4 - Optimisation Fiscale À L'arrêté Des Comptes
4 - Optimisation Fiscale À L'arrêté Des Comptes
4 - Optimisation Fiscale À L'arrêté Des Comptes
• Selon le code général des impôts les sociétés qui introduisent leurs titres à la bourse des
valeurs, par ouverture ou augmentation du capital, bénéficient d’une réduction au titre de
l’impôt sur les sociétés pendant trois ans consécutifs à compter de l’exercice qui suit celui de
leur inscription à la cote.
5. Financement permanent
5.1 Capitaux propres
5.1.1 Recommandations
• Le montant des avances des associés ne doit pas dépasser le montant du capital
• Le taux d’intérêt appliqué ne doit pas dépasser le taux publie, chaque année, par le ministère
des finances
6. Charges et produits
6.1 variation de stock
Le montant des stocks comprennent les marchandises, matières et produits qui sont la propriété
de l’entreprise et qui interviennent dans le cycle d’exploitation, destinés à être:
• Vendus en l’état ou après transformation.
• Consommés.
Ainsi que la variation de stock, positive ou négative, a souvent un impact significatif sur les
résultats des entreprises .
La nature du solde du compte « Variation des stocks » permet de déterminer le signe de la
variation dans le compte de résultat.
La variation des stocks peut être calculée par la formule suivante :
• Variation de stock = Stock Initial - stock Final
6. Charges et produits
6.1 variation de stock
On observe que le stock initial est supérieur au stock final; il y a donc déstockage, c’est-à-dire
baisse de stock.
Solde débiteur
+ Cette partie déstockée a été achetée lors de l’exercice précédent mais non vendue.
SI > SF
Il faut donc maintenant l’ajouter aux charges du présent exercice. C’est donc une charge
supplémentaire de l’exercice donc il y a automatiquement une baisse de résultat.
On observe que le stock initial est inférieur au stock final; il y a donc stockage, c’est-à-dire
augmentation de stock.
Solde créditeur
Cette partie stockée n’a pas été vendue pendant l’exercice, elle sera vendue pendant l’exercice
SI < SF _
suivant.
Il faut donc maintenant la retirer aux charges du présent exercice. C’est donc une diminution des
charges ; donc il y a automatiquement une augmentation de résultat
6. Charges et produits
6.1 variation de stock
Les variations relatives aux en-cours de production et produits
Comme de cas précédent, la variation est évaluée par comparaison entre la valeur du stock initial
et celle du stock final.
La nature du solde du compte « Variation des stocks » permet de déterminer le signe de la
variation dans le compte de résultat.
La variation des stocks peut être aussi calculée par la formule suivante :
• Variation de stock = Stock Final _ stock Initial
solde créditeur Augmentation des produits, c’est-à-dire qu’il y a un stockage donc il y a automatiquement
+
SI > SF une augmentation de résultat.
solde débiteur Diminution des produits, soit consommation de stocks (déstockage), donc il y a
_
SI < SF automatiquement une baisse de résultat
6. Charges et produits
6.2 les pertes et les gains de change
Les créances et les dettes libellées en dirhams figurent au bilan pour leur valeur nominale. Cette
valeur reste inchangée même si la valeur du dirham se déprécie. Cependant un régime particulier
est prévu pour les créances et dettes en monnaies étrangères.
Selon le CGNC, les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères sont converties et
comptabilisées en dirhams à leur date d'entrée, en retenant le cours de change du jour où à eu lieu
l’opération.
6. Charges et produits
6.2 les pertes et les gains de change
Les différences entre les valeurs initialement inscrites dans les comptes (valeurs historiques) et
celles résultant de la conversion à la date de l’inventaire majorent ou diminuent les montants
initiaux et constituent :
• Des pertes latentes dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des créances ;
• Des gains latents dans le cas de majoration des créances ou de minoration des dettes.
6. Charges et produits
6.2 les pertes et les gains de change
Remarque : En application des principes de clarté et de prudence :
• Les écarts de conversion -passif (gains latents) ne sont pas pris en considération dans la
détermination du résultat comptable, ils ne sont pas inscrits dans les produits, car ils ne sont
pas encore réalisés.
• Les écarts de conversion –actif(pertes latentes), représentent un risque de change à la date
de l’inventaire, entraînent la constatation comptable d’une provision pour risques de change
déductible fiscalement.
Sur le plan fiscal: ces écarts de change sont pris en compte dans la détermination du résultat fiscal
imposable comme si ces gains et pertes ont été réalisés, ce qui donne lieu à des rectifications extra-
comptables du résultat.
6. Charges et produits
6.2 les pertes et les gains de change
• Il n’est pas opéré de compensation, sauf exception prévue dans le CGNC, entre gains latents
et pertes latentes.
En effet, leurs compensation peut-être faite pour des raisons fiscales, notamment dans l’objectif de
minimiser la base de la cotisation minimale en matière d’IS, en cas de réalisation de résultat
déficitaire par l’entreprise. Or , ceci est contraire aux règles fiscales et constitue une infraction
fiscale condamnable.
6. Charges et produits
6.3 le rattachement des charges et produits aux exercices concernés en vertu du principe
de spécialisation des exercices :
6.3.1 opération avec les fournisseurs
Les opérations conclues avec les fournisseurs sont généralement génératrices de charges
déductibles de l’assiette de l’impôt sous réserve de remplir les conditions de fonds et de formes
prévues par la réglementation.
En vu de gérer son résultat fiscal , le chef d’entreprise peut choisir la date optimale d’engagement
(charges á payer ) de certaines charges , de même il peut décider d’étaler ou non certaines charges
( charges constaté d’avance ) susceptibles d’étalement conformément au système comptable .
6.3.2 opération avec les clients
Les opérations avec les clients se traduisent généralement par des produits soumis á l’impôt au
cours de l’exercice au titre duquel ils sont rattachés (produits á recevoir ) le chef de l’entreprise il
peut aussi décider d’étaler les produits susceptible d’étalement ( produits constaté d’avance ) par
exemple les revenus de loyers .
6. Charges et produits
6.4 les dotation aux amortissements
6.4.1 Choix du type d’amortissement
Les entreprises disposent de différentes méthodes d’autre qu’ils peuvent choisir de manière
discrétionnaire. Il est parfois difficile de savoir quelle méthode sera la plus avantageuse dans sa
situation et afin de permettre aux entreprises de faire un choix judicieux. Le mode de répartition de
l’amortissement sur les différents exercices doit être choisi sur la base de considérations
essentiellement économiques : il peut conduire à des amortissements annuels constants (méthodes
de l’amortissement linéaire), dégressifs (décroissants).
6.4.2 Amortissement linéaire
L’amortissement linéaire présente l’avantage de la constance. Ainsi, il n’ya pas de mauvaise
surprise, l’avantage économique était équitablement reparti.
6. Charges et produits
6.4 les dotation aux amortissements
6.4.3 Amortissement dégressif
Amortissement dégressif permet de déduire un montant plus important au départ. Le montant des
annuités déductible décroit avec le temps, car on applique un coefficient d’amortissement .
6.4.3 Amortissement dérogatoire
Devant être justifie exclusivement par des considération d’ordre économique , l’amortissement
comptable ne coïncide pas nécessairement avec l’amortissement fiscalement ou réglementaire
autorisé :
• Lorsque l’amortissement fiscal est inférieur á l’amortissement comptable , ce dernier est
maintenu en écritures , la différences faisant objet d’une ‘’réintégration’’ .
6. Charges et produits
6.4 les dotation aux amortissements
6.4.3 Amortissement dérogatoire
Lorsque l’amortissement fiscal, supérieur á l’amortissement comptable , doit être , en vertu des
textes législatifs ou réglementaires , enregistré dans les écritures comptables . il y lieu de porter
dans les ‘’ provisions règlementés’’ l’excédent de l’amortissement fiscal sur l’amortissement
comptable ‘’amortissement dérogatoire’’.
Cette règle n’est toute fois á appliquer que si le montant des amortissements dérogatoires est
significatif. Dans les états de synthèse eu égard á l’objectif d’obtention d’une image fidèle.
6. Charges et produits
6.5 les dotation aux provisions
Les provisions correspondent à des charges probables qu’une entreprise aura à supporter dans un
avenir plus ou moins proche et pour un montant estimable mais non connu définitivement »
On distingue entre :
• Provisions pour dépréciation de l’actif
• Provisions pour risques et charges
• Provisions réglementées
Au niveau fiscal ; une provision est une déduction opérée sur les résultats d’un exercice en vue de
faire face ultérieurement à une perte ou à une charge dont l’objet est nettement précisé.
6. Charges et produits
6.5 les dotation aux provisions
6.5.1 Les conditions de déductibilité fiscale des provisions
Les provisions sont déductibles fiscalement si elles répondent aux conditions suivantes :
• Elles doivent faire face à des pertes ou charges fiscalement déductibles ;
• Les pertes ou les charges doivent être nettement précisées quant à leur nature ;
• La perte ou la charge doit être probable, ce qui distingue la provision de la réserve qui
constitue un moyen de financement ;
• La charge ou la perte probable doit résulter d’événement en cours à la clôture de l’exercice
6. Charges et produits
6.5 les dotation aux provisions
6.5.2 Le sort des provisions
Contrairement à l’amortissement qui consiste une dépréciation définitive, la provision n’a qu’un
caractère provisoire tôt ou tard, elle doit être rapportée au résultat comptable sous forme de reprise
de provision.
La provision procure à l’entreprise un avantage de trésorerie en permettant d’anticiper des charges
ou des pertes. L’étude du sort des provisions constituées nous amène à distinguer les deux cas
suivants ;
Cas n°1 : La provision a été régulièrement constituée
Lorsque la perte ou la charge provisionnée de réalise, il faut comptabiliser :
• Une charge ou une perte ;
• Une reprise de provision.
6. Charges et produits
6.5 les dotation aux provisions
6.5.2 Le sort des provisions
En effet ; dans le cas où la perte ou la charge prévue se réalise effectivement, l’entreprise peut,
dans certaines cas, bénéficier d’une économie d’impôt au niveau d’IS.
Cas n°2 : La provision a été irrégulièrement constituée
La provision est sans objet si elle a été constituée de façon irrégulière à l’origine ou lorsqu’elle est
maintenue au bilan alors qu’elle n’a plus de raison d’être.
Quand l’administration fiscale découvre cette irrégularité, elle la rapporte aux résultats imposables
même si la provision remonte à un exercice prescrit. Dans ce cas, la réintégration de la provision
s’effectue au niveau du résultat de l’exercice le plus ancien non atteint par la prescription.
7. Le résultat fiscal de l'entreprise
7.1. La régulation fiscale du résultat de l'entreprise
Le résultat de l'entreprise est la différence entre les produits et les charges réalisés par l'entreprise
au cours d'une période déterminée selon les principes comptables.
Les amortissements et provisions, sont des charges calculées qui ne donnent pas lieu à
décaissement, c'est-à-dire que le niveau d'un bénéfice peut varier de façon sensible.
L'entreprise pourra ainsi «gérer ses résultats » et organiser une certaine fluidité des résultats d'un
exercice à l'autre.
7. Le résultat fiscal de l'entreprise
7.1. La régulation fiscale du résultat de l'entreprise
Du point de vue comptable, le principe de permanence des méthodes s'oppose à la « manipulation
» des amortissements, en obligeant l'entreprise à adopter un calcul homogène des amortissements
d'un exercice à l'autre. Cependant, le CGNC prévoit la décomposition de la dotation aux
amortissements en deux parties :
• une partie de la dotation correspondant à la dépréciation économique, soit l'amortissement
linéaire qui figure au bilan en actif soustractif ;
• une charge non courante, pour le surplus, comptabilisée en amortissements dérogatoires au
passif du bilan.
De plus, tandis que l'amortissement économique est lié par le principe de permanence des méthodes,
l'amortissement dérogatoire s'en trouve dégagé. La gestion fiscale des amortissements peut ainsi se
pratiquer grâce aux amortissements dérogatoires, sans contrevenir au principe comptable de
permanence des méthodes.
7. Le résultat fiscal de l'entreprise
7.1. La régulation fiscale du résultat de l'entreprise
Choix entre l'amortissement linéaire et l'amortissement dégressif
• L'amortissement des frais inscrits au bilan :
Le plan comptable marocain prévoit que certaines dépenses importantes, ayant un caractère non
courant, peuvent être inscrites au bilan et amorties. Cela a pour effet d'alléger les charges de
l'exercice où elles sont engagées et de les étaler sur la durée de l'amortissement.
7. Le résultat fiscal de l'entreprise
7.1. La régulation fiscale du résultat de l'entreprise
Il faut distinguer :
• un premier groupe inscrit en immobilisation en non-valeurs : il s'agit principalement des frais
d'établissement : constitution de la société, augmentation de capital : ils sont amortis sur une
durée maximale de cinq ans.
• un second groupe inscrit en immobilisations incorporelles : il s'agit principalement des frais de
recherche & développement. ils sont amortis sur une durée de cinq ans, aux deux conditions
suivantes :
• les projets de recherche et développement doivent être nettement individualisés et leur
coût distinctement établi pour être réparti dans le temps ;
• chaque projet doit avoir, à la date d'établissement des états de synthèse, de rentabilité
commerciale et financière.
7. Le résultat fiscal de l'entreprise
7.2. La gestion des déficits fiscaux
7.2.1. Le déficit fiscal et le report déficitaire
L'imputation du déficit fiscal est pratiquée extra-comptablement sur le tableau de passage du
résultât comptable au résultat fiscal.
En cas de déficit fiscal, l'entreprise n'acquitte aucun impôt au taux normal (que ce soit de l’IS ou de
l'IR). Toutefois, elle reste redevable d'une imposition forfaitaire minimum appelée cotisation
minimale, selon le montant de son chiffre d'affaires.
Le déficit fiscal est imputable sur les bénéfices fiscaux des quatre exercices suivants.
7. Le résultat fiscal de l'entreprise
7.2. La gestion des déficits fiscaux
7.2.2. Les amortissements réputés différés en période déficitaire
La partie du déficit fiscal qui trouve son origine dans les dotations aux amortissements est appelée
«amortissements réputés différés en période déficitaire».
L'intérêt de cette distinction réside dans le fait que les amortissements réputés différés sont
reportables sans limitation de durée alors que le déficit fiscal lié à l'exploitation est reportable
pendant quatre exercices seulement.
7. Le résultat fiscal de l'entreprise
7.2. La gestion des déficits fiscaux
7.2.3. Tableau récapitulatif qui précise pour chaque élément retenu s’il constitue ou non un outil
d’optimisation du résultat fiscal.
Outil d'optimisation du
Eléments résultat fiscal Commentaires
Oui Non
La politique de stockage ne constitue pas un outil
d'optimisation du résultat fiscale.
La politique de
X Elle dépend plutôt de la dynamique commerciale, de la
stockage
politique de crédit et de la politique de production de
l'entreprise.
1. L'entreprise a acquis des biens d'investissement en 2018 et prévoit d’opter pour l'amortissement
dégressif alors qu'elle a déjà adopté l'amortissement linéaire pour la même catégorie de biens.
Cette option serait-elle possible ?
2. L'entreprise « FFC » projette de réaliser des investissements d'un montant d'un million de
dirhams. Quel serait le montant de provision pour investissement déductible fiscalement ?
Cas pratique 2 :
3. L'entreprise « FFC » a acquis en juin 2018 une machine en crédit-bail. Lors de la signature du
contrat, l'entreprise a versé une avance de 250 000 DH. L'échéancier des redevances prévoit
outre cette avance, le versement d'une redevance mensuelle de 15 800 DH H.T. par mois sur
une période de 48 mois. Quel est le traitement fiscal approprié pour cette opération ?
4. L'entreprise « FFC » accorde des prêts au logement à l'ensemble du personnel. Dans quelle
limite, est-il possible de constituer une provision pour logement de personnel ? Quel serait son
domaine d'utilisation ? Dans quelles conditions cela est-il possible ? Comment assurer le suivi
de cette provision ?
Solution du cas 2 :
1. Il est tout à fait possible d'opter pour l'amortissement dégressif pour un seul bien. Toutefois,
cette option est irrévocable.