Vidéoprojecteur
Vidéoprojecteur
Vidéoprojecteur
1.2 La luminosité
Exprimée en lumen
La puissance lumineuse s’exprime généralement en lu-
mens ANSI, unité de mesure normée par l’American Na-
tional Standards Institute. Elle va dépendre du type d’uti-
lisation. Plus la taille de l’image souhaitée est grande et la
luminosité ambiante importante, plus le projecteur doit
être lumineux.
• Utilisation professionnelle
Vidéoprojecteur DLP InFocus IN34.
1
2 2 APPLICATIONS
1.3.2 Image vidéo (utilisation Home Cinéma) 2.1 Les vidéoprojecteurs LCD
Le besoin de définition dépend de celle de la source ainsi Cette technique dérivée des écrans à cristaux liquides
que de son rapport largeur / hauteur. (qu’on retrouve dans les montres, les jeux, les écrans,
Définitions des principaux standards vidéos analogiques etc.) date du début des années 1990 et n’a cessé d’évo-
convertis en numériques : luer. La lumière d’une lampe spéciale à vapeur de métal
(ou lampe métal halide) traverse ou se reflète sur trois
panneaux LCD correspondant chacun aux trois couleurs
• PAL/SECAM en 4/3 : 768 × 576
fondamentales : rouge, vert, bleu. Les trois images sont
• PAL/SECAM en 16/9 et 576i : 1 024 × 576 ensuite recomposées pour n’en faire plus qu’une, laquelle
est alors projetée sur l’écran via un objectif.
• NTSC en 4/3 : 720 × 480
On distingue trois technologies : Le « mono-LCD », pre-
• NTSC en 16/9 et 480p : 848 × 480 mière technologie accessible pour le grand public (1994),
dans laquelle un faisceau lumineux traverse un panneau à
Donc, globalement, si on se contente de regarder essen- cristaux liquides équipé de filtres de couleurs ; sa résolu-
tiellement de l’image télé classique en 4/3, un projecteur tion est divisée par 3 car il faut 3 pixels rouge-vert-bleu
4/3 de définition SVGA (800 × 600) suffira amplement, du panneau pour afficher 1 pixel à l’écran, cette technique
une définition plus élevée n’amenant pas un gain de qua- bon marché est abandonnée depuis la fin des années 1990
lité d’image significatif. en raison de ses faibles performances au profit des « tri-
LCD », où la lumière de la lampe est décomposée vers
Si on regarde beaucoup de 16/9, une définition XGA (1 trois miroirs dichroïques rouge-vert-bleu puis renvoyée
024 × 768) sera plus conseillée, surtout en PAL, ou alors au travers de trois panneaux à cristaux liquides mono-
un projecteur de matrice spécifique 16/9, dont l’offre chromes, alignés avec précision leurs images se recom-
s’élargit de plus en plus dans diverses définitions (848 × posent dans un assemblage de prismes avant de traverser
480, 960 × 540, 1 024 × 576). l’objectif.
Si on dispose d’une source TV HD, un projecteur équi- Mono-LCD et tri-LCD sont des appareils dits « transmis-
pé d’une matrice haute définition s’impose. Comme pour sifs », la lumière doit traverser le panneau, par conséquent
l’image data, les signaux TV HD sont des signaux gra- les circuits de commande sont logés entre les pixels ce qui
phiques de très haute définition et toujours de format génère une grille opaque visible à l’écran, résolution et lu-
16/9, d’une qualité très supérieure au PAL, SECAM et minosité sont donc limitées ; pour contourner le problème
NTSC, avec lesquels ils n’ont rien de commun. certains constructeurs incorporent au panneau des micro-
Définitions des deux principaux standards TVHD : lentilles qui concentrent la lumière sur chacun des pixels ;
d’autres ont fait le choix de la technologie du « Tri LCD
• 720p : 1 280 × 720 réflectif ».
• 1 080i : 1 920 × 1 080 (entrelacée) Basé sur une architecture proche des classiques tri-lcd, les
panneaux LCD réflectifs ou LCOS ont l’aspect de petits
• 1 080p : 1 920 × 1 080 miroirs où les circuits de commande de chaque pixel ne se
2.3 Les vidéoprojecteurs Tritubes (CRT) 3
trouvent plus à côté mais derrière chacun d’eux, la grille de ces miroirs renvoie ou non la lumière de la lampe
bien que présente pour isoler chaque pixel reste invisible vers l’écran. Le rapport cyclique de cet état donne la
à l’écran. Résolution et luminosité peuvent être poussées luminosité de chaque pixel variable de 0 à 100 %. En
à l’extrême et deviennent applicables pour les salles de outre, un filtre tricolore RVB en rotation, situé entre la
cinéma. Leurs noms technologiques diffèrent suivant les matrice DLP et la lampe, permet de projeter successive-
constructeurs : LCOS, nom générique (utilisé par EP- ment les trois composantes de l’image finale.
SON), DILA (JVC), SXRD (SONY)[1] . Les avantages sont le contraste, l’absence de rémanence,
Les avantages du tri-LCD sont la définition, le prix, la luminosité, l’absence de pixelisation, le rendu des
la luminosité, l’absence de réglages complexes (conver- teintes foncées et clair, les réglages[1] . La perte de per-
gences calées en usine), l’absence de scintillement et de formance lumineuse par rapport au tri-lcd est essentielle-
lignage[1] . ment perceptible sur la diffusion des couleurs, où la puis-
Les inconvénients sont le contraste souvent faible (typi- sance de base est divisée environ par 3. Un vidéoprojec-
quement de 400 :1 à 1 500 :1), parfois compensé par un teur Tri LCD de 3000 lumens aura cette même luminosi-
mécanisme qui réduit la lumière de la lampe automati- té qu'il projette du blanc ou de la couleur. Le mono-DLP
quement suivant les images et appelé IRIS, le rendu des projettera bien 3000 lumens sur les parties blanches de
teintes sombres, les pertes de lumière sur les appareils l'image, mais la puissance en diffusion couleur sera limi-
trop compacts, la rémanence (taux de rafraîchissement tée à environ 1000 ansi lumens, d'où une reproduction
faible), la colorimétrie, la pixelisation[1] . Un quadrillage pas toujours très fidèle (par ex jaunes tirant sur le vert)
(l’espace interpixels crée un effet de grille noir) visible deLes inconvénients sont la perte lumineuse et la fatigue
près (sauf sur les LCD réflectifs). Les cristaux liquides oculaire dues au disque coloré, et la perception par cer-
ne parviennent pas à bloquer complètement la lumière de taines personnes de petits « flashes » d’arc-en-ciel pendant
la lampe (toujours allumée) sur les parties sombres de la projection. C’est le « rainbow effect ». La technolo-
l’image, d’où des noirs grisés. Mais ce sont aussi les vi- gie tri-DLP qui consiste à utiliser trois puces (une pour
déoprojecteurs les plus répandus. chaque couleur primaire) permet de supprimer ces pro-
Les LCOS ont l’avantage de corriger tous ces défauts : blèmes.
contraste de 3 000 :1 a 30 000 :1, résolution en 2K
(HDTV), 4K (broadcast), 8K (expérimental), niveau du
2.3 Les vidéoprojecteurs Tritubes (CRT)
noir très bas, puissance lumineuse très élevée pour les ma-
chines professionnelles ; taux de rafraîchissement élevé,
Popularisés par la société Barco, ces appareils se com-
couleurs réalistes. Ils ont l’inconvénient d’un tarif élevé.
posent de trois tubes cathodiques de petite taille (typique-
ment 5,5″, 6,5″, 7″, 8″ et 9″) à haute résolution et haut
rendement, un tube pour chaque couleur primaire (rouge,
2.2 Les vidéoprojecteurs DLP/DMD vert, bleu). Chacun de ces tubes, au format 4/3, possède
son propre objectif et l’image finale est obtenue par su-
Article détaillé : Matrice de micro-miroirs. perposition des trois images primaires (synthèse additive)
Ils reposent sur la technologie DLP (Digital Light Pro- que l’on doit faire converger et déformer (correction de
trapèze, de ballon) en raison de la position différente de
chacun des tubes.
Ils ont pour avantages d’être dénués de structures visibles
à l’écran (contrairement à la grille des écrans CRT ou
des LCD) hormis la structure de l’image même (lignes
visibles si elles sont en faible nombre). Les couleurs
sont très fidèles si l’appareil est bien réglé et le taux de
contraste mesuré sur le tube oscille entre 15 000 :1 et
30 000 :1 suivant les modèles (mesure qui chute en fonc-
tion de la clarté de la salle). Les plus petites tailles (7″
comme le SD130 ou SD187 et 07ms) d’où leur utilisation
sur des machines de petites tailles comme les Barco série
7xx ou 6xx ainsi que sur les rétroprojecteurs de la série
rd708 avec des images d'une définition pouvant dépasser
Effet arc-en-ciel sur un projecteur DLP. les 1280×1024 sur certaines machines à focus électroma-
gnétique (nec 9pgxtra).
cessing) développée par Texas Instruments, où chaque Les 8″ sont compatibles DATA et GRAPHICS. Tous les
pixel correspond à un micro-miroir actionné par un 8″ et 9″ sont compatibles avec les fréquences TV, HDTV
champ électrique : la partie active peut être intégrée dans et DATA/GRAPHICS (dans la limite de leurs circuits élec-
une puce DMD (Digital Micromirror Device). Chacun troniques) et peuvent se voir adjoindre un multiplicateur
4 2 APPLICATIONS
de ligne (line doubleur video scaler en anglais voire qua- ments permet une grande vitesse de balayage rendant pos-
drupleur) pour améliorer les sources vidéo de faible défi- sible l’affichage de signaux HDTV. La société Arasor en
nition (Pal, Secam, NTSC). Plus les tubes sont de grande fait la démonstration sur un prototype de rétroprojecteur
taille, plus ils sont lumineux et définis. en 2007.
7″ (768 ×1 024), 8″ focus électrostatique (1 200 × 1 500,
1989-1996), 8″ focus électromagnétique (1 200 × 1 600
Barco, 1996-2002) (1 250 × 1 600 Barco, 2002-2007) (1
2.5 Les vidéoprojecteurs LCOS
200 × 1 700 Sony, 1996-2002), 9″ focus électromagné-
tique (1 600 × 2 000 Sony, 1994-1998) (2 000 × 2 500 LCOS pour Liquid Crystal on Silicon, est une évolution
Barco-Sony-Electrohome, 1998-2007). des vidéoprojecteurs LCD . Le principe est d’utiliser une
surface réfléchissante en silicium recouverte d’une couche
Les modèles les plus sophistiqués donnent des images de cristaux liquides, permettant de réfléchir ou de bloquer
d’un naturel comparable à la pellicule de cinéma. les rayons lumineux[1] comme le font déjà les systèmes
Les inconvénients majeurs de cette technique, concurrent DLP.
qui est la plus ancienne, sont dans son rapport Les avantages sont la qualité d’image plus précise et
poids/encombrement/luminosité très faible ainsi que contrastée, les couleurs souvent mieux rendues[1] .
dans la complexité des réglages de convergences électro-
niques et mécaniques pour superposer au mieux ces trois L’inconvénient est le prix plus élevé.
images, réglages qui se compliquent avec l’augmentation
de la résolution, entraînant inévitablement un surcoût
devenu tel que les constructeurs ont décidé d’abandonner 2.6 Les vidéoprojecteurs LED
cette technologie. On peut citer également une lumino-
sité non uniforme (réglable sur les 9″ et certains 8″), Les vidéoprojecteurs LED utilisent une des technolo-
le contraste qui ne peut s’apprécier que dans une salle gies citées ci-dessus avec comme différence principale
noire à cause de la faible luminosité des machines (ce d'utiliser une matrice de LED comme source lumineuse.
qui limite aussi la taille de l’écran à 2-3 mètres de base), Les principaux avantages sont la durée de vie (~10x plus
le scintillement des lignes pour les sources en vidéo qu'une lampe au mercure) et la chaleur à dissiper par ven-
entrelacée ou les images en faible cadence (moins de tilation qui est moindre par rapport à une lampe classique.
45 Hz), un recul important nécessaire avec les sources L'inconvénient de cette technologie est la luminosité qui
de qualités moyennes, le marquage du phosphore avec reste faible <2000 lumens ANSI. Fin 2011, pour envi-
des images fixes intenses au bout de quelques dizaines ron 500€, en DLP 720p, on trouve des vidéoprojecteurs
d’heures[1] . LED 4x moins lumineux que les sources classiques (500
lumens contre 2000)
Le prix du neuf en 2002 : le petit Barco 508, 7″
compatible TV, coûtait 7 000 euros ; le gros Barco
909, 9″ compatible TV-HDTV-DATA coûtait 100 000 2.7 Les technologies hybrides
euros[réf. nécessaire]
Les principaux constructeurs : Barco, Electrohome, LASER + MATRICE
Mitsubishi, Nec, Panasonic, Seleco (Sim2), Sony. Une source lumineuse peut être générée par un trio de
Les fournisseurs de tubes : Matsushita, Toshiba, Sony lasers R-V-B pour fournir une lumière idéalement équi-
(VDC en rebuild), Thomson librée aux trois panneaux à cristaux liquides (LCD), ils
remplacent la traditionnelle lampe. Cette solution a été
choisie par le constructeur Sony avec un rétroprojecteur
2.4 Les vidéoprojecteurs Laser (DLP) à matrices SXRD et par Mitsubishi pour son prototype
de rétroprojecteur HD mais avec la technologie DLP de
La technique la plus ancienne est celle du balayage à deux Texas Instrument (micro-miroirs) avec une seule puce et
axes X-Y d’un faisceau laser sur un ou deux miroirs mon- un affichage séquentiel des couleurs. Les avantages par
tés sur galvanomètre, similaire à la méthode de balayage rapport à l’utilisation de la lampe sont : faible consom-
d’un tube cathodique, elle présente l’inconvénient d’offrir mation (−70 %), luminosité et colorimétrie étendue.
une faible définition (moins de 100 lignes) due à la lenteur VALVE DE LUMIÈRE
des galvanomètres d’où une utilisation limitée aux spec-
tacles et dans les discothèques avec des images très géo- RUBAN À DIFFRACTION .........GLV
métriques en « fils de fer ». Mais c’est aussi celle retenue Sony a développé le concept GxL sur une technologie
pour des applications nomades (picoprojecteur) comme à base de circuits GLV (Grating Light Valve). Trois ru-
l’intégration dans des PDA ou des téléphones portables bans verticaux de 1 080 pixels se chargent de moduler
de systèmes de projections monochromes ou couleurs ul- la lumière de trois sources laser R-V-B en la diffractant
tra miniaturisés grâce aux technologies MEMS (Micro- grâce aux décalages de lamelles réflectives qui constituent
Electro-Mechanical-System). La miniaturisation des élé- chaque pixel, puis un miroir monté sur un galvanomètre
5
balaye horizontalement la surface de l’écran pour dépla- • Actualité des vidéo projecteurs et picoprojecteurs
cer l’image de la bande de pixels aux trois couleurs su-
perposées, la persistance rétinienne faisant le reste. Une • Actualité des vidéoprojecteurs 3D Relief
démonstration a eu lieu en 2005 au Japon sous le nom • Tout sur les vidéoprojecteurs
de « Laser dream theater » avec trois projecteurs dans
un format d’image extra-large sur un écran de 10 m de
haut sur 50 m de long. Capable d’un taux de contraste
supérieur à 10 000 :1, de fréquences élevées supérieures
4 Voir aussi
à 60 Hz, doué d’une colorimétrie deux fois supérieure
aux meilleurs phosphores et en plus robuste, cette tech- • Vidéo
nique qui est aussi la plus coûteuse peut satisfaire les salles
• Rétroprojecteur
les plus exigeantes. La société E&S propose une solution
comparable pour les simulateurs et les planétariums. • Spatial Light Modulator (SLM)
TUBE CATHODIQUE RÉFLECTIF ...ILA • Projection cinématographique
Un tube cathodique est utilisé pour moduler à sa sur-
face une couche de cristaux liquides pour faire varier • Picoprojecteur
la lumière incidente d’une lampe de forte puissance. La
puissance lumineuse n’est plus liée au tube CRT mais
à la lampe utilisée. L’image s’affiche de la même ma- • Portail de l’électricité et de l’électronique
nière qu’avec un tritube avec toutefois un contraste, un
taux de rafraichissement et des couleurs moins bonnes.
Conçu pour les très grandes tailles d’écrans pendant les
années 1980 par HUGUES-JVC, ce procédé est aujour-
d’hui abandonné au profit des DLP et LCOS.
3 Notes et références
[1] Videoprojecteur-news.com - Dossier technique compara-
tif
6 5 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE
5.2 Images
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CC BY 2.5 Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?
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Artiste d’origine : Tkgd2007