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MINISTERE DE L’AGRICULTURE REPUBLIQUE DU MALI

---------------------- Un peuple un but une foi


AGENCE D’AMENAGEMENT DES TERRES
ET DE FOURNITURE DE L’EAU
D’IRRIGATION
---------------------

PROJET DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE IRRIGUÉE COMMERCIALE EN


ZONE OFFICE DU NIGER (PDAIC-ZON) MALI

PLAN DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES (PGPP)

Janvier 2017
TABLE DE MATIERE
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ................................................................................................... 3
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................................... 5
RESUME EXECUTIF ............................................................................................................................... 6
EXECUTIVE SUMMARY ......................................................................................................................... 9
II. DESCRIPTION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE COMMERCIALE
IRRIGUEE COMMERCIALE EN ZONE OFFICE DU NIGER (PDAIC-ZON) ......................................... 13
III. RAPPEL DE LA REGLEMENTATION NATIONALE SUR LA GESTION DES PESTES ET
PESTICIDES.......................................................................................................................................... 18
3.1 Cadre législatif et réglementaire .................................................................................................. 18
3.2 Cadre institutionnel et gestion des pesticides .............................................................................. 23
3.3 Instruments et structures de réglementation et du contrôle ......................................................... 28
3.4 Synthèse de l’analyse du cadre politique, institutionnel et juridique............................................. 31
IV. APPROCHE DE GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES DANS L’AGRICULTURE .................... 32
4.1. Principaux pestes dans l’agriculture ........................................................................................... 32
4.2. Lutte vectorielle et utilisation des pesticides ............................................................................. 33
4.3. Les méthodes de luttes alternatives pratiquées dans la zone PDAIC-ZON ............................ 34
4.4 Analyse des enjeux et risques ..................................................................................................... 34
4.5. Gestion des déchets biomédicaux .............................................................................................. 34
V. PLAN DE GESTION DES PESTICIDES ET DES PRODUITS CHIMIQUES ..................................... 36
5.1 Stratégie d’intervention de lutte anti-vectorielle et de gestion des pesticides .............................. 36
5.3 Formation des acteurs impliqués dans la gestion des pestes et pesticides ................................. 38
5.4 Arrangements institutionnels de suivi de la mise en œuvre ......................................................... 39
5.5 Couts de la mise en œuvre des activités du PGPP ..................................................................... 40
CONCLUSION ....................................................................................................................................... 41
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................. 42
ANNEXES.............................................................................................................................................. 43

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
AEDD Environnement et le Développement Durable
APCAM Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM)
ATI Agence d’aménagement des Terres et de fourniture de l’eau d’irrigation
BM Banque Mondiale
CAFO-ONG Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali
CC Comité Consultatif
CCA-ONG Conseil de Concertation et d’Appui aux Organisations Non Gouvernementales
CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
CGPP Cadre de Gestion de Pestes et Pesticides
CILSS Comité Inter état de Lutte contre la Sécheresse au Sahel
CNGP Comité National de Gestion des Pesticide
CNRA Comité National de la Recherche Agricole
CPRP Cadre Politique de Réinstallation des Populations
CSCOM Centre de Santé Communautaire
CTD Collectivités Territoriales Décentralisées
DAO Dossier d’Appel d’Offres
DBO Demande Biochimique en Oxygène
DCO Demande Chimique en Oxygène
DHPS Division Hygiène Publique et Salubrité
DNA Direction nationale de l’agriculture
DNACPN Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions des Nuisances
DNGR Direction nationale du Génie Rural
DNH Direction nationale de l’hydraulique
DNPIA Direction nationale de la production et industries animales
DNS Direction Nationale de la Santé
DNSV Direction nationale des services vétérinaires
DRA Direction régionale de l’agriculture
DRPIA Direction régionale de la production et industries animales
EIES Etude d’Impact Environnemental et Social
GIPD Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs
GIRE Gestion Intégrée des Ressources en Eau
GIVM Gestion Intégrée des Vecteurs de maladies
INSAH Institut du Sahel
LAV Lutte Anti-vectorielle
LCV Laboratoire Central Vétérinaire
LIV Lutte Intégrée Vectorielle
LNS Laboratoire National de la Santé

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
LQE Laboratoire de la Qualité des Eaux
MA Ministère de l’Agriculture
MEADD Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable
MEP Ministère de l’Elevage et de la Pêche
MRTC Malaria Research and Training Center
OCB Organisation Communautaire de Base
ODP Objectif de Développement du Projet
OIT Organisation Internationale du Travail
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
OPV Office de la Protection des végétaux
PDAIC-ZON Projet de développement de l’Agriculture Irriguée en zone Office du Niger
PASP Programme Africain relatif aux stocks de Pesticides obsolètes
SECO – ONG Secrétariat de Concertation des Organisations Non Gouvernementales

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°01 : synthèse des conventions internationales ..................................................................... 19
Tableau n°02 : récapitulatif du Plan de suivi .......................................................................................... 38
Tableau n°03 : coût des mesures des activités...................................................................................... 40

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
RESUME EXECUTIF
L’Agriculture malienne est confrontée à des grands défis pour assoir un développement durable. Ces
défis sont liés notamment à : (i) la maîtrise de l’eau pour réduire la dépendance des productions
Agricoles de la pluviométrie à travers les aménagements hydro-Agricoles, les techniques de
conservation des eaux et du sol ; (ii) la mise au point de variétés et d’itinéraires techniques adaptés aux
changements climatiques dans les différentes zones de production ; (iii) le développement de l’agro-
industrie pour créer de la valeur ajoutée et des emplois productifs en milieux rural et urbain ; (iv)
l’organisation des acteurs à tous les niveaux des chaînes de valeur (producteurs, commerçants,
transformateurs et distributeurs) ; (v) la gestion des risques dans le secteur Agricole pour sécuriser et
accroître les revenus des producteurs ; (vi) la mobilisation des financements ; (vii) la sécurisation
foncière qui permettent de stimuler les investissements privés.
Afin d’inverser la tendance actuelle caractérisée par un très faible taux d’accroissement des superficies
irriguées, le Gouvernement a décidé : (i) de créer l’Agence d’aménagement des Terres et de Fourniture
de l’eau d’Irrigation (ATI) en vue d’accélérer le rythme des aménagements hydro-agricole; (ii) de mettre
en place des pôles de croissance Agricole (agropoles); (iii) d’appuyer l’installation de jeunes (hommes
et femmes) dans l’Agriculture à travers le programme de création de Nouveaux Villages Agricoles
(NVA).
Par ailleurs, tirant les enseignements du financement durant ces dernières décennies, le Groupe de la
Banque Mondiale a mis en place un mécanisme de financement du Développement qui vise à lever les
goulots d’étranglement et à atteindre des résultats significatifs en termes de croissance et de réduction
de la pauvreté. Il s’agit d’une facilité de financement additionnel IDA l7 (IDA 17 Scale-Up Facility ou
IDA+). Cette facilité permet aux pays éligibles de recevoir des prêts pour des projets d'investissement
venant en sus de l'enveloppe IDA attribuée au pays, à des taux non concessionnels similaires aux
termes des prêts de la BIRD. Ainsi, le Gouvernement du Mali a soumis une requête de financement à la
Banque Mondiale sur la facilité IDA+ pour un nouveau projet d’Irrigation à hauteur de 100 millions de
dollars EU.
Au stade actuel de préparation, le projet qui est dénommé « Projet de développement de l’Agriculture
Irriguée Commerciale en zone Office du Niger (PDAIC-ZON) », cherche à « aménager des terres
irrigables dans la zone Office du Niger pour le développement de l’agriculture commerciale».
Les bénéficiaires du projet seront les exploitations agricoles à vocation commerciale de petite, moyenne
et grande taille. Les grandes exploitations permettront d’ancrer des services et de développer des
infrastructures de stockage et de commercialisation dans la zone du projet. Les petites et moyennes
exploitations représenteront des opportunités d’investissement pour des exploitants familiaux et de
petits entrepreneurs dans un objectif de création d’emploi. Le projet pourra inclure une politique
d’insertion des jeunes dans l’agriculture et de réalisation d’infrastructures sociales tenant compte des
orientations du Gouvernement du Mali en la matière.
Le projet vise donc l’aménagement et la mise en valeur d’environ 10 000ha de périmètres irrigués à
vocation commerciale dans la zone Office du Niger (ON). L’intervention du projet en termes
d’investissement physique concernera en priorité le l’« Aménagement hydroagricole de Alatona », ci-
après dénommé « le sous-projet Alatona» et autres zones potentielles qui seront définies pendant la
mise en œuvre du projet, sur la base de critères spécifiques.
Le projet sera constitué de trois composantes :
a) Composante 1 : Développement des infrastructures d’irrigation et infrastructures connexes ;
b) Composante 2 : Appui au développement économique et à l’exploitation et maintenance des
aménagements ;
c) Composante 3 : Développement institutionnel et coordination du projet.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
La mise en valeur des aménagements réalisés ou réhabilités par le PDAIC-ZON, se concrétisera par
l’intensification des cultures irriguées commerciales dans les zones d’intervention du Projet. Cette mise
en valeur nécessitera l’acquisition d’intrants agricoles, notamment les pesticides pour faire face aux
ennemis des cultures et aux vecteurs de maladies liées à l’agriculture irriguée commerciales
(maraichage, oléagineux, maïs, et autres).
L’utilisation des pesticides pour le contrôle des ennemis des cultures, des insectes vecteurs ou des
mauvaises herbes peut engendrer des dommages sociaux, sanitaires et environnementaux pouvant
minorer les objectifs du projet en la matière. La mauvaise utilisation des pesticides cause des effets
néfastes à l’économie nationale.
Pour se conformer à la législation sous régionale et nationale en vigueur et aux politiques de la Banque
Mondiale en matière de sauvegarde plus précisément la PO 4.01 sur l’Evaluation Environnementale et
Sociale et la PO 4.09 sur la Lutte antiparasitaire, le présent Plan de Gestion des Pestes et des
Pesticides (PGPP) est élaboré. Il complète les mesures environnementales et sociales déjà élaborées
(CGES & CPRP) et vise à assurer une meilleure gestion environnementale et sanitaire des activités du
PDAIC-ZON.
Au plan législatif et réglementaire, plusieurs textes sont élaborés concernant la gestion, l’utilisation,
l’agrément et le contrôle des produits phytosanitaires. Malheureusement lesdits documents législatifs
sont très peu diffusés et mal connus du grand public. Ceci se traduit par la circulation de certains
produits contenant les matières actives incriminées.
Différentes actions ont été menées par le Gouvernement en vue de contrôler l'importation et l'utilisation
de pesticides contenant des matières actives dangereuses.
La lutte anti-vectorielle et la gestion des pesticides interpellent plusieurs catégories d’acteurs dont les
rôles et les modes d’implication ont des impacts qui peuvent influer de façon significative sur l’efficacité
de la gestion au plan environnemental et sanitaire : le Ministère de l’Assainissement de l’Environnement
et du Développement Durable; le Ministère de l’Agriculture ; le Ministère de la Santé de l’hygiène
publique ; le Ministère de l’Elevage et la Pêche, le Ministère de l’Economie et des Finances ; les
Collectivités Territoriales ; les Opérateurs Privés ; les Laboratoires et Institutions de recherche; les
ONG; les Organisations Professionnelles; et autres.
Au Mali, le système de contrôle de la conformité des pesticides par rapport à leur étiquette n’est pas
préformant, faute d’infrastructures nécessaires en la matière. Il se pose alors un problème d’information
et de sensibilisation. Les producteurs agricoles comme les structures sanitaires ne disposent pas en
général de magasins appropriés de stockage des pesticides. La plupart des usagers privés, y compris
les populations, ignorent l’usage adéquat et pertinent des pesticides.
Actuellement au Mali, la gestion intégrée des déprédateurs est désormais systématiquement intégrée
dans tous les projets du Ministère de l’Agriculture visant une intensification de la production agricole.
La liste des pesticides utilisés au Mali et homologués par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP) est
indiquée en Annexe. Ces pesticides homologués par le CSP sont en conformités avec les exigences et
recommandations de l’OMS et de la FAO.
Le PGPP, fait un état des lieux des pratiques en cours dans le domaine de la gestion des pestes et des
pesticides dans les zones d’intervention du PDAIC-ZON. Les mauvaises pratiques seront améliorées et
de nouvelles innovations seront proposées.
Les mesures appropriées pour éviter les mauvaises pratiques relevées seront prises telles que :
 le renforcement des capacités des services techniques déconcentrés de l’Etat ;
 la vulgarisation des textes réglementaires sur les pesticides ;
 la formation des producteurs sur les bonnes pratiques de gestion des pesticides (de l’acquisition à la
destruction des emballages vides) ;
 la promotion des méthodes de lutte alternatives à la lutte chimique (GIPD).

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Pour assurer une meilleure visibilité dans la mise en œuvre du PGPP, un comité de suivi composé des
membres sectoriels du comité consultatif du PDAIC-ZON (OPV, DNACPN, DNA, DNGR, autres) sous la
supervision du responsable chargé de l’exécution Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)
sera constitué.
Le suivi sera organisé par le biais de visites périodiques sur le terrain et consistera à l’évaluation du
niveau d’exécution des activités du plan opérationnel.
Par ailleurs, il faut noter que la mise en œuvre du PGPP du PDAIC-ZON sera effectué en étroite
collaboration avec celui du Projet Régional d’Appui à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS),
également sous la responsabilité de l’ATI pour ce qui concerne le Mali. Ce qui permettra de faire des
économies d’échelles dans l’exécution budgétaire des PGPP des deux projets.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
EXECUTIVE SUMMARY
Malian agriculture faces major challenges to achieve sustainable development. These challenges are
linked , for example, to: (i) water management to reduce the dependence of agriculture production on
rainfall though hydro-agriculture development and also through water and soil conservation techniques;
(ii) the development of crop varieties and related technical itineraries adapted to climate change in the
various production zones; (iii) the development of agro-industry to create added value and productive
employment in rural and urban settings; (iv) the organization of stakeholders at all levels in the value
chain (producers, merchants, processors and distributors); (v) risk management in the agricultural
sector to secure and increase producers’ revenue; (vi) financing mobilization; and (vii) land tenure
security in order to stimulate private investment.

In order to reverse the current tendency, characterized by low growth rate on irrigated acreage, the
Government decided to: (i) create the Agency for Land Development and Irrigation Water Supply (ALI),
in order to accelerate the pace of hydro-agricultural development; (ii) put in place agricultural growth
hubs (agropoles); and (iii) support youth installation (women and men) in agriculture through the
program to create New Agricultural Villages (NAV).

Furthermore, drawing on lessons learned from financing methods used during previous decades, the
World Bank Group put in place a development financing mechanism that aims to remove bottlenecks, in
order to reach significant growth and poverty reduction results.

This financing mechanism concerns an additional financing facility - IDA 17 (IDA Scale-Up Facility or
IDA+). This facility allows eligible countries to receive loans for investment projects, in addition to the
IDA envelope made available to countries, at non- concessional rates similar to those of the
International Bank for Reconstruction and Development (IBRD). Thus, the Mali Government submitted
a request for financing to the World Bank on the IDA+ facility for a new 100 million US dollar irrigation
project.

At the current preparation phase, the project, entitled “Project for the Development of Commercial
Irrigated Agriculture in the Office du Niger zone (PDAIC-ZON)”, essentially focuses on the “development
of irrigated land in the Office du Niger for the development of commercial agriculture”.

The project beneficiaries will be small, medium and large scale commercial farms. The large farms will
enable the creation of agricultural services and the development of storage and commercialization
infrastructure in the Project zone. The small and medium-sized farms will provide investment
opportunities for family farms and small business owners for job creation purposes. Additionally, the
project will include a policy for integrating youth in agriculture, as well as the completion of social
infrastructure, as indicated in the Government of Mali’s related guidelines.

The Project plans for the development of approximately 10, 000 ha of irrigated areas for commercial
purposes in the Office du Niger zone. The project intervention, in terms of physical investment,
concerns especially the Alatona site, Units 2 and 3, called “Alatona Hydro-agriculture Development”,
hereinafter referred to as “the Alatona Subproject “. In addition to Units 2 and 3, other potential zones
will be determined for physical investment, based on specific criteria, during the project’s
implementation phase.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
The project will be composed of three components as follows:

 Component 1. Development of irrigated and related infrastructure;


 Component 2. Economic development support, and infrastructure operations and maintenance in
the project zone; and
 Component 3. Institutional development and project coordination.

The exploitation of newly developed or rehabilitated areas by the PDAIC-ZON will be achieved through
the intensification of commercial, irrigated crops in the Project’s intervention zone. This operational
phase will require the acquisition of agricultural inputs, especially fertilizers. Fertilizers will be used to
combat crop pests and disease vectors common to commercial, irrigated agriculture (for vegetable,
oleaginous, and corn, etc. crops).

The use of pesticides for weed, pest and disease control of crops can cause social, health and
environmental damage, thus impacting negatively the achievement of specified Project targets. Also, the
incorrect use of pesticides can cause negative impacts on the national economy.

Mali’s current Pest and Pesticide Management Plan is being developed in compliance with current
national and subregional legislation, and also World Bank policy concerning safeguards specified in PO
4.01 on Environmental and Social Evaluation and PO 4.09 on pest control. This Pest and Pesticide
Management Plan complements the existing environmental and social measures specified in the
Environmental and Social Management Framework and the Political Framework for Population
Resettlement. It also aims to ensure better environmental and health management of PDAIC-ZON
activities.

With respect to legislation and regulation, several texts have been developed concerning the
management, use, certification and control of crop protection products. Unfortunately, these legislatives
documents have been poorly distributed and thus not very well known by the public. As a result, certain
products containing harmful and active substances are freely circulated. Numerous initiatives have been
undertaken by the Government in light of controlling the importation and use of pesticides containing
dangerous and active substances.

Vector control and the management of pesticides engage several categories of stakeholders for which
the roles and the ways in which they are involved have impacts. These impacts can significantly
influence the efficiency with which environmental and sanitation activities are managed.

The entities that are involved in vector control management include the Ministry of Sanitation,
Environment and Sustainable Development, the Ministry of Agriculture, the Ministry of Health and Public
Hygiene, the Ministry of Animal husbandry and Fisheries, the Ministry of Economics and Finance, the
Territorial Authorities, Private Businessmen, Laboratories and Research Institutes, NGO’s, and
Professional Organizations, etc.

In Mali, the control system for monitoring the conformity of pesticides with their labels is not efficient.
This is due to the lack of necessary and adequate infrastructure, information dissemination and
awareness raising. Also, agricultural producers, as well as sanitary structures, do not have, in general,
access to appropriate warehouse facilities to store pesticides. Finally, most private users ignore the
correct use of pesticides.
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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Currently in Mali, integrated management of pests is henceforth systematically integrated in all Ministry
of Agriculture projects that target intensive agricultural production.

The list of pesticides used in Mali is also that which is approved by the Sahelian Pest Committee (CSP).
This list is enumerated in the Annex. These CSP approved pesticides conform to the requirements and
recommendations of both WHO and FAO.

The Pest and Pesticide Management Plan conducts an assessment of the current management
practices of pest(s) and pesticide(s) (control) in the PDAIC-ZON intervention zones. Thereafter, it is
expected that incorrect practices will be rectified and new innovations will be proposed for application.

To correct bad practices identified during the assessment, appropriate measures will be taken as
follows:

 Capacity building of Government decentralized, technical services;


 Dissemination of regulatory texts on pesticides;
 Producer training concerning good management practices of pesticides (from purchase to
disposal of empty packaging); and
 Promotion of alternative control methods regarding the control of chemicals as indicated in the
Integrated Pest Management document.

To ensure better visibility during the implementation of the Pest and Pesticide Management Plan, a
monitoring committee will be set up. It will be composed of sectorial members of the PDAIC-ZON
advisory committee. This advisory committee includes among others, representatives from the Office for
Plant Protection, the National Direction for Sanitation and Pollution Control, the National Direction for
Agriculture, the National Direction for Rural Engineering. The monitoring committee will be under the
supervision of the person responsible for the implementation of the Environmental and Social
Management Plan.

Furthermore, to note is that the implementation of the PDAIC-ZON’s Pest and Pesticide Management
Plan (PGPP) will be (i) carried out in collaboration with the Sahel Irrigation Initiative Support Project
(PARIIS) and will be (ii) under the Agency for Land Development and Irrigation Water Supply’s (ATI)
responsibility. This will permit economies of scale in budget execution of all PGPP activities.

The cost of implementing PGPP’s monitoring activities is estimated to be forty two million (42 000 000)
FCFA (approximately 70,000 $US).

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
INTRODUCTION
L’économie malienne à dominante agro-sylvo-pastorale est très dépendante des aléas climatiques. Le
secteur primaire, qui emploie près de 80% de la population active représente environ 40% du PIB
(INSAT, 2012). Les produits du secteur primaire subissent de pertes importantes à cause de leur faible
niveau de transformation et de valorisation.
La relance du secteur Agricole au Mali s’inscrit dans le cadre de la Loi d’Orientation Agricole (LOA
2006) qui a fixé le cadre de la Politique du Développement Agricole (PDA 2013). La mise en œuvre de
cette politique à travers le Plan National d’Investissement du Secteur Agricole (PNISA) permet de
garantir durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle et d’améliorer le revenu des populations.
L’Agriculture malienne est confrontée à des grands défis pour assoir un développement durable. Ces
défis sont liés notamment à : (i) la maîtrise de l’eau pour réduire la dépendance des productions
Agricoles de la pluviométrie à travers les aménagements hydro-Agricoles, les techniques de
conservation des eaux et du sol ; (ii) la mise au point de variétés et d’itinéraires techniques adaptés aux
changements climatiques dans les différentes zones de production ; (iii) le développement de l’agro-
industrie pour créer de la valeur ajoutée et des emplois productifs en milieux rural et urbain ; (iv)
l’organisation des acteurs à tous les niveaux des chaînes de valeur (producteurs, commerçants,
transformateurs et distributeurs) ; (v) la gestion des risques dans le secteur Agricole pour sécuriser et
accroître les revenus des producteurs ; (vi) la mobilisation des financements ; (vii) la sécurisation
foncière qui permet de stimuler les investissements par les exploitants pour les équipements
d’irrigations de leurs parcelles.
Nonobstant ces défis et contraintes, le pays dispose de nombreuses opportunités, qui permettent au
secteur Agricole de booster la croissance de l’économie nationale et lui permettre de se classer parmi
les Pays émergents. La superficie disponible pour l’agriculture et l’élevage est estimée à 43,7 millions
d’hectares, dont 14% sont cultivés. Le potentiel de terres aménageables pour l’irrigation est estimé à
2,2 millions d’hectares, dont seulement 18% sont aménagées.
Afin d’inverser la tendance actuelle caractérisée par un très faible taux d’accroissement des superficies
irriguées, le Gouvernement a décidé : (i) de créer l’Agence d’aménagement des Terres et de Fourniture
de l’eau d’Irrigation (ATI) en vue d’accélérer le rythme des aménagements hydro-agricole; (ii) de mettre
en place des pôles de croissance Agricole (agropoles); (iii) d’appuyer l’installation de jeunes (hommes
et femmes) dans l’Agriculture à travers le programme de création de Nouveaux Villages Agricoles
(NVA).
Par ailleurs, tirant les enseignements du financement durant ces dernières décennies, le Groupe de la
Banque Mondiale a mis en place un mécanisme de financement du Développement qui vise à lever les
goulots d’étranglement et à atteindre des résultats significatifs en termes de croissance et de réduction
de la pauvreté. Il s’agit d’une facilité de financement additionnel IDA l7 (IDA 17 Scale-Up Facility ou
IDA+). Cette facilité permet aux pays éligibles de recevoir des prêts pour des projets d'investissement
venant en sus de l'enveloppe IDA attribuée au pays, à des taux non concessionnels similaires aux
termes des prêts de la BIRD. Les projets présentés au financement IDA+ doivent donc avoir un fort
retour sur investissement et des impacts substantiels en termes de développement et de croissance. De
plus, ces projets devront être présentés au Conseil d'Administration de la Banque mondiale au plus tard
en juin 2017. C’est ainsi le Gouvernement du Mali a soumis une requête de financement à la Banque
Mondiale sur la facilité IDA+ pour un nouveau projet d’Irrigation à hauteur de 100 millions de dollars EU.
Au stade actuel de préparation, le projet qui est dénommé « Projet de développement de l’Agriculture
Irriguée Commerciale en zone Office du Niger (PDAIC-ZON) », vise à « aménager des terres irrigables
dans la zone Office du Niger pour le développement de l’agriculture commerciale».
Les bénéficiaires du projet seront les exploitations agricoles à vocation commerciale de petite, moyenne
et grande taille. Les grandes exploitations permettront d’ancrer des services et de développer des

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
infrastructures de stockage et de commercialisation dans la zone du projet. Les petites et moyennes
exploitations représenteront des opportunités d’investissement pour des exploitants familiaux et de
petits entrepreneurs dans un objectif de création d’emploi. Le projet pourra inclure une politique
d’insertion des jeunes dans l’agriculture et de réalisation d’infrastructures sociales tenant compte des
orientations du Gouvernement du Mali en la matière.
Le projet vise donc l’aménagement et la mise en valeur d’environ 10 000 ha de périmètres irrigués à
vocation commerciale dans la zone Office du Niger (ON). L’intervention du projet en termes
d’investissement physique concernera en priorité l’« Aménagement hydro-agricole de Alatona », ci-
après dénommé « le sous-projet Alatona» et autres zones potentielles qui seront définies pendant la
mise en œuvre du projet, sur la base de critères spécifiques. L’ensemble des études techniques,
environnementales et sociales du sous-projet Alatona existe depuis 2009. La tranche 1 a été réalisée
entre 2008 et 2012 sur financement du Millenium Challenge Corporation (MCC), après établissement
d’une Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) pour l’ensemble des 3 tranches : la tranche 1 et
les tranches 2 et 3 qui constituent le sous-projet Alatona. Le Plan d’Action de Réinstallation associé à
l’EIES a également été établi pour l’ensemble des 3 tranches et a été mis en œuvre sur le financement
MCC.
Le PDAIC-ZON devra être en conformité avec les règlementations environnementales du Mali et aussi
avec les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale. A cet effet, il
devra réaliser les études sur le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du niveau
national y compris le Cadre Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) et le Cadre de Gestion
de Pestes et Pesticides (CGPP).
Le présent document constitue le rapport du Plan de Gestion des Pestes et Pesticides, ses objectifs
sont :
(i) Objectif général : Prévenir ou atténuer les effets de l’utilisation des pesticides sur l’environnement
humain et de proposer un cadre de lutte antiparasitaire et de gestion des pestes et pesticides et
leurs résidus.
(ii) Objectifs spécifiques sont :
 identifier l’ensemble des risques potentiels sur le plan environnemental au regard des interventions
envisagées dans le cadre du Projet et relatifs à l’usage des produits phytopharmaceutiques ;
 proposer un plan cadre de gestion des pestes et pesticides et autres produits
phytopharmaceutiques ;
 définir les dispositions institutionnelles de suivi et de surveillance à prendre avant, pendant et après
la mise en œuvre du Projet et la réalisation des activités pour supprimer ou atténuer les impacts
environnementaux et sociaux.

II. DESCRIPTION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE COMMERCIALE


IRRIGUEE COMMERCIALE EN ZONE OFFICE DU NIGER (PDAIC-ZON)
Au stade actuel de préparation, l’objectif de développement du projet est d’aménager des terres
irrigables dans la zone Office du Niger pour le développement de l’agriculture irriguée commerciale. Le
caractère « commercial » du projet doit se traduire par l’installation dans la zone du projet,
d’exploitations agricoles ciblant la vente de sa production sur le marché, et donc la conduite de
l’exploitation agricole comme une entreprise dont l’objectif est de valoriser les terres pour en tirer profit.
Les exploitants agricoles devront prendre en charge les équipements d’irrigation qu’ils souhaiteront
développer sur leurs parcelles. Ils devront également avoir le souci d’intégrer leur exploitation dans des
chaines de valeurs. Ils auront donc intérêt à s’impliquer dans le développement des infrastructures de
stockage, de transformation et de commercialisation, le cas échéant. La sécurisation de l’affectation des
terres allouées aux producteurs (bail ou titre foncier) sera un élément important dans cette dynamique,

13
Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
car elle permettra de considérer le foncier comme collatéral auprès de banques, si l’exploitant souhaite
emprunter.

Les bénéficiaires du projet seront des exploitations agricoles à vocation commerciale de petite,
moyenne et grande taille. Les grandes exploitations seraient allouées à des investisseurs qui
s’engageront à développer des services et des infrastructures de stockage et de commercialisation
dans la zone du projet et à développer des alliances productives (agriculture sous contrat) avec les
petits producteurs. Les petites et moyennes exploitations représenteront des opportunités
d’investissement pour des exploitants familiaux et de petits entrepreneurs, avec un objectif de création
d’emploi. Le projet inclura une politique d’insertion des jeunes dans l’agriculture et de réalisation
d’infrastructures sociales tenant compte des orientations du Gouvernement du Mali en la matière. Les
bénéficiaires et leur répartition seront caractérisés plus précisément au cours de la préparation du
projet.

Composantes du Projet

Le projet sera constitué de trois composantes : a) Composante 1 - Développement des infrastructures


d'irrigation; b) Composante 2 - Développement économique, social et environnemental durable; c)
Composante 3 - Appui institutionnel et gestion de projet.

Composante 1: Développement des infrastructures d'irrigation

Cette composante financera la réalisation des travaux d'aménagement des infrastructures et


équipements d'irrigation et de drainage, l’acquisition des biens et des services nécessaires à
l’aménagement hydro-agricole et l'augmentation de la capacité hydraulique du réseau d'adduction d'eau
d'irrigation. Une étude de faisabilité exhaustive, initiée lors de la préparation, a fourni l'hypothèse
principale qui a guidé la conception préliminaire du schéma et structuré l'offre commerciale et le
processus de sélection des agriculteurs potentiels. Elle se poursuivra jusqu'en décembre 2017.

L'aménagement des terres irriguées comprendra la réalisation ou l'extension de canaux à ciel ouvert, le
transport et la distribution de l'eau aux parcelles irriguées par gravité, la construction de l’ouvrage
d'admission et des stations de pompage, l'acquisition et l'installation des conduites, des compteurs et
des installations connexes nécessaires pour fournir de l'eau d'irrigation aux parcelles à irriguer sous
pression. Il comprendra également les travaux de préparation et de nivellement des parcelles, la
réalisation des drains secondaires et du drain principal. Les activités liées à l'augmentation de la
capacité hydraulique du canal d’amenée d'eau d'irrigation aux zones du projet comprennent le dragage,
l'élimination de la végétation et des algues et le nettoyage des ouvrages hydrauliques.

Cette composante comprendra également des services de consultants pour des études techniques, y
compris des études de conception préliminaires et détaillées, des mesures topographiques et
bathymétriques, une évaluation technique des travaux réalisés dans le cadre du projet financé par le
MCC pour accroître le débit d'eau dans le «canal du Sahel», et le long du système hydraulique de 130
km de long, séparant le déversoir Markala et la première unité d'Alatona, ainsi que les activités de
contrôle et supervision des travaux.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Composante 2: Développement économique, social et environnemental durable
Cette composante financera des infrastructures connexes, l'assistance technique et le
développement du secteur privé.

Sous-composante 2.1: Soutenir les infrastructures pour le développement économique et social


Cette composante financera le développement d'infrastructures d'appui telles que les routes d'accès
de la route principale Niono – Goma-Coura - Tombouctou jusqu'à l’extremité des zones d'irrigation,
l'extension de la ligne électrique pour permettre l'accès à l’électricité dans les zones du projet (par
ex. les unités de stockage, d'emballage, de refroidissement ou de petites unités industrielles), ainsi
que les infrastructures de développement social (y compris l'approvisionnement en eau,
l'assainissement, le drainage, les bâtiments des écoles et des postes de santé) pour tenir compte de
l’accroissement de la population du fait des nouveaux arrivants et soutenir le développement
économique inclusif dans les zones d'intervention du projet.

Sous-composante 2.2: Renforcement de la capacité de fournir les avantages escomptés du projet


Le projet financera également des activités d'assistance technique, de formation et de renforcement
des capacités pour les agriculteurs de la zone du projet et pour les parties prenantes concernées
pour que les avantages attendus du projet se concrétisent.

Le soutien aux agriculteurs se concentrera sur l'utilisation optimale de l'irrigation pour la


diversification et l’augmentation de la productivité de l'agriculture et l'établissement d'une relation
avec les marchés et les chaînes de valeur. Le soutien à d'autres parties prenantes clés se concentrera
sur l'optimisation des avantages économiques et commerciaux de la production émanant de la zone
du projet et sur le partage équitable des bénéfices.

Ces activités engloberont: (i) une assistance technique aux agriculteurs sur la conception optimale du
système d'irrigation à la ferme et sur la manière de préparer une analyse coûts-avantages basée sur
le coût total (investissement et O & M) ; (ii) un appui aux agriculteurs et au secteur bancaire pour
faciliter l'accès au financement de l'investissement dans l'irrigation; (iii) appui à l'intensification de
l'agriculture par la fourniture de services de formation et de vulgarisation en matière d'irrigation; (iv)
une assistance technique pour évaluer l'opportunité et faciliter la création d'alliances productives,
(Ex. services de développement des entreprises, agriculture contractuelle, etc.); (v) des travaux de
réalisation d'infrastructures pilotes pour les nouveaux villages agricoles (NVA) et des mécanismes
visant à attirer et à soutenir les groupes de femmes et les jeunes intéressés à s’installer dans
l'agriculture.

La mise en œuvre de ces activités sera échelonnée dans le temps et dans l'espace, de manière à
correspondre au développement de l'infrastructure et à l’évolution de l'installation des agriculteurs.
Ils s'appuieront sur les activités en cours financées par d'autres partenaires dans la zone d'Alatona et
plus largement au Mali.

Sous-composante 2.3: Appuyer la gestion durable de l'irrigation


Cette sous-composante soutiendra la mise en place de modèles de gestion durable d'exploitation et
d’entretien es systèmes d'irrigation (par gravité et sous pression) pour assurer un service de qualité.
Dans les zones sous pression, il identifiera les options possibles pour la gestion des stations de
pompage, les réseaux et la fourniture de services jusqu'à la ferme des agriculteurs commerciaux.
L'assistance technique appuiera la mise en place du modèle de gestion retenu et, si besoin,
renforcera ses capacités en matière d'exploitation des services d'irrigation sous pression, de
développement de l'entretien préventif et de mécanismes de réparation rapide des pannes, l’offre
de services à des clients beaucoup plus exigeants. Cela inclura également des activités d'échange de
connaissances avec le CILSS et d'autres pays dans le cadre du PARIIS et des visites d'étude dédiées et
des approches de jumelage.
15
Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Cette sous-composante financera également les services de consultants, les petits travaux et le
matériel pour l'élaboration d'un modèle hydraulique complet de la Fala de Molodo, qui est le plus
grand sous-système de transport d'eau dans la zone ON. Le modèle sera conçu pour mesurer la
capacité hydraulique du système de canaux entre le point de dérivation sur le fleuve Niger au
barrage de Markala et la zone du projet. Il permettra de mesurer également la quantité d'eau
prélevée par chaque zone irriguée alimentée par ce sous-système, en particulier pendant la saison
sèche ("contre-saison") et donc la capacité du système à alimenter la zone du projet. Le modèle sera
lié aux données hydrauliques, de culture et de production existantes afin de déterminer l'efficacité et
la productivité de l'eau dans chaque zone d'irrigation. Il permettra donc de réglementer l'allocation
de l'eau en fonction de son efficacité. Il sera en mesure de quantifier les impacts des nouveaux plans
de développement de l'irrigation sur le système hydraulique et aidera à évaluer la nécessité de
travaux pour améliorer encore la capacité hydraulique de ce sous-système. Ce projet sera élaboré à
titre de projet pilote, qui pourra être reproduit dans d'autres domaines ou étendu à d'autres
fonctions.

Cette sous-composante soutiendra la création d'une ou de plusieurs associations d’usagers de l'eau


agricole (AUEA), qui géreront les services d'irrigation dans la zone du projet alimentée par gravité. Un
travail analytique sera effectué au début du projet pour évaluer les besoins et les meilleures façons
de structurer et de fournir ce soutien.

Sous-composante 2.4: Attirer et faciliter les investisseurs du secteur privé pour le développement
de la chaîne de valeur
Cette sous-composante vise à soutenir la création d'investissements privés dans l'agro-alimentaire et
l'amélioration des chaînes de valeur agricole dans les zones du projet afin d'obtenir des retombées
économiques plus importantes pour l'économie locale. Cet appui sera, entre autres, ciblé sur
l'Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API-Mali). Il se concentrera sur des chaînes
de valeur sélectionnées et financera des experts, des services d'assistance technique, des services de
consultants, des formations, du développement des technologies de l'information et de
l'équipement. Les activités consisteront à appuyer le processus de sélection des agriculteurs,
l'engagement communautaire, la sensibilisation et la facilitation des démarches des investisseurs, les
services aux investisseurs et la réalisation d'études d'amélioration des politiques environnementales,
ainsi que le renforcement des capacités à API-Mali.

Composante 3: Appui institutionnel et gestion de projets


Cette composante financera les services et l'équipement des consultants pour l’appui institutionnel,
les activités de renforcement des capacités et l'assistance technique pour veiller à ce que les activités
du projet soient mises en œuvre conformément au calendrier convenu. Il comprendra le
recrutement d'une assistance technique pour appuyer la mise en œuvre du Projet. Une attention
particulière sera portée à l'inclusion des femmes et des jeunes, à la mise en œuvre des activités
d'engagement des citoyens et au renforcement des capacités de l’Agence d’aménagement des Terres
et de fourniture de l’eau d’irrigation (ATI) et de l’Office du Niger (ON). C’est au sein de cette
composante que s’effectueront les fonctions de supervision, directement ou par le biais d'un
contrôle par des tiers. Cette composante appuiera également les institutions de gestion des terres en
ce qui concerne la délivrance, l'enregistrement et la gestion des titres fonciers.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Schématisation des extension envisagées à niveau de l’Office du Niger

Source : EIES Projet d’Irrigation d’Alatona

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
III. RAPPEL DE LA REGLEMENTATION NATIONALE SUR LA GESTION DES PESTES ET
PESTICIDES
3.1 Cadre législatif et réglementaire
Le Mali a ratifié plusieurs textes et instruments juridiques en rapport avec la gestion des pestes et des
pesticides.
Conventions internationales

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Tableau n°01 : synthèse des conventions internationales
NOM DATE PORTEE OBJECTIFS CYCLE DE VIE DU
D’ADOPTION PRODUIT
PHYTOSANITAIRE
Conventions et protocoles (contraignants pour les parties)
Produits chimiques
Convention de Rotterdam
interdits ou limités et Contrôler les importations et les
sur la procédure de Mouvements
2004 formulations exportations: autorisées si
consentement préalable en transfrontières
ratification : phytosanitaires consentement préalable en
connaissance de cause (exportations)
strictement connaissance de cause.
(PIC)
réglementés

Interdire et supprimer
12 POP dont 9 Production
progressivement la fabrication et
pesticides (aldrine, Enregistrement
Convention de Stockholm l’emploi de POP ainsi que les
chlordane, DDT, Utilisation
sur les polluants rejets involontaires (par ex.
dieldrine, endrine, (application)
organiques persistants 2004 dioxines, furanes).
heptachlore, Gestion des déchets
(POP) Gérer les déchets de stocks
hexachlorobenzène, (synergies avec la
(produits périmés), incluant
mirex et toxaphène) Convention de Bâle)
l’assainissement du sol contaminé.

Production
Protocole de Montréal à la Substances qui Suppression progressive de la Enregistrement
Convention de Vienne sur appauvrissent la couche production et l’utilisation de SAO Utilisation
les substances qui d’ozone afin de protéger la couche (application)
1987
appauvrissent la couche (SAO), y compris le d’ozone et lui permettre de se Gestion des déchets
d’ozone bromure de méthyle reconstituer. (synergies avec la
Convention de Bâle)

Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017


Convention de Bâle sur le parvenir à une gestion et une
contrôle des mouvements élimination des déchets
transfrontières de déchets écologiquement rationnelle et
1992 Tout type de déchet Gestion des déchets
dangereux et leur contrôler leurs mouvements
élimination transfrontières en mettant en place des procédures PIC.

Convention de l’OIT Protéger les travailleurs en mettant


Fabrication et
concernant la sécurité dans Tous les produits en place des contrôles sur tous les
application
l’utilisation des produits 1990 chimiques aspects liés à l’emploi de produits
(utilisation)
chimiques au travail chimiques au travail.

Produits
Convention de l’OIT sur la
phytosanitaires et Utilisation
sécurité et la santé dans
2001 autres produits Protéger des agriculteurs. (application)
l’agriculture (C184)
chimiques agricoles

Empêcher la propagation et de
Octobre Toutes les initiatives l’introduction de ravageurs de
Convention internationale
2005 chimiques et non végétaux ou de produits végétaux; Commerce de
pour la protection des
(version chimiques concernant encourager des mesures produits agricoles
végétaux
révisée les ravageurs appropriées pour lutter contre
ceux-ci.

Convention sur la diversité Inverser la tendance de perte de


biologique et Protocole de 1992; biodiversité en favorisant le
Tous les aspects de la Utilisation
Cartagena sur la protocole développement durable; protéger
biodiversité (application)
prévention des risques 2000 des risques potentiels causés par
biotechnologiques les OGM.

Convention de Ramsar Produits chimiques et Utilisation


(recommandation 6.14) 1971 zones humides Protéger les oiseaux migrateurs. (application)

Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017


Les règlements
Le Règlement C/REG.3/5/2008
Il porte sur l’harmonisation des règles régissant l’homologation des pesticides dans l’espace CEDEAO.
Il a été adopté lors de la soixantième session ordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO à
Abuja les 17 et 18 Mai 2008. Le but de cette réglementation commune est de :
 protéger les populations et l’environnement Ouest Africain contre les dangers potentiels de
l’utilisation des pesticides ;
 faciliter le commerce intra et inter-états des pesticides, à travers la mise en place de règles et de
principes acceptés de commun accord au niveau régional pour démanteler les barrières
commerciales ;
 faciliter à un accès convenable et à temps des pesticides de qualité aux paysans ;
 contribuer à la création d’un climat propice à l’investissement privé dans l’industrie des pesticides,
et ;
 promouvoir le partenariat public-privé.
Ce règlement s’applique à toutes les activités impliquant l’expérimentation, aussi bien que l’autorisation,
le commerce, l’utilisation et le contrôle des pesticides et bio-pesticides dans les états membres.
La règlementation Commune du CILSS
La Réglementation commune aux états membres du CILSS sur l´homologation des pesticides (en
abrégé Réglementation commune), permet aux pays de pratiquer une lutte chimique judicieuse et
respectueuse de l´environnement, ceci dans le cadre d´une approche de gestion intégrée des nuisibles
des cultures. La Réglementation commune concerne les produits formulés. En ce sens, elle est unique
dans le monde. Elle constitue un atout important pour les pays du CILSS car dans le domaine de la
gestion des pesticides elle remplace les homologations nationales. La Réglementation commune
définit les domaines suivants de l´homologation des pesticides :
 le champ d´application et les domaines de compétence ;
 les conditions et procédures d´homologation d´une formulation ;
 la protection des données confidentielles ;
 l´information, l´étiquetage et l´emballage ;
 l´expérimentation ;
 le contrôle ;
 la composition, les attributions et le fonctionnement du Comité Sahélien des Pesticides.
Elle a été adoptée par le Conseil des Ministres du CILSS en décembre 1999 lors de sa 34e session à
N’Djamena par la résolution n°8/34/CM/99.
Le Comité Phytosanitaire des Pays de la zone Humide de l’Afrique de l’Ouest et du Centre
(CPH/AOC) ratifiée le 1er avril 1974
Le CPH/AOC est une structure similaire au Comité Sahélien des Pesticides ayant les mêmes missions
pour les pays membres de la zone Humide de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Les textes juridiques nationaux
 la Constitution : Elle reconnaît à tous « le droit à un environnement sain » et stipule en son article
15 que « la protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un
devoir pour tous et pour l’Etat ».
 la Loi 89-61/AN-RM du 02 septembre 1989 portant répressions de l’importation et du transit des
déchets toxiques.
 le Décret 90-353/PRM du 08 août 1990 portant fixation des déchets toxiques.
 la Loi 91-047/AN-RM du 23 février 1991 relative à la protection de l’environnement et du cadre de
vie.
 le Décret 95-325/PRM du 14 septembre 1995 portant application de la loi 91-047/AN-RM du 23
février 1991 relative à la protection de l’environnement.
21
Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
 la loi 01-20/AN-RM du 26 avril 2001 relative aux pollutions et aux nuisances qui stipule que les
substances chimiques « susceptibles de présenter un danger pour l’homme ou son environnement
sont soumises aux contrôles des ministères chargés de l’environnement et de la santé ».
 l’Ordonnance 01-046/PRM du 20 septembre 2001 autorisant la ratification de la Réglementation
Commune aux Etats Membres du CILSS sur l’homologation des pesticides (version révisée) signée
à Ndjamena le 16 décembre 1999.
 la Loi 01-102/PRM du 30 novembre 2001 portant ratification de l’Ordonnance 01-046/PRM du 20
septembre 2001 autorisant la ratification de la Réglementation Commune aux Etats Membres du
CILSS sur l’homologation des pesticides (version révisée) signée à Ndjamena le 16 décembre 1999.
 l'Arrêté 01-2699/MICT-SG fixant la liste des produits prohibés à l’importation et à l’exportation dont
les pesticides (Aldrine, Dieldrine, Endrine, Heptachlore, Chlordane, hexachlorobenzene, Mirex,
Toxaphene, Polychlorobiphényles) et les pesticides non homologués par le Comité Sahélien des
Pesticides).
 la Loi 02-14/AN-PR du 03 juin 2002 instituant l’homologation et le contrôle des pesticides en
république du Mali. Elle fixe les principes généraux en matière d’importation, de formulation, de
conditionnement ou de reconditionnement et de stockage de pesticides et du contrôle des
pesticides.
 le Décret 02-306/PRM du 03 juin 2002 fixant les modalités d’application de la loi 02-14/AN-PR du
03 février 2002 instituant l’homologation et le contrôle des pesticides en république du Mali.
 l'Arrêté 02-2669/MAEP-SG déterminant les conditions de délivrance de l’agrément de revente des
pesticides.
 la Décision 02-0674/MAEP-SG du 18 novembre 2002 portant nomination des membres du Comité
Nationale de Gestion des Pesticides.
 la Loi 02-013 AN-PR du 03 Juin 2002 portant répression des infractions à la réglementation de la
Protection des Végétaux.
 le Décret 02-305 portant réglementation de la Protection des Végétaux.
 le Décret 03.594/PRM du 31 décembre 2003 relatives aux Etudes d’Impact Environnementale, qui
fixe les règles et les procédures relatives à l’EIE et définies que les projets publics ou privés dont la
réalisation est susceptible de porter atteinte à l’environnement sont soumis à une étude d’impact
préalable.
 le Décret 05-106/PR du 09 mars 2005 fixant organisation et modalités de fonctionnement de l’Office
de la Protection des Végétaux.
Malheureusement les dits textes législatifs sont très peu diffusés et mal connus du public, ce qui se
traduit par la circulation de certains produits contenant les matières actives incriminées. Différentes
actions ont été menées par le Gouvernement en vue de contrôler l'importation et l'utilisation de
pesticides contenant des matières actives dangereuses. Il s'agit de:
 la signature et la diffusion d'un Arrêté Inter ministériel interdisant l’utilisation du DDT en agriculture
et de tout autre pesticide non homologué par le Comité Sahélien des Pesticides ;
 l'instruction donnée aux Postes de contrôle des végétaux et produits phytopharmaceutiques au
niveau des frontières terrestre, maritime et aérienne de travailler en collaboration avec les brigades
douanières ; cette mesure concerne l'application des décisions officielles visant l'introduction et
l'utilisation des spirales anti-moustiques contenant le DDT et des POP et tout autre pesticide
d'introduction et d'utilisation interdites.

Ces Lois, Décrets et Arrêtés servent de base référentielle dans la législation phytosanitaire en
République du Mali. Aussi, une fois les produits phytopharmaceutiques agréés distribués aux
groupements villageois et aux producteurs, aucun texte ne semble traiter des conditions de stockage,
d'utilisation. Pourtant, c'est à la base que s'opère la manipulation avec les risques qui en résultent. Au
total, il existe une Loi et un Décret d’application portant réglementation des produits phytosanitaires,

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
mais elle nécessite d’être actualisée. Un agrément professionnel est exigé par un texte réglementaire
pour mettre sur le marché et pour utiliser des produits phytosanitaires. De même, un arrêté donne la
liste des produits phytosanitaires interdits en agriculture et en santé.

En plus, il existe des textes relatifs aux Études d’Impact Environnement et Social (EIES) et l’impact sur
la santé (IS) des projets de développement, qui prennent en compte les questions relatives à la Lutte
Anti-Vectorielle (LAV) et à la Lutte Intégrée Vectorielle(LIV).

3.2 Cadre institutionnel et gestion des pesticides


La lutte Anti-Vectorielle et la gestion des pesticides interpellent plusieurs catégories d’acteurs dont les
rôles et les modes d’implication ont des impacts qui peuvent influer de façon différenciée sur l’efficacité
de la gestion au plan environnemental et sanitaire : le Ministère de l’Environnement, de
l’Assainissement et du Développement Durable, le Ministère de l’Agriculture, le Ministère de la Santé et
de l’Hygiène Publique, le Ministère de l’Elevage et la Pêche, le Ministère de l’Economie et des
Finances, les Collectivités Locales, les Opérateurs Privés, les Laboratoires et Institutions de recherche,
les ONG, les Organisations de Producteurs, les Partenaires au Développement et les populations
bénéficiaires.
Le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable
Le Ministère de l'Environnement et de l’Assainissement a pour principale mission d'élaborer la politique
nationale et les programmes de l'Etat en matière d'environnement et d'assainissement.
Au niveau du Plan National d’Action Environnemental PNAE, le Conseil Interministériel (CI) propose
entre autres des mesures de sauvegarde environnementale et veille à la mise en œuvre des
conventions internationales que le Mali a ratifiées. Le Comité Consultatif (CC) qui est composé des
représentants des directions nationales et des représentants des organismes non gouvernementaux,
s’assure de la participation des acteurs nationaux à la gestion nationale environnementale. L’Agence
pour l’Environnement et le Développement Durable (AEDD) assure la mise en œuvre et le suivi des
décisions du CI et du CC et des programmes du PNAE. La Division Contrôle des Pollutions et des
nuisances de la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et Nuisances est
chargée entre autres « d’identifier les facteurs de pollution et de nuisance de l’environnement et de
prescrire toutes mesures propres à les prévenir, à les réduire ou à les éliminer ». La Direction Nationale
de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances a la mission de donner des avis
techniques sur toutes les questions relatives aux pollutions et aux produits potentiellement polluants.
Le Ministère de l’Agriculture (MA)
Ce département ministériel, à travers la Direction de Nationale l’Agriculture (DNA), est concerné à titre
principal par la gestion des pesticides, notamment à usage agricole.
Dans le domaine du contrôle des produits phytosanitaires, l’Office de la Protection des Végétaux (OPV),
est un Etablissement Public National à caractère administratif a pour mission « d’assurer la mise en
œuvre de la politique nationale de protection des végétaux ».
Toujours au sein du Ministère de l’Agriculture, la DNA est chargée de la gestion des pesticides au Mali.
Il existe une collaboration étroite entre le MA et le MSHP dans la gestion des pesticides.
La Division Législation et Contrôle Phytosanitaire de la DNA est chargée:
 d’élaborer les textes législatifs, réglementaires et normatifs en matière de production végétale, de
contrôle phytosanitaire et d’intrants ;
 de contrôler la qualité des intrants et des produits agro-pharmaceutiques et assurer leur
homologation ;
 de contrôler la qualité du conditionnement des produits et denrées alimentaires d’origine végétale ;

23
Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
 de contrôler la qualité des semences d’origine végétale, de contrôler les activités des professionnels
du secteur. Sur le terrain, cette structure rencontre énormément de difficultés pour contrôler la
conformité des produits vendus ou utilisés.

L’Office de la Protection des Végétaux (OPV) a pour mission d’assurer la mise en œuvre de la
politique nationale de la protection des végétaux. L’OPV a initié différentes sessions d'information et de
formation de diverses catégories socioprofessionnelles. Les structures chargées de la distribution des
pesticides, les magasiniers de ces structures et plusieurs agents d'encadrement des producteurs
participent à ces sessions de formation. La formation des utilisateurs de pesticides est une
préoccupation majeure. Pour ce faire, des sessions de formation des producteurs et des utilisateurs
sont souvent organisées par le service. Depuis quelques années, l’OPV organise aussi des sessions de
formation à l'attention des agents d'encadrement des producteurs sur le terrain, des magasiniers et des
utilisateurs de fumigènes. Ce Service s'occupe également de l'assistance dans l'installation de
magasins villageois de stockage de pesticides respectant les normes d'implantation. Il s'occupe aussi
de la formation des responsables des magasins et du suivi de leur fonctionnement. Les sessions
initiées par les fabricants de pesticides visent surtout la promotion de l'utilisation de leurs produits.
Depuis quelques années, le ministre de l’Agriculture s’active dans la promotion de la protection
alternative. Ainsi, les actions sont orientées vers la protection intégrée et prend en compte l'utilisation
de plantes à effet insecticide et la promotion de l'utilisation de bio pesticides.

Le Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP)


Le CNGP est chargé de proposer les principes et orientations générales de la réglementation des
pesticides, d’arrêter une liste des pesticides à emploi interdit, de proposer au Ministre chargé de
l’Agriculture toutes les mesures susceptibles de contribuer à la normalisation, à la définition et à
l’établissement des conditions et modalités d’emplois des pesticides, d’émettre un avis sur les
demandes d’importations ou d’agrément. Toutefois, la fonctionnalité de ce comité devra être renforcée
compte tenu de sa léthargie actuelle.
Le CNGP est composé comme suit :
Président
Le Représentant du Ministre de l’Agriculture
Vices présidents:
 le Directeur National de l’Agriculture ;
 le Directeur National de l’Assainissement, du Contrôle des Pollutions et des Nuisances ;
 le Directeur National de la Santé ;
Membres
 un Représentant du Ministère chargé de L’Eenvironnement ;
 un Représentant du Ministère chargé de la Santé ;
 un Représentant du Ministère charge des Finances ;
 un Représentant du Ministère charge du Commerce ;
 un Représentant du Ministère charge de la Sécurité ;
 un Représentant du Ministère de la justice ;
 un Représentant de la Direction Nationale de l’agriculture ;
 un Représentant de la Compagne Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) ;
 un Représentant de l’Institut d’Economie Rurale (IER) ;
 un Représentant du Ministre charge de la Recherche Scientifique ;
 un Représentant de la Coordination des Consommateurs du Mali ;
 un Représentant National du Comite Sahélien des pesticides ;
 un Représentant de la Chambre du Commerce et des Industries du Mali (CCIM) ;

24
Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
 un Représentant de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (AP/CAM) ;
 un Représentant de CCA-ONG ;
 un Représentant de SECO-ONG ;
 un Représentant de la CAFO-ONG.

Attributions du CNGP
Des experts ayant ou non la qualité d’agent public peuvent en raison de leur compétence, être appelées
à participer aux travaux du Comité National de Gestion des Pesticides avec voix consultative.
Le Secrétariat Permanent du Comité National de Gestion des Pesticides est assuré par la Direction
Nationale de l’Agriculture.
La Direction Nationale de l’Agriculture donne son avis sur toutes les questions qui lui sont soumises par
les Ministres intéressés et formule toute recommandation relevant de sa compétence.

Le Ministère de la Santé et de l’hygiène Publique (MSHP)


Le MSH est interpellé par la gestion des pesticides, principalement à travers le Programme National de
Lutte contre le Paludisme de la Direction Nationale de la Santé (DNS), qui est une direction technique
du Ministère de la Santé. Au niveau de cette Direction, se trouve la Division de l’Hygiène Publique et de
la Salubrité (DHPS) qui s’occupe de la lutte anti-vectorielle.
La lutte contre le vecteur du paludisme constitue une activité centrale de la DHPS qui a eu à former la
plus part des agents des centres de santé communautaire en vue d’une meilleure couverture sanitaire.
De plus, la DHPS et ses services déconcentrés dans les régions et les cercles, fournissent des conseils
et appuis techniques aux populations. Ces services assistent les populations dans le traitement des
locaux en mettant gratuitement à leur disposition des agents qualifiés et du matériel pour des opérations
de désinsectisation et de dératisation. En dehors de ces tâches, la DHPS assure l’appui conseil aux
ONG et aux autres mouvements associatifs de la société civile impliqués dans le secteur de la santé
publique, surtout par la formation dans l’imprégnation des supports avec des pesticides appropriés.
Pour ce faire, tous les techniciens de santé du pays ont reçu une formation en imprégnation des
supports tels que les moustiquaires et les rideaux. En plus, les Centres de Santé de Communautaire
(CSCOM) constituent des unités spécialisées d’imprégnation des moustiquaires.

Le Ministère dispose de ressources humaines compétentes dans l’hygiène et l’assainissement, la lutte


anti-vectorielle, mais sa capacité d’intervention dans ce domaine est relativement limitée en raison de
l’insuffisance des moyens matériels et financiers requis pour exécuter cette mission. Le MSHP assure la
tutelle du Laboratoire National de la Santé (LNS) qui est chargé du contrôle de qualité des pesticides.

Autres Départements Ministériels concernés


D’autres départements ministériels sont interpellés dans la gestion des pesticides :
Le Ministère de l’Elevage et la Pêche : Ce département ministériel intervient aussi dans la gestion des
pesticides à travers sa structure de Contrôle, la Direction Nationale des Services Vétérinaires et sa
structure d’appui, le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV).
Le Ministère de l’Industrie et du Commerce est également concerné par la gestion des pesticides, à
travers ses structures de contrôle que sont la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence et
la Direction Nationale de l’Industrie.
Le Ministère de l’Economie et des Finances, à travers la Direction Générale des Douanes.
Les collectivités locales
Les collectivités locales sont concernées par la lutte anti-vectorielle. La plupart des gîtes larvaires se
trouvent dans leur territoire et ce sont les populations qu’elles administrent qui sont exposées au
premier rang. Elles disposent de services techniques, avec des agents d’hygiène et d’assainissement
très souvent mis à la disposition des divisions de l’Hygiène, mais leurs ressources financières sont

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
relativement limitées pour apporter des actions d’envergure dans la lutte anti-vectorielle. Ces
collectivités locales ont un important rôle à jouer dans l’assainissement du milieu, le suivi de la mise en
œuvre, mais aussi dans la sensibilisation et la mobilisation des populations cibles.
Les sociétés privées agréées pour l'importation de pesticides
Au Mali, l’industrie agrochimique a joué un grand rôle dans l’approvisionnement en pesticides.
La Société malienne de Produits Chimiques (SMPC) a fabriqué des produits destinés à la protection
des cultures.
La Société de Fabrication d’insecticides au Mali (PRODIMAL) a fabriqué également des produits
chimiques à usage domestique.
Ces sociétés privées ayant reçu un agrément conformément à la réglementation en vigueur au Mali,
des efforts sont faits par les autorités dans le but de contrôler les entrées de produits phytosanitaires
dans le pays à travers les agréments de sociétés et de produits. Suite au désengagement de l’Etat dans
les traitements systématiques et gratuits des domaines d’habitation, des services privés ont vu le jour
pour assurer la désinsectisation et la dératisation des concessions. Selon la DHPS, on assiste de plus
en plus à une prolifération d’acteurs non qualifiés dans ce secteur. Actuellement, l’utilisation des
pesticides dans le secteur de la santé est décentralisée et relève de plus en plus du domaine privé.
L’absence de statistiques centralisées ne permet plus de suivre les principaux acteurs et l’évolution de
l’utilisation des pesticides en santé publique.
La Compagnie Malienne de Développement des Textiles (CMDT)
La Compagnie Malienne de Développement des Textiles est une société d’économie mixte chargée de
faire la promotion de la production et de la commercialisation du coton. Ceci fait de cette société un
gros consommateur de produits pesticides.
Les revendeurs et les étalagistes de rue
Ils ont des acteurs non négligeables mais qui évoluent généralement dans l’informel. Il n’existe donc
pas de cadre juridique réglementant leurs activités. La vente de pesticides est une activité nécessitant
un minimum de précaution car il s’agit de la manipulation de produits ou substances à risques. Il se
trouve que ces revendeurs et étalagistes n’ont pas l’expertise pour apprécier la dangerosité du produit
qu’ils détiennent.
Aussi des rues entières de la capitale sont réservées à la vente exclusive de pesticides. De façon
générale, le pays regorge de revendeurs et étalagistes dont la gestion pose de sérieux problèmes aux
services techniques chargés de réglementation et du contrôle des pesticides. Ce qui entraîne des
difficultés de communication pour faire appliquer les recommandations. Le plus souvent, ces
revendeurs et étalagistes ne sont pas pris en compte dans les programmes des séances d’éducation,
de formation et de sensibilisation vis-à-vis de la manipulation des pesticides.
Leurs activités méritent d’être réorganisées et réglementées par l’État à travers les services chargés de
la réglementation et du contrôle et la DNACPN.
Les Laboratoires et Institutions de recherche
Au Mali, il existe un certain nombre de laboratoires équipés et adaptés pour le contrôle de qualité
d’analyses résiduelles des pesticides :
 le Laboratoire National de la Santé (LNS) ;
 l’unité de toxicologie Environnementale du Laboratoire Central Vétérinaire.
Le Laboratoire Central Vétérinaire
Date de création
Le LCV a été créé en 1979, mais c’est en 1998 qu’avec la création du LTCQE (Laboratoire de
Toxicologie et de Contrôle Environnementale) que le LCV s’est impliqué dans l’analyse des résidus de
pesticides.
Missions
Le LCV a un statut de mission publique.

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Les Rôles du LTCQE dans la sécurité sanitaire des aliments au Mali sont :
 Participe à des études initiées sur les céréales sèches et les poissons ;
 Analyse les cas d’intoxications pour la DNSV ;
 Collabore avec les institutions de recherche en l’occurrence l’IER ;
 Analyse les fruits et légumes pour les exportateurs nationaux.
Capacités actuelles d’analyses et d’intervention
Les Domaines/activités couverts en matière d’analyse de résidus de pesticides par le LCV sont:
 Analyse de résidus de pesticides dans l’eau, les sols, les fruits et légumes et autres denrées
alimentaires ;
 Analyse de résidus d’antibiotiques dans le lait ;
 Méthodes d’analyses AOAC modifiées, DFG, QUECHERS.
Le LTCQE a la capacité de rechercher les résidus de pesticides dont la liste suit : aldrin, atrazine,
azadirachtine, bladex, propoxur (Baygon), beta cyfluthrin, carbaryl, carbosulfan, chlorpyrifos,
chlorpyrifos methyl, cyanophos, cypermethrin, DDT, deltamethrine, diazinon, dichlorvos, dieldrine,
diflubenzuron, dimethoate, endosulfan, endrine, fenitrothion, fenthion, fluometuron, fonofos, guthion,
heptachlore, indène, kelthane, lambda cyhalothrine, lindane, malathion, metamidophos, methoate,
methyl parathion, metolachlor, monocrotophos, paraquat, permethrine, phenthoate, phosalone,
pirimiphos, profenofos, pyridaphenthion, parathion ethyl, fenvalerate, simazine, sulprofos,
tetrachlorvinphos, tetradifon, tetramethyl thiuram, thiophanate, thiophanate methyl, tralomethrine.
Le Laboratoire National de la Santé (LNS)
Date de création
En Juin 1990, le Laboratoire National de la Santé (LNS) a été crée par Ordonnance N°90-34/P-RM
sous le statut de service rattaché à la Direction National de la Santé Publique (DNSP).
Les difficultés rencontrées dans ses activités et afin de lui permettre d’avoir une autonomie ont abouti à
la décision d’Ordonnance N° 00-40/P/RM du 20 septembre 2000 qui crée le LNS-EPST et le Décret
N°586/P-RM du 23 novembre 2000 qui fixe son organisation et ses modalités de fonctionnement.
Missions
Conformément à l'article 2 de l'Ordonnance N° 00-40/P-RM du 20 septembre 2000 portant création du
LNS-EPST, le LNS a pour mission de contrôler la qualité des médicaments, des aliments, des boissons
ou toute substance importée ou produite en République du Mali et destinée à des fins thérapeutiques,
diététiques, alimentaires en vue de la sauvegarde de la santé des populations humaines et animales.
A ce titre il est chargé de :
 Donner son avis technique pour l'autorisation ou l'interdiction de l'usage de tout aliment, médicament
ou boisson à usage alimentaire, thérapeutique ou diététique ;
 Prélever et analyser des échantillons dans toute unité de production, d'importation, de distribution,
de conservation de produits alimentaires, thérapeutiques ou diététiques ;
 Participer à la formation universitaire et post universitaire ;
 Entreprendre des activités de recherches scientifique et technique ;
 Contribuer l'élaboration des normes et veiller à leur application.
Capacités actuelles d’analyses et d’intervention
Le LNS évolue dans les secteurs suivants :
 Contrôle qualité et expertise des aliments, eaux et boissons ;
 Contrôle qualité et expertise des médicaments ;
 Contrôle qualité et expertise des produits diététiques ;
 Formation universitaire et post universitaire ;
 Recherche scientifique et technique.

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Les prestations de service du LNS vont à l’endroit :
 Des structures Etatiques ;
 Des structures privées ;
 Des sociétés et unités agroindustrielles ;
 Des sociétés et firmes pharmaceutiques ;
 Des tierces personnes.
Le Mali dispose de structures de recherche suffisantes qui peuvent encadrer la gestion des pesticides.
Le Centre d’Etude et de Recherche sur la Malaria travaille beaucoup avec le PNLP surtout dans le
cadre de la recherche sur la résistance à certains pesticides.
Ces laboratoires et Centres de recherche peuvent apporter un appui dans l’analyse des résidus et de la
formulation des pesticides mais restent confrontés au manque d’équipements.
Les populations et les producteurs agricoles
Leur niveau de connaissance des risques liés à la manipulation des pesticides est faible. Divers types
de pesticides sont utilisés dans les habitations, dans les égouts et rigoles des villes, dans les stocks de
denrées alimentaires, dans divers types de magasins, dans les exploitations agricoles, dans les parcs à
animaux, le long des cours d’eau. En pratique, on peut dire que la grande majorité de la population du
pays utilise des pesticides. Ce qui laisse présager de l’ampleur de différents impacts sur la santé
humaine, animale et sur l’environnement.
Le public en général et les producteurs agricoles en particulier, ont besoin de recevoir des informations
sur les dangers liés aux pesticides. Pour susciter un éveil de conscience au niveau de ces catégories
d’acteurs, il est nécessaire d’élaborer un programme d’information, de sensibilisation et d’éducation sur
les dangers liés aux pesticides. Dans ce cadre, il conviendra de privilégier l’information de proximité,
notamment avec l’implication des services d’hygiène, des services de la protection des végétaux, mais
aussi des ONG et autres OCB qui ont une expérience avérée en matière de communication de
proximité et qui bénéficient de la connaissance du terrain ainsi que de la confiance des populations
locales. Les sources de nuisances sanitaires et environnementales sont diverses et les personnes
exposées de plus en plus nombreuses.

3.3 Instruments et structures de réglementation et du contrôle


3.3.1. Structures
Le niveau sous-régional
L’homologation des pesticides est depuis 1992 une attribution du CILSS avec l’adoption de Résolution
N°7/17/CM/92 relative à «la Réglementation sur l’homologation des pesticides commune aux Etats
membres du CILSS », résolution adoptée par les pays du Sahel (le Burkina Faso, le Cap-Vert, la
Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad). Cette Réglementation Commune
a été révisée et renforcée en décembre 1999 par le Conseil des Ministres du CILSS. L’objectif principal
de cette Réglementation est de mettre en commun l’expertise en évaluation et en gestion des produits
agro-pharmaceutiques de l’ensemble des Etats membres du CILSS pour l’homologation des pesticides.
L’organe exécutif de la Réglementation Commune est le Comité Sahélien des Pesticides (CSP) qui
évalue les dossiers soumis par les firmes agrochimiques à l’homologation et octroie les autorisations de
vente pour l’ensemble des Etats membres. Ce Comité siège actuellement à Bamako. Il est devenu
opérationnel en 1994 et est placé sous la tutelle institutionnelle directe de l’Institut du Sahel (INSAH).
Le niveau national
La présence de l’Etat dans le domaine du contrôle et de la réglementation des produits phytosanitaires
s’est par contre énormément accentuée au cours de la dernière décennie. L’adoption de la
Réglementation Commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides et la
création de structures telles que la Direction Nationale de l’Agriculture qui remplit les missions ou la
Direction Nationale de l’Assainissement et Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN),

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
témoignent de la volonté de l’Etat de s’impliquer davantage dans la gestion des pesticides. La création
des structures chargées de l’application des lois et décrets ci-dessus cités est récente.
 DNA
Elle est chargée en rapport avec les services et organismes professionnels compétents d’élaborer les
normes de qualité des produits et des intrants agricoles et le contrôle de leur mise en œuvre.
Elle comprend plusieurs divisions dont celle du contrôle phytosanitaire et du conditionnement chargée,
entre autres, du contrôle des produits agro pharmaceutiques et leur homologation. Les différents textes
élaborés par cette Direction ont une adaptation de la réglementation du CILSS (Comité Inter état de
lutte contre la Sécheresse au Sahel) qui concerne tous les 9 pays membres de cette organisation sous-
régionale. Elle peut être considérée comme le répondant du Comité Sahélien des Pesticides (CSP) du
CILSS au Mali.
La division du contrôle phytosanitaire est représentée au niveau régional, local, communal et au niveau
des points d’entrée et de sortie du pays.
 DNACPN
Créée en 1998, la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des
Nuisances s’attèle depuis, à l’élaboration et à l’application des textes législatifs et réglementaire en vue
d’améliorer le secteur des pollutions et nuisances.
Elle a pour mandat :
 élaborer et veiller à l’application des textes législatifs, réglementaires et normatifs propres à assurer
l’amélioration du cadre de vie des populations ;
 veiller au respect des engagements et prescriptions définis dans le cadre des Études d’Impact sur
l’Environnement et dans la mise en œuvre des projets ;
 mener des études relatives à la définition des politiques et des stratégies nationales en matière du
contrôle des pollutions et des nuisances, ainsi que toute action tendant à l’amélioration du cadre de
vie des populations ;
 fournir un appui aux collectivités territoriales en matière de politique, de stratégie et de planification
dans les domaines de l’assainissement du contrôle des pollutions et des nuisances ;
 promouvoir la création d’ouvrages d’assainissement individuels et collectifs ;
 élabore un mettre en œuvre des programmes d’IEC sur les problèmes liés à l’assainissement aux
pollutions et nuisances.
L’existence du REIC (le Réseau d’ Echange et d’informations chimiques basé au niveau de la DNACPN
(point focal) avec une antenne à la DNA permettant d’avoir des informations sur les produits chimiques
est un cadre de collaboration entre la DNA et la DNACPN.
La DNA procède périodiquement à la formation des animateurs sur l'utilisation sans danger des
pesticides.
Dans le cadre de la lutte intégrée l’IER, la DNA et le Laboratoire de toxicologie environnementale du
LCV forme les paysans de la zone OHVN sur l’utilisation sécuritaire des pesticides.

3.3.2. Instruments
Expérimentation des pesticides : dans le cadre de l’homologation des pesticides, des résultats
d’expérimentation sont exigés par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP), qui est l’organe
responsable de l’homologation des pesticides pour les Etats membres du CILSS.
Les expérimentations exigées concernent l’efficacité biologique du pesticide, sa toxicité humaine et ses
effets sur l’environnement. La Réglementation commune du CILSS stipule que l’expérimentation doit
être autorisée par chaque Etat membre. Au Mali, l’Article 3 du Décret n° 95-404/P-RM stipule que pour
les pesticides non encore homologués, des dérogations peuvent être accordées aux institutions
spécialisées pour des besoins de recherche et d’expérimentation. A l’heure actuelle, les études

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
exécutées au Mali se limitent à l’évaluation de l’efficacité biologique du pesticide. Pour le secteur
agricole, l’expérimentation des produits phytosanitaires est faite par l’Institut d’Economie Rurale (IER).

D’autres structures comme le Laboratoire Central Vétérinaire et le Laboratoire National de la Santé


peuvent être impliquées dans l’expérimentation des effets des pesticides sur la santé animale et
humaine.
Production des pesticides : les principales unités de production de pesticides au Mali sont la Société
Malienne des Produits Chimiques (SMPC) et Société de Fabrication de Produits Insecticides
(PRODIMAL). La production et/ou la formulation des pesticides au Mali est réglementée par plusieurs
ministères. Le Décret N° 95-404/P-RM stipule qu’il est interdit de fabriquer tout produit agro
pharmaceutique non homologué ou non autorisé. Par ailleurs, toute personne qui fabrique, formule ou
reconditionne des produits agro pharmaceutiques, doit être titulaire d’une licence délivrée par le
Ministère du Commerce. La loi environnementale exige que toute personne intervenant dans le
domaine des substances chimiques (y inclus sa production), doit se munir d’une autorisation délivrée
par le Ministère chargé de l’environnement. En outre, le Décret N°08-346 du 26 juin 2008 relatif à
l’étude d’impact environnemental et social, modifié par le Décret N°09-318 du 26 juin 2009, stipule que
la construction d’usine de fabrication de pesticides doit être obligatoirement soumise à l’étude d’impact
sur l’environnement. Ce décret s’applique aussi bien aux nouvelles constructions qu’aux usines déjà
existantes.
Utilisation des pesticides : l’utilisation des pesticides est conditionnée à l’homologation. La vente de
certains produits non homologués conduit à leur utilisation continue au Mali. En outre, certains
pesticides homologués pour un domaine d’utilisation spécifique sont parfois utilisés à d’autres fins.
Finalement une fraction importante des pesticides actuellement utilisés au Mali peut être considérée
comme hautement toxique.

Elimination des pesticides : des déchets toxiques de pesticides peuvent être générés suite à leur
production, leur formulation ou en tant que pesticides obsolètes et périmés après un stockage trop
prolongé. La Convention de Bamako concernant l’interdiction de l’importation en Afrique des déchets
toxiques et le contrôle de leurs mouvements transfrontaliers a été signée par le Mali en 1991. Elle
stipule entre autres que les générateurs des déchets toxiques (y compris les pesticides) doivent
assumer l’entière responsabilité juridique pour le devenir de leurs déchets. Sur le plan national, le projet
de loi portant contrôle des pollutions et des nuisances et amélioration du cadre de vie définit le principe
du « pollueur payeur » et stipule son application au Mali.

Actuellement, le Mali dispose de stocks de pesticides obsolètes et périmés qui devraient être détruits.
L’élimination de ces stocks obsolètes et périmés est envisagée, de même que la mise en place d’un
système de gestion nationale qui éviterait à l’avenir la génération de grandes quantités de pesticides
périmés. Avec la mise en œuvre d’outils législatifs environnementaux, la responsabilité de l’élimination
de ce type de déchets toxiques incombera aux générateurs. Cette internationalisation des coûts
d’élimination pourrait augmenter le prix des pesticides au Mali.

Distribution et vente de pesticides : Selon le Décret 95-404/P-RM, il est interdit d’importer et de


mettre sur le marché tout produit agro pharmaceutique non homologué ou non autorisé. L’homologation
se fait par le Comité Sahélien des Pesticides. De 1994 à juin 2000, le CSP au cours de ses sessions, a
examiné en tout 330 demandes d’homologation. Cinq produits seulement ont reçu l’homologation et 90
autres des autorisations provisoires de vente.
La publicité pour les pesticides ne peut mentionner que les indications contenues dans l’autorisation ou
l’homologation.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Avec l’application progressive des lois réglementant la distribution et la vente des pesticides, un
changement notable de la gamme des pesticides actuellement en circulation est prévisible.
Des formations continues à l’intention des distributeurs et des revendeurs sont prévues par la DGRC.
Elles devraient aboutir à l’acquisition de meilleures connaissances techniques par ces acteurs. Vu la
politique de désengagement de l’Etat dans la distribution des intrants agricoles, la qualification des
distributeurs et revendeurs devient incontournable pour parvenir à une meilleure utilisation des
pesticides.
3.4 Synthèse de l’analyse du cadre politique, institutionnel et juridique
La réglementation de la production, de la distribution et de l’utilisation des pesticides a beaucoup évolué
et de grands efforts ont été entrepris par les différents ministères impliqués dans la gestion des
pesticides afin d’assurer la mise en œuvre d’un cadre juridique approprié. Toutefois, la mise en place de
la Réglementation Commune aux Etats membres du CILSS et la création de la DNA et de la DNACPN
ne permettent pas encore de mesurer les impacts réels de ces structures sur la production,
l’importation, la distribution et l’utilisation des pesticides au Mali. Ainsi, il est difficile de vérifier si les
pesticides importés par un commerçant sont conformes à ceux homologués par le CILSS. Une autre
contrainte porte sur l’inexistence d’un code uniforme d’enregistrement des principaux groupes de
pesticides. Un tel code serait commun à tous les services des statistiques, ceux des douanes, du
commerce, du contrôle et de la surveillance, de la santé publique, du contrôle des pollutions. Il
faciliterait le suivi des produits ainsi que le contrôle et l’exploitation des données relatives à ces
produits. Les contraintes en matière majeures de gestion des pesticides concernent en grande partie la
pérennisation des structures de suivi et du contrôle.
Collaboration entre les différentes institutions
La gestion des pesticides implique plusieurs institutions. La collaboration entre les différents services se
manifeste par la participation aux rencontres organisées par les uns et les autres. Toutefois, des
initiatives existent entre le Ministère de l’Agriculture et celui de l’Environnement notamment pour la
gestion des pesticides obsolètes. Malheureusement, la collaboration entre les Ministères du
Développement Rural et de la Santé ne semble pas encore effective pour le suivi des travailleurs
manipulant des pesticides. A l’heure actuelle, rien n’indique l’existence d’une action commune ou
concertée entre les deux ministères pour le contrôle des pesticides à usage domestique, ni pour celui
des pesticides agricoles. L’existence d’une telle collaboration aurait motivé le besoin de formation de
personnel médical pouvant intervenir en cas d’intoxication par les pesticides. Elle pourrait aussi susciter
le besoin de sensibilisation des populations à la bonne utilisation des pesticides à usage domestique
comme cela se fait pour les producteurs agricoles.
Dispositif organisationnel
Le Département de l’agriculture est le client principal pour les importateurs de pesticides. Ce
Département est structuré de manière à fournir jusqu’au niveau communale et sur les parcelles
d’exploitation, un service d’appui conseil à travers lequel, les paysans bénéficient des informations
requises pour le choix approprié des pesticides mais aussi et surtout, pour les dispositions de prudence
à observer dans leur utilisation et notamment contre le recyclage des emballages comme ustensiles. Au
niveau de la commune et de la parcelle, le contrôle sur les pesticides et sur les intrants agricoles de
façon générale est exercé aux niveaux ci après :
- Par la DNA qui veille sur le circuit de distribution, les normes de conditionnement et de
stockage, la validité et l’homologation des pesticides sur le marché ou à l’importation. Elle
est également chargée des appuis conseil au niveau des distributeurs de pesticides.
- Par le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable
veillant comme poste de contre expertise et se préoccupant du respect des normes tant à
l’importation qu’à l’utilisation des pesticides. Il est logé au Niveau de ce Ministère, le

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Programme Africain de Stock de pesticides obsolètes (PASP). Ce programme veille à
décharger le pays des pesticides obsolètes / périmés et des emballages vides.
Risques pour la santé humaine et l’environnement
Presque tous les insecticides actuellement utilisés dans la lutte contre le criquet pèlerin ont un spectre
large et ne sont donc pas totalement spécifiques aux locustes. Ils peuvent donc affecter négativement
d’autres organismes dans l’environnement. Beaucoup d’organismes qui pourraient être affectés par les
insecticides utilisés en lutte antiacridienne, constituent d’importantes ressources naturelles ou
remplissent des fonctions écologiques dont dépendent les populations locales (mortalité des ennemis
naturels des ravageurs, résidus d’insecticides dans les cultures, pollinisation réduite, mortalité des
poissons, résidus d’insecticides dans la viande et le lait, réduction de la production de miel et de cire,
diminution du nombre d’espèces importantes pour la médecine, l’agriculture, la pêche et l’élevage,
intoxication des manipulateurs par le non-respect des techniques de traitement, intoxication des
populations et des animaux par le manque d’information sur les périodes de traitement, mauvaise
utilisation des appareils de traitement entraînant des surdosages sur les cultures et le pâturage,
intoxication pendant le transport, utilisation des emballages vides après les traitements, la non
sécurisation des magasins peut entraîner des cas d’intoxication des hommes et des animaux,
intoxication de la faune non cible, accumulation des stocks de pesticides obsolètes, qui, à la longue, à
la suite de la dégradation des emballages, peut entraîner la pollution des sols et des nappes
phréatiques).

Dispositif normatif :
Il est marqué par :
 l’existence de Limite Maximale de Résidus (LMR). Les LMR utilisés sont ceux du codex alimentarius.
 l’existence de Bonnes Pratiques Agricoles (BPA). Les agents vulgarisateurs enseignent les BPA en
matière de pesticide aux agriculteurs.
 L’existence de Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL). Il existe un laboratoire national pour les
analyses, mais ce dernier n’est pas encore agréé.
 L’existence de Normes Nationales Le Conseil National de Normalisation et les Comités Techniques
sont opérationnels et ont la charge d’élaborer l’élaboration des normes nationales.

Le LCV effectue les analyses concernant les LMR (résidus chimiques dans les produits alimentaires)
mais ne dispose pas de banques de données pour documenter les cas analysés.
IV. APPROCHE DE GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES DANS L’AGRICULTURE
Le PDAIC-ZON à travers ses composantes ne financera aucun type de pesticides ni intrants, ni la
gestion des produits dérivés ou accessoires tels que les contenants vides. Le présent plan est fourni
seulement en tant que conseil pour une gestion rationnelle des pestes et pesticides et comme guide
pour toute formation sur le sujet dans le cadre du PDAIC-ZON, pendant la mise en valeur des
aménagements réalisés.
4.1. Principaux pestes dans l’agriculture :
Dans la zone sahélienne, l’agriculture est non seulement tributaire des péjorations climatiques mais
aussi des récoltes qui sont sujettes des attaques des pestes comme le criquet pèlerin en grande
envergure et d’autres déprédateurs plus insidieux.
Le riz qui est une spéculation importante dans la zone d’intervention du PDAIC-ZON est victime de
certains ravageurs qui sont : des phyllophages (chenilles de Spodoptera sp, Cosmophyla flava et
Syllepte derogata) ; des carpophages (Helicoverpa armigera, Earias sp, Diparopsis watersi) ; des
piqueurs suceurs (Aphis gossipii(pucerons), Bemisia sp (mouches blanches), Empoasca fascialis

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(jassides). Quant aux autres céréales, le mildiou et les Chrysomeles ont été noté sur le mil, la striure sur
le maïs tandis que les pucerons ont été identifiés sur le sorgho.
4.2. Lutte vectorielle et utilisation des pesticides
Les maladies à transmission vectorielle (MTV) : le paludisme (Anopheles gambiae), les bilharzioses
(Schistosoma haematobium), l’onchocercose (Onchocerca volvulus volvulus), la filariose lymphatique
(Wucheweria bancrofti), les arboviroses (Aedes furcifer, Aedes luteocephalus, Aedes taylori, Aedes neo
africanus, Aedes vitatus et Aedes aegypti), la dracunculose (Dracunculus medinensis), et la
trypanosomiase humaine africaine (THA) (Glossina palpalis gambiensis, Glossina morsitans
submorsitans) constituent un problème sanitaire majeur en Afrique de l’Ouest. Le Mali dispose de
plusieurs programmes de lutte contre ces maladies combinant des mesures curatives ciblant le parasite
avec des mesures de prévention intégrant des interventions anti-vectorielles qui pendant longtemps
reposaient exclusivement sur l’usage des insecticides qui n’étaient pas sans conséquences sur
l’environnement.
La distribution spatiale des vecteurs de ces MVT incluent les différentes zones d’intervention du PDAIC-
ZON. La lutte vectorielle contre ces vecteurs par l’utilisation de pesticides a alors engendré des impacts
environnementaux et sociaux dans ces zones car ces produits ont souvent une rémanence à long terme
dans le milieu.
Des expériences existent en matière de lutte contre ces insectes et déprédateurs des cultures. Il s’agit
du projet de lutte intégrée contre les nuisibles, qui avait deux volets : le volet entomologie et le volet
phytosanitaire. Chacun de ces deux volets au-delà des méthodes de lutte biologique, utilisaient des
méthodes chimiques de lutte à l’aide de pesticides.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
4.3. Les méthodes de luttes alternatives pratiquées dans la zone PDAIC-ZON
Dans la zone d’intervention du PDAIC-ZON (région Ségou, zone Office du Niger), en plus de la lutte avec les
pesticides, on note aussi la protection selon les principes de la Gestion Intégrée de la Production et des
Déprédateurs (GIPD).
La protection selon les principes de la GIPD est basée sur les méthodes préventives et les méthodes
curatives.
Les méthodes préventives concernent :
 Le choix variétal : utilisation des variétés résistantes ou tolérantes ;
 Les pratiques culturales/bonnes pratiques agricoles.
Les méthodes curatives, elles comportent :
 La lutte botanique : utilisation des extraits aqueux des plantes (ex : Neem, etc.) ;
 La lutte biologique : action des ennemis naturels ou auxiliaires (araignées, libellules, coccinelles,
etc.) ;
 La lutte mécanique : épouvantail, ramassage, arrachage et destruction des plants malades, filet de
capture, effarouchement, etc. ;
 La lutte chimique raisonnée : utilisation des pesticides autorisés et non nocifs.

Le PDAIC-ZON dans la mise en valeur de ces aménagements optera pour la vulgarisation de Gestion
Intégrée des Production et des Déprédateurs.

4.4 Analyse des enjeux et risques


L’évaluation des pratiques actuelles de gestion des pestes pesticides permet d’apprécier les risques
environnementaux et sociaux encourus relevés au cours des différentes étapes de cette gestion
(commercialisation, circuit de distribution, magasinage transport, gestion des emballages vides, et
autres). Une analyse de cette gestion permet de relever les différents points faibles de ladite gestion au
niveau des zones d’intervention du projet :
 insuffisance du dispositif de contrôle, surtout au niveau région ;
 présence de produits non homologués et périmés sur le marché ;
 déficit de formation et d’information sensibilisation sur les bonnes pratiques ;
 déficit de formation et d’information sensibilisation sur les bonnes pratiques ;
 insuffisance de magasins spécialisés ;
 présence de boutiques de vente de pesticides dans les marchés des grands centres urbains ;
 non-respect des instructions en matière des gestions des contenants et emballage de pesticides.
4.5. Gestion des déchets biomédicaux
Les déchets médicaux et vétérinaires résultent pour l’essentiel des activités proviendront des activités
de mise en valeurs des AHA. Ces déchets potentiels pourront être pris en charge par les
démembrements des services techniques en charge de ces questions (DNA, DNACPN, OPV, et les
autres sur conseil de la DNGR).
Une mauvaise prise en charge de ces déchets biomédicaux peut entrainer des risques énormes sur la
santé humaine et animale
Les risques
Risques professionnels et de santé publique
Pendant la manipulation des produits chimiques et des déchets (contenants et autres résidus), le
personnel d’exploitation des AHA, ainsi que autres travailleurs sur les parcelles, peuvent être affectés si
les déchets n’ont pas été correctement conditionnés. De ce point de vue, les produits chimiques utilisés
sont considérés comme une des catégories de déchets les plus dangereux. Beaucoup d’accidents ont
lieu parce que les agents n’ont pas été correctement protégés ou si les déchets n’ont pas été collectés

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dans des contenants sécurisés et isolés. Dans les sites de dépôts des déchets, les ramasseurs
d’ordures peuvent également être en contact avec des déchets infectieux, au cours de leurs activités de
recyclage, si ces déchets n’ont pas été correctement traités ou éliminés.
Le grand public peut être infecté par ces déchets biomédicaux soit directement ou indirectement par
plusieurs voies de contaminations. Le dépôt de ces déchets dans les espaces ouverts peut avoir de
graves effets négatifs sur les populations.
Risques indirects via l’environnement
Le dépôt de ces déchets dans des zones non contrôlées peut avoir un effet environnemental direct par
la contamination des sols et des nappes souterraines.
Pendant l’élimination par incinération, si un filtrage propre n’est pas effectué, l’air peut également être
pollué et cause des maladies à la population environnante. Ceci doit être pris en compte dans le choix
de méthodes de traitement et d’élimination des déchets en réalisant une rapide évaluation d’impact
environnemental.

35
Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
V. PLAN DE GESTION DES PESTICIDES ET DES PRODUITS CHIMIQUES

Le PDAIC-ZON à travers ses composantes ne financera aucun type de pesticides ni intrants, ni la


gestion des produits dérivés ou accessoires tels que les contenants vides. Le présent plan est fourni
seulement en tant que conseil pour une gestion rationnelle des pestes et pesticides et comme guide
pour toute formation sur le sujet dans le cadre du PDAIC-ZON, pendant la mise en valeur des
aménagements réalisés.
5.1 Stratégie d’intervention de lutte anti-vectorielle et de gestion des pesticides
Aussi, pour renverser les tendances négatives concernant les limites de la gestion rationnelle des
pestes et des pesticides dans le cadre du PDAIC-ZON, le plan d’action proposé permettra d’initier un
processus, et d’appuyer la réponse nationale dans ce domaine. Il mettra l’accent sur les mesures
préventives (renforcement de capacités institutionnelles et techniques; formulation de politique et de
réglementation, formation, campagnes d’information, d’éducation et de sensibilisation axés sur la
communication pour le changement de comportement; mise en place d’infrastructures de stockage et
d’élimination des emballages, matériels appropriés, équipements de protection, etc.) et mesures
curatives pouvant contribuer à l’amélioration du système actuel de gestion des pesticides.
La stratégie d’intervention est déclinée à travers des objectifs et des activités décrits ci-dessous.

Principes stratégiques
L’intervention du PDAIC-ZON dans le domaine de protection végétale et gestion des pesticides devrait
porter sur les principes suivants:
 principe de précaution et d’attention ;
 renforcement des capacités des acteurs de la gestion des pesticides ;
 transparence et traçabilité des produits utilisés ;
 gestion viable des produits et approche de Santé Publique ;
 coordination et coopération intersectorielle ;
 développement et renforcement des standards et normes techniques ;
 information et gestion des données relatives à la gestion des pesticides ;
 rationalisation et renforcement des structures de surveillance et prévention des risques ;
 suivi et évaluation - Contrôle de l’impact sanitaire et environnemental ;
 développement de la lutte intégrée dans les systèmes de vulgarisation/information des producteurs.

Plan d’action : objectifs et mesures proposées


L’intervention dans le cadre du PDAIC-ZON portera essentiellement sur trois axes:
 mesures d’information et sensibilisation sur les alternatives à la dépendance envers la lutte chimique
(des paysans-producteurs, exploitants des AHA et du public en général) pour stimuler l’adoption des
pratiques de protection phytosanitaire plus adaptées;
 sensibilisation sur les méthodes et pratiques d’utilisation sécurisées ;
 mesures de prévention, de réglementation et du contrôle des risques;
 renforcement des capacités en analyse.
Objectif 1 : Renforcer le cadre institutionnel de gestion des pestes et pesticides
 valider le plan de gestion des pestes et pesticides ;
 mettre en place un cadre de concertation multisectoriel pour une meilleure coordination de la lutte
anti-vectorielle (Santé, Agriculture, Elevage, Environnement, etc.) ;
 contribuer/participer à la Redynamisation du Comité National de Gestion des Pesticides.
36
Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Objectif 2 : Améliorer les systèmes d’utilisation et de gestion des pesticides pour protéger
l’environnement et la santé des manipulateurs, des populations et des animaux
 construire des installations de stockage sûres et respectueuses de l’environnement (conformes aux
normes d’entreposage) dans les zones d’intervention du PDAIC-ZON ;
 mettre en place un système de collecte des contenants vides et autres emballages dans les villages
et zones de traitement dans les zones d’intervention du PDAIC-ZON.

5.2 Plan de suivi-évaluation


Indicateur de suivi
Pour mesurer l’efficacité du Plan de Gestion des Pestes et Pesticides sur le niveau de réduction des
affections et intoxications des personnes concernées et des animaux, notamment la sécurité en milieu
de traitement (sur le terrain), les actions préconisées devront faire l’objet d’un suivi/évaluation.
Pour ce faire, il s’agira de définir des indicateurs de suivi qui sont des signaux pré-identifiés exprimant
les changements dans certaines conditions ou résultats liés à des interventions spécifiques. Ce sont
des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et
les bénéfices environnementaux et sociaux du PDAIC-ZON. Les indicateurs de suivi aideront dans la
mise en application des mesures d'atténuation, le suivi et l'évaluation de l'ensemble du projet en vue
d’évaluer l’efficacité de ces activités.
Les facteurs pertinents (indicateurs de suivi) d’une évaluation des risques/dangers sont :
Santé et Environnement
 niveau de connaissance des bonnes pratiques de gestion (pesticides, emballages vides, etc.) ;
 % du personnel manipulateur ayant fait l’objet de bilan médical ;
 niveau de contamination des ressources naturelles (points d’eau, pâturages, etc.).
Conditions de stockage / gestion des pesticides et des emballages vides
 % des installations d’entreposage disponibles et adéquates au niveau des AHA réalisés ;
 niveau des risques associés au transport et à l’entreposage ;
 quantité disponible des matériels appropriés de pulvérisation et d’imprégnation au niveau des AHA
réalisés ;
 niveau de maîtrise des procédés de pulvérisation et d’imprégnation au niveau de chaque AHA.
Formation du personnel : Information/sensibilisation des populations
 nombre de modules et de guides de formation élaborés ;
 nombre de sessions de formation effectuées;
 nombre de thèmes spécifiques d’IEC élaborés et diffusés ;
 nombre d’agents formés par catégorie ;
 % de la population touchée par les campagnes de sensibilisation.

37
Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Tableau n°02 : récapitulatif du Plan de suivi
Composante Eléments de suivi Indicateurs et éléments à Périodicité Responsables
collecter du suivi
Eaux Etat de Paramètres physico-chimique et Une fois par  PDAIC-ZON
pollution/contamination bactériologique des plans d’eau mois en
des eaux de surfaces et (pH, DBO, DCO, métaux lourds, collaboration
des ressources germes, résidus de pesticides, etc.) avec
souterraines (puits)  LNS
 DNA
 OPV
 DNACPN
Environnement Hygiène et santé  Types et qualité des pesticides Une fois par  PDAIC-ZON
humain Pollution et nuisances utilisés mois en
Protection et Sécurité  Nombre d’accident/intoxication collaboration
lors des opérations  Gestion des déchets (résidus avec
de pesticides et emballages  OPV
vides)  DNACPN
 Respect du port des  LNS
équipements de protection  OPA
 Respect des mesures de
stockage et d’utilisation des
pesticides
 Nombre de producteurs
sensibilisés sur l’utilisation des
pesticides

5.3 Formation des acteurs impliqués dans la gestion des pestes et pesticides
Pour garantir l’intégration effective des préoccupations environnementales dans la mise en œuvre du
PDAIC-ZON, nous suggérons de mettre en œuvre un programme de renforcement de capacités
(formation et de sensibilisation) de l’ensemble des acteurs qui devra s’articuler autour des axes suivants
: (i) rendre opérationnelle la stratégie de gestion des pesticides; (ii) favoriser l’émergence d’une
expertise et des professionnels en gestion des pesticides; (iii) élever le niveau de responsabilité des
employés dans la gestion des pesticides; (iv) protéger la santé et la sécurité des populations, du
personnel de santé et des animaux.
La formation devra être ciblée et adaptée aux groupes ciblés. Elle concernera principalement les
bénéficiaires pour leur permettre d’acquérir les connaissances nécessaires sur le contenu et les
méthodes de prévention, d’être en mesure d’évaluer leur milieu de travail afin de l’améliorer en
diminuant les facteurs de risques, d’adopter les mesures de précautions susceptibles de diminuer le
risque d’intoxication, de promouvoir l’utilisation des équipements de protection et d’appliquer
correctement les procédures à suivre en cas d’accidents ou d’intoxication.
Les modules de formation porteront sur les risques liés à la manipulation des pesticides, les méthodes
écologiques de gestion (collecte, élimination, entreposage, transport, traitement), les comportements
adéquats et les bonnes pratiques environnementales, la maintenance des installations et équipements,
les mesures de protection et les mesures à adopter en cas d’intoxication, etc. Un accent particulier sera
mis sur les exigences d’un stockage sécurisé, pour éviter le mélange avec les autres produits d’usage
domestiques courantes, mais aussi sur la réutilisation des emballages vides.
Il est recommandé de former les formateurs en les amenant à produire eux-mêmes un guide de bonne
pratique/gestion des pesticides, plutôt que de les instruire de manière passive. Une indication des
contenus des thèmes de formation est décrite ci-dessous :

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
 Information sur les risques ainsi que les conseils de santé et de sécurité ;
 Connaissances de base sur les procédures de manipulation et de gestion des risques ;
 Port des équipements de protection et de sécurité ;
 Risques liés au transport des pesticides ;
 Procédures de manipulation, chargement et déchargement ;
 Equipements de protection ;
 Grandes lignes du processus de traitement et d’opération ;
 Santé et la sécurité en rapport avec les opérations ;
 Procédures d’urgence et de secours ;
 Procédures techniques ;
 Maintenance des équipements ;
 Contrôle des émissions ;
 Surveillance du processus et des résidus ;
 Surveillance biologique de l’exposition aux pesticides.

Mesure pour réduire les risques liés à l’utilisation


Le tableau ci-après présente les mesures pour réduire les risques liés au transport, stockage,
manutention et utilisation.

5.4 Arrangements institutionnels de suivi de la mise en œuvre


Dans le contrôle et le suivi environnemental des pesticides, les services du Ministère de l’Agriculture
(DNA, OPV), mais aussi la DNACPN seront chargés du contrôle des distributeurs et des applicateurs
afin de s’assurer que seuls les produits homologués sont mis en vente et utilisés. Il sera prévu la
vérification des teneurs des composantes et résidus de pesticides et leurs adéquations aux normes
notamment internationales. Au niveau national, le Laboratoire National de la Santé (LNS) est la
structure officiellement agréée par le Ministère de la Santé pour effectuer ces analyses. Il pourra, si
nécessaire se faire appuyer par des laboratoires nationaux qui pourront confirmer certains aspects du
contrôle de qualité (analyse des formulations de pesticides et analyse des résidus de pesticides). Les
techniciens de laboratoires doivent être formés au besoin et les équipements minima nécessaires
acquis pour les analyses.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
5.5 Couts de la mise en œuvre des activités du PGPP
La mise en œuvre du PGP nécessite la mobilisation de moyens financiers qui seront intégrés dans les
coûts globaux du projet.
Tableau n°03 : Coût des mesures des activités
Domaine Mesures proposées Coût (FCFA)
Atelier national de partage
Institutionnel 3 000 000
Mise en place un comité de suivi
Renforcement des capacités des structures
régionales et locales (formation Services
4 000 000
Techniques déconcentrés OPA, CRA,
Collectivités, autres,)
Organisation de formation pour les usagers
10 000 000
(Exploitant & groupements, ONG,)
Formation /
Sensibilisation Sensibilisation des populations 4 000 000

Organisation, sensibilisation et formation des


5 000 000
vendeurs informels de pesticides
Formation des agents de la santé des zones 2 000 000
PDAIC-ZON en prévention et prise en charge
des intoxications aux pesticides
Utilisation des Renforcement du contrôle de qualités des 4 000 000
pesticides pesticides et du suivi des modes d’utilisation

Evaluation PGPP Situation de référence / mi-parcours / finale 10 000 000

TOTAL 42 000 000

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
CONCLUSION
Le PDAIC-ZON à travers ses composantes ne financerait aucun type de pesticides ni intrants, ni la
gestion des produits dérivés ou accessoires tels que les contenants vides. Le présent plan est fourni
seulement en tant que conseil pour une gestion rationnelle des pestes et pesticides et comme guide
pour toute formation sur le sujet dans le cadre du PDAIC-ZON, pendant la mise en valeur des
aménagements réalisés.
Par conséquent, l’usage des pesticides dans le cadre des différentes formes de lutte vectorielle et de
maladies dans les zones d’intervention du PDAIC-ZON, des dommages sociaux, sanitaires et
environnementaux, minorant les avantages du projet.
Afin de prévenir ou de limiter les risques environnementaux et sanitaires, le présent plan de gestion des
pestes et pesticides a été élaboré. Le coût de mise en œuvre et de suivi de ce PGPP du PDAIC-ZON
est estimé à quarante deux millions (42 000 000) FCFA.
Par ailleurs, il faut noter que la mise en œuvre du PGPP du PDAIC-ZON sera effectuée en étroite
collaboration avec celui du Projet Régional d’Appui à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS),
également sous la responsabilité de l’ATI pour ce qui concerne le Mali. Ce qui permettra de faire des
économies d’échelles dans l’exécution budgétaire des PGPP des deux projets.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Downey-Franchuk, A.J. 1989. Trousse pédagogique d’éducation sur les déchets dangereux dans
l’environnement destinée aux enseignants du Manitoba : Activités recommandées pour les enfants de la
maternelle à la 12ème année. Winnipeg (MB), Corporation manitobaine de gestion des déchets
dangereux.

Rapport Cadre Gestion Environnementale de Sociale (PGES) du Projet d’Appui à la Compétitive Agro-
industrielle au Mali (PCAM), mai 2016 ;

Rapport Cadre Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet d’Appui Régional à l’Initiative
pour l’Irrigation au Sahel (PDAIC-ZON), septembre 2016 ;

Rapport Cadre Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet de Développement de


l’Agriculture Irriguée Commerciale (PDAIC-ZON), décembre 2017.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
ANNEXES
Annexe n°01 : Mesures requises pour la réduction des risques liés aux pesticides
Sécurité d’emploi des pesticides
Les pesticides sont toxiques pour les vermines mais aussi pour l’Homme. Cependant, si l’on prend des
précautions suffisantes, ils ne devraient constituer une menace ni pour la population, ni pour les espèces
animales non visées. La plupart d’entre eux peuvent avoir des effets nocifs si on les avale ou s’ils restent en
contact prolongé avec la peau. Lorsqu’on pulvérise un pesticide sous forme de fines particules, on risque d’en
absorber avec l’air que l’on respire. Il existe en outre un risque de contamination de l’eau, de la nourriture
et du sol. Des précautions particulières doivent être prises pendant le transport, le stockage et la manipulation
des pesticides. Il faut nettoyer régulièrement le matériel d’épandage et bien l’entretenir pour éviter les fuites.
Les personnes qui se servent de pesticides doivent apprendre à les utiliser en toute sécurité.

Homologation des insecticides


Renforcer la procédure d’homologation des insecticides en veillant sur:
 l’harmonisation, entre le système national d’homologation des pesticides et autres produits utilisés en santé
publique ;
 l’adoption des spécifications de l’OMS applicables aux pesticides aux fins de la procédure nationale
d’homologation ;
 le renforcement de l’organisme pilote en matière de réglementation ;
 la collecte et la publication des données relatives aux produits importés et manufacturés ;
 la revue périodique de l’homologation.

Il est également recommandé, lorsque des achats de pesticides sont envisagés pour combattre des vecteurs, de
s’inspirer des principes directeurs énoncés par l’OMS. Pour l’acquisition des insecticides destinés à la santé
publique les lignes de conduite suivantes sont préconisées:

 élaborer des directives nationales applicables aux achats de produits destinés à la lutte anti- vectorielle et
veiller à ce que tous les organismes acheteurs les respectent scrupuleusement ;
 utiliser les Pyréthrinoïdes de synthèse : Deltaméthrine SC, Perméthrine EC, vectron, Icon, Cyfluthrine comme
préconisé par la politique nationale ;
 se référer aux principes directeurs énoncés par l’OMS ou la FAO au sujet des appels d’offres, aux
recommandations de la FAO pour l’étiquetage et aux recommandations de l’OMS concernant les
produits (pour les pulvérisations intra domiciliaires);
 faire figurer dans les appels d’offres les détails de l’appui technique, de la maintenance, de la formation et du
recyclage des produits qui feront partie du service après-vente engageant les fabricants; appliquer le principe
du retour à l’envoyeur ;
 contrôler la qualité et la quantité de chaque lot d’insecticides et supports imprégnés avant la réception des
commandes ;

 veiller à ce que les produits soient clairement étiquetés en français et si possible en langue locale et dans le
respect scrupuleux des exigences nationales ;
 préciser quel type d’emballage permettra de garantir l’efficacité, la durée de conservation ainsi que la sécurité
humaine et environnementale lors de la manipulation des produits conditionnés, dans le respect rigoureux
des exigences nationales
 veiller à ce que les dons de pesticides destinés à la santé publique respectent les prescriptions de la
procédure d’homologation du Mali (CSP) et puissent être utilisés avant leur date de péremption ;
 instaurer une consultation, avant la réception d’un don, entre les ministères, structures concernées et les
donateurs pour une utilisation rationnelle du produit ;
 exiger des utilisateurs le port de vêtements et équipements de protection recommandés afin de réduire au
minimum leur exposition aux insecticides ;
 obtenir du fabricant un rapport d’analyse physico-chimique et la certification de l’acceptabilité du produit ;
 exiger du fabricant un rapport d’analyse du produit et de sa formulation avec indication de conduite à tenir en
cas d’intoxication ;

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
 faire procéder à une analyse physico-chimique du produit par l’organisme acheteur avant expédition et à
l’arrivée sur les lieux.

Précautions
Etiquetage
Les pesticides doivent être emballés et étiquetés conformément aux normes de l’OMS. L’étiquette doit être
rédigée en anglais et dans la langue du lieu; elle doit indiquer le contenu, les consignes de sécurité (mise en
garde) et toutes dispositions à prendre en cas d’ingestion ou de contamination accidentelle. Toujours laisser le
produit dans son récipient d’origine. Prendre les mesures de précaution voulues et porter les vêtements de
protection conformément aux recommandations.
Stockage et transport
Conserver les pesticides dans un endroit dont on puisse verrouiller l’entrée et quine soit pas accessible aux
personnes non autorisées ou aux enfants. En aucun cas les pesticides ne doivent être conservés en un lieu où
l’on risquerait de les prendre pour de la nourriture ou de la boisson. Il faut les tenir au sec et à l’abri du soleil. On
évitera de les transporter dans un véhicule servant aussi au transport de denrées alimentaires.
Afin d’assurer la sécurité dans le stockage et le transport, la structure publique ou privée en charge de la gestion
des insecticides et supports imprégnés d’insecticides qui auront été acquis devra respecter la réglementation en
vigueur au Mali ainsi que les conditions de conservation recommandée par le fabricant en relation avec:
 la conservation de l’étiquetage d’origine,
 la prévention des déversements ou débordements accidentels,
 l’utilisation de récipients appropriés,
 le marquage convenable des produits stockés,
 les spécifications relatives aux locaux,
 la séparation des produits,
 la protection contre l’humidité et la contamination par d’autres produits,
 la restriction de l’accès aux locaux de stockage,
 le magasin de stockage sous clé afin de garantir l’intégrité et la sécurité des produits.

Les entrepôts de pesticides doivent être situés à distance des habitations humaines ou abris pour animaux, des
sources d’eau, des puits et des canaux. Ils doivent être situés sur une hauteur et sécurisés par des clôtures, leur
accès étant réservé aux personnes autorisées.
Il ne faut pas entre poser de pesticides dans des lieux où ils risquent d’être exposés à la lumière solaire, à l’eau
ou à l’humidité, ce qui aurait pour effet de nuire à leur stabilité. Les entrepôts doivent être sécurisés et bien
ventilés.
Il faut éviter de transporter dans un même véhicule des pesticides et des produits agricoles, des denrées
alimentaires, des vêtements, des jouets ou des cosmétiques car ces produits pourraient devenir dangereux en
cas de contamination.
Les récipients de pesticides doivent être chargés dans les véhicules de manière à ce qu’ils ne subissent pas de
dommages pendant le transport, que leurs étiquettes ne soient pas arrachées et qu’ils ne viennent pas à glisser
et à tomber sur une route dont le revêtement peut être irrégulier. Les véhicules qui transportent des pesticides
doivent porter un panneau de mise en garde placé bien en évidence et indiquant la nature du chargement.

Distribution
La distribution doit s’inspirer des lignes directrices suivantes:
 l’emballage (emballage original ou nouvel emballage) doit garantir la sécurité pendant la distribution et éviter
la vente ou la distribution non autorisées de produits destinés à la lutte anti-vectorielle ;
 le distributeur doit être informé et conscientiser de la dangerosité de son chargement ;
 le distributeur doit effectuer ses livraisons dans les délais convenus ;
 le système de distribution des insecticides et supports imprégnés doit permettre de réduire les risques liés à
la multiplicité des manipulations et des transports ;
 si le département acquéreur n’est pas en mesure d’assurer le transport des produits et matériels, il doit être
stipulé dans les appels d’offres que le fournisseur est tenu d’assurer le transport des insecticides et supports
imprégnés jusqu’à l’entrepôt ;

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
 tous les distributeurs d’insecticides et matériels d’épandage doivent être en possession d’une licence
d’exploitation conformément à la réglementation en vigueur au Mali.

Elimination
Après les opérations, la suspension d’insecticide qui reste peut être éliminée sans risque en la déversant dans
un trou creusé tout spécialement ou dans une latrine à fosse. Il ne faut pas se débarrasser d’un pesticide en le
jetant dans un endroit où il risque de contaminer de l’eau utilisée pour la boisson ou le lavage ou encore parvenir
jusqu’à un étang ou un cours d’eau. Certains insecticides, comme les pyréthrinoïdes, sont très toxiques pour les
poissons. Creuser un trou à au moins 100 mètres de tout cours d’eau, puits ou habitations. Si on se trouve dans
une région de collines, il faut creuser le trou en contre bas. Verser toutes les eaux qui ont servi au lavage des
mains après le traitement. Enterrer tous les récipients, boîtes, bouteilles, etc. qui ont contenu des pesticides.
Reboucher le trou le plus rapidement possible. Les emballages ou récipients en carton, papier ou plastique —ces
derniers, nettoyés peuvent être brûlés, si cela est autorisé, à bonne distance des maisons et des sources d’eau
potable. En ce qui concerne la réutilisation de récipients après nettoyage, voir l’encadré ci-dessous.
Les suspensions de pyréthrinoïdes peuvent être déversées sur un sol sec où elles seront rapidement absorbées
et subiront en suite une décomposition qui les rendra inoffensives pour l’environnement.
S’il reste une certaine quantité de solution insecticide, on peut l’utiliser pour détruire les fourmis et les blattes. Il
suffit pour cela de verser un peu de solution sur les endroits infestés (sous l’évier de la cuisine, dans les coins) ou
de passer une éponge imbibée. Pour faire temporairement obstacle à la prolifération des insectes, on peut verser
une certaine quantité de solution à l’intérieur et autour des latrines ou sur d’autres gîtes larvaires. Les solutions
de pyréthrinoïdes destinées au traitement des moustiquaires et autres tissus peuvent être utilisées quelques
jours après leur préparation. On peut également s’en servir pour traiter les nattes et les matelas de corde afin
d’empêcher les moustiques de venir piquer par en bas. On peut aussi traiter les matelas pour combattre les
punaises.

Nettoyage des emballages et récipients vides de pesticides


Réutiliser des récipients de pesticides vides présente des risques et il est déconseillé de le faire. Toute fois, on
peut estimer que certains récipients de pesticides sont trop utiles pour qu’on les jette purement et simplement
après usage. Peut-on donc nettoyer et réutiliser de tels récipients? Cela dépend à la fois du matériau et du
contenu. En principe, l’étiquette devrait indiquer quelles sont les possibilités de réemploi des récipients et
comment s’y prendre pour les nettoyer.
Il ne faut en aucun cas réutiliser des récipients qui ont contenu des pesticides classés comme très dangereux ou
extrêmement dangereux. Dans certaines conditions, les récipients de pesticides classés comme peu dangereux
ou ne devant pas en principe présenter de danger en utilisation normale, peuvent être réutilisés à condition que
ce ne soit pas pour contenir des aliments, des boissons ou de la nourriture pour animaux. Les récipients faits de
matériaux comme le polyéthylène, qui absorbent préférentiellement les pesticides, ne doivent pas être réutilisés
s’ils ont contenu des pesticides dont la matière active est classée comme modérément, très ou extrêmement
dangereuse, quelle que soit la formulation.

Hygiène générale
Il ne faut ni manger, ni boire, ni fumer lorsqu’on manipule des insecticides. La nourriture doit être rangée dans
des boîtes hermétiquement fermées. La mesure, la dilution et le transvasement des insecticides doivent
s’effectuer avec le matériel adéquat. Ne pas agiter ni prélever des liquides les mains nues. Si la buse s’est
bouchée, agir sur la vanne de la pompe ou dégager l’orifice avec une tige souple. Après chaque remplissage, se
laver les mains et le visage à l’eau et au savon. Ne boire et ne manger qu’après s’être lavé les mains et le visage.
Prendre une douche ou un bain à la fin de la journée.

Protection Individuelle
Combinaison adaptée couvrant toute la main et tout le pied.
Masques anti-poussière anti-vapeur ou respiratoire selon le type de traitement et de produit utilisé.
Gants.
Lunettes.
Cagoules (écran facial).

Protection des populations

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Réduire au maximum l’exposition des populations locales et du bétail.
Couvrir les puits et autres réserves d’eau.
Sensibiliser les populations sur les risques.

Vêtements de protection
Traitements à l’intérieur des habitations
Les opérateurs doivent porter une combinaison de travail ou une chemise à manches longues par dessus un
pantalon, un chapeau à large bord, un turban ou autre type découvre-chef ainsi que des bottes ou de grosses
chaussures. Les sandales ne conviennent pas. Il faut se protéger la bouche et le nez avec un moyen simple, par
exemple un masque jetable en papier, un masque chirurgical jetable ou lavable ou un chiffon de coton propre.
Dès que le tissu est humide, il faut le changer. Les vêtements doivent également être en coton pour faciliter le
lavage et le séchage. Ils doivent couvrir le corps et ne comporter aucune ouverture. Sous les climats chauds et
humides, il peut être inconfortable de porter un vêtement protecteur supplémentaire, aussi s’efforcera-t-on
d’épandre les pesticides pendant les heures où la chaleur est la moins forte.

Préparation des suspensions


Les personnes qui sont chargées d’ensacher les insecticides et de préparer les suspensions, notamment au
niveau des unités d’imprégnation des moustiquaires, doivent prendre des précautions spéciales. Outre les
vêtements de protection mentionnés ci-dessus, elles doivent porter des gants, un tablier et une protection
oculaire, par exemple un écran facial ou des lunettes. Les écrans faciaux protègent la totalité du visage et
tiennent moins chaud. Il faut se couvrir la bouche et le nez comme indiquer pour les traitements à l’intérieur des
habitations. On veillera en outre à ne pas toucher une quelconque partie de son corps avec les gants pendant la
manipulation des pesticides.

Imprégnation des tissus


Pour traiter les moustiquaires, les vêtements, les grillages ou les pièges à glossines avec des insecticides, il est
impératif de porter de longs gants de caoutchouc. Dans certains cas, une protection supplémentaire est
nécessaire, par exemple contre les vapeurs, les poussières ou les aspersions d’insecticides qui peuvent être
dangereux. Ces accessoires de protection supplémentaires doivent être mentionnés sur l’étiquette du produit et
peuvent consister en tabliers, bottes, masques faciaux, combinaisons et chapeaux.

Entretien
Les vêtements de protection doivent toujours être impeccablement tenus et il faut procéder à des contrôles
périodiques pour vérifier qu’il n’ya ni déchirures ni usures du tissu qui pourraient entraîner une contamination de
l’épiderme. Les vêtements et les équipements de protection doivent être lavés tous les jours à l’eau et au savon,
séparément des autres vêtements. Les gants doivent faire l’objet d’une attention particulière et il faut les
remplacer dès qu’ils sont déchirés ou s’ils présentent des signes d’usure. Après usage, on devra les rincer à
grande eau avant de se l’ôter. A la fin de chaque journée de travail, il faudra les laver à l’extérieur et à l’intérieur.

Mesures de sécurité
Lors des pulvérisations
Le jet qui sort du pulvérisateur ne doit pas être dirigé vers une partie du corps. Un pulvérisateur qui fuit doit être
réparé et il faut se laver la peau si elle a été accidentellement contaminée. Les occupants de la maison et les
animaux doivent rester dehors pendant toute la durée des opérations. On évitera de traiter une pièce dans
laquelle se trouve une personne — un malade par exemple — que l’on ne peut pas transporter à l’extérieur.
Avant que ne débutent les pulvérisations, il faut également sortir tous les ustensiles de cuisine, la vaisselle et tout
ce qui contient des boissons ou des aliments. On peut aussi les réunir au centre d’une pièce et les recouvrir
d’une feuille de plastique. Les hamacs et les tableaux ou tentures ne doivent pas être traités. S’il faut traiter le
bas des meubles et le côté situé vers le mur, on veillera à ce que les autres surfaces soient effectivement
traitées. Il faut balayer le sol ou le laver après les pulvérisations. Les occupants doivent éviter tout contact avec
les murs. Les vêtements et l’équipement doivent être lavés tous les jours. Il faut éviter de pulvériser des
organophosphorés ou des carbamates plus de 5 à 6 heures par jour et se laver les mains après chaque
remplissage. Si l’on utilise du Fénitrothion ou de vieux stocks de Malathion, il faut que tous les opérateurs fassent
contrôler chaque semaine leur cholinestérase sanguin.

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Rapport_ PGPP_PDAIC-ZON 04022017
Surveillance de l’exposition aux organophosphorés
Il existe dans le commerce des trousses de campagne pour contrôler l’activité du cholinestérase sanguine. Si
cette activité est basse, on peut en déduire qu’il y a eu exposition excessive à un insecticide organophosphoré.
Ces dosages doivent être pratiqués toutes les semaines chez toutes les personnes qui manipulent de tels
produits. Toute personne dont l’activité cholinestérasique est trop basse doit être mise en arrêt de travail jusqu’à
retour à la normale.

Imprégnation des tissus


Lorsqu’on manipule des concentrés d’insecticides ou qu’on prépare des suspensions, il faut porter des gants. Il
faut faire attention surtout aux projections dans les yeux. Il faut utiliser une grande bassine pas trop haute et il
faut que la pièce soit bien aérée pour que l’on ne risque pas d’inhaler les fumées.
Modes de traitement des contenants vide
Le traitement des contenants vides s’articule autour de deux opérations fondamentales: la décontamination et
l’élimination à proprement parler avec son préalable de conditionnement.
a)La décontamination
Elle comprend trois étapes et concerne tous les récipients de pesticides:
 s’assurer de la vidange maximale du produit et égouttage pendant 30 secondes (le contenu est vidé dans un
récipient à mélange, dans un verre pour le dernier dosage s’agissant de l’imprégnation) ;
 rincer le récipient au moins trois fois avec un volume d’eau qui ne doit pas être inférieur à10% du volume total
du récipient ;
 verser les eaux de rinçage dans un pulvérisateur, dans une fosse (imprégnation).
Un contenant décontaminé n’est cependant pas éligible pour le stockage de produits d’alimentation humaine ou
animale ou d’eau pour la consommation domestique.
b L’élimination
Sauf s’il est envisagé que les contenants soient récupérés, la première opération d’élimination consiste à les
rendre inutilisables à d’autres fins: «conditionnement». Aussi il faut veiller à faire des trous avec un outil pointu et
aplanir le récipient lorsqu’il s’agit de bidons en métal et pour les fûts; les bouteilles en verre doivent être cassées
dans un sac pour éviter les esquilles; les plastiques sont déchiquetés et broyés. Les bondes ou capsules sont
auparavant retirés.
Les récipients combustibles sont éliminés par voie de brûlage surveillé (emballages en papier et en plastique [les
bidons en PVC ne devront pas être brûlés], carton) ou déposés dans une décharge publique acceptant les
déchets toxiques de cette nature (mettre en pièces les bidons en plastique, en verre et en métal); les cendres
résultant du brûlage à nu sont enfouies. Cependant l’étiquette collée sur le récipient peut porter une mention
déconseillant le brûlage. En effet le brûlage par exemple de certains récipients d’herbicides (à base d’acide
phénoxy) peut entraîner le dégagement de vapeurs toxiques pour l’homme ou la flore environnante.

Précautions: la combustion ne doit avoir lieu que dans des conditions où le vent ne risque pas de pousser la
fumée toxique en direction des maisons d’habitation, de personnes, de bétail ou de cultures se trouvant à
proximité, ni vers ceux qui réalisent l’opération.
Les grands récipients non combustibles 50 à 200l peuvent suivre les filières suivantes:
 renvoi au fournisseur,
 vente/récupération à/par une entreprise spécialisée dans le commerce des fûts et barils usagés possédant la
technologie de neutralisation de la toxicité des matières adhérentes qui peut aussi procéder à leur
récupération,
 évacuation vers une décharge contrôlée dont l’exploitant est informé du contenu des fûts et est prévenu du
potentiel dégagement de vapeurs toxiques si on applique une combustion,
 évacuation vers un site privé, clôturé, gardienné, respectant les normes environnementales et utilisé
spécifiquement pour les pesticides.
Lespetitsrécipientsnoncombustiblesjusqu’à20lsontsoient:
 acheminés vers la décharge publique,
 enfouis sur site privé après retrait des capsules ou couvercles, perforations des récipients, brisure des
récipients en verre. La fosse de 1 à 1,5 m de profondeur utilisée à des fins d’enfouissement sera rempli
jusqu’à 50 cm de la surface du sol et recouvert ensuite de terre.

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Le site sera éloigné des habitations et des points d’eau (puits, mares, cours d’eau), doit être non cultivé et ne
sera pas en zone inondable ; la nappe aquifère doit se trouver à au moins 3 m de la surface du sol, la terre doit y
être imperméable (argileuse ou franche). Le site sera clôturé et identifié.

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Annexe n°02 : Principaux pestes et pesticides en fonction des spéculations

Culture Ravageurs et maladies Moyen de lutte


Haricot nain Foreuses des Maruca testilalis pyréthrinodes (deltamethrine)
gousses
Noctuelle de la Helico verpa idem
tomate armigera
Araignée rouge Tetranychus urticae Abamectin, Endosulfan, souffre
Mineuse des Liriomyzatrifolii cyromazine, abamectin
feuilles
Melon Mouche des fruits Didacus spp Diméthoate, malathion, trichlorfon,
imidaclopride, méthomyl
Coccinelles des Henosepilchna Diméthoate, malathion, trichlorfon,
cucurbitacées elaterii imidaclopride, méthomyl

Pucerons Aphis gossypii Bifenthrine, imidaclopride, (deltamethrine,


lambda-cyhalothrine) pyréthrinoïdes
Mildiou Pseudoperonospora Variété résistante, chlorothalonil,
métalaxyl,manèbe,
mancozèbe,
Oïdium Erysiphe Triforine, souffre, triadiméfon
cichoracearum
Tomate Noctuelle de la Helico verpa Li : utilisation seuils d’intervention,
tomate armigera application binaire baculovirus,
deltamethrine, lâchers de trichogrammes
(parasites des œufs)
Puceron vert Mysus persicae Bifenthrine, deltamethrine, imidaclopride,
Mouche blanche lambda-cyhalothrine, acéphate,
thiamétoxame
Acariose bronzée Aculops lycopersici Abamectin, dicofol Endosulfan,
cyhéxatin, azoxyclotin,
Le blanc Leveillula taurica Souffre et triforine
Pourriture du fruit Rhizoctonia solani Captafol, métirame-zinc, chlorothalonil,
iprodione
manèbe, mancozèbe,
Galle bactérienne Xanhomonas Cu
vesicatoria

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Annexe n°03 : Matrice de suivi PGPP
ETAPE DETERMINANT RISQUES MESURESD’ATTENUATION
SANTE ENVIRONNEMENT PERSONNEL
Transport Insuffisance de Infection respiratoire
PUBLIQUE Déversement Inhalation de  Formation-sensibilisation approfondie du
formation accidentel, produit: vapeur, poussière, personnel de gestion des pesticides sur tous
Pollution de la risque de contact avec la les aspects de la filière des pesticides ainsi
nappe par peau que sur les réponses d’urgence ;
lixiviation
Stockage Insuffisance de Contamination Contamination Contact avec  Doter le personnel d’équipements de
moyen accidentelle Du sol la peau par renversement protection et inciter à son port au complet
Déficit de formation Gêne nuisance des occasionné par l’exiguïté des
sur la gestion des Populations à lieux  Doter en équipement de stockage adéquat,
pesticides proximité réhabiliter les sites existants ;
Manutention Déficit de Contamination Contamination Inhalation
 Procéder à la sensibilisation du public sur
manipulation Formation et de Des sources d’eau Du sol par vapeur, contact dermique par
sensibilisation par le lavage des déversement éclaboussure lors de l’utilisation des pesticides et de leur
contenant ;
contenants accidentel ou préparation ou transvasement
intentionnel,
pollution de la  Formation sur la gestion des contenants
nappe vides pour une élimination sécuritaire ;
Elimination des Déficit de Ingestion des Contact avec les Contact  Proscrire les contenants à grand volume afin
emballages formation Produits parle biais aliments et autres Dermique et appareil d’éviter les transvasements ;
d’informations de de la réutilisation des nourriture des respiratoire
sensibilisation contenants personnes et  Diminuer la quantité de pesticides utilisée par
animaux l’utilisation effective d’alternatives.
Lavage des Déficit de Contact Intoxication Contact
contenants formation dermique, Aigue des dermique
d’informations de Contamination des poissons,
sensibilisation puits animaux et
autres
crustacées,
pollution des
puits et mares,
nappe

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Annexe 8 : Liste de pesticides homologués par le Comité Sahélien des Pesticides

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