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LETRES POULITICS
Sollicits depuis longtemps par des amis, nous publions un choix des lettres Barnaises de notre oncle Eugne Larroque crites sous divers pseudonymes, dont le plus connu est : Catdet de Hourcadut, bielhot e praubet Sen-Guirouns. Ces lettres paraissent en deux volumes : lettres littraires, lettres politiques. Par cette publication, nous dsirons simplement fixer la contribution de notre oncle l'uvre de l'Escole Gastou-Febus et dmontrer qu'avec tous les felibres fervents, il s'efforait de sauver de l'oubli la langue de nos pres, expression la plus pure et la plus vivante de l'esprit Barnais. Nous remercions tous ceux qui nous ont aids de leurs conseils amicaux et clairs, et tout particulirement MM. Batcave et Lalanne, auteurs des prfaces de ces deux volumes.
EUGNE
et
EDOUARD LARROQUE.
Orthez, le
C.I.D.D. BZIERS
CATDET DE HOURCADUT
(EUGNE LARROQ.BE)
LETRES POULITICS
(1871-1898)
C.i.D.O.
8ZIERS
1924
FONS
BSIQUU
Cil SB EL AT
CIRDOC
32.S96S
CAB
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PREFACE
Le pseudonyme de CATDET DE HOURCADUT a bien fait connatre le nom d'Eugne LARROQUE dont les lettres barnaises eurent un vif succs parmi les populations rurales de l'arrondissement d'Orthez au temps des ardentes luttes politiques. Lorsque le parti rpublicain et triomph, Eugne LARROQUE se replia sur ses souvenirs d'enfance, toujours chers parce qu'un peu embellis par le recul du pass au moment o l's violettes du cimetire ornent nos tempes. 11 lit revivre pour les jeunes gnrations quelques clbrits Orthziennes, ou, pour parler moins ambitieusement, quelques types populaires, quelques coutumes locales et cette partie de son uvre, le plus son vent runie en opuscules, est plus accessible. De se lettres, phmres parce que s'vanouissant avec ies feuilles qui les portaient aux lecteurs, le souvenir risquerait d'tre aboli, car ils deviennent rares aujourd'hui ceux qui les lisaient, si ses neveux, continuateurs de son nom, n'avaient cru faire uvre utile et mriter les remerciements des Barnisants en les soustreyant l'oubli. Il a paru bon d'en faire prcder la publication de quelques notes biographiques et c'est aussi rappeler le souvenir de l'Orthez laborieux et commerant d'il y a prs d'un sicle. De la sorte l'auteur se trouvera tout simplement plac dans le milieu o il a vcu, le lecteur comprendra mieux la formation de son esprit et de son style. C'est assez
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marquer la division de cette brve notice : la biographie d'Eugne LARROQUE l'crivain des Lettres Barnaises. I Pierre-Eugne LARROQUE, naquit Orthez, le k Juillet i832, de Paul LARROQUE et de Jeanne SARRAILH, rue Saint-Pierre, au n 33, maison familiale o, ds la premire moiti du dix-huitime sicle, les LARROQUE exeraient de pre en fils l'industrie locale de la tannerie qui, depuis le temps des d'Albret, donna bien des familles orthziennes le pain quotidien avec quelque bien tre. Son grand-pre, tait le voisin d'en face du dput la Convention et aux Cinq Cents, M. Jean Vidal. Il avait, ds 1789, pris parti pour les ides nouvelles. Il n'est pas inutile de noter ici qu'il professait la religion rforme et que, vraisemblablement, comme ses corrlgionnaires, il salua dans le mouvement politique la reconnaissance de la libert de conscience. Membre de la Socit populaire, patriote ardent, il tait ami et correspondant de M. Vidal, dont la famille avait, dans ce quartier, l'influence due ces hommes qui, exerant des professions librales, remplissant des fonctions pu bliques, ont rendu des services au cours de plusieurs gnrations. Eugne LARROQUE et son frre cadet, Pierre, rests orphelins de bonne heure sous la tutelle d'une grandmre, furent, en ralit, recueillis par leurs oncles, ceux qu'on appelait Orthez les frres Sarrailh . MM. Eugne et Emile Sarrailh ont t des personnalits du commerce local dont il sied de dire quelques mots, car ils ont eu l'influence principale sur la formation de leur neveu. Les Messieurs Sarrailh possdaient ces maisons de
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la rue Saint-Pierre, voisines de l'antique cours d'eau le Grec, le Grech plus exactement, ou mieux encore la riu dous pelains, sur les bords duquel sont difis les pelains de la tannerie orthzienne, dont l'une por tant le n 8, s'enorgueillit encore d'une inscription comme celles dont on ornait le linteau des demeures protestantes, mais avec un barbarisme cruel : SU nomen Domini benedictus (Bni soit le nom du Seigneur). Ils taient fabricants d'toffes, la vente desquels ils joignaient celle des chles de l'Inde, des cachemires ou autres qu'ils transportaient dans les marchs de la rgion. Or, aller aux marchs tait un vrai voyage dont le rcit nous semblait dj pique, une poque o on ne souponnait pas encore l'apparition prochaine de rapides moyens de locomotion. Il tait tout le moins chose laborieuse on se rendait donc dans les villes avoisinantes, beaucoup dans la Ghalosse, Pomars, Montfort par des routes dont la visibilit laissait fort dsirer. Ici, l on signalait des endroits o celui-ci avait t attaqu, cet autre tu : Coupe-gorye, Mauhourat. Pille-l'Ardit, taient des noms sinistrement vocateurs. Des chevaux de bt portaient les toffes dans des besaces aux amples panses ; les marchands suivaient en devisant, ayant l'il sur les pistolets des fontes dont l'utilit fut plus d'une fois mise l'preuve ; l'un des Messieurs Sarrailh, pour son compte d se servir de son arme trois reprises. Mais les affaires prospraient, parfois les besaces arrivaient au march presque vides, la marchandise ayant t coule le long du chemin ; le bien-tre s'accroissait. A la monture primitive on put substituer la lourde voiture, la capote rebondie, reclant dans ses flancs les toffes pesantes. Plus d'une fois l'attelage embourb rendait vivante la fable de La Fontaine, et
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chose humiliante ! la plus noble conqute de l'homme devait se voir adjoindre, modestement mais utilement, le concours du buf lourd et couleur de bl pour sor tir de l'ornire ou gravir la monte. Pour tromper l'ennui du long voyage les bons marchands lisaient ; combien admirant le vieux Dumas d'avoir crit les Trois Mousquetaires et Monte-Christo, ce Dumas qu'on pouvait voir promener sur la Place d'Armes certains jours, attendant la diligence de Maulon ou des Landes. Les Messieurs Sarrailh introduisirent, en 1859, quelques mtiers Jacquard dans la rgion d'Orthez et monopolisant peu prs la fabrication de la vieille toile du pays : nappes, serviettes, draps de lit, coutils un peu pais pour les blouses longues (les chamarres) qui enveloppaient l'homme des champs jusqu'aux pieds en lui permettant de travailler plus librement et son aise. Il se fabriquait aussi des coutils de dessins divers et de couleur, des rayures ta-us coutilhous de femmes qu'on appela longtemps, las coutounades de Sarrailh. Le travail pouvait tre accompli assez facilement, soit la maison par le tisserand qui faisait courir la navette et poussait le mtier, soit l'atelier de la rue Saint-Pierre par l'quipe d'ouvriers qui commenait la besogne cinq heures du matin et la poursuivait jusqu' huit heures du soir. Souvent une chose en amne une autre. Ces cha marres, ces cotillons tant bleus, les Messieurs Sarrailh montrent un atelier de teinture en bleu fonc, bleu indigo. Suivant la mode barnaise, antique, du vieux linge de Barn, le linge confectionn au dixhuitime sicle en tmoigne, nappes et serviettes s'ornrent d'un linteau bleu solide (lou blu de Sarrailh) qui leur donnait de la valeur et est inusable. La teinture, pour le dire en passant, fut ancienne-
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ment une spcialit orthzienn, rue des Innocenis, rue Saint-Pierre, Dpart, et tant qu'il y eut de la toile apprter. II fallait aussi du fil, du coton pour fabriquer les toiles. Une nouvelle branche de commerce fut adjointe la maison et on trouva aussi bientt dans le magasin la laine tisse, soit brute, soit prpare. Eugne LARROQUE porta ses yeux d'enfant tout instinctivement sur ces lments de l'activit familiale Jusqu' l'ge de treize ans, il va en classe chez M. Mnes, instituteur install au premier tage de la Vieille Halle juste au dessus du march aux grains. Il passa ensuite aux mains d'un instituteur protestant, M. Cotelui, qui remplaa M. Gche dont il reut des rptitions particulires et garda un excellent souvenir. Sur sa quinzime anne Eugne LARROQUE allait se mler la vie active de la maison Sarrailh. Il prenait part aux expditions vers les marchs voisins. Il voyait s'accomplir les modifications successives qui apportaient richesse la maison jusqu' celle laquelle il sera plus intimement ml. Suivant les habitudes de quelques maisons de commerce importantes les Messieurs Sarrailh faisaient un peu la commission , soit recouvrer des traites, puis renouveler, escompter du papier. Ils se dcidrent enfin ouvrir une maison de banque sur les derniers temps de l'Empire. Il se constitua ainsi, au cours du dix-neuvime sicle1, une bourgeoisie orthzienn, fille de ses uvres non sans fiert, mise l'aise souvent, enrichie quelquefois par le travail qui de tout temps a t honor dans cette ville : Fructus laboris senectatis falcimentum ; le fruit du travail prpare le repos de la vieillesse, nonce l'inscription d'un vieil oustau. Le soir venu, la besogne quotidienne remplie, ces bourgeois aimaient
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s'habiller, non sans quelque recherche, de vtements d'un drap solide, avec gilet de velours sur la chemise blanche, barr de la chane de montre. Ils allaient a ces ce chambres assez nombreuses alors, sorte de cercles intimes, assez comparables aux poles flamands, o se runissaient quelques amis, o l'on jouait un peu, o l'on lisait quelques journaux, o l'on devisait beaucoup et joyeusement en hument le piot de Moncade, o, de temps autre l'on faisait une cracade. Aux jours des ftes votives du voisinage on ne manquait pas de prendre part aux rjouissances d'assister aux courses de vaches dont, toute poque, Orthez fut aussi friand que la Chalosse. Voil le milieu dans lequel se dveloppa et vcut Eugne LARROQUE. Jeune il fut en contact avec le monde ouvrier, avec le paysan, soit au magasin, soit au march, car il tait prpos la rception des tisserands qui, chaque jour, apportaient sur le bourri cot la pice de toile neuve, crue, tisse avec le lin, plante dont alors la fleur ornait les campagnes. En ce temps la vie locale tait plus dveloppe car. raison de l'absence de moyens de transport rapides, il fallait savoir trouver la distraction autour de soi. Dans sa bibliothque qu'il formait avec got, Eugne LARROQUE rservait auprs des classiques, une part la littrature barnaise alors assez peu fournie : Posies de Vignancour, chansons de Rivars, brochurettes de Navarrot lances gnreusement au vent et dont il fredonnait les joyeux couplets. Selon l'habitude des familles orthziennes, le barnais tait la langue en honneur dans le train ordinaire de la vie, mais, et il le faut avouer net, depuis le seizime sicle le barnais de la ville a toujours t mtin de franais. Aussi quelle joie ! Ce vieux tisn des hauteurs de Loubieng ou des ahittes de Maslacq laisse tomber un mot exprs-
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sif, pittoresque, natre, une expression proverbiale faisant image. Vite quelqu'un l'inscrit sur ses tablettes. D'Orthez, d'Arzacq mme on apporte pour tre teintes des toffes, des toiles et en payant le travail accompli le paysan ajoute, en plus du prix, quelquepropos aussi sal que s'il tait clos sur les bords du Saleys Salisien, car le barnais, autant que le latin, brave souvent l'honntet. Dans la recherche de ces mots, LARROQUE avait en son frre un collaborateur fort assidu la cueillette de ces fruits verts du pur terroir. Aussi Eugne LARROQUE aimait beaucoup son Barn, son Orthez, dont il consentait rarement s'loigner. Plus que vers Bordeaux, il se sentait attir vers la cit palladienne, la ville aux teintes roses, o il se plut assister aux concours des Jeux floraux. Mais il ne rsistait pas au dsir d'aller chaque anne et tour tour dans les belles valles pyrnennes : Aspe, Baretous, Ossau surtout o il tait un habitu des EauxChaudes. L il tait en pays de connaissances il liait souvent conversation avec les poux G rang, nis loueurs pour la grotte, avec Briulet de Laruns qui apportait dans son cabas d'osier les journaux vendre. Il se divertissait fort faire deviser les types locaux d'Orthez : lou Moul, petit homme trapu, la tte presque aussi grosse que son arrire-train devenu proverbial, anarchiste avant la lettre et son insu, qui, en i848, rclamait la destruction des machines concurrentes du proltaire, celui-ci devant tre tu par celles-l ; lou Lauroua, lou Seth aux jambes alertes, maielot praubes, concurrenant la diligence ; lou Malau que p... au leyt e qui dits que plau, lou Ptras, semblable un personnage dcrit par Saint-Simon, tantt saumon, tantt grand chien ; enfin parmi les demi-dieux: lou Senguinet, aussi boiteux que Vulcain, clarinettiste brillant des ftes de village ; lou Glaudn
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artiste timbalier rival du tambourinayre d'Alphonse Daudet ; il n'avait pas son gal dans les bals pour ri valiser, de son doigt pralablement humect, une bourroumbourette endiable et entraner les couples. LARROQUE savait subitement provoquer les confidences des vieux montagnards, prudents, dfiants, toujours sur leur quant soi, avec leurs yeux souriants, mais finement interrogateurs ; il en dsirait tenir des anecdotes du pass, noter le motif caractristique l'expression pittoresque. De ce pass le ct populaire lui agrait davantage. 11 frquentait avec assiduit les ftes des villes voisines, celles des Landes surtout, manifestant sa joie la vue des bons carts sur pied ou de ces sauts brillants des reprsentants de la vieille tradition : Saint-Jean, Jean Chicoy, Daverat. Cet homme qui, par got, eut t volontiers un solitaire, devenait un gai compagnon dans ces runions, d'un groupe d'amis, qu'il animait de son esprit vif et primesautier, jetant dans la conversation le mot qui amne le rire. A l'encontre des esprils chagrins il tenait que ces rcrations populaires devaient tre conserves avec soin, comme fournissant le moment de dtente, de distraction ncessaire l'homme qui travaille. Pour comprendre ce sen timent il est ncessaire de se reporter l'poque o le travail laissait peu de loisirs : que-s tue de tribalha est une expression qui pourra disparatre promptement du vocabulaire barnais. V ux heures de la vieillesse o les rangs des amis, des contemporains se sont claircis, o l'on veut goter le repos, Eugne LARROQUE se mit recueillir des souvenirs orthziens dont il formait des flouquetots, des proverbes dont la collection a d tre rimprime. Son amour du pass il le poussait jusqu' crire sur du papier en tte duquel se dressait la vieille tour de l'Hor-
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loge du Bourg-Vieux, dmolie en i84o dont il regrettait la disparition. Elle tait ruine et condamne depuis longues annes. Eugne LARROQUE coula des jours paisibles dans sa demeure de la place Saint-Pierre, centre vivant du march ; il s'y teignait doucement, le 26 Juin 1899, g de soixante-sept ans, alors qu'il pouvait esprer vivre quelques annes.
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Eugne LARROQUE, nous l'avons dit, appartenait une famille pratiquant la religion rforme et fermement attache la forme du gouvernement rpublicain depuis qu'il y avait une rpublique en France. Les deux faits ont t souvent concordants Orthez ; il n'est pas inutile de le noter ici. Cela expliquera le caractre particulier de lutte lors des lections certaines poques. Le dput d'Orthez, sur la fin du Second Empire, tait M. Charles Chesnelong, homme honorable entre tous, qui savait la valeur et la noblesse du travail, sucessivement maire et conseiller gnral de sa ville natale, dont ses adversaires politiques les plus ardents ont respect le caractre autant que combattu les ides. On sait assez que M. Charles Chesnelong a marqu sa place la tte de bien des uvres catholiques. Ds i865, M. Louis Lacaze, reprsentant d'une vieille fa mille fort justement considre de l'arrondissement d'Oloron engageait la lutte contre le dput d'Orthez dans la circonscription lectorale qui tait commune aux deux vieilles villes barnaises, en se rclamant de l'tiquette librale et indpendante. Eugne LARROQUE tait prsent la runion modestement tenue la maison qui porte le n 11 de la rue Saint-Pierre o le
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candidat dveloppa son programme. Ce fut sans succs. Nouvelles lections, en 1869, mais alors l'essai d'empire libral, la prsence d'Emile Ollivier au conseil des ministres, rendaient la lutte plus difficile. Un manifeste parmi les signataires duquel on trouve le nom d'Eugne LARROQUE engageait les lecteurs voter pour M. Lacaze. M. Chesnelong triomphe de son adversaire. A cette poque la presse tait soumise un rgime de censure svre et il tait difficile de lancer au vent une brochure qui devait tre pralablement revtue de l'estampille du ministre de l'intrieur. Mais de tout temps la restriction cr la fraude ingnieuse. Bien des factums s'envolrent travers la France por tant la rubrique du lieu d'impression fictif : Bruxelles. Un buste de Napolon III dcelait dans sa tte les exemplaires tout frais de la virulente Lanterne de Bochefort, transports en Barn sous cette enveloppe peu suspecte pour y tre lus avec une avide curiosit Parfois il arrivait chez les Messieurs Sarrailh, dans un ballot de marchandises ; quelque pamphlet, quelque brochure anti-bonapartiste. Restaient seules ouvertes les colonnes du journal, mais le Mercure d'Orthez, soutenait le candidat officiel, l'Indpendant des BassesPyrnes venait d'tre fond avec un rdacteur eo chef de vrai talent, fin apprciateur des choses barnaises, mais il n'avait pas encore assez d'influence et devait manuvrer avec prudence. Depuis longtemps la lettre en idiome vulgaire tait un moyen plus facile de rpandre les ides. Le rural d'esprit moins cultiv qu'il ne l'tait aujourd'hui, d'ides plus simples, plus terre terre, tait aussi moins accessible aux thories des politiciens que son bon sens un peu court jugeait rverie. La lettre crite dans la langue qu'il parlait lui tait plus familire.
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Elle tait sa porte, elle mettait pour lui les choses, les gens au point avec ce grain de moquerie (trufan dise) qui est dans le caractre barnais, ce cop de pe rue qui obtient toujours du succs. Le dfunt Aziel de Chaho s'en tait servi avec bonheur et le joyeux drille qu'tait Navarrot y avait publi un mandement lectoral factieux au peuple des campagnes, cependant que les candidats basques ne ngligeaient pas l'emploi Yeuskara. A quelques kilomtres d'Orthez, Gaujacq, M. Saint-Jean Tauziet (lou Pierroulin de la Chalosse), un Moussu que l'on voit toujours avec l'immanquable lvite et le chapeau haut double-decalistre , ennemi dou Badinguet, lou gus d'emperur (u faus Bounaparti) qui, au 2 dcembre, l'avait mis sous la surveillance de la haute police, publiait ses lettres landaises pour tre bien compris (lou gascoun qu'ey lou lou lengaye, dov* paysans, dous ignourens, dou mey gran noumbre^. Et il l'tait et il avait grand succs. Nos Orthziens virent l une veine exploiter et elle leur procura la rputation ; ils se proclament ses disciples, ses imita teurs, les lettres qui suivent en font foi et Daniel Lafore saluait en lui, leur matre ardent, leur excita teur tous. Or de la Chalosse Orthez l'change tait une habitude. Pourquoi, se dirent-ils, ce qui russissait sur l'esprit de l'habitant des bords des Luy et de l'Adour ne serait-il pas aussi favorablement accueilli par les riverains des gaves ! M. Chesnelong, conseiller gnral du canton de Salies demandait, en 1871, aux lecteurs d'Orthez de les reprsenter l'assemble dpartementale et ce fut avec succs. L'anne suivante, il rentrait dans la vie publique, comme candidat conservateur,- en remplacement de l'amiral Jaurguibery dput. Il avait pour adversaire le Marquis de Noailles, attach par tradition de famille la nuance librale et qui, pour avoir
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essay, mais en vain, de lutter, recevra l'ambassade de Berlin. Le Mercure d'Orthez, devenu journal de l'op position, ouvrit ses colonnes Catdet de Hourcadui dont les lettres, allant trouver les lecteurs au foyer dans leurs instants de repos, y furent reues en amies. En 1876, M. Louis Vignancour combat M. Chesnelong qui, lu la majorit de quelques voix, est invalid et bientt remplac par son concurrent. Mais la Chambre est dissoute. En 1877, M. Adrien Plant se pose en adversaire de son ancien camarade de collge, nouvellement lu, en triomphe, puis sur la dfense de son lection, en laquelle Lon GambetU pronostiqua un orateur habile, il est invalid et M. Vignancour le bat. Le Mercure et le Conservateur, s;i doublure pour la priode lectorale, 1876-78, accueillirent les articles de polmique. M. Chesnelong tait entr au Snat comme membre inamovible, mais restait toujours conseiller gnral pour le canton d'Orthez. Son concurrent rpublicain et cousin, M. Henri Vidal, l'emporte sur lui en i883 aprs une lutte lectorale fort vive. Eugne LARROQUE avait pris une part active combattre MM. Chesnelong et Plant par les lettres qui ont rendu notoire le pseudonyme de Catdet de Hourcadut, bielhot e praubet, a Sen-Guirouns. Catdet maniait une arme toujours terrible, celle de l'ironie, en attaquant les ides des hommes, leur faons d'tre et on s'accordait reconnatre qu'elles surent prendre influence sur la masse rurale. A donner des coups, ce qui est dans la tradition de la race, car les Gascons de Monluc aux guerres d'Italie criaient : trucs ! picxs ' pataxs ! on a chance d'en recevoir et l'adversaire barnais de LARROQUE qui, ironiquement, signait Hourquilhat usait avec aisance de bois vert et. du ca lam. A ct de Hourcadut, avec un gal succs, l'Or-
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thzien Daniel Lafore, son cousin, remplissait brillamment sa partie, usant d'une langue pure au service d'un esprit acr. Pour donner la note rappelons ce souvenir d'un aimable et galant homme, M. Lonce Lapeyre qui, en franais lui, lanait de petites penses lapidaires sous ce titre : Nouvel impt sur le sel. Augmentation de l'impt sur les vinaigres , lesquelles, du journal, passaient sur de petites affiches rpandues dans l'arrondissement. C'tait l de ces boutades qu'About avait mises la mode-: Elles avaient d'ailleurs un fonds de vrit, car pour payer l'indemnit et les frais de guerre l'Assemble avait d procder des relvements de tarifs : Ce n'est pas tout fait exact, disait Lapeyre avec son bon rire, mais qu'importe ? Le paysan prend peur et vote alors pour notre candidat. Or, Dieu seul sait comme on lui rabattait les oreilles, etc.: dme, corves, droit du seigneur, cuissage, jambage et autres turlutaines de cette sorte, comme si le pass n'tait pas mort depuis longtemps ! Mais la politique est bien ce qu'Isidore Salles l'a dfinie : Mounture lunatique Animaut oumbratyous. elle n'a pas la srnit de l'histoire, elle vise un but utilitaire : obtenir des voix ! La forme de ces lettres est vive, le tour alerte, l'expression image avec le mot plaisant souvent, piquant parfois, le trait qui porte. Dans l'intervalle des luttes lectorales Catdet de Hourcadut restait muet, se rveillant seulement pour s'mouvoir la vue de ce petit enterrement, pour dfendre les courses landaises qui ne devaient pas prir en France (Robert le torador le vaticinait Dax l'automne de i8g4). Mais priodiquement, l'ermite de Sen-Guirouns se dressait pour porter le coup vigou-
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reux en barnais au candidat adverse de celui la fortune politique duquel son parti restait fidle. Les luttes d'antan ne sont plus qu'un souvenir pour les Orthziens devenant de plus en plus rares. Ces lettres, on en parle par traditions plus qu'on ne les connat. Il a donc paru utile de les reproduire sans remuer des cendres aujourd'hui bien teintes. Les lecteurs sauront gr Messieurs Eugne et Edouard Larroque d'avoir dress ce modeste monument, cette stle celui qui resta fidle la langue maternelle (mayrane) et qui la mania avec tant d'aisance. C'est assez dire qu'ils mriteront la reconnaissance des Barnais et des Barnisants. La mmoire d'Eugne LARROQUE, par un juste retour, recevra augmentation de l'estime en laquelle le tiennent ceux que l'on appelait, mme en notre langue, les lettres ilous lettro-heriis), c'est savoir ceux qui reste cher le culte du parler des anctres. Louis BATCAVE. Orthez, 2 Novembre 1919.
LETRES POULITICS
LETRE I
MERCURE
Purmre letre dou Catdet de Hourcadut de Sen-Guirouns, aous sous amies lous Payss e Labouredous. Bth tms a que souy bilh e ne sorti pas my de case, lou Hilhot, lou my bes, qui ba enta la bile, e qui ly las noubles, que-m h touts lous histores. Qu s'en y a passt de toute coulou de sempuch l'an darr, oun m'abn hyt ana enta la bote, ta hiqua bilhetou oun y ab escribut Oui. You nou sabi o qui hesi, ms homi de counfinee que m'ab dit que lous qui bouln hiqua Nou qu'ren lous enemics de l'emperur qui s'aymabe hre a touts; que-m disou taby que en disn oui qu'abourem la pats. Ms ne m'ab pas dit que ta l'ab que caloure passa pr la guer re despne e paga dts milliards (lou reyn que m'a dit que aco que hese miliou e trs cns mi-
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CATDET DE HOUHCADUT
le liures de rnte pr die); perde e troupe de biles e de bilatyes, ha mouri dus cns mile homis qui s'aurn hyt tan de besougn ta tribalha las terres, e neuri pendn lountms cinq cns mile Prussins qui dben demoura en France tio qui sien pagats (lou reyn que m'a dit tab qu'aquero que hes my d' miliou de despnse pr die). Dequre pats que-m seri bien passt e si at abi sabut, qu'auri anat bouta Nou, au risque de-m broulha dap l'amperur qui a dclart la guerre chns nat besougn, sounque s m'an dit, ta ha aprne a-s bate au sou gouyatot e ta sou balha aprs ta-u remplaa s'ou troune e tourna-s dise afrounturies coum lou sou pay. Praube mounde quin m doun nous auts troumpals !! Aqustes dies, qu'abouy la besite d' moussu de la bile, beroy homi, dcourat (que-m digou que s'aperabe Moussu A.) ancien dputt de l'amperur, you ne l'abi yamy bis, e que-m souy meshidat que ne bien pas t'assiu chns conte e n're pas tout fait ta sab se lou milhoc e bad bth ou se-m pourtabi pl. Que-m digou que boule esta noumat enta-u Counslh Yeneral e que-s bien recoumanda aus electous. En s'en tournan que-m ouf ri touts lous sous serbicis. Quoand s'en estou anat, que-m rapela labets que s'ab, en lou tms, embiat hre de paperots escriuts en ltre de moulle. You n'y by pas trop pl, que m'ous hi tourna lye pr l'arrhilh qui
LETTRES POUHTICS
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ba enta l'escole. Sus lou purm pap qui date de dus ans, qu'y ab escribut (lou maynatye qu'at ba coupia assiu, you ne sey pas escribe lou francs). <( L'empire est sorti des entrailles de la Fi ance. Il a pour lui le droit et le fait, le choix et le cur de la nation. Je m'inspirerai de vos sentiments comme des miens, en lui gardant un ferme et fidle concours.
Qu's aco las entralhcs de la France ? Que du esta e cause bien pouyride, pusqu'a balhat fru't pari ; que-m pnsi qu're milu las entrailles dous amies de Moussu A. e lhu las sou'es taby qui abn aydat a ha aquth ampire, hyt abala per force a bre troupe de Francs. E doun qu'y beroy cado qu'aquth ampire qui s'a dechat o qui p'y dit en coumenan. Pusqu Mous su A. qu'o bu esta fidle, qu'o deber sgui t'oun es partit e decha-s drin tranquiles. Sus aquth paperot escribut f de quoate payes, qu'y ab d'autes bounes causes proumetudes qui ne soun yamy arribades. Lou segoun paperot escribut drin my en gros, qu' hyt dempuch an, lou maynadye qu'en ba encore coupia tros en francs. <( Si une imposante majorit de bulletins Oui sort du scrutin populaire, l'empire libral est fond ; l're des rformes lgitimes et des amliorations fcondes est largement ouverte, la voie est ferme pour longtemps aux rvolu-
CATDET DE HOURCADUT
tions violentes et aux agitations striles. Nous assurons au prsent une grande conqute, nous donnons un grand exemple l'avenir. U gran etsmple qui arrecoumandi pl aus hilhs e arrehilhs noustes de nou yamy sgui. Tout aco qu're sinnat de Moussu A. e de hre de Moussus de la bile. B're bien hre beroy tout o qui proumeten ; qu'aus abm crdut e, praoubes de nous autes, en abn hiquat oui, que s'y arribat so qui s'arriber si en semian beroy cam de roumn, y lhebabem gran cam d'arrabuches. Lou mau qu'y hyt, qu'o eau goari, e ta d'aquo ne eau pas emplegua lous oubrs qui an hyt lou doumadye. Que souy drin fatigut, que bau rembia ta gn'aute die ta'p dise quauqu'arrey my. Lou boste serbidon
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MERCURE
Respounse dou Catdet de Hourcadut de Sen-Guirouns, au Bernt de Minyemique, fabrican d'escoubes Balansu. Que goardabi l'aute die las baques a la Barthe, quouan lou Hilhot e-m pourta la gazette de la bile e que-m leyou la ltre qui m'as embiat. Que
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souy countn de sab qu'a Balansu que pnsen coum a Sen-Guirouns, e qu'espri que lou die de la bote e toustem d'are en la que prouberam aus imprialistes e aus royalistes que n'y a pas my places ni fabous en tad eths, e qu'ous amucheram toustem la porte de dehore. Que t'auri respounut purm, ms qu'a calut sga e n'abm pas encore batut. Qu'y a taby hyt hre de calou, que-m souy drin oumpreyat quoand abi moumn, e que hes my bou droumi au ras d'e pile d'arredalh que de t'escribe en sudan dehns la nouste maysouote, toustade pr lou sou. Que m'an dit qu'e gazte de Pau, aperade Mmorial, que s're aucupade drinou de las mies darrres ltres. L'histore dous anciens rys que la pegniquabe drin, ms que s'ey carade s'ou rste. You nou-m h arry tout aquero. Ta dise las bertats, ne eau pas ana pr e troupe de camis e se-m h plas, qu'en disery encore chris m'aucupa si aco es agradable ad aquth yournal. Que m'an dit taby qu're bth drin picailhat e que sab e troupe de cantes, e que n're pas yamy embarrasst ta cambia d'r ni ta balha a chaque bsti de soun hy. B' hre habille aquere gazte, que s'en eau mesfida. You, Bernt, n'ou coumprni arry ad aqustes cambiemns. Lous autes cops, quoand y re l'arnprur, e quoand hesn eleccious, que-s hesn marcha coum reyimn.
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Touts, au bilatye, que s'en mellaben, mayre. reyn, cure, garde-mand que-s embiabem e balhaben bilhetous chns s'espliqua ta que, e qu'ous cal pourta atau, sinou gare ! qui sap o qui-s ser arribat ! quoant de misris nou s'aurn hyt, se n'abm pas credut ! Que s'aurn lhu tirt lous maynatyes de l'escole, e hyt hor carqua lou catau en ta ha la manobre, e hre d'autes causes d'oun abn l'r de s miassa si abm soulemn hyt mine de resouna ou de ne pas boul marcha. Labts qu'anabem en tremblan enta la bote coum e troupe d'aoulhes qui abn pu d'esta minyades pr lou loup. You que-m smble que labts l'amperur qu'aur dbut trouba my coumode de-s prne au sou castth e grane cube, d'y hiqua, th medich, lous bilhetous qui s'embiabc, d'ous ha counda aprs e de dise qu'abm boutt, chns se bine espauri e desranya toustm. Adare n'y pas my atau, lou garde-mand nou-s bin pas my pourta bilhts, e que s'y permetut d'escouta las bertats qui-s disn bien d'au tes cops. Ms que hesm dous eschours e que sabm o qui s'a coustat de nou pas l'as ab credudes. Lou mayre que-s, dche tranquile peramou n'a pas que lou simple drt de bouta coum lous autes e pas arry my. Lou cur que s'en aucupe bin drinou, ms que her mielhe de-s cara e de s'embarrassa dous ahas de la gleze e de-s rapela que lou nouste Sgnou Jsus-Christ qu'ab dit : Mon royaume n'est pas de ce monde. Quoand
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nou ser qu'aquth drin de libertat qui s'a tournt balha la Republique, que deberm esta countns e ha tout o qui eau en ta la sustine. Que bini de lye sus liberot, que ta ha bou sibt, que cal e lbe. Qu'en hn bien quauque cop de gat, ms ne du pas esta bou. You nou-n y yamy minyat de nat ourdi, que dchi aco enta-us deputats e ta-u gran mounde. Que-m smble labts que ta-us emplcs dou goubernemn, enta deputats coum enta esta Counselh yenral, pusqu'm en Republique, n'y eau pas embia ni rouyalistes ni emperialistes, ms sulcmn de bous rpublicains, peramou qu'ey a malayse de ha barriques nabes dap doles bielhes. Escoute, Bernt, pusqu saps ha escoubes, que-t bouleri prga de chausi de bounes branes e d'en ha dues doutznes ta las embia ta Moussu Thiers. Qu pouder labts mousquya drinou aquths ntrigans d'ous ancins ryimes, qui ou binen dmanda places, e qu'o chagrinen en ta-s tourna trahi a touts. Que ser taby de bou ha de l'abrti de nou pas se decha engalina pr las loues affrounturies e las fausses proumsses, qui ne manquran pas de-u ha en ta-s poud tourna gaha au manye tourna balha encore petit ry de la loue coumpousiciou. Aban de las embia, goarde-m'n dues de 1-ss milhes, ta poud, you taby, flinga e escouba enta dehore lous inipourtuns qui-m hern trop d'empath. Que las hery coussira. Adiu Bernt,
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you n'ou pouch ana enta-u marcat en t'at rencountra, ms se bins prne las aygues a Sen Guirouns que tringleram amasses. En attendn, blhe sus lous amies de Balans, ta que hasin beroy.
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LETRE III
MERCURE
Tresaou ltre dou Catdet de Hourcadut de Sen-Guirouns, aus sous amies lous Pay ss e Labouredous. Aqustes dies que bdem pr assiu hre de mounde de la bile, lous s que binen ta-s bagna, lous autes en ta cassa, e que mien e grane brousside ; que hn peta lous fsilhs de tout coustat, pim ! pam ! lous cas, en coudyan que coupen lous ps de milhoc, que-s ayaquen las bits en courrn, e lous msles n'ous arrsten pas brigue, que galopen chens escout en sautant lous barats e en coupan lous plchs, au darr de las calles, dous perdigalhs e de las lbes qui-s trufen d'ths, ms ne pnsen pas brigue au damnadye qui-s hn. Qu'en y troubat trs ou quoate d'aquths cas sedous qui ren fatiguats de courre, e que hesn
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istores en fuman la pipe; qu'ous y drin escoutats e que m'en an dit de trope d' ourdi. Que-s parch qu'a Orthez ne soun pas countns Moussu A... qu'a hyt courre liberot, oun parle de tout o qui a hyt desempuch quinze ans qui a aucupat la merie, ne manque pas aquiu dehns, de-s ha hre de coumplimns e de-s frta lou bnte coum homi hre countn d'th medich; you que-m semble (ms ne m'y dbi pas counche) qu'aban de-s ha coumplimns si mdich que caler atnde que las louanyes que bienoussen d'aulhou, e sustout de las ab meritades; nou cry pas qu'y assiu lou cas ; ne-s banter pas my si ab hyt ha tan de tribalhs dap la soue mounde, ms qu'y dap l'aryn de tout lou mounde, en endeutin la bile, qui a russit a ha despne septante e mile liures, en ta ha e troupe de houns qui ne balhen pas aygues, chns palla encore de las nabante hoyt mile liures despenudes en ta la Glyse, ta ha aquth beroy cluch e aqure porte estuyade, qui ne bden pas sounque en s'y trebuquan. Ms per qu a dernourat quinze ans ta rnde counte de tout aquro, e quin lou gahe adare l'embye d'at dise aus intressais. N'y coumprni pas arry ! you, que-m souy toustm mesfidat, quoand anabi enta marcat, d'aqure marchandise tan bre qui bantaben hre en cridan hor lous charlats sus e carrte, e que souy toustm estt troumpat quoand m'y souy dechat gaha, las bounes au-
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bryes n'an pas besougn d'ensgne. Lhu qu're ta ha bde ad aquth mounde de nouste que sab hre pl chifra, aco nou-n y yamy douttat, c l'amperur qu'at sab taby, pusqu l'an darr qu'ab empleguat Moussu A... enta examina lous countes de las despnses de la France, qui reu hre granes. Qu'ab troubat qu'anaben hre pl coum tout o qui hase l'amperur, o qui n'empche pas qu'aprs ab touls fournit hre d'aryn despuch spt ou hoyt ans, ta ha proubisious de guerre e ta habilha lous sourdats, ne s'y a pas troubat ni fesilhs, ni habilhemns, ni municious, ni canous, ni arry en resrbe quoand a calut ha la guerre dap lous Prusses. qui s'an batuts tan adayse peramou d'aquero l'amperur e toute la sque bande qu'at abn tout pant e despenut ! Enfgn que boults ha si a nouste n'an pas aygue aprs ab despenut deque croumpa hre de b sus las despnses de la France parchen yustes e planres quoand ne sabm pas oun l'aryn pas sabe, e quoand lous dutes aumentaben toustm aco ne dut pas esta lous noustes ahas, ne-s coussiren pas sounque enta pagua. Eu atendn lous ribans rouys que lusiben a la poulacre de la chenille de Moussu A... e que cale Lin remercia de quauque manire l'amperur de l'ab balhat aquth proupiau. Bou deb ab hre a bou counte l'amperur lou riban rouy, pusqu en dabe a lan de mounde. Moussu A... que disera lhu que s'y troumpat, nous autes praubots,
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chns escouliadye que s'y perdounable d'esta ignourns e de-s troumpa, ms homi coum th qui-s sab dise tan de beroyes paraultes e qui-s proumet de-s ha ab hre de lar e hre de pi, sus lous paperols ta pl escributs qui s'embiabe, ne l'y pas permetut de-s troumpa. Aquo qu'ey tampis, ms qu'm nous autes qui at supourtam Se s'm dechats escauta ne s'y eau pas my tourna, car n'abm pas besougn d'homis qui-s dchen troumpa enta-s reprsenta e defnde lous noustes intrs. En touts lous cas, bertal ou mensounye, you n'ou by pas coupe d'aquero : cad pr si e Diu pr touts, qu'y purm la pth que la camise, que-s a nous autes a s'y abisa, si, adare Moussu A... e-s da de cap, se-s bien tira cops de chapu e demanda-s la bouts qu' peramou qu'en a besougn enta acountnta la soue embiciou, ms n'ou ba pas cal my tine l'escalot en ta-u ha mounta ta-u bc, lous medichs ausths ne-s dchen pas embiesqua dus cops. Tout o qui lusch n'y pas d'or, qu'at abm bis dap l'ampire qui s'ey esbounit e qu'ey cadui, coum cassou pouyrit, qu eau tourna basti, e ta qu la maysou que sie soulide que eau ha d bous foundamns ; si boulm e boune republique, saye, aunste, yuste, e qui ne cousti pas ca, que la eau eslabli dap de bous rpublicains, e nou pas dap lous ancins amies e serbidous de l'ampire, qui-s couste tan de larmes, de sang,
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d'ardits e de hounte ; que s'en eau goarda coum las garies dou renard. Apuch ab parlt de hre d'autes causes e s'esta drin achoalats, aquths cassedous, en s'oumpreyan, que-m disoun taby que s'y presentabe u gnaute brabe homi enta-u Gounslh Ynral d'o nouste Cantou, qu'y Moussu B..., ancien adjoint d'Orthez pr Faute Republique. Que l'an hre laudat e que m'an dit qu'aquth n'ab pas embye ni de crouts ni de ribans e qu'ab soulemn l'ide de-s boul pl serbi a touts e de ha, si y noumat, lous noustes ahas e nou pas lous sous, que n'ab pas tapoc escribut l'an darr enta-us electous ta-us ha bouta Oui coum Moussu A... aquth Oui qui-s ba cousta tan ca ; e que ne boul pas my ni rys, ni amprurs ta-s crudagna e ne s're pas yamy mesclat a toutes aqures ldes causes passades despuch bint ans dap l'ampire qui n'ab yamy aproubat. You que souy descidat a-u da la bouts, si n'm pas pcs coum toustm, que heram touts pari ! Adchats, amies, rapelam-s que lou bilhetou a la m qu'm lous mstes de ha pl ou de ha mau.
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LETRE IV
MERCURE
U darr Mout dou Catdet de Hourcadut de Sen-Guirouns aus sous amies lous Payss e Labouredous. Per la mie darrre ltre que-b disi que lou bilhetou de bote a la m qu'rem mstes de ha pl ou de ha mau. Adare, lou moumn de-s descida qu'y arribat. Las eleccious en ta-u Counslh Ynral que soun enta-u hoyt d'OuctouDre. Deya lous qui bolen esta noumats qu'embien papes de tout coustat. Qu'en y lou bacher tout ply, e qu'en bau ab pr hoyt dies en ta-m alu qua la pipe de toute aqure marchandise doun s'an arregoulats despuch bint ans, lous entrigans e lous afrounturs. Lou pap qu'y a embiat Moussu A... qu'y hre loung, a la soue coustume. Que me ly hyt lye e arrelye, ms nou y y coumprs arry ! Que m'a semblt qu're e loungue counfessiou de tout o qui ab hyt quoand re dputt, e ta-s desencusa de touts lous malhurs qui-s soun arribats. Que dits que s'y lhu drin poudut troumpa. La desencuse qu'y coumode quoand lou mau y hyt, ms aquero ne-m suffch pas. Quoand soun sabns coum th, nc-s eau pas troumpa e ne eau
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pas ha mstie si n'ou counchen pas. Qu pagam hre ca ta que lous ahas dou peys que marchin pl, e ne eau pas qu'anin de trubs. Si bouli cade hns e arrelhe que hiqueri chibaus abugles a la carrte, en lous dechan ana touts sols, que seri segu dou cop, decha-s troumpa, barra lous olhs ou esta abugle, en ta you qu'y la mdiche cause. E n'abm pas, d'are enla my besougn d'homis qui hsin aquth tribalh. D'aulhous nou souy pas bien segu que Moussu A... que boulhi la place tan soulemn peramou dou by dou peys. Quoand bolen ha lou by qu'o poden ha pertout. Perqu labts Moussu A... ne demoure pas au cantou de qui reprsentabe dinquo dare, e perqu s'en bin en tau cantou d'Orthez. Qu'a lhu sentit que n'ou bouln pas my per aquiu, e que m'an dit que ne-s troumpabe pas nade brigue. Perque serm my pcs que lous electous de enta prne o qui ths ne bolen pas, peramou n'at crden pas my bou, aprs at ab esprabat tan de cops ? You n'aymi pas la yn ingrate, e si lous electous e s respectaben drinou, ne prestern pas la m ta touts aquths cambiemns de fantesie, e ne dern pas la loue ayude a toutes aqures coumdies. Que fenchen pr se cousta hre ca. D'autes cops quoand abi embye d'arride, qu'anabi enta la hyre e qu'y bedi ha cabrioles, pineta lous palliasses, e ha hre de tours d'escamoutadye. Pr dus sos, qu'en abi p'ou my aryn, ms assiu lou
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yoc qu'y trop serious, e n'y pas lou moumn d'arride, que eau rflchi. Perqu taby Moussu A... e-s h arrecoumanda aus electous pr Moussu C... aquth bielh senatou, parpalhu boulatye, qui-s a quilats despuch chys ans chns tambour ni troumpte, t'a s'en ana ta Pau oun n'e l'an pas my boulul ? N'y pas doun prou countn d'ab touquat pendn lou tms trnte mile liures pr an de la soutade de senatou chns ha arry que plase a l'amperuc? Que eau encore que-s bini counselha qui eau nouma ? Ne-n auram pas doun yamy fenit dap toute aqure bande d'ancins amies de l'amperur qui bolen toustm esta mstes ! Aprs touts lous malhurs qui an hyt arriba sus la France que m'estouni que n'ayen pas ni hounte ni bergougne, e que ne-s estuyin pas touts amasses. Tout aco nou sn pas bou, e qu probe e cause qu Moussu A... qu'a pu de ne pas poud arriba tout soul, pusch qu'a besougn d' tutou e de tan d'autes ayudes, tout aco en ta puya tau bc, en se serbin de nous autes, electous, enta escales. B'm doun hre pcs de ha lou yoc d'aquths messius, qui s'aymen tan peramou d'ths. Ugn'aute cause, Moussu A..., sus la soue paperolle, ne parle pas brigue de la Republique, que smble qu'aquth mout qu'o debi estrangla ou qu'aye pu de-s desalouga lou pugnt en l'escribn. Qu'y doun o qui bu ? N'at dits pas, que-s dche dap re d'abillsse e porte ubrte en ta-s
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poud toustm bira dou coustat qui arrayera lou sou. Qu'y hre f aquth homi, ms qu'en eau esta autan coum th. Adare qui coumensam d'esta tranquiles dap lou goubernemn de la Republique e que gracis a l'habille e haunste homi qui-n y Presidn Moussu Thiers, tout que ba pl e que-s arranye de die en die ta ana my pl ; que-m smble que touts lous homis qui bolen franquemn lou by dou peys, que dben ayda a counsoulida aquth goubernemn. Perqu Moussu A... nou-s ranye pas d'aquth coustat ? You n'at sy pas, ms que-s eau mesfida de toutes aqures resrbes. Dap lous rys e lous amperurs, que seram toustem espausats a las granes despnses, a las guerres e a las reboulucious, peramou qu' goubeinemn pari ne counlnte pas yamy tout lou mounde, coum la Republique. En rendn la ly e lous drts paris en ta touts, qu hique tout lou mounde d'accord. Qu sabts o qui-b couste lou darr ampire, la plague que-s encore ubrte e ne-s barrera pas de lountms, enta ne-b palla soulemn que de la darrre guerre que-b repetery o qui-b ey deya dit, que s'a coustat : . My de dus cns mile homis, tuats ou blessats. 2. Dts miliards, ou dts mile milious, qui-s binen ayusta au gran dute de la France, que s' doublt dap lou rgne de l'amperur. 3. La perte de las my bres e my riches prou-
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binses de la France, l'Alsace e la Lorraine, qui ren la nouste richesse. Enfgn lou praub e la misri, la royne, lou hoc e lou bol pr tout lou peys qui an rabadyat lous Prusses, qui demouren encore en France dinquo qu'ayem fenit de paga lous cinq milliards. Rappelats-p dous bostes hilhs ou parns qui a calut embia en ta-s bate, lous s qu'y soun demourats e ne tournran yamy, lous autes qu'an patit presouns e pribats de tout pendn lountms. Tout aco qu'at debts a l'ampire. L'ampire qui re sustienut pr lous deputats qui, coum Moussu A... aymaben l'amperur ; rapelats-p que l'an darr, th medich, que-b escrib enta-b ha bouta Oui. Malhurous lous qui rem ! ne sabem pas qu'en boutan Oui, que balhabem lou drt a l'amperur de ha la pats ou la guerre au sou grat e de dispausa de la France coum d' tros de p, e dous noustes maynadyes, qui-s cousten tan de pnes, coum d'e troupe de moutous qui embien enta la boucherie. Ne-s disn pas tout aquero, aquths moussus, lous medichs qui prchen encore hoy enta Moussu A...; ms au countrari en se disn de bouta Oui que-s disn qu're enta ab la pats ! Troumpats toustm pr lou medich mounde, que-s eau bira adare dou bou coustat. Qu sabts qu Moussu B... que-s presnte enta-u Counslh Yeneral, qu p'en abi drin par-
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lat. Aquth, drin my moudest, ne h pas tan de tapadye que Moussu A..., ms n'y pas tan faysoun ta-b dise franquemn que bu la Republique coum l'a boulude pendn toute la soue bite. Franc rpublicain, qu'a dechal passa l'am pire chns y touqua, n'a pas yamy recbut arry d'aquth goubernemn courroumput e lche qui a acroupit la France, tan fire toustm. Ne bu pas ni crouts ni ribans. La soue embiciou qu'y de pl serbi lou peys en aydan de tout lou sou poud a las reformes qui hesn besougn ta relheba l'agriculture, lou coumerce e l'endustrie qui souffrchen. En mout, la soue republique qu'y e republique saye, haunste e yuste, e republique qui ne balhi pas, coum las royautats de toute coulou tout aus s e arry aus autes, e republique oun la yustici e las charyes sien parires enta touts, e republique qui hsi place a touts lous mrites e qui proutdyi pari tout lou mounde, lou riche coum lou praube, que-s aco o qui-b eau ! Adare qu'abts lou p e lou coutth a la m. chausits-p, que sera la nouste faute si hm mau, peramou qu'm lous mstes de ha pl e qu'm estats prou abertits. Si boults ha pl noumats Moussu B..., si lts tourna ha mau, countinuats d'escouta counslhs dous medichs homis qui-b an bouta Oui e qui, desempuch dts ans, p boulous hyt hn
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bouta coum ths ; que sabts o qui-b e arribat en lous credn. Adichats, amics, dinquo dimnye, que-s beyram a la bote.
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Encorc Hourcadut. Amics Payss e Oubrs. Ne souy pas encore mour, ms ne s'en manque pas hre. Pr aquste tms de tourrade que-ni cauhi, dap lous maynadyes de case en pelan castagnes e en cantan quauques nadaus, enta aprnne a l'arrehil qui h adare lous ans qu'y ab badut hns e escuderie, dap e minyadre en la bersu, maynadye qui estou Nouste Segnou Jesus-Christ, qui es estt my gran que touts lous homis, e qui bisquou toustm hns lou praoub e la moudestie, en prechan la pats, la caritat e la fraternitat dous s embrs lous autes, causes hre desbroumbades desempuch. Lou Hilhot, lou my bes, ne-m dche pas chns noubles. Que bien de-m lye sus la Gazte de Pau, e ltre de Moussu A... qui-s tourne prsenta enta boul esta dputt. Aco que s'a-
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pre ab drin de toupt, aprs tout o qui s'y passt. Anm aquth Moussu, qui n'y pas yamy arregoulat de places, que-s ba tourna embia hre de paps ! Que-m h bien plas, la nouste Mariou qu'en ba ab enta-s boucha la padre ! Lou Mmorial que tourne crida biahore, e que soune hor la troumpte en fabou de Moussu A..., que soun hre amies aquth journal e th, e que s'entnen coum las cordes d' briulou. Gare aus rpublicains d'Orthez si-s bolen tourna mauta. L'aute cop, qu'ous abn aperats ptroulurs e desbauchats ; bam bde adare qui debn ab mouillt de grade quin lous ban mentabe. Ms ne eau pas ab pu, tout aco qu'y hoc de palhe e nou y a qu hum. Lous escriuts de touts aquths Moussus, que-s smblen a d'aqures granes be chigues hre enlades, plgnes de proube e d'aragnats pr dessus, e oun nou y a arry dehns. Amies, qu'abem heyt ue peguesse... Rappelam-se encore que l'an darr Moussu A... que hes dous ps e de las ms enta-s ha bouta oui, en proumetn la prousperitat e la pats. Qu'abm abut la misre e la guerre, e touts lous malhurs qui sabts. Adare que dits bien que ne bu pas my l'ampire. L'ingrat ! qu'o dche de coustat coum qui yte au rebut e bielhe culote apedassade. Nous autes taby quoand berougnam quoand abm tirt tout lou chue d'e troulhade d'arrasims, que la yetam au hms. B'en a bth mau d'abandouna l'Ampire, qu'es adare e eau-
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se mourte ! o qu'y a de segu, nou bu pas la rpublique a probe que-s goyte d'ep dise mout sus lou sou paperot, oun n'y pas coumprs gran cause ! Moussu A... que deber sab que lou sou lengadye qu'y trop haut ta payss coum nous qui n'm pas escouliats e goarda-s aqutfi gran paraulis enta-us Moussus coum th. Que-m mesfidi milou que tourner boul ry ! Oh ! labts, decham lou a case, qu'n y a prou d'aquths dputais enhouliats qui ne pnsen pas aus malhurs de la France e qui s'ren escoutats tournern aluqua la guerre cibile aus quoate congns, o qui ne s'ayder pas a relheba lou peys ni a pagua lous Prusses. Moussu A..., dist-se doun franquemn o qui boults ! Aotemn qu'm hre embarrassats sus lou boste pensemn ! N'y a pas mouyn dap chapu d'apriga dus caps ! Tout l' ou tout Faute ! Que ba bal my que-b dchin a Orthez oun bt tant de besougn en ta balha aus ignourens drin d'instructiou de la qui se p'en ba pr dessus. Qu'ts trop resounable enta boul serbi dus mstes en cop, e ne pouts pas coumprne que t i sustine la Republique establide qu'embiim d'anciens emperialistes coum bous. Que ser coum si embiabem escribs ou moussurots en ta-s dalha au touya quauques bastous de touyes, e credts qu'en hern de beroys tros ? Atau que her Moussu A... a Paris, de trubs enta la Republique.
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Ms n'm pas embarrassais, qu'y a ugn'aute Moussu qui-s presnte, qu'y lou Moussu D... Que m'an leyut lou sou escriut, qu'y brac e bou e n'y pas cerqua coum Moussu A..., miydie a quatourze hores. Qu'a sabut escribe lou mout de Republique e dise tout haut que la bu e qu'y lou soul goubernemn qui-s pot tira du mechan pas oun s'an hiquats lous crimes de l'Ampire e las fautes dous sous serbidous. Que bu, en mout, la libertat, la tranquilitat, la pats e la prousperitat de la France, e que recounch que n'y a pas mouyn d'esbita de nabres guerres e de nabres rboulucious, qu'en sustienn lou goubernemn qui poussedam. Ayude, amies ! En ta ab de bounes rcoltes, que eau hiqua de bou hms. Ne botits pas doun enta Moussu A..., boutats enta Moussu D..., F que recule e Faute que bu abansa ; marcham dap lou qui bau abansa. Nous autes payss, habituais au gran sou, seguim la luts e decham l'escurade. Adechats, que-m saubi enta-m cauha, dinquo qu canti lou coucuth.
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LETRE VI
MERCURE
Ugn'aute piult de Hourcadut Electous lous mys amies, Adiu me daou, quine brousside aqustes dies ! Qu'en y las aureilhes eschourdides e lou droumi coupt. Touts lous bess que hn Sen-Pourqui dap e grane presse. Mchante setrnane enta-us porcs ; qu'y a pr nouste e grane mourtalhe. Nou poutch pas sab perqu, touts pr assiu e-s sern dats lou mout enta ha pourchinle en medich lms, mes aubryiste de la bile qui s bienut enta Sen-Guirouns enta croumpa bros de b (e qui ne cad pas pl enso de nouslc enta d'aquro, car n'en abm pas qu'a la herrade) que m'a pourtat la nouble e que m'a dit que pr Orthez qu'abn hyt courre lou brut que desempuch cap d'an que caloure pagua e impousiciou de chys liures pr cap de porc. Arry de my faus que tout aco qu's brut qui an hyt courre lous enemics de la Rpublique, enta espauri lou praube mounde e en hiquan aquth impost sus lou counte d'o goubernemn d'adare, en ta-b endispausa countre th e espraba encore, en pe disn afrounturies coum toustm, de-b ha bouta enta dimnye enta-us anciens Imprialistes qui soun lous sous ennemies e lous bostes.
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CATDET DE HOURCADUT
Ne-b pressit pas doun amies, e atendts lou boste moumn. La Republique que-s e boune may, aymats-l coum re p'ayme, sustients-l enta que-b sustini countre lous entrigans qui-b afrounturyen ; re ne-b bu pas escrasa de charyes ni empecha-b de-b hiqua grch a las toupies e que bu que pousquit ha praba en pats aquths neouriguats qui-s balhen de bounes tripes e de bounes saucisses. E si ry n'ab poudut so qui ab proumetut aus noustes arr-grands-pays, la gare au toup lou dimnye, la Republique pouderouse que bu que pousquits bibe adayse, e minya de bounes tranches, enta da force aus bostes gouyals, ta que pousquin, se hes besougn, da la casse aus Prusses e escouba lous ancins amperialistes qui la boulern escamouta. R'at bdts doun, amies, afrounturies prtout, En pe disn afrounturies desempuch bint ans a que-b an hyt marcha coum bths moutous e da la boste ayude ad aquth goubernemn de l'am pire qui re e grane boutigue d'afrounturies. E bats a la f oubri drin lous oelhs chns pe decha toustm atrapa aus coumplimns flaturs de Moussu A... Be counechts l'arrepou biarns , n'y a pas mouyn de tira sang d'e arrabe. Dimnye qu'y lou gran die. L'acte qui bats acoumpli en anan ha la bote, qu'y hre serious; qu eau pl rflchi, en pensan aus malhurs pas sats e a l'abine dous bostes maynadyes. Qu'anerats lou cap haut e franquemn bouta enta Mous-
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su D... Qu'at sabts que s' engadyat a sustine la Republique e a-s emplegua enta-u by dou peys. Aco que-b du suffi, qu's homi d'haunou e que tienera la soue paraule. Dechats de coustat lous anciens amies de l'amperur, e dechats droumi en pats au bacher lous bilhts de Moussu A... Rapelats-p que ne debts pas counte ad arrs de la boste bote, sounque a la boste counscinee. Si n'ts pas my tracassats pr las autoritats e lou garde champtre coum pr l'ampire, que debts aqure libertat au goubernemn de la Republique. Aydats-l doun enta que-b pousqui ayda au sou tour. Dinquo Dimnye doun, e anam touts en mas se bouta enta Moussu D... Adchats, ht broy, se ht pl que p'at trou brat. Lou boste serbidou.
CATDET DE HOURCADUT,
Sen-Guirouns lou purm de Janvier 1873. A Moussu Thiers, Presidn de la Rpublique, Que-b souhti boune anade, Moussu Thiers ; e que desiri que pousquit bibe lountms pl pour-
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tan enta la boste satisfacciou, e enta-u bounhur de la France, a qui abts hyt tan dou by dus ans a. Escusat-rn si-b escribi en biarns, ms nou sy pas autamn, e que m'y penst que bous qui ts tan aletrat, que debt sab lye e escribe toutes las lenques, si nou-m poudts pas coumprne, ht-p ayda si bous plats, pr lous deputats dou nouste peys, qui-b sauran espliqua las mes grifougnes. <( Que m'y hyt lye lou boste messadye e qu'abm pr assiu touts prenut plas de bd qu'abt recounegut que la Republique qu're leu soul bou goubernemn qui coumbin a la Fran ce, e que ne cal pas my, dare enla pensa qu'a-u sustine e a tribalha touts amasses a la prousperitat de la Republique enta Festabli sou lidemn. <( Quauques dies aprs lou boste messadye, qu'ts estt oubligat de tourna debisa a la Cram pe, peramou de las chicaneries dous. deputats royalistes qui crquen toustm miydie a quatourze hores, e lou binte-nau de noubmbre qu'abt dit : Il y a quinze jours, le pays tait tranquille. De qui re doun la faute si touts lous esprits en France s'ren destroublats tout d'il cop ? Qu're lou tribalh d'aquths deputats arrauyous de l'ancin reyime qui arriben toustem coum las nubles au miy d' bth sou. Qu'ous abts beroy mentabut quauques bounes bertats
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e qu'ous abts tournt rpta, dap hre de resou, que nou y ab pas my arry de poussible enta la France que la Republique, qu'ous abt dit : s'ts prou horts enta ha ue mounarchie, ht-l ! Ms nou y a pas douny que-b gahin au mout, peramou n'an pas prou de bigou e nou-s poden pas passa de bous, e lou die oun pr malhur aurn lou chos, n'ou sern pas my d'accord e que s'esperrequern entr ths coum e troupe de bouledogues qui hn au patac au darr dou medich os, en pallan pr respct Moussu. Aquth die, lous bous rpublicains que-s soun hiquats dou boste coustat, e lous autes qu'an boutt countre bous. Lous purms lous bous d'aquste departemn que soun : Moussu E..., Moussu F..., Moussu G..., e Moussu H... Lous autes qui p'an abandounat, que soun : Moussu I..., Moussu .1... e Moussu A... D'aquste darr, you nou-n souy estounat, car ne m'a pas brigue troumpat, pusqu nou l'y pas yamy dat la bouts, peramou nou-m ri pas yamy hidat a las soues beroyes paraultes ; ms qu'i: troumpat lous qui l'abn credut, quoand pr las darrres eleccious, escribou que sustienoure lou boste goubernemn. Abis aus pcs qui-s dchen charma pr lou can de la serne ! D'aulhous quy la soue cous tume d'esta drin beryer ; aquth Moussu qu3 sap trop pl ha sus la poulitique lous sauts perilhous pr deban e pr darr. 4
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Que-m rapli que pr la segounde Republique qu'estou gran rpublicain e quin cridabe hor : Bibe la Republique ! Saut perilhou enta deban ! My tard, qu'arriba l'ampire. O, labts, nou y abou pas arry de my bth qu'aquero. Sauf perilhou enta darr ! Ms taby, pendn dts-e-hoyt ans, qu'y plabou dessus lous imprialistes, fabous, haounous e ribantous rouys. Qu're lou bth tms labts ! Lous electous que segoutiben lous plchs e aquths messius qu'amassaben las amoures. My tar, l'ampire qu'aymabe tan, que s'esbouni, e lou sou amie Moussu Napolon, aperat dab resou pr lou Pierrinou de Ghalosse faus Bounaparte, lou gus d'amprur que-s sauba hountousemn en liuran miserablemn la France e la soue haunou Sedan. Pendn quauques dies, Moussu A... nou boudya pas e ne sautabe pas my, ni en aban ni en arr ; qu'espiabe de quin coustat lusibe lou sou. Pr bth die qu'arriban las eleccious, e pegniquat drinou pr lous electous de Pau, qu'estou foursat de s'espliqua e que disou en premn que sustienoure lou goubernemn de Moussu Thiers. Petit saut-perilhou enta deban ! Darrremn, quoand a calut bouta enta bous ou countre bous, que-b a abandounat. Gran saut-perilhou enta darr !
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B'at bedts Moussu aquth homi qu'y hre habille enta ha biroults de tout coustat. E doun, que cry que touts lous deputats dou coustat drt, qui-s debern apera lou coustat tor, e qui cerqun a-b tarrida que soun touts paris de Moussu A... e ne-b aymen pas brigue. Nou by pas perqu serts yenat, Moussu lou Presidn, ta-us prega de s'en ana. Pr assiu nou soun pas danyeyrous, e que sauram quoand calhi, rembia-b lous bous e goarda lous mechans. D'aulhous nou eau pas ab pu, que-b boulern truqua e nou poden pas soulemn ha-b garrauches. Que soun, chns coumparesou, e en pe demandan escuse, coum lous cs dous noustes biladyes, qui gnaulen hre hor chns yamy gnaqua ; que courren au darr de las culotes dous praubts qui passen, c lous perrequs, n'an pas qu'a-us da cop de fout sou mus, en ta-us ha sauba en courrn enta la parguie, dap la coude debath lou bnte. Chns lous foueta, peramou que soun trop grans, atau que caler ha aus deputats en ta-us ha tourna enta case, en lous parlan poulidemn, coum sabts ha, Moussu. Qu'abts hyt de bous foundemns en coumenan de basti ; las murralhes que soun soulides. Adare que eau ha lou tyt enta apriga la maysou. Ms n'abts pas de bous oubrs ta-d aquero, rembiats-lous e que-b cerqueran de pertout de bous charpentis qui pouyran feni la bastisse e hiqua lou laur au bc de la srimane
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Pr assiu Moussu, nou minyam pas poults tout die, ms n'm pas trop malhurous desempuch la Republique, e que boulm que duri. Las rcoltes que soun estades bounes, lou bestia que-s bn c, las gares que hn ous coum abans, a lou boste goubernemn que-s agrade. Lous cures que prchen bien drin countre la Republique e que tretten lius rpublicains d'e beroye faysou, ms n'ous escoutam pas, e qu'ous pregam de dise la misse tranquilemn chris s'embarrassa de tan d'ahas qui nous regarden pas. Que-b auri boulut embia, Moussu, e becade, gahade a ser a l'argoyt pr l'arrehilh, en ta-b ha gousta lou yibi d'aquste peys, ms qu'ts trop logn, quauque aute qu'en proufiytera. Se gausabi, que-b pregueri taby de ha drin d>' cambiemn d'ous qui tinen las granes places e lous hauts emplcs ; pr assiu que soun en core enter las ms d'ous medichs homis coum pr l'Ampire. Nous autes, praubes payss, en bedn aquero, que-s smble que nou y a pas aire de cambiat desempuch la Republique, e qu'abm toustm pu que l'Amprur que tourni. Lous sous amies que soun encore au cap de tout, e ne manquen pas de-s ha counche que soun
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toustm ta-s ha trembla. Si hests drin de cambiemn aquiu dessus, las causes qu'anern hre mielhe en aquste peys, e que-b embieram pr segu de bous deputats enta las purmres elecious. Que-b prgui de crde, Moussu, que pr as siu que-b aymam hre e que cridam de bou c : (( Bibe la Republique ! <( Bibe Moussu Thiers ! Perdounats-m, Moussu lou Presidn, s'y trop parlt, que-b desiri santat louncademn.
GATDET DE HOURCADUT,
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LETRE
LR CONSERVATEUR
VIII
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, Orthez, Ply de chatique e tout estamourrit de rt pr aqustes blanques tourrades, nou pensabi brigue a la poulitique e qu'y ri tout estrang dus quoans dies, quoand y aprs tout d' cop que s'y anabe ha e nabre gazte a Orthez, e que-m a gahat l'ide de-b pregua de m'y decha debisa dap bous. Qu'y hre de besougn d'aprne o qui-s passe e que binen de-m dise que lous deputats que soun tournais de Bersalhes enta case dap l'em-
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bye de-s tourna ha nouma. An hyt de bou tribalh pendn cinq ans qui a durt lou lou serbici ? You n'at sy e qu'at ba cal sab. Aban de tourna passa poulici dap mteye, lou mste qu bu sab quin a hyt ana la metrie ; lous deputats que soun lous noustes meteys decap lous ahas de la France, e qu'm lous mstes, si lous ancins n'an pas hyt lou lou deb, de cambia de serbidous. Que disen tout qu'aban de-s spara, la Crampe dous deputats qu'a noumat setante-cinq senatous doun embirou chichante de rpublicains, ms que-m asseguren que n'y pas la faute de Moussu A... ni dous sous amies, qui ren countre e qui soun estats bth drin escamussats de ne ha passa sounque trs ou quouate senatous dou lou partit. E bedts quin hn gran cas d'aquth partit, dou coustat de Paris ; lous qui soun mey aletrats que nous ? Que-m disen taby que la Crampe dous deputats que s'y separade au crit de Bibe la Republique ! Nou pas dou coustat oun s'assedn Moussu A... e lous sous amies. Aquth partit qui-s cred tan hor e qui y hoy barru, plgn de counfusiou du cop de marrass qui ab coelhut, qu'ab pergut la paraule. Anm tan milhe ! lous ahas que ban pl enta la Republique en despieyt de Moussu A... qui ne l'ayme pas, e aco que-m da drin de calou. Qu bam doun tourna bde passeya-s Moussu A... p'ous noustes biladyes, coum d'autes cops,
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balha cops de chapu a drte e a gauche, toucades de ma pr assiu, ha caresses e arridoults pr aquiu, tapades d'amistat sus las espalles, proumsses de tout coustat. Charmans electous, brabes electous ! Quin bam esta treshumblats pr aquth poulit Moussu ! Lou tms passt qu ba tourna ! Qu'y pourtan drolle quin aqures beroyes gauyous arriben toustm pr la sesou de las elec cious e pas autemn. E ser bahide tan soulemn quoand Moussu A... a besougn de nous ? Qu'y pari ; qu bam passa carnabal dibertissan pr lae campagnes en bedn aqures passeyres. Que-s bam ha, au sou de la flabute e dou tembour, au coumbat dous enhilhets dous gouyats e dous pitnts de las gouyates, au miy de la yen escarrabelhade pr lou bou frico. Bahide, Moussu A... que-s ba embia encore hre de loungues paperoles oun n'y pas yamy coumprs arry, lou praube mounde que soun trop rounts ta-d aquero, e que-s parch qu eau esta hre escouliats enta coumprne aquths escriuts, aquths discours plys de paraules farcides e de grans mots qui hn e grane brounitre a las aulhres coum lou chibot dou nouste gouyatot qui-s ba mouri en tourneyan s'ou bnte, en s'esbarrin debath las cadyres de la hournre. Que-m herats serbici, Moussu, de-m embia quauques gaztes enta-m desbelha e ta a pr ne las noubles. Que-m saubi ta-m cauha, or doun
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qu'y las murralhes de la maysouote toutes he nerclades, e las bitres de las frinste coupades, de fayssou que deban lou hoc, que-m uscli las culotes e que-m torri l'esque. Si abts nat poud ta-m bira de la bise, que herts plu de m'at dise, e, si abts chermn de reste, de m'en embia dus fagots, dap drin de bou b, enta ha debara las caussres dou carnabal. Assiu que las hm mourdntes e hre my pesantes que las coucures d'o paraulis de Moussu A... Adechats, Moussu, dinquo las purmres.
CATDET DE HOURCADUT,
LETRE IX
LE CONSERVATEUR
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, a Orthez Qu'em abts embiat la boste gazte e que-b en arremercii. You nou-b poutch pagua d'arry d'aqure haounestetat, sounque en p'embilan au hasar du toup a-b bine tira la par d' bielh has d'aqustes dimnyes. Que pourterats ue entercoste e que debiseram drin ou. E s'amusen hor pr la bile, aquste carnabal Que-m rapli qu' cop qu'y ri anat, pr aquste sesou, e que-m ri hre debertit pr cinq ses
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hns e coumedie establide sus la place dou tribunal d Orthez. Qu'y abn mountat e grane barraque, dap gran redoun sou miy, e bancs alentour. La musique, las timbales, qu'at coupaben tout de brousside ; lous coumedins qu. hesn cabrioles e biroults ; you n'y bedi que brume. Pr balu qu'en y arriba gran coumedin, bestit en gagne-petit, tout quilhat sus chibau, qui hes lou tour dou roun au gran gallop. Aquth gagne-petit, aprs ab hyt prou de guilhsques, qu's hique a-s despulha chns nade bergougne, en demouran s'ou chibau qui tourneyabe toustm au gallop, e drin pr drin, en se despulhan toustm, que parchou habillt en mar, aprs en moussu, aprs en sourdat, e aprs ab yetat pr terre toutes las pelhes, qu'es goarda la darrre habilhure picalhade, e, en sautan d'o chibau pr terre, que-s saluda a tout lou mounde en han e pile de capihounes e de grimaces. Que demoury tout esmudit, ms aprs, que-m pensy que lou carnabal qu're lou tms dous masquats, e, en me tienn lou bnte d'arride, qu'atendouy la f de la coumedie. Que disen soubn pr lou mounde que s'en y h mante coumedie dinquo dehns la pouli tique. You n'at pouch pas crde, ms aumn pr segu, qu s'y h de granes desbroumbes, e ne-m poutch pas empcha de-m soubine, a perpaus de las eleccious e de las pretencious de Moussu A... de boul tourna passa dputt, qu're estt
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gran rpublicain en i848, e, aprs ab cridat coum arrauyous : Bibe la Republique ! que hiqua biste de coustat lou bestou qui-s ab hyt ha labts en aqure haunou, enta ha prou lu gausialhes a l'ampire. Que h lous olhs dous a l'am perur, e l'amperur que l'embia drin de riban qui-s hiqua en nabth bestou. Las mchantes lenques que disoun labts que Moussu A... n'ab pas hyt encore arry de counsequn enta mrita lou ribantou. Lou ribantou que badou gran,. l'Amperur e Moussu A... que s'amigalhan de my en my, la Republique qu'estou tout a fjt desbroumbade. L'Ampire que-s balha guerre... Bahide adare, Moussu A... en se presentan en core aus electous, e en prenn tros de cade bestou dous tms passats, que pouyra essaya d'accountnta tout lou mounde, en se han ue habillure fringalhade coum la dou cabali de la coumedie ; qu'en y aura ta touts lous gous e de toutes las coulous. Girouette dou nouste pyoun, perqu doun hs-tu toustm bire bare ; bare bire ! B'at bedts, Moussu, la poulitique de Moussu A..., candidat beryer, qu'y hre cambiante, embrumade e escuragnouse, e que-s smble a d'aqures granes bechigues plegnes de bn qui s'englachen au mndre chac d'esplingue, chns decha sounque proube. D'o tms de la me yoensse, quoand n'ri
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pas crouchit, que-m hes gay de da e guignade en e beroye fumle quoand passabe, ms que seri estt hre mau mentabut, p'ou nouste biladye, si abi abut autan de mestresses coum d'oupinious Moussu A... Au plas de-b bde, Moussu, e lou boste serbidou.
CATDET DE HOURCADUT,
HETRE X
LE CONSERVATEUR
Au Mste bielh dou hyt de Saubaterre, Gran mercs de la boste ltre ; que m'a hyt plas d'aprne qu'y a de bous rpublicains p'ou coustat de boste, qui bolen bouta enta Moussu L . Pr assiu que disen que nou y a pas mouyn, dap bount d'apriga dus caps, Moussu A... que my hort que tout aquero, qu'en y aprigue dus, trs, quoate, cinq, e bahide dinquo doutze si eau. La Republique, l'Ampire, la Mounarchie ! l'Amperur, lou Ry ! Moussu Thiers e d'autes nabres amous ! etc.. etc., tout .qu'at hique au medich toup. Yutyats quine dobe e quine mesclagne y pot ab aquiu dehns I Lou diable medich ne-y bt pas nade gote !! La Reliyiou, la Prouprietat, la Familhe, lou respct, l'Aunou, la Mourale, e que sy you my,
CATDET DE HOURCADUT
touts lous grans mots doun Moussu A... embriague lou mounde dap la soue batalre, hns las soues reunious, tout aquro que brounch coum las baguettes sus la pth d' tabard ; fuses de hoc d'artifice, qui pten en partin e qui s'estupen en l'r en barreyan quauques bues sous olhs d'ous qui lhben lou cap e en dechan drin de hum au darr. La yn que sorten, touts esmiragglats dequres runious ! Que coule coum gabe ! se dis electou darreremn, en parlan de Moussu A... Qu'o demandy o qui ab dit : Oh, se-m respounou, hre de beroyes causes 1 Qu'y beroy homi ! que debise hre pl. Mes enfin, qu'a dit, s'ou tourney demanda ? Oh n'at sy pas, mes que debise hre pl ! E boults tira sang d'e arrabe ? Atau que-s passen las causes : coucures ! coucurcs ! toustm coucures ! Mes se soun beroyes de que-s caler plagne ' La Reliyiou ! ms que l'aymam taby pr nouste ; que la boulm e que la respectam ! ms n'aymam pas my que Moussu A... lous faus debots qui s'en srben de cape. La Familhe ! Diu se goardy de-n pensa mau. Qu'aymam lous noustes maynatyes, que s'ous boulm goarda pr case enta talha, ta bouya e ta hode, chns lous embia enta la guerre, dap drin my de coumpassiou que Moussu A... qui ab boutt pr l'ampire aqure ly militari qui dabe poud au goubernemn de goarda lous gouyats pendn nau ans debath lou drapu, chns men-
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tabe la guerre dap la Prusse, qui s'ous bienou escrasa. Oh ! que l'aymam de bou grat la Familhe, e qu'abm patit e plourat mant cop de tout aquero bahide my que Moussu A...! La Prouprietat ! qu'y tienm taby autan que Moussu A... e que la defenderam autan e milhe qu'eth e chns th, peramou que, pr praubes que siem qu'es boulm goarda lou cam acquesit dap las sudous e l'espargne dous noustes payrans. Que la boulm ha respecta la Prouprietat e nou pas la lcha prne enta arroundi las terres dou segnou, qui pouyr arriba, coum p'ou tms passt, si lou Ry dou chos de Moussu A... en tournan, e hes coum lous rys, lous sous payrans, lous noustes ancins tyrans. N'abm pas besougn d' aulh coum Moussu A... enta coundusi lou troupth e ta crde e counserba toutes aqures causes d'oun cride biahore ! La bertat qu'y aco ! que Moussu A... qu'mant dou sou grat enta l'estrany, enta ccrqua ry, ms qu'ab mau ternit l'arrat ; lou lard de dehns l'atrape qu're ransut, e ni lou ry, ni lou puble de France, nou y an pas boulut gnaqua, e qu'a calut desbanda hounlousemn l'arrat. You, Mste Bielh, qu'a coumpari Moussu A..., en parlan pr respc, ad aquths beroys parpal hus qui s'esboulaten en han pots toutes las flous e qui l'as abandounen aprs, que meritern
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CATDET DE HOURCADUT
qu'ous coupassin las aies en ta-us aprne d'esla autan boulatyes dap las beroyes flourtes. My pieytadous enta Moussu A..., nou bouy pas abraqua-u arry coum aus parpalhus, ms, dap l'ayude dous de Saubaterre e d'aulhou, qu'o ba cal lcha pr case enta-u payra d'esta enfldle lou dilhus a la poulitique dou dimnye, enta-n tourna cambia lou dimarcs. Adechats, Mste Bilh ! que-m her gay.de-b rencounfra enta tringla dap. bous. En attendn aqure aucasiou, que-s heram rampu dimnye en hiquan touts dehns la dinerole de la bote lou noura de Moussu L..., candidat rpublicain. Bibe la Republique !
CATDET DE HOURCADUT,
LETRE XI
LE CONSERVATEUR
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, a Orthez. Las cames ne-m poudoun pas pourta y enta-u marcat d'Orthez e qu'y embiy l'arrehilh enta sab las noubles. Qu m'en a pourtat hre, ms pas de segures, de l'arroundissemn d'Orthez, ms de hre bounes de toute la France, de Pau e d'Aulourou, Moussu H..., Moussu E..., dus bous deputats rpublicains dou peys, qui coune-
LETRES POULITICS
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chm touts, que soun estats noumats. Trs cens dputais, taby rpublicains, en lous autes de partemns, chns counta cn-bin botes encore a counche. Qu'abts bis, Moussu, que la nouste coumune, qu'a pl tribalhat enta Moussu L..., e, quoand s'y calhi tourna, que ery que hera encore milhe. Anm ! Anm ! lou puble que coumence de-y bde cla en arcoelhn la Republique e en han la grane bugade dous deputats rou yalistes. Mes quin se pot, Moussu, que desempuch dimnye, nou y ayi pas mouyn de sab las noubles d'Orthez ? Nou saben pas doun chifra en aqure bile ? E que ba cal ha arriba countayres de Paris enta descida qui y estt noumat, de Moussu L... ou de Moussu A...! Dqueste darr se-m dits l'arrehilh, qu'o balhen l'u cop trtze, l'aute cop dts, e ugn'aute cop st bouts de majoritat ; oun y doun la bertat ? Qu'y doun aquth gran chifratye ? You que-m smble que dus e dus que hn quoate, e qu'y aur mouyn de sab prou lu lou counte de la f, puch qu'o saben deya de Paris e d'aulhou. Nou credi pas tan dificile lou chifratye desempuch qui abi bis a la coumedie c qui has a las cartes, qui debinabe las mestrsses dous Moussus e qui chifrabe autan pl coum moussu reyn. Qu'y passt lou brespau de y a debisa dap aulh d'Aussau qui h barra au ras de nousto. Que m'n canta dus quoans bersts en ne bebn
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CATDET DE HOTJRCADUT
e tassote petites aulhes petits chiulets coum disen, e de tms en tms, au refr, que-m yougabe quauques cops dou flayoulet. Tits, Moussu, si n'ts pas trop coentat, que p'en bouy dise lou coumncemn d'e beroye cansou qui l'y hyt canta dus cops ; bahide que la sabts : La haut sus las mountagnes, pastou malhurous Segut au p d hau bagnat de plous. Sounyabe au cambiemn de sas amous. C leuy, c boulatyc, dis l'infourtunat, etc Aquts plagnts que s'adressaben a la mestresse enfidle dou pastou qui l'aperabe c de tigrsse. En entenn la cansou, nou-n souy pas poudul payra de pensa a moussu A...; nou sy pas s'y bagnat de plous, coum lou malhurous pastou de Despourrins, lou gran poute biarns qui a hyt, aquths bersts, ms aumn que du recounche que las amous qu'an hre cambiat, e si an abut lou c leuy, que l'an abut taby hre my boulatye, autan boulatye coum las soues oupinious. Mes taby enta que Moussu A... e l'as amuchabe lou cam dou cambiemn ? Amou, que-s pague per amou ; Moussu A... qu'a tan cambiat d'amous, e las amous qu'an cambiat d'aymadou !! N'an pas tout lou cap lhebat p'ou marcat d'Orthez se m'a dit l'arrehilh, lous amies de Moussu A..., e n'enhilhen pas coum d'autes cops en han guilhsques aus rpublicains. N'y pas trop lu que-y arribi drin de moudestie dap drin
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de counfusiou, e que m'an dit taby qu'abn tournt biste hiqua dehns las bousses, lous clarous e las troumptes qui abn hyt lusi dap tri poli enta ha las srnades. Que-s caou acountenta, aquste cop dous plagnts doulns e langourous dou flayoult dou pastou. Qu'y estt doun hor segoutit aquth gran cassou qui disn que n're pas darrigad ; adare que s'y descaussat, las arrdits que parchen ; drin de bise de mars e e petite yeladte blanque aquiu dessus, e que sera acabat. E labts, qui cantra lou De profundis ? Que-y planteram a la place arbou yon, prndiu cinglan e tilhut, chns lou ha da nat cop d'isop enta-u goarda de malhurs. Las hoelhes dou printms que-y pousseran, e, au miy de las arrames que-y hiqueram lou drapu de la Rpublique qui-s despleguera, en clareyan lou die a l'arrayou dou sou, e lou s que houleyera hns las hoelhes a las caresses dou petit bentoult, chns espauri lous amourous qui bieneran tout choaus debisa debath en se han poutous. Adechats, Moussu, quoand aquth gran counte, tan dificile, de la bote d'Orthez sie counegut, que m'at herat dise; en attendn, decham lous ases au mouli, e en cridan hor : Bibe la Republique ! e bibe Moussu L..., que-p souhti boune fi de carnabal.
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CATDET DE HOURCADUT
LERE XII
LE CONSERVATEUR
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, a Orthez. Las noubles que caminen a plas dinquo nouste, ms tout qu'y aprs a la f aquth gran chifratye de l'elecciou de dimnye. Que y an hiquat cinq dies enta desmescla aquth gran counte, qu'au ri abut lou baga de-m prsenta en maridatye a l'Amrique e lou tms d'ab la respounse de la mestrsse p'ou hiu d'archaut. Quoand las holhes soun cadudes, lous nils que parchen ! Lous amies de Moussu A... que hatblaben hre, qu'aboure 2.5oo, 3.ooo bouts de majouritat, qu'en a abut quarante quoate, aprs ab batut las campagnes, courrut las carribes, agradilhat lous garimbauts, pregat, prcht e adourat, emplegat brt e sc. Aqure grane destrsse, aqure grane ry te de bouts, qu'em h soubine la mie misre. Quoand, tout maynadot, e hesi pche lou bestia, gn'aute gouyatot dou besiat que panabe poumes a la soue may e que m'en has argagnes, a nouste nou y ab ni poumes ni poums aprs qui ab harlapat la poume, qu'o demandabi lou perou, e que m'y yetabi dessus coum arrauyous, Moussu A..., en aquste bote, faute de las trs mile bouts, que s'en arrecatte qua-
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rante quoate. Que boults ha ! faute de p minya mesture, e faute de poume que-s caou arrougagna lou perou. E quoand nou y ayi pas my perou ?... Moussu, lecham drin las eleccious de coustat dinquo ballu, e dechat pe dise la me grane tristsse de bde lous grans cambiemns de las modes ancines. D'autes cops, lous gouyats e las gouyates que dansaben moudestemn, adare lous gouyats que yten las cames en l'r, que hn ana lous bras de tor e de trubs, e que hn birouleya las gouyates en las gahan a tout brasst, chns nade delicatsse. Las fumles nou caminen pas my p descausses, e las boutines lastiques qu'an hyt hoye lous soulis dou dimnye qui serbiben enta 1? may coum ta la hilhe. Nou porten pas my deshabilhs d'indine ou de napoulitne, hopelourdes de coucuth ou de lanquinte, ms qu'an crinolines, ribans e bestous, coum lous moussus En aban las nabres modes !! Que hiquen au perrc las bielhes chamarres, e lous gouyats que s bestchen d'estofe de pap e que fumen lou cigarrou. Pr la bile, se-m disen, las Madames que soun carcades de pelhe, que porten chapelots hauts coum cluch e lous ausths que s'y pausen dessus ; las raubes que soun plgnea de plgs e d'arreplgs, de pits e d'escals, que las arrous-
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guen sus las carrres e lous cs, en credn d'esta s'ou palhat, que las y hn afroun. Atau qu'at bu adare la mode nabre ! Praubes pays carcats de gouyates, quin lous netyen la tirte ! Praubes marits, si n'an pas dins, quin lous hn cabelha ! Digats-me Moussu, so qu'y a de milhe, de las bielhes ou de las nabres modes ? E counechts Moussu M...? Qu m'an dit qu're ancin ministre qui n'y pas poudut esta noumat, ni au sou peys ni aulhou ; coun selh yeneral, senatou ou dputt. Se sabts ouni demoure, dat m'en noubles ; en ta-u tira de chagr, qu'o sy e place de garde-mand. Qu'aura la mesture assegurade, hre d'aunou, drin de respct dous payss, que pouyra ha berbaos en amuchan la plaque, e qu sera hore de la cretique. Serbitur, Moussu, e bibe toustm la Republique !
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du il Mars 1876
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, a Orthez. Que-y plau ! Que-y plau hre pr nouste. Digat-me, Moussu, bous qui at debt tout sab, si plau atau p'ou coustat de Paris ? Bahide nou y
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a pas nade goutre a la Crampe dous deputats, a Bersalhes, peramou autemn, quauque dputt que-s pouyr plapa la chenilhe, ha destinta lou riban e moulha-s lous paps. Car que m'an dit que ba cal ab lous paps e lou passepor en rtgle enta entra en la nabre Crampe, e las eau ses nou-s ban pas passa my coum dap la Crampe coumplasnte de l'Ampire qui ourbibe de grans oelhs ta-us s e qui ous barrabe en ta-us autes, dus ps e dues mesures ! que ba cal counda pl bahide my broy que pr Orthez e pr Pau, oun n'an pas sabut encore desmescla aqure grane counfusiou dou counte de las bouts de Moussu A... Abts entenut mentabe mayre dou coustat de Saubaterre qui has bouta hns e boyte qui ab dus hourats e dus partimns. Dou coustat de gauche que hiquabe lous bilhets dous qui mau culaben de bouta enta Moussu L..., e de l'aute, a drte, lous dous sous amies qui boutaben enta Moussu A... Aquth mayre que dut esta homi de pats, puchqu nou boul pas que lous bilhetous que hesquin au patac dehns la boyte de la bote ! B're hre pc de-s yena, e puchqu las causes se passaben en familhe qu'aur dbut ha bouta hns las soues culotes, en hiquan lous bil hetous de Moussu L... au poucht de gauche, c lous de Moussu A... a l'aute, e, la f de la coumedie, en se houradan lou poucht de gauche, qu'aur poudut ha debara ta dehns las causses
7 lous bilhts de Moussu L..., e, en se boytan l'aute part de culote, nou y aur pas abut dessus la taule que bilhetous, touts de Moussu A...!! Atau que-s passen las causes, Moussu, pr hre de campagnes, e aquths mayres, qui an l'au nestetat hangude e estacade a la coude de la charpe, que trebuquen la ly e que-y sauten pr dessus, ms lou tour qu'y yougat ! Nou sera pas trop lu que-y arribi cop d'arrestth qui bini escarra tout o qui es entecat pr lou pys, en coumnsan p'ous my grans, e en fnin p'ous my petits. Autamn la mchante f que har cami, e lou peys qui y aounste, que fenir pr se goasta pr de bou. You, Moussu, quoand bbi cop, que-m h gay que lou bi qu sie hyt d'arrasim, ms l'elecciou dou nouste arroundissemn que-m smble hre aygassude. Qu la ban ha decheta p'ou coustat de Paris, chns coumparesou coum hn las noustes hmnes, quoand hiquen sus la gresilhe aquths grans sths qui apren payras, e qui ous couste e hore de yeta l'aygue amassade hns lous touyas. Bam ! Bam ! quin sera clique aqure elecciou quoand aye passt dessus la gresilhe ? Embiat-m noubles, Moussu, que bouleri esta bieilh de oyt dies. Lou boste serbidou.
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LETRES POULITICS
LETRE
XIV
LE CONSERVATEUR
du 8 Avril 1876.
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, a Orthez. Bous, qu'ts beroy homi, que m'embiats las bostes gaztes e que-m dats, coum aquero noubles de Paris e de Bersalhes. You que p'en bouy balha dou nouste pys e dou besiat. Au bourg de N , qu'y a castht ; hns aquth castth que y a moussu qui s'apre mous de O..., qu'y boulut esta noumat dputt. Que boults ha ! aqure embye que l're permetude, e lous grans coum lous petits, e lous pcs coum lous habilles que poden ab aqure pretenciou, you n'at disputi pas. Aquth Moussu qu'y doun partit enta Bersalhes, e qu'en y tournt tout atrapat, n'ou l'an pas boulut. Car ne sufch' pas enta passa dputt, d'ab las machres bacbudes, que eau ab lous paps en rtgle dap lous moussus de Bersalhes, e, pr aquth peys, s'y a arroses, qu'y a taby hre de brocs. Mous de O. . en sentin las arroses, que s'y bth drin chaquat a la brouchague, e que-s bin ha goari las plagues d'o coustat de case. You que l'embiti a-s bine sogna a las aygues de Sen-Guirouns ; que goarchen taby, dap lou rhematisme, toutes las autes doulous, e que rafrsquchen lou sang. Que disen pr nouste qu nou eau pas bii3
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la pth de l'ours aban de l'ab tuat. Au bourg de N..., n'at pnsaben pas atau ; qu'y hase bth die, Moussu, lou binte de heure, lou dil hus aprs las eleccious ; lou sou que s're lhebat de mat, e qu'arrayabe en plgne campagne lou cu chns nade nuble qu're tout blu, e au castth de IN... qu'y ab e grane hste, lou sou e lou cu que semblaben esta de la partide. Touts qu'ren hurous, au bourg de N...; Mous de O... que bin d'esta noumat dputt. Lous tabards que brouniben, las troumptes e las clarintes que yougaben, las timbales que hasn brousside. e qu'abn hyt bine lous musicins de Habas, enta da las srnades au nabth dputt. Nou y ab pas sounque mounde approupiats, passe rues, enhilhets ; tout qu're en plas. Las gouyates embitades, que dansaben au castth; lous petars que prigglaben, lou frico que saboureyabe; lous cas, estounats, que sentiben a e lgue, e qu'alouncaben lous mus enta bde de pana tros de boucherie a las cousinres ; que bbn, que minyaben touts a yelt desboutoat, en l'aounou de Mous de O...! Nou y ab pas arry de ca ; lou bourg de N... qu're en desbauche e que s'embriagabe de plas.
E Mous de O... qu'y tournt chns esta dputt.'
Counsoulat-pe, gouyats e gouyates dou bourg de N...; si lou retour ey estt my escuragnous que lou dilhus de las eleccious, e si lous petars an abut aquth die, la poudre moulhade, que-y
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ab nubles au castth de N... e lous enhilhts e lous pitnts qu'aurn troublt las tristesses dous mstes; que cal ha coum disen, misse bche ! Aprs la plouye qu'arribe lou bth tms, e que-p sera permetut pr aquero de dansa e de pitneta dap la boste musique, en cridan : Bibe la Rpublique ! E lou plas que sera my gran si-p pagats lous sounedous dap lous bostes dins, chns ab nade oubligaciou aus deputats refusats ! You nou souy pas arry a N...; ms si abi counslh a da aus electous dequre coumunc, qu'ous engatyeri a bouta coum lous de Dax, qu'y bden de cla, enta Moussu P..., candidat rpublicain. Que hern aquiu e boune cause e nou demourern pas en arr de la maye partide de la France, qui a refust lous rouyalistes e embiat enta Bersalhes deputats republk m U petit aouserou que-m porte la noubele que Moussu A... n'y pas my dputt e que l'an enibiat de la Crampe de Bersalhes peramou que la soue elecciou n're pas boune. Ey bertat, aquero, Moussu ? Que by que Moussu A... qu'o h gay de tourna enta ha pasqutes au pys, enta bde poussa las beroyes margalidtes hns lous prats, e enta snti la briulte. Nou m'estouni pas taby, s'y bertat so qui m'a dit bes qui re y enta Orthez qu'ab entenut tabardeya lou baylt de bile e moussu lou mayre que pregabe lous proupietaris de netya lou deban de las portes e de ha darriga
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CATDET DE HOURCADUT
las herbes. Bahide que sentibe que Moussu A... que db tourna, e qu're enta-u ha haunou. Aquo que s'apre ab lou nas ! E credts, Moussu, si you anabi en bsite enta Orthez que-s hiquern en deb de neteya las carrres ? Serbitur, Moussu, que-p souhti santat.
GATDET DE HOURCADUT,
du 19 Avril 1876.
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, a Orthez. Abts yamy yougat, Moussu, a crouts e a pilles ? Moussu A... que s'y troumpat a d'aquth yoc, adaquestes darrres eleccious. Qu'ab demandat pilles aus electous, e que s'y debirat. crouts : partide pergude ! A la f, lou gran counte qu'y acabat, e Moussu A..., n'y pas dputt. La soue elecciou n're pas bahide prou emblanquide, e lous cardinats de Bersalhes, qui ne soun pas pintanus e qui saben gourgueya que l'an rembiade enta la bugade. Aquiu ! Aquiu ! au gran Tribunal de la France nou eau pas pegueya, ni espraba de hiqua proubes aus olhs, coum hn pr assiu au praube mounde, en han pu d' coustat, en han proumte glyses e cluchs d'gn-aute, en pregan de
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l'e part e en coumandan de l'aute. Nou recben pas la mounde fausse dou coustat de Bersalhes, e que hn tringla lous escuts sus la pyre abans dous hiqua hns la grane bousse. Mchan pch d'Abriou qu'abts coelhut a Bersalhes, Mous de O...! lous ous de Pasques que soun estais couats, Moussu A...! Toucats de m, touts dus, en han coumplimns a Moussu M..., gn-aute cournpagnou rebutt dous electous, que-p ban hiqua touts lous trs amasses hns lou mdich cabint, lou cabint dous refusats ! Que touts lous sents, que Mous de C e lou petit Napolon que-b srbin de counsoulaciou I1J Lous qui parchen pr assiu, de grans lugs, que soun de petites estles a Bersalhes, e lous grans, coum lous petits, que-y soun segoutits, si n'an pas lou passepor franc de couli. Que-b bouy embia, enta-u purm marcat d'Orthez, lou my arrehilh qui y hre cap ; qu'o derats drin de counselh dap lous bostes amies. Figurat-p, Moussu, qu'ab benut l'aute die paa de bous ; que l'an bienut ha rapor que lou bestia qu'abn lous ausths. Qu'o counselhabi de s'ous ana cerqua, c n'at boulou pas ha. Qu'a pleyteyat, e qu'a pergut lou proucs. Qu'an ourdounat de hne lou bestia ; lous moussus qu'an guignt las courades e qu'y an troubat rbitore, e la bousse de l'arrehilh que s'y aplatide ; lou malhurous n'escoute pas arrey ! Dat lou pr abis, Moussu, de bne d'are enla a dfaut de
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clarat, ou sinou, chns garantide, en ta-s goarda de nat despiyt. Que ba cal, bahide, tourna ballu enta la bote e lous electous qui bnen de bde adare que l'elecciou de Moussu A... qu're plgne de rebitore, chns coumparesou e en parlan pr respc, coum lou mayram de l'arrehilh, que s'y bam drin abisa, nou bam pas boul hiqua catsus so qui an hiquat capbath a la Crampe, lous deputats que s'y counchen my que nous. Quoand segoutim poum enta amassa lou frut, que hiquam au cabint, enta las counserba, las bounes e beroyes poumes qui ne soun pas tacades, e que decham pr terre las maquades. Nou cerquam pas de mchante semnee ta-u roumn quoand ne poudm ab de boune, peramou que boulm ab la rcolte bre e aboundouse. So qui hm tan pl enta-us noustes cams, qu'at eau ha taby enta-us ahas de la France, qui soun lous noustes ah as. En ta ha de boune muralhe, qu eau de bou mourt ! En ta counserba e boune Republique, que eau nouma deputats rpublicains ! N'escoutim pas toustm lous hablurs ! boussam las aurlhes a la loues afrounturies ! En arr lous rouyalistes ! lous imprialistes ! lous entrigans e lous grans batalats ! Hm coum a Bersalhes, e ne-s dchim pas embriaga pr de beroyes paraultes. Las noustes hmnes quoand bolen de beroye
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hare, pl fine, que tournyen lou cdas ; nous autes taby, enta las eleccious, que heram ana lou cdasst, que decheram lou brn e qu'emple gueram la hare. Que decheram a case Moussu A... si-s tourne prsenta, peramou qu'y rouyaliste, e qu noumeram Moussu L..., peramou qu'y rpublicain. Serbitur, Moussu, e touslm : Bibe la Republique !
CATDET DE HOURCADUT,
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, a Orthez. L'arrehilh qu'arribe dou marcat d'Orthez, e que-m aprn, en arridn, que souy mour ! Que bau doun ab l'haunou d'ana de cap en sus ta-u my enterremn. Aqures causes nou-s bcdn pas tout die ! ms que s'escriben sus lou Mmorial de Pau, gazte plgne d'afrountuiies, pr u noumat Moussu de Hourquilhat, qui-s da las alures de-m counche hre e que you n'ou bouy pas hanta, pas my que toute aqure bande d'es cribasss biarns qui s'esbaten sus la mediche gazte, en han au qui disi la my grane bourricade.
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Moussu, nou souy pas encore mourt e n'y pas embye de mouri ! Moussu Hilhot de Hourquilhat, qu'y afrountur ; que du bahide esta acoustumat de paga la yn dap mensounyes I N'ou manquabe pas my qu'aquero a Moussu A..., purm coumis d' Prince tor, d'ab enta-d ayude: Haurt lou manchot ! Hourquilhat l'afrountur ! Hts-m lou plas, se-p damoure cor sus la boste gazte, de-y hiqua aquste ltre qui-p embii, biencude dou my coumpagnou, lou Martinou de Bounut. Dissatte, que-p debiserey drinou, Serbitur, Moussu.
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LTRE XVII
du 17 Mai 1876.
Au Catdet de Hourcadut, a Sen-Guirouns, Que eau qu'ayes la bite dure enta te las aqustes dies ! Que-t hiquen sus la gazte de touts lous cas dou bilatye au darr, e s'ous les harta n'aurs pas prou de croustts de bira Pau, boumes-
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ture hns las biasses ; nis qu'ous lches gnaula e pl que hs, aquo que soun gnaults de cs de porte, qui s'enguichen entr ths. Se t'arrembirabes sulemn, quoand te hn aqure musique de countrebande, que-s saoubern enta dehns, dap la coude debath lou bnte, e s'ous amuchabes lou cap dou bastou, que badern arraucs. E coundes tu que lou gazeti de Pau qu'a lou pap bou marcat enta l'emplega ta-y lcha escribe dessus toutes las tracasseries de Moussu Hilhot de Hourquilhat e de la coumpagnie ? Nou saben mentabe que lou tou praoub, las toues culotes apedassades, la briagure, la toue lyte e dinquo la toue mourt, coum si n'abs pas la counsinee tranquile e emblanquide e la bite ca bilhade, e que debisen a tout bourrelrouch ; ms tirat-lous dequiu si-bou-plat ? N'an pas encore proubat lou countre de tout so qui s'y dit sus lou Counserbatou, en francs coum en biarns, dous botes passats de Moussu A..., dous sous estats de serbici poulitiques, e de las carnabalades d'oupiniou dequth candidat beryer, coum l'as tan beroy aperat ! E pour tan, qu'ous y abs embitats, ms que eau dise countre la bertat ? hissa ! gnaula ! ms saouba-s chns gnaqua! Afrounturies, toustm afrounturies ! Lou qui n'a pas bou drt, qu bou ab horte resou . E que counden, en han brousside, d'estourdi
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lous electous a gran cop de timbale ! Atau que hn lous charlats sus lou marcat, en tiran a bths cops lous cachaus qui ne soun pas malaus e en darrigan las machres : lou remdi qu'y my machan qu lou mau, tout coum la poulitique de Moussu A...! Aquth Moussu de Hourquilhat, que parle loustm de proucs perguts ; que du counche la proucdure autan coum Capbielh, lou grefi (i) ms qu'y my chicanur, e nou dits pas toustm la bertat. E si la boule dise, qu sap hre pl qu'aquth gran proucs de Moussu L... e dou Mmorial de Pau, d'oun cride tan biahore, n'y pas e cause fenide, puchque-s du yutya-s encore a Paris, e que d'alhous, touts lous histores de mchante f lhebats countre Moussu L... que soun estais troubats gran paquet d'afrounturies e que l'haunou que l'y y demourade sancre. En poden touts dise autan ? Ms moussu Hilhot de Hourquilhat que desbroumbe taby que la gazte de Pau, qui ou prste lou pap, enta yeta babe sus l'haounsfe mounde, nou gagne pas touts lous proucs, e nou mentau pas lou qui a pergut countre Moussu H..., dputt, pr l'ab enyuriat, a la soue habitude, pr las darrres eleccious ? Que-s care counfusemn aquiu dessus, e pourtan, qu'y cstade couudamnade a emprima lou yutyemn coelhut pr
(1) Pseudonyme de Narcisse Laborde.
LETRES POULITICS
Si
aqures trachamandises, sus la soue gazte, e dues autes, au chos de Moussu H... Quin trobes aqures desbroumbes, Catdet ? B'abn hyt taby e grane timbalabaste d' gnaute proucs de l'escrib dou Mmorial, dap gnaute gazte de Pau, e perpaous de quauques couhats, cerquats, recbuts e goardats en e grane auberye de Pau, dap cop de p sus las machres de darr, tout amasse arrecattat pr dus moussus, qui at meritaben bahide. Aquth proucs, announat dap brousside, que-s deb plyteya lou trs de may, e lou gazeti dou Mmorial, amie de Hourquilhat e de Moussu ..., aprs l'ab coumenat, qu'a recult, qu'a pagat so de hyt, e qu'a plegat so de my sc, chns demanda moundes dou reste. En bou biarns, aquro que s'apre mounta hass e debara capous. E doun, Catdet, quin trobes aqures farces ? You qu'aymi lou mounde francs, ms, sus la terre, qu'en y a de tout ourdi : lous s que hiquen aryn a la rnte, d'autes que biben chns presta, e d'autes qu'emprounten chns paga. Tu, Catdt de Hourcadut, n's pas lhu autan abantayous de bousse coum moussu Hilhot de Hourquilhat, pays de Balans, e la soue coumpagnie, ms qu'as la bachre nte, e si quauque cop la bise e-l pegnique pr las henrcles de las culotes, nou las dus pas da a la cousturre. Que-y a tan de moussus, ore, Paris, e aulhou, hre ourgulhous, qui n'an pas yamy pagat las bretles !! 6
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Qu'en y a taby quoand las causses s'ous moulhen, que se las ban ha sequa dou coustat d'Espagne, e qu'ous eau ha tabardeya pr l'entour de case enta sab si soun esbarrits. S'res drin coussut, que pouyrs ana gousta si lou b de Hourquilhat, qui t'embitabe Faute die, y hyt d'arrasim ! Que sera, bahide, pari dou qui balhaben a Balans pr las darrres eleccious, hns la Crampe de bote de la maysou coumune, aus electous, dap bilhetou de Moussu A... Quine hounte n're aquero ! Ms lou tour qu're yougat ! E, aprs, que gausen parla de la toue briagure, praube aygass !! Crt-m, Catdet, lche Moussu Hilhot de Hourquilhat bagna-s hns la soue gobe, en coumpagnie dous autes guits, coum t'a dit th medich l'aute die !! Lech-us guigna dou coustat dou lou capitaine, tu qu'aymes la libertat, hns aqure coumpagne, quoand lou guit-mar h couac ! touts lous guits coums, mults, e las guites esbrides qu hn taby hns lou clot : couac ! couac ! couac ! Lech-us doun toustm ha couac ! e remuda touts amasses, en s'esboulatan, la grabe de la gobe. A Sen-Guirouns que-t bagnes a l'aygue clare. Pensam enta dimnye a la Republique, e anam touts bouta enta Moussu L... Lou tou bilh amie I
MARTINOU,
de Bounut.
LETRES POULITICS
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LETRE
LE CONSERVATEUR
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Aus electous de l'arroundissemn d'Orthez, E sabts so qui debts a la Republique ? Lou bilh reyn, qui debise hre soubn da-p you, que m'at a dit. Que-y abera ballu nabante ans, la France qu're dbath lou poud dous rys, desempuch my de doutze cns ans. Que se la passaben de pay en hilh coum e meterie ; que lou puble qu'at boulousse ou n'at boulousse pas, qu're pari ' Qu'en cal passa pr aquiu, e si l'rt dou ry qui bin de mouri re pc ou triste sutyc, qu'o cal abala la mediche cause N're pas tout aquiu. Aprs lou purm mste, qui re lou ry, qu'en y ab e ribamble de petits mstes, barreyats pr tout lou pys, my enquits soubn e my mechans que lou purm ; qu'ren lous noubles e lous segnous dous bilatyes. Qu'ren toustm dap lou bastou lhebat sus l'esque dou praube mounde, nou y ab pas mouyn de-s remuda chns la loue permissiou, que cal ayda-us a basti lous castths, balha-us lous gouyats enta sourdats, e las gouyates enta mestrsses ; que cal bouya semia e recoulta au lou proufiyt, ha maynatyes ta-us lous plass, minya burgut e p ngre, trima, pati, e soubn pri en galres, si abn lou malur de-s arrencura ; hu
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rous encore de nou pas arcolhe cop de fesilh enta pnitence de la rebolte. Lous payrans bilhs qu'an entenut parla de tout aquero, de toutes las serbitudes, de toutes las charyes qui cal paga e de toutes las dsni"s que lous segnous fripounyaben aus misrables qui abn cor de terre, qui l'arrousaben de las loues sudous, en ta-u gran abantadye dequths mstes arrougans, fenians e batalhs ! Que-y a doun nabante ans ballu, aprs my de doutze sigles de soufrnee, la corde tan tenude que-s coupa, lou puble misrable, malau, malhurous e ahamiat, que trouba quauques cos pieytadous qui escoutan aquths plagnts goufits de yeneraciou en yeneraciou, e qui, en demandan la f de toutes aqures iniquitats de qures granes enyusticis, que hn abouli la rouyeutat e que hn prouclama la Republique, qui dabe l'egalitat e la libertad a touts lous Fi ancs ! Labets, amies, lous noustes pays que poudoun bouha drin my adayse, lous lous maynatyes n'a naren pas esta my esclabes, e qu'abouren par a la yustici en France. La Republique qu'ous ab heyts homis libres !! Bint ans aprs, la France ruynade pr doutze ans de guerre dap lou purm emprur, que tourna cade enter las ms de la mediche familhe de rys, lous sous ancins mstes acassats pr la Republique, qu'estou foursade de la reprne pr las armades estranyres qui-s passeyaben en
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France. Aquero que dura dinquo i83o. Labts, gn-aute prince de la familhe dous catdts de la mediche race, que mounta s'ou trne de France, e, en proumetn touts lous abantadyes de la mielhe de las Republique, que s'apoutya atau, pendn dets-oyt ans. Ms labts que h dou cap coum lous autes, e lou gran puble de Paris qu'o hiqua dehore, e, lou binte-quoate de hur i848, la segounte Republique qu'estou prouclamade. L'obre coumensade pr la purmre qu'estou acabade pr la segounte. La purmre que p'ab hyts libres en pe desliuran dequths rys, minye-piastres e dous segnous flingayres e chuquesang ; la segounte que-p balha lou drt a touts, riches e praubes de poud nouma lous bostes counselhs, lous bostes deputats, drt reserbat dinquo labts aus grans prouprietaris founcis.
La segounte Rpublique que-p h a touts electous !
Si n'ret pas recounechns a la Republique de touts aqulhs pl hyts, que serts de grans ingrats ! Si la boste maysou se-p brullabe, que cridert au hoc e qu'apererts ayude enta l'estupa ! Si boulur e-p bien desbalisa la maysou ou pana-p s'ou marcat las pistoles dehns la potche, qu'o harts gaha e hau hiqua en cauyole ! Si lou machan tms miassabe qu'apielerts biste lou hy tnut e qu'apriguert las piles ! So qui ts tan soegnous de ha enta-us intrs
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qui abts deban lous olhs, qu'at neglyiats soubn ta d'autes inters autan surious, enta las bostes libertats qui-p a baillt la Republique, e qui an coustat tan de soufrnces aus bostes bilbs parns. A bous autes qu'y de sab si boults esta libres ou esclabes ! mstes ou baylts ! ab ou nou lou must ! e se-p boults tourna lcha pana lous bostes drts ! Las eleccious qu'arriben enta dimnye e Moussu A..., rebutt pr la Crampe de Bersalhes, que-p tourne mandica las bouts. Qu'y rouyaliste I ne s'en estuye pas my, peramou n'at pot pas my denega, qu'a hyt biatye a l'estrany enta ouf ri la couroune de France a C , arrehilh dous rys acassats pr la Republique, dequeths rys qui-p castigaben ta pl. Dya Moussu A..., pr aban-gous, qu'ab proupousat a la Crampe darrre, en despiyt de la Republique, de-p abraqua lou drt de bote, lou sou ry, si arribabe, que p'ou tirer tout a fyt, car qu'a dclart que. nou recounch pas arry d so qui s'y passt en France desempuch nabante ans. Lou peys que-s pouyr tourna enpouyarni de noublsse e de segnous qui-p hiquern la m dessus... chns p'en dise my ! Que caler tourna soufri, paga, paga toustm enta adouta princes desbauchats coum n'y a abut, e princsses qui nou pouyrn pas toustm passa pr rousires. E boults tourna bde aquero ?
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E doun, amies, ta que la maysou nou se-b brulli pas, que eau belha ! Nou eau pas atnde que lous mpous que p'ayen pant la bousse enta crida au boulur ! Nou dechim pas aproucha lous grans boulurs de libertat, e cridam au boulur ! ta nou pas ab a crida aprs : Malaye 1! Si lous rys nou tournen pas passa las portes de Paris, n'ous calera pas acassa dap sang barreyat e reboulussious. Barra ! barra ! que eau ! Quoand lous loups soun autour dou troupth, que eau goarda las aulhes ! En ta-p goarda lous drts e las libertats, qui la boste boune may la Republique p'a balhats, nou-s eau pas defnde ni a cop de pistoulet, ni a cop de canou. Chns poudre ni ploum, dap lou bilhetou de bote a la ma, enta dimnye, en chausin lou bou, qu'en poudts ab resou ; que eau belha ! En ta recoulta roumn, nou eau pas semia ni bsse ni irague. Atau qu'an penst lous electous de toute la France, lou bin de heur darr en nouman pertout deputats rpublicains ! Electous biarns, nou boulerats pas demoura en ari dous autes electous de la France. Ni feblsses ni coumplasnces coustibes ! Enta dimnye, boutats la counscinee libre e lou cap lhebat, en pe goardan dous entrigans. Electous, Si boults risqua de bde tourna lous rys t toute la loue sguide, boutats enta Moussu A...,
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qui la Crampe de Bersalhes n'a pas boulut ; mes si nou boults pas tourna bade esclabes, si nou-p boults pas ha-p lous fouts enta-p foeta, si boults counsoulida e boune republique, hilhe de las dues purmres qui p'an tirt las trabes, boutats touts enta-u candidat rpublicain. Boutats enta Moussu L...! Bibe la Republique !
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d'Orthez du
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Mai 1876.
A Moussu l'Escrib en Chef dou Counserbatou, a Orthez. Abts yamy bis, lou dimnye brspe, sus la^ carrres d'Orthez, desbertis las cousinres en han au toup poudat ? Lou toup poudat de Moussu A... que s'y coupat ! Hauret lou Manchot, Hourquilhat l'afrountur e la coumpagnie, qu'ammassen lous testots, e lou gagne petit de Mounryau qu'ous apsse : ms lou hiu d'archaut n'y pas prou tilhut, lous tros qu'o demouren a las ms. De profundis ! . Quin bam doun ha, praubes cre nous, enta proutetya la Relyiou, la Prouprietat e la Famille, chns Moussu A...? Nou soun pas bahide encore
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arribats lous petroulurs enta brulla la bile ? Rapelats-p qu'abm a Sen-Guirouns, aygue de reste enta laba las frimouses cascantes, neteya las ms ngres dou mauhased, e estupa lous hocs, Que-y a taby, a nouste, pedas de culotes enta ha e carabate ngre a Moussu de Hourquilhat. You qui aymi hre las cerises, qu'y pou enta-u my cerise, qu'y plgn de beroy frut, petite prouprietat ! Enta-u goarda dous boulurs de passerous, lou Yanot d'Ourriule que-s debr habilita en Senpansar, e bine ha drin de penitnce, penut a las branques dou ceris, enta espauri l'auserum, dap e paperole blue enta caratche. Que s'ey doun destacade aqure anre de la cadgne qui s'estregn pr lou peys; Moussu A... n'y pas my dputt, e Moussu L... qu'y noumat il Bibe la Republique ! Brabe amiral Jaurguiberry ! rpublicain de bilhe souque, Michel Renaud ! lous electous endependns dou Biarn que-p an goalhardemn benyats de las escarnis dou partit de Moussu A... e de las enyuris de la soue gazte ! Lou binte- de may que-s pot apeia lou die de hste de l'endependnce biarnse ! Ms, taby, quin broy die ! Lou sou que lusibe e qu'arrayabe debath cu tout blu enta ha haunou aus electous rpublicains qui-s desbelhaben ; tout que berdeyabe pr las campagnes, lous roumns que-s cauhaben, lous auserous estuyats dehns las hol-
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hes que cantaben las loues cansountes d'amou, tout que brounibe doucemn de plas p'ous cams e p'ous prats, e lous brabes payss rpublicains, en se toucan la ma que-s debisaben dap lous olhs e qu'arribaben chns bergougne enta bouta enta la Republique. Lous arcards de bouts de Moussu A..., qu'abn pourtan courrut e batut la campagne desempuch my d' ms. Qu'ous bden passa ayacats coura marquis hns las carrosses qui n'abn pas yamy loutyat noublsse dequth ourdi ; qu brullaben lou pabot de las carrres, e las arrodes que tiraben hoc. Que-s daben hre d'alures ; qu'ous semblabe deya d'esta lous purms espounstayres de Ch.... Praubes maquignous d'electiou, nou hasn que proube !! Haunou aus electous biarns, ms en purni rng aus dous cantous d'Arthez e d'Arzacq, qui an tiencut haut lou drapu de la Republique, e qui an mespresat las afrounturies e las hartres de Hauret lou manchot, qui n'abn pas abut bergougne d'embia dequth coustat enta perberti l'oupiniou rpublicaine dous electous dequths balns cantous ! Qu'en demoure de tout aquero ? Triounfe de la Republique p'ous noustes bilatyes, e plaps de hangue enta-us patrous de Hauret lou manchot e de la soue coumpagnie. Qu'y aprs, Moussu, que-p an hyt drolle de proucs qui-s ba yutyas dimarcs, que-m hera
LETB.ES POULITICS
gay de-p ana bde e de poud rencountra Capbielh lou grefi, enta poud tringla a cop de tabaqure de pou de briagure. Hts-mou coumplimns s'ou bedts aban dap lou sou coumpagnou l'entrepide Bergyre. Lou gran proucs de Moussu A... qu'ey retglat ; n'ayi pou dou boste, se-p hiquen en presou que-p anery ha drin de coumpagnie. Bibe la Republique ! Moussu, e dinquo dimarcs.
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LETRE XX
LE CONSERVATEUR
du 26 Septembre 877.
Aus Electous, La paperole de Moussu X Moussu X... qu'a escribut la soue paperole. Cerquats, cerquats, electous, enta sab so qui pnse en poulitique, e, s'at troubats, que-p proumti gat de nau coudes. Que dits, enta coumena, que la maye partide dous electous que l'an pregat de-s pourta enta dputt. Qu'at aura bahide saouneyat, e qu'aura bis, en droumilhes, qu'en y ab e doutzne de trtze, Moussu X... qu'ey lou tretzaou ; ms, aqure doutzne que l'abra tan pregat, que-s
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sera dechat bani, e n'aura pas boulut ha dou chour, enta ha plas a... la doutzne. Que-y a ho mis tan fbles e tan brabes sus la terre 11 Moussu X..., que-s bante de dtz ans d' tarrible tribalh coum mayistrat, chns counda, bahide, lous chys ms qui manque a la place, de sempuch qui gallope Sagorre e Magorre, e lou Mount de Marsaa. Que deur esta a la place, doun ne h pas la besougne, e broye place qui balhe quoate mile cinq cens liures pr an, chns sua nade camise, gagnades dap prou d'aysi, desempuch miy an a. Lous payss qui trimen desempuch lou beru dinquo la hosse, chns bacanses ni horte pague, que-s penseran bahide, que lous ardits de qures places tan pnibles e tan hort pagades, qui dchen lou las de courre enta-n cerqua gnaute, que poudern esta milhe emplegats. Bre soutade e petit tribalh. Trime, sude, lheb-t deban die, e pague, labouredou ! Enfgn, si aquero y mrite, Moussu X. . que l'ofre aus electous, en bantan taby lou renoum de la soue familhe, aquero que s'en ba chns dise. Ms tous lous electous qui bouteran, qu'auran taby lou renoum de l'haunste mounde, autedemn qu'ous acassern, e ne by pas perqu e-s eau tan banta d'ab haunou. Cade qu'y glourious de la soue, lou praube coum lou riche, e la canalhe que la hiqen en presou ! Ms qu'apre taby lou cu enta ayude, pera-
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mou qu'a pu bahidc que la terre qu'o manqui enta l'ayda a dfende la relyiou, la proupietat e la familhe, qui arrs nou bolen ataqua. Aquero que s'apre en bou biarns, enfouna las portes ubrtes e ha moulints en l'air dap lou bastou; bilhe histoure qui s'esperrque, e qui-m h sou bine d' certn batalhur enta d'arride, gran hatblur de l'ancien tms, qui boul toustm defnde quauqu'arrey e qui tirabe l'espade decap lous mouls a bn. Que sn pondra tout banta deht de queigts ! deputats qui-s disen gran defensous de la relyiou, de la proupietat e de la familhe, e qui an dechat courre la France au deban de touts lous malhurs. Drinou my lougn, Moussu X... que dits que bu la pats, l'uniou, la libertat e l'ourdi. Nou cerquam pas qu'aquero bigt tms a nous autes taby chns at trouba toustm. At bu s'ou pap ou a de bou ? N'oun prn pas lou cam, se deber sembla en se hiquan dou partit d' goubernemn qui, en fyt de pats, d'uniou e de libertat, defn las gaztes qui n'ou l'agraden pas, qui a accassat chns pieytat lous prfets, sous-prefets, mayres, yudyes de pats, reyns qui ren trop rpublicains, qui h barra lous cabarts e lous cafs, sus denounce de-y parla poulitique, bertat ou mensounye, e qui da ayude e proutecssiou ans candidats bounapartistes ou rouyalistes. Moussu X... e lous sous patrous que soun bahide de l'ourdi de queigts pays de familhe qui castiguen hre
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lous maynadyes en resou de l'amistat qui ous porten Gran mercs de qure amistat, n'abm pas besougn d'esta tirats pr las aulhres. Si Moussu X... e boul passa garde-champtre, ou ha-s nouma ry d'e lle dserte, nou-s her pas arry de sab ou nou la soue oupiniou, mes qu'a l'embissiou de boul esta lou nouste dputt, enta d'aquero que caler que disoussi s'ey rpublicain, leyitimiste, ourleaniste ou amperialiste ! Nou sufich pas de-s boul oumprya debaigt lou drapu de la France e de-s frta a l'espade de Moussu Mac-Mahon, aquero qu'y dise arry. Sounque e-s sufchi de sab que Moussu X... qu'a l'oupiniou de Moussu X..., aprntis candidat, e que la soue poulitique qu'ey de boul passa dputt, chns se deb embarrassa d'ar ry my. En fnin, moussu X... qui caminc enta la Crampe dap las botes de set lgues, que debise en se credn deya noumat. Toutes las pretenssious que soun permetudes, ms nou caler pas bne la peigt de l'ours abans de l'ab tuat, e drinou my de moudestie n'ou ser pas de trop. Que dits dap toupet que bienra rnde counte aus electeus de la soue missiou a la f dou sou mandat. Quin mandat ? Que saunye encore aquth Moussu X...! Passince. passince ! n'ou tin pas encoure lou mandat ! N'a pas doun prou d'o de so qui h ? Courre dues lbes au
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cop, quin cassedou aquth Moussu ! Lous electous que debiseram au quatourze d'Ouctoubre e labts que-s byram ! E aprs la f dou mandat, se dits encore, Moussu X...si lous electous non soun pas countns, qu'ous aydera a cerqua de putat mey digne. Beroyes paraultes ! En ta qui y aquth gran cop de chapu ? Bahide enta homi my f e my habille que lous electous an tout dechat a case l'an darr. E la Republique ? Desbroumbade sus la paperile de Moussu X...! Que sauneyabe au mandat ! N'en ey pas mey questiou que si n're pas yamy badude ! Praubes mousquilhs, aquths candidats ouficiels, picalhats, rouyalistes ou amperialistes de tout peladye e de toute coulou, qui-s hiquen a l'ide de l'estoufa, ms qu'a la bite dure e n'an pas countat chns l'oste, que risquen de counta dus cops. Lous electous qui bolen bde de cla, nou pourteran pas Moussu X..., peramou que si bu camina au gran galop decap enta la Crampe dous deputats, que marche de recules decap la Republique qui boulm counserba. Leyts ! leyts ! electous, e cerquats sus la paperole de Moussu X... drin de poulilique e drin de luts, n'y trouberats que nubles e escurade. Bechigue ! bechigue ! plgne de bn ; que la calera crba dap u chac d'esplingue lou quatourze d'ouctoubre, dap lou bilhetou de bote en y hiquan en escriut dessus lou noum de Moussu L...
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U mout sus aqure gazte, aperade Gazte dj las Campagnes, qui m'y hyt lye a case dap drin my de las. Qu hn escribe aquiu dessus certn Yantin de Hourcadut, dit lou my nebout e hilhu. Quine misrable f ace ! Quines afrounturies
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qui y lhu parn de quigt faus Hourcadut, e qui ou prste la plume de canigt, que-m hase mouri, e n'y pas abut encore lou plas de l'ana atnde dehns l'aute mounde enta l'ourbi la porte de l'iher, oun mrite d'ana pr las soues afrounturies. Que hn mouri e bade la yn a la bagute, sus la gazte de Moussu X... Lous mours que-s porten pl, e lous qui n'an pas biscut, que baden aquiu dessus en e noyt, coum las angosses au touya. Nebouts e hilhus, qu'ous rengui touts ! bastardalhe ! qui ne m'estouni pas de bde escribe azoulades sus la gazte d' apprentis candidat, qui a hyt e paperole tan bouharoquei Sounque lou pay de queigt Yantin de Hourcadut, qui rngui taby, l'aye hyt en sauneyan ou en s'escourren hns las culotes.
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L'INFORMATEUR
XXI
des 8 et
Avril 1878-
Eleccious d'Orthez La paperole de Moussu X Que Dieu protge la France ! Nou crdi pas Moussu X... autan farur qu'aquero. Que sabi bien qu'ab hyt rimalhes enta papa, enta marna, enta las sourilhtes, enta l'Amperur, enta Sen-Joseph ; qu'ab taby countat sus liberot en bersts rimats de guingoch, repch hyt au biladye de Moun dap Mounsegnur, oun hase hiqua lou cap dous embitats dehns l'arrasimat, arrasimat de segu my sucr que lou de Bersalhes. peine nous sortions des portes de Garosse Oua y aco Garosse ? M prou ! prou amies lectous ne-p bouy pas puni de-p lye lou reste ; Acountentap-p de las yeremiades de la paperole de Moussu X... Que Dieu protge ta France.... L'elecciou de Moussu X... qu'a hyt coum lou serpn de creq, qui hn boula lou canalh ; e qui, pr dfaut de bichous enta ha l'aploum, ou pr ab la coude trop lounque ou trop courte, que hn la capihoune, e patatrac ! oun y lou dfaut de X...? Diu me goardi d'at dise, si manque de bichous, nou manque pas de toupt, enta dise afrounturies a la tribune de Bersalhes e ta biii3
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parla de l'haunou dous electous, qui se la goarden chns ab besougn deu paraulis d' candidat dsesprt enta la dfende ! Que boults ! Nou sufch pas d'unta pl las arrodes, l'ch que s'y coupt, lou cam de Bersalhes, ply d'arross en partin, qu'ey estt ply de brocs enta tourna, e la pigt esquissade de qure segoutide, lou c malau, e d'e plume plagnnte, Moussu X... que-s hique a escribe :
Que Dieu protge la France !
Quins plous e quines lamentassious ! larmes de croucoudile, ms quine malice pr debaigt! Moussu X... qu'a abut l'elecciou coupade peramou qu're fausse ; a Bersalhes que-y bden de cla e que eau arrequa de drt ; adare que tourne escribe aus electous chns lous dise mout de poulitique sus e paperole enlade de hu e hyte de ptoles coum las dou sou mste lou gran A... qui du esta fier e esberit d'ab escouli pari ! Oun a lou sou drapu ? E tin p'ou has pr l'aigle ou per la flur de lys ? Ey enta-u pour ? en t'au nid, ou enta la gare au tup ? Que eau esta mousque ou barbu ! Barbu e mousque tout en cop que-s pense Moussu X... en se caran sus l'oupiniou ; barbu de segu qu'en y prou, que-y a beigt tms que barboutye dehns la poulitique, coum lous sous camerades de taule dou repch de Moun, qui-s mesclaben la perruque dehns l'arrasimat. Or
99 doun, mousque taby, ms mousque chns hissou, dap las aies coupades p'ous cisus de Bersalhes !! E adare qu'escriut aus electous chns parla de Republique coum qui-s trufe, e que-s fche sus la soue paperole, coum maynadye e qui la may refuse mascadure enta bresp, peramou qu'a hyt pipi hns las culottes !! E de Paris e de Bersalhes, e de .... Moussu X... que h retreni lous rs en se truquan l'estoumac e en cridan :
Que Dieu protge la France !
LETRES POULITICS
Lous negats que-s gahen a toutes las arrames ; de segu Moussu X... qu'a resou de-s adressa a Diu meylu qu'aus sngs ; bahide n'a pas my counfience a Sen-Joseph, lou patrou de la soue yoensse, coum dis sus aquigt alphabt de foutses emprimat Bagnres, ni la soue brabe hemne ! Que boults, Madame de Lourdes n'ey pas my miraculouse, las amous qu soun tourrades, la grotte n'ey pas my escuragnouse, nou y a pas my mouyn de-y ha aus estuyus, e lous amourous de passadye n'ey ban pas my ha ni poutous ni miraggles ; las candles qu soun abitades e qu'y adare aquiu dehns e boutigue d'escasses, de chapelts e d'abarcots e qu'y debiten l'aygue a tan lou pintou. Autes tms, autes causes ! abans, las beroyes dames fresques e tegnres, adare las cayques trop laides enta pequa. Qu'ab sauneyat bahide aus escuts despenu's
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(or doun, n'oun a pas ryte) a d'aquths escuts barreyats a piles aquste estiu darr, pr lous sous arcards d'eleccious, e cous bed encorc bara sus las carribes e p'ous caminaus, sus las taules d'auberye, a las hestes de la campagne ; bahide encore dou tms de la soue yonsse e de la soue poupularitat, qui par dou catserou, qu'ab dbut ha au cabilhou c youga a crouts e a pilles, dap escuts de cinq liures, dap lous sous petits amies de e de ; e a force de bde birouleya aqure beroye mounde, Moussu X... qu'ab aprs pr c, en leyn sus la roundle aqure beroye paraule qui serp aus electous en credn de ha cop d'esprit :
Dieu protge la France !
Prouteccious ! proutedyats ! proutectous ! aquero qu'y mau de familhe enso de X... Qu'y beroye cause, Moussu X.., que la proutecciou dou boun Diu, ms ne-s bn pas aquero coum esquilhots au marcat, e nou-n ts pas marchan !! Farur, my que de farur Moussu X... de-s balha la roundle e de boul tourna bde lous escuts !!
Que Dieu protge la France !
La France n'y pas malaudc I lou mau de Moussu X... n'ey pas lou sou. E doun beroye ayude qu'ab abut la France d;ip lous amies de Moussu X..., lous bounapartistes, enta la tira dou hanga ! Que-s soubienm clou
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tms oun lou goubernemn de la France qu're demiat pr e bande de pouralhe d'amperialistes, chibalis de la ribote, marquis de la carote qui-n abn hyt ripalhe e boumbance ! pant e pilhat ! Aquitgts nou crdn pas ni au boun Diu ni Sen-Joseph ; hilhs de l'ihr, pilhars e gourmans, qu'abn y out pendn dts-oyt ans. En aban las beroyes fumles ! las noues ! las briagures ! Peu dars e bastars, la France que pagabe las loues desbauches e lous lous plass H E desempuch die que l'an dechade ahouna a Sedan, cascanteya i> Metz, accoupi Paris, oun an crebat de hami pendn cinq nis lous abitans de qure balente bile, e finalmn que l'an ayacade dap dtz milliards ayustats aus dutes dou peys, dues proubinces de manque, e dus cens mille homis de mours, en lechan pertout la hounte, la ruine, e la desoulassiou 11 Mes la France, dap l'ayude dou boun Diu qui la proutdye drin my que lou pape de Moussu X... en despiyt dous mounarchistes e bounapartistes qui hiquaben bastous hns las arrodes, magr toutes aqures pudntes gaztes, doun lou Coco d'Orthez, yournal hastiau de Moussu X.., ey poulit chantilhou ; que s'y relhebade dap la Republique e lous Rpublicains, qu'a pagat lous dutes, qu'a eschugat las plagues, que tribalhe, que-s desbelhe, e en ms, Paris que ba ourbi las soues portes aus estranys de toute la terre, enta-us ha esmiraggla drin my qu'a Lourdes,
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deban las merbelhes de l'Expousissiou, de toutes las richsses de l'unibrs enti ; expousissiou qui touts lous mounarchistes an esprabat de ha manqua enta ha dou tor a la Republique qui coupe lou chiult a las loues pretenssious. Electous ! Pensats a la Republique enta-u set d'abriu ! soubients-pe que pusque Diu ayme la France qui a permetut au quatourze ouctoubre darr de hd arriba en masse a la Crampe deputats rpublicains ; si s'm troumpats labts en aquste peys, peramou de las afrounturies e de toutes las forces emplegades pr l'administrassiou de quigt tms, que-s damoure lou mouyn de s'y tourna en se biran dou bou coustat, dou coustat de la Republique en anan bouta touts enta Moussu L... E labts que pouyram crida chns nat mechan pensemn, chns reproche, e chns tan de pu que Moussu X..., en bous e fiers Riarns : Que Dieu protge la France / E que diseram taby, Aide-toi, le ciel t'aidera.
TOUTOU
de Pes-Tournt.
LETRES
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LETRE
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Journal Z'/NDPENDANT de Pau du Mardi 24 Aot 1880. A Argagnou lou dts-e-nau d'aos 1880. E-m boults decha batala drin sus la boste gazte ? Qu'ri anat dils darr enta-u marcat de Pau, e ne m'y eri pas trop mau escadut; aprs ab hyt las contes, que-m gaha l'embye d'ana bde o qui s'y passabe au Counselh yenerau. Nou m'en sabou pas mau, qu'y abou drin de dibertissemn e mous de A... n'estou pas lou qui my arridou ! Qu'entenouy en aqure assemblade debisa Moussu lou Presidn dou Counselh, Moussu lou Prfet, mous de A... e moussu L... que ne sab pas dechat la lngue a case, en aqure aucasiou, histore de ha drin de letsou a quin meritabe ! Moussu A... qu'ab bahide drin de malici e gran destrouble hns l'esprit de bde aquste c*p au Counselh us quoans bisatyes nabths, qui, de segu, n'ren pas arribats pr lou sou grat ni lou dous sous amies. Tan pis I aquero n'y pas que lou coumencemn, l'entrade dous berys coum disen en biarns Biscam e que beyram ! Qu s'en y hera, s'y a Diu plats, de my grises, mous de A... chens la boste permissiou. En attendn aquth moussu qu'a debisat dab e grane mariboulnce, lous escoutedous qu'o
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dechaben trepa, chiscla e crida en baganaut, qu'o semblabe bahide d'ab coum d'autes cops, deban troupth de moutous, toustm prs u truqua de las ms en lou bedn sulemn remuda lous pots. Lous tms que soun cambiats, d'are enla qu'o sera de segu permetut de ha e batalre de quoate hores de sermou chens escoupi deban las gautes ubrtes dous escoutedous chausits coum lou roumn deneyat dehns lou tmbou ; mes quoand sie en assemblades publiques a Pau ou Paris enta debisa dous ahas dou peys, que calera que s'acoustumi a trouba coumpagnous qui n'auran pas la palpite a la lnque enta-u rebate lou clau. Aquero qu'o put au nas en aquth Moussu acoustumat desempuch bint ans, de ha la plouye e lou bth tms au nouste peys de Biar, qui nou-s bu pas my decha mia, en parlan pr respect, coum lous ases pou licot ! qu'ts estt bissiat mous de A., Orthez e aulhou, toustm coumplimns ; toustm gausialhes e aumenances, aquero que-p ab rendut galicous e nou-b bin pas pl adare que-b gratin a countre pu e que-b puye biste la moustarde ! Chou I chou ! drin de patince ! que ba cal cambia de gatous ! que-b ba baga d'are enla de-b achoala chns ab besougn de martingale, e que poudera arriba lou tms oun pouderats debisa soult deban lou miralh chns p'esganurra ! lous electous que-s carqueran de l'aha a cot de bilhe-
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tou, Sanctus t'atndi ! s'ab dit l'aute cop lou Pierrinou de Chalosse, qu'en y abera autan ta-us tourds coum ta-us mllous ! Aprs Arthez e Lago, qu'arribera lou tour d'Orthez. Patience !1 Ms en ta rebine au batalis de mous de A..., que-s parch que lou discours de Moussu lou Prfet n'ey pas estt dou sou gous. Lou discour qu're pourtan bertad, ply de resou, brac e bou. Que boults ? Moussu lou Prfet, qu'y bou rpublicain n'a pas cridat bibe l'ampire ! ni mentabut Henri cinq, bilhes e nabes amous dou boulatye aymadou, e so qu'a dit en l'haunou dou goubernemn de la Republique qui acountnte la France (las darrres eleccious qu'en soun la probe), qu'a drin pegnicat Moussu A..., qu'a gahat la mousque e que s'y permetut de respoune qu're defendut de mescla la poulitique aus ahas dou Counselh Yenerau e que la poulitique qui goubernabe hoy lou die qu're e poulitique de prouscripsiou ! quin troubats la pretensiou ? Qu'y bien bertat dit : Lou tignous qu'apre galous mous de A... qui bint ans a, hique la poulitique a toutes las sauces e qui ne s'en y pas yamy payrat au Counselh ynrau, que l'y trobe adare de trop, peramou n'y pas my la soue qui prbau ! Aquero n'ou m'estoune pas, ms ab lou toupet de parla de prouscripsiou, peramou bahide que lou goubernemn de la Republique qu'a pl hyt o qui bien de ha en acassan o qui
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deb esta acassat, qu'y ab (qu'at tourni dise) famous toupet ! Quoand an serbit, sustiencut e clbrt pendn bint ans goubernemn qui a coumenat pr lou crime de la prouscripsiou la my inyuste, la d'ous haunstes citoyens qui ne-s bouln pas decha pana la libertat e decha escamouta la Republique pr lous gahus e lous esparbs de Decmbre, que sembler que deber ab drin my de moudestie ! e lou deby que ser de-s cara e de-s ha desbroumba !! Quin caler apera lous homis qui an hyt l'Ampire en aqure noyt de malur ? qui an pilhat la France, qui l'an hiquade hountouse e esperrecade aus ps de la Prusse ? Nou-s bouy pas mentabe, qu'y trop hastiaou. La counscince de touts lous bous Francs qu'en h yustice tout die en arcoelhn de my en my la Republique. Mous de A... qua tirt la corde e qu'a entenut lou sou ! N'esta pas l l'esquire au gat ! L'hore qu'y passade oun touts lous sous coumplasns disn dinquo-d'are toustm Amen ! a las soues paraulettes apelhades en dimnye ; que las eau ana pourta aulhou. Nous autes payss e artiss que dism taby : A men ! Ms Amen au bou goubernemn de la Republique I Amen ! aus bous rpublicains qui tribalhen
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enta-u by de touts a las crampes de Paris e aus counselhs yeneraus de la France ! Amen ! aus bous administratous, prfets e sous-prfets embiats pr lou pays enta ha ayma la Republique ! Amen 1 Amen ! Aaunou ! Aus homis de pats ! de luts ! de libertat ! de sapince ! Amen ! e couratye ! e que cridam amasse : Ribe la Republique ! ! ! Moussu, Enta dimnye, si-b plats de-b bine tira la part d'e gare coyte au toup dab miussats au eu, arribats pu cam de h, que tringleram louncademn enta la Republique e a la santat dou nouste nabth counselh yenerau lou nouste goalhar dputt Moussu L..., qui sap tan beroy hiqua lous qui batalen de trubes a la loue place ! Sinou, lous arrasims que coumneen de rousseya au casau, que p'en saubery pyroult quoand sien madus e que p'ou pourtery en p'anan touqua de m. Serbitur, moussu.
BERNATOU,
Escloup, Argagnou.
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LETRE XXIII A Argagnou lou dus d'Aous 1881. A Moussu lou Mste de YIndpendn a Pau. Quine calou, Moussu, pas e gote de plouye desempuch ms ! que-b prgui de crde que s'a beroy sudat l'esque en segan lou roumn, e en han l'arredalh ! Per aquero que-s parch que lou goubernemn nou-s crt pas prou gourpits, pusqu m'an dit qu'a coumandat las elecssious dous deputats enta dimnye en quinze ; bahide que-s pnse qu'y enta nous autes dibertissemn ! En ta-b dise franquemn la bertat, que trobi aqueres elecssious drin prendibes ; d'autes cops, que s'en y debisabe dus ms ou trs abans lou trmi, que bedm passeya lous candidats e lous lous amies pr lous bilatyes lou dimnye l'auberye e soubn enterdemiy, que s'y beb quauque cop de b, d'aquth b qui ne sentibe pas lou couyre, qu'rem drin apercebuts de so qui s'y passabe ! Adare que s'apre haut ou bach ab la corde au coth, e en pe demandan escuse que disern que bolen gaha lous electous lou pich au bnie ! bam ! bam ! quin ba esta la pichade !! Y ba ab amaturs ? pr nouste nou s'y maute pas arr. N'aberi pas tout yamy credut d'ab
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autan de ryte d'homis enta d'aqure beroye place tan ayside. Horte pague ; boune bite e haunou ! pas trop de contes ; birats dou rt e de la calou ! diberti-s a Paris ! e bine ha bacances d'aqures gourpides de quoand en quoand dou coustat de case ! Praube labouredou ! Quin chos dap la toue galre, tu n'as bacances qu'a la hosse, aprs ab trimat dap magre hartere enta-u bnte, e lou cerbth toustm en turmn de la grle e dou mechan tms enta las rcoltes ; aquero qu'y la toue part ! Ms cade lou sou mesti ! e de segu nou-s plagnm pas ; qu'abm taby quauque cop pr las campagi es drin d'haunou, e p'ou rs de las elecssious, que s'y plau de tout coustat cops de chapu, que lou sou qu'en bat escuragnous ! Que-s dan toucades de m chns pu de la gale e chns guigna si las abm cascantes ! que-s truquen sus l'espalle chns hasti ! e finalemn labts (so qui y que l'ourgulh) que-s smble en repchan que la garbure de case qu'y my chucouse, e lou lard mnch ransut. Pegusse de qusle mounde ! Que prenm tout aquro pr mounde de cours ! Pourtan la gazte qui-b h countre-carre Pau, qu'a dit aqustes dies que Moussu X... nou-s presentabe pas my enta la place de dputt, coum d'autes cops. Habille homi Moussu X... Qu'a sentit la poudre coum disen pr assiu e coum aquth defun renard de l'ancin tms, qui troubabe que
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lous arrasims n'ren pas madus peramou qu'ren hore de pourtade dou sou mus, qu'a la sayesse aquste cop de-s damoura a case ; you, n'ou trobi pas brigue bsti, que s'a penst bahide, qu'ab desempuch quoate ans a, segoutit prou lous plechs chns amassa las amoures. Que-b demandi drin, Moussu, quin proufiyt n'aur abut de bate la campagne, de courre Sagorre e Magorre e lou Moun-de-Mars, enta espraba de goarda las bouts d'o tms passt, de counserba lous electous qui s'escapen dap plas enta la Republique, d'aquth gran partit qui-s desbande tout die, aperat mau a perpaous Counserbatou i Enta qui aqure besougne en baganaut, enta qui si bou plait, lou patac, si eau damoura sus lou carru. Enta qu Mous de A..., que trobi encore en dus ans quauques credns abugles enta la soue eleessiou dou Counselh yenerau, qui-ey reglade d'abance en fabou de la Republique ? Enta counserba drin de send sus aqueth cam escuragnous ! N'arrsten pas lou gabe ! Que lou qui boulhi haunou que-s douni pne ; Moussu X... qu'y bahide arregoulat de ha aquth yoc tan a pc e qu'a resou, colhe lous trucs quoand lous autes, my enteressats, damouren darr lou plch, qu'y triste mstie ! Bire Vaste qui nou-n taste ! Atau que dits l'arrpou biarns, Moussu X..., nou bou pas my bira chns tasta ! lou qui aye conte que troti ! Oun ts doun candidats counserbatous ? Oun
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ts doun candidats dou drapu blanc, oun ts ? Nou dchit pas doun lou cam libre au partit de la Republique, que-y boulm ha-y e partide coum d'autes cops, que la boulm gagna en se batn, autedemn que bam bade fenians e que s'y ba bade garrampes a las cames e pus a la lenque ! Embiat-m quauque nouble de las elecssious, que-m pnsi que s'en y tournye dou coustat de Pau. Pr assiu nou-b poutch debisa que de la rcolte, la habe e lous milhocs qu'an st, si poudets ha drin picha lou cu que-s harts serbici, qu'abm encore my besougn d'aygue que de candidats, las calles, las pourrutes e lous perdigalhs que hoeyen dou sequ e nou dran pas conte aus cassadous lou die de la permissiou de la casse. Autedemn toute la yoensse que-s desberlch aprs ab hyt en rgle la hste de la Republique; que cou de hste en hste tout dimnye ; e lous gouyats e las gouyatcs, mnats e en cantan que ban pitnela aus bilalyes besis, en s'en tournan ensudourits ms yamy gourpits, que hn aus pegnics e a las estorses darr lous plchs, bire debath ! bire dessus ! en pl hasn toustm chns escandale ; e se-s trebuquen qauque cop, la cadude n'y pas yamy mourtle ; l'herbe qu'y tan bou couch !1 s'y a mascadure, n'ou eau pas medec, drin de remdi de passinee, que goarch aqures escherbigades e aqures galhres
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milhe que toutes las poutingues dous apouticayres. Moussu, que-b souhti santat e que-b saludi de tout lou my coo.
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Escloup, a Argagnou. LETRE XXIV Du lh Octobre 1882. A Moussu l'Escrib en Chef dou Mercure d'Orthez. Oun soun lous deputats dou peys ? Ne-s mauten pas my que si eren mourts ! Desempuch ballu dus ms qui soun tournais, bahide gourpits, de Paris, nou-s bedm pas ni debisa, ni escribe. Pourtan, que lyen sus las gaztes qu'en d'autes pars que-s manyen e que binen dise aus electous, en reuniou ou pr escriut, so qui an hyt a Paris aquste darr biatye e so qui bolen ha encore. Lous noustes, arry ! oun son ? Bahide, qu'ous ba cal ha tabardeya p'ou qui cride hns las biles, e ha-us cerqua pr las cam pagnes p'ous mande-coums, ou hns lous boscs e lous sends pr lous gardes. Que-s seran lhu taby desbroumbats hns lous cams de h, e qu'ous y ban lhu trouba adroumits en arrouncan dessus lous sitis ! Ms, taby, perqu ous y carryen tan a bou counde ; dts liures pr ms ! E
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sabts, Moussu, que si abi aquth abantatye, que-m y prouseyeri beroy e que-m y damoureri toustm hns aqures boitures ! Qu'y heri la cousine , lous repchs, la couchade e la lhebaae, en m'estaubin de la patente, de las charyes e de la manobre, e que-m passeyeri coum rnti de l' cap de France a Faute, lou die oubr, lous dimnyes e las hstes en naou, hore de la plouye e dou mechan tms. Cn bin liures pr an ! nou bau pas la pne de s'en passa. Ms la biasse qu'y toustm enta-u praube ! You, nou sy si lous deputats an mandicat aqure fabou en despiyt dous poutus qui soun plantats s'ous cams, dap l'escriut : La mendicit est interdite, etc.. ou si las coumpagnies dous cams de h lous an hyt aqure gauyou de si medich. Que l'abern debude mileu ha drinou aus payss qui n'an pas lous galabs autan escarps coum aqueths messius, qui n'y escoupchen pas tout dessus. Franquemn, lous payss qui balhen drin my de proufiyt au cam de h, en ban carreya en pagan las marchandises qui sorten toutes, haut ou bach, de la terre, la caus de tout e la grane e boune may de poupe dou mounde enti, e qui srben enta la bite, enti l'industrie, enta-u coumrce, en han praba lous gagns de las coumpagnies. Ms, pr aquero, n'm pas toustm pl demiats au cam de h. Si, pr malur, n'm pas en reggle, soubn a pc, ou si arribam en retar enta prne 8
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lou bilhet, que-s barren lou frinestou s'ou nas chens demanda escuse, e que eau piela patinee dinquo l'aute tr. Lous deputats, pr dts liures lou ms, que soun tresumblats. Aquiu dehns, l'haunou n'y pas ta-u qui pague lou my ca ; atau que ba encore lou mounde 1! Si lous defuns purms rys de France, qui-s hasn carreya sou bros pr lou bestia, tournaben rebiscoula sus terre, que-s harn bahide touts deputats enta ab lou plas de ha passeys e campagne sus de bous couchs, pr e pistole pr ms, e de-s yase dehns de beroyes boitures en se han bde la frimousse aus publes de la plane e de la mountagne, e aus electous de la bile e de la campagne, de la carrre e dou bourdalat ; que sern esmiragglats de quero, e nou boulern pas my mouri ! Lous deputats de la pistole que-s trtten coum si ren rys, perque lous rys nou pouyrn pas esta deputats ? Sounque s hesquim, nous autes taby, touts deputats enta poud ha merterou dap la familhe, e lou mayram, en cam de h, a petit prts ! ! Quoand bam doun sab so qui s' hyt a Paris, a la Crampe, pr aquths oubrs tan ahoecats pr las elecssious, decap lous ahas de la France ? You que souy curious de bde tribalh de counche so de hyt, de sab sustout so qui ne s' pas hyt, e so qui-s ba ha. E ba toustm esta arry de hyt ? N'enbiam pas tout a fyt lous homis enta ha a las quilhes
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dap lous ministaris, ni ta-us desapita a tout birecoudt a cop de bolou, ms, au countrari, enta-s entne amasses, enta ha biste de boune besougne e toutes aqures lys en retar, demandades, proumetudes, e atendudes desempuch bth tms a, lys s'ous tribunals e lous yutyes, ly militari, e e pile d'autes lys qui atenden en tiran la lnque. Bahide aquths messius ne soun pas noumats enta ana badalha sus lous burus, ou enta-s estira lous bras decap enta-u soul ! Quines crouchides, Moussu, enta traba tan las lnques e enta manda tan de bacances 1 Nou bouy pas lheba boutigue de bandatyes, de pu de la dbite ! Goardat-p de la desbroumbe, deputats dou Biarn e d'aulhou ! la councurrnce qu'y -a pourtade enta las purmres elecssious. Debisats, escribts, parechts, maneyats-p, que ser sourdys, se-b dechaben a case I Debisam d'aute cause, Moussu, pusqu lous deputats soun tan carats. En abts pr boste de qures fausses debotes qui soun toustm hiquades hns la glyse en ta-s ha bde lou proupiau ; que ban misseya tout mat en leyn a bths cops, lou libe de la par rembrse ? Nou-n saben pas bahide my, e que bolen ha coum las granes madames bagantes ta la deboussiou. Quoand passen sus las carrres, enta-s ha crde
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quauqu'arry, au lgume, que faramandyen o que pihalhen en cridan francs dou bastar. Que hn arride de pieytat ! Que pratiquen l'amou dou prouchn en lou maudisn, qu'an hasti dou praube malau, que s'en arriden quoand y arribe miscat au bes, peramou qu'an l'arrauye, l'embye e la yelou hns l'estoumac ; quant la caritat, que la hn en hiquan lou barroulh darr la porte enta-u praube peramou que l'aganid que las crudagne. De quths pregaris de pacouiilhe, de qures guilhsques que s'en deu arride lou boun Diu, e. de qures debotes de cinq au so lou diable qu'en estournguc toumbaru tout mat en las goardan cor d'ihr. Pr nouste n'abm pas de qure marchandise de countrebande, peramou que las fumles que soun coentades pr case, que tribalhen en apapuchan lou canalh, en han bouri lou toup, en han repcha la minyance de la pargue, e que-s gagnen bahide autan Ihu lou cu coum aqures debotes qui crquen noyt e die lou boun Diu a tastuques. Que m'an dit que las biles qu'en ren empouyarnides ; si bertat ey, nou p'en hy pas coumplimn. Ms, n'm pas countns per aquero de qure ryte ; la plouye que s'a negat las bignes e lous cams, l'arredalh qu'y goastat, l'arrasim halhat, la habe tacade, lou milhoc entecat. Praube i mechan b que calera bbe lou qui-n hiqui au
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chay, ha petits dins de la rcolte e de la catabe ! Urousemn la calou e lou sou que soun tournais, bahide que s'y pouyra arnaqua e boune seme. Bibe la Republique toustm, Moussu, e lou boste serbidou.
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Nou souy pas tout a fyt mour, e n'y pas embye d'ana serbi encore debath terre de bresp a las talosses, Arridm doun drin pusqu, dap ca chegrs, nou paguen pas dute, e, en despiyt dous limechours qui hn ngre en pensan blanc, dechats-m pr ne plas en bienen debisa drinou dap bous autes. Que-y arribe elecssious, que p'en ts drin apercebuts pr las bsites dous moussus de la bile. Qu'en y a de dus escantils ! Lous s que-b abisen, tan per tan, quoand y a elecssious, e, labts, que-b tiren poulidemn lou cop de chapu lou reste dou tms, au marcat d'Orthez, ne-b counchen pas mey, e que-b guignen de trubs ; que soun lous tracassis ! Lous autes, que-b debisen en toute sesou, chns ourgulh, que-y aye elecssious ou nou ; n'espien pas si abts las ms
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terrudes ta pe las touqua ; que soun serbissiaus e coumus, e nou hiquen pas lou barroulh darr la porte en ta-u praube mounde ; que soun toustm bistables. Que soun lous noustes amies ! Que-b prgui de ha drin de chos aquiu dessus. Moussu A..., que bu tourna esta noumat Counselh yenerau. La pretenssiou qu'y grane pr moussu qui a boulut trafiqua de nous autes coum d' troupth de bestia, en anan cerqua a l'estrany Moussu Lou Ry nou biencou pas; que senti la poudre, que bedou que lou puble enti que-s lhebarr countre th, en se soubienn dous rys, lous sous arr-payrans, dous noubles e dous segnous de l'ancin tems, qui desmabn lous fruts e las rcoltes, qui-s serbiben dous gouyats enta sourdats, dous bielhs enta trima la galre, en ta hod las loues terres, e, de las gouyates ta las apoutya !! Si aquth ry n'y pas arribat, n'y pas la faute de Moussu A , qui a pergut, bahide, labts l'aucasiou d'esta menistre en p, e que l'y aparit coum ad aquth praubt qui demandabe la caritat s'ous pourtal en desquilhan lou chapelt, e qui cridabe quoand l'ardit n'arribabe pas : U pater de.... fichut ! Nou boulerats pas, bahide, toustem serbi de barcalhous aus embissious ahamiats d'haunous, de places e de fabous, enta-us ha puya au bc de l'escale. Quin troubats aquth serbidou dous bostes. inters ? Nou eau pas crida tan coum h sus lous
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tyts e sus la soue paperole embrumade dous bys qui a hyt au cantou. Hns la me ignournce, n'en y pas entenut encore mentabe nat ! nis nat ! nat I Aus fyts qu'm ! Paraules, paraules tout aquero ; lou ben que s'en las porte, e que-y a mouyn d'en dise e d'en ha pr la bouque, e, en parlan pr respect, coum crabes caguilhes 1 Pr aquero n'y pas yenat de la lnque Moussu A... La maryoulre n'estou pas care de cinq sos de l'ab coupt lou hiu. Qu'y amacat de debisa quoate hores d'arrelotye chens escoupi ; ms, batalis, tout aquero. Que-y demoure aprs ? Bechigues plgnes de bn qui-s crben au purm chac d'esplingue. Que passye pertout, dus ans a, coum parrouquet beroy emboucat, la mediche coumplnte, oun mentau sustout la reliyou, las escoles chns Diu, etc., etc.. Nou sy pas se lou boun Diu l'a carquat dous sous ahas, ni se l'a oubligat de courre Sagorre, e Magorre e lou Moun-de-Mars enta-d ana debisa p'ou sou counte ; nou bouleri pas ha afroun au boun Diu enta crde qu'a besougn, enta-u defnde, de coumis-voyajurs coum Moussu A... Lou sou poud qu'y hore de la nouste pourtade, e, se poudm debisa dap th que saurm bahide, que-s du trouba estounat de qures petites e praubes embitious qui-s mauten sus terre e oun mesclen chns bergougne lou sou nouir. e tan de reliyou ! Qu'abts entenut ou qu'entenerats, en las soues
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runious, Moussu A... debisa de tout aquero. Nou-b disera pas auta lu qu'y damourat dinquu darr moumn a Paris, enta bouta au Snat, countre la ly sus la magistrature, qui bien d'esta boutade pr lous deputats e senatous republiqugns, ly qui ba permte au goubernemn de cambia drinou dusquoans yutyes e d'ous ha passa au sdasst, Moussu A..., que dits que bu tan lou by dou peys, que boul decha en place touts lous mayistrats, lous sous amies de l'ampire ! Nou sy pas si abts, arrs, a p'en plagne ; you, qui ne souy pas ni cassedou, ni pesquedou, n'y pas yamy anat pesqua nade coundamnassiou au tribunal. Que-m h gay de hoye de quth pars ! Las escoles chns Diu ! qui bu aquero ? Nou soun pas lous republiqugns qui bolen sustout, au countrari, que lous reyns que balhin de bounes lessous de mourale aus matnatyes, enta-n ha de bous citoyns ; qui bolen que lou cur qu'ous ensegni la reliyou e lou catrechime, coum y lou sou deb, e qu'en hasqui de bous chrestis. Cade lou sou mstie ! lou reyn a l'escole ! lou cur la glyse, haunourade enta-u boun Diu e respectade p'ous homis. La Republique qu'y l'amigue dous bous curs qui bolen la pats dou boum Diu sus la terre, e qu'a puyat la pague d'ous desserbans de la campagne ; qu'en la dben esta recounechns. En dahore de quero, touts lous
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trachamandis, toutes las malicis que soun afrounturies, arry my qu'afrounturies ! Ms, aprs tout, e enta-us electous endiferns qui n'an pas d'oupiniou, que-m smble que debern ab la dous lous inters enta-s hiqua dou coustat dou manye ! Oun y lou manye ! Nou pas enso de Moussu A... s'a abut lou bras loung dou tms de l'ampire, quoand hasn lous ahas amasses adare qu'y manchot. Nou y a pas mouyn de tira sang d'e arabe ! Desempuch lou tms, decap a las tabous ou aus serbicis a rende pr Moussu A..., l'enemic dou goubernemn, que-y a mouyn de dise bertademn : Si abts besougn d''arry, sabits ta nouste ! (d'arry, entenm-se pl) Las soues demandes que sern escoutades de la par remberse ; que caler esta hus enta crde que lou goubernemn de la Republique, qui bu hiqua pr terre, que bouilli ha l'amou dap th ; e la soue proutecssiou que her l'efyt d' cataplasme sus e came de boys, e coum la crouts deban lou mour. Qu'y toustm tms d'atrapa l'a gale ! Gratm, que-t gratery ! s dits l'arrepoue. Las fabous enta-us amies, la yustici enta touts, coum ab hre beroy dit en francs lou nouste dputt republiqugn, Moussu L... Que herts, en touts lous cas, d' Counselh yenerau qui passe toute la souo bite a Paris, eoum Moussu A...? Oun boults ana-u cerqua au maye
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besougn ? Que-b caler louga las botes de set lgues dou becut en ta arriba, encore aprs l'hoie passade. E ne-b souhti pas d'ab l'esdeyoa auta logn : las dns que-b badern lounques, e lou guis que se-b bousser ! Nou bouy pas, de segu, oubliga Moussu A... a s'arrefounde, nis, senatou a Paris e counselh yeneral a Orthez nou pot pas ana ! nou y a pas mouyen, dap bount, d'apriga dus caps ! Que s'y presnte hurousemn candidats republiqugns enta luta countre Moussu A .. e lous sous amies... Que soun :
Qu'ous counechts touts. Ne soun pas ourgulhous e qu'auri pu d'ous ha bergougne d'ous habla assiu dessus. Qu damouren a case, aquths ! porte ubrte a dus batans enta-us serbicis, ta-us counselhs, e, so qui n'y pas a mespresa, enta nous autes labouredous, enta la santat dou mayram. Que soun lous amies du goubernemn de la Republique, e la m hns la m dou puble, nou bolen pas ni rys, enta mstes, ni musts, ni cabestres, ni premedres enta las councinees. Dap la Republique que bolen : La luts e la libertat ! Lous autes que bolen l'escurade e las trabes. E boults esta trabats ?
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E credts que-y a mouyn de ha e boune soupe dap cailhau e dap drin d'aygue clare ? Qu'aymats my pr chos, e boune garbure, hyte en toup pla adoubt de bou fourratye e d' talhuc de car du grch ! Chns coumparsou, la candidature de Moussu A... qu'y lou poutaye de calhau ! Boutan touts Bibe la Republique.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubt, a Sen-Guiroum. LETRE XXVI Dou 9 d'Aous 1885. A Moussu l'Escrib en p dou Petit Rpublicain de Pau. Hns lous bostes burus, touts escounuts de la calou lous ridus que-b oumpryen, e aquiu, au frsc, que-b aparch de ha petit bc ou de fuma quauque pipote, en harrupan e boune tasse de caf. Quin plas n'abts pas, lous Moussus, de-b estaubi adayse pr la bile dou sou qui-s brulle l'esque en segan au miy de la plane ensoubacade. N'entent pas lou cascarth de la cigalhe qui cante l'estiu, estuyade hns las holhes dous arbous. Ziu ! Ziu ! Que so qui bu aquth auyamiot ? E h despiyt a l'arroumigue qui tribalhe coum
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dise l'aute cop l'aut en amassan la soue petite bloque enta passa l'hibr ? Ballu petite cantayre de cigalhe quoand ayis prou houleyat dessus las branques, que te la calera coussira enta mandica dues brigalhres, quoand las tourrades te hsquin acaba la cante qui-t smble de ha dura toustm ! Beroye cigalhe, apres aumn decap ta case lous deputats enta bine ha aus electous e pile de gausalhes e proumete-us my de lar que de p ! N'an pas besougn de tu ta tourna pr assiu ; las elecssious nabres que s'aprochen, e que s'n y ba aplega eschami. Aquths embeyous nou manquen yamy : qu'y e tan beroye place, aqure place de dputt ! Haunous ! fabous ! bou ne pague ! petit tribalh, arry n'y manque, diu quo la permissiou de courre Sagorre e Magorre, pr dts Hures pr ms, sus touts lous cams de h, en se prousyan sus de bous fautuils de l' cap de France l'aute. Tu, cigalhe qu'en abers bergougne, bahide, ms que despiytes lou cami de h, e que t'en arrits en cantan quoand lou bts passa dou bc dous publis oun sauteriquyes coum lou gat es quiru, de tuste en tuste. Que s'en y passye pr aquiu dehns, moussus de tout escantilh. Qu'en as bis mant dap drin de ribantou rouy a la poulacre, e lou bnte que se-t en crebabe d'arride de
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qure ligute gagnade a bts cops au cor dou hoc. Counsoul-t praubine, cante toustm en t'esperrequan, lou bth tms, lou sou, la luts e la calou. Ziu-Ziu ! h haunou, lou c countn, a lu obres dou boun Diu ; nous seras pas yamy decourade, bahide peramou nou portes pas chenilhe ! Electous ! n'aberats pas payrance de candidats; qu'en y sourtira coum escarbalhs de d-eb->t re, que s'en y ba ha, en parlam pr respcl, coum crabes caguilhes. De toute coulou, de toute coundissiou, bielhs e yons, praubes e riches, tors e boussuts qu'en y ba camina reyhnen. Bounapartistes ! Rouyalisles blancs e blus ! Rpublicains de toute payre ; lous s que s'apren oportunistes, lous autes radicals, qu'es aco ? Praubes moutous que scram toustm lounuts e minyats de cs e de gats... Qu'y la coustume ! Pourtan, cop pr toutes, que caler pl causi e demanda ad aquths messius so qu bolen ha. so que bolen tine ; lou tms de debisa e d'escribe qu'y passt, que eau ha en han !! Qu'abm besougn de pats, d'espargne e de tribalh ; nou eau pas my ana blaga a la crampe de Paris de grans discours aprs ab lou bnte a loc d' bou esdeyioa ! Discours e beroyes paraultes, tout aquero que dure a cade eleessiou pendn quoate ou cinq ans chns nat proufiyt, e nous autes que trimam pr assiu en creban de ry te
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en demouran toustm au medich piquedis, e que-s boytam la bousse ta paga las charyes, e que tiram la lnque en piquan la talosse ! Messius lous candidats, nou eau pas my batala adare n'abts pas my a-s proumte de ha tira lou rebitoure ; bam so qui-s bats hiqua au cap de l'am ? Nou boulm pas toustm creba de misre ; nou boulm pas toustm bde lous noustes maynatyes ana pri dou canou ou de malaudie en peys eslrany ; nou boulm pas guerre ni prs ni logn. Que boulm bibe tranquiles a case, en tribal h an haunestemn. Si lous nabeths candidats enta la dputassiou n'ous bolen pas engatya dou lou tribalh ta-s ha ab la pats, l'ourdi, l'ecounoumie e la yustici, que poden demoura-s a case ! Dinquo las purmres, Moussu, en pe han haunou.
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LETRE XXVII Dou 7 de Mars 1886. A Moussu l'Escrib en Chef dou Petit Republiqugn, a Pau. E doun Moussu ! abts audit canta... lous electous de Landes e d'aulhou 1
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Dou cap de la Chalosse dinquu houns dou Marenc n'y pas estt qu' gran orit, lou crit de Bibe la Republique ! Haunou aus balns electous lands ! La Bepublique, desoundrade pr toutes las ga ztes mounarchistes, acoupide pr e bande d' frounturs mesclats de bounapartistes, e de rouyalistes de tout pelatye, maucutade pr touts lous capers qui biben dous sous dins chns hasti dou berdt, qu'y sourtide my goalharde que yamy de quste darr gran coumbat. N'ren pas doun lous pregaris, ni lous ciryes aluquats per certengn candidat malhurous qui abn manqut ! Que boults, Nouste Dame n'y pas bahide toustm de boune humou ! Dts e spt elecssious toutes republiqugnes c e ad arreha qui-n sera taby. Quine respouns? a tan d'escarnis, a tan d'enyuris, de toute aqure hastiale assoussiance de yens ahamiats de regaha las places pergudes, chibalis, marquis, barous de countrebande e pedoulhs arrebestits, touts hiquats hns lou medich toup, mesclats hns la mediche mchante sauce empousoade. Brabe e boune republique ! Be eau qu'ayes l'esquiau tilhut, e las arredits pregounes en t'at bira de tout aquero! De quoant de malhurs n'res pas doun tu l'encause hns la bouque de quth eschami d'haunste yn ! Brabe, my que brabe Republique qui apasture
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las bipres qui la hissen ! qui neurch au sou ar resteli lous emplegats qui la hn dou mau ! U bou cop d'escoube aquiu dehns e neteya lou parguiau ! Si you abi baylt dap soutade, qui s'en anassi tribalha lou cam d'aulhou au loc dou my, qu'o hiqueri biste dehore a cops d'esclop oun p poudts pensa ! Qu'y e trop grane pegusse d'ayda a ha lous fots en ta-s ha foueta ! i Si plab trop, qu're la faute de la Republique ! si prigglabe, si tourrabe taby ! si las rcoltes manquaben, si la bigne re malaude, si lou bestia nou-s ben pas, s'y ab colera, frbe ou malaudies, qu're toustm la faute a la Republique. De touts lous afrounturs qui hasn courre aqures mchantes noubles, lous s qu'ren de mchante f, e lous autes que repipiaben ! Crise dou coumrce ! crise de l'endustrie ! crise de l'agriculture ! tout aquero peramou de qure maldite Republique ! Electous credns nou-b hasn pas guigna dou coustat dous autes peys de la terre demiats pr rys e amperurs, e oun la misre y hre mey grane qu'en France ! You nou by pas oun y pr assiu tan grane la ryte, tits, Moussu, si bients en ta-u marcat d'Orthez, que-y trebuquerts payss, mstes e baylts, pl bestits, pl bugadats, e qui ne-s payren pas de frequanta las aubryes, chns amucha misre ; qui binen repcha drin de bou frico, e
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qu'o ban debrse au cabaret en s'arresquan la ganurre dap de bou caf, pousse-caf, bire, b rt, b caut, licous e brullo ; se n'abn pas dins hns la bousse que harn bahide misse bche en se sarran la sinte de la culote e en anan dessassequa-s a la houn. Diu me goardi d'ous bde mau coupe de quero ! lous qui-s dan pne, que dben taby prne quauques plass, hurous lous qui ous poden coelhe pr la sesou, my que my a bint ans qu'ous abm hores de la pourtade, e quoand lous abm au ras, lous bint ans qu'an hoeyut. La bite de l'homi qu'y atau talhuquade pr miyes, la purmre mieytat, a bth cops, qu'abm dns chns frico e a la darrre, qu'abm frico chens dns ! Si bedts, doun taby, Moussu, pr lous noustes bilatyes, las sourtides de misses e de brspes, lous oelhs que-b amuchern las fumles coussudes, las gouyates lusntes, finemn caussades de bres boutines bernissades, qui-s smblen a las choques groussires de las dfuntes mayrnes coum lou coucuth a l'agasse. Que soun taby afeytades de pelhe nabe, coy fades de sde fringalhade, mesclade de petits esquirous ngres e brillans coum barbus de luts. Pr se coeyfa que s'y entnen, e ta-s afyta doun ! Tits, Moussu, si las noustes gouyates abn coungut lou Paradis terrestre dou tms de la dfunte madame Ebe, que sern estades capables de-s ha deshabilh coumplt de qures famouses hoelhes de higu, doun lou bra9
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boulas de pay Adam e la soue hmne nou-s saboun ha que debantaus coum mouquertes, ta-s bira dou hisou dou srp ! D'oun sorten doun lous dins de quths beroys proupiaous ? N'y pas bahide de la ryte de qure sourcire de Rpublique ! E las nouces ! E lous bals de quste carnabal nou s'y enten de tout coustat que cops de timbale e cops de pistoult ; pertout, lous dimnyes, lous embits, las cheminyes que humen, las padies que chisclen enta las caussres, lou frico que sabourye e que-s passye pr dessus las tabalhes, las piqutes que talhuquen, e lous glabiaus que-s desbertchen ! Ey misre tout aquero ? Tits, Moussu, qu'y e hounte, qu'en y a enta bade arrauyous d'entne debisa tan de trubs e dise e cscribe tan dou mau de la Republique e dou sou goubernemn ! B'abts bahide leyut sus las gaztes pudnte? de qustes darrres elecssious, barreyades pertout, que la Republique que courre a la bancaroute, que las finances qu'ren bches, mau demiades, e que tout qu're pergut en France. Perqu doun lous richars mounarchistes e qui lhben aquths alps prsten lous lous escuts a la Republique, au loc d'ous coullouqua aus peys estranys de mounarchie ? Que s'en goarden bien mielhe, que saben que poden droumi tranquiles dap la France Republiqugne enta pague
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doure, e que sern amaquats de perde, dap lous autes estats, ampires ou royaumes. E chns bergougne que tournen lou by per lou mau, dap las maledicssious a la loue beroye coustume. Si n'abn pas counflnce, que s'arrern la baquete ! Nou-s eau pas my decha-s embriaga, ni espauri, coum an hyt lous electous basques e biarns pr aqustes darrres eleessious d'ouctoubre, pr toutes las afrounturies desquilhades pr las bouques a las gaztes dous homis de la racssiou. Que eau ayma la Republique e que la eau sustine en despiyt dous afrounturs e dous capers ! Bibe la Republique ! Que-b toqui de m, Moussu, e au plas de-b bde.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubt, a Sen-Guirouns. LETRE XXVIII Sen-Guirouns lou 26 d'abriu 1898. Aus
ELECTOUS DE L'ARROUNDISSEMN D'ORTHEZ,
Dap lou gayhasn printms, dap las houringles gauyouses e lous escarbalhs brounits lous candidats que soun arribats, serbitur ! Beroy tms qu'an ta courre las biles, las campagnes, lous bourdalats, lous cots e lous arrecouts. Lou sou que roussye, lou cu qu'y blu, sus las pra-
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des l'herbe tegnre que pousse, las flous que puntyen, lous laps que s'y debertchen, lous pours qui pitnten en anhilhan, e lou petit mayram qui n'an pas encore lous ausths que tournyen a l'entour de la may en la boytan lou bragu tan qui poden ; lous ausths que hn l'aniou e que gourguyen tout choaus. Lous plchs empouyarnits de flous blanques s'ous brocs que sabouryen. Lous arbous dous casaus e dous berys que soun taby roses e blancs dap grane mustre de frute. Lous bos s'ous cams qu'apregountchen la bouyade, qu'aloguen la terre ta-u milhoc e la las mounytes e que canten, countns, en touquan lou besti >. Lou fourratye qui pousse, lou gr e lous arrasims qui ban arriba, la frute s'ous arbous, lous lgumes au casau, lou l s'ou cam, tout aquero que soun lous miraggles qui lou boun Diu h tout an, dap las ms ubrtes, estenudes sus toute la nature. Pendn tout aquero, lous candidats que courren Sagorre e Magorre e lou Moun de Marsaa, que biren e que baren, ta dbita la loue marchandise, que hn la casse aus electous. Las holhes nou soun pas toutes las qui poussen brdes e lustrades s'ous publis e s'ous arbous de la campagne ; lous pitous que porten pap de tout escantilh de quths candidats enta la deputassiou. Qu'at sabts, amies, que-y ba ab eleessious lou hoyt de may l'arroundissemn d'Orthez
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que-y a dus candidats ; F, Moussu P..., medec, Counselh yenerau, mayre de N..., e dputt sourtan ; l'aute, yon homi qui y enhouliat de la place. Touts lous dus qu'an la mediche poulitique republiqugne, ms aquste darr que bien ha councurrnce chns rime ni resou e cerqua d'arroyt en bahurleyan a l'ancin dputt qui a hyt tan de bou tribalh a la Crampe e qui eau rembia enta Paris enta qu'en hsqui toustm de parie e de mielhe encore. Qu'y lou die qu'y la mode de debisa hre de la tuberculose ; qu's aco ? gran mout bahide qui touts lous payss nou coumprnen pas ; E doun amies qu'y tout simplemn so qui aperaben d'autes cops lous ausths, que hn grane brousside aquiu dessus, e lou yon councurrn en maucutan moussu P... qu'en debise a tout biie coudet, de tor e de trubs ! qu'en m enhastigats! Electous amies, que recounecherats dap you, que Moussu P... qu'a hyt tout so qui a poudut a Paris enta ha amelioura aqure maledite ly qui h tan de mau a l'agriculture, tan de miscap aus prouprietaris, aus payss. La ly qu'a encore besougn d'esta adoucide, e a la rentrade de las Crampes, que hera tout so qui pousqui enta oubtine las reformes qui soun op. You que-m demandi, si Moussu B... re estt dputt, s'aur hyt mielhe ? Nou, mile cops nou ! N'y pas lou tout de cridasseya, aquero non probe arry, e chns cerqua miydie a quatourze
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hores, que baler my dise franquemn : Que bouy esta dputt Ms lou qui n'a pas bon drt, que bu ab horte rsou se dits l'arrepou, e en aban lous cops de timbale ! A l'ayude doun, electous, ta-u bou coumbat. Decham a case Moussu B..., qu'a lou tms d'atnde ! Anam touts nouma en masse Moussu P..., haunste homi ! Moussu P..., dputt chns reproche. Moussu P..., l'amie de l'oubr, de l'artis e dou pays ! Moussu P..., lou baln dputt. Moussu P..., lou brabe Republiqugn. Touts au crit de Bibe la Republique ! E quoand se bagui qu'aneram enta Paris, ta tringla dap Moussu P..., au sou succs, dap bou byre de b de Yuransou. En despiyt dou bielh, que-m a hyt gay de tourna debisa dap bous autes, de-b counselha drin taby. Que-b souhti santat, que lou boun Diu que-b goardi de mau ! Toustm lou boste ancien amie.
CATDET DE HOURCADUT,
TAULE
Prface Ltre I Ltre II Ltre III Ltre IV Ltre V Ltre VI Ltre VII Ltre VIII Ltre IX Ltre X Ltre XI Ltre XII Ltre XIII Ltre XIV Ltre XV Ltre XVI Ltre XVII Ltre XVIII Ltre XIX Ltre XX Ltre XXI Ltre XXII Ltre XXIII Ltre XXIV Ltre XXV Ltre XXVI Ltre XXVII Ltre XXVIII 9
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