Support de Formation ISO 31000 2018 Rabet V3
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SUPPORT COMPLEMENTAIRE
DE FORMATION
RABET ZEHI : Administrateur des Services Financiers, Expert Qualité, Chercheur en Sciences de Gestion Page 2/46
Thème de formation : Norme ISO 31 000 : 2018, Méthodes et Outils associés
Objectif général : appréhender les principaux enjeux du management du risque pour un organisme
Troisième partie : Le processus de management du risque selon la norme ISO 31 000 : 2018,
méthodes et outils associés
Objectifs généraux :
1. comprendre les principales étapes du processus de management du risque
2. identifier les méthodes et outils applicables à chaque étape du processus
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Sur la base des acquis de la formation, les apprenants doivent être capables de :
- participer efficacement à l’identification, l’analyse, l’évaluation et au traitement des risques,
ainsi qu’à leur surveillance, selon le cas, conformément à la procédure de gestion des risques
en vigueur au sein de leurs structures respectives;
- contribuer à l’élaboration d’une cartographie des risques pertinents liés à leurs activités, quelle
que soit la nature des risques ;
- contribuer à l’élaboration d’un plan d’actions de maîtrise des risques adapté aux causes et aux
conséquences potentielles des risques à traiter ;
- faire le suivi, de manière autonome, de la mise en œuvre d’un plan d’actions de maîtrise des
risques selon les modalités de suivi établies.
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Attention ! Le présent support de formation sert de guide pour approfondir vos recherches
sur le management du risque. Il existe plusieurs démarches ou bonnes pratiques en matière de
management du risque.
L’ISO 31 000 version 2018, norme de référence de cette formation, présente une démarche
systématique et cohérence de management du risque. Mais il revient surtout à chaque
organisme de déterminer les méthodes et outils applicables à son processus de management
du risque.
La formation profite davantage à ceux qui sont présents au cours des séances de formation,
car ce sont les explications, les éclairages, les réponses aux questions posées, le partage
d’expérience et de bonnes pratiques, qui constituent l’essentiel de la formation pendant ces
séances et qui confèrent des acquis notoires aux apprenants.
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Définitions du risque
Septième définition du risque :
Effet de l’incertitude sur les objectifs.
(ISO 31 000 : 2018, Article 3.1, Page 1)
Travail à faire : réaliser une étude comparative des définitions (aspects communs et aspects
spécifiques mis en relief).
2. Caractéristiques du risque
Quatre éléments caractérisent le risque : le danger, la cible exposée au danger, les dispositions prises
pour contrer la menace et l’évaluation de la menace.
Situation 1 :
Le test de contrôle qualité a démontré que le lait Nonnonkadi acheté au marché Woyo par Mme
Koutcha contient des propriétés cancérigènes.
Leçon à tirer :
Le lait Nonnonkadi représente un danger car il est cancérigène.
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Situation 2 :
Au terme des tests de contrôle qualité, il a été relevé que la production de cacao du vieux Zedjibèroh
ne contenait pas d’Ochratoxine A (OTA).
Leçon à tirer :
Le risque existe si et seulement si le danger est présent. Sans danger, il n’y a pas de risque.
Leçon à tirer :
Il y a risque si et seulement si le danger peut atteindre une ou plusieurs cibles. S’il n’y a pas de cible
exposée, il n’y a pas de risque.
Ainsi, supprimer le risque revient à éviter tout contact entre le danger et la cible potentielle.
Leçon à tirer :
- la menace est la potentialité du danger à causer des dommages à la cible ;
- la potentialité du risque est quantifiable : il s’agit de la probabilité de survenance du risque ;
- le dommage, également quantifiable, est l’évaluation des conséquences potentielles.
Exemples d’évaluation de la menace :
- une menace fréquente de chute mortelle ;
- une menace quotidienne de fermeture d’entreprise.
2.4 Quatrième caractéristique du risque : les dispositions prises pour contrer la menace
Situation 5 :
Dès que Madame Koutcha a apprécié la menace, elle a demandé à sa servante Fatou de ne pas toucher
à ce lait dangereux ; elle a décidé de le détruire en prenant conseil auprès d’un spécialiste.
Leçons à tirer :
Les dispositions prises pour contrer la menace peuvent être :
- des mesures de prévention : elles sont mises en œuvre pour éviter que le risque ne se
concrétise. La prévention agit sur les causes probables du risque et réduit les conséquences
potentielles ;
- des mesures de protection : elles sont prises pour limiter les conséquences du risque si celui-ci
se concrétise.
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Note : dans une autre approche, le risque peut être caractérisé par trois aspects :
- les faits déclencheurs : causes ou origines du risque ;
- la façon dont le risque se manifeste : les effets du risque ;
- les conséquences qu’il entraîne.
L’environnement des organisations, pris dans sa globalité, est devenu très contraignant :
- événements de plus en plus imprévisibles ;
- accroissement du risque d’incertitude sur l’atteinte des objectifs;
- exigences croissantes des parties intéressées pertinentes.
Conséquence : les organisations se préoccupent de plus en plus du management du risque dans leur
politique de management global pour :
- affronter efficacement le niveau d’incertitude acceptable ;
- et maintenir le cap de la performance durable.
Note : expliquer aux apprenants, avec un schéma à l’appui, les composantes de l’environnement d’un
organisme en général (micro-environnement, environnement public, macro-environnement, extra-
environnement) afin de caractériser l’environnement de proximité, l’environnement proche et
l’environnement lointain.
« Les principes (…) fournissent les grands axes relatifs aux caractéristiques d’un management du
risque efficace et efficient, en communiquant sa valeur et en expliquant son intention et sa finalité. Les
principes sont le fondement du management du risque et il convient de les prendre en considération
lors de l’établissement du cadre organisationnel et des processus de management du risque de
l’organisme. Il convient que ces principes permettent à un organisme de gérer les effets de
l’incertitude sur ses objectifs » (Cf. ISO 31 000 : 2018, 2ème paragraphe, Page 2).
Le management du risque selon la norme ISO 31 000 version 2018 repose sur 8 principes (Cf. PP. 3-
4), contrairement à la version de 2009 qui comprend 11 principes (Cf. PP. 7-8).
Selon la norme ISO 31 000 : 2018, pour démontrer son leadership et son engagement en matière de
management du risque, la direction de l’organisme doit :
- mettre en place toutes les composantes du cadre organisationnel du management du risque
adapté à son contexte ;
- établir et diffuser une politique de management du risque ou une déclaration énonçant les
orientations de l’organisme en matière de management du risque (contenu indicatif : contexte
du management du risque, motivations de la Direction, orientations stratégiques, objectifs du
management du risque, niveau et type de risques concernés, engagements de la direction au
plan de la loi et de la réglementation ainsi qu’en matière de mise à disposition des ressources,
appel à la mobilisation et à l’implication du personnel dans le processus de management du
risque, etc.);
- s’assurer de la disponibilité des moyens nécessaires à la mise en œuvre du management du
risque ;
- attribuer les autorités (qui décide de quoi ?) et les responsabilités (qui fait quoi ?) à chaque
étape du processus de management du risque de l’organisme.
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4. Affectation de ressources
(Cf. Article 5.4.4, page 7)
« Il convient que la direction et les organes de surveillance, le cas échéant, assurent l’affectation des
ressources nécessaires au management du risque, ces dernières pouvant comprendre, sans toutefois s’y
limiter:
- les personnels, les aptitudes, l’expérience et les compétences;
- les processus, méthodes et outils de l’organisme servant au management du risque;
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Note : éclairages à apporter en classe sur les instruments d’évaluation du cadre organisationnel de
management du risque.
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Note : l’identification des parties intéressées pertinentes et de leurs exigences peut permettre :
- d’avoir une idée de leur position de pouvoir par rapport à l’organisme ou au processus et de
l’ampleur du risque que cet organisme ou ce processus court à ne pas les satisfaire.
Cas pratique 1 : parties intéressées internes d’un processus « Achats » et leurs
exigences (Tableau 1) :
- d’identifier les contraintes ou cas de force majeure, ainsi que les dispositions prises pour y
faire face et les communiquer aux parties intéressées concernées afin qu’elles soient au même
niveau d’information ou de réduire les pressions exercées par ces parties lorsqu’elles ne
disposent pas d’informations relatives à la satisfaction de leurs besoins et attentes.
Cas pratique 2 : exemple de contrainte liée au transit dans une entreprise qui fait des achats
importées : aucun dédouanement n'est possible sans l'attestation de dédouanement délivrée par
l’autorité compétente.
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Note : le profil de risques d’un organisme, d’un service ou d’un processus, est déterminé à partir de
l’identification et de l’analyse des risques. A partir des données et informations recueillies, l’on peut
se prononcer sur son état de vulnérabilité.
1. Identification du risque
« L’identification du risque a pour but de rechercher, reconnaître et décrire les risques qui peuvent
aider ou empêcher un organisme d’atteindre ses objectifs.
Il est essentiel que les informations utilisées pour l’identification des risques soient pertinentes,
appropriées et à jour » (Source : ISO 31 000 : 2018, Article 6.4.2, Page 11).
Chaque organisme utilise les méthodes et outils d’identification des risques qui lui sont propres ou
qu’il juge pertinent au regard de son contexte, de ses capacités et de la nature de ses activités.
Note 1 : facteurs à prendre en compte dans l’identification des risques à expliquer en classe (Cf. ISO
31 000 : 2018, Article 6.4.2, paragraphe 2, PP. 11-12).
Les méthodes d’identification des risques sont des méthodes intuitives, empiriques ou factuelles qui
peuvent être basées sur :
- l’expérience;
- la conviction;
- l’observation;
- des faits ;
- ou une revue documentaire.
1er exemple :
- Risques Stratégiques ;
- Risques projets ;
- Risques de structures ;
- Risques processus (risques déterminés par processus) ;
- Risques de management ;
- Risques environnementaux.
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2ème exemple :
- Risques stratégiques ;
- Risques opérationnels ;
- Risques financiers ;
- Aléas (terrorisme, catastrophes naturelles, épidémies, etc.).
Note 3 : aléa : événement identifiable et dont la probabilité d’occurrence n’est pas quantifiable
(AFNOR FD X50-117)
Exemples de sources d’identification des risques au sein d’un organisme en cas de revue
documentaire :
- Rapports d’audit ;
- Rapport d’inspection ;
- Plaintes et réclamations des clients ou prescripteurs ;
- Boîte à suggestions ou à idées ;
- Comités ou revues de processus ;
- Résultats de l’analyse de la performance du processus ;
- Historique qualité du processus ;
- Rapport de contrôle interne ;
- Bilan d’évaluation des fournisseurs ;
- Revues de contrats ;
- Revue des dysfonctionnements ou des non conformités.
Note 4 : dans certains secteurs d’activités, il existe des extraits de risques qui correspondent à la
situation de l’organisme concerné. L’organisme les exploite ou il les adapte à son contexte.
L’un des moyens consensuels et efficace d’identification des risques est l’atelier ou le groupe de
travail (approche systématique). Il réunit en général les responsables en charge des processus,
activités, tâches ou opérations, des collaborateurs, des services contributeurs et des personnes-
ressources.
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2. Analyse du risque
« L’analyse du risque a pour but de comprendre la nature du risque et ses caractéristiques, y compris
le niveau de risque, le cas échéant.
L’analyse du risque implique la prise en compte détaillée des incertitudes, des sources de risque, des
conséquences, de la vraisemblance, des événements, des scénarios, des moyens de maîtrise et de leur
efficacité. Un événement peut avoir des causes et conséquences multiples et affecter des objectifs
multiples » (Source : ISO 31 000 : 2018, Article 6.4.3, Page 12).
L’analyse du risque prend en général en compte notamment les facteurs tels que :
- l’efficacité des moyens de maîtrise existants (diagnostic des capacités internes pour faire face
au risque);
- les niveaux de sensibilité et de confiance;
- la vraisemblance des événements et des conséquences;
- la nature et l’importance des conséquences.
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Présence d’obstacles au
plafond, dans la zone de
travail
Consigne : la réponse doit être formulée selon le cas pratique de canevas d’analyse préliminaire de
risque/danger ci-après.
Opération Objectif de Phénomènes Situation Evénements Risque Dommages
l’opération dangereux dangereuse dangereux
ou dangers (situation de (événements
travail) déclencheur
du risque)
Raccordement
électrique
d’un poste de
travail par un
opérateur
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Cas pratique 4 : analyse du risque de « demandes d’achats non traitées dans les délais requis »
(Cf. Mise en activités 3)
Intitulé du processus :
Etape du Objectif associé Risque identifié Analyse du risque
processus Causes du risque Conséquence(s)
potentielle(s)
Traitement et Traiter les Demandes Le prescripteur fait une erreur sur le Insatisfaction des besoins
validation des besoins d’achats d’achats non choix du code budgétaire. des prescripteurs, ce qui
besoins dans les délais traitées dans les La demande d’achat émanant du peut engendrer des
d’achats requis délais requis prescripteur ne spécifie pas avec plaintes et/ou des
précision et clarté, les exigences incompréhensions.
d’achats.
Non-respect du canevas
d’identification et de spécification
des besoins d’achat par le
prescripteur.
Un seul agent est disponible au
Service Administration des Achats
pour la réception et le traitement
des demandes d’achat, alors qu’il
faut en principe trois pour respecter
le délai de traitement des demandes
des service.
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3. Evaluation du risque
« L’évaluation du risque a pour but de déboucher sur des décisions plus judicieuses.
L’évaluation du risque consiste à comparer les résultats de l’analyse du risque aux critères de risque
établis afin de déterminer si une action supplémentaire est exigée. Cela peut déboucher sur la décision:
- de ne rien faire de plus;
- d’examiner les options de traitement du risque;
- d’entreprendre une analyse plus approfondie afin de mieux comprendre le risque;
- de maintenir les moyens de maîtrise du risque existants;
- de réexaminer les objectifs.
Il convient que les décisions prennent en compte un contexte plus large et les conséquences réelles et
perçues pour les parties prenantes externes et internes.
Il convient que le résultat de l’évaluation du risque soit enregistré, communiqué, puis validé aux
niveaux appropriés de l’organisme » (Source : ISO 31 000 : 2018, Article 6.4.4, Page 13).
Note 1 : l’évaluation des risques permet également de définir un ordre de priorité dans la mise en
œuvre du traitement des risques. Elle peut déboucher, selon le besoin, sur une analyse complémentaire
ou approfondie du risque.
Note 2 : L’évaluation du risque repose sur la modélisation de la mesure du risque qui dépend de
chaque organisme et de son contexte. Cela suppose le choix de critères, de paramètres et de
référentiels de risque adaptés au contexte de l’organisme.
3.1 Mesure générale du risque et cartographie des risques bruts ou risques inhérents
3.1.1 Mesure générale du risque
La mesure générale du risque (R) est la combinaison de l’Impact (I) et de la Probabilité (P), soit :
R = I x P.
La mesure générale du risque peut être aussi une combinaison de la fréquence (F) et de la gravité (G) :
R = F x G.
Elle peut être également être une combinaison de la probabilité de survenu de l’événement, de la
fréquence d’apparition (nombre d’observations de la survenance d’événements plus ou moins
similaires sur une période donnée) et de la gravité des conséquences, soit :
R = P x F x G.
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Note : le référentiel de probabilité ou de fréquence n’est pas pertinent s’il ne comprend que ces deux
colonnes. Pour mieux comprendre cette limite, l’on peut se poser une simple question : à partir de
quelles données et informations, l’événement est, par exemple, fortement probable, de sorte que la
cotation de la probabilité est 4, c’est-à-dire la cotation maximum ?
Il convient donc d’ajouter une troisième colonne qui va permettre de justifier l’échelle de valeur et la
cotation correspondante, applicable sur chaque processus ou dans chaque service et prenant en compte
l’environnement de travail concerné.
Note 1 : c’est à partir de la connaissance de l’environnement de travail, des niveaux de sécurité ou des
moyens de maîtrise existants, du niveau de maîtrise opérationnel et de l’historique des
dysfonctionnements éventuels, que la justification de l’échelle de probabilité et de sa cotation est
effectuée. En clair, ce diagnostic de l’environnement et des conditions de travail, des résultats
enregistrés, permet de savoir si l’on relève :
- une probabilité d’apparition du risque élevée ;
- une faible probabilité d’apparition du risque ;
- une probabilité d’apparition du risque quasi nulle.
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PROBABILITE
ELEVEE
MODEREE
FAIBLE
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Zone grise : risques situés dans la zones de risques acceptés (risques faibles)
Zone noire : risques situés dans la limite d’acceptabilité (risques modérés)
Zone rouge : risques situés dans la zone de risques inacceptables (risques forts ou élevés
Note : présenter des cas pratiques de cartographie des risques (différentes formes pratiques de
cartographie des risques).
O1 : 1er objectif associé à la 1ère étape du processus ; R1: 1er risque sur le processus; CR1.1 : 1ère cause
associée du 1er risque ; CP1.1 : 1ère conséquence potentielle du 1er risque ; P : Probabilité ; I : Impact ;
Qt : criticité quantitative du risque ; Ql : criticité qualitative du risque.
Note : en ce qui concerne les notations 3, 5 et 15, Cf. les référentiels de probabilité (Tableau 6),
d’impact (Tableau 7) et de risque (Tableau 8).
3.3 Evaluation des moyens de maîtrise existants ou moyens de maîtrise brute des risques : la
méthode MoCoMé
Lorsque les risques évalués sont jugés inacceptables ou non tolérables, la réaction immédiate ne
consiste pas à identifier les actions de maîtrise de ces risques et à les mettre en œuvre de manière
planifiée.
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En effet, la réaction qu’il convient d’avoir, consiste à évaluer d’abord les moyens de maîtrise existants
face aux risques inacceptables. Ce diagnostic déterminant permet d’avoir une idée de la vulnérabilité
ou de la résilience de l’organisme ou de ses processus.
A partir des données et informations recueillies, l’organisme peut prendre la décision :
- de ne rien faire de plus ;
- d’examiner les options de traitement du risque;
- de maintenir les moyens de maîtrise du risque existants (par exemple, en considérant que ces
moyens de maîtrise sont pertinents, adaptés et leur mise en œuvre de manière efficace, peut
permettre d’obtenir des résultats attendus).
- de réexaminer les objectifs (par exemple, en adaptant ces objectifs aux moyens disponibles).
3.3.1 Tableau 12 : exemple de référentiel d’analyse du niveau de maîtrise sur les Moyens (Mo)
Niveau Maîtrise sur les moyens
1 Absence ou insuffisance de moyens nécessaires pour satisfaire les besoins opérationnels
2 Moyens disponibles mais pas toujours adaptés aux besoins opérationnels
3 Moyens adaptés aux besoins opérationnels mais pas toujours disponibles
4 Moyens adaptés et disponibles. Quelle que soit la situation, des solutions alternatives existent.
Note : c’est un niveau de maîtrise idéal sur les Moyens. La cotation maximum est donc de 4.
3.3.2 Tableau 13 : exemple de référentiel d’analyse du niveau de maîtrise sur les Compétences
(Co)
Niveau Maîtrise sur les compétences
1 Absence ou insuffisance de compétences pour réaliser l’activité, la tâche ou l’action appropriée.
2 En dehors du titulaire du poste ou de la personne qui a en charge habituellement cette activité,
tâche ou opération, aucun autre agent au moins n’est compétent pour remplacer le titulaire en cas
de besoin.
3 D’autres compétences peuvent remplacer le titulaire du poste au pied levé en cas de besoin.
4 Les compétences nécessaires disponibles.
L’intérim, la suppléance sont assurés en cas de besoin. Les attributions, en cas de suppléance ou
d’intérim, sont spécifiées dans les fiches de poste des agents concernés.
Note : c’est un niveau de maîtrise idéal sur les Compétences. La cotation maximum est donc de
4.
3.3.3 Tableau 14 : exemple de référentiel d’analyse du niveau de maîtrise sur les Méthodes (Mé)
Niveau Maîtrise sur les méthodes
1 Chacun fait comme il veut ou comme il peut. Il n’existe pas de méthode de travail partagée et
harmonisée. Les méthodes de travail ne sont pas respectées.
2 La méthode de travail des uns, reconnue efficace par d’autres, est suivie.
3 La méthode de travail qui a fait preuve d’efficacité est partagée par tous.
4 Il existe des méthodes de travail harmonisées, documentées, mises à jour et diffusées aux acteurs
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Note : c’est un niveau de maîtrise idéal sur les Méthodes. La cotation maximum est donc de 4.
Note : il convient de définir un niveau de maîtrise cible des Moyens, Compétences et Méthodes
conformément aux référentiels de maîtrise adopté.
Au cas où le niveau de risque identifié ne correspond pas à l’une des configurations ci-dessus
indiquées, cela signifie que le niveau de maîtrise est insuffisant. Il est donc nécessaire de mettre en
place un plan d’actions pour améliorer la maîtrise sur les Moyens, les Compétences, les Méthodes,
selon le cas.
Cas pratique 5 : identification préalable des défaillances par l’analyse MoCoMé des causes d’un
risque sur un processus Achats (Cf. Mise en activités 3 et Cas pratique 4)
Rappel du risque identifié dans la mise en activités 3 : Demandes d’achats non traitées dans les délais
requis. C’est ce risque qui va faire l’objet de l’analyse MoCoMé.
Les causes de ce risque ont été identifiées (CF. cas pratique 4).
Tableau 15 : grille d’identification préalable des défaillances par l’analyse MoCoMé des causes
du risque (Cas pratique 6)
Risque identifié à la 1ère étape du processus : demandes d’achat non traitées dans le délai requis
Causes principales Analyse MoCoMé
Le prescripteur fait une erreur sur le choix L’erreur sur le choix du code budgétaire est l’expression d’une
du code budgétaire (C1). défaillance du contrôle interne au sein du service prescripteur :
Problème de Méthode (Mé)
La demande d’achat émanant du Cela signifie que les règles et modalités de formulation des
prescripteur ne spécifie pas avec précision et besoins d’achats en vigueur au sein de l’organisme ne sont pas
clarté, les exigences d’achats (C2). respectées.
Non-respect du canevas d’identification et
de spécification des besoins d’achat par le Note : dispositions peuvent ne pas exister également. Ou si
prescripteur (C3) elles existent, elles sont méconnues ou ignorées.
Problème de Méthode (Mé)
Un seul agent est disponible au Service Cette insuffisance de personnel nécessaire pour traiter les
Administration des Achats pour la réception demandes d’achat pose le problème d’effectif approprié et
et le traitement des demandes d’achat, alors compétent pour effectuer cette tâche.
qu’il faut en principe trois pour respecter le Problème de Moyens (Mo) et Problème de compétences
délai de traitement des demandes au niveau (Co)
de ce service (C4).
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Tableau 16 : grille d’évaluation des moyens de maîtrise existants par la méthode MoCoMé (cas
pratique 7)
Appréciation des risques
Risques Crit- Criticité Mo Co Mé
Etapes du Objectifs identifiés Analyse des risques ères (niveau
processus à l’étape de risque)
du Causes Conséquences P I 4 4 4
Quantitative
Qualitative
processus des potentielles
risques
Elevée
identifier besoins d’achat non C2 d’achat ne peut
les besoins d’achats traitées dans C3 être validée dans
d’achats dans le le délai le délai requis.
délai requis C4
requis 2. Prescripteur
insatisfait
Mise en activités 5 : (Durée 10 mn) limite des méthodes de mesure ou de quantification des
risques
Ivoire Mobile est une entreprise ivoirienne de téléphonie mobile qui a décidé de lancer un nouveau
produit particulièrement innovant sur un marché très concurrentiel.
Travail à faire : il vous est demandé :
1. d’évaluer, de manière qualitative :
- la probabilité d’occurrence d’une attaque des concurrents ;
- le niveau de gravité de cette attaque concurrentielle ;
2. de déterminer les mesures appropriées pour faire face ou prévenir cette attaque.
Note : ce cas pratique a pour intérêt de démontrer que l’évaluation des risques ne se fait pas qu’avec
des méthodes quantitatives. L’on peut utiliser des méthodes qualitatives et le résultat sera à la hauteur
de la pertinence de la méthode d’analyse et d’évaluation du risque adoptée.
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- s’il n’est pas acceptable, envisager un traitement complémentaire » (Source : ISO 31 000 :
2018, Article 6.5.1, Page 13).
Note : L’évaluation des risques, à l’issue de leur analyse, permet de déterminer le poids brut de chaque
risque, c’est-à-dire, la criticité des risques en dehors de toute action de maîtrise de ces risques.
On parle alors de risque brut ou risque inhérent, que ce risque soit élevé, modéré ou faible.
L’ensemble des risques ainsi évalués et hiérarchisés, donne naissance à la cartographie des risques
bruts ou inhérents (pour rappel).
Si à l’issue de cette évaluation, il existe des risques dont la criticité se situe au-delà de la limite
d’acceptabilité, ces risques doivent être traités en priorité selon le principe de précaution.
Note : éclairage à apporter sur les options de traitement du risque ci-dessus qui sont en réalité
génériques. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que la pertinence des actions de maîtrise des risques
dépend de la pertinence des risques identifiés, de la qualité de l’analyse et de l’évaluation des risques.
Résumé de la stratégie de traitement du risque en trois familles d’actions de maîtrise des risques
(Préventives, Détectives, Correctives)
Cas pratique 8 : actions de maîtrise du risque de fraude selon les trois familles d’actions de
maîtrise des risques
- Exemple de mesure préventive en cas de risque de fraude : explication et sensibilisation des
principes d’éthique et de déontologie de l’organisme à l’ensemble du personnel de
l’organisme.
- Exemple de mesure détective en cas de risque de fraude : la vérification, le rapprochement de
données.
- Exemple de mesure corrective en cas de risque de fraude : sanctions exemplaires pour
décourager tout fraudeur potentiel et susciter les actes de contrition des mis en cause.
Attention !
Il est toujours facile d’agir sur les origines du risque que sur ses conséquences. Par exemple, je ne
peux pas lutter contre la fraude qui représente l’événement ; cependant, je peux lutter contre les causes
de la fraude. Si l’on devrait parler de lutte contre le risque de fraude, c’est donc d’agir efficacement
sur les causes et prendre des mesures dissuasives en cas de fraude avérée.
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Niveau de
risque Risque BRUT
Risque RESIDUEL
Risque ACCEPTABLE
Risque RESIDUEL
Tableau 17 : grille d’identification des actions de maîtrise de risque issue de l’analyse MoCoMé
(cas pratique 9)
Risque identifié à la 1ère étape du processus : demandes d’achat non traitées dans les délai requis
Causes principales Analyse MoCoMé Actions de maîtrise du risque
Le prescripteur fait une erreur sur L’erreur sur le choix du code Sensibiliser les prescripteurs sur le
le choix du code budgétaire. (C1). budgétaire est l’expression d’une choix du code budgétaire (A1).
défaillance du contrôle interne au
sein du service prescripteur :
Problème de Méthode (Mé)
La demande d’achat émanant du Cela signifie que les règles et Former les prescripteurs à la
prescripteur ne spécifie pas avec modalités de formulation des formulation des cahiers des charges
précision et clarté, les exigences besoins d’achats en vigueur au (A2)
d’achats (C2). sein de l’organisme ne sont pas
Non-respect du canevas respectées. Note : le coaching des prescripteurs
d’identification et de spécification sur la formulation des cahiers des
des besoins d’achat par le Note : dispositions peuvent ne pas charges peut remplacer la
prescripteur (C3) exister également. Ou si elles formation, selon le cas.
existent, elles sont méconnues ou
ignorées.
Problème de Méthode (Mé)
Un seul agent est disponible au Cette insuffisance de personnel Doter le service en charge de la
Service Administration des Achats nécessaire pour traiter les réception et du traitement des
pour la réception et le traitement demandes d’achat pose le besoins d’achat de deux agents
des demandes d’achat, alors qu’il problème d’effectif approprié et compétents supplémentaires. (A3)
faut en principe trois pour respecter compétent pour effectuer cette
le délai de traitement des demandes tâche.
au niveau de ce service (C4). Problème de Moyens (Mo) et
Problème de compétences (Co)
Tableau 18 : grille d’appréciation et d’identification des actions de maîtrise des risques (cas
pratique 10)
Appréciation des risques
Risques Crit- Criticité Mo Co Mé
Etapes du Objectifs identifiés Analyse des risques ères (niveau Actions de
processus à l’étape de risque) maîtrise du
du Causes Conséquences P I 4 4 4 risque ou
Quantitative
Qualitative
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C1, C2, C3 et C4, Voir le détail au –dessus de cette matrice. A1, a2, A3, Cf. Tableau 17, 3ème colonne.
Niveau de maîtrise cible des moyens
existants
Moyens Compétences Méthodes
4 4 4
Tableau 19 : plan d’actions de maîtrise des risques d’un processus « Achats » (cas pratique 11)
Risque identifié Actions de maîtrise des Attributaires Contributeurs Echéances Preuves de
à la 1ère étape du risques ou mesures de de l’action réalisation de
processus contrôle l’action
Demande d’achat Sensibiliser les Service Service 31/03/20 Rapport de
non traitée dans prescripteurs sur le choix Budget Administration sensibilisation/CR
le délai requis du code budgétaire des Achats de sensibilisation
Former les prescripteurs Cabinet de Direction de la 30/04/20 Rapport de
à la formulation des formation Formation (pour formation
cahiers des charges l’organisation de
la formation)
Département
Achats (Pour les
TDR ou le cdc
de la formation)
Doter le service en Direction des Département 30/04/20 - Fiches de poste
charge de la réception et Ressources Achats (Pour la nominatives
du traitement des besoins Humaines définition du - Contrats de travail
d’achat de deux agents profil des postes - Contrats
supplémentaires à pourvoir) d’objectifs
Les termes « Périodes », « Date de démarrage », « Date de fin prévisionnelle », « Date de fin
prévue », « Date de réalisation effective » auraient pu remplacer le terme « Echéances », selon le cas.
Note :
Par principe de précaution, le plan d’actions de maîtrise des risques porte sur les risques élevés sur
lesquels l’entreprise doit en priorité affecter les ressources disponibles. Ces actions comprennent
notamment les mesures préventives et correctives.
La responsabilité du suivi de la mise en œuvre du plan d’actions de maîtrise des risques incombe en
priorité aux pilotes de processus ou responsables de services concernés. Des acteurs dédiés sont
nommément désignés sur le processus ou dans le service pour faire le suivi de la mise en œuvre du
plan d’actions de maîtrise des risques afin de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre des actions
et de leur efficacité.
Le reporting est fait ensuite à l’attention des pilotes de processus ou responsables de services
concernés qui font la restitution au Comité de direction, Comité des risques ou à la revue de processus,
selon le cas.
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Tableau 20 : formulaire (renseigné) de suivi de plan d’actions de maîtrise des risques (cas
pratique 12)
Libellé des Acteurs en Contributeurs Date de Date de Date de Etat de Dysfonctionnements
actions de charge de démarrage fin réalisation l’action relevés malgré la
maîtrise des la mise en effective prévue effective mise en œuvre
risques ou œuvre effective des actions
mesures de de maîtrise des
contrôle risques
Sensibiliser les Service Service Du 20/03/20 au
prescripteurs Budget Administration 09/03/20 31/03/20 20/03/20 Réalisée 30/06/20, date de
sur le choix du des Achats dans le suivi de la mise en
code budgétaire délai œuvre de l’action,
aucune erreur n’a
été enregistrée sur le
choix du code
budgétaire.
Conclusion : l’observation de la mise en œuvre de cette mesure sur la période du 20/03/20 au 30/06/20, prévue dans le
rapport de sensibilisation, montre qu’elle produit les résultats attendus : 0 erreur sur le choix du code budgétaire. Elle
est donc efficace.
Recommandation : Il convient de s’assurer désormais que tout nouvel acteur ayant qualité de prescripteur ou de
requérant, soit sensibilisé sur le choix des codes budgétaires dès sa prise de fonction. Cette recommandation doit faire
l’objet de suivi.
Former les Cabinet de Direction de la 19/03/20 30/04/20 du 21 au Réalisée Du 23/04/20 au
prescripteurs à formation Formation 23/04/20 dans le 30/06/20, sur 180
la formulation (pour délai demandes d’achats
des cahiers des l’organisation enregistrées, les
charges de la formation) exigences d’achat
Département ont été spécifiées
Achats (Pour avec clarté et
les TDR ou le précision et les cdc
cdc de la ont été établis et
formation) validés pour les
requêtes qui
devraient donner
lieu à des cdc.
Conclusion : sur la période d’observation de la mise en œuvre de l’action, l’objectif opérationnel spécifié dans le
cahier des charges de la formation, à savoir « 100% de demandes d’achat conformes aux exigences validées », a été
atteint. Toutes les demandes d’achats enregistrées au cours de cette période ont été validées parce qu’elles étaient
conformes aux exigences spécifiées. L’évaluation post-formation a permis de constater que cette formation a été jugée
salutaire par les bénéficiaires (100% des participants).
Doter le service Direction Département 31/03/03 30/04/20 27/04/20 Réalisée Depuis le 27/04/20,
en charge de la des Achats (Pour date de
réception et du Ressources la définition renforcement de
traitement des Humaines du profil des l’effectif avec le
besoins d’achat postes à recrutement de 2
de deux agents pourvoir) agents, le délai
supplémentaires moyen de traitement
des demandes
d’achat de 72h est
respecté.
Observation : sur la période d’observation de la mise en œuvre de l’action, l’objectif opérationnel spécifié dans le
contrat d’objet des agents en charge du traitement des besoins d’achat, à savoir « Traiter la demande d’achat dans un
délai de 72h » est respecté. A ce jour, il est de 48h sur l’ensemble des demandes traitées. Le renforcement de l’effectif
pour le traitement des besoins d’achat produit les résultats attendus.
Note : dans le cadre du suivi des actions de maîtrise des risques, il ressort que les trois actions ont été
mises en œuvre effectivement et leur efficacité a été relevée. Il convient de maintenir la vigilance.
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Pour rappel : les risques jugés inacceptables ou non tolérés doivent être traités en priorité.
A l’issue du traitement, une évaluation des risques est effectuée à nouveau. Le résultat de cette
évaluation permet de déterminer le risque résiduel ou risque net, c’est-à-dire le poids ou la mesure
précise du risque ; autrement dit, le risque résiduel est le niveau de risque qui subsiste après avoir mis
en œuvre les actions de maîtrise des risques (mesures de contrôle).
Le risque résiduel peut être élevé, modéré ou faible ; tout dépend des actions de maîtrise identifiées,
des modalités de mise en œuvre et des résultats obtenus.
Si le risque résiduel est faible, cela signifie que le risque résiduel est acceptable, c’est-à-dire, le niveau
de risque cible a été atteint ; c’est donc la preuve de l’efficacité du traitement du risque.
Si le risque résiduel n’est pas acceptable, cela signifie que le risque cible n’est pas encore atteint, en ce
sens que la criticité de ce risque est élevée. Elle est située dans la même zone que le risque brut ou
risque inhérent qui est élevé.
Principe important : le risque résiduel ou risque net est toujours inférieur ou égal au risque
brut.
Note : l’évaluation des risques résiduels permet d’établir la cartographie des risques résiduels (cas
pratiques à présenter en classe).
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Recommandation
Appréciation des risques
de maîtrise du risque
Etapes Objectifs Evaluation des brut ou inhérent
du à l’étape Evaluation des moyens de maîtrise (mises en œuvre)
processus du risques existants
processus Risques Analyse des risques Actions de maîtrise Evaluation Evalua-
identifiés Criticité Mo Co Mé du risque ou du risque tion du
du risque mesures de contrôle de contrôle risque
Critères brut ou identifiées (à l’issue Critères Niveau résiduel
inhérent de l’évaluation des de
moyens de maîtrise maîtrise
existants) (M)
Causes Conséquences P 4 4 4
Quantitative
Qualitative
(E)
Effectivité
(E)
Efficacité
des potentielles
risques
Elevée
Maintenir la vigilance
identifier besoins d’achat d’achat ne peut prescripteurs sur le
les d’achats non être validée dans choix du code Elevé Faible Faible
besoins dans le traitées le délai requis. budgétaire
d’achats délai dans C2. 2. Former les 3 3 9
requis les délais C3. 2. Prescripteur prescripteurs à la
requis insatisfait formulation des Elevé Faible
cahiers des charges
C4. 3. Doter le service en 3 3 9
charge de la réception
et du traitement des Elevé Faible
besoins d’achat de
deux agents
supplémentaires
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L’effectivité (E) et l’efficacité (E) sont 2 critères d’appréciation de la qualité des actions de maîtrise
des risques.
L’effectivité est le degré de mise en œuvre des actions de maîtrise des risques.
Exemple de référentiel d’effectivité :
1. Action de maîtrise du risque non mise en œuvre
2. Action de maîtrise du risque partiellement mise en œuvre
3. Action de maîtrise du risque mise en œuvre effectivement
L’efficacité est la pertinence de l’action de maîtrise du risque, son degré d’adaptation au risque ou sa
capacité à couvrir le risque.
Exemple de référentiel d’efficacité :
1. Action de maîtrise inadaptée, inefficace
2. Action de maîtrise couvrant le risque, mais quelques défaillances ou dysfonctionnements
demeurent
3. Action de maîtrise couvrant parfaitement le risque, absence de défaillance ou de
dysfonctionnement quelconque
1. Si l’action de maîtrise du risque ne couvre pas le risque brut ou inhérent (élevé), l’on aura un risque
de contrôle élevé, c’est à dire, la possibilité qu’il y ait des défaillances, des dysfonctionnements, est
grande ; dans ce cas, le risque résiduel est élevé, parce que la maîtrise est faible.
2. Si l’action de maîtrise est mise en œuvre de manière effective et efficace, elle couvre le risque brut
ou inhérent (élevé) ; dans ce cas, le risque résiduel peut être :
- Faible ;
- ou dégradé en risque modéré par précaution, le temps d’avoir la certitude que la situation est
sous contrôle sur une certaine période, avant de conclure en définitive à un risque résiduel
faible.
Note : présenter un cas pratique de détermination de zones de priorité de traitement des risques (zones
prioritaires, zones d’optimisation, zones de vigilance, zones d’incertitude, zones particulières)
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Note 1 : dans le cadre du pilotage des processus, chaque pilote de processus a la responsabilité de faire
la revue de son processus. Cette revue de processus comprend l’évaluation de la conformité et de
l’efficacité des dispositions prises pour assurer la maîtrise des risques sur le processus.
Note 3 : l’audit du dispositif de management du risque est effectué par les organes de surveillance,
notamment les services en charge de l’audit. Les résultats des missions d’évaluation de la conformité
et de l’efficacité du processus de management du risque font partie des éléments d’entrée de la revue
du processus de management du risque.
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Les dernières années nous ont démontré les failles colossales que génèrent les fausses certitudes :
les attentats du 11 septembre 2001 en sont un exemple douloureux.
Les auteurs des détournements d’avion du 11 septembre ont fondé leur action sur trois fausses
certitudes majeures, qui ont rendu illisibles tous les signaux annonciateurs d’une telle tragédie. La
première faille dans le système fut le fort sentiment d’invulnérabilité du territoire américain. En
effet, la dernière action de guerre sur le territoire des Etats-Unis fut le bombardement de la flotte dans
le port de Pearl Harbor par l’aviation japonaise en décembre 1942. Depuis cette date, les Etats-Unis
ont mené de multiples actions militaires (Corée, Vietnam, Panama, Irak) mais jamais sur leur propre
territoire. Il était donc impossible de réellement prendre en compte le fait qu’un pays capable de porter
en quelques heures la guerre en n’importe quel point de la planète puisse être attaqué sur son propre
territoire. Depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement du pacte de Varsovie, aucune armée au
monde n’aurait pu mener à bien une telle action.
La seconde certitude qui a rendu les Etats-Unis vulnérable fut l’illusion que toutes les
informations ou les renseignements disponibles sur les menaces éventuelles étaient traités de
façon efficace. Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que l’information indiquant qu’un groupe de
personnes potentiellement suspectes, originaires du Moyen Orient, prenait des cours de pilotage dans
diverses écoles des Etats-Unis étaient connue de certains membres du FBI. Mais cette information,
noyée parmi les millions d’autres captées chaque jour par les systèmes d’écoute et du renseignement
américains, n’a pas été appréciée à sa juste valeur.
La dernière certitude enfin, fut de croire que les services de sécurité et les multiples agences
américaines travaillent main dans la main et en parfaite coordination.
Prises une à une, ces fausses croyances auraient pu être assimilées à des dysfonctionnements du
système. Pourtant, leur tragique conjugaison a fait que l’organisation la plus avancée en matière de
sécurité d’un territoire a été mise en défaut par une vingtaine de terroristes armés de cutters
(Instrument servant à couper le papier, les cartons).
S’il existe une bonne certitude il en est une fondamentale : rien n’est certain, mais l’instable peut
malgré tout se gérer.
In "Le management des situations de crise ; Anticiper les risques et gérer les crises" ; 2005, esf
EDITEUR, 208 pages ; Laurent Combalbert
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ANNEXE 2
ANNEXE 5 : EXEMPLE DE FICHE DE RISQUE
(Cf. FD X 50-117 Management de projet - Gestion du risque - Management des risques d'un projet), Page 29
FICHE DE RISQUE DU PROJET "xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx"
N° de fiche : Date MAJ : Etat :
Phase projet concernée : Produit concerné :
Lot de travaux concernée : Nature du risque :
Caractéristiques du risque
Description du risque (situation redoutée) :
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ANNEXE 3
Transport de personnes : avec un parc de 100 taxis compteurs, Ivoire Logistique intervient
dans le transport urbain au niveau de la ville d’Abidjan.
Management
Gnrègbè Zédjibèroh est Directeur-fondateur de la société depuis 10 ans. Cette société a pour ambition
de devenir leader dans le domaine de la logistique en Côte d’Ivoire. L’engagement du Directeur-
fondateur à réaliser cette ambition a été communiqué à l’ensemble du personnel, mais il ne voit pas
pour l’instant la nécessité de réaliser des enquêtes de satisfaction client dès l’instant où son entreprise
fait du chiffre d’affaires.
La structure de l’organisation n’est jusque-là pas formalisée. Les missions et attributions des agents ne
sont pas définies et formalisées.
Ivoire Logistique est confrontée à des problèmes de planification de ses activités. Tantôt certains
agents sont affectés en cours de journée au suivi des taxis, tantôt au suivi des chauffeurs des poids
lourds.
Le Directeur-fondateur prend les rendez-vous à l’extérieur sans que son secrétariat en soit informé.
Lorsque la pauvre secrétaire a attiré son attention sur la question un jour, il l’a tout simplement
menacée en ces termes : « C’est toi qui va me dire comment je dois diriger mes affaires ? Que ce soit
la dernière fois que tu m’interpelles ainsi ! » Très confuse, la secrétaire a passé toute la journée à
bouder tout le monde autour d’elle.
Des dispositions sécuritaires ont été prises par Ivoire Logistique : choix d’une société de service de
gardiennage, un dispositif d’alerte et des moyens de lutte contre les incendies. Cependant, le personnel
n’a été formé à l’utilisation des extincteurs dans l’entreprise. Il n’a pas été également sensibilisé aux
instructions relatives à la sécurité. En plus, les extincteurs ne font pas l’objet de vérification planifiée.
Zédjibèroh assure lui-même, la supervision quotidienne des mouvements des camions. Les vidanges
sont réalisées tous les 10 jours avec une limitation quotidienne à 500 Km au maximum par camion. Le
relevé du kilométrage des taxis se fait tous les matins.
L’an dernier, Ivoire Logistique a renforcé son parc de poids lourds avec un investissement de 200
millions de F CFA au motif que son principal client venait de signer un contrat avec un ensemble de
Groupements à vocation coopérative (GVC) basés dans le bas Sassandra.
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L’investissement réalisé n’a pas fait l’objet d’une étude de faisabilité préalable et le contrat a été signé
avec le client. Malheureusement, des conflits de leadership ont entraîné la disparition du GVC,
spécialisé dans la production de café et de cacao.
Fonction logistique
Moussogbè, en charge de la Fonction logistique, ignore les exigences légales et réglementaires
relatives au transport de marchandises en vigueur en Côte d’Ivoire contenues dans l’article 4 du
contrat de transport de marchandises signé avec la société SOCACAO.
Finalement, sur conseils de son meilleur ami, Directeur d’une agro-industrie spécialisée dans la
production de caoutchouc granulé de grade TSR10, Zédjibèroh accepte de mettre en place une
Direction de la Qualité au sein de son entreprise.
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Cette Direction est dirigée par Lejardin Guy Amos, ancien diplômé en qualité de l’IAQT. Ce dernier
fait accepter l’idée d’engager deux stagiaires à la Direction de la Qualité à qui il confie la mission de
faire un diagnostic qualité de la société.
La restitution des résultats du diagnostic et la campagne qualité organisée au sein de l’entreprise ont
permis à Zédjibèroh de prendre davantage conscience des enjeux de la qualité : « J’ai compris les huit
principes du management de la qualité et je m’évertue à ce que ces principes soient une réalité
aujourd’hui dans mon entreprise. Nous allons bâtir notre démarche qualité autour des exigences de la
norme ISO 9001 version 2008, norme expliquée à l’ensemble du personnel par notre jeune Directeur
de la qualité. J’ai particulièrement aimé cette communication. »
Au cours de la séance d’explication de la norme ISO 9001, Zédjibèroh a fait un certain nombre de
d’observations jugées très pertinentes par le Directeur de la Qualité. Ces observations sont les
suivantes :
Première observation : Si le risque de ne pas satisfaire les clients est parfaitement identifié, il faudrait
bien que nous définissions le niveau d’acceptation de ce risque ; car prendre le risque revient à
accepter un certain niveau de risque.
Deuxième observation : Le déficit de méthode est un critère d’estimation du risque, car si nous
n’avons pas de méthode, nous courons de gros risques…Il faut donc rompre avec l’improvisation
« structurée », la gestion récurrente des urgences et la culture de l’oralité dans nos actes de gestion.
Troisième observation : Plus nous contrôlons…, plus nous limiterons les défaillances…
Quatrième observation : Si je dois établir une politique qualité, il faudrait que je m’appuie sur un
ensemble de données et d’informations objectives et pertinentes…
Cinquième observation : L’analyse des risques liés au traitement des non conformités doit alimenter
les actions préventives.
En définitive, une politique qualité a été établie par Zédjibèroh. Les principales orientations générales
de cette politique qui vont servir à l’établissement des objectifs qualité sur l’ensemble des processus
sont les suivants :
1. Améliorer l’efficacité de nos processus
2. Respecter nos engagements de services contenus dans notre charte qualité
3. Accroître la satisfaction de nos clients en leur apportant une forte valeur ajoutée en termes
de prestations de service
4. Maintenir la motivation du personnel en lui donnant particulièrement les atouts
professionnels pour réussir sa mission
TRAVAIL A FAIRE :
1. Identifier l’ensemble des risques générés par les problèmes de Ivoire Logistique énumérés par
Fonction dans le sujet.
2.
(Présenter la réponse selon le tableau ci-dessous)
Fonctions/Domaines concernés Principaux risques identifiés par fonction ou domaine
au regard des problèmes constatés
1. Management
2. Fonction financière et comptable
3. Fonction ressources humaines
4. Fonction logistique
5. Fonction achat et gestion des
stocks
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3. Zédjibèroh a fait cinq observations au cours de la séance d’explication de la norme ISO 9001.
Quelles sont les exigences de la norme ISO 9001 concernées par chaque observation ?
Justifiez votre réponse.
(Présenter la réponse selon le tableau ci-dessous)
4. Norme ISO 9001 version 2015 et notion de risque : quelle analyse faites-vous ? (références
dans la norme ISO 9001 : 2015 et explications)
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ANNEXE 4 :
1. Analyse causes-conséquences
2. Analyse des causes et de leurs effets
3. Analyse des niveaux de protection
4. Analyse « nœud papillon »
5. Analyse bayésienne et réseaux de Bayes (Cf. théorème de Bayes)
6. Analyse coût/bénéfice
7. Analyse d’impact sur l’activité
8. Analyse de décision à critères multiples
9. Analyse de la fiabilité humaine
10. Analyse de Markov (l’état futur d’un système dépend de son présent)
11. Analyse de scénario
12. Analyse des causes profondes (analyse de perte majeure)
13. Analyse des conditions insidieuses ou Analyse transitoire
14. Analyse des modes de défaillance et de leurs effets
15. Analyse par arbre d’événements
16. Analyse par arbre de panne
17. Analyse préliminaire du danger
18. Arbre de décision
19. Arbre de décision
20. Baromètre de risque
21. Brainstorming
22. Cartographie des risques (risques inhérents, risques résiduels)
23. Courbe FN (zone d’acceptabilité du risque)
24. Diagramme d’Ishikawa
25. Entretiens structurés ou semi-structurés (méthode qualitative)
26. Etudes de danger et d’exploitabilité (HAZOP)
27. Evaluation des risques environnementaux
28. Formulaire de surveillance des risques
29. HACCP
30. Indice de risque
31. Listes de contrôle (répertoire de dangers)
32. Maintenance basée sur la fiabilité
33. Matrice conséquence/probabilité
34. Matrice de découverte
35. Méthode MocoMé
36. Profil de risques
37. Référentiel de contrôle interne et de maîtrise des risques
38. Simulation de Monte-Carlo (résolution de situation complexe)
39. SWIFT (Que se passerait-il si?)
40. Technique Delphi (avis d’experts)
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages et assimilés
1. Bruno Anselme, Françoise Albasini, les risques professionnels, Edition Nathan 2006, 159
pages ;
2. CAP AFNOR, CARTOGRAPHIE DES RISQUES – Représenter et hiérarchiser les
risques, Livret Stagiaire, 168 pages ;
3. Gilbert de Mareschal, La cartographie des risques, AFNOR 2003, Collection A
SAVOIR, 50 pages;
4. La documentation française, Accident du travail et maladies professionnelles, 2ème édition,
Septembre 2012, 206 pages ;
5. La documentation française, Maîtriser les risques professionnels, 2ème édition, Mars 2012,
108 pages ;
6. Laurent Combalbert, Le management des situations de crise, Anticiper les risques et gérer
les crises, 2005, esf EDITEUR, 208 pages ;
7. Marie-Claude Delaveaud, Le « Risk Management » en 5 étapes, AFNOR 2003, 49 pages,
Collection A SAVOIR ;
8. Octave Jokoung Nguéna, Management des risques, Ellipses Edition Marketing, 2008, 188
page ;
9. Olivier Hassid, Le management des risques et des crises, DUNOD 2011, 3ème édition, 179
pages ;
10. Pascal Kerebel, Mise en œuvre d’un contrôle interne efficace via un ERP, AFNOR 2007,
148 pages ;
11. Sous la direction de Yves DUPONT, Armand Colin, Dictionnaire des risques, 2004, 421
pages ;
12. Yves Métayer, Laurence Hirsch, Premiers pas dans le management des risques, AFNOR
2007, 135 pages.
RABET ZEHI : Chercheur en Sciences de Gestion, Expert Qualité, Auditeur de systèmes de management Page 45/46
Thème du module de formation : Norme ISO 31 000 : 2018, Méthodes et Outils associés
Normes (inventaire non exhaustif)
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