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Cours : Recherche bibliographique et documentaire

Master 1 Linguistique et sciences du langage

M. BA

Introduction

Le rapport de mémoire est un moment délicat dans la vie de l’étudiant. En effet, c’est le début
de la prise de conscience véritable de son statut d’apprenant et de chercheur. Durant le premier
cycle, l’étudiant a reçu des connaissances théoriques dans les différentes unités d’enseignement
composées d’éléments constitutifs. En licence, il choisit un parcours lui permettant de
concrétiser sa spécialisation. En master I, l’étudiant vit réellement ses premières expériences
d’artisan de la conception d’un savoir personnel fondé sur des bases scientifiques
incontournables. C’est, en effet, à ce moment précis, qu’il prend conscience de ces niveaux de
connaissances tant sur le plan de l’acquisition des savoirs et de ses aptitudes personnels par
rapport à la documentation, à son exploitation et son appropriation qui exige une bonne maîtrise
des outils linguistiques et des méthodes de recherche.

I. Bibliographie et documentation
La recherche bibliographique consiste à identifier les livres et articles pertinents pour notre
étude et à rassembler les informations permettant d’en prendre connaissance. Elle se construit
en fonction de la spécificité de l’objet et en fonction des ressources disponibles.

Pour entreprendre une recherche bibliographique, il faut se familiariser avec le sujet choisi pour
éviter de se noyer dans une mer de références. Pour ce faire, on part du thème pour lire
attentivement un ou deux livres afin d’explorer un peu ce domaine. Faites-vous conseiller !
Pour cela ces questions utiles s’imposent tout au long du processus :

- Pourquoi dois-je écrire sur le sujet choisi ?


- Qu’est-ce que je souhaite apporter comme contribution?
- Que disent les recherches disponibles, les experts ou la littérature générale sur ce sujet
?
- Quel est le cadre d’analyse utilisé pour examiner ce sujet ?
- Dans quel cadre ou projet plus général cette recherche a-t-elle été menée?
- Quelles sont les approches ou méthodes utilisées dans le cadre de ma recherche.
- Quels sont les principaux résultats de ma recherche? Qu’ai-je appris en réalisant ma
recherche? Qu’ai-je l’intention de faire ensuite avec les résultats de ma recherche?
- Comment ces résultats peuvent-ils bénéficier à la clientèle, aux praticiens, aux
organismes dispensateurs de services, aux chercheurs, aux décideurs politiques ou
autres ?
Les réponses à ces questions suivantes peuvent être résumées ainsi :

1) la recherche doit viser le renouvellement des connaissances ; 2) l’objet d’étude doit être
problématisé ; 3) cette problématique doit reposer en partie sur la prise en compte des réflexions
et recherches antérieures. La poursuite de la revue générale : 4) une équation intellectuelle
originale doit préciser quels statuts ces réflexions et recherches antérieures revêtent par rapport
aux informations recueillies sur le terrain ; 5) les conditions de l’enquête (méthodes de recueil
de l’information, choix des sites et des participants, durée des séjours ou importance et variété
des entretiens) doivent être pensées, justifiées et présentées ; 6) les opérations d’analyse
qualitative des matériaux doivent être explicitées et exposées avec le plus de précision possible
; 7) enfin, les résultats de la recherche doivent être clairement présentés. (Guide de rédaction et
de Présentation des rapports de recherche, de mémoire et de Thèse, 2005 : 40, Université
Sherbrooke)

1.1 Le débroussaillage, la recension ou la revue de la littérature


La recension sert à positionner la recherche dans une perspective et à mettre l’accent sur les
travaux qui ont été effectués dans le même champ d’étude (Benea, 2015). À cet effet, elle
expose l’état des connaissances sur un sujet spécifique en présentant les méthodes, les résultats
et les conclusions des recherches consultées (Buttler, 2006; Delving, Pillay Tahir et Newman,
2014). Ainsi, la recension ne devrait pas se limiter à présenter des résultats qui vont dans le
sens des hypothèses du chercheur, mais également faire état de travaux qui ont obtenu des
résultats contradictoires. Une telle stratégie démontre la rigueur et la transparence du processus
(Gemayel, 2016).

L’étape du débroussaillage est très utile dans la préparation et l’élaboration du mémoire. Elle
permet à l’étudiant de se faire une idée du travail à accomplir, de chercher le substrat essentiel
et de dégager des perspectives de recherches de façon personnelle et mesurée.

La période du débroussaillage peut s’étendre sur une durée de trois mois allant des 3e, 4e et 5e
mois de travail. Durant ces trois mois, l’étudiant se consacre à la lecture d’articles et d’ouvrages
d’’introduction théorique ou de spécialité afin de découvrir les théories et les concepts utiles
qui les sous-tendent et le lexique correspondant au cadre de référence.

Le débroussaillage détermine les enjeux et les limites de ses ambitions et augure une meilleure
délimitation du spectre du projet de mémoire. Il dévoile la diversité des travaux effectués dans
le domaine disciplinaire, des thématiques et des théories convoquées. Il donne à l’étudiant de
constater les interrelations entre les théories et les concepts qui les matérialisent sans les
dissocier du cadrage thématique et de la méthodologie. D’ailleurs, la thématique uniquement
ne peut justifier le cadre conceptuel. C’est par la formulation de la question principale et des
questions spécifiques que le cadre se précise. Les questions posées doivent mener aux choix
d’une approche, d’un corpus et d’une méthodologie pertinente pour la collecte des données et
l’analyse de celles-ci.

L’étudiant doit aussi trouver des objectifs en interrelations aves les questions de recherche.
L’objectif principal et la question principale se recoupent. Il en sera de même pour les objectifs
spécifiques et les questions spécifiques. Des questions de recherches se dévoileront l’hypothèse
principale et les hypothèses spécifiques.

Le débroussaillage demande une organisation méticuleuse et intelligente pour un retraçage et


une exploitation des savoirs ou connaissances scientifiques dans les différents espaces de
diffusion ou de conservation des données comme le web et les bibliothèques universitaires qui
innovent dans l’accessibilité et la visibilité des mémoires et des thèses réalisés. Elles offrent de
plus un accès à d’autres moteurs de recherche. Par exemple, on trouvera des liens vers ces
différents moteurs à la page.
<www.bibliotheques.uqam.ca/recherche/thematiques/reference/theses.xml> de la bibliothèque
de l’UQAM (Université du Québec à Montréal).

1.2. Les services des bibliothèques


Les bibliothèques constituent des espaces de concrétisation de la recherche bibliographique et
documentaire. Elles proposent suffisamment de réponses en matière de références
bibliographiques et de documents de recherche.

-les catalogues informatisés repèrent les ouvrages d’un chercheur qui a travaillé sur notre sujet,
et aussi de découvrir des ouvrages et des revues publiés sur les différents thèmes qui constituent
notre sujet. Exemple les catalogues sur les sites comme www.bnf.fr (catalogues) et
www.sudoc.abes.fr (réseau documentaire français)

-Les bibliothèques donnent accès à de nombreuses bases de données et à des bibliographies


spécialisées dans différents domaines (par exemple : « L’intelligence artificielle ») ;

- les bibliothèques sont informatisées et interconnectées à d’importantes banques de données.

-les bibliothèques proposent des listes de centres de documentation spécialisés avec les adresses
de leurs sites. Informez-vous.

-les bibliothèques facilitent l’emprunt des ouvrages, thèses, périodiques, etc., à d’autres
établissements, universitaires ou non, français ou étrangers ; d’obtenir des articles,
éventuellement des extraits d’ouvrages sous forme électronique (généralement au format PDF).
Les prêts interbibliothèques.

1.3. Les moteurs de recherche numérique

Les moteurs de recherche permettent de faire la recherche à partir de mots clés. Il existe
plusieurs moteurs de recherche, nous en citons quelques-uns.

SemanticScholar : Le moteur de recherche le plus moderne avec des fonctionnalités très


intéressantes (Les parties les plus intéressantes des résumés d’articles sont surlignés, les filtres
de recherches sont nombreux et une fonctionnalité nommée “TLDR” résume les articles en
2lignes, de quoi gagner un temps précieux !).

Google Scholar : Moteur de recherche spécialisé dans la recherche de publications scientifiques


(articles, thèses, citations ou livres). Idéal pour une brève recherche bibliographique, il est très
simple, son utilisation est donc très agréable. Néanmoins, il offre peu de fonctionnalités
intéressantes.

Isidore : Un moteur de recherche spécialisé en sciences humaines et sociales.

Wikisource : des milliers de textes gratuits


Opale Plus (BNF) : Catalogue de la Bibliothèque nationale de France. Il permet de faire des
recherches sur l’ensemble des ouvrages publiés en France.

SUDOC : moteur de recherche pour l’ensemble des BU françaises, il donne des informations
sur les catalogues qui permettent de connaitre les ressources documentaires des bibliothèques.
Utile pour rechercher de façon exhaustive les ouvrages scientifiques qui existent sur ton thème
de recherche. Recherche bibliographique d’articles, de revues et ouvrages.

Open Edition : Bibliothèque numérique et gratuite d’ouvrages en sciences sociales. Certaines


collections sont particulièrement utiles pour des mémoires d’IEP (collection « Res Publica »
aux Presses universitaires de Rennes).

Persée : Bibliothèque numérique pluridisciplinaire, très riche d’anciens numéros de revues.

Cairn.info : Bibliothèque numérique pluridisciplinaire contenant entre autres toute la collection


Que sais-je ? : de petits ouvrages de 100 pages maximums très denses qui regorgent
d’informations essentielles sur pratiquement tous les sujets.

D’autres moteurs de recherche avec des résultats sélectifs comme Vivisimo ou KartOO. Par
exemple, une recherche menée avec les mots « analyse ‘‘réseaux sociaux’’ (social network
analysis) » donnera dans Vivisimo une première organisation du champ en fonction des sites
Web trouvés. Google donne accès aux données mais avec une présentation difficile à interpréter

-le site theses.fr enregistre tous les sujets de thèses de doctorat soutenu ou en cours de
préparation dans les universités françaises. Consulter une thèse portant votre sujet est un bon
point de départ pour créer votre bibliographie.

- le site lectures.revues.org publie un certain nombre de comptes rendus de lecture, il est très
actif et à jour des dernières publications en sciences sociales. Tu peux t’en servir pour gagner
du temps.

-avec Calypso, vous pouvez également élargir vos recherches à des articles issus des revues
évaluées par les pairs ou des documents issus des bases en accès libre (science ouverte) :
procédez de la même manière que pour les ouvrages pour les repérer et les enregistrer.

1.4 La démarche de la recherche bibliographique

La recherche s’aborde du général pour aller au spécialisé, du plus simple pour aller au plus
complexe. On entame d’abord par la recherche des encyclopédies générales, on progresse vers
les dictionnaires et encyclopédies spécialisés puis vers les traités de synthèse, de plus sur les
bibliographies de livres et articles, bibliographies rétrospectives d’abord, bibliographies
courantes enfin, lesquelles permettraient de savoir tout ce qui a été produit et continue à être
produit sur tel sujet, les catalogues de bibliothèques, d’éditeurs et de libraires permettant alors
de retrouver et se procurer ces documents.

Il faut tenir compte des différentes sources par niveau de spécialisation :


-Niveau de généralité, le plus important, c’est la consultation des ouvrages de références : les
encyclopédies (vue d’ensemble du sujet) les dictionnaires (signification des termes, définition
linguistique), les catalogues aide à définir, à cerner et à problématiser le sujet.

-Niveau très spécifique : Articles de revues, ouvrages de référence, manuels aident à


contextualiser son sujet, à se familiariser avec les théories, les références utiles et les auteurs.
Les ouvrages de références permettent de connaître et de maîtriser. Pour ce faire tous les mots
clés inclus dans le thème de recherche doivent être listés avant consultation.

-Le niveau d’actualisation : les documents d’actualités, journaux, revues, sites web aide à
mieux étayer son sujet et à prendre conscience des débats qu’il suscite.

Remarque : Il faut toujours noter les références bibliographiques des documents que vous
lirez après. Classez les résultats en fonction des thèmes de recherche.

Une bonne recherche bibliographique passe par la consultation de bases de données. Les
bibliothèques universitaires offre l’accès à de telles bases (exemples : Envirodoq, LexisNexis
Environmental, Sciencedirect). Des sites tels qu’Érudit (http://www.erudit.org) et revues.org
(http://www.revues.org) peuvent aussi servir de point de départ.

Une autre activité nécessaire pour la recherche bibliographique est la consultation de certaines
revues clefs dans le domaine de recherche concerné. En effectuant des recherches directement
sur le site de la revue, il est possible de trouver des articles qui n’auraient pas été répertoriés
autrement dit la revue en question ne fait pas nécessairement partie de la base de données
consultée. Une fois les articles importants identifiés, il faut consulter leur bibliographie pour
identifier les articles qui ne l’auraient pas été lors de lectures antérieures
(https://journals.openedition.org/vertigo/5402)

1.5 Définir le questionnement

Les réponses aux questions suivantes permettent d’affiner la recherche.

-Quoi ?, répond à mon sujet de recherche.

-Qui ?, répond à ce qui est étudié, la cible.

-Quand ?, répond à la période sur laquelle s’étale notre étude.

-Où ?, répond à la délimitation spatiale ou géographique de l’objet de notre étude.

-Comment ?, répond à une problématique bien élaborée.

 Comment chercher ?
Un mot clé décrit le sujet, il permet de cibler ses différents aspects. Mots-clés = termes
généraux et/ou spécifiques, termes associés, synonymes, mots traduits.

-par mot clé du domaine (lettre, histoire, géographie, sociologie, etc.,

-par mot clé du titre ou de l’auteur (il s’agit d’une monographie),


-par mot clé de la thématique en précisant le champ de recherche,

-par mot clé de la méthode critique ou du courant de pensée,

La stratégie de recherche bibliographique impose :

-une bonne délimitation et maîtrise de son sujet, une vue synthétique ;

- une maîtrise du vocabulaire et des concepts clés ; toutes choses qu’on peut trouver dans des
encyclopédies et dictionnaires et dans certains sites ressources sur Internet. Les encyclopédies,
les dictionnaires, voire certains sites ressources sont organisés pour une recherche ponctuelle
avec des données synthétiques qui permettent de s’orienter ensuite vers la recherche de
références bibliographiques plus élaborées ;

- une interrogation sur les bibliographies et les catalogues de bibliothèques avec le vocabulaire
adéquat, souvent spécialisé, en restreignant ses recherches aux seuls aspects qui vous
concernent et en choisissant aussi la couverture chronologique requise (cherche-t-on des
ouvrages anciens ou, au contraire, s’informe-t-on sur ce qui vient de paraître), le type des
documents (veut-on des livres ? des articles de revues ? des thèses ? des prépublications sur le
Web ?), les langues des documents (se cantonne-t-on au français ? cherche-t-on une ouverture
internationale et des documents en toutes langues ?) et en se préoccupant de l’évaluation et de
l’accessibilité des documents ;

- Une évaluation des documents (et des sites Web) est cruciale et il convient de s’interroger sur
la fiabilité et la fraîcheur de tout document, sur la qualité de l’information fournie (est-elle de
première main, fruit d’une recherche originale, ou de seconde main et résultat d’une
compilation, est-elle exhaustive ou partielle, etc.) et sur la qualité et les références de son auteur
(quelles sont les fonctions et références de l’auteur ou des auteurs : est-il un spécialiste de la
question, un auteur qui fait autorité, un vulgarisateur, etc.). Tous ces aspects ne peuvent
s’apprécier que si l’on possède déjà des informations minimales sur le sujet. Par exemple, on
consultera Electre pour en déterminer la disponibilité : livres, documents sonores et
multimédias… On surveillera les notices des Livres de la semaine pour les parutions des
nouveaux ouvrages…

Remarque : Une recherche escamotée ou incomplète entraînera éventuellement des retours en


arrière et des pertes de temps – un temps précieux qui aurait pu être consacré à la lecture de
l’information recueillie. L’une des causes majeures d’échec vient de ce que le chercheur
modifie ou oublie, en cours de recherche, le but initial qu’il s’était assigné. Par exemple, il
trouve un document qui l’intéresse dans le cadre d’une autre activité, c’est ce que l’on nomme
la sérendipité (ibid. p.110). De plus, la stratégie de recherche exige un effort de réflexion et
d’analyse pour établir ce que l’on cherche vraiment ainsi que la capacité de s’ajuster si le
résultat n’est pas concluant.

1.6 Citer les sources

Lorsque qu’il cite des sources, le chercheur n’enlève pas de crédibilité à son travail, au
contraire, il en ajoute. Il démontre qu’il a su saisir la pensée d’un auteur, en faire la synthèse et
la confronter à d’autres études sur le même sujet et en tirer des conclusions. Citer, c’est respecter
une éthique documentaire. Le chercheur passe d’un mode imprimé à un mode entièrement
électronique de consignation de ces données (références bibliographiques, résumés et fiches de
lecture et citations). Divers logiciels (p. ex., EndNote, RefWorks, Zotero) permettent de créer
un outil adapté aux besoins personnels. Les avantages d’un tel outil personnalisé résident dans
le fait que, une fois la structure d’entrée des données bien comprise et bien appliquée, il est aisé
lors de la rédaction du document de recherche de l’utiliser, pour y puiser des références ou des
citations à utiliser, de faire une recherche de contenu, de produire une bibliographie selon des
normes de présentation (p. ex., Chicago, APA, MLA ou normes institutionnelles) ou de localiser
un document, peu importe où il se trouve dans notre environnement de recherche (ordinateur,
classeur, bureau, bibliothèque, etc.), et de créer des liens permanents vers ceux-ci.

Les références bibliographiques sont des preuves de la conformité des dires. Tout travail de
recherche comporte une liste de « références bibliographiques ». On réserve le terme
bibliographie pour une liste d’ouvrages relatifs à un sujet donné, qui n’implique pas forcément
qu’on ait consulté tous ces ouvrages. La liste des références bibliographiques contient, elle, tous
les ouvrages cités dans le rapport de recherche, et seulement ceux-ci (Provost et al., 2002). Son
but est de permettre aux lecteurs de retrouver le document original. Il faut donc noter avec soin
toutes les informations pertinentes. C’est pour cette raison qu’on ne cite pas en référence les
communications personnelles (lettres, mémos ou courriel informel) (APA, 2001, p.216) (Guide
gérontologie et de rédaction2005 : 49)

Exercice : Repérez trois titres de revues scientifiques qui couvrent votre domaine.

II. Canevas de recherche


2.1. Le choix du sujet

Le choix du sujet ne relève donc pas du hasard mais d’un travail sérieux en amont et en aval.
Selon Pierre Mongeau dans Réaliser son mémoire ou sa thèse, 2008, Presse Universitaire du
Québec, « avec la maîtrise, on fait la démonstration qu’on « maîtrise » le processus de
recherche. Avec le doctorat, on démontre qu’on peut contribuer à l’avancement des
connaissances ». Il s’agit de démontrer notre capacité à problématiser une situation, c’est-à-dire
à cerner et formuler un problème de recherche, à lui associer des concepts pertinents et à
effectuer un travail d’exploration et de recherche qui permette de dégager quelques éléments
de savoir (p.5). Le choix d’un sujet ne peut être pertinent si l’on dissocie l’originalité et la
qualité du processus de recherche. Ces deux éléments doivent être équilibrés.

2. La problématisation

Dans une perspective déductive et confirmatoire, la problématique s’élabore à partir de


concepts issus de la littérature scientifique pour se concrétiser dans une question spécifique de
recherche permettant de confronter cette construction théorique à une réalité particulière. Ce
sera le premier objet de cette section. La problématisation tient compte de ces approches.

- La méthode inductive est une explication issue d’un fait. Pour cela, l’étudiant part de
données brutes, matérielles, observables, que celui-ci doit comprendre.
- La méthode déductive est une explication issue d’une cause. L’étudiant part dans ce cas-
là, d’une ou plusieurs hypothèses de travail à valider ou invalider.

2.3.1 Les étapes de la problématisation


Dans le cadre d’une approche déductive, les grandes étapes de la spécification de la
problématique de recherche sont

1) le choix d’un thème de recherche,

2) la formulation d’une question générale,

3) la collecte, la structuration et l’analyse critique des informations pertinentes et

4) la détermination d’un problème et d’une question spécifiques de recherche.

Pour l’étudiant (et le chercheur) qui aborde un nouveau sujet de recherche, la formulation d’une
question générale ne peut se faire sans la collecte et l’examen des connaissances générales sur
le sujet choisi. Déjà, à ce stade, il faut pouvoir indiquer les concepts généraux, les principes
importants, les modèles théoriques ainsi que les grandes approches théoriques, et parfois même
méthodologiques, privilégiées pour aborder les problèmes relatifs au thème choisi. Le
chercheur qui travaille sur la même question générale depuis plusieurs années n’a pas à
reprendre cette étape pour chaque nouveau projet, car il possède déjà un bagage de
connaissances structurées ainsi qu’une vision d’ensemble de son sujet de recherche.

- Démarche déductive ou approche hypothético-déductive


Dans une approche déductive, le chercheur précise la problématique grâce à une analyse
critique en profondeur des écrits de recherche plus spécifiques (articles de recherche, rapports
de recherche, conférences scientifiques, etc.) reliés à la question générale ainsi que d’autres
écrits pratiques qui s’y rattachent tels que des rapports d’organismes, des programmes, des
politiques.

- Les questions de recherche


 La question principale
La question principale doit être très explicite (claire), pertinente et faisable car c’est sur elle
que repose la logique de la recherche du début à la fin. Chacun de ses termes doit être bien
défini de façon opérationnelle. Chaque élément de la question principale doit être observable et
mesurable.

 Les questions spécifiques


Le fait qu’une question soit spécifique n’en fait pas pour autant une question de recherche. La
question spécifique de recherche doit s’inscrire logiquement dans une problématique
spécifique. Une recherche rapporte d’autant plus qu’elle répond à une question précise dont les
implications et les limites sont clairement perçues par le chercheur.

Le choix d’un problème et d’une question spécifique de recherche implique la prise en


compte des critères de faisabilité, c’est-à-dire l’ampleur de la question, le temps disponible
pour faire la recherche, l’argent disponible, la collaboration d’autres personnes comme
assistants ou comme sujets, la possibilité de faire la recherche dans le milieu désiré,
l’accessibilité aux instruments de mesure. Malgré l’importance de la faisabilité, la pertinence
de la question spécifique de recherche par rapport à l’ensemble de la problématique demeure
un critère central pour juger de l’intérêt du problème choisi.

 Dans le cadre d’une démarche inductive ou approche empirico-inductive


Dans une démarche inductive l’élaboration de la problématique ne s’effectue pas à partir de la
structuration de concepts et de propositions générales mais se réalise dans la formulation
itérative de questions à partir du sens donné à une situation concrète.

Les grandes étapes de la spécification de la problématique dans ce type de démarche sont :

1) la formulation d’un problème de recherche provisoire à partir d’une situation comportant un


phénomène particulier intéressant,

2) la formulation d’une question de recherche permettant le choix d’une méthodologie adaptée,

3) l’élaboration d’interprétations basées sur la collecte de données et l’analyse inductive de ces


dernières,

4) la reformulation itérative du problème et/ou de la question de recherche en fonction des prises


de conscience effectuées au cours de la collecte et de l’analyse préliminaire des données.

La formulation du problème doit se faire avant tout à partir des connaissances du chercheur.
Pour formuler le problème de recherche, le chercheur peut aussi faire appel à ses connaissances
personnelles ainsi qu’à des connaissances tirées des écrits scientifiques, généralement ceux de
tradition «qualitative » ayant rapport avec le phénomène.

La question générale s’accompagne habituellement de questions spécifiques qui visent à


explorer les éléments structuraux, les interactions et les processus (socioculturels et
organisationnels) afin de déterminer et de décrire les dimensions importantes du phénomène.

Pour formuler ces premières questions, le chercheur se base sur ses connaissances et ses
interprétations personnelles41. Ensuite, le chercheur choisit la ou les méthodes qu’il compte
utiliser (observation, entrevues, documents) et détermine, par échantillonnage théorique, les
personnes à contacter ou les documents à consulter. Le plan de la recherche sera lui aussi
émergent puisqu’il dépend des questions subséquentes. Contrairement à la démarche
confirmatoire où la question spécifique demeure inchangée lors de la collecte de données, dans
une démarche génératrice, le foyer peut changer en cours de route. (p.79)

Cette élaboration d’hypothèses, comme d’ailleurs la collecte et l’analyse inductive des données,
ne peut se réaliser en demandant au chercheur de faire totalement abstraction de ce qu’il connaît.
Pour élaborer sa théorie enracinée du phénomène, le chercheur utilise principalement des
concepts et des hypothèses qui ont émergé des données recueillies. Cela n’empêche pas le
chercheur de faire appel à des écrits scientifiques pertinents, particulièrement à ceux utilisant
une démarche inductive de recherche, pour lui fournir des concepts utiles et l’assister dans sa
compréhension du phénomène. Comme le soulignent Glaser et Strauss1, il s’agit surtout d’éviter
de s’emprisonner dans une théorie. Le chercheur doit posséder les habiletés (avoir des insights
théoriques) et les attitudes (l’ouverture théorique) nécessaires pour être en mesure de
conceptualiser et d’élaborer une théorie à partir des données plutôt que de forcer une théorie
sur les données.

Remarque : La formulation de la problématique peut évoluer aux cours de la recherche. Ce


changement peut influencer les questions, les objectifs et les hypothèses dans l’analyse
inductive des données. Contrairement à l’analyse déductive où la question générale de
recherche demeure inchangée au cours de la collecte des données, la question de recherche,
dans une démarche inductive, étant intimement liée au problème, peut elle-même être appelée
à changer en cours de route.

 Les hypothèses de recherche


L’hypothèse est valide lorsque les données du corpus participent de l’opérationnalisation de la
théorie. Les concepts et les observables ne sauraient être autres que ceux qui correspondent aux
outils pertinents attendus par la théorie pour expliquer l’objet d’étude en tant que réalité du
monde. Les hypothèses de recherche guident l’étude empirique. Elles sont liées à la
problématique et à la méthodologie de recherche (qualitative ou quantitative) qui englobe le
type d’échantillonnage. Les choix théoriques correspondant aux hypothèses internes sont liés
aux choix des objets qu’on va étudier et à l’organisation qu’on leur attribue.

Selon Marie Fabienne Fortin : « l’hypothèse est un énoncé formel qui prédit la ou les relations
attendues entre deux ou plusieurs variables. C’est une réponse plausible au problème de
recherche » ;

L’hypothèse est un mode de raisonnement qui part de d’un a priori d’une affirmation, d’une
proposition qu’il s’agira par la suite de confirmer ou d’infirmer. [ ] L’hypothèse représente une
méthode de résolution des problèmes dont le point de départ s’inspire du mode déductif de
raisonnement » (Bruno Deshaies) ;

« Proposition reposant sur un rapport de concepts particuliers ou un ensemble de concepts dont


on ne sait pas encore si elle est vraie ou fausse mais au sujet on sujet de laquelle on croit que
les faits pourront établir soit la vraisemblance soit la fausseté. » (Benoît Gauthier)

Gordon Mace : « L’hypothèse peut être envisagée comme une réponse anticipée que le
chercheur formule à sa question spécifique de recherche. Tremblay et Manheim et Rich la
décrivent comme un énoncé déclaratif précisant une relation anticipée et plausible entre des
phénomènes observés ou imaginés. (p.127)

Madeiline Grawitz : « l’hypothèse est une proposition de réponse à la question posée. Elle tend
à formuler une relation entre des faits significatifs (127).

Les hypothèses secondaires sont dérivées de l’hypothèse principale.

1
B.G. Glaser et A.L. Strauss, op. cit., p. 46
 Les objectifs de recherche
Les objectifs se formulent avec des verbes d'action pouvant conduire à des observations, tels
que : observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier, identifier, construire, mesurer,
évaluer, analyser, comparer.

L’énoncé du ou des objectifs d’une recherche découle logiquement des clarifications et des
explicitations du problème retenu. L’organisation des composantes de ce problème devrait
conduire à la formulation d’un ou de quelques objectifs que le projet permettra d’atteindre. Les
objectifs possibles dans une recherche peuvent être très diversifiés. On peut vouloir étudier,
analyser ou mieux comprendre une situation, préciser, compléter ou raffiner un modèle,
instaurer un changement ou inventorier des pratiques. Il est par ailleurs très important de bien
préciser ces objectifs et de toujours les garder en tête, car ils constituent des guides qui
orienteront vos choix d’actions et devront être repris dans l’analyse et l’interprétation des
données pour en vérifier l’atteinte.

A partir des questions suivantes imaginez des objectifs de recherche

3. La théorie et cadre théorique

Le mot théorie vient du latin theoria (« recherche spéculative ») qui dérivait lui-même du mot
grec theôria qui signifiait d’abord « groupes d’envoyés à un spectacle religieux, à une
consultation d’un oracle » puis avec Platon « contemplation, considération »). Au XVIIIe siècle,
il prit le sens de « système de concepts abstraits plus ou moins organisés appliqués à un
domaine. La revue de la littérature comprend :

-l’inventaire des théories

-l’examen critique des théories

-la construction d’une nouvelle théorie.

Choisir une théorie c’est d’abord c’est choisir une manière de questionner le réel.

Un chercheur adaptant une théorie structuraliste posera des questions de départ structuralistes.
(p.160, Le temps des conjectures).
Dans plusieurs ouvrages d’introduction à la méthodologie des sciences humaines des
définitions sur la théorie sont proposées :

Maurice Angers définit la théorie comme des « ensembles de termes, de définitions, de


propositions, en relation les uns avec les autres qui proposent une vue systématique d’un
phénomène, dans le but d’interpréter et de prédire » .

« Ensemble des généralisations portant sur des concepts et des propositions précisant des
relations entre des variables destiné à expliquer et prédire des phénomènes. » (Marie-Fabienne
Fortin )

« Ensemble ou système d’énoncés logiquement interconnectés de différentes façons complexes


; réseau déductif de généralisation à par duquel on peut dériver des explications ou des
déductions sur certains types d’éléments connus, système inductif ou rétroductif d’énoncés à
portée plus ou moins large cherchant à expliquer et à encadrer l’état et la dynamique d’un plus
ou moins grand nombre de faits en les interconnectant logiquement » (Benoît Gauthier )

La théorie est un outil de recherche. Elle utilise son langage propre, donnant une signification
précise et particulière à plusieurs mots également utilisés dans le langage courant. Pour éviter
les malentendus, toute théorie doit donc définir avec précision ses concepts. La formulation de
la théorie permet la manipulation des concepts et leur agencement en vue de l’explication. Les
propositions synthétiques sont des constructions rigoureuses d’un ensemble d’idées qui tentent
d’expliquer un aspect de la réalité sociale : elles se situent au niveau de la problématique
d’ensemble. Les propositions analytiques (les facteurs se nomment variables indépendantes)
découlent des précédentes et remplissent une fonction opératoire : elles représentent la force
démonstrative des théories et se situent au niveau de la question spécifique de la recherche et
des hypothèses qui en découlent.

Pour la présentation du cadre théorique, il s’agit : d’avancer les notions qui seront utilisées pour
orienter notre démarche de recherche. On et présente les concepts et les modèles théoriques en
lien avec notre manière de présenter notre problématique et avec la démarche méthodologique
qui sera présentée au chapitre suivant. Autrement dit, on expose de façon cohérente des études
et des auteurs qui ont abordé une thématique similaire (Mongeau 2008 : 40).

Exercice :

1°) Qu’est-ce qu’une problématique ?

2°) Problématique et problème de recherche.

2.1) Qu’est-ce qu’on appelle un problème de recherche ?

2.2) Comment le problème de recherche se distingue-t-il de la problématique ?

2.3) De quelles façons indique-t-on la direction précise de la recherche que l’on va conduire ?
3°) Quelle est à cette étape la difficulté la plus ardue à laquelle la recherche est confrontée ?

4°) Critiquez l’exemple de problématique suivant :

« Éric s'intéresse à la place de l'enseignement religieux catholique à l'école. Il prépare une


problématique dans laquelle il relève l'importance du fait religieux au Québec depuis le début
de la colonie. Son analyse lui permet d'affirmer que la religion de la majorité est en danger au
Québec si l'école ne se préoccupe pas suffisamment de la mise en place de la nouvelle approche
relative à l'enseignement religieux. Pour appuyer ses dires, il puise abondamment dans les
discours des évêques et dans celui des associations chrétiennes. Il cite les programmes
d'enseignement pour démontrer que la place faite à l'enseignement religieux catholique dans les
programmes diminue de façon inacceptable au fil des ans. Il invoque également le témoignage
des nombreux rapports des conseils d'établissement et des associations de parents qui se sont
montrés hostiles aux changements en cette matière. En conséquence, il affirme que la religion
est sur le point d'être évincée complètement des écoles, ce qui constitue pour lui une
problématique importante sur laquelle il est urgent de se pencher ».

5°) Critiquez les questions de recherche suivantes

Les objectifs énumérés ci-dessous « souffrent tous d'au moins une lacune fondamentale qu'il
est possible de combler, totalement ou en partie, sans nécessairement recourir au contenu de la
problématique. Sont ici en cause des termes imprécis, des intentions liées aux apprentissages
du chercheur pour effectuer sa recherche, des formulations associées aux retombées de la
recherche, des doubles intentions et ainsi de suite ».

Proposez une formulation plus correcte des objectifs de recherche ci-dessous :

5.1) Saisir l'importance de l'école pour le jeune.

5.2) Lire sur les travaux produits en rapport avec la didactique des mathématiques.

5.3) Produire un questionnaire pour mesurer les attitudes à l'égard des sciences et l'administrer
dans les classes.

5.4) Prouver la nécessité de comprendre l'importance d'exprimer son vécu en classe.

5.5) Améliorer la qualité des travaux des jeunes et les ouvrir sur un monde en changement.

5.6) Analysez les effets présumés à court et à long terme pour le ministère de l'Éducation de la
modification du calendrier scolaire dans les milieux de l'enseignement?

4. La méthodologie de recherche

“La notion de méthodologie, en tant qu’ensemble de règles et de démarches adoptées pour


conduire une recherche, si importante dans l’histoire de la structuration des disciplines
scientifiques, est cruciale”. (de Mourat et al., (2015).
La méthodologie est une stratégie d'acquisition (finalité, objectif de connaissance et/ou d'action,
description et justification du dispositif retenu), une stratégie d'observation (échantillonnage;
conception, choix et validation des instruments; plan de collecte de données; enquête pilote ou
pré-test), et une stratégie d'analyse (tests statistiques, méthodes d'interprétation), et de prise en
compte des considérations éthiques.

Les méthodes de recherche (descriptives, évaluatives, exploratoires, recherche-action,


expérimentales ou quasi-expérimentales, approche qualitative, etc.) sont au choix de l'étudiante
ou de l’étudiant et du directeur ou de la directrice.

Il existe différents types de méthodologie de recherche :

La recherche expérimentale Comme son nom l’indique, la recherche expérimentale a pour


but de tester à l’aide d’hypothèses, diverses théories. Grâce aux recherches et aux expériences
effectuées, le chercheur peut valider ou invalider ses hypothèses en faisant varier certains
paramètres dans son expérience.

La recherche d’observation consiste à baser son enquête uniquement sur l’observation sur
une longue période du phénomène ou du sujet étudié. Plus qu’un outil de l’étude qualitative,
l’observation peut à elle seule permettre de réaliser une recherche complète. Le chercheur
collecte ainsi des données grâce à ses observations sur le terrain.

La recherche test se base comme son nom l’indique sur un ensemble de tests grandeur nature,
qui viennent confirmer ou infirmer des hypothèses de recherche. Cette recherche met ainsi en
place différentes méthodes pour différents tests jusqu’à trouver le résultat souhaité.

La recherche descriptive permet de décrire précisément le phénomène étudié. Pour permettre


d’établir une description précise, cette recherche demande à son enquêteur de collecter un grand
nombre de données informatives à partir du phénomène ou du sujet que celui-ci étudie.

La recherche exploratoire vise à explorer le phénomène ou le cadre du sujet que l’on étudie.
Cette recherche porte le plus souvent sur un sujet où l’on n’a que peu de connaissances.

La recherche quantitative permet au chercheur d’analyser des comportements, des opinions,


ou même des attentes en quantité. L’objectif est souvent d’en déduire des conclusions
mesurables statistiquement, répertoriées dans un tableau statistique ou un graphique.

La recherche qualitative est une étude permettant d’analyser et de comprendre des


phénomènes, des comportements de groupe, des faits ou des sujets. L’objectif est d’obtenir des
données de fond en se concentrant sur des interprétations, des expériences et leur signification.

La recherche comparative se définit comme un outil analytique reposant sur une collecte des
données d’au moins deux entités ou groupe d’entités. L’analyse consiste à comparer les
différentes données récoltées pour parvenir à établir une conclusion apportant des
enseignements notables par rapport au sujet de l’enquête.

La recherche-action est une méthode d’analyse régulièrement utilisée pour collecter des
informations lors de travaux de recherche. Cette technique demande de rester en contact avec
le terrain et la réalité. Son objectif est d’apprendre à identifier des besoins ou problèmes. Puis
d’établir une stratégie permettant d’atteindre des objectifs de changement en réponse aux
problèmes observés. En somme, la recherche-action consiste à trouver des solutions face aux
problèmes soulevés par des recherches concrètes.

La recherche documentaire consiste à collecter des informations par rapport à son sujet de
recherche à partir de sources fiables. Selon son sujet, l’enquêteur sélectionne les documents les
plus pertinents, susceptibles de lui apporter des informations essentielles pour l’avancement de
sa recherche.

La recherche pilote est une étude pilote, ou projet pilote, vise à réaliser une étude préliminaire
à petite échelle pour permettre de déterminer sa faisabilité, son coût, son temps, afin d’amorcer
au mieux une enquête similaire à échelle réelle.
(https://www.scribbr.fr/category/methodologie/)

Exercices :

Sur votre sujet trouvez un article d’un ouvrage de référence (Que-Sais-Je ?, Repères,
dictionnaire, encyclopédie spécialisée…) permettant de répondre à ces questions

Exemple d’énoncé d’un thème de recherche

À partir d’un intérêt d’ordre général pour la psychopédagogie et les méthodes d’enseignement
utilisées en formation à distance, la lecture de quelques textes et l’analyse de mon expérience
m’ont amené à définir comme thème de recherche : « …les aspects socioaffectifs et
psychopédagogiques du travail de la personne tutrice auprès d’étudiants à distance au collégial
».

Identification de la thématique pour la construction de la problématique

Le champ conceptuel associé au thème de recherche défini est constitué des concepts suivants
: pédagogie à distance, personne tutrice, difficultés d’apprentissage des étudiants au collégial,
psychopédagogie et aspects socioaffectifs.

Le problème qui facilite le questionnement

Quelles sont les raisons qui expliquent cette situation? Les personnes tutrices ont-elles, dans
leur mandat et leur formation, le bagage nécessaire à l’encadrement psychopédagogique
d’étudiants à distance au collégial? Sinon, quels sont les moyens susceptibles d’y remédier?

Question générale de recherche

« Comment aider les personnes tutrices à intervenir sur le plan du soutien psychopédagogique
auprès d’étudiants à distance au collégial présentant des problèmes d’apprentissage? »

Présentation des objectifs


Objectif général :

Mesurer l’efficacité des moyens mis en place pour développer des habiletés de soutien
socioaffectif des personnes tutrices auprès des étudiants à distance au collégial présentant des
difficultés d’apprentissage.

Objectifs spécifiques :

- Cerner dans la formation offerte aux personnes tutrices la place occupée par
l’encadrement socioaffectif.
- Identifier lors des interventions des personnes tutrices la place qu’elles font à la
psychopédagogie et à l’encadrement socioaffectif.
- Identifier et expérimenter les moyens à mettre en place pour assurer un encadrement
socioaffectif de la part des personnes tutrices auprès des étudiants éprouvant des
difficultés d’apprentissage.
Exercice : A partir de ce problème général, proposez une question de recherche principale
et des questions de recherche secondaires puis des objectifs et des hypothèses.

Trop d’élèves n’obtiennent pas de bons résultats en orthographe. Peut-on supposer que les
approches pédagogiques ne sont pas assez efficaces notamment parce qu’elles ne font pas appel
à toutes les modalités sensorielles dont dispose l’être humain?

Exercice : A partir des questions suivantes proposez une méthode de recherche.

Que pensent les enseignants de ce phénomène qui affecte l’apprentissage des enfants ?

Que sait-on du transfert des connaissances linguistiques de la langue maternelle à une langue
seconde?

Quel est le vocabulaire français d’élèves en immersion de 1er cycle du primaire?

Une nouvelle grille d’évaluation de l’écrit que je vais élaborer sera-t-elle efficace?

Comment concevoir et illustrer le concept de champ lexical développé en linguistique?

Y-a-t-il des liens chez les élèves de 6e année entre leur connaissance des catégories de mots et
leurs performances en orthographe grammaticale?

L’application en classe de la théorie des nombres quantiques sera-t-elle efficace?

Que se passe-t-il chez Hubert pour qu’il ne veuille pas dessiner?

Quelles sont les grandes orientations didactiques des manuels actuels d’enseignement de
l’histoire?

Est-ce que le type de structure de textes 9 cause-effet, comparaison, collection) influence la


compréhension d’un texte chez des élèves de 6e année choisis de façon aléatoire?

Comment se classent les élèves de 9e année de l’Atlantique canadien en mathématiques par


rapport aux élèves de Chine, de France et américains de même niveau scolaire ?
Bibliographie
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Diop..

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