Capture d’écran . 2024-07-31 à 16.40.38
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M. BA
Introduction
Le rapport de mémoire est un moment délicat dans la vie de l’étudiant. En effet, c’est le début
de la prise de conscience véritable de son statut d’apprenant et de chercheur. Durant le premier
cycle, l’étudiant a reçu des connaissances théoriques dans les différentes unités d’enseignement
composées d’éléments constitutifs. En licence, il choisit un parcours lui permettant de
concrétiser sa spécialisation. En master I, l’étudiant vit réellement ses premières expériences
d’artisan de la conception d’un savoir personnel fondé sur des bases scientifiques
incontournables. C’est, en effet, à ce moment précis, qu’il prend conscience de ces niveaux de
connaissances tant sur le plan de l’acquisition des savoirs et de ses aptitudes personnels par
rapport à la documentation, à son exploitation et son appropriation qui exige une bonne maîtrise
des outils linguistiques et des méthodes de recherche.
I. Bibliographie et documentation
La recherche bibliographique consiste à identifier les livres et articles pertinents pour notre
étude et à rassembler les informations permettant d’en prendre connaissance. Elle se construit
en fonction de la spécificité de l’objet et en fonction des ressources disponibles.
Pour entreprendre une recherche bibliographique, il faut se familiariser avec le sujet choisi pour
éviter de se noyer dans une mer de références. Pour ce faire, on part du thème pour lire
attentivement un ou deux livres afin d’explorer un peu ce domaine. Faites-vous conseiller !
Pour cela ces questions utiles s’imposent tout au long du processus :
1) la recherche doit viser le renouvellement des connaissances ; 2) l’objet d’étude doit être
problématisé ; 3) cette problématique doit reposer en partie sur la prise en compte des réflexions
et recherches antérieures. La poursuite de la revue générale : 4) une équation intellectuelle
originale doit préciser quels statuts ces réflexions et recherches antérieures revêtent par rapport
aux informations recueillies sur le terrain ; 5) les conditions de l’enquête (méthodes de recueil
de l’information, choix des sites et des participants, durée des séjours ou importance et variété
des entretiens) doivent être pensées, justifiées et présentées ; 6) les opérations d’analyse
qualitative des matériaux doivent être explicitées et exposées avec le plus de précision possible
; 7) enfin, les résultats de la recherche doivent être clairement présentés. (Guide de rédaction et
de Présentation des rapports de recherche, de mémoire et de Thèse, 2005 : 40, Université
Sherbrooke)
L’étape du débroussaillage est très utile dans la préparation et l’élaboration du mémoire. Elle
permet à l’étudiant de se faire une idée du travail à accomplir, de chercher le substrat essentiel
et de dégager des perspectives de recherches de façon personnelle et mesurée.
La période du débroussaillage peut s’étendre sur une durée de trois mois allant des 3e, 4e et 5e
mois de travail. Durant ces trois mois, l’étudiant se consacre à la lecture d’articles et d’ouvrages
d’’introduction théorique ou de spécialité afin de découvrir les théories et les concepts utiles
qui les sous-tendent et le lexique correspondant au cadre de référence.
Le débroussaillage détermine les enjeux et les limites de ses ambitions et augure une meilleure
délimitation du spectre du projet de mémoire. Il dévoile la diversité des travaux effectués dans
le domaine disciplinaire, des thématiques et des théories convoquées. Il donne à l’étudiant de
constater les interrelations entre les théories et les concepts qui les matérialisent sans les
dissocier du cadrage thématique et de la méthodologie. D’ailleurs, la thématique uniquement
ne peut justifier le cadre conceptuel. C’est par la formulation de la question principale et des
questions spécifiques que le cadre se précise. Les questions posées doivent mener aux choix
d’une approche, d’un corpus et d’une méthodologie pertinente pour la collecte des données et
l’analyse de celles-ci.
L’étudiant doit aussi trouver des objectifs en interrelations aves les questions de recherche.
L’objectif principal et la question principale se recoupent. Il en sera de même pour les objectifs
spécifiques et les questions spécifiques. Des questions de recherches se dévoileront l’hypothèse
principale et les hypothèses spécifiques.
-les catalogues informatisés repèrent les ouvrages d’un chercheur qui a travaillé sur notre sujet,
et aussi de découvrir des ouvrages et des revues publiés sur les différents thèmes qui constituent
notre sujet. Exemple les catalogues sur les sites comme www.bnf.fr (catalogues) et
www.sudoc.abes.fr (réseau documentaire français)
-les bibliothèques proposent des listes de centres de documentation spécialisés avec les adresses
de leurs sites. Informez-vous.
-les bibliothèques facilitent l’emprunt des ouvrages, thèses, périodiques, etc., à d’autres
établissements, universitaires ou non, français ou étrangers ; d’obtenir des articles,
éventuellement des extraits d’ouvrages sous forme électronique (généralement au format PDF).
Les prêts interbibliothèques.
Les moteurs de recherche permettent de faire la recherche à partir de mots clés. Il existe
plusieurs moteurs de recherche, nous en citons quelques-uns.
SUDOC : moteur de recherche pour l’ensemble des BU françaises, il donne des informations
sur les catalogues qui permettent de connaitre les ressources documentaires des bibliothèques.
Utile pour rechercher de façon exhaustive les ouvrages scientifiques qui existent sur ton thème
de recherche. Recherche bibliographique d’articles, de revues et ouvrages.
D’autres moteurs de recherche avec des résultats sélectifs comme Vivisimo ou KartOO. Par
exemple, une recherche menée avec les mots « analyse ‘‘réseaux sociaux’’ (social network
analysis) » donnera dans Vivisimo une première organisation du champ en fonction des sites
Web trouvés. Google donne accès aux données mais avec une présentation difficile à interpréter
-le site theses.fr enregistre tous les sujets de thèses de doctorat soutenu ou en cours de
préparation dans les universités françaises. Consulter une thèse portant votre sujet est un bon
point de départ pour créer votre bibliographie.
- le site lectures.revues.org publie un certain nombre de comptes rendus de lecture, il est très
actif et à jour des dernières publications en sciences sociales. Tu peux t’en servir pour gagner
du temps.
-avec Calypso, vous pouvez également élargir vos recherches à des articles issus des revues
évaluées par les pairs ou des documents issus des bases en accès libre (science ouverte) :
procédez de la même manière que pour les ouvrages pour les repérer et les enregistrer.
La recherche s’aborde du général pour aller au spécialisé, du plus simple pour aller au plus
complexe. On entame d’abord par la recherche des encyclopédies générales, on progresse vers
les dictionnaires et encyclopédies spécialisés puis vers les traités de synthèse, de plus sur les
bibliographies de livres et articles, bibliographies rétrospectives d’abord, bibliographies
courantes enfin, lesquelles permettraient de savoir tout ce qui a été produit et continue à être
produit sur tel sujet, les catalogues de bibliothèques, d’éditeurs et de libraires permettant alors
de retrouver et se procurer ces documents.
-Le niveau d’actualisation : les documents d’actualités, journaux, revues, sites web aide à
mieux étayer son sujet et à prendre conscience des débats qu’il suscite.
Remarque : Il faut toujours noter les références bibliographiques des documents que vous
lirez après. Classez les résultats en fonction des thèmes de recherche.
Une bonne recherche bibliographique passe par la consultation de bases de données. Les
bibliothèques universitaires offre l’accès à de telles bases (exemples : Envirodoq, LexisNexis
Environmental, Sciencedirect). Des sites tels qu’Érudit (http://www.erudit.org) et revues.org
(http://www.revues.org) peuvent aussi servir de point de départ.
Une autre activité nécessaire pour la recherche bibliographique est la consultation de certaines
revues clefs dans le domaine de recherche concerné. En effectuant des recherches directement
sur le site de la revue, il est possible de trouver des articles qui n’auraient pas été répertoriés
autrement dit la revue en question ne fait pas nécessairement partie de la base de données
consultée. Une fois les articles importants identifiés, il faut consulter leur bibliographie pour
identifier les articles qui ne l’auraient pas été lors de lectures antérieures
(https://journals.openedition.org/vertigo/5402)
Comment chercher ?
Un mot clé décrit le sujet, il permet de cibler ses différents aspects. Mots-clés = termes
généraux et/ou spécifiques, termes associés, synonymes, mots traduits.
- une maîtrise du vocabulaire et des concepts clés ; toutes choses qu’on peut trouver dans des
encyclopédies et dictionnaires et dans certains sites ressources sur Internet. Les encyclopédies,
les dictionnaires, voire certains sites ressources sont organisés pour une recherche ponctuelle
avec des données synthétiques qui permettent de s’orienter ensuite vers la recherche de
références bibliographiques plus élaborées ;
- une interrogation sur les bibliographies et les catalogues de bibliothèques avec le vocabulaire
adéquat, souvent spécialisé, en restreignant ses recherches aux seuls aspects qui vous
concernent et en choisissant aussi la couverture chronologique requise (cherche-t-on des
ouvrages anciens ou, au contraire, s’informe-t-on sur ce qui vient de paraître), le type des
documents (veut-on des livres ? des articles de revues ? des thèses ? des prépublications sur le
Web ?), les langues des documents (se cantonne-t-on au français ? cherche-t-on une ouverture
internationale et des documents en toutes langues ?) et en se préoccupant de l’évaluation et de
l’accessibilité des documents ;
- Une évaluation des documents (et des sites Web) est cruciale et il convient de s’interroger sur
la fiabilité et la fraîcheur de tout document, sur la qualité de l’information fournie (est-elle de
première main, fruit d’une recherche originale, ou de seconde main et résultat d’une
compilation, est-elle exhaustive ou partielle, etc.) et sur la qualité et les références de son auteur
(quelles sont les fonctions et références de l’auteur ou des auteurs : est-il un spécialiste de la
question, un auteur qui fait autorité, un vulgarisateur, etc.). Tous ces aspects ne peuvent
s’apprécier que si l’on possède déjà des informations minimales sur le sujet. Par exemple, on
consultera Electre pour en déterminer la disponibilité : livres, documents sonores et
multimédias… On surveillera les notices des Livres de la semaine pour les parutions des
nouveaux ouvrages…
Lorsque qu’il cite des sources, le chercheur n’enlève pas de crédibilité à son travail, au
contraire, il en ajoute. Il démontre qu’il a su saisir la pensée d’un auteur, en faire la synthèse et
la confronter à d’autres études sur le même sujet et en tirer des conclusions. Citer, c’est respecter
une éthique documentaire. Le chercheur passe d’un mode imprimé à un mode entièrement
électronique de consignation de ces données (références bibliographiques, résumés et fiches de
lecture et citations). Divers logiciels (p. ex., EndNote, RefWorks, Zotero) permettent de créer
un outil adapté aux besoins personnels. Les avantages d’un tel outil personnalisé résident dans
le fait que, une fois la structure d’entrée des données bien comprise et bien appliquée, il est aisé
lors de la rédaction du document de recherche de l’utiliser, pour y puiser des références ou des
citations à utiliser, de faire une recherche de contenu, de produire une bibliographie selon des
normes de présentation (p. ex., Chicago, APA, MLA ou normes institutionnelles) ou de localiser
un document, peu importe où il se trouve dans notre environnement de recherche (ordinateur,
classeur, bureau, bibliothèque, etc.), et de créer des liens permanents vers ceux-ci.
Les références bibliographiques sont des preuves de la conformité des dires. Tout travail de
recherche comporte une liste de « références bibliographiques ». On réserve le terme
bibliographie pour une liste d’ouvrages relatifs à un sujet donné, qui n’implique pas forcément
qu’on ait consulté tous ces ouvrages. La liste des références bibliographiques contient, elle, tous
les ouvrages cités dans le rapport de recherche, et seulement ceux-ci (Provost et al., 2002). Son
but est de permettre aux lecteurs de retrouver le document original. Il faut donc noter avec soin
toutes les informations pertinentes. C’est pour cette raison qu’on ne cite pas en référence les
communications personnelles (lettres, mémos ou courriel informel) (APA, 2001, p.216) (Guide
gérontologie et de rédaction2005 : 49)
Exercice : Repérez trois titres de revues scientifiques qui couvrent votre domaine.
Le choix du sujet ne relève donc pas du hasard mais d’un travail sérieux en amont et en aval.
Selon Pierre Mongeau dans Réaliser son mémoire ou sa thèse, 2008, Presse Universitaire du
Québec, « avec la maîtrise, on fait la démonstration qu’on « maîtrise » le processus de
recherche. Avec le doctorat, on démontre qu’on peut contribuer à l’avancement des
connaissances ». Il s’agit de démontrer notre capacité à problématiser une situation, c’est-à-dire
à cerner et formuler un problème de recherche, à lui associer des concepts pertinents et à
effectuer un travail d’exploration et de recherche qui permette de dégager quelques éléments
de savoir (p.5). Le choix d’un sujet ne peut être pertinent si l’on dissocie l’originalité et la
qualité du processus de recherche. Ces deux éléments doivent être équilibrés.
2. La problématisation
- La méthode inductive est une explication issue d’un fait. Pour cela, l’étudiant part de
données brutes, matérielles, observables, que celui-ci doit comprendre.
- La méthode déductive est une explication issue d’une cause. L’étudiant part dans ce cas-
là, d’une ou plusieurs hypothèses de travail à valider ou invalider.
Pour l’étudiant (et le chercheur) qui aborde un nouveau sujet de recherche, la formulation d’une
question générale ne peut se faire sans la collecte et l’examen des connaissances générales sur
le sujet choisi. Déjà, à ce stade, il faut pouvoir indiquer les concepts généraux, les principes
importants, les modèles théoriques ainsi que les grandes approches théoriques, et parfois même
méthodologiques, privilégiées pour aborder les problèmes relatifs au thème choisi. Le
chercheur qui travaille sur la même question générale depuis plusieurs années n’a pas à
reprendre cette étape pour chaque nouveau projet, car il possède déjà un bagage de
connaissances structurées ainsi qu’une vision d’ensemble de son sujet de recherche.
La formulation du problème doit se faire avant tout à partir des connaissances du chercheur.
Pour formuler le problème de recherche, le chercheur peut aussi faire appel à ses connaissances
personnelles ainsi qu’à des connaissances tirées des écrits scientifiques, généralement ceux de
tradition «qualitative » ayant rapport avec le phénomène.
Pour formuler ces premières questions, le chercheur se base sur ses connaissances et ses
interprétations personnelles41. Ensuite, le chercheur choisit la ou les méthodes qu’il compte
utiliser (observation, entrevues, documents) et détermine, par échantillonnage théorique, les
personnes à contacter ou les documents à consulter. Le plan de la recherche sera lui aussi
émergent puisqu’il dépend des questions subséquentes. Contrairement à la démarche
confirmatoire où la question spécifique demeure inchangée lors de la collecte de données, dans
une démarche génératrice, le foyer peut changer en cours de route. (p.79)
Cette élaboration d’hypothèses, comme d’ailleurs la collecte et l’analyse inductive des données,
ne peut se réaliser en demandant au chercheur de faire totalement abstraction de ce qu’il connaît.
Pour élaborer sa théorie enracinée du phénomène, le chercheur utilise principalement des
concepts et des hypothèses qui ont émergé des données recueillies. Cela n’empêche pas le
chercheur de faire appel à des écrits scientifiques pertinents, particulièrement à ceux utilisant
une démarche inductive de recherche, pour lui fournir des concepts utiles et l’assister dans sa
compréhension du phénomène. Comme le soulignent Glaser et Strauss1, il s’agit surtout d’éviter
de s’emprisonner dans une théorie. Le chercheur doit posséder les habiletés (avoir des insights
théoriques) et les attitudes (l’ouverture théorique) nécessaires pour être en mesure de
conceptualiser et d’élaborer une théorie à partir des données plutôt que de forcer une théorie
sur les données.
Selon Marie Fabienne Fortin : « l’hypothèse est un énoncé formel qui prédit la ou les relations
attendues entre deux ou plusieurs variables. C’est une réponse plausible au problème de
recherche » ;
L’hypothèse est un mode de raisonnement qui part de d’un a priori d’une affirmation, d’une
proposition qu’il s’agira par la suite de confirmer ou d’infirmer. [ ] L’hypothèse représente une
méthode de résolution des problèmes dont le point de départ s’inspire du mode déductif de
raisonnement » (Bruno Deshaies) ;
Gordon Mace : « L’hypothèse peut être envisagée comme une réponse anticipée que le
chercheur formule à sa question spécifique de recherche. Tremblay et Manheim et Rich la
décrivent comme un énoncé déclaratif précisant une relation anticipée et plausible entre des
phénomènes observés ou imaginés. (p.127)
Madeiline Grawitz : « l’hypothèse est une proposition de réponse à la question posée. Elle tend
à formuler une relation entre des faits significatifs (127).
1
B.G. Glaser et A.L. Strauss, op. cit., p. 46
Les objectifs de recherche
Les objectifs se formulent avec des verbes d'action pouvant conduire à des observations, tels
que : observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier, identifier, construire, mesurer,
évaluer, analyser, comparer.
L’énoncé du ou des objectifs d’une recherche découle logiquement des clarifications et des
explicitations du problème retenu. L’organisation des composantes de ce problème devrait
conduire à la formulation d’un ou de quelques objectifs que le projet permettra d’atteindre. Les
objectifs possibles dans une recherche peuvent être très diversifiés. On peut vouloir étudier,
analyser ou mieux comprendre une situation, préciser, compléter ou raffiner un modèle,
instaurer un changement ou inventorier des pratiques. Il est par ailleurs très important de bien
préciser ces objectifs et de toujours les garder en tête, car ils constituent des guides qui
orienteront vos choix d’actions et devront être repris dans l’analyse et l’interprétation des
données pour en vérifier l’atteinte.
Le mot théorie vient du latin theoria (« recherche spéculative ») qui dérivait lui-même du mot
grec theôria qui signifiait d’abord « groupes d’envoyés à un spectacle religieux, à une
consultation d’un oracle » puis avec Platon « contemplation, considération »). Au XVIIIe siècle,
il prit le sens de « système de concepts abstraits plus ou moins organisés appliqués à un
domaine. La revue de la littérature comprend :
Choisir une théorie c’est d’abord c’est choisir une manière de questionner le réel.
Un chercheur adaptant une théorie structuraliste posera des questions de départ structuralistes.
(p.160, Le temps des conjectures).
Dans plusieurs ouvrages d’introduction à la méthodologie des sciences humaines des
définitions sur la théorie sont proposées :
« Ensemble des généralisations portant sur des concepts et des propositions précisant des
relations entre des variables destiné à expliquer et prédire des phénomènes. » (Marie-Fabienne
Fortin )
La théorie est un outil de recherche. Elle utilise son langage propre, donnant une signification
précise et particulière à plusieurs mots également utilisés dans le langage courant. Pour éviter
les malentendus, toute théorie doit donc définir avec précision ses concepts. La formulation de
la théorie permet la manipulation des concepts et leur agencement en vue de l’explication. Les
propositions synthétiques sont des constructions rigoureuses d’un ensemble d’idées qui tentent
d’expliquer un aspect de la réalité sociale : elles se situent au niveau de la problématique
d’ensemble. Les propositions analytiques (les facteurs se nomment variables indépendantes)
découlent des précédentes et remplissent une fonction opératoire : elles représentent la force
démonstrative des théories et se situent au niveau de la question spécifique de la recherche et
des hypothèses qui en découlent.
Pour la présentation du cadre théorique, il s’agit : d’avancer les notions qui seront utilisées pour
orienter notre démarche de recherche. On et présente les concepts et les modèles théoriques en
lien avec notre manière de présenter notre problématique et avec la démarche méthodologique
qui sera présentée au chapitre suivant. Autrement dit, on expose de façon cohérente des études
et des auteurs qui ont abordé une thématique similaire (Mongeau 2008 : 40).
Exercice :
2.3) De quelles façons indique-t-on la direction précise de la recherche que l’on va conduire ?
3°) Quelle est à cette étape la difficulté la plus ardue à laquelle la recherche est confrontée ?
Les objectifs énumérés ci-dessous « souffrent tous d'au moins une lacune fondamentale qu'il
est possible de combler, totalement ou en partie, sans nécessairement recourir au contenu de la
problématique. Sont ici en cause des termes imprécis, des intentions liées aux apprentissages
du chercheur pour effectuer sa recherche, des formulations associées aux retombées de la
recherche, des doubles intentions et ainsi de suite ».
5.2) Lire sur les travaux produits en rapport avec la didactique des mathématiques.
5.3) Produire un questionnaire pour mesurer les attitudes à l'égard des sciences et l'administrer
dans les classes.
5.5) Améliorer la qualité des travaux des jeunes et les ouvrir sur un monde en changement.
5.6) Analysez les effets présumés à court et à long terme pour le ministère de l'Éducation de la
modification du calendrier scolaire dans les milieux de l'enseignement?
4. La méthodologie de recherche
La recherche d’observation consiste à baser son enquête uniquement sur l’observation sur
une longue période du phénomène ou du sujet étudié. Plus qu’un outil de l’étude qualitative,
l’observation peut à elle seule permettre de réaliser une recherche complète. Le chercheur
collecte ainsi des données grâce à ses observations sur le terrain.
La recherche test se base comme son nom l’indique sur un ensemble de tests grandeur nature,
qui viennent confirmer ou infirmer des hypothèses de recherche. Cette recherche met ainsi en
place différentes méthodes pour différents tests jusqu’à trouver le résultat souhaité.
La recherche exploratoire vise à explorer le phénomène ou le cadre du sujet que l’on étudie.
Cette recherche porte le plus souvent sur un sujet où l’on n’a que peu de connaissances.
La recherche comparative se définit comme un outil analytique reposant sur une collecte des
données d’au moins deux entités ou groupe d’entités. L’analyse consiste à comparer les
différentes données récoltées pour parvenir à établir une conclusion apportant des
enseignements notables par rapport au sujet de l’enquête.
La recherche-action est une méthode d’analyse régulièrement utilisée pour collecter des
informations lors de travaux de recherche. Cette technique demande de rester en contact avec
le terrain et la réalité. Son objectif est d’apprendre à identifier des besoins ou problèmes. Puis
d’établir une stratégie permettant d’atteindre des objectifs de changement en réponse aux
problèmes observés. En somme, la recherche-action consiste à trouver des solutions face aux
problèmes soulevés par des recherches concrètes.
La recherche documentaire consiste à collecter des informations par rapport à son sujet de
recherche à partir de sources fiables. Selon son sujet, l’enquêteur sélectionne les documents les
plus pertinents, susceptibles de lui apporter des informations essentielles pour l’avancement de
sa recherche.
La recherche pilote est une étude pilote, ou projet pilote, vise à réaliser une étude préliminaire
à petite échelle pour permettre de déterminer sa faisabilité, son coût, son temps, afin d’amorcer
au mieux une enquête similaire à échelle réelle.
(https://www.scribbr.fr/category/methodologie/)
Exercices :
Sur votre sujet trouvez un article d’un ouvrage de référence (Que-Sais-Je ?, Repères,
dictionnaire, encyclopédie spécialisée…) permettant de répondre à ces questions
À partir d’un intérêt d’ordre général pour la psychopédagogie et les méthodes d’enseignement
utilisées en formation à distance, la lecture de quelques textes et l’analyse de mon expérience
m’ont amené à définir comme thème de recherche : « …les aspects socioaffectifs et
psychopédagogiques du travail de la personne tutrice auprès d’étudiants à distance au collégial
».
Le champ conceptuel associé au thème de recherche défini est constitué des concepts suivants
: pédagogie à distance, personne tutrice, difficultés d’apprentissage des étudiants au collégial,
psychopédagogie et aspects socioaffectifs.
Quelles sont les raisons qui expliquent cette situation? Les personnes tutrices ont-elles, dans
leur mandat et leur formation, le bagage nécessaire à l’encadrement psychopédagogique
d’étudiants à distance au collégial? Sinon, quels sont les moyens susceptibles d’y remédier?
« Comment aider les personnes tutrices à intervenir sur le plan du soutien psychopédagogique
auprès d’étudiants à distance au collégial présentant des problèmes d’apprentissage? »
Mesurer l’efficacité des moyens mis en place pour développer des habiletés de soutien
socioaffectif des personnes tutrices auprès des étudiants à distance au collégial présentant des
difficultés d’apprentissage.
Objectifs spécifiques :
- Cerner dans la formation offerte aux personnes tutrices la place occupée par
l’encadrement socioaffectif.
- Identifier lors des interventions des personnes tutrices la place qu’elles font à la
psychopédagogie et à l’encadrement socioaffectif.
- Identifier et expérimenter les moyens à mettre en place pour assurer un encadrement
socioaffectif de la part des personnes tutrices auprès des étudiants éprouvant des
difficultés d’apprentissage.
Exercice : A partir de ce problème général, proposez une question de recherche principale
et des questions de recherche secondaires puis des objectifs et des hypothèses.
Trop d’élèves n’obtiennent pas de bons résultats en orthographe. Peut-on supposer que les
approches pédagogiques ne sont pas assez efficaces notamment parce qu’elles ne font pas appel
à toutes les modalités sensorielles dont dispose l’être humain?
Que pensent les enseignants de ce phénomène qui affecte l’apprentissage des enfants ?
Que sait-on du transfert des connaissances linguistiques de la langue maternelle à une langue
seconde?
Une nouvelle grille d’évaluation de l’écrit que je vais élaborer sera-t-elle efficace?
Y-a-t-il des liens chez les élèves de 6e année entre leur connaissance des catégories de mots et
leurs performances en orthographe grammaticale?
Quelles sont les grandes orientations didactiques des manuels actuels d’enseignement de
l’histoire?
PAILLÉ P (1991), Procédures systématiques pour l’élaboration d’un guide d’entrevue semi-
directive : un modèle et une illustration, Université de Sherbrooke, communication au Congrès
de l’Association canadienne française pour l’avancement des sciences (ACFAS), Sherbrooke.