Feuille1-Réels
Feuille1-Réels
Feuille1-Réels
Les exercices sans mention particulière des exercices d’application du cours, à travailler en
priorité. Les exercices marqués d’une ou plusieurs étoiles demandent un peu plus de réflexion et
de recul, à travailler ensuite.
Nous vous conseillons vivement de regarder par vous-même les exercices laissés de côté, ce sera
un excellent entraı̂nement.
Exercice 1.— En utilisant les axiomes de l’ordre et des opérations sur R, démontrer les affirma-
tions suivantes :
1. pour tout x ∈ R, on a 0x = 0 ;
2. pour tout x ∈ R, on a −(−x) = x ;
3. pour tous x, y ∈ R, on a (−x)y = x(−y) = −(xy) ;
4. si x, y ∈ R sont des réels, alors −(x + y) = −x − y ;
5. si x, y ∈ R∗ sont des réels non nuls, alors (xy)−1 = x−1 y −1 ;
6. si les réels x, y, z ∈ R vérifient x < y ≤ z alors on a x < z ;
7. pour tout x ∈ R, on a x ≥ 0 si et seulement si −x ≤ 0 ;
8. pour tout x ∈ R, on a x ≤ 0 si et seulement si −x ≥ 0 ;
9. pour tous x, y ∈ R tels que x ≥ 0 et y ≤ 0, on a xy ≤ 0 ;
10. pour tous x, y ∈ R tels que x ≤ 0 et y ≤ 0, on a xy ≥ 0 ;
11. pour tous x, y, z ∈ R tels que x ≤ y et z ≥ 0, on a zx ≤ zy ;
12. pour tous x, y, z ∈ R tels que x ≤ y et z ≤ 0, on a zx ≥ zy ;
13. si x ∈ R vérifie x > 0, alors on a x−1 > 0 ;
14. si x, y ∈ R vérifient xy = 0, alors on a soit x = 0, soit y = 0 ;
15. si x, y ∈ R vérifient 0 < x ≤ y, alors on a x−1 ≥ y −1 > 0 ;
16. si x, y ∈ R vérifient x > 0 et y > 0, alors on a xy > 0 ;
17. si x, y, z ∈ R vérifient x < y et z > 0, alors on a xz < yz ;
18. si x, y, z, t ∈ R vérifient x < y et z ≤ t, alors on a x + z < y + t.
Exercice 2.— Montrer la densité de Q dans R est équivalente à l’axiome d’Archimède, i.e. que
ce dernier est équivalent à la propriété suivante :
(A’) pour tous réels a < b, il existe un rationnel c ∈ Q vérifiant a < c < b.
Exercice 3.— Montrer que si a < b sont deux réels, alors l’intervalle ]a, b[ contient une infinité
de rationnels.
Exercice 4.— ? Montrer que si a < b sont deux réels, alors l’intervalle ]a, b[ contient au moins
un irrationnel.
Exercice 5.— Montrer, sans utiliser l’axiome d’Archimède, que si des réels x, y ∈ R vérifient
x < y, alors il existe un réel ∈ R vérifiant > 0 et pour lequel on a x + < y.
Exercice 6.— L’axiome d’Archimède est-il vérifié dans Q ? Autrement dit, est-il vrai que, pour
tous x, y ∈ Q avec x > 0, il existe un entier n ∈ N pour lequel on a y ≤ nx ?
Exercice 7.— Montrer que tout sous-ensemble non vide de N admet un plus petit élément (i.e.
un minimum). Cette propriété (appelée propriété du bon ordre) est-elle également vraie dans Z ?
Dans Q ? Dans R ?
Remarque. On considèrera dans cet exercice N (et chacun de ses sous-ensembles) comme un sous-
ensemble de R muni de sa structure d’ordre. On pourra, en particulier, se servir du fait que, dans
R, tout ensemble non vide et minoré admet une borne inférieure
Exercice 8.— On pose A := { n1 : n ∈ N∗ }. Déterminer sup A et inf A. L’ensemble A admet-il
un maximum ? Admet-il un minimum. Justifier dans chaque cas.
Exercice 9.— Montrer que, pour A ⊆ R, on a :
A + B := {x + y : x ∈ A, y ∈ B}.
1. Si a < b et c < d sont des réels, déterminer l’ensemble [a, b] + [c, d].
On suppose à présent que A ⊆ R et B ⊆ R sont deux sous-ensembles bornés de R.
2. Montrer que A + B est borné.
3. Pourquoi l’ensemble A + B admet-il une borne supérieure (resp. inférieure) ?
4. Montrer que l’on a sup(A + B) ≤ sup A + sup B et inf(A + B) ≥ inf A + inf B.
5. Si A et B admettent tous deux un maximum (resp. un minimum), montrer que c’est alors
aussi le cas pour A + B et que l’on a max(A + B) = max A + max B (resp. min(A + B) =
min A + min B).
6. ? Montrer que l’on a sup(A + B) = sup A + sup B et inf(A + B) = inf A + inf B.
Exercice 11.— ? On note (C) la propriété suivante :
(C) si A, B sont deux parties non vides de R vérifiant A ∪ B = R et telles que l’on ait a < b
pour tous a ∈ A et b ∈ B, alors il existe un réel c ∈ R tel que l’on ait a ≤ c ≤ b pour tous
a ∈ A et b ∈ B.
Montrer que (C) est équivalent à l’axiome de complétude de R pour l’ordre.
Exercice 12.— Vrai ou faux : le produit (resp. la somme) de deux irrationnels est un nombre
irrationnel. √ √
Exercice 13.— Montrer que 3 et √ 5√ sont irrationnels.
Exercice √ 14.—√? Le √ nombre réel 2 + 3 est-il rationnel ou irrationnel ? Même question pour
le nombre 2 + 3 + 5.
Exercice 15.— ?? Vrai ou faux : il existe des irrationnels strictement positifs a et b tels que ab
soit rationnel 1 .
√ √2
Indication. On pourra considérer le réel 2 . Que peut-on dire s’il est rationnel ? Et s’il est
irrationnel ?
Exercice 16.— Peut-on remplacer les intervalles fermés, dans le théorème des intervalles fermés
emboı̂tés, par des intervalles bornés semi-ouverts à gauche (resp. à droite) ?
1. Ceci suppose, bien sûr, d’avoir défini la puissance ab lorsque a > 0 et b > 0 sont réels ; ce ne sera fait
rigoureusement que plus tard.