Texte 6
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Texte 6
Nous avons été en visite le jeudi 01 février 2024 dans l’usine de SHITURU, à
Likasi ville de la province du Haut Katanga en République démocratique du Congo,
pendant 6 heures soit de 09heures 30’ à 15heures 30’ ; dans le cadre de notre cours
de génie chimie dispensé par le professeur Botulo assisté par l’ingénieur Kashiki
qui nous a accompagné tout au long de cette visite.
Étant sur le lieu,nous étions bien reçu par l’usine qui nous a fourni six
encadreurs.
Ayant reçu notre premier encadreur qui était l’ingénieur métallurgiste madame
… ,cette dernière a commencé par nous expliquer l’usine en question.
Notre travail est divisé en sept points hors mis les parties préliminaires et
seuls le cinquième et sixième point cadrant avec le cours de génie chimie.
Objectif :
l’objectif dans la section est de réceptionner, stocker et alimenter la matière
minéral (minerais ou concentrés) dans l’usine, ainsi que la préparation des
minerais par fragmentation (broyage et classification) pour faciliter les
opérations ultérieures. Estacade est subdivisé en 3
sous-sections cités ci-dessous :
• Le stock extérieur ;
• L’estacade ou déchargement ;
• Le broyage humide.
Stock extérieur
Au Stock extérieur, cette section d’estacade reçoit différents minerais et
concentrés provenant essentiellement de Kamatanda et de Kanfundwa (DMS, concentré
de la spirale, minerais broyés et HMS). Cette sous-section est repartie en Aire de
stockage, notés : A, B, C, D, E, F, G, H, k, K’ et L,pour un total de 11 Aires. A
l’époque les minerais étaient stockés dans les Aires de stockages d’après la
provenance, la nature, la teneur en élément valorisable…mais ceci n’est pas de
strict observation de nos jours. Le stock extérieur joue trois rôles essentiels, à
s’avoir :
Est une fragmentation des morceaux et des grains de faibles dimensions. Cette
fragmentation résulte donc des chocs et des impacts des corps broyant sur les
grains ainsi que
des frottement et abrasion des solides entre eux.
Les objectifs visés pour cette opération sont :
la réduction granulométrique suivant la consigne de la métallurgie, libérer les
métaux ou minéraux valorisables contenus dans les minerais, augmenter la surface
spécifique de contact des particules…
Le broyage dans les US se fait dans deux grande étapes qui sont :
• Le broyage primaire au Rod Mill (broyeur à barres) ;
• Le broyage secondaire au trikon (broyeur à boulets Le broyage humide
est une opération utilisée pour réduire la taille des particules d’une substance en
les mélangeant avec un liquide.
Broyage primaire
La décharge du Rod Mill est reçue dans une bâche où on ajoute l’eau de dilution
pour faciliter le pompage de cette pulpe vers les deux hydrocyclones dont l’un est
gardé au repos et l’autre en fonction. Les OF de l’
hydrocyclone se dirige vers le mélangeur 01A4 et les UF passent dans le Tricon
(broyeur à boulets) pour un broyage secondaire.
Paramètres de contrôle :
• Densité : 1900 à 2100 ;
• Ampérage : 240 à 250 A ;
• Granulométrie : 19mm à l’entrée et 1,9mm à la sortie ;
• Vitesse de rotation : 21 tr/min.
Broyage secondaire
II.1.3.SECTION DE LIXIVIATION
Les produits à lixivier sont mis en pulpe avant d’être acheminés dans les réacteurs
de lixiviation.
On peut à notre niveau repartir cette section de lixiviation par agitation de
shituru en 3 parties :
• Le déplacement de la matière ;
• La préparation de la pulpe ;
• La mise en solution proprement-dite (lixiviation).
a.Déplacement de la matière
b.Préparation de la pulpe
Shituru fait une lixiviation réductrice en tank avec agitation et son objectif est
de mettre en solution d’une façon sélective le cuivre et le cobalt à l’aide de
l’acide sulfurique en laissant les éléments de la gangue inattaqués. La lixiviation
se fait dans deux réacteurs nommés tank N°1 et tank N°2 de capacité d’accueil de
150 m3 installés en série.
La mise en solution du cobalt et du cuivre se fait à un pH= 0,90 qui est le pH de
consigne pour un temps de séjour de deux heures et à un potentiel chimique variant
entre 350-400mV.
L’acide frais est alimenté dans le premier réacteur, on trouve ici une vanne
automatique qui
régularise son alimentation. Cette vanne fonctionne
avec de l’air épuré et est connecté aux sondes du pH-mètre qui, ces dernières
demeurent plongées dans le réacteur, à sa sortie.
En casd’irrégularité du pH de consigne, donc pour toutes les fois où il y a
augmentation du pH, le
régulateur de la vanne reçoit un signale enclenché par les sondes du pH-mètre et la
vanne s’ouvre pour laisser passer l’acide en vue de baisser le pH du milieu
jusqu’à la valeur qu’il faut.
Enfin de lixiviation l’acidité doit être de 15 à 20g/l.
En effet, le cobalt trivalent Co3+ entre difficilement en solution, ainsi donc des
substances réductrices sont ajoutées à cet effet dans le premier réacteur ou dans
le grand mélangeur 03A6, pour réduire le cobalt trivalent Co3+ en cobalt bivalent
Co2+.
A shituru on utilise comme éléments réducteurs le Na2S2O5 (de sodium) ou le cuivre
pulvérilant .
L’ajout du réducteur dans la solution est conditionné par la valeur du potentiel
chimique, c’est-à-dire lors
que le potentiel devient grand ou supérieur à 400mV, cela indique que certains
cobalts n’ont pas pu entrer en solution, d’où ajouter le réducteur jusqu’à baisser
le potentiel.
Réactions principales:
Réactions secondaires
Par cette lixiviation, on traite le minerai en le disposant sous forme de tas sur
des surfaces de drainage rendue artificiellement imperméable, en pente. La solution
de lixiviation est arrosée sur le dessus du tas et percole ensuite à travers ce
dernier, tout en solubilisant le métal de valeur.
Le Heap leaching de shituru communément appelé grand Heap, est constituer de six
tas et six pondes d’arrosage, dont chacun des tas correspond à son ponde, mais
actuellement on ne fonctionne qu’avec trois tas. Hormis ces six pondes il existe
aussi quatre autres considérés comme pondes de réserve dont le ponde à eau, ponde
raffinat, ponde de transfert et le big ponde.
A chaque ponde une ou deux pompes sont installées pour assurer le déplacement de la
solution
ou PLS.
L’objectif visé est de fournir ± 50 T de cuivres par jour dans le PLS HL, qui est
le plus grand apport en ce qui concerne l’alimentation des U.S.
Paramètres de contrôle :
• Ph : 1,2-1,8 ;
• Débit d’arrosage : 200 m3/h ;
• Granulométrie : 30 à 45.
II.1.4.SECTION DE DECANTATION
On distingue trois grands types de décantation qui ont lieu lors de l’opération :
Mais de tous ces types de décantation, celle en floculation est la plus observée
aux primaires
acide et aux clarificateurs, que les autres décantations et on utilise comme
floculant le G64 et le BRONTE 234 ou le R155. Cependant aux décanteurs laveurs nous
assistons à une décantation naturelle, donc sans floculant.
a.Préparation du floculant
Cemélange de ces deux réactifs est dû au fait qu’aux primaires acides on rencontre
toute sorte de
solides en suspension, à savoir : les sables, les slims et les ultra-slims. Le R155
est destiné aux slims et le G64 aux ultra-slims, cependant les sables décantent
naturellement grâce à leur taille.
Cette préparation se fait juste avec deux pots de G64 d’un gramme par litre de
concentration dans 3m3. Après préparation, la solution est envoyée dans les
décanteurs claficateurs. On utilise juste le G64 parce que dans les clarificateurs
on rencontre plus des ultra-slims qui s’avèrent être les seuls solides dans les
décanteurs clarificateurs.
C. Décantantion à contre-courant
L’extraction par solvant est une concentration, une conversion, une purification de
la solution
imprégnante (PLS) où on extrait le cuivre par une solution organique et stripper
pour son
enrichissement pour être envoyer à la salle d’électrolyse.
Alors les objectifs poursuivis dans
cette section sont :
• La purification: Le cuivre est extrait tandis que les autres éléments
non valorisables sont rejetés, par exemple : Fe, Cl, Mn, Ca.
• La concentration : Pour concentrer une liqueur PLS contenant
typiquement 1 - 10 g/l Cu jusqu’environ 50 g/l pour que du cuivre de haute qualité
soit produit par électrolyse d’extraction.
• La conversion : Pour changer la matrice de phase aqueuse dans laquelle
le métal désiré se trouve.
a.Extraction
L’extraction se fait en utilisant une phase sélective uniquement pour les ions
cuivriques qui, par le phénomène de chélation contracte des liaisons avec ces
derniers afin de les extraire de leur phase d’origine, aqueuse, vers la phase ayant
des propriétés différentes de la première, la phase organique.
Cu2+ + 2HR → CuR 2+ 2H+
b.Stripage
Le stripage consiste à débarrasser la phase organique de tout le cuivre dont elle
s’est chargée durant l’extraction. On quitte la phase organique pour une nouvelle
phase, aqueuse. Pour se faire les sol
utions de sortie de la salle d’électrolyse appelées « Spent » sont utilisées à
cause de leur forte acidité, d’environ 180 à 195 g/l H2SO4 et de leur grande teneur
en cuivre, 26 à 35 g/l, lesquelles seront enrichies d’avantages.
La section sx fonction sous contrôle des paramètres suivants :
• pH : 1,5-1,8 ;
• Acidité : 20 à 30 g /l H2SO4 à l’extraction et 180 g/l H2SO4au stripage
;
• La continuité : c’est la dispersion d’une phase dans l’autre, lorsque
la phase aqueuse est dispersée dans l’organique on parle de la continuité
organique, l’inverse c’est la continuité aqueuse. Ici la consigne est de travailler
en continuité organique ;
• Vitesse linéaire ou vitesse d’écoulement de la solution émulsive dans
le settler : 3 à 6cm/s ;
• Temps de séjour du mélange dans les mixers: 2 minutes à l’extraction et
3 minutes au stripage;
• Temps de désengagement (séparation) de deux phases dans le settlers: 45
à 120 secondes;
• Vitesse d’agitation: elle doit être suivit de près, sinon en cas
d’augmentation de celle-ci de manière exagéré il y’a risque de connaître un «over-
mixing » et comme conséquence la séparation sera longue et provoque des
entraînements des phases à l’occurrence.
• Débit: pour le PLS 170 m3/h et 190 m3/h pour l’organique;
• Entraînement : contrôlé à partir du ratio;
• Ratio : R= débit phase org et débit phase aq équivalent à 1,2.
C.boucles de la section SX
La section sx des US est composée de trois boucles qui sont : la boucle PLS, boucle
spent et la boucle organique
• La boucle PLS :
Est celle qui part de la lixiviation où est produite la liqueur PLS, passe par la
décantation, après
décantation la nouvelle solution est recueillie dans le réservoir 05R5 puis est
acheminée à sx
où, après extraction le raffinat (solution appauvrie en cuivre) est retourné
directement à la
lixiviation où il va servir de solvant dans la préparation de la pulpe, ainsi de
suite.
• Boucle spent
Cette boucle part de EW
Cu (électrolyse cuivre), l’acide régénéré à la salle
d’électrolyse (spent) est recueilli dans le tank DM, poursuit son chemin jusqu’à la
section sx pour être alimenté au stripage. En sort le strong après stripage, une
solution acide chargée et riche en cuivre qui va être stockée dans le tank 05R4
avant de retourner à EW Cu pour l’extraction électrolytique du cuivre, après dépôt
de cuivre l’acide est régénéré pour constituer le spent de 180 g/l d’acidité et la
boucle continue ainsi.
• Boucle organique
La solution organique pauvre est alimentée aux extracteurs pour en ressortir
chargée de cuivre
(organique riche), va subir un lavage, après cet organique sera dépouillé de son
cuivre au stripage et retourne au point de départ, ainsi continue la boucle.
II.1.6.1. Stripage
Le stripage est une sous-section de la salle d’électrolyse Cuivre des Usines
Hydrométallurgies
de Shituru, fonctionnant en circuit fermé. L’objectif pour ce petit circuit est de
produire les feuilles amorces
à utiliser comme cathodes la Commerciale et aux Décuivrages Electrolytiques (dans
le temps).
Cette sous-section ne reçoit aucune entrée, elle fonctionne par contre avec la même
solution qui circule et ré-circule. A la genèse de l’usine, cette sous-section
commença le déroulement de ses opérations dans son circuit avec une préparation de
l’eau acidulée. Cette
solution d’eau acidulée fut conduite vers les cuves de stockage où se trouvaient
les anodes en cuivre, alors les cuivres rencontrés aux anodes furent emportés dans
cette solution. Dès lors on a une solution riche en cuivre, qu’on va faire circuler
dans une boucle fermée continuellement.
L’anode étant située entre deux blenks alors le dépôt du cuivre se fait de deux
côtés de l’anode aux blenks dont à chaque côté 3,5 kg pour un total de 7 kg de
cuivre déposés par anode en 24h. Apres les 40 jours on aura une déposition de 280
kg par ASN sur les 350 kg donc le DAS pèse 70 kg en fin de cycle, ces DAS seront
retraités dans des opérations annexes pour reproduire d’autres anodes.
II.1.6.2.Commerciale
Dans cette sous-section l’objectif est de produire les cuivres cathodiques à 99,999
% directement commercialisable. On compte ici 195 anodes (en plomb) et 194 cathodes
(feuilles amorces). La commerciale est alimentée en solution (strong) fournie par
la section SX, du tank house la solution est pompée jusqu’à la salle d’électrolyse.
On injecte dans les cuves une certaine substance, le << Mistope>> associée de
billes en plastique permettant d’ empêcher les émanations des gaz. Pour alimenter
la salle d’
électrolyse, on a 4 caisses ou conduites auxquelles
sont installés deux débitmètres à chacune. De ces quatre caisses deux sont hors
service, il s’agit
des caisses 1 et 2. Une caisse débite 4 autres petites conduites qui alimentent à
leur tour 10 cuves chacune, pour dire 40 cuves par caisse. Après déposition du
cuivre, comme au stripage cet acide régénéré est recueilli dans les déversoirs et
est acheminée vers le tank à spent, pour retourner à SX.
Ici le cycle est fixé en fonction du cumule d’ampérage, et ce cumule à US varie 120
à 150, dès qu’on l’atteint l’alarme sonne et on doit retirer les feuilles
cathodiques
pour renouveler lescuves.
On trouve les mêmes réactions qu’au stripage.
Le poids théorique se calcule par la
formule suivante :
Conclusion
Nous avons visité toute l’usine selon un bon ordre et cela nous a permis de
comprendre leur chaîne cinétique qui est :
LE BROYAGE, LE TRAITEMENT DE DREMIE, LA DÉCANTATION, LA LIXIVIATION, L’EXTRACTION
DE SOLVANT, ET LA PRODUCTION DE L’ELECTROLYTE.
Remarque
Certes cette visite était bénéfique pour nous étudiants, cependant l’objectif
n’était pas atteint à 100% surtout dans notre groupe qui était encadré par
l’ingénieur métallurgiste.
Ce dernier ne nous a absolument pas parlé des notions ayant un trait ni avec le
cours de labo chimie ni avec la technique.
Faute des temps,nous n’avons pas fini de voir tout ce qui était programmé.
Suggestion
Sachant que l’initiative est bonne et profitable pour nous étudiants, nous
prions aux autorités académiques ainsi qu’à notre aimable assistant l’ingénieur
botulo de multiplier les nombres de visites et cela trouve satisfaction en la
conciliant à la pratique.
REMERCIEMENT
Nous tenons à remercier l’assistant ingénieur botulo pour la bonne foi qu’il
nous a témoigné scientifiquement en programmant cette visite à notre profit et en
nous accompagnant du début à la fin malgré ses multiples occupations.