montrer que pour un tel triplet v ≡ w(mod 3) .
b. On pose v = 3k +r et w = 3k’ +r où k, k’ et r sont des entiers relatifs et 0 ≤ r ≤ 2 . Montrer que les éléments de E
sont de la forme : (−13k − 23k’ − 12r, 3k + r, 3k’ + r).
c. L’espace est rapporté à un repère orthonormal d’origine O et soit P le plan d’équation 3x +13y +23z = 0.
Déterminer l’ensemble des points M à coordonnées (x, y, z) entières relatives appartenant au plan P et situés à
l’intérieur du cube de centre O, de côté 5 et dont les arêtes sont parallèles aux axes.

4. 77. Eq. dioph


Soit l’équation (1) d’inconnue rationnelle x : 78 x 3 + ux 2 + vx − 14 = 0 où u et v sont des entiers relatifs.
14
1. On suppose dans cette question que est solution de l’´equation (1).
39
a. Prouver que les entiers relatifs u et v sont liés par la relation 14u + 39v = 1 129.
b. Utiliser l’algorithme d’Euclide, en détaillant les diverses étapes du calcul, pour trouver un couple (x ; y) d’entiers
relatifs vérifiant l’équation 14x + 39y = 1. Vérifier que le couple (−25 ; 9) est solution de cette équation.
c. En déduire un couple (u0 ; v0) solution particulière de l’équation 14u + 39v = 1 129. Donner la solution générale
de cette équation c’est-à-dire l’ensemble des couples (u ; v) d’entiers relatifs qui la vérifient.
d. Déterminer, parmi les couples (u ; v) précédents, celui pour lequel le nombre u est l’entier naturel le plus petit
possible.
2. a. Décomposer 78 et 14 en facteurs premiers. En déduire, dans ℕ , l’ensemble des diviseurs de 78 et l’ensemble
des diviseurs de 14.
p
b. Soit une solution rationnelle de l’équation (1) d’inconnue x : 78 x 3 + ux 2 + vx − 14 = 0 où u et v sont des entiers
q
relatifs. Montrer que si p et q sont des entiers relatifs premiers entre eux, alors p divise 14 et q divise 78.
c. En déduire le nombre de rationnels, non entiers, pouvant être solutions de l’équation (1) et écrire, parmi ces
rationnels, l’ensemble de ceux qui sont positifs.

4. 78. Bézout, France, sept 2003


On rappelle que 2003 est un nombre premier.
1. a. Déterminer deux entiers relatifs u et v tels que : 123u + 2003v = 1.
b. En déduire un entier relatif k0 tel que : 123 k0 ≡ 1 [ 2003 ] .

c. Montrer que, pour tout entier relatif x, 123 x ≡ 456 [ 2003 ] si et seulement si x ≡ 456 k0 [ 2003 ] .

d. Déterminer l’ensemble des entiers relatifs x tels que : 123 x ≡ 456 [ 2003 ] .
e. Montrer qu’il existe un unique entier n tel que : 1 ≤ n ≤ 2002 et 123n ≡ 456 [ 2003 ] .
2. Soit a un entier tel que : 1 ≤ a ≤ 2002 .
a. Déterminer PGCD(a ; 2003). En déduire qu’il existe un entier m tel que : am ≡ 1 [ 2003 ] .

b. Montrer que, pour tout entier b, il existe un unique entier x tel que : 1 ≤ x ≤ 2002 et ax ≡ b [ 2003 ] .

4. 79. Congruences,
On désigne par p un nombre entier premier supérieur ou égal à 7.
Le but de l’exercice est de démontrer que l’entier naturel n = p 4 − 1 est divisible par 240, puis d’appliquer
ce résultat.
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1. Montrer que p est congru à −1 ou à 1 modulo 3. En déduire que n est divisible par 3.
2. En remarquant que p est impair, prouver qu’il existe un entier naturel k tel que p2 − 1 = 4k( k + 1) , puis que n est
divisible par 16.
3. En considérant tous les restes possibles de la division euclidienne de p par 5, démontrer que 5 divise n.
4. a. Soient a, b et c trois entiers naturels. Démontrer que si a divise c et b divise c, avec a et b premiers entre eux,
alors ab divise c.
b. Déduire de ce qui précède que 240 divise n.
5. Existe-t-il quinze nombres premiers p1, p2, …, p15 supérieurs ou égaux à 7 tels que l’entier
A = p14 + p24 + ... + p15
4

soit un nombre premier ?

4. 80. Suite, Antilles,

( ) , (1+ 6 ) , (1+ 6 )
2 4 6
1. a. Calculer : 1 + 6 .

b. Appliquer l’algorithme d’Euclide à 847 et 342. Que peut-on en déduire ?

( )
n
2. Soit n un entier naturel non nul. On note an et bn les entiers naturels tels que : 1 + 6 = an + bn 6 .

a. Que valent a1 et b1 ? D’après les calculs de la question 1. a., donner d’autres valeurs de an et bn.
b. Calculer an+1 et bn+1 en fonction de an et bn.
c. Démontrer que, si 5 ne divise pas an + bn, alors 5 ne divise pas non plus an+1 + bn+1 . En déduire que, quel que soit
n entier naturel non nul, 5 ne divise pas an + bn .
d. Démontrer que, si an et bn sont premiers entre eux, alors an+1 et bn+1 sont premiers entre eux. En déduire que,
quel que soit n entier naturel non nul, an et bn sont premiers entre eux.
Correction

( ) = 1+ 2 6 + 6 = 7 + 2 6 , (1+ 6 ) = ( 7 + 2 6 )
2 4 2
1. a. 1 + 6 = 73 + 28 6 ,

(1+ 6 ) = ( 73 + 28 6 )( 7 + 2 6 ) = 847 + 342 6 ..


6

b. 847 = 342 × 2 + 163 ; 342 = 163 × 2 + 16 ; 163 = 16 × 10 + 3 ; 16 = 3 × 5 + 1 donc 847 et 342 sont premiers entre eux.

( )
n
2. 1 + 6 = an + bn 6 .

a. a1 = 1, b1 = 1 ; a2 = 7, b2 = 2 ; a3 = 73, b3 = 28 , etc.
 an+1 = an + 6 bn
b. an+1 + bn+1 6 = an + bn 6 ( )( 1 + 6 ) = an + 6 bn + ( an + bn ) 6 donc 
 bn+1 = an + bn
.

c. an+1 + bn+1 = 2 an + 7 bn = 2 ( an + bn ) + 5bn ; comme 5 bn est divisible par 5, si 5 ne divise pas an + bn , alors 5 ne
divise pas non plus an+1 + bn+1 . Par ailleurs 5 ne divise pas a1 + b1 = 2 donc par récurrence 5 ne divise pas an + bn .
 an+1 = an + 6 bn  an+1 − bn+1 = 5 bn
d.  ⇔ .
b
 n+1 = an + bn  6 bn+1 − an+1 = 5 an
Comme il est clair que an et bn sont entiers, an+1 − bn+1 et 6 bn+1 − an+1 sont divisibles par 5.
Si an+1 et bn+1 ne sont pas premiers entre eux, il existe k tel que an+1 = kα , bn+1 = k β (k ne peut être un multiple de 5
sinon il se mettrait en facteur dans an + bn qui serait alors divisible par 5). Remplaçons :

 an+1 − bn+1 = 5 bn  5 bn = k ( α − β )
 ⇔ d’où an et bn ont un facteur commun ce qui est contradictoire.
 6 bn+1 − an+1 = 5 an  5 an = k ( 6 β − α )
Par ailleurs a2 et b2 sont premiers entre eux donc par récurrence an et bn sont premiers entre eux.

4. 81. PGCD,
1. a. Montrer que, pour tout entier naturel n, 3 n3 − 11n + 48 est divisible par n + 3.
b. Montrer que, pour tout entier naturel n, 3n2 − 9 n + 16 est un entier naturel non nul.
2. Montrer que, pour tous les entiers naturels non nuls a, b et c, l’égalité suivante est vraie :
PGCD(a ; b) = PGCD(bc − a ; b).
3. Montrer que, pour tout entier naturel n, supérieur ou égal à 2, l’égalité suivante est vraie :

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PGCD(3n3 − 11n ; n + 3) = PGCD(48 ; n + 3).
4. a. Déterminer l’ensemble des diviseurs entiers naturels de 48.
3n3 − 11n
b. En déduire l’ensemble des entiers naturels n tels que soit un entier naturel.
n+3

4. 82. Congruences,
Les suites d’entiers naturels (xn) et (yn) sont définies sur ℕ par :
 x0 = 3, xn+1 = 2 xn − 1
 .
 y0 = 1, yn+1 = 2yn + 3
1. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n, xn = 2n+1 + 1 .
2. a. Calculer le PGCD de x8 et x9, puis celui de x2002 et x2003. Que peut-on en déduire pour x8 et x9 d’une part, pour
x2002 et x2003 d’autre part ?
b. xn et xn+1 sont-ils premiers entre eux pour tout entier naturel n ?
3. a. Démontrer que pour tout entier naturel n, 2 xn − yn = 5 .
b. Exprimer yn en fonction de n.
c. En utilisant les congruences modulo 5, étudier suivant les valeurs de l’entier naturel p le reste de la division
euclidienne de 2p par 5.
d. On note dn le PGCD de xn et yn pour tout entier naturel n. Démontrer que l’on a dn = 1 ou dn= 5 ; en déduire
l’ensemble des entiers naturels n tels que xn et yn soient premiers entre eux.

4. 83. Repunit,
On considère la suite d’entiers définie par an = 111 . . . 11 (l’écriture décimale de an est composée de n chiffres 1). On
se propose de montrer que l’un, au moins, des termes de la suite est divisible par 2001.
1. En écrivant an sous la forme d’une somme de puissances de 10, montrer que pour tout entier naturel n non nul,
10 n − 1
an = .
9
2. On considère la division euclidienne par 2001 : expliquer pourquoi parmi les 2002 premiers termes de la suite, il
en existe deux, au moins, ayant le même reste.
Soit an et ap deux termes de la suite admettant le même reste (n < p). Quel est le reste de la division euclidienne de
ap − an par 2001 ?
3. Soit k et m deux entiers strictement positifs vérifiant k < m.
Démontrer l’égalité : am − ak = am− k × 10 k .
4. Calculer le PGCD de 2001 et de 10. Montrer que si 2001 divise am − ak , alors 2001 divise am− k .
5. Démontrer alors que l’un, au moins, des termes de la suite est divisible par 2001.

4. 84. Eq. dioph.,


On considère deux entiers naturels, non nuls, x et y premiers entre eux.
On pose S = x + y et P = xy.
1. a. Démontrer que x et S sont premiers entre eux, de même que y et S.
b. En déduire que S = x + y et P = xy sont premiers entre eux.
c. Démontrer que les nombres S et P sont de parités différentes (l’un pair, l’autre impair).
2. Déterminer les diviseurs positifs de 84 et les ranger par ordre croissant.
3. Trouver les nombres premiers entre eux x et y tels que : SP = 84.
4. Déterminer les deux entiers naturels a et b vérifiant les conditions suivantes :
 a + b = 84
 avec d = PGCD(a ; b)
 ab = d
3

(on pourra poser a = dx et b = dy avec x et y premiers entre eux).

4. 85. Béout+rotation, France, sept. 2002


On considère un rectangle direct ABCD vérifiant : AB = 10 cm et AD = 5 cm.

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1. Faire une figure : construire ABCD, puis les images respectives M, N et P de B, C et D par la rotation r de centre A
π
et d’angle .
2
2. a. Construire le centre Ω de la rotation r’ qui vérifie r’(A) = N et r’(B) = P. Déterminer l’angle de r’.
b. Montrer que l’image de ABCD par r’ est AMNP.
c. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de la transformation r−1  r ' .

3. On considère les images successives des rectangles ABCD et AMNP par la translation de vecteur DM .
Sur la demi-droite [DA), on définit ainsi la suite de points (Ak), k > 1, vérifiant, en cm, DAk = 5 + 15 k .
Sur la même demi-droite, on considère la suite de points (En), n > 1, vérifiant, en cm, DEn = 6, 55n .
a. Déterminer l’entier k tel que E120 appartienne à [Ak, Ak+1]. Que vaut la longueur AkE120 en cm ?
b. On cherche dans cette question pour quelle valeur minimale n0 le point En0 est confondu avec un point Ak.
Montrer que si un point En est confondu avec un point Ak alors 131n − 300k = 100.
Vérifier que les nombres n = 7 100 et k = 3 100 forment une solution de cette équation.
Déterminer la valeur minimale n0 recherchée.

4. 86. Bézout & suites


 7 1
 xn+1 = 3 xn + 3 yn + 1
On considère les suites (xn) et (yn) définies par x0 = 1, y0 = 8 et  , n∈ ℕ .
 y = 20 x + 8 y + 5
 n+1 3 n 3 n
1. Montrer, par récurrence, que les points Mn de coordonnées (xn ; yn) sont sur la droite ( ∆ ) dont une équation est
5x − y + 3 = 0. En déduire que xn+1 = 4 xn + 2 .
2. Montrer, par récurrence, que tous les xn sont des entiers naturels. En déduire que tous les yn sont aussi des
entiers naturels.
3. Montrer que :
a. xn est divisible par 3 si et seulement si yn est divisible par 3.
b. Si xn et yn ne sont pas divisibles par 3, alors ils sont premiers entre eux.

4. a. Montrer, par récurrence, que xn =


3
(
1 n
4 ×5−2 . )
b. En déduire que 4n × 5 − 2 est un multiple de 3, pour tout entier naturel n.

4. 87. Triplets pythag.,


Soit p un nombre premier donné. On se propose d’étudier l’existence de couples (x ; y) d’entiers naturels
strictement positifs vérifiant l’équation :
(E) : x 2 + y 2 = p2 .
1. On pose p = 2. Montrer que l’équation (E) est sans solution.
On suppose désormais que p est différent de 2 et que le couple (x ; y) est solution de l’équation (E).
2. Le but de cette question est de prouver que x et y sont premiers entre eux.
a. Montrer que x et y sont de parités différentes.
b. Montrer que x et y ne sont pas divisibles par p.
c. En d éduire que x et y sont premiers entre eux.

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3. On suppose maintenant que p est une somme de deux carrés non nuls, c’est-à-dire : p = u2 + v2 où u
et v sont deux entiers naturels strictement positifs.
a. Vérifier qu’alors le couple (u
2
)
− v2 ; 2uv est solution de l’´equation (E).

b. Donner une solution de l’équation (E), lorsque p = 5 puis lorsque p = 13.


4. On se propose enfin de vérifier sur deux exemples, que l’équation (E) est impossible lorsque p n’est pas somme
de deux carrés.
a. p = 3 et p = 7 sont-ils somme de deux carrés ?
b. Démontrer que les équations x 2 + y2 = 9 et x 2 + y 2 = 49 n’admettent pas de solution en entiers naturels
strictement positifs.

4. 88. Bézout,
1. On considère l’équation (E) : 6x + 7y = 57 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Déterminer un couple d’entiers relatifs (u ; v) tel que 6u + 7v = 1 ; en déduire une solution particulière (x0 ; y0) de
l’équation (E).
b. Déterminer les couples d’entiers relatifs solutions de l’équation (E).
  
2. Soit un repère orthonormal (O ; i , j , k ) de l’espace.
On considère le plan (P) d’équation : 6x + 7y + 8z = 57.
 
On considère les points du plan (P) qui appartiennent aussi au plan (O ; i , j ) . Montrer qu’un seul de ces points a
pour coordonnées des entiers naturels ; déterminer les coordonnées de ce point.
3. On considère un point M du plan (P) dont les coordonnées x, y et z sont des entiers naturels.
a. Montrer que l’entier y est impair.
b. On pose y = 2p + 1 où p est un entier naturel.
Montrer que le reste dans la division euclidienne de p + z par 3 est égal à 1.
c. On pose p + z = 3q + 1 où q est un entier naturel. Montrer que les entiers naturels x, p et q vérifient la relation : x
+ p + 4q = 7.
En déduire que q prend les valeurs 0 ou 1.
d. En déduire les coordonnées de tous les points de (P) dont les coordonnées sont des entiers naturels.

4. 89. PGCD,
n est un entier naturel supérieur ou égal à 2.
1. Montrer que n et 2n + 1 sont premiers entre eux.
2. On pose α = n + 3 et β = 2n + 1 et on note δ le PGCD de α et β .
a. Calculer 2α − β et en déduire les valeurs possibles de δ .
b. Démontrer que α et β sont multiples de 5 si et seulement si (n − 2) est multiple de 5.
 a = n3 + 2n2 − 3n
3. On considère les nombres a et b définis par :  .
 b = 2n − n − 1
2

Montrer, après factorisation, que a et b sont des entiers naturels divisibles par (n − 1).
4. a. On note d le PGCD de n(n + 3) et de (2n + 1). Montrer que δ divise d, puis que δ = d .
b. En déduire le PGCD, ∆ , de a et b en fonction de n.
c. Application : Déterminer ∆ pour n = 2 001 ; déterminer ∆ pour n = 2 002.

4. 90. Calendrier,
Soit (E) l’ensemble des entiers naturels écrits, en base 10, sous la forme abba où a est un chiffre supérieur ou égal à
2 et b est un chiffre quelconque. Exemples d’éléments de (E) : 2002 ; 3773 ; 9119. Les parties A et
B peuvent être traitées séparément.
Partie A : Nombre d’éléments de (E) ayant 11 comme plus petit facteur premier.
1. a. Montrer que si un nombre entier n n’a pas de diviseur premier inférieur à n alors il n’en a pas de supérieur à
n.
1. b. Décomposer 1001 en produit de facteurs premiers.
c. Montrer que tout élément de (E) est divisible par 11.
2. a. Quel est le nombre d’éléments de (E) ?
b. Quel est le nombre d’éléments de (E) qui ne sont ni divisibles par 2 ni par 5 ?
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3. Soit n un élément de (E) s’écrivant sous la forme abba.
a. Montrer que : « n est divisible par 3 » équivaut à « a + b est divisible par 3 ».
b. Montrer que : « n est divisible par 7 » équivaut à « b est divisible par 7 ».
4. Déduire des questions précédentes le nombre d’éléments de (E) qui admettent 11 comme plus petit facteur
premier.
Partie B : Etude des éléments de (E) correspondant à une année bissextile.
Soit (F) l’ensemble des éléments de (E) qui correspondent à une année bissextile. On admet que pour tout élément
n de (F), il existe des entiers naturels p et q tels que :
n = 2000 + 4p et n = 2002 + 11q.
1. On considère l’ équation (e) : 4p − 11q = 2 où p et q sont des entiers relatifs.
Vérifier que le couple (6 ; 2) est solution de l’équation (e) puis résoudre l’équation (e).
2. En déduire que tout entier n de (F) peut s’ écrire sous la forme 2024 + 44k où k est un entier relatif.
3. A l’aide de la calculatrice déterminer les six plus petits éléments de (F).
N.B. : Liste des nombres premiers inférieurs à 40 : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ; 11 ; 13 ; 17 ; 19 ; 23 ; 29 ; 31 ; 37.

4. 91. Divisibilité,
Partie I
Soit x un nombre réel.

( )
2
1. Montrer que x 4 + 4 = x 2 + 2 − 4 x2 .

2. En déduire que x4 +4 peut s’écrire comme produit de deux trinômes à coefficients réels.
Partie II
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.
On considère les entiers A = n2 −2n +2 et B = n2 +2n +2 et d leur PGCD.
1. Montrer que n4 +4 n’est pas premier.
2. Montrer que, tout diviseur de A qui divise n, divise 2.
3. Montrer que, tout diviseur commun de A et B, divise 4n.
4. Dans cette question on suppose que n est impair.
a. Montrer que A et B sont impairs. En déduire que d est impair.
b. Montrer que d divise n.
c. En déduire que d divise 2, puis que A et B sont premiers entre eux.
5. On suppose maintenant que n est pair.
a. Montrer que 4 ne divise pas n2 −2n +2.
b. Montrer que d est de la forme d = 2p, où p est impair.
c. Montrer que p divise n. En déduire que d = 2. (On pourra s’inspirer de la démonstration utilisée à la question 4.)

4. 92. PGCD & PPCM


1. Soient a et b des entiers naturels non nuls tels que PGCD(a + b ; ab) = p, où p est un nombre premier.
a. Démontrer que p divise a2. (On remarquera que a2 = a(a +b)−ab).
b. En déduire que p divise a.
On constate donc, demême, que p divise b.
c. Démontrer que PGCD(a ; b) = p.
2. On désigne par a et b des entiers naturels tels que a ≤ b .
 PGCD( a ; b) = 5
a. Résoudre le système  .
 PPCM( a ; b) = 170
 PGCD( a + b ; ab) = 5
b. En déduire les solutions du système :  .
 PPCM( a ; b) = 170

4. 93. PGCD,
4 points
Soit n un entier naturel non nul.
On considère les nombres a et b tels que :
a = 2n3 +5n2 +4n +1 et b = 2n2 +n.
1. Montrer que 2n +1 divise a et b.

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2. Un élève affirme que le PGCD de a et b est 2n +1. Son affirmation est-elle vraie ou fausse ? (La réponse sera
justifiée.)

4. 94. Similitude & Bézout


5 points
 
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal (O ; u, v ) [unité graphique : 6 cm].
On considère la transformation f du plan qui, à tout point M d’affixe z associe le point M0 d’affixe z0 définie par

i
z0 = e 6 et on définit une suite de points (Mn) de la manière suivante :
π
i
M0 a pour afflxe z0 = e 2 et, pour tout entier naturel n, Mn+1 = f (Mn). On appelle zn l’affixe de Mn.
1. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de f. Placer les points M0, M1, M2.
 π 5π n 
i + 
2. Montrer que pour tout entier naturel n, on a l’égalité zn = e  2 6  (on pourra utiliser un raisonnement par
récurrence).
3. Soient deux entiers n et p tels que n soit supérieur ou égal à p. Montrer que deux points Mn et Mp sont confondus
si, et seulement si, (n − p) est multiple de 12.
4. a. On considère l’équation (E) : 12x −5y = 3 où x et y sont des entiers relatifs. Après avoir vérifié que le couple (4 ;
9) est solution, résoudre l’équation (E).
b. En déduire l’ensemble des entiers naturels n tels que Mn appartienne à la demi-droite [Ox).

4. 95. Calendrier,
5 points
Un astronome a observé au jour J0 le corps céleste A, qui apparaît périodiquement tous les 105 jours. Six jours plus
tard (J0 + 6), il observe le corps B, dont la période d’apparition est de 81 jours. On appelle J1 le jour de la prochaine
apparition simultanée des deux objets aux yeux de l’astronome.
Le but de cet exercice est de déterminer la date de ce jour J1.
1. Soient u et v le nombre de périodes effectuées respectivement par A et B entre J0 et J1. Montrer que le couple (u ;
v) est solution de l’équation (E1) : 35x − 27y = 2.
2. a. Déterminer un couple d’entiers relatifs (x0 ; y0) solution particulière de l’équation (E2) : 35x − 27y = 1.
b. En déduire une solution particulière (u0 ; v0) de (E1).
c. Déterminer toutes les solutions de l’équation (E1).
d. Déterminer la solution (u ; v) permettant de déterminer J1.
3. a. Combien de jours s’écouleront entre J0 et J1 ?
b. Le jour J0 était le mardi 7 décembre 1999, quelle est la date exacte du jour J1 ? (L’année 2000 était bissextile.)
c. Si l’astronome manque ce futur rendez-vous, combien de jours devra-t-il attendre jusqu’à la prochaine
conjonction des deux astres ?

4. 96. Bézout,
5 points

1. Soit B une boîte en forme de pavé droit de hauteur L, à base carrée de côté l, où l et L sont des entiers naturels
non nuls tels que l < L. On veut remplir la boîte B avec des cubes tous identiques dont l’arête a est un entier naturel
non nul (les cubes devant remplir complètement la boîte B sans laisser d’espace vide).

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a. Dans cette question, l = 882 et L = 945. Quelle est la plus grande valeur possible pour a ? Quelles sont les valeurs
possibles pour a ?
b. Dans cette question, le volume de la boîte B est v = 77 760. On sait que, pour remplir la boîte B, la plus grande
valeur possible de a est 12. Montrer qu’il y a exactement deux boîtes B possibles, dont on donnera les dimensions.
2. On veut remplir une caisse cubique C, dont l’arête c est un entier naturel non nul, avec des boîtes B toutes
identiques telles que décrites dans la question 1. (Les boîtes B, empilées verticalement, doivent remplir
complètement la caisse C sans laisser d’espace vide).
a. Dans cette question, l = 882 et L = 945. Quelle est la plus petite arête c pour la caisse C ? Quel est l’ensemble de
toutes les valeurs possibles pour l’arête c ?
b. Dans cette question, le volume de la boîte B est 15435. On sait que la plus petite arête possible pour la caisse C est
105. Quelles sont les dimensions l et L de la boîte B ?

4. 97. Bézout,
4 points
1. Montrer que, pour tout entier relatif n, les entiers 14n + 3 et 5n + 1 sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (E) : 87x + 31y = 2 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Vérifier, en utilisant par exemple la question 1., que 87 et 31 sont premiers entre eux. En déduire un couple (u ; v)
d’entiers relatifs tel que 87u + 31v = 1 puis une solution (x0 ; y0) de (E).
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (E) dans ℤ 2 .
c. Application : Déterminer les points de la droite d’équation 87x − 31y − 2 = 0 dont les coordonnées sont des
entiers naturels et dont l’abscisse est comprise entre 0 et 100.
Indication :On remarquera que le point M de coordonnées (x ; y) appartient à la droite (D) si, et seulement si, le
couple (x ; y) vérifie l’équation (E).

4. 98. Repunit,
4 points
1. On considère l’équation (1) d’inconnue (n, m) élément de ℤ 2 : 11n −24m = 1.
a. Justifier, à l’aide de l’énoncé d’un théorème, que cette équation admet au moins une solution.
b. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer une solution particulière de l’équation (1).
c. Déterminer l’ensemble des solutions de l’équation (1).
2. Recherche du P.G.C.D. de 1011 −1 et 1024 −1.
a. Justifier que 9 divise 1011 −1 et 1024 −1.
b. (n, m) désignant un couple quelconque d’entiers naturels solutions de (1), montrer que l’on peut écrire
(1011n −1) − 10(1024m −1) = 9.
c. Montrer que 10 −1 divise 10 −1 (on rappelle l’égalité an − 1 = (a−1)(an−1 +an−2 +———+a0), valable pour tout entier
11 11n

naturel n non nul).


Déduire de la question précédente l’existence de deux entiers N et M tels que :
(1011 −1)N −(1024 −1)M = 9.
d. Montrer que tout diviseur commun à 1024 −1 et 1011 −1 divise 9.
e. Déduire des questions précédentes le P.G.C.D. de 1024 −1 et 1011 −1.

4. 99. PGCD & PPCM,


5 points
Dans tout l’exercice x et y désignent des entiers naturels non nuls vérifiant x < y. S est l’ensemble des couples (x, y)
tels que PGCD(x, y) = y − x.
1. a. Calculer le PGCD(363, 484).
b. Le couple (363, 484) appartient-il à S ?
2. Soit n un entier naturel non nul ; le couple (n, n +1) appartient-il à S ? Justifier votre réponse.
3. a. Montrer que (x, y) appartient à S si et seulement si il existe un entier naturel k non nul tel que
x = k(y − x) et y = (k +1)(y − x).
b. En déduire que pour tout couple (x, y) de S on a : PPCM(x, y) = k(k +1)(y − x).
4. a. Déterminer l’ensemble des entiers naturels diviseurs de 228.
b. En déduire l’ensemble des couples (x, y) de S tels que PPCM(x, y) = 228.

4. 100. Bézout,
4 points
1. On considère x et y des entiers relatifs et l’équation (E) 91x +10y = 1.

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a. Énoncer un théorème permettant de justifier l’existence d’une solution à l’équation (E).
b. Déterminer une solution particulière de (E) et en déduire une solution particulière de l’équation (E’) :
91x +10y = 412.
c. Résoudre (E’).
2. Montrer que les nombres entiers An = 32n −1, où n est un entier naturel non nul, sont divisibles par 8. (Une des
méthodes possibles est un raisonnement par récurrence).
3. On considère l’équation (E’’) A3 x + A2 y = 3296.
a. Déterminer les couples d’entiers relatifs (x, y) solutions de l’équation (E’’).
b. Montrer que (E’’) admet pour solution un couple unique d’entiers naturels. Le déterminer.

4. 101. Bézout & rotation


5 points
Les points A0 = O ; A1 ; … ; A20 sont les sommets d’un polygone régulier de centre A, à 21 côtés, de sens direct.
Les points B0 = O ; B1 ; … ; B14 sont les sommets d’un polygone régulier de centre B, à 15 côtés, de sens direct.
2π 2π
Soit rA la rotation de centre A et d’angle et rB la rotation de centre B et d’angle .
21 15
On définit la suite (Mn) de points par :
- M0 est l’un des points A0, A1, A2, …, A20 ;
- pour tout entier naturel n, M n+1 = rA ( M n ) .
On définit la suite (Pn) de points par :
- P0 est l’un des points B0, B1, B2, …, B14
- pour tout entier naturel n, Pn+1 = rB ( Pn ) .
Le but de l’exercice est de déterminer, pour deux cas particuliers, l’ensemble S des entiers naturels n vérifiant :
Mn = Pn = O.
1. Dans cette question, M0 = P0 = O.
a. Indiquer la position du point M2000 et celle du point P2000.
b. Déterminer le plus petit entier naturel n non nul tel que Mn = Pn = O. En déduire l’ensemble S.
2. Dans cette question, M0 = A19 et P0 = B10. On considère l’équation (E) : 7x − 5y =1 avec x ∈ ℤ et y ∈ ℤ .
a. Déterminer une solution particulière (a ; b) de (E).
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (E).
c. En déduire l’ensemble S des entiers naturels n vérifiant Mn = Pn =O.

4. 102. PGCD,
4 points
Pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 5, on considère les nombres a = n3 − n2 − 12n et b = 2n2 − 7 n − 4 .
1. Montrer, après factorisation, que a et b sont des entiers naturels divisibles par n − 4.
2. On pose α = 2n + 1 et β = n + 3 . On note d le PGCD de α et β .
a. Établir une relation entre α et β indépendante de n.
b. Démontrer que d est un diviseur de 5.
c. Démontrer que les nombres α et β sont multiples de 5 si et seulement si n − 2 est multiple de 5.
3. Montrer que 2n +1 et n sont premiers entre eux.
4. a. Déterminer, suivant les valeurs de n et en fonction de n, le PGCDde a et b.
b. Vérifier les résultats obtenus dans les cas particuliers n = 11 et n = 12.

4. 103. Bézout,
5 points
1. On cherche deux entiers relatifs x et y solutions de l’équation (1) ax + by = 60 (a et b entiers naturels donnés tels
que ab ≠ 0 ). On notera d le plus grand commun diviseur de a et b.
a. On suppose que l’équation (1) a aumoins une solution (x0 ; y0).Montrer que d divise 60.
b. On suppose que d divise 60. Prouver qu’il existe alors au moins une solution (x0 ; y0) à l’équation (1).
2. On considère l’équation (2) : 24x + 36y = 60. (x et y entiers relatifs).
a. Donner le PGCD de 24 et 36 en justifiant brièvement. Simplifier l’équation (2).
b. Trouver une solution évidente pour l’équation (2) et résoudre cette équation.

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On appellera S l’ensemble des couples (x ; y) solutions.
c. Énumérer tous les couples (x ; y) solutions de (2) et tels que : −10 ≤ x ≤ 10 . Donner parmi eux, ceux pour lesquels
x et y sont multiples de 5.
d. Dans le plan rapporté à un repère orthonormal (unité graphique : 1 cm), représenter l’ensemble E des points M
 x = 1 + 3t
de coordonnées (x ; y) telles que :  , t∈ ℝ .
 y = 1 − 2t
e. Montrer que les points ayant pour coordonnées les solutions (x ; y) de l’équation (2) appartiennent à E.
Comment peut-on caractériser S ?

4. 104. Bézout et plans


5 points
1. Déterminer PGCD(2688 ; 3024).
2. Dans cette question, x et y sont deux entiers relatifs.
a. Montrer que les équations (1) et (2) sont équivalentes
(1) 2688x + 3024y = −3360 ;
(2) 8x + 9y = −10.
b. Vérifier que (1 ; −2) est une solution particulière de l’équation (2).
c. Déduire de ce qui précède les solutions de (2).
  
3. Soit un repère orthonormal (O ; i , j , k ) de l’espace. On considère les plans (P) et (Q) d’équations respectives x
+ 2y − z = −2 et 3x − y + 5z = 0.
a. Montrer que (P) et (Q) se coupent suivant une droite (D).
b. Montrer que les coordonnées des points de (D) vérifient l’équation (2).
c. En déduire l’ensemble E des points de (D) dont les coordonnées sont des entiers relatifs.

4. 105. Homothétie & multiples


5 points
 
1. Le plan (P) est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v ) .
Soit A et B dans ce plan d’affixes respectives a = 1 + i ; b = −4 − i.
Soit f la transformation du plan (P) qui à tout point M d’affixe z associe le point M’ d’affixe z’ tel que
  
OM ' = 2 AM + BM .
a. Exprimer z’ en fonction de z.
b. Montrer que f admet un seul point invariant Ω dont on donnera l’affixe. En déduire que f est une homothétie
dont on précisera le centre et le rapport.
2. On se place dans le cas où les coordonnées x et y de M sont des entiers naturels avec 1 ≤ x ≤ 8 et 1 ≤ y ≤ 8.
Les coordonnées (x’ ; y’) de M’ sont alors : x’ = 3x + 2 et y’ = 3y − 1.
a. On appelle G et H les ensembles des valeurs prises respectivement par x’ et y’. Écrire la liste des éléments de G et
H.
b. Montrer que x’ − y’ est un multiple de 3.
c. Montrer que la somme et la différence de deux entiers quelconques ont même parité. On se propose de
déterminer tous les couples (x’ ; y’) de G × H tels que m = x '2 − y '2 soit un multiple non nul de 60.
d. Montrer que dans ces conditions, le nombre x’ − y’ est un multiple de 6. Le nombre x’ − y’ peut-il être un
multiple de 30 ?
e. En déduire que, si x '2 − y '2 est unmultiple non nul de 60, x’ + y’ est multiple de 10 et utiliser cette condition pour
trouver tous les couples (x’ ; y’) qui conviennent.
En déduire les couples (x ; y) correspondant aux couples (x’ ; y’) trouvés.
Correction
1. a. z ' = 2 ( z − a ) + ( z − b ) = 3 z − 2 a − b = 3 z − 6 − i .
1  
b. z = 3 z + 2 − i ⇔ 2 z = −2 + i ⇔ z = −1 + i . On a ΩM ' = 3ΩM donc f est une homothétie de centre Ω et de rapport
2
3.
2. x’ = 3x + 2 et y’ = 3y − 1, et 1 ≤ y ≤ 8.
a. 1 ≤ x ≤ 8 donc 3 × 1 + 2 ≤ x ' ≤ 3 × 8 + 2 ⇔ 5 ≤ x ' ≤ 26
et 1 ≤ y ≤ 8 donc 3 × 1 − 1 ≤ y ' ≤ 3 × 8 − 1 ⇔ 2 ≤ y ' ≤ 23 .

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b. x '− y ' = 3 x + 2 − 3 y + 1 = 3 x − 3 y + 3 = 3 ( x − y + 1 ) .
c. Si on prend deux entiers pairs ou impairs, la somme est paire, la différence également ; si on prend deux entiers
de parité différente, la somme est impaire, la différence également.
d. m = x '2 − y '2 = 60 k ⇔ ( x '− y ' ) ( x '+ y ' ) = 60 k ; x '+ y ' = 3 x + 2 + 3 y − 1 = 3 x + 3 y + 1 = 3 ( x + y ) + 1 .
Si x’ et y’ sont de parité différente, x '− y ' et x '+ y ' sont impairs et leur produit également ; ce ne peut être un
multiple de 60. Donc x’ et y ‘ sont de parité identique ; comme x '− y ' est un multiple de 3 et pair, c’est un multiple
de 6.
Si le nombre x’ − y’ est un multiple de 30, x − y + 1 est un multiple de 10, or x et y sont plus petits que 8, c’est
impossible.
e. Comme x '− y ' est un multiple de 6 et pas de 30, x '− y ' n’est pas divisible par 5 ; pour que x '2 − y '2 soit un
multiple non nul de 60, il faut donc que x’ + y’ soit divisible par 5 ; comme il est pair, c’est un multiple de 10.
 x '− y ' = 6 p  2 x ' = 6 p + 10 q  x ' = 5q + 3 p
On a alors  ⇔ ⇔ avec p = 1 ou 2 et q = 1, 2, 3 ou 4, ce qui donne :
 x ' + y ' = 10 q  2 y ' = 10 q − 6 p  y ' = 5q − 3 p
p q x’ y’ x’ 2 − y’ 2 x y
1 1 8 2 60 2 1
1 2 13 7 120 11/3 8/3
1 3 18 12 180 16/3 13/3
1 4 23 17 240 7 6

2 1 11 −1 120 3 0
2 2 16 4 240 14/3 5/3
2 3 21 9 360 19/3 10/3
2 4 26 14 480 8 5

et donc les solutions en x et y : ( 2 ; 1 ) , ( 7 ; 6 ) , ( 8 ; 5 ) . On pouvait le faire rapidement avec Excel…


y 1 2 3 4 5 6 7 8
y’ 2 5 8 11 14 17 20 23
x x’
1 5 21 0 -39 -96 -171 -264 -375 -504
2 8 60 39 0 -57 -132 -225 -336 -465
3 11 117 96 57 0 -75 -168 -279 -408
4 14 192 171 132 75 0 -93 -204 -333
5 17 285 264 225 168 93 0 -111 -240
6 20 396 375 336 279 204 111 0 -129
7 23 525 504 465 408 333 240 129 0
8 26 672 651 612 555 480 387 276 147

4. 106. Congruences,
5 points
1. a. Pour 1 ≤ n ≤ 6 , calculer les restes de la division euclidienne de 3n par 7.
b. Démontrer que, pour tout n, 3 n+6 − 3 n est divisible par 7. En déduire que 3 n+6 et 3 n ont même reste dans la
division par 7.
c. A l’aide des résultats précédents, calculer le reste de la division euclidienne de 31000 par 7.
d. De manière générale, comment peut-on calculer le reste de la division euclidienne de 3 n par 7, pour n
quelconque ?
e. En déduire que, pour tout entier naturel n, 3 n est premier avec 7.
n−1
2. Soit un = 1 + 3 + 3 + ... + 3
2 n−1
= ∑ 3 , n entier supérieur ou égal à 2.
i =0
i

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a. Montrer que un =
1 n
2
(
3 −1 . )
b. Déterminer les valeurs de n telles que un soit divisible par 7.
c. Déterminer tous les diviseurs de u6 .
Correction
1. a. 30 = 1 ≡ 1[7], 31 = 3 ≡ 3[7], 32 = 9 ≡ 2[7], 33 ≡ 3 × 2[7] ≡ 6[7], 3 4 ≡ 4[7], 3 5 ≡ 5[7], 36 ≡ 1[7].
Tous les 6 termes on retourne au point de départ.

( )
b. 3 n+6 − 3 n = 3 n 36 − 1 or 36 ≡ 1[7] donc 36 − 1 est divisible par 7.

( )
166
c. Divisons 1000 par 6 : 1000 = 6 × 166 + 4 donc 31000 = 36 × 34 ; comme 36 ≡ 1[7] et 3 4 ≡ 4[7] ,on a 31000 ≡ 4[7] .

d. En divisant n par 6 on a une partie qui sera congrue à 1 et l’autre tombera dans les restes calculés au 1.a.
e. En aucun cas on ne peut trouver un reste nul donc pour tout entier naturel n, 3 n est premier avec 7.

2. a. On a la somme des termes d’une suite géométrique de raison 3, de premier terme 1 : un =


2
(
1 n
3 −1 . )
b. un est divisible par 7 lorsque 3 n ≡ 1[7] , soit lorsque n est un multiple de 6.
36 − 1 1 3
c. u6 =
2
=
2
( )( )
3 − 1 33 + 1 = 22 × 7 × 13 ; tous les diviseurs sont donc

1, 13, 7, 91, 2, 26, 14, 182, 4, 52, 28, 364.

4. 107. PGCD & parité,


5 points
Soit n un entier naturel non nul, on considère les entiers suivants : N = 9n + 1 et M = 9n − 1.
1. On suppose que n est un entier pair.Onpose n = 2p, avec p entier naturel non nul.
a. Montrer que M et N sont des entiers impairs.
b. En remarquant que N = M + 2, déterminer le PGCD de M et N.
2. On suppose que n est un entier impair. On pose n = 2p + 1, avec p entier naturel.
a. Montrer que M et N sont des entiers pairs.
b. En remarquant que N = M + 2, déterminer le PGCD de M et N.
3. Pour tout entier naturel non nul n, on considère l’entier 81n2 − 1.
a. Exprimer l’entier 81n2 − 1 en fonction des entiers M et N.
b. Démontrer que si n est pair alors 81n2 − 1 est impair.
c. Démontrer que 81n2 − 1 est divisible par 4 si et seulement si n est impair.

4. 108. Bases,
5 points
On considère l’équation (1) : 20b − 9c = 2 où les inconnues b et c appartiennent à l’ensemble ℤ des nombres
entiers relatifs.
1. a. Montrer que si le couple (b0 ; c0) d’entiers relatifs est une solution de l’équation (1), alors c0 est un multiple de
2.
b. On désigne par d le p.g.c.d. de b0 et c0 . Quelles sont les valeurs possibles de d ?
2. Déterminer une solution particulière de l’équation (1), puis déterminer l’ensemble des solutions de cette
équation.
3. Déterminer l’ensemble des solutions (b ; c) de (1) telles que p.g.c.d.(b ; c) = 2.
4. Soit r un nombre entier naturel supérieur ou égal à 2.
Le nombre entier naturel P, déterminé par
P = α n rn + α n−1 rn−1 + ... + α1 r + α 0
où α n , α n−1 , ..., α1 , α 0 sont des nombres entiers naturels vérifiant 0 < α n < r , 0 ≤ α n−1 < r , …, 0 ≤ α1 < r , 0 ≤ α 0 < r
( r)
est noté α nα n−1 ...α1α 0 ; cette écriture est dite « écriture de P en base r ».
(6 ) (4)
Soit P un nombre entier naturel s’écrivant ca5 et bbaa (en base six et en base quatre respectivement).
Montrer que a+5 est un multiple de 4 et en déduire les valeurs de a, puis de b et de c.

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Donner l’écriture de P dans le système décimal.

4. 109. Bézout, 5 points

Le nombre n est un entier naturel non nul ; on pose a = 4n + 3 et b = 5n + 2 et on note d le PGCD de a et b.


1. Complétez le tableau ci-dessous. Quelle conjecture pouvez vous faire sur d ?
n a b d
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17

2. Calculer 5a – 4b et en déduire les valeurs possibles de d.


3. On considère l’équation (E) : 7k – 4n = 3, où n et k sont deux entiers naturels non nuls.
a. Déterminer une solution particulière de (E), puis tous les couples solutions de (E).
b. En déduire tous les couples d’entiers naturels (n ; k) solutions tels que 4n + 3 = 7k.
4. Déterminer, à l’aide des congruences, les entiers naturels n tels que 5n + 2 soit divisible par 7.
5. Soit r le reste de la division euclidienne de n par 7. Déduire des questions précédentes la valeur de r pour laquelle
d vaut 7.
Pour quelles valeurs de r, d est-il égal à 1 ?
Correction
1.
n a b d
8 35 42 7
9 39 47 1
10 43 52 1
11 47 57 1
12 51 62 1
13 55 67 1
14 59 72 1
15 63 77 7
16 67 82 1
17 71 87 1

Il semble que lorsque n ≡ 1[ 7 ] , d = 7 sinon d = 1.


2. 5 a − 4b = 20 n + 15 − 20 n − 8 = 7 . d divise 7 donc d = 1 ou d = 7.
3. a. (E) : 7k – 4n = 3 : la solution k = 1, n = 1 est évidente. En appliquant la méthode habituelle on a :
 7 k − 4n = 3
 ⇒ 7 ( k − 1 ) − 4( n − 1 ) = 0 ⇒ 7 ( k − 1 ) = 4( n − 1 ) ;
 7 ×1 − 4 ×1 = 3
comme 4 ne divise pas 7 il divise k − 1 , de même comme 7 ne divise pas 4 il divise n − 1 et finalement
 k − 1 = 4p  k = 1 + 4p
 , p∈ℤ ⇔  , p∈ℤ.
 n−1 = 7p  n = 1+ 7p
 k = 1 + 4p ≥ 0  p ≥ −1 / 4
b. (n ; k) entiers naturels :  ⇒ ⇒ p≥0.
 n = 1+ 7p ≥ 0  p ≥ −1 / 7
4. a. Avec un petit tableau :

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n 0 1 2 3 4 5 6
5n+2 mod 7 2 0 5 3 1 6 4

Donc 5n + 2 est divisible par 7 lorsque n ≡ 1[ 7 ] .

5. D’après la question 3. on a 4n + 3 = 7 k lorsque n ≡ 1[ 7 ] , de même pour 5 n + 2 = 7 k . Lorsque n ≡ 1[ 7 ] , a et b sont


divisibles par 7 qui est alors la valeur de d ; il faut donc r = 1.
Pour toutes les autres valeurs de r, ni a ni b ne sont divisibles par 7 et d = 1.

4. 110. Bézout & plan,


5 points
Le but de cet exercice est d’utiliser les solutions d’une équation à deux inconnues entières pour résoudre un
problème dans l’espace.
1. a. Déterminer un couple (x0 ; y0) d’entiers relatifs solutions de l’équation : 48x + 35y = 1.
(On pourra utiliser l’algorithme d’Euclide pour la recherche du PGCD de deux nombres).
b. Déduire de 1. a. tous les couples d’entiers relatifs (x ; y) solutions de cette équation.

2. L’espace étant rapporté à un repère orthonormal, on donne le vecteur u de coordonnées (48 ; 35 ; 24) et le point
A de coordonnées (−11 ; 35 ; −13).
a. Préciser la nature et donner une équation cartésienne de l’ ensemble (P) des points M de l’espace, de
 
coordonnées (x ; y ; z) tels que u. AM = 0 .
b. Soit (D) la droite intersection de (P) avec le plan d’équation z = 16.
Déterminer tous les points de (D) dont les coordonnées sont entières et appartiennent à l’intervalle [−100 ; 100].
En déduire les coordonnées du point de (D), coordonnées entières, situé le plus près de l’origine.

4. 111. Bézout,
5 points
1. On considère l’équation (E) : 8x+ 5y = 1, où (x ; y) est un couple de nombres entiers relatifs.
a. Donner une solution particulière de l’équation (E).
b. Résoudre l’équation (E).
 N = 8a + 1
2. Soit N un nombre naturel tel qu’il existe un couple (a ; b) de nombres entiers vérifiant :  .
 N = 5b + 2
a. Montrer que le couple (a ; b) est solution de (E).
b. Quel est le reste, dans la division de N par 40 ?
3. a. Résoudre l’équation 8x + 5y = 100, où (x ; y) est un couple de nombres entiers relatifs.
b. Au VIIIème siècle, un groupe composé d’hommes et de femmes a dépensé 100 pièces de monnaie dans une
auberge. Les hommes ont dépensé 8 pièces chacun et les femmes 5 pièces chacune. Combien pouvait-il y avoir
d’hommes et de femmes dans le groupe ?

4. 112. Bézout,
5 points
 
Dans le plan muni d’un repère orthonormal (O ; i , j ) , on donne le point A(12 ; 18). On désigne par B un point de
π
(
 
)
 
l’axe (O ; i ) et par C un point de l’axe (O ; j ) tels que AB, AC = − .
2
On appelle x l’abscisse de B et y l’ordonnée de C.
1. Démontrer que le couple (x ; y) est solution de l’équation (E) : 2x +3y = 78.
2. On se propose de trouver tous les couples (B, C) de points ayant pour coordonnées des nombres entiers relatifs.
a. Montrer que l’on est ramené à l’équation (E), avec x et y appartenant à l’ensemble ℤ des nombres entiers
relatifs.
b. À partir de la définition de B et C, trouver une solution particulière (x0 ; y0) de (E) avec x0 et y0 appartenant à ℤ .
c. Démontrer qu’un couple (x ; y) d’entiers relatifs est solution de l’équation (E) si, et seulement si, il est de la forme
(12 + 3k ; 18 − 2k), où k appartient à ℤ .
d. Combien y a-t-il de couples de points (B, C) ayant pour coordonnées des nombres entiers relatifs, tels que :
−6 ≤ x ≤ 21 et −5 ≤ y ≤ 14 ?

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4. 113. Th. de Wilson,
5 points
Les trois parties I, II, III peuvent être traitées indépendamment les unes des autres.
Partie I
Soit E = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10}.
Déterminer les paires {a ; b} d’entiers distincts de E tels que le reste de la division euclidienne de ab par 11 soit 1.
Partie II
1. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.
2. L’entier (n − 1)! + 1 est-il pair ?
3. L’entier (n − 1)! + 1 est-il divisible par un entier naturel pair ?
4. Prouver que l’entier (15 − 1)! + 1 n’est pas divisible par 15.
5. L’entier (11 − 1)!+1 est-il divisible par 11 ?
Partie III
Soit p un entier naturel non premier ( p ≥ 2 ).
1. Prouver que p admet un diviseur q (1< q < p) qui divise (p − 1).
2. L’entier q divise-t-il l’entier (p − 1)! + 1?
3. L’entier p divise-t-il l’entier (p − 1)! + 1?

4. 114. Premiers,
Pour tout entier naturel n, non nul, on considère les nombres
an = 4 × 10 n − 1 , bn = 2 × 10 n − 1 et cn = 2 × 10 n + 1 .
1. a. Calculer a1, b1, c1, a2, b2, c2, a3, b3 et c3.
b. Combien les écritures décimales des nombres an et cn ont-elles de chiffres ? Montrer que an et cn sont divisibles
par 3.
c. Montrer, en utilisant la liste des nombres premiers inférieurs à 100 donnée ci-dessous que b3 est premier.
d. Montrer que pour tout entier naturel non nul n, bn × cn = a2 n .
e. Montrer que PGCD( bn , cn ) = PGCD( cn , 2) . En déduire que bn et cn sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (1) : b3 x + c3 y = 1 d’inconnues les entiers relatifs x et y.
a. Justifier le fait que (1) a au moins une solution.
b. Appliquer l’algorithme d’Euclide aux nombres c3 et b3 ; en déduire une solution particulière de (1).
c. Résoudre l’équation (1).

Liste des nombres premiers inférieurs à 100 : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ; 11 ; 13 ; 17 ; 19 ; 23 ; 29 ; 31 ; 37 ; 41 ; 43 ; 47 ; 53 ; 59 ; 61 ;


67 ; 71 ; 73 ; 79 ; 83 ; 89 ; 97.

4. 115. Congruences,
4 points
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n : 23 n − 1 est un multiple de 7 (on pourra utiliser un raisonnement par
récurrence).
En déduire que 23 n+1 − 2 est un multiple de 7 et que 23 n+2 − 4 est un multiple de 7.
2. Déterminer les restes de la division par 7 des puissances de 2.
3. Le nombre p étant un entier naturel, on considère le nombre entier Ap = 2 p + 22 p + 23 p .
a. Si p = 3n, quel est le reste de la division de Ap, par 7 ?
b. Démontrer que si p = 3n + 1 alors Ap est divisible par 7.
c. Étudier le cas où p = 3n + 2.
4. On considère les nombres entiers a et b écrits dans le système binaire (en base 2) :
a = 1001001000, b = 1000100010000.
Vérifier que ces deux nombres sont des nombres de la forme Ap. Sont-ils divisibles par 7 ?

4. 116. Eq. dioph.,


4 points
Partie A

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On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a ; b) d’entiers naturels admettant
pour somme 11 994 et pour PGCD 1999.
Partie B
On considère l’équation (E) d’inconnue n appartenant à ℕ :
(E) : n2− Sn + 11994 =0
où S est un entier naturel.
On s’intéresse à des valeurs de S telles que (E) admette deux solutions dans ℕ .
1. Peut-on déterminer un entier S tel que 3 soit solution de (E) ? Si oui, préciser la deuxième solution.
2. Peut-on déterminer un entier S tel que 5 soit solution de (E) ?
3. Montrer que tout entier n solution de (E) est un diviseur de 11994. En déduire toutes les valeurs possibles de S
telles que (E) admette deux solutions entières.
Partie C
Comment montrerait-on que 1999 est un nombre premier ? Préciser le raisonnement employé.
La liste de tous les entiers premiers inférieurs à 100 est précisée ci-dessous :
2 3 5 7 11 13 17 19 23 29 31 37 41 43 47 53 59 61 67 71 73 79 83 89 97.
Correction
Partie A
On admet que 1999 est un nombre premier. Déterminer l’ensemble des couples (a ; b) d’entiers naturels admettant
pour somme 11 994 et pour PGCD 1999.
 a = kd
On pose  où d est le PGCD de a et b : a + b = dk + dk ' = d( k + k ') = 1999( k + k ') = 11994 ⇒ k + k ' = 6 .
 b = kd '
Les valeurs possibles de k et k’ et celles de a et b sont donc :
k k' a b
0 6 0 11994
1 5 1999 9995
2 4 3998 7996
3 3 5997 5997
4 2 7996 3998
5 1 9995 1999
6 0 11994 0
Partie B
On considère l’équation (E) d’inconnue n appartenant à ℕ :
(E) : n2− Sn + 11994 =0
où S est un entier naturel.
1. 3 est solution de (E) ssi 9 − 3 S + 11994 = 0 ⇔ S = 4001 ; la deuxième solution est alors 4001−3=3008.
2. 5 est solution de (E) ssi 25 − 5S + 11994 = 0 ⇔ 5S = 12019 , S n’est pas entier, ça ne colle pas.
3. (E) peut s’écrire également 11994 = Sn − n2 = n( S − n) donc n divise 11994.
Comme 11994 = 6 × 1999 = 2 × 3 × 1999 , n peut prendre les valeurs 1, 2, 3, 6, 1999, 3998, 5997 et 11994 d’où
S peut prendre les valeurs 2005, 4001, 5999 et 11995.

n S−n S
1 11994 11995
2 5997 5999
3 3998 4001
6 1999 2005
1999 6 2005
3998 3 4001
5997 2 5999

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11994 1 11995
Partie C
Evident… inutile de dépasser 1999 ≈ 44,7 …

4. 117. Diviseurs+pgcd,
n désigne un entier naturel.
1. Montrer que le pgcd de n – 1 et n + 3 est le même que celui de n + 3 et 4.
Quelles valeurs peut prendre le pgcd de n – 1 et n + 3 ?
2. Déterminer l’ensemble des entiers naturels n tels que n – 1 divise n + 3.
3. Montrer que pour tout n, les entiers n – 1 et n2 + 2n – 2 sont premiers entre eux.
4. Déterminer l’ensemble des entiers n tels que (n – 1)(2n + 1) divise (n + 3)(n2 + 2n – 2).

4. 118. Bézout + ppcm,


1. On considère dans Z2 l’équation (E) :18a + 23b = 2001.
a. Montrer que pour tout couple (a, b) solution de (E) a est un multiple de 23 et b un multiple de 3.
b. Déterminer une solution de (E).
c. Résoudre (E).
2. Déterminer les couples (p, q) d’entiers tels que 18d + 23m = 2001, où d désigne le pgcd de p et q, et m leur ppcm.

4. 119. Base et diviseurs, Bac C, Inde, 1979


Soit B un entier strictement supérieur à 3. Dans tout ce qui suit, les écritures surlignées représentent des nombres
écrits en base B
1. Montrer que 132 est divisible par B + 1 et B + 2
2. Pour quelles valeurs de B 132 est il divisible par 6 ?
3. Montrer que A = 1320 est divisible par 6.

4. 120. Bases+congruences,
1. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel n le reste de la division euclidienne de 4 n par 7.
2. Déterminer suivant les valeurs de l’entier naturel n le reste de la division euclidienne de
A = 8513 n + 8512 n + 851n + 2 par 7 (on pourra remarquer que 851 ≡ 4 [ mod 7 ] ).
4
3. On considère le nombre B qui s’écrit 2103211 . Déterminer dans le système décimal le reste de la division
euclidienne de B par 4.

4. 121. Nombres de Farey et approximation d’un rationnel par un rationnel


Définition
m m' m m' a
On dira que deux fractions irréductibles et sont consécutives si < et s’il n’existe pas de fraction
n n' n n' b
 m m' 
comprise dans l’intervalle ouvert  ; telle que b soit inférieur au plus petit des deux dénominateurs n et n’.
 n n ' 

Théorème
m m'
Deux fractions irréductibles et sont consécutives si et seulement si
n n'
nm '− mn ' = 1 (*)

Démonstration
• Démontrer d’abord que si la relation (*) est vérifiée, alors les deux fractions sont effectivement consécutives
a m m' m
(comparer − et − , dans le cas où b est inférieur à min(n, n’)).
b n n' n
m m'
• Inversement, soit et deux fractions irréductibles ne vérifiant pas la condition(*). On suppose d’abord :
n n'
n ≤ n' .
• Démontrer que l’équation nx – my = 1 a des solutions en nombres entiers, puis donner tous les couples d’entiers
solutions à partir d’une solution (x0, y0).
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• Démontrer qu’un des couples (m”, n”) solution est tel que 1 ≤ n '' < n .
m m'
• Conclure d’après la démonstration du sens direct que les fractions et ne sont pas consécutives.
n n'
• Procéder de façon similaire dans le cas n’ < n, en considérant l’équation : xm’ – yn’ = 1.

Définition
Soit N un entier naturel non nul.
On appelle suite de Farey d’ordre N la suite finie des fractions irréductibles inférieures ou égales à 1, dont le
dénominateur vaut au plus N, classées dans l’ordre croissant.
0 1 1 1 1 2 1 2 3 1 4 3 2 5 3 4 5 6 1
Exemple : la suite de Farey d’ordre 7 est : , , , , , , , , , , , , , , , , , ,
1 7 6 5 4 7 3 5 7 2 7 5 3 7 4 5 6 7 1
m m'
Il est alors immédiat que deux termes successifs d’une suite de Farey : et , sont consécutifs au sens ci-dessus.
n n'
Donc, d’après le Théorème : nm’ – mn’ = 1 (proposition 1).

Examinons maintenant comment une nouvelle fraction s’insère dans la précédente suite de Farey. Supposons que
m m ''
et soient consécutifs dans une suite de Farey, et que dans une suite de Farey postérieure on ait comme
n n ''
m m ' m ''
termes consécutifs : , , . (m’, n’) est une solution de nx – my = 1 ; (m”, n”) est la solution suivante, donc
n n ' n ''
m” = m + m’, n” = n + n’ (proposition 2).

Telle est la formule qui donne l’insertion d’une nouvelle fraction. Il faut donc rechercher les dénominateurs de
fractions consécutives dont la somme est égale au nouvel ordre de Farey.
Par exemple, avant la suite de Farey d’ordre 7 ci-dessus, nous avions celle d’ordre 5 :
0 1 1 1 1 2 1 3 2 3 4 5 1
, , , , , , , , , , , , .
1 6 5 4 3 5 2 5 3 4 5 6 1
1 1 2
Les fractions consécutives dont la somme des dénominateurs fait 7 sont et , entre lesquels va s’intercaler ,
4 3 7
2 1 3
et qui vont donner naissance à , etc.
5 2 7
On peut aussi montrer, plus généralement :
m m ' m '' m ' m + m ''
Si , , sont trois termes successifs d’une suite de Farey, alors = .
n n ' n '' n' n + n ''

Farey était un géologue britannique. Il introduisit en 1816 les suites qui portent son nom, en en énonçant les
propriétés que nous venons de voir. Cauchy compléta ses preuves.
On peut aussi parler de l’approximation rationnelle d’un réel, par exemple sous l’aspect graphique, pour
commencer. Les meilleures fractions approximantes sont les réduites de la fraction continuée. Le “Résultat” ci-
m m'
dessus permet d’affirmer que deux réduites consécutives et vérifient l’équation : nm’ – mn’ = 1 ou – 1.
n n'

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EXERCICES DE MATHEMATIQUES :

NOMBRES COMPLEXES ET ETUDE DES FONCTIONS

EXERCICE 1 :
Donner la forme trigonométrique du complexe 1- i.
1- En déduire l’ensemble des entiers naturels n tels que (1- i)n. soit un réel.
2- P est le polynôme de la variable complexe z :P(z) = z3 + (1 +i)z2 + (2 – 2i)z + 8i.
a) Vérifie que 1-i est une racine de P.
b) Résoudre alors l’équation P(z) = 0 dans C.
3- A,B et C sont trois points (1; -1) ; (0; 2) et (-2; -2) dans un repère orthonormé direct du plan, S la similitude
directe de centre B et transformant A en C.
a) Déterminer le rapport et l’angle de S.
b) Donner l’écriture complexe de S.

EXERCICE 2 :
1) Soit ( E) : 4z2 – 12z + 153 = 0
a) Montrer que si z0 est solution de ( E) alors 𝑧̅0 est aussi solution de ( E).
b) Résoudre ( E) dans C.
2) Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormé (O; 𝑢 ⃗ ; 𝑣 ) d’unité graphique 1cm. On considère les
3 3 1
points A, B, C et P d’affixes respectives : zA = 2 + 6i ; zB = 2 - 6i ; zC= - 3 - 4 𝑖 et zP = 3 + 2i et le vecteur
5
𝑤
⃗⃗ = −1 + 2 𝑖.
a. Déterminer l’affixe zQ du point Q image du point B par la translation t de vecteur 𝑤
⃗⃗
1
b. Déterminer l’affixe zR du point R image du point P par l’homothétie h de centre C et de rapport - 3.
𝜋
c. Déterminer l’affixe zS du point S image du point P par la rotation r de centre A et d’angle - 2 .
3) Démontrer que le quadrilatère PQRS est un parallélogramme.
𝑧 −𝑧
4) Calculer 𝑧𝑅 −𝑧 𝑄 et en déduire la nature précise du parallélogramme PQRS.
𝑃 𝑄
5) Justifier que les points P,Q,R et S appartiennent à un même cercle dont on précisera l’affixe de son centre et son
rayon.

EXERCICE 3 :
1 𝑥
soit f la fonction définie sur R par : f(x) = - 2 + . On note ( C ) sa courbe représentative dans un plan muni d’un
2√𝑥 2+ 1
repère orthonormal, unité 2cm sur les axes.
1. Montrer ( C ) admet deux asymptotes horizontales.
2. Déterminer la dérivée première de f et dresser le tableau de variation de f.
3. Montrer que f admet une bijection réciproque f-1 définie sur un intervalle K que l’on précisera.
4. Montrer que l’équation f(x) = x admet une solution unique 𝛼 et que 𝛼 ∈ [-1,0].
1 1
5. Montrer que ∀𝑥 ∈ 𝑅, | f(x) + 2 | ≤ 2 | x|.
6. Tracer la courbe ( C ) de f et la courbe ( C -1) de f-1 dans le même repère.
Terminale S

Suites Exercices corrigés

1. 1. QCM 1 1. 13. Suite récurrente, France remplt 2007 14


1. 2. Fesic 2002 Exercice 10 1 1. 14. Barycentre 1, N. Caledonie 2005 16
1. 3. Fesic 2004 Exercice 9 2 1. 15. Barycentre 2, N. Calédonie 2004 17
1. 4. Fesic 2004 Exercice 10 2 1. 16. Une exponentielle, Pondicherry 2005 18
1. 5. Fesic 2004 Exercice 11 3 1. 17. Formule de Stirling 19
1. 6. Fesic 2004 Exercice 12 4 1. 18. Suites adjacentes, Antilles 2004 21
1. 7. QCM divers 5 1. 19. Suites adjacentes : calcul de la racine carrée 22
1. 8. ROC+exemples, France 2005 6 1. 20. Suites adjacentes : aire sous une courbe 24
1. 9. Récurrence 1, France 2004 7 1. 21. Suites adjacentes : le principe de la dichotomie 29
1. 10. Récurrence 2, Pondicherry 2004 8 1. 22. Ln et méthode de Newton-Raphson, Asie 2000 30
1. 11. Récurrence 3, Amérique du Nord 2005 8 1. 23. ROC+suite solution équation, Polynésie 2005 33
1. 12. Suite homographique, N. Calédonie 06/2008 12

1. 1. QCM
Répondez par VRAI ou FAUX en JUSTIFIANT (sauf la question f. où il « suffit » de prouver).

Soit (un) une suite géométrique de premier terme u0 = 1 et de raison q ∈ ]0 ; +∞ [.


On note Sn = u0 + u1 + ... + un.
Alors
a. S'il existe n ∈ ℕ tel que un > 2000, alors q > 1.
b. Si q < 1, alors il existe n ∈ ℕ tel que 0 < un < 2.
c. Si q > 1, alors lim S = +∞ .
n→+∞ n
1
d. Si lim Sn = 2 , alors q = .
n→+∞ 2
e. Si q = 2, alors S4 = 15.
f. Démontrer par récurrence que 13 + 23 + ... + n3 = (1 + 2 + 3 + ... + n)2 .
Correction
a. Vrai, b. Vrai, c. Vrai, d. Vrai, e. Faux.
1. 2. Fesic 2002 Exercice 10
On considère la suite ( un )n∈ℕ définie par u0 = 0 , u1 = 1 et, pour tout n ∈ ℕ ,

1 2
un+ 2 = un+1 + un .
3 3
2
On définit les suites ( vn )n∈ℕ et ( wn )n∈ℕ par vn = un+1 − un et wn = un+1 + un .
3
a. La suite ( vn )n∈ℕ est arithmétique.

b. La suite ( wn )n∈ℕ est constante.

3
c. Pour tout n ∈ ℕ , on a : un = ( wn − vn ) .
5
d. La suite ( un )n∈ℕ* n’a pas de limite finie.
Correction

Terminale S 1 F. Laroche
Suites numériques exercices corrigés http://laroche.lycee.free.fr
a. Faux : Si la suite vn est arithmétique, vn+1 − vn est constante :
1 2 5 5 5
vn+1 − vn = (un+ 2 − un+1 ) − ( un+1 − un ) = un+1 + un − 2un+1 + un = − un+1 + un = − vn ;
3 3 3 3 3
5 2
c’est donc faux, mais nous gagnons une information intéressante : vn+1 = − vn + vn = − vn ; vn est
3 3
n
2  2
géométrique de raison − et de premier terme v0 = 1 − 0 = 1 d’où vn =  −  .
3  3
b. Vrai : Recommençons :
2 2 1 2 2 2
wn+1 − wn = un+ 2 + un+1 − un+1 − un = un+1 + un + un+1 − un+1 − un = 0 donc c’est vrai. En plus on a
3 3 3 3 3 3
2
wn = w0 = u1 + u0 = 1 .
3

( wn − vn ) =  un+1 + un − un+1 + un  =  un  = un . Ok !
3 3 2 3 5
c. Vrai :
5 5 3  5 3 

3  2 
n
3
d. Faux : Remplaçons pour calculer un : un =  1 −  −   dont la limite est .

5  3   5

1. 3. Fesic 2004 Exercice 9


Soient l un réel et (un )n∈ℕ une suite réelle à termes tous strictement positifs. Pour les questions a., b., c. on
suppose que un converge vers l.
a. l est strictement positif.
b. Il existe n entier naturel tel que l soit une valeur approchée de un à 10−3 près.
c. La suite (ln un )n∈ℕ converge vers ln(l).
d. On suppose dans cette question que la suite (un )n∈ℕ vérifie pour tout entier naturel n, un+1 = ln un et que
u0 > u1 . On ne suppose pas que la suite (un )n∈ℕ converge.
La suite (un )n∈ℕ est décroissante.
Correction
Question a b c d
Réponse F V F V
a. Si l pouvait être négative, il existerait des termes de un négatifs à partir d’un certain rang ce qui est
impossible.
Par contre l peut être nulle : par exemple les suites qn avec 0 < q < 1 convergent vers 0.
b. La traduction de cette phrase est : il existe n tel que un − l ≤ 10 −3 ; c’est la définition même d’une suite
convergente : il existe N tel que pour tout n > N, un − l ≤ kvn où vn converge vers 0.
c. Supposons que un converge vers 0 alors la suite (ln un )n∈ℕ « convergerait » vers −∞. En fait cette suite
divergerait.
d. La fonction ln est croissante donc si u0 > u1 alors ln u0 > ln u1 ⇔ u1 > u2 , etc. Par récurrence on a
un > un+1 donc bien décroissante. Remarquez que si on avait u0 < u1 alors la suite aurait été croissante. En
fait dans le cas d’une suite un+1 = f (un ) avec f croissante tout dépend de l’ordre des deux premiers termes.

1. 4. Fesic 2004 Exercice 10


1+ i
On considère la suite complexe ( zn )n∈ℕ définie par z0 = 1 et, pour tout entier n, zn+1 = zn . Pour n
2
entier naturel, on appelle Mn le point d’affixe zn.

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1
a. La suite ( zn )n∈ℕ est une suite géométrique de raison
2
.

b. Quel que soit n entier naturel, les triangles OMn Mn+1 sont rectangles.
c. Mn appartient à l’axe des abscisses si et seulement si n est un multiple de 4.

i
e 4
d. Pour tout n entier naturel, zn = .
( 2)
n

Correction
Question a b c d
Réponse F V V V
1+ i 1 1 2 2
a. On a
2
= + =
4 4 2
donc ( zn )n∈ℕ est une suite géométrique de raison
2
.

1+ i
−1
zn+1 − zn 1− i π
b. Il nous faut calculer ( Mn O, Mn Mn+1 ) = arg( ) = arg 2 = arg = − , ainsi que
0 − zn −1 2 4
zn+1 1+ i π π
(OMn , OM n+1 ) = arg( ) = arg = . Le dernier angle vaut donc bien (on aurait pu calculer un seul
zn 2 4 2
angle mais ç’aurait été moins amusant…).
n
 1+ i 
n  2 iπ   2
n
 i

c. On a évidemment zn =  
 z0 =  2 e
4  =  e 4 donc Mn appartient à l’axe des abscisses
 2   
   2 
π 4kπ
si n = kπ ⇔ n = = 4k .
4 π

i
2 1 e 4
d. Avec la réponse au c. et en remarquant que = , on retrouve bien zn = .
( )
2 n
2 2

1. 5. Fesic 2004 Exercice 11


Le plan est rapporté à un repère orthonormé (O ; i , j ) . On considère dans ce repère les points A(1 ; −1),
B(5 ; 3) et I le milieu de [AB]. Soit (G n )n∈ℕ la suite de points définie par :
* G0 = O,
* Pour n entier naturel, Gn+1 est le barycentre de {(Gn ; 2), (A ; 1), (B ; 1)}.
On appelle (xn ; yn) les coordonnées de Gn.
a. G1, G2 et G3 sont alignés.
b. Quel que soit n, Gn+1 est l’image de Gn par l’homothétie de centre I et de rapport 2.
1
c. La suite (un )n∈ℕ définie par un = xn − 3 est une suite géométrique de premier terme −3 et de raison .
2
 1 
d. Pour tout n, xn = 3  1 − n  .
 2 
Correction
Question a b c d
Réponse V F V V
a. En utilisant le barycentre partiel on a Gn+1 barycentre de {(Gn ; 2), (I ; 2)}, soit le milieu de [GnI], tous les
Gn sont donc alignés.
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b. L’homothétie est bien de centre I mais de rapport 1/2. Les coordonnées de I sont (3 ; 2).
 1
 xn+1 − 3 = 2 ( xn − 3)
c. En utilisant la définition d’une homothétie : IM ' = kIM , on a  d’où un = xn − 3 est
 y − 2 = 1 ( y − 2)
 n+1 2
n

géométrique de raison 1/2, de premier terme u0 = x0 − 3 = −3 .


n
1  1 
d. Avec ce qu’on a fait, ( xn − 3) = −3   ⇔ xn = 3  1 − n  . On peut compléter avec le calcul de yn :
2  2 
n
1  1 
yn − 2 = −2   ⇔ yn = 2  1 − n  . Quand n tend vers l’infini xn et yn tendent respectivement vers 3 et 2,
 
2  2 
soit Gn tend vers I (ce qui était prévisible puisqu’à chaque itération on prend le milieu de [GnI]).

1. 6. Fesic 2004 Exercice 12


On considère une droite graduée ∆ d’origine O. On considère les suites de points (G n )n∈ℕ et (H n )n∈ℕ
définies ainsi :
* G0 = O,
* Pour n entier naturel, Gn+1 est le barycentre de {(Gn ; 2), (Hn ; 3)},
* H0 a pour abscisse 1,
* Pour n entier naturel, Hn+1 est le barycentre de {(Gn ; 3), (Hn ; 2)}.
On appelle gn et hn les abscisses respectives de Gn et Hn.
1
a. La suite ( gn − hn ) est une suite géométrique de raison − .
5
b. La suite ( gn + hn ) est une suite constante.
c. Les deux suites gn et hn convergent vers la même limite.
d. Les suites gn et hn sont adjacentes.

Correction
Question a b c d
Réponse V V V F
a. Il faut évidemment trouver les relations entre gn et hn.
Gn+1 barycentre de {(Gn ; 2), (Hn ; 3)} nous donne
2 3
2( gn+1 − gn ) + 3( gn+1 − hn ) = 0 ⇔ 5 gn+1 = 2 gn + 3 hn ⇔ gn+1 = gn + hn ;
5 5
Hn+1 barycentre de {(Gn ; 3), (Hn ; 2)} nous donne
3 2
3( hn+1 − gn ) + 2( hn+1 − hn ) = 0 ⇔ 5hn+1 = 3 gn + 2hn ⇔ hn+1 = gn + hn ;
5 5
2 3 3 2 1
d’où gn+1 − hn+1 = gn + hn − gn − hn = − ( gn − hn ) .
5 5 5 5 5
n n
 1  1
On peut alors calculer gn − hn =  −  ( g0 − h0 ) = −  −  . Quelle est la signification géométrique de ce
 5  5
résultat ?
5 5
b. gn+1 + hn+1 = gn + hn = gn + hn = ... = g0 + h0 = 0 + 1 = 1 . Quelle est la signification géométrique de ce
5 5
résultat ?

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 gn − hn = −(−1 / 5)
n
c. Des deux relations précédentes on tire un petit système :  d’où
 gn + hn = 1
 1
(
 gn = 2 1 − (−1 / 5)
n
) 1
 qui convergent toutes les deux vers , soit le milieu de [G H ]. 0 0

(
 h = 1 1 + (−1 / 5)n
 n 2 ) 2

d. C’est du cours… la condition de monotonie des deux suites n’est pas respectée.
On voit bien qu’à chaque itération la distance [GnHn] est divisée par 5.

0 H1 G2 H2 G1 1

1. 7. QCM divers
1. Pour tout réel x, ex désigne l’image de x par la fonction exponentielle.

( )
ln b
Affirmation 1. a. Pour tous les réels a et b strictement positifs, ea = ba .

Affirmation 1. b. Pour tous les réels a et b strictement positifs, ln ( a + b ) = ln a + ln b .

Affirmation 1. c. La tangente en 1 à la courbe de la fonction exponentielle a pour équation y = ex .

2. Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle ouvert I et soit a un élément de I.

Affirmation 2. a. Si f est continue sur I, alors f admet une seule primitive sur I.

Affirmation 2. b. Si f n’est pas continue en a, alors f n’est pas dérivable en a.


f ( a + h) − f ( a)
Si f n’est pas dérivable en a, alors la fonction h ֏ a une limite infinie
Affirmation 2. c. h
en a.

3. On considère deux suites ( un ) et ( vn ) définies sur ℕ .

Si ( un ) est monotone décroissante et minorée et ( vn ) est monotone croissante et


Affirmation 3. a.
majorée alors ( un ) et ( vn ) convergent vers la même limite.

Affirmation 3. b. Si on a an < un+1 − un < bn avec a et b dans l’intervalle ] 0 ; 1 [ alors un converge.

Affirmation 3. c. Si ( un ) converge, alors la suite ( ln un ) converge.

1 − x n +1
Soit n∈ ℕ * . On considère la fonction f définie sur ]1 ; +∞ [ par : f ( x) = .
1− x
Affirmation 3. d.
f est dérivable sur ]1 ; +∞ [ et pour tout x > 1, on a :
f’(x) = 1+2x + 3x2 + 4x3 + · · · + nxn−1.

Correction
1. Pour tout réel x, ex désigne l’image de x par la fonction exponentielle.

(e ) ( )
ln b a
a
Affirmation 1. a. Vrai : = eln b = ba .

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Affirmation 1. b. Faux : ln ( a + b ) ≠ ln a + ln b = ln ( ab ) .

Affirmation 1. c. Vrai : en 1, la tangente est y = e1 ( x − 1 ) + e1 = ex − e + e = ex .

2. Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle ouvert I et soit a un élément de I.

Faux : Si f est continue sur I, alors f admet une infinité de primitives sur I, toutes
Affirmation 2. a.
différentes d’une constante.

Affirmation 2. b. Vrai : Si f n’est pas continue en a, on n’a pas f(a) et f n’est pas dérivable en a.
Affirmation 2. c. Faux : pas forcément, on peut avoir des demi-tangentes.

3. On considère deux suites ( un ) et ( vn ) définies sur ℕ .

Affirmation 3. a. Faux : il faudrait par exemple en plus que vn − un tende vers 0.

Vrai : un est croissante, et si on fait la somme des inégalités an < un+1 − un < bn , on a
1 − an+1 1 − b n +1
∑ ∑
1
Affirmation 3. b. ak < un+1 − u0 < bk ⇔ + u0 < un+1 < + u0 < + u0 ; donc un
k k
1− a 1− b 1− b
est bornée.

Affirmation 3. c. Faux : Si ( un ) converge vers 0, alors la suite ( ln un ) diverge.


Affirmation 3. d. Vrai : f ( x) = 1 + x + x2 + ... + x n ⇒ f '( x) = 1 + 2 x + ... + nx n−1 .

1. 8. ROC+exemples, France 2005


4 points
Cet exercice constitue une restitution organisée de connaissances.
PARTIE A : QUESTION DE COURS
On suppose connus les résultats suivants :
(1) deux suites (un) et (vn) sont adjacentes lorsque : l'une est croissante, l'autre est décroissante et un − vn
tend vers 0 quand n tend vers +∞ ;
(2) si (un) et (vn) sont deux suites adjacentes telles que (un) est croissante et (vn) est décroissante, alors pour
tout n appartenant à ℕ , on a un ≤ vn ;
(3) toute suite croissante et majorée est convergente ; toute suite décroissante et minorée est convergente.
Démontrer alors la proposition suivante :
« Deux suites adjacentes sont convergentes et elles ont la même limite ».
PARTIE B
On considère une suite (un), définie sur ℕ dont aucun terme n'est nul.
−2
On définit alors la suite (vn) sur ℕ par vn = .
un
Pour chaque proposition, indiquer si elle est vraie ou fausse et proposer une démonstration pour la réponse
indiquée. Dans le cas d'une proposition fausse, la démonstration consistera à fournir un contre exemple.
Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
1. Si (un) est convergente, alors (vn) est convergente.
2. Si (un) est minorée par 2, alors (vn) est minorée par −1.
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3. Si (un) est décroissante, alors (vn) est croissante.
4. Si (un) est divergente, alors (vn) converge vers zéro.
Correction
PARTIE A : « Deux suites adjacentes sont convergentes et elles ont la même limite ».
On a un ≤ vn et (vn) décroissante donc un ≤ vn ≤ ... ≤ v0 d’où (un) est majorée et converge vers l ; même
chose pour (vn) qui est décroissante et minorée par u0 et converge vers l’.
Comme un − vn tend vers 0 quand n tend vers +∞ , on a l − l ' = 0 ⇒ l = l ' .
Pour une première ROC la difficulté est raisonnable… Inutile de raconter sa vie non
plus !
−2
PARTIE B : (un) non nulle, vn = .
un
1. Si (un) est convergente, alors (vn) est convergente :
Faux : n’importe quelle suite convergente vers 0 ne marche pas, prendre par exemple 1/n.
2. Si (un) est minorée par 2, alors (vn) est minorée par −1 :
1 1 1 1 2 2
Vrai : 2 ≤ un ⇒ ≥ ⇒ − ≤ − ⇒ − ≤ − ⇒ −1 ≤ vn .
2 un 2 un 2 un
3. Si (un) est décroissante, alors (vn) est croissante :
−2 −2 −2(un − un+1 )
Faux ; vn+1 − vn = − = ; si (un) est décroissante, un+1 ≤ un ⇒ 0 ≤ un − un+1 , le numérateur
un+1 un un un+1
est négatif, si le dénominateur est positif, soit lorsque la suite (un) n’a que des termes positifs, (vn) est
décroissante.
4. Si (un) est divergente, alors (vn) converge vers zéro.
Faux : une suite peut être divergente sans tendre vers l’infini, par exemple un = (−1)n diverge, de même
évidemment que vn .
Dans l’ensemble les questions ne sont pas trop compliquées, la fabrication de contre-
exemples est une bonne activité qui permet la compréhension des phénomènes en jeu.
Il est vrai que ne pas connaître les réponses est déstabilisant, mais les correcteurs feront
certainement preuve de compréhension.
1. 9. Récurrence 1, France 2004
u =1
On considère la suite (un) définie par  0 pour tout entier naturel n.
 un+1 = un + 2n + 3
1. Etudier la monotonie de la suite (un).
2. a. Démontrer que, pour tout entier naturel n, un > n2 .
b. Quelle est la limite de la suite (un) ?
3. Conjecturer une expression de un en fonction de n, puis démontrer la propriété ainsi conjecturée.

Correction
1. un+1 − un = 2n + 3 qui est évidemment positif. un est croissante.

2. a. Par récurrence : u0 = 1 > 02 , la propriété est vraie au rang 0. Au rang n + 1 il faut montrer que
un+1 > (n + 1)2 = n2 + 2n + 1 ; or si un > n2 , alors un+1 > n2 + 2n + 3 qui est évidemment supérieur à
2
n + 2n + 1 . C’est fini.
b. Comme et que n2 tend vers +∞ lorsque n tend vers +∞, un tend clairement vers +∞.

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3. On calcule les premières valeurs de un : u0 = 1, u1 = 1 + 2.0 + 3 = 4, u2 = 4 + 2.1 + 3 = 9, u3 = 9 + 2.2 + +3 = 16 .
On voit apparaître la suite des carrés des entiers avec un décalage d’un cran par rapport à l’indice ; il s’agit
donc de montrer que un = (n + 1)2 : encore une récurrence.
un+1 = ( n + 1)2 + 2n + 3 = n2 + 2n + 1 + 2n + 3 = n2 + 4n + 4 = (n + 2)2 . C’est bon.

1. 10. Récurrence 2, Pondicherry 2004


1
1. Soit la suite u définie par u0 = 0, un+1 = .
2 − un
a. Claculer u1 , u2 , u3 . On exprimera chacun des termes sous forme d’une fraction irréductible.
b. Comparer les quatre premiers termes de la suite u aux quatre premiers termes de la suite w définie par
n
wn = .
n+1
c. A l’aide d’un raisonnement par récurrence, démontrer que, pour tout entier naturel n, un = wn .
 n 
2. Soit v la suite définie par vn = ln  .
 n+1 
a. Monter que v1 + v2 + v3 = − ln 4 .
b. Soit Sn la somme définie pour tout entier n non nul par Sn = v1 + v2 + ... + vn . Exprimer Sn en fonction de
n. Déterminer la limite de Sn lorsque n tend vers l’infini.
Correction
1 1 1 2 1 3
1. a. On a u0 = 0 , u1 = = , u2 = = , u3 = = .
2−0 2 2 −1 / 2 3 2−2/3 4
n
b. On voit facilement que les termes de un sont ceux de wn = .
n+1
0
c. Par récurrence (ainsi que demandé) ; on vérifie au rang 0 : u0 = 0, wn = = 0 , ok.
1
1 n+1
Supposons alors que un = wn et montrons que un+1 = wn+1 : ceci est équivalent à = , soit
2 − un n + 2
n+2 n + 2 2n + 2 − n − 2 n
2 − un = ⇔ un = 2 − = = . Tout va bien.
n+1 n+1 n+1 n+1
1 2 3
2. a. v1 = ln   , v2 = ln   , v3 = ln   .
2 3 4
On peut utiliser ln(a/b) = lna − lnb : v1 + v2 + v3 = ln 1 − ln 2 + ln 2 − ln 3 + ln 3 − ln 4 = − ln 4 ou bien
1 2 3 123  1
ln(ab) = lna + lnb : v1 + v2 + v3 = ln + ln + ln = ln   = ln 4 = − ln 4 .
2 3 4 234 
1 2 n −1 n
b. Sn = v1 + v2 + ... + vn = ln + ln + ... + ln + ln ,
2 3 n n+1
soit Sn = ln1 − ln 2 + ln 2 − ln 3 + ... + ln(n − 1) − ln n + ln n − ln(n + 1) .
Tous les termes intermédiaires disparaissent ; on a donc Sn = − ln( n + 1) qui tend évidemment vers −∞.

1. 11. Récurrence 3, Amérique du Nord 2005


6 points
Le graphique ci-dessous sera complété et remis avec la copie.
2x + 1
Soit la fonction f définie sur l’intervalle [0 ; 2] par f ( x) = .
x +1

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1. Étudier les variations de f sur l’intervalle [0 ; 2]. Montrer que si x ∈ [ 1 ; 2 ] alors f ( x) ∈ [ 1 ; 2 ] .
2. (un) et (vn) sont deux suites définies sur ℕ par :
u0 = 1 et pour tout entier naturel n, un+1 = f (un ) ,
v0 = 2 et pour tout entier naturel n, vn+1 = f ( vn ) .
a. Le graphique donné en annexe représente la fonction f sur l’intervalle [0 ; 2]. Construire sur l’axe des
abscisses les trois premiers termes de chacune des suites (un) et (vn) en laissant apparents tous les traits de
construction.
À partir de ce graphique, que peut-on conjecturer concernant le sens de variation et la convergence des
suites (un) et (vn) ?
b. Montrer à l’aide d’un raisonnement par récurrence que :
Pour tout entier naturel n, 1 ≤ vn ≤ 2 .
Pour tout entier naturel n, vn+1 ≤ vn .
On admettra que l’on peut démontrer de la même façon que :
Pour tout entier naturel n, 1 ≤ un ≤ 2 .
Pour tout entier naturel n, un ≤ un+1 .
vn − un
c. Montrer que pour tout entier naturel n, vn+1 − un+1 = .
( vn + 1 ) ( un + 1 )
1
En déduire que pour tout entier naturel n, vn − un ≥ 0 et vn+1 − un+1 ≤ ( vn − un ) .
4
n
1
d. Montrer que pour tout entier naturel n, vn − un ≤   .
4
e. Montrer que les suites (un) et (vn) convergent vers un même réel α . Déterminer la valeur exacte de α .

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Correction
1 3 5
1. f '( x) = 2
> 0 donc f est croissante ; f (1) = > 1 et f (2) = < 2 donc si x ∈ [ 1 ; 2 ] , f ( x) ∈ [ 1 ; 2 ] .
( x + 1) 2 3
2. a. Visiblement la suite un est croissante, et converge vers le point d’intersection entre la courbe de f et la
droite (y = x), soit environ 1,6 ; de même vn semble décroissante et converger vers le même point.

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b. Pour n = 0, on a v0 = 2 qui est bien dans l’intervalle [1 ; 2] ; par ailleurs si 1 ≤ vn ≤ 2 alors comme f est
croissante, f (1) ≤ f ( vn ) ≤ f (2) ⇒ 1 ≤ vn+1 ≤ 2 ; la propriété est toujours vraie.
5
De même on a v1 = f (2) = ≤ v0 ; par ailleurs si vn+1 ≤ vn ⇒ f ( vn+1 ) ≤ f ( vn ) ⇒ vn+ 2 ≤ vn+1 , etc.
3
5
Remarquez que c’est v1 = f (2) = ≤ v0 qui entraîne tous les autres termes derrière avec la complicité de la
3
3
croissance de f. Pour un c’est pratiquement pareil, sauf que u1 = f (u0 ) = > u0 et donc, etc.
2
c. On n’échappe pas au calcul :
2vn + 1 2un + 1 2un vn + 2vn + un + 1 − 2un vn − vn − 2un − 1 vn − un
vn+1 − un+1 = − = = .
vn + 1 un + 1 ( vn + 1 )( un + 1 ) ( vn + 1 )( un + 1 )
vn+1 − un+1 est du signe de vn − un ; comme v0 − u0 = 2 − 1 > 0 , par récurrence on a vn − un ≥ 0 ; on a
1 1 1 1 1
vn > 1 ⇒ vn + 1 > 2 ⇒ < et pareil pour un donc vn+1 − un+1 ≤ . ( vn − un ) = ( vn − un ) .
vn + 1 2 2 2 4
0
1
d. Encore une récurrence : v0 − u0 = 2 − 1 = 1 ≤   = 1 ; grâce à la relation précédente on a évidemment
4
n n +1
( vn − un ) ≤   =  
1 1 1 1
vn+1 − un+1 ≤ .
4 4 4  4

Terminale S 11 F. Laroche
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n
1
e. Les suites un et vn sont adjacentes car 0 ≤ vn − un ≤   ⇒ 0 ≤ lim ( vn − un ) ≤ 0 ⇒ lim ( vn − un ) = 0 ;
4 n→∞ n→∞

elles convergent bien vers une même limite α telle que


 1+ 5
2α + 1  α1 = ≈ 1, 618
 2
α = f (α ) = ⇔ α 2 + α = 2a + 1 ⇔ α 2 − α − 1 = 0 ⇒  .
α +1  α = 1 − 5 ≈ −0, 618
 1 2
1+ 5
La limite est donc la première racine, soit α1 = .
2
1. 12. Suite homographique, N. Calédonie 06/2008
5 points
9
On considère la fonction f définie sur ]−1 ; 6[ par f ( x ) = . On définit pour tout entier n la suite (Un)
6−x
 U0 = −3
par  .
 Un+1 = f ( Un )
1. La courbe représentative de la fonction f est donnée ci-dessous accompagnée de celle de la droite
d’équation y = x. Construire, sur ce graphique les points M0(U0 ; 0), M1(U1 ; 0), M2(U2 ; 0), M3(U3 ; 0) et
M4(U4 ; 0).
Quelles conjectures peut-on formuler en ce qui concerne le sens de variation et la convergence éventuelle
de la suite (Un) ?
9
2. a. Démontrer que si x < 3 on a alors < 3 . En déduire que Un < 3 pour tout entier naturel n.
6−x
b. Étudier le sens de variation de la suite (Un).
c. Que peut-on déduire des questions 2. a. et 2. b. ?
1
3. On considère la suite (Vn) définie par Vn = pour tout entier naturel n.
Un − 3
1
a. Démontrer que la suite (Vn) est une suite arithmétique de raison − .
3
b. Déterminer Vn puis Un en fonction de n.
c. Calculer la limite de la suite (Un).

Terminale S 12 F. Laroche
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Correction
1. Voir la figure ci-dessous.

Terminale S 13 F. Laroche
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La suite semble croissante et converger vers le point (3 ; 3), soit vers une limite égale à 3.
1 1 9
2. a. Si x < 3, − x > −3 ⇒ 6 − x > 3 ⇒ < ⇒ < 3 (on aurait pu utiliser les variations de f).
6−x 3 6−x
9
Par récurrence on a alors : U0 < 3 par définition ; si Un < 3 alors f ( Un ) = < 3 et donc Un+1 < 3 .
6 − Un

U 2 − 6Un + 9 ( Un − 3 )
2
9
b. Un+1 − Un = − Un = n = qui est positif puisuqe Un < 6 .
6 − Un 6 − Un 6 − Un
La suite est croissante.
c. Un est croissante et majorée, elle converge donc.
1 1 1
3. a. Vn = ⇔ Un − 3 = ⇔ Un = 3 + ; on a donc en remplaçant :
Un − 3 Vn Vn
9 1 9 1 9 9Vn 9V − 9Vn + 3 3
Un+1 = ⇔ 3+ = ⇔ = −3 = −3 = n = ,
6 − Un Vn+1 1 Vn+1 1 3Vn − 1 3Vn − 1 3Vn − 1
6 −3− 3−
Vn Vn
3Vn − 1 1 1
soit Vn+1 = = Vn − ; (Vn) est une suite arithmétique de raison − .
3 3 3
1 1 1 1 1 + 2n 1 6
b. V0 = = − d’où Vn = V0 + nr = − − n = − et Un = 3 + = 3− .
U0 − 3 6 6 3 6 Vn 2n + 1
c. La limite de la suite (Un) est alors bien évidemment 3…
1. 13. Suite récurrente, France remplt 2007
6 points

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1 23
1. La suite u est définie par : u0 = 2 et un+1 = un + pour tout entier naturel n.
3 27
1 23
a. On a représenté dans un repère orthonormé direct du plan ci-dessous, la droite d’équation y = x+
3 27
et le point A de coordonnées (2 ; 0).
Construire sur l’axe des abscisses les quatre premiers termes de la suite u.
23
b. Démontrer que si la suite u est convergente alors sa limite est l = .
18
23
c. Démontrer que pour tout entier naturel n on a : un > .
18
d. Étudier la monotonie de la suite u et donner sa limite.
n+1
1  1 
∑ 10
1
2. a. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 1. Démontrer que : k
=  1 − n  c’est-à-dire que
k= 2
90  10 
1 1 1 1  1 
+ + ... + = 1− n  .
10 2
10 3
10 n+1 90  10 
b. La suite v est définie par vn = 1,277 7. . .7 avec n décimales consécutives égales à 7.
Ainsi v0 = 1,2, v1 = 1,27 et v2 = 1,277.
En utilisant le 2. a. démontrer que la limite de la suite v est un nombre rationnel r (c’est-à-dire le quotient
de deux entiers).

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3. La suite u définie au 1. et la suite v sont-elles adjacentes ? Justifier.

Correction
1 23
1. u0 = 2 et un+1 = un + .
3 27
a. Construire sur l’axe des abscisses les quatre premiers termes de la suite u.
1 23 2 23 23
b. Si la suite u est convergente alors sa limite l est telle que l = l+ ⇔ l= ⇔l= .
3 27 3 27 18
23
c. Par récurrence : u0 = 2 > .
18
23 1 23 1 23 23 23 + 46 69 23
On suppose un > , alors un+1 = un + > × + = = = CQFD.
18 3 27 3 18 27 54 54 18
1 23 2 23 2 23 23
d. un+1 − un = un + − un = − un + qui est positif lorsque − un > − ⇔ un < , ce qui est faux
3 27 3 27 3 27 18
23
donc un est décroissante. La suite est décroissante, minorée elle converge donc vers l = .
18
2. a. Somme des n premiers termes (de 2 à n+1 il y a n termes) d’une suite géométrique de premier terme
 1 
n+1  1− n 
10  = 1  1 − 1  .

1 1 1 1 1
= et de raison : = 
2 100 10 k 100  1  90  
10 n 
10 k= 2 10 1 −
 10 

1 1 1
b. v0 = 1, 2 , v1 = v0 + 0, 07 = v0 + 7 2
, v2 = v1 + 0, 007 = v0 + 7 2
+7 , etc.
10 10 10 3
 1 1 1   1  1  1
On a donc vn = 1, 2 + 7  2 + 3 + ... + n+1  = 1, 2 + 7   1 − n   . Lorsque n tend vers +∞ ,
 10 10 10   
90 10   10 n
7 12 7 115 23
tend vers 0 et vn tend vers 1, 2 + = + = = .
90 10 90 90 18
3. u décroissante et minorée, v croissante et majorée (évident) ; elles ont même limite, elles sont adjacentes.
1. 14. Barycentre 1, N. Caledonie 2005
5 points
PARTIE A
Étant donnés deux points distincts A0 et B0 d’une droite, on définit les points : A1 milieu du segment [A0B0]
et B1 barycentre de {(A0, 1) ; (B0, 2)}.
Puis, pour tout entier naturel n, An+1 milieu du segment [AnBn] et Bn+1 barycentre de {(An, 1) ; (Bn, 2)}.
1. Placer les points A1 , B1, A2 et B2 pour A0B0= 12 cm.
Quelle conjecture peut-on faire sur les points An et Bn quand n devient très grand ?

2. On munit la droite (A0B0) du repère (A 0 ;i ) avec i = 121 A B


0 0 .

Soit un et vn les abscisses respectives des points An et Bn. Justifier que pour tout entier naturel n strictement
positif, on a
un + vn un + 2vn
un+1 = et vn+1 = .
2 3
PARTIE B
un + vn un + 2vn
On considère les suites (un) et (vn) définies par u0 = 0 ; v0 = 12 ; un+1 = et vn+1 = .
2 3
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1. Démontrer que la suite (wn) définie par wn = vn − un est une suite géométrique convergente et que tous
ses termes sont positifs.
2. Montrer que la suite (un) est croissante puis que la suite (vn) est décroissante.
3. Déduire des deux questions précédentes que les suites (un) et (vn) sont convergentes et ont la même
limite.
4. On considère la suite (tn) définie par tn = 2un + 3vn. Montrer qu’elle est constante.
PARTIE C
À partir des résultats obtenus dans les parties A et B, préciser la position limite des points An et Bn quand n
tend vers +∞ .
Correction
PARTIE A
An+1 milieu du segment [AnBn] et Bn+1 barycentre de {(An, 1) ; (Bn, 2)}.
1.

B2
A0 A1 A2 B1 B0

Même quand n n’est pas très grand, les suites de points convergent vers un point qui semble être à peu près
au milieu de [A2B2].
2. On a dans ce repère les abscisses suivantes : u0 = 0 et v0 = 12 .
un + vn
Si un et vn sont les abscisses des points An et Bn, on a un+1 = car An+1 est le milieu de [AnBn] et
2
1.un + 2.vn un + 2vn
vn+1 = = car Bn+1 est le barycentre de {(An, 1) ; (Bn, 2)}.
1+ 2 3
PARTIE B
un + 2vn un + vn 2un + 4vn − 3un − 3 vn vn − un
1. wn = vn − un ⇒ wn+1 = vn+1 − un+1 = − = = donc wn est une suite
3 2 6 6
1 12
géométrique de raison 1/6, donc convergente vers 0. Tous ses termes sont positifs car wn = w0 n
= .
6 6n
un + vn − 2un vn − un 1
2. un+1 − un = = = wn > 0 donc (un) est croissante ;
2 2 2
un + 2vn − 3 vn 1
vn+1 − vn = = − wn < 0 donc la suite (vn) est décroissante.
3 3
3. Comme wn > 0 , on a un < vn donc un est croissante majoée, vn décroissante minorée, les suites (un) et
(vn) sont convergentes et sont adjacentes car lim wn = 0 ; elles ont donc la même limite.
n→∞

un + vn un + 2vn
4. tn+1 = 2un+1 + 3vn+1 = 2 +3 = un + vn + un + 2vn = 2un + 3 vn = tn = ... = t0 = 2u0 + 3v0 = 36 .
2 3
PARTIE C
Comme un et vn tendent vers la même limite l, en remplaçant dans tn on a :
36
tn = 2un + 3 vn = 36 → 2l + 3l = 5l = 36 ⇒ l = .
5
1. 15. Barycentre 2, N. Calédonie 2004
On considère les deux suites (un ) et ( vn ) définies, pour tout entier naturel n, par :

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 u0 = 3  v0 = 4
 
 un + vn
et  un+1 + vn .
u
 n+1 =  vn+1 =
 2  2
1. Calculer u1 , v1 , u2 , v2 .
2. Soit la suite ( wn ) définie pour tout entier naturel n par wn = vn − un .
1
a. Montrer que la suite ( wn ) est une suite géométrique de raison .
4
b. Exprimer wn en fonction de n et préciser la limite de la suite ( wn ) .
3. Après avoir étudié le sens de variation des suites (un ) et ( vn ) , démontrer que ces deux suites sont
adjacentes. Que peut-on en déduire ?
un + 2vn
4. On considère à présent la suite (tn ) définie, pour tout entier naturel n, par tn = .
3
a. Démontrer que la suite (tn ) est constante.
b. En déduire la limite des suites (un ) et ( vn ) .
Correction
u0 + v0 7 u +v 15 u +v 29 u +v 59
1. u1 = = , v1 = 1 0 = , u2 = 1 1 = , v2 = 2 1 = .
2 2 2 4 2 8 2 16
un + vn
− un
u +v u +v u −u 2 u + v − 2un vn − un 1
2. a. wn+1 = vn+1 − un+1 = n +1 n − n n = n +1 n = = n n = = wn .
2 2 2 2 4 4 4
1 1
b. w0 = v0 − u0 = 4 − 3 = 1 donc wn = 1. n
= ; sa limite est évidemment 0.
4 4n
un+1 − un
3. On a vu que = wn+1 > 0 donc un est croissante ; par ailleurs wn = vn − un > 0 donc un > vn ;
2
1 1 1 1 u +v 1
enfin vn+1 − vn = un+1 + vn − vn = (un+1 − vn ) = ( n n − vn ) = (un − vn ) < 0 donc vn est décroissante.
2 2 2 2 2 4
Il reste à montrer que lim( un − vn ) = 0 or c’est justement la limite de wn . Les suites (un ) et ( vn )
n→∞
convergent donc vers la même limite (inconnue pour l’instant…).
un+1 + 2vn+1 1  un + vn u +v  1 u +v u +v  1
4. a. tn+1 = =  + 2 n+1 n  =  n n + n n + vn  = ( un + 2vn ) = tn . On a donc
3 3 2 2  3 2 2  3
1 7
tn = (u0 + v0 ) = .
3 3
7 1 7
b. Les suites (un ) et ( vn ) ont même limite l donc à l’infini, en remplaçant dans tn : = ( l + 2l ) ⇒ l = .
3 3 3
1. 16. Une exponentielle, Pondicherry 2005
6 points
n10
Pour tout entier naturel n, on pose un = . On définit ainsi une suite (un )n∈ℕ .
2n
1. Prouver, pour tout entier naturel n non nul, l’équivalence suivante :
10
 1
un+1 ≤ 0, 95un si et seulement si  1 +  ≤ 1, 9 .
 n

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10
 1
2. On considère la fonction f définie sur [1 ; + ∞[ par f ( x) =  1 +  .
 x
a. Etudier le sens de variation et la limite en +∞ de la fonction f.
b. Montrer qu’il existe dans l’intervalle [1 ; + ∞[ un unique nombre réel α tel que f (α ) = 1, 9 .
c. Déterminer l’entier naturel n0 tel que n0 − 1 ≤ α ≤ n0 .
10
 1
d. Montrer que, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 16, on a :  1 +  ≤ 1, 9 .
 n
3. a. Déterminer le sens de variation de la suite (un ) à partir du rang 16.
b. Que peut-on en déduire pour la suite ?
4. En utilisant un raisonnement par récurrence, prouver, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 16,
l’encadrement : 0 ≤ un ≤ 0, 95n−16 u16 . En déduire la limite de la suite (un )n∈ℕ .
Correction
1. On remplace, on simplifie et on a ce qui est demandé :
10 10
(n + 1)10 n10 ( n + 1)10 2n.2  n+1   1
un+1 ≤ 0, 95un ⇔ ≤ 0, 95 ⇔ ≤ 0, 95 ⇔  ≤ 1, 9 ⇔  1 +  ≤ 1, 9 .
2 n +1 2n n10 2n  n   n

′ 
10 9 9
 1  1 1  1  1
2. a. f ( x) =  1 +  ; f '( x) = 10  1 +   1 +  = 10  −  1 +  < 0 donc f est décroissante ;
 x  x   x  x2   x
10
 1
lim  1 +  = 110 = 1 .
x→+∞  x
b. f (1) = 210 et f décroissante donc f est bijective de [1 ; + ∞[ vers ]1 ; 210 ] ; comme 1,9 est dans cet
intervalle, il existe bien un unique réel α tel que f (α ) = 1, 9 .
c. On a f (15) ≈ 1, 9067 et f (16) ≈ 1,8335 d’où 16 − 1 = 15 ≤ α ≤ 16 .
d. Lorsque x ≥ α , comme f est décroissante, on a : f ( x) ≤ f (α ) = 1, 9 , donc pour tous les n tels que
10
 1
n ≥ 16 ≥ α , on a  1 +  = f (n) ≤ f (16) ≤ f (α ) = 1, 9 .
 n
3. a. D’aprèe ce que nous venons de dire, la suite (un ) est telle que un+1 ≤ 0, 95un à partir du rang 16 ;
comme tous les termes sont évidemment positifs, la suite (un ) est décroissante à prtir de ce rang.
b. Décroissante et minorée par 0 donc convergente.
4. 0 ≤ un ≤ 0, 95n−16 u16 : on vérifie facilement au rang 16 car 0 ≤ u16 ≤ u16 ; quand on passe au rang suivant,
on a un+1 ≤ 0, 95un ≤ 0, 95.0, 95n−16 u16 = 0, 95( n+1)−16 u16 , CQFD.

Comme 0, 95 < 1 , 0, 95n−16 tend vers 0 à l’infini ainsi que un grâce à nos amis les gendarmes.

1. 17. Formule de Stirling


nn e− n
Soit la suite (un ) (n > 0) définie par : un = .
n!
1. Donner des valeurs approchées de u1 , u2 , u3 à 10−2 près.

t2
2. a. Soit g la fonction définie sur [0 ; 1] par g(t) = ln(1 + t) − t + . En utilisant les variations de g,
4
t2
démontrer que pour tout t de [0 ; 1] on a : ln(1 + t) ≤ t − .
4

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n 1
 1 1−
b. En déduire que pour tout n > 0, on a  1 +  ≤ e 4n (on pourra poser t = 1/n).
 n
1
un+1 −
3. a. Démontrer que pour tout entier n > 0 on a ≤e 4n .
un
1 1 1 1 
−1 −  + +...+ +1 
4  n−1 n−2 2 
b. En déduire que pour tout entier n supérieur ou égal à 2 on a : un ≤ e .
4. a. Par des considérations d’aire montrer que pour tout entier n supérieur ou égal à 2 on a :
n1 1 1 1 1
∫ 1 t
dt ≤ 1 + + + ... +
2 3
+
n− 2 n −1
.

1
−1 − ln n
b. En déduire que que pour tout entier n supérieur ou égal à 2 on a : un ≤ e 4 . Quelle est la limite de la
suite (un ) ?
Commentaire : on explore ici un moyen d’approcher n! : comme un tend vers 0, on peut se dire qu’en multipliant par
quelque chose de la forme Knα la limite peut devenir 1. Ceci donnerait alors un équivalent de n! de la forme
n 1 n
n n
Knα   . En l’occurrence ça marche, il s’agit de
 e
( )
2π n2 = 2π n : n! ≈ 2π n   .
 e
Correction
1. u1 ≈ 0, 3679, u2 ≈ 0, 2707, u3 ≈ 0, 2240 .

t2 1 t 2 − 2 − 2t + t + t2 t2 − t t(t − 1)
2. a. g(t) = ln(1 + t) − t + ; g ′(t) = −1+ = = = < 0 sur [0 ; 1].
4 1+ t 2 2(1 + t) 2(1 + t) 2(1 + t)

t2
g est décroissante et g(0) = ln 1 − 0 + 0 = 0 par conséquent g(t) ≤ g(0) = 0 ⇒ ln(1 + t) ≤ t − .
4
1 t2 1 1 1 1 1
b. Posons t = dans la relation précédente : ln(1 + t) ≤ t − ⇔ ln(1 + ) ≤ − 2 ⇔ n ln(1 + ) ≤ 1 − d’où
n 4 n n 4n n 4n

 1
n  1− 1  n 1
 ⇔  1 +  ≤ e 4n .
1 1−
ln  1 +  ≤ ln  e 4n
 n    n
 

un+1 (n + 1)n+1 e− n−1 n! ( n + 1) (n + 1)n e− n e−1 n!


n 1
 n + 1  −1 1− 4n −1 −
1
3. a. = = =  e ≤e e =e n.
4
un (n + 1)! nn e− n nn e− n n! (n + 1)  n 
1 1 1 1 1
− − − − −
b. On a un+1 ≤ e 4n u ⇒ un ≤ e 4( n−1)
un−1 ⇒ un−1 ≤ e 4( n− 2)
un− 2 ... ⇒ u2 ≤ e 4.1 u =e 4.1 e−1 .
n 1

Par conséquent on a en effectuant les produits d’inégalités successifs :


1 1 1 1 1 1 1 1 1
− − − − − − − − −
un ≤ e 4( n−1)
un−1 ≤ e 4( n−1)
e 4( n− 2)
un−2 ≤ ... ≤ e 4( n−1)
e 4( n− 2)
...e 4.1 u =e 4( n−1) 4( n− 2)
e ...e 4.1 e−1 ,
1
1 1 1 1 
−1 −  + +...+ +1 
4  n−1 n− 2 2 
soit un ≤ e .
4. a. Cet argument est très classique. Entre deux valeurs entières consécutives, k et k+1, l’aire sous la
courbe de 1/x est inférieure à l’aire du rectangle de largueur 1 et de hauteur 1/(k+1) :
1 1 1 1 k +1 1 1
k ≤ t ≤ k+1 ⇒ ≤ ≤ ⇒
k+1 t k k+1

∫ k t
dt ≤
k
d’où en sommant sur tous ces rectangles :

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n1 21 n 1 1 1 1 1 1
∫ 1 t
dt =
∫ 1 t
dt + ... +
∫ n−1 t
dt ≤ + + + ... +
1 2 3 n − 2
+
n −1
.

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 
b. On a donc + + + ... + + ≥ ln n ⇒ −  + + + ... + + ≤ − ln n , soit
1 2 3 n − 2 n −1 1 2 3 n − 2 n − 1 
1 1 1 1 1 1  1
−1 −  + + + ... + +  ≤ −1 − ln n
4 1 2 3 n − 2 n −1  4
1
−1 − ln n
et d’après l’inégalité du 3.b : un ≤ e 4 .
La suite (un ) est positive et la partie droite tend vers exp( −∞ ), soit 0. Donc la suite tend vers 0.

1. 18. Suites adjacentes, Antilles 2004


 1
 an+1 = 3 ( 2an + bn )
On définit les suites (an) et (bn) par a0 =1, b0 =7 et  .
 b = 1 ( a + 2b )
 n+1 3 n n

( )
Soit D une droite munie d’un repère O ; i . Pour tout n de ℕ , on considère les points An et Bn d’abscisses
respectives an et bn.
1. Placez les points A0, B0, A1, B1, A2 et B2.
2. Soit (un) la suite définie par un = bn – an. Démontrez que (un) est une suite géométrique dont on précisera
la raison et le premier terme. Exprimez un en fonction de n.
3. Comparez an et bn. Étudiez le sens de variation des suites (an) et (bn). Interprétez géométriquement ces
résultats.
4. Démontrez que les suites (an) et (bn) sont adjacentes.
5. Soit (vn) la suite définie par vn = bn – an pour tout entier n. Démontrez que (vn) est une suite constante.
En déduire que les segments [AnBn] ont tous le même milieu I.
6. Justifiez que les suites (an) et (bn) sont convergentes et calculez leur limite. Interprétez géométriquement
ce résultat.
Corrigé
1. Les points ont pour abscisse :
1 1 1 11 1 13
a1 = (2 + 7) = 3 ; b1 = (1 + 14) = 5 ; a2 = (6 + 5) = ; b2 = (3 + 10) = .
3 3 3 3 3 3
2. (un) est géométrique : on a un = bn − an d’où
1 1 1 1
un+1 = bn+1 − an+1 = ( an + 2bn ) − (2 an + bn ) = ( bn − an ) = un .
3 3 3 3
1 1
La suite (un) est géométrique de raison et de premier terme u0 = 7 – 1 = 6. Finalement on a un = 6 × n .
3 3
3. Comparons an et bn et cherchons les variations de ces suites :
6
bn − an = un = > 0 donc bn > an.
3n
1 1 1
bn+1 − bn = ( an + 2bn ) − bn = − ( bn − an ) = − un < 0 donc (bn) est décroissante.
3 3 3
1 1 1
an+1 − an = (2an + bn ) − an = ( bn − an = un > 0 donc (an) est croissante.
3 3 3
Graphiquement cela se traduit par le fait que la suite des points An avance vers la droite alors que la suite
des points Bn se déplace vers la gauche mais les points An demeurent en permanence à gauche des points Bn.

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4. Montrons que (an) et (bn) sont adjacentes : (bn) est décroissante, (an) est croissante,
1
lim(bn − an ) = lim(6 n ) = 0 car la limite d’une suite géométrique de raison r telle que r < 1 est 0, donc les
3
suites (an) et (bn) sont adjacentes.
1 1
5. vn = an + bn donc vn+1 = an+1 + bn+1 = (2an + bn ) + ( an + 2bn ) = an + bn = vn donc (vn) est constante : le
3 3
an + bn v v
milieu du segment [AnBn] est In d’abscisse in = = n = 0 car (vn) est constante donc le milieu de
2 2 2
[AnBn] est constant et est la point I d’abscisse 4 car v0 = 1 + 7 = 8 .
6. Les suites (an) et (bn) sont respectivement croissante et décroissante et bn > an donc
1 = a0 ≤ an ≤ bn ≤ b0 = 7 ;

(an) est croissante et majorée par 7 donc (an) converge.


(bn) est décroissante et minorée par 1 donc (bn) converge.
De plus ces deux suites sont adjacentes donc elles convergent vers la même limite L.
En utilisant la suite constante (vn) telle que vn = an + bn = 8 et par passage à la limite : lim an + lim bn = 8
donc L + L = 8 donc L = 4.
Géométriquement, cela se traduit par le fait que les suites de points (An) et (Bn) vont se rapprocher du point
I(4), l’une par la gauche, l’autre par la droite.
1. 19. Suites adjacentes : calcul de la racine carrée
On considère les suites (un) et (vn) définies sur ℕ par u0 = 3 et les relations :
un + vn 7
un+1 = et vn =
2 un
1. Calculer v0, u1, v1, u2, v2, u3 et v3. Donner l'approximation de u3 et v3 lue sur la calculatrice.
2. Justifier par récurrence que pour tout n de ℕ , un > 0 et vn > 0.

3. a. Démontrer que quel que soit n de ℕ , ( un + vn )2 − 28 = ( un − vn )2 .


1
b. En déduire que un+1 − vn+1 = ( un − vn )2 .
4un+1
c. Conclure que quel que soit n on a un − vn ≥ 0 .
4. En s’aidant de la question 3. c., prouver que la suite (un) est décroissante et que la suite (vn) est
croissante.
21
5. a. Démontrer que quel que soit n de ℕ *, un ≥ .
8
1
b. Utiliser le résultat précédent pour démontrer que un+1 − vn+1 ≤ ( un − vn )2 .
10
1
c. En déduire, à l'aide d'un raisonnement par récurrence que un − vn ≤ n −1
.
102
d. Déterminer la limite de un – vn lorsque n tend vers +∞ .
6. Conclure que les suites (un) et (vn) sont adjacentes et déterminer leur limite commune.
7. Justifier que u3 est une approximation de 7 à 10−7 près.
8. Proposez une méthode générale pour trouver une valeur approchée de a où a est un réel quelconque
positif.
Cette méthode est celle utilisée par le mathématicien grec Héron (1er siècle) pour déterminer une approximation des
racines carrées.
Correction
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7 8 21
3+ +
7 7 u +v 3 = 16 = 8 ; v = 7 = 7 = 21 ; u = u1 + v1 = 3 8 = 64 + 63 = 127 ;
1. v0 = = ; u1 = 0 0 = 1 2
u0 3 2 2 6 3 u1 8 8 2 2 48 48
3
127 336
+
7 7 336 u2 + v2 48 127 = 32257 ≈ 2, 64575 ; v = 7 = 7 = 85344 ≈ 2, 64575 .
v2 = = = ; u3 = = 3
u2 127 127 2 2 12192 u3 32257 32257
48 12192
Il semble que les suites tendent vers 2, 64575... et que la convergence soit très rapide.
2. Pn : un > 0 et vn > 0.
P0 : u0 = 3 > 0 et v0 = 7/3 > 0 : P0 est vérifiée.
un + vn
Supposons Pn vraie : un+1 = > 0 puisque un et vn sont positifs, et bien sûr il en résulte que
2
7
vn+1 = > 0 . On a bien, quel que soit n de ℕ , un > 0 et vn > 0.
un+1
7
3. a. ( un + vn )2 − 28 = ( un − vn )2 ⇔ ( un + vn )2 − ( un − vn )2 = 28 ⇔ 2(2un vn ) = 28 ⇔ un vn = 7 ⇔ vn = .
un

1  ( un + vn )2 
3. b.
1
4un+1
( un − vn ) 2
=
1
4un+1
((u +v n n ) 2
− 28 = )
un+1  4
−7 

 

=
1
un+1
(
un+12 − 7 = un+1 − )
7
un+1
= un+1 − vn+1 .

3. c. De l'égalité précédente, on conclut que un+1 – vn+1 est strictement positif quel que soit n, c'est-à-dire en
remplaçant n+1 par n, on a un – vn positif pour n ≥ 1 . Il faut vérifier que l'inégalité est aussi vraie pour
7 2
n = 0 : u0 − v0 = 3 − = > 0 . On a bien un – vn > 0 ou encore un > vn.
3 3
un + vn un + vn − 2un vn − un 7 7(un − un+1 ) 7
4. un+1 − un = − un = = < 0 car vn – un < 0 ; vn+1 − vn =
= >0 −
2 2 2 un+1 un un+1 un
car un+1 – un < 0 et un > 0 quel que soit n. La suite (un) est bien décroissante et la suite (vn) est croissante.
21
5. a. On sait que un > vn or la suite vn est croissante, donc vn > v1, on a donc : un > vn > v1 = .
8
5. b. Par équivalence :
1 1 1 1 1 5
un+1 − vn+1 ≤ ( un − vn )2 ⇔ ( un − vn )2 ≤ ( un − vn )2 ⇔ ≤ ⇔ 4un+1 ≥ 10 ⇔ un+1 ≥ . Or on
10 4un+1 10 4un+1 10 2
21 5
sait que un > > d'où le résultat.
8 2
1
5.c. On veut montrer par récurrence la propriété Pn : un − vn ≤ .
2n −1
10
2 1
Vérifions P0 : u0 − v0 = < = 1 , ok.
3 1020 −1
Démontrons Pn+1 :
2
1 1  1  1 1 1 1 1 1
un+1 − vn+1 ≤ ( un − vn ) 2
≤   = × = × = = .
10 10  102n −1 
 10  2n −1  2 10 10(2 −1)×2 10 × 102 ×2 × 10 −2 102 +1 −1
n n n
 10 
 

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1 1
5. d. On a 0 ≤ un − vn ≤ et on sait que lim = 0 , donc lim (un − vn ) = 0 (gendarmes).
2n −1 n→+∞ 2n −1 n→+∞
10 10

6. Les suites (un) et (vn) sont adjacentes, elles sont donc convergentes vers la même limite λ . Celle-ci
7 7
vérifie la relation lim vn = ⇔ l = ⇔ l 2 = 7 ; or l >0 donc l = 7 .
n→+∞ lim un l
n→+∞

1 1
7. u3 − v3 ≤ = = 10 −7 : la rapidité de la convergence est impressionnante puisqu’à chaque
10 23 −1 108 −1
n+1
itération on gagne un facteur environ 10 −2 . En fait on double le nombre de décimales à chaque coup…
On se trouve en présence d'une convergence dite quadratique.
un + vn a
8. Pour trouver a , il suffit de faire la même chose avec un+1 = et vn = puisque si (un) et (vn)
2 un
a
sont adjacentes, elles ont même limite l telle que l = ⇔ l 2 = a . Les démonstrations précédentes peuvent
l
se faire de manière identique, ça marche bien.

L’algorithme présenté ici débouche sur bon nombre de problèmes dont certains sont très actuels : on
l’utilise par exemple pour calculer les décimales de π , c’est l’algorithme de Brent et Salamin. Il s’agit
essentiellement de l’algorithme de la moyenne arithmético-géométrique étudié par Lagrange puis par Gauss au
19ème siècle.
1. 20. Suites adjacentes : aire sous une courbe
Etude de l’aire sous une courbe à l’aide de suites
Objectifs :
Comprendre comment on peut encadrer l’aire sous une courbe par deux suites, comprendre les notations
associées, savoir écrire le terme général des suites, prouver qu’elles ont l’aire comme limite commune
(l’existence de l’aire est ici admise).
Application à deux exemples.
Remarques :
L’énoncé ci-dessous est un peu long pour être proposé tel quel à une classe. Par contre, il est possible d’en
exploiter des parties avec des élèves sous la forme d’un TP encadré et commenté (surtout pour les
notations) par le professeur .

f est une fonction continue monotone positive définie sur [0 ; 1] et (C) est la courbe représentant f dans un
( )
repère orthonormal O ; i , j . On note A le point tel que OA = i .

On s’intéresse à l’aire A du domaine D délimité par la courbe (C), l’axe des abscisses et les droites
d’équations x = 0 et x = 1.
Pour approcher A, on utilise les suites u et v définies ainsi :
- le segment [OA] est partagé en n segments de même longueur (n ≥ 1) ;
- conformément aux figures ci-dessous, on construit :
* les n rectangles Rk, 0 ≤ k≤ n−1 situés sous la courbe (C), ayant comme base un des segments de la
subdivision et un sommet sur la courbe (C) ;
* les n rectangles Sk, 0 ≤ k≤ n−1 contenant la courbe (C), ayant comme base un des segments de la
subdivision et un sommet sur la courbe (C);
- un est la somme des aires des n rectangles Rk, 0 ≤ k≤ n−1 ;

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- vn est la somme des aires des n rectangles Sk, 0 ≤ k≤ n−1 ;

La monotonie de f assure que : un ≤ A ≤ vn pour tout n ≥ 1 .

o A o A
Figure 1 Figure 2

Partie A - Etude des notations


1. On note A0 = O et A1, A2, …, An les points de [OA] correspondant à sa subdivision en n segments de
même longueur.
a. Sur les figures 1 et 2 ci-dessus où n = 5, placer les points Ak pour k ∈ { 0,1, ... , 5 } .
b. On reprend n quelconque. Quel point de la suite est confondu avec A ?
c. Quelle est la longueur d’un segment [AkAk +1], k ∈ { 0,1, ... , n − 1 } ?

d. Quelle est l’abscisse du point Ak , k ∈ { 0,1, ... , n } ?


1 2
2. On note B0, B1, B2, … , Bn les points de (C) d’abscisses respectives 0, , , … , 1.
n n
a. Sur les figures 1 et 2 ci-dessus où n = 5, placer les points Bk pour k ∈ { 0,1, ... , 5 } .
On reprend n quelconque. Quelles sont les coordonnées de Bk , k ∈ { 0,1, ... , n } ?
3. Sur les figures 1 et 2 ci-dessus :
a. Indiquer les rectangles Rk et Sk pour k ∈ { 0,1, ... , 4 } .
b. Colorier la surface correspondant à l’aire un.
c. Dans une couleur différente de celle du b. colorier la surface correspondant à vn − un.

Partie B – Etude des suites u et v


1. Dans cette question, on suppose que f est croissante sur [0 ; 1] (figure 1).
1
a. Prouver que vn − un = ( f (1) − f (0)) (on pourra par exemple « empiler » tous les petits rectangles coloriés
n
pour vn - un ).
b. Quelle est la hauteur du rectangle Rk pour k ∈ { 0,1, ... , n − 1 } ?
c. Quelle est l’aire du rectangle Rk ? En déduire une écriture de un .
2. Dans cette question, on suppose que f est décroissante sur [0 ; 1] (figure 2).
1
a. Prouver que vn − un = ( f (0) − f (1)) .
n
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b. Quelle est la hauteur du rectangle Sk pour k ∈ { 0,1, ... , n − 1 } ?
c. Donner une écriture de vn .
3. Prouver que les suites u et v convergent vers A (on pourra encadrer A − un , puis A - vn à l’aide de
l’inégalité un ≤ A ≤ vn ).

Partie C – Un exemple où f est décroissante


1
f est la fonction définie sur [0 ; 1] par f ( x) = et (C) est sa courbe représentative dans un repère
x +1
(
orthonormal O ; i , j ) (unité graphique : 10 cm).
1. Faire une figure dans le cas n = 5. Placer (C), les points Ak et Bk pour k ∈ { 0,1, ... , n } , ainsi que les
rectangles Rk et Sk pour k ∈ { 0,1, ... , n − 1 } .
1 1 1 1 1
2. A l’aide de la question B. 2. c. vérifier que pour tout n ≥ 1, vn = + + + ... + + .
n n+1 n+ 2 2n - 2 2n - 1
1 1 1 1 1
3. A l’aide de la question B. 2. a. en déduire que un = + + + ... + + .
n+1 n+ 2 n+ 3 2n -1 2n
4. Pour quelle valeur minimale de n, un et vn donnent-ils un encadrement de A d’amplitude 0,01 ?
Calculer les un et vn correspondants à l’aide d’une calculatrice programmable ou d’un logiciel.

Partie D – Un exemple où f est croissante


f est la fonction définie sur [0 ; 1] par f ( x) = x2 et (C) est sa courbe représentative dans un repère

(
orthonormal O ; i , j ) (unité graphique : 10 cm).
1. Faire une figure dans le cas n = 5. Placer (C), les points Ak et Bk pour k ∈ { 0,1, ... , n } , ainsi que les
rectangles Rk et Sk pour k ∈ { 0,1, ... , n − 1 } .

k2
2. Prouver que l’aire du rectangle Rk est égale à .
n3
1
3. Vérifier que pour tout n ≥ 1, un = (12 + 22 + ... + ( n -1)2 ) .
n3
4. A l’aide de l’égalité
n(n + 1)(2n + 1)
12 + 22 + ... n2 = pour n ≥ 1 ,
6
prouver que pour tout n ≥ 1 ,
( n -1)(2n -1)
un = .
6 n2
En déduire la limite de la suite u.
5. A l’aide de la question B. 1. a. exprimer vn en fonction de un et en déduire la limite de la suite v.
6. Conclure : quelle est l’aire A ?
Correction
1 k
A. 1. A = An ; AkAk +1 = ; abscisse de Ak = .
n n
k  k
2. Coordonnées de Bk :  ; f    .
n  n

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B. 1. vn - un est la somme des aires des petits rectangles coloriés sur la figure. En « empilant » ces rectangles,
1 1
on obtient un rectangle de base et de hauteur f(1) – f(0). Donc vn − un = ( f (1) − f (0)) .
n n
k 1 k
Hauteur de Rk = f   ; aire de Rk = × f   . un = aire de R0 + aire de R1 + … + aire de Rn–1 =
n n n
k= n−1
1  n −1  1
0 1 1
∑ f  n  .
1 k
×f  + ×f   + … ×f  = ×
n n n n n  n  n k= 0

1
2. En « empilant » les rectangles correspondant à vn − un , on obtient un rectangle de base et de hauteur
n
1
f (0) − f (1) . Donc vn − un = ( f (0) − f (1)) .
n
k 1 k
Hauteur de Sk = f   ; aire de Sk = × f   . vn = aire de S0 + aire de S1 + … + aire de Sn–1 =
n n n
k= n−1
1  n −1  1
0 1 1
∑ f  n  .
1 k
×f  + ×f   + … ×f  = ×
n n n n n  n  n k= 0

3. un ≤ A ≤ vn donc 0 ≤ A − un ≤ vn − un et un − vn ≤ A − vn ≤ 0 .
1
Or vn − un = f (0) − f (1) donc lim un − vn = 0 . Par conséquent, d’après le « théorème des gendarmes »,
n n→+∞
lim A − un = 0 et lim A − vn = 0 . D’où lim un = lim vn = A .
n→+∞ n→+∞ n→+∞ n→+∞

C. 1.

o A
1 k 1 1 1
2. Aire de Sk = ×f = × = donc vn = aire de S0 + aire de S1 + … + aire de Sn–1 =
n  n  n k k+ n
+1
n
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
+ + + ... + + = + + + ... + + .
n n+1 n+ 2 n+ n − 2 n+ n −1 n n+1 n+ 2 2n - 2 2n -1
1 1  1  1
vn − un = ( f (0) − f (1)) = ×  1 − = .
n n  2  2n
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Donc un = vn − = + + ... + + + − = + + + ... + + .
2n n+1 n+ 2 2n - 2 2n -1 n 2n n+1 n+ 2 n+ 3 2n -1 2n
1 1
3. vn − un = et = 0, 01 pour n = 50.
2n 2n
Excel donne u50 ≃ 0, 688172179 et v50 ≃ 0, 698172179 .

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Remarques
* Evidemment A= ln 2, mais deux sommes de n termes (un et vn) ne donnent un encadrement de A que
1
d’amplitude . Ce n’est pas très efficace(croissance très lente de la série harmonique) pour calculer ln 2.
2n
* En fait, les suites u et v sont adjacentes, mais il est assez pénible de prouver que u est croissante et que v
est décroissante :
 1 1 1 1 1   1 1 1 1 1 =
un +1 − un =  + + + ... + + − + + + ... + + 
 n+ 2 n+ 3 n+ 4 2( n + 1) - 1 2( n + 1)   n+1 n+ 2 n+ 3 2n − 1 2n 
1 1 1 2( n + 1) + (2n + 1) − 2(2n + 1) 1
+ − = = > 0.
2n + 1 2n + 2 n+1 2( n + 1)(2n + 1) 2( n + 1)(2n + 1)

 1 1 1 1 1   1 1 1 1 1 =
vn +1 − vn =  + + + ... + + − + + + ... + + 
 n+1 n+2 n+3 2( n + 1) - 2 2( n + 1) - 1   n n+1 n+2 2n - 2 2n - 1 
 +
1
+
1
+ ... + +
− +
1
+ + ... +
1
+
1 = 1 1 1 1 1
   
 n+1 n+ 2 n+ 3 2n 2n + 1   n n + 1 n + 2 2n - 2 2n - 1 
1 1 1 (2n + 1) + 2n − 2(2n + 1) 1
+ − = =− < 0.
2n 2n + 1 n 2n(2n + 1) 2n(2n + 1)
C’est donc long et nous avons vu que le seul intérêt de prouver que les suites sont adjacentes est que cela
permettrait d’établir l’existence de l’aire.

D. 1.

o
2
1 k  1 k k2
2. Aire de Rk = ×f   = ×   = .
n n  n n n3
02 12 (n − 1)2 1
3. un = aire de R0 + aire de R1 + … + aire de Rn–1 = 3
+ 3
+ ... + 3
= 3
(12 + 22 + ... + ( n − 1)2 ) .
n n n n
n(n + 1)(2n + 1)
4. 12 + 22 + ... n2 = pour tout n ≥ 1 . Donc
6
1 (n − 1) × n × (2(n − 1) + 1) (n − 1)(2 n − 1)
un = 3 × = .
n 6 6 n2
2 n2 1
5. lim un = lim 2
= .
n→+∞ n→+∞ 6n 3
1 1 1 1
Pour tout n ≥ 1 , vn − un = ( f (1) − f (0) ) = , donc vn = un + , d’où nlim vn = lim un = .
n n n →+∞ n→+∞ 3

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1 1
6. Comme un ≤ A ≤ vn et lim vn = lim un = , on en déduit A = .
n→+∞ n→+∞ 3 3
Remarque
Ici aussi, les deux suites u et v sont adjacentes. Pour le démontrer, il faudrait établir que u est croissante et
que v est décroissante.
3n2 + n − 1 −3n2 − 5n − 1
C’est faisable car pour n ≥ 1 , un+1 − un = > 0 et vn+1 − vn = < 0, mais les calculs
6 n2 (n + 1)2 6 n2 (n + 1)2
sont difficiles. De plus, ici, c’est tout à fait inutile car la convergence des suites u est v vers un même
nombre est immédiate et prouve donc l’existence de l’aire, dont on obtient en plus la valeur exacte.
1. 21. Suites adjacentes : le principe de la dichotomie

Le principe de la dichotomie

* On admet la propriété des suites adjacentes : Si u est une suite croissante et v une suite décroissante telles que
(v – u) converge vers 0, alors u et v convergent vers une même limite l.
On en déduit que l est l’unique réel tel que pour tout n ∈ ℕ , un ≤ l ≤ vn .
* Méthode de dichotomie :
I0 est un intervalle fermé borné. On le partage en deux intervalles fermés de longueurs égales I et I'.
On choisit l'un d'entre eux noté I1 , sur lequel on effectue à nouveau cette opération.
On construit ainsi par récurrence une suite ( In )n∈ℕ d'intervalles.
* Il s’agit de prouver qu’il existe un unique réel appartenant à tous les intervalles In.

Preuve :
On définit deux suites a et b :
an + bn
Pour tout n ∈ ℕ , on note In = [ an ; bn ] (avec an ≤ bn ), cn = , In' = [ an ; cn ] et In" = [ cn ; bn ] .
2
an + bn an + bn
Si on choisit In+1 = In' , alors an+1 = an et bn+1 = , sinon on choisit In+1 = In" , et donc an+1 = et
2 2
bn+1 = bn .
On prouve que les deux suites a et b sont adjacentes :
bn − an 1
* Pour tout n∈ ℕ , bn+1 − an+1 = , donc la suite (b – a) est géométrique, de raison . Elle converge
2 2
donc vers 0.
* Pour tout n∈ ℕ , In+1 ⊂ In , donc an ≤ an+1 ≤ bn+1 ≤ bn . Par conséquent, a est croissante et b est
décroissante .
* Les deux suites a et b sont donc adjacentes.
Conséquences :
Les deux suites a et b convergent vers une limite commune l et l est l’unique nombre réel tel que pour
tout n∈ ℕ , an ≤ l ≤ bn , c’est à dire l ∈ In .

Démonstration du théorème de la convergence monotone à l’aide de la méthode de dichotomie :


* On a déjà prouvé que si une suite d’intervalles In = [ an ; bn ] a été construite par dichotomie, les deux
suites a et b convergent vers un même réel l.
* Il s’agit de démontrer que toute suite croissante majorée est convergente.
Preuve
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Soit (un ) n ∈ℕ une suite croissante et majorée par un réel M. On construit par récurrence la suite
d’intervalles ( In )n∈ℕ définie ainsi :

* I0 = [ u0 ; M] ;
an + bn
* Pour tout n ∈ ℕ , on note In = [ an ; bn ] , cn = , In' = [ an ; cn ] et In" = [ cn ; bn ] . Si In" contient un
2
terme de la suite u, alors In+1 = In" sinon In+1 = In' .
La suite d’intervalles ( In )n∈ N ayant été construite par dichotomie, les deux suites a et b convergent vers un
même réel l.
Par récurrence, chaque intervalle In contient tous les termes de la suite u à partir d’un certain rang pn :
* I0 = [ u0 ; M] contient tous les termes de la suite u à partir du rang 0 = p0.
* Supposons que In contienne tous les termes de la suite u à partir d’un certain rang pn. Alors :

- ou bien In" contient un terme up de u, donc In+1 = In" ; comme u est croissante, In' contient au plus les
termes un pour n ∈ {0, 1, ... , p − 1} . Donc In+1 contient les mêmes termes de u que In , sauf peut-être
certains des p premiers, et par conséquent contient tous les termes de la suite u à partir d’un certain
rang pn+1 ;
- ou bien In" ne contient pas de terme de u, donc In+1 = In' . Dans ce cas, In+1 contient les mêmes termes de
u que In , donc tous à partir du rang pn = pn+1.
* Par conséquent, chaque intervalle In contient tous les termes de u à partir d’un certain rang pn.
On maintenant prouve que la suite u converge vers l :
Soit I un intervalle ouvert contenant l.
Comme l = lim an = lim bn , il existe un rang N pour lequel aN et bN sont dans I, donc IN ⊂ I .
n→+∞ n→+∞

Or IN contient tous les termes de la suite u à partir d’un certain rang pN. A partir de ce rang, tous les
termes de la suite u sont aussi dans I. Donc la suite u converge vers l.
1. 22. Ln et méthode de Newton-Raphson, Asie 2000
11 points
Partie A : Étude d’une fonction
ln x
On considère la fonction f définie sur [0 ; +∞ [ par : f ( x ) = 1 + .
x
Soit (C) la courbe représentative de f dans le plan rapporté à un repère orthonormal (O ; i , j ) ; unité
graphique : 5 cm.
1. Calculer les limites de f en 0 et en +∞ . Déterminer les asymptotes de (C).
2. Étudier le sens de variation de f. Dresser le tableau de variation de f.
1 
3. Montrer que l’équation f ( x ) = 0 admet sur l’ intervalle  ; 1  une solution unique, notée α .
e 
Déterminer un encadrement de α d’amplitude 10−2.
Donner, suivant les valeurs de x, le signe de f ( x ) sur ]0 ; +∞ [.
4. Tracer la courbe (C).

Partie B : Calcul d’aire


1. Déterminer une équation de la tangente (D) à (C) au point d’abscisse 1.
2. a. Soit ϕ la fonction définie, pour tout x > 0, par : ϕ ( x ) = x − x2 + ln x . Calculer ϕ ′ ( x ) .

Terminale S 30 F. Laroche
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En déduire le sens de variation de ϕ , puis le signe de ϕ ( x ) , sur l’intervalle ]0 ; +∞ [.
ϕ(x)
b. Montrer que, pour tout x > 0, f ( x ) − x = .
x
c. En déduire la position relative de (C) et de (D).
3. On considère le domaine limité sur le graphique par l’axe des abscisses, la courbe (C) et la tangente (D).
a. Hachurer ce domaine.
b. Soit A son aire, en cm2. Écrire la valeur exacte de A comme expression polynomiale du second degré en
α.

Partie C : Étude d’une suite


1 
Soit x0 un réel appartenant à l’intervalle  ; α  . On note M0 le point de (C) d’abscisse x0.
e 
1. a. Donner une équation de la tangente (T0) à (C) en M0, en fonction de x0, f ( x0 ) et f ' ( x0 ) .
b. Soit x1 l’abscisse du point d’intersection de (T0) avec l’axe des abscisses.
Écrire x1 en fonction de x0, f ( x0 ) et f ' ( x0 ) .

1  f ( x)
2. On considère la fonction h définie sur  ; α  par : h ( x ) = x − . (On remarquera que h(x0) = x1).
e  f ′( x )

f ′′ ( x ) × f ( x )
a. Montrer que h′ ( x ) = 2
.
 f ( x ) 

1 
b. Calculer f ′′ ( x ) et étudier son signe sur  ; α .
e 
1 
c. En déduire que h est strictement croissante sur  ; α  , puis montrer que x1 < α .
e 
f ( x) 1  1
d. En écrivant h ( x ) = x − , étudier le signe de h ( x ) − x sur  ; α  . En déduire que < x0 < x1 < α .
f ′( x )  e  e

1  1 
3. a. Démontrer que, pour tout x appartenant à  ; α  h ( x ) appartient à  ; α .
e  e 
b. On considère la suite (xn) de réels définie par x0 et xn+1 = h ( xn ) pour tout entier naturel n.
Montrer que la suite (xn) est strictement croissante.

Correction
ln x
Partie A : Étude d’une fonction f ( x ) = 1 + .
x
ln x 1 ln x
1. Limite de f en 0 : on écrit = × ln x d’où la limite est −∞ . En +∞ tend vers 0 donc f tend vers
x x x
1.
1
x − ln x
1 − ln x 1
2. f ' ( x ) = x 2 = qui est positif lorsque x ≤ e . f ( e ) = 1 + .
x x2 e
1   1 
3. Sur l’ intervalle  ; 1  f est croissante vers l’intervalle  1 − ; 1  qui contient 0 : f ( x ) = 0 a donc une
e   e 
solution unique α . La machine donne 0,567 comme valeur approchée de α .
Terminale S 31 F. Laroche
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Comme f est croissante, f ( x ) ≤ 0 lorsque x ≤ α et f ( x ) ≥ 0 lorsque x ≥ α .
Partie B : Calcul d’aire
1. (D) y = f ′ ( 1 ) ( x − 1 ) + f ( 1 ) = x − 1 + 1 = x .

1 1 + x − 2 x2 ( −2 x − 1 )( x − 1 )
2. a. ϕ ( x ) = x − x2 + ln x ; ϕ ′ ( x ) = 1 − 2 x + = = : positif lorsque x ≤ 1 , négatif
x x x
sinon. ϕ ( 1 ) = 0 donc ϕ ( x ) ≤ ϕ ( 1 ) = 0 .

ln x x + ln x − x2 ϕ ( x )
b. f ( x ) − x = 1 + −x= = .
x x x
c. La position relative de (C) et de (D) est donnée par le signe de f ( x ) − x donc (C) est toujours en dessous
de (D).
3. a.

b. Il faut d’abord calculer l’intégrale


1
1 1 1  1 2  1
I=
∫ α
f ( x ) dx =
∫ α
1+
x
ln xdx =  x + ( ln x )  = 1 − α − ( ln α
 2 α 2
)2 ; comme f (α ) = 0, on a

1
ln ( α ) = −α d’où en remplaçant : I = 1 − α − α 2 . Par ailleurs il faut soustraire cette intégrale à l’aire du
2
1
triangle OKH qui vaut , et multiplier le tout par l’unité d’aire, soit 25 cm2.
2
1  25 2
 2
1
Finalement A = 25  − 1 + α + α 2  =
2  2
α + 2α − 1 ( ) .

Partie C : Étude d’une suite


1 
Soit x0 un réel appartenant à l’intervalle  ; α  . On note M0 le point de (C) d’abscisse x0.
e 
1 − ln x0
1. a. (T0) : f ' ( x0 ) = ; y = f ′ ( x0 ) ( x − x0 ) + f ( x0 ) = xf ′ ( x0 ) + f ( x0 ) − x0 f ′ ( x0 ) .
x02
b. Lorsqu’on fait y = 0 dans l’équation précédente, on trouve
x0 f ′ ( x0 ) − f ( x0 ) f ( x0 )
0 = xf ′ ( x0 ) + f ( x0 ) − x0 f ′ ( x0 ) ⇔ x = = x0 − = x1 .
f ′ ( x0 ) f ′ ( x0 )
Terminale S 32 F. Laroche
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1  f ( x)
2. On considère la fonction h définie sur  ; α  par : h ( x ) = x − . (On remarquera que h(x0) = x1).
e  f ′( x )
2 2

a. h ( x ) = x −
f ( x) f ′ ( x ) × f ′ ( x ) − f ′′ ( x ) × f ( x )  f ′ ( x )  −  f ′ ( x )  + f ′′ ( x ) × f ( x ) ,
⇒ h′ ( x ) = 1 − =
f ′( x ) 2 f ′′ ( x ) × f ( x )
 f ′ ( x ) 
f ′′ ( x ) × f ( x )
soit h′ ( x ) = 2
.
 f ( x ) 

1 2
− x − 2 x ( 1 − ln x )
1 − ln x x −3 x + 2 x ln x −3 + 2 ln x 3
b. f '( x ) = 2
⇒ f ′′ ( x ) = = = . −3 + 2 ln x ≥ 0 ⇔ x ≥
x x4 x4 x3 2
1 
donc sur  ; α  , f ′′ ( x ) < 0 .
 e 
c. f est également négative sur cet intervalle donc h’ est positive et h est croissante.
f (α )
On a h ( α ) = α − =α et x1 = h ( x0 ) .
f ′(α )
Comme x0 < α et que h est croisssante, on a donc bien h ( x0 ) < h ( α ) ⇔ x1 < α .

f ( x) 1 
d. h ( x ) − x = − est positive sur  ; α  car f ’ est positive et f est négative.
f ′( x ) e 
1 1
Enfin on a < x0 et h ( x0 ) − x0 = x1 − x0 > 0 ⇒ x1 > x0 , soit < x0 < x1 < α .
e e
1  1 
3. a. Nous venons de montrer que pour un x0 dans  ; α  alors x1 = h ( x0 ) est dans  ; α  . C’est ok.
e  e 
1
b. Par récurrence : x2 = h ( x1 ) est alors tel que < x0 < x1 < x2 < α , etc. Le raisonnement fait en x0 est le
e
même à n’importe quel rang.
Donc la suite (xn) est strictement croissante. Comme elle est majorée par α , elle converge. Il faudrait
encore montrer qu’elle converge vers α , ce que l’on voit en faisant le calcul : la rapidité de convergence est
même spectaculaire.

n xn n xn
0 0,36787944117144200000 4 0,56714261155675600000
1 0,48415152013885700000 5 0,56714329040871200000
2 0,55183615060547200000 6 0,56714329040978400000
3 0,56660294853210500000 7 0,56714329040978400000

Cette méthode est très performante ; elle fut inventée par Newton et améliorée par J. Raphson quelques
années plus tard. C’est celle que l’on utilise en général dans les logiciels de calcul.
1. 23. ROC+suite solution équation, Polynésie 2005
7 points
La page annexe sera à compléter et à remettre avec la copie à la fin de l’épreuve.
Partie A
On considère la fonction f définie sur l’intervalle ]0 ; +∞ [ par f (x) = x +ln x.
On nomme Γ sa courbe représentative dans un repère orthogonal (O ; i , j ) du plan.
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1. a. Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de son intervalle de définition.
b. Montrer que la fonction f est strictement croissante sur l’intervalle ]0 ; +∞ [.
2. a. Montrer que, pour tout entier naturel n, l’équation f (x) = n admet une unique solution dans ]0 ; +∞ [.
On note α n cette solution. On a donc : pour tout entier naturel n, α n + ln α n = n .

b. Sur la page annexe, on a tracé Γ dans le repère (O ; i , j ) .


Placer les nombres α0 , α1 , α 2 , α 3 , α 4 et α 5 sur l’axe des abscisses en laissant apparents les traits de
construction.
c. Préciser la valeur de α1 .
d. Démontrer que la suite ( α n ) est strictement croissante.
3. a. Déterminer une équation de la tangente ∆ à la courbe Γ au point A d’abscisse 1.
b. Étudier les variations de la fonction h définie sur ]0 ; +∞ [ par h(x) = ln x − x +1.
En déduire la position de la courbe Γ par rapport à ∆ .
c. Tracer ∆ sur le graphique de la page annexe. Démontrer que, pour tout entier naturel n non nul,
n+1
≤ αn .
2
4. Déterminer la limite de la suite ( α n ).
Partie B
On considère une fonction g continue, strictement croissante sur ]0 ; +∞ [ et telle que lim g( x) = −∞ et
x →0
lim g( x) = +∞ .
x →+∞

On admet que l’on peut, comme on l’a fait dans la partie A, définir sur ℕ une suite ( β n ) de réels tels que
g( β n ) = n , et que cette suite est strictement croissante.
1. Démonstration de cours :
Prérequis : définition d’une suite tendant vers +∞ .
« Une suite tend vers +∞ si, pour tout réel A, tous les termes de la suite sont, à partir d’un certain rang,
supérieurs à A ».
Démontrer le théorème suivant : une suite croissante non majorée tend vers +∞ .
2. Montrer que la suite ( β n ) tend vers +∞ .
Page annexe

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Correction
Partie A f (x) = x +ln x.
1. a. En +∞ les deux termes tendent vers +∞ donc f tend vers +∞ ; en 0+ lnx tend vers −∞ donc f
également.
b. x est croissante, ln est croissante, la somme de deux fonctions croissantes est croissante. Sinon on a
1
facilement f '( x) = 1 + > 0 .
x
2. a. f est continue, monotone croissante de ℝ*+ vers ℝ ; elle est donc bijective et toutes les valeurs n
entières sont atteintes. A chaque n correspond donc un unique antécédent α n avec α n + ln α n = n .
b. On part des valeurs entières 1, 2, 3, 4 et 5 sur l’axe des ordonnées et on trace.
c. α1 : α1 + ln α1 = 1 ; cette équation a l’unique solution 1 : 1 + ln 1 = 1 .
d. Comme f est croissante et que n + 1 > n , alors les antécédents α n et α n+1 sont rangés dans le même
ordre : α n ≤ α n+1 ⇔ f (α n ) ≤ f (α n+1 ) ⇔ n ≤ n + 1 .

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1
3. a. f '(1) = 1 + = 2 et f (1) = 1 d’où l’équation de ∆ : y = 2( x − 1) + 1 = 2 x − 1 .
1
1 1− x
b. h(x) = ln x − x +1, h '( x) = −1 = est positif lorsque x < 1, négatif lorsque x > 1. On a h(1) = 0
x x
donc h est croissante avant 1, décroissante après 1 d’où h( x) ≤ h(1) = 0 . La position de Γ par rapport à ∆
est donnée par le signe de f ( x) − (2 x − 1) = x + ln x − 2 x + 1 = ln x − x + 1 = h( x) , donc Γ est toujours en
dessous de ∆ .
n+1
c. Comme h( x) ≤ 0 pour x > 1 , ceci est valable pour α n : f (α n ) − 2α n + 1 ≤ 0 ⇔ n − 2α n + 1 ≤ 0 ⇔ α n ≥ .
2
n+1
4. Comme n tend vers +∞ , également et α n également.
2

14 y

13

12

11

10

1
α0 x
0
0 1
α2 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
-1
α1 α3
-2

-3

Partie B
g continue, strictement croissante sur ]0 ; +∞ [ et telle que lim g( x) = −∞ et lim g( x) = +∞ .
x →0 x →+∞

1. Démonstration de cours : une suite croissante non majorée tend vers +∞ .


Démonstration par l’absurde : si (un) est croissante non majorée et qu’elle tend vers une limite L, alors il
arriverait un moment (une valeur N de n) où uN < L − ε où ε est un réel positif choisi arbitrairement
(aussi petit qu’on le veut) ; si le terme suivant est supérieur à L − ε , la suite ne converge pas vers L et si le
terme suivant reste inférieur à L, la suite est majorée. Dans les deux cas il y a contradiction.
Démonstration directe : si (un) est non majorée, pour tout A réel il existe une valeur N de n pour laquelle
uN ≥ A ; comme (un) est croissante, pour toutes les valeurs de n supérieures à N, on a un ≥ A . La
définition précédente est respectée, (un) tend bien vers +∞ .

Terminale S 36 F. Laroche
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2. La suite ( β n ) est croissante pour les mêmes raisons que (α n ) ; comme lim g( x) = +∞ et que g( β n ) = n ,
x →+∞
les termes β n sont comme x et tendent donc vers l’infini.
De manière plus élégante on peut considérer que g est bijective et a une application réciproque g−1 qui est
telle que lim g −1 ( y) = +∞ d’où lim g −1 (n) = lim β n = +∞ .
y→+∞ n→+∞ n→+∞

Terminale S 37 F. Laroche
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Année Scolaire Série d'analyses Prof : GUEDRI . J
2018 - 2019 ¤ Mathématiques ¤ 4 SC

Exercice n°1 :

Exercice n°2 :

(1/15)
Exercice n°3 :

Exercice n°4 :

(2/15)
Exercice n°5 :

Exercice n°6 :

(3/15)
Exercice n°7 :

Exercice n°8 :

(4/15)
Exercice n°9 :

Exercice n°10 :

(5/15)
Exercice n°11 :

Exercice n°12 :

(6/15)
Exercice n°13 :

(7/15)
Exercice n°14 :

Exercice n°15 :

(8/15)
Exercice n°16 :

Exercice n°17 :

(9/15)
Exercice n°18 :

Exercice n°19 :

(10/15)
Exercice n°20 :

Exercice n°21 :

(11/15)
Exercice n°22 :

Exercice n°23 :

(12/15)
Exercice n°24 :

Exercice n°25 :

(13/15)
Exercice n°26 :

Exercice n°27 :

(14/15)
Exercice n°28 :

(15/15)
Ministère des Enseignements Secondaires Année scolaire : 2019-2020
GROUPE « AGIR COMPETENT » Epreuve : Mathématiques
Sis à L’ECOLE PUBLIQUE DE SONGMINKOUGUI EDEA
Durée : 3h 15h00-18h00
Tel : 697 26 38 45 / 682 80 90 67
Responsable : T. N . AWONO MESSI Mercredi, 11 septembre 2019

FEUILLE DE TRAVAUX DIRIGES N° 1 : CLASSE DE Tle C


EXERCICE 1
1. Dans  , on définit la loi de composition interne notée * par :
a, b , a * b  a  b  ab.
On définit également a  par a   a et n    0,1 , a   a  * a .
n 1 n n 1

(a) Exprimer a   , a   et a  en fonction de a .


2 3 4

(b) Faire une conjecture sur l’expression de a  .


n

(c) A l’aide d’un raisonnement par récurrence, démontrer la conjecture de (b).


2. Résoudre dans  2 l’équation x 2  y 2  x  3 y  30.
EXERCICE 2
1. (a) Démontrer par récurrence que :

a, b  , n  2, a  b   a  b   a  a b  ...  b  .
n n n 1 n2 n 1

(b) Démontrer que si p et q sont deux entiers naturels quelconques :


2 pq  1 est divisible par 2 p  1 et par 2q  1.
2. On note P l’ensemble des nombres premiers.

(a) Démontrer que, n , 2  1  P ⟹ n  P.
n

(b) Démontrer que 211  1 23 .
(c) La réciproque de la proposition 3.(a) est-elle vraie ? Justifier votre réponse.
EXERCICE 3
1. Calculer les limites suivantes :

x 

a) lim x 1  x  x ; b) lim
2

x 0
tan x  sin x
x3
; c) lim
x2  4
x  2 x 2  3x  2
; d) lim
x 0
1  cos x
x2
3
1  x2  1 2 cos x  1 2 x  2 x
e) lim ; f) lim ; g) lim 2 x  x 2  1 ; h) lim
x 0 x   x  x 0 x
x
3 x
sin 2 x 3
j) lim
x0 1  cos x
2. Soit f la fonction définie sur  par f  x   x 3  3 x  3.
(a) Etudier les variations de f .
(b) Montrer que l’équation f  x   0 admet une unique solution  dans .
(c) Donner un encadrement de  d’amplitude 10 2.
(d) Préciser le signe de f  x  sur .
GROUPE « AGIR COMPETENT » 697 26 38 45 / 682 80 90 67 Feuille de Travaux Dirigés N°1 Classe de TleC Prof : TNAM@AC2019
EXERCICE 4 x 2  sin x si x  0
x
Soit la fonction f définie par f  x  
x 1
si x  0
 
2
x 1

1. Déterminer le domaine de définition de f .


2. Montrer que f est continue en 0.
1 1
3. Montrer que pour tout  f  x  x  .
x  0, x 
x x
4. En déduire lim f  x  , puis calculer lim f  x  .
x  x 

EXERCICE 5
1. Pour tout entier naturel non nul n , on pose An  3  2 n.
2n

Démontrer par récurrence que : An est multiple de 7


n
2. Démontrer par récurrence que pour tout n  2 , on a :  k 2   n  1 2
k 1
k n 1
 2.

En déduire la somme S  11 2  12  2  13 2  ...  21 221.


11 12 13

EXERCICE 6
Fn  22  1.
n
Soit n un entier naturel. On pose
1. Calculer F0 , F1 , F2 et F3 .
2. Démontrer que n , Fn 1   Fn  1  1.
2

3. Montrer que pour tout n  1 , l’écriture décimale de Fn se termine par 7.


n 1
4. Montrer par récurrence que : n  * , Fn  2   Fk .
n k k 0
5. Pour k  1 , on pose Fn k  22 k  1 et a  2 .
n
2

Fn  k  2 a 2  1
(a) Montrer que  .
Fn a 1
(b) En déduire que Fn divise Fn  k  2.
(c) Montrer que si d divise Fn et Fn  k , alors d divise 2.
(d) Montrer que d  1.
EXERCICE 7
1. Montrer que 6 40  1 est divisible par 55.
n  * , x  * ,  x  1  nx  1 est divisible par x 2 .
n
2. Montrer que
3. Déterminer les nombres premiers p tels que p divise 8 p  20.

GROUPE « AGIR COMPETENT » 697 26 38 45 / 682 80 90 67 Feuille de Travaux Dirigés N°1 Classe de TleC Prof : TNAM@AC2019
Ministère des Enseignements Secondaires Année scolaire : 2019-2020
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Durée : 3h 15h00-18h00
Tel : 697 26 38 45 / 682 80 90 67
Responsable : T. N . AWONO MESSI Mercredi, 18 septembre 2019

FEUILLE DE TRAVAUX DIRIGES N° 2 : CLASSE DE Tle C


EXERCICE 1
59 b c
1. Déterminer trois entiers naturels a , b et c tels que :
2
 a   2 avec 0  b  3 et
3 3 3
0  c  3.
2. Déterminer l’ensemble des entiers relatifs n tels que n  1 divise n  10.
EXERCICE 2
1. Démontrer qu’il n’existe pas d’entiers relatifs a et b tels que 26a  54b  2019.
2. Déterminer l’ensemble des entiers relatifs tels que 2n  5 divise 3n  4.
3. Dans le division euclidienne de 1512 par un entier naturel non nul b , le quotient est 17 et le
reste r . Déterminer les valeurs possibles pour b et r .
EXERCICE 3
1. Un entier naturel x s’écrit an an 1 ...a1a0 dans la numération décimale.
Démontrer que 6 divise x si et seulement si, 6 divise 4  an  an 1  ...  a1   a0 .
2. Soit k  . On pose a  6k  2 et b  4k  3.
(a) Montrer que si  divise a et b , alors  divise 13.
(b) Quelles sont les valeurs possibles de 13?
EXERCICE 4
1. Déterminer suivant les valeurs de n   , le reste de la division de 2 n par 5.
2019
2. En déduire le reste de la division par 5 de 1357 .
EXERCICE 6
x2 1
1. Etudier les variations de la fonction f définie sur  par f  x   2 .
 x 1 
2 x  1
2. Démontrer que la fonction h : x  tan  2  est continue sur .
 x  1 
EXERCICE 7
1
Soit f la fonction définie sur I  ;  par f  x   x 2  x  1.
2
1. Etudier les variations de f .
2. Montrer que f réalise une bijection de I sur un intervalle J que l’on précisera.
1 3
3. Montrer que pour tout x  J , f 1  x    x 2  .
2 4
4. Etudier la branche infinie de la courbe C de f .
EXERCICE 8
1. Montrer que dans  l’équation 7 x  4 y  1 n’a pas de solution.
2 2 2

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 l’équation  x  3  1 4.
2
2. Résoudre dans
EXERCICE 9
1. (a) Justifier que a  b  n  si et seulement s’il existe q  tel que a  qn  b.
(b) A quelle condition peut-on dire que b est le reste de la division euclidienne de a par n.
2. Justifier que le chiffre des unités d’un entier naturel N est le reste dans la division euclidienne
de N par 10.
 
7
3. Déterminer le chiffre des unités de 7 7 .
4. On souhaite déterminer le chiffre des unités de 2n  3n selon les valeurs de n.
(a) Déterminer le chiffre des unités de 32012.
(b) Déterminer le reste de 2 2012 dans la division par 5. En déduire son chiffre des unités.
(c) Quel est alors le chiffre des unités de22012  32012 ?
(d) Déterminer les restes possibles de 2n  3n en fonction de n.
(e) En étudiant la parité de 2n  3n , donner son chiffre des unités en fonction de n.
(f) En déduire le chiffre des unités de 22019  32019.
EXERCICE 10
1. Un nombre N s’écrit abc0 en base 5 et abc en base 12 où a , b et c sont des entiers
naturels tels que 0  a  5 , 0  b  5 et 0  c  5.
(a) Démontrer que a  b est un multiple de 4.
(b) Déterminer les entiers a , b et c .
2. Soit le polynôme P défini par P  x   x 4  x 3  x 2  x.
(a) Mettre P  x  sous la forme d’un produit de trois facteurs.
(b) Déterminer suivant les valeurs de n les restes de la division euclidienne de 5 n
par 13.
(c) Soit n  . On pose An  5  5  5  5 .
4n 3n 2n n

(c1) Déterminer les valeurs de n pour lesquelles An est divisible par 13.
(c2) Quel est le reste de la division de B  5500  5375  5250  5125 par 13?
EXERCICE 11
 1
Soit f la fonction définie sur I  0; f  x 
. On désigne par C sa courbe
par
2 sin x 
représentative dans un plan rapporté à un repère orthonormé O; i, j .  
1. Etudier les variations de f et construire C .
2. Montrer que f réalise une bijection de I sur un intervalle J à préciser.
3. On désigne par f 1 la fonction réciproque de f .
(a) Déterminer f 1 1 , f 1  2  et f
1
2 .  
(b) Tracer la courbe représentative    de f dans le repère précédent.
1

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.

preparation au baccalaureat C 2019


CONGES DE NOEL
Opération 100% mention.

Lieu : COLLEGE LA CONQUETE


Proposé par Boris Gisclair DONGMO:697.24.70.18/ 674.06.85.83

site web : www.E-excellencia-Academy.com


Ou par e-mail :gisclairdongmo@yahoo.fr

Notions abordées : CONDENSES POUR LES CONGES DE NOEL


Patie I : ARITHMETIQUE
Exercice 1:
1. Montrer que, pour tout entier relatif n, les entiers 14n + 3 et 5n + 1 sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (E) : 87x + 31y = 2 où x et y sont des entiers relatifs.
a. Vérifier, en utilisant par exemple la question 1., que 87 et 31 sont premiers entre eux. En déduire un couple
(u ; v) d’entiers relatifs tel que 87u + 31v = 1 puis une solution (x0 ; y0) de (E).
b. Déterminer l’ensemble des solutions de (E) dans 2 .
c. Application : Déterminer les points de la droite d’équation 87x − 31y − 2 = 0 dont les coordonnées sont des
entiers naturels et dont l’abscisse est comprise entre 0 et 100.
Indication :On remarquera que le point M de coordonnées (x ; y) appartient à la droite (D) si, et seulement si, le
couple (x ; y) vérifie l’équation (E).
EXERCICE 2:
1. En utilisant l’algorithme d’Euclide, déterminer le PGCD des nombres 28 et 31. Trouver alors deux nombres x et
y entiers relatifs tels que 31x − 28y = 1.
2. Résoudre dans l’ensemble des entiers relatifs l’équation 31x − 28y = 414.
3. Le plan est rapporté au repère orthonormal (O ; i , j ) .
On donne les points A(−30 ; – 48) et B(82 ; 76). On appelle (D) la droite (AB).
a. Trouver l’ensemble des points M(x ; y) de (D) dont les coordonnées sont des nombres entiers relatifs.
b. Le repère utilisé pour le graphique est gradué de –10 à +10 en abscisses et de –14 à +14 en ordonnées.
Vérifiez et expliquez pourquoi il n’y a pas de point de (D) à coordonnées entières visible sur le graphique.
c. Pour remédier à l’inconvénient du 3.b. on décide d’agrandir la fenêtre à [−40 ; +40] en abscisses et à
[−50 ; +10] en ordonnées. Combien y-a-t-il de points de (D) à coordonnées entières sur ce nouveau graphique ?
Faire la figure.
EXERCICE 3:
x y
1. Démontrer que, pour que la relation suivante   3 soit satisfaite, pour x et y entiers naturels, il faut prendre
9 4
x et y de la forme : x  9( k  3) et y  4k avec k entier naturel.
2. Démontrer que le PGCD de x et y ne peut être qu’un diviseur de 108.
3. On pose m = PPCM(x ; y) et on envisage la décomposition de m en facteurs premiers. Comment faut il choisir k
pour que :
a. m ne contienne pas le facteur 2 ?
b. m contienne le facteur 2 ou le facteur 22 ?
c. m ne contienne pas le facteur 3 ?
d. m contienne le facteur 3, ou le facteur 32 , ou le facteur 33 ?

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 1


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
4. Comment faut-il choisir x et y de telle façon que l’on ait PGCD(x ; y) = 18
Exercice 4 :
Dans cet exercice a et b désignent des entiers strictement positifs.
1. a. Démontrer que s’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au  bv  1 alors les nombres a et b sont premiers
entre eux.

a 
2
b. En déduire que si 2
 ab  b2  1 alors a et b sont premiers entre eux.

 
2
2. On se propose de déterminer tous les couples d’entiers strictement positifs (a ; b) tels que a2  ab  b2  1 . Un
tel couple sera appelé solution.
a. Déterminer a lorsque a = b.
b. Vérifier que (1 ; 1), (2 ; 3) et (5 ; 8) sont trois solutions particulières.
c. Montrer que si (a ; b) est solution et si a  b , alors a2  b2  0 .
3. a. Montrer que si (x ; y) est une solution différente de (1 ; 1) alors ( y  x ; x) et ( y ; y  x) sont aussi des
solutions.
b. Déduire de 2. b. trois nouvelles solutions.
4. On considère la suite de nombres entiers strictement positifs ( an )n définie par a0  a1  1 et pour tout entier n,
n  0 , an2  an1  an .
Démontrer que pour tout entier naturel n  0 , ( an ; an1 ) est solution. En déduire que les nombres an et an1 sont
premiers entre eux.
Exercice 5 :
1. Montrer que pour tout entier naturel non nul k et pour tout entier naturel x : ( x  1)(1  x  x2  ...  x k1 )  x k  1 .
Dans toute la suite de l’exercice, on considère un nombre entier a supérieur ou égal à 2.
2. a. Soit n un entier naturel non nul et d un diviseur positif de n : n = dk. Montrer que ad  1 est un diviseur de
an  1 .
b. Déduire de la question précédente que 22004  1 est divisible par 7, par 63 puis par 9.
3. Soient m et n deux entiers naturels non nuls et d leur PGCD.
a. On définit m’ et n’ par m = dm’ et n = dn’. En appliquant le théorème de Bézout à m’ et n’, montrer qu’il existe
des entiers relatifs u et v tels que mu  nv  d .
b. On suppose u et v strictement positifs. Montrer que ( amu  1)  ( anv  1)ad  ad  1 . Montrer ensuite que ad  1 est le
PGCD de amu  1 et de anv  1 .
c. Calculer, en utilisant le résultat précédent, le PGCD de 263  1 et de 260  1 .
Exercice 6 :
1. Le plan (P) est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v) .
Soit A et B dans ce plan d’affixes respectives a = 1 + i ; b = −4 − i.
Soit f la transformation du plan (P) qui à tout point M d’affixe z associe le point M’ d’affixe z’ tel que :
OM '  2 AM  BM .
a. Exprimer z’ en fonction de z.
b. Montrer que f admet un seul point invariant  dont on donnera l’affixe. En déduire que f est une homothétie
dont on précisera le centre et le rapport.
2. On se place dans le cas où les coordonnées x et y de M sont des entiers naturels avec 1  x  8 et 1  y  8.
Les coordonnées (x’ ; y’) de M’ sont alors : x’ = 3x + 2 et y’ = 3y − 1.

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
a. On appelle G et H les ensembles des valeurs prises respectivement par x’ et y’. Écrire la liste des éléments de G
et H.
b. Montrer que x’ − y’ est un multiple de 3.
c. Montrer que la somme et la différence de deux entiers quelconques ont même parité. On se propose de
déterminer tous les couples (x’ ; y’) de G  H tels que m  x '2  y '2 soit un multiple non nul de 60.
d. Montrer que dans ces conditions, le nombre x’ − y’ est un multiple de 6. Le nombre x’ − y’ peut-il être un
multiple de 30 ?
e. En déduire que, si x2  y2 est un multiple non nul de 60, x’ + y’ est multiple de 10 et utiliser cette condition
pour trouver tous les couples (x’ ; y’) qui conviennent.
En déduire les couples (x ; y) correspondant aux couples (x’ ; y’) trouvés.
Exercice 7 :
Pour tout entier naturel n, non nul, on considère les nombres an  4  10n  1 , bn  2  10n  1 et cn  2  10n  1 .
1. a. Calculer a1, b1, c1, a2, b2, c2, a3, b3 et c3.
b. Combien les écritures décimales des nombres an et cn ont-elles de chiffres ? Montrer que an et cn sont divisibles
par 3.
c. Montrer, en utilisant la liste des nombres premiers inférieurs à 100 donnée ci-dessous, que b3 est premier.
d. Montrer que pour tout entier naturel non nul n, bn  cn  a2n .
e. Montrer que PGCD(bn , cn )  PGCD( cn , 2) . En déduire que bn et cn sont premiers entre eux.
2. On considère l’équation (E) : b3 x  c3 y  1 d’inconnues les entiers relatifs x et y.
a. Justifier le fait que (E) a au moins une solution.
b. Appliquer l’algorithme d’Euclide aux nombres c3 et b3 ; en déduire une solution particulière de (E).
c. Résoudre l’équation (E).
Liste des nombres premiers inférieurs à 100 : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ; 11 ; 13 ; 17 ; 19 ; 23 ; 29 ; 31 ; 37 ; 41 ; 43 ; 47 ;
53 ; 59 ; 61 ; 67 ; 71 ; 73 ; 79 ; 83 ; 89 ; 97.
Exercice
Les parties A et B sont indépendantes
Partie A
On considère l’équation (E) : 7 x  6 y  1 où x et y sont des entiers naturels.
1. Donner une solution particulière de l‘équation (E).
2. Déterminer l’ensemble des couples d’entiers naturels solutions de l’équation (E).
Partie B
Dans cette partie, on se propose de déterminer les couples (n, m) d’entiers naturels non nuls vérifiant la relation
7 n  3  2m  1 (F).
1. On suppose m  4 . Montrer qu’il y a exactement deux couples solutions.
2. On suppose maintenant que m  5 .
a. Montrer que si le couple (n, m) vérifie la relation (F) alors 7 n  1  modulo 32  .
b. En étudiant les restes de la division par 32 des puissances de 7, montrer que si le couple (n, m) vérifie la
relation (F) alors n est divisible par 4.
c. En déduire que si le couple (n, m) vérifie la relation (F) alors 7 n  1  modulo 5  .
d. Pour m  5 , existe-t-il des couples (n, m) d’entiers naturels vérifiant la relation (F) ?
3. Conclure, c’est-à-dire déterminer l’ensemble des couples d’entiers naturels non nuls vérifiant la relation (F).
Partie 2 : Nombres complexes
Exercice 1 :
On considère la suite  zn  à termes complexes définie par : z0  1  i et, pour tout entier naturel n, par
zn  zn
zn1  .
3
Pour tout entier naturel n, on pose : zn  an  ibn , où an est la partie réelle de zn et bn est la partie imaginaire de zn.

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
Le but de cet exercice est d’étudier la convergence des suites  an  et  bn  .
Partie A
1. Donner a0 et b0.
1 2 1
2. Calculer z1 , puis en déduire que a1  et b1  .
3 3
Partie B
1. Pour tout entier naturel n, exprimer zn1 en fonction de an et bn.
En déduire l’expression de an1 en fonction de an et bn, et l’expression de bn1 en fonction de bn.
2. Quelle est la nature de la suite  bn  ? En déduire l’expression de bn en fonction de n, et déterminer la limite de
la suite  bn  .
3. a. On rappelle que pour tous nombres complexes z et z’ : z  z '  z  z ' (inégalité triangulaire).
2 zn
Montrer que pour tout entier naturel n, zn1  .
3
b. Pour tout entier naturel n, on pose un  zn .
n
Montrer par récurrence que pour tout entier naturel n, un   
2
2.
3
En déduire que la suite  un  converge vers une limite que l’on déterminera.
c. Montrer que, pour tout entier naturel n, an  un .
En déduire que la suite  an  converge vers une limite que l’on déterminera.
Exercice 2 :
Le plan est muni du repère orthonormé direct (O ; u, v) .
1 3
On donne le nombre complexe j    i .
2 2
Le but de cet exercice est d’étudier quelques propriétés du nombre j et de mettre en évidence un lien de ce
nombre avec les triangles équilatéraux.
Partie A : propriétés du nombre j
1. a. Résoudre dans l’ensemble des nombres complexes l’équation z 2  z  1  0 .
b. Vérifier que le nombre complexe j est une solution de cette équation.
2. Déterminer le module et un argument du nombre complexe j, puis donner sa forme exponentielle.
3. Démontrer les égalités suivantes :
a. j3  1 ;
b. j2   j  1 .
4. On note P, Q, R les images respectives des nombres complexes 1, j et j 2 dans le plan.
Quelle est la nature du triangle PQR ? Justifier la réponse.
Partie B
Soit a, b, c trois nombres complexes vérifiant l’égalité a  bj  cj2  0 .
On note A, B, C les images respectives des nombres a, b, c dans le plan.
1. En utilisant la question A - 3. b., démontrer l’égalité : a  c  j  c  b  .
2. En déduire que AC = BC .

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.

3. Démontrer l’égalité : a  b  j2  b  c  .
4. En déduire que le triangle ABC est équilatéral.
Exercice 3 :
On se place dans le plan complexe muni d’un repère orthonormal direct (O ; u, v) .
1i
On note  zn  la suite de nombres complexes, de terme initial z0  0 , et telle que : z n1  z n  1 , pour tout
2
entier naturel n. On note An le point d’affixe zn.
1. Calculer les affixes des points A1, A2 et A3. Placer ces points dans le plan muni du repère (O ; u, v) .
2. a. Montrer que le point An+1 est l’image du point An par une similitude directe s, dont on définira le rapport,
l’angle et le centre  , d’affixe  .
b. Démontrer que le triangle  AnAn+1 est isocèle rectangle.
n1
 2 
3. a. Établir que, pour tout entier naturel n, on a : A n    .
 2 
b. À partir de quelle valeur de n les points An sont-ils situés à l’intérieur du disque de centre  et de rayon
0,001 ?
n
4. Pour tout entier naturel n, on note an la longueur AnAn+1 et Ln la somme a
k 0
k .

Ln est ainsi la longueur de la ligne polygonal A0A1 … AnAn+1.


Déterminer la limite de Ln quand n tend vers  .
5. Dans cette question, toute trace de recherche, même incomplète, ou d’initiative, même non fructueuse, sera
prise en compte dans l’évaluation.
Démontrer que, pour tout entier naturel n, les points An,  et An+4 sont alignés.
Exercice 5 :
1) Soit l’équation (E) : z 5  1
a) Résoudre (E) dans C et montrer que la somme de ses solutions est nulle
2 4 1
b) Déduire que : cos  cos 
5 5 2
2
c)Démontrer que cos est solution de l’équation 4 x 2  2 x  1  0
5
2
d) Déduire la valeur exacte de cos
5
2) Soit l’équation (E’) : ( z  1)  ( z  1) , z  C
5 5

z0  1
a)Démontrer que si z 0 est solution de (E’), alors ; 1
z0  1
b) En déduire que les solutions de (E’) sont imaginaire pures puis résoudre (E’
Exercice 6 :
Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v) . On désigne par A et B les points d’affixes respectives
2 et 3.
On fera un dessin (unité graphique : 2 cm) qui sera complété selon les indications de l’énoncé.
On désigne par f l’application du plan qui, à tout point M d’affixe z, associe le point M’ d’affixe z’ défini par
l’égalité : z '  z2  4 z  6 .
1. Cette transformation admet-elle des points invariants ?
2. a. Déterminer le(s) point(s) admettant l’origine O comme transformé.
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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
b. On désigne par M1 et M2 les points d’affixes respectives : z1  2  i 2 et z2  2  i 2 . Déterminer la forme
z1  3
algébrique du complexe , donner son argument et en déduire la nature du triangle OBM1.
z1
c. Démontrer, sans nouveau calcul, que les points O, B, M1 et M2 appartiennent à un même cercle (C) que l’on
précisera et construira. Placer les points M1 et M2.
3. a. Vérifier que pour tout point M du plan d’affixe z on a : z ' 2  ( z  2)2 .
b. On désigne par () le cercle de centre A et de rayon 2 . Justifier que les points M du cercle () sont
caractérisés par une affixe z vérifiant : z  2  2 ei , où  désigne un réel de l’intervalle ]   ;  ] .
c. Montrer, à l’aide des deux questions précédentes, que si M appartient au cercle () , alors l’affixe z’ de M’
vérifie : z '  2  2e2i .
d. En déduire que M’ est situé sur un cercle ( ') dont on précisera le centre et le rayon. Construire  ' .
e. Déterminer l’angle orienté (u ; AM ') en fonction de (u ; AM ) .
2i 6
4. Application : On appelle D le point d’affixe d  2  ; D’ est son image par f.
2
a. Ecrire sous forme exponentielle le complexe d  2 . En déduire que D est situé sur le cercle () .
b. A l’aide de la question 3. d. donner une mesure de l’angle (u ; AD ') et placer le point D’ sur le dessin.
c. Démontrer que le triangle OAD’ est équilatéral.
Partie 3 : Calculs vectorels dans l’espace
Exercice 1 :
L’espace est muni d’un repère orthonormal (O ; i , j , k ) .
Soit (P1) le plan d’équation cartésienne −2x + y + z − 6 = 0 et (P2) le plan d’équation cartésienne
x − 2y + 4z − 9 = 0.
1. Montrer que (P1) et (P2) sont perpendiculaires. On rappelle que deux plans sont perpendiculaires si et
seulement si un vecteur normal non nul à l’un est orthogonal à un vecteur normal non nul à l’autre.
2. Soit (D) la droite d’intersection de (P1) et (P2). Montrer qu’une représentation paramétrique de (D) est :
 x  7  2t

 y  8  3t , t  .
zt

3. Soit M un point quelconque de (D) de paramètre t et soit A le point de coordonnées (−9 ; −4 ; −1).
a. Vérifier que A n’appartient ni à (P1), ni à (P2).
b. Exprimer AM2 en fonction de t .

par f  t   2t  2t  3 .
2
c. Soit f la fonction définie sur
Étudier les variations de f. Pour quel point M, la distance AM est-elle minimale ? Dans la suite, on désignera ce
point par I. Préciser les coordonnées du point I.
4. Soit (Q) le plan orthogonal à (D) passant par A.
a. Déterminer une équation de (Q).
b. Démontrer que I est le projeté orthogonal de A sur (D).
EXERCICE 2 :

On considère dans l’espace un cube de 3 cm de côté, noté ABCDEFGH

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
Soit I le barycentre des points pondérés (E ; 2) et (F ; 1), J celui de (F ; 1) et (B ; 2) et K celui de (G ; 2) et
(C ; 1).
On veut déterminer l’ensemble des points M équidistants de I, J et K. On note  cet ensemble.
1. Placer les points I, J et K sur la figure de l’annexe qui sera rendue avec la copie.
2. Soit  le point de  situé dans le plan (IJK). Que représente ce point pour le triangle IJK ?
 1 1 1 
Pour la suite de l’exercice, on se place maintenant dans le repère orthonormal  A ; AD , AB, AE  .
 3 3 3 
3. Donner les coordonnées des points I, J et K.
4. Soit P(2 ; 0 ; 0) et Q(1 ; 3 ; 3) deux points que l’on placera sur la figure. Démontrer que la droite (PQ) est
orthogonale au plan (IJK).
5. Soit M un point de l’espace de coordonnées (x ; y ; z).
a. Démontrer que M appartient à  si, et seulement si, le triplet (x ; y ; z) est solution d’un système de deux
équations linéaires que l’on écrira. Quelle est la nature de  ?
b. Vérifier que P et Q appartiennent à  . Tracer  sur la figure.
6. a. Déterminer un vecteur normal au plan (IJK) et en déduire une équation cartésienne de ce plan.
Exercice 3 (5 points, non spécialistes)
Dans l'espace, on considère un tétraèdre ABCD dont les faces ABC, ACD et ABD sont des triangles rectangles et
isocèles en A. On désigne par E, F et G les milieux respectifs des côtés [AB], [BC], et [CA].
On choisit AB pour unité de longueur et on se place dans le repère orthonormé  A ; AB, AC , AD  de l'espace.
1. On désigne par (P) le plan qui passe par A et qui est orthogonal à la droite (DF). On note H le point
d'intersection du plan (P) et de la droite (DF).
a. Donner les coordonnées des points D et F.
b. Donner une représentation paramétrique de la droite (DF).
c. Déterminer une équation cartésienne du plan (P).
d. Calculer les coordonnées du point H.
e. Démontrer que l'angle EHG est un angle droit.
2. On désigne par M un point de la droite (DF) et par t le réel tel que DM  tDF . On note  la mesure en radians
de l'angle géométrique EMG .
Le but de cette question est de déterminer la position du point M pour que  soit maximale.
3 5 5
a. Démontrer que M E2  t2  t  .
2 2 4
  1
b. Démontrer que le triangle MEG est isocèle en M. En déduire que M E sin    .
 2  2 2
 
c. Justifier que  est maximale si et seulement si sin   est maximal.
 2 
En déduire que  est maximale si et seulement si ME2 est minimal.
d. Conclure.
Exercice 4 :

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 7


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.

On considère un cube ABCDEFGH d'arête de longueur 1. On se place dans le repère orthonormal A ; AB, AD, AE  

   2  3 
; 1  , K  ; 0 ; 1  et L a ; 1 ; 0  avec a un nombre réel appartenant à
1
On considère les points I  1 ; ; 0  , J  0 ;
 3   3  4 
l'intervalle  0 ; 1  .
Les parties A et B sont indépendantes.
Partie A
1. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (IJ).
 3  3
 x  4  t' a  4 
  

2. Démontrer que la droite (KL) a pour représentation paramétrique  y  t ' avec t '  .
 z  1 t'



1
3. Démontrer que les droites (IJ) et (KL) sont sécantes si et seulement si a  .
4
Partie B
1 1 
Dans toute la suite de l'exercice, on pose a  . Le point L a donc pour coordonnées  ; 1 ; 0  .
4 4 
1. Démontrer que le quadrilatère IKJL est un parallélogramme.
2. La figure ci-dessous fait apparaître l'intersection du plan (IJK) avec les faces du cube ABCDEFGH telle qu'elle a
été obtenue à l'aide d'un logiciel de géométrie dynamique.
On désigne par M le point d'intersection du plan (IJK) et de la droite (BF) et par N le point d'intersection du plan
(IJK) et de la droite (DH).

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 8


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.

Le but de cette question est de déterminer les coordonnées des points M et N.


a. Prouver que le vecteur n de coordonnées (8 ; 9 ; 5) est un vecteur normal au plan (IJK).
b. En déduire que le plan (JJK) a pour équation 8 x  9y  5 z  11  0 .
c. En déduire les coordonnées des points M et N.
EXERCICE 5 :
Une unité de longueur étant choisie dans l’espace, on considère un pavé droit ABCDEFGH tel que :
AB = 1, AD = 2 et AE = 1.
On appelle I le milieu de [AD]. L’espace est muni du repère orthonormé  A ; AB, AI , AE  .
E H

F G

A I D

B C

1. Déterminer, dans le repère choisi, les coordonnées des points F, G, H.


1
2. a. Montrer que le volume V du tétraèdre GFIH est égal à .
3
b. Montrer que le triangle FIH est rectangle en I.
En exprimant V d’une autre façon, calculer la distance d du point G au plan (FIH).
3. Soit le vecteur n de coordonnées (2 ; 1 ; –1).
a. Montrer que le vecteur n est normal au plan (FIH).
b. En déduire une équation cartésienne du plan (FIH).
c. Retrouver par une autre méthode la distance d du point G au plan (FIH).
4. a. La droite (AG) est-elle perpendiculaire au plan (FIH) ?
b. Donner un système d’équations paramétriques de cette droite.

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 9


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
c. Déterminer les cordonnées du point d’intersection K de (AG) et de (FIH).
5. Dans cette question, toute trace de recherche,même incomplète, ou d’initiative même infructueuse sera prise
en considération dans l’évaluation.
Soit  la sphère de centre G passant par K. Quelle est la nature de l’intersection de  et du plan (FIH) ?
(On ne demande pas de préciser les éléments caractérisant cette intersection).
Basique, N. Calédonie 2009
5 points
L’espace est rapporté au repère orthonormal (O ; i , j , k ) . Soit les points : A(4 ; 0 ; 0), B(0 ; 2 ; 0), C(0 ; 0 ; 3) et
2 2 1
E ;  ;  .
3 3 9
On se propose de déterminer de deux façons la distance  E du point E au plan (ABC).
1. a. Montrer que les points A, B et C déterminent bien un plan.
b. Soit n le vecteur de coordonnées (3 ; 6 ; 4). Montrer que n est un vecteur normal au plan (ABC).
c. Montrer qu’une équation du plan (ABC) est : 3x + 6y + 4z − 12 = 0.
d. Déduire des questions précédentes la distance  E .

 x  1 t

2. a. Montrer que la droite (D) de représentation paramétrique :  y  2t , t , est perpendiculaire au plan
 5 4
z  t
 9 3
(ABC) et passe par le point E.
b. Déterminer les coordonnées du projeté orthogonal G du point E sur le plan (ABC).
c. Retrouver à partir des coordonnées des points E et G la distance  E .
Intersections, Liban 2010
4 points
L’espace est muni d’un repère orthonormal (O ; i , j , k ) .
On note (D) la droite passant par les points A(1 ; −2 ; −1) et B(3 ; −5 ; −2).
 x  1  2t

1. Montrer qu’une représentation paramétrique de la droite (D) est :  y  2  3t , t  .
 z  1  t

 x  2k

2. On note (D’) la droite ayant pour représentation paramétrique :  y  1  2k , k  .
zk

Montrer que les droites (D) et (D’) ne sont pas coplanaires.
3. On considère le plan (P) d’équation 4x + y + 5z + 3 = 0.
a. Montrer que le plan (P) contient la droite (D).
b. Montrer que le plan (P) et la droite (D’) se coupent en un point C dont on précisera les coordonnées.
4. On considère la droite (  ) passant par le point C et de vecteur directeur w  1 ;1 ;  1  .
a. Montrer que les droites (  ) et (D’) sont perpendiculaires.
b. Montrer que la droite (  ) coupe perpendiculairement la droite (D) en un point E dont on précisera les
coordonnées.

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 10


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
Plans, Polynésie 2009
5 points
L’espace est muni d’un repère orthonormal (O ; i , j , k ) .
On considère les points : A(1 ; –1 ; 3), B(0 ; 3 ; 1), C(6 ; –7 ; –1), D(2 ; 1 ; 3) et E(4 ; –6 ; 2).
1. a. Montrer que le barycentre du système {(A, 2), (B, –1), (C, 1)} est le point E.
b. En déduire l’ensemble  des points M de l’espace tels que 2 M A  M B  M C  2 21 .
2. a. Montrer que les points A, B et D définissent un plan.
b. Montrer que la droite (EC) est orthogonale au plan (ABD).
c. Déterminer une équation cartésienne du plan (ABD).
3. a. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (EC).
b. Déterminer les coordonnées du point F intersection de la droite (EC) et du plan (ABD).
4. Dans cette question, toute trace de recherche, même incomplète, ou d’initiative, même non fructueuse, sera
prise en compte dans l’évaluation.
Montrer que le plan (ABD) et l’ensemble  , déterminé à la question 1., sont sécants. Préciser les éléments
caractéristiques de cette intersection.
PARTIE 4 : Suites numériques
EXERCICE 1 :
1
g ( x) 1 
1)Soit la fonction g définie de 0 ;   dans IR par x . Construire la courbe de g et la droite (L)
d’équation y  x
U 0  2

 1
U n 1  1 
2)Soit
(U n ) la suite définie par :  Un
3
 Un  2
a.Démontrer par récurrence que pour tout n de N, 2
U U
b.Construire les termes U1 ; 2 ; 3 ; et U 4 sur l’axe des abscisses.
3  4
 ; 2 g ' ( x) 
c.Démontrer que sur  2  ; 9
4
g (U n )  g (l )  Un  l
d.Démontrer que 9 où l est la solution de l’équation g ( x)  x
n
4
Un l    U0  l
e.En déduire que 9
lim U n
f.Calculer n  

EXERCICE 2 :
Dans la suite, a et b sont deux réels tels que 0 <a <b. On considère les suites  un  et  vn  définies par : u0= a, v0=
un  vn un2  vn2
b et, pour tout entier naturel n : un1  et vn1  .
2 2
2. a. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, on a : un>0 et vn>0.

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 11


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
2
vn  un 
b. Démontrer que, pour tout entier naturel n : vn21  un21    .
 2 
En déduire que, pour tout entier naturel n, on a un  vn .
3. a. Démontrer que la suite  un  est croissante.
b. Comparer vn21 et vn2 . En déduire le sens de variation de la suite  vn  .
4. Démontrer que les suites  un  et  vn  sont convergentes.
EXERCICE 3 :

L’objet de cet exercice est d’étudier la suite  un  u0 = 3 et pour tout entier naturel n,
1 7 
un1   un   (‡).
2 un 

On pourra utiliser sans démonstration le fait que pour tout entier naturel n, un  0 .

1. On désigne par f la fonction définie sur l’intervalle  0 ;    par f  x    x   .


1 7
2 x

Démontrer que la fonction f admet un minimum. En déduire que pour tout entier naturel n, un  7 .
2. a. Soit n un entier naturel quelconque. Étudier le signe de un1  un .

b. Pourquoi peut-on en déduire que la suite  un  est convergente ?

c. On déduit de la relation (‡) que la limite L de cette suite est telle que L   L   . Déterminer L.
1 1
2 L

3. Démontrer que pour tout entier naturel n, un1  un  1


u 
n 7 .
2 un

4. On définit la suite  dn  par : d0 = 1 et pour tout entier natureln, dn1 


1 2
dn .
2

a. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n, un  7  dn .


EXERCICE 4 :
un  2vn u  3 vn
On définit deux suites (un) et (vn) par : u1  12, v1  1, un1  , vn1  n
3 4
1. Pour tout entier n  1, on pose wn = un – vn. Montrer que (wn) est une suite géométrique à termes positifs,
déterminer sa limite et exprimer wn en fonction de n.
2. Démontrer que la suite (un) est décroissante et que la suite (vn) est croissante.
3. Pour tout entier n  1, démontrer que un  vn . En déduire que u1  un  vn  v1 .
4. Pour tout entier n  1, on pose tn = 3un + 8vn. Démontrer que (tn) est une suite constante.
5. En déduire les expressions de un et vn en fonction de n, puis les limites de (un) et (vn).
EXERCICE 6 :
n
 1
On considère la suite (un) définie, pour tout entier naturel n non nul, par : un   1   .
n  
1. On considère la fonction f définie sur [0 ;  [ par : f  x   x  ln  1  x  .
a. En étudiant les variations de la fonction f, montrer que, pour tout réel x positif ou nul, ln  1  x   x .
b. En déduire que, pour tout entier naturel n non nul, ln  un   1 .
c. La suite (un) peut-elle avoir pour limite  ?
2. On considère la suite (vn) définie, pour tout entier naturel n non nul, par : vn  ln  un  .

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 12


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
1
a. On pose x  . Exprimer vn en fonction de x.
n
ln  1  x 
b. Que vaut lim ? Aucune justification n’est demandée. Calculer lim vn .
x 0 x n

c. En déduire que la suite (un) est convergente et déterminer sa limite.


PARTIE 5 : Primitives
Exercice1 :
Déterminez une primitive de f sur I dans chacun des cas suivants : (pensez à vérifier vos réponses)
4 3x 2x
1. f ( x)  12 x 5  4 x3  1 ; I  2. f ( x )  3  ; I ]0 ; [ 3. f ( x )  ; I 4. f ( x )  ; I ]1 ; [
x2 ( x ²  1)3 x²  1
6x  3
5. f ( x )  ; I 6. f ( x)   cos x  2sin x ; I  7. f ( x)  cos x sin 3 x ; I 
x²  x  1
1     x4  4x²  2
8. f ( x )   cos x ; I    ;   9. f ( x)  (2 x  1)² ; I  10. f ( x )  ; I ]0 ;  [
cos ² x  2 2 x²
2x4  3 x²  1 3 x²
11. f ( x)  (3 x  1)² ; I  12. f ( x )  ; I ]0 ; [ 13. f ( x )  ; I ]1 ; [
x² x3  1
5 x
14. f ( x )  ; I 15. f ( x)  cos x sin 4 x ; I  16. f ( x)   sin x  2cos x ; I 
( x ²  1)3
x  0, 5 3
17. f ( x )  ; I 18. f ( x )  1  ; I ]0 ; [ 19. f ( x)  7 x3  2x2  3 ; I 
x²  x  1 x2
2     sin x
20. f ( x )   sin x ; I    ;   21. f(x)=3+cosx, I  22. f(x)=sin3x, I  23. f ( x )  ,
cos ² x  2 2 cos ² x
   
I    ; 
 2 2
x
24. f ( x )  , I  3 ;   25. f ( x)  x ²( x 3  2)3 , I  26.
x²  3
    x   5 2
f ( x )  2 cos  3 x    4sin    cos
 6   3  3 3
Exercice1:

I) Déterminer l’ensemble des primitives des fonctions suivantes sur I dans chacun des cas suivants :
1) f  x   (2 x 2  2) ( x 3  3 x  6) 5 ; I=IR 2) f  x  
3
cos(ln x ) ); I=[0; +∞[
x
 
3) f x   4) f x   Cos x Sin x ;I=IR
5
; I   0; 
3 n
2
cos 2 x tan 2 x 3
 
6
0.5 ptx4

Exercice1 :

f est la fonction définie sur par: .


Déterminer les nombres réels a et b tels que pour tout x distinct de ,

.
En déduire les primitives de f sur ] .

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 13


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.

Déterminer la primitive F de f sur ] [ vérifiant F(0) = 1.


Exercice2 :
 2x  1
Soit f x  
x 2 x  1
2

1) Sur quel intervalle f possède-t-elle au moins une primitive?


2) Montrer que f  x  
a b
 où a et b sont des réels à déterminer.
x 2
x  12
3) En déduire la primitive de f qui s’annule à l’origine.
Exercice3 :
2x 2  x  2
Soit f  x  
2 x 2  3x  1
1) Sur quel intervalle f possède-t-elle au moins une primitive?
2) Déterminer les réels a, b et c tels que f  x   a 
b c

2x  1 x  1
3) En déduire la primitive de f qui s’annule à l’origine.

Exercice4 :
  x 1 x 1
On considère les fonctions numériques suivantes : f ( x)  Sin 3  x + u( x)  Sin 3 x et v( x) 
4  x 1 x 1
1) Déterminer deux réels a et b tel que pour x 1 ,   on ait v( x)  a 
b
et en déduire une primitive V de
x 1
v sur 1 ,   .
2) Linéariser Sin 3 x et en déduire une primitive U de u sur 1 ,   .
3) En déduire l’expression de F(x) où F est la primitive de f qui s’annule en 2.
PARTIE 7 : Fonctions
Exercice 1 :
On considère la fonction f définie sur ]0 ;  [ par f ( x )   1  
1
 (ln x  2) .
 x 
1. Déterminer les limites de f en 0 et en  .
2. Montrer que f est dérivable sur]0 ;  [ et calculer f '  x  .
3. Soit u la fonction définie sur ]0 ;  [ par u( x)  ln x  x  3 .
a. Etudier les variations de u.
b. Montrer que l’équation u(x) = 0 possède une solution unique  dans l’intervalle [2 ; 3]. Montrer que 2,20 < 
< 2,21.
c. Etudier le signe de u(x) sur ]0 ;  [.
4. a. Etudier les variations de f.
(  1)2
b. Exprimer ln comme un polynôme en  . Montrer que f ( )   . En déduire un encadrement de f(  )

d’amplitude 2  102
5. a. Etudier le signe de f(x) sur ]0 ;  [.
b. Tracer la courbe représentative de f dans le plan muni d’un repère orthonormal (O ; i, j) d’unité 2 cm..
Problème (09.25pts)
Le problème comporte deux parties A et B.
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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
Partie A (05.25pt)
1) Soit fla fonction définie sur]0 ; +∞[ par :f(x) = x2 − 2 + lnx
a) Étudier les variations de f sur]0 ; +∞[ et préciser ses limites en 0 et en +∞. 01 pt
b-i) Montrer que l’équation f(x) = 0 admet une solution unique sur]0 ; +∞[. On note α cette solution 0.5 pt
ii) Etablir l’encadrement 1,30<α<1,35. 0.5 pt
c) Déterminer le signe de f(x) suivant les valeurs de x. 0.5 pt
d) Montrer l’égalité : lnα = 2 − α2. 0.25 pt
2-a)Montrer que l’équation 𝑓(𝑥) = 0est équivalente à l’équation 𝑔(𝑥) = 𝑥avec𝑔 est la fonction définie sur,
I = [1,30 ; 1,35] Par 𝑔(𝑥) = √2 − 𝑙𝑛𝑥 0.5 pt
b) Justifier que 𝑔 est décroissante sur I et prouver que 𝑔(𝐼) ⊂ 𝐼 01pt
1
c) Etablir que ∀𝑥 ∈ 𝐼, − 3 ≤ 𝑔′(𝑥) ≤ 1/3 0.5 pt
1
d) En déduire que ∀𝑥 ∈ 𝐼, |𝑔(𝑥) − 𝛼| ≤ 3 |𝑥 − 𝛼| 0.5 pt

Partie B (04pts)
On considère la suite (un) définie par :u0 = 1,30et un+1 = 𝑔 (un).
1) Montrer que pour tout entier naturel n, un ∈I. 0.5 pt
1
2) Montrer que pour tout entier naturel n, on a : |𝑢𝑛+1 − 𝛼| ≤ 3 |𝑢𝑛 − 𝛼|. 0.5 pt
5 1
3-a)En déduire que pout tout entier naturel n, on a :|𝑢𝑛 − 𝛼| ≤ 100 (3)𝑛 . 0.5 pt

b) Déterminer la limite de la suite (un). 0.25 pt


4) Déterminerun entier naturel𝑛0 tel que|𝑢𝑛0 − 𝛼| ≤ 10−6 0.5 pt
5-a)En utilisant le sens de variation de𝑔, prouver que 𝑢𝑛0 − 𝛼 et 𝑢𝑛0 +1 − 𝛼 sont de signes contraires 0.75 pt
b) En déduire que est compris entre 𝑢𝑛0 et 𝑢𝑛0 +1 0.5 pt

6) Déterminer l’entier a tel que, (𝑎)10−6 < 𝛼 < (𝑎 + 1)10−6 (On admet que 𝑢10 ≈ 1,3140967 et𝑢11 ≈ 1,314096
Exercice 3 (5 points)
Partie A. Restitution organisée des connaissances
et ln x
On rappelle que lim   . Démontrer que lim 0.
t t x  x

Partie B
ln x
On considère la fonction f définie sur  1 ;    par f  x   x 
x
repère orthonormal (O ; i , j ) .
1. Soit g la fonction définie sur  1 ;    par g  x   x2  1  ln x .
Montrer que la fonction g est positive sur  1 ;    .
g x 
2. a. Montrer que, pour tout x de  1 ;    , f '  x   .
x2
b. En déduire le sens de variation de f sur  1 ;    .

Proposition : Boris Gisclair DONGMO ( 697.24.70.18 / 674.06.85.83) Page 15


Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
y=x
d.
3. Pour tout entier naturel k supérieur ou égal à 2, on note respectivement Mk et Nk les points d’abscisse k

a. Montrer que, pour tout entier naturel k supérieur ou égal à 2, la distance MkNk entre les points Mk et Nk est
ln k
donnée par M k N k  .
k
b. Écrire un algorithme déterminant le plus petit entier k0 supérieur ou égal à 2 tel que la distance MkNk soit
inférieur ou égale à 10–2.
EXERCICE 4 :
ln x
Le but du probléme est l'étude de la fonction f définie sur l'intervalle ]0 ; 2[ par : f  x   .
 x  2 2
On note C sa courbe représentative dans le plan muni d'un repére orthogonal (O ; i , j ) , unités graphiques : 5 cm
sur l'axe des abscisses, 1 cm sur l'axe des ordonnées.
Partie A - Étude d'une fonction auxiliaire
1. Résoudre dans l'intervalle ]0 ; 2[ l'équation : 1+2lnx = 0.
2. On considére la fonction g définie sur l'intervalle ]0 ; 2[ par : g  x   x  2  2 x ln x .
a. Déterminer la dérivée g' de la fonction g et étudier son signe sur l'intervalle ]0 ; 2[.
1 2
b. Démontrer que la fonction g admet en un maximum égal à 2.
e e
c. En déduire le signe de g(x) pour x appartenant à l'intervalle ]0 ; 2[.
Partie B - Étude et représentation graphique de la fonction f
1. Étudier les limites de la fonction f aux bornes de l'intervalle ]0 ; 2[. En déduire l'existence de deux asymptotes á
la courbe C.
g x 
2. a. Démontrer que, pour tout réel x de l'intervalle ]0 ; 2[ : f '  x   .
x x  2 
3

b. En déduire le tableau de variations de la fonction f sur l'intervalle ]0 ; 2[.


3. a. Déterminer une équation de la tangente T à C au point d'abscisse 1.
b. Tracer T et C.
EXERCICE 6 :
1 2 ln x
Le but du problème est l’étude de la fonction numérique f définie sur l’intervalle ]0 ;  [ par : f  x   x 1
2 x
, où ln x désigne le logarithme népérien de x.
On note C sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère orthonormal (O ; u, v) d’unité graphique : 2 cm.
Partie A
Soit g la fonction définie sur l’intervalle ]0 ;  [ par : g(x)= x3 − 1 + ln x.
1. Étudier les variations de la fonction g. Les limites aux bornes ne sont pas demandées.
2. Calculer g(1) et en déduire le signe de g(x) suivant les valeurs de x.
Partie B
1. Étudier les limites de la fonction f aux bornes de l’intervalle ]0 ;  [. En déduire l’existence d’une droite
asymptote à la courbe C que l’on précisera.
g x 
2. Démontrer que f '  x   . En déduire le tableau de variations de la fonction f.
x2

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
1 2
3. Soit h la fonction définie sur l’intervalle ]0 ;  [ par : h  x   x  1 . Sa courbe représentative P dans le repère
2
(O ; u, v) est donnée ci-après.
a. Déterminer la limite de [f(x) − h(x)] en  .
b. Déterminer le signe de [f(x) − h(x)]. Que peut-on en déduire pour la position relative des deux courbes C et P ?
4. Tracer la courbe C sur la feuille ci-après (à rendre avec la copie).
Partie C
1
1. Déterminer une primitive de la fonction : x  ln x sur l’intervalle ]0 ;  [.
x
2. On appelle S l’aire en cm2, de la partie du plan limitée par les deux courbes C et P et les droites d’équations
x =1 et x = 4. Donner la valeur exacte de S puis la valeur arrondie au mm2.
Problème :10 points
Partie A
1  ln x
On considère la fonction f déflnie sur l’intervalle ]0 ;  [ par f  x   .
x
On note C la courbe représentative de f dans un repère orthogonal (O ; i , j ) .
1. Déterminer la limite de f en 0. Interpréter graphiquement le résultat.
1 ln x
2. En remarquant que, pour tout nombre réel x appartenant à l’intervalle ]0 ;  [, f(x) est égal à  ,
x x
déterminer la limite de la fonction f en  . Interpréter graphiquement le résultat.
3. a. On note f  la fonction dérivée de la fonction f sur l’intervalle ]0 ;  [.
2  ln x
Montrer que, pour tout nombre réel x appartenant à l’intervalle ]0 ;  [, f   x   .
x2
b. Étudier le signe de −2+ln x sur l’intervalle ]0 ;  [. En déduire le signe de f  sur l’intervalle ]0 ;  [.
c. Dresser le tableau de variations de la fonction f.
4. On note I le point d’intersection de C et de l’axe (O ; i ) . Déterminer les coordonnées du point I.
5. On note T la tangente à la courbe C au point A d’abscisse 1. Déterminer une équation de la droite T.
6. Sur la feuille de papier millimétré, tracer, dans le repère (O ; i , j ) la courbe C et la droite T.
On prendra 1 cm pour unité graphique sur l’axe (O ; i ) et 5 cm pour unité graphique sur l’axe (O ; j ) .
Partie B
1. a. On considère la fonction g définie sur l’intervalle ]0 ;  [ par g  x    ln x  . On note g la fonction dérivée
2

de la fonction g sur l’intervalle ]0 ;  [.


Calculer g  x  .
ln x
b. En déduire une primitive de la fonction x sur l’intervalle ]0 ;  [.
x


e
2. a. Calculer J  f  x  dx où f est la fonction définie dans la partie A.
1

b. Interpréter graphiquement l’intégrale J.


Problème : (11 points)
Partie A : Étude d’une fonction auxiliaire g
On considère la fonction g définie sur l’intervalle ]0 ;  [ par g  x   ln x  2x2  1 .

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
1. Soit g‘ la fonction dérivée de la fonction g. Calculer g‘(x). Étudier le signe de g’(x) sur ]0 ;  [. Dresser le
tableau de variations de la fonction g dans lequel on précisera la valeur exacte de l’extremum (aucune limite n’est
demandée).
2. Déduire du 1. que la fonction g est négative sur l’intervalle ]0 ;  [.
Partie B : Étude d’une fonction
ln x
On considère la fonction f définie sur l’intervalle ]0 ;  [ par f  x   1  2 x  .
x
On appelle C la courbe représentative de la fonction f dans un repère orthonormal (O ; i , j ) d’unité graphique 2
cm.
1. a. Déterminer la limite de la fonction f en  .
b. Déterminer la limite de la fonction f en 0.
2. Soit D la droite d’équation y = 1 − 2x.
a. Démontrer que la droite D est asymptote à la courbe C.
b. Étudier la position de la courbe C par rapport à la droite D.
3. a. Soit f ’ la fonction dérivée de la fonction f.
g x 
Démontrer que pour tout x de l’intervalle ]0 ;  [, f '  x   .
x2
b. En utilisant la partie A déduire le signe de f ’(x) sur I’intervalle ]0 ;  [ et dresser le tableau de variations de la
fonction f .
4. Tracer la droite D et la courbe C dans le repère (O ; i , j ) .
Partie C : Calcul d’une aire
1
On considère la fonction h définie sur l’intervalle ]0 ;  [ par h  x    ln x 2 .
2
1. On désigne par h’ la fonction dérivée de la fonction h. Calculer h’(x) pour tout réel x de ]0 ;  [.
2. On désigne par A la mesure, exprimée en cm2, de l’aire de la partie du plan comprise entre la droite D, la
courbe C et les droites d’équations x = 1 et x = e.
a. Hachurer sur le graphique la partie du plan définie ci-dessus.
b. Calculer la valeur exacte du nombre réel A.
PARTIE 8 : ISOMETRIE ET APPLICATIONS AFFINES
Exercice 1 :
On considère un rectangle direct ABCD vérifiant : AB = 10 cm et AD = 5 cm.

1. Faire une figure : construire ABCD, puis les images respectives M, N et P de B, C et D par la rotation r de centre

A et d’angle .
2

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
2. a. Construire le centre  de la rotation r’ qui vérifie r’(A) = N et r’(B) = P. Déterminer l’angle de r’.
b. Montrer que l’image de ABCD par r’ est AMNP.
c. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de la transformation r1 r ' .
3. On considère les images successives des rectangles ABCD et AMNP par la translation de vecteur DM .
Sur la demi-droite [DA), on définit ainsi la suite de points (Ak), k > 1, vérifiant, en cm, DAk  5  15k .
Sur la même demi-droite, on considère la suite de points (En), n > 1, vérifiant, en cm, DEn  6,55n .
a. Déterminer l’entier k tel que E120 appartienne à [Ak, Ak+1]. Que vaut la longueur AkE120 en cm ?
b. On cherche dans cette question pour quelle valeur minimale n0 le point En0 est confondu avec un point Ak.
Montrer que si un point En est confondu avec un point Ak alors 131n − 300k = 100.
Vérifier que les nombres n = 7 100 et k = 3 100 forment une solution de cette équation.
Déterminer la valeur minimale n0 recherchée.
Exercice2 :

ABC est un triangle tel que : ( AB , AC )  [2 ] et AB  AC . (C) est le cercle circonscrit à ABC et O est son
3
centre. Soit E le milieu de [BC] et P le point de [AC] tel que AB=CP. La droite (OE) coupe (C) en I et J, tels que J
et A soient sur le meme arc de corde [BC].
1-a) Faire une figure.

b) quel est l’ensemble des points M du plan tels que : ( MB , MC )  [2 ].
3
2-a) Justifier qu’il existe une unique rotation r telle que : r(A)=P et r(B)=C. Déterminer son angle.
b) démontrer que son centre est un point de (C), que l’on précisera.
c) Quel es la nature du triangle JAP ?
3) a) déterminer l’image de B par roSB , où SB est la symétrie centrale de centre B.
b) Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de roSB
Exercice 3 :
Dans le plan orienté, on considère la figure ci-après.

ABCD est un carré de centre O et tel que (OA, OB)   .
2
Les points M, N, P et Q sont les milieux respectifs des segments [AB], [BC], [CD] et [DA].
Le but de l'exercice est de prouver que le quadrilatère EFGH est un carré, puis de comparer son aire à celle du
carré ABCD.
Dans chacune des questions, on énoncera avec précision les propriétés utilisées.
1. On se propose de démontrer que EFGH est un carré.

Soit r la rotation de centre O et d’angle  .
2
a. Déterminer l'image par r du point N, puis celle du segment [AN]. Déterminer l'image par r du point P, puis celle
du segment [BP]. En déduire r(F) et la nature du triangle FOG.
b. Expliquer alors comment terminer la démonstration demandée.
2. Comparaison des aires des carrés ABCD et EFGH
a. Justifier les égalités AE = EH = DH et AE = 2QH.
b. Soit K l'image de H par la symétrie s de centre Q. Démontrer que AEHK est un carré et comparer son aire à
celle du triangle AED.
c. En déduire le rapport entre les aires des carrés ABCD et EFGH.

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
3. On suppose maintenant que les points M', N', P' et Q' vérifient
1 1 1
respectivement les égalités : AM'  AB, BN'  BC, CP'  CD et
3 3 3
1
DQ'  DA. On construit le quadrilatère E'F'G'H' en traçant les droites (AN'), (BP'),
3
(CQ') et (DM').Que suffit-il de changer à la démonstration du 1. Pour
démontrer que E'F'G'H' est un carré ?
Exercice 4 :

Dans le plan orienté, on considère un triangle isocèle ABC tel que : AB = AC et (AB, AC)  .
4

Soit I le point tel que le triangle CAI soit isocèle rectangle avec (CA, CI)   . Pour la figure, que l'on complétera
2
en traitant les questions, on prendra AB = 5 cm.

1. On appelle rA la rotation de centre A qui transforme B en C et rC la rotation de centre C et d'angle  .
2
On pose f = rC o rA.
a. Déterminer les images par f de A et de B.
b. Démontrer que f est une rotation dont on précisera l'angle et le centre O. Placer O sur la figure.
c. Quelle est la nature du quadrilatère ABOC ?
Exercice 5:

Dans le plan orienté, on considère un triangle ABC tel que AB = AC et  AB, AC   (2 ) . Soient I, J et K les milieux
2
 1
respectifs de [BC], [CA] et [AB].On appelle R la rotation de centre I et d’angle , T la translation de vecteur BC
2 2
et on pose f = R o T et g = T o R. On fera une figure que l’on complétera tout au long de l’exercice.
1-a) Déterminer l’image de K par f et l’image de J par g.
b) Préciser la nature et les éléments caractéristiques de f et g.
2-a) Déterminer la nature de la transformation g o f−1.
b) Chercher l’image de A par cette transformation et caractériser alors g o f−1.
3) Soit M un point du plan, M1 l’image de M par f et M2 l’image de M par g.
a)Déterminer g o f−1(M1).
b) Quelle est la nature du quadrilatère ACM2M1 ?
4) On choisit le repère  A ; AB, AC  .
a)Déterminer les affixes des points I, J et K.
b) Donner l’expression complexe de f et celle de g.
c)Déterminer les affixes de AC et M1 M 2 . Conclure.
Exercice 6 :

Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormé (O ; u, v) . On considère l’application f qui au point M
3  4i 1  2i
d’affixe z fait correspondre le point M’ d’affixe z’ tel que z '  z .
5 5
 3 x  4y  1
 x '  5
1. On note x et x’, y et y’ les parties réelles et imaginaires de z et z’. Démontrer que  .
y'  4 x  3y  2
 5
2. a. Déterminer l’ensemble des points invariants par f.
b. Quelle est la nature de l’application f ?
3. Déterminer l’ensemble D des points M d’affixe z tels que z’ soit réel.

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.
4. On cherche à déterminer les points de D dont les coordonnées sont entières.
a. Donner une solution particulière  x0 ; y0  appartenant à 2 de l’équation 4x  3y  2 .
b. Déterminer l’ensemble des solutions appartenant à 2 de l’équation 4x  3y  2 .
5. On considère les points M d’affixe z  x  iy tels que x  1 et y  . Le point M '  f ( M ) a pour affixe z’.
Déterminer les entiers y tels que Re( z ') et Im( z ') soient entiers (on pourra utiliser les congruences modulo 5)

Exercice 7 :
Similitude & suite, Am. du Sud, sept. 2005
Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormal direct (O ; u, v) . On prendra pour unité graphique 4 cm.

i
On considère les points A, B, C et D d’affixes respectives a, b, c et d telles que :a = i, b = 1 + 2i, c  2 e 4 et d
= 3 + 2i.
On considère la similitude directe s qui transforme A en B et C en D. Soit M un point d’affixe z et M’, d’affixe z’,
son image par s.
1. Exprimer z’ en fonction de z. Déterminer les éléments caractéristiques de s.
 U0  0
Soit (Un) la suite numérique définie par :  pour tout n  .
 U n1  2U n  1
2. Montrer que, pour tout entier naturel n, Un+1 etUn sont premiers entre eux.
3. Interpréter géométriquement, en utilisant la similitude s, les termes dela suite (Un).
4. Montrer que pour tout entier naturel n, Un  2n  1 .
5. Montrer que, pour tous entiers naturels n et p non nuls tels que n  p , Un  U p(Un p  1)  Un p .
La notation pgcd(a ; b) est utilisée, dans la suite, pour désigner le plus grand diviseur commun à deux entiers
naturels a et b. Montrer pour n  p l’égalité pgcd(Un , U p )  pgcd(U p , Un p ) .
6. Soit n et p deux entiers naturels non nuls, montrer que : pgcd(Un , U p )  Upgcd( n, p) . Déterminer le nombre :
pgcd(U2005 , U15).
Exercice
On considère un triangle OA0B0 rectangle isocèle en O et tel que la distance A0B0 soit égale à 4 2 . On précise de
plus que l’angle  OA0 , OB0  est un angle droit direct.

On définit alors pour tout entier naturel n les points An+1 et Bn+1 de la façon suivante :
– An+1 est le milieu du segment [AnBn] ;
– Bn+1 est le symétrique du point An+1 par rapport à la droite (OBn).
1. Représenter le triangle OA0B0, puis construire les points A1, B1, A2, B2, A3, B3.
2. a. Démonstration de cours. Démontrer qu’il existe une similitude directe et une seule qui transforme A0 en
A1 et B0 en B1.
b. Soit s cette similitude : préciser son angle et son rapport, puis vérifier que son centre est O. Démontrer que,
pour tout entier naturel n, la similitude s transforme An en An+1 et Bn en Bn+1.
3. a. Démontrer que les points O, An et Ap sont alignés si et seulement si les entiers n et p sont congrus modulo 4.
b. On désigne par  le point d’intersection des droites (A0B4) et (B0A4). Démontrer que le triangle A0B0 est isocèle
en  .
c. Calculer la distance A0B4.
d. Démontrer que A0  4B4 .
e. En déduire l’aire du triangle A0 B0 .
Exercice 2 : (5 points)

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Notions abordées : Suites numériques, transformations sommes produits, fonctions circulaires.

Le plan est muni d’un repère orthonormé ( o, u , v ). On considère l’application f du plan, qui à tout point M
d’affixe z, associe le point M’ d’affixe z  1 iz  1  3i
2 2
1)Montrer que f est une similitude directe dont on précisera le centre  , le rapport K et l’angle  .
2)Soit M0, le point d’affixe z0  1  4 3  3i . Pour tout entier n, le point Mn+1 = f(Mn)
a.En utilisant la première question, calculer M n en fonction de n.
b.0Déterminer les coordonnées des points M0, M1, M2, M3 et M4.
c.A partir de quel rang n0 a-t-on : pour tout n  n0, Mn appartient au disque de centre  et de rayon r = 0,05 ?
3- a - Calculer M0M1.
b- Pour tout entier naturel n, On note dn = MnMn+1. Montrer que (dn) est une suite géométrique dont on précisera
le premier terme et la raison.
c- On pose In = d0 + d1 + d2 + ……………. + dn. Calculer In en function de n et en déduire la limite de In en +  .
4) Pour tout entier naturel n non nul, on note Gn, l’isobarycentre des points M0, M1, M2, ..., Mn.
a- Montrer que pour tout n>0, n  0, M  16
n 1
b- En déduire la position limite du point Gn lorsque n tend vers + 
Exercice 1 :
Le plan muni d’un repère orthonormé direct (O ; u, v) . On prendra pour unité graphique 4 cm. Soit  le point
d’affixe 2.
 2
On appelle r la rotation de centre  et d’angle , et h l’homothétie de centre  et de rapport .
4 2
1. On pose   h r .
a. Quelle est la nature de la transformation  ? Préciser ses éléments caractéristiques.
1 i
b. Montrer que l’écriture complexe de  est :  : z z 1 i .
2
c. Soit M un point quelconque du plan, d’affixe z. On désigne par M’ son image par  et on note z’ l’affixe de M’.
Montrer que z  z   i  2  z   .
2. a. Démonter que : si A est un point donné d’affixe a, alors l’image du point P d’affixe p par la rotation de centre

A et d’angle est le point Q d’affixe q telle que q  a  i  p  a  .
2
b. Déduire des questions précédentes la nature du triangle MM  , pour M distinct de  .
3. Soit A0 le point d’affixe 2  i . On considère la suite  An  de points du plan définis par : pour tout entier naturel
n, An1    An 
n  n 2 
 2 i
a. Montrer que, pour tout entier naturel n, l’affixe an de An est donnée par : an    e 4 2.
 2 
b. Déterminer l’affixe de A3 .
4. Déterminer le plus petit entier n0 tel que l’on ait : pour n  n0 , le point An est dans le disque de centre  et de
rayon 0,01.

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« Toujours dire ‘’c’est dure’’ est une expression implicite de l’incompétence »


Proposition : Boris Gisclair DONGMO.
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COLLEGE POLYVALENT BILINGUE « LES AIGLONS »
Discipline-Unité-Travail

Examen
Epreuve Coef Durée Classe Année Scolaire
Séquence 3 Mathématiques 05 4H TleC 2018/2019
Le correcteur tiendra compte de la rigueur dans la rédaction et de la clarté de la copie. Il est
demandé à l’élève de justifier toutes ses affirmations

EXERCICE 1 : 5 points
Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un tétraèdre tel que 𝐴𝐵𝐶, 𝐴𝐵𝐷, et 𝐴𝐶𝐷 soient trois triangles isocèles rectangles en A
avec 𝐴𝐵 = 𝐴𝐶 = 𝐴𝐷 = 𝑎. On appelle A’ le centre de gravité du triangle BCD.
1. Montrer que la droite (𝐴𝐴′) est orthogonale au plan (𝐵𝐶𝐷). 0,5pt
2. En exprimant de deux façons différentes le volume du tétraèdre 𝐴𝐵𝐶𝐷 puis calculer 𝐴𝐴′.
0,75pt
3. On appelle G l’isobarycentre du tétraèdre 𝐴𝐵𝐶𝐷 et 𝐼 le milieu de [𝐵𝐶].
a. Montrer que 𝐺 ∈ [𝐴𝐴′] et détermine la longueur 𝐴𝐺. 0,5pt
b. Déterminer l’ensemble (Ζ) des points M de l’espace tels que :
ǁ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐶 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐷 ǁ = 2 ǁ𝑀𝐵 𝑀𝐶 ǁ 0,5pt
4. Soit J le symétrique de 𝐴 par rapport à 𝐺.
⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
a. Démontrer que 4𝐺𝐴 𝐴𝐶 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. 0,5pt
2 ⃗⃗⃗⃗⃗ · 𝐵𝐴
b. Démontrer l’égalité 𝐽𝐶 – 𝐽𝐷 = 𝐷𝐶2 ⃗⃗⃗⃗⃗ et en déduire que 𝐽𝐶 = 𝐽𝐷. 0,75pt
5. a. Donner une interprétation géométrique du nombre réel ǁ𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Ʌ 𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ǁ . 0,25pt
b. Déterminer et construire l’ensemble (Γ) des points M de l’espace tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 Ʌ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐶 = ⃗0 0,5pt
c. Déterminer et construire l’ensemble (Π) des points M de l’espace tels que :
ǁ𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ǁ = 1 𝐴𝐵.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Ʌ 𝑀𝐵 0,75pt
2
EXERCICE 2 : 4,5 points
Dans cette partie, le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormé (0, 𝑢
⃗ , 𝑣 ).

I-On considère l’application f du plan dans lui-même qui, à tout M point d’affixe z, associe le
point M’ d’affixe z’ tel que : 𝑧 ′ = −(√3 + 𝑖)𝑧 − 1 + 𝑖(1 + √3).
1. Montrer que f est une similitude directe dont le centre Ω a pour affixe i. Déterminer
le rapport et l’angle de f. 0,75pt
√3 3 ̂
2. Soit 𝑀0 le point d’affixe 𝑧0 = 4
⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
+ 4 𝑖. Calculer ΩM0 , puis donner 𝑚𝑒𝑠(𝑢 ΩM0 ). 0.5pt
3. On considère la suite des points (𝑀𝑛 )𝑛≥0 définie pour tout entier naturel par :
𝑀𝑛+1 = 𝑓(𝑀𝑛 ). On note 𝑧𝑛 l’affixe du point 𝑀𝑛 .
7𝑛𝜋
a. Démontrer par récurrence que : ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑧𝑛 − 𝑖 = 2𝑛 𝑒 𝑖 6 (𝑧0 − 𝑖). 0,75pt
b. Déterminer le plus petit entier naturel n tel que le point 𝑀𝑛 soit situé à l’extérieur
du disque de centre Ω et de rayon 102 . 0,5pt
4. a. Résoudre dans ℤ l’équation diophantienne (𝐸): 7𝑥 − 12𝑦 = 1.
2
0,5pt
b. Déterminer l’ensemble des entiers naturels n tels que 𝑀𝑛 ∈ [Ω, 𝑢
⃗ ). 0,5pt
c. Donner l’ensemble (Φ) des points 𝑀𝑛 d’affixe 𝑧𝑛 telle que 𝐼𝑚(𝑧𝑛 ) = 1 et 𝑅𝑒(𝑧𝑛 ) ≥ 0. 0,5pt
II. Soient A et B deux points d’affixes respectives 𝑖 et −2 + 𝑖, 𝑔 une application de 𝑃\{𝐴} vers
𝑍+2−𝑖
𝑃 qui à tout point 𝑀’(𝑧’) tel que 𝑧’ = 𝑖 𝑍−𝑖
.
Déterminer l’ensemble des points M tels que arg(𝑧 ′ ) ≡ 𝜋[2𝜋]. 0,5pt

CPBA Séquence 3 TleC Janvier 2018 @LPKM 1


Problème : 10,5points
Partie A
𝑒𝑥
On considère la fonction numérique f de la variable réelle x définie par :𝑓(𝑥) = 𝑥+2 .

On désigne par (𝐶) la courbe représentative de 𝑓 dans un repère orthonormé (𝑜, 𝑖, 𝑗), l’unité
graphique étant égale à 2cm.

1. a) Déterminer l’ensemble de définition D de f . Etudier les limites de f aux bornes de D.


préciser les asymptotes de la courbe (𝐶). 0,75pt
b) Etudier les variations de 𝑓 ;dresser son tableau de variation.
c) Déterminer une équation de la tangente (𝑇) à (𝐶) au point d’abscisse 0. 1,25pt
d) Construire avec soin (𝑇) et la courbe (𝐶). 1pt
2. On se propose de montrer que l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑥 admet sur [0; 1]une solution unique.
a) Etudier les variations de la fonction derivée f’ sur[0; 1].Démontrer que pour tout 𝑥 de
1 2
l’intervalle[0; 1], 𝑜𝑛 𝑎 : 4
≤ 𝑓’(𝑥) ≤ 3 . 1pt
b) Etudier les variations de la fonction numérique g définie sur[0,1] par :𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥) − 𝑥.
Démontrer que l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑥 admet dans [0; 1]une solution unique 𝛼. Vérifier
1 𝑒
que : 2
≤𝛼≤3. 1pt
3. On se propose de déterminer une valeur approchée de 𝛼.
1
𝑢0 = 2
Soit (𝑢𝑛 ) la suite définie par :{ .
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑁, 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 )
1 𝑒
a) Démontrer par reccurrence que :pour tout n de ℕ, ≤ 𝑢𝑛 ≤ . 0,5pt
2 3
b) En utilisant l’inégalite des accroissements finis, démontrer que :
2
Pour tout n de ℕ, |𝑢𝑛+1 − 𝛼| ≤ 3 |𝑢𝑛 − 𝛼|. En déduire que : 0,5pt
2 𝑛 2 𝑛+1
Pour tout n de ℕ, |𝑢𝑛 − 𝛼| ≤ ( ) |𝑢0 − 𝛼| ≤ ( ) 0,5pt
3 3
c) Démontrer que la suite(𝑢𝑛 ) est convergente.Quelle est sa limite ? 0,5pt
d) Déterminer un entier 𝑛0 tel que : si n≥ 𝑛0 , alors|𝑢𝑛 − 𝛼| ≤ 10−2 . 0,5pt
1
4. Ne connaissant pas de primitive de la fonction f sur [0; 2], on se propose de
1
déterminer un encadrement de l’intégrale I=∫02 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥.
a) Justifier l’existence de I et en donner une interprétation graphique. 0,5pt
1 1
b) On pose :J=∫02(2 − 𝑥)𝑒 𝑥 𝑑𝑥 et K=∫02 𝑥 2 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 . Vérifier que :4I=J+K. 0,5pt
c) Calculer J. 0,5pt
1
d) Quelle est l’image par f du segment[0; 2] ? En déduire un encadrement de K par
deux intégrales simples que l’on calculera. 1pt
e) A l’aide des questions précédentes, écrire un encadrement de l’intégrale I.
En déduire un encadrement de I, d’amplitude10−2 par des nombres décimaux.
0,5pt

Léonard de Vinci a dit : « Tout obstacle renforce la détermination... »

CPBA Séquence 3 TleC Janvier 2018 @LPKM 2


MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES REPULIQUE DU CAMEROUN
COLLEGE PASCAL TOHOUA KAMGA Paix-Travail-Patrie
CLASSE : Tle C COEF : 6 Durée : 03H
TRAVAUX DIRIGES DE MATHEMATIQUES :
THEME : FONCTION LOGARITHME ET SUITE NUMERIQUE
EXERCICE 1:

EXERCICE 2
EXERCICE 3

EXERCICE 4
EXERCICE 5 :

EXERCICE 6 :
EXERCICE 7 :
Ministère des Enseignements Secondaires Classe : T le C Coef : 5 Durée : 4 heures
Academic College of Excellence Évaluation sommative 1 : Octobre 2019

Épreuve de Mathématiques

L'épreuve comporte trois exercices et un problème étalés sur deux pages numérotées de 1 à 2.

Exercice 1 [3 Points]
On considère le polynôme complexe P déni par P (z) = z 3 − (1 + i)z 2 − (8 + 4i)z − 4 + 28i.
1. Vérier que P admet une racine imaginaire pure z0 . [0,5pt]
2. Déterminer trois nombres complexes a; b et c tels que ∀z ∈ C, P (z) = (z − z0 )(az 2 + bz + c).[0,5pt]
3. Résoudre dans C l'équation z 2 + (1 + 3i)z − 14 − 2i = 0 . [0,75pt]
4. Achever alors dans C la résolution de l'équation P (z) = 0. [0,25pt]
5. Dans le plan complexe muni d'un repère orthonormé, (0; →

e1 ; →

e2 ). On considère les points A(2i),
B(−4 − 2i) et C(3 − i).

a) Placer les points A, B et C sur le repère. [0,25pt]


−→
\ −→
b) Calculer la mesure principale de l'angle (AB; AC) et déduire la nature du triangle ABC . [0,75pt]

Exercice 2 [3,5 Points]


1. Démontrer que ∀n ∈ N, 3 × 52n+1 + 23n+1 est divisible par 17. [1pt]
2. Démontrer que ∀n ∈ N, n2 (n4 − 1) est divisible par 5 puis par 60. [1pt]

3. On pose pout tout n ∈ N∗ , An = (2 − 3 5)n .

a) Montrer par récurrence que : ∃an ; bn ∈ Z/ An = an + bn 5 [1pt]
b) Exprimer alors an+1 puis bn+1 en fonction de an et de bn . [0,5 pt]

Exercice 3 [3,5 Points]


n
1. Soient a; b ∈ R∗ . Démontrer que ∀n ∈ N∗ \ {1}, an − bn = (a − b)( [1 pt]
X
an−k bk−1 )
k=1

2. Soient a; d; n ∈ N . Montrer que si d divise n alors (a − 1) divise (a − 1)


∗ d n
[0,75 pt]
3. Déduire que 22004 − 1 est divisible par 3, par 7 puis par 21. [0,75 pt]
 
P GCD(a; b) = 354
 P P CM (a; b) = 168

4. Résoudre dans N2 les systèmes et [1 pt]
a + b = 5664
 ab = 1008

PROBLEME [10 Points]


Le problème comporte deux parties indépendantes A et B

Academic College of Excellence Évaluation sommative 1 1/2 Épreuve de Mathématiques T le C : Octobre 2019
PARTIE A [6 Points] 
x0 = 3; y0 = 1





On considère les suites (xn ) et (yn ) dénies par : ∀n ∈ N, xn+1 = 6 xn + 2 yn + 1


 5 5

 2 9
∀n ∈ N, yn+1 = xn + yn + 2

5 5
1. Démontrer par récurrence que ∀n ∈ N, Mn (xn ; yn ) ∈ (D) : 2x − y − 5 = 0. [1pt]
2. En déduire que ∀n ∈ N, xn+1 = 2xn + 1. [0,5pt]
3. Démontrer par récurrence que ∀n ∈ N, xn ∈ Z. Déduire que ∀n ∈ N, yn ∈ Z. [1pt]
4. Soit n ∈ N.
a) Montrer que xn est divisible par 5 si et seulement si yn est divisible par 5. [1pt]
b) Démontrer que si xn et yn ne sont pas divisibles par 5, alors ils sont premiers entre eux. [0,5pt]
5. a) Démontrer par récurrence que ∀n ∈ N, xn = 2n+1 + 1. [0,5pt]
b) Soit n ∈ N. Montrer que xn est divisible par 5 si et seulement si xn+4 est divisible par 5. [1pt]
c) Déterminer les valeurs de n pour lesquelles xn et yn sont divisibles par 5. [0,5pt]

PARTIE B [4 Points]
z + 1 − 2i
1. Pour tout nombre complexe z 6= 2 − i, on pose Z 0 = . On pose aussi z = x + iy et
z−2+i
Z 0 = x0 + iy 0 .

a) Déterminer l'ensemble (Γ1 ) des points M (x; y) du plan tels que Z 0 ∈ R. [1pt]
b) Déterminer l'ensemble (Γ2 ) des points M (x; y) du plan tels que Z 0 soit imaginaire pur. [0.5pt]
√ √
2. On considère le nombre complexe u = − 2 + 2 + i 2 − 2
p p

a) Calculer u2 et l'écrire sous forme algébrique et exponentielle [1pt]


b) Déterminer la forme exponentielle de u. [1pt]
b) Déduire les valeurs exactes de Cos( 7π
8
) et de Sin( 7π
8
). [0.5pt]

Examinateur : NGUEFO Amour , PLEG mathématiques

Academic College of Excellence Évaluation sommative 1 2/2 Épreuve de Mathématiques T le C : Octobre 2019
LES GRANDS PROFS DE MATHS
TRAVAUX DIRIGES DE MATHEMATIQUES CLASSE DE TC
MODULE1 : ARITHMETIQUES

EXERCICE 1

EXERCICE 2

EXERCICE 3

EXERCICE 4

EXERCICE 5

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EXERCICE 6

EXERCICE 7

EXERCICE 8

EXERCICE 9

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EXERCICE 10

MODULE2 : PROBABILITES

EXERCICE 1

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EXERCICE 2

EXERCICE 3

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EXERCICE 4

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EXERCICE 5

EXERCICE 6

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EXERCICE 7

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EXERCICE 8

EXERCICE 9

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EXERCICE 10

MODULE3 : NOMBRES COMPLEXES ET GEOMETRIES

EXERCICE 1

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EXERCICE 2

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EXERCICE 3

EXERCICE 4

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EXERCICE 5

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EXERCICE 6

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EXERCICE 7

EXERCICE 8

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EXERCICE 9

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EXERCICE 10

EXERCICE 11

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EXERCICE 12

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EXERCICE 13

EXERCICE 14

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EXERCICE 15

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EXERCICE 16

EXERCICE 17

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EXERCICE 18

EXERCICE 19

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MODULE4 : FONCTIONS

EXERCICE 1

EXERCICE 2

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EXERCICE 3

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EXERCICE 4

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EXERCICE 5

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EXERCICE 6

EXERCICE 7

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EXERCICE 8

EXERCICE 9

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EXERCICE 10

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EXERCICE 11

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EXERCICE 12

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EXERCICE 13

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EXERCICE 14

MODULE 5 : ISOMETRIES ET AUTRES

EXERCICE 1

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EXERCICE 2

EXERCICE 3

EXERCICE 4

EXERCICE 5

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EXERCICE 6

EXERCICE 7

EXERCICE 9

EXERCICE 10

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EXERCICE 11

EXERCICE 12

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EXERCICE 13

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EXERCICE 14

EXERCICE 15

EXERCICE 16

EXERCICE 17

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EXERCICE 18

EXERCICE 19

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EXERCICE 21

EXERCICE 22

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TRAVAUX DIRIGES DE MATHEMATIQUES

CLASSES : Tle C,D, E

1. 1. Exercice1 Rangements
On constitue une file d’attente en attribuant au hasard des numéros d’ordre à n personnes (n ≥ 2). Deux
amis A et B se trouvent dans cette file d’attente.

1. Quelle est la probabilité que les deux amis soient situés l’un derrière l’autre ?

2. Quelle est la probabilité que les deux amis soient distants de r places (i.e. séparés par r − 1 personnes) ?.

1. 2. Exercice 2 Calcul d’événements 1


1 1
Soient A et B deux événements tels que P ( A ) = et P ( A ∪ B ) = .
5 2

1. Supposons que A et B soient incompatibles. Calculer P ( B ) .

2. Supposons que A et B soient indépendants. Calculer P ( B ) .

3. Calculer P ( B ) en supposant que l’événement A ne peut être réalisé que si l’événement B est réalisé.

1. 3. Exercice 3. Calcul d’événements 2


1. Montrer que, pour 3 événements quelconques A, B, C, on a :

P( A ∪ B ∪ C ) = P( A ) + P( B ) + P( C ) − P( A ∩ B ) − P( B ∩ C ) − P( C ∩ A ) + P( A ∩ B ∩ C ).

2. Généraliser dans le cas de n événements A1 , A2 , ...., An .

1. 4. Exercice 4 Calcul d’événements 3


Soient A, B et C des événements. On pose E1 = A ∩ B ∩ C et E2 = A ∩ ( B ∪ C ) .

1. Montrer que E1 et E2 sont incompatibles.

2. Déterminer l’ensemble E1 ∪ E2 .

3. On sait que P ( A ) = 0,6 , P ( B ) = 0, 4 , P ( C ) = 0, 3 , P ( B ∩ C ) = 0,1 , P ( A ∩ C ) = 0,1 , P ( A ∩ B ) = 0, 2 et


P ( A ∩ B ∩ C ) = 0, 05 . Calculer P ( E1 ) et P ( E2 ) .

1. 5. Exercice 5 Dés pipés


On lance deux fois un dé pipé tel que P(1)=P(3)=P(4)=1/2 et P(2)=P(6)=1/4. Quelle est la probabilité que la
somme des points obtenus soit supérieure à 10 (strictement) sachant que :

1. un des résultats est 6.

2. le premier résultat est 6.

1. 6. Exercice 6 Pièces d’or


Trois coffres notés C1, C2, C3 ont chacun deux tiroirs, et dans chaque tiroir, il y a une pièce. Le coffre C1
contient 2 pièces d’or, C2 2 pièces d’argent et C3 une pièce d’or et une d’argent.

1. On ouvre au hasard l’un des 6 tiroirs et on trouve une pièce d’argent. Quelle est la probabilité pour que
l’on ait ouvert un tiroir du coffre C2 ?
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2. On ouvre à nouveau et indépendamment de la première fois l’un des 6 tiroirs et on trouve encore une
pièce d’argent. Quelle est la probabilité pour que l’on ait ouvert deux fois le même coffre ?

1. 7. Exercice 7 Agriculteur pas écolo


Un agriculteur a entreposé dans un local humide 12 doses d’herbicides et 8 doses de fongicide. Après
plusieurs mois de séjour, les étiquettes ne sont pas différentiables (parce qu’illisibles).

En vue d’un traitement, l’agriculteur prend 6 doses au hasard (écologiquement totalement incorrect…).

a. Quelle est la probabilité qu’il prenne 6 doses d’herbicide ?

b. Quelle est la probabilité qu’il prenne au moins 2 doses d’herbicide ?

1. 8. Exercice 8. Boules
Une boîte contient 4 boules rouges, 3 boules vertes et 7 boules jaunes. On tire simultanément 2 boules de
la boîte et on suppose que tous les tirages sont équiprobables.

Calculez la probabilité d’obtenir :

a. Deux boules de la même couleur.

b. Deux boules de couleurs différentes.

1. 9. Exercice 9 Jeux
Une enquête effectuée auprès de 1500 personnes adultes (habitants d’une ville) portant sur les jeux
d’argent indique que

- 1182 jouent à la loterie (A)

- 310 vont au casino (B)

- 190 jouent autant à la loterie qu’au casino.

a. Si une personne adulte (de la ville) est choisie au hasard, quelle est la probabilité qu’elle joue à la loterie
ou au casino ?

b. Quelle est la probabilité qu’elle joue uniquement au casino ?

1. 10. Exercice 10 Conformité 1


D’après les données recueillies jusqu’à ce jour, 2 % de la production d’une unité d’une entreprise est non
conforme et ne peut être commercialisée.

a. Quelle est la probabilité que 2 pièces choisies au hasard de la production de cette unité soient non
conformes ?

b. Quelle est la probabilité que la première pièce soit non conforme et que la seconde soit conforme

1. 11. exercice 11 Fumeurs


Une réunion rassemble 20 personnes : 12 femmes et 8 hommes. On sait que 20% des femmes fument ainsi
que 40 % des hommes.

a. Une personne quitte la réunion. Quelle est la probabilité que cette personne soit occupée à fumer ?

b. Une personne quitte la réunion en fumant. Quelle est la probabilité qu’il s’agisse d’une femme ?

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exercice 12

1. 12. Conformité 2
On suppose que 3 entreprises X, Y et Z fabriquent trois types de microprocesseurs utilisés dans les
ordinateurs se partagent le marché à raison de 25 % pour X, 35 % pour Y, 40 % pour Z. Les pourcentages de
commandes non conformes sont :

5 % pour les microprocesseurs de X, 4 % pour ceux de Y et 2 % pour ceux de Z.

Dans un lot constitué de microprocesseurs dans les proportions indiquées pour X, Y et Z, on prélève un
microprocesseur.

a. Quelle est la probabilité qu’il soit non conforme ?

b. Sachant que le microprocesseur présente un défaut de fabrication, quelle est la probabilité qu’il soit du
type X ?

1. 13. exercice 13 Chiens chats


On sait que 36 % des foyers ont un chien et que dans 22 % des foyers où l’on a un chien on trouve aussi un
chat. On sait par ailleurs que 30% des foyers ont un chat.

a. Quelle est la proportion de foyers dans lesquels on trouve un chien et un chat ?

b. Quelle est la probabilité qu’un foyer possède un chien sachant qu’il possède un chat ?

1. 14. exercice 14 Maladie


Dans une population, un sujet a une probabilité de 0,3 d'être atteint d'une maladie M.

On sait que si un sujet n'est pas atteint de M, il a 9 chances sur 10 de répondre négativement à un test T et
que s'il est atteint de M, il a 8 chances sur 10 de répondre positivement à T.

On fait le test.

a. Si le résultat est positif, quelle est la probabilité pour que le sujet soit malade ?

b. Quelle est cette probabilité si le test est négatif ?

1.15. Exercice 15

Pour chaque question, une seule des trois réponses proposées est exacte. Le candidat indiquera sur la copie
le numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie. Aucune justification n’est
demandée.

Une urne contient 10 bulletins indiscernables au toucher de trois sortes :

4 sont marqués « oui », 3 sont marqués « non » et 3 sont marqués « blanc ».

Lors d’un premier jeu, le joueur commence par miser 30 centimes d’euro. Il tire ensuite un bulletin de l’urne
et l’y remet après l’avoir lu. Si le bulletin est marqué « oui », le joueur reçoit 60 centimes d’euro, s’il est
marqué « non », il ne reçoit rien. Si le bulletin est marqué « blanc », il reçoit 20 centimes d’euro.

Question 1 : Le jeu est

A : favorable au joueur B : défavorable au joueur C : équitable.

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Question 2 : le joueur joue quatre parties indépendamment les unes des autres. La probabilité qu’il tire au
moins une fois un bulletin marqué « oui » est égale à
216 544 2
A: B: C: .
625 625 5

Lors d’un second jeu le joueur tire simultanément deux bulletins de l’urne.

Question 3 : la probabilité qu’il obtienne un tirage de deux bulletins de sortes différentes est égale à :
4 11 11
A: B: C: .
15 30 15

1.16. Exercice 16. Vrai ou faux ?

Une urne contient trois dés équilibrés. Deux d’entre eux sont normaux : ils possèdent six faces numérotées
de 1 à 6. Le troisième est truqué : il possède deux faces numérotées 1 et quatre faces portant le numéro 6.

On prend un dé au hasard dans l’urne et on effectue de manière indépendante des lancers successifs de
celui-ci. On note :

* N l’événement : « le dé tiré est normal » ;

* U l’événement : « on obtient 1 au premier lancer » ;

* pour n entier non nul, Sn l’événement : « on obtient 6 à chacun des n premiers lancers ».
2
a. On a : P ( U ) = .
9

n n
b. Pour tout entier n non nul, on a : P ( Sn ) =   +   .
2 1 1 2
3 6 3 3  

Pour n entier non nul, on note pn la probabilité d’avoir tiré le dé truqué, sachant qu’on a obtenu le numéro
6 à chacun des n premiers lancers.
1
c. Pour tout entier n non nul, on a : pn = n
.
1
2  +1
4

d. On a : lim pn = 0.
n→+∞

1. 15. Exercice17 vrai ou faux


Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Une urne contient :
• une boule numérotée 0,
• une boule numérotée 1,
• 21 boules numérotées 2,
• 22 boules numérotées 3,
……………………………….

• 2k–1 boules numérotées k (k entier compris entre 1 et n),


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……………………………….

• 2n–1 boules numérotées n.


Les boules sont indiscernables au toucher. On extrait au hasard une boule de l’urne et on note X la variable
aléatoire égale au numéro de la boule tirée.

a. L’urne contient 2n − 1 boules.

b. Pour tout entier naturel k tel que 1 ≤ k ≤ n , on a : P( X = k ) = 2n− k +1 .


n
c. On a pour n ≥ 2 : ∑ k2
k =1
k −1
= ( n − 1)2n + 1 .

d. On a : E( X ) = ( n − 1)2n + 1 .

1. 16. Exercice 18 vrai ou faux ?


Soit n un entier supérieur ou égal à 3. On dispose de deux urnes U et V. L’urne U contient 2 boules blanches
et n boules noires ; l’urne V contient n boules blanches et 2 boules noires. On choisit au hasard l’une des
deux urnes, puis on tire deux boules de cette urne, successivement et sans remise.

On désigne par U l’événement : « on choisit l’urne U », par V l’événement : « on choisit l’urne V » et par B
l’événement : « les deux boules tirées sont blanches ».
2
a. On a : P ( B ∩ U ) = .
( n + 2)( n + 1)

n2 − n + 2
b. On a : P( B) = .
( n + 2)( n + 1)

2
c. P(U / B) = .
n − n+ 2
2

d. Pour que P(U / B) ≤ 0,1 , il suffit que n ≥ 4 .

1. 17. EXERCICE 19 VRAI OU FAUX ?


Une urne contient 3 boules : une bleue, une verte et une rouge. Soit n un entier supérieur ou égal à 2. On
effectue n tirages successifs d’une boule avec remise intermédiaire.

On suppose les tirages équiprobables et indépendants et on appelle p la probabilité associée à cette


expérience. On définit de plus les événements suivants :

* On appelle An l’événement : « Les n − 1 tirages ont donné la même boule et la nième boule tirée est
différente des précédentes » ;

* Lorsque k est un entier compris entre 1 et n, on appelle Bk, Vk et Rk les événements respectivement
associés au tirage d’une boule bleue, verte ou rouge lors du kième tirage.

a. p( B1 ∩ B2 ) = 1 − p(V1 ∩ V2 ) − p( R1 ∩ R2 ) .

2
b. p( A2 ) = .
3

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2
c. Pour tout entier n ≥ 2 , on a : p( An ) = n−1
.
3

1
d. lim [ p( A2 ) + p( A3 ) + ... + p( An ) ] = .
n→∞ 3

EXERCICE 20

Une urne A contient quatre boules rouges et six boules noires. Une urne B contient une boule rouge et neuf
boules noires. Les boules sont indiscernables au toucher.

Partie A

Un joueur dispose d'un dé à six faces, parfaitement équilibré, numéroté de 1 à 6. Il le lance une fois : s'il
obtient 1, il tire au hasard une boule de l'urne A, sinon il tire au hasard une boule de l'urne B.

1. Soit R l'événement « le joueur obtient une boule rouge ». Montrer que p(R) = 0,15.

2. Si le joueur obtient une boule rouge, la probabilité qu'elle provienne de A est-elle supérieure ou égale à
la probabilité qu'elle provienne de B ?

Partie B

Le joueur répète deux fois l'épreuve décrite dans la partie A, dans des conditions identiques et
indépendantes (c'est-à-dire qu'à l'issue de la première épreuve, les urnes retrouvent leur composition
initiale).

Soit x un entier naturel non nul.

Lors de chacune des deux épreuves, le joueur gagne x euros s'il obtient une boule rouge et perd deux euros
s'il obtient une boule noire.

On désigne par G la variable aléatoire correspondant au gain algébrique du joueur en euros au terme des
deux épreuves. La variable aléatoire G prend donc les valeurs 2x, x−1 et – 4.

1. Déterminer la loi de probabilité de G.

2. Exprimer l'espérance E(G) de la variable aléatoire G en fonction de x.

3. Pour quelles valeurs de x a-t-on E(G) > 0 ?

EXERCICE 21

Pour réaliser une loterie, un organisateur dispose d’un sac contenant exactement un jeton blanc et 9 jetons
noirs indiscernables au toucher et d’autre part d’un dé cubique équilibré dont les faces sont numérotées de
1 à 6.

Il décide des règles suivantes pour le déroulement d’une partie.

Le joueur doit tirer un jeton puis jeter le dé :

* si le jeton est blanc, le joueur perd lorsque le jet du dé donne 6 ;

* si le jeton est noir, le joueur gagne lorsque le jet du dé donne 6.

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A la fin de la partie, le jeton est remis dans le sac.

On note B l’événement « le jeton tiré est blanc » et G l’événement « le joueur gagne le jeu ». L’événement
contraire d’un événement E est noté E . La probabilité d’un événement est notée p(E).

Partie A
7
1. Montrer que p ( G ) = . On pourra s’aider d’un arbre pondéré.
30

2. Quelle est la probabilité que le joueur ait tiré le jeton blanc sachant qu’il a perdu ?

3. Un joueur fait quatre partie de façon indépendante. Calculer la probabilité qu’il en gagne exactement
deux et en donner une valeur approchée à 10−3 près.

4. Quel nombre minimal de parties un joueur doit-il faire pour que la probabilité d’en gagner au moins une
soit supérieure à 0,99 ?

Partie B

L’organisateur décide de faire de sa loterie un jeu d’argent :

* chaque joueur paye 1 euro par partie ;

* si le joueur gagne la partie il reçoit 5 euros ;

* si le joueur perd la partie il ne reçoit rien.

1. On note X la variable aléatoire égale au gain algébrique (positif ou négatif) du joueur à l’issue d’une
partie.

a. Donner la loi de probabilité de X et son espérance mathématique.

b. On dit que le jeu est favorable à l’organisateur si E(X) < 0. Le jeu est-il favorable à l’organisateur ?

2. L’organisateur décide de modifier le nombre n de jetons noirs (n entier naturel non nul) tout en gardant
un seul jeton blanc. Pour quelles valeurs de l’entier n le jeu est-il défavorable à l’organisateur ?

1. 18. EXERCICE 22 Lancer dés+binomiale


On dispose d’un dé cubique équilibré dont une face porte le numéro 1, deux faces portent le numéro 2 et
trois faces portent le numéro 3.

On dispose également d’une urne contenant dix boules indiscernables au toucher, portant les lettres L, O,
G, A, R, I, T, H, M, E (soit quatre voyelles et six consonnes).

Un joueur fait une partie en deux étapes :

Première étape : il jette le dé et note le numéro obtenu.

Deuxième étape :

• si le dé indique 1, il tire au hasard une boule de l’urne. Il gagne la partie si cette boule porte une
voyelle et il perd dans le cas contraire.

• si le dé indique 2, il tire au hasard et simultanément deux boules de l’urne. Il gagne la partie si


chacune de ces deux boules porte une voyelle et il perd dans le cas contraire.
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• si le dé indique 3, il tire au hasard et simultanément trois boules de l’urne. Il gagne la partie si


chacune de ces trois boules porte une voyelle et il perd dans le cas contraire.

À la fin de chaque partie, il remet dans l’urne la ou les boules tirée(s).

On définit les évènements suivants :

D1 : « le dé indique 1 », D2 : « le dé indique 2 »,

D3 : « le dé indique 3 », G : « la partie est gagnée ».

A et B étant deux évènements tels que p( A) ≠ 0 , on note pA(B) la probabilité de B sachant que A est réalisé.

1. a. Déterminer les probabilités pD1 (G ) , pD2 (G ) et pD3 (G ) .

23
b. Montrer alors que p(G ) = .
180

2. Un joueur a gagné la partie. Calculer la probabilité qu’il ait obtenu le numéro 1 avec le dé.

3. Un joueur fait six parties. Calculer la probabilité qu’il en gagne exactement deux et en donner une valeur
arrondie à 10−2 près.

Quel nombre minimal de parties un joueur doit-il faire pour que la probabilité d’en gagner au moins une
soit supérieure à 0,9 ?

EXERCICE 23

Un joueur dispose d’un dé cubique bien équilibré dont les faces sont numérotées de 1 à 6, et de trois urnes,
U1, U2 et U3 contenant chacune k boules, où k désigne un entier naturel supérieur ou égal à 3.

Il y a trois boules noires dans U1, deux boules noires dans U2 et une boule noire dans U3. Toutes les autres
boules dans les urnes sont blanches. Les boules sont indiscernables au toucher.

Une partie se déroule de la manière suivante : le joueur lance le dé,

* s’il obtient le numéro 1, il prend au hasard une boule dans l’urne U1, note sa couleur et la remet dans U1 ;

* s’il obtient un multiple de 3, il prend au hasard une boule dans U2, note sa couleur et la remet dans U2 ;

* si le numéro amené par le dé n’est ni 1 ni un multiple de 3, il prend au hasard une boule dans U3, note sa
couleur et la remet dans U3.

On désigne par A, B, C et N les événements suivants :

A : « Le dé amène le numéro 1 ». B : « Le dé amène un multiple de 3 ».

C : « Le dé amène un numéro qui n’est ni 1 ni un multiple de 3 ».

N : « La boule tirée est noire ».

1. Le joueur joue une partie.


5
a. Montrer que la probabilité qu’il obtienne une boule noire est égale à .
3k

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b. Calculer la probabilité que le dé ait amené le 1 sachant que la boule tirée est noire.
1
c. Déterminer k pour que la probabilité d’obtenir une boule noire soit supérieure à .
2

1
d. Déterminer k pour que la probabilité d’obtenir une boule noire soit égale à .
30

2. Dans cette question, k est choisi pour que la probabilité d’obtenir une boule noire en jouant une partie
1
soit égale à . Le joueur fait 20 parties, indépendantes les unes des autres. Calculer, sous forme exacte
30
puis arrondie à 10−3 près la probabilité qu’il obtienne au moins une fois une boule noire.

EXERCICE 24 :Boules

5 points, énoncé légèrement modifié.

Une urne contient 4 boules rouges et 2 boules noires indiscernables au toucher.

1. On effectue au hasard un tirage de deux boules simultanément de l’urne.

On note A0 l’événement « on n’a obtenu aucune boule noire » ;

on note A1 l’événement « on a obtenu une seule boule noire » ;

on note A2 l’événement « on a obtenu deux boules noires ».


6 8
Montrer que p(A0 ) = et p(A1 ) = ; en déduire p(A2 ) .
15 15

2. Après ce premier tirage, il reste 4 boules dans l’urne. On effectue à nouveau un tirage sans remise de
deux boules de l’urne.

On note B0 l’événement « on n’a obtenu aucune boule noire au tirage n°2 » ;

on note B1 l’événement « on a obtenu une seule boule noire au tirage n°2 » ;

on note B2 l’événement « on a obtenu deux boules noires au tirage n°2 ».

a. Calculer pA0 (B0 ) , pA1 (B0 ) , pA2 (B0 ) .

b. Calculer p(B0 ) .

c. Calculer p(B1 ) et p(B2 ) .

d. On a obtenu une seule boule noire lors de ce second tirage. Quelle est la probabilité d’avoir obtenu une
seule boule noire lors du premier tirage ?

3. On considère l’événement R : « il a fallu exactement les deux tirages pour que les deux boules noires
1
soient tirées de l’urne ». Montrer que p(R) = .
3

EXERCICE 25

1. 19. Boules et urnes


On dispose de deux urnes U1 et U2 contenant des boules indiscernables au toucher.

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U1 contient n boules blanches et 3 boules noires (n est un nombre entier supérieur ou égal à 1). U2 contient
deux boules blanches et une boule noire.

On tire une boule au hasard de U1 et on la met dans U2, puis on tire au hasard une boule de U2 et on la met
dans U1 ; l'ensemble des ces opérations constitue une épreuve.

1. Construire l'arbre pondéré de cette expérience aléatoire.

2. On considère l'événement A : "Après l'épreuve, les urnes se retrouvent chacune dans leur configuration
de départ".

2. a. Démontrer que la probabilité p(A) de l'événement A peut s'écrire : p(A) = 3  n + 2 


4  n+ 3 

2. b. Déterminer la limite de p(A) lorsque n tend vers +∞ .

3. On considère l'événement B : "Après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche".

Calculer p(B).

4. Un joueur mise 20 francs et effectue une épreuve. A l'issue de cette épreuve, on compte les boules
blanches dans U2.

- Si U2 contient 1 seule boule blanche, le joueur reçoit 2n francs ;

- Si U2 contient 2 boules blanches, le joueur reçoit n francs ;

- Si U2 contient 3 boules blanches, le joueur ne reçoit rien.

4. a. Expliquer pourquoi le joueur n'a aucun intérêt à jouer tant que n ne dépasse pas 10.

Dans la suite, on considère n > 10, et on introduit la variable aléatoire X qui prend pour valeur les gains
algébriques du joueur (par exemple, si, après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche,
X = 2n – 20).

4.b. Déterminer la loi de probabilité de X.

4.c. Calculer l'espérance mathématique de X.

4.d. On dit que le jeu est favorable au joueur si et seulement si l'espérance mathématique est strictement
positive. Montrer qu'il en est ainsi dès que l'urne U1 contient au moins 25 boules blanches.

EXERCICE 26

Dans tout l’exercice on considère 20 boules indiscernables au toucher (10 noires et 10 blanches) et deux
urnes A et B dans chacune desquelles on placera 10 boules suivant un mode qui sera précisé dans chaque
question.

1. On choisit dix boules au hasard et on les met dans l’urne A. On place les dix autres boules dans l’urne B.

a. Quelle est la probabilité pour que les deux urnes ne contiennent chacune que des boules de même
couleur ?

b. Quelle est la probabilité pour que les deux urnes contiennent chacune 5 boules blanches et 5 boules
noires ?

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2. Soit x un entier tel que 0 ≤ x ≤ 10 . On place maintenant x boules blanches et 10 − x boules noires dans
l’urne A et les 10 − x boules blanches et x boules noires restantes dans l’urne B.

On procède à l’expérience E : on tire au hasard une boule de A et on la met dans B, puis on tire au hasard
une boule de B et on la met dans A.

On désigne par M l’évènement « chacune des deux urnes a la même composition avant et après
l’expérience ».

a. Pour cette question on prend x = 6. Quelle est la probabilité de l’évènement M ?

b. Montrer que la probabilité de l’évènement M est égale à :


1
55
(
− x 2 + 10 x + 5 ).
c. Pour quelles valeurs de x l’évènement M est-il plus probable que l’événement contraire M ?

EXERCICE 27 Urnes

Les questions 1. et 2. sont indépendantes. On donnera les résultats sous forme de fraction irréductible.

Une urne U1 contient 4 jetons blancs et 3 noirs et une urne U2 contient 17 jetons blancs et 18 noirs.

1. On jette un dé cubique dont chaque face a la même probabilité d'apparaître. Si le 6 apparaît, on tire un
jeton de l'urne U1 sinon on tire un jeton de l'urne U2 .

a. Déterminer la probabilité de tirer un jeton blanc (on considérera les événements A : "On a obtenu 6 en
jetant le dé" et B : "On obtient un jeton blanc".)

b. On a tiré un jeton blanc ; calculer la probabilité pour qu'il provienne de U1.

c. On a tiré un jeton noir ; calculer la probabilité pour qu'il provienne de U2.

2. On tire successivement et sans remise les 7 jetons de l'urne U1.

X est la variable aléatoire qui prend pour valeur k si le premier jeton blanc apparaît au k-ième tirage.

Donner la loi de probabilité de X, puis calculer son espérance mathématique et son écart-type.

1. 20. Exercices 28 : Boules et suite


Une urne contient n boules blanches ( n ≥ 5 ) et 10 boules noires. On tire au hasard et simultanément 10
boules de l’urne.

1. Quelle est la probabilité pn pour que l’on ait tiré exactement 5 boules noires ?

2. Déterminer la limite de pn lorsque n tend vers +∞ .

1. 21. Exercice 29 : Exercice de base : Efficacité d’un test (probabilité conditionnelle)


Une maladie atteint 3% d’une population donnée. Un test de dépistage donne les résultats suivants :

Chez les individus malades, 95% des tests sont positifs et 5% négatifs.

Chez les individus non malades, 1% des tests sont positifs et 99% négatifs.

On choisit un individu au hasard.


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1. Construire l’arbre pondéré de cette expérience aléatoire.

2. Quelle est la probabilité

a. qu’il soit malade et qu’il ait un test positif ?

b. qu’il ne soit pas malade et qu’il ait un test négatif ?

c. qu’il ait un test positif ?

d. qu’il ait un test négatif ?

3. Calculer la probabilité

a. qu’il ne soit pas malade, sachant que le test est positif ?

b. qu’il soit malade, sachant que le test est négatif ?

4. Interpréter les résultats obtenus aux questions 3. a. et 3. b.

1. 22. Exercice 30 :Urne


Une urne contient quatre jetons numérotés de 1 à 4.

On tire au hasard un jeton de l'urne, on lit le numéro, noté a, porté sur le jeton, puis on remet le jeton tiré
dans l'urne.

On tire ensuite un deuxième jeton de l'urne, et on note b le numéro du jeton tiré.

On note G l'événement : "La partie est gagnée", lorsque la somme des numéros a et b est égale à 5.
1
1. Montrer que la probabilité de gagner est égale à .
4

2. Deux personnes A et B jouent au jeu suivant, constitué d'un certain nombre de parties identiques
décrites ci-après : au cours d'une partie, chaque joueur effectue le tirage de deux jetons décrit dans la
question 1.

Si A gagne et B perd, A est déclaré vainqueur, et le jeu s'arrête, si A perd et B gagne, B est déclaré
vainqueur, et le jeu s'arrête, dans les autres cas, les joueurs entreprennent une nouvelle partie ; le jeu
continue.

Pour tout entier n, on désigne les événements suivants :

An : "A gagne la nième partie".

Bn : "B gagne la nième partie".

Cn : "Le jeu continue après la nième partie."

a. Calculer les probabilités p(A1), p(B1), et p(C1).


n
b. Exprimer p(Cn+1) en fontion de p(Cn) et montrer que p(Cn ) =   .
5
8

n−1
3 5
c. Exprimer p(An+1) en fonction de p(Cn) et en déduire que p( An ) = × 
16  8 

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∞.
d. Déterminer la limite de p(An) quand n tend vers +∞

e le plus petit entier n tel que p(An) soit inférieur ou égal à 0,01.

1. 23. Exercice 31 : Jetons


Un sac contient 10 jetons indiscernables au toucher : - 4 jetons blancs marqués 0 ;

- 3 jetons rouges marqués 7 ;


- 2 jetons blancs marqués 2 ;
- 1 jeton rouge marqué 5.
1. On tire simultanément 4 jetons du sac. Quel est le nombre de tirages possibles.

2. On considère que tous les tirages sont équiprobables et on considère les événements suivants :

A : "Les 4 numéros sont identiques."

B : "Avec les jetons tirés on peut former le nombre 2000."

C : "Tous les jetons sont blancs."

D : "Tous les jetons sont de la même couleur."

E : "Au moins un jeton porte un numéro différent des autres."

a. Calculer la probabilité de B

b. Calculer la probabilité des événements A, C, D et E.

c. On suppose que l'événement C est réalisé, calculer alors la probabilité de l'événement B.

3. On établit la règle du jeu suivante :

Si le joueur peut former le nombre 7000 il gagne 75 f

Si le joueur peut former le nombre 2000 il gagne 25 f

Si le joueur peut former le nombre 0000 il perd 15 f

Pour tous les autres tirages, il perd 5f

G est la variable aléatoire égale au gain du joueur. Etablir la loi de probabilité de G et calculer son espérance
mathématique.

1. 24. Exercice 32 : Contrôle de qualité,


Une usine d’horlogerie fabrique une série de montres. Au cours de la fabrication peuvent apparaître deux
types de défauts, désignés par a et b. 2 % des montres fabriquées présentent le défaut a et 10 % le défaut b.

Une montre est tirée au hasard dans la production. On définit les évènements suivants :

A : « la montre tirée présente le défaut a » ;

B : « la montre tirée présente le défaut b » ;

C : « la montre tirée ne présente aucun des deux défauts » ;

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D : « la montre tirée présente un et un seul des deux défauts ».

On suppose que les évènements A et B sont indépendants.

1. Montrer que la probabilité de l’évènement C est égale à 0,882.

2. Calculer la probabilité de l’évènement D.

3. Au cours de la fabrication, on prélève au hasard successivement cinq montres. On considère que le


nombre de montres fabriquées est assez grand pour que l’on puisse supposer que les tirages se font avec
remise et sont indépendants.

Soit X la variable aléatoire qui, à chaque prélèvement de cinq montres, associe le nombre de montres ne
présentant aucun des deux défauts a et b. On définit l’évènement E : « quatre montres au moins n’ont
aucun défaut ».

Calculer la probabilité de l’évènement E. On en donnera une valeur approchée à 10−3 près.

1. 25. Exercice 33 :Erreurs d’impression


Un appareil électronique envoie à une imprimante un code qui est un nombre de quatre chiffres, chaque
chiffre ne pouvant prendre que les valeurs 0 ou 1 (par exemple : 1011).

1. a. Combien l’appareil peut-il fabriquer de codes distincts ?

On supposera dans ce qui suit que tous ces codes ont la même probabilité d’être produits.

b. Soit X la variable aléatoire représentant le nombre de 1 figurant dans le code. Donner la loi de probabilité
de X et calculer son espérance mathématique.

2. Une imprimante a été choisie au hasard dans une série.

À la suite d’études antérieures, on a observé cinq cas possibles. Dans le cas E0, l’imprimante n’écrit que des
0, quel que soit le code émis par l’appareil. Pour chaque élément n de l’ensemble {1, 2, 3}, dans le cas En
l’imprimante écrit correctement les n premiers caractères du code et n’écrit ensuite que des 0.

Par exemple, lorsque E2 survient, tous les codes commençant par 01 sont imprimés 0100. Dans le cas E4,
l’imprimante fonctionne correctement.

L’état de l’imprimante sera donc considéré comme le résultat d’une épreuve aléatoire ayant cinq issues
possibles E0, E1, E2, E3, E4.

On admet que, pour chaque élément n de l’ensemble {0, 1, 2, 3}, P ( En ) = 32 × 10 −3 . Le code émis par
l’appareil est indépendant de l’état de l’imprimante.

a. Calculer la probabilité P(E4). Pour la suite, C désigne l’évènement : « le code imprimé est identique à celui
émis par l’appareil ».

b. On suppose que E0 se produit. Quelle est la probabilité PE0 ( C ) que le code imprimé soit quand même
celui que l’appareil a envoyé ? En déduire la probabilité P ( C ∩ E0 ) .

c. Déterminer de même PEn ( C ) puis P ( C ∩ En ) pour tout élément n de l’ensemble {1, 2, 3, 4}.

En déduire P(C).

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d. Si le code imprimé est exactement celui émis par l’appareil, quelle est la probabilité que E2 se soit
produit ?

1. 26. exercice 34 : Clefs et portes,


Un professeur se trouve en possession de 5 clefs de salles. Il se tient devant une porte et il sait que, parmi
ses 5 clefs, 2 n’ouvrent pas la porte parce qu’elles sont défectueuses mais les autres le peuvent. Il veut alors
les tester toutes, une à une.

Le choix des clefs est effectué au hasard et sans remise.

On appelle clef numéro x la clef utilisée au x-ième essai.

1. On appelle D1 l’évènement : « La clef numéro 1 n’ouvre pas la porte ». Calculer sa probabilité.

2. On appelle D2 l’évènement : « La clef numéro 2 n’ouvre pas la porte ». Calculer la probabilité que
l’évènement D2 se réalise, sachant que l’évènement D1 est réalisé.

En déduire la probabilité de l’évènement D1 ∩ D 2 . On pourra, pour la suite de l’exercice, s’aider d’un arbre
pondéré.

3. Quelle est la probabilité de l’événement : « Les clefs numéros 1 et 2 ouvrent la porte et la clef numéro 3
ne l’ouvre pas » ?

4. Pour 1 ≤ i < j ≤ 5 , on note (i ; j) l’événement : « Les clefs qui n’ouvrent pas la porte sont les clefs numéros i
et j », et P(i ; j) la probabilité de cet évènement.

a. Calculer P(2 ; 4).

b. Calculer P(4 ; 5).

1. 27. Exercice 35 : Boules,


Les deux questions de cet exercice sont indépendantes et on donnera les réponses sous forme de fractions.

Une urne contient 6 boules bleues, 3 boules rouges, et 2 boules vertes, indiscernables au toucher.

1. On tire simultanément au hasard 3 boules de l’urne.

a. Calculer la probabilité de chacun des évènements suivants :

E1 : « Les boules sont toutes de couleurs différentes. »

E2 : « Les boules sont toutes de la même couleur. »

b. On appelle X la variable aléatoire qui, à tout tirage de trois boules associe le nombre de boules bleues
tirées.

Établir la loi de probabilité de X.

Calculer l’espérance mathématique de X.

2. Soit k un entier supérieur ou égal à 2.

On procède cette fois de la façon suivante : on tire au hasard une boule de l’urne, on note sa couleur, puis
on la replace dans l’urne avant de procéder au tirage suivant.

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On effectue ainsi k tirages successifs.

Quelle est la valeur minimale de k pour que la probabilité de ne tirer que des boules bleues soit au moins
mille fois plus grande que la probabilité de ne tirer que des boules rouges ?

Exercice 36 :

1. 28. Boules et fonction


Une urne contient 10 boules indiscernables, 5 rouges, 3 jaunes, et 2 vertes.

Dans les questions 1 et 2 on tire au hasard et simultanément 3 boules de cette urne.

Les réponses seront données sous forme de fractions irréductibles.

1. Soit les évènements suivants :

A « Les trois boules sont rouges. »

B « Les trois boules sont de lamême couleur. »

C « Les trois boules sont chacune d’une couleur différente. »

a. Calculer les probabilités p(A), p(B) et p(C).

b. On appelle X la variable aléatoire qui à chaque tirage associe le nombre de couleurs obtenues.

Déterminer la loi de probabilité de X. Calculer E(X).

2. Dans cette question, on remplace les 5 boules rouges par n boules rouges où n est un entier supérieur ou
égal à 2. L’urne contient donc n + 5 boules, c’est-à-dire, n rouges, 3 jaunes et 2 vertes. On tire au hasard et
simultanément deux boules de cette urne. Soit les évènements suivants :

D « Tirer deux boules rouges. »

E « Tirer deux boules de la même couleur. »

n( n − 1 )
a. Montrer que la probabilité de l’événement D est p ( D ) = .
( n + 5 )( n + 4 )

b. Calculer la probabilité p(E) de l’évènement E en fonction de n.


1
Pour quelles valeurs de n a-t-on p ( E ) ≥ ?
2

1. 29. Exercice 37 : Jetons+VA,


Un sac contient 10 jetons indiscernables au toucher :
4 jetons blancs marqués 0 ;
3 jetons rouges marqués 7 ;
2 jetons blancs marqués 2 ;
1 jeton rouge marqué 5.
1. On tire simultanément 4 jetons du sac. Quel est le nombre de tirages possibles ?
2. On suppose que tous les tirages sont équiprobables, et on considère les évènements suivants :
A : « Les quatre numéros sont identiques ».
B : « Avec les jetons tirés, on peut former le nombre 2000 ».

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C : « Tous les jetons sont blancs ».


D : « Tous les jetons sont de lamême couleur ».
E : « Au moins un jeton porte un numéro différent des autres ».
4
a. Montrer que la probabilité de l’évènement B est .
105
b. Calculer la probabilité des évènements A, C, D, E.
c. On suppose que l’évènement C est réalisé, calculer alors la probabilité de l’évènement B.
3. On établit la règle de jeu suivante :
− Si le joueur peut former 5 000, il gagne 75 F.
− Si le joueur peut former le nombre 7 000, il gagne 50 F.
− Si le joueur peut former le nombre 2 000, il gagne 20 F.
− Si le joueur peut former le nombre 0 000, il perd 25 F.
− Pour tous les autres tirages, il perd 5 F.
G est la variable aléatoire égale au gain algébrique du joueur.
Établir la loi de probabilité de G et calculer l’espérance mathématique de G.
1. 30. Exercice 38 :Fourmis markoviennes

D C

A B

1. Une fourmi se déplace sur les arêtes de la pyramide ABCDS. Depuis un sommet quelconque, elle se dirige
au hasard (on suppose qu’il y a équiprobabilité) vers un sommet voisin ; on dit qu’elle « fait un pas ».

a. La fourmi se trouve en A.

Après avoir fait deux pas, quelle est la probabilité qu’elle soit :

• en A ?

• en B ?

• en C ?

• en D ?

b. Pour tout nombre entier naturel n strictement positif, on note Sn l’évènement « la fourmi est au sommet
S après n pas » et pn la probabilité de cet évènement. Donner p1.
1
En remarquant que Sn+1 = Sn+1 ∩ Sn , montrer que pn+1 = ( 1 − pn ) .
3

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 1
 p1 = 3
2. On considère la suite (pn), définie pour tout nombre entier n strictement positif par :  .
 pn+1 = 1 ( 1 − pn )
 3

1 
n
a. Montrer par récurrence que, pout tout entier naturel n strictement positif, on a pn =  1 −  −   .
1
4  3
 

b. Déterminer lim pn .
n→+∞

1. 1. Exercices 39 :AU DELA DU PROIGRAMME Durée de vie+binom.


La durée de vie d’un robot, exprimée en années, jusqu’à ce que survienne la première panne est une
variable aléatoire qui suit une loi exponentielle de paramètre λ , avec λ > 0.
t
Ainsi, la probabilité qu’un robot tombe en panne avant l’instant t est égale à P ( X ≤ t ) = ∫ 0
λ e− λ x dx .

1. Déterminer λ , arrondi à 10−1 près, pour que la probabilité P(X > 6) soit égale à 0,3. Pour la suite de
l’exercice, on prendra λ = 0,2.

2. À quel instant t, à un mois près, la probabilité qu’un robot tombe en panne pour la première fois est-elle
de 0,5 ?

3. Montrer que la probabilité qu’un robot n’ait pas eu de panne au cours des deux premières années
est e−0,4.

4. Sachant qu’un robot n’a pas eu de panne au cours des deux premières années, quelle est, à 10−2 près, la
probabilité qu’il soit encore en état de marche au bout de six ans ?

5. On considère un lot de 10 robots fonctionnant de manière indépendante. Déterminer la probabilité que,


dans ce lot, il y ait au moins un robot qui n’ait pas eu de panne au cours des deux premières années.

EXERCICES NON CORRIGES

2. EXERCICE 40 :Rappels et exercices de base


2. 1. QCM
1. A et B sont deux évènements indépendants tels que p(A) = 0,2 et p(B) = 0,3 alors p(A ∪ B) =….

a. 0,06 b. 0,44 c. 0,5 d. 0,56

2. A et B sont deux évènements. p(A ∩ B ) = ……

a. p(A) – p( A ∩ B ) b. p(B) – p( A ∩ B ) c. p( B ) – p( A ∩ B ) d. p(A) – p( A ∩ B )

3. Une urne contient 5 boules noires et 3 boules blanches. On tire successivement et sans remises 2 boules
de l’urne. La probabilité de l’événement : « la 2ième boule tirée est noire sachant que la première l’est
aussi » est égale à ….

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5 25 5 4
a. b. c. d.
4 64 14 7

4. Lors d’une course de chevaux comportant 20 partants, la probabilité de gagner le tiercé dans le désordre
est combien de fois supérieure à la probabilité de gagner le tiercé dans l’ordre ?

a. 10 fois b. 6 fois c. 5 fois d. 3 fois

5. Dans un tiroir il y a 3 paires de chaussettes de couleurs différentes, on tire au hasard 2 chaussettes ; la


probabilité qu’elles appartiennent à la même paire est égale à ….
1 1 1 1
a. b. c. d.
3 5 6 2

6. Une seule de ces 4 affirmations est fausse laquelle ?

c. Dans un jeu de 32
d. Que l’on joue au loto
a. Deux évènements cartes, la probabilité
ou pas, la probabilité
incompatibles ne sont b. Si p(A) ≠ 0 d’obtenir les 4 as
de gagner le gros lot est
pas nécessairement alors pA(A)=1 dans une main de 5
identique au
indépendants cartes est inférieure
millionième près
à un dix millième.

7. On considère l’épreuve qui consiste à lancer un dé non truqué. On gagne 20 € si on obtient le 6, on perd 4
€ sinon. L’espérance de gain pour ce jeu est ….

a. Impossible à
b. Négative c. Positive d. Nulle
déterminer

8. On choisit au hasard une boule d’une urne contenant 3 boules rouges numérotées 1, 2 et 3, deux boules
vertes numérotées 1 et 2 et une boule bleue numérotée 1. On considère les évènements suivants :

R : «La boule tirée est rouge » ; A : « la boule tirée est numérotée 1 » ; B : « la boule tirée est numérotée
2 ».

Laquelle de ces 4 affirmations est vraie ?

a. Il n’y a pas
b. R et A sont c. A et B sont d. R et B sont
d’évènements
indépendants indépendants indépendants
indépendants

9. En considérant une année de 365 jours, la probabilité pour que dans un groupe de 23 personnes choisies
au hasard, 2 personnes au moins aient la même date anniversaire est……
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a. Inférieure à 0,5 b. Egale à 0,5 c. Supérieure à 0,5 d. Proche de 0,003

10. Un élève répond au hasard aux 10 questions de ce QCM. La probabilité qu’il obtienne la moyenne est
environ égale à ….

a. 0,003 b. 0,058 c. 0,078 d. 0,0035

2. 2. EXERCICE 41 :Boules+VA+répétition,
Une urne contient 4 houles blanches et 2 boules noires indiscernables au toucher.

1. On effectue trois tirages successifs au hasard d’une boule selon la procédure suivante : après chaque
tirage si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne et si elle est noire, on ne la remet pas dans
l’urne. On désigne par X la variable aléatoire égale au nombre de boules noires obtenues à l’issue des trois
tirages. On pourra s’aider d’un arbre pondéré.

a. Quelles sont les valeurs prises par X ?

b. Calculer P(X = 0).

c. On se propose de déterminer maintenant P(X = 1).


8
– Montrer que la probabilité que la seule boule noire tirée soit obtenue au second tirage est égale à .
45

– En remarquant que la seule boule noire peut être tirée soit au premier, soit au deuxième, soit au
troisième tirage, calculer P(X = 1).

2. On reprend l’urne dans sa composition initiale : 4 boules blanches et 2 boules noires indiscernables au
toucher. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.

On effectue maintenant n tirages successifs au hasard d’une boule dans l’urne selon la même procédure :
après chaque tirage, si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne et si elle est noire, on ne la remet
pas dans l’urne.

Soit k un entier compris entre 1 et n.

Soit N l’évènement : « la k-ième boule tirée est noire et toutes les autres sont blanches ».

Soit A l’évènement : « on obtient une boule blanche dans chacun des k − 1 premiers tirages et une boule
noire au k-ième ».

Soit B l’évènement : « on obtient une boule blanche dans chacun des (n − k) derniers tirages ».

Calculer P(A), PA(B) et P(N).

2. 3. EXERCICE 42 :Boules+VA
Une boîte contient 60 boules blanches et 40 boules noires. On effectue dans cette boîte des tirages
successifs avec remise de chaque boule après tirage. On arrête le tirage après l’obtention d’une boule
blanche.

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1. On limite le nombre de tirages à 4. On appelle X la variable aléatoire égale au nombre de tirages


nécessaire à l’obtention de la première boule blanche. Si on n’a pas tiré de boule blanche après le 4ème
tirage on prend X = 0.

a. Calculer la probabilité p(X = 0).

b. Déterminer la loi de probabilité de X, son espérance mathématique E(X) et sa variance V(X).

2. On procède maintenant à n tirages au maximum, n > 1. X est la v.a. définie comme précédemment, si on
n’a pas tiré de boule blanche après les n tirages on prend X = 0.

a. Déterminer la loi de probabilité de X.

Montrez que E(X) = f   où f est la fonction définie par : f ( x) = 1 + 2 x + 3 x 2 + 4 x 3 + ... + nx n−1 .


3 2
5 5

1 − x n+1
b. On considère la fonction g définie par g( x ) = 1 + x + x 2 + ... + x n . Montrez par récurrence que g( x ) = .
1− x
Calculez g’(x) en utilisant les deux formes, déduisez-en une autre expression de f(x). Calculez alors E(X).

c. Déterminez la limite de E(X) quand n tend vers +∞ . Interprétez.

2. 4. EXERCICE 43 : Boules+suite,
Une urne contient 5 boules noires et 5 boules blanches. On en prélève n successivement et avec remise, n
étant un entier naturel supérieur ou égal à 2. On considère les événements suivants :

A : « On obtient des boules des deux couleurs » ;

B : « On obtient au plus une boule blanche ».

1. a. Calculer la probabilité de l’événement : « Toutes les boules tirées sont de même couleur ».

b. Calculer la probabilité de l’événement : « On obtient exactement une boule blanche ».


n 1 n+1
c. En déduire que p( A ∩ B) = n
, p( A) = 1 − n−1
, p( B) = .
2 2 2n

2. Montrer que p( A ∩ B) = p( A) × p( B) si et seulement si 2n−1 = n + 1 .

3. Soit ( un ) la suite définie par un = 2n−1 − ( n + 1) , n > 1. Calculer u2 , u3 , u4 .

Montrer que un est strictement croissante. En déduire la valeur de l’entier n tel que les événements A et B
soient indépendants.

2. 5. EXERCICE 44 :Boules et urnes


Une urne A contient une boule rouge et trois boules vertes. Une urne B contient deux boules rouges et deux
boules noires. Les boules sont indiscernables au toucher.

1. On dispose d’un dé à 6 faces, parfaitement équilibré, numéroté de 1 à 6. On le lance une fois ; si on


obtient un multiple de 3, on tire au hasard une boule de l’urne A, sinon on tire au hasard une boule de
l’urne B.

a. Calculer la probabilité d’obtenir une boule noire.

b. Quelle est la couleur qui a la plus grande probabilité de sortir ?


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c. Quelle est la probabilité que la boule tirée provienne de l’urne B sachant qu’elle est rouge ?

2. On réunit toutes les boules dans une seule urne et on tire successivement trois boules que l’on pose
chaque fois devant l’urne.
1
a. Montrer que la probabilité de l’évènement « la 3ème boule tirée est noire » vaut .
4

b. Certains pensent que l’évènement « la première boule tirée est noire » a une probabilité supérieure à
l’évènement « la troisième boule tirée est noire ». Est-ce vrai ? Justifier.

2. 6. EXERCICE 45 : Boules sans ou avec remise


Une urne contient deux boules blanches et quatre boules noires. Ces six
boules sont indiscernables au toucher.

1. On tire simultanément 4 boules de l'urne. Calculer la probabilité


d'obtenir une seule boule blanche.

2. On effectue 4 tirages successifs d'une boule, sans remise.

a. Calculer la probabilité de tirer dans l'ordre une boule noire, une boule noire, une boule noire et une
boule blanche.

b. Calculer la probabilité de tirer une seule boule blanche au cours de ces quatre tirages.

3. On effectue maintenant quatre tirages successifs d'une boule avec remise.

a. Calculer la probabilité de tirer dans l'ordre une boule noire, une boule noire, une boule noire et une
boule blanche.

b. Calculer la probabilité de tirer une seule boule blanche au cours de ces quatre tirages.

c. Calculer la probabilité de n'obtenir aucune boule blanche au cours des quatre tirages.

d. Calculer la probabilité de tirer au moins une boule blanche au cours de ces quatre tirages.

4. On effectue n tirages successifs, avec remise. On appelle Pn la probabilité d'obtenir, au cours de ces n
tirages, une boule blanche uniquement au dernier tirage.

a. Calculer P1, P2, P3.

b. Conjecturer Pn.

2. 7. EXERCICE 46 :Urnes, boules, tirages,


1. On dispose d’une urne U1 contenant trois boules rouges et sept boules noires. On extrait simultanément
deux boules de cette urne, on admet que tous les tirages sont équiprobables.

a. Quelle est la probabilité p1 que les deux boules tirées soient rouges ?

b. Quelle est la probabilité p2 que les deux boules tirées soient noires ?

c. Quelle est la probabilité p3 que les deux boules tirées soient de la même couleur ?

d. Quelle est la probabilité p4 que les deux boules tirées soient de couleurs différentes ?

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2. On dispose aussi d’une deuxième urne U2 contenant quatre boules rouges et six boules noires. On tire
maintenant deux boules de l’urne U1 et une boule de l’urne U2, on suppose que tous les tirages sont
équiprobables.

On considère les événements suivants :

R : « Les trois boules tirées sont rouges. »

D : « Les trois boules tirées ne sont pas toutes de la même couleur »

B : « La boule tirée de l’urne U2 est rouge ».

a. Calculer la probabilité de l’événement R.

b. Quelle est la probabilité de tirer trois boules de même couleur ?

c. Calculer la probabilité conditionnelle pD(B), probabilité de l’événement B sachant que l’événement D est
réalisé.

On donnera tous les résultats sous forme de fraction irréductible.

2. 8. EXERCICE 48 : Code d’entrée


Le code d’entrée d’un immeuble est composé de 5 symboles parmi les chiffres de 0 à 9 et les lettres A et B.
Un même symbole peut être utilisé plusieurs fois.

1. Combien y a-t-il de codes possibles ?

2. Combien de codes ne comportent que des chiffres pairs ?

3. Combien de codes contiennent un et un seul 0 ?

4. Combien de codes contiennent au moins une lettre ?

5. Un nouveau syndic est nommé, qui décide que pour des raisons de sécurité, le code doit comporter au
moins un chiffre et au moins une lettre. Combien y a-t-il dorénavant de codes possibles ?

6. Un SDF veut dormir dans le hall. Il sait par une indiscrétion que le code comporte les chiffres 1258 et la
lettre B. Combien de codes devra-t-il essayer au maximum avant de passer la nuit au chaud ?

2. 9. EXERCICE 49 : Avec de la géométrie,


Un sac contient 4 jetons numérotés respectivement −1, 0, 0, 1 et indiscernables au toucher.

On tire un jeton du sac, on note son numéro x et on le remet dans le sac ; on tire un second jeton, on note
son numéro y et on le remet dans le sac ; puis on tire un troisième jeton, on note son numéro z et on le
remet dans le sac.

Tous les jetons ont la même probabilité d’être tirés.


  
À chaque tirage de trois jetons, on associe, dans l’espace muni d’un repère orthonormal (O ; i , j , k ) le point
M de coordonnées (x, y, z).

Sur le graphique joint en annexe, sont placés les 27 points correspondant aux différentes positions
  
possibles du point M. Les coordonnées du point A sont (1 ; −1 ; −1) dans le repère (O ; i , j , k ) .

On note C le cube ABCDEFGH.


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1
1. Démontrer que la probabilité que le point M soit en A est égale à .
64

2. On note E1 l’évènement : « M appartient à l’axe des abscisses ». Démontrer que la probabilité de E1 est
1
égale à .
4

3. Soit P le plan passant par O et orthogonal au vecteur n (1 ; 1 ; 1).

a. Déterminer une équation cartésienne du plan P .

b. Tracer en couleur sur le graphique la section du plan P et du cube C. (On ne demande pas de
justification).

c. On note E2 l’évènement : « M appartient à P ». Quelle est la probabilité de l’évènement E2 ?

4. On désigne par B la boule de centre :O et de rayon 1,5 (c’est-à-dire l’ensemble des points M de l’espace
tels que OM ≤ 1,5).

On note E3 l’évènement : « M appartient à la boule B ». Déterminer la probabilité de l’évènement E3.

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TRAVAUX DIRIGES DE MATHEMATIQUES

CLASSES : Tle C,D, E

1. 1. Exercice1 Rangements
On constitue une file d’attente en attribuant au hasard des numéros d’ordre à n personnes (n ≥ 2). Deux
amis A et B se trouvent dans cette file d’attente.

1. Quelle est la probabilité que les deux amis soient situés l’un derrière l’autre ?

2. Quelle est la probabilité que les deux amis soient distants de r places (i.e. séparés par r − 1 personnes) ?.

1. 2. Exercice 2 Calcul d’événements 1


1 1
Soient A et B deux événements tels que P ( A ) = et P ( A ∪ B ) = .
5 2

1. Supposons que A et B soient incompatibles. Calculer P ( B ) .

2. Supposons que A et B soient indépendants. Calculer P ( B ) .

3. Calculer P ( B ) en supposant que l’événement A ne peut être réalisé que si l’événement B est réalisé.

1. 3. Exercice 3. Calcul d’événements 2


1. Montrer que, pour 3 événements quelconques A, B, C, on a :

P( A ∪ B ∪ C ) = P( A ) + P( B ) + P( C ) − P( A ∩ B ) − P( B ∩ C ) − P( C ∩ A ) + P( A ∩ B ∩ C ).

2. Généraliser dans le cas de n événements A1 , A2 , ...., An .

1. 4. Exercice 4 Calcul d’événements 3


Soient A, B et C des événements. On pose E1 = A ∩ B ∩ C et E2 = A ∩ ( B ∪ C ) .

1. Montrer que E1 et E2 sont incompatibles.

2. Déterminer l’ensemble E1 ∪ E2 .

3. On sait que P ( A ) = 0,6 , P ( B ) = 0, 4 , P ( C ) = 0, 3 , P ( B ∩ C ) = 0,1 , P ( A ∩ C ) = 0,1 , P ( A ∩ B ) = 0, 2 et


P ( A ∩ B ∩ C ) = 0, 05 . Calculer P ( E1 ) et P ( E2 ) .

1. 5. Exercice 5 Dés pipés


On lance deux fois un dé pipé tel que P(1)=P(3)=P(4)=1/2 et P(2)=P(6)=1/4. Quelle est la probabilité que la
somme des points obtenus soit supérieure à 10 (strictement) sachant que :

1. un des résultats est 6.

2. le premier résultat est 6.

1. 6. Exercice 6 Pièces d’or


Trois coffres notés C1, C2, C3 ont chacun deux tiroirs, et dans chaque tiroir, il y a une pièce. Le coffre C1
contient 2 pièces d’or, C2 2 pièces d’argent et C3 une pièce d’or et une d’argent.

1. On ouvre au hasard l’un des 6 tiroirs et on trouve une pièce d’argent. Quelle est la probabilité pour que
l’on ait ouvert un tiroir du coffre C2 ?
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2. On ouvre à nouveau et indépendamment de la première fois l’un des 6 tiroirs et on trouve encore une
pièce d’argent. Quelle est la probabilité pour que l’on ait ouvert deux fois le même coffre ?

1. 7. Exercice 7 Agriculteur pas écolo


Un agriculteur a entreposé dans un local humide 12 doses d’herbicides et 8 doses de fongicide. Après
plusieurs mois de séjour, les étiquettes ne sont pas différentiables (parce qu’illisibles).

En vue d’un traitement, l’agriculteur prend 6 doses au hasard (écologiquement totalement incorrect…).

a. Quelle est la probabilité qu’il prenne 6 doses d’herbicide ?

b. Quelle est la probabilité qu’il prenne au moins 2 doses d’herbicide ?

1. 8. Exercice 8. Boules
Une boîte contient 4 boules rouges, 3 boules vertes et 7 boules jaunes. On tire simultanément 2 boules de
la boîte et on suppose que tous les tirages sont équiprobables.

Calculez la probabilité d’obtenir :

a. Deux boules de la même couleur.

b. Deux boules de couleurs différentes.

1. 9. Exercice 9 Jeux
Une enquête effectuée auprès de 1500 personnes adultes (habitants d’une ville) portant sur les jeux
d’argent indique que

- 1182 jouent à la loterie (A)

- 310 vont au casino (B)

- 190 jouent autant à la loterie qu’au casino.

a. Si une personne adulte (de la ville) est choisie au hasard, quelle est la probabilité qu’elle joue à la loterie
ou au casino ?

b. Quelle est la probabilité qu’elle joue uniquement au casino ?

1. 10. Exercice 10 Conformité 1


D’après les données recueillies jusqu’à ce jour, 2 % de la production d’une unité d’une entreprise est non
conforme et ne peut être commercialisée.

a. Quelle est la probabilité que 2 pièces choisies au hasard de la production de cette unité soient non
conformes ?

b. Quelle est la probabilité que la première pièce soit non conforme et que la seconde soit conforme

1. 11. exercice 11 Fumeurs


Une réunion rassemble 20 personnes : 12 femmes et 8 hommes. On sait que 20% des femmes fument ainsi
que 40 % des hommes.

a. Une personne quitte la réunion. Quelle est la probabilité que cette personne soit occupée à fumer ?

b. Une personne quitte la réunion en fumant. Quelle est la probabilité qu’il s’agisse d’une femme ?

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exercice 12

1. 12. Conformité 2
On suppose que 3 entreprises X, Y et Z fabriquent trois types de microprocesseurs utilisés dans les
ordinateurs se partagent le marché à raison de 25 % pour X, 35 % pour Y, 40 % pour Z. Les pourcentages de
commandes non conformes sont :

5 % pour les microprocesseurs de X, 4 % pour ceux de Y et 2 % pour ceux de Z.

Dans un lot constitué de microprocesseurs dans les proportions indiquées pour X, Y et Z, on prélève un
microprocesseur.

a. Quelle est la probabilité qu’il soit non conforme ?

b. Sachant que le microprocesseur présente un défaut de fabrication, quelle est la probabilité qu’il soit du
type X ?

1. 13. exercice 13 Chiens chats


On sait que 36 % des foyers ont un chien et que dans 22 % des foyers où l’on a un chien on trouve aussi un
chat. On sait par ailleurs que 30% des foyers ont un chat.

a. Quelle est la proportion de foyers dans lesquels on trouve un chien et un chat ?

b. Quelle est la probabilité qu’un foyer possède un chien sachant qu’il possède un chat ?

1. 14. exercice 14 Maladie


Dans une population, un sujet a une probabilité de 0,3 d'être atteint d'une maladie M.

On sait que si un sujet n'est pas atteint de M, il a 9 chances sur 10 de répondre négativement à un test T et
que s'il est atteint de M, il a 8 chances sur 10 de répondre positivement à T.

On fait le test.

a. Si le résultat est positif, quelle est la probabilité pour que le sujet soit malade ?

b. Quelle est cette probabilité si le test est négatif ?

1.15. Exercice 15

Pour chaque question, une seule des trois réponses proposées est exacte. Le candidat indiquera sur la copie
le numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie. Aucune justification n’est
demandée.

Une urne contient 10 bulletins indiscernables au toucher de trois sortes :

4 sont marqués « oui », 3 sont marqués « non » et 3 sont marqués « blanc ».

Lors d’un premier jeu, le joueur commence par miser 30 centimes d’euro. Il tire ensuite un bulletin de l’urne
et l’y remet après l’avoir lu. Si le bulletin est marqué « oui », le joueur reçoit 60 centimes d’euro, s’il est
marqué « non », il ne reçoit rien. Si le bulletin est marqué « blanc », il reçoit 20 centimes d’euro.

Question 1 : Le jeu est

A : favorable au joueur B : défavorable au joueur C : équitable.

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Question 2 : le joueur joue quatre parties indépendamment les unes des autres. La probabilité qu’il tire au
moins une fois un bulletin marqué « oui » est égale à
216 544 2
A: B: C: .
625 625 5

Lors d’un second jeu le joueur tire simultanément deux bulletins de l’urne.

Question 3 : la probabilité qu’il obtienne un tirage de deux bulletins de sortes différentes est égale à :
4 11 11
A: B: C: .
15 30 15

1.16. Exercice 16. Vrai ou faux ?

Une urne contient trois dés équilibrés. Deux d’entre eux sont normaux : ils possèdent six faces numérotées
de 1 à 6. Le troisième est truqué : il possède deux faces numérotées 1 et quatre faces portant le numéro 6.

On prend un dé au hasard dans l’urne et on effectue de manière indépendante des lancers successifs de
celui-ci. On note :

* N l’événement : « le dé tiré est normal » ;

* U l’événement : « on obtient 1 au premier lancer » ;

* pour n entier non nul, Sn l’événement : « on obtient 6 à chacun des n premiers lancers ».
2
a. On a : P ( U ) = .
9

n n
b. Pour tout entier n non nul, on a : P ( Sn ) =   +   .
2 1 1 2
3 6 3 3  

Pour n entier non nul, on note pn la probabilité d’avoir tiré le dé truqué, sachant qu’on a obtenu le numéro
6 à chacun des n premiers lancers.
1
c. Pour tout entier n non nul, on a : pn = n
.
1
2  +1
4

d. On a : lim pn = 0.
n→+∞

1. 15. Exercice17 vrai ou faux


Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Une urne contient :
• une boule numérotée 0,
• une boule numérotée 1,
• 21 boules numérotées 2,
• 22 boules numérotées 3,
……………………………….

• 2k–1 boules numérotées k (k entier compris entre 1 et n),


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……………………………….

• 2n–1 boules numérotées n.


Les boules sont indiscernables au toucher. On extrait au hasard une boule de l’urne et on note X la variable
aléatoire égale au numéro de la boule tirée.

a. L’urne contient 2n − 1 boules.

b. Pour tout entier naturel k tel que 1 ≤ k ≤ n , on a : P( X = k ) = 2n− k +1 .


n
c. On a pour n ≥ 2 : ∑ k2
k =1
k −1
= ( n − 1)2n + 1 .

d. On a : E( X ) = ( n − 1)2n + 1 .

1. 16. Exercice 18 vrai ou faux ?


Soit n un entier supérieur ou égal à 3. On dispose de deux urnes U et V. L’urne U contient 2 boules blanches
et n boules noires ; l’urne V contient n boules blanches et 2 boules noires. On choisit au hasard l’une des
deux urnes, puis on tire deux boules de cette urne, successivement et sans remise.

On désigne par U l’événement : « on choisit l’urne U », par V l’événement : « on choisit l’urne V » et par B
l’événement : « les deux boules tirées sont blanches ».
2
a. On a : P ( B ∩ U ) = .
( n + 2)( n + 1)

n2 − n + 2
b. On a : P( B) = .
( n + 2)( n + 1)

2
c. P(U / B) = .
n − n+ 2
2

d. Pour que P(U / B) ≤ 0,1 , il suffit que n ≥ 4 .

1. 17. EXERCICE 19 VRAI OU FAUX ?


Une urne contient 3 boules : une bleue, une verte et une rouge. Soit n un entier supérieur ou égal à 2. On
effectue n tirages successifs d’une boule avec remise intermédiaire.

On suppose les tirages équiprobables et indépendants et on appelle p la probabilité associée à cette


expérience. On définit de plus les événements suivants :

* On appelle An l’événement : « Les n − 1 tirages ont donné la même boule et la nième boule tirée est
différente des précédentes » ;

* Lorsque k est un entier compris entre 1 et n, on appelle Bk, Vk et Rk les événements respectivement
associés au tirage d’une boule bleue, verte ou rouge lors du kième tirage.

a. p( B1 ∩ B2 ) = 1 − p(V1 ∩ V2 ) − p( R1 ∩ R2 ) .

2
b. p( A2 ) = .
3

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2
c. Pour tout entier n ≥ 2 , on a : p( An ) = n−1
.
3

1
d. lim [ p( A2 ) + p( A3 ) + ... + p( An ) ] = .
n→∞ 3

EXERCICE 20

Une urne A contient quatre boules rouges et six boules noires. Une urne B contient une boule rouge et neuf
boules noires. Les boules sont indiscernables au toucher.

Partie A

Un joueur dispose d'un dé à six faces, parfaitement équilibré, numéroté de 1 à 6. Il le lance une fois : s'il
obtient 1, il tire au hasard une boule de l'urne A, sinon il tire au hasard une boule de l'urne B.

1. Soit R l'événement « le joueur obtient une boule rouge ». Montrer que p(R) = 0,15.

2. Si le joueur obtient une boule rouge, la probabilité qu'elle provienne de A est-elle supérieure ou égale à
la probabilité qu'elle provienne de B ?

Partie B

Le joueur répète deux fois l'épreuve décrite dans la partie A, dans des conditions identiques et
indépendantes (c'est-à-dire qu'à l'issue de la première épreuve, les urnes retrouvent leur composition
initiale).

Soit x un entier naturel non nul.

Lors de chacune des deux épreuves, le joueur gagne x euros s'il obtient une boule rouge et perd deux euros
s'il obtient une boule noire.

On désigne par G la variable aléatoire correspondant au gain algébrique du joueur en euros au terme des
deux épreuves. La variable aléatoire G prend donc les valeurs 2x, x−1 et – 4.

1. Déterminer la loi de probabilité de G.

2. Exprimer l'espérance E(G) de la variable aléatoire G en fonction de x.

3. Pour quelles valeurs de x a-t-on E(G) > 0 ?

EXERCICE 21

Pour réaliser une loterie, un organisateur dispose d’un sac contenant exactement un jeton blanc et 9 jetons
noirs indiscernables au toucher et d’autre part d’un dé cubique équilibré dont les faces sont numérotées de
1 à 6.

Il décide des règles suivantes pour le déroulement d’une partie.

Le joueur doit tirer un jeton puis jeter le dé :

* si le jeton est blanc, le joueur perd lorsque le jet du dé donne 6 ;

* si le jeton est noir, le joueur gagne lorsque le jet du dé donne 6.

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A la fin de la partie, le jeton est remis dans le sac.

On note B l’événement « le jeton tiré est blanc » et G l’événement « le joueur gagne le jeu ». L’événement
contraire d’un événement E est noté E . La probabilité d’un événement est notée p(E).

Partie A
7
1. Montrer que p ( G ) = . On pourra s’aider d’un arbre pondéré.
30

2. Quelle est la probabilité que le joueur ait tiré le jeton blanc sachant qu’il a perdu ?

3. Un joueur fait quatre partie de façon indépendante. Calculer la probabilité qu’il en gagne exactement
deux et en donner une valeur approchée à 10−3 près.

4. Quel nombre minimal de parties un joueur doit-il faire pour que la probabilité d’en gagner au moins une
soit supérieure à 0,99 ?

Partie B

L’organisateur décide de faire de sa loterie un jeu d’argent :

* chaque joueur paye 1 euro par partie ;

* si le joueur gagne la partie il reçoit 5 euros ;

* si le joueur perd la partie il ne reçoit rien.

1. On note X la variable aléatoire égale au gain algébrique (positif ou négatif) du joueur à l’issue d’une
partie.

a. Donner la loi de probabilité de X et son espérance mathématique.

b. On dit que le jeu est favorable à l’organisateur si E(X) < 0. Le jeu est-il favorable à l’organisateur ?

2. L’organisateur décide de modifier le nombre n de jetons noirs (n entier naturel non nul) tout en gardant
un seul jeton blanc. Pour quelles valeurs de l’entier n le jeu est-il défavorable à l’organisateur ?

1. 18. EXERCICE 22 Lancer dés+binomiale


On dispose d’un dé cubique équilibré dont une face porte le numéro 1, deux faces portent le numéro 2 et
trois faces portent le numéro 3.

On dispose également d’une urne contenant dix boules indiscernables au toucher, portant les lettres L, O,
G, A, R, I, T, H, M, E (soit quatre voyelles et six consonnes).

Un joueur fait une partie en deux étapes :

Première étape : il jette le dé et note le numéro obtenu.

Deuxième étape :

• si le dé indique 1, il tire au hasard une boule de l’urne. Il gagne la partie si cette boule porte une
voyelle et il perd dans le cas contraire.

• si le dé indique 2, il tire au hasard et simultanément deux boules de l’urne. Il gagne la partie si


chacune de ces deux boules porte une voyelle et il perd dans le cas contraire.
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• si le dé indique 3, il tire au hasard et simultanément trois boules de l’urne. Il gagne la partie si


chacune de ces trois boules porte une voyelle et il perd dans le cas contraire.

À la fin de chaque partie, il remet dans l’urne la ou les boules tirée(s).

On définit les évènements suivants :

D1 : « le dé indique 1 », D2 : « le dé indique 2 »,

D3 : « le dé indique 3 », G : « la partie est gagnée ».

A et B étant deux évènements tels que p( A) ≠ 0 , on note pA(B) la probabilité de B sachant que A est réalisé.

1. a. Déterminer les probabilités pD1 (G ) , pD2 (G ) et pD3 (G ) .

23
b. Montrer alors que p(G ) = .
180

2. Un joueur a gagné la partie. Calculer la probabilité qu’il ait obtenu le numéro 1 avec le dé.

3. Un joueur fait six parties. Calculer la probabilité qu’il en gagne exactement deux et en donner une valeur
arrondie à 10−2 près.

Quel nombre minimal de parties un joueur doit-il faire pour que la probabilité d’en gagner au moins une
soit supérieure à 0,9 ?

EXERCICE 23

Un joueur dispose d’un dé cubique bien équilibré dont les faces sont numérotées de 1 à 6, et de trois urnes,
U1, U2 et U3 contenant chacune k boules, où k désigne un entier naturel supérieur ou égal à 3.

Il y a trois boules noires dans U1, deux boules noires dans U2 et une boule noire dans U3. Toutes les autres
boules dans les urnes sont blanches. Les boules sont indiscernables au toucher.

Une partie se déroule de la manière suivante : le joueur lance le dé,

* s’il obtient le numéro 1, il prend au hasard une boule dans l’urne U1, note sa couleur et la remet dans U1 ;

* s’il obtient un multiple de 3, il prend au hasard une boule dans U2, note sa couleur et la remet dans U2 ;

* si le numéro amené par le dé n’est ni 1 ni un multiple de 3, il prend au hasard une boule dans U3, note sa
couleur et la remet dans U3.

On désigne par A, B, C et N les événements suivants :

A : « Le dé amène le numéro 1 ». B : « Le dé amène un multiple de 3 ».

C : « Le dé amène un numéro qui n’est ni 1 ni un multiple de 3 ».

N : « La boule tirée est noire ».

1. Le joueur joue une partie.


5
a. Montrer que la probabilité qu’il obtienne une boule noire est égale à .
3k

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b. Calculer la probabilité que le dé ait amené le 1 sachant que la boule tirée est noire.
1
c. Déterminer k pour que la probabilité d’obtenir une boule noire soit supérieure à .
2

1
d. Déterminer k pour que la probabilité d’obtenir une boule noire soit égale à .
30

2. Dans cette question, k est choisi pour que la probabilité d’obtenir une boule noire en jouant une partie
1
soit égale à . Le joueur fait 20 parties, indépendantes les unes des autres. Calculer, sous forme exacte
30
puis arrondie à 10−3 près la probabilité qu’il obtienne au moins une fois une boule noire.

EXERCICE 24 :Boules

5 points, énoncé légèrement modifié.

Une urne contient 4 boules rouges et 2 boules noires indiscernables au toucher.

1. On effectue au hasard un tirage de deux boules simultanément de l’urne.

On note A0 l’événement « on n’a obtenu aucune boule noire » ;

on note A1 l’événement « on a obtenu une seule boule noire » ;

on note A2 l’événement « on a obtenu deux boules noires ».


6 8
Montrer que p(A0 ) = et p(A1 ) = ; en déduire p(A2 ) .
15 15

2. Après ce premier tirage, il reste 4 boules dans l’urne. On effectue à nouveau un tirage sans remise de
deux boules de l’urne.

On note B0 l’événement « on n’a obtenu aucune boule noire au tirage n°2 » ;

on note B1 l’événement « on a obtenu une seule boule noire au tirage n°2 » ;

on note B2 l’événement « on a obtenu deux boules noires au tirage n°2 ».

a. Calculer pA0 (B0 ) , pA1 (B0 ) , pA2 (B0 ) .

b. Calculer p(B0 ) .

c. Calculer p(B1 ) et p(B2 ) .

d. On a obtenu une seule boule noire lors de ce second tirage. Quelle est la probabilité d’avoir obtenu une
seule boule noire lors du premier tirage ?

3. On considère l’événement R : « il a fallu exactement les deux tirages pour que les deux boules noires
1
soient tirées de l’urne ». Montrer que p(R) = .
3

EXERCICE 25

1. 19. Boules et urnes


On dispose de deux urnes U1 et U2 contenant des boules indiscernables au toucher.

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U1 contient n boules blanches et 3 boules noires (n est un nombre entier supérieur ou égal à 1). U2 contient
deux boules blanches et une boule noire.

On tire une boule au hasard de U1 et on la met dans U2, puis on tire au hasard une boule de U2 et on la met
dans U1 ; l'ensemble des ces opérations constitue une épreuve.

1. Construire l'arbre pondéré de cette expérience aléatoire.

2. On considère l'événement A : "Après l'épreuve, les urnes se retrouvent chacune dans leur configuration
de départ".

2. a. Démontrer que la probabilité p(A) de l'événement A peut s'écrire : p(A) = 3  n + 2 


4  n+ 3 

2. b. Déterminer la limite de p(A) lorsque n tend vers +∞ .

3. On considère l'événement B : "Après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche".

Calculer p(B).

4. Un joueur mise 20 francs et effectue une épreuve. A l'issue de cette épreuve, on compte les boules
blanches dans U2.

- Si U2 contient 1 seule boule blanche, le joueur reçoit 2n francs ;

- Si U2 contient 2 boules blanches, le joueur reçoit n francs ;

- Si U2 contient 3 boules blanches, le joueur ne reçoit rien.

4. a. Expliquer pourquoi le joueur n'a aucun intérêt à jouer tant que n ne dépasse pas 10.

Dans la suite, on considère n > 10, et on introduit la variable aléatoire X qui prend pour valeur les gains
algébriques du joueur (par exemple, si, après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche,
X = 2n – 20).

4.b. Déterminer la loi de probabilité de X.

4.c. Calculer l'espérance mathématique de X.

4.d. On dit que le jeu est favorable au joueur si et seulement si l'espérance mathématique est strictement
positive. Montrer qu'il en est ainsi dès que l'urne U1 contient au moins 25 boules blanches.

EXERCICE 26

Dans tout l’exercice on considère 20 boules indiscernables au toucher (10 noires et 10 blanches) et deux
urnes A et B dans chacune desquelles on placera 10 boules suivant un mode qui sera précisé dans chaque
question.

1. On choisit dix boules au hasard et on les met dans l’urne A. On place les dix autres boules dans l’urne B.

a. Quelle est la probabilité pour que les deux urnes ne contiennent chacune que des boules de même
couleur ?

b. Quelle est la probabilité pour que les deux urnes contiennent chacune 5 boules blanches et 5 boules
noires ?

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2. Soit x un entier tel que 0 ≤ x ≤ 10 . On place maintenant x boules blanches et 10 − x boules noires dans
l’urne A et les 10 − x boules blanches et x boules noires restantes dans l’urne B.

On procède à l’expérience E : on tire au hasard une boule de A et on la met dans B, puis on tire au hasard
une boule de B et on la met dans A.

On désigne par M l’évènement « chacune des deux urnes a la même composition avant et après
l’expérience ».

a. Pour cette question on prend x = 6. Quelle est la probabilité de l’évènement M ?

b. Montrer que la probabilité de l’évènement M est égale à :


1
55
(
− x 2 + 10 x + 5 ).
c. Pour quelles valeurs de x l’évènement M est-il plus probable que l’événement contraire M ?

EXERCICE 27 Urnes

Les questions 1. et 2. sont indépendantes. On donnera les résultats sous forme de fraction irréductible.

Une urne U1 contient 4 jetons blancs et 3 noirs et une urne U2 contient 17 jetons blancs et 18 noirs.

1. On jette un dé cubique dont chaque face a la même probabilité d'apparaître. Si le 6 apparaît, on tire un
jeton de l'urne U1 sinon on tire un jeton de l'urne U2 .

a. Déterminer la probabilité de tirer un jeton blanc (on considérera les événements A : "On a obtenu 6 en
jetant le dé" et B : "On obtient un jeton blanc".)

b. On a tiré un jeton blanc ; calculer la probabilité pour qu'il provienne de U1.

c. On a tiré un jeton noir ; calculer la probabilité pour qu'il provienne de U2.

2. On tire successivement et sans remise les 7 jetons de l'urne U1.

X est la variable aléatoire qui prend pour valeur k si le premier jeton blanc apparaît au k-ième tirage.

Donner la loi de probabilité de X, puis calculer son espérance mathématique et son écart-type.

1. 20. Exercices 28 : Boules et suite


Une urne contient n boules blanches ( n ≥ 5 ) et 10 boules noires. On tire au hasard et simultanément 10
boules de l’urne.

1. Quelle est la probabilité pn pour que l’on ait tiré exactement 5 boules noires ?

2. Déterminer la limite de pn lorsque n tend vers +∞ .

1. 21. Exercice 29 : Exercice de base : Efficacité d’un test (probabilité conditionnelle)


Une maladie atteint 3% d’une population donnée. Un test de dépistage donne les résultats suivants :

Chez les individus malades, 95% des tests sont positifs et 5% négatifs.

Chez les individus non malades, 1% des tests sont positifs et 99% négatifs.

On choisit un individu au hasard.


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1. Construire l’arbre pondéré de cette expérience aléatoire.

2. Quelle est la probabilité

a. qu’il soit malade et qu’il ait un test positif ?

b. qu’il ne soit pas malade et qu’il ait un test négatif ?

c. qu’il ait un test positif ?

d. qu’il ait un test négatif ?

3. Calculer la probabilité

a. qu’il ne soit pas malade, sachant que le test est positif ?

b. qu’il soit malade, sachant que le test est négatif ?

4. Interpréter les résultats obtenus aux questions 3. a. et 3. b.

1. 22. Exercice 30 :Urne


Une urne contient quatre jetons numérotés de 1 à 4.

On tire au hasard un jeton de l'urne, on lit le numéro, noté a, porté sur le jeton, puis on remet le jeton tiré
dans l'urne.

On tire ensuite un deuxième jeton de l'urne, et on note b le numéro du jeton tiré.

On note G l'événement : "La partie est gagnée", lorsque la somme des numéros a et b est égale à 5.
1
1. Montrer que la probabilité de gagner est égale à .
4

2. Deux personnes A et B jouent au jeu suivant, constitué d'un certain nombre de parties identiques
décrites ci-après : au cours d'une partie, chaque joueur effectue le tirage de deux jetons décrit dans la
question 1.

Si A gagne et B perd, A est déclaré vainqueur, et le jeu s'arrête, si A perd et B gagne, B est déclaré
vainqueur, et le jeu s'arrête, dans les autres cas, les joueurs entreprennent une nouvelle partie ; le jeu
continue.

Pour tout entier n, on désigne les événements suivants :

An : "A gagne la nième partie".

Bn : "B gagne la nième partie".

Cn : "Le jeu continue après la nième partie."

a. Calculer les probabilités p(A1), p(B1), et p(C1).


n
b. Exprimer p(Cn+1) en fontion de p(Cn) et montrer que p(Cn ) =   .
5
8

n−1
3 5
c. Exprimer p(An+1) en fonction de p(Cn) et en déduire que p( An ) = × 
16  8 

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∞.
d. Déterminer la limite de p(An) quand n tend vers +∞

e le plus petit entier n tel que p(An) soit inférieur ou égal à 0,01.

1. 23. Exercice 31 : Jetons


Un sac contient 10 jetons indiscernables au toucher : - 4 jetons blancs marqués 0 ;

- 3 jetons rouges marqués 7 ;


- 2 jetons blancs marqués 2 ;
- 1 jeton rouge marqué 5.
1. On tire simultanément 4 jetons du sac. Quel est le nombre de tirages possibles.

2. On considère que tous les tirages sont équiprobables et on considère les événements suivants :

A : "Les 4 numéros sont identiques."

B : "Avec les jetons tirés on peut former le nombre 2000."

C : "Tous les jetons sont blancs."

D : "Tous les jetons sont de la même couleur."

E : "Au moins un jeton porte un numéro différent des autres."

a. Calculer la probabilité de B

b. Calculer la probabilité des événements A, C, D et E.

c. On suppose que l'événement C est réalisé, calculer alors la probabilité de l'événement B.

3. On établit la règle du jeu suivante :

Si le joueur peut former le nombre 7000 il gagne 75 f

Si le joueur peut former le nombre 2000 il gagne 25 f

Si le joueur peut former le nombre 0000 il perd 15 f

Pour tous les autres tirages, il perd 5f

G est la variable aléatoire égale au gain du joueur. Etablir la loi de probabilité de G et calculer son espérance
mathématique.

1. 24. Exercice 32 : Contrôle de qualité,


Une usine d’horlogerie fabrique une série de montres. Au cours de la fabrication peuvent apparaître deux
types de défauts, désignés par a et b. 2 % des montres fabriquées présentent le défaut a et 10 % le défaut b.

Une montre est tirée au hasard dans la production. On définit les évènements suivants :

A : « la montre tirée présente le défaut a » ;

B : « la montre tirée présente le défaut b » ;

C : « la montre tirée ne présente aucun des deux défauts » ;

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D : « la montre tirée présente un et un seul des deux défauts ».

On suppose que les évènements A et B sont indépendants.

1. Montrer que la probabilité de l’évènement C est égale à 0,882.

2. Calculer la probabilité de l’évènement D.

3. Au cours de la fabrication, on prélève au hasard successivement cinq montres. On considère que le


nombre de montres fabriquées est assez grand pour que l’on puisse supposer que les tirages se font avec
remise et sont indépendants.

Soit X la variable aléatoire qui, à chaque prélèvement de cinq montres, associe le nombre de montres ne
présentant aucun des deux défauts a et b. On définit l’évènement E : « quatre montres au moins n’ont
aucun défaut ».

Calculer la probabilité de l’évènement E. On en donnera une valeur approchée à 10−3 près.

1. 25. Exercice 33 :Erreurs d’impression


Un appareil électronique envoie à une imprimante un code qui est un nombre de quatre chiffres, chaque
chiffre ne pouvant prendre que les valeurs 0 ou 1 (par exemple : 1011).

1. a. Combien l’appareil peut-il fabriquer de codes distincts ?

On supposera dans ce qui suit que tous ces codes ont la même probabilité d’être produits.

b. Soit X la variable aléatoire représentant le nombre de 1 figurant dans le code. Donner la loi de probabilité
de X et calculer son espérance mathématique.

2. Une imprimante a été choisie au hasard dans une série.

À la suite d’études antérieures, on a observé cinq cas possibles. Dans le cas E0, l’imprimante n’écrit que des
0, quel que soit le code émis par l’appareil. Pour chaque élément n de l’ensemble {1, 2, 3}, dans le cas En
l’imprimante écrit correctement les n premiers caractères du code et n’écrit ensuite que des 0.

Par exemple, lorsque E2 survient, tous les codes commençant par 01 sont imprimés 0100. Dans le cas E4,
l’imprimante fonctionne correctement.

L’état de l’imprimante sera donc considéré comme le résultat d’une épreuve aléatoire ayant cinq issues
possibles E0, E1, E2, E3, E4.

On admet que, pour chaque élément n de l’ensemble {0, 1, 2, 3}, P ( En ) = 32 × 10 −3 . Le code émis par
l’appareil est indépendant de l’état de l’imprimante.

a. Calculer la probabilité P(E4). Pour la suite, C désigne l’évènement : « le code imprimé est identique à celui
émis par l’appareil ».

b. On suppose que E0 se produit. Quelle est la probabilité PE0 ( C ) que le code imprimé soit quand même
celui que l’appareil a envoyé ? En déduire la probabilité P ( C ∩ E0 ) .

c. Déterminer de même PEn ( C ) puis P ( C ∩ En ) pour tout élément n de l’ensemble {1, 2, 3, 4}.

En déduire P(C).

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d. Si le code imprimé est exactement celui émis par l’appareil, quelle est la probabilité que E2 se soit
produit ?

1. 26. exercice 34 : Clefs et portes,


Un professeur se trouve en possession de 5 clefs de salles. Il se tient devant une porte et il sait que, parmi
ses 5 clefs, 2 n’ouvrent pas la porte parce qu’elles sont défectueuses mais les autres le peuvent. Il veut alors
les tester toutes, une à une.

Le choix des clefs est effectué au hasard et sans remise.

On appelle clef numéro x la clef utilisée au x-ième essai.

1. On appelle D1 l’évènement : « La clef numéro 1 n’ouvre pas la porte ». Calculer sa probabilité.

2. On appelle D2 l’évènement : « La clef numéro 2 n’ouvre pas la porte ». Calculer la probabilité que
l’évènement D2 se réalise, sachant que l’évènement D1 est réalisé.

En déduire la probabilité de l’évènement D1 ∩ D 2 . On pourra, pour la suite de l’exercice, s’aider d’un arbre
pondéré.

3. Quelle est la probabilité de l’événement : « Les clefs numéros 1 et 2 ouvrent la porte et la clef numéro 3
ne l’ouvre pas » ?

4. Pour 1 ≤ i < j ≤ 5 , on note (i ; j) l’événement : « Les clefs qui n’ouvrent pas la porte sont les clefs numéros i
et j », et P(i ; j) la probabilité de cet évènement.

a. Calculer P(2 ; 4).

b. Calculer P(4 ; 5).

1. 27. Exercice 35 : Boules,


Les deux questions de cet exercice sont indépendantes et on donnera les réponses sous forme de fractions.

Une urne contient 6 boules bleues, 3 boules rouges, et 2 boules vertes, indiscernables au toucher.

1. On tire simultanément au hasard 3 boules de l’urne.

a. Calculer la probabilité de chacun des évènements suivants :

E1 : « Les boules sont toutes de couleurs différentes. »

E2 : « Les boules sont toutes de la même couleur. »

b. On appelle X la variable aléatoire qui, à tout tirage de trois boules associe le nombre de boules bleues
tirées.

Établir la loi de probabilité de X.

Calculer l’espérance mathématique de X.

2. Soit k un entier supérieur ou égal à 2.

On procède cette fois de la façon suivante : on tire au hasard une boule de l’urne, on note sa couleur, puis
on la replace dans l’urne avant de procéder au tirage suivant.

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On effectue ainsi k tirages successifs.

Quelle est la valeur minimale de k pour que la probabilité de ne tirer que des boules bleues soit au moins
mille fois plus grande que la probabilité de ne tirer que des boules rouges ?

Exercice 36 :

1. 28. Boules et fonction


Une urne contient 10 boules indiscernables, 5 rouges, 3 jaunes, et 2 vertes.

Dans les questions 1 et 2 on tire au hasard et simultanément 3 boules de cette urne.

Les réponses seront données sous forme de fractions irréductibles.

1. Soit les évènements suivants :

A « Les trois boules sont rouges. »

B « Les trois boules sont de lamême couleur. »

C « Les trois boules sont chacune d’une couleur différente. »

a. Calculer les probabilités p(A), p(B) et p(C).

b. On appelle X la variable aléatoire qui à chaque tirage associe le nombre de couleurs obtenues.

Déterminer la loi de probabilité de X. Calculer E(X).

2. Dans cette question, on remplace les 5 boules rouges par n boules rouges où n est un entier supérieur ou
égal à 2. L’urne contient donc n + 5 boules, c’est-à-dire, n rouges, 3 jaunes et 2 vertes. On tire au hasard et
simultanément deux boules de cette urne. Soit les évènements suivants :

D « Tirer deux boules rouges. »

E « Tirer deux boules de la même couleur. »

n( n − 1 )
a. Montrer que la probabilité de l’événement D est p ( D ) = .
( n + 5 )( n + 4 )

b. Calculer la probabilité p(E) de l’évènement E en fonction de n.


1
Pour quelles valeurs de n a-t-on p ( E ) ≥ ?
2

1. 29. Exercice 37 : Jetons+VA,


Un sac contient 10 jetons indiscernables au toucher :
4 jetons blancs marqués 0 ;
3 jetons rouges marqués 7 ;
2 jetons blancs marqués 2 ;
1 jeton rouge marqué 5.
1. On tire simultanément 4 jetons du sac. Quel est le nombre de tirages possibles ?
2. On suppose que tous les tirages sont équiprobables, et on considère les évènements suivants :
A : « Les quatre numéros sont identiques ».
B : « Avec les jetons tirés, on peut former le nombre 2000 ».

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C : « Tous les jetons sont blancs ».


D : « Tous les jetons sont de lamême couleur ».
E : « Au moins un jeton porte un numéro différent des autres ».
4
a. Montrer que la probabilité de l’évènement B est .
105
b. Calculer la probabilité des évènements A, C, D, E.
c. On suppose que l’évènement C est réalisé, calculer alors la probabilité de l’évènement B.
3. On établit la règle de jeu suivante :
− Si le joueur peut former 5 000, il gagne 75 F.
− Si le joueur peut former le nombre 7 000, il gagne 50 F.
− Si le joueur peut former le nombre 2 000, il gagne 20 F.
− Si le joueur peut former le nombre 0 000, il perd 25 F.
− Pour tous les autres tirages, il perd 5 F.
G est la variable aléatoire égale au gain algébrique du joueur.
Établir la loi de probabilité de G et calculer l’espérance mathématique de G.
1. 30. Exercice 38 :Fourmis markoviennes

D C

A B

1. Une fourmi se déplace sur les arêtes de la pyramide ABCDS. Depuis un sommet quelconque, elle se dirige
au hasard (on suppose qu’il y a équiprobabilité) vers un sommet voisin ; on dit qu’elle « fait un pas ».

a. La fourmi se trouve en A.

Après avoir fait deux pas, quelle est la probabilité qu’elle soit :

• en A ?

• en B ?

• en C ?

• en D ?

b. Pour tout nombre entier naturel n strictement positif, on note Sn l’évènement « la fourmi est au sommet
S après n pas » et pn la probabilité de cet évènement. Donner p1.
1
En remarquant que Sn+1 = Sn+1 ∩ Sn , montrer que pn+1 = ( 1 − pn ) .
3

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 1
 p1 = 3
2. On considère la suite (pn), définie pour tout nombre entier n strictement positif par :  .
 pn+1 = 1 ( 1 − pn )
 3

1 
n
a. Montrer par récurrence que, pout tout entier naturel n strictement positif, on a pn =  1 −  −   .
1
4  3
 

b. Déterminer lim pn .
n→+∞

1. 1. Exercices 39 :AU DELA DU PROIGRAMME Durée de vie+binom.


La durée de vie d’un robot, exprimée en années, jusqu’à ce que survienne la première panne est une
variable aléatoire qui suit une loi exponentielle de paramètre λ , avec λ > 0.
t
Ainsi, la probabilité qu’un robot tombe en panne avant l’instant t est égale à P ( X ≤ t ) = ∫ 0
λ e− λ x dx .

1. Déterminer λ , arrondi à 10−1 près, pour que la probabilité P(X > 6) soit égale à 0,3. Pour la suite de
l’exercice, on prendra λ = 0,2.

2. À quel instant t, à un mois près, la probabilité qu’un robot tombe en panne pour la première fois est-elle
de 0,5 ?

3. Montrer que la probabilité qu’un robot n’ait pas eu de panne au cours des deux premières années
est e−0,4.

4. Sachant qu’un robot n’a pas eu de panne au cours des deux premières années, quelle est, à 10−2 près, la
probabilité qu’il soit encore en état de marche au bout de six ans ?

5. On considère un lot de 10 robots fonctionnant de manière indépendante. Déterminer la probabilité que,


dans ce lot, il y ait au moins un robot qui n’ait pas eu de panne au cours des deux premières années.

EXERCICES NON CORRIGES

2. EXERCICE 40 :Rappels et exercices de base


2. 1. QCM
1. A et B sont deux évènements indépendants tels que p(A) = 0,2 et p(B) = 0,3 alors p(A ∪ B) =….

a. 0,06 b. 0,44 c. 0,5 d. 0,56

2. A et B sont deux évènements. p(A ∩ B ) = ……

a. p(A) – p( A ∩ B ) b. p(B) – p( A ∩ B ) c. p( B ) – p( A ∩ B ) d. p(A) – p( A ∩ B )

3. Une urne contient 5 boules noires et 3 boules blanches. On tire successivement et sans remises 2 boules
de l’urne. La probabilité de l’événement : « la 2ième boule tirée est noire sachant que la première l’est
aussi » est égale à ….

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5 25 5 4
a. b. c. d.
4 64 14 7

4. Lors d’une course de chevaux comportant 20 partants, la probabilité de gagner le tiercé dans le désordre
est combien de fois supérieure à la probabilité de gagner le tiercé dans l’ordre ?

a. 10 fois b. 6 fois c. 5 fois d. 3 fois

5. Dans un tiroir il y a 3 paires de chaussettes de couleurs différentes, on tire au hasard 2 chaussettes ; la


probabilité qu’elles appartiennent à la même paire est égale à ….
1 1 1 1
a. b. c. d.
3 5 6 2

6. Une seule de ces 4 affirmations est fausse laquelle ?

c. Dans un jeu de 32
d. Que l’on joue au loto
a. Deux évènements cartes, la probabilité
ou pas, la probabilité
incompatibles ne sont b. Si p(A) ≠ 0 d’obtenir les 4 as
de gagner le gros lot est
pas nécessairement alors pA(A)=1 dans une main de 5
identique au
indépendants cartes est inférieure
millionième près
à un dix millième.

7. On considère l’épreuve qui consiste à lancer un dé non truqué. On gagne 20 € si on obtient le 6, on perd 4
€ sinon. L’espérance de gain pour ce jeu est ….

a. Impossible à
b. Négative c. Positive d. Nulle
déterminer

8. On choisit au hasard une boule d’une urne contenant 3 boules rouges numérotées 1, 2 et 3, deux boules
vertes numérotées 1 et 2 et une boule bleue numérotée 1. On considère les évènements suivants :

R : «La boule tirée est rouge » ; A : « la boule tirée est numérotée 1 » ; B : « la boule tirée est numérotée
2 ».

Laquelle de ces 4 affirmations est vraie ?

a. Il n’y a pas
b. R et A sont c. A et B sont d. R et B sont
d’évènements
indépendants indépendants indépendants
indépendants

9. En considérant une année de 365 jours, la probabilité pour que dans un groupe de 23 personnes choisies
au hasard, 2 personnes au moins aient la même date anniversaire est……
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a. Inférieure à 0,5 b. Egale à 0,5 c. Supérieure à 0,5 d. Proche de 0,003

10. Un élève répond au hasard aux 10 questions de ce QCM. La probabilité qu’il obtienne la moyenne est
environ égale à ….

a. 0,003 b. 0,058 c. 0,078 d. 0,0035

2. 2. EXERCICE 41 :Boules+VA+répétition,
Une urne contient 4 houles blanches et 2 boules noires indiscernables au toucher.

1. On effectue trois tirages successifs au hasard d’une boule selon la procédure suivante : après chaque
tirage si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne et si elle est noire, on ne la remet pas dans
l’urne. On désigne par X la variable aléatoire égale au nombre de boules noires obtenues à l’issue des trois
tirages. On pourra s’aider d’un arbre pondéré.

a. Quelles sont les valeurs prises par X ?

b. Calculer P(X = 0).

c. On se propose de déterminer maintenant P(X = 1).


8
– Montrer que la probabilité que la seule boule noire tirée soit obtenue au second tirage est égale à .
45

– En remarquant que la seule boule noire peut être tirée soit au premier, soit au deuxième, soit au
troisième tirage, calculer P(X = 1).

2. On reprend l’urne dans sa composition initiale : 4 boules blanches et 2 boules noires indiscernables au
toucher. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.

On effectue maintenant n tirages successifs au hasard d’une boule dans l’urne selon la même procédure :
après chaque tirage, si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne et si elle est noire, on ne la remet
pas dans l’urne.

Soit k un entier compris entre 1 et n.

Soit N l’évènement : « la k-ième boule tirée est noire et toutes les autres sont blanches ».

Soit A l’évènement : « on obtient une boule blanche dans chacun des k − 1 premiers tirages et une boule
noire au k-ième ».

Soit B l’évènement : « on obtient une boule blanche dans chacun des (n − k) derniers tirages ».

Calculer P(A), PA(B) et P(N).

2. 3. EXERCICE 42 :Boules+VA
Une boîte contient 60 boules blanches et 40 boules noires. On effectue dans cette boîte des tirages
successifs avec remise de chaque boule après tirage. On arrête le tirage après l’obtention d’une boule
blanche.

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1. On limite le nombre de tirages à 4. On appelle X la variable aléatoire égale au nombre de tirages


nécessaire à l’obtention de la première boule blanche. Si on n’a pas tiré de boule blanche après le 4ème
tirage on prend X = 0.

a. Calculer la probabilité p(X = 0).

b. Déterminer la loi de probabilité de X, son espérance mathématique E(X) et sa variance V(X).

2. On procède maintenant à n tirages au maximum, n > 1. X est la v.a. définie comme précédemment, si on
n’a pas tiré de boule blanche après les n tirages on prend X = 0.

a. Déterminer la loi de probabilité de X.

Montrez que E(X) = f   où f est la fonction définie par : f ( x) = 1 + 2 x + 3 x 2 + 4 x 3 + ... + nx n−1 .


3 2
5 5

1 − x n+1
b. On considère la fonction g définie par g( x ) = 1 + x + x 2 + ... + x n . Montrez par récurrence que g( x ) = .
1− x
Calculez g’(x) en utilisant les deux formes, déduisez-en une autre expression de f(x). Calculez alors E(X).

c. Déterminez la limite de E(X) quand n tend vers +∞ . Interprétez.

2. 4. EXERCICE 43 : Boules+suite,
Une urne contient 5 boules noires et 5 boules blanches. On en prélève n successivement et avec remise, n
étant un entier naturel supérieur ou égal à 2. On considère les événements suivants :

A : « On obtient des boules des deux couleurs » ;

B : « On obtient au plus une boule blanche ».

1. a. Calculer la probabilité de l’événement : « Toutes les boules tirées sont de même couleur ».

b. Calculer la probabilité de l’événement : « On obtient exactement une boule blanche ».


n 1 n+1
c. En déduire que p( A ∩ B) = n
, p( A) = 1 − n−1
, p( B) = .
2 2 2n

2. Montrer que p( A ∩ B) = p( A) × p( B) si et seulement si 2n−1 = n + 1 .

3. Soit ( un ) la suite définie par un = 2n−1 − ( n + 1) , n > 1. Calculer u2 , u3 , u4 .

Montrer que un est strictement croissante. En déduire la valeur de l’entier n tel que les événements A et B
soient indépendants.

2. 5. EXERCICE 44 :Boules et urnes


Une urne A contient une boule rouge et trois boules vertes. Une urne B contient deux boules rouges et deux
boules noires. Les boules sont indiscernables au toucher.

1. On dispose d’un dé à 6 faces, parfaitement équilibré, numéroté de 1 à 6. On le lance une fois ; si on


obtient un multiple de 3, on tire au hasard une boule de l’urne A, sinon on tire au hasard une boule de
l’urne B.

a. Calculer la probabilité d’obtenir une boule noire.

b. Quelle est la couleur qui a la plus grande probabilité de sortir ?


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c. Quelle est la probabilité que la boule tirée provienne de l’urne B sachant qu’elle est rouge ?

2. On réunit toutes les boules dans une seule urne et on tire successivement trois boules que l’on pose
chaque fois devant l’urne.
1
a. Montrer que la probabilité de l’évènement « la 3ème boule tirée est noire » vaut .
4

b. Certains pensent que l’évènement « la première boule tirée est noire » a une probabilité supérieure à
l’évènement « la troisième boule tirée est noire ». Est-ce vrai ? Justifier.

2. 6. EXERCICE 45 : Boules sans ou avec remise


Une urne contient deux boules blanches et quatre boules noires. Ces six
boules sont indiscernables au toucher.

1. On tire simultanément 4 boules de l'urne. Calculer la probabilité


d'obtenir une seule boule blanche.

2. On effectue 4 tirages successifs d'une boule, sans remise.

a. Calculer la probabilité de tirer dans l'ordre une boule noire, une boule noire, une boule noire et une
boule blanche.

b. Calculer la probabilité de tirer une seule boule blanche au cours de ces quatre tirages.

3. On effectue maintenant quatre tirages successifs d'une boule avec remise.

a. Calculer la probabilité de tirer dans l'ordre une boule noire, une boule noire, une boule noire et une
boule blanche.

b. Calculer la probabilité de tirer une seule boule blanche au cours de ces quatre tirages.

c. Calculer la probabilité de n'obtenir aucune boule blanche au cours des quatre tirages.

d. Calculer la probabilité de tirer au moins une boule blanche au cours de ces quatre tirages.

4. On effectue n tirages successifs, avec remise. On appelle Pn la probabilité d'obtenir, au cours de ces n
tirages, une boule blanche uniquement au dernier tirage.

a. Calculer P1, P2, P3.

b. Conjecturer Pn.

2. 7. EXERCICE 46 :Urnes, boules, tirages,


1. On dispose d’une urne U1 contenant trois boules rouges et sept boules noires. On extrait simultanément
deux boules de cette urne, on admet que tous les tirages sont équiprobables.

a. Quelle est la probabilité p1 que les deux boules tirées soient rouges ?

b. Quelle est la probabilité p2 que les deux boules tirées soient noires ?

c. Quelle est la probabilité p3 que les deux boules tirées soient de la même couleur ?

d. Quelle est la probabilité p4 que les deux boules tirées soient de couleurs différentes ?

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2. On dispose aussi d’une deuxième urne U2 contenant quatre boules rouges et six boules noires. On tire
maintenant deux boules de l’urne U1 et une boule de l’urne U2, on suppose que tous les tirages sont
équiprobables.

On considère les événements suivants :

R : « Les trois boules tirées sont rouges. »

D : « Les trois boules tirées ne sont pas toutes de la même couleur »

B : « La boule tirée de l’urne U2 est rouge ».

a. Calculer la probabilité de l’événement R.

b. Quelle est la probabilité de tirer trois boules de même couleur ?

c. Calculer la probabilité conditionnelle pD(B), probabilité de l’événement B sachant que l’événement D est
réalisé.

On donnera tous les résultats sous forme de fraction irréductible.

2. 8. EXERCICE 48 : Code d’entrée


Le code d’entrée d’un immeuble est composé de 5 symboles parmi les chiffres de 0 à 9 et les lettres A et B.
Un même symbole peut être utilisé plusieurs fois.

1. Combien y a-t-il de codes possibles ?

2. Combien de codes ne comportent que des chiffres pairs ?

3. Combien de codes contiennent un et un seul 0 ?

4. Combien de codes contiennent au moins une lettre ?

5. Un nouveau syndic est nommé, qui décide que pour des raisons de sécurité, le code doit comporter au
moins un chiffre et au moins une lettre. Combien y a-t-il dorénavant de codes possibles ?

6. Un SDF veut dormir dans le hall. Il sait par une indiscrétion que le code comporte les chiffres 1258 et la
lettre B. Combien de codes devra-t-il essayer au maximum avant de passer la nuit au chaud ?

2. 9. EXERCICE 49 : Avec de la géométrie,


Un sac contient 4 jetons numérotés respectivement −1, 0, 0, 1 et indiscernables au toucher.

On tire un jeton du sac, on note son numéro x et on le remet dans le sac ; on tire un second jeton, on note
son numéro y et on le remet dans le sac ; puis on tire un troisième jeton, on note son numéro z et on le
remet dans le sac.

Tous les jetons ont la même probabilité d’être tirés.


  
À chaque tirage de trois jetons, on associe, dans l’espace muni d’un repère orthonormal (O ; i , j , k ) le point
M de coordonnées (x, y, z).

Sur le graphique joint en annexe, sont placés les 27 points correspondant aux différentes positions
  
possibles du point M. Les coordonnées du point A sont (1 ; −1 ; −1) dans le repère (O ; i , j , k ) .

On note C le cube ABCDEFGH.


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1
1. Démontrer que la probabilité que le point M soit en A est égale à .
64

2. On note E1 l’évènement : « M appartient à l’axe des abscisses ». Démontrer que la probabilité de E1 est
1
égale à .
4

3. Soit P le plan passant par O et orthogonal au vecteur n (1 ; 1 ; 1).

a. Déterminer une équation cartésienne du plan P .

b. Tracer en couleur sur le graphique la section du plan P et du cube C. (On ne demande pas de
justification).

c. On note E2 l’évènement : « M appartient à P ». Quelle est la probabilité de l’évènement E2 ?

4. On désigne par B la boule de centre :O et de rayon 1,5 (c’est-à-dire l’ensemble des points M de l’espace
tels que OM ≤ 1,5).

On note E3 l’évènement : « M appartient à la boule B ». Déterminer la probabilité de l’évènement E3.

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COURS DE MATHÉMATIQUES
Terminale S

Valère B ONNET (valere.bonnet@gmail.com)

29 mai 2011

Lycée P ONTUS DE T YARD


13 rue des Gaillardons
71100 CHALON SUR SAÔNE
Tél. : (33) 03 85 46 85 40
Fax : (33) 03 85 46 85 59
FRANCE
ii

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Table des matières

Table des matières iii

I Vocabulaire de la logique 1
I.1 Qu’est-ce qu’une proposition ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.2 Négation d’une proposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.3 Le « et » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.4 Le « ou » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.5 Propositions et parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.6 Lois de MORGAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.7 Opérations sur les parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.8 Implications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.2 Réciproque d’une implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.3 Contraposée d’une implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.8.4 Implication contraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.9 Double implication ou équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.10 Formules récapitulatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.11 Raisonnement par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

II Révisions 9
II.1 Identités remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2 Éléments de symétries d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.1 Symétries dans IR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.2 Axe de symétrie d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
II.2.3 Centre de symétrie d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II.3 Trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.3.1 Quelques valeurs remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.3.2 Quelques formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.3.3 Équations trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.4 Géométrie du triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.1 Aire d’un triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.2 Théorème des sinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.3 Théorème d’A L K ASHI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.4.4 Théorème de la médiane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5 Polynômes du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5.1 Forme canonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5.2 Représentation graphique et sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
II.5.3 Factorisation et résolution d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
II.5.4 Signe d’un trinôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
II.5.5 Tableau récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.6 Compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.7 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
II.6 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

iii
iv Table des matières

III Suites numériques 31


III.1 Vocabulaire de l’ordre dans IR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
III.1.1 Majorants, minorants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
III.1.2 Théorème de la borne supérieure (complément) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
III.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.2.2 Composée d’une suite par une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.2.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.3 Représentation graphique d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.3.1 Représentation graphique d’une suite définie explicitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.3.2 Représentation graphique d’une suite définie par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
III.3.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
III.4 Suites bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
III.4.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
III.4.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
III.5 Suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.5.2 Méthodes d’étude du sens de variation d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.5.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
III.6 Suites arithmétiques - suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
III.6.1 Suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
III.6.2 Suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
III.6.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
III.7 Limites de suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
III.7.1 Limite finie, limite infinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
III.7.2 Théorèmes de comparaisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
III.7.3 Calcul algébrique de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
III.7.4 Limites de suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
III.7.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
III.8 Suites monotones bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
III.8.1 Théorème de convergence d’une suite monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
III.8.2 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
III.8.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
III.8.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
III.9 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

IV Limites de fonctions, continuité 53


IV.1 Limite finie (ou réelle) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.1.1 Limite d’une fonction en +∞ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.1.2 Limite d’une fonction en un réel a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.2 Notion de continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.3 Utilisation de la continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.3.1 Continuité et bijection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

V Exponentielles et équations différentielles 57


V.1 La fonction exponentielle de base e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
V.1.1 Propriété fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
V.1.2 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
V.1.3 Autres propriétés algébriques de l’exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
V.1.4 Quelques limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
V.2 La fonction logarithme népérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
V.2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
V.2.2 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
V.2.3 Dérivée de ln u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
V.2.4 Logarithme népérien et calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.3 Des exponentielles et des logarithmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.3.1 Notation a b , pour a, b réels et a > 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.3.2 Fonctions exponentielles de base a (avec a > 0) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.3.3 Fonctions logarithmes de base a (avec a > 0 et a , 1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
V.4 Équations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
V.4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Table des matières v

V.4.2 Équations du type y ′ − a y = 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65


V.4.3 Équations du type y ′ − a y = b . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
V.4.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

VI Dérivabilité 69
VI.1 Fonctions dérivables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VI.1.1 Nombre dérivé, fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VI.1.2 Dérivabilité des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.1.3 Principaux résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.2 Dérivation d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.2.1 Théorème de dérivation d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
p
VI.2.2 Dérivée de la fonction u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Z
VI.2.3 Dérivée de la fonction u n (n ∈ ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
VI.3 Dérivation et études de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.3.1 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.3.2 Extremum local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.4 Dérivées successives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VI.5 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

VII Nombres complexes 77


VII.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
VII.1.1 Des équations et des ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
VII.1.2 Activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
VII.1.3 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
C
VII.1.4 Calcul dans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
VII.2 Interprétations géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
VII.2.1 Affixe, point image, vecteur image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
VII.2.2 ~
u +u~′ , k~ ~ ′. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
u , MM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
VII.2.3 Écriture complexe de certaines symétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
VII.2.4 Coordonnées polaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
VII.2.5 Module et arguments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
VII.3 Propriétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
VII.3.1 Propriétés du conjugué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
VII.3.2 Propriétés du module et des arguments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
VII.3.3 Formule de M OIVRE (complément) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
VII.4 Notation exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
VII.4.1 Une équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
VII.4.2 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
VII.4.3 Forme exponentielle et symétries usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
VII.4.4 Formules d’E ULER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
VII.4.5 Racines carrées d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
VII.5 Nombres complexes et polynômes (compléments) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
VII.5.1 Théorème fondamental de l’algèbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
VII.5.2 Résolution des équations du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
VII.6 Utilisation des nombres complexes (compléments) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
VII.6.1 Racines n-ièmes de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
VII.6.2 Racines n-ièmes d’un nombre complexe non nul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
VII.6.3 Polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
VII.6.4 Forme algébrique des racines carrées d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
VII.6.5 Trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
VII.7 Géométrie et nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
VII.7.1 Propriétés générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
VII.7.2 Écriture complexe de quelques transformations usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
VII.7.3 Affixe du barycentre d’un système de points pondérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

- série S
vi Table des matières

VIII Intégration 97
VIII.1Primitives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
VIII.1.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
VIII.1.2Détermination pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
VIII.1.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2Premiers calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2.2Intégrale d’une fonction constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
VIII.2.3Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
VIII.2.4Activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
VIII.2.5Propriétés des intégrales de fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3Intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3.1Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3.2Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
VIII.3.3Exemple d’intégrale d’une fonction usuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
VIII.4Théorème fondamental de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.1Problème ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.2Théorème fondamental de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5Proptiétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5.1Relation de Chasles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5.2Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
VIII.5.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6Propriétés de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6.1Signe de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6.2Inégalité de la moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
VIII.6.3Valeur moyenne d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
VIII.6.4Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
VIII.7Autres techniques de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
VIII.7.1Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
VIII.7.2Intégration et invariance géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
VIII.7.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

IX Dénombrement 121
IX.1 Notions Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
IX.1.1 Rappels et compléments sur les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
IX.1.2 Produit cartésien d’ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
IX.2 Factorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
IX.3 Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.1 Tirages successifs avec remise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.2 Tirages successifs sans remise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.3 Combinaisons - Tirages simultanés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
IX.3.4 Tableau récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129

X Calcul des probabilités 131


X.1 Calculs de probabilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
X.1.1 Vocabulaire des événements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
X.1.2 Probabilité d’un événement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
X.1.3 Probabilités conditionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
X.2 Variable aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
X.2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
X.2.2 Fonction de répartition d’une variable aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
X.2.3 Caractéristiques d’une variable aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
X.2.4 Variables aléatoires indépendantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
X.3 Lois de probabilités discrètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
X.3.1 Loi binomiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
X.3.2 Loi de Poisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
X.4 Lois de probabilités continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
X.4.1 Intégrales généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
X.4.2 Généralités sur lois de probabilités continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
X.4.3 Loi uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Table des matières vii

X.4.4 Loi exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151


X.5 Adéquation à la loi équirépartie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

XI Barycentre 153
XI.1 Barycentre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.2 Activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.3 Définition et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
XI.1.4 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
XI.1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

Index 159

- série S
viii Table des matières

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre I

Vocabulaire de la logique

I.1 Qu’est-ce qu’une proposition ?

D ÉFINITION I.1.1 PROPOSITION


Une proposition est un énoncé qui est soit vrai soit faux.

Exemple Considérons un quadrilatère ABCD, dans le plan.


On peut envisager les propositions, P : « ABCD est un carré » ;
Q : « ABCD est un parallélogramme ».
Suivant la nature du quadrilatère ABCD la proposition P, comme la proposition Q, est soit vraie, soit fausse.

I.2 Négation d’une proposition

D ÉFINITION I.2.1
La négation d’une proposition P est la proposition, notée « non P » ou « P » ou encore « ¬P », qui est fausse lorsque P
est vraie et vraie lorsque P est fausse.

Exemples
1. Reprenons les propositions de l’exemple précédent.
On a, P : « ABCD n’est pas un carré » ; Q : « ABCD n’est pas un parallélogramme ».
2. Soit n un nombre entier.
La négation de T : « n est pair » ; est T : « n n’est pas pair » ;
c’est-à-dire : « n est impair ».
3. Soit x un nombre réel.
La négation de R : « x > 2 » ; est , R : « x É 2 ».
4. La négation de S : « pour tout réel x : 0 É x 2 » ; est S : « il existe un réel x (au moins) tel que : 0 > x 2 ».

Remarques
1. La négation de la négation d’une proposition P, c’est-à-dire P, est synonyme de la proposition P elle même. On
écrit : P ≡ P.
2. Désignons par K l’intervalle ]2; +∞[ et par K le complémentaire de K dans R ; K est donc l’intervalle ] − ∞; 2].
Les propositions R et R s’écrivent alors R : « x ∈ K » ; et R : « x ∈ K ».
En effet, les propositions « x ∉ K » et « x ∈ K » sont synonymes.

I.3 Le « et »

D ÉFINITION I.3.1

1
2 I. Vocabulaire de la logique

Soit Q, P deux propositions.


La proposition (P et Q) est la proposition qui est vraie lorsque P et Q sont toutes deux vraies, et fausse dans le cas
contraire.

Exemples
1. Soit x un nombre réel, on considère les propositions P : « 1 < x » ; Q : « x É 3 ».
P et Q est la proposition : « 1 < x et x É 3 » ; c’est-à-dire : « 1 < x É 3 ».
2. Considérons un quadrilatère ABCD et les propositions P : « ABCD a deux côtés perpendiculaires » ; Q : « ABCD est
un parallélogramme ».
On a, P et Q : « ABCD est un parallélogramme qui a deux côtés perpendiculaires ».

Remarques
1. Dans le premier exemple, si on désigne par I l’intervalle ]1; +∞[ et par J l’intervalle ]−∞; 3], P et Q s’écrivent res-
pectivement : « x ∈ I » et « x ∈ J ». La proposition (P et Q) s’écrit alors : « x ∈ I ∩ J ». En effet, les propositions « x ∈ I et
x ∈ J » et « x ∈ I ∩ J » sont synonymes.
2. La proposition P et Q est parfois notée : P ∧ Q.

Exemple Soit A et B parties d’un univers Ω et x un élément de Ω. Considérons les propositions P : « x ∈ A » et Q :


« x ∈ B ». La proposition P ∧ Q : « x ∈ A et x ∈ B » est synonyme de :« x ∈ A ∪ B »

I.4 Le « ou »
Dans le langage courant, le mot « ou » a deux sens distincts : un sens exclusif comme dans l’affirmation « le menu
propose fromage ou dessert », et un sens inclusif comme dans la phrase « Les Canadiens parlent l’anglais ou le fran-
çais ». Dans le premier cas il signifie « soit fromage,soit dessert », dans le second cas il n’est pas exclu que certains
Canadiens parlent les deux langues. C’est dans ce sens inclusif que « ou » est utilisé en mathématiques et en logique.
Quand il est utilisé dans son sens exclusif, en général on le précise.
D ÉFINITION I.4.1
Soit Q, P deux propositions.
La proposition (P ou Q) est la proposition qui est vraie lorsque l’une au moins des propositions Q, P est vraie, et fausse
dans le cas contraire.

Exemple Soit x un nombre réel, on considère les propositions P : « x É 1 » ; Q : « 3 < x ».


P ou Q est la proposition : « x É 1 ou 3 < x ».

Remarques
1. Reprenons les intervalles I et J introduits dans la remarque précédente.
Les propositions P et Q s’écrivent respectivement : « x ∈ I » et « x ∈ J ».
La proposition (P ou Q) s’écrit alors : « x ∈ I ∪ J ».
En effet, les propositions « x ∈ I ou x ∈ J » et « x ∈ I ∪ J » sont synonymes.
2. La proposition P ou Q est parfois notée : P ∨ Q

Exemple Soit A et B parties d’un univers Ω et x un élément de Ω. Considérons les propositions P : « x ∈ A » et Q :


« x ∈ B ». La proposition P ∨ Q : « x ∈ A et x ∈ B » est synonyme de :« x ∈ A ∪ B »

I.5 Propositions et parties d’un ensemble


Nous avons constaté à travers les remarques précédentes et nous admettons que de façon générale :
– la négation est aux propositions ce que le complémentaire est aux parties d’un ensemble ;
– la conjonction (le « et ») est aux propositions ce que l’intersection est aux parties d’un ensemble ;
– la disjonction (le « ou ») est aux propositions ce que l’union est aux parties d’un ensemble.

I.6 Lois de MORGAN


F et G désignent deux parties d’un ensemble Ω.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


I.7. Opérations sur les parties d’un ensemble 3

Colorier F ∪ G Ω Colorier F ∩ G Ω

F G F G

Colorier F ∩ G Ω Colorier F ∪ G Ω

F G F G

Soit Q, P deux propositions. Dire que la proposition (P ou Q) est fausse signifie que les propositions Q, P sont toutes
deux fausses.
La proposition (non(P ou Q)) est donc synonyme de la proposition ((non P) et (non Q)).

P∨Q ≡ P∧Q

De même, dire que la proposition (P et Q) est fausse signifie que l’une au moins des propositions Q, P est fausse.
La proposition (non(P et Q)) est donc synonyme de la proposition ((non P) ou (non Q)).

P∧Q ≡ P∨Q

Exemples
1. x désigne un nombre réel.
La négation de « 0 < x et x É 1 » est « 0 Ê x ou x > 1 ».
La négation de « 0 < x ou x É −1 » est « 0 Ê x et x > −1 ».
2. ABCD désigne un quadrilatère.
La négation de « ABCD est un parallélogramme mais n’est pas un carré » est « ABCD est un carré ou n’est pas un pa-
rallélogramme».

Remarque Les formules : F ∪ G = F ∩ G ; F ∩ G = F ∪ G ; P ∨ Q ≡ P ∧ Q et P ∧ Q ≡ P ∨ Q ; sont appelées lois (ou formules)


de Morgan 1 .

I.7 Opérations sur les parties d’un ensemble


Soit Ω un ensemble. L’ensemble des parties de Ω est noté : P (Ω).
F, G et H désignent trois éléments de P (Ω).

1. MORGAN (AUGUSTUS DE ) Inde 1806 - Londres 1871, mathématicien et logicien britannique.

- série S
4 I. Vocabulaire de la logique

Colorier F ∪ (G ∩ H) Ω Colorier (F ∪ G) ∩ (F ∪ H) Ω

F H G F H G

Colorier F ∩ (G ∪ H) Ω Colorier (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) Ω

F H G F H G

T HÉORÈME I.7.1
Soit Ω un ensemble. Pour tous éléments F, G, H de P (Ω), on a :
F∩G = G∩F ∩ est commutative dans P (Ω) ;
F∪G = G∪F ∪ est commutative dans P (Ω) ;
F ∩ (G ∩ H) = (F ∩ G) ∩ H ∩ est associative dans P (Ω) ;
F ∪ (G ∪ H) = (F ∪ G) ∪ H ∪ est associative dans P (Ω) ;
F ∩ (G ∪ H) = (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) dans P (Ω) ∩ est distributive par rapport à ∪ ;
F ∪ (G ∩ H) = (F ∪ G) ∩ (F ∪ H) dans P (Ω) ∪ est distributive par rapport à ∩ ;
Ω∩F = F∩Ω = F Ω est élément neutre pour ∩ dans P (Ω) ;
;∪F = F∪; = F ; est élément neutre pour ∪ dans P (Ω).

Remarques ¡ ¢ ¡ ¢
1. Lorsque Ω est non vide, P (Ω) , ∪ et P (Ω) , ∩ ne sont pas des groupes car la plupart des éléments ne sont pas
inversibles.
Par exemple il n’existe pas d’élément Ω′ dans P (Ω) tel que : Ω ∪ Ω′ = ∅.
2. L’associativité permet de légitimer des écritures telles que F ∪ G ∪ H ou F ∩ G ∩ H.

On peut réécrire le théorème précédent en remplaçant les parties de Ω par des propositions. On obtient alors le théo-
rème suivant.
T HÉORÈME I.7.2
Soit P, Q, R trois propositions.
Les propositions (P et Q) et (Q et P) sont synonymes.
Les propositions (P ou Q) et (Q ou P) sont synonymes.
Les propositions (P et (Q et R)) et ((P et Q) et R) sont synonymes.
Les propositions (P ou (Q ou R)) et ((P ou Q) ou R) sont synonymes.
Les propositions (P et (Q ou R)) et ((P et Q) ou (P et R)) sont synonymes.
Les propositions (P ou (Q et R)) et ((P ou Q) et (P ou R)) sont synonymes.

Remarques
1. Pour démontrer les propriétés du théorème ci-dessus, on peut utiliser un tableau de vérité. Par exemple le tableau
ci-dessous envisage dans les trois premières colonnes tous les cas possibles et on constate qu’a chaque fois les pro-
positions (P et (Q ou R)) et ((P et Q) ou (P et R)) ont la même valeur, ce qui prouve qu’elles sont synonymes. 2. Pour
démontrer les propriétés du théorème I.7.1, on peut utiliser également un tableau de vérité. Par exemple la propriété

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


I.8. Implications 5

P Q R P et (Q ou R) (P et Q) ou (P et R)
vrai vrai vrai vrai vrai
faux vrai vrai faux faux
vrai faux vrai vrai vrai
faux faux vrai faux faux
vrai vrai faux vrai vrai
faux vrai faux faux faux
vrai faux faux faux faux
faux faux faux faux faux
TABLE I.1 –

F ∩ (G ∪ H) = (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) signifie que pour tout élément x , les propositions x ∈ F ∩ (G ∪ H) et x ∈ (F ∩ G) ∪ (F ∩ H)


sont synonymes ; ce qui est démontré par le tableau de vérité suivant.

x∈F x ∈G x ∈H x ∈ F ∩ (G ∪ H) x ∈ (F ∩ G) ∪ (F ∩ H)
vrai vrai vrai vrai vrai
faux vrai vrai faux faux
vrai faux vrai vrai vrai
faux faux vrai faux faux
vrai vrai faux vrai vrai
faux vrai faux faux faux
vrai faux faux faux faux
faux faux faux faux faux
TABLE I.2 –

I.8 Implications
I.8.1 Introduction
Considérons un quadrilatère ABCD, dans le plan, et les propositions P : « ABCD est un carré » et Q : « ABCD est un
parallélogramme ». On sait que : « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme ». On dit que la proposition
P implique la propositions Q ; on écrit : P ⇒ Q.
Lorsque P ⇒ Q, on dit que P est une condition suffisante de Q (pour que ABCD soit un parallélogramme, il suffit
que ABCD soit un carré) ou que Q est une condition nécessaire de P (pour que ABCD soit un carré, il faut que ABCD
soit un parallélogramme).
En logique, on déduit d’une proposition fausse n’importe qu’elle autre proposition, vraie ou fausse. Donc si la pro-
position P est fausse alors la proposition P ⇒ Q est vraie. Ainsi, P ⇒ Q est synonyme de (Q ou non P).
Remarques
1. Dans une argumentation une implication se reconnaît généralement à la structure « si ... alors ... », mais il arrive
qu’elle soit moins reconnaissable. Ainsi on énonce parfois : « Dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est
égal à la somme des carrés des côtés de l’angle droit. »
Cette phrase signifie : « Si un triangle est rectangle, alors le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des
côtés de l’angle droit.»
2. En mathématique, pour démontrer une proposition Q on démontre souvent une proposition du type : (P et
(P ⇒ Q)). En pratique, ce type d’argumentation (appelée modus ponens) se traduit par une structure « P donc Q »
qui signifie que l’on sait d’une part que P est vrai et d’autre part que P ⇒ Q. ¡ ¢
3. Il existe une autre règle, appelée modus tollens qui permet de déduire P de (P ⇒ Q) et Q .
Le modus tollens est à la base du raisonnement par l’absurde.

I.8.2 Réciproque d’une implication


La réciproque de l’implication « P ⇒ Q » est l’ implication « Q ⇒ P » (ou « P ⇐ Q »).
Exemples
1. Considérons un quadrilatère ABCD.

- série S
6 I. Vocabulaire de la logique

L’implication « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme » est vrai et pourtant son implication réci-
proque, « si ABCD est un parallélogramme, alors ABCD est un carré », est fausse.
2. Considérons un triangle ABC et désignons par a , b , c les distances respectives BC, AC, AB. Le théorème de Pytha-
gore peut s’énoncer ainsi : « si le triangle ABC est rectangle en A, alors a 2 = b 2 + c 2 ».
La réciproque du théorème de Pythagore peut s’énoncer ainsi : « si a 2 = b 2 + c 2 , alors le triangle ABC est rectangle en
A ». Nous savons que la réciproque du théorème de Pythagore est vraie.

I.8.3 Contraposée d’une implication

La contraposée de l’implication « P ⇒ Q » est l’implication « Q ⇒ P » (ou « P ⇐ Q »).


Exemple Considérons un quadrilatère ABCD.
La contraposée de l’implication « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme » est l’implication « si
ABCD n’est pas un parallélogramme, alors ABCD n’est pas un carré ».

Nous constatons que ces deux dernières implications sont vraies. Plus généralement, on a la propriété suivante.
T HÉORÈME I.8.1
Deux implications contraposées sont synonymes.

³ ´ µ ³ ´¶ ³ ´
Démonstration En effet : (P ⇒ Q) ≡ Q ∨ P ≡ P ∨ Q ≡ Q ⇒ P . ä

Exercice I.8.1. Soit n un nombre entier, démontrer que si n 2 est impair, alors n est impair.
Solution On sait que le produit de deux entiers pairs est pair. Donc, en particulier, si n est pair alors n 2 est pair ; donc,
par contraposition, si n 2 n’est pas pair alors n n’est pas pair ; c’est-à-dire si n 2 est impair, alors n est impair. 

I.8.4 Implication contraire

L’implication contraire de « P ⇒ Q » est l’implication « P ⇒ Q ».


Les propositions « P ⇒ Q » et « P ⇒ Q » ne sont pas équivalentes et l’une n’est pas la négation de l’autre.

I.9 Double implication ou équivalence

Lorsqu’une implication « P ⇒ Q » et sa réciproque « P ⇐ Q » sont toutes les deux vraies, on dit qu’on a une double
implication. Les propositions P et Q sont dites équivalentes, ce qui se note : P ⇔ Q.
Dans les propriétés et les raisonnements, les équivalences sont signalées par des expressions telles que « si et
seulement si » ou « équivaut à ».
Exemple Considérons un triangle ABC et désignons par a , b , c les distances respectives BC, AC, AB.
Le théorème de Pythagore et sa réciproque peuvent être regroupés dans l’énoncé suivant :
« Le triangle ABC est rectangle en A si et seulement si a 2 = b 2 + c 2 . »

Remarques
1. Lorsque la réciproque d’une implication est fausse, on n’a pas l’équivalence. Ainsi, en reprenant l’exemple du qua-
drilatère ABCD, l’énoncé « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme », en revanche l’énoncé « ABCD
est un carré si et seulement si ABCD est un parallélogramme » est faux.
2. Si deux propositions sont équivalentes alors, par contraposition leurs négations sont équivalentes.

Exemple Soit x un nombre réel.


On a : |x| < 2 ⇔ −2 < x < 2 ;
donc, par contraposition : |x| Ê 2 ⇔ x É −2 ou 2 É x .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


I.10. Formules récapitulatives 7

I.10 Formules récapitulatives


Les principales propriétés évoquées dans cet exposé sont résumées par les formules suivantes.
P≡P
¾
P∧Q ≡ P∨Q
(lois de Morgan)
P∨Q ≡ P∧Q
¾
P∧Q ≡ Q∧P
(commutativité)
P∨Q ≡ Q∨P
¾
P ∧ (Q ∧ R) ≡ (P ∧ Q) ∧ R
(associativité)
P ∨ (Q ∨ R) ≡ (P ∨ Q) ∨ R
¾
P ∧ (Q ∨ R) ≡ (P ∧ Q) ∨ (P ∧ R)
(distributivité)
P ∨ (Q ∧ R) ≡ (P³∨ Q) ∧ (P
´ ∨ R)
(P ⇒ Q) ≡ P ⇐ Q 
³ ´ (contraposée)
(P ⇔ Q) ≡ P ⇔ Q 

I.11 Raisonnement par récurrence


Considérons les premiers entiers naturels non nuls et comparons la somme de leurs cubes au carré de leur somme.
On a : 13 = 1 et 12 = 1
13 + 23 = 9 et (1 + 2)2 = 9
3 3 3
1 + 2 + 3 = 36 et (1 + 2 + 3)2 = 36
1 + 2 + 3 + 4 = 100 et (1 + 2 + 3 + 4)2 = 100
3 3 3 3

Cette étude nous amène à conjecturer que pour tout entier naturel non nul n, la proposition

Pn : « 13 + 23 + · · · + n 3 = (1 + 2 + · · · + n)2 »

est vraie. Il est malheureusement impossible d’examiner la véracité de chacune de ces propositions. Pour démontrer
ces propositions, nous allons utiliser une nouvelle méthode de raisonnement appelée raisonnement par récurrence
dont le principe est le suivant : on vérifie que la première proposition est vraie et on démontre que chacune des
propositions implique la proposition suivante ; on prouve ainsi, de proche en proche, que toutes les propositions sont
vraies.
– D’après l’étude menée, P1 est vraie.
N
– Supposons la proposition Pk vraie pour un certain k ∈ ∗ (hypothèse de récurrence) ; c’est-à-dire :
13 + 23 + · · · + k 3 = (1 + 2 + · · ·¡+ k)2 ; déduisons-en que
¢ 2 la proposition Pk+1 est vraie ; c’est-à-dire :
13 + 23 + · · · + k 3 + (k + 1)3 = 1 + 2 + · · · + k + (k + 1) ;
On a :
13 + 23 + ··· + k 3 + (k + 1)3 = (1 + 2 + ··· + k)2 + k(k + 1)2 + (k + 1)2 (hypothèse de récurrence et développement)
k(k + 1) 2
· ¸
k(k + 1)
= +2 (k + 1) + (k + 1)2 (somme de termes d’une suite arithmétique)
· 2 ¸22
k(k + 1)
= + (k + 1) (identité remarquable)
¡ 2 ¢2
= 1 + 2 + ··· + k + (k + 1) (somme de termes d’une suite arithmétique)
Donc, par récurrence, pour tout entier naturel non nul n :

13 + 23 + · · · + n 3 = (1 + 2 + · · · + n)2

M
M
Pour démontrer par récurrence qu’une proposition Pn est vraie pour tout entier naturel n supérieur ou égal à n 0 , on procède en deux
étapes :
– on vérifie que la proposition Pn0 est vraie
– on démontre, pour tout entier naturel k supérieur ou égal à n 0 , que si Pk est vraie alors Pk+1 est vraie.
Exercice I.11.1. Démontrer que pour tout entier naturel n , 10n − 1 est multiple de 9.
N
Solution Considérons pour tout n ∈ ∗ la proposition Pn : « 10n − 1 est multiple de 9 ».
100 − 1 = 1 − 1 = 0 = 9 × 0 donc P0 est vraie.
Soit k un entier naturel. Supposons que 10k − 1 soit multiple de 9, démontrons que 10k+1 − 1 est multiple de 9.
10k+1 − 1 = |9 ×{z10k} + 10k
| {z− 1
} ; donc 10k+1 − 1, comme somme de multiples de 9, est multiple de 9.
multiple de 9 multiple de 9 d’après
l’hypothèse de récurrence
D’où, par récurrence, pour tout entier naturel n , 10n − 1 est multiple de 9. 

Exercice I.11.2. (Inégalité de B ERNOULLI )


Démontrer que pour tout réel α vérifiant α Ê −1 et pour tout entier naturel non nul n , (1 + α)n Ê 1 + nα.

- série S
8 I. Vocabulaire de la logique

N
Solution Soit α un réel vérifiant α Ê −1. Considérons pour tout n ∈ ∗ la proposition Bn : « (1 + α)n Ê 1 + nα ».
Pour n = 1, on a : (1 + α)n = 1 + α et 1 + nα = 1 + α ; donc B1 est vraie.
Soit k un entier naturel. Supposons que : (1 + α)n Ê 1 + nα ; démontrons que : (1 + α)n+1 Ê 1 + (n + 1)α.
On a : (1 + α)n Ê 1 + nα et 1 + α est positif, donc par produit : (1 + α)n+1 Ê (1 + nα)(1 + α).
Or : (1+ nα)(1+ α) = 1+ (n + 1)α + nα2 et nα2 Ê 0 ; donc : (1+ nα)(1+ α) Ê 1+ (n + 1)α ; puis par transitivité : (1+ α)n+1 Ê
1 + (n + 1)α.
Donc par récurrence, pour tout entier naturel non nul n , on a : (1 + α)n Ê 1 + nα. 
Remarques
1. La première étape du raisonnement (vérifier que la première proposition est vraie) est essentielle. En considérant
les propositions Qn : « 10n est multiple de 9 » ; on démontre comme dans l’exercice I.11.1. que pour tout k : Qk ⇒ Qk+1 ;
et pourtant aucune des propositions Qn n’est vraie.
2. Lorsqu’un raisonnement par récurrence est entrepris, l’expression « donc par récurrence » doit apparaître dans
l’argumentation. Si de plus l’hypothèse de récurrence n’est pas utilisée, le raisonnement est alors faux.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre II

Révisions

II.1 Identités remarquables

On obtient les identités remarquables suivantes par simple développement. Elles servent à développer des expres-
sions factorisées ou à factoriser des expressions développées.

(a + b)2 = a 2 + 2ab + b 2 (II.1)


2 2 2
(a − b) = a − 2ab + b (II.2)
2 2
(a − b)(a + b) = a −b (II.3)
3 3 2 2 3
(a + b) = a + 3a b + 3ab + b (II.4)
(a + b)3 = a 3 − 3a 2 b + 3ab 2 − b 3 (II.5)
2 2 3 3
(a − b)(a + ab + b ) = a −b (II.6)
2 2 3 3
(a + b)(a − ab + b ) = a +b (II.7)

II.2 Éléments de symétries d’une courbe

Dans toute cette partie f désignera une fonction numérique à variable


¡ ¢réelle, D f son ensemble de définition et
Cf sa représentation graphique relativement à un repère orthogonal O ;~ı,~ .

II.2.1 Symétries dans R


a +h a a −h
R
Soit a ∈ . Pour tout réel h, a + h et a − h sont symétriques par rap-
port à a ; en effet leur demi-somme vaut a. De même x et 2a − x sont
symétriques par rapport à a.
x a 2a − x

Dans tout ce document f désignera une fonction numérique à variable


¡ ¢réelle, D f son ensemble de définition et C f
sa représentation graphique relativement à un repère orthogonal O ;~ı,~ .

Exemple Le symétrique de x par rapport à 3 est 6 − x .


6−x 3 x

9
10 II. Révisions

II.2.2 Axe de symétrie d’une courbe


Une observation graphique permet d’énoncer les théorèmes suivants que nous admettons.

T HÉORÈME II.2.1 f (a + h) = f (a − h)

La courbe C f est symétrique par rapport à l’axe d’équation x = a si et


seulement si : Cf

 (1) D f est symétrique par rapport à a. ~
(2) Pour tout réel h tel que a + h ∈ D f :

f (a + h) = f (a − h). ~ı a +h a a −h
O x 2a−x

Remarque La condition (2) du théorème II.2.1 peut également s’écrire :


∀x ∈ D f , f (2a − x) = f (x)

Exercice II.2.1. Démontrer que la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→
x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8.
Solution f est une fonction polynôme, son ensemble de définition est donc R et R est symétrique par rapport à 2.
1re méthode Soit h un réel, on a :
f (2 + h) = (2 + h)4 − 8(2 + h)3 + 22(2 + h)2 − 24(2 + h) + 8
= (2 + h)3 (2 + h − 8) + 22h 2 + 88h + 88 − 48 − 24h + 8
= (h 3 + 6h 2 + 12h + 8)(h − 6) + 22h 2 + 64h + 48
= h 4 − 24h 2 − 64h − 48 + 22h 2 + 64h + 48
= h 4 − 2h 2

f (2 − h) = (2 − h)4 − 8(2 − h)3 + 22(2 − h)2 − 24(2 − h) + 8


= (2 − h)3 (2 − h − 8) + 22h 2 − 88h + 88 − 48 + 24h + 8
= (−h 3 + 6h 2 − 12h + 8)(−h − 6) + 22h 2 − 64h + 48
= h 4 − 24h 2 + 64h − 48 + 22h 2 − 64h + 48
= h 4 − 2h 2
Pour tout réel h tel que 2 + h ∈ D f , on a : f (2 + h) = f (2 − h) ;
donc la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe C.

2e méthode Pour tout réel x ∈ D f , on a :

f (4 − x) = (4 − x)4 − 8(4 − x)3 + 22(4 − x)2 − 24(4 − x) + 8


= (4 − x)3 (4 − x − 8) + 22 x 2 − 176 x + 352 − 96 + 24 x + 8
¡ ¢
= −(x + 4) −x 3 + 12 x 2 − 48 x + 64 + 22 x 2 − 152 x + 264
= x 4 − 8 x 3 + 128 x − 256 + 22 x 2 − 152 x + 264
= x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8
= f (x);
donc la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe C. 

On peut également traiter le problème par un changement d’origine.

T HÉORÈME II.2.2
Soit C f la représentation Cf
¡ graphique
¢ d’une fonction f relativement à
un repère orthogonal O ;~ı,~ et Ω le point de coordonnées (a, 0).
~
La courbe C f est symétrique par rapport à l’axe d’équation x = a si et ~
seulement si C f est la représentation
¡ ¢ graphique d’une fonction paire
relativement au repère Ω;~ı,~ . ~ı ~ı
O Ω

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.2. Éléments de symétries d’une courbe 11

Exercice II.2.2. Démontrer que la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→
x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8.
¡ ¢
Solution¡ Soit Ω(2,
¢ 0), M un point du plan, (x, y) ses coordonnées dans le repère O ;~ı,~ et (X,Y) ses coordonnées dans
le repère Ω;~ı,~ . On a donc :

−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→


OM = ΩM + OΩ avec OM = x~ı + y~ ; ΩM = X~ı + Y ~ et OΩ = 2~ı

Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont le même couple de coordonnées, on a donc la formule de change-
ment de repère :
½
x = X+2
.
y =Y

On a donc :

M∈C ⇐⇒ y = x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8
⇐⇒ Y = (X + 2)4 − 8(X + 2)3 + 22(X + 2)2 − 24(X + 2) + 8
..
.
⇐⇒ Y = X4 − 2X2

La fonction polynôme p : x 7→ x 4 − 2x 2 est définie sur R et pour tout réel x :


p(−x) = (−x)4 − 2(−x)2 = x 4 − 2x 2 = p(x).

Donc p est une fonction paire et par suite la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe C. 

II.2.3 Centre de symétrie d’une courbe


Une observation graphique permet d’énoncer les théorèmes suivants que nous admettons.

T HÉORÈME II.2.3
La courbe C f est symétrique par rapport au point Ω(a, b) si et seule- f (a − h) Cf
ment
 si : b Ω

 (1) D f est symétrique par rapport à a. ~

(2) Pour tout réel h tel que h ∈ D f : f (a + h)

 f (a + h) + f (a − h)
 = b. ~ı a +h a a −h
2 O x 2a−x

Remarque La condition (2) du théorème II.2.3 peut également s’écrire :


∀x ∈ D f , 2b − f (2a − x) = f (x)

x2 − 3x + 3
Exercice II.2.3. Démontrer que le point Ω(2;1) est centre de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→ .
Solution f est une fonction rationnelle, son ensemble de définition est D f = R \ {2} et D f est symétrique par rapport
x −2

à 2.
1re méthode Soit h un réel tel que 2 + h ∈ D f , on a :

(2 + h)2 − 3(2 + h) + 3 (2 − h)2 − 3(2 − h) + 3


f (2 + h) = f (2 − h) =
(2 + h) − 2 (2 − h) − 2
2 2
h + 4h + 4 − 3h − 6 + 3 h − 4h + 4 + 3h − 6 + 3
= =
h −h
1 1
= h +1+ = −h + 1 −
h h
Pour tout réel h tel que 2 + h ∈ D f , on a :
µ ¶
f (2 + h) + f (2 − h) 1 1 1
= h +1+ −h +1− =1
2 2 h h

donc le point Ω(2; 1) est centre de symétrie de la courbe C.

- série S
12 II. Révisions

2e méthode Pour tout x de D f , on a :

(4 − x)2 − 3(4 − x) + 3
2 − f (4 − x) = 2−
(4 − x) − 2
¡ ¢ ¡ ¢
2 2 − x − x 2 − 8 x + 16 + 3 x − 12 + 3
=
2−x
2
−x + 3 x − 3
=
2−x
= f (x)

donc le point Ω(2; 1) est centre de symétrie de la courbe C. 


On peut également traiter le problème par un changement d’origine.

T HÉORÈME II.2.4
~j Cf
Soit C f la représentation
¡ graphique
¢ d’une fonction f relativement à
un repère orthogonal O ;~ı,~ et Ω le point de coordonnées (a, b). b Ω
La courbe C f est symétrique par rapport à Ω si et seulement si C f est ~ ~i
la représentation
¡ ¢ graphique d’une fonction impaire relativement au
repère Ω;~ı,~ . ~ıi a
O

x2 − 3x + 3
Exercice II.2.4. Démontrer que le point Ω(2;1) est centre de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→ .
¢ ¡ x −2
Solution
¡ Soit ¢ M un point du plan, (x, y) ses coordonnées dans le repère O ;~ı,~ et (X,Y) ses coordonnées dans le
repère Ω;~ı,~ . On a donc :

−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→


OM = ΩM + OΩ avec OM = x~ı + y ~ ; ΩM = X~ı + Y ~ et OΩ = 2~ı +~

Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont le même couple de coordonnées, on a donc la formule de change-
ment de repère :
½
x = X+2
.
y = Y+1

On a donc :

x2 − 3 x + 3
M∈C ⇐⇒ y=
x −2
(X + 2)2 − 3(X + 2) + 3
⇐⇒ Y+1 =
(X + 2) − 2
..
.
1
⇐⇒ Y = X+
X

La fonction rationnelle g : x 7→ x +
1
x
est définie sur R∗ et pour tout réel non nul x :
µ ¶
1 1
g (−x) = (−x) + =− x+ = −g (x).
−x x

Donc g est une fonction impaire et par suite le point Ω(2; 1) est centre de symétrie de la courbe C. 

II.3 Trigonométrie
II.3.1 Quelques valeurs remarquables
Le tableau ci-dessus a été vu en classe de 2e.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.3. Trigonométrie 13

y
³π´
M
2
1 ³π´
π π π π p M
x 0 3 3
p6 p4 3 2 2 ³π´
p M
3 2 1 2 4
cos x 1 0 2
2 p2 p2
³π´
1 M
1 2 3 6
2
sin x 0 1
p2 2 2
3 p
tan x 0 1 3 non déf.
3
M(0)
p p
1 2 3
0 1 x
2 2 2
Pour tout réel x, on a :

cos2 x + sin2 x = 1 ; (II.8)


−1 É cos x É 1 et − 1 É sin x É 1 (II.9)

II.3.2 Quelques formules


II.3.2.a Formules de symétries
Les formules de ce paragraphe se déduisent des figures II.1 et II.2.
Pour tout réel x, on a :

cos (−x) = cos x cos (π − x) = − cos x cos (π + x) = − cos x (II.10)


sin (−x) = − sin x sin (π − x) = sin x sin (π + x) = − sin x (II.11)

³π ´ ³π
´
cos − x = sin x cos + x = − sin x (II.12)
2 2
³π ´ ³π ´
sin − x = cos x sin + x = − cos x (II.13)
2 2
1
tan x

~
M(x)

M1 (π − x) sin x tan x
b b
³π ´ ³π ´
M2 +x M1 −x
2 2
b b
cos x
− cos x cos x
M(x)
O ~ı tan x
sin x b

b b
~
M2 (π + x) − sin x − tan x

M3 (−x)
− sin x O ~ı sinx cos x

π π
F IGURE II.1 – Images de x, −x, π − x et π + x F IGURE II.2 – Images de x, − x et + x
2 2

π
Si de plus x n’est pas multiple , on a :
2

tan (−x) = − tan x tan (π − x) = − tan x tan (π + x) = tan x (II.14)

³π ´ 1 ³π ´ 1
tan −x = tan +x =− (II.15)
2 tan x 2 tan x

- série S
14 II. Révisions

II.3.2.b Formules d’addition

Pour tous réel a et b, on a :

cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a (II.16)
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b sin(a − b) = sin a cos b − sin b cos a (II.17)

Si de plus ni a ni b ni a + b ne sont de la forme


π
2
Z
+ kπ (k ∈ ), on a :

tan a + tan b tan a − tan b


tan(a + b) = tan(a − b) = (II.18)
1 − tan a tan b 1 + tan a tan b

II.3.2.c Formules de duplication

En prenant : a = b = x ; dans les formules (II.16), (II.17) et (II.18), on obtient les formules suivantes.
Pour tout réel x, on a :

cos 2x = cos2 x − sin2 x = 2cos2 x − 1 = 1 − 2sin2 x sin 2x = 2sin x cos x (II.19)

π
Si de plus x n’est pas multiple , on a :
4

2tan x
tan 2x = (II.20)
1 − tan2 x

x
En posant : t = tan ; on déduit des formules (II.19) et (II.20), lorsque t et tan x son définis :
2

1− t2 2t 2t
cos x = sin x = tan x = (II.21)
1+ t2 1+ t2 1− t2

II.3.2.d Sommes différences et produits de fonction circulaires

En posant p = a + b et q = a − b dans (II.16) et (II.17), on démontre que pour tous réels p et q, on a :

³p +q ´³p −q ´ ³p +q´ ³p −q´


cos(p) + cos(q) = 2cos cos sin(p) + sin(q) = 2sin cos (II.22)
2 2 2 2
³p +q´ ³p −q ´ ³p +q ´ ³p −q´
cos(p) − cos(q) = −2sin sin sin(p) − sin(q) = 2cos sin (II.23)
2 2 2 2

On déduit par addition ou soustraction dans les formules (II.16) et (II.17) que pour tous réels a et b :

cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b) (II.24)


sin a sin b = cos(a + b) − cos(a − b) (II.25)
sin a cos b = sin(a + b) + sin(a − b) (II.26)

II.3.3 Équations trigonométriques

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.3. Trigonométrie 15

II.3.3.a cos x = cosα

T HÉORÈME II.3.1
Soit α un nombre réel.
¯
¯ x = α + k2π
cos x = cos α ⇐⇒
¯
¯
¯ ou (k ∈ ) Z ~ b
M(α)
¯ x = −α + k2π

O ~ı
Remarque On peut aussi écrire :
b
¯
¯ x ≡ α (mod 2π) N(−α)
¯
cos x = cos α ⇐⇒ ¯
¯ ou
¯ x ≡ −α (mod 2π)
F IGURE II.3 – Équation cos x = cos α

µ ¶
Exercice II.3.1. Résoudre dans R les équations suivantes et re- M1

3 b
présenter les solutions sur le cercle trigonométrique (unité gra- ~
phique : 3 cm).
a. 2cos x = −1.³
π´
b. cos 2x = cos x − .
4
Solution a. Résolvons l’équation :

2cos x = −1 (E1 )
O ~ı
On a :
1
(E1 ) ⇐⇒ cos x = −
2

⇐⇒ cos x = cos
3
Z
¯
¯ 2π
¯ x= + k2π (k ∈ ) µ ¶b
¯ 3 2π
⇐⇒ ¯
¯
ou M2 −
3

Z
¯
+ k ′ 2π (k ′ ∈ )
¯
¯ x=−
3 F IGURE II.4 – Images des solutions de (E1 )
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique
sont représentées sur la figure II.4.
b. Résolvons l’équation :
µ ¶
³ π´ 3π
M3
cos 2x = cos x − (E2 ) 4
4 b
~

On a :
¯ 2x = x − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
(E2 ) ⇐⇒ ¯¯ ou
³π ´
M2 b

Z
¯ π 12
¯ 2x = −x + + k ′ 2π (k ′ ∈ )
4
¯ x = − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
O ~ı
4
¯
¯
⇐⇒ ¯¯ ou
¯ π
¯ 3x = + k ′ 2π (k ′ ∈ )
4
Z
Z
¯ π
¯ b ³
¯ x = − + k2π (k ∈ ) π´
¯ 4 M1 −
4
⇐⇒ ¯
¯ ou µ


b
M4 −
¯ x = π + k ′ 2π (k ′ ∈ ) Z
¯ 12
¯
12 3
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique
F IGURE II.5 – Images des solutions de (E2 )
sont représentées sur la figure II.5.

- série S
16 II. Révisions

II.3.3.b sin x = sin α

T HÉORÈME II.3.2
Soit α un nombre réel.
¯
¯ x = α + k2π
sin x = sin α ⇐⇒
¯
¯
¯ ou
¯ x = π − α + k2π
(k ∈ ) Z N(π − α) b
~ b
M(α)

O ~ı
Remarque On peut aussi écrire :
¯
¯ x ≡ α (mod 2π)
¯
sin x = sin a ⇐⇒ ¯
¯ ou
¯ x ≡ π − α (mod 2π)

F IGURE II.6 – Équation sin x = sin α

Exercice II.3.2. Résoudre dans R et représenter les solutions sur le cercle trigonométrique (unité graphique : 3 cm) : 2sin 2
x = 1.
Solution Résolvons l’équation :

2sin2 x = 1 (E3 )
à p !2
2 2
On a : (E3 ) ⇐⇒ sin x − =0
2
à p !à p !
2 2
⇐⇒ sin x − sin x + =0
2 2
p p
2 2
⇐⇒ sin x = ou sin x = −
2 2³
π π´
⇐⇒ sin x = sin ou sin x = sin −
4 4
¯ x = π + k2π (k ∈ ) Z
¯
¯
¯ 4
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = π − + k2π (k ∈ )
¯ 4
ou
¯
⇐⇒ ¯
¯ x = − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = π + + k2π (k ∈ )
4
¯ x = π + k2π (k ∈ ) Z
¯
µ ¶
¯
4 3π
¯ M2 ³π´
¯ ou 4 ~ M1
b b
Z
¯
¯ π 4
¯ x = 3 + k2π (k ∈ )
¯ 4
ou
¯
(E3 ) ⇐⇒ ¯
¯ x = 7 π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = 5 + k2π (k ∈ ) O ~ı
4
¯ x = π + (4k) × π (k ∈ ) Z
¯
4 2
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π π
¯ x = + (4k + 1) × ; (k ∈ ) b b
¯ 4 2 µ


¯
ou M4
(E3 ) ⇐⇒ ¯
µ ¶
5π 4
M3
¯ x = π + (4k + 3) × π (k ∈ ) Z
¯ 4

4 2
¯
¯
¯ ou F IGURE II.7 – Images des solutions de (E3 )
Z
¯
¯ π π
¯ x = + (4k + 2) × (k ∈ )
4 2

Or (4k), (4k + 1), (4k + 2), (4k + 3) sont des entiers et réciproquement tout entier n est de la forme : 4k + r avec r ∈

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.3. Trigonométrie 17

{0; 1; 2; 3} ; en effet, k et r sont respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de n par 4 ; donc :

(E3 ) ⇐⇒ x =
π
4
π
+ n (n ∈
2
Z)
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique sont représentées sur la figure II.7. 

II.3.3.c tan x = tan α

T HÉORÈME II.3.3
Soit α un nombre réel tel que tan α soit défini. M(α)

tan x = tan α ⇐⇒ x = α + kπ (k ∈ )Z ~ b

O ~ı

Remarque On peut aussi écrire : b

N(π + α)
tan x = tan α ⇐⇒ x ≡ α (mod π)

F IGURE II.8 – Équation tan x = tan α

II.3.3.d a cos x + b sin x = c


On rappelle que les formules de passages entre
 coordonnées
p rectan-

 r = a2 + b2


 a M
cos θ = p b
gulaires et coordonnées polaires sont par : a 2 + b2


 b
 sin θ = p

a + b2
2 OM
½
a = r cos θ r=
et . ~
b = r sin θ θ
Pour plus de précisions, on pourra se référer au paragraphe VII.2.4
page 81. On se propose de résoudre l’équation : ~ı a
O
a cos x + b sin x = c (II.27) F IGURE II.9 – Coordonnées polaires
Où a, b, csont des réelsp
tels que a et b ne soient pas tous nuls.


 r = a2 + b2
 a ½
a = r cos θ

cos θ = p
Posons : 2
a +b 2 ; on a alors : ; d’où il vient :

 b b = r sin θ

 sin θ = p

a2 + b2

c
(II.9) ⇐⇒ r cos θ cos x + r sin θ sin x = c ⇐⇒ cos(x − θ) = .
r

On est ainsi ramené au type d’équation étudié au paragraphe II.3.3.a (page 15).
Exercice II.3.3. Résoudre dans R et représenter sur le cercle trigonométrique les solutions de l’équation :
p
3cos x + 3 sin x = −3 (II.28)

- série S
18 II. Révisions

r
³ p ´2 p p
Solution On a : 32 + 3 = 12 = 2 3 ; on en déduit que :
Ãp !
p 3 1
(II.28) ⇐⇒ 2 3 cos x + sin x = −3
2 2
π π 3
⇐⇒ cos x cos + sin x sin = − p
6 6 2 3 ~
³ π´ 5π
⇐⇒ cos x − = cos
¯ 6 6 M(π)
¯ π 5π b
¯ x− = + k2π O
6 6 ~ı
Z
¯ 
ou
¯
⇐⇒ ¯ (k ∈ )
¯
¯ π 5π
¯ x− =− + k2π
6 6
b
¯ µ ¶
¯ x = π + k2π 2π
¯ N −
⇐⇒
¯
¯
¯
ou

(k ∈ ) Z 3
¯ x =− + k2π
¯ F IGURE II.10 – Images des solutions de l’équation (II.28)
3

II.4 Géométrie du triangle


[ [ [
Dans toute cette partie ABC désigne un triangle, A , B, C, désignent respectivement les angles géométriques [
BAC,
[ [
ABC, ACB ; a, b, c désignent respectivement les distances BC, CA et AB et A désigne l’aire du triangle ABC.

II.4.1 Aire d’un triangle

Comme chacun sait, l’aire d’un triangle se calcule par H


la formule : A
base × hauteur
A= .
2
Dans le triangle ABC ci-contre, si on choisit AB pour c
base alors la hauteur CH est déterminée par : b

CH = BC cos [
ABC = a sin [
B.
B a C
1
On en déduit que : A = ca sin [
B.
2
F IGURE II.11 –
Plus généralement :
1 [ 1 1
A= bc sin A = ca sin [
B = ab sin [
C (II.29)
2 2 2

II.4.2 Théorème des sinus

T HÉORÈME II.4.1
Soit ABC un triangle et A son aire et R le rayon de son cercle circonscrit, on a :
[ [ [ B
2A sin A sin B sin C 1 I
= = = = . [ A
abc a b c 2R C
R
2
DémonstrationEn multipliant (II.29) membre à membre par , il vient :
abc
[
O
2A sin A sin [
B sinC[
= = = .
abc a b c
Les trois angles du triangle ABC ne peuvent être tous droits ou obtus, car sinon leur somme serait strictement
[
C
supérieure à un angle plat. On en déduit que l’un des angles au moins est aigu, par exemple C . Soit I le milieu
du segment [AB] et O le centre du cercle circonscrit. Le triangle OAB est isocèle en O et, d’après le théorème
[ [ [ [
de l’angle inscrit, AOB = 2ACB. On en déduit que le triangle OBI est rectangle en I et que : BOI =C ; d’où il F IGURE II.12 –
[
c sin C 1
[
vient : = BI = Rsin C ; donc : = .ä
2 c 2R

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.5. Polynômes du second degré 19

II.4.3 Théorème d’A L K ASHI

T HÉORÈME II.4.2
Soit ABC un triangle, on a :
(1) a 2 = b 2 + c 2 − 2bc cos A
[

(2) b 2 = c 2 + a 2 − 2ca cos [


B
(3) c 2 = a 2 + b 2 − 2ab cos [
C

−−→ ³−−→ −−→´2 −−→ −−→


Démonstration (1) On a : a 2 = BC 2 = AC − AB = AC2 + AB2 − 2AC · AB = b 2 + c 2 − 2bc cos A
[
.
On démontre de même (2) et (3). ä
Remarques
[
1. Lorsque l’un des angles est droit, on retrouve le théorème de P YTHAGORE ; en effet si par exemple l’angle A est
droit, (1) devient : a 2 = b 2 + c 2 .
2. Le théorème des sinus (II.4.1) et le théorème d’ A L K ASHI (II.4.2) permettent lorsqu’elle est possible la résolution
des triangles 1 .

II.4.4 Théorème de la médiane

T HÉORÈME II.4.3
Soit ABC un triangle et A’ le milieu de [BC], on a :
1
(1) 2AA′2 = AB2 + AC2 − BC2 ;
2
−−→ −−→ 1
(2) AA′2 = AB · AC + BC2 .
4

−−→ −−→ 2 −−→ −−→ 2


µ ¶ µ ¶
Démonstration (1) On a : 2AA′2 = AB + BA′ + AC + CA′
−−→ 1 −−→ 2 −−→ 1 −−→ 2
µ ¶ µ ¶
= AB + BC + AC − BC
2 2
1 −−→ −−→ 1 −−→ −−→
= AB2 + BC2 + BC · AB + AC2 + BC2 + BC · CA
4 4
1 −−→ −−→
= AB2 + AC2 + BC2 + BC · CB
2
1
= AB2 + AC2 − BC2
2 µ ¶
1 1 −−→ −−→´2 1 ³ 2
³ −−→ −−→´ 1 1 −−→ −−→
(2) En utilisant (1), il vient : BC2 = AC − AB = AB + AC2 − 2AB · AC = 2AA′2 + BC2 − 2AB · AC ;
2 2 2 2 2
−−→ −−→ 1
d’où l’on tire : AA′2 = AB · AC + BC2 . ä
4

II.5 Polynômes du second degré

Un polynôme P de degré 2 défini par P(x) = ax 2 + bx + c (avec a , 0), est aussi appelé trinôme du second degré.
L’objectif de cette section est de savoir factoriser P(x), résoudre l’équation P(x) = 0, étudier le signe P(x) suivant les
valeurs de x, représenter graphiquement P et trouver l’extremum de P.

II.5.1 Forme canonique

Pour factoriser un polynôme P, de la forme : P(x) = ax 2 + bx + c ; on écrit P(x) sous forme canonique pour faire
apparaître soit la différence de deux carrés (auquel cas P(x) est factorisable) soit la somme de deux carrés (auquel
b 2 b 2 − 4ac
·µ ¶ ¸
cas P(x) n’est pas factorisable). La forme canonique de P(x) est : P(x) = a x + − . Pour obtenir cette
2a 4a 2
formule, on utilise la démarche explicitée dans le tableau ci-dessous.

1. Résoudre un triangle : étant donnés un certain nombre d’angles et de côtés d’un triangle, déterminer les angles et les côtés non donnés.

- série S
20 II. Révisions

étapes cas particulier cas général


1. P(x) = 3xµ 2 + 5x − 7 ¶ P(x) = axµ 2 + bx + c ¶
5 7 b c
P(x) = 3 x 2 + x − P(x) = a x 2 + x +
3 3µ ¶ µ ¶ a aµ ¶ µ ¶
5 2 5 2 7 b 2 b 2 c
µ ¶ µ ¶
2 5 2 b
2. P(x) = 3 x + 2 x + − − P(x) = a x + 2 x + − +
6 6 6 3 2a 2a 2a a
5 2
¶ µ ¶2
b 2
·µ ¸ ·µ ¶ µ ¶2 ¸
5 7 b c
P(x) = 3 x + − − P(x) = a x − − +
6 6 3 2a 2a a
¶2 ¶2
b2
·µ ¸ ·µ ¸
5 25 84 b 4ac
P(x) = 3 x + − − P(x) = a x − − 2+ 2
6 36 36 a 4a 4a
5 2 109
·µ ¶ ¸
P(x) = 3 x + −
6 36
"µ ¶2 Ã p !2 # ¶2
b 2 − 4ac
·µ ¸
5 109 b
3. P(x) = 3 x + − P(x) = a x+ −
6 6 2a 4a 2
à p !à p !
5 109 5 109
P(x) = 3 x + − x+ +
6 6 6 6
à p !à p !
−5 + 109 −5 − 109
P(x) = 3 x − x−
6 6
Récapitulatif des étapes
1. On met, si besoin est, le coefficient dominant en facteur
2. On reconnaît la somme des termes de degrés 2 et 1 comme le début d’une identité remarquable.
3. Si l’expression entre crochets est la différence de deux quantités positives, alors on reconnaît la différence de
deux carrés et on factorise ; sinon, l’expression entre crochets est la somme de deux quantités positives et il
n’existe pas de factorisation en produit de facteur de degré un à coefficient réels.

D ÉFINITION II.5.1
Le nombre, ∆, défini par : ∆ = b 2 − 4ac ; est appelé discriminant de P.

La forme canonique de P devient alors :


·µ ¶2 ¸
b ∆
P(x) = a x+ − (II.30)
2a 4a 2

II.5.2 Représentation graphique et sens de variation


Le plan est muni d’un repère (O ;~ı,~ ).
D’après (II.30), pour tout réel x :
µ ¶2
b ∆
P(x) = a x + − (II.31)
2a 4a

Introduisons la fonction u : x 7→ ax 2 et Cu sa représentation graphique. D’après (II.31) la courbe, P, de P est l’image


 
b

de Cu par la translation de vecteur ~v  2a
 
∆ .

4a
T HÉORÈME II.5.1
Laµ représentation
¶ graphique P de P(x) = ax 2 +bx +c (avec a , 0) est une parabole d’axe parallèle à Oy et de sommet
b ∆ ¡ ¢
S − ,− ; de plus, dans le repère S ;~ı ,~ , P a pour équation : Y = aX 2 .
2a 4a
µ ¶ µ ¶
b ∆ b
Remarque D’après (II.31) on a : P − =− ; donc en pratique on obtient l’ordonnée de S en calculant P − .
2a 4a 2a
2
Exemple On se propose
µ ¶ de représenter graphiquement la fonction f définie par : f (x) = x − 5x + 4.
b 5 5 25 5 16 25 9
On a : − = et f = − +4 = − =− .
2a 2 2 µ 4 ¶2 4 4 4
5 9 ¡ ¢
Introduisons le point S ; − , dans le repère S ;~ı,~ , C f a pour équation : Y = X 2 .
2 4
Nous en déduisons la courbe de la figure II.13.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.5. Polynômes du second degré 21

Cf

~ 5
2
O ~ı

9

4 S

F IGURE II.13 – Représentation graphique de f .

On déduit du théorème II.5.1 le tableau de variations de P en fonction du signe de a.


b b
x −∞ − +∞ x −∞ − +∞
2a 2a
+∞ +∞ ∆
− 4a
f (x) f (x)

− 4a −∞ −∞

F IGURE II.14 – Lorsque a > 0. F IGURE II.15 – Lorsque a < 0.

II.5.3 Factorisation et résolution d’équations

Dans une décomposition en produit, tout facteur de degré1 apporte une racine au polynôme. On en déduit que si
P peut se décomposer en produit de deux facteurs de degré 1 alors P a au moins une racine. Ou encore, par contrapo-
sition : Si un polynôme de degré 2 n’a pas de racine alors on ne peut pas le décomposer en produit de deux facteurs
de degré 1.
Reprenons la forme canonique de P, (II.30) dans le cas où : ∆ > 0. On a alors :

¶2 "µ ¶ Ã p !2 # Ã p !Ã p !
b 2
·µ ¸
b ∆ ∆ b ∆ b ∆
P(x) = a x+ − 2 =a x+ − =a x+ − x+ + .
2a 4a 2a 2a 2a 2a 2a 2a

On en déduit la factorisation :
à p !à p !
−b + ∆ −b − ∆
P(x) = a x − x− .
2a 2a

En particulier P a deux racines distinctes :

p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 = .
2a 2a

Nous en déduisons le théorème suivant.

- série S
22 II. Révisions

T HÉORÈME II.5.2
Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c (avec a , 0) un trinôme du second degré et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.
Si ∆ > 0 P a deux racines distinctes :
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 =
2a 2a
et pour tout réel x :
P(x) = a(x − x1 )(x − x2 ).
Si ∆ = 0 P a une racine double :
b
x0 = −
2a
et pour tout réel x :
P(x) = a(x − x0 )2 .
Si ∆ < 0 P n’a pas de racine et n’est pas factorisable en produit de deux facteurs de degré 1 à coefficients réels.

Remarques
b
1. Si on remplace ∆ par 0 dans les formules de calcul de x1 et x2 , on obtient : x1 = x2 = − = x0 .
2a
2. Si a et c sont de signes contraires, alors ∆ > 0 et P a deux racines distinctes.
3. Bien qu’exhaustive, cette méthode n’est pas opportune dans le cas ou la factorisation du polynôme est immédiate
(identité remarquable ou polynôme P qui est la somme de 2 monômes).
4. Le théorème II.5.2 peut être aussi bien utilisé pour factoriser un polynôme du second degré,P, que pour résoudre
l’équation, P(x) = 0 (voir corollaire II.5.3).

Exercice II.5.1. Factoriser lorsque cela est possible.


a. P(x) = 2x 2 + 3x − 6.
b. P(x) = 2x 2 − 8x + 8.
c. P(x) = 2x 2 − 5x + 8.
d. P(x) = −5x 2 + 3x + 2.
Solution
a. On a : ∆ = 32 − 4 × 2 × (−6) = 57 ; donc ∆ > 0 et P a deux racines :
p p
−3 − 57 −3 + 57
x1 = et x2 = .
4 4
On en déduit que pour tout x ∈ R:
à p !à p !
−3 − 57 −3 + 57
P(x) = 2 x − x− .
4 4

b. Méthode des identités


¡ ¢
P(x) = 2 x 2 − 4x + 4 = 2 (x − 2)2 .

Méthode du discriminant On a : ∆ = (−8)2 − 4 × 2 × 8 = 0 ; donc ∆ = 0 et P a une racine double :


8
x0 = = 2.
4
On en déduit que pour tout x ∈ R:
P(x) = 2 (x − 2)2 .

c. On a : ∆ = (−5)2 − 4 × 2 × (8) = 39 ; donc ∆ < 0.


P n’est pas factorisable.

d. Méthode de la racine évidente On voit que 1 est racine évidente, donc pour tout réel x :

P(x) = (x − 1)(−5x − 2) .

Méthode du discriminant On a : ∆ = 32 − 4 × (−5) × 2 = 49 = 72 ; donc ∆ > 0 et P a deux racines :


−3 − 7 −3 + 7 2
x1 = =1 et x2 = =− .
−10 −10 5

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.5. Polynômes du second degré 23

On en déduit que pour tout x ∈ R: µ ¶


5
P(x) = 2 (x − 1) x + .
2

C OROLL AIRE II.5.3
Soit a, b et c trois réels (avec a , 0), E l’équation

ax 2 + bx + c = 0 (E)

et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.


Si ∆ > 0 (E) a deux solutions distinctes :
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 = .
2a 2a
Si ∆ = 0 (E) a une seule solution :
b
x0 = − .
2a
Si ∆ < 0 (E) n’a pas de solution dans R.

Exercice II.5.2. Résoudre dans R.


a. 3x 2 + 5x − 7 = 0.
b. 3x 2 − 5x − 2 = 0.
c. 3x 2 + 5x + 7 = 0.
4
d. −5x 2 + 4x − = 0.
5
Solution a. On a : ∆ = 25 − 4 × 3 × (−7) = 109 ; donc ∆ > 0, l’équation a deux solutions :
p p
−5 − 109 −5 + 109
x1 = et x2 = .
6 6
( p p )
−5 − 109 −5 + 109
S= , .
6 6

b. Méthode de la racine évidente On voit que 2 est racine évidente, donc pour tout réel x :

3x 2 − 5x − 2 = (x − 2)(3x + 1).
½ ¾
1
S = 2 ;− .
3

c. On a : ∆ = 25 − 4 × 3 × 7 = −59 ; donc ∆ < 0.


S=; .
d. Méthode des identités
2 2
µ ¶ µ ¶
4 4 4
−5x 2 + 4x −
= −5 x 2 − x + = −5 x − .
5 5 25 5
½ ¾
2
S= .
5
µ ¶
4
Méthode du discriminant On a : ∆ = 16 − 4 × (−5) × − = 0 ; donc ∆ = 0, l’équation a une seule solution :
5
−4 2
x0 = = .
−10 5
½ ¾
2
S= .
5


- série S
24 II. Révisions

II.5.4 Signe d’un trinôme

On se propose de déterminer le signe de P(x) = ax 2 + bx + c en fonction de x. On a vu en II.5.3 que lorsque ∆ > 0,


on a la factorisation :
P(x) = a (x − x1 ) (x − x2 ) .

Donc en supposant que x1 < x2 , on en déduit le tableau suivant :

x x1 x2
a signe de a
x − x1 − 0 + +
x − x2 − − 0 +
P(x) signe de a 0 signe de − a 0 signe de a

b 2
·µ ¶ ¸

Lorsque ∆ < 0, d’après (II.30) : P(x) = a x+ − 2 ; donc P est du signe de a.
2a 4a
| {z }
strictement positif
Nous en déduisons le théorème suivant.
T HÉORÈME II.5.4
Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c (avec a , 0) un trinôme du second degré et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.
Si ∆ > 0 P(x) est du signe de a à l’extérieur des racines et du signe contraire à l’intérieur.
b
Si ∆ = 0 P(x) est du signe de a et s’annule en x0 = − .
2a
Si ∆ < 0 P(x) est du signe de a.

Exercice II.5.3. Étudier le signe des polynômes suivants.


2
a. P1 : x 7→ −2x + 3x + 4.
b. P2 : x 7→ 3x 2 + 3x + 4.
1
c. P3 : x 7→ −5x 2 + 2x − .
5
Solution a. On a : ∆ = 9 − 32 = 41 ; donc ∆ > 0 et P1 a deux racines :
p p
−3 − 41 −3 + 41
x1 = et x2 = .
−4 −4

On en déduit que le signe de P1 est donné par le tableau suivant.

p p
3− 41 3+ 41
x
4 4
P1 (x) − 0 + 0 −

b. On a : ∆ = 9 − 48 = −39 ; donc ∆ < 0.

P2 > 0 sur R.
c. On a : ∆ = 4 − 4 = 0 ; donc ∆ = 0 et P3 a une seule racine :

−2 2
x0 = = .
−10 5

P2 Ê 0 sur R et P 2 est s’annule seulement en


2
5
.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.5. Polynômes du second degré 25

II.5.5 Tableau récapitulatif

P(x) = ax 2 + bx + c
Calcul du discriminant et
reconnaisance du signe

∆ = b 2 − 4ac

signe de ∆

∆>0 ∆=0 ∆<0


des racines
Recherche

R
p p
∆ ∆ b
x 1 = −b−
2a ; x 2 = −b+
2a x 0 = − 2a Pas de racine dans
Factorisation

Pas de factorisation
a (x − x 1 )(x − x 2 ) a (x − x 0 )2
dans R
du signe

x x1 x2 x x0
Étude

x
Signe Signe Signe Signe Signe
P(x) 0 0 P(x) 0 P(x) Signe de a
de a de −a de a de a de a

a >0 a >0 a>0


b

2a
x1 O x2
Interprétation graphique

µ ¶
b
f −
µ ¶ 2a
b O b
f − − O b
µ 2a ¶ 2a − b
b b − 2a
f − − a <0
O 2a O 2a
2a a <0 µ ¶ a<0
b
f −
2a
x1 x2
O b

2a

II.5.6 Compléments

T HÉORÈME II.5.5 S OMME ET PRODUIT DES RACINES


Soit ax 2 + bx + c un triôme du second degré qui a deux racines : x1 et x2 . On a :

b c
x1 + x2 = − x1 x2 = .
a a

T HÉORÈME II.5.6 É QUATIONS EN SOMME ET PRODUIT


Soit deux nombres dont on connaît le produit P et somme S. Ces deux nombres sont les racines du trinôme :

x 2 − Sx + P.

II.5.7 Travaux dirigés

- série S
26 II. Révisions

II.5.7.a Factorisation d’expressions bicarrées


Les trinômes bicarrés sont les trinômes de la forme P : x 7→ ax 4 + bx 2 + c.
L’objectif de ce travail dirigé est de dégagé à travers quelques exemples une méthode générale permettant de décom-
poser n’importe quel trinôme bicarré en produit de deux facteurs de degré 2.

Partie A – avec le discriminant

Factoriser (lorsque c’est possible) les polynômes suivants en utilisant la méthode du discriminant (on pourra poser :
X = x 2 ).
1. P1 : x 7→ 2x 4 + 3x 2 − 1.
2. P2 : x 7→ x 4 + x 2 + 1.
3. P3 : x 7→ 6x 4 − 5x 2 − 6.
4. P4 : x 7→ x 4 + 16.
5. P5 : x 7→ 2x 4 − 7x 2 + 6.
6. P6 : x 7→ 2x 4 − x 2 + 8.

Partie B – sans le discriminant

On constate que certains polynômes considérés ci-dessus ont un discriminant strictement négatif et ne sont donc pas
factorisables par la méthode du discriminant. On se rappelle alors que cette méthode découle de la forme canonique
que nous avions obtenue en factorisant par le coefficient dominant puis en considérant les deux premiers termes du
facteur de degré 2 comme le début d’un carré. L’idée est alors, non pas de considérer les deux premiers termes du
facteur de degré 2 comme le début d’un carré, mais de considérer les termes extrêmes du facteur de degré 2 comme
les termes extrêmes d’un carré.
Factoriser les polynômes qui ne l’ont pas été dans la partie A.

II.5.7.b Équations en somme et produit


1. Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c un trinôme du second degré dont le discriminant est strictement positif.
Exprimer en fonction de a, b et c la somme et produit des racines.
2. Soit α et β deux nombres dont on connaît la somme, s et le produit, p.
Démontrer que α et β sont les racines du polynôme : P : x 7→ x 2 − sx + p.
3. Un rectangle a pour périmètre 24 et pour aire 35, déterminer ses dimensions.
½
R
4. Résoudre dans 2 le système suivant :
x+y =4
xy = 1
½ 2
x + y 2 = 25
R
5. Résoudre dans 2 le système suivant :
x y = −12

II.5.8 Exercices

Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ ) (unité


graphique : 1 cm). II.5.d. Tracer la courbe P d’équation y = x 2 − 2x + 2.
2
II.5.a. Écrire P : x 7→ x − 2x + 2 sous forme canonique. II.5.e. Tracer la courbe P d’équation y = −3x 2 − 12x − 4.
2
II.5.b. Écrire Q : x 7→ 4x − 2x + 2 sous forme canonique.
II.5.c. Écrire R : x 7→ −5x 2 +10x +2 sous forme canonique.

II.6 Exercices résolus


Exercice II.6.1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
2x + 1
Représenter graphiquement la fonction f : x 7→ .
Solution L’ensemble de définition de f est Df =
x +1
R \ {−1}. On a :
2x + 1 x +1
−1 2

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.6. Exercices résolus 27

Donc pour tout x ∈ Df :


2(x + 1) − 1 1
f (x) = =− + 2.
x +1 x +1
1
On en déduit que la courbe représentative de f , C f , est l’image de l’hyperbole H d’équation : y = − ; par la transla-
µ ¶ x
−1
tion de vecteur ~
v . On en déduit le graphique de la figure II.16. 
2

Cf

O′

~

O ~ı

F IGURE II.16 – Représentation graphique de f .

M
M
Pour représenter graphiquement une fonction homographique, on peut transformer son écriture en utilisant une division de fonctions
affines puis en déduire la courbe par un argument de fonctions associées.
−x − 2
Exercice II.6.2. m désigne un nombre réel. On considère les fonctions f m : x 7→ mx +5m +3 et h : x 7→ ainsi que leurs représentations
x +3
graphiques respectives Dm et H.
1. Déterminer, suivant les valeurs de m , le nombre de points d’intersection des courbes Dm et H.
2. Démontrer que les droites Dm concourent en un point A dont il conviendra de préciser les coordonnées.
3. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
Tracer H, D−4 , D−1 et D0 .
Solution 1. Pour tout réel m , les abscisses des points d’intersection des courbes Dm et H sont les solutions de
l’équation :
f m (x) = h(x) (Em )

dont l’ensemble de validité est \ {−3}.R


Les courbes Dm et H ont autant de points d’intersection que (Em ) a de solutions.

−x − 2
(Em ) ⇐⇒ mx + 5m + 3 =
x +3
⇐⇒ mx 2 + 3mx + 5mx + 15m + 3x + 9 = −x − 2
⇐⇒ mx 2 + (8m + 4)x + 15m + 11 = 0.

(E0 ) n’est pas une équation du second degré et :

11
(E0 ) ⇐⇒ 4x + 11 = 0 ⇐⇒ x =− .
4

- série S
28 II. Révisions

Donc, pour m = 0, (Em ) n’a qu’une solution et donc H et D0 n’ont qu’un point d’intersection.
Pour m , 0, (Em ) est une équation du second degré et le nombre de ses solutions est déterminé par le signe de son
discriminant :
¡ ¢ ¡ ¢
∆m = (8m + 4)2 − 4m(15m + 11) = 4 (4m + 2)2 − 15m 2 − 11m = 4 m 2 + 5m + 4 .
¡ ¢ −5 − 3 −5 + 3
∆m est du signe de m 2 + 5m + 4 . ∆ = 25 − 4 × 4 = 9, donc ∆m a deux racines : m 1 = = −4 et m 1 = = −1.
2 2
On en déduit le signe de ∆m suivant les valeurs de m :

m −4 −1 0
∆m + 0 − 0 + +

D’où l’on tire que :

– pour m ∈ {−4 ;−1 ;0}, H et Dm n’ont qu’un point d’intersection ;


– pour m ∈] − 4 ;−1[, H et Dm n’ont pas de point d’intersection ;
– pour m ∈] − ∞ ;−4[∪] − 1 ;0[∪]0 ;+∞[, H et Dm ont deux points d’intersection.

Un point A(x, y) appartient à toutes les droites Dm si, et seulement si pour tout m ∈ R : y = mx + 5m + 3. Or :
y = mx + 5m + 3 ⇐⇒ (x + 5)m + 3 − y = 0.

On cherche donc x et y pour que le polynôme en m : (x +5)m +3− y ; soit le polynôme nul. Cette condition est réalisée
uniquement lorsque :
½
x +5 = 0
3− y = 0

C’est-à-dire lorsque : (x ; y) = (−5; 3).

Les droites Dm concourent en A(−5 ;3)

2. D−4 , D−1 et D0 sont les droites d’équations respectives : y = −4x − 17, y = −x − 2 et y = 3.


−x − 2 −x − 3 + 1 1
De plus, pour tout x ∈ Dh , on a : h(x) = = = 1+ . Donc H est l’image de l’hyperbole d’équation
x +3 x +3 x +3
1
y = par la translation de vecteur −3~ı +~. On déduit de cette étude la figure II.17. 
x

D0 A Cf

D−4 ~

O ~ı

D−1

F IGURE II.17 – Représentation graphique de f .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.6. Exercices résolus 29

Exercice II.6.3. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
1
On considère les fonctions f : x 7→ 2x + 3 et h : x 7→ ainsi que leurs représentations graphiques respectives D et H.
x +3
Déterminer algébriquement la position relative des courbes D et H puis tracer ces deux courbes.
Solution La position relative des courbes D et H est déterminée par le signe de la fonction f − h dont l’ensemble de
R
définition est : \ {−3}. Pour tout réel x :
1 (2x + 3)(x + 3) − 1 2x 2 + 9x + 8
( f − h)(x) = 2x + 3 − = = .
x +3 x +3 x +3
Calculons le discriminant du numérateur : ∆ = 81 − 4 × 16 = 17.
Donc le numérateur a deux racines :
p p
−9 − 17 −9 + 17
x1 = et x2 = .
4 4
On en déduit le signe de f − h :
p p
−9 − 17 −9 + 17
x −3
4 4
2x 2 + 9x + 8 + 0 − + 0 +
x +3 − − 0 + +
( f − h)(x) − 0 + − 0 +
D’où l’on tire que :
p p
−9 − 17 −9 + 17
– D et H se coupent aux points d’abscisse et .
# p " # p "4 4
−9 − 17 −9 + 17
– pour x ∈ ;−3 ∪ ;+∞ , D est au-dessus de H ;
4 4
# p " # p "
−9 − 17 −9 + 17
– pour x ∈ −∞ ; ∪ −3 ; , D est au-dessous de H.
4 4

1
De plus H est l’image de l’hyperbole d’équation y = par la translation de vecteur −3~ı . On déduit de cette étude la
x
figure II.18. 

Cf D

~
x1
x2 O ~ı

F IGURE II.18 – Représentation graphique de f .

- série S
30 II. Révisions

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre III

Suites numériques

III.1 Vocabulaire de l’ordre dans IR


III.1.1 Majorants, minorants . . .
R
Considérons une partie E de , par exemple : E =] − 3; 0] ∪ {2} ;
On a pour tout x ∈ E : 2, 5 Ê x ; on dit que 2, 5 est majorant de E. Tout nombre plus grand que 2, 5 est également un
majorant de E. L’ensemble des majorants de E est l’intervalle [2; +∞[.
On a pour tout x ∈ E : −4 É x ; on dit que −4 est minorant de E. Tout nombre plus petit que −4 est également un
minorant de E. L’ensemble des minorants de E est l’intervalle ] − ∞ ; −3].
E a un plus grand élément, 2, mais n’a pas de plus petit élément.
Un ensemble qui a des majorants (respectivement des minorants) est dit majoré (respectivement minoré). Un
R
ensemble à la fois minoré et majoré est dit borné. Certaines parties de , comme , ne sont pas bornées. N
Le plus petit élément (s’il existe) de l’ensemble des majorants (respectivement minorants) est appelé borne supé-
rieure (respectivement borne inférieure). Par exemple la borne supérieure de E est 2 et sa borne inférieure est −3.
T HÉORÈME III.1.1
R
Une partie E de est bornée si et seulement si il existe un nombre réel A tel que pour tout élément x de A : |x| É A

Démonstration Pour tous nombres réels x et A :


|x| É A ⇐⇒ −A É x É A.
R
Soit E une partie de .
S’il existe un nombre réel A tel que pour tout élément x de E : |x| É A ; alors −A est minorant de E et A est un majorant de E ; on en déduit que E
est borné.
Réciproquement, si E est borné. Soit m un minorant de E et M un majorant de E. Posons : A = max{−m,M}.
On a : −m É A et M É A ; donc : −A É m et M É A ; or pour tout élément x de E : m É x É M ; donc par transitivité : −A É x É A.
Soit finalement, pour tout élément x de E : |x| É A. ä

III.1.2 Théorème de la borne supérieure (complément)


Ce paragraphe est hors programme, il peut ne pas être lu et est destiné aux élèves désireux d’en savoir plus.
Soit maintenant une partie majorée non vide E quelconque. Les considérations envisagées ci-dessus laissent supposer
que l’ensemble des majorants de E est un intervalle qui serait donc de la forme [a ; +∞[ ou ]a ; +∞[ (a ∈ ). Mais si a R
n’était pas un majorant de E, alors il existerait un élément x de E tel que : a < x.
On se trouverait alors dans la situation contradictoire suivante :
a+x a+x a+x a+x
est un majorant de E (car ∈]a ; +∞[) et n’est pas un majorant de E (car < x).
2 2 2 2
On en déduit que a est le plus petit des majorants de E et donc la borne supérieure de E.
Cette étude nous conduit à énoncer le théorème suivant que nous admettons.
T HÉORÈME III.1.2 T HÉORÈME DE L A BORNE SUPÉRIEURE
Toute partie majorée (respectivement minorée) non vide de R a une borne supérieure (respectivement inférieure).

Remarque Ce théorème est faux dans Q.


Exemple Dans Q l’ensemble
Q¯¯x 2 < 2ª
©
E= x ∈

est majoré par mais n’a pas de borne supérieure ; alors que dans R il a une borne supérieure : 2.
3 p
2

31
32 III. Suites numériques

III.2 Définitions
III.2.1 Introduction

D ÉFINITION III.2.1 SUITE NUMÉRIQUE

Une suite numérique est une fonction d’une partie de N dans un ensemble de nombres (généralement R).
Exemples
1. On peut considérer la suite (un )n∈N définie par : un = n 2 .
On a alors : u0 = 0 ; u1 = 1 ; u2 = 4 ; u3 = 9 ; u4 = 16 . . .
Pour chaque terme un on a : un = f (n) ; où f est la fonction x 7→ x 2 .
On dit que la suite (un ) est définie explicitement.
On peut calculer directement des termes de « grands indices » (u100 = 10000).
( 1
v2 =
2. On peut considérer la suite (v n )nÊ2 définie par : 2 2 .
v n+1 = v n
1 1 1
On a alors : v 2 = ; v 3 = ; v 4 = ···
2 4 16
v 0 et v 1 ne sont pas définis.
Pour chaque terme on a : v n+1 = f (v n ) ; où f est la fonction x 7→ x 2 .
On dit que la suite (v n ) est définie par récurrence .
Pour calculer un terme il faut connaître les termes précédents.
1
La suite (v n ) peut cependant être définie explicitement, pour tout entier naturel n Ê 2 : v n = n−2 .
2(2 )
½
w0 = w1 = 1
3. On peut également considérer la suite (w n )n∈N définie par : .
w n+1 = w n+1 + w n − n
Déterminer les cinq premiers termes de cette suite.

Remarque Toutes les suites étudiées en classe de Première et de Terminale seront définies sur N ou à partir d’un
certain indice.

III.2.2 Composée d’une suite par une fonction

D ÉFINITION III.2.2
Soit f une fonction et (v n ) une suite d’éléments de l’ensemble de définition de f .
La composée de (v n ) par f est la suite (un ) de terme général : un = f (v n ).

Exemple Si (v n )n∈N et f sont définies par : v n = n 2 et f (x) = 2x − 3 ; alors (un )n∈N est définie par : un = 2n 2 − 3.

III.2.3 Exercices
2
III.2.a. Calculer les cinq premiers termes de la suite un = un−1 + 1.
(un )n∈N définie par : un = 4n 2 − n + 1. III.2.c. Calculer les cinq premiers termes de la suite
III.2.b. Calculer les cinq premiers termes de la suite (v n )n∈N , composée de la suite (un ) de l’exercice précé-
N
(un )n∈N définie par : u0 = 0 et pour tout n ∈ ⋆ ; dent par la fonction f : x 7→ x 2 − 1.

III.3 Représentation graphique d’une suite


III.3.1 Représentation graphique d’une suite définie explicitement
Pour représenter graphiquement une suite définie explicitement (par une relation du type un = f (n)), il suffit de
représenter graphiquement la fonction f sur la partie positive de son ensemble de définition.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.3. Représentation graphique d’une suite 33

2
Exemple Pour représenter graphiquement la suite (un )nÊ1 définie par : un = 2− ; il suffit de tracer la représentation
n
2
graphique de la fonction f : x 7→ 2 − ; pour chaque indice n , un est l’ordonnée du point de la courbe d’abscisse n .
x
Les termes de la suite apparaissent alors sur l’axe des ordonnées (voir figure III.1).

2
u3
u2
~
Cf
u1
0 ~ı 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
F IGURE III.1 – Représentation graphique d’une suite définie explicitement.

III.3.2 Représentation graphique d’une suite définie par récurrence


Pour représenter graphiquement une suite définie par récurrence (par une relation du type un+1 = f (un )), on re-
présente graphiquement la fonction f sur un intervalle contenant tous les termes de la suite et on trace la première
bissectrice 1 . On place le premier terme puis les autres de proche en proche par la méthode suivante.
Méthode pour placer un+1 sur l’axe des abscisses lorsque un est placé
– On place sur la courbe le point An d’abscisse un . Ce point a donc pour ordonnées f (un ), c’est-à-dire un+1 .
– On place sur la première bissectrice le point Bn de même ordonnée que An . Bn est le point d’intersection des
droites d’équations y = x et y = un+1 , Bn a donc pour abscisse un+1 .
– Il ne reste plus qu’à placer un+1 sur l’axe des abscisses.

 u0 = 10
Exemple Pour représenter graphiquement la suite (un )n∈N définie par : un 2 ;
 un+1 = +
2 un
x 2
on trace sur [0; +∞] la représentation graphique de la fonction f : x 7→ + et la droite ∆ d’équation : y = x .
2 x
Les termes de la suite apparaissent alors sur l’axe des abscisses (voir figure III.2).
B0
A0

Cf

B1
A1

B2
A2

~

u3 u2 u1 u0
O ~ı

F IGURE III.2 – Représentation graphique d’une suite définie par récurrence.

III.3.3 Exercices

III.3.a. f désigne la fonction x 7→ x 2 et (un )n∈N est la suite définie par : u0 = 0, 5 et pour tout entier naturel non nul,
définie par : un = f (n). n, un = f (un−1 ).
Représenter graphiquement la suite (un ) et déterminer sa Représenter graphiquement la suite (un ) (unité gra-
limite. phique : 20 cm) et conjecturer sa limite.
III.3.b. f désigne la fonction x 7→ x 2 et (un )n∈N est la suite III.3.c. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ )

1. la première bissectrice est la droite d’équation y = x

- série S
34 III. Suites numériques

2 1. Déterminer les éventuelles asymptotes de C f .


(unité graphique : 2cm). f est la fonction : x 7→ 3 − .
x
C f est la représentation graphique de f . (un ) est la suite 2. Déterminer les points fixes 2 de f .
vérifiant, u0 = 5, et pour tout entier naturel non nul, n : 3. Représenter graphiquement les cinq premiers termes
un = f (un−1 ). de la suite (un ) puis conjecturer sa limite éventuelle.

III.4 Suites bornées


III.4.1 Généralités

D ÉFINITIONS III.4.1 SUITE BORNÉE

(1) Dire qu’une suite est majorée (respectivement minorée) signifie que l’ensemble des termes de cette suite est
majoré (respectivement minoré).
(2) Une suite à la fois majorée et minoré est dite bornée.

Exemple Considérons la suite (un )n∈N définie par : un = 2sin n + 1.


R
Soit n un entier naturel. La fonction f : x 7→ 2x +1 est croissante sur (fonction affine de coefficient dominant positif)
et on sait que : −1 É sin n É 1 ; donc : f (−1) É f (sin n) É f (1) ; c’est-à-dire : −1 É un É 3. La suite (un ) est donc majorée
par 3 et minorée par −1

Notations et vocabulaire
1. Lorsqu’une suite (un ) est majorée, par abus de langage nous appellerons borne supérieure de (un ) la borne supé-
rieure de l’ensemble de ces termes.
2. On défini de même la borne inférieure d’une suite minorée.
Exercice III.4.1. On considère la suite (u n )nÊ1 définie par :
n
X 1
un = .
i =1 n + i

1. Calculer les trois premiers termes de cette suite.


1
2. Démontrer que la suite (u n ) est minorée par et majorée par 1.
2
Solution 1. On a :
1
X 1 1 2
X 1 1 1 7 3
X 1 1 1 1 37
u1 = = u2 = = + = u3 = = + + =
i=1 1 + i 2 i=1 1 + i 2 + 1 2 + 2 12 i=1 3 + i 3 + 1 3 + 2 3 + 3 60

2. Soit n un entier naturel non nul. un est une somme de n termes, elle donc minorée par n fois le plus petit et majorée
par n fois le plus grand. Donc :
1 1
n× É un É n × .
n +n n +1
1 1 1 n 1 n
Or : n× = et n× = ; donc : n× É 1 (car est un quotient de deux nombres réels strictement
n +n 2 n +1 n +1 n +1 n +1
positifs et numérateur est inférieur au dénominateur). Donc :

1
É un É 1.
2

1
La suite (un ) est minorée par et majorée par 1.
2


III.4.2 Exercices

III.4.a. Démontrer que la suite (un )nÊ0 , de terme général III.4.b. Démontrer que la suite (un )nÊ0 , de terme général
1 µ
1
¶2
un = , est bornée et préciser un majorant et un un = + sin n , est bornée et préciser un majorant et un
2 + sin n 2
minorant. minorant.

2. Les points fixes de f sont les solutions de l’équation : f (x) = x.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.5. Suites monotones 35

n 1
III.4.c. Démontrer que la suite (un )n>0 , de terme général un =
X
, est bornée et préciser un majorant et un
k=1 2n +k
minorant.

III.5 Suites monotones


III.5.1 Définitions

D ÉFINITIONS III.5.1 SUITE MONOTONE

(1) Dire qu’une suite est croissante (respectivement décroissante) signifie que cette suite est une fonction crois-
sante (respectivement décroissante).
(2) Les suites croissantes et les suites décroissantes sont dites monotones.

Soit (un )nÊn0 une suite. Dire que (un ) est croissante signifie que pour tous entiers p et q supérieurs ou égaux à n0 :

pÉq =⇒ up É uq .

Remarques
1. On définit de même les suites strictement monotones.
2. Toute suite croissante est minorée par son premier terme
3. Toute suite décroissante est majorée par son premier terme

D ÉFINITIONS III.5.2
Soit (un )nÊn0 une suite.
(1) La suite (un ) est dite constante lorsque pour tout nombre entier, n, supérieur ou égal à n0 : un = un0 .
(2) La suite (un ) est dite stationnaire lorsqu’il existe un nombre entier, p, tel que pour tout nombre entier, n,
supérieur ou égal à p : un = u p .

Remarques
1. Les suites constantes sont les suites à la fois croissantes et décroissantes.
2. Les suites stationnaires sont les suites constantes à partir d’un certain indice.
3. Les suites constantes sont des cas particuliers de suites stationnaires.

III.5.2 Méthodes d’étude du sens de variation d’une suite


III.5.2.a Cas général
T HÉORÈME III.5.1
Soit (un )nÊn0 une suite numérique.
(1) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : un+1 − un Ê 0 ; alors la suite (un ) est croissante.
(2) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : un+1 − un É 0 ; alors la suite (un ) est décroissante.

Démonstration Démontrons (1). Soit p et q deux entiers tels que : n o É p É q. On a :

u p É u p+1 É ··· É u q−1 É u q

donc la suite (u n ) est croissante. On démontre de même (2). ä


N
1
Exercice III.5.1. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
Solution Soit n un entier naturel non nul. On a :

1 1 n − (n + 1) 1
un+1 − un = − = =−
n +1 n n(n + 1) n(n + 1)

1
or n et n + 1 sont tous deux strictement positifs donc pour tout entier naturel non nul n on a : − <0;
n(n + 1)
c’est-à-dire : un+1 − un É 0.
La suite (un ) est donc décroissante. 

- série S
36 III. Suites numériques

III.5.2.b Lorsque tous les termes de la suite sont strictement positifs

T HÉORÈME III.5.2
Soit (un )nÊn0 une suite dont tous les termes sont strictement positifs.
un+1
(1) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : Ê 1 ; alors la suite (un ) est croissante.
un
un+1
(2) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : É 1 ; alors la suite (un ) est décroissante.
un

Démonstration Ce théorème se déduit du précédent car les termes de la suite étant strictement positifs, on a :
u n+1 u n+1
Ê 1 =⇒ u n+1 Ê u n et É 1 =⇒ u n+1 É u n . ä
un un

N
1
Exercice III.5.2. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
Solution Tous les termes de cette suite sont strictement positifs. Soit n un entier naturel non nul.

1
un+1
= n + 1 = n = n +1−1 = 1− 1 .
un 1 n +1 n +1 n +1
n
un+1
Donc : É 1. La suite (un ) est décroissante. 
un

III.5.2.c Lorsque la suite est définie explicitement, u n = f (n)

T HÉORÈME III.5.3
Soit (un )nÊn0 une suite définie par une relation du type : un = f (n).
(1) Si la fonction f est croissante sur [n0 ; +∞[ ; alors la suite (un ) est croissante.
(2) Si la fonction f est décroissante sur [n0 ; +∞[ ; alors la suite (un ) est décroissante.

Démonstration Ce théorème est une conséquence immédiate de la D ÉFINITION III.5.1ä

N
1
Exercice III.5.3. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
1
Solution On sait que la fonction x 7→ est décroissante sur [1; +∞[ donc la suite (un ) est décroissante. 
x

Remarque La réciproque de ce théorème est fausse, la suite (un ) peut être croissante sans que la fonction f le soit.
x 1
Pour s’en convaincre il suffit de considérer, par exemple, la fonction f : x 7→ + sin(2πx).
2 2π
1
La fonction f n’est pas monotone car sa dérivée, la fonction f ′ : x 7→ + cos(2πx), est strictement positive sur les in-
¸ · 2 ¸ ·
tervalles k −
5
12
;k +
5
12
Z
(k ∈ ) et strictement négative sur les intervalles k +
5
12
;k +
7
12
(k ∈ ) ; et pourtant la Z
n
suite (un ), définie par un = f (n) = , est strictement croissante (voir figure III.3).
2

III.5.2.d Composée d’une suite monotone par une fonction monotone


Le théorème suivant est un cas particulier du théorème ??.
T HÉORÈME III.5.4
Si un est une suite monotone d’éléments d’un intervalle I et si f est une fonction monotone sur I, alors f (un ) est une
suite monotone ; plus précisément, le sens de variation de f (un ) est donné dans le tableau ci-dessous.

f est croissante sur I f est décroissante sur I


(un ) est croissante ( f (un )) est croissante ( f (un )) est décroissante
(un ) est décroissante ( f (un )) est décroissante ( f (un )) est croissante

1
Exemple Considérons la suite (v n )n∈N⋆ de terme général : v n = n 1
.
X
k=1 k

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.6. Suites arithmétiques - suites géométriques 37

8 b

u15 b

7 b

u13 b

6 b

u11 b

5 b

u9 b

4 b

u7 b

3 b

u5 b

2 b

u3 b

1 b

u1 b

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
f
F IGURE III.3 – Suite croissante définie explicitement, sans que le fonction soit croissante.

Xn 1 1
(v n ) est la composée de la suite (un )n∈N⋆ de terme général, un = par la fonction f : x 7→ . (un ) est strictement
k=1 k x
positive (comme somme de nombres strictement positifs) et croissante (∀n ∈ ⋆
N 1 1
, un+1 − un = avec > 0) de plus
n n
la fonction f est décroissante sur ]0; +∞[ ; donc la suite (v n ) est décroissante.

III.5.3 Exercices

III.5.a. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé- finie par : un = n 2 + 4n − 7.
Xn 1
finie par : un = . III.5.d. Étudier le sens de variation de la suite (un )nÊ0 dé-
i=1 n + i n2 + 3
finie par : un = .
III.5.b. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé- n +4
2n III.5.e. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé-
finie par : un = . 1
n! finie par : un = .
III.5.c. Étudier le sens de variation de la suite (un )nÊ0 dé- 1 + n1

III.6 Suites arithmétiques - suites géométriques


III.6.1 Suites arithmétiques
III.6.1.a Définition

D ÉFINITION III.6.1
Une suite arithmétique de raison r est une suite (un )nÊn0 telle que pour tout entier n Ê no : un+1 = un + r .

Remarque Une suite arithmétique est entièrement déterminée par sa raison et son premier terme.

Exemple Pour la suite arithmétique de raison −2 et de premier terme u3 = 5, on a : u4 = 3 ; u5 = 1 ; u6 = −1 . . .

La figure III.4 suggère que pour une suite arithmétique de raison r : u p+4 = u p + 4r .
En posant : n = p + 4 ; il vient : 4 = n − p et un = u p + (n − p)r .
Plus généralement, on a le théorème suivant.

- série S
38 III. Suites numériques
up u p+1 u p+2 u p+3 u p+4
| | | | |
r r r r
F IGURE III.4 – Suite arithmétique.

T HÉORÈME III.6.1
Soit (un )nÊn0 une suite arithmétique de raison r .
Pour tous nombres entiers n et p supérieurs ou égaux à n0 on a :

un = u p + (n − p)r.
Démonstration Procédons par disjonction des cas.
1er cas n = p On a : u p + (n − p)r = u n + 0 × r = u n ; donc le théorème est vérifié.
2e cas n > p On a : u p+1 = u p + r ; u p+2 = u p+1 + r ; u p+3 = u p+2 + r ;. . .
plus généralement, à chaque étape on passe d’un terme au suivant en ajoutant r . On passe de u p à u n en n − p étapes, c’est-à-dire en
ajoutant n − p fois r , d’où : u n = u p + (n − p)r .
3e cas n < p On a : p > n ; donc, d’après le cas précédent (en permutant n et p), il vient : u p = u n + (p − n)r ; d’où : u n = u p + (n − p)r .

Dans les trois cas la formule est vérifiée. ä


Exemple Si (un ) est une suite arithmétique de raison −5 et si u13 = 52 alors : u121 = u13 − 5(121 − 13) = −488.

Lorsque p = n0 , on en déduit le corollaire suivant.


C OROLL AIRE III.6.2
Si (un ) est la suite arithmétique de raison r et de premier terme un0 , alors pour tout nombre entier n (avec n Ê n0 ), on
a:
un = r (n − n0 ) + un0 .
Exemple La suite arithmétique (un ) de raison 3 et de premier terme u2 = −1 est définie par : un = 3(n −2)−1 = 3n −7.

Remarques
1. L’expression obtenue dans le corollaire III.6.2 fournit une définition explicite d’une suite arithmétique.
2. le terme général d’une suite arithmétique est une fonction affine de l’indice dont le coefficient de degré 1 est la
raison.

III.6.1.b Propriétés
Le théorème suivant est une conséquence immédiate de la définition III.6.1.
T HÉORÈME III.6.3
(1) Une suite arithmétique est croissante si, et seulement si, sa raison est positive.
(2) Une suite arithmétique est décroissante si, et seulement si, sa raison est négative.

D ÉFINITION III.6.2
a +b
La moyenne arithmétique de deux nombres réels a et b est le nombre : .
2

T HÉORÈME III.6.4
Si a, b, c sont trois termes consécutifs d’une suite arithmétique, alors b est la moyenne arithmétique de a et c.

Démonstration
 Soit (u n ) la suite arithmétique, r sa raison et k l’indice de b.
 a = u k−1 a +c b −r +b +r
On a : b = u k = u k−1 + r = a + r ; donc : = = b. ä
 2 2
c = u k+1 = u k + r = b + r

III.6.1.c Somme de termes consécutifs


Soit (un )nÊno une suite arithmétique et m et p deux entiers tels que : n0 É m É p.
p
X
On se propose de calculer la somme : S = um + um+1 + · · · + u p = un .
| {z } n=m
p−m+1 termes
½
S= um + (um + r ) + ··· + (um + (p − m)r )
On a donc :
S= (um + (p − m)r ) + (um + (p − m − 1)r ) + ··· + um

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.6. Suites arithmétiques - suites géométriques 39

puis par somme : 2S = (um + um + (p − m)r ) + (um + um + (p − m)r ) + · · · + (um + um + (p − m)r ) ; d’où finalement :

um + u p
um + um+1 + · · · + u p = (p − m + 1) .
2

T HÉORÈME III.6.5
Soit (un )nÊn0 une suite arithmétique et m et p des nombres entiers naturels tels que : n0 É m É p. On a :
p
X um + u p
uk = (p − m + 1)
.
k=m2
On peut retenir cette formule en remarquant qu’une somme de termes consécutifs d’une suite arithmétique s’obtient
en effectuant le produit du nombre de termes par la moyenne des termes extrêmes.
Exercice III.6.1. Calculer la somme des n premiers nombres entiers naturels non nuls.
Solution Les n premiers nombres entiers naturels non nuls sont les n premiers de la suite arithmétique de raison 1
et de premier terme, u1 = 1, donc :
Xn u1 + un 1 + n n(n + 1)
k=n =n = .
k=1 2 2 2

Exercice III.6.2. Calculer la somme des n premiers nombres entiers naturels impairs.
Solution Les n premiers nombres entiers naturels impairs sont les nombres de la forme 2k −1, pour k variant de 1 à n ;
ce sont donc les n premiers termes de la suite arithmétique de raison 2 et de premier terme : u 1 = 1. On a : un = 2n−1. 

III.6.2 Suites géométriques


III.6.2.a Définition

D ÉFINITION III.6.3
Une suite géométrique de raison q est une suite (un )nÊno telle que pour tout entier n Ê no : un+1 = qun .

Exemples Considérons les suites géométriques (un ), (v n ) et (w n ), définies sur N, de raisons respectives 2, −3, 12 et de
premiers termes respectifs 3, 2, −4. Les cinq premiers termes de chaque suite sont représentés dans la tableau III.1.

n 0 1
3 4 2
un 3 6
24 4812
vn 2 −54 162
−6 18
1 1
w n −4 −2 −1 − −
2 4
TABLE III.1 – Cinq premiers termes de suites géométriques (un ), (v n ) et (w n ).

Remarques
1. Lorsque q = 0, la suite est nulle à partir du deuxième terme, elle est donc stationnaire.
2. Lorsque q = 1, la suite est constante.
3. Une suite géométrique est entièrement déterminée par sa raison et son premier terme.
4. Lorsque la raison est strictement négative et le premier terme non nul, la suite est de signe alterné, elle est donc
non monotone (ni croissante ni décroissante).
5. Lorsque la raison est strictement positive, la suite géométrique est du signe de son premier terme.

T HÉORÈME III.6.6
Soit (un )nÊn0 une suite géométrique de raison q.
Pour tous nombres entiers n et p supérieurs ou égaux à n0 on a :

un = u p q n−p .
Démonstration Procédons par disjonction des cas.
1er cas n = p On a : u p q n−p = u p q 0 = u p = u n ; donc le théorème est vérifié.
2e cas n > p On a : u p+1 = u p q ; u p+2 = u p+1 q ; u p+3 = u p+2 q ;. . .
plus généralement, à chaque étape on passe d’un terme au suivant en multipliant par q. On passe de u p à u n en n − p étapes, c’est-à-dire
en multipliant n − p fois par q, d’où : u n = u p q n−p .
3e cas n < p On a : p > n ; donc, d’après le cas précédent (en permutant n et p), il vient : u p = u n q p−n ; d’où : u n = u p q n−p .

- série S
40 III. Suites numériques

Dans les trois cas la formule est vérifiée. ä


1 1
Exemple Si (un ) est une suite géométrique de raison 3 et si u4 = − , alors : u12 = − × 38 = −243.
27 27
Lorsque p = n0 , on déduit du théorème III.6.6 le corollaire suivant.
C OROLL AIRE III.6.7
Si (un ) est la suite géométrique de raison q et de premier terme un0 , alors pour tout nombre entier n (avec n Ê n0 ), on
a:
un = un0 q n−n0 .
Remarques
1. L’expression obtenue dans le corollaire III.6.7 fournit une définition explicite d’une suite géométrique.
2. Lorsque q , 0, une suite géométrique admet une définition explicite de la forme : un = k q n avec k = un0 q −n0 .

Exemples
1
1. La suite géométrique, (un ), de raison 3 et de premier terme u2 = −1 est définie par : un = − × 3n .
9
1 1024
2. La suite géométrique, (v n ), de raison − et de premier terme u3 = 128 est définie par : un = − .
2 (−2)n

III.6.2.b Propriétés

Le théorème suivant est une conséquence immédiate de la définition III.6.3.


T HÉORÈME III.6.8
Soit (un )nÊn0 une suite géométrique de raison q.
Le sens de variation de (un ) est donné dans le tableau ci-dessous.
(un ) q ∈]1; +∞[ q ∈]0; 1[ q ∈] − ∞ ; 0[ q=0 q =1
un0 > 0 croissante décroissante non monotone stationnaire constante
un0 < 0 décroissante croissante non monotone stationnaire constante
un0 = 0 constante

D ÉFINITION III.6.4 p
La moyenne géométrique de deux nombres réels strictement positifs a et b est le nombre : ab.

T HÉORÈME III.6.9
Si a, b, c sont trois termes consécutifs d’une suite géométrique à termes strictement positifs, alors b est la moyenne
géométrique de a et c.

Démonstration Soit (u n ) la suite géométrique, q sa raison et k l’indice de b.


 s
 a = u k−1 p b
La suite est à termes strictement positifs donc : q , 0. On a : b = u k = qu k−1 = qa ; donc : ac = × qb = |b| = b. ä
 q
c = u k+1 = qu k = qb

uo = 8
Représentation graphique d’une suite géométrique 1
q=
Pour représenter graphiquement une suite géomé- 2 ∆:y =x
trique de raison q, on peut tracer les droites d’équa-
tions y = x et y = q x puis utiliser la méthode proposée B0
§III.3.2 page 33. A0
Désignons par h l’homothétie de centre O et de rapport
q. Sur la figure ci-contre, on a pour tout entier naturel
n: D :y = q x
−−→ B1
OB n+1 = un+2~ı + un+2~ = q(un+1~ı + un+1~)
−−→ −−→ A1
c’est-à-dire : OB n+1 = q OBn .
Donc Bn+1 est l’image de Bn par h. B2
On démontre de même que An+1 est l’image de An par ~ A2
h.

~ı u3 u2 u1 u0
O

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.6. Suites arithmétiques - suites géométriques 41

III.6.2.c Somme de termes consécutifs


Soit (un )nÊno une suite géométrique de raison q (avec q , 1) et m et p deux entiers tels que : n0 É m É p.
p
X
On se propose de calculer la somme : S = um + um+1 + · · · + u p = un .
| {z } n=m
p−m+1 termes
½ 2
S= um +qum +q um +··· +um q p−m
On a donc :
qS = qum +q 2 um +··· +um q p−m +um q p−m+1

puis par différence : q S − S = um q p−m+1 − um ; d’où finalement :


um − u p+1
um + um+1 + · · · + u p =
1−q

On peut retenir cette formule en remarquant qu’une somme de termes consécutifs d’une suite géométrique s’obtient
premier terme − suivant du dernier
en effectuant le quotient : .
1 − raison
1 − q n+1
Remarque En particulier on a, pour tout entier naturel non nul n : 1 + q + · · · + q n = .
1−q

Exercice III.6.3. Démontrer que pour tout x ∈ [0;1[ et tout n ∈ N ⋆


; on a : 1 + x + ··· + x n É
1
1−x
Solution 1 + x + · · · + x n est la somme des n + 1 premiers termes de la suite géométrique de premier terme 1 et de
raison x , donc :
1 − x n+1
1 + x + · · · + xn = .
1−x
Or 1 − x est strictement positif et : 1 − x n+1 É 1 (car x est positif) ; donc par quotient :

1 − x n+1 1
É ;
1−x 1−x
c’est-à-dire :
1
1 + x + · · · + xn É .
1−x

C OROLL AIRE III.6.10
Pour tous nombres réels a, b et pour tout entier naturel non nul n, on a :
¡ ¢
a n − b n = (a − b) a n−1 + a n−2 b + a n−3 b 2 + · · · + ab n−2 + b n−1

Démonstration Pour a = 0, l’égalité devient : −b n = −b × b n−1 ; qui est vraie.


Pour a = b, l’égalité devient : 0 = 0 × na n−1 ; qui est vraie.
b
Lorsque a , 0 et a , b, le second facteur du second membre de l’égalité est la somme des termes consécutifs d’un suite géométrique de raison ,
a
on en déduit que :
n
a n−1 − ba an − bn
a n−1 + a n−2 b + a n−3 b 2 + ··· + ab n−2 + b n−1 = = .
1 − ab b−a
En multipliant les membres extrêmes par b − a, on en déduit l’identité désirée. ä
Remarques
1. Lorsque n = 2, on retrouve l’identité II.3 et lorsque n = 3, on retrouve l’identité II.6.
2. Lorsque n est impaire, en remplaçant b par −b , on obtient :
¡ ¢
a n + b n = (a + b) a n−1 − a n−2 b + a n−3 b 2 − · · · + ab n−2 − b n−1
Lorsque n = 3, on retrouve l’identité II.7.

III.6.3 Exercices résolus


III.6.3.a Suite arithmético-géométrique
(
u 0 = −2
Exercice III.6.4. On considère la suite (u n )n∈ N définie par : 1
u n+1 = − u n + 3
.
2
1. Déterminer un réel a tel que la suite (v n )n∈ N définie par : v n = u n − a ; soit géométrique.

- série S
42 III. Suites numériques

2. Exprimer explicitement le terme général de la suite (v n ) ; en déduire celui de la suite (u n ).


Solution Pour se faire une idée, entreprenons une étude graphique.

∆:y =x
On trace les droites D et ∆ d’équations respectives : A0
1 B0
y = − x + 3 et y = x .
2
Les coordonnées du point Ω(2; 2) vérifient les équations de D et ∆,
1
donc Ω est le point d’intersection de ces deux droites sécantes. D :y = − x + 3
2 A2 B2
Il semble sur le graphique (on pourrait aisément le démontrer géo- Ω
métriquement) qu’une homothétie h, de centre Ω, transforme (pour 2
−−→
tout n ) An en An+1 . Ce qui suggère une relation du type : ΩA n+1 =
−−→ B1 A1
k ΩA n .
−−→ −−→ ~
Or les vecteurs ΩA n+1 et ΩA n ont respectivement pour abscisses
un+1 − 2 et un − 2.
u0 u2 2 u3 u1
O ~ı
On aurait donc : un+1 − 2 = k(un − 2).
Ces observations graphiques nous conduisent à examiner si pour a = 2, la suite (v n ) est géométrique.
N 1 1 1 1
Pour tout n ∈ , on a : v n+1 = un+1 − 2 = − un + 3 − 2 = − un + 1 = − (un − 2) = − v n .
2 2 2 2
1
Donc, pour a = 2, la suite (v n ) est la suite géométrique de raison − et de premier terme v 0 = −4.
µ ¶ 2
1 n
Par conséquent la suite (v n ) est définie par : v n = −4 − .
2
N
De plus, pour tout n ∈ , on a : un = v n + 2µ; ¶
1 n
donc la suite (un ) est définie par : un = −4 − + 2. 
2
M
M
Pour deviner le comportement d’une suite, une étude graphique (lorsqu’elle est envisageable) est souvent fructueuse.

M
M
Pour démontrer qu’une suite (v n ) est géométrique, on peut exprimer v n+1 en fonction de v n de façon à exhiber une relation du type :
v n+1 = q v n .

III.7 Limites de suites


Soit a un réel et r un réel strictement positif. On appelle intervalle ouvert de centre a et de rayon r l’intervalle ou-
vert ]a −r, a +r [. Cet intervalle sera noté Ia,r . Ia,r est l’ensemble des réels dont la distance à a est strictement inférieure
à r . Pour tout réel x on a donc :
a −r a a +r
x ∈ Ia,r ⇐⇒ |x − a| < r. |
r r

III.7.1 Limite finie, limite infinie

III.7.1.a Définitions

D ÉFINITION III.7.1
Dire qu’un réel ℓ est la limite d’une suite (un ) signifie que tout intervalle ouvert de centre ℓ contient tous les termes de
la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors :

lim un = ℓ.
n→+∞

1
Exemple Démontrons que la suite (un )n∈N⋆ définie par : un = p ; a pour limite 0.
n
Soit ] − r ; r [ (avec r > 0) un intervalle ouvert centré en 0.
Cherchons un entier N tel que pour tout naturel n Ê N, on ait : un ∈] − r ; r [ ; c’est-à-dire : −r < un < r .
1
Il suffit de prendre un entier N tel que : N > 2 .
r
1 p
En effet, pour tout entier naturel n Ê N, on a alors : n Ê N > 2 ; la fonction x 7→ x est strictement croissante sur
r
R+⋆ ,
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
III.7. Limites de suites 43

on en déduit que :
p 1
n>
r
1
; la fonction x 7→ est strictement décroissante sur
x
R+⋆, on en déduit que : r < 0 < p1n < r .
D’où : un ∈] − r ; r [ ; dès que : n Ê N.
Donc la suite (un ) a pour limite 0.

La définition III.7.1 signifie que les termes de la suite sont à une distance aussi petite qu’on le souhaite dès que les
indices sont suffisamment grands. On a donc une accumulation des termes de la suite (un ) autour de ℓ.
tous les termes à partir
d’un certain indice
z }| {
× |××× ×× × × × ×× × × ×
u0 ··· u6 u5 u4 u3 u2 u1

D’après la définition III.7.1, pour démontrer qu’une suite (un ) a pour limite ℓ, il suffit de démontrer que pour tout
r > 0, il existe un entier N tel que si n > N, alors |un − ℓ| < r .
D ÉFINITIONS III.7.2
(1) Dire q’une suite (un ) a pour limite +∞ signifie que tout intervalle ouvert du type ]A ; +∞[ contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors : lim un = +∞
n→+∞
(2) Dire q’une suite (un ) a pour limite −∞ signifie que tout intervalle ouvert du type ] − ∞ ; A[ contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors : lim un = −∞
n→+∞

p
Exemple Démontrons que la suite (un )n∈N définie par : un = n ; a pour limite +∞.
Soit A un un nombre réel.
Cherchons un entier N tel que pour tout naturel n Ê N, on ait : un ∈]A ; ∞[ ; c’est-à-dire : A < un .
Il suffit de prendre un entier N tel que : N > A2 .
En effet, pour tout entier
p naturel n Ê N, on a alors :p
p
n Ê N > A2 ; la fonction x 7→ x est strictement croissante sur R+ ,
on en déduit que : n > |A| ; d’où par transitivité : n > A. D’où : un ∈]A ; ∞[ ; dès que : n Ê N.
Donc la suite (un ) a pour limite +∞.

Remarques
1. Une suite qui a une limite finie est dite convergente.
2. Une suite qui n’a pas de limite ou dont la limite n’est pas finie est dite divergente.
3. Dans les définitions de limites de suites, on peut remplacer l’expression « à partir d’un certain indice » par « sauf
un nombre fini d’entre eux ».
4. Si une suite converge vers un nombre ℓ, alors tout intervalle ouvert contenant ℓ contient tous les termes de la suite
à partir d’un certain indice. En effet : tout intervalle ouvert contenant ℓ inclut un intervalle ouvert de centre ℓ.
5. Dans la définition III.7.1 on pourrait donc remplacer « de centre ℓ » par « contenant ℓ ».

T HÉORÈME III.7.1
Toute suite convergente est bornée.

Démonstration Soit (u n )nÊn 0 une suite convergente et ℓ sa limite. (u n ) converge ver ℓ, il existe donc un entier naturel N tel que pour tout entier
© ª © ª
n Ê N : |u n − ℓ| < 1. Posons alors : M = max u n 0 ,u n 0 +1 ,··· ,u N−1 ,u N ,ℓ + 1 et m = min u n 0 ,u n 0 +1 ,··· ,u N−1 ,u N ,ℓ − 1 .
La suite (u n ) est majorée par M et minorée par m, elle est donc bornée. ä

T HÉORÈME III.7.2 U NICITÉ DE L A LIMITE


Une suite ne peut pas avoir plusieurs limites.
ℓ + ℓ′
Démonstration ′ ′
ℓ −r ℓ 2 ℓ ℓ+r
| | | | |
r r r r

Soit (u n )nÊn 0 une suite. Nous démontrerons ici que (u n ) ne peut pas avoir deux limites finies distinctes. Les autres cas se démontrent de la même
façon. ¯ ′ ¯
¯ ℓ − ℓ¯

Si la suite (u n ) avait deux limites distinctes ℓ et ℓ en posant : r = (r est la demi-distance entre ℓ et ℓ′ ) les intervalles ]ℓ−r ;ℓ+r [ et ]ℓ′ −r ;ℓ′ +r [
2
seraient disjoints. La suite (u n ) aurait pour limite ℓ, donc à partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite (u n ) seraient dans ]ℓ − r ;ℓ + r [,
elle aurait de même pour limite ℓ′ , donc à partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (u n ) seraient dans ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ ; en posant :
© ª
N′′ = max N ;N′ ; à partir de l’indice N′′ tous les termes de la suite (u n ) seraient à la fois éléments de ]ℓ − r ;ℓ + r [ et de ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [, donc de leur
intersection, c’est-à-dire de l’ensemble vide ; ce qui est impossible.
La suite (u n ) ne peut donc pas avoir deux limites finies distinctes. ä
Le théorème suivant est une conséquence immédiate des définitions de la limite d’une suite et d’une fonction.

- série S
44 III. Suites numériques

T HÉORÈME III.7.3
Soit (un )nÊn0 une suite définie explicitement par une relation du type : un = f (n).
x→+∞
R
Si lim f (x) = L avec L ∈ ∪ {−∞, +∞}, alors : lim un = L
n→+∞

Remarques
1. La réciproque de ce théorème est fausse.
2. Ce théorème n’est pas applicable dans le cas d’une suite définie par récurrence.

III.7.2 Théorèmes de comparaisons

T HÉORÈME III.7.4 T HÉORÈME DES GENDARMES 1 RE FORME


Soit (un )nÊn0 , (v n )nÊn0 et (w n )nÊn0 trois suites.
Si (v n ) et (w n ) convergent vers une même limite ℓ et si pour tout entier n Ê n0 :

v n É un É w n ;

alors (un ) converge vers ℓ.

Démonstration Soit r un réel strictement positif. il suffit donc de prouver qu’à partir d’un certain indice tous les termes de la suite sont dans
l’intervalle ouvert, Iℓ,r de centre ℓ et de rayon r .
La suite (v n ) converge vers ℓ, donc à partir d’un certain indice, Nv , sont dans Iℓ,r .
La suite (w n ) converge
© versª ℓ, donc à partir d’un certain indice, Nw , sont dans Iℓ,r .
Posons : N = max Nv ;Nw . Pour tout entier n Ê N, on a : ℓ − r < v n É u n É w n < ℓ + r .
Donc la suite (u n ) converge vers ℓ. ä
1 + (−1)n
Exercice III.7.1. N
Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n =
( n
.

2 si n est pair
Solution Pour tout entier n > 0, on a : 1 + (−1)n = ; d’où : 0 É 1 + (−1)n É 2.
0 si n est impair
2
Pour tout entier n > 0, en divisant membre à membre par n , il vient : 0 É un É .
n
1 2
Or on sait que : lim = 0 ; donc par produit par 2 : lim =0;
n
n→+∞ n→+∞ n
d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que : lim un = 0. 
n→+∞

Remarques
1. Le théorème III.7.4 reste vrai même si la condition v n É un É w n n’est pas vérifiée pour tout n , mais seulement à
partir d’un certain indice.
2. Plus généralement, tous les théorème de ce paragraphe reste vrai même si leur condition d’inégalité n’est pas vé-
rifiée pour tout n , mais seulement à partir d’un certain indice.

C OROLL AIRE III.7.5 T HÉORÈME DES GENDARMES 2 E FORME


Soit (un )nÊn0 une suite.
S’il existe une suite positive (dn )nÊn0 et un réel ℓ tels que pour tout entier n Ê n0 :

|un − ℓ| É dn ;

alors (un ) converge vers ℓ.

DémonstrationIl suffit d’appliquer le théorème III.7.4 avec les suites (v n )nÊn 0 et (w n )nÊn 0 de termes généraux : v n = ℓ − d n et w n = ℓ + d n . ä
(−1)n
Exercice III.7.2. N
Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = 1 +
n
.
1
Solution Pour tout entier n > 0, on a : |un − 1| É .
n
1
Or on sait que : lim = 0 ; d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que : lim un = 1. 
n→+∞ n n→+∞

T HÉORÈME III.7.6
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites.
(1) Si : lim v n = +∞ et si pour tout entier n Ê n0 : v n É un , alors : lim un = +∞.
n→+∞ n→+∞
(2) Si : lim v n = −∞ et si pour tout entier n Ê n0 : v n Ê un , alors : lim un = −∞.
n→+∞ n→+∞

Démonstration Pour démontrer ce théorème, il suffit de s’assurer que dans les deux cas la suite (u n ) vérifie les conditions de la définition III.7.2.
(1) Soit ]A ;+∞[ un intervalle. La suite v n tend vers +∞, donc à partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite (v n ) sont dans l’intervalle
]A ;+∞[. Ainsi, pour tout nombre entier n supérieur ou égal à N, u n Ê v n Ê A ; c’est-à-dire : v n ∈]A ;+∞[. La suite u n diverge vers +∞.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.7. Limites de suites 45

(2) se démontre de la même façon. ä


(−1)n
Exercice III.7.3. Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ N⋆ définie par : u n = n +
n
.
Solution Pour tout entier n > 0, on a : un Ê n − 1.
Or on sait que : lim (n − 1) = +∞ ; par comparaison, on en déduit que : lim un = +∞. 
n→+∞ n→+∞

T HÉORÈME III.7.7
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives.
Si pour tout entier n Ê n0 : un É v n alors ℓ É ℓ′
ℓ + ℓ′
′ ′
Démonstration ℓ −r ℓ 2 ℓ ℓ+r
| | | | |

r r r r
ℓ−ℓ
Supposons que : ℓ > ℓ′ ; posons alors : r = (r est la demi-distance entre ℓ et ℓ′ ).
2
ℓ + ℓ′
On a donc : ℓ′ + r = = ℓ − r . Les intervalles ]ℓ − r ;ℓ + r [ et ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ sont donc disjoints. À partir d’un certain indice N, tous les termes
2
de la suite (u n ) sont dans ]ℓ − r ;ℓ + r [ et à partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (v n ) seraient dans ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ ; en posant :
© ª ℓ + ℓ′
N′′ = max N ;N′ ; à partir de l’indice N′′ on a : ℓ′ − r < v n < < u n < ℓ + r ; ce qui contredit : u n É v n .
2
Donc : ℓ É ℓ′ . ä
Remarques
1. En particulier, si M est majorant de (un ), alors : ℓ É M.
2. Si M est minorant de (un ), alors : m É ℓ.
3. Le théorème III.7.7 devient faux si on remplace les inégalités larges par des inégalités strictes. Pour s’en convaincre
1 1
il suffit d’étudier les cas des suites de termes généraux : un = et v n = −
n n

III.7.2.a Suites de références

T HÉORÈME III.7.8
1 1 1 1
Les suites (un )n∈N⋆ , (v n )n∈N⋆ , (w n )n∈N⋆ , (tn )n∈N⋆ , définies par : un = ; v n = 2 ; w n = 3 ; tn = p ;
n n n n
ont pour limite 0.

1
Démonstration Soit ] − r ;r [ un intervalle contenant 0 et N un entier strictement plus grand que 2 .
r
Pour tout entier n ÊN, on a :
1
⋄ w n É v n É u n É t n , car : 0 < É 1 ;
n
1 p 1 p 1 1
⋄ n > 2 ; donc : n > (car x 7→ x est strictement croissante) ; d’où : p < r (car x 7→ est strictement décroissante sur ]0;+∞[) ;
r r n x
c’est-à-dire : t n < r ;
⋄ donc finalement : −r < 0 < w n É v n É u n É t n < r .
Pour tout r > 0, il existe un indice N à partir duquel tous les termes des suites considérées sont dans l’intervalle ] − r ;r [, elles convergent donc vers
0. ä
T HÉORÈME III.7.9 p
N N N N
Les suites (un )n∈ , (v n )n∈ , (w n )n∈ , (tn )n∈ , définies par : un = n ; v n = n 2 ; w n = n 3 ; tn = n ;
ont pour limite +∞.

Démonstration Soit A un réel et N un entier strictement plus grand que A2 et que 1.


Pour tout entier n ÊN, on a :
w n , car : 1 < n ;
⋄ tn É un É v n É p p
⋄ n > A2 ; donc : n > |A| Ê A (car x 7→ x est strictement croissante) ; c’est-à-dire : A < t n ;
⋄ donc finalement : A < t n É u n É v n É w n .
Pour tout réel A, il existe un indice N à partir duquel tous les termes des suites considérées sont dans l’intervalle ]A ;+∞[, elles divergent donc vers
+∞. ä

Remarque Les théorèmes III.7.8 et III.7.9 peuvent également se déduire du théorème III.7.3.

III.7.3 Calcul algébrique de limites


III.7.3.a Somme de deux suites convergentes
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives.
Démontrons que la suite de terme général un + v n converge vers ℓ + ℓ′ .

- série S
46 III. Suites numériques

Soit r > 0.
La suite (un ) converge vers ℓ, il existe donc un entier N tel que pour tout entier n Ê N :
r
|un − ℓ| < .
2

La suite (v n ) converge vers ℓ′ , il existe donc un entier N’ tel que pour tout entier n Ê N′ :

¯v n − ℓ′ ¯ < r .
¯ ¯
2
© ª
Posons : N′′ = max N ; N′ . En utilisant l’inégalité triangulaire, on a pour tout entier n Ê N′′ :
¯ ¯ ¯ ¯
¯(un + v n ) − (ℓ + ℓ′ )¯ É |un − ℓ| + ¯ v n − ℓ′ ¯ < r

Donc la suite de terme général un + v n converge vers ℓ + ℓ′ .


En particulier, pour tout réel k, la suite de terme général un + k converge vers ℓ + k.

III.7.3.b Produit de deux suites convergentes


Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives.
Démontrons que la suite de terme général un × v n converge vers ℓ × ℓ′ .
Les suites (un ) et (v n ) sont convergentes donc, d’après le théorème III.7.1 elle sont bornées. En appliquant le théorème
III.1.1 on en déduit l’existence des nombres réels M et M′ tels que pour tout entier n Ê n0 : |un | É M et|v n | É M′ .
Soit r > 0.
La suite (un ) converge vers ℓ, il existe donc un entier N tel que pour tout entier n Ê N :
r
|un − ℓ| < .
2M′

La suite (v n ) converge vers ℓ′ , il existe donc un entier N’ tel que pour tout entier n Ê N′ :

¯ v n − ℓ′ ¯ < r .
¯ ¯
2M
© ª
Posons : N′′ = max N ; N′ . En utilisant l’inégalité triangulaire, on a pour tout entier n Ê N′′ :

¯(un × v n ) − (ℓ × ℓ′ )¯ É ¯un (v n − ℓ′ ) + ℓ′ (un − ℓ)¯ É |un | × ¯v n − ℓ′ ¯ + ¯ℓ′ ¯ × |un − ℓ| É |un | × r + ¯ℓ′ ¯ × r


¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
2M 2M′
D’où :

¯(un × v n ) − (ℓ × ℓ′ )¯ É |un | × r + ℓ × r
¯ ¯
M 2 M′ 2
|un | ℓ′
Or, par définition des nombres M et M′ et d’après la remarque consécutive au T HÉORÈME III.7.7, É 1 et ′ É 1.
M M
r
Donc par somme et par produit par qui est positif :
2

¯(un × v n ) − (ℓ × ℓ′ )¯ É |un | × r + ℓ × r É r.
¯ ¯
M 2 M′ 2
Pour tout r > 0 il existe un indice à partir duquel tous les termes de la suite (un × v n ) sont dans l’intervalle de centre
ℓℓ′ et de rayon r .
Donc la suite de terme général un × v n converge vers ℓ × ℓ′ .
En particulier, pour tout réel k, la suite de terme général kun converge vers kℓ.

III.7.3.c Inverse d’une suite convergente


Soit (un )nÊn0 une suite convergeant vers une limite non-nulle ℓ.
1 1
Démontrons que la suite de terme général converge vers .
un ℓ
3ℓ ℓ
2 ℓ 2 0
| |
|ℓ| |ℓ| |ℓ|
2 2 2
F IGURE III.5 –

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.7. Limites de suites 47

ℓ 3ℓ
À partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite sont compris entre et .
2 2
|ℓ|
On a alors : |un | Ê ; d’où :
2
1 2
É .
|un | |ℓ|
À partir de l’indice N, on a donc : ¯ ¯
¯ 1 1 ¯¯ |un − ℓ| 2
¯
¯u − ¯ É É 2 |un − ℓ| .
n ℓ |un | |ℓ| ℓ
Soit r > 0. À partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (un ) sont dans l’intervalle de centre ℓ et de rayon
ℓ2 ℓ2 2
r , on a alors : |un − ℓ| É r . D’où, par produit par 2 :
2 2 ℓ
2
|un − ℓ| É r.
ℓ2
© ª
Posons : N′′ = max N, N′ . À partir de l’indice N′′ , on a donc :
¯ ¯
¯ 1 1 ¯¯
¯
¯u − É r.
n ℓ¯
µ ¶
1 1
Pour tout r > 0, à partir d’un certain indice tous les termes de la suite sont dans l’interlvalle de centre et de
µ ¶ u n ℓ
1 1
rayon r , donc la suite converge vers .
un ℓ

III.7.3.d Quotient de deux suites convergentes


Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives (avec ℓ′ , 0).
un ℓ
Démontrons que la suite de terme général converge vers ′ .
vn ℓ
1 1
D’après III.7.3.c, la suite de terme général converge vers .
un ℓ
un ℓ
Donc daprès III.7.3.b, la suite de terme général converge vers ′ .
vn ℓ

III.7.3.e Cas général


Plus généralement nous admettons les résultats suivants concernant la limite de la somme, du produit ou du quo-
tient de deux suites, ils se démontrent en utilisant des techniques semblables à celles utilisée ci-dessus. Le symbole
« fi » signifie : forme indéterminée ; cela signifie que lers règles usuelles liant les opérations et le calcul de limites ne
permettent pas de déterminer la limite éventuelle dans la configuration étudiée.

Limite de la somme de deux suites

lim un ℓ +∞ −∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞
′ ′ ′
lim v n ℓ ℓ ℓ +∞ −∞ −∞
n→+∞

lim (un + v n ) ℓ+ℓ +∞ −∞ +∞ −∞ fi
n→+∞

Limite du produit de deux suites

lim un ℓ +∞ −∞ +∞ ou − ∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞
′ ′ ′ ′ ′
lim v n ℓ ℓ (ℓ , 0) ℓ (ℓ , 0) 0 +∞ −∞ −∞
n→+∞ ( (
′ ′
+∞ , si ℓ > 0 −∞ , si ℓ > 0
lim (un v n ) ℓℓ′ ′ fi +∞ +∞ −∞
n→+∞ −∞ , si ℓ < 0 +∞ , si ℓ′ < 0

Limite de l’inverse d’une suite


1
On suppose ici que la suite de terme général est bien définie.
vn
lim un ℓ (ℓ , 0) +∞ −∞ 0
n→+∞ (
1 1 +∞ , si (un )est strictement positive à partir d’un certain indice
lim 0 0
n→+∞ un ℓ −∞ , si (un )est strictement négative à partir d’un certain indice

- série S
48 III. Suites numériques

Limite du quotient de deux suites


un
On suppose ici que la suite de terme général est bien définie.
vn
un
Pour calculer la limite de la suite de terme général , il suffit de remarquer que pour tout nombre entier, n, ou elle
vn
un 1
est définie : = un × .
vn vn
Le résultat désiré se déduit alors des considérations sur les limites de somme et d’inverse de suites.

III.7.4 Limites de suites géométriques

L EMME III.7.10
Soit λ un réel strictement positif.
(1) Si λ > 1 alors : lim λn = +∞.
n→+∞
(2) Si λ < 1 alors : lim λn = 0.
n→+∞

Démonstration Démontrons (1) .


Posons : x = λ − 1. On a : x > 0 ; donc, d’après l’inégalité de Bernoulli (voir exercice résolu ?? page ??), pour tout nombre entier supérieur à 2 :
(1 + x)n > 1 + nx ; c’est-à-dire : λn > n(λ − 1) + 1.
Or, d’après le théorème III.7.3 : lim (n(λ − 1) + 1) = +∞ ; donc par comparaison (théorème III.7.6) : lim λn = +∞.
n→+∞ n→+∞
Démontrons (2) .
1 1
Soit λ ∈]0;1[. Posons : λ′ = . On a : λ′ > 1 ; donc d’après (1) : lim λ′n = +∞ ; d’où, par passage à l’inverse : lim = 0 c’est-à-dire :
λ n→+∞ n→+∞ λ′n
lim λn = 0. ä
n→+∞
T HÉORÈME III.7.11
Soit (un ) une suite géométrique de raison q et de premier terme a. La limite de (un ) est donnée par le tableau suivant.
¯ ¯
q É −1 ¯q ¯ < 1 q =1 1<q
a>0 pas de limite a +∞
a=0 0
a<0 pas de limite a −∞

Démonstration
1er cas : a = 0 ou q = 1 Le résultat est immédiat car la suite est constante.
2e cas : a > 0 et q , 1
¯ ¯
si ¯q ¯ < 1 On a vu (§ III.7.1.a) qu’il suffit de démontrer que : lim |u n − 0| = 0.
¯ ¯n n→+∞ ¯ ¯n
Or pour tout indice n : |u n − 0| = a ¯q ¯ ; de plus, d’après le lemme III.7.10 : lim ¯q ¯ =, donc par produit : lim |u n | = 0.
n→+∞ n→+∞
si 1 < q On a : lim |u n | = +∞ or (u n ) est une suite à termes positifs, donc : lim u n = +∞.
n→+∞ n→+∞
si q É −1 On a : lim |u n | = +∞ ou lim |u n | = 1 ; or les termes u n changent de signe avec la parité de n, donc (u n ) n’a pas de limite.
n→+∞ n→+∞
3e cas : a < 0 et q , 1 On déduit les résultats désirés des résultats obtenus au cas précédent en multipliant par −1.

III.7.5 Exercices

III.7.a. Étudier la limite de la suite (un )n∈N⋆ définie par : III.7.f. Donner un exemple de suite non majorée qui ne
n −3 diverge pas vers +∞.
un = .
n +3 III.7.g. Donner deux suites (un )n∈N et (v n )n∈N telles que :
III.7.b. Étudier la limite de la suite (un )n∈N⋆ définie par : lim un = +∞ , lim v n = −∞ et
n2 − 3 n→+∞ n→+∞
un = . a. lim (un + v n ) = 0.
n +3 n→+∞
III.7.c. Donner un contre exemple illustrant la remarque b. lim (un + v n ) = +∞.
n→+∞
1 succédant au théorème III.7.3.
c. lim (un + v n ) = −∞.
III.7.d. Donner un exemple de suite divergente et bornée. n→+∞
d. lim (un + v n ) = π.
n→+∞
III.7.e. Donner un exemple de suite dont la limite est +∞ e. (un + v n ) n’a pas de limite.
et qui n’est pas croissante à partir d’un certain indice. III.7.h. Donner deux suites (un )n∈N et (v n )n∈N telles que :

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.8. Suites monotones bornées 49

lim un = +∞ , lim v n = 0 et c. lim (un v n ) = −∞.


n→+∞ n→+∞ n→+∞
a. lim (un v n ) = 0. d. lim (un v n ) = π.
n→+∞ n→+∞
b. lim (un v n ) = +∞. e. (un v n ) n’a pas de limite.
n→+∞

III.8 Suites monotones bornées


III.8.1 Théorème de convergence d’une suite monotone

T HÉORÈME III.8.1
(1) Toute suite croissante et majorée est convergente et sa limite est sa borne supérieure.
(2) Toute suite décroissante et minorée est convergente et sa limite est sa borne inférieure.

Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et majorée. La suite (u n ) est majorée, d’après le théorème III.1.2, il a donc une borne supérieure ℓ.
On veut donc démontrer que (u n ) converge vers ℓ.
Pour tout entier n Ê n 0 , on a : u n É ℓ.
Soit r un réel strictement positif, démontrons qu’à partir d’un certain indice tous les termes de la suite (u n ) vérifie : ℓ − r < u n < ℓ + r .
ℓ est le plus petit des majorants et : ℓ − r < ℓ ; donc ℓ − r n’est pas un majorant, on en déduit qu’il existe un indice N tel que : ℓ − r < u N .
Mais la suite (u n ) est croissante et majorée par ℓ, donc pour tout entier n Ê N : ℓ − r < u N É u n É ℓ < ℓ + r .
Donc la suite (u n ) converge vers ℓ.
On démontre (2) de la même façon. ä
Ce théorème s’applique dans le cas d’une suite monotone dont on connaît un majorant M (dans le cas où la suite est
croissante) ou un minorant m (dans le cas où la suite est décroissante) mais dont on ne sait pas calculer algébrique-
ment la limite.
On obtient ainsi l’existence d’une limite mais on ne connaît pas sa valeur. On a toutefois une information partielle sur
la localisation de la limite : un0 É ℓ É M ou m É ℓ É un0 .
Nous verrons ultérieurement des méthodes permettant d’exploiter ces informations pour déterminer la limite.

Remarque Dans le théorème III.8.1, si la suite n’est monotone qu’à partir d’un certain indice, elle reste encore conver-
gente.
Exercice III.8.1. On considère la suite (u n )n∈ N définie par :
1 Xn 1
un = + .
n! k =0 k!

1. Calculer les cinq premiers termes de la suite.


2. Démontrer que la suite (u n ) est décroissante à partir de l’indice 1.
3. Justifier que (u n ) est convergente et préciser un intervalle dans le quel se trouve sa limite.
Solution
1 1
1. u0 = + = 2
0! 0!
1 1 1
u1 = + + = 3
1! 0! 1!
1 1 1 1
u2 = + + + = 3
2! 0! 1! 2!
1 1 1 1 1 17
u3 = + + + + = = 2, 83333· · ·
3! 0! 1! 2! 3! 6
1 1 1 1 1 1 11
u4 = + + + + + = = 2, 75
4! 0! 1! 2! 3! 4! 4
1 1 1 2 n +1 n −1
2. Soit n un entier tel que : n Ê 1. On a : un+1 − un = + − = − =− .
(n + 1)! (n + 1)! n! (n + 1)! (n + 1)! (n + 1)!
n −1
On a : − É 0 dès que n Ê 1 ; donc la suite (un ) est donc décroissante à partir de l’indice 1.
(n + 1)!
3. Les termes de la suite sont des sommes de nombres positifs, 0 est donc un minorant de la suite. La suite (un ) est
décroissante à partir de l’indice 1 et minorée par 0, elle est donc convergente et sa limite vérifie : 0 É ℓ.
Le plus grand des termes de la suite est u1 , c’est-à-dire 3, donc : ℓ É 3, d’où :

ℓ ∈ [0; 3].


C OROLL AIRE III.8.2 T HÉORÈME DE DIVERGENCE D ’ UNE SUITE MONOTONE
(1) Toute suite croissante et non convergente diverge vers +∞.
(2) Toute suite décroissante et non convergente diverge vers −∞.

- série S
50 III. Suites numériques

Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et non convergente.
Il suffit de démontrer que pour tout réel A, les termes de la suite sont tous plus grand que A à partir d’un certain indice.
D’après le théorème III.8.1, si (u n ) était majorée elle serait convergente, mais ce n’est pas le cas donc elle n’est pas majorée.
Soit A un nombre réel ; A n’est pas un majorant de la suite, il existe donc un indice N tel que : u N > A. La suite est croissante, donc pour tout entier
n > N : u n > A. la suite (u n ) diverge donc vers +∞.
On démontre (2) de la même façon. ä
C OROLL AIRE III.8.3
(1) Toute suite croissante et convergente a pour borne supérieure sa limite.
(2) Toute suite décroissante et convergente a pour borne inférieure sa limite.

Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et convergente. D’après le théorème III.7.1 (u n ) est bornée et le résultat se déduit alors des théorèmes
III.8.1 et III.7.2.
On démontre (2) de la même façon. ä

III.8.2 Suites adjacentes

D ÉFINITION III.8.1
Deux suites (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 sont dites adjacentes lorsqu’elles vérifient les trois propriétés suivantes.
(1) L’une est croissante.
(2) L’autre¡ est décroissante.
¢
(3) lim v n − un = 0.
n→+∞

T HÉORÈME III.8.4
Deux suites adjacentes sont convergentes et ont la même limite.

Démonstration
Soit (u n )nÊn 0 et (v n )nÊn 0 deux suites adjacentes. Quitte à les intervertir on peut supposer que (u n ) est croissante et (v n ) est décroissante.
Considérons la suite (w n ) définie par : w n = v n − u n ; pour tout entier n Ê n 0 on a :
¡ ¢ ¡ ¢
w n+1 − w n = (v n+1 − u n+1 ) − (v n − u n ) = v n+1 − v n − u n+1 − u n ;
| {z } | {z }
négatif positif

donc la suite (w n ) est décroissante, de plus elle converge vers 0 donc d’après le corollaire III.8.3 la suite (w n ) est positive ; la monotonie des suites
(u n ) et (v n ) nous permet alors d’en déduire que pour tout entier n Ê n 0 :

un0 É un É v n É v n0 .

La suite (u n ) est croissante et majorée par v n 0 elle est donc convergente, désignons par ℓ sa limite.
La suite (v n ) est décroissante et minorée par u n 0 elle est donc convergente, désignons par ℓ′ sa limite.
¡ ¢
On a : ℓ′ − ℓ = lim v n − lim u n = lim v n − u n = 0 ; les suites (u n ) et (v n ) convergent donc vers la même limite. ä
n→+∞ n→+∞ n→+∞

III.8.3 Exercices résolus


2
Exercice III.8.2. 1. Étudier le sens de variation de la fonction f : x 7→ 3 − .
x
2. On considère la suite (u n )n∈ N définie par, u 0 = 3, et pour tout nombre entier naturel, n : u n+1 = f (u n ).
a. Démontrer que tous les termes de la suite (u n ) sont éléments de l’intervalle [1,3].
b. Étudier le sens de variation de la suite (u n ).
3. Étudier la convergence de la suite (u n ).
Solution 1. L’ensemble de définition de f est : ⋆ . R
f est une fonction rationnelle, elle est donc dérivable sur son ensemble de définition et sa dérivée est la fonction, f ′ ,
définie par :
2
f ′ (x) = 2 .
x
Un carré est toujours positif, donc : f ′ > 0 sur R⋆ .
La fonction f est strictement croissante sur ]−∞ ;0[ et sur ]0 ;+∞[.

2. a. Raisonnons par récurrence. Pour tout nombre entier naturel, n , désignons par Pn la proposition : « 1 É un É 3 ».
On a : u0 = 3 ; donc P0 est vraie.

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III.9. Exercices 51

Soit n un nombre entier naturel pour lequel Pn est vraie. Démontrons Pn+1 , c’est-à-dire : 1 É un+1 É 3.
D’après 1., la fonction f est strictement croissante sur ]0; +∞[, elle est donc en particulier croissante sur l’intervalle
[1, 3].
Or, d’après l’hypothèse de récurrence : 1 É un É 3 ;
donc : f (1) É f (un ) É f (3) ;
2
c’est-à-dire : 1 É un+1 É 3 − É 3.
3
Nous en déduisons par récurrence que :

tous les termes de la suite (un ) sont éléments de l’intervalle [1,3]

2
b. Nous avons : u0 = 3 et u1 = 3 −
; donc : u1 É u0 . Ce premier résultat préfigure peut-être une décroissance.
3
Raisonnons par récurrence. Pour tout nombre entier naturel, n , désignons par Pn la proposition : « 1 É un+1 É un É 3 ».

D’après le calcul ci-dessus et le résultat obtenu à la question précédente, P0 est vraie.


Soit n un nombre entier naturel pour lequel Pn est vraie. Démontrons Pn+1 , c’est-à-dire : 1 É un+1 É un+2 É 3.
D’après 1., la fonction f est strictement croissante sur ]0; +∞[, elle est donc en particulier croissante sur l’intervalle
[1, 3].
Or, d’après l’hypothèse de récurrence : 1 É un+1 É un É 3 ; donc : f (1) É f (un+1 ) É f (un ) É f (3) ;
2
c’est-à-dire : 1 É un+2 É un+1 É 3 − É 3.
3
Nous en déduisons par récurrence que pour tout nombre entier naturel, n : 1 É un+1 É un É 3 ; en particulier :

la suite (un ) est décroissante.

3. D’après 2.a. et 2.b. la suite un est décroissante et minorée par 1 :

La suite (un ) est convergente et sa limite est supérieur ou égale à 1.

III.8.4 Exercices

III.8.a. Démontrer que les suites (un )nÊ1 et (v n )nÊ1 1. Démontrer que la suite (w n )n∈N définies par :
définies par : w n = v n − un ; est une suite géométrique.
n 1 2. Démontrer que les suites (un ) et (v n ) sont adjacentes.
X 1
un = et v n = un + 3. a. Démontrer que la suite (tn )n∈N définies par :
k=0 k! n!
tn = 2un + 3v n ; est une suite constante.
sont adjacentes. b. En déduire la limite commune des suites (un ) et (v n ).
III.8.b. On considère les suites (un )n∈N et (v n )n∈N défi-
nies par : 4. Exprimer explicitement, pour tout entier naturel n, un
( ( et v n en fonction de n.
u0 = 0 v 0 = 12
un + v n et un + 2v n
un+1 = v n+1 =
2 3

III.9 Exercices
III.1. 1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ )
(unité graphique : 2cm). On considère la fonction f : x 7→ c. Étudier les variations de f .
4x − 6
. d. Déterminer les points fixes de f .
x −1
a. Préciser l’ensemble de définition, D f , de la fonction e. Déterminer l’équation réduite de la tangente à C f au
f. point d’abscisse 3.
b. Déterminer deux nombres réels a et b tels que pour f. Tracer C f .
tout élément, x, de D f : 2. Représenter sur le graphique établi en 1.f. les quatre
premiers termes de la suite (un ) vérifiant, u0 = 7, et pour
4x − 6 b tout entier naturel non nul, n : un = f (un−1 ).
=a+ . Conjecturer la limite éventuelle de la suite (un ).
x −1 x −1

- série S
52 III. Suites numériques

III.2. Suite de Fibonacci 1. On considère la suite (un ) définie par :


La suite de Fibonacci est la suite (un )n∈N définie par :
N
u0 = 0 ; u1 = 1 et pour tout n ∈ ⋆ , un+1 = un + un−1 . 1
u0 = 1 et, pour tout nombre entier naturel n, un+1 = un +4.
On se propose de déterminer une expression explicite du 3
terme général de la suite.
On pose, pour tout nombre entier naturel n, v n = un − 6.
1. Donner les dix premiers termes de la suite.
a. Pour tout nombre entier naturel n, calculer v n+1 en
2. (an ) et (b n ) sont deux suites géométriques de premier fonction de v n . Quelle est la nature de la suite (v n ) ?
terme : a0 = b 0 = 1. La raison de (an ) est positive et celle
N
de (b n ) est négative. Elles vérifient pour tout n ∈ ⋆ :
b. Démontrer
µ ¶n
1
que pour tout nombre entier naturel n,

an+1 = an + an−1 et b n+1 = b n + b n−1 . un = −5 +6


3
a. Démontrer que les raisons des suites (an ) et (b n ) sont c. Étudier la convergence de la suite (un ).
les solutions de l’équation :
2. On considère la suite (w n ) dont les termes vérifient,
q2 = q + 1 (E) pour tout nombre entier n Ê 1 :
b. En déduire les expressions explicites des suites (an )
nw n = (n + 1)w n−1 + 1 et w 0 = 1.
et (b n ).
3. Déterminer½ le couple (α, β) de nombres réels solution Le tableau suivant donne les dix premiers termes de cette
αa0 + βb 0 = u0 suite.
du système : .
αa1 + βb 1 = u1
4. On considère la suite (v n )n∈N définie par :
v n = αan + βb n . w0 w1 w2 w3 w4 w5 w6 w7 w8 w9
N
Démontrer que pour tout n ∈ ⋆ : v n+1 = v n + v n−1 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19
5. Conclure.
a. Détailler le calcul permettant d’obtenir w 10 .
b. Dans cette question toute trace de recherche, même
incomplète, ou d’initiative même non fructueuse, sera
Sujets de Baccalauréat
prise en compte dans l’évaluation.
III.3. Les deux questions de cet exercice sont indépen- Donner la nature de la suite (w n ). Calculer w 2 009 .
dantes. D’après France juin 2009

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre IV

Limites de fonctions, continuité

IV.1 Limite finie (ou réelle)


IV.1.1 Limite d’une fonction en +∞
Dans toute la suite de ce chapitre, lorsqu’une fonction f sera envisagée Df désignera son ensemble de définition
et Cf sa représentation graphique.
D ÉFINITION IV.1.1
Dire qu’un réel l est limite d’une fonction f en +∞ signifie que tout intervalle ouvert contenant l contient toutes les
valeurs de f (x) dès que x est plus grand qu’un certain réel A.

Remarques
1. On écrit alors : lim f (x) = l ou lim f = l .
x→+∞ +∞
2. Cette définition signifie que la distance entre f (x) et l est aussi petite qu’on le souhaite dès que x est suffisamment
grand.
3. On définit de même la limite de f en −∞ en remplaçant « dès que x est plus grand qu’un certain réel A » par « dès
que x est plus petit qu’un certain réel A ».

T HÉORÈME IV.1.1
1 1 1 1
Les fonctions f : x 7→ ; g : x 7→ 2 ; h : x 7→ 3 ; k : x 7→ p ;
x x x x
ont pour limite 0 en +∞.

1
Démonstration Soit ]a ;b[ un intervalle contenant 0 et A un réel strictement plus grand que 2 et que 1.
b
Pour tout réel x ÊA, on a :
1 1 1 1 1
⋄ 3 É 2 É É p , car : 0 < É 1 ;
x x x x x
1 p 1 p 1 1
⋄ x > 2 ; donc : x > (car x 7→ x est strictement croissante) ; d’où : p < b (car x 7→ est strictement décroissante sur ]0;+∞[) ;
b b x x
c’est-à-dire : k(x) < b ;
⋄ donc finalement : a < 0 < h(x) É g (x) É f (x) É k(x) < b.
Dès que x est plus grand que A, f (x), g (x), h(x) et k(x) sont dans l’intervalle ]a ;b[ ; donc :
1 1 1 1
lim = lim = lim = lim p =0
x→+∞ x x→+∞ x 2 x→+∞ x 3 x→+∞ x
ä
1 1 1
Remarque De même : lim = lim 2 = lim 3 = 0
x→−∞ x x→−∞ x x→−∞ x

Interprétation graphique

IV.1.2 Limite d’une fonction en un réel a

IV.2 Notion de continuité

IV.3 Utilisation de la continuité


IV.3.1 Continuité et bijection
Dans cette partie le repère (O ;~ı,~ ) est orthonormé.

53
54 IV. Limites de fonctions, continuité

IV.3.1.a Définition

D ÉFINITION IV.3.1 BIJECTION


Soit f est une fonction et I, J deux intervalles. On dit que f réalise une bijection de I vers J lorsque les deux conditions
suivantes sont réalisées.
1. Pour tout x élément de I : f (x) ∈ J.
2. Pour tout y élément de J, il existe un unique x élément de I tel que : y = f (x).

Exemple La fonction x 7→ x 2 réalise une bijection de [0, +∞[ vers [0, +∞[, elle réalise également une bijection de
R
] − ∞; 0] vers [0, +∞[, mais elle ne réalise pas de bijection de vers [0, +∞[.

IV.3.1.b Bijection réciproque d’une fonction continue et strictement monotone


Reprenons les notations du paragraphe précédent.
– On appelle bijection réciproque l’application de J vers I, parfois notée f −1 , qui à tout élément de J associe son
unique antécédent dans I.
– f −1 est une bijection.
– Pour tout élément x de I et tout élément y de J, on a : y = f (x) ⇔ f −1 (y) = x.
– Deux bijections réciproques ont des représentations symétriques par rapport à la première bissectrice 1 .
Exercice IV.3.1. Démontrer que la fonction f : x 7→ 2x + 1 réalise une bijection de R vers R et déterminer sa bijection réciproque.
R
Solution L’ensemble de définition de f est . Soit y un nombre réel, démontrons que y a un et un seul antécédent x
R 1
par f dans . y = f (x) ⇔ y = 2x + 1 ⇔ x = y − .
2
1
2
1
2
1
R
y − est donc l’unique antécédent de y dans ; par conséquent, la fonction f réalise une bijection de vers et
2
R R
1 1
sa bijection réciproque est la fonction f −1 : x 7→ x − . 
2 2

IV.3.1.c Fonction continue et strictement monotone sur un intervalle fermé

T HÉORÈME IV.3.1 T HÉORÈME DE L A BIJECTION

Soit f une fonction continue sur un intervalle fermé [a ;£b]. Si f est ¤strictement
£ croissante
¤ (resp. strictement décrois-
sante) sur [a; b] alors f réalise une bijection de [a; b] sur f (a) ; f (b) (resp. f (b) ; f (a) ) et la bijection réciproque est
également strictement monotone et a le même sens de variation que f .

Exemples
π
C f −1 ∆
2
1.
h π La fonction sinus
h πestπ idérivable et strictement croissante sur
πi
− ; . L’image de − ; par cette fonction est l’intervalle [−1; 1]. Cf
2 2 2 2 h π πi
La fonction sinus réalise donc une bijection de − ; vers [−1; 1]. ~j
h π πi 2 2
π
Soit l’application f : − ; → [−1; 1] . −
2
-1
2 2 π
x 7→ sin x
~i 2
f est une bijection ; on désigne par f −1 sa bijection réciproque. Sur O
la figure ci-contre, C f et C f −1 désignent les courbes représentatives
-1
respectives des fonctions f et f −1 . On sait que C f et C f −1 sont symé-
triques par rapport à la première bissectrice ∆. π

2

2. résolution d’équation

Remarque Plus généralement, une fonction f strictement monotone et dérivable sur un intervalle I réalise une bijec-
1. la première bissectrice est la droite d’équation y = x

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


IV.3. Utilisation de la continuité 55

tion de I vers f (I), mais ce théorème est hors programme.

Exemple Soit n un entier naturel non nul et f n la fonction de R+ vers R+ définie par : fn (x) = x n .
R
La fonction f n est dérivable et strictement croissante sur + .
On a : f n (0) = 0 et lim f n (x) = +∞.
R R R+ vers R+.
x→+∞
Donc, f n est une bijection de + vers + ; elle admet une bijection réciproque de
– Cette bijection réciproque est appelée fonction racine n -ième.
p
n 1
– L’image de tout nombre réel positif x par la fonction racine n -ième est notée x ou x n .
– On a :
½
R
x ∈ p+

½
R
y∈ +
. C2
y= x
n
x = yn C5 C1
R ¡ p ¢ n p
n
On a : ∀x ∈ + , p x = x n = x .
n

– La fonction x 7→ x est strictement croissante sur + .
n
R C1
2
– Pour tout entier naturel non nul n , on désigne respective-
ment par C n et C 1 les courbes représentatives des fonctions
R+ R R R
n
+ + +
→ et → . Les courbes C n et C 1 sont sy- C1
n p
n n 5
x → 7 x x 7→ x ~j
métriques par rapport à la première bissectrice.

Remarque Plus généralement, on démontrera dans un prochain chapitre, et nous admettons pour l’instant, que les
O ~i
règles de calculs sur les puissances d’exposants entiers s’étendent aux exposants rationnels.
¡p
3
¢4 ³ 1 ´4 4 2 3 17
Exemple Pour x positif, on a : x = x 3 = x 3 et x 3 × x 4 = x 12 .

IV.3.1.d Applications à la résolution d’équations

Le théorème suivant est une conséquence du théorème de la bijec-


tion. Cf
T HÉORÈME IV.3.2 f (c)

Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un ~j ~i d


intervalle
¡ fermé¢ [a; b]. Si f (a) et f (b) sont de signes contraires O c
f (d )
f (a) × f (b) < 0 alors l’équation f (x) = 0 admet une et une seule so-
lution dans [a; b].

- série S
56 IV. Limites de fonctions, continuité

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre V

Exponentielles et équations différentielles

L’objectif de ce chapitre est d’introduire la fonction exponentielle, d’établir les principales propriétés de cette fonc-
tion et les théorèmes de résolutions d’équations différentielles.

V.1 La fonction exponentielle de base e


V.1.1 Propriété fondamentale
L’activité sur la méthode d’Euler nous conduit à conjecturer et nous admettons momentanément l’existence d’une
R
fonction définie et dérivable sur vérifiant les contraintes suivantes (l’existence d’une telle fonction sera établie § ??).

f′=f et f (0) = 1 (V.1)

Nous désignerons par exp cette fonction. Le principal objectif de ce paragraphe est d’établir la propriété fondamental
de la fonction exp (elle transforme les sommes en produit) et de démontrer que la fonction exp est l’unique fonction
R
dérivable sur vérifiant (V.1). La fonction exp est une fonction usuelle, elle est disponible dans toutes les calculatrices
scientifiques. Pour tout nombre réel x, lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïté, exp(x) peut aussi être noté : exp x.

Remarque Le nombre e, défini par : e = exp 1 ; est une constante mathématique fondamentale.

Exemple Vérifier à la calculatrice que : exp0 = 1 et e = 2, 7182818· · · .

T HÉORÈME V.1.1
1
(1) Pour tout nombre réel x : exp −x = .
exp x ¡ ¢¡ ¢
(2) Pour tous nombres réels a et b : exp(a + b) = exp a exp b

R R
Démonstration Soit a ∈ et b ∈ . Considérons la fonction f a : x 7→ exp(a + x)exp(−x). f a est définie et dérivable sur R et sa dérivée vérifie pour
R
tout x ∈ : f a′ (x) = exp(a + x)exp(−x) − exp(a + x)exp(−x) = 0 ;
R
donc la fonction f a est constante ; or : f a (0) = exp a donc pour tout x ∈ :

exp(a + x)exp(−x) = exp a (V.2)


1
(1) En particulier pour a = 0, on obtient : exp(x)exp(−x) = 1 ; donc pour tout réel x : exp(−x) = .
exp x
(2) Pour x = b dans (V.2), il vient : exp(a + b)exp(−b) = exp a, en multipliant membre par exp b, on en déduit l’identité désirée. ä
Remarques
1. Ce théorème signifie que exp transforme les sommes en produits.
2. Plus généralement, on démontre par récurrence que pour tous nombres réels a1 , · · · , an on a :
exp(a1 + · · · + an ) = (exp a1 ) × (exp a2 ) × · · · × (exp an ).
R x ´2
³
3. Soit x ∈ . On déduit de (1) que : exp x , 0. On déduit de (2) que : exp x = exp ; donc : exp x Ê 0.
2
On en déduit que pour tout réel x : exp x > 0.

C OROLL AIRE V.1.2


La fonction exp est l’unique fonction définie et dérivable sur R vérifiant :
f′=f et f (0) = 1.

Démonstration Soit f une fonction, solution de problème. Démontrons que : f = exp.


Considérons la fonction g définie par : g =
f
exp
. La fonction g , quotient de deux fonctions dérivables sur R et dont le dénominateur est toujours
R
non nul, est dérivable sur et sa dérivée est définie par :

exp′ × f − f ′ × exp exp× f − f × exp


g′ = = = 0.
exp2 exp2

57
58 V. Exponentielles et équations différentielles

Par conséquent la fonction g est constante sur R. De plus : g (0) = exp


f (0)
0
= 1 ; donc pour tout réel x : g (x) = 1. D’où il vient : f = exp. ä

V.1.2 Sens de variation


La fonction exp est strictement positive sur R et est sa propre dérivée, on en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME V.1.3
La fonction exp est strictement croissante sur R.
C OROLL AIRE V.1.4
Pour tous nombres réels a et b, on a :
(1) a<b équivaut à ea < eb ;
(2) aÉb équivaut à ea É eb ;
(3) a=b équivaut à ea = eb ;

Démonstration Soit a et b deux réels.


(1) D’après le théorème V.1.3, on a : a < b =⇒ ea < eb et bÉa =⇒ eb É ea .
a b
La dernière implication a pour contraposée : a < b ⇐= e < e ; on a donc : a < b ⇐⇒ ea < eb .
b a a b
(2) D’après (1) : b < a ⇐⇒ e < e . Donc, par contraposée
( : a Éb ⇐⇒ e Ée .
½
a Éb ea É eb
(3) On en déduit que : a = b ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ ea = eb .ä
bÉa eb É ea

V.1.3 Autres propriétés algébriques de l’exponentielle


Nous savons que fonction exp transforme les sommes en produits. Dans ce paragraphe nous allons établir les im-
plications algébriques de cette propriété.
T HÉORÈME V.1.5
Pour tous réels a et b, tout entier m, tout entier naturel non nul n et tout nombre rationnel r .
exp a
(1) exp(a − b) =
expb
(2) exp(ma) = expm a
p a
(3) n
exp a = exp
n
(4) exp(r a) = expr a

Démonstration Soit a et b deux réels, m un entier, n un entier naturel non nul et r un nombre rationnel.
1 exp a
(1) exp(a − b) = exp a × exp(−b) = exp a × =
expb exp b
(2) Si m = 0 ou m = 1, la propriété est immédiate.
Pour m Ê 2 : exp(ma) = exp(a + ··· + a ) = exp a × ··· × exp a = expm a.
| {z } | {z }
m termes m facteurs µ ¶−m
1
Pour m É −1 : on a −m Ê 1 et donc : exp(ma) = exp(−m(−a)) = exp−m (−a) = = expm a.
exp a
³ a ´ n ³ a ´ p a
(3) On a : exp = exp n = exp a ; donc : n exp a = exp
n n n
(4) Z N
Il existe p ∈ et q ∈ ∗ tels que : r = .
p
q
µ ¶
p ¡ ¢ 1 ¡¡ ¢p ¢ 1
Donc : exp(r a) = exp a = exp(pa) = exp a
q q = expr a ä
q

Remarque Les propriétés (1) (pour r = 1), (3) (pour r ∈ ) et (4) (pour Z 1
r
∈ N∗ ) sont des cas particuliers de la propriété
(5).

Convention
Étant donné un nombre réel a, on décide d’étendre par continuité la fonction x 7→ expx a, initialement définie sur
Q . Ainsi, pour tout réel x : expx a = exp(xa).
En particulier, lorsque a = 1, pour tout réel x : exp x = ex .
Désormais, exp x sera de préférence noté : ex .

V.1.4 Quelques limites


V.1.4.a Limites aux bornes

T HÉORÈME V.1.6

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.2. La fonction logarithme népérien 59

lim ex = +∞ lim ex = 0.
x→+∞ x→−∞

Démonstration La suite (u n ) de terme général : u n = en ; est la suite géométrique de raison e (exp est strictement croissante donc : e0 < e1 ; c’est-
à-dire : e > 1) et de premier terme 1 (1 > 0) donc : lim u n = +∞.
n→+∞
R
Soit A∈ . Il existe un entier naturel N tel que : u N > A ; donc pour tout x > N, on a : ex > eN > A.
Ce qui signifie, par définition, que : lim ex = +∞.
x→+∞
1
Posons : u = −x. On a : lim −x = +∞ et lim =0;
x→−∞ u→+∞ eu
1
donc par composition : lim = 0 ; c’est-à-dire : lim ex = 0. ä
x→−∞ e−x x→−∞

V.1.4.b Nombre dérivé en 0


La fonction exp est dérivable en 0 et son nombre dérivé en 0 est e0 . On en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME V.1.7
ex −1
lim = 1.
x→0 x

V.1.4.c Croissance comparée de x et exp


Le théorème suivant signifie que ex tend plus vite que x vers +∞ quand x tend vers +∞ et que ex tend plus vite
vers 0 que x vers −∞ quand x tend vers −∞.
T HÉORÈME V.1.8
ex
lim = +∞ lim x ex = 0.
x→+∞ x x→−∞

x2
Démonstration Introduisons la fonction f : x 7→ ex −
2
; f est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ ex −x ; f ′ est dérivable sur R et
′′ x
sa dérivée est la fonction f : x 7→ e −1.
R
La fonction exp est croissante sur , donc pour tout réel positif x, on a : ex Ê e0 ; c’est-à-dire : ex Ê 1.
La fonction f ′′ est donc positive sur [0;+∞[ on en déduit que la fonction f ′ est croissante sur [0;+∞[.
Donc pour tout réel positif x : f ′ (x) Ê f ′ (0) ; c’est-à-dire : f ′ (x) Ê 1.
La fonction f ′ est donc positive sur [0;+∞[ on en déduit que la fonction f est croissante sur [0;+∞[.
x2 x2 x2 ex x
Donc pour tout réel strictement positif x : f (x) Ê f (0) ; c’est-à-dire : ex − Ê 1 ; d’où : ex Ê +1 Ê ; puis : Ê (car x > 0).
2 2 2 x 2
x ex
On sait que : lim = +∞ ; donc par comparaison : lim = +∞
x→+∞ 2 x→+∞ x

u
Posons u = −x. Il vient : x ex = −u e−u = − u .
e
u
On a : lim −x = +∞ et par quotient lim − u = 0 ; donc par composition : lim x ex = 0. ä
x→−∞ u→+∞ e x→−∞
ex
Exercice V.1.1. Étudier la limite en +∞ de x 7→ .
x +1
x x x
e e x e 1
Solution Pour tout réel x > 0 : = = × .
x +1 x x +1 x 1 + x1
1 1 x
On a : lim = 0 et lim = 1 ; donc : lim =1;
x→+∞ x u→0 1 + u x→+∞ x + 1
ex ex
de plus : lim = +∞ ; donc par produit : lim = +∞. 
x→+∞ x x→+∞ x + 1

V.2 La fonction logarithme népérien


V.2.1 Introduction
La fonction exp est continue et strictement croissante sur R ; de plus : x→−∞
lim ex = 0 et lim ex = +∞ ;
R vers ]0; +∞[.
x→+∞
donc exp est une bijection de
D ÉFINITION V.2.1
La fonction logarithme népérien 1 , notée ln, est la bijection réciproque de la fonction exp.

Sur la figure V.1 sont tracées les courbes Cexp et Cln d’équations respectives : y = ex et y = ln x ; ainsi que la tangente

1. John N EPER, baron de Merchiston, mathématicien écossais -

- série S
60 V. Exponentielles et équations différentielles

DJ à Cexp en J (cette droite passant par J(0; 1) et ayant pour coefficient directeur e0 = 1, a pour équation : y = x + 1) et
la tangente DI à Cln au point I(1; 0).

DJ

DI

J
Cexp ~
O
~ı I

∆:y =x Cln

F IGURE V.1 – Courbes d’équations y = ex et y = ln x

Remarque La définition V.2.1 et l’analyse de la figure V.1 amènent les propriétés suivantes qui seront éventuellement
confirmées par des théorèmes ultérieures.
1. La fonction ln est une bijection de ]0; +∞[ dans . R
ln x y
R
2. Pour tout x ∈]0; +∞[ et tout y¡ ∈ ¢ :
y
y = ln x ⇐⇒ x = e y .
En particulier : e = e = x et ln e = ln x = y .
3. La fonction ln est continue et dérivable sur ]0; +∞[ ;
R R
En effet, la fonction exp est dérivable sur et sa dérivée ne s’annule pas sur , donc Cexp présente en chacun de ses points
une tangente sécante à Ox et à Oy . La réflexion d’axe ∆ est isométrie, elle conserve donc le contact ; on en déduit
qu’en chacun de ses points la courbe Cln présente une tangente sécante à Oy (et à Ox ).
4. Pour tous réels a et b strictement positifs : ln(a × b) = ln a + ln b .
En effet exp transforme les sommes en produits donc ln transforme les produits en sommes.
5. Plus généralement pour tous réels x1 , . . ., xn strictement positifs :

ln(x1 × · · · × xn ) = ln(x1 ) + · · · + ln(xn ).

6. lim ln x = −∞ et lim ln x = +∞.


x→0 x→+∞
7. La fonction ln est strictement croissante sur ]0; +∞[ ;
8. Pour tous réels a et b strictement positifs :

a=b ⇐⇒ ln a = ln b
a<b ⇐⇒ ln a < ln b
aÉb ⇐⇒ ln a É ln b

On déduit de même du théorème et de la convention énoncés au paragraphe V.1.3 le théorème suivant.


T HÉORÈME V.2.1
Pour tous³réels a et b strictement positifs et tout nombre rationnel r .

(1) ln = ln a − ln b.
b
(2) ln(a r ) = r ln a.

Remarques
1
1. En particulier, lorsque r = −1 : ln = − ln a .
a

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.2. La fonction logarithme népérien 61

2. On déduit de (2) que : a r = exp(ln(a r )) = er ln a

V.2.2 Dérivabilité
Le théorème suivant exprime que la fonction ln est dérivable en 1 et que son nombre dérivé en 1 et 1.
T HÉORÈME V.2.2
ln x ln(1 + h)
lim =1 et lim = 1.
x→1 x − 1 h→0 h

Démonstration D’après le résultat obtenu dans l’exercice VIII.6.1., pour, x = y et x = −y , on a pour tout réel, y : e y Ê y + 1 et e−y Ê −y + 1. On en
déduit que pour y ∈ ,R
1
1 − y É y É e y −1.
e
1
En posant, x = e y ( on a donc y = ln x), on en déduit que pour tout nombre réel, x, strictement positif, 1 − É ln x É x − 1, c’est-à-dire :
x

x −1
É ln x É x − 1.
x

En divisant membre à membre par, x − 1, dont le signe est déterminé par la position de x par rapport à 1, on en déduit que :
1 ln x
– si x < 1 alors : Ê Ê1;
x x −1
1 ln x
– si x > 1 alors : É É 1.
x x −1
1 ln x ln x ln x
Par continuité de la fonction inverse, lim = 1, donc par comparaison des limites : lim = lim = 1 ; c’est-à-dire : lim = 1.
x→1 x x→1 x − 1 x→1 x − 1 x→1 x − 1
x<1 x>1
ln x ln(h + 1) ln(1 + h)
Posons : h = x − 1. On a donc : x = h + 1 ; = et lim (h + 1) = 1. Par composition des limites, on en déduit que : lim = 1. ä
x −1 h h→0 h→0 h

Remarque Ce théorème se lit sur la figure V.1, il exprime que la tangente à Cln en I, DI , a pour coefficient directeur 1.

T HÉORÈME V.2.3
1
La fonction ln est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ .
x
Démonstration Soit, a, un nombre réel strictement positif. Déterminons le nombre dérivé de ln en a. Désignons, pour tout nombre réel x stricte-
ln x − ln a ln ax
ment positif et distinct de a, par θx le taux de variation de ln et a et x. On a : θx = = ¡x ¢.
x −a a a −1
x
x x ln x ln a 1
Posons : u = . On a : lim = 1 et lim = 1 ; donc par composition : lim x = 1. Puis par quotient par a : lim θx = .
x→1 x − 1
a −1
a x→a a x→a x→a a
Ainsi la fonction est continue et dérivable en a et son nombre dérivé en a est 1. On en déduit le théorème. ä
Remarques
1. On pouvait aller plus vite en utilisant la dérivabilité de ln. En dérivant membre à membre l’identité, eln x = x , il
1
vient : (ln x)′ eln x = 1. D’où l’on tire : (ln x)′ = .
x
2. La dérivabilité de ln sur ]0; +∞[ établit la continuité de ln sur ce même intervalle.

V.2.3 Dérivée de ln u

T HÉORÈME V.2.4
Soit u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
u′
La fonction ln u est dérivable sur I et sa dérivée est : .
u

Exemple La dérivée sur R de 7→ ln ¡x 2 + 1¢ est x 7→ x 22x+ 1 .

- série S
62 V. Exponentielles et équations différentielles

V.2.4 Logarithme népérien et calcul intégral

T HÉORÈME V.2.5
Pour tout nombre réel strictement positif, x : Zx
dt
ln x = .
1 t

T HÉORÈME V.2.6
Soit u une fonction continûment dérivable sur un intervalle I.
u′
La fonction a pour primitive sur I : ln |u|.
u

V.3 Des exponentielles et des logarithmes

V.3.1 Notation a b , pour a, b réels et a > 0

D ÉFINITION V.3.1
Pour tout nombre réel a > 0 et tout nombre réel b, on note a b le nombre eb ln a

Remarques ³ ´ ³ ´
1. On en déduit que : ln a b = ln eb ln a = b ln a .
2. Cette définition est en accord avec les précédentes définitions de a b lorsque a > 0.
p p
2 2 ln π
Exemple Vérifier à la calculatrice que : π =e .

T HÉORÈME V.3.1
Pour tous nombres réels a > 0 et a ′ > 0 et tous nombres réels b et b ′ :
(1) 1b = 1 ;
′ ′ ab ′ ′ ′
(2) a b a b = a b+b ; b ′ = a b−b ; (a b )b = a bb ;
a
a b ³ a ´b
(3) (aa ′ )b = a b a ′b ; ′b = ′ .
a a

DémonstrationSoit a, a ′ , b, b ′ quatre réels tels que : a > 0 et a ′ > 0 ; on a :


(1) On a : 1b = eb ln1 = e0 = 1 ;
′ ′ ′ ′
(2) On a : a b a b = eb ln a eb ln a = e(b+b ) ln a = a b+b .
On démontre de même les autres identités. ä

V.3.2 Fonctions exponentielles de base a (avec a > 0)

V.3.2.a Définition

D ÉFINITIONS V.3.2
(1) Une fonction exponentielle est une fonction continue f de R vers R+⋆ qui vérifie pour tous réels x et x ′ :
f (x + x ′ ) = f (x) × f (x ′ ). (V.3)

(2) Le nombre strictement positif, f (1), est appelé base de l’exponentielle.

Exemple La fonction exp est une exponentielle de base e.

T HÉORÈME V.3.2
Soit a un nombre réel (avec a > 0). Il existe une unique fonction exponentielle de base a.

Démonstration

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.3. Des exponentielles et des logarithmes 63

Existence
Considérons la fonction f a définie sur R par :
f a (x) = ex ln a .
La fonction exp est strictement positive, donc pour tout x ∈

R : f a (x) > 0. On a : f a (1) = eln a = a ;

de plus pour tous réels x et x ′ : f a (x + x ′ ) = e(x+x ) ln a = ex ln a ex ln a = f a (x) f a (x ′ ). Donc f a est une fonction exponentielle de base a.

Unicité

Soit f une fonction exponentielle de base a. Démontrons que f = f a .


Pour x = x ′ = 0 dans V.3, on obtient : f (0) = f 2 (0) ; or : f (0) , 0 (car f (0) > 0) ; donc : f (0) = 1.
R
Pour x = −x ′ dans V.3, on obtient : f (x) f (−x) = 1 ; donc, pour tout x ∈ : f (−x) =
1
f (x)
.
Q
On en déduit comme dans le théorème V.1.5 que pour tout r ∈ : f (r ) = f (r × 1) = f (1) = a r . r

Introduisons la fonction g définie sur R par : g (x) = f (x) − f a (x).


g est la différence de fonctions continues sur R, donc g est continue sur R.
De plus, pour tout nombre rationnel r , on a : g (r ) = a r − er ln a = a r − a r = 0.
Soit x un nombre irrationnel et (u n )∈ N 2 une suite de nombres rationnels qui converge vers x. Par continuité de g : n→+∞
lim g (u n ) = g (x) ; mais pour
tout entier naturel n : g (u n ) = 0 ; donc : lim g (u n ) = 0 ; d’où : g (x) = 0. On en déduit que g est nulle sur
n→+∞
R puis que : f = f a . ä
Remarques
1. La fonction exponentielle de base a est donc la fonction : x 7→ a x .
2. Les deux exponentielles les plus utilisées sont x 7→ ex et x 7→ 10x .

V.3.2.b Sens de variation


L’exponentielle de base 1 est la fonction constante x 7→ 1. On considérera désormais des exponentielles de base
a avec a , 1. L’exponentielle de base a est la composée de la fonction linéaire x 7→ x ln a par la fonction exp. On sait
R
que la fonction exp est strictement croissante sur , donc l’exponentielle de base a a le même sens de variation que
la fonction linéaire x 7→ x ln a.
Pour a > 1 On a : ln a > ln 1 ; donc la fonction x 7→ x ln a est strictement croissante sur
u x
et x 7→ a x aussi. Posons : R
u = x ln a ; on a : lim x ln a = +∞ et lim e = +∞ ; donc par composition : lim a = +∞.
x→+∞ u→+∞ x→+∞
On a : lim x ln a = −∞ et lim eu = 0 ; donc par composition : lim a x = 0.
x→−∞ u→−∞ x→−∞
Pour 0 < a < 1 On a : ln a < ln 1 ; donc la fonction x 7→ x ln a est strictement décroissante sur et x 7→ a x aussi. Po- R
sons : u = x ln a ; on a : lim x ln a = −∞ et lim eu = 0 ; donc par composition : lim a x = 0.
x→+∞ u→−∞ x→+∞
On a : lim x ln a = +∞ et lim eu = +∞ ; donc par composition : lim a x = +∞.
x→−∞ u→+∞ x→−∞
On en déduit les tableaux de variations suivants.
x −∞ 0 1 +∞ x −∞ 0 1 +∞
+∞ +∞
ax a ax 1
1 a
0 0
TABLE V.1 – avec a > 1 TABLE V.2 – avec 0 < a < 1

V.3.3 Fonctions logarithmes de base a (avec a > 0 et a , 1)


On sait que si a > 0 et a , 1, l’exponentielle de base a est strictement monotone et transforme en R R+⋆ , on en
déduit alors que l’exponentielle de base a est un bijection de sur +⋆ . R R
D ÉFINITION V.3.3
Soit a un nombre réel (avec a > 0 et a , 1).
La fonction logarithme de base a est la bijection réciproque de la fonction exponentielle de base a.

Notations et vocabulaire
1. La fonction logarithme de base a est notée loga .
2. La fonction loge est également notée ln ou parfois Log.
3. La fonction log10 , appelée logarithme décimal est également notée log.

Ainsi, pour tout entier relatif n : log 10n = n.


2. Il suffit de prendre la suite définie par : u n = [x × 10n ] × 10−n où x 7→ [x] désigne la fonction partie entière.
En effet, pour tout entier naturel n : [x ×10n ] É x ×10n < [x ×10n ]+1 ; d’où : 0 É x ×10n −[x ×10n ] < 1 ; puis par produit par 10−n (qui est strictement
positif) : 0 É x − u n < 10−n . On sait que : lim 10−n = 0 ; donc par comparaison : lim u n = x.
n→+∞ n→+∞

- série S
64 V. Exponentielles et équations différentielles

C : y = loga x
∆:y =x ∆:y =x

~

C′ : y = a x ~ a C′ : y = a x
O O ~ı
~ı a a

a>1

C : y = loga x
0<a<1
1
F IGURE V.2 – Courbes d’équations y = a x et y = loga x avec a = 2 puis a = .
2

C’est tout l’intérêt de cette fonction log très utilisée en physique. c’est-à-dire Si x a pour écriture scientifique x =
d × 10n où d est un nombre décimal compris entre 1 et 10 et n ∈ , alors : Z
log x = log(d × 10n ) = log d + log 10n = n + log d.
1 É d < 10 implique que 0 É log d < 1. Donc, n est la partie entière de log x et log d sa partie fractionnaire. Le nombre
n est appelé caractéristique de log x, log d est appelé mantisse de log x.
Exemples
1. log 150 = 2, 176· · · .
On a : log 150 = log(102 × 1, 5) = 2 + log(1, 5) = 2, 176· · · .
La caractéristique de log 150 est 2 et sa mantisse est 0, 176· · · .
2. On aimerait
¡ 128 ¢savoir combien il y a de chiffres dans 13128 .
128
On a : log 13 = 128log 13 = 142, 584· · · ; donc 13 est constitué de 143 chiffres.

Remarque Pour tout x ∈ R+⋆ et tout y ∈ R, on a : y = loga x ⇐⇒ x = ay .

T HÉORÈME V.3.3
Soit a un nombre réel (avec a > 0 et a , 1).
ln x
Pour tout réel x strictement positif : loga x = .
ln a
ln x
Démonstration Posons : y = log a x ; on a donc : x = a y = e y ln a ; d’où : ln x = y ln a ; puis : y = .ä
ln a
Exemple Calculer : log2 65536 ; log 1000000 ; log3 729 et log7 343.

V.4 Équations différentielles


V.4.1 Introduction
2 3 4
Considérons les fonctions f : x 7→ e2x ; g : x 7→ sin ωx avec ω ∈ R⋆ et P : x 7→ 1 + x + x2 + x6 + 24
x
.
– Calculer la dérivée de f et démontrer que pour tout réel x, on a : f ′ (x) − 2f (x) = 0.
– Calculer la dérivée secondeg ′′ de g et démontrer que pour tout réel x, on a :
g ′′ (x) + ω2 g (x) = 0.
x4
– Calculer la dérivée de P et démontrer que pour tout réel x, on a : P′ (x) − P(x) = −
24
R
On a sur : f ′ − 2f = 0. on dit que f est une solution de l’équation différentielle : y ′ − 2y = 0.
De même g est solution de l’équation différentielle : y ′′ + 9y = 0.
x4
P est solution de l’équation différentielle : y ′ − y = − .
24

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.4. Équations différentielles 65

Notations et vocabulaire
1. Une équation différentielle est une relation entre une fonction inconnue et ses dérivées successives.
La fonction inconnue est souvent notée y et ses dérivées successives y ′ , y ′′ , . . .
Le plus souvent, la variable sera notée x ou t .
2. L’ ordre d’une équation différentielle est le plus grand ordre de dérivée intervenant dans cette équation. Par exemple :
5y ′′ − 4y ′ − y = 0 ; est une équation différentielle d’ordre 2.
3. Une solution sur un intervalle ouvert I d’une équation différentielle est une fonction vérifiant l’équation sur l’in-
R
tervalle. Par exemple, exp est une solution sur de l’équation différentielle : 5y ′′ − 4y ′ − y = 0.
4. Résoudre ou intégrer une équation différentielle sur un intervalle ouvert I c’est déterminer l’ensemble des solu-
tions sur I de cet intervalle.
5. Une courbe intégrale d’une équation différentielle est la courbe représentative d’une solution.

V.4.2 Équations du type y ′ − a y = 0

Soit a un nombre réel. On se propose de résoudre, dans l’ensemble des fonctions dérivables sur R, l’équation :
y′ − ay = 0 (V.4)

À toute fonction y dérivable sur , on associe


ax ′
R
¡ ′ la fonction
¢ ax R
z dérivable sur , définie par : z(x) = y(x) e−ax .
On a donc : y(x) = z(x) e et y (x) = z (x) + az(x) e .
On en déduit que, pour tout nombre réel x : (y ′ − a y)(x) = z ′ (x) eax .
R
Par conséquent y est solution de (V.4) si et seulement si z ′ est la fonction nulle sur , c’est-à-dire si et seulement si z
est une fonction constante. On en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME V.4.1
R
Soit a un nombre réel. Les solutions sur de l’équation différentielle :

y′ − ay = 0

sont les fonctions de la forme,


x 7→ k eax
où k est un nombre réel.

R
Exemple Les solutions sur de l’équation différentielle : y ′ −2y = 0 ; sont les fonctions de la forme : x 7→ k e2x où k est
un nombre réel. Les fonctions x 7→ e2x , x 7→ − e2x , x 7→ 5e2x et x 7→ 0 sont donc des solutions sur . R
T HÉORÈME V.4.2
Soit a un nombre réel et (x0 , y 0 ) un couple de nombres réels.
R
Il existe une et une seule solution f sur de l’équation différentielle : y ′ − a y = 0 ; vérifiant : f (x0 ) = y 0 .

DémonstrationLes solutions de l’équation sont les fonctions f k : x 7→ k eax avec k ∈ R.


f k (x 0 ) = y 0 ⇐⇒ k eax 0 = y 0 ⇐⇒ k = y 0 e−ax 0 .
La seule solution vérifiant la condition supplémentaire est donc : x 7→ y 0 ea(x−x 0 ) . ä
Exercice V.4.1. 1. Résoudre sur R : y = 3y .

2. Déterminer la solution dont la courbe intégrale passe par le point A(−2;−4)


Solution 1. Les solutions de l’équation différentielle sont les fonctions de la forme : x 7→ k e3x avec k ∈ R.
3(x+2)
2. La solution dont la courbe intégrale passe par le point A(−2; −4) est donc la fonction : x 7→ −4e .

Interprétation géométrique

Le théorème V.4.2 signifie que les courbes intégrales de l’équation forment une partition 3 du plan : par tout point
A(x0 , y 0 ), il passe une courbe intégrale et une seule (cf. figure V.3). Les solutions de l’équation : y ′ = y ; sont les fonctions
x 7→ k ex où k ∈ . R
3. Une partition d’un ensemble E est une famille de sous ensembles non vides de E, deux à deux disjoints, dont l’union est E

- série S
66 V. Exponentielles et équations différentielles

~
x0
O ~ı

y0 A

F IGURE V.3 – Courbes intégrales de l’équation : y ′ = y

V.4.3 Équations du type y ′ − a y = b


Soit a et b deux nombres réels. On se propose de résoudre, dans l’ensemble des fonctions dérivables sur R, l’équa-
tion :
y′ − ay = b (V.5)
Remarques
1. Cette équation sera équation sera appelée « équation différentielle linéaire du premier ordre avec second membre »
alors que l’équation : y − ax = 0 ; sera appelée « équation sans second membre » associée à cette équation.
2. Lorque a = 0, les solutions de (V.5) sont les fonctions de la forme x 7→ bx + k avec k ∈ . R
b
3. Lorque a , 0, la fonction constante y = − est une solution particulière de (V.5)
a

T HÉORÈME V.4.3
Soit a et b deux nombres réels avec a , 0. Les solutions sur R de l’équation différentielle :
y′ − ay = b

sont les fonctions de la forme,


b
x 7→ k eax −
a
où k est un nombre réel.

b b
Démonstration Posons z = y + . On a donc : y = z − et y ′ = z ′ ; d’où :
a a
µ ¶
b
y ′ − ay = b ⇐⇒ z′ − a z − =b ⇐⇒ z ′ − az = 0
a

D’après le théoréme V.4.1, les solutions de la dernière équation sont de la forme z : x 7→ k eax avec k ∈ R, nous en déduisons que les solutions de
b
R
(V.5) sont les fonctions de la forme y : x 7→ k eax − avec k ∈ ä
a

Remarque On peut retenir ce théorème sous la forme suivante : La solution générale de l’équation avec second
membre est la somme de la solution générale de l’équation sans second membre et d’une solution particulière.
On retrouve cette formulation arithmétique avec les équation diophantiennes du type : ax + by = c .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.4. Équations différentielles 67

Exemple Les solutions sur R de l’équation différentielle : y ′ − 2y = 5 ; sont les fonctions de la forme : x 7→ k e2x − 25 où
k est un nombre réel. Les fonctions x 7→ e2x − , x 7→ − e2x − , x 7→ 5e2x − et x 7→ − sont donc des solutions sur R.
5 5 5 5
2 2 2 2

T HÉORÈME V.4.4
Soit a et b deux nombres réels avec a , 0 et (x0 , y 0 ) un couple de nombres réels.
R
Il existe une et une seule solution f sur de l’équation différentielle : y ′ − a y = b ; vérifiant : f (x0 ) = y 0 .

µ ¶
b
a
R
DémonstrationLes solutions de l’équation sont les fonctions f k : x 7→ k eax − avec k ∈ .
b b −ax 0
f k (x 0 ) = y 0 ⇐⇒ k eax 0 − = y 0 ⇐⇒ k = y 0 + e .
a a µ ¶
b a(x−x 0 ) b
La seule solution vérifiant la condition supplémentaire est donc : x 7→ y 0 + e − .ä
a a

Remarque Lorsque a = 0 l’unique courbe intégrale de y ′ − a y = b passant par A(x0 ; y 0 ) est la droite d’équation
y = b(x − x0 ) + y 0 .

Exercice V.4.2. 1. Résoudre sur R l’équation y = 3y − 7.


2. Détermininer la solution, f , vérifiant f (2) = 5.


7
Solution 1. On remarque que y = est une solution paticulière, les solutions de l’équation sont donc les fonctions :
3
x 7→ k e3x +
7
3
avec k ∈ R.
7 8 −6
2. On a : f (2) = 5 ⇐⇒ k e6 + = 5 e .
⇐⇒ k=
3 3
8 3(x−2) 7
On en déduit que f est la fonction : x 7→ e + .
3 3

V.4.3.a Temps caractéristique


En physique on utilise parfois le temps caractéristique lorsqu’on est confronté à la solution d’une équation de la
forme y ′ = a y + b avec a < 0 vérifiant y(0) = 0.
b b
La solution générale de l’équation est : t 7→ k eat − et la solution particulière vérifie k = . On en déduit qu’a chaque
a a
b¡ ¢
instant : y(t ) = − 1 − eat .
a
Le temps caractéristique (ou constante de temps en électricité) est l’abscisse du point d’intersection de l’asymptote
et de la tangente à l’origine à la courbe représentative de la fonction y.
y
b

a

b
− × 0, 63
a

~

O ~ı τ t

F IGURE V.4 – Courbe de y, asymptote et tangente à l’origine.

Remarques
1. y(0) = 0 et y ′ (0) = b donc l’équation réduite de la tangente, T, à la courbe représentative de y, à l’origine est y = bx .

- série S
68 V. Exponentielles et équations différentielles

b b
2. On a : a < 0 ; donc lim y(t ) = − ; la droite D d’équation, y = − , est asymptote à la courbe en +∞.
t →+∞ a a
b
3. le temps caractéristique τ est l’abscisse du point d’intersection de T et D, donc la solution de l’équation bx = −
a
1
soit τ = − .
a

Interprétation

b¡ ¢
– On a : y(τ) = − 1 − exp −1 ; or : 1 − exp −1 = 0,63· · · ; ainsi à l’instant τ, la quantité y a atteint 63% de sa valeur
a
limite.
b¡ ¢
– On a : y(5τ) = − 1 − exp −5 ; or : 1−exp −5 = 0,99· · · ; ainsi à l’instant τ, la quantité y a atteint 99% de sa valeur
a
limite.

V.4.4 Exercices

V.4.a. Résoudre sur R les équations différentielles sui- c. y ′ − 3y = 0 et y(4) = e2 .


vantes.

V.4.c. 1. Résoudre sur R l’équation différentielle : y ′′ =
a. y = y. 3y ′ .
b. y ′ = −y. 2. Déterminer la solution vérifiant : y(0) = 0 et y ′ (0) = 3.

c. y = −3y. V.4.d. Une population de microbes se développe dans une
³π´ ³π´
culture suivant une loi où à chaque instant le taux d’ac-
d. cos y ′ = cos y.
3 6 croissement est proportionnel à l’effectif. Sachant qu’au
V.4.b. Déterminer la solution sur R vérifiant la condition bout d’une heure il y a 104 microbes et que deux heures
initiale. plus tard il y en 4 × 104 , quelle est l’effectif initial de cette
a. y ′ = 2y et y(0) = 1. culture ?
b. y ′ = −y et y(3) = 1.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre VI

Dérivabilité

VI.1 Fonctions dérivables

VI.1.1 Nombre dérivé, fonction dérivée


La notion de dérivée a été vue en classe de Première.

T HÉORÈME VI.1.1 NOMBRE DÉRIVÉ


Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a un point de I. Les quatre conditions suivantes sont équivalentes
elles expriment que le réel f ′ (a) est le nombre dérivé de f en a.
f (a + h) − f (a)
1. lim = f ′ (a) ;
h→0 h
f (x) − f (a)
2. lim = f ′ (a) ;
x→a x−a
3. Pour tout réel h tel que a + h soit dans I :
f (a + h) = f (a) + f ′ (a)h + hϕ (h) avec lim ϕ (h) = 0 ;
h→0
4. Pour tout élément x de I :
f (x) = f (a) + f ′ (a) (x − a) + (x − a) φ (x) avec lim φ (x) = 0.
x→a

Vocabulaire et notations
– Lorsque f admet un nombre dérivé en a, on dit que f est dérivable en a ;
– Le nombre dérivé en a est noté f ′ (a) ; ¡ ¢
– Lorsque f est dérivable en tout point d’un intervalle I I ⊂ D f , on dit que f est dérivable sur I.

– La fonction x 7→ f (x) est appelée fonction dérivée de la fonction f .

Interprétation graphique Cf
Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a un point ¡de I. Dire
¢ f (a)
que f est dérivable en a signifie que C f admet au point A a ; f (a)
une tangente (ou une demi-tangente lorsque a est une borne de D f ) ~j
non parallèle à l’axe des ordonnées. Cette tangente à pour équation :
y = f ′ (a) (x − a) + f (a)
O ~i a
D : y = f ′ (a)(x − a) + f (a)

R
Exemple La fonction f : x 7→ x 2 est dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ 2x . En particulier, f est déri-
vable en 3, la courbe C f admet donc au point d’abscisse 3 une tangente D . De plus : f (3) = 9 et f ′ (3) = 6 ; D a donc
pour équation : y = 6(x − 3) + 9 ; c’est-à-dire : y = 6x − 9

f (a + h) − f (a) f (a + h) − f (a)
Remarque Lorsque : lim = l 1 et lim = l 2 ; où l 1 et l 2 sont deux réels distincts, la fonc-
h→0 h h→0 h
h<0 h>0
tion f n’est pas dérivable en a , mais l 1 est le nombre dérivé à gauche en a et l 2 est le nombre dérivé à droite en a ; la
courbe C f présente alors au point d’abscisse a une demi-tangente à droite et une demi-tangente à gauche.

69
70 VI. Dérivabilité

VI.1.2 Dérivabilité des fonctions usuelles


– Toute fonction polynôme est dérivable sur . R
– Toute fonction rationnelle
p est dérivable sur tout intervalle inclus dans son ensemble de définition.
– La fonction x 7→ x est dérivable sur ]0; +∞[. (Elle n’est pas dérivable en 0)
– Les fonctions sinus et cosinus sont dérivables sur . R
– La fonction tangente est dérivable sur tout intervalle où elle est définie.

VI.1.3 Principaux résultats

Ensemble de
f f′
dérivabilité f f′
x 7→ k u+v u + v′

(k ∈ ) R x 7→ 0 ] − ∞, +∞[
ku ku ′
x 7→ x x 7→ 1 ] − ∞, +∞[ uv u v + uv ′

1 1 1 v′
x 7→ x 7→ − 2 ] − ∞; 0[ ou ]0; +∞[ − 2
x x v v
n
¡x 7→ x⋆ ¢ R⋆ si n <0 u u ′ v − uv ′
n∈ Z x 7→ nx n−1
R si n >0 v v2
x 7→ x
p
x 7→
1
p ]0; +∞[ u n (n ∈Z⋆ ) nu ′ u n−1
2 x p u′
x 7→ sin x x 7→ cos x ] − ∞; +∞[ u p
2 u
x 7→ cos x x 7→ − sin x ] − ∞; +∞[ u′
R Z ln u
nπ o
x 7→ tan x x 7→ 1 + tan2 x \ + kπ, k ∈ u
2
x 7→ ex x 7→ ex R eu
x 7→ u (ax + b)
u ′ eu
x 7→ au ′ (ax + b)
1
x 7→ ln x x 7→ ]0; +∞[ TABLE VI.2 – Dérivées et opérations sur les fonctions
x
TABLE VI.1 – Dérivées des fonctions élémentaires

VI.2 Dérivation d’une fonction composée

VI.2.1 Théorème de dérivation d’une fonction composée

T HÉORÈME VI.2.1
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle
¡ ¢′ I et f ¡une fonction
¢ dérivable sur un intervalle J contenant f (I). La
fonction f ◦ u est dérivable sur I et on a : f ◦ u = u ′ × f ′ ◦ u .

Cette démonstration est hors programme, elle n’est donnée ici qu’à titre indicatif.
Démonstration Soit a un élément de I. Démontrons que f ◦ u est dérivable en a et que le nombre dérivé de f ◦ u en a est : u ′ (a) × f ′ (u (a)).
– u est dérivable en a, donc pour tout réel h tel que a + h appartienne à I, on a :
u (a + h) = u (a) + u ′ (a) h + hϕ(h), avec lim ϕ(h) = 0.
h→0
– f est dérivable en u (a), donc pour tout réel t tel que u (a) + t appartienne à J, on a :
f (u (a) + t ) = f (u (a)) + f ′ (u (a)) t + t φ(t ), avec lim φ(t ) = 0.
t →0

– En particulier, lorsque a + h ∈ I, pour £ t = u (a) h + ¤hϕ(h) £ ; on obtient : ¤ ¡ ¢
f (u (a + h)) = f (u (a)) + f ′ (u (a)) u ′ (a) h + hϕ(h) + u ′ (a) h + hϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) ;
c’est-à-dire : £ £ ¤ ¡ ¢¤
f (u (a + h)) = f (u (a)) + u ′ (a) f ′ (u (a)) h + h f ′ (u (a))ϕ(h) + u ′ (a) + ϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) .
| {z }
£ ¤ ¡ ¢ ε(h)
Posons : ε (h) = f ′ (u (a))ϕ(h) + u ′ (a) + ϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) .
– Pour tout réel h tel que a +h appartienne à I, on a : f (u (a + h)) = f (u (a))+u ′ (a) f ′ (u (a)) h +hε (h), avec lim ε (h) = 0. Cette dernière égalité
h→0
signifie que f ◦ u est dérivable en a et que le nombre dérivé de f ◦ u en a est : u ′ (a) × f ′ (u (a)) ;
ä µ ¶
1
Exemple Étudier la dérivabilité de la fonction g : x 7→ cos .
1−x
1
On considère les fonctions u : x 7→ et f : x 7→ cos x ; on a : g = f ◦ u .
1−x
La fonction u est dérivable sur ] − ∞; 1[ et u (]−∞; 1]) = ]0; +∞] ; la fonction f est dérivable sur R qui contient ]0; +∞[.
Donc, g est dérivable sur ] − ∞; 1[. On démontre de même que f est dérivable sur µ]1; +∞[ ¶.
R ′ ′ ′
Pour tout x élément de \ {1}, on a donc : g (x) = u (x) × f [u (x)] = −
1
(1 − x)2
sin
1
1−x
.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VI.2. Dérivation d’une fonction composée 71

Remarque Soit g une fonction dont l’ensemble de définition est une réunion d’intervalles tous non réduits à un point.
Si g est la composée de deux fonctions dérivables sur leur ensemble de définition, alors g est dérivable sur son en-
semble de définition.

p
VI.2.2 Dérivée de la fonction u

T HÉORÈME VI.2.2
Soit u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
p u ′ (x)
La fonction g : x 7→ u (x) est dérivable sur I et sa dérivé est la fonction g ′ : x 7→ p .
2 u (x)
p
Démonstration La fonction u est dérivable sur I et u (I) ⊂ ]0;+∞] car u est strictement positive sur I. De plus, la fonction x 7→ x est dérivable sur
1
]0;+∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ p . D’après le théorème de dérivation d’une fonction composée g est dérivable sur I et sa dérivée est la
2 x
1
fonction x 7→ u ′ (x) p .ä
2 u (x) p
Exemple Exercice VI.2.1. Déterminer la dérivée de la fonction g : x 7→ x 2 + 1.
2
Considérons la fonction u : x 7→ x + 1 ; on a : g =
p
u . La fonction u est dérivable et strictement positive sur ; R
donc g est dérivable sur R ′
. Pour tout réel x , on a : g (x) = p
u ′ (x)
= p
2x
2 u (x) 2 x 2 + 1
. On en déduit que g ′ est la fonction
x
x 7→ p .
x2 + 1

VI.2.3 Dérivée de la fonction u n (n ∈ Z)


1er cas n > 1
T HÉORÈME VI.2.3
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I et n un entier naturel non nul.
La fonction g : x 7→ u n (x) est dérivable sur I et sa dérivé est la fonction :
g ′ : x 7→ n × u ′ (x) × u n (x).

Démonstration La fonction u est dérivable sur I. De plus, la fonction x 7→ x n est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction x 7→ nx n−1 . D’après le
théorème de dérivation d’une fonction composée g est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction x 7→ u ′ (x) × n × u n (x). ä
Exemple Exercice VI.2.2. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ sin6 x
R
La fonction sin est dérivable sur et sa dérivée est la fonction cos, donc la fonction f est dérivable sur R et sa dérivée
est la fonction f ′ : x 7→ 6cos x sin5 x .

2e cas n < 0
T HÉORÈME VI.2.4
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I, ne s’annulant pas sur I, et n un entier (n < 0). La fonction g : x 7→ u n (x)
est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction
g ′ : x 7→ n × u ′ (x) × u n (x).

1
Il suffit d’appliquer le théorème précédent à la fonction v = .
u
1
Exemple Exercice VI.2.3. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ ¡ ¢6
x2 + 1
La fonction x 7→ x 2 + 1 est dérivable sur R, ne s’anulle pas sur R et sa dérivée est la fonction x 7→ 2x , donc la fonction
f est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ −6 ¡ 2x
¢7 .
x2 + 1

Remarque Comme précédemment, les règles de calculs sur les puissances d’exposants entiers s’étendent aux expo-
sants rationnels. Nous admettons momentanément le théorème suivant.

- série S
72 VI. Dérivabilité

T HÉORÈME VI.2.5
Soit r un nombre rationnel non nul, u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
1. La fonction x 7→ x r est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ r x r −1 .
2. La fonction u r est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction r u ′ u r −1 .

La seconde partie se déduit de la première à l’aide du théorème de dérivation des fonctions composées.

³ ´3 p
Exemple Exercice VI.2.4. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ 2x 2 + 1 2x 2 + 1.
7
R
On a f = u 2 , où u est la fonction x 7→ 2x 2 +1 ; la fonction u est dérivable et strictement positive sur , et sa dérivée est
R
la fonction u ′ : x 7→ 4x ; la fonction f est donc dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ définie par :
7 ¡ ¢5 ¡ ¢2 p
f ′ (x) = × 4x 2x 2 + 1 2 = 14x 2x 2 + 1 2x 2 + 1.
2

VI.3 Dérivation et études de fonctions

VI.3.1 Sens de variation

T HÉORÈME VI.3.1
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.
– Si f ′ > 0 sur I (sauf peut-être en un nombre fini de points), alors f est strictement croissante sur I ;
– si f ′ < 0 sur I (sauf peut-être en un nombre fini de points), alors f est strictement décroissante sur I ;
– si f ′ est nulle sur I, alors f est constante sur I.

Remarque De même si f ′ Ê 0 (resp. f ′ É 0) sur I, alors f est croissante (resp. décroissante) sur I.

Exemple La fonction f : x 7→ x 2 est dérivable sur [0; +∞[ et sa dérivée est strictement positive sur ]0; +∞] ; donc f est
strictement croissante sur [0; +∞[.

1
Remarque La fonction f : x 7→ a une dérivée strictement négative sur son ensemble de définition et pourtant la
x
fonction f n’est pas décroissante. L’ensemble de définition de f n’est pas un intervalle.

VI.3.2 Extremum local

D’après la figure ci-contre :


– f (c) est maximum local de f ;
Cf
– f (d) est minimum local de f . f (c)
On dit également que f admet un maximum en c et un minimum en
f (d )
d.
T HÉORÈME VI.3.2 ~j
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle ouvert I. f admet un
extremum local en a si et seulement si f ′ s’annule et change de signe
en a. O ~i c d

Ce théorème est connu depuis la classe de Première.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VI.4. Dérivées successives d’une fonction 73

VI.4 Dérivées successives d’une fonction

D ÉFINITIONS VI.4.1 DÉRIVÉE n- IÈME D ’ UNE FONCTION


Soit f une fonction et I un intervalle.
(1) Si f est dérivable sur I, sa dérivée f ′ est appelée dérivée première de f ; on la note aussi f (1) .
(2) Si f ′ est dérivable sur I, sa dérivée f ′′ est appelée dérivée seconde de f ; on la note aussi f (2) .
(3) De proche en proche, la fonction dérivée n-ième de f sur I, si elle existe, est la dérivée de la fonction dérivée
(n + 1)-ième de f sur I ; on la note f (n) .

f (n) est aussi appelée dérivée d’ordre n de la fonction f . On utilise également, notamment en sciences physiques, la
df
notation de Leibniz : f ′ , f ′′ , . . ., f (n) ; sont notées respectivement ,
dx
2 n
d f d f
, . . ., .
dx 2 dx n
Exemples
1
1. Exercice VI.4.1. Calculer les dérivées successives de la fonction f : x 7→ x 3 − 2x 2 − 3x + 4.
3
On a : f ′ (x) = x 2 − 4x − 3 ; f ′′ (x) = 2x − 4 ; f (3) (x) = 2 ; f (4) (x) = 0.
Donc, pour tout nombre entier n tel que n Ê 4, on a : f (n) (x) = 0.
2. Exercice VI.4.2. Calculer la dérivée n -ième de la fonction g : x 7→ sin x .
On a : ³ π´
g ′ (x) = cos x = sin x +

³ π´ π´
g ′′ (x) = cos x + = sin x + 2 ×
2 2
³ π´ ³ π´
g (3) (x) = cos x + 2 × = sin x + 3 × .
2 2
N π´
³
On peut conjecturer que : ∀n ∈ ⋆ , g (n) (x) = sin x + n .
2
Démontrons cette égalité par récurrence.
1. L’égalité est vraie pour n = 1.
2. Supposons l’égalité vraie pour un entier naturel non nul k , c’est-à-dire :
(k)
³ π´
g (x) = sin x + k ;
2
(k+1)
³ π´ ³ π´
on en déduit que : g (x) = cos x + k = sin x + (k + 1) ;
2 2
donc, l’égalité est vraie pour k + 1.
Elle est donc vraie pour tout entier naturel non nul.

VI.5 Exercices résolus


Exercice VI.5.1. Démontrer que la fonction f : x 7→ x +
1p 2
2
R vers R et déterminer sa bijection réciproque.
x + 1 réalise une bijection de

Solution Pour tout réel x , x + 1 > 0, donc l’ensemble de définition de f est R.


2

Soit y un nombre réel, démontrons que y a un et un seul antécédent x par f dans R.

1p 2
y = f (x) ⇔ y =x+ x +1
2
¡ ¢ p
⇔ 2 y − x = x2 + 1
¡ ¡ ¢¢2 ¡ ¢
⇔ 2 y − x = x 2 + 1 et 2 y − x Ê 0
⇔ 3x 2 − 8y x + 4y 2 − 1 = 0 et x − y É 0

On reconnaît une équation du second degré d’inconnue x dont le discriminant est :


¡ ¢2 ¡ ¢
∆ = −8y − 4 × 3 4y 2 − 1 = 16y 2 + 12.
p p
8y − 16y 2 + 12 8y + 16y 2 + 12
∆ > 0 donc l’équation a deux solutions : x1 = et x2 = ;
p p 6 6
4y − 4y 2 + 3 4y + 4y 2 + 3
c’est-à-dire : x1 = et x2 = .
3p 3 p
y − 4y 2 + 3 y + 4y 2 + 3
D’où il vient : x1 − y = et x2 − y = .
3 3

- série S
74 VI. Dérivabilité

q ¯ ¯
Or : 4y 2 + 3 > 4y 2 ; donc : 4y 2 + 3 > ¯2y ¯ ;
¯ ¯ ¯ ¯
y − 2 ¯y ¯ y + 2 ¯y ¯
D’où : x1 − y < É 0 et x2 − y > Ê 0.
3 3
x1 est la seule solution
p vérifiant la contrainte x − y É 0 , x1 est donc l’unique antécédent de y dans et on a : y = R
4y − 4y 2 + 3
f (x) ⇔ x = .
3
Par conséquent,
p la fonction f réalise une bijection de vers R R
et sa bijection réciproque est la fonction f −1 : x 7→
4x − 4x + 32
.
3
s
x2
Exercice VI.5.2. On se propose de déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ cos x − 1 + .
2
x2
1. a. Étudier le signe de la fonction u : x 7→ cos x − 1 + (on pourra utiliser u ′′ ).
2
b. En déduire l’ensemble de définition de la fonction f .
x
2. Étudier la dérivabilité de f en 0 (on pourra poser : t = ).
2
3. Déterminer la dérivée de la fonction f .
Solution
1. a. La fonction u est la somme de la fonction cos et d’une fonction polynôme, elle est donc deux fois dérivable sur
R . Sa dérivée première est la fonction u ′ : x 7→ x − sin x ; et sa dérivée seconde est la fonction u ′′ : x 7→ 1 − cos x . La
R
fonction u ′′ étant positive on en déduit que la fonction u ′ est strictement 1 croissante sur . De plus u ′ (0) = 0 donc u ′
est strictement positive sur ]0; +∞[ et strictement négative sur ] − ∞; 0[ et par conséquent u est strictement croissante
sur [0; +∞[ et strictement décroissante sur ] − ∞; 0] or u(0) = 0 donc la fonction est strictement positive sur ⋆ et R
s’annule en 0.
p
R R
On a f = u . La fonction u est dérivable sur , et est strictement positive sur ⋆ , f est donc dérivable sur ⋆ et R
R u′
sa dérivée sur ⋆ est p , pour savoir si elle dérivable en 0, on doit calculer la limite en 0 de la fonction θ définie
2 u
f (x) − f (0) f (x)
par : θ (x) = = .
x −0 x
x
Posons : t = . Pour tout réel non nul x , on a :
2
(2t )2 sin t 2
µ µ ¶ ¶
u (x) = cos 2t − 1 + = 1 − 2sin2 t − 1 + 2t 2 = 2t 2 1 − .
2 r t
³ ¡ ¢2 ´
2t 2 1 − sint t p
p s
sin t 2
µ ¶
u (x) 2 |t |
Donc pour tout réel non nul x : θ (x) = = = × 1− .
 x 2t 2 t t
p s
sin t 2
µ ¶

 2


 − 1 − si t < 0
2 s t
Donc : θ (x) = p
sin t 2
µ ¶

 2
si t > 0


 1−
2 t p
sin t 2p
On sait que : lim = 1 ; donc par composition par la fonction x 7→ 1 − x2 :
 p s t →0 t  2
sin t 2 
µ ¶
2
lim  1− =0;
t →0 2 t
t >0  p s 
µ ¶2
2 sin t
on a de même : lim − 1−  = 0.
t →0 2 t
t <0 p s 
µ ¶2
x x 2 sin t
Pour x > 0, on a : lim = 0 avec > 0 et lim  1−  = 0 ; Donc par composition : lim θ (x) = 0 ; de
x→0 2 2 t →0 2 t x→0
x>0 t >0 x>0
même : lim θ (x) = 0. Donc la fonction f est dérivable en 0 et f ′ (0) = 0.
x→0

R
x<0
La fonction f est donc dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ définie par :
u ′ (x) x − sin x
f ′ (x) = p = q lorsque x , 0 et f ′ (0) = 0. 
2 u (x) 2 cos x − 1 + x 2
2

1. on peut admettre ici cette justification peu rigoureuse, un argumentation correcte serait la suivante. Soit a et b deux réels tels que a < b.
La fonction u ′′ est dérivable et strictement positive (sauf en nombre fini de points) sur [a;b], u ′ est donc strictement croissante sur [a;b] ; d’où :
R
u ′ (a) < u ′ (b) ; cette inégalité étant vérifiée pour tous réels a et b tels que a < b, la fonction est strictement croissante sur .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VI.5. Exercices résolus 75

p
|x − 1| 3 − x
Exercice VI.5.3. On se propose d’étudier la fonction f : x 7→ p .
4−x
1. Déterminer l’ensemble de définition, D f , de f .
2. Étudier la limite de f en −∞
3. Étudier la dérivabilité de f en 1.
4. Étudier la dérivabilité de f en 3.
r
3−x
5. On considère la fonction u définie sur ] − ∞;3[ par u (x) = ;
4−x
calculer u ′ (x).
6. Déterminer la dérivée de f , étudier le sens de variation de f et dresser son tableau de variation.
7. a. Étudier la limite en −∞ de x 7→ f (x) + x − 1 (on pourra poser t = x − 1).

1
b. En déduire que la droite D d’équation y = −x + est asymptote à la courbe représentative, C f , de f .
2
8. Représenter graphiquement la fonction f .
Solution
1. Pour tout nombre réel x , f est définie en x si et seulement si 3 − x Ê 0 et 4 − x > 0, donc D f =] − ∞; 3]
v
u 1 − x3
u
2. Pour tout x < 0, on a : f (x) = (1 − x) t .
1 − x4
3 4
De plus : lim = lim =0;
x→−∞ x x→−∞ x
donc par
v différences, quotient puis composition par la fonction racine carrée :
u
u1− x 3
lim t =1;
x→−∞ 1 − x4
or : lim (1 − x) = +∞ ; donc par produit : lim f (x) = +∞ .
x→−∞ x→+∞

f (1 + h)
3. On a : f (1) = 0 ; donc pour étudier la dérivabilité de f en 1, il faut étudier la limite de lorsque h tend vers 0.
p h
f (1 + h) |h| 2−h
Pour h É 2 et h , 0, on a : = × p ,
p p h h 3−h
2−h 6 |h| |h|
avec : lim p = ; = −1 lorsque h<0 et = 1 lorsque h>0.
h→0 3−h 3 h p h p
f (1 + h) 6 f (1 + h) 6
Donc par produit : lim =− et lim = .
h→0 h 3 h→0 h 3
h<0 h>0
Donc f n’est pas dérivable en 1, mais la courbe C f présente au point d’abscisse 1 une demi-tangente à droite de co-
p p
6 6
efficient directeur et une demi-tangente à gauche de coefficient directeur − .
3 3
4. La fonction f n’est pas définie à droite de 3 et f (3) = 0, donc pour étudier la dérivabilité de f enp3, il faut étudier
f (3 + h) f (3 + h) −h |2 + h|
la limite de lorsque h tend vers 0 par valeurs inférieures. Pour h < 0, on a : = × p =
h h h 1−h
1 |2 + h| 1 |2 + h| f (3 + h)
−p × p . On a : lim − p = −∞ et lim p = 2 ; donc par produit : lim = −∞.
−h 1−h h→0 −h h→0 1−h h→0 h
h<0 h<0 h<0
Donc f n’est pas dérivable en 3, mais la courbe C f présente au point d’abscisse 3 une demi-tangente verticale (vers le
haut).
3−x
5. La fonction v : x 7→ est une fonction homographique, elle est donc dérivable sur son ensemble de définition,
4−x p
\ {4} , de plus pour x < 3, 3 − x > 0 et 4 − x > 0 donc v est strictement positive sur ] − ∞; 3[ par u = v est dérivable
v′ 1
sur ] − ∞; 3[ et sa dérivée est u ′ = p . La dérivée de v est la fonction v ′ : x 7→ − , donc la dérivée de u est la
2 v (4 x)2

−1
fonction est la fonction u ′ définie sur ] − ∞; 3[ par : u ′ (x) = q .
2(4 − x)2 3−x
4−x
−1
C’est-à-dire : u ′ (x) = p .
2(4 − x) (3 − x)(4 − x
6. Sur ] − ∞; 1[∪]1; 3[ f est le produit de deux fonctions dérivables donc f est dérivable.
pour x ∈]1; 3[ : f (x) = (x − 1) u(x) ; donc :

- série S
76 VI. Dérivabilité

f ′ (x) = u(x) + (x − 1)u ′ (x)


r
3−x x −1
= − p
4 − x 2(4 − x) (3 − x)(4 − x)
(3 − x) (4 − x) − (x − 1)
= p
2(4 − x) (3 − x) (4 − x)
2x 2 − 15x + 25
= p
2(4 − x) (3 − x) (4 − x)

Dans cette fraction le dénominateur (produit de quantité positives) est positif, donc f ′ (x) est du signe de 2x 2 −15x+25
15 − 5 5 15 + 5
. Le discriminant est ∆ = 152 − 4 × 2 × 25 = 25 , donc le trinôme admet deux racines : x1 = = et x1 = = 5.
4 2 4

Le trinôme est du signe de 2 à l’extérieur des racines et du signe de −2 à l’intérieur, donc f est strictement positive
5 5 5
sur ]1; [ et strictement négative sur ] ; 3[ ; donc f est strictement croissante sur [1; ] et strictement décroissante sur
2 2 2
5
[ ; 3].
2
Pour x ∈] − ∞; 1[ : f (x) = (1 − x) u(x) ; donc :

f ′ (x) = −u(x) + (1 − x) u ′ (x)


r
3−x x −1
= − + p
4 − x 2(4 − x) (3 − x) (4 − x)
− (3 − x)(4 − x) + (x − 1)
= p
2(4 − x) (3 − x) (4 − x)
¡ ¢
− 2x 2 − 15x + 25
= p
2(4 − x) (3 − x)(4 − x)

5
D’après l’étude précédente, f ′ est strictement négative sur ] − ∞; 1[ x −∞ 1 3
2
donc f est strictement décroissante sur ] − ∞; 1]. Donc finalement f ′
f (x) − + −
5 p
3
est strictement décroissante sur ] − ∞; 1] et sur [ ; 3] et strictement +∞ 2
2
5 f (x)
croissante sur [1; ]. On en déduit le tableau de variations ci-contre. 0 0
2

7. a. Posons : t = x − 1. Pour x < 1, on a :


p
|t | 2 − t
f (x) + x − 1 = p +t
3−t
à p !
2−t
= t 1− p
3−t
p p
3−t − 2−t
= t p
3−t
(3 − t ) − (2 − t )
= tp ¡p p ¢
3−t 3−t + 2−t
1
= t ¡p ¢ q ³q q ´
2
−t 1 − 3t 1 − 3t + 1 − 2t
−1
= q ³q q ´
3
1− t 1 − 3t + 1 − 2t

3 2
Or : lim = lim =0;
t →−∞t t →−∞ t
donc par différences, composition par la fonction racine carrée,
µ somme,
µ produit
¶¶ et quotient :
¡ ¢ 1 1
lim f (x) + x − 1 = − . D’où il vient par somme : lim f (x) − −x + = 0.
x→−∞ 2 x→−∞ 2
1
Donc la droite D d’équation y = −x + est asymptote à C f en −∞. 
2

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre VII

Nombres complexes

VII.1 Introduction

VII.1.1 Des équations et des ensembles


N
Dans les classes précédentes, on a vu l’ensemble , dans cette ensemble on peut résoudre des équations telles
N
que : x +3 = 7 ; où la solution est 4. Cependant, dans , des équations telles que : x +7 = 3 ; n’ont pas de solution. C’est
Z
alors qu’on a eu l’idée d’étendre l’ensemble des nombres ; on a ainsi obtenu un nouvel ensemble appelé , dans lequel
l’équation précédente a une solution : −4. Mais cela n’était pas suffisant car dans cet ensemble des équations telles
que : 3x = −15 ; ont une solution alors que d’autres équations, pourtant semblables, telles que : 3x = −7 ; n’en ont pas.
Q
On a donc à nouveau étendu l’ensemble des nombres pour obtenir un nouvel ensemble, , dans lequel l’équation
7
précédente a une solution : − . Mais cela n’était pas suffisant car dans cet ensemble des équations telles que : x 2 = 4 ;
3
ont deux solutions (2 et −2) alors que des équations assez proches telles que : x 2 = 3 ; n’en ont pas. On a donc à
nouveau étendu l’ensemble
p R
p des nombres pour obtenir un nouvel ensemble, , dans lequel l’équation précédente a
deux solutions : − 3 et 3. Mais cela n’est pas suffisant car dans cet ensemble des équations telles que : x 2 = −4 ;
assez proches des deux équations précédentes, n’ont pas de solution. Si on veut qu’une telle équation ait, comme les
autres, deux solutions il faut étendre l’ensemble des nombres.
2
On part du principe qu’il existe un nombre i (i comme imaginaire) tel que : i = −1 ; et notre objectif est de trouver
C
un nouvel ensemble, que nous noterons , qui sera le plus petit ensemble de nombres (qui seront appelés nombres
complexes) vérifiant les contraintes suivantes.

1. R⊂C;
2. i ∈C;
3. Les lois algébriques concernant l’addition et la multiplication des nombres sont les mêmes dans C que dans R.
La somme ou le produit de deux nombres réels est un nombre réel, la dernière condition impose donc que la somme
ou le produit de deux nombres complexes soit un nombre complexe. En particulier 2i et −2i sont deux nombres
complexes et on a :
2 2
(2i )2 = 22 × i = 4 × (−1) = −4 et (−2i )2 = (−2)2 × i = 4 × (−1) = −4 ;
donc la dernière équation envisagée à maintenant, elle aussi, deux solutions.
Pour les raisons que nous venons d’évoquer, tout nombre de la forme (dite algébrique) a + i b, où a et b sont
des nombres réels, sont des nombres complexes. Peut-on par additions ou par multiplications obtenir des nombres
complexes qui ne peuvent pas se mettre sous cette forme ? Pour se faire une idée, prenons quelques exemples.

VII.1.2 Activités
Mettre sous forme algébrique les nombre complexes suivants.
z1 = (2 + 5i ) + (3 − 7i ); z2 = (2 + 5i ) − (3 − 7i ); z3 = (2 + 5i )(3 − 7i )
1 3 − 7i
z4 = (2 + 5i )(2 − 5i ); z5 = p ; z6 =
2+i 3 2 + 5i
4
z7 = i ; z8 = (1 + i )2 ; z9 = (1 + i )17
Plus généralement, pour z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ (où a, a ′ , b, b ′ sont des réels), mettre sous forme algébrique les
1
nombres complexes z + z ′ , zz ′ ,z − z ′ et lorsque a , 0 ou b , 0, .
z

77
78 VII. Nombres complexes

VII.1.3 Définitions
L’activité précédente suggère la définition suivante.
D ÉFINITIONS VII.1.1 N OMBRE COMPLEXE , C
(1) Un nombre complexe est un nombre qui peut s’écrire sous la forme a + i b, où a et b sont des nombres réels et
i 2 = −1.
(2) L’ensemble des nombres complexes est appelé . C

Remarque On a : 0 × 2i = (0 × 2)i = 0 × i ; donc : 0 = 0 × 2i − 0 × i = 0(2i − i ) = 0 × i ; d’où : 0 × i = 0.

Notations et vocabulaire
1. lorsqu’un nombre complexe z est écrit sous la forme a + i b , où a et b sont des nombres réels, on dit qu’il est écrit
sous forme algébrique ;
2. le nombre réel a est appelé partie réelle de z et est noté ℜe(z) ;
3. le nombre réel b est appelé partie imaginaire de z et est noté ℑm(z) ; en particulier ℑm(z) est un nombre réel ;
4. si b = 0, alors z = a (car on a : i × 0 = 0) ; z est un nombre réel ; tout nombre réel est bien un nombre complexe
R C
( ⊂ );
5. Si a = 0, alors z = i b ; z est dit imaginaire pur.
p p
1 3 1 3
Exemple Si : z = + i ; alors : ℜe(z) = et ℑm(z) = .
2 2 2 2

VII.1.4 Calcul dans C


VII.1.4.a Addition, soustraction, multiplication
Comme on l’a vu en activités, l’addition, la soustraction et la multiplication dans C sont définies de la façon sui-
vante.
D ÉFINITIONS VII.1.2
Soit a, a ′ , b, b ′ des nombres réels.
(1) (a + i b) + (a ′ + i b ′ ) = (a + a ′ ) + i (b + b ′ ) ;
(2) (a + i b) − (a ′ + i b ′ ) = (a − a ′ ) + i (b − b ′ ) ;
(3) (a + i b)(a ′ + i b ′ ) = (aa ′ − bb ′ ) + i (ab ′ + a ′ b).

Remarques
1. Lorsque : b = b ′ = 0 ; on retrouve l’addition, la soustraction et la multiplication dans . R
2. (a + i b) + (−a − i b) = 0 ; tout nombre complexe, z = a + i b , a un opposé : −z = −a − i b .

Le théorème suivant signifie que, comme nous l’avions désiré, l’addition et la multiplication dans ont les mêmes C
R
propriétés que dans ; sa démonstration, fastidieuse et sans surprise, est laissée au soin du lecteur courageux.
T HÉORÈME VII.1.1
Pour tous nombres complexes z, z ′ , z ′′ , on a :
(1) z + z′ ∈ C C
+ est un loi de composition interne à ;
(2) z + z′ = z′ + z + est commutative dans ; C
(3) z + (z ′ + z ′′ ) = (z + z ′ ) + z ′′ + est associative dans ; C
(4) z +0 = 0+z = z C
dans , 0 est élément neutre pour + ;
(5) z × z′ ∈ C C
× est un loi de composition interne à ;
(6) z × z′ = z′ × z × est commutative dans ; C
(7) z × (z × z ′′ ) = (z × z ′ ) × z ′′

× est associative dans ; C
(8) z ×1 = 1×z = z C
dans , 1 est élément neutre pour × ;
C
(9) z × (z ′ + z ′′ ) = z × z ′ + z × z ′′ × est distributive par rapport à + dans ;

VII.1.4.b Conjugué d’un nombre complexe

D ÉFINITION VII.1.3 CONJUGUÉ D ’ UN NOMBRE COMPLEXE


Soit z un nombre complexe de forme algébrique : z = a + i b.
On appelle conjugué de z le nombre complexe, noté z, défini par : z = a − i b.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.1. Introduction 79

p p
1 3 1 3
Exemple Si z = − i , alors z = + i .
2 2 2 2

VII.1.4.c Égalité de deux nombres complexes

T HÉORÈME VII.1.2
Soit z et z ′ deux nombres complexes de formes algébriques : z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ .
(1) z = 0 si et seulement si a = 0 et b = 0 ;
(2) z = z ′ si et seulement si a = a ′ et b = b ′

0 est appelé nombre complexe nul.


Démonstration
(1) On sait que si a = 0 et b = 0, alors z = 0.
Réciproquement si z = 0, alors : zz = 0 ; c’est-à-dire : a 2 + b 2 = 0 ;
a et b sont réels et on sait que dans R la somme des carrés de deux nombres est nulle si et seulement si les deux nombres sont nuls. On en déduit
(1). ½ ½
a − a′ = 0 a = a′
(2) On a : z − z ′ = (a − a ′ ) + i (b − b ′ ) ; donc : z = z ′ ⇐⇒ z − z ′ = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ .ä
b − b′ = 0 b = b′

VII.1.4.d Inverse d’un nombre complexe non nul, division

T HÉORÈME VII.1.3
Tout nombre complexe non nul a un inverse.

Démonstration Soit z un nombre complexe non nul de forme algébrique : z = a + i b.


On a donc : a 2 + b 2 , 0 ; et d’après les définitions VII.1.2 :
¶ Ã !
a2 b2
µ ¶µ µ ¶
a b −ab ba
a +i b 2 2
− i 2 2
= 2 2
+ 2 2
+i 2 2
+ 2 2
= 1.
a +b a +b a +b a +b a +b a +b
1 a b
L’inverse de z s’obtient par la formule : = 2 −i 2 .ä
z a + b2 a + b2
1 1 3 − 5i 3 5
Exemple Pour z = 3 + 5i , on obtient : = = 2 2
= − i.
z 3 + 5i 3 +5 34 34

1 z
Remarque La formule introduite dans la démonstration du théorème VII.1.3 peut s’écrire : = .
z zz

T HÉORÈME VII.1.4
Le produit de deux nombres complexes est nul si et seulement si l’un d’entre eux au moins est nul.

Démonstration Soit z et z ′ deux nombres complexes. D’après les définitions VII.1.2, le théorème VII.1.2 et la remarque §VII.1.3, si z = 0 ou z ′ = 0
alors zz ′ = 0.
1 1
Réciproquement, si zz ′ = 0 alors z = 0 ou z ′ = 0. En effet si z , 0, alors × zz ′ = × 0 ; c’est-à-dire : z ′ = 0. ä
z z
z′ ′ 1
La division se définit par : =z × (pour z , 0).
z z
2 + 3i (2 + 3i )(2 + i ) 1 7
Exemple = = + i.
2−i 22 + 12 5 5

VII.1.4.e Groupes et corps


Ce paragraphe peut être omis par les élèves ne suivant l’enseignement de spécialité mathématique.
C
On a vu que dans , + est une loi de composition interne, commutative, associative dans laquelle 0 est élément neutre
et pour laquelle tout élément a un opposé ; ces cinq propriétés étant réunies, on dit que ( , +), c’est-à-dire muni de C C
l’addition, est un groupe commutatif.
C C
De même ∗ , c’est-à-dire \ {0}, muni de la multiplication est groupe commutatif.
C C
( , +) est un groupe commutatif, ( ∗ , ×) est un groupe et × est distributive par rapport à + ; on dit que ( , +, ×) C
est un corps.

- série S
80 VII. Nombres complexes

C C
De plus × est commutative dans , on dit que ( , +, ×) est un corps commutatif.
Remarques
R Q
1. ( , +, ×) et ( , +, ×) sont des corps commutatifs.
Z Z
2. ( , +) est un groupe commutatif, mais ( , +, ×) n’est un corps car certains entiers non nuls n’ont pas d’inverse
entier.
3. Désignons par I l’ensemble des isométries du plan ; (I , ◦) est un groupe, non commutatif.

VII.1.4.f Identités remarquables

R
Les formules suivantes, établies dans , restent valables dans . C
T HÉORÈME VII.1.5
Pour tous nombres complexes z et z ′ et tout entier naturel non nul n, on a :
(z + z ′ )2 = z 2 + 2zz ′ + z ′2 ; (z − z ′ )2 = z 2 −Ã2zz ′
! +z
′2

Xn n
n−k
(z + z ′ )(z − z ′ ) = z 2 − z ′2 ; (z + z ′ )n = zk z′ (formule du binôme de N EWTON )
k=0 k
¡ ¢ n−1
X n−1−k ′k
z n − z ′n = (z − z ′ ) z n−1 + z n−2 z ′ + z n−3 z ′2 + · · · + z z ′n−2 + z ′n−1 = (z − z ′ ) z z
k=0

VII.2 Interprétations géométriques


¡ ¢
Le plan P est muni d’un repère orthonormé direct O;~ı,~ .

VII.2.1 Affixe, point image, vecteur image

– L’application qui à tout nombre complexe de forme algébrique a + i b associe le ~


u
C
point M(a; b) est une bijection de vers P. b M
M(a; b) est appelé point image du nombre complexe a + i b ; a + i b est appelé
affixe du point M(a; b) ³a´
~ ~
u
– L’application qui à tout nombre complexe a + i b associe le vecteur ~u est une
bijection C
³ a ´ de vers l’ensemble des vecteurs du plan.
b

O ~ı a
~
u est appelé vecteur image du nombre complexe a + i b ; a + i b est appelé
b ³a´
affixe du vecteur ~
u .
b
– Le plan muni d’un repère orthonormé direct (O ;~ı,~ ) est appelé plan complexe. F IGURE VII.1 – Interprétation géo-
Un point M d’affixe z est souvent ¡ noté¢ M(z). métrique
– Les droites de repères (O ;~ı ) et O ;~ sont respectivement appelée axe réel et axe imaginaire.

Exemples
1. O est le point d’affixe 0.
2. ~ı et ~ sont les vecteurs d’affixes respectives 1 et i .

Remarques
1. Deux points sont confondus si et seulement si ils ont la même affixe.
2. Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont la même affixe.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.2. Interprétations géométriques 81

− −
→ → → − −−−→
VII.2.2 u + u ′ , k u , MM′

Le tableau VII.1 donne les interprétations géométriques de certaines opérations dans . C


Somme Différence Produit par un nombre réel

M’ k→

u

− −→
u + u′


u′
M
~ ~ ~ →


− u
u

O ~ı O ~ı O ~ı
z→
u + z −→
− ′ = z→
− −→ zM′ − zM = z−−−−→′ kz→
u = zk →
− −
u
u u +u ′ MM

TABLE VII.1 – Opérations sur les vecteurs

Exercice VII.2.1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm)
7
1. Placer les points A, B, C et D d’affixes respectives : z A = 1 + 2i ; zB = 4 − 2i ; zc = 5 et zD = + 2i . 2. Démontrer que le quadrilatère AOBC est
2
un parallélogramme. 3. Démontrer que les droites (AB) (CD) sont parallèles.
Solution 2 A D
1. Voir figure VII.2.
−−→ −−→
2. Les vecteurs OA et BC ont respectivement pour affixe : 1
z−−→ = z A = 1 + 2i et
OA
−−→ ~
z− −→ = z C − z B = 5 − (4 − 2i ) = 1 + 2i ; on a : z −−→ = z −−→ ; donc : OA =
BC OA BC 0 C
−−→
BC . Le quadrilatère AOBC est donc un parallélogramme.
−−→ −−→ O ~ı
3. Les vecteurs AB et CD ont respectivement pour affixe : -1
7 3
z− −→ = z D − z C = + 2i − 5 = − + 2i et
CD 2 2 µ ¶
3 -2
z−−→ = z B − z A = (4 − 2i ) − (1 + 2i ) = 3 − 4i = −2 − + 2i ;
AB 2 -1 0 1 2 3 B4 5 6
−−→ −−→
On a : zCD = −2zCD ; donc : AB = −2CD .
−−→ −−→
F IGURE VII.2 –
Les droites (AB) (CD) ont des vecteurs directeurs colinéaires, elles sont donc sont parallèles. 

VII.2.3 Écriture complexe de certaines symétries


M’1 (−z) b
M(z)

La symétrie par rapport à l’axe réel est la transformation


~
qui à tout point M d’affixe z, associe le point M’ d’affixe
z ′ = z.
De même la transformation complexe z 7→ −z est associée −a O ~ı a
à la symétrie par rapport à l’origine et la transformation
complexe z 7→ −z est associée à la symétrie par rapport à −b
l’axe imaginaire. M’(z)
M1 (−z)
F IGURE VII.3 – Nombres complexes et symétries

VII.2.4 Coordonnées polaires M


b
Un point M, distinct de l’origine peut-être repéré par ses coordon-
nées rectangulaires (a, b) ou par ces coordonnés polaires (r, θ). OM
Dire que M a pour coordonnées rectangulaires (a, b) signifie que r=
−−→ ~
OM = a~ı + b~. θ
Dire
³ −−→ que
´ M a pour coordonnées polaires (r, θ) signifie que OM = r et
~ı, OM ≡ θ (mod 2π). Le schéma ci-dessous résume les règles de pas- O ~ı a
sage d’un système de coordonnées à l’autre. F IGURE VII.4 – Coordonnées polaires

- série S
82 VII. Nombres complexes

 p


 r = a2 + b2

 a
cos θ = p
 a2 + b2

 b
 sin θ
 = p
a2 + b2

coordonnées rectangulaires coordonnées


³ −−→´ polaires
−−→
OM = a~ı + b~ OM = r et ~ı, OM ≡ θ (mod 2π)

½
a = r cos θ
b = r sin θ

F IGURE VII.5 – Formules de conversions coordonnées polaires ←→ coordonnées rectangulaires

VII.2.5 Module et arguments


VII.2.5.a Module d’un nombre complexe

D ÉFINITION VII.2.1 MODULE D ’ UN NOMBRE COMPLEXE


Soit z un nombre complexe non nul de forme algébrique : z = a + i b.
p
On appelle module de z le nombre réel positif, noté |z|, défini par : |z| = a2 + b2.

Remarques
1. Pour tout nombre complexe z ,p on a : |z|2 = zz .
C
2. Pour b = 0, on a : z = a et |z| = a 2 = |a| ; le module étend à la fonction valeur absolue.
p p
Exemple Pour z = 2 + 3i , on a : |z| = 22 + 32 = 13 et zz = (2 + 3i )(2 − 3i ) = 22 + 32 = 13

T HÉORÈME VII.2.1
Pour tout nombre complexe z, on a : |z| = 0 ⇐⇒ z = 0

Démonstration |z| = 0 ⇐⇒ |z|2 = 0 ⇐⇒ zz = 0 ⇐⇒ (z = 0 ou z = 0) ⇐⇒ z = 0. ä

VII.2.5.b Arguments d’un nombre complexe non nul

D ÉFINITION VII.2.2 ARGUMENTS D ’ UN NOMBRE COMPLEXE


Soit z un nombre complexe non nul et M son image³ dans le plan complexe.
−−→´
On appelle argument de z toute mesure de l’angle ~ı, OM .

Remarques
1. Si θ et θ′ sont deux arguments de z alors θ′ = θ + k2π (avec k ∈ ). Z
Z
2. On note : arg(z) = θ + k2π (avec k ∈ ) ou arg(z) ≡ θ (mod 2π).
3. Dire qu’un nombre complexe z a pour module r et pour argument θ signifie que l’image de z dans le plan com-
plexe a pour coordonnées polaires (r, θ).

VII.2.5.c Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul


Soit z un nombre complexe non nul de forme algébrique : z = a + i b ; de module r , d’argument θ et M son image
dans le plan complexe. On sait que : a = r cos θ et b = r sin θ.
Donc : z = r (cos θ + i sin θ).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.3. Propriétés algébriques 83

D ÉFINITION VII.2.3 FORME TRIGONOMÉTRIQUE D ’ UN NOMBRE COMPLEXE


Soit z un nombre complexe non nul de module r et d’argument θ.
On appelle forme trigonométrique de z l’écriture : z = r (cosθ + i sin θ).

p ³ p
2 π π´ 1 3 2π 2π
Exemples 1 + i = cos + i sin et − + i = cos + i sin
2 4 4 2 2 3 3
Remarques
1. On passe de la forme algébrique à la forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul de la même façon
qu’on transforme des coordonnées rectangulaires en coordonnées polaires (cf. figure §VII.5 page 82) ;
2. Soit z = r (cos θ + i sin θ), r ∈ ∗ et θ ∈ ; R R
– si r > 0 alors la forme trigonométrique de z est z = r (cosθ
¡ + i sin θ) et arg(z) ≡ ¢θ [2π] ;
– si r < 0 alors la forme trigonométrique de z est z = −r cos(θ + π) + i sin(θ + π) et arg(z) ≡ θ + π (mod 2π).

µ ¶
π π´ 5π³ 5π
Exemple La forme trigonométrique de −2 cos + i sin est : 2 cos − + i sin − .
6 6 6 6
On déduit de l’étude menée §VII.2.4 que deux nombres complexes non nuls ont même argument (modulo 2π) et
même module si et seulement si ils ont même partie réelle et même partie imaginaire. Le théorème VII.1.2 permet
alors d’établir le théorème suivant.
T HÉORÈME VII.2.2
Soit z et z ′ deux nombres complexes non nuls.
On a : z = z ′ si et seulement si |z| = |z ′ | et arg(z) ≡ arg(z ′ ) (mod 2π).

VII.3 Propriétés algébriques

VII.3.1 Propriétés du conjugué

Les propriétés suivantes sont des conséquences immédiates de la définition VII.1.3 p. 78.
T HÉORÈME VII.3.1
Soit z un nombre complexe de forme algébrique : z = a + i b.
(1) z=z; (2) zz = a 2 + b 2 = |z|2 ;
(3) z + z = 2ℜe(z) ; (4) z − z = 2i ℑm(z) ;
(5) z est réel si et seulement si z = z ; (6) z est imaginaire pur si et seulement si z = −z ;

Exemples
1. 3 + 2i = 3 − 2i = 3 + 2i 3. (−3 + 2i )(−3 − 2i ) = (−3)2 − (−4) = 13
2. (−3 + 2i ) + (−3 − 2i ) = −6 4. (−3 + 2i ) − (−3 − 2i ) = 4i

T HÉORÈME VII.3.2
Pour tous nombres complexes z et z ′ , pour tout entier relatif n, on a :
µ ¶
(1) z + z′ = z + z′ ; (3) zz ′ = z × z ′ ; z′ z′
µ ¶ (5) = (z , 0) ;
1 1 z z
(2) −z = −z ; (4) = (z , 0) ;
z z (6) z n = z n (z , 0) ;

Démonstration Introduisons les formes algébriques de z et z ′ : z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ .


On en déduit immédiatement (1)et (2).
(3) On a : zz ′ = (aa ′ − bb ′ ) + i (ab ′ + a ′ b) et z z ′ = (a − i b)(a ′ − i b ′ ) = (aa ′ − bb ′ ) − i (ab ′ + a ′ b) ;
donc : zz ′ = z × z ′ . µ ¶
1 1 1 1 1 1
(4) Pour z , 0, on a : z × = 1 ⇐⇒ z × = 1 ⇐⇒ z × = 1 ⇐⇒ z × = 1 ⇐⇒ = ;
z z z z z z
1 1
donc : = .
z z
µ ′¶ µ ¶
z 1 1 1 z′
(5) Pour z , 0, on a : = z′ × = z′ × = z′ × = ;
z z z z z
(6) Pour n > 0 la propriété est obtenue en appliquant n − 1 fois la propriété (3).
µ ¶ µ ¶−n
1 1 1−n 1
Pour n < 0 on a −n > 0 et donc : z n = −n = = −n = = zn ä
z z −n z z

- série S
84 VII. Nombres complexes

VII.3.2 Propriétés du module et des arguments

T HÉORÈME VII.3.3
Pour tous nombres complexes non nuls z et z ′ , pour tout entier relatif n, on a :
(1) |z + z ′ | É |z| + |z ′ | (inégalité triangulaire)
(2) |zz ′ | = |z| × |z ′ | et arg(zz ′ ) ≡ arg(z) + arg(z ′ ) (mod 2π)
¯ ¯ µ ¶
¯1¯ 1 1
(3) ¯ ¯
¯z¯ = et arg ≡ − arg(z) (mod 2π)
|z| z
¯ ′¯ µ ′¶
¯z ¯ |z ′ | z
(4) ¯ ¯
¯z¯ = et arg ≡ arg(z ′ ) − arg(z) (mod 2π)
|z| z
(5) |z n | = |z|n et arg(z n ) ≡ n arg(z) (mod 2π)

Démonstration
(1) L’inégalité triangulaire se déduit de l’interprétation géométrique de |z + z ′ |.
Introduisons les formes trigonométriques de z et z ′ : z = r (cos θ + i sinθ) et z ′ = r ′ (cos θ′ + i sin θ′ ).
(2) On a : zz ′ = r (cos ′ ′ ′
£ θ + i sin θ)r (cos θ + i sin θ ) ¤
= r r ′ ¡ (cos θcos θ′ − sin θsin θ′ )¢+ i (cos θsin θ′ + cos θ′ − sin θ)
′ ′ ′
= r r cos(θ + θ ) + i sin(θ + θ )
On en déduit la propriété.
1 z r 1¡ ¢
(3) On a : = 2 = 2 (cos θ − i sinθ) = cos(−θ) + i sin(−θ) .
z |z| r r
On en déduit la propriété.
z′ 1 1¡ ¢
(4) On a : = z ′ × = r ′ (cos θ′ + i sin θ′ ) cos(−θ) + i sin(−θ)
z z r
r ′ £¡ ¢ ¡ ¢¤
= cos θ′ cos(−θ) − sin θ′ sin(−θ) + i cos θ′ sin(−θ) + sin θ′ cos(−θ)
r′
r ¡ ¢
= cos(θ′ − θ) + i sin(θ′ − θ) .
r
On en déduit la propriété.
(5) Pour n = 0, la propriété est immédiate.
Pour n > 0 la propriété est obtenue en appliquant n − 1 fois la propriété (2).
1 1 ¡ ¢
Pour n < 0 on a −n > 0 et donc, d’après (3) : z n = −n = ¡ ¢ = r n cos(nθ) + i sin(nθ) .
z r −n cos(−nθ) + i sin(−nθ)
On en déduit la propriété. ä

Remarques
1. Le module est utilisé pour définir la distance entre deux nombres complexes. La distance entre z et z ′ est |z ′ − z|.
2. On dira qu’une suite (zn ) de nombres complexes converge vers un nombre complexe ℓ si la distance entre zn et l
tend vers 0 lorsque n tend vers +∞ ; c’est-à-dire si la suite réelle de terme général |zn − ℓ| converge vers 0.
C
3. En particulier une suite géométrique de terme général : zn = w × q n (w ∈ et q ∈ ) converge vers 0 si et seule- C
ment si |q| < 1, en effet : |zn | = |w| × |q|n .
R
Xn ³ ´ w
On démontre, comme dans , que pour |q| < 1, la suite de terme général : w q k ; converge vers : .
k=0 1 − q

VII.3.3 Formule de M OIVRE (complément)


Pour r = 1 dans l’identité (5) du théorème VII.3.3, on obtient le théorème suivant.
1
T HÉORÈME VII.3.4 FORMULE DE M OIVRE

Pour tout nombre réel θ et tout nombre entier relatif n, on a :

(cos θ + i sin θ)n = cos(nθ) + i sin(nθ)


à p !2003
1+i 3
Exercice VII.3.1. Déterminer la forme algébrique de : z = .
2
p !2003 ³
Ã
1+i 3 π π ´2003 ³ π´ ³ π´
Solution On a : z = = cos + i sin = cos 2003 + i sin 2003 .
2 3 3 3 3
2003 2004 − 1 6 × 334 − 1 π
Or : π= π= π = 334 × 2π − .
3 3 3 p 3
³ π´ ³ π´ 1 3
Donc : z = cos − + i sin − = − i .
3 3 2 2
1. MOIVRE (A BRAHAM DE ) Vitry-le-François 1667 - Londres 1754, mathématicien britannique d’origine française. Il précisa les principes du
calcul des probabilités et introduisit la trigonométrie des quantités imaginaires, énonçant implicitement la formule qui porte son nom.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.4. Notation exponentielle 85

Remarque Depuis la rentrée de septembre 2001, la formule de M OIVRE n’est plus au programme de Terminale S.

VII.4 Notation exponentielle


VII.4.1 Une équation différentielle
Considérons la fonction :
f : R −→ C
t 7−→ cos(t ) + i sin(t ).

Soit t un nombre réel. Les fonctions cos et sin sont dérivables en t et ont respectivement pour nombre dérivés − sin(t )
et cos(t ) ; il existe donc deux fonctions εr et εi telles que : lim εr = lim εi = 0 ; et pour tout réel h :
0 0

cos(t + h) = cos(t ) − h sin(t ) + hεr (h); (VII.1)


sin(t + h) = sin(t ) + h cos(t ) + hεi (h). (VII.2)

R C
q
Introduisons la fonction ε de vers définie par : ε = εr + i εi . On a : |ε| = ε2r + ε2i ; donc par produit et somme des
limites puis par composition par la fonction racine carrée : lim ε = 0. De plus, pour tout réel h :
0
f (t + h) = cos(t + h) + i sin(t + h)
= (cos(t ) −¡ h sin(t ) + hεr (h)) +¢ i (sin(t
¡ ) + h cos(t )¢+ hεi (h))
= f (t ) + h − si n(t ) + i cos(t ) + h εr (h) + i εi (h)
= f (t ) + h i f (t ) + hε(h).
R
On en déduit que la fonction f est dérivable sur et que sa dérivée est la fonction : i f . On a donc :

f′=i f et f (0) = 1.

On reconnaît une équation différentielle d’ordre 1 avec une condition initiale dont la solution formelle est la fonction,

f : t 7−→ ei t .

Notation Pour tout nombre réel θ, on convient de noté ei θ , le nombre complexe d’argument θ et de module 1. On a
donc : ei θ = cos θ + i sin θ.

VII.4.2 Définitions et propriétés

D ÉFINITION VII.4.1 F ORME EXPONENTIELLE D ’ UN NOMBRE COMPLEXE NON NUL


Soit z un nombre complexe non nul de module r et d’argument θ .
On appelle forme exponentielle de z l’écriture : z = r ei θ .

Exemples
p π π
1. 1 = ei 0 p
; 3. 1 − i = 2e−i 4 ; 5. i = eip2 ;
π π
2. 1 + i = 2ei 4 ; 4. −1 = ei π ; 6. 1 + i 3 = 2ei 3 ;

¯ ¯ ¯ ¯
Remarque Pour tous nombres réels r et θ : ¯r ei θ ¯ = |r | × ¯ei θ ¯ = |r |.
¯ ¯ ¯ ¯

Sous forme exponentielle, le théorème VII.3.3 s’écrit de la façon suivante.


T HÉORÈME VII.4.1

Soit z et z ′ deux nombres complexes non nuls de forme exponentielle : z = r ei θ et z ′ = r ′ ei θ ; et n un entier relatif, on
a:
(1)
¯ ¯
¯z + z ′ ¯ É r + r ′ ; 1 1 −i θ z ′ r ′ i (θ′ −θ′ )
(3) = e ; (4) = e ;
(2)

zz ′ = r r ′ ei (θ+θ ) ; z r z r
n n i nθ
(5) z =r e .

- série S
86 VII. Nombres complexes

VII.4.3 Forme exponentielle et symétries usuelles

Le théorème suivant est une conséquence immédiate de l’étude menée §VII.2.3. p. 81


T HÉORÈME VII.4.2
Soit z un nombre complexe non nul de forme exponentielle : z = r ei θ .
Les formes exponentielles de z, −z et −z sont :
z = r e−i θ ; −z = r ei (θ+π) ; −z = r ei (π−θ) .

2i π 2i π iπ iπ
Exemple Pour z = 2e 3 , on obtient : z = 2e− 3 ; −z = 2e− 3 et −z = 2e 3 .

VII.4.4 Formules d’E ULER

D’après les formules (2) et (5) théorème VII.3.1, on a pour tout nombre complexe z :
z+z z−z
ℜe(z) = et ℑm(z) = .
2 2i
En particulier pour z = ei θ , on obtient le théorème suivant.
2
T HÉORÈME VII.4.3 FORMULES D ’E ULER
Pour tout nombre réel θ, on a :
ei θ + e−i θ ei θ − e−i θ
cos θ = et sin θ = .
2 2i

VII.4.5 Racines carrées d’un nombre complexe

On appelle racine carrée d’un nombre


p complexe
p Z tout nombre complexe z vérifiant : z 2 = Z.
Par exemplep 2 a deux racines carrées : 2 et − 2 ; −1 a également deux racines carrées : i et −i .
L’écriture Z n’a de sens que si Z est un réel positif.
T HÉORÈME VII.4.4
Soit Z un nombre complexe non nul de forme exponentielle : Z = r³ei θ .´
p θ p i θ +π
z a exactement deux racines complexes : z1 = r ei 2 et z2 = r e 2

C
Démonstration Les racines carrées de Z, sont les solutions dans de l’équation, d’inconnue z, (E) : z 2 = Z.
p iθ 2
µ ¶
p θ
On remarque que le nombre z 1 = r ei 2 est solution de (E), en effet : z 12 = r e 2 = r ei θ = Z ; donc :

(E) ⇐⇒ z 2 = z 12 ⇐⇒ z 2 − z 12 = 0 ⇐⇒ (z − z 1 )(z + z 1 ) = 0.
Un produit
³ ´ de facteurs est nul si et seulement si l’un au moins des facteurs est nul ; Z a donc exactement deux racines carrées : z 1 et z 2 = −z 1 =
p i θ2 +π
re .ä
Remarques
1. 0 n’a qu’une racine carrée : 0.
2. Les deux racines carrées d’un nombre complexe non nul sont opposées.
3. Le théorème VII.4.4 permet d’obtenir les racines carrées d’un nombre complexe écrit sous forme exponentielle ;
une méthode permettant de déterminer les racines carrées d’un nombre complexe écrit sous forme algébrique est
proposée §VII.6.4.

VII.5 Nombres complexes et polynômes (compléments)

Dans cette partie l’étude des démonstrations est facultative.

2. EULER (L EONHARD ) Bâle 1707 - Saint-Pétersbourg 1783, mathématicien suisse. Il fut, au XVIIIe siècle, le principal artisan de l’essor de
l’analyse, qu’il réorganisa autour du concept fondamental de fonction. Il exerça son inventivité dans de nombreux domaines de la physique ma-
thématique.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.5. Nombres complexes et polynômes (compléments) 87

VII.5.1 Théorème fondamental de l’algèbre

T HÉORÈME VII.5.1 T HÉORÈME FONDAMENTAL DE L’ ALGÈBRE


Soit P un polynôme à coefficients complexes et α un nombre complexe.
α est racine de P si et seulement si il existe un polynôme Q tel que, pour tout nombre complexe z,

P(z) = (z − α)Q(z).

Démonstration Si, pour tout nombre complexe z : P(z) = (z − α)Q(z) ; alors, pour z = α, on obtient : P(α) = (α − α)Q(α) = 0 ; et donc α est racine de P.
Réciproquement, démontrons que si α est racine de P alors il existe un polynôme Q tel que, pour tout nombre complexe z, P(z) = (z − α)Q(z).
Si P est le polynôme nul, l’implication est immédiate car n’importe quel polynôme Q convient ; nous supposons désormais le polynôme P non nul.
C
P est alors défini par une expression du type : ∀z ∈ , P(z) = an z n + ... + a1 z + a0 (avec an , 0).
On introduit donc le polynôme T défini par : T(z) = P(z + α). T est la composée d’un polynôme de degré 1 par un polynôme de degré n, T est donc
un polynôme de degré n. Il est par conséquent défini par ³une expression du´ type : T(z) = b n z n + ... + b 1 z + b 0 .
Or : T(0) = P(0 + α) = 0 ; donc : b 0 = 0 et ∀z ∈ C,
T(z) = z b n z n−1 + ... + b 1 .
³ ´
On en déduit que pour tout nombre complexe z : P(z) = T(z − α) = (z − α) b n (z − α)n−1 + ... + b 1 .
| {z }
Q(z)
la propriété est alors démontrée est introduisant le polynôme Q défini par : Q(z) = b n (z − α)n−1 + ... + b 1 . ä
Le lemme suivant est une conséquence du théorème fondamental de l’algèbre.
L EMME VII.5.2
Un polynôme non nul de degré inférieur ou égal à n a au plus n racines distinctes.

Démonstration Raisonnons par récurrence sur le degré de P.


Un polynôme non nul de degré inférieur ou égal à 0 est un polynôme constant non nul, il n’a donc pas de racine et la propriété est démontrée pour
n = 0.

Il ne reste plus qu’à démontrer que si pour un certain entier naturel k, tout polynôme non nul de degré inférieur ou égal à k a au plus k racines
distinctes, alors tout polynôme non nul de degré inférieur ou égal à k + 1 a au plus k + 1 racines distinctes.
Soit P un polynôme de degré inférieur ou égal à k +1 ayant plus de k +1 racines distinctes et soit α l’une d’elle. On aura pour tout nombre complexe
z : P(z) = (z − α)Q(z) ; où Q est un polynôme de degré inférieur ou égal à k. P ayant plus de k + 1 racines distinctes, Q a plus k racines distinctes et
d’après l’hypothèse de récurrence, Q est donc le polynôme nul ; d’où, par produit, P est le polynôme nul.
Donc, par récurrence, un polynôme non nul de degré n (n ∈ N) a au plus n racines distinctes. ä
T HÉORÈME VII.5.3
(1) Un polynôme de degré n a au plus n racines distinctes.
(2) Deux polynômes de degrés inférieurs ou égaux à n coïncidant en (n + 1) valeurs distinctes sont égaux.

Démonstration (1) est une conséquence immédiate de lemme précédent.


(2) Si P et T sont deux polynômes de degré inférieurs ou égaux à n coïncidant en (n + 1) valeurs distinctes alors P-T est un polynôme degré
inférieur ou égal à n qui a n + 1 racines distinctes ; donc d’après le lemme, P − T est le polynôme nul ; d’où : P = T. ä

VII.5.2 Résolution des équations du second degré

VII.5.2.a Factorisation d’un trinôme du second degré

C
On se propose de factoriser dans le polynôme P défini par : P(z) = az 2 + bz + c
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0.
Procédons, comme en classe de Première dans la cas réel, en utilisant la forme canonique. Pour tout nombre com-
plexe z, on a :µ ¶
b c
P(z) = a z 2 + 2 z + , car a , 0
2a¶ a
·µ 2 2 ¸
b b c
= a z+ − 2+
2a ¶ 4a a ¸
b 2 b 2 − 4ac
·µ
= a z+ − .
2a 4a 2
On introduit le nombre ∆, appelé discriminant de l’équation ou du trinôme, défini par : ∆ = b 2 − 4ac.
b 2
µ ¶
Si ∆ = 0, alors : P(z) = a z + .
2a
Si ∆ , 0 et on introduit δ une racine carrée complexe de ∆. On a alors :

- série S
88 VII. Nombres complexes

b 2 δ2
·µ ¶ ¸
P(z) = a z+ − 2
µ 2a ¶(2a)
µ ¶
b δ b δ
= a z+ + z+ −
µ 2a 2a ¶µ 2a ¶2a
−b − δ −b + δ
= a z− z−
2a 2a

On déduit de cette étude le théorème suivant.


T HÉORÈME VII.5.4
(1) Tout trinôme du second degré à coefficients complexes peut se décomposer en produit de deux facteurs de
degré 1.
(2) Les racines du polynôme d’indéterminée z : az 2 + bz + c ;
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0, sont :

−b − δ −b + δ
z1 = et z2 =
2a 2a

où δ est l’une des deux racines carrées complexes du discriminant : ∆ = b 2 − 4ac.


On a alors la factorisation :
az 2 + bz + c = a (z − z1 ) (z − z2 )
Remarques
1. Les racines carrées de ∆ sont δ et −δ, donc remplacer δ par −δ ne fait qu’échanger z1 et z2 .
2. Lorsque ∆ = 0 les racines carrées du discriminant sont égales et on a : z1 = z2 .
3. Lorsque ∆ , 0, on a : z1 , z2 .

Exercice VII.5.1. 1. Déterminer, sous forme algébrique, les racines carrées de 2i .


p 1
2. Factoriser le trinôme : P(z) = (1 − i )z 2 − 2z + .
2 Ãp
à p !!2
π
³p π 2
´ ³p ³ π π ´´2 p 2 2
Solution 1. On a : 2i = 2ei 2 = 2ei 4 = 2 cos + i sin = 2 +i = (1 + i )2 ;
4 4 2 2
Les racines carrées complexes de 2i sont donc : 1 + i et −1 − i .
³ p ´2 1
2. Le discriminant du trinôme est : ∆ = − 2 − 4(1 − i ) × = 2i = (1 + i )2 ;
p p 2 p p p
2 + (1 + i ) 2(1 + i ) + (1 + i )2 2(1 + i ) + 2i 2 2+ 2
il admet donc deux racines : z1 = = 2 2
= = +i
p p 2(1 −pi ) p2(1 + 1 ) 4 4 4
2 − (1 + i ) 2(1 + i ) − 2i 2 −2 + 2
et z2 = = = +i .
2(1 − i ) Ã p 4 p !4Ã p 4 p !
2 2+ 2 2 −2 + 2
Donc : P(z) = (1 − i ) z − −i z− −i 
4 4 4 4

VII.5.2.b Résolution d’équations du second degré

C
On se propose de résoudre dans l’équation, d’inconnue z, (E) : az 2 + bz + c = 0 ;
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0.
Reprenons les notations du théorème VII.5.4 ; on a :
az 2 + bz + c = 0 ⇐⇒ a (z − z1 )(z − z2 ) = 0 ⇐⇒ (z = z1 ou z = z2 ).
b
On en déduit que lorsque ∆ = 0, l’équation admet une solution double : z = − .
2a
Lorsque ∆ , 0, l’équation admet deux solutions distinctes.
Exemples
1. Exercice VII.5.2. C
Résoudre dans , (E) : 2z 2 + 3z + 3 = 0 ( p p )
2
³ p ´2 −3 − i 15 −3 + i 15
Le discriminant est : ∆ = 3 − 4 × 2 × 3 = −15 = i 15 ; donc : S = ; .
4 4
2. Exercice VII.5.3. C
Résoudre dans , (E) : 2z 2 + 3z − 1 = 0 ( p p )
2
³ p ´2 −3 − 17 −3 + 17
Le discriminant est : ∆ = 3 − 4 × 2 × (−1) = 17 = 17 ; donc : S = ;
4 4

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.6. Utilisation des nombres complexes (compléments) 89

VII.5.2.c Somme et produit de racines


Reprenons les notations du théorème VII.5.4 ; pour tout nombre complexe z on a :

az 2 + bz + c = a (z − z1 )(z − z2 ) = az 2 − a(z1 + z2 )z + az1 z2

On en déduit, par identifications, que : b = −a(z1 + z2 ) et c = az1 z2 .


D’où l’on tire le théorème suivant.
T HÉORÈME VII.5.5
Soit az 2 + bz + c un trinôme du second degré (a , 0), S la somme et P le produit des racines. On a :

b c
S=− et P =
a a
Exemple Exercice VII.5.4. Résoudre : 3z 2 + 4z − 1 = 0.

On remarque que 1 est solution évidente, on sait que le produit des solutions dans C est − 31 donc l’autre solution est :
½ ¾
1 1
− ; d’où : S = 1; −
3 3

VII.6 Utilisation des nombres complexes (compléments)


Dans toute cette partie n désigne un entier naturel tel que : n Ê 2.

VII.6.1 Racines n-ièmes de l’unité


On appelle racine n-ième de l’unité tout nombre complexe z vérifiant : z n = 1.
Les racines n-ièmes de l’unité sont donc les racines du polynôme de degré n : z n − 1 ;
il y a donc au plus n racines n-ièmes de l’unité distinctes. ³ ´
2π 2π n
Pour tout entier k le nombre ek i n est racine n-ième de l’unité ; en effet : ek i n = ei k2π = 1.
2π ′ 2π k−k ′
De plus deux entiers k et k ′ génèrent la même racine si et seulement si ek i n = ek i n ; c’est-à-dire : ei 2π n =1;

ce qui signifie que k − k est multiple de n c’est-à-dire que k et
Mk
k ′ ont le même reste par la division par n. Or les restes possibles
par la division par n sont les entiers compris entre 0 et n − 1 ; on
obtient donc toute les racines n-ièmes de l’unité en faisant varié
~ M1
k de 0 à n − 1. 2π
2π Mk+1
Sur la figure ci-contre, pour tout k, Mk est le point d’affixe ek i n . n
n
Si z est une racine n-ième de l’unité, alors z = z n = 1 = 1 ; donc
z est également une racine n-ième de l’unité. On en déduit qu’à M0
part 1 et éventuellement −1 (lorsque n est pair) les racines n- O ~ı
ièmes de l’unité sont deux à deux conjuguées.
Lorsqu’on effectue la somme des racines n-ièmes de l’unité, on
³ 2π ´ ³ 2π ´2 ³ 2π ´3 ³ 2π ´n−1
obtient : S = 1 + ei n + ei n + ei n + · · · + ei n . On
reconnaît³ la ´somme des termes d’une suite géométrique, donc : Mn−1
2π n
1 − ei n
S= ³ 2π ´ = 0.
1 − ei n
La somme des racines n-ièmes de l’unité est nulle.
F IGURE VII.6 – Racines n-ièmes de l’unité

VII.6.2 Racines n-ièmes d’un nombre complexe non nul


Soit Z un nombre complexe non nul. On appelle racine n-ième de Z tout nombre complexe z vérifiant : z n = Z.
Les racines n-ièmes de Z sont donc les racines du polynôme de degré n : z n − Z ;
il y a donc au plus n racines n-ièmes de Z distinctes.
z iθ p θ
e n . On a donc : z = r ei n w. On en déduit que : z n =
n
Soit r le module et θ un argument de Z. Posons : w = p n
³p ´ r
θ n
r ei n w n = Z Zw n = Z wn = 1
n
Z ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ (car Z , 0.
z est donc racine n-ième de Z si et seulement si w est racine n-ième de l’unité. On sait qu’il y a n racines n-ième de

- série S
90 VII. Nombres complexes

p θ
r ei
n
l’unité distinctes, il y donc également n racines n-ième de Z distinctes, ce sont les nombres de la forme : n w où
w est une racine n-ième de l’unité. Les racines n-ième de Z sont donc les nombres de la forme :
p
n
r ei
θ+k2π
n (avec k ∈ ). Z
On établi de la même façon qu’en VII.6.1 que la somme des racines n-ièmes de Z est nulles.
Exercice VII.6.1. Déterminer les racines quatrièmes de 1 + i .
p i π
³p
8 π
´4
Solution On a : 1 + i = 2e 4 ; donc : 2ei
= 1 + i . On sait que les racines quatrièmes de l’unité sont : 1 ; i ; −1
16
p
8 π p
8 π p
8 π p8 π
et −i ; les racines quatrièmes de 1 + i sont donc : 2 ei 16 ; i 2ei 16 ; − 2 ei 16 et −i 2 ei 16 ; c’est-à-dire :
p
8 π p
8 9π p
8 17π p
8 25π
2 ei 16 ; 2 ei 16 ; 2 ei 16 ; 2ei 16 .

VII.6.3 Polynômes

VII.6.3.a Factorisation de polynômes symétriques


Considérons le polynôme : 2z 3 + 3z 2 + 3z + 2 ;
on observe une symétrie dans les coefficients : 2 ; 3 ; 3 ; 2.
On dit que le polynôme est symétrique.
Xn
Plus généralement un polynôme de degré n : ak z k ;
k=0
est dit symétrique lorsque pour tout entier naturel k (k É n), on a : ak = an−k .
Exercice VII.6.2. On se propose de factoriser, dans C puis dans R, le polynôme P défini par :
P(z) = 4z 6 + 4z 5 + 21z 4 + 17z 3 + 21z 2 + 4z + 4.

1. a. Démontrer que si un nombre complexe α est racine de P, alors son conjugué α est également racine de P.
b. 0 est-il racine de P ?
1
c. Démontrer que si un nombre complexe α est racine de P, alors son inverse est également racine de P.
α
2. a. Calculer P(2i ).
b. En déduire trois autres racines de P.
c. Décomposer P en produit d’un facteur de degré 4 par un facteur de degré 2.
3. a. Factoriser le polynôme : Q(z) = z 2 + z + 1.
b. Décomposer P(z ) sous forme d’un produit de six facteurs de degré 1 à coefficients complexes.
c. Décomposer P(z) sous forme d’un produit de trois facteurs de degré 2 à coefficients réels.
Solution 1. a. Soit α une racine de P, s’il en existe ; on a donc : P(α) = 0 ; d’où : P(α) = 0.
Or : P(α) = 4α6 + 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= 4α6 + 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= 4α¡ 6 ¢+ 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= P α
Donc si un nombre complexe α est racine de P, alors son conjugué α est également racine de P.
b. P(0) = 4 et 4 , 0 ; donc 0 n’est pas racine de P.
1
c. Soit α une racine de P, s’il en existe ; d’après 1.a., on a donc : α , 0 ; et donc est défini.
µ ¶ µ ¶6 µ ¶5 µ ¶4 µ ¶3 µ ¶2 µ ¶ α
1 1 1 1 1 1 1
De plus : P = 4 +4 + 21 + 17 + 21 +4 +4
α α α α α α α
1 1 1 1 1 1
= 4 6 + 4 5 + 21 4 + 17 3 + 21 2 + 4 + 4
α α α α α α
1 ¡ ¢
= 6
4 + 4α + 21α + 17α + 21α + 4α + 4α6
2 3 4 5
α
P(α)
=
α6
µ ¶
1
Or : P(α) = 0 ; d’où : P = 0.
α
1
Donc si un nombre complexe α est racine de P, alors son inverse est également racine de P.
α
2. a. Calculons P(2i ).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.6. Utilisation des nombres complexes (compléments) 91

P(2i ) = 4(2i )6 + 4(2i )5 + 21(2i )4 + 17(2i )3 + 21(2i )2 + 4(2i ) + 4


= 4 × 64 × (−1) + 4 × 32 × i + 21 × 16 × 1 + 17 × 8 × (−i ) + 21 × 4 × (−1) + 4 × 2i + 4
= −256 + 128i + 336 − 136i − 84 + 8i + 4
= 0
Donc 2i est racine de P.
i i
b. 2i est racine de P, donc son conjugué, −2i et son inverse, − sont également racines de P ; − est racine de P,
2 2
i
donc son conjugué, est également racine de P.
2
i i
Les nombres 2i , −2i , et −
sont racines de P.
2 2
c. P est un polynôme de degré 6 admettant 2i pour racine, donc d’après le théorème fondamental de l’algèbre, il
existe un polynôme Q1 , de degré 5, tel que pour tout nombre complexe z : P(z) = (z − 2i )Q1 (z).
On sait que : P(−2i ) = 0 et −2i n’est pas racine de (z − 2i ) donc −2i est racine Q1 . Il existe donc un polynôme Q2 , de
degré 4, tel que pour tout nombre complexe z : Q1 (z) = (z + 2i )Q2 (z) ; soit : P(z) = (z − 2i )(z + 2i )Q2 (z).
i i
En réitérant le procédé pour et − , on en déduit qu’il existe un polynôme Q4 , de degré 2, tel que pour tout nombre
2 2
i i
complexe z : P(z) = (z − 2i )(z + 2i )(z − )(z + )Q4 (z).
2 2
1
Posons : Q = Q4 .
4
On a alors pour tout z de C: P(z) 4(z − 2i )(z + 2i )(z − )(z + )Q(z)
=
2 2
i i
= (z − 2i )(z + 2i )(2z − i )(2z + i )Q(z)
= (z 2 + 4)(4z 2 + 1)Q(z)
= (4z 4 + 17z 2 + 4)Q(z)
Pour déterminer l’expression de Q(z) deux méthode s’offrent à nous, on peut procéder par identification ou effectuer
la division euclidienne de 4z 6 + 4z 5 + 21z 4 + 17z 3 + 21z 2 + 4z + 4 par 4z 4 + 17z 2 + 4.
1re méthode
Q est un polynôme de degré 2, il a donc une expression de la forme : Q(z) = az 2 + bz + c .
On a donc pour tout z de : C ¡ 4 ¢¡ ¢
4z 6 + 4z 5 + 21z 4 + 17z 3 + 21z 2 + 4z + 4 = 4z + 17z 2 + 4 az 2 + bz + c
= 4az 6 + 4bz 5 + (4c + 17a)z 4 + 17bz 3 + (17c + 4b)z 2 + 4bz + 4c
Ces deux polynômes coïncident en une infinité de valeurs, ils sont donc égaux et par conséquent ils ont les mêmes
coefficients ; a , b et c sont donc solutions du système :



 4a = 4



 4b = 4

 17a 21

 +4c =
17b = 17



 4b +17c = 21




 4b = 4

4c = 4

Le sous-système constitué de la 1re, la 2e, la 4e, la 6e et la 7e équation a pour unique solution : a = b = c = 1 ; et cette
solution est également solution ¡des deux équations
¢ ¡ 2 restantes, donc Q est le polynôme défini par : Q(z) = z 2 + z + 1.
C 4 2
Donc, pour tout z de : P(z) = 4z + 17z + 4 z + z + 1 .
¢

2e méthode
Effectuons la division euclidienne de P(z) par 4z 4 + 17z 2 + 4.

4z 6 +4z 5 +21z 4 +17z 3 +21z 2 +4z +4 4z 4 + 17z 2 + 4


4z 5 +4z 4 +17z 3 +17z 2 4z +4 z2 + z + 1
4z 4 +17z 2 +4
0

Donc, pour tout z de C : P(z) = ¡4z 4 + 17z 2 + 4¢ ¡z 2 + z + 1¢.


³ p ´2
3. a. Le discriminant de Q est : ∆ = 1 − 4 = −3 = i 3 ;
p p
1 3 1 3
les racines de Q sont donc : j = − + i et j = − − i .
2 2 2 2

- série S
92 VII. Nombres complexes

De plus, le coefficient de degré 2 de Q est 1, on en déduit que pour tout z de , on a : C


à p !à p !
1 3 1 3
Q(z) = z + − i z + +i .
2 2 2 2

b. D’après 2.c. et 3.a., on a donc pour tout z de C:


à p !à p !
1 3 1 3
P(z) = (z − 2i )(z + 2i )(2z − i )(2z + i ) z + − i z + +i .
2 2 2 2

c. En effectuant le produit des facteurs dont les coefficients sont conjugués, on obtient alors pour tout z de C:
¡ ¢
P(z) = (z 2 + 4)(4z 2 + 1) z 2 + z + 1 .


n
X
On remarque que 0 n’est jamais racine d’un polynôme symétrique de degré n : ak z k ;
k=0
car : P(0) = a0 = an et an , 0.
M
M
Pour déterminer les racines d’un polynôme symétrique à coefficients réels, on peut combiner deux propriétés :
1. Si α est racine de P, alors α est également racine de P. Géométriquement, cela signifie que l’image de l’ensemble des racines de P est
symétrique par rapport à l’axe réel.
1
2. Si α est racine de P, alors est également racine de P. Géométriquement, cela signifie, en utilisant la propriété précédente, que
α
l’ensemble des racines de P est invariant par la transformation du plan complexe privé de l’origine qui à tout point M d’affixe d’affixe
1
z associe le point M’ d’affixe z ′ telle que : z ′ = .
z
Cette transformation est une inversion de pôle O et de puissance 1, on la rencontrera peut-être dans un exercice de géométrie.
1 1
On déduit de ces deux propriétés que si α est racine de P, alors α, et sont également racines de P. Ce qui permet, lorsque ℑm(α) , 1 et
α α
|α| , 1, de faire apparaître dans P quatre facteurs de degré 1.

VII.6.3.b factorisation de x n − y n
EN PROJET

VII.6.4 Forme algébrique des racines carrées d’un nombre complexe


Soit Z un nombre complexe non nul de forme algébrique : Z = A + i B ; on se propose de déterminer la forme algé-
brique des racines carrées complexes de Z. On cherche donc les nombres z de forme algébrique : z = a + i b ; tels que :
z 2 = Z.  2 2
 a +b = |Z|
2
On remarque que : |z| = |Z| ; les couples (a; b) cherchés sont donc les solutions du système : a − b 2 = ℜe(Z)
2

2ab = ℑm(Z)
Pour résoudre ce système on utilise les deux premières équations pour déterminer a 2 et b 2 , puis on se sert de la der-
nière pour déterminer les signes relatifs de a et b.
Exemples
1. Exercice VII.6.3.
p Déterminer les racines carrées complexes de 2 + 3i .
p
2 2
On a : |2 + 3i | = 2 + 3 = 13.
Soit z un nombre complexe de forme algébrique : z = a + i b ; on a : z 2 = (a 2 − b 2 ) + i (2ab) et |z|2 = ap2 + b 2 .
 2 2
 a +b = 13
2 2
z est racine carrée de 2 + 3i si et seulement si (a; b) est solution du système : (Σ) a −b = 2 .

2ab = 3
 p
p  2 13 + 2
 2  a =
 2a 13 + 2
= 
p 2

p 
(Σ) ⇐⇒ 2b 2 = 13 − 2 ⇐⇒ 2 13 − 2 .
  b =
2ab = 3 


 2
2ab = 3
 sp sp   sp sp 
13 + 2 13 + 2 13 − 2 13 − 2
On a donc :  a = ou a = −  et b = ou b = −  et a et b sont de même
2 2 2 2
signe. sp sp
13 + 2 13 − 2
Les racines carrées de 2 + 3i sont donc : z = +i ;
2 2

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.6. Utilisation des nombres complexes (compléments) 93

sp sp
13 + 2 13 − 2
et son opposé : −z = − −i .
2 2
π π
2. Exercice VII.6.4. Déterminer cos et sin .
8 p8p
π π π 2 2
ei 8 est une racine carrée de ei 4 et : ei 4 = +i ; donc :
2 2

2 π π
 cos
 + sin2 = 1 p p
8 8 p 2π 2 2π 2
π π 2 soit 2cos = 1+ et 2sin = 1− ;

 cos 2
− sin 2
= 8 2 8 2
8 8 p 2 p
2π 2+ 2 2π 2− 2
d’où : cos = et sin = .
8 4 8 4
π h πi π π
On sait de plus que : ∈ 0; ; donc : cos Ê 0 et sin Ê 0 ;
p 8
p 2 p p8 8
π 2+ 2 π 2− 2
d’où : cos = et sin =
8 2 8 2

VII.6.5 Trigonométrie
L’exponentielle complexe permet de retrouver assez rapidement beaucoup de formules de trigonométrie. Cette
partie du cours donne quelques exemples de façons de procéder.

VII.6.5.a Détermination de lignes trigonométriques particulières


π
Exercice VII.6.5. Déterminer les lignes trigonométriques de .
12
π π π
Solution On a : = − ; donc :
12Ã 3 p4 !Ã p p ! p p p p
π π π 1 3 2 2 6+ 2 6− 2
ei 12 = e i 3 e −i 4 = +i −i = +i ; on en déduit que :
2 2 2 2 4 4

π ³ π ´ p6 + p2 π ³ π ´ p6 − p2
cos i
= ℜe e 12 = et sin = ℑm ei 12 = ;
12 4 12 4
p p ¡p p ¢2 p
π 6− 2 6− 2 8 − 2 12 p
d’où : tan = p p = ¡p p ¢¡ p p ¢= = 2 − 3. 
12 6+ 2 6+ 2 6− 2 4

VII.6.5.b Formules usuelles de trigonométrie


Dérivées

D’un point de vue formel la dérivée de la fonction t 7→ ei t est la fonction t 7→ i ei t , or pour tout nombre réel t , on
a : i ei t = − sin(t ) + i cos(t ). On retrouve ainsi facilement que la dérivée de cos est − sin et que la dérivée de sin est cos.

Transformation de produit en somme

Les formules transformations de produit en somme sont très faciles à retrouver.


Soit a et b deux nombres réels, on a par exemple :
ei a + e−i a ei b + e−i b
cos a cos b = ·
2 2
1 ³ i (a+b) (a−b)
´
= e +e i + ei (−a+b) + ei (−a−b)
4Ã !
1 ei (a+b) + e−i (a+b) ei (a−b) + e−i (a−b)
= + .
2 2 2
On retrouve donc :
1¡ ¢
cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b)
2

Transformation de somme en produit

Les formules transformations de somme en produit sont également très faciles à retrouver. Soit p et q deux
nombres réels, on a d’une part : ei p + ei q = (cos p + cos q) + i (sin p + sin q) ; d’autre part en remarquant que :

- série S
94 VII. Nombres complexes

p +q p −q p +q p −q
p= + et q = − ; il vient :
2 2 ³ 2 2 ³
p+q p−q p−q ´ p +q p +q ´ p −q
ei p + ei q = ei 2 ei 2 + e−i 2 = 2 cos + i sin cos .
2 2 2
En identifiant parties réelles et parties imaginaires, il vient :

p +q p −q
cos p + cos q = 2cos cos
2 2
p +q p −q
sin p + sin q = 2sin cos
2 2

VII.6.5.c Linéarisation de polynômes en cos x et en sin x


VII.6.5.d Exercices divers
Exercice VII.6.6. Soit α un nombre réel. On considère la suite (Cn )n∈ N définie par :
n cos(kα)
X
Cn = .
k =0 2k

Exprimer Cn , pour n ∈ N, sans signe somme. En déduire la limite de la suite (Cn ). n


X sin(kα)
Solution Il suffit d’introduire la suite (S n )n∈N définie par : S n = .
2k
N⋆ :
k=0
On a alors, pour n ∈
à !k
n cos(kα) + i sin(kα)
X n ei kα
X Xn ei α
Cn + i S n = = = .
k=0 2k k=0 2k k=0 2

On reconnaît la somme des termes d’une suite géométrique, donc :


³ i (n+1)α ´³ −i α
´
1 − e 2n+1 1− e 2
i (n+1)α −i α i (n+1)α i nα
1 − e 2n+1 1 − e 2 − e 2n+1 + 2en+2
Cn + i S n = = ³ ´³ ´ = ;

1 − e2

1 − e2 1 − e 2
−i α
1 − cos α + 14

d’où : · ¡ ¢ ¡ ¢¸ · ¡ ¢ ¡ ¢¸
cos (n+1)α cos nα sin (n+1)α sin nα
4 − 2cos α − 2n−1
+ 2 n + i 2sin α − 2n−1
+ 2n
Cn + i S n = .
5 − 4cos α
On en déduit que pour tout entier naturel n :
¡ ¢ ¡ ¢
cos (n+1)α cos nα
¡ ¢ 4 − 2cos α − 2n−1
+ 2n
Cn = ℜe Cn + i S n = .
5 − 4cos α

On sait que pour tout n ∈ N: ¯ ¡ ¢¯ ¯ ¡ ¢¯


¯ cos (n + 1)α ¯ ¯ cos nα ¯
¯ ¯É 1 et ¯ ¯É 1 ;
¯ 2n−1 ¯ 2n−1 ¯ 2n ¯ 2n

1 1
De plus : lim = lim = 0 ; donc par comparaison :
n→+∞ 2n−1 n→+∞ 2n
¡ ¢ ¡ ¢
cos (n + 1)α cos nα
lim = lim = 0.
n→+∞ 2n−1 n→+∞ 2n

Par somme puis par quotient on en déduit que :

4 − 2cos α
lim Cn = .
n→+∞ 5 − 4cos α


VII.7 Géométrie et nombres complexes


Le plan P est muni d’un repère orthonormé direct (O ;~ı,~ ).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.7. Géométrie et nombres complexes 95

VII.7.1 Propriétés générales

T HÉORÈME VII.7.1
Soit A, B, C, D (A , B et C , D) quatre points d’affixes respectives : z A ; zB ; zC ; zD ; θ un réel et r un réel strictement
positif. les propositions
³−−→suivantes sont équivalentes.
−−→´
(1) CD = r AB et AB , CD ≡ θ (mod 2π)
(2) zD − zC = r ei θ (zB − z A )
zD − zC
(3) = r ei θ
zB − z A

DémonstrationOn sait que A , B, donc : (2) ⇐⇒ (3).


−−→ −−→
Démontrons que : (3) ⇐⇒ 1. z D − z C et z B − z A sont les affixes³ respectives des vecteurs CD et AB ; donc : CD = |z D − z C | et AB = |z B − z A |.
−−→ −−→´ ³ −−→´ ³ −−→´
De plus, d’après la relation de C HASLES sur les angles de vecteur : AB , CD = i , CD − i , AB ;
³−−→ −−→´
d’où : AB , CD ≡ arg(z D − z C ) − arg(z B − z A )(mod 2π). Deux nombres complexes non nuls sont égaux si et seulement si ils ont même module et
mêmes arguments, donc : ¯ ¯ µ ¶
¯ zD − zC ¯ zD − zC
(3) ⇐⇒ ¯ z −z ¯=r
¯ ¯ et arg ≡ θ(mod 2π) .
B A zB − z A
En utilisant la propriété (4) du théorème VII.3.3 page 84, on en déduit que :
|z D − z C |
(3) ⇐⇒ =r et arg(z D − z C ) − arg(z B − z ) ≡ θ(mod 2π) .
|z B − z A |
D’où il vient : (3) ⇐⇒ (1). ä

VII.7.2 Écriture complexe de quelques transformations usuelles


Dans le tableau VII.2, pour chaque transformation, M désigne un point d’affixe z et M’ désigne l’image de M.
L’écriture complexe exprime l’affixe de M’ en fonction de celle de M.

Transformation M a pour image M’ Définition géométrique Écriture complexe


u (u)
~
b
M’
−−−→ z′ = z + u
u (u)
Translation de vecteur ~
~ M
b MM′ = ~
u
u∈ C
O ~ı
b

M |
Ω(ω)
b
−−−→ −−→ z ′ = −z + 2ω
M’ ΩM′ = −ΩM
C
|
Symétrie de centre Ω(ω) b
~ ω∈
O ~ı
b

M b
Ω(ω)
−−−→ −−→ z ′ = k(z − ω) + ω
Homothétie de centre Ω(ω)
et de rapport k ~
b
M’ ΩM′ = k ΩM
C
ω ∈ et k ∈ ∗ R
O ~ı

b
M (
Ω(ω) b
|
ΩM′ = ΩM z ′ = ei θ (z − ω) + ω
θ
Rotation de centre Ω(ω) et
C R
³−−→ −−−→´
~
|
ΩM , ΩM′ = θ ω ∈ et θ ∈
d’angle θ b M’
O ~ı
b
M (
~ ΩM′ = ΩM
|

Réflexion par rapport à ³ −−−→´ ³ −−→´ z′ = z


O ~ı ~ı, ΩM′ = − ~ı, ΩM
l’axe réel
|

b M’

(
ΩM′ = ΩM
Réflexion par rapport à M’ b
| | b
M ³ −−−→´ ³ −−→´ z ′ = −z
~ ~, ΩM′ = − ~, ΩM
l’axe imaginaire
O ~ı

- série S
96 VII. Nombres complexes

TABLE VII.2 – Écriture complexe de quelques transformations

VII.7.3 Affixe du barycentre d’un système de points pondérés


On déduit de la définition du barycentre et des propriétés des affixes de vecteurs le théorème suivant.
T HÉORÈME VII.7.2
Soit A1 , A1 , . . ., An , n points d’affixes respectives zA1 , zA2 , . . .,zAn et α1 , α2 , . . ., αn , n nombres réels dont la somme n’est
pas nulle.
L’affixe, zG , du barycentre G du système de points pondérés {(A1 , α1 ) , (A2 , α2 ) , . . . , (An , αn )} est :
n
X
αk zAk
k=1
zG = n
X
αk
k=1

Exemples
zA + zB
1. L’affixe du milieu de [AB] est : ;
2
zA + zB + zC
2. L’affixe du centre de gravité du triangle ABC est : .
3

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre VIII

Intégration

VIII.1 Primitives d’une fonction


VIII.1.1 Introduction
Les intervalles considérés dans cette partie ne sont jamais réduits à un réel.
D ÉFINITION VIII.1.1
Soit f une fonction et I un intervalle sur lequel f est définie.
Les primitives de f sur I (s’il en existe) sont les fonctions F définies et dérivables sur I vérifiant pour tout x ∈ I :

F′ (x) = f (x).

Exemples
x3 x3
1. Considérons la fonction f : x 7→ x 2 . Les fonctions x 7→
3
et x 7→
3
+ 7 sont deux primitives de f sur R.
1
2. La fonction ln est une primitive sur ]0, +∞[ de la fonction x 7→ .
x
Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.1.1
Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I.

On sait que la dérivée d’une fonction constante définie sur un intervalle est la fonction nulle définie sur cet intervalle.
On sait également que si une fonction définie sur un intervalle a une dérivée nulle alors cette fonction est constante.
On en déduit le lemme suivant.
L EMME VIII.1.2
Soit I un intervalle.
Les primitives sur I de la fonction nulle sont les fonctions constantes définies sur I.

T HÉORÈME VIII.1.3
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et F une primitive de f sur I.
Les primitives de f sur I sont les fonctions x 7→ F(x) + k où k est une constante réelle.

R
Démonstration Soit k ∈ et G la fonction définie par : G(x) = F(x) + k. G est la somme de deux fonction dérivables sur I, elle donc dérivable sur I
et pour tout x ∈ I, on a : G′ (x) = F′ (x) + 0 = f (x) ; donc G est une primitive de f sur I.
Réciproquement, soir G une primitive de f sur I, démontrons qu’elle ne diffèrent de F que d’une constante.
Pour tout x ∈ I, on a : (G − F)′ (x) = G′ (x) − F′ (x) = f (x) − f (x) = 0 ; donc G − F est une primitive sur I de la fonction nulle, on en déduit que G − F est
une fonction constante x 7→ k définie sur I ; d’où : G = F + k. ä
x3
Exemple Les primitives sur R de x 7→ x 2
sont les fonctions de la forme x 7→
3
+ k (avec k ∈ R).

Remarque On déduit du théorème VIII.1.3 que deux primitives d’une fonction sur un intervalle diffèrent d’une constante.

T HÉORÈME VIII.1.4
Soit f un fonction continue sur un intervalle I, a ∈ I et b ∈ . R
Il existe une unique primitive de f sur I prenant la valeur b en a.

Démonstration
Existence Soit G une primitive de f sur I et F la fonction définie par : F(x) = G(x) − G(a) + b.
F est une primitive de f sur I et F(a) = G(a) − G(a) + b = b.

97
98 VIII. Intégration

Unicité Soit H une primitive de f sur I prenant la valeur b en a, démontrons que H = F.


Les fonctions F et H ont le même ensemble de définition : I. De plus ce sont deux primitives sur I de f , elle ne diffèrent donc que d’une
constante, k. On a : k = H(a) − F(a) = b − b = 0 ; donc : H = F.

ä
1
Exemple L’unique primitive de x 7→ sur ]0, +∞[ prenant la valeur 7 en 10 est la fonction x 7→ ln(x) − ln(10) + 7.
x

VIII.1.2 Détermination pratique


En pratique pour déterminer une primitive d’une fonction sur un intervalle, on utilise les tableaux suivants qui
sont essentiellement déduits des tableaux du paragraphe VI.1.3.

fonction primitive Intervalle


x 7→ k (k ∈ R) x 7→ kx R
2
x 7→ x x 7→
x
2
R
x 7→ x n avec n ∈ Z \ {−1} x 7→
x n+1
n +1
] − ∞, 0[ ou ]0, +∞[
R
si
si
n < −1
n >0
p 2 3
x 7→ x x 7→ x 2 ]0; +∞[
3
x 7→ sin x x 7→ − cos x R
x 7→ cos x x 7→ sin x Rh
1
Z
i π π
x 7→ 1 + tan2 x ou x 7→ x 7→ tan x − + kπ, + kπ (avec k ∈ )
cos2 x 2 2
x 7→ e x
x 7→ e x
R
1
x 7→ x 7→ ln |x| ] − ∞, 0[ ou ]0, +∞[
x

TABLE VIII.1 – Primitives des fonctions élémentaires

fonction primitive remarque


u+v U+V
ku kU
u n+1
u′ × un avec n ∈ Z \ {−1} n +1
si n < −1 alors u , 0 sur I

u′ p
p 2 u u > 0 sur I
u
u′
ln |u| u , 0 sur I
u
u ′ eu eu
1
x 7→ u(ax + b) x 7→ U(ax + b)
a
′ ′
v × (u ◦ v) u◦v
TABLE VIII.2 – Primitives et opérations sur les fonctions

Exercice VIII.1.1. Déterminer une primitive sur R ⋆


de x 7→ 2x 3 + 3x 2 +
5
x3
.

Solution La fonction x 7→ 2x 3 + 3x 2 a pour primitive sur R la fonction x 7→ 12 x 4 + x 3 et la fonction x 7→ x −3 a pour


primitive sur R⋆ la fonction x 7→ −2x −2 .
Une primitive sur R⋆ de x 7→ 2x 3 + 3x 2 + 3 est donc x 7→ x 4 + x 3 − 2 . 
5 1 5
x 2 2x
Exercice VIII.1.2. Déterminer une primitive sur R de x 7→ cos(2πx) + 5e . 3x

Solution Une primitive de cos est sin, x 7→ cos(2πx) est de la forme x 7→ cos(ax + b) avec a = 2π et b = 0 ; donc
x 7→
1

R 1
sin(2πx) est une primitive sur de x 7→ cos(2πx). De même, x 7→ e3x une primitive sur de x 7→ e3x ; donc
3
R
R 3x
une des primitives sur de x 7→ cos(2πx) + 5e est x 7→
1

5 3x
sin(2πx) + e . 
3

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.2. Premiers calculs 99

Exercice VIII.1.3. Déterminer une primitive sur R de f : x 7→ ¡3x 2 ¢10


− 2x + 3 x 3 − 2x 2 + 3x + 1 .
¢¡

u 11
Solution Considérons la fonction u : x 7→ x 3 − 2x 2 + 3x + 1. On a : f = u ′ u 10 donc la fonction est une primitive sur
11
R de f .
Une des primitives sur R de x 7→ ¡3x 2 − 4x + 3¢¡x 3 − 2x 2 + 3x + 1¢10 est x 7→ 111 ¡x 3 − 2x 2 + 3x + 1¢11 . 
Déterminer une primitive sur R de f : x 7→
x
Exercice VIII.1.4. .
2
x +1
2 1 u′ 1 1
Solution Considérons la fonction u : x 7→ x + 1. On a : f = donc la fonction ln |u|, c’est-à-dire ln u (car la
2u 2 2
fonction u est positive sur R), est une primitive sur R de f .
Une des primitives sur R de x 7→ x 2x+ 1 est x 7→ 21 ln(x 2 + 1). 

VIII.1.3 Exercices

VIII.1.a. Déterminer
p une primitive sur R de VIII.1.f. Déterminer une primitive sur R de
x 7→ 3x 5 − πx 5 + 2x 3 − 2x 2 + 3x − ln 2. x 7→ 50sin(3x + 2).
VIII.1.b. Déterminer une primitive sur de R VIII.1.g. Déterminer une primitive sur de R
2
x 7→ x e−x . 5 13 7
¸ · x 7→ 5x 2 + 3x − 1 + − 2 + 4 .
2 x x x
VIII.1.c. Déterminer une primitive sur − , +∞ de
3 VIII.1.h. Déterminer une primitive sur de R
5 5x 7 − 2x 4 + 8x 3 − 5x 2 + 6x − 1
x 7→ . x 7→ .
3x + 2 x4 i π πh
¸ ·
2 VIII.1.i. Déterminer une primitive sur − , de tan.
VIII.1.d. Déterminer une primitive sur −∞, − de 2 2
3
x 7→
5
. VIII.1.j. Déterminer une primitive sur de R
3x + 2 x 7→ sin x · cos x.
VIII.1.e. Déterminer une primitive sur de R i π πh
VIII.1.k. Déterminer une primitive sur − , de
x 7→ 100cos(2x + 3). 2 2
3
x 7→ tan x + tan x.

VIII.2 Premiers calculs


VIII.2.1 Introduction

~
Dans tous ce chapitre le plan est muni d’un repère orthogonal
½ (O ;~ı,~ ).
0Éx É1
L’unité d’aire est l’aire du rectangle d’inéquations : . O
0Éy É1 ~ı

F IGURE VIII.1 –
On se propose d’aborder une théorie qui nous permette de calculer
pour une fonction positive, f , définie sur un intervalle [a, b] l’aire dé- Zb
limitée par la courbe de f , l’axe des abscisses et les droites d’équa- f (x) d x
Zb
a
tions x = a et x = b. Cette aire sera notée : f (x) d x.
a
Zb ~
f (x) d x se lit « intégrale de a à b de f de x dé x » ou « somme de a à
a
b de f de x dé x ». Z a O ~ı b
b
Nous verrons que, f (x) d x, a un sens même si a > b ou si la fonc- F IGURE VIII.2 –
a
tion f n’est pas positive sur entre a et b.
À travers l’histoire les calculs d’aires ont longtemps occupés les hommes de sciences. L EIBNIZ 1 et N EWTON ont
construits, de façons indépendantes et presque simultanées, une théorie de détermination d’aires et de volumes par
le calcul intégral.
La construction rigoureuse du calcul intégral dans le cas des fonctions continues fut établie dans la première
moitié du XIXe siècle par C AUCHY 2 .

1. L EIBNIZ Gottfried Wilhelm savant Allemand -.


2. C AUCHY Louis Augustin mathématicien Français -.

- série S
100 VIII. Intégration

Au milieu du XIXe siècle R IEMANN 3 généralisa cette théorie à une classe plus grande de fonctions. L’idée de cette
théorie consiste à découper la région dont on cherche l’aire en rectangles verticaux et l’aire de la région est alors
la limite des sommes des aires des rectangles quand leurs bases tend vers 0. La théorie de l’intégrale actuellement

F IGURE VIII.3 – Integrale de Riemann.

utilisée par les mathématiciens est la théorie présentée par L EBESGUE 4 dans la thèse qu’il soutint en . L’exposé
de cette théorie requiert généralement un niveau licence. En simplifiant, on peut dire que Lebesgue découpa la région
dont on cherche l’aire en tranches horizontales et non verticales, comme l’avait fait Riemann. Là encore, la théorie de
Lebesgue étend celle de Riemann à une classe plus grande de fonctions et la communauté mathématique considère
cette théorie comme satisfaisante.

VIII.2.2 Intégrale d’une fonction constante


c
L’intégrale de a à b de la fonction x 7→ c, où½a, b, c sont des réels tels que : a É b et
aÉx Éb ~
c Ê 0 ; est l’aire de la région d’inéquations : .
0Éy Éc
Zb
Ce nombre est noté : c d x. O a ~ı b
a
On a donc : Zb
c d x = c(b − a) (VIII.1)
a

Nous étendons la formule (VIII.1) aux cas où c est négatif ou b < a.


Exemples
1. Calculer les intégrales suivantes, puis les illustrer graphiquement.
Z7 Z2 Z7 Z−1
3 dx ; 3 dx ; −2 d x ; −2 d x .
2 7 −1 Z75 Z5 Zt
2. Calculer les intégrales suivantes : λ dx ; dx et 3 d x.
2 2 1

Remarque La variable d’intégration est muette.


Z7
Exemple Calculer : 3 dt.
2

VIII.2.3 Intégrale d’une fonction en escalier


Soit [a ; b] un intervalle non réduit à un point. Une subdivision, σ, de [a ; b] est une suite finie et strictement crois-
sante x0 = a, x1 , · · · , xn−1 , xn = b. Le pas de cette subdivision est le plus grand des nombres xi − xi−1 pour i ∈ ‚1; nƒ
Exemple
• 1 ; 1, 5 ; 2.
• 1 ; 1, 3 ; 1, 6 ; 2.
• 1 ; 1, 3 ; 1, 5 ; 1, 6 ; 2.
sont des subdivisions de [1; 2] de pas respectifs : 0, 5 ; 0, 4 et 0, 4.
Tout élément de la première subdivision est élément de la troisième, on dit que la troisième est plus fine que la pre-
mière.

Plus généralemant si σ et σ′ sont deux subdivisions d’un intervalle [a ; b] la subdivision que l’on notera σ ∪ σ′ , consti-
tuée des éléments des deux subdivisions, est une subdivision plus fine que σ et σ′ .

3. R IEMANN Bernhard mathématicien Allemand -.


4. L EBESGUE Henri Léon mathématicien Français -.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.2. Premiers calculs 101

D ÉFINITION VIII.2.1
Une fonction en escalier sur [a ; b], f , est une fonction à laquelle on peut associer une subdivision σ de [a ; b] telle que
f soit une fonction constante sur chaque intervalle ouvert ]xi−1 , xi [.

Remarques
1. Si σ′ est une subdivision de [a ; b] plus fine que σ, alors σ′ peut également être associer à f .
2. En pratique, on introduit les nombres c1 , · · · , ci , · · · , cn tels que sur chaque intervalle ]xi−1 , xi [ la fonction f est
constante et vaut : ci .

Soit f une fonction, positive et en escalier sur [a ; b], σ est une subdivision de [a ; b] associée à f et c 1 , · · · , c n les
nombres tels que pour tout i ∈ ‚0; n − 1ƒ : f = c i sur [xi−1 ; xi ]. L’intégrale de f de a à b sera l’aire de la région R
délimitée par les droites d’équations : x = a ; x = b ; l’axe des abscisses et la représentation graphique de f ; c’est-à-
dire la région constituée des points dont les coordonnées vérifient le système :
½
aÉx Éb
0 É y É f (x)

R est constituée de n rectangles. Pour i variant de 1 à n, le i -ème rectangle a pour base xi − xi−1 et pour hauteur ci il
a donc pour aire : (xi − xi−1 )c i . On en déduit que :

Cf

a = x0 x1 b = xn

F IGURE VIII.4 – Intégrale d’une fonction en escalier positive.

Zb n
X
¡ ¢
f (x) d x = aire R = (xi − xi−1 )c i .
a i=1

Nous admettons que cette aire est indépendante de la subdivision choisie. Ce qui justifie les définitions suivantes. Si
on avait pris une subdivision plus fine (y j ) j Ém en notant d j la valeur de f sur ]y j 1 , x j [, on obtenait :
¡ ¢ m
X
aire A = d j (x j − x j −1 ).
j =1

Plus généralement on a la définition suivante.


D ÉFINITIONS VIII.2.2
Soit f une fonction en escalier sur [a ; b] ( f n’est plus nécessairement positive sur [a ; b]).
Zb
(1) L’intégrale de f entre a et b est le nombre noté : f (x)dx ; défini par :
a
Zb n
X
f (x)dx = (xi − xi−1 )c i
a i=1

où (xi ) est une subdivision de [a ; b] associée à f .


(2) Z Zb
a
f (x)dx = − f (x)dx
b a

Remarque Les valeurs des f (xi ) sont sans importance dans le calcul de cette intégrale.

Soit α et β deux nombres, nous désignerons par max(α ; β) le plus grand des deux et par min(α ; β) le plus petit. Nous

- série S
102 VIII. Intégration

étendons ces définitions au cas des fonctions.


1 2
Considérons par exemple sur l’intervalle [−1; 3] les fonctions f : x 7→ x et g : x 7→ −x + 4. Sur [−1; 2] : g Ê f ; alors
2

Cf
4

Cg
1

−1 1 2

−1
F IGURE VIII.5 – min et max de deux fonctions.

que sur [−1; 2] : f Ê g ; nous en déduisons que max( f , g ) et min( f , g ) sont définies par :
( (
g (x) si x ∈ [−1; 2] f (x) si x ∈ [−1; 2]
max( f , g )(x) = min( f , g )(x) =
f (x) si x ∈]2; 3] g (x) si x ∈]2; 3]

Nous admettons le théorème suivant.


T HÉORÈME VIII.2.1
Soit f et g deux fonctions en escalier sur un intervalle [a ; b] respectivement associées à des subdivisions σ f et σg .
R
Les fonctions f + g , λ f (avec λ ∈ ), f × g , max( f , g ) et min( f , g ) sont des fonctions en escalier sur [a ; b] associées à
la subdivision σ f ∪ σg

VIII.2.4 Activité

Cg
3

1 b

−3 −2 −1 1 2 3 4 5 6 7

−1

Cf
−2
F IGURE VIII.6 – Représentations graphiques de deux fonctions en escalier.

Z8 Z8
1. Calculer : f (x) d x ; g (x) d x.
−3 −3
Que remarque-t-on en termes de majorations ?
Z5 Z8
2. Calculer : f (x) d x et f (x) d x.
−3 Z8 5 Z5 Z8
Comparer d’une part : f (x) d x avec f (x) d x + f (x) d x ;
−3 −3 5

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.3. Intégrale de Riemann 103

Z5 Z8 Z5
d’autre part : f (x) d x avec f (x) d x + f (x) d x.
−3 −3 8
Z8
3. Tracer la représentation graphique de 2f , puis calculer : 2f (x) d x.
−3
Que remarque-t-on ?
Z8
4. Tracer la représentation graphique de f + g , puis calculer : ( f + g )(x) d x.
−3
Que remarque-t-on ?

VIII.2.5 Propriétés des intégrales de fonctions en escalier


L’activité ci-dessus suggère les théorèmes suivants que nous admettons.
T HÉORÈME VIII.2.2 LINÉARITÉ
Soit f et g deux fonctions en escalier sur un intervalle [a ; b] et α un nombre réel.
(1) Z Z Z
b b b
( f + g )(x) d x = f (x) d x + g (x) d x.
a a a
(2) Zb Zb
α f (x) d x = α f (x) d x.
a a

Remarques
Zb Zb Zb
1. Plus généralement : (α f + βg )(x) d x = α f (x) d x + β g (x) d x.
a a a
2. L’intégrale d’une combinaison linéaire de fonctions est la conbinaison linéaire des intégrales. On dit que l’inté-
grales des fonctions en escalier est linéaire.

T HÉORÈME VIII.2.3 COMPARAISON DES INTÉGRALES


Soit f et g deux fonctions en escalier sur un intervalle [a ; b].
Zb Zb
Si f Ê g sur [a, b] alors : f (x) d x Ê g (x) d x.
a a

Remarque Le théorème n’est pas établi dans le cas d’une inégalité stricte.

T HÉORÈME VIII.2.4 REL ATION DE C HASLES


Soit f une fonction en escalier sur un intervalle I et a, b et c trois éléments de I.
Zb Zc Zc
f (x) d x + f (x) d x = f (x) d x.
a b a

VIII.3 Intégrale de Riemann


VIII.3.1 Définition
Nous allons maintenant définir l’intégrale d’une fonction quelconque comme une limite comune d’intégrales de
fonctions en escalier.
D ÉFINITION VIII.3.1
Soit f une fonction définie sur un intervalle [a ; b]. ¡ ¢ ¡ ¢
Nous dirons que f est intégrable au sens de Riemann sur [a ; b] s’il existe deux suites f n n∈N et g n n∈N de fonctions
en escalier vérifiant les propriétés suivantes :
(1) Pour tout entier naturel n, on a sur [a ; b] : f n É f É g n .
Zb Zb
(2) Les suites (In ) et (Jn ) définies par : In = f n (x) d x et Jn = g n (x) d x ; sont adjacentes.
a a
Zb
La limite commune de ces deux suites est : f (x) d x.
a

- série S
104 VIII. Intégration

Pour justifier
¡ ¢ ¡cette ¢ définition, nous devons établir que la limite commune des suites (In ) et (Jn ) est indépendantes des
suites f n et g n .
Soit deux suites (k n )n∈N et (l n )n∈N de fonctions en escalier vérifiant :
– Pour tout entier naturel n, on a sur [a ; b] : k n É f É l n .
Zb Zb
– Les suites (Kn ) et (Ln ) définies par : Kn = k n (x) d x et Ln = l n (x) d x ; sont adjacentes.
a a
Désignons par ℓ leur limite commune.
Zb
Nous devons démontrer que : ℓ = f (x) d x.
a
On a, sur [a ; b], pour tout entier naturel n : f n É f É l n ;
donc par comparaison des intégrales, pour tout entier naturel n : In É Ln .
Zb
Par comparaisons des limites (théorème III.7.7), nous en déduisons que : f (x) d x É ℓ.
Zb a Zb
En comparant k n et g n on démontre de même que : ℓ É f (x) d x. Donc : ℓ = f (x) d x.
a a
Il serait maintenant intéressant connaître quelques fonctions intégrables au sens de Riemann. Nous admettons le
théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.3.1
Les fonctions continues sur un intervalle [a, b] ou monotones sur [a, b] sont intégrables au sens de Riemann sur [a, b].

VIII.3.2 Sommes de Riemann


VIII.3.2.a Introduction
Pour démontrer le théorème VIII.3.1, il faut considérer une fonction continue sur un intervalle [a, b] puis construire
les suites adjacentes (In ) et (Jn ). Pour construire ces suite qui convergent vers l’intégrale de f et donc sont des approxi-
Zb
mations de f (x) d x ; on utilise les sommes de Riemann.
a
Soit f une fonction définie entre autre sur [a ; b], (xi )i∈‚0,nƒ est une subdivision de [a ; b] et ξ1 , · · · , ξn des nombres
tels que pour tout i ∈ ‚1; nƒ : ξi ∈ [xi−1 ; xi ]. La somme de Riemman de f sur [a, b] associée à (xi ) et à (ξi ) est l’intégrale
de la fonction en escalier, f e , définie par :
∀i ∈ ‚1, nƒ , c i = f (ξi )

On a alors :
Zb n
X
f e (x) d x = (xi − xi−1 ) f (ξi ).
a i=1
Zb
On devine que cette dernière intégrale sera une appriximation de f (x) d x d’autant meilleure que la subdivision
a
associée sera fine et que les ξi auront été choisis judicieusement.
En pratique on choisit le nombre, n, d’intervalles de la subdivision, puis on prend la subdivision à pas constant :
b−a b−a
h= . La subdivision, σn , est alors définie par : xk = a + k = a + kh.
n n
Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.3.2
Soit f une fonction continue ou montone sur [a b] et (In ) une suite de sommes de Riemann de f sur [a, b], associées
à σn .
Zb
La suite (In ) est convergente et sa limite est : f (x) d x.
a

Remarque Ce théorème peut servir à démontrer le théorème VIII.3.1

Nous allons maintenant examiner des exemples communs de sommes de Riemann. Le premier a un intérêt théorique,
les suivants permettent de calculer des valeurs approchées d’une intégrale. Nous supposerons dans tous ces exemples
que la fonction f est continue sur [a, b] et nous calculerons une somme de Riemann de f sur [a, b] associée à σn . Nous
aurons ainsi :
Zb n n
b−a X X
f e (x) d x = f (ξi ) = h f (ξi ).
a n i=1 i=1

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.3. Intégrale de Riemann 105

VIII.3.2.b Sommes de Darboux


Nous admettons le théorème suivant : par une fonction continue, l’image d’un intervalle fermé borné est un in-
tervalle fermé borné.
Soit i ∈ ‚1; nƒ, posons :
mi = inf f (x) et Mi = sup f (x)
x∈[x i −1 ,x i ] x∈[x i −1 ,x i ]

D’après ce théorème, pour tout i ∈ ‚1; nƒ : f ([xi−1 , xı]) = [m i , Mi ].


Il existe donc deux nombres ξi et ξ′i éléments de [xi−1 , xı] tels que : f (ξi ) = m i et f (ξ′i ) = Mi .
Nous appellerons respectivement somme de Darboux 5 inférieure et somme de Darboux supérieure de f relativement
à σn les nombres sσn ( f ) et S σn ( f ) définis par :
n
X n
X
sσn ( f ) = m i (xi − xi−1 ) et S σn ( f ) = Mi (xi − xi−1 ).
i=1 i=1

On peut visualiser les sommes de Darboux en utilisant Geogebra.


Z7
Exemple On se propose d’encadrer f (x) d x entre deux sommes de Darboux dans le cas de la fonction
1
x
f : x 7→ + 1 + sin x .
3
On entre successivement les instructions suivantes dans la ligne de commandes :
– f(x) = 1 + x / 3 + sin(x)
– n=6
– SommeInférieure[f, 1, 7, n]
– SommeSupérieure[f, 1, 7, n]

F IGURE VIII.7 – Sommes de Darboux.

D’après la figure VIII.7 : sσ6 ( f ) = 11, 83· · · et S σ6 ( f ) = 15, 71· · ·

VIII.3.2.c Méthode des rectangles


On choisit, pour tout i ∈ ‚1, nƒ : ξi = xi−1 ou ξi = xi
Remarques
1. Lorsque la fonction f est monotone, ¯ ¯ ces valeurs approchées coïncident avec les sommes de Darboux.
2. Si f est dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut démontrer que :
¯Z ¯
¯ b n
b−a X ¯ M
(b − a)2 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 2n

VIII.3.2.d Méthode du point médian


xi−1 + xi
On choisit, pour tout i ∈ ‚1, nƒ : ξi =
2
5. D ARBOUX Jean-Gaston mathématicien Français -.

- série S
106 VIII. Intégration

3 3

Cf Cf
2 2

1 1

0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.8 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des rectangles.

Cf
2

0
0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.9 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des points médians.

¯ ¯
Remarque Si f est dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut démontrer
que :
¯Z ¯
¯ b b−a X n ¯ M
(b − a)2 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 4n

VIII.3.2.e Méthode des trapèzes


f (xi−1 ) + f (xi )
On choisit, pour tout i ∈ ‚1, nƒ, xi i tel que : f (ξi ) = .
2
Les ξi sont bien définis grâce à la continuité de f et au théorème des valeurs intermédiaires.

Cf
2

0
0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.10 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des trapèzes.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.3. Intégrale de Riemann 107

¯ ¯
Remarque Si f est deux fois dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut
démontrer que : ¯Z ¯
¯ b b−a X n ¯ M
(b − a)3 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 12n 2

VIII.3.3 Exemple d’intégrale d’une fonction usuelle


On rappelle que la partie entière d’un nombre réel, x, est le plus grand entier relatif inférieur ou égal à x. La partie
entière de x sera ici notée ⌊x⌋. Pour tout nombre réel, x, ⌊x⌋ est l’entier vérifiant :

⌊x⌋ É x < ⌊x⌋ + 1.

On définit de même la fonction plafond par :


⌈x⌉ = −⌊−x⌋

⌈x⌉ est donc le plus petit entier relatif supérieur ou égal à x. Pour tout nombre réel, x, ⌈x⌉ est l’entier vérifiant :

⌈x⌉ − 1 < x É ⌈x⌉.

N
Pour tout n ∈ , on a donc : n = ⌊x⌋ = ⌈x⌉. Ces fonctions permettent d’encadrer n’importe quel réel entre deux entiers
consécutifs (ou égaux si le réel considéré est un entier) :

∀x ∈ R, ⌊x⌋ É x É ⌈x⌉.

On rapelle que pour tout entier naturel n :

n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = .
k=0 6

R
Dans cette activité, f désigne la fonction x 7→ x 2 (on rappelle que f est strictement croissante sur +⋆ ) et α désigne un
nombre réel strictement positif. On se propose de démontrer que la fonction f est intégrable sur [0; α] et d’exprimer
Zb
f (x) d x en fonction α.
a
Pour tout entier naturel non nul n, on définit sur [0; α] les fonctions f n et g n par :
³ α j nx k´ ³ α l nx m´
f n (x) = f g n (x) = f
n α n α

1. Dans cette question, α = 3 et n = 6.


a. Représenter sur un même graphique les fonctions : f , f 6 et g 6 .
b. Déterminer I6 et J6 .
2. Dans cette question n désigne un entier naturel non nul fixé.
a. On veut subdiviser l’intervalle [0; α] en n intervalles de même amplitude.
Donner les éléments et le pas de la subdivision.
³ α´ ³ α´ ³ α´
b. Démontrer que pour tout élément k de ‚0; nƒ : f n k = gn k =f k .
n n n i α αh
c. Démontrer que pour tout élément k de ‚1; nƒ, les fonctions f n et g n sont constantes sur l’intervalle (k − 1) ; k .
n n
En déduire que f n et g n sont des fonctions en escalier associées à une subdivision qu’il conviendra de préciser.
d. Déduire de l’étude menée en 2.c que :

α3 (n − 1)(2n − 1) α3 (n + 1)(2n + 1)
In = × et Jn = × .
6 n2 6 n2

3. a. Après avoit préciser le signe des suites (In ) et (Jn ), étudier leur monotonie (on pourra calculer le quotient de deux
termes consécutifs ).
b. Démontrer que les suites (In ) et (Jn ) sont adjacentes.
4. Déterminer la limite commune des suites (In ) et (Jn ). Puis dériver cette limite par rapport à α.

- série S
108 VIII. Intégration

VIII.4 Théorème fondamental de l’analyse


VIII.4.1 Problème ouvert
Étudier la suite (un )n∈N (limite éventuelle et sens de variation) définie par, u0 = e −1, et pour tout nombre entier
naturel, n : un+1 = −1 + (n + 1)un .
Tous les théorèmes, toutes les calculatrices et tous les logiciels sont utilisables à volonté.

VIII.4.2 Théorème fondamental de l’analyse


Soit f une fonction continue, positive et croissante sur un intervalle
I, α un élément de I et C f la représentation graphique de f .
À tout élément, t , de I tel que t Ê a, on associe le nombre F(t ) défini Cf
comme l’aire, en unités d’aires, de la région délimitée par l’axes des ~
abscisses, C f et les droites d’équations x = a et x = t (voir fig. VIII.11).
F(t )
Soit t0 un nombre réel où la fonction F est définie. On aimerait sa-
voir la fonction F est dérivable en t0 . Soit h un réel strictement positif α O t

suffisamment petit pour que F(t0 + h) soit défini(voir fig. VIII.11).
F IGURE VIII.11 –
Désignons R la région hachurée dont l’aire est : F(t0 + h) − F(t0 ). R
est incluse dans un rectangle de base h et de hauteur f (t0 +h) et inclus
f (t0 + h)
un rectangle de base h et de hauteur f (t0 ). On en déduit que :
f (t0 )
h × f (t0 ) É F(t0 + h) − F(t0 ) É h × f (t0 + h). ~
Cf
En divisant membre à membre par h qui est positif, il vient : α O t0 t0 + h

F(t0 + h) − F(t0 ) F IGURE VIII.12 –
f (t0 ) É É f (t0 + h). (VIII.2)
h
Pour h négatif, on a :

−h × f (t0 + h) É F(t0 ) − F(t0 + h) É −h × f (t0 ).


En divisant membre à membre par −h qui est positif, il vient :

F(t0 + h) − F(t0 )
f (t0 + h) É É f (t0 ). (VIII.3)
h
La fonction f est continue en t0 , donc : lim f (t0 + h) = f (t0 ).
h→0
Par comparaison des limites dans (VIII.2) et (VIII.3) il vient :

F(t0 + h) − F(t0 )
lim = f (t0 )
h→0 h
Ainsi F est dérivable en t0 et son nombre dérivé en t0 est f (t0 ). Plus généralement, pour tout élément, t , ou F est défi-
nie : F′ (t ) = f (t ). Donc F est une primitive de f .
Soit a et b deux éléments de I tels que : α Ê a Ê b. On a :
Zb
Zb f (t ) d t
f (t ) d t = F(b) − F(a). ~

a
a
Cf
Soit G une autre primitive de f . Il existe une constante, k, tel que :
G = F + k. On a donc :
α O a ~ı b
Zb
¡ ¢ ¡ ¢ F IGURE VIII.13 –
G(b)−G(a) = F(b)+k − F(a)+k = F(b)−F(a) = f (t ) d t = F(b)−F(a).
a
Cette étude suggère le théorème suivant que nous admettons.
T HÉORÈME VIII.4.1 T HÉORÈME FONDAMENTAL DE L’ ANALYSE
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, a et b deux éléments de I et F une primitive de f sur I.
Zb
f (t ) d t = F(b) − F(a).
a

Remarques
1. En reprenant le dernier argument de l’étude précédente, on démontre que l’intégrale ne dépend pas de la primi-
tive choisie.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.4. Théorème fondamental de l’analyse 109

2. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle, I, dont la dérivée, f ′ , est continue sur I et a et b deux éléments de
I. La fonction f est une primitive sur I de la fonction f ′ continue sur cet intervalle, donc :
Zb
f (b) − f (a) = f ′ (t ) d t .
a

Notations et vocabulaire
1. On écrit :
Zb
f (t ) d t = [F(t )]ba = F(b) − F(a).
a

2. L’expression « [F(t )]ba » se lit : « F(t ) pris entre a et b »


3. a et b sont les bornes de l’intégrale.

Exemples
1. La fonction sin est continue sur R et a pour primitive sur cet intervalle la fonction, − cos ; donc :

¡ ¢ ¡ ¢
sin(t ) d t = [− cos t ]π0 = − cos π − − cos 0 = 2.
0

R
2. La fonction, f : x 7→ 3x 2 − 6x , est continue sur et a pour primitive sur cet intervalle la fonction, F : x 7→ x 3 − 3x 2 ;
donc : Z3
£ ¤5 ¡ ¢ ¡ ¢
f (t ) d t = t 3 − 3t 2 −1 = 33 − 3 × 3 − (−1)3 − 3(−1)2 = 18 + 4 = 22.
−1

C OROLL AIRE VIII.4.2


Soit f une fonction continue sur un intervalle
Z I, a et b deux éléments de I.
a
(1) On a : f (t ) d t = 0.
Zb a Zb
(2) On a : f (t ) d t = − f (t ) d t .
a a

Démonstration Soit, F, une primitive de f sur I. On a : Za


(1) f (t ) d t = F(a) − F(a) = 0.
a
Za Zb
¡ ¢
(2) f (t ) d t = F(a) − F(b) = − F(b) − F(a) = − f (t ) d t . ä
b a
C OROLL AIRE VIII.4.3
Soit f une fonction
Z continue sur un intervalle I, et a un élément de I.
x
La fonction, x 7→ f (t ) d t , est la primitive de f sur I nulle en a.
a

Démonstration L’existence et l’unicité d’une telle primitive sont garanties


Zpar le théorème VIII.1.4.
x
Considérons une primitive, F, de f sur I et désignons par G la fonction : x 7→ f (t ) d t .
Za a
On a : G(a) = f (t ) d t = 0. De plus, pour tout élément, x, de I, on a :
a

G(x) = F(x) − F(a).

En dérivant membre à membre cette identité par rapport à x, il vient : G′ (x) = f (x).
Donc G est la primitive de f sur I nulle en a. ä
1
Exemple La fonction ln est la primitive sur ]0; +∞[ de t 7→ nulle en 1. Donc, pour tout nombre réel strictement
t
positif, x :
Zx
dt
= [ln t ]1x = ln x − ln 1 = ln x.
1 t
La fonction ln peut être définie comme l’intégrale de la fonction inverse.

Interprétation graphique
Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle I, a et b deux éléments de I avec : a < b.
Zb
Le nombre, f (t ) d t , est la valeur de l’aire, en unité d’aire, de la région délimitée par la courbe représentative
a
de f , l’axe des abscisses et les droites d’équations : x = a et x = b. Voir figure VIII.13.

- série S
110 VIII. Intégration

Z3 ³ ´
Exercice VIII.4.1. Calculer : 5t 2 + 3t + 1 d t .
−1
· 3 ¸3
t2
Z3 µ ¶
¡ 2
¢ t 7 188
Solution 5t + 3t + 1 d t = 5 + 3 + t = 61, 5 − − = − 
−1 3 2 −1 6 3

6
Exercice VIII.4.2. Calculer : (3cos 2t − 2sin 3t ) d t .
0
Solution On a : ¸π p p
Zπ ·
6 sin 2t cos 3t 6 3 3 2 9 3−8
(3cos 2t − 2sin 3t ) d t = 3 +2 = × − = .
0 2 3 0 2 2 3 12

Zπ ³ ´
6
Exercice VIII.4.3. Calculer : sin t 3cos2 t − 2cos3 t d t .
0
1
Solution Introduisons la fonction, u : t 7→ cos t , et la fonction polynôme, P : t 7→ t 4 − t 3 .
¢2
¡
R
On a : u ′ (t ) = − sin t et P′ (t ) = 2t 3 − 3t 2 . Donc, pour t ∈ : sin t 3cos2 t − 2cos3 t = u ′ × P′ (u)(t ). Ainsi :
Zπ · ¸π p µ ¶ p
6 ¡ 2 3
¢ 1 4 3
6 9 3 3 1 25 − 12 3
sin t 3cos t − 2cos t d t = cos t − cos t = − − − = .
0 2 0 32 8 2 32



3
Exercice VIII.4.4. Calculer : cos5 t d t .
0
Solution Pour t ∈ R, on a : ¡ ¢2 ¡ ¢2 ¡
cos5 t = cos t cos2 t = cos t 1 − sin2 t = cos t sin4 t − 2sin2 t + 1 .
¢

t5 t3
Introduisons les fonctions : u : t 7→ sin t et P : t 7→ −2 + t.
5 3
Pour tout t ∈ : R u ′ (t ) = cos t et ¡ P′ (t¢) = t 4 − 2t 2 + 1.
Donc, pour tout t ∈ R: u ′ (t ) × P(u(t )) = cos t sin4 t − 2sin2 t + 1 = cos5 t .
D’où il vient :
Zπ ¸ π3 p p p p
sin5 t 2
·
3
5
π 9 3 3 3 49 3
cos t d t = [P(u(t ))]0 = − sin3 t + sin t
3
= − + = .
0 5 3 0 160 4 2 160

VIII.4.3 Exercices
Z4 Z12
3 2 dt
VIII.4.a. Calculer : 5x + 4x + 3x − 5 d x. VIII.4.h. calculer : p .
1 4 2t + 1
Z5 Zx Z3 p
VIII.4.b. calculer : (2x − 3) d t ; (2t − 3) d t et VIII.4.i. calculer : (2t + 3) 2t + 3 d t .
Zx 0 0 0
Z3
(2x − 3) d t . t dt
0 VIII.4.j. calculer : 2 +1
.
Zπ −1 t
2 Z3 t
VIII.4.c. calculer : (5cos 6t − 3sin 9t ) d t . e dt
0
VIII.4.k. calculer : 2t
.
Z5 1 e −1
¡ 2t ¢ Zπ
VIII.4.d. calculer : 5e −2e5t d t . 2
2 VIII.4.l. calculer : sin t cos2 t d t .
Z3 0
3 Zπ
VIII.4.e. calculer : t 2 dt. 2
0 VIII.4.m. calculer : cos3 t d t .
Z9 0
p Zπ
VIII.4.f. calculer : t dt. 2
0 VIII.4.n. calculer : sin5 t d t .
Z4 0
dt
VIII.4.g. calculer : p .
1 t

VIII.5 Proptiétés algébriques


VIII.5.1 Relation de Chasles

T HÉORÈME VIII.5.1 R EL ATION DE C HASLES

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.5. Proptiétés algébriques 111

Soit f une fonction continue sur un intervalle I, et a, b, c trois éléments de I.


Zb Zc Zc
On a : f (t ) d t + f (t ) d t = f (t ) d t .
a b a

Démonstration Soit F une primitive de f sur I. On a :


Zb Zc Zc
f (t ) d t + f (t ) d t = (F(b) − F(a)) + (F(c) − F(b)) = F(c) − F(a) = f (t ) d t .
a b a
ä

Interprétation graphique
Si f est positive sur I et si, a É b É c, désignons par D la
région délimitée par la courbe représentative de f , l’axe ~
des abscisses et les droites d’équations : x = a et x = c. Cf
Le théorème VIII.5.1 signifie que : D1 D2
O a ~ı b c
aire (D) = aire (D1 ) + aire (D2 )
F IGURE VIII.14 –
Z3
Exercice VIII.5.1. Calculer : |t − 1| d t .
0
Solution Éliminons la valeur absolue. L’expression sans valeur absolue de ||t − 1|| est donnée par le tableau ci-
dessous.
x 1
|t − 1| 1 − t 0 t − 1
D’après la relation de Chasles, on a donc :
¸1 · 2 ¸3
t2
Z3 Z1 Z3 Z1 Z3 ·
t 5
|t − 1| d = |t − 1| d+ |t − 1| d = 1− t d+ t −1 d = t − + −t = .
0 0 1 0 1 2 0 2 1 2


VIII.5.2 Linéarité

T HÉORÈME VIII.5.2 L INÉARITÉ DE L’ INTÉGRALE


Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I, et a, b deux éléments de I.
(1) On a : Zb Zb Zb
¡ ¢
f (t ) + g (t ) d t = f (t ) d t + g (t ) d t .
a a a
(2) On a : Zb Zb
α f (t ) d t = α f (t ) d t .
a a

Démonstration Soit F et G deux primitives sur I de f et g .


(1) F + G est une primitive sur I de, f + g , donc :
Zb Zb Zb
¡ ¢
f (t ) + g (t ) d t = (F + G)(b) − (F + G)(a) = F(b) + G(b) − F(a) − G(a) = F(b) − F(a) + G(b) − G(a) = f (t ) d t + g (t ) d t .
a a a
(2) αF est une primitive sur I de, α f , donc :
Zb Zb
α f (t ) d t = αF(b) − αF(a) = α (F(b) − F(a)) = α f (t ) d t .
a a
ä
On dit que l’intégrale est linéaire. Cela signifie que l’intégrale d”une combinaison linéaire de fonctions est la combi-
naison linéaire des intégrales.
Zb Zb
Remarque En particulier : − f (t ) d t = − f (t ) d t .
a a

Exemple
Z7 Z7 Z7 Z7
¡ 2 ¢ ¡ 2 ¢ ¡ ¡ 2 ¢ ¡ ¢¢
3 2t − 1 d t − 2 3t + 4 d t = 3 2t − 1 − 2 3t 2 + 4 d t = −11 d t = −55.
2 2 2 2

- série S
112 VIII. Intégration

Exercice VIII.5.2. On rappelle l’identité : (a + b)6 = a 6 + 6a 5 b + 15a 4 b 2 + 20a 3 b 3 + 15a 4 b 2 + 6ab 5 + b 6 .



2
Calculer : cos6 t d t .
−π
2
Solution Pour tout nombre réel, t , on a :
à !6
6 ei t + e−i t 1 ³ ´ 1
cos t = = 6 ei 6t +6ei 4t +15ei 2t +20 + 15e −i 2t +6e−i 4t + e−i 6t = 5 (cos 6t + 6cos 4t + 15cos 2t + 10) .
2 2 2

On en déduit que :
Zπ · ¸π
2 1 sin 6t sin 4t sin 2t 2 10π 5π
cos6 t d t = 5
+ 3 + 15 + 10t = = .
− π2 2 6 2 2 − π2 32 16


Remarque Pour intégrer la fonction t 7→ cos6 t , nous l’avons exprimée comme combinaison linéaire des fonctions :
t 7→ cos 6t ; t 7→ cos 4t ; t 7→ cos 2t et t 7→ 1.

Plus généralement, une fonction qui se présente comme un polynôme où les indéterminées sont les fonctions cos et
sin est appelé polynôme trigonométrique.
M
M
Pour intégrer un polynôme trigonométrique on peut le linéariser ; c’est-à-dire l’exprimer comme combinaison linéaire de fonctions
t 7→ cos nt et t 7→ sinbt ou n désigne un entier naturel.

VIII.5.3 Exercices
Z5
VIII.5.a. Calculer : |t + 2| d t . 2. En déduire A et B.

0 3
Z 3π VIII.5.e. En linéarisant cos2 , calculer : cos2 t d t
4 0
VIII.5.b. Calculer : |cos t | d t . Zπ
0 3
Z5
¯ ¯ VIII.5.f. En linéarisant sin2 , calculer : sin2 t d t
¯(x − 1)2 − 4¯ d t . 0
VIII.5.c. Calculer : Zπ
0 3 3
Z π Z π VIII.5.g. En linéarisant cos , calculer : cos3 t d t
2 2
2 2 0
VIII.5.d. On pose : A = cos t d t et B = sin t d t . Zπ
0 0 3
1. En ne calculer ni A ni B, calculer : A + B et A − B. VIII.5.h. En linéarisant sin3 , calculer : sin3 t d t
0

VIII.6 Propriétés de comparaison


Afin d’illustrer les théorèmes par des exemples les plus proches possible des questions d’examen, on introduit la
Z1 Z1
suite (Un )n∈N définie par : U0 = et d t et pour n Ê 1, Un = (1 − t )n et d t .
0 0

VIII.6.1 Signe de l’intégrale

T HÉORÈME VIII.6.1
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Si a É b et si f est positive sur [a ; b], alors :
Zb
f (t ) d t Ê 0.
a

Démonstration Soit F une primitive de f sur I. La fonction f est positive sur [a ;b], donc F est croissante sur cet intervalle. Ainsi : F(b) − F(a) Ê 0 ;
Zb
c’est-à-dire : f (t ) d t Ê 0. ä
a
Exemple La fonction exp est positive sur [0; 1], donc : U0 Ê 0.

T HÉORÈME VIII.6.2
Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Si a É b et si f É g sur [a ; b], alors :
Zb Zb
f (t ) d t É g (t ) d t .
a a

Démonstration Soit F et G des primitives respectives de f sur I. On a : f É g sur [a ;b], c’est-à-dire g − f Ê 0 sur [a ;b] ; d’après le théorème VIII.6.1 :

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.6. Propriétés de comparaison 113

Zb
(g − f )(t ) d t Ê 0. On en déduit le résultat désiré par linéarité. ä
a
Exemples
N
1. Pour n ∈ et t ∈ [0; 1] : 1 − t É 1 et (1 − t )n et est positif ; donc par produit : (1 − t )n+1 et É (1 − t )n et .
Par comparaison des intégrales sur [0; 1] : Un+1 É Un .
La suite est ainsi décroissante et minorée par 0 (voir exemple précédent) elle donc convergente.
N
2. Pour n ∈ et t ∈ [0; 1] : 1 É et É e et (1 − t )n est positif ; donc par produit : (1 − t )n É (1 − t )n et É (1 − t )n e.
Z1 Z1
Par comparaison des intégrales sur [0; 1] et par linéarité : n
(1 − t ) d t É Un É e (1 − t )n d t .
· ¸1 0 0
Z1
Or :
0
n
(1 − t ) d t = −
n
1
+ 1
(1 − t ) n+1
=
n
1
+ 1
; donc pour tout n ∈ :
n
1
+ 1
É Un É
n
e
+ 1
. N
0
Par comparaison des limites, (Un ) converge vers 0.

C OROLL AIRE VIII.6.3


Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a, b deux éléments de I tels que : a É b.
¯Zb ¯ Zb
¯ ¯ ¯ ¯
¯
¯ f (t ) d t ¯¯ É ¯ f (t )¯ d t .
a a

Zb Zb Zb
¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
Démonstration On a : − ¯ f ¯ É f É ¯ f ¯ sur [a ;b] ; donc par comparaison des intégrales : − ¯ f (t )¯ d t É f (t ) d t É ¯ f (t )¯ d t ; c’est-à-dire :
a a a
¯Zb ¯ Zb
¯ ¯ ¯ ¯
¯
¯ f (t ) d t ¯¯ É ¯ f (t )¯ d t .
a a
ä
Exercice VIII.6.1. Démontrer que pour tout nombre réel, x : ex Ê x + 1.
Solution
Si x = 0 alors ex = 1 et x + 1 = 1, donc : ex Ê x + 1.
Si x > 0 alors pour t ∈ [0; x], et Ê 1, car la fonction exp est croissante sur R. Donc par comparaison des intégrales :
Zx Zx
et d t Ê 1 dt.
0 0

C’est-à-dire : ex −1 Ê x . D’où l’on tire l’inégalité désirée.


Si x < 0 alors pour t ∈ [x ; 0], et É 1, car la fonction exp est croissante sur R. Donc par comparaison des intégrales :
Z0 Z0
et d t Ê 1 dt.
x x

C’est-à-dire : 1 − ex É −x . D’où l’on tire l’inégalité désirée.



M
M
Pour démontrer une inégalité du type, f < g , sur un intervalle du type, [a ; b] ou [a ; ∞[, il suffit parfois de vérifier que, f (a) < f (b), de
démontrer que , f ′ < g ′ , sur cet intervalle puis de comparer les intégrales.

VIII.6.2 Inégalité de la moyenne

T HÉORÈME VIII.6.4 I NÉGALITÉ DE L A MOYENNE


Soit f une fonction continue sur un intervalle I, a, b deux éléments de I tels que, a É b, et m, M deux nombres réels
tels que pour tout élément, t , de [a ; b] : m É f (t ) É M.
Zb
m(b − a) f (t ) d t É M(b − a).
a
Zb Zf Zb
Démonstration On a : m É f É M sur [a ;b] ; donc, par comparaison des intégrales : m dt É f (t ) d t É M d t ; c’est-à-dire :
a a a
Zb
m(b − a) f (t ) d t É M(b − a).
a
ä

Interprétation graphique Lorsque la fonction f est positive sur [a ; b], ce théorème signifie que l’aire du domaine
hachuré est encadrée entre les aires des rectangles de base, b − a, et de hauteurs m et M.

- série S
114 VIII. Intégration

M
2

1
m

a b

b−a
F IGURE VIII.15 – Inégalité de la moyenne.

Remarque b − a n’est autre que l’amplitude de l’intervalle [a ; b].

Exemple La fonction t 7→
1
t2
est décroissante sur R+⋆, donc pour t ∈ [3; 5] : 251 É t12 É 91 .
1
D’après l’inégalité de la moyenne appliquée à t 7→ sur l’intervalle [3; 5] :
t2
Z5
2 dt 2
É 2
É .
25 3 t 9

Xn 1
6
Exercice VIII.6.2. Déterminer la limite de la suite (u n ) définie par : u n = .
k =1 k
1
R
Solution La fonction, f : t 7→ , est décroissante sur +⋆ , donc pour tout k ∈
t
N⋆ : k +1 1 É 1t É k1 sur [k ; k + 1].
D’après l’inégalité de la moyenne appliquée à f sur l’intervalle [k ; k + 1] :
Zk+1
1 dt 1
É É .
k +1 k t k
En additionnant membre à membre les n inégalités ainsi obtenues pour k variant de 1 à n , il vient :
n
X 1 Xn Zk+1 d t Xn 1
É É .
k=1 k + 1 k=1 k t k=1 k

C’est-à-dire : Zn+1
dt
un+1 − 1 É É un .
1 t
Zn+1
dt
Or : = ln(n + 1) ; donc :
1 t

∀n ∈ N⋆ , un Ê ln(n + 1) et lim ln(n + 1) = +∞.


n→+∞

Par comparaison des limites :


lim un = +∞.
n→+∞

Voir figure VIII.16. 


L’inégalité de la moyenne peut aussi s’énoncer de la façon suivante.
T HÉORÈME VIII.6.5 I NÉGALITÉ DE L A MOYENNE
Soit f une fonction
¯ ¯ continue sur un intervalle I, a, b deux éléments de I, et M un nombre réel tel que pour tout élément,
t , de [a ; b] : ¯ f (t )¯ É M.
¯Zb ¯
¯ ¯
¯
¯ f (t ) d t ¯ É M |b − a| .
¯
a
¯ ¯
Démonstration ¯ f (t )¯ É M, signifie : −M É f (t ) É M. Il suffit donc d’appliquer le théorème VIII.6.4 avec m = −M. Si a É b, on a : −M(b − a) É
Zb ¯Zb ¯
¯ ¯
f (t )t d É M(b − a) ; donc : ¯¯ f (t ) d t ¯¯ É M |b − a|.
a
Za a ¯Zb ¯
¯ ¯
Si b É a, on a : −M(a − b) É f (t )t d É M(a − b) ; donc : ¯¯ f (t ) d t ¯¯ É M |b − a|. ä
b a

6. Cette suite est appelée série harmonique.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.6. Propriétés de comparaison 115

Zk+1
1 dt 1
É É
k +1 k t k

1 2 k k +1

F IGURE VIII.16 – Limite de la série harmonique.

Z n
1 n−2(−1)
Exercice VIII.6.3. Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ N
⋆ , définie par : u n = sin t d t .

R. Donc, d’après l’inégalité de la moyenne appliquée à sin entre n et n − 2(−1)n :


n n
Solution On sait que : |sin| É 1 sur
¯Zn−2(−1)n ¯
¯ ¯
¯ sin t d t ¯ É 2.
¯ ¯
N⋆ , en divisant membre à membre l’inégalité ci-dessus par n qui est strictement positif :
n
On en déduit que pour n ∈
¯Z n ¯
1 ¯¯ n−2(−1) ¯ 2
|un | É ¯ sin t d t ¯¯ É .
n n n

2
On sait que : lim = 0 ; donc, par comparaison des limites, la suite (un ) converge vers 0. 
x→+∞ n

VIII.6.3 Valeur moyenne d’une fonction

D ÉFINITION VIII.6.1
Soit f une fonction continue sur une intervalle I et [a ; b] un intervalle non réduit à un point inclus dans I.
Zb
1
La valeur moyenne de f sur [a ; b] est le nombre réel µ défini par : µ = f (t ) d t .
b−a a

Interprétation graphique Lorsque la fonction f est positive sur [a ; b], ce théorème signifie que l’aire du domaine
hachuré est égale à l’aire du rectangle de base, b − a, et de hauteur µ. Voir figure VIII.17.

a b

b−a
F IGURE VIII.17 – Valeur moyenne de f sur [a ; b].

- série S
116 VIII. Intégration

Interprétation cinématique Une droite (AB) est graduée et orientée de A vers B. Un point mobile sur l’axe par
de A à l’instant t0 pour arriver en B à l’instant, t1 . La vitesse moyenne du trajet est le quotient de la distance
parcourue par le mis pour la parcourir, c’est-à-dire :

AB x(t1 ) − x(t0 )
v moy = = .
t1 − t0 t1 − t0

Désignons respectivement par x(t ) et ẋ (t ) l’abscisse et la vitesse du point mobile à l’instant t . La valeur moyenne,
µ, de la vitesse sur l’intervalle [t0 ; t1 ] vérifie :

Zt 1
1 1 t x(t1 ) − x(t0 )
µ= ẋ(t ) d t = [x(t )]t10 = = v moy .
t1 − t0 t0 t1 − t0 t1 − t0

On en déduit que la vitesse moyenne est la valeur moyenne de la vitesse.

Remarque On déduit de l’inégalité de la moyenne, que si m et M sont respectivement un minorant et un majorant de


f sur [a ; b], alors : m É µ É M.

Exemples
1. La valeur moyenne de la fonction sin sur l’intervalle [0; π] est :


1 1 −(−1) − (−1) 2
µ1 = sin t d t = [− cos t ]π0 = = .
π 0 π π π

2. La valeur moyenne de la fonction sin sur l’intervalle [0; 2π] est :

Z2π
1 1 −(−1) − (−(−1))
µ2 = sin t d t = [− cos t ]2π
0 = = 0.
2π 0 2π 2π

VIII.6.4 Exercices

hπ πi
VIII.6.a. Peut-on, sans calcul, déterminer le signes des in- VIII.6.d. 1. Justifier que pour tout t ∈ ; :
tégrales suivantes ? 6 2
Z1 Z3 1
dx 2 1É É 2.
a. 2 +1
. b. ex ln x d x. sin t
x 1
−2 2
Zπ Z0,8
4 dt 2. En déduire que :
c. . d. ex ln x d x.
π cos t
3 0,2 Zπ
3 2 dt 6
VIII.6.b. 1. Justifier que pour tout t ∈ [0; 1] : É É .
π π
6
sin t π
0 É et É e .
Z16 p
2. En déduire que pour tout x ∈ [0; 1] : VIII.6.e. Démontrer que : 105 É x 2 + 144 d x É 140.
9

x + 1 É ex É e x + 1. VIII.6.f. Déterminer la valeur moyenne de x 7→ x 2 sur


[1; 4].
VIII.6.c. 1. Démontrer que pour tout x ∈ [1; +∞[] : VIII.6.g. Déterminer la valeur moyenne de x 7→ x 2 sur
[−1; 1].
ln x É x − 1
VIII.6.h. Soit f une fonction continue sur un intervalle
2. Démontrer que pour tout x ∈]0; 1] : [a ; b] ; m, µ et M sont respectivement un minorant, la va-
leur moyenne et un majorant de f sur [a ; b].
ln x É x − 1 Démontrer que : m É µ É M.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.7. Autres techniques de calcul 117

VIII.7 Autres techniques de calcul


VIII.7.1 Intégration par parties

T HÉORÈME VIII.7.1
Soit u et v deux fonctions continûment dérivables 7 sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Zb Zb
u ′ (t )v(t ) d t = [u(t )v(t )]ba − u(t )v ′ (t ) d t
a a

Démonstration On a : (uv)′ = u ′ v + uv ′ ; donc : u ′ v = (uv)′ − uv ′ . Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur I, donc les fonctions, u ′ v,
(uv)′ et uv ′ sont continues sur I. En intégrant terme à terme la dernière identité, il vient :
Zb Zb Zb Zb
u ′ (t )v(t ) d t = (uv)′ (t ) d t − u(t )v ′ (t ) d t = [u(t )v(t )]ba − u(t )v ′ (t ) d t .
a a a a
ä Zπ
Exercice VIII.7.1. Calculer : t sin t d t .
0
Solution Posons : v(t ) = t et u ′ (t ) = sin t . On a, v ′ (t ) = 1, et on peut prendre : u(t ) = − cos t .
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ Zπ
t sin t d t = [−t cos t ]π0 − − cos t d t = π + [sin t ]π0 = π.
0 0


Exercice VIII.7.2. Déterminer une primitive sur ]0;+∞[ de la fonction ln.
Solution D’après le corollaire VIII.4.3, La primitive de fonction ln nulle en 1 est la fonction, F, définie par :
Zx
F(x) = ln t d t .
1

1
Posons : v(t ) = ln t et u ′ (t ) = 1. On a, v ′ (t ) = , et on peut prendre : u(t ) = t .
t
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur ]0; +∞[, en intégrant par parties, il vient :
Zx
1
F(x) = [t ln t ]1x − t × d t = x ln x − [t ]1x = x ln x − x + 1
1 t

On peut être amener à enchaîner plusieurs intégrations par parties pour obtenir un résultat.

Exercice VIII.7.3. Calculer : t 2 cos t d t .
0
Solution Posons : v(t ) = t 2 et u ′ (t ) = cos t . On a, v ′ (t ) = 2t , et on peut prendre : u(t ) = sin t .
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ Zπ Zπ
£ ¤π
t 2 cos t d t = t 2 sin t 0 − 2t sin t d t = −2 t sin t d t = −2π
0 0 0



Exercice VIII.7.4. Calculer : I = e3t cos 2t d t .
0
1 3t
Solution Posons : v(t ) = cos 2t et u ′ (t ) = e3t . On a, v ′ (t ) = −2sin 2t , et on peut prendre : u(t ) = e .
3
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
· ¸π Zπ Z
1 3t 2 1 1 2 π
I= e cos 2t − − sin 2t e3t d t = e3π − + sin t e3t d t .
3 0 0 3 3 3 3 0

Calculons : sin 2t e3t d t .
0
1 3t
Posons : v(t ) = sin 2t et u ′ (t ) = e3t . On a, v ′ (t ) = 2cos 2t , et on peut prendre : u(t ) =
e .
3
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ · ¸π Zπ
3t 1 3t 2 2
sin 2t e d t = e sin 2t − cos 2t e3t d t = − I.
0 3 0 0 3 3
7. Une fonction continûment dérivable sur un intervalle, I, est une fonction dérivable sur I, dont la dérivée est continue sur I.

- série S
118 VIII. Intégration

4
Ainsi : 3I = e3π −1 − I. On en déduit que :
3
3 ¡ 3π ¢
I= e −1
13

Exercice VIII.7.5. 1. (Un ) est la suite introduite à la deuxième ligne de section VIII.6.
Déterminer une expression de Un+1 en fonction de Un , valable pour tout entier naturel, n .
2. En déduire la résolution du problème ouvert énoncé à la sous-section VIII.4.1
Solution 1. Soit n un entier naturel. On a :
Z1
Un+1 = (1 − t )n+1 et d t
0

Posons : v(t ) = (1 − t )n+1 et u ′ (t ) = et . On a, v ′ (t ) = −(n + 1)(1 − t )n , et on peut prendre : u(t ) = et .


R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Z1
£ ¤1
Un+1 = (1 − t )n+1 et 0 − −(n + 1)(1 − t )n et d t = −1 + (n + 1)Un
0

Donc, pour tout entier naturel, n :


Un+1 = −1 + (n + 1)Un
2. Ainsi la suite(Un ) a la même relation de récurrence que la suite (un ) introduite à la sous-section VIII.4.1. Si de plus
ces deux suites avaient le même premier termes, elles seraient alors égales.
On sait que : u0 = e −1. Calculons U0 . On a :
Z1
£ ¤1
U0 = et d t = et 0 = e −1.
0

Les suites (Un ) et (un ) sont égales, donc la suite(un ) est décroissante et converge vers 0. 
M
M
Pour établir la relation de récurrence d’une suite définie par une intégrale, on utilise souvent une (ou plusieurs) intégration par parties.

VIII.7.2 Intégration et invariance géométrique


VIII.7.2.a Intégration de fonctions paires ou impaires

T HÉORÈME VIII.7.2
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, symétrique par rapport à 0.
(1) Si f est paire, alors pour tout élément a de I :
Za Za
f (t ) d t = 2 f (t ) d t .
−a 0

(2) Si f est impaire, alors pour tout élément a de I :


Za
f (t ) d t = 0.
−a

Démonstration Soit F une primitive de f sur I.


Zx Zx
Si f est paire On introduit la fonction, G définie sur I par : G(x) = 2 f (t ) d t − f (t ) d t = 2(F(x)−F(0))−(F(x)−F(−x))F(x)+F(−x)−2F(0).
0 −x
La fonction F est dérivable sur I, donc G aussi et pour tout élément,x, de I : G′ (x) = f (x) − f (−x) = 0 (car
Zaf est paire). Za
La fonction G est donc constante sur l’intervalle I et pour tout élément,a, de I : G(a) = G(0) = 0 ; d’où : f (t ) d t = 2 f (t ) d t .
−a 0
Zx
Si f est impaire On introduit la fonction, G définie sur I par : G(x) = f (t ) d t = F(x) − F(−x).
−x
La fonction F est dérivable sur I, donc G aussi et pour tout élément,x, de I : G′ (x) = f (x) + f (−x) = 0 (car f est impaire).
Za Z0
La fonction G est donc constante sur l’intervalle I et pour tout élément,a, de I : f (t ) d t = G(a) = G(0) = f (t ) d t = 0.
−a 0
ä
Remarques
Z0 Za
1. Lorsque f est paire, l’égalité est équivalente à : f (t ) d t = f (t ) d t .
−a 0 Za
En effet, on passe de l’une à l’autre en ajoutant ou en retranchant membre à membre f (t ) d t .
0

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.7. Autres techniques de calcul 119

Z0 Za
2. Lorsque f est impaire, l’égalité est équivalente à : f (t ) d t = − f (t ) d t .
−a 0 Za
En effet, on passe de l’une à l’autre en ajoutant ou en retranchant membre à membre f (t ) d t .
0

Interprétation graphique Lorsque f > 0 sur , voir figure VIII.18. R


Dans le cas où la f est paire, les domaines D1 et D2 ont la même aire parce qu’ils sont symétriques par rapport
à l’axe des ordonnées. On en déduit que :
Z0 Za
f (t ) d t = f (t ) d t
−a 0

Dans le cas où la f est impaire, les domaines D1 et D2 ont la même aire parce qu’ils sont symétriques par rapport
à l’origine. On en déduit que :
Z0 Za
− f (t ) d t = f (t ) d t
−a 0

Cf
~ ~

D1 D2 −a D2
−a O ~ı a D1 O ~ı a
Cf
f paire f impaire
F IGURE VIII.18 – Intégrales de fonctions paires ou impaires.

Exemples
Z3 Z3 · 3 ¸3
t
1. La fonction x 7→ x 2 est paire, donc : t2 dt = 2 t2 dt = 2 = 18.
−3 0 3 0
Z3
2. La fonction x 7→ x 3 est impaire, donc : t 2 d t = 0.
−3

VIII.7.2.b Intégration de fonctions périodiques

T HÉORÈME VIII.7.3
R
Soit f une fonction continue sur et périodique de période T.
Pour tous nombres réels a et b.
Za+T ZT Zb+T Zb
(1) f (t ) d t = f (t ) d t . (2) f (t ) d t = f (t ) d t
a 0 a+T a

Démonstration Soit F une primitive de f sur I.


R par : G(x) =
Zx+T
(1) On introduit la fonction, G, définie sur f (t ) d t = F(x + T) − F(x).
R, donc G l’est aussi et pour tout élément,x, de RZ: G′ (x) = f (x + T) − f (x) = 0 (car
x
La fonction F est dérivable sur f est T-périodique).
La fonction G est donc constante sur l’intervalle R et pour tout élément,a, de I :
a+T ZT
f (t ) d t = G(a) = G(0) = f (t ) d t .
a 0
Zb+T ZT Za+T
(2) On déduit de (1) : f (t ) d t = f (t ) d t = f (t ) d t ; c’est-à-dire : F(b + T) − F(b) = F(a + T) − F(a).
b 0 a
Zb+T Zb
D’où : F(b + T) − F(a + T) = F(b) − F(a) ; c’est-à-dire : f (t ) d t = f (t ) d t . ä
a+T a

Interprétation graphique Lorsque f > 0 sur , voir figure VIII.19. R


(1) Les domaines D1 et D2 ont la même aire parce qu’ils peuvent être coupés en deux morceaux tels que le
premier de D2 est l’image du second de D1 par la translation de vecteur T~ı et le second de D2 est l’image du
premier de D1 par la translation de vecteur 2T~ı.
On en déduit que :
Za+T ZT
f (t ) d t = f (t ) d t .
a 0

- série S
120 VIII. Intégration

(2) Les domaines D3 et D4 ont la même aire parce que D4 est l’image de D3 par la translation de vecteur T~ı.
On en déduit que :
Zb+T Zb
f (t ) d t = f (t ) d t .
a+T a

2T~ı
Cf
Cf
T~ı T~ı

~ ~
D1 D2 D3 D4

O ~ı T a a +T O ~ı a b a +T b +T

F IGURE VIII.19 – Intégrale de fonction périodique.

Remarques
Zb+nT Zb
1. Plus généralement, pour tout entier relatif, n : f (t ) d t = f (t ) d t .
a+nT a
2. La propriété (1) du théorème signifie que l’intégrale de f sur un intervalle d’amplitude T est indépendante de cet
intervalle.
3. En particulier la valeur moyenne d’une fonction, f , T-périodique est la valeur moyenne de f sur un intervalle
d’amplitude T.

VIII.7.3 Exercices
Zπ Z2
2
VIII.7.a. Calculer : t cos t d t . VIII.7.c. Calculer : t 2 e2t d t .
0 0
Z2 Z2 Zπ
VIII.7.b. Calculer : t et d t et t 2 et d t . VIII.7.d. Calculer : t 2 sin 2t d t .
0 0 0

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre IX

Dénombrement

IX.1 Notions Préliminaires


IX.1.1 Rappels et compléments sur les ensembles
Dans tout ce paragraphe, E désigne un ensemble fini.
– Le cardinal de E, noté card(E) ou card E, est le nombre d’éléments de E.
Par exemple, pour E = {a, b, c, d}, on a : card(E) = 4.
– L’ensemble des parties de E est noté P(E)
Par exemple,
© pour E = {a, b, c}, on a : card(E) = 3. ª
P(E) = ∅,¡{a}, {b},¢ {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, {a, b, c} .
On a : card P(E) = 8.
– Une partition© de E est un ensemble
ª de parties non vides de E, deux à deux disjointes, dont l’union est E.
Par exemple {a}, {b}, {c, d} est une partition de {a, b, c, d}.

T HÉORÈME IX.1.1 P RINCIPE D ’ ADDITIVITÉ


Si {E1 , . . . , En } est une partition de E, alors : card(E) = card(E1 ) + · · · + card(En ).

T HÉORÈME IX.1.2
Pour toute parties
³ ´ A et B d’un ensemble E, on a :
(1) card A = card(E) − card(A).
(2) card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B)

Démonstration E E

A A\B B\A
A∩B

A A B

© ª
(1) A,A est une partition de E ; donc :
³ ´
card (A) + card A = card (E)
On en déduit
© la propriété.
ª
(2) A \ B,A ∩ B,B \ A est une partition de A ∪ B ; donc :

card (A ∪ B) = card(A \ B) + card (A ∩ B) + card (B \ A)

c’est-à-dire : ¡ ¢ ¡ ¢
card (A ∪ B) = card (A \ B) + card (A ∩ B) + card (B \ A) + card (A ∩ B) − card (B ∩ A)
© ª © ª
Or A \ B,A ∩ B et A ∩ B,B \ A sont respectivement des partitions de A et B ; donc :

card(A \ B) + card (A ∩ B) = card(A) et card (B \ A) + card(A ∩ B) = card (B).

On en déduit la propriété. ä
Exercice IX.1.1. Dans un groupe d’individus.
(1) 200 pratiquent le football, parmi eux 80 pratiquent le rugby et 30 le tennis de table ;

121
122 IX. Dénombrement

(2) 160 pratiquent le rugby et parmi eux 25 pratiquent le tennis de table ;


(3) 50 pratiquent le tennis de table ;
(4) 10 pratiquent les trois sports ;
(5) 20 ne pratiquent aucun des sports cités.
Combien y a-t-il de d’individus dans ce groupe ?
Pour résoudre le problème, on peut construire le diagramme ci-
contre.
E
F désigne l’ensemble des footballeurs etc. On peut répartir les in-
dividus en huit classes :
F∩T∩R ; F∩T∩R ; F∩T ∩R ; F∩T∩R ; F∩T ∩R ; F∩T∩R ; F∩T∩R ; 70
F∩T∩R; 100 65
F 10 R
qui forment une partition de E. On en déduit la construction du
diagramme : ³ ´ 20 15
– D’après (5) : card F ∩ T ∩ R = 20 ;
5
– D’après (4) : card(F ∩ T ∩ R) = 10 ;
20
– D’après (1) 80 individus pratiquent le football et le rugby et on
sait que parmi eux 10 pratiquent les trois sports donc
³ 70 pra-
´
tiquent uniquement le football et le rugby : card F ∩ T ∩ R = T
70 ; ³ ´
– De même : card F ∩ T ∩ R = 20 ;
– Parmi³ les 200´ footballeurs 100 (10+70+20) pratiquent donc au moins un des deux autres sports, d’où :
card F ∩ T ∩ R = 100 ;
– D’après (2) 25 individus pratiquent le rugby et le tennis de table et on sait
³ que parmi
´ eux 10 pratiquent les trois
sports donc 15 pratiquent uniquement le rugby et le tennis de table : card F ∩ T ∩ R = 15 ;
– Parmi
³ les 160´ rugbymen 10+70+15 c’est-à-dire 85 pratiquent au moins un des deux autres sports, donc :
card F ∩ T ∩ R = 75 ;
– Parmi
³ les 50 ´pongistes 10+20+15 c’est-à-dire 45 pratiquent au moins un des deux autres sports, donc :
card F ∩ T ∩ R = 5 ;
On en déduit le nombre d’individu : 305.
M
M
Pour dénombrer un ensemble, on peut en faire apparaître une partition.

IX.1.2 Produit cartésien d’ensembles


Le produit cartésien de deux ensembles E et F est l’ensemble, noté E ×F, des couples (x, y) où x ∈ E et y ∈ F. L’écri-
×
ture E F se lit « E croix F ».

Exemple E ×F a b c
Pour E =© {1; 2} et F = {a ; b ; c}, on a : 1 (1, a) (1, b) (1, c)
×
E F = (1, a), (1, b), (1, c), (2, a), (2, b), (2, c)
ª
2 (2, a) (2, b) (2, c)

T HÉORÈME IX.1.3 ¡
Lorsque E et F sont des ensembles finis : card E ×F¢ = card(E) × card(F).
a (1, a)

1 b (1, b)
M
M
Lorsqu’un ensemble E peut être construit par un arbre où on a :
c (1, c) – 1re étape : n 1 cas ;
– 2 étape : pour chaque cas de l’étape précédente, n 2 cas ;
e

– ···
a (2, a) – p e étape : pour chaque cas de l’étape précédente, n p cas.
On a alors : card(E) = n 1 × n 2 × · · · × n p .

2 b (2, b)

c (2, c)
Remarques
1. Plus généralement, on définit le produit cartésien de p ensembles : E1 ×E2 × · · · ×Ep
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
IX.2. Factorielle 123

¡
× × × ¢ ¡ ¢
2. Lorsque E1 , . . ., Ep sont finis, on a : card E1 E2 · · · Ep = card(E1 ) × · · · × card Ep .
3. En particulier, l’ensemble E ×× ×
| E {z · · · E
p p
} est noté E . Les éléments de E sont les p -uplets, ou p -listes, d’élé-
p fois
¡ ¢
ments de E. Et on a : card Ep = card(E)p .

Exercice IX.1.2. Combien y a-t-il de codes possibles dans un cadenas présentant quatre molettes de dix chiffres chacune.
Solution Considérons l’ensemble : E = {0; 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; ¡9} ; ¢card(E) = 10. L’ensemble des codes est l’ensemble
des quadruplets (c1 ; c2 ; c3 ; c4 ) d’éléments de E. Il y a donc card E4 , c’est-à-dire 10 000, codes possibles. 

IX.2 Factorielle

D ÉFINITION IX.2.1
Soit n un entier naturel, on appelle n! (lire : « factorielle n » ) l’entier naturel non nul défini par :

1 × 2 × · · · × n
 , si n , 0 ;
n! =


1 , si n = 0.

Exemples
1. 0! = 1 ; 1! = 1.
2. 5! = 1 × 2 × 3 × 4 × 5 = 120 ; ou encore : 5! = 3! × 4 × 5.
6! 12! 12 × 11 × 10 × 9
3. = 5×6; = = 445.
4! 4! × 8! 1×2×3×4
n!
Plus généralement, pour 0 É p É n : = (p + 1) × · · · × n .
p!
4. Exercice IX.2.1. Une mère a quatre petits garçons, elle a acheté quatre voitures de couleurs différentes.
De combien de façons peut-elle attribuer une voiture à chacun ?
Elle a :
⊲ 4 choix possibles pour attribuer la première voiture ;
⊲ 3 choix possibles pour attribuer la deuxième voiture ;
⊲ 2 choix possibles pour attribuer la troisième voiture ;
⊲ 1 choix possible pour attribuer la dernière voiture.
Soit en tout 4 ! = 24.
5. Plus généralement pour construire une bijection d’un ensemble E vers un ensemble F, de même cardinal n . On a :
⊲ n choix possibles pour attribuer l’image du premier élément ;
⊲ n − 1 choix possibles pour attribuer l’image du deuxième élément ;
..
.
⊲ n − k + 1 choix possibles pour attribuer l’image du k e élément ;
..
.
⊲ 1 choix possible pour attribuer l’image du dernier élément.
Soit en tout n !.

On en déduit le théorème suivant.


T HÉORÈME IX.2.1
Le nombre de bijections d’un ensemble E vers un ensemble F, de même cardinal n, est n!.

Exercice IX.2.2. Un groupe de six personnes décide de s’asseoir autour d’une table à six places. De combien de façons les individus peuvent
ils se répartir autour de la table ?
Solution Chaque répartition est une bijection entre l’ensemble des individus et l’ensemble des places, il y a donc 6!
répartitions possibles, c’est-à-dire : 720. 

Remarque Deux ensembles images l’un de l’autre par une bijection ont même cardinal.

D ÉFINITION IX.2.2
Une permutation d’un ensemble E est une bijection de E vers E.

- série S
124 IX. Dénombrement

Remarque Si card(E) = n , alors il y a n! permutations de E.

IX.3 Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments


IX.3.1 Tirages successifs avec remise
Exercice IX.3.1. Une urne contient n billes, numérotés de 1 à n .
On choisit une premier bille, on note le choix et on la remet dans l’urne.
On choisit une deuxième bille, on note le choix et on la remet dans l’urne.
.
.
.
On choisit une p -ième bille, on note le choix et on la remet dans l’urne.
Combien y a-t-il de choix possibles ?
Solution ¡ ¢
1re méthode L’ensemble des choix possibles est Ep , il y en a donc : card Ep = n p .
2e méthode On a n possibilités pour le premier tirage.
Pour chacune des ces possibilités, on a n possibilités pour le deuxième tirage.
.. 
.
On a n possibilités pour le (p − 1)-ième tirage.
Pour chacune des ces possibilités, on a n possibilités pour le p -ième tirage.
Soit au total : n p choix possibles.
T HÉORÈME IX.3.1
Lorsqu’on pratique¡ le ¢tirage successif avec remise de p éléments d’un ensemble E à n éléments, le nombre de choix
possibles est : card Ep = n p .

Remarque On peut avoir : p > n .

Exercice IX.3.2. Dans une classe de 17 élèves on doit choisir un responsable du cahier de texte par semaine et ceci pour les 33 semaines de
cours. Combien y a-t-il de répartitions possibles ?
Solution Désignons par E l’ensemble des élèves de la classe. Les répartitions possibles sont les 33-uplets d’éléments
de E (l’ensembles des répartitions possibles est donc E33 ) ; il y a donc : 1733 ; répartitions possibles, c’est-à-dire :
40254497110927 943 179349 807 054456 171 205137. 

IX.3.2 Tirages successifs sans remise


Exercice IX.3.3. Une urne contient n billes, numérotés de 1 à n .
On choisit une premier bille, on note le choix et on ne la remet pas dans l’urne.
On choisit une deuxième bille, on note le choix et on ne la remet pas dans l’urne.
.
.
.
On choisit une p -ième bille (p É n ), on note le choix et on ne la remet pas dans l’urne.
Combien y a-t-il de choix possibles ?
Solution On a n possibilités le premier tirage.
Pour chacune des ces possibilités, on a n − 1 possibilités le deuxième tirage.
..
.
On a n − p + 1 possibilités le (p − 1)-ième tirage.
Pour chacune des ces possibilités, on a n − p possibilités le p -ième tirage.
n!
Soit au total : n(n − 1) · · · (n − p + 1) = choix possibles. 
| {z } (n − p)!
p facteurs

T HÉORÈME IX.3.2
Lorsqu’on pratique le tirage successif sans remise de p éléments d’un ensemble E à n éléments, le nombre de choix
n!
possibles est : .
(n − p)!

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


IX.3. Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments 125

Remarque On a nécessairement : 0 É p É n .

Exercice IX.3.4. Une course de chevaux, pour le tiercé, a 17 partants. Combien a t-on d’arrivées possibles ?
Solution Désignons par E l’ensemble des chevaux. Les arrivées possibles sont les triplets d’éléments distincts de E ; il
17!
y a donc : ; arrivées possibles, c’est-à-dire : 17 × 16 × 15 = 4080. 
(17 − 3)!

Remarque Lorsque p = n , un tirage est une bijection de E vers {1; 2; · · · ; n} et on obtient n! tirages possibles.

IX.3.3 Combinaisons - Tirages simultanés


IX.3.3.a Combinaisons

D ÉFINITION IX.3.1
Soit E un ensemble de n éléments et p un entier tel que 0 É p É n.
Une combinaison de p éléments de E est une partie de E qui contient p éléments.

Exemple Pour E = {a, b, c} et p = 2.


Les combinaisons de deux éléments de E sont les parties : {a, b} ; {a, c} ; {b, c}.

Remarques
1. Dans un ensemble, les éléments sont deux à deux distincts.
Ainsi {a, b, a} n’est pas un ensemble car il contient deux fois a .
2. Deux ensembles qui contiennent les mêmes éléments sont égaux.
Ainsi : {a, b} = {b, a}.
p
Notation Le nombre de parties (i.e. de combinaisons) de p éléments d’un ensemble de n éléments est noté C ou
à ! n
n
, 0 É p É n.
p
Exemples à !
3
1. De l’exemple ci-dessus, on déduit que : =3;
2
2. E està !un ensemble à n éléments. Il n’existe qu’une partie de E qui contient zéro élément, c’est l’ensemble vide,
n
donc : =1
0
à !
n
3. une seule partie de E contient n éléments, c’est E lui-même, donc : =1;
n
à !
n
4. il y a autant d’éléments que de singletons, donc : = n.
1

T HÉORÈME IX.3.3
Pour tous entiers p et n tels que : 0 É p É n ; on a : Ã !
n n!
= .
p p!(n − p)!

Démonstration Soit A une combinaison de p éléments de E. Pour former avec les éléments de A un p-uplet d’éléments distincts on choisit quel
élément sera le premier, quel élément (parmi les éléments restants) sera le deuxième et ainsi de suite. Choisir un p-uplet d’éléments distincts de A
c’est donc se donner une bijection entre A et {1;... ; p}. On peut donc former p! p-uplets d’éléments
à ! distincts de A. Plus généralement, avec chaque
n
combinaison de p éléments de E on peut former p! p-uplets d’éléments distincts. Or il y a combinaisons de E à p éléments, il y a donc en tout
p
à !
n
p! p-uplets d’éléments distincts de E. Donc, d’après le théorème IX.3.2 :
p
à !
n n!
p! = .
p (n − p)!
On en déduit que : Ã !
n n!
=
p p!(n − p)!

- série S
126 IX. Dénombrement

ä
Exemples
à !
9 9! 9×8×7
1. = = = 3 × 4 × 7 = 84.
3 3! × 6! 1 × 2 × 3
à !
49 49! 49 × 48 × 47 × 46 × 45 × 44
2. = = = 44 × 3 × 46 × 47 × 49 = 13983816.
6 6! × 43! 1×2×3×4×5×6

T HÉORÈME IX.3.4
Pour tous
à !entiers
à p et! n tels que : 0 É p É n ; on a :
n n
(1) = .
p n−p
à ! à ! à !
n −1 n −1 n
(2) + = .
p −1 p p

Démonstration
à ! Soit p et n deux entiers tels que :Ã0 É p É
!n;
n n! n! n
(1) = = ¡ ¢ = ;
p p!(n − p)! (n − p)! n − (n − p) ! n−p

à ! à !
n −1 n −1 (n − 1)! (n − 1)!
(2) + = ¡ ¢ + ¡ ¢ ä
p −1 p (p − 1)! (n − 1) − (p − 1) ! p! (n − 1) − p !
p(n − 1)! (n − p)(n − 1)!
= +
p!(n − p)! p!(n − p)!
n(n − 1)!
=
p!(n − p)!
n!
=
Ãp!(n
! − p)!
n
=
p
à ! à ! à ! à ! à !
10 10 10 10 11
Exemples = ; + =
7 3 6 7 7

Remarques Les propriétés du théorème IX.3.4 se justifient également par des arguments intuitifs simples. Soit E un
ensemble à n éléments.
1. Une combinaison de E a p éléments si et seulement si la combinaison complémentaire a n − p éléments. Il y a
donc autant de combinaisons de E à p éléments que de combinaisons de E à n − p éléments.
2. Dans le cas où 1 É p É n − 1, on choisit un élément fixé e . Les combinaisons de E à p éléments se répartissent en
deux types ; celles qui contiennent e et celles qui ne contiennentà pas e!. Une combinaison contenant e est l’union de
n −1
{e} avec une combinaison de E \ {e} à p − 1 éléments. Il y a donc combinaisons de E à p éléments contenant e .
p −1
à !
n −1
Une combinaison ne contenant pas e est une combinaison de E \ {e} à p éléments. Il y a donc combinaisons
p
à ! à ! à !
n −1 n −1 n
de E à p éléments ne contenant pas e ; d’où : + =
p −1 p p

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


IX.3. Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments 127

IX.3.3.b Triangle de Pascal


On sait que pour 0 < p < n, on a : p 0 1 2 3 4 5 ···
n
0
à ! à ! à !
n −1 n −1 n 1
+ = .
p −1 p p 1 1 1
à !
n 2 1 2 1
Ce résultat permet de calculer les nombres de proche en proche, en for-
p
3 1 3 3 1
mant le triangle de Pascal 1 à l’aide du schéma suivant :
à ! à ! 4 1 4 6 4 1
n −1 n −1
+
p −1 p
5 1 5 10 10 5 1

=
.. ..
à !
n ..
. . .
p

IX.3.3.c Tirages simultanés


Choisir
à !p éléments parmi les n éléments d’un ensemble E c’est se donner une combinaison de E à p éléments ; il
n
y a donc façons de choisir p éléments parmi n.
p
Exercice IX.3.5. 25 individus doivent choisir trois d’entre eux pour les représenter.
De combien de façon peuvent-ils choisir leurs trois représentants ? Ã !
25
Solution Les choix possibles sont les combinaisons de trois individus parmi les 25 du groupe, il y a donc choix
3
possibles ; c’est-à-dire : 2300. 

IX.3.3.d La formule du binôme de N EWTON

2
T HÉORÈME IX.3.5 FORMULE DU BINÔME DE N EWTON
Soit a et b deux nombres complexes non nuls et nà un ! entier naturel (n , 0 si a + b = 0). On a :
Xn n
(a + b)n = a n−p b p .
p=0 p

Démonstration Raisonnons par récurrence sur n.


à ! à !
Xn n 0 0 0
Pour n = 0, on a : a n−p b p a b = 1 = (a + b)0 ;
p=0 p 0
L’égalité est donc vraie pour n = 0.
à ! à ! à !
Xn n 1 1 0 1 0 1
Pour n = 1, on a : a n−p b p = a b + a b = a + b = (a + b)1 ;
p=0 p 0 1
L’égalité est donc vraie également pour n = 1.
k
Ck ak−p b p .
X p
Supposons l’égalité vraie pour un entier naturel non nul k, c’est-à-dire : (a + b)k =
p=0
On a alors :
(a + b)k+1 = (a + b)(a + b)k
µ ¶
0 1 2
C C C C
k
= (a + b) ka +
k
ka
k−1
b + k a k−2 b 2 + ··· + k b k
µ ¶ µ ¶
0 1 2 0 1 2
C C C C C C C Ck bk+1
k k
= ka
k+1
+ k a k b + k a k−1 b 2 + ··· + k ab k + k
k a b+ ka
k−1 2
b + k a k−2 b 3 + ··· +
µ ¶ µ ¶ µ ¶
0 0 1
C C C C C C C C
p−1 p k−1 k k
= k a k+1 + k+
k
k a b + ··· + k + k a k−p+1 b p + ··· + k + k ab k + k b k+1
0 1
= Ck+1 a + Ck+1 a b + ··· + Ck+1 a b + ··· + Ck+1 ab + Ck+1 b k+1
p k k+1
k+1 k k−p+1 p k
k+1
Ck+1 ak+1−p b p
X p
=
p=0

1. Blaise PASCAL (1623 - 1662), mathématicien, physicien et philosophe français.


2. Isaac N EW TON (1642 - 1727), mathématicien, physicien et astronome anglais.

- série S
128 IX. Dénombrement

Ou encore : (a + b)k+1 = (a + b)(a + b)k


k
C
X p
k−p p
= (a + b) ka b
p=0
k k
C C
X p X p
k−p p k−p p
=a ka b +b ka b
p=0 p=0
k k
C C
X p X p
k−p+1 p k−p p+1
= ka b + ka b
p=0 p=0
k k+1
C C
X p X p−1
k−p+1 p
= ka b + k a k−p+1 b p
p=0 p=1
0 k µ p ¶
C C C C
X p−1 k
= k a k−0+1 b 0 + ka
k−p+1 p
b + k a k−p+1 b p + k a k−(k+1)+1 b k+1
p=1
0 k ³ p
C C C
X ´ k+1
k+1−0 0 k−p+1 p
= k+1 a b + k+1 a b + k+1 a k+1−(k+1) b k+1
p=1
k+1
C
X p
k+1−p p
= k+1 a b
p=0
Donc, par récurrence, la formule du binôme de Newton est démontrée. ä
Remarques à !
n
1. Cette formule explique le nom de « coefficients binomiaux » donné aux nombres .
p
2. La formule du binôme de Newton peut également être établie à partir de considérations plus intuitives. Fixons n ,
on a :
(a + b)n = (a + b) × · · · × (a + b) . (IX.1)
| {z }
n facteurs

a +b est une somme de monômes de degré 1 en a et b donc (a +b)n est une somme de monômes de degré n en a et b ;
c’est-à-dire de monômes de la forme : αp a n−p b p ; en observant la formule (IX.1) on remarque que αp est le nombre de
fois où apparaît a n−p b p dans le développement. Or les monômes a n−p b p apparaissent lorsqu’on prend a dans n − p
n−p p
facteurs et b dans les p facteurs restants. Par conséquent, il y a autant
à de
! monômes aà ! b dans le développement
à !
n n n
qu’il y a de façons de choisir n − p facteurs parmi n ; c’est-à-dire : ; ou encore : ; donc : αp = ; puis :
n−p p p

à !
Xn n
n
(a + b) = a n−p b p
p=0 p

Exemples à ! à ! à ! à ! à ! à ! à !
6 6 6 6 5 6 4 2 6 3 3 4 2 4 6 1 5 6 0 6
1. (2 + i ) = 2 + 2 i+ 2 i + 2 i + 2 i + 2 i + 2 i
0 1 2 3 2 5 6
= 1 × 64 + 6 × 32i + 15 × 16 × (−1) + 20 × 8 × (−i ) + 15 × 4 × 1 + 6 × 2 × i + 1 × 1 × (−1)
= −117 + 44i
p p p p p p
2. (1 + 2)5 = 1 + 5 2 + 10 22 + 10 23 + 5 24 + 25
p p p
= 1 + 5 2 + 10 × 2 + 10 × 2 2 + 5 × 4 + 4 2
p
= 41 + 29 2

C OROLL AIRE IX.3.6


Soit E un ensemble à n éléments.
Le nombre de parties de E est : 2n
à !
n
DémonstrationPour tout entier p tel que : 0 É p É n ; le nombre de parties de E à p éléments est : . Donc :
p
à ! à ! à ! à ! à ! à ! à ! à !
n n n n n n n 1 n n 0
cardP(E) = + + ··· + + = 1 × 10 + 1 × 1n−1 + ··· + 1n−1 × 11 + 1 × 1n = (1 + 1)n = 2n ä
0 1 n −1 n 0 1 n −1 n

Remarque On aurait pu obtenir cette propriété sans utiliser la formule du binôme du Newton. En effet, numérotons
les éléments de E de 1 à n . Considérons une partie A de E, à chaque numéro associons ∈ si l’élément correspondant
appartient à A et ∉ sinon, on associe ainsi à A un n -uplet d’éléments de {∈, ∉}. En répétant le procédé pour toutes les
parties de A de E, on met en bijection l’ensemble des parties de E avec l’ensemble des n -uplets d’éléments de {∈, ∉} ;
d’où : cardP(E) = 2n .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


IX.3. Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments 129

IX.3.4 Tableau récapitulatif


Le tableau ci-dessous récapitule les façons de calculer le cardinal de l’univers dans les principaux cas.

Tirages successifs de p éléments parmi n Tirage simultané de p éléments parmi n


à !
avec remise np n n!
=
n! p p!(n − p)!
sans remise
(n − p)!

TABLE IX.1 – Tableau récapitulatif

- série S
130 IX. Dénombrement

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre X

Calcul des probabilités

X.1 Calculs de probabilités


X.1.1 Vocabulaire des événements
X.1.1.a Expérience aléatoire
– Lorsqu’on lance un dé, six résultats sont possibles : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
On dit qu’on a réalisé une expérience aléatoire (ou épreuve) comportant 6 éventualités ou issues et que l’univers
associé a cette expérience aléatoire est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
– Le lancer de deux pièces de monnaies distinctes est une expérience aléatoire comportant 4 éventualités. L’uni-
vers associé à cette épreuve est : Ω = {(P, P) ; (P, F) ; (F, P) ; (F, F)}.

Dans la première moitié de ce chapitre, les univers considérés sont des ensembles finis non vides.

X.1.1.b Événements liés à une expérience aléatoire

D ÉFINITIONS X.1.1
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
(1) On appelle événement toute partie de Ω.
(2) On appelle événement élémentaire tout singleton de Ω.

Exemples Dans le lancer d’un dé :


1. « obtenir un nombre pair » est l’événement {2; 4; 6} ;
2. « obtenir un nombre premier pair » est l’événement élémentaire {2}.

Dans une épreuve, un événement est réalisé s’il contient le résultat de l’expérience. Par exemple, si on obtient « 4 »
lors d’un lancer de dé, l’événement « obtenir un nombre pair » est réalisé.
Le tableau suivant indique la signification des diverses expressions utilisées dans le langage des événements.
Vocabulaire des événements Signification ensembliste Notation
Univers Ensemble Ω Ω
Éventualité ou issue Élément de Ω ω (ω ∈ Ω)
Événement Partie de Ω A(A ⊂ Ω)
Événement élémentaire Singleton {ω}(ω ∈ Ω)
Événement certain Partie pleine Ω
Événement impossible Partie vide ∅
Événement « A ou B » Réunion des parties A et B A∪B
Événement « A et B » Intersection des parties A et B A∩B
Événements A et B incompatibles Parties A et B disjointes A∩B = ∅
Événement contraire de A Complémentaire de A dans Ω A

Exemples Dans le lancer d’un dé, on considère les événements A : « obtenir un nombre pair » ;
B : « obtenir un nombre premier » ; C : « obtenir 6 ».
1. On a : A ∪ B = {2; 3; 4; 5; 6} ; A ∪ B est l’événement « obtenir un nombre pair ou premier ».
2. On a : A ∩ B = {2} ; A ∩ B est l’événement « obtenir un nombre pair et premier ».
3. Les événements B et C sont incompatibles.

131
132 X. Calcul des probabilités

4. On a : Ā = {1; 3; 5} ; Ā est l’événement : « obtenir un nombre impair ».

X.1.2 Probabilité d’un événement


X.1.2.a Introduction
On lance un dé bien équilibré ; l’univers associé à cette épreuve est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
La chance d’apparition est la même pour chaque face.
1
– L’événement {2} a une chance sur six d’être réalisé ; on dit que la probabilité de cet événement est .
6
1
– L’événement {1; 5} a deux chances sur six d’être réalisé, on dit que la probabilité de cet événement est .
3
1
– « obtenir un nombre pair » est l’événement {2; 4; 6}, dont la probabilité est .
2
– L’événement certain a six chances sur six d’être réalisé ; sa probabilité est 1.
– L’événement impossible n’a aucune chance d’être réalisé ; sa probabilité est 0.

D ÉFINITION X.1.2
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
Une probabilité sur l’univers Ω est une application P de P(Ω) vers [0; 1], qui à toute partie A de Ω associe le nombre
réel P(A) appelé probabilité de l’événement A et qui vérifie les conditions suivantes :
– la probabilité d’un événement est la somme des probabilités des événements élémentaires qui le constituent ;
– la probabilité de l’événement certain est 1 ;
– la probabilité de l’événement impossible est 0.

Remarques
1. La probabilité de l’événement élémentaire {ω} est notée P(ω). ω ω1 ··· ωi ··· ωn
2. Une probabilité P est parfaitement déterminée par la donnée des P(ω) p1 ··· pi ··· pn
probabilités des événements élémentaires.

Exemples On lance un dé pipé dont les faces sont numérotées de 1 à 6.


La probabilité d’apparition d’un nombre pair est le double de la probabilité d’apparition d’un nombre impair et les
probabilités d’apparition de deux nombres de même parité sont égales.
1. Déterminer la probabilité d’apparition de chaque face du dé.
L’univers est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}. Soit p la probabilité d’apparition d’un nombre pair et q celle d’un nombre impair.
On a : p = 2q .
Or : P(Ω) = 1 ; donc : 3p + 3q = 1.
1 2 ω 1 2 3 4 5 6
On en déduit que : q = et p = .
9 9 1 2 1 2 1 2
Le tableau ci-contre donne la probabilité d’apparition de chaque face P(ω)
du dé. 9 9 9 9 9 9
2. Quelle est la probabilité d’apparition d’un nombre inférieur ou égal à 4 ?
La probabilité cherchée est celle de l’événement : A = {1; 2; 3; 4} .
2
On a : P(A) = P(1) + P(2) + P(3) + P(4) = .
3

X.1.2.b Équiprobabilité
Lorsque les événements élémentaires d’une expérience ont la même probabilité, on dit qu’il y a équiprobabilité.
Les situations d’équiprobabilité sont généralement suggérées par des expressions comme : « dé parfait », « dé non
pipé », « pièce parfaite » « boules indiscernables au toucher », « cartes bien battues », « on tire au hasard » etc.
T HÉORÈME X.1.1
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
card(A)
Dans l’hypothèse d’équiprobabilité, pour tout événement A, on a : P(A) = .
card(Ω)

Démonstration Les événements élémentaires ont tous la même probabilité, soit p cette probabilité. On a : P(Ω) = 1 ; donc : p card (Ω) = 1 ; d’où :
1
p= .
card (Ω)

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.1. Calculs de probabilités 133

card (A)
On en déduit que pour tout événement A, on a : P(A) = p card (A) = .ä
card (Ω)

Remarque Les éventualités de A sont appelés cas favorables et celles de Ω, cas possibles.
nombres de cas favorables
On écrit souvent : P(A) = .
nombres de cas possibles
Exercice X.1.1. On lance deux dés parfaits et on note la somme des nombres obtenus.
Quelle est la probabilité d’obtenir 10 ?
Solution L’univers Ω est l’ensemble des couples d’éléments de : {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
On a : card(Ω) = 62 = 36. « Obtenir 10 » est l’événement : {(4; 6), (5; 5), (6; 4)}.
1
On est dans une situation d’équiprobabilité (dés parfaits), donc la probabilité cherchée est : .
12
Exercice X.1.2. On tire simultanément et au hasard 5 cartes dans un jeu de 32 cartes.
Quelle est la probabilité de tirer le roi de cœur ? ! Ã
32
Solution L’univers Ω est l’ensemble des combinaisons de 5 cartes d’un jeu de 32, donc : card(Ω) = = 201376.
5
Les cartes sont tirées au hasard, on est donc dans une situation d’équiprobabilité.
Soit A l’événement : « tirer leà roi! de cœur ». Réaliser A c’est choisir le roi de cœur puis tirer 4 cartes parmi les 31 cartes
31
restantes ; donc : card(A) = = 31465.
4
card(A) 31465 5
La probabilité cherchée est donc : = = = 0,156 25. 
card(Ω) 201376 32

X.1.2.c Propriétés

T HÉORÈME X.1.2
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω, A et B deux événements. On a :
(1) si A ∩ B = ∅ alors : P(A ∪ B) = P(A) + P(B) ;
(2) P(A) + P(Ā) = 1.

Démonstration
(1) Si l’un (au moins) des événements A ou B est impossible, alors la propriété est évidente. En effet si A = ∅ alors : P(A ∪ B) = P(∅ ∪ B) = P(B) et
P(A) + P(B) = P(∅) + P(B) = 0 + P(B) = P(B).
Si les deux événements sont possibles, alors quitte à numéroter à nouveau les éventualités on peut supposer que : A = {ω1 ;... ;ωp } et B = {ωp+1 ;... ;ωq }.
On a alors : A ∪ B = {ω1 ;... ;ωq } ;
p
X q
X q
X
d’où : P(A) + P(B) = P(ωi ) + P(ωi ) = P(ωi ) = P(A ∪ B).
i =1 i =p+1 i =1
(2) Pour B = Ā, on obtient : P(A) + P(Ā) = P(A ∪ Ā) = P(Ω) = 1. ä

Remarque Plus généralement, par récurrence, on déduit de (1) que si A1 , . . ., An sont des événements deux à deux
incompatibles, alors : P(A1 ) + · · · +ÃP(An ) != P(A1 ∪ · · · ∪ An ).
n
[ Xn
Ce qui peut également s’écrire : P Ai = P(Ai ).
i=1 i=1 Ω
On en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME
© X.1.3
ª T HÉORÈME FAIBLE DES PROBABILITÉS TOTALES A1
Si A1 , . . . , An est une partition 1 d’un événement A, alors : A3 A
P(A) = P(A1 ) + · · · + P(An ). A2

T HÉORÈME X.1.4
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω et A, B deux événements.
On a : P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B).

Démonstration

- série S
134 X. Calcul des probabilités


Notons A’ le complémentaire de A ∩ B dans A et B’ le complémentaire de A ∩ B dans B.
On a : A = (A ∩ B) ∪ A′ , avec (A ∩ B) ∩ A′ = ∅ ;
donc : P(A) = P(A ∩ B) + P(A′ ).
On a : B = (A ∩ B) ∪ B′ , avec (A ∩ B) ∩ B′ = ∅ ;
donc : P(B) = P(A ∩ B) + P(B′ ).
A’ A∩B B’
Tout élément de A ∪ B est soit © ′élément ′de ª A mais pas de B, soit élément de B mais pas ä
de A soit élément des deux. A ,A ∩ B,B est donc une partition de A ∪ B. On en déduit

que : P(A ∪ B) = P(A
¡ ) + P(B′ ) + P(A
¢ ∩¡ B) ¢ .
P(A ∪ B) = P(A′ ) + P(A ∩ B) + P(B′ ) + P(A ∩ B) − P(A ∩ B)
P(A ∪ B) = P(A ∩ B) + P(A ∪ B)
P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) A B
Exercice X.1.3. Une urne contient 15 boules, numérotées de 1 à 15. On tire au hasard une boule et on désigne par N son numéro. On désigne
respectivement par A et B les événements « N est pair » et « N est multiple de trois ».
1. Déterminer la probabilité des événements A, B et A ∩ B.
2. Calculer la probabilité des événements Ā, B̄ et A ∪ B.
Solution 1. L’univers est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6; 7 ; 8 ; 9 ; 10; 11 ; 12; 13 ; 14 ; 15} ;
La boule est tirée au hasard on a donc équiprobabilité.
1
Pour tout événement élémentaire {ω}, on a donc : P(ω) = ;
15
7 5 1
d’où : P(A) = P({2; 4; 6; 8; 10; 12; 14}) = ; P(B) = P({3; 6; 9; 12; 15}) = =
15 15 3
2
et P(A ∩ B) = P({6; 12}) = .
15
8 2
2. On a : P(Ā) = 1 − P(A) = ; P(B̄) = 1 − P(B) = ;
15 3
7 1 2 2
et P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) = + − = .
15 3 15 3

X.1.2.d Événements indépendants

D ÉFINITION X.1.3
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
Deux événements A et B sont indépendants lorsque : P(A ∩ B) = P(A) × P(B).

Dans le cas contraire, A et B sont dits dépendants.


Exemples
1. Dans une classe de 36 élèves, on aimerait savoir si les élèves littéraires sont meilleurs en sport que les élèves non
littéraires.
Littéraires Non littéraires Total
Un élève est déclaré littéraire lorsqu’il a obtenu la
Sportifs 18 6 24
moyenne en français, sportif lorsqu’il a obtenu la
Non sportifs 9 3 12
moyenne en éducation physique et sportive. Le ta-
bleau ci-joint récapitule les résultats de l’enquête Total 27 9 36
menée dans cette classe.
TABLE X.1 – sportifs & littéraires
On choisit au hasard un élève et on considère les événements suivants.

S : « l’élève est sportif »


L : « l’élève est littéraire »

2 3 1
On a : P(S) = ; P(L) = et P(S ∩ L) = ; donc :
3 4 2

P(S ∩ L) = P(S) × P(L)

Les événements S et L sont indépendants.


18 2
Si on choisit un littéraire au hasard, la probabilité pour qu’il soit sportif est : = .
27 3
6 2
Si on choisit un non littéraire au hasard, la probabilité pour qu’il soit sportif est encore : = .
9 3
Dans cette classe, les littéraires ne sont ni plus ni moins sportifs que les non littéraires.
2. Une classe comprend 15 filles et 21 garçons.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.1. Calculs de probabilités 135

On demande des volontaires pour former une équipe


Filles Garçons Total
de football mixte, on obtient les résultats ci-contre. On
Volontaires 8 16 24
choisit un (ou une) élève au hasard dans la classe et on
Non volontaires 7 5 12
considère les événements F : « l’élève est une fille » et
Total 15 21 36
V : « l’élève est volontaire » .
5 2 2
On a : P(F) = ; P(V) = et P(V ∩ F) = ; donc : TABLE X.2 – Volontaires par genre
12 3 9
P(F ∩ V) , P(F) × P(V)

Les événements F et V sont dépendants.


8
Si on choisit une fille au hasard, la probabilité pour qu’elle soit volontaire est : .
15
16
Si on choisit un garçon au hasard, la probabilité pour qu’il soit volontaire est : .
21
Plus généralement, on définit l’indépendance de n événements.
D ÉFINITION X.1.4
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
n événements A1 , . . . , An sont indépendants lorsque pour tout sous-ensemble {i 1 , . . . , i p } de {1; . . . ; n}, on a :
à !
p
\ p
Y
P Ai k = P(Ai k ).
k=1 k=1

Remarque Les considérations précédentes permettent de calculer la probabilité de A ∩ B lorsque A et B sont des évé-
nements indépendants. Cette indépendance peut être signalée dans l’énoncé. Mais elle peut aussi découler des condi-
tions de l’expérience ; ainsi, il y a indépendance entre les résultats :
– de tirages successifs avec remise ;
– de jets successifs d’un dé, ou d’une pièce de monnaie.
1 2
Exercice X.1.4. On joue à pile ou face avec une pièce tordue où la probabilité d’obtenir face est et celle d’obtenir pile . On lance neuf fois
3 3
cette pièce. On désigne par F1 l’événement « obtenir face au 1er lancer » puis F2 . . .
Quelle est la probabilité de l’événement (F1 et F2 et F9 ) ?
Solution Les événements F1 , F2 et F9 sont indépendants donc :
µ ¶3
1
P(F1 et F2 et F9 ) = P(F1 ) × P(F2 ) × P(F9 ) = 
3
Exercice X.1.5. Un joueur de fléchettes dispose d’une cible carrée d’un mètre de côté. Il lance une fléchette, on suppose qu’il plante la
fléchette dans la cible, mais n’importe où dans la cible. Ainsi la probabilité que la fléchette se plante dans une région R est l’aire, en mètre carré
de cette région. Par abus de langage nous identifierons la région et l’événement correspondant. On considère les événements suivants. A ;B
;C ;D .
1. Démontrer que les événements A, B, C et D sont deux à deux indépendants.
2. Les événements A, B, C sont-ils indépendants ?
3. Les événements A, B, C, D sont-ils indépendants ?
Solution 1. Les aires des régions A, B, C, D représentent chacune la moitié de l’aire de la cible, donc :
1
P(A) = P(B) = P(C) = P(D) = .
2
D’où :
1
P(A) × P(B) = P(A) × P(C) = P(A) × P(D) = P(B) × P(C) = P(B) × P(D) = P(C) × P(D) =
4
Les intersections sont définies par : A ∩ B ; A ∩ C ; A ∩ D ; B ∩ C ; B ∩ D ; C ∩ D .
Les aires de ces intersections représentent chacune le quart de l’aire de la cible aire ; donc :
1
P(A ∩ B) = P(A ∩ C) = P(A ∩ D) = P(B ∩ C) = P(B ∩ D) = P(C ∩ D) =
4
Les événements A, B, C et D sont donc deux à deux indépendants.
2. On sait déjà que les événements A, B, C sont deux à deux indépendants, pour savoir s’ils sont indépendants il ne
1
reste plus qu’a comparer P(A) × P(B) × P(C) avec P(A ∩ B ∩ C). On a : P(A) × P(B) × P(C) = .
8
1
A ∩ B ∩ C est la région : ; donc : P(A ∩ B ∩ C) = .
8

- série S
136 X. Calcul des probabilités

Par conséquent les événements A, B, C sont indépendants.


3. On sait déjà que les événements A, B, C, D sont deux à deux indépendants, pour savoir s’ils sont indépendants il ne
reste plus qu’a savoir si, lorsqu’on en choisit trois ou lorsqu’on choisit les quatre, la probabilité de l’intersection est le
produit des probabilités.
1
D’après l’étude menée en 1. : A ∩ D = B ∩ D ; donc : A ∩ B ∩ D = A ∩ D ; d’où : P(A ∩ B ∩ D) = .
4
1
Or : P(A) × P(B) × P(D) = .
8
Les événements A, B, C, D sont donc dépendants. 

X.1.3 Probabilités conditionnelles

Dans cette partie, un univers Ω est muni d’une probabilité P.

X.1.3.a Introduction Ω

Soit A et B deux événements (P(A) , 0). On cherche à connaître la probabilité


que B se réalise sachant que A est réalisé. On appellera probabilité de B sachant
A cette probabilité et on la notera : PA (B) ou P(B|A).
Pour répondre à cette question, il suffit en fait de prendre A comme nouvel uni-
vers. La probabilité sur ce nouvel univers est notée PA . On doit avoir : PA (A) = 1 ;
on choisit donc de définir, pour tout événement B, PA (B) par :

P(B ∩ A) A B
PA (B) = .
P(A)
D ÉFINITION X.1.5 P ROBABILITÉ CONDITIONNELLE
Soit A un événement de probabilité non nulle.
P(B ∩ A)
La probabilité sachant A, notée PA , est la probabilité définie par : PA (B) = .
P(A)

Exemples Reprenons les exemples de la définition X.1.3 (événements indépendants) page 134.
1. On choisit un élève au hasard, sachant qu’il est littéraire, quelle est la probabilité pour qu’il soit sportif ?
Solution P(S ∩ L) 2 5 2
PL (S) = = × = .
P(L) 5 3 3

On remarque que : PL (S) = P(S).
2. On choisit une élève au hasard, sachant qu’il est littéraire, quelle est la probabilité pour qu’elle soit volontaire pour
jouer au football ?
Solution P(V ∩ F) 2 12 8
PF (V) = = × = .
P(F) 9 5 15

On remarque que : PF (V) , P(V).

Remarque Dans les exemples ci-dessus, les probabilités conditionnelles peuvent s’obtenir par lecture directs dans les
tableaux X.1 et X.2 pages 134 et 135.

T HÉORÈME X.1.5
Soit A et B deux événements tels que : P (A) , 0.
(1) A et B sont indépendants si et seulement si : PA (B) = P(B).
(2) P(A ∩ B) = PA (B) × P(A).

Démonstration
P(B ∩ A)
(1) PA (B) = P(B) ⇐⇒ = P(B) ⇐⇒ P(A) × P(B) = P(B ∩ A).
P(A)
(2) C’est une conséquence de la définition X.1.5. ä

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.1. Calculs de probabilités 137

X.1.3.b Arbres pondérés


Pour schématiser une situation et effectuer rapidement les calculs de- 1
mandés, on représente souvent la situation étudiée par un arbre pon- 3 F V et F
déré. 2 V
3
L’arbre ci-contre représente le situation du tableau X.2 page 135. 2 F V et F
D’après ce tableau : 3
2 7 1 5 5
P(V) = ; PV (F) = ; P(V ∩ F) = × = . 7
3 12 3 12 36 12 F V et F
1
Déterminer la probabilité des événements : V ∩ F ; V ∩ F ; V ∩ F et V ∩ F. 3 V
Combien vaut la somme des probabilités des événements : V ∩ F ; 5 F V et F
V ∩ F ; V ∩ F et V ∩ F. 12

Remarque Un arbre pondéré est une représentation intuitive permettant une utilisation simplifiée du théorème X.1.5.

X.1.3.c Théorème des probabilités totales


On se propose d’utiliser l’arbre pondéré ci-dessus pour déterminer P(F).
{V, V} est une partition de l’univers Ω, donc {V ∩ F, V ∩ F} est une partition de F. En utilisant le théorème faible des
probabilités totales (théorème X.1.3 page 133) on en déduit que :

P(F) = P(V ∩ F) + P(V ∩ F)

or :
2 1 8 1 7 7
P(V ∩ F) = P(V) × PV (F) = × = et P(V ∩ F) = P(V) × PV (F) = × =
3 3 36 3 12 36
donc :
5
P(F) = .
12
© ª
Plus généralement, si B1 , . . . , Bn est une partition de l’univers

© alors pour toutªévénement A :
Ω,
B1 ∩ A, . . . , Bn ∩ A ; est une partition de A et on a :
B1 B2
P(A) = P(B1 ∩ A) + · · · + P(Bn ∩ A).

On en déduit le théorème suivant : B7 B8


T HÉORÈME
© X.1.6
ª T HÉORÈME DES PROBABILITÉS TOTALES
Si B1 , . . . , Bn est une partition de l’univers Ω telle que pour tout
i : P(Bi ) , 0 ; A B3
alors pour tout événement A :

P(A) = P(B1 ) × PB1 (A) + · · · + P(Bn ) × PBn (A). B6 B5


B4

X.1.3.d Exercice résolu


Exercice X.1.6. Un sac contient 5 billes blanches et 8 billes noires, indiscernables au touché. On tire successivement et sans remise trois
billes.
1. Décrire l’univers.
2. Déterminer la probabilité de chaque événement élémentaire.
3. Déterminer la probabilité d’obtenir une bille blanche au troisième tirage.
4. Déterminer la probabilité d’obtenir une bille blanche au deuxième tirage.
5. Déterminer la probabilité d’obtenir une bille noire au deuxième tirage et une bille blanche au troisième tirage.
6. Déterminer la probabilité d’avoir obtenu au deuxième tirage une bille noire, sachant que la bille obtenue au troisième tirage était blanche.
Solution 1. À chaque tirage on peut obtenir soit une bille blanche (B) soit une bille noire (N). L’univers est donc
l’ensemble des 3-listes d’éléments {B, N} où, par exemple, (B, N, N) représente l’éventualité : « tirer d’abord une bille
blanche puis deux billes noires ».
2. Désignons par B1 l’événement : « obtenir une bille blanche au 1er tirage » et définissons de même B2 , B3 , N1 , N2 et

- série S
138 X. Calcul des probabilités

N3 . Les billes sont indiscernables au touché, on a donc équiprobabilité à chaque tirage ; ce qui signifie qu’à chaque
tirage la probabilité d’obtenir une couleur est le quotient du nombre de billes de cette couleur par le nombre total de
billes dans le sac. 3
5 8 11 B3 (B,B,B)
8 billes noires ; donc : P(B1 ) = et P(N1 ) = .
13 13 1 B2
Si B1 est réalisé il reste alors 4 billes blanches et 8 billes noires 3
1 2 8 N3 (B,B,N)
dans le sac ; d’où : PB1 (B2 ) = et PB1 (N2 ) = . 11
3 3 B1
En poursuivant ce raisonnement jusqu’à l’élimination de tous 5 4
13 11 B3 (B,N,B)
les cas possibles, on obtient l’arbre pondéré ci-contre dont on 2
déduit par exemple que : 3 N 2
5 2 7 70 7 N3 (B,N,N)
P(B, N, N) = × × = . 11
13 3 11 429
En procédant de même pour toutes les éventualités, on obtient 4
11 B3 (N,B,B)
l’arbre pondéré ci-contre d’où l’on tire le tableau ci-dessous.
5 B2
12
8 7 N3 (N,B,N)
Événement (B, B, B) (B, B, N) (B, N, B) (B, N, N) 13 11
15 40 40 70 N1
Probabilité 5
429 429 429 429 11 B3 (N,N,B)
Événement (N, B, B) (N, B, N) (N, N, B) (N, N, N) 7
40 70 70 84 12 N2
Probabilité 6 N3 (N,N,N)
© 429 429 429 ª 429 11
3. On a : B3 = (B, B, B), (B, N, B), (N, B, B), (N, N, B) ; donc :

15 + 40 + 40 + 70 5
P(B3 ) = = .
429 13
© ª
4. On a : B2 = (B, B, B), (B, B, N), (N, B, B), (N, B, N) ; donc :

15 + 40 + 40 + 70 5
P(B2 ) = = .
429 13
© ª
5. On a : N2 ∩ B3 = (B, N, B), (N, N, B) ; donc :

40 + 70 10
P(N2 ∩ B3 ) = = ;
429 39
6.
P(N2 ∩ B3 ) 10 13 2
PB3 (N2 ) = = × = ;
 P(B3 ) 39 5 3

X.2 Variable aléatoire


X.2.1 Introduction
On lance deux dés bien équilibrés (un vert et un rouge) et on s’intéresse à la somme, X,
obtenue. r
v 1 2 3 4 5 6
L’univers est l’ensemble des couples d’éléments de {1; 2; 3; 4; 5; 6} donc : card(Ω) = 36 ; 1 2 3 4 5 6 7
les dés étant bien équilibrés, chaque événement élémentaire a la même probabilité :
1 2 3 4 5 6 7 8
. L’ensemble des valeurs possible de X est : {2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; 9; 10 ; 11; 12}. On désigne
36 3 4 5 6 7 8 9
par : X = 2 ; l’événement : « la somme obtenue est 2 ». Afin de mieux connaître la « loi
de probabilité de X », on dresse le tableau ci-contre. L’événement : X = 8 ; est réalisé 5 4 5 6 7 8 9 10
5
fois, donc : P(X = 8) = . 5 6 7 8 9 10 11
36
En procédant de même pour tout les valeurs possibles de X, on obtient le tableau ci- 6 7 8 9 10 11 12
dessous.
n 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1 2 3 4 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n)
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
D ÉFINITION X.2.1
On appelle variable aléatoire X sur un univers Ω toute application de Ω vers R.
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
X.2. Variable aléatoire 139

Notations et vocabulaire
1. X(Ω) est appelé univers image de Ω par X.
2. (X = xi ) désigne l’événement « X prend la valeur xi ».
3. (X É a ) désigne l’événement « X prend une valeur inférieure ou égal à a ».

D ÉFINITION X.2.2
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
La loi de probabilité d’une variable aléatoire X sur Ω est l’application qui à toute valeur xi prise par X associe P(X = xi ).

Il est d’usage de représenter une loi de probabilité par un tableau


n
X xi x1 x2 ··· xn
et il recommandé de vérifier que : p i = 1. P(X = xi ) p1 p2 ··· pn
i=1

X.2.2 Fonction de répartition d’une variable aléatoire

D ÉFINITION X.2.3
Soit une variable aléatoire X définie sur un univers Ω muni d’une probabilité P.
R
La fonction de répartition de X est l’application F de vers [0,1] définie par :

F(x) = P(X É x).

Exemple Reprenons l’exemple introductif ; F est définie par :


1



0 , si x < 2;
 1 33
, si 2 É x < 3 ;




 36 36

 30


 3 , si 3 É x < 4 ; 36


 36


 6 26


 36 , si 4 É x < 5 ; 36



 10

 , si 5 É x < 6 ;


 36 21

 36
 15

 36 , si 6 É x < 7 ;
F(x) =

 21 , si 7 É x < 8 ; 15


 36 36




 26 , si 8 É x < 9 ;


 36 10


 30
 36

 36 , si 9 É x < 10 ;

 6

 33 36
, si 10 É x < 11 ;




 36 3


 35 36
1

 , si 11 É x < 12 ;
 36

 36
1 , si 12 É x.
−2 −1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Remarques
1. F est une fonction en escalier, définie et croissante sur . R
2. La représentation graphique de F est l’équivalent, en probabilité, de la courbe des fréquences cumulées crois-
santes en statistique.

X.2.3 Caractéristiques d’une variable aléatoire

X.2.3.a Espérance mathématique


Un casino propose le jeu suivant : le joueur mise 16 euros, lance un dé bien équilibré et la banque lui rembourse
le carré du nombre obtenu. Ce jeu est-il avantageux pour le joueur ?
Désignons par X le gain, en euros, du joueur pour une partie. S’il obtient 6 on lui rembourse 36, il a donc gagné 20
euros.

- série S
140 X. Calcul des probabilités

L’univers est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5, 6} ;


l’univers image est donc :
xi −15 −12 −7 0 9 20
X(Ω) = {−15; −12; −7; 0; 9; 20}.
1 1 1 1 1 1
Le dé étant bien équilibré, on a équiprobabilité sur l’univers P(X = xi )
6 6 6 6 6 6
et donc, ici, sur l’univers image ; on en déduit la loi de pro-
babilité de X.
Sur un 600 parties un joueur réalisera en moyenne 100 fois chaque événement élémentaire. Le gain moyen par partie
sera donc :
1 ¡ ¢ 5
100 × (−15) + 100 × (−12) + 100 × (−7) + 100 × 0 + 100 × 9 + 100 × 20 = −
600 6
5
On peut donc espérer perdre en moyenne € par partie.
6
5 1 1 1 1 1 1
On remarque que : = −15 × − 12 × − 7 × + 0 × + 9 × + 20 × .
6 6 6 6 6 6 6
Plus généralement, on a la définition suivante.
D ÉFINITION X.2.4
Soit X une variable aléatoire prenant les valeurs x1 , . . . , xn avec les probabilités respectives p 1 , . . . , p n .
On appelle espérance mathématique de X le nombre réel, noté E(X), défini par :
n
X
E(X) = x1 p 1 + · · · + xn p n = xi p i .
i=1

Remarques
1. L’espérance mathématique est l’équivalent, en probabilité, de la moyenne en statistique.
2. L’espérance est donc une caractéristique de position.
3. Pour une variable aléatoire constante ω 7→ λ, (x1 = · · · = xn = λ) on a : E(λ) = λ.
xi x1 x2 · · · xn Total
4. Pour calculer l’espérance d’un variable aléatoire, il peut- P(X = xi ) p1 p2 · · · pn 1
être commode de reprendre la tableau de la loi de proba- xi p i x1 p 1 x2 · · · xn p n E(X)
bilité de la façon suivante.
Exercice X.2.1. Calculer l’espérance de la variable aléatoire de l’exemple introductif (§ X.2.1 page 138).
Solution
n 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total
1 2 3 4 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n) 1
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
2 6 12 20 30 42 40 36 30 22 12
nP(X = n) E(X) = 7
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
L’espérance mathématique de X est donc : 7. 

X.2.3.b Variance, écart type


La variance et l’écart type sont des nombres réels positifs qui traduisent la façon dont sont
n 10
dispersées les valeurs d’une variable aléatoire autour de son espérance ; plus la variance et
P(X = n) 1
l’écart type seront grands plus les valeurs seront dispersées. Ce sont des caractéristiques de
dispersions. Dans une classe un devoir a été donné dans deux matières, on choisit un élève n 0 20
au hasard et on désigne par X sa note dans la première matière et par Y sa note dans la 1 1
seconde matière. Les lois de probabilités des variables aléatoires X et Y sont données dans P(Y = n)
2 2
les tableaux ci-contre.
Dans les deux cas l’espérance est 10 et pourtant les résultats de la classe dans les deux matières sont, en un certain
sens, opposés : dans la première tous les élèves ont 10 et dans la seconde les notes sont réparties aux extrêmes.
D ÉFINITIONS X.2.5
Soit X une variable aléatoire. ³¡ ¢2 ´
(1) On appelle variance de X le nombre réel, noté V(X), défini par : V(X) = E X − E(X) .
p
(2) On appelle écart type de X le nombre réel, noté σ(X), défini par : σ(X) = V(X).

Remarques
1. La variance est donc la moyenne des carrés des écarts à la moyenne.
2. La variance étant une moyenne de carrés, on a introduit sa racine carrée pour mieux rendre compte de la disper-
sion.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.2. Variable aléatoire 141

3. La définition de la variance n’est pas très pratique pour les calculs.

X.2.3.c Propriétés de l’espérance et de la variance

T HÉORÈME X.2.1
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et λ un réel.
(1) E(X + Y) = E(X) + E(Y) ;
(2) E(X + λ) = E(X) + λ ;
(3) E(λX) = λE(X) ;
(4) E(X − E(X)) = 0 ;
(5) V(X + λ) = V(X) ;
(6) V(λX) = λ2 V(X).

Démonstration Notons ωi (1 É i É n) les éventualités et p i les probabilités des événements élémentaires associés.
n
X n
X
(1) On a : E(X) = X(ωi )p i et E(Y) = Y(ωi )p i .
i =1 i =1
n
X n ¡
X ¢ Xn n
X
De même : E(X + Y) (X + Y)(ωi )p i = X(ωi )p i + Y(ωi )p i = X(ωi )p i + Y(ωi )p i = E(X) + E(Y).
i =1 i =1 i =1 i =1
(2) On déduit (2) de (1) en prenant pour Y la variable aléatoire constante ω 7→ λ.
n
X n
X
(3) E(λX) = λX(ωi )p i = λ X(ωi )p i = λE(X).
i =1 i =1
(4) D’après (2) (avec λ = −E(X)) :´ E(X − E(X)) = E(X) − E(X) ´ 0. ³³
´2=
³³ 2´ ³³ ´2 ´
(5) V(X + λ) = E X + λ − E(X + λ) = E X + λ − E(X) − λ = E X − E(X) = V(X).
³³ ´2 ´ ³³ ´2 ´ ³ ³ ´2 ´ ³³ ´2 ´
(6) V(λX) = E λX − E(λX) = E λX − λE(X) = E λ2 X − E(X) = λ2 E X − E(X) = λ2 V(X). ä
Remarques
1. En pratique toutes ces propriétés sont naturelles, afin de les illustrer prenons pour univers une classe où un devoir
a été donné ; la moyenne de la classe est 5 et la variance 3. On considère l’expérience aléatoire suivante : on choisit au
hasard un élève et désigne par X sa note. X est une variable aléatoire et on a : E(X) = 5 et V(X) = 3.
Si on décide d’ajouter 1 point à chaque élève, alors la moyenne augmentera de 1 point :
E(X + 1) = E(X) + 1 = 6.
En revanche le fait d’ajouter 1 point à chaque élève ne changera pas la façon dont les notes sont réparties autour de la
moyenne, c’est-à-dire : V(X + 1) = V(X).
Si on décide de multiplier par 2 la note de chaque élève, alors la moyenne sera multipliée par 2 elle aussi : E(2X) = 2E(X) = 10.
De plus en multipliant par 2 les notes, on multiplie également par 2 les écarts à la moyenne et donc par 4 leur carré ;
par conséquent : V(2X) = 4V(X).
2. Pour donner un sens intuitif à la propriété (1) gardons l’exemple de la classe. Un devoir constitué d’un exercice
sur 7 points et d’un problème sur 13 points à été donné. Cette fois-ci X désigne la note obtenue à l’exercice et Y la note
obtenue au problème. La note obtenue au devoir est alors X + Y. La moyenne de la classe au devoir est la somme des
moyennes de l’exercice et du problème : E(X + Y) = E(X) + E(Y).
3. On déduit des deux dernières propriétés que : σ(X + λ) = σ(X) et σ(λX) = |λ|σ(X).
4. On déduit des propriétés (1) et (3) que pour tous réels α, β ; on a : E(αX + βY) = αE(X) + βE(Y).
On dit que l’espérance est linéaire.

D’après le théorème X.2.1 l’espérance de la somme de deux variables aléatoires est la somme des espérances. Il est
donc naturelle de se demander s’il n’en est pas de même pour le produit. Prenons un exemple.
On dispose de deux rectangles, les dimensions de l’un sont 2 par 3 et celles de l’autre sont 4 par 5.
On choisit un rectangle au hasard et on désigne par ℓ sa largeur et L son longueur. L’aire est donc la variable aléatoire
Lℓ.
La moyenne des largeurs est : E(ℓ) = 3.
La moyenne des longueurs est : E(L) = 4.
Les aires sont 6 et 20 donc : E(Lℓ) = 13.
On constate, ici, que : E(Lℓ) , E(L) × E(ℓ).
Nous avons précédemment remarqué que la définition de la variance ne conduisait pas à un calcul aisé. le théo-
rème suivant remédie à cette carence.
T HÉORÈME X.2.2 F ORMULE DE KÖNIG 2 ¡ ¢
Soit X une variable aléatoire. On a : V(X) = E X2 − E2 (X).

2. KÖNIG , Johann Samuel (–)

- série S
142 X. Calcul des probabilités

Démonstration Par définition :


³¡ ¢2 ´
= E X2 − 2E(X) X + E2 (X) .
¡ ¢
V(X) = E X − E(X)
| {z } | {z }
α β

Donc par linéarité et d’après le propriété (2) du théorème X.2.1 :

V(X) = E X2 − 2E(X)E(X) + E2 (X);


¡ ¢

d’où l’on tire : V(X) = E X2 − E2 (X). ä


¡ ¢

Exercice X.2.2. Calculer la variance et l’écart type de la variable aléatoire de l’exemple introductif (§ X.2.1 page 138).
Solution

n 2 3 54 6 7 8 9 10 11 12 Total
1 2 43 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n) 1
36 36 3636 36 36 36 36 36 36 36
1 3 106 15 21 20 18 15 11 6
nP(X = n) E(X) = 7
18 18 1818 18 18 18 18 18 18 18
2 9 5024 90 147 160 162 150 121 72 329
n 2 P(X = n) E(X2 ) =
18 18 1818 18 18 18 18 18 18 18 6
¡ 2¢ 2 329 35
La variance de X est donc : V(X) = E X − E (X) = − 49 = .
r 6 6
35
On en déduit l’écart type : σ(X) = .
6

X.2.4 Variables aléatoires indépendantes

X.2.4.a Loi produit

D ÉFINITION X.2.6
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) = {y 1 , · · · , y q } leurs
univers images respectifs.
×
La loi couple (X,Y) est l’application de X Y vers [0; 1] qui à tout couple (xi , y j ) associe la probabilité de l’événement
(X = xi ) et (Y = y j ).

Exercice X.2.3. On lance un dé bien équilibré et on considère les variables aléatoires X et Y définies par :

 

 0 , si ω est pair ; 
 5 , si ω est un nombre premier ;
 
X(ω) = Y(ω) =

 

1 , si ω est impair. 10 , si ω n’est pas premier.
 

Déterminer la loi couple (X, Y).


Solution Les images de l’univers Ω par X, Y et (X, Y) sont données dans le tableau X.3. On sait de plus que le dé est bien
équilibré, on a donc équiprobabilité sur Ω. La loi couple (X, Y) est donc déterminée par le tableau X.4. Pour construire
2 1
ce dernier, on utilise le tableau X.3 : (X = 1 et Y = 5) = {3; 5} ; donc : P (1; 5) = = .
6 3
H
HH Y 5 10
ω 1 2 3 4 5 6 X HH
X(ω) 1 0 1 0 1 0 1 1
Y(ω) 10 5 5 10 5 10 0
6 3 
(X, Y)(ω) (1; 10) (0; 5) (1; 5) (0; 10) (1; 5) (0; 10) 1 1
1
3 6
TABLE X.3 – Images de Ω par X, Y et (X, Y).
TABLE X.4 – Loi couple de (X, Y).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.2. Variable aléatoire 143

Remarques
1. La loi couple est aussi appelée loi de
probabilité conjointe ou loi de probabilité @ Y 5 10 Total
simultanée ou encore loi de probabilité X @
@
produit ; les probabilités contenues dans le 1 1 1
0 P (X = 0) =
tableau X.4 sont alors appelées probabilités 6 3 2
conjointes ou probabilités simultanées. 1 1 1
1 P (X = 0) =
2. Dans le tableau X.4 si on ajoute une ligne 3 6 2
et une colonne « Total », on obtient le tableau
1 1
X.5 où les lois de probabilités des variables Total P (Y = 5) = P (Y = 10) = 1
2 2
aléatoires X et Y apparaissent dans les marges.
Ces lois sont alors appelées lois marginales
TABLE X.5 – Lois marginales.

X.2.4.b Variables aléatoires indépendantes

Exemples
1. Reprenons l’exemple du § X.2.4.a. D’après le tableau X.5 on constate que les événements (X = 0) et (Y = 5) sont
1 1
dépendants ; en effet : P (X = 0 et Y = 5) = et P (X = 0) × P (Y = 5) = .
6 4
On dit alors que les variables X et Y sont dépendantes.
2. On lance un dé bien équilibré et on considère les variables aléatoires X et Y définies par :

ω 1 2 3 4 5 6
0 , si ω est pair ;

X(ω) = X(ω) 1 0 1 0 1 0

 Y(ω) 5 5 10 10 10 10
1 , si ω est impair.
(X, Y)(ω) (1; 5) (0; 5) (1; 10) (0; 10) (1; 10) (0; 10)

TABLE X.6 – Images de Ω par X, Y et (X, Y)



5 , si ω É 2 ;
H

Y(ω) = HH Y 5 10 Total

 X HH
10 , si 2 < ω.
1 1 1
0 P (X = 0) =
6 3 2
1 1 1
Les images de l’univers Ω par X, Y et (X, 1 P (X = 1) =
6 3 2
Y) sont données dans le tableau X.6. On
1 2
sait de plus que le dé est bien équilibré, Total P (Y = 5) = P (Y = 10) = 1
3 3
on a donc équiprobabilité sur Ω. La loi
conjointe et les lois marginales sont dé- TABLE X.7 – Loi couple de (X, Y).
terminée par le tableau X.7.
On constate que chaque probabilités conjointe est le produit des probabilités marginales associées ; par exemple :
1 1 2
P (X = 0 et Y = 10) = = × = P(X = 0) × P (Y = 10).
3 2 3
On dit que les variables aléatoires X et Y sont indépendantes.

D ÉFINITION X.2.7
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) = {y 1 , · · · , y q } leurs
univers images respectifs.
Les variables aléatoires X et Y sont dites indépendantes lorsque pour tout x ∈ X(Ω) et tout y ∈ Y(Ω), les événements
(X = x) et (Y = y) sont indépendants.

Remarques
1. La condition d’indépendance peut s’écrire également, pour tout x ∈ X(Ω) et tout y ∈ Y(Ω) :
¡ ¢ ¡ ¢
P X = x et Y = y = P (X = x) × P Y = y

ou encore, pour tout ω ∈ Ω :


P (X = X(ω) et Y = Y(ω)) = P (X = X(ω)) × P (Y = Y(ω))

2. Deux variables aléatoires sont indépendantes si et seulement si le tableau de leur loi conjointe est un tableau de
proportionnalité.

- série S
144 X. Calcul des probabilités

T HÉORÈME X.2.3
Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) =
{y 1 , · · · , y q } leurs univers images respectifs.
(1) E(XY) = E(X) × E(Y).
(2) V(X + Y) = V(X) + V(Y).

Démonstration Le formalisme utilisé dans cette démonstration n’est pas au programme de terminale, c’est démonstration peut donc être omise
en première lecture etÃest de toute façon ! réservée à des lecteurs motivés.
X
(1) E(X) × E(Y) = x P (X = x) × E(Y)
x∈X(Ω)
X ¡ ¢
= x P (X = x) × E(Y)
x∈X(Ω) " #
X X ¡ ¢
= x P (X = x) × yP Y=y
x∈X(Ω) " y∈Y(Ω) #
X X ¡ ¡ ¢¢
= x P(X = x) × y P Y = y
x∈X(Ω)
X £ y∈Y(Ω) ¡ ¢¤
= x y P X = x et Y = y
x∈X(Ω)
y∈Y(Ω)
= E(XY)
(2) (2) se déduit de (1) en utilisant la linéarité de l’espérance et la formule de König.
¢2
V(X + Y) = E (X + Y)2 − E(X + Y)
¡ ¢ ¡
(formule de König) ä
¡ 2 2 ¢ ¡ ¢2
= E X + Y + 2XY − E(X) + E(Y)
¢2
= E X 2 + Y 2 + 2XY − E2 (X) + E2 (Y) + 2E(X)E(Y)
¡ ¢ ¡

= E(X 2 ) + E(Y 2 ) + 2E(XY) − E2 (X) − E2 (Y) − 2E(X)E(Y) (linéarité de l’espérance)


= E(X 2 ) − E2 (X) + E(Y 2 ) − E2 (Y) (d’après 1)
= V(X) + V(Y) (formule de König)

X.3 Lois de probabilités discrètes


X.3.1 Loi binomiale
X.3.1.a Schéma de Bernoulli

D ÉFINITION X.3.1
On appelle épreuve de Bernoulli une épreuve à deux issues possibles.

Exemple On lance un dé bien équilibré et on cherche à faire un 1. Désignont par S l’événement : « obtenir 1 » ; et par
1 ³ ´ 5
S l’événement contraire. On a ici : P (S) = et P S = .
6 6

Remarque Il est d’usage d’appeler succès l’issue recherchée et de la noter S.

D ÉFINITION X.3.2
On appelle expérience ou schéma de Bernoulli la répétition n fois, de façon indépendante, d’une épreuve de Bernoulli.

X.3.1.b Loi binomiale

D ÉFINITION X.3.3
On appelle loi binomiale de paramètres n et p la loi de probabilité de la variable aléatoire désignant le nombre de
succès dans un schéma de Bernoulli où l’épreuve de Bernoulli a été répétée n fois et où la p désigne la probabilité de
succès à une épreuve.

Notations et vocabulaire Cette loi de probabilité est notée : B(n, p).

Exemple Reprenons le jeu de dés où il faut faire un as. On lance quatre fois le dé et on et on désigne par X le nombre de
1
succès. la loi de probabilité de X est la loi binomiale de paramètres 4 et . Déterminons la probabilité de l’événement
6
(X = 2). © ª
On a : (X = 2) = (S, S, S̄, S̄), (S, S̄, S̄, S), (S, S̄, S, S̄), (S̄, S, S, S̄), (S̄, S, S̄, S), (S̄, S̄, S, S) .
Considérons les événements © S1 , S̄1 , ª. . ., S4 , S̄4 où, par exemple, S3 désigne l’événement : « obtenir un succès au troi-
sième lancé ». On a alors : (S, S, S̄, S̄) = S1 ∩ S2 ∩ S̄3 ∩ S̄4 . Les résultats des différents lancés sont indépendants donc :

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.3. Lois de probabilités discrètes 145

¡ ¢ ¡ ¢
P S, S, S̄, S̄ = P S1 ∩ S2 ∩ S̄3 ∩ S̄¡4 ¢ ¡ ¢
= P (S1 ) × P (S2 ) × P S̄3 × P S̄4
µ ¶2 µ ¶2
1 5
=
6 6
25
= 4
6
On démontre de même que les quatre événements élémentaires qui constituent l’événement (X = 2) ont tous pour
25 25 25
probabilité 4 ; on déduit que : P (X = 2) = 4 × 4 = .
6 6 324
plus généralement, dans la loi binomiale B(n, p), la probabilité d’échec à une épreuve est : q = 1 − p. Considérons
l’événement (X = k) où 0 É k É n. pour réaliser un tel événement, il faut obtenir k succès et n −k échecs. On peut donc
Ãchoisir
! les k épreuves parmi n où on aura un succès et pour les n − k épreuves restantes on aura un échec. Il y a donc
n
éventualités qui réalisent l’événement. De plus chaque événement élémentaire inclus dans l’événement (X = k) a
k
à !
k n−k n k n−k
pour probabilité : p q ; on en déduit que : P (X = k) = p q .
k
T HÉORÈME X.3.1
Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loià binomiale
! de paramètres n et p.
n k n−k
(1) Pour tout entier k tel que : 0 É k É n ; on a :P (X = k) = p q .
k
(2) E(X) = np.
(3) V(X) = np q.

Démonstration (1) La propriété (1) a été démontrée dans l’étude ci-dessus.


(2) Calculons E(X). Par définition :

à !
n
X n k n−k X n n!
E(X) = k p q = k p k q n−k .
k=0 k k=0 k!(n − k)!

On en déduit que :
n
X n!
E(X) = k p k q n−k , car pour k = 0 le terme est nul
k=1 k!(n − k)!
n
X n!
= p k q n−k
k=1 (k − 1)!(n − k)!
Xn (n − 1)!
= np ¡ ¢ p k−1 q n−1−(k−1) , posons : i = k − 1
k=1 (k − 1)! n − 1 − (k − 1) !
n−1
X (n − 1)!
= np ¡ ¢ p i q (n−1)−i
i =0 i ! (n − 1) − i !
= np(p + q)n−1 , d’après la formule du binôme de Newton
= np
(3) Calculons V(X). On a :
V(X) = E(X2 ) − E2 (X) , par le formule de König
= E(X2 − X) + E(X) − E2 (X) , par linéarité de l’espérance
= E X(X − 1) + np − n 2 p 2
¡ ¢
, d’après (2)
On a de plus :
¡ ¢ Xn n!
E X(X − 1) = k(k − 1) p k q n−k , par définition de B(n, p)
k=0 k!(n − k)!
Xn n!
= k(k − 1) p k q n−k , car les deux premiers termes de la somme sont nuls.
k=2 k!(n − k)!
Xn n!
= p k q n−k
k=2 (k − 2)!(n − k)!
Xn (n − 2)!
= n(n − 1)p 2 ¡ ¢ p k−2 q (n−2)−(k−2) ,posons : i = k − 2
k=2 (k − 2)! (n − 2) − (k − 2) !
n−2
X (n − 2)!
= (n 2 − n)p 2 ¡ ¢ p i q (n−2)−i
i =0 i ! (n − 2) − i !
= (n 2 − n)p 2 (p + q)n−2 , d’après la formule du binôme de Newton
= n 2 p 2 − np 2
On en déduit que : V(X) = n 2 p 2 − np 2 + np − n 2 p 2 = np(1 − p) = npq. ä

Remarque En utilisant la formule du binôme de Newton, on vérifie que la somme des probabilités de la loi binomiale
est 1.

- série S
146 X. Calcul des probabilités

X.3.2 Loi de Poisson 3 (complément)


La loi de Poisson n’est pas au programme ; cette étude est donc réservée à des lecteurs motivés et permet de donner
plus de sens à la loi exponentielle.

X.3.2.a Calculs préliminaires


Exercice X.3.1. Soit λ un réel.
λn
1. On se propose de démontrer que : lim = 0.
N tel que : n
n→+∞ n!
a. Soit n 0 ∈ 0 > |λ|, vérifier que pour tout entier n > n 0 :
¯ n ¯ ¯ n ¯µ ¶ µ ¶
¯ λ ¯ ¯ λ 0 ¯ |λ| n |λ| −n 0
¯ n! ¯ É ¯ n ! ¯ n
¯ ¯ ¯ ¯ .
0 0 n0

λn λn 0 λ λ λ
(On pourra remarquer que : = × × ×··· × )
n! n0 ! n0 + 1 n0 + 2 n
b. Conclure.
2. Désormais λ est strictement positif. Pour tout entier n Ê 1, on considère l’intégrale :
Z
1 λ
In = (λ − t )n et d t .
n! 0
a. Calculer I1 .
(On pourra utiliser une intégration par parties.)
b. Démontrer que pour tout t ∈ [0;λ], on a : ¯ ¯
¯(λ − t )n et ¯ É (λ − t )n eλ .
¯ ¯

c. En déduire que :
λn+1
|In | É eλ .
(n + 1)!
d. Déterminer la limite de la suite (In ).
3. Démontrer que pour tout entier n Ê 1 :
λn+1
In = In+1 +
(n + 1)!

4. On considère la suite (u n )n∈ N ∗ définie par :


λ2 λ3 λn
un = 1 + λ + + + ··· + .
2! 3! n!
a. Démontrer que la suite (u n + In ) est constante.
b. Démontrer que à !
n λk
X
lim = eλ . (X.1)
k =0 k!
n→+∞

X.3.2.b Introduction
1re situation

Dans un petit port de pêche, il y a vingt pêcheurs ; chaque pêcheur a un bateau. Une étude statistique a montré
que chaque soir entre 17 heure et 20 heure il rentre au port, en moyenne, trois bateaux à l’heure.
Quelle est la probabilité pour qu’entre 18 h 30 et 19 h 30 il rentre quatre bateaux au port ?
Pour modéliser la situation, on utilise un schéma de Bernoulli. On suppose que les heures de retour au port des
différents bateaux sont indépendantes. On désigne par p la probabilité pour qu’un bateau donné rentre au port entre
18 h 30 et 19 h 30. On désigne par X le nombre de bateaux qui rentrent port entre 18 h 30 et 19 h 30. La loi de probabilité
de X est donc la loi binomiale de paramètres 20 et p. L’espérance de X est alors 20p mais on sait que cette espérance
3
est trois. Par conséquent : p = .
Ã20 !
20 4
On en déduit que : P (X = 4) = p (1 − p)16 = 0, 182· · · .
4

2e situation

Dans un complexe portuaire, une étude statistique a montré que chaque matin entre 8 heure et 12 heure il entre,
en moyenne, λ bateaux à l’heure.
Quelle est la probabilité pour qu’entre 9 h 30 et 10 h 30 il entre k bateaux dans le complexe ?

3. P OISSON , Siméon-Denis (–)

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.3. Lois de probabilités discrètes 147

Pour modéliser la situation, on utilise un schéma de Bernoulli. On désigne par n le nombre de bateaux à travers
le monde qui pourraient un jour entré dans le complexe portuaire ; par p la probabilité pour que l’un donné d’entre
eux entre dans le complexe entre 9 h 30 et 10 h 30 et par X le nombre de bateaux qui entrent dans le complexe entre
9 h 30 et 10 h 30. On suppose que les heures d’entrée des n bateaux qui pourraient, un jour, entrer dans le port sont
indépendantes.
à ! La loi de probabilité de X est donc la loi binomiale de paramètres n et p ; c’est-à-dire : Pn (X = k) =
n k λ
p (1 − p)n−k . L’espérance de X est alors np mais on sait que cette espérance est λ. Par conséquent : p = .
k n
à !µ ¶ µ ¶n−k
k
n λ λ
On en déduit que : Pn (X = k) = 1− .
k n n
Malheureusement, en pratique, on ne connaît pas n. On sait seulement qu’il est grand et que k est petit devant
lui ; c’est la raison pour laquelle on décide de définir la nouvelle loi de probabilité, si cela a un sens : P (X = k) =
lim Pn (X = k).
n→+∞ Ã !µ ¶ µ ¶
n λ k λ n−k
On a donc : Pn (X = k) = 1−
k n n
k facteurs
z }| { µ ¶ µ ¶
n(n − 1) · · · (n − k + 1) λk λ n λ −k
= · k 1− 1−
k! n µ n ¶ µ n ¶
n
λ k
n n λ λ −k
= × ×··· × 1− 1−
k! n − 1 n +k −1 n n
n 1 n
Pour tous entiers n et j tels que : 0 É j < n, on a : = j
; donc : lim = 1.
n − j 1− n→+∞ n− j
n
n n
Par produit de k − 1 facteurs, on en déduit que : lim ×··· × = 1.
n→+∞ nµ − 1 ¶ n +k −1
n
λ
Par construction de la fonction exp, on sait que : lim 1 − = e−λ ;
n→+∞ n
µ ¶ µ ¶
λ λ −k
de plus : lim 1 − = 1 et lim u −k = 1 ; donc par composition : lim 1 − = 1.
n→+∞ n u→1 n→+∞ n
Donc par produit des limites :

λk
P(X = k) = e−λ .
k!

On doit maintenant vérifier que la somme des probabilités est égale à 1.


Xn Xn λk
On a : P (X = k) = e−λ .
k=0 k=0 k!
n λk
X Xn
Or, d’après (X.1) : lim = eλ ; donc par produit : lim P (X = k) = 1.
k=0 k!
n→+∞ x→+∞
k=0
D ÉFINITION X.3.4
On dit qu’une loi de probabilité a pour loi de probabilité la loi de Poisson lorsque son univers image est N et que pour
N
tout k ∈ , on a :
λk
P (X = k) = e−λ .
k!

Exemples
1. Dans l’exemple du complexe portuaire, s’il arrive 53, 8 bateaux à l’heure, la probabilité pour qu’il arrive 65 bateaux
53, 865
entre 9 h 30 et 10 h 30 est : P (X = 65) = e−53,8 = 0, 16· · ·
65!

Remarque La loi de poisson est généralement utilisée pour modéliser le comptage d’événements rares dans le temps,
comme par exemple : le nombre de particules émises par une substance radioactive ou le nombre d’erreurs enregis-
trées par un central téléphonique ; ou dans l’espace, comme par exemple : le nombre de bactéries dans une prépara-
tion microscopique.

- série S
148 X. Calcul des probabilités

X.3.2.c Espérance et Variance


D’après la construction utilisée il semblerait cohérent que, dans la loi de Poisson, l’espérance soit λ.
T HÉORÈME X.3.2
Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi de Poisson de paramètre λ.
(1) E(X) = λ.
(2) V(X) = λ.

Démonstration
n
X λk
(1) Par définition l’espérance de X est la limite de : k e−λ lorsque n tend vers +∞.
k=0 k!
n k n λk n λk−1 X λj
n−1
−λ λ
X −λ
X X
On a : ke =e k = e−λ λ = e−λ λ .
k=0 k! k=1 k! k=1 (k − 1)! j =0 j !
X λj
n−1 n
X λk
On sait que : lim = eλ ; donc : lim k e−λ = λ. Donc : E(X) = λ.
j =0 j ! k!
n→+∞ n→+∞
k=0
Xn λk
(2) Par définition la variance de X est la limite de : (k − λ)2 e−λ lorsque n tend vers +∞.
k!
à ! à k=0 ! à !
Xn λk n
X λk n
X λk Xn λk
De plus : (k − λ)2 e−λ = k 2 e−λ − 2λ k e−λ + λ2 e−λ .
k=0 k! k=0 k! k=0 k! k!
" Ã k=0 ! Ã !#
n k n λk
−λ λ
X 2 −λ
X
D’après les calculs précédents, on a par produit et par somme : lim −2λ ke +λ e = −2λ2 + λ2 = −λ2 .
n→+∞
k=0 k! k=0 k!
Xn λk n
X λk n
X λk
On a : k 2 e−λ = (k 2 − k)e−λ + k e−λ
k=0 k! k=0 k! k=0 k!
n
X λk n
X λk
= e−λ k(k − 1) + k e−λ
k=2 k! k=0 k!

Xn λk−2 Xn λk
= e−λ λ2 + k e−λ
k=2 (k − 2)! k=0 k!

X λj
n−2 n
X λk
= e−λ λ2 + k e−λ
j =0 j ! k=0 k!
X λj
n−1 Xn λk Xn λk
On sait que : lim λ
= e et lim k e−λ = λ ; donc : lim k 2 e−λ = λ2 + λ. Donc : V(X) = λ.ä
j =0 j ! k! k!
n→+∞ n→+∞ n→+∞
k=0 k=0

X.4 Lois de probabilités continues


X.4.1 Intégrales généralisées
X.4.1.a Activité
Zx
2
Exercice X.4.1. On considère la fonction, f : x 7−→ , définie sur ]1;+∞[ et la fonction F : x 7−→ f (t ) d t .
x2 − 1 2
1. Quel est l’ensemble de définition de F ? Que représente F pour f ?
a b
2. Déterminer deux réels a et b tels que pour tout x > 1 : f (x) = + .
x −1 x +1
3. Calculer F(x) en fonction de x .
4. Étudier la limite de F en +∞.

X.4.1.b Définition
Zb
Habituellement, lorsqu’on calcul, f (t ) d t , a et b sont des nombres réels et f est une fonction continue sur
a
[a ; b]. On se propose d’étendre, par passage à la limite, la définition de l’intégrale au cas (lorsque cela est possible) où
l’une au moins des bornes est infinie ou la limite en l’une au moins des bornes est infinie. De telles intégrales sont
dites impropres.
D ÉFINITION X.4.1
Soit f une fonction dont l’ensemble de définition contient un intervalle [a ; +∞[ (avec a ∈ ). Si f est continue sur R
[a ; +∞[ (sauf peut-être
Z en nombre finis de réels où elle admet une limiteZà droite et une limite à gauche) et si la
x +∞
fonction : x 7→ f (x) d x ; admet une limite finie, ℓ, en +∞ ; alors on écrit : f (x) d x = ℓ.
a a

Remarques
1. Lorsque l’intégrale a une limite finie, elle est dite convergente.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.4. Lois de probabilités continues 149

2. Lorsque l’intégrale n’a pas de limite ou Z


que sa limite est infinie, elle est dite divergente.
a
3. On définit de même, lorsqu’elle existe, f (x) d x .
−∞
Z+∞
2
Exercice X.4.2. Démontrer que |t |e−t d t est définie et calculer sa valeur.
−∞
2
R
Solution La fonction f : x 7−→ |t | e−t est continue sur (elle est donc intégrable sur tout intervalle fermé de R), paire
R
et positive sur . Considérons la fonction F définie sur par : R
Zx
2
F(x) = |t | e−t d t .
0

La fonction f est paire, donc pour tout x ∈ : R


Z−x Z0 Zx
2 2 2
F(−x) = |t | e−t d t = |t | e−t d t = − |t | e−t d t = −F(x).
0 x 0

La Fonction F est impaire.


Pour x > 0, les éléments de [0; x] sont positif, et on a alors :
Zx Zx Z 2
−t 2 −t 2 1 x −t 2 1 h −t 2 ix 1 − e−x
F(x) = |t | e dt = te dt = − −2t e dt = − e =
0 0 2 0 2 0 2
−x 2 1
On a : lim = e = 0 ; donc : lim = F(x) = .
x→+∞ x→+∞ 2
Z+∞
2 1
|t | e−t d t = .
0 2
Z−∞
1 2 1
La fonction F est impaire, donc : lim = F(x) = − ; c’est-à-dire : |t | e−t d t = − ; d’où il vient :
x→−∞ 2 0 2
Z0
2 1
|t | e−t d t = .
−∞ 2
Par somme : Z+∞
2
|t | e−t d t = 1.
−∞


X.4.2 Généralités sur lois de probabilités continues


X.4.2.a Densité de probabilité

D ÉFINITION X.4.2
Une densité de probabilité sur un intervalle I est une fonction f continue sur I (sauf peut-être
Z en nombre fini d’élé-
ments où elle admet une limite à droite et une limite à gauche), positive sur I et telle que : f (t )dt = 1.
I

Exemples
2
1. D’après l’étude menée en activité à l’exercice X.4.1., la fonction f : x 7−→ 2 − 1)
est continue et positive sur
Z+∞ Z+∞ (ln 3)(x
1 2dt
[2; +∞[, de plus : f (t )dt = = 1 ; donc f est une densité de probabilité sur [2; +∞[.
2 ln 3 2 t2 −1
2.
Z D’après l’étude menée à l’exercice X.4.2., la fonction g : x 7−→ |t | e
−t 2
est continue et positive sur , de plus : R
R.
+∞
f (t )dt = 1 ; donc g est une densité de probabilité sur
−∞

X.4.2.b Loi de probabilité continue

D ÉFINITION X.4.3
Soit f une densité de probabilité sur un Zintervalle I. La loi de probabilité associée à f est la loi définie pour tout
intervalle, J, inclus dans I par : P (X ∈ J) = f (t )dt .
J

- série S
150 X. Calcul des probabilités

Remarque Si X est une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f alors
l’univers image de X est I.

Exemple Considérons la densité de probabilité sur R, g : t 7−→ |t | e−t . Si une variable aléatoire X a pour loi de proba-
2

bilité la loi associée à g , alors :


Z2
2 e−1 − e−4
P (1 É X É 2) = |t | e−t d t =
1 2
y
0.5
Cg P (1 É X É 2)

x
−5 −4 −3 X.1 –−2
F IGURE −1
Représentation 0
graphique de la1densité de2 probabilité
3 g 4

2
Exercice X.4.3. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f : x 7−→ sur
(ln3)(x 2 − 1)
[2 + ∞[.
Calculer la probabilité de l’événement 3 É X É 4.
3 2
t − 1 4 ln 5 − ln 4 ln 52
Z4 · µ ¶¸
2dt 1
Solution On a : P (3 É X É 4) = = ln = = 1 + 
3 (ln 3)(t 2 − 1) ln 3 t +1 3 ln 3 ln 3

X.4.2.c Espérance et variance d’une loi de probabilité continue


L’étude menée dans ce paragraphe n’est pas au programme mais peut aider de bons élèves à mieux comprendre
les théorèmes. . .
Dans le cas d’une variable aléatoire discrète dont la loi de probabilité est donnée xi x1 x2 · · · xn
par le tableau ci-contre. P(X = xi ) p1 p2 · · · pn
On sait que :
n
X ¡ ¢
E (X) = xi p i et V (X) = E X 2 − E2 (X).
i=1
Lorsque cela est possible, on étend au cas d’une variable aléatoire continue de densité de probabilité, f , définie sur
un intervalle, I, ces définition par :
Z
¡ ¢
E (X) = t f (t ) d t et V(X) = E X 2 − E2 (X).
I

Remarques
1. Si l’intégrale définissant l’espérance est divergente, alors l’espérance n’est pas définie.
2. Si l’intégrale définissant la variance est divergente, alors la variance n’est pas définie.
3. Si l’espérance de X n’est pas définie, alors la variance de X n’est pas définie non plus.
2
Exercice X.4.4. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f : x 7−→ sur
(ln3)(x 2 − 1)
[2 + ∞[. L’espérance et la varianceZ
de X sont-elles définies
Z?x
x 1 2t dt 1 £ ¡ 2 ¢¤x
Solution Pour x > 2, on a : t f (t ) d t = 2
= ln t − 1 2 .
Zx 2 ln 3 2 t − 1 ln 3
Donc : lim t f (t ) d t = +∞.
x→+∞ 2
Ni l’espérance ni la variance de X ne sont définies. 
2
Exercice X.4.5. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité g : t 7−→ |t |e−t .
Déterminer l’espérance et la variance de X (on pourra utiliser wxMaxima ).

2 2
R
Solution La fonction g est définie sur , qui est symétrique par rapport à 0. De plus, pour tout nombre réel t : g (−t ) =
|−t | e−(−t ) ) = |t | e−t = g (t ). La fonction g est donc paire et la fonction, Z
t 7−→ t g (t ), est impaire comme produit d’une

fonction impaire par une fonction paire. On en déduit que l’intégrale, t g (t ) d t , est nulle si elle est convergente.
−∞
Maxima 5.16.3 http://maxima.sourceforge.net
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LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.5. Adéquation à la loi équirépartie 151

(%i1) g(t):=abs(t)*exp(-tˆ2);
¡ ¢
(%o1) g (t ) := |t | exp −t 2
(%i2) assume(x>0);
(%o2) [x > 0]
(%i3) integrate(t*g(t),t,0,x);
2
³p 2
´
e −x π e x erf(x) − 2 x
(%o3)
4
(%i4) limit(%,x,inf);
p
π
(%o4)
4
Donc l’intégrale est convergente et l’espérance est nulle. Z∞ Z∞
¡ ¢ ¡ ¢
Si la variance est définie, on a : V(X) = E X 2 − E2 (X) = E X 2 = t 2 g (t ) d t = 2 t 2 g (t ) d t , par parité.
−∞ 0
(%i5) integrate(tˆ2*g(t),t,0,x);
¡ 2 ¢ 2
1 x + 1 e −x
(%o5) −
2 2
(%i6) limit(%,x,inf);
1
(%o6)
2
La variance de X est donc définie et vaut 1. 

X.4.3 Loi uniforme


Soit a et b deux nombres réels tels que a < b. La loi uniforme sur [a ; b] est la loi dont la densité est constante sur
[a ; b] et nulle à l’extérieur de cet intervalle. Désignons par k la valeur de cette constante. On a :
Z
1= k d t = k(b − a).
[a ;b]

1
On en déduit que : k = .
b−a
D ÉFINITION X.4.4
Soit a et b deux nombres réels tels que a < b. 
 1 si x ∈ [a ; b]
La loi uniforme sur [a ; b] est la loi dont la densité de probabilité, f , est définie par : f (x) = b − a
0 si x ∈ R \ [a ; b]

X.4.4 Loi exponentielle

X.5 Adéquation à la loi équirépartie


On lance un dé usuel 100 fois. On obtient les résultats suivants :

chiffres 1 2 3 4 5 6
effectifs 20 17 12 19 11 21

On aimerait savoir en quel sens on peut considérer ce dé équilibré ou non. Le test à mettre en place ne doit pas être
destructeur, il est donc forcément un test statistique. Il ne pourra donc pas être fiable à cent pour cent ; en effet, même
avec un dé parfaitement équilibré la probabilité d’obtenir 100 fois le chiffre 1, bien qu’infime, n’est pas nulle. Ainsi
rejeter un dé, c’est prendre le risque de rejeter un dé équilibré et accepter un dé, c’est prendre le risque d’accepter un
dé déséquilibré. Examinons le tableau des fréquences.

chiffres 1 2 3 4 5 6
fréquences 20% 17% 12% 19% 11% 21%

On constate qu’il y a un écart certain avec le tableau des fréquences idéal.

chiffres 1 2 3 4 5 6
1 1 1 1 1 1
fréquences
6 6 6 6 6 6

- série S
152 X. Calcul des probabilités

Doit-on imputer cet écart à un déséquilibre du dé ou à une fluctuation d’échantillonage ? Pour ce faire une idée on
aimerait calculer une « distance », d, entre la répartition des fréquences obtenues et la répartition des fréquences
idéale. Mais en utilisant le théorème de Pythagore, on sait que les carrés de distances sont plus faciles à calculer que
les distances elles-mêmes, on décide donc de calculer le nombre, d 2 , défini par :

6 µ ¶2
X 1
d2 = fi −
i=1 6

où f i désigne la fréquence observée du chiffre i . Effectuons les premiers calculs avec wxMaxima . Désignons par fo la
liste des fréquences observées.
(%i7) fo:[20,17,12,19,11,21];
(%o7) [20, 17, 12, 19, 11, 21]
(%i8) fo:fo/100;
1 17 3 19 11 21
(%o8) [ , , , , , ]
5 100 25 100 100 100
(%i9) d2:apply("+",(fo-1/6)ˆ2);
67
(%o9)
7500
(%i10) float(d2);
(%o10) 0.0089333333333333
Nous avons maintenant une valeur pour d 2 , mais cette valeur est pour l’instant inutilisable car nous n’avons aucune
valeur de référence.
On fixe donc un seuil d’erreur, par exemple 10%. Ce seuil représente le risque de rejeter à tort l’hypothèse d’équipro-
babilité dans 10% des cas les plus rares. L’idéal serait de prendre comme univers l’ensemble de tous les échantillons
de 100 lancers de dé possibles, de munir cet univers de la loi équirépartie, de calculer d 2 pour chaque échantillon, de
classer tous ces d 2 par ordre croissant et de rejeté les 10% ayant les plus grande valeur. Ont déterminerait donc le 9e
décile, D9 , de la série des d 2 et là deux cas seraient envisageables. Si la valeur de d 2 pour la répartition observé est
inférieure à D9 alors les données observées sont compatibles avec le modèle théorique au seuil de risque de 10%. Si la
valeur de d 2 pour la répartition observé est supérieure à D9 alors on rejette l’hypothèse de la compatibilité des données
observées avec un modèle équiréparti au seuil de risque de 10%.
En pratique, ω = ‚1; 6ƒ100 , donc, card(Ω) = 6100 = 6, 5· · · × 1077 .
Il n’est pas envisageable d’effectuer les calculs nécessaires en un temps raisonnable avec les ordinateurs dont nous
disposons pour déterminer D9.
Pour déterminer D9 nous allons simuler sur un tableur un nombre suffisant de séries aléatoires (suivant la loi équiré-
partie) de cent lancers de dé, pour chaque série on calculera d 2 , puis on calculera le 9e décile de la série des d 2 . Nous
obtenons les résultats suivants.
nombre de séries 300 500 1000 2000
Minimum 0,000733 0,000533 0,000533 0,000333
Q1 0,004333 0,004533 0,004533 0,004533
Médiane 0,007133 0,007533 0,007333 0,007133
Q3 0,010533 0,011133 0,010733 0,010533
D9 0,014733 0,014933 0,014733 0,014733
C95 0,017733 0,017733 0,017333 0,017333
Maximum 0,0299333 0,0337333 0,0351333 0,0351333

Nous constatons que D9 semble se stabiliser dès mille séries de cents lancers sur la valeur : 0,014 733. Nous prendrons
donc cette valeur comme référence. On a, 0,00893· · · < 0,014733, on peut donc affirmer : « les données observées sont
compatibles avec le modèle théorique au seuil de risque de 10% ».

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre XI

Barycentre

XI.1 Barycentre
Les considérations envisagées dans cette partie sont valables dans le plan et dans l’espace. L’ensemble W dési-
gnera, suivant les besoins du lecteur, le plan P ou l’espace E.

XI.1.1 Introduction

D ÉFINITIONS XI.1.1
(1) Un point pondéré est un couple (A, α) où A est un point et α un nombre, appelé coefficient ou masse.
(2) Un système de points pondérés est une collection de points pondérés dans laquelle un même point pondéré
peut apparaître plusieurs fois.
(3) La masse d’un système de points pondérés est la somme des coefficients.

Remarque La différence entre un système et un ensemble est que dans un ensemble, un même objet ne peut pas ap-
paraître plusieurs fois.

Exemple Soit A, B, C trois points de W, © ª


(A, 1), (B, −2), (C, π), (B, −2)
est un système de points pondérés de masse π − 3.

XI.1.2 Activités
M ou N désignent des points variables et A, B, C . . . des points fixes.
−−→ −−→
Exercice XI.1.1. 1. Simplifier : MA + MB .
−−→ −−→
2. On considère le système de points pondérés {(A,2),(B,2)}. La fonction vectorielle de Leibniz qui lui est associée est ~
f : M 7→ 2MA + 2MB .
I désigne le milieu du segment [AB].
a. Simplifier ~
f (M).
b. Soit ~
g la fonction vectorielle de Leibniz associée à {(I,4)}.
Que peut-on dire de ~ f et ~
g?

Exercice XI.1.2. Deux systèmes de points pondérés sont dits équivalents lorsque leurs fonctions vectorielles de Leibniz sont égales. Soit
ABC un triangle et ~
f la fonction vectorielle de Leibniz associée au système {(A,1),(B,1),(C,1)}.
1. Donner l’expression de ~f (M).
2. Démontrer que pour tous points M et N de W :
~ −−→
f (M) = ~
f (N) + 3MN .
3. Résoudre l’équation ~
f (M) = ~0.
4. Déterminer un système réduit à un seul point pondéré équivalent à {(A,1),(B,1),(C,1)}.
5. Quel lien existe-t-il entre ~
f et la fonction vectorielle de Leibniz, ~
g , associée à {(A,2),(B,2),(C,2)}.
Le point G, centre de gravité de ABC, est aussi appelé isobarycentre des points A, B, C.

Exercice XI.1.3. ABCD est parallélogramme de centre I. On considère le système S : {(A,1),(B,−1),(C,1)} ; et ~


f sa fonction vectorielle de Leib-
niz associée.

153
154 XI. Barycentre

Lorsqu’un système a une masse non nulle, l’unique solution de l’équation ~


f (M) = ~0 est appelée barycentre du système.
1. Déterminer le barycentre de S.
2. Simplifier ~
f (M).
3. Que peut-on dire des systèmes {(A,1),(C,1)} et {(I,2)}
4. Que peut-on dire des systèmes S et S ′ : {(I,2),(B,−1)}
5. Justifier que S et S ′ ont le même barycentre.
6. Plus généralement énoncer un théorème.

Exercice XI.1.4. ABCD est un parallélogramme de centre I. On considère les systèmes {(A,−2),(B,1)(C,1)} et S ′ : {(A,1),(B,−1),(C,1), (D, −1)} ;
ainsi que leurs fonctions vectorielles de Leibniz respectives ~ f ′.
f et ~
1. Préciser la masse des systèmes S et S ′ .
2. Démontrer que ~ f ′ sont des fonctions constantes.
f et ~
3. Résoudre ~ f ′ (M) = ~0.
f (M) = ~0 puis ~
4. Énoncer un théorème sur les systèmes de points pondérés de masse nulle et les fonctions vectorielles de Leibniz constantes.

XI.1.3 Définition et propriétés

D ÉFINITION
© ¯ XI.1.2 ª
Soit (Ai , αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ un système de points pondérés. La fonction vectorielle de L EIBNIZ qui lui est associée est la

− →

fonction, f , qui à tout point M de W associe le vecteur f (M) défini par :


− n
−−−→ −−−→ −−−→ X −−−→
f (M) = α1 MA 1 + α2 MA 2 + · · · + αn MA n = αi MA i .
i=1



Exemple Soit A et B deux points de W, I le milieu du segment [AB] et f la fonction vectorielle de L EIBNIZ associée au
système {(A, 2), (B, 2)}. Pour tout point M de W :

− −−→ −−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→
f (M) = 2MA + 2MB = 2MI + 2IA + 2MI + 2IB = 4MI (XI.1)

− →
− −→ −−→ → − −→ −−→
En particulier : f (I) =~0 ; f (A) = 4AI = 2AB et f (A) = 4BI = −2AB .

T HÉORÈME XI.1.1
à !
© ¯ ª n
X →−
Soit (Ai , αi ) i ∈ ‚1, nƒ un système de points pondérésde masse m m =
¯ αi et f la fonction vectorielle de Leibniz
i=1
qui lui est associée.


(1) Si m , 0, il existe un unique point G de W vérifiant : f (G) =~0.

− −−→
Pour tout point M de W : f (M) = m MG .


(2) Si m = 0, alors f est une fonction vectorielle constante.

Démonstration Pour tous points M et N de W, on a :



− →
− n
X −−−→ Xn −−−→ X n n ³ −−→´ X
³−−−→ −−−→´ X n ¡ ¢ −−→ −−→
f (M) − f (N) = αi MAi − αi NAi = αi MAi − NAi = αi NM = αi NM = m NM ;
i =1 i =1 i =1 i =1 i =1
donc :

− →
− −−→
f (M) = f (N) + m MN (XI.2)
Soit A un point fixé. En prenant : N = A, il vient pour tout point M de W :

− →− −−→
f (M) = f (A) + m MA (XI.3)
Si m , 0
−−→ 1 → −
E XISTENCE DE G Introduisons le point G tel que : AG = f (A).
m
En utilisant (XI.3) avec : M = G, il vient :

− →
− −−→ → − →

f (G) = f (A) + m GA = f (A) − f (A) =~0.
D ÉMONSTRATION DE L A FORMULE Pour tous points M de W, en utilisant (XI.2) avec : N = G, il vient :

− →
− −−→ −−→ −−→
f (M) = f (G) + m MG =~0 + m MG = m MG .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


XI.1. Barycentre 155

U NICITÉ DE G D’après la formule précédente, puisque m , 0, pour tout point M du plan :


− −−→ −−→ ~
f (M) =~0 ⇐⇒ m MG =~0 ⇐⇒ MG = 0 ⇐⇒ M = G.

Si m = 0
Pour tous points M de W, d’après (XI.3) :

− →
− −−→ →−
f (M) = f (A) + 0· AM = f (A).


Donc f est une fonction vectorielle constante. ä
Le théorème XI.1.1 justifie la définition suivante.
D ÉFINITION
© XI.1.3
¯ ª
Soit (Ai , αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ un système de points pondérésde masse non nulle.
L’unique point, G, vérifiant :
−−−→ −−−→ −−−→
α1 GA 1 + α2 GA 2 + · · · + αn GA n ;
est appelé barycentre du système.

Notations et vocabulaire On peut alors écrire :

© ª
G = bar (A1 , α1 ), · · · , (An , αn )

Si de plus tous les coefficients sont égaux, ont dit que G est l’ isobarycentre des points A1 , · · · , An .

Remarques
1. Un système dont la somme des coefficients est nulle n’a pas de barycentre.
2. Lorsqu’on évoquera le barycentre d’un système, si cela n’est pas explicitement précisé, il sera sous-entendu que
la masse, m , du système©est non ¯nulle. ª
3. Si m , 0, le système (Ai , αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ est équivalent à {(G, m)}.
On en déduit que deux systèmes de masses non nulles sont équivalents si et seulement si ils ont le même barycentre
et la même masse.
4. Deux systèmes de masses nulles ne sont pas nécessairement équivalents.

Exemple
Considérons le système composé de deux boules homogènes de A I B
même masse, m , reliées par une tige rigide et sans masse de longueur b b b
ℓ. Ce système est équivalent à une masse ponctuelle de masse 2m m 2m m
placé au centre, I, de la tige. F IGURE XI.1 –

Exercice XI.1.5. A, B, C, D sont des points fixés de W et M est un point variable. Simplifier les écritures.
−−→ −−→ −−→
a. MA + MB + MC .
−−→ −−→ −−→
b. MA + MB − 2MC .
−−→ −−→ −−→ −−→
c. 3MA + 5MB − 4MC + 6MD .
−−→ −−→ −−→ −−→
d. 3MA − 5MB − 4MC + 6MD .
Solution
a. Introduisons l’isobarycentre, G, des points A, B et C. Il vient par réduction, pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB + MC = 3MG .
b. On reconnaît une fonction vectorielle de Leibniz associée à un système de masse nulle. Cette fonction est donc
constante, (en calculculant l’image de C) pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB − 2MC = CA + CB .
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
En calculant l’image de A on aurait obtenu, tout M ∈ W : MA + MB − 2MC = AB − 2AC .
© ª
c. On reconnaît la fonction vectorielle de Leibniz associée au système (A, 3), (B, 5), (C, −4), (D, 6), de masse 10. On a :
10 , 0 ; ce système a donc un barycentre que nous appellerons G1 ; il vient par réduction, pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−−→
3MA + 5MB − 4MC + 6MD = 10MG1 .
d. De même qu’en b., pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
3MA − 5MB − 4MC + 6MD = −5AB − 4AC + 6AD = 3BA − 4BC + 6BD . 

Remarque Les systèmes associés aux questions b. et d. ont une masse nulle, on ne peut donc pas introduire de bary-
centre.

- série S
156 XI. Barycentre

XI.1.4 Propriétés

T HÉORÈME XI.1.2 H OMOGÉNÉITÉ


On ne change pas le barycentre d’un système en multipliant tous ces coefficients par une même constante non nulle.
© ª
Démonstration Soit G le barycentre d’un système (Ai ,αi ) | i ∈ ‚1,nƒ de masse non nulle et λ un réel non nul.
n
X −−−→ n
X ³ −−−→´ n
X ³ −−−→´
On a : αi GAi =~0 ; donc : λαi GAi = λ αi GAi = λ~0 =~0. ä
i =1 i =1 i =1
T HÉORÈME XI.1.3
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires et a, b, c, d quatre nombres réels tels que :
a + b , 0 ; a + b + c , 0 ; a + b + c + d , 0.
b
(1) Le barycentre du système {(A, a), (B, b)} est le point d’abscisse sur la droite (AB) munie du repère (A, B).
a +b µ ¶
b c
(2) Le barycentre du système {(A, a), (B, b), (C, c)} est le point de coordonnées ; sur le plan
a +b +c a +b +c
(ABC) muni du repère (A, B, C).
(3)
µ Le barycentre du système
¶ {(A, a), (B, b), (C, c), (D, d)} est le point de coordonnées
b c d
; ; dans E muni du repère (A, B, C, D).
a +b +c +d a +b +c +d a +b +c +d

Démonstration Les trois propriétés se démontrent suivant le même schéma. À titre indicatif nous démontrerons la propriété (2).
Soit G le barycentre du système. Pour tout point M de W, on a par réduction de somme de Leibniz :
−−→ −−→ −−→ −−→
(a + b + c)MG = a MA + b MB + c MC .

Pour M = A, on en déduit que :


−−→ b −−→ c −−→
AG = AB + AC .
a +b +c a +b +c
D’où l’on tire le résultat désiré. ä
Exercice XI.1.6. A et B sont deux points tels que AB = 3. Placer le barycentre G du système {(A,−2),(B,5)}.
5
Solution G est le point d’abscisse sur la droite (AB) munie du repère (A, B).
3

A B G


Exercice XI.1.7. Le plan est muni du repère (O ;~ı ,~ ). On considère les points A(1;−1), B(5 ;-1) et C(2;2).
Placer le point, G, barycentre du système {(A,−5),(B,9),(C,8)} ½µ ¶ µ ¶ µ ¶¾
5 3 2
Solution La masse du système est 12, donc par homogénéité : G = bar A;− , B; , C; . Nous en déduisons
µ ¶ 12 4 3
3 2
que G est le point de coordonnées ; dans le repère (A, B, C). 
4 3
T HÉORÈME XI.1.4
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires et x, y, z trois nombres réels.
(1) Sur la droite (AB) munie du repère (A, B), le point d’abscisse x est le barycentre
¡ ¢ du système {(A, 1 − x), (B, x)}.
(2) Dans le plan (ABC) muni du repère (A, B, C) le point de coordonnées x ; y est le barycentre du système
{(A, 1 − x − y), (B, x), (C, y)}.
(3) Dans E muni du repère (A, B, C, D)le point de coordonnées (x ; y ; z) est le barycentre du système
{(A, 1 − x − y − z), (B, x), (C, y)(D, z)}.

Démonstration Les trois propriétés se démontrent suivant le même schéma. À titre indicatif nous démontrerons la propriété (2).
Soit M(x ; y ) dans le repère (A,B,C). On a :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
AM = x AB + y AC = x AM + x MB + y AM + y MC .
On en déduit que :
−−→ −−→ −−→
(1 − x − y )MA + x MB + y MC =~0.
D’où l’on tire le résultat désiré. ä
Le corollaire suivant est une conséquence immédiate des théorèmes XI.1.3 et XI.1.4.
C OROLL AIRE XI.1.5
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires
(1) L’ensemble des barycentres des points A et B est la droite (AB).
(2) L’ensemble des barycentres des points A, B et C est le plan (ABC).
(3) L’ensemble des barycentres des points A, B, C et D est l’espace E.

Démonstration Démontrons par exemple (2).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


XI.1. Barycentre 157

D’après le théorème XI.1.3 tout barycentre de A, B, C est un point de (ABC).


D’après le théorème XI.1.4 tout point de (ABC) est un barycentre de A, B, C.
Donc, l’ensemble des barycentres des points A, B et C est le plan (ABC). ä
T HÉORÈME XI.1.6 A SSOCIATIVITÉ
Dans un système de points pondérés, lorsqu’on remplace un sous-système par un sous-système équivalent, on ob-
tient un système équivalent.
© ª →− © ª
Démonstration Soit un système (Ai ,αi ) | i ∈ ‚1,nƒ , f la fonction vectorielle de L EIBNIZ associée et (B j ,β j ) | j ∈ ‚1, pƒ un système équivalent
© ª
au système (Ai ,αi ) | i ∈ ‚1, qƒ (avec 0 < q©< n). ª
Nous
© devons démontrer que les systèmes (A1 ,αª 1 ),··· ,(Aq ,αq ),(Aq+1 ,αq+1 ),··· ,(An ,αn ) et
(B1 ,β1 ),··· ,(Bp ,βp ),(Aq+1 ,αq+1 ),··· ,(An ,αn ) ont la même fonction vectorielle de L EIBNIZ .
q p
X −−−→ X −−−→
Pour tout point M de W, on a : αi MAi = β j MB j .
i =1 j =1
n q n p n

− X −−−→ X −−−→ X −−−→ X −−−→ X −−−→
Donc, pour tout point M de W : f (M) = αi MAi = αi MAi + αi MAi = β j MB j + αi MAi ä
i =1 i =1 i =q+1 j =1 i =q+1

Remarque Le théorème XI.1.6 signifie, entre autre, qu’on ne change pas le barycentre d’un système en remplaçant un
sous-système par un sous-système équivalent.
Exercice XI.1.8. Soit ABC un triangle et a , b , c trois réels tels que : a + b , 0 ; b + c , 0 ; c + a , 0 et a + b + c , 0. On considère les points A′ ,
B′ et C′ , barycentres respectifs des systèmes : {(B,b),(C,c )} ; {(C,c ),(A, a)} ; {(A, a),(B,b)}.
1. Justifier l’existence des points A′ , B′ et C′ .
2. Démontrer que les droites (AA′ ), (BB′ ) et (CC′ ) sont concourantes en un point qu’il conviendra de préciser.
Solution 1. Les systèmes : {(B, b), (C, c)} ; {(C, c), (A, a)} ; {(A, a), (B, b)} ; sont chacun de masse non nulle, donc leurs
barycentres existent.
© ª
2. Posons : G = bar (A, a)(B, b), (C, c) .
© ª © ª © ª
Par associativité, on a : G = bar (A, a)(A′, b + c) = bar (B, b), (B′ , a + c) = bar (C, c), (C′ , a + b) .
Donc G appartient à la fois aux trois droites :
G est le point de concours des droites (AA′ ), (BB′ ) et (CC′ ). 
T HÉORÈME XI.1.7 ³ ´
L’espace E est muni d’un repère O ;~ı,~,~
k .
© ¯ ª
Pour i ∈ƒ1; n‚ on considère des points A i (xi ; y i ; zi ) et G le barycentre du système (Ai , αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ de masse m non
nulle. 
1 Xn



 xG = αi xi


 m i=1


 1 Xn
Les coordonnées de G sont : y G = αi y i

 m i=1



 1 Xn

 zG =

 αi zi
m i=1

Démonstration Pour tout point M de E, on a :

−−→ Xn −−−→
m MG = αi MAi .
i =1

Pour M = O, on en déduit que :

−−→ 1 X n −−−→
OG = αi OAi .
m i =1

D’où l’on tire le résultat désiré. ä 


1 Xn
 x = αi xi

 G
 m i=1
Remarque Dans le plan on a de même : n

 1 X
 yG =
 αi y i
m i=1

D ÉFINITION XI.1.4
Soit f une application de W dans lui-même. © ¯ ª
On dira que f ©conserve les¯ barycentres ª si pour tout système (Ai , αi ) i ∈ ‚1, nƒ de masse non nulle m et de barycentre
¯
G, le système ( f (A i ), αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ a pour barycentre f (G).

Les isométries ont été vues en classe de Seconde, les homthéties seront vues à la fin de l’année scolaire et les simi-
litudes seront vues en enseignement de spécialité en classe de Terminale. Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME XI.1.8

- série S
158 XI. Barycentre

(1) Les isométries (translations, rotations, réflexions . . .), les homothéties et plus généralement les similitudes
conservent le barycentre.
(2) Les projections conservent le barycentre.

XI.1.5 Exercices

XI.1.a. ABC est un triangle. Démontrer que l’isobary- médianes du triangle ABC.
centre des points A, B, C est le point de concours des

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Index

affixe, 80 décimal, 63
arbre pondéré, 137 de base a, 63
népérien, 59
barycentre, 155 loi
base uniforme, 151
d’une exponentielle, 62 loi de probabilité, 139
binôme de N EWTON , 127 binomiale, 144
borne inférieure d’une partie de R, 31 conjointe, 143
borne inférieure d’une suite, 32 couple, 142
borne supérieur d’une partie de R, 31 marginale, 143
borne supérieur d’une suite, 32 simultanée, 143

C, 78 majorant d’une partie de R, 31


cardinal, 121 mantisse, 64
centre de symétrie d’une courbe, 11 minorant d’une partie de R, 31
composée M OIVRE (formule de), 84
d’une suite par une fonction, 32 moyenne
coordonnées polaires, 81 arithmétique, 38
courbe intégrale, 65 géométrique, 40

dérivée n-ième d’une fonction, 73 nombres complexes


densité de probabilité, 149 arguments, 82
discriminant, 20 conjugué, 78
définition, 78
écart type, 140 forme algébrique, 78
épreuve de Bernoulli, 144 forme trigonométrique, 83
équation inverse, 79
différentielle, 65 point image, 80
espérance mathématique, 140 quotient, 79
événement(s), 131 vecteur image, 80
élémentaire, 131
certain, 131 ordre d’une équation différentielle, 65
impossible, 131
indépendants, 134 partition, 65, 121
éventualité, 131 point pondéré, 153
première bissectrice, 33, 54
imaginaire probabilité(s), 132
pur, 78 conditionnelle, 136
inégalité conjointes, 143
de Bernoulli, 7 simultanées, 143
intégrale
d’une fonction constante, 100 racine n-ième (réelle), 55
d’une fonction continue, 108 racines carrées d’un nombre complexe
d’une fonction en escalier, 101 forme algébrique, 92
impropre, 148 forme exponentielle, 86
isobarycentre, 155
issue, voir éventualité schéma de Bernoulli, 144
solution d’une équation différentielle, 65
König(formule de), 141 somme
de Darboux, 105
logarithme de Riemann, 104

159
160 Index

suite
arithmético-géométrique, 41
arithmétique, 37
bornée, 34
constante, 35
convergente, 43
croissante, 35
décroissante, 35
divergente, 43
géométrique, 39
majorée, 34
minorée, 34
monotone, 35
numérique, 32
stationnaire, 35
suites adjacentes, 50
synonyme, 1
système de points pondérés, 153

temps caractéristique, 67
théorème
bijection (de la), 54
fondamental de l’algèbre, 87
fondamental de l’analyse, 108
probabilités totales (des), 137
faible, 133

univers, 131
univers image, 139

variable(s) aléatoire(s), 138


indépendantes, 143, 144
variance, 140

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


COURS DE MATHÉMATIQUES
Terminale S

Valère B ONNET (valere.bonnet@gmail.com)

29 mai 2011

Lycée P ONTUS DE T YARD


13 rue des Gaillardons
71100 CHALON SUR SAÔNE
Tél. : (33) 03 85 46 85 40
Fax : (33) 03 85 46 85 59
FRANCE
ii

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Table des matières

Table des matières iii

I Vocabulaire de la logique 1
I.1 Qu’est-ce qu’une proposition ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.2 Négation d’une proposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.3 Le « et » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.4 Le « ou » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.5 Propositions et parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.6 Lois de MORGAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.7 Opérations sur les parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.8 Implications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.2 Réciproque d’une implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.8.3 Contraposée d’une implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.8.4 Implication contraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.9 Double implication ou équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.10 Formules récapitulatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.11 Raisonnement par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

II Révisions 9
II.1 Identités remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2 Éléments de symétries d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.1 Symétries dans IR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2.2 Axe de symétrie d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
II.2.3 Centre de symétrie d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II.3 Trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.3.1 Quelques valeurs remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.3.2 Quelques formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.3.3 Équations trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.4 Géométrie du triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.1 Aire d’un triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.2 Théorème des sinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4.3 Théorème d’A L K ASHI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.4.4 Théorème de la médiane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5 Polynômes du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5.1 Forme canonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.5.2 Représentation graphique et sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
II.5.3 Factorisation et résolution d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
II.5.4 Signe d’un trinôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
II.5.5 Tableau récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.6 Compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.7 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.5.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
II.6 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

iii
iv Table des matières

III Suites numériques 31


III.1 Vocabulaire de l’ordre dans IR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
III.1.1 Majorants, minorants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
III.1.2 Théorème de la borne supérieure (complément) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
III.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.2.2 Composée d’une suite par une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.2.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.3 Représentation graphique d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.3.1 Représentation graphique d’une suite définie explicitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.3.2 Représentation graphique d’une suite définie par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
III.3.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
III.4 Suites bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
III.4.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
III.4.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
III.5 Suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.5.2 Méthodes d’étude du sens de variation d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.5.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
III.6 Suites arithmétiques - suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
III.6.1 Suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
III.6.2 Suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
III.6.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
III.7 Limites de suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
III.7.1 Limite finie, limite infinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
III.7.2 Théorèmes de comparaisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
III.7.3 Calcul algébrique de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
III.7.4 Limites de suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
III.7.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
III.8 Suites monotones bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
III.8.1 Théorème de convergence d’une suite monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
III.8.2 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
III.8.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
III.8.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
III.9 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

IV Limites de fonctions, continuité 53


IV.1 Limite finie (ou réelle) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.1.1 Limite d’une fonction en +∞ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.1.2 Limite d’une fonction en un réel a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.2 Notion de continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.3 Utilisation de la continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
IV.3.1 Continuité et bijection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

V Exponentielles et équations différentielles 57


V.1 La fonction exponentielle de base e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
V.1.1 Propriété fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
V.1.2 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
V.1.3 Autres propriétés algébriques de l’exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
V.1.4 Quelques limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
V.2 La fonction logarithme népérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
V.2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
V.2.2 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
V.2.3 Dérivée de ln u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
V.2.4 Logarithme népérien et calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.3 Des exponentielles et des logarithmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.3.1 Notation a b , pour a, b réels et a > 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.3.2 Fonctions exponentielles de base a (avec a > 0) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.3.3 Fonctions logarithmes de base a (avec a > 0 et a , 1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
V.4 Équations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
V.4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Table des matières v

V.4.2 Équations du type y ′ − a y = 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65


V.4.3 Équations du type y ′ − a y = b . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
V.4.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

VI Dérivabilité 69
VI.1 Fonctions dérivables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VI.1.1 Nombre dérivé, fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VI.1.2 Dérivabilité des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.1.3 Principaux résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.2 Dérivation d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VI.2.1 Théorème de dérivation d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
p
VI.2.2 Dérivée de la fonction u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Z
VI.2.3 Dérivée de la fonction u n (n ∈ ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
VI.3 Dérivation et études de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.3.1 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.3.2 Extremum local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VI.4 Dérivées successives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VI.5 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

VII Nombres complexes 77


VII.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
VII.1.1 Des équations et des ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
VII.1.2 Activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
VII.1.3 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
C
VII.1.4 Calcul dans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
VII.2 Interprétations géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
VII.2.1 Affixe, point image, vecteur image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
VII.2.2 ~
u +u~′ , k~ ~ ′. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
u , MM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
VII.2.3 Écriture complexe de certaines symétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
VII.2.4 Coordonnées polaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
VII.2.5 Module et arguments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
VII.3 Propriétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
VII.3.1 Propriétés du conjugué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
VII.3.2 Propriétés du module et des arguments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
VII.3.3 Formule de M OIVRE (complément) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
VII.4 Notation exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
VII.4.1 Une équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
VII.4.2 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
VII.4.3 Forme exponentielle et symétries usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
VII.4.4 Formules d’E ULER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
VII.4.5 Racines carrées d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
VII.5 Nombres complexes et polynômes (compléments) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
VII.5.1 Théorème fondamental de l’algèbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
VII.5.2 Résolution des équations du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
VII.6 Utilisation des nombres complexes (compléments) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
VII.6.1 Racines n-ièmes de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
VII.6.2 Racines n-ièmes d’un nombre complexe non nul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
VII.6.3 Polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
VII.6.4 Forme algébrique des racines carrées d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
VII.6.5 Trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
VII.7 Géométrie et nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
VII.7.1 Propriétés générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
VII.7.2 Écriture complexe de quelques transformations usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
VII.7.3 Affixe du barycentre d’un système de points pondérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

- série S
vi Table des matières

VIII Intégration 97
VIII.1Primitives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
VIII.1.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
VIII.1.2Détermination pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
VIII.1.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2Premiers calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
VIII.2.2Intégrale d’une fonction constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
VIII.2.3Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
VIII.2.4Activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
VIII.2.5Propriétés des intégrales de fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3Intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3.1Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
VIII.3.2Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
VIII.3.3Exemple d’intégrale d’une fonction usuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
VIII.4Théorème fondamental de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.1Problème ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.2Théorème fondamental de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
VIII.4.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5Proptiétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5.1Relation de Chasles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
VIII.5.2Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
VIII.5.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6Propriétés de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6.1Signe de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
VIII.6.2Inégalité de la moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
VIII.6.3Valeur moyenne d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
VIII.6.4Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
VIII.7Autres techniques de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
VIII.7.1Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
VIII.7.2Intégration et invariance géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
VIII.7.3Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

IX Dénombrement 121
IX.1 Notions Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
IX.1.1 Rappels et compléments sur les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
IX.1.2 Produit cartésien d’ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
IX.2 Factorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
IX.3 Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.1 Tirages successifs avec remise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.2 Tirages successifs sans remise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
IX.3.3 Combinaisons - Tirages simultanés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
IX.3.4 Tableau récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129

X Calcul des probabilités 131


X.1 Calculs de probabilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
X.1.1 Vocabulaire des événements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
X.1.2 Probabilité d’un événement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
X.1.3 Probabilités conditionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
X.2 Variable aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
X.2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
X.2.2 Fonction de répartition d’une variable aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
X.2.3 Caractéristiques d’une variable aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
X.2.4 Variables aléatoires indépendantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
X.3 Lois de probabilités discrètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
X.3.1 Loi binomiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
X.3.2 Loi de Poisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
X.4 Lois de probabilités continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
X.4.1 Intégrales généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
X.4.2 Généralités sur lois de probabilités continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
X.4.3 Loi uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Table des matières vii

X.4.4 Loi exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151


X.5 Adéquation à la loi équirépartie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

XI Barycentre 153
XI.1 Barycentre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.2 Activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
XI.1.3 Définition et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
XI.1.4 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
XI.1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

Index 159

- série S
viii Table des matières

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre I

Vocabulaire de la logique

I.1 Qu’est-ce qu’une proposition ?

D ÉFINITION I.1.1 PROPOSITION


Une proposition est un énoncé qui est soit vrai soit faux.

Exemple Considérons un quadrilatère ABCD, dans le plan.


On peut envisager les propositions, P : « ABCD est un carré » ;
Q : « ABCD est un parallélogramme ».
Suivant la nature du quadrilatère ABCD la proposition P, comme la proposition Q, est soit vraie, soit fausse.

I.2 Négation d’une proposition

D ÉFINITION I.2.1
La négation d’une proposition P est la proposition, notée « non P » ou « P » ou encore « ¬P », qui est fausse lorsque P
est vraie et vraie lorsque P est fausse.

Exemples
1. Reprenons les propositions de l’exemple précédent.
On a, P : « ABCD n’est pas un carré » ; Q : « ABCD n’est pas un parallélogramme ».
2. Soit n un nombre entier.
La négation de T : « n est pair » ; est T : « n n’est pas pair » ;
c’est-à-dire : « n est impair ».
3. Soit x un nombre réel.
La négation de R : « x > 2 » ; est , R : « x É 2 ».
4. La négation de S : « pour tout réel x : 0 É x 2 » ; est S : « il existe un réel x (au moins) tel que : 0 > x 2 ».

Remarques
1. La négation de la négation d’une proposition P, c’est-à-dire P, est synonyme de la proposition P elle même. On
écrit : P ≡ P.
2. Désignons par K l’intervalle ]2; +∞[ et par K le complémentaire de K dans R ; K est donc l’intervalle ] − ∞; 2].
Les propositions R et R s’écrivent alors R : « x ∈ K » ; et R : « x ∈ K ».
En effet, les propositions « x ∉ K » et « x ∈ K » sont synonymes.

I.3 Le « et »

D ÉFINITION I.3.1

1
2 I. Vocabulaire de la logique

Soit Q, P deux propositions.


La proposition (P et Q) est la proposition qui est vraie lorsque P et Q sont toutes deux vraies, et fausse dans le cas
contraire.

Exemples
1. Soit x un nombre réel, on considère les propositions P : « 1 < x » ; Q : « x É 3 ».
P et Q est la proposition : « 1 < x et x É 3 » ; c’est-à-dire : « 1 < x É 3 ».
2. Considérons un quadrilatère ABCD et les propositions P : « ABCD a deux côtés perpendiculaires » ; Q : « ABCD est
un parallélogramme ».
On a, P et Q : « ABCD est un parallélogramme qui a deux côtés perpendiculaires ».

Remarques
1. Dans le premier exemple, si on désigne par I l’intervalle ]1; +∞[ et par J l’intervalle ]−∞; 3], P et Q s’écrivent res-
pectivement : « x ∈ I » et « x ∈ J ». La proposition (P et Q) s’écrit alors : « x ∈ I ∩ J ». En effet, les propositions « x ∈ I et
x ∈ J » et « x ∈ I ∩ J » sont synonymes.
2. La proposition P et Q est parfois notée : P ∧ Q.

Exemple Soit A et B parties d’un univers Ω et x un élément de Ω. Considérons les propositions P : « x ∈ A » et Q :


« x ∈ B ». La proposition P ∧ Q : « x ∈ A et x ∈ B » est synonyme de :« x ∈ A ∪ B »

I.4 Le « ou »
Dans le langage courant, le mot « ou » a deux sens distincts : un sens exclusif comme dans l’affirmation « le menu
propose fromage ou dessert », et un sens inclusif comme dans la phrase « Les Canadiens parlent l’anglais ou le fran-
çais ». Dans le premier cas il signifie « soit fromage,soit dessert », dans le second cas il n’est pas exclu que certains
Canadiens parlent les deux langues. C’est dans ce sens inclusif que « ou » est utilisé en mathématiques et en logique.
Quand il est utilisé dans son sens exclusif, en général on le précise.
D ÉFINITION I.4.1
Soit Q, P deux propositions.
La proposition (P ou Q) est la proposition qui est vraie lorsque l’une au moins des propositions Q, P est vraie, et fausse
dans le cas contraire.

Exemple Soit x un nombre réel, on considère les propositions P : « x É 1 » ; Q : « 3 < x ».


P ou Q est la proposition : « x É 1 ou 3 < x ».

Remarques
1. Reprenons les intervalles I et J introduits dans la remarque précédente.
Les propositions P et Q s’écrivent respectivement : « x ∈ I » et « x ∈ J ».
La proposition (P ou Q) s’écrit alors : « x ∈ I ∪ J ».
En effet, les propositions « x ∈ I ou x ∈ J » et « x ∈ I ∪ J » sont synonymes.
2. La proposition P ou Q est parfois notée : P ∨ Q

Exemple Soit A et B parties d’un univers Ω et x un élément de Ω. Considérons les propositions P : « x ∈ A » et Q :


« x ∈ B ». La proposition P ∨ Q : « x ∈ A et x ∈ B » est synonyme de :« x ∈ A ∪ B »

I.5 Propositions et parties d’un ensemble


Nous avons constaté à travers les remarques précédentes et nous admettons que de façon générale :
– la négation est aux propositions ce que le complémentaire est aux parties d’un ensemble ;
– la conjonction (le « et ») est aux propositions ce que l’intersection est aux parties d’un ensemble ;
– la disjonction (le « ou ») est aux propositions ce que l’union est aux parties d’un ensemble.

I.6 Lois de MORGAN


F et G désignent deux parties d’un ensemble Ω.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


I.7. Opérations sur les parties d’un ensemble 3

Colorier F ∪ G Ω Colorier F ∩ G Ω

F G F G

Colorier F ∩ G Ω Colorier F ∪ G Ω

F G F G

Soit Q, P deux propositions. Dire que la proposition (P ou Q) est fausse signifie que les propositions Q, P sont toutes
deux fausses.
La proposition (non(P ou Q)) est donc synonyme de la proposition ((non P) et (non Q)).

P∨Q ≡ P∧Q

De même, dire que la proposition (P et Q) est fausse signifie que l’une au moins des propositions Q, P est fausse.
La proposition (non(P et Q)) est donc synonyme de la proposition ((non P) ou (non Q)).

P∧Q ≡ P∨Q

Exemples
1. x désigne un nombre réel.
La négation de « 0 < x et x É 1 » est « 0 Ê x ou x > 1 ».
La négation de « 0 < x ou x É −1 » est « 0 Ê x et x > −1 ».
2. ABCD désigne un quadrilatère.
La négation de « ABCD est un parallélogramme mais n’est pas un carré » est « ABCD est un carré ou n’est pas un pa-
rallélogramme».

Remarque Les formules : F ∪ G = F ∩ G ; F ∩ G = F ∪ G ; P ∨ Q ≡ P ∧ Q et P ∧ Q ≡ P ∨ Q ; sont appelées lois (ou formules)


de Morgan 1 .

I.7 Opérations sur les parties d’un ensemble


Soit Ω un ensemble. L’ensemble des parties de Ω est noté : P (Ω).
F, G et H désignent trois éléments de P (Ω).

1. MORGAN (AUGUSTUS DE ) Inde 1806 - Londres 1871, mathématicien et logicien britannique.

- série S
4 I. Vocabulaire de la logique

Colorier F ∪ (G ∩ H) Ω Colorier (F ∪ G) ∩ (F ∪ H) Ω

F H G F H G

Colorier F ∩ (G ∪ H) Ω Colorier (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) Ω

F H G F H G

T HÉORÈME I.7.1
Soit Ω un ensemble. Pour tous éléments F, G, H de P (Ω), on a :
F∩G = G∩F ∩ est commutative dans P (Ω) ;
F∪G = G∪F ∪ est commutative dans P (Ω) ;
F ∩ (G ∩ H) = (F ∩ G) ∩ H ∩ est associative dans P (Ω) ;
F ∪ (G ∪ H) = (F ∪ G) ∪ H ∪ est associative dans P (Ω) ;
F ∩ (G ∪ H) = (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) dans P (Ω) ∩ est distributive par rapport à ∪ ;
F ∪ (G ∩ H) = (F ∪ G) ∩ (F ∪ H) dans P (Ω) ∪ est distributive par rapport à ∩ ;
Ω∩F = F∩Ω = F Ω est élément neutre pour ∩ dans P (Ω) ;
;∪F = F∪; = F ; est élément neutre pour ∪ dans P (Ω).

Remarques ¡ ¢ ¡ ¢
1. Lorsque Ω est non vide, P (Ω) , ∪ et P (Ω) , ∩ ne sont pas des groupes car la plupart des éléments ne sont pas
inversibles.
Par exemple il n’existe pas d’élément Ω′ dans P (Ω) tel que : Ω ∪ Ω′ = ∅.
2. L’associativité permet de légitimer des écritures telles que F ∪ G ∪ H ou F ∩ G ∩ H.

On peut réécrire le théorème précédent en remplaçant les parties de Ω par des propositions. On obtient alors le théo-
rème suivant.
T HÉORÈME I.7.2
Soit P, Q, R trois propositions.
Les propositions (P et Q) et (Q et P) sont synonymes.
Les propositions (P ou Q) et (Q ou P) sont synonymes.
Les propositions (P et (Q et R)) et ((P et Q) et R) sont synonymes.
Les propositions (P ou (Q ou R)) et ((P ou Q) ou R) sont synonymes.
Les propositions (P et (Q ou R)) et ((P et Q) ou (P et R)) sont synonymes.
Les propositions (P ou (Q et R)) et ((P ou Q) et (P ou R)) sont synonymes.

Remarques
1. Pour démontrer les propriétés du théorème ci-dessus, on peut utiliser un tableau de vérité. Par exemple le tableau
ci-dessous envisage dans les trois premières colonnes tous les cas possibles et on constate qu’a chaque fois les pro-
positions (P et (Q ou R)) et ((P et Q) ou (P et R)) ont la même valeur, ce qui prouve qu’elles sont synonymes. 2. Pour
démontrer les propriétés du théorème I.7.1, on peut utiliser également un tableau de vérité. Par exemple la propriété

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


I.8. Implications 5

P Q R P et (Q ou R) (P et Q) ou (P et R)
vrai vrai vrai vrai vrai
faux vrai vrai faux faux
vrai faux vrai vrai vrai
faux faux vrai faux faux
vrai vrai faux vrai vrai
faux vrai faux faux faux
vrai faux faux faux faux
faux faux faux faux faux
TABLE I.1 –

F ∩ (G ∪ H) = (F ∩ G) ∪ (F ∩ H) signifie que pour tout élément x , les propositions x ∈ F ∩ (G ∪ H) et x ∈ (F ∩ G) ∪ (F ∩ H)


sont synonymes ; ce qui est démontré par le tableau de vérité suivant.

x∈F x ∈G x ∈H x ∈ F ∩ (G ∪ H) x ∈ (F ∩ G) ∪ (F ∩ H)
vrai vrai vrai vrai vrai
faux vrai vrai faux faux
vrai faux vrai vrai vrai
faux faux vrai faux faux
vrai vrai faux vrai vrai
faux vrai faux faux faux
vrai faux faux faux faux
faux faux faux faux faux
TABLE I.2 –

I.8 Implications
I.8.1 Introduction
Considérons un quadrilatère ABCD, dans le plan, et les propositions P : « ABCD est un carré » et Q : « ABCD est un
parallélogramme ». On sait que : « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme ». On dit que la proposition
P implique la propositions Q ; on écrit : P ⇒ Q.
Lorsque P ⇒ Q, on dit que P est une condition suffisante de Q (pour que ABCD soit un parallélogramme, il suffit
que ABCD soit un carré) ou que Q est une condition nécessaire de P (pour que ABCD soit un carré, il faut que ABCD
soit un parallélogramme).
En logique, on déduit d’une proposition fausse n’importe qu’elle autre proposition, vraie ou fausse. Donc si la pro-
position P est fausse alors la proposition P ⇒ Q est vraie. Ainsi, P ⇒ Q est synonyme de (Q ou non P).
Remarques
1. Dans une argumentation une implication se reconnaît généralement à la structure « si ... alors ... », mais il arrive
qu’elle soit moins reconnaissable. Ainsi on énonce parfois : « Dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est
égal à la somme des carrés des côtés de l’angle droit. »
Cette phrase signifie : « Si un triangle est rectangle, alors le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des
côtés de l’angle droit.»
2. En mathématique, pour démontrer une proposition Q on démontre souvent une proposition du type : (P et
(P ⇒ Q)). En pratique, ce type d’argumentation (appelée modus ponens) se traduit par une structure « P donc Q »
qui signifie que l’on sait d’une part que P est vrai et d’autre part que P ⇒ Q. ¡ ¢
3. Il existe une autre règle, appelée modus tollens qui permet de déduire P de (P ⇒ Q) et Q .
Le modus tollens est à la base du raisonnement par l’absurde.

I.8.2 Réciproque d’une implication


La réciproque de l’implication « P ⇒ Q » est l’ implication « Q ⇒ P » (ou « P ⇐ Q »).
Exemples
1. Considérons un quadrilatère ABCD.

- série S
6 I. Vocabulaire de la logique

L’implication « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme » est vrai et pourtant son implication réci-
proque, « si ABCD est un parallélogramme, alors ABCD est un carré », est fausse.
2. Considérons un triangle ABC et désignons par a , b , c les distances respectives BC, AC, AB. Le théorème de Pytha-
gore peut s’énoncer ainsi : « si le triangle ABC est rectangle en A, alors a 2 = b 2 + c 2 ».
La réciproque du théorème de Pythagore peut s’énoncer ainsi : « si a 2 = b 2 + c 2 , alors le triangle ABC est rectangle en
A ». Nous savons que la réciproque du théorème de Pythagore est vraie.

I.8.3 Contraposée d’une implication

La contraposée de l’implication « P ⇒ Q » est l’implication « Q ⇒ P » (ou « P ⇐ Q »).


Exemple Considérons un quadrilatère ABCD.
La contraposée de l’implication « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme » est l’implication « si
ABCD n’est pas un parallélogramme, alors ABCD n’est pas un carré ».

Nous constatons que ces deux dernières implications sont vraies. Plus généralement, on a la propriété suivante.
T HÉORÈME I.8.1
Deux implications contraposées sont synonymes.

³ ´ µ ³ ´¶ ³ ´
Démonstration En effet : (P ⇒ Q) ≡ Q ∨ P ≡ P ∨ Q ≡ Q ⇒ P . ä

Exercice I.8.1. Soit n un nombre entier, démontrer que si n 2 est impair, alors n est impair.
Solution On sait que le produit de deux entiers pairs est pair. Donc, en particulier, si n est pair alors n 2 est pair ; donc,
par contraposition, si n 2 n’est pas pair alors n n’est pas pair ; c’est-à-dire si n 2 est impair, alors n est impair. 

I.8.4 Implication contraire

L’implication contraire de « P ⇒ Q » est l’implication « P ⇒ Q ».


Les propositions « P ⇒ Q » et « P ⇒ Q » ne sont pas équivalentes et l’une n’est pas la négation de l’autre.

I.9 Double implication ou équivalence

Lorsqu’une implication « P ⇒ Q » et sa réciproque « P ⇐ Q » sont toutes les deux vraies, on dit qu’on a une double
implication. Les propositions P et Q sont dites équivalentes, ce qui se note : P ⇔ Q.
Dans les propriétés et les raisonnements, les équivalences sont signalées par des expressions telles que « si et
seulement si » ou « équivaut à ».
Exemple Considérons un triangle ABC et désignons par a , b , c les distances respectives BC, AC, AB.
Le théorème de Pythagore et sa réciproque peuvent être regroupés dans l’énoncé suivant :
« Le triangle ABC est rectangle en A si et seulement si a 2 = b 2 + c 2 . »

Remarques
1. Lorsque la réciproque d’une implication est fausse, on n’a pas l’équivalence. Ainsi, en reprenant l’exemple du qua-
drilatère ABCD, l’énoncé « si ABCD est un carré, alors ABCD est un parallélogramme », en revanche l’énoncé « ABCD
est un carré si et seulement si ABCD est un parallélogramme » est faux.
2. Si deux propositions sont équivalentes alors, par contraposition leurs négations sont équivalentes.

Exemple Soit x un nombre réel.


On a : |x| < 2 ⇔ −2 < x < 2 ;
donc, par contraposition : |x| Ê 2 ⇔ x É −2 ou 2 É x .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


I.10. Formules récapitulatives 7

I.10 Formules récapitulatives


Les principales propriétés évoquées dans cet exposé sont résumées par les formules suivantes.
P≡P
¾
P∧Q ≡ P∨Q
(lois de Morgan)
P∨Q ≡ P∧Q
¾
P∧Q ≡ Q∧P
(commutativité)
P∨Q ≡ Q∨P
¾
P ∧ (Q ∧ R) ≡ (P ∧ Q) ∧ R
(associativité)
P ∨ (Q ∨ R) ≡ (P ∨ Q) ∨ R
¾
P ∧ (Q ∨ R) ≡ (P ∧ Q) ∨ (P ∧ R)
(distributivité)
P ∨ (Q ∧ R) ≡ (P³∨ Q) ∧ (P
´ ∨ R)
(P ⇒ Q) ≡ P ⇐ Q 
³ ´ (contraposée)
(P ⇔ Q) ≡ P ⇔ Q 

I.11 Raisonnement par récurrence


Considérons les premiers entiers naturels non nuls et comparons la somme de leurs cubes au carré de leur somme.
On a : 13 = 1 et 12 = 1
13 + 23 = 9 et (1 + 2)2 = 9
3 3 3
1 + 2 + 3 = 36 et (1 + 2 + 3)2 = 36
1 + 2 + 3 + 4 = 100 et (1 + 2 + 3 + 4)2 = 100
3 3 3 3

Cette étude nous amène à conjecturer que pour tout entier naturel non nul n, la proposition

Pn : « 13 + 23 + · · · + n 3 = (1 + 2 + · · · + n)2 »

est vraie. Il est malheureusement impossible d’examiner la véracité de chacune de ces propositions. Pour démontrer
ces propositions, nous allons utiliser une nouvelle méthode de raisonnement appelée raisonnement par récurrence
dont le principe est le suivant : on vérifie que la première proposition est vraie et on démontre que chacune des
propositions implique la proposition suivante ; on prouve ainsi, de proche en proche, que toutes les propositions sont
vraies.
– D’après l’étude menée, P1 est vraie.
N
– Supposons la proposition Pk vraie pour un certain k ∈ ∗ (hypothèse de récurrence) ; c’est-à-dire :
13 + 23 + · · · + k 3 = (1 + 2 + · · ·¡+ k)2 ; déduisons-en que
¢ 2 la proposition Pk+1 est vraie ; c’est-à-dire :
13 + 23 + · · · + k 3 + (k + 1)3 = 1 + 2 + · · · + k + (k + 1) ;
On a :
13 + 23 + ··· + k 3 + (k + 1)3 = (1 + 2 + ··· + k)2 + k(k + 1)2 + (k + 1)2 (hypothèse de récurrence et développement)
k(k + 1) 2
· ¸
k(k + 1)
= +2 (k + 1) + (k + 1)2 (somme de termes d’une suite arithmétique)
· 2 ¸22
k(k + 1)
= + (k + 1) (identité remarquable)
¡ 2 ¢2
= 1 + 2 + ··· + k + (k + 1) (somme de termes d’une suite arithmétique)
Donc, par récurrence, pour tout entier naturel non nul n :

13 + 23 + · · · + n 3 = (1 + 2 + · · · + n)2

M
M
Pour démontrer par récurrence qu’une proposition Pn est vraie pour tout entier naturel n supérieur ou égal à n 0 , on procède en deux
étapes :
– on vérifie que la proposition Pn0 est vraie
– on démontre, pour tout entier naturel k supérieur ou égal à n 0 , que si Pk est vraie alors Pk+1 est vraie.
Exercice I.11.1. Démontrer que pour tout entier naturel n , 10n − 1 est multiple de 9.
N
Solution Considérons pour tout n ∈ ∗ la proposition Pn : « 10n − 1 est multiple de 9 ».
100 − 1 = 1 − 1 = 0 = 9 × 0 donc P0 est vraie.
Soit k un entier naturel. Supposons que 10k − 1 soit multiple de 9, démontrons que 10k+1 − 1 est multiple de 9.
10k+1 − 1 = |9 ×{z10k} + 10k
| {z− 1
} ; donc 10k+1 − 1, comme somme de multiples de 9, est multiple de 9.
multiple de 9 multiple de 9 d’après
l’hypothèse de récurrence
D’où, par récurrence, pour tout entier naturel n , 10n − 1 est multiple de 9. 

Exercice I.11.2. (Inégalité de B ERNOULLI )


Démontrer que pour tout réel α vérifiant α Ê −1 et pour tout entier naturel non nul n , (1 + α)n Ê 1 + nα.

- série S
8 I. Vocabulaire de la logique

N
Solution Soit α un réel vérifiant α Ê −1. Considérons pour tout n ∈ ∗ la proposition Bn : « (1 + α)n Ê 1 + nα ».
Pour n = 1, on a : (1 + α)n = 1 + α et 1 + nα = 1 + α ; donc B1 est vraie.
Soit k un entier naturel. Supposons que : (1 + α)n Ê 1 + nα ; démontrons que : (1 + α)n+1 Ê 1 + (n + 1)α.
On a : (1 + α)n Ê 1 + nα et 1 + α est positif, donc par produit : (1 + α)n+1 Ê (1 + nα)(1 + α).
Or : (1+ nα)(1+ α) = 1+ (n + 1)α + nα2 et nα2 Ê 0 ; donc : (1+ nα)(1+ α) Ê 1+ (n + 1)α ; puis par transitivité : (1+ α)n+1 Ê
1 + (n + 1)α.
Donc par récurrence, pour tout entier naturel non nul n , on a : (1 + α)n Ê 1 + nα. 
Remarques
1. La première étape du raisonnement (vérifier que la première proposition est vraie) est essentielle. En considérant
les propositions Qn : « 10n est multiple de 9 » ; on démontre comme dans l’exercice I.11.1. que pour tout k : Qk ⇒ Qk+1 ;
et pourtant aucune des propositions Qn n’est vraie.
2. Lorsqu’un raisonnement par récurrence est entrepris, l’expression « donc par récurrence » doit apparaître dans
l’argumentation. Si de plus l’hypothèse de récurrence n’est pas utilisée, le raisonnement est alors faux.

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Chapitre II

Révisions

II.1 Identités remarquables

On obtient les identités remarquables suivantes par simple développement. Elles servent à développer des expres-
sions factorisées ou à factoriser des expressions développées.

(a + b)2 = a 2 + 2ab + b 2 (II.1)


2 2 2
(a − b) = a − 2ab + b (II.2)
2 2
(a − b)(a + b) = a −b (II.3)
3 3 2 2 3
(a + b) = a + 3a b + 3ab + b (II.4)
(a + b)3 = a 3 − 3a 2 b + 3ab 2 − b 3 (II.5)
2 2 3 3
(a − b)(a + ab + b ) = a −b (II.6)
2 2 3 3
(a + b)(a − ab + b ) = a +b (II.7)

II.2 Éléments de symétries d’une courbe

Dans toute cette partie f désignera une fonction numérique à variable


¡ ¢réelle, D f son ensemble de définition et
Cf sa représentation graphique relativement à un repère orthogonal O ;~ı,~ .

II.2.1 Symétries dans R


a +h a a −h
R
Soit a ∈ . Pour tout réel h, a + h et a − h sont symétriques par rap-
port à a ; en effet leur demi-somme vaut a. De même x et 2a − x sont
symétriques par rapport à a.
x a 2a − x

Dans tout ce document f désignera une fonction numérique à variable


¡ ¢réelle, D f son ensemble de définition et C f
sa représentation graphique relativement à un repère orthogonal O ;~ı,~ .

Exemple Le symétrique de x par rapport à 3 est 6 − x .


6−x 3 x

9
10 II. Révisions

II.2.2 Axe de symétrie d’une courbe


Une observation graphique permet d’énoncer les théorèmes suivants que nous admettons.

T HÉORÈME II.2.1 f (a + h) = f (a − h)

La courbe C f est symétrique par rapport à l’axe d’équation x = a si et


seulement si : Cf

 (1) D f est symétrique par rapport à a. ~
(2) Pour tout réel h tel que a + h ∈ D f :

f (a + h) = f (a − h). ~ı a +h a a −h
O x 2a−x

Remarque La condition (2) du théorème II.2.1 peut également s’écrire :


∀x ∈ D f , f (2a − x) = f (x)

Exercice II.2.1. Démontrer que la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→
x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8.
Solution f est une fonction polynôme, son ensemble de définition est donc R et R est symétrique par rapport à 2.
1re méthode Soit h un réel, on a :
f (2 + h) = (2 + h)4 − 8(2 + h)3 + 22(2 + h)2 − 24(2 + h) + 8
= (2 + h)3 (2 + h − 8) + 22h 2 + 88h + 88 − 48 − 24h + 8
= (h 3 + 6h 2 + 12h + 8)(h − 6) + 22h 2 + 64h + 48
= h 4 − 24h 2 − 64h − 48 + 22h 2 + 64h + 48
= h 4 − 2h 2

f (2 − h) = (2 − h)4 − 8(2 − h)3 + 22(2 − h)2 − 24(2 − h) + 8


= (2 − h)3 (2 − h − 8) + 22h 2 − 88h + 88 − 48 + 24h + 8
= (−h 3 + 6h 2 − 12h + 8)(−h − 6) + 22h 2 − 64h + 48
= h 4 − 24h 2 + 64h − 48 + 22h 2 − 64h + 48
= h 4 − 2h 2
Pour tout réel h tel que 2 + h ∈ D f , on a : f (2 + h) = f (2 − h) ;
donc la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe C.

2e méthode Pour tout réel x ∈ D f , on a :

f (4 − x) = (4 − x)4 − 8(4 − x)3 + 22(4 − x)2 − 24(4 − x) + 8


= (4 − x)3 (4 − x − 8) + 22 x 2 − 176 x + 352 − 96 + 24 x + 8
¡ ¢
= −(x + 4) −x 3 + 12 x 2 − 48 x + 64 + 22 x 2 − 152 x + 264
= x 4 − 8 x 3 + 128 x − 256 + 22 x 2 − 152 x + 264
= x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8
= f (x);
donc la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe C. 

On peut également traiter le problème par un changement d’origine.

T HÉORÈME II.2.2
Soit C f la représentation Cf
¡ graphique
¢ d’une fonction f relativement à
un repère orthogonal O ;~ı,~ et Ω le point de coordonnées (a, 0).
~
La courbe C f est symétrique par rapport à l’axe d’équation x = a si et ~
seulement si C f est la représentation
¡ ¢ graphique d’une fonction paire
relativement au repère Ω;~ı,~ . ~ı ~ı
O Ω

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.2. Éléments de symétries d’une courbe 11

Exercice II.2.2. Démontrer que la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→
x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8.
¡ ¢
Solution¡ Soit Ω(2,
¢ 0), M un point du plan, (x, y) ses coordonnées dans le repère O ;~ı,~ et (X,Y) ses coordonnées dans
le repère Ω;~ı,~ . On a donc :

−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→


OM = ΩM + OΩ avec OM = x~ı + y~ ; ΩM = X~ı + Y ~ et OΩ = 2~ı

Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont le même couple de coordonnées, on a donc la formule de change-
ment de repère :
½
x = X+2
.
y =Y

On a donc :

M∈C ⇐⇒ y = x 4 − 8 x 3 + 22 x 2 − 24 x + 8
⇐⇒ Y = (X + 2)4 − 8(X + 2)3 + 22(X + 2)2 − 24(X + 2) + 8
..
.
⇐⇒ Y = X4 − 2X2

La fonction polynôme p : x 7→ x 4 − 2x 2 est définie sur R et pour tout réel x :


p(−x) = (−x)4 − 2(−x)2 = x 4 − 2x 2 = p(x).

Donc p est une fonction paire et par suite la droite D d’équation x = 2 est axe de symétrie de la courbe C. 

II.2.3 Centre de symétrie d’une courbe


Une observation graphique permet d’énoncer les théorèmes suivants que nous admettons.

T HÉORÈME II.2.3
La courbe C f est symétrique par rapport au point Ω(a, b) si et seule- f (a − h) Cf
ment
 si : b Ω

 (1) D f est symétrique par rapport à a. ~

(2) Pour tout réel h tel que h ∈ D f : f (a + h)

 f (a + h) + f (a − h)
 = b. ~ı a +h a a −h
2 O x 2a−x

Remarque La condition (2) du théorème II.2.3 peut également s’écrire :


∀x ∈ D f , 2b − f (2a − x) = f (x)

x2 − 3x + 3
Exercice II.2.3. Démontrer que le point Ω(2;1) est centre de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→ .
Solution f est une fonction rationnelle, son ensemble de définition est D f = R \ {2} et D f est symétrique par rapport
x −2

à 2.
1re méthode Soit h un réel tel que 2 + h ∈ D f , on a :

(2 + h)2 − 3(2 + h) + 3 (2 − h)2 − 3(2 − h) + 3


f (2 + h) = f (2 − h) =
(2 + h) − 2 (2 − h) − 2
2 2
h + 4h + 4 − 3h − 6 + 3 h − 4h + 4 + 3h − 6 + 3
= =
h −h
1 1
= h +1+ = −h + 1 −
h h
Pour tout réel h tel que 2 + h ∈ D f , on a :
µ ¶
f (2 + h) + f (2 − h) 1 1 1
= h +1+ −h +1− =1
2 2 h h

donc le point Ω(2; 1) est centre de symétrie de la courbe C.

- série S
12 II. Révisions

2e méthode Pour tout x de D f , on a :

(4 − x)2 − 3(4 − x) + 3
2 − f (4 − x) = 2−
(4 − x) − 2
¡ ¢ ¡ ¢
2 2 − x − x 2 − 8 x + 16 + 3 x − 12 + 3
=
2−x
2
−x + 3 x − 3
=
2−x
= f (x)

donc le point Ω(2; 1) est centre de symétrie de la courbe C. 


On peut également traiter le problème par un changement d’origine.

T HÉORÈME II.2.4
~j Cf
Soit C f la représentation
¡ graphique
¢ d’une fonction f relativement à
un repère orthogonal O ;~ı,~ et Ω le point de coordonnées (a, b). b Ω
La courbe C f est symétrique par rapport à Ω si et seulement si C f est ~ ~i
la représentation
¡ ¢ graphique d’une fonction impaire relativement au
repère Ω;~ı,~ . ~ıi a
O

x2 − 3x + 3
Exercice II.2.4. Démontrer que le point Ω(2;1) est centre de symétrie de la courbe représentative C de la fonction f : x 7→ .
¢ ¡ x −2
Solution
¡ Soit ¢ M un point du plan, (x, y) ses coordonnées dans le repère O ;~ı,~ et (X,Y) ses coordonnées dans le
repère Ω;~ı,~ . On a donc :

−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→


OM = ΩM + OΩ avec OM = x~ı + y ~ ; ΩM = X~ı + Y ~ et OΩ = 2~ı +~

Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont le même couple de coordonnées, on a donc la formule de change-
ment de repère :
½
x = X+2
.
y = Y+1

On a donc :

x2 − 3 x + 3
M∈C ⇐⇒ y=
x −2
(X + 2)2 − 3(X + 2) + 3
⇐⇒ Y+1 =
(X + 2) − 2
..
.
1
⇐⇒ Y = X+
X

La fonction rationnelle g : x 7→ x +
1
x
est définie sur R∗ et pour tout réel non nul x :
µ ¶
1 1
g (−x) = (−x) + =− x+ = −g (x).
−x x

Donc g est une fonction impaire et par suite le point Ω(2; 1) est centre de symétrie de la courbe C. 

II.3 Trigonométrie
II.3.1 Quelques valeurs remarquables
Le tableau ci-dessus a été vu en classe de 2e.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.3. Trigonométrie 13

y
³π´
M
2
1 ³π´
π π π π p M
x 0 3 3
p6 p4 3 2 2 ³π´
p M
3 2 1 2 4
cos x 1 0 2
2 p2 p2
³π´
1 M
1 2 3 6
2
sin x 0 1
p2 2 2
3 p
tan x 0 1 3 non déf.
3
M(0)
p p
1 2 3
0 1 x
2 2 2
Pour tout réel x, on a :

cos2 x + sin2 x = 1 ; (II.8)


−1 É cos x É 1 et − 1 É sin x É 1 (II.9)

II.3.2 Quelques formules


II.3.2.a Formules de symétries
Les formules de ce paragraphe se déduisent des figures II.1 et II.2.
Pour tout réel x, on a :

cos (−x) = cos x cos (π − x) = − cos x cos (π + x) = − cos x (II.10)


sin (−x) = − sin x sin (π − x) = sin x sin (π + x) = − sin x (II.11)

³π ´ ³π
´
cos − x = sin x cos + x = − sin x (II.12)
2 2
³π ´ ³π ´
sin − x = cos x sin + x = − cos x (II.13)
2 2
1
tan x

~
M(x)

M1 (π − x) sin x tan x
b b
³π ´ ³π ´
M2 +x M1 −x
2 2
b b
cos x
− cos x cos x
M(x)
O ~ı tan x
sin x b

b b
~
M2 (π + x) − sin x − tan x

M3 (−x)
− sin x O ~ı sinx cos x

π π
F IGURE II.1 – Images de x, −x, π − x et π + x F IGURE II.2 – Images de x, − x et + x
2 2

π
Si de plus x n’est pas multiple , on a :
2

tan (−x) = − tan x tan (π − x) = − tan x tan (π + x) = tan x (II.14)

³π ´ 1 ³π ´ 1
tan −x = tan +x =− (II.15)
2 tan x 2 tan x

- série S
14 II. Révisions

II.3.2.b Formules d’addition

Pour tous réel a et b, on a :

cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a (II.16)
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b sin(a − b) = sin a cos b − sin b cos a (II.17)

Si de plus ni a ni b ni a + b ne sont de la forme


π
2
Z
+ kπ (k ∈ ), on a :

tan a + tan b tan a − tan b


tan(a + b) = tan(a − b) = (II.18)
1 − tan a tan b 1 + tan a tan b

II.3.2.c Formules de duplication

En prenant : a = b = x ; dans les formules (II.16), (II.17) et (II.18), on obtient les formules suivantes.
Pour tout réel x, on a :

cos 2x = cos2 x − sin2 x = 2cos2 x − 1 = 1 − 2sin2 x sin 2x = 2sin x cos x (II.19)

π
Si de plus x n’est pas multiple , on a :
4

2tan x
tan 2x = (II.20)
1 − tan2 x

x
En posant : t = tan ; on déduit des formules (II.19) et (II.20), lorsque t et tan x son définis :
2

1− t2 2t 2t
cos x = sin x = tan x = (II.21)
1+ t2 1+ t2 1− t2

II.3.2.d Sommes différences et produits de fonction circulaires

En posant p = a + b et q = a − b dans (II.16) et (II.17), on démontre que pour tous réels p et q, on a :

³p +q ´³p −q ´ ³p +q´ ³p −q´


cos(p) + cos(q) = 2cos cos sin(p) + sin(q) = 2sin cos (II.22)
2 2 2 2
³p +q´ ³p −q ´ ³p +q ´ ³p −q´
cos(p) − cos(q) = −2sin sin sin(p) − sin(q) = 2cos sin (II.23)
2 2 2 2

On déduit par addition ou soustraction dans les formules (II.16) et (II.17) que pour tous réels a et b :

cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b) (II.24)


sin a sin b = cos(a + b) − cos(a − b) (II.25)
sin a cos b = sin(a + b) + sin(a − b) (II.26)

II.3.3 Équations trigonométriques

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.3. Trigonométrie 15

II.3.3.a cos x = cosα

T HÉORÈME II.3.1
Soit α un nombre réel.
¯
¯ x = α + k2π
cos x = cos α ⇐⇒
¯
¯
¯ ou (k ∈ ) Z ~ b
M(α)
¯ x = −α + k2π

O ~ı
Remarque On peut aussi écrire :
b
¯
¯ x ≡ α (mod 2π) N(−α)
¯
cos x = cos α ⇐⇒ ¯
¯ ou
¯ x ≡ −α (mod 2π)
F IGURE II.3 – Équation cos x = cos α

µ ¶
Exercice II.3.1. Résoudre dans R les équations suivantes et re- M1

3 b
présenter les solutions sur le cercle trigonométrique (unité gra- ~
phique : 3 cm).
a. 2cos x = −1.³
π´
b. cos 2x = cos x − .
4
Solution a. Résolvons l’équation :

2cos x = −1 (E1 )
O ~ı
On a :
1
(E1 ) ⇐⇒ cos x = −
2

⇐⇒ cos x = cos
3
Z
¯
¯ 2π
¯ x= + k2π (k ∈ ) µ ¶b
¯ 3 2π
⇐⇒ ¯
¯
ou M2 −
3

Z
¯
+ k ′ 2π (k ′ ∈ )
¯
¯ x=−
3 F IGURE II.4 – Images des solutions de (E1 )
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique
sont représentées sur la figure II.4.
b. Résolvons l’équation :
µ ¶
³ π´ 3π
M3
cos 2x = cos x − (E2 ) 4
4 b
~

On a :
¯ 2x = x − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
(E2 ) ⇐⇒ ¯¯ ou
³π ´
M2 b

Z
¯ π 12
¯ 2x = −x + + k ′ 2π (k ′ ∈ )
4
¯ x = − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
O ~ı
4
¯
¯
⇐⇒ ¯¯ ou
¯ π
¯ 3x = + k ′ 2π (k ′ ∈ )
4
Z
Z
¯ π
¯ b ³
¯ x = − + k2π (k ∈ ) π´
¯ 4 M1 −
4
⇐⇒ ¯
¯ ou µ


b
M4 −
¯ x = π + k ′ 2π (k ′ ∈ ) Z
¯ 12
¯
12 3
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique
F IGURE II.5 – Images des solutions de (E2 )
sont représentées sur la figure II.5.

- série S
16 II. Révisions

II.3.3.b sin x = sin α

T HÉORÈME II.3.2
Soit α un nombre réel.
¯
¯ x = α + k2π
sin x = sin α ⇐⇒
¯
¯
¯ ou
¯ x = π − α + k2π
(k ∈ ) Z N(π − α) b
~ b
M(α)

O ~ı
Remarque On peut aussi écrire :
¯
¯ x ≡ α (mod 2π)
¯
sin x = sin a ⇐⇒ ¯
¯ ou
¯ x ≡ π − α (mod 2π)

F IGURE II.6 – Équation sin x = sin α

Exercice II.3.2. Résoudre dans R et représenter les solutions sur le cercle trigonométrique (unité graphique : 3 cm) : 2sin 2
x = 1.
Solution Résolvons l’équation :

2sin2 x = 1 (E3 )
à p !2
2 2
On a : (E3 ) ⇐⇒ sin x − =0
2
à p !à p !
2 2
⇐⇒ sin x − sin x + =0
2 2
p p
2 2
⇐⇒ sin x = ou sin x = −
2 2³
π π´
⇐⇒ sin x = sin ou sin x = sin −
4 4
¯ x = π + k2π (k ∈ ) Z
¯
¯
¯ 4
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = π − + k2π (k ∈ )
¯ 4
ou
¯
⇐⇒ ¯
¯ x = − π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = π + + k2π (k ∈ )
4
¯ x = π + k2π (k ∈ ) Z
¯
µ ¶
¯
4 3π
¯ M2 ³π´
¯ ou 4 ~ M1
b b
Z
¯
¯ π 4
¯ x = 3 + k2π (k ∈ )
¯ 4
ou
¯
(E3 ) ⇐⇒ ¯
¯ x = 7 π + k2π (k ∈ ) Z
¯
4
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π
¯ x = 5 + k2π (k ∈ ) O ~ı
4
¯ x = π + (4k) × π (k ∈ ) Z
¯
4 2
¯
¯
¯ ou
Z
¯
¯ π π
¯ x = + (4k + 1) × ; (k ∈ ) b b
¯ 4 2 µ


¯
ou M4
(E3 ) ⇐⇒ ¯
µ ¶
5π 4
M3
¯ x = π + (4k + 3) × π (k ∈ ) Z
¯ 4

4 2
¯
¯
¯ ou F IGURE II.7 – Images des solutions de (E3 )
Z
¯
¯ π π
¯ x = + (4k + 2) × (k ∈ )
4 2

Or (4k), (4k + 1), (4k + 2), (4k + 3) sont des entiers et réciproquement tout entier n est de la forme : 4k + r avec r ∈

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.3. Trigonométrie 17

{0; 1; 2; 3} ; en effet, k et r sont respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de n par 4 ; donc :

(E3 ) ⇐⇒ x =
π
4
π
+ n (n ∈
2
Z)
Les images des solutions sur le cercle trigonométrique sont représentées sur la figure II.7. 

II.3.3.c tan x = tan α

T HÉORÈME II.3.3
Soit α un nombre réel tel que tan α soit défini. M(α)

tan x = tan α ⇐⇒ x = α + kπ (k ∈ )Z ~ b

O ~ı

Remarque On peut aussi écrire : b

N(π + α)
tan x = tan α ⇐⇒ x ≡ α (mod π)

F IGURE II.8 – Équation tan x = tan α

II.3.3.d a cos x + b sin x = c


On rappelle que les formules de passages entre
 coordonnées
p rectan-

 r = a2 + b2


 a M
cos θ = p b
gulaires et coordonnées polaires sont par : a 2 + b2


 b
 sin θ = p

a + b2
2 OM
½
a = r cos θ r=
et . ~
b = r sin θ θ
Pour plus de précisions, on pourra se référer au paragraphe VII.2.4
page 81. On se propose de résoudre l’équation : ~ı a
O
a cos x + b sin x = c (II.27) F IGURE II.9 – Coordonnées polaires
Où a, b, csont des réelsp
tels que a et b ne soient pas tous nuls.


 r = a2 + b2
 a ½
a = r cos θ

cos θ = p
Posons : 2
a +b 2 ; on a alors : ; d’où il vient :

 b b = r sin θ

 sin θ = p

a2 + b2

c
(II.9) ⇐⇒ r cos θ cos x + r sin θ sin x = c ⇐⇒ cos(x − θ) = .
r

On est ainsi ramené au type d’équation étudié au paragraphe II.3.3.a (page 15).
Exercice II.3.3. Résoudre dans R et représenter sur le cercle trigonométrique les solutions de l’équation :
p
3cos x + 3 sin x = −3 (II.28)

- série S
18 II. Révisions

r
³ p ´2 p p
Solution On a : 32 + 3 = 12 = 2 3 ; on en déduit que :
Ãp !
p 3 1
(II.28) ⇐⇒ 2 3 cos x + sin x = −3
2 2
π π 3
⇐⇒ cos x cos + sin x sin = − p
6 6 2 3 ~
³ π´ 5π
⇐⇒ cos x − = cos
¯ 6 6 M(π)
¯ π 5π b
¯ x− = + k2π O
6 6 ~ı
Z
¯ 
ou
¯
⇐⇒ ¯ (k ∈ )
¯
¯ π 5π
¯ x− =− + k2π
6 6
b
¯ µ ¶
¯ x = π + k2π 2π
¯ N −
⇐⇒
¯
¯
¯
ou

(k ∈ ) Z 3
¯ x =− + k2π
¯ F IGURE II.10 – Images des solutions de l’équation (II.28)
3

II.4 Géométrie du triangle


[ [ [
Dans toute cette partie ABC désigne un triangle, A , B, C, désignent respectivement les angles géométriques [
BAC,
[ [
ABC, ACB ; a, b, c désignent respectivement les distances BC, CA et AB et A désigne l’aire du triangle ABC.

II.4.1 Aire d’un triangle

Comme chacun sait, l’aire d’un triangle se calcule par H


la formule : A
base × hauteur
A= .
2
Dans le triangle ABC ci-contre, si on choisit AB pour c
base alors la hauteur CH est déterminée par : b

CH = BC cos [
ABC = a sin [
B.
B a C
1
On en déduit que : A = ca sin [
B.
2
F IGURE II.11 –
Plus généralement :
1 [ 1 1
A= bc sin A = ca sin [
B = ab sin [
C (II.29)
2 2 2

II.4.2 Théorème des sinus

T HÉORÈME II.4.1
Soit ABC un triangle et A son aire et R le rayon de son cercle circonscrit, on a :
[ [ [ B
2A sin A sin B sin C 1 I
= = = = . [ A
abc a b c 2R C
R
2
DémonstrationEn multipliant (II.29) membre à membre par , il vient :
abc
[
O
2A sin A sin [
B sinC[
= = = .
abc a b c
Les trois angles du triangle ABC ne peuvent être tous droits ou obtus, car sinon leur somme serait strictement
[
C
supérieure à un angle plat. On en déduit que l’un des angles au moins est aigu, par exemple C . Soit I le milieu
du segment [AB] et O le centre du cercle circonscrit. Le triangle OAB est isocèle en O et, d’après le théorème
[ [ [ [
de l’angle inscrit, AOB = 2ACB. On en déduit que le triangle OBI est rectangle en I et que : BOI =C ; d’où il F IGURE II.12 –
[
c sin C 1
[
vient : = BI = Rsin C ; donc : = .ä
2 c 2R

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.5. Polynômes du second degré 19

II.4.3 Théorème d’A L K ASHI

T HÉORÈME II.4.2
Soit ABC un triangle, on a :
(1) a 2 = b 2 + c 2 − 2bc cos A
[

(2) b 2 = c 2 + a 2 − 2ca cos [


B
(3) c 2 = a 2 + b 2 − 2ab cos [
C

−−→ ³−−→ −−→´2 −−→ −−→


Démonstration (1) On a : a 2 = BC 2 = AC − AB = AC2 + AB2 − 2AC · AB = b 2 + c 2 − 2bc cos A
[
.
On démontre de même (2) et (3). ä
Remarques
[
1. Lorsque l’un des angles est droit, on retrouve le théorème de P YTHAGORE ; en effet si par exemple l’angle A est
droit, (1) devient : a 2 = b 2 + c 2 .
2. Le théorème des sinus (II.4.1) et le théorème d’ A L K ASHI (II.4.2) permettent lorsqu’elle est possible la résolution
des triangles 1 .

II.4.4 Théorème de la médiane

T HÉORÈME II.4.3
Soit ABC un triangle et A’ le milieu de [BC], on a :
1
(1) 2AA′2 = AB2 + AC2 − BC2 ;
2
−−→ −−→ 1
(2) AA′2 = AB · AC + BC2 .
4

−−→ −−→ 2 −−→ −−→ 2


µ ¶ µ ¶
Démonstration (1) On a : 2AA′2 = AB + BA′ + AC + CA′
−−→ 1 −−→ 2 −−→ 1 −−→ 2
µ ¶ µ ¶
= AB + BC + AC − BC
2 2
1 −−→ −−→ 1 −−→ −−→
= AB2 + BC2 + BC · AB + AC2 + BC2 + BC · CA
4 4
1 −−→ −−→
= AB2 + AC2 + BC2 + BC · CB
2
1
= AB2 + AC2 − BC2
2 µ ¶
1 1 −−→ −−→´2 1 ³ 2
³ −−→ −−→´ 1 1 −−→ −−→
(2) En utilisant (1), il vient : BC2 = AC − AB = AB + AC2 − 2AB · AC = 2AA′2 + BC2 − 2AB · AC ;
2 2 2 2 2
−−→ −−→ 1
d’où l’on tire : AA′2 = AB · AC + BC2 . ä
4

II.5 Polynômes du second degré

Un polynôme P de degré 2 défini par P(x) = ax 2 + bx + c (avec a , 0), est aussi appelé trinôme du second degré.
L’objectif de cette section est de savoir factoriser P(x), résoudre l’équation P(x) = 0, étudier le signe P(x) suivant les
valeurs de x, représenter graphiquement P et trouver l’extremum de P.

II.5.1 Forme canonique

Pour factoriser un polynôme P, de la forme : P(x) = ax 2 + bx + c ; on écrit P(x) sous forme canonique pour faire
apparaître soit la différence de deux carrés (auquel cas P(x) est factorisable) soit la somme de deux carrés (auquel
b 2 b 2 − 4ac
·µ ¶ ¸
cas P(x) n’est pas factorisable). La forme canonique de P(x) est : P(x) = a x + − . Pour obtenir cette
2a 4a 2
formule, on utilise la démarche explicitée dans le tableau ci-dessous.

1. Résoudre un triangle : étant donnés un certain nombre d’angles et de côtés d’un triangle, déterminer les angles et les côtés non donnés.

- série S
20 II. Révisions

étapes cas particulier cas général


1. P(x) = 3xµ 2 + 5x − 7 ¶ P(x) = axµ 2 + bx + c ¶
5 7 b c
P(x) = 3 x 2 + x − P(x) = a x 2 + x +
3 3µ ¶ µ ¶ a aµ ¶ µ ¶
5 2 5 2 7 b 2 b 2 c
µ ¶ µ ¶
2 5 2 b
2. P(x) = 3 x + 2 x + − − P(x) = a x + 2 x + − +
6 6 6 3 2a 2a 2a a
5 2
¶ µ ¶2
b 2
·µ ¸ ·µ ¶ µ ¶2 ¸
5 7 b c
P(x) = 3 x + − − P(x) = a x − − +
6 6 3 2a 2a a
¶2 ¶2
b2
·µ ¸ ·µ ¸
5 25 84 b 4ac
P(x) = 3 x + − − P(x) = a x − − 2+ 2
6 36 36 a 4a 4a
5 2 109
·µ ¶ ¸
P(x) = 3 x + −
6 36
"µ ¶2 Ã p !2 # ¶2
b 2 − 4ac
·µ ¸
5 109 b
3. P(x) = 3 x + − P(x) = a x+ −
6 6 2a 4a 2
à p !à p !
5 109 5 109
P(x) = 3 x + − x+ +
6 6 6 6
à p !à p !
−5 + 109 −5 − 109
P(x) = 3 x − x−
6 6
Récapitulatif des étapes
1. On met, si besoin est, le coefficient dominant en facteur
2. On reconnaît la somme des termes de degrés 2 et 1 comme le début d’une identité remarquable.
3. Si l’expression entre crochets est la différence de deux quantités positives, alors on reconnaît la différence de
deux carrés et on factorise ; sinon, l’expression entre crochets est la somme de deux quantités positives et il
n’existe pas de factorisation en produit de facteur de degré un à coefficient réels.

D ÉFINITION II.5.1
Le nombre, ∆, défini par : ∆ = b 2 − 4ac ; est appelé discriminant de P.

La forme canonique de P devient alors :


·µ ¶2 ¸
b ∆
P(x) = a x+ − (II.30)
2a 4a 2

II.5.2 Représentation graphique et sens de variation


Le plan est muni d’un repère (O ;~ı,~ ).
D’après (II.30), pour tout réel x :
µ ¶2
b ∆
P(x) = a x + − (II.31)
2a 4a

Introduisons la fonction u : x 7→ ax 2 et Cu sa représentation graphique. D’après (II.31) la courbe, P, de P est l’image


 
b

de Cu par la translation de vecteur ~v  2a
 
∆ .

4a
T HÉORÈME II.5.1
Laµ représentation
¶ graphique P de P(x) = ax 2 +bx +c (avec a , 0) est une parabole d’axe parallèle à Oy et de sommet
b ∆ ¡ ¢
S − ,− ; de plus, dans le repère S ;~ı ,~ , P a pour équation : Y = aX 2 .
2a 4a
µ ¶ µ ¶
b ∆ b
Remarque D’après (II.31) on a : P − =− ; donc en pratique on obtient l’ordonnée de S en calculant P − .
2a 4a 2a
2
Exemple On se propose
µ ¶ de représenter graphiquement la fonction f définie par : f (x) = x − 5x + 4.
b 5 5 25 5 16 25 9
On a : − = et f = − +4 = − =− .
2a 2 2 µ 4 ¶2 4 4 4
5 9 ¡ ¢
Introduisons le point S ; − , dans le repère S ;~ı,~ , C f a pour équation : Y = X 2 .
2 4
Nous en déduisons la courbe de la figure II.13.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.5. Polynômes du second degré 21

Cf

~ 5
2
O ~ı

9

4 S

F IGURE II.13 – Représentation graphique de f .

On déduit du théorème II.5.1 le tableau de variations de P en fonction du signe de a.


b b
x −∞ − +∞ x −∞ − +∞
2a 2a
+∞ +∞ ∆
− 4a
f (x) f (x)

− 4a −∞ −∞

F IGURE II.14 – Lorsque a > 0. F IGURE II.15 – Lorsque a < 0.

II.5.3 Factorisation et résolution d’équations

Dans une décomposition en produit, tout facteur de degré1 apporte une racine au polynôme. On en déduit que si
P peut se décomposer en produit de deux facteurs de degré 1 alors P a au moins une racine. Ou encore, par contrapo-
sition : Si un polynôme de degré 2 n’a pas de racine alors on ne peut pas le décomposer en produit de deux facteurs
de degré 1.
Reprenons la forme canonique de P, (II.30) dans le cas où : ∆ > 0. On a alors :

¶2 "µ ¶ Ã p !2 # Ã p !Ã p !
b 2
·µ ¸
b ∆ ∆ b ∆ b ∆
P(x) = a x+ − 2 =a x+ − =a x+ − x+ + .
2a 4a 2a 2a 2a 2a 2a 2a

On en déduit la factorisation :
à p !à p !
−b + ∆ −b − ∆
P(x) = a x − x− .
2a 2a

En particulier P a deux racines distinctes :

p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 = .
2a 2a

Nous en déduisons le théorème suivant.

- série S
22 II. Révisions

T HÉORÈME II.5.2
Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c (avec a , 0) un trinôme du second degré et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.
Si ∆ > 0 P a deux racines distinctes :
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 =
2a 2a
et pour tout réel x :
P(x) = a(x − x1 )(x − x2 ).
Si ∆ = 0 P a une racine double :
b
x0 = −
2a
et pour tout réel x :
P(x) = a(x − x0 )2 .
Si ∆ < 0 P n’a pas de racine et n’est pas factorisable en produit de deux facteurs de degré 1 à coefficients réels.

Remarques
b
1. Si on remplace ∆ par 0 dans les formules de calcul de x1 et x2 , on obtient : x1 = x2 = − = x0 .
2a
2. Si a et c sont de signes contraires, alors ∆ > 0 et P a deux racines distinctes.
3. Bien qu’exhaustive, cette méthode n’est pas opportune dans le cas ou la factorisation du polynôme est immédiate
(identité remarquable ou polynôme P qui est la somme de 2 monômes).
4. Le théorème II.5.2 peut être aussi bien utilisé pour factoriser un polynôme du second degré,P, que pour résoudre
l’équation, P(x) = 0 (voir corollaire II.5.3).

Exercice II.5.1. Factoriser lorsque cela est possible.


a. P(x) = 2x 2 + 3x − 6.
b. P(x) = 2x 2 − 8x + 8.
c. P(x) = 2x 2 − 5x + 8.
d. P(x) = −5x 2 + 3x + 2.
Solution
a. On a : ∆ = 32 − 4 × 2 × (−6) = 57 ; donc ∆ > 0 et P a deux racines :
p p
−3 − 57 −3 + 57
x1 = et x2 = .
4 4
On en déduit que pour tout x ∈ R:
à p !à p !
−3 − 57 −3 + 57
P(x) = 2 x − x− .
4 4

b. Méthode des identités


¡ ¢
P(x) = 2 x 2 − 4x + 4 = 2 (x − 2)2 .

Méthode du discriminant On a : ∆ = (−8)2 − 4 × 2 × 8 = 0 ; donc ∆ = 0 et P a une racine double :


8
x0 = = 2.
4
On en déduit que pour tout x ∈ R:
P(x) = 2 (x − 2)2 .

c. On a : ∆ = (−5)2 − 4 × 2 × (8) = 39 ; donc ∆ < 0.


P n’est pas factorisable.

d. Méthode de la racine évidente On voit que 1 est racine évidente, donc pour tout réel x :

P(x) = (x − 1)(−5x − 2) .

Méthode du discriminant On a : ∆ = 32 − 4 × (−5) × 2 = 49 = 72 ; donc ∆ > 0 et P a deux racines :


−3 − 7 −3 + 7 2
x1 = =1 et x2 = =− .
−10 −10 5

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.5. Polynômes du second degré 23

On en déduit que pour tout x ∈ R: µ ¶


5
P(x) = 2 (x − 1) x + .
2

C OROLL AIRE II.5.3
Soit a, b et c trois réels (avec a , 0), E l’équation

ax 2 + bx + c = 0 (E)

et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.


Si ∆ > 0 (E) a deux solutions distinctes :
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 = .
2a 2a
Si ∆ = 0 (E) a une seule solution :
b
x0 = − .
2a
Si ∆ < 0 (E) n’a pas de solution dans R.

Exercice II.5.2. Résoudre dans R.


a. 3x 2 + 5x − 7 = 0.
b. 3x 2 − 5x − 2 = 0.
c. 3x 2 + 5x + 7 = 0.
4
d. −5x 2 + 4x − = 0.
5
Solution a. On a : ∆ = 25 − 4 × 3 × (−7) = 109 ; donc ∆ > 0, l’équation a deux solutions :
p p
−5 − 109 −5 + 109
x1 = et x2 = .
6 6
( p p )
−5 − 109 −5 + 109
S= , .
6 6

b. Méthode de la racine évidente On voit que 2 est racine évidente, donc pour tout réel x :

3x 2 − 5x − 2 = (x − 2)(3x + 1).
½ ¾
1
S = 2 ;− .
3

c. On a : ∆ = 25 − 4 × 3 × 7 = −59 ; donc ∆ < 0.


S=; .
d. Méthode des identités
2 2
µ ¶ µ ¶
4 4 4
−5x 2 + 4x −
= −5 x 2 − x + = −5 x − .
5 5 25 5
½ ¾
2
S= .
5
µ ¶
4
Méthode du discriminant On a : ∆ = 16 − 4 × (−5) × − = 0 ; donc ∆ = 0, l’équation a une seule solution :
5
−4 2
x0 = = .
−10 5
½ ¾
2
S= .
5


- série S
24 II. Révisions

II.5.4 Signe d’un trinôme

On se propose de déterminer le signe de P(x) = ax 2 + bx + c en fonction de x. On a vu en II.5.3 que lorsque ∆ > 0,


on a la factorisation :
P(x) = a (x − x1 ) (x − x2 ) .

Donc en supposant que x1 < x2 , on en déduit le tableau suivant :

x x1 x2
a signe de a
x − x1 − 0 + +
x − x2 − − 0 +
P(x) signe de a 0 signe de − a 0 signe de a

b 2
·µ ¶ ¸

Lorsque ∆ < 0, d’après (II.30) : P(x) = a x+ − 2 ; donc P est du signe de a.
2a 4a
| {z }
strictement positif
Nous en déduisons le théorème suivant.
T HÉORÈME II.5.4
Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c (avec a , 0) un trinôme du second degré et ∆ = b 2 − 4ac son discriminant.
Si ∆ > 0 P(x) est du signe de a à l’extérieur des racines et du signe contraire à l’intérieur.
b
Si ∆ = 0 P(x) est du signe de a et s’annule en x0 = − .
2a
Si ∆ < 0 P(x) est du signe de a.

Exercice II.5.3. Étudier le signe des polynômes suivants.


2
a. P1 : x 7→ −2x + 3x + 4.
b. P2 : x 7→ 3x 2 + 3x + 4.
1
c. P3 : x 7→ −5x 2 + 2x − .
5
Solution a. On a : ∆ = 9 − 32 = 41 ; donc ∆ > 0 et P1 a deux racines :
p p
−3 − 41 −3 + 41
x1 = et x2 = .
−4 −4

On en déduit que le signe de P1 est donné par le tableau suivant.

p p
3− 41 3+ 41
x
4 4
P1 (x) − 0 + 0 −

b. On a : ∆ = 9 − 48 = −39 ; donc ∆ < 0.

P2 > 0 sur R.
c. On a : ∆ = 4 − 4 = 0 ; donc ∆ = 0 et P3 a une seule racine :

−2 2
x0 = = .
−10 5

P2 Ê 0 sur R et P 2 est s’annule seulement en


2
5
.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.5. Polynômes du second degré 25

II.5.5 Tableau récapitulatif

P(x) = ax 2 + bx + c
Calcul du discriminant et
reconnaisance du signe

∆ = b 2 − 4ac

signe de ∆

∆>0 ∆=0 ∆<0


des racines
Recherche

R
p p
∆ ∆ b
x 1 = −b−
2a ; x 2 = −b+
2a x 0 = − 2a Pas de racine dans
Factorisation

Pas de factorisation
a (x − x 1 )(x − x 2 ) a (x − x 0 )2
dans R
du signe

x x1 x2 x x0
Étude

x
Signe Signe Signe Signe Signe
P(x) 0 0 P(x) 0 P(x) Signe de a
de a de −a de a de a de a

a >0 a >0 a>0


b

2a
x1 O x2
Interprétation graphique

µ ¶
b
f −
µ ¶ 2a
b O b
f − − O b
µ 2a ¶ 2a − b
b b − 2a
f − − a <0
O 2a O 2a
2a a <0 µ ¶ a<0
b
f −
2a
x1 x2
O b

2a

II.5.6 Compléments

T HÉORÈME II.5.5 S OMME ET PRODUIT DES RACINES


Soit ax 2 + bx + c un triôme du second degré qui a deux racines : x1 et x2 . On a :

b c
x1 + x2 = − x1 x2 = .
a a

T HÉORÈME II.5.6 É QUATIONS EN SOMME ET PRODUIT


Soit deux nombres dont on connaît le produit P et somme S. Ces deux nombres sont les racines du trinôme :

x 2 − Sx + P.

II.5.7 Travaux dirigés

- série S
26 II. Révisions

II.5.7.a Factorisation d’expressions bicarrées


Les trinômes bicarrés sont les trinômes de la forme P : x 7→ ax 4 + bx 2 + c.
L’objectif de ce travail dirigé est de dégagé à travers quelques exemples une méthode générale permettant de décom-
poser n’importe quel trinôme bicarré en produit de deux facteurs de degré 2.

Partie A – avec le discriminant

Factoriser (lorsque c’est possible) les polynômes suivants en utilisant la méthode du discriminant (on pourra poser :
X = x 2 ).
1. P1 : x 7→ 2x 4 + 3x 2 − 1.
2. P2 : x 7→ x 4 + x 2 + 1.
3. P3 : x 7→ 6x 4 − 5x 2 − 6.
4. P4 : x 7→ x 4 + 16.
5. P5 : x 7→ 2x 4 − 7x 2 + 6.
6. P6 : x 7→ 2x 4 − x 2 + 8.

Partie B – sans le discriminant

On constate que certains polynômes considérés ci-dessus ont un discriminant strictement négatif et ne sont donc pas
factorisables par la méthode du discriminant. On se rappelle alors que cette méthode découle de la forme canonique
que nous avions obtenue en factorisant par le coefficient dominant puis en considérant les deux premiers termes du
facteur de degré 2 comme le début d’un carré. L’idée est alors, non pas de considérer les deux premiers termes du
facteur de degré 2 comme le début d’un carré, mais de considérer les termes extrêmes du facteur de degré 2 comme
les termes extrêmes d’un carré.
Factoriser les polynômes qui ne l’ont pas été dans la partie A.

II.5.7.b Équations en somme et produit


1. Soit P : x 7→ ax 2 + bx + c un trinôme du second degré dont le discriminant est strictement positif.
Exprimer en fonction de a, b et c la somme et produit des racines.
2. Soit α et β deux nombres dont on connaît la somme, s et le produit, p.
Démontrer que α et β sont les racines du polynôme : P : x 7→ x 2 − sx + p.
3. Un rectangle a pour périmètre 24 et pour aire 35, déterminer ses dimensions.
½
R
4. Résoudre dans 2 le système suivant :
x+y =4
xy = 1
½ 2
x + y 2 = 25
R
5. Résoudre dans 2 le système suivant :
x y = −12

II.5.8 Exercices

Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ ) (unité


graphique : 1 cm). II.5.d. Tracer la courbe P d’équation y = x 2 − 2x + 2.
2
II.5.a. Écrire P : x 7→ x − 2x + 2 sous forme canonique. II.5.e. Tracer la courbe P d’équation y = −3x 2 − 12x − 4.
2
II.5.b. Écrire Q : x 7→ 4x − 2x + 2 sous forme canonique.
II.5.c. Écrire R : x 7→ −5x 2 +10x +2 sous forme canonique.

II.6 Exercices résolus


Exercice II.6.1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
2x + 1
Représenter graphiquement la fonction f : x 7→ .
Solution L’ensemble de définition de f est Df =
x +1
R \ {−1}. On a :
2x + 1 x +1
−1 2

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.6. Exercices résolus 27

Donc pour tout x ∈ Df :


2(x + 1) − 1 1
f (x) = =− + 2.
x +1 x +1
1
On en déduit que la courbe représentative de f , C f , est l’image de l’hyperbole H d’équation : y = − ; par la transla-
µ ¶ x
−1
tion de vecteur ~
v . On en déduit le graphique de la figure II.16. 
2

Cf

O′

~

O ~ı

F IGURE II.16 – Représentation graphique de f .

M
M
Pour représenter graphiquement une fonction homographique, on peut transformer son écriture en utilisant une division de fonctions
affines puis en déduire la courbe par un argument de fonctions associées.
−x − 2
Exercice II.6.2. m désigne un nombre réel. On considère les fonctions f m : x 7→ mx +5m +3 et h : x 7→ ainsi que leurs représentations
x +3
graphiques respectives Dm et H.
1. Déterminer, suivant les valeurs de m , le nombre de points d’intersection des courbes Dm et H.
2. Démontrer que les droites Dm concourent en un point A dont il conviendra de préciser les coordonnées.
3. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
Tracer H, D−4 , D−1 et D0 .
Solution 1. Pour tout réel m , les abscisses des points d’intersection des courbes Dm et H sont les solutions de
l’équation :
f m (x) = h(x) (Em )

dont l’ensemble de validité est \ {−3}.R


Les courbes Dm et H ont autant de points d’intersection que (Em ) a de solutions.

−x − 2
(Em ) ⇐⇒ mx + 5m + 3 =
x +3
⇐⇒ mx 2 + 3mx + 5mx + 15m + 3x + 9 = −x − 2
⇐⇒ mx 2 + (8m + 4)x + 15m + 11 = 0.

(E0 ) n’est pas une équation du second degré et :

11
(E0 ) ⇐⇒ 4x + 11 = 0 ⇐⇒ x =− .
4

- série S
28 II. Révisions

Donc, pour m = 0, (Em ) n’a qu’une solution et donc H et D0 n’ont qu’un point d’intersection.
Pour m , 0, (Em ) est une équation du second degré et le nombre de ses solutions est déterminé par le signe de son
discriminant :
¡ ¢ ¡ ¢
∆m = (8m + 4)2 − 4m(15m + 11) = 4 (4m + 2)2 − 15m 2 − 11m = 4 m 2 + 5m + 4 .
¡ ¢ −5 − 3 −5 + 3
∆m est du signe de m 2 + 5m + 4 . ∆ = 25 − 4 × 4 = 9, donc ∆m a deux racines : m 1 = = −4 et m 1 = = −1.
2 2
On en déduit le signe de ∆m suivant les valeurs de m :

m −4 −1 0
∆m + 0 − 0 + +

D’où l’on tire que :

– pour m ∈ {−4 ;−1 ;0}, H et Dm n’ont qu’un point d’intersection ;


– pour m ∈] − 4 ;−1[, H et Dm n’ont pas de point d’intersection ;
– pour m ∈] − ∞ ;−4[∪] − 1 ;0[∪]0 ;+∞[, H et Dm ont deux points d’intersection.

Un point A(x, y) appartient à toutes les droites Dm si, et seulement si pour tout m ∈ R : y = mx + 5m + 3. Or :
y = mx + 5m + 3 ⇐⇒ (x + 5)m + 3 − y = 0.

On cherche donc x et y pour que le polynôme en m : (x +5)m +3− y ; soit le polynôme nul. Cette condition est réalisée
uniquement lorsque :
½
x +5 = 0
3− y = 0

C’est-à-dire lorsque : (x ; y) = (−5; 3).

Les droites Dm concourent en A(−5 ;3)

2. D−4 , D−1 et D0 sont les droites d’équations respectives : y = −4x − 17, y = −x − 2 et y = 3.


−x − 2 −x − 3 + 1 1
De plus, pour tout x ∈ Dh , on a : h(x) = = = 1+ . Donc H est l’image de l’hyperbole d’équation
x +3 x +3 x +3
1
y = par la translation de vecteur −3~ı +~. On déduit de cette étude la figure II.17. 
x

D0 A Cf

D−4 ~

O ~ı

D−1

F IGURE II.17 – Représentation graphique de f .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


II.6. Exercices résolus 29

Exercice II.6.3. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm).
1
On considère les fonctions f : x 7→ 2x + 3 et h : x 7→ ainsi que leurs représentations graphiques respectives D et H.
x +3
Déterminer algébriquement la position relative des courbes D et H puis tracer ces deux courbes.
Solution La position relative des courbes D et H est déterminée par le signe de la fonction f − h dont l’ensemble de
R
définition est : \ {−3}. Pour tout réel x :
1 (2x + 3)(x + 3) − 1 2x 2 + 9x + 8
( f − h)(x) = 2x + 3 − = = .
x +3 x +3 x +3
Calculons le discriminant du numérateur : ∆ = 81 − 4 × 16 = 17.
Donc le numérateur a deux racines :
p p
−9 − 17 −9 + 17
x1 = et x2 = .
4 4
On en déduit le signe de f − h :
p p
−9 − 17 −9 + 17
x −3
4 4
2x 2 + 9x + 8 + 0 − + 0 +
x +3 − − 0 + +
( f − h)(x) − 0 + − 0 +
D’où l’on tire que :
p p
−9 − 17 −9 + 17
– D et H se coupent aux points d’abscisse et .
# p " # p "4 4
−9 − 17 −9 + 17
– pour x ∈ ;−3 ∪ ;+∞ , D est au-dessus de H ;
4 4
# p " # p "
−9 − 17 −9 + 17
– pour x ∈ −∞ ; ∪ −3 ; , D est au-dessous de H.
4 4

1
De plus H est l’image de l’hyperbole d’équation y = par la translation de vecteur −3~ı . On déduit de cette étude la
x
figure II.18. 

Cf D

~
x1
x2 O ~ı

F IGURE II.18 – Représentation graphique de f .

- série S
30 II. Révisions

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre III

Suites numériques

III.1 Vocabulaire de l’ordre dans IR


III.1.1 Majorants, minorants . . .
R
Considérons une partie E de , par exemple : E =] − 3; 0] ∪ {2} ;
On a pour tout x ∈ E : 2, 5 Ê x ; on dit que 2, 5 est majorant de E. Tout nombre plus grand que 2, 5 est également un
majorant de E. L’ensemble des majorants de E est l’intervalle [2; +∞[.
On a pour tout x ∈ E : −4 É x ; on dit que −4 est minorant de E. Tout nombre plus petit que −4 est également un
minorant de E. L’ensemble des minorants de E est l’intervalle ] − ∞ ; −3].
E a un plus grand élément, 2, mais n’a pas de plus petit élément.
Un ensemble qui a des majorants (respectivement des minorants) est dit majoré (respectivement minoré). Un
R
ensemble à la fois minoré et majoré est dit borné. Certaines parties de , comme , ne sont pas bornées. N
Le plus petit élément (s’il existe) de l’ensemble des majorants (respectivement minorants) est appelé borne supé-
rieure (respectivement borne inférieure). Par exemple la borne supérieure de E est 2 et sa borne inférieure est −3.
T HÉORÈME III.1.1
R
Une partie E de est bornée si et seulement si il existe un nombre réel A tel que pour tout élément x de A : |x| É A

Démonstration Pour tous nombres réels x et A :


|x| É A ⇐⇒ −A É x É A.
R
Soit E une partie de .
S’il existe un nombre réel A tel que pour tout élément x de E : |x| É A ; alors −A est minorant de E et A est un majorant de E ; on en déduit que E
est borné.
Réciproquement, si E est borné. Soit m un minorant de E et M un majorant de E. Posons : A = max{−m,M}.
On a : −m É A et M É A ; donc : −A É m et M É A ; or pour tout élément x de E : m É x É M ; donc par transitivité : −A É x É A.
Soit finalement, pour tout élément x de E : |x| É A. ä

III.1.2 Théorème de la borne supérieure (complément)


Ce paragraphe est hors programme, il peut ne pas être lu et est destiné aux élèves désireux d’en savoir plus.
Soit maintenant une partie majorée non vide E quelconque. Les considérations envisagées ci-dessus laissent supposer
que l’ensemble des majorants de E est un intervalle qui serait donc de la forme [a ; +∞[ ou ]a ; +∞[ (a ∈ ). Mais si a R
n’était pas un majorant de E, alors il existerait un élément x de E tel que : a < x.
On se trouverait alors dans la situation contradictoire suivante :
a+x a+x a+x a+x
est un majorant de E (car ∈]a ; +∞[) et n’est pas un majorant de E (car < x).
2 2 2 2
On en déduit que a est le plus petit des majorants de E et donc la borne supérieure de E.
Cette étude nous conduit à énoncer le théorème suivant que nous admettons.
T HÉORÈME III.1.2 T HÉORÈME DE L A BORNE SUPÉRIEURE
Toute partie majorée (respectivement minorée) non vide de R a une borne supérieure (respectivement inférieure).

Remarque Ce théorème est faux dans Q.


Exemple Dans Q l’ensemble
Q¯¯x 2 < 2ª
©
E= x ∈

est majoré par mais n’a pas de borne supérieure ; alors que dans R il a une borne supérieure : 2.
3 p
2

31
32 III. Suites numériques

III.2 Définitions
III.2.1 Introduction

D ÉFINITION III.2.1 SUITE NUMÉRIQUE

Une suite numérique est une fonction d’une partie de N dans un ensemble de nombres (généralement R).
Exemples
1. On peut considérer la suite (un )n∈N définie par : un = n 2 .
On a alors : u0 = 0 ; u1 = 1 ; u2 = 4 ; u3 = 9 ; u4 = 16 . . .
Pour chaque terme un on a : un = f (n) ; où f est la fonction x 7→ x 2 .
On dit que la suite (un ) est définie explicitement.
On peut calculer directement des termes de « grands indices » (u100 = 10000).
( 1
v2 =
2. On peut considérer la suite (v n )nÊ2 définie par : 2 2 .
v n+1 = v n
1 1 1
On a alors : v 2 = ; v 3 = ; v 4 = ···
2 4 16
v 0 et v 1 ne sont pas définis.
Pour chaque terme on a : v n+1 = f (v n ) ; où f est la fonction x 7→ x 2 .
On dit que la suite (v n ) est définie par récurrence .
Pour calculer un terme il faut connaître les termes précédents.
1
La suite (v n ) peut cependant être définie explicitement, pour tout entier naturel n Ê 2 : v n = n−2 .
2(2 )
½
w0 = w1 = 1
3. On peut également considérer la suite (w n )n∈N définie par : .
w n+1 = w n+1 + w n − n
Déterminer les cinq premiers termes de cette suite.

Remarque Toutes les suites étudiées en classe de Première et de Terminale seront définies sur N ou à partir d’un
certain indice.

III.2.2 Composée d’une suite par une fonction

D ÉFINITION III.2.2
Soit f une fonction et (v n ) une suite d’éléments de l’ensemble de définition de f .
La composée de (v n ) par f est la suite (un ) de terme général : un = f (v n ).

Exemple Si (v n )n∈N et f sont définies par : v n = n 2 et f (x) = 2x − 3 ; alors (un )n∈N est définie par : un = 2n 2 − 3.

III.2.3 Exercices
2
III.2.a. Calculer les cinq premiers termes de la suite un = un−1 + 1.
(un )n∈N définie par : un = 4n 2 − n + 1. III.2.c. Calculer les cinq premiers termes de la suite
III.2.b. Calculer les cinq premiers termes de la suite (v n )n∈N , composée de la suite (un ) de l’exercice précé-
N
(un )n∈N définie par : u0 = 0 et pour tout n ∈ ⋆ ; dent par la fonction f : x 7→ x 2 − 1.

III.3 Représentation graphique d’une suite


III.3.1 Représentation graphique d’une suite définie explicitement
Pour représenter graphiquement une suite définie explicitement (par une relation du type un = f (n)), il suffit de
représenter graphiquement la fonction f sur la partie positive de son ensemble de définition.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.3. Représentation graphique d’une suite 33

2
Exemple Pour représenter graphiquement la suite (un )nÊ1 définie par : un = 2− ; il suffit de tracer la représentation
n
2
graphique de la fonction f : x 7→ 2 − ; pour chaque indice n , un est l’ordonnée du point de la courbe d’abscisse n .
x
Les termes de la suite apparaissent alors sur l’axe des ordonnées (voir figure III.1).

2
u3
u2
~
Cf
u1
0 ~ı 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
F IGURE III.1 – Représentation graphique d’une suite définie explicitement.

III.3.2 Représentation graphique d’une suite définie par récurrence


Pour représenter graphiquement une suite définie par récurrence (par une relation du type un+1 = f (un )), on re-
présente graphiquement la fonction f sur un intervalle contenant tous les termes de la suite et on trace la première
bissectrice 1 . On place le premier terme puis les autres de proche en proche par la méthode suivante.
Méthode pour placer un+1 sur l’axe des abscisses lorsque un est placé
– On place sur la courbe le point An d’abscisse un . Ce point a donc pour ordonnées f (un ), c’est-à-dire un+1 .
– On place sur la première bissectrice le point Bn de même ordonnée que An . Bn est le point d’intersection des
droites d’équations y = x et y = un+1 , Bn a donc pour abscisse un+1 .
– Il ne reste plus qu’à placer un+1 sur l’axe des abscisses.

 u0 = 10
Exemple Pour représenter graphiquement la suite (un )n∈N définie par : un 2 ;
 un+1 = +
2 un
x 2
on trace sur [0; +∞] la représentation graphique de la fonction f : x 7→ + et la droite ∆ d’équation : y = x .
2 x
Les termes de la suite apparaissent alors sur l’axe des abscisses (voir figure III.2).
B0
A0

Cf

B1
A1

B2
A2

~

u3 u2 u1 u0
O ~ı

F IGURE III.2 – Représentation graphique d’une suite définie par récurrence.

III.3.3 Exercices

III.3.a. f désigne la fonction x 7→ x 2 et (un )n∈N est la suite définie par : u0 = 0, 5 et pour tout entier naturel non nul,
définie par : un = f (n). n, un = f (un−1 ).
Représenter graphiquement la suite (un ) et déterminer sa Représenter graphiquement la suite (un ) (unité gra-
limite. phique : 20 cm) et conjecturer sa limite.
III.3.b. f désigne la fonction x 7→ x 2 et (un )n∈N est la suite III.3.c. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ )

1. la première bissectrice est la droite d’équation y = x

- série S
34 III. Suites numériques

2 1. Déterminer les éventuelles asymptotes de C f .


(unité graphique : 2cm). f est la fonction : x 7→ 3 − .
x
C f est la représentation graphique de f . (un ) est la suite 2. Déterminer les points fixes 2 de f .
vérifiant, u0 = 5, et pour tout entier naturel non nul, n : 3. Représenter graphiquement les cinq premiers termes
un = f (un−1 ). de la suite (un ) puis conjecturer sa limite éventuelle.

III.4 Suites bornées


III.4.1 Généralités

D ÉFINITIONS III.4.1 SUITE BORNÉE

(1) Dire qu’une suite est majorée (respectivement minorée) signifie que l’ensemble des termes de cette suite est
majoré (respectivement minoré).
(2) Une suite à la fois majorée et minoré est dite bornée.

Exemple Considérons la suite (un )n∈N définie par : un = 2sin n + 1.


R
Soit n un entier naturel. La fonction f : x 7→ 2x +1 est croissante sur (fonction affine de coefficient dominant positif)
et on sait que : −1 É sin n É 1 ; donc : f (−1) É f (sin n) É f (1) ; c’est-à-dire : −1 É un É 3. La suite (un ) est donc majorée
par 3 et minorée par −1

Notations et vocabulaire
1. Lorsqu’une suite (un ) est majorée, par abus de langage nous appellerons borne supérieure de (un ) la borne supé-
rieure de l’ensemble de ces termes.
2. On défini de même la borne inférieure d’une suite minorée.
Exercice III.4.1. On considère la suite (u n )nÊ1 définie par :
n
X 1
un = .
i =1 n + i

1. Calculer les trois premiers termes de cette suite.


1
2. Démontrer que la suite (u n ) est minorée par et majorée par 1.
2
Solution 1. On a :
1
X 1 1 2
X 1 1 1 7 3
X 1 1 1 1 37
u1 = = u2 = = + = u3 = = + + =
i=1 1 + i 2 i=1 1 + i 2 + 1 2 + 2 12 i=1 3 + i 3 + 1 3 + 2 3 + 3 60

2. Soit n un entier naturel non nul. un est une somme de n termes, elle donc minorée par n fois le plus petit et majorée
par n fois le plus grand. Donc :
1 1
n× É un É n × .
n +n n +1
1 1 1 n 1 n
Or : n× = et n× = ; donc : n× É 1 (car est un quotient de deux nombres réels strictement
n +n 2 n +1 n +1 n +1 n +1
positifs et numérateur est inférieur au dénominateur). Donc :

1
É un É 1.
2

1
La suite (un ) est minorée par et majorée par 1.
2


III.4.2 Exercices

III.4.a. Démontrer que la suite (un )nÊ0 , de terme général III.4.b. Démontrer que la suite (un )nÊ0 , de terme général
1 µ
1
¶2
un = , est bornée et préciser un majorant et un un = + sin n , est bornée et préciser un majorant et un
2 + sin n 2
minorant. minorant.

2. Les points fixes de f sont les solutions de l’équation : f (x) = x.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.5. Suites monotones 35

n 1
III.4.c. Démontrer que la suite (un )n>0 , de terme général un =
X
, est bornée et préciser un majorant et un
k=1 2n +k
minorant.

III.5 Suites monotones


III.5.1 Définitions

D ÉFINITIONS III.5.1 SUITE MONOTONE

(1) Dire qu’une suite est croissante (respectivement décroissante) signifie que cette suite est une fonction crois-
sante (respectivement décroissante).
(2) Les suites croissantes et les suites décroissantes sont dites monotones.

Soit (un )nÊn0 une suite. Dire que (un ) est croissante signifie que pour tous entiers p et q supérieurs ou égaux à n0 :

pÉq =⇒ up É uq .

Remarques
1. On définit de même les suites strictement monotones.
2. Toute suite croissante est minorée par son premier terme
3. Toute suite décroissante est majorée par son premier terme

D ÉFINITIONS III.5.2
Soit (un )nÊn0 une suite.
(1) La suite (un ) est dite constante lorsque pour tout nombre entier, n, supérieur ou égal à n0 : un = un0 .
(2) La suite (un ) est dite stationnaire lorsqu’il existe un nombre entier, p, tel que pour tout nombre entier, n,
supérieur ou égal à p : un = u p .

Remarques
1. Les suites constantes sont les suites à la fois croissantes et décroissantes.
2. Les suites stationnaires sont les suites constantes à partir d’un certain indice.
3. Les suites constantes sont des cas particuliers de suites stationnaires.

III.5.2 Méthodes d’étude du sens de variation d’une suite


III.5.2.a Cas général
T HÉORÈME III.5.1
Soit (un )nÊn0 une suite numérique.
(1) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : un+1 − un Ê 0 ; alors la suite (un ) est croissante.
(2) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : un+1 − un É 0 ; alors la suite (un ) est décroissante.

Démonstration Démontrons (1). Soit p et q deux entiers tels que : n o É p É q. On a :

u p É u p+1 É ··· É u q−1 É u q

donc la suite (u n ) est croissante. On démontre de même (2). ä


N
1
Exercice III.5.1. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
Solution Soit n un entier naturel non nul. On a :

1 1 n − (n + 1) 1
un+1 − un = − = =−
n +1 n n(n + 1) n(n + 1)

1
or n et n + 1 sont tous deux strictement positifs donc pour tout entier naturel non nul n on a : − <0;
n(n + 1)
c’est-à-dire : un+1 − un É 0.
La suite (un ) est donc décroissante. 

- série S
36 III. Suites numériques

III.5.2.b Lorsque tous les termes de la suite sont strictement positifs

T HÉORÈME III.5.2
Soit (un )nÊn0 une suite dont tous les termes sont strictement positifs.
un+1
(1) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : Ê 1 ; alors la suite (un ) est croissante.
un
un+1
(2) Si pour tout entier n Ê n0 , on a : É 1 ; alors la suite (un ) est décroissante.
un

Démonstration Ce théorème se déduit du précédent car les termes de la suite étant strictement positifs, on a :
u n+1 u n+1
Ê 1 =⇒ u n+1 Ê u n et É 1 =⇒ u n+1 É u n . ä
un un

N
1
Exercice III.5.2. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
Solution Tous les termes de cette suite sont strictement positifs. Soit n un entier naturel non nul.

1
un+1
= n + 1 = n = n +1−1 = 1− 1 .
un 1 n +1 n +1 n +1
n
un+1
Donc : É 1. La suite (un ) est décroissante. 
un

III.5.2.c Lorsque la suite est définie explicitement, u n = f (n)

T HÉORÈME III.5.3
Soit (un )nÊn0 une suite définie par une relation du type : un = f (n).
(1) Si la fonction f est croissante sur [n0 ; +∞[ ; alors la suite (un ) est croissante.
(2) Si la fonction f est décroissante sur [n0 ; +∞[ ; alors la suite (un ) est décroissante.

Démonstration Ce théorème est une conséquence immédiate de la D ÉFINITION III.5.1ä

N
1
Exercice III.5.3. Étudier le sens de variation de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = .
n
1
Solution On sait que la fonction x 7→ est décroissante sur [1; +∞[ donc la suite (un ) est décroissante. 
x

Remarque La réciproque de ce théorème est fausse, la suite (un ) peut être croissante sans que la fonction f le soit.
x 1
Pour s’en convaincre il suffit de considérer, par exemple, la fonction f : x 7→ + sin(2πx).
2 2π
1
La fonction f n’est pas monotone car sa dérivée, la fonction f ′ : x 7→ + cos(2πx), est strictement positive sur les in-
¸ · 2 ¸ ·
tervalles k −
5
12
;k +
5
12
Z
(k ∈ ) et strictement négative sur les intervalles k +
5
12
;k +
7
12
(k ∈ ) ; et pourtant la Z
n
suite (un ), définie par un = f (n) = , est strictement croissante (voir figure III.3).
2

III.5.2.d Composée d’une suite monotone par une fonction monotone


Le théorème suivant est un cas particulier du théorème ??.
T HÉORÈME III.5.4
Si un est une suite monotone d’éléments d’un intervalle I et si f est une fonction monotone sur I, alors f (un ) est une
suite monotone ; plus précisément, le sens de variation de f (un ) est donné dans le tableau ci-dessous.

f est croissante sur I f est décroissante sur I


(un ) est croissante ( f (un )) est croissante ( f (un )) est décroissante
(un ) est décroissante ( f (un )) est décroissante ( f (un )) est croissante

1
Exemple Considérons la suite (v n )n∈N⋆ de terme général : v n = n 1
.
X
k=1 k

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.6. Suites arithmétiques - suites géométriques 37

8 b

u15 b

7 b

u13 b

6 b

u11 b

5 b

u9 b

4 b

u7 b

3 b

u5 b

2 b

u3 b

1 b

u1 b

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
f
F IGURE III.3 – Suite croissante définie explicitement, sans que le fonction soit croissante.

Xn 1 1
(v n ) est la composée de la suite (un )n∈N⋆ de terme général, un = par la fonction f : x 7→ . (un ) est strictement
k=1 k x
positive (comme somme de nombres strictement positifs) et croissante (∀n ∈ ⋆
N 1 1
, un+1 − un = avec > 0) de plus
n n
la fonction f est décroissante sur ]0; +∞[ ; donc la suite (v n ) est décroissante.

III.5.3 Exercices

III.5.a. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé- finie par : un = n 2 + 4n − 7.
Xn 1
finie par : un = . III.5.d. Étudier le sens de variation de la suite (un )nÊ0 dé-
i=1 n + i n2 + 3
finie par : un = .
III.5.b. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé- n +4
2n III.5.e. Étudier le sens de variation de la suite (un )n>0 dé-
finie par : un = . 1
n! finie par : un = .
III.5.c. Étudier le sens de variation de la suite (un )nÊ0 dé- 1 + n1

III.6 Suites arithmétiques - suites géométriques


III.6.1 Suites arithmétiques
III.6.1.a Définition

D ÉFINITION III.6.1
Une suite arithmétique de raison r est une suite (un )nÊn0 telle que pour tout entier n Ê no : un+1 = un + r .

Remarque Une suite arithmétique est entièrement déterminée par sa raison et son premier terme.

Exemple Pour la suite arithmétique de raison −2 et de premier terme u3 = 5, on a : u4 = 3 ; u5 = 1 ; u6 = −1 . . .

La figure III.4 suggère que pour une suite arithmétique de raison r : u p+4 = u p + 4r .
En posant : n = p + 4 ; il vient : 4 = n − p et un = u p + (n − p)r .
Plus généralement, on a le théorème suivant.

- série S
38 III. Suites numériques
up u p+1 u p+2 u p+3 u p+4
| | | | |
r r r r
F IGURE III.4 – Suite arithmétique.

T HÉORÈME III.6.1
Soit (un )nÊn0 une suite arithmétique de raison r .
Pour tous nombres entiers n et p supérieurs ou égaux à n0 on a :

un = u p + (n − p)r.
Démonstration Procédons par disjonction des cas.
1er cas n = p On a : u p + (n − p)r = u n + 0 × r = u n ; donc le théorème est vérifié.
2e cas n > p On a : u p+1 = u p + r ; u p+2 = u p+1 + r ; u p+3 = u p+2 + r ;. . .
plus généralement, à chaque étape on passe d’un terme au suivant en ajoutant r . On passe de u p à u n en n − p étapes, c’est-à-dire en
ajoutant n − p fois r , d’où : u n = u p + (n − p)r .
3e cas n < p On a : p > n ; donc, d’après le cas précédent (en permutant n et p), il vient : u p = u n + (p − n)r ; d’où : u n = u p + (n − p)r .

Dans les trois cas la formule est vérifiée. ä


Exemple Si (un ) est une suite arithmétique de raison −5 et si u13 = 52 alors : u121 = u13 − 5(121 − 13) = −488.

Lorsque p = n0 , on en déduit le corollaire suivant.


C OROLL AIRE III.6.2
Si (un ) est la suite arithmétique de raison r et de premier terme un0 , alors pour tout nombre entier n (avec n Ê n0 ), on
a:
un = r (n − n0 ) + un0 .
Exemple La suite arithmétique (un ) de raison 3 et de premier terme u2 = −1 est définie par : un = 3(n −2)−1 = 3n −7.

Remarques
1. L’expression obtenue dans le corollaire III.6.2 fournit une définition explicite d’une suite arithmétique.
2. le terme général d’une suite arithmétique est une fonction affine de l’indice dont le coefficient de degré 1 est la
raison.

III.6.1.b Propriétés
Le théorème suivant est une conséquence immédiate de la définition III.6.1.
T HÉORÈME III.6.3
(1) Une suite arithmétique est croissante si, et seulement si, sa raison est positive.
(2) Une suite arithmétique est décroissante si, et seulement si, sa raison est négative.

D ÉFINITION III.6.2
a +b
La moyenne arithmétique de deux nombres réels a et b est le nombre : .
2

T HÉORÈME III.6.4
Si a, b, c sont trois termes consécutifs d’une suite arithmétique, alors b est la moyenne arithmétique de a et c.

Démonstration
 Soit (u n ) la suite arithmétique, r sa raison et k l’indice de b.
 a = u k−1 a +c b −r +b +r
On a : b = u k = u k−1 + r = a + r ; donc : = = b. ä
 2 2
c = u k+1 = u k + r = b + r

III.6.1.c Somme de termes consécutifs


Soit (un )nÊno une suite arithmétique et m et p deux entiers tels que : n0 É m É p.
p
X
On se propose de calculer la somme : S = um + um+1 + · · · + u p = un .
| {z } n=m
p−m+1 termes
½
S= um + (um + r ) + ··· + (um + (p − m)r )
On a donc :
S= (um + (p − m)r ) + (um + (p − m − 1)r ) + ··· + um

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.6. Suites arithmétiques - suites géométriques 39

puis par somme : 2S = (um + um + (p − m)r ) + (um + um + (p − m)r ) + · · · + (um + um + (p − m)r ) ; d’où finalement :

um + u p
um + um+1 + · · · + u p = (p − m + 1) .
2

T HÉORÈME III.6.5
Soit (un )nÊn0 une suite arithmétique et m et p des nombres entiers naturels tels que : n0 É m É p. On a :
p
X um + u p
uk = (p − m + 1)
.
k=m2
On peut retenir cette formule en remarquant qu’une somme de termes consécutifs d’une suite arithmétique s’obtient
en effectuant le produit du nombre de termes par la moyenne des termes extrêmes.
Exercice III.6.1. Calculer la somme des n premiers nombres entiers naturels non nuls.
Solution Les n premiers nombres entiers naturels non nuls sont les n premiers de la suite arithmétique de raison 1
et de premier terme, u1 = 1, donc :
Xn u1 + un 1 + n n(n + 1)
k=n =n = .
k=1 2 2 2

Exercice III.6.2. Calculer la somme des n premiers nombres entiers naturels impairs.
Solution Les n premiers nombres entiers naturels impairs sont les nombres de la forme 2k −1, pour k variant de 1 à n ;
ce sont donc les n premiers termes de la suite arithmétique de raison 2 et de premier terme : u 1 = 1. On a : un = 2n−1. 

III.6.2 Suites géométriques


III.6.2.a Définition

D ÉFINITION III.6.3
Une suite géométrique de raison q est une suite (un )nÊno telle que pour tout entier n Ê no : un+1 = qun .

Exemples Considérons les suites géométriques (un ), (v n ) et (w n ), définies sur N, de raisons respectives 2, −3, 12 et de
premiers termes respectifs 3, 2, −4. Les cinq premiers termes de chaque suite sont représentés dans la tableau III.1.

n 0 1
3 4 2
un 3 6
24 4812
vn 2 −54 162
−6 18
1 1
w n −4 −2 −1 − −
2 4
TABLE III.1 – Cinq premiers termes de suites géométriques (un ), (v n ) et (w n ).

Remarques
1. Lorsque q = 0, la suite est nulle à partir du deuxième terme, elle est donc stationnaire.
2. Lorsque q = 1, la suite est constante.
3. Une suite géométrique est entièrement déterminée par sa raison et son premier terme.
4. Lorsque la raison est strictement négative et le premier terme non nul, la suite est de signe alterné, elle est donc
non monotone (ni croissante ni décroissante).
5. Lorsque la raison est strictement positive, la suite géométrique est du signe de son premier terme.

T HÉORÈME III.6.6
Soit (un )nÊn0 une suite géométrique de raison q.
Pour tous nombres entiers n et p supérieurs ou égaux à n0 on a :

un = u p q n−p .
Démonstration Procédons par disjonction des cas.
1er cas n = p On a : u p q n−p = u p q 0 = u p = u n ; donc le théorème est vérifié.
2e cas n > p On a : u p+1 = u p q ; u p+2 = u p+1 q ; u p+3 = u p+2 q ;. . .
plus généralement, à chaque étape on passe d’un terme au suivant en multipliant par q. On passe de u p à u n en n − p étapes, c’est-à-dire
en multipliant n − p fois par q, d’où : u n = u p q n−p .
3e cas n < p On a : p > n ; donc, d’après le cas précédent (en permutant n et p), il vient : u p = u n q p−n ; d’où : u n = u p q n−p .

- série S
40 III. Suites numériques

Dans les trois cas la formule est vérifiée. ä


1 1
Exemple Si (un ) est une suite géométrique de raison 3 et si u4 = − , alors : u12 = − × 38 = −243.
27 27
Lorsque p = n0 , on déduit du théorème III.6.6 le corollaire suivant.
C OROLL AIRE III.6.7
Si (un ) est la suite géométrique de raison q et de premier terme un0 , alors pour tout nombre entier n (avec n Ê n0 ), on
a:
un = un0 q n−n0 .
Remarques
1. L’expression obtenue dans le corollaire III.6.7 fournit une définition explicite d’une suite géométrique.
2. Lorsque q , 0, une suite géométrique admet une définition explicite de la forme : un = k q n avec k = un0 q −n0 .

Exemples
1
1. La suite géométrique, (un ), de raison 3 et de premier terme u2 = −1 est définie par : un = − × 3n .
9
1 1024
2. La suite géométrique, (v n ), de raison − et de premier terme u3 = 128 est définie par : un = − .
2 (−2)n

III.6.2.b Propriétés

Le théorème suivant est une conséquence immédiate de la définition III.6.3.


T HÉORÈME III.6.8
Soit (un )nÊn0 une suite géométrique de raison q.
Le sens de variation de (un ) est donné dans le tableau ci-dessous.
(un ) q ∈]1; +∞[ q ∈]0; 1[ q ∈] − ∞ ; 0[ q=0 q =1
un0 > 0 croissante décroissante non monotone stationnaire constante
un0 < 0 décroissante croissante non monotone stationnaire constante
un0 = 0 constante

D ÉFINITION III.6.4 p
La moyenne géométrique de deux nombres réels strictement positifs a et b est le nombre : ab.

T HÉORÈME III.6.9
Si a, b, c sont trois termes consécutifs d’une suite géométrique à termes strictement positifs, alors b est la moyenne
géométrique de a et c.

Démonstration Soit (u n ) la suite géométrique, q sa raison et k l’indice de b.


 s
 a = u k−1 p b
La suite est à termes strictement positifs donc : q , 0. On a : b = u k = qu k−1 = qa ; donc : ac = × qb = |b| = b. ä
 q
c = u k+1 = qu k = qb

uo = 8
Représentation graphique d’une suite géométrique 1
q=
Pour représenter graphiquement une suite géomé- 2 ∆:y =x
trique de raison q, on peut tracer les droites d’équa-
tions y = x et y = q x puis utiliser la méthode proposée B0
§III.3.2 page 33. A0
Désignons par h l’homothétie de centre O et de rapport
q. Sur la figure ci-contre, on a pour tout entier naturel
n: D :y = q x
−−→ B1
OB n+1 = un+2~ı + un+2~ = q(un+1~ı + un+1~)
−−→ −−→ A1
c’est-à-dire : OB n+1 = q OBn .
Donc Bn+1 est l’image de Bn par h. B2
On démontre de même que An+1 est l’image de An par ~ A2
h.

~ı u3 u2 u1 u0
O

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.6. Suites arithmétiques - suites géométriques 41

III.6.2.c Somme de termes consécutifs


Soit (un )nÊno une suite géométrique de raison q (avec q , 1) et m et p deux entiers tels que : n0 É m É p.
p
X
On se propose de calculer la somme : S = um + um+1 + · · · + u p = un .
| {z } n=m
p−m+1 termes
½ 2
S= um +qum +q um +··· +um q p−m
On a donc :
qS = qum +q 2 um +··· +um q p−m +um q p−m+1

puis par différence : q S − S = um q p−m+1 − um ; d’où finalement :


um − u p+1
um + um+1 + · · · + u p =
1−q

On peut retenir cette formule en remarquant qu’une somme de termes consécutifs d’une suite géométrique s’obtient
premier terme − suivant du dernier
en effectuant le quotient : .
1 − raison
1 − q n+1
Remarque En particulier on a, pour tout entier naturel non nul n : 1 + q + · · · + q n = .
1−q

Exercice III.6.3. Démontrer que pour tout x ∈ [0;1[ et tout n ∈ N ⋆


; on a : 1 + x + ··· + x n É
1
1−x
Solution 1 + x + · · · + x n est la somme des n + 1 premiers termes de la suite géométrique de premier terme 1 et de
raison x , donc :
1 − x n+1
1 + x + · · · + xn = .
1−x
Or 1 − x est strictement positif et : 1 − x n+1 É 1 (car x est positif) ; donc par quotient :

1 − x n+1 1
É ;
1−x 1−x
c’est-à-dire :
1
1 + x + · · · + xn É .
1−x

C OROLL AIRE III.6.10
Pour tous nombres réels a, b et pour tout entier naturel non nul n, on a :
¡ ¢
a n − b n = (a − b) a n−1 + a n−2 b + a n−3 b 2 + · · · + ab n−2 + b n−1

Démonstration Pour a = 0, l’égalité devient : −b n = −b × b n−1 ; qui est vraie.


Pour a = b, l’égalité devient : 0 = 0 × na n−1 ; qui est vraie.
b
Lorsque a , 0 et a , b, le second facteur du second membre de l’égalité est la somme des termes consécutifs d’un suite géométrique de raison ,
a
on en déduit que :
n
a n−1 − ba an − bn
a n−1 + a n−2 b + a n−3 b 2 + ··· + ab n−2 + b n−1 = = .
1 − ab b−a
En multipliant les membres extrêmes par b − a, on en déduit l’identité désirée. ä
Remarques
1. Lorsque n = 2, on retrouve l’identité II.3 et lorsque n = 3, on retrouve l’identité II.6.
2. Lorsque n est impaire, en remplaçant b par −b , on obtient :
¡ ¢
a n + b n = (a + b) a n−1 − a n−2 b + a n−3 b 2 − · · · + ab n−2 − b n−1
Lorsque n = 3, on retrouve l’identité II.7.

III.6.3 Exercices résolus


III.6.3.a Suite arithmético-géométrique
(
u 0 = −2
Exercice III.6.4. On considère la suite (u n )n∈ N définie par : 1
u n+1 = − u n + 3
.
2
1. Déterminer un réel a tel que la suite (v n )n∈ N définie par : v n = u n − a ; soit géométrique.

- série S
42 III. Suites numériques

2. Exprimer explicitement le terme général de la suite (v n ) ; en déduire celui de la suite (u n ).


Solution Pour se faire une idée, entreprenons une étude graphique.

∆:y =x
On trace les droites D et ∆ d’équations respectives : A0
1 B0
y = − x + 3 et y = x .
2
Les coordonnées du point Ω(2; 2) vérifient les équations de D et ∆,
1
donc Ω est le point d’intersection de ces deux droites sécantes. D :y = − x + 3
2 A2 B2
Il semble sur le graphique (on pourrait aisément le démontrer géo- Ω
métriquement) qu’une homothétie h, de centre Ω, transforme (pour 2
−−→
tout n ) An en An+1 . Ce qui suggère une relation du type : ΩA n+1 =
−−→ B1 A1
k ΩA n .
−−→ −−→ ~
Or les vecteurs ΩA n+1 et ΩA n ont respectivement pour abscisses
un+1 − 2 et un − 2.
u0 u2 2 u3 u1
O ~ı
On aurait donc : un+1 − 2 = k(un − 2).
Ces observations graphiques nous conduisent à examiner si pour a = 2, la suite (v n ) est géométrique.
N 1 1 1 1
Pour tout n ∈ , on a : v n+1 = un+1 − 2 = − un + 3 − 2 = − un + 1 = − (un − 2) = − v n .
2 2 2 2
1
Donc, pour a = 2, la suite (v n ) est la suite géométrique de raison − et de premier terme v 0 = −4.
µ ¶ 2
1 n
Par conséquent la suite (v n ) est définie par : v n = −4 − .
2
N
De plus, pour tout n ∈ , on a : un = v n + 2µ; ¶
1 n
donc la suite (un ) est définie par : un = −4 − + 2. 
2
M
M
Pour deviner le comportement d’une suite, une étude graphique (lorsqu’elle est envisageable) est souvent fructueuse.

M
M
Pour démontrer qu’une suite (v n ) est géométrique, on peut exprimer v n+1 en fonction de v n de façon à exhiber une relation du type :
v n+1 = q v n .

III.7 Limites de suites


Soit a un réel et r un réel strictement positif. On appelle intervalle ouvert de centre a et de rayon r l’intervalle ou-
vert ]a −r, a +r [. Cet intervalle sera noté Ia,r . Ia,r est l’ensemble des réels dont la distance à a est strictement inférieure
à r . Pour tout réel x on a donc :
a −r a a +r
x ∈ Ia,r ⇐⇒ |x − a| < r. |
r r

III.7.1 Limite finie, limite infinie

III.7.1.a Définitions

D ÉFINITION III.7.1
Dire qu’un réel ℓ est la limite d’une suite (un ) signifie que tout intervalle ouvert de centre ℓ contient tous les termes de
la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors :

lim un = ℓ.
n→+∞

1
Exemple Démontrons que la suite (un )n∈N⋆ définie par : un = p ; a pour limite 0.
n
Soit ] − r ; r [ (avec r > 0) un intervalle ouvert centré en 0.
Cherchons un entier N tel que pour tout naturel n Ê N, on ait : un ∈] − r ; r [ ; c’est-à-dire : −r < un < r .
1
Il suffit de prendre un entier N tel que : N > 2 .
r
1 p
En effet, pour tout entier naturel n Ê N, on a alors : n Ê N > 2 ; la fonction x 7→ x est strictement croissante sur
r
R+⋆ ,
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
III.7. Limites de suites 43

on en déduit que :
p 1
n>
r
1
; la fonction x 7→ est strictement décroissante sur
x
R+⋆, on en déduit que : r < 0 < p1n < r .
D’où : un ∈] − r ; r [ ; dès que : n Ê N.
Donc la suite (un ) a pour limite 0.

La définition III.7.1 signifie que les termes de la suite sont à une distance aussi petite qu’on le souhaite dès que les
indices sont suffisamment grands. On a donc une accumulation des termes de la suite (un ) autour de ℓ.
tous les termes à partir
d’un certain indice
z }| {
× |××× ×× × × × ×× × × ×
u0 ··· u6 u5 u4 u3 u2 u1

D’après la définition III.7.1, pour démontrer qu’une suite (un ) a pour limite ℓ, il suffit de démontrer que pour tout
r > 0, il existe un entier N tel que si n > N, alors |un − ℓ| < r .
D ÉFINITIONS III.7.2
(1) Dire q’une suite (un ) a pour limite +∞ signifie que tout intervalle ouvert du type ]A ; +∞[ contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors : lim un = +∞
n→+∞
(2) Dire q’une suite (un ) a pour limite −∞ signifie que tout intervalle ouvert du type ] − ∞ ; A[ contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain indice. On écrit alors : lim un = −∞
n→+∞

p
Exemple Démontrons que la suite (un )n∈N définie par : un = n ; a pour limite +∞.
Soit A un un nombre réel.
Cherchons un entier N tel que pour tout naturel n Ê N, on ait : un ∈]A ; ∞[ ; c’est-à-dire : A < un .
Il suffit de prendre un entier N tel que : N > A2 .
En effet, pour tout entier
p naturel n Ê N, on a alors :p
p
n Ê N > A2 ; la fonction x 7→ x est strictement croissante sur R+ ,
on en déduit que : n > |A| ; d’où par transitivité : n > A. D’où : un ∈]A ; ∞[ ; dès que : n Ê N.
Donc la suite (un ) a pour limite +∞.

Remarques
1. Une suite qui a une limite finie est dite convergente.
2. Une suite qui n’a pas de limite ou dont la limite n’est pas finie est dite divergente.
3. Dans les définitions de limites de suites, on peut remplacer l’expression « à partir d’un certain indice » par « sauf
un nombre fini d’entre eux ».
4. Si une suite converge vers un nombre ℓ, alors tout intervalle ouvert contenant ℓ contient tous les termes de la suite
à partir d’un certain indice. En effet : tout intervalle ouvert contenant ℓ inclut un intervalle ouvert de centre ℓ.
5. Dans la définition III.7.1 on pourrait donc remplacer « de centre ℓ » par « contenant ℓ ».

T HÉORÈME III.7.1
Toute suite convergente est bornée.

Démonstration Soit (u n )nÊn 0 une suite convergente et ℓ sa limite. (u n ) converge ver ℓ, il existe donc un entier naturel N tel que pour tout entier
© ª © ª
n Ê N : |u n − ℓ| < 1. Posons alors : M = max u n 0 ,u n 0 +1 ,··· ,u N−1 ,u N ,ℓ + 1 et m = min u n 0 ,u n 0 +1 ,··· ,u N−1 ,u N ,ℓ − 1 .
La suite (u n ) est majorée par M et minorée par m, elle est donc bornée. ä

T HÉORÈME III.7.2 U NICITÉ DE L A LIMITE


Une suite ne peut pas avoir plusieurs limites.
ℓ + ℓ′
Démonstration ′ ′
ℓ −r ℓ 2 ℓ ℓ+r
| | | | |
r r r r

Soit (u n )nÊn 0 une suite. Nous démontrerons ici que (u n ) ne peut pas avoir deux limites finies distinctes. Les autres cas se démontrent de la même
façon. ¯ ′ ¯
¯ ℓ − ℓ¯

Si la suite (u n ) avait deux limites distinctes ℓ et ℓ en posant : r = (r est la demi-distance entre ℓ et ℓ′ ) les intervalles ]ℓ−r ;ℓ+r [ et ]ℓ′ −r ;ℓ′ +r [
2
seraient disjoints. La suite (u n ) aurait pour limite ℓ, donc à partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite (u n ) seraient dans ]ℓ − r ;ℓ + r [,
elle aurait de même pour limite ℓ′ , donc à partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (u n ) seraient dans ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ ; en posant :
© ª
N′′ = max N ;N′ ; à partir de l’indice N′′ tous les termes de la suite (u n ) seraient à la fois éléments de ]ℓ − r ;ℓ + r [ et de ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [, donc de leur
intersection, c’est-à-dire de l’ensemble vide ; ce qui est impossible.
La suite (u n ) ne peut donc pas avoir deux limites finies distinctes. ä
Le théorème suivant est une conséquence immédiate des définitions de la limite d’une suite et d’une fonction.

- série S
44 III. Suites numériques

T HÉORÈME III.7.3
Soit (un )nÊn0 une suite définie explicitement par une relation du type : un = f (n).
x→+∞
R
Si lim f (x) = L avec L ∈ ∪ {−∞, +∞}, alors : lim un = L
n→+∞

Remarques
1. La réciproque de ce théorème est fausse.
2. Ce théorème n’est pas applicable dans le cas d’une suite définie par récurrence.

III.7.2 Théorèmes de comparaisons

T HÉORÈME III.7.4 T HÉORÈME DES GENDARMES 1 RE FORME


Soit (un )nÊn0 , (v n )nÊn0 et (w n )nÊn0 trois suites.
Si (v n ) et (w n ) convergent vers une même limite ℓ et si pour tout entier n Ê n0 :

v n É un É w n ;

alors (un ) converge vers ℓ.

Démonstration Soit r un réel strictement positif. il suffit donc de prouver qu’à partir d’un certain indice tous les termes de la suite sont dans
l’intervalle ouvert, Iℓ,r de centre ℓ et de rayon r .
La suite (v n ) converge vers ℓ, donc à partir d’un certain indice, Nv , sont dans Iℓ,r .
La suite (w n ) converge
© versª ℓ, donc à partir d’un certain indice, Nw , sont dans Iℓ,r .
Posons : N = max Nv ;Nw . Pour tout entier n Ê N, on a : ℓ − r < v n É u n É w n < ℓ + r .
Donc la suite (u n ) converge vers ℓ. ä
1 + (−1)n
Exercice III.7.1. N
Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n =
( n
.

2 si n est pair
Solution Pour tout entier n > 0, on a : 1 + (−1)n = ; d’où : 0 É 1 + (−1)n É 2.
0 si n est impair
2
Pour tout entier n > 0, en divisant membre à membre par n , il vient : 0 É un É .
n
1 2
Or on sait que : lim = 0 ; donc par produit par 2 : lim =0;
n
n→+∞ n→+∞ n
d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que : lim un = 0. 
n→+∞

Remarques
1. Le théorème III.7.4 reste vrai même si la condition v n É un É w n n’est pas vérifiée pour tout n , mais seulement à
partir d’un certain indice.
2. Plus généralement, tous les théorème de ce paragraphe reste vrai même si leur condition d’inégalité n’est pas vé-
rifiée pour tout n , mais seulement à partir d’un certain indice.

C OROLL AIRE III.7.5 T HÉORÈME DES GENDARMES 2 E FORME


Soit (un )nÊn0 une suite.
S’il existe une suite positive (dn )nÊn0 et un réel ℓ tels que pour tout entier n Ê n0 :

|un − ℓ| É dn ;

alors (un ) converge vers ℓ.

DémonstrationIl suffit d’appliquer le théorème III.7.4 avec les suites (v n )nÊn 0 et (w n )nÊn 0 de termes généraux : v n = ℓ − d n et w n = ℓ + d n . ä
(−1)n
Exercice III.7.2. N
Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ ⋆ définie par : u n = 1 +
n
.
1
Solution Pour tout entier n > 0, on a : |un − 1| É .
n
1
Or on sait que : lim = 0 ; d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que : lim un = 1. 
n→+∞ n n→+∞

T HÉORÈME III.7.6
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites.
(1) Si : lim v n = +∞ et si pour tout entier n Ê n0 : v n É un , alors : lim un = +∞.
n→+∞ n→+∞
(2) Si : lim v n = −∞ et si pour tout entier n Ê n0 : v n Ê un , alors : lim un = −∞.
n→+∞ n→+∞

Démonstration Pour démontrer ce théorème, il suffit de s’assurer que dans les deux cas la suite (u n ) vérifie les conditions de la définition III.7.2.
(1) Soit ]A ;+∞[ un intervalle. La suite v n tend vers +∞, donc à partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite (v n ) sont dans l’intervalle
]A ;+∞[. Ainsi, pour tout nombre entier n supérieur ou égal à N, u n Ê v n Ê A ; c’est-à-dire : v n ∈]A ;+∞[. La suite u n diverge vers +∞.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.7. Limites de suites 45

(2) se démontre de la même façon. ä


(−1)n
Exercice III.7.3. Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ N⋆ définie par : u n = n +
n
.
Solution Pour tout entier n > 0, on a : un Ê n − 1.
Or on sait que : lim (n − 1) = +∞ ; par comparaison, on en déduit que : lim un = +∞. 
n→+∞ n→+∞

T HÉORÈME III.7.7
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives.
Si pour tout entier n Ê n0 : un É v n alors ℓ É ℓ′
ℓ + ℓ′
′ ′
Démonstration ℓ −r ℓ 2 ℓ ℓ+r
| | | | |

r r r r
ℓ−ℓ
Supposons que : ℓ > ℓ′ ; posons alors : r = (r est la demi-distance entre ℓ et ℓ′ ).
2
ℓ + ℓ′
On a donc : ℓ′ + r = = ℓ − r . Les intervalles ]ℓ − r ;ℓ + r [ et ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ sont donc disjoints. À partir d’un certain indice N, tous les termes
2
de la suite (u n ) sont dans ]ℓ − r ;ℓ + r [ et à partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (v n ) seraient dans ]ℓ′ − r ;ℓ′ + r [ ; en posant :
© ª ℓ + ℓ′
N′′ = max N ;N′ ; à partir de l’indice N′′ on a : ℓ′ − r < v n < < u n < ℓ + r ; ce qui contredit : u n É v n .
2
Donc : ℓ É ℓ′ . ä
Remarques
1. En particulier, si M est majorant de (un ), alors : ℓ É M.
2. Si M est minorant de (un ), alors : m É ℓ.
3. Le théorème III.7.7 devient faux si on remplace les inégalités larges par des inégalités strictes. Pour s’en convaincre
1 1
il suffit d’étudier les cas des suites de termes généraux : un = et v n = −
n n

III.7.2.a Suites de références

T HÉORÈME III.7.8
1 1 1 1
Les suites (un )n∈N⋆ , (v n )n∈N⋆ , (w n )n∈N⋆ , (tn )n∈N⋆ , définies par : un = ; v n = 2 ; w n = 3 ; tn = p ;
n n n n
ont pour limite 0.

1
Démonstration Soit ] − r ;r [ un intervalle contenant 0 et N un entier strictement plus grand que 2 .
r
Pour tout entier n ÊN, on a :
1
⋄ w n É v n É u n É t n , car : 0 < É 1 ;
n
1 p 1 p 1 1
⋄ n > 2 ; donc : n > (car x 7→ x est strictement croissante) ; d’où : p < r (car x 7→ est strictement décroissante sur ]0;+∞[) ;
r r n x
c’est-à-dire : t n < r ;
⋄ donc finalement : −r < 0 < w n É v n É u n É t n < r .
Pour tout r > 0, il existe un indice N à partir duquel tous les termes des suites considérées sont dans l’intervalle ] − r ;r [, elles convergent donc vers
0. ä
T HÉORÈME III.7.9 p
N N N N
Les suites (un )n∈ , (v n )n∈ , (w n )n∈ , (tn )n∈ , définies par : un = n ; v n = n 2 ; w n = n 3 ; tn = n ;
ont pour limite +∞.

Démonstration Soit A un réel et N un entier strictement plus grand que A2 et que 1.


Pour tout entier n ÊN, on a :
w n , car : 1 < n ;
⋄ tn É un É v n É p p
⋄ n > A2 ; donc : n > |A| Ê A (car x 7→ x est strictement croissante) ; c’est-à-dire : A < t n ;
⋄ donc finalement : A < t n É u n É v n É w n .
Pour tout réel A, il existe un indice N à partir duquel tous les termes des suites considérées sont dans l’intervalle ]A ;+∞[, elles divergent donc vers
+∞. ä

Remarque Les théorèmes III.7.8 et III.7.9 peuvent également se déduire du théorème III.7.3.

III.7.3 Calcul algébrique de limites


III.7.3.a Somme de deux suites convergentes
Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives.
Démontrons que la suite de terme général un + v n converge vers ℓ + ℓ′ .

- série S
46 III. Suites numériques

Soit r > 0.
La suite (un ) converge vers ℓ, il existe donc un entier N tel que pour tout entier n Ê N :
r
|un − ℓ| < .
2

La suite (v n ) converge vers ℓ′ , il existe donc un entier N’ tel que pour tout entier n Ê N′ :

¯v n − ℓ′ ¯ < r .
¯ ¯
2
© ª
Posons : N′′ = max N ; N′ . En utilisant l’inégalité triangulaire, on a pour tout entier n Ê N′′ :
¯ ¯ ¯ ¯
¯(un + v n ) − (ℓ + ℓ′ )¯ É |un − ℓ| + ¯ v n − ℓ′ ¯ < r

Donc la suite de terme général un + v n converge vers ℓ + ℓ′ .


En particulier, pour tout réel k, la suite de terme général un + k converge vers ℓ + k.

III.7.3.b Produit de deux suites convergentes


Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives.
Démontrons que la suite de terme général un × v n converge vers ℓ × ℓ′ .
Les suites (un ) et (v n ) sont convergentes donc, d’après le théorème III.7.1 elle sont bornées. En appliquant le théorème
III.1.1 on en déduit l’existence des nombres réels M et M′ tels que pour tout entier n Ê n0 : |un | É M et|v n | É M′ .
Soit r > 0.
La suite (un ) converge vers ℓ, il existe donc un entier N tel que pour tout entier n Ê N :
r
|un − ℓ| < .
2M′

La suite (v n ) converge vers ℓ′ , il existe donc un entier N’ tel que pour tout entier n Ê N′ :

¯ v n − ℓ′ ¯ < r .
¯ ¯
2M
© ª
Posons : N′′ = max N ; N′ . En utilisant l’inégalité triangulaire, on a pour tout entier n Ê N′′ :

¯(un × v n ) − (ℓ × ℓ′ )¯ É ¯un (v n − ℓ′ ) + ℓ′ (un − ℓ)¯ É |un | × ¯v n − ℓ′ ¯ + ¯ℓ′ ¯ × |un − ℓ| É |un | × r + ¯ℓ′ ¯ × r


¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
2M 2M′
D’où :

¯(un × v n ) − (ℓ × ℓ′ )¯ É |un | × r + ℓ × r
¯ ¯
M 2 M′ 2
|un | ℓ′
Or, par définition des nombres M et M′ et d’après la remarque consécutive au T HÉORÈME III.7.7, É 1 et ′ É 1.
M M
r
Donc par somme et par produit par qui est positif :
2

¯(un × v n ) − (ℓ × ℓ′ )¯ É |un | × r + ℓ × r É r.
¯ ¯
M 2 M′ 2
Pour tout r > 0 il existe un indice à partir duquel tous les termes de la suite (un × v n ) sont dans l’intervalle de centre
ℓℓ′ et de rayon r .
Donc la suite de terme général un × v n converge vers ℓ × ℓ′ .
En particulier, pour tout réel k, la suite de terme général kun converge vers kℓ.

III.7.3.c Inverse d’une suite convergente


Soit (un )nÊn0 une suite convergeant vers une limite non-nulle ℓ.
1 1
Démontrons que la suite de terme général converge vers .
un ℓ
3ℓ ℓ
2 ℓ 2 0
| |
|ℓ| |ℓ| |ℓ|
2 2 2
F IGURE III.5 –

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.7. Limites de suites 47

ℓ 3ℓ
À partir d’un certain indice N, tous les termes de la suite sont compris entre et .
2 2
|ℓ|
On a alors : |un | Ê ; d’où :
2
1 2
É .
|un | |ℓ|
À partir de l’indice N, on a donc : ¯ ¯
¯ 1 1 ¯¯ |un − ℓ| 2
¯
¯u − ¯ É É 2 |un − ℓ| .
n ℓ |un | |ℓ| ℓ
Soit r > 0. À partir d’un certain indice N’, tous les termes de la suite (un ) sont dans l’intervalle de centre ℓ et de rayon
ℓ2 ℓ2 2
r , on a alors : |un − ℓ| É r . D’où, par produit par 2 :
2 2 ℓ
2
|un − ℓ| É r.
ℓ2
© ª
Posons : N′′ = max N, N′ . À partir de l’indice N′′ , on a donc :
¯ ¯
¯ 1 1 ¯¯
¯
¯u − É r.
n ℓ¯
µ ¶
1 1
Pour tout r > 0, à partir d’un certain indice tous les termes de la suite sont dans l’interlvalle de centre et de
µ ¶ u n ℓ
1 1
rayon r , donc la suite converge vers .
un ℓ

III.7.3.d Quotient de deux suites convergentes


Soit (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 deux suites convergentes et ℓ et ℓ′ leurs limites respectives (avec ℓ′ , 0).
un ℓ
Démontrons que la suite de terme général converge vers ′ .
vn ℓ
1 1
D’après III.7.3.c, la suite de terme général converge vers .
un ℓ
un ℓ
Donc daprès III.7.3.b, la suite de terme général converge vers ′ .
vn ℓ

III.7.3.e Cas général


Plus généralement nous admettons les résultats suivants concernant la limite de la somme, du produit ou du quo-
tient de deux suites, ils se démontrent en utilisant des techniques semblables à celles utilisée ci-dessus. Le symbole
« fi » signifie : forme indéterminée ; cela signifie que lers règles usuelles liant les opérations et le calcul de limites ne
permettent pas de déterminer la limite éventuelle dans la configuration étudiée.

Limite de la somme de deux suites

lim un ℓ +∞ −∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞
′ ′ ′
lim v n ℓ ℓ ℓ +∞ −∞ −∞
n→+∞

lim (un + v n ) ℓ+ℓ +∞ −∞ +∞ −∞ fi
n→+∞

Limite du produit de deux suites

lim un ℓ +∞ −∞ +∞ ou − ∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞
′ ′ ′ ′ ′
lim v n ℓ ℓ (ℓ , 0) ℓ (ℓ , 0) 0 +∞ −∞ −∞
n→+∞ ( (
′ ′
+∞ , si ℓ > 0 −∞ , si ℓ > 0
lim (un v n ) ℓℓ′ ′ fi +∞ +∞ −∞
n→+∞ −∞ , si ℓ < 0 +∞ , si ℓ′ < 0

Limite de l’inverse d’une suite


1
On suppose ici que la suite de terme général est bien définie.
vn
lim un ℓ (ℓ , 0) +∞ −∞ 0
n→+∞ (
1 1 +∞ , si (un )est strictement positive à partir d’un certain indice
lim 0 0
n→+∞ un ℓ −∞ , si (un )est strictement négative à partir d’un certain indice

- série S
48 III. Suites numériques

Limite du quotient de deux suites


un
On suppose ici que la suite de terme général est bien définie.
vn
un
Pour calculer la limite de la suite de terme général , il suffit de remarquer que pour tout nombre entier, n, ou elle
vn
un 1
est définie : = un × .
vn vn
Le résultat désiré se déduit alors des considérations sur les limites de somme et d’inverse de suites.

III.7.4 Limites de suites géométriques

L EMME III.7.10
Soit λ un réel strictement positif.
(1) Si λ > 1 alors : lim λn = +∞.
n→+∞
(2) Si λ < 1 alors : lim λn = 0.
n→+∞

Démonstration Démontrons (1) .


Posons : x = λ − 1. On a : x > 0 ; donc, d’après l’inégalité de Bernoulli (voir exercice résolu ?? page ??), pour tout nombre entier supérieur à 2 :
(1 + x)n > 1 + nx ; c’est-à-dire : λn > n(λ − 1) + 1.
Or, d’après le théorème III.7.3 : lim (n(λ − 1) + 1) = +∞ ; donc par comparaison (théorème III.7.6) : lim λn = +∞.
n→+∞ n→+∞
Démontrons (2) .
1 1
Soit λ ∈]0;1[. Posons : λ′ = . On a : λ′ > 1 ; donc d’après (1) : lim λ′n = +∞ ; d’où, par passage à l’inverse : lim = 0 c’est-à-dire :
λ n→+∞ n→+∞ λ′n
lim λn = 0. ä
n→+∞
T HÉORÈME III.7.11
Soit (un ) une suite géométrique de raison q et de premier terme a. La limite de (un ) est donnée par le tableau suivant.
¯ ¯
q É −1 ¯q ¯ < 1 q =1 1<q
a>0 pas de limite a +∞
a=0 0
a<0 pas de limite a −∞

Démonstration
1er cas : a = 0 ou q = 1 Le résultat est immédiat car la suite est constante.
2e cas : a > 0 et q , 1
¯ ¯
si ¯q ¯ < 1 On a vu (§ III.7.1.a) qu’il suffit de démontrer que : lim |u n − 0| = 0.
¯ ¯n n→+∞ ¯ ¯n
Or pour tout indice n : |u n − 0| = a ¯q ¯ ; de plus, d’après le lemme III.7.10 : lim ¯q ¯ =, donc par produit : lim |u n | = 0.
n→+∞ n→+∞
si 1 < q On a : lim |u n | = +∞ or (u n ) est une suite à termes positifs, donc : lim u n = +∞.
n→+∞ n→+∞
si q É −1 On a : lim |u n | = +∞ ou lim |u n | = 1 ; or les termes u n changent de signe avec la parité de n, donc (u n ) n’a pas de limite.
n→+∞ n→+∞
3e cas : a < 0 et q , 1 On déduit les résultats désirés des résultats obtenus au cas précédent en multipliant par −1.

III.7.5 Exercices

III.7.a. Étudier la limite de la suite (un )n∈N⋆ définie par : III.7.f. Donner un exemple de suite non majorée qui ne
n −3 diverge pas vers +∞.
un = .
n +3 III.7.g. Donner deux suites (un )n∈N et (v n )n∈N telles que :
III.7.b. Étudier la limite de la suite (un )n∈N⋆ définie par : lim un = +∞ , lim v n = −∞ et
n2 − 3 n→+∞ n→+∞
un = . a. lim (un + v n ) = 0.
n +3 n→+∞
III.7.c. Donner un contre exemple illustrant la remarque b. lim (un + v n ) = +∞.
n→+∞
1 succédant au théorème III.7.3.
c. lim (un + v n ) = −∞.
III.7.d. Donner un exemple de suite divergente et bornée. n→+∞
d. lim (un + v n ) = π.
n→+∞
III.7.e. Donner un exemple de suite dont la limite est +∞ e. (un + v n ) n’a pas de limite.
et qui n’est pas croissante à partir d’un certain indice. III.7.h. Donner deux suites (un )n∈N et (v n )n∈N telles que :

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


III.8. Suites monotones bornées 49

lim un = +∞ , lim v n = 0 et c. lim (un v n ) = −∞.


n→+∞ n→+∞ n→+∞
a. lim (un v n ) = 0. d. lim (un v n ) = π.
n→+∞ n→+∞
b. lim (un v n ) = +∞. e. (un v n ) n’a pas de limite.
n→+∞

III.8 Suites monotones bornées


III.8.1 Théorème de convergence d’une suite monotone

T HÉORÈME III.8.1
(1) Toute suite croissante et majorée est convergente et sa limite est sa borne supérieure.
(2) Toute suite décroissante et minorée est convergente et sa limite est sa borne inférieure.

Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et majorée. La suite (u n ) est majorée, d’après le théorème III.1.2, il a donc une borne supérieure ℓ.
On veut donc démontrer que (u n ) converge vers ℓ.
Pour tout entier n Ê n 0 , on a : u n É ℓ.
Soit r un réel strictement positif, démontrons qu’à partir d’un certain indice tous les termes de la suite (u n ) vérifie : ℓ − r < u n < ℓ + r .
ℓ est le plus petit des majorants et : ℓ − r < ℓ ; donc ℓ − r n’est pas un majorant, on en déduit qu’il existe un indice N tel que : ℓ − r < u N .
Mais la suite (u n ) est croissante et majorée par ℓ, donc pour tout entier n Ê N : ℓ − r < u N É u n É ℓ < ℓ + r .
Donc la suite (u n ) converge vers ℓ.
On démontre (2) de la même façon. ä
Ce théorème s’applique dans le cas d’une suite monotone dont on connaît un majorant M (dans le cas où la suite est
croissante) ou un minorant m (dans le cas où la suite est décroissante) mais dont on ne sait pas calculer algébrique-
ment la limite.
On obtient ainsi l’existence d’une limite mais on ne connaît pas sa valeur. On a toutefois une information partielle sur
la localisation de la limite : un0 É ℓ É M ou m É ℓ É un0 .
Nous verrons ultérieurement des méthodes permettant d’exploiter ces informations pour déterminer la limite.

Remarque Dans le théorème III.8.1, si la suite n’est monotone qu’à partir d’un certain indice, elle reste encore conver-
gente.
Exercice III.8.1. On considère la suite (u n )n∈ N définie par :
1 Xn 1
un = + .
n! k =0 k!

1. Calculer les cinq premiers termes de la suite.


2. Démontrer que la suite (u n ) est décroissante à partir de l’indice 1.
3. Justifier que (u n ) est convergente et préciser un intervalle dans le quel se trouve sa limite.
Solution
1 1
1. u0 = + = 2
0! 0!
1 1 1
u1 = + + = 3
1! 0! 1!
1 1 1 1
u2 = + + + = 3
2! 0! 1! 2!
1 1 1 1 1 17
u3 = + + + + = = 2, 83333· · ·
3! 0! 1! 2! 3! 6
1 1 1 1 1 1 11
u4 = + + + + + = = 2, 75
4! 0! 1! 2! 3! 4! 4
1 1 1 2 n +1 n −1
2. Soit n un entier tel que : n Ê 1. On a : un+1 − un = + − = − =− .
(n + 1)! (n + 1)! n! (n + 1)! (n + 1)! (n + 1)!
n −1
On a : − É 0 dès que n Ê 1 ; donc la suite (un ) est donc décroissante à partir de l’indice 1.
(n + 1)!
3. Les termes de la suite sont des sommes de nombres positifs, 0 est donc un minorant de la suite. La suite (un ) est
décroissante à partir de l’indice 1 et minorée par 0, elle est donc convergente et sa limite vérifie : 0 É ℓ.
Le plus grand des termes de la suite est u1 , c’est-à-dire 3, donc : ℓ É 3, d’où :

ℓ ∈ [0; 3].


C OROLL AIRE III.8.2 T HÉORÈME DE DIVERGENCE D ’ UNE SUITE MONOTONE
(1) Toute suite croissante et non convergente diverge vers +∞.
(2) Toute suite décroissante et non convergente diverge vers −∞.

- série S
50 III. Suites numériques

Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et non convergente.
Il suffit de démontrer que pour tout réel A, les termes de la suite sont tous plus grand que A à partir d’un certain indice.
D’après le théorème III.8.1, si (u n ) était majorée elle serait convergente, mais ce n’est pas le cas donc elle n’est pas majorée.
Soit A un nombre réel ; A n’est pas un majorant de la suite, il existe donc un indice N tel que : u N > A. La suite est croissante, donc pour tout entier
n > N : u n > A. la suite (u n ) diverge donc vers +∞.
On démontre (2) de la même façon. ä
C OROLL AIRE III.8.3
(1) Toute suite croissante et convergente a pour borne supérieure sa limite.
(2) Toute suite décroissante et convergente a pour borne inférieure sa limite.

Démonstration
(1) Soit (u n )nÊn 0 une suite croissante et convergente. D’après le théorème III.7.1 (u n ) est bornée et le résultat se déduit alors des théorèmes
III.8.1 et III.7.2.
On démontre (2) de la même façon. ä

III.8.2 Suites adjacentes

D ÉFINITION III.8.1
Deux suites (un )nÊn0 et (v n )nÊn0 sont dites adjacentes lorsqu’elles vérifient les trois propriétés suivantes.
(1) L’une est croissante.
(2) L’autre¡ est décroissante.
¢
(3) lim v n − un = 0.
n→+∞

T HÉORÈME III.8.4
Deux suites adjacentes sont convergentes et ont la même limite.

Démonstration
Soit (u n )nÊn 0 et (v n )nÊn 0 deux suites adjacentes. Quitte à les intervertir on peut supposer que (u n ) est croissante et (v n ) est décroissante.
Considérons la suite (w n ) définie par : w n = v n − u n ; pour tout entier n Ê n 0 on a :
¡ ¢ ¡ ¢
w n+1 − w n = (v n+1 − u n+1 ) − (v n − u n ) = v n+1 − v n − u n+1 − u n ;
| {z } | {z }
négatif positif

donc la suite (w n ) est décroissante, de plus elle converge vers 0 donc d’après le corollaire III.8.3 la suite (w n ) est positive ; la monotonie des suites
(u n ) et (v n ) nous permet alors d’en déduire que pour tout entier n Ê n 0 :

un0 É un É v n É v n0 .

La suite (u n ) est croissante et majorée par v n 0 elle est donc convergente, désignons par ℓ sa limite.
La suite (v n ) est décroissante et minorée par u n 0 elle est donc convergente, désignons par ℓ′ sa limite.
¡ ¢
On a : ℓ′ − ℓ = lim v n − lim u n = lim v n − u n = 0 ; les suites (u n ) et (v n ) convergent donc vers la même limite. ä
n→+∞ n→+∞ n→+∞

III.8.3 Exercices résolus


2
Exercice III.8.2. 1. Étudier le sens de variation de la fonction f : x 7→ 3 − .
x
2. On considère la suite (u n )n∈ N définie par, u 0 = 3, et pour tout nombre entier naturel, n : u n+1 = f (u n ).
a. Démontrer que tous les termes de la suite (u n ) sont éléments de l’intervalle [1,3].
b. Étudier le sens de variation de la suite (u n ).
3. Étudier la convergence de la suite (u n ).
Solution 1. L’ensemble de définition de f est : ⋆ . R
f est une fonction rationnelle, elle est donc dérivable sur son ensemble de définition et sa dérivée est la fonction, f ′ ,
définie par :
2
f ′ (x) = 2 .
x
Un carré est toujours positif, donc : f ′ > 0 sur R⋆ .
La fonction f est strictement croissante sur ]−∞ ;0[ et sur ]0 ;+∞[.

2. a. Raisonnons par récurrence. Pour tout nombre entier naturel, n , désignons par Pn la proposition : « 1 É un É 3 ».
On a : u0 = 3 ; donc P0 est vraie.

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III.9. Exercices 51

Soit n un nombre entier naturel pour lequel Pn est vraie. Démontrons Pn+1 , c’est-à-dire : 1 É un+1 É 3.
D’après 1., la fonction f est strictement croissante sur ]0; +∞[, elle est donc en particulier croissante sur l’intervalle
[1, 3].
Or, d’après l’hypothèse de récurrence : 1 É un É 3 ;
donc : f (1) É f (un ) É f (3) ;
2
c’est-à-dire : 1 É un+1 É 3 − É 3.
3
Nous en déduisons par récurrence que :

tous les termes de la suite (un ) sont éléments de l’intervalle [1,3]

2
b. Nous avons : u0 = 3 et u1 = 3 −
; donc : u1 É u0 . Ce premier résultat préfigure peut-être une décroissance.
3
Raisonnons par récurrence. Pour tout nombre entier naturel, n , désignons par Pn la proposition : « 1 É un+1 É un É 3 ».

D’après le calcul ci-dessus et le résultat obtenu à la question précédente, P0 est vraie.


Soit n un nombre entier naturel pour lequel Pn est vraie. Démontrons Pn+1 , c’est-à-dire : 1 É un+1 É un+2 É 3.
D’après 1., la fonction f est strictement croissante sur ]0; +∞[, elle est donc en particulier croissante sur l’intervalle
[1, 3].
Or, d’après l’hypothèse de récurrence : 1 É un+1 É un É 3 ; donc : f (1) É f (un+1 ) É f (un ) É f (3) ;
2
c’est-à-dire : 1 É un+2 É un+1 É 3 − É 3.
3
Nous en déduisons par récurrence que pour tout nombre entier naturel, n : 1 É un+1 É un É 3 ; en particulier :

la suite (un ) est décroissante.

3. D’après 2.a. et 2.b. la suite un est décroissante et minorée par 1 :

La suite (un ) est convergente et sa limite est supérieur ou égale à 1.

III.8.4 Exercices

III.8.a. Démontrer que les suites (un )nÊ1 et (v n )nÊ1 1. Démontrer que la suite (w n )n∈N définies par :
définies par : w n = v n − un ; est une suite géométrique.
n 1 2. Démontrer que les suites (un ) et (v n ) sont adjacentes.
X 1
un = et v n = un + 3. a. Démontrer que la suite (tn )n∈N définies par :
k=0 k! n!
tn = 2un + 3v n ; est une suite constante.
sont adjacentes. b. En déduire la limite commune des suites (un ) et (v n ).
III.8.b. On considère les suites (un )n∈N et (v n )n∈N défi-
nies par : 4. Exprimer explicitement, pour tout entier naturel n, un
( ( et v n en fonction de n.
u0 = 0 v 0 = 12
un + v n et un + 2v n
un+1 = v n+1 =
2 3

III.9 Exercices
III.1. 1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı,~ )
(unité graphique : 2cm). On considère la fonction f : x 7→ c. Étudier les variations de f .
4x − 6
. d. Déterminer les points fixes de f .
x −1
a. Préciser l’ensemble de définition, D f , de la fonction e. Déterminer l’équation réduite de la tangente à C f au
f. point d’abscisse 3.
b. Déterminer deux nombres réels a et b tels que pour f. Tracer C f .
tout élément, x, de D f : 2. Représenter sur le graphique établi en 1.f. les quatre
premiers termes de la suite (un ) vérifiant, u0 = 7, et pour
4x − 6 b tout entier naturel non nul, n : un = f (un−1 ).
=a+ . Conjecturer la limite éventuelle de la suite (un ).
x −1 x −1

- série S
52 III. Suites numériques

III.2. Suite de Fibonacci 1. On considère la suite (un ) définie par :


La suite de Fibonacci est la suite (un )n∈N définie par :
N
u0 = 0 ; u1 = 1 et pour tout n ∈ ⋆ , un+1 = un + un−1 . 1
u0 = 1 et, pour tout nombre entier naturel n, un+1 = un +4.
On se propose de déterminer une expression explicite du 3
terme général de la suite.
On pose, pour tout nombre entier naturel n, v n = un − 6.
1. Donner les dix premiers termes de la suite.
a. Pour tout nombre entier naturel n, calculer v n+1 en
2. (an ) et (b n ) sont deux suites géométriques de premier fonction de v n . Quelle est la nature de la suite (v n ) ?
terme : a0 = b 0 = 1. La raison de (an ) est positive et celle
N
de (b n ) est négative. Elles vérifient pour tout n ∈ ⋆ :
b. Démontrer
µ ¶n
1
que pour tout nombre entier naturel n,

an+1 = an + an−1 et b n+1 = b n + b n−1 . un = −5 +6


3
a. Démontrer que les raisons des suites (an ) et (b n ) sont c. Étudier la convergence de la suite (un ).
les solutions de l’équation :
2. On considère la suite (w n ) dont les termes vérifient,
q2 = q + 1 (E) pour tout nombre entier n Ê 1 :
b. En déduire les expressions explicites des suites (an )
nw n = (n + 1)w n−1 + 1 et w 0 = 1.
et (b n ).
3. Déterminer½ le couple (α, β) de nombres réels solution Le tableau suivant donne les dix premiers termes de cette
αa0 + βb 0 = u0 suite.
du système : .
αa1 + βb 1 = u1
4. On considère la suite (v n )n∈N définie par :
v n = αan + βb n . w0 w1 w2 w3 w4 w5 w6 w7 w8 w9
N
Démontrer que pour tout n ∈ ⋆ : v n+1 = v n + v n−1 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19
5. Conclure.
a. Détailler le calcul permettant d’obtenir w 10 .
b. Dans cette question toute trace de recherche, même
incomplète, ou d’initiative même non fructueuse, sera
Sujets de Baccalauréat
prise en compte dans l’évaluation.
III.3. Les deux questions de cet exercice sont indépen- Donner la nature de la suite (w n ). Calculer w 2 009 .
dantes. D’après France juin 2009

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre IV

Limites de fonctions, continuité

IV.1 Limite finie (ou réelle)


IV.1.1 Limite d’une fonction en +∞
Dans toute la suite de ce chapitre, lorsqu’une fonction f sera envisagée Df désignera son ensemble de définition
et Cf sa représentation graphique.
D ÉFINITION IV.1.1
Dire qu’un réel l est limite d’une fonction f en +∞ signifie que tout intervalle ouvert contenant l contient toutes les
valeurs de f (x) dès que x est plus grand qu’un certain réel A.

Remarques
1. On écrit alors : lim f (x) = l ou lim f = l .
x→+∞ +∞
2. Cette définition signifie que la distance entre f (x) et l est aussi petite qu’on le souhaite dès que x est suffisamment
grand.
3. On définit de même la limite de f en −∞ en remplaçant « dès que x est plus grand qu’un certain réel A » par « dès
que x est plus petit qu’un certain réel A ».

T HÉORÈME IV.1.1
1 1 1 1
Les fonctions f : x 7→ ; g : x 7→ 2 ; h : x 7→ 3 ; k : x 7→ p ;
x x x x
ont pour limite 0 en +∞.

1
Démonstration Soit ]a ;b[ un intervalle contenant 0 et A un réel strictement plus grand que 2 et que 1.
b
Pour tout réel x ÊA, on a :
1 1 1 1 1
⋄ 3 É 2 É É p , car : 0 < É 1 ;
x x x x x
1 p 1 p 1 1
⋄ x > 2 ; donc : x > (car x 7→ x est strictement croissante) ; d’où : p < b (car x 7→ est strictement décroissante sur ]0;+∞[) ;
b b x x
c’est-à-dire : k(x) < b ;
⋄ donc finalement : a < 0 < h(x) É g (x) É f (x) É k(x) < b.
Dès que x est plus grand que A, f (x), g (x), h(x) et k(x) sont dans l’intervalle ]a ;b[ ; donc :
1 1 1 1
lim = lim = lim = lim p =0
x→+∞ x x→+∞ x 2 x→+∞ x 3 x→+∞ x
ä
1 1 1
Remarque De même : lim = lim 2 = lim 3 = 0
x→−∞ x x→−∞ x x→−∞ x

Interprétation graphique

IV.1.2 Limite d’une fonction en un réel a

IV.2 Notion de continuité

IV.3 Utilisation de la continuité


IV.3.1 Continuité et bijection
Dans cette partie le repère (O ;~ı,~ ) est orthonormé.

53
54 IV. Limites de fonctions, continuité

IV.3.1.a Définition

D ÉFINITION IV.3.1 BIJECTION


Soit f est une fonction et I, J deux intervalles. On dit que f réalise une bijection de I vers J lorsque les deux conditions
suivantes sont réalisées.
1. Pour tout x élément de I : f (x) ∈ J.
2. Pour tout y élément de J, il existe un unique x élément de I tel que : y = f (x).

Exemple La fonction x 7→ x 2 réalise une bijection de [0, +∞[ vers [0, +∞[, elle réalise également une bijection de
R
] − ∞; 0] vers [0, +∞[, mais elle ne réalise pas de bijection de vers [0, +∞[.

IV.3.1.b Bijection réciproque d’une fonction continue et strictement monotone


Reprenons les notations du paragraphe précédent.
– On appelle bijection réciproque l’application de J vers I, parfois notée f −1 , qui à tout élément de J associe son
unique antécédent dans I.
– f −1 est une bijection.
– Pour tout élément x de I et tout élément y de J, on a : y = f (x) ⇔ f −1 (y) = x.
– Deux bijections réciproques ont des représentations symétriques par rapport à la première bissectrice 1 .
Exercice IV.3.1. Démontrer que la fonction f : x 7→ 2x + 1 réalise une bijection de R vers R et déterminer sa bijection réciproque.
R
Solution L’ensemble de définition de f est . Soit y un nombre réel, démontrons que y a un et un seul antécédent x
R 1
par f dans . y = f (x) ⇔ y = 2x + 1 ⇔ x = y − .
2
1
2
1
2
1
R
y − est donc l’unique antécédent de y dans ; par conséquent, la fonction f réalise une bijection de vers et
2
R R
1 1
sa bijection réciproque est la fonction f −1 : x 7→ x − . 
2 2

IV.3.1.c Fonction continue et strictement monotone sur un intervalle fermé

T HÉORÈME IV.3.1 T HÉORÈME DE L A BIJECTION

Soit f une fonction continue sur un intervalle fermé [a ;£b]. Si f est ¤strictement
£ croissante
¤ (resp. strictement décrois-
sante) sur [a; b] alors f réalise une bijection de [a; b] sur f (a) ; f (b) (resp. f (b) ; f (a) ) et la bijection réciproque est
également strictement monotone et a le même sens de variation que f .

Exemples
π
C f −1 ∆
2
1.
h π La fonction sinus
h πestπ idérivable et strictement croissante sur
πi
− ; . L’image de − ; par cette fonction est l’intervalle [−1; 1]. Cf
2 2 2 2 h π πi
La fonction sinus réalise donc une bijection de − ; vers [−1; 1]. ~j
h π πi 2 2
π
Soit l’application f : − ; → [−1; 1] . −
2
-1
2 2 π
x 7→ sin x
~i 2
f est une bijection ; on désigne par f −1 sa bijection réciproque. Sur O
la figure ci-contre, C f et C f −1 désignent les courbes représentatives
-1
respectives des fonctions f et f −1 . On sait que C f et C f −1 sont symé-
triques par rapport à la première bissectrice ∆. π

2

2. résolution d’équation

Remarque Plus généralement, une fonction f strictement monotone et dérivable sur un intervalle I réalise une bijec-
1. la première bissectrice est la droite d’équation y = x

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


IV.3. Utilisation de la continuité 55

tion de I vers f (I), mais ce théorème est hors programme.

Exemple Soit n un entier naturel non nul et f n la fonction de R+ vers R+ définie par : fn (x) = x n .
R
La fonction f n est dérivable et strictement croissante sur + .
On a : f n (0) = 0 et lim f n (x) = +∞.
R R R+ vers R+.
x→+∞
Donc, f n est une bijection de + vers + ; elle admet une bijection réciproque de
– Cette bijection réciproque est appelée fonction racine n -ième.
p
n 1
– L’image de tout nombre réel positif x par la fonction racine n -ième est notée x ou x n .
– On a :
½
R
x ∈ p+

½
R
y∈ +
. C2
y= x
n
x = yn C5 C1
R ¡ p ¢ n p
n
On a : ∀x ∈ + , p x = x n = x .
n

– La fonction x 7→ x est strictement croissante sur + .
n
R C1
2
– Pour tout entier naturel non nul n , on désigne respective-
ment par C n et C 1 les courbes représentatives des fonctions
R+ R R R
n
+ + +
→ et → . Les courbes C n et C 1 sont sy- C1
n p
n n 5
x → 7 x x 7→ x ~j
métriques par rapport à la première bissectrice.

Remarque Plus généralement, on démontrera dans un prochain chapitre, et nous admettons pour l’instant, que les
O ~i
règles de calculs sur les puissances d’exposants entiers s’étendent aux exposants rationnels.
¡p
3
¢4 ³ 1 ´4 4 2 3 17
Exemple Pour x positif, on a : x = x 3 = x 3 et x 3 × x 4 = x 12 .

IV.3.1.d Applications à la résolution d’équations

Le théorème suivant est une conséquence du théorème de la bijec-


tion. Cf
T HÉORÈME IV.3.2 f (c)

Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un ~j ~i d


intervalle
¡ fermé¢ [a; b]. Si f (a) et f (b) sont de signes contraires O c
f (d )
f (a) × f (b) < 0 alors l’équation f (x) = 0 admet une et une seule so-
lution dans [a; b].

- série S
56 IV. Limites de fonctions, continuité

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre V

Exponentielles et équations différentielles

L’objectif de ce chapitre est d’introduire la fonction exponentielle, d’établir les principales propriétés de cette fonc-
tion et les théorèmes de résolutions d’équations différentielles.

V.1 La fonction exponentielle de base e


V.1.1 Propriété fondamentale
L’activité sur la méthode d’Euler nous conduit à conjecturer et nous admettons momentanément l’existence d’une
R
fonction définie et dérivable sur vérifiant les contraintes suivantes (l’existence d’une telle fonction sera établie § ??).

f′=f et f (0) = 1 (V.1)

Nous désignerons par exp cette fonction. Le principal objectif de ce paragraphe est d’établir la propriété fondamental
de la fonction exp (elle transforme les sommes en produit) et de démontrer que la fonction exp est l’unique fonction
R
dérivable sur vérifiant (V.1). La fonction exp est une fonction usuelle, elle est disponible dans toutes les calculatrices
scientifiques. Pour tout nombre réel x, lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïté, exp(x) peut aussi être noté : exp x.

Remarque Le nombre e, défini par : e = exp 1 ; est une constante mathématique fondamentale.

Exemple Vérifier à la calculatrice que : exp0 = 1 et e = 2, 7182818· · · .

T HÉORÈME V.1.1
1
(1) Pour tout nombre réel x : exp −x = .
exp x ¡ ¢¡ ¢
(2) Pour tous nombres réels a et b : exp(a + b) = exp a exp b

R R
Démonstration Soit a ∈ et b ∈ . Considérons la fonction f a : x 7→ exp(a + x)exp(−x). f a est définie et dérivable sur R et sa dérivée vérifie pour
R
tout x ∈ : f a′ (x) = exp(a + x)exp(−x) − exp(a + x)exp(−x) = 0 ;
R
donc la fonction f a est constante ; or : f a (0) = exp a donc pour tout x ∈ :

exp(a + x)exp(−x) = exp a (V.2)


1
(1) En particulier pour a = 0, on obtient : exp(x)exp(−x) = 1 ; donc pour tout réel x : exp(−x) = .
exp x
(2) Pour x = b dans (V.2), il vient : exp(a + b)exp(−b) = exp a, en multipliant membre par exp b, on en déduit l’identité désirée. ä
Remarques
1. Ce théorème signifie que exp transforme les sommes en produits.
2. Plus généralement, on démontre par récurrence que pour tous nombres réels a1 , · · · , an on a :
exp(a1 + · · · + an ) = (exp a1 ) × (exp a2 ) × · · · × (exp an ).
R x ´2
³
3. Soit x ∈ . On déduit de (1) que : exp x , 0. On déduit de (2) que : exp x = exp ; donc : exp x Ê 0.
2
On en déduit que pour tout réel x : exp x > 0.

C OROLL AIRE V.1.2


La fonction exp est l’unique fonction définie et dérivable sur R vérifiant :
f′=f et f (0) = 1.

Démonstration Soit f une fonction, solution de problème. Démontrons que : f = exp.


Considérons la fonction g définie par : g =
f
exp
. La fonction g , quotient de deux fonctions dérivables sur R et dont le dénominateur est toujours
R
non nul, est dérivable sur et sa dérivée est définie par :

exp′ × f − f ′ × exp exp× f − f × exp


g′ = = = 0.
exp2 exp2

57
58 V. Exponentielles et équations différentielles

Par conséquent la fonction g est constante sur R. De plus : g (0) = exp


f (0)
0
= 1 ; donc pour tout réel x : g (x) = 1. D’où il vient : f = exp. ä

V.1.2 Sens de variation


La fonction exp est strictement positive sur R et est sa propre dérivée, on en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME V.1.3
La fonction exp est strictement croissante sur R.
C OROLL AIRE V.1.4
Pour tous nombres réels a et b, on a :
(1) a<b équivaut à ea < eb ;
(2) aÉb équivaut à ea É eb ;
(3) a=b équivaut à ea = eb ;

Démonstration Soit a et b deux réels.


(1) D’après le théorème V.1.3, on a : a < b =⇒ ea < eb et bÉa =⇒ eb É ea .
a b
La dernière implication a pour contraposée : a < b ⇐= e < e ; on a donc : a < b ⇐⇒ ea < eb .
b a a b
(2) D’après (1) : b < a ⇐⇒ e < e . Donc, par contraposée
( : a Éb ⇐⇒ e Ée .
½
a Éb ea É eb
(3) On en déduit que : a = b ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ ea = eb .ä
bÉa eb É ea

V.1.3 Autres propriétés algébriques de l’exponentielle


Nous savons que fonction exp transforme les sommes en produits. Dans ce paragraphe nous allons établir les im-
plications algébriques de cette propriété.
T HÉORÈME V.1.5
Pour tous réels a et b, tout entier m, tout entier naturel non nul n et tout nombre rationnel r .
exp a
(1) exp(a − b) =
expb
(2) exp(ma) = expm a
p a
(3) n
exp a = exp
n
(4) exp(r a) = expr a

Démonstration Soit a et b deux réels, m un entier, n un entier naturel non nul et r un nombre rationnel.
1 exp a
(1) exp(a − b) = exp a × exp(−b) = exp a × =
expb exp b
(2) Si m = 0 ou m = 1, la propriété est immédiate.
Pour m Ê 2 : exp(ma) = exp(a + ··· + a ) = exp a × ··· × exp a = expm a.
| {z } | {z }
m termes m facteurs µ ¶−m
1
Pour m É −1 : on a −m Ê 1 et donc : exp(ma) = exp(−m(−a)) = exp−m (−a) = = expm a.
exp a
³ a ´ n ³ a ´ p a
(3) On a : exp = exp n = exp a ; donc : n exp a = exp
n n n
(4) Z N
Il existe p ∈ et q ∈ ∗ tels que : r = .
p
q
µ ¶
p ¡ ¢ 1 ¡¡ ¢p ¢ 1
Donc : exp(r a) = exp a = exp(pa) = exp a
q q = expr a ä
q

Remarque Les propriétés (1) (pour r = 1), (3) (pour r ∈ ) et (4) (pour Z 1
r
∈ N∗ ) sont des cas particuliers de la propriété
(5).

Convention
Étant donné un nombre réel a, on décide d’étendre par continuité la fonction x 7→ expx a, initialement définie sur
Q . Ainsi, pour tout réel x : expx a = exp(xa).
En particulier, lorsque a = 1, pour tout réel x : exp x = ex .
Désormais, exp x sera de préférence noté : ex .

V.1.4 Quelques limites


V.1.4.a Limites aux bornes

T HÉORÈME V.1.6

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.2. La fonction logarithme népérien 59

lim ex = +∞ lim ex = 0.
x→+∞ x→−∞

Démonstration La suite (u n ) de terme général : u n = en ; est la suite géométrique de raison e (exp est strictement croissante donc : e0 < e1 ; c’est-
à-dire : e > 1) et de premier terme 1 (1 > 0) donc : lim u n = +∞.
n→+∞
R
Soit A∈ . Il existe un entier naturel N tel que : u N > A ; donc pour tout x > N, on a : ex > eN > A.
Ce qui signifie, par définition, que : lim ex = +∞.
x→+∞
1
Posons : u = −x. On a : lim −x = +∞ et lim =0;
x→−∞ u→+∞ eu
1
donc par composition : lim = 0 ; c’est-à-dire : lim ex = 0. ä
x→−∞ e−x x→−∞

V.1.4.b Nombre dérivé en 0


La fonction exp est dérivable en 0 et son nombre dérivé en 0 est e0 . On en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME V.1.7
ex −1
lim = 1.
x→0 x

V.1.4.c Croissance comparée de x et exp


Le théorème suivant signifie que ex tend plus vite que x vers +∞ quand x tend vers +∞ et que ex tend plus vite
vers 0 que x vers −∞ quand x tend vers −∞.
T HÉORÈME V.1.8
ex
lim = +∞ lim x ex = 0.
x→+∞ x x→−∞

x2
Démonstration Introduisons la fonction f : x 7→ ex −
2
; f est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ ex −x ; f ′ est dérivable sur R et
′′ x
sa dérivée est la fonction f : x 7→ e −1.
R
La fonction exp est croissante sur , donc pour tout réel positif x, on a : ex Ê e0 ; c’est-à-dire : ex Ê 1.
La fonction f ′′ est donc positive sur [0;+∞[ on en déduit que la fonction f ′ est croissante sur [0;+∞[.
Donc pour tout réel positif x : f ′ (x) Ê f ′ (0) ; c’est-à-dire : f ′ (x) Ê 1.
La fonction f ′ est donc positive sur [0;+∞[ on en déduit que la fonction f est croissante sur [0;+∞[.
x2 x2 x2 ex x
Donc pour tout réel strictement positif x : f (x) Ê f (0) ; c’est-à-dire : ex − Ê 1 ; d’où : ex Ê +1 Ê ; puis : Ê (car x > 0).
2 2 2 x 2
x ex
On sait que : lim = +∞ ; donc par comparaison : lim = +∞
x→+∞ 2 x→+∞ x

u
Posons u = −x. Il vient : x ex = −u e−u = − u .
e
u
On a : lim −x = +∞ et par quotient lim − u = 0 ; donc par composition : lim x ex = 0. ä
x→−∞ u→+∞ e x→−∞
ex
Exercice V.1.1. Étudier la limite en +∞ de x 7→ .
x +1
x x x
e e x e 1
Solution Pour tout réel x > 0 : = = × .
x +1 x x +1 x 1 + x1
1 1 x
On a : lim = 0 et lim = 1 ; donc : lim =1;
x→+∞ x u→0 1 + u x→+∞ x + 1
ex ex
de plus : lim = +∞ ; donc par produit : lim = +∞. 
x→+∞ x x→+∞ x + 1

V.2 La fonction logarithme népérien


V.2.1 Introduction
La fonction exp est continue et strictement croissante sur R ; de plus : x→−∞
lim ex = 0 et lim ex = +∞ ;
R vers ]0; +∞[.
x→+∞
donc exp est une bijection de
D ÉFINITION V.2.1
La fonction logarithme népérien 1 , notée ln, est la bijection réciproque de la fonction exp.

Sur la figure V.1 sont tracées les courbes Cexp et Cln d’équations respectives : y = ex et y = ln x ; ainsi que la tangente

1. John N EPER, baron de Merchiston, mathématicien écossais -

- série S
60 V. Exponentielles et équations différentielles

DJ à Cexp en J (cette droite passant par J(0; 1) et ayant pour coefficient directeur e0 = 1, a pour équation : y = x + 1) et
la tangente DI à Cln au point I(1; 0).

DJ

DI

J
Cexp ~
O
~ı I

∆:y =x Cln

F IGURE V.1 – Courbes d’équations y = ex et y = ln x

Remarque La définition V.2.1 et l’analyse de la figure V.1 amènent les propriétés suivantes qui seront éventuellement
confirmées par des théorèmes ultérieures.
1. La fonction ln est une bijection de ]0; +∞[ dans . R
ln x y
R
2. Pour tout x ∈]0; +∞[ et tout y¡ ∈ ¢ :
y
y = ln x ⇐⇒ x = e y .
En particulier : e = e = x et ln e = ln x = y .
3. La fonction ln est continue et dérivable sur ]0; +∞[ ;
R R
En effet, la fonction exp est dérivable sur et sa dérivée ne s’annule pas sur , donc Cexp présente en chacun de ses points
une tangente sécante à Ox et à Oy . La réflexion d’axe ∆ est isométrie, elle conserve donc le contact ; on en déduit
qu’en chacun de ses points la courbe Cln présente une tangente sécante à Oy (et à Ox ).
4. Pour tous réels a et b strictement positifs : ln(a × b) = ln a + ln b .
En effet exp transforme les sommes en produits donc ln transforme les produits en sommes.
5. Plus généralement pour tous réels x1 , . . ., xn strictement positifs :

ln(x1 × · · · × xn ) = ln(x1 ) + · · · + ln(xn ).

6. lim ln x = −∞ et lim ln x = +∞.


x→0 x→+∞
7. La fonction ln est strictement croissante sur ]0; +∞[ ;
8. Pour tous réels a et b strictement positifs :

a=b ⇐⇒ ln a = ln b
a<b ⇐⇒ ln a < ln b
aÉb ⇐⇒ ln a É ln b

On déduit de même du théorème et de la convention énoncés au paragraphe V.1.3 le théorème suivant.


T HÉORÈME V.2.1
Pour tous³réels a et b strictement positifs et tout nombre rationnel r .

(1) ln = ln a − ln b.
b
(2) ln(a r ) = r ln a.

Remarques
1
1. En particulier, lorsque r = −1 : ln = − ln a .
a

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.2. La fonction logarithme népérien 61

2. On déduit de (2) que : a r = exp(ln(a r )) = er ln a

V.2.2 Dérivabilité
Le théorème suivant exprime que la fonction ln est dérivable en 1 et que son nombre dérivé en 1 et 1.
T HÉORÈME V.2.2
ln x ln(1 + h)
lim =1 et lim = 1.
x→1 x − 1 h→0 h

Démonstration D’après le résultat obtenu dans l’exercice VIII.6.1., pour, x = y et x = −y , on a pour tout réel, y : e y Ê y + 1 et e−y Ê −y + 1. On en
déduit que pour y ∈ ,R
1
1 − y É y É e y −1.
e
1
En posant, x = e y ( on a donc y = ln x), on en déduit que pour tout nombre réel, x, strictement positif, 1 − É ln x É x − 1, c’est-à-dire :
x

x −1
É ln x É x − 1.
x

En divisant membre à membre par, x − 1, dont le signe est déterminé par la position de x par rapport à 1, on en déduit que :
1 ln x
– si x < 1 alors : Ê Ê1;
x x −1
1 ln x
– si x > 1 alors : É É 1.
x x −1
1 ln x ln x ln x
Par continuité de la fonction inverse, lim = 1, donc par comparaison des limites : lim = lim = 1 ; c’est-à-dire : lim = 1.
x→1 x x→1 x − 1 x→1 x − 1 x→1 x − 1
x<1 x>1
ln x ln(h + 1) ln(1 + h)
Posons : h = x − 1. On a donc : x = h + 1 ; = et lim (h + 1) = 1. Par composition des limites, on en déduit que : lim = 1. ä
x −1 h h→0 h→0 h

Remarque Ce théorème se lit sur la figure V.1, il exprime que la tangente à Cln en I, DI , a pour coefficient directeur 1.

T HÉORÈME V.2.3
1
La fonction ln est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ .
x
Démonstration Soit, a, un nombre réel strictement positif. Déterminons le nombre dérivé de ln en a. Désignons, pour tout nombre réel x stricte-
ln x − ln a ln ax
ment positif et distinct de a, par θx le taux de variation de ln et a et x. On a : θx = = ¡x ¢.
x −a a a −1
x
x x ln x ln a 1
Posons : u = . On a : lim = 1 et lim = 1 ; donc par composition : lim x = 1. Puis par quotient par a : lim θx = .
x→1 x − 1
a −1
a x→a a x→a x→a a
Ainsi la fonction est continue et dérivable en a et son nombre dérivé en a est 1. On en déduit le théorème. ä
Remarques
1. On pouvait aller plus vite en utilisant la dérivabilité de ln. En dérivant membre à membre l’identité, eln x = x , il
1
vient : (ln x)′ eln x = 1. D’où l’on tire : (ln x)′ = .
x
2. La dérivabilité de ln sur ]0; +∞[ établit la continuité de ln sur ce même intervalle.

V.2.3 Dérivée de ln u

T HÉORÈME V.2.4
Soit u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
u′
La fonction ln u est dérivable sur I et sa dérivée est : .
u

Exemple La dérivée sur R de 7→ ln ¡x 2 + 1¢ est x 7→ x 22x+ 1 .

- série S
62 V. Exponentielles et équations différentielles

V.2.4 Logarithme népérien et calcul intégral

T HÉORÈME V.2.5
Pour tout nombre réel strictement positif, x : Zx
dt
ln x = .
1 t

T HÉORÈME V.2.6
Soit u une fonction continûment dérivable sur un intervalle I.
u′
La fonction a pour primitive sur I : ln |u|.
u

V.3 Des exponentielles et des logarithmes

V.3.1 Notation a b , pour a, b réels et a > 0

D ÉFINITION V.3.1
Pour tout nombre réel a > 0 et tout nombre réel b, on note a b le nombre eb ln a

Remarques ³ ´ ³ ´
1. On en déduit que : ln a b = ln eb ln a = b ln a .
2. Cette définition est en accord avec les précédentes définitions de a b lorsque a > 0.
p p
2 2 ln π
Exemple Vérifier à la calculatrice que : π =e .

T HÉORÈME V.3.1
Pour tous nombres réels a > 0 et a ′ > 0 et tous nombres réels b et b ′ :
(1) 1b = 1 ;
′ ′ ab ′ ′ ′
(2) a b a b = a b+b ; b ′ = a b−b ; (a b )b = a bb ;
a
a b ³ a ´b
(3) (aa ′ )b = a b a ′b ; ′b = ′ .
a a

DémonstrationSoit a, a ′ , b, b ′ quatre réels tels que : a > 0 et a ′ > 0 ; on a :


(1) On a : 1b = eb ln1 = e0 = 1 ;
′ ′ ′ ′
(2) On a : a b a b = eb ln a eb ln a = e(b+b ) ln a = a b+b .
On démontre de même les autres identités. ä

V.3.2 Fonctions exponentielles de base a (avec a > 0)

V.3.2.a Définition

D ÉFINITIONS V.3.2
(1) Une fonction exponentielle est une fonction continue f de R vers R+⋆ qui vérifie pour tous réels x et x ′ :
f (x + x ′ ) = f (x) × f (x ′ ). (V.3)

(2) Le nombre strictement positif, f (1), est appelé base de l’exponentielle.

Exemple La fonction exp est une exponentielle de base e.

T HÉORÈME V.3.2
Soit a un nombre réel (avec a > 0). Il existe une unique fonction exponentielle de base a.

Démonstration

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.3. Des exponentielles et des logarithmes 63

Existence
Considérons la fonction f a définie sur R par :
f a (x) = ex ln a .
La fonction exp est strictement positive, donc pour tout x ∈

R : f a (x) > 0. On a : f a (1) = eln a = a ;

de plus pour tous réels x et x ′ : f a (x + x ′ ) = e(x+x ) ln a = ex ln a ex ln a = f a (x) f a (x ′ ). Donc f a est une fonction exponentielle de base a.

Unicité

Soit f une fonction exponentielle de base a. Démontrons que f = f a .


Pour x = x ′ = 0 dans V.3, on obtient : f (0) = f 2 (0) ; or : f (0) , 0 (car f (0) > 0) ; donc : f (0) = 1.
R
Pour x = −x ′ dans V.3, on obtient : f (x) f (−x) = 1 ; donc, pour tout x ∈ : f (−x) =
1
f (x)
.
Q
On en déduit comme dans le théorème V.1.5 que pour tout r ∈ : f (r ) = f (r × 1) = f (1) = a r . r

Introduisons la fonction g définie sur R par : g (x) = f (x) − f a (x).


g est la différence de fonctions continues sur R, donc g est continue sur R.
De plus, pour tout nombre rationnel r , on a : g (r ) = a r − er ln a = a r − a r = 0.
Soit x un nombre irrationnel et (u n )∈ N 2 une suite de nombres rationnels qui converge vers x. Par continuité de g : n→+∞
lim g (u n ) = g (x) ; mais pour
tout entier naturel n : g (u n ) = 0 ; donc : lim g (u n ) = 0 ; d’où : g (x) = 0. On en déduit que g est nulle sur
n→+∞
R puis que : f = f a . ä
Remarques
1. La fonction exponentielle de base a est donc la fonction : x 7→ a x .
2. Les deux exponentielles les plus utilisées sont x 7→ ex et x 7→ 10x .

V.3.2.b Sens de variation


L’exponentielle de base 1 est la fonction constante x 7→ 1. On considérera désormais des exponentielles de base
a avec a , 1. L’exponentielle de base a est la composée de la fonction linéaire x 7→ x ln a par la fonction exp. On sait
R
que la fonction exp est strictement croissante sur , donc l’exponentielle de base a a le même sens de variation que
la fonction linéaire x 7→ x ln a.
Pour a > 1 On a : ln a > ln 1 ; donc la fonction x 7→ x ln a est strictement croissante sur
u x
et x 7→ a x aussi. Posons : R
u = x ln a ; on a : lim x ln a = +∞ et lim e = +∞ ; donc par composition : lim a = +∞.
x→+∞ u→+∞ x→+∞
On a : lim x ln a = −∞ et lim eu = 0 ; donc par composition : lim a x = 0.
x→−∞ u→−∞ x→−∞
Pour 0 < a < 1 On a : ln a < ln 1 ; donc la fonction x 7→ x ln a est strictement décroissante sur et x 7→ a x aussi. Po- R
sons : u = x ln a ; on a : lim x ln a = −∞ et lim eu = 0 ; donc par composition : lim a x = 0.
x→+∞ u→−∞ x→+∞
On a : lim x ln a = +∞ et lim eu = +∞ ; donc par composition : lim a x = +∞.
x→−∞ u→+∞ x→−∞
On en déduit les tableaux de variations suivants.
x −∞ 0 1 +∞ x −∞ 0 1 +∞
+∞ +∞
ax a ax 1
1 a
0 0
TABLE V.1 – avec a > 1 TABLE V.2 – avec 0 < a < 1

V.3.3 Fonctions logarithmes de base a (avec a > 0 et a , 1)


On sait que si a > 0 et a , 1, l’exponentielle de base a est strictement monotone et transforme en R R+⋆ , on en
déduit alors que l’exponentielle de base a est un bijection de sur +⋆ . R R
D ÉFINITION V.3.3
Soit a un nombre réel (avec a > 0 et a , 1).
La fonction logarithme de base a est la bijection réciproque de la fonction exponentielle de base a.

Notations et vocabulaire
1. La fonction logarithme de base a est notée loga .
2. La fonction loge est également notée ln ou parfois Log.
3. La fonction log10 , appelée logarithme décimal est également notée log.

Ainsi, pour tout entier relatif n : log 10n = n.


2. Il suffit de prendre la suite définie par : u n = [x × 10n ] × 10−n où x 7→ [x] désigne la fonction partie entière.
En effet, pour tout entier naturel n : [x ×10n ] É x ×10n < [x ×10n ]+1 ; d’où : 0 É x ×10n −[x ×10n ] < 1 ; puis par produit par 10−n (qui est strictement
positif) : 0 É x − u n < 10−n . On sait que : lim 10−n = 0 ; donc par comparaison : lim u n = x.
n→+∞ n→+∞

- série S
64 V. Exponentielles et équations différentielles

C : y = loga x
∆:y =x ∆:y =x

~

C′ : y = a x ~ a C′ : y = a x
O O ~ı
~ı a a

a>1

C : y = loga x
0<a<1
1
F IGURE V.2 – Courbes d’équations y = a x et y = loga x avec a = 2 puis a = .
2

C’est tout l’intérêt de cette fonction log très utilisée en physique. c’est-à-dire Si x a pour écriture scientifique x =
d × 10n où d est un nombre décimal compris entre 1 et 10 et n ∈ , alors : Z
log x = log(d × 10n ) = log d + log 10n = n + log d.
1 É d < 10 implique que 0 É log d < 1. Donc, n est la partie entière de log x et log d sa partie fractionnaire. Le nombre
n est appelé caractéristique de log x, log d est appelé mantisse de log x.
Exemples
1. log 150 = 2, 176· · · .
On a : log 150 = log(102 × 1, 5) = 2 + log(1, 5) = 2, 176· · · .
La caractéristique de log 150 est 2 et sa mantisse est 0, 176· · · .
2. On aimerait
¡ 128 ¢savoir combien il y a de chiffres dans 13128 .
128
On a : log 13 = 128log 13 = 142, 584· · · ; donc 13 est constitué de 143 chiffres.

Remarque Pour tout x ∈ R+⋆ et tout y ∈ R, on a : y = loga x ⇐⇒ x = ay .

T HÉORÈME V.3.3
Soit a un nombre réel (avec a > 0 et a , 1).
ln x
Pour tout réel x strictement positif : loga x = .
ln a
ln x
Démonstration Posons : y = log a x ; on a donc : x = a y = e y ln a ; d’où : ln x = y ln a ; puis : y = .ä
ln a
Exemple Calculer : log2 65536 ; log 1000000 ; log3 729 et log7 343.

V.4 Équations différentielles


V.4.1 Introduction
2 3 4
Considérons les fonctions f : x 7→ e2x ; g : x 7→ sin ωx avec ω ∈ R⋆ et P : x 7→ 1 + x + x2 + x6 + 24
x
.
– Calculer la dérivée de f et démontrer que pour tout réel x, on a : f ′ (x) − 2f (x) = 0.
– Calculer la dérivée secondeg ′′ de g et démontrer que pour tout réel x, on a :
g ′′ (x) + ω2 g (x) = 0.
x4
– Calculer la dérivée de P et démontrer que pour tout réel x, on a : P′ (x) − P(x) = −
24
R
On a sur : f ′ − 2f = 0. on dit que f est une solution de l’équation différentielle : y ′ − 2y = 0.
De même g est solution de l’équation différentielle : y ′′ + 9y = 0.
x4
P est solution de l’équation différentielle : y ′ − y = − .
24

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.4. Équations différentielles 65

Notations et vocabulaire
1. Une équation différentielle est une relation entre une fonction inconnue et ses dérivées successives.
La fonction inconnue est souvent notée y et ses dérivées successives y ′ , y ′′ , . . .
Le plus souvent, la variable sera notée x ou t .
2. L’ ordre d’une équation différentielle est le plus grand ordre de dérivée intervenant dans cette équation. Par exemple :
5y ′′ − 4y ′ − y = 0 ; est une équation différentielle d’ordre 2.
3. Une solution sur un intervalle ouvert I d’une équation différentielle est une fonction vérifiant l’équation sur l’in-
R
tervalle. Par exemple, exp est une solution sur de l’équation différentielle : 5y ′′ − 4y ′ − y = 0.
4. Résoudre ou intégrer une équation différentielle sur un intervalle ouvert I c’est déterminer l’ensemble des solu-
tions sur I de cet intervalle.
5. Une courbe intégrale d’une équation différentielle est la courbe représentative d’une solution.

V.4.2 Équations du type y ′ − a y = 0

Soit a un nombre réel. On se propose de résoudre, dans l’ensemble des fonctions dérivables sur R, l’équation :
y′ − ay = 0 (V.4)

À toute fonction y dérivable sur , on associe


ax ′
R
¡ ′ la fonction
¢ ax R
z dérivable sur , définie par : z(x) = y(x) e−ax .
On a donc : y(x) = z(x) e et y (x) = z (x) + az(x) e .
On en déduit que, pour tout nombre réel x : (y ′ − a y)(x) = z ′ (x) eax .
R
Par conséquent y est solution de (V.4) si et seulement si z ′ est la fonction nulle sur , c’est-à-dire si et seulement si z
est une fonction constante. On en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME V.4.1
R
Soit a un nombre réel. Les solutions sur de l’équation différentielle :

y′ − ay = 0

sont les fonctions de la forme,


x 7→ k eax
où k est un nombre réel.

R
Exemple Les solutions sur de l’équation différentielle : y ′ −2y = 0 ; sont les fonctions de la forme : x 7→ k e2x où k est
un nombre réel. Les fonctions x 7→ e2x , x 7→ − e2x , x 7→ 5e2x et x 7→ 0 sont donc des solutions sur . R
T HÉORÈME V.4.2
Soit a un nombre réel et (x0 , y 0 ) un couple de nombres réels.
R
Il existe une et une seule solution f sur de l’équation différentielle : y ′ − a y = 0 ; vérifiant : f (x0 ) = y 0 .

DémonstrationLes solutions de l’équation sont les fonctions f k : x 7→ k eax avec k ∈ R.


f k (x 0 ) = y 0 ⇐⇒ k eax 0 = y 0 ⇐⇒ k = y 0 e−ax 0 .
La seule solution vérifiant la condition supplémentaire est donc : x 7→ y 0 ea(x−x 0 ) . ä
Exercice V.4.1. 1. Résoudre sur R : y = 3y .

2. Déterminer la solution dont la courbe intégrale passe par le point A(−2;−4)


Solution 1. Les solutions de l’équation différentielle sont les fonctions de la forme : x 7→ k e3x avec k ∈ R.
3(x+2)
2. La solution dont la courbe intégrale passe par le point A(−2; −4) est donc la fonction : x 7→ −4e .

Interprétation géométrique

Le théorème V.4.2 signifie que les courbes intégrales de l’équation forment une partition 3 du plan : par tout point
A(x0 , y 0 ), il passe une courbe intégrale et une seule (cf. figure V.3). Les solutions de l’équation : y ′ = y ; sont les fonctions
x 7→ k ex où k ∈ . R
3. Une partition d’un ensemble E est une famille de sous ensembles non vides de E, deux à deux disjoints, dont l’union est E

- série S
66 V. Exponentielles et équations différentielles

~
x0
O ~ı

y0 A

F IGURE V.3 – Courbes intégrales de l’équation : y ′ = y

V.4.3 Équations du type y ′ − a y = b


Soit a et b deux nombres réels. On se propose de résoudre, dans l’ensemble des fonctions dérivables sur R, l’équa-
tion :
y′ − ay = b (V.5)
Remarques
1. Cette équation sera équation sera appelée « équation différentielle linéaire du premier ordre avec second membre »
alors que l’équation : y − ax = 0 ; sera appelée « équation sans second membre » associée à cette équation.
2. Lorque a = 0, les solutions de (V.5) sont les fonctions de la forme x 7→ bx + k avec k ∈ . R
b
3. Lorque a , 0, la fonction constante y = − est une solution particulière de (V.5)
a

T HÉORÈME V.4.3
Soit a et b deux nombres réels avec a , 0. Les solutions sur R de l’équation différentielle :
y′ − ay = b

sont les fonctions de la forme,


b
x 7→ k eax −
a
où k est un nombre réel.

b b
Démonstration Posons z = y + . On a donc : y = z − et y ′ = z ′ ; d’où :
a a
µ ¶
b
y ′ − ay = b ⇐⇒ z′ − a z − =b ⇐⇒ z ′ − az = 0
a

D’après le théoréme V.4.1, les solutions de la dernière équation sont de la forme z : x 7→ k eax avec k ∈ R, nous en déduisons que les solutions de
b
R
(V.5) sont les fonctions de la forme y : x 7→ k eax − avec k ∈ ä
a

Remarque On peut retenir ce théorème sous la forme suivante : La solution générale de l’équation avec second
membre est la somme de la solution générale de l’équation sans second membre et d’une solution particulière.
On retrouve cette formulation arithmétique avec les équation diophantiennes du type : ax + by = c .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


V.4. Équations différentielles 67

Exemple Les solutions sur R de l’équation différentielle : y ′ − 2y = 5 ; sont les fonctions de la forme : x 7→ k e2x − 25 où
k est un nombre réel. Les fonctions x 7→ e2x − , x 7→ − e2x − , x 7→ 5e2x − et x 7→ − sont donc des solutions sur R.
5 5 5 5
2 2 2 2

T HÉORÈME V.4.4
Soit a et b deux nombres réels avec a , 0 et (x0 , y 0 ) un couple de nombres réels.
R
Il existe une et une seule solution f sur de l’équation différentielle : y ′ − a y = b ; vérifiant : f (x0 ) = y 0 .

µ ¶
b
a
R
DémonstrationLes solutions de l’équation sont les fonctions f k : x 7→ k eax − avec k ∈ .
b b −ax 0
f k (x 0 ) = y 0 ⇐⇒ k eax 0 − = y 0 ⇐⇒ k = y 0 + e .
a a µ ¶
b a(x−x 0 ) b
La seule solution vérifiant la condition supplémentaire est donc : x 7→ y 0 + e − .ä
a a

Remarque Lorsque a = 0 l’unique courbe intégrale de y ′ − a y = b passant par A(x0 ; y 0 ) est la droite d’équation
y = b(x − x0 ) + y 0 .

Exercice V.4.2. 1. Résoudre sur R l’équation y = 3y − 7.


2. Détermininer la solution, f , vérifiant f (2) = 5.


7
Solution 1. On remarque que y = est une solution paticulière, les solutions de l’équation sont donc les fonctions :
3
x 7→ k e3x +
7
3
avec k ∈ R.
7 8 −6
2. On a : f (2) = 5 ⇐⇒ k e6 + = 5 e .
⇐⇒ k=
3 3
8 3(x−2) 7
On en déduit que f est la fonction : x 7→ e + .
3 3

V.4.3.a Temps caractéristique


En physique on utilise parfois le temps caractéristique lorsqu’on est confronté à la solution d’une équation de la
forme y ′ = a y + b avec a < 0 vérifiant y(0) = 0.
b b
La solution générale de l’équation est : t 7→ k eat − et la solution particulière vérifie k = . On en déduit qu’a chaque
a a
b¡ ¢
instant : y(t ) = − 1 − eat .
a
Le temps caractéristique (ou constante de temps en électricité) est l’abscisse du point d’intersection de l’asymptote
et de la tangente à l’origine à la courbe représentative de la fonction y.
y
b

a

b
− × 0, 63
a

~

O ~ı τ t

F IGURE V.4 – Courbe de y, asymptote et tangente à l’origine.

Remarques
1. y(0) = 0 et y ′ (0) = b donc l’équation réduite de la tangente, T, à la courbe représentative de y, à l’origine est y = bx .

- série S
68 V. Exponentielles et équations différentielles

b b
2. On a : a < 0 ; donc lim y(t ) = − ; la droite D d’équation, y = − , est asymptote à la courbe en +∞.
t →+∞ a a
b
3. le temps caractéristique τ est l’abscisse du point d’intersection de T et D, donc la solution de l’équation bx = −
a
1
soit τ = − .
a

Interprétation

b¡ ¢
– On a : y(τ) = − 1 − exp −1 ; or : 1 − exp −1 = 0,63· · · ; ainsi à l’instant τ, la quantité y a atteint 63% de sa valeur
a
limite.
b¡ ¢
– On a : y(5τ) = − 1 − exp −5 ; or : 1−exp −5 = 0,99· · · ; ainsi à l’instant τ, la quantité y a atteint 99% de sa valeur
a
limite.

V.4.4 Exercices

V.4.a. Résoudre sur R les équations différentielles sui- c. y ′ − 3y = 0 et y(4) = e2 .


vantes.

V.4.c. 1. Résoudre sur R l’équation différentielle : y ′′ =
a. y = y. 3y ′ .
b. y ′ = −y. 2. Déterminer la solution vérifiant : y(0) = 0 et y ′ (0) = 3.

c. y = −3y. V.4.d. Une population de microbes se développe dans une
³π´ ³π´
culture suivant une loi où à chaque instant le taux d’ac-
d. cos y ′ = cos y.
3 6 croissement est proportionnel à l’effectif. Sachant qu’au
V.4.b. Déterminer la solution sur R vérifiant la condition bout d’une heure il y a 104 microbes et que deux heures
initiale. plus tard il y en 4 × 104 , quelle est l’effectif initial de cette
a. y ′ = 2y et y(0) = 1. culture ?
b. y ′ = −y et y(3) = 1.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre VI

Dérivabilité

VI.1 Fonctions dérivables

VI.1.1 Nombre dérivé, fonction dérivée


La notion de dérivée a été vue en classe de Première.

T HÉORÈME VI.1.1 NOMBRE DÉRIVÉ


Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a un point de I. Les quatre conditions suivantes sont équivalentes
elles expriment que le réel f ′ (a) est le nombre dérivé de f en a.
f (a + h) − f (a)
1. lim = f ′ (a) ;
h→0 h
f (x) − f (a)
2. lim = f ′ (a) ;
x→a x−a
3. Pour tout réel h tel que a + h soit dans I :
f (a + h) = f (a) + f ′ (a)h + hϕ (h) avec lim ϕ (h) = 0 ;
h→0
4. Pour tout élément x de I :
f (x) = f (a) + f ′ (a) (x − a) + (x − a) φ (x) avec lim φ (x) = 0.
x→a

Vocabulaire et notations
– Lorsque f admet un nombre dérivé en a, on dit que f est dérivable en a ;
– Le nombre dérivé en a est noté f ′ (a) ; ¡ ¢
– Lorsque f est dérivable en tout point d’un intervalle I I ⊂ D f , on dit que f est dérivable sur I.

– La fonction x 7→ f (x) est appelée fonction dérivée de la fonction f .

Interprétation graphique Cf
Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a un point ¡de I. Dire
¢ f (a)
que f est dérivable en a signifie que C f admet au point A a ; f (a)
une tangente (ou une demi-tangente lorsque a est une borne de D f ) ~j
non parallèle à l’axe des ordonnées. Cette tangente à pour équation :
y = f ′ (a) (x − a) + f (a)
O ~i a
D : y = f ′ (a)(x − a) + f (a)

R
Exemple La fonction f : x 7→ x 2 est dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ 2x . En particulier, f est déri-
vable en 3, la courbe C f admet donc au point d’abscisse 3 une tangente D . De plus : f (3) = 9 et f ′ (3) = 6 ; D a donc
pour équation : y = 6(x − 3) + 9 ; c’est-à-dire : y = 6x − 9

f (a + h) − f (a) f (a + h) − f (a)
Remarque Lorsque : lim = l 1 et lim = l 2 ; où l 1 et l 2 sont deux réels distincts, la fonc-
h→0 h h→0 h
h<0 h>0
tion f n’est pas dérivable en a , mais l 1 est le nombre dérivé à gauche en a et l 2 est le nombre dérivé à droite en a ; la
courbe C f présente alors au point d’abscisse a une demi-tangente à droite et une demi-tangente à gauche.

69
70 VI. Dérivabilité

VI.1.2 Dérivabilité des fonctions usuelles


– Toute fonction polynôme est dérivable sur . R
– Toute fonction rationnelle
p est dérivable sur tout intervalle inclus dans son ensemble de définition.
– La fonction x 7→ x est dérivable sur ]0; +∞[. (Elle n’est pas dérivable en 0)
– Les fonctions sinus et cosinus sont dérivables sur . R
– La fonction tangente est dérivable sur tout intervalle où elle est définie.

VI.1.3 Principaux résultats

Ensemble de
f f′
dérivabilité f f′
x 7→ k u+v u + v′

(k ∈ ) R x 7→ 0 ] − ∞, +∞[
ku ku ′
x 7→ x x 7→ 1 ] − ∞, +∞[ uv u v + uv ′

1 1 1 v′
x 7→ x 7→ − 2 ] − ∞; 0[ ou ]0; +∞[ − 2
x x v v
n
¡x 7→ x⋆ ¢ R⋆ si n <0 u u ′ v − uv ′
n∈ Z x 7→ nx n−1
R si n >0 v v2
x 7→ x
p
x 7→
1
p ]0; +∞[ u n (n ∈Z⋆ ) nu ′ u n−1
2 x p u′
x 7→ sin x x 7→ cos x ] − ∞; +∞[ u p
2 u
x 7→ cos x x 7→ − sin x ] − ∞; +∞[ u′
R Z ln u
nπ o
x 7→ tan x x 7→ 1 + tan2 x \ + kπ, k ∈ u
2
x 7→ ex x 7→ ex R eu
x 7→ u (ax + b)
u ′ eu
x 7→ au ′ (ax + b)
1
x 7→ ln x x 7→ ]0; +∞[ TABLE VI.2 – Dérivées et opérations sur les fonctions
x
TABLE VI.1 – Dérivées des fonctions élémentaires

VI.2 Dérivation d’une fonction composée

VI.2.1 Théorème de dérivation d’une fonction composée

T HÉORÈME VI.2.1
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle
¡ ¢′ I et f ¡une fonction
¢ dérivable sur un intervalle J contenant f (I). La
fonction f ◦ u est dérivable sur I et on a : f ◦ u = u ′ × f ′ ◦ u .

Cette démonstration est hors programme, elle n’est donnée ici qu’à titre indicatif.
Démonstration Soit a un élément de I. Démontrons que f ◦ u est dérivable en a et que le nombre dérivé de f ◦ u en a est : u ′ (a) × f ′ (u (a)).
– u est dérivable en a, donc pour tout réel h tel que a + h appartienne à I, on a :
u (a + h) = u (a) + u ′ (a) h + hϕ(h), avec lim ϕ(h) = 0.
h→0
– f est dérivable en u (a), donc pour tout réel t tel que u (a) + t appartienne à J, on a :
f (u (a) + t ) = f (u (a)) + f ′ (u (a)) t + t φ(t ), avec lim φ(t ) = 0.
t →0

– En particulier, lorsque a + h ∈ I, pour £ t = u (a) h + ¤hϕ(h) £ ; on obtient : ¤ ¡ ¢
f (u (a + h)) = f (u (a)) + f ′ (u (a)) u ′ (a) h + hϕ(h) + u ′ (a) h + hϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) ;
c’est-à-dire : £ £ ¤ ¡ ¢¤
f (u (a + h)) = f (u (a)) + u ′ (a) f ′ (u (a)) h + h f ′ (u (a))ϕ(h) + u ′ (a) + ϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) .
| {z }
£ ¤ ¡ ¢ ε(h)
Posons : ε (h) = f ′ (u (a))ϕ(h) + u ′ (a) + ϕ(h) φ u ′ (a) h + hϕ(h) .
– Pour tout réel h tel que a +h appartienne à I, on a : f (u (a + h)) = f (u (a))+u ′ (a) f ′ (u (a)) h +hε (h), avec lim ε (h) = 0. Cette dernière égalité
h→0
signifie que f ◦ u est dérivable en a et que le nombre dérivé de f ◦ u en a est : u ′ (a) × f ′ (u (a)) ;
ä µ ¶
1
Exemple Étudier la dérivabilité de la fonction g : x 7→ cos .
1−x
1
On considère les fonctions u : x 7→ et f : x 7→ cos x ; on a : g = f ◦ u .
1−x
La fonction u est dérivable sur ] − ∞; 1[ et u (]−∞; 1]) = ]0; +∞] ; la fonction f est dérivable sur R qui contient ]0; +∞[.
Donc, g est dérivable sur ] − ∞; 1[. On démontre de même que f est dérivable sur µ]1; +∞[ ¶.
R ′ ′ ′
Pour tout x élément de \ {1}, on a donc : g (x) = u (x) × f [u (x)] = −
1
(1 − x)2
sin
1
1−x
.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VI.2. Dérivation d’une fonction composée 71

Remarque Soit g une fonction dont l’ensemble de définition est une réunion d’intervalles tous non réduits à un point.
Si g est la composée de deux fonctions dérivables sur leur ensemble de définition, alors g est dérivable sur son en-
semble de définition.

p
VI.2.2 Dérivée de la fonction u

T HÉORÈME VI.2.2
Soit u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
p u ′ (x)
La fonction g : x 7→ u (x) est dérivable sur I et sa dérivé est la fonction g ′ : x 7→ p .
2 u (x)
p
Démonstration La fonction u est dérivable sur I et u (I) ⊂ ]0;+∞] car u est strictement positive sur I. De plus, la fonction x 7→ x est dérivable sur
1
]0;+∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ p . D’après le théorème de dérivation d’une fonction composée g est dérivable sur I et sa dérivée est la
2 x
1
fonction x 7→ u ′ (x) p .ä
2 u (x) p
Exemple Exercice VI.2.1. Déterminer la dérivée de la fonction g : x 7→ x 2 + 1.
2
Considérons la fonction u : x 7→ x + 1 ; on a : g =
p
u . La fonction u est dérivable et strictement positive sur ; R
donc g est dérivable sur R ′
. Pour tout réel x , on a : g (x) = p
u ′ (x)
= p
2x
2 u (x) 2 x 2 + 1
. On en déduit que g ′ est la fonction
x
x 7→ p .
x2 + 1

VI.2.3 Dérivée de la fonction u n (n ∈ Z)


1er cas n > 1
T HÉORÈME VI.2.3
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I et n un entier naturel non nul.
La fonction g : x 7→ u n (x) est dérivable sur I et sa dérivé est la fonction :
g ′ : x 7→ n × u ′ (x) × u n (x).

Démonstration La fonction u est dérivable sur I. De plus, la fonction x 7→ x n est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction x 7→ nx n−1 . D’après le
théorème de dérivation d’une fonction composée g est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction x 7→ u ′ (x) × n × u n (x). ä
Exemple Exercice VI.2.2. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ sin6 x
R
La fonction sin est dérivable sur et sa dérivée est la fonction cos, donc la fonction f est dérivable sur R et sa dérivée
est la fonction f ′ : x 7→ 6cos x sin5 x .

2e cas n < 0
T HÉORÈME VI.2.4
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I, ne s’annulant pas sur I, et n un entier (n < 0). La fonction g : x 7→ u n (x)
est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction
g ′ : x 7→ n × u ′ (x) × u n (x).

1
Il suffit d’appliquer le théorème précédent à la fonction v = .
u
1
Exemple Exercice VI.2.3. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ ¡ ¢6
x2 + 1
La fonction x 7→ x 2 + 1 est dérivable sur R, ne s’anulle pas sur R et sa dérivée est la fonction x 7→ 2x , donc la fonction
f est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f ′ : x 7→ −6 ¡ 2x
¢7 .
x2 + 1

Remarque Comme précédemment, les règles de calculs sur les puissances d’exposants entiers s’étendent aux expo-
sants rationnels. Nous admettons momentanément le théorème suivant.

- série S
72 VI. Dérivabilité

T HÉORÈME VI.2.5
Soit r un nombre rationnel non nul, u une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I.
1. La fonction x 7→ x r est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée est la fonction x 7→ r x r −1 .
2. La fonction u r est dérivable sur I et sa dérivée est la fonction r u ′ u r −1 .

La seconde partie se déduit de la première à l’aide du théorème de dérivation des fonctions composées.

³ ´3 p
Exemple Exercice VI.2.4. Déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ 2x 2 + 1 2x 2 + 1.
7
R
On a f = u 2 , où u est la fonction x 7→ 2x 2 +1 ; la fonction u est dérivable et strictement positive sur , et sa dérivée est
R
la fonction u ′ : x 7→ 4x ; la fonction f est donc dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ définie par :
7 ¡ ¢5 ¡ ¢2 p
f ′ (x) = × 4x 2x 2 + 1 2 = 14x 2x 2 + 1 2x 2 + 1.
2

VI.3 Dérivation et études de fonctions

VI.3.1 Sens de variation

T HÉORÈME VI.3.1
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.
– Si f ′ > 0 sur I (sauf peut-être en un nombre fini de points), alors f est strictement croissante sur I ;
– si f ′ < 0 sur I (sauf peut-être en un nombre fini de points), alors f est strictement décroissante sur I ;
– si f ′ est nulle sur I, alors f est constante sur I.

Remarque De même si f ′ Ê 0 (resp. f ′ É 0) sur I, alors f est croissante (resp. décroissante) sur I.

Exemple La fonction f : x 7→ x 2 est dérivable sur [0; +∞[ et sa dérivée est strictement positive sur ]0; +∞] ; donc f est
strictement croissante sur [0; +∞[.

1
Remarque La fonction f : x 7→ a une dérivée strictement négative sur son ensemble de définition et pourtant la
x
fonction f n’est pas décroissante. L’ensemble de définition de f n’est pas un intervalle.

VI.3.2 Extremum local

D’après la figure ci-contre :


– f (c) est maximum local de f ;
Cf
– f (d) est minimum local de f . f (c)
On dit également que f admet un maximum en c et un minimum en
f (d )
d.
T HÉORÈME VI.3.2 ~j
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle ouvert I. f admet un
extremum local en a si et seulement si f ′ s’annule et change de signe
en a. O ~i c d

Ce théorème est connu depuis la classe de Première.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VI.4. Dérivées successives d’une fonction 73

VI.4 Dérivées successives d’une fonction

D ÉFINITIONS VI.4.1 DÉRIVÉE n- IÈME D ’ UNE FONCTION


Soit f une fonction et I un intervalle.
(1) Si f est dérivable sur I, sa dérivée f ′ est appelée dérivée première de f ; on la note aussi f (1) .
(2) Si f ′ est dérivable sur I, sa dérivée f ′′ est appelée dérivée seconde de f ; on la note aussi f (2) .
(3) De proche en proche, la fonction dérivée n-ième de f sur I, si elle existe, est la dérivée de la fonction dérivée
(n + 1)-ième de f sur I ; on la note f (n) .

f (n) est aussi appelée dérivée d’ordre n de la fonction f . On utilise également, notamment en sciences physiques, la
df
notation de Leibniz : f ′ , f ′′ , . . ., f (n) ; sont notées respectivement ,
dx
2 n
d f d f
, . . ., .
dx 2 dx n
Exemples
1
1. Exercice VI.4.1. Calculer les dérivées successives de la fonction f : x 7→ x 3 − 2x 2 − 3x + 4.
3
On a : f ′ (x) = x 2 − 4x − 3 ; f ′′ (x) = 2x − 4 ; f (3) (x) = 2 ; f (4) (x) = 0.
Donc, pour tout nombre entier n tel que n Ê 4, on a : f (n) (x) = 0.
2. Exercice VI.4.2. Calculer la dérivée n -ième de la fonction g : x 7→ sin x .
On a : ³ π´
g ′ (x) = cos x = sin x +

³ π´ π´
g ′′ (x) = cos x + = sin x + 2 ×
2 2
³ π´ ³ π´
g (3) (x) = cos x + 2 × = sin x + 3 × .
2 2
N π´
³
On peut conjecturer que : ∀n ∈ ⋆ , g (n) (x) = sin x + n .
2
Démontrons cette égalité par récurrence.
1. L’égalité est vraie pour n = 1.
2. Supposons l’égalité vraie pour un entier naturel non nul k , c’est-à-dire :
(k)
³ π´
g (x) = sin x + k ;
2
(k+1)
³ π´ ³ π´
on en déduit que : g (x) = cos x + k = sin x + (k + 1) ;
2 2
donc, l’égalité est vraie pour k + 1.
Elle est donc vraie pour tout entier naturel non nul.

VI.5 Exercices résolus


Exercice VI.5.1. Démontrer que la fonction f : x 7→ x +
1p 2
2
R vers R et déterminer sa bijection réciproque.
x + 1 réalise une bijection de

Solution Pour tout réel x , x + 1 > 0, donc l’ensemble de définition de f est R.


2

Soit y un nombre réel, démontrons que y a un et un seul antécédent x par f dans R.

1p 2
y = f (x) ⇔ y =x+ x +1
2
¡ ¢ p
⇔ 2 y − x = x2 + 1
¡ ¡ ¢¢2 ¡ ¢
⇔ 2 y − x = x 2 + 1 et 2 y − x Ê 0
⇔ 3x 2 − 8y x + 4y 2 − 1 = 0 et x − y É 0

On reconnaît une équation du second degré d’inconnue x dont le discriminant est :


¡ ¢2 ¡ ¢
∆ = −8y − 4 × 3 4y 2 − 1 = 16y 2 + 12.
p p
8y − 16y 2 + 12 8y + 16y 2 + 12
∆ > 0 donc l’équation a deux solutions : x1 = et x2 = ;
p p 6 6
4y − 4y 2 + 3 4y + 4y 2 + 3
c’est-à-dire : x1 = et x2 = .
3p 3 p
y − 4y 2 + 3 y + 4y 2 + 3
D’où il vient : x1 − y = et x2 − y = .
3 3

- série S
74 VI. Dérivabilité

q ¯ ¯
Or : 4y 2 + 3 > 4y 2 ; donc : 4y 2 + 3 > ¯2y ¯ ;
¯ ¯ ¯ ¯
y − 2 ¯y ¯ y + 2 ¯y ¯
D’où : x1 − y < É 0 et x2 − y > Ê 0.
3 3
x1 est la seule solution
p vérifiant la contrainte x − y É 0 , x1 est donc l’unique antécédent de y dans et on a : y = R
4y − 4y 2 + 3
f (x) ⇔ x = .
3
Par conséquent,
p la fonction f réalise une bijection de vers R R
et sa bijection réciproque est la fonction f −1 : x 7→
4x − 4x + 32
.
3
s
x2
Exercice VI.5.2. On se propose de déterminer la dérivée de la fonction f : x 7→ cos x − 1 + .
2
x2
1. a. Étudier le signe de la fonction u : x 7→ cos x − 1 + (on pourra utiliser u ′′ ).
2
b. En déduire l’ensemble de définition de la fonction f .
x
2. Étudier la dérivabilité de f en 0 (on pourra poser : t = ).
2
3. Déterminer la dérivée de la fonction f .
Solution
1. a. La fonction u est la somme de la fonction cos et d’une fonction polynôme, elle est donc deux fois dérivable sur
R . Sa dérivée première est la fonction u ′ : x 7→ x − sin x ; et sa dérivée seconde est la fonction u ′′ : x 7→ 1 − cos x . La
R
fonction u ′′ étant positive on en déduit que la fonction u ′ est strictement 1 croissante sur . De plus u ′ (0) = 0 donc u ′
est strictement positive sur ]0; +∞[ et strictement négative sur ] − ∞; 0[ et par conséquent u est strictement croissante
sur [0; +∞[ et strictement décroissante sur ] − ∞; 0] or u(0) = 0 donc la fonction est strictement positive sur ⋆ et R
s’annule en 0.
p
R R
On a f = u . La fonction u est dérivable sur , et est strictement positive sur ⋆ , f est donc dérivable sur ⋆ et R
R u′
sa dérivée sur ⋆ est p , pour savoir si elle dérivable en 0, on doit calculer la limite en 0 de la fonction θ définie
2 u
f (x) − f (0) f (x)
par : θ (x) = = .
x −0 x
x
Posons : t = . Pour tout réel non nul x , on a :
2
(2t )2 sin t 2
µ µ ¶ ¶
u (x) = cos 2t − 1 + = 1 − 2sin2 t − 1 + 2t 2 = 2t 2 1 − .
2 r t
³ ¡ ¢2 ´
2t 2 1 − sint t p
p s
sin t 2
µ ¶
u (x) 2 |t |
Donc pour tout réel non nul x : θ (x) = = = × 1− .
 x 2t 2 t t
p s
sin t 2
µ ¶

 2


 − 1 − si t < 0
2 s t
Donc : θ (x) = p
sin t 2
µ ¶

 2
si t > 0


 1−
2 t p
sin t 2p
On sait que : lim = 1 ; donc par composition par la fonction x 7→ 1 − x2 :
 p s t →0 t  2
sin t 2 
µ ¶
2
lim  1− =0;
t →0 2 t
t >0  p s 
µ ¶2
2 sin t
on a de même : lim − 1−  = 0.
t →0 2 t
t <0 p s 
µ ¶2
x x 2 sin t
Pour x > 0, on a : lim = 0 avec > 0 et lim  1−  = 0 ; Donc par composition : lim θ (x) = 0 ; de
x→0 2 2 t →0 2 t x→0
x>0 t >0 x>0
même : lim θ (x) = 0. Donc la fonction f est dérivable en 0 et f ′ (0) = 0.
x→0

R
x<0
La fonction f est donc dérivable sur et sa dérivée est la fonction f ′ définie par :
u ′ (x) x − sin x
f ′ (x) = p = q lorsque x , 0 et f ′ (0) = 0. 
2 u (x) 2 cos x − 1 + x 2
2

1. on peut admettre ici cette justification peu rigoureuse, un argumentation correcte serait la suivante. Soit a et b deux réels tels que a < b.
La fonction u ′′ est dérivable et strictement positive (sauf en nombre fini de points) sur [a;b], u ′ est donc strictement croissante sur [a;b] ; d’où :
R
u ′ (a) < u ′ (b) ; cette inégalité étant vérifiée pour tous réels a et b tels que a < b, la fonction est strictement croissante sur .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VI.5. Exercices résolus 75

p
|x − 1| 3 − x
Exercice VI.5.3. On se propose d’étudier la fonction f : x 7→ p .
4−x
1. Déterminer l’ensemble de définition, D f , de f .
2. Étudier la limite de f en −∞
3. Étudier la dérivabilité de f en 1.
4. Étudier la dérivabilité de f en 3.
r
3−x
5. On considère la fonction u définie sur ] − ∞;3[ par u (x) = ;
4−x
calculer u ′ (x).
6. Déterminer la dérivée de f , étudier le sens de variation de f et dresser son tableau de variation.
7. a. Étudier la limite en −∞ de x 7→ f (x) + x − 1 (on pourra poser t = x − 1).

1
b. En déduire que la droite D d’équation y = −x + est asymptote à la courbe représentative, C f , de f .
2
8. Représenter graphiquement la fonction f .
Solution
1. Pour tout nombre réel x , f est définie en x si et seulement si 3 − x Ê 0 et 4 − x > 0, donc D f =] − ∞; 3]
v
u 1 − x3
u
2. Pour tout x < 0, on a : f (x) = (1 − x) t .
1 − x4
3 4
De plus : lim = lim =0;
x→−∞ x x→−∞ x
donc par
v différences, quotient puis composition par la fonction racine carrée :
u
u1− x 3
lim t =1;
x→−∞ 1 − x4
or : lim (1 − x) = +∞ ; donc par produit : lim f (x) = +∞ .
x→−∞ x→+∞

f (1 + h)
3. On a : f (1) = 0 ; donc pour étudier la dérivabilité de f en 1, il faut étudier la limite de lorsque h tend vers 0.
p h
f (1 + h) |h| 2−h
Pour h É 2 et h , 0, on a : = × p ,
p p h h 3−h
2−h 6 |h| |h|
avec : lim p = ; = −1 lorsque h<0 et = 1 lorsque h>0.
h→0 3−h 3 h p h p
f (1 + h) 6 f (1 + h) 6
Donc par produit : lim =− et lim = .
h→0 h 3 h→0 h 3
h<0 h>0
Donc f n’est pas dérivable en 1, mais la courbe C f présente au point d’abscisse 1 une demi-tangente à droite de co-
p p
6 6
efficient directeur et une demi-tangente à gauche de coefficient directeur − .
3 3
4. La fonction f n’est pas définie à droite de 3 et f (3) = 0, donc pour étudier la dérivabilité de f enp3, il faut étudier
f (3 + h) f (3 + h) −h |2 + h|
la limite de lorsque h tend vers 0 par valeurs inférieures. Pour h < 0, on a : = × p =
h h h 1−h
1 |2 + h| 1 |2 + h| f (3 + h)
−p × p . On a : lim − p = −∞ et lim p = 2 ; donc par produit : lim = −∞.
−h 1−h h→0 −h h→0 1−h h→0 h
h<0 h<0 h<0
Donc f n’est pas dérivable en 3, mais la courbe C f présente au point d’abscisse 3 une demi-tangente verticale (vers le
haut).
3−x
5. La fonction v : x 7→ est une fonction homographique, elle est donc dérivable sur son ensemble de définition,
4−x p
\ {4} , de plus pour x < 3, 3 − x > 0 et 4 − x > 0 donc v est strictement positive sur ] − ∞; 3[ par u = v est dérivable
v′ 1
sur ] − ∞; 3[ et sa dérivée est u ′ = p . La dérivée de v est la fonction v ′ : x 7→ − , donc la dérivée de u est la
2 v (4 x)2

−1
fonction est la fonction u ′ définie sur ] − ∞; 3[ par : u ′ (x) = q .
2(4 − x)2 3−x
4−x
−1
C’est-à-dire : u ′ (x) = p .
2(4 − x) (3 − x)(4 − x
6. Sur ] − ∞; 1[∪]1; 3[ f est le produit de deux fonctions dérivables donc f est dérivable.
pour x ∈]1; 3[ : f (x) = (x − 1) u(x) ; donc :

- série S
76 VI. Dérivabilité

f ′ (x) = u(x) + (x − 1)u ′ (x)


r
3−x x −1
= − p
4 − x 2(4 − x) (3 − x)(4 − x)
(3 − x) (4 − x) − (x − 1)
= p
2(4 − x) (3 − x) (4 − x)
2x 2 − 15x + 25
= p
2(4 − x) (3 − x) (4 − x)

Dans cette fraction le dénominateur (produit de quantité positives) est positif, donc f ′ (x) est du signe de 2x 2 −15x+25
15 − 5 5 15 + 5
. Le discriminant est ∆ = 152 − 4 × 2 × 25 = 25 , donc le trinôme admet deux racines : x1 = = et x1 = = 5.
4 2 4

Le trinôme est du signe de 2 à l’extérieur des racines et du signe de −2 à l’intérieur, donc f est strictement positive
5 5 5
sur ]1; [ et strictement négative sur ] ; 3[ ; donc f est strictement croissante sur [1; ] et strictement décroissante sur
2 2 2
5
[ ; 3].
2
Pour x ∈] − ∞; 1[ : f (x) = (1 − x) u(x) ; donc :

f ′ (x) = −u(x) + (1 − x) u ′ (x)


r
3−x x −1
= − + p
4 − x 2(4 − x) (3 − x) (4 − x)
− (3 − x)(4 − x) + (x − 1)
= p
2(4 − x) (3 − x) (4 − x)
¡ ¢
− 2x 2 − 15x + 25
= p
2(4 − x) (3 − x)(4 − x)

5
D’après l’étude précédente, f ′ est strictement négative sur ] − ∞; 1[ x −∞ 1 3
2
donc f est strictement décroissante sur ] − ∞; 1]. Donc finalement f ′
f (x) − + −
5 p
3
est strictement décroissante sur ] − ∞; 1] et sur [ ; 3] et strictement +∞ 2
2
5 f (x)
croissante sur [1; ]. On en déduit le tableau de variations ci-contre. 0 0
2

7. a. Posons : t = x − 1. Pour x < 1, on a :


p
|t | 2 − t
f (x) + x − 1 = p +t
3−t
à p !
2−t
= t 1− p
3−t
p p
3−t − 2−t
= t p
3−t
(3 − t ) − (2 − t )
= tp ¡p p ¢
3−t 3−t + 2−t
1
= t ¡p ¢ q ³q q ´
2
−t 1 − 3t 1 − 3t + 1 − 2t
−1
= q ³q q ´
3
1− t 1 − 3t + 1 − 2t

3 2
Or : lim = lim =0;
t →−∞t t →−∞ t
donc par différences, composition par la fonction racine carrée,
µ somme,
µ produit
¶¶ et quotient :
¡ ¢ 1 1
lim f (x) + x − 1 = − . D’où il vient par somme : lim f (x) − −x + = 0.
x→−∞ 2 x→−∞ 2
1
Donc la droite D d’équation y = −x + est asymptote à C f en −∞. 
2

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre VII

Nombres complexes

VII.1 Introduction

VII.1.1 Des équations et des ensembles


N
Dans les classes précédentes, on a vu l’ensemble , dans cette ensemble on peut résoudre des équations telles
N
que : x +3 = 7 ; où la solution est 4. Cependant, dans , des équations telles que : x +7 = 3 ; n’ont pas de solution. C’est
Z
alors qu’on a eu l’idée d’étendre l’ensemble des nombres ; on a ainsi obtenu un nouvel ensemble appelé , dans lequel
l’équation précédente a une solution : −4. Mais cela n’était pas suffisant car dans cet ensemble des équations telles
que : 3x = −15 ; ont une solution alors que d’autres équations, pourtant semblables, telles que : 3x = −7 ; n’en ont pas.
Q
On a donc à nouveau étendu l’ensemble des nombres pour obtenir un nouvel ensemble, , dans lequel l’équation
7
précédente a une solution : − . Mais cela n’était pas suffisant car dans cet ensemble des équations telles que : x 2 = 4 ;
3
ont deux solutions (2 et −2) alors que des équations assez proches telles que : x 2 = 3 ; n’en ont pas. On a donc à
nouveau étendu l’ensemble
p R
p des nombres pour obtenir un nouvel ensemble, , dans lequel l’équation précédente a
deux solutions : − 3 et 3. Mais cela n’est pas suffisant car dans cet ensemble des équations telles que : x 2 = −4 ;
assez proches des deux équations précédentes, n’ont pas de solution. Si on veut qu’une telle équation ait, comme les
autres, deux solutions il faut étendre l’ensemble des nombres.
2
On part du principe qu’il existe un nombre i (i comme imaginaire) tel que : i = −1 ; et notre objectif est de trouver
C
un nouvel ensemble, que nous noterons , qui sera le plus petit ensemble de nombres (qui seront appelés nombres
complexes) vérifiant les contraintes suivantes.

1. R⊂C;
2. i ∈C;
3. Les lois algébriques concernant l’addition et la multiplication des nombres sont les mêmes dans C que dans R.
La somme ou le produit de deux nombres réels est un nombre réel, la dernière condition impose donc que la somme
ou le produit de deux nombres complexes soit un nombre complexe. En particulier 2i et −2i sont deux nombres
complexes et on a :
2 2
(2i )2 = 22 × i = 4 × (−1) = −4 et (−2i )2 = (−2)2 × i = 4 × (−1) = −4 ;
donc la dernière équation envisagée à maintenant, elle aussi, deux solutions.
Pour les raisons que nous venons d’évoquer, tout nombre de la forme (dite algébrique) a + i b, où a et b sont
des nombres réels, sont des nombres complexes. Peut-on par additions ou par multiplications obtenir des nombres
complexes qui ne peuvent pas se mettre sous cette forme ? Pour se faire une idée, prenons quelques exemples.

VII.1.2 Activités
Mettre sous forme algébrique les nombre complexes suivants.
z1 = (2 + 5i ) + (3 − 7i ); z2 = (2 + 5i ) − (3 − 7i ); z3 = (2 + 5i )(3 − 7i )
1 3 − 7i
z4 = (2 + 5i )(2 − 5i ); z5 = p ; z6 =
2+i 3 2 + 5i
4
z7 = i ; z8 = (1 + i )2 ; z9 = (1 + i )17
Plus généralement, pour z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ (où a, a ′ , b, b ′ sont des réels), mettre sous forme algébrique les
1
nombres complexes z + z ′ , zz ′ ,z − z ′ et lorsque a , 0 ou b , 0, .
z

77
78 VII. Nombres complexes

VII.1.3 Définitions
L’activité précédente suggère la définition suivante.
D ÉFINITIONS VII.1.1 N OMBRE COMPLEXE , C
(1) Un nombre complexe est un nombre qui peut s’écrire sous la forme a + i b, où a et b sont des nombres réels et
i 2 = −1.
(2) L’ensemble des nombres complexes est appelé . C

Remarque On a : 0 × 2i = (0 × 2)i = 0 × i ; donc : 0 = 0 × 2i − 0 × i = 0(2i − i ) = 0 × i ; d’où : 0 × i = 0.

Notations et vocabulaire
1. lorsqu’un nombre complexe z est écrit sous la forme a + i b , où a et b sont des nombres réels, on dit qu’il est écrit
sous forme algébrique ;
2. le nombre réel a est appelé partie réelle de z et est noté ℜe(z) ;
3. le nombre réel b est appelé partie imaginaire de z et est noté ℑm(z) ; en particulier ℑm(z) est un nombre réel ;
4. si b = 0, alors z = a (car on a : i × 0 = 0) ; z est un nombre réel ; tout nombre réel est bien un nombre complexe
R C
( ⊂ );
5. Si a = 0, alors z = i b ; z est dit imaginaire pur.
p p
1 3 1 3
Exemple Si : z = + i ; alors : ℜe(z) = et ℑm(z) = .
2 2 2 2

VII.1.4 Calcul dans C


VII.1.4.a Addition, soustraction, multiplication
Comme on l’a vu en activités, l’addition, la soustraction et la multiplication dans C sont définies de la façon sui-
vante.
D ÉFINITIONS VII.1.2
Soit a, a ′ , b, b ′ des nombres réels.
(1) (a + i b) + (a ′ + i b ′ ) = (a + a ′ ) + i (b + b ′ ) ;
(2) (a + i b) − (a ′ + i b ′ ) = (a − a ′ ) + i (b − b ′ ) ;
(3) (a + i b)(a ′ + i b ′ ) = (aa ′ − bb ′ ) + i (ab ′ + a ′ b).

Remarques
1. Lorsque : b = b ′ = 0 ; on retrouve l’addition, la soustraction et la multiplication dans . R
2. (a + i b) + (−a − i b) = 0 ; tout nombre complexe, z = a + i b , a un opposé : −z = −a − i b .

Le théorème suivant signifie que, comme nous l’avions désiré, l’addition et la multiplication dans ont les mêmes C
R
propriétés que dans ; sa démonstration, fastidieuse et sans surprise, est laissée au soin du lecteur courageux.
T HÉORÈME VII.1.1
Pour tous nombres complexes z, z ′ , z ′′ , on a :
(1) z + z′ ∈ C C
+ est un loi de composition interne à ;
(2) z + z′ = z′ + z + est commutative dans ; C
(3) z + (z ′ + z ′′ ) = (z + z ′ ) + z ′′ + est associative dans ; C
(4) z +0 = 0+z = z C
dans , 0 est élément neutre pour + ;
(5) z × z′ ∈ C C
× est un loi de composition interne à ;
(6) z × z′ = z′ × z × est commutative dans ; C
(7) z × (z × z ′′ ) = (z × z ′ ) × z ′′

× est associative dans ; C
(8) z ×1 = 1×z = z C
dans , 1 est élément neutre pour × ;
C
(9) z × (z ′ + z ′′ ) = z × z ′ + z × z ′′ × est distributive par rapport à + dans ;

VII.1.4.b Conjugué d’un nombre complexe

D ÉFINITION VII.1.3 CONJUGUÉ D ’ UN NOMBRE COMPLEXE


Soit z un nombre complexe de forme algébrique : z = a + i b.
On appelle conjugué de z le nombre complexe, noté z, défini par : z = a − i b.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.1. Introduction 79

p p
1 3 1 3
Exemple Si z = − i , alors z = + i .
2 2 2 2

VII.1.4.c Égalité de deux nombres complexes

T HÉORÈME VII.1.2
Soit z et z ′ deux nombres complexes de formes algébriques : z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ .
(1) z = 0 si et seulement si a = 0 et b = 0 ;
(2) z = z ′ si et seulement si a = a ′ et b = b ′

0 est appelé nombre complexe nul.


Démonstration
(1) On sait que si a = 0 et b = 0, alors z = 0.
Réciproquement si z = 0, alors : zz = 0 ; c’est-à-dire : a 2 + b 2 = 0 ;
a et b sont réels et on sait que dans R la somme des carrés de deux nombres est nulle si et seulement si les deux nombres sont nuls. On en déduit
(1). ½ ½
a − a′ = 0 a = a′
(2) On a : z − z ′ = (a − a ′ ) + i (b − b ′ ) ; donc : z = z ′ ⇐⇒ z − z ′ = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ .ä
b − b′ = 0 b = b′

VII.1.4.d Inverse d’un nombre complexe non nul, division

T HÉORÈME VII.1.3
Tout nombre complexe non nul a un inverse.

Démonstration Soit z un nombre complexe non nul de forme algébrique : z = a + i b.


On a donc : a 2 + b 2 , 0 ; et d’après les définitions VII.1.2 :
¶ Ã !
a2 b2
µ ¶µ µ ¶
a b −ab ba
a +i b 2 2
− i 2 2
= 2 2
+ 2 2
+i 2 2
+ 2 2
= 1.
a +b a +b a +b a +b a +b a +b
1 a b
L’inverse de z s’obtient par la formule : = 2 −i 2 .ä
z a + b2 a + b2
1 1 3 − 5i 3 5
Exemple Pour z = 3 + 5i , on obtient : = = 2 2
= − i.
z 3 + 5i 3 +5 34 34

1 z
Remarque La formule introduite dans la démonstration du théorème VII.1.3 peut s’écrire : = .
z zz

T HÉORÈME VII.1.4
Le produit de deux nombres complexes est nul si et seulement si l’un d’entre eux au moins est nul.

Démonstration Soit z et z ′ deux nombres complexes. D’après les définitions VII.1.2, le théorème VII.1.2 et la remarque §VII.1.3, si z = 0 ou z ′ = 0
alors zz ′ = 0.
1 1
Réciproquement, si zz ′ = 0 alors z = 0 ou z ′ = 0. En effet si z , 0, alors × zz ′ = × 0 ; c’est-à-dire : z ′ = 0. ä
z z
z′ ′ 1
La division se définit par : =z × (pour z , 0).
z z
2 + 3i (2 + 3i )(2 + i ) 1 7
Exemple = = + i.
2−i 22 + 12 5 5

VII.1.4.e Groupes et corps


Ce paragraphe peut être omis par les élèves ne suivant l’enseignement de spécialité mathématique.
C
On a vu que dans , + est une loi de composition interne, commutative, associative dans laquelle 0 est élément neutre
et pour laquelle tout élément a un opposé ; ces cinq propriétés étant réunies, on dit que ( , +), c’est-à-dire muni de C C
l’addition, est un groupe commutatif.
C C
De même ∗ , c’est-à-dire \ {0}, muni de la multiplication est groupe commutatif.
C C
( , +) est un groupe commutatif, ( ∗ , ×) est un groupe et × est distributive par rapport à + ; on dit que ( , +, ×) C
est un corps.

- série S
80 VII. Nombres complexes

C C
De plus × est commutative dans , on dit que ( , +, ×) est un corps commutatif.
Remarques
R Q
1. ( , +, ×) et ( , +, ×) sont des corps commutatifs.
Z Z
2. ( , +) est un groupe commutatif, mais ( , +, ×) n’est un corps car certains entiers non nuls n’ont pas d’inverse
entier.
3. Désignons par I l’ensemble des isométries du plan ; (I , ◦) est un groupe, non commutatif.

VII.1.4.f Identités remarquables

R
Les formules suivantes, établies dans , restent valables dans . C
T HÉORÈME VII.1.5
Pour tous nombres complexes z et z ′ et tout entier naturel non nul n, on a :
(z + z ′ )2 = z 2 + 2zz ′ + z ′2 ; (z − z ′ )2 = z 2 −Ã2zz ′
! +z
′2

Xn n
n−k
(z + z ′ )(z − z ′ ) = z 2 − z ′2 ; (z + z ′ )n = zk z′ (formule du binôme de N EWTON )
k=0 k
¡ ¢ n−1
X n−1−k ′k
z n − z ′n = (z − z ′ ) z n−1 + z n−2 z ′ + z n−3 z ′2 + · · · + z z ′n−2 + z ′n−1 = (z − z ′ ) z z
k=0

VII.2 Interprétations géométriques


¡ ¢
Le plan P est muni d’un repère orthonormé direct O;~ı,~ .

VII.2.1 Affixe, point image, vecteur image

– L’application qui à tout nombre complexe de forme algébrique a + i b associe le ~


u
C
point M(a; b) est une bijection de vers P. b M
M(a; b) est appelé point image du nombre complexe a + i b ; a + i b est appelé
affixe du point M(a; b) ³a´
~ ~
u
– L’application qui à tout nombre complexe a + i b associe le vecteur ~u est une
bijection C
³ a ´ de vers l’ensemble des vecteurs du plan.
b

O ~ı a
~
u est appelé vecteur image du nombre complexe a + i b ; a + i b est appelé
b ³a´
affixe du vecteur ~
u .
b
– Le plan muni d’un repère orthonormé direct (O ;~ı,~ ) est appelé plan complexe. F IGURE VII.1 – Interprétation géo-
Un point M d’affixe z est souvent ¡ noté¢ M(z). métrique
– Les droites de repères (O ;~ı ) et O ;~ sont respectivement appelée axe réel et axe imaginaire.

Exemples
1. O est le point d’affixe 0.
2. ~ı et ~ sont les vecteurs d’affixes respectives 1 et i .

Remarques
1. Deux points sont confondus si et seulement si ils ont la même affixe.
2. Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont la même affixe.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.2. Interprétations géométriques 81

− −
→ → → − −−−→
VII.2.2 u + u ′ , k u , MM′

Le tableau VII.1 donne les interprétations géométriques de certaines opérations dans . C


Somme Différence Produit par un nombre réel

M’ k→

u

− −→
u + u′


u′
M
~ ~ ~ →


− u
u

O ~ı O ~ı O ~ı
z→
u + z −→
− ′ = z→
− −→ zM′ − zM = z−−−−→′ kz→
u = zk →
− −
u
u u +u ′ MM

TABLE VII.1 – Opérations sur les vecteurs

Exercice VII.2.1. Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ;~ı ,~ ) (unité graphique : 1 cm)
7
1. Placer les points A, B, C et D d’affixes respectives : z A = 1 + 2i ; zB = 4 − 2i ; zc = 5 et zD = + 2i . 2. Démontrer que le quadrilatère AOBC est
2
un parallélogramme. 3. Démontrer que les droites (AB) (CD) sont parallèles.
Solution 2 A D
1. Voir figure VII.2.
−−→ −−→
2. Les vecteurs OA et BC ont respectivement pour affixe : 1
z−−→ = z A = 1 + 2i et
OA
−−→ ~
z− −→ = z C − z B = 5 − (4 − 2i ) = 1 + 2i ; on a : z −−→ = z −−→ ; donc : OA =
BC OA BC 0 C
−−→
BC . Le quadrilatère AOBC est donc un parallélogramme.
−−→ −−→ O ~ı
3. Les vecteurs AB et CD ont respectivement pour affixe : -1
7 3
z− −→ = z D − z C = + 2i − 5 = − + 2i et
CD 2 2 µ ¶
3 -2
z−−→ = z B − z A = (4 − 2i ) − (1 + 2i ) = 3 − 4i = −2 − + 2i ;
AB 2 -1 0 1 2 3 B4 5 6
−−→ −−→
On a : zCD = −2zCD ; donc : AB = −2CD .
−−→ −−→
F IGURE VII.2 –
Les droites (AB) (CD) ont des vecteurs directeurs colinéaires, elles sont donc sont parallèles. 

VII.2.3 Écriture complexe de certaines symétries


M’1 (−z) b
M(z)

La symétrie par rapport à l’axe réel est la transformation


~
qui à tout point M d’affixe z, associe le point M’ d’affixe
z ′ = z.
De même la transformation complexe z 7→ −z est associée −a O ~ı a
à la symétrie par rapport à l’origine et la transformation
complexe z 7→ −z est associée à la symétrie par rapport à −b
l’axe imaginaire. M’(z)
M1 (−z)
F IGURE VII.3 – Nombres complexes et symétries

VII.2.4 Coordonnées polaires M


b
Un point M, distinct de l’origine peut-être repéré par ses coordon-
nées rectangulaires (a, b) ou par ces coordonnés polaires (r, θ). OM
Dire que M a pour coordonnées rectangulaires (a, b) signifie que r=
−−→ ~
OM = a~ı + b~. θ
Dire
³ −−→ que
´ M a pour coordonnées polaires (r, θ) signifie que OM = r et
~ı, OM ≡ θ (mod 2π). Le schéma ci-dessous résume les règles de pas- O ~ı a
sage d’un système de coordonnées à l’autre. F IGURE VII.4 – Coordonnées polaires

- série S
82 VII. Nombres complexes

 p


 r = a2 + b2

 a
cos θ = p
 a2 + b2

 b
 sin θ
 = p
a2 + b2

coordonnées rectangulaires coordonnées


³ −−→´ polaires
−−→
OM = a~ı + b~ OM = r et ~ı, OM ≡ θ (mod 2π)

½
a = r cos θ
b = r sin θ

F IGURE VII.5 – Formules de conversions coordonnées polaires ←→ coordonnées rectangulaires

VII.2.5 Module et arguments


VII.2.5.a Module d’un nombre complexe

D ÉFINITION VII.2.1 MODULE D ’ UN NOMBRE COMPLEXE


Soit z un nombre complexe non nul de forme algébrique : z = a + i b.
p
On appelle module de z le nombre réel positif, noté |z|, défini par : |z| = a2 + b2.

Remarques
1. Pour tout nombre complexe z ,p on a : |z|2 = zz .
C
2. Pour b = 0, on a : z = a et |z| = a 2 = |a| ; le module étend à la fonction valeur absolue.
p p
Exemple Pour z = 2 + 3i , on a : |z| = 22 + 32 = 13 et zz = (2 + 3i )(2 − 3i ) = 22 + 32 = 13

T HÉORÈME VII.2.1
Pour tout nombre complexe z, on a : |z| = 0 ⇐⇒ z = 0

Démonstration |z| = 0 ⇐⇒ |z|2 = 0 ⇐⇒ zz = 0 ⇐⇒ (z = 0 ou z = 0) ⇐⇒ z = 0. ä

VII.2.5.b Arguments d’un nombre complexe non nul

D ÉFINITION VII.2.2 ARGUMENTS D ’ UN NOMBRE COMPLEXE


Soit z un nombre complexe non nul et M son image³ dans le plan complexe.
−−→´
On appelle argument de z toute mesure de l’angle ~ı, OM .

Remarques
1. Si θ et θ′ sont deux arguments de z alors θ′ = θ + k2π (avec k ∈ ). Z
Z
2. On note : arg(z) = θ + k2π (avec k ∈ ) ou arg(z) ≡ θ (mod 2π).
3. Dire qu’un nombre complexe z a pour module r et pour argument θ signifie que l’image de z dans le plan com-
plexe a pour coordonnées polaires (r, θ).

VII.2.5.c Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul


Soit z un nombre complexe non nul de forme algébrique : z = a + i b ; de module r , d’argument θ et M son image
dans le plan complexe. On sait que : a = r cos θ et b = r sin θ.
Donc : z = r (cos θ + i sin θ).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.3. Propriétés algébriques 83

D ÉFINITION VII.2.3 FORME TRIGONOMÉTRIQUE D ’ UN NOMBRE COMPLEXE


Soit z un nombre complexe non nul de module r et d’argument θ.
On appelle forme trigonométrique de z l’écriture : z = r (cosθ + i sin θ).

p ³ p
2 π π´ 1 3 2π 2π
Exemples 1 + i = cos + i sin et − + i = cos + i sin
2 4 4 2 2 3 3
Remarques
1. On passe de la forme algébrique à la forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul de la même façon
qu’on transforme des coordonnées rectangulaires en coordonnées polaires (cf. figure §VII.5 page 82) ;
2. Soit z = r (cos θ + i sin θ), r ∈ ∗ et θ ∈ ; R R
– si r > 0 alors la forme trigonométrique de z est z = r (cosθ
¡ + i sin θ) et arg(z) ≡ ¢θ [2π] ;
– si r < 0 alors la forme trigonométrique de z est z = −r cos(θ + π) + i sin(θ + π) et arg(z) ≡ θ + π (mod 2π).

µ ¶
π π´ 5π³ 5π
Exemple La forme trigonométrique de −2 cos + i sin est : 2 cos − + i sin − .
6 6 6 6
On déduit de l’étude menée §VII.2.4 que deux nombres complexes non nuls ont même argument (modulo 2π) et
même module si et seulement si ils ont même partie réelle et même partie imaginaire. Le théorème VII.1.2 permet
alors d’établir le théorème suivant.
T HÉORÈME VII.2.2
Soit z et z ′ deux nombres complexes non nuls.
On a : z = z ′ si et seulement si |z| = |z ′ | et arg(z) ≡ arg(z ′ ) (mod 2π).

VII.3 Propriétés algébriques

VII.3.1 Propriétés du conjugué

Les propriétés suivantes sont des conséquences immédiates de la définition VII.1.3 p. 78.
T HÉORÈME VII.3.1
Soit z un nombre complexe de forme algébrique : z = a + i b.
(1) z=z; (2) zz = a 2 + b 2 = |z|2 ;
(3) z + z = 2ℜe(z) ; (4) z − z = 2i ℑm(z) ;
(5) z est réel si et seulement si z = z ; (6) z est imaginaire pur si et seulement si z = −z ;

Exemples
1. 3 + 2i = 3 − 2i = 3 + 2i 3. (−3 + 2i )(−3 − 2i ) = (−3)2 − (−4) = 13
2. (−3 + 2i ) + (−3 − 2i ) = −6 4. (−3 + 2i ) − (−3 − 2i ) = 4i

T HÉORÈME VII.3.2
Pour tous nombres complexes z et z ′ , pour tout entier relatif n, on a :
µ ¶
(1) z + z′ = z + z′ ; (3) zz ′ = z × z ′ ; z′ z′
µ ¶ (5) = (z , 0) ;
1 1 z z
(2) −z = −z ; (4) = (z , 0) ;
z z (6) z n = z n (z , 0) ;

Démonstration Introduisons les formes algébriques de z et z ′ : z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ .


On en déduit immédiatement (1)et (2).
(3) On a : zz ′ = (aa ′ − bb ′ ) + i (ab ′ + a ′ b) et z z ′ = (a − i b)(a ′ − i b ′ ) = (aa ′ − bb ′ ) − i (ab ′ + a ′ b) ;
donc : zz ′ = z × z ′ . µ ¶
1 1 1 1 1 1
(4) Pour z , 0, on a : z × = 1 ⇐⇒ z × = 1 ⇐⇒ z × = 1 ⇐⇒ z × = 1 ⇐⇒ = ;
z z z z z z
1 1
donc : = .
z z
µ ′¶ µ ¶
z 1 1 1 z′
(5) Pour z , 0, on a : = z′ × = z′ × = z′ × = ;
z z z z z
(6) Pour n > 0 la propriété est obtenue en appliquant n − 1 fois la propriété (3).
µ ¶ µ ¶−n
1 1 1−n 1
Pour n < 0 on a −n > 0 et donc : z n = −n = = −n = = zn ä
z z −n z z

- série S
84 VII. Nombres complexes

VII.3.2 Propriétés du module et des arguments

T HÉORÈME VII.3.3
Pour tous nombres complexes non nuls z et z ′ , pour tout entier relatif n, on a :
(1) |z + z ′ | É |z| + |z ′ | (inégalité triangulaire)
(2) |zz ′ | = |z| × |z ′ | et arg(zz ′ ) ≡ arg(z) + arg(z ′ ) (mod 2π)
¯ ¯ µ ¶
¯1¯ 1 1
(3) ¯ ¯
¯z¯ = et arg ≡ − arg(z) (mod 2π)
|z| z
¯ ′¯ µ ′¶
¯z ¯ |z ′ | z
(4) ¯ ¯
¯z¯ = et arg ≡ arg(z ′ ) − arg(z) (mod 2π)
|z| z
(5) |z n | = |z|n et arg(z n ) ≡ n arg(z) (mod 2π)

Démonstration
(1) L’inégalité triangulaire se déduit de l’interprétation géométrique de |z + z ′ |.
Introduisons les formes trigonométriques de z et z ′ : z = r (cos θ + i sinθ) et z ′ = r ′ (cos θ′ + i sin θ′ ).
(2) On a : zz ′ = r (cos ′ ′ ′
£ θ + i sin θ)r (cos θ + i sin θ ) ¤
= r r ′ ¡ (cos θcos θ′ − sin θsin θ′ )¢+ i (cos θsin θ′ + cos θ′ − sin θ)
′ ′ ′
= r r cos(θ + θ ) + i sin(θ + θ )
On en déduit la propriété.
1 z r 1¡ ¢
(3) On a : = 2 = 2 (cos θ − i sinθ) = cos(−θ) + i sin(−θ) .
z |z| r r
On en déduit la propriété.
z′ 1 1¡ ¢
(4) On a : = z ′ × = r ′ (cos θ′ + i sin θ′ ) cos(−θ) + i sin(−θ)
z z r
r ′ £¡ ¢ ¡ ¢¤
= cos θ′ cos(−θ) − sin θ′ sin(−θ) + i cos θ′ sin(−θ) + sin θ′ cos(−θ)
r′
r ¡ ¢
= cos(θ′ − θ) + i sin(θ′ − θ) .
r
On en déduit la propriété.
(5) Pour n = 0, la propriété est immédiate.
Pour n > 0 la propriété est obtenue en appliquant n − 1 fois la propriété (2).
1 1 ¡ ¢
Pour n < 0 on a −n > 0 et donc, d’après (3) : z n = −n = ¡ ¢ = r n cos(nθ) + i sin(nθ) .
z r −n cos(−nθ) + i sin(−nθ)
On en déduit la propriété. ä

Remarques
1. Le module est utilisé pour définir la distance entre deux nombres complexes. La distance entre z et z ′ est |z ′ − z|.
2. On dira qu’une suite (zn ) de nombres complexes converge vers un nombre complexe ℓ si la distance entre zn et l
tend vers 0 lorsque n tend vers +∞ ; c’est-à-dire si la suite réelle de terme général |zn − ℓ| converge vers 0.
C
3. En particulier une suite géométrique de terme général : zn = w × q n (w ∈ et q ∈ ) converge vers 0 si et seule- C
ment si |q| < 1, en effet : |zn | = |w| × |q|n .
R
Xn ³ ´ w
On démontre, comme dans , que pour |q| < 1, la suite de terme général : w q k ; converge vers : .
k=0 1 − q

VII.3.3 Formule de M OIVRE (complément)


Pour r = 1 dans l’identité (5) du théorème VII.3.3, on obtient le théorème suivant.
1
T HÉORÈME VII.3.4 FORMULE DE M OIVRE

Pour tout nombre réel θ et tout nombre entier relatif n, on a :

(cos θ + i sin θ)n = cos(nθ) + i sin(nθ)


à p !2003
1+i 3
Exercice VII.3.1. Déterminer la forme algébrique de : z = .
2
p !2003 ³
Ã
1+i 3 π π ´2003 ³ π´ ³ π´
Solution On a : z = = cos + i sin = cos 2003 + i sin 2003 .
2 3 3 3 3
2003 2004 − 1 6 × 334 − 1 π
Or : π= π= π = 334 × 2π − .
3 3 3 p 3
³ π´ ³ π´ 1 3
Donc : z = cos − + i sin − = − i .
3 3 2 2
1. MOIVRE (A BRAHAM DE ) Vitry-le-François 1667 - Londres 1754, mathématicien britannique d’origine française. Il précisa les principes du
calcul des probabilités et introduisit la trigonométrie des quantités imaginaires, énonçant implicitement la formule qui porte son nom.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.4. Notation exponentielle 85

Remarque Depuis la rentrée de septembre 2001, la formule de M OIVRE n’est plus au programme de Terminale S.

VII.4 Notation exponentielle


VII.4.1 Une équation différentielle
Considérons la fonction :
f : R −→ C
t 7−→ cos(t ) + i sin(t ).

Soit t un nombre réel. Les fonctions cos et sin sont dérivables en t et ont respectivement pour nombre dérivés − sin(t )
et cos(t ) ; il existe donc deux fonctions εr et εi telles que : lim εr = lim εi = 0 ; et pour tout réel h :
0 0

cos(t + h) = cos(t ) − h sin(t ) + hεr (h); (VII.1)


sin(t + h) = sin(t ) + h cos(t ) + hεi (h). (VII.2)

R C
q
Introduisons la fonction ε de vers définie par : ε = εr + i εi . On a : |ε| = ε2r + ε2i ; donc par produit et somme des
limites puis par composition par la fonction racine carrée : lim ε = 0. De plus, pour tout réel h :
0
f (t + h) = cos(t + h) + i sin(t + h)
= (cos(t ) −¡ h sin(t ) + hεr (h)) +¢ i (sin(t
¡ ) + h cos(t )¢+ hεi (h))
= f (t ) + h − si n(t ) + i cos(t ) + h εr (h) + i εi (h)
= f (t ) + h i f (t ) + hε(h).
R
On en déduit que la fonction f est dérivable sur et que sa dérivée est la fonction : i f . On a donc :

f′=i f et f (0) = 1.

On reconnaît une équation différentielle d’ordre 1 avec une condition initiale dont la solution formelle est la fonction,

f : t 7−→ ei t .

Notation Pour tout nombre réel θ, on convient de noté ei θ , le nombre complexe d’argument θ et de module 1. On a
donc : ei θ = cos θ + i sin θ.

VII.4.2 Définitions et propriétés

D ÉFINITION VII.4.1 F ORME EXPONENTIELLE D ’ UN NOMBRE COMPLEXE NON NUL


Soit z un nombre complexe non nul de module r et d’argument θ .
On appelle forme exponentielle de z l’écriture : z = r ei θ .

Exemples
p π π
1. 1 = ei 0 p
; 3. 1 − i = 2e−i 4 ; 5. i = eip2 ;
π π
2. 1 + i = 2ei 4 ; 4. −1 = ei π ; 6. 1 + i 3 = 2ei 3 ;

¯ ¯ ¯ ¯
Remarque Pour tous nombres réels r et θ : ¯r ei θ ¯ = |r | × ¯ei θ ¯ = |r |.
¯ ¯ ¯ ¯

Sous forme exponentielle, le théorème VII.3.3 s’écrit de la façon suivante.


T HÉORÈME VII.4.1

Soit z et z ′ deux nombres complexes non nuls de forme exponentielle : z = r ei θ et z ′ = r ′ ei θ ; et n un entier relatif, on
a:
(1)
¯ ¯
¯z + z ′ ¯ É r + r ′ ; 1 1 −i θ z ′ r ′ i (θ′ −θ′ )
(3) = e ; (4) = e ;
(2)

zz ′ = r r ′ ei (θ+θ ) ; z r z r
n n i nθ
(5) z =r e .

- série S
86 VII. Nombres complexes

VII.4.3 Forme exponentielle et symétries usuelles

Le théorème suivant est une conséquence immédiate de l’étude menée §VII.2.3. p. 81


T HÉORÈME VII.4.2
Soit z un nombre complexe non nul de forme exponentielle : z = r ei θ .
Les formes exponentielles de z, −z et −z sont :
z = r e−i θ ; −z = r ei (θ+π) ; −z = r ei (π−θ) .

2i π 2i π iπ iπ
Exemple Pour z = 2e 3 , on obtient : z = 2e− 3 ; −z = 2e− 3 et −z = 2e 3 .

VII.4.4 Formules d’E ULER

D’après les formules (2) et (5) théorème VII.3.1, on a pour tout nombre complexe z :
z+z z−z
ℜe(z) = et ℑm(z) = .
2 2i
En particulier pour z = ei θ , on obtient le théorème suivant.
2
T HÉORÈME VII.4.3 FORMULES D ’E ULER
Pour tout nombre réel θ, on a :
ei θ + e−i θ ei θ − e−i θ
cos θ = et sin θ = .
2 2i

VII.4.5 Racines carrées d’un nombre complexe

On appelle racine carrée d’un nombre


p complexe
p Z tout nombre complexe z vérifiant : z 2 = Z.
Par exemplep 2 a deux racines carrées : 2 et − 2 ; −1 a également deux racines carrées : i et −i .
L’écriture Z n’a de sens que si Z est un réel positif.
T HÉORÈME VII.4.4
Soit Z un nombre complexe non nul de forme exponentielle : Z = r³ei θ .´
p θ p i θ +π
z a exactement deux racines complexes : z1 = r ei 2 et z2 = r e 2

C
Démonstration Les racines carrées de Z, sont les solutions dans de l’équation, d’inconnue z, (E) : z 2 = Z.
p iθ 2
µ ¶
p θ
On remarque que le nombre z 1 = r ei 2 est solution de (E), en effet : z 12 = r e 2 = r ei θ = Z ; donc :

(E) ⇐⇒ z 2 = z 12 ⇐⇒ z 2 − z 12 = 0 ⇐⇒ (z − z 1 )(z + z 1 ) = 0.
Un produit
³ ´ de facteurs est nul si et seulement si l’un au moins des facteurs est nul ; Z a donc exactement deux racines carrées : z 1 et z 2 = −z 1 =
p i θ2 +π
re .ä
Remarques
1. 0 n’a qu’une racine carrée : 0.
2. Les deux racines carrées d’un nombre complexe non nul sont opposées.
3. Le théorème VII.4.4 permet d’obtenir les racines carrées d’un nombre complexe écrit sous forme exponentielle ;
une méthode permettant de déterminer les racines carrées d’un nombre complexe écrit sous forme algébrique est
proposée §VII.6.4.

VII.5 Nombres complexes et polynômes (compléments)

Dans cette partie l’étude des démonstrations est facultative.

2. EULER (L EONHARD ) Bâle 1707 - Saint-Pétersbourg 1783, mathématicien suisse. Il fut, au XVIIIe siècle, le principal artisan de l’essor de
l’analyse, qu’il réorganisa autour du concept fondamental de fonction. Il exerça son inventivité dans de nombreux domaines de la physique ma-
thématique.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.5. Nombres complexes et polynômes (compléments) 87

VII.5.1 Théorème fondamental de l’algèbre

T HÉORÈME VII.5.1 T HÉORÈME FONDAMENTAL DE L’ ALGÈBRE


Soit P un polynôme à coefficients complexes et α un nombre complexe.
α est racine de P si et seulement si il existe un polynôme Q tel que, pour tout nombre complexe z,

P(z) = (z − α)Q(z).

Démonstration Si, pour tout nombre complexe z : P(z) = (z − α)Q(z) ; alors, pour z = α, on obtient : P(α) = (α − α)Q(α) = 0 ; et donc α est racine de P.
Réciproquement, démontrons que si α est racine de P alors il existe un polynôme Q tel que, pour tout nombre complexe z, P(z) = (z − α)Q(z).
Si P est le polynôme nul, l’implication est immédiate car n’importe quel polynôme Q convient ; nous supposons désormais le polynôme P non nul.
C
P est alors défini par une expression du type : ∀z ∈ , P(z) = an z n + ... + a1 z + a0 (avec an , 0).
On introduit donc le polynôme T défini par : T(z) = P(z + α). T est la composée d’un polynôme de degré 1 par un polynôme de degré n, T est donc
un polynôme de degré n. Il est par conséquent défini par ³une expression du´ type : T(z) = b n z n + ... + b 1 z + b 0 .
Or : T(0) = P(0 + α) = 0 ; donc : b 0 = 0 et ∀z ∈ C,
T(z) = z b n z n−1 + ... + b 1 .
³ ´
On en déduit que pour tout nombre complexe z : P(z) = T(z − α) = (z − α) b n (z − α)n−1 + ... + b 1 .
| {z }
Q(z)
la propriété est alors démontrée est introduisant le polynôme Q défini par : Q(z) = b n (z − α)n−1 + ... + b 1 . ä
Le lemme suivant est une conséquence du théorème fondamental de l’algèbre.
L EMME VII.5.2
Un polynôme non nul de degré inférieur ou égal à n a au plus n racines distinctes.

Démonstration Raisonnons par récurrence sur le degré de P.


Un polynôme non nul de degré inférieur ou égal à 0 est un polynôme constant non nul, il n’a donc pas de racine et la propriété est démontrée pour
n = 0.

Il ne reste plus qu’à démontrer que si pour un certain entier naturel k, tout polynôme non nul de degré inférieur ou égal à k a au plus k racines
distinctes, alors tout polynôme non nul de degré inférieur ou égal à k + 1 a au plus k + 1 racines distinctes.
Soit P un polynôme de degré inférieur ou égal à k +1 ayant plus de k +1 racines distinctes et soit α l’une d’elle. On aura pour tout nombre complexe
z : P(z) = (z − α)Q(z) ; où Q est un polynôme de degré inférieur ou égal à k. P ayant plus de k + 1 racines distinctes, Q a plus k racines distinctes et
d’après l’hypothèse de récurrence, Q est donc le polynôme nul ; d’où, par produit, P est le polynôme nul.
Donc, par récurrence, un polynôme non nul de degré n (n ∈ N) a au plus n racines distinctes. ä
T HÉORÈME VII.5.3
(1) Un polynôme de degré n a au plus n racines distinctes.
(2) Deux polynômes de degrés inférieurs ou égaux à n coïncidant en (n + 1) valeurs distinctes sont égaux.

Démonstration (1) est une conséquence immédiate de lemme précédent.


(2) Si P et T sont deux polynômes de degré inférieurs ou égaux à n coïncidant en (n + 1) valeurs distinctes alors P-T est un polynôme degré
inférieur ou égal à n qui a n + 1 racines distinctes ; donc d’après le lemme, P − T est le polynôme nul ; d’où : P = T. ä

VII.5.2 Résolution des équations du second degré

VII.5.2.a Factorisation d’un trinôme du second degré

C
On se propose de factoriser dans le polynôme P défini par : P(z) = az 2 + bz + c
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0.
Procédons, comme en classe de Première dans la cas réel, en utilisant la forme canonique. Pour tout nombre com-
plexe z, on a :µ ¶
b c
P(z) = a z 2 + 2 z + , car a , 0
2a¶ a
·µ 2 2 ¸
b b c
= a z+ − 2+
2a ¶ 4a a ¸
b 2 b 2 − 4ac
·µ
= a z+ − .
2a 4a 2
On introduit le nombre ∆, appelé discriminant de l’équation ou du trinôme, défini par : ∆ = b 2 − 4ac.
b 2
µ ¶
Si ∆ = 0, alors : P(z) = a z + .
2a
Si ∆ , 0 et on introduit δ une racine carrée complexe de ∆. On a alors :

- série S
88 VII. Nombres complexes

b 2 δ2
·µ ¶ ¸
P(z) = a z+ − 2
µ 2a ¶(2a)
µ ¶
b δ b δ
= a z+ + z+ −
µ 2a 2a ¶µ 2a ¶2a
−b − δ −b + δ
= a z− z−
2a 2a

On déduit de cette étude le théorème suivant.


T HÉORÈME VII.5.4
(1) Tout trinôme du second degré à coefficients complexes peut se décomposer en produit de deux facteurs de
degré 1.
(2) Les racines du polynôme d’indéterminée z : az 2 + bz + c ;
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0, sont :

−b − δ −b + δ
z1 = et z2 =
2a 2a

où δ est l’une des deux racines carrées complexes du discriminant : ∆ = b 2 − 4ac.


On a alors la factorisation :
az 2 + bz + c = a (z − z1 ) (z − z2 )
Remarques
1. Les racines carrées de ∆ sont δ et −δ, donc remplacer δ par −δ ne fait qu’échanger z1 et z2 .
2. Lorsque ∆ = 0 les racines carrées du discriminant sont égales et on a : z1 = z2 .
3. Lorsque ∆ , 0, on a : z1 , z2 .

Exercice VII.5.1. 1. Déterminer, sous forme algébrique, les racines carrées de 2i .


p 1
2. Factoriser le trinôme : P(z) = (1 − i )z 2 − 2z + .
2 Ãp
à p !!2
π
³p π 2
´ ³p ³ π π ´´2 p 2 2
Solution 1. On a : 2i = 2ei 2 = 2ei 4 = 2 cos + i sin = 2 +i = (1 + i )2 ;
4 4 2 2
Les racines carrées complexes de 2i sont donc : 1 + i et −1 − i .
³ p ´2 1
2. Le discriminant du trinôme est : ∆ = − 2 − 4(1 − i ) × = 2i = (1 + i )2 ;
p p 2 p p p
2 + (1 + i ) 2(1 + i ) + (1 + i )2 2(1 + i ) + 2i 2 2+ 2
il admet donc deux racines : z1 = = 2 2
= = +i
p p 2(1 −pi ) p2(1 + 1 ) 4 4 4
2 − (1 + i ) 2(1 + i ) − 2i 2 −2 + 2
et z2 = = = +i .
2(1 − i ) Ã p 4 p !4Ã p 4 p !
2 2+ 2 2 −2 + 2
Donc : P(z) = (1 − i ) z − −i z− −i 
4 4 4 4

VII.5.2.b Résolution d’équations du second degré

C
On se propose de résoudre dans l’équation, d’inconnue z, (E) : az 2 + bz + c = 0 ;
où a, b et c sont des nombres complexes avec a , 0.
Reprenons les notations du théorème VII.5.4 ; on a :
az 2 + bz + c = 0 ⇐⇒ a (z − z1 )(z − z2 ) = 0 ⇐⇒ (z = z1 ou z = z2 ).
b
On en déduit que lorsque ∆ = 0, l’équation admet une solution double : z = − .
2a
Lorsque ∆ , 0, l’équation admet deux solutions distinctes.
Exemples
1. Exercice VII.5.2. C
Résoudre dans , (E) : 2z 2 + 3z + 3 = 0 ( p p )
2
³ p ´2 −3 − i 15 −3 + i 15
Le discriminant est : ∆ = 3 − 4 × 2 × 3 = −15 = i 15 ; donc : S = ; .
4 4
2. Exercice VII.5.3. C
Résoudre dans , (E) : 2z 2 + 3z − 1 = 0 ( p p )
2
³ p ´2 −3 − 17 −3 + 17
Le discriminant est : ∆ = 3 − 4 × 2 × (−1) = 17 = 17 ; donc : S = ;
4 4

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.6. Utilisation des nombres complexes (compléments) 89

VII.5.2.c Somme et produit de racines


Reprenons les notations du théorème VII.5.4 ; pour tout nombre complexe z on a :

az 2 + bz + c = a (z − z1 )(z − z2 ) = az 2 − a(z1 + z2 )z + az1 z2

On en déduit, par identifications, que : b = −a(z1 + z2 ) et c = az1 z2 .


D’où l’on tire le théorème suivant.
T HÉORÈME VII.5.5
Soit az 2 + bz + c un trinôme du second degré (a , 0), S la somme et P le produit des racines. On a :

b c
S=− et P =
a a
Exemple Exercice VII.5.4. Résoudre : 3z 2 + 4z − 1 = 0.

On remarque que 1 est solution évidente, on sait que le produit des solutions dans C est − 31 donc l’autre solution est :
½ ¾
1 1
− ; d’où : S = 1; −
3 3

VII.6 Utilisation des nombres complexes (compléments)


Dans toute cette partie n désigne un entier naturel tel que : n Ê 2.

VII.6.1 Racines n-ièmes de l’unité


On appelle racine n-ième de l’unité tout nombre complexe z vérifiant : z n = 1.
Les racines n-ièmes de l’unité sont donc les racines du polynôme de degré n : z n − 1 ;
il y a donc au plus n racines n-ièmes de l’unité distinctes. ³ ´
2π 2π n
Pour tout entier k le nombre ek i n est racine n-ième de l’unité ; en effet : ek i n = ei k2π = 1.
2π ′ 2π k−k ′
De plus deux entiers k et k ′ génèrent la même racine si et seulement si ek i n = ek i n ; c’est-à-dire : ei 2π n =1;

ce qui signifie que k − k est multiple de n c’est-à-dire que k et
Mk
k ′ ont le même reste par la division par n. Or les restes possibles
par la division par n sont les entiers compris entre 0 et n − 1 ; on
obtient donc toute les racines n-ièmes de l’unité en faisant varié
~ M1
k de 0 à n − 1. 2π
2π Mk+1
Sur la figure ci-contre, pour tout k, Mk est le point d’affixe ek i n . n
n
Si z est une racine n-ième de l’unité, alors z = z n = 1 = 1 ; donc
z est également une racine n-ième de l’unité. On en déduit qu’à M0
part 1 et éventuellement −1 (lorsque n est pair) les racines n- O ~ı
ièmes de l’unité sont deux à deux conjuguées.
Lorsqu’on effectue la somme des racines n-ièmes de l’unité, on
³ 2π ´ ³ 2π ´2 ³ 2π ´3 ³ 2π ´n−1
obtient : S = 1 + ei n + ei n + ei n + · · · + ei n . On
reconnaît³ la ´somme des termes d’une suite géométrique, donc : Mn−1
2π n
1 − ei n
S= ³ 2π ´ = 0.
1 − ei n
La somme des racines n-ièmes de l’unité est nulle.
F IGURE VII.6 – Racines n-ièmes de l’unité

VII.6.2 Racines n-ièmes d’un nombre complexe non nul


Soit Z un nombre complexe non nul. On appelle racine n-ième de Z tout nombre complexe z vérifiant : z n = Z.
Les racines n-ièmes de Z sont donc les racines du polynôme de degré n : z n − Z ;
il y a donc au plus n racines n-ièmes de Z distinctes.
z iθ p θ
e n . On a donc : z = r ei n w. On en déduit que : z n =
n
Soit r le module et θ un argument de Z. Posons : w = p n
³p ´ r
θ n
r ei n w n = Z Zw n = Z wn = 1
n
Z ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ (car Z , 0.
z est donc racine n-ième de Z si et seulement si w est racine n-ième de l’unité. On sait qu’il y a n racines n-ième de

- série S
90 VII. Nombres complexes

p θ
r ei
n
l’unité distinctes, il y donc également n racines n-ième de Z distinctes, ce sont les nombres de la forme : n w où
w est une racine n-ième de l’unité. Les racines n-ième de Z sont donc les nombres de la forme :
p
n
r ei
θ+k2π
n (avec k ∈ ). Z
On établi de la même façon qu’en VII.6.1 que la somme des racines n-ièmes de Z est nulles.
Exercice VII.6.1. Déterminer les racines quatrièmes de 1 + i .
p i π
³p
8 π
´4
Solution On a : 1 + i = 2e 4 ; donc : 2ei
= 1 + i . On sait que les racines quatrièmes de l’unité sont : 1 ; i ; −1
16
p
8 π p
8 π p
8 π p8 π
et −i ; les racines quatrièmes de 1 + i sont donc : 2 ei 16 ; i 2ei 16 ; − 2 ei 16 et −i 2 ei 16 ; c’est-à-dire :
p
8 π p
8 9π p
8 17π p
8 25π
2 ei 16 ; 2 ei 16 ; 2 ei 16 ; 2ei 16 .

VII.6.3 Polynômes

VII.6.3.a Factorisation de polynômes symétriques


Considérons le polynôme : 2z 3 + 3z 2 + 3z + 2 ;
on observe une symétrie dans les coefficients : 2 ; 3 ; 3 ; 2.
On dit que le polynôme est symétrique.
Xn
Plus généralement un polynôme de degré n : ak z k ;
k=0
est dit symétrique lorsque pour tout entier naturel k (k É n), on a : ak = an−k .
Exercice VII.6.2. On se propose de factoriser, dans C puis dans R, le polynôme P défini par :
P(z) = 4z 6 + 4z 5 + 21z 4 + 17z 3 + 21z 2 + 4z + 4.

1. a. Démontrer que si un nombre complexe α est racine de P, alors son conjugué α est également racine de P.
b. 0 est-il racine de P ?
1
c. Démontrer que si un nombre complexe α est racine de P, alors son inverse est également racine de P.
α
2. a. Calculer P(2i ).
b. En déduire trois autres racines de P.
c. Décomposer P en produit d’un facteur de degré 4 par un facteur de degré 2.
3. a. Factoriser le polynôme : Q(z) = z 2 + z + 1.
b. Décomposer P(z ) sous forme d’un produit de six facteurs de degré 1 à coefficients complexes.
c. Décomposer P(z) sous forme d’un produit de trois facteurs de degré 2 à coefficients réels.
Solution 1. a. Soit α une racine de P, s’il en existe ; on a donc : P(α) = 0 ; d’où : P(α) = 0.
Or : P(α) = 4α6 + 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= 4α6 + 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= 4α¡ 6 ¢+ 4α5 + 21α4 + 17α3 + 21α2 + 4α + 4
= P α
Donc si un nombre complexe α est racine de P, alors son conjugué α est également racine de P.
b. P(0) = 4 et 4 , 0 ; donc 0 n’est pas racine de P.
1
c. Soit α une racine de P, s’il en existe ; d’après 1.a., on a donc : α , 0 ; et donc est défini.
µ ¶ µ ¶6 µ ¶5 µ ¶4 µ ¶3 µ ¶2 µ ¶ α
1 1 1 1 1 1 1
De plus : P = 4 +4 + 21 + 17 + 21 +4 +4
α α α α α α α
1 1 1 1 1 1
= 4 6 + 4 5 + 21 4 + 17 3 + 21 2 + 4 + 4
α α α α α α
1 ¡ ¢
= 6
4 + 4α + 21α + 17α + 21α + 4α + 4α6
2 3 4 5
α
P(α)
=
α6
µ ¶
1
Or : P(α) = 0 ; d’où : P = 0.
α
1
Donc si un nombre complexe α est racine de P, alors son inverse est également racine de P.
α
2. a. Calculons P(2i ).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.6. Utilisation des nombres complexes (compléments) 91

P(2i ) = 4(2i )6 + 4(2i )5 + 21(2i )4 + 17(2i )3 + 21(2i )2 + 4(2i ) + 4


= 4 × 64 × (−1) + 4 × 32 × i + 21 × 16 × 1 + 17 × 8 × (−i ) + 21 × 4 × (−1) + 4 × 2i + 4
= −256 + 128i + 336 − 136i − 84 + 8i + 4
= 0
Donc 2i est racine de P.
i i
b. 2i est racine de P, donc son conjugué, −2i et son inverse, − sont également racines de P ; − est racine de P,
2 2
i
donc son conjugué, est également racine de P.
2
i i
Les nombres 2i , −2i , et −
sont racines de P.
2 2
c. P est un polynôme de degré 6 admettant 2i pour racine, donc d’après le théorème fondamental de l’algèbre, il
existe un polynôme Q1 , de degré 5, tel que pour tout nombre complexe z : P(z) = (z − 2i )Q1 (z).
On sait que : P(−2i ) = 0 et −2i n’est pas racine de (z − 2i ) donc −2i est racine Q1 . Il existe donc un polynôme Q2 , de
degré 4, tel que pour tout nombre complexe z : Q1 (z) = (z + 2i )Q2 (z) ; soit : P(z) = (z − 2i )(z + 2i )Q2 (z).
i i
En réitérant le procédé pour et − , on en déduit qu’il existe un polynôme Q4 , de degré 2, tel que pour tout nombre
2 2
i i
complexe z : P(z) = (z − 2i )(z + 2i )(z − )(z + )Q4 (z).
2 2
1
Posons : Q = Q4 .
4
On a alors pour tout z de C: P(z) 4(z − 2i )(z + 2i )(z − )(z + )Q(z)
=
2 2
i i
= (z − 2i )(z + 2i )(2z − i )(2z + i )Q(z)
= (z 2 + 4)(4z 2 + 1)Q(z)
= (4z 4 + 17z 2 + 4)Q(z)
Pour déterminer l’expression de Q(z) deux méthode s’offrent à nous, on peut procéder par identification ou effectuer
la division euclidienne de 4z 6 + 4z 5 + 21z 4 + 17z 3 + 21z 2 + 4z + 4 par 4z 4 + 17z 2 + 4.
1re méthode
Q est un polynôme de degré 2, il a donc une expression de la forme : Q(z) = az 2 + bz + c .
On a donc pour tout z de : C ¡ 4 ¢¡ ¢
4z 6 + 4z 5 + 21z 4 + 17z 3 + 21z 2 + 4z + 4 = 4z + 17z 2 + 4 az 2 + bz + c
= 4az 6 + 4bz 5 + (4c + 17a)z 4 + 17bz 3 + (17c + 4b)z 2 + 4bz + 4c
Ces deux polynômes coïncident en une infinité de valeurs, ils sont donc égaux et par conséquent ils ont les mêmes
coefficients ; a , b et c sont donc solutions du système :



 4a = 4



 4b = 4

 17a 21

 +4c =
17b = 17



 4b +17c = 21




 4b = 4

4c = 4

Le sous-système constitué de la 1re, la 2e, la 4e, la 6e et la 7e équation a pour unique solution : a = b = c = 1 ; et cette
solution est également solution ¡des deux équations
¢ ¡ 2 restantes, donc Q est le polynôme défini par : Q(z) = z 2 + z + 1.
C 4 2
Donc, pour tout z de : P(z) = 4z + 17z + 4 z + z + 1 .
¢

2e méthode
Effectuons la division euclidienne de P(z) par 4z 4 + 17z 2 + 4.

4z 6 +4z 5 +21z 4 +17z 3 +21z 2 +4z +4 4z 4 + 17z 2 + 4


4z 5 +4z 4 +17z 3 +17z 2 4z +4 z2 + z + 1
4z 4 +17z 2 +4
0

Donc, pour tout z de C : P(z) = ¡4z 4 + 17z 2 + 4¢ ¡z 2 + z + 1¢.


³ p ´2
3. a. Le discriminant de Q est : ∆ = 1 − 4 = −3 = i 3 ;
p p
1 3 1 3
les racines de Q sont donc : j = − + i et j = − − i .
2 2 2 2

- série S
92 VII. Nombres complexes

De plus, le coefficient de degré 2 de Q est 1, on en déduit que pour tout z de , on a : C


à p !à p !
1 3 1 3
Q(z) = z + − i z + +i .
2 2 2 2

b. D’après 2.c. et 3.a., on a donc pour tout z de C:


à p !à p !
1 3 1 3
P(z) = (z − 2i )(z + 2i )(2z − i )(2z + i ) z + − i z + +i .
2 2 2 2

c. En effectuant le produit des facteurs dont les coefficients sont conjugués, on obtient alors pour tout z de C:
¡ ¢
P(z) = (z 2 + 4)(4z 2 + 1) z 2 + z + 1 .


n
X
On remarque que 0 n’est jamais racine d’un polynôme symétrique de degré n : ak z k ;
k=0
car : P(0) = a0 = an et an , 0.
M
M
Pour déterminer les racines d’un polynôme symétrique à coefficients réels, on peut combiner deux propriétés :
1. Si α est racine de P, alors α est également racine de P. Géométriquement, cela signifie que l’image de l’ensemble des racines de P est
symétrique par rapport à l’axe réel.
1
2. Si α est racine de P, alors est également racine de P. Géométriquement, cela signifie, en utilisant la propriété précédente, que
α
l’ensemble des racines de P est invariant par la transformation du plan complexe privé de l’origine qui à tout point M d’affixe d’affixe
1
z associe le point M’ d’affixe z ′ telle que : z ′ = .
z
Cette transformation est une inversion de pôle O et de puissance 1, on la rencontrera peut-être dans un exercice de géométrie.
1 1
On déduit de ces deux propriétés que si α est racine de P, alors α, et sont également racines de P. Ce qui permet, lorsque ℑm(α) , 1 et
α α
|α| , 1, de faire apparaître dans P quatre facteurs de degré 1.

VII.6.3.b factorisation de x n − y n
EN PROJET

VII.6.4 Forme algébrique des racines carrées d’un nombre complexe


Soit Z un nombre complexe non nul de forme algébrique : Z = A + i B ; on se propose de déterminer la forme algé-
brique des racines carrées complexes de Z. On cherche donc les nombres z de forme algébrique : z = a + i b ; tels que :
z 2 = Z.  2 2
 a +b = |Z|
2
On remarque que : |z| = |Z| ; les couples (a; b) cherchés sont donc les solutions du système : a − b 2 = ℜe(Z)
2

2ab = ℑm(Z)
Pour résoudre ce système on utilise les deux premières équations pour déterminer a 2 et b 2 , puis on se sert de la der-
nière pour déterminer les signes relatifs de a et b.
Exemples
1. Exercice VII.6.3.
p Déterminer les racines carrées complexes de 2 + 3i .
p
2 2
On a : |2 + 3i | = 2 + 3 = 13.
Soit z un nombre complexe de forme algébrique : z = a + i b ; on a : z 2 = (a 2 − b 2 ) + i (2ab) et |z|2 = ap2 + b 2 .
 2 2
 a +b = 13
2 2
z est racine carrée de 2 + 3i si et seulement si (a; b) est solution du système : (Σ) a −b = 2 .

2ab = 3
 p
p  2 13 + 2
 2  a =
 2a 13 + 2
= 
p 2

p 
(Σ) ⇐⇒ 2b 2 = 13 − 2 ⇐⇒ 2 13 − 2 .
  b =
2ab = 3 


 2
2ab = 3
 sp sp   sp sp 
13 + 2 13 + 2 13 − 2 13 − 2
On a donc :  a = ou a = −  et b = ou b = −  et a et b sont de même
2 2 2 2
signe. sp sp
13 + 2 13 − 2
Les racines carrées de 2 + 3i sont donc : z = +i ;
2 2

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.6. Utilisation des nombres complexes (compléments) 93

sp sp
13 + 2 13 − 2
et son opposé : −z = − −i .
2 2
π π
2. Exercice VII.6.4. Déterminer cos et sin .
8 p8p
π π π 2 2
ei 8 est une racine carrée de ei 4 et : ei 4 = +i ; donc :
2 2

2 π π
 cos
 + sin2 = 1 p p
8 8 p 2π 2 2π 2
π π 2 soit 2cos = 1+ et 2sin = 1− ;

 cos 2
− sin 2
= 8 2 8 2
8 8 p 2 p
2π 2+ 2 2π 2− 2
d’où : cos = et sin = .
8 4 8 4
π h πi π π
On sait de plus que : ∈ 0; ; donc : cos Ê 0 et sin Ê 0 ;
p 8
p 2 p p8 8
π 2+ 2 π 2− 2
d’où : cos = et sin =
8 2 8 2

VII.6.5 Trigonométrie
L’exponentielle complexe permet de retrouver assez rapidement beaucoup de formules de trigonométrie. Cette
partie du cours donne quelques exemples de façons de procéder.

VII.6.5.a Détermination de lignes trigonométriques particulières


π
Exercice VII.6.5. Déterminer les lignes trigonométriques de .
12
π π π
Solution On a : = − ; donc :
12Ã 3 p4 !Ã p p ! p p p p
π π π 1 3 2 2 6+ 2 6− 2
ei 12 = e i 3 e −i 4 = +i −i = +i ; on en déduit que :
2 2 2 2 4 4

π ³ π ´ p6 + p2 π ³ π ´ p6 − p2
cos i
= ℜe e 12 = et sin = ℑm ei 12 = ;
12 4 12 4
p p ¡p p ¢2 p
π 6− 2 6− 2 8 − 2 12 p
d’où : tan = p p = ¡p p ¢¡ p p ¢= = 2 − 3. 
12 6+ 2 6+ 2 6− 2 4

VII.6.5.b Formules usuelles de trigonométrie


Dérivées

D’un point de vue formel la dérivée de la fonction t 7→ ei t est la fonction t 7→ i ei t , or pour tout nombre réel t , on
a : i ei t = − sin(t ) + i cos(t ). On retrouve ainsi facilement que la dérivée de cos est − sin et que la dérivée de sin est cos.

Transformation de produit en somme

Les formules transformations de produit en somme sont très faciles à retrouver.


Soit a et b deux nombres réels, on a par exemple :
ei a + e−i a ei b + e−i b
cos a cos b = ·
2 2
1 ³ i (a+b) (a−b)
´
= e +e i + ei (−a+b) + ei (−a−b)
4Ã !
1 ei (a+b) + e−i (a+b) ei (a−b) + e−i (a−b)
= + .
2 2 2
On retrouve donc :
1¡ ¢
cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b)
2

Transformation de somme en produit

Les formules transformations de somme en produit sont également très faciles à retrouver. Soit p et q deux
nombres réels, on a d’une part : ei p + ei q = (cos p + cos q) + i (sin p + sin q) ; d’autre part en remarquant que :

- série S
94 VII. Nombres complexes

p +q p −q p +q p −q
p= + et q = − ; il vient :
2 2 ³ 2 2 ³
p+q p−q p−q ´ p +q p +q ´ p −q
ei p + ei q = ei 2 ei 2 + e−i 2 = 2 cos + i sin cos .
2 2 2
En identifiant parties réelles et parties imaginaires, il vient :

p +q p −q
cos p + cos q = 2cos cos
2 2
p +q p −q
sin p + sin q = 2sin cos
2 2

VII.6.5.c Linéarisation de polynômes en cos x et en sin x


VII.6.5.d Exercices divers
Exercice VII.6.6. Soit α un nombre réel. On considère la suite (Cn )n∈ N définie par :
n cos(kα)
X
Cn = .
k =0 2k

Exprimer Cn , pour n ∈ N, sans signe somme. En déduire la limite de la suite (Cn ). n


X sin(kα)
Solution Il suffit d’introduire la suite (S n )n∈N définie par : S n = .
2k
N⋆ :
k=0
On a alors, pour n ∈
à !k
n cos(kα) + i sin(kα)
X n ei kα
X Xn ei α
Cn + i S n = = = .
k=0 2k k=0 2k k=0 2

On reconnaît la somme des termes d’une suite géométrique, donc :


³ i (n+1)α ´³ −i α
´
1 − e 2n+1 1− e 2
i (n+1)α −i α i (n+1)α i nα
1 − e 2n+1 1 − e 2 − e 2n+1 + 2en+2
Cn + i S n = = ³ ´³ ´ = ;

1 − e2

1 − e2 1 − e 2
−i α
1 − cos α + 14

d’où : · ¡ ¢ ¡ ¢¸ · ¡ ¢ ¡ ¢¸
cos (n+1)α cos nα sin (n+1)α sin nα
4 − 2cos α − 2n−1
+ 2 n + i 2sin α − 2n−1
+ 2n
Cn + i S n = .
5 − 4cos α
On en déduit que pour tout entier naturel n :
¡ ¢ ¡ ¢
cos (n+1)α cos nα
¡ ¢ 4 − 2cos α − 2n−1
+ 2n
Cn = ℜe Cn + i S n = .
5 − 4cos α

On sait que pour tout n ∈ N: ¯ ¡ ¢¯ ¯ ¡ ¢¯


¯ cos (n + 1)α ¯ ¯ cos nα ¯
¯ ¯É 1 et ¯ ¯É 1 ;
¯ 2n−1 ¯ 2n−1 ¯ 2n ¯ 2n

1 1
De plus : lim = lim = 0 ; donc par comparaison :
n→+∞ 2n−1 n→+∞ 2n
¡ ¢ ¡ ¢
cos (n + 1)α cos nα
lim = lim = 0.
n→+∞ 2n−1 n→+∞ 2n

Par somme puis par quotient on en déduit que :

4 − 2cos α
lim Cn = .
n→+∞ 5 − 4cos α


VII.7 Géométrie et nombres complexes


Le plan P est muni d’un repère orthonormé direct (O ;~ı,~ ).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VII.7. Géométrie et nombres complexes 95

VII.7.1 Propriétés générales

T HÉORÈME VII.7.1
Soit A, B, C, D (A , B et C , D) quatre points d’affixes respectives : z A ; zB ; zC ; zD ; θ un réel et r un réel strictement
positif. les propositions
³−−→suivantes sont équivalentes.
−−→´
(1) CD = r AB et AB , CD ≡ θ (mod 2π)
(2) zD − zC = r ei θ (zB − z A )
zD − zC
(3) = r ei θ
zB − z A

DémonstrationOn sait que A , B, donc : (2) ⇐⇒ (3).


−−→ −−→
Démontrons que : (3) ⇐⇒ 1. z D − z C et z B − z A sont les affixes³ respectives des vecteurs CD et AB ; donc : CD = |z D − z C | et AB = |z B − z A |.
−−→ −−→´ ³ −−→´ ³ −−→´
De plus, d’après la relation de C HASLES sur les angles de vecteur : AB , CD = i , CD − i , AB ;
³−−→ −−→´
d’où : AB , CD ≡ arg(z D − z C ) − arg(z B − z A )(mod 2π). Deux nombres complexes non nuls sont égaux si et seulement si ils ont même module et
mêmes arguments, donc : ¯ ¯ µ ¶
¯ zD − zC ¯ zD − zC
(3) ⇐⇒ ¯ z −z ¯=r
¯ ¯ et arg ≡ θ(mod 2π) .
B A zB − z A
En utilisant la propriété (4) du théorème VII.3.3 page 84, on en déduit que :
|z D − z C |
(3) ⇐⇒ =r et arg(z D − z C ) − arg(z B − z ) ≡ θ(mod 2π) .
|z B − z A |
D’où il vient : (3) ⇐⇒ (1). ä

VII.7.2 Écriture complexe de quelques transformations usuelles


Dans le tableau VII.2, pour chaque transformation, M désigne un point d’affixe z et M’ désigne l’image de M.
L’écriture complexe exprime l’affixe de M’ en fonction de celle de M.

Transformation M a pour image M’ Définition géométrique Écriture complexe


u (u)
~
b
M’
−−−→ z′ = z + u
u (u)
Translation de vecteur ~
~ M
b MM′ = ~
u
u∈ C
O ~ı
b

M |
Ω(ω)
b
−−−→ −−→ z ′ = −z + 2ω
M’ ΩM′ = −ΩM
C
|
Symétrie de centre Ω(ω) b
~ ω∈
O ~ı
b

M b
Ω(ω)
−−−→ −−→ z ′ = k(z − ω) + ω
Homothétie de centre Ω(ω)
et de rapport k ~
b
M’ ΩM′ = k ΩM
C
ω ∈ et k ∈ ∗ R
O ~ı

b
M (
Ω(ω) b
|
ΩM′ = ΩM z ′ = ei θ (z − ω) + ω
θ
Rotation de centre Ω(ω) et
C R
³−−→ −−−→´
~
|
ΩM , ΩM′ = θ ω ∈ et θ ∈
d’angle θ b M’
O ~ı
b
M (
~ ΩM′ = ΩM
|

Réflexion par rapport à ³ −−−→´ ³ −−→´ z′ = z


O ~ı ~ı, ΩM′ = − ~ı, ΩM
l’axe réel
|

b M’

(
ΩM′ = ΩM
Réflexion par rapport à M’ b
| | b
M ³ −−−→´ ³ −−→´ z ′ = −z
~ ~, ΩM′ = − ~, ΩM
l’axe imaginaire
O ~ı

- série S
96 VII. Nombres complexes

TABLE VII.2 – Écriture complexe de quelques transformations

VII.7.3 Affixe du barycentre d’un système de points pondérés


On déduit de la définition du barycentre et des propriétés des affixes de vecteurs le théorème suivant.
T HÉORÈME VII.7.2
Soit A1 , A1 , . . ., An , n points d’affixes respectives zA1 , zA2 , . . .,zAn et α1 , α2 , . . ., αn , n nombres réels dont la somme n’est
pas nulle.
L’affixe, zG , du barycentre G du système de points pondérés {(A1 , α1 ) , (A2 , α2 ) , . . . , (An , αn )} est :
n
X
αk zAk
k=1
zG = n
X
αk
k=1

Exemples
zA + zB
1. L’affixe du milieu de [AB] est : ;
2
zA + zB + zC
2. L’affixe du centre de gravité du triangle ABC est : .
3

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre VIII

Intégration

VIII.1 Primitives d’une fonction


VIII.1.1 Introduction
Les intervalles considérés dans cette partie ne sont jamais réduits à un réel.
D ÉFINITION VIII.1.1
Soit f une fonction et I un intervalle sur lequel f est définie.
Les primitives de f sur I (s’il en existe) sont les fonctions F définies et dérivables sur I vérifiant pour tout x ∈ I :

F′ (x) = f (x).

Exemples
x3 x3
1. Considérons la fonction f : x 7→ x 2 . Les fonctions x 7→
3
et x 7→
3
+ 7 sont deux primitives de f sur R.
1
2. La fonction ln est une primitive sur ]0, +∞[ de la fonction x 7→ .
x
Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.1.1
Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I.

On sait que la dérivée d’une fonction constante définie sur un intervalle est la fonction nulle définie sur cet intervalle.
On sait également que si une fonction définie sur un intervalle a une dérivée nulle alors cette fonction est constante.
On en déduit le lemme suivant.
L EMME VIII.1.2
Soit I un intervalle.
Les primitives sur I de la fonction nulle sont les fonctions constantes définies sur I.

T HÉORÈME VIII.1.3
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et F une primitive de f sur I.
Les primitives de f sur I sont les fonctions x 7→ F(x) + k où k est une constante réelle.

R
Démonstration Soit k ∈ et G la fonction définie par : G(x) = F(x) + k. G est la somme de deux fonction dérivables sur I, elle donc dérivable sur I
et pour tout x ∈ I, on a : G′ (x) = F′ (x) + 0 = f (x) ; donc G est une primitive de f sur I.
Réciproquement, soir G une primitive de f sur I, démontrons qu’elle ne diffèrent de F que d’une constante.
Pour tout x ∈ I, on a : (G − F)′ (x) = G′ (x) − F′ (x) = f (x) − f (x) = 0 ; donc G − F est une primitive sur I de la fonction nulle, on en déduit que G − F est
une fonction constante x 7→ k définie sur I ; d’où : G = F + k. ä
x3
Exemple Les primitives sur R de x 7→ x 2
sont les fonctions de la forme x 7→
3
+ k (avec k ∈ R).

Remarque On déduit du théorème VIII.1.3 que deux primitives d’une fonction sur un intervalle diffèrent d’une constante.

T HÉORÈME VIII.1.4
Soit f un fonction continue sur un intervalle I, a ∈ I et b ∈ . R
Il existe une unique primitive de f sur I prenant la valeur b en a.

Démonstration
Existence Soit G une primitive de f sur I et F la fonction définie par : F(x) = G(x) − G(a) + b.
F est une primitive de f sur I et F(a) = G(a) − G(a) + b = b.

97
98 VIII. Intégration

Unicité Soit H une primitive de f sur I prenant la valeur b en a, démontrons que H = F.


Les fonctions F et H ont le même ensemble de définition : I. De plus ce sont deux primitives sur I de f , elle ne diffèrent donc que d’une
constante, k. On a : k = H(a) − F(a) = b − b = 0 ; donc : H = F.

ä
1
Exemple L’unique primitive de x 7→ sur ]0, +∞[ prenant la valeur 7 en 10 est la fonction x 7→ ln(x) − ln(10) + 7.
x

VIII.1.2 Détermination pratique


En pratique pour déterminer une primitive d’une fonction sur un intervalle, on utilise les tableaux suivants qui
sont essentiellement déduits des tableaux du paragraphe VI.1.3.

fonction primitive Intervalle


x 7→ k (k ∈ R) x 7→ kx R
2
x 7→ x x 7→
x
2
R
x 7→ x n avec n ∈ Z \ {−1} x 7→
x n+1
n +1
] − ∞, 0[ ou ]0, +∞[
R
si
si
n < −1
n >0
p 2 3
x 7→ x x 7→ x 2 ]0; +∞[
3
x 7→ sin x x 7→ − cos x R
x 7→ cos x x 7→ sin x Rh
1
Z
i π π
x 7→ 1 + tan2 x ou x 7→ x 7→ tan x − + kπ, + kπ (avec k ∈ )
cos2 x 2 2
x 7→ e x
x 7→ e x
R
1
x 7→ x 7→ ln |x| ] − ∞, 0[ ou ]0, +∞[
x

TABLE VIII.1 – Primitives des fonctions élémentaires

fonction primitive remarque


u+v U+V
ku kU
u n+1
u′ × un avec n ∈ Z \ {−1} n +1
si n < −1 alors u , 0 sur I

u′ p
p 2 u u > 0 sur I
u
u′
ln |u| u , 0 sur I
u
u ′ eu eu
1
x 7→ u(ax + b) x 7→ U(ax + b)
a
′ ′
v × (u ◦ v) u◦v
TABLE VIII.2 – Primitives et opérations sur les fonctions

Exercice VIII.1.1. Déterminer une primitive sur R ⋆


de x 7→ 2x 3 + 3x 2 +
5
x3
.

Solution La fonction x 7→ 2x 3 + 3x 2 a pour primitive sur R la fonction x 7→ 12 x 4 + x 3 et la fonction x 7→ x −3 a pour


primitive sur R⋆ la fonction x 7→ −2x −2 .
Une primitive sur R⋆ de x 7→ 2x 3 + 3x 2 + 3 est donc x 7→ x 4 + x 3 − 2 . 
5 1 5
x 2 2x
Exercice VIII.1.2. Déterminer une primitive sur R de x 7→ cos(2πx) + 5e . 3x

Solution Une primitive de cos est sin, x 7→ cos(2πx) est de la forme x 7→ cos(ax + b) avec a = 2π et b = 0 ; donc
x 7→
1

R 1
sin(2πx) est une primitive sur de x 7→ cos(2πx). De même, x 7→ e3x une primitive sur de x 7→ e3x ; donc
3
R
R 3x
une des primitives sur de x 7→ cos(2πx) + 5e est x 7→
1

5 3x
sin(2πx) + e . 
3

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.2. Premiers calculs 99

Exercice VIII.1.3. Déterminer une primitive sur R de f : x 7→ ¡3x 2 ¢10


− 2x + 3 x 3 − 2x 2 + 3x + 1 .
¢¡

u 11
Solution Considérons la fonction u : x 7→ x 3 − 2x 2 + 3x + 1. On a : f = u ′ u 10 donc la fonction est une primitive sur
11
R de f .
Une des primitives sur R de x 7→ ¡3x 2 − 4x + 3¢¡x 3 − 2x 2 + 3x + 1¢10 est x 7→ 111 ¡x 3 − 2x 2 + 3x + 1¢11 . 
Déterminer une primitive sur R de f : x 7→
x
Exercice VIII.1.4. .
2
x +1
2 1 u′ 1 1
Solution Considérons la fonction u : x 7→ x + 1. On a : f = donc la fonction ln |u|, c’est-à-dire ln u (car la
2u 2 2
fonction u est positive sur R), est une primitive sur R de f .
Une des primitives sur R de x 7→ x 2x+ 1 est x 7→ 21 ln(x 2 + 1). 

VIII.1.3 Exercices

VIII.1.a. Déterminer
p une primitive sur R de VIII.1.f. Déterminer une primitive sur R de
x 7→ 3x 5 − πx 5 + 2x 3 − 2x 2 + 3x − ln 2. x 7→ 50sin(3x + 2).
VIII.1.b. Déterminer une primitive sur de R VIII.1.g. Déterminer une primitive sur de R
2
x 7→ x e−x . 5 13 7
¸ · x 7→ 5x 2 + 3x − 1 + − 2 + 4 .
2 x x x
VIII.1.c. Déterminer une primitive sur − , +∞ de
3 VIII.1.h. Déterminer une primitive sur de R
5 5x 7 − 2x 4 + 8x 3 − 5x 2 + 6x − 1
x 7→ . x 7→ .
3x + 2 x4 i π πh
¸ ·
2 VIII.1.i. Déterminer une primitive sur − , de tan.
VIII.1.d. Déterminer une primitive sur −∞, − de 2 2
3
x 7→
5
. VIII.1.j. Déterminer une primitive sur de R
3x + 2 x 7→ sin x · cos x.
VIII.1.e. Déterminer une primitive sur de R i π πh
VIII.1.k. Déterminer une primitive sur − , de
x 7→ 100cos(2x + 3). 2 2
3
x 7→ tan x + tan x.

VIII.2 Premiers calculs


VIII.2.1 Introduction

~
Dans tous ce chapitre le plan est muni d’un repère orthogonal
½ (O ;~ı,~ ).
0Éx É1
L’unité d’aire est l’aire du rectangle d’inéquations : . O
0Éy É1 ~ı

F IGURE VIII.1 –
On se propose d’aborder une théorie qui nous permette de calculer
pour une fonction positive, f , définie sur un intervalle [a, b] l’aire dé- Zb
limitée par la courbe de f , l’axe des abscisses et les droites d’équa- f (x) d x
Zb
a
tions x = a et x = b. Cette aire sera notée : f (x) d x.
a
Zb ~
f (x) d x se lit « intégrale de a à b de f de x dé x » ou « somme de a à
a
b de f de x dé x ». Z a O ~ı b
b
Nous verrons que, f (x) d x, a un sens même si a > b ou si la fonc- F IGURE VIII.2 –
a
tion f n’est pas positive sur entre a et b.
À travers l’histoire les calculs d’aires ont longtemps occupés les hommes de sciences. L EIBNIZ 1 et N EWTON ont
construits, de façons indépendantes et presque simultanées, une théorie de détermination d’aires et de volumes par
le calcul intégral.
La construction rigoureuse du calcul intégral dans le cas des fonctions continues fut établie dans la première
moitié du XIXe siècle par C AUCHY 2 .

1. L EIBNIZ Gottfried Wilhelm savant Allemand -.


2. C AUCHY Louis Augustin mathématicien Français -.

- série S
100 VIII. Intégration

Au milieu du XIXe siècle R IEMANN 3 généralisa cette théorie à une classe plus grande de fonctions. L’idée de cette
théorie consiste à découper la région dont on cherche l’aire en rectangles verticaux et l’aire de la région est alors
la limite des sommes des aires des rectangles quand leurs bases tend vers 0. La théorie de l’intégrale actuellement

F IGURE VIII.3 – Integrale de Riemann.

utilisée par les mathématiciens est la théorie présentée par L EBESGUE 4 dans la thèse qu’il soutint en . L’exposé
de cette théorie requiert généralement un niveau licence. En simplifiant, on peut dire que Lebesgue découpa la région
dont on cherche l’aire en tranches horizontales et non verticales, comme l’avait fait Riemann. Là encore, la théorie de
Lebesgue étend celle de Riemann à une classe plus grande de fonctions et la communauté mathématique considère
cette théorie comme satisfaisante.

VIII.2.2 Intégrale d’une fonction constante


c
L’intégrale de a à b de la fonction x 7→ c, où½a, b, c sont des réels tels que : a É b et
aÉx Éb ~
c Ê 0 ; est l’aire de la région d’inéquations : .
0Éy Éc
Zb
Ce nombre est noté : c d x. O a ~ı b
a
On a donc : Zb
c d x = c(b − a) (VIII.1)
a

Nous étendons la formule (VIII.1) aux cas où c est négatif ou b < a.


Exemples
1. Calculer les intégrales suivantes, puis les illustrer graphiquement.
Z7 Z2 Z7 Z−1
3 dx ; 3 dx ; −2 d x ; −2 d x .
2 7 −1 Z75 Z5 Zt
2. Calculer les intégrales suivantes : λ dx ; dx et 3 d x.
2 2 1

Remarque La variable d’intégration est muette.


Z7
Exemple Calculer : 3 dt.
2

VIII.2.3 Intégrale d’une fonction en escalier


Soit [a ; b] un intervalle non réduit à un point. Une subdivision, σ, de [a ; b] est une suite finie et strictement crois-
sante x0 = a, x1 , · · · , xn−1 , xn = b. Le pas de cette subdivision est le plus grand des nombres xi − xi−1 pour i ∈ ‚1; nƒ
Exemple
• 1 ; 1, 5 ; 2.
• 1 ; 1, 3 ; 1, 6 ; 2.
• 1 ; 1, 3 ; 1, 5 ; 1, 6 ; 2.
sont des subdivisions de [1; 2] de pas respectifs : 0, 5 ; 0, 4 et 0, 4.
Tout élément de la première subdivision est élément de la troisième, on dit que la troisième est plus fine que la pre-
mière.

Plus généralemant si σ et σ′ sont deux subdivisions d’un intervalle [a ; b] la subdivision que l’on notera σ ∪ σ′ , consti-
tuée des éléments des deux subdivisions, est une subdivision plus fine que σ et σ′ .

3. R IEMANN Bernhard mathématicien Allemand -.


4. L EBESGUE Henri Léon mathématicien Français -.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.2. Premiers calculs 101

D ÉFINITION VIII.2.1
Une fonction en escalier sur [a ; b], f , est une fonction à laquelle on peut associer une subdivision σ de [a ; b] telle que
f soit une fonction constante sur chaque intervalle ouvert ]xi−1 , xi [.

Remarques
1. Si σ′ est une subdivision de [a ; b] plus fine que σ, alors σ′ peut également être associer à f .
2. En pratique, on introduit les nombres c1 , · · · , ci , · · · , cn tels que sur chaque intervalle ]xi−1 , xi [ la fonction f est
constante et vaut : ci .

Soit f une fonction, positive et en escalier sur [a ; b], σ est une subdivision de [a ; b] associée à f et c 1 , · · · , c n les
nombres tels que pour tout i ∈ ‚0; n − 1ƒ : f = c i sur [xi−1 ; xi ]. L’intégrale de f de a à b sera l’aire de la région R
délimitée par les droites d’équations : x = a ; x = b ; l’axe des abscisses et la représentation graphique de f ; c’est-à-
dire la région constituée des points dont les coordonnées vérifient le système :
½
aÉx Éb
0 É y É f (x)

R est constituée de n rectangles. Pour i variant de 1 à n, le i -ème rectangle a pour base xi − xi−1 et pour hauteur ci il
a donc pour aire : (xi − xi−1 )c i . On en déduit que :

Cf

a = x0 x1 b = xn

F IGURE VIII.4 – Intégrale d’une fonction en escalier positive.

Zb n
X
¡ ¢
f (x) d x = aire R = (xi − xi−1 )c i .
a i=1

Nous admettons que cette aire est indépendante de la subdivision choisie. Ce qui justifie les définitions suivantes. Si
on avait pris une subdivision plus fine (y j ) j Ém en notant d j la valeur de f sur ]y j 1 , x j [, on obtenait :
¡ ¢ m
X
aire A = d j (x j − x j −1 ).
j =1

Plus généralement on a la définition suivante.


D ÉFINITIONS VIII.2.2
Soit f une fonction en escalier sur [a ; b] ( f n’est plus nécessairement positive sur [a ; b]).
Zb
(1) L’intégrale de f entre a et b est le nombre noté : f (x)dx ; défini par :
a
Zb n
X
f (x)dx = (xi − xi−1 )c i
a i=1

où (xi ) est une subdivision de [a ; b] associée à f .


(2) Z Zb
a
f (x)dx = − f (x)dx
b a

Remarque Les valeurs des f (xi ) sont sans importance dans le calcul de cette intégrale.

Soit α et β deux nombres, nous désignerons par max(α ; β) le plus grand des deux et par min(α ; β) le plus petit. Nous

- série S
102 VIII. Intégration

étendons ces définitions au cas des fonctions.


1 2
Considérons par exemple sur l’intervalle [−1; 3] les fonctions f : x 7→ x et g : x 7→ −x + 4. Sur [−1; 2] : g Ê f ; alors
2

Cf
4

Cg
1

−1 1 2

−1
F IGURE VIII.5 – min et max de deux fonctions.

que sur [−1; 2] : f Ê g ; nous en déduisons que max( f , g ) et min( f , g ) sont définies par :
( (
g (x) si x ∈ [−1; 2] f (x) si x ∈ [−1; 2]
max( f , g )(x) = min( f , g )(x) =
f (x) si x ∈]2; 3] g (x) si x ∈]2; 3]

Nous admettons le théorème suivant.


T HÉORÈME VIII.2.1
Soit f et g deux fonctions en escalier sur un intervalle [a ; b] respectivement associées à des subdivisions σ f et σg .
R
Les fonctions f + g , λ f (avec λ ∈ ), f × g , max( f , g ) et min( f , g ) sont des fonctions en escalier sur [a ; b] associées à
la subdivision σ f ∪ σg

VIII.2.4 Activité

Cg
3

1 b

−3 −2 −1 1 2 3 4 5 6 7

−1

Cf
−2
F IGURE VIII.6 – Représentations graphiques de deux fonctions en escalier.

Z8 Z8
1. Calculer : f (x) d x ; g (x) d x.
−3 −3
Que remarque-t-on en termes de majorations ?
Z5 Z8
2. Calculer : f (x) d x et f (x) d x.
−3 Z8 5 Z5 Z8
Comparer d’une part : f (x) d x avec f (x) d x + f (x) d x ;
−3 −3 5

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.3. Intégrale de Riemann 103

Z5 Z8 Z5
d’autre part : f (x) d x avec f (x) d x + f (x) d x.
−3 −3 8
Z8
3. Tracer la représentation graphique de 2f , puis calculer : 2f (x) d x.
−3
Que remarque-t-on ?
Z8
4. Tracer la représentation graphique de f + g , puis calculer : ( f + g )(x) d x.
−3
Que remarque-t-on ?

VIII.2.5 Propriétés des intégrales de fonctions en escalier


L’activité ci-dessus suggère les théorèmes suivants que nous admettons.
T HÉORÈME VIII.2.2 LINÉARITÉ
Soit f et g deux fonctions en escalier sur un intervalle [a ; b] et α un nombre réel.
(1) Z Z Z
b b b
( f + g )(x) d x = f (x) d x + g (x) d x.
a a a
(2) Zb Zb
α f (x) d x = α f (x) d x.
a a

Remarques
Zb Zb Zb
1. Plus généralement : (α f + βg )(x) d x = α f (x) d x + β g (x) d x.
a a a
2. L’intégrale d’une combinaison linéaire de fonctions est la conbinaison linéaire des intégrales. On dit que l’inté-
grales des fonctions en escalier est linéaire.

T HÉORÈME VIII.2.3 COMPARAISON DES INTÉGRALES


Soit f et g deux fonctions en escalier sur un intervalle [a ; b].
Zb Zb
Si f Ê g sur [a, b] alors : f (x) d x Ê g (x) d x.
a a

Remarque Le théorème n’est pas établi dans le cas d’une inégalité stricte.

T HÉORÈME VIII.2.4 REL ATION DE C HASLES


Soit f une fonction en escalier sur un intervalle I et a, b et c trois éléments de I.
Zb Zc Zc
f (x) d x + f (x) d x = f (x) d x.
a b a

VIII.3 Intégrale de Riemann


VIII.3.1 Définition
Nous allons maintenant définir l’intégrale d’une fonction quelconque comme une limite comune d’intégrales de
fonctions en escalier.
D ÉFINITION VIII.3.1
Soit f une fonction définie sur un intervalle [a ; b]. ¡ ¢ ¡ ¢
Nous dirons que f est intégrable au sens de Riemann sur [a ; b] s’il existe deux suites f n n∈N et g n n∈N de fonctions
en escalier vérifiant les propriétés suivantes :
(1) Pour tout entier naturel n, on a sur [a ; b] : f n É f É g n .
Zb Zb
(2) Les suites (In ) et (Jn ) définies par : In = f n (x) d x et Jn = g n (x) d x ; sont adjacentes.
a a
Zb
La limite commune de ces deux suites est : f (x) d x.
a

- série S
104 VIII. Intégration

Pour justifier
¡ ¢ ¡cette ¢ définition, nous devons établir que la limite commune des suites (In ) et (Jn ) est indépendantes des
suites f n et g n .
Soit deux suites (k n )n∈N et (l n )n∈N de fonctions en escalier vérifiant :
– Pour tout entier naturel n, on a sur [a ; b] : k n É f É l n .
Zb Zb
– Les suites (Kn ) et (Ln ) définies par : Kn = k n (x) d x et Ln = l n (x) d x ; sont adjacentes.
a a
Désignons par ℓ leur limite commune.
Zb
Nous devons démontrer que : ℓ = f (x) d x.
a
On a, sur [a ; b], pour tout entier naturel n : f n É f É l n ;
donc par comparaison des intégrales, pour tout entier naturel n : In É Ln .
Zb
Par comparaisons des limites (théorème III.7.7), nous en déduisons que : f (x) d x É ℓ.
Zb a Zb
En comparant k n et g n on démontre de même que : ℓ É f (x) d x. Donc : ℓ = f (x) d x.
a a
Il serait maintenant intéressant connaître quelques fonctions intégrables au sens de Riemann. Nous admettons le
théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.3.1
Les fonctions continues sur un intervalle [a, b] ou monotones sur [a, b] sont intégrables au sens de Riemann sur [a, b].

VIII.3.2 Sommes de Riemann


VIII.3.2.a Introduction
Pour démontrer le théorème VIII.3.1, il faut considérer une fonction continue sur un intervalle [a, b] puis construire
les suites adjacentes (In ) et (Jn ). Pour construire ces suite qui convergent vers l’intégrale de f et donc sont des approxi-
Zb
mations de f (x) d x ; on utilise les sommes de Riemann.
a
Soit f une fonction définie entre autre sur [a ; b], (xi )i∈‚0,nƒ est une subdivision de [a ; b] et ξ1 , · · · , ξn des nombres
tels que pour tout i ∈ ‚1; nƒ : ξi ∈ [xi−1 ; xi ]. La somme de Riemman de f sur [a, b] associée à (xi ) et à (ξi ) est l’intégrale
de la fonction en escalier, f e , définie par :
∀i ∈ ‚1, nƒ , c i = f (ξi )

On a alors :
Zb n
X
f e (x) d x = (xi − xi−1 ) f (ξi ).
a i=1
Zb
On devine que cette dernière intégrale sera une appriximation de f (x) d x d’autant meilleure que la subdivision
a
associée sera fine et que les ξi auront été choisis judicieusement.
En pratique on choisit le nombre, n, d’intervalles de la subdivision, puis on prend la subdivision à pas constant :
b−a b−a
h= . La subdivision, σn , est alors définie par : xk = a + k = a + kh.
n n
Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME VIII.3.2
Soit f une fonction continue ou montone sur [a b] et (In ) une suite de sommes de Riemann de f sur [a, b], associées
à σn .
Zb
La suite (In ) est convergente et sa limite est : f (x) d x.
a

Remarque Ce théorème peut servir à démontrer le théorème VIII.3.1

Nous allons maintenant examiner des exemples communs de sommes de Riemann. Le premier a un intérêt théorique,
les suivants permettent de calculer des valeurs approchées d’une intégrale. Nous supposerons dans tous ces exemples
que la fonction f est continue sur [a, b] et nous calculerons une somme de Riemann de f sur [a, b] associée à σn . Nous
aurons ainsi :
Zb n n
b−a X X
f e (x) d x = f (ξi ) = h f (ξi ).
a n i=1 i=1

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.3. Intégrale de Riemann 105

VIII.3.2.b Sommes de Darboux


Nous admettons le théorème suivant : par une fonction continue, l’image d’un intervalle fermé borné est un in-
tervalle fermé borné.
Soit i ∈ ‚1; nƒ, posons :
mi = inf f (x) et Mi = sup f (x)
x∈[x i −1 ,x i ] x∈[x i −1 ,x i ]

D’après ce théorème, pour tout i ∈ ‚1; nƒ : f ([xi−1 , xı]) = [m i , Mi ].


Il existe donc deux nombres ξi et ξ′i éléments de [xi−1 , xı] tels que : f (ξi ) = m i et f (ξ′i ) = Mi .
Nous appellerons respectivement somme de Darboux 5 inférieure et somme de Darboux supérieure de f relativement
à σn les nombres sσn ( f ) et S σn ( f ) définis par :
n
X n
X
sσn ( f ) = m i (xi − xi−1 ) et S σn ( f ) = Mi (xi − xi−1 ).
i=1 i=1

On peut visualiser les sommes de Darboux en utilisant Geogebra.


Z7
Exemple On se propose d’encadrer f (x) d x entre deux sommes de Darboux dans le cas de la fonction
1
x
f : x 7→ + 1 + sin x .
3
On entre successivement les instructions suivantes dans la ligne de commandes :
– f(x) = 1 + x / 3 + sin(x)
– n=6
– SommeInférieure[f, 1, 7, n]
– SommeSupérieure[f, 1, 7, n]

F IGURE VIII.7 – Sommes de Darboux.

D’après la figure VIII.7 : sσ6 ( f ) = 11, 83· · · et S σ6 ( f ) = 15, 71· · ·

VIII.3.2.c Méthode des rectangles


On choisit, pour tout i ∈ ‚1, nƒ : ξi = xi−1 ou ξi = xi
Remarques
1. Lorsque la fonction f est monotone, ¯ ¯ ces valeurs approchées coïncident avec les sommes de Darboux.
2. Si f est dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut démontrer que :
¯Z ¯
¯ b n
b−a X ¯ M
(b − a)2 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 2n

VIII.3.2.d Méthode du point médian


xi−1 + xi
On choisit, pour tout i ∈ ‚1, nƒ : ξi =
2
5. D ARBOUX Jean-Gaston mathématicien Français -.

- série S
106 VIII. Intégration

3 3

Cf Cf
2 2

1 1

0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.8 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des rectangles.

Cf
2

0
0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.9 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des points médians.

¯ ¯
Remarque Si f est dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut démontrer
que :
¯Z ¯
¯ b b−a X n ¯ M
(b − a)2 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 4n

VIII.3.2.e Méthode des trapèzes


f (xi−1 ) + f (xi )
On choisit, pour tout i ∈ ‚1, nƒ, xi i tel que : f (ξi ) = .
2
Les ξi sont bien définis grâce à la continuité de f et au théorème des valeurs intermédiaires.

Cf
2

0
0 1 2 3 4 5 6
F IGURE VIII.10 – Valeur approchée d’une intégrale par la méthode des trapèzes.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.3. Intégrale de Riemann 107

¯ ¯
Remarque Si f est deux fois dérivable sur [a, b] et si ¯ f ′′ ¯ est majorée par une constante M sur [a, b] alors on peut
démontrer que : ¯Z ¯
¯ b b−a X n ¯ M
(b − a)3 .
¯ ¯
¯ f (x) d x − f (ξi )¯ É
¯ a n i=1 ¯ 12n 2

VIII.3.3 Exemple d’intégrale d’une fonction usuelle


On rappelle que la partie entière d’un nombre réel, x, est le plus grand entier relatif inférieur ou égal à x. La partie
entière de x sera ici notée ⌊x⌋. Pour tout nombre réel, x, ⌊x⌋ est l’entier vérifiant :

⌊x⌋ É x < ⌊x⌋ + 1.

On définit de même la fonction plafond par :


⌈x⌉ = −⌊−x⌋

⌈x⌉ est donc le plus petit entier relatif supérieur ou égal à x. Pour tout nombre réel, x, ⌈x⌉ est l’entier vérifiant :

⌈x⌉ − 1 < x É ⌈x⌉.

N
Pour tout n ∈ , on a donc : n = ⌊x⌋ = ⌈x⌉. Ces fonctions permettent d’encadrer n’importe quel réel entre deux entiers
consécutifs (ou égaux si le réel considéré est un entier) :

∀x ∈ R, ⌊x⌋ É x É ⌈x⌉.

On rapelle que pour tout entier naturel n :

n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = .
k=0 6

R
Dans cette activité, f désigne la fonction x 7→ x 2 (on rappelle que f est strictement croissante sur +⋆ ) et α désigne un
nombre réel strictement positif. On se propose de démontrer que la fonction f est intégrable sur [0; α] et d’exprimer
Zb
f (x) d x en fonction α.
a
Pour tout entier naturel non nul n, on définit sur [0; α] les fonctions f n et g n par :
³ α j nx k´ ³ α l nx m´
f n (x) = f g n (x) = f
n α n α

1. Dans cette question, α = 3 et n = 6.


a. Représenter sur un même graphique les fonctions : f , f 6 et g 6 .
b. Déterminer I6 et J6 .
2. Dans cette question n désigne un entier naturel non nul fixé.
a. On veut subdiviser l’intervalle [0; α] en n intervalles de même amplitude.
Donner les éléments et le pas de la subdivision.
³ α´ ³ α´ ³ α´
b. Démontrer que pour tout élément k de ‚0; nƒ : f n k = gn k =f k .
n n n i α αh
c. Démontrer que pour tout élément k de ‚1; nƒ, les fonctions f n et g n sont constantes sur l’intervalle (k − 1) ; k .
n n
En déduire que f n et g n sont des fonctions en escalier associées à une subdivision qu’il conviendra de préciser.
d. Déduire de l’étude menée en 2.c que :

α3 (n − 1)(2n − 1) α3 (n + 1)(2n + 1)
In = × et Jn = × .
6 n2 6 n2

3. a. Après avoit préciser le signe des suites (In ) et (Jn ), étudier leur monotonie (on pourra calculer le quotient de deux
termes consécutifs ).
b. Démontrer que les suites (In ) et (Jn ) sont adjacentes.
4. Déterminer la limite commune des suites (In ) et (Jn ). Puis dériver cette limite par rapport à α.

- série S
108 VIII. Intégration

VIII.4 Théorème fondamental de l’analyse


VIII.4.1 Problème ouvert
Étudier la suite (un )n∈N (limite éventuelle et sens de variation) définie par, u0 = e −1, et pour tout nombre entier
naturel, n : un+1 = −1 + (n + 1)un .
Tous les théorèmes, toutes les calculatrices et tous les logiciels sont utilisables à volonté.

VIII.4.2 Théorème fondamental de l’analyse


Soit f une fonction continue, positive et croissante sur un intervalle
I, α un élément de I et C f la représentation graphique de f .
À tout élément, t , de I tel que t Ê a, on associe le nombre F(t ) défini Cf
comme l’aire, en unités d’aires, de la région délimitée par l’axes des ~
abscisses, C f et les droites d’équations x = a et x = t (voir fig. VIII.11).
F(t )
Soit t0 un nombre réel où la fonction F est définie. On aimerait sa-
voir la fonction F est dérivable en t0 . Soit h un réel strictement positif α O t

suffisamment petit pour que F(t0 + h) soit défini(voir fig. VIII.11).
F IGURE VIII.11 –
Désignons R la région hachurée dont l’aire est : F(t0 + h) − F(t0 ). R
est incluse dans un rectangle de base h et de hauteur f (t0 +h) et inclus
f (t0 + h)
un rectangle de base h et de hauteur f (t0 ). On en déduit que :
f (t0 )
h × f (t0 ) É F(t0 + h) − F(t0 ) É h × f (t0 + h). ~
Cf
En divisant membre à membre par h qui est positif, il vient : α O t0 t0 + h

F(t0 + h) − F(t0 ) F IGURE VIII.12 –
f (t0 ) É É f (t0 + h). (VIII.2)
h
Pour h négatif, on a :

−h × f (t0 + h) É F(t0 ) − F(t0 + h) É −h × f (t0 ).


En divisant membre à membre par −h qui est positif, il vient :

F(t0 + h) − F(t0 )
f (t0 + h) É É f (t0 ). (VIII.3)
h
La fonction f est continue en t0 , donc : lim f (t0 + h) = f (t0 ).
h→0
Par comparaison des limites dans (VIII.2) et (VIII.3) il vient :

F(t0 + h) − F(t0 )
lim = f (t0 )
h→0 h
Ainsi F est dérivable en t0 et son nombre dérivé en t0 est f (t0 ). Plus généralement, pour tout élément, t , ou F est défi-
nie : F′ (t ) = f (t ). Donc F est une primitive de f .
Soit a et b deux éléments de I tels que : α Ê a Ê b. On a :
Zb
Zb f (t ) d t
f (t ) d t = F(b) − F(a). ~

a
a
Cf
Soit G une autre primitive de f . Il existe une constante, k, tel que :
G = F + k. On a donc :
α O a ~ı b
Zb
¡ ¢ ¡ ¢ F IGURE VIII.13 –
G(b)−G(a) = F(b)+k − F(a)+k = F(b)−F(a) = f (t ) d t = F(b)−F(a).
a
Cette étude suggère le théorème suivant que nous admettons.
T HÉORÈME VIII.4.1 T HÉORÈME FONDAMENTAL DE L’ ANALYSE
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, a et b deux éléments de I et F une primitive de f sur I.
Zb
f (t ) d t = F(b) − F(a).
a

Remarques
1. En reprenant le dernier argument de l’étude précédente, on démontre que l’intégrale ne dépend pas de la primi-
tive choisie.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.4. Théorème fondamental de l’analyse 109

2. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle, I, dont la dérivée, f ′ , est continue sur I et a et b deux éléments de
I. La fonction f est une primitive sur I de la fonction f ′ continue sur cet intervalle, donc :
Zb
f (b) − f (a) = f ′ (t ) d t .
a

Notations et vocabulaire
1. On écrit :
Zb
f (t ) d t = [F(t )]ba = F(b) − F(a).
a

2. L’expression « [F(t )]ba » se lit : « F(t ) pris entre a et b »


3. a et b sont les bornes de l’intégrale.

Exemples
1. La fonction sin est continue sur R et a pour primitive sur cet intervalle la fonction, − cos ; donc :

¡ ¢ ¡ ¢
sin(t ) d t = [− cos t ]π0 = − cos π − − cos 0 = 2.
0

R
2. La fonction, f : x 7→ 3x 2 − 6x , est continue sur et a pour primitive sur cet intervalle la fonction, F : x 7→ x 3 − 3x 2 ;
donc : Z3
£ ¤5 ¡ ¢ ¡ ¢
f (t ) d t = t 3 − 3t 2 −1 = 33 − 3 × 3 − (−1)3 − 3(−1)2 = 18 + 4 = 22.
−1

C OROLL AIRE VIII.4.2


Soit f une fonction continue sur un intervalle
Z I, a et b deux éléments de I.
a
(1) On a : f (t ) d t = 0.
Zb a Zb
(2) On a : f (t ) d t = − f (t ) d t .
a a

Démonstration Soit, F, une primitive de f sur I. On a : Za


(1) f (t ) d t = F(a) − F(a) = 0.
a
Za Zb
¡ ¢
(2) f (t ) d t = F(a) − F(b) = − F(b) − F(a) = − f (t ) d t . ä
b a
C OROLL AIRE VIII.4.3
Soit f une fonction
Z continue sur un intervalle I, et a un élément de I.
x
La fonction, x 7→ f (t ) d t , est la primitive de f sur I nulle en a.
a

Démonstration L’existence et l’unicité d’une telle primitive sont garanties


Zpar le théorème VIII.1.4.
x
Considérons une primitive, F, de f sur I et désignons par G la fonction : x 7→ f (t ) d t .
Za a
On a : G(a) = f (t ) d t = 0. De plus, pour tout élément, x, de I, on a :
a

G(x) = F(x) − F(a).

En dérivant membre à membre cette identité par rapport à x, il vient : G′ (x) = f (x).
Donc G est la primitive de f sur I nulle en a. ä
1
Exemple La fonction ln est la primitive sur ]0; +∞[ de t 7→ nulle en 1. Donc, pour tout nombre réel strictement
t
positif, x :
Zx
dt
= [ln t ]1x = ln x − ln 1 = ln x.
1 t
La fonction ln peut être définie comme l’intégrale de la fonction inverse.

Interprétation graphique
Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle I, a et b deux éléments de I avec : a < b.
Zb
Le nombre, f (t ) d t , est la valeur de l’aire, en unité d’aire, de la région délimitée par la courbe représentative
a
de f , l’axe des abscisses et les droites d’équations : x = a et x = b. Voir figure VIII.13.

- série S
110 VIII. Intégration

Z3 ³ ´
Exercice VIII.4.1. Calculer : 5t 2 + 3t + 1 d t .
−1
· 3 ¸3
t2
Z3 µ ¶
¡ 2
¢ t 7 188
Solution 5t + 3t + 1 d t = 5 + 3 + t = 61, 5 − − = − 
−1 3 2 −1 6 3

6
Exercice VIII.4.2. Calculer : (3cos 2t − 2sin 3t ) d t .
0
Solution On a : ¸π p p
Zπ ·
6 sin 2t cos 3t 6 3 3 2 9 3−8
(3cos 2t − 2sin 3t ) d t = 3 +2 = × − = .
0 2 3 0 2 2 3 12

Zπ ³ ´
6
Exercice VIII.4.3. Calculer : sin t 3cos2 t − 2cos3 t d t .
0
1
Solution Introduisons la fonction, u : t 7→ cos t , et la fonction polynôme, P : t 7→ t 4 − t 3 .
¢2
¡
R
On a : u ′ (t ) = − sin t et P′ (t ) = 2t 3 − 3t 2 . Donc, pour t ∈ : sin t 3cos2 t − 2cos3 t = u ′ × P′ (u)(t ). Ainsi :
Zπ · ¸π p µ ¶ p
6 ¡ 2 3
¢ 1 4 3
6 9 3 3 1 25 − 12 3
sin t 3cos t − 2cos t d t = cos t − cos t = − − − = .
0 2 0 32 8 2 32



3
Exercice VIII.4.4. Calculer : cos5 t d t .
0
Solution Pour t ∈ R, on a : ¡ ¢2 ¡ ¢2 ¡
cos5 t = cos t cos2 t = cos t 1 − sin2 t = cos t sin4 t − 2sin2 t + 1 .
¢

t5 t3
Introduisons les fonctions : u : t 7→ sin t et P : t 7→ −2 + t.
5 3
Pour tout t ∈ : R u ′ (t ) = cos t et ¡ P′ (t¢) = t 4 − 2t 2 + 1.
Donc, pour tout t ∈ R: u ′ (t ) × P(u(t )) = cos t sin4 t − 2sin2 t + 1 = cos5 t .
D’où il vient :
Zπ ¸ π3 p p p p
sin5 t 2
·
3
5
π 9 3 3 3 49 3
cos t d t = [P(u(t ))]0 = − sin3 t + sin t
3
= − + = .
0 5 3 0 160 4 2 160

VIII.4.3 Exercices
Z4 Z12
3 2 dt
VIII.4.a. Calculer : 5x + 4x + 3x − 5 d x. VIII.4.h. calculer : p .
1 4 2t + 1
Z5 Zx Z3 p
VIII.4.b. calculer : (2x − 3) d t ; (2t − 3) d t et VIII.4.i. calculer : (2t + 3) 2t + 3 d t .
Zx 0 0 0
Z3
(2x − 3) d t . t dt
0 VIII.4.j. calculer : 2 +1
.
Zπ −1 t
2 Z3 t
VIII.4.c. calculer : (5cos 6t − 3sin 9t ) d t . e dt
0
VIII.4.k. calculer : 2t
.
Z5 1 e −1
¡ 2t ¢ Zπ
VIII.4.d. calculer : 5e −2e5t d t . 2
2 VIII.4.l. calculer : sin t cos2 t d t .
Z3 0
3 Zπ
VIII.4.e. calculer : t 2 dt. 2
0 VIII.4.m. calculer : cos3 t d t .
Z9 0
p Zπ
VIII.4.f. calculer : t dt. 2
0 VIII.4.n. calculer : sin5 t d t .
Z4 0
dt
VIII.4.g. calculer : p .
1 t

VIII.5 Proptiétés algébriques


VIII.5.1 Relation de Chasles

T HÉORÈME VIII.5.1 R EL ATION DE C HASLES

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.5. Proptiétés algébriques 111

Soit f une fonction continue sur un intervalle I, et a, b, c trois éléments de I.


Zb Zc Zc
On a : f (t ) d t + f (t ) d t = f (t ) d t .
a b a

Démonstration Soit F une primitive de f sur I. On a :


Zb Zc Zc
f (t ) d t + f (t ) d t = (F(b) − F(a)) + (F(c) − F(b)) = F(c) − F(a) = f (t ) d t .
a b a
ä

Interprétation graphique
Si f est positive sur I et si, a É b É c, désignons par D la
région délimitée par la courbe représentative de f , l’axe ~
des abscisses et les droites d’équations : x = a et x = c. Cf
Le théorème VIII.5.1 signifie que : D1 D2
O a ~ı b c
aire (D) = aire (D1 ) + aire (D2 )
F IGURE VIII.14 –
Z3
Exercice VIII.5.1. Calculer : |t − 1| d t .
0
Solution Éliminons la valeur absolue. L’expression sans valeur absolue de ||t − 1|| est donnée par le tableau ci-
dessous.
x 1
|t − 1| 1 − t 0 t − 1
D’après la relation de Chasles, on a donc :
¸1 · 2 ¸3
t2
Z3 Z1 Z3 Z1 Z3 ·
t 5
|t − 1| d = |t − 1| d+ |t − 1| d = 1− t d+ t −1 d = t − + −t = .
0 0 1 0 1 2 0 2 1 2


VIII.5.2 Linéarité

T HÉORÈME VIII.5.2 L INÉARITÉ DE L’ INTÉGRALE


Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I, et a, b deux éléments de I.
(1) On a : Zb Zb Zb
¡ ¢
f (t ) + g (t ) d t = f (t ) d t + g (t ) d t .
a a a
(2) On a : Zb Zb
α f (t ) d t = α f (t ) d t .
a a

Démonstration Soit F et G deux primitives sur I de f et g .


(1) F + G est une primitive sur I de, f + g , donc :
Zb Zb Zb
¡ ¢
f (t ) + g (t ) d t = (F + G)(b) − (F + G)(a) = F(b) + G(b) − F(a) − G(a) = F(b) − F(a) + G(b) − G(a) = f (t ) d t + g (t ) d t .
a a a
(2) αF est une primitive sur I de, α f , donc :
Zb Zb
α f (t ) d t = αF(b) − αF(a) = α (F(b) − F(a)) = α f (t ) d t .
a a
ä
On dit que l’intégrale est linéaire. Cela signifie que l’intégrale d”une combinaison linéaire de fonctions est la combi-
naison linéaire des intégrales.
Zb Zb
Remarque En particulier : − f (t ) d t = − f (t ) d t .
a a

Exemple
Z7 Z7 Z7 Z7
¡ 2 ¢ ¡ 2 ¢ ¡ ¡ 2 ¢ ¡ ¢¢
3 2t − 1 d t − 2 3t + 4 d t = 3 2t − 1 − 2 3t 2 + 4 d t = −11 d t = −55.
2 2 2 2

- série S
112 VIII. Intégration

Exercice VIII.5.2. On rappelle l’identité : (a + b)6 = a 6 + 6a 5 b + 15a 4 b 2 + 20a 3 b 3 + 15a 4 b 2 + 6ab 5 + b 6 .



2
Calculer : cos6 t d t .
−π
2
Solution Pour tout nombre réel, t , on a :
à !6
6 ei t + e−i t 1 ³ ´ 1
cos t = = 6 ei 6t +6ei 4t +15ei 2t +20 + 15e −i 2t +6e−i 4t + e−i 6t = 5 (cos 6t + 6cos 4t + 15cos 2t + 10) .
2 2 2

On en déduit que :
Zπ · ¸π
2 1 sin 6t sin 4t sin 2t 2 10π 5π
cos6 t d t = 5
+ 3 + 15 + 10t = = .
− π2 2 6 2 2 − π2 32 16


Remarque Pour intégrer la fonction t 7→ cos6 t , nous l’avons exprimée comme combinaison linéaire des fonctions :
t 7→ cos 6t ; t 7→ cos 4t ; t 7→ cos 2t et t 7→ 1.

Plus généralement, une fonction qui se présente comme un polynôme où les indéterminées sont les fonctions cos et
sin est appelé polynôme trigonométrique.
M
M
Pour intégrer un polynôme trigonométrique on peut le linéariser ; c’est-à-dire l’exprimer comme combinaison linéaire de fonctions
t 7→ cos nt et t 7→ sinbt ou n désigne un entier naturel.

VIII.5.3 Exercices
Z5
VIII.5.a. Calculer : |t + 2| d t . 2. En déduire A et B.

0 3
Z 3π VIII.5.e. En linéarisant cos2 , calculer : cos2 t d t
4 0
VIII.5.b. Calculer : |cos t | d t . Zπ
0 3
Z5
¯ ¯ VIII.5.f. En linéarisant sin2 , calculer : sin2 t d t
¯(x − 1)2 − 4¯ d t . 0
VIII.5.c. Calculer : Zπ
0 3 3
Z π Z π VIII.5.g. En linéarisant cos , calculer : cos3 t d t
2 2
2 2 0
VIII.5.d. On pose : A = cos t d t et B = sin t d t . Zπ
0 0 3
1. En ne calculer ni A ni B, calculer : A + B et A − B. VIII.5.h. En linéarisant sin3 , calculer : sin3 t d t
0

VIII.6 Propriétés de comparaison


Afin d’illustrer les théorèmes par des exemples les plus proches possible des questions d’examen, on introduit la
Z1 Z1
suite (Un )n∈N définie par : U0 = et d t et pour n Ê 1, Un = (1 − t )n et d t .
0 0

VIII.6.1 Signe de l’intégrale

T HÉORÈME VIII.6.1
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Si a É b et si f est positive sur [a ; b], alors :
Zb
f (t ) d t Ê 0.
a

Démonstration Soit F une primitive de f sur I. La fonction f est positive sur [a ;b], donc F est croissante sur cet intervalle. Ainsi : F(b) − F(a) Ê 0 ;
Zb
c’est-à-dire : f (t ) d t Ê 0. ä
a
Exemple La fonction exp est positive sur [0; 1], donc : U0 Ê 0.

T HÉORÈME VIII.6.2
Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Si a É b et si f É g sur [a ; b], alors :
Zb Zb
f (t ) d t É g (t ) d t .
a a

Démonstration Soit F et G des primitives respectives de f sur I. On a : f É g sur [a ;b], c’est-à-dire g − f Ê 0 sur [a ;b] ; d’après le théorème VIII.6.1 :

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.6. Propriétés de comparaison 113

Zb
(g − f )(t ) d t Ê 0. On en déduit le résultat désiré par linéarité. ä
a
Exemples
N
1. Pour n ∈ et t ∈ [0; 1] : 1 − t É 1 et (1 − t )n et est positif ; donc par produit : (1 − t )n+1 et É (1 − t )n et .
Par comparaison des intégrales sur [0; 1] : Un+1 É Un .
La suite est ainsi décroissante et minorée par 0 (voir exemple précédent) elle donc convergente.
N
2. Pour n ∈ et t ∈ [0; 1] : 1 É et É e et (1 − t )n est positif ; donc par produit : (1 − t )n É (1 − t )n et É (1 − t )n e.
Z1 Z1
Par comparaison des intégrales sur [0; 1] et par linéarité : n
(1 − t ) d t É Un É e (1 − t )n d t .
· ¸1 0 0
Z1
Or :
0
n
(1 − t ) d t = −
n
1
+ 1
(1 − t ) n+1
=
n
1
+ 1
; donc pour tout n ∈ :
n
1
+ 1
É Un É
n
e
+ 1
. N
0
Par comparaison des limites, (Un ) converge vers 0.

C OROLL AIRE VIII.6.3


Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a, b deux éléments de I tels que : a É b.
¯Zb ¯ Zb
¯ ¯ ¯ ¯
¯
¯ f (t ) d t ¯¯ É ¯ f (t )¯ d t .
a a

Zb Zb Zb
¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
Démonstration On a : − ¯ f ¯ É f É ¯ f ¯ sur [a ;b] ; donc par comparaison des intégrales : − ¯ f (t )¯ d t É f (t ) d t É ¯ f (t )¯ d t ; c’est-à-dire :
a a a
¯Zb ¯ Zb
¯ ¯ ¯ ¯
¯
¯ f (t ) d t ¯¯ É ¯ f (t )¯ d t .
a a
ä
Exercice VIII.6.1. Démontrer que pour tout nombre réel, x : ex Ê x + 1.
Solution
Si x = 0 alors ex = 1 et x + 1 = 1, donc : ex Ê x + 1.
Si x > 0 alors pour t ∈ [0; x], et Ê 1, car la fonction exp est croissante sur R. Donc par comparaison des intégrales :
Zx Zx
et d t Ê 1 dt.
0 0

C’est-à-dire : ex −1 Ê x . D’où l’on tire l’inégalité désirée.


Si x < 0 alors pour t ∈ [x ; 0], et É 1, car la fonction exp est croissante sur R. Donc par comparaison des intégrales :
Z0 Z0
et d t Ê 1 dt.
x x

C’est-à-dire : 1 − ex É −x . D’où l’on tire l’inégalité désirée.



M
M
Pour démontrer une inégalité du type, f < g , sur un intervalle du type, [a ; b] ou [a ; ∞[, il suffit parfois de vérifier que, f (a) < f (b), de
démontrer que , f ′ < g ′ , sur cet intervalle puis de comparer les intégrales.

VIII.6.2 Inégalité de la moyenne

T HÉORÈME VIII.6.4 I NÉGALITÉ DE L A MOYENNE


Soit f une fonction continue sur un intervalle I, a, b deux éléments de I tels que, a É b, et m, M deux nombres réels
tels que pour tout élément, t , de [a ; b] : m É f (t ) É M.
Zb
m(b − a) f (t ) d t É M(b − a).
a
Zb Zf Zb
Démonstration On a : m É f É M sur [a ;b] ; donc, par comparaison des intégrales : m dt É f (t ) d t É M d t ; c’est-à-dire :
a a a
Zb
m(b − a) f (t ) d t É M(b − a).
a
ä

Interprétation graphique Lorsque la fonction f est positive sur [a ; b], ce théorème signifie que l’aire du domaine
hachuré est encadrée entre les aires des rectangles de base, b − a, et de hauteurs m et M.

- série S
114 VIII. Intégration

M
2

1
m

a b

b−a
F IGURE VIII.15 – Inégalité de la moyenne.

Remarque b − a n’est autre que l’amplitude de l’intervalle [a ; b].

Exemple La fonction t 7→
1
t2
est décroissante sur R+⋆, donc pour t ∈ [3; 5] : 251 É t12 É 91 .
1
D’après l’inégalité de la moyenne appliquée à t 7→ sur l’intervalle [3; 5] :
t2
Z5
2 dt 2
É 2
É .
25 3 t 9

Xn 1
6
Exercice VIII.6.2. Déterminer la limite de la suite (u n ) définie par : u n = .
k =1 k
1
R
Solution La fonction, f : t 7→ , est décroissante sur +⋆ , donc pour tout k ∈
t
N⋆ : k +1 1 É 1t É k1 sur [k ; k + 1].
D’après l’inégalité de la moyenne appliquée à f sur l’intervalle [k ; k + 1] :
Zk+1
1 dt 1
É É .
k +1 k t k
En additionnant membre à membre les n inégalités ainsi obtenues pour k variant de 1 à n , il vient :
n
X 1 Xn Zk+1 d t Xn 1
É É .
k=1 k + 1 k=1 k t k=1 k

C’est-à-dire : Zn+1
dt
un+1 − 1 É É un .
1 t
Zn+1
dt
Or : = ln(n + 1) ; donc :
1 t

∀n ∈ N⋆ , un Ê ln(n + 1) et lim ln(n + 1) = +∞.


n→+∞

Par comparaison des limites :


lim un = +∞.
n→+∞

Voir figure VIII.16. 


L’inégalité de la moyenne peut aussi s’énoncer de la façon suivante.
T HÉORÈME VIII.6.5 I NÉGALITÉ DE L A MOYENNE
Soit f une fonction
¯ ¯ continue sur un intervalle I, a, b deux éléments de I, et M un nombre réel tel que pour tout élément,
t , de [a ; b] : ¯ f (t )¯ É M.
¯Zb ¯
¯ ¯
¯
¯ f (t ) d t ¯ É M |b − a| .
¯
a
¯ ¯
Démonstration ¯ f (t )¯ É M, signifie : −M É f (t ) É M. Il suffit donc d’appliquer le théorème VIII.6.4 avec m = −M. Si a É b, on a : −M(b − a) É
Zb ¯Zb ¯
¯ ¯
f (t )t d É M(b − a) ; donc : ¯¯ f (t ) d t ¯¯ É M |b − a|.
a
Za a ¯Zb ¯
¯ ¯
Si b É a, on a : −M(a − b) É f (t )t d É M(a − b) ; donc : ¯¯ f (t ) d t ¯¯ É M |b − a|. ä
b a

6. Cette suite est appelée série harmonique.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.6. Propriétés de comparaison 115

Zk+1
1 dt 1
É É
k +1 k t k

1 2 k k +1

F IGURE VIII.16 – Limite de la série harmonique.

Z n
1 n−2(−1)
Exercice VIII.6.3. Déterminer la limite de la suite (u n )n∈ N
⋆ , définie par : u n = sin t d t .

R. Donc, d’après l’inégalité de la moyenne appliquée à sin entre n et n − 2(−1)n :


n n
Solution On sait que : |sin| É 1 sur
¯Zn−2(−1)n ¯
¯ ¯
¯ sin t d t ¯ É 2.
¯ ¯
N⋆ , en divisant membre à membre l’inégalité ci-dessus par n qui est strictement positif :
n
On en déduit que pour n ∈
¯Z n ¯
1 ¯¯ n−2(−1) ¯ 2
|un | É ¯ sin t d t ¯¯ É .
n n n

2
On sait que : lim = 0 ; donc, par comparaison des limites, la suite (un ) converge vers 0. 
x→+∞ n

VIII.6.3 Valeur moyenne d’une fonction

D ÉFINITION VIII.6.1
Soit f une fonction continue sur une intervalle I et [a ; b] un intervalle non réduit à un point inclus dans I.
Zb
1
La valeur moyenne de f sur [a ; b] est le nombre réel µ défini par : µ = f (t ) d t .
b−a a

Interprétation graphique Lorsque la fonction f est positive sur [a ; b], ce théorème signifie que l’aire du domaine
hachuré est égale à l’aire du rectangle de base, b − a, et de hauteur µ. Voir figure VIII.17.

a b

b−a
F IGURE VIII.17 – Valeur moyenne de f sur [a ; b].

- série S
116 VIII. Intégration

Interprétation cinématique Une droite (AB) est graduée et orientée de A vers B. Un point mobile sur l’axe par
de A à l’instant t0 pour arriver en B à l’instant, t1 . La vitesse moyenne du trajet est le quotient de la distance
parcourue par le mis pour la parcourir, c’est-à-dire :

AB x(t1 ) − x(t0 )
v moy = = .
t1 − t0 t1 − t0

Désignons respectivement par x(t ) et ẋ (t ) l’abscisse et la vitesse du point mobile à l’instant t . La valeur moyenne,
µ, de la vitesse sur l’intervalle [t0 ; t1 ] vérifie :

Zt 1
1 1 t x(t1 ) − x(t0 )
µ= ẋ(t ) d t = [x(t )]t10 = = v moy .
t1 − t0 t0 t1 − t0 t1 − t0

On en déduit que la vitesse moyenne est la valeur moyenne de la vitesse.

Remarque On déduit de l’inégalité de la moyenne, que si m et M sont respectivement un minorant et un majorant de


f sur [a ; b], alors : m É µ É M.

Exemples
1. La valeur moyenne de la fonction sin sur l’intervalle [0; π] est :


1 1 −(−1) − (−1) 2
µ1 = sin t d t = [− cos t ]π0 = = .
π 0 π π π

2. La valeur moyenne de la fonction sin sur l’intervalle [0; 2π] est :

Z2π
1 1 −(−1) − (−(−1))
µ2 = sin t d t = [− cos t ]2π
0 = = 0.
2π 0 2π 2π

VIII.6.4 Exercices

hπ πi
VIII.6.a. Peut-on, sans calcul, déterminer le signes des in- VIII.6.d. 1. Justifier que pour tout t ∈ ; :
tégrales suivantes ? 6 2
Z1 Z3 1
dx 2 1É É 2.
a. 2 +1
. b. ex ln x d x. sin t
x 1
−2 2
Zπ Z0,8
4 dt 2. En déduire que :
c. . d. ex ln x d x.
π cos t
3 0,2 Zπ
3 2 dt 6
VIII.6.b. 1. Justifier que pour tout t ∈ [0; 1] : É É .
π π
6
sin t π
0 É et É e .
Z16 p
2. En déduire que pour tout x ∈ [0; 1] : VIII.6.e. Démontrer que : 105 É x 2 + 144 d x É 140.
9

x + 1 É ex É e x + 1. VIII.6.f. Déterminer la valeur moyenne de x 7→ x 2 sur


[1; 4].
VIII.6.c. 1. Démontrer que pour tout x ∈ [1; +∞[] : VIII.6.g. Déterminer la valeur moyenne de x 7→ x 2 sur
[−1; 1].
ln x É x − 1
VIII.6.h. Soit f une fonction continue sur un intervalle
2. Démontrer que pour tout x ∈]0; 1] : [a ; b] ; m, µ et M sont respectivement un minorant, la va-
leur moyenne et un majorant de f sur [a ; b].
ln x É x − 1 Démontrer que : m É µ É M.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.7. Autres techniques de calcul 117

VIII.7 Autres techniques de calcul


VIII.7.1 Intégration par parties

T HÉORÈME VIII.7.1
Soit u et v deux fonctions continûment dérivables 7 sur un intervalle I et a, b deux éléments de I.
Zb Zb
u ′ (t )v(t ) d t = [u(t )v(t )]ba − u(t )v ′ (t ) d t
a a

Démonstration On a : (uv)′ = u ′ v + uv ′ ; donc : u ′ v = (uv)′ − uv ′ . Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur I, donc les fonctions, u ′ v,
(uv)′ et uv ′ sont continues sur I. En intégrant terme à terme la dernière identité, il vient :
Zb Zb Zb Zb
u ′ (t )v(t ) d t = (uv)′ (t ) d t − u(t )v ′ (t ) d t = [u(t )v(t )]ba − u(t )v ′ (t ) d t .
a a a a
ä Zπ
Exercice VIII.7.1. Calculer : t sin t d t .
0
Solution Posons : v(t ) = t et u ′ (t ) = sin t . On a, v ′ (t ) = 1, et on peut prendre : u(t ) = − cos t .
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ Zπ
t sin t d t = [−t cos t ]π0 − − cos t d t = π + [sin t ]π0 = π.
0 0


Exercice VIII.7.2. Déterminer une primitive sur ]0;+∞[ de la fonction ln.
Solution D’après le corollaire VIII.4.3, La primitive de fonction ln nulle en 1 est la fonction, F, définie par :
Zx
F(x) = ln t d t .
1

1
Posons : v(t ) = ln t et u ′ (t ) = 1. On a, v ′ (t ) = , et on peut prendre : u(t ) = t .
t
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur ]0; +∞[, en intégrant par parties, il vient :
Zx
1
F(x) = [t ln t ]1x − t × d t = x ln x − [t ]1x = x ln x − x + 1
1 t

On peut être amener à enchaîner plusieurs intégrations par parties pour obtenir un résultat.

Exercice VIII.7.3. Calculer : t 2 cos t d t .
0
Solution Posons : v(t ) = t 2 et u ′ (t ) = cos t . On a, v ′ (t ) = 2t , et on peut prendre : u(t ) = sin t .
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ Zπ Zπ
£ ¤π
t 2 cos t d t = t 2 sin t 0 − 2t sin t d t = −2 t sin t d t = −2π
0 0 0



Exercice VIII.7.4. Calculer : I = e3t cos 2t d t .
0
1 3t
Solution Posons : v(t ) = cos 2t et u ′ (t ) = e3t . On a, v ′ (t ) = −2sin 2t , et on peut prendre : u(t ) = e .
3
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
· ¸π Zπ Z
1 3t 2 1 1 2 π
I= e cos 2t − − sin 2t e3t d t = e3π − + sin t e3t d t .
3 0 0 3 3 3 3 0

Calculons : sin 2t e3t d t .
0
1 3t
Posons : v(t ) = sin 2t et u ′ (t ) = e3t . On a, v ′ (t ) = 2cos 2t , et on peut prendre : u(t ) =
e .
3
R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Zπ · ¸π Zπ
3t 1 3t 2 2
sin 2t e d t = e sin 2t − cos 2t e3t d t = − I.
0 3 0 0 3 3
7. Une fonction continûment dérivable sur un intervalle, I, est une fonction dérivable sur I, dont la dérivée est continue sur I.

- série S
118 VIII. Intégration

4
Ainsi : 3I = e3π −1 − I. On en déduit que :
3
3 ¡ 3π ¢
I= e −1
13

Exercice VIII.7.5. 1. (Un ) est la suite introduite à la deuxième ligne de section VIII.6.
Déterminer une expression de Un+1 en fonction de Un , valable pour tout entier naturel, n .
2. En déduire la résolution du problème ouvert énoncé à la sous-section VIII.4.1
Solution 1. Soit n un entier naturel. On a :
Z1
Un+1 = (1 − t )n+1 et d t
0

Posons : v(t ) = (1 − t )n+1 et u ′ (t ) = et . On a, v ′ (t ) = −(n + 1)(1 − t )n , et on peut prendre : u(t ) = et .


R
Les fonctions u et v sont continûment dérivables sur , en intégrant par parties, il vient :
Z1
£ ¤1
Un+1 = (1 − t )n+1 et 0 − −(n + 1)(1 − t )n et d t = −1 + (n + 1)Un
0

Donc, pour tout entier naturel, n :


Un+1 = −1 + (n + 1)Un
2. Ainsi la suite(Un ) a la même relation de récurrence que la suite (un ) introduite à la sous-section VIII.4.1. Si de plus
ces deux suites avaient le même premier termes, elles seraient alors égales.
On sait que : u0 = e −1. Calculons U0 . On a :
Z1
£ ¤1
U0 = et d t = et 0 = e −1.
0

Les suites (Un ) et (un ) sont égales, donc la suite(un ) est décroissante et converge vers 0. 
M
M
Pour établir la relation de récurrence d’une suite définie par une intégrale, on utilise souvent une (ou plusieurs) intégration par parties.

VIII.7.2 Intégration et invariance géométrique


VIII.7.2.a Intégration de fonctions paires ou impaires

T HÉORÈME VIII.7.2
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, symétrique par rapport à 0.
(1) Si f est paire, alors pour tout élément a de I :
Za Za
f (t ) d t = 2 f (t ) d t .
−a 0

(2) Si f est impaire, alors pour tout élément a de I :


Za
f (t ) d t = 0.
−a

Démonstration Soit F une primitive de f sur I.


Zx Zx
Si f est paire On introduit la fonction, G définie sur I par : G(x) = 2 f (t ) d t − f (t ) d t = 2(F(x)−F(0))−(F(x)−F(−x))F(x)+F(−x)−2F(0).
0 −x
La fonction F est dérivable sur I, donc G aussi et pour tout élément,x, de I : G′ (x) = f (x) − f (−x) = 0 (car
Zaf est paire). Za
La fonction G est donc constante sur l’intervalle I et pour tout élément,a, de I : G(a) = G(0) = 0 ; d’où : f (t ) d t = 2 f (t ) d t .
−a 0
Zx
Si f est impaire On introduit la fonction, G définie sur I par : G(x) = f (t ) d t = F(x) − F(−x).
−x
La fonction F est dérivable sur I, donc G aussi et pour tout élément,x, de I : G′ (x) = f (x) + f (−x) = 0 (car f est impaire).
Za Z0
La fonction G est donc constante sur l’intervalle I et pour tout élément,a, de I : f (t ) d t = G(a) = G(0) = f (t ) d t = 0.
−a 0
ä
Remarques
Z0 Za
1. Lorsque f est paire, l’égalité est équivalente à : f (t ) d t = f (t ) d t .
−a 0 Za
En effet, on passe de l’une à l’autre en ajoutant ou en retranchant membre à membre f (t ) d t .
0

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


VIII.7. Autres techniques de calcul 119

Z0 Za
2. Lorsque f est impaire, l’égalité est équivalente à : f (t ) d t = − f (t ) d t .
−a 0 Za
En effet, on passe de l’une à l’autre en ajoutant ou en retranchant membre à membre f (t ) d t .
0

Interprétation graphique Lorsque f > 0 sur , voir figure VIII.18. R


Dans le cas où la f est paire, les domaines D1 et D2 ont la même aire parce qu’ils sont symétriques par rapport
à l’axe des ordonnées. On en déduit que :
Z0 Za
f (t ) d t = f (t ) d t
−a 0

Dans le cas où la f est impaire, les domaines D1 et D2 ont la même aire parce qu’ils sont symétriques par rapport
à l’origine. On en déduit que :
Z0 Za
− f (t ) d t = f (t ) d t
−a 0

Cf
~ ~

D1 D2 −a D2
−a O ~ı a D1 O ~ı a
Cf
f paire f impaire
F IGURE VIII.18 – Intégrales de fonctions paires ou impaires.

Exemples
Z3 Z3 · 3 ¸3
t
1. La fonction x 7→ x 2 est paire, donc : t2 dt = 2 t2 dt = 2 = 18.
−3 0 3 0
Z3
2. La fonction x 7→ x 3 est impaire, donc : t 2 d t = 0.
−3

VIII.7.2.b Intégration de fonctions périodiques

T HÉORÈME VIII.7.3
R
Soit f une fonction continue sur et périodique de période T.
Pour tous nombres réels a et b.
Za+T ZT Zb+T Zb
(1) f (t ) d t = f (t ) d t . (2) f (t ) d t = f (t ) d t
a 0 a+T a

Démonstration Soit F une primitive de f sur I.


R par : G(x) =
Zx+T
(1) On introduit la fonction, G, définie sur f (t ) d t = F(x + T) − F(x).
R, donc G l’est aussi et pour tout élément,x, de RZ: G′ (x) = f (x + T) − f (x) = 0 (car
x
La fonction F est dérivable sur f est T-périodique).
La fonction G est donc constante sur l’intervalle R et pour tout élément,a, de I :
a+T ZT
f (t ) d t = G(a) = G(0) = f (t ) d t .
a 0
Zb+T ZT Za+T
(2) On déduit de (1) : f (t ) d t = f (t ) d t = f (t ) d t ; c’est-à-dire : F(b + T) − F(b) = F(a + T) − F(a).
b 0 a
Zb+T Zb
D’où : F(b + T) − F(a + T) = F(b) − F(a) ; c’est-à-dire : f (t ) d t = f (t ) d t . ä
a+T a

Interprétation graphique Lorsque f > 0 sur , voir figure VIII.19. R


(1) Les domaines D1 et D2 ont la même aire parce qu’ils peuvent être coupés en deux morceaux tels que le
premier de D2 est l’image du second de D1 par la translation de vecteur T~ı et le second de D2 est l’image du
premier de D1 par la translation de vecteur 2T~ı.
On en déduit que :
Za+T ZT
f (t ) d t = f (t ) d t .
a 0

- série S
120 VIII. Intégration

(2) Les domaines D3 et D4 ont la même aire parce que D4 est l’image de D3 par la translation de vecteur T~ı.
On en déduit que :
Zb+T Zb
f (t ) d t = f (t ) d t .
a+T a

2T~ı
Cf
Cf
T~ı T~ı

~ ~
D1 D2 D3 D4

O ~ı T a a +T O ~ı a b a +T b +T

F IGURE VIII.19 – Intégrale de fonction périodique.

Remarques
Zb+nT Zb
1. Plus généralement, pour tout entier relatif, n : f (t ) d t = f (t ) d t .
a+nT a
2. La propriété (1) du théorème signifie que l’intégrale de f sur un intervalle d’amplitude T est indépendante de cet
intervalle.
3. En particulier la valeur moyenne d’une fonction, f , T-périodique est la valeur moyenne de f sur un intervalle
d’amplitude T.

VIII.7.3 Exercices
Zπ Z2
2
VIII.7.a. Calculer : t cos t d t . VIII.7.c. Calculer : t 2 e2t d t .
0 0
Z2 Z2 Zπ
VIII.7.b. Calculer : t et d t et t 2 et d t . VIII.7.d. Calculer : t 2 sin 2t d t .
0 0 0

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre IX

Dénombrement

IX.1 Notions Préliminaires


IX.1.1 Rappels et compléments sur les ensembles
Dans tout ce paragraphe, E désigne un ensemble fini.
– Le cardinal de E, noté card(E) ou card E, est le nombre d’éléments de E.
Par exemple, pour E = {a, b, c, d}, on a : card(E) = 4.
– L’ensemble des parties de E est noté P(E)
Par exemple,
© pour E = {a, b, c}, on a : card(E) = 3. ª
P(E) = ∅,¡{a}, {b},¢ {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, {a, b, c} .
On a : card P(E) = 8.
– Une partition© de E est un ensemble
ª de parties non vides de E, deux à deux disjointes, dont l’union est E.
Par exemple {a}, {b}, {c, d} est une partition de {a, b, c, d}.

T HÉORÈME IX.1.1 P RINCIPE D ’ ADDITIVITÉ


Si {E1 , . . . , En } est une partition de E, alors : card(E) = card(E1 ) + · · · + card(En ).

T HÉORÈME IX.1.2
Pour toute parties
³ ´ A et B d’un ensemble E, on a :
(1) card A = card(E) − card(A).
(2) card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B)

Démonstration E E

A A\B B\A
A∩B

A A B

© ª
(1) A,A est une partition de E ; donc :
³ ´
card (A) + card A = card (E)
On en déduit
© la propriété.
ª
(2) A \ B,A ∩ B,B \ A est une partition de A ∪ B ; donc :

card (A ∪ B) = card(A \ B) + card (A ∩ B) + card (B \ A)

c’est-à-dire : ¡ ¢ ¡ ¢
card (A ∪ B) = card (A \ B) + card (A ∩ B) + card (B \ A) + card (A ∩ B) − card (B ∩ A)
© ª © ª
Or A \ B,A ∩ B et A ∩ B,B \ A sont respectivement des partitions de A et B ; donc :

card(A \ B) + card (A ∩ B) = card(A) et card (B \ A) + card(A ∩ B) = card (B).

On en déduit la propriété. ä
Exercice IX.1.1. Dans un groupe d’individus.
(1) 200 pratiquent le football, parmi eux 80 pratiquent le rugby et 30 le tennis de table ;

121
122 IX. Dénombrement

(2) 160 pratiquent le rugby et parmi eux 25 pratiquent le tennis de table ;


(3) 50 pratiquent le tennis de table ;
(4) 10 pratiquent les trois sports ;
(5) 20 ne pratiquent aucun des sports cités.
Combien y a-t-il de d’individus dans ce groupe ?
Pour résoudre le problème, on peut construire le diagramme ci-
contre.
E
F désigne l’ensemble des footballeurs etc. On peut répartir les in-
dividus en huit classes :
F∩T∩R ; F∩T∩R ; F∩T ∩R ; F∩T∩R ; F∩T ∩R ; F∩T∩R ; F∩T∩R ; 70
F∩T∩R; 100 65
F 10 R
qui forment une partition de E. On en déduit la construction du
diagramme : ³ ´ 20 15
– D’après (5) : card F ∩ T ∩ R = 20 ;
5
– D’après (4) : card(F ∩ T ∩ R) = 10 ;
20
– D’après (1) 80 individus pratiquent le football et le rugby et on
sait que parmi eux 10 pratiquent les trois sports donc
³ 70 pra-
´
tiquent uniquement le football et le rugby : card F ∩ T ∩ R = T
70 ; ³ ´
– De même : card F ∩ T ∩ R = 20 ;
– Parmi³ les 200´ footballeurs 100 (10+70+20) pratiquent donc au moins un des deux autres sports, d’où :
card F ∩ T ∩ R = 100 ;
– D’après (2) 25 individus pratiquent le rugby et le tennis de table et on sait
³ que parmi
´ eux 10 pratiquent les trois
sports donc 15 pratiquent uniquement le rugby et le tennis de table : card F ∩ T ∩ R = 15 ;
– Parmi
³ les 160´ rugbymen 10+70+15 c’est-à-dire 85 pratiquent au moins un des deux autres sports, donc :
card F ∩ T ∩ R = 75 ;
– Parmi
³ les 50 ´pongistes 10+20+15 c’est-à-dire 45 pratiquent au moins un des deux autres sports, donc :
card F ∩ T ∩ R = 5 ;
On en déduit le nombre d’individu : 305.
M
M
Pour dénombrer un ensemble, on peut en faire apparaître une partition.

IX.1.2 Produit cartésien d’ensembles


Le produit cartésien de deux ensembles E et F est l’ensemble, noté E ×F, des couples (x, y) où x ∈ E et y ∈ F. L’écri-
×
ture E F se lit « E croix F ».

Exemple E ×F a b c
Pour E =© {1; 2} et F = {a ; b ; c}, on a : 1 (1, a) (1, b) (1, c)
×
E F = (1, a), (1, b), (1, c), (2, a), (2, b), (2, c)
ª
2 (2, a) (2, b) (2, c)

T HÉORÈME IX.1.3 ¡
Lorsque E et F sont des ensembles finis : card E ×F¢ = card(E) × card(F).
a (1, a)

1 b (1, b)
M
M
Lorsqu’un ensemble E peut être construit par un arbre où on a :
c (1, c) – 1re étape : n 1 cas ;
– 2 étape : pour chaque cas de l’étape précédente, n 2 cas ;
e

– ···
a (2, a) – p e étape : pour chaque cas de l’étape précédente, n p cas.
On a alors : card(E) = n 1 × n 2 × · · · × n p .

2 b (2, b)

c (2, c)
Remarques
1. Plus généralement, on définit le produit cartésien de p ensembles : E1 ×E2 × · · · ×Ep
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
IX.2. Factorielle 123

¡
× × × ¢ ¡ ¢
2. Lorsque E1 , . . ., Ep sont finis, on a : card E1 E2 · · · Ep = card(E1 ) × · · · × card Ep .
3. En particulier, l’ensemble E ×× ×
| E {z · · · E
p p
} est noté E . Les éléments de E sont les p -uplets, ou p -listes, d’élé-
p fois
¡ ¢
ments de E. Et on a : card Ep = card(E)p .

Exercice IX.1.2. Combien y a-t-il de codes possibles dans un cadenas présentant quatre molettes de dix chiffres chacune.
Solution Considérons l’ensemble : E = {0; 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; ¡9} ; ¢card(E) = 10. L’ensemble des codes est l’ensemble
des quadruplets (c1 ; c2 ; c3 ; c4 ) d’éléments de E. Il y a donc card E4 , c’est-à-dire 10 000, codes possibles. 

IX.2 Factorielle

D ÉFINITION IX.2.1
Soit n un entier naturel, on appelle n! (lire : « factorielle n » ) l’entier naturel non nul défini par :

1 × 2 × · · · × n
 , si n , 0 ;
n! =


1 , si n = 0.

Exemples
1. 0! = 1 ; 1! = 1.
2. 5! = 1 × 2 × 3 × 4 × 5 = 120 ; ou encore : 5! = 3! × 4 × 5.
6! 12! 12 × 11 × 10 × 9
3. = 5×6; = = 445.
4! 4! × 8! 1×2×3×4
n!
Plus généralement, pour 0 É p É n : = (p + 1) × · · · × n .
p!
4. Exercice IX.2.1. Une mère a quatre petits garçons, elle a acheté quatre voitures de couleurs différentes.
De combien de façons peut-elle attribuer une voiture à chacun ?
Elle a :
⊲ 4 choix possibles pour attribuer la première voiture ;
⊲ 3 choix possibles pour attribuer la deuxième voiture ;
⊲ 2 choix possibles pour attribuer la troisième voiture ;
⊲ 1 choix possible pour attribuer la dernière voiture.
Soit en tout 4 ! = 24.
5. Plus généralement pour construire une bijection d’un ensemble E vers un ensemble F, de même cardinal n . On a :
⊲ n choix possibles pour attribuer l’image du premier élément ;
⊲ n − 1 choix possibles pour attribuer l’image du deuxième élément ;
..
.
⊲ n − k + 1 choix possibles pour attribuer l’image du k e élément ;
..
.
⊲ 1 choix possible pour attribuer l’image du dernier élément.
Soit en tout n !.

On en déduit le théorème suivant.


T HÉORÈME IX.2.1
Le nombre de bijections d’un ensemble E vers un ensemble F, de même cardinal n, est n!.

Exercice IX.2.2. Un groupe de six personnes décide de s’asseoir autour d’une table à six places. De combien de façons les individus peuvent
ils se répartir autour de la table ?
Solution Chaque répartition est une bijection entre l’ensemble des individus et l’ensemble des places, il y a donc 6!
répartitions possibles, c’est-à-dire : 720. 

Remarque Deux ensembles images l’un de l’autre par une bijection ont même cardinal.

D ÉFINITION IX.2.2
Une permutation d’un ensemble E est une bijection de E vers E.

- série S
124 IX. Dénombrement

Remarque Si card(E) = n , alors il y a n! permutations de E.

IX.3 Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments


IX.3.1 Tirages successifs avec remise
Exercice IX.3.1. Une urne contient n billes, numérotés de 1 à n .
On choisit une premier bille, on note le choix et on la remet dans l’urne.
On choisit une deuxième bille, on note le choix et on la remet dans l’urne.
.
.
.
On choisit une p -ième bille, on note le choix et on la remet dans l’urne.
Combien y a-t-il de choix possibles ?
Solution ¡ ¢
1re méthode L’ensemble des choix possibles est Ep , il y en a donc : card Ep = n p .
2e méthode On a n possibilités pour le premier tirage.
Pour chacune des ces possibilités, on a n possibilités pour le deuxième tirage.
.. 
.
On a n possibilités pour le (p − 1)-ième tirage.
Pour chacune des ces possibilités, on a n possibilités pour le p -ième tirage.
Soit au total : n p choix possibles.
T HÉORÈME IX.3.1
Lorsqu’on pratique¡ le ¢tirage successif avec remise de p éléments d’un ensemble E à n éléments, le nombre de choix
possibles est : card Ep = n p .

Remarque On peut avoir : p > n .

Exercice IX.3.2. Dans une classe de 17 élèves on doit choisir un responsable du cahier de texte par semaine et ceci pour les 33 semaines de
cours. Combien y a-t-il de répartitions possibles ?
Solution Désignons par E l’ensemble des élèves de la classe. Les répartitions possibles sont les 33-uplets d’éléments
de E (l’ensembles des répartitions possibles est donc E33 ) ; il y a donc : 1733 ; répartitions possibles, c’est-à-dire :
40254497110927 943 179349 807 054456 171 205137. 

IX.3.2 Tirages successifs sans remise


Exercice IX.3.3. Une urne contient n billes, numérotés de 1 à n .
On choisit une premier bille, on note le choix et on ne la remet pas dans l’urne.
On choisit une deuxième bille, on note le choix et on ne la remet pas dans l’urne.
.
.
.
On choisit une p -ième bille (p É n ), on note le choix et on ne la remet pas dans l’urne.
Combien y a-t-il de choix possibles ?
Solution On a n possibilités le premier tirage.
Pour chacune des ces possibilités, on a n − 1 possibilités le deuxième tirage.
..
.
On a n − p + 1 possibilités le (p − 1)-ième tirage.
Pour chacune des ces possibilités, on a n − p possibilités le p -ième tirage.
n!
Soit au total : n(n − 1) · · · (n − p + 1) = choix possibles. 
| {z } (n − p)!
p facteurs

T HÉORÈME IX.3.2
Lorsqu’on pratique le tirage successif sans remise de p éléments d’un ensemble E à n éléments, le nombre de choix
n!
possibles est : .
(n − p)!

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


IX.3. Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments 125

Remarque On a nécessairement : 0 É p É n .

Exercice IX.3.4. Une course de chevaux, pour le tiercé, a 17 partants. Combien a t-on d’arrivées possibles ?
Solution Désignons par E l’ensemble des chevaux. Les arrivées possibles sont les triplets d’éléments distincts de E ; il
17!
y a donc : ; arrivées possibles, c’est-à-dire : 17 × 16 × 15 = 4080. 
(17 − 3)!

Remarque Lorsque p = n , un tirage est une bijection de E vers {1; 2; · · · ; n} et on obtient n! tirages possibles.

IX.3.3 Combinaisons - Tirages simultanés


IX.3.3.a Combinaisons

D ÉFINITION IX.3.1
Soit E un ensemble de n éléments et p un entier tel que 0 É p É n.
Une combinaison de p éléments de E est une partie de E qui contient p éléments.

Exemple Pour E = {a, b, c} et p = 2.


Les combinaisons de deux éléments de E sont les parties : {a, b} ; {a, c} ; {b, c}.

Remarques
1. Dans un ensemble, les éléments sont deux à deux distincts.
Ainsi {a, b, a} n’est pas un ensemble car il contient deux fois a .
2. Deux ensembles qui contiennent les mêmes éléments sont égaux.
Ainsi : {a, b} = {b, a}.
p
Notation Le nombre de parties (i.e. de combinaisons) de p éléments d’un ensemble de n éléments est noté C ou
à ! n
n
, 0 É p É n.
p
Exemples à !
3
1. De l’exemple ci-dessus, on déduit que : =3;
2
2. E està !un ensemble à n éléments. Il n’existe qu’une partie de E qui contient zéro élément, c’est l’ensemble vide,
n
donc : =1
0
à !
n
3. une seule partie de E contient n éléments, c’est E lui-même, donc : =1;
n
à !
n
4. il y a autant d’éléments que de singletons, donc : = n.
1

T HÉORÈME IX.3.3
Pour tous entiers p et n tels que : 0 É p É n ; on a : Ã !
n n!
= .
p p!(n − p)!

Démonstration Soit A une combinaison de p éléments de E. Pour former avec les éléments de A un p-uplet d’éléments distincts on choisit quel
élément sera le premier, quel élément (parmi les éléments restants) sera le deuxième et ainsi de suite. Choisir un p-uplet d’éléments distincts de A
c’est donc se donner une bijection entre A et {1;... ; p}. On peut donc former p! p-uplets d’éléments
à ! distincts de A. Plus généralement, avec chaque
n
combinaison de p éléments de E on peut former p! p-uplets d’éléments distincts. Or il y a combinaisons de E à p éléments, il y a donc en tout
p
à !
n
p! p-uplets d’éléments distincts de E. Donc, d’après le théorème IX.3.2 :
p
à !
n n!
p! = .
p (n − p)!
On en déduit que : Ã !
n n!
=
p p!(n − p)!

- série S
126 IX. Dénombrement

ä
Exemples
à !
9 9! 9×8×7
1. = = = 3 × 4 × 7 = 84.
3 3! × 6! 1 × 2 × 3
à !
49 49! 49 × 48 × 47 × 46 × 45 × 44
2. = = = 44 × 3 × 46 × 47 × 49 = 13983816.
6 6! × 43! 1×2×3×4×5×6

T HÉORÈME IX.3.4
Pour tous
à !entiers
à p et! n tels que : 0 É p É n ; on a :
n n
(1) = .
p n−p
à ! à ! à !
n −1 n −1 n
(2) + = .
p −1 p p

Démonstration
à ! Soit p et n deux entiers tels que :Ã0 É p É
!n;
n n! n! n
(1) = = ¡ ¢ = ;
p p!(n − p)! (n − p)! n − (n − p) ! n−p

à ! à !
n −1 n −1 (n − 1)! (n − 1)!
(2) + = ¡ ¢ + ¡ ¢ ä
p −1 p (p − 1)! (n − 1) − (p − 1) ! p! (n − 1) − p !
p(n − 1)! (n − p)(n − 1)!
= +
p!(n − p)! p!(n − p)!
n(n − 1)!
=
p!(n − p)!
n!
=
Ãp!(n
! − p)!
n
=
p
à ! à ! à ! à ! à !
10 10 10 10 11
Exemples = ; + =
7 3 6 7 7

Remarques Les propriétés du théorème IX.3.4 se justifient également par des arguments intuitifs simples. Soit E un
ensemble à n éléments.
1. Une combinaison de E a p éléments si et seulement si la combinaison complémentaire a n − p éléments. Il y a
donc autant de combinaisons de E à p éléments que de combinaisons de E à n − p éléments.
2. Dans le cas où 1 É p É n − 1, on choisit un élément fixé e . Les combinaisons de E à p éléments se répartissent en
deux types ; celles qui contiennent e et celles qui ne contiennentà pas e!. Une combinaison contenant e est l’union de
n −1
{e} avec une combinaison de E \ {e} à p − 1 éléments. Il y a donc combinaisons de E à p éléments contenant e .
p −1
à !
n −1
Une combinaison ne contenant pas e est une combinaison de E \ {e} à p éléments. Il y a donc combinaisons
p
à ! à ! à !
n −1 n −1 n
de E à p éléments ne contenant pas e ; d’où : + =
p −1 p p

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


IX.3. Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments 127

IX.3.3.b Triangle de Pascal


On sait que pour 0 < p < n, on a : p 0 1 2 3 4 5 ···
n
0
à ! à ! à !
n −1 n −1 n 1
+ = .
p −1 p p 1 1 1
à !
n 2 1 2 1
Ce résultat permet de calculer les nombres de proche en proche, en for-
p
3 1 3 3 1
mant le triangle de Pascal 1 à l’aide du schéma suivant :
à ! à ! 4 1 4 6 4 1
n −1 n −1
+
p −1 p
5 1 5 10 10 5 1

=
.. ..
à !
n ..
. . .
p

IX.3.3.c Tirages simultanés


Choisir
à !p éléments parmi les n éléments d’un ensemble E c’est se donner une combinaison de E à p éléments ; il
n
y a donc façons de choisir p éléments parmi n.
p
Exercice IX.3.5. 25 individus doivent choisir trois d’entre eux pour les représenter.
De combien de façon peuvent-ils choisir leurs trois représentants ? Ã !
25
Solution Les choix possibles sont les combinaisons de trois individus parmi les 25 du groupe, il y a donc choix
3
possibles ; c’est-à-dire : 2300. 

IX.3.3.d La formule du binôme de N EWTON

2
T HÉORÈME IX.3.5 FORMULE DU BINÔME DE N EWTON
Soit a et b deux nombres complexes non nuls et nà un ! entier naturel (n , 0 si a + b = 0). On a :
Xn n
(a + b)n = a n−p b p .
p=0 p

Démonstration Raisonnons par récurrence sur n.


à ! à !
Xn n 0 0 0
Pour n = 0, on a : a n−p b p a b = 1 = (a + b)0 ;
p=0 p 0
L’égalité est donc vraie pour n = 0.
à ! à ! à !
Xn n 1 1 0 1 0 1
Pour n = 1, on a : a n−p b p = a b + a b = a + b = (a + b)1 ;
p=0 p 0 1
L’égalité est donc vraie également pour n = 1.
k
Ck ak−p b p .
X p
Supposons l’égalité vraie pour un entier naturel non nul k, c’est-à-dire : (a + b)k =
p=0
On a alors :
(a + b)k+1 = (a + b)(a + b)k
µ ¶
0 1 2
C C C C
k
= (a + b) ka +
k
ka
k−1
b + k a k−2 b 2 + ··· + k b k
µ ¶ µ ¶
0 1 2 0 1 2
C C C C C C C Ck bk+1
k k
= ka
k+1
+ k a k b + k a k−1 b 2 + ··· + k ab k + k
k a b+ ka
k−1 2
b + k a k−2 b 3 + ··· +
µ ¶ µ ¶ µ ¶
0 0 1
C C C C C C C C
p−1 p k−1 k k
= k a k+1 + k+
k
k a b + ··· + k + k a k−p+1 b p + ··· + k + k ab k + k b k+1
0 1
= Ck+1 a + Ck+1 a b + ··· + Ck+1 a b + ··· + Ck+1 ab + Ck+1 b k+1
p k k+1
k+1 k k−p+1 p k
k+1
Ck+1 ak+1−p b p
X p
=
p=0

1. Blaise PASCAL (1623 - 1662), mathématicien, physicien et philosophe français.


2. Isaac N EW TON (1642 - 1727), mathématicien, physicien et astronome anglais.

- série S
128 IX. Dénombrement

Ou encore : (a + b)k+1 = (a + b)(a + b)k


k
C
X p
k−p p
= (a + b) ka b
p=0
k k
C C
X p X p
k−p p k−p p
=a ka b +b ka b
p=0 p=0
k k
C C
X p X p
k−p+1 p k−p p+1
= ka b + ka b
p=0 p=0
k k+1
C C
X p X p−1
k−p+1 p
= ka b + k a k−p+1 b p
p=0 p=1
0 k µ p ¶
C C C C
X p−1 k
= k a k−0+1 b 0 + ka
k−p+1 p
b + k a k−p+1 b p + k a k−(k+1)+1 b k+1
p=1
0 k ³ p
C C C
X ´ k+1
k+1−0 0 k−p+1 p
= k+1 a b + k+1 a b + k+1 a k+1−(k+1) b k+1
p=1
k+1
C
X p
k+1−p p
= k+1 a b
p=0
Donc, par récurrence, la formule du binôme de Newton est démontrée. ä
Remarques à !
n
1. Cette formule explique le nom de « coefficients binomiaux » donné aux nombres .
p
2. La formule du binôme de Newton peut également être établie à partir de considérations plus intuitives. Fixons n ,
on a :
(a + b)n = (a + b) × · · · × (a + b) . (IX.1)
| {z }
n facteurs

a +b est une somme de monômes de degré 1 en a et b donc (a +b)n est une somme de monômes de degré n en a et b ;
c’est-à-dire de monômes de la forme : αp a n−p b p ; en observant la formule (IX.1) on remarque que αp est le nombre de
fois où apparaît a n−p b p dans le développement. Or les monômes a n−p b p apparaissent lorsqu’on prend a dans n − p
n−p p
facteurs et b dans les p facteurs restants. Par conséquent, il y a autant
à de
! monômes aà ! b dans le développement
à !
n n n
qu’il y a de façons de choisir n − p facteurs parmi n ; c’est-à-dire : ; ou encore : ; donc : αp = ; puis :
n−p p p

à !
Xn n
n
(a + b) = a n−p b p
p=0 p

Exemples à ! à ! à ! à ! à ! à ! à !
6 6 6 6 5 6 4 2 6 3 3 4 2 4 6 1 5 6 0 6
1. (2 + i ) = 2 + 2 i+ 2 i + 2 i + 2 i + 2 i + 2 i
0 1 2 3 2 5 6
= 1 × 64 + 6 × 32i + 15 × 16 × (−1) + 20 × 8 × (−i ) + 15 × 4 × 1 + 6 × 2 × i + 1 × 1 × (−1)
= −117 + 44i
p p p p p p
2. (1 + 2)5 = 1 + 5 2 + 10 22 + 10 23 + 5 24 + 25
p p p
= 1 + 5 2 + 10 × 2 + 10 × 2 2 + 5 × 4 + 4 2
p
= 41 + 29 2

C OROLL AIRE IX.3.6


Soit E un ensemble à n éléments.
Le nombre de parties de E est : 2n
à !
n
DémonstrationPour tout entier p tel que : 0 É p É n ; le nombre de parties de E à p éléments est : . Donc :
p
à ! à ! à ! à ! à ! à ! à ! à !
n n n n n n n 1 n n 0
cardP(E) = + + ··· + + = 1 × 10 + 1 × 1n−1 + ··· + 1n−1 × 11 + 1 × 1n = (1 + 1)n = 2n ä
0 1 n −1 n 0 1 n −1 n

Remarque On aurait pu obtenir cette propriété sans utiliser la formule du binôme du Newton. En effet, numérotons
les éléments de E de 1 à n . Considérons une partie A de E, à chaque numéro associons ∈ si l’élément correspondant
appartient à A et ∉ sinon, on associe ainsi à A un n -uplet d’éléments de {∈, ∉}. En répétant le procédé pour toutes les
parties de A de E, on met en bijection l’ensemble des parties de E avec l’ensemble des n -uplets d’éléments de {∈, ∉} ;
d’où : cardP(E) = 2n .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


IX.3. Tirage de p éléments dans un ensemble à n éléments 129

IX.3.4 Tableau récapitulatif


Le tableau ci-dessous récapitule les façons de calculer le cardinal de l’univers dans les principaux cas.

Tirages successifs de p éléments parmi n Tirage simultané de p éléments parmi n


à !
avec remise np n n!
=
n! p p!(n − p)!
sans remise
(n − p)!

TABLE IX.1 – Tableau récapitulatif

- série S
130 IX. Dénombrement

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre X

Calcul des probabilités

X.1 Calculs de probabilités


X.1.1 Vocabulaire des événements
X.1.1.a Expérience aléatoire
– Lorsqu’on lance un dé, six résultats sont possibles : 1, 2, 3, 4, 5, 6.
On dit qu’on a réalisé une expérience aléatoire (ou épreuve) comportant 6 éventualités ou issues et que l’univers
associé a cette expérience aléatoire est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
– Le lancer de deux pièces de monnaies distinctes est une expérience aléatoire comportant 4 éventualités. L’uni-
vers associé à cette épreuve est : Ω = {(P, P) ; (P, F) ; (F, P) ; (F, F)}.

Dans la première moitié de ce chapitre, les univers considérés sont des ensembles finis non vides.

X.1.1.b Événements liés à une expérience aléatoire

D ÉFINITIONS X.1.1
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
(1) On appelle événement toute partie de Ω.
(2) On appelle événement élémentaire tout singleton de Ω.

Exemples Dans le lancer d’un dé :


1. « obtenir un nombre pair » est l’événement {2; 4; 6} ;
2. « obtenir un nombre premier pair » est l’événement élémentaire {2}.

Dans une épreuve, un événement est réalisé s’il contient le résultat de l’expérience. Par exemple, si on obtient « 4 »
lors d’un lancer de dé, l’événement « obtenir un nombre pair » est réalisé.
Le tableau suivant indique la signification des diverses expressions utilisées dans le langage des événements.
Vocabulaire des événements Signification ensembliste Notation
Univers Ensemble Ω Ω
Éventualité ou issue Élément de Ω ω (ω ∈ Ω)
Événement Partie de Ω A(A ⊂ Ω)
Événement élémentaire Singleton {ω}(ω ∈ Ω)
Événement certain Partie pleine Ω
Événement impossible Partie vide ∅
Événement « A ou B » Réunion des parties A et B A∪B
Événement « A et B » Intersection des parties A et B A∩B
Événements A et B incompatibles Parties A et B disjointes A∩B = ∅
Événement contraire de A Complémentaire de A dans Ω A

Exemples Dans le lancer d’un dé, on considère les événements A : « obtenir un nombre pair » ;
B : « obtenir un nombre premier » ; C : « obtenir 6 ».
1. On a : A ∪ B = {2; 3; 4; 5; 6} ; A ∪ B est l’événement « obtenir un nombre pair ou premier ».
2. On a : A ∩ B = {2} ; A ∩ B est l’événement « obtenir un nombre pair et premier ».
3. Les événements B et C sont incompatibles.

131
132 X. Calcul des probabilités

4. On a : Ā = {1; 3; 5} ; Ā est l’événement : « obtenir un nombre impair ».

X.1.2 Probabilité d’un événement


X.1.2.a Introduction
On lance un dé bien équilibré ; l’univers associé à cette épreuve est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
La chance d’apparition est la même pour chaque face.
1
– L’événement {2} a une chance sur six d’être réalisé ; on dit que la probabilité de cet événement est .
6
1
– L’événement {1; 5} a deux chances sur six d’être réalisé, on dit que la probabilité de cet événement est .
3
1
– « obtenir un nombre pair » est l’événement {2; 4; 6}, dont la probabilité est .
2
– L’événement certain a six chances sur six d’être réalisé ; sa probabilité est 1.
– L’événement impossible n’a aucune chance d’être réalisé ; sa probabilité est 0.

D ÉFINITION X.1.2
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
Une probabilité sur l’univers Ω est une application P de P(Ω) vers [0; 1], qui à toute partie A de Ω associe le nombre
réel P(A) appelé probabilité de l’événement A et qui vérifie les conditions suivantes :
– la probabilité d’un événement est la somme des probabilités des événements élémentaires qui le constituent ;
– la probabilité de l’événement certain est 1 ;
– la probabilité de l’événement impossible est 0.

Remarques
1. La probabilité de l’événement élémentaire {ω} est notée P(ω). ω ω1 ··· ωi ··· ωn
2. Une probabilité P est parfaitement déterminée par la donnée des P(ω) p1 ··· pi ··· pn
probabilités des événements élémentaires.

Exemples On lance un dé pipé dont les faces sont numérotées de 1 à 6.


La probabilité d’apparition d’un nombre pair est le double de la probabilité d’apparition d’un nombre impair et les
probabilités d’apparition de deux nombres de même parité sont égales.
1. Déterminer la probabilité d’apparition de chaque face du dé.
L’univers est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}. Soit p la probabilité d’apparition d’un nombre pair et q celle d’un nombre impair.
On a : p = 2q .
Or : P(Ω) = 1 ; donc : 3p + 3q = 1.
1 2 ω 1 2 3 4 5 6
On en déduit que : q = et p = .
9 9 1 2 1 2 1 2
Le tableau ci-contre donne la probabilité d’apparition de chaque face P(ω)
du dé. 9 9 9 9 9 9
2. Quelle est la probabilité d’apparition d’un nombre inférieur ou égal à 4 ?
La probabilité cherchée est celle de l’événement : A = {1; 2; 3; 4} .
2
On a : P(A) = P(1) + P(2) + P(3) + P(4) = .
3

X.1.2.b Équiprobabilité
Lorsque les événements élémentaires d’une expérience ont la même probabilité, on dit qu’il y a équiprobabilité.
Les situations d’équiprobabilité sont généralement suggérées par des expressions comme : « dé parfait », « dé non
pipé », « pièce parfaite » « boules indiscernables au toucher », « cartes bien battues », « on tire au hasard » etc.
T HÉORÈME X.1.1
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
card(A)
Dans l’hypothèse d’équiprobabilité, pour tout événement A, on a : P(A) = .
card(Ω)

Démonstration Les événements élémentaires ont tous la même probabilité, soit p cette probabilité. On a : P(Ω) = 1 ; donc : p card (Ω) = 1 ; d’où :
1
p= .
card (Ω)

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.1. Calculs de probabilités 133

card (A)
On en déduit que pour tout événement A, on a : P(A) = p card (A) = .ä
card (Ω)

Remarque Les éventualités de A sont appelés cas favorables et celles de Ω, cas possibles.
nombres de cas favorables
On écrit souvent : P(A) = .
nombres de cas possibles
Exercice X.1.1. On lance deux dés parfaits et on note la somme des nombres obtenus.
Quelle est la probabilité d’obtenir 10 ?
Solution L’univers Ω est l’ensemble des couples d’éléments de : {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
On a : card(Ω) = 62 = 36. « Obtenir 10 » est l’événement : {(4; 6), (5; 5), (6; 4)}.
1
On est dans une situation d’équiprobabilité (dés parfaits), donc la probabilité cherchée est : .
12
Exercice X.1.2. On tire simultanément et au hasard 5 cartes dans un jeu de 32 cartes.
Quelle est la probabilité de tirer le roi de cœur ? ! Ã
32
Solution L’univers Ω est l’ensemble des combinaisons de 5 cartes d’un jeu de 32, donc : card(Ω) = = 201376.
5
Les cartes sont tirées au hasard, on est donc dans une situation d’équiprobabilité.
Soit A l’événement : « tirer leà roi! de cœur ». Réaliser A c’est choisir le roi de cœur puis tirer 4 cartes parmi les 31 cartes
31
restantes ; donc : card(A) = = 31465.
4
card(A) 31465 5
La probabilité cherchée est donc : = = = 0,156 25. 
card(Ω) 201376 32

X.1.2.c Propriétés

T HÉORÈME X.1.2
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω, A et B deux événements. On a :
(1) si A ∩ B = ∅ alors : P(A ∪ B) = P(A) + P(B) ;
(2) P(A) + P(Ā) = 1.

Démonstration
(1) Si l’un (au moins) des événements A ou B est impossible, alors la propriété est évidente. En effet si A = ∅ alors : P(A ∪ B) = P(∅ ∪ B) = P(B) et
P(A) + P(B) = P(∅) + P(B) = 0 + P(B) = P(B).
Si les deux événements sont possibles, alors quitte à numéroter à nouveau les éventualités on peut supposer que : A = {ω1 ;... ;ωp } et B = {ωp+1 ;... ;ωq }.
On a alors : A ∪ B = {ω1 ;... ;ωq } ;
p
X q
X q
X
d’où : P(A) + P(B) = P(ωi ) + P(ωi ) = P(ωi ) = P(A ∪ B).
i =1 i =p+1 i =1
(2) Pour B = Ā, on obtient : P(A) + P(Ā) = P(A ∪ Ā) = P(Ω) = 1. ä

Remarque Plus généralement, par récurrence, on déduit de (1) que si A1 , . . ., An sont des événements deux à deux
incompatibles, alors : P(A1 ) + · · · +ÃP(An ) != P(A1 ∪ · · · ∪ An ).
n
[ Xn
Ce qui peut également s’écrire : P Ai = P(Ai ).
i=1 i=1 Ω
On en déduit le théorème suivant.
T HÉORÈME
© X.1.3
ª T HÉORÈME FAIBLE DES PROBABILITÉS TOTALES A1
Si A1 , . . . , An est une partition 1 d’un événement A, alors : A3 A
P(A) = P(A1 ) + · · · + P(An ). A2

T HÉORÈME X.1.4
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω et A, B deux événements.
On a : P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B).

Démonstration

- série S
134 X. Calcul des probabilités


Notons A’ le complémentaire de A ∩ B dans A et B’ le complémentaire de A ∩ B dans B.
On a : A = (A ∩ B) ∪ A′ , avec (A ∩ B) ∩ A′ = ∅ ;
donc : P(A) = P(A ∩ B) + P(A′ ).
On a : B = (A ∩ B) ∪ B′ , avec (A ∩ B) ∩ B′ = ∅ ;
donc : P(B) = P(A ∩ B) + P(B′ ).
A’ A∩B B’
Tout élément de A ∪ B est soit © ′élément ′de ª A mais pas de B, soit élément de B mais pas ä
de A soit élément des deux. A ,A ∩ B,B est donc une partition de A ∪ B. On en déduit

que : P(A ∪ B) = P(A
¡ ) + P(B′ ) + P(A
¢ ∩¡ B) ¢ .
P(A ∪ B) = P(A′ ) + P(A ∩ B) + P(B′ ) + P(A ∩ B) − P(A ∩ B)
P(A ∪ B) = P(A ∩ B) + P(A ∪ B)
P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) A B
Exercice X.1.3. Une urne contient 15 boules, numérotées de 1 à 15. On tire au hasard une boule et on désigne par N son numéro. On désigne
respectivement par A et B les événements « N est pair » et « N est multiple de trois ».
1. Déterminer la probabilité des événements A, B et A ∩ B.
2. Calculer la probabilité des événements Ā, B̄ et A ∪ B.
Solution 1. L’univers est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6; 7 ; 8 ; 9 ; 10; 11 ; 12; 13 ; 14 ; 15} ;
La boule est tirée au hasard on a donc équiprobabilité.
1
Pour tout événement élémentaire {ω}, on a donc : P(ω) = ;
15
7 5 1
d’où : P(A) = P({2; 4; 6; 8; 10; 12; 14}) = ; P(B) = P({3; 6; 9; 12; 15}) = =
15 15 3
2
et P(A ∩ B) = P({6; 12}) = .
15
8 2
2. On a : P(Ā) = 1 − P(A) = ; P(B̄) = 1 − P(B) = ;
15 3
7 1 2 2
et P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) = + − = .
15 3 15 3

X.1.2.d Événements indépendants

D ÉFINITION X.1.3
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
Deux événements A et B sont indépendants lorsque : P(A ∩ B) = P(A) × P(B).

Dans le cas contraire, A et B sont dits dépendants.


Exemples
1. Dans une classe de 36 élèves, on aimerait savoir si les élèves littéraires sont meilleurs en sport que les élèves non
littéraires.
Littéraires Non littéraires Total
Un élève est déclaré littéraire lorsqu’il a obtenu la
Sportifs 18 6 24
moyenne en français, sportif lorsqu’il a obtenu la
Non sportifs 9 3 12
moyenne en éducation physique et sportive. Le ta-
bleau ci-joint récapitule les résultats de l’enquête Total 27 9 36
menée dans cette classe.
TABLE X.1 – sportifs & littéraires
On choisit au hasard un élève et on considère les événements suivants.

S : « l’élève est sportif »


L : « l’élève est littéraire »

2 3 1
On a : P(S) = ; P(L) = et P(S ∩ L) = ; donc :
3 4 2

P(S ∩ L) = P(S) × P(L)

Les événements S et L sont indépendants.


18 2
Si on choisit un littéraire au hasard, la probabilité pour qu’il soit sportif est : = .
27 3
6 2
Si on choisit un non littéraire au hasard, la probabilité pour qu’il soit sportif est encore : = .
9 3
Dans cette classe, les littéraires ne sont ni plus ni moins sportifs que les non littéraires.
2. Une classe comprend 15 filles et 21 garçons.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.1. Calculs de probabilités 135

On demande des volontaires pour former une équipe


Filles Garçons Total
de football mixte, on obtient les résultats ci-contre. On
Volontaires 8 16 24
choisit un (ou une) élève au hasard dans la classe et on
Non volontaires 7 5 12
considère les événements F : « l’élève est une fille » et
Total 15 21 36
V : « l’élève est volontaire » .
5 2 2
On a : P(F) = ; P(V) = et P(V ∩ F) = ; donc : TABLE X.2 – Volontaires par genre
12 3 9
P(F ∩ V) , P(F) × P(V)

Les événements F et V sont dépendants.


8
Si on choisit une fille au hasard, la probabilité pour qu’elle soit volontaire est : .
15
16
Si on choisit un garçon au hasard, la probabilité pour qu’il soit volontaire est : .
21
Plus généralement, on définit l’indépendance de n événements.
D ÉFINITION X.1.4
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
n événements A1 , . . . , An sont indépendants lorsque pour tout sous-ensemble {i 1 , . . . , i p } de {1; . . . ; n}, on a :
à !
p
\ p
Y
P Ai k = P(Ai k ).
k=1 k=1

Remarque Les considérations précédentes permettent de calculer la probabilité de A ∩ B lorsque A et B sont des évé-
nements indépendants. Cette indépendance peut être signalée dans l’énoncé. Mais elle peut aussi découler des condi-
tions de l’expérience ; ainsi, il y a indépendance entre les résultats :
– de tirages successifs avec remise ;
– de jets successifs d’un dé, ou d’une pièce de monnaie.
1 2
Exercice X.1.4. On joue à pile ou face avec une pièce tordue où la probabilité d’obtenir face est et celle d’obtenir pile . On lance neuf fois
3 3
cette pièce. On désigne par F1 l’événement « obtenir face au 1er lancer » puis F2 . . .
Quelle est la probabilité de l’événement (F1 et F2 et F9 ) ?
Solution Les événements F1 , F2 et F9 sont indépendants donc :
µ ¶3
1
P(F1 et F2 et F9 ) = P(F1 ) × P(F2 ) × P(F9 ) = 
3
Exercice X.1.5. Un joueur de fléchettes dispose d’une cible carrée d’un mètre de côté. Il lance une fléchette, on suppose qu’il plante la
fléchette dans la cible, mais n’importe où dans la cible. Ainsi la probabilité que la fléchette se plante dans une région R est l’aire, en mètre carré
de cette région. Par abus de langage nous identifierons la région et l’événement correspondant. On considère les événements suivants. A ;B
;C ;D .
1. Démontrer que les événements A, B, C et D sont deux à deux indépendants.
2. Les événements A, B, C sont-ils indépendants ?
3. Les événements A, B, C, D sont-ils indépendants ?
Solution 1. Les aires des régions A, B, C, D représentent chacune la moitié de l’aire de la cible, donc :
1
P(A) = P(B) = P(C) = P(D) = .
2
D’où :
1
P(A) × P(B) = P(A) × P(C) = P(A) × P(D) = P(B) × P(C) = P(B) × P(D) = P(C) × P(D) =
4
Les intersections sont définies par : A ∩ B ; A ∩ C ; A ∩ D ; B ∩ C ; B ∩ D ; C ∩ D .
Les aires de ces intersections représentent chacune le quart de l’aire de la cible aire ; donc :
1
P(A ∩ B) = P(A ∩ C) = P(A ∩ D) = P(B ∩ C) = P(B ∩ D) = P(C ∩ D) =
4
Les événements A, B, C et D sont donc deux à deux indépendants.
2. On sait déjà que les événements A, B, C sont deux à deux indépendants, pour savoir s’ils sont indépendants il ne
1
reste plus qu’a comparer P(A) × P(B) × P(C) avec P(A ∩ B ∩ C). On a : P(A) × P(B) × P(C) = .
8
1
A ∩ B ∩ C est la région : ; donc : P(A ∩ B ∩ C) = .
8

- série S
136 X. Calcul des probabilités

Par conséquent les événements A, B, C sont indépendants.


3. On sait déjà que les événements A, B, C, D sont deux à deux indépendants, pour savoir s’ils sont indépendants il ne
reste plus qu’a savoir si, lorsqu’on en choisit trois ou lorsqu’on choisit les quatre, la probabilité de l’intersection est le
produit des probabilités.
1
D’après l’étude menée en 1. : A ∩ D = B ∩ D ; donc : A ∩ B ∩ D = A ∩ D ; d’où : P(A ∩ B ∩ D) = .
4
1
Or : P(A) × P(B) × P(D) = .
8
Les événements A, B, C, D sont donc dépendants. 

X.1.3 Probabilités conditionnelles

Dans cette partie, un univers Ω est muni d’une probabilité P.

X.1.3.a Introduction Ω

Soit A et B deux événements (P(A) , 0). On cherche à connaître la probabilité


que B se réalise sachant que A est réalisé. On appellera probabilité de B sachant
A cette probabilité et on la notera : PA (B) ou P(B|A).
Pour répondre à cette question, il suffit en fait de prendre A comme nouvel uni-
vers. La probabilité sur ce nouvel univers est notée PA . On doit avoir : PA (A) = 1 ;
on choisit donc de définir, pour tout événement B, PA (B) par :

P(B ∩ A) A B
PA (B) = .
P(A)
D ÉFINITION X.1.5 P ROBABILITÉ CONDITIONNELLE
Soit A un événement de probabilité non nulle.
P(B ∩ A)
La probabilité sachant A, notée PA , est la probabilité définie par : PA (B) = .
P(A)

Exemples Reprenons les exemples de la définition X.1.3 (événements indépendants) page 134.
1. On choisit un élève au hasard, sachant qu’il est littéraire, quelle est la probabilité pour qu’il soit sportif ?
Solution P(S ∩ L) 2 5 2
PL (S) = = × = .
P(L) 5 3 3

On remarque que : PL (S) = P(S).
2. On choisit une élève au hasard, sachant qu’il est littéraire, quelle est la probabilité pour qu’elle soit volontaire pour
jouer au football ?
Solution P(V ∩ F) 2 12 8
PF (V) = = × = .
P(F) 9 5 15

On remarque que : PF (V) , P(V).

Remarque Dans les exemples ci-dessus, les probabilités conditionnelles peuvent s’obtenir par lecture directs dans les
tableaux X.1 et X.2 pages 134 et 135.

T HÉORÈME X.1.5
Soit A et B deux événements tels que : P (A) , 0.
(1) A et B sont indépendants si et seulement si : PA (B) = P(B).
(2) P(A ∩ B) = PA (B) × P(A).

Démonstration
P(B ∩ A)
(1) PA (B) = P(B) ⇐⇒ = P(B) ⇐⇒ P(A) × P(B) = P(B ∩ A).
P(A)
(2) C’est une conséquence de la définition X.1.5. ä

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.1. Calculs de probabilités 137

X.1.3.b Arbres pondérés


Pour schématiser une situation et effectuer rapidement les calculs de- 1
mandés, on représente souvent la situation étudiée par un arbre pon- 3 F V et F
déré. 2 V
3
L’arbre ci-contre représente le situation du tableau X.2 page 135. 2 F V et F
D’après ce tableau : 3
2 7 1 5 5
P(V) = ; PV (F) = ; P(V ∩ F) = × = . 7
3 12 3 12 36 12 F V et F
1
Déterminer la probabilité des événements : V ∩ F ; V ∩ F ; V ∩ F et V ∩ F. 3 V
Combien vaut la somme des probabilités des événements : V ∩ F ; 5 F V et F
V ∩ F ; V ∩ F et V ∩ F. 12

Remarque Un arbre pondéré est une représentation intuitive permettant une utilisation simplifiée du théorème X.1.5.

X.1.3.c Théorème des probabilités totales


On se propose d’utiliser l’arbre pondéré ci-dessus pour déterminer P(F).
{V, V} est une partition de l’univers Ω, donc {V ∩ F, V ∩ F} est une partition de F. En utilisant le théorème faible des
probabilités totales (théorème X.1.3 page 133) on en déduit que :

P(F) = P(V ∩ F) + P(V ∩ F)

or :
2 1 8 1 7 7
P(V ∩ F) = P(V) × PV (F) = × = et P(V ∩ F) = P(V) × PV (F) = × =
3 3 36 3 12 36
donc :
5
P(F) = .
12
© ª
Plus généralement, si B1 , . . . , Bn est une partition de l’univers

© alors pour toutªévénement A :
Ω,
B1 ∩ A, . . . , Bn ∩ A ; est une partition de A et on a :
B1 B2
P(A) = P(B1 ∩ A) + · · · + P(Bn ∩ A).

On en déduit le théorème suivant : B7 B8


T HÉORÈME
© X.1.6
ª T HÉORÈME DES PROBABILITÉS TOTALES
Si B1 , . . . , Bn est une partition de l’univers Ω telle que pour tout
i : P(Bi ) , 0 ; A B3
alors pour tout événement A :

P(A) = P(B1 ) × PB1 (A) + · · · + P(Bn ) × PBn (A). B6 B5


B4

X.1.3.d Exercice résolu


Exercice X.1.6. Un sac contient 5 billes blanches et 8 billes noires, indiscernables au touché. On tire successivement et sans remise trois
billes.
1. Décrire l’univers.
2. Déterminer la probabilité de chaque événement élémentaire.
3. Déterminer la probabilité d’obtenir une bille blanche au troisième tirage.
4. Déterminer la probabilité d’obtenir une bille blanche au deuxième tirage.
5. Déterminer la probabilité d’obtenir une bille noire au deuxième tirage et une bille blanche au troisième tirage.
6. Déterminer la probabilité d’avoir obtenu au deuxième tirage une bille noire, sachant que la bille obtenue au troisième tirage était blanche.
Solution 1. À chaque tirage on peut obtenir soit une bille blanche (B) soit une bille noire (N). L’univers est donc
l’ensemble des 3-listes d’éléments {B, N} où, par exemple, (B, N, N) représente l’éventualité : « tirer d’abord une bille
blanche puis deux billes noires ».
2. Désignons par B1 l’événement : « obtenir une bille blanche au 1er tirage » et définissons de même B2 , B3 , N1 , N2 et

- série S
138 X. Calcul des probabilités

N3 . Les billes sont indiscernables au touché, on a donc équiprobabilité à chaque tirage ; ce qui signifie qu’à chaque
tirage la probabilité d’obtenir une couleur est le quotient du nombre de billes de cette couleur par le nombre total de
billes dans le sac. 3
5 8 11 B3 (B,B,B)
8 billes noires ; donc : P(B1 ) = et P(N1 ) = .
13 13 1 B2
Si B1 est réalisé il reste alors 4 billes blanches et 8 billes noires 3
1 2 8 N3 (B,B,N)
dans le sac ; d’où : PB1 (B2 ) = et PB1 (N2 ) = . 11
3 3 B1
En poursuivant ce raisonnement jusqu’à l’élimination de tous 5 4
13 11 B3 (B,N,B)
les cas possibles, on obtient l’arbre pondéré ci-contre dont on 2
déduit par exemple que : 3 N 2
5 2 7 70 7 N3 (B,N,N)
P(B, N, N) = × × = . 11
13 3 11 429
En procédant de même pour toutes les éventualités, on obtient 4
11 B3 (N,B,B)
l’arbre pondéré ci-contre d’où l’on tire le tableau ci-dessous.
5 B2
12
8 7 N3 (N,B,N)
Événement (B, B, B) (B, B, N) (B, N, B) (B, N, N) 13 11
15 40 40 70 N1
Probabilité 5
429 429 429 429 11 B3 (N,N,B)
Événement (N, B, B) (N, B, N) (N, N, B) (N, N, N) 7
40 70 70 84 12 N2
Probabilité 6 N3 (N,N,N)
© 429 429 429 ª 429 11
3. On a : B3 = (B, B, B), (B, N, B), (N, B, B), (N, N, B) ; donc :

15 + 40 + 40 + 70 5
P(B3 ) = = .
429 13
© ª
4. On a : B2 = (B, B, B), (B, B, N), (N, B, B), (N, B, N) ; donc :

15 + 40 + 40 + 70 5
P(B2 ) = = .
429 13
© ª
5. On a : N2 ∩ B3 = (B, N, B), (N, N, B) ; donc :

40 + 70 10
P(N2 ∩ B3 ) = = ;
429 39
6.
P(N2 ∩ B3 ) 10 13 2
PB3 (N2 ) = = × = ;
 P(B3 ) 39 5 3

X.2 Variable aléatoire


X.2.1 Introduction
On lance deux dés bien équilibrés (un vert et un rouge) et on s’intéresse à la somme, X,
obtenue. r
v 1 2 3 4 5 6
L’univers est l’ensemble des couples d’éléments de {1; 2; 3; 4; 5; 6} donc : card(Ω) = 36 ; 1 2 3 4 5 6 7
les dés étant bien équilibrés, chaque événement élémentaire a la même probabilité :
1 2 3 4 5 6 7 8
. L’ensemble des valeurs possible de X est : {2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; 9; 10 ; 11; 12}. On désigne
36 3 4 5 6 7 8 9
par : X = 2 ; l’événement : « la somme obtenue est 2 ». Afin de mieux connaître la « loi
de probabilité de X », on dresse le tableau ci-contre. L’événement : X = 8 ; est réalisé 5 4 5 6 7 8 9 10
5
fois, donc : P(X = 8) = . 5 6 7 8 9 10 11
36
En procédant de même pour tout les valeurs possibles de X, on obtient le tableau ci- 6 7 8 9 10 11 12
dessous.
n 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1 2 3 4 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n)
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
D ÉFINITION X.2.1
On appelle variable aléatoire X sur un univers Ω toute application de Ω vers R.
LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI
X.2. Variable aléatoire 139

Notations et vocabulaire
1. X(Ω) est appelé univers image de Ω par X.
2. (X = xi ) désigne l’événement « X prend la valeur xi ».
3. (X É a ) désigne l’événement « X prend une valeur inférieure ou égal à a ».

D ÉFINITION X.2.2
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
La loi de probabilité d’une variable aléatoire X sur Ω est l’application qui à toute valeur xi prise par X associe P(X = xi ).

Il est d’usage de représenter une loi de probabilité par un tableau


n
X xi x1 x2 ··· xn
et il recommandé de vérifier que : p i = 1. P(X = xi ) p1 p2 ··· pn
i=1

X.2.2 Fonction de répartition d’une variable aléatoire

D ÉFINITION X.2.3
Soit une variable aléatoire X définie sur un univers Ω muni d’une probabilité P.
R
La fonction de répartition de X est l’application F de vers [0,1] définie par :

F(x) = P(X É x).

Exemple Reprenons l’exemple introductif ; F est définie par :


1



0 , si x < 2;
 1 33
, si 2 É x < 3 ;




 36 36

 30


 3 , si 3 É x < 4 ; 36


 36


 6 26


 36 , si 4 É x < 5 ; 36



 10

 , si 5 É x < 6 ;


 36 21

 36
 15

 36 , si 6 É x < 7 ;
F(x) =

 21 , si 7 É x < 8 ; 15


 36 36




 26 , si 8 É x < 9 ;


 36 10


 30
 36

 36 , si 9 É x < 10 ;

 6

 33 36
, si 10 É x < 11 ;




 36 3


 35 36
1

 , si 11 É x < 12 ;
 36

 36
1 , si 12 É x.
−2 −1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Remarques
1. F est une fonction en escalier, définie et croissante sur . R
2. La représentation graphique de F est l’équivalent, en probabilité, de la courbe des fréquences cumulées crois-
santes en statistique.

X.2.3 Caractéristiques d’une variable aléatoire

X.2.3.a Espérance mathématique


Un casino propose le jeu suivant : le joueur mise 16 euros, lance un dé bien équilibré et la banque lui rembourse
le carré du nombre obtenu. Ce jeu est-il avantageux pour le joueur ?
Désignons par X le gain, en euros, du joueur pour une partie. S’il obtient 6 on lui rembourse 36, il a donc gagné 20
euros.

- série S
140 X. Calcul des probabilités

L’univers est : Ω = {1; 2; 3; 4; 5, 6} ;


l’univers image est donc :
xi −15 −12 −7 0 9 20
X(Ω) = {−15; −12; −7; 0; 9; 20}.
1 1 1 1 1 1
Le dé étant bien équilibré, on a équiprobabilité sur l’univers P(X = xi )
6 6 6 6 6 6
et donc, ici, sur l’univers image ; on en déduit la loi de pro-
babilité de X.
Sur un 600 parties un joueur réalisera en moyenne 100 fois chaque événement élémentaire. Le gain moyen par partie
sera donc :
1 ¡ ¢ 5
100 × (−15) + 100 × (−12) + 100 × (−7) + 100 × 0 + 100 × 9 + 100 × 20 = −
600 6
5
On peut donc espérer perdre en moyenne € par partie.
6
5 1 1 1 1 1 1
On remarque que : = −15 × − 12 × − 7 × + 0 × + 9 × + 20 × .
6 6 6 6 6 6 6
Plus généralement, on a la définition suivante.
D ÉFINITION X.2.4
Soit X une variable aléatoire prenant les valeurs x1 , . . . , xn avec les probabilités respectives p 1 , . . . , p n .
On appelle espérance mathématique de X le nombre réel, noté E(X), défini par :
n
X
E(X) = x1 p 1 + · · · + xn p n = xi p i .
i=1

Remarques
1. L’espérance mathématique est l’équivalent, en probabilité, de la moyenne en statistique.
2. L’espérance est donc une caractéristique de position.
3. Pour une variable aléatoire constante ω 7→ λ, (x1 = · · · = xn = λ) on a : E(λ) = λ.
xi x1 x2 · · · xn Total
4. Pour calculer l’espérance d’un variable aléatoire, il peut- P(X = xi ) p1 p2 · · · pn 1
être commode de reprendre la tableau de la loi de proba- xi p i x1 p 1 x2 · · · xn p n E(X)
bilité de la façon suivante.
Exercice X.2.1. Calculer l’espérance de la variable aléatoire de l’exemple introductif (§ X.2.1 page 138).
Solution
n 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total
1 2 3 4 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n) 1
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
2 6 12 20 30 42 40 36 30 22 12
nP(X = n) E(X) = 7
36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
L’espérance mathématique de X est donc : 7. 

X.2.3.b Variance, écart type


La variance et l’écart type sont des nombres réels positifs qui traduisent la façon dont sont
n 10
dispersées les valeurs d’une variable aléatoire autour de son espérance ; plus la variance et
P(X = n) 1
l’écart type seront grands plus les valeurs seront dispersées. Ce sont des caractéristiques de
dispersions. Dans une classe un devoir a été donné dans deux matières, on choisit un élève n 0 20
au hasard et on désigne par X sa note dans la première matière et par Y sa note dans la 1 1
seconde matière. Les lois de probabilités des variables aléatoires X et Y sont données dans P(Y = n)
2 2
les tableaux ci-contre.
Dans les deux cas l’espérance est 10 et pourtant les résultats de la classe dans les deux matières sont, en un certain
sens, opposés : dans la première tous les élèves ont 10 et dans la seconde les notes sont réparties aux extrêmes.
D ÉFINITIONS X.2.5
Soit X une variable aléatoire. ³¡ ¢2 ´
(1) On appelle variance de X le nombre réel, noté V(X), défini par : V(X) = E X − E(X) .
p
(2) On appelle écart type de X le nombre réel, noté σ(X), défini par : σ(X) = V(X).

Remarques
1. La variance est donc la moyenne des carrés des écarts à la moyenne.
2. La variance étant une moyenne de carrés, on a introduit sa racine carrée pour mieux rendre compte de la disper-
sion.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.2. Variable aléatoire 141

3. La définition de la variance n’est pas très pratique pour les calculs.

X.2.3.c Propriétés de l’espérance et de la variance

T HÉORÈME X.2.1
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et λ un réel.
(1) E(X + Y) = E(X) + E(Y) ;
(2) E(X + λ) = E(X) + λ ;
(3) E(λX) = λE(X) ;
(4) E(X − E(X)) = 0 ;
(5) V(X + λ) = V(X) ;
(6) V(λX) = λ2 V(X).

Démonstration Notons ωi (1 É i É n) les éventualités et p i les probabilités des événements élémentaires associés.
n
X n
X
(1) On a : E(X) = X(ωi )p i et E(Y) = Y(ωi )p i .
i =1 i =1
n
X n ¡
X ¢ Xn n
X
De même : E(X + Y) (X + Y)(ωi )p i = X(ωi )p i + Y(ωi )p i = X(ωi )p i + Y(ωi )p i = E(X) + E(Y).
i =1 i =1 i =1 i =1
(2) On déduit (2) de (1) en prenant pour Y la variable aléatoire constante ω 7→ λ.
n
X n
X
(3) E(λX) = λX(ωi )p i = λ X(ωi )p i = λE(X).
i =1 i =1
(4) D’après (2) (avec λ = −E(X)) :´ E(X − E(X)) = E(X) − E(X) ´ 0. ³³
´2=
³³ 2´ ³³ ´2 ´
(5) V(X + λ) = E X + λ − E(X + λ) = E X + λ − E(X) − λ = E X − E(X) = V(X).
³³ ´2 ´ ³³ ´2 ´ ³ ³ ´2 ´ ³³ ´2 ´
(6) V(λX) = E λX − E(λX) = E λX − λE(X) = E λ2 X − E(X) = λ2 E X − E(X) = λ2 V(X). ä
Remarques
1. En pratique toutes ces propriétés sont naturelles, afin de les illustrer prenons pour univers une classe où un devoir
a été donné ; la moyenne de la classe est 5 et la variance 3. On considère l’expérience aléatoire suivante : on choisit au
hasard un élève et désigne par X sa note. X est une variable aléatoire et on a : E(X) = 5 et V(X) = 3.
Si on décide d’ajouter 1 point à chaque élève, alors la moyenne augmentera de 1 point :
E(X + 1) = E(X) + 1 = 6.
En revanche le fait d’ajouter 1 point à chaque élève ne changera pas la façon dont les notes sont réparties autour de la
moyenne, c’est-à-dire : V(X + 1) = V(X).
Si on décide de multiplier par 2 la note de chaque élève, alors la moyenne sera multipliée par 2 elle aussi : E(2X) = 2E(X) = 10.
De plus en multipliant par 2 les notes, on multiplie également par 2 les écarts à la moyenne et donc par 4 leur carré ;
par conséquent : V(2X) = 4V(X).
2. Pour donner un sens intuitif à la propriété (1) gardons l’exemple de la classe. Un devoir constitué d’un exercice
sur 7 points et d’un problème sur 13 points à été donné. Cette fois-ci X désigne la note obtenue à l’exercice et Y la note
obtenue au problème. La note obtenue au devoir est alors X + Y. La moyenne de la classe au devoir est la somme des
moyennes de l’exercice et du problème : E(X + Y) = E(X) + E(Y).
3. On déduit des deux dernières propriétés que : σ(X + λ) = σ(X) et σ(λX) = |λ|σ(X).
4. On déduit des propriétés (1) et (3) que pour tous réels α, β ; on a : E(αX + βY) = αE(X) + βE(Y).
On dit que l’espérance est linéaire.

D’après le théorème X.2.1 l’espérance de la somme de deux variables aléatoires est la somme des espérances. Il est
donc naturelle de se demander s’il n’en est pas de même pour le produit. Prenons un exemple.
On dispose de deux rectangles, les dimensions de l’un sont 2 par 3 et celles de l’autre sont 4 par 5.
On choisit un rectangle au hasard et on désigne par ℓ sa largeur et L son longueur. L’aire est donc la variable aléatoire
Lℓ.
La moyenne des largeurs est : E(ℓ) = 3.
La moyenne des longueurs est : E(L) = 4.
Les aires sont 6 et 20 donc : E(Lℓ) = 13.
On constate, ici, que : E(Lℓ) , E(L) × E(ℓ).
Nous avons précédemment remarqué que la définition de la variance ne conduisait pas à un calcul aisé. le théo-
rème suivant remédie à cette carence.
T HÉORÈME X.2.2 F ORMULE DE KÖNIG 2 ¡ ¢
Soit X une variable aléatoire. On a : V(X) = E X2 − E2 (X).

2. KÖNIG , Johann Samuel (–)

- série S
142 X. Calcul des probabilités

Démonstration Par définition :


³¡ ¢2 ´
= E X2 − 2E(X) X + E2 (X) .
¡ ¢
V(X) = E X − E(X)
| {z } | {z }
α β

Donc par linéarité et d’après le propriété (2) du théorème X.2.1 :

V(X) = E X2 − 2E(X)E(X) + E2 (X);


¡ ¢

d’où l’on tire : V(X) = E X2 − E2 (X). ä


¡ ¢

Exercice X.2.2. Calculer la variance et l’écart type de la variable aléatoire de l’exemple introductif (§ X.2.1 page 138).
Solution

n 2 3 54 6 7 8 9 10 11 12 Total
1 2 43 5 6 5 4 3 2 1
P(X = n) 1
36 36 3636 36 36 36 36 36 36 36
1 3 106 15 21 20 18 15 11 6
nP(X = n) E(X) = 7
18 18 1818 18 18 18 18 18 18 18
2 9 5024 90 147 160 162 150 121 72 329
n 2 P(X = n) E(X2 ) =
18 18 1818 18 18 18 18 18 18 18 6
¡ 2¢ 2 329 35
La variance de X est donc : V(X) = E X − E (X) = − 49 = .
r 6 6
35
On en déduit l’écart type : σ(X) = .
6

X.2.4 Variables aléatoires indépendantes

X.2.4.a Loi produit

D ÉFINITION X.2.6
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) = {y 1 , · · · , y q } leurs
univers images respectifs.
×
La loi couple (X,Y) est l’application de X Y vers [0; 1] qui à tout couple (xi , y j ) associe la probabilité de l’événement
(X = xi ) et (Y = y j ).

Exercice X.2.3. On lance un dé bien équilibré et on considère les variables aléatoires X et Y définies par :

 

 0 , si ω est pair ; 
 5 , si ω est un nombre premier ;
 
X(ω) = Y(ω) =

 

1 , si ω est impair. 10 , si ω n’est pas premier.
 

Déterminer la loi couple (X, Y).


Solution Les images de l’univers Ω par X, Y et (X, Y) sont données dans le tableau X.3. On sait de plus que le dé est bien
équilibré, on a donc équiprobabilité sur Ω. La loi couple (X, Y) est donc déterminée par le tableau X.4. Pour construire
2 1
ce dernier, on utilise le tableau X.3 : (X = 1 et Y = 5) = {3; 5} ; donc : P (1; 5) = = .
6 3
H
HH Y 5 10
ω 1 2 3 4 5 6 X HH
X(ω) 1 0 1 0 1 0 1 1
Y(ω) 10 5 5 10 5 10 0
6 3 
(X, Y)(ω) (1; 10) (0; 5) (1; 5) (0; 10) (1; 5) (0; 10) 1 1
1
3 6
TABLE X.3 – Images de Ω par X, Y et (X, Y).
TABLE X.4 – Loi couple de (X, Y).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.2. Variable aléatoire 143

Remarques
1. La loi couple est aussi appelée loi de
probabilité conjointe ou loi de probabilité @ Y 5 10 Total
simultanée ou encore loi de probabilité X @
@
produit ; les probabilités contenues dans le 1 1 1
0 P (X = 0) =
tableau X.4 sont alors appelées probabilités 6 3 2
conjointes ou probabilités simultanées. 1 1 1
1 P (X = 0) =
2. Dans le tableau X.4 si on ajoute une ligne 3 6 2
et une colonne « Total », on obtient le tableau
1 1
X.5 où les lois de probabilités des variables Total P (Y = 5) = P (Y = 10) = 1
2 2
aléatoires X et Y apparaissent dans les marges.
Ces lois sont alors appelées lois marginales
TABLE X.5 – Lois marginales.

X.2.4.b Variables aléatoires indépendantes

Exemples
1. Reprenons l’exemple du § X.2.4.a. D’après le tableau X.5 on constate que les événements (X = 0) et (Y = 5) sont
1 1
dépendants ; en effet : P (X = 0 et Y = 5) = et P (X = 0) × P (Y = 5) = .
6 4
On dit alors que les variables X et Y sont dépendantes.
2. On lance un dé bien équilibré et on considère les variables aléatoires X et Y définies par :

ω 1 2 3 4 5 6
0 , si ω est pair ;

X(ω) = X(ω) 1 0 1 0 1 0

 Y(ω) 5 5 10 10 10 10
1 , si ω est impair.
(X, Y)(ω) (1; 5) (0; 5) (1; 10) (0; 10) (1; 10) (0; 10)

TABLE X.6 – Images de Ω par X, Y et (X, Y)



5 , si ω É 2 ;
H

Y(ω) = HH Y 5 10 Total

 X HH
10 , si 2 < ω.
1 1 1
0 P (X = 0) =
6 3 2
1 1 1
Les images de l’univers Ω par X, Y et (X, 1 P (X = 1) =
6 3 2
Y) sont données dans le tableau X.6. On
1 2
sait de plus que le dé est bien équilibré, Total P (Y = 5) = P (Y = 10) = 1
3 3
on a donc équiprobabilité sur Ω. La loi
conjointe et les lois marginales sont dé- TABLE X.7 – Loi couple de (X, Y).
terminée par le tableau X.7.
On constate que chaque probabilités conjointe est le produit des probabilités marginales associées ; par exemple :
1 1 2
P (X = 0 et Y = 10) = = × = P(X = 0) × P (Y = 10).
3 2 3
On dit que les variables aléatoires X et Y sont indépendantes.

D ÉFINITION X.2.7
Soit X et Y deux variables aléatoires définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) = {y 1 , · · · , y q } leurs
univers images respectifs.
Les variables aléatoires X et Y sont dites indépendantes lorsque pour tout x ∈ X(Ω) et tout y ∈ Y(Ω), les événements
(X = x) et (Y = y) sont indépendants.

Remarques
1. La condition d’indépendance peut s’écrire également, pour tout x ∈ X(Ω) et tout y ∈ Y(Ω) :
¡ ¢ ¡ ¢
P X = x et Y = y = P (X = x) × P Y = y

ou encore, pour tout ω ∈ Ω :


P (X = X(ω) et Y = Y(ω)) = P (X = X(ω)) × P (Y = Y(ω))

2. Deux variables aléatoires sont indépendantes si et seulement si le tableau de leur loi conjointe est un tableau de
proportionnalité.

- série S
144 X. Calcul des probabilités

T HÉORÈME X.2.3
Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes définies sur un même univers Ω et X(Ω) = {x1 , · · · , xn }, Y(Ω) =
{y 1 , · · · , y q } leurs univers images respectifs.
(1) E(XY) = E(X) × E(Y).
(2) V(X + Y) = V(X) + V(Y).

Démonstration Le formalisme utilisé dans cette démonstration n’est pas au programme de terminale, c’est démonstration peut donc être omise
en première lecture etÃest de toute façon ! réservée à des lecteurs motivés.
X
(1) E(X) × E(Y) = x P (X = x) × E(Y)
x∈X(Ω)
X ¡ ¢
= x P (X = x) × E(Y)
x∈X(Ω) " #
X X ¡ ¢
= x P (X = x) × yP Y=y
x∈X(Ω) " y∈Y(Ω) #
X X ¡ ¡ ¢¢
= x P(X = x) × y P Y = y
x∈X(Ω)
X £ y∈Y(Ω) ¡ ¢¤
= x y P X = x et Y = y
x∈X(Ω)
y∈Y(Ω)
= E(XY)
(2) (2) se déduit de (1) en utilisant la linéarité de l’espérance et la formule de König.
¢2
V(X + Y) = E (X + Y)2 − E(X + Y)
¡ ¢ ¡
(formule de König) ä
¡ 2 2 ¢ ¡ ¢2
= E X + Y + 2XY − E(X) + E(Y)
¢2
= E X 2 + Y 2 + 2XY − E2 (X) + E2 (Y) + 2E(X)E(Y)
¡ ¢ ¡

= E(X 2 ) + E(Y 2 ) + 2E(XY) − E2 (X) − E2 (Y) − 2E(X)E(Y) (linéarité de l’espérance)


= E(X 2 ) − E2 (X) + E(Y 2 ) − E2 (Y) (d’après 1)
= V(X) + V(Y) (formule de König)

X.3 Lois de probabilités discrètes


X.3.1 Loi binomiale
X.3.1.a Schéma de Bernoulli

D ÉFINITION X.3.1
On appelle épreuve de Bernoulli une épreuve à deux issues possibles.

Exemple On lance un dé bien équilibré et on cherche à faire un 1. Désignont par S l’événement : « obtenir 1 » ; et par
1 ³ ´ 5
S l’événement contraire. On a ici : P (S) = et P S = .
6 6

Remarque Il est d’usage d’appeler succès l’issue recherchée et de la noter S.

D ÉFINITION X.3.2
On appelle expérience ou schéma de Bernoulli la répétition n fois, de façon indépendante, d’une épreuve de Bernoulli.

X.3.1.b Loi binomiale

D ÉFINITION X.3.3
On appelle loi binomiale de paramètres n et p la loi de probabilité de la variable aléatoire désignant le nombre de
succès dans un schéma de Bernoulli où l’épreuve de Bernoulli a été répétée n fois et où la p désigne la probabilité de
succès à une épreuve.

Notations et vocabulaire Cette loi de probabilité est notée : B(n, p).

Exemple Reprenons le jeu de dés où il faut faire un as. On lance quatre fois le dé et on et on désigne par X le nombre de
1
succès. la loi de probabilité de X est la loi binomiale de paramètres 4 et . Déterminons la probabilité de l’événement
6
(X = 2). © ª
On a : (X = 2) = (S, S, S̄, S̄), (S, S̄, S̄, S), (S, S̄, S, S̄), (S̄, S, S, S̄), (S̄, S, S̄, S), (S̄, S̄, S, S) .
Considérons les événements © S1 , S̄1 , ª. . ., S4 , S̄4 où, par exemple, S3 désigne l’événement : « obtenir un succès au troi-
sième lancé ». On a alors : (S, S, S̄, S̄) = S1 ∩ S2 ∩ S̄3 ∩ S̄4 . Les résultats des différents lancés sont indépendants donc :

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.3. Lois de probabilités discrètes 145

¡ ¢ ¡ ¢
P S, S, S̄, S̄ = P S1 ∩ S2 ∩ S̄3 ∩ S̄¡4 ¢ ¡ ¢
= P (S1 ) × P (S2 ) × P S̄3 × P S̄4
µ ¶2 µ ¶2
1 5
=
6 6
25
= 4
6
On démontre de même que les quatre événements élémentaires qui constituent l’événement (X = 2) ont tous pour
25 25 25
probabilité 4 ; on déduit que : P (X = 2) = 4 × 4 = .
6 6 324
plus généralement, dans la loi binomiale B(n, p), la probabilité d’échec à une épreuve est : q = 1 − p. Considérons
l’événement (X = k) où 0 É k É n. pour réaliser un tel événement, il faut obtenir k succès et n −k échecs. On peut donc
Ãchoisir
! les k épreuves parmi n où on aura un succès et pour les n − k épreuves restantes on aura un échec. Il y a donc
n
éventualités qui réalisent l’événement. De plus chaque événement élémentaire inclus dans l’événement (X = k) a
k
à !
k n−k n k n−k
pour probabilité : p q ; on en déduit que : P (X = k) = p q .
k
T HÉORÈME X.3.1
Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loià binomiale
! de paramètres n et p.
n k n−k
(1) Pour tout entier k tel que : 0 É k É n ; on a :P (X = k) = p q .
k
(2) E(X) = np.
(3) V(X) = np q.

Démonstration (1) La propriété (1) a été démontrée dans l’étude ci-dessus.


(2) Calculons E(X). Par définition :

à !
n
X n k n−k X n n!
E(X) = k p q = k p k q n−k .
k=0 k k=0 k!(n − k)!

On en déduit que :
n
X n!
E(X) = k p k q n−k , car pour k = 0 le terme est nul
k=1 k!(n − k)!
n
X n!
= p k q n−k
k=1 (k − 1)!(n − k)!
Xn (n − 1)!
= np ¡ ¢ p k−1 q n−1−(k−1) , posons : i = k − 1
k=1 (k − 1)! n − 1 − (k − 1) !
n−1
X (n − 1)!
= np ¡ ¢ p i q (n−1)−i
i =0 i ! (n − 1) − i !
= np(p + q)n−1 , d’après la formule du binôme de Newton
= np
(3) Calculons V(X). On a :
V(X) = E(X2 ) − E2 (X) , par le formule de König
= E(X2 − X) + E(X) − E2 (X) , par linéarité de l’espérance
= E X(X − 1) + np − n 2 p 2
¡ ¢
, d’après (2)
On a de plus :
¡ ¢ Xn n!
E X(X − 1) = k(k − 1) p k q n−k , par définition de B(n, p)
k=0 k!(n − k)!
Xn n!
= k(k − 1) p k q n−k , car les deux premiers termes de la somme sont nuls.
k=2 k!(n − k)!
Xn n!
= p k q n−k
k=2 (k − 2)!(n − k)!
Xn (n − 2)!
= n(n − 1)p 2 ¡ ¢ p k−2 q (n−2)−(k−2) ,posons : i = k − 2
k=2 (k − 2)! (n − 2) − (k − 2) !
n−2
X (n − 2)!
= (n 2 − n)p 2 ¡ ¢ p i q (n−2)−i
i =0 i ! (n − 2) − i !
= (n 2 − n)p 2 (p + q)n−2 , d’après la formule du binôme de Newton
= n 2 p 2 − np 2
On en déduit que : V(X) = n 2 p 2 − np 2 + np − n 2 p 2 = np(1 − p) = npq. ä

Remarque En utilisant la formule du binôme de Newton, on vérifie que la somme des probabilités de la loi binomiale
est 1.

- série S
146 X. Calcul des probabilités

X.3.2 Loi de Poisson 3 (complément)


La loi de Poisson n’est pas au programme ; cette étude est donc réservée à des lecteurs motivés et permet de donner
plus de sens à la loi exponentielle.

X.3.2.a Calculs préliminaires


Exercice X.3.1. Soit λ un réel.
λn
1. On se propose de démontrer que : lim = 0.
N tel que : n
n→+∞ n!
a. Soit n 0 ∈ 0 > |λ|, vérifier que pour tout entier n > n 0 :
¯ n ¯ ¯ n ¯µ ¶ µ ¶
¯ λ ¯ ¯ λ 0 ¯ |λ| n |λ| −n 0
¯ n! ¯ É ¯ n ! ¯ n
¯ ¯ ¯ ¯ .
0 0 n0

λn λn 0 λ λ λ
(On pourra remarquer que : = × × ×··· × )
n! n0 ! n0 + 1 n0 + 2 n
b. Conclure.
2. Désormais λ est strictement positif. Pour tout entier n Ê 1, on considère l’intégrale :
Z
1 λ
In = (λ − t )n et d t .
n! 0
a. Calculer I1 .
(On pourra utiliser une intégration par parties.)
b. Démontrer que pour tout t ∈ [0;λ], on a : ¯ ¯
¯(λ − t )n et ¯ É (λ − t )n eλ .
¯ ¯

c. En déduire que :
λn+1
|In | É eλ .
(n + 1)!
d. Déterminer la limite de la suite (In ).
3. Démontrer que pour tout entier n Ê 1 :
λn+1
In = In+1 +
(n + 1)!

4. On considère la suite (u n )n∈ N ∗ définie par :


λ2 λ3 λn
un = 1 + λ + + + ··· + .
2! 3! n!
a. Démontrer que la suite (u n + In ) est constante.
b. Démontrer que à !
n λk
X
lim = eλ . (X.1)
k =0 k!
n→+∞

X.3.2.b Introduction
1re situation

Dans un petit port de pêche, il y a vingt pêcheurs ; chaque pêcheur a un bateau. Une étude statistique a montré
que chaque soir entre 17 heure et 20 heure il rentre au port, en moyenne, trois bateaux à l’heure.
Quelle est la probabilité pour qu’entre 18 h 30 et 19 h 30 il rentre quatre bateaux au port ?
Pour modéliser la situation, on utilise un schéma de Bernoulli. On suppose que les heures de retour au port des
différents bateaux sont indépendantes. On désigne par p la probabilité pour qu’un bateau donné rentre au port entre
18 h 30 et 19 h 30. On désigne par X le nombre de bateaux qui rentrent port entre 18 h 30 et 19 h 30. La loi de probabilité
de X est donc la loi binomiale de paramètres 20 et p. L’espérance de X est alors 20p mais on sait que cette espérance
3
est trois. Par conséquent : p = .
Ã20 !
20 4
On en déduit que : P (X = 4) = p (1 − p)16 = 0, 182· · · .
4

2e situation

Dans un complexe portuaire, une étude statistique a montré que chaque matin entre 8 heure et 12 heure il entre,
en moyenne, λ bateaux à l’heure.
Quelle est la probabilité pour qu’entre 9 h 30 et 10 h 30 il entre k bateaux dans le complexe ?

3. P OISSON , Siméon-Denis (–)

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.3. Lois de probabilités discrètes 147

Pour modéliser la situation, on utilise un schéma de Bernoulli. On désigne par n le nombre de bateaux à travers
le monde qui pourraient un jour entré dans le complexe portuaire ; par p la probabilité pour que l’un donné d’entre
eux entre dans le complexe entre 9 h 30 et 10 h 30 et par X le nombre de bateaux qui entrent dans le complexe entre
9 h 30 et 10 h 30. On suppose que les heures d’entrée des n bateaux qui pourraient, un jour, entrer dans le port sont
indépendantes.
à ! La loi de probabilité de X est donc la loi binomiale de paramètres n et p ; c’est-à-dire : Pn (X = k) =
n k λ
p (1 − p)n−k . L’espérance de X est alors np mais on sait que cette espérance est λ. Par conséquent : p = .
k n
à !µ ¶ µ ¶n−k
k
n λ λ
On en déduit que : Pn (X = k) = 1− .
k n n
Malheureusement, en pratique, on ne connaît pas n. On sait seulement qu’il est grand et que k est petit devant
lui ; c’est la raison pour laquelle on décide de définir la nouvelle loi de probabilité, si cela a un sens : P (X = k) =
lim Pn (X = k).
n→+∞ Ã !µ ¶ µ ¶
n λ k λ n−k
On a donc : Pn (X = k) = 1−
k n n
k facteurs
z }| { µ ¶ µ ¶
n(n − 1) · · · (n − k + 1) λk λ n λ −k
= · k 1− 1−
k! n µ n ¶ µ n ¶
n
λ k
n n λ λ −k
= × ×··· × 1− 1−
k! n − 1 n +k −1 n n
n 1 n
Pour tous entiers n et j tels que : 0 É j < n, on a : = j
; donc : lim = 1.
n − j 1− n→+∞ n− j
n
n n
Par produit de k − 1 facteurs, on en déduit que : lim ×··· × = 1.
n→+∞ nµ − 1 ¶ n +k −1
n
λ
Par construction de la fonction exp, on sait que : lim 1 − = e−λ ;
n→+∞ n
µ ¶ µ ¶
λ λ −k
de plus : lim 1 − = 1 et lim u −k = 1 ; donc par composition : lim 1 − = 1.
n→+∞ n u→1 n→+∞ n
Donc par produit des limites :

λk
P(X = k) = e−λ .
k!

On doit maintenant vérifier que la somme des probabilités est égale à 1.


Xn Xn λk
On a : P (X = k) = e−λ .
k=0 k=0 k!
n λk
X Xn
Or, d’après (X.1) : lim = eλ ; donc par produit : lim P (X = k) = 1.
k=0 k!
n→+∞ x→+∞
k=0
D ÉFINITION X.3.4
On dit qu’une loi de probabilité a pour loi de probabilité la loi de Poisson lorsque son univers image est N et que pour
N
tout k ∈ , on a :
λk
P (X = k) = e−λ .
k!

Exemples
1. Dans l’exemple du complexe portuaire, s’il arrive 53, 8 bateaux à l’heure, la probabilité pour qu’il arrive 65 bateaux
53, 865
entre 9 h 30 et 10 h 30 est : P (X = 65) = e−53,8 = 0, 16· · ·
65!

Remarque La loi de poisson est généralement utilisée pour modéliser le comptage d’événements rares dans le temps,
comme par exemple : le nombre de particules émises par une substance radioactive ou le nombre d’erreurs enregis-
trées par un central téléphonique ; ou dans l’espace, comme par exemple : le nombre de bactéries dans une prépara-
tion microscopique.

- série S
148 X. Calcul des probabilités

X.3.2.c Espérance et Variance


D’après la construction utilisée il semblerait cohérent que, dans la loi de Poisson, l’espérance soit λ.
T HÉORÈME X.3.2
Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi de Poisson de paramètre λ.
(1) E(X) = λ.
(2) V(X) = λ.

Démonstration
n
X λk
(1) Par définition l’espérance de X est la limite de : k e−λ lorsque n tend vers +∞.
k=0 k!
n k n λk n λk−1 X λj
n−1
−λ λ
X −λ
X X
On a : ke =e k = e−λ λ = e−λ λ .
k=0 k! k=1 k! k=1 (k − 1)! j =0 j !
X λj
n−1 n
X λk
On sait que : lim = eλ ; donc : lim k e−λ = λ. Donc : E(X) = λ.
j =0 j ! k!
n→+∞ n→+∞
k=0
Xn λk
(2) Par définition la variance de X est la limite de : (k − λ)2 e−λ lorsque n tend vers +∞.
k!
à ! à k=0 ! à !
Xn λk n
X λk n
X λk Xn λk
De plus : (k − λ)2 e−λ = k 2 e−λ − 2λ k e−λ + λ2 e−λ .
k=0 k! k=0 k! k=0 k! k!
" Ã k=0 ! Ã !#
n k n λk
−λ λ
X 2 −λ
X
D’après les calculs précédents, on a par produit et par somme : lim −2λ ke +λ e = −2λ2 + λ2 = −λ2 .
n→+∞
k=0 k! k=0 k!
Xn λk n
X λk n
X λk
On a : k 2 e−λ = (k 2 − k)e−λ + k e−λ
k=0 k! k=0 k! k=0 k!
n
X λk n
X λk
= e−λ k(k − 1) + k e−λ
k=2 k! k=0 k!

Xn λk−2 Xn λk
= e−λ λ2 + k e−λ
k=2 (k − 2)! k=0 k!

X λj
n−2 n
X λk
= e−λ λ2 + k e−λ
j =0 j ! k=0 k!
X λj
n−1 Xn λk Xn λk
On sait que : lim λ
= e et lim k e−λ = λ ; donc : lim k 2 e−λ = λ2 + λ. Donc : V(X) = λ.ä
j =0 j ! k! k!
n→+∞ n→+∞ n→+∞
k=0 k=0

X.4 Lois de probabilités continues


X.4.1 Intégrales généralisées
X.4.1.a Activité
Zx
2
Exercice X.4.1. On considère la fonction, f : x 7−→ , définie sur ]1;+∞[ et la fonction F : x 7−→ f (t ) d t .
x2 − 1 2
1. Quel est l’ensemble de définition de F ? Que représente F pour f ?
a b
2. Déterminer deux réels a et b tels que pour tout x > 1 : f (x) = + .
x −1 x +1
3. Calculer F(x) en fonction de x .
4. Étudier la limite de F en +∞.

X.4.1.b Définition
Zb
Habituellement, lorsqu’on calcul, f (t ) d t , a et b sont des nombres réels et f est une fonction continue sur
a
[a ; b]. On se propose d’étendre, par passage à la limite, la définition de l’intégrale au cas (lorsque cela est possible) où
l’une au moins des bornes est infinie ou la limite en l’une au moins des bornes est infinie. De telles intégrales sont
dites impropres.
D ÉFINITION X.4.1
Soit f une fonction dont l’ensemble de définition contient un intervalle [a ; +∞[ (avec a ∈ ). Si f est continue sur R
[a ; +∞[ (sauf peut-être
Z en nombre finis de réels où elle admet une limiteZà droite et une limite à gauche) et si la
x +∞
fonction : x 7→ f (x) d x ; admet une limite finie, ℓ, en +∞ ; alors on écrit : f (x) d x = ℓ.
a a

Remarques
1. Lorsque l’intégrale a une limite finie, elle est dite convergente.

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.4. Lois de probabilités continues 149

2. Lorsque l’intégrale n’a pas de limite ou Z


que sa limite est infinie, elle est dite divergente.
a
3. On définit de même, lorsqu’elle existe, f (x) d x .
−∞
Z+∞
2
Exercice X.4.2. Démontrer que |t |e−t d t est définie et calculer sa valeur.
−∞
2
R
Solution La fonction f : x 7−→ |t | e−t est continue sur (elle est donc intégrable sur tout intervalle fermé de R), paire
R
et positive sur . Considérons la fonction F définie sur par : R
Zx
2
F(x) = |t | e−t d t .
0

La fonction f est paire, donc pour tout x ∈ : R


Z−x Z0 Zx
2 2 2
F(−x) = |t | e−t d t = |t | e−t d t = − |t | e−t d t = −F(x).
0 x 0

La Fonction F est impaire.


Pour x > 0, les éléments de [0; x] sont positif, et on a alors :
Zx Zx Z 2
−t 2 −t 2 1 x −t 2 1 h −t 2 ix 1 − e−x
F(x) = |t | e dt = te dt = − −2t e dt = − e =
0 0 2 0 2 0 2
−x 2 1
On a : lim = e = 0 ; donc : lim = F(x) = .
x→+∞ x→+∞ 2
Z+∞
2 1
|t | e−t d t = .
0 2
Z−∞
1 2 1
La fonction F est impaire, donc : lim = F(x) = − ; c’est-à-dire : |t | e−t d t = − ; d’où il vient :
x→−∞ 2 0 2
Z0
2 1
|t | e−t d t = .
−∞ 2
Par somme : Z+∞
2
|t | e−t d t = 1.
−∞


X.4.2 Généralités sur lois de probabilités continues


X.4.2.a Densité de probabilité

D ÉFINITION X.4.2
Une densité de probabilité sur un intervalle I est une fonction f continue sur I (sauf peut-être
Z en nombre fini d’élé-
ments où elle admet une limite à droite et une limite à gauche), positive sur I et telle que : f (t )dt = 1.
I

Exemples
2
1. D’après l’étude menée en activité à l’exercice X.4.1., la fonction f : x 7−→ 2 − 1)
est continue et positive sur
Z+∞ Z+∞ (ln 3)(x
1 2dt
[2; +∞[, de plus : f (t )dt = = 1 ; donc f est une densité de probabilité sur [2; +∞[.
2 ln 3 2 t2 −1
2.
Z D’après l’étude menée à l’exercice X.4.2., la fonction g : x 7−→ |t | e
−t 2
est continue et positive sur , de plus : R
R.
+∞
f (t )dt = 1 ; donc g est une densité de probabilité sur
−∞

X.4.2.b Loi de probabilité continue

D ÉFINITION X.4.3
Soit f une densité de probabilité sur un Zintervalle I. La loi de probabilité associée à f est la loi définie pour tout
intervalle, J, inclus dans I par : P (X ∈ J) = f (t )dt .
J

- série S
150 X. Calcul des probabilités

Remarque Si X est une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f alors
l’univers image de X est I.

Exemple Considérons la densité de probabilité sur R, g : t 7−→ |t | e−t . Si une variable aléatoire X a pour loi de proba-
2

bilité la loi associée à g , alors :


Z2
2 e−1 − e−4
P (1 É X É 2) = |t | e−t d t =
1 2
y
0.5
Cg P (1 É X É 2)

x
−5 −4 −3 X.1 –−2
F IGURE −1
Représentation 0
graphique de la1densité de2 probabilité
3 g 4

2
Exercice X.4.3. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f : x 7−→ sur
(ln3)(x 2 − 1)
[2 + ∞[.
Calculer la probabilité de l’événement 3 É X É 4.
3 2
t − 1 4 ln 5 − ln 4 ln 52
Z4 · µ ¶¸
2dt 1
Solution On a : P (3 É X É 4) = = ln = = 1 + 
3 (ln 3)(t 2 − 1) ln 3 t +1 3 ln 3 ln 3

X.4.2.c Espérance et variance d’une loi de probabilité continue


L’étude menée dans ce paragraphe n’est pas au programme mais peut aider de bons élèves à mieux comprendre
les théorèmes. . .
Dans le cas d’une variable aléatoire discrète dont la loi de probabilité est donnée xi x1 x2 · · · xn
par le tableau ci-contre. P(X = xi ) p1 p2 · · · pn
On sait que :
n
X ¡ ¢
E (X) = xi p i et V (X) = E X 2 − E2 (X).
i=1
Lorsque cela est possible, on étend au cas d’une variable aléatoire continue de densité de probabilité, f , définie sur
un intervalle, I, ces définition par :
Z
¡ ¢
E (X) = t f (t ) d t et V(X) = E X 2 − E2 (X).
I

Remarques
1. Si l’intégrale définissant l’espérance est divergente, alors l’espérance n’est pas définie.
2. Si l’intégrale définissant la variance est divergente, alors la variance n’est pas définie.
3. Si l’espérance de X n’est pas définie, alors la variance de X n’est pas définie non plus.
2
Exercice X.4.4. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité f : x 7−→ sur
(ln3)(x 2 − 1)
[2 + ∞[. L’espérance et la varianceZ
de X sont-elles définies
Z?x
x 1 2t dt 1 £ ¡ 2 ¢¤x
Solution Pour x > 2, on a : t f (t ) d t = 2
= ln t − 1 2 .
Zx 2 ln 3 2 t − 1 ln 3
Donc : lim t f (t ) d t = +∞.
x→+∞ 2
Ni l’espérance ni la variance de X ne sont définies. 
2
Exercice X.4.5. Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est la loi associée à la densité de probabilité g : t 7−→ |t |e−t .
Déterminer l’espérance et la variance de X (on pourra utiliser wxMaxima ).

2 2
R
Solution La fonction g est définie sur , qui est symétrique par rapport à 0. De plus, pour tout nombre réel t : g (−t ) =
|−t | e−(−t ) ) = |t | e−t = g (t ). La fonction g est donc paire et la fonction, Z
t 7−→ t g (t ), est impaire comme produit d’une

fonction impaire par une fonction paire. On en déduit que l’intégrale, t g (t ) d t , est nulle si elle est convergente.
−∞
Maxima 5.16.3 http://maxima.sourceforge.net
Using Lisp CLISP 2.44.1 (2008-02-23)
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LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


X.5. Adéquation à la loi équirépartie 151

(%i1) g(t):=abs(t)*exp(-tˆ2);
¡ ¢
(%o1) g (t ) := |t | exp −t 2
(%i2) assume(x>0);
(%o2) [x > 0]
(%i3) integrate(t*g(t),t,0,x);
2
³p 2
´
e −x π e x erf(x) − 2 x
(%o3)
4
(%i4) limit(%,x,inf);
p
π
(%o4)
4
Donc l’intégrale est convergente et l’espérance est nulle. Z∞ Z∞
¡ ¢ ¡ ¢
Si la variance est définie, on a : V(X) = E X 2 − E2 (X) = E X 2 = t 2 g (t ) d t = 2 t 2 g (t ) d t , par parité.
−∞ 0
(%i5) integrate(tˆ2*g(t),t,0,x);
¡ 2 ¢ 2
1 x + 1 e −x
(%o5) −
2 2
(%i6) limit(%,x,inf);
1
(%o6)
2
La variance de X est donc définie et vaut 1. 

X.4.3 Loi uniforme


Soit a et b deux nombres réels tels que a < b. La loi uniforme sur [a ; b] est la loi dont la densité est constante sur
[a ; b] et nulle à l’extérieur de cet intervalle. Désignons par k la valeur de cette constante. On a :
Z
1= k d t = k(b − a).
[a ;b]

1
On en déduit que : k = .
b−a
D ÉFINITION X.4.4
Soit a et b deux nombres réels tels que a < b. 
 1 si x ∈ [a ; b]
La loi uniforme sur [a ; b] est la loi dont la densité de probabilité, f , est définie par : f (x) = b − a
0 si x ∈ R \ [a ; b]

X.4.4 Loi exponentielle

X.5 Adéquation à la loi équirépartie


On lance un dé usuel 100 fois. On obtient les résultats suivants :

chiffres 1 2 3 4 5 6
effectifs 20 17 12 19 11 21

On aimerait savoir en quel sens on peut considérer ce dé équilibré ou non. Le test à mettre en place ne doit pas être
destructeur, il est donc forcément un test statistique. Il ne pourra donc pas être fiable à cent pour cent ; en effet, même
avec un dé parfaitement équilibré la probabilité d’obtenir 100 fois le chiffre 1, bien qu’infime, n’est pas nulle. Ainsi
rejeter un dé, c’est prendre le risque de rejeter un dé équilibré et accepter un dé, c’est prendre le risque d’accepter un
dé déséquilibré. Examinons le tableau des fréquences.

chiffres 1 2 3 4 5 6
fréquences 20% 17% 12% 19% 11% 21%

On constate qu’il y a un écart certain avec le tableau des fréquences idéal.

chiffres 1 2 3 4 5 6
1 1 1 1 1 1
fréquences
6 6 6 6 6 6

- série S
152 X. Calcul des probabilités

Doit-on imputer cet écart à un déséquilibre du dé ou à une fluctuation d’échantillonage ? Pour ce faire une idée on
aimerait calculer une « distance », d, entre la répartition des fréquences obtenues et la répartition des fréquences
idéale. Mais en utilisant le théorème de Pythagore, on sait que les carrés de distances sont plus faciles à calculer que
les distances elles-mêmes, on décide donc de calculer le nombre, d 2 , défini par :

6 µ ¶2
X 1
d2 = fi −
i=1 6

où f i désigne la fréquence observée du chiffre i . Effectuons les premiers calculs avec wxMaxima . Désignons par fo la
liste des fréquences observées.
(%i7) fo:[20,17,12,19,11,21];
(%o7) [20, 17, 12, 19, 11, 21]
(%i8) fo:fo/100;
1 17 3 19 11 21
(%o8) [ , , , , , ]
5 100 25 100 100 100
(%i9) d2:apply("+",(fo-1/6)ˆ2);
67
(%o9)
7500
(%i10) float(d2);
(%o10) 0.0089333333333333
Nous avons maintenant une valeur pour d 2 , mais cette valeur est pour l’instant inutilisable car nous n’avons aucune
valeur de référence.
On fixe donc un seuil d’erreur, par exemple 10%. Ce seuil représente le risque de rejeter à tort l’hypothèse d’équipro-
babilité dans 10% des cas les plus rares. L’idéal serait de prendre comme univers l’ensemble de tous les échantillons
de 100 lancers de dé possibles, de munir cet univers de la loi équirépartie, de calculer d 2 pour chaque échantillon, de
classer tous ces d 2 par ordre croissant et de rejeté les 10% ayant les plus grande valeur. Ont déterminerait donc le 9e
décile, D9 , de la série des d 2 et là deux cas seraient envisageables. Si la valeur de d 2 pour la répartition observé est
inférieure à D9 alors les données observées sont compatibles avec le modèle théorique au seuil de risque de 10%. Si la
valeur de d 2 pour la répartition observé est supérieure à D9 alors on rejette l’hypothèse de la compatibilité des données
observées avec un modèle équiréparti au seuil de risque de 10%.
En pratique, ω = ‚1; 6ƒ100 , donc, card(Ω) = 6100 = 6, 5· · · × 1077 .
Il n’est pas envisageable d’effectuer les calculs nécessaires en un temps raisonnable avec les ordinateurs dont nous
disposons pour déterminer D9.
Pour déterminer D9 nous allons simuler sur un tableur un nombre suffisant de séries aléatoires (suivant la loi équiré-
partie) de cent lancers de dé, pour chaque série on calculera d 2 , puis on calculera le 9e décile de la série des d 2 . Nous
obtenons les résultats suivants.
nombre de séries 300 500 1000 2000
Minimum 0,000733 0,000533 0,000533 0,000333
Q1 0,004333 0,004533 0,004533 0,004533
Médiane 0,007133 0,007533 0,007333 0,007133
Q3 0,010533 0,011133 0,010733 0,010533
D9 0,014733 0,014933 0,014733 0,014733
C95 0,017733 0,017733 0,017333 0,017333
Maximum 0,0299333 0,0337333 0,0351333 0,0351333

Nous constatons que D9 semble se stabiliser dès mille séries de cents lancers sur la valeur : 0,014 733. Nous prendrons
donc cette valeur comme référence. On a, 0,00893· · · < 0,014733, on peut donc affirmer : « les données observées sont
compatibles avec le modèle théorique au seuil de risque de 10% ».

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Chapitre XI

Barycentre

XI.1 Barycentre
Les considérations envisagées dans cette partie sont valables dans le plan et dans l’espace. L’ensemble W dési-
gnera, suivant les besoins du lecteur, le plan P ou l’espace E.

XI.1.1 Introduction

D ÉFINITIONS XI.1.1
(1) Un point pondéré est un couple (A, α) où A est un point et α un nombre, appelé coefficient ou masse.
(2) Un système de points pondérés est une collection de points pondérés dans laquelle un même point pondéré
peut apparaître plusieurs fois.
(3) La masse d’un système de points pondérés est la somme des coefficients.

Remarque La différence entre un système et un ensemble est que dans un ensemble, un même objet ne peut pas ap-
paraître plusieurs fois.

Exemple Soit A, B, C trois points de W, © ª


(A, 1), (B, −2), (C, π), (B, −2)
est un système de points pondérés de masse π − 3.

XI.1.2 Activités
M ou N désignent des points variables et A, B, C . . . des points fixes.
−−→ −−→
Exercice XI.1.1. 1. Simplifier : MA + MB .
−−→ −−→
2. On considère le système de points pondérés {(A,2),(B,2)}. La fonction vectorielle de Leibniz qui lui est associée est ~
f : M 7→ 2MA + 2MB .
I désigne le milieu du segment [AB].
a. Simplifier ~
f (M).
b. Soit ~
g la fonction vectorielle de Leibniz associée à {(I,4)}.
Que peut-on dire de ~ f et ~
g?

Exercice XI.1.2. Deux systèmes de points pondérés sont dits équivalents lorsque leurs fonctions vectorielles de Leibniz sont égales. Soit
ABC un triangle et ~
f la fonction vectorielle de Leibniz associée au système {(A,1),(B,1),(C,1)}.
1. Donner l’expression de ~f (M).
2. Démontrer que pour tous points M et N de W :
~ −−→
f (M) = ~
f (N) + 3MN .
3. Résoudre l’équation ~
f (M) = ~0.
4. Déterminer un système réduit à un seul point pondéré équivalent à {(A,1),(B,1),(C,1)}.
5. Quel lien existe-t-il entre ~
f et la fonction vectorielle de Leibniz, ~
g , associée à {(A,2),(B,2),(C,2)}.
Le point G, centre de gravité de ABC, est aussi appelé isobarycentre des points A, B, C.

Exercice XI.1.3. ABCD est parallélogramme de centre I. On considère le système S : {(A,1),(B,−1),(C,1)} ; et ~


f sa fonction vectorielle de Leib-
niz associée.

153
154 XI. Barycentre

Lorsqu’un système a une masse non nulle, l’unique solution de l’équation ~


f (M) = ~0 est appelée barycentre du système.
1. Déterminer le barycentre de S.
2. Simplifier ~
f (M).
3. Que peut-on dire des systèmes {(A,1),(C,1)} et {(I,2)}
4. Que peut-on dire des systèmes S et S ′ : {(I,2),(B,−1)}
5. Justifier que S et S ′ ont le même barycentre.
6. Plus généralement énoncer un théorème.

Exercice XI.1.4. ABCD est un parallélogramme de centre I. On considère les systèmes {(A,−2),(B,1)(C,1)} et S ′ : {(A,1),(B,−1),(C,1), (D, −1)} ;
ainsi que leurs fonctions vectorielles de Leibniz respectives ~ f ′.
f et ~
1. Préciser la masse des systèmes S et S ′ .
2. Démontrer que ~ f ′ sont des fonctions constantes.
f et ~
3. Résoudre ~ f ′ (M) = ~0.
f (M) = ~0 puis ~
4. Énoncer un théorème sur les systèmes de points pondérés de masse nulle et les fonctions vectorielles de Leibniz constantes.

XI.1.3 Définition et propriétés

D ÉFINITION
© ¯ XI.1.2 ª
Soit (Ai , αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ un système de points pondérés. La fonction vectorielle de L EIBNIZ qui lui est associée est la

− →

fonction, f , qui à tout point M de W associe le vecteur f (M) défini par :


− n
−−−→ −−−→ −−−→ X −−−→
f (M) = α1 MA 1 + α2 MA 2 + · · · + αn MA n = αi MA i .
i=1



Exemple Soit A et B deux points de W, I le milieu du segment [AB] et f la fonction vectorielle de L EIBNIZ associée au
système {(A, 2), (B, 2)}. Pour tout point M de W :

− −−→ −−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→
f (M) = 2MA + 2MB = 2MI + 2IA + 2MI + 2IB = 4MI (XI.1)

− →
− −→ −−→ → − −→ −−→
En particulier : f (I) =~0 ; f (A) = 4AI = 2AB et f (A) = 4BI = −2AB .

T HÉORÈME XI.1.1
à !
© ¯ ª n
X →−
Soit (Ai , αi ) i ∈ ‚1, nƒ un système de points pondérésde masse m m =
¯ αi et f la fonction vectorielle de Leibniz
i=1
qui lui est associée.


(1) Si m , 0, il existe un unique point G de W vérifiant : f (G) =~0.

− −−→
Pour tout point M de W : f (M) = m MG .


(2) Si m = 0, alors f est une fonction vectorielle constante.

Démonstration Pour tous points M et N de W, on a :



− →
− n
X −−−→ Xn −−−→ X n n ³ −−→´ X
³−−−→ −−−→´ X n ¡ ¢ −−→ −−→
f (M) − f (N) = αi MAi − αi NAi = αi MAi − NAi = αi NM = αi NM = m NM ;
i =1 i =1 i =1 i =1 i =1
donc :

− →
− −−→
f (M) = f (N) + m MN (XI.2)
Soit A un point fixé. En prenant : N = A, il vient pour tout point M de W :

− →− −−→
f (M) = f (A) + m MA (XI.3)
Si m , 0
−−→ 1 → −
E XISTENCE DE G Introduisons le point G tel que : AG = f (A).
m
En utilisant (XI.3) avec : M = G, il vient :

− →
− −−→ → − →

f (G) = f (A) + m GA = f (A) − f (A) =~0.
D ÉMONSTRATION DE L A FORMULE Pour tous points M de W, en utilisant (XI.2) avec : N = G, il vient :

− →
− −−→ −−→ −−→
f (M) = f (G) + m MG =~0 + m MG = m MG .

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


XI.1. Barycentre 155

U NICITÉ DE G D’après la formule précédente, puisque m , 0, pour tout point M du plan :


− −−→ −−→ ~
f (M) =~0 ⇐⇒ m MG =~0 ⇐⇒ MG = 0 ⇐⇒ M = G.

Si m = 0
Pour tous points M de W, d’après (XI.3) :

− →
− −−→ →−
f (M) = f (A) + 0· AM = f (A).


Donc f est une fonction vectorielle constante. ä
Le théorème XI.1.1 justifie la définition suivante.
D ÉFINITION
© XI.1.3
¯ ª
Soit (Ai , αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ un système de points pondérésde masse non nulle.
L’unique point, G, vérifiant :
−−−→ −−−→ −−−→
α1 GA 1 + α2 GA 2 + · · · + αn GA n ;
est appelé barycentre du système.

Notations et vocabulaire On peut alors écrire :

© ª
G = bar (A1 , α1 ), · · · , (An , αn )

Si de plus tous les coefficients sont égaux, ont dit que G est l’ isobarycentre des points A1 , · · · , An .

Remarques
1. Un système dont la somme des coefficients est nulle n’a pas de barycentre.
2. Lorsqu’on évoquera le barycentre d’un système, si cela n’est pas explicitement précisé, il sera sous-entendu que
la masse, m , du système©est non ¯nulle. ª
3. Si m , 0, le système (Ai , αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ est équivalent à {(G, m)}.
On en déduit que deux systèmes de masses non nulles sont équivalents si et seulement si ils ont le même barycentre
et la même masse.
4. Deux systèmes de masses nulles ne sont pas nécessairement équivalents.

Exemple
Considérons le système composé de deux boules homogènes de A I B
même masse, m , reliées par une tige rigide et sans masse de longueur b b b
ℓ. Ce système est équivalent à une masse ponctuelle de masse 2m m 2m m
placé au centre, I, de la tige. F IGURE XI.1 –

Exercice XI.1.5. A, B, C, D sont des points fixés de W et M est un point variable. Simplifier les écritures.
−−→ −−→ −−→
a. MA + MB + MC .
−−→ −−→ −−→
b. MA + MB − 2MC .
−−→ −−→ −−→ −−→
c. 3MA + 5MB − 4MC + 6MD .
−−→ −−→ −−→ −−→
d. 3MA − 5MB − 4MC + 6MD .
Solution
a. Introduisons l’isobarycentre, G, des points A, B et C. Il vient par réduction, pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB + MC = 3MG .
b. On reconnaît une fonction vectorielle de Leibniz associée à un système de masse nulle. Cette fonction est donc
constante, (en calculculant l’image de C) pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB − 2MC = CA + CB .
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
En calculant l’image de A on aurait obtenu, tout M ∈ W : MA + MB − 2MC = AB − 2AC .
© ª
c. On reconnaît la fonction vectorielle de Leibniz associée au système (A, 3), (B, 5), (C, −4), (D, 6), de masse 10. On a :
10 , 0 ; ce système a donc un barycentre que nous appellerons G1 ; il vient par réduction, pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−−→
3MA + 5MB − 4MC + 6MD = 10MG1 .
d. De même qu’en b., pour tout M ∈ W :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
3MA − 5MB − 4MC + 6MD = −5AB − 4AC + 6AD = 3BA − 4BC + 6BD . 

Remarque Les systèmes associés aux questions b. et d. ont une masse nulle, on ne peut donc pas introduire de bary-
centre.

- série S
156 XI. Barycentre

XI.1.4 Propriétés

T HÉORÈME XI.1.2 H OMOGÉNÉITÉ


On ne change pas le barycentre d’un système en multipliant tous ces coefficients par une même constante non nulle.
© ª
Démonstration Soit G le barycentre d’un système (Ai ,αi ) | i ∈ ‚1,nƒ de masse non nulle et λ un réel non nul.
n
X −−−→ n
X ³ −−−→´ n
X ³ −−−→´
On a : αi GAi =~0 ; donc : λαi GAi = λ αi GAi = λ~0 =~0. ä
i =1 i =1 i =1
T HÉORÈME XI.1.3
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires et a, b, c, d quatre nombres réels tels que :
a + b , 0 ; a + b + c , 0 ; a + b + c + d , 0.
b
(1) Le barycentre du système {(A, a), (B, b)} est le point d’abscisse sur la droite (AB) munie du repère (A, B).
a +b µ ¶
b c
(2) Le barycentre du système {(A, a), (B, b), (C, c)} est le point de coordonnées ; sur le plan
a +b +c a +b +c
(ABC) muni du repère (A, B, C).
(3)
µ Le barycentre du système
¶ {(A, a), (B, b), (C, c), (D, d)} est le point de coordonnées
b c d
; ; dans E muni du repère (A, B, C, D).
a +b +c +d a +b +c +d a +b +c +d

Démonstration Les trois propriétés se démontrent suivant le même schéma. À titre indicatif nous démontrerons la propriété (2).
Soit G le barycentre du système. Pour tout point M de W, on a par réduction de somme de Leibniz :
−−→ −−→ −−→ −−→
(a + b + c)MG = a MA + b MB + c MC .

Pour M = A, on en déduit que :


−−→ b −−→ c −−→
AG = AB + AC .
a +b +c a +b +c
D’où l’on tire le résultat désiré. ä
Exercice XI.1.6. A et B sont deux points tels que AB = 3. Placer le barycentre G du système {(A,−2),(B,5)}.
5
Solution G est le point d’abscisse sur la droite (AB) munie du repère (A, B).
3

A B G


Exercice XI.1.7. Le plan est muni du repère (O ;~ı ,~ ). On considère les points A(1;−1), B(5 ;-1) et C(2;2).
Placer le point, G, barycentre du système {(A,−5),(B,9),(C,8)} ½µ ¶ µ ¶ µ ¶¾
5 3 2
Solution La masse du système est 12, donc par homogénéité : G = bar A;− , B; , C; . Nous en déduisons
µ ¶ 12 4 3
3 2
que G est le point de coordonnées ; dans le repère (A, B, C). 
4 3
T HÉORÈME XI.1.4
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires et x, y, z trois nombres réels.
(1) Sur la droite (AB) munie du repère (A, B), le point d’abscisse x est le barycentre
¡ ¢ du système {(A, 1 − x), (B, x)}.
(2) Dans le plan (ABC) muni du repère (A, B, C) le point de coordonnées x ; y est le barycentre du système
{(A, 1 − x − y), (B, x), (C, y)}.
(3) Dans E muni du repère (A, B, C, D)le point de coordonnées (x ; y ; z) est le barycentre du système
{(A, 1 − x − y − z), (B, x), (C, y)(D, z)}.

Démonstration Les trois propriétés se démontrent suivant le même schéma. À titre indicatif nous démontrerons la propriété (2).
Soit M(x ; y ) dans le repère (A,B,C). On a :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
AM = x AB + y AC = x AM + x MB + y AM + y MC .
On en déduit que :
−−→ −−→ −−→
(1 − x − y )MA + x MB + y MC =~0.
D’où l’on tire le résultat désiré. ä
Le corollaire suivant est une conséquence immédiate des théorèmes XI.1.3 et XI.1.4.
C OROLL AIRE XI.1.5
Soit A, B, C, D quatre points non coplanaires
(1) L’ensemble des barycentres des points A et B est la droite (AB).
(2) L’ensemble des barycentres des points A, B et C est le plan (ABC).
(3) L’ensemble des barycentres des points A, B, C et D est l’espace E.

Démonstration Démontrons par exemple (2).

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


XI.1. Barycentre 157

D’après le théorème XI.1.3 tout barycentre de A, B, C est un point de (ABC).


D’après le théorème XI.1.4 tout point de (ABC) est un barycentre de A, B, C.
Donc, l’ensemble des barycentres des points A, B et C est le plan (ABC). ä
T HÉORÈME XI.1.6 A SSOCIATIVITÉ
Dans un système de points pondérés, lorsqu’on remplace un sous-système par un sous-système équivalent, on ob-
tient un système équivalent.
© ª →− © ª
Démonstration Soit un système (Ai ,αi ) | i ∈ ‚1,nƒ , f la fonction vectorielle de L EIBNIZ associée et (B j ,β j ) | j ∈ ‚1, pƒ un système équivalent
© ª
au système (Ai ,αi ) | i ∈ ‚1, qƒ (avec 0 < q©< n). ª
Nous
© devons démontrer que les systèmes (A1 ,αª 1 ),··· ,(Aq ,αq ),(Aq+1 ,αq+1 ),··· ,(An ,αn ) et
(B1 ,β1 ),··· ,(Bp ,βp ),(Aq+1 ,αq+1 ),··· ,(An ,αn ) ont la même fonction vectorielle de L EIBNIZ .
q p
X −−−→ X −−−→
Pour tout point M de W, on a : αi MAi = β j MB j .
i =1 j =1
n q n p n

− X −−−→ X −−−→ X −−−→ X −−−→ X −−−→
Donc, pour tout point M de W : f (M) = αi MAi = αi MAi + αi MAi = β j MB j + αi MAi ä
i =1 i =1 i =q+1 j =1 i =q+1

Remarque Le théorème XI.1.6 signifie, entre autre, qu’on ne change pas le barycentre d’un système en remplaçant un
sous-système par un sous-système équivalent.
Exercice XI.1.8. Soit ABC un triangle et a , b , c trois réels tels que : a + b , 0 ; b + c , 0 ; c + a , 0 et a + b + c , 0. On considère les points A′ ,
B′ et C′ , barycentres respectifs des systèmes : {(B,b),(C,c )} ; {(C,c ),(A, a)} ; {(A, a),(B,b)}.
1. Justifier l’existence des points A′ , B′ et C′ .
2. Démontrer que les droites (AA′ ), (BB′ ) et (CC′ ) sont concourantes en un point qu’il conviendra de préciser.
Solution 1. Les systèmes : {(B, b), (C, c)} ; {(C, c), (A, a)} ; {(A, a), (B, b)} ; sont chacun de masse non nulle, donc leurs
barycentres existent.
© ª
2. Posons : G = bar (A, a)(B, b), (C, c) .
© ª © ª © ª
Par associativité, on a : G = bar (A, a)(A′, b + c) = bar (B, b), (B′ , a + c) = bar (C, c), (C′ , a + b) .
Donc G appartient à la fois aux trois droites :
G est le point de concours des droites (AA′ ), (BB′ ) et (CC′ ). 
T HÉORÈME XI.1.7 ³ ´
L’espace E est muni d’un repère O ;~ı,~,~
k .
© ¯ ª
Pour i ∈ƒ1; n‚ on considère des points A i (xi ; y i ; zi ) et G le barycentre du système (Ai , αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ de masse m non
nulle. 
1 Xn



 xG = αi xi


 m i=1


 1 Xn
Les coordonnées de G sont : y G = αi y i

 m i=1



 1 Xn

 zG =

 αi zi
m i=1

Démonstration Pour tout point M de E, on a :

−−→ Xn −−−→
m MG = αi MAi .
i =1

Pour M = O, on en déduit que :

−−→ 1 X n −−−→
OG = αi OAi .
m i =1

D’où l’on tire le résultat désiré. ä 


1 Xn
 x = αi xi

 G
 m i=1
Remarque Dans le plan on a de même : n

 1 X
 yG =
 αi y i
m i=1

D ÉFINITION XI.1.4
Soit f une application de W dans lui-même. © ¯ ª
On dira que f ©conserve les¯ barycentres ª si pour tout système (Ai , αi ) i ∈ ‚1, nƒ de masse non nulle m et de barycentre
¯
G, le système ( f (A i ), αi ) ¯ i ∈ ‚1, nƒ a pour barycentre f (G).

Les isométries ont été vues en classe de Seconde, les homthéties seront vues à la fin de l’année scolaire et les simi-
litudes seront vues en enseignement de spécialité en classe de Terminale. Nous admettons le théorème suivant.
T HÉORÈME XI.1.8

- série S
158 XI. Barycentre

(1) Les isométries (translations, rotations, réflexions . . .), les homothéties et plus généralement les similitudes
conservent le barycentre.
(2) Les projections conservent le barycentre.

XI.1.5 Exercices

XI.1.a. ABC est un triangle. Démontrer que l’isobary- médianes du triangle ABC.
centre des points A, B, C est le point de concours des

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


Index

affixe, 80 décimal, 63
arbre pondéré, 137 de base a, 63
népérien, 59
barycentre, 155 loi
base uniforme, 151
d’une exponentielle, 62 loi de probabilité, 139
binôme de N EWTON , 127 binomiale, 144
borne inférieure d’une partie de R, 31 conjointe, 143
borne inférieure d’une suite, 32 couple, 142
borne supérieur d’une partie de R, 31 marginale, 143
borne supérieur d’une suite, 32 simultanée, 143

C, 78 majorant d’une partie de R, 31


cardinal, 121 mantisse, 64
centre de symétrie d’une courbe, 11 minorant d’une partie de R, 31
composée M OIVRE (formule de), 84
d’une suite par une fonction, 32 moyenne
coordonnées polaires, 81 arithmétique, 38
courbe intégrale, 65 géométrique, 40

dérivée n-ième d’une fonction, 73 nombres complexes


densité de probabilité, 149 arguments, 82
discriminant, 20 conjugué, 78
définition, 78
écart type, 140 forme algébrique, 78
épreuve de Bernoulli, 144 forme trigonométrique, 83
équation inverse, 79
différentielle, 65 point image, 80
espérance mathématique, 140 quotient, 79
événement(s), 131 vecteur image, 80
élémentaire, 131
certain, 131 ordre d’une équation différentielle, 65
impossible, 131
indépendants, 134 partition, 65, 121
éventualité, 131 point pondéré, 153
première bissectrice, 33, 54
imaginaire probabilité(s), 132
pur, 78 conditionnelle, 136
inégalité conjointes, 143
de Bernoulli, 7 simultanées, 143
intégrale
d’une fonction constante, 100 racine n-ième (réelle), 55
d’une fonction continue, 108 racines carrées d’un nombre complexe
d’une fonction en escalier, 101 forme algébrique, 92
impropre, 148 forme exponentielle, 86
isobarycentre, 155
issue, voir éventualité schéma de Bernoulli, 144
solution d’une équation différentielle, 65
König(formule de), 141 somme
de Darboux, 105
logarithme de Riemann, 104

159
160 Index

suite
arithmético-géométrique, 41
arithmétique, 37
bornée, 34
constante, 35
convergente, 43
croissante, 35
décroissante, 35
divergente, 43
géométrique, 39
majorée, 34
minorée, 34
monotone, 35
numérique, 32
stationnaire, 35
suites adjacentes, 50
synonyme, 1
système de points pondérés, 153

temps caractéristique, 67
théorème
bijection (de la), 54
fondamental de l’algèbre, 87
fondamental de l’analyse, 108
probabilités totales (des), 137
faible, 133

univers, 131
univers image, 139

variable(s) aléatoire(s), 138


indépendantes, 143, 144
variance, 140

LYCÉE P ONTUS DE T YARD Terminale VI


ÉPREUVE D’ALGÈBRE L1
SUJET 1
Exercice 1

1. Vérifier que les formules suivantes sont des tautologies (p, q et r désignent desvariables
propositionnelles).

(a) p ⇒ (q ⇒ r);

(b) (p ⇒ (q ⇒ r)) ⇒ ((p ⇒ q) ⇒ (p ⇒ r)) ;

(c) (¬q ⇒ p) ⇒ ((q ⇒ p) ⇒ p)

.
2. Donner les distributions de vérité qui rendent vraies les propositions suivantes : (p, q et

.C r désignent desvariables propositionnelles)

(a) (p ⇒ q) ∧ (q ⇒ r);

(b) p ∧ (r ⇒ q);

(c) (p ⇒ ¬q) ∧ (q ⇒ ¬q)

3. (a) En utilisant un raisonnement par l’absurde, démontrer que si n est le carré d’un
M
nombre entier non nul, alors 2n n’est pas le carré d’un nombre entier.

(b) A l’aide d’un raisonnement par contraposition, démontrer que :

i. si l’entier n2 − 1 n’est pas divisible par 8, alors l’entier n est pair ;

ii. si pour tout ε > 0, a ≤ ε, alors a ≤ 0 (a ∈ R)

4. A l’aide d’un raisonnement par récurrence, montrer que :


G.

n
2k = 2n+1 − 1;
P
(a)
k=0
(b) pour tout entier naturel n, 10n − (−1)n est divisible par 3.

5. Soit n ∈ N, démontrer que : n est pair si et seulement si n2 est pair.

6. Démontrons que pour tout réel x, si x2 − 9 > 0, alors x2 − x − 2 > 0.

7. Ecriver la négation de la proposition :


Il existe une ville au Cameroun dans la quelle toute place comporte au moins une agence
bancaire.

8. Rétablisser la forme affirmative d’une ancienne publicité :


Si vous n’êtes pas moderne, alors nous n’êtes pas client de la Société Camerounaise des
Banques.

infoline: 675987948 1 GMC c 2019-2020


Exercice 2

1. On considère l’ensemble des parties de R ordonné par la relation d’inclusion. Soit A{Z, R+ , [0, π], N, Q}.
Sans justifier, donner s’il existent (et s’ils n’ehistent pas, le dire) :

(a) Les éléments maximaux de A;

(b) Les éléments minimaux de A;

(c) Le plus grand élément de A;

(d) La borne inférieure de A.


2n + 1
2. Montrer que pour tout ε > 0, il existe N ∈ N tel que : (n ≥ N ⇒ 2 − e < < 2 + e);
n+2
3. Soient E et F deux ensembles, f : E −→ E. Démontrer que :

.
(a) ∀A, B ∈ P(E) (A ⊂ B) ⇒ (f (A) ⊂ f (B));

.C (b) ∀A, B ∈ P(E) f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B);

(c) ∀A ∈ P(E) f −1 (E \ A) = E \ f −1 (A);

(d) Soit A ⊂ E, a-t-on forcément f (f −1 (f (A))) ⊆ f (A)? Si oui le prouver, sinon donner
un contre exemple ;

(e) Soit A ⊂ E, a-t-on forcément f (A) ⊆ f (f −1 (f (A)))? Si oui le prouver, sinon donner
M
un contre exemple.

4. Soit R déjà muni de la multiplication et de l’addition. On définit la loi ? par :


a ? b = a + b + ab.

(a) Montrer que ? est associative et commutative ; qu’elle possède un elément neutre.
Quels sont les eléments symétrisables ?
G.

(b) La loi ? est-elle distributive par rapport à la multiplication ? Est-elle distributive par
rapport à l’addition ?

5. Démontrer que la renuion de deux groupes est un sous groupe si et seulement si, l’un est
inclus dans l’autre.

Proposée par : M. FOBASSO T. Arnaud G.

infoline: 675987948 2 GMC c 2019-2020


Global Maths Club

ALGEBRE LINEAIRE LICENCE-2


Sujet n˚1
EXERCICE -1
On considère que R est un Q-espace vectoriel.
√ √
1- Montrer que la famille (1, 2, 3) est libre.
2- Montrer que la famille (ln p) (où p décrit l’ensemble des nombres premiers positifs)
est libre.

Exercice -2
1- Soit A = {P ∈ R[X] tel que P = (1 − X)Q(X 2 ) avec Q ∈ R[X]}.

C
a. Montrer que A est un R-ev et que l’on a R[X] = A ⊕ {polynômes pairs}.
a-t-on R[X] = A ⊕ {polynômes impairs} ?
b. Que peut-on dire si l’on remplace Q(X 2 ) par une fonction f paire ?
GM
2- Soient E1 , E2 deux sev d’un ev E tels que E1 et E2 sont isomorphes et E = E1 ⊕ E2 .
Montrer que E1 et E2 ont un supplémentaire commun.

Exercice -3
1- Soient f, g ∈ L(E) tels que f ◦ g ◦ f = f et g ◦ f ◦ g = g.
a. Montrer que E = Kerf ⊕ Img.
b. Montrer que f (Img) = Imf .
2- soit f ∈ L(E) tel que f 3 = idE .
a. Montrer que Ker(f − id) ⊕ Im(f − id) = E
b. Montrer que Ker(f − id) = Im(f 2 + f + id) et Im(f − id) = Ker(f 2 + f + id).

Exercice -4
Dans R4 , trouver le rang de la famille de vecteurs :

− →
− −c = (0, 1, 2, 3), →

a = (3, 2, 1, 0), b = (2, 3, 4, 5), → d = (1, 2, 1, 2), →

e = (0, −1, 2, 1).

Exercice -5
Soit E un ev de dimension finie et f ∈ L(E). Montrer que les propriétés suivantes sont
équivalentes :

Tel: 675419456 1 c GMC


Global Maths Club

1. Kerf 2 = Kerf
2. Imf 2 = Imf .
3. Kerf ⊕ Imf = E


4. Kerf ∩ Imf = { 0 }
5. Kerf + Imf = E.

Exercice-6 
1 1
Soit A =  . On veut résoudre l’équation dans M2 (R) : X 2 + X = A.
1 1
Soit X une solution et φA , φX les endomorphisme de K 2 de matrices A et X dans la
base canonique.

C
1- Montrer que X ou X + I n’est pas inversible.
2- Si X n’est pas inversible, montrer que X est proportionnelle à A (On montrera que
KerφX = KerφA et ImφX = ImφA ).
GM
3- Résoudre l’équation.

Exercice-7 
1 2 3
 
Soit A =  2 3 1 
3 1 2
1- Vérifier que (A − 6I)(A2 − 3I) = 0.
2- Soit n ∈ N et Pn le polynôme de degré inférieur ou égal à 2 tel que
√ √ √ √
P (6) = 6n , P ( 3) = ( 3)n et P (− 3) = (− 3)n .
Montrer que An = Pn (A).
Proposée par :
Dr. ATAMEWOUE T. Surdive, Phd Algèbre,
Expert en dispositif de formation à distance
et en E-learning

Tel: 675419456 2 c GMC


PROMO-MATHS
Association Pour la Promotion et
l’Animation des Mathematiques
ENTRAINEMENTS AUX OLYMPIADES
Niveau Terminales Scientifiques
En prélude aux olympiades qui seront organisées dans le département du Moungo et dans d’autres cir-
conscriptions partenaires en février 2020, par l’Association PROMO-MATHS, voici quelques problèmes
"spéciaux" qui ont pour vocation de préparer les futurs candidats à cette compétition qui en sera à sa
deuxième édition.

PROBLEME 1: Fluctuation d’une moyenne


Soit la suite S des n premiers nombres entiers consécutifs : 1, 2, 3, · · · , n qui contient trois entiers a, b
et c. Soit m la moyenne arithmétique de S.
Si on retranche a de S, m augmente de 1% exactement.
Si on retranche b de S, m diminue de 1% exactement.
Si on retranche c de S, m augmente de 2% exactement.
Déterminer les quatre entiers n, a, b et c.

PROBLEME 2: La maison de Ramanujan


Dans une contrée, les maisons sont alignées d’un même côté de la route et numerotées de 1 à n. La
maison de Ramanujan verifie la propriété suivante : La somme des numéros des maisons situées à sa gauche
est égale à la somme des numéros des maisons situées à sa droite.
Quel est le numéro de la maison de Ramanujan ?

PROBLEME 3: Cle de relevé d’identité bancaire (RIB)


Le relevé d’identité bancaire comporte de gauche à droite 5 chiffres pour le code de la banque, 5 chiffres
pour le code du guichet, 11 chiffres pour le numéro de compte, 2 chiffres pour la clé. La clé K est calculée
de la manière suivante : Soit A le nombre constitué par les 21 chiffres de gauche ; on calcule le reste r de la
division euclidienne de 100 × A par 97. On prend K = 97 − r.
Calculer la clé pour le relevé 14607 00052 05215075057 xy
(indication : écrire 100 × A = P × 1012 + Q × 106 + S)

PROBLEME 4: Une application de la divisibilité


Définition : Si p est un nombre premier et n un entier non nul, on note vp (n) le plus grand entier k tel
que pk divise n.
1- Soit n = 857 304. Calculer v2 (n), v3 (n), v5 (n), v7 (n) et v11 (n). Que pouvez-vous conclure ?
2- Formule de Legendre :
Soit p un nombre premier et n un entier positif. Le mathématicien Legendre a établit que :
∞  
X n
vp (n!) = où [z] désigne la partie entière de z.
i=1
pi
En utilisant la formule de Legendre, déterminer par combien de zéros se termine 2019!

PROBLEME 5: Carrés et triangle pythagoricien


Un triangle pythagoricien est un triangle rectangle à côtés entiers.

Trouver les dimensions du triangle pythagoricien d’aire minimale dans lequel on peut tracer deux carrés
distincts dont les dimensions des côtés sont entières et dont les quatre sommets reposent sur son périmètre.

1
PROBLEME 6: Problème Classique : Les Boeufs de Newton
75 boeufs ont besoin de 12 jours pour brouter de l’herbe d’un pré de 60 ares, tandis que
81 boeufs ont besoin de 15 jours pour brouter de l’herbe d’un pré de 72 ares.
Combien faut-il de boeufs pour brouter en 18 jours un pré de 96 ares ?
On suppose que l’herbe croît uniformement et qu’elle est, dans les trois prés, à la même hauteur au
début du problème. Indication : la quantité d’herbe disponible par are est une fonction affine du temps.

PROBLEME 7: Géométrie et fonction


Sur le même plan sont tracés le cercle (Γ) de diamètre d = 4 et le triangle isocèle ABC de sommet A.
La base [BC] du triangle a pour longueur d. Le cercle et le triangle sont disposés comme ci-dessous :

Les droites (D1 ) et (D2 ) sont parallèles et tangentes au cercle (Γ) en deux points diamétralement oppo-
sés. Le point A est sur (D1 ) et les points B et C sont sur (D2 ). Une droite (D) parallèle aux deux premières
droites, et à la distance x (0 ≤ x ≤ d) de (D2 ), coupe le cercle et le triangle.
On s’intéresse à la somme des longueurs des segments de la droite (D) qui se trouvent dans le cercle et
dans le triangle.
A quelle condition sur x existe t-il une autre droite que (D), dont les segments se trouvant dans le cercle
et le triangle ont la même somme de longueur que dans le cas de (D) ?

PROBLEME 8: La courbe du chien


Un homme et son chien sont initialement en deux points H et O du plan, distants de 600m. L’homme
en H et le chien en O. L’homme marche à 5km/h le long d’une demi-droite (D) perpendiculaire à (OH).
Le chien court vers son maître à une vitesse constante en se dirigeant toujours vers lui et le rattrape.
Si le chien avait eu un peu de jugeote (et une calculette), il aurait pu anticiper la marche de son maître
et le rejoindre en ligne droite, gagnant ainsi 15 précieuses secondes.
Quelle est la vitesse du chien ?

PROBLEME 9: Fractales
Oberver comment on passe de F0 à F1 , puis de F1 à F2 :

F0 est un triangle équilatéral de côté 1. On désigne respectivement par pn et an le périmètre et l’aire de Fn .


1- Exprimer pn et an en fonction de n.
2- En faisant tendre n vers l’infinie, on obtient un flocon de Koch. Déterminer le périmètre et l’aire du
flocon de Koch.

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