Red Twocolumn
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ϕ : K[X] → L (E)
Proposition 1 : n p
Si f ◦ g = g ◦ f alors Kerg et Img sont stables par f .
X X
P= ak Xk → P(u) = ak uk
k=0 k=0
Preuve Preuve
Une telle base β s’ecrit β = (e1 , .., e p , .., en ) avec F = vect(e1 , .., ep ). Vient du fait P(u) commute à u.
F est stable par u si et seulement si ∀ j ∈ |[1, p]|, u(e j) ∈ vect(e1 , .., ep ), ce
que traduit exactement la forme de la matrice.
Proposition 5 :
Si F est un sous espace vectoriel de E stable par F, alors ∀P ∈ K[X], F
est stable par P(u) et l’endomorphisme (P(u))F induit par P(u) sur F est
n
Généralisation : On suppose que E = ⊕ Ek , alors chaque Ek est stable P(uF ).
k=1
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Chapitre: Réduction des endomorphismes 2
Propriété 1 :
Preuve
Si M = QBQ−1 , alors ∀P ∈ K[X] : P(M) = QP(B)Q−1 , et si en plus
Si x ∈ F, alors par récurrence ∀k ∈ N, uk (x) ∈ F et par combinaison
λ 0 ... 0
linéaire, on obtient P(u)(x) ∈ F, ∀P ∈ K[X]. 1 .
..
p p p
0 λ
. ..
1. B = . . 2 .
X X X
Si on pose P = ak Xk , pour x ∈ F, P(u)(x) = ak uk (x) = ak (uF )k (x), est diagonale, alors :
.. .. .. 0
k=0 k=0 k=0
on déduit que (P(u))F = P(uF ) 0 . . . 0 λn
P(λ1 ) 0 ... 0
. ..
0 P(λ2 ) . . .
Proposition 6 : P(B) = .
.. .. ..
Kerϕ : ensemble des polynômes annulateurs de u est un idéal de K[X]. . . 0
Imϕ = K[u] est une sous algèbre de L (E). 0 ... 0 P(λn )
Si E est de dimension finie alors u admet un polynôme minimal.
λ
1
0 λ2 ∗
2. B =
.. . . . . . .
est triangulaire supérieure, alors :
Preuve .
E est de dimension finie, il en est de même pour L (E), K[u] qui est une sous 0 . . . 0 λn
algèbre de L (E), donc K[u] est de dimension finie, d’où l’existence de πu .
P(λ1 )
0 P(λ2 ) ∗
P(B) = .
. .. ..
est triangulaire
. . .
Proposition 7 :
0 ... 0 P(λn )
E un K-ev, u ∈ L (E) admettant un pomi πu , si F est un sous espace
supérieure.
vectoriel de E u-stable, v = u/F, alors π v /πu .
Propriété 2 :
Preuve
πM = π t M et si A et B sont semblables alors πA = πB .
Vient du fait que πu sera aussi un polynôme annulateur de v.
Proposition 8 :
A C
Si M = est une matrice triangulaire par blocs, alors πA , πB
0 B
2.2 Polynôme de matrice divisent πM et πM divise πA πB .
C’est à dire :
De même, on définit polynôme de matrice comme suit ppcm(πA , πB )/πM /πA πB
n
X n
X Preuve
P= ak Xk , P(M) = ak Mk Par une petite récurrence on montre que Mk à la forme suivante :
k=0 k=0
Ak Ck
Mk =
0 Bk
Mn (K) est une K-algèbre l’application :
Par combinaison linéaire, on aura pour tout P ∈ K[X] il existe une matrice
ϕM : K[X] → Mn (K) C(P) de type (p, n − p) tel que :
P(A) C(P)
P(M) =
0 P(B)
n
X p
X
P= ak Xk → P(M) = ak Mk
Par conséquent, en écrivant le fait que πM (M) = 0, on aura : πM (A) =
k=0 k=0
πM (B) = 0, le fait que πA , πB divisent πM en sera une conséquence immé-
diate.
est un morphisme d’algèbre. 0 C(πA ) πB (A) C(πB )
En plus (πA πB )(M) = πA (M)πB (M) = = 0,
– 1(M) = In 0 πA (B) 0 0
– ∀α, β ∈ K, ∀P, Q ∈ K[X], (αP + βQ)(M) = αP(M) + βQ(M). d’où le résultat.
– ∀P, Q ∈ K[X], (PQ)(M) = P(M)Q(M), et par suite deux polynôme de la
même matrice commutent. Théorème 1 : Théorème de décomposition des noyaux
Si P = QR avec Q et R deux polynômes premiers entre eux alors :
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Chapitre: Réduction des endomorphismes 3
Preuve
Exercice 3. Soient P et Q deux polynômes de KX]. Soit f un endomor-
phisme du K-espace vectoriel E. On pose D = P ∧ Q ; M = P ∨ Q. Montrer
que 1. Eλ (u) = Ker(u − λIE ), est stable par u car u − λIE commute à u.
KerM( f ) = KerP( f ) + KerQ( f ), KerD( f ) = KerP( f ) ∩ KerQ( f )
2. Eλi (u) = Ker(u − λi IE ) = Ker(Q
X i (u)), les Qi étant premiers entre eux,
ImD( f ) = ImP( f ) + ImQ( f ), ImM( f ) = ImP( f ) ∩ ImQ( f ) d’après le lemme des noyaux la Eλi est directe.
Proposition 10 :
Exemple 2 : Si E est de dimension finie, alors Sp(u) est exactement l’ensemble des
racines du polynôme minimal.
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Chapitre: Réduction des endomorphismes 4
de minimalité. Si σ 6= Id, soit alors i0 tel que σ(i0 ) 6= i0 , posons j0 = σ(i0 ), on a aussi
par injectivité de σ ; σ( j0 ) 6= j0 , et donc Πni=1 bσ(i)i est un polynôme de degré
≤ n − 2.
Exemples 4 : Πni=1 (bii −X) est un polynôme de degré exactement n, son coeffcient dominant
Xn
est (−1)n , et le coefficient de Xn−1 est (−1)n−1 bii = (−1)n−1 tr(M) et le
1. Soit p un projecteur non trivial, x 2 − x et un polynôme annulateur i=1
de p, donc Sp(p) ⊂ {0, 1}. coeffcient constant de χM est χM (0) = det M.
Ker(p) 6= {0}, Ker(p − Id ) = Im(p) 6= {0}, donc Sp(p) = {0, 1}, et
les sous espaces propres sont respectivement Ker(p) et Im(p)
Remarque 5 :
2. Soit s une symétrie non triviale, en passant par le projecteur associé
s + Id En particulier pour n = 2, χM = X2 − tr(M)X + det M
(ou un polynôme annulateur) p = , Sp(s) = {1, −1}.
2
Théorème définition 3 : Exercice 5. Montrer que χM et πM ont les même facteurs irréductibles
Soit M ∈ Mn (K), si on pose : dans K[X].
χM = det(M − XIn ), alors χM est polynôme de degré n et on a
Théorème définition 4 :
χM = (−1)n Xn + (−1)n−1 trMXn−1 + ... + det M
Soit E un espace vectoriel de dim n et u ∈ L (E).
Pour toute base β de E, det(M atB (u − XIn )) est indépendant de la base
Preuve β choisie et s’appelle le polynôme caractéristique de u et se note χu .
Posons M = (ai j ) et M − XIn = B = (bi j ), on a
bi j = ai j si i 6= j et bii = aii − X
Remarque 7 :
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Chapitre: Réduction des endomorphismes 5
Exemples 6 : 4 Diagonalisation
1. Si p est un projecteur en dimension n, alors : Dans tout ce paragraphe E est un K espace vectoriel de dimension finie égale
à n.
q
χ p = (1 − X) (−X) n−q
Définition 7 :
avec q = rg(p). Un endomorphisme u est dit diagonalisable s’il existe une base β de E
2. Si f est un endomorphisme en dimension n de rang 1, alors : telle que M atB u soit diagonale.
χ v /χu Théorème 6 :
u ∈ L (E), les psse :
Preuve 1. u est diagonalisable.
Vient dans une base β = β1 ∪ β2 adaptée à F, la matrice de u
du fait que p
M
A B 2. χu est scindé et E = Eλi (u)
s’écrit : , où A = Mat β1 v.
0 C i=1
Sp(u) = {λi , i = 1..p}.
p
X
Généralisation 3. χu est scindé et dim E = dim Eλi (u)
p
M i=1
Soit u ∈ L (E), on suppose que E = Fk où les Fk sont des sous espace Sp(u) = {λi , i = 1..p}.
k=1
vectoriels de E stables et non réduits à {oE } et on note vk = u/Fk alors : 4. χu est scindé et ∀λ ∈ SP(u), d(λ) = m(λ).
p
Propriété 3 : χu (X) = χD (X) = Πi=1 (X − λi )mi
Soit u ∈ L (E). Soit λ une valeur propre de u. Si on note
d(λ) = dim Eλ et m(λ) la multiplicité de λ alors : ce qui montre déjà que χu est scindé et que les valeurs propres de u sont
p
exactement λ1 , .., λ p . et si on considère le polynôme Q = Πi=1 (X − λi ), il est
p
1 ≤ d(λ) ≤ m(λ) M
annulateur de D et donc de u, le lemme des noyaux donne E = Eλ i .
i=1
Preuve 2) c’est équivalente à 3) du fait que la somme est directe.
Eλ (u) est stable par u et la restriction v de u à Eλ (u) est l’homothétie de 2) =⇒ 4)En calculant le polynôme caractéristique dans une base adaptée
p
rapport λ dont le polynôme caractéristique est χ v (X) = (λ − X)dimEλ (u) . La
Eλi , on obtient χu = Πi=1 (λi − X)dimEλi (u) , et par unicité de la
M p
à E =
proposition précédente implique donc que
i=1
d(λ) ≤ m(λ) multiplicité d(λ) = m(λ).
4) =⇒ 2) supposons que χu est scindé et ∀λ ∈ Sp(u), d(λ) = m(λ). On a
De plus Eλ (u) 6= {0}, donc 1 ≤ dimEλ (u). Xp p
X
toujours n = deg χu = m(λi ) et donc n = dim Eλi .
i=1 i=1
Remarque 8 : M p
Il en résulte que si λ est une valeur propre de u de multiplicité 1, alors 2) =⇒ 5) Supposons que : χu est scindé et E = Eλi , Sp(u) = {λi , i = 1..p}.
la dimension de l’espace propre associé est toujours égale à 1. i=1
Dans une base adaptée à cette décomposion la matrice est diagonale constituée
p
des valeurs propres λi et dans ce cas le polynôme Q = Πi=1 (X − λi ) qui est
Théorème 5 : de Cayley hamilton scindé à racines simples est annulateur de D et donc de u.
5) =⇒ 2) supposons qu’il existe P ∈ K[X] scindé à racines simples tel que :
Si u ∈ L (E), alors χu (u) = 0.
P(u) = 0, alors le polynôme minimal est scindé à racines simples,
p
p
M
si πu = Πi=1 (X − λi ), alors par le lemme des noyaux E = ker(u − λi IE )
Exercice 6. Soit E un K espace vectoriel de dimension finie, n > 0 et i=1
u ∈ L (E). et en calculant le polynôme caractéristique suivant cette décomposition il sera
1. On suppose qu’il existe x 0 ∈ E tel que (ui (x 0 ))i=0...n soit une base de donc scindé.
n−1
X
E. on pose : un (x 0 ) = ak uk (x 0 ). Calculer χu en fonction des ak , en
Remarque 9 :
k=0
déduire que χu (u) = 0. u est diagonalisable ssi Πu est scindé à racines simples.
k
2. pour x ∈ E\{0}, on pose Eu (x) = vect{u (x), k ∈ N}.
Montrer que Eu (x) a une base de la forme (x, u(x), ..., u p−1 (x)) en
déduire que χu (u)(x) = 0.
Exercice 7. L’ensemble Dn (K) des matrices diagonalisables d’ordre n est
3. Retrouver le théorème de cayley hamilton. un connexe par arcs.
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Chapitre: Réduction des endomorphismes 6
Méthode et exemples :
Proposition 15 :
Soit à diagonaliser une matrice M de Mn (K).
Si F est un sous espace stable par u et v = u/F , alors la diagonalisabilité
1. On calcule le polynôme caractéristique χM de la matrice M puis les
de u entraine celle de v.
racines dans K de ce polynôme.
2. Si χM nest pas scindé dans K, alors M n’est pas diagonalisable dans K.
Preuve
3. Si χM est scindé alors pour chaque racine λ qui sera une des valeurs
u diagonalisable, il existe P scindé à racines simples tel que P(u) = 0, ce propres de M on résoud le système homogène (M − λIn )X = 0, où X est
polynôme sera aussi annulateur de v, d’où la diagonalisabilité de v. une matrice colonne de Kn .
La résolution conduit à une base βλ de Eλ , donc à dim Eλ .
p
Proposition 16 : X
4. Si, dim(Eλi ) < n , alors M n’est pas diagonalisable.
Si le polynôme caractéristique est scindé à racines simples (c’est à dire i=1
que u admet n valeurs propres distinctes) alors u est diagonalisable et p
X
la dimension de chaque sous espace propre est égale à 1. 5. Sinon, c’est à dire dim(Eλi ) = n alors M est diagonalisable, et la
i=1
juxtaposition des bases βλi donne une base de Kn , formée de vecteurs
Remarque 10 : propres.
Bien sur la condition de la proposition n’est pas nécessaire, en consid- 8 0 9
Exemple 1 :M = −3 −1 −3
érant par exemple l’identité de E.
−6 0 −7
Proposition 17 : χM = −(X − 2)(X + 1)2 .
Soit u ∈ L (E), on suppose que u est diagonalisable de spectre – Sous espace propre associé à la valeur propre -1. On résoud le système :
Sp(u) = {λ1 , ..., λp }, et soit (pλ1 , ..pλp ) la famille des projecteurs asso-
Mp
9x + 9z = 0
ciée à E = Eλi , alors : (M + I)V = 0 ⇐⇒ −3x − 3z = 0 ⇐⇒ x + z = 0
i=1
−6x − 6z = 0
p
1 0
X
IE = pλ i
Il s’agit du plan engendré par 0 et 1
i=1
−1 0
p
X On peut déja en déduire la diagonalisabilité de M.
∀k ∈ N∗ : uk = λki pλi – Sous espace propre associé à la valeur propre 2. On résoud le système :
i=1
∀i ∈ |[1, p]| : pλi ∈ K[u] 3
6x + 9z = 0 x = − 2 z
(M − 2I)V = 0 ⇐⇒ −3x − 3 y − 3z = 0 ⇐⇒ y = − 1 z
2
−6x − 9z = 0
Définition 8 :
z=z
(Matrices diagonalisables)
Soit M un élément de Mn (K). 3
On dit que M est diagonalisable si M est semblable à une matrice Il s’agit de la droite engendrée par −1
diagonale D, c’est-à dire s’il existe une matrice inversible P telle que −2
M = PDP−1 . On dit alors que D est une réduite diagonale de M. Conclusion : La somme des dimensions des sous espaces propres est 3, donc
M est diagonalisable.
−1 0 0 1 0 3
Remarque 11 : Si on pose D = 0 −1 0 et P = 0 1 −1 , alors
Avec les notations ci-dessus, les coefficients de la diagonale de D sont les 0 0 2 −1 0 −2
valeurs propres de M, chacune figurant autant de fois que son ordre de M = PDP−1 .
multiplicité. 2 1 0
Exemple 2 : M = −6 −3 −2 χM = −(X − 1)(X − 2)(X − 3).
15 9 7
Le polynôme caractéristique est scindé à racines simples, donc M est diagonal-
Propriété 4 : isable.
7 −11 −2
Soit M un élémnt de Mn (K).
Exemple 3 : M = −3 −1 −6 . χM = −(X + 4)(X − 8)2 .
M est diagonalisable si et seulement si tout endomorphisme u d’un K-
−1 1 6
espace vectoriel E de dimension n dont la matrice est M dans une base
Si on cherche le sous espace propre associé à la valeur propre 8, on trouve que
β de E est diagonalisable, et en particulier l’endomorphisme de Kn de
2
matrice M dans la base canonique.
c’est la droite engendrée par 0 , on conclut que M n’est pas diagonal-
−1
isable.
Remarque 12 :
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Chapitre: Réduction des endomorphismes 7
6 Trigonalisation
2 2 −3
Exemple : 5 1 −5 .
−3 4 0
Définition 9 :
Un endomorphisme f est dit trigonalisable s’il existe une base β de E – χM = (1 − X)3 , M n’est donc pas diagonalisable.
telle que M atB f soit triangulaire supérieure. – Le sous espace propre associé à la valeur propre 1 est la droite engendée
par : e1 = (1, 1, 1), notons C = (c1 , c2 , c3 ) la base canonique et posons
e20 = c2 = (0, 1, 0), e30 = c3 , déterminons la matrice N de f (canonique-
Remarque 13 : ment associé à M) dans cette nouvelle base : (e1 , e20 , e30 ).
Si f ∈ L (E) est trigonalisable et β = (e1 , ..., en ) une base telle que f (e1 ) = e1 , f (e20 ) = 2c1 + e20 + 4e30 , f (e30 ) = −3c1 − 5e20 .
M atB f est triangulaire supérieure alors si on pose β 0 = (en , ..., e1 ), la c1 = e1 − e20 − e30 =⇒ f (e20 ) = 2e1− e20 + 2e30 , f (e30 ) = −3e1 − 2e20 + 3e30 .
matrice de f dans β 0 est triangulaire inférieure. 1 2 −3
Finalement N = 0 −1 −2 .
0 2 3
Définition 10 :
– On pose G = vect(e20 , e30 ), p désigne la projection sur G parallélement à
Une matrice M ∈ Mn (K) est dite trigonalisable si elle est semblable à vect(e1 ).
une matrice triangulaire supérieure.
−1 −2
C = M atB (p ◦ f/G ) = , χC = (1 − X)2 .
2 3
Remarque 14 : x = αe20 + β e30 est un vecteur propre de C associé à 1 ⇐⇒ α + β = 0, par
M est trigonalisable si et seulement si tout endomorphisme f d’un K- exemple
espace vectoriel E de dimension n dont la matrice est M dans une base e2 = e20 − e30 = (0, 1, −1).
β de E est trigonalisable, et en particulier l’endomorphisme de Kn de – En complétant (e1 , e2 ) par e3 = c3 (par exemple) pour obtenir une base
matrice M dans la base canonique. β de E, et en calculant la matrice
de f dans β, on trouve :
1 5 −3
M atB f = 0 1 −2 .
Théorème 7 : 0 0 1
Soit u ∈ L (E). les psse :
1. u trigonalisable.
Propriété 5 :
Tout endomorphisme sur un C-espace vectoriel est trigonalisable.
2. χu est scindé
3. Il existe un polynôme scindé annulateur u.
Proposition 18 :
Preuve
a
∗ ∗
Soit F un sous espace vectoriel stable par f et posons g = f/F .
11 f trigonalisable =⇒ g trigonalisablale.
1) =⇒ 2) : Si M = 0 . ∗ , alors on a :
0 0 ann
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Chapitre: Réduction des endomorphismes 8
p
Vient du fait que χ g divise χ f . α
4. Soit Πu = Π Qi i sa décomposition primaire, montrer que :
i=1
α
pour tout i ∈ |[1, p]|, ∃x i ∈ E, Qi i = Π x i
Proposition 19 :
5. En déduire qu’il existe x ∈ E tel que Πu = Π x
E de dimension n.
Un endomorphisme u de E est nilpotent si et seulement χu = (−1)n Xn .
Preuve Partie II
=⇒) Si u est nilpotent d’indice p, alors πu = X p qui est scindé donc la seule
valeur propre de u est 0, u est trigonalisable, par suite χu est scindé avec 0 dimE = n, u ∈ L(E) est dit cyclique s’il existe x ∈ E tel que
comme la seule racine et donc χu = (−1)n Xn . (x, u(x), ..., un−1 (x)) soit une base de E.
⇐=) Si χu = (−1)n Xn , alors d’après le théorème de Cayley-Hamilton, on aura
un = 0, et donc u nilpotent. 1. Montrer que si u ∈ L(E) a n valeurs propres distinctes il est cyclique. (
considérer une somme de vecteurs propres)
Remarque 16 : 2.
Montrer que u est cyclique
ssi sa matrice dans une base est de la forme :
0 0 0 a0
1. Soit M ∈ Mn (K) une matrice trigonalisable.
. .
1 . . .. a1
Soit λ1 , ..., λ p les valeurs propres distinctes de M, une conséquence .. et donner dans ce cas l’expression de χu .
. 0 an−2
de la trigonlalisation est que les valeurs propres de Mk sont
λ1k , ..., λkp . 0 1 an−1
et en particuliers si M ∈ Mn (K) qui est trigonalisable sur C alors 3. Montrer que u est cyclique ssi Πu = (−1)n χu .
X p
tr(M) = m(λk )λk , où λ1 , ..., λ p sont les valeurs propres com- 4. On suppose que u est nilpotent, Montrer que les psse :
k=1 a) u est cyclique
plexes distinctes de M
b) L’indice de nilpotence est n.
2. Si M est une matrice trigonalisable et non diagonalisable, alors
c) rg(u) = n − 1
on peut se servir du polynôme caractéristiques pour calculer les
grandes puissances de M. 5. Soit u un endomorphisme cyclique de E = Cn . Quelles valeurs peut pren-
En effet pour k ∈ N effectuons la division euclidienne de Xk par χM , dre le rang de u. Donner un exemple pour chacune de ces valeurs.
∃Q, R ∈ K[X] : 6. u étant cyclique, donner une CNS pour que u soit diagonalisable
Xk = QχM + R avec deg R < n ou R = 0, par le théorème de cayley
7. Soit M la matrice canoniquement associée à u cyclique.
Hamilton on obtient :
Montrer qu’il existe un polynome P tel que t com(M) = P(M).
Mk = R(M).
Par conséquent le calcul de Mk pour k assez grand se ramène à
celui des M p , p = 0, ..., n − 1 7.2 Le commutant et la décomposition de dunford d’un
endomorphisme
Exemples d’application 7 :
1. Si K = C, alors Dn (K) des matrices diagonalisables est dense dans
Mn (K). E désigne un K ev de dim n ≥ 2 et u un endomorphisme de E dont on suppose
Le résultat subsciste t-il si K = R. le polynôme caractéristique χu scindé sur K, on pose :
2. Si K = C, alors GLn (K) connexe par arcs. p
Y
Le résultat subsciste t-il si K = R. χu = (λi − X)mi
i=1
3. Une matrice M ∈ Mn (K) est nilpotente si, et seulement si 0 est dans
l’adhérence de la classe de similitude de M : E(λi ) = Ker(u − λi I), E0 (λi ) = Ker(u − λi I)mi
CM = {PMP−1 , P ∈ Gl n (K)} 1. Montrer que E0 (λi ) est un sous espace vectoriel stable par u, et que :
p
E = ⊕ E0 (λi ).
i=1
2. a) on pose vi = u/E0 (λi ) .
7 Classiques de chez les classiques 0
Monter que : χ vi = (λi − X)dim E (λi ) .
0
b) En déduire que dim E (λi ) = mi .
(
7.1 Endomorphismes cycliques L(E) → L(E)
Dans la suite on considère Γu :
v 7→ vou − uov
Dans tout le problème E un espace vectoriel sur K de dimension n, et u ∈
L(E) 3. Montrer que Γu ∈ L(L(E)).
On note alors C (u) = Ker(Γu )
4. a) Montrer que vect(id, u, u2 , ..., un−l ) ; le sous espace vectoriel de L(E)
engendré par les vecteurs uk , k ∈ {0, 1, 2, ..., n − 1}, est inclus dans
Partie I C (u) et que dim (C (u)) ≥ 2.
b) Montrer que si v ∈ C (u), alors ∀i ∈ {1, 2, ..., p}, v(E(λi )) ⊂ E(λi ).
1. Pour x ∈ E, on pose :
5. Dans cette question on suppose u diagonalisable.
Z x = K[u](x) = vec t{uk (x), k ∈ N}, et I x = {P ∈ K[X], P(u)(x) = 0} a) Montrer que mi = dim E(λi ), ∀i ∈ [1, p] .
a) Montrer qu’il existe un unique polynome unitaire noté Π x tel que : b) Montrer que :
I x = {QΠ x ; Q ∈ K[X]}. C (u) = {v ∈ L(E)/∀i ∈ {1, 2, ..., p}}, v(E(λi )) ⊂ E(λi )}.
Π x s’appelle le polynome minimal de x. c) En déduire que
b) Montrer que deg Π x = dim Z x C (u) est isomorphe à L(E(λ1 )) × L(E(λ2 )) × ... × L(E(λ p )), et don-
2. Soit (e1 , ..., en ) une base de E, montrer que Πu = ppcm(Πei , i = 1, ..n) ner la dimension de C (u).
3. Soient x, y ∈ E tels que Π x et Π y soit premiers entre eux, montrer que 6. Dans cette question, on Suppose que : ∀i ∈ [ 1, p ], mi = 1. Montrer
que :
Π x+ y = ppcm(Π x , Π y ) = Π x Π y C (u) = Vec t(id, u, u2 , ..., un−l )
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Chapitre: Réduction des endomorphismes 9
7. Soit k ∈ N* et v ∈ L(E).
a) Calculer (Γu)k (v).
b) En déduire que si u est nilpotent, alors Γu est nilpotent.
8. a) Montrer que si v ∈ C (u) alors :
∀i ∈ {1, 2, ..., p}, v(E0 (λi )) ⊂ E0 (λi ).
p
Dans la suite de la question on utilisera le fait que E = ⊕ E0 (λi ).
i=1
b) Montrer qu’ il existe δ ∈ L(E) diagonalisable et ω ∈ L(E) nilpotent
tels que :
u = δ + ω, δ ◦ ω = ω ◦ δ
et
C (u) = C (δ) ∩ C (ω)
c) Exemple
Donner la décomposition δ + ω (matricielle) de l’endomorphisme u
canoniquement
associé
à la matrice .
2 1 −1
A = 2 1 −2 calculer alors An , pour tout n ∈ N
3 1 −2
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