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E XERCICE
Cet exercice est extrait du problème 1 de l’épreuve de mathématiques 2 du cnc 2011 pour les filières MP et PSI.
2iπ
Soit p un entier naturel non nul; on note le complexe défini par ω p = e p .
Par définition, la transformation de Fourier discrète de C p est l’application φ : C p → C p qui à tout vecteur
x = ( x0 , ..., x p−1 ) ∈ C p associe y = (y0 , ..., y p−1 ) ∈ C p dont les composantes y0 , ..., y p−1 sont définies pour tout
k ∈ {0, ..., p − 1} par
yk = Px (ω kp )
p −1
Où Px est un polynôme à coefficients complexes défini par Px = ∑ xj X j.
j =0
Partie A
1. On notera A ∼ B pour dire que la matrice A est semblable à la matrice B.
Démontrer que la relation ∼ est une relation d’équivalence sur M3 (R).
On pourra désormais dire que les matrices A et B sont semblables.
2. Démontrer que deux matrices de M3 (R) de déterminants différents ne sont pas semblables.
3. Soit u un endomorphisme de E et soit i et j deux entiers naturels.
On considère l’application w de ker ui+ j vers E définie par : w( x ) = u j ( x ).
a. Montrer que Imw ⊂ ker ui .
1
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Partie B
1 α β
Soit désormais une matrice A de M3 (R) semblable une matrice du type T = 0 1 γ de M3 (R).
0 0 1
On se propose de montrer que la matrice A est semblable à son inverse A−1 .
0 α β
On pose alors N = 0 0 γ, et soit une matrice P de GL3 (R) telle que P−1 AP = T = I3 + N.
0 0 0
3. On suppose dans cette question que N = 0, montrer alors que les matrices A et A−1 sont semblables.
2
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.1 Exercice
2iπ
Soit p un entier naturel non nul; on note le complexe défini par ω p = e p .
Par définition, la transformation de Fourier discrète de C p est l’application φ : C p → C p qui à tout vecteur
x = ( x0 , ..., x p−1 ) ∈ C p associe y = (y0 , ..., y p−1 ) ∈ C p dont les composantes y0 , ..., y p−1 sont définies pour tout
k ∈ {0, ..., p − 1} par
yk = Px (ω kp )
p −1
Où Px est un polynôme à coefficients complexes défini par Px = ∑ xj X j.
j =0
2. On note B = (e0 , ..., e p−1 ) la base canonique de l’espace vectoriel C p et M la matrice de l’endomorphisme φ p
dans cette base; on écrit M = (mi,j )0≤i,j≤ p−1
a. Préciser pour tout (i, j) ∈ {0, ..., p − 1}2 , l’expression du coefficient mi,j .
3
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p −1
(i − j ) k
a. Si (i, j) ∈ {0, ..., p − 1}2 , préciser selon les cas la valeur de la somme ∑ ωp
k =0
Soit (l, j) ∈ {0, · · · , p − 1}2 , donc |l − j| ∈ {0, · · · , p − 1}.
p −1 p −1 p(l − j)
(l − j) (l − j)k (l − j) k
1 − ωp 1 − e2iπ (l − j)
Si l 6= j, alors ω p 6= 1; et, par suite ∑ ω p = ∑ ωp = (l − j)
= (l − j)
= 0.
k =0 k =0 1 − ωp 1 − ωp
p −1
(l − j) (l − j)k
Si l = j, alors ω p = 1; et, par suite ∑ ωp = p.
k =0
p −1 p −1
b. Montrer que ∑ | y k |2 = p ∑ | x k |2 .
k =0 k =0
p −1 p −1 2iπkj
∑ xj ωp ∑ xj e
kj
Soit k ∈ {0, · · · , p − 1}. On a : yk = Px (ω kp ) = = p .
j =0 j =0
p −1 p −1 p −1 p −1
! !
k( j−l )
∑ ∑ ∑ ∑ x j xl ω p
2 kj kj
|yk | = xj ωp xj ωp = . D’après la question 1.3.1),
j =0 j =0 j =0 l =0
p −1 p −1
k( j− j)
|yk | = 2
∑ xj xj ωp = ∑ | x j |2 .
j =0 j =0
p −1 p −1 p −1 p −1 p −1 p −1 p −1
! !
Ainsi, ∑ | y k |2 = ∑ ∑ | x j |2 = ∑ ∑ | x j |2 = ∑ p | x j |2 = p ∑ | x j |2 .
k =0 k =0 j =0 j =0 k =0 j =0 j =0
c. Retrouver l’injectivité de φ.
p −1 p −1
Si y = 0, alors ∑ |yk |2 = 0 donc ∑ |x j |2 = 0 d’où x = 0 .
k =0 j =0
4. On note M la matrice de M p (C) dont le coefficient d’indice (i, j) est égal au conjugué mi,j pour tout (i, j) ∈
{0, ..., p − 1}2 .
a. Calculer le produit matriciel
p −1 p −1 p −1
( j−l )k
∑ ml,k mk,j = ∑ ωlkp ω p ∑ ωp
kj
MM. MM = [cl,j ]06l,j6 p−1 , où cl,j = = .
k =0 k =0 k =0
Si l = j, alors cl,l = p.
Si l 6= j, alors cl,j = 0.
Ainsi, MM = p.I p .
b. En déduire l’expression de l’inverse de la matrice M.
" −lj #
−1 1 ωp
L’inverse de la matrice M est M = M = .
p p
06l,j6 p−1
.2 Problème
Partie A
2. Soient A et B deux matrices semblables. Il existe P ∈ Gln (R) telle que A = P−1 BP donc det( A) =
det( P−1 )det( B)det( P) = det( B)
3. a. Soit y ∈ Im(w) donc il existe x ∈ ker (ui+ j ) tel que y = u j ( x ) donc ui (y) = ui+ j ( x ) = 0 donc y ∈ ker (ui )
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b. Le théorème du rang appliqué à w donne dim(ker (ui+ j ) = dim( Im(w) + dim(ker (w)). D’après la
question précédente, on a dim( Im(w)) ≤ dim(ker (ui ) et on sait que ker (w) = ker (u j ) ∩ ker (ui+ j ) =
ker (u j ) d’où le résultat.
4. a. La question précédente appliquée pour i = j = 1 et pour i = 2, j = 1 donne dim(ker (u2 )) ≤ 2dim(ker (u)
et 3 = dim(ker (u3 ) ≤ dim(ker (u)) + dim(ker (u2 )) Or rg(u) = 2 donc dim(ker (u2 )) = 2
b. On a E 6= ker (u2 ) soit x ∈ E\ker (u2 ) et soient a, b et c des scalaires vérifiant au2 ( x ) + bu( x ) + c = 0 On
a donc au4 ( x ) + bu3 ( x ) + cu2 ( x ) = 0 c-a-d cu2 ( x ) = 0 or u2 ( x ) 6= 0 donc c = 0 de même en composant
par u, on obtient b = 0 puis a = 0 D’où la liberté de la famille (u2 ( x ), u( x ), x )
0 1 0 0 −1 1
c. U = 0 0 1 et V = U 2 − U = 0 0 −1
0 0 0 0 0 0
Partie B
1. On a les matrices A et T sont semblables donc ont même déterminant d’où det( A) = det( T ) = 1 donc A est
inversible.
3. Si N = 0 alors P−1 AP = I3 = P−1 A−1 P puis A = A−1 donc A et A−1 sont semblables.
6. Exemple
5
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