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EXPOSE DE FRANCAIS 3 PDF

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EXPOSE DE FRANCAIS

THEME : L’ECRITURE DANS L’OEUVRE LE TESTAMENT


SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. Les figures de style A- Les figures d’analogie
1- La personnification
2- La métaphore
B- Les figures de substitution et d’atténuation
1- La synecdoque
2- L’euphémisme
C- Les figures d’insistance
1- L’hyperbole
2- L’oxymore
D- Les figures de rupture
1- L’ellipse
2- L’inversion
II. Les tonalités
A- La tonalité didactique
B- La tonalité pathétique
C- La tonalité satirique
III. Autres caractéristiques des poèmes des Mathurin Goli Bi Irié
A- L’utilisation du poème en vers libres
B- La versification
1- La sonorité
2- Les figures de construction
C- Le style d’écriture
D- Le mélange de langues CONCLUSION
INTRODUCTION
L’écriture est un moyen de communication qui représente le langage à
travers l’inscription de signes sur des supports variés. C’est d’une
certaine façon « l’intégration de la langue des hommes au visible ». Le
résultat de l’écriture est généralement un texte dont le destinataire est
le lecteur.
Un procédé d’écriture est un moyen d’expression employé par un
auteur ou une autrice dans un but particulier. Il permet, entre autres,
de faire ressortir un élément précis du texte (caractéristiques d’un
personnage, thème, sujet, valeur, etc.). Il s’agit donc d’une manière
d’écrire qui contribue à personnaliser un texte et à lui donner du sens.
On en retrouve dans tous les types de textes.
Dans cet exposé, nous nous efforcerons de mettre en relief l’écriture
dans l’œuvre le testament de l’écrivain Mathurin Goli Bi Irié, écrivain,
poète, professeur de français et dramaturge ivoirien ayant publié de
nombreuses œuvres.

I/ Les figures de style


Il est important de noter que l’auteur utilise de nombreuses figures de
style. Elles lui permettent d’enrichir son texte par une originalité de
forme. Elles créent ainsi un effet de sens et contribuent à frapper
l’esprit du récepteur de ses poèmes, ici la jeunesse. Elles soulignent un
travail et un effort de pensée lors de la formulation du texte. Nous
avons sélectionné quelques-unes des figures de style utilisées par
l’auteur dans son œuvre.
A- Les figures d’analogie
1- La personnification
La personnification crée une image inattendue et originale qui s’écarte
de la réalité en donnant vie à quelque chose d’inerte ou en donnant
des caractéristiques humaines à un animal ou à une plante. Elle
permet de rendre l’élément personnifié plus familier ou de lui
accorder une plus grande importance. Mathurin Goli Bi Irié a souvent
recours à cette figure de style. On peut citer, par exemple, les vers 84
et 85 du premier poème de l’ouvrage intitulé ‘‘ Jour de Libation ’’ où
Goli Bi Irié écrit : « L’Afrique égarée à la croisée des chemins ;
Unijambiste ». Ici, la personnification qui compare l’Afrique à un
handicapé sert à montrer à quel point l’Afrique a perdu ses valeurs, à
quel point elle se meure. L’auteur incite la jeunesse à la sauver tant
qu’il est encore temps. 2- La métaphore
La métaphore permet de créer une image qui, entre autres, peut
mettre en évidence des caractéristiques d’un personnage, d’un lieu ou
d’un objet et rendre concret un élément abstrait comme une émotion
ou une valeur. Goli Bi Irié en fait usage au vers 40 du poème « Au
fumoir » dans lequel il écrit « les fleurs de ton âge » symbolisant la
beauté des jeunes.
B- Les figures de substitution et d’atténuation
1- La synecdoque
La synecdoque est une figure de rhétorique qui consiste à prendre le
plus pour le moins, la partie pour le tout. La synecdoque est
essentiellement qualitative. Lorsqu'elle exprime « le plus pour le moins
», elle est habituellement
dite généralisante, croissante ou expansive (ex. : le tout pour la
partie). Dans le cas inverse (ex. : la partie pour le tout), elle est dite
particularisante, décroissante ou restrictive. Stylistiquement, la
synecdoque généralisante tend vers l’abstraction, alors que la
synecdoque particularisante tend vers le pittoresque. On la perçoit
dans le poème « Moi l’escargot » où l’écrivain écrit au vers 5 « vos
mains vengeresses ». La synecdoque est ici restrictive et tends vers le
pittoresque. En effet, au cours de la lecture du poème, l’on se rend
compte que ces mains appartiennent à de mauvaises personnes, des
personnes représentant les jeunes qui prennent un malin plaisir à se
moquer des personnes différentes de la « norme ». 2- L’euphémisme
L’euphémisme est l’expression atténuée d’une idée ou d’un fait dont
l’évocation directe risque de déplaire ou de choquer. Cette figure est
souvent employée pour éviter les mots qui désignent entre autres la
mort, la maladie, les déficiences et les réalités liées à la sexualité.
L’auteur l’utilise dans le poème « La métamorphose » au vers 1 «
Rendus gauchers ». Cette expression ici traduit la manière dont les
jeunes d’aujourd’hui, ayant perdu leurs valeurs, deviennent maladroits
et suivent des personnes, des tendances, la plupart du temps d’origine
occidentale, qui les devient du droit chemin.
C- Les figures d’insistance
1- L’hyperbole
L L’hyperbole est une figure de style qui consiste à exprimer de façon
exagérée une idée ou un sentiment. Elle est souvent utilisée pour
produire une forte impression ou insister sur un point. Ainsi, l’écrivain
l’utilise au vers 20 du poème « Klôwohi » « Chantant sans pause dans
sa gorge » pour mettre en avant la manière dont les jeunes ont
tendance à parler beaucoup pour ne rien dire de façon arrogante. 2-
L’oxymore
L’oxymore permet de décrire une situation ou un personnage de
manière inattendue, suscitant ainsi la surprise. Il exprime ce qui est
inconcevable. Le poète l’utilise au vers 63 du troisième poème nommé
« La mante religieuse » avec le groupe nominal « crime généreux »; le
nom commun « crime » faisant référence à une infraction très grave à
la loi morale, aux lois humaines et l’adjectif qualificatif « généreux »
qui dénote l’indulgence, le bien. Dans le contexte du poème, nous
déduisons que l’auteur pense que l’acte d’anéantir l’ignorance, la
béatitude des jeunes gens relève de la noblesse.
D- Les figures de rupture
1- L’ellipse
L’ellipse consiste à omettre un ou plusieurs mots dans une phrase, sans
toutefois que cette omission en modifie le sens. On emploie
généralement l’ellipse dans le but d’éviter une répétition ou une
évidence, entre autres quand on répond à une question ou lorsqu’on
compare ou coordonne deux mots voisins. Utilisée comme figure de
style, l’ellipse rend la phrase plus dynamique, plus vive. Elle oblige les
lectrices et lecteurs à suppléer les mots omis, sous-entendus; elle les
rend en quelque sorte plus engagés dans la lecture. Le poète en fait
usage au vers 23 du poème « Litanie du grand-père » dans lequel il
écrit « Écoute-le » le pronom « le » faisant référence au cœur
mentionné dans le vers 15.

2- L’inversion
L’inversion consiste à renverser l’ordre habituel des éléments d’une
phrase sans que leur fonction syntaxique soit changée. Lorsque
l’inversion est employée comme figure de style, l’inversion des mots
n’est pas imposée par la syntaxe. L’inversion est notamment employée
pour mettre l’accent sur l’élément déplacé ou, en poésie, pour
répondre aux contraintes liées au rythme du langage poétique. Goli Bi
Irié s’en sert au vers 9 du poème « la vie qui passe » dans lequel il écrit
« qui tout les jours chante ». Ici, l’auteur déplace le complément
circonstanciel de lieu avant le verbe.

II/ Les tonalités


Les textes poétiques réunis dans Le testament regorge plusieurs
tonalités
1- La tonalité didactique
La tonalité didactique est perçue à travers le poème « Au fumoir »
entre autres. En effet, à travers les indices spacieux tels que « univers
chimérique » au vers 1, « paradis » au vers 3 et « bellissime » au vers 4
désignant un lieu paradisiaque et un lexique tel que « vidé » au vers
29, « abîme » au vers 32 et « mouroir » au vers 37, l’auteur met en
lumière le caractère trompeur de cet univers. Il fait aussi usage de
verbes conjugués au mode impératif tels que « écoute » au vers 7, «
n’y pose […] pas » au vers 8, « prends » au vers 14. Ainsi, à travers la
structure, l’auteur enseigne la jeunesse à prendre conscience de
l’impact de ses actions.
2- La tonalité pathétique
On perçoit la tonalité pathétique à travers l’étude du poème « jour de
libation ». Effectivement, l’utilisation d’un champ lexical lié à la
violence tel que « bouche amère » au vers 56, « coups de gueule
assénés à leurs pères » aux vers 58-59, et les figures de style tels que la
personnification, aux vers 84 et 85 « L’Afrique égarée à la croisée des
chemins, Unijambiste », l’auteur veut canaliser la jeunesse, en leur
rappelant les valeurs qu’ils ont si facilement oubliées, pour ne pas
détruire davantage l’Afrique.
3- La tonalité satirique
La tonalité satirique est utilisée dans le poème « au-delà de la
Méditerranée ». L’auteur moque les fausses informations sur la vie
facile et idéale en Europe qui circule parmi les immigrants clandestins.
Il évoque également leurs échecs et regrets qui les conduits à une prise
de conscience violence teintée de déception.

III/ Autres caractéristiques des poèmes des Mathurin Goli Bi Irié


A- L’utilisation du poème en vers libres
L’utilisation des vers libres a un effet de symbolisme dans les poèmes
extrait de l’ouvrage Le testament de Goli Bi Irié. Il permet de mieux
suivre les mouvements de l’esprit, de moderniser l’écriture des poésies
puisqu’elles s’adressent à la jeunesse et permet à l’auteur de mieux
s’exprimer.
B- La versification
L’usage de la versification a un effet artistique dans les poèmes de
l’œuvre Le testament de Goli Bi Irié. Elle est en effet un ensemble de
règles de rime et de longueur qui accompagnent une écriture en vers.
Elle met en relief l’harmonie des dits de l’auteur dans ces poèmes tout
en laissant en héritage à sa société (surtout aux jeunes) sa vision d’une
humanité débarrassée des tares et des valeurs. 1- Regroupement en
strophes
Les strophes sont présentes dans de nombreux poèms de l’ouvrage
étudié. Cela se perçoit à travers les poèmes « Jour de Libation », « La
mante religieuse », « Le caméléon », « Tombé des nues » et « Au-delà
de la méditerranée ». Une strophe est un ensemble de vers pouvant
comporter une disposition particulière de rimes, formant avec d'autres
un poème, des lignes blanches les individualisant. Dans des éditions
anciennes, les strophes pouvaient n'être repérables que par leur
cohérence interne (par exemple par la ponctuation ou la disposition
rimique). Une strophe peut être assimilée au paragraphe d'un poème
isolé typographiquement.
2- Les rimes a- Le genre
des rimes
• La rime masculine
La rime est dite masculine quand elle se termine par toute autre
syllabe excepté la syllabe muette. Elle caractérise la force, la vigueur, la
bataille et l’effort. Ainsi, l’auteur l’utilise dans plusieurs poèmes dont «
La rose du mirador », dans lequel il conte l’aventure d’une personne
cherchant avec ardeur une rose, dans plusieurs vers, notamment le
vers 1 « Bien longtemps »; au vers 22 « Dépouillé de tous les zestes de
l’effort »; au vers 36 « J’ai continué mon chemin »
• La rime féminine
La rime est dite féminine quand elle se termine par une syllabe muette.
Elle caractérise la féminité, la douceur, la sérénité, le calme, la
sensualité et le soin. Ainsi, l’écrivain l’utilise à de nombreuses reprises
comme dans le poème « Le caméléon » aux vers 119, 121 « De danse;
… ; de rire » renforçant le sentiment de douceur de ces moments.
3- Les figures de
construction a- Le rejet
Il y a un rejet lorsque la fin d’un vers se trouve en tête du vers suivants.
De manière générale, le rejet sert à mettre ces mots en valeur grâce à
sa situation particulière, au rythme, à la césure et à la ponctuation. On
le perçoit, par exemple, dans le poème « les lianes de nos forêts » aux
vers 3 et 4 « Et ne touche à rien qui ne soit utile aux; hommes » et aux
vers 23 et 24 « Qui erre baveux à l’ombre salvatrice de ces; iroko ».
b- L’enjambement
Il y a enjambement lorsque la structure sémantique et syntaxique d’un
vers va au-delà de la limite du vers pour finir dans le ou les vers
suivants. Pour qu’il présente une unité de sens, il doit dépendre des
vers qui le précèdent ou qui le suivent. Il est utilisé aux vers 5 et 6 « Ne
tombera résignée dans la sentinelle des; fourmis magnans ».
L'enjambement crée un effet d'allongement du vers.
C- Le style d’écriture
1- L’objectif de l’œuvre
L’auteur cherche, comme dit dans l’axe de lecture, à se battre contre
les antivaleurs pour une meilleure société. Il cherche principalement à
sensibiliser, à avertir et donner des conseils. Ce qui accentue le style
informatif de l’auteur avec, par exemple, le poème « Au fumoir » qui
sensibilise sur les dangers de la drogue ou encore le poème « Je te vois
venir », dans lequel il développe le thème de la dépravation. 2- Les
lecteurs visés
À travers une étude de ses textes, on observe des poèmes visant la
jeunesse. Il veut léguer aux générations futures des valeurs et vertus
qu’il a lui-même apprise. Par conséquent, ils utilisent un lexique
renvoyant au champ lexical de la jeunesse comme l’expression « notre
ère étranglée de libertins » aux vers 31 et 32 du poème « Au soir de ls
vie », « nos fils » au vers 56 du poème « Jour de Libation », « Mon
Chérubin » au vers 9 et « les fleurs de ton âge » au vers 40 du poème «
Au fumoir » de l’œuvre.
D- Le mélange de langues
Mathurin Goli Bi Irié est né et a évolué dans la tradition Gouro. Dans
son œuvre Le testament, il met en avant sa culture en utilisant les mots
de la langue Gouro.
Nous avons notamment le mot « Yékin ! » dans le poème « La mante
religieuse ». Il est répété plusieurs fois aux vers 2,4,7,8,… et mime la
marche de la marche religieuse. Ou encore « Atito ! », un nom propre
Gouro dans le poème « Atito ! ». Nous pouvons aussi parler de « Ambé
» et « Béoobé » aux vers 1, 12,… dans le poème « Peut-être ». L’auteur
met en évidence à travers cela l’attachement et à la fierté qu’il ressent
vis-à-vis de sa culture, émotions qu’il veut transmettre aux jeunes.

CONCLUSION
Pour écrire son ouvrage Le testament, Mathurin Goli Bi Irié s’est
muni de plusieurs outils grammaticaux afin de rendre son œuvre
aussi impactante qu’originale.
Ainsi s’achève notre exposé sur le thème « L’écriture dans l’œuvre
Le testament ». Nous espérons avoir été claires et vous avoir
apporté de nouvelles connaissances.

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