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CHAP 1 ET CHAP 2 COURS topometrie DQP

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CHAPITRE 1

RAPPELS MATHEMATIQUES APPLIQUES A LA TOPOMETRIE

1. Unités de mesure en topographie


Les angles en topographie sont observés et mesurés dans le sens topographique ou
dans le sens des aiguilles d'une montre. L'unité angulaire employée est le grade (gr).
Les unités de mesure employées en topographie sont reprises dans le tableau I. 1.

Grandeur Unité Symbole

Distance Mètre m et Km

Angle grade gr

Surface Mètre carré m2

Tableau I. 1. Unités de mesure en topographie.

2. Résolution d’un triangle quelconque


Il est utile de savoir calculer les paramètres définissant la figure élémentaire de base
qu'est le triangle (Figure I. 12). Ce paragraphe rappelle quelques formules simples
issues de la trigonométrie dans le plan données dans le tableau 1. 2. Toutes les
notations sont données dans le même tableau. Les inconnues du triangle se calculent
en fonction des données disponibles et à l'aide des formules présentées dans le tableau
I. 2 ci-dessous:

- FIGURE & NOTATIONS


Ý-

ABC Sommets

A
Longueur des
a, b, c
côtés
c b
Rayon du cercle
R
circonscrit

B C Rayon du cercle
a r
inscrit
Figure I. 12. Triangle
quelconque. 2s =a+b+c
s = demi-périmètre

1
= Aire du triangle
AT

-Ý- AIRE DU TRIANGLE AT est donnée par l'une de ces formules

= 1/2 bc sin A  s(s  a)(s  b)(s  c)

1
= 1/2 ca sin B  (a  b  c)(a  b  c)(a  b  c)(a  b  c)
4

= 1/2 ab sin C = abc / 4R = rs = 1/2 ah

-Ý- LOI des SINUS

a b c
   2R
sin A sin B sin C
-Ý- LOI des COSINUS
Pratique pour calculer les angles lorsqu'on connaît les trois côtés

b2  c2  a2
a² = b² + c² - 2bc cos A cos A 
2bc

c2  a2  b2
b² = c² + a² - 2ca cos B cos B 
2ca

a 2  b 2  c2
c² = a² + b² - 2ab cos C cos C 
2ab

-Ý- LOI des PROJECTIONS

a= b cos C + c cos B
b= c cos A + a cos C

c= a cos B + b cos A

Exercice
Calculer la distance AM à partir des données des triangles 1 et 2 (Schéma 3).
M
On donne : triangle 1 Angle en A =
2
1 C 92,40 gr Angle en B = 62,40 gr
B
Longueur
Schéma 3 AB = 43,10m
2
A
triangle A = 84,50 gr C = 68,24 gr AC = 42,22m

Solution 5

1. Calcul de la distance AM à partir du triangle 1

Calcul de l’angle en M dans le triangle 1: M = 200 – (92,40 + 62,40) = 45,20 gr

AB AM MB 43,10 AM
  =>   AM=54,92m
sin M sin B sin A sin 45,20 sin 62,40

2. Calcul de la distance AM à partir du triangle 2


Calcul de l’angle en M dans le triangle 2: M = 200 – (84,50 + 68,24) = 47,26 gr
AC AM MC 42,22 AM
  =>   AM=54,84
sin M sin C sin A sin 47,26 sin 68,24

3
CHAPITRE2
LES FAUTES ET LES ERREURS
Mesurer c'est l'action de comparer une grandeur (quantité) par rapport à une
grandeur de même espèce prise comme référence: étalon ou gabarit. L'inexactitude
d'une mesure quelconque est due à deux causes différentes: "l'erreur" ou "la faute".

La valeur des travaux topographiques repose sur l’étude des erreurs possibles, leurs
contrôle, leur neutralisation ou atténuation par des méthodes appropriées.

1. Les fautes

Un opérateur commet une faute quand, en ne faisant pas ce qu’il devrait, il provoque
lui-même, involontairement ou non, une différence entre la valeur lue et la valeur
vraie1 de la grandeur mesurée. Les fautes peuvent être souvent imputables à la
maladresse, à la négligence, à un oubli, à l’incompétence ou à la mauvaise foi. La
distinction entre ces causes, notamment entre les trois premières, est assez subtile.
Elles sont généralement toujours découvertes au cours des mesures de contrôle.

2. Les erreurs

Les erreurs sont définies comme étant des petites inexactitudes dues aux
imperfections des instruments et aux sens. Elles sont inévitables, mais elles peuvent
être diminuées par le choix des instruments et des méthodes.

L’erreur ( e ) = valeur mesurée ( x ) – valeur exacte ( X )

e x X

Généralement, la valeur X est une inconnue, et les erreurs sont impossibles à


connaître exactement. Il est donc nécessaire de chercher seulement dans quelles
limites elles sont comprises.

2. 1. Erreurs systématiques

Elles proviennent en général de défauts de construction ou de réglage des


instruments. Lorsque les mesures se font dans les mêmes conditions, elles restent
constantes en grandeur et en signe. Elles s’ajoutent systématiquement les unes aux
autres. Il est possible de diminuer les importances par le calcul (étalonnage pour les
mesures de distance) ou bien par un mode opératoire (symétrie).
4
2. 2. Erreurs vraies et erreurs apparentes

Quelle que soit la source d’erreur, elle s’estime théoriquement par la différence
d’une mesure effectuée avec celle de la valeur parfaite que l’on eût dû trouver et
notée ‘erreurs vraies’. Ces dernières ne sont pratiquement jamais connues, puisque
la connaissance de la valeur parfaite échappe à l’observateur.
Il est donc porté intérêt seulement aux ‘erreurs apparentes’ ou ‘résidus’ que seules
peuvent être estimé par l’écart de chaque mesure avec la moyenne d’un certain
nombre de mesures semblables du même objet. Par exemple, la mesure de vingt fois
la largeur d’une table avec un mètre étalonné au maximum de la précision que l’œil
permet. Il est raisonnable d'admettre que la valeur la plus probable de cette mesure
est la moyenne arithmétique des vingt mesures effectuées. A partir de cette valeur,
vingt écarts peuvent être tirés entre celles-ci et chacune des vingt mesures qui sont
intervenues ce sont des ‘résidus’ ou ‘erreurs apparentes’.

8. 2. 3. Erreurs accidentelles

Toutes les erreurs accidentelles qui ne peuvent être calculées d’avance, ni éliminées
par un mode opératoire, celles dont les causes sont fortuites, et dont le signe n’est
pas constant, sont des erreurs accidentelles. Les erreurs accidentelles n’ont aucune
cause assignable et elles sont dues au hasard. Les erreurs accidentelles supposent
que :

Les mesures sont répétées un très grand nombre de fois, dans les mêmes
conditions ;

Les fautes et les erreurs systématiques ont été éliminées.

L’étude des erreurs accidentelles à pour but de faire connaître :

La valeur la plus probable à adopter pour une quantité mesurée directement ou


indirectement ;

L’incertitude sur les mesures effectuées au départ ;

L’incertitude sur le résultat adopté.

3. Distinction entre fautes et erreurs

Les fautes, au sens des mesures physiques et topographiques, sont des imperfections
évitables, généralement grossières, dues à des inadvertances opératoires qu’une
organisation judicieuse et une discipline plus stricte dans les travaux eussent permis
5
de déceler et d’éliminer. Les erreurs, au contraire, sont des inexactitudes inévitables
dues à l’imperfection des sens et des instruments. Ce sont ces dernières seules qui
entrent dans le cadre des lois statistiques des probabilités.

La connaissance des lois de leur combinaison est fondamentale pour le géomètre


topographe et les responsables en métrologie, car ce sont celles qui conditionnent
l’organisation même de leurs travaux. Aussi, connaissant les procédés et les
instruments de mesure (en topographie), il ne sera possible de juger d’une méthode
opératoire (relative à un relevé déterminé), qu’à la lumière des règles d’appréciation
de l’influence des erreurs.

4- CONSTATATIONS STATISTIQUES SUR DES MESURES DIRECTES

Quand la valeur exacte X est inconnue (cas le plus fréquent), nous adoptons comme
valeur approchée la plus probable la moyenne arithmétique des mesures.

4. 1. Moyenne arithmétique et erreur moyenne arithmétique

Soit un ensemble de mesures (appelé ‘population’) : x 1 , x 2 , x 3 , x 4 , x 5 ,..., x n .

La moyenne arithmétique notée x est donnée par la formule

x 1  x 2  x 3  .......... ..  xn
x
n

Les écarts ( e ) à la moyenne arithmétique sont appelés, écarts, erreurs apparentes


ou résidus qui sont données par les relations (I. 6).

e1 = x 1 - x , e 2 = x 2 - x , e3 = x 1 - x , en = xn - x .

Leur somme algébrique est nulle. Elle est donnée par la relation (I. 7).

e1  e2  e3  ....... en  0 .

6
4. 2. Ecarts types 

Appelés aussi erreurs moyennes quadratiques, notée ‘ emq’, ou ‘  ’ d’une mesure


isolée. L’écart type est égal à la racine carrée de la moyenne arithmétique des carrés
des écarts à la moyenne. On a pour un grand nombre de mesure:

2 2 2 2

 e 1 e 2 e 3 ....... e n


n

Pour un nombre limité de mesure, la meilleure estimation est donnée par l’erreur
moyenne quadratique.

2 2 2 2

 e 1 e 2 e 3 ....... e n


n 1

Cette dernière relation définit la précision d’opération de mesures avec plus


d’exactitude.

4. 3. Erreurs probable


Appelée aussi écart équiprobable d’une mesure isolée notée ‘ p ‘. C’est l’écart dont
la probabilité d’être dépassée en valeur absolue est : ½. Le calcul des probabilités
donne :

 = 0.6745 
p = 2/3 

4. 4. Erreur maximum  M , ou Tolérance

Définit par  M =4 .
p

Ou comme  p = 2 / 3. par 


M = 2,7. = 2,7 emq

Cette valeur conventionnelle définit la limite à partir de laquelle présomption de

7
faute (indice de faute).

5. EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1

Soit les dix mesures de distances suivantes:

D1 = 120,429m ; D2 = 120,448m ; D3 = 120,435m ; D4 = 120,433m ; D5 = 120,441m ;


D6 = 120,424m ; D7 = 120,440m ; D8 = 120,437m ; D9 = 120,434m ; D10 = 120,439m ;

1. Calculer la moyenne arithmétique ;

2. Calculer les erreurs (d1, d2, d3,….., dn) ;

3. Calculer l’erreur moyenne arithmétique ;

4. Calculer l’erreur moyenne quadratique;

5. Calculer l’erreur probable;

6. Calculer l’erreur maximum.

Solution

1. La moyenne arithmétique x 
 xi  120,436m
n

2. e n = x n - x donc e1 = -7 mm, e 2 = 12 mm, e3 = -1 mm, e 4 = -3 mm, e5 = -5


mm, e6 = -12 mm, e7 = 4 mm, e8 = 1 mm, e9 = -2 mm, e10 = 3 mm,

3. l’erreur moyenne arithmétique : e   ei


 5.
10

8
2

4. l’erreur moyenne quadratique : emq



 e i 402
  6 ,68 mm
n 1 2
.

5. l’erreur probable :  = 0,6745 


p = 2/3  =2/3.6,68=4,45 mm

6. l’erreur maximum : 
M = 4. 
p =4.4,45=17,80 mm.

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