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'''Didier Daurat''', né le {{Date de naissance|2|janvier|1891}} à [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil-sous-Bois]] ([[Seine-Saint-Denis]]) et mort le {{Date de décès|2|décembre|1969|2|janvier|1891}} à [[Toulouse]] ([[Haute-Garonne]]), est un pionnier de l'[[aviation]] française, figure marquante de la grande aventure de l'[[Compagnie générale aéropostale|Aéropostale]], il inaugurera notamment pour le compte de la [[Pierre-Georges Latécoère#Les lignes aériennes|Société des lignes aériennes Latécoère]] la ligne postale régulière Toulouse – [[Rabat]], le {{1er}} septembre 1919<ref>Le {{date-|1 septembre 1919}} dans le ciel : Didier Daurat inaugure la ligne postale régulière Toulouse – Rabat [http://www.air-journal.fr/2014-09-01-le-1er-septembre-1919-dans-le-ciel-didier-daurat-inaugure-la-ligne-postale-reguliere-toulouse-rabat-5112361.html Air-journal.fr] {{date-|1 septembre 2014}}</ref>. |
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Ancien élève de l'[[École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie|École supérieure des travaux publics]], il est intégré comme [[Chasseur à pied|chasseur]] au [[163e régiment d'infanterie|{{163e}} Régiment d'Infanterie]] en [[1914]]. Il participe |
Ancien élève de l'[[École d'horlogerie de Paris]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Didier Daurat|titre=Dans le vent des hélices|éditeur=Éditions Du Seuil}}</ref> et de l'[[École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie|École supérieure des travaux publics]], il est intégré à l'arrière, à Gray, puis, à sa demande, comme [[Chasseur à pied|chasseur]] au [[163e régiment d'infanterie|{{163e}} Régiment d'Infanterie]] en [[1914]]. Il participe ensuite à la [[bataille de Verdun]] où il est blessé. Il est nommé [[sergent]], devient [[sous-lieutenant]], soigné à [[Vichy]] puis rejoint l'aviation en juin [[1916]]. Breveté pilote le 16 décembre 1916, pilote de reconnaissance au sein de l'escadrille C 227 où il côtoie [[Beppo di Massimi]], puis pilote de chasse après un passage au centre de formation de [[Base aérienne 122 Chartres-Champhol|Chartres]]<ref>{{Lien web |titre=Daurat Didier |url=http://fandavion.free.fr/daurat.htm |site=fandavion.free.fr |consulté le=2021-02-24}}</ref>, il se distingue en repérant le [[Canon (artillerie)|canon]] à longue portée dit ''Wilhelmgeschütz'' (L'arme de Guillaume) ou [[Pariser Kanonen|''Pariser Kanone'' (Canon de Paris)]] qui pilonne [[Paris]]. Il termine la guerre avec le grade de [[commandant]]<ref>{{lien web |titre=Ses grandes figures |url=https://www.memoire-aeropostale.com/fran%C3%A7ais/histoire-de-l-a%C3%A9ropostale/didier-daurat/ |site=Site de memoire-aeropostale ! |consulté le=18-09-2020}}.</ref>, la [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de Guerre]], la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] et huit citations. Il est en congé de l'armée le {{date|16|juillet|1919}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Patrimoine. Didier Daurat, le maître d'œuvre de l'aventure aéropostale, à Toulouse |url=https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/patrimoine-didier-daurat-maitre-oeuvre-aventure-aeropostale-toulouse_15381839.html |site=actu.fr |consulté le=2021-02-24}}</ref>. |
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[[Fichier:20.06.61 Didier Daurat dépose une gerbe au Mt des Pionniers de l'Aviation (1961) - 53Fi1713 (cropped).jpg|vignette|Didier Daurat en 1961]] |
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Après la guerre, il entre aux Lignes Aériennes [[Groupe Latécoère|Latécoère]] (qui deviendront l’[[Compagnie générale aéropostale|Aéropostale]], puis [[Air France]]) où il est d'abord pilote puis directeur d'exploitation le {{date|1|octobre|1920}}. |
Après la guerre, il entre aux Lignes Aériennes [[Groupe Latécoère|Latécoère]] (qui deviendront l’[[Compagnie générale aéropostale|Aéropostale]], puis [[Air France]]) où il est d'abord pilote puis directeur d'exploitation le {{date|1|octobre|1920}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Ses grandes figures |url=http://www.memoire-aeropostale.com/français/histoire-de-l-aéropostale/didier-daurat/ |site=Site de memoire-aeropostale ! |consulté le=2021-02-24}}</ref>. |
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Dès lors va commencer la légende de l'homme à la volonté de fer qui fera de Didier Daurat un chef admiré par beaucoup, craint par tous, haï par certains. Il n'hésite pas à renvoyer ceux qui montrent un seul signe de faiblesse, contestent ses méthodes ou n'adhèrent pas à « l'esprit du courrier ». |
Dès lors va commencer la légende de l'homme à la volonté de fer qui fera de Didier Daurat un chef admiré par beaucoup, craint par tous, haï par certains. Il n'hésite pas à renvoyer ceux qui montrent un seul signe de faiblesse, contestent ses méthodes ou n'adhèrent pas à « l'esprit du courrier ». |
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Beaucoup de pilotes commencent leur carrière par « le royal cambouis », c’est-à-dire en restant au sol pour effectuer la maintenance des avions. Selon Daurat, cela forme le caractère et obligera les pilotes à respecter la mécanique qu'ils connaissent. De fait, cette aptitude des pilotes à démonter et réparer un moteur se révèlera vitale par la suite dans le [[Sahara]] comme dans les [[Cordillère des Andes|Andes]]. Il sait par ailleurs remarquer les talents. C'est lui qui décidera, en [[1927]], d'envoyer [[Antoine de Saint-Exupéry]], dont il a remarqué la très vive intelligence et le don pour les relations humaines, comme chef d'aéroplace sur la côte saharienne, à [[Cap Juby]], où il saura parler et négocier avec les [[Maures]]. |
Beaucoup de pilotes commencent leur carrière par « le royal cambouis », c’est-à-dire en restant au sol pour effectuer la maintenance des avions. Selon Daurat, cela forme le caractère et obligera les pilotes à respecter la mécanique qu'ils connaissent. De fait, cette aptitude des pilotes à démonter et réparer un moteur se révèlera vitale par la suite dans le [[Sahara]] comme dans les [[Cordillère des Andes|Andes]]. Il sait par ailleurs remarquer les talents. C'est lui qui décidera, en [[1927]], d'envoyer [[Antoine de Saint-Exupéry]], dont il a remarqué la très vive intelligence et le don pour les relations humaines, comme chef d'aéroplace sur la côte saharienne, à [[Cap Juby]], où il saura parler et négocier avec les [[Maures]]. |
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Quand, en [[1925]], [[Jean Mermoz]] se présente et fait une éblouissante démonstration de pilotage à Toulouse, Daurat lui dit : {{Citation bloc|Je n'ai pas besoin d'artistes de cirque mais de conducteurs d'autobus. On vous dressera !}} Cependant, convaincu |
Quand, en [[1925]], [[Jean Mermoz]] se présente et fait une éblouissante démonstration de pilotage à Toulouse, Daurat lui dit : {{Citation bloc|Je n'ai pas besoin d'artistes de cirque mais de conducteurs d'autobus. On vous dressera !}} Cependant, convaincu par son adresse de pilote, il l'engage quand même... d'abord pour nettoyer les moteurs, et lui fera toute confiance lorsque ce dernier lui conseillera, plus tard, d'embaucher [[Henri Guillaumet]], en [[1926]]. |
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Ces méthodes font leurs preuves car les lignes Latécoère puis l'Aéropostale atteindront une ponctualité et un taux de fiabilité |
Ces méthodes font leurs preuves car les lignes Latécoère puis l'Aéropostale atteindront une ponctualité et un taux de fiabilité inédits pour l'époque d'abord pour la ligne [[Toulouse]] – [[Saint-Louis (Sénégal)|Saint-Louis-du-Sénégal]], puis pour la ligne Toulouse – [[Santiago|Santiago du Chili]] avec la traversée de l'[[Océan Atlantique#Océan Atlantique sud|Atlantique Sud]] et des [[Cordillère des Andes|Andes]]. |
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Quand l'Aéropostale est intégrée à [[Air France]], en [[1933]], Daurat, qui n'a pas que des amis, est remercié. En [[1935]], il fonde la compagnie [[Air Bleu]], qui transporte du courrier dans toute la France, de jour comme de nuit. Là aussi les résultats sont remarquables |
Quand l'Aéropostale est intégrée à [[Air France]], en [[1933]], Daurat, qui n'a pas que des amis, est remercié. En [[1935]], il fonde la compagnie [[Air Bleu]], qui transporte du courrier dans toute la France, de jour comme de nuit. Là aussi les résultats sont remarquables ; l'entreprise est militarisée à la déclaration de guerre en [[1939]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Didier daurat |url=https://www.antoinedesaintexupery.com/personne/didier-daurat/ |site=Antoine de Saint Exupéry |consulté le=2021-02-24}}</ref>. |
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Pendant la guerre, avec le souci de maintenir un service aérien postal, il |
Pendant la guerre, avec le souci de maintenir un service aérien postal, il œuvre au sein du Service Civil de Liaisons Aériennes Métropolitaines, qui fonctionnera en [[zone libre]] jusqu'en {{date||novembre|1942}}, date de [[Opération Anton|l'invasion de cette zone par les Allemands]]. |
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À la [[Libération de la France|Libération]], il relance la Postale de nuit puis devient chef du centre d'exploitation d'[[Air France]] à [[Aéroport de Paris-Orly|Orly]] jusqu'à sa retraite en [[1953]].<br/> |
À la [[Libération de la France|Libération]], il relance la Postale de nuit puis devient chef du centre d'exploitation d'[[Air France]] à [[Aéroport de Paris-Orly|Orly]] jusqu'à sa retraite en [[1953]].<br/> |
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Didier Daurat est « l'âme » de l'Aéropostale, celle-ci utilisera des [[Douglas DC-3]], puis des [[Fokker |
Didier Daurat est « l'âme » de l'Aéropostale, celle-ci utilisera des [[Douglas DC-3]], puis des [[Fokker F27]] pendant très longtemps.<br/> |
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La fiabilité de ces pilotes est telle, l'acheminement du courrier un tel sacerdoce, et par tous les temps, que sur {{nombre|7200}} vols de nuit, seulement |
La fiabilité de ces pilotes est telle, l'acheminement du courrier un tel sacerdoce, et par tous les temps, que sur {{nombre|7200}} vols de nuit, seulement un a été détourné à cause d'intempéries<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le pilote Mr Didier Daurat |url=http://gravure-philatelie.e-monsite.com/pages/le-savez-vous/le-pilote-mr-didier-daurat.html |site=gravure-philatelie.e-monsite.com |consulté le=2021-02-24}}</ref>. |
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Il meurt à Toulouse en [[1969]] |
Il meurt à Toulouse en [[1969]] ; son épouse, en [[1970]]. Privilège exceptionnel : Didier Daurat est enterré, à sa demande, sur l'[[Aéroport de Toulouse-Montaudran|aérodrome de Toulouse-Montaudran]], ancienne base de l'Aéropostale. En raison de la construction d'une [[Zone d'aménagement concerté|ZAC]] sur l'aérodrome fermé fin [[2003]], la tombe est détruite en {{date||février|2007}} et son corps déplacé dans le caveau familial au [[Cimetière Saint-Pierre (Marseille)|cimetière Saint-Pierre]] de [[Marseille]] (carré 19 Ouest - {{n°|17}})<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Didier Daurat (emplacement initial) - Toulouse le 2 Décembre 1969 |url=https://www.aerosteles.net/stelefr-daurat-montaudran |site=www.aerosteles.net |consulté le=2021-02-24}}</ref>. |
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[[Fichier:21.04.72 Les cendres de Didier Daurat à Montaudran (1972) - 53Fi1969.jpg|vignette|Transfert du corps de Didier Daurat en bordure de la piste de [[Aéroport de Toulouse-Montaudran|Montaudran]] le 21 avril 1972]] |
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== Distinctions == |
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* [[Image:Legion Honneur Chevalier ribbon.svg|50px]] [[Ordre national de la Légion d'honneur|Chevalier de la Légion d'Honneur]] |
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* [[Image:Croix de Guerre 1914-1918 ribbon.svg|50px]] [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre 1914-1918]] avec 8 citations |
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== Dans la culture populaire == |
== Dans la culture populaire == |
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=== Littérature === |
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[[Antoine de Saint-Exupéry]] s'est inspiré de Didier Daurat pour le personnage principal de son roman ''[[Vol de nuit]]'' ([[1931 en littérature|1931]]), personnage rebaptisé « Rivière » dans le roman. |
[[Antoine de Saint-Exupéry]] s'est inspiré de Didier Daurat pour le personnage principal de son roman ''[[Vol de nuit]]'' ([[1931 en littérature|1931]]), personnage rebaptisé « Rivière » dans le roman. |
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Didier Daurat apparaît aussi fréquemment dans le livre biographique, ''Mermoz |
Didier Daurat apparaît aussi fréquemment dans le livre biographique, ''Mermoz'', écrit par [[Joseph Kessel]]. |
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Dans la mini-série, [[L'Aéropostale, courrier du ciel]], réalisé par Gilles Grangier, et diffusée sur [[FR3]] du {{date|13|décembre|1980}} au {{date|3|janvier|1981}}, son personnage est interprété par [[Bernard Fresson]]. |
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== Bibliographie == |
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* Didier Daurat, ''Dans le vent des hélices'', Paris, éd. du Seuil, 1956. |
* Didier Daurat, ''Dans le vent des hélices'', Paris, éd. du Seuil, 1956. |
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* Revue ICARE, numéro 140, spécial "Didier Daurat" |
* Revue ICARE, numéro 140, spécial "Didier Daurat" |
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* Marcel |
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marcel|nom1=Migeo|titre=Didier Daurat|éditeur=Flammarion|collection=Aventure Vécue|lieu=Paris|année=1962|pages=218|lccn=750807777|consulté le=2019-01-16}} |
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Benoît|nom1=Heimermann|lien auteur1=Benoît Heimermann|auteur2=Olivier Margot|préface=Jean-Claude Killy|titre=L'Aéropostale|sous-titre=[la fabuleuse épopée de Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet]|éditeur=Arthaud|lieu=Paris|année=2003|pages totales=199|isbn=978-2-08-123850-3|oclc=890799490|présentation en ligne=http://www.aero-mondo.fr/mediatheque/laeropostale}} |
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* Benoît Heimermann, Olivier Margot, [http://www.aero-mondo.fr/mediatheque/laeropostale ''L’aéropostale''] aux éditions Arthaud, 1994 |
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Gaston|nom1=Vedel|préface=Joseph Kessel|titre=Le pilote oublié|éditeur=Gallimard|lieu=Paris|année=1976|isbn=|oclc=417662462|consulté le=2019-01-16}} |
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* le pilote oublié Gaston Vedel, ed Gallimard 1976 |
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Marck|lien auteur1=Bernard Marck|titre=Dictionnaire universel de l'aviation|éditeur=Tallandier|lieu=Paris|année=2005|pages totales=1129|passage=281-282|isbn=2-84734-060-2|id=Marck}}. |
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[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre 1914-1918]] |
[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre 1914-1918]] |
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[[Catégorie:Élève de l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie]] |
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Didier Daurat, né le à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et mort le à Toulouse (Haute-Garonne), est un pionnier de l'aviation française, figure marquante de la grande aventure de l'Aéropostale, il inaugurera notamment pour le compte de la Société des lignes aériennes Latécoère la ligne postale régulière Toulouse – Rabat, le 1er septembre 1919[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Ancien élève de l'École d'horlogerie de Paris[2] et de l'École supérieure des travaux publics, il est intégré à l'arrière, à Gray, puis, à sa demande, comme chasseur au 163e Régiment d'Infanterie en 1914. Il participe ensuite à la bataille de Verdun où il est blessé. Il est nommé sergent, devient sous-lieutenant, soigné à Vichy puis rejoint l'aviation en juin 1916. Breveté pilote le 16 décembre 1916, pilote de reconnaissance au sein de l'escadrille C 227 où il côtoie Beppo di Massimi, puis pilote de chasse après un passage au centre de formation de Chartres[3], il se distingue en repérant le canon à longue portée dit Wilhelmgeschütz (L'arme de Guillaume) ou Pariser Kanone (Canon de Paris) qui pilonne Paris. Il termine la guerre avec le grade de commandant[4], la Croix de Guerre, la Légion d'honneur et huit citations. Il est en congé de l'armée le [5].
Aéropostale
[modifier | modifier le code]Après la guerre, il entre aux Lignes Aériennes Latécoère (qui deviendront l’Aéropostale, puis Air France) où il est d'abord pilote puis directeur d'exploitation le [6].
Dès lors va commencer la légende de l'homme à la volonté de fer qui fera de Didier Daurat un chef admiré par beaucoup, craint par tous, haï par certains. Il n'hésite pas à renvoyer ceux qui montrent un seul signe de faiblesse, contestent ses méthodes ou n'adhèrent pas à « l'esprit du courrier ».
Beaucoup de pilotes commencent leur carrière par « le royal cambouis », c’est-à-dire en restant au sol pour effectuer la maintenance des avions. Selon Daurat, cela forme le caractère et obligera les pilotes à respecter la mécanique qu'ils connaissent. De fait, cette aptitude des pilotes à démonter et réparer un moteur se révèlera vitale par la suite dans le Sahara comme dans les Andes. Il sait par ailleurs remarquer les talents. C'est lui qui décidera, en 1927, d'envoyer Antoine de Saint-Exupéry, dont il a remarqué la très vive intelligence et le don pour les relations humaines, comme chef d'aéroplace sur la côte saharienne, à Cap Juby, où il saura parler et négocier avec les Maures.
Quand, en 1925, Jean Mermoz se présente et fait une éblouissante démonstration de pilotage à Toulouse, Daurat lui dit :
« Je n'ai pas besoin d'artistes de cirque mais de conducteurs d'autobus. On vous dressera ! »
Cependant, convaincu par son adresse de pilote, il l'engage quand même... d'abord pour nettoyer les moteurs, et lui fera toute confiance lorsque ce dernier lui conseillera, plus tard, d'embaucher Henri Guillaumet, en 1926.
Ces méthodes font leurs preuves car les lignes Latécoère puis l'Aéropostale atteindront une ponctualité et un taux de fiabilité inédits pour l'époque d'abord pour la ligne Toulouse – Saint-Louis-du-Sénégal, puis pour la ligne Toulouse – Santiago du Chili avec la traversée de l'Atlantique Sud et des Andes.
Quand l'Aéropostale est intégrée à Air France, en 1933, Daurat, qui n'a pas que des amis, est remercié. En 1935, il fonde la compagnie Air Bleu, qui transporte du courrier dans toute la France, de jour comme de nuit. Là aussi les résultats sont remarquables ; l'entreprise est militarisée à la déclaration de guerre en 1939[7].
Pendant la guerre, avec le souci de maintenir un service aérien postal, il œuvre au sein du Service Civil de Liaisons Aériennes Métropolitaines, qui fonctionnera en zone libre jusqu'en , date de l'invasion de cette zone par les Allemands.
À la Libération, il relance la Postale de nuit puis devient chef du centre d'exploitation d'Air France à Orly jusqu'à sa retraite en 1953.
Didier Daurat est « l'âme » de l'Aéropostale, celle-ci utilisera des Douglas DC-3, puis des Fokker F27 pendant très longtemps.
La fiabilité de ces pilotes est telle, l'acheminement du courrier un tel sacerdoce, et par tous les temps, que sur 7 200 vols de nuit, seulement un a été détourné à cause d'intempéries[8].
Il meurt à Toulouse en 1969 ; son épouse, en 1970. Privilège exceptionnel : Didier Daurat est enterré, à sa demande, sur l'aérodrome de Toulouse-Montaudran, ancienne base de l'Aéropostale. En raison de la construction d'une ZAC sur l'aérodrome fermé fin 2003, la tombe est détruite en et son corps déplacé dans le caveau familial au cimetière Saint-Pierre de Marseille (carré 19 Ouest - no 17)[9].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'Honneur
- Croix de guerre 1914-1918 avec 8 citations
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]Littérature
[modifier | modifier le code]Antoine de Saint-Exupéry s'est inspiré de Didier Daurat pour le personnage principal de son roman Vol de nuit (1931), personnage rebaptisé « Rivière » dans le roman.
Didier Daurat apparaît aussi fréquemment dans le livre biographique, Mermoz, écrit par Joseph Kessel.
Cinéma
[modifier | modifier le code]Dans le film d'Henri Decoin Au Grand Balcon, tourné en grande partie à Toulouse et sorti en 1949, c'est l'acteur Pierre Fresnay qui incarne Carbot, alias Didier Daurat.
Télévision
[modifier | modifier le code]Dans la mini-série, L'Aéropostale, courrier du ciel, réalisé par Gilles Grangier, et diffusée sur FR3 du au , son personnage est interprété par Bernard Fresson.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Didier Daurat, Saint-Exupéry tel que je l'ai connu, Liège, Pierre Aelberts, 1954.
- Didier Daurat, Dans le vent des hélices, Paris, éd. du Seuil, 1956.
- Revue ICARE, numéro 140, spécial "Didier Daurat"
- Marcel Migeo, Didier Daurat, Paris, Flammarion, coll. « Aventure Vécue », , 218 p. (LCCN 750807777)
- Benoît Heimermann et Olivier Margot (préf. Jean-Claude Killy), L'Aéropostale : [la fabuleuse épopée de Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet], Paris, Arthaud, , 199 p. (ISBN 978-2-08-123850-3, OCLC 890799490, présentation en ligne)
- Gaston Vedel (préf. Joseph Kessel), Le pilote oublié, Paris, Gallimard, (OCLC 417662462)
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 281-282.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le dans le ciel : Didier Daurat inaugure la ligne postale régulière Toulouse – Rabat Air-journal.fr
- Didier Daurat, Dans le vent des hélices, Éditions Du Seuil
- « Daurat Didier », sur fandavion.free.fr (consulté le )
- « Ses grandes figures », sur Site de memoire-aeropostale ! (consulté le ).
- « Patrimoine. Didier Daurat, le maître d'œuvre de l'aventure aéropostale, à Toulouse », sur actu.fr (consulté le )
- « Ses grandes figures », sur Site de memoire-aeropostale ! (consulté le )
- « Didier daurat », sur Antoine de Saint Exupéry (consulté le )
- « Le pilote Mr Didier Daurat », sur gravure-philatelie.e-monsite.com (consulté le )
- « Didier Daurat (emplacement initial) - Toulouse le 2 Décembre 1969 », sur www.aerosteles.net (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Naissance dans le département de la Seine
- Naissance en janvier 1891
- Naissance à Montreuil (Seine-Saint-Denis)
- Décès en décembre 1969
- Décès à 78 ans
- Décès à Toulouse
- Aviateur français de la Première Guerre mondiale
- Aviateur français
- Chevalier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Personnalité de l'aéronautique
- Personnalité inhumée au cimetière Saint-Pierre de Marseille
- Personnalité liée à Montreuil (Seine-Saint-Denis)
- Pilote de l'Aéropostale
- Pionnier de l'aviation
- Récipiendaire de la grande médaille de l'Aéro-Club de France
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Élève de l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie