IIIe dynastie égyptienne
Égypte
2750 AEC – 2675 AEC[1],[note 1]
Statut | Monarchie |
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Capitale | Memphis |
Langue(s) | égyptien ancien |
Religion | religion de l'Égypte antique |
2750 AEC | Avènement de Djéser ou Nebka |
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2675 AEC | Fin du règne de Houni |
2750-? AEC | premier : Djéser ou Nebka |
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?-2675 AEC | dernier : Houni |
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La IIIe dynastie de l'Ancien Empire d'Égypte est une dynastie relativement courte et obscure de l'histoire égyptienne, faisant la transition entre la Période thinite et l'Ancien Empire (certains chercheurs, dont Toby A. H. Wilkinson[2], considérent cette dynastie comme la fin de la première période dynastique ; même si la majorité des chercheurs, dont Aidan Mark Dodson[3], la place au début de l'Ancien Empire). La durée de la dynastie est incertaine, allant de 49 ans à 138 ans selon les chercheurs[4], tandis que le nombre de rois la composant est aussi l'objet de débats. Les figures emblématiques sont le roi Djéser et Imhotep, respectivement le commanditaire et l'architecte de la première pyramide d'Égypte.
Souverains de la IIIe dynastie égyptienne
Sources
Sources contemporaines
Les sources contemporaines sont relativement peu nombreuses et donnent plusieurs noms de rois. Si, pour les périodes ultérieures, la titulature royale égyptienne est codifiée et est composée de cinq noms, cela n'est pas encore le cas pour la IIIe dynastie : si le nom d'Horus (principal nom à cette période) est clair, un deuxième nom existe, accompagné du titre Nebty et, parfois mais pas systématiquement, du titre Nesout-bity (titre qui, aux périodes ultérieures, introduira le nom principal du roi dans un cartouche) ; le cartouche fait également son apparition (les usages attribués à la IIe dynastie semblent être des contrefaçons ou des artefacts postérieurs mal datés[5]) à cette période, mais son usage et sa rareté font débats ; enfin, le nom d'Horus d'or avait déjà fait son apparition pendant la Période thinite, mais son usage rare ne le rend pas déterminant quant à l'analyse du nombre de rois et de leur ordre de succession[6],[7]. De plus, ces noms ne sont pas toujours clairement liés les uns aux autres. Enfin, certains artefacts fopnt l'objet de débats, que ce soit pour leur datation ou, particulièrement quand ils sont à l'état fragmentaire, pour leur interprétation. Le seul roi dont la titulature est connue entièrement est Djéser.
Différentes attestations des rois ont été découvertes :
- Netjerikhet (plus connu sous le nom de Djéser/Djoser, bien que ce nom soit postérieur)
- nom d'Horus : Netjerikhet (de multiples attestations dont des empreintes de sceaux dans la tombe de Khâsekhemouy, montrant qu'il a (ré- ?)enterré le roi, une empeinte de sceau dans la tombe K1 de Beit Khallaf trouvée avec une empreinte de sceau de Khâsekhemouy, ainsi que des empreintes de sceaux dans la tombe K2 de Beit Khallaf avec celles de Sanakht),
- nom de Nebty : (Nesout-bity)-Netjerikhet-Nebty (attesté sur la statue du serdab du complexe funéraire de Djéser et dans les inscriptions des galeries souterraines sous la pyramide et le tombeau sud),
- nom d'Horus d'Or : Nebou-Rê/Nebou (attesté sur la statue du serdab du complexe funéraire de Djéser et dans les inscriptions des galeries souterraines sous la pyramide et le tombeau sud),
- Sekhemkhet :
- nom d'Horus : Sekhemkhet (de multiples attestations dont des vases et des empreintes de sceaux dans la galerie menant aux appartenant funéraires du complexe funéraire conventionnellement attribué à Sékhemkhet)[8],
- nom de Nebty : Hetep-Ren-Nebty (l'unique attestation est une empreinte de sceau trouvée à Éléphantine)[8],
- Sanakht :
- nom d'Horus : Sanakht (de multiples attestations dont des empreintes de sceaux trouvées dans une salle du coin nord-est du temple funéraire du complexe funéraire de Djéser et dans la tombe K2 de Beit Khallaf[9]),
- cartouche : -ka ? (l'unique attestation est une empreinte de sceau, numérotée E 5251, trouvée dans le mastaba K2 de Beit Khallaf avec le nom d'Horus Sanakht)[10],[11]),
- Khaba :
- nom d'Horus : Khaba (de multiples attestations dont huit bols inscrits et trouvés dans le mastaba Z500 situé à deux-cents mètres au nord de la Pyramide à tranches à Zaouiet el-Aryan[12]),
- nom d'Horus d'or : Netjer-Nebou (l'unique attestation est une empreinte de sceau, numérotée UC-11755, montrant le nom d'Horus et le nom d'Horus d'or)[13],
- Djeseret-Ânkh-Nebty
- nom de Nebty : Djeseret-Ânkh-Nebty (l'unique attestation est une étiquette d'ivoire appartenant au mobilier funéraire du commanditaire du complexe funéraire conventionnellement attribué à Sékhemkhet)[8] ; un document un peu postérieur à la dynastie semble citer ce nom sous la forme Téti : dans la tombe G1011 de Mesdjérou à Gizeh datée de la Ve dynastie, une liste de six rois est inscrite quatre fois et présente dans l'ordre Boudjaou (identifié dans les listes royales ramessides à Hotepsekhemouy, premier roi de la IIe dynastie), Téti, Djédefrê, Khâfrê, Sahourê et Néferirkarê,
- Nebka :
- nom en cartouche : Nebka (l'unique attestation contemporaine est l'un des titres du haut-fonctionnaire Akhetaâ, ayant exercé vers la fin de la IIIe dynastie : prêtre du roi Nebka ; mais ce titre est sujet à débat : Akhetaâ était-il un prêtre servant le culte du roi régnant ou celui d'un roi déjà décédé ?)[14], deux documents un peu postérieurs à la dynastie cite ce nom : un nom de domaine royal formé avec celui de Nebka est listé dans le complexe funéraire du roi Niouserrê (Ve dynastie) et un fonctionnaire de la Ve dynastie, enterré dans un mastaba en contrebas de la chaussée du complexe funéaire d'Ounas, c'est-à-dire juste au sud du complexe funéraire de Djéser, portait le nom basilophore Nyânkh-Nebka[10],
- Qahedjet :
- nom d'Horus : Qahedjet (l'unique attestation est une stèle de provenance incertaine (Dahchour selon le vendeur) et achetée par le Musée du Louvre en 1967 (numéro E 25982)[15], mais son attibution à la IIIe dynastie n'est pas certaine, le document daterait en fait plutôt du règne de Snéfrou selon des découvertes ayant eu lieu au cours des années 2020 au Ouadi el-Jarf[16] ou de Thoutmôsis III qui, parmi ses divers noms d'Horus, avait bien celui de Qahedjet accompagné de l'épithète Méry-Rê comme le montrent plusieurs obélisques[17],[18],[19]),
- Houni (la graphie contemporaine est de lecture incertaine mais pourrait être lu Nesout-Hou ; la graphie ultérieure est différente et se lit Houni[20]) :
- nom de Nebty : Nesout-Hou, précédé du titre Nesout-bity écrit sur un bol découvert dans un mastaba à Abousir[18],
- nom en cartouche : Nesout-Hou, attesté sur un cône de granit d'Éléphantine (JE 41556) associé à la pyramide provinciale d'Éléphantine, pierre de Palerme[21],[22]), ainsi que dans un nom de domaine du 2e nome de Basse-Égypte sur une inscription dans la tombe du haut-fonctionnaire Metjen[21],[22].
Le tableau suivant peut donc être reconstruit :
Nom d'Horus | Nom de Nebty | Nom d'Horus d'or | Nom en cartouche | ||||||||||||||||
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Netjerikhet | Netjerikhet-Nebty | Nébou-Rê/Nébou | - | ||||||||||||||||
Sanakht | - | - | ...-ka[23],[24] ? | ||||||||||||||||
Sekhemkhet | Hetep-Ren-Nebty[8] | - | - | ||||||||||||||||
Khaba | - | Netjer-Nébou[13] | - | ||||||||||||||||
- | Djeseret-Ânkh-Nebty[8] | - | - | ||||||||||||||||
- | - | - | Nebka | ||||||||||||||||
Qahedjet ?[17] | - | - | - | ||||||||||||||||
- | Nesout-Hou[18] | - | Nesout-Hou (« Houni ») |
Sources postérieures à l'Ancien Empire
Papyrus Westcar
Le papyrus Westcar, papyrus littéraire datant de la fin de la Deuxième Période intermédiaire mais dont le texte initial date du Moyen Empire au plus tôt, nomme quatre rois successifs : Djéser, Nebka, Snéfrou et Khoufou[5],[4],[14]. Cet ordre de succession Djéser-Nebka a fait partie de l'argumentaire de certains chercheurs, cet ordre étant contradictoire avec les sources du Nouvel Empire.
Papyrus Prisse
Le papyrus Prisse, papyrus littéraire datant de la fin de la Deuxième Période intermédiaire mais dont le texte initial date du Moyen Empire au plus tôt, est composé de deux traités dont l'un se nomme les Préceptes de Kagemni, parlant du vizir Kagemni ayant exercé successivement sous Houni et Snéfrou[22].
Tombe de Mahou
Un relief de la tombe de Mahou, dépositaire du Trésor du début de la XIXe dynastie, représente successivement les rois Djésernoub (probablement Djéser), Téti, Ouserkaf et a minima un autre roi dont seules les traces d'un cartouche demeurent. L'identification de ce Téti à Djeseret-Ânkh-Nebty est probable par la comparaison avec les listes royales ramessides[25].
Listes royales ramessides
Trois listes ramessides citent les rois de la IIIe dynastie. Ces listes datent de plus d'un millénaire après les règnes de ces rois et plusieurs erreurs s'y sont glissées, sans compter qu'elles ne sont pas parfaitement concordantes les unes avec les autres.
Liste d'Abydos | Table de Saqqarah | Canon royal de Turin (durée de règne) | |||||||||||||||||
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Nebka | - | Nebka (19 ans) | |||||||||||||||||
Djésersa | Djéser | Djéserit (19 ans) | |||||||||||||||||
Téti | Djésertéti | Djéserty (6 ans) | |||||||||||||||||
Sedjes | - | Houdjéfa (6 ans) | |||||||||||||||||
Néferkarê | Nebkarê | - | |||||||||||||||||
- | Houni | Houni (24 ans) |
On remarque que le nom Nebka est placé en premier, contrairement au papyrus Westcar, ce qui n'est pas sa place certaine (voir ci-dessous). Si le nom de Djéser est facilement reconnaissable, les noms Néferkarê et Nebkarê ne renvoient à aucun nom connu de la IIIe dynastie[26] (peut-être un nom en cartouche inconnu d'un des rois de la période ressemble à Néferkarê), tandis que les noms Sedjes et Houdjéfa expriment en réalité le fait que le nom écrit sur la source ayant servi à élaborer ces listes est illisible[26]. Enfin, les noms Djéserti et Djésertéti (Téti pouvant en être un diminutif) rappellent le nom de Nebty Djeseret-Ânkh[27], qui fut longtemps attribué à Sekhemkhet, mais ceci doit être révisé[8]. Une chose est à noter, c'est que le nombre de rois listés est de cinq ou de quatre, ce qui est concordant avec les sources contemporaines et les interprétations et propositions des chercheurs (voir ci-dessous).
Statuette du prêtre Iâhmes
Une statuette de la XXVIe dynastie représentant un certain Iâhmes (ou Ahmosé), qui est « prophète du roi du double-pays Netjerikhet-Djéser » et « prêtre de Djésertéti», associant à nouveau Djéser et Djésertéti/Téti, c'est-à-dire Djeseret-Ânkh-Nebty ; cette statuette se trouve aujourd'hui à Berlin et est numérotée ÄM14765[28].
Stèle de la famine
Le nom de Djéser est attesté par de nombreux documents autres que ceux cités précédemment, dont une statue de Sésostris II qui est la plus ancienne attestation de ce nom[29] et des graffiti datant du règne d'Amenhotep Ier jusqu'à la XXVIe dynastie et situés dans le complexe funéraire de Djéser[30]. Cependant, la stèle de la famine de l'île de Sehel, datée du règne de Ptolémée V et réalisée de telle sorte que l'inscription fait croire qu'elle date de Djéser : la titulature contemporaine du roi y est en effet présente, mais la présence du nom Djéser trahit sans l'ombre d'un doute la date postérieure de l'inscription ; cette stèle permet l'identification absolument certaine de l'Horus Netjerikhet avec le roi Djéser des sources postérieures[31],[32].
Manéthon
Manéthon, écrivant au IIIe siècle av. J.-C., mentionne neuf autres rois (avec la durée de règne) : Necheróphes (28 ans), Tosorthrós (29 ans), Týreis (7 ans), Mesôchris (17 ans), Sôÿphis (16 ans), Tósertasis (19 ans), Achês (42 ans), Sêphuris (30 ans) et Kerpherês (26 ans)[33],[5]. L'association d'un nom grec avec un nom contemporain ou ramesside n'est pas chose aisée, sans compter qu'un tel nombre de neuf rois est très peu probable, malgré tout, certains égyptologues ont fait quelques propositions : Necheróphes est souvent associé au nom Nebka, Tosorthrós à celui de Djéser, Týreis à celui de Téti, Sôÿphis au pseudonyme Sedjes et Achês à celui d'Houni[33].
Analyse
Fondateur de la dynastie
Si Djéser est incontestablement à situer au début de la dynastie, sa place en tant que fondateur n'est pas certaine : les avis divergent suivant l'interprétation des éléments présentés ci-dessus, notamment concernant l'Horus Sanakht et le roi Nebka. Djéser est généralement vu comme le fils et successeur de Khâsekhemouy, ayant procédé à l'enterrement de ce dernier comme l'attestent les empreintes de sceaux dans la tombe de ce dernier. De plus, alors que la plupart des rois des Ire et IIe dynasties, y compris des rois obscurs et inconnus par ailleurs, se trouvent dans les artefacts inscrits dans la tombe de Djéser à Saqqarah, le seul roi de la IIIe dynastie, hormis Djéser lui-même, cité dans le complexe funéraire du souverain est Sanakht, sur des empreintes de sceaux trouvées dans une salle du coin nord-est du temple funéraire dans le cadre de la fourniture du culte du souverain. Ainsi, pour ces différentes raisons, Djéser est vu comme le fondateur de la dynastie par la majorité des chercheurs[34],[35],[5],[8],[36].
Cependant, la position alternative mettant Djéser en tant que deuxième roi de la IIIe dynastie est aussi défendue, notamment par Ilaria Incordino[4]. Non seulement les empreintes de sceaux de Djéser dans la tombe de Khâsekhemouy ne sont pas une preuve d'une succession directe car il aurait pu réaliser un réenterrement, comme ce qui a pu se produire au passage de la Ire à la IIe dynastie où des empreintes de sceaux d'Hotepsekhemouy, premier roi de la IIe dynastie, ont été retrouvées dans la tombe du roi Qâ, malgré le fait qu'il semble que deux rois éphémères (Horus Oiseau et Sneferka) aient régné entre eux[37],,[38]. L'étude d'Ilaria Incordino, basée sur divers éléments iconographiques, architecturaux et textuels, semble montrer que Sanakht est à situer au début de la IIIe dynastie, et, admettant une succession directe Djéser-Sékhemkhet, l'autrice place Sanakht comme fondateur de la dynastie[4]. Andrzej Cwiek réfute toutefois la validité de cette étude, arguant que deux stèles de Snéfrou (premier roi de la IVe dynastie) du Ouadi Maghara sont très différentes dans leur style et leur exécution malgré le fait qu'elles datent du même règne, limitant ainsi très fortement la portée de l'étude d'Ilaria Incordino[5].
Horus Sanakht, roi Nebka et Horus Sekhemkhet
Comme abordé précédemment, la place de Sanakht fait encore l'objet de débats. Il ne s'agit toutefois pas du seul débat concernant ce roi : en effet, même en admettant une position chronologique postérieure à celle de Djéser, il reste à déterminer sa place chronologique par rapport à Sekhemkhet ; il reste également à déterminer le lien entre l'Horus Sanakht et le roi Nebka ; enfin, l'attribution du complexe funéraire conventionnellement attribué à Sekhemkhet a fait l'objet d'une revue suite à la découverte et à la publication dans les années 2000 d'un sceau associant l'Horus Sekhemkhet à son nom de Nebty Hetep-Ren-Nebty[8] ; et ces débats s'alimentent les uns les autres.
Concernant le premier débat, une étude a démontré que les restes de cartouche présents sur l'empreinte de sceau E 5251 du mastaba K2 de Beit Khallaf, inscrit également au nom de Sanakht, étaient celui de Nebka[39]. Sur cette base, faisant remarquer l'absence d'utilisation de cartouche au début de la dynastie et s'appuyant sur le fait que Sekhemkhet était le commanditaire de la pyramide de Saqqarah qui lui est conventionnellement attribuée qui est stylistiquement très proche de celle de Djéser, certains chercheurs ont donc placé Sanakht après Sekhemkhet[40],[41]. À ceci, il a été ajouté que la vaisselle de pierre inscrite, caractéristique de la Période thinite et des règnes de Khaba et Snéfrou, mais pas des règnes de Djéser et Sekhemkhet, rapproche d'autant ce dernier de Djéser (et Khaba de Snéfrou)[7]. A contrario, il a également été remarqué que les empreintes de sceaux de Sanakht ont été retrouvées dans le temple funéraire de Djéser mais aussi dans la tombe K2 de Beit Khallaf en compagnie d'empreintes de sceaux de Djéser, contrairement à Sekhemkhet, complètement absent du tombeau de Djéser et du tombeau K2[42],[40]. Enfin, il peut être souligné que, si les deux pyramides de Saqqarah sont chronologiquement très proches, un règne court intermédiaire n'est en rien inenvisageable. Si ces éléments ne donnent pas d'arguments décisifs, Toby Wilkinson et Michel Baud ont tous les deux eu tendance à placer Sanakht après Sekhemkhet et Khaba[42],[40].
Toutefois, à la suite de la publication d'une empreinte de sceau provenant d'Éléphantine associant Sekhemkhet et son nom de Nebty jusque-là inédit, Hétep-Ren-Nebty, Jean Pierre Pätznick a émis une nouvelle hypothèse concernant le commanditaire de la pyramide de Saqqarah qui est conventionnellement attribuée à Sekhemkhet. En effet, deux noms ont été découverts en deux contextes différents dans cette pyramide : le nom de Nebty Djeseret-Ânkh-Nebty attesté sur une étiquette d'ivoire appartenant au mobilier funéraire du commanditaire du complexe funéraire, et le nom d'Horus Sekhemkhet sur des empreintes de sceaux trouvées dans les couloirs menant aux appartements funéraires et pouvant provenir tout autant du propriétaire de la tombe que de celui qui l'a enterré. Le sceau d'Éléphantine et l'étiquette d'ivoire permettent, ensemble, à Jean-Pierre Pätznick d'éliminer la première hypothèse et donc de choisir la seconde : Sekhemkhet n'aurait fait que founir le mobilier funéraire de son prédécesseur Djeseret-Ânkh-Nebty. Reprennant alors les différents éléments cités au paragraphe précédent, Jean-Pierre Pätznick résout l'incohérence et place Sanakht en tant que successeur de Djéser, prédécesseur de Sekhemkhet et commanditaire de la pyramide de Saqqarah conventionnellement attribuée à Sekhemkhet[8].
Aidan Dodson, quant à lui, s'il avait initialement placé Sanakht avant Sekhemkhet dans son ouvrage « The Royal Tombs of Ancient Egypt » dont la première édition date de 2016, il a révisé sa chronologie en plaçant Sanakht après Sekhemkhet dans son ouvrage « The Royal Tombs of Ancient Egypt » publié en 2021. Il n'a cependant pas suivi Jean-Pierre Pätznick quant à la réattribution de la pyramide conventionnellement attribuée à Sekhemkhet. Au contraire, il attribue à Sanakht un monument construit en brique à Abou Rawash et nommé El-Deir[43],[44]. Quant à Andrzej Cwiek, s'il considère la publication du sceau d'Éléphantine comme importante pour la compréhension de la chronologie de la période, il réfute complètement la réattribution de la pyramide de Saqqarah à Sanakht, jugeant la proposition complètement spéculative[5].
Enfin, l'association du nom Nebka à l'Horus Sanakht ne fait pas l'unanimité. Par exemple, Nabil Swelim, réfutant la reconstitution de l'empreinte de sceau fragmentaire E 5251 trouvée dans le mastaba K2 de Beit Khallaf, identifie Nebka avec l'Horus Khaba[45]. Plus récemment, Jean Pierre Pätznick a émis l'hypothèse suivante : si Nebka est bien le nom en cartouche inscrit sur l'empreinte de sceau E 5251, son identification à l'Horus Sanakht n'est pas certaine. Au travers de plusieurs éléments (lecture du sceau renvoyant les mentions de Sanakht et de Nebka à deux personnes différentes ; titres d'Akhetaâ, entre autres prêtre de Nebka, très similaires à ceux inscrits dans le complexe funéraire de Djéser ; roi Nebka très vénéré à l'Ancien Empire, etc.), il identifie Nebka à l'Horus Netjerikhet[10].
Roi Houni et Horus Qahedjet
La place d'Houni en tant que dernier roi de la dynastie est certaine : en effet, les sources postérieures, quand elles citent Houni, le placent systématiquement en tant que dernier roi de la dynastie et prédécesseur direct de Snéfrou ; quant aux sources contemporaines, que ce soit l'utilisation du cartouche, la carrière du haut fonctionnaire Metjen ou encore la construction a minima de la pyramide provinciale d'Éléphantine, mise en parallèle de la construction de la pyramide provinciale de Seilah par Snéfrou (les autres pyramides provinciales ayant probablement été construites sous le règne de l'un de ces deux rois), rapprochent le règne d'Houni de celui de Snéfrou, confirmant ainsi les sources postérieures[46],[47].
Le principal problème concernant Houni est que son nom d'Horus est inconnu. Pendant longtemps, le nom de d'Horus Qahedjet, attesté uniquement par une stèle de provenance incertaine (Dahchour selon le vendeur) et aujourd'hui au Louvre (numéro E 25982) datée de la IIIe dynastie sur la base d'une étude stylistique, avait donc été placé dans cette dynastie et associé, par défaut, au roi Houni[15]. Cependant, cette attibution à la IIIe dynastie n'est pas certaine, la stèle présenterait en effet beaucoup d'innovations stylistiques dans la représentation du roi et du dieu, innovations dont la plupart ne réapparaîtront qu'au Moyen Empire ou au début du Nouvel Empire, ce qui ferait dater le document plutôt du règne de Thoutmôsis III qui, parmi ses divers noms d'Horus, avait bien celui de Qahedjet, le plus souvent accompagné de l'épithète Méry-Rê comme le montrent plusieurs obélisques[17],[18],[19]. Pierre Tallet reconnait que l'attribution de la stèle de Qahedjet à Houni, seul roi sans nom d'Horus de la IIIe dynastie dans le cadre de la théorie d'une dynastie à cinq rois, est facile, surtout depuis les découvertes faites à Éléphantine où tous les rois sont présents et bien représentés par leurs noms d'Horus sur des empreintes de sceaux sauf Houni, qui est, quant à lui, pourtant bien attesté sous ce nom en cartouche sur le cône de granit (JE 41556). Toutefois, il n'est pas d'accord quant à l'attribution de la stèle à Thoutmôsis III. Les attestations du nom d'Horus Qahedjet pour ce roi sur des obélisques sont si ponctuelles et si particulières qu'elles cadrent mal avec cette identification. La découverte dans les années 2020 d'ancres de bateaux à Ouadi el-Jarf, datées du règne de Khoufou et portant le titre Qahedjet, sont en tout cas la preuve que ce titre était déjà utilisé dès la IVe dynastie. De plus, dans la section de la Pierre de Palerme portant sur le règne de Snéfrou, ce dernier est associé au titre Qahedjet. Ainsi, de par la provenance supposée de la stèle et ces différents éléments, Pierre Tallet suppose que la stèle venait de l'un des monuments funéraires de Snéfrou et le représentait donc ce roi, et il explique que si la stèle portait un nom d'Horus différent de celui de Snéfrou habituellement inscrit, Nebmaât, c'est parce que la stèle était située dans un monument tout entier dédié à ce roi et qu'il n'y avait donc aucun doute possible quant au roi représenté[16].
Jen-Pierre Pätznick, relevant que les sources contemporaines ne donnent que quatre noms d'Horus et que l'Horus Khaba était celui se rapprochant le plus de la fin de cette dynastie, a porposé de faire de ce roi le dernier de la IIIe dynastie, ce qui ferait de Khaba et Houni un seul et même roi. Rainer Stadelmann a également proposé la même chose, remarquant qu'il est étonnant qu'aucun monument en pierre d'envergure n'ait été trouvé comme dernière demeure pour ce roi, alors qu'il est crédité de vingt-quatre ans de règne selon le Canon royal de Turin (même si les durées de règne de ce papyrus doivent être prises avec précaution[48]), et associe donc à Khaba-Houni et la pyramide à tranches[49]. Toutefois, cet avis n'est pas partagé par tous les chercheurs, comme par exemple Dodson qui continue de considérer cinq rois et différencie l'Horus Khaba du roi Houni[50].
Conclusion
Même si l'ordre des règnes et le nombre de rois ne sont pas assurés, il ressort qu'ils furent quatre comme le pense Pätznick[8],[10] ou cinq comme le pense traditionnellement le monde égyptologique, dont Michel Baud[51], Toby Wilkinson[2] ou encore Aidan Dodson[52]. La séquence suivante est toutefois retenue par les chronologies proposées par les égyptologues : Djéser → Sekhemkhet → Khaba →/= « Houni », seule la position de Sanakht étant la plus discutée. De nouveaux éléments doivent être apportés pour pouvoir clarifier la situation.
Le tableau ci-dessous présente les chronologies de quelques chercheurs :
Ilaria Incordino (2008)[4] | Toby Wilkinson (1999)[2] et Michel Baud (2002)[51] | Aidan Dodson (2021)[52] | Andrzej Cwiek (2008)[5] | Jean-Pierre Pätznick (2008/2020)[8],[10] | |||||||||||||||
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Sanakht = Nebka | - | - | - | - | |||||||||||||||
Netjerikhet = Djéser | Netjerikhet = Djéser | Netjerikhet = Djéser | Netjerikhet = Djéser | Netjerikhet = Djéser = Nebka | |||||||||||||||
- | - | - | - | Sanakht | |||||||||||||||
Sekhemkhet | Sekhemkhet | Sekhemkhet | Sekhemkhet | Sekhemkhet | |||||||||||||||
- | - | Sanakht = Nebka | - | - | |||||||||||||||
Khaba | Khaba | Khaba | Khaba | Khaba = Houni | |||||||||||||||
- | Sanakht = Nebka | - | - | - | |||||||||||||||
Qahedjet | - | - | - | - | |||||||||||||||
Houni | Houni (= Qahedjet ?) | Houni (= Qahedjet ?) | Houni (= Qahedjet ?) | - |
État, société, culture
Capitale
Memphis, capitale de la double royauté égyptienne, est bâtie autour de son palais royal dont on peut se faire une idée à partir des dispositions de l’ensemble funéraire de Djéser à Saqqarah, dont l’enceinte de pierre reproduit sans doute l’image de l’enceinte de briques crues du palais royal, à l’intérieur de laquelle étaient érigées des constructions de structure légère, utilisant largement le clayonnage végétal (décors de faïences bleues imitant les roseaux dans les galeries souterraines de la pyramide).
La documentation provenant des tablettes et étiquettes royales, des inscriptions gravées ou peintes sur des vases de pierre, des titres de courtisans laissent entrevoir l’importance du palais comme centre du pouvoir et suggère des espaces différenciés (espaces résidentiels et officiels de la cour, culturels, administratifs, magasins de stockage et ateliers d’artisans).
Le temple de Ptah est un autre élément structurant de la ville. Il devait s’étendre entre le palais et l'ancien lit du fleuve. Son « clergé » était constitué de fonctionnaires accomplissant leur service par roulement (il n’existe pas de clergé spécialisé en Égypte avant la seconde moitié du IIe millénaire). Le rôle prééminent joué par les scribes dirigeant l’artisanat d’élite explique sans doute leur rôle dans le temple, où ils exercent la fonction de grands-prêtres. Le troisième point fort de la structure de la ville est le port, dont l’existence est attestée par les titres de fonctionnaires dès le IIIe millénaire.
Renforcement du pouvoir royal
Sous la IIIe dynastie, le titre de l’or, ou nom d'Horus d'or, traduit peut-être une solarisation de la théorie royale. La réflexion sur la nature divine du roi s’exprime aussi dans l’affirmation d’une destinée funéraire radicalement différente de celle des autres hommes par la spécificité de la forme de sa tombe, la pyramide. Enfin la théorie royale fonde une série de rites royaux (naissance, couronnement, jubilé ou « Fête-Sed », etc.) dont nombre des aspects sont attestés dès les plus anciens documents provenant de Hiérakonpolis, Abydos, Saqqarah.
Le roi est aussi le garant de l’ordre du monde et doit en conséquence organiser un culte aux dieux (fonder des sanctuaires, veiller à leur fonctionnement, les entretenir), assurer prospérité, justice et protection pour le double pays, étendre au plus loin « l’ordre à la place du chaos ». Cela fonde l’autorité d’une administration qui n’agit « qu’au nom du roi » dans toutes ses tâches et à tous les échelons. Le corps social n’est organisé qu’en fonction de l’institution royale.
Société
La vie sociale se structure autour du roi-dieu. Au sommet, des sujets ou « serviteurs », les plus proches du souverain : la reine, la famille royale et les courtisans.
Les scribes, agents de l’autorité royale, sont un groupe hiérarchisé et divers, du simple contrôleur aux champs jusqu’au haut fonctionnaire de l’administration centrale. Le sommet de la hiérarchie est surtout occupé, sous les premières dynasties, par les membres de la famille royale. Mais de grandes carrières peuvent être ouvertes par compétences reconnues. Le fils est apte à succéder au père, qui souvent assure sa formation avant que le jeune ne rejoigne une école du palais. Cette hérédité des charges, observée dès la IIIe dynastie (biographie de Meten), doit être accordée et enregistrée par acte royal. Le milieu de la cour est ouvert aux scribes à partir d’un certain échelon de responsabilité attesté par des titres honorifiques (« ami », « ami unique », « le connu du roi », « comte », « prince »).
Aux hautes époques, les artisans, les « créateurs d’images », travaillant des matières premières qui étaient monopoles royaux, ont dû être un groupe relativement favorisé, très lié au milieu des scribes. Avec eux, ils participent selon des schémas imposés à l’expression de l’idéologie royale.
De l’essentiel de la population, les paysans producteurs, nous ne savons que peu de choses, avant qu’ils n’apparaissent sur les décors des tombes. L’inscription de Meten (vers -2600) montre qu’ils étaient considérés comme un des éléments attachés à l’unité de production, avec la terre, les outils, le bétail. Au IIIe millénaire, nous n’avons pas trace d’un statut de travailleur libre pour les fellahs. Ils sont toujours attachés à l’État, à des institutions (temples, fondations funéraires) ou au service d’un fonctionnaire, et soumis, sauf immunité accordée, aux corvées liées aux grandes tâches d’intérêt collectif ou royal.
Art et culture
L’apparition de signes hiéroglyphiques continus à la fin de la IIIe dynastie marque une nouvelle étape, liées sans doute au développement d’un milieu de l’écrit (scribes) où s’élabore une notion nouvelle d’individualité (les « autobiographies » funéraires).
La pierre taillée devient le matériau principal d’architecture. L’architecte Imhotep, grand prêtre d’Héliopolis (culte de Rê), médecin et sage, rédacteur de la première sagesse (non retrouvée), construit la première pyramide à degrés à Saqqarah (soixante mètres de haut), entourée d’une enceinte reproduisant l’image de l’enceinte de brique du palais. Il sera plus tard honoré comme un dieu, fils de Ptah.
Monuments
- Complexe funéraire de Djéser à Saqqarah;
- Complexe funéraire de Sekhemkhet à Saqqarah ;
- Pyramide à tranches (de Khaba ?) à Zaouiet el-Aryan ;
- Monument El-Deir à Abou Rawash ? ;
- Pyramide numéro 1 de Lepsius à Abou Rawash ? ;
- Pyramides porvinciales, dont celle d'Éléphantine ;
- Temple de Rê à Héliopolis ;
- Statue polychrome de Djéser en calcaire (deux mètres), au réalisme saisissant.
Notes et références
Notes
- En termes de chronologie absolue, la détermination de dates exactes de début et de fin de la dynastie est un exercice périlleux du fait de l'ancienneté de la dynastie, et plusieurs chercheurs ont fait chacun des propositions ; on trouve par exemple :
Références
- Tallet et al. 2023, p. 418.
- Wilkinson 1999.
- Dodson 2022.
- Incordino 2008.
- Cwiek 2008.
- Dessoudeix 2008, p. 7.
- Baud 2002, p. 62-63.
- Pätznick 2008.
- Wilkinson 1999, p. 101-102.
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- Wilkinson 1999, p. 101.
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- Wilkinson 1999, p. 102-103.
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- Bárta 2011, p. 41-50.
- « Thutmose III in hieroglyphs » sur pharaoh.se
- Baud 2002, p. 26-27.
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- Wilkinson 1999, p. 103.
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Bibliographie
Ouvrages généraux
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- Pierre Tallet, Frédéric Payraudeau, Chloé Ragazzoli et Claire Somaglino, L'Égypte pharaonique : Histoire, société, culture, Malakoff, Armand Colin, , 482 p. (ISBN 978-2-200-63527-5).
Ouvrages spécifiques couvrant l'ensemble de l'histoire égyptienne
- (en) Aidan Mark Dodson, The Royal Tombs of Ancient Egypt, Pen & Sword Archaeology, , 344 p. (ISBN 978-1399077460) ;
- Michel Dessoudeix, Chronique de l'Égypte ancienne : Les pharaons, leur règne, leurs contemporains, Arles, Actes Sud, , 780 p. (ISBN 978-2-7427-7612-2).
Ouvrages dont la IIIe dynastie est le ou l'un des sujet(s) principal(aux)
- (en) Toby Alexander Howard Wilkinson, Early dynastic Egypt, Londres, New-York, Routledge, , 436 p. (ISBN 978-0415186339) ;
- Michel Baud, Djéser et la IIIe dynastie, Paris, Pygmalion, , 301 p. (ISBN 978-2857047797) ;
- (en) Aidan Mark Dodson, The First Pharaohs: Their Lives and Afterlives, Barnsley, The American University in Cairo Press, , 224 p. (ISBN 978-1649030931) ;
- (en) Ilaria Incordino, Chronological problems of the IIIrd dynasty: a re-examination of the archaeological documents, Oxford, British Archaeological Reports (International Series S1882.), , 175 p. (ISBN 978-2857047797) Résumé : Chronological problems of the IIIrd dynasty a re-examination of the archaeological documents ;
- (en) Jean-Pierre Pätznick, Die Siegelabrollungen und Rollsiegel der Stadt Elephantine im 3. Jahrtausend v. Chr, Oxford, British Archaeological Reports (International Series S1339.), , 645 p. (ISBN 978-1841716855).
Articles spécifiques à la IIIe dynastie
- Jean-Pierre Pätznick, « La succession des noms d'Horus de la IIIe dynastie revisité », dans Toutânkhamon magazine, vol. 42, (lire en ligne) ;
- Jean-Pierre Pätznick, « L’Horus Qahedjet : Souverain de la IIIe dynastie ? », dans Proceedings of the IX International Congress of Egyptologists, Grenoble, 6-12 septembre 2004 (lire en ligne) ;
- Jean-Pierre Pätznick, « Mais qui était donc le roi Nebka ? », dans Toutânkhamon magazine, vol. 42, (lire en ligne) ;
- (en) Andrzej Cwiek, « History of the Third Dynasty, another update on the kings and monuments », dans Hana Vymazalovâ, Miroslav Barta, Chronology and Archeology in Ancient Egypt (the third millennium B.C.), Prague, Czech Institute of Egyptology, Faculty of Arts, (ISBN 978-80-7308-245-1) ;
- (en) Nabil Swelim, « Some Problems on the History of the Third Dynasty », dans Archaeological and Historical Studies, Alexandrie, The Archaeological Society of Alexandria, ;
- (en) Rainer Stadelmann, « King Huni: His Monuments and His Place in the History of the Old Kingdom », dans Zahi A. Hawass, Janet Richards, The Archaeology and Art of Ancient Egypt. Essays in Honor of David B. O’Connor, vol. II, Le Caire, Conceil Suprême des Antiquités de l’Égypte, ;
- (en) Miroslav Bárta, « An Abusir mastaba from the reign of Huni », dans Times, signs and pyramids. Studies in honour of Miroslav Verner on the Occasion of His Seventieth birthday, Prague, (ISBN 978-80-7308-257-4, lire en ligne) ;
- (en) S.J. Seidlmayer, « Town and state in the early Old Kingdom. A view from Elephantine », dans S. Spencer, Aspects of Early Egypt, Londres, British Museum Press, , pp. 108-127, pls 22-23 ;
- Pierre Tallet, « Qahedjet = Snéfrou », dans Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale, vol. 124, ([1]), p. 429-439.
Autres références
- Jean Pierre Pätznick, Horus Seneferou ka-s : quand le dernier souverain de la Ire dynastie devint la première femme pharaon de l’Histoire à porter un nom d’Horus, Proceedings of the XI International Congress of Egyptologists, Florence, Italie, 23-30 Août 2015, p. 468-475,Horus Seneferou-ka-s, première reine d'Egypte au nom d'Horus et la fin de la Ire dynastie ;
- (en) Kenneth Anderson Kitchen, Ramesside Inscriptions, Translated and Annotated Notes and Comments, vol. 2, Oxford, Blackwell, , 642 p. (ISBN 978-1649030931).
Liens externes
- (pl + en) Narmer.pl
- (en) Ancient-egypt.org