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installations electriques AIAC 2024

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A C A D E M I E I N T E R N AT I O N A L E M O H A M M E D V I

D E L ' A V I AT I O N C I V I L E

INSTALLATIONS ELECTRIQUES

Année universitaire : 2024-2025


Niveau : 2eme Année, cycle d’ingénieurs
Filière : Génie Electrique, Électronique &Télécommunications
Enseignant : El HABIB LOTFI
SOMMAIRE

CHAPITRE I : INSTALLATIONS ELECTRIQUES, CLASSIFICATION ET NORMES DE


L’APPAREILLAGE 3
1. Installation électrique 3
2. Normalisation des installations électriques 3
3. Schéma électrique 4
CHAPITRE II : GENERALITEES SUR L'APPAREILLAGE ELECTRIQUE 7
1. Introduction 7
2. Fonction de l’appareillage 7
3. Classification de l’appareillage 10
4. Choix de l’appareillage 10
5. Caractéristiques d’un appareillage électrique 11
6. Protection de l’appareillage 12
CHAPITRE III : FONCTIONS DE L’APPAREILLAGE ELECTRIQUE 14
1. Appareillages de connexion et de séparation 14
2. Appareillages d’interruption 15
3. Appareillages de commande 17
4. Appareillages de protection 20
CHAPITRE IV : QUELQUES APPLICATIONS DOMESTIQUES ET INDUSTRIELLES 33
1. Installations domestiques 33
2. Procédés de démarrage des moteurs asynchrones triphasés 34
CHAPITRE IV : EQUIPEMENT DE PROTECTION ET REGIMES DE NEUTRE 42
1. Régimes de neutre : Nécessité de la liaison à la terre : 42
2. Régime TT 42
3. Régime TN 43
4. Régime IT 44
CHAPITRE I : INSTALLATIONS ELECTRIQUES, CLASSIFICATION ET NORMES DE L’APPAREILLAGE
1. Installation électrique
Une installation électrique est un ensemble cohérent de circuits électriques comportantun ensemble d'appareillages
électriques. Elle peut se situer dans un bâtiment ou un ensemble de bâtiments à usage d'habitation, industriel,
commercial, ou de bureaux.
2. Normalisation des installations électriques
C’est l’ensemble des règles techniques qui permettent de standardiser l’appareillage électrique, sa représentation et
son branchement. L’objectif est d’arriver à un langage commun entre les électriciens dans le but de faciliter l’écriture,
la lecture et la compréhension des schémas électriques.
Au niveau international :
▪ L’ISO (International Organization for Standardization) en 1947;
▪ Le CEI (Commission Électrotechnique Internationale) en 1906 ;
▪ L’UIT (Union Internationale des Télécommunications).
Au niveau européen :
▪ Le CEN (Comité Européen de Normalisation) en 1961 ;
▪ Le CENELEC (Comité Européen de Normalisation pour l'Électrotechnique) en 1973 ;
▪ L'ETSI (European Telecommunications Standard Institut).
Au niveau des autres pays étrangers :
▪ L’AFNOR (Association Française de Normalisation) en 1926 ;
▪ C.E.F: (Comité Electrotechnique Français) en 1907 ;
▪ L’UTE (Union Technique de l’Électricité), Français en 1947.
▪ Le DIN (Deutsche Industrie Normen) ;
▪ Le BSI (British Standard Institute) ;
▪ L’ANSI (American National Standard Institute) ;
2.1 Repérage d’une norme française
Les normes françaises sont établies le plus souvent à partir des projets de normes internationales ou européennes.
L’UTE présente aussi au CENELEC, et à la CEI des propositions françaises en vue de l’établissement de ces normes.

Figure I. 1 : Repérage de la norme NFC


Les normes d’électrotechnique correspondent à la classe C : ÉLECTRICITÉ.
On distingue 10 groupes qui sont :
▪ Groupe 0 : Généralités ;
▪ Groupe 1 : Installations électriques ;
▪ Groupe 2 : Construction électrique, matériaux électrotechniques ;
▪ Groupe 3 : Conducteurs nus et isolés
▪ Groupe 4 : Mesure – Commande – Régulation ;
▪ Groupe 5 : Matériel produisant ou transformant l’énergie électrique ;
▪ Groupe 6 : Appareillage, matériel d’installation ;
▪ Groupe 7 : Matériel utilisant l’énergie électrique ;
▪ Groupe 8 : Composants électriques ;
▪ Groupe 9 : Télécommunication.
2.2 Repérage d’une norme européenne
En Europe : Le CENELEC (Comité européen de normalisation électrotechnique) a pour rôle d’harmoniser les normes
anglaises, allemandes, françaises.

Figure I. 2 : Repérage de la norme EN


2.3 Evolution vers la norme internationale
Les normes sont désignées par le préfixe NF EN 606 17 suivis d’un chiffre qui indique le numéro de partie.
Exemple :
La norme française NF C 03-201 : généralités, index général, se désigne par :
▪ NF EN 60617-1 en norme européenne ;
▪ 617-1 en norme CEI.
L’indication C 03-201 est conservée comme indice de classement.
Autres :
▪ EN 60617-1 (C 03-201) : généralités, index général ;
▪ EN 60617-2 (C 03-202) : éléments de symboles ;
▪ EN 60617-3 (C 03-203) : conducteurs et dispositifs de connexion ;
▪ EN 60617-7 (C 03-207) : appareillage de commande et de protection ;
▪ EN 60617-8 (C 03-208) : appareils de mesures, lampes, signalisation ;
▪ EN 60617-9 (C 03-209) : télécommunication, commutation ;
▪ EN 60617-10 (C 03-210) : télécommunication, transmission ;
▪ EN 60617-11 (C 03-211) : schémas et plans d’installation, architecturaux et topographiques ;
3. Schéma électrique
3.1 Définition
Un schéma électrique représente, à l'aide de symboles graphiques, les différentes parties d'un réseau, d'une
installation ou d'un équipement qui sont reliées et connectées fonctionnellement. Un schéma électrique a pour but
▪ D’expliquer le fonctionnement de l’équipement ;
▪ De fournir les bases d'établissement des schémas de réalisation ;
▪ De faciliter les essais et la maintenance.
3.2 Modes de représentation dans les schémas
3.2.1 Éléments fonctionnels
3.2.1.1 Représentation assemblée
Les symboles des différents éléments d'un même appareil, ou d'un même équipement, sont représentés juxtaposés
sur le schéma. Exemple de schéma d'un relais, en représentation assemblée :

Figure I. 3 : Représentation assemblée d'un relais


Exemple de schéma de commande de l'allumage de trois lampes, en représentation assemblée :

Figure I. 4 : Représentation assemblée de la commande de l'allumage de trois lampes


3.2.1.2 Représentation rangée
Les symboles des différents éléments d'un même appareil ou d'une même installation sont séparés et disposés de
façon que l'on puisse tracer facilement les symboles des liaisons mécaniques entre différents éléments qui
manœuvrent ensemble (la bobine K2 et ses contacts sont dessinés juxtaposés).
Exemple de schéma d'un bouton-poussoir, en représentation rangée :

Figure I. 5 : Représentation rangée d’un bouton-poussoir


3.2.1.3 Représentation développée
Les symboles des différents éléments d'un même appareil ou d'une même installation sont séparés et disposés de
manière que le tracé de chaque circuit puisse être facilement suivi. C'est la tendance actuelle dans tous les schémas
de commandes.
Exemple de schéma d'une commande à contacteur, en représentation développée :

Figure I. 6 : Représentation développée d'une commande à contacteur


3.2.2 Élément de circuits
3.2.2.1 Représentation unifilaire
Deux ou plus de deux conducteurs sont représentés par un trait unique. On indique sur ce trait le nombre de
conducteurs en parallèle. Cette représentation est surtout utilisée en triphasé.
Exemple de schéma unifilaire d'un tableau de répartition :

Figure I. 7 : Schéma unifilaire d'un tableau de répartition


3.2.2.2 Représentation multifilaire
Chaque conducteur est représenté par un trait.
Exemple de schéma multifilaire de démarrage direct d'un moteur triphasé (circuit de puissance):

Figure I. 8 : Schéma multifilaire du circuit de puissance de démarrage direct d'un moteur triphasé
3.3.1 Documents de disposition
3.3.1.1 Dessin ou plan d’installation (Représentation topographique)
C’est un schéma représentant l’emplacement et la disposition réelle des matériels et des différents composants d’une
installation, dans l'espace.

Figure I. 9 : Schéma architectural d'une installation dans un bâtiment


3.3.1.2 Autres plans
D’autre schéma sont utilisés pour représenter un plan de masse, un dessin de construction, un plan d’implantation des
matériels pour donner la disposition du matériel électrique dans le système.
3.3.2 Documents de connexions (réalisation)
Destiné à guider la réalisation et la vérification des connexions d’une installation ou d’un équipement, ces connections
peuvent être intérieures à l’équipement ou extérieures aux différentes parties de l’équipement ou installation. Il s’agit
essentiellement :
▪ Des schémas relatifs aux borniers, schémas des connexions, connexions intérieures et/ouextérieures ;
▪ Des tableaux ou listes des câbles. Exemple de schéma des connexions intérieures :

Figure I. 10 : Schéma des connexions intérieures d’une installation électrique


CHAPITRE II : GENERALITEES SUR L'APPAREILLAGE ELECTRIQUE
1. Introduction
L’appareillage électrique se situe entre la production et l’utilisation de l’énergie électrique, il assure le contrôle de
l’énergie transportée par les canalisations. L’appareillage électrique a pour buts essentiels :
▪ De réaliser des connexions entre les circuits ;
▪ D’établir ou de couper le courant ;
▪ De protéger les personnes, les animaux et les biens ;
▪ De régler, contrôler, mesurer les grandeurs électriques.
2. Fonction de l’appareillage
La très grande diversité des appareillages électriques nécessite une classification qui est d’ailleurs normalisée (voir
tableau 1 ci-dessous).
Tableau II. 1 : Classification générale de l’appareillage électrique
Fonction Définition Exemple Remarque
Appareillage Assure la liaison électrique entre Borne de raccordement, Le raccordement peut être permanent :
de deux ou plusieurs systèmes Prise de courant, Douille Connexion visée, ou démontable ;
raccordement conducteurs de lampe, Sectionneur
Assure, en service normal, la mise Interrupteur, Inverseur La commande d’un circuit peut être
Appareillage « en » et « hors » circuit d´une Commutateur, manuelle (interrupteur)ou provoquée
de partie d’installation ou d’appareil Contacteur, Rupteur par une grandeur physique (contacteur
commande d’utilisation, à l’exclusion de toute Combinateur, Télérupteur ou télérupteur).
action de réglage
Appareillage Évite que le matériel électrique Fusible, Disjoncteur, Le fusible assure à la fois le contrôle de
de soit parcouru par des courants qui Discontacteur la grandeur et la coupure du circuit, ce
protection lui soient nuisible, ou que le soient qui n’est pas le cas pour les autres
à son environnement appareils.
Appareillage Agit sur les grandeurs électriques Rhéostat, Potentiomètre, appareils passifs (résistance)
de afin de les adapter à l’utilisation. Capacité, Transformateur, appareils actifs (circuit amplificateur,
réglage Hacheur, Onduleur hacheur, onduleur…)
Appareillage Permettre d’effectuer les mesures Ampèremètre, Voltmètre De plus en plus, les dispositifs de
de mesure et et le contrôle des grandeurs Wattmètre, Ohmmètre mesure emploient une technologie
de contrôle électriques. Oscilloscope électronique
2.1 Fonctions de base de l’appareillage
Les fonctions de base de l’appareillage électrique sont : le sectionnement, la commande et la protection.
2.1.1 Le sectionnement
C’est isoler efficacement un circuit, une installation, un appareil afin de garantir aux personnes qui assurent la
maintenance ou des réparations, la sécurité contre les risques électriques et mécaniques (pas de risque de
redémarrage.). La norme NF C 15-100 § 537-2 définit les conditions à respecter pour qu'un appareil remplisse la
fonction de sectionnement : La coupure doit être omnipolaire, il doit être verrouillable ou cadenassable en position
"ouvert", il doit garantir son aptitude au sectionnement par : la vérification de l'ouverture des contacts soit visuelle,
soit mécanique (appareils à coupure pleinement apparente) mesure des courants de fuite, appareil ouvert, tenue aux
ondes de tension de choc…
2.1.1.1 La fonction de sectionnement ou de séparation
Permet d’isoler des sources d’énergie tous les conducteurs actifs, afin de permettre au personnel d’entretien
l’intervention sans danger sur le départ et le récepteur.
2.1.1.2 Qualité de sectionnement
Cette opération doit être effectuée à l’origine du circuit et le dispositif qui assure cettefonction doit permettre :
▪ L’isolation des circuits des sources d’énergie ;
▪ Une séparation omnipolaire, non simultanée (sauf en HTA et HTB) ;
▪ Une condamnation en position d’ouverture (sauf en BTA ou toute fermeture intempestive doit être
rendue impossible) ;
▪ Une séparation pleinement apparente (sauf en BTA) c'est-à-dire visible ou bien indication « ouvert »
si tous les contacts sont effectivement ouverts et séparés par la distance. Le sectionnement est
obligatoire :
▪ À l’origine de toute installation ;
▪ À l’origine de tous les circuits si U > 500 V ;
▪ En tête de machines.
Il est souhaitable pour les tableaux et circuits divisionnaires ou terminaux.
2.1.2 La commande
C’est mettre en service ou hors service un circuit, une installation, un appareil. L’appareil de commande peut se trouver
à l’origine de l’installation ou à proximité du récepteur. Le fait de mettre une installation ou une machine à l’arrêt cela
ne la met pas forcement hors tension. La coupure d'urgence est destinée à mettre hors tension donc hors service un
appareil ou un circuit qu'il serait dangereux de maintenir sous tension. La coupure d'urgence stoppe un mouvement
devenu dangereux.
Cette fonction permet à l’utilisateur d’intervenir volontairement sur des circuits en charge. Cette intervention peut se
faire à deux niveaux différents définis par :
▪ La commande fonctionnelle ;
▪ La coupure de sécurité.
2.1.2.1 La commande fonctionnelle
Permet la mise en marche et l’arrêt volontaire (manuelle, automatique ou à distance) d’une machine ou d’un
récepteur.
L’appareillage de commande, destiné à établir ou interrompre des courants électriques, possède un pouvoir de
fermeture et un pouvoir de coupure. La fonction commande est souhaitable :
▪ À l’origine de toute installation ;
▪ Au niveau des récepteurs.
2.1.2.2 Coupure de sécurité (arrêt d’urgence)
Le dispositif de coupure d’urgence a pour fonction principale la coupure en charge de tous les conducteurs actifs d’un
circuit, dont le maintien sous tension peut être dangereux en cas de choc électrique ou de risque d’incendie, voire
d’explosion.
Dans tout circuit terminal doit être placé un dispositif de coupure d’urgence, aisément reconnaissable est disposé de
manière à être facilement et rapidement accessible, permettant en une seule manœuvre de couper en charge tous les
conducteurs actifs. Il est admis que ce dispositif commande plusieurs circuits terminaux.
2.1.3 La protection
2.1.3.1 Le problème de la protection
Le problème de la protection des installations consiste à définir des défauts contre lesquels on doit se protéger, puis à
choisir l’appareil capable de détecter ces défauts et d’opérer leur suppression.
Les principales perturbations sur une installation électrique se traduisent par :
▪ Les surintensités : surcharges ou courts-circuits ;
▪ Les surtensions ou les baisses tensions.
2.1.3.2 Protection contre les surintensités
C’est la protection des biens, contre les courts circuits et les surcharges, la protection des personnes contre les risques
électriques (dispositif différentiel.) L’appareil de protection doit être calculé et ajusté au circuit qu’il protège. Les
protections doivent être installées à l'origine de chaque circuit.
La protection contre les surintensités est destinée à éviter que des circuits ou des appareils ne soit pas parcourus par
des courants susceptibles de nuire au matériel à l’environnement ou à la sécurité des personnes. Il comporte la
détection de surintensité et la coupure en charge des circuits. On distingue généralement deux types de surintensité :
▪ La surintensité de surcharge ;
▪ La surintensité de court-circuit.
2.1.3.2.1 La fonction de protection contre les courts-circuits
Le court-circuit est une surintensité brutale produite par une chute d’impédance subite et imprévue, entre deux ou
plusieurs points présentant une différence de potentiel normale.
Les dispositifs de protection contre les courts-circuits permettent de détecter et de couper le plus rapidement possible,
des courants élevés susceptibles de détériorer l’installation(par des forces de Laplace trop élevées déformant les
conducteurs, voire à des ruptures mécaniques très brutales types explosion, par des échauffements très intenses qui
détériorent définitivement les isolants ou qui provoquent des incendies).
2.1.3.2.2 La fonction de protection contre les surcharges
Les dispositifs de protection contre les surcharges permettent de détecter et de couper des courants de surcharges
avant qu’ils n’entrainent la détérioration des isolants ou objets voisins.
La surcharge due, généralement au récepteur est une surintensité relativement modérée, se produisant dans un circuit
électriquement sain (sauf, dans le cas de certains défauts d’isolement).
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la surcharge, surtout si elle est très lente, est un défaut très dangereux
pour les installations.
Parmi les incidents les plus fréquents à l’origine d’une surintensité de surcharge, on retrouve :
▪ Généralement un incident mécanique ou une augmentation anormale du couple résistant de la
machine entrainée, occasionnant :
✓ Soit le calage de moteur ;
✓ Soit le ralentissement momentané ou prolongé.
▪ Une surabondance de récepteurs alimentés par un même circuit ;
▪ Un défaut d’isolement n’entraînant, dans une boucle de défaut d’impédance non négligeable, que la
circulation d’un courant de défaut de surcharge.
2.1.3.3 Protection contre les surtensions
On distingue principalement selon leur origine :

▪ Les surtensions dues à des coups de foudre de proximité, dites surtensions d’origine atmosphérique.
Elles affectent principalement les installations directement reliées au réseau public. Leur niveau et leur
fréquence sont liés principalement aux types de réseaude distribution concerné (aérien ou souterrain) et
au niveau kéraunique de la région ;
▪ Les surtensions de manœuvre. Les manœuvres hautes tension et la fusion des fusibles BTdonne lieu à
des surtensions assez énergétiques ;
▪ Les surtensions dues à des défauts directe HT/BT.

Une synthèse des causes et effets des différentes perturbations avec l’appareillage appropriées, est donnée dans le
tableau 2, ci-dessous :
Tableau II. 2 : Analyse des causes et effets des différentes perturbations
Perturbations Causes Effets Moyens de protection

Les appareils d’utilisation Accroissement anormal du -Fusible type gG


demandent une puissance plus courant absorbé par le -Contacteurs avec relais thermiques.
Surcharges importante dans un circuit circuit, d’où échauffement -Disjoncteurs. (Caractéristique de
électrique ; par exemple lent mais pouvant fonctionnement à temps inverse ; plus
plusieurs radiateurs sur une entrainer la détérioration l’intensité augment plus le temps de
même prise de courant ou de l’installation. coupure diminue).
moteur électrique bloqué.
Évolution brutale du courant Création d’un arc Les appareils de protection doivent avoir
absorbé par le circuit due à un électrique. Echauffement un pouvoir de coupure supérieur au
Courts- courant électrique entre deux très important pouvant courant de court-circuit présumé.
circuits conducteurs de polarités entrainer la fusion des -Fusible gG, aM.
différentes ; par exemple : conducteurs. -Disjoncteurs avec relais magnétique ;
deux conducteurs dénudés qui -Création des efforts -Temps de coupure inférieur au temps
se touchent. électrodynamique. d’échauffement des conducteurs.
Une surtension peut être due à Une surtension peut -Séparation des circuits de tensions
- défaut d’isolement avec une provoquer le claquage différentes dans la canalisation.
installation de tension plus d’isolants et entrainer une -Limiteurs de surtension pour réseau type
élevée (amorçage dans un surcharge ou un court- IT.
Surtensions transformateur) circuit et la détérioration -Parafoudre.
-surtension atmosphériques des appareils et des -Contrôleur d’isolement de l’installation.
-effets de self- induction ; canalisations.
- phénomènes de résonnance.
Lors du déséquilibre d’un réseau Mauvais fonctionnement -Si la tension est de 85% de Un
triphasé (mauvaise répartition des récepteurs ; lampes fonctionnement de la protection par
Baisses des charges) ou par suite de la radiateurs, risque relais à minima de tension.
De coupure d’une phase ou de sa d’échauffement des -Relais à baisse de tension souvent
tension mise à la terre. moteurs. temporisés pour éviter les coupures
intempestives.
3. Classification de l’appareillage
Un premier mode de classification est fondé sur la tension : on distingue couramment :
▪ L’appareillage pour la base tension :
✓ Très Basse Tension TBT : U ≤ 50 V en courant alternatif et U ≤ 120 V encourant alternatif,
✓ Base Tension A : BTA < 500 V en courant alternatif,
✓ Base Tension B : BTB < 1000 V en courant alternatif.
▪ L’appareillage pour la haute tension :
✓ Haute Tension A : HTA < 50000 V en courant alternatif,
✓ Haute Tension B : HTB > 50000 V en courant alternatif.
Un second mode de classification est relatif à la fonction. On peut distinguer l’appareillage de commande,
l’appareillage de protection, réglage et surveillance. À noter que certains appareils peuvent se classer dans deux
catégories.
4. Choix de l’appareillage
Il est basé sur les critères suivants :
▪ Critère technique : respect des normes et des règlements, condition d’emploi et fiabilité ;
▪ Critère d’utilisation : facilité de manœuvre, esthétique, bruit, … ;
▪ Critère économique : prix de revient et facilité de pose.
5. Caractéristiques d’un appareillage électrique
5.1 Caractéristiques générales
L’appareillage est soumis à des contraintes dues aux effets du courant électrique :
▪ Échauffement provoqué par le passage du courant électrique ;
▪ Efforts électrodynamiques dus en particulier aux forces qui se développent sur lesconducteurs
en cas de court-circuit ;
▪ Contraintes diélectriques dues aux surtensions qui peuvent se produire dans un circuit.
Pour toute l'appareillage, on doit donc préciser :
▪ La tension nominale de fonctionnement ou la tension d’isolement de l’appareil ;
▪ L’intensité nominale pour laquelle l’échauffement de l’appareil est normal ;
▪ Les caractéristiques spécifiques à la fonction de l’appareil. Par exemple, pouvoir decoupure
pour un disjoncteur, nombre de manœuvre pour un contacteur, etc.
5.2 Caractéristiques techniques d’un appareillage électrique
Les caractéristiques techniques d’un appareillage sont définies par les grandeurs nominales sous lesquelles peut
fonctionner un appareil dans des conditions prédéterminées, sans risque de détérioration.
5.2.1 Tension assignée d’emploi (Ue)
Une tension assignée d’emploi d’un matériel est une valeur de tension qui, combinée avec un courant assigné d’emploi,
détermine l’emploi du matériel, et à laquelle se rapportent les essais correspondants et la catégorie d’emploi.
Pour un matériel unipolaire, la tension assignée d’emploi s’exprime généralement par la tension à travers le pôle. Pour
un matériel multipolaire, elle s’exprime généralement par la tension entre phases.
5.2.2 Tension assignée d’isolement (Ui)
La tension assignée d’isolement d’un matériel est la valeur de tension à laquelle on se réfère pour les essais
diélectriques et pour les lignes de fuite. En aucun cas, la valeur la plus élevée de la tension assignée d’emploi ne doit
dépasser celle de la tension assignée d’isolement.
5.2.3 Tension assignée de tenue aux chocs (Uimp)
Valeur de crête d’une tension de choc, de forme et de polarité prescrites, que le matériel est susceptible de supporter
sans claquage, dans des conditions d’essai spécifiées, et à laquelle on se réfère pour les valeurs des distances
d’isolement. La tension assignée de tenue aux chocs
d’un matériel doit être égale ou supérieure aux valeurs fixées pour les surtensions transitoires apparaissant dans le
circuit où est placé ce matériel.
5.2.4 Courant thermique conventionnel à l’air libre (lth)
Le courant thermique conventionnel à l’air libre est la valeur maximale de courant d’essai à utiliser pour les essais
d’échauffement du matériel sans enveloppe à l’air libre.
La valeur du courant thermique conventionnel à l’air libre doit être au moins égale à la valeur maximale du courant
assigné d’emploi du matériel sans enveloppe, en service de 8 heures.
On entend par air libre celui qui existe dans les conditions normales à l’intérieur, raisonnablement exempt de poussière
et des radiations externe.
5.2.5 Courant thermique conventionnel sous enveloppe (lthe)
Le courant thermique conventionnel d’un matériel est la valeur du courant, fixée par le constructeur, à utiliser pour
les essais d’échauffement du matériel lorsqu’il est monté dans une enveloppe spécifiée. Ces essais sont obligatoires si
le matériel est décrit comme matériel sous enveloppe dans les catalogues du constructeur et normalement destiné à
être utilisé avec ou plusieurs de type et de taille spécifiées.
La valeur du courant thermique conventionnel sous enveloppe doit être au moins égale à la valeur maximale du
courant assigné d’emploi du matériel.
5.2.6 Courants assignés d’emploi (le) ou puissances assignées d’emploi
Un courant assigné d’emploi d’un matériel est défini par le constructeur et tient compte de la tension assignée
d’emploi, de la fréquence assignée, de service assigné, de la catégorie d’emploi et du type d’enveloppe de protection
le cas échéant. Dans le cas de matériels pour la commande directe d’un seul moteur, l’indication d’un courant assigné
d’emploi peut être remplacée par celle de la puissance maximale disponible assignée, sous la tension assignée d’emploi
considérée, du moteur pour lequel le matériel est prévu. Le constructeur doit être en mesure de préciser la relation
qui est admise entre le courant d’emploi et la puissance d’emploi, le cas échéant.
5.2.7 Pouvoir assigné de fermeture
Le pouvoir assigné de fermeture d’un matériel est une valeur de courant, fixée par le constructeur, que le matériel
peut établir de manière satisfaisante dans les conditions de fermeture spécifiées.
Les conditions de fermeture que doit être spécifiées sont :
▪ La tension appliquée ;
▪ Les caractéristiques du circuit d’essai.
Le pouvoir assigné de fermeture est exprimé en fonction de la tension assignée d’emploiet du courant assigné
d’emploi.
5.2.8 Pouvoir assigné de coupure
Le pouvoir assigné de coupure d’un matériel est une valeur de courant, fixée par le constructeur que le matériel peut
couper de manière satisfaisante dans des conditions de coupure spécifiées.
Les conditions de coupure qui doivent être spécifiées sont :
▪ Les caractéristiques du circuit d’essai ;
▪ La tension de rétablissement à fréquence industrielle.
Le pouvoir assigné de coupure est exprimé en fonction de la tension assignée d’emploiet du courant assigné
d’emploi.
5.2.9 Durabilité mécanique
En ce qui concerne sa résistance à l’usure mécanique, un matériel est caractérisé par le nombre, indiqué dans la norme
de matériel correspondante, de cycles de manœuvre à vide (c'est-à-dire sans courant aux contacts principaux) qu’il est
susceptible d’effectuer avant qu’il ne devienne nécessaire de procéder à la révision ou au remplacement de pièces
mécaniques ; cependant, un entretien normal selon les instructions du constructeur peut être admis pour les matériels
conçus pour être entretenus. Chaque cycle de manœuvre consiste en une manœuvre de fermeture suivie d’une
manœuvre d’ouverture.
5.2.10 Durabilité électrique
En ce qui concerne sa résistance à l’usure électrique, un matériel est caractérisé par le nombre de cycles de manœuvres
en charge, dans les conditions de service indiquées dans la norme correspondante, qu’il est capable d’effectuer sans
réparation ni remplacement de pièces.
6. Protection de l’appareillage
6.1 Indices de protection IP
L’indice de protection, c’est le degré de protection qui caractérise l’aptitude d’un matériel à supporter deux influences
externes ; corps solides et les liquides.
IP est une codification des enveloppes de protection des appareils électriques basée sur deux facteurs :
▪ Protection contre les corps solides (pénétration de corps solides et protection des personnes) ;
▪ Protection contre les liquides (pénétration de l’eau).
Donc, l’IP comporte 2 chiffres relatifs respectivement à ces deux influences externes. Il est attribué au matériel à la
suite d’une série d’essais définis par la norme NF EN 60.529.
6.2 Indices de protection IK
Protection contre les chocs mécaniques selon la norme NF EN 50-102.
Exemple :

Figure II. 1 : Exemple d'indice IP et IK


Les tableaux II.3 et II.4 ; donnent la signification de chaque niveau d’indice, IP ou IK et de quelques indications
additionnelles ou optionnelles.
Tableau I. 3 : 1er Chiffre protection Tableau I. 4 : 2ème Chiffre protection Tableau I.5: Code IK : protection
contre les corps solides contre les corps liquides contre les chocs mécaniques
CHAPITRE III : FONCTIONS DE L’APPAREILLAGE ELECTRIQUE
1. Appareillages de connexion et de séparation
Ils sont conçus pour exécuter la fonction de séparation qui correspond à la mise hors tension de tout ou une partie
d’une installation de toute source d’énergie électrique.
En basse tension, ces dispositifs sont généralement établis de manière définitive, et ne peuvent être modifiés que par
intervention sur leurs éléments, le plus souvent à l’aide d’outils.
On trouve des :
▪ Jeux de barres, béto-barres et dérivations (soudés, boulonnés, assurés par serre-barres) ;
▪ Bornes de différents modèles (bornes à vis, sans vis, à cages, à plage, à tige, à étrier, à plots, en
barrettes…) ;
▪ Cosses et raccords (soudés, sertis, à griffes, à brides…) ;
▪ Cosses, clips et languettes, pour connexions rapides… ;
▪ Raccords et connexions à percement d’isolant, utilisés dans des applications particulières
(téléphonie, lignes aériennes et conducteurs isolés en faisceaux…) ;
▪ Boîtes en plastique ou en fonte remplies de paraffine pour les connexions immergées. Ces
connexions sont effectuées soit sur les bornes des appareillages, soit sur des bornes placées dans les
enveloppes des appareillages (coffrets, tableaux…), soit encore dans des boîtes affectées à ce seul
usage (boîtes de connexion), de façon à rester accessibles pour vérifications ou interventions.
1.1 Notion de contact électrique
Un contact électrique est un système permettant le passage d'un courant électrique à travers deux éléments de circuit
mécaniquement dissociables. C'est un des éléments principaux des composants électromécaniques : contacteur,
relais, interrupteur, disjoncteur. Il est aussi la clé de tous les systèmes de connectique.
Le contact électrique est aussi l’organe de communication de la technologie électromécanique. C’est un contact
électrique qui, selon qu’il soit ouvert ou fermé, bloquera ou laissera passer le courant. Ces contacts font partie
intégrante des capteurs et des actionneurs de cette technologie.
Tableau III. 1 Types de contacts électromécaniques
Simple action Double action
Simple rupture Double rupture Simple rupture Double rupture
Unipolaire

Bipolaire

1.2 Bornes de connexion


Sont des dispositifs exécutés aux niveaux des appareils électriques (machines électriques, transformateurs, appareils
de mesure…) pour réaliser des contacts permanents simples et démontables.
1.3 Prises de courant
Organes de connexion dans lesquelles les appareils électriques sont reliés aux sources d’énergie d’une façon simple.
On les trouve souvent en basse tension.
1.4 Sectionneurs
1.4.1 Définition
C'est est un appareil mécanique de connexion capable d’ouvrir et de fermer un circuit lorsque le courant est nul ou
pratiquement nul, afin d’isoler la partie de l’installation en aval dusectionneur.
1.4.2 Rôle
C’est isoler efficacement un circuit, une installation, un appareil afin de garantir aux personnes qui assurent la
maintenance ou des réparations, la sécurité contre les risques électriques et mécaniques (pas de risque de
redémarrage.).
1.4.3 Fonction
Séparation entre la partie amont sous tension et la partie aval d'un circuit. C'est à dire mettre hors tension une
installation électrique ou une partie de cette installation en toute sécurité électrique. Plusieurs types de configurations
peuvent être utilisés en fonction du besoin du système.
Voici quelques exemples, voire le tableau II.2 ci-dessous :
Tableau III. 2 : Différentes configurations de sectionneurs
Type de sectionneurs
Désignation Elément Symbole

Unipolaire (1 phase)

Unipolaire + neutre

Bipolaire (phase-phase)

Sectionneur porte-fusibles
tripolaire avec contact(s) de pré-
coupure avec poignée extérieure

Sectionneur porte-fusibles
tripolaire avec contact de neutre
et de pré-coupure avec poigné
extérieure

2. Appareillages d’interruption
2.1 Les interrupteurs
2.1.1 Rôle
Appareil mécanique de connexion capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants dans des conditions
normales du circuit.

Figure III.1: Interrupteurs


2.1.2 Symbole
Interrupteur tripolaire Interrupteur tétrapolaire

Figure III. 2 : Symbole de l’interrupteur tripolaire et symbole de l’interrupteur tétrapolaire


2.2 Les interrupteurs-sectionneurs
2.2.1 Rôle
Les interrupteurs-sectionneurs satisfont les applications d’interrupteurs par la fermeture et la coupure en charge de
circuits résistifs ou mixtes, résistifs et inductifs, ceci pour des manœuvres fréquentes. Les interrupteurs-sectionneurs
assurent les fonctions d’ouverture / fermeture manuelle du circuit en charge et de séparation.

Figure III. 3 : Interrupteur- sectionneur


2.2.2 Symbole

Figure III. 4 : Symbole de l'interrupteur- sectionneur tripolaire


2.2.3 Exemples d'application
▪ Manœuvre ;
▪ Arrêt d'urgence.
Contrairement à l’interrupteur sectionneur, le sectionneur porte fusible n’a pas de pouvoir de coupure : il ne
permet pas de couper un circuit électrique en charge (moteur électrique en rotation, résistances de chauffage
alimentées, …). A la différence du sectionneurporte-fusibles, l’interrupteur sectionneur n’a pas de fusible associé, il
faudra donc rajouter dansle circuit un système de protection contre les courts circuits.
2.2.4 Caractéristiques principales
▪ Unipolaire, bipolaire, tripolaire, tétrapolaire ;
▪ Jusqu’à 1250A sous 1000V (en BT) ;
▪ Coupure pleinement apparente.
2.3 Les interrupteurs-sectionneurs à fusibles
2.3.1 Rôle
Satisfont l'ouverture et la fermeture manuelle du circuit en charge et la séparation et, réalisent la fonction de
protection par ses fusibles.

Figure III. 5 : Divers interrupteurs-sectionneurs à fusibles


2.3.2 Symbole
Figure III. 6 : Symbole d'un interrupteur-sectionneur tripolaire à fusibles
3. Appareillages de commande
3.1 Les contacteurs
3.1.1 Définition
Le contacteur est un appareil mécanique de jonction commandé par un électroaimant. Lorsque la bobine est alimentée
le contacteur se ferme et établit le circuit entre le réseau d'alimentation et le récepteur.

Figure III. 7 : Différents types de contacteurs


3.1.2 Rôle
Appareil électromagnétique de commande et de connexion ayant une seule position de repos, commandé
électriquement et capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants dans des conditions normales du
circuit. C’est essentiellement un appareil de commande et de contrôle capable d’effectuer un grand nombre de
manœuvres sous des courantsde charges normaux.
3.1.3 Symbole

Figure III. 8 : Symbole et différents éléments d'un contacteur


3.1.4 Construction générale
Ils peuvent être unipolaires, bipolaires, tripolaires ou encore tétrapolaires, en d’autres termes ils possèdent un, deux,
trois ou quatre contacts de puissance. Sur les contacteurs de puissance élevée les bobines sont souvent
interchangeables, permettant de commander le contacteur avec différentes tensions (24V, 48V, 110V, 230V, 400V).
Les contacteurs tripolaires comportent la plupart du temps un contact auxiliaire, tandis que les contacteurs
tétrapolaires n'en ont en général pas (la place du contact auxiliaire étant occupée par le quatrième contact de
puissance 7-8 non représenté sur le schéma ci-dessus).
La différence entre un contact de puissance et un contact auxiliaire réside dans le fait que le contact de puissance est
prévu pour résister lors de l'apparition d'un arc électrique, lorsqu'il ouvre ou ferme le circuit. C’est donc ce contact qui
possède un pouvoir de coupure. Lecontact auxiliaire n'est doté que d'un très faible pouvoir de coupure ; il est assimilé
à la partie commande du circuit dont les courants restent faibles face à la partie puissance.
Les contacts principaux : Sont les éléments de contacts qui permettent d’établir et d’interrompre le courant dans le
circuit de puissance.
Les contacts de puissance sont chargés d'établir le circuit électrique. Ils comprennent une partie fixe et une partie
mobile. La partie mobile est solidaire à un ressort qui provoque l'ouverture plus rapide du contacteur à la mise hors
tension.
Les contacteurs de forte puissance sont équipés de cheminées de soufflage et de spires de soufflage pour diminuer
l'arc électrique qui prend naissance entre les contacts fixes et les contacts mobiles lors des coupures en charge.
Les rupteurs sont l'inverse d'un contacteur, leur construction est adaptée pour certain automatisme.
3.1.5 Les contacteurs auxiliaires
Les contacteurs auxiliaires (relais) sont prévus pour réaliser des automatismes. Ils sont utilisés comme
interfaces pour le pilotage des contacteurs de forte puissance, la mise sous tension des circuits auxiliaires, la
signalisation…

Figure III. 9 : Différents types de contacts auxiliaires


3.1.6 Contacts auxiliaires instantanés et bloc de contacts auxiliaires
Les contacts auxiliaires permettent de réaliser des fonctions d'automatismes, ils sont, normalement ouverts ou
normalement fermés. Selon les besoins de circuits de commande, le nombre de contacts auxiliaires par contacteur
peut varier. Par ailleurs, il peut être nécessaire de disposer de Relais complémentaires dans le circuit de commande
afin de réaliser des fonctions de mémorisation. On dispose pour cela de contacteurs auxiliaires, comparables aux
contacteurs moteur mais qui ne peuvent pas être utilisés dans le circuit de puissance. On dispose également de bloc
de contacts auxiliaires (instantanés ou temporisés) que l'on fixe sur le contacteur afin d'augmenter le nombre de ses
contacts.

Figure III. 10 : Blocs de contacts auxiliaires


Tableau III. 3 : Différentes configurations de Blocs de contacts auxiliaires temporisés
Désignation Symbole
contacts temporisés à l'activation
(travail, on delay)

contacts temporisés à la
désactivation (repos, off delay)

contacts temporisés à l'activation


et à la désactivation
3.2 Contacteur inverseur
Sont une association de deux contacteurs mécaniquement liés. Ils sont employés dans les circuits de commande des
moteurs actionnés dans les deux sens de rotation.

Figure III. 11 : Contacteurs inverseurs


La liaison mécanique entre les deux contacteurs, représentée par un triangle dans le schéma ci-dessous, empêche la
commutation simultanée des deux contacteurs (le premier contacteur qui commute interdit la commutation du
second).

Figure III. 12 : Symbole du contacteur inverseur


Ils peuvent être équipés d'un ou deux contacts auxiliaires utilisés dans le circuit de commande (auto-maintien pour le
contact 13/14 et verrouillage de la double commande pour lecontact 21/22).
3.3 Choix d'un contacteur
Le choix d'un contacteur est fonction de la nature et de la valeur de la tension du réseau,de la puissance installée, des
caractéristiques de la charge, des exigences du service désiré.
▪ Tension nominale d'emploi Ue : c'est la tension d'utilisation du contacteur.
▪ Courant nominal d'emploi Ie : c'est le courant d'utilisation du contacteur.
▪ Courant nominal thermique Ith : c'est la valeur du courant servant de base aux conditions d'échauffement
du circuit principal. Le contacteur doit être capable de supporter Ith de façon permanente, les contacts
principaux étant fermés, sans quel'échauffement des différentes parties ne dépasse les limites fixées.
▪ Pouvoir de coupure : c'est la valeur efficace du courant maximal que le contacteur peutcouper, sans usure
exagérée des contacts, ni émission excessive de flammes. Le pouvoirde coupure dépend de la tension du
réseau. Plus cette tension est faible, plus le pouvoir de coupure est grand.
▪ Pouvoir de fermeture : c'est la valeur efficace du courant maximal que le contacteur peutétablir, sans
soudure des contacts.
▪ Robustesse mécanique : c'est le nombre de cycles de manœuvres (fermeture + ouverture), à vide (sans
courant dans les pôles), susceptible d'être effectué par le contacteur, sans aucun entretien.
▪ Endurance électrique : c'est le nombre de manœuvres maximal que peut effectuer le contacteur. Ce
nombre dépend du service désiré.
▪ Facteur de marche : c'est le rapport entre la durée de passage du courant et la durée d'uncycle de
manœuvre. C'est -à-dire : rapport m entre la durée q de passage du courant pendant un cycle de
manœuvre et la durée T de ce cycle (m ≈ rapport cyclique)
▪ Catégories d'emploi : la catégorie d'emploi tient compte de la valeur des courants à établir et à couper lors
des manœuvres en charge. Il y a 10 catégories d'emploi, 5 en courant continu et 5 en courant alternatif. Le
courant alternatif est plus facile à couper dufait qu'il s'annule spontanément 100 fois par seconde.
Tableau III. 3 : Catégorie d’emploi des contacteurs
Catégories Description Fermeture / Applications
d'emploi Ouverture
AC1 Tout récepteur tel que : Récepteur résistif : Chauffage, éclairage,
cos Φ ≥0,95 distribution

AC2 Commutation en régime Moteur à bagues calé, coupure en cours de


sévère des moteurs démarrage, inversion rapide de marche,
Courant asynchrones à bagues marche par à-coups, freinage en contre-
alternatif courant
AC'2 // // Moteur à bagues lancé
AC3 Commutation des moteurs Tous moteurs à cage courants: moteur à cage
asynchrones à cage dont la lancé, pompe, compresseur, malaxeur,
coupure s'effectue moteur climatiseur, bande transporteuse, élévateur
lancé
AC4 Commutation en régime Moteur à cage calé, coupure en cours de
sévère des moteurs démarrage, inversion rapide de marche,
asynchrones à cage marche par à-coups, freinage en contre- courant
DC1 Tout récepteur peu Comme AC1 Récepteur résistif ou charges résistives ou peu
inductives inductives
DC2 Moteur shunt lancé
DC3 Commutation en régime Comme AC2 Moteur shunt calé, démarrage, inversionrapide,
Courant sévère des moteurs shuntt marche par à-coups, freinage en contre-courant
continu
DC4 Moteur série lancé
DC5 Commutation en régime Comme AC2 Moteur série calé, démarrage, inversionrapide,
sévère des moteurs série marche par à-coups, freinage en
contre-courant
4. Appareillages de protection
4.1 Protection par fusible : Un fusible est un appareil de connexion dont la fonction est d'ouvrir un circuit par la
fusion d'un élément calibré. C'est à dire, en situation de fonctionnement normal, le fusible doit assurer le rôle de
conduction et, lors de l’apparition d’un défaut électrique (courant anormalement élevé par rapport au courant
nominal de conduction) le fusible assure alors le rôle de coupure ; le fusible ou élément fusible, qui se présente sous
la forme d’un ruban ou d’un fil métallique, fond puis se vaporise en raison de l’apport d’énergie par le défaut
électrique qu’il doit interrompre.
4.1.1 Rôle : La fonction du fusible est d’assurer la protection des circuits électriques contre les courts- circuits
et les surcharges par la fusion d’un élément calibré lorsque le courant qui le traverse dépasse la valeur de son calibre.
En général, le fusible est associé à une porte fusible, ce qui lui permet d’assurer la fonction de sectionneur. Les
cartouches fusibles sont, en raison de leur simplicité et de leur faible coût d'investissement, les plus répondus de tous
les appareils de protection.
4.1.2 Symbole

Fusible avec percuteur Fusible sans percuteur


Figure III. 13 : Symbole d'un fusible
4.1.3 Forme et dimension de la cartouche
Il existe une grande variété de fusibles pour l’électronique, la basse tension et la haute tension. Les dimensions
changent mais l’allure générale reste la même.
Forme :
Il existe deux cartouches fusibles :
▪ Cylindriques (domestique ou industriel) ;
▪ A couteaux (industriel).
Tableau III. 4 : Taille de la cartouche cylindrique
Dimensions en mm
Type Ø a Tailles en mm Calibre en A
6,3 23 6,3 x 23 2-4-6A
8,5 23 8,5 x 23 2 - 4 - 6 - 10 A
10,3 25,8 10,3 x 25,8 6 - 10 - 16 A
8,5 31,5 8,5 x 31,5 0,5 - 1 - 2 - 6 - 8 - 10 - 16 - 20 A
10,3 31,5 10,3 x 31,5 16 - 20 - 25 A
10,3 38 10,3 x 38 32 A
4.1.4 Caractéristiques principales
▪ Courant nominal ou calibre d’une cartouche fusible In : Le calibre du fusible est le courant qui peut le
traverser en permanence sans provoquersa fusion ni son échauffement anormal.
▪ Tension nominale d’une cartouche fusible Un : C’est la tension maximale pour laquelle le fusible peut être
utilisé (250, 400, 500 ou 600V). Il existe des fusibles pour la haute tension.
▪ Courant de fusion If : C’est la valeur spécifiée du courant qui provoque la fusion de la cartouche avant la fin
du temps conventionnel.
▪ Courant de non fusion Inf : C’est la valeur du courant qui peut être supporté par le fusible pendant un temps
conventionnel sans fondre.
▪ Pouvoir de coupure d’une cartouche fusible : C’est le courant maximal qu’un fusible peut couper sans que
la tension de rétablissement ne provoque un réamorçage de l’arc. Les fusibles possèdent de très hauts
pouvoirs de coupure (de 80 à 170 kA).
▪ Contraintes thermiques d’une cartouche fusible (I2t) : On appelle contrainte thermique (notée abusivement
I2 .t), l’intégrale du carré du courant sur un intervalle de temps donné. Cette grandeur caractérise l’énergie
pouvant être dissipée dans un élément fusible lors de sa fusion et dépend de la tension assignée, elle est
exprimée en A2.s. C’est l’énergie par unité de résistance nécessaire à la fusion du fusible. Cette contrainte
thermique doit être inférieure à celle de l’installation à protéger. On la représente sous forme de
diagrammes tels que illustrés sur la figure III. 14 ci-dessous :

Figure III. 14 : Diagrammes de la contrainte thermique (∫ 𝐼2𝑑𝑡) en 500V~, sauf 125A en400V~
a. Caractéristiques temps/courant d’une cartouche fusible
Les caractéristiques temps/courant expriment la durée réelle du pré-arc (en seconde) en fonction du courant efficace
(en ampère) indiqué en multiple de l’intensité nominale. On utilise pour cela les courbes de fusion, voir figures ci-
dessous.

Figure III. 15 : Courbes de fusion pour fusible gG Figure III. 16 : Courbes de fusion pour fusible aM
4.1.5 Différents types de cartouches fusibles
Type de cartouches fusibles
Désignation Elément Caractéristiques
Cartouche à usage domestique (écriture noire +
bague de couleur : jaune : 10A, rouge : 16A, verte :
Cartouche gF 20A ...).
Protection contre les surcharges et les courts-
circuits.
Cartouche à usage industriel (écriture noire)
Protection contre les faibles et fortes surcharges
Cartouche gG et les courts-circuits.
(ancienne gL) utilisés pour la protection de l'éclairage, les
fours, les lignes d’alimentations...
Cartouche à usage industriel, pour
l’accompagnement moteur (écriture verte
Cartouche aM fusible prévu pour protéger uniquement contre
les courts-circuits

Cartouche AD fusibles dits « accompagnement disjoncteur »,


utilisé par les distributeurs sur la partie de
branchement.

Cartouche uR utilisé en électronique pour la protection des


(Ultra Rapide) semi-conducteurs.
protègent contre les courts-circuits.
utilisés pour la protection de diodes, thyristor
4.1.6 Choix et mise en œuvre des fusibles
Critères de choix d’un fusible : une protection par fusible peut s’appliquer à un départ (ligne) ou à un récepteur. Le
choix d’un fusible doit fixer :
▪ La classe : gF ; gG ; aM ;
▪ Le calibre In et la tension assignée Ue ;
▪ La forme (cartouche cylindrique ou à couteau) et la taille ;
▪ Le pouvoir de coupure ;
▪ Éventuellement le système déclencheur (fusible à percuteur).
4.2 Protection par relais thermique
Selon le fabricant et la gamme de l'appareil, les façades des relais thermiques changent, mais on retrouve les mêmes
fonctions et commandes (l'exemple présenté est un relais thermique de seconde génération).

Figure III. 17 : Éléments du relais thermique


Le relais thermique permet de protéger un récepteur contre les surcharges faibles et prolongées. Il permet de
protéger efficacement contre les incidents d'origines mécaniques, chute de tension, déséquilibre des phases,
manque d'une phase.

Figure III. 18 : Autres types de relais thermique


En cas de surcharge, le relais thermique n’agit pas directement sur le circuit de puissance. Un contact du relais
thermique ouvre le circuit de commande d’un contacteur ; c’est le contacteur qui coupe le courant dans le récepteur.
4.2.1 Symbole

Figure III. 20 : Symbole d'un relais thermique


4.2.2 Utilisation
Les relais thermiques sont utilisables en courant triphasé, et sont généralement tripolaires. Cependant, on peut les
adapter, et les utiliser en courant continu, courant monophaséet diphasé.

Figure III. 21 : Utilisation du relais thermique en réseau monophasé


Ils sont insensibles à la variation de la température ambiante, les bilames sont compensés. Les bilames de
compensation sont soumis à la température de l’air ambiant ils se déforment de façon opposée aux bilames principaux.
Ils sont capables de déceler un manque de phase, ou un déséquilibre sur les phases. Le système différentiel permet de
contrôler si le courant qui traverse les bilames est identique sur les trois circuits (manque de phases, fusion d’un fusible,
déséquilibre).
Toutefois, les relais thermiques doivent être associés à un contacteur et à des fusibles. La plage de réglage est affichée
en ampères-moteur, le réglage doit correspondre et cela sans compensation à l’intensité plaquée sur le moteur.

Figure III. 22 : Association relais thermique-contacteur (Discontacteur)


4.2.3 Principe de fonctionnement
Chaque relais comprend trois bilames constitués chacun de deux métaux assemblés par laminage dont les
coefficients de dilatation sont très différents : lorsque leur température augmente, les deux matériaux ne s'allongent
pas de la même valeur. Parce qu'ils sont solidairesl'un de l'autre, l'allongement de l'un provoquera la courbure de
l'ensemble.
Le passage du courant dans l'enroulement provoque une élévation de température et une déformation du
bilame. Lorsque cette déformation est importante, la came pivote et les contactsde commande s'ouvrent.
En résumé ceci est le mode de fonctionnement d'un relais thermique lors d'un défaut de surcharge :

Avant le défaut de surcharge Après le défaut de surcharge


Figure III. 23 : Comportement du bilame
4.2.4 Classe du relais thermique et durée de déclenchement
La norme définit la durée du déclenchement à 7,2 fois le courant de réglage du relais. On définit la classe du relais
en fonction de cette durée de déclenchement.

Figure III. 24 : Courbe de déclenchement pour différente classe de relais thermique


Il existe quatre classes de relais thermique : 10A, 10, 20, 30. Ces classes sont fonctions du temps de déclenchement à
partir de l’état froid (pas de passage préalable de courant).
Sachant que Ir est le courant de réglage du relais thermique.
Le tableau 13, ci-dessous, donne les temps de déclenchement pour chaque classe.
Tableau II. 5 : Temps de déclenchement par classe de relais thermique
1.05 Ir 1.2 Ir 1.5 Ir 7.2 Ir
Classe Temps de déclenchement à partir de l'état froid
10A >2h <2h < 2 min 2 s ≤ tp ≤ 10 s
10 >2h <2h < 4 min 2 s ≤ tp ≤ 10 s
20 >2h <2h < 8 min 2 s ≤ tp ≤ 20 s
30 >2h <2h < 12 min 2 s ≤ tp ≤ 30 s
4.2.5 Choix d’un relais thermique
Le relais thermique se choisit en fonction de la classe désirée et/ou du courant nominaldu récepteur à protéger.
La classe est définie en fonction de la durée de déclenchement pour un courant de 7,2fois le courant de réglage.
Soit :
▪ Classe 10A: Temps de déclenchement compris entre 2 et 10 s ;
▪ Classe 20 : Temps de déclenchement compris entre 2 et 20 s.
4.3 Protection par relais magnétique
4.3.1 Rôle
Le relais magnétique, encore appelé relais de protection à maximum de courant, est un relais unipolaire (un pour
chaque phase d’alimentation) dont le rôle est de détecter l’apparition d’un court-circuit. Il s’ensuit qu’il n’a pas de
pouvoir de coupure et que ce sont ses contacts à ouverture (91-92) et à fermeture (93-94) qui vont être utilisés dans
le circuit de commande pour assurer l’ouverture du circuit de puissance du récepteur et signaler le défaut.
Ce relais est recommandé pour la protection des circuits sans pointe de courant ou au contrôle des pointes de
démarrage des moteurs asynchrones à bagues.
4.3.2 Principe de fonctionnement
En fonctionnement normal, le bobinage du relais magnétique est parcouru par le courant nominal. En cas de forte
surcharge ou de court-circuit, la force engendrée par le champ magnétique de la bobine devient supérieure à la force
du rappel du ressort et le relais magnétique déclenche.
Après le défaut de court-circuit Avant le défaut de court-circuit

Figure III.25 : Comportement du circuit magnétique


La raideur du ressort conditionne le réglage du courant de coupure. Le déclenchement est instantané avec un
temps de réponse de l’ordre de milliseconde.
4.3.3 Symbole
Le symbole normalisé du relais magnétique est schématisé ci-dessous :
Figure III. 26 : Symbole du relais magnétique
4.3.4 Réglage
Le réglage de l’intensité de déclenchement s’obtient en faisant varier l’entrefer du relais à l’aide d’une vis (ou une
molette) graduée directement en Ampères. Le choix du réglage doit tenir compte de :
▪ L’intensité du courant de réglage en service permanent ;
▪ La valeur du courant de réglage qui doit être supérieure au courant et aux pointes normales.
4.3.5 Utilisation en courant alternatif
Le relais magnétique doit être raccordé dans une boucle de mesure d’un transformateur de courant. Les entrées de
mesure sont généralement de faible intensité, il est rarement possible de les utiliser en direct.
Le relais dispose d’une entrée de mesure, la mesure surveillée est affectée à un contact CTR. On trouve généralement
plusieurs choix d’entrées de mesure, un réglage précis du seuil, un ou deux réglages de l’hystérésis, une temporisation.
Les relais les plus sophistiqués peuvent posséder plusieurs fonctions, la possibilité décréter les pointes, de pouvoir
fonctionner en AC ou DC…
Les relais les plus basiques disposent généralement d’une seule fonction, de surintensité ou de sous intensité.
On trouve aussi des relais qui disposent d’un transformateur de courant incorporé. Il existe aussi des relais qui ont des
plages de mesures élevées, ils peuvent accepter des courants de l’ordre de 10 A, cela permet un raccordement direct
et d’éviter l’utilisation d’un transformateur de courant.
Quelques principales utilisations du relais magnétique :
▪ Contrôle de rupture d’arbre ou de courroie de moteur ;
▪ Contrôle du désamorçage des pompes ;
▪ Indication ou contrôle de surcharges ou sous charges ;
▪ Peut être utilisé pour réaliser du délestage
Exemple d’utilisation :

Figure III. 27 : Schéma de câblage d'un relais magnétique

Figure III. 28 : Relais de courant divers constructeurs


4.3.6 Utilisation du relais de courant en courant continu
Pour surveiller des intensités élevées en courant continu il faudra utiliser un shunt. Le relais de courant peut être
incorporé dans des boucles de courant (4-20 ou 0-20 mA) pour gérerdes seuils de fonctionnement ou d’alarme.
4.4 Protection par relais magnétothermique
C’est un déclencheur ou relais à maximum de courant qui fonctionne à la fois sous l’action d’un électro-aimant et sous
l’effet thermique provoqué par le courant qui le parcourt.
C’est l’association d’un relais magnétique et d’un relais thermique, le premier assurant la protection contre les
surintensités brutales (déclenchement instantané), éventuellement les courts- circuits, le second contre les surcharges
lentes (déclenchement retardé).
4.5 Protection par relais de contrôle des réseaux triphasés
Ces relais sont installés pour surveiller les réseaux triphasés. Ils permettent de détecter l’absence d’une phase,
l’inversion d’une phase, l’ordre des phases, certains ont des options avecdes seuils ajustables pour contrôler la tension.
Ces relais sont installés dans les armoires de distribution. Ils agissent généralement surle circuit de télécommande. Lors
de l’absence d’une phase ou d’une inversion de phase, lorsquele réseau est remis sous tension, ils vont soit couper
toutes les machines ou les interdire de fonctionner. Cela permet d’éviter de faire fonctionner des équipements qui
seraient dégradés en cas de sens de rotation inverse.
4.5.1 Câblage
Suivant le type de relais, il faudra au moins une protection tripolaire ou tétrapolaire, coupe-circuits ou disjoncteurs.
Suivant la marque, il est possible de disposer de plusieurs contacts. Un contact est à insérer dans le circuit de
télécommande, pour interdire le fonctionnement dans l’éventualité d’un défaut, l’autre contact peut être asservi à de
la signalisation. Si l’équipement à protéger dispose d’un automate programmable, il est possible de placer un contact
sur une entrée TOR et de le gérer avec le programme.
A installer dans :
▪ Tous les équipements avec des machines tournantes en triphasé ;
▪ Groupe électrogène pour passer sur secours lors de l’absence d’une phase ou d’un retoursecteur en sens
inverse ;
▪ Installations nécessitant une tension constante.

Figure III. 29 : Divers relais de contrôle des réseaux


4.6 Protection par disjoncteur
4.6.1 Définition : Un disjoncteur est un appareil électromécanique de connexion qui constitue un élément
essentiel du tableau électrique. Il assure, à la fois, la protection des personnes contre d’éventuelles
électrisations ou électrocutions, et la protection de l’installation électrique dans laquelle il est raccordé.
Le principe du disjoncteur est simple : lorsqu’il y a une surintensité type court-circuit ou surcharge, le
courant est coupé automatiquement afin d’éviter tout danger. À la différence des fusibles, il n’est pas
nécessaire de remplacer le disjoncteur lorsque celui-ci a été déclenchépour rétablir le courant, un
simple réarmement suffit, en remontant le levier, en tournant ou enappuyant sur le bouton prévu à cet
effet. Cependant, le disjoncteur « saute » en général pour une bonne raison, il est donc important de
déterminer la cause du problème et de le résoudre avant de rétablir le courant.
Figure III. 30 : Différents types de disjoncteurs
4.6.2 Symbole : Le symbole universel d'un disjoncteur est le suivant :

Figure III.31 : Symbole de disjoncteur


4.6.3 Différents types de disjoncteur : Il existe plusieurs types de disjoncteurs qui peuvent avoir des
fonctions différentes. Il est donc important de choisir celui qui est adapté à la situation, afin d’éviter tout
danger.
Le type et le nombre de système de protection (déclencheur) présents dans le disjoncteur, détermineront le type
de disjoncteur. Il existe six types essentiels de disjoncteurs :
a. Disjoncteur magnétothermique ; Les disjoncteurs magnétothermiques assurent, en plus de la
protection contre les courts -circuits, une protection contre les surcharges, à l'instar d'un relais thermique. Ils
remplacent, dans les circuits de départ moteur, l'association de fusibles de classe aM (accompagnement
Moteur) et d'un relais thermique.Lors d’une coupure de circuit, après correction du défaut, le disjoncteur est
réarmé manuellement et est prêt à fonctionner à nouveau.
Son symbole normalisé est le suivant :

Figure III. 32 : Symboles du dispositif magnétothermique


La partie puissance est constituée de contacts qui s’ouvrent lorsqu’un défaut est détectépar les déclencheurs
qui lui sont associés. Le déclencheur thermique (carré) est réalisé par bilame (cf. un relais thermique).
b. Disjoncteur magnétique : Les disjoncteurs magnétiques assurent la protection des circuits
électriques contre les courts-circuits. Pour des courants de court-circuit peu élevés, ils réagissent plus rapidement que
les fusibles. Selon le disjoncteur choisi, le seuil de déclenchement peut être réglé par l'utilisateur.
L'ensemble des pôles est coupé lorsqu'un défaut est constaté sur l'un d'eux (à ladifférence des fusibles dont seul celui
en cause est détruit). Lors d’une coupure de circuit, aprèscorrection du défaut, le disjoncteur est réarmé manuellement
et est prêt à fonctionner à nouveau. Au même titre que le sectionneur, le disjoncteur possède des contacts auxiliaires
utilisésdans les circuits de commande. Son symbole normalisé est le suivant :
Figure III. 33 : Symbole du disjoncteur magnétique
c. Disjoncteur thermique :Il assure la protection contre les surcharges. Son mécanisme est composé de
deux lamesayant des coefficients de dilatation différents. Lorsque le courant devient important, la chaleurengendrée
augmente et provoque la déformation de la lame à coefficient de dilatation plus élevé, ce qui libère le contact libre
et coupe ainsi le circuit. Le courant ne passe plus, la surchauffe est alors évitée.
Son symbole normalisé est le suivant :

Figure III. 34 : Symbole du disjoncteur thermique


d. Disjoncteur magnétothermique différentiel :Il assure la protection contre les courts-circuits,
les surcharges et la protection des personnes contre les contacts indirects. Le disjoncteur magnétothermique
différentiel permet à la fois de protéger les biens et les personnes. Il est composé de deux éléments : le premier est
un disjoncteur magnétothermique qui permet d’éviter les surcharges et les courts-circuits. L’autre est un différentiel,
qui permet, lorsque l’intensité entre la phase et le neutre est différente, de couper le courant
Le symbole du différentiel est le suivant :

Figure III. 35 : Symbole du disjoncteur différentiel


e. Disjoncteur électronique
Il réalise les fonctions des déclencheurs thermiques et / ou magnétiques, tout en disposant d’une large plage de réglage
(du niveau de déclenchement, du délai de déclenchement). Ce type de disjoncteur plus avancé, est composé d’un
dispositif de mesure de courant, d’un traitement électronique et d’un dispositif de déclenchement par électro-aimant.
Il est avantageux car il est possible de régler facilement le seuil de déclenchement, de faire des exceptions, etc…
f. Disjoncteur divisionnaire
C’est un modèle de disjoncteur qui assure la protection des biens et des circuits des installations électriques. Son rôle
consiste surtout à couper le courant dès qu’il détecte une surcharge supérieure à celle qui a été définie sur son
ampérage. Il est facile de reconnaitre ce type de disjoncteur grâce à la petite manette qui s’abaisse et qui permet de
mettre en cause le circuit concerné. Pour rétablir le courant, il suffit de remonter la manette.

Figure III. 36 : Disjoncteur divisionnaire


4.6.4 Caractéristiques principales d'un disjoncteur
▪ Courant d'emploi IB : il s'agit du courant nominal ou maximal de la charge.
▪ Courant nominal du dispositif de protection In : est le calibre en Ampères de la cartouche fusible.
▪ Courant admissible dans la canalisation Iz : il s'agit de l'intensité maximale autorisée dans la ligne.
▪ Courant assigné In : est la valeur maximale du courant permanent que peut supporter un disjoncteur équipé
d’un déclencheur à une température ambiante précisé par leconstructeur, en respectant les limites
d’échauffement prescrites.
▪ Courant de réglage Ir ou (Irth) : est le courant maximal que peut supporter le disjoncteur, sans
déclenchement. Cette valeur doit être supérieure au courant d’emploi Ibet inférieure au courant admissible dans
la canalisation Iz.
Les déclencheurs thermiques sont en général réglables de 0,7 à 1 fois In alors qu’en technologie électronique les
plages sont généralement plus larges (couramment de 0,4 à 1 fois In).
▪ Courant de fonctionnement Im : courant qui provoque le déclenchement pour les fortessurintensités. Il peut
être fixe ou réglable et peut varier entre 1,5 In et 20 In.
▪ Pouvoir de coupure Icu ou Icn : est la plus grande intensité de courant de court–circuit(courant présumé)
qu’un disjoncteur peut interrompre sous une tension donnée. Il s’exprime en général en kA efficace symétrique et
est désigné par Icu (pouvoir de coupureultime pour les disjoncteurs industriels et par Icn (pouvoir de coupure
assigné) pour les disjoncteurs à usage domestique ou assimilé.
▪ Pouvoir de limitation : c'est la capacité d'un disjoncteur à ne laisser passer qu'un courantinférieur au courant
de court-circuit présumé.
▪ Tension assignée d’emploi Ue : est la ou les tensions auxquelles l’appareil peut être utilisé ;
▪ Polarité d’un disjoncteur : est le nombre de pôles étant coupés lors d’un déclenchementet le nombre de
pôles étant surveillés par un relais thermique.
Par exemple, si la polarité d’un disjoncteur est 4P3D, cela signifie que 4 pôles seront coupés lors de l’ouverture du
disjoncteur mais seulement 3 sont équipés de relaisthermique, donc le neutre n’est pas surveillé.
4.6.5 Courbe de déclenchement
C'est l'association de la courbe de déclenchement du relais (déclencheur) thermique et de la courbe de
déclenchement du relais (déclencheur) magnétique.
a- Thermique b- Magnétique c- Magnétothermique

Figure III. 37 : Courbes de déclenchement des dispositifs de protection

Figure III. 38 : Courbe explicative de déclenchement magnétothermique


a. Interprétation la courbe de déclenchement
▪ Tant que I < Ir, pas de déclenchement ;
▪ Si Ir < I < Imagn, zone de fonctionnement des thermiques ;
▪ Si I > Imagn, zone de fonctionnement du déclencheur magnétique ;
▪ Si I se situe dans la plage Imagn, le déclenchement peut être thermique ou magnétique.
La courbe de la figure 75-c, regroupe les deux précédentes afin d'obtenir la courbe complète de déclenchement
du disjoncteur. Elle indique que si on se trouve à droite et /ou au- dessus de la courbe, le déclenchement aura lieu.
b. Domaines d’applications selon les types de courbe de déclenchement
Le choix du type se fait en fonction du type d’installation (domestique, distribution, moteur ...).
Figure II. 76 : Courbes de déclenchement d’un disjoncteur magnétothermique par type
c. Seuil de fonctionnement des déclencheurs magnétiques

Le rôle des déclencheurs magnétiques est de provoquer l'ouverture rapide du disjoncteur pour les fortes
surintensités. Leur seuil de fonctionnement est fixé :
▪ Par la norme NF C 61-410 issue de la norme européenne EN 60 898 pour lesinstallations domestiques et
analogues
▪ Par la norme NF C 63-120 issue de la norme européenne EN 60 947-2 et de la normeinternationale CEI
947.2 pour les applications industrielles.
Ces normes définissent différentes courbes :
Courbe type B : Plage de fonctionnement entre 3,2 et 4,8 Ir. Ces disjoncteurs permettent de réaliser la protection des
personnes en régime de neutre IT ou TN pour des longueurs de câbles plus importantes.
Courbe type C : Plage de fonctionnement entre 7 et 10 Ir. Ces disjoncteurs conviennent aux installationscourantes.
Courbe type D : Plage de fonctionnement entre 10 et 14 Ir. Ces disjoncteurs sont plus particulièrement adaptés aux
installtions présentant de forts courants d'appel (transformateurs, moteurs ...).
Courbe type K : Plage de fonctionnement entre 10 et 14 Ir. Ces disjoncteurs sont plus particulièrementadaptés aux
installations présentant de forts courants d'appel (transformateurs, moteurs ...).
Les disjoncteurs courbes K possèdent un déclenchement thermique plus rapide que lesdisjoncteurs courbe D.
Courbe type MA : Plage de fonctionnement 12 Ir. Ces disjoncteurs ne possèdent pas de déclencheurs thermiques. Ils
sont utilisés pour la protection des moteurs associés à un dispositif de déclenchement thermique.
Courbe type Z : Plage de fonctionnement entre 2,4 et 3,6 Ir. Ces disjoncteurs sont utilisés pour protection des
composants électroniques.
4.6.6 Autres types de disjoncteurs
a. Disjoncteur industriel BT : Pour la commande de la protection des circuits de moteurs et de
distribution, il existedeux types de construction de disjoncteurs.
Figure III.39 : Disjoncteur industriel BT
b. Les disjoncteurs sous boîtier moulé de 32 à 1250 A. : La commande de ces disjoncteurs est en
général manuelle, ils sont équipés de relaisthermiques magnétiques ou magnétothermiques.
c. Les disjoncteurs sur châssis métallique. : La commande :de ces disjoncteurs peut être manuelle ou
électrique. Les déclencheurspeuvent être magnétiques, thermiques ou magnétothermiques.

Figure II. 40 : Disjoncteur sur châssis métalliqueLeur Caractéristiques sont :


▪ Courant nominal thermique : 800 à 6300 A.
▪ Pouvoir de coupure sous 500 V : 70000 A.
▪ Pouvoir de fermeture : 175000 A.
▪ Déclencheurs magnétothermiques réglés de 8 à 9 In.
d. Disjoncteur moyenne tension MT
Ils sont destinés à la protection des réseaux de distribution, et des postes de transformation, ils vont de 3 à 36 kV, ils
sont réalisés soit avec coupure dans l’air, soit ils utilisent le gaz hexafluorure de soufre (SF6) pour l’isolement et la
coupure.
e. Disjoncteur haute tension HT
Après la construction des disjoncteurs à gros puits à faible volume d’huile, et le disjoncteur à air comprimé, la nouvelle
génération des disjoncteurs HT utilisent le SF6. Selon la tension, un pôle de disjoncteur est constitué d’une ou plusieurs
chambres de coupure.
4.6.7 Techniques de coupure pour disjoncteurs
Il y a des différentes techniques utilisées par le disjoncteur comme :
▪ Les disjoncteurs à l’huile ;
▪ Les disjoncteurs à air comprimé ;
▪ Les disjoncteurs au gaz SF6 ;
▪ Les disjoncteurs à vide (coupure dans le vide).
CHAPITRE IV : QUELQUES APPLICATIONS DOMESTIQUES ET INDUSTRIELLES
1. Installations domestiques
1.1 Simple allumage
1.1.1 But
Il permet d’allumer ou d’éteindre un point lumineux en un seul point d’allumage.

Figure IV. 1 : Éléments de réalisation d’un simple allumage


1.1.2 Schéma développé

Figure IV. 2 : Schéma développé d’un simple allumage


1.1.3 Schéma architectural ou d’implantation
Il permet de donner l’emplacement des éléments du schéma développé à l’intérieur dela pièce concernée.

Figure IV. 3 : Schéma architectural d’un simple allumage


1.1.4 Schéma unifilaire
Il permet de donner l’emplacement des conduits dans lesquels il y aura les conducteurs.

Figure IV. 4 : Schéma unifilaire d’un simple allumage


1.1.5 Schéma multifilaire
Il correspond au schéma de câblage.

Figure IV. 5 : Schéma multifilaire d’un simple allumage


1.2 Va-et-vient
1.2.1 But : Il commande l’allumage et l’extinction de point(s) lumineux de deux endroits différents.

Figure IV. 9 : Éléments de réalisation d’un va et vient


1.2.2 Schéma développé

Figure IV. 10 : Schéma développé d’un va et vient


1.2.3 Schéma architectural

Figure IV. 11 : Schéma architectural d’un va et vient


1.3 Prise
1.3.1 But :Elle permet un raccordement électrique d’appareils mobiles.

Figure IV. 12 : Éléments de réalisation d’un raccordement électrique d’appareils mobiles


1.3.2 Schéma développé

Figure IV. 13 : Schéma développé d’un raccordement électrique d’appareils mobiles


2. Procédés de démarrage des moteurs asynchrones triphasés
Si l’installation peut supporter l’appel de courant à la mise sous tension du moteur, celui-ci peut être directement couplé
sur le réseau ; il démarre sur ses caractéristiques naturelles. Dansle cas contraire, le courant de démarrage doit être
limité. Pour cela, on peut agir, pendant la durée du démarrage, sur l’une des deux grandeurs suivantes :
▪ La tension d’alimentation du moteur (qu’il faudra réduire) ;
▪ La résistance des enroulements rotorique (qu’il faudra augmenter).
2.1 Protection d’un départ moteur
L’alimentation d’un moteur exige d’appliquer les règles relatives à la protection desmatériels. Chaque départ
moteur doit assurer les fonctions de :
• Sectionnement ;
• Commande ;
• Protection contre les surcharges ;
• Protection contre les courts-circuits.
Selon l’appareillage utilisé, on distingue trois types de solutions d’alimentation desdéparts moteurs.
solution avec sectionneur à fusibles, solution avec disjoncteur solution avec disjoncteur-contacteur
et contacteur sectionneur, et contacteur : assurant aussi la fonction
sectionneur :

2.2 Démarrage direct


2.2.1 Schémas de raccordement

Figure IV. 14 : Schéma de puissance et de commande du démarrage direct d’un moteur asynchrone,
2.2.2 Caractéristiques de démarrage
Figure IV. 15 : Courbe caractéristique de l’intensité du courant et le couple électromagnétiqueen fonction de la vitesse
2.3 Inversion du sens de marche
On commande deux contacteurs avec inversion de deux phases.
2.3.1 Schémas de raccordement

Figure IV. 16 : Schéma de puissance et de commande de l’inversion du sens de marched’un moteur asynchrone,
2.4 Démarrage étoile-triangle
2.4.1 Schéma de raccordement

Figure IV. 17 : Schéma de puissance et de commande d’un démarrage étoile-triangled’un moteur asynchrone,
2.4.2 Caractéristiques de démarrage
(a) (b)
Figure IV. 18 : Courbe caractéristique de l’intensité du courant (a) et du couple électromagnétique (b)
2.5 démarrage par élimination des résistances statoriques
2.5.1 Schémas de raccordement

Figure IV. 18 : Schéma de puissance et de commande du démarrage statorique d’unmoteur asynchrone,


2.5.2 Caractéristiques de démarrage

Figure IV.19: Courbe caractéristique de l’intensité du courant (a) et du couple électromagnétique en fonction de la
vitesse de rotation du démarrage par élimination desrésistances statorique (b)
2.6 démarrage par élimination des résistances rotoriques.
2.6.1 Schémas de raccordement
Figure IV. 20 : Schéma de puissance et de commande du démarrage rotorique d’unmoteur asynchrone,
2.6.2 Caractéristiques de démarrage

Figure IV. 21 : Courbe caractéristique de l’intensité du courant (a) et du couple électromagnétique (b) en fonction
de la vitesse de rotation du démarrage rotorique
2.7 Démarrage par autotransformateur
2.7.1 Schémas de raccordement

Figure IV. 22 : Schéma de puissance et de commande du démarrage parautotransformateur d’un moteur asynchrone
2.7.2 Caractéristiques de démarrage
Figure IV. 23 : Courbe caractéristique de l’intensité du courant (a) et du couple électromagnétique (b) en
fonction de la vitesse de rotation du démarrage autotransformateur
2.8 Démarrage par gradateur (démarreur électronique)
Le démarrage électronique est la méthode adoptée pour réduire le courant et le couple au cours du démarrage du
moteur, assurant ainsi un démarrage progressif. Le démarreur est constitué essentiellement de gradateurs.

Figure IV. 24 : Gradateurs triphasés pour démarrage d’un moteur asynchrone


2.8.1 Schémas de raccordement du démarrage par gradateur

Figure IV. 25 : Schémas de puissance et de commande du démarrage électronique d’unmoteur asynchrone, (b) :
Tableau de comparaison des différents démarrages
Tableau IV. 2 : Comparaison des différents démarrages
Démarrage Démarrage Démarrage Démarrage par Démarrage Démarreur
direct étoile-triangle statorique autotransformateu rotorique électronique
r
Courant de 100% 33% 50% 40 à 80% 15 à 75% 15 à 75%
démarrage
Surcharge
en ligne 4 à 8 In 1,3 à 1,6 In 4,5 In 1,7 à 4 In ˂2,5 In
10 à 50% 10 à 50%
Couple en 100% 33% 40 à 80% (50 à 100% (50 à 100% en
% de Cd En ms) 100 ms)
Couple
initiale au 0,6 à 1,5 Cn 0,2 à 0,5 Cn 0,6 à 0,85 Cn 0,4 à 0,85 Cn 0,4 à 0,85 Cn ˂2,5 Cn
démarrage
-Démarreur sansà
-démarreur -très bon coup
simple et -économique -possibilité de -bon rapport rapport couple -montée
Avantages économiqu -bon rapport réglage des couple / courant / courant progressive en
e couple / valeurs au -possibilité de -possibilité de vitesse
-couple au courant démarrage réglage des réglage des -limitation de
démarrage valeursau valeurs au l’appel de courant
important démarrage démarrage au démarrage
-couple de
démarrage -faible réduction -nécessite une
-pointe de faible de la pointe de auto Convient mal pour
Inconvénien courant très -coupure courant au transformatrice -moteur à les moteurs à
ts importante d’alimentation démarrage onéreuse bague plus couple élevé et
démarrage au changement -nécessite des -présente des onéreux constant
brutal de couplage- résistances risques de réseau
moteur 6 volumineuses perturbé
bornes
3. Freinage des moteurs asynchrones.
Les procédés mécaniques :
3.1 Frein à manque de courant
Le frein est actionné mécaniquement (système de ressort au repos), il est souvent utilisépour des raisons de sécurité :
lorsque le moteur n'est pas alimenté (arrêt normal ou arrêt d'urgence), le freinage est réalisé. L'électroaimant est
alimenté en triphasé, branché en parallèlesur les enroulements statoriques.

Figure IV. 26 : Schéma de puissance et de commande du freinage à manque de courant d’unmoteur asynchrone
3.2 Frein à appel de courant
Dans le cas du frein à appel de courant, c'est l'alimentation du frein qui provoque le freinage du moteur. Il nécessite
une alimentation électrique indépendante de celle du moteur.

Figure IV. 27: Schéma de puissance et de commande du freinage à appel de courant d’unmoteur asynchrone
Freinage électrique
Freinage par contre-courant Freinage par injection d courant continu
CHAPITRE IV : EQUIPEMENT DE PROTECTION ET REGIMES DE NEUTRE
1. Régimes de neutre : Nécessité de la liaison à la terre :
L'énergie électrique demeure dangereuse et la majorité des accidents est due aux défauts d'isolement des
récepteurs.
La masse des récepteurs doit donc être reliée à la terre pour assurer une tension de contact la plus faible possible.
Quelle que soit la cause de ces défauts, ils présentent des risques pour :
• la vie des personnes
• la conservation des biens
• la disponibilité de l’énergie électrique.
Pour la liaison à la terre, plusieurs solutions existent qui se trouvent dans la famille des Schémas de Liaison à la Terre
(SLT) appelés "régimes de neutre".
Tous assurent la sécurité des personnes avec chacun des avantages et des inconvénients en fonction des besoins de
l'utilisateur.
REGIMES DE NEUTRE.
SLT NEUTRE du transformateur MASSE du récepteur

TT Terre Terre
TN Terre Neutre
IT Isolé ou Impédant Terre
2. Régime TT
• T: liaison du neutre du transformateur de distribution à la terre.
T: liaison des masses de l’installation à la terre.
• Le neutre du transformateur de distribution est mis à la terre à travers une prise de terre de résistance 𝑹𝒏.
Les masses sont mises à la terre à travers une prise de terre de résistance 𝑹𝒖.
a. Schéma

Schéma équivalent :
Rd : résistance de défaut. Rd = 0,1 Ω
Rn : résistance de prise de terre. Rn =10 Ω
Ru : résistance de prise de terre des masses. Ru =10 Ω
Courant de défaut (ou courant de fuite): Id = U /(Rd+Rn+Ru) = 230/(0,1+10+10) = 11,4 A
Tension de contact (ou tension de défaut) entre la masse et la terre: Uc = Ru x Id = 10 x
11,4 = 114 V Tension mortelle

Protection : Toutes les masses des matériels protégés par un même dispositif de protection doivent être
interconnectées et reliées par un conducteur de protection (PE) à une même prise de terre.
La condition de protection doit satisfaire à la relation suivante :
o Ru. IΔn < UL
o IΔn : Courant de fonctionnement du dispositif de protection ;
o Ru : résistance de la prise de terre des masses ;
o UL : tension de contact limite : UL = 50V, 25V selon les locaux. Dans les schémas TT, on assurera la
protection par un dispositif différentiel à courant résiduel placé à l’origine de l’installation. Dans ce cas, le
courant IΔn est égal au courant différentiel résiduel du disjoncteur.

3. Régime TN
Le neutre de l’alimentation est relié à la terre et les masses sont reliées au neutre. Tout défaut d’isolement est
transformé en un défaut entre phase et neutre. Ce qui se traduit par un court-circuit phase neutre.
Régime TNC
Le conducteur de protection et le neutre sont confondus en un seul conducteur PEN : Protection Electrique + Neutre

Régime TNS
Le conducteur neutre est séparé du conducteur de protection électrique PE.
Utilisation de matériel tétra polaire. Dans les deux cas, la protection doit être assurée par coupure au premier
défaut.

Boucle de Défaut
Les prises de terre du neutre et des masses sont interconnectées.
En cas de défaut, un courant Id circule dans le conducteur PE ou PEN.
o Court-circuit donc Id est important.

o Déclenchement des protections.

Caractéristiques
o déclenchement au premier défaut.

o répartition des prises de terre dans toute l’installation.

o défaut d’isolement phase/masse est transformé en défaut phase/neutre.


o aucune élévation du potentiel des masses

Protection
Un défaut d’isolement se traduit par un court-circuit
Le courant de défaut n’est limité que par la résistance des conducteurs : Id = 0,8V / (Rph + Rpe)
Il faut vérifier que les dispositifs de protection réagissent en un temps inférieur à celui imposé par la norme,
soit pour un disjoncteur : I magnétique < 0,8 .V. Sph / ρ . l. (1+m) avec m = Sph / Spe
Il faut pour les fusibles If < Id (courant de fusion du fusible).

4. Régime IT
✓ Le neutre est isolé de la terre, ou relié à la terre par une impédance.
✓ Les masses sont reliées à une prise de terre.
Ru : R de la prise de terre.
Rn : R de la terre du neutre.
Zn : Impédance d’isolement

Boucle de défaut
Premier défaut
Le premier défaut est inoffensif. Id est très faible.
Exemple de calcul :
Zn = 2200 Ω ; Rn = 10 Ω ; Ru = 10 Ω
Id = V / Z total = 220 /(2200+10+10)
Id = 0,1 A
Tension de défaut :
Ud = Ru x Id
Ud = 10 x 0,1 = 1V Tension non dangereuse .La coupure n’est pas impérative

Deuxième défaut
En cas de double défaut, il y a présence d’un fort courant de court-circuit (entre phase) et d’une tension de contact
(Uc) dangereuse. Coupure automatique obligatoire.
Deux cas se présentent :
✓ Masses séparées : protection par dispositif différentiel : Régime TT.
✓ masses communes : protection contre les surintensités : Régime TN.
Caractéristiques
• Le premier défaut doit être signalé par un contrôleur permanent d’isolement (CPI); par un signal sonore ou
visuel.
• La coupure est obligatoire au deuxième défaut.
• un personnel de surveillance doit être capable de réparer au 1er défaut.
Fonctionnement du CPI
Cet appareil contrôle en permanence l’isolement du réseau. Un générateur injecte du courant continu entre le réseau
et la terre.
a) Absence de défaut : le courant continu ne circule pas entre le réseau et la terre.
b) Présence de défaut : un faible courant est débité sur le réseau et le relais actionne les alarmes.
Cet appareil signale l’apparition du 1er défaut

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