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1 Introduction 2
2 Théorie Physique 2
2.1 Propagation des ondes élastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 Équations de Navier pour les Ondes Élastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Non-linéarité et Striction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3.1 Non-linéarité et Équation de Korteweg-de Vries (KdV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3.2 Striction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4 Loi de Hooke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.5 Module de Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3 Transformation de l’Énergie 5
3.1 Énergies en jeu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.2 Tension dans la Corde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.3 Vitesse de Propagation de l’Énergie Potentielle Élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.3.1 Propagation des Ondes Élastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.3.2 Effets de la Masse Linéique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.4 Évolution Temporelle de la Tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.4.1 Distribution Initiale de la Tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.4.2 Propagation de la Tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.4.3 Suivi temporel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4 Expériences réalisées 7
4.1 Expérience N°1 : Mesure du coefficient d’élongation sous un effort statique (module d’Young) . . . . . . . 7
4.1.1 Objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.1.2 Photos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.1.3 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.1.4 Principales sources d’incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.1.5 Analyse des Résultats et Discussion autour de la validité des courbes obtenues . . . . . . . . . . . 9
4.2 Expérience N°2 : Résonance de vibration de la corde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.2.1 Objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.2.2 Photos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2.3 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2.4 Principales sources d’incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3 Expérience N°3 : Vitesse de propagation de la Tension dans la corde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3.1 Objectifs et photos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3.2 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3.3 Analyse des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.3.4 Principales sources d’incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5 Conclusion 13
Bibliographie 14
1 Introduction
Les matériaux élastiques font partie intégrante de notre quotidien : ils facilitent de nombreuses applications de par
leurs propriétés remarquables. Néanmoins, ces propriétés peuvent varier avec les paramètres extérieurs, et il est important
de savoir comment. Nous nous sommes donc intéressés aux cordes, et en particulier aux cordes élastiques. Après avoir
observé le phénomène d’élongation de telles cordes, nous avons voulu étudier les principes physiques qui régissent les
cordes élastiques ainsi que les transformations énergétiques qui modélisent les conversions rapides qui s’opèrent lors de
mises en tension statiques et dynamiques.
Les cordes naturelles utilisées jadis en montagne avaient de nombreux inconvénients face aux cordes actuelles en fibres
synthétiques. Elles perdaient beaucoup de leur résistance en conditions humides, et vieillissaient plus vite sous l’action
des moisissures. En outre, elles présentaient le principal défaut de casser net sous l’effet d’un choc violent. De fait, l’étude
s’est vite penchée sur la recherche de résistance et de sauvegarde de la corde afin d’assurer la sécurité de l’utilisateur.
Aujourd’hui, les cordes d’escalade sont constituées d’une gaine tissée (fibres entrecroisées) et d’une âme en fibres tressées.
La gaine a pour fonction principale de protéger l’âme contre les agressions extérieures (abrasion, poussières, eau...). L’âme,
quant à elle, donne les caractéristiques mécaniques à la corde : résistance, allongement, souplesse, etc. [2] C’est donc l’âme
qui subit tous les efforts physiques qui nous intéressent ici. En 1676, Robert Hooke[7] modélise le comportement des
solides élastiques soumis à des contraintes et stipule que la déformation élastique est une fonction linéaire des contraintes.
Ses travaux ont ensuite été complété par le physicien britannique Thomas Young[4] avec l’introduction du « module
d’Young », constante qui relie la contrainte de traction et le début de la déformation d’un matériau élastique homogène.
[3]
Puis, dans l’optique de mesurer les échanges d’énergie s’opérant au sein d’une corde au cours d’un effort, l’intérêt
se porte sur la propagation des ondes mécaniques et les phénomènes de striction dans une corde élastique soumise à
une tension. Lorsqu’une masse en chute libre atteint une corde, l’énergie cinétique de la masse est convertie en énergie
élastique, créant une onde de tension dans la corde. Les caractéristiques de cette propagation sont régies par les équations
de Navier[1] pour les ondes dans un milieu élastique. Dans une corde, ces équations peuvent être simplifiées pour les
ondes longitudinales, mais doivent prendre en compte les effets de non-linéarité dus à la striction.
En effet, toute onde se propageant dans une corde élastique transporte de l’énergie sous forme de déformations
mécaniques. Les ondes longitudinales, où les particules du milieu oscillent parallèlement à la direction de la propagation de
l’onde, sont pertinentes pour une corde tendue. Lorsque la tension devient très grande, des effets non linéaires apparaissent.
La corde peut alors subir des phénomènes de striction, où son diamètre change en fonction de la tension, modifiant ses
propriétés élastiques. Ces phénomènes ont été pour la première fois approchés par les équations différentielles non linéaires
de Korteweg-de Vries. [5]
Néanmoins, l’âme ne sert pas à grand-chose sans une gaine efficace. En effet, cette dernière permet à la corde d’affronter
les conditions extérieures en n’altérant que très peu les capacités de l’âme. Gigi Signoretti et son équipe de l’Italian Alpine
Club se sont penchés en 2002 sur cette problématique afin de montrer l’importance d’une bonne gaine tout en identifiant
la corde mouillée comme étant la moins efficace. [8]
Cette étude explore la propagation des ondes et les potentiels phénomènes de striction qui peuvent apparaître lorsque
qu’une corde élastique est soumise à une tension. Pour cela nous avons réalisé 3 expériences qui ont pour but d’évaluer
différentes propriétés physiques de la corde, à savoir son module d’Young E (i.e. son coefficient d’élongation statique),
la vitesse de la propagation des ondes dans le milieu et la vitesse de transformation d’une énergie extérieure en énergie
élastique.
Nous regarderons d’abord la théorie physique exposée ci-dessus qui soutient notre démarche expérimentale, afin de mieux
comprendre la nature des expériences mises en place.
2 Théorie Physique
2.1 Propagation des ondes élastiques
Lorsqu’une masse en chute libre est attachée à une corde et que celle-ci est alors mise sous tension, l’énergie cinétique
de la masse est convertie en énergie élastique, créant une onde de tension dans la corde. Les caractéristiques de cette
propagation sont régies par les équations de Navier pour les ondes dans un milieu élastique.
Lorsqu’une onde se propage dans une corde élastique, elle transporte de l’énergie sous forme de déformations méca-
niques. Le problème étant à une dimension pour une corde tendue, les ondes longitudinales, où les particules du milieu
oscillent parallèlement à la direction de la propagation de l’onde, sont une approximation pertinente.
La vitesse de propagation des ondes longitudinales dans un milieu élastique est donnée par la relation :
s
T
v=
µ
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2.2 Équations de Navier pour les Ondes Élastiques
∂2u ∂2u
ρ = E
∂t2 ∂x2
où u(x, t) est le déplacement longitudinal, E est le module de Young, x est la position le long de la corde, et t est le temps.
∂u ∂u ∂3u
+ αu +β 3 =0 (1)
∂t ∂x ∂x
où :
— u(x, t) est la fonction de déplacement longitudinal de l’onde,
— α est un coefficient de non-linéarité,
— β est un coefficient de dispersion.
Pour interpréter physiquement ces résultats, nous devons introduire la notion de solitons, qui sont des solutions
particulières de l’équation de KdV qui représentent des ondes de forme stable se déplaçant sans se déformer.
Les solitons possèdent des propriétés remarquables :
— Stabilité : Les solitons maintiennent leur forme et leur vitesse même après des interactions avec d’autres solitons.
Cette propriété résulte de l’équilibre entre les effets non-linéaires et dispersifs.
— Indépendance de l’Amplitude et de la Vitesse : La vitesse de propagation d’un soliton dépend de son
amplitude. Pour une solution soliton u(x, t) = A sech2 (k(x − vt)), la vitesse v est proportionnelle à l’amplitude A.
— Énergie Locale : Les solitons transportent une quantité finie d’énergie localisée, ce qui leur permet de voyager
sur de longues distances sans dissipation significative.
Il nous faut donc établir une solution de l’équation de KdV à l’aide de ce phénomène physique si singulier. Une solution
avec soliton est de la forme :
1
u(x, t) = A 2 (2)
cosh (k(x − vt))
où :
— A est l’amplitude du soliton,
— k est un paramètre lié à la largeur du soliton,
— v est la vitesse de propagation du soliton.
1. Les constantes de Lamé sont utilisées en élasticité linéaire et sont homogènes à une contrainte (en P a ou N/m2 ). Elles peuvent s’exprimer
à partir du module d’Young E et du coefficient de Poisson ν. [voir l’ouvrage de G. Duvaut intitulé Mécanique des milieux continus, ISBN :
978-2-10-003932-6 ]
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2.3 Non-linéarité et Striction
Pour dériver la solution avec soliton, nous supposons une solution de la forme u(x, t) = f (ξ) où ξ = x − vt est la
variable de déplacement avec la vitesse constante v. En substituant cette forme dans l’équation de KdV, nous obtenons :
Dans le contexte des cordes élastiques, les solitons peuvent être utilisés pour modéliser la propagation d’impulsions
de tension le long de la corde. En ajustant les coefficients α et β en fonction des propriétés matérielles de la corde, il est
possible de prédire la dynamique des ondes solitaires dans le système. Cette modélisation est particulièrement utile pour
comprendre comment les impulsions de force se propagent et se stabilisent le long de la corde, ce que nous souhaitons
mettre en évidence dans notre expérience n°3 [4.3], c’est-à-dire la vitesse de propagation du choc d’une masse en bout de
corde.
2.3.2 Striction
La striction se réfère à la réduction du diamètre d’une corde lorsqu’elle est soumise à une tension importante. Ce
phénomène se produit en raison de la conservation du volume et des propriétés élastiques du matériau. Lorsque la corde
est étirée, sa section transversale diminue, entraînant une augmentation locale de la densité de tension.
Le schéma présentant le matériau après rupture se réfère à la limite de la rupture à l’échelle microscopique au sein du
matériau, non pas à la rupture macroscopique communément entendue.
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2.4 Loi de Hooke
σ = Eε
où :
— σ est la contrainte (force par unité de surface),
— E est le module de Young,
— ε est la déformation linéaire (changement relatif de longueur).
Pour une corde élastique, cette loi s’applique tant que la déformation reste dans le domaine élastique linéaire du
matériau.
où :
— v est la vitesse de propagation du son dans le matériau
— E est le module de Young,
— ρ est la densité du matériau.
m ρV
En outre, en prenant la masse linéique utilisée dans le calcul de striction, avec µ = l = l , on a
s
EV
v=
µl
3 Transformation de l’Énergie
3.1 Énergies en jeu
Énergie cinétique : La masse en chute libre à une vitesse v possède une énergie cinétique Ec = 21 mv 2 .
Énergie Potentielle Élastique : Lorsque la corde s’étire, elle accumule une énergie potentielle élastique Ee = 12 kx2 ,
où x est l’allongement de la corde.
Conservation de l’Énergie : L’énergie cinétique initiale de la masse est convertie en énergie potentielle élastique
de la corde :
1 1
mv 2 = kx2
2 2
Donc, à l’instant où toute l’énergie cinétique est convertie, x est donné par :
r
mv 2
x=
k
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3.3 Vitesse de Propagation de l’Énergie Potentielle Élastique
En utilisant la tension maximale Tmax 2 , la vitesse maximale de propagation des ondes dans la corde est :
s s √
Tmax mg + kmv 2
vpropagation max = =
µ µ
À chaque instant t, la tension T (x, t) à une position x le long de la corde est influencée par les ondes qui se propagent.
La tension au point x augmente progressivement à mesure que les ondes élastiques arrivent. Cette propagation suit
l’équation d’onde :
∂2u T ∂2u
=
∂t2 µ ∂x2
Stabilisation de la tension
Après un certain temps, la tension dans la corde se stabilise et devient plus uniformément répartie le long de la corde.
La corde atteint alors un nouvel équilibre où l’énergie potentielle élastique est distribuée de manière stable.
2. Il est évident que lorsque la tension maximale applicable au matériau est dépassée, celui-ci casse et ne peut donc plus être le support de
transport des ondes. Par simple principe de supremum, on l’utilise pour calculer vpropagation max
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4 Expériences réalisées
Afin d’évaluer les différentes propriétés de la corde élastique sous l’effet de mises en tension statiques et dynamiques,
nous avons réalisé les expériences quantitatives suivantes :
1. Mesurer le coefficient d’élongation E sous un effort de tension statique. [4.1]
2. Évaluer la fréquence de propagation des ondes dans la corde en fonction de divers paramètres extérieurs [4.2]
3. Mesurer la vitesse de conversion de l’énergie cinétique en énergie potentielle élastique ainsi que la propagation de
l’onde de choc au sein du matériau [4.3]
Pour celà nous utiliserons des cordes de : 2, 3, 4 et 5 mm dont les propriétés théoriques seront listées en fin de document
[6].
4.1 Expérience N°1 : Mesure du coefficient d’élongation sous un effort statique (module
d’Young)
4.1.1 Objectif
L’objectif de cette expérience est de mesurer le coefficient d’élongation sous un effort de tension statique de cordes
élastiques de différents diamètres. L’expérience sera répétée pour quatre cordes de diamètres différents : 2 mm, 3 mm, 4
mm, et 5 mm. Nous tracerons également des courbes liant la masse suspendue à la corde avec son élongation statique en
mètres.
4.1.2 Photos
4.1.3 Résultats
(a) Élongation statique pour ∅ 2mm (b) Élongation statique pour ∅ 3mm
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4.1 Expérience N°1 : Mesure du coefficient d’élongation sous un effort statique (module d’Young)
(a) Élongation statique pour ∅ 4mm (b) Élongation statique pour ∅ 5mm
Figure 5 – Superposition des réponses en élongation des cordes soumises à une tension statique
Les valeurs des courbes de 3 et 4mm sont très proches et il semble que la courbe de 4mm est au-dessus de celle de
3mm, ce qui serait contraire à une première intuition physique. Il y a peut-être des incertitudes (4.1.4) ou des erreurs de
manipulation à (4.1.5) prendre en compte.
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4.2 Expérience N°2 : Résonance de vibration de la corde
4.1.5 Analyse des Résultats et Discussion autour de la validité des courbes obtenues
Pour de grandes masses, i.e. de grandes tensions, les
cordes peuvent dépasser leur limite de plasticité, c’est-
à-dire qu’elles ont perdu leur caractère parfaitement élas-
tique et donc que le matériau a été irréversiblement dé-
formé. Pour les cordes de 3, 4 et 5 mm, les valeurs obtenues
pour de grandes masses semblent cohérentes avec les défor-
mations aux petites masses, donc nous pourrions admettre
l’intégralité des valeurs obtenues pour ces cordes.
Toutefois, pour la corde de 2mm, on perçoit un point
anguleux dans la courbe obtenue. En effet, une modélisa-
tion possible des points est de tracer pour m ∈ [0, 8] kg une
droite affine, √
puis pour les masses suivantes une courbe de
tendance en ·, ce qui donne une courbe proche du mo-
dèle théorique (limité toutefois aux domaines d’élasticité
et de plasticité). On peut donc envisager que la limite de
plasticité a été atteinte. Figure 6 – Modèle théorique de l’élongation de la corde
Remarque : l’ordre de grandeur du GPa = 109 Pa est cohérent car Epolyester = 1 à 5 GPa 3
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4.2 Expérience N°2 : Résonance de vibration de la corde
4.2.2 Photos
4.2.3 Résultats
Régressions linéaires associées, avec la droite d’équation y = x à titre de comparaison des résultats théoriques attendus :
(a) Régression linéaire sur la fréquence des ondes dans la (b) Régression linéaire sur la fréquence des ondes dans la
corde de 2 mm sèche et mouillée puis congelée corde de 3 mm sèche et mouillée puis congelée
Figure 8 – Fréquence de propagation des ondes dans les cordes soumises à une tension selon divers paramètres
Remarque : A partir de ces courbes, il suffit de multiplier f par λ pour obtenir la vitesse de propagation des ondes
dans la corde (relation de dispersion). Voici donc ci-dessous les valeurs expérimentales utilisées :
λ (m) µ (g/m)
Diamètre des cordes (mm) sèche mouillée sèche mouillée
2 0, 74 0, 66 2, 2 2, 4
3 0, 74 0, 61 6, 5 8, 2
4 0, 61 NR 11 NR
4.3.2 Résultats
En utilisant la caméra Fastec IL5, nous avons pu observer dynamiquement l’élongation de la corde au cours de la
chute de la masse accrochée. Nous avons ainsi pu tracer la longueur de la corde en fonction du temps [Figure 7].
On peut donc calculer les données suivantes propres à l’expérience.
Grandeurs 5kg à 50cm 9kg à 25cm
Energie potentielle initiale (en J) 55.13 50.39
Pourcentage d’élongation avant cassure 0.248 0.283
OdG pour la cassure (en s) 5.56 × 10−4 5.56 × 10−4
(a) Frame 381 avant cassure (b) Frame 382 après cassure
(a) Frame 576 avant cassure (b) Frame 577 après cassure
On peut donc voir que le matériel disponible au laboratoire ne nous permet pas d’observer la propagation de l’onde
de tension, dont le temps caractéristique se situe donc dans l’ordre de 10−6 s soit du de microseconde.
Une meilleure approximation peut être déduite de la vitesse des ondes se propageant dans la corde, cependant, on a
vu par l’expérience 2 que celle-ci varie en fonction de la tension de cette dernière. Pour évaluer efficacement la tension
dans la corde à la rupture, il faudrait placer un capteur de force dynamique 1 au bout de la corde afin de pouvoir mesurer
la tension juste avant la rupture, et calculer alors la vitesse du son dans la corde, qui est la même que la propagation
d’une onde de tension.
5 Conclusion
En conclusion, ces expériences nous ont permis d’observer et de quantifier des phénomènes de conversions d’énergies
dans les cordes élastiques. Nous avons pour nos expériences pu faire varier le diamètre de la corde utilisée ainsi que les
conditions d’utilisation de la corde, en la mouillant et en la congélant avant de la mettre sous tension.
Nous avons globalement obtenu des résultats expérimentaux satisfaisants et en cohérence avec les modèles théoriques
choisis.
L’expérience N°2 [4.2] nous a permis une première approche de la modification des propriétés des cordes après leur
gel, modification que nous pouvons extrapoler sur d’autres matériaux tels que des joints en caoutchouc. Nous pensons par
exemple à la navette spatiale Challenger, qui en 1986 a explosé lors de sa phase ascendante suite à des fuites de carburant
des boosters, à cause de joints qui avaient perdu de leur étanchéité après une nuit glaciale. [6]
Nous envisageons pour la suite de diversifier nos expériences avec d’autres matériaux pour observer d’éventuelles
similitudes, et d’éventuellement nous adresser à des entreprises/groupes qui pourraient nous permettre d’aller plus loin.
En effet, lors de notre expérience N°1 [4.1], nous avons mis en évidence l’existence d’une limite de plasticité, mais
également une limite de rupture atteinte lors de l’expérience N°3 [4.3]. Nous pourrions donc réaliser une expérience précise
pour obtenir des courbes expérimentales sur ces limites [Figure 6], et peut-être envisager avec l’aide d’un laboratoire
l’utilisation d’une caméra à très haute vitesse d’acquisition (de l’ordre de la microseconde (µs), soit 1 million d’images
par seconde).
Bibliographie
[1] Christophe Coste. “Ondes élastiques dans les solides isotropes”. In : CNRS, Université Paris-Diderot, Laboratoire
MSC (2016), p. 27-30, 32.
[2] Daniel. Tout savoir sur les cordes d’escalade. Dernière visite le 22 Juin 2024. 2023. url : www.montania-sport.
com/blog/tout-savoir-sur-les-cordes-descalade/.
[3] Georges Duvaut. Mécanique des Milieux Continus. Dunod, 2001, p. 82.
[4] Charles Kittel. Physique de l’État solide. Dunod, 2019, p. 107.
[5] Diederik Johannes Korteweg et Gustav de Vries. “On the Change of Form of Long Waves Advancing in a
Rectangular Canal, and on a New Type of Long Stationary Waves”. In : Philosophical Magazine 39 (1895), p. 422-
443.
[6] Véronique Laroche-Signorile. “Challenger 1986 : la navette se désintègre devant des millions de téléspectateurs”.
In : Le Figaro (2016).
[7] Solomon Liviu. Élasticité linéaire. Masson et Cie, 1968, p. 63-70.
[8] Gigi Signoretti. “The influence of water, ice and sunlight on the dynamic performance of mountaineering ropes”.
In : Commission for Materials and Techniques (2002), p. 6-8.