Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Cours de Géologie Générale

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 40

Cours de Géologie Générale

Introduction générale

1 – Définitions
Le mot géologie du grec gé ou géo : terre ; et logos : science
La géologie est une science comprenant l’étude des parties de la
terre directement accessibles à l’observation, et l’élaboration des
hypothèses qui permettent de reconstituer leur histoire et d’expliquer leur
agencement.
On parle aussi de géologie d’une région pour désigner l’ensemble
des caractéristiques géologiques de cette région.

2 – Objectifs de la géologie
 Décrire la constitution du globe terrestre et les matériaux qui le
composent. C’est la géologie descriptive qui traite le point de vue
Statique.
 Tenter de reconstituer l’histoire de son évolution, car c’est l’origine
à la période actuelle. C’est la géologie historique qui traite le point
de vue cinétique.
 Chercher les causes des événements et des phénomènes géologiques
(érosion des montagnes…). C’est un objectif qui traite un point de
vue dynamique.
 Utiliser les connaissances ainsi acquises pour la recherche des
matières utiles et l’établissement de grands travaux d’équipement du
territoire (c’est la géologie appliquée).

3 – Les disciplines de la géologie


La géologie regroupe plusieurs disciplines à savoir :
 La pétrographie : étude des roches ;
 La minéralogie : étude des minéraux ;
 La sédimentologie : étude de la façon dont se déposent les
sédiments ;
 La stratigraphie : étude de la succession des sédiments ;
 La tectonique : étude de formation de la partie superficielle de la
terre (géologie structurale) ;
 La géochimie : étude du comportement chimiques des éléments
(roches, eaux et atmosphère)

 La géodynamique : étude les forces qui mises en jeu les


phénomènes géologiques (géodynamique interne et géodynamique externe).
 La paléontologie : étude les êtres fossiles, soit animaux soit
végétaux.
 La géologie appliquée et de l’ingénieur : regroupe les
applications pratiques de toutes les branches de la géologie.
4 – Les disciplines utilisant les résultats de la Géologie
La géologie apporte son concours à quelques autres disciplines
où utilise leurs résultats, citons :
 La géomorphologie : étudie l’évolution des reliefs de la surface
terrestre et les causes de celle-ci ;
 L’hydrogéologie : étude la circulation des eaux dans le sous-sol
(recherche des nappes, évaluation des réserves, captages et débits
possibles…) ;
 L’océanographie physique : sciences des océans qui étude les
mouvements de l’eau.
 La Cristallographie : étude des propriétés de l’état cristallin de la
matière ;
 La métallurgie : étude la concentration des métaux ;
 La pédologie : étude la nature et l’évolution des sols (supports de
la végétation).
5 – Importance de la géologie
 inventaire des ressources naturelles (dans les mines) ;
 c’est un guide pour exploiter au maximum les ressources souterraines
principalement les ressources hydriques et pétrolière ;
 reconstitution des processus qui ont engendré les concentrations
minérales. (géologie historique)
 combler les besoins économiques locaux.
 Un rôle primordial lors de l’implantation des fondations (constructions
des immeubles, des barrages, …), car celle-ci nécessite une
connaissance précise de la résistance des sous-sol pour assurer la
sécurité.
Chapitre I : Structure et forme de la Terre

La Terre est une planète du Système solaire, la troisième dans l’ordre des
distances par rapport au Soleil. La cinquième planète du Système solaire
en termes de taille, la Terre est la seule à posséder de l’eau liquide en
abondance, ainsi qu’une atmosphère riche en oxygène.
I.1 – La structure interne de la Terre
L'intérieur de la Terre est constitué d'une succession de couches de
propriétés physiques différentes superposées, qui se distinguent par leur
état solide, liquide ou plastique, ainsi que
par leur densité:
Du centre vers la surface on trouve :
I.1.1 – Le noyau
Forme 17% du volume terrestre. Il se
divise en noyau interne solide et noyau
externe liquide.
Dans le noyau interne, les températures
peuvent atteindre 6 650 °C
I.1.2 – Le manteau
Il constitue le gros du volume terrestre,
81%.
Il se divise en manteau inférieur
solide et manteau supérieur
principalement plastique (semi-fluid),
celui-ci est appelé aussi asthénosphère.
Notant que la partie tout à fait
supérieure du manteau supérieur est
solide.
I.1.3 – La croûte
La croûte ou écorce, compte pour
moins de 2% en volume et qui est solide.
L’ensemble de la croûte terrestre et la
couche solide de la partie supérieure du
manteau supérieur forment la ce qu’on
appelle lithosphère.
On reconnaît deux types de croûte terrestre:
 La croûte océanique, celle qui en gros se situe sous les océans.
Elle est formée de roches basaltiques de densité 3,2 et qu'on nomme aussi
SIMA (silicium-magnésium);
 La croûte continentale, celle qui se situe au niveau des continents.
Elle est plus épaisse à cause de sa plus faible densité (roches granitiques à
intermédiaires de densité 2,7 à 3) et qu'on nomme SIAL (silicium-
aluminium).
Sur la croûte terrestre on trouve une couverture sédimentaire. C’est une
mince pellicule de sédiments produits et redistribués à la surface de la
croûte par les divers agents d'érosion (eau, vent, glace) et qui compte
pour très peu en volume.
I.1.4 – Les discontinuités
Deux discontinuités principales et importantes séparent croûte,
manteau et noyau:
 la discontinuité de Mohorovicic (MOHO) qui marque un contraste de
densité entre la croûte terrestre et le manteau,
 la discontinuité de Gutenberg qui marque aussi un contraste important
de densité entre le manteau et le noyau.
 Une troisième discontinuité sépare noyau interne et noyau externe, la
discontinuité de Lehmann.
I.2 – Age et origine de la terre
L’âge de la Terre a été estimé à 4,6 milliards d’années (par des
méthodes de datation radiométriques).
La plupart des théories supposent que la terre est formée après une
condensation des poussières et des gaz cosmiques par attraction
gravitationnelle. Au début la terre été homogène et relativement froide.
Cependant, la contraction continue de ces poussières et de ces gaz, ainsi
que les rayonnements radioactifs émis par certains éléments lourds, ont
provoqué le réchauffement de la planète.
La Terre est ensuite entré en fusion sous l’effet de la gravité. Il y a
eu ainsi formation de la croûte, du manteau et du noyau, les silicates plus
légers remontant pour former le manteau et la croûte, et les éléments plus
lourds, principalement le fer et le nickel, atteignant le centre de la Terre
pour constituer le noyau.
En raison des éruptions volcaniques, des gaz et des vapeurs légers
(qui s’échappaient continuellement du manteau et de la croûte, en
particulier le CO2 et N2), ont été retenus par la gravité terrestre et ont
constitué l’atmosphère primitive.
La vapeur d’eau s’est condensée pour former les premiers océans
terrestres.
I.3 – Champ magnétique terrestre
La terre possède un champ magnétique, appelé champ
géomagnétique, qui est généré par les mouvements de la matière du
noyau, essentiellement métallique et fondue.
C’est depuis 1600 que le physicien William Gilbert démontre que
la Terre se comporte comme un énorme aimant. La forme du champ
magnétique terrestre est approximativement la même que celle du
magnétisme d'un aimant classique.
La Terre se comporte comme si un énorme aimant droit était placé
en son centre. Elle produit un champ magnétique dont les lignes de
champ sortent d'un bout de l'aimant et entrent à l'autre bout en formant
une courbe. Par convention, on appelle « pôle nord magnétique » le bout
duquel sort le champ magnétique et « pôle sud magnétique » celui où
entre le champ magnétique.
Ce phénomène est provoqué par le mouvement du magma
métallique dans le noyau externe (liquide) qui tourne autour du noyau
interne (solide). Les effets du magnétisme terrestre ont cependant été
exploités bien plus tôt dans les premières boussoles.
Chapitre II : Géodynamique

La géodynamique désigne toutes les modifications


latérales ou verticales que subit la croûte terrestre; celles-
ci pouvant être dues aux phénomènes externes: érosifs ou
sédimentaires (géodynamique externe) ou aux
phénomènes internes : tectoniques des terrains, séisme,
volcanisme (géodynamique interne)

Ainsi ce chapitre sera scindé en deux parties:


- Partie I: Géodynamique externe
 I.1 Erosion;
 I.2 Formation de roches sédimentaires
- Partie II: Géodynamique interne
 II.1 Tectonique des plaques;
 II.2 Séisme;
 II.3 Volcanisme
Partie I: Géodynamique externe

I.1 L’érosion
1- Définition

L’érosion est engendrée par tous les phénomènes physiques ou


mécaniques qui tendent à éliminer les reliefs. Elle se manifeste
essentiellement hors des aires de sédimentation, où elle contribue à
alimenter par le transport en contrebas, des éléments rocheux fractionnés

2- Les facteurs de l’érosion

L’action érosive s’exerce sur l’écorce terrestre par des agents externes
tels que : eaux courantes, eaux souterraines et marines, vents et glaciers

Lorsque l’on aborde le thème de l’érosion des sols et de la dégradation


des terres, il est important de considérer les quatre facteurs physiques de
base qui conditionnent le régime érosif, à savoir : l’agressivité/érosivité
du climat et des précipitations, la fragilité/érodibilité des sols, la
topographie et la nature et densité du couvert végétal

2-1 Erosion hydrique :

Les eaux de pluie sont responsables de l’érosion chimique des roches


calcaires (dissolution) avant de s’infiltrer dans les couches profondes et
de créer en un point bas une dépression dénommée doline. Par la suite,
les eaux de ruissellement peuvent combler cette dépression par leurs
alluvions argileuses et organiques, et créer une zone plus fertile que le
reste du causse L’eau de pluie est l’agent atmosphérique dont l’action
est la plus visible

2-1-1 Action physique de l’eau :

Pendant une violente pluie d’orage, l’eau commence par s’infiltrer dans le
sol, mais très rapidement des petits filets d’eau vont circuler en surface,
surtout si le terrain est en pente. A ces eaux, qui ruissellent sans avoir de
trajet bien défini, on donne le nom d’eaux sauvages

Les filets d’eau arrachent et entraînent avec eux des petits fragments de
roches : il se forme alors de petites rigoles appelées ravines
Lorsque l’eau rencontre un obstacle important, elle le contourne en
entraînant les matériaux voisins, il se forme alors des pyramides ou
« cheminées de fées »

Cette action mécanique de l’eau est surtout visible dans les régions
dénudées où la végétation est très rare

2-1-2 Action chimique de l’eau :

L’eau de pluie qui tombe sur le sol se charge très rapidement en gaz
carbonique qui fait dissoudre les roches calcaires Il se forme alors :

- Des lapiez : rainures de quelques centimètres à plusieurs mètres de


profondeur, sillonnant les surfaces calcaires dénudées ;
- Des roches guillochées ;
- Des paysages ruiniformes.

Le granite est très sensible à l’action chimique de l’eau. Celle-ci


provoque l’altération en boules et la formation d’arène granitique

2-2 Erosion éolienne :

2-2-1 Actions de l’air au repos

-Les variations de température : En été dans les régions dénudées aux


brusques variations de température, les roches se fendillent en subissant
des phénomènes de dilatation et de contraction et finissent par éclater.
Les parois rocheuses présentent alors un aspect déchiqueté.

-Le gel : Dans les régions humides et froides, l’eau qui s’infiltre dans les
fissures des roches peut geler. La glace écarte les blocs rocheux qui sont
disloqués et finissent par tomber au dégel.

-Les substances chimiques de l’air : L’air renferme toujours une certaine


quantité de vapeur d’eau. Ces gouttelettes microscopiques contiennent du
gaz carbonique dissous. L’humidité sera donc surtout efficace en pays
calcaire. Les roches peuvent aussi être oxydées par l’oxygène de l’air

2-2-2 Action de l’air en mouvement : le vent

Dans les déserts, l'agent principal d'érosion et de transport des matériaux


est le vent. Si le vent peut agir si efficacement pour éroder et transporter
les particules, c'est qu'il n'y a ni humidité, ni végétation pour retenir
celles-ci et les stabiliser. Le vent qui balaie la surface du sol entraîne donc
facilement ces particules. Les particules sont transportées selon trois
modes.

Les plus grosses se déplacent par roulement ou glissement (traction) à la


surface du sol, sous l'effet de la poussée du vent ou des impacts des autres
particules. Les particules de taille moyenne (sables) se déplacent par
bonds successifs (saltation). Les particules très fines (poussières) sont
transportées en suspension dans l'air (loess), souvent sur de très grandes
distances.

Il en résulte deux structures importantes des déserts : les pavements de


désert et les champs de dunes.

Le vent entraîne les particules de la taille des sables, mais n'a pas
l'énergie nécessaire pour soulever ou rouler les plus grosses particules.
Ainsi, ces plus grosses particules se concentrent progressivement à
mesure de l'ablation des sables pour former finalement une sorte de
pavement qui recouvre les sables et les stabilise, ce qui, par exemple,
permet aux véhicules robustes de rouler aisément.

Les sables transportés par le vent s'accumulent sous forme de dunes.


Ces dernières se déplacent, sous l'action du vent, par saltation des
particules sur le dos de la dune; elles viennent se déposer sur le front de la
dune, soit par avalanche, soit parce qu'elles sont piégées par le tourbillon
que fait le vent à l'avant de la dune. C'est ce qui cause la structure interne
en laminées parallèles inclinées qui indiquent le sens du déplacement de
la dune.

Par ailleurs, le vent par lui-même n’a pas une force suffisante pour éroder
les roches. Les parois rocheuses par contre sont soumises à l’action des
grains de sable soulevés par le vent en les sculptant

2-3 Actions des êtres vivants :

2-3-1 Action mécanique :

Les racines des arbres en s’enfonçant dans les fissures des roches
finissent par disjoindre les blocs rocheux.

Certains animaux comme les oursins arrivent à creuser les roches.

2-3-2 Action chimique :

En se décomposant les végétaux libèrent du gaz carbonique et


diverses substances acides qui attaquent les roches calcaires et
granitiques
I.2Les roches sédimentaires
Introduction
Les roches sédimentaires sont des roches exogènes, c'est-à-dire
formées à la surface de la terre.
Représentent 5 % en volume de la croûte terrestre (continent et
océanique)
Couvrant 75 % de la surface terrestre.
Les roches sédimentaires s’opposent, aux roches endogènes par la
plupart de leurs caractères.

1. Processus conduisent à la formation des roches sédimentaires

a) Altération superficielle : des matériaux qui produit des particules ;


b) Transport : par les cours d'eau, le vent ou la glace qui amène ces
particules dans le milieu de dépôt ;
c) Sédimentation : dépôt des particules dans un milieu donné pour
former un sédiment ;
d) La diagenèse : qui transforme le sédiment en roche sédimentaire.

a ) L'altération superficielle.
Les processus de l'altération superficielle sont de trois types:
 Mécaniques (ou physiques) : ceux qui désagrègent mécaniquement la
roche, (gel- dégel. action mécanique des racines des arbres).
 Chimique : attaque des silicates des roches ignées (feldspaths…) par
les eaux de pluies, se qui donne par transformation des minéraux
argileux (phyllosilicates) sous forme de boue.
 Biologique : attaque biochimiquement des minéraux par des
organismes vivant (lichens cherchant dans les minéraux les éléments
chimiques nécessaire).
L'action combinée de ces trois mécanismes produit des particules de
toutes tailles. Donnant lieu au processus de la sédimentation.
b ) Le transport.
Les agents qui assurent le transport des particules sont :
- Le vent - La glace - L'eau
Selon le mode et l'énergie du transport, le sédiment résultant
comportera des structures sédimentaires variées: Stratification en
lamelles planaires, obliques ou entrecroisées, etc.
Le transport des particules peut être très long. Mais, ultimement toutes
les particules devront se retrouver dans le bassin océanique.

c) La sédimentation

Le matériel sédimentaire peut provenir de trois sources :

1) Terrigène : lorsque les particules proviennent de l'érosion du


continent (galets et sable s’accumulant en cordons littoraux, silts,
argiles...) ;
2) Allochimique : lorsque les particules proviennent du bassin de
sédimentation, principalement des coquilles ou fragments de coquilles
des organismes (grès et calcaire coquillers, récifs coralliens) ;
3) Orthochimique : correspond aux précipités chimiques dans le bassin
de sédimentation ou à l'intérieur du sédiment durant la diagenèse.

Les roches sédimentaires sont accumulées et formées dans plusieurs


milieux, on distingue :
- Lacs et lagunes : donnent des roches lacustres ou lagunaires (calcaire,
gypse,...) ;
- Continents : donnent des roches continentales (lœss, grès, sable
dunaires...) ;
- milieux marins : quasi-totalité des roches sédimentaires sont formées
dans ces milieux.
Les divers zones marines, depuis la côte vers le large, le fond marin se
subdivisé en trois zones principales :

 Domaine de la plateforme continentale : zone épicontinental


englobant les fonds allant de à –200 m. Elle présente une pente
faible de l’ordre de 0.2 %. C’est le secteur de sédimentation
néritique, se déposent des Sédiments terrigènes d’origines
détritiques et des Sédiments organiques à prédominance
benthonique.
 Domaine du talus et du Glacis : zone à forte pente de 40 à 60 ‰
entre les profondeurs de – 200 à – 2.000 m. c’est le secteur de
sédimentation turbiditique. Présente une grande instabilité
sédimentaire ;
 Les environnements océaniques profonds : dont la profondeur
dépasse les – 2.000 m à quelques fosses océaniques dépassent
les -10.000 m, c’est le secteur de sédimentation pélagique,
appelés plaines Abyssales. La sédimentation est très lente
(carbonaté, argileuse, siliceuse biogénique…).

c) La diagenèse.
La diagenèse englobe tous les processus chimiques et mécaniques
qui affectent un dépôt sédimentaire et le transforment en roche
sédimentaire.
La diagénèse commence dès le dépôt du sédiment, généralement
sur le fond marin, et se poursuit tout au long de son enfouissement.
Les processus de diagenèse sont variés et complexes :
La compaction du sédiment puis la cimentation (phases de dissolution),
et enfin la recristallisation ou de remplacement de certains minéraux.
Le processus dia génétique qui est principalement responsable de la
diagénèse est la cimentation.
Le degré de cimentation peut être faible (donne une roche friable)
ou très poussé (donne une roche très solide).
La cimentation peut se réalisé sur le fond marin (diagenèse
précoce), ou après enfouissement sous plusieurs centaines ou milliers de
mètres de matériel (diagenèse tardive).
La cimentation peut être pré-compaction (schéma 1) :
où les fluides circulant dans les sédiments précipitent des produits
chimiques qui assemblent l’ensemble des particules.
La cimentation peut être lieu après compaction de sédiment (schéma 2).
C’est par la pression élevée exercée entre les particules de quartz d'un
sable, amène une dissolution locale du quartz qui donne lieu une
précipitation de silice sur les parois des particules cimentant ces
dernières, ensemble.
2. Les minéraux des roches sédimentaires

Ces minéraux proviennent soit :


Des phénomènes physiques ou biologiques ;
De la destruction mécanique ou physique des roches préexiste
(magmatiques ou métamorphiques) ;
D’une naissance au cours ou après la formation de ces roches
(néoformés).
On distingue :
1-Minéraux d’origine détritique :
- Minéraux non transformés : des minéraux les plus stables des roches
métamorphiques et magmatiques, (quartz et certains minéraux lourds), et
d’autre plus altérables (feldspaths et les micas).
- Minéraux de transformation : des minéraux argileux résultants de
l’altération des feldspaths dans les roches métamorphiques et
magmatiques.
2-Minéraux d’origine chimique et biologique
Résultants des réactions chimiques (évaporation, oxydation…) et activités
biologiques (sécrétion).
Exp : chlorures (halite), sulfates (gypse), phosphates, carbonates,
(calcite).

3. Faciès des roches sédimentaires

Faciès : Ensemble de caractères lithologiques et paléontologiques qui


définissent un dépôt et révèlent en même temps la condition dans laquelle
il s’est effectué.
Exemple : La présence de quelques gastéropodes tel que Limnées, planorbes
caractérise un faciès lacustre parce que ces gastéropodes peuvent supporter une
faible salinité. La présence des gastéropodes marins de type cérithes vivant près des
côtes permettent d’affirmer que la roche s’est formée dans la mer ( faciès néritique).

4. Caractères généraux des roches sédimentaires


a/Les grains :
Par l’analyse granulométrique : Consiste à grouper les
constituants d’une roche meuble en classes comprises entre les
dimensions données.
Elle s’effectue le plus souvent par tamisage pour :
- gros galets au-dessus de 30 mm :
- petits cailloux de 10à 30 mm :
- de 0.5 mm à 10 mm :
Par méthode densimétrique
Pour les particules inférieures à 50 µ :
Les résultats sont exprimés sur un graphique soit par histogramme,
courbe cumulative ou courbe de fréquence.
L’analyse morphoscopique : La morphoscopie vise à décrire la
forme des grains caractérisée par leur arrondi et leur sphéricité, par leur
caractères de surface observés sous la loupe binoculaire (grains luisants
ou mats ou moins émoussés ou anguleux).
L’analyse exoscopique : Cette méthode consiste en l’examen de
la surface des grains ( quartz en particulier ) au microscope électronique à
balayage (MEB) . Elle permet de déterminer le milieu où a été prélevé
l’échantillon (éolien, fluviatile…).

b/La matrice : La matrice liée les grains entre eux (d’où le synonyme de
liant) . Ses éléments sont essentiellement visible au microscope, à l’œil
nu ou à la loupe elle apparaît comme une matière amorphe plus ou moins
dure et compacte. Lorsqu’elle existe, elle peut se montrer sous deux
formes différentes et par leur nature et leur origine :
- un liant contemporain de la sédimentation
- un liant néoformé ou ciment, le plus souvent clairement cristallisé, qui
résulte d’une précipitation à partir des solutions ou d’une transformation
d’une partie des sédiments originels.
c/La porosité et la perméabilité : les roches sédimentaires caractérisées
par la présence des vides entre les grains dit porosité qui est définie par le
rapport entre le volume des vides et le volume total de la roche ;
Volume des vides
P =---------------------------- x 100
Volume total 100
Les vides reliés entre eux constitués la porosité efficace ou la
perméabilité

D/Solubilités : quelques roches sédimentaires sont soluble dans un litre


d’eau à la température ordinaires, on peut dissoudre (en grammes dans 24
Heures) :
Quartz 0.07à0.0014
Calcédoine 0.035
Silice amorphe 0.1à0.14
Calcite 0.013(eau distillé)
0.20 (eau de mer)
jusqu’à 2 g (eau chargéde CO2)
Dolomie 0.060
Gypse 2.4
Sel gemme 300
Sylvine 350
Natron(CO3Na2) 500
Ces chiffres montrent que la silice amorphe est plus soluble que le quartz,
la silice est en solution vraie et non solution colloïdale.
En générale la solubilité augmente avec la température une importante
exception cependant : le calcaire, moins soluble à chaud qu’à froid par
suite de départ du gaz carbonique.
C’est qu’en effet le calcaire se dissout sous forme de bicarbonate instable.
5. Classification des roches sédimentaires
Les trois critères essentiels qui permettent de classer les roches
sédimentaires sont :
- leur faciès - leur genèse - leur composition chimique.
Le faciès permet de distinguer :
-Les roches marines : calcaires à nummulites, à entropes ;
-des roches lacustres ou lagunaires : calcaires à limnées, houille gypse ;
-des roches continentales : loess , tillites, grés sables dunaires

La genèse offre trois possibilités principales :


- origine détritiques : destruction des préexistantes (sable, grés, certaines
argiles…)
- origine organique : accumulation des organismes morts ou édification
par des organismes vivants (coraux, algues…)
-l’origines chimique précipitation des substances en solution (silex , sel
gemme, phosphates..).
Ces différentes classifications est d’ordre générale car la formation d’une
roche sédimentaire est le résultat de plusieurs facteurs ; chimique
détritiques chimique ou organiques.
D’après la classification chimique on distingue :
- roches siliceuses
- roches argileuses
- roches carbonatées
- roches salines ou évaporitiques
- roches phosphatées
- roches ferriferées ….

1/ les roches siliceuses : ce sont des roches formées essentiellement de


silice ( SiO2) sous forme de quartz, de calcédoine d’opale, elles sont
dures ( elles rayant le verre et de l’acier, sauf les diatomites, ray able a
l’ongle ) , elle font feu au choc contre l’acier au contre une autre roche
siliceuses , la cassures de ces roches est irrégulières, il s’agit des roches
détritiques ou chimiques ou organiques .
a-Roches détritiques : soit des roches meubles ou cohérentes. L’étude
granulomètrique , morphoscopique et exoscopiques permet de savoir
l’origine de ces roches , surtout l’études des minéraux lourds.
Les roches siliceuses de ce type sevrées pour la fabrication des verres ,
pour la peinture, des revêtement, matières plastique , préparation des
bétons.
b-Roches organiques : Les roches siliceuses d’origines organiques sont
les radiolarites , les diatomites, sont des roches constituées par des
fragments des silices noyés dans un ciment siliceuses. Ces roches sont
généralement utilisées dans la décoration et la construction.
c-Roche chimique : Ces roches sont due a des activités purement
chimique ou parfois biochimiques
permis ces roches on note la calcédoine , silex , chailles .Utilisées le plus
souvent dans la construction .
2/Les roches argileuses
Les roches argileuses ou agilités sont constituées par des minéraux silico-
alumineux à structure feuilletée .Les argiles peuvent être des roches
détritiques formés a partir des vases argileuses déposées au fond des mers
ou des lacs .(provient de l’altération des roches feldspatiques ).Les argiles
peuvent se former par sédimentation physico-chimiques aux dépend des
solution contenant les ions convenables ).Les argiles sèche ne sont pas
dure , elle est rayable à l’ongle , elle est cassante et sa cassure est
conoïdale , elles sont poreuses est imperméable , plastique et gonflantes
dans l’eau.
Lorsque la teneur en CO3 s’augmente dans la roche argileuse on passe
successivement aux argile marneuses , aux marnes , aux marnes calcaires
et au calcaire marneux .Il existe aussi des argles sableuse , ferrugineuses ,
bitumineuses , les kaolins sont des argiles pures qui servent aux
fabrication des porcelaine.
Les schistes sont des argiles anciennes, durcis et feuilletées.
La couleur d’argiles dépend de certains constituants accessoires. Elles
sont rouge (oxydes de fer , jaune hydroxydes de fer et de limonites ,
bleues (sulfures des fer )noires corps organiques.
3/Les roches carbonatées
Les minéraux essentiels des roches carbonatées sont les carbonates de
calcium CaCO3 calcite aragonite , la dolomie CaMg(CO3)2 et la
sédirose FeCO3 , la teneur en calcite des roches carbonatées est varié elle
peut atteindre 99% dans les calcaire pure , la calcite est associé a d’autre
minéraux cas des roches marneuses. On distingue 3typs des calcaires
selon la genèse de ces calcaires..
- Calcaire détritique : ils sont formés par l’accumulation des roches
calcareuses préexistées (calcaire graveleux, conglomérats calcaire)
- Les calcaire d’origine chimique : sont des calcaires qui sont les résultat
des réaction chimiques qui dépend étroitement au condition des milieu.
Ca(CO3H)2
bicarbonates de Ca
soluble CaCO3+CO2+H2O
Carbonates de Ca insoluble
Une élévation de la température, et l’agitation de l’eau facilitent
le départ de CO2 l’absorption de CO2 par les plantes à la
lumière

6. La stratigraphie

La stratigraphie , du grec stratos, couche , car les roches sédimentaires


sont disposées en couches ou strates , séparés par des joints de
stratification .
Deux tendances s’en dégagent principalement :
L’étude de la succession des couches dans le temps dans le but
d’établir une chronologie qui puisse servir de calendrier pour autres
disciplines .
L’étude de la succession des couches dans l’espace dans le but de
reconstituer la géographie des déférentes époques en fonction de
changement de l’aspect.

Stratigraphie et chronologie
L’établissement d’une chronologie est une question essentielle en
géologie ; deux sortes de chronologies peuvent établir
-Chronologie relative
-chronologie absolue

a/Chronologie relative : L'établissement d’une chronologie relative


est fondé sur certain principes simple qui sont ;le principe de
superposition , principe de continuité , le principe d’identité
paléntologique
1-Principe de superposition : Le principe de superposition consiste à
admettre que les couches s’étant disposées horizontalement et les unes
sur les autres, toute couche superposée une autre est plus récente que
celle-ci ; et inversement.
Ce principe souffre toutefois des exception tenant aux conditions
même du dépôt ; ainsi les terrasses alluviales s’étagent de telle
manière que les plus récentes soient les plus basses.
Les filons sédimentaires donnent un autre exemple ; il s’agit des
fractures ouverts dans les sédiments.
Cas des plis couchés ; dans le flanc inverse l’ordre de superposition
des couches (l’ordre stratigraphique).

2-Principe de continuité : Le principe de continuité consiste à


admettre qu’une même couche est de même âge en tous points.
Là commencent les vraies difficultés de la stratigraphie .S’il est facile
de pouvoir suivre une couche sur quelques dizaine de mètres dans un
carrière ou même sur quelques centaines de mètres voir quelques
kilomètres , le plus généralement il n’en est rien , en raison des
conditions d’affleurement et de la végétation .Depuis longtemps les
géologues se basant sur les caractères lithologiques , considèrent la
notion de "formation " ensemble des strates ou des couches de même
caractères lithologiques en pensant qu’elles étaient de même âge.
3-Principe d’identité paléontologique
Le principe d’identité paléontologique consiste a admettre qu’un
ensemble des strates ou des couches est de même continu
paléontologiques est de même âge Les difficultés apparaît
rapidement , ainsi , on avait défini dans le bassin de paris , un étage
corallien caractérisé par l’abondance des madréporaires ; on s’aperçut
en comparant les autres fossiles accompagnant les coraux , que cette
formation n’était certainement pas de même âge partout ( on sut plus
tard qu’elle était de plus en plus récente en allant vers le sud-est ). Il
fallut donc distinguer entre les fossiles stratigraphiques et les autres
fossiles
Fossiles stratigraphiques, doivent avoir un certain nombre de
caractères :
-une grande répartition géographique ou plutôt paléogéographique .
-une courte vie ou rapidité de changement.

b)-chronologie absolue:Si la chronologie relative permet de savoir


que tel terrain est plus ancien qu’un autre ; la chronologie absolu est
donnée un chiffre exacte a chaque duré de temps
géologique .Plusieurs méthodes peuvent-être utilisées dans la
datation absolu :
1-La radio-chronologie : Les éléments radio-actifs présents dans les
minéraux se désintègrent en donnant des éléments nouveaux dits radio
géniques .
connaissant la période de désintégration d’un élément et la quantité
d’élément radioactif et radio génique dans un minéral , ou , en ce qui
concerne le C14 la valeur du rapport initial C14/C12 on peut calculer le
temps écoulé depuis la cristallisation du minéral qui a fixé l’élément
radioactif. Plusieurs couples des éléments radioactifs ont été utilisées
dans la datation
Actuellement , les méthodes le plus couramment pratiquées en datation
absolue sont celles de l’uranium -plomb ;du thorium-plomb ; du rubidium
–strontium, du potassium –argon et enfin du carbone 14.
Exemple :
Le fait que la période d’un élément radioactif soit constante permet
d’utiliser les phénomènes de radioactivité pour mesurer le temps absolu
en géologie.
Considérons une roche ou un minéral qui, lors de sa cristallisation,
contenait de l’uranium ou du thorium mais pas de plomb .Au cours de
temps (t)la roche s’appauvrit en U et Th mais par contre s’enrichit en
Pb .La proportion du plomb apparu (Ns) par rapport à l’uranium restant
(N1)constitue donc une horloge (technique des résidus),est possible
d’appliquer la formule précédemment calculée

t=T238U/0.693 ln(1+[206Pb/238U])
8alphaet 6 béta

238 206
92U 82Pb (T=4.51*109 ans)

2-chronologie magnétique
La chronologie paléomagnétique est fondé sur les corps
ferromagnétiques ; ainsi, dans les roches volcanique , le champ est
fossilisé indirectement au moment où la température de refroidissement
passe en dessous du points de curie des minéraux ferromagnétiques. Dans
les roches sédimentaires le champ magnétique fossilise dans les particules
ferromagnétiques. Le sens des champs fossiles qui se révèlent
alternativement de même sens et de sens inverse au champ actuel ; en
peut ainsi définir, au cours des temps, un grand nombre de périodes
d’inversion du champs magnétique.
Plusieurs géologiques et géophysicien ont pu établir un calendrier des
inversions du champ magnétique dans le temps géologique.
La comparaison de direction de champ magnétique dans l’échantillon et
la direction de l’échelle ou le calendrier des inversion donne un âge a
cette échantillon.
3/ Echelle stratigraphique
séquence :Une formation ou un membre de formation n’est pas
nécessairement homogènes dans sa lithologie , elle peut présenter une
succession de (termes qui s’enchaînent et se superposent sans interruption
majeure de sédimentation ). On distingue deux types de séquences
-séquence positive : ensemble des niveaux sédimentaires de nature
différente qui se succèdent et dont les grains grossiers se trouvent en bas,
et les grains fins se trouvent en haut
-séquence négative : c’est l’inverse de la séquence positive.
série continue et série discontinue : lorsque les strates se succèdent sans
interruption, on dit qu’elles forment une série continue, mais il n’en pas
toujours ainsi : lorsqu’une ou plusieurs strates manquent , on dit qu’il y a
une lacune et que la série est discontinue. Le mot lacune indique
l’absence d’une ou plusieurs strates sans aucune interprétation.
transgression et régression :
Transgression : c’est une progression du milieu marin qui envahit plus
ou moins une aire continentale. Elle résulte soit d’une ascension du
niveau de la mer (eustatisme), soit d’un affaissement du continent
(subsidence).
Régression : C’est le phénomène inverse un retrait de la mer par
abaissement du niveau marin

Cycle sédimentaire : Un cycle sédimentaire comprend trois termes qui


sont transgression, sédimentation et régression, c’est la succession de
deux séquences: positive puis négative.
Partie II: Géodynamique interne

II.1 La tectonique des plaques


I/ Définitions

La tectonique est la partie de la géologie qui étudie la nature et les causes


des déformations de la lithosphère terrestre.

Une plaque est un volume rigide, peu épais par rapport à sa surface.

La tectonique des plaques est une théorie qui propose que les
déformations de la lithosphère sont reliées aux forces internes de la terre
et qui se traduisent par le découpage de la lithosphère en un certain
nombre de plaques rigides qui bougent les unes par rapport aux autres en
glissant sur l'asthénosphère.
Ces forces internes produisent un flux de chaleur qui va du centre
vers l'extérieur de la terre, il s’agit des désintégrations radioactives de
certains éléments chimiques dans le manteau et qui engendre des cellules
de convection dans le manteau plastique (asthénosphère).
Ces cellules provoquent une concentration de la chaleur qui conduit à une
fusion partielle du manteau produisant ainsi du magma. Entre deux
plaques divergentes, la venue de magma crée de nouvelles croûtes
océaniques.

Les découpages de la lithosphère résultent des mouvements qui


définissent trois types de frontières entre les plaques:
 les frontières divergentes : c’est là où les plaques s'éloignent les unes
des autres et où il y a production de nouvelle croûte océanique (entre
les plaques A et B, et D et E). Ces frontières permettent la formation
des océans (Atlantique…)
 les frontières convergentes : c’est là où les plaques entrent en
collision, c’est la conséquence de la divergence (entre les plaques B et
C, et D et C). Ces frontières provoquent des destructions de la
lithosphère, qui donnent des séismes, volcans, chaînes de montagnes,
déformations…
 les frontières transformantes : lorsque les plaques glissent
latéralement les unes contre les autres (entre A et E, et entre B et D).
Ces frontières permettent la distinction des limites entre les plaques
tectoniques.

II/ Les déformations tectoniques

Les déformations tectoniques sont très variées ; on peut les réunir en trois
grandes familles : les plis, les failles et les recouvrements

1/ Les plis

Un pli est un accident souple développé dans un matériau sédimentaire


par tectogénèse en compression. Il correspond à une ondulation des
strates réunissant une partie convexe vers le haut c’est un anticlinal et
une partie concave vers le bas c’est un synclinal

1-1 Caractéristiques d’un pli :

- La charnière d’un pli est la ligne passant par les points de


courbure maximale de la surface d’une couche plus généralement
de la surface d’un joint repère du plissement
- Le plan axial forme l’ensemble des points les plus hauts pour un
anticlinal ou les plus bas pour un synclinal à la surface d’un point
repère
- La hauteur d’un pli c’est la distance mesurée le long de la
normale entre les charnières de l’anticlinal et du synclinal voisin
- La largeur du pli c’est la distance entre le plan axial d’un
anticlinal et le plan axial du synclinal voisin

1-2 Les différents types de plis :

- Pli droit avec un plan axial vertical, les flancs égaux mais de sens
différent
- Pli déjeté (oblique) dont le plan axial est incliné davantage et donc
les flancs s’inclinent dans un même sens
- Pli couché lorsque le plan axial se rapproche de l’horizontale
- Pli coffré lorsque les roches plastiques bourrent les charnières
d’un pli
- Flexure ou structure monoclinale c’est un pli à un seul flanc
- Pli- faille lorsque dans un pli déjeté le flanc inverse est étiré
jusqu’à sa rupture

1-3 Groupements de plis :

Les plis sont rarement isolés, le plus souvent ils sont groupés en
faisceaux plus ou moins parallèles :
- quand les anticlinaux sont larges et les synclinaux aigus, c’est le
style déjectif
- inversement, quand les anticlinaux sont aigus et les synclinaux
larges c’est le style éjectif
Selon leur dimension on distingue :
- des micros plissements dont les dimensions sont de quelques mm
- plis de dimension normale qui peuvent être de quelques centaines
à quelques milliers de mètres
- Plis de grande dimension représentent des formes complexes de
dizaines voire de centaines de km

1-4 Les plis diapirs

Sous l’effet de la pression, le sel gemme glisse entre les strates et


provoque des glissements ou même s’injecte vers le haut dans les zones
de moindre résistance formant un pli diapir ou un dôme de sel

2/ Les failles

Lorsque, pendant un effort tectonique la limite de plasticité des matériaux


est dépassée, les roches se cassent et on peut distinguer alors deux
groupes principaux de ruptures :
- Les ruptures sans déplacement visibles constituant les fissures
- Les ruptures avec déplacement ce sont les failles

2-1 Les fissures :

On les rencontre presque dans toutes les roches à l’exception des très
friables où les fissures ne se conservent pas
On distingue deux types de fissures :
- les clivages secondaires qui apparaissent dans les roches sous
l’influence des effets tectoniques
- les clivages primaires qui sont des fissurations qui apparaissent
sous l’influence de forces internes dans une roche durant son
refroidissement
2-2 Les failles :

Les principaux groupes de failles sont les failles béantes et les failles à
rejet

- Les failles béantes : c’est un déplacement horizontal des deux


compartiments conduisant à l’écartement des deux bords et
l’agrandissement de l’ouverture béante. Ce genre de failles se
caractérise par les dimensions de l’ouverture. La plus importante
de ces failles béantes, est le grand dyke de Rhodésie dont
l’ouverture atteint 10km et la longueur 500km
- Les failles à rejet : c’est un déplacement aussi bien horizontal que
vertical. La valeur de ce déplacement peut être de quelques
décimètres à plusieurs kilomètres.
Toutes les failles à rejet possèdent des traits morphologiques
communs (éléments géométriques) qu’il faut indiquer :
 Le miroir de faille est la surface de friction par laquelle
s’opère le déplacement, sur lequel on voit généralement des
stries indiquant la direction du mouvement
 La lèvre supérieure constitue le sommet du bloc soulevé
 La lèvre inférieure est le sommet du bloc abaissé
 Le rejet est la hauteur verticale qui sépare les niveaux d’une
même strate repère dans les deux compartiments

3/ Les recouvrements

Les recouvrements résultent de la superposition par mouvement


tectonique, d’une structure sur une autre. Selon leur dimension on peut
différencier plusieurs types de recouvrements :

- Les chevauchements résultent d’un mouvement tectonique qui a


conduit un ensemble de terrain à en recouvrir un autre
- Les charriages qui sont des chevauchements de grande amplitude
(dizaine à une centaine de km) ; les terrains déplacés sont qualifiés
d’allochtones par opposition aux terrains en position normale
qu’on appelle autochtones. Par ailleurs les terrains déplacés qui
reposent sur une surface de contact anormal constituent les
lambeaux de recouvrement dont les quelques restes détruis par
érosion forment des klippes

III/ La tectonique globale


Elle est encore appelée dérive des continents ou expansion océanique. Au
début du siècle C’est Alfred Wegener physicien météorologue qui a été
le premier à supposer cette mobilité.

Selon sa théorie Wegener concevait que dans un passé lointain toutes les
masses continentales étaient réunies en un seul méga continent : « la
Pangée » les continents par la suite se sont détachés en se déplaçant les
uns par rapport aux autres à la surface du globe.

Wegener avançait des "arguments " pour appuyer sa théorie, à savoir :

1. Le parallélisme des côtes de l'Atlantique.


2. La répartition de certains fossiles.
3. Les traces d'anciennes glaciations.
4. La correspondance des structures géologiques.
II.2 Les séismes

1/ Définition
Le séisme ou tremblement de terre est un phénomène géologique qui
provoque des secousses (vibrations) ou succession de secousses de la
surface de la Terre.
Ces secousses sont brutales, plus ou moins violentes, imprévisibles et
toujours localisées en un lieu donné. Elles se caractérisent par leur
soudaineté et leur brièveté
La sismologie est la science qui étudie les tremblements de terre.
2/ Origine des tremblements de terre
Les séismes se répartissent de façon remarquable en d’immenses zones
bien délimitées : On retrouve les séismes surtout aux frontières des
plaques lithosphériques. Les 4/5 des tremblements de terre se produisent
sur le pourtour de l’Océan Pacifique ; les autres se situent le long des
chaînes de montagnes jeunes formées il y a environ 30 millions d’années.
Le séisme est expliqué par la théorie du rebondissement élastique :
Lorsqu'un matériau rigide est soumis à des contraintes de cisaillement, il
va d'abord se déformer de manière élastique, puis, lorsqu'il aura atteint sa
limite d'élasticité, il va se rompre en dégageant de façon instantanée toute
l'énergie qu'il a accumulé durant la déformation élastique.
C'est ce qui se passe lorsque la lithosphère est soumise à des contraintes
causées le plus souvent par le mouvement des plaques tectoniques, et
qu’elle accumule l'énergie. Et puis lorsqu'en certains endroits, la limite
d'élasticité est atteinte, il se produit une ou des ruptures qui se traduisent
par des failles. L'énergie brusquement dégagée le long de ces failles cause
les séismes (tremblements de terre).

A. Les roches sont B. Les roches se déforment C. Puis les roches cassent
soumises à des contraintes d'abord élastiquement brutalement, 1'energie
compressives. accumulée est libérée au
(02 est perpendiculaire au point de rupture initiale.
plan 01-03)
3/ Les phases d’un séisme
Un séisme important comprend 3 phases :
1. Phase des secousses prémonitoires (avertissement) faibles, de plus en
plus nombreuses,
2. phase de secousse principale très brève (de quelques secondes à une ou
deux minutes) qui correspond a 1'unique mouvement.
3. Des répliques de plus en plus faibles.

4/ Les Eléments de définition d’un séisme

Lorsqu'un séisme est déclenché, un front d'ondes sismiques se propage


dans la croûte terrestre. On nomme foyer (hypocentre) le lieu dans le
plan de faille où se produit réellement le séisme, alors que l'épicentre
désigne le point à la surface terrestre à la verticale du foyer.

Eléments de définition d'un séisme

Un séisme est dit :


 superficiel, si son foyer est situé à moins de 60km de profondeur ;
 intermédiaire, si le foyer se trouve entre 60 et 300km de
profondeur ;
 profond, si le foyer est à plus de 300km de profondeur.

5/ Différentes types d’ondes d’un séisme


On distingue deux grands types d'ondes émises par un séisme :
Les ondes de fond : celles qui se propagent à l'intérieur de la terre et qui
comprennent les ondes S ou secondaires et les ondes P ou préliminaires
Les ondes de surface : celles qui ne se propagent qu'en surface et qui
comprennent les ondes L ou longues et de Rayleigh.
6 – Enregistrement des ondes

Les ondes sismiques sont enregistrées à la surface de la terre, en


différentes stations à un moment précis a l'aide de sismographes :
appareil formé d'un pendule à grande inertie, très amorti qui reste
immobile quand le support est agité

a. a déplacement horizontal

b. a déplacement vertical.

__ aimant amortisseur
Support — • - support
——masse inerte
cylindre enregistreur

Socle solidaire du sol

Principe de fonctionnement des sismographes


7/ Mesure d'un tremblement de terre

Il y a deux types d’échelles pour évaluer un séisme :


L'échelle de Mercalli et L'échelle de Richter.

Aujourd'hui, nous n'utilisons que celle de Richter, mais les séismes du


passé ne pouvaient être évalués que selon celle de Mercalli.

7.1 – L'échelle de Richter

Elle a été instaurée en 1935. Elle mesure la magnitude d'un séisme,


calculée à partir de la quantité d'énergie dégagée au foyer.

Elle se mesure sur une échelle logarithmique de 9 degrés

Il s'agit d'une valeur objective: il n'y a qu'une seule valeur pour un séisme
donné.

7.2 – L'échelle de Mercalli :

Elle a été développée en 1902 et modifiée en 1931. Elle indique l'intensité


d'un séisme sur une échelle de 1 à 12.

Cette intensité est déterminée par deux choses :


1. l'ampleur des dégâts causés par un séisme
2. la perception qu'a eu la population du séisme.

Il s'agit d'une évaluation subjective basée sur la perception de la


population et l'ampleur des dégâts variés en fonction de la distance à
l'épicentre. Donc cette échelle, est variable géographiquement.
1. Imperceptible : Seuls les sismographes très sensibles enregistrent les vibrations.
2. Très faible : Quelques personnes au repos ressentent le séisme.
3. Faible : Il y a des vibrations comparables a celles qui sont provoquées par le
passage d'un petit camion. Bien ressenti par les personnes au repos.
4. Moyen i1 y a des vibrations comparables à celles qui sont provoquées par le
passage d'un gros camion. Les objets suspendus se balancent. Ressenti
dans les maisons.
5. Assez fort Le séisme est ressenti en plein air. Les dormeurs se réveillent.
6. Fort : Ressenti par tous, il provoque la panique. Les meubles sont déplacés ou
tombent. Les murs se fissurent.
7. Très fort : Sérieux dégâts des maçonneries. Chutes de cheminées. L'eau des
8. Ruineux : étangs devient
Les dégâts trouble.
affectent les maçonneries. Les objets sont transportés à une
distance importante. Torsion et chutes des cheminées, des clochers.
9. Désastreux : Les maisons s'écroulent. Les canalisations souterraines sont cassées
10. Très Destruction des ponts et digues. Grands glissements de terrains. Les
désastreux : rails de chemin de fer sont tordus. Panique générale.
11. Catastrophique Les rails sont complètement tordus. Les constructions les plus solides
sont détruites. Grands déboulements.
12. Cataclysmique : Bouleversement important de la topographie.

8/ Localisation d’un séisme à la surface de la terre

C’est grâce à la propriété que présentent les ondes P en se propagent plus


rapidement que les ondes S qu’on a pu localiser les séismes. Ces ondes
sismiques sont enregistrées en plusieurs endroits du globe par des
sismographes.
En lieu donné il y aura sur l’enregistrement
sismographique un décalage entre le début
d’enregistrement des deux types d’ondes
(exemple : 6 minute des ondes S par rapport aux
ondes P).
Pour connaître le lieu d’un séisme, il faut au
moins trois enregistrements situés dans
différents endroits.
On situe le séisme au point d’intersection des
trois cercles de rayon de perception.

9/ Effets des séismes

9.1 – Dimension de la rupture :


La magnitude mesurée pour un séisme permet de calculer l’énergie
libérée lords du glissement sur le plan de faille. Les modèles de rupture
élastique permettent alors de calculer trois paramètres fondamentaux :
La longueur, la largeur du plan de rupture (en Kilomètre) et le glissement
le long du plan de rupture (en mètre).
Exemple : en chili (1960), les dimensions de la rupture on été de :
850 Km de long
20° de pendage vers l’est
120 Km de largeur
10 m de déplacement maximum

9.2 – Effet en surface

-Déformations co-sismiques :
Ce sont les déformations accusées durant le séisme (1 ou quelques
minutes).

-Déformations inter sismiques :


Ce sont celles produites entre deux séismes majeurs (durant le cycle
sismique)

-Déformations cumulées :
Ce sont des déformations induites par un séisme sur des déformations
précédentes

10/ Notions de risque sismique

Les risques sismiques intègrent :

 L’aléa sismique :
C'est la potentialité d’une région de subir une secousse sismique de
caractéristiques données (cela suppose une bonne connaissance des
périodicités, des localisations, des profondeurs d’hypocentres et de
l’énergie développée lors des secousses antérieures).

 La vulnérabilité à l’aléa sismique


Dépend du nombre de personnes exposées (densité de population)
et de l’environnement (caractéristiques régionales : mer, montagne,
mode de construction, qualité des matériaux).
Ainsi dans un désert le risque sismique est quasi nul même si l’aléa
est fort). Au contraire, une région d’urbanisme précaire à très forte
concentration humaine peut présenter un risque élevé même si
l’aléa n’est que modéré.

11/ Prévision des séismes

La connaissance de l’aléa sismique (inventaire historique, localisation…)


est un moyen de prévention contre les effets des séismes. Donc :
 éviter de construire sur une zone faillée, en région sismique, ou sur
des terrains en pente ou des terrains meubles.
 Il faut caractériser l’effet de site local pour établir une carte de zone
susceptible d’amplifier les vibrations.
 De ne pas construire sur des zones plus vulnérables si non construire
légère (solution japonaise).

12/ Sismologie et structure de la terre

L’intérieur du globe terrestre est inaccessible à l’homme ; les moyens


d’exploration directe sont limités : 2km dans les mines les plus profondes,
8km pour les sondages, ce qui est peu lorsque l’on sait que le rayon de la
terre est de 6400km
La sismologie nous fournit les meilleures informations concernant la
structure du globe.
En effet, l’étude de comportement des ondes sismiques lors des séismes
aux différents points de la terre a été la clé pour comprendre la nature des
enveloppes constituant la terre (propriétés et la structure des parties
internes), car la vitesse de propagation de ces ondes varie en fonction de
l'état et de la densité de la matière autrement dit la nature des couches
traversées.
Les ondes P se propagent autant dans les liquides, les solides et les gaz,
alors que les ondes S ne se propagent que dans les solides.
Lorsque un séisme se produit, il se passe au contacte de la croûte–
manteau trois types de propagation permettant de déterminer les
différentes couches traversées (propagation
en surface, réfléchie et réfractée). Ceci influe
sur la sensation et la réception des ces ondes
dans d’autres points de la terre.
Lors d’analyse des signaux émis par un
séisme, on a constaté qu’il y a des zones qui
reçoivent rapidement les propagations,
d’autres les reçoivent retardées par contre
d’autres ne reçoivent aucune. Ces dernières
sont appelées zones d’ombre (elles se
présentent comme un anneau sphérique
d’environ 40° d’ouverture) située dans l’hémisphère opposé à
l’hypocentre.
En se basant sur ces constatations, les sismologues Mohorovicic,
Gutenberg et Lehmann ont attribué ces résultats aux variations des
propriétés des différentes enveloppes qui constituent la terre.
II.3 Le volcanisme

1/ Définition

Le volcanisme est un phénomène géologique mettant en place un magma


hypo siliceux qui refroidira en surface très rapidement, donnant alors des
microlithes.
Il arrive parfois qu’il refroidisse lentement pour donner des roches
basiques grenues.

2/ Les édifices volcaniques

2.1 Boucliers volcaniques (ou entablement, plateau)


C’est une activité volcanique qui va émettre de grandes quantités de
magma, cristallisant en formant de grands épanchements de superficie
parfois égale à celle de la France, avec plusieurs milliers de kilomètres
d’épaisseur.
Cette activité n’existe pas actuellement à la surface de la terre mais a
existé dernièrement à la limite Crétacé / Tertiaire. Il existe donc d’anciens
édifices de ce type à Seattle, en Inde et en Afrique du Sud.

2.2 Les intrusions volcaniques


C’est une arrivée de magma plus ou moins importante mais de toute

manière sans grandes conséquences.

2.3 Les volcans


Un volcan se forme donc lorsqu’un mélange de gaz et de matériaux
fondus « le magma » fut éruption par un point faible appelé cheminée. Le
magma qui arrive à la surface de la terre prend le nom de lave. Il y a
continuellement sur terre des éruptions volcaniques ; le Mauna Loa à
Hawaii est le plus grand volcan du monde, il est entré en éruption plus de
30 fois ces 150 dernières années.

3/ Description d’un volcan

Schématiquement, un volcan est constitué d’une cheminée, d’un cône au


milieu duquel s’ouvre un cratère :

- Le cône est généralement formé par une alternance de débris


volcaniques (qui, suivant leur taille, sont appelés cendres, scories
ou bombes) et des coulées de laves. Ce cône s’édifie de la façon
suivante : au début de l’éruption volcanique, les explosions
déposent une couches de débris ; ensuite les laves et se solidifient
par-dessus les débris ; ces deux phénomènes successifs se
reproduisent à chaque éruption.
- Le cratère central s’ouvre au sommet du cône. Il a une forme
d’entonnoir

Ce schéma est très simplifié ; en général, les volcans sont plus complexes

4/ Les différents types de volcans

Un volcan n’est pas figé dans un type. On différencie les volcans de par
le matériel qu’ils émettent : suivant que les laves soient solides ou
pâteuses (visqueuses), elles s’étalent plus ou moins loin du cratère et
donnent ainsi des volcans d’aspect différent

4.1 Le type hawaïen :


Les coulées de lave fluide peuvent se répandre sur de grandes
surfaces (plusieurskm2). Ainsi, aux îles de Hawaï, les nappes de
basalte qui débordent des cratères du Mauna Loa et du Kilauéa, se
répandent sur une quarantaine de kilomètres autour des volcans.
Le volcan de type hawaïen est caractérisé par un cône à très faible
pente, et par des éruptions sans explosions.

4.2 Le type péléen :


Les laves visqueuses se solidifient très rapidement dans le cratère
même : il se forme une sorte de bouchon ayant la forme d’un piton
(ou aiguille) et empêchant la sortie des gaz : en 1902, le volcan de la
montagne Pelée dans l’île de la Martinique détruisit complètement la
ville de Saint-Pierre. Les gaz qui s’étaient accumulés sous l’aiguille
de lave s’échappèrent par une fissure et dévalèrent la pente asphyxiant
et incendiant tout sur leur passage
C’est au cours d’éruptions de type péléen que se sont édifiés de
nombreux volcans de l’Atakor dans le massif du Hoggar. Ces volcans
sont actuellement tous éteints.

4.3 Le type intermédiaire :


Caractérisés par des éruptions avec explosions et sont de deux types :

4.3.1 Le type vulcanien :


Les laves assez visqueuses donnent de petites coulées caractéristiques
des éruptions vulcaniennes. La dernière éruption du Vulcano fut
caractérisée par une très forte explosion qui fit sauter le bouchon de
lave formé à l’orifice de la cheminée volcanique et une partie du
cône.

4.3.2 Le type strombolien :


Les volcans du type strombolien émettent des laves assez fluides et
des débris divers qui s’empilent en couches superposées.

5/ Origine des différentes types de laves

Le magma est un mélange de roches fondues situé dans les profondeurs


de l’écorce terrestre. C’est une substance pâteuse ou visqueuse qui a une
composition granitique ou basaltique :
- Les magmas granitiques arrivant à la surface du sol donnent
naissance à des laves visqueuses qui se refroidissent rapidement.
Les roches formées constituent des dômes et des pitons
- Les magmas basaltiques donnent des laves fluides des volcans de
type hawaïen qui, en refroidissant, forment les coulées de basalte
- Les magmas basaltiques, lors de leur ascension, peuvent se
mélanger à d’autres magmas : ainsi se constituent des laves plus ou
moins fluides qui donneront des roches comme des trachytes.

6/ Répartition des volcans

Il y a une très grande coïncidence entre les zones volcaniques et les zones
sismiques

Comme les séismes, les volcans ne se répartissent pas de façon aléatoire à


la surface de la planète. Plusieurs se situent aux frontières de plaques
(volcanisme de dorsale et de zone de subduction), mais aussi à l'intérieur
des plaques (volcanisme intra plaque, comme par exemple le volcanisme
de point chaud).

Le volcanisme de dorsale a été connu par l'exploration des fonds


océaniques ayant montré qu'il y a des volcans sous-marins tout le long
des dorsales, particulièrement dans le rift central, là où il se forme de la
nouvelle lithosphère océanique. La composition de la lave de ces volcans
indique qu'on est tout près de la zone où se fait la fusion partielle du
manteau. S'il n'y avait pas de tensions dans cette zone de dorsale, il n'y
aurait pas de fractures qui permettent justement au magma produit par la
fusion partielle de s'insinuer dans la lithosphère et de former des volcans

Le volcanisme de zone de subduction est relié à l'enfoncement d'une


plaque sous l'autre qui va former des chaînons de volcans. Selon qu'il
s'agisse d'une collision entre deux portions de lithosphère océanique, ou
entre une portion de lithosphère océanique et une portion de lithosphère
continentale, la nature du volcanisme diffère. Dans le cas où il y a
convergence entre deux portions de lithosphère océanique, il y aura
formation d'un chaînon de volcans qui s'élèvent au-dessus de la surface
des océans pour constituer un arc insulaire. Dans le cas de la convergence
entre une portion de lithosphère océanique et une portion de lithosphère
continentale, les volcans se trouvent sur la marge du continent et forment
un arc continental

Le volcanisme de point chaud est un volcanisme intra plaque, qu'on


retrouve principalement, mais pas exclusivement, sur la lithosphère
océanique. Pour des raisons que l'on comprend encore mal, il se fait en
certains points à la base du manteau supérieur, une concentration locale
de chaleur qui amène une fusion partielle du matériel. C'est ce qu'on
appelle un point chaud.

Le matériel fondu au niveau du point chaud est moins dense que le


matériel ambiant; de ce fait il remonte vers la surface et vient percer la
lithosphère pour former un volcan.

Vous aimerez peut-être aussi