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« Grand Prix automobile de Saint-Marin 1994 » : différence entre les versions

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Version du 26 septembre 2024 à 17:31

Grand Prix de Saint-Marin 1994
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 58
Longueur du circuit 4,933 km
Distance de course 286,114 km
Conditions de course
Nom officiel 14º Gran Premio di San Marino
Date
Heure de départ 14 h
Météo Sec et ensoleillé
Organisateur Fédération internationale de l'automobile
Directeur de course Roland Bruynseraede
Résultats
Vainqueur Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher,
Benetton-Ford,
h 28 min 28 s 648
(vitesse moyenne : 198,234 km/h)
Pole position Drapeau du Brésil Ayrton Senna,
Williams-Renault,
min 21 s 548
(vitesse moyenne : 222,495 km/h)
Record du tour en course Drapeau du Royaume-Uni Damon Hill,
Williams-Renault,
min 24 s 335
(vitesse moyenne : 215,142 km/h)

Le Grand Prix automobile de Saint-Marin 1994 (14º Gran Premio di San Marino), disputé sur le circuit Enzo e Dino Ferrari à Imola, en Italie le est la quatorzième édition du Grand Prix, la 551e course du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950, la troisième manche du championnat 1994 et la première course européenne de la saison.

Le week-end de la course est marqué par les décès du pilote autrichien Roland Ratzenberger et du triple champion du monde Ayrton Senna qui percute le mur à pleine vitesse dans la courbe de Tamburello alors qu'il est en tête de la course, ainsi que par de nombreux accidents et blessures. Il est décrit par le commentateur de la BBC, Murray Walker, comme « le jour de Grand Prix le plus sombre » dont il se souvient.

Michael Schumacher remporte finalement le Grand Prix devant Nicola Larini qui marque les premiers points de sa carrière et signe son unique podium tandis que Mika Häkkinen termine troisième. Lors de la conférence de presse d'après-course, Schumacher déclare qu’il ne peut se sentir ni satisfait, ni heureux du fait des événements tragiques du week-end.

Cette course mène à des reconsidérations sur la sécurité dans le sport automobile. La Grand Prix Drivers’ Association est rétablie après douze ans de mise en sommeil, de nombreux circuits sont redessinés et le design des voitures modifié. La réglementation technique est modifiée en 1995 pour que les monoplaces soient moins rapides, notamment en courbe[1].

Senna est honoré par des funérailles nationales au Brésil (3 jours de deuil sont décrétés) où près de 500 000 personnes s’alignent dans la rue pour voir passer son cercueil. Des juges italiens inculpent six personnes pour homicide involontaire ayant entraîné la mort d'Ayrton Senna. Ces inculpés, dont Frank Williams et Patrick Head, propriétaires de l'écurie Williams sont tous acquittés.

Contexte avant le Grand Prix

Situation du championnat du monde

Photo d'un ticket d'entrée
Ticket d'entrée du Grand Prix de Saint-Marin 1994.

À l'approche du Grand Prix de Saint-Marin, le pilote Benetton Michael Schumacher, vainqueur des deux premières manches de la saison, mène le championnat du monde des pilotes avec 20 points, devant Rubens Barrichello, pilote Jordan, qui en a 7. Ils sont suivis par les pilotes Ferrari et Williams, Gerhard Berger et Damon Hill, qui totalisent 6 points chacun. L'autre pilote Williams, Ayrton Senna, l'un des principaux favoris pour le titre mondial, a abandonné lors des deux précédents Grands Prix bien qu'il eût signé à chaque fois la pole position et n'a de ce fait inscrit aucun point[2].

Chez les constructeurs, à l'issue du Grand Prix du Pacifique, Benetton occupe la première place avec 20 points, suivi par Ferrari avec 10 points. L'écurie italienne est talonnée par Jordan (7 points) et Williams (6 points), le champion en titre[3].

Situation des pilotes

La semaine précédant le Grand Prix de Saint-Marin, Benetton annonce que le Néerlandais Jos Verstappen, qui a disputé les deux premiers Grands Prix de la saison en remplacement de Jyrki Järvilehto, blessé lors des essais de pré-saison, rend son baquet au Finlandais[4].

Le Japonais Aguri Suzuki, engagé par Jordan pour le Grand Prix du Pacifique pour remplacer Eddie Irvine, suspendu trois courses en raison du grave accident qu'il a causé au Brésil, cède son volant à l'Italien Andrea De Cesaris, qui assure l'intérim pour les deux courses suivantes. Le pilote essayeur de l'écurie, l'Anglais Kelvin Burt, était un temps pressenti pour pourvoir ce poste[5].

Trois jours après le Grand Prix du Pacifique, Ayrton Senna se rend au siège de Renault Sport à Viry-Châtillon, où il y visite les ateliers et les bureaux d'études et rencontre les ingénieurs lors d'un déjeuner. Le triple champion du monde et le motoriste français sont persuadés que la Benetton B194, qui mène le championnat des constructeurs et le championnat des pilotes grâce à Michael Schumacher, utilise un système d'antipatinage illégal. Renault dispose des moyens pour contourner également le règlement, mais souhaite, comme Senna, battre Benetton Formula à la régulière[6]. Senna, qui n'arrive toujours pas à trouver ses marques chez Williams F1 Team et nostalgique de son ancienne écurie McLaren, plus chaleureuse, est également courroucé par sa compagne, la mannequin Adriane Galisteu, qui vient de poser pour des photographies érotiques[6].

Jean Alesi, souffrant de fêlures à trois vertèbres cervicales depuis un grave accident survenu le sur le circuit du Mugello, en marge du Grand Prix du Pacifique, subit un nouveau scanner à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Désormais rétabli, il est autorisé par le professeur Gérard Saillant à participer au prochain Grand Prix, disputé à Monaco[6].

Situation des écuries

Avant le début de la saison, Cyril de Rouvre, le propriétaire de Ligier, est incarcéré pour escroquerie. Trois acquéreurs potentiels convoitent alors l'écurie. Le premier est Flavio Briatore, le patron de Benetton Formula qui souhaite obtenir un partenariat avec Renault pour la fourniture de son moteur V10. Ligier deviendrait en outre l'écurie B de Benetton. Le deuxième groupe de repreneurs, soutenu par Frank Williams, désireux de conserver l'exclusivité sur le moteur Renault, est constitué d'un consortium composé de l'ancien pilote Philippe Streiff, de Hugues de Chaunac et de la famille Giraudi, un puissant groupe spécialisé dans les cosmétiques. Enfin, le troisième acquéreur potentiel est Gérard Larrousse, soutenu financièrement par son associé Robin Herd, millionnaire depuis la vente de l'écurie March. Larrousse veut ainsi fusionner son écurie avec Ligier d'ici la fin de la saison 1994, ce qui suscite l'hostilité de cette écurie rivale et de ses investisseurs, Patrick Tambay et Michel Goulay, qui ne soutiennent pas ce projet[7].

Début avril, la juge d'instruction Eva Joly accorde une libération conditionnelle à Cyril de Rouvre moyennant de la revente rapide de Ligier. L'Etat français, qui est le principal bailleur de fonds de l'écurie grâce au soutien de la Seita, d'Elf et de la Française des Jeux, préfère un rachat par Streiff et Larrousse. Or, les trois commanditaires principaux de l'écurie et Renault apportent leur soutien à Briatore, d'autant plus que le Premier ministre français, Edouard Balladur, ne souhaite plus soutenir aucune écurie de Formule 1, alors que les grandes entreprises nationales sont en train d'être privatisées[8].

Le , le ministre du Budget, Nicolas Sarkozy, proche de Philippe Streiff, considère que Briatore n'apporte pas suffisamment de garanties au rachat de Ligier et bloque la transaction, entraînant la colère de ce dernier et des commanditaires de l'écurie française. L'Italien s'engage alors à maintenir tous les emplois de l'écurie en France. Le , Balladur donne son accord définitif au rachat de Ligier par le directeur sportif de Benetton[9].

Dernières évolutions des monoplaces

Williams apporte à Imola une version remaniée de sa FW16. Celle-ci est dotée d'un aileron avant relevé de deux à trois centimètres et d'une nouvelle épure de suspension destinée à améliorer la stabilité de cette monoplace. En outre, Ayrton Senna, mécontent de sa position de conduite qui le rend sujet à de la tétanie au niveau des bras, demande que le volant de sa monoplace, situé très près du corps, soit repoussé. Cela implique une réduction de la taille de la colonne de direction[6].

Benetton Formula reçoit une évolution de son moteur V8 Ford-Cosworth afin que la B194 puisse rivaliser avec la FW16, équipée du moteur V10 Renault, le plus véloce du plateau, dans les longues lignes droites du circuit d'Imola[6].

Les Ferrari 412 T1 sont dotées d'un nouvel aileron avant destiné à réduire le sous-virage. En outre, Gerhard Berger teste à Imola le nouveau moteur V12 043, ouvert à 75° et plus léger de trois kilogrammes que le moteur 041. Ferrari espère l'introduction définitive de ce nouveau bloc en juillet[6].

Journée du vendredi

Séance d'essais libres

Temps réalisés par les six premiers de la première séance d'essais libres[10]
Pos. Pilote Voiture Chrono Écart
1 Ayrton Senna Williams-Renault 1 min 21 s 598
2 Damon Hill Williams-Renault 1 min 22 s 755 + 1 s 157
3 Michael Schumacher Benetton-Ford 1 min 22 s 848 + 1 s 250
4 Gerhard Berger Ferrari 1 min 23 s 067 + 1 s 469
5 Mika Häkkinen McLaren-Peugeot 1 min 23 s 495 + 1 s 897
6 Jyrki Järvilehto Benetton-Ford 1 min 24 s 066 + 2 s 468

Séance de qualifications

Temps réalisés par les six premiers de la première séance de qualification[11]
Pos. Pilote Voiture Chrono Écart
1 Ayrton Senna Williams-Renault 1 min 21 s 548
2 Michael Schumacher Benetton-Ford 1 min 22 s 015 + 0 s 467
3 Gerhard Berger Ferrari 1 min 22 s 113 + 0 s 565
4 Jyrki Järvilehto Benetton-Ford 1 min 22 s 717 + 1 s 169
5 Nicola Larini Ferrari 1 min 22 s 841 + 1 s 293
6 Damon Hill Williams-Renault 1 min 23 s 199 + 1 s 651

Le vendredi , durant la première séance d'essais qualificatifs[12], la Jordan de Rubens Barrichello décolle sur un vibreur à la Varianta Bassa à 225 km/h[13]. Le pilote percute le haut d’une barrière de pneus, sa monoplace fait plusieurs tonneaux avant d’atterrir renversée. Barrichello, inconscient, est soigné par les équipes médicales sur place avant d'être conduit dans un centre médical. Il revient sur le circuit le lendemain malgré un nez cassé et un bras dans le plâtre qui le forcent à rester assis pour le reste du week-end[14]. Dix ans plus tard, Damon Hill, qui conduisait alors pour l’écurie Williams-Renault, décrit son sentiment après l’accident : « Nous avons continué les qualifications rassurés car nos voitures étaient solides comme des tanks : nous pouvions être secoués mais pas blessés »[15].

Journée du samedi

Séance d'essais libres

Roland Ratzenberger sur la Simtek le jour de son accident mortel.
Roland Ratzenberger sur la Simtek le matin de son accident mortel.
Temps réalisés par les six premiers de la seconde séance d'essais libres[16]
Pos. Pilote Voiture Chrono Écart
1 Ayrton Senna Williams-Renault 1 min 22 s 083
2 Michael Schumacher Benetton-Ford 1 min 22 s 200 + 0 s 117
3 Damon Hill Williams-Renault 1 min 23 s 234 + 1 s 151
4 Martin Brundle McLaren-Peugeot 1 min 23 s 246 + 1 s 163
5 Karl Wendlinger McLaren-Peugeot 1 min 23 s 396 + 1 s 313
6 Nicola Larini Ferrari 1 min 23 s 596 + 1 s 513

Séance de qualifications

Carte du tracé du circuit d'Imola montrant la Villeneuve curva, lieu de l'accident de Ratzenberger
La Villeneuve curva, lieu de l'accident de Ratzenberger.
Temps réalisés par les six premiers de la seconde séance de qualification[17]
Pos. Pilote Voiture Chrono Écart
1 Michael Schumacher Benetton-Ford 1 min 21 s 885
2 Damon Hill Williams-Renault 1 min 22 s 168 + 0 s 283
3 Gerhard Berger Ferrari 1 min 22 s 226 + 0 s 341
4 Nicola Larini Ferrari 1 min 23 s 006 + 1 s 121
5 Mika Häkkinen McLaren-Peugeot 1 min 23 s 140 + 1 s 255
6 Ukyo Katayama Tyrrell-Yamaha 1 min 23 s 322 + 1 s 437

Vingt minutes après le début de la séance finale de qualification, Roland Ratzenberger, dont c'est la première saison en Formule 1, escalade le vibreur au niveau de la chicane Acque Minerali. Le choc a vraisemblablement endommagé son aileron avant mais, plutôt que de rentrer aux stands pour vérifier l'état de sa monoplace, il enchaîne un nouveau tour rapide et ne parvient pas à négocier la Villeneuve curva. Sa Simtek percute quasiment de face le mur : si la cellule de survie reste globalement intacte, la force de l'impact provoque une fracture du crâne qui lui est fatale. À 310 km/h, la fissure de son aileron avant avait rendu impossible le contrôle de sa monoplace[18].

La séance de qualification est alors interrompue et les quarante minutes restantes sont finalement annulées[15],[13]. Cette mort fait du Grand Prix la première course fatale depuis le Grand Prix automobile du Canada 1982, qui avait vu le décès du pilote Riccardo Paletti. Le professeur Sid Watkins, à la tête de l'équipe médicale sur les circuits de Formule 1, rappelle dans ses mémoires qu'Ayrton Senna a pleuré sur son épaule à l'annonce de la mort de Ratzenberger[13]. Watkins tente alors de persuader Senna de ne pas courir le lendemain, lui disant qu'il était triple champion du monde, le plus rapide et qu'il ferait mieux de « se mettre à la pêche ». Senna lui rétorque qu'il n'a pas le contrôle sur certaines choses et qu'il doit continuer[13].

Senna obtient la pole position, Michael Schumacher se qualifie à la deuxième place, Gerhard Berger à la troisième, et le coéquipier de Senna, Damon Hill en quatrième position. Ratzenberger a réalisé un temps qui lui aurait permis de partir de la vingt-sixième et dernière place de la grille de départ.

Grille de départ

Grille de départ[19]
Pos. No  Pilote Écurie Temps Q1 Temps Q2 Écart
1 2 Drapeau du Brésil Ayrton Senna Williams-Renault 1 min 21 s 548 Pas de temps
2 5 Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher Benetton-Ford 1 min 22 s 015 1 min 21 s 885 + 0 s 337
3 28 Drapeau de l'Autriche Gerhard Berger Ferrari 1 min 22 s 113 1 min 22 s 226 + 0 s 565
4 0 Drapeau du Royaume-Uni Damon Hill Williams-Renault 1 min 23 s 199 1 min 22 s 168 + 0 s 620
5 6 Drapeau de la Finlande Jyrki Järvilehto Benetton-Ford 1 min 22 s 717 1 min 24 s 029 + 1 s 169
6 27 Drapeau de l'Italie Nicola Larini Ferrari 1 min 22 s 841 1 min 23 s 006 + 1 s 293
7 30 Drapeau de l'Allemagne Heinz-Harald Frentzen Sauber-Mercedes 1 min 23 s 119 Pas de temps + 1 s 571
8 7 Drapeau de la Finlande Mika Häkkinen McLaren-Peugeot 1 min 23 s 611 1 min 23 s 140 + 1 s 592
9 3 Drapeau du Japon Ukyo Katayama Tyrrell-Yamaha 1 min 24 s 000 1 min 23 s 322 + 1 s 774
10 29 Drapeau de l'Autriche Karl Wendlinger Sauber-Mercedes 1 min 23 s 788 1 min 23 s 347 + 1 s 799
11 10 Drapeau de l'Italie Gianni Morbidelli Arrows-Ford 1 min 23 s 663 1 min 24 s 682 + 2 s 115
12 4 Drapeau du Royaume-Uni Mark Blundell Tyrrell-Yamaha 1 min 23 s 703 1 min 23 s 831 + 2 s 155
13 8 Drapeau du Royaume-Uni Martin Brundle McLaren-Peugeot 1 min 24 s 443 1 min 23 s 858 + 2 s 310
14 23 Drapeau de l'Italie Pierluigi Martini Minardi-Ford 1 min 24 s 078 1 min 24 s 423 + 2 s 530
15 24 Drapeau de l'Italie Michele Alboreto Minardi-Ford 1 min 24 s 276 1 min 24 s 780 + 2 s 728
16 9 Drapeau du Brésil Christian Fittipaldi Arrows-Ford 1 min 24 s 655 1 min 24 s 472 + 2 s 924
17 25 Drapeau de la France Éric Bernard Ligier-Renault 1 min 24 s 678 1 min 40 s 411 + 3 s 130
18 20 Drapeau de la France Érik Comas Larrousse-Ford 1 min 26 s 295 1 min 24 s 852 + 3 s 304
19 26 Drapeau de la France Olivier Panis Ligier-Renault 1 min 24 s 996 1 min 25 s 160 + 3 s 448
20 12 Drapeau du Royaume-Uni Johnny Herbert Lotus-Mugen-Honda 1 min 25 s 114 1 min 25 s 141 + 3 s 566
21 15 Drapeau de l'Italie Andrea De Cesaris Jordan-Hart 1 min 25 s 234 1 min 25 s 872 + 3 s 686
22 11 Drapeau du Portugal Pedro Lamy Lotus-Mugen-Honda 1 min 26 s 453 1 min 25 s 295 + 3 s 747
23 19 Drapeau de Monaco Olivier Beretta Larrousse-Ford 1 min 27 s 179 1 min 25 s 991 + 4 s 443
24 31 Drapeau de l'Australie David Brabham Simtek-Ford 1 min 27 s 607 1 min 26 s 817 + 5 s 269
25 34 Drapeau de la France Bertrand Gachot Pacific-Ilmor 1 min 27 s 732 1 min 27 s 143 + 5 s 595
26 32 Drapeau de l'Autriche Roland Ratzenberger Simtek-Ford 1 min 27 s 657 1 min 27 s 584 + 6 s 036
27 33 Drapeau de la France Paul Belmondo Pacific-Ilmor 1 min 28 s 361 1 min 27 s 881 + 6 s 333
28 14 Drapeau du Brésil Rubens Barrichello Jordan-Hart 14 min 57 s 323 Pas de temps + 13 min 35 s 775

Warm up

Temps réalisés par les six premiers du warm up[20]
Pos. Pilote Voiture Chrono Écart
1 Drapeau du Brésil Ayrton Senna Williams-Renault 1 min 22 s 597
2 Drapeau du Royaume-Uni Damon Hill Williams-Renault 1 min 23 s 449 + 0 s 852
3 Drapeau de l'Italie Nicola Larini Ferrari 1 min 23 s 795 + 1 s 198
4 Drapeau de l'Autriche Karl Wendlinger Sauber-Mercedes 1 min 23 s 922 + 1 s 325
5 Drapeau de l'Autriche Gerhard Berger Ferrari 1 min 24 s 302 + 1 s 705
6 Drapeau du Brésil Christian Fittipaldi Arrows-Ford 1 min 24 s 396 + 1 s 799

Course

Premier départ

Au départ, alors que les pilotes sont marqués par l'accident de Rubens Barrichello et surtout celui, mortel, de Roland Ratzenberger, Ayrton Senna parvient à conserver la tête de la course devant Michael Schumacher[21]. Mais la Benetton B194 de J.J. Lehto cale sur la grille : les pilotes derrière lui parviennent à éviter la voiture du Finlandais comme Heinz-Harald Frentzen qui frôle l'accident, mais Pedro Lamy, gêné par les monoplaces présentes devant lui, ne le voit pas et percute la Benetton, faisant voler des pneus et des morceaux de carrosserie en l'air. Des débris passent par-dessus les clôtures censées assurer la sécurité des spectateurs : l'un d'eux échappe de peu à une roue qui tombe juste derrière lui, tandis que trois autres et un policier sont légèrement blessé à cause des débris[21]. Contrairement au dramatique accident entre Didier Pironi et Riccardo Paletti, provoquant la mort de ce dernier au Grand Prix du Canada 1982, Lamy percute Lehto sur le côté arrière droit, et non au milieu de la monoplace[21]. La boîte de vitesses de la B194 prend la majeure partie du choc, qui casse le moteur de la Lotus 107C[21]. Bertrand Gachot parvient à éviter de peu la voiture en perdition de Lamy[21]. Les deux pilotes sont quasiment indemnes malgré la violence du choc : « Ce qui m'est arrivé n'était rien » déclare Lehto, en comparaison à l'accident de Ratzenberger, avec qui il avait dîné quelques jours avant la course[21].

La voiture de sécurité intervient et les pilotes rescapés conservent leurs places à vitesse réduite derrière elle. Le fait de rouler derrière la voiture de sécurité à une vitesse lente conduisit les pneus à se refroidir. Lors du briefing d'avant-course, Ayrton Senna et Gerhard Berger ont exprimé leurs inquiétudes concernant ce problème. Une fois le circuit nettoyé, la voiture de sécurité se retire et la course reprend. Un tour (le sixième) après la relance de l'épreuve, alors que Senna est en tête de la course, précédant Michael Schumacher, sa voiture sort de la piste à pleine vitesse dans la longue courbe de Tamburello. Bien qu'il ait décéléré de 306 km/h à 211 km/h, le pilote percute le mur. La cause de cet accident mortel est très probablement la rupture de la colonne de direction de la Williams FW16 du Brésilien. Elle a été réduite à la demande du pilote pour améliorer son confort de conduite, et une mauvaise soudure serait à l'origine de ce bris fatal rendant la monoplace incontrôlable à fond de sixième rapport dans cette courbe ultra-rapide.

À 14 h 17, le drapeau rouge est agité et la course interrompue. Sid Watkins arrive sur le lieu de l'accident pour s'occuper de Senna. Les pilotes en piste ralentissent puis retournent aux stands pour que les commissaires de course et l'équipe médicale puissent accéder au lieu de l'accident en toute sécurité. Par erreur, l'équipe Larrousse autorise Érik Comas à quitter les stands[22]. Les commissaires réussissent à lui intimer l'ordre de ralentir alors qu'il approche du lieu de l'accident presque à pleine vitesse. Comas évite toutes les personnes présentes sur le circuit mais est exclu de la course. Les images diffusées par la RAI montrant Senna en train d'être soigné sont si explicites quant à son état que la BBC décide de les remplacer par ses propres images de la ligne des stands[23]. Senna, enfin extrait de l'épave de la Williams, est transporté en hélicoptère à l'hôpital Maggiore, près de Bologne où son décès est prononcé. Trente-sept minutes après l'accident, à 14 h 55 la course reprend.

Deuxième départ

Les résultats de la course sont déterminés par les résultats du premier et du deuxième départ. Gerhard Berger prend la première position mais Schumacher reste premier sur la totalité de la course. Au douzième tour, soit quatre tours après le second départ, Schumacher reprend la tête de la course, Berger étant contraint à l'abandon. Après l'arrêt aux stands de Schumacher, Larini prend la tête de la course mais l'ordre est restauré dès que ce dernier s'arrête lui-même aux stands[24].

À dix tours de la fin, la roue arrière droite de la Minardi de Michele Alboreto se détache lors de sa sortie de la ligne des stands. Deux mécaniciens de Ferrari et deux de Lotus sont touchés et hospitalisés[25].

Michael Schumacher gagne finalement la course devant Nicola Larini et Mika Häkkinen. Il obtient donc après les trois premières courses du championnat du monde de Formule 1 1994 le maximum possible de trente points. Larini monte pour sa seule fois de sa carrière sur le podium et inscrit à cette occasion ses premiers points. En hommage aux deux pilotes décédés, Roland Ratzenberger et Ayrton Senna, il n'y a pas d'ouverture de champagne lors de la cérémonie de remise des trophées.

Classement de la course

Classement de la course[26]
Pos. No  Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 5 Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher Benetton-Ford 58 1 h 28 min 28 s 642
(198,234 km/h)
2 10
2 27 Drapeau de l'Italie Nicola Larini Ferrari 58 + 54 s 942 6 6
3 7 Drapeau de la Finlande Mika Häkkinen McLaren-Peugeot 58 + 1 min 10 s 679 8 4
4 29 Drapeau de l'Autriche Karl Wendlinger Sauber-Mercedes 58 + 1 min 13 s 658 10 3
5 3 Drapeau du Japon Ukyo Katayama Tyrrell-Yamaha 57 + 1 tour 9 2
6 0 Drapeau du Royaume-Uni Damon Hill Williams-Renault 57 + 1 tour 4 1
7 30 Drapeau de l'Allemagne Heinz-Harald Frentzen Sauber-Mercedes 57 + 1 tour 7
8 8 Drapeau du Royaume-Uni Martin Brundle McLaren-Peugeot 57 + 1 tour 13
9 4 Drapeau du Royaume-Uni Mark Blundell Tyrrell-Yamaha 56 + 2 tours 12
10 12 Drapeau du Royaume-Uni Johnny Herbert Lotus-Mugen-Honda 56 + 2 tours 20
11 26 Drapeau de la France Olivier Panis Ligier-Renault 56 + 2 tours 19
12 25 Drapeau de la France Éric Bernard Ligier-Renault 55 + 3 tours 17
13 9 Drapeau du Brésil Christian Fittipaldi Arrows-Ford 54 Sortie de piste 16
Abd. 15 Drapeau de l'Italie Andrea De Cesaris Jordan-Hart 49 Accident 21
Abd. 24 Drapeau de l'Italie Michele Alboreto Minardi-Ford 44 Perte d'une roue 15
Abd. 10 Drapeau de l'Italie Gianni Morbidelli Arrows-Ford 40 Moteur 11
Abd. 23 Drapeau de l'Italie Pierluigi Martini Minardi-Ford 37 Sortie de piste 14
Abd. 31 Drapeau de l'Australie David Brabham Simtek-Ford 27 Crevaison 24
Abd. 34 Drapeau de la France Bertrand Gachot Pacific-Ilmor 23 Pression d'huile 25
Abd. 19 Drapeau de Monaco Olivier Beretta Larrousse-Ford 17 Moteur 23
Abd. 28 Drapeau de l'Autriche Gerhard Berger Ferrari 16 Retrait volontaire 3
Abd. 2 Drapeau du Brésil Ayrton Senna Williams-Renault 5 Accident mortel 1
Abd. 20 Drapeau de la France Érik Comas Larrousse-Ford 5 Retrait volontaire 18
Abd. 6 Drapeau de la Finlande Jyrki Järvilehto Benetton-Ford 0 Collision 5
Abd. 11 Drapeau du Portugal Pedro Lamy Lotus-Mugen-Honda 0 Collision 22
Np. 32 Drapeau de l'Autriche Roland Ratzenberger Simtek-Ford Accident mortel 26
Nq. 33 Drapeau de la France Paul Belmondo Pacific-Ilmor Non qualifié
Nq. 14 Drapeau du Brésil Rubens Barrichello Jordan-Hart Accident

Pole position et record du tour

Ayrton Senna signe à Saint-Marin sa soixante-cinquième et dernière pole position de sa carrière[27], la troisième pour le compte de l'écurie Williams[28]. Cette pole position est la soixante-dixième de l'écurie Williams[29] et la quatre-vingt-onzième pour Renault en tant que motoriste[30].

Damon Hill signe quant à lui le cinquième meilleur tour en course de sa carrière[31], le soixante-dix-septième de son écurie[32] et le cinquante-neuvième de son motoriste[33].

Tours en tête

Ayrton Senna, parti de la pole position, conserve la tête de la course jusqu'au début du sixième tour où il est victime d'un accident mortel au virage du Tamburello. Michael Schumacher prend alors la tête de la course jusqu'au douzième tour où il effectue son premier arrêt aux stands. Gerhard Berger passe alors en tête jusqu'au quinzième tour où il est dépassé par Mika Häkkinen. Ce dernier cède la première place à Nicola Larini lors de son arrêt au dix-huitième tour. Le pilote Ferrari conserve la première place jusqu'au vingt-cinquième tour où Michael Schumacher prend la tête pour le restant de la course[34].

Après-course

Réaction des pilotes à propos de la course

Michael Schumacher, vainqueur de l'épreuve, conserve sa première place au championnat du monde et conforte son avance en ayant remporté les trois premières courses de la saison. Néanmoins, ce nouveau succès est éclipsé par les drames survenu pendant le week-end : « Pour moi, il n'y a aucune satisfaction. Cette victoire devrait certainement me rendre heureux, mais selon moi, trop de choses sont arrivées ce week-end pour me laisser ressentir cela ».

Mika Häkkinen (McLaren-Peugeot), qui est arrivé en troisième position, réalise sa meilleure performance depuis le début du championnat et marque les premiers points en Formule 1 pour le motoriste Peugeot. Il déclare : « Je dois admettre que je suis heureux. C'était amusant. J'ai attaqué très fort jusqu'au bout, mais malheureusement, ce n'était pas suffisant pour obtenir une meilleure position. Le manque de vitesse de pointe a été notre problème ce week-end, et en partant de la huitième place, je savais qu'il serait difficile de dépasser ».

Le pilote Sauber Karl Wendlinger, quatrième de la course, égale son meilleur résultat en Formule 1 après avoir disputé un Grand Prix difficile : « Je suis très heureux de ma quatrième place, mais il n'y a aucune raison de faire la fête. Je suis juste très soulagé que ce triste week-end soit maintenant fini. J'essayais plusieurs fois de dépasser Häkkinen, mais à douze tours de la fin, l'échappement s'est cassé. Heureusement, le moteur n'a perdu trop de puissance ». Son équipier, Heinz-Harald Frentzen, termine à la porte des points, mais il n'y prête aucune importance, admettant que durant « toute la course », il a pensé à son « ami Roland »[21].

Hommage rendu à Ayrton Senna

Photo de Ayrton Senna, dont la mort durant la course changea durablement la Formule 1
La mort du triple champion du monde Ayrton Senna durant la course changea durablement la Formule 1.

À 18 h 40, heure locale, deux heures et vingt minutes après que Schumacher a franchi la ligne d'arrivée, le docteur Maria Theresa Fiandri annonce officiellement le décès d'Ayrton Senna. La cause de la mort, établie par autopsie, incrimine une partie de la suspension de la voiture qui s'est détachée et a transpercé le casque du pilote pour se ficher dans son crâne, écrasant la partie avant de son cerveau[35]. L'heure du décès est établie à 14 h 17, ce qui signifie que le Brésilien a été tué sur le coup[36]. Le commentateur de la BBC Murray Walker décrit la mort de Senna comme « le jour de Grand Prix le plus sombre » dont il se souvient[37].

Senna reçoit des funérailles nationales à São Paulo, au Brésil, le . Près de 500 000 personnes sont alignées dans les rues pour voir passer le cercueil[37]. Alain Prost, l'ancien rival de Senna, est l'un de ceux qui le portent[38]. Une grande partie de la communauté de la Formule 1 se rend à la cérémonie, même si le président de la FIA, Max Mosley, assiste pour sa part à l'enterrement de Ratzenberger qui a lieu le à Salzbourg (Autriche)[39]. Il déclare y être allé parce que tout le monde est allé à celui de Senna mais qu'il pensait qu'il était important d'aller à celui-ci[40].

Lors du Grand Prix suivant, à Monaco, afin de rendre hommage aux pilotes disparus, il est convenu de laisser vides les deux premières places de la grille de départ et d'y dessiner les drapeaux brésiliens et autrichiens, et d'observer avant le départ une minute de silence[41].

Enquête sur les circonstances de la mort de Senna

Des procureurs italiens ont engagé des procédures judiciaires contre six personnes en relation avec la mort de Senna. Il s'agit de Frank Williams, Patrick Head et Adrian Newey de Williams ; Fedrico Bendinelli, représentant de l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari ; Giorgio Poggi, directeur du circuit et Roland Bruynseraede, directeur de course[13]. Le verdict est rendu le , innocentant les six accusés des charges d'homicide[42].

À la suite de la décision de la cour, un appel est déposé par le procureur d'État contre Patrick Head et Adrian Newey. Le , l'appel blanchit Head et Newey de toutes charges du fait qu'aucune preuve ne les incriminait (des données de la boîte noire de Senna ont été perdues du fait de l'accident et 1,6 seconde de la vidéo de la caméra embarquée de Senna sont indisponibles du fait que le diffuseur a changé de plan juste avant l'accident), en vertu de l'article 530 du code pénal italien[43]. Le résultat de cet appel a été annulé en janvier 2003 par la cour de cassation invoquant une mauvaise interprétation de l'article 530[44]. Ce n'est que le que Head et Newey ont été définitivement acquittés[45].

Le renforcement de la sécurité des pilotes

Image du tracé du circuit, qui a été modifié après les deux accidents fatals de 1994
Le tracé du circuit d'Imola a été modifié après les deux accidents fatals de 1994.

Trois jours après le Grand Prix de Saint-Marin, la Fédération internationale de l'automobile organise une réunion extraordinaire lors de laquelle des mesures sont prises afin de renforcer la sécurité dans la voie des stands[4]. Afin de forcer les pilotes à rouler à faible allure, de légères courbes sont constituées à l'entrée et à la sortie des stands. L'accès aux puits est de plus interdit à toute personne n'intervenant pas lors des arrêts aux stands des pilotes. Enfin, un tirage au sort détermine l'ordre de passage des pilotes aux stands, qui ne peuvent ravitailler ou changer de pneumatiques en dehors de ce cadre. Les arrêts volontaires ne sont possibles qu'en cas d'urgence. Ces trois mesures sont effectives dès le Grand Prix de Monaco, disputé le week-end suivant[46].

Les accidents de Rubens Barrichello, Roland Ratzenberger et Ayrton Senna à Imola conduisent la FIA à modifier le règlement technique de la Formule 1 en cours de saison, outrepassant les accords Concorde. Ainsi, l'appui généré par le diffuseur et l'aileron arrière des monoplace doit être réduit de 15 % pour le Grand Prix d'Espagne ; les protections latérales des voitures doit également être renforcé à partir du Grand Prix du Canada tandis que leur poids minimum est augmenté de 25 kilogrammes. Des pompes à essence standard sont imposées tandis que les monoplaces doivent se doter d'un fond plat en escalier dès le Grand Prix d'Allemagne, cette dernière mesure devant initialement entrer en vigueur en 1995. Enfin, la FIA émet le souhait de diminuer la puissance des moteurs à 600 chevaux[4].

Toutefois, la suite du championnat est ponctuée par de nouveaux accidents : Damon Hill part en tonneaux au Grand Prix du Portugal, Yannick Dalmas décolle sur un vibreur à Monza et Karl Wendlinger heurte les barrières de protection à Monaco (le plongeant dans le coma). Cela conforte la FIA dans son intention de réduire les performances des monoplaces en changeant le règlement technique concernant leur design. Les intentions principales de la nouvelle réglementation sont de rendre les monoplaces encore plus sûres et moins rapides notamment en courbe. Ainsi, la cylindrée des monoplaces est réduite de 3 500 centimètres cubes à 3 000 centimètres cubes (cette réduction de cylindrée n'est toutefois pas directement liée aux accidents d'Imola), le poids des voitures est augmenté pour passer de 515 à 595 kilogrammes, la surface des appendices aérodynamiques réduite et surtout un patin en jabroc de 5 centimètres devient obligatoire sous le fond plat afin de réduire l'effet d'aspiration du sol. Les monoplaces sont dès lors équipées de structures de protection déformables intégrées à la coque autour du cockpit dont les dimensions sont accrues pour permettre au pilote de s'extraire de la monoplace en 5 secondes sans démonter le volant. Un appuie-tête de protection de 75 millimètres d'épaisseur et de 400 centimètres carrés de surface est également mis en place[47].

Le tracé du circuit d'Imola, dont la dernière modification date de 1981[48], est fortement modifié, notamment au niveau de Tamburello, lieu d'autres graves accidents (Gerhard Berger en 1989 et Nelson Piquet en 1987). Ce virage rapide est transformé en une chicane plus lente.

Les problèmes soulevés par Senna et Berger lors du briefing des pilotes le matin du Grand Prix de Saint-Marin ont mené à la refondation de la Grand Prix Drivers' Association (fondée en 1961 mais dissoute en 1982) lors de la course suivante (le Grand Prix de Monaco). En réactivant le GPDA, il s'agissait pour les pilotes de s'impliquer à nouveau dans les questions de sécurité[4].

Incendie chez Pacific Racing

Alors que l'écurie britannique Pacific Racing rentre du Grand Prix de Saint-Marin, son camion prend feu. Toutefois, les Pacific PR01 ne sont pas endommagées et l'écurie assure être au départ du Grand Prix de Monaco[4].

Statistiques

Le Grand Prix de Saint-Marin 1994 représente :

Au cours de ce Grand Prix :

Classements généraux à l'issue de la course

Pilotes[62]
Pos. Pilote Écurie Points
1 Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher Benetton-Ford 30
2 Drapeau du Royaume-Uni Damon Hill Williams-Renault 7
3 Drapeau du Brésil Rubens Barrichello Jordan-Hart 7
4 Drapeau de l'Autriche Gerhard Berger Ferrari 6
5 Drapeau de l'Italie Nicola Larini Ferrari 6
6 Drapeau de la France Jean Alesi Ferrari 4
7 Drapeau de la Finlande Mika Häkkinen McLaren-Peugeot 4
8 Drapeau de l'Autriche Karl Wendlinger Sauber-Mercedes 4
9 Drapeau du Japon Ukyo Katayama Tyrrell-Yamaha 4
10 Drapeau du Brésil Christian Fittipaldi Arrows-Ford 3
11 Drapeau de l'Allemagne Heinz-Harald Frentzen Sauber-Mercedes 2
12 Drapeau de la France Érik Comas Larrousse-Ford 1
Constructeurs[62]
Pos. Écurie Points
1 Drapeau du Royaume-Uni Benetton-Ford 30
2 Drapeau de l'Italie Ferrari 16
3 Drapeau de l'Irlande Jordan-Hart 7
4 Drapeau du Royaume-Uni Williams-Renault 7
5 Drapeau de la Suisse Sauber-Mercedes 6
6 Drapeau du Royaume-Uni McLaren-Peugeot 4
7 Drapeau du Royaume-Uni Tyrrell-Yamaha 4
8 Drapeau du Royaume-Uni Arrows-Ford 3
9 Drapeau de la France Larrousse-Ford 1

Notes et références

  1. Ainsi, la cylindrée des monoplaces est réduite de 3 500 à 3 000 cm3 (cette réduction de cylindrée n'est toutefois pas directement liée aux accidents d'Imola), le poids des voitures est augmenté pour passer de 515 à 595 kg, la surface des appendices aérodynamiques réduite et surtout un patin en jabroc de 5 centimètres devient obligatoire sous le fond plat afin de réduire l'effet de sol. Les nouveaux circuits, comme le circuit international de Sakhir (Bahreïn) incluront désormais dès leur conception de larges zones de ralentissement.
  2. « Classement des pilotes après le GP du Pacifique 1994 », sur statsf1.com (consulté le ).
  3. « Classement des constructeurs après le GP du Pacifique 1994 », sur statsf1.com (consulté le ).
  4. a b c d et e (en) « The Month in Motorsport », Motorsport Magazine,‎ , p. 6 à 10.
  5. (en) « The Month in Motorsport », Motorsport Magazine,‎ , p. 4 à 8.
  6. a b c d e et f « Présentation de l'épreuve », sur statsf1.com (consulté le ).
  7. « Ligier à vendre », sur statsf1.com (consulté le ).
  8. « Ligier à vendre (2) », sur statsf1.com (consulté le ).
  9. « Flavio Briatore rachète Ligier », sur statsf1.com (consulté le ).
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  60. « Record des pole positions », sur statsf1.com (consulté le ).
  61. « Nicola Larini points », sur statsf1.com (consulté le ).
  62. a et b « Saint-Marin 1994 Championnat », sur statsf1.com (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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Articles connexes