COURS_MACROECONOMIE_SI_2021_2022 (2)-1-1
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Cours de macroéconomie I
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
III.2.6 Le compte des relations avec l’extérieur (compte du reste du monde) ........ 34
III.2.7 Le compte financier .............................................................................................. 35
III.2.8 Le compte du patrimoine ..................................................................................... 36
Chapitre IV. Les principales grandeurs économiques ...................................................... 37
IV-1 L’inflation ..................................................................................................................... 37
IV.1.1 Définition ............................................................................................................... 37
IV.1.2 L’inflation et la loi de l’offre et de la demande.................................................. 37
IV.1.3 Les principales causes de l’inflation ................................................................. 38
IV.1.4 La mesure de l’inflation ....................................................................................... 39
IV.2 Le chômage ................................................................................................................. 41
IV.2.1 Définition ............................................................................................................... 41
IV.2.2 L’analyse économique du chômage .................................................................. 41
IV.2.2.1 L’analyse néoclassique du chômage ............................................................. 41
IV.2.2.2 L’analyse Keynésienne du chômage .............................................................. 44
IV.2.3 Les types de chômage ......................................................................................... 45
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Chapitre I : Introduction à la macroéconomie
I-1 Définitions
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
La démarche de la macroéconomie peut être résumée en quatre étapes :
La recherche des principaux variables déterminants des
agrégats macroéconomiques.
L’étude des relations entre les variables : Existe-t-il une relation stable entre la
consommation et le revenu par exemple ?
L’analyse des causes et des origines des principaux déséquilibres
macroéconomiques : chômage, inflation.
L’apport des solutions à ces problèmes par la mise en œuvre des politiques
économiques efficaces.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Les ménages ont deux fonctions principales : Du côté de l'offre, ils fournissent des
facteurs de production et du côté de la demande, ils consomment les biens et les
services en vue de satisfaire leurs besoins.
2. Les entreprises : Elles rassemblent les facteurs de production et les utilisent
pour créer des biens ou des services. La fonction principale des entreprises consiste
à produire des biens et des services marchands non financiers.
3. Les administrations : Elles regroupent les administrations publiques centrales
(l’État et les organismes qui lui sont rattachés), les collectivités locales (municipalités),
ainsi que des administrations privées à but non lucratif (syndicats, associations, partis
politiques, organisations non gouvernementales).
4. Les institutions financières : Elles regroupent des institutions telles que les
banques, les assurances, les Institutions de Microfinance. Elles mettent en relation
ceux qui disposent de surplus de ressources monétaires et ceux qui en besoin de
façon à mettre à la disposition de l'économie les dispositions monétaires nécessaires
à son financement.
5. L'extérieur ou le reste du monde : Il regroupe l'ensemble des personnes non
résidentes ayant des relations avec les résidents. Ces relations sont de natures
diverses : commerciales, monétaires ou financières.
Un agent est qualifié de résident s'il exerce son activité depuis au moins un an
sur le territoire national.
Les opérations économiques
La comptabilité nationale classe et groupe les opérations économiques en fonction de
leur nature économique. Elles distinguent 3 grandes catégories d'opérations :
opérations sur biens et services, opérations de répartition et opérations
financières.
Les opérations sur biens et services :
o La production : La production est l’activité qui consiste à créer des biens et
des services qui contribuent à satisfaire des besoins
Parmi les produits on distingue les biens qui sont matériels (voiture, tomate) et les
services qui sont immatériels (transport, soins médicaux)
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
modifient pas le revenu national ; il s’agit simplement de transferts, d’un agent à un
autre, des revenus préexistants issus de la production, exemple : salaires, impôts, etc.
Les opérations financières
Les opérations financières portent sur les créances et les dettes des différents agents
économiques. Détenir une créance c’est détenir un droit sur les avoirs d’autres agents
économiques, inversement, une dette est une obligation de livrer à un moment ou un
autre une partie de ses avoirs à d’autres agents économiques, exemple : Paiement,
placement, financement, etc.
La notion de besoin
Les besoins à satisfaire peuvent être classés en deux catégories fondamentales : les
besoins fondamentaux, de nature principalement physiologique, comme se nourrir, se
vêtir, etc.…, et les besoins qui dépendent de facteurs aussi variés que les usages, les
modes, les styles de vie, etc.
La notion de bien économique
Les biens susceptibles de satisfaire les besoins sont rarement disponibles à l’état
naturel. Il existe des biens libres/communs (l’air, l’eau), biens privés qui remplissent
deux critères (rivalité et exclusion).
La notion de la valeur
La valeur d'un bien renvoi à la satisfaction que retire un individu de l'usage de ce bien.
Le marché
Lieu de rencontre entre l’offre et la demande. Il existe quatre principaux marchés, à
savoir : marché des biens et services, marché du travail, marché des capitaux, marché
des changes.
o Le marché des biens et services
Sur ce marché se déterminent la production nationale, la demande nationale de biens
et services, et le niveau de prix. Les entreprises offrent leur production et les ménages
demandent les biens et services.
o Le marché du travail
Permet de déterminer les salaires, le niveau de l’emploi et le chômage. C’est le plus
important marché des facteurs de production. Les ménages offrent leur force de travail
et les entreprises demandent les travailleurs.
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Le marché de titres de créance négociables permet aux agents économiques résident
et non-résidents (administrations, établissements de crédit, autres institutions
financières, entreprises, etc.) de placer ou d’emprunter des fonds pour des durées
allant d’un jour à cinq ans. Les titres de créance négociables sont les bons du trésor,
les certificats de dépôts, les billets de trésoreries et les bons à moyen terme
négociables.
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Chapitre II : Description de l’activité économique
La définition des agents économiques a été donnée dans le chapitre précèdent. Nous
récapitulons ci-dessous les agents et leurs rôles au niveau de l’économie :
1. Ménages : Consommation / Travail
2. Entreprises : Production des biens et services
3. Institutions Financières : Financement de l’activité
4. Administrations publiques (Etat) : Régulateur, fournisseur des biens et
services publics (santé, éducation, infrastructures, etc.) et perçoit les impôts. Il
est à noter que les institutions privées à but non lucratif sont assimilées aux
administrations publiques (ONG, société civile, etc.)
5. Reste du monde : Ensemble des agents ne résidant pas sur le territoire
national et possédant des relations en effectuant des opérations avec les
résidents nationaux : relations commerciales, monétaires ou financières.
II.2.1 La production
La production est l’activité qui consiste à créer des biens et des services qui
contribuent à satisfaire les besoins des agents économiques.
La fonction de production est une fonction bi-factorielle :
Y = F (K, L), avec :
K est le capital ;
L est le travail
a) Le facteur capital
Le capital est composé de deux éléments : le capital fixe et le capital circulant.
o Le stock de capital fixe
Le stock du capital fixe ou formation brute du capital fixe (FBCF) est l’acquisition de
biens durables utilisés pendant au moins un an pour produire d’autres biens et
services. Concrètement, la FBCF comprend essentiellement des achats de biens
d’équipement ou de bâtiments par les entreprises.
La formation brute du capital fixe (FBCF) est appelée également Investissement Brut,
par opposition à la formation nette du capital fixe (FNCF) qui n’intègre pas
l’amortissement (A), soit : FBCF (ou Ib) = FNCF (ou In) + A
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Ib : Investissement Brut, In : Investissement Net
Le stock total du capital (STK) est l’addition du stock du capital fixe (SKF) et du
stock du capital circulant (SKC), soit :
STK= SKF+SKC
STK : Stock total du capital
SKF : Stock du capital fixe
SKC : Stock du capital circulant
I = FBCF + dS
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Si le rapport se stabilise ensuite (partie droite du graphique), c’est en raison d’un effet
dimension. Un pays ayant une production par tête élevée qui procède à un
investissement, soit-il des plus modernes et des plus performants n’enregistre pas une
variation significative de v, car les niveaux atteints par K et par Y neutralisent l’influence
de tout investissement nouveau.
V=K/Y
Loi de Kaldor
o L’intensité capitalistique
L’intensité capitalistique est mesurée par le rapport de K sur L : k = K/L. Ce rapport
sert pour les comparaisons internationales d’une part, intersectorielles d’autre part. En
effet, deux économies peuvent avoir des productions identiques, mais élaborées dans
des conditions différentes. Si l’une utilise beaucoup de technologie et l’autre de travail,
la valeur de k dans la première économie, frottement mécanisée, excède la valeur de
k dans la seconde, peu mécanisée.
o Le coefficient marginal du capital
Le coefficient marginal du capital mesure le degré d’efficacité de l’utilisation du
capital : v’ = dK/dY
La productivité marginale du capital : p’ = dY/dK
La productivité marginale du travail : y’ = dY/dL
Si v’ > v ; dK/dY > K/Y et dK/K > dY/Y ; donc le taux de croissance du stock de
capital est supérieur à celui de la production (cas des pays pauvres).
Si v’ = v ; dK/dY = K/Y et dK/K = dY/Y ; Le stock de capital croit au même rythme
que la production (situation médiane).
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Si v’ < v ; dK/dY < K/Y et dK/K < dY/Y ; Le stock de capital s’accroît moins rapidement
que la production. Cela veut dire que les nouveaux investissements sont plus
productifs (cas des pays développés).
b) Le facteur travail
Le facteur travail désigne l'ensemble des heures de travail effectuées par les
personnes qui travaillent dans les entreprises. Il faut donc multiplier le nombre de
travailleurs par le nombre d'heures réalisées. Les principaux facteurs affectant le
travail sont :
Population active
L’activité économique n’existe que par l’homme et pour l’homme. C’est lui qui choisit,
qui fabrique, qui met à parfait ses compétences, sa culture pour transformer les
ressources en biens et services nécessaires à la satisfaction des besoins. S’il importe
de connaître la population totale d’une économie, ensemble des individus vivant dans
un espace géographique bien déterminé, c’est la population active qui intéresse
davantage l’économiste.
La population active est la partie de la population qui participe dans l’activité de
production. Elle constitue l’offre globale de travail dans une économie et donc
son potentiel maximal de travailleurs.
Deux sources statistiques essentielles permettant de mesurer la population active ; les
recensements et les enquêtes emplois.
Cette population active varie dans le temps, sous l’effet de phénomènes
démographiques, sociaux, culturels ou réglementaires, la politique d’émigration ou
d’immigration, etc. Chacun de ces facteurs influence la taille de la population active et,
par voie de conséquence, le taux d’activité défini comme le rapport de la population
active sur la population totale.
Les chômeurs
La population au chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) désigne
toutes les personnes qui, au cours de la période de référence- la semaine de l’enquête
emploi- sont « sans travail », c’est-à-dire dépourvues d’un emploi salarié ou non
salarié, « disponible pour travailler », c’est-à-dire aptes à occuper un emploi si une
opportunité se présente et « à la recherche d’un travail », c’est-à-dire qui ont manifesté
concrètement par leurs actes leur intention de trouver un emploi. Cette population de
chômeurs au sens du BIT est celle utilisée officiellement pour les comparaisons
internationales.
Le cycle vital
La théorie du cycle de vie est une théorie développée par Franco Modigliani,
économiste américain, pour expliquer comment un agent économique choisit son
niveau de consommation et son niveau d'épargne au cours de sa vie.
L'âge détermine à la fois les revenus de l'individu et son patrimoine. L'enfant est un
important prescripteur qui achète par parents interposés. L'adolescent a des besoins
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spécifiques et se montre influençable par les modes et les marques. Au début de sa
vie d'adulte, l'individu a des revenus faibles, inférieurs à sa fonction de consommation,
ce qui implique qu'il doit désépargner. Lors de sa vie active, l'individu peut rembourser
ses dettes et constituer une épargne qui servira à financer la consommation de la
période de vieillesse.
Longtemps on a cru que le troisième âge (retraite) constituait une clientèle peu
accessible à la nouveauté et peu solvable face au marché. On constate maintenant
qu'il s'agit de consommateurs disposant d'un pouvoir d'achat élevé, et dont la grande
disponibilité fait qu'ils ont une grande variété de besoins spécifiques à satisfaire. La
conséquence de cette théorie au niveau macroéconomique est de lisser les
consommations au long de la vie, et de fournir une explication théorique à la stabilité
de la propension moyenne à consommer sur le long terme, ce qui était une faille
importante de la théorie keynésienne. Cette théorie a valu le Prix Nobel à son auteur
en 1985.
Le plein emploi
Le plein emploi : signifie l’utilisation maximale des facteurs de production
disponible dans une économie. Il désigne la situation où le chômage a pour seule
origine des phénomènes frictionnels. Le taux de chômage correspondant, parfois
qualifié de naturel ou incompressible, a été défini par Friedman comme suit : « A
chaque moment du temps, il existe un niveau de chômage qui a la propriété d’être
compatible avec l’équilibre ». Ainsi, le fonctionnement du marché du travail génère,
par nature, un volant de chômage incompressible que Beveridge (1942) avait fixé à
environ 3 % de la population. L’organisation Internationale du Travail (OIT), considère
la situation de plein emploi lorsque le taux de chômage est inférieur à 5%.
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La fonction de production macroéconomique Cobb-Douglas s’écrit :
Y = c K αL β
Y = c. K α L 1- α
Dans ce cas particulier (où la somme des coefficients est égale à 1), les rendements
d'échelle sont constants (mathématiquement, la fonction est homogène de degré 1),
ce qui signifie que si le niveau des intrants augmente d'un certain pourcentage, celui
des extrants le sera d'autant.
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Caractéristiques du processus de production
Sur base de l'hypothèse précédente (fonction homogène au premier ordre), on peut
mettre en évidence quelques caractéristiques du processus de production en ayant
recours aux propriétés mathématiques.
o Les élasticités
En ayant recours aux élasticités de la production par rapport à chacun des facteurs (le
travail L et le capital K) on constate que ces élasticités valent les exposants de ces
facteurs dans la fonction.
Les élasticités mesurent la sensibilité de réaction de la production à des modifications
initiales de ces facteurs. Ce qui nous donne :
Pour démontrer ceci, il suffit de dériver la fonction de production par rapport aux deux
variables :
avec .
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La fonction de production de courte période
En courte période, la fonction de production Y F(K, L) devient Y F (K0, L) pour un
stock de capital fixe K0. Dans ce cadre, qui est celui de l’analyse keynésienne, la
fonction de production est mono-factorielle, elle ne dépend que du travail. La loi des
rendements de facteur non proportionnels s’applique. Donc à équipements fixés,
l’augmentation du nombre de travailleurs se traduit dans un premier temps par une
meilleure allocation du travail qui génère une productivité marginale croissante à taux
croissant. Puis au fur et à mesure que l’emploi augmente, la productivité marginale
s’accroît, mais de façon moins que proportionnelle jusqu’à un point seuil au-delà
duquel l’adjonction d’une personne supplémentaire n’exerce que des effets négatifs
sur la production, la productivité marginale devient négative.
d) Le tissu productif
Le système productif représente, au sens large, l'ensemble des activités productives
(qui produisent de la richesse) fonctionnant en système (en interdépendance) à vaste
échelle.
Un système productif peut-être aussi, au sens strict, l’intégration de
différents acteurs autour d’une filière ou de plusieurs filières ayant des liens entre elles
(par exemple systèmes numériques, armement, aérospatiale et aéronautique, ou bien
agriculture, alimentation, pharmacie et cosmétique).
Le tissu productif est donc constitué d’entreprises diverses, situées à des étapes
différentes du processus de production, de l’amont (proximité des matières premières)
à l’aval (proximité des consommateurs et des investisseurs).
A titre d’exemple, l’entreprise A qui appartient au secteur des industries extractives,
vend sa production à l’entreprise B qui transforme les matières premières et qui vend
à son tour sa production à l’entreprise C qui élabore des produits semi-finis vendus à
l’entreprise D qui y apporte des modifications techniques. Les entreprises E et F,
situées en aval, achètent à titre intermédiaire la production de D et vendent
respectivement les biens qu’elles produisent à des consommateurs. Si l’on regroupe
les firmes par branches d’activité, on peut construire une matrice inputs-outputs faisant
apparaître l’ensemble des relations interindustrielles. Il suffit de supposer que chaque
branche d’activité élabore un produit spécifique, de telle sorte qu’il y ait adéquation
entre branches et produit. De même, la branche agriculture fabrique des produits
agricoles, la branche sidérurgie fabrique des produits sidérurgiques, etc.
Si l’économie se compose de n branches (j= 1, 2, 3….) et n produits (i=1,2, 3….), les
éléments xij de la matrice décrivent les achats de consommations intermédiaires de la
branche j (et donc les ventes à titre intermédiaire de la branche i à la branche j). La
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sommation en colonne, notée Zj exprime l’ensemble des consommations
intermédiaires de chacune des branches et la sommation en ligne, notée Ui,
l’ensemble des ventes intermédiaires. Par définition, ce qui est acheté Zi est égal à
ce qui est vendu Ui.
Le tableau Inputs-Outputs
L’analyse entrée-sortie (ou intrant-extrant) est connue internationalement sous le nom
d’analyse input-output. Le modèle a été développé en 1941 par Wassily Leontief,
économiste américano-soviétique, lauréat du prix Nobel d'économie en 1973. Son
modèle d'input-output tient explicitement compte de l'interdépendance générale de
tous les secteurs économiques. En prenant des hypothèses assez fortes, Leontief a
pu obtenir un modèle qui relie les productions intermédiaires et finales des différents
biens.
Une industrie utilise souvent des inputs qui sont produits par d'autres industries. À son
tour, la production de cette industrie peut servir d'input à d'autres branches
économiques.
Le tableau inputs-outputs se présente alors comme suit :
Z Z1 Z2 Z3 ……… ………. Zn
X X1 X2 X3 ……. …….. Xn
Nous prenons un exemple très simple pour illustrer comment on construit le tableau
d'input-output. Ainsi, on considère une économie composée de deux branches
économiques : l'agriculture et l'industrie. Le secteur agricole produit 100 millions de
boisseaux de blé dont 25 pour lui-même, 20 pour le secteur industriel et 55 pour la
consommation des ménages. Le secteur industriel produit 50 millions de mètres carrés
de drap dont 6 pour lui-même, 14 pour le secteur agricole et 30 pour la consommation
des ménages. Ces différentes valeurs peuvent être mises sous forme de tableau,
appelé tableau input-output :
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Agriculture 25 20 55 100
Industrie 14 6 30 50
Total 39 26 85 150
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ou redistribution en fonction des critères qui peuvent varier d’une école de pensée à
l’autre. Pour assumer cette mission, l’Etat effectue des prélèvements qui peuvent
intervenir directement au niveau de la production ou indirectement via un système de
taxation des revenus primaires. Ces revenus collectés viennent ensuite répondre aux
objectifs de répartition par le biais du versement de prestations sociales et plus
généralement de revenus de redistribution.
La répartition fonctionnelle des revenus
La répartition fonctionnelle du revenu correspond aux montants de revenu versés à
divers individus ou ménages. Un même individu peut recevoir un revenu provenant de
plus d’un facteur de production ou d’une source. Un individu peut obtenir un revenu en
offrant son travail, en louant ses biens (terrain ou bâtiment) et en détenant des actions
de sociétés ou des obligations d’État.
La relation macroéconomique entre production et répartition primaire s’apprécie à
partir d’une fonction de profit. En désignant par L le travail, par K le capital, par w le
taux de salaire (rémunération du travail) et par r le taux d’intérêt (rémunération du
capital), le profit macroéconomique est donné par : F(L, K) rK wL. Le profit
est maximum quand ses dérivées partielles premières sont nulles et secondes
négatives.
d/dL = F’L (k, L) – w = 0 et d/dk = F’K (k, L) – r = 0 ;
avec :
d2/dL2 < 0 et d2/dK2 < 0
Les facteurs de production sont rémunérés à leur cout marginal :
W (taux de salaire) = dY/dL et r (taux de profit) = dY/dK
Ce qui implique que les facteurs sont rémunérés à leur productivité marginale. Si la
fonction de production macroéconomique est homogène de degré 1, on a la liaison
suivante :
En substituant les prix des facteurs aux productivités marginales, on constate que la
rémunération totale des facteurs absorbe l’intégralité de la production créée. Une fois
le travail w.L et le capital r.K rémunérés, la production est totalement épuisée. On parle
de règle d’épuisement des facteurs. La somme de la masse salariale W=w.L et de la
masse des revenus du capital R=r.K correspond exactement à la production, d’où la
relation : Y=R+W.
Les revenus ainsi distribués sont ensuite utilisés par les agents pour financer leur
consommation et l’excédent est destiné à l’épargne. La consommation est avant
tout l’acte par lequel les agents économiques détruisent les biens qu’ils ont
contribué à produire.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
La consommation est un indicateur important de l’activité économique d’une
nation. Si nous rapportons la consommation à la population totale, on obtient le
niveau de vie. Cet indicateur mesurable sert à apprécier les écarts entre pays.
La lois d’Engel
Il s’agit d’une loi empirique avancée en 1857 par le statisticien allemand Ernst
Engel (1821- 1896). D'après cette loi, la part du revenu allouée
aux dépenses alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible que le
revenu est élevé. Même si la proportion d'une catégorie de biens est réputée
décroissante dans un budget de consommation donné, cela n'empêche pas que si
le revenu augmente, la dépense allouée à l'alimentation, exprimée en valeur
absolue, augmente, celle des dépenses d’habillement et de logement reste stable
et celle des autres dépenses – santé, transports, loisirs s’accroît.
er/c = dC/C
dR/R
o Pour les biens alimentaires : er/c < 1 c.-à-d. dC/C < dR/R ; Lorsque le
revenu s’accroît, les dépenses correspondantes s’accroissent moins
rapidement. Ces biens sont qualifiées de biens inferieurs
o Pour l’habillement et le logement : er/c = 1 c.-à-d. dC/C = dR/R ; Ces
dépenses progressent au même rythme que le revenu. Ces biens sont
qualifiées de biens normaux
o Pour les autres biens de consommation : er/c > 1 c.-à-d. dC/C > dR/R ; Ces
dépenses s’accroissent plus vite que le revenu. Ces biens sont qualifiées
de biens supérieurs
o Il existe une catégorie des biens dits de Gifen qualifiées de biens très
inférieurs, pour lesquels la consommation décroît et même disparaît avec
l’augmentation du revenu.
La loi d’Engel est appliquée en cas d’accroissement du revenu. Dans le cas
contraire (diminution du revenu) on parle de l’effet de cliquet qui stipule que la
consommation ne se réduit pas dans les mêmes proportions que le revenu en
raison notamment des habitudes de consommation.
Le circuit économique est un modèle réel qui traduit les relations entre les agents
économiques effectuant des opérations sur les différents marchés. Il s’agit d’un
modèle visuel qui reflète les flux réalisés entre les agents économiques. Il existe
deux types de flux. Les flux réels sont relatifs aux flux des biens et des services,
au travail offert ou au capital acquis. Ces flux sont représentés par un trait continu
(dans les graphiques ci-dessous). Les flux monétaires traduisent les flux des
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
rémunérations ou des sommes d’argent versées en contrepartie d’un travail offert
ou de l’acquisition d’un bien ou d’un service.
II.3.1 Circuit économique pour le cas d’une économie fermée sans l’intervention
de l’Etat
Il s’agit d’une relation simplifiée illustrant les transactions effectuées entre les
entreprises et les ménages. Deux flux distingués :
- Les flux réels des biens et des services montrent que les produits circulent
en allant des entreprises (producteurs) vers les ménages (consommateurs)
afin que ces derniers satisfassent leurs besoins. De même, les ménages
représentent les facteurs de production dont les entreprises ont besoin pour
assurer leurs activités. Les flux réels des facteurs de production (travail)
partent des ménages pour aller vers les entreprises.
- Les flux monétaires montrent la monnaie échangée en contrepartie d’un
bien acheté ou d’un travail fourni. En échangeant les biens et les services,
les ménages payent de l’argent. Ces sommes d’argent représentent les
recettes fournies par les ménages aux entreprises. Ces dernières
constituent aussi des sources de revenus pour les ménages qui fournissent
les facteurs de production.
Dans ce cas deux cas peuvent se présenter. Prenons le premier cas où les ménages
consomment la totalité de leur revenu. Le circuit économique met en valeur la
production et le revenu. On note que la consommation des ménages est égale à la
production des entreprises (C = Y).
Pour le revenu, les recettes réalisées par les entreprises sont égales aux revenus
reçus par les ménages :
Pour les entreprises, le revenu tiré en vendant la production (Y) offerte sur les
marchés sera orienté vers le paiement des salaires des ménages, le règlement des
intérêts des emprunts et les charges fixes liées à la production. La valeur de la
production (vendue) permet donc la rémunération des facteurs de production.
Salaires versés
Marché du travail
Entreprises
Ménages
Flux physique
Flux monétaire
Dans ce cas, les ménages n’épargnent pas une partie de leur revenu. Tout le revenu
réalisé est consacré à la consommation. Il s’agit donc d’une économie composée de
deux agents (ménages et entreprises) et deux marchés (marché des biens et services
et marché du travail).
Si nous prenons l’autre cas où les ménages consacrent une partie de leur revenu à
l’épargne. La part épargnée par les ménages peut être consacrée au placement dans
une banque. Aussi, avec le montant à épargner, les ménages peuvent acheter des
titres sur le marché financier. Nous supposons que les investissements effectués par
les entreprises seront financés par la part de l’épargne des ménages. Dans ce cas le
circuit économique peut être illustré comme suit :
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Marché du travail
Intérêts et dividendes
Flux physique
Flux monétaire
II.3.2 Circuit économique pour le cas d’une économie fermée avec l’intervention
de l’Etat
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
L’Etat de sa part effectue des dépenses publiques relatives à des achats des biens et
des services. L’Etat de même effectue des activités d’investissement et accorde aux
ménages des indemnités sans recevoir une contrepartie. On parle par exemple des
indemnités de chômage. On note les dépenses publiques par G.
I = Y – C – G + (T – Tr) – (T-Tr)
On peut écrire :
I = Y – C – G + T – Tr– T + Tr
On aura donc :
I = (Y – C – T + Tr) + (T – Tr – G)
Il en résulte que l’activité d’investissement est financée par l’épargne nationale qui est
formée par deux composantes essentielles : l’épargne privée et l’épargne publique.
Le diagramme des flux économiques dans le cas d’une économie fermée avec
intervention de l’Etat peut s’illustrer comme suit :
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Marché du travail
Y+M=C+I+G+X
Donc Y = C + I + G + (X – M)
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
En cas de l’ouverture d’une économie à l’échelle internationale, on peut avoir une
inégalité entre le produit intérieur et le revenu disponible.
Cette inégalité peut être expliquée par la partie du revenu versée vers l’extérieur (sous
formes de salaires pour les immigrés et pour les entreprises internationales
étrangères afin d’assurer la répartition du profit vers les pays d’origine, et d’aides sous
forme de montants versés vers les organisations internationales étrangères).
En contrepartie, chaque pays peut recevoir des transferts auprès de l’extérieur ajoutés
au revenu national. Il s’agit des transferts extérieurs nets TEN. On note donc :
Revenu national = Y + TEN
Comme on a déjà défini l’épargne intérieure par l’expression suivante :
I = Sint = Y – C – G où l’investissement dans ce cas est relatif à l’épargne intérieure.
D’après cette expression, la différence entre le revenu et l’ensemble des
consommations des ménages et des dépenses publiques constitue l’épargne
intérieure. En remplaçant Y par R le revenu, on peut écrire :
Sint = R – C – G = Y + TEN – C – G
Donc I = Sint – (SBC + TEN). (SBC + TEN) est appelé Apports extérieurs nets (AEN)
Deux cas peuvent se présenter au niveau d’une économie :
Dans le cas où le terme (Sint – I) est supérieur à 0, cela veut dire que
l’épargne intérieure dépasse l’investissement. On parle donc d’une capacité
de financement.
Dans le cas où le terme (Sint – I) est inférieur à 0, c’est-à-dire que
l’investissement dépasse l’épargne. On parle d’un besoin de financement.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Chapitre III : La mesure de l’activité économique
Il s’agit de la différence entre le chiffre d’affaires réalisé par les entreprises et la somme
des consommations intermédiaires effectuées. La valeur ajoutée (VA) = chiffre
d’affaires (CA) – consommation intermédiaire (CI) VA = CA – CI
III.1.2.1 Définition
Le PIB est la valeur des biens et services produits dans une économie au cours d’une
période donnée (une année). Il peut être mesuré selon trois optiques différentes mais
complémentaires, celles de la production, du revenu et la dépense. Il comprend une
composante marchande et une seconde qui ne l’est pas. Son évaluation peut se faire
à prix courants ou à prix constants.
Le produit intérieur brut est un agrégat économique qu’on peut le présenter et le définir
suivant trois optiques spécifiques : l’approche de production, l’approche de revenu et
l’approche de la dépense. Il est à noter que les trois approches donnent le même
résultat.
Suivant cette optique, le produit intérieur brut est défini par l’ensemble des valeurs
ajoutées réalisées dans une économie par la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée
des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux
secteurs et aux branches d'activité). Donc le produit intérieur brut est défini par
l’ensemble des valeurs ajoutées réalisées par les agents économiques. Il est calculé
généralement au prix du marché.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
PIB = Total des valeurs ajoutées + Impôts sur les produits – Subventions sur les
produits.
On peut également calculer le PIB « au coût des facteurs ». Dans ce cas on ne tient
pas compte des impôts indirects ou des subventions d'exploitation.
On définit la demande des agents économiques qui résident dans le territoire national
pour satisfaire des besoins de consommation (pour les ménages) ou des besoins
d’investissement effectués par les entreprises. La demande de même, peut provenir
des agents économiques qui résident à l’étranger et peut aussi correspondre aux
exportations. Selon cette approche le PIB est calculé comme suit :
Le PIB réel et le PIB nominal sont des calculs très importants pour comprendre la force
de l'économie d'un pays. Le PIB nominal mesure la valeur du total des biens et
services produits dans une économie en termes monétaires courants, tandis que le
PIB réel mesure la valeur des biens et services après élimination de tous les effets
inflationnistes.
• Le PIB nominal ne prend pas en compte les variations de prix (dues à l'inflation / à
la déflation) et est calculé aux prix du marché en vigueur.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Une grande différence entre le PIB réel et nominal d’un pays signifie une déflation
substantielle (si le nominal est inférieur) ou une inflation (si le réel est inférieur) dans
une économie par rapport à l’année de base considérée.
Le PIB nominal
La valeur de tous les biens et les services qu’une économie donnée peut produire
durant l’année en cours permet de mesurer le produit intérieur brut nominal. On
l’appelle aussi le PIB au prix courant dans la mesure où il tient compte du niveau
général des prix atteint à chaque période. Le PIB nominal est évalué à prix courants,
cela veut dire pour une année donnée on considère les prix de la même année.
Ainsi pour l’année 2020, par exemple : PIB nominal 2020 = Q2020 *P2020
Le PIB réel
Le calcul du produit intérieur brut réel s’effectue en se basant sur une année de base
choisie. On l’appelle aussi le PIB au prix constant dans la mesure où on maintient les
prix constants durant la période de calcul. Cette évaluation élimine la hausse des prix
(inflation) entre deux périodes et mesure (l’enrichissement) effectif ou réel du pays. La
valeur du PIB réel varie seulement avec la variation des quantités. L’effet de la
variation des prix n’est pas tenue compte. On peut donc conclure que le PIB au prix
constant représente un bon moyen de mesure de l’activité économique.
Par exemple : PIB réel 2020 au P2010 = Q2020 * Prix 2010. Dans ce cas l’année 2010
est l’année de base.
Le déflateur du PIB
Le déflateur du PIB est un indicateur de l’évolution du niveau général des prix au
niveau d’une économie au cours de deux périodes considérées. Il est calculé par la
formule suivante :
N.B : Pour l’année de base le PIB nominal (aux prix courant) est égal au PIB réel (au
prix constant).
Il est calculé par des entités gouvernementales : il est normalement régi par les
critères définis par le Fonds monétaire international (FMI).
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Il ne prend pas en compte la détérioration des ressources, telles que les
machines ou les infrastructures. Par conséquent, il ne fournit pas d'informations
sur les coûts d'investissement et de réinvestissement.
Il ne considère dans la production nationale que les biens et services qui font
l’objet des transactions sur des marchés réels et de ce fait exclut les biens
environnementaux.
Le PIB par habitant est le produit intérieur brut par personne. Il résulte de la division
du PIB par le nombre d'habitants d'un pays. Cet indicateur est souvent utilisé pour le
besoin de comparaison internationale (niveau de richesse des pays).
Il est à noter que cette mesure de la richesse est théorique, car pour qu’elle soit réelle,
il faut que la richesse créée soit repartie équitablement entre toute la population, or
ceci n’est pas le cas. En effet, en calculant au prorata le chiffre total du PIB par le
nombre total d'habitants, les inégalités de répartition de la richesse sont ignorées.
Le produit national brut est relatif à la somme du produit intérieur brut au prix de marché
et des transferts extérieurs nets.
Les transferts nets extérieurs sont relatifs à l’ensemble des revenus des facteurs travail
et capital reçus de l’étranger déduit des revenus des facteurs versés à l’étranger.
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Le Produit National Net (PNN)
Le produit national net est égal au produit national brut au prix de marché déduit des
amortissements.
Il s’agit du produit national net déduit des impôts indirects nets de subvention (IINS).
PNNCF = PNNPM – Impôts indirects nets de subvention ; soit donc :
Sachant que PNB = PIBPM + TEN (transferts extérieurs nets), on peut écrire :
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
importante car elle saisit mieux que la production l’apport des entreprises à l’effort
productif. La structure du compte est la suivante :
Emplois Ressources
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Compte de revenu des ménages
Emplois Ressources
Epargne Brut
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Compte d’utilisation de revenu de l’Etat
Emplois Ressources
Epargne Brut
FBCF Epargne
Variation des stocks
Capacité de financement (besoin de
financement)
Le compte du reste du monde présente les opérations qui se nouent entre les unités
résidentes et non résidentes. Ce n’est pas un secteur institutionnel au même titre que
les autres et les comptes étudiés antérieurement ne sont pas adaptés à ses besoins.
Les opérations sur biens et services regroupent les importations (en ressources) et les
exportations (en emplois). La différence entre les deux constitue le solde extérieur des
biens et services, ou solde de la Balance Commerciale (SBC). Si ce solde est positif,
c’est-à-dire : X-M > 0 ; donc X > M on parle d’Excédent de la Balance Commerciale et
s’il est négatif, c’est-à-dire : X-M < 0 ; donc X < M, il s’agit d’un déficit de la Balance
Commerciale et si ce solde est nul, c’est-à-dire : X-M = 0 ; donc X = M, on parle d’un
équilibre de la Balance Commerciale.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Les opérations de répartition regroupent les transferts effectués vers l’économie
nationale en provenance du reste du monde et ceux à destination du reste du monde.
Le solde est appelé solde des opérations de répartition ou Transferts Extérieurs Nets
(TEN). Si ce solde est positif, c’est-à-dire : TEN > 0 ; donc les transferts en provenance
de l’extérieur sont supérieurs à ceux effectués vers l’extérieur. Si ce solde est négatif,
cela veut dire que les transferts effectués vers l’extérieur sont supérieurs à ceux en
provenance de l’extérieur, ce qui peut présager d’une situation d’extraversion de
l’économie nationale et si ce solde est nul on parle d’équilibre des transferts extérieurs.
Libellé Valeur
Ce compte présente les opérations financières réalisées par chacun des secteurs
institutionnels, y compris le Reste du monde, au cours d’une période donnée. Ces
opérations permettent de combler le besoin de financement ou utiliser la capacité de
financement dégagé en solde du compte de capital. A titre d’exemple, le compte
financier décrit comment les entreprises comblent leur besoin de financement en
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
s’endettant auprès des banques ou en émettant des actions, des obligations, des
billets de trésorerie, etc., qui sont acquis pour l’essentiel par les ménages et les
institutions financières.
Ce compte détermine la valeur des actifs détenus et des engagements contractés par
les différents secteurs institutionnels à un moment précis du temps. Il comble une
lacune importante de la comptabilité nationale qui est l’absence de mesure en termes
de stocks. Le compte de patrimoine recense une évaluation de la richesse nationale.
Il distingue les actifs selon qu’ils sont, ou non, financiers. Les comptes non financiers
comprennent les terrains, les logements, les matériels, …etc. Les actifs financiers sont
les dépôts, les actions, les obligations, les crédits, etc. Le solde entre le total des actifs
et le total des dettes (ou passifs) d’un secteur institutionnel constitue la valeur nette
globale de son patrimoine.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Chapitre IV. Les principales grandeurs économiques
IV-1 L’inflation
IV.1.1 Définition
La loi de l’offre et de la demande (loi offre-demande) est l’un des éléments essentiels
expliquant le fonctionnement d’une économie de marché. Elle indique comment se
concilient, par l’arbitrage pacifique du marché, les intérêts apparemment
contradictoires des offreurs (vendeurs) et des demandeurs (acheteurs).
La loi de l’offre et de la demande nous montre que, sur n’importe quel marché, il existe
toujours un niveau de prix qui supprime la pénurie ou a contrario l’excédent et qui
équilibre la quantité offerte et la quantité demandée. Un tel niveau de prix est qualifié
d’optimal, parce qu’il maximise les avantages et minimise les inconvénients, pour les
vendeurs comme pour les acheteurs. On appelle cela l’équilibre de marché.
Cette loi, qui est l’un des plus anciens mécanismes économiques, ne fonctionne pas
toujours parfaitement, mais les économistes ne l’ont pas remise en cause. Keynes lui-
même, écrivait en 1936 : « Nous considérons que le niveau général des prix et les prix
individuels sont déterminés d’une façon strictement identique, c’est-à-dire qu’ils
dépendent de l’offre et de la demande ».
L’offre d’un bien est la quantité de ce bien qu’une entreprise est disposée à produire.
Cette offre est fonction du prix de ce bien, toutes choses égales par ailleurs. Le
graphique suivant présente la courbe d’offre d’une entreprise. Lorsque le prix d’un bien
est P0 le point d’intersection E0 représente l’équilibre entre l’offre et la demande pour
la quantité Y0 des biens. Le point E0 est un point de la courbe d’offre de l’entreprise. Si, le
prix du produit s’élevait à P1 le producteur en question serait prêt à produire une
quantité Q1 qui augmenterait son chiffre d’affaires ; l’équilibre va donc se déplacer
vers le deuxième point d’intersection E1, qui est un autre point sur la courbe de l’offre
de l’entreprise. La jonction de tous les points tels que E0 et E1 forme la courbe d’offre
(O) de l’entreprise. Pour passer de l’entreprise au niveau macroéconomique, il suffit
de sommer, pour tout prix, la production d’ensemble des firmes –Y est alors le PIB en
volume- et d’élaborer un indice du niveau général des prix P. La courbe d’offre O
devient l’offre globale OG.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
P
o[OG]
[
O Y
La demande d’un bien (on suppose que ce bien est identique à celui qui était offert au
précédent alinéa) est la quantité de ce bien qu’un consommateur est disposé à
acheter. Cette demande est fonction de son prix, toutes choses égales par ailleurs.
Sur le graphique précédente, pour le prix P0, le consommateur désire acquérir la
quantité Y0 Si, pour une raison quelconque, le prix diminue à P2 , le point E2 est situé
sur la courbe de demande du consommateur. En joignant tous les points tels que E0
et E2, on obtient la courbe de demande du bien, La sommation des demandes de
tous les acheteurs de tous les biens produits dans une économie constitue la demande
globale .
L’endettement élevé peut conduire l’inflation à des niveaux élevés avec le temps. En
effet, lorsque la dette d’un pays augmente, le gouvernement dispose de deux options:
soit augmenter les impôts, soit imprimer plus d’argent pour rembourser la dette. Une
augmentation des taxes pousse les entreprises à augmenter leurs prix pour couvrir
cette augmentation des taxes. Si le gouvernement choisi la deuxième option “imprimer
plus d’argent” cela va entraîner directement une augmentation de la masse monétaire
ce qui va entraîner à son tour une dévaluation de la monnaie et un accroissement des
prix.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
L’inflation due aux couts de production
Pour le courant Keynésien la hausse des prix a pour origine une pression des coûts
de production (essentiellement les salaires et les profits), d’où la qualification de Cost-
push inflation. Les keynésiens modernes, rejoints par d’autres économistes, estiment
que des chocs sur l’offre, tels que la hausse du prix des matières premières et des
produits pétroliers, sont également facteurs d’inflation, indépendamment des
variations de la demande. L’inflation d’origine salariales part de la constatation que,
dans les économies modernes, les revenus ne sont plus déterminés sur un marché
par la confrontation de l’offre et de la demande. Les revenus du travail sont devenus
des « prix administrés », par ailleurs rigides à la baisse. De ce fait, le taux de salaire
n’augmente (ne diminue) pas seulement lorsque la demande de travail des entreprises
est supérieure (inferieure) à l’offre de travail des salariés. L’action des syndicats et le
recours à la grève sont les causes principales de la rigidité à la baisse du taux de
salaire. Lorsque la hausse des salaires se produit en dehors de toute pénurie de main-
d’œuvre et lorsqu’elle est supérieure à l’accroissement de la productivité du travail (sur
laquelle peuvent d’ailleurs jouer les entreprises), il en résulte une hausse des coûts de
production. Les entreprises ne consentent plus à produire des biens et des services
aux prix antérieurs. Si l’on suppose que la maximisation des profits constitue le mobile
des entreprises, celles-ci accroissent leur prix de vente lorsqu’elles sont confrontées à
une hausse des coûts salariaux.
Certains économistes expliquent l’inflation par les profits en invoquant les méthodes
de fixation des prix adoptées par les entreprises et l’existence dans les économies
modernes de firmes disposent de pouvoirs monopolistiques. Les méthodes de fixation
des prix portent le nom générique de mark-up ou de cost-plus pricing. Les firmes, qui
connaissent leur coût moyen de production, ajoutent à celui-ci une marge de profit qui
est fonction de leur pouvoir de monopole et/ ou du niveau anticipé de leurs
investissements. Les études menées per les keynésiens prouvent que pour une
industrie donnée cette marge est très souvent stable dans le temps. Confrontées à
des demandes salariales et syndicales des hausses de salaires, les entreprises
concèdent ces augmentations sachant que leurs concurrents adopteront le même
comportement. Elles peuvent donc augmenter leurs prix afin de maintenir leur marge
de profit. Les firmes cherchent en effet par ce moyen à accroitre leurs profits et leur
taux d’épargne afin des financer en toute tranquillité leurs projets d’investissement
grâce à un autofinancement le plus élevé possible.
Les chocs de l’offre sont tous les événements économiques qui se traduisent par une
diminution de la production (ou une réduction de son taux de croissance) par rapport
à la demande ce qui engendre une hausse du niveau général des prix. Ceci peut
provenir d’une situation de crise ou une catastrophe naturelle, comme c’était le cas
récemment lors de la crise sanitaire du COVID-19.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
L’optique de production
Cette optique se base sur l’indice des prix à la production (IPP). L’indice des prix à la
production permet d’évaluer les fluctuations des prix des différents biens acquis par
les producteurs. Le taux d’inflation est donné donc par l’expression suivante :
Inflation = ( IPPt - 1) x 100 = (IPPt - IPPt-1) * 100
IPPt-1 IPPt-1
L’optique de consommation
Cette optique se base sur l’indice des prix à la consommation (IPC). L’indice des prix
à la consommation (IPC) est une mesure du coût global des biens et services achetés
par un consommateur représentatif. Au niveau de chaque pays, une institution
publique (l’ONS en Mauritanie) calcule, à travers des enquêtes à la consommation et
rend public l’indice des prix à la consommation. Le taux d’inflation est donné par
l’expression suivante :
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
IV.2 Le chômage
IV.2.1 Définition
Au sein d’une société, le chômage constitue un problème majeur lié directement aux
individus en affectant leurs situations et leur statut. Ces individus sont en train de
chercher activement un emploi et sont considérés comme des chômeurs. L’état de la
santé d’une économie ainsi que l’efficacité des politiques économiques mises en
œuvre sont reflétés par le niveau des taux de chômage et des taux d’inflation atteints.
Selon le Bureau international du Travail le chômeur est toute personne qui, au cours
de la période de référence- la semaine de l’enquête emploi- est « sans travail », c’est-
à-dire dépourvue d’un emploi salarié ou non salarié, « disponible pour travailler »,
c’est-à-dire aptes à occuper un emploi si une opportunité se présente et « à la
recherche d’un travail », c’est-à-dire qui a manifesté concrètement son intention de
trouver un emploi. Cette population de chômeurs au sens du BIT est celle reprise pour
les comparaisons internationales.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Taux de salaire réel
B
Heures de travail
Courbe d’offre de travail
Taux de
salaire
réel
Heures de travail
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
L’équilibre sur le marché du travail
Pour obtenir la courbe d’offre agrégée, il faut calculer, pour chaque niveau du taux
de salaire réel, le nombre d’heures de travail que tous les individus souhaitent
vendre sur le marché.
De la même façon, la demande de travail agrégée est obtenue en sommant pour
chaque niveau du taux de salaire réel le nombre d’heures de travail que toutes les
entreprises désirent acheter sur le marché.
Taux de salaire
réel O
D
O
Heures de travail
L’absence de chômage involontaire n’implique pas que tout le monde travaille et
que le taux de chômage est nul. Certains frictions (les agents n’ont pas
immédiatement à leur disposition l’information nécessaire) et les imperfections
structurelles (mobilité professionnelle ou géographique, problème de qualification)
expliquent l’existence d’un chômage naturel. Celui-ci ne peut être supprimé par
une politique conjoncturelle de relance de la demande.
L’apparition du chômage
DD
O
Heures de travail
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
Sur le graphique précédent, le salaire d’équilibre est . Si ce niveau est considéré
comme trop faible, le salaire peut être fixé en par les autorités publiques ou
sous la pression syndicale. Cette décision aura des implications sur le marché de
travail. Au prix il apparait un déséquilibre entre l’offre et la demande de travail
en faveur de la première et au détriment de la seconde. Le maintien des salaires
réels au niveau a pour conséquence l’apparition d’un chômage volontaire
représenté per le segment AB.
Le chômage volontaire est celui qui apparait lorsque les salariés ne souhaitent pas
travailler au taux de salaire d’équilibre. Si les salariés acceptaient de travailler à
, le niveau de l’emploi serait et correspond au plein-emploi.
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
l’inflation, les salaires et la productivité a permis d’avancer qu’il n’y a pas d’inflation
lorsque la hausse des salaires est égale à l’accroissement de la productivité, ce
qui permet d’écrire :
Inflation = hausse des salaires – Hausse de la productivité
En supposant que la variation du niveau général des prix est égale à celle des
salaires nominaux diminuée des gains de productivité, la courbe de Phillips met en
évidence une relation inverse entre le taux d’inflation et le taux de chômage. Cette
relation implique ‘existence d’une gamme de choix et une possibilité d’arbitrage
(trade-off) entre l’inflation et le chômage. Cette analyse établissait une relation
apparemment stable entre deux variables essentielles de toute politique
économique : l’inflation est la rançon d’une baisse du chômage ; la baisse du taux
d’inflation s’accompagne d’une hausse du chômage. En 1959, Phillips écrivait : «
L’un des principaux problèmes des économies occidentales [….] est de savoir s’il
est possible d’empêcher une hausse continue des prix tout en maintenant des
niveaux élevés de l’activité économique ».
IV.2.3 Les types de chômage
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Macroéconomie I, Dr. Mohamed Lemine Abdel Hamid, 2021-2022
o Situation de sureffectif dans les entreprises ou administrations.
o Salaires plus élevés que la productivité moyenne des travailleurs.
Le chômage partiel correspond à une réduction de temps de travail entrainant
une réduction de la rémunération.
Le chômage technique correspond à des arrêts de travail pour des motifs
techniques : difficultés d'approvisionnement, indisponibilité des équipements,
occupation des locaux, intempéries...
Le chômage technologique correspond à des mutations et/ou pertes d'emploi
occasionnées par le changement des méthodes de production.
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