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Cours N°4

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Procédés Généraux de Construction

Cours N° 4 : les Planchers et les terrasses


Cours N° 4: Les Planchers et les terrasses

Plan
A°) Les planchers
a) Introduction, Rôles et Classification des Planchers.
b) Terminologies.
c) Procédés de réalisation de certains Planchers

B°) Les terrasses


a) Définition et Rôles
b) Terminologies

.C°) Quelques principes de prédimensionnement (dalles pleines)


A°) Les Planchers
a) Introduction et Rôles

1).Introduction
Les dalles, ou planchers sont l’un des éléments
les plus importants de la superstructure.
Ils offrent une surface plane sur laquelle il est
possible de circuler ou d’entreposer les
marchandises ou encore sous lesquels il sera
possible de s’abriter.
La plupart des constructions font appel à des
dalles pour ces fonctions: sont sous formes de
dalles en béton uniquement, soit encore sous
forme de planchers mixtes ( aciers béton,
bois béton).
On caractérise souvent les dalles comme des éléments dont l’épaisseur est faible
devant les dimensions en plan ce qui rend ces éléments très économiques.
Rappelons à ce niveau que les dalles et planchers jouent un rôle important dans la
stabilité des constructions aux charges horizontales(vent et séisme). Ceci dans la
mesure où ces derniers contribuent grandement dans la distribution des efforts
horizontaux aux éléments du contreventement. D’autre part, les planchers jouent aussi
un rôle non pas moins négligeable : celui de reprendre puis transmettre les charges
verticales aux éléments porteurs horizontaux (poutres) qui seront chargés dans un
second temps de les retransmettre aux éléments porteurs verticaux ( poteaux,
colonnes, et voiles) lesquels les feront descendre au sol via les fondations.
2°) Rôles des planchers

Les planchers en tant qu’éléments structurels auront pour rôles essentiels:

- Plate forme porteuse pour l’étage considéré


- Toit ou ouverture pour l’étage sous jacent
- D’écran permettant le confort de l’habitant
- D’élément de stabilité.

Ainsi, se dégage les principales exigences pour tout type de plancher


a) Résistance aux charges verticales ( permanentes et surcharges d’exploitation)
b) Elément assurant la transition des efforts horizontaux ( poussée des terres,
vent, séisme) vers les éléments de contreventement.
c) Permettre la circulation verticale entre étage à l’aides de trémies (escaliers,
cages d’ascenseurs)
d) Permettre le passage de conduits de fumée, de ventilation ou encore réservation
pour vide ordures
e) Supports des plafonds qu’ils soient adhérents ou suspendus
f) Ecran isolant entre étage. Cette isolation peut être:

- Isolation acoustique
- Isolation thermique
- Coupe feu en cas d’incendie.
3) Classification des Planchers

3-1) Les planchers peuvent être classés en fonction du matériau les constituant. On
distingue alors :
- Planchers en béton armé: largement utilisés en construction moderne en raison
de leur grande stabilité, résistance ainsi que leurs faible coût.
- Planchers en béton précontraint: Ce type de plancher qui est en réalité très proche des
planchers en béton armé offrent des portées très intéressantes. Seul inconvénient un léger
surcoût par rapport aux dalles traditionnelles en béton armé.
-Les planchers en acier: Largement utilisés dans les constructions industrielles et ouvrages d’art.
- Les planchers mixtes acier béton: Très économiques car alliant les avantages du béton et de
l’acier en même temps. Seul inconvénient la nécessité d’un faux plafond suspendu ainsi qu’une
mauvaise tenue au feu si des dispositions particulières ne sont pas prises.
- Planchers en bois: très utilisés en construction traditionnelle.
3-2) Les planchers peuvent être classés en fonction du type d’appui:

3-2-1) Appuis linéaires: Ce type d’appui est assuré soit par des poutres en périphérie
des différents panneaux de dalles soit au moyen de murs en maçonnerie
( construction traditionnelles) ou plus généralement par des voiles en béton armé.

sur murs de façades et refends sur poutres


3-2-2) Appuis ponctuels: ce type d’appui est assuré au moyen de poteaux, colonnes en
béton armé ou en acier ou également mixtes acier béton.

Appuis sur poteaux seuls


b) Terminologies

Le plancher en béton dont on distingue


deux variétés :
• La dalle en béton coulée en place sur un
coffrage (c’est la technique dite de la
dalle pleine) ou sur une prédalle.

• Le plancher préfabriqué constitué de


plusieurs éléments assemblés.

Les professionnels du bâtiment nomment


les différents planchers d’une habitation
d’une façon particulière : ainsi l’appellation
« plancher haut du rez-de-chaussée »
désigne-t-elle le plancher qui sépare le
rez-de-chaussée du premier étage. Ce
même plancher peut également s’intituler
« plancher bas du premier étage ».
La dalle pleine : plancher en béton armé
de 10 à 20-cm d’épaisseur coulé sur un
coffrage plat. Le diamètre des armatures
incorporées et leur nombre varient suivant
les dimensions de la dalle et l’importance
des charges qu’elle supporte.
Ce type de plancher est très utilisé dans
l’habitat collectif
La prédalle : plaque préfabriquée
en béton armé ou en béton précontraint
de 5-cm d’épaisseur environ, constituant
la partie inférieure du plancher. La
prédalle participe à la résistance du
plancher et fait également office
d’élément de coffrage en béton.
La poutrelle : poutre préfabriquée de faible
section en béton armé ou en béton
précontraint. Les poutrelles qui constituent
la structure porteuse du plancher reposent à
leurs extrémités sur des murs porteurs ou des
poutres en béton armé.
Les poutrelles sont disposées à intervalles
réguliers (tous les 60-cm environ) et reçoivent
les hourdis.
POUTRELLES ENTREVOUS
Les poutrelles ...

Béton armé

Béton précontraint
(cas le plus courant)
• Le hourdis appelé aussi entrevous ou corps creux:
élément préfabriqué en béton de gravillons, en terre cuite ou
en polystyrène, mis en place entre les poutrelles d’un
plancher. Les hourdis servent généralement de coffrage à la
dalle de compression qui les recouvre. Les entrevous en
polystyrène qui assurent au plancher une bonne isolation
thermique sont essentiellement utilisés pour les planchers
recouvrant un vide sanitaire ou un local non
chauffé (cave, garage…).
A l’origine, l’entrevous est l’intervalle ou l’espace situé entre
deux solives d’un plancher en bois. Par extension, de nos
jours, le mot désigne également le bloc manufacturé servant
à remplir cet espace.

• Le hourdis négatif appelé aussi entrevous bas ou


plaque négative : hourdis spécial de faible hauteur mis en
place lorsque l’on souhaite augmenter localement
l’épaisseur de la dalle de compression.
La portée : distance qui sépare les deux
points d’appui d’une poutrelle ou d’une poutre.

La trémie : ouverture ménagée dans un plancher


pour permettre le passage d’un escalier, d’un
ascenseur, d’une gaine technique, d’un conduit
de fumée ou de ventilation. La réalisation d’une
trémie dans un plancher préfabriqué nécessite
souvent la mise en place de chevêtres.
Le chevêtre : petite poutre noyée, en béton armé, disposée
perpendiculairement aux poutrelles d’un plancher et située au
droit d’une trémie. Le chevêtre supporte l’extrémité des poutrelles
interrompues par la présence de la trémie.
La réservation : dispositif particulier (petit coffrage ou bloc
de polystyrène) mis en place dans l’épaisseur du plancher
avant le coulage de la dalle pour faciliter ultérieurement
l’exécution des trous nécessaires au passage de gaines,
conduites, câbles…
La mezzanine : à l’origine, une mezzanine est
un étage intermédiaire ménagé entre deux
étages principaux.
Par extension, de nos jours, ce mot désigne la
portion de plancher, ouvert sur le niveau
inférieur et dont le bord libre est équipé
d’un garde-corps.
L’encorbellement: toute construction faisant saillie
sur un mur. Ce mot est le plus souvent associé à un
nom d’ouvrage.
Ainsi l’appellation dalle en encorbellement
désigne une dalle de balcon ou un palier d’escalier
placé en porte à faux par rapport à un mur.
Le dallage : ouvrage horizontal reposant sur le sol
et constituant le plancher bas d’une habitation bâtie
sur terre-plein (c’est à dire ne possédant ni sous-
sol et ni vide sanitaire). Les éléments constitutifs
d’un dallage sont, de bas en haut :
● Le blocage en pierres: constitué de tout venant
de carrière compacté, d’une épaisseur moyenne de
20 à 30-cm, et souvent recouvert d’une fine couche
de sable servant d’assise aux panneaux isolants. Le
blocage est parfois appelé hérisson bien que ce
terme désigne un type particulier de blocage dans
lequel des pierres de grandes dimensions sont
posées à la main, côte à côte, en position
verticale.
● Le panneau isolant en polystyrène incompressible
de 5-cm d’épaisseur environ.
● Le film polyéthylène : feuilles de plastique
disposées sur les panneaux isolants et relevées au
niveau des murs. Le film protège le dallage des
éventuelles remontées d’humidité en provenance du
sol.
● La dalle en béton de 15-cm d’épaisseur moyenne
armée le plus souvent d’un treillis soudé.
• Le vide sanitaire : espace ventilé
situé entre le premier plancher
d’une habitation et le sol naturel.

• La dalle de compression appelée aussi


table de compression ou dalle de
répartition: dalle en béton coulée en place
sur l’ensemble du plancher constitué par
les poutrelles et les hourdis. Elle est
généralement armée d’un treillis soudé et son
épaisseur courante est de 5-cm environ.
La dalle de répartition donne au plancher
sa rigidité et assure le report des charges
en direction des poutrelles. Le béton qui ne
comble que l’espace libre entre les entrevous
sans recouvrir ces derniers est appelé
béton de clavetage.
Le plancher préfabriqué:
plancher dont l’ossature porteuse
est constituée d’éléments en béton.
Ce type de plancher est
couramment employé pour les
maisons individuelles car il peut être
mis en oeuvre avec des moyens de
levage limités.
Ce plancher est constitué
principalement de poutrelles, de
hourdis et d’une dalle de
compression.
c) Procédés de réalisation des Planchers

1°) Les planchers coulés en place.

Le plancher (dalle) est coulé en place, les poutres sont ou non préfabriquées. Le coffrage
permet de supporter le poids du béton à l’état frais.

Ce mode de réalisation permet d’obtenir un monolithisme important des planchers. Le parement de


décoffrage des dalles est uniforme( qualité de jonction avec le coffrage).

Les coffrages peuvent être métalliques (tables coffrantes industrielles de faible modularité) .
Certains coffrages permettant la réalisation des poutres( planchers nervurés). Ce type de
coffrage ne peut être utilisé que si le plancher présente une trame régulière.

Actuellement les coffrages les plus utilisés sont réalisés à partir d’éléments manuportables
constituant une peau de coffrage sous forme de panneau bois.
- Un platelage (poutres principales et transversales) en bois ou à âme métallique.
- Un étaiement.
Généralement, afin de simplifier les opérations de coffrage des planchers, les
retombées de poutres sont réalisées avant la mise en œuvre des coffrages des dalles.
Les retombées des poutres peuvent être réalisées en place ou préfabriquées.
2) Les planchers à prédalles BA préfabriquées.

Ce type de plancher est constitué de prédalles préfabriquées( de 50 à 100 mm) comportant


les armatures principales du plancher ( art: B 7.6 du BAEL 91). Les prédalles sont
disposées cote à cote(reposant généralement sur deux appuis parallèles) et constituent le
coffrage dit « perdu » du plancher.
Le monolithisme du plancher est obtenu par adhérence du béton coulé en place de la dalle
de compression et la mise en œuvre d’un TS au droit des joints des prédalles.

Les prédalles peuvent être préfabriquées sur chantier ou en usine. Leurs dimensions se
limitent à des portées de 6m pour les prédalles en BA ( 8m pour les prédalles en BP) de
surface inférieure à 25 m2 et de largeur usuelle inférieure à 2.40 m ( gabarit routier).

Les phases de levage, de stockage et de mise en œuvre doivent être soignées.


PREDALLES
le plancher conçu avec des prédalles peut être considéré comme un plancher en béton
armé ordinaire, mis à part quelques détails de calcul au niveau de la reprise des efforts
tranchants.
La prédalle classique constitue le coffrage et assure la résistance du plancher. Elle est
utilisable pour tous types d’ouvrages et permet de s’adapter à toutes les contraintes
architecturales. La face supérieure de la prédalle est rugueuse afin d’avoir un plancher
monolithique une fois la dalle de compression coulée .
3) Les planchers hourdis à poutrelles BP et entrevous.

Il s’agit d’un plancher constitué d’élément manuportables ( poutrelles en BP, entrevous)


formant un coffrage perdu et solidarisés par une dalle de compression coulée en place et
d’un TS.
Les portées courantes sont de l’ordre de 5m.

Le stockage et l’étaiement des poutrelles en BP doivent être soignés.


4) Les planchers collaborant.
Ce type de plancher est principalement destiné aux ouvrages industriels à structure
( poutres et poteaux) métallique.
Le coffrage est constitué de bacs en tôle d’acier nervurée T.A.N constituant également
l’armature du plancher BA. Le béton est coulé en place, un TS assure le monolithisme de
l’ensemble.
5) Les planchers à dalles alvéolaires précontraintes.

Il s’agit de plancher totalement préfabriqués. Seul un clavetage( solidarisation entre les


éléments par mortier ou béton) est à mettre en œuvre.
Les éléments préfabriqués en usine sont généralement des dalles alvéolaires ( gain de
poids) en béton précontraint. Les dimensions des dalles permettent des portées jusqu’à 14
m pour des largeurs de 600 à 1200mm. L’épaisseur varie de 150 à 300 mm.

Le stockage( et l’étaiement éventuel) des dalles alvéolaires en BP doit être soigné.


B°) Les terrasses
a) Définition et Rôles
1) Définition

La toiture-terrasse : dernier plancher haut d’une


habitation faisant office de toiture. La toiture-
terrasse est un type particulier de couverture dont
l’emploi est peu répandu dans le domaine de la
maison individuelle mais, en revanche, fréquent
en habitat collectif.

La toiture-terrasse subit des agressions


climatiques de toute nature (vent, pluie, gel,
chaleur excessive).
2) Rôles
la toiture terrasse est formée par le plancher supérieur du bâtiment ,elle doit assurer les
fonctions suivantes :
- Isoler thermiquement la construction
- Etre étanche et doit assurer l’évacuation des précipitations de manière efficace .
- Afin de remplir tous ces rôles, la toiture terrasse est composée d’un certain nombre de
couches de différents matériaux remplissant chacune une fonction spécifique .
b) Terminologies
On distingue deux catégories de toitures
terrasses:
● La toiture-terrasse inaccessible: toiture où
les seuls accès autorisés sont limités aux
travaux d’entretien et de réparation.
● La toiture-terrasse accessible: toiture
prévue pour la circulation des piétons
et/ou des véhicules et leur séjour éventuel.
Les différents constituants, les plus courants,
d’une toiture-terrasse sont :
 Un élément porteur (plancher préfabriqué ou
dalle pleine en béton armé).
 Une forme de pente éventuelle.
 Un pare-vapeur.
 Un isolant thermique dont le rôle est de
limiter les déperditions de chaleur entre
l’intérieur et l’extérieur et de protéger l’élément
porteur des variations de température
(chocs thermiques).
 Une protection.
La forme de pente : couche de béton ou de mortier maigre coulée sur l’élément porteur
avec une légère pente destinée à guider l’écoulement des eaux pluviales vers les orifices
d’évacuations.
Toutes les toitures-terrasses ne sont pas munies d’une forme de pente. Sa présence
dépend du type d’étanchéité retenue et de la destination de la terrasse (pas de forme
de pente, le plus souvent, en cas d’accessibilité).

Le pare-vapeur appelé aussi écran pare-vapeur : dispositif destiné à empêcher


l’humidité de pénétrer dans l’épaisseur de l’isolant thermique. Il existe plusieurs types
de pare-vapeurs selon l’hygrométrie (degré d’humidité de l’air) et le mode de chauffage
des locaux situés sous la toiture-terrasse.
Les pare-vapeurs les plus courants sont réalisés à base de feutres bitumés et de
feuilles d’aluminium.
Le revêtement d’étanchéité : élément constitué par une ou plusieurs couches de
matériaux disposées sur toute la surface de la toiture-terrasse et relevées aux
extrémités. Le revêtement d’étanchéité qui est imperméable à l’eau doit être en mesure
de résister aux différentes sollicitations d’origines thermiques et mécaniques. Il existe
plusieurs types de revêtements. On peut citer parmi les plus courants :

● L’asphalte appelé aussi asphalte coulé : mélange de roche d’asphalte finement


broyée et de produits bitumeux appliqués à chaud.

● L’étanchéité multicouche constituée de feuilles manufacturées à base de bitume


armé. Il existe plusieurs types de multicouches qui diffèrent par la nature de l’armature
incorporée (voile de verre, polyester…) et le type de produit utilisé (feutre bitumé, chape
de bitume…). Les feuilles sont collées entre elles avec du bitume coulé.

● Les matériaux non traditionnels tels les bitumes élastomères (bitumes additionnés
de produits aux propriétés élastiques) et les matériaux sans bitume à base de
polyéthylène et de polychlorure de vinyle.
La protection : dispositif destiné à protéger le revêtement d’étanchéité des effets
du soleil, du froid, de la grêle et de la circulation de piétons.
On distingue deux principaux types de protection :

● La protection meuble réservée aux terrasses inaccessibles. Elle est


constituée par une couche de granulats roulés ou concassés d’une épaisseur de 5
à10-cm.
● La protection dure pour les terrasses accessibles. Elles est constituée soit
d’une chape ou d’un dallage avec revêtement, soit d’éléments préfabriqués
(pavés autoblocants ou dalles posées sur plots).
L’acrotère : muret en béton armé situé en bordure
d’une toiture-terrasse. L’acrotère est dit bas lorsque
sa hauteur, mesurée par rapport à la couche de
protection, est inférieure à 30-cm et haut dans le cas
contraire. Un acrotère haut peut faire office de garde-
corps dans le cas d’une toiture-terrasse accessible. La
partie saillante de l’acrotère empêchant l’eau de
pluie de s’infiltrer derrière le relevé d’étanchéité
est parfois appelée becquet.

Le relevé d’étanchéité : revêtement d’étanchéité


appliqué verticalement contre un relief de la toiture
(acrotère, souche de cheminée…) et en continuité
avec le revêtement d’étanchéité horizontal
■ Le bandeau saillant : petit ouvrage en
saillie sur un mur ou un acrotère haut
empêchant les infiltrations d’eau derrière
le relevé d’étanchéité.
■ L’engravure : rainure horizontale pratiquée
dans un mur ou un acrotère haut et destinée à
recevoir un solin.

■ Le solin : garnissage au mortier assurant la


fixation d’une bande de solin (en zinc ou en acier
galvanisé) au-dessus d’un relevé d’étanchéité.
C°) Quelques principes de prédimensionnement (dalles pleines)
appuis du plancher sur 2 côtés

Méthode approchée:

1/35≤ ( e/L) ≤1/25

On prend géréralement:

e = L /30 avec L = portée du plancher


e = épaisseur de la dalle en béton
Méthode plus précise:
e = (Mmax /10)1/2
avec e = épaisseur de la dalle (cm)
p = charge totale (daN/ml)
L = portée du plancher (m)
Mmax = p L2/ 8

• dalle pleine appuyée sur 2 côtés : e = L /30


• dalle pleine appuyée sur 1 côté : e = L /12
Méthode approchée: appuis du plancher sur 4 côtés
e = (L + l) /100 avec L = grande portée du
plancher
l = petite portée du plancher
e = épaisseur de la dalle en béton

Méthode plus précise:


e = (Mmax /10)1/2 avec e = épaisseur de la dalle (cm)
p = charge totale (daN/ml)
L = grande portée du plancher (m)
l = petite portée du plancher (m)
Mmax = p L2 / a
D°) Annexe au cours N°4

Portées à prendre en compte

Dans le cas le plus fréquent du plancher reposant sur


des appuis en béton (poutres, poteaux ou voiles), la portée à
prendre en compte est mesurée entre nus des appuis.

Sur le schéma du plancher, les portées d’un panneau


de dalles sont les longueurs notées lx et ly : par convention, on

nommera toujours lx la plus petite des deux portées lx ≤ ly

53
On appellera élancement du panneau le rapport
(évidemment inférieur ou égal à 1) :

54
Dalles et poutres-dalles

Une dalle est une plaque portant dans les deux


directions (appuyée sur ses quatre bords); une poutre dalle est
une plaque présentant deux bords libres sensiblement
parallèles, distants d'au moins trois fois l'épaisseur.
Lorsqu'un Panneau rectangulaire repose sur ses
quatre bords, et lorsque son élancement α est inférieur à 0,4, le
panneau est considéré comme ne reposant que sur ses deux
grands bords.
Une poutre-dalle, réelle ou fictive (α < 0,4) se
calcule comme une poutre.

55
Charges appliquées

Nous limiterons cette étude au cas le plus courant où


les panneaux de dalle supportent des charges (permanentes et
variables) uniformément réparties sur la totalité de chaque
panneau; le cas des charges "ponctuelles" ou réparties sur une
petite zone du panneau est abordé dans les ouvrages
spécialisés.

Panneau rectangulaire isostatique.


Considérons un panneau de dalle rectangulaire (de
dimensions lx et ly ), simplement appuyé sur ses quatre bords et
supportant une charge uniformément répartie d'intensité q.

56
Étude théorique

La théorie du calcul des plaques chargées


transversalement et dont les déformations restent petites
conduit à la résolution de l'équation aux dérivées partielles:

Où D est la rigidité de la plaque:

E et v sont le module d'Young et le coefficient de


Poisson du matériau et h l'épaisseur de la plaque ;
u est la flèche de la plaque, c'est-à-dire sa
déformation perpendiculairement à son plan.

57
Les moments de flexion et efforts tranchants par
unité de longueur sont donnés par :

Les contraintes étant ensuite calculées par les


équations classiques.

58
Résultats pratiques
La résolution de ce problème est généralement laborieuse et on
utilise en pratique des méthodes approchées et des résultats
fournis sous forme de tableaux ou d'abaques.
Les moments de flexion Mx et My par unité de longueur, au centre
de la plaque, sont obtenus par des formules, dans lesquelles les
coefficients μx et μy découlent de La résolution des équations
précédentes par la méthode de Ritz-Galerkin, en prenant comme
valeurs du coefficient de Poisson v du béton, conformément au
règlement B.A.E.L. : 0 à l'ELU et 0,2 à l'ELS, le règlement imposant
par ailleurs que le rapport μy entre les moments Mx et My ne peut
être inférieur à 0,25.

59
Le panneau ayant une petite valeur de lx et supportant
une charge uniformément répartie q, les moments de flexion, par
unité de longueur, au centre de la plaque, valent :

•Dans le sens de la petite portée Mx .

•Dans le sens de la grande portée My .

Le tableau des valeurs numériques des coefficients μx

et μy est indiqué ci après :

60
61
Dalles continues
Pour les dalles continues, constituées de panneaux
rectangulaires considérés comme encastrés sur leurs bords, le
calcul des moments de flexion s'effectue par la méthode
forfaitaire suivante :
1- Quel que soit leur élancement α = lx/LY, on commence par
déterminer, par la méthode précédente, les moments de flexion
qui se développeraient dans chaque panneau s'ils étaient
isostatiques (simplement appuyés sur leur contour) ; ces
moments sont notés Mox et MOY .
2- Les moments dans les panneaux réels sont pris égaux à ces
moments "isostatiques" multipliés par des coefficients
forfaitaires. 62
Panneau courant (continu sur ses quatre bords)

•Dans le sens de la petite portée:


- au centre : Mtx = 0,75 M0x

- sur le bord : Max = - 0,5 M0x


•Dans le sens de la grande portée:
- au centre : Mty = 0,75 M0y

- sur le bord : May = - 0,5 M0x

Attention: May = - 0,5 M0x: il ne s'agit pas d'une erreur: May est

pris égal à 50% du moment M0x, c’est-à-dire égal, par

continuité au moment Max.

63
Panneau de rive (à l'extrémité de la dalle)
• Dans le sens de la petite portée :
- Au centre : Mtx = 0.85 M0x

- Sur le bord extrême : Maex = - 0,3 M0x

- Sur le bord continu : Macx = - 0,5 M0x


• Dans le sens de la grande portée :
- Au centre : Mty = 0,85 Moy

- Sur le bord extrême: Maey = - 0,3 Mox

- Sur le bord continu : Macy = - 0,5 Mox

Le moment sur l'appui commun à deux panneaux est le plus


grand en valeur absolue des moments déterminés pour
chacun des deux panneaux. 64
Ces dispositions forfaitaires sont résumées sur les
figures ci-après:

65
Fin du cours Nr 4

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