Cause de la délinquance juvénile
Cause de la délinquance juvénile
Cause de la délinquance juvénile
Il conviendrait de dire que la délinquance juvénile qui se présente au Gabon en général et celle de la
gare-routière en particulier, se manifeste également dans tous les autres centres urbains du pays.
Tandis que les zones dites rurales suivant péniblement ce mouvement général, ce dualisme
économique incite les jeunes ruraux à venir en ville, afin de trouver de l’emploi bien rémunéré, où il y
a la possibilité de poursuivre les études ou une vie plus attrayante.Mais malheureusement, ils se
heurtent à des difficultés de tous ordres : le chômage, l’insuffisance d’établissements scolaires, le
faible pouvoir d’achat par rapport à tout ce que la société de consommation offre.
Tous ces obstacles poussent les jeunes à descendre dans les rues de la gare- routière, afin de faire des
petits métiers tels que transporteurs de marchandises dans les grandes surfaces commerçantes, ou
les uns au vol, les autres à la prostitution.
Nous assistons à un fait sans précédent à Libreville comme dans le reste des villes du pays, la
naissance d’un certain individualisme. A l’ancien rôle masculin de protection contre l’hostilité du
milieu naturel, se substitue à celui de pourvoyeur des moyens d’existence. Or beaucoup d’hommes,
pourtant chefs de famille, étant les seuls à procurer de l’argent, ils doivent en être les principaux
bénéficiaires privant ainsi femmes et enfants du simple nécessaire.
D’ailleurs, il n’y a pas que les hommes qui agissent ainsi, certaines femmes investissent une bonne
part de leurs revenus pour des produits cosmétiques, en laissant les enfants dans les besoins, même
lorsqu’elles sont seules responsables de ces derniers.
L’impact du modernisme sur la culture africaine est néfaste ; la perte des valeurs ou des mœurs et la
cohésion socioculturelle et morale. L’éducation scolaire et universitaire offre les meilleurs moyens
d’accès à la connaissance, à la maîtrise de la nature et à l’environnement, l’accroissement du travail
rémunéré, et constitue aujourd’hui un facteur puissant du développement de l’acculturation, de
l’exode rurale et de la dégradation des méthodes éducatives traditionnelles.Ce savoir, au lieu d’être
au service de tous, devient parfois un moyen de domination et crée chez ceux qui n’en possèdent pas
un sentiment d’infériorité.
Le mythe du diplôme et l’élitisme accentuent l’individualisme, et entrainent le manque de respect
pour les aînés (droit d’ainesse). L’importance accordée à la réussite personnelle au détriment des
rapports humains est ancrée dans la société.
L’africain n’est pas incapable, ni pauvre pour se prendre en charge, mais l’individualisme qu’apporte la
société moderne lu rend égoïste.
Traditionnellement les familles rurales parvenaient à l’autosuffisance alimentaire et à couvrir la plus
grosse partie de leurs besoins sous forme d’échanges (le troc). Aujourd’hui, la monétisation joue un
rôle déterminant dans toutes les relations humaines. Le besoin d’argent a sensiblement changé les
mentalités des paysans qui ont abandonné les cultures vivrières au profit des cultures de rente.
Actuellement, les paysans sont confrontés non seulement au problème d’argent, mais surtout aux
difficultés de s’alimenter correctement. Même dans les régions où cette situation ne sévissait pas.
La question du bien-être est conditionnée au pouvoir d’achat. La nécessité de trouver de l’argent pour
subvenir aux besoins de la famille amène bon nombre d’enfants hors de leur cadre familiale, et les
expose à de nouveaux modes de penser et de nouvelles valeurs matérielles : prostitution des jeunes
filles et organisation des petites bandes de jeunes garçons. Les moins instruits et les plus défavorisés
ont du mal à suivre. Les citadins sont préoccupés par le gain et l’acquisition des biens matériels si bien
que l’esprit communautaire n’est pas possible.
En dehors des difficultés d’ordre matériel et la déresponsabilisation des parents, se présentent
d’autres embûches relevant de la culture, mais non moins pernicieuses. Ainsi les nouveaux venus
soumis à des changements rapides à la vie urbaine qui demandent une certaine adaptation,
contrairement à la monotonie villageoise.
Il faut reconnaitre que les hommes s’urbanisent moins vite que leur cadre de vie.En effet, un décalage
s’installe entre leurs nouvelles conditions d’existence et leurs références habituelles et
institutionnelles, la solidarité familiale et villageoise ou idéologique univers de la sorcellerie qui
motivent leurs comportements.
L’adolescent quant à lui, plus particulièrement, se trouve dans un contexte socio- économique qui
exige l’initiative et la compétitivité, qualités qui n’étaient pas toujours prônées au village.
On lui demandera de faire preuve à la maison, du respect et de la solidarité, alors qu’à l’école ou au
travail, il doit s’exprimer individuellement pour prendre en charge son avenir.
Dès la naissance d’un enfant, quelque soit le milieu social ou culturel auquel il appartient, c’est à ses
parents, à la société et à l’Etat qu’incombent la charge de l’aider à réaliser son plein épanouissement ;
Ordinairement l’enfant s’imprègne des réalités du milieu où il vit, il peut s’agir d’un milieu de gens
gais ou nantis, fortunés ou des gens défavorisés, mais bien organisés : les aspects positifs de ces
différents milieux permettront à l’enfant assurément de grandir dans les conditions saines.
Les mass-médias tels que journaux, livres, radios, télévision, vidéo et autres jeux économiques à
caractère éducatif, sont autant de stimuli importants pour l’épanouissement lorsqu’ils sont utilisés
avec opportunité ; dans le cas contraire, ils sont l’une des sources de la délinquance juvénile,l’enfant
étant par nature crédule et tombant facilement dans le piège de l’initiation ou aux modèles qui lui
sont proposés par les médias...
En effet, les nombreux modèles venus de l’occident perturbent l’équilibre moral de ceux qui ne sont
pas suffisamment protégés par leurs parents. Parmi ces ‘’mariages’’, il y a la mode, les jeux, les
religions « les sociétés secrètes », les bandes dessinées pour enfants et pour adultes, les films de
karaté, la publicité mensongère, les films les journaux pornographiques, la cigarette, l’alcool, la
drogue etc.
Nous constatons ce dernier temps l’accoutrement de nos jeunes garçons et filles fortement influencés
par celui des jeunes occidentaux, qu’ils voient et copient à travers la télévision et journaux. Tous ces
faits entravent nos mœurs.
Ainsi le constat que nous faisons à ce niveau, c’est qu’il y a une certaine assimilation tout azimut, la
sonnette d’alarme, c’est maintenant qu’il faut la tirer car nos différents enseignants et les forces de
sécurité cèdent de plus en plus de terrain. Car l’éthique de notre société dépend de nos organes
d’information. C’est à eux d’aider les éducateurs, les parents à former l’esprit et le caractère de nos
enfants durant la période de leur développement physiologique, intellectuel et moral en leur offrant
des programmes éducatifs conséquents.
L’éducation est la base de la personnalité. Elle vise l’intégration harmonieuse de l’enfant dans la
société, lui permettant de développer son intelligence, de s’épanouir, et de savoir se défendre face à
des situations qui jalonneront sa vie.
Une mère donne vie à son enfant, il est porté et bercé par sa famille, sa culture. Son accueil se fait
selon les traditions propres ; et son développement sera guidé par une éducation spécifique à la
singularité de l’enfant, à son environnement familial et plus largement à son milieu culturel.
Autrefois, l’éducation traditionnelle se faisait par la paro le, l’observation, l’initiation, l’art, le jeu, la
musique et la danse. De nos jours, les mass médias participent à l’éducation des enfants : télévision,
radio, magazines, internet (par le canal des réseaux sociaux).
Dans la société africaine l’éducation débute à la naissance, dès le bas âge, on éduque les enfants au
partage, même du peu qu’ils ont.
Pendant l’enfance, la famille prépare l’enfant pour qu’il réussisse son intégration dans le groupe des
adultes. Cette éducation sera menée dans l’intérêt du groupe, l’enfant devra apprendre à s’assumer
dans tous les gestes de sa vie quotidienne. L’éducation traditionnelle tend à valoriser la cohésion
sociale, la solidarité et la primauté du groupe.
Ce n’est pas l’épanouissement personnel qui est valorisé, mais la sécurité et la perpétuation du
groupe. L’enfant n’est pas encouragé à développer son Moi revend icatif, mais l’identité du groupe,
l’esprit communautaire, le sens de responsabilité en vers les autres.
Rien ne préoccupe davantage l’adolescent que la recherche de sa personnalité. Il veut savoir ce qu’il
représente à ses yeux et à ceux du monde. Même une conception négative du moi peut devenir
source de satisfaction. Bien des jeunes récidivistes se qualifient eux-mêmes de « vrais truands ». Une
telle personnalité permet au garçon de refouler ou d’éliminer complètement certains de ses doutes et
de ses troubles au sujet de lui-même et de ce que les autres pensent de lui.
Les enfants qui ont l’impression de ne pas être aimés, peuvent en être gravement traumatisés.
Parfois l’amour, même authentique, ne suffit pas. Dans un foyer où la mère est chef de famille et
représente l’autorité, une rébellion peut se produire. Le garçon, pour devenir un jeune homme veut
parfois rompre avec le mode gouverné par une femme, en bravant au besoin sa mère pour s’affirmer
en tant que mâle. Certaines attitudes peuvent symboliser à ses yeux la virilité éclatante et incontestée
: lapossession d’une auto ou d’une motocyclette, la violence, le sadisme, un certain vocabulaire et
surtout, la façon de s’habiller.
Le monde extérieur façonne aussi les sentiments et les pensées de la première enfance. Ainsi, l’enfant
qui grandit dans un milieu très pauvre, apprend certains modes de comportements opposés à ceux
qu’acquiert celui qui a été élevé dans une famille aisée.
De nombreuses études sociologiques ont prouvé que si l’influence du milieu de vie n’est jamais la
seule cause de la délinquance, elle inculque à l’enfant un ensemble de tendances qui orientent son
comportement d’adolescent. L’enfant qui vit dans un quartier misérable en arrive souvent à se
révolter contre les limites qu’il sent imposées par la société.
Dans ces conditions défavorables de milieu et de vie, il peut devenir agressif parce que, frustré
Le Docteur BILONGO MANENE, psychiatre congolais a souligné un fait nouveau dans les foyers
africains, notamment dans les zones urbaines. « La carence affective dont souffre un jeune enfant ».
Dans la société traditionnelle, pendant que la mère vaquait à ses travaux champêtres, le reste de la
communauté veillait sur son enfant. Ce dernier bercé tour à tour par sa grand-mère ou contemplant
le monde du haut du dos de sa grande sœur, ne se retrouvait jamais seul, il était toujours entouré.
Aujourd’hui, les grands-mères ne suivent pas toujours leurs fils ou filles en ville: Par ailleurs, les
grands enfants, c’est-à-dire ayant déjà trois ans et plus, tous partis qui à l’université, qui au lycée, qui
à l’école primaire, qui à la maternelle, n’ont pratiquement plus de contact avec leurs grands-parents...
Ainsi, le bébé lorsqu’il n’est pas déposé à la crèche, est placé entre les mains d’une « Bonne » qui
bâcle parfois la toilette du bébé et ses repas. Cette dernière, en plus des soins du nourrisson doit
s’acquitter de ses taches habituelles (lessives, repassage, etc.).
Pendant qu’elle s’adonne à ses multiples travaux, l’enfant est seul. « La mère reviendra trop fatiguée,
elle préparera le repas et ne s’occupera que partiellement du bébé. Il n’y a là rien de répréhensible. Il
faut bien suivre!...
La seule fois qu’on s’occupe de cet enfant, c’est lorsqu’il se pose un acte déclenchant la réprobation
de tous. C’est maintenant acquis, il aura recours au délit, à l’agressivité dans sa quête affective. Ainsi
fera-t-il payer sa solitude par le vandalisme, le vol et le viol.
En générale, quand, au foyer familial, la mère ne cesse de récriminer contre le père devant l’enfant,
celui-ci finit par comprendre que pour être aimé et accepté, il faut
qu’il soit différent de son père.
Puisqu’il n’est pas sûr de lui, pour apaiser ses inquiétudes, il se montre agressif. Son agressivité se
manifeste sous forme verbale, destructive ou sexuelle. Elle peut être dirigée contre soi-même ou
contre le monde extérieur ou contre les deux.
Pour poser des limites à ce qu’on disait précédemment du divorce, l’abandon familial (perpétué tant
par le père que la mère) a pour conséquence majeure le manque d’affection.
En raison de cette carence d’identification parentale, l’enfant a du mal à établir des relations
normales. Il en résulte d’ailleurs une mauvaise organisation de la personnalité, une inconsistance de
la personnalité.
1-8. L’absence de l’instruction civique
Il faut dire que l’inadaptation de l’enseignement normal familial ou comportement parental quotid
ien (parent donnant le mauvais exemple) les conversations malsaines de certains adultes devant leurs
enfants suscitent des conduites d’initiation ou le refus d’obéir à d’autres délinquants qu’est l’adulte,
un vieil adage ne dit-il pas « lorsque tu apprends à un singe à lancer les pierres, il arrivera un jour oùil
prendra la pierre et te cassera la tête »?
Reformule led titre et adapte cela avec mon plan la parties des causes de la délinquance juvénile