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UNIVERSITE DE BERTOUA THE UNIVERSITY OF BERTOUA

ECOLE NORMALE SUPERIEURE HIGHER TEACHER TRAINING


DE BERTOUA COLLEGE OF BERTOUA
Département de Physique Department of Physics

Cours L1PH /L1CH/MAT1

ELECTROSTATIQUE

(CM: 40h, TD: 20h, TPE: 10h)

2024 / 2025
Ce chapitre introduit les outils de calcul associés à ce cours d’électrostatique. Il est par conséquent
important pour l’étudiant de s’approprié de tous ces outils de calcul qui devront être rencontrés
ultérieurement dans le cours d’électrostatique.

1.1 Systèmes de coordonnées


Le choix du système de coordonnées est très important. Il doit en effet être adapté à la géométrie du
problème afin de simplifier au maximum les calculs. Les déplacements, les surfaces et les volumes
élémentaires devront être exprimés dans le système de coordonnées choisis à cet effet.

1.1.1 Coordonnées cartésiennes

Dans le repère orthonormé direct ( O, u , u , u ) ,


x y z un point M de l’espace est repéré par ses
coordonnées cartésiennes (x,y,z). Le vecteur position du point M s’écrit alors :

OM = xu x + yu y + zu z
2
OM = x 2 + y 2 + z 2
a) Déplacement élémentaire

Le déplacement élémentaire d’un point M de coordonnées (x, y, z) correspond à son déplacement


jusqu’au point M’(x + dx, y + dy, z + dz). On a donc :

dOM = dx u x + dy u y + dz u z

( d OM )
2
= dx 2 + dy 2 + dz 2

b) Volume élémentaire

Comme le montre la figure ci-contre, les


déplacements élémentaires suivant chaque axe
induisent un volume élémentaire

c) Surfaces élémentaires

De même, si on ne considère les déplacements que


sur deux axes, on obtient trois surfaces élémentaires:

, perpendiculaire au vecteur ; Fig. 1 Volume et surfaces élémentaires en


, perpendiculaire au vecteur ; coordonnées cartésiennes.
, perpendiculaire au vecteur .

©Pr Djondiné © 2
1.1.2 Coordonnées cylindriques
On définit M par sa coordonnée z et par les coordonnées polaires ( r , θ ) de son projeté sur le plan
xOy. Le vecteur position du point M s’écrit alors :

OM = rur + zu z
2
OM = r 2 + z 2
a) Déplacement élémentaire

Le déplacement élémentaire d’un point M en coordonnées cylindrique s’écrit donc :

d OM = dr ur + rdθ uθ + dz u z

( d OM )
2 2
= dr 2 + ( rdθ ) + dz 2

b) Volume élémentaire

Comme le montre la figure ci-contre, les


déplacements élémentaires suivant chaque axe
induisent un volume élémentaire :

dτ = dr × rdθ × dz

c) Surfaces élémentaires

De même, si on ne considère les déplacements que sur


deux axes, on obtient trois surfaces élémentaires:

• dr × rdθ , perpendiculaire au vecteur uz ;


• dr × dz , perpendiculaire au vecteur uθ ; Fig. 2 Volume et surfaces élémentaires en
• rdθ × dz , perpendiculaire au vecteur ur . coordonnées cylindriques.

1.1.3 Coordonnées sphériques


Enfin, on peut aussi repérer tout point M de l’espace par ses coordonnées sphériques ( r , θ , ϕ ) .

r représente la distance du point M au point O : r=OM.


θ et ϕ définissent la direction dans laquelle, depuis le point O, on voit le point M ( θ angle compris
entre 0 et π , ϕ angle compris entre 0 et 2 π )

Le vecteur position du point M s’écrit alors :

OM = rur
2
OM = r 2

©Pr Djondiné © 3
a) Déplacement élémentaire

Le déplacement élémentaire d’un point M en coordonnées sphériques s’écrit donc :

d OM = dr ur + rdθ uθ + r sin θ dϕ uϕ

( d OM )
2 2 2
= dr 2 + ( rdθ ) + ( r sin θ dϕ )

b) Volume élémentaire

Comme le montre la figure ci-contre, les


déplacements élémentaires suivant chaque axe
induisent un volume élémentaire :

dτ = dr × rdθ × r sin θ dϕ
c) Surfaces élémentaires

De même, si on ne considère les déplacements que


sur deux axes, on obtient trois surfaces élémentaires:

dr × rdθ , perpendiculaire au vecteur uϕ ;

dr × r sin θ dϕ perpendiculaire au vecteur uθ ; Fig. 3 Volume et surfaces élémentaires en


coordonnées sphériques.
rdθ × r sin θ dϕ perpendiculaire au vecteur ur .

1.2 Intégrales multiples


Lorsqu’on intègre sur une surface ou un volume, il est nécessaire de faire varier plusieurs
coordonnées. Le calcul d’une telle intégrale, dans le cas général, est compliqué. Cependant, si la
fonction à intégrer est un produit de fonctions de chacune des coordonnées et que les bornes
d’intégration de chaque coordonnée sont indépendantes des autres coordonnées, alors l’intégrale
multiple est égale au produit des intégrales simples.
x1 y1 z1

f ( x) g ( y )h( z )dxdydz = f ( x)dx g ( y )dy h( z )dz


x0 y0 z0

TPE1 : Calculer, en utilisant une intégrale triple, le volume d’un cylindre de hauteur h et de
rayon R.

1.3 Vecteurs

La norme d’un vecteur V , habituellement écrite V sera désignée tout simplement par la lettre V
pour ne pas surcharger l’écriture, sauf nécessité.

1.3.1 Somme de deux vecteurs

V = V1 + V2 V1 = X 1u x + Y1u y + Z1u z V2 = X 2u x + Y2u y + Z 2u z

©Pr Djondiné © 4
V = ( X 1 + X 2 ) u x + (Y1 + Y2 ) u y + ( Z1 + Z 2 ) u z

1.3.2 Produit scalaire de deux vecteurs

S = V1 ⋅ V2 S est un scalaire

1 2 cos α
Par définition, S = VV
Où l’angle α est défini par α = V1 , V2 ( )
Le produit scalaire de deux vecteurs perpendiculaires est nul.
Pour les vecteurs unitaires ux , u y , uz on a :

ux ⋅ u y = u y ⋅ uz = u z ⋅ ux = 0
ux ⋅ ux = u y ⋅ u y = u z ⋅ u z = 1

Expression cartésienne du produit scalaire :

S = ( X 1u x + Y1u y + Z1u z ) ⋅ ( X 2u x + Y2u y + Z 2u z ) = X 1 X 2 + Y1Y2 + Z1Z 2

Comme exemple d’application du produit scalaire, on a le travail d’une force.

1.3.3 Produit vectoriel de deux vecteurs

P = V1 ∧ V2
Par définition, P est un vecteur

- (
perpendiculaire au plan V1 , V2 , )
- orienté de telle sorte que le trièdre V1 , V2 , P soit direct,
- de norme V1V2 sin α où α = V1 , V2 ( )
Le produit vectoriel de deux vecteurs parallèles est nul.
Pour les vecteurs unitaires ux , u y , uz on a :

u x ∧ u y = u y ∧ uz = u z ∧ ux = 1
ux ∧ u x = u y ∧ u y = uz ∧ u z = 0

Expression cartésienne du produit vectoriel :

S = ( X 1u x + Y1u y + Z1u z ) ∧ ( X 2u x + Y2u y + Z 2u z )


= (Y1Z 2 − Y2 Z1 ) u x + ( X 2 Z1 − X 1Z 2 ) u y + ( X 1Y2 − X 2Y1 ) u z

Comme exemple d’application du produit vectoriel, on a le moment d’une force par rapport à un
point O.

©Pr Djondiné © 5
1.3.4 Vecteurs polaires et vecteurs axiaux

Un vecteur polaire est indépendant du sens positif ou négatif de l’axe qui constitue son support.
Par exemple, une force est un vecteur polaire (on dit aussi « vecteur vrai ») : le choix d’un sens pour
son support ne modifie en rien sa direction, ni son sens.

Un vecteur axial (on dit aussi « pseudo-vecteur ») se distingue du vecteur polaire dans la mesure où,
une fois que sa direction et sa norme sont fixés, c’est le sens de rotation autour de son axe-support
qui finit de le déterminer. Cela correspond au choix du trièdre direct pour exprimer le produit
vectoriel.

1.4 Circulation d’un vecteur


Soit un champ de vecteurs V ( M ) et un déplacement élémentaire MM ' = dM , noté aussi dl .
- Circulation élémentaire

dC = V .dM

Exercice : Donner l’expression de la circulation élémentaire dans chacun


des trois systèmes de coordonnées.

- Circulation sur un chemin


On considère un trajet AB sur une courbe (C). Il convient de fixer le sens de parcours sur la courbe
(C).

C AB = •
dC = •
V .dM
AB AB

Si le chemin est fermé,

Comme exemple, si le champ de vecteurs est un champ de forces, la circulation n’est autre que le
travail.

1.5 Flux d’un vecteur


Soit un champ de vecteurs V ( M ) et une surface élémentaire dS .
- Flux élémentaire

d Φ = V .dS = V .N dS

où N est le vecteur unitaire normal à la surface dS, qu’il convient de bien orienter, en tenant
compte des conventions qui vont être précisées.

- Flux à travers une surface ouverte

Soit (C) le contour sur lequel s’appuie la surface (S).

Une fois (C) orienté, le sens du vecteur unitaire N est défini par la
règle du tire-bouchon (sens dans lequel avance le tire-bouchon quand

©Pr Djondiné © 6
on le tourne dans le sens positif choisi sur (C)). On a alors :

Φ= dΦ = V .N dS
S S

Si la surface est fermée, on ne peut pas définir le contour (C). Par convention N est orienté de
l’intérieur vers l’extérieur.

1.6 Angle solide


Angle solide élémentaire
Par définition l’angle solide dΩ sous lequel on voit une surface élémentaire dS à partir d’un point
donné O est :

dS ⋅ er dS cos α
dΩ = =
r2 r2

Dans le cas où l’élément dS est pris sur la sphère de centre O et de rayon r, on a tout simplement :
dS dS
d Ω = 2 N .er = 2
r r

• Espace entier : !"#$ .

• Demi-espace entier : Ω = 2 stérad.

1.7 Opérateurs vectoriels


L’intérêt de tous les opérateurs vectoriels que nous allons étudier est d’une part, de permettre une
écriture concise des équations dites « locales » (exemple : équations de Maxwell que vous verrez en
2ème année), et d’autre part, de faciliter les calculs, grâce aux relations vectorielles qui existent entre
eux, et aux transformations intégrales qu’ils permettent d’effectuer (formules, dite de Green-
Ostrogradsky et de Stokes).

1.7.1 Gradient

L’opérateur grad (ou encore ∇ , opérateur vectoriel polaire nabla) associe à une fonction scalaire
∂f ∂f ∂f
f(x, y, z) un vecteur de composantes , , .
∂x ∂y ∂z

∂f ∂f ∂f
Comme df = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z

(
On en déduit df = grad f ⋅ dM )
Relation que l’on utilise pour définir le gradient dans un système de coordonnées quelconques.

©Pr Djondiné © 7
On en déduit :

Propriétés :
Les surfaces de niveau sont définies par f(x, y, z) = cte.
Direction du gradient :
Soit une surface de niveau f(x, y, z) = λ

( )
Pour un point M se déplaçant sur cette surface, on a : df = grad f ⋅ dM = 0

Le vecteur grad f est donc normal à la surface de niveau.

Sens du gradient :

Le vecteur grad f est orienté dans le sens des valeurs croissantes de f.

©Pr Djondiné © 8
Circulation d’un gradient :
f (B)
C AB = •
grad f ⋅ dM = df
AB f ( A)


grad f ⋅ dM = f ( B) − f ( A)
AB

Elle est égale à la variation de la fonction f et ne dépend pas du chemin parcouru.


Cette relation facilite parfois le calcul de la circulation d’un vecteur le long du chemin. Encore faut-
il que ce vecteur soit un gradient. On montre que, pour qu’un vecteur V soit un champ de gradient,
il faut et il suffit que les dérivées partielles croisées de ses composantes soient égales deux à deux,
soit :

Dans le cas particulier d’un parcours fermé, on a : %% & '#$ ( )

1.7.2 Divergence

L’opérateur div (ou encore ∇ ⋅ ) associe à un vecteur V le produit scalaire de ∇ par ce vecteur :

divV = ∇ ⋅V

Divergence et flux d’un vecteur :

Par définition, la différentielle du flux de V à travers une surface fermée (S) est reliée à la
divergence de V par :

d Φ = divV dτ

où d représente un volume élémentaire : la divergence d’un champ vectoriel représente le flux


de ce vecteur sortant de l’unité de volume.

©Pr Djondiné © 9
On en déduit : * + ,
-0 ./

Cette formule, dite de Green-Ostrogradsky facilite parfois le calcul du flux d’un vecteur à travers
une surface fermée.

1.7.3 Rotationnel

L’opérateur rot (ou encore ∇ ∧ ) associe à un vecteur V le produit vectoriel de ∇ par ce vecteur :

rotV = ∇ ∧ V

Rotationnel et circulation d’un vecteur :

Par définition, la différentielle de la circulation de V sur un contour fermé (C) est relié au
rotationnel de V par :

dC = rotV ⋅ dS

©Pr Djondiné © 10
où dS est un élément d’une surface quelconque (S) qui s’appuie sur (C).
Cette relation permet de définir la coordonnée du rotationnel dans une
direction quelconque de vecteur unitaire n .

On en déduit : &+1, 2+ , #3!

Cette formule, dite de Stokes, facilite parfois le calcul de la circulation


d’un vecteur le long d’un contour fermé.

1.7.4 Laplacien
L’opérateur Laplacien (noté ∆ ) est défini par :

∂2 ∂2 ∂2
∆= 2 + 2 + 2
∂x ∂y ∂z

∂2 f ∂2 f ∂2 f
Il peut s’appliquer à une fonction scalaire : ∆f = + +
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2

∂ 2V ∂ 2V ∂ 2V
ou à un vecteur : ∆V = + + = u x ∆Vx + u y ∆Vy + u z ∆Vz
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2

1.8 Relations vectorielles

( ) ( )
Produit mixte : A ⋅ B ∧ C = C ⋅ A ∧ B = B ⋅ C ∧ A ()
Double produit vectoriel : A ∧ B ∧ C = B ( A ⋅ C ) − C ( A ⋅ B )
f et p étant des fonctions scalaires, on a :

©Pr Djondiné © 11
TRAVAUX DIRIGES D’ELECTROSTATIQUE : Chap1 Calcul vectoriel

Exercice 1

On considère le champ vectoriel :

A = ( 3 x 2 + 6 y ) ex − 14 yze y + 20 xz 2 ez

Calculer la circulation de A entre les points (0, 0, 0) et (1, 1, 1) le long des chemins suivants :

a) le segment de droite joignant ces deux points,

b) les segments de droite allant de (0, 0, 0) à (1, 0, 0) puis de (1, 0, 0) à (1, 1, 0) et enfin de (1,
1, 0) jusqu’à (1, 1, 1).

Ce champ vectoriel est-il un gradient ?

Exercice 2

Soit le champ vectoriel :

OM
V (M ) = avec OM = rer
OM

Calculer la circulation de V le long de :

a) la spirale logarithmique d’équation polaire : r = ae kθ entre θ1 et θ2

b) la cardioïde : r = a (1 + cos θ ) , entre 0 et .

Exercice 3

On considère le champ vectoriel : V = ( 2 x − y ) ex + ( 2 y − x ) ey − 4 zez

Montrer que ce champ est un gradient, et déterminer la fonction scalaire ϕ dont il dérive par
la relation V = gradϕ

Exercice 4

Un champ de vecteur E , dans l’espace orthonormé ex , ey , ez , est caractérisé par ses


composantes :

yz
E= zx où f ne dépend que de x et y.
f ( x, y )

1) Déterminer la fonction f pour que le champ E dérive d’un potentiel V tel que :

©Pr Djondiné
TRAVAUX DIRIGES D’ELECTROSTATIQUE : Chap1 Calcul vectoriel

E = − gradV

2) Déterminer alors le potentiel de V.

3) Quelle est la circulation du champ E entre les points A(0, 0, 0) et B(1, 1, 1) ?

Exercice 5

er
1) On considère le champ vectoriel à symétrie sphérique : V =
r2

1
Montrer que ce champ dérive de la fonction scalaire f = − par la relation V = grad f ( r ) .
r

er er
2) Calculer div et rot .
r2 r2

Exercice 6

Calculer le flux du champ de vecteurs :

V ( M ) = 4 xzex − y 2 e y + yzez

à travers la surface du cube limité par x = 0,

x = 1, y = 0, y = 1, z = 0, z = 1.

Exercice 7

1) Calculer, au moyen d’une intégrale, la surface S d’une sphère de rayon R.

2) Calculer, au moyen d’une intégrale double, la surface enveloppe S d’un cylindre à base
circulaire de rayon R et de hauteur h.

3) Calculer, au moyen d’une intégrale triple, le volume V d’une sphère de rayon R.

©Pr Djondiné

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