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Planification Urbaine Et Stratégique

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Planification urbaine et stratégique

Boubertakh sabri
Plan de travail
- Introduction - Au niveau des moyens de
- La planification , outil de la mise réalisation
en œuvre d’une politique - Au niveau de la gestion urbaine
- Les limites de la planification et territoriale
urbaine traditionnelle - De la planification stratégique
- Les faiblesses de la politique de - Le diagnostic stratégique
la ville en Algérie - La planification urbaine et le
- Au niveau des procédures et des projet urbain
mécanismes de planification
urbaine
- Au niveau des outils de la mise
en œuvre de la politique
urbaine
Introduction
La planification est un processus qui fixe,
après études et réflexion prospective, les
objectifs à atteindre, les moyens
nécessaires, les étapes de réalisation et les
méthodes de suivi de celle-ci. Elle est
l'organisation dans le temps de la
réalisation d'objectifs : dans un domaine
précis 
1- La planification, outil de la mise en œuvre
d'une politique
• Depuis les temps anciens, les villes ont été bâties en se basent sur des régulations
volontaires du système de circulation, de structure parcellaires et de composition
urbaine. Les formes urbaines changeaient en fonction des modes de vie, de nouveaux
besoins et des avancements technologiques. Au fil du temps, les tendances de
pousser à l'extrême la part d'inventivité dans la création des formes urbaines ont
abouti aux conceptions utopiques de la ville idéale et, d'autre part, l'abandon de
créativité entraina des développements spontanés des lieux de pauvreté, de précarité
et de délinquance. La préoccupation de planifier, pour éviter ce type d'écueils, est un
fait marquant dans le développement des villes. On introduisait progressivement des
règlements, on inventait les principes de planification et les méthodes de gestion
urbaine. Les guerres, conflits et catastrophes ont contribués à poser les jalons des
opérations complexes de reconstruction de grande envergure et de reconstructions
majeures des milieux urbains, qui ont fini par dépasser l'échelle locale pour étendre
l'action sur les territoires beaucoup plus vastes des régions urbaines, puis sur
l'échelle nationale. Pendant longtemps la planification et la gestion urbaine
s'adressaient presque exclusivement à la composante physique de la ville. Cette
vision ne suffit plus aujourd'hui
. Avec le renforcement du rôle des pouvoirs publics, les possibilités
d'expropriation, de contrôle d'usage du sol, de fiscalité foncière, etc.
ont facilité la transformation des systèmes d'habitat, de production,
de transport et ont influencé les mutations des systèmes
environnementaux. Ce phénomène confirme le fait que la ville fait
partie d'un système spatial plus large, composé d'un territoire et d'un
réseau d'armature urbaine, qui se définit par des caractéristiques
socioéconomiques (démographie et activités) et administratives
(étatiques et électorales). environnementales (physiques et
géographiques), L'avènement de la politique de développement
durable a fortement changé le regard sur la ville. Les implications de
ce changement dans le processus de planification sont multiples. Non
seulement la compréhension traditionnelle de la ville a pris les
dimensions de l'écosystème urbain, dont les domaines et les
périmètres changent l'approche analytique de planification, mais
encore le processus conceptuel a intégré de nouveaux acteurs et le
processus de gestion a adopté de nouveaux outils de gouvernance
. Désormais, la planification locale acquiert le statut d'une
fonction d'importance capitale, étroitement liée aux
intérêts, aspirations, traditions culturelles et potentialités
économiques de la société urbaine. C'est elle qui devient le
sujet principal des préoccupations de planification urbaine
orientée sur le développement durable. Le développement
ne peut donc se passer d'une planification. C'est elle qui
rend possible les réalisations des visions du progrès,
situées dans une prospective scrutant les avenirs
probables et les possibilités disponibles pour les façonner.
Elle devient un outil d'orientation du progrès et
l'expression d'une politique de développement adoptée
dans les trois domaines : social, économique t spatial. La
meilleure forme de planification serait
celle qui conjugue donc ces trois domaines à la fois, c'est-à-
dire la planification intégrée. La plus complète serait celle qui
place le progrès dans le contexte de développement durable,
c'est la planification durable intégrée. Le lien étroit
qu'entretient aujourd'hui la planification avec la politique de
développement résulte de son caractère démographique, qui
vise à atténuer la tyrannie des plans directifs, du cours terme,
et d'orienter le processus de planification vers des objectifs
émanant de la volonté de la société locale, dans toutes ses
composantes (EWA BEREZOWSKA AZZAG, 2012)
2- Les limites de la planification urbainetraditionnelle:
La planification urbaine est principalement l'euvre de
techniciens et d'urbanistes travaillant sous la
responsabilité directe d'autorités publiques.
Elle s'appuie, dans sa phase analytique, essentiellement sur des méthodes de
prévision classiques fondées elles même sur une extrapolation des tendances
passées en matière d'évolutions démographiques et économiques. Cette
extrapolation permet de déduire sur, le long terme, les besoins en matière de
logements et d'équipements publics et de décider les investissements à
entreprendre. Les stratégies urbaines prennent la forme de plans graphiques et de
documents de planification qui définissent de matière précise les droits
d'occupation et d'organisation des sols à travers des documents tels que les POS
et PDAU. Comme le font remarquer Bouinot et Bermils (1995) les systèmes de
planification traditionnels sont « surtout orientés vers l'aménagement du
territoire et l'urbanisme à caractère fortement réglementaire ». Le principe du
zonages est l'exemple type d'une planification poussée à l'extrême. Il est aussi
révélateur d'un urbanisme essentiellement opérationnel qui fige sur le très long
terme le développement physique et matériel du territoire. Pour résumer, ces
documents sont caractérisés par : un fort degré de formalisme qui tend à encadrer
le développement urbain selon une voie unique difficilement modifiable, une
logique prévisionnelle essentiellement quantitative, des plans d'action directifs et
réglementaires définis unilatéralement (arbitrairement) bien que s'appliquant à
l'ensemble des acteurs, une « focalisation sur la transformation physique de la
ville », un processus d'élaboration centralisé à dominante technique.
3- Les faiblesses de la politique de la ville en Algérie :
Les faiblesses de la politique de la ville en Algérie, selon Ewa
Berezowska Azzag (2012), sont perceptibles, notamment:
3-1. Au niveau des procédures et des mécanismes de planification
urbaine : Difficultés de coordination verticale et quasi-absence de
coordination horizontale au stade de la conception des instruments
(qui existe par contre au stade d'approbation) ; Décalage entre le
rythme de planification et celui de la dynamique du processus
d'urbanisation, qui rend les orientations des plans dépassées au
moment de leur mise en œuvre ; Planification sans assise économique
et sans prospective des conditions de développement ;
Programmation urbaine linéaire et rigide, obéissant à la logique de
satisfaction des besoins en sol urbanisable pour les différents
programmes issus des projections démographiques, sans la prise en
compte des aspects socio-économiques et environnementaux
corollaires, sans la prise en compte des seuils de développement
induits par les capacités de charge territoriales et environnementales :
• implantation anarchique • Absence de bases de
des programmes de données urbains fiables et
logements et des projets visualisables (SIG) ;
structurants au gré de la • Inachèvement du cadastre
disponibilité du foncier et
des décisions politiques
techniquement peu
justifiées,
indépendamment des
orientations et des
règlements des plans et
par dérogations spéciales
• Planification sans
vérification d'impacts, de
rentabilité et de faisabilité
des projets proposés
(habitat, grands
équipements, transport,
3-2. Au niveau des outils de la mise en œuvre
de la politique urbaine
• Outils de planification • Maîtrise d'ouvrage
urbaine standardisés, défaillance (éclatement
applicables sur tout le de pouvoirs,
territoire national sans morcellement des projets
distinction des spécifiés • insuffisance de
géographiques, socio- programmation, faiblesse
culturelles ou de cahiers de charge);
économiques qui
génèrent des besoins et • Maîtrise d'œuvre des
études d'aménagement
des aspirations différentes
;
• Dispositifs institutionnels
inadaptés à la dynamique
des villes et qui ne
3-3. Au niveau des moyens de
réalisation :
• Absence de coordination • Absence du cadre de
entre la disponibilité des concrétisation des montages
moyens matériels et financiers et du cadre de
humains et les programmes financement mixte des
lancés projets (partenariat
• Absence des procédures de public/privé);
contractualisation • Faiblesse de la part des
intercommunale, moyens budgétaires issus
interurbaine, interrégionale des ressources propres de
et des contrats de communes mis au service
programmes ; des actions urbaines
• Absence de phasage des • Spéculation foncière et non
opérations dans le temps et viabilisation des terrains mis
dans l'espace sur le marché foncier
destiné à
3-4. Au niveau de la gestion urbaine et
territoriale :
• Absence du statut de la ville, • Faible niveau de formation
de reconnaissance légale en aux méthodes et techniques
tant qu'entité complexe, du management des projets
indépendamment des et à l'encadrement du suivi
limites administratives et de contrôle des projets;
• Mécanismes de Faiblesse d'encadrement
décentralisation et de logistique des communes
déconcentration inefficaces • Pratiques spéculatives de la
• Sous encadrement des gestion foncière, favorisant
collectivités locales et des l'émergence d'urbanisation
services techniques chargés non- conforme aux outils et
de la gestion du processus règles d'aménagement
d'urbanisation
4- De la planification traditionnelle à la planification
stratégique:
Le développement urbain est devenu de plus en plus
complexe et incertain, rendant inopérant un traitement à
l'identique et une gestion centralisée. Il ne s'agit plus de
maîtriser spatialement les effets de la croissance mais au
contraire de l'impulser et de la stimuler. Cette tâche est
d'autant plus complexe que les réformes institutionnelles
de décentralisation ont laissé aux collectivités locales
l'exercice de cette lourde responsabilité sans pour autant
leur donner en contrepartie les moyens financiers de
l'exercer. Dès la fin des années 70, la nature de la
planification urbaine se modifie profondément et évolue
vers une démarche plus : * Systémique : il s'agit de
comprendre et d'agir sur les interdépendances existant
entre les dimensions économique, sociale, politique et
culturelle qui participent au développement de la ville.
• Concurrentielle : les décisions en matière de développement
et d'aménagement doivent non seulement prendre en
compte les attentes et les exigences des acteurs externes
susceptibles de se localiser sur le territoire mais aussi et
surtout les stratégies entreprises par les territoires voisins.
L'analyse concurrentielle a ainsi poussé les villes à réfléchir
en termes de positionnement, d'attractivité différentielle et
d'avantages
Comparatifs Stratégique et sélective : face à la raréfaction des
ressources une sélection doit être opérée parmi l'ensemble
des projets d'aménagement et d'investissement public. Cette
hiérarchisation ne peut se faire que si préalablement auront
été fixés des critères de sélection en termes d'objectifs et
d'options stratégiques. Contrairement à la planification urbaine
traditionnelle, la nouvelle démarche se veut résolument
tournée vers l'action et vers la mise en œuvre de projets ou de
programmes considérés comme prioritaires. Elle privilégie une
affectation plus rationnelle des ressources locales.
* Participative : afin d'éviter les excès d'un urbanisme
à dominante réglementaire, concentré entre les mains
d'un nombre restreint de planificateurs et
d'urbanistes et pour pouvoir faire face de manière
pragmatique à l'ampleur des enjeux urbains, le
processus de planification s'est peu à peu ouvert aux
communautés et groupes d'intérêts locaux. Leur
participation effective dans le processus de décision
ainsi que leur mobilisation et leur intégration tout au
long du processus de planification sont aujourd'hui
reconnus comme un facteur clé de réussite dans la
conduite des projets de développement territoriaux.

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