Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

« Cap-Oriental » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Arorae (discuter | contributions)
Poulos (discuter | contributions)
m Restauration des ancres brisées
Ligne 67 : Ligne 67 :
En [[1987]], un [[coup d'État]] mené par [[Bantu Holomisa]] renverse le régime corrompu de George Matanzima, le frère de Kaiser Matanzima. Autoproclamé chef de l'État, président du conseil militaire et ministre de la défense, Holomisa reconnaît officiellement l'artifice de l'indépendance accordée par l'Afrique du Sud mais il en profite pour accorder l'immunité aux militants des branches armées du [[Congrès national africain]] (ou ANC) et du [[Congrès panafricain]] qui viennent s'entraîner aux côtés des forces armées du Transkei.
En [[1987]], un [[coup d'État]] mené par [[Bantu Holomisa]] renverse le régime corrompu de George Matanzima, le frère de Kaiser Matanzima. Autoproclamé chef de l'État, président du conseil militaire et ministre de la défense, Holomisa reconnaît officiellement l'artifice de l'indépendance accordée par l'Afrique du Sud mais il en profite pour accorder l'immunité aux militants des branches armées du [[Congrès national africain]] (ou ANC) et du [[Congrès panafricain]] qui viennent s'entraîner aux côtés des forces armées du Transkei.


Lors des négociations constitutionnelles sud-africaines entre [[1991]] et [[1994]], Holomisa rejoint l'ANC et fait réincorporer le Transkei dans l'Afrique du Sud alors que le Ciskei, où le gouvernement local était plus réticent à revenir sous la loi sud-africaine, est placé sous le contrôle du gouvernement sud-africain en mars [[1994]]. En avril, les bantoustans sont démantelés et réintégrés dans l'Afrique du Sud lors des [[Élections en Afrique du Sud depuis 1994#Élections 1994|premières élections multiraciales du pays]].
Lors des négociations constitutionnelles sud-africaines entre [[1991]] et [[1994]], Holomisa rejoint l'ANC et fait réincorporer le Transkei dans l'Afrique du Sud alors que le Ciskei, où le gouvernement local était plus réticent à revenir sous la loi sud-africaine, est placé sous le contrôle du gouvernement sud-africain en mars [[1994]]. En avril, les bantoustans sont démantelés et réintégrés dans l'Afrique du Sud lors des [[Élections en Afrique du Sud depuis 1994#Élections de 1994|premières élections multiraciales du pays]].


La [[province du Cap]] est divisée en quatre permettant notamment de distinguer la répartition démographique entre la province du [[Cap-Occidental]], majoritairement [[Peuples de langue afrikaans|afrikaans]] et de « couleur », et le Cap-Oriental. Ce dernier comprend désormais les anciens bantoustans du Ciskei, du Transkei mais aussi la région côtière de [[Port Elizabeth]], les régions de Graaff-Reinet, de Grahamstown et l'ancien corridor de King William's Town - East London.
La [[province du Cap]] est divisée en quatre permettant notamment de distinguer la répartition démographique entre la province du [[Cap-Occidental]], majoritairement [[Peuples de langue afrikaans|afrikaans]] et de « couleur », et le Cap-Oriental. Ce dernier comprend désormais les anciens bantoustans du Ciskei, du Transkei mais aussi la région côtière de [[Port Elizabeth]], les régions de Graaff-Reinet, de Grahamstown et l'ancien corridor de King William's Town - East London.

Version du 20 septembre 2015 à 16:33

Cap oriental
Oos-Kaap,
Eastern Cape,
Mpuma-Koloni
Cap-Oriental
Administration
Pays Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Type Province
Capital Bhisho
Autres villes Aliwal North, East London, Port Elizabeth, Mthatha, Grahamstown
Premier ministre Phumulo Masualle (ANC)
Démographie
Population 6 562 053 hab. (2011)
Densité 39 hab./km2
Langue(s) Xhosa (83 %)
Afrikaans (9,6 %)
Anglais (3,7 %)
Groupes ethniques Africains (87,6 %)
De couleur (7,4 %)
Blancs (4,7 %)
Asiatiques (0,3 %)
Géographie
Altitude Min. 0 m
Max. 3 001 m
Superficie 169 580 km2
Fichier:Xhosa.jpg
Hommes Xhosas

Le Cap oriental (Mpuma Koloni en xhosa, Oos-Kaap en afrikaans, Eastern Cape en anglais) est une province de la République d'Afrique du Sud.

Géographie

Le Cap oriental est situé sur la côte de l'océan Indien au sud, entre les provinces du Cap occidental à l'ouest, de l'État-Libre au nord et du KwaZulu-Natal à l'est.

Organisation administrative

Le chef-lieu de la province du Cap oriental est Bisho, l'ancienne capitale du bantoustan de Ciskei aux alentours de King William's Town (iQonce).

Les autres pôles urbains importants sont East London (iMonti) et Port Elizabeth (iBhayi). Grahamstown est le siège de l'une des plus vieilles universités en Afrique du Sud.

Historique

Le Cap-Oriental faisait historiquement partie de la Colonie du Cap dont la capitale était Le Cap. Elle regroupe différents territoires comme l'ancienne Cafrerie britannique.

La région située en amont de la rivière Keiskamma et en aval de la rivière Kei fut annexée à la colonie du Cap en 1834 sous le nom de province de la Reine Adélaide puis tout simplement dénommée district de la Reine Adélaide le . En 1836, les britanniques retiraient cependant leurs troupes, abandonnaient la région frontalière pour les postes avancés comme Grahamstown et King William's Town.

En 1838, un traité de paix était signé entre les autorités britanniques et les représentants Xhosas.

En mars 1846, l'attaque meurtrière par les Xhosas d'une escorte militaire Khoikhoi débouche sur une nouvelle guerre Cafre et la défaite des guerriers Xhosas par le général Somerset le à Gwangu. La guerre dure encore quelque temps jusqu'à la reddition de Sandili, le chef Xhosa de la tribu des Ngqika. Le , le district est annexé et prend le nom de Cafrerie britannique. Harry Smith, nouvellement nommé gouverneur, annonce qu'elle sera administrée séparément de la Colonie du Cap en tant que possession de la Couronne britannique.

En 1850, les Xhosas se soulèvent de nouveau après que Smith ait fait destituer le récalcitrant Sandili de sa fonction de chef de la tribu Ngqika pour le remplacer temporairement par un magistrat britannique. Le 24 décembre, les colons établis dans les villages frontaliers sont attaqués par surprise. La plupart sont tués et leurs fermes incendiées. Le gouverneur Harry Smith, présent dans la région, est lui-même encerclé avec son escorte à Fort Cox. Il parvient à se réfugier à King William's Town sous le feu des guerriers Xhosas, armés des carabines. Dans le même temps, plus de 900 Khoikhois, jusque là d'anciens soldats loyalistes envers les Britanniques, rejoignent les guerriers Xhosas. Ils revendiquent l'établissement d'une République Khoikhoi.

La guerre dura quelques années avant qu'en mars 1853, la frontière soit solidifiée par les troupes britanniques. La Cafrerie britannique changea alors de statut pour devenir une colonie de la Couronne. Les chefs Xhosas furent alors placés sous la tutelle des conseillers britanniques.

En 1856, une jeune fille xhosa nommée Nongqawuse annonça avoir eu la vision que la puissance des Xhosas serait restaurée, le bétail multiplié et les Blancs chassés. Elle affirma que cette prévision ne se réaliserait que si, en préliminaire, tout le bétail était abattu, les récoltes brûlées et les réserves alimentaires détruites. Membre d'une famille xhosa importante, elle fut entendue et les chefs xhosas ordonnèrent de procéder à la destruction du bétail et des récoltes. A la date attendue du , la prédiction ne se réalisa pas alors que 85 % du bétail avait été abattu. La faute en fut imputée aux récalcitrants et de violentes querelles achevèrent de plonger la région dans la misère et la famine. Pour survivre, plusieurs milliers de Xhosas n'eurent d'autres choix que de recourir au cannibalisme alors que d'autres fuyaient vers la Colonie du Cap pour implorer des secours. En fin de compte, cette famine meurtrière tua plus de 50 000 Xhosas en six mois ce qui signa la fin des guerres cafres sur la frontière orientale de la colonie. La population de la Cafrerie passa en deux ans de 105 000 à moins de 27 000 individus.

Les terres dépeuplées furent alors attribuées à plus de 6 000 immigrants européens d'origine allemandes alors que le gouverneur George Grey proposait l'établissement d'une confédération sud-africaine englobant toute l'Afrique du Sud, y compris les Républiques boers et les territoires indigènes. Sa proposition ambitieuse fut immédiatement rejetée par Londres. Sir George Grey entreprit alors de développer les infrastructures routières et entreprit aussi de débuter l'intégration des Xhosas en leur octroyant un début d'instruction publique non obligatoire de type britannique.

Graaff-Reinet

En 1866, tout le territoire de la Cafrerie britannique est incorporée à la Colonie du Cap pour former les districts de King William's Town et de East London. Le transfert est marqué par la levée de la prohibition envers les indigènes de ces districts.

À partir de 1875, les territoires indigènes, en amont de la rivière Kei et en aval de Port Edward dans la colonie britannique du Natal, sont progressivement annexés à la Colonie du Cap sans que ces territoires soient pour autant tous ouverts à la colonisation.

Aloe Ferox dans la région du Cap-Oriental entre Cofimvaba et Ngcobo
Hôtel de ville de Port Elizabeth

Le Fingoland est annexé dès 1875 puis le Griqualand-est en 1879. La révolte des tribus Galekas et Gaikas débouche sur une neuvième guerre cafre inattendue et l'annexion in fine du Gcalekaland et du Bomvanaland à la Colonie du Cap en 1885. C'est ensuite le tour du Thembuland en 1886 et du Pondoland en 1894. Réorganisés en districts et administrés à l'aide de conseils indigènes (Native Council), ces territoires sont progressivement unifiés au sein d'un conseil général du Transkei. En 1903, le conseil général du Transkei laisse la place à un Conseil général des territoires du Transkei.

En 1910, la colonie du Cap devient la province du Cap au sein du nouveau dominion de l'union d'Afrique du Sud. Cette province du Cap comprend notamment dans sa partie orientale toute l'ancienne cafrerie britannique, soit les territoires du Transkei et les réserves indigènes situées entre la rivière Great Fish et la rivière Keiskamma.

Après la Première Guerre mondiale, le Transkei sert de réservoir de main-d’œuvre à bon marché pour les industries de Port Elizabeth et les mines d'or de Johannesburg dans le Transvaal, notamment après la grande grève des mineurs afrikaners, qui bloquent les mines du Witwatersrand en 1922, et sévèrement réprimé par le gouvernement de Jan Smuts.

Le , dans le cadre de sa politique d'apartheid, le gouvernement sud-africain crée les bantoustans du Ciskei et du Transkei pour le peuple Xhosa. Le reste du territoire comprenant notamment la région cotière de Port Elizabeth, les régions de Graaff-Reinet, de Grahamstown et le corridor de King William'stown-East London restent incorporés dans l'Afrique du Sud blanche. En mai 1963, le Transkei acquiert l'autonomie sous la férule de Kaiser Matanzima, un neveu de Nelson Mandela.

Le , le Transkei est le premier bantoustan à accéder à l'indépendance, non reconnue par la plupart des autres états de la communauté internationale ni par l'ONU. En 1981, le Ciskei est déclaré à son tour indépendant de l'Afrique du Sud mais c'est aussi une indépendance reconnue ni par les autres États, ni par l'ONU.

En 1987, un coup d'État mené par Bantu Holomisa renverse le régime corrompu de George Matanzima, le frère de Kaiser Matanzima. Autoproclamé chef de l'État, président du conseil militaire et ministre de la défense, Holomisa reconnaît officiellement l'artifice de l'indépendance accordée par l'Afrique du Sud mais il en profite pour accorder l'immunité aux militants des branches armées du Congrès national africain (ou ANC) et du Congrès panafricain qui viennent s'entraîner aux côtés des forces armées du Transkei.

Lors des négociations constitutionnelles sud-africaines entre 1991 et 1994, Holomisa rejoint l'ANC et fait réincorporer le Transkei dans l'Afrique du Sud alors que le Ciskei, où le gouvernement local était plus réticent à revenir sous la loi sud-africaine, est placé sous le contrôle du gouvernement sud-africain en mars 1994. En avril, les bantoustans sont démantelés et réintégrés dans l'Afrique du Sud lors des premières élections multiraciales du pays.

La province du Cap est divisée en quatre permettant notamment de distinguer la répartition démographique entre la province du Cap-Occidental, majoritairement afrikaans et de « couleur », et le Cap-Oriental. Ce dernier comprend désormais les anciens bantoustans du Ciskei, du Transkei mais aussi la région côtière de Port Elizabeth, les régions de Graaff-Reinet, de Grahamstown et l'ancien corridor de King William's Town - East London.

Un ancien premier ministre provincial, Makhenkesi Stofile, s'était engagé à faire changer le nom de la province en raison de sa connotation colonialiste (nota le mot koloni dans la version xhosa) et du fait que la province n'inclut évidemment plus le cap de Bonne-Espérance. Mais on a attaqué les coûts prévus pour un tel changement, et à la suite de la chute du pouvoir de Stofile grâce à un scandale, le projet de changement de nom semble avoir été abandonné.

Les deux derniers présidents d'Afrique du Sud, Nelson Mandela et Thabo Mbeki, sont nés dans la province du Cap-Oriental.

Politique

Répartition des sièges au sein de l'assemblée provinciale depuis les élections du 22 avril 2009
ANC: 44 sièges
COPE: 9 sièges
Alliance démocratique: 6 sièges
Mouvement démocratique uni:3 sièges
African Independent Congress : 1 siège
Phare au Cap Saint Francis
Vallée de la désolation dans le district de Graaff-Reinet
Karel Landman Memorial (1939), monument dédié aux Voortrekkers de Gerard Moerdijk

Politiquement la province est largement dominée par l'ANC. Elle compte 40 grandes municipalités.

Lors des élections municipales de 2006, seule la municipalité de Baviaans (Willowmore) a été remportée par l'opposition de l'Alliance démocratique (DA) alors que l'ANC emportait 81,74 % des suffrages au niveau provincial contre 7,64 % à la DA et 5,3 % au Mouvement démocratique uni.

Découpage municipal et politique (élections locales 2006)

  • District de Cacadu : ANC 71,25 % des suffrages en 2006.
    • Camdeboo (Graaff-Reinet): ANC 67,27 %
    • Baviaans Municipality (Willowmore) : DA 47,31 %
    • Kouga (Humansdorp) : ANC 52,49 %
    • Makana (Grahamstown) : ANC 80,9 %
    • Blue Crane Route : ANC 74,4 %
    • Ndlambe Municipality : ANC 77,7 %
    • Sunday's River Valley Municipality (Kirkwood) : ANC 87 %
    • Kou-Kamma (Kareedouw) : ANC 66,81 %
    • Ikwezi (Jansenville) Municipality : ANC 69,24
  • District de Chris Hani : ANC 86,78 %
  • District de O.R. Tambo : ANC 86,98 %
  • Nelson Mandela Metro (Port Elizabeth) : ANC 66,53 %
  • Umzimvubu (Mount Ayliff) : ANC 91,61 %
  • Matatiele : ANC 73,9 %
  • Mbhashe (Idutywa): ANC 83,94 %
  • Mnquma (Butterworth) : ANC 79,24 %
  • Groot Kei (Komgha) : ANC 85,6 %
  • Amahlathi (Stutterheim) : ANC 90,35 %
  • Buffalo City (East London) : ANC 81,28 %
  • Ngqushwa : ANC 91,7 %
  • Nkonkobe (Alice/Fort Beaufort) : ANC 89,95 %
  • Nxuba (Adelaide) : ANC 47,17 %
  • Inxuba Yethemba (Cradock) : ANC 70,12 %
  • Tsolwana (Tarkastad) : ANC 88,19 %
  • Inkwanca (Molteno) : ANC 88,19 %
  • Lukhanji (Queenstown) : ANC 89,23 %
  • Intsika Yethu (Cofimvaba) : ANC 88,89 %
  • Emalahleni (Lady Frere) : ANC 90,18 %
  • Engcobo : ANC 82,76 %
  • Sakhisizwe (Elliot) : ANC 82,15 %
  • Elundini (Mt Fletcher): ANC 86,25 %
  • Senqu Municipality (Barkly East) : ANC 92,2 %
  • Maletswai (Aliwal North): ANC 83,2 %
  • Gariep (Burgersdorp/Steynsburg) : ANC 73,8 %
  • Mbicana : ANC 92,08 %
  • Ntabankulu : ANC 90 %
  • Quakeni (Flagstaff) : ANC 89,68 %
  • Port St Johns : ANC 84,94 %
  • Nyandeni : ANC 89,94 %
  • Mhlontlo (Qumbu) : ANC 86,05 %
  • King Sabata Dalindyebo Municipality (Mthatha) : ANC 72,41 %

Voir aussi

Lien externe