Anna Nerkagui
Naissance |
péninsule de Yamal |
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Langue d’écriture | Russe |
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Genres |
Œuvres principales
- Aniko du clan Nogo ()
- Ilir ()
- Le lichen blanc
- (le) Silencieux
Anna Nerkagui (en russe : Áнна Пáвловна Нéркаги ; Anna Pavlovna Nerkagi), née en dans une zone proche de la mer de Kara dans la péninsule de Yamal, est une écrivaine nénètse.
Biographie
Anna Nerkagui est née dans la péninsule de Yamal, plus précisément dans la zone polaire de l'Oural non loin de la mer de Kara[1],[2]. Issue d'une communauté nénètse, ses parents sont éleveurs de rennes[2]. Afin d'étudier, elle est envoyée durant l'année dans un internat en ville et ne rejoint sa famille à Laborovaia que durant les vacances scolaires[1].
Après une scolarité exemplaire, elle entre à l'université de Tioumen en et obtient son diplôme en [2],[1]. Elle commence à écrire dans le courant des années , après avoir contracté la tuberculose et disposé de temps libre[2].
Elle publie une première nouvelle en , Aniko du clan Nogo, qui est remarquée par la critique soviétique. Elle accède ainsi à l'Union des écrivains soviétiques et une première reconnaissance littéraire[1].
En après le décès de sa mère, elle quitte la ville avec son époux et retourne vivre dans la toundra auprès de son père. Le couple adopte le mode de vie traditionnel nénètse et élève des rennes. Toutefois, Anna Nerkagui continue d'écrire. En , elle publie une seconde nouvelle, Ilir[1].
Après une longue période sans écriture, Anna Nerkagui publie au milieu des années deux autres nouvelles : Le lichen blanc puis (le) SIlencieux[2].
En , l'université fédérale de l'Oural propose la candidature d'Anna Nerkagui au prix Nobel de littérature[2].
Littérature
Anna Nerkagui écrit en langue russe. Elle justifie son choix sur des considérations universalistes : elle souhaite inscrire son peuple et la culture nénètse dans l'ensemble des cultures humaines et estime que le russe est un vecteur linguistique plus adapté à cette dimension universelle[3].
Œuvre
- Aniko du clan Nogo
- Ilir
- Le lichen blanc
- (le) Silencieux
Hommages
La réalisatrice Ekaterina Golovnia a réalisé un film-documentaire consacré à Anna Nerkagui : « Nerkagui ». Le film a obtenu grand prix du festival Radonej (édition )[4].
Notes et références
Notes
Références
- Aiken et al. (1994), p. 285.
- (ru) Анастасия ОТРОЩЕНКО, « Анна Неркаги: научиться любить повседневность » , sur https://www.miloserdie.ru,
- Jean-Pierre Thibaudat, « Voyage chez les Nénètses de Sibérie (5). : Quelques questions à Vladimir Ilitch. Le nom des Samoyèdes, appellation générique pour tous les Nénètses, est apparu dès le XIe siècle. », Libération, (lire en ligne )
- Maria Tchobanov (trad. Ornella Maigné), « Anna Nerkagui : voix du peuple Nenets » , sur L'Observateur russe,
Bibliographie
- (en) Susan Hardy Aiken, Adele Marie Barker, Maya Koreneva et Ekaterina Stetsenko, Dialogues / Dialogi : Literary and cultural exchanges between (ex-)soviet and american women, Durham, Caroline du Nord ; Londres, Duke University Press, , 409 p. (ISBN 0-8223-1375-8, lire en ligne), partie 4, « Anna Nerkagi ».