Cours Urologie D1 UTBC
Cours Urologie D1 UTBC
Cours Urologie D1 UTBC
ABREVIATIONS
3. C.M.G. Cystometogramme
8. I.D.R. Intradermo-réaction
DEFINITION
I. GENERALITES
1. a . Un calcul du rein ou du haut uretère peut produire de douleur testiculaire ; il peut être
associé aux nausées ou vomissements évoquant une affection de l’appareil digestif.
1. b. Certains problèmes urologiques primitifs peuvent se manifester par des symptômes
apparemment sans rapport direct.
Les douleurs osseuses et les fractures pathologiques secondaires au cancer métastatique
de la prostate.
Il n’est pas rare d’observer des affections génito-urinaires associées sans aucune
symptomatologie d’appel comme dans le calcul corolliforme. Certains cancers génito-
urinaires peuvent être découverts fortuitement à l’occasion d’autres examens diagnostiques.
- La destruction du parenchyme rénal peut se produire avant de découvrir le reflux
silencieux ou l’uropathie obstructive causale.
A. Douleurs urologiques
1. Colique néphrétique
Elles n’ont aucun caractère qui permette de les rattacher d’emblée à l’appareil urinaire.
Ces douleurs peuvent facilement être confondues aux douleurs d’origine neurologique,
rachidienne, digestive ou musculaire.
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Il est donc important de rechercher soigneusement les éléments en faveur d’une origine
urologique : le caractère uniquement latéralisée de la douleur retrouvée à la palpation en
pleine fosse lombaire, dans l’angle costo-vertébrale, sous la douzième côte ; l’existence
des signes associées hématurie, troubles urinaires.
3. Douleur vésicale
4. Cystalgie
Beaucoup plus fréquente chez la femme. Ce sont des douleurs sus-pubiennes d’intensité
variable, parfois paroxystiques, à type de crampe s’accompagnant souvent d’un besoin
impérieux d’uriner. Elle est complètement soulagée par la miction.
5. Douleur prostatique
Elle se manifeste comme une gêne périnéale ou anale accentuée par la position assise.
Les irradiations dans le bas du dos (sacrum) et le rectum sont fréquentes. Parfois la
douleur se manifeste au niveau de l’urètre accentué lors de la miction.
6. Douleur testiculaire
Elle se retrouve principalement dans les orchites et les torsions. Elle est localisée dans
la bourse et irradie parfois vers la région inguinale et la fosse iliaque. Les infections de
l’épididyme donnent également une douleur située dans la bourse confondue avec la
douleur testitulaire.
Les urines sont normalement limpides et de couleur jaune claire. Cette couleur jaune
paille provient des pigments éliminés normalement par les reins. Les urines très foncées
peuvent être témoin d’une diurèse faible, mais parfois d’un dysfonctionnement hépatique.
b.1. Hématurie
Toutes les urines rouges ne sont pas hématuriques. La coloration rouge des urines peut
être liée à du sang qui n’est pas d’origine urinaire, mais urétrale. Il s’agit alors de
l’uretrorragie, ou génitale surtout chez la femme.
La coloration rouge des urines peut être également liée à la présence des colorants
alimentaires (betteraves) ou médicamenteuses, rifampicine, nutronidazole, pouvant
donner une teinte rouge aux urines. Les urines hématuriques ne sont pas toutes rouges,
l’hématurie microscopique n’est pas visible à l’œil nu. Cette hématurie est dépistée par
des tests semi-quantitatifs avec des bandelettes réactives permettant de coter la
coloration de 1 croix ( + ) à 3 croix ( +++ ). Il s’agit d’une réaction enzymatique qui
décèle l’activité peroxydasique de l’hémoglobine, mais aussi de la myoglobine.
En cas d’hématurie, la question de son origine est facile à cerner ; le contexte clinique
permettant souvent d’orienter vers une origine urologique ou néphrologique, la question
se pose surtout en cas d’hématurie microscopique.
b.5. La pyurie : normalement l’urine est limpide, brillante, jaune claire et ne mousse pas.
Chez un patient consultant pour urine trouble, il faut d’abord exclure la phosphaturie
et l’uraturie. L’acidification (addition d’acide acétique) fait disparaître les troubles
de phosphates calciques. Le chauffage des urines fait disparaître les troubles des
urates calciques. Une pyurie peut présenter tous les degrés de la pyurie
microscopique aux urines épaisses et chargées comme du lait.
b.6. La chylurie est la présence de lymphe éliminée dans les urines au moment de la
miction. Ce signe traduit la communication anormale entre le système urinaire et le
système lymphatique. L’aspect des urines est caractéristique, lactescent avec un
aspect huileux au repos. Ce signe est rare, mais de grande valeur diagnostique.
b.7. La pneumaturie est l’existence de gaz éliminé dans les urines au moment de la
miction. Cette élimination survient à la fin de la miction, dans un gargouillement qui
ne laisse aucun doute. La pneumaturie peut être d’origine :
- externe après sondage. C’est le cas le plus fréquent ;
- interne : c’est la traduction d’une communication entre l’intestin et la vessie ;
- endogène : résultat de la présence de CO2 produit par des bactéries gram négatif
dans le contexte de choc toxique infectieux chez un diabétique.
C. Troubles mictionnels
La miction est un acte réflexe permettant l’évacuation intermittente des urines contenues
dans le réservoir qu’est la vessie. Elle doit être volontaire, rapide, complète et sans effort.
La continence doit être faite dans l’intervalle des mictions.
1. La Pollakiurie est une augmentation de la fréquence des mictions. Elle peut être le
reflet d’une polyurie si la quantité d’urine émise est normale ; dans le cas contraire,
elle est le reflet d’une altération de la vessie, soit d’une réduction de la capacité
vésicale, soit d’une excitabilité accrue, en raison d’une cause pathologique vésicale.
2. La Dysurie est la difficulté d’évacuer la vessie sans douleur. Le malade est obligé de
pousser pour uriner. Le jet est faible, irrégulier, dévié. Ce symptôme traduit un
obstacle urétral ou cervico-prostatique et s’observe dans l’hypertrophie bénigne de la
prostate, la sténose de l’urètre. La dysurie peut être :
- initiale : le début est lent ou se fait attendre alors que le besoin est présent ;
- terminale : la fin de la miction traîne. Des gouttes d’urine surviennent encore après
l’arrêt final (gouttes retardataires).
- totale : toute la miction est lente et nécessite des efforts.
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3. La mictalgie ou miction douloureuse est décrite comme une brûlure mictionnelle, une
déchirure, une sensation de cuisson au niveau du canal urétral, et parfois de la vessie
déclenchée par la miction et lors du passage de l’urine dans l’urètre, se prolongeant
quelques minutes après la fin de la miction.
7. L’incontinence d’urine : est la perte involontaire d’urine par l’urètre. Il faut distinguer
deux grands types d’incontinences ou perte involontaire d’urines :
a. Les vraies incontinences où les pertes sont dues aux situations liées à
l’incompétence du complexe cervico-sphinctérien face aux pressions engendrées
ou transmises par la vessie.
b. Les fausses incontinences où les pertes d’urine sont indépendantes du complexe
sphinctérien.
b.1) Dans les vraies incontinences, on regroupe un certain nombre des situations
cliniques :
• l'incontinence à l’effort : les fuites urinaires apparaissent dans toutes les
situations augmentant la pression abdominale en position debout, à la
toux, au rire et à la marche ;
• l’incontinence par impériosité : les fuites urinaires apparaissent au cours
d’un besoin impérieux, malgré les efforts de la retenue ;
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b.2) Dans les fausses incontinences, il s’agit d’une communication anormale entre
la vessie ou l’urètre et une cavité en relation directe avec l’extérieur.
L’écoulement d’urine est permanent, diurne et nocturne, sans relation avec
l’effort ou le besoin d’urine.
• l’abouchement ectopique de l’uretère d’origine congénitale,
• la fistule urinaire qui peut être vésico-vaginale ou uretéro-vaginale
d’origine obstétricale ou chirurgicale.
B. Diagnostic en urologie
L’examen clinique doit être pratiqué chez un malade qui vient d’uriner. S’il existe des
symptômes d’écoulement urétral, on examinera d’abord le méat urétral et on fera les
prélèvements nécessaires avant de faire uriner le patient.
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1. Examen abdominal
a) Fosses lombaires
b) Points urétéraux
Seuls les uretères pathologiques peuvent être douloureux aux points suivants :
• point urétéral supérieur en dedans du bord externe du muscle droit de l’abdomen,
• points urétéral moyen, au tiers de la ligne joignant les deux épines iliaques antéro-
supérieurs,
• point urétéral inférieur, retrouvé au pelvis. L’appréciation de ces points est souvent
discutable.
. Le toucher rectal :
Le toucher rectal est réalisé à l’aide de l’index lubrifié introduit dans le canal anal. Pour
réaliser cet examen, il est bon que la vessie du patient soit vide. L’examen peut se faire
dans différentes positions :
- en décubitus dorsal, cuisses fléchies,
- en décubitus latéral, en chien de fusil,
- en position accroupie génupectorale,
- en position debout, penchée en avant.
L’examen du périné chez une patiente en position gynécologique, les cuisses fléchies sur
la bassin, puis debout, selon les premières constatations.
. L’inspection. On recherche le méat urinaire qui peut être déplacé dans l’orifice vaginal.
On peut observer une tumeur rouge et humide dans le méat, la caroncule.
La muqueuse urétral peut faire saillie, dans le méat, et donner lieu à l’électropion de
l’urètre. L’inspection permet d’observer également l’urètrocèle et la cystocèle qui
augmentent avec les efforts de toux. Ils sont appréciés par la palpation en position
debout. La palpation de l’urètre sous la paroi antérieure du vagin peut produire un
écoulement par le méat, en cas de diverticule de l’urètre.
4. Examens complémentaires
Dans la plupart des cas, le diagnostic du malade peut être évoqué après
l’interrogatoire, les examens d’exploration ne viennent que pour le confirmer ou permettre
d’ajuster le traitement. Dans d’autres cas cependant, malgré l’évidence des signes cliniques,
pyurie, hématurie, le diagnostic étiologique nécessite des examens complémentaires pour être
précisé. Ces examens sont variés et peuvent être biologiques, radiologiques, endoscopiques
ou fonctionnels.
1. Examens biologiques
a. Examen du sang
b. Examen d’urine
2. Examens radiologiques
Les examens radiologiques et l’endoscopie, souvent associés, constituent les deux piliers
de diagnostic en urologiques. Aux examens radiologiques proprement dits s’ajoutent
actuellement d’autres techniques qui ont transformés efficacement la démarche
diagnostique en urologie. Il s’agit des explorations ultrasonographiques, la résonance
magnétique et les études isotopiques.
Ces explorations sont nombreuses dont certaines n’ont que des indications limitées
(uretéro-pyolographie, artériographie) face aux méthodes récentes d’explorations
échographie-scanner.
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Indications :
Contre-indications :
Absolues : Grossesse en cours (1er trimestre). Choc allergique aux agents iodés.
Dysglobulinémies (myélome).
Relatives : - grossesse en cours
- insuffisance rénale
- prise médicamenteuse metformine (glucophage).
d. Opacifications vasculaires
Indications :
- Masses rénales (kystes et cancer rénal)
- Calculs rénaux
- Hydronéphroses
- Tumeur vésicale
- Mesure de résidu postmictionnel
- Tumeurs prostatiques
- Cancer testiculaire
- Kyste épididymaire.
Indications :
1° Masses rénales
• Diagnostic du rein – et diagnostic différentiel des masses solides et liquidiennes,
souvent en association avec l’échographie, masses rénales.
• Stadification des néoplasmes rénaux.
Le Scanner renseigne sur l’extension de cancer rénal.
2° Collection périnéphrétique, abcès, urinome, hématome.
3° Traumatismes : examen de première importance dans les traumatismes rénaux.
4° Masses rétropéritonéales et fibrose rétropéritonéale. Il s’agit de la meilleure indication
de cet examen de même que dans les adénopathies rétropéritonéales.
5° Lacune du bassinet : diagnostic différentiel entre le calcul radiotransparent, caillot et
tumeur.
6° Tumeur surrénalienne : il s’agit également d’une indication essentielle.
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L’I.R.M. en urologie actuellement n’a qu’un intérêt limité surtout aux tumeurs
surrénaliennes particulièrement aux phéochromocytoses et au bitare des tumeurs rénales
en particulier dans le diagnostic des thrombus veineux caves.
i. Explorations endoscopiques
Indication :
j. Explorations fonctionnelles
Indications :
Indication :
j-2a. débimétrie qui enregistre sur une bande de papier le débit urinaire. Elle mesure le
débit (ml/sec) en fonction du temps (sec).
j-2b. La cystomanométrie mesure la pression intravésicale en fonction du volume de
remplissage.
Le cystométogramme est une courbe pression/volume. La pression intravésicale est
la somme de la pression intrinsèque ou pression du détrusor et de la pression
extrinsèque ou pression intra-abdominale.
j-2c. La profilométrie urétrale est un examen permettant d’enregistrer la pression exercée
par la paroi urétrale sur un cathéter lentement retiré à travers l’urètre.
La profilométrie est statique. Elle est dynamique lorsque elle associe la mesure
simultanée de la pression intravésicale pendant les efforts de toux.
Les examens urodynamiques permettent donc d’apprécier la valeur contractile de la
vessie, du complexe sphintéro uretral et l’importance d’une obstruction sous
vésicale.
A. Embryologie
Le cloaque est divisé en deux parties par la croissance de l’épéron périnéal séparant le
sinus urogénital en avant du rectum en arrière. La partie postérieure du canal de Wolff
s’incorporant progressivement à la paroi postérieure du sinus urogénital formant le trigone
vésical.
Chez le garçon, la partie supérieure du sinus urogénital deviendra la vessie et la partie
initiale de l’urètre postérieur ; la partie inférieure, génitale du sinus urogénital formera la
prostate et le reste de l’urètre. Chez la fille, la partie supérieure du sinus urogénital
formera la vessie et l’urètre ; la partie inférieure, génitale, formera le vestibule et le vagin.
Il se produit enfin une ascension des reins, migration vers le haut et un mouvement de
rotation en dedans, de sorte que le hile rénal regarde vers les grands vaisseaux. La
formation de l’urine fœtale intervient vers la 9è et la 10è semaines.
A l’inverse, les gonades formées dans la région lombaire vont migrer vers le bas. Les
anomalies de migration du blastème néphrogène vont expliquer les ectopies rénales de
même que les anomalies de migration de gonades vont expliquer les ectopies testiculaires
chez le garçon.
B. Malformations rénales
1. L’anomalies de nombre
Agénésie
L’agénésie est une absence de rein, souvent unilatérale. Elle constitue le rein unique
congénital, en hypertrophie compensatoire. Lorsque l’agénésie est bilatérale, elle est
incompatible avec la vie.
2. Anomalie de volume
° Aplasie rénale : rarissime, le rein est réduit a du tissu fibreux, à un kyste. Ces kystes
peuvent être palpables chez l’enfant ; mais pas de pédicule, ni uretère ou uretère borgne.
L’échographie ou la radiographie peut montrer cette malformation si la paroi est calcifiée.
3. Les fusions
° La fusion totale = masse rénale unique avec deux appareils excréteurs : le rein en
galette ectopique, exceptionnel.
° La fusion du pôle inférieur d’un rein avec le pôle supérieur du rein opposé : c’est le
rein sigmoïde d’observation exceptionnelle.
° L’ectopie rénale croisée (les deux reins sont du même côté avec fusion
parenchymateuse large ou étroite, ou fibreuse ; l’uretère du rein ectopique croise la ligne
médiane pour retrouver son trajet et son abouchement vésical normal.
4. Anomalies de la situation
a. Ectopies rénales
° Ectopie basse : si le rein arrête son ascension vers la région lombaire, le rein occupe
alors une situation ectopique. L’ectopie peut-être pelvienne ; ilio-pelvienne (devant
l’articulation sacro-pelvienne), iliaque, lombaire basse. Ces reins ectopiques ont un volume
réduit et un uretère pré-rénale à son origine. La multiplicité des artères des veines et l’uretère
fixent les reins et empêchent leur mobilisation. La surrénale ne participe pas à l’ectopie
rénale.
° Ectopie haute : c’est la très rare ectopie intrathoracique d’un rein dont l’artère émane
de l’aorte thoracique, généralement évidente à l’échographie et l’urographie I.V.
L’aortographie peut apporter la distinction entre un rein en ectopie intrathoracique et un rein
normal ascensionnée à la faveur d’une éventration diaphragmatique.
Dans ce dernier cas, l’artère a une origine normale.
b. Ptose rénale
La ptose rénale est une anomalie de situation, non congénitale, acquise et commune.
Elle porte le nom du rein descendu, de rein mobile ou de rein flottant. Normalement le palper
manuel chez le patient mince et relâché, peut percevoir le pôle inférieur surtout d’un rein
droit, le pôle inférieur du rein gauche étant plus élevé et inaccessible.
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Circonstances de découverte
Elle est observée souvent chez la femme surtout ayant eu des grossesses à répétition
ou le patient ayant amaigri.
La ptose rénale peut être de découverte fortuite à l’occasion d’un examen médical ou à
l’échographie abdominale ou à l’urographie I.V.
Souvent elle peut être décelée par :
• douleurs lombo-abdominale, à l’effort, à la fatigue, douleurs calmées par le repos au lit, le
port d’une ceinture ;
• troubles digestifs : algies, troubles d’ordre neurovégétatif, état anxieux ou dépressif ;
• parfois hématurie.
Diagnostic : le diagnostic est facile :
- à l’examen clinique par le palper bimanuel, unilatéral, souvent à droite, légèrement
douloureuse ;
- à l’échographie abdominale ou l’urographie I.V. permettant de confirmer le diagnostic.
Diagnostic différentiel :
Traitement :
Etiologies
Anatomie pathologique
1. Circonstance de découverte
. En période prénatale :
. En période postnatale :
2. Examen clinique
Parfois, l’examen retrouve une masse molle, non douloureuse située dans une des
fosses lombaires. Le plus souvent, l’examen est négatif. Ce sont les examens
complémentaires qui vont permettre le diagnostic.
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3. Examens complémentaires
o L’échographie rénale. Elle met en évidence les dilatations du bassinet et des calices.
Elle apprécie l’épaisseur du parenchyme et permet de mettre en évidence des calculs
associés.
o L’urographie intraveineuse est caractéristique. Dilatation du bassinet d’aspect
globuleux, parfois en entonnoir.
- vidange lente du bassinet
- retard d’opacification de l’uretère.
L’Hydronéphrose discrète ou intermittente peut être mise en évidence par test au
diurétique qui provoque l’hyperdiurèse et majore la dilatation des voies excrétrices.
L’hydrographie intraveineuse permet de décrire quatre types d’hydronéphroses selon
la classification de valager et cendron :
Type I : bassinet dilaté, calices normaux
Type II : bassinet et calices dilatés, sécrétion normale ;
Type III : bassinet et calices très dilatés, retard de sécrétion ;
Type IV : rein muet.
Type I Type II
1. Hydronéphrose congénitale
o L’uretéro-pyélographie rétrograde (U.P.R.) est utile, mais nécessite chez l’enfant une
anesthésie générale et l’introduction d’un cytoscope et d’une sonde urétérale dans
l’uretère. Cet examen se conçoit en période préopératoire, immédiate lorsqu’il est
nécessaire de lever le doute sur la nature et le niveau de l’obstacle. En général, les
indications de cet examen sont limitées au profit de l’échographie, de l’urographie
intraveineuse.
Formes cliniques
4. Traitement
a) Abstention et surveillance
b) Traitement chirurgical
C. Malformations urétérales
1. Méga-uretère primitif
* Fréquence =
Relativement fréquent comme cause de dilatation pyélocalicielle.
Se voit souvent chez le garçon et atteint surtout le côté gauche.
* Anatomie pathologique :
Quatre formes sont à distinguer :
a) Le méga-uretère pelvien intéresse une partie de l’uretère, sans conséquence sur
le reste du haut appareil.
b) Le méga-urètre total : l’uretère est dilaté en totalité, mais sans retentissement
rénal.
c) Le méga-urètre total avec dilatation des cavités rénales.
d) Le dolichoméga-uretère : l’uretère est élargi, tortueux, sinueux avec de
nombreuses boucles et une dilatation importante des cavités pyélocalicielles. Il
faut signaler par ailleurs que la portion terminale du méga-uretère primitif est
rétrécie. C’est cette portion rétrécie qui constitue l’anomalie. La dilatation de
l’uretère gêne le péristaltisme et favorise la stase urinaire partant l’infection
urinaire. Le méga-uretère peut être associé à un reflux vésico-urétral.
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Type IV
* Etude clinique
Le méga-uretère peut être reconnu en période prénatale par l’échographie qui montre
une dilatation pyélique ou pyélo-urétérale d’évolution favorable après la naissance. Le plus
souvent, l’infection urinaire est la manifestation la plus fréquente. Tous les aspects peuvent
se voir : cystite, ou pyélonéphrite récidivante, ou à l’opposé, pyurie chronique. Parfois
l’hématurie, totale lorsqu’elle existe chez l’adulte, peut être témoin d’une lithiase urinaire. On
peut signaler de douleurs type colique néphrétique. L’albumine permanente ou intermittente
même passagère s’accompagne d’une leucocyturie.
* Evolution : sévère dans les formes III et IV, le méga-uretère reste bien toléré dans les
formes I et II.
* Examens complémentaires
1. L’échographie
. Met en évidence les dilatations pyélocalicielles et de l’uretère.
. Apprécie l’épaisseur du parenchyme rénal.
2. L’urographie intraveineuse
. L’abdomen sans préparation permet d’objectiver une lithiase urinaire.
. Le cliché d’urographie permet d’observer la dilatation pyélocalicielle et celle de
l’uretère qui se termine par une zone étroite en « queue de radis ».
3. Les épreuves fonctionnelles (D.T.P.A. ou Mag3) avec test au diurétique précise mieux la
valeur fonctionnelle des reins.
Evolution
Traitement
1. Surveillance médicale s’impose dans les formes non obstructives et non compliquées
d’infection. Cependant chez le nouveau-né une antibiothérapie est nécessaire pendant 3 à
6 mois et une surveillance échographique jusqu’à l’âge adulte.
. Chez l’enfant plus grand et l’adulte, une surveillance clinique et échographique régulière
sont nécessaires.
2. Traitement chirurgical
a. Remodelage de l’uretère
Réimplantation
Tunnel sous-muqueux
Fig. 5 : Traitement chirurgical de méga-uretère
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2. Le reflux vésico-rénal
1. Etiologie
a) Fréquence : le reflux vésico-rénal se voit souvent chez l’enfant. Il est plus fréquent chez
la fille que le garçon après 3 ans.
b) Deux types de reflux existent :
1. Les reflux vésico-rénaux secondaires :
. Le reflux vésico-rénal chirurgical suite à une intervention sur uretère terminal.
. Reflux vésico-rénal des obstructions du bas appareil : maladie du col, tumeur
prostatique.
. Reflux véiso-rénal des maladies neurologiques et maladies acquises de la vessie et
de l’uretère : tuberculose, lithiase, rayons X.
2. Les reflux vésico-rénaux primitifs, c’est-à-dire lié à une anomalie de l’implantation
urétéro-vésicale.
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II. Classification
Deux classifications peuvent être retenues :
a. Classification radiologique
. Grade I : reflux dans un bas uretère non dilaté.
grade IV grade V
Fig. 6
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b. Classification clinique
Le reflux minime : qui regroupe les grades I et II
. Reflux vésico-rénal modéré : qui correspond au reflux de grade III
. Reflux sévères dans les uretères dilatées : grades IV et V.
Traitement de reflux
a. Traitement médical
° Traitement anti-infectieux systématique
° l’antibiopprophylaxie prolongée pour éviter l’infection urinaire, l’amoxicilline puis la
furandatine ou Negram au 1/3 de la dose par jour de façon continue.
Ce traitement est maintenu jusqu’à la disparition du reflux vésico-rénal ou l’indication
chirurgicale.
b. Traitement chirurgical
1. Indication chirurgicale :
. reflux dans le propyélon inférieur ou pyélon inférieur d’une duplicité totale
. reflux paraméatique de l’uretère
. reflux de la lésion traumatique iatrogène
. reflux de grade élevé (IV et V)
. reflux avec rein détruit.
c. Traitement endoscopique
3. Uretérocèle
Fig. 7
Incidence :
2. Classification en 4 variétés :
. Urétérocèle intravésicale sur uretère simple, plus fréquent chez le garçon, peu obstructif
et révélé à l’âge adulte ;
. l’uretérocèle intravésicale sur uretère double ; cas plus fréquent chez la fille et toujours
de petite taille ;
. les urétérococèles extravésicales sur uretères double, cas également plus fréquent chez la
fille, parfois bilatérale souvent de grande taille. Elle peut obstruer l’uretère
correspondant, l’uretère homolatérale et controlatéral ; provoquer un reflux et des
troubles mictionnels en obstruant l’urètre.
. L’urétérocèle sur abouchement urétéral ectopique, rare, de petite taille correspondant au
rein ectopique.
Etude clinique
Examen complémentaire
Complications
° Infectieuses :
. Pyélonéphrite aiguë
. L’uretérocèle peut se compliquer de calcul surtout dans les formes intravésical.
. Prolapsus de l’urétérocèle extravésicale chez la jeune fille.
. Rupture de l’uretérocèle avec apparition d’un reflux vésico-rénal.
Traitement
• Endoscopique
- L’uretérocèle peut être incisée surtout en cas de forme intravésicale. Une incision
endoscopique peut également être un geste de drainage en urgence pour une voie
excrétrice infectée.
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Fréquence :
- la fréquence de la duplicité est de 1 % ;
- la duplicité est parfois familiale et bilatérale.
. Classification
. Etude clinique
- Chez le garçon par contre, l’ectopie se manifeste par des infections génitales en particulier
une épididymite ou douleurs scrotales. Les infections urinaires fébriles peuvent s’observer
dans les deux sexes.
. Examens complémentaires
1. L’échographie
2. L’urographie intraveineuse
3. La cystographie et la cystoscopie ont été détrônées par les examens ci-haut cités.
. Traitement
Etude clinique
Il n’y a pas de symptômes propres à l’uretère rétro cave. Souvent douleur lombaire
allant jusqu’à la colique néphrétique. Parfois complications à type d’infections urinaires ou
de lithiase rénale ; parfois l’uretère rétro cave est de découverte radiologique.
Examens complémentaires
1. L’échographie peut montrer un uretère dilaté ou non.
2. L’urographie intraveineuse peut montrer :
- aspect en J inversé
- de profil ou en oblique à la hauteur de L3-L4 : l’uretère forme un angle contre le rachis :
signe de Campbell et Bandall.
Traitement
1. Abstention dans la majorité de cas et surveillance.
2. Si l’uretère est pathologique (obstruction) ou menaçant le rein, il faut intervenir :
a) Rein fonctionnel
. Section de l’uretère en amont du croisement, suivie d’une suture bout à bout.
. Parfois section de la veine cave et anastomose bout à bout en décroisant l’uretère.
b) Rien détruit : Néphrectomie.
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1. Exstrophie vésicale
L’extrophie vésicale est une malformation rare frappant surtout le garçon. Elle se
caractérise par l’aplasie de la paroi antérieure de l’abdomen et de la paroi antérieure de la
vessie.
Etude clinique :
Complications
Traitement
2. Epispadias
Etude clinique :
Traitement
But : assurer :
1. La continence :
. par resserrement du col et de l’urètre postérieur. C’est l’opération de Young par
tubulisation du col et du trigone, les uretères sont implantés plus haut
. souvent échec et dérivation haute de l’urine.
2. Construire l’urètre par méthode de Duplay, Denis Brown, consistant à utiliser la gouttière
et enfin le tube entre le corps caverneux à la face inférieure de verge
3. Allongement de la verge pour suppression des brides de la verge.
b) L’épispadias féminin
Très rare, il est clitoridien, sous-symphysaire, complet. Dans la forme clitoridienne, les
petites et grandes lèvres sont divisées en deux, se séparant par leur extrémité supérieure,
l’urètre est court et se prolonge sous le pubis. Les autres formes sont comme chez le garçon.
Le traitement est le même.
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3. Hypospadias
Fréquence
Etude clinique
* Traitement
4. Ambiguïtés sexuelles
Le diagnostic est pourtant une urgence pour préciser le sexe de l’enfant. Ce diagnostic
repose sur l’étude de :
- la chromatine sexuelle
- le caryotype
- le bilan hormonal.
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Mais ces examens ne sont réalisables que dans les laboratoires spécialisés, non encore
disponibles dans notre pays.
Les valves postérieures de l’urètre sont un obstacle congénital de l’urètre postérieur. C’est
la cause la plus fréquente d’obstruction sous-vésicale du petit garçon. Le diagnostic est
actuellement prénatal dans le milieu occupé. Ce qui permet la prise en charge immédiate à
la naissance.
* Classification
3 types existent :
Type I : Le repli valvulaire est sous montanal. C’est la forme la plus fréquente
Type II : Valvules sus-montanales
Type III : Diaphragme sous-montanal (Fig. 10).
Type I : Valvules-sous-montanales
Diagnostic
a) Prénatal
b) Postnatal
Examens complémentaires :
• L’échographie post-natale va relever :
- une vessie distendue ou de petite taille avec paroi épaisse
- résidu important post-mictionnel
- voies excrétrices supérieures dilatées
- dilatation de l’urètre postérieur.
• La cystographie importante
Elle se fera par ponction sus-pubienne et révélera :
. vessie de lutte multidiverticulaire
. urètre postérieur dilaté surtout lors de la miction
. urètre antérieur filiforme.
• L’urographie intraveineuse = non indispensable actuellement va montrer le retentissement
sur le haut appareil sous forme d’urétérohydronéphrose uni ou bilatérale.
• La biologie – créatinine – urée va détecter une insuffisance rénale.
Traitement :
A la naissance :
- Le sondage de la vessie est impératif par cathéter sus-pubien ou par sonde vésicale.
- Une antibiothérapie et une réanimation néonatale sont nécessaires et d’indication
immédiate.
- Traitement endoscopique par résection des valves actuellement réalisable avec le matériel
approprié.
- Selon l’évolution dans la suite :
a) une surveillance médicale s’impose et permet de suivre l’amélioration de la situation ;
b) une dérivation en cas d’aggravation de la fonction rénale, des voies excrétrices
supérieures = pyelostomie percutanée ou urétérostomie cutanée.
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6. Phimosis
Le Phimosis est une étroitesse anormale du prépuce empêchant ou gênant la rétraction
de ce dernier complètement sur le gland. La manœuvre de décolletage est impossible. Cette
anomalie est rare dans notre milieu où la circoncision est de pratique précoce, mais s’observe
ailleurs ou la circoncision n’est pas de règle.
Manifestations cliniques
Chez l’enfant, le Phimosis peut se manifester par une poche prépuciale se gonflant
d’urine à la miction ou par la rougeur et le gonflement du prépuce, parfois par la douleur,
l’écoulement pouvant être purulent. Les tentatives de décollotage sont de plus en plus
difficiles, douloureuses, provoquant de petites ulcérations cutanées.
. Traitement
a) Médical
- compresses avec pommade anti-inflammatoire à appliquer localement
- parfois une antibiothérapie par voie générale est nécessaire.
b) Chirurgical
- la circoncision s’impose surtout dans notre milieu. Parfois prosthectomie partielle.
7. Paraphimosis
C’est l’étranglement du gland par l’anneau préputial ramené en arrière au cours d’un
décollotage difficile. C’est la complication du Phimosis. Le gland ainsi qu’une collerette de
la muqueuse préputial se gonflent au-delà de l’anneau, lus, douleur, dysurie, parfois rétention.
Traitement
Prépuce normal
Phimosis
Fig. 11
8. Hydrocèle
. Diagnostic :
Traitement :
Surveillance : le canal peut s’obstruer quelques mois après la naissance. Il est conseillé
d’observer jusqu’à l’âge de deux ans.
Traitement chirurgical : dans ce cas s’il n’y a pas d’amélioration, il faut envisager le
traitement chirurgical par section et ligature du canal péritonéovaginal ; et / par
vidage de l’hydrocèle.
2. Hydrocèle idiopathique :
Etude clinique :
Diagnostic différentiel
Il se fait avec :
1. Hernie inguino-scrotale : réductible, impulsive à la toux
2. Hydrocèle + hernie
3. Kyste de l’épididyme. Ce kyste est séparé du testicule.
4. Gros testicule : . opacité à la transillumination
. dureté au palper.
Traitement
1. La ponction consistant à tirer le liquide avec une aiguille ou un trocart ne met pas à l’abri
de récidive et est souvent source d’infection. Cette technique est à déconseiller.
2. La ponction suivie d’une injection du produit sclérosant alcool, iode etc… Le résultat de
cette technique est discutable. Cette technique est déjà abandonnée.
3. Chirurgie : a) Retournement de la vaginale. Les récidives sont fréquentes. Technique déjà
abandonnée.
b) Plissement en couronne de la vaginale : c’est la technique de LORD :
technique non hémorragique à recommander.
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9. Crytorchidie
* L’éctopie testitulaire : le testitule est localisé en dehors de son trajet de migration (région
prépubienne normale ou région périnéale).
* Etiologie : la descente du testicule dans la bourse peut être gênée par des facteurs d’ordre :
a. Anatomique : le gubernaculum testis : ligament fixant les testicules vers le scrotum, peut
faire défaut.
b. Hormonal : surtout la sécrétion hormonale du testicule lui-même qui pourrait être
déficiente.
Etude clinique :
Examens complémentaires
Complications
Traitement
Le traitement de cryptorchidie ne doit pas être entrepris avant l’âge d’un an mais
surtout avant l’âge de 3 voire 2 ans particulièrement en cas de cryptorchidie bilatérale.
1. Traitement médical
Les injections de HCG (1000 Ul voire 1500 U.I. par semaine pendant 4 à 6 semaines sont
plus efficaces si les testicules sont bas situés).
2. Traitement chirurgical
Il est utilisé :
. d’emblée, en cas de cryptorchidie associée à une hernie ou chez l’enfant plus âgé ;
. après l’échec du traitement médical. Ce traitement consiste à faire l’orchidopexie.
1. Etiologie :
2. Anatomie pathologique
a) Torsion testiculaire :
Etude clinique :
Evolution :
Formes cliniques :
Examens complémentaires
Ces examens peuvent être évités, la clinique étant concluante pour l’intervention
urgente. L’échographie Doppler est utile, mais sa fiabilité n’est pas absolue.
Diagnostic
1. Orchiépididymite aiguë souvent secondaire à une maladie infectieuse surtout dans notre
pays ou la blennorragie est encore fréquente.
2. Hernie inguino-scrotale étranglée en cas de doute : l’exploration chirurgicale s’impose.
3. L’infarctus du testicule rare et de cause inconnue.
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Traitement :
La torsion testiculaire est une urgence chirurgicale dès que le diagnostic est posé ou
soupçonné.
Deux attitudes :
o Malade vu avant 6 heures : le testicule exploré et détordu : reprend sa coloration.
. Orchidopéxie du testicule exploré et celui du côté opposé.
o Malade vu après 6 heures = le testicule ne reprend pas sa coloration = on fait la
castration du testicule infarci et orchidopéxie du testicule opposé.
Les traumatismes de l’appareil urinaire sont le fait d’un choc violent souvent en
rapport avec le développement du trafic routier. Ces accidents frappent surtout l’homme. Ils
seront étudiés organe par organe compte tenu de la variété de manifestations cliniques et de la
conduite à tenir.
A. Traumatisme du rein
Etiologie
Anatomie pathologique
Les dégâts observés au niveau du rein vont de minimes aux lésions très graves. Il faut
souligner que les lésions observées sont radiocliniques et peuvent être classés :
• Stade I : les lésions sans atteinte de la capsule rénale : dans ce groupe, on observe, donc la
fissuration du parenchyme avec atteinte ou non de la voie excrétrice.
• Stade II : Lésions avec rupture de la capsule rénale. La lésion intéresse donc constamment
la capsule et le parenchyme. La voie excrétrice peut être ouverte ou non. Les fragments
rénaux sont séparés. Présence de l’urohématome intrapéritonéal.
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Manifestations cliniques :
D’autres signes cliniques parfois peuvent masquer le tableau clinique d’une atteinte
rénale. Trois éléments dans ce contexte peuvent orienter vers la recherche d’une lésion rénale.
• L’hématurie macroscopique totale : on la retrouve souvent, mais en cas de
polytraumatisme, son absence ne devrait pas négliger la recherche d’une atteinte rénale.
• L’empâtement de la fosse lombaire au cours de l’examen clinique. Cet empâtement est
témoin d’un hématome retropéritonéal.
• La douleur dans la fosse lombaire, est difficile à interpréter dans un contexte de
polytraumatisme. Cet examen clinique permet de constater plusieurs situations devant
déterminer l’attitude thérapeutique. On peut les résumer à trois possibilités essentielles :
1. Cas d’indications chirurgicales d’urgence.
Blessé en état de choc hémorragique.
. Par lésions rénales associées à d’autres lésions viscérales (rate, foie, etc.) qui imposent
une laparotomie.
. Par lésions du pédicule rénale découverte au cours de la laparotomie et l’urographie et
l’artériographie rénale réalisées en même temps permettant de préciser le diagnostic de
la lésion du pédicule.
. Rein muet traumatique observé dès le bilan initial, mais l’artériographie doit
compléter le bilan.
2. Cas d’urgence différée = il s’agit des lésions de stade III. L’intervention est réalisée en
général entre le 3è et le 7è jours, donc ni trop tôt pour éviter l’aggravation de
saignement ni trop tard pour rester dans le délai raisonnable permettant d’intervenir
dans les bonnes conditions.
Le but de ces urgences différées :
. évacuer l’urohématome
. réparer éventuellement les lésions des voies excrétrices
. enlever les fragments parenchymateux dévascularisés.
3. Abstention chirurgicale
Cette attitude est justifiable dans la plupart des traumatismes de stade I et II du rein du
malade hospitalisé et suivi sur le plan clinique et tomodensitométrique.
4. Cas particuliers :
a. Rein hydronéphrotique
Le traumatisme peut être modéré. Sur le plan clinique, il n’y a pas d’hématome,
mais douleur abdominale. On observe fréquemment la rupture de la voie excrétrice
qui doit être réparée.
b. Traumatisme secondaire à la lithotritie extracorporelle. Cette intervention peut
provoquer un traumatisme du parenchyme rénal. On peut observer jusqu’à
l’hématome sous-scapulaire.
B. Traumatismes de l’uretère
L’urétère peut être blessé au cours d’un acte chirurgical, d’un traumatisme accidentel.
a. Les traumatismes chirurgicaux de l’uretère :
. Interventions gynécologiques : hystérectomie, colpohysterectomie pour cancer, la
ligature étrangle et coude l’uretère.
. Interventions urologiques et endoscopiques : dénudation de l’uretère, cathétérisme,
électrocoagulation, résections.
b. Traumatismes accidentels : les contusions abdominales ou blessures par armes à feu.
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Anatomie pathologique
a) Lésions récentes
L’urétère pelvien est le plus menacé, puis vient la portion uretéro-pyélique et rénale. Les
lésions sont variables, de la simple piqûre d’aspect punctiforme, aux sections franches
tantôt longitudinales, tantôt transversales incomplètes ou les ligatures et les sections lèsent
gravement le canal de même que les arrachements et les désinsertions.
Etude clinique :
a) Obstruction unilatérale
C’est l’urétéro-hydronéphrose. Elle peut se traduire à l’échographie ou l’U.V. par une
dilatation urétéro-phyélocalicielle. L’U.P.R., si elle est réalisable, peut compléter
l’examen et localiser l’obstacle. Mais parfois, la traduction clinique est fruste et se
manifeste par nausée, lombalgies, vagues douleurs.
Examen :
La fistule urétéro-vaginale : se traduit par l’écoulement vaginal d’urine alternant avec des
mictions normales si la fistule urétérovaginale est unilatérale, soit dès l’intervention soit
plus tard. C’est un écoulement continu, diurne et nocturne.
Dans les formes unilatérales, les mictions sont respectées. La constatation de cet
écoulement doit inciter à entreprendre :
o L’examen vaginal à la valve, qui montre le suintement de l’urine en un point de la
suture de la section vaginale.
o L’injection de liquide coloré dans la vessie ne doit pas colorer le tampon vaginal.
o La cytoscopie montre l’intégrité de la vessie.
o L’échographie rénale ou l’urographie I.V. montre la dilation des voies excrétrices.
o L’uretéropyelographie rétrograde dessine la fistule et son trajet.
Traitement
d. Traumatismes de la vessie
Manifestations cliniques
Examens complémentaires
Traitement
En dehors des lésions osseuses, le traitement d’une rupture vésicale est une urgence.
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a. Rupture intrapéritonéale :
- déchoquer le malade.
- faire une laparotomie pour :
. laver abondamment la cavité péritonéale
. fermer la plaie vésicale et drainer les urines par sonde vésicale
. vérifier et réparer les lésions associées éventuelles.
- Mettre le malade sous couverture antibiotique.
b. Rupture extrapéritonéale :
En elle-même, le traitement se limitera souvent au drainage des urines par sonde urétrale.
2. Les ruptures traumatiques d’origine endoscopique : elles sont rares. Elles peuvent être :
. des fissures du segment péritonéal
. des éclatements par explosion des gaz issus de l’électrolyse de l’eau
. perforation de la paroi par électrocoagulation.
Les lésions peuvent être reconnues :
▪ Immédiatement et se manifestent sous forme de choc : ballonnement abdominal,
contracture et cyanose ;
▪ Secondairement et se manifeste sous forme de tableau de péritonite avec douleur,
empâtement, contracture abdominale et fièvre.
Traitement :
Ici nous regrouperons les lésions représentées par les fistules vésico-vaginales
traumatiques mais également d’autres étiologies notamment obstétricales de loin les plus
fréquentes encore dans notre milieu.
Anatomie pathologique
2. Lésions associées
On parle alors de :
1. Vagin sans fibrose, soit fibrose vaginale o en sigle Fvao
2. Vagin légèrement souple soit fibrose vaginale du degré I soit Fva1, en sigle
3. Vagin ayant sensiblement perdu sa souplesse, mais avec volume conservé, soit
fibrose du degré II, soit Fva2 en sigle.
4. Vagin cartonné, le toucher vaginal rendu impossible par fibrose du degré III ou
Fva3.
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Examens complémentaires :
* Cystoscopie : valable dans la petite fistule pour préciser sa localisation et sa distance par
rapport aux méats urétéraux.
* Urographie intraveineuse ou l’échographie indiquée pour vérifier l’état du haut appareil.
* La cystographie n’est pas performante et son indication est discutable.
Complications :
1. Lésions récentes
Etude clinique
L’examen clinique doit être complet dans ce cas de polytraumatisme à la recherche des
lésions associées qui imposent un traitement d’urgence.
Examens complémentaires :
1. En urgence
L’échographie abdomino-pelvienne est l’examen indispensable, réalisable en dehors de
tout choc hypovolémique qui nécessite une laparotomie exploratrice.
L’échographie permet alors de déceler :
. les lésions de la rate ou du foie
. un globe vésical, témoin de la rupture de l’urètre membraneux qui nécessite une
dérivation urinaire.
2. En urgence différée
. L’urographie intraveineuse pour apprécier l’état du haut appareil
. Le cystographie antérograde et l’uretrographie rétrograde pour confirmer la rupture de
l’urètre membraneux.
Traitement
a. Sténose congénitale
Elle est rare et siège toujours à la jonction de l’urètre membraneux et de l’urètre bulbaire.
Les sténoses congénitales méatiques sont signalées.
b. Sténoses iatrogènres observées après sondage ou endoscopie. Elles sont plus fréquentes
actuellement en Europe que dans nos milieux.
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Anatomie pathologique
Manifestations cliniques
La faiblesse du jet urinaire est le signe qui attire d’abord l’attention. Le jet devenant
languissant, parfois le jet urinaire en arrosoir. Progressivement, la véritable dysurie s’installe.
D’autres fois, ce sont les complications qui amènent à consulter, tantôt la rétention urinaire
aiguë, tantôt des complications infectieuses, prostatite ou orchi-épididynite ou abcès périnéo
scrotal.
Des constatations cliniques orientent vers la sténose de l’urètre et permettant de demander les
examens complémentaires.
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Examens complémentaires
Traitement
Etiologies :
- Chute de califourchon
- Choc au cours de sport
- Accidents de la voie publique (vélos, coups de pied sur la bourse).
Anatomie pathologique :
1. Au niveau scrotal, les lésions sont d’importance variable. Elles varient de l’hématome
isolé à l’hématocèle, souvent avec rupture de l’albuginée.
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2. Au niveau testiculaire :
Tantôt il peut s’agir d’une simple contusion avec intégrité de l’albuginée. Tantôt, on
observe volontiers un hématome urétroscrotal, tantôt franchement, il existe une
fracture du testicule avec hématome.
3. Au niveau des annexes : rare on peut observer un hématome de l’épididyme ou du
cordon.
4. Luxation du testicule :
Le testicule peut alors être en position crurale ou péritonéale.
Manifestations cliniques
• Traumatisme récent : douleur scrotale d’intensité variable. Parfois avec état vagal : choc
avec nausée, gonflement du scrotum, d’aspect plus ou moins bleuté.
A l’examen, le testicule peut être difficile à palper. La transilumination est négative
traumatisme testiculaire négligé ou ancien.
• Le tableau clinique rencontré est celui d’une grosse bourse dont le diagnostic tient
compte :
- des antécédents traumatiques du patient,
- des problèmes diagnostiques associés.
Examen complémentaire
L’échographie scrotale est l’examen essentiel dans le traumatisme récent ou ancien dont le but
est de mettre en évidence : une anomalie de l’échostructure du testicule, ou une collection
péritesticulaire ou non.
Traitement
a) Recueil de l’urine
Tableau I
Tableau 2
1. Antibiothérapie récente :
f) Interprétation de la bactériurie
• Inférieure à 103/ml, la bactériurie est non significative, l’urine est stérile.
• Voisine de 104/ml : la bactériurie doit être interprétée en tenant compte de la
leucocyturie, du germe et du contexte clinique.
Supérieure à 105/ml, l’infection urinaire est certaine à condition de trouver une seule
bactérie ou éventuellement deux bactéries différentes.
En dehors de ces cas, il faut soupçonner un prélèvement défectueux, une
contamination parfois de voisinage, ou une fistule digestive.
La nature du germe reste l’élément déterminant dans l’analyse des résultats de
l’E.C.B.U.
E. coli, Klebsiella, enterobacter (sauf Proteus) = infection urinaire
• Proteus : contamination possible.
• Staphylocoques : contamination possible.
• Pseudomanas : contamination.
• Streptocoques : en général non pathogène.
2. Cystite aiguë
Les infections urinaires basses sont fréquentes : la femme est plus atteinte que
l’homme.
Classification de la cystite
A. La cystite simple de la femme. Elle se rencontre chez une femme ayant un appareil
urinaire sain. Le germe retrouvé dans une proportion de 90% est le cobbacille. Le bilan
urologique n’est pas exigé si les cystites isolées ne dépassent pas quatre par an.
B. La cystite compliquée : Celle-ci est associée à une anomalie anatomique ou fonctionnelle
de l’appareil urinaire (calcul, sonde – infection urinaire post-opératoire, diabète).
C. Les cystites récidivantes : les cystites récidivantes sont celles qui sont observées au délai
de quatre épisodes de cystite par an. Ce sont des cas de réinfection par des germes
différents à mesurer avec les examens complémentaires.
Manifestations cliniques
Le tableau est dominé par des brûlures mictionnelles, la pollakiurie. Parfois pesanteur
périnéale – hématurie.
Dans la cystite, on observe une absence de fièvre et de douleur lombaire.
Diagnostic différentiel : la cystalgie à urine claire, l’urétrite.
Examens complémentaires
2. Examens d’imageries :
° Radiographie de l’abdomen sans préparation.
° Urographie intraveineuse avec clichés permictionnels et post-mictionnels à la recherche
d’une anomalie du bas appareil urinaire.
° Echographie rénale (lithiase rénale) et vésicale pour la mesure de résidu post-mictionnel.
Traitement
1. Mesure hygiéno-diétatiques
- cure de diurèse et prise de 1.5 l d’eau parfois
- correction éventuelle des troubles de transit
- hygiène périnéale correcte.
3. Antibiothérapie préventive
3. Pyélonéprhite aiguë
La pyélonéphrite aiguë est une infection bactérienne qui atteint le parenchyme rénal et
sa voie excentrique. La pyélonéphrite aiguë peut se limiter à une bactériurie ou se manifester
par une septicémie allant jusqu’au choc toxi-infectieux. Le problème que pose la
pyélonéphrite aiguë est celui de distinguer la pyélonéphrite aiguë simple, bénigne, de la
pyélonéphrite aiguë compliquée dont l’évolution peut être grave et le traitement différent.
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Manifestations cliniques :
Examens complémentaires :
1. Examens biologiques
. Sang : - numération de globules blancs, V.S.
- créatinémie
- hémoculture.
. Urine : E.C.B.U.
2. Imagerie médicale :
Le but est d’éliminer un obstacle de la voie excrétrice, de confirmer l’atteinte du
parenchyme.
a. Pyélonéphrite aiguë compliquée de la femme jeune
. La radiographie de l’abdomen sans préparation à la recherche d’un calcul
. L’échographie rénale permet d’éliminer une dilatation des voies excrétrices, sur un
obstacle sous-jacent.
b. Pyélonéphrite aiguë compliquée
. Tomodensitométrie est l’examen de choix qui étudie le parenchyme rénal à
coupler avec les clichés.
. L’urographie intraveineuse pour étudier les voies excrétrices (uroscanner).
. L’échographie rénale peut avoir une indication utile.
. La cystographie rétrograde est indiquée à la recherche d’un reflux vésico-rénal.
Traitement
1. Pyélonéphrite aiguë
. L’indication d’une monothérapie est suffisante.
. Mais on associe souvent pendant 3-4 jours un antibiotique à un autre antibiotique, après
on aura recours à :
- l’aztréonane peut être utilisé en monothérapie par la suite
- les cephalosporine de 3è génération
- les fluoroquinolones
- le cotrimoxazole.
La durée du traitement sera en général de 10 jours et ne dépassera pas 20 jours.
Le contrôle de l’E.C.B.U. aux 2è et 3è jours du traitement. Ensuite 7 jours après la fin du
traitement, puis 4 à 6 semaines plus tard.
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a) Traitement de l’obstruction
L’obstruction des voies excrétrices dans un contexte infectieux est une urgence. Le
premier geste est de libérer les voies excrétrices. Le malade doit être hospitalisé.
. Faire monter une sonde urétérale simple ou sonde jj.
. néphrostomie par voie percutanée de préférence par voie chirurgicale en cas
d’impossibilité de drainer par voie rétrograde.
b) Antibiothérapie
La bithérapie est d’indication habituelle.
Aztraonam et fluroquinolone ou cotriboxazole et cephalosporine de 2è ou 3è
génération.
Les antibiotiques des familles, des amino-glucosides, aminopénicilline, cotrimoxazole,
monobactaras-ticorcilline (seul ou associé à l’acide clavulanique), fluroquinolones-
céphalosporine de 2è et 3è génération permettent ces associations. La durée du
traitement est de 4 semaines ou plus selon la cause de l’épisode infectieux et
l’évolution sous traitement de même que le relais de la bithérapie par la monothérapie.
4. Surveillance bactériologique
Dans l’immédiat un contrôle d’E.B.C.U. est nécessaire 24 ou 48 heures après le
traitement.
1. Abcès du rein
L’atteinte rénale se fait par voie hématogène à partir d’un foyer à distance cutané ou
dentaire.
Manifestations cliniques
Examens complémentaires
L’E.C.B.U. peut être stérile si l’origine est hématogène.
L’échographie rénale, l’échographie montre un nuage intraparenchymateuse, arrondie
et liquidienne.
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L’évolution : elle peut être favorable avec disparition de l’abcès. Mais cette évolution
est suivie par l’échographie rénale et la tomodensitométrie.
2. Phlegmon périnéphrétique
Il constitue la présence du pus hors de la capsule rénale, mais contenu par le fascia
périnéal.
Manifestations cliniques
Traitement :
5. Les Prostatites
A. Prostatite aiguë
1. Causes iatrogènes :
a. Manœuvres à visée diagnostique :
- Uretrocystoscopie
- Uretéro pyelographie
- Biopsie prostatique.
b. Manœuvres à visée thérapeutique :
- Résection trans urétrale
- Dilatations urétrales pour sténose urétrale.
Manifestations cliniques
Le toucher rectal difficile : montre une prostate tendue, augmentée de volume et douloureuse
chez le sujet âgé porteur d’un adénome prostatique, il s’agit souvent d’une adénomite.
Examens complémentaires
• L’E.C.B.U. est indispensable mais n’isole pas toujours la bactérie causale, l’infection
urinaire n’étant que secondaire à l’infection prostatique.
• La numération de la formule sanguine et l’hémoculture ne sont pas indispensables dans
tous les cas.
• La cysto-urétrographie rétrograde ou descendante souvent normale, peut révéler un
rétrécissement de l’urètre chez l’homme jeune et un obstacle cervicoprostatique chez
l’homme âgé.
Formes cliniques :
• La rétention urinaire aiguë fébrile est une présentation caractéristique de la prostatite
aiguë.
• Les formes septicémiques traduites par un tableau toxi-infectieux.
• Les formes incomplètes où le tableau clinique manque soit les signes infectieux, soit les
signes urinaires.
Le toucher rectal montrant une prostate douloureuse peut orienter vers la prostatite.
Traitement
Il faut considérer la prostatite aiguë comme une urgence infectieuse urologique à cause du
risque élevé d’évolution vers la septicémie, l’abcédation ou la chronicité.
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Traitement médical
a) Antibiothérapie
. les aminosides, gentamycine, amikacine
. les céphalospirines de 3ème génération
. le cotrimoxazole
. les fluroquinolones.
b) La monothérapie peut être suffisante.
c) La bithérapie dans le cas de rétention aiguë d’urine fera appel à l’association
fluoroquinolone et céphalopone de 3ème génération ou à un amicoside.
d) Le cotrimoxazole peut être une bonne alternative.
b) Drainage d’urine
Indiqué en cas de rétention aiguë d’urine, le drainage d’urine doit être sus-pubien. Il
faut s’abstenir de toute manœuvre endo-urétrale en cas de prostatite aiguë. La durée du
traitement est de 3 semaines.
c) Surveillance
- Chez l’homme jeune : l’ECBU est demandé 48 à 78 heures après le début de traitement et
une semaine après le traitement.
- Chez l’homme âgé : les mêmes contrôles seront effectués que chez le malade jeune.
- En plus : un ECBU mensuel durant 3 mois suivant la fin du traitement.
B. Prostatite chronique
Etiologie :
- Secondaire à une prostatite aiguë mal soignée ou aux entérobacters pseudomonas
- Souvent aucun germe n’est mis en évidence dans la majorité des cas.
Classification
Manifestations cliniques
Le toucher rectal permet de palper une prostate douloureuse. Cet examen peut être
normal parfois.
Examens complémentaires :
Traitement :
2. Massage prostatique : longtemps utilisé a été abandonné. Mais ce traitement qui complète
l’antibiothérapie apporte des résultats satisfaisants là où l’antibiothérapie seule paraît
insuffisante.
a. Orchites aiguës
Etiologie :
- Secondaire à :
• infection urogénitale,
• l’infection peut être induite par voie hématogène en cas de septicémie ou d’affection
virale (orchite ourlienne),
• lithiase urogénitale,
• sténose urétrale.
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Manifestations cliniques
Diagnostic différentiel
Evolution :
Traitement :
2. Epididymite aiguë
Etiologie :
Souvent secondaire à une infection par :
. obstacle cervico prostatique
. manœuvres endo-urétrales
. maladies sexuellement transmissibles.
Manifestations cliniques :
Examens complémentaires :
Evolution
7. Tuberculose urogénitale
Etiopathogénie
L’agent pathogène comme déjà signalé est le bacille de Kock qui provoque la
tuberculose urogénitale à partir d’un foyer de primo-infection pulmonaire, mais aussi d’un
ancien foyer osseux ou même d’une pleurésie.
A partir de la lésion pulmonaire, la diffusion est hématogène. Le bacille de Kock par voie
sanguine va inoculer la corticole du rein, l’atteinte rénale est en général bilatérale. Les lésions
sont d’évolution variable au niveau de deux reins.
Lésions anatomopathologiques
Ces lésions peuvent guérir avec le traitement. Faute de ce dernier, l’évolution se fera vers la
sclérose irréversible de la musculeuse entraînant des rétrécissements urétéraux voire des
orifices urétéraux à l’origine de sténose ou de reflux. Le col vésical peut être atteint.
Au total, ces lésions sont creusantes au niveau du parenchyme rénal sténosantes des
voies excrétrices.
Manifestations cliniques
1. Manifestations urinaires
Dans la majorité des cas, la maladie va se traduire par une cystite surtout chez la femme,
traînante, invalidante, résistante au traitement à la dose médicale prescrit sans E.C.B.U.
Parfois les troubles urinaires se limitent tantôt à la pollakuirie isolée, tantôt à la dysurie ou
à l’hématurie totale, tantôt à la pyurie.
Les douleurs lombaires, rares, peuvent émailler le tableau et se résumer à des lombalgies
chroniques ou prendre une expression aiguë sous forme de pyélonéphrite aiguë atypique.
- 78 -
2. Manifestations génitales
L’épididymite subaiguë, peu douloureuse, peut constituer l’expression génitale de
l’affection. Cette épididymite peut être bipolaire et dans la forme bien évoluée, elle peut
traduire la forme classique en « cimier de casque ».
Examens complémentaires
2. Imagerie
c. Tomodensitométrie
Traitement
A. Traitement médical
Le schéma thérapeutique actuel sur la quadruthérapie dure 6 mois.
. le traitement comporte une administration journalière à faire en une seule prise orale.
. Isoniaside 4 à 5 mg/Kg
. Rifampicine 10 mg/Kg
Et en supplément pendant les deux premiers mois :
. Pyrazinamide (PZA) 30 mg/Kg
. et Ethambutol 15 à 20 mg/Kg.
2. de la maladie :
. examens cliniques répétés
. E.C.B.U.
. examens rejetés du syndrome inflammatoire
. bilan d’imagerie inflammatoire.
C. Traitement chirurgical
1. Intervention d’exérèse
Indiquée pour un foyer tuberculeux exclu et non traitable médicalement. Il peut s’agir :
• d’une épididymectomie ;
• d’une néphrectomie partielle ou totale.
La pièce opératoire permet un examen histologique pour préciser le diagnostic de la
lésion.
2. Intervention restauratrice
Les gestes peuvent varier selon le type des lésions rencontrées. Il peut s’agir de :
• réimplantation urétérale en cas de sténose basse de l’uretère
• uretérorraphie en cas de sténose urétérale isolée
• uretéroiléoplastie si les lésions urétérales sont étendues
• entérocystoplastie en cas de petite vessie tubusculeux.
8. Bilharziose urogénitale
Etiologie :
Cette maladie est donc due à un ver plat dont l’adulte vit dans le système veineux de
l’homme et y pond ses œufs au travers des voies excrétrices, œufs qui sont éliminés dans les
urines.
Cycle du parasite :
Après accouplement, les vers gagnent les veines des plexus hypogastriques surtout
vésicales. Les œufs pondus traversent la paroi vasculaire et l’urotelium vésical et de l’uretère
pour être éliminés avec l’urine.
Dans l’eau, les œufs vont éclore en libérant le miracidium et aussi recommencer le cycle.
Anatomie pathologique
1. Granulome bilharzien
Les œufs dans les veinules de la vessie et des voies excrétrices vont entraîner une réaction
inflammatoire aboutissant à une de sclérose dense et envisahissante, qui donne au niveau
de :
. uretère : aspect obstructif segmentaire ou étendu aboutissant à l’aspect moniliforme de
l’uretère.
. vessie = la microvessie
. organes génitaux = la vésicule séminale chez l’homme et le vagin chez la femme
peuvent être touchés par les œufs de bilharziose.
2. Cancer de la vessie
Le cancer de la vessie est une complication de la bilharziose ancienne. Le plus souvent il
s’agit d’un épithéléoma épidermoïde siégeant sur la face postérieure de la vessie.
Manifestations cliniques
L’hématurie est le symptôme révélateur. Il s’agit d’une hématurie vésicale terminale, variable
dans son importance et dans le temps.
L’hématurie est accompagnée par des douleurs mictionnelles, parfois de brûlures urinaires ;
pollakiurie diurne et nocturne.
L’examen clinique est souvent pauvre, mais recherche les localisations génitales.
Chez l’homme, le toucher rectal peut montrer une infiltration des vésicules séminales.
Chez la femme, l’examen du vagin peut montrer des interactions ou des lésions
papillomateuses.
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Examens complémentaires
A. Apport de l’imagerie
2. L’échographie montre :
a. Une paroi vésicale épaissie et irrégulière avec des lésions polypoïdes
caractéristiques ;
b. Dilatation uni ou bilatérale des voies excrétrices ;
3. L’urographie i.v. utile en cas de retentissement rénal révélé par l’échographie permet
de bien étudier les uretères.
B. Examens biologiques
1. Examen hématologique :
. Hypereosinophilie = de la formule leucocytaire
Nombreux globules roules dans le culot urinaire, mis en évidence au cours d’un
bilan en région endémique, peuvent faire évoquer le diagnostic de bilharziose
urinaire.
2. Examen urinaire
. Le culot de centrifugation permet de mettre en évidence les œufs de schistosome
hématobium dans la majorité des cas.
4. Cystoscopie
Cet examen met en évidence :
- le granulome bilharzien sous de granulations refringentes assez évocatrices. Parfois
des polypes qui sont réséqués.
Examens immunologiques :
- Immunofluorescence indirecte (IFI)
La réaction est positive 2-3 semaines après infestation dans 85 %.
- Immunoenzymologie (Elisa) : les résultats sont faibles.
- Hémagglutination indirecte : positive dans 60-70 % pour schistosome haematoblum
et schistosome mansoni.
Evolution :
- Les réactions inflammatoires et sclérosantes progressives liées aux migrations des œufs
évoluent sans traitement vers
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Traitement :
2. Traitement médical
- Médicaments antibilharziens :
a. Le Praziquantel : est presque le médicament antibilhargin efficace sur l’ensemble de
variétés de shistosomiases. Il tue les vers adultes par action sur la cuticule et la
musculature.
La dose est de 40 mg/Kg en une ou deux prises en un seul jour, soit 4 à 5 comprimés
en prise unique pour un adulte. Le taux de guérison est de 90 %.
b. Le Métrifonate (Bilarcil) : il est exclusivement actif sur le schistosome
haematobium. La dose est de 7 à 10 mg/Kg en une prise orale à répéter deux fois à
15 jours d’intervalle. Le taux de guérison est de 70 %, mais le produit est à manier
avec prudence à cause du risque de toxicité.
c. Le Niridazole (Ambilhar)
Longtemps, Antibilhargien de référence, le Niridazone est utilisé à la dose de 25
mg/Kg pendant une semaine. Le traitement doit être associé obligatoirement de
diazepan ou de barbituriques à cause des risques convulsifs importants. Le taux de
guérison est de 40 à 90 % selon les souches.
3. Traitement chirurgical
On désigne sous ce nom une maladie rare, caractérisée par l’envahissement du tissu
cellulo-adipeux rétropéritonéal par un tissu fibreux comportant des cellules inflammatoires.
Ce tissu se présente comme une plaque dure, blanc nacré ou grisâtre et s’étend devant les
dernières vertèbres lombaires et les premières vertèbres sacrées englobant les gros vaisseaux
et les uretères.
Etiologie :
Manifestations cliniques
Examens complémentaires
1. Biologiques
Les examens du sang sont constamment en faveur d’une syndrome inflammatoire.
2. Imagerie :
a. l’échographie permet d’objectiver et d’affirmer la dilatation des cavités rénales ;
b. L’urographie interveineuse : si la fonction rénale est valable, l’urographie
intraveineuse va montrer :
. la dilatation des cavités rénales souvent symétriques ;
. l’étranglement progressif des uretères en queue de radis, dans la région lombo-
iliaque et attraction vers la ligne médiane.
. Un rein parfois muet.
c. La tomodensitométrie (T.D.M.) :
Cet examen permet de déceler la plaque elle-même qui englobe l’aorte, la V.C.I. et les
uretères.
La plaque est épaisse, étendue. Le T.D.M. peut émettre en évidence également une
tumeur abdominale.
d. L’uretéro-pyélographie rétrograde (U.P.R.) :
. offre les aspects lytiques de l’uretère ;
. permet de monter facilement la sonde et drainer des cavités rénales en rétention..
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e. La cavographie
La veine cave est étranglée précocement en regard de L3-L4 avec parfois circulation
de suppléance.
Traitement
1. Traitement médical
• Corticothérapie
Le traitement repose sur la corticothérapie dont l’action est nette sur la plaque dans la
fibrose rétropéritonéale idiopathique. Ce traitement se fait sous couvert d’une sonde de
drainage interne. La corticothérapie sera prescrit après intervention pour réduire
l’extension de la plaque.
Traitement chirurgical
• Uretolyse
L’intervention chirurgicale consiste à :
- dégager les uretères, faire donc l’uretérolyse
- faire des prélèvements biopiques des tissus pour le diagnostic histologique ;
- parfois à découvrir une tension inconnue.
La plaque est donc fendue sur le trajet urétéral. L’uretère extraite de cette plaque est
fragile, exsangue.
L’uretère libéré doit être intrapéritonisé.
En cas de fibrose néoplasique et insuffisance rénale chronique :
- montage de sonde en double « jj »
- puis mise en place des endoprothèses.
La lithiase urinaire se définit par la présence des calculs à n’importe quel étage des
voies urinaires depuis les petits calices jusqu’à l’urètre.
1. Epidémiologie :
▪ La lithiase urinaire est plus fréquente dans les pays du Nord (Europe, Amérique du
Nord) qu’en Afrique surtout au Sud du Sahara.
▪ Elle frappe plus l’homme que la femme (calculs radio opaque 1,6 à 3,8 % des hommes
et 0,7 % des femmes).
▪ Lithiase oxalocalcique représente 52 % des calculs chez la femme et 72 % chez
l’homme.
▪ Les calculs les plus fréquents sont situés au niveau du haut appareil qu’au niveau de la
vessie.
b. Calculs organiques
Ils sont nombreux et variés :
▪ Les oxalates de calcium sont fréquents :
Ils sont jaunâtres, spiculés, de grande taille, tantôt brunâtres, lisses, de petite taille.
▪ Les calculs d’acide urique : ils sont radiotransparents. Ils sont très souvent associés à
l’oxalate de calcium monohydratés. Ils sont peu solubles dans l’urine acide à PH <
5,5.
▪ Les calculs de cystine
Ce calcul est la traduction clinique de la cystinurie, maladie héréditaire autosomiale-
récessive. Le calcul de cystine est opaque, de contour émoussé et sont très résistants
aux ondes de choc. Le diagnostic se fait par chromatographie des acides aminés et la
réaction de Brand au nitroprussiate.
c. Calculs médicamenteux
Ils sont induits par des calculs à base d’antalgique : ou à base de sulfamidé tel que le
sulfadiazine ou de quinolone notamment l’acide oxolonique : urotrate.
La silice d’alumine des pansements gastriques peut être responsable de calcul.
b. Calculs vésicaux
Ces calculs se manifestent de façon particulière. Les douleurs irradient dans le gland
ou la vulve, le périnée et sont aggravées par la marche (dysurie irritative).
L’hématurie est souvent terminale et de façon caractéristique, mais inconstante, il
existe une dysurie positionnelle avec intermittence en position debout, qui reprend si
le malade est en position couchée sur le côté.
c. Calculs prostatiques
Ces calculs prostatiques sont le plus souvent asymptomatiques, la symptomatique est
en rapport avec les prostatites chroniques.
5. Diagnostic
a) L’interrogatoire
L’interrogatoire du malade en crise de colique néphrétique va rechercher :
- Les facteurs favorisant la migration calculeuse : restriction hydrique,
déshydratation, travailleurs, air conditionnés ;
- Maladies intestinales et diarrhées chroniques ;
- Antécédents familiaux calculeux ;
- Les antalgiques pris en grande quantité.
b) Examen clinique :
L’examen clinique révèle un abdomen en général souple, indolore mais météorisé,
tympanique. Les fosses lombaires à la recherche d’une douleur, d’un gros rein
seront examinées.
L’existence d’une fièvre et de frissons seront détectés.
L’examen d’urine à la bandelette, au lit, permet de dépister la présence du sang
dans l’urine.
Le diagnostic de colique néphrétique étant fait, le patient pourra être calmé en
urgence, l’on pourra alors envisager le bilan étiologique.
c) Examens complémentaires
1. Laboratoire
. Examen d’urine : E.C.B.U.
. Sang : créatinine
Urée, ionogramme
Acide urique.
2. Examens radiologiques :
a. Couple : ASP + échographie
C’est la première investigation après la crise de colique néphrétique,
nécessaire aussi avant l’indication des examens utilisant les produits de
contraste iodé.
b. Radiographie de l’abdomen sans préparation (A.S.P.)
Le cliché, de préférence fait couché, doit bien dérouler la ceinture
pelvienne allant des 11è et 12è côtes jusqu’au bord inférieur de la
symphyse pubienne. Cet examen permet de préciser la topographie du
calcul caliciel, pyélique, corolliforme, urétéral, vésical et urétral – la nature
probable et la mesure.
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• Echographie
De réalisation rapide et de grande précision diagnostique, l’échographie est
largement indiquée dans le diagnostic de lithiase urinaire.
Elle permet la mesure du calcul et du parenchyme rénal. Elle rend caduque la
discussion entre calcul radio opaque et calcul transparent.
• Urographie IV (U.I.V.)
Elle reste l’examen de référence dans le diagnostic de lithiase urinaire et de la
surveillance. Ses inconvénients sont :
- allergie, rare, mais grave aux produits iodés.
• Tomodensitométrie :
Elle permet de préciser le calcul mal situé devant un os, le calcul radiotransparent
faiblement opaque (cystine).
En outre, elle apprécie l’état du parenchyme rénal, les zones suspectes
d’abcédation ou de toute autre collection.
• Scintigraphie isotopique
La scintigraphie au Mag 3 permet séparément de connaître la valeur fonctionnelle
du rien et de porter l’indication chirurgicale éventuelle.
6. Diagnostic différentiel
A. Traitement médical :
1. Cure d’eau
La précaution doit commencer par la cure d’eau : 2 à 3 l/24 h pour obtenir une
dilution d’urine. La prise de boisson sera enregistrée sur 24h.
5. Maladies lithiogéniques
Hyperoxaluirie
Le traitement est diététique et vise à supprimer les aliments riches en oxalates :
chocolat, coca cola, un blanc d’œuf, épinard, asperges, grosseilles, cacahuètes,
framboises.
7. Cystinurie familiale
- Cure de diurèse : 3 l
- Alcaliniser les urines (PH > 7).
- Dipénicillamine D.
C. Traitement chirurgical
3. Uretéroscopie
L’uretéscopie consiste à introduire sous anesthésie générale par voie rétrograde un
endoscope dont la taille permet de progresser dans la lumière urétérale.
Une uretéroscopie permet par son système d’introduire du matériel approprié pour
fragmenter le calcul et/ou extraire les fragments de calcul.
En fin d’uretéroscopie, une sonde en double J est laissée en place pour limiter les
effets obstructifs de l’oedème traumatique, faciliter le passage d’urine et la migration
de calculs et prévenir la colique néphrétique.
4. Chirurgie conventionnelle
1. Les voies d’abord sont :
. Les incisions thoraco-abdomino-latérales, ou lombotomie postéro-latérale ;
. les lombotomies postérieures qui peuvent être verticales ou horizontales.
Les indications de cette chirurgie sont fortement développées dans nos pays en raison
du manque ou de l’insuffisance d’équipement pour la chirurgie extracorporelle.
- 91 -
1. Calculs vésicaux
Il s’agit essentiellement des calculs secondaires. Ces calculs sont traités avec la cause
favorisante (hypertrophie prostatique, bénigne, sténose urétérale ou corps étrangers). On
pratiquera une cystostomie ou une lithotritie par voie endoscopique.
2. Calcul urétral
Les calculs sont toujours secondaires à un obstacle obstructif. Leur traitement nécessite la
correction de l’obstacle favorisant. Chez la femme, il faut penser à la possibilité d’un
diverticule urétral compliqué.
1. Voies sensitives
Elles ont le rôle d’informer les centres nerveux sur l’état de réplétion vésicale. Les voies
sensitives ont à leur origine des récepteurs à l’étirement et à la tension de la vessie et de
l’urètre.
Les informations sensitives venant de ces récepteurs vont cheminer vers la moelle sacrée
par l’intermédiaire des nerfs pelviens (ou érecteurs) et honteux internes.
L’information à partir de la moelle sacrée va cheminer par deux circuits : l’un
périphérique de nature motrice, réflexe, l’autre central pour lequel les informations vont
vers les voies ascendantes jusqu’au cortex pariétal après un relais dans les noyaux
thalamiques.
Elles sont assurées par des nombreux centres végétatifs étagés le long du neurax et réunis
par le système extrapyramidal. Centre cortical à la face interne du cortex frontal, centres
pontiques et médullaires, centres sympathiques dorso-lombaires, centres
parasympathiques sacrés.
Les nerfs hypogastriques pour le sympathique représenté par les voies efferentes, et les
nerfs pelviens (érecteurs) par le parasympathique.
Les terminaisons de ces nerfs dans le muscle se font par des varicosités axonales restant à
distance de la cellule musculaire.
Sur le plan histochimique, on note que la densité des terminaisons est plus importante au
niveau de la vessie que de l’urètre.
Par ailleurs, ces terminaisons sont exclusivement cholinergiques (parasympathique) dans
le dôme vésical, elles sont cholinergiques et adrénargiques (sympathiques) avec
prédominance de ces dernières dans le col et l’urètre.
- 92 -
Le nerf honteux interne qui innerve le sphincter strié est relié au cortex par les fibres
motrices périphériques et les centres médullaires sacrés.
3. Neuromédiation pharmacologique
1. Acétylcholine
2. Noradrénaline
La noradrénaline est libérée par les terminaisons des nerfs sympathiques. Son effet sur
la fibre musculaire varie selon la nature du récepteur. Les récepteurs alpha prédominant au
niveau du col et de l’urètre vont réaliser la contraction de ces derniers, et les récepteurs bêta
situés dans le dôme vésical vont entraîner la relaxation de ce dernier.
1. Automatisme vésico-sphinctérien
Ce mécanisme réflexe se caractérise par 2 phases :
• La phase de remplissage vésical dominée par des pressions vésicales basses et
pressions urétrales hautes. Cette phase est le contrôle essentiel du sympathique qui
intervient alors que le para sympathique est inhibé. La stimulation des récepteurs
bêta permet le relâchement du dôme vésical, celle des alpha-récepteurs de la région
cervico-urétrale assurant l’occlusion.
• La phase mictionnelle par contre fait intervenir le para sympathique alors que le
sympathique est inhibé, ce qui entraîne la contraction du dôme vésical, et
indirectement un blocage des centres sympathiques et somatiques d’où relaxation
sphinctérienne.
B. La vessie neurologique
1. Définition
2. Etiologie
a. Traumatique
. traumatisme de la colonne
. traumatismes opératoires (pelisectomies antérieures, amputation abdomino-périnéale
du rectum, etc.)
b. Non traumatique :
. Congénitale
- Méningomyelacele
- Spina bificla occulta.
. Acquise :
a. Accidents vasculaires cérébraux
b. Sclérose en plaque
c. Tumeurs médullaires
d. Disques intervertébraux : tables, syphilis, tuberculose, osseux, abcès extra-dural.
PIV
b
Vol.
- 95 -
Elle résulte des lésions associées des centres parasympathiques et somatiques sacrés. Il
s’agit habituellement des lésions du cône terminal, provoquant la destruction du centre
parasympathique, mais préservant le centre somatique. Ce sont les vessies
neurologiques rétentionnistes par areflexie vésicale avec sphincter strié actif. La
situation inverse : contraction conservée du detrusor et areflexie sphinctérienne,
entraînant l’incontinence, est beaucoup plus rare.
. Fuites urinaires
Les fuites d’effort sont souvent sans signification pathologique. Les fuites par un
impériosité de survenue brutale peuvent être suspectes. De même que la rétention
urinaire non douloureuse sans cause évidente.
c. Examen clinique
. Examen général
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. Examen neurologique :
Cet examen s’intéresse essentiellement aux membres inférieurs, recherchant les signes
d’atteintes périphériques (abolition des réflexes ostéotedineux, amyotrophie, déficit
moteur segmentaire, signes d’atteinte centrale de type médullaire avec hyper
réflectivité, signe de Babinski, ou de type super médullaire, hémiparésie, syndrome
extrapyramidal).
. Examen neuro-périnéal
. Examen urologique
5. Examens complémentaires
a. Examens radiologiques
. UIV :
- malformation congénitale, scoliose, spina
- haut appareil à la recherche des complications de la vessie neurologique
(hydronéphrose, calculs).
b. Explorations neuroradiographiques
c. Examens urodynamiques
Elle utilise les réflexes mictionnels d’origine nociceptive, exalté chez les blessés
médullaires. Elle est indiquée dans les lésions médullaires avec préservation de la
moelle sacrée donc les vessies neurologiques réflexes.
a. Percussion sus-pubienne
Il n’y a pas de besoin, il faut déclencher la miction à un rythme selon la diurèse, ou
lorsque le délai de continence est suffisant pour éviter la fuite.
La percussion se fait en frappant la région sus-pubienne avec les doits en crochet,
comme un coup de marteau, ou avec le tranchant de la main pour le tétraplégique.
Cette percussion se fait au rythme d’un coup toutes les 1 à 2 secondes jusqu’à
l’obtention d’un jet mictionnel ; celui-ci apparaît lors de la contraction vésicale et
lorsque le sphincter cède. Arrêt de la percussion, puis reprise de la percussion
pour provoquer le jet suivant. La percussion peut être renforcée par une poussée ou
une pression abdominale.
b. Autres méthodes
- Frottement sus-pubienne avec les mouvements de massage
. toucher rectal
. masturbation
. frottement de la face interne des cuisses
. étirement des poils sub-pubiens.
- 99 -
a. Pression abdominale
Elle est indiquée dans la vessie inactive, mais chez le patient aux abdominaux
insuffisants, dans les paraplégiques flasques dorsales, surtout dans le spina bifida
chez l’enfant. La manœuvre peut être pratiquée 3 à 4 fois par jour par la mère. On lui
préfère actuellement l’auto-sondage.
c. Rééducation du périnée
d. Auto-sondage intermittent
Les sondages sont pratiqués aux asepties rigoureuses, à raison de 3 à 4 fois par
jours. Chaque sondage ne doit pas ramener plus de 500 ou 600 cc d’urine ;
l’indication est précoce après le traumatisme médullaire. Son efficacité est certaine,
60 à 80 % d’urine stérile, mais elle constitue une méthode contraignante par la
présence presque constant du personnel soignant.
Technique :
. Alpha bloquants
. Sphinctérotomie
. Endoprothèses urétrales
- l’atropine est peu employée à cause de son efficacité limitée et surtout de ses effets
secondaires importants
- 101 -
e. Dérivations urinaires
B. Fréquence :
Se voit de 10 à 25 % chez les femmes de 45 à 90 %, donc une pathologie fréquente.
Mécanismes de la continence et de l’incontinence urinaire.
. La continence est assurée par l’ensemble vésicosphinctérien ayant pour fonction de
contenir l’urine entre les mictions et l’expulsion sans effort lors de la miction.
La continence en effet est le fruit d’un équilibre entre les forces d’expulsion et les forces
de retenue. Elle se maintient tant que la force de pression extra-urétrale dépasse la
pression intravésicale.
Les forces d’expulsion sont essentiellement représentées par les contractions vésicales et
l’élévation de la pression intra-abdominales transmises à la vessie ; les forces de retenue
proviennent de l’activité sphinctérienne du col vésical et de l’urètre qui s’efforcent
pendant la miction.
- 102 -
C. Etiologie :
1. Facteurs vésicaux :
- âge
- fibrose vésicale
- insuffisance hormonale
- infection chronique
- radiothérapie
- vessie neurogène.
2. Facteurs urétraux
Ils sont impliqués dans la continence au repos et à l’effort.
- Défaut de support du col vésical et de l’urètre
- Antécédents obstétricaux chirurgicaux
- Affection neurologique.
Ces facteurs entraînent la défaillance du mécanisme sphinctérien intrinsèque.
c. Abondance de fuites
L’abondance de piste urinaire est difficile à déterminer l’appréciation de l’abondance,
peut prendre en compte :
- la fréquence de perte permanente ou occasionnelle,
- les circonstances occasionnelles par nécessité,
- le nombre de charge journalier, et l’épaisseur du matériel de garnissage.
- 103 -
d. Signes associés :
. Urinaires
On peut observer la pollakiurie ou la dysurie pouvant traduire un obstacle urétral.
. Digestifs :
On peut rechercher un trouble de la continence aux gaz ou aux matières fécales.
. Génitaux :
Pesanteur vaginale rarement gêne lors de rapport sexuel dont il peut faire préciser
l’existence.
2. Examens physiques
2. Le test de Bonney
Ce test de Bonney consiste au moyen de deux doigts vaginaux soutenant les culs-de-
sac antérieurs sans compresser l’urètre et le col, à faire disparaître une fuite urinaire
constatée au cours du même examen. Le test est alors dit positif.
Le test de Bonney positif traduit la défaillance des mécanismes de support urétral et
une bonne compétence sphinctérienne.
b. Examen neurologique
Cet examen a pour but d’explorer :
. la sensation de besoin et de miction,
. la sensibilité périnéale,
. les réflexes ostéotendineux, rotulien, achilléen,
. les réflexes cutanés = bulbo-caverneux, contraction du sphincter anal au pincement du
clitoris.
- 104 -
Examen complémentaire :
vessie
P.V.B. = 11 cm H2O
fuite fuite
Causes :
. grossesse
. accouchement
. facteurs neurologiques
. constipation chronique
. toux chroniques.
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. Manifestations cliniques
. Examens complémentaires
- Cystomanométrie
Cet examen permet d’évaluer l’instabilité vésicale.
- Profilométrie
Elle évalue la résistance uétrosphinctérienne.
Associée à la cystomanométrie, cet examen permet d’examiner l’équilibre vésico-
sphinctérien.
- En cas de suspicion de neurovessie, le test à l’eau glacée (Bors) permet d’évaluer le réflexe
detrusorien et d’affirmer l’intégrité de l’arc réflexe parasympathique.
Ce test est négatif chez l’individu normal, ou en cas de lésion du neurone inférieur, ou de
lésion sensorielle.
Traitement
a. Médicamenteux
. Vitamine E (ephynal)
. Sympathico-mimétique ou alpha stimulant
. Oestrogène.
b. Physiothérapie
Rééducation périnéo-sphinctérienne
Ces deux moyens de traitement sont d’indication dans les incontinences d’effort débutant.
c. Traitement chirurgical :
Le but est de refaire le soutien de la base vésicale et de l’urètre pour une bonne
transmission des efforts de transmission intra-abdominale.
• Mesure hygiéno-diététique
Ces mesures visent à éviter les aliments favorisant la contractilité vésicale : café, bière, thé,
alcool, blanc d’oeuf, boissons gazeuses.
• Traitement médicamenteux : Probantine, Ditropan et autres antispasmodique type urispas.
• Physiothérapie
Kinésithérapie musculaire et posturale, biofeedback
• Traitement chirurgical.
Enterrocystaléostie d’agrandissement d’indication très limitée aux cas d’instabilité avec
échec de traitement acidical et petite vessie.
A. Epidémiologie
Le cancer du rein représente 3% des cancers.
Il est 2 fois plus fréquent chez l’homme que chez la femme, rare avant 30 ans avec un
pic entre 50 et 70 ans.
B. Anatomie pathologique
Il faut distinguer selon le comité de l’Association Française de Cancérologie, les
tumeurs rénales.
A. Tumeurs épithéliales :
Elles sont réparties en 6 groupes :
a. Carcinomes à cellules claires
Ils représentent 60 à 80 % des cancers du rein et se développent à partir de la
cellule du tube contourné proximale. Elles sont de grande taille. Elles sont jaunes à
la coupe et appelées hypernéphromes.
b. Tumeurs tubulopapillaires
10-15 % des cancers du rein, de pronostic meilleur que celui de cancer à cellules
claires, bien circonscrites, de petite taille. Elles se développent à partir de cellules
de tubes contournés des taux. Ils siègent habituellement dans le cortex rénal. La
bilatéralité est très fréquente.
c. Carcinomes à cellules chromathobes représente 3-7 % de tumeurs du rein et de
meilleur pronostic.
Elles sont volumineuses, bien circonscrites, se développent à partir des tubes
collecteuses.
d. Sarcomes sarcomatroïdes
1 à 6 % des cancers du rein et siègent au niveau des tubes contournés ou
collecteurs. Elles sont indifférenciées et leur pronostic est très sombre.
e. Sarcomes du tube collecteur ou carcinomes de Bellini
Elles proviennent de cellules principales du tube collecteur au niveau de la
médullaire. Leur pronostic est très sombre.
f. Tumeurs oncocytaires
Elles représentent 5% des tumeurs du rein. Elles sont les seules tumeurs
épithéliales bénignes. Elles se développent à partir des cellules intercalaires de
type A du tube collecteur.
- 107 -
1. Tumeurs malignes
a. Les sarcomes représentent 2 à 3 % de tumeurs malignes du rein. Le plus souvent, il
s’agit de leomyosarcomes. Leur pronostic est mauvais.
b. Les métastases rénales d’un autre cancer (du poumon, sein ou utérus) sont souvent
un signe de dissémination avancée du cancer primitif. Les métastases ont de
limites floues et se montrent comme de lésions infiltrantes, motovascularisées.
2. Tumeurs bénignes
a. Adénomes corticaux
Ils sont de petite taille et difficiles à différencier dericroscopiquement des adéno-
carcinomes. Il s’agit de petites tumeurs malignes et les traiter comme telles.
b. Angiomyolipome ou hématome : est la tumeur du rein non épithéliale la plus
fréquente ; elle représente 3 %. Elle est unique et isolée dans la majorité des cas,
intéressant la femme jeune. Elle est asymptomatique et sera découverte
fortuitement. Son diagnostic est surtout échographique et tomodensitométrique, lié
à sa composante graisseuse.
Ils peuvent être isolés, mais le plus souvent associés au syndrome de sclérose
tubéreux et aux autres phacomatoses. Une manifestation est l’hémorragie
rétropéritonéale brutale.
Diagnostic en péropératoires, les angiomyolipomes sont justiciables d’une
chirurgie conservatrice.
3. Kystes du rein
Les kystes du rein de l’adulte peuvent être d’origine :
. Génétique :
Il s’agit de la maladie polykystique principalement : maladie polykystique
autosomique récessif ou dominant.
. kystique non génétique représentée par la dysplasie kystique, les kystes
multiloculaires, le kyste simple, le rein en éponge.
Les kystes rénaux se présentent sous forme d’une surélévation de la corticule,
régulière, leur sphérique bien limitée par une membrane fixe et nettement
destructeur du parenchyme sain avoisinant la paroi du kyste à l’ouverture est
parfaitement lisse et régulière.
C. Manifestations cliniques
2. Symptômes généraux
. La température élevée d’origine indéterminée donnant le change avec une crise
paludéenne.
. La fatigue, amaigrissement, anémie d’origine indéterminée.
. Phlébite récidivante.
. Syndrome paranéoplasique par production des substances ectopiques, polyglobulie,
hypercalcémie, hypertension artérielle, altération non métastatique des tests
hépatiques, neuromyopathie.
3. Les métastases peuvent être le signe d’appel (ictère, fractures pathologiques, métastases
cérébrales).
4. Découverte fortuite
Actuellement, beaucoup de cancers de rein sont découverts fortuitement à l’occasion
d’un examen clinique fortuit, en particulier, échotomographie de l’abdomen,
tomographie réalisée pour une autre indication.
D. Examens complémentaires
1. Examen de laboratoire
- La cytologie urinaire, peu utile dans ce cas
- La V.S. est augmentée ou diminuée.
- Les globules rouges peuvent être diminués (anémie) ou augmentée (polyglobulie).
- Les tests hépatiques peuvent être perturbés.
- 110 -
2. Echographie abdominale
Permet de suspecter une tumeur rénale de destruction, une tumeur kystique d’une
masse solide.
L’échographie permet également de détecter les métastases hépatiques, des gros
vaisseaux et de ganglions.
3. Tomodensitométrie abdominale (TDM)
C’est l’examen du diagnostic et du bilan d’extension. La tomodensitométrie
constitue le meilleur moyen de stadification pré-thérapeutique
4. L’angiographie = à l’heure actuelle a des indications très limitées surtout pour une
cartographie pré-opératoire lorsqu’on considère une chirurgie conservatrice en cas
de rein unique.
5. Cavographie et phlébographie : pour déterminer l’envahissement veineuse, en pré-
opératoire lorsqu’il persiste un doute.
Tx :
Tumeur locale non évaluable
TO :
Pas de tumeur locale
T1 :
Tumeur locale < 7 cm limitée au rein
T2 :
Tumeur > 7 cm limitée au rein
T3 a :
Tumeur envahissant la graisse périrénale et/ou la surrénale
T3 b :
Tumeur envahissant la veine rénale ou la veine cave inférieure sous indice
phragmatique
T3 c : Tumeur envahissant (à veine cave inférieur supradiaphragmatique)
T4 : Tumeur envahissant le fascia de Gerota.
F. Traitement
1. Chirurgie
. La néphrectomie radicale élargie
Cette technique respect le principe de la chirurgie carcinologique et consiste, après
abord premier, des vaisseaux rénaux qui seront liés et séctionnés, à procéder à
l’évidement de la fosse lombaire en enlevant le rein, la graisse péri-rénale, les ganglions
lymphatiques et la glande surrénale sauf dans ce dernier cas. Actuellement, la surrénale
peut être laissée en place si la tumeur de petite taille siège au pôle inférieur du rein.
. La chirurgie conservatrice a pour but de retirer la tumeur en préservant le parenchyme
rénal sain.
Pour les lésions kystiques bénignes, elle consiste en une résection du dôme saillant après
formalisation du contenu kystique si un kyste hydatique est suspecté.
. La chirurgie radicale élargie ou conservatrice est actuellement réalisée par lomboscopie
ou calioscopie entre les mains de certaines … rompues aux techniques laparoscopiques.
Le temps opératoire est proche de celui de la chirurgie conventionnelle.
. L’envahissement de la veine cave
L’envahissement modifie le temps d’opération. Deux situations peuvent se présenter :
a) En cas de bourgeon tumoral peu étendu :
Par la même voie d’abord, on réalisera la néphrectomie radicale élargie après un
temps opératoire qui enlèvera le bourgeon cave après contrôle de celle-ci et
cavotomie.
b) En cas de bourgeon étendu, il est prudent de recourir à la circulation extra corporelle
offrant plus de sécurité pour la réalisation de temps veineux.
. Les métastases accessibles à un exercice chirurgical seront enlevées si elles sont uniques
et le patient opérables.
2. Traitement médical
. L’immunothérapie se fait par l’administration de l’inferon alpha ou d’interleukène 2
Ces produits sont associés au Uniblastine. L’efficacité de ce traitement reste faible.
. La chimiothérapie reste encore peu efficace, sauf la vinblastine associée à l’interferon.
3. La radiothérapie
Le cancer du rein est radio-résistant. L’irradiation des métastases ossues à visée
antalgique peut cependant être efficace sur les douleurs.
a. Manifestations cliniques
La tumeur abdominale est le signe révélateur le plus fréquent, associée parfois à l’ascite, à
l’œdème des membres inférieurs par compression de la veine cave. L’hématurie est
exceptionnelle, la douleur peu fréquente.
b. Examens complémentaires
. L’échographie peut découvrir la tumeur avant toute manifestation clinique.
- 112 -
c. Traitement
Le traitement associe :
. la chirurgie
Essentiellement reposant sur la néphrectomie élargie.
. la chimiothérapie à base de l’actinomyane D et de Vincristine.
. la Radiothérapie
Le pronostic est sensiblement amélioré avec cette association, aboutissant à la guérison
dans plus de 50 % de cas.
1. Introduction
A. Epidémiologie
Dans notre pays, les études sur les tumeurs manquent en dehors du travail de Thys,
pour en dégager l’impact chez les congolais.
. Dans le monde :
La tumeur de vessie frappe plus l’homme que la femme. L’incidence est plus élevée
dans les pays industrialisés à l’exception du Japon. Aux Etats-Unis, l’incidence est deux fois
plus élevé chez les blancs que chez les noirs.
. Facteurs de risque :
B. Classification :
1. Classification histologique
La classification de l’O.M.S. distingue quatre types histologiques de tumeurs de
vessie : carcinomes à cellules transitionnelles (90%), les carcinomes à cellules
squameuses (6%), les adénocarcinomes (2%) et les carcinomes indifférenciées (1%).
2. Stade :
Les tumeurs de vessie sont divisées en deux groupes : les tumeurs superficielles et les
tumeurs infiltrantes en fonction de leur pénétration dans la paroi vésicale.
Ces deux groupes ont des traitements et un pronostic très différent. Pour leur
description, la classification T.N.M. est la plus employée actuellement (voir tableau).
Grade I : Tumeurs bien différenciées fines végétations reliées à la paroi vésicale par un
pédicule étroit. L’aspect microscopique est celui d’un urothéliale normal.
D. Manifestations cliniques
1. Signes révélateurs
Les signes révélateurs sont représentés par :
. L’hématurie : celle-ci, qu’elle soit macroscopique ou microscopique, peut révéler
une tumeur superficielle ou infiltrante.
2. Autres signes :
. des troubles mictionnels à type de pollakiurie ou impériosité et dysurie ;
. de cystites avec ou sans bactériurie qui sont souvent récidivantes ou résistantes au
traitement ;
. des signes d’obstruction cervicale en rapport avec la localisation de la tumeur. Ils
peuvent conduire à une rétention vésicale complète ou incomplète.
Parfois des douleurs lombaires voire d’authentiques crises de colique néphrétique ;
parfois anurie ou tableau d’insuffisance rénale.
. Parfois altération de l’état général, une anémie ou perte de poids.
3. Autres circonstances de découverte :
. La découverte d’une hématurie isolée microscopique au cours d’un bilan de santé ou
redécouverte fortuite d’une tumeur lors de la cystoscopie ou d’une échographie ou
d’UIV pour une autre pathologie.
4. L’examen clinique :
Cet examen est le plus souvent normal, mais il doit néanmoins rechercher une
infiltration tumorale pelvienne par le toucher rectal.
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E. Examens complémentaires :
1. La cystoscopie
La cystoscopie faite sous anesthésie locale ou générale est l’examen clé du diagnostic.
Elle permet de voir la ou les tumeurs, d’apprécier le nombre de foyers tumoraux
endovésicaux, leur extension en surface, et leur aspect macroscopique.
2. La résection endoscopique
La résection sous anesthésie loco régionale permet de faire l’ablation de la tumeur et de
faire la biopsie, ce qui permet de faire le bilan d’extension locale et de préciser le type
histologique.
3. L’échographie sus-pubienne
L’échographie permet le diagnostic de la tumeur vésicale comme lésion appendue à la
paroi vésicale, mais elle peut ne pas révéler les petites tumeurs surtout celles vésicales.
4. L’urographie IV
Elle peut mettre en évidence une tumeur vésicale sous forme de lacune en temps
cystographique. Elle peut révéler une obstruction urétérale.
5. Le scanner et l’IRM
Le scanner n’est pas fiable dans l’obstruction de la tumeur vésicale et d’une tumeur
infiltrante. Comme le scanner l’IRM a un intérêt limité dans le bilan d’extension de la
tumeur vésicale.
F. Bilan d’extension
. Métastases hépatiques
L’échographie peut être indiquée, mais le foie n’est pas le site préférentiel des
métastases hépatiques.
G. Traitement
b. Instillations endovésicales
Deux types principaux d’instillation sont utilisés
. La chimiothérapie par la mitomycine
Ce produit a un effet local cytotoxique sur l’urothélium vésical.
. L’immunothérapie par le bacille calmette et Guérin (B.C.G)
Le B.C.G. provoque une réaction inflammatoire locale. Quel que soit le produit
utilisé, mitomycine ou B.C.G, le schéma habituel des instillations est de une
instillation endovésicale par semaine pendant 6 semaines.
3. Chimiothérapie
Utilisant diverses combinaisons à base de cisplatine, dosorubicene, cyclophosphamide,
méthotrexate et vinblastine.
La combinaison à base de cisplastine, methotrexate, vimblastine semble être la plus
efficace.
4. Radiothérapie
La dose délivrée est de 60 Gy mais le bénéfice de ce traitement n’est pas encore
démontré et les effets secondaires sont nombreux.
Toutes les données étiologiques et histologiques qui concernent les tumeurs du bas-
appareil sont également vraies pour les tumeurs du haut appareil.
A. Diagnostic
1. Manifestations cliniques
Les tumeurs du haut appareil urinaire ou tumeur de la voie excrétrice supérieure
sont découvertes à l’occasion d’une hématurie totale ou de douleurs lombaires.
Parfois, elle est découverte lors d’un bilan pour tumeur de vessie.
2. Examens complémentaires
6. L’uretéropyélographie rétrograde
Cet examen permet de mettre en évidence une tumeur objectivée par l’urographie IV.
B. Bilan d’extension
• La tomodensitométrie
La tomodensitométrie abdominopelvienne sera indiquée pour le bilan à l’extension loco-
régionale.
• La radiographie
Le bilan d’extension générale va nécessiter la radiographie du thorax ou la
tomodensitométrie.
• L’échographie
Cet examen sera sollicité pour le bilan hépatique.
• La scintigraphie : sera demandée en cas d’un point douloureux osseux.
C. Traitement
A. Anatomie de la prostate
L’anatomie prostatique distingue selon Mc Neal quatre zones au sein du parenchyme
prostatique :
- une zone dite périphérique, constituant la partie distale de l’urètre prostatique, au
niveau du col vésical, se prolongeant vers les faces latérales et postérieures de la
glande. Elle représente 70 % du poids de la glande.
Cette zone périphérique est celle que l’on palpe au toucher rectal. 70 % des cancers
prostatiques siègent dans cette zone.
- La zone dite centrale, incluse dans la zone périphérique, entoure les canaux
éjaculateurs. Elle représente 25 % de la glande.
- La zone dite transitionnelle, latéro et pré-urétrale, dans la région du veru-montanum.
C’est la région où se développe l’hypertrophie bénigne de la prostate, mais
également 25 % des cancers prostatiques.
- La zone fibromusculaire antérieure dépourvue de glande. Sur le plan
anatomopathologique : l’hypertrophie désigne l’élément microscopique et palpable
résultant de l’hyperplasie à l’origine de la formation de cette tumeur bénigne qui
touche à la fois le tissu glandulaire (adénome), musculaire (myome) et conjonctif
(fibrome).
B. Epidémiologie
Aucun facteur connu (race, habitude alimentaire ou sexuelle) ne peut être retenu à
l’origine de l’hypertrophie de la prostate.
C. Etiologie
3. Examen clinique
E. Examens complémentaires
1. Examens biologiques
2. Débimétrie
C’est le seul examen urodynamique nécessa ire dans le cadre de l’hypertrophie bénigne
de la prostate. La débimétrie ne permet pas de faire le diagnostic de HBP, mais sa
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3. Echographie
4. Radiologie
5. Cystoscopie
L’indication de cet examen est l’hématurie dans l’HBP en vue d’exclure une tumeur
vésicale éventuelle. Cet examen doit se faire en dehors de toute infection urinaire.
F. Complication
1. Rétention urinaire
a. La rétention aiguë peut apparaître de façon spontanée et totalement
imprévisible et se manifeste par l’impossibilité d’émettre l’urine et la présence
d’un globe vésical.
Le T.R. permet le diagnostic de rétention urinaire aiguë qui doit être traitée en
urgence par un drainage vésical. Ce drainage peut se faire :
. avec un cathéter sus-pubien posé sans anesthésie locale :
- par une sonde urétro-vésicale,
- par une cystostomie, exceptionnelle, lorsque la sonde ne franchit pas
l’obstruction.
b. Rétention chronique
Celle-ci correspond à l’impossibilité pour la vessie de se vider. Le tableau est
celui d’une incontinence par regorgement. Il s’agit d’un tableau clinique rare
dans les pays outre atlantique mais qui s’observe encore dans nos milieux.
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3. Calculs vésicaux
La présence d’un calcul tantôt radio opaque et tantôt radio transparent donc visible
à l’échographie témoigne d’une stase et d’une infection. Les calculs sont révélés
par les douleurs et l’hématurie.
4. Infection urinaire
L’infection urinaire peut être à l’origine :
. de l’adénomite souvent traduite par une rétention ; cette adénomite peut évoluer
jusqu’à l’abcès prostatique ;
. de l’épididymite.
5. Hémorragie
L’hémorragie peut compliquer l’HBP. Mais avant d’incriminer l’HBP, il est
indispensable d’exclure une tumeur vésicale ou un cancer rénal.
G. Traitement
1. Hygiène de la vie :
- restriction des boissons vespérales et espacement des mictions ;
- suppression des plats épicés et boissons gazeuses.
2. Traitement médical
a. Extraits de plantes
- Pygeum africanum (tadenan)
- Serenoa repens (Permixon)
Leur posologie est de 1 comprimé matin et soir quel que soit le produit.
b. Alphabloquantes :
Ces médicaments n’agissent pas sur le volume de la prostate, mais sur l’hypertonie
sympathique de la région urétro vésicale
. l’afuzosine (Xatral, Urion) : 2 fois 1 comprimé par jour
. la tranisulozine : 1 comprimé par jour (Omix, 0,4 mg)
. la Terazosine (Dysalfa, Hutrin).
Ces médicaments sont contre-indiqués en cas d’hypotensions orthostatiques
connues ou chez le patient coronarien.
Des effets secondaires sont observés :
. Hypotension orthostatique, malaise, nausée, vertiges, constipation et parfois
éjaculation rétrograde.
c. Inhibiteurs de la 5-alpha-réductase
Cette classe thérapeutique a pour objectif de diminuer le volume de la prostate par
l’action de l’enzyme qui permet de convertir la testostérone en
dehydrotestosterone dans la cellule glandulaire prostatique.
Ce traitement entraîne des troubles de l’érection avec impuissance ou baisse de la
libido. Il entraîne également une diminution de P.S.A.
- 123 -
3. Traitement chirurgical
4. Endoprothèses
Principe :
Les endoprothèses urétrales sont des « tubulures » internes qui sont mis en place au
niveau des lobes de la prostate, sous contrôle endoscopique. Leur rigidité ou leur
expansion intrinsèque permet de diminuer l’obstruction prostatique, en gardant ouvert
en permanence, l’urètre prostatique.
Indication :
2. Cancer prostatique
A. Epidémiologie
B. Etiologie :
1) Age :
Le cancer s’observe chez le patient à partir de 50 ans.
2) Facteurs familiaux :
Il peut s’agir d’une coïncidence à cause du vieillissement de la population et de la
fréquence de l’affection au-delà de 50 ans. Mais il pourrait s’agir au niveau
familial d’une anomalie de gêne transmis au cours de générations.
3) Origine ethnique
Les Américains d’origine noire africaine ont un risque supérieur à celui des
Américains d’origine européenne.
4) Alimentation :
L’alimentation riche en graisse est fortement mise en cause et pourrait expliquer
les différences d’incidence entre les Etats-Unis et les pays asiatiques et
l’augmentation d’incidence chez les Asiatiques émigrés aux Etats-Unis.
5) Facteurs hormonaux :
Le rôle de la testostérone a été fortement suspectée à cause de l’hormono
dépendance établie de la prostate normale et du cancer de la prostate.
On note en effet une testosteronémie plus élevée chez les individus noirs africains,
et l’absence de cancer prostatique chez les individus castrés avant la puberté ou
présentant un déficit en 5-alphoréductase, enzyme qui contribue à la
transformation de la testostérone en déhydrotestostérone.
C. Etude anatomo-pathologique
1. Localisation tumorale
2. Extension loco-régionale
3. Métastases
4. Grade tumoral
D. Démarche diagnostique
I. Circonstances du diagnostic
I. Découverte fortuite
d. Découverte histologique
L’examen de copeaux après résection endoscopique ou d’une pièce
d’adénomectomie chirurgicale peut confirmer le diagnostic d’un cancer de
prostate.
a. Symptômes urinaires
Il s’agit souvent de pollakuirie, dysurie, impériosité mictionnelle, rétention
urinaire. Parfois il peut s’agir d’une hématurie initiale ou totale. Ces
manifestations orientent vers le bas appareil urinaire et justifient un toucher rectal
à la recherche d’une tumeur prostatique.
Parfois une insuffisance rénale en cas d’obstruction urétérale bilatérale.
b. Douleurs
Des douleurs lombaires unilatérales en rapport avec envahissement du trigone sont
rares. Mais les douleurs osseuses en rapport avec des métastases révélatrices sont
un mode de révélation fréquente de stades avancés du cancer prostatique.
Exceptionnellement, il peut s’agir d’une fracture pathologique.
Le caractère d’un toucher rectal normal n’exclut pas le cancer prostatique. Il permet une
confrontation avec le résultat du PSA et d’exiger la réalisation d’une biopsie prostatique.
Le toucher rectal peut être évocateur par la présence d’un module ou d’un lobe induré ou
une extension extraprostatique. Mais dans ces derniers cas, le diagnostic doit être
confirmé par la biopsie prostatique et élimine une séquelle de prostatite ou prostatite
granulomateuse.
IV.Examens complémentaires
1. Examens biologiques
Le PSA est une glucoprotéine sécrétée par les cellules épithéliales prostatiques
et les glandes peri urétrales. Cette protéine existe à l’état normal en bonne quantité
dans le liquide séminal et son rôle physiologique est la liquéfaction du coagulum
séminal. Il est en petite quantité dans le sang circulant chez l’homme à l’état normal
(6,4 mg/ml par les méthodes de dosage courantes).
- 127 -
c. Urines
d. Sang
Imagerie
a. L’urographie IV
c. Echographie endorectale
Cet examen avec une sonde endorectale utilisée permet une analyse fine de
l’échostructure du parenchyme prostatique et des vésicules séminales.
Cet examen permet de distinguer la prostate périphérique, siège préférentiel du cancer
prostatique de la zone de transition, siège de l’HBP. Elle permet enfin de faire les
biopsies prostatiques.
- 128 -
4. Fibroscopie vésicale
Elle se fait sous anesthésie locale à la xylocaïne gel. Elle est indiquée en cas d’hématurie
ou de troubles mictionnels et permet de détecter ou non une tumeur vésicale ou une
sténose de l’urètre.
5. Biopsies prostatiques
La biopsie prostatique doit être indiquée devant toute induration prostatique ou des
copeaux prostatiques après adénomectomie.
Plusieurs méthodes existent :
a. La biopsie à l’aiguille.
Elle peut être :
a.1. Transrectale dont l’avantage est la précision, car l’aiguille est directement placée
sur la nodule. Elle est peu douloureuse. Mais le risque de septicémie est élevée,
d’où la nécessité d’une antibioprophylaxie.
a.2. Transpérinéale : elle requiert les mêmes instruments que la biopsie transrectale,
mais l’aiguille va traverser le périnée. Le risque septique est minime, mais la
douleur est intense et peut justifier une anesthésie générale. Les résultats
fortement négatifs sont plus fréquents.
b. La biopsie sous contrôle échographique
Toutes les biopsies prostatiques peuvent être obtenues sous contrôle échographique, ce
qui augmente la précision.
- 129 -
1. Système américain
a. b. c.
Stade D
Extension
ganglionnaire
T4 : Extension aux organes adjacents (col vésical, sphincter, rectum, paroi pelvienne,
ou tumeur fixée)
___________________________________________________________________________
Ganglions régionaux
F. Bilan d’extension
Le bilan d’extension est important dans le cancer prostatique afin d’établir les
indications thérapeutiques.
2. P.S.A.
Il est admis que l’élévation du PSA est en rapport avec le stade du cancer.
En général, les malades ayant un cancer avec un PSA < à 4 mg/ml ont un cancer
intracapsulaire, tandis qu’une PSA > 10 mg traduit souvent un cancer extra-capsulaire.
3. Grade tumoral
Le score de Gleason de la tumeur est en rapport avec le stade de l’affection, mais il ne
permet pas de préciser le stade réel de l’affection.
4. Examens d’imagerie
1. Méthodes chirurgicales
2. La Radiothérapie
La radiothérapie peut être palliative ou curative. La radiothérapie palliative est
réservée au traitement des métastases symptomatiques par irradiation locale du site
douloureux.
Les stades A, B et C peuvent bénéficier d’un traitement curatif par téléthérapie au
brachythérapie.
. La téléthérapie est la forme souvent utilisée. En général 6000 à 7000 rads sont
dirigés sur la prostate. La persistance du traitement des cellules néoplasiques au-delà
de 18 mois signe l’échec du traitement.
Les effets secondaires sont : la rectite, la cystie, la sténose urétrale, l’impuissance
sexuelle, parfois l’incontinence urinaire.
. La brachythérapie (ou irradiation interstitielle) : sa réalisation par implantation
d’iode ou d’or radioactif dans la glande. La technique se fait sous contrôle de la
radio et a des effets dus aux rayons moins importants.
3. Hormonothérapie
L’hormonothérapie est réservée pour les cancers prostatiques métastatiques (stade D).
Les cellules prostatiques néoplasiques dépendent pour leur métabolisme des
androgènes. L’action de ces androgènes sur la tumeur prostatique repose sur leur
transformation en dehydrotestostérone au niveau du tissu cellulaire.
Les testicules sous stimulation hypophysaire (L.H.) produisent 90 % des androgènes
sous forme de testostérone. Le reste des androgènes provenant des glandes surrénales.
- 134 -
a. La castration chirurgicale :
L’orchidectomie bilatérale est la plus connue et la plus efficace pour éliminer les
androgènes d’origine gonadiques.
Technique de réalisation simple et présentant peu de complications, elle est limitée
par la résistance psychologique du patient.
La castration chirurgicale peut être réalisée par exérèse totale de deux testicules
(orchidectomie) ou par exérèse de la pulpe testiculaire, laissant en place
l’albaginée (pulpectomie).
c. La castration chimique
La castration chimique utilise les analogues LH-RH. Ces substances peptidiques
simulent de libération de la LH au niveau de l’hypophyse. Leur administration
prolongée amène une castration médicale efficace. Ces analogies sont utilisées
sous forme d’implant ou sous-cutanés ou intromusculaire administrés :
. mensuellement : Gosereline (Zoladex), Leuproreline (Enantone), Triptoreline
(Decapeptyl)
. tous les deux mois : Busereline (Bigonist). Cette castration chimique a
l’avantage d’être réversible et mieux tolérée que la castration chirurgicale.
4. La chimiothérapie
Traitement
3. Traitement symptomatique
Les tumeurs du testicule sont rares dans la population en général et présente pour les
hommes de 15 à 45 ans.
1. Epidémiologie
Le cancer du testicule est le plus fréquent entre 20-35 ans. Il représente 12 % des décès de
l’adulte jeune et 86 % de survie à 5 ans.
- 136 -
L’incidence chez les blancs est plus élevée que chez les noirs, intermédiaires chez les
jaunes.
La vacryptorchidie est un facteur favorisant, mais son risque varie de 2 à 7 %.
2. Anatomie pathologique
La classification de l’O.M.S. est la plus répandue des tumeurs séparant les tumeurs
germinals des tumeurs non germinales.
D’aspect polymorphe, ces tumeurs sont constitués le plus souvent par l’intoxication de
plusieurs contingents carcinomes, tumeurs du sac vitellin, choriocarcinomes, hématomes
matures ou immatures.
Les tumeurs à cellules déteydiques se caractérisent par la pseudo puberté précoce chez
l’enfant, la gynécomastie inconstante chez l’adulte. Elles ont un aspect jaune chamois
bien limité et sont non encapsulées.
3. Classification
- Poly embryome
- Chorio carcinome.
- Tumeur trophoblastique
- Tératomes matures immatures et cancérisé.
2. Tumeurs à plusieurs composantes :
. teratocarcinome
. autres combinaisons.
b. Tumeurs non germinales (10 %)
1. Tumeurs des cordons sexuels et du stroma gonadique :
. Tumeurs à cellules du Leydig
Formes pures . Tumeur à cellules de Sestoli
. Tumeur de la granulose.
Formes intriquées
Formes peu différenciées
2. Tumeurs de l’ébauche gonadique
3. Tumeurs des annexes et du tissu de soutien
. tumeur à dénomatoïde
. mésothéliome
. tumeur mélanotique
. neuro ectodermique
4. Tumeurs secondaires, métastases
5. Tumeurs hématopoïetiques lympomes.
6. Tumeur du retetestis.
1) Stade I :
La tumeur est confirmée au testicule, sans évidence clinique ou radiologique de
dissémination. Il s’agit de 70 % de séminomes et 40 % de tumeurs non
séminomateuses.
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Métastases (M)
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4. Démarche diagnostique
A. Manifestations cliniques
Assez souvent il peut s’agir d’une masse testiculaire, solide et non transilluminable,
siégeant dans le testicule, non séparé de lui par un sillon. Cette masse est indolore,
s’installant progressivement de quelques semaines à plusieurs mois.
Plus rarement une gynécomatie ou une masse pulmonaire ou rétropéritonéale va permettre de
rechercher une masse testiculaire.
Parfois la tumeur apparaît rapidement dans un contexte inflammatoire et douloureux,
susceptible d’égarer le diagnostic vers l’épididymite ou une torsion.
Il ne faut pas omettre de recherche une cicatrice inguinale d’un abaissement testiculaire.
B. Examens complémentaires
1. Examens biologiques
2. Imagerie
. Echographie scrotale
Cet examen permet de confirmer le siège de la lésion, présentant des aspects
évocateurs d’une histologie hypoéchogène et hypo-vascularisée pour les
séminomes, hétérogène et hypervascularisées pour les tumeurs non
séminomateuses.
. L’échographie peut déceler une lésion non palpable du testicule controlatéral.
Dans certains cas, l’exploration chirurgicale peut s’imposer par voie inguinale
pour préciser le diagnostic lorsque la clinique et l’échographie ne peuvent pas
trancher.
. La radiographie pulmonaire complétée par la tomodensitométrie objective ou
non la présence des métastases pulmonaires.
. L’urographie IV est souvent demandée pour compléter le bilan.
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5. Bilan d’extension
6. Traitement
. Orchidoctomie
. Radiothérapie lombo aortique et iliaque homolatérale à 35 grays, à 30 grays syr
les adénopathies.
. Certains ajoutent la chimiothérapie.
a. Stade PT1-4 NO MO
Ils représentent 70 % des TGNS.
1) Même sans facteurs de risque
. Orchidectomie
. Surveillance très attentive si risque faible ou curage lomboaortique unilatéral.
2) Tumeur > PTI ou PT1 dont les marqueurs baissent lentement
. Chimiothérapie (20 % TGNS) 2 cycles bleomycine, étoposide
. Si masse résiduelle : curage lombo aortique unilatéral
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C. Morbidité du traitement
1) Curage ganglionnaire
Le curage ganglionnaire rétropéritonéal entraîne surtout la destruction des nerfs
conduisant l’émission du liquide séminal. Ces malades sont stériles par manque
d’émission.
2) Chimiothérapie
La chimiothérapie entraîne la myélotoxicité-fibrose pulmonaire neurotoxicité et
néphrotoxicité et l’infertilité.
La polythimiothérapie entraîne une oligo asthénospermie et une azoospermie mais
47 % de ces malades se retrouvent fertiles après deux à trois ans dont 32 % dont
capables de déclencher une grossesse.
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BIBLIOGRAPHIE
2) Acta urologica Belgica, Rapport sur le traitement de l’urètre masculin, Desy et Coll.,
Vol. 49-2, 1981.
8) Manuel des maladies des reins et des voies urinaires. B. Antoine et A. Moulonguet,
Masson, Editeur, 1976.
12) Progrès en urologie : les tumeurs superficielles de la vessie, vol. 12, Suppl. I.
13) Urologie : Bertrand Guillonneau, Guy Vallanien, Doin Editeurs, Paris, 2002.
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TABLE DE MATIERES
Pages
AVANT-PROPOS ………………………………………………………………………. 1
ABREVIATIONS ……………………………………………………………………….. 3
DEFINITION ……………………………………………………………………………. 4
I. GENERALITES ………………………………………………………………………. 4
A. Manifestation urologique des maladies …………………………………………. 4
1. Symptômes urologiques référés ailleurs ……………………………………… 4
2. Manifestations asymptomatiques des maladies urologiques …………………. 4
3. Manifestations directes des symptômes urologiques …………………………. 4
a. Douleurs urologiques ……………………………………………………… 4
b. Aspects des urines ………………………………………………………… 5
b.1. Hématurie …………………………………………………………….. 5
b.2. Confirmer l’hématurie ……………………………………………….. 6
b.3. Origine de l’hématurie ……………………………………………….. 6
b.4. Caractéristiques de l’hématurie ………………………………………. 7
b.5. Pyurie ………………………………………………………………….. 7
b.6. Chylurie ……………………………………………………………….. 7
b.7. Pneumaturie …………………………………………………………… 7
c. Troubles mictionnels ……………………………………………………… 7
1. Pollakiurie …………………………………………………………….. 7
2. Dysurie ………………………………………………………………… 7
3. Mictalgie ………………………………………………………………. 8
4. Mictions impérieuses …………………………………………………... 8
5. Mictions en deux temps ……………………………………………….. 8
6. Rétention urinaire ……………………………………………………… 8
7. Incontinence urinaire ………………………………………………….. 8
d. Les écoulements anormaux par l’urètre …………………………………… 9
d.1. Pus …………………………………………………………………... 9
d.2. Sang …………………………………………………………………. 9
d.3. Sperme ………………………………………………………………. 9
e. Les troubles du comportement sexuel chez l’homme ……………………… 9
e.1. Perte de la libido …………………………………………………….. 9
e.2. Impuissance sexuelle ………………………………………………... 9
e.3. Troubles de l’éjaculation ……………………………………………. 9