installations electriques AIAC 2024
installations electriques AIAC 2024
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D E L ' A V I AT I O N C I V I L E
INSTALLATIONS ELECTRIQUES
Figure I. 8 : Schéma multifilaire du circuit de puissance de démarrage direct d'un moteur triphasé
3.3.1 Documents de disposition
3.3.1.1 Dessin ou plan d’installation (Représentation topographique)
C’est un schéma représentant l’emplacement et la disposition réelle des matériels et des différents composants d’une
installation, dans l'espace.
▪ Les surtensions dues à des coups de foudre de proximité, dites surtensions d’origine atmosphérique.
Elles affectent principalement les installations directement reliées au réseau public. Leur niveau et leur
fréquence sont liés principalement aux types de réseaude distribution concerné (aérien ou souterrain) et
au niveau kéraunique de la région ;
▪ Les surtensions de manœuvre. Les manœuvres hautes tension et la fusion des fusibles BTdonne lieu à
des surtensions assez énergétiques ;
▪ Les surtensions dues à des défauts directe HT/BT.
Une synthèse des causes et effets des différentes perturbations avec l’appareillage appropriées, est donnée dans le
tableau 2, ci-dessous :
Tableau II. 2 : Analyse des causes et effets des différentes perturbations
Perturbations Causes Effets Moyens de protection
Bipolaire
Unipolaire (1 phase)
Unipolaire + neutre
Bipolaire (phase-phase)
Sectionneur porte-fusibles
tripolaire avec contact(s) de pré-
coupure avec poignée extérieure
Sectionneur porte-fusibles
tripolaire avec contact de neutre
et de pré-coupure avec poigné
extérieure
2. Appareillages d’interruption
2.1 Les interrupteurs
2.1.1 Rôle
Appareil mécanique de connexion capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants dans des conditions
normales du circuit.
contacts temporisés à la
désactivation (repos, off delay)
Figure III. 14 : Diagrammes de la contrainte thermique (∫ 𝐼2𝑑𝑡) en 500V~, sauf 125A en400V~
a. Caractéristiques temps/courant d’une cartouche fusible
Les caractéristiques temps/courant expriment la durée réelle du pré-arc (en seconde) en fonction du courant efficace
(en ampère) indiqué en multiple de l’intensité nominale. On utilise pour cela les courbes de fusion, voir figures ci-
dessous.
Figure III. 15 : Courbes de fusion pour fusible gG Figure III. 16 : Courbes de fusion pour fusible aM
4.1.5 Différents types de cartouches fusibles
Type de cartouches fusibles
Désignation Elément Caractéristiques
Cartouche à usage domestique (écriture noire +
bague de couleur : jaune : 10A, rouge : 16A, verte :
Cartouche gF 20A ...).
Protection contre les surcharges et les courts-
circuits.
Cartouche à usage industriel (écriture noire)
Protection contre les faibles et fortes surcharges
Cartouche gG et les courts-circuits.
(ancienne gL) utilisés pour la protection de l'éclairage, les
fours, les lignes d’alimentations...
Cartouche à usage industriel, pour
l’accompagnement moteur (écriture verte
Cartouche aM fusible prévu pour protéger uniquement contre
les courts-circuits
Le rôle des déclencheurs magnétiques est de provoquer l'ouverture rapide du disjoncteur pour les fortes
surintensités. Leur seuil de fonctionnement est fixé :
▪ Par la norme NF C 61-410 issue de la norme européenne EN 60 898 pour lesinstallations domestiques et
analogues
▪ Par la norme NF C 63-120 issue de la norme européenne EN 60 947-2 et de la normeinternationale CEI
947.2 pour les applications industrielles.
Ces normes définissent différentes courbes :
Courbe type B : Plage de fonctionnement entre 3,2 et 4,8 Ir. Ces disjoncteurs permettent de réaliser la protection des
personnes en régime de neutre IT ou TN pour des longueurs de câbles plus importantes.
Courbe type C : Plage de fonctionnement entre 7 et 10 Ir. Ces disjoncteurs conviennent aux installationscourantes.
Courbe type D : Plage de fonctionnement entre 10 et 14 Ir. Ces disjoncteurs sont plus particulièrement adaptés aux
installtions présentant de forts courants d'appel (transformateurs, moteurs ...).
Courbe type K : Plage de fonctionnement entre 10 et 14 Ir. Ces disjoncteurs sont plus particulièrementadaptés aux
installations présentant de forts courants d'appel (transformateurs, moteurs ...).
Les disjoncteurs courbes K possèdent un déclenchement thermique plus rapide que lesdisjoncteurs courbe D.
Courbe type MA : Plage de fonctionnement 12 Ir. Ces disjoncteurs ne possèdent pas de déclencheurs thermiques. Ils
sont utilisés pour la protection des moteurs associés à un dispositif de déclenchement thermique.
Courbe type Z : Plage de fonctionnement entre 2,4 et 3,6 Ir. Ces disjoncteurs sont utilisés pour protection des
composants électroniques.
4.6.6 Autres types de disjoncteurs
a. Disjoncteur industriel BT : Pour la commande de la protection des circuits de moteurs et de
distribution, il existedeux types de construction de disjoncteurs.
Figure III.39 : Disjoncteur industriel BT
b. Les disjoncteurs sous boîtier moulé de 32 à 1250 A. : La commande de ces disjoncteurs est en
général manuelle, ils sont équipés de relaisthermiques magnétiques ou magnétothermiques.
c. Les disjoncteurs sur châssis métallique. : La commande :de ces disjoncteurs peut être manuelle ou
électrique. Les déclencheurspeuvent être magnétiques, thermiques ou magnétothermiques.
Figure IV. 14 : Schéma de puissance et de commande du démarrage direct d’un moteur asynchrone,
2.2.2 Caractéristiques de démarrage
Figure IV. 15 : Courbe caractéristique de l’intensité du courant et le couple électromagnétiqueen fonction de la vitesse
2.3 Inversion du sens de marche
On commande deux contacteurs avec inversion de deux phases.
2.3.1 Schémas de raccordement
Figure IV. 16 : Schéma de puissance et de commande de l’inversion du sens de marched’un moteur asynchrone,
2.4 Démarrage étoile-triangle
2.4.1 Schéma de raccordement
Figure IV. 17 : Schéma de puissance et de commande d’un démarrage étoile-triangled’un moteur asynchrone,
2.4.2 Caractéristiques de démarrage
(a) (b)
Figure IV. 18 : Courbe caractéristique de l’intensité du courant (a) et du couple électromagnétique (b)
2.5 démarrage par élimination des résistances statoriques
2.5.1 Schémas de raccordement
Figure IV.19: Courbe caractéristique de l’intensité du courant (a) et du couple électromagnétique en fonction de la
vitesse de rotation du démarrage par élimination desrésistances statorique (b)
2.6 démarrage par élimination des résistances rotoriques.
2.6.1 Schémas de raccordement
Figure IV. 20 : Schéma de puissance et de commande du démarrage rotorique d’unmoteur asynchrone,
2.6.2 Caractéristiques de démarrage
Figure IV. 21 : Courbe caractéristique de l’intensité du courant (a) et du couple électromagnétique (b) en fonction
de la vitesse de rotation du démarrage rotorique
2.7 Démarrage par autotransformateur
2.7.1 Schémas de raccordement
Figure IV. 22 : Schéma de puissance et de commande du démarrage parautotransformateur d’un moteur asynchrone
2.7.2 Caractéristiques de démarrage
Figure IV. 23 : Courbe caractéristique de l’intensité du courant (a) et du couple électromagnétique (b) en
fonction de la vitesse de rotation du démarrage autotransformateur
2.8 Démarrage par gradateur (démarreur électronique)
Le démarrage électronique est la méthode adoptée pour réduire le courant et le couple au cours du démarrage du
moteur, assurant ainsi un démarrage progressif. Le démarreur est constitué essentiellement de gradateurs.
Figure IV. 25 : Schémas de puissance et de commande du démarrage électronique d’unmoteur asynchrone, (b) :
Tableau de comparaison des différents démarrages
Tableau IV. 2 : Comparaison des différents démarrages
Démarrage Démarrage Démarrage Démarrage par Démarrage Démarreur
direct étoile-triangle statorique autotransformateu rotorique électronique
r
Courant de 100% 33% 50% 40 à 80% 15 à 75% 15 à 75%
démarrage
Surcharge
en ligne 4 à 8 In 1,3 à 1,6 In 4,5 In 1,7 à 4 In ˂2,5 In
10 à 50% 10 à 50%
Couple en 100% 33% 40 à 80% (50 à 100% (50 à 100% en
% de Cd En ms) 100 ms)
Couple
initiale au 0,6 à 1,5 Cn 0,2 à 0,5 Cn 0,6 à 0,85 Cn 0,4 à 0,85 Cn 0,4 à 0,85 Cn ˂2,5 Cn
démarrage
-Démarreur sansà
-démarreur -très bon coup
simple et -économique -possibilité de -bon rapport rapport couple -montée
Avantages économiqu -bon rapport réglage des couple / courant / courant progressive en
e couple / valeurs au -possibilité de -possibilité de vitesse
-couple au courant démarrage réglage des réglage des -limitation de
démarrage valeursau valeurs au l’appel de courant
important démarrage démarrage au démarrage
-couple de
démarrage -faible réduction -nécessite une
-pointe de faible de la pointe de auto Convient mal pour
Inconvénien courant très -coupure courant au transformatrice -moteur à les moteurs à
ts importante d’alimentation démarrage onéreuse bague plus couple élevé et
démarrage au changement -nécessite des -présente des onéreux constant
brutal de couplage- résistances risques de réseau
moteur 6 volumineuses perturbé
bornes
3. Freinage des moteurs asynchrones.
Les procédés mécaniques :
3.1 Frein à manque de courant
Le frein est actionné mécaniquement (système de ressort au repos), il est souvent utilisépour des raisons de sécurité :
lorsque le moteur n'est pas alimenté (arrêt normal ou arrêt d'urgence), le freinage est réalisé. L'électroaimant est
alimenté en triphasé, branché en parallèlesur les enroulements statoriques.
Figure IV. 26 : Schéma de puissance et de commande du freinage à manque de courant d’unmoteur asynchrone
3.2 Frein à appel de courant
Dans le cas du frein à appel de courant, c'est l'alimentation du frein qui provoque le freinage du moteur. Il nécessite
une alimentation électrique indépendante de celle du moteur.
Figure IV. 27: Schéma de puissance et de commande du freinage à appel de courant d’unmoteur asynchrone
Freinage électrique
Freinage par contre-courant Freinage par injection d courant continu
CHAPITRE IV : EQUIPEMENT DE PROTECTION ET REGIMES DE NEUTRE
1. Régimes de neutre : Nécessité de la liaison à la terre :
L'énergie électrique demeure dangereuse et la majorité des accidents est due aux défauts d'isolement des
récepteurs.
La masse des récepteurs doit donc être reliée à la terre pour assurer une tension de contact la plus faible possible.
Quelle que soit la cause de ces défauts, ils présentent des risques pour :
• la vie des personnes
• la conservation des biens
• la disponibilité de l’énergie électrique.
Pour la liaison à la terre, plusieurs solutions existent qui se trouvent dans la famille des Schémas de Liaison à la Terre
(SLT) appelés "régimes de neutre".
Tous assurent la sécurité des personnes avec chacun des avantages et des inconvénients en fonction des besoins de
l'utilisateur.
REGIMES DE NEUTRE.
SLT NEUTRE du transformateur MASSE du récepteur
TT Terre Terre
TN Terre Neutre
IT Isolé ou Impédant Terre
2. Régime TT
• T: liaison du neutre du transformateur de distribution à la terre.
T: liaison des masses de l’installation à la terre.
• Le neutre du transformateur de distribution est mis à la terre à travers une prise de terre de résistance 𝑹𝒏.
Les masses sont mises à la terre à travers une prise de terre de résistance 𝑹𝒖.
a. Schéma
Schéma équivalent :
Rd : résistance de défaut. Rd = 0,1 Ω
Rn : résistance de prise de terre. Rn =10 Ω
Ru : résistance de prise de terre des masses. Ru =10 Ω
Courant de défaut (ou courant de fuite): Id = U /(Rd+Rn+Ru) = 230/(0,1+10+10) = 11,4 A
Tension de contact (ou tension de défaut) entre la masse et la terre: Uc = Ru x Id = 10 x
11,4 = 114 V Tension mortelle
Protection : Toutes les masses des matériels protégés par un même dispositif de protection doivent être
interconnectées et reliées par un conducteur de protection (PE) à une même prise de terre.
La condition de protection doit satisfaire à la relation suivante :
o Ru. IΔn < UL
o IΔn : Courant de fonctionnement du dispositif de protection ;
o Ru : résistance de la prise de terre des masses ;
o UL : tension de contact limite : UL = 50V, 25V selon les locaux. Dans les schémas TT, on assurera la
protection par un dispositif différentiel à courant résiduel placé à l’origine de l’installation. Dans ce cas, le
courant IΔn est égal au courant différentiel résiduel du disjoncteur.
3. Régime TN
Le neutre de l’alimentation est relié à la terre et les masses sont reliées au neutre. Tout défaut d’isolement est
transformé en un défaut entre phase et neutre. Ce qui se traduit par un court-circuit phase neutre.
Régime TNC
Le conducteur de protection et le neutre sont confondus en un seul conducteur PEN : Protection Electrique + Neutre
Régime TNS
Le conducteur neutre est séparé du conducteur de protection électrique PE.
Utilisation de matériel tétra polaire. Dans les deux cas, la protection doit être assurée par coupure au premier
défaut.
Boucle de Défaut
Les prises de terre du neutre et des masses sont interconnectées.
En cas de défaut, un courant Id circule dans le conducteur PE ou PEN.
o Court-circuit donc Id est important.
Caractéristiques
o déclenchement au premier défaut.
Protection
Un défaut d’isolement se traduit par un court-circuit
Le courant de défaut n’est limité que par la résistance des conducteurs : Id = 0,8V / (Rph + Rpe)
Il faut vérifier que les dispositifs de protection réagissent en un temps inférieur à celui imposé par la norme,
soit pour un disjoncteur : I magnétique < 0,8 .V. Sph / ρ . l. (1+m) avec m = Sph / Spe
Il faut pour les fusibles If < Id (courant de fusion du fusible).
4. Régime IT
✓ Le neutre est isolé de la terre, ou relié à la terre par une impédance.
✓ Les masses sont reliées à une prise de terre.
Ru : R de la prise de terre.
Rn : R de la terre du neutre.
Zn : Impédance d’isolement
Boucle de défaut
Premier défaut
Le premier défaut est inoffensif. Id est très faible.
Exemple de calcul :
Zn = 2200 Ω ; Rn = 10 Ω ; Ru = 10 Ω
Id = V / Z total = 220 /(2200+10+10)
Id = 0,1 A
Tension de défaut :
Ud = Ru x Id
Ud = 10 x 0,1 = 1V Tension non dangereuse .La coupure n’est pas impérative
Deuxième défaut
En cas de double défaut, il y a présence d’un fort courant de court-circuit (entre phase) et d’une tension de contact
(Uc) dangereuse. Coupure automatique obligatoire.
Deux cas se présentent :
✓ Masses séparées : protection par dispositif différentiel : Régime TT.
✓ masses communes : protection contre les surintensités : Régime TN.
Caractéristiques
• Le premier défaut doit être signalé par un contrôleur permanent d’isolement (CPI); par un signal sonore ou
visuel.
• La coupure est obligatoire au deuxième défaut.
• un personnel de surveillance doit être capable de réparer au 1er défaut.
Fonctionnement du CPI
Cet appareil contrôle en permanence l’isolement du réseau. Un générateur injecte du courant continu entre le réseau
et la terre.
a) Absence de défaut : le courant continu ne circule pas entre le réseau et la terre.
b) Présence de défaut : un faible courant est débité sur le réseau et le relais actionne les alarmes.
Cet appareil signale l’apparition du 1er défaut