Electromag Pcgi2 ch4
Electromag Pcgi2 ch4
Electromag Pcgi2 ch4
Electromagnétisme
Philippe Rabiller
2005
• ch.1 Introduction
• ch.2 Vecteurs et champs
• ch.3 Champ et Potentiel électrostatiques
• ch.4 Champ Magnétique
• ch.5 Induction électromagnétique
• ch.6 Propagation des ondes électromagnétiques
• ch.7 Rayonnement électromagnétique
F1 F1x i F1y j F1z k
1 F2 F2x i F2y j F2z k
j
2
F1x F2x
V
v 2y F2y v 2z F2z
c v 2x V
2
V
i 1 F2y
F1y
k 1 v 2x V c 2
1 F2z
F1z
1 v 2x V c 2
Q q x2
F1x F2x
4 o x 22 y 22 z 22
3/ 2
1
j
2
F2y Q q y2
F1y
q 4 o x y z
2
2
2
2 2
2 3/ 2
r
V F2z Q q z2
F1z
Q i 4 o x 2 y 2 z 2
2 2 2 3/ 2
1 γ Q q x1
j F1x
4 o γ 2 x12 y12
3/ 2
2
q γ Q q y1
r F1y (1 ( V/c) 2 )
V 4 o γ x y
2 2
1 1
2 3/ 2
Q i
k F1z 0
r V oo=c2 Q r1
E=
4or13
k Q F=q(E+V B) oQV sin()k
Force de Lorentz B=
4r12
Dans le repère où les charges sont mobiles
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 7
4.1 Champ magnétique, loi de Biot et Savart
Voyons à présent comment calculer le champ magnétique créé, non pas par
une charge ponctuelle en mouvement, mais par un courant de charges en
mouvement. Remplaçons la charge ponctuelle Q par un petit élément de
longueur dl d’un circuit électrique dans le plan (x,y) parcouru par un
courant I. Ce courant est un débit de charges, c’est à dire une quantité de
charge par unité de temps (exprimé en ampères, 1A=1Cs-1).
n
I dl
S V
Supposons que la section S du conducteur électrique est constante sur toute
la longueur et que n est la densité homogène de charges mobiles (de charge
élémentaire e). La quantité de charge comprise dans l’élément de circuit est
Q = n e S dl et le courant I donné par dQ/dt vaut donc: I = n e S (dl/dt).
Or dl/dt représente la vitesse V des charges en écoulement. Donc en tenant
compte du fait qu’en tout point du conducteur dl et V sont parallèles on
peut aussi écrire ceci sous la forme :
I dl = Q V
QV sin() k = I dl r sin() k / r = I dl r r
Et l’élément de champ magnétique dB créé par l’élément de circuit dl est
alors donné par:
o I dl r
dB = 4
r3
V’ r (r ) +
’
B ( r ) = 4o ’
V
j (r ’)
r3
r (r ’)
d 3 r’
r’
Boucles de courants microscopiques dans certains
matériaux « MAGNETIQUES » AIMANTS
« Règle du tire-bouchon »
o I dl r
Rappelons l’expression de la loi de Biot et Savart: dB = 4
r3
Si on regarde dans le sens du courant, les lignes de champ sont:
• dans un plan perpendiculaire à l’élément de courant et au point où on
calcule le champ
• dirigées dans le sens de rotation des aiguilles d’une montre.
o I a2
Bz = = B o sin 3
()
dBz z 2(a2+ z2)3/2
Au centre de la spire:
I
Bo = 2a
o
dl
I B Ici le champ magnétique et l’élément de circuit
! qui est soumis au champ sont au même endroit.
F=NqV B = QV B
F = I dl B
• j r = r3 • j - j• r
r3 r r3
0
Le premier terme de droite de l’équation est nul car agit sur des fonctions
de r et j ne dépend que de r’.
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 17
4. 3 Le potentiel vecteur
Divergence du champ magnétique :
Pour calculer le second terme, rappelons que agit sur des fonctions de r,
indépendamment de r’. On peut donc, pour simplifier, faire le calcul pour la
valeur particulière r’=0.
Plaçons nous dans un repère cartésien: r2 = x2 + y2 + z2
z y
y r3 z r3
r = x z
z r3 x r3
r3
y x
x r3 y r3
z = z
=
-3zy
y r3 y (x2+y2+z2)3/2 r3
+ permutations r = 0
y = y
=
-3yz
circulaires r3
z r3 z (x2+y2+z2)3/2 r3
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 18
4. 3 Le potentiel vecteur
Divergence du champ magnétique :
Finalement, nous venons de montrer que la divergence du champ
magnétique est nulle.
•B = 0
Potentiel vecteur :
( A+ C) = A + C = A si C = 0
B ( r ) = 4o j (r ’)
r3
r (r ’)
d 3r ’
1
Mais avant, faisons apparaître le terme r3 sous une forme différente :-
r r
1 x
x (x2+y2+z2)1/2 r3
1 1 y r
r = = - = -
y (x2+y2+z2)1/2 r3 r3
1 z
z (x2+y2+z2)1/2 r3
o 1
B ( r ) = 4 j (r ’) d3r’
r
1 j j 1 j (r ’)
Or = -
r r r
0
j (r ’)
Ce qui conduit pour le champ magnétique à: B ( r ) = o
4 d3r’
r
1 ( r ’)d3r’
Scalaire !!!
V( r ) = 4o | r - r ’|
r- r’ +
- V( r ) = E( r )
r’ r
j ( r ’)
A ( r ) = 4o
| r - r ’|
d 3 r’ Vectoriel !!!
A( r ) = B( r )
Ces lois ne sont vraies, sous cette forme, que dans le cas
! statique. Nous verrons qu’il faut les compléter en
électrodynamique…
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 22
4. 4 Rotationnel du champ magnétique - théorème d’Ampère
En électromagnétisme il y a le théorème de Gauss qui relie le flux du champ
électrique à travers une surface fermée à la charge électrostatique totale
contenue dans le volume délimité par la dite surface.
dS
qi Qtotal E
Q
= SE·dS = o = o
V
SV
dl B
I
C = LB·dl = o Ii = o Itotal
S
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 23
4. 4 Rotationnel du champ magnétique - théorème d’Ampère
Pour mener à bien la démonstration nous avons besoin de calculs
préliminaires.
r- r’ + 1 1
Montrons que = - ’
| r - r ’| | r - r ’|
1 2(x-x’)
Vx = - ·
2 ((x-x’)2 +(y-y’)2 +(z-z’)2 )3/2
1 x-x’
V= Vx = -
| r - r ’| | r - r ’|3
j ( r ’)
·A ( r ) = 4o
·
| r - r ’|
d 3 r’ inversion de et
j ( r ’) 1 1
· = ·j ( r ’) + j ( r ’) ·
| r - r ’| | r - r ’| | r - r ’|
0 agit dans le " monde" en r et j dépend de r '
j ( r ’) 1 1
’ · = ’·j ( r ’) + j ( r ’) · ’
| r - r ’| | r - r ’| | r - r ’|
1 1
Et utilisons l’égalité: = - ’
| r - r ’| | r - r ’|
" séparation des mondes"en r et r'
o 1 o j ( r ’)
·A ( r ) = 4
| r - r ’|
’·j ( r ’) d3r’ -
4 ’ ·
| r - r ’|
d 3 r’
( r ’)
On a donc : · A ( r ) = oo 1 V ( r )
t 4o
d3r’ = -1
c2 t
| r - r ’|
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 26
4. 4 Rotationnel du champ magnétique - théorème d’Ampère
Nous retrouvons, via les potentiels vecteur et électrostatique, que magnétisme
et électrostatique sont bien deux grandeurs liées, ce que nous avait appris
l’introduction à la relativité restreinte.
· A ( r ) + c12 Vt( r ) = 0
j ( r ’) 3 ’
B = - A = - 4o
dr
2 2
| r - r ’|
o 1
B = - A = - 4
j ( r ’) 2 d 3 r’
2
| r - r ’|
On aurait pu déduire les deux dernières expressions par permutations circulaires ...
Le laplacien est alors donné par la divergence du vecteur que nous venons de trouver:
1 -X -Y -Z
2 = · 1 =
| r - r ’| R X R3 + Y R3 + Z R3
- X
= -
X
X R3 X X2 + Y2 + Z2 3/2
3/2 1/2
= - X2 + Y2 + Z2 - X (3/2) 2X X2 + Y2 + Z2
X2 + Y2 + Z2 3
X 2X2 - Y2 - Z2
- =
X R3 R5
1
2 Sauf pour r = r’ !!!
| r - r ’| = 0
Comme nous l’avions vu pour le gradient de 1/|r-r’|, nous avons l’égalité suivante
pour les laplaciens dans les mondes en « r » et « r’»:
1 1
2 = - ’2
| r - r ’| | r - r ’|
On a alors pour le rotationnel du champ magnétique:
o j ( r )
1 d3r’
B = 4 ’2 | r - r ’|
V ’
En « r » En « r ’ »
1 1
’2 | r - r ’| = ’·’ | r - r ’|
1
’
S ’
| r - r ’| ·dS
B( r ) = o j ( r )
! Expression valable uniquement en régime stationnaire et pour des matériaux non magnétiques !!!
Nous pouvons alors intégrer le rotationnel du champ magnétique, ainsi que la densité
de courant sur toute une surface:
B( r ) ·dS = o j ( r ) dS
S S Courant traversant
Théorème de Stokes
la surface S
B( r )·dl = oI
C Théorème d’Ampère
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 33
4.5 Utilisation du théorème d’Ampère
Long cylindre conducteur :
Soit un long cylindre conducteur parcouru par un courant Io de densité homogène j
sur toute la section du cylindre de rayon R : Io = R2 j
Si on considère « long » comme « infini », on sait que par symétrie seule la
composante azimutale est non nulle. On prend comme contour adapté à la symétrie
un cercle perpendiculaire à l’axe du conducteur.
Pour un cylindre de rayon r R : I(r) = r2 j I r
B(r R ) = o o 2
B( r )·dl = 2r B = o I(r) 2R
C Symétrie axiale B ne dépend que de r !!!
R r
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 34
4.5 Utilisation du théorème d’Ampère
Long solénoïde: z Bz
Par symétrie B ne dépend
z B ni de z ni de
z y
Br
x
Composante radiale B
B·dl = 2B
C
C
• A l’intérieur du solénoïde, le contour C n’est traversé par
aucun courant et donc B=0 partout à l’intérieur.
C’
• Le contour C’ est traversé une fois par le courant I et donc à
l’extérieur du solénoïde la composante azimutale est donnée par
(sauf si le pas de l’hélice est nul, auquel cas le contour n’est traversé par
I aucun courant) :
B = oI /2
à l’extérieur
Comme B( r ) = o j ( r ) = 0 en dehors du
conducteur, on a donc à l’intérieur comme à l’extérieur
du solénoïde:
Bz
z ( B = 0 et B=cste )
= 0
C’est à dire que Bz est constant et peut prendre au plus deux
valeurs distinctes à l’intérieur ou à l’extérieur du solénoïde.
•Vu de loin ( ), le solénoïde ressemble à un fil infini
et Bz( ) = 0, donc Bz=0 partout à l’extérieur.
•Le contour , de longueur h=1 suivant « z » est traversé par
un courant NI où N est le nombre de spires par unité de
longueur du solénoïde. La circulation de B le long de ce
contour vaut Bz·h = Bz = o N I où Bz est alors la seule
I composante non nulle de B à l’intérieur du solénoïde.
Bz = oN I à l’intérieur
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 37
4.5 Utilisation du théorème d’Ampère
Long solénoïde: Résumé et Lignes de champ
z
B= 0
Bz = oN I
à l’intérieur
I
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 38
4.6 Dipôle Magnétique
• Cette description est tout à fait adaptée lorsqu’on s’intéresse par exemple
aux propriétés magnétiques des atomes où les électrons gravitant autour des
noyaux constituent des boucles microscopiques de courant (diamagnétisme et
paramagnétisme électronique).
j (r ’) 3 ’
a A ( r ) = 4o dr
y r
x dl j(r’)d3r’ = I dl = I a de
2
oI a cos d
A= 4 0 r ’
e
r’ 2r r
•le produit scalaire r·a s’écrit ra cos ou xa cos
r
2
r’
oI
a cos 1 - 2 + ax2
a2
A = 4r 0
2r
cos r
d e
a o Ia2x π
y A = 4 r3 e 0
cos2 (mx)dx π2
x
dl o Ia2
• or x = r sin A = 4 r3 r sin e
y
• Pour une boucle non plane, on peut généraliser la
x
notion de moment dipolaire (cf. moment inertie en
mécanique) :
dl
r’ +
m= 1
2 r’ Idl
y/r3
m y om
A x/r3
r m r m x 4
0 0
x
3
y z r
y
om
A
x 4 z r3
y
x3 3
x r y r
x3 x 2 12 2 3/2 3xz
z r z x y z r5
y 3yz
3 y 2 2 2 3/2 5
1
z r z x y z r om 3xz
B 3yz
4 r5 3zzr2
r23x2
x x
x r3 x x2 y2 z23/2 r5
y y r23y2
y r3 y x2 y2 z2
3/2
r5
o -m
Bm = 4 r3
y
o 3(m · r ) · r - r2 m
B = 4
x r5
z z
Bm Br Ep Er
B E
m
r r
p
y y
x x
o 3(m · r ) · r - r2 m 3(p · r ) · r - r2 p
B = 4 E= 1
4o
r5 r5
o 1
Le potentiel vecteur total vaut: A ( r ) = 4
M ’
| r - r’ |
d 3r ’
o 1
A ( r ) = 4
M ’ | r - r’ |
d 3r ’
je =’ M
•( M C) = C•( M) - M•( C)
M d3r C M C d3r
C M d3r
0
Le théorème de la divergence nous permet de passer d’une intégrale de
volume à une intégrale de surface:
M d3r C M C dS
M dS C
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 49
4.7 Matériaux Magnétiques
Ceci doit être vrai quelque soit le vecteur C constant, donc les deux
intégrales entre parenthèses sont égales:
M d3r
M dS
M n dS
On a donc finalement, en posant: e = M n où n est le vecteur normal
à la surface en tout point
e je
A ( r ) = 4o
| r - r’ |
dS’ + 4o
| r - r’ |
d 3 r’
B( r ) = o ( jl ( r ) + je ( r ) )
En rappelant l’expression de la densité de courant équivalente en fonction
de l’aimantationje = M on aboutit à:
M
B( r ) = o ( jl ( r ) + ( r) )
( B( r ) - M )= jl ( r )
o
H( r ) = jl ( r ) H( r )·dl = Il
Et sans rentrer dans le détail de l’origine microscopique des dipôles
magnétiques, on peut traiter l’aimantation d’un matériau aimanté dans le
cadre de la Réponse Linéaire, c’est à dire qu’on écrit que la réponse
« Aimantation » est proportionnelle à l’excitation « champ
magnétique »:
B = o(H + M)
B = H = o(1+ m ) H = o r H
M = m H
P = np
Le potentiel électrostatique créé par unité de
P volume est alors donné par :
d r’
3
P·(r - r’)
dV( r ) = d3r’
4o |r - r’| 3
1 P 1
r ’·P
4o 4o r d3r’
V( r ) = ’· d3r’ -
intégrale de volume
intégrale de surface
1 P·dS 1
’·P
4o r 4o r d3r’
V( r ) = -
Dans le vide =0 et r =1. La plupart des matériaux ont une permittivité relative
comprise entre 2 et 5. Cependant on peut trouver des matériaux où cette
permittivité relative peut dépasser 105 !
H = B - M B = o jtot H = jl je = M
o
B = o(H + M)
« Mais dans la matière les
« Dans le vide charges et les courants libres
on voit toutes sont différents»
les charges et
les courants »