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Notions de base de la théorie des graphes


I. Concepts fondamentaux
1) Définition d’un Graphe
 Un graphe G est un ensemble de sommets (ou nœuds) qui sont reliés entre
eux par des arcs (ou arrêtes).
 Un graphe contient deux informations :
 l’information donnée par les sommets.
 l’information donnée par les arcs entre les sommets.
 Mathématiquement, Un graphe simple G est un couple formé de deux
ensembles :
G = (X; U) où :

Exemples d’un graphe : Soit G un graphe défini par :


Représentation Mathématique Représentation Graphique
 X = { x1, x2, x3 }
u2 x3
 U = { u1, u2 } où x1
u1
u1 = ( x1 , x2 ), u2 = ( x1, x3 ) x2
 X={a,b,c,d,f,g}
B
 U = { u1, u2, u3, u4, u5, u6, u7, u8, u9, u10 } où
u1 = ( a , b ), u2 = ( a , f ), C
A
u3 = ( a , g ), u4 = ( b , c ),
u5 = ( b, g ), u6 = ( c , e ), G
u7 = ( d , e ),u8 = ( d , g ),
D
u9 = ( e , f ),u10 = ( f , g ) F
E
2) L'Arc et L’arrête
Une arête u1 du graphe est une paire u1 = (x1 , x2) de sommets.

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Notions de base de la théorie des graphes


Les sommets x1 , x2 sont les extrémités de l'arête (Une arrête relie deux sommets
entre eux).
On parle de l'arc si un élément x1 peut être en relation avec un autre x2 sans que
x2 soit nécessairement en relation avec x1
x1 u1 x2
 u1 est une arrête :
l’ordre de x1 et x2 n’est pas important dans le couple (x1 , x2) donc, (x1 , x2) = (x2 , x1)
 u1 est un Arc (arête orientée) : x1 u1 x2
l’ordre de x1 et x2 est important dans le couple (x1 , x2) , donc, (x1 , x2) ≠ (x2 , x1)
Remarque
 Une arête peut toujours être transformée à une situation où l’on n’a que des arcs
orientés. x1 x2 x1 x2

 Pour un arc u = (xi, xj), xi est l’extrémité initiale, xj l’extrémité finale (ou bien
l’origine et la destination). L’arc u parte de xi et arrive à xj .
3) Boucle
On appelle boucle : un arc dont l’extrémité initiale est égale à son
extrémité finale. Par exemple : (x , x) est une boucle. x

4) Graphe Orienté et Graphe Non Orienté

Dans un graphe non orienté, la paire de sommets (x1 , x2) représente une arête
(n’est pas orientée. Autrement dit, (x1 , x2) et (x2 , x1) représentent la même arête ).

Dans un graphe orienté, la paire de sommets (x1 , x2) représente un arc .


( arête orientée. Autrement dit, (x1 , x2) et (x2 , x1) représentent deux arcs différents).

La figure ci-dessous représente deux graphes :

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Graphe orienté Graphe non orienté
B B

C C
A A

G G

D D
F F
E E

II. Représentations d’un graphe


Un certain nombre de représentations existent pour décrire un graphe, On distingue
principalement la représentation par :
 Matrice d’adjacence sommets - sommets,
 Matrice d’incidence sommets-arcs (ou sommets-arêtes dans le cas non orienté),
 Listes d’adjacence.
1) Matrice d’adjacence sommets - sommets
Un graphe peut être représenté par une matrice n x n (Chaque ligne et chaque
colonne de la matrice représente un sommet, n = = nombre de sommets), dite
d’adjacence, pouvant contenir uniquement les valeurs 0, 1.
Une case de la matrice indique la relation qu’il existe entre les deux sommets.
 0 : les deux sommets ne sont pas reliés par un arc, u1
 1 : les deux sommets sont reliés par un arc.
Exemple : x1 x2
u2
x1 x2 x3
x1 0 1 1
u3 u4
x2 1 0 1

x3 0 0 0 x3
Remarque :
 Place mémoire utilisée : n2 pour un graphe d’ordre n = | X |,

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2) Matrice d’incidence nœud-arc
Un graphe peut être représenté par une matrice n x m, dite d’incidence,
 Chaque ligne de la matrice représente un sommet, n = = nombre de sommets,
 Chaque colonne de la matrice représente un arc, m = = nombre d’arcs,

Cette matrice peut contenir uniquement les valeurs 0, 1, -1. Une case indique la
relation qu’il existe entre un nœud et un arc.
 1 : le sommet est l’extrémité initiale de l’arc,
 -1 : le sommet est l’extrémité finale de l’arc.
 0 : tous les autres cases sont nulles. u1
Exemple :
x1 x2
u2
u1 u2 u3 u4
x1 1 -1 1 0
u3 u4
x2 -1 1 0 1

x3 0 0 -1 -1 x3

Remarques
 Place mémoire utilisée : n × m,
 la somme de chaque colonne est égale à 0 (un arc a une origine et une
destination).
 Si le graphe est non orienté, le coefficient de la matrice d'incidence en ligne i
et en colonne j vaut :
1 : si le sommet est une extrémité de l'arête
2 : si l'arête est une boucle
0 : sinon

3) Listes d’adjacences
On utilise un tableau à n cases de pointeurs, chaque case i pointant vers la liste
chaînée des sommets sortants.
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u1
Exemple :
x1 x2
u2
x1 x2 x3
x2 x1 u3 u4
x3
x3
Remarques x3

 Cette représentation est nettement plus efficace au niveau de la mémoire


occupée par les deux représentations précédentes, parce qu’on ne code que les
arcs réellement présents dans le graph.

III. Définitions principales:


1) Adjacence
 Deux sommets sont adjacents (ou voisins) s'ils sont reliés par une arête.

 Deux arcs sont adjacents s’ils ont au moins une extrémité commune.

2) Graphe Simple et Multigraphe


 Un graphe est simple si au plus une arête relie deux sommets et s’il n’y a pas
de boucle sur un sommet.
 On appelle un Multigraphe si plusieurs arêtes reliant les
deux mêmes sommets ou contient des boucles.
Exemple d’un Multigraphe:
3) Graphe Complet
Un graphe est dit complet si tous ses sommets sont adjacents deux à deux
(chaque sommet du graphe est relié directement à tous les autres).
Un graphe complet de n sommets est noté : Kn
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Exemple :

K5
4) Applications multivoques
Soit G = ( X , U ) un graphe orienté , Γ est appelée une application multivoque
Si u = (xi , xj) Alors :
 xi est le prédécesseur de xj
 xj est le successeur de xi
L’ensemble des successeurs de xi est noté Γ+1 ( xi )
L’ensemble des prédécesseurs de xi est noté Γ-1( xi )
Exemple : X={ x1 , x2 , x3 , x4 , x5 }

Γ+1 (x1 ) ={ x2} ; -1


(x1 )={ x2 , x5 } ;
Γ+1 (x5) ={ x1 , x5 } ; -1
(x5)={ x3 , x4 , x5 } ;

5) Degré d’un sommet :


 d+( xi ) : Le demi-degré extérieur d’un sommet xi : est le nombre d’arcs ayant
xi comme extrémité initiale. d+( xi) = | | , u = (xi , xj) où xj X
 d-( xi ) : Le demi-degré intérieur d’un sommet xi : est le nombre d’arcs ayant
xi comme extrémité finale. d-( xi) = | | , u = (xj , xi) où xj X
 d ( xi ) : Le degré d’un sommet xi : d ( xi ) = d+( xi ) + d-( xi )
Exemple :
d+( x2 ) = 2, d-( x2 ) = 1, d( x2 ) = 3
d+( x5 ) = 2, d-( x5 ) = 3, d( x5 ) = 5,

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6) Le sommet isolé :
Le sommet est un sommet dont le degré est égal à 0.
d(x3) = 0 alors le sommet x3 est un sommet isolé.
7) Degré d’un Graphe :
Le degré d'un graphe est le degré maximum de tous ses sommets.
8) L’ordre d’un Graphe :
L’ordre d’un graphe est le nombre de sommets de ce graphe.

IV. Sous-Graphe, Graphe Partiel, Sous-Graphe Partiel


1) Le Sous Graphe :
On obtient le Sous Graphe Gs en enlevant un ou plusieurs sommets au graphe G,
ainsi que toutes les arêtes incidentes aux sommets enlevés.
Soit un graphe G=(X,U):
 X’ inclus dans X  X’ ⊂ X
 U’’ = { (xi , xj) | xi X’ et xj X’ }.
 Le graphe Gs = (X’ , U’’) est appelé « Sous-Graphe » de G
Exemple :

Graphe G = ( X , U ) : Graphe Gs = (X’ , U’’) :


X = {1, 2, 3, 4, 5, 6} X’ = {1, 2, 3, 5, 6}
U = {u1, u2, u3, u4, u5, u6} U’’ = {u1, u2, u6}
L’enlèvement du sommet 4 provoque l’enlèvement de { u3, u4 et u5 }

2) Le Graphe Partiel :
On obtient le Graphe Partiel Gp en enlevant une ou plusieurs arêtes au graphe G.
Soit un graphe G=(X,U):
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Notions de base de la théorie des graphes


 U’ inclus dans U  U’ ⊂
 Le graphe Gp = (X , U’) est appelé « Graphe Partiel » de G
Exemple :
L’enlèvement des arêtes { u3 et u5 }

Graphe G = ( X , U ) : Graphe Gp = (X , U’) :


X = {1, 2, 3, 4, 5, 6} X = {1, 2, 3, 4, 5, 6}
U = {u1, u2, u3, u4, u5, u6} U’ = {u1, u2, u4, u6}

3) Le Sous Graphe Partiel :


Un Sous Graphe Partiel Gsp est un Graphe partiel d’un Sous-Graphe
Soit un graphe G=(X,U):
 X’ inclus dans X  X’ ⊂ X
 U’ inclus dans U  U’ ⊂ (les arrêtes de Gp)
 U’’ = { (xi , xj) | xi X’ et xj X’ } (les arrêtes de Gs)

 Le graphe Gsp = (X’ , U’ ∩ U’’ ) est appelé « Sous-Graphe Partiel » de G

Exemple:
 Chercher le sous-graphe partiel Gsp en enlevant le nœud 5 et les arêtes {u2, u5}
a. Enlever sommet 5  (sous-graphe)
X’ = {1, 2, 3, 4, 6} et U’’ = {u1, u2, u3, u4 }
b. Enlever les arêtes { u2, u5 }  (graphe partiel)
X = {1, 2, 3, 4, 5, 6} et U’ = U - {u2, u5 } = {u1, u3, u4, u6 }
c. Le Résultat  un sous-graphe partiel Gsp = (X’ , U’ ∩ U’’)

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Graphe G = ( X , U ) : Graphe Gs = (X’ , U’’) : Graphe Gsp = (X’ , U’ ∩ U’’) :


X = {1, 2, 3, 4, 5, 6} X’ = {1, 2, 3, 4, 6} X’ = {1, 2, 3, 5, 6}
U = {u1, u2, u3, u4, u5, u6} U’’ = {u1, u2, u3, u4 } U’ ∩ U’’ = {u1, u3, u4}

V. Chaîne, chemin, Circuit et Cycle


1) Chaîne
Dans un graphe Non Orienté : Une Chaîne est une suite continue d’arêtes reliant
deux sommets du graphe.
2) Cycle
Dans un graphe : Un Cycle est une chaîne qui :
 Contient au moins une arête,
 Toutes les arêtes de la séquence sont différentes,
 Les extrémités de la chaîne coïncident.
 Exemples dans un graphe non orienté :
 {u3 , u5} = { (x1 , x4) ; (x4 , x3) } c’est une chaine de x1 à x3
 {u1 , u4} = { (x1 , x2) ; (x2 , x3) } c’est une chaine de x1 à x3
 {u3 , u5 , u4} = { (x1 , x4) ; (x4 , x3) ; (x3 , x2) } c’est une chaine de x1 à x2
 {u3 , u4} = { (x1 , x4) ; (x2 , x3) )} n’est pas une chaine.
 {u1 , u2} = { (x1 , x2) ; (x2 , x1) } c’est un cycle
 {u3 , u5 , u4 , u2} = { (x1 , x4) ; (x4 , x3) ; (x3 , x2) ; (x2 , x1) } c’est un cycle
 Exemples dans un graphe orienté :
 {u2 , u5 , u6 , u4} =
{(x1 , x2) ; (x2 , x3) ; (x3 , x5) ; (x5 , x4)}
c’est une chaine de x1 à x4
 {u4 , u7 , u6 } =
{ (x5 , x4) ; (x4 , x3) ; (x3 , x5) } c’est un cycle.
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3) Chemin (même définition de la chaîne mais en considérant le concept d’orientation)


Dans un graphe Orienté, Un Chemin est une suite continue d’arcs. Où
l’extrémité finale d’un arc est l’extrémité initiale du suivant.
4) Circuit (même définition du cycle mais en considérant le concept d’orientation)
Dans un graphe orienté, Un Circuit est un chemin qui
 Contient au moins un arc,
 Tous les arcs de la séquence sont différents,
 Les extrémités du chemin coïncident.

 Exemples dans un graphe orienté :


 {u1 , u3 , u4 , u7} =
{(x2 , x1) ; (x1 , x5) ; (x5 , x4) ; (x4 , x3)}
C’est un chemin de x2 à x3
 {u1 , u3 , u6 , u5} =
{(x2 , x1) ; (x1 , x5) ; (x5 , x3) ; (x3 , x2)} C’est un circuit.

 Remarques
 L’extrémité initiale de la chaîne est l’extrémité initiale de la première arête.
 L’extrémité finale de la chaîne est l’extrémité finale de la dernière arête.
 Un circuit ou un cycle est une séquence circulaire, donc il n y a pas d’extrémité
initiale ou finale.
5) Chemin, Chaîne simples
 Un chemin simple est un chemin qui ne contient pas plusieurs fois le même arc.
 Une chaîne simple est une chaîne qui ne contient pas plusieurs fois le même arc
ou arête.
 ch1 = { u2 , u7 } =
{(A,C);(C,E)}
Un chemin de A à E
 ch2 ={u2 , u4 , u3 , u2 , u7 } =
{(A,C);(C,F);(F,A);(A,C);(C,E)}
Un chemin de A à E

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 ch3 ={u2 , u4 , u8 , u9 } =
{ (A , C) ; (C , F) ; (F , D) ; (D , E) } Un chemin de A à E
ch1 et ch3 sont des chemins simples mais pas ch2

ch4 = { u1 , u5 , u9 } = { (A , B) ; (B , D) ; (D , E) } Une chaine de A à E.


ch5 = { u1 , u5 , u6 , u2 , u1 , u5 , u9 } = { (A , B) ; (B , D) ; (D , C) ; (C , A) ;
(A , B) ; (B , D) ; (D , E) } une chaine de A à E.
ch6 = { u1 , u5 , u6 , u4 , u8 , u9 } = { (A , B) ; (B , D) ; (D , C) ; (C , F) ; (F , D) ;
(D , E)} Une chaine de A à E.
ch4 et ch6 sont des chaînes simples mais pas ch5
6) Chemin, Chaîne élémentaires
 Chaîne élémentaire est une chaîne qui ne passe pas plus d’une fois par un nœud.
ch4 est une chaîne élémentaire mais pas ch5, ni ch6.
 Chemin élémentaire est un chemin qui ne passe pas plus d’une fois par un nœud.
ch1 et ch3 sont des chemins élémentaires mais pas ch2.
7) Cycle, Circuit élémentaires
 Cycle est élémentaire si la chaîne associée est élémentaire.
 Circuit est élémentaire si le chemin associé est élémentaire.
8) La longueur d’une chaîne (chemin)
 La longueur d’une chaîne (chemin) est le nombre d’arcs /arêtes qui la constituent
ch1 (longueur = 2), ch2 (longueur = 5), ch5 (longueur = 7).

VI. Connexité, Forte Connexité


On définit la relation de connexité entre deux sommets (xi, xj) de la manière
suivante :
 (xi , xj) ont une relation de connexité si : Il existe une chaîne entre xi et xj
 (xi , xj) ont une relation de forte connexité si : Il existe un chemin de xi à xj
et un chemin de xj à xi

VII. Graphe Connexe et Graphe Fortement Connexe


 Un graphe est connexe si tous ses sommets ont deux à deux la relation de
connexité. Mathématiquement : Un graphe G = ( X , U ) est connexe si :
∀ xi , xj X, il existe une chaîne entre xi et xj
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 Un graphe est fortement connexe si tous ses sommets ont deux à deux la
relation de forte connexité. Mathématiquement : Un graphe G est fortement
connexe si :
∀ xi , xj X, il existe un chemin entre xi et xj et un chemin entre xj et xi
 Exemples :

G1, G2, G3 : sont des graphes connexes, mais pas G4 n’est pas connexe par ce qu’il
n y a aucune chaîne entre x1 et x3 ou entre x2 et x3
1 : Graphe fortement connexe 2 : Graphe n’est pas fortement connexe

Le graphe 2 : il n y a aucun chemin de x2 à x4  donc: n’est pas fortement connexe

VIII. Composante Connexe et Composante Fortement Connexe


1) La Composante Connexe :
On appelle composante connexe le sous-ensemble de sommets tels que : entre deux
sommets quelconques, il existe une chaîne.

Exemple : soit un graphe G = (X, U)


X = { x1, x2 , x3 , x4 , x5 , x6 , x7 , x8 }
U = { ( x1 , x2) ; ( x2 , x1) ; ( x4 , x1) ; ( x5 , x7) ; ( x3 , x8) ; ( x3 , x6) ; ( x8 , x6) }
Le Graphe G contient 3 composantes connexes :

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a. C1 = (X1, U1)
X1={ x1 , x2 , x3 } U1 = { ( x1 , x2) ; ( x2 , x1) ; ( x2 , x3) }
b. C2 = (X2, U2)
X2 = { x5 , x4 } U2 = { ( x5 , x4) }
c. C3 = (X3, U3)
X3 = { x6 , x7, x8 } U3 = {( x6 , x8) ; ( x8 , x7) ; ( x7 , x6) }
Remarque :
 Un graphe est connexe s’il comporte une composante connexe maximale et une
seule.
 Chaque composante connexe est un graphe connexe.
 Tout nœud en dehors de la composante n’a pas de relation de connexité avec
aucun des éléments de la composante.
2) La Composante fortement Connexe :
De même, Une composante fortement connexe est un sous-ensemble de sommets
tel qu’il existe un chemin entre deux sommets quelconques.
Dans l’exemple précédent : il existe une seule composante fortement connexe : C3
 Remarques :
 Un graphe est fortement connexe s’il comporte une seule composante fortement
connexe maximale.
 Tout sommet en dehors de la composante n’a pas de relation de forte connexité
avec aucun des éléments de la composante.
Exemple : trouvez les composantes fortement connexes de :

IX. Graphe réduit


Soit G = ( X, U ) un graphe orienté admettant p composantes fortement
connexes : C1, C2, …, Cp.
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On définit le graphe réduit de G, noté GR = (XR, UR) pour lequel chaque
composante fortement connexe de G est remplacée par un sommet.

Ce graphe G n’est pas fortement connexe. Par contre, on identifie 4 composantes


fortement connexes.
Un arc ( ci , cj ) relié un nœud ci à un nœud cj dans le graphe GR s’il existe
 un arc qui relie xi à xj dans G où :
xi appartient à la composante fortement connexe Ci dans G
xj appartient à la composante fortement connexe Cj dans G

X. La recherche des composantes fortement connexes


Exemple d’utilisation : Lors de la conception d’un réseau de communication
notamment, il peut être intéressant de savoir si la configuration choisie permet une
communication de n’importe quel point à n’importe quel autre. Un moyen de le
vérifier est de représenter le réseau sous la forme d’un graphe et vérifier qu’il est
fortement connexe.
Algorithme 1 :
La recherche d’une composante fortement connexe à partir d’un sommet xi :
 Parcourir le graphe à partir du point xi dans le sens direct (i.e. en suivant les
flèche des arcs) et de créer un ensemble des sommets parcourus. Le premier
ensemble X1 regroupe les sommets accessibles à partir de xi
 Parcourir le graphe à partir du point xi dans le sens indirect et de créer un
ensemble des sommets parcourus. Ce deuxième ensemble X2 regroupe les
sommets qui peuvent atteindre xi
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Notions de base de la théorie des graphes


 L’intersection de ces deux ensembles donne les sommets qui à la fois peuvent
atteindre xi et sont accessible à partir de xi.
 Cette intersection est donc la composante fortement connexe qui contient xi
Algorithme 1 :
Rechercher une composante fortement connexe à partir d’un sommet a
Entrées : G=(X ; U) un graphe, a un sommet.
Sortie : X’ un sous ensemble de sommets
Variables intermédiaires : X1 et X2 : deux sous-ensembles de sommets,
examiner () : une fonction, x : un sommet.
Début
// construction de l’ensemble X1
X1 ← {a} ;
Pour tout [x ϵ X] faire examiner (x) ← faux

Tant que [∃ x ϵ X1 et non examiner (x)] faire


examiner (x) ← vrai ;
Pour tout [u=(x, y)ϵU et y ∉ X1] faire X1 ← X1 ∪ {y};
Fin tant que
// construction de l’ensemble X2
X2 ← { a } ;
Pour tout [x ϵ X1] faire examiner(x) ← faux ;

Tant que [x ϵ X2 et non examiner (x)] faire


examiner(x) ←vrai ;
Pour tout [u=(y , x)ϵU et y ∉ X2] faire X2 ← X2 ∪ {y};
Fin tant que

X’ ← X1 ∩ X2 ;
Fin
Algorithme 1 : (version 2)
Rechercher une composante fortement connexe à partir d’un sommet a
Entrées : G=(X ; U) un graphe, a un sommet.
Sortie : X’ un sous ensemble de sommets
Début
1. Marquer a par +/-
2. Sur l’ensemble des sommets non marqués par +/-
 Marquer + tout sommet suivant d’un sommet marqué par +
 Marquer − tout sommet précédent d’un sommet marqué par –
3. X’ = tout sommet marqué par +/-
Fin
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Notions de base de la théorie des graphes


Exemple : chercher une composante fortement connexe à partir du sommet x1 ?

 En utilisant l’algorithme 1 :
X1 ← {x , x , x , x , x , x ,
1 2 3 8 4 5
x ,x }
7 6
X2 ← {x , x , x , x , x }
1 2 4 3 5
X’ ← {x , x , x , x , x }
1 2 4 3 5

 En utilisant l’algorithme 2 :

X’ ← {x , x , x , x , x }
1 2 4 3 5

Algorithme 2 :
La recherche de toutes les composantes fortement connexes :
 Choisir au hasard un sommet et déterminer, grâce à l’algorithme précédent, la
composante fortement connexe qui le contient. On obtient alors une première
composante fortement connexe C1.
 Ensuite, parmi les sommets qui ne font pas partie de C1, on en prend un autre
sommet au hasard pour déterminer la composante fortement connexe qui le
contient. On obtient C2,
 On recommence jusqu’à ce que tous les sommets appartiennent à une
composante fortement connexe.
Algorithme 2 :
La recherche de toutes les composantes fortement connexes :
Entrées : G=(X ; U) un graphe.
Sortie : C = {C1,…, CN} un ensemble de composantes connexes.
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Variables intermédiaires: X’: un sous ensemble de sommets, x :
un sommet, i un entier.
Début
X’ ← X ;
i ← 1 ;
tant que [X’ ] faire
choisir x dans X’ ;
Ci ← algorithme1_ComposanteFortementConnexe (G, x) ;
X’ ← X’ – Ci ;
i ← i + 1 ;
fin tant que ;
Fin

XI. Théorème D’Euler :


1. Une chaîne eulérienne est une chaîne satisfaisant aux conditions suivantes :
 Elle contient toutes les arêtes de graphe,
 Chaque arête n’est décrite qu’une seule fois.
2. Un cycle eulérien est une chaîne eulérienne dont le sommet de départ et le
sommet d’arrivée sont les mêmes.
3. Un graphe est eulérien si et seulement si il contient un cycle eulérien.
4. Un graphe est semi-eulérien si et seulement si il contient une chaîne eulérienne
Une chaine (cycle) eulérienne = On peut dessiner le graphe sans lever le crayon et
sans passer deux fois par la même arête.
L’origine du problème : problème de cycle eulérien (Le problème de Königsberg)

Théorème : Un graphe connexe a une chaîne eulérienne si et seulement si tous ses


sommets sont pairs sauf au plus deux. De façon plus précise :
 Un graphe ayant des sommets impairs  ne possède pas de chaîne eulérienne.
 Si le graphe n'a pas de sommets impairs, alors il a un cycle eulérien.
 Si le graphe a deux sommets impairs  ce sont les extrémités de la chaîne
eulérienne.
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Le problème de Königsberg devient: le graphe a-t-il une chaine eulérienne ?
Le théorème d'Euler nous permet de répondre non, puisque les 4 sommets sont
impairs.

XII. Graphe Hamiltonien :


On appelle chaîne Hamiltonien sur un graphe une chaîne passant par tous les
sommets du graphe une fois et une seule. Un cycle Hamiltonien est un cycle
passant par tous les sommets du graphe une fois et une seule.
 Un graphe est Hamiltonien s'il possède un cycle
Hamiltonien.
 Un graphe est semi-Hamiltonien s'il possède une chaine
Hamiltonienne.

L’origine du problème : un jeu mathématique de Sir


William Hamilton -1857, dont le but est de parcourir tous
les sommets d'un dodécaèdre une et une seule fois, en
partant et revenant du même endroit.
Le problème du voyageur de commerce est un problème mathématique qui
consiste, étant donné un ensemble de villes séparées par des distances données, à
trouver le plus court chemin qui relie toutes les villes (plus que 2 millions villes
dans le monde). Il s'agit d'un problème d'optimisation pour lequel on ne connait
pas d'algorithme permettant de trouver une solution exacte en un temps
polynomial. De plus, la version décisionnelle de l'énoncé (pour une distance D,
existe-t-il un chemin plus court que D passant par toutes les villes ?)

Remarques Générales:
 La somme des degrés des sommets est égale au double du nombre d’arêtes.
 Le nombre de sommets de degré impair est pair.
 Dans un graphe non orienté, le degré de chaque sommet est le nombre
d’arêtes dont il est l’une des extrémités (Il ne faut pas oublier de compter deux
fois les boucles, car le sommet est deux fois l’extrémité de cette arête).

A.merabet – centre universitaire de Mila – 2020

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