Consom'acteur
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Consom'acteur
Parmi les principes, la durabilité est un point important : le but est de limiter l’impact
environnemental de l’objet acheté et d’encourager la gestion responsable des
ressources. Ainsi, tous les produits jetables, dès lors qu’ils sont remplaçables par
l’équivalent en lavable, sont exclus. De même que les articles remplis à 80 %
d’eau et à 20 % de substances active (gels douches, liquide vaisselle, etc.).
L’une des astuces contre l’achat compulsif est de rentrer chez soi et attendre au
moins une semaine. Généralement, le désir retombe comme un soufflé. S’il est
toujours présent et fort, reposez-vous les questions du besoin, de l’éventuel objet qui
pourrait faire l’affaire et de l’emplacement.
Désencombrer ses espaces de vie aide aussi à limiter ses achats. Une fois son
intérieur aéré et agréable, il peut s’avérer plus difficile de le désorganiser pour
répondre à quelques désirs éphémères. Cela aide aussi à apprécier ce que l’on
possède déjà. Définir des postes budgétaires et des limites peut aussi nous aider à
limiter nos dépenses compulsives.
Il est enfin possible de remplacer un achat par une location ou un emprunt, ce qui
contribue à limiter la surconsommation tout en répondant à des besoins ponctuels.
Privilégier les moments plutôt que les choses, les échanges plutôt que les
achats, se rappeler que, lorsque nous nous éteindrons, seuls les sentiments et les
souvenirs nous accompagnerons, pas les objets !
Quels sont les obstacles à une consommation plus responsable ?
Les plus gros obstacles résident dans la facilité à acquérir un nouvel objet. Les
sites en ligne, avec une livraison sans cesse plus rapide, parfois en 24 heures, ainsi
que les plateformes et magasins de déstockage, aux prix toujours plus bas, sont des
provocations pour qui a du mal à résister à la tentation. Pourtant, devenir
consom’acteur, c’est réfléchir, même pour un objet d’1 ou 2 euros. C’est aussi peser
le pour et le contre avant d’acheter des articles de seconde main qui, même eux,
peuvent contribuer à un trop plein d’objets, à une consommation excessive malgré
son vernis de consommation responsable. En outre, les produits réellement éthiques
sont souvent plus compliqués à acquérir, avec des délais de livraison plus longs.
Les sirènes du marketing, qui laissent croire que « consommer rend heureux »,
viennent affaiblir encore les motivations à devenir un véritable consom’acteur. La
pression sociale vient parfois renforcer cette idée que l’accumulation est source de
bonheur. En outre, les objets durables sont parfois moqués ou vus comme moins «
tendance ».
Enfin, une mauvaise habitude est très difficile à combattre. Fast fashion, nourriture
emballée savent séduire le consommateur et il peut être difficile d’y résister.
La consommation responsable n’est pas encore soutenue par les pouvoirs publics et
les règlementations strictes ne sont pas toujours au rendez-vous, ce qui n’aide pas à
se tourner vers des produits respectueux de l’environnement, de l’humain et de
l’éthique.
Quelles stratégies pour accompagner les achats durables ?
L’adoption d’une économie circulaire dans les entreprises, où les produits sont
destinés à être durables, réparables, fabriqués dans le respect de ceux qui y
travaillent, avec des matériaux respectueux de la planète ou recyclables, contribue
à réduire les déchets et à promouvoir une consommation écoresponsable. De
même, le développement de plateformes en ligne et d’applications dédiées au
développement durable constitue une réelle aide pour quiconque souhaite devenir
un consom’acteur. Elles offrent des guides, des conseils, parfois même des
évaluations et scores de durabilité selon les produits.