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« Malestroit » : différence entre les versions

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{{Autre|[[mercantilisme|le mercantiliste]]|Jean de Malestroit}}
{{Ébauche|commune du Morbihan}}
{{Infobox Commune de France
| nom = Malestroit
| image = Malestroit Morbihan.jpg
| légende = La place du Bouffay.
| blason = Blason ville fr Malestroit (Morbihan).svg
| légende blason = Malestroit#Héraldique
| drapeau = Flag of Malestroit.gif
| région = [[Bretagne (région administrative)|Bretagne]]
| département = [[Morbihan]]
| arrondissement = [[Arrondissement de Vannes|Vannes]]
| canton = [[Canton de Moréac]]
| circonscription législative = [[Quatrième circonscription du Morbihan|Quatrième circonscription]]
| insee = 56124
| cp = 56140
| maire = Bruno Gicquello
| mandat maire = [[Élections municipales de 2020 dans le Morbihan|2020]]-2026
| intercomm = [[De l'Oust à Brocéliande Communauté]]<br/><small>([[siège social|siège]])</small>
| longitude = -2.3818445
| latitude = 47.8090908
| alt mini = 10
| alt maxi = 95
| superficie = 5.81
| type = Bourg rural
| unité urbaine = Malestroit <br><small>([[ville-centre]])</small>
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction de Malestroit|Malestroit]] <br><small>(commune-centre)</small>
| population = {{Population de France/dernière_pop}}
| année_pop = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}
| population agglomération = 4675
| gentilé = Maltrais ou Malestroyen
| siteweb = [https://www.villedemalestroit.bzh site officiel]
| géoloc-département = Morbihan/Bretagne
| légende drapeau =
}}
'''Malestroit''' ({{API|[maletʁwa]}}) est une [[Commune (France)|commune française]], située dans le [[département français|département]] du [[Morbihan]] en [[Région française|région]] [[Bretagne (région administrative)|Bretagne]].


Longtemps [[canton français|chef-lieu de canton]] (la commune a perdu ce titre lors de la [[Redécoupage cantonal de 2014 en France|réforme administrative de 2014]] et est désormais incorporée au [[canton de Moréac]]), Malestroit est traversée par le [[canal de Nantes à Brest]] et par la rivière [[Oust (rivière)|Oust]] qui sont confondus à cet endroit.
{{Infobox Commune de France|nomcommune=Malestroit
|région=[[Bretagne (région administrative)|Bretagne]]
|département=[[Morbihan]]
|arrondissement=[[Arrondissement de Vannes]]
|canton=[[Canton de Malestroit]]<br>([[chef-lieu]])
|insee=56124
|cp=56140
|maire= Bernard Miloux
|mandat=
|intercomm=[[Communauté de Communes du Val d'Oust et de Lanvaux]]
|longitude=-2.38222222222
|latitude=47.8105555556
|alt moy=18 m
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|km²=5,81
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|date-sans=1999
|dens=425|}}
'''Malestroit''' (prononcer Malétroit)est une [[Commune française|commune]] [[France|française]], située dans le [[départements français|département]] du [[Morbihan]] et la [[régions françaises|région]] [[Bretagne (région administrative)|Bretagne]]. Les [[breton]]nants l’appellent ''Malastreg'', les gallésants "Maltrae".


Cette ville a fêté son millénaire en 1987. Elle s'est vu décerner, en 2013, le label « [[Petites Cités de Caractère de France|Petite cité de caractère]] ».
Chef-lieu de canton, elle est traversée par le [[canal de Nantes à Brest]] et par la rivière Oust qui sont confondus à cet endroit.


==Étymologie==
== Géographie ==
=== Situation ===
La ville de Malestroit est située à {{unité|40|km}} de [[Vannes]] (préfecture). Les communes limitrophes sont [[Saint-Marcel (Morbihan)|Saint-Marcel]] à l'ouest, [[Pleucadeuc]] au sud et [[Ruffiac (Morbihan)|Ruffiac]] à l'est. La ville fait partie historiquement du [[Vannetais]] et de la [[Haute-Bretagne]].
{{multiple image | align = center | direction = horizontal | header = Représentations cartographiques de la commune | caption_align = center | image1 =Malestroit OSM 01.png | caption1 = Carte OpenStreetMap | image2 =Malestroit OSM 02.png | caption2 = Carte topographique }}


=== Communes limitrophes ===
Le nom apparaît en [[1131]] sous la forme « Malestricum ». Le nom est d’origine dialectale ([[langue d'oïl]]) et signifie ''mauvais défilé''<ref>[[Ernest Nègre]]. '''[[Toponymie générale de la France]]''' ; ''Étymologie de 35&nbsp;000 noms de lieux''. Volume II : ''Formations non-romanes. Formations dialectales''. Genève : Librairie Droz, 1991. cas 25&nbsp;357, p 1365</ref>. <!-- Une autre étymologie est possible, voir le DGAF, pour voir si elle concorde avec celle-ci : vient, semble-t-il, du breton "Mael (seigneur ou prince) Trech" (passage) : « le seigneur du passage sur l’Oust » ;ou de "mala streta" (mauvais chemin). On rencontre les appellations suivantes : Maletroit (en 1464), Malestroict (en 1477), Malestroit (en 1481).''("les baguenaudes Malestroyennes" - Jean-Paul Bourban)-->
[[Fichier:Malestroit - Plaque de cocher Fbg Madeleine.JPG|vignette|Plaque cochère indiquant Saint-Congard et Ploërmel]]
{{Communes limitrophes
|align = center
|commune = Malestroit
|nord =
|nord-est = [[Missiriac]]
|est =
|sud-est = [[Saint-Congard]]
|sud = [[Pleucadeuc]]
|sud-ouest =
|ouest = [[Saint-Marcel (Morbihan)|Saint-Marcel]]
|nord-ouest =
}}
=== Description, relief et hydrographie ===
[[Fichier:Malestroit Île Notre-Dame début XXe.jpg|vignette|Malestroit : l'île Notre-Dame au début du {{s-|XX|e}} (carte postale).]]
La commune de Malestroit est traversée par l'Oust, qui coule à une quinzaine de mètres d'altitude. La ville est principalement située sur sa [[Rive (hydrographie)|rive droite]], mais le faubourg de La Madeleine est sur sa rive gauche ; l'île Notre-Dame est située entre ces deux parties de la ville et le quartier de l'Écluse, en amont de la ville, forme une île d'origine anthropique depuis la construction du canal de Nantes à Brest qui courcircuite un méandre de l'Oust (accessible grâce au pont routier sur écluse de La Hataie<ref>{{Lien web |titre= Pont routier, la Hataie (Malestroit) |url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/pont-routier-la-hataie-malestroit/450e9983-4054-488b-b9a1-f90ad6151ad0 |date= 1996 |site= L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |consulté le=13 juin 2022}}.</ref>). De petite superficie, la commune de Malestroit possède une partie rurale, principalement au sud de la ville, dont l'altitude s'élève jusqu'à {{unité|95 mètres}} au sud du Bois Solon.


Plusieurs ponts franchissent l'Oust : les deux de la rue Notre-Dame (qui desservent l'île Notre-Dame, celui situé sur le bras principal étant dénommé Pont Briand ou Vieux Pont, construit avant 1829 et en partie reconstruit en 1932<ref>{{Lien web|titre= Pont routier, dit Vieux Pont (Malestroit) |url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/pont-routier-dit-vieux-pont-malestroit/e5622f4a-1faa-4ae9-b3d8-9404eed396cf |date= 1996|site=patrimoine.bzh|consulté le=13 juin 2022}}.</ref>) et le Pont Neuf<ref>{{Lien web |titre= Pont routier, dit Pont Neuf (Malestroit) |url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/pont-routier-dit-pont-neuf-malestroit/a3115c74-1751-4e2a-96ae-60df1267dfd1 |date= 1996|site= L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |consulté le=13 juin 2022}}.</ref>, lequel a fait l'objet d'importants travaux de restauration en 2021.
==Héraldique==
{{Blason-ville-fr
| img1=Blason ville fr Malestroit (Morbihan).svg
| l1=125px
| texte= En 1451, la seigneurie de Malestroit est érigée en baronnie et devient la neuvième baronnie de Bretagne.


Malestroit connaît périodiquement de graves inondations en raison des crues de l'Oust, les dernières étant celles de 2014 et 2019. Des inondations se produisent fréquemment depuis longtemps : par exemple des crues survenues vers 1750 emportèrent la Porte des Ponts, dite aussi Porte Borguet (porte des remparts située à l'endroit des ponts permettant de traverser les bras de l'Oust) et celles de l'hiver 1904 entraînèrent la submersion de la vallée de l'Oust pendant plusieurs semaines<ref>{{Article |auteur1=M. de Boisbaudry |titre= Morbihan |périodique= Journal ''[[La Dépêche de Brest et de l'Ouest]]'' |date= 14 avril 1904 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k335362f/f3.image.r=Malestroit?rk=1480694;0 |consulté le=31 mai 2022 }}.</ref>. Le journal ''[[La Croix]]'' du {{date-|6 décembre 1910}} écrit que « Malestroit surtout et les campagnes environnantes sont dans une situation critique » en raison des débordements de l'Oust<ref>{{Article |auteur1= |titre= Les inondations. Un peu partout. Morbihan |périodique=Journal ''[[La Croix]]'' |date= 6 décembre 1910 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2578560/f2.image.r=Malestroit?rk=2081555;2 |consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>.
Le blason se décrit de la façon suivante :
<gallery>
*''De gueules à neuf besants d'or 3, 3 et 3 '' <small>("les Baguenaudes Malestroyennes" - Jean-Paul Bourban)</small>
File:029 Malestroit l'Oust canalisé.jpg|Le [[Canal de Nantes à Brest]] (dérivation de l'Oust) au niveau de l'écluse de Malestroit.
}}
File:021 Malestroit l'Oust.jpg|L'Oust et le Canal de Nantes à Brest au niveau de leur jonction juste en aval de l'île Notre-Dame.
File:211 Malestroit Oust inondations.jpg|Malestroit : niveaux atteints lors de trois crues de l'Oust et panneau évoquant la légende de la Dame Blanche.
File:208 Malestroit Oust inondations.jpg|Malestroit : l'Oust en crue (8 novembre 2019).
File:210 Malestroit Oust inondations.jpg|Malestroit : l'Oust en crue (8 novembre 2019).
</gallery>
La ville est restée d'importance modeste : éloignée des grands centres urbains, la ville a vu sa population augmenter faiblement en deux siècles, ne gagnant que {{nb|800 habitants}} environ entre 1800 et le début du {{s-|XXI|e}} ({{nb|2470 habitants}} en 2019) et en perdant même quelques-uns depuis le pic démographique atteint en 1975. Quelques lotissements se sont créées toutefois depuis la Seconde Guerre mondiale comme celui d'Eureka au sud du centre-ville ou celui du Clos Grobon (au nord de La Madeleine sur la rive gauche de l'Oust). Deux zones industrielles ont été créées : celle du Tirpen à l'ouest de la ville est la plus importante, la seconde étant celle de l'Oust à l'est. Mais la ville est entravée dans son développement par sa faible superficie et l'importance des zones inondables à proximité de l'Oust. L'absence de rocade routière entraîne aussi des nuisances liées au trafic de transit et des embouteillages qui ont atteint leur paroxysme lor des travaux de restauration du Pont Neuf en 2021<ref>{{lien web |titre=Malestroit. Circulation perturbée par la fermeture du Pont-Neuf |url=https://pontivy.maville.com/actu/actudet_--malestroit.-circulation-perturbee-par-la-fermeture-du-pont-neuf-_dep-4574140_actu.Htm |site=maville.com |consulté le=10-10-2023}}.</ref>.


==Devise==
=== Géologie ===
La devise est inscrite au fronton de l’Hôtel de ville « ''Quae numerat nummos non est male stricta domus'' » qui peut être traduite par « le domaine qui compte (ses besans) n’est pas Malestroit » ou « Maison riche d'écus ne grince jamais ».'' ("les Baguenaudes Malestroyennes" - Jean-Paul Bourban)


R. Mazères a décrit ''La bande silurienne de Malestroit'' dans un article publié en 1930<ref>{{Article|auteur=R. Mazères|titre= La bande silurienne de Malestoit |périodique= Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne|date= 130|pages= 283 et suivantes|lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9688156p/f323.image.r=Malestroit?rk=2317608;0 |consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>. Du [[minerai de fer]] a été trouvé dans des terrains datant de l'[[Ordovicien]] du [[synclinal]] de Malestroit, mais n'a jamais été exploité<ref>{{Ouvrage|titre= L'Ouest minier . Nos mines et minières. Le minerai de fer de l'Anjou, de la Basse-Bretagne et de la Fosse vendéenne |sous-titre= Le minerai de fer de l'Anjou et de la Basse-Bretagne|lieu= Nantes|éditeur= |année= 1913|passage= page 38 |isbn= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k932721b/f48.image.r=Malestroit?rk=3562249;2}}.</ref>. Ce synclinal de Malestroit a une largeur très restreinte, variable de un à dix kilomètres, mais est très long, à cheval sur les départements du Morbihan, d'Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique ; les couches y sont par endroits relevées jusqu'à la verticale<ref>{{Article|auteur=[[Charles Barrois (géologue)|Charles Barrois]]|titre= Notice explicative de la feuille de Redon (carte géologique de France au 1/80 000e) |périodique= Annales de la Société géologique du Nord |volume= Tome XVII|date=1889|pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5724122d/f240.image.r=Malestroit?rk=7403470;0 |consulté le=11 juin 2022}}.</ref>.
==Géographie==
==Histoire==


=== Climat ===
On date traditionnellement la fondation de Malestroit à 987 par des moines qui s'installèrent sur les rives de l'Oust.
{{Article général|Climat de la Bretagne|Climat du Morbihan}}
Une trêve y est signée le {{Date|19|janvier|1343}}, au cours de la [[première guerre de Succession de Bretagne]].
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T5|climat océanique franc]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article|auteurs=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography|numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155|consulté le=21 décembre 2023}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T1|climat océanique]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R9|Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée]], caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées<ref>{{Lien web|url= https://bretagne-environnement.fr/node/137783|titre=Les zones climatiques en Bretagne.|date=2009 |site =bretagne-environnement.fr|consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>.
En 1987 des festivités commémorent le millénaire de la cité bretonne.


Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|11.7|°C}}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|12.6|°C}}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|830 mm}}, avec {{Unité|12.7|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|6.4|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de [[Pleucadeuc]] à six km à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Malestroit,Morbihan/pleucadeuc,Morbihan|titre=Orthodromie entre Malestroit et Pleucadeuc|site=fr.distance.to |consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|11.9|°C}} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|907.2|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_56159001.pdf|titre= Station Météo-France « Pleucadeuc » (commune de Pleucadeuc) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_56159001.pdf|titre= Station Météo-France « Pleucadeuc » (commune de Pleucadeuc) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022|site=meteofrance.fr|consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>.
==Administration==
=== Transports ===
La ville est traversée par la D 776 (ancienne [[Route nationale 776#Ancien tracé de Kerchou à Pont-Réan (D 776, N 166)|route nationale 776]]), la D 764 (ancienne [[Route nationale 164#Ancien tracé d'Ancenis à Carhaix-Plouguer|route nationale 164]]) et la D 146.
[[Fichier:Gare-Malestroit-Vesige-Quai.JPG|vignette|La [[voie verte]], marquant le passage de la voie ferrée, avec le vestige d'un ancien quai, au niveau de l'ancienne [[gare de Malestroit]].]]
L'ancienne [[Ligne de Questembert à Ploërmel|ligne ferroviaire de Questembert à Ploërmel]] passait par la [[gare de Malestroit]]. Désormais la gare la plus proche est celle de Vannes. Son tracé a été aménagé en [[voie verte]] : c'est désormais un tronçon de la V3 allant de [[Saint-Malo]] à la [[presqu'île de Rhuys]]<ref>https://infolocale.ouest-france.fr/activites/activite-saint-malo-sport-v3-saint-malo-rhuys-156-6-km-305839891</ref>.
<gallery>
File:022 Malestroit Pont sur l'Oust.jpg|Le "Pont Neuf", pont sur l'Oust inauguré en 1932.
File:Malestroit-06.jpg|Pont sur l'Oust ([[canal de Nantes à Brest]]) et le moulin de Malestroit.
File:Malestroit passage d'un chaland de Port-Launay.jpg|Passage du chaland ''Jeanne-d'Arc'' (de [[Port-Launay]]) à Malestroit dans la décennie 1920.
File:Gare de Malestroit.jpg|La [[gare de Malestroit]] vers 1925.
</gallery>
La commune est traversée par le [[canal de Nantes à Brest]] qui emprunte à cet endroit le cours de l'Oust. L'écluse de La Hataie est située juste en amont de la ville de Malestroit<ref>{{Lien web |titre= Site d'écluse de Malestroit, n° 25, la Hataie (Malestroit)|url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/site-d-ecluse-de-malestroit-n-25-la-hataie-malestroit/3133ecb6-cb04-4708-adde-2b8316960e37|date= 1996|site=L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |consulté le=13 juin 2022}}.</ref>; sa maison éclusière date de la construction du canal<ref>{{Lien web |titre= Maison éclusière 1, la Hataie (Malestroit) |url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/maison-eclusiere-1-la-hataie-malestroit/dc1bfc11-aea4-4e5d-8df0-6ed49f782e81|date= 1996 |site= L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |consulté le=13 juin 2022}}.</ref>.

=== Habitat ===
<gallery perrow="3" widths="200" heights="200">
File:017 Malestroit Rue Saint-Michel.jpg|Malestroit :place du Bouffay|alt=Malestroit : la rue Saint-Michel.
File:024 Malestroit Maison en bordure de l'Oust.jpg|Malestroit : maison paroissiale le long de la [[Rive (hydrographie)|rive droite]] de l'Oust.|alt=Malestroit : maison le long de la rive droite de l'Oust.
</gallery>

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Malestroit est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 28 juin 2024}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine]] de Malestroit<ref group=Note>Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de {{nobr|200 mètres}} entre deux constructions) et comptant au moins {{Unité|2000|habitants}}. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. </ref>, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est [[ville-centre]]<ref group=Note>Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'[[unité urbaine]] de Malestroit comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/56122-malestroit |titre=Unité urbaine 2020 de Malestroit|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 28 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|56124|malestroit|Malestroit}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Malestroit]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|3|communes}}, est catégorisée dans les aires de moins de {{Unité|50000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/656-malestroit|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Malestroit|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 28 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 28 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (47,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (31,4 %), [[terres arables]] (26,2 %), forêts (15,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,9 %), prairies (7 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 3 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-2.3818445&y=47.8090908&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=16 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:56124-Malestroit-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]

== Toponymie ==
Attestée sous les formes ''Malestrictum'' au {{s-|XI}}, ''Malertritus'' en l'an 1127, ''Malestret'' en 1331<ref name="r4FJCUX">[[Ernest Nègre]]. '''[[Toponymie générale de la France]]''' ; ''Étymologie de {{nombre|35000}} noms de lieux''. Volume II : ''Formations non-romanes. Formations dialectales''. Genève : Librairie Droz, 1991. cas {{formatnum:25357}}, {{p.|1365}}.</ref>, ''Maletroit'' en 1464, ''Malestroict'' en 1477, ''Malestroit'' en 1481<ref>Jean-Paul Bourban - « les baguenaudes Malestroyennes ».{{source insuffisante}}.</ref>.

Le nom apparaît en [[1131]] sous la forme du latin médiéval ''Malestrictum'' et signifie « mauvais défilé »<ref name="r4FJCUX" /> <!-- Une autre étymologie est possible, voir le DGAF, pour voir si elle concorde avec celle-ci : vient, semble-t-il, du breton {{douteux|« Mael (seigneur ou prince) Trech » (passage) : « le seigneur du passage sur l’Oust » ; ou de « mala streta » (mauvais chemin). On rencontre les appellations suivantes : Maletroit (en 1464), Malestroict (en 1477), Malestroit (en 1481)''.(« les baguenaudes Malestroyennes » - Jean-Paul Bourban)-->, « mauvais passage », « passage dangereux »<ref>Hervé Abalain - 2000 - Noms de lieux bretons - Page 83.</ref>.

Le nom [[gallo]] de la commune est ''Maltrë'', ''Maltrae'' ou ''Malestroec''<ref name="geobreizh" />.<br>Le nom [[breton]] est ''Malastred'' ou ''Malastreg''<ref name="geobreizh">[http://www.geobreizh.bzh/geobreizh/fra/villes-fiche.asp?insee_ville=56124 Malestroit], ''Geobreizh.bzh''.</ref>.

== Histoire ==

=== Préhistoire et Antiquité ===
Les [[menhir]]s du Bois Solon (un alignement de 23 pierres, dont deux remarquables faisaient {{unité|3|et=2|mètres}} de haut, détruit lors de la mise en culture du champ), remontaient à environ {{date-|4500}} ans avant J.-C<ref>http://www.t4t35.fr/Megalithes/AfficheSite.aspx?NumSite=7308</ref>.

=== Moyen Âge ===

==== Les origines de Malestroit ====

Malestroit est issue d'un démembrement des paroisses de l'[[Armorique]] primitive de [[Pleucadeuc]] pour sa partie sud et de [[Missiriac]] en 1129 pour sa partie nord (La Madeleine), date à laquelle la [[Art roman|chapelle romane]] de la [[léproserie]] de La Magdeleine<ref>{{Lien web |titre= Notice sur le prieuré de la Magdelaine de Malestroit, membre de l'abbaye de Marmoutier |url= http://www.infobretagne.com/malestroit-prieure-madeleine.htm |date= |consulté le=2 juin 2022}}.</ref> (fondée probablement en 987) est donnée par Payen {{Ier}} de Malestroit à l'[[abbaye de Marmoutier (Tours)|abbaye de Marmoutier]] qui en fait un [[prieuré]]. C'était une étape sur l'un des [[chemins de Compostelle]]<ref>{{Lien web |titre= Étymologie et histoire de Malestroit |url=http://www.infobretagne.com/malestroit.htm |date= |site=InfoBretagne.com |consulté le=1 juin 2022}}.</ref>.
[[Fichier:018 Malestroit Fontaine antique du Lion d'Or.jpg|vignette|170px|Malestroit : la fontaine du Lion d'Or.]]
La cité de Malestroit, inscrite dans le lobe d'un [[méandre]] de l'Oust, est née au {{s-|XI|e}}, à proximité d'une [[motte castrale]], édifiée en 1024 par le prince Judhaël près des Motteys (lieu-dit La Hataie de nos jours) au niveau du gué (afin de contrôler la navigation fluviale), puis d'un [[château fort]], bâti sur un îlot d'un des deux bras de la rivière, contrôlant la voie de passage de la Saudraye<ref>https://www.petitescitesdecaractere.com/fr/nos-petites-cites-de-caractere/malestroit.</ref>.

Le bourg de Malestroit se développe à partir du {{s-|XII|e}} autour de l'église Saint-Gilles (alors de [[Art roman|style roman]]), édifiée à la place d'une chapelle, elle-même construite à l'emplacement d'une ancienne [[fontaines à dévotion|fontaine sacrée]] de l'[[Gaulois (peuples)|époque celtique]], devenue fontaine cultuelle à l'époque de la chrétienté et lieu de dévotion, la fontaine du Lion d'Or.

L'ancienne paroisse-mère de Missiriac avait le même recteur que Malestroit en 1432 et devint une simple [[trève]] de Malestroit, statut qu'elle conserva jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]]<ref>{{Lien web |titre= Les paroisses de Malestroit et Missiriac |url= http://www.infobretagne.com/malestroit-missiriac-paroisse-recteurs.htm |date= |site= InfoBretagne.com |consulté le=2 juin 2022}}.</ref>.

==== La famille de Malestroit ====
Un site internet présente une généalogie complète et détaillée des seigneurs de Malestroit<ref>{{Lien web |titre= Généalogie des seigneurs de Malestroit |url= http://www.infobretagne.com/seigneurs-malestroit.htm |date= |site= InfoBretagne.com |consulté le=1 juin 2022}}.</ref>.
[[Fichier:153 Jean II de Malestroit.jpg|vignette|160px|left|Gisant en marbre de Jean II de Malestroit et de son épouse (dessin de [[Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois|Dom Morice]])]]
[[Fichier:Malestroit - Chapelle de la Madeleine plaque.JPG|vignette|Plaque commémorative de la signature de la [[trêve de Malestroit]] le {{date-|19 janvier 1343}} dans la chapelle de La Madeleine.]]
Le premier seigneur de Malestroit connu est Judhaël (ou Juhaël), qui vivait au début du {{XIe siècle}}. Sa lignée se termine avec :
* Vers [[1237]] : Eudes, fils de Pierre de Malestroit et de [[Hervé Ier de Léon (seigneur de Léon)#Mariage et descendance|Constance de Léon]] ;
** Jean {{Ier}} Botherel, dit Jean de Quintin, décédé en 1292 ;
*** En [[1292]] : Payen III, son fils ;
**** Geoffroy II, seigneur de Malestroit et de [[Forteresse de Largoët|Largoët]] et Payen, seigneur de Beaumont, marié avec Aliénor de Malestroit, attesté en 1313 ; son frère Henri de Malestroit, était en 1340 conseiller et [[Maître des requêtes#En France, sous l'Ancien Régime|maître des requêtes]] du roi de France [[Philippe VI de Valois]] ;
***** Payen IV, seigneur de Malestroit et de [[Forteresse de Largoët|Largoët]], époux de N. De la Chapelle.

Une [[trêve de Malestroit]] est signée {{Date|19|janvier|1343}}, au cours de la [[Guerre de Succession de Bretagne|première guerre de Succession de Bretagne]].

Payen IV est tué en [[1347]] lors de la [[bataille de La Roche-Derrien]], il ne laisse comme héritier que sa sœur Jeanne de Malestroit épouse de Hervé de Châteaugiron. Leur fils [[Jean de Châteaugiron]] dit de Malestroit († 1374), seigneur d'Oudon, a pour héritier son fils Jean de Malestroit, capitaine général en [[1364]], qui meurt en Italie en [[1382]]. La fille et héritière de ce dernier Jeanne II († 1429) épouse un membre de la lignée cadette de la famille de Malestroit ; Jean II de Malestroit, seigneur de Beaumont († 1415 ou 1416) dont une fille Jeanne (III) de Malestroit qui épouse à son tour [[Famille Raguenel|Jean II Raguenel]] [[La Vicomté-sur-Rance|vicomte de la Bellière]].
{{Article détaillé|Liste des seigneurs de Châteaugiron}}
[[Fichier:Malestroit Tour du XVe siècle.jpg|vignette|Tour datant du {{s-|XV|e}} rue Saint-Michel (angle du Champ de foire) : un des rares vestiges subsistant des anciens remparts (carte postale).]]
Le {{date-|22 mai 1451}} le duc [[Pierre II de Bretagne]] érigea en [[baronnie]] la seigneurie de Malestroit en faveur de [[Jean de Derval|Jean de Châteaugiron]], sire de Malestroit et de [[Forteresse de Largoët|Largoët]]. En 1463 « on ferma les murs de cette ville, qui était souvent exposée aux insultes de l'ennemi », c'est-à-dire qu'on l'entoura de remparts afin qu'elle puisse résister à des ennemis<ref name="a1">{{Ouvrage |auteur1=[[Jean-Baptiste Ogée]] |titre= Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne |lieu= Nantes |éditeur= Vatar Fils Aîné |année=1778 |tome= 2 |passage= pages 463-464 |isbn= |lire en ligne= https://archive.org/details/dictionnairehist02og/page/462/mode/2up}}.</ref>.

Les [[fourches patibulaires]] de la [[#La famille de Malestroit|baronnie de Malestroit]] se trouvaient sur la ligne de crête située près de la limite entre Malestroit et [[Pleucadeuc]] (mais en Pleucadeuc) à 400 mètres environ de la [[Calvaire Saint-Marc|chapelle des Quatre-Évangélistes]] ; une grande pièce de terre y porte le nom de "la Justice"<ref>{{Article |auteur1= Louis Marsille |titre= Les Quatre-Évangélistes en Pleucadeuc-Morbihan |périodique= Bulletin de la Société polymathique du Morbihan |date= 1938 |pages= page 18 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65611422/f60.image.r=Pleucadeuc?rk=128756;0 |consulté le=2 mai 2024 }}.</ref>.

==== Les autres faits concernant Malestroit au Moyen-Âge ====
[[Fichier:086 Malestroit Chapelle de la Madeleine.jpg|vignette|Les ruines de la chapelle de La Madeleine qui a conservé son [[clocher-mur]].]]
En 1407 le duc de Bretagne [[Jean V de Bretagne|Jean V]] réunit les barons et seigneurs de Bretagne à Malestroit pour délibérer des affaires du [[Duché de Bretagne]] et notamment de l'attitude de [[Marguerite de Clisson]], qui intriguait pour placer l'un de ses fils à la tête du duché<ref name="a1" />.

À la fin du {{s-|XV|e}} deux [[nef]]s de [[Architecture gothique|style gothique]] sont accolées à la chapelle de La Madeleine, qui conserve son [[clocher-mur]] antérieur et devient l'une des deux églises paroissiales de Malestroit. Son [[placître]] accueillait un cimetière.

En 1560 la baronnie de Malestroit appartient à Anne, baronne de Malestroit et de [[Montjean-sur-Loire|Montjean]], veuve de [[Famille d'Acigné|Jean VII d'Acigné]].

=== Temps modernes ===
==== Les {{s-|XVI|e}} et {{s-|XVII|e}} ====

Au {{s-|XVI|e}}, grâce à la construction de deux [[écluse]]s sur l'Oust, à Beaumont (en [[Saint-Vincent-sur-Oust]]) et à Rieux (en [[Saint-Laurent-sur-Oust]]), parmi les premières de France, Malestroit est relié par voie navigable à [[Redon]] et donc, via la [[Vilaine]], à la mer ; l'activité commerçante se développe alors (Malestroit importe du vin et exporte des draps de laine et des draps à caban pour l'armée) et quatre faubourgs (La Madeleine, Sainte-Anne, Saint-Julien et Saint-Michel) naissent ''extra-muros'', entourant le centre historique et les ruines de ses remparts.

Pendant les [[Guerres de la Ligue]], la baronnie de Malestroit, qui appartenait alors à la comtesse de Brissac<ref group=Note>[[Famille d'Acigné|Judith d'Acigné]], épouse de [[Charles II de Cossé]], comte de Brissac.</ref>, soutint le roi [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]] ; la ville fut prise en 1589 par le [[Philippe-Emmanuel de Lorraine|duc de Mercœur]] (la milice de la ville perdit une douzaine d'hommes), lequel fit raser une partie des fortifications ; celles-ci furent réparées mais le duc de Mercœur assiège à nouveau la ville en février 1591 (les assiégés parviennent à repousser les assauts des Ligueurs, mais le capitaine de ville Julien de Quistinic est tué ; l'assaillant se retire « avec ses Espagnols, son canon et sa honte » ; les combats auraient fait environ 300 morts). Un troisième siège commence le {{date-|3 juillet 1592}}, mené par le duc de Mercœur lui-même et, malgré le secours de troupes royales venues de toute la Basse Bretagne, la ville doit se rendre, faute de munitions, les Ligueurs la gardant alors quelque temps sous leur contrôle ; mais le {{date-|10 septembre 1592}}, un officier, Lahideuc, qui soutenait [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]] la reprit (« les "Royaux" investissent la ville en escaladant la muraille fort endommagée. Le même jour l'église de Monsieur Saint Gilles fut presque toute brûlée avec les meubles et ornements ») ; en 1598 on fit construire cinq petites tours détachées des remparts « de sorte que, par le moyen de ses fortifications et de ses fossés toujours remplis des eaux de la rivière d'Oust, elle fut en état de résister à ses ennemis ». Par [[lettres patentes]] du {{date-|12 juillet 1598}} Henri IV octroie aux habitants de Malestroit le droit de « faire eslever une enseigne de [[papegai|papegault]] le {{1er}} mai de chaque année »<ref name="a1" />.
[[Fichier:006 Malestroit Tribunal de la seigneurie de La Chapelle-Quintin.jpg|vignette|Malestroit : la maison du tribunal de la seigneurie de La Chapelle-Quintin (dite aussi Quintin-à-Malestroit).]]
La famille de La Chapelle possédait un fief, appelé communément "Quintin-à-Malestroit" ou "La Chapelle-Quintin" ; par exemple en 1507, Guyon de La Chapelle-Molac était seigneur de La Chapelle-sous-Ploërmel et de Quintin-à-Malestroit. Ce fief passa ensuite aux mains de la [[Maison de Rosmadec|famille de Rosmadec]], par exemple d'Alain de Rosmadec (sa mère était Jeanne de La Chapelle) en 1544 et de Sébastien II, marquis de Rosmadec-Molac en 1629. En 1680, le marquis Charles-Armand de Biragues, époux de Jeanne de Rosmadec-Molac, rend [[aveu (ancien droit)|aveu]] au roi pour Quintin-en-Malestroit. Le siège du tribunal de cette seigneurie, qui disposait des droits de haute, moyenne et basse justice, se trouvait place du Bouffay, à Malestroit<ref>{{Lien web |auteur= Hervé du Halgouet |titre= Le comté de La Chapelle |url= http://www.infobretagne.com/chapelle-comte.htm|date= |site= InfoBretagne.com|consulté le=1 juin 2022}}.</ref>.

==== Les couvents des Augustins et des Ursulines ====
Le couvent des [[Augustins]] est fondé en 1637 à proximité de l'endroit, dans l'îlot Notre-Dame, où se trouvait antérieurement le château-fort, qui avait été remplacé au {{s-|XV|e}} par une chapelle dédiée à Notre-Dame de Toute-Joie. Ce couvent fut fermé le {{date-|21 mars 1791}} et vendu en plusieurs lots comme [[bien national]]<ref>
{{Lien web |auteur=Jh. M. Le Mené |titre= Augustins de Malestroit |url= http://www.infobretagne.com/malestroit-prieure-augustins.htm |date= |site=InfoBretagne.com. |consulté le=2 juin 2022}}.</ref>.

Le couvent des [[Ordre de Sainte-Ursule|Ursulines]] est fondé en 1670 par les Ursulines de [[Ploërmel]]. Elles furent expulsées en 1792 et leurs biens vendus comme bien national. Le couvent fut racheté en 1828 par [[Jean-Marie de La Mennais]] et son frère qui y installent un [[noviciat]] et en 1866 les [[Chanoinesses régulières hospitalières de la miséricorde de Jésus|Chanoinesses régulières de Saint-Augustin]], venues de Vannes<ref>{{Article |auteur1= |titre=Les Augustines Hospitalières de Malestroit ont fêté le tricentenaire de leur monastère |périodique= [[La Croix]]'|date= 11 août 1935 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4143651/f2.image.r=Malestroit?rk=1094426;0 |consulté le=6 juin 2022 }}.</ref>, s'y installèrent, y créant un pensionnat, puis, par la suite, une clinique<ref>{{Lien web |auteur= Jh. M. Le Mené |titre= Les Ursulines de Malestroit |url= http://www.infobretagne.com/malestroit-ursulines.htm |date= |site= InfoBretagne.com |consulté le=2 juin 2022}}.</ref>.

==== Le {{s-|XVIII|e}} ====

Malestroit était une [[baronnie]] de Bretagne et la ville avait le droit de députer aux [[États de Bretagne]]. Malestroit était le siège d'une [[subdélégation]] et possédait deux paroisses, l'une étant le Prieuré de la Magdeleine, qui dépendait de l'[[abbaye Saint-Gildas de Rhuys]], et l'autre, dénommée Prieuré de Malestroit, dépendant de l'[[abbaye de Marmoutier (Tours)|Abbaye de Marmoutier]]. Les deux [[curé|cures]] étaient à l'[[alternative (cure)|alternative]]. Selon [[Jean-Baptiste Ogée]], en 1778 Malestroit comptait {{nobr|1 600}} communiants<ref group=Note>Personnes en âge de communier.</ref>, y compris ceux de [[Missiriac]], sa [[trève]]. Malestroit disposait, en tant que communauté de ville, du droit de [[haute justice|haute]], [[moyenne justice|moyenne]] et [[basse justice]], qui [[ressort (droit)|ressortissaient]] à [[Ploërmel]], à M. de Sérent, baron de Malestroit. Le prieuré de la Magdeleine disposait aussi des droits de haute, moyenne et basse justice, à M. Chanvaux ; le Couëdic, au Voyer, des moyenne et basse justice, à M. de Guébriant ; le Bois-Rouault des moyenne et basse justice, à M. de Querhoent ; [[Bohal]] et annexes des moyenne et basse justice, à {{Mlle}} Henri de Bohal. Malestroit possédait les [[couvent]]s des [[Augustins]] et des [[Ordre de Sainte-Ursule|Ursulines]] et l'hôpital de la Charité. Il s'y tenait un marché le jeudi et Jean-Baptiste Ogée précise que le principal commerce des habitants est celui des gros draps et des cuirs<ref name="a1" />.

La navigation sur l'Oust décline, puis cesse, au {{s-|XVIII|e}}, les deux écluses n'étant plus entretenues ; toutefois en 1772 le trafic est rétabli « Cette rivière, au moyen de deux écluses situées à Rieux et à Baumont, portoit bateau, pendant plus de neuf mois dans l'année, depuis Malestroit jusqu'à Redon. Les négocians de cette dernière ville venoient journellement enlever les grains, les cidres, les cuirs du Pays. Ce commerce, qui donnoit de la valeur aux denréeset répandoient des richesses dans le canton, étoit entièrement supprimé depuis trois ou quatre ans par la dégradation des écluses que la Communauté de Malestroit, par un accord avec le seigneur de Baumont, étoit chargée d'entretenir, et qu'elle avoit négligé »<ref>{{Ouvrage |auteur1= Pierre-Samuel Dupont de Nemours et Claude Yvon |titre= Journal de l'agriculture, du commerce et des finances|éditeur= |année= janvier 1772 |passage= page 38 |isbn= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9736359v/f46.image.r=Malestroit?rk=6309044;0 }}.</ref>. Il faudra attendre la construction du [[Canal de Nantes à Brest]] dans la première moitié du {{s-|XIX|e}} pour que le trafic reprenne véritablement. Un procès-verbal en date du {{date-|18 novembre 1728}} fait mention du « grand nombre de petites pescheries exclusives, nommées clayes ou rateaux, dont le filet ou sac, placé à l'égoust, arrête tout le poisson du premier âge qui y entre, et le fray qui est employé par les riverains à l'engrais des terres et à la nourriture de leurs bestiaux ; et des plaintes que les pescheries desdistes rivières de Vilaine et de Malestroit causent à la navigation »<ref>{{Article |auteur1= France. Conseil d'Etat |titre= Arrest du conseil d'Estat du roy, concernant les parcs & pescheries qui sont sur les greves de l'amirauté de Vannes . Du 26 juillet 1738 |périodique= Arrest du conseil d'Estat du roy |date= 1738 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9741583x/f4.image.r=Malestroit?rk=2596579;2 |consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>.

En 1781 les remparts menaçaient ruine et le projet de remise en état n'aboutit pas en raison de la Révolution française. Un siècle plus tard il n'en subsistait que des vestiges à peine visibles.

=== Révolution française ===
Le {{date-|4 janvier 1795}} un affrontement a lieu dans l'église de La Madeleine entre des [[chouan]]s et des soldats républicains du détachement du [[109e régiment d'infanterie|régiment de Guadeloupe]] qui faisait partie de l'[[Armée de l'Ouest]] alors dirigée par le [[Jean-Baptiste-Camille de Canclaux|général Canclaux]].
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File:Chapelle de La Madeleine à Malestroit.jpg|[[Alexandre Bloch]] : ''La Chapelle de La Madeleine à Malestroit le 15 nivôse an III ({{date-|4 janvier 1795}})''.
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=== Le {{s-|XIX|e}} ===

Le notaire Deschamps, de Malestroit, devint le premier président du [[Conseil général du Morbihan]] en 1800<ref>{{Ouvrage |auteur1= Émile Sageret|titre=Le Morbihan et la chouannerie morbihannaise sous le Consulat |éditeur= |année=1910-1918 |tome= 2, fascicule 1|passage= page 172|isbn= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8520851/f184.item.r=Malestroit }}.</ref>. Le {{date-|5 janvier 1801}} la municipalité de Malestroit, fort patriote, réclama des armes, des munitions, ou mieux un cantonnement de troupes, pour se défendre contre les attaques des [[Chouans]], localement commandés par [[Pierre Guillemot]]<ref>{{Ouvrage |auteur1= Émile Sageret|titre=Le Morbihan et la chouannerie morbihannaise sous le Consulat |éditeur= |année=1910-1918 |tome= 2, fascicule 2|passage= page 34|isbn= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k852089j/f46.image.r=Malestroit?rk=107296;4 }}.</ref>.

Les travaux de canalisation de l'Oust, dans le cadre de la construction du [[Canal de Nantes à Brest]] commencent en 1824<ref>{{Ouvrage |auteur1= Jacques Corbière |titre= Rapport au Roi sur la situation des canaux .. |lieu= Paris |éditeur= Imprimerie royale |année= 1824|passage= page 46 |isbn= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5483017c/f48.image.r=Malestroit?rk=4785431;2}}.</ref>. Avant le chemin de fer la ville de Malestroit était très active : « le transport par l'[[Oust (rivière)|Oust]] revenait au quart du prix du transport par voie de terre »<ref>C. Nières, ''La Vilaine : axe civil et militaire'', "Mémoires de la Société d' Histoire et d'Archéologie de Bretagne", tome LXIII, 1986.</ref>.

En 1828 [[Jean-Marie de La Mennais]] acquiert l'ancien couvent des [[Ordre de Sainte-Ursule|Ursulines]] (actuelle communauté des [[Augustins|Augustines]] 2 Faubourg Saint-Michel), alors en piteux état (« il faut le réparer à grand frais et en renouveler jusqu'à la toiture »<ref name="Dudon 1910">{{Article |auteur1= Paul Dudon |titre= Lamennais, fondateur d'Ordre|périodique= Journal ''[[La Croix]]'' |date= 26 novembre 1910 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k257848d/f4.image.r=Malestroit?rk=1051507;2 |consulté le=6 juin 2022 }}.</ref>) et en fait le noviciat de la [[Congrégation de Saint-Pierre]], mais il écrit à son frère Jean que « la Maison de Malestroit me pèse plus que jamais. Cette maison nous a fait beaucoup de mal et nous en fera tant qu'elle durera, faute d'hommes capables de la conduire » et il décide de la fermer dès 1834<ref name="Dudon 1910" />. C'était un lieu de formation ecclésiastique, novateur en son temps, par le fait que les étudiants rédigaient eux-mêmes leurs traités de théologie et qu'ils étudient un grand nombre de langues étrangères. Parmi les langues proposées, certaines sont obligatoires : l'hébreu, le grec et le latin. Les autres sont facultatives, parmi lesquelles : le [[sanskrit]], l'arabe, le [[persan]], le [[chaldée]]n, le chinois, l'allemand, l'anglais, l'italien. C'est un lieu de formation réputé. Parmi l'équipe fondatrice du séminaire, on peut citer : l’abbé Simon Blanc qui en est le directeur. Ancien professeur à Besançon, il fait à Malestroit des conférences sur la philosophie, il a rédigé un manuel d’histoire ecclésiastique. L'abbé [[René François Rohrbacher|Rohrbacher]], est directeur des études et professeur de théologie, spécialiste du sens commun ; il a rédigé à Malestroit les cinq premiers tomes de son ''Histoire universelle de l'Église catholique''. L'abbé Persehais, économe de l’établissement, puis remplacé par l'abbé Bouteloup huit mois plus tard quand l’abbé Persahais est nommé vicaire à la paroisse de Saint-Méen. L'abbé Bornet est maitre des novices, chargé des cours de littérature<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=André Dargis|titre=La Congrégation de Saint-Pierre|éditeur=Université Catholique de Louvain|date=1971}}</ref>. Éloi Jourdain, connu plus tard comme écrivain catholique sous le nom de Charles Sainte-Foi, y fut élève<ref>{{Lien web|url=https://data.bnf.fr/fr/12214238/charles_sainte-foi/|site=data.bnf.fr|titre=Charles Sainte-Foi (1805-1861)|consulté le=16 mai 2021}}.</ref>.
[[Fichier:Vente tannerie Malestroit 1899.jpg|vignette|La mise en vente d'une tannerie à Malestroit en 1899 (journal ''[[La Dépêche de Brest et de l'Ouest]]'' du {{date-|14 décembre 1899}}).]]
Un rapport du [[Conseil général du Morbihan]] datant de 1846 décrit le faible nombre des bateaux fréquentant le [[Canal de Nantes à Brest]] (en 1845 245 bateaux seulement ont franchi l'écluse de Malestroit) : il déplore que « le peu d'utilité de canaux qui ont coûté à l'État tant de sacrifices, ne tient ni à l'imperfection du travail (...), ni au besoin d'échanges du pays qu'ils parcourent, mais bien aux tarifs exorbitants des droits de navigation, tarifs dont la conséquence est que le roulage augmente sur la route 164, entre Redon et Malestroit, en plus forte proportion que la navigation sur le canal qui longe cette route »<ref>{{Article |auteur1= Morbihan. Conseil général |titre= Travaux publics |périodique= Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan|date= 1846 |pages= page 21 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5807098t/f25.image.r=Malestroit?rk=236052;4|consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>.

Le {{date-|27 août 1848}} des troubles graves éclatèrent à Malestroit lors des élections pour le conseil d'arrondissement : les électeurs de 4 communes ([[Sérent]], [[Lizio]], [[Saint-Abraham]], [[Saint-Guyomard]]) se disputèrent pour savoir quelle commune voterait la première : « les pierres que se jetaient les combattans atteignirent beaucoup de vitres et quelques habitans de Malestroit ; aussitôt la [[Garde nationale (France)|Garde nationale]] fut convoquée et, par un mouvement de frayeur fort regrettable, elle tira sur les paysans de ces communes. Deux furent atteints assez grièvement ; on pense que la blessure de l'un d'eux est mortelle. Nous avons demandé que l'on fit voter chaque commune au chef-lieu de la commune, et non au chef-lieu de canton »<ref>{{Article |auteur1= |titre= On lit dans le journal ''La Concorde'' du Morbihan du 30 août |périodique=''[[Journal des débats politiques et littéraires]]'' |date= 3 septembre 1848|pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4481233/f2.image.r=Malestroit?rk=429186;4 |consulté le=8 juin 2022 }}.</ref>. Dans un autre article paru quelques jours plus tard le même journal précise que le commencement des troubles serait dû à des électeurs de [[Ruffiac (Morbihan)|Ruffiac]] qui auraient commencé dans l'après-midi à frapper des électeurs de Sérent qui commençaient à danser et qu'une trentaine de Sérentais auraient été blessés<ref>{{Article |auteur1= |titre= On lit dans ''La Concorde'' du Morbihan du 2 septembre |périodique=''[[Journal des débats politiques et littéraires]]'' |date= 7 septembre 1848|pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k448127m/f2.image.r=Malestroit?rk=557942;4 |consulté le=8 juin 2022 }}.</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'[[Jean-Baptiste Ogée|Ogée]], décrivent ainsi Malestroit en 1853 :
{{Citation bloc|Malestroit : ville ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de 2e classe ; bureau d'enregistrement ; chef-lieu de perception ; bureau de poste ; brigade de [[gendarmerie à cheval]]. (...) Superficie totale 581 hectares dont (...) terres labourables 234 ha, prés et pâturages 115 ha, vergers et jardins 17 ha, bois 10 ha, landes et incultes 100 ha, châtaigneraie 1 ha (...). La [[route royale]] n° 164, dite d'[[Angers]] à [[Brest]], traverse Malestroit ; cette ville est aussi traversée par la route départementale dite de Rennes à Vannes par [[Guer]]. Il y a [[foire (économie)|foire]] le premier jeudi de chaque mois. Marché le jeudi. (...) Géologie : [[schiste]] argileux ; [[grès (géologie)|grès]] [[poudingue]] dans l'ouest-sud-ouest. On parle le français<ref>{{Ouvrage |auteur1=A. Marteville et P. Varin |titre= Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne |lieu= Rennes |éditeur= Deniel|année= 1853|tome= 2|passage= pages 8 et 9 |isbn= |lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=oUA-AAAAYAAJ&pg=PP9&dq=A.+Marteville+et+P.+Varin+Dictionnaire&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwjC9d_y34j4AhWKyoUKHZOmBhsQ6AF6BAgLEAI#v=onepage&q=Malestroit%20Dictionnaire&f=false}}.</ref>.}}

Une épidémie de [[choléra]] sévit à Malestroit entre le 15 février et le {{date-|6 mars 1867}} faisant 12 malades dont 7 moururent ; cette maladie aurait été amenée à Malestroit par la famille d'un [[rémouleur]] itinérant de passage dans la ville<ref>{{Ouvrage |auteur1= Dr Alfred Fouquet |titre= Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan |lieu= Vannes |éditeur= Impr. de J.-M. Galles et L. Galles |année= 1868 |passage= page 17|isbn= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k14223040/f23.image.r=Malestroit?rk=643780;0}}.</ref>.

Un [[Télégraphe#Télégraphe électrique|bureau télégraphique]] ouvre à Malestroit en 1874<ref>{{Article |auteur1= |titre= Ministère de l'Intérieur. Administration des lignes télégraphiques |périodique= Journal officiel de la République française|date= 9 juin 1874 |pages= page 3850 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62518783/f2.image.r=Malestroit?rk=171674;4 |consulté le=11 juin 2022 }}.</ref>.

Une passerelle métallique en remplacement du vieux pont de Malestroit entre 1877 et 1880<ref>{{Lien web |titre=Port de Malestroit |url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/port-de-malestroit/7d847c83-aedd-4621-ba76-474cb4018881|date= 1996|site=L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |consulté le=13 juin 2022}}.</ref>.

=== Le {{s-|XX|e}} ===

==== La Belle Époque ====
[[Fichier:Gare-Malestroit-CPancienne.jpg|vignette|left|La gare de Malestroit au début du {{s-|XX|e}}.]]
[[Fichier:Malestroit La Croix 1903.jpg|vignette|Récit du départ des Sœurs de Malestroit en raison de leur expulsion (journal ''[[La Croix]]'' du {{date-|4 septembre 1903}}).]]
L'école des Sœurs de Malestroit fut fermée le jeudi {{date-|7 août 1902}}, ce qui nécessita la présence de nombreux gendarmes<ref>{{Article |auteur1= |titre= Morbihan. Diverses expulsions |périodique= Journal ''[[La Dépêche de Brest et de l'Ouest]]''|date= 10 août 1902 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k334751p/f1.image.r=Malestroit?rk=4592297;2 |consulté le=5 juin 2022 }}.</ref> ; l'école des garçons tenue par les [[Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel]] fut fermée à son tour peu après, en vertu de la [[Expulsion des congrégations (1902-1903)|loi sur les congrégations de 1901]].

Lors des élections municipales de 1904 « les ministériels ''[républicains favorables au gouvernement [[Émile Combes|Combes]]]'' sont en complète déroute. Le premier de leur liste obtient 151 voix contre 210 au moins favorisé de la liste libérale ''[liste catholique conservatrice]'' »<ref>{{Article |auteur1= |titre= Les élections municipales. Morbihan |périodique= Journal ''[[La Croix]]'' |date= 3 mai 1904 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k220320g/f3.image.r=Malestroit?rk=1845502;4|consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>.

Une station de [[haras]] est créée à Malestroit en 1905<ref>{{Ouvrage |auteur1=, Marie-Jean-Joseph-André de Tonnac-Villeneuve |titre=Rapport de l'inspecteur général directeur des haras à M. le ministre de l'Agriculture sur la gestion de l'administration des haras |lieu= Paris |éditeur= |année=1905 |isbn= |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6546081t/f11.image.r=Malestroit?rk=64378;0 }}.</ref>.

Le journal ''[[L'Ouest-Éclair]]'' écrit en 1909 que « Malestroit est bien l'un des plus charmants sites que l'on puisse rêver, et cette petite loclaité est d'ailleurs sans cesse fréquentée par des touristes nombreux qui la traversent soit en automobile, soit en voiture, soit même en canot. Mais elle est, sans contredit, celle où la propreté des rues et l'hygiène de la voie publique sont les plus négligés. L'usage de la poubelle y est totalement inconnu et le cantonnier municipal n'y passe qu'une fois par semaine, le lendemain du jour du marché. Quant au service de l'enlèvement des immondices, il est assuré également par un seul individu qui n'a pour toute arme qu'une pelle et qui, par conséquent, abandonne tout ce qu'il pourrait fort bien emporter s'il était aidé d'un porteur de balai »<ref>{{Article |auteur1= |titre= On réclame |périodique= Journal ''[[L'Ouest-Éclair]]'' |date= 20 août 1909|pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6422625/f4.image.r=Malestroit?rk=1995718;0 |consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>.
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File:Robida Malestroit Chapelle de la Madeleine.jpg|[[Albert Robida]] : ''La chapelle de la Madeleine'' (dessin, vers 1900).
File:Porche église Saint-Gilles Malestroit.jpg|Albert Robida : ''Le porche de l'église Saint-Gilles'' (dessin, vers 1900).
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Vers 1900 [[Albert Robida]] décrit la chapelle de la Madeleine comme « un édifice fortement dégradé au fond d'un vieux cimetière dans un riant entourage agreste. Le lierre et les broussailles fleuries escaladent les murailles, grimpent aux contreforts massifs du clocher et encadrent de leurs panaches les grandes fenêtres flamboyantes aux vitres brisées. C'est presque une ruine, et une jolie ruine, conquise par la végétation, embellie par la nature »<ref name="x1">{{Ouvrage |auteur1= [[Albert Robida]] |titre= La vieille France. Bretagne |lieu= Paris |éditeur= |année= 1900 environ |passage=page 258 |isbn= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102617k/f292.item.r=Malestroit }}.</ref>.

Un décret du Président de la République publié le {{date-|8 mars 1911}} attribue « à l'hospice de Malestroit (Morbihan) les biens ayant appartenu à la [[conseil de fabrique|fabrique]] de l'église de Malestroit et actuellement placés sous [[séquestre (droit)|séquestre]] »<ref>{{Article |auteur1= |titre= Décret du Président de la République française |périodique= Journal officiel de la République française. Lois et décrets |date= 8 mars 1911 |pages= page 1825 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6338308k/f5.image.r=Malestroit?rk=6824068;0 |consulté le=11 juin 2022 }}.</ref>.

Un congrès de l'''[[Union régionaliste bretonne]]'' se tint à Malestroit en avril 1911<ref>{{Article |auteur1= |titre= Union régionaliste bretonne. Assises de Malestroit |périodique= Journal ''[[La Dépêche de Brest et de l'Ouest]]''|date= 2 avril 1911 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k337982j/f3.image.r=Malestroit?rk=1952799;2 |consulté le=31 mai 2022 }}.</ref>.

Des courses hippiques étaient organisées sur le vélodrome de la Deaufresne : celles d'août 1911 par exemple, favorisées par le beau temps, connurent une énorme affluence<ref>{{Article |auteur1= |titre= Hippisme. Les courses de Malestroit |périodique= Journal ''[[L'Ouest-Éclair]]''|date= 8 août 1911 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6429808/f2.image.r=Malestroit?rk=772536;0 |consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>. L'affluence était telle que des trains spéciaux étaient programmés, par exemple en 1907<ref>{{Article |auteur1= |titre= Malestroit. Les courses |périodique= Journal ''[[L'Ouest-Éclair]]''|date= 24 juillet 1907 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641504h/f4.image.r=Malestroit?rk=1137344;4 |consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>.

==== La Première Guerre mondiale ====
Le [[monument aux morts]] de Malestroit porte les noms de 63 soldats [[mort pour la France|morts pour la France]] pendant la [[Première Guerre mondiale]] ; parmi eux 3 au moins (Théophile Faucheux, Joseph Vailland et Émile Bonno) sont morts en Belgique, 4 au moins (Paul Guillery, Joseph Danto, Jean Le Luel et Alexis Houeix) en Grèce dans le cadre de l'[[expédition de Salonique]] ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, dont Emmanuel Ruault, mort des suites de ses blessures à l'hôpital temporaire {{n°|6}} de [[Pargny-lès-Reims]] ([[Marne (département)|Marne]]) le {{date-|18 décembre 1916}}, Hyacinthe Desmays et Joseph Molac, tous les trois décorés de la [[Médaille militaire]] et de la [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre]], Prosper Benoit, décoré de la Médaille militaire et Jean Marie Lesourd, sous-lieutenant au [[41e régiment d'infanterie]], tué le {{date-|30 avril 1917}} à [[Moronvilliers]] (Marne), décoré de la [[Légion d'honneur]]<ref name="+1">https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=25972&dpt=56</ref>.
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File:014 Malestroit Monument aux morts.jpg|Le monument aux morts de Malestroit.
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Pendant cette guerre, les 35 Sœurs Augustines de Malestroit soignèrent des soldats et accueillirent des réfugiés belges.

==== L'Entre-deux-guerres ====
[[Fichier:Malestroit Champ de foire.jpg|vignette|left|Malestroit : le champ de foire vers 1925 (carte postale).]]
[[Fichier:023 Malestroit Pont sur l'Oust.jpg|vignette|140px|Inscription commémorative de la construction du Pont Neuf sur l'Oust.]]
[[Fichier:Malestroit port et Pont Neuf début XXe.jpg|vignette|left|Malestroit : le port et le Pont Neuf dans la décennie 1930 (carte postale).]]
Entre 1925 et 1927 des lettres anonymes contenant injures, calomnies et insinuations visèrent des familles nobles de la région de Malestroit, provoquant indignation et peur dans les familles visées, qui, pendant plusieurs années, se tinrent pour éviter de nourrir le scandale avant qu'un châtelain, de Beaudrap, qui vivait à Ker-Maria, ne fasse appel à un détective privé, lequel crût avoir trouvé le coupable, un peintre en bâtiment, qui, incapable de surmonter la honte d'une inculpation, se suicida, mais s'avéra par la suite être innocent, le véritable coupable étant le baron de Beudrap lui-même, qui fut condamné lors d'un proçès qui commença le {{date-|26 février 1928}} devant le tribunal correctionnel de Vannes<ref>{{Article |auteur1= [[Geo London]] |titre= Des lettres anonymes répandaient la terreur au manoir breton |périodique= ''[[Ce soir]]'' |date=21 novembre 1947 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k41225035/f2.image.r=Malestroit?rk=3326196;4 |consulté le=8 juin 2022 }} et {{Article |auteur1= [[Geo London]] |titre= Le baron de Beaudrap pris à son propre piège |périodique= ''[[Ce soir]]''|date=26 novembre 1947 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4122507t/f2.image.r=Malestroit?rk=64378;0 |consulté le=8 juin 2022 }}.</ref>. Le baron de Beaudrap fut condamné à 18 mois de prison et à une lourde peine d'amende<ref>{{Article |auteur1= |titre= Les lettres ananymes de Malestroit |périodique= Journal ''[[Le Figaro]]''|date= 1 mars 1928 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k295428w/f2.image.r=Malestroit?rk=236052;4 |consulté le= 9 juin 2022 }}.</ref>, mais il disparut avant l'exécution de ses condamnations, rejpigant probablement un de ses frères au Canada<ref>{{Article |auteur1= |titre= Le baron de Beaudrap condamné à Vannes a subitement disparu |périodique= Journal ''[[Le Peuple (1921)|Le Peuple]]''|date= 25 mars 1928|pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4695983n/f2.image.r=Malestroit?rk=7961412;4 |consulté le=11 juin 2022 }}.</ref>.

En avril 1926, pour protester contre de nouveaux impôts, des contribuables de Malestroit résolurent de ne plus fumer : « Les contribuables de Malestroit, réunis en assemblée, ont adopté à l'unanimité le vœu de ne plus user de tabac sous toutes ses formes, jusqu'à ce que les Chambres et le gouvernement aient fait aboutir les décisions suivantes : suppression des sous-préfets, des directeurs des finances et des tribunaux correctionnels dans les sous-préfectures ». Cette curieuse grève fut bien sûr un échec<ref>{{Article |auteur1= |titre= Grève de fumeurs |périodique= Journal ''[[Le Midi socialiste]]'' |date= 26 avril 1926|pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k53493242/f1.image.r=Malestroit?rk=3025766;0 |consulté le=8 juin 2022 }}.</ref>.

En octobre 1930 a lieu l'inauguration du nouvel hôpital-hosice de Malestroit<ref>{{Lien web |auteur=Écho de Lorient et du Morbihan |titre=Patrimoines et archives du Morbihan |url= https://rechercher.patrimoines-archives.morbihan.fr/ark:/15049/vta523d2715140d5/daogrp/0/layout:table/idsearch:RECH_5d06fea1aaad3d687c741541758fcab5#id:1650359844?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=1796.063,-436.368&zoom=8&rotation=0.000|date= 10 octobre 1930 |site= Patrimoines et archives du Morbihan |consulté le=13 juin 2022}}.</ref>.

Le Pont Neuf sur l'Oust est inauguré le {{date-|11 novembre 1932}}.

==== La Seconde Guerre mondiale ====
[[Fichier:212 Malestroit.jpg|vignette|Panneau commémoratif de faits survenus à Malestroit pendant la [[Seconde Guerre mondiale]].]]
À partir du {{date|4 janvier 1940}}, Malestroit et ses environs accueillent les contingents de [[Pologne|soldats polonais]] qui formeront la [[Brigade autonome de chasseurs de Podhale|Brigade de chasseurs de montagne]] qui participa ensuite à la [[bataille de Narvik]]<ref>''Polish Troops in Norway'' published for the Polish Ministry of Information by M.I. Kolin (publishers) Ltd, London july 1943</ref>.

Malestroit fut une ville clé de la résistance bretonne avec le [[maquis de Saint-Marcel]] à proximité (au cours des combats liés à ce maquis, 25 résistants [[Forces françaises de l'intérieur|FFI]] de la compagnie "Malestroit" furent arrêtés et fusillés)<ref>Alain Lefort et Bernard Lucas, "Les hauts lieux de la Résistance en Bretagne", éditions Ouest-France, 1991</ref> ; parmi eux, à titre d'exemples, Julien Lelièvre, né en 1904 à Malestroit et Albert Trégaro, né en 1927 à Malestroit, tous deux fusillés le {{date-|22 juin 1944}} après avoir été torturés au Bois de la Grée de Houssac près des carrières du Bougro en [[Saint-Vincent-sur-Oust]] ainsi qu'Émile Morel, né le {{date-|12 juillet 1913}} à Malestroit, lieutenant FFI, arrêté, emprisonné à [[Vannes]] avant d'être conduit au [[Fort de Penthièvre]] où il fut torturé avant d'être exécuté le {{date-|13 juillet 1944}}, puis son corps fut emmuré et découvert seulement le {{date-|16 mai 1945}}<ref name="r1">{{Lien web |titre= Malestroit. Monument aux morts |url= https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=25972&dpt=56 |date= |site=MemorialGenWeb|consulté le=4 juin 2022}}.</ref>.

Dans cette ville de nombreux résistants, notamment les religieuses de la clinique des [[Chanoinesses régulières hospitalières de la miséricorde de Jésus|Augustines]], dont la supérieure était alors [[Mère Yvonne Aimée de Jésus]]<ref group=Note>Mère Yvonne Aimée de Jésus, née en 1901 en [[Mayenne (département)|Mayenne]], décorée en 1945 de la [[Légion d'honneur]] par le [[Charles de Gaulle|Général de Gaulle]], décédée en 1951.</ref>, abritaient des parachutistes britanniques, des responsables de la Résistance comme le [[Louis-Alexandre Audibert|général Audibert]], des blessés du [[maquis de Saint-Marcel]] ou encore se battaient contre les Allemands à travers de petits attentats<ref>https://sites.google.com/site/maquisdesaintmarcel/5-soeur-marie-bernard-communaute-des-augustines-de-malestroit.</ref>. En 1949 le monastère des Augustines de Malestroit fut cité à l'ordre de l'armée « pour avoir sauvé plus de cent parachutistes, aviateurs et maquisards »<ref>{{Article |auteur1= |titre= Le monastère des Augustines de Malestroit est cité à l'ordre de l'armée |périodique= Journal ''[[La Croix]]''|date= 11 août 1949|pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4121307t/f4.image.r=Malestroit?rk=1716746;4 |consulté le=6 juin 2022 }}.</ref> : il reçut aussi la [[Croix de guerre 1939-1945 (France)|Croix de guerre]] et la Médaille du roi d'Angleterre<ref>{{Article |auteur1= |titre= La croix de guerre et la médaille du roi d'Angleterre récompensent les Augustines de Malestroit |périodique= Journal ''[[La Croix]]''|date= 9 août 1949|pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k41213050/f2.image.r=Malestroit?rk=171674;4 |consulté le=6 juin 2022 }}.</ref>.

Le [[monument aux morts]] de Malestroit porte les noms de 20 personnes [[mort pour la France|mortes pour la France]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="+1" />. Parmi elles [[Jacques Bonsergent]], né dans la commune voisine de [[Missiriac]], qui fut le premier résistant français fusillé par les Allemands ; Lucien Gergaud, né en 1913 à Malestroit, prisonnier de guerre en Allemagne, fut victime le {{date-|15 mars 1945}} d'un bombardement aérien à [[Wünsdorf]]<ref name="r1" />.

Libérée le {{date-|5 août 1944}} par les résistants FFI, la ville de Malestroit fut menacée par les Allemands d’être saccagée et brûlée comme le bourg de [[Saint-Marcel (Morbihan)|Saint-Marcel]], mais elle fut finalement épargnée.

==== La fin du {{s-|XX|e}} ====
En 1987, des festivités commémorent le millénaire de la cité bretonne.

== Politique et administration ==
[[Fichier:015 Malestroit Hôtel de ville.jpg|vignette|L'[[hôtel de ville]] de Malestroit.]]
=== Liste des maires ===
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{Élu |Début= 1980 |Fin= 1989|Identité=Jean Camussi |Parti=SE |Qualité=Entrepreneur }}
<!-- {{Élu |Début= |Fin= |Identité= |Parti= |Qualité= }} -->
{{Élu |Début= mars 1989 |Fin= mars 2007|Identité=Maurice Mélois |Parti=Divers droite |Qualité=Entrepreneur }}
{{Élu |Début= |Fin= 1808 |Identité= Olivier Théliot<ref group=Note>Olivier Théliot, né le {{date-|31 mars 1743}} à Malestroit, décédé le {{date-|18 janvier 1809}} à Malestroit.</ref> |Parti= |Qualité= Marchand tanneur. }}
{{Élu |Début= 1808 |Fin= 1815 |Identité= Pierre Marmagnant<ref group=Note>Probablement Pierre Marmagnant, né le 26 mars 1761 à Malestroit, décédé le {{date-|12 mars 1846}} à Malestroit.</ref> |Parti= |Qualité= Drapier et teinturier. }}
{{Élu |Début= mars 2007 |Fin= |Identité=Bernard Miloux |Parti=Divers droite |}}
{{Élu |Début= 1815 |Fin= 1821 |Identité= Prudent Gayet<ref group=Note>Prudent Gayet, né le {{date-|15 janvier 1770}} à Malestroit, décédé le {{date-|18 juin 1838}} à Malestroit.</ref>|Parti= |Qualité= Négociant. }}
|-
{{Élu |Début= 1821 |Fin= 1830 |Identité= Maillart (?) |Parti= |Qualité= }}
| colspan="4" align="center" | <small> ''''
{{Élu |Début= 1830 |Fin= 1832 |Identité=Constant Le Roy<ref group=Note>Constant Le Roy, né en 1781, décédé après 1832.</ref> |Parti= |Qualité= Chirurgien. }}
|}
{{Élu |Début= 1832 |Fin= 1852|Identité= Pierre Colineaux<ref group=Note>Pierre Marie Colineaux, né le {{date-|31 mars 1806}} à Malestroit, décédé le {{date-|11 février 1876}} à Malestroit.</ref> |Parti= |Qualité= Notaire. }}
{{Élu |Début= 1852 |Fin= 1869 |Identité= Félix Nicollas du Closneuf<ref group=Note>Félix Nicollas du Closneuf, décédé le {{date-|6 juin 1869}} à Malestroit âgé de 69 ans.</ref> |Parti= |Qualité= Propriétaire. }}
{{Élu |Début=1869 |Fin= 1876 |Identité= Pierre Colineaux |Parti= |Qualité=Déjà maire entre 1832 et 1852. }}
{{Élu |Début= 1876 |Fin= 1878 |Identité= Jean-Marie Grobon<ref group=Note>Jean-Marie Grobon, né le {{date-|28 janvier 1815}} à Malestroit, décédé le {{date-|14 mai 1881}} à Malestroit.</ref> |Parti= |Qualité= Serrurier.}}
{{Élu |Début= 1878 |Fin= 1888 |Identité= Louis Giron<ref group=Note>Louis Giron, né le {{date-|1 janvier 1830}} à Malestroit, décédé le {{date-|22 mars 1905}} à Malestroit.</ref> |Parti= |Qualité= Propriétaire. }}
{{Élu |Début= 1888 |Fin= 1896 |Identité= Firmin Colineaux<ref group=Note>Firmin Colineaux, né le {{date-|24 octobre 1846}} à Malestroit, décédé le {{date-|9 septembre 1926}} à Malestroit.</ref>. |Parti= Droite |Qualité=Notaire. Conseiller d'arrondissement. Fils de Pierre Colineaux, maire entre 1832 et 1852. }}
{{Élu |Début= 1896 |Fin= 1900 |Identité= Martin Rouxel<ref group=Note>Martin Rouxel, né en 1846, décédé après 1906.</ref> |Parti= Républicain |Qualité= Directeur de minoterie. }}
{{Élu |Début= 1900 |Fin= 1916 |Identité= Firmin Colineaux |Parti= Droite |Qualité= Déjà maire entre 1888 et 1896.}}
{{Élu |Début= |Fin= |Identité= |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= avant 1928 |Fin= après 1932 |Identité=E. Michel |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1935 |Fin=1942 |Identité=Paul Briand |Parti= |Qualité= Pharmacien }}
{{Élu |Début= mars 1965 |Fin= mars 1977 |Identité= Jean Queinnec |Parti= |Qualité= Chirurgien}}
{{Élu |Début= mars 1977 |Fin= mars 1980<br><small>(démission)</small> |Identité= Jean Davalo <small>(1910-1983)</small> |Parti= |Qualité= Grand Invalide de Guerre (39-45)<br><small>[[Légion d'honneur|Officier de la Légion d'honneur]] (1956)</small>}}
{{Élu |Début= avril 1980 |Fin= mars 1989 |Identité= Jean Camussi |Parti= |Qualité= Entrepreneur}}<ref>{{Article |titre= Malestroit : {{M.}} Jean Camussi élu maire |périodique= Ouest-France |lien périodique= Ouest-France |date= 23/04/1980}}.</ref>
{{Élu |Début= mars 1989 |Fin= mars 2007<ref>[http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20070320&article=531878&type=ar Malestroit. Décès brutal de Maurice Mélois], ''[[Le Télégramme]]'', article du 20 mars 2007.</ref><br><small>(décès)</small> |Identité= Maurice Mélois |Parti= [[Rassemblement pour la République|RPR]] puis [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] |Qualité= Chef d'entreprise<br>[[Conseil général du Morbihan|Conseiller général]] du [[canton de Malestroit]] <small>(1994 → 2007)</small>}}
{{Élu |Début= mars 2007 |Fin= mars 2014 |Identité= Bernard Miloux<ref group=Note>Bernard Miloux, décédé en janvier 2019.</ref> |Parti= [[Divers droite|DVD]] |Qualité= Directeur technique. Très impliqué dans la gestion du [[Musée de la Résistance en Bretagne|musée de la Résistance de Saint-Marcel]].}}
{{Élu actuel |Début= mars 2014<br><small>Réélu en 2020<ref>{{Lien web |url=https://actu.fr/bretagne/malestroit_56124/malestroit-bruno-gicquello-a-retrouve-son-fauteuil-de-maire_33899138.html |titre=Malestroit : Bruno Gicquello a retrouvé son fauteuil de maire |site=Actu.fr |date=28 mai 2020 |consulté le=28 mai 2020}}.</ref></small> |Fin= |Identité= Bruno Gicquello |Parti= [[Divers droite|DVD]] |Qualité= Consultant-formateur en communication}}
{{ÉluFin}}


==Démographie==
=== Jumelages ===
* {{drapeau|Écosse}} [[Jedburgh (Écosse)|Jedburgh]] depuis [[1992]]
{{Démographie|
* {{drapeau|Espagne}} [[Ramales de la Victoria|Ramalès de la Victoria]] depuis [[2018]]
1962= 2381|
1968= 2483|
1975= 2506|
1982= 2465|
1990= 2357|
1999= 2472|
sansdoublescomptes= 1962|source=INSEE<ref>[http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/co_navigation.co_page?nivgeo=C&codgeo=56124&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR&quelcas=LISTE Malestroit sur le site de l'Insee]</ref>}}


==Lieux et monuments==
== Population et société ==
=== Démographie ===
* Église Saint-Gilles du {{XIe siècle}}, en partie détruite le {{Date|10|septembre|1592}}. Toute la partie nord de l'édifice a été ajoutée lors de la reconstruction, ainsi que des statues animalières (bœuf, lion, aigle).
<!--Le paragraphe que vous essayez de modifier est rédigé automatiquement par un modèle.
* Ruines de l'église de la Madeleine sur la route de Ploermel, décorée activement pour les occasions par son association des habitants et amis du quartier de la Madeleine.
Veuillez insérer votre texte avant ou après {{Population de France/section}} -->
{{Population de France/section}}


La ville de Malestroit possède une école primaire et maternelle publique et une privée. Nous pouvons aussi y trouver un collège public, un collège privé et un lycée professionnel agricole privé.
===Galerie===

<center>
D'un point de vue santé Malestroit possède un cabinet médical récent et un [[Laboratoire de biologie médicale|laboratoire d'analyses médicales]]. Nous pouvons aussi trouver une clinique privée, un cardiologue et de nombreux médecins spécialisés dans différents domaines. Enfin, un petit hôpital est présent.

== Culture et patrimoine ==
=== Lieux et monuments ===
La commune compte onze [[monument historique (France)|monuments historiques]] :
* l'[[Église Saint-Gilles de Malestroit|église Saint-Gilles]] datant du {{XIe siècle}} pour sa [[Art roman|partie romane]], en bonne partie détruite le {{Date|10|septembre|1592}} par l'incendie provoqué par des Ligueurs (il en subsiste le [[croisillon (architecture)|croisillon]] sud avec son [[absidiole]] en [[cul-de-four]], ses [[modillon]]s et ses [[contrefort]]s plats). Toute la partie nord de l'édifice a été ajoutée lors de la reconstruction en style [[gothique flamboyant]] pour le vaisseau nord, et [[gothique rayonnant]] pour la [[nef]] sud, ainsi que des statues animalières (bœuf, lion, aigle). Elle a été classée par arrêté du {{date-|6 novembre 1931}}<ref>{{Base Mérimée|PA00091420}}.</ref>. Elle possède des peintures exceptionnelles datant du [[Moyen Âge]] et des [[chapiteau (architecture)|chapiteaux romans]] historiés qui ont été réemployés dans sa façade méridionale<ref>{{Lien web |titre= Église paroissiale Saint-Gilles (Malestroit) |url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-gilles-malestroit/92d46741-7066-44a0-9687-8c4f21121036 |date= 1986 |site=L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |consulté le=13 juin 2022}}.</ref> ;
<gallery>
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Image:Malestroit - Eglise Saint-Gilles (1).jpg|Eglise Saint-Gilles
Malestroit - Eglise Saint-Gilles (1).jpg|Église Saint-Gilles : vue extérieure d'ensemble 1.
Image:Malestroit - Eglise Saint-Gilles (2).jpg|Eglise Saint-Gilles
File:004 Malestroit église.jpg|Église Saint-Gilles : vue extérieure d'ensemble 2.
Image:Malestroit - Fontaine du lion d'or.jpg|Fontaine du lion d'or
File:026 Malestroit église.jpg|Église Saint-Gilles : double porte.
File:Malestroit - église Saint-Gilles (20).jpg|Église Saint-Gilles : fenêtre du chevet.
Image:Malestroit Morbihan.jpg
File:Église Saint-Gilles de Malestroit Croisée Voûte romane 2.jpg|Église Saint-Gilles : fresques [[art roman|romanes]] de la croisée de voûte.
File:Église Saint-Gilles de Malestroit voûte romane éléphant.jpg|Église Saint-Gilles : fresques romanes, éléphant.
File:027 Malestroit église.jpg|Église Saint-Gilles : panneau d'information touristique expliquant les chapiteaux romans historiés.
</gallery>
</gallery>
</center>
Son porche contient la sculpture d'un bœuf sculpté en grandeur demi-nature. Il s'agirait d'une référence à une légende relative à la construction de l'église : « un brave paysan conduisant des pierres sur un chariot attelé de deux bœufs eut par accident son chariot renversé, perdit l'une de ses roies et l'un de ses bœufs ; en cet embarras, l'homme invoqua l'aide de saint Hervé et soudain le bœuf restant releva le charit chargé de pierres et le traîna jusqu'à l'église sur une seule roue » ; mais on peut aussi y voir le symbole de l'évangéliste [[Luc (évangéliste)|saint Luc]]<ref name="x1" />.
* les [[Chapelle de la Madeleine de Malestroit|ruines de la chapelle de la Madeleine]]<ref>{{Lien web |titre= Chapelle de la Madeleine, boulevard de la Madeleine (Malestroit) |url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-de-la-madeleine-boulevard-de-la-madeleine-malestroit/77631424-97e5-47be-93c6-d3f33700f907 |date= 1986 |site= L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |consulté le=13 juin 2022}}.</ref> sur la route de [[Ploërmel]], décorée activement pour les occasions par son association des habitants et amis du quartier de la Madeleine. Elle a été inscrite par arrêté du {{date-|20 décembre 1934}}<ref>{{Base Mérimée|PA00091417}}.</ref> ;
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File:Malestroit - Chapelle de la Madeleine 02.JPG|Chapelle de la Madeleine : façade sud.
Malestroit - Chapelle de la Madeleine 01.JPG|Chapelle de la Madeleine : le [[clocher-mur]].
File:Malestroit - Chapelle de la Madeleine 03.jpg|Vestiges à l'intérieur de la chapelle de la Madeleine.
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* la [[Croix du faubourg Saint-Michel]], inscrite par arrêté du {{date-|29 mars 1935}}<ref>{{Base Mérimée|PA00091418}}.</ref> ;
* la [[Croix Joubin]], inscrite par arrêté du {{date-|29 mars 1935}}<ref>{{Base Mérimée|PA00091419}}.</ref> ;
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Malestroit - Croix du faubourg Saint-Michel 02.JPG|Croix du faubourg Saint-Michel.
Malestroit - Croix Joubin 02.JPG|Croix Joubin.
</gallery>
* Sept maisons situées sur la place du Bouffay et dans la rue du Général-de-Gaulle sont classées ou inscrites, dont :
** La [[Maison du Pélican]] ({{s-|XV|e}}, de style gothique breton ; elle doit son nom à un haut relief représentant un [[pélican]] situé sur le poteau cornier (le pélican est le symbole de la [[Rédemption]]);
** La [[Maison de la Truie qui file (Malestroit)|Truie qui file]] ; maison du {{s-|XV|e}} à [[Maison à colombages|colombages]] aux [[étal]]s anciens, présentant des sculptures [[allégorie|allégoriques]] à double sens : un chasseur soufflant dans un cor, un homme battant sa femme, une truie filant sa [[quenouille]], un chien menaçant, une gueule de loup, un [[lièvre]] jouant du [[Biniou kozh|biniou]]... ;
** La [[Maison Le Moué]] ;
** La maison du 8, rue De Gaulle<ref>{{Lien web |titre= Maison, 8 rue de Gaulle (Malestroit) |url= http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/maison-8-rue-de-gaulle-malestroit/3768e78c-0ee5-42f2-b617-ae2480effb80 |date= 2012 |site= L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |consulté le=13 juin 2022}}.</ref>
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File:France Bretagne 56 Malestroit 01.jpg|Les maisons anciennes de la place du Bouffay.
File:Malestroit - 9 place du Bouffay (01).jpg|La maison du 9, place du Bouffay.
File:Malestroit - 13 place du Bouffay.jpg|La maison du 13, place du Bouffay.
File:Malestroit - maison du Pélican (02).jpg|La maison du Pélican.
File:Malestroit - 21 rue du Général de Gaulle 01.JPG |La maison du 21, rue du Général de Gaulle.
File:Malestroit - maison Le Moué (04).jpg|La maison Le Moué.
File:Malestroit Maison La truie-qui-file Mozais.jpg|La maison de la Truie-qui-file au début du {{s-|XX|e}} (carte postale).
File:Malestroit - maison de la Truie-qui-file (01).jpg|La maison de la Truie-qui-file.
File:025 Malestroit Sculpture façade maison de la Truie qui file.jpg|Groupe sculpté situé à l'angle de la maison de la Truie-qui-file.
</gallery>
Autres monuments :
* La Rue aux Anglais : rue moyenâgeuse suivant le tracé de l'ancienne [[muraille|enceinte]] du {{s-|XV|e}}, présentant des maisons à colombages datant du {{s-|XVI|e}} avec leurs étals de [[schiste]] ; le nom de la rue est dû à la présence de mercenaires anglais qui y tinrent garnison au {{s-|XVII|e}} ;
<gallery>
File:011 Malestroit Rue aux Anglais.jpg|Maisons à colombages du {{s-|XV|e}} de la Rue aux Anglais, avec leurs étals de schiste.
</gallery>
* Le couvent des Augustins, dans l'île Notre-Dame, fondé vers 1633 ;
* Le monastère de l'Immaculée Conception, communauté de sœurs hospitalières [[Chanoinesses régulières hospitalières de la miséricorde de Jésus|Augustines]] fondée en 1866, elle appartient à la congrégation des [[Augustines de la Miséricorde de Jésus]]<ref name="Mahéo"/>{{,}}<ref>Alexia Vidot, ''Les hospitalières de la miséricorde'', ''[[Famille chrétienne]]'' {{n°|2021}} du 8 au 14 octobre 2016, {{p.|28-29}}</ref> ; c'est l'ancien couvent des Ursulines, fondé en 1670 ;
<gallery>
File:Malestroit - couvent des Ursulines (04).jpg|Malestroit : le couvent des Ursulines.
File:Malestroit - couvent des Augustins.jpg|Malestroit : le couvent des Augustins.
</gallery>
* La fontaine du Lion d'or ;
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Malestroit - Fontaine du lion d'or.jpg|Fontaine du Lion d'Or.
</gallery>
* Le moulin de Malestroit, dans l'île Notre-Dame.
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File:Malestroit - moulin (01).jpg|Le moulin de Malestroit.
</gallery>
* la statue de St Gilles près de la clinique
[[Fichier:Statuestgillesmalestroit.jpg|vignette|statue de Saint Gilles en granit par John Serrat]]

=== Activités et festivals ===
Depuis 1999, l'association Aux Arts Etc... organise le festival [[Au Pont du Rock]] à Malestroit ainsi que de nombreux concerts. Des artistes de renommée mondiale sont présents.

L'été, des concerts (Mardis de St Gilles, Vendredis du Canal...) et spectacles médiévaux sont proposés avec des animations en ville ou sur la digue.

Fin août, la fête de Saint Gilles réunit les paroissiens et les camping-caristes pour leur Pardon.

=== Héraldique ===
{{Blason-ville-fr
| img1=Blason ville fr Malestroit (Morbihan).svg
| l1=125px
| texte= En 1451, la seigneurie de Malestroit est érigée en baronnie pour Jean IV Raguenel, Maréchal de Bretagne et devient la neuvième baronnie de Bretagne.

Le blason se décrit de la façon suivante :
* ''De gueules à neuf besants d'or 3, 3 et 3 '' <small>(« les Baguenaudes Malestroyennes » - Jean-Paul Bourban)</small>
}} (d'où le surnom de "Cité aux neuf [[besant et tourteau|besants d'or]]" donné à Malestroit).

=== Devise ===
La devise est inscrite au fronton de l’Hôtel de ville « ''Quæ numerat nummos non malestricta domus'' » qui peut être traduite par « le domaine qui compte (ses besans) n’est pas Malestroit » ou « Maison riche d'écus ne grince jamais ». (« les Baguenaudes Malestroyennes » - Jean-Paul Bourban)

=== Littérature ===
* [[Paul Féval]] : ''Contes de Bretagne. La femme blanche des marais'' (1878)<ref>{{Ouvrage |auteur1= [[Paul Féval]]|titre= Contes de Bretagne. La femme blanche des marais|lieu= Paris |éditeur= V. Palmé |année= 1878 |isbn= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6496082c/f183.image.r=Malestroit?rk=472105;2}}.</ref>.
* [[Paul Féval fils]] et [[Théodore Botrel]] : ''Chantepie'' (drame en trois actes tiré de ''La femme blanche des marais'' de Paul Féval) ; certaines scènes se déroulent au château de Malestroit vers 1550)<ref>{{Article |auteur1=[[Paul Féval fils]] et [[Théodore Botrel]] |titre= Chantepie |périodique= La Vie au patronage : organe catholique des œuvres de jeunesse |date= 15 juin 1909 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5827378n/f46.image.r=Malestroit?rk=879832;4|consulté le=7 juin 2022 }}.</ref>.
* [[Pierre Decourcelle]] : ''La buveuse de larmes'' (1885), roman paru aussi en 1894 en feuilleton dans le journal ''[[La Dépêche de Brest et de l'Ouest]]''<ref>{{Article |auteur1= [[Pierre Decourcelle]]|titre= La buveuse de larmes |périodique= Journal ''[[La Dépêche de Brest et de l'Ouest]]'' |date=29 août 1894 |pages= |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k331629j/f1.image.r=Malestroit?rk=85837;2|consulté le=31 mai 2022 }}.</ref>.


==Personnalités liées à la commune==
== Personnalités liées à la commune ==
* [[Albert Aubry]] (1892-1951), député d’Ille-et-Vilaine [[Résistance (politique)|résistant]] [[France|français]] y est né.
* [[Saint Guenin]] ({{VIIe siècle}})
* [[Yvonne-Aimée de Malestroit|Yvonne Beauvais]] (1901-1951), en religion Mère Yvonne Aimée de Jésus supérieure générale des Augustines de la Miséricorde de Jésus.
* Ratuili ou Ratwili : [[Liste des évêques d’Aleth|Évêque d’Aleth]] {{IXe siècle}}
* [[Blandine Bellavoir]] (1984-), actrice.
* Nominoé (vers 800-851) {{s-|IX|e}} Comte de Vannes et duc (ou roi) des Bretons
* Edmond Besson (1887-1977), maire de Malestroit<ref name="Mahéo"/>
* Les [[Frères Bonnec|frères Alain et Daniel Bonnec]], artistes peintres.
* [[Jacques Bonsergent]] (1912-1940), premier français fusillé par l’occupant en 1940 y est inhumé.
* [[James Bouillé]] (1894-1945), architecte.
* [[Vincent Chaignart de la Gaudinaye]] (1746-1817), avocat en parlement, conseiller du roy, député à la [[Convention nationale|Convention]], maire de Malestroit
* [[Marcel Cohen (écrivain)|Marcel Cohen]] (1937-), journaliste, écrivain, auteur de ''Malestroit chroniques du silence'' (E.F.R., 1973)
* [[Jean de Malestroit (économiste)|Jehan Cherruier]] dit « Malestroit ». Éminent économiste d’Henri III et de Bretagne
* Armand Corentin, comte de Malestroit et marquis de Pontcallec (1738-1797)
* Charles de Cossé duc de Brissac Baron de Malestroit (1550-1626), maréchal de France lieutenant général de Bretagne<ref name="Mahéo">[[Patrick Mahéo]], ''Les rues de Malestroit, leur nom, leur histoire'', Stéphane Batigne Éditeur, 2018 {{ISBN|9791090887640}}.</ref>
* [[Christophe Coué]] (1982-), footballeur.
* Mathurin (Maturin) Marie Dréano (1892-1973) chanoine, professeur et littérateur, docteur ès Lettres, auteur d'ouvrages sur Montaigne : « La Pensée Religieuse de Montaigne », « La Renommée de Montaigne en France au {{s-|XVIII}} : 1677-1802 », « La Religion de Montaigne ».
* [[Maxime Dupé]] (1993), footballeur professionnel, gardien de but du [[FC Nantes Atlantique]], puis du [[Toulouse Football Club|Toulouse FC]] et [[Royal Sporting Club Anderlecht|RSC Anderlecht]].
* Charles Filiger (1863-1928), peintre du groupe de [[Pont-Aven]]
*[[Xavier Fontanet]] (1948-), chef d'entreprise français, dirigeant du groupe [[Essilor]] (1991-2010), professeur à [[École des hautes études commerciales de Paris|HEC Paris]], chroniqueur aux ''[[Les Échos|Échos]]''.
* Yvonnet Flourée, dit Prioris, {{s-|XV|e}}, homme d'affaires et officier de finance.
* [[Jean-Olivier Gaudin]], général de cavalerie {{s-|XVIII|e}}.
* [[Louis Gougaud]] (1877-1941), moine bénédictin, historien du christianisme.
* [[Clément-Chrysogone de Guer|Clément de Guer-Malestroit]], marquis de Pontcallec, chef d'un complot contre le Régent.
* Yves Gleu, {{s-|XV|e}}, évêque.
* [[Hervé Juvin]] (1956-), intellectuel, homme d'affaires et personnalité politique né dans la commune.
* [[Jean Georgakarakos|Jean Karakos]] (1940 - 2017), producteur de musique.
* [[Félicité de La Mennais|Félicité]] et [[Jean-Marie de La Mennais]], supérieur général et vicaire général, noviciat de la [[Congrégation de Saint-Pierre]].
* [[Pierre Bruno Jean de La Monneraye]] (né en 1760 à Rennes, décédé en 1832 au château du Cléio en Malestroit, [[Contre-amiral (France)|contre-amiral]].
* [[Famille de Lannion]].
* Alphonse Lanoe (1926), peintre.
* [[Jean de Laval-Châteaubriant]], baron de Malestroit (1487-1543).
* Auguste Le Franc (1858-1943), prêtre, écrivain et chercheur.
* Jean-Pierre Letort-Tregaro (1943), écrivain, universitaire.
* [[Patrick Mahéo]] (1954-), médecin et historien.
* Eudon de Malestroit {{s-|XIII|e}}
* Gaspard de Malestroit, évêque
* Geoffroi de Malestroit 1309-1343
* Dom Louis Gougaud (1877-1941), bénédictin
* [[Guillaume de Malestroit]] {{sp-|XIV|e|-|XV|e|s}}, évêque
* Henri de Malestroit-Beaumont {{s-|XIV|e}}
* Don Hercelin (1787-1855), abbé de la Grande Trappe de Soligny Fondateur du Monastère cistercien de [[Abbaye Notre-Dame de Timadeuc|Timadeuc]]
* Hervé {{Ier}} de Malestroit {{s-|XIV|e}}
* Hervé II de Malestroit Fin {{s mini|XIV|e}}-Début {{s-|XV|e}}s
* [[Jean de Malestroit (cardinal)|Jean de Malestroit]] Fin {{s mini|XIV|e}}-Début {{s-|XV|e}}, évêque de Nantes, chancelier du duc de Bretagne
* Jean de Malestroit {{s-|XV|e}}, seigneur d’Oudon
* Jean de Malestroit de Bruc, écrivain
* Jean de Malestroit-Raguenel Fin {{s mini-|XIV|e}}-Début {{s-|XV|e}}s
* Jean II de Malestroit {{s-|XIV|e}}
* Jean II de Malestroit-Combourg Fin {{s mini|XIV|e}}-Début {{s-|XV|e}}
* Jean III de Malestroit {{s mini-|XIV|e}} - {{s-|XV|e}}s, seigneur de Beaumont et sire de Käer. Le constructeur du grand donjon du [[Forteresse de Largoët|château de Largoët]] en [[Elven]]
* Jean IV de Malestroit-Raguenel (1436-1471)
* Jean et Julien de Malestroit-Oudon {{s-|XVI|e}}
* Juhael et Jacques de Malestroit, [[Première croisade|croisés]] Fin {{XIe s}}-début {{XIIe siècle}}
* Juhael et Jacques de Malestroit, [[Première croisade|croisés]] Fin {{XIe s}}-début {{XIIe siècle}}
* Péan ou Païen de Malestroit {{XIIe siècle}}
* Louis de Malestroit, Fin {{s mini-|XV|e}}-Début {{s-|XVI|e}}, seigneur de Beaumont.
* Païen II de Malestroit Fin {{XIIe s}}-début {{XIIIe siècle}}
* Péan ou Païen de Malestroit {{XIIe siècle}}
* Eudon de Malestroit {{s-|XIII|e}}
* Païen II de Malestroit, Fin {{XIIe s}}-début {{XIIIe siècle}}
* Geoffroi de Malestroit 1309-1343
* Païen IV de Malestroit, {{s-|XIV|e}}
* Henri de Malestroit-Beaumont {{s-|XIV|e}}
* Philippe de Malestroit, {{s-|XV|e}}, seigneur de Beaumont
* Païen IV de Malestroit {{s-|XIV|e}}
* [[Thibaud de Malestroit]] {{s-|XIV|e}}, évêque
* [[Louis Marsille]], (1872-1966), historien et érudit.
* Robin III Raguenel
* Bernard Melois, (1939), sculpteur
* [[Eugène Mounier]], (1906-2007), écrivain et historien local de Malestroit ayant rédigé « Malestroit, son histoire, ses origines »
* Arnaud Mulliez (1959-), fils de [[Gérard Mulliez]], [[Association familiale Mulliez]]
* Nominoé (vers 800-851) {{s-|IX|e}} comte de Vannes et duc (ou roi) des Bretons
* [[Roger Plisson]], navigateur solitaire.
* {{Dr}} Jean Queinnec (1896-1962), Chirurgien chef de la Clinique des Augustines, Résistant, Maire de Malestroit et vice-président du conseil général du Morbihan<ref name="Mahéo"/>.
* Julien de Quistinic, défenseur de la cité assiégée {{s mini-|XVI|e}}
* [[Daniel Rialet]], (1960-2006), acteur français, y est né et y a été inhumé
* [[Jean IV de Rieux]], Baron de Malestroit (1447-1518), Maréchal de Bretagne (1470)
* [[Albert Robida]] {{s-|XIX|e}}, illustrateur.
* Robin III Raguenel
* Ratuili ou [[Ratwili]] : [[Liste des évêques d'Alet|Évêque d’Alet]] {{IXe siècle}}
* [[Jean Rouxel (chimiste)|Jean Rouxel]] (1935-1998), chimiste.
* [[Famille de Sérent]] ;
* Loaisel de Treogate (1752-1812), romancier préromantique et dramatique<ref name="Mahéo"/>
* [[Guénin de Vannes|Saint Guénin]] ({{VIIe siècle}})
* Saint Poufra
* [[Armand Seguin (peintre)|Armand Seguin, peintre, graveur]] ;
* Jean de Serent
* Jean de Serent
* Chanoine Seveno, restaurateur de l'église Saint-Gilles
* Jean de Tinteniac
* Jean II de Malestroit {{s-|XIV|e}}
* Jean de Tinteniac
* [[Pierre Dieulefils]], photographe et éditeur de cartes postales, né à Malestroit en 1862
* Thibaud de Malestroit {{s-|XIV|e}} Évêque
* Jean III de Malestroit XIV{{e}} - XV{{e}} siècles Seigneur de Beaumont et sire de Käer. Le constructeur du grand donjon du [[château de Largoët]] en [[Elven]]
* Hervé I{{er}} de Malestroit {{s-|XIV|e}}
* Hervé II de Malestroit Fin XIVe-Début {{s-|XV|e}}
* Jean II de Malestroit-Combourg Fin XIVe-Début XV{{e}} siècles
* Jean de Malestroit-Raguenel Fin {{s-|XIV|e}}-Début {{s-|XV|e}}
* Jean de Malestroit Fin XIVe-Début XV{{e}} siècles Évêque de Nantes Chancelier du duc de Bretagne
* Gaspard de Malestroit Évêque
* Jean de Malestroit {{s-|XV|e}} Seigneur d’Oudon
* Philippe de Malestroit {{s-|XV|e}} Seigneur de Beaumont
* Guillaume de Malestroit XIVe-Xve siècles Évêque
* Jean IV de Malestroit-Raguenel (1436-1471)
* Yvonnet Flourée, dit Prioris {{s-|XV|e}} Homme d'affaires et officier de finance
* Yves Gleu {{s-|XV|e}} Évêque
* Louis de Malestroit Fin XVe-Début XVI{{e}} siècles Seigneur de Beaumont
* [[Jean IV de Rieux]] Baron de Malestroit (1447-1518) Maréchal de Bretagne (1470)
* Jean et Julien de Malestroit-Oudon {{s-|XVI|e}}
* [[Jean de Laval-Châteaubriant]], Baron de Malestroit (1487-1543)
* Jehan Cherruier dit « Malestroit ». Eminent économiste d’Henri III et de Bretagne
* Charles de Cossé duc de Brissac Baron de Malestroit (1550-1626) Maréchal de France Lieutenant général de Bretagne
* Julien de Quistinic, défenseur de la cité assiégée XVI{{e}}
* Clément de Guer-Malestroit marquis de Pontcallec Chef d'un complot contre le Régent
* Marie Lefranc (1658-1781) Doyenne de l'humanité à 123 ans
* [[Vincent Chaignart de la Gaudinaye]] (1746-1817) Avocat en parlement, Conseiller du roy, député à la [[Convention nationale|Convention]], maire de Malestroit
* Loaisel de Treogate (1752-1812) Romancier préromantique et dramatique
* Armand Corentin comte de Malestroit et marquis de Pontcallec (1738-1797)
* [[Jean Olivier Gaudin]] général de cavalerie {{s-|XVIII|e}}
* Félicité et Jean-Marie de La Mennais XVIII{{e}} et XIX{{e}} siècles Communauté des Augustines 2 Faubourg Saint-Michel
* Saint Poufra
* Don Hercelin (1787-1855) Abbé de la Grande Trappe de Soligny Fondateur du Monastère cistercien de [[Timadeuc]]
* Albert Robida {{s-|XIX|e}} illustrateur
* Charles Filiger (1863-1928) Peintre du groupe de [[Pont-Aven]]
* Chanoine Seveno Restaurateur de l'église Saint-Gilles
* Armand Seguin Peintre, graveur
* Auguste Le Franc (1858-1943) Prêtre, écrivain et chercheur
* Dom Louis Gougaud (1877-1941) Bénédictin
* James Bouille (1894-1945) Architecte
* Mathurin (Maturin) Marie Dréano (1892-1973) Chanoine, professeur et littérateur, Docteur Es Lettres,auteur d'ouvrages sur Montaigne : "La Pensée Religieuse de Montaigne", "La Renommée de Montaigne en France au XVIIIème siècle : 1677-1802", "La Religion de Montaigne".
* [[Jacques Bonsergent]] (1912-1940), premier français fusillé par l’occupant en 1940
* [[Yvonne Beauvais]] (1901-1951),en religion Mère Yvonne Aimée de Jésus supérieure générale des Augustines de la Miséricorde de Jésus.
* [[Louis Marsille]] (1872-1966), historien & érudit
* [[Albert Aubry]] (1892-1951) Député d’Ille-et-Vilaine
* Edmond Besson (1887-1977) Maire de Malestroit
* [[Jean Rouxel]] (1935-1998) Chimiste
* Alphonse Lanoe (1926) Peintre
* [[Roger Plisson]] Navigateur solitaire
* [[Marcel Cohen]] (1884-1974) Journaliste, écrivain
* Jean-Pierre Letort-Tregaro (1943) Écrivain, universitaire
* Jean de Malestroit de Bruc Écrivain
* Queïnnec de Malestroit : Musicien (XX{{e}} siécle)
* Bernard Melois (1939) sculpteur
* Les frères Alain et Daniel Bonnec, artistes peintres
* Jean-Paul Bourban : Écrivain et historien local de Malestroit ayant rédigé "Malestroit, la perle de l'Oust" (LIV'Edition - 2007).
* [[Daniel Rialet]] (1960-2006) Acteur français
* Eugène Mounier (1906-2007) : Historien.
* Alain Pierre : Romancier.


== Notes et références ==
==Voir aussi==
=== Articles connexes ===
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}
* [[Communes du Morbihan]]


=== Liens externes ===
=== Cartes ===
{{Références|groupe=Carte}}
* [http://www.malestroit.com/ Office de tourisme du pays de Malestroit]
* [http://www.oositoo.com/galerie-photos/index.php/2005/11/19/10-photos-du-pays-de-malestroit-morbihan Quelques photos de Malestroit]
* [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=56124 Architecture de Malestroit - Base Mérimée]
* [http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087&CommuneId=52389 Malestroit sur le site de l'Institut géographique national]
* [http://www.sc-malestroit.com/ Société Cycliste de Malestroit]
* [http://www.skoluhelarvro.org/culture-bretagne/batailles/detail.php?id=105]Les sièges de Malestroit


=== Notes et références ===
=== Références ===
{{Références}}


== Voir aussi ==
<references/>
{{autres projets|commons=Category:Malestroit}}


=== Bibliographie ===
{{Portail|Bretagne}}
* Patrick Mahéo, ''Les rues de Malestroit, leur nom, leur histoire'', Stéphane Batigne Éditeur, 2018 {{ISBN|9791090887640}}
*[[Bertrand Frélaut|Bertrand Frelaut]] ''Malestroit, hier et aujourd'hui : le combat de S-Marcel'', La Baule, 1979, éditions des Paludiers, 48 p. {{Gallica|id=bpt6k33606713}}

=== Articles connexes ===
* [[Liste des communes du Morbihan]]
* [[Gare de Malestroit]] (aujourd'hui fermée)

=== Liens externes ===
* [http://www.villedemalestroit.bzh/ Site de la mairie de Malestroit]
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087%26CommuneId=52389 Malestroit sur le site de l'Institut géographique national]
* [http://www.ccvol.com/-Malestroit-.html Malestroit sur le site de la Communauté de Communes du Val d'Oust et de Lanvaux]


{{Palette|De l'Oust à Brocéliande Communauté}}
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Malestroit
Malestroit
La place du Bouffay.
Blason de Malestroit
Blason
Malestroit
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité De l'Oust à Brocéliande Communauté
(siège)
Maire
Mandat
Bruno Gicquello
2020-2026
Code postal 56140
Code commune 56124
Démographie
Gentilé Maltrais ou Malestroyen
Population
municipale
2 509 hab. (2021 en évolution de +2,03 % par rapport à 2015)
Densité 432 hab./km2
Population
agglomération
4 675 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 48′ 33″ nord, 2° 22′ 55″ ouest
Altitude Min. 10 m
Max. 95 m
Superficie 5,81 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Malestroit
(ville-centre)
Aire d'attraction Malestroit
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Moréac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Malestroit
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Malestroit
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
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Malestroit
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Malestroit
Liens
Site web site officiel

Malestroit ([maletʁwa]) est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Longtemps chef-lieu de canton (la commune a perdu ce titre lors de la réforme administrative de 2014 et est désormais incorporée au canton de Moréac), Malestroit est traversée par le canal de Nantes à Brest et par la rivière Oust qui sont confondus à cet endroit.

Cette ville a fêté son millénaire en 1987. Elle s'est vu décerner, en 2013, le label « Petite cité de caractère ».

Géographie

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La ville de Malestroit est située à 40 km de Vannes (préfecture). Les communes limitrophes sont Saint-Marcel à l'ouest, Pleucadeuc au sud et Ruffiac à l'est. La ville fait partie historiquement du Vannetais et de la Haute-Bretagne.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

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Plaque cochère indiquant Saint-Congard et Ploërmel
Communes limitrophes de Malestroit
Missiriac
Saint-Marcel Malestroit
Pleucadeuc Saint-Congard

Description, relief et hydrographie

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Malestroit : l'île Notre-Dame au début du XXe siècle (carte postale).

La commune de Malestroit est traversée par l'Oust, qui coule à une quinzaine de mètres d'altitude. La ville est principalement située sur sa rive droite, mais le faubourg de La Madeleine est sur sa rive gauche ; l'île Notre-Dame est située entre ces deux parties de la ville et le quartier de l'Écluse, en amont de la ville, forme une île d'origine anthropique depuis la construction du canal de Nantes à Brest qui courcircuite un méandre de l'Oust (accessible grâce au pont routier sur écluse de La Hataie[1]). De petite superficie, la commune de Malestroit possède une partie rurale, principalement au sud de la ville, dont l'altitude s'élève jusqu'à 95 mètres au sud du Bois Solon.

Plusieurs ponts franchissent l'Oust : les deux de la rue Notre-Dame (qui desservent l'île Notre-Dame, celui situé sur le bras principal étant dénommé Pont Briand ou Vieux Pont, construit avant 1829 et en partie reconstruit en 1932[2]) et le Pont Neuf[3], lequel a fait l'objet d'importants travaux de restauration en 2021.

Malestroit connaît périodiquement de graves inondations en raison des crues de l'Oust, les dernières étant celles de 2014 et 2019. Des inondations se produisent fréquemment depuis longtemps : par exemple des crues survenues vers 1750 emportèrent la Porte des Ponts, dite aussi Porte Borguet (porte des remparts située à l'endroit des ponts permettant de traverser les bras de l'Oust) et celles de l'hiver 1904 entraînèrent la submersion de la vallée de l'Oust pendant plusieurs semaines[4]. Le journal La Croix du écrit que « Malestroit surtout et les campagnes environnantes sont dans une situation critique » en raison des débordements de l'Oust[5].

La ville est restée d'importance modeste : éloignée des grands centres urbains, la ville a vu sa population augmenter faiblement en deux siècles, ne gagnant que 800 habitants environ entre 1800 et le début du XXIe siècle (2 470 habitants en 2019) et en perdant même quelques-uns depuis le pic démographique atteint en 1975. Quelques lotissements se sont créées toutefois depuis la Seconde Guerre mondiale comme celui d'Eureka au sud du centre-ville ou celui du Clos Grobon (au nord de La Madeleine sur la rive gauche de l'Oust). Deux zones industrielles ont été créées : celle du Tirpen à l'ouest de la ville est la plus importante, la seconde étant celle de l'Oust à l'est. Mais la ville est entravée dans son développement par sa faible superficie et l'importance des zones inondables à proximité de l'Oust. L'absence de rocade routière entraîne aussi des nuisances liées au trafic de transit et des embouteillages qui ont atteint leur paroxysme lor des travaux de restauration du Pont Neuf en 2021[6].

R. Mazères a décrit La bande silurienne de Malestroit dans un article publié en 1930[7]. Du minerai de fer a été trouvé dans des terrains datant de l'Ordovicien du synclinal de Malestroit, mais n'a jamais été exploité[8]. Ce synclinal de Malestroit a une largeur très restreinte, variable de un à dix kilomètres, mais est très long, à cheval sur les départements du Morbihan, d'Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique ; les couches y sont par endroits relevées jusqu'à la verticale[9].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[11]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[12].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 830 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleucadeuc à six km à vol d'oiseau[13], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,2 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].

La ville est traversée par la D 776 (ancienne route nationale 776), la D 764 (ancienne route nationale 164) et la D 146.

La voie verte, marquant le passage de la voie ferrée, avec le vestige d'un ancien quai, au niveau de l'ancienne gare de Malestroit.

L'ancienne ligne ferroviaire de Questembert à Ploërmel passait par la gare de Malestroit. Désormais la gare la plus proche est celle de Vannes. Son tracé a été aménagé en voie verte : c'est désormais un tronçon de la V3 allant de Saint-Malo à la presqu'île de Rhuys[17].

La commune est traversée par le canal de Nantes à Brest qui emprunte à cet endroit le cours de l'Oust. L'écluse de La Hataie est située juste en amont de la ville de Malestroit[18]; sa maison éclusière date de la construction du canal[19].

Au , Malestroit est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Malestroit[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[21],[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Malestroit, dont elle est la commune-centre[Note 3],[22]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (47,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,4 %), terres arables (26,2 %), forêts (15,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,9 %), prairies (7 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Attestée sous les formes Malestrictum au XIe siècle, Malertritus en l'an 1127, Malestret en 1331[26], Maletroit en 1464, Malestroict en 1477, Malestroit en 1481[27].

Le nom apparaît en 1131 sous la forme du latin médiéval Malestrictum et signifie « mauvais défilé »[26] , « mauvais passage », « passage dangereux »[28].

Le nom gallo de la commune est Maltrë, Maltrae ou Malestroec[29].
Le nom breton est Malastred ou Malastreg[29].

Préhistoire et Antiquité

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Les menhirs du Bois Solon (un alignement de 23 pierres, dont deux remarquables faisaient 3 et 2 mètres de haut, détruit lors de la mise en culture du champ), remontaient à environ ans avant J.-C[30].

Les origines de Malestroit

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Malestroit est issue d'un démembrement des paroisses de l'Armorique primitive de Pleucadeuc pour sa partie sud et de Missiriac en 1129 pour sa partie nord (La Madeleine), date à laquelle la chapelle romane de la léproserie de La Magdeleine[31] (fondée probablement en 987) est donnée par Payen Ier de Malestroit à l'abbaye de Marmoutier qui en fait un prieuré. C'était une étape sur l'un des chemins de Compostelle[32].

Malestroit : la fontaine du Lion d'Or.

La cité de Malestroit, inscrite dans le lobe d'un méandre de l'Oust, est née au XIe siècle, à proximité d'une motte castrale, édifiée en 1024 par le prince Judhaël près des Motteys (lieu-dit La Hataie de nos jours) au niveau du gué (afin de contrôler la navigation fluviale), puis d'un château fort, bâti sur un îlot d'un des deux bras de la rivière, contrôlant la voie de passage de la Saudraye[33].

Le bourg de Malestroit se développe à partir du XIIe siècle autour de l'église Saint-Gilles (alors de style roman), édifiée à la place d'une chapelle, elle-même construite à l'emplacement d'une ancienne fontaine sacrée de l'époque celtique, devenue fontaine cultuelle à l'époque de la chrétienté et lieu de dévotion, la fontaine du Lion d'Or.

L'ancienne paroisse-mère de Missiriac avait le même recteur que Malestroit en 1432 et devint une simple trève de Malestroit, statut qu'elle conserva jusqu'à la Révolution[34].

La famille de Malestroit

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Un site internet présente une généalogie complète et détaillée des seigneurs de Malestroit[35].

Gisant en marbre de Jean II de Malestroit et de son épouse (dessin de Dom Morice)
Plaque commémorative de la signature de la trêve de Malestroit le dans la chapelle de La Madeleine.

Le premier seigneur de Malestroit connu est Judhaël (ou Juhaël), qui vivait au début du XIe siècle. Sa lignée se termine avec :

  • Vers 1237 : Eudes, fils de Pierre de Malestroit et de Constance de Léon ;
    • Jean Ier Botherel, dit Jean de Quintin, décédé en 1292 ;
      • En 1292 : Payen III, son fils ;
        • Geoffroy II, seigneur de Malestroit et de Largoët et Payen, seigneur de Beaumont, marié avec Aliénor de Malestroit, attesté en 1313 ; son frère Henri de Malestroit, était en 1340 conseiller et maître des requêtes du roi de France Philippe VI de Valois ;
          • Payen IV, seigneur de Malestroit et de Largoët, époux de N. De la Chapelle.

Une trêve de Malestroit est signée , au cours de la première guerre de Succession de Bretagne.

Payen IV est tué en 1347 lors de la bataille de La Roche-Derrien, il ne laisse comme héritier que sa sœur Jeanne de Malestroit épouse de Hervé de Châteaugiron. Leur fils Jean de Châteaugiron dit de Malestroit († 1374), seigneur d'Oudon, a pour héritier son fils Jean de Malestroit, capitaine général en 1364, qui meurt en Italie en 1382. La fille et héritière de ce dernier Jeanne II († 1429) épouse un membre de la lignée cadette de la famille de Malestroit ; Jean II de Malestroit, seigneur de Beaumont († 1415 ou 1416) dont une fille Jeanne (III) de Malestroit qui épouse à son tour Jean II Raguenel vicomte de la Bellière.

Tour datant du XVe siècle rue Saint-Michel (angle du Champ de foire) : un des rares vestiges subsistant des anciens remparts (carte postale).

Le le duc Pierre II de Bretagne érigea en baronnie la seigneurie de Malestroit en faveur de Jean de Châteaugiron, sire de Malestroit et de Largoët. En 1463 « on ferma les murs de cette ville, qui était souvent exposée aux insultes de l'ennemi », c'est-à-dire qu'on l'entoura de remparts afin qu'elle puisse résister à des ennemis[36].

Les fourches patibulaires de la baronnie de Malestroit se trouvaient sur la ligne de crête située près de la limite entre Malestroit et Pleucadeuc (mais en Pleucadeuc) à 400 mètres environ de la chapelle des Quatre-Évangélistes ; une grande pièce de terre y porte le nom de "la Justice"[37].

Les autres faits concernant Malestroit au Moyen-Âge

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Les ruines de la chapelle de La Madeleine qui a conservé son clocher-mur.

En 1407 le duc de Bretagne Jean V réunit les barons et seigneurs de Bretagne à Malestroit pour délibérer des affaires du Duché de Bretagne et notamment de l'attitude de Marguerite de Clisson, qui intriguait pour placer l'un de ses fils à la tête du duché[36].

À la fin du XVe siècle deux nefs de style gothique sont accolées à la chapelle de La Madeleine, qui conserve son clocher-mur antérieur et devient l'une des deux églises paroissiales de Malestroit. Son placître accueillait un cimetière.

En 1560 la baronnie de Malestroit appartient à Anne, baronne de Malestroit et de Montjean, veuve de Jean VII d'Acigné.

Temps modernes

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Les XVIe siècle et XVIIe siècle

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Au XVIe siècle, grâce à la construction de deux écluses sur l'Oust, à Beaumont (en Saint-Vincent-sur-Oust) et à Rieux (en Saint-Laurent-sur-Oust), parmi les premières de France, Malestroit est relié par voie navigable à Redon et donc, via la Vilaine, à la mer ; l'activité commerçante se développe alors (Malestroit importe du vin et exporte des draps de laine et des draps à caban pour l'armée) et quatre faubourgs (La Madeleine, Sainte-Anne, Saint-Julien et Saint-Michel) naissent extra-muros, entourant le centre historique et les ruines de ses remparts.

Pendant les Guerres de la Ligue, la baronnie de Malestroit, qui appartenait alors à la comtesse de Brissac[Note 4], soutint le roi Henri IV ; la ville fut prise en 1589 par le duc de Mercœur (la milice de la ville perdit une douzaine d'hommes), lequel fit raser une partie des fortifications ; celles-ci furent réparées mais le duc de Mercœur assiège à nouveau la ville en février 1591 (les assiégés parviennent à repousser les assauts des Ligueurs, mais le capitaine de ville Julien de Quistinic est tué ; l'assaillant se retire « avec ses Espagnols, son canon et sa honte » ; les combats auraient fait environ 300 morts). Un troisième siège commence le , mené par le duc de Mercœur lui-même et, malgré le secours de troupes royales venues de toute la Basse Bretagne, la ville doit se rendre, faute de munitions, les Ligueurs la gardant alors quelque temps sous leur contrôle ; mais le , un officier, Lahideuc, qui soutenait Henri IV la reprit (« les "Royaux" investissent la ville en escaladant la muraille fort endommagée. Le même jour l'église de Monsieur Saint Gilles fut presque toute brûlée avec les meubles et ornements ») ; en 1598 on fit construire cinq petites tours détachées des remparts « de sorte que, par le moyen de ses fortifications et de ses fossés toujours remplis des eaux de la rivière d'Oust, elle fut en état de résister à ses ennemis ». Par lettres patentes du Henri IV octroie aux habitants de Malestroit le droit de « faire eslever une enseigne de papegault le 1er mai de chaque année »[36].

Malestroit : la maison du tribunal de la seigneurie de La Chapelle-Quintin (dite aussi Quintin-à-Malestroit).

La famille de La Chapelle possédait un fief, appelé communément "Quintin-à-Malestroit" ou "La Chapelle-Quintin" ; par exemple en 1507, Guyon de La Chapelle-Molac était seigneur de La Chapelle-sous-Ploërmel et de Quintin-à-Malestroit. Ce fief passa ensuite aux mains de la famille de Rosmadec, par exemple d'Alain de Rosmadec (sa mère était Jeanne de La Chapelle) en 1544 et de Sébastien II, marquis de Rosmadec-Molac en 1629. En 1680, le marquis Charles-Armand de Biragues, époux de Jeanne de Rosmadec-Molac, rend aveu au roi pour Quintin-en-Malestroit. Le siège du tribunal de cette seigneurie, qui disposait des droits de haute, moyenne et basse justice, se trouvait place du Bouffay, à Malestroit[38].

Les couvents des Augustins et des Ursulines

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Le couvent des Augustins est fondé en 1637 à proximité de l'endroit, dans l'îlot Notre-Dame, où se trouvait antérieurement le château-fort, qui avait été remplacé au XVe siècle par une chapelle dédiée à Notre-Dame de Toute-Joie. Ce couvent fut fermé le et vendu en plusieurs lots comme bien national[39].

Le couvent des Ursulines est fondé en 1670 par les Ursulines de Ploërmel. Elles furent expulsées en 1792 et leurs biens vendus comme bien national. Le couvent fut racheté en 1828 par Jean-Marie de La Mennais et son frère qui y installent un noviciat et en 1866 les Chanoinesses régulières de Saint-Augustin, venues de Vannes[40], s'y installèrent, y créant un pensionnat, puis, par la suite, une clinique[41].

Le XVIIIe siècle

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Malestroit était une baronnie de Bretagne et la ville avait le droit de députer aux États de Bretagne. Malestroit était le siège d'une subdélégation et possédait deux paroisses, l'une étant le Prieuré de la Magdeleine, qui dépendait de l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys, et l'autre, dénommée Prieuré de Malestroit, dépendant de l'Abbaye de Marmoutier. Les deux cures étaient à l'alternative. Selon Jean-Baptiste Ogée, en 1778 Malestroit comptait 1 600 communiants[Note 5], y compris ceux de Missiriac, sa trève. Malestroit disposait, en tant que communauté de ville, du droit de haute, moyenne et basse justice, qui ressortissaient à Ploërmel, à M. de Sérent, baron de Malestroit. Le prieuré de la Magdeleine disposait aussi des droits de haute, moyenne et basse justice, à M. Chanvaux ; le Couëdic, au Voyer, des moyenne et basse justice, à M. de Guébriant ; le Bois-Rouault des moyenne et basse justice, à M. de Querhoent ; Bohal et annexes des moyenne et basse justice, à Mlle Henri de Bohal. Malestroit possédait les couvents des Augustins et des Ursulines et l'hôpital de la Charité. Il s'y tenait un marché le jeudi et Jean-Baptiste Ogée précise que le principal commerce des habitants est celui des gros draps et des cuirs[36].

La navigation sur l'Oust décline, puis cesse, au XVIIIe siècle, les deux écluses n'étant plus entretenues ; toutefois en 1772 le trafic est rétabli « Cette rivière, au moyen de deux écluses situées à Rieux et à Baumont, portoit bateau, pendant plus de neuf mois dans l'année, depuis Malestroit jusqu'à Redon. Les négocians de cette dernière ville venoient journellement enlever les grains, les cidres, les cuirs du Pays. Ce commerce, qui donnoit de la valeur aux denréeset répandoient des richesses dans le canton, étoit entièrement supprimé depuis trois ou quatre ans par la dégradation des écluses que la Communauté de Malestroit, par un accord avec le seigneur de Baumont, étoit chargée d'entretenir, et qu'elle avoit négligé »[42]. Il faudra attendre la construction du Canal de Nantes à Brest dans la première moitié du XIXe siècle pour que le trafic reprenne véritablement. Un procès-verbal en date du fait mention du « grand nombre de petites pescheries exclusives, nommées clayes ou rateaux, dont le filet ou sac, placé à l'égoust, arrête tout le poisson du premier âge qui y entre, et le fray qui est employé par les riverains à l'engrais des terres et à la nourriture de leurs bestiaux ; et des plaintes que les pescheries desdistes rivières de Vilaine et de Malestroit causent à la navigation »[43].

En 1781 les remparts menaçaient ruine et le projet de remise en état n'aboutit pas en raison de la Révolution française. Un siècle plus tard il n'en subsistait que des vestiges à peine visibles.

Révolution française

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Le un affrontement a lieu dans l'église de La Madeleine entre des chouans et des soldats républicains du détachement du régiment de Guadeloupe qui faisait partie de l'Armée de l'Ouest alors dirigée par le général Canclaux.

Le XIXe siècle

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Le notaire Deschamps, de Malestroit, devint le premier président du Conseil général du Morbihan en 1800[44]. Le la municipalité de Malestroit, fort patriote, réclama des armes, des munitions, ou mieux un cantonnement de troupes, pour se défendre contre les attaques des Chouans, localement commandés par Pierre Guillemot[45].

Les travaux de canalisation de l'Oust, dans le cadre de la construction du Canal de Nantes à Brest commencent en 1824[46]. Avant le chemin de fer la ville de Malestroit était très active : « le transport par l'Oust revenait au quart du prix du transport par voie de terre »[47].

En 1828 Jean-Marie de La Mennais acquiert l'ancien couvent des Ursulines (actuelle communauté des Augustines 2 Faubourg Saint-Michel), alors en piteux état (« il faut le réparer à grand frais et en renouveler jusqu'à la toiture »[48]) et en fait le noviciat de la Congrégation de Saint-Pierre, mais il écrit à son frère Jean que « la Maison de Malestroit me pèse plus que jamais. Cette maison nous a fait beaucoup de mal et nous en fera tant qu'elle durera, faute d'hommes capables de la conduire » et il décide de la fermer dès 1834[48]. C'était un lieu de formation ecclésiastique, novateur en son temps, par le fait que les étudiants rédigaient eux-mêmes leurs traités de théologie et qu'ils étudient un grand nombre de langues étrangères. Parmi les langues proposées, certaines sont obligatoires : l'hébreu, le grec et le latin. Les autres sont facultatives, parmi lesquelles : le sanskrit, l'arabe, le persan, le chaldéen, le chinois, l'allemand, l'anglais, l'italien. C'est un lieu de formation réputé. Parmi l'équipe fondatrice du séminaire, on peut citer : l’abbé Simon Blanc qui en est le directeur. Ancien professeur à Besançon, il fait à Malestroit des conférences sur la philosophie, il a rédigé un manuel d’histoire ecclésiastique. L'abbé Rohrbacher, est directeur des études et professeur de théologie, spécialiste du sens commun ; il a rédigé à Malestroit les cinq premiers tomes de son Histoire universelle de l'Église catholique. L'abbé Persehais, économe de l’établissement, puis remplacé par l'abbé Bouteloup huit mois plus tard quand l’abbé Persahais est nommé vicaire à la paroisse de Saint-Méen. L'abbé Bornet est maitre des novices, chargé des cours de littérature[49]. Éloi Jourdain, connu plus tard comme écrivain catholique sous le nom de Charles Sainte-Foi, y fut élève[50].

La mise en vente d'une tannerie à Malestroit en 1899 (journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest du ).

Un rapport du Conseil général du Morbihan datant de 1846 décrit le faible nombre des bateaux fréquentant le Canal de Nantes à Brest (en 1845 245 bateaux seulement ont franchi l'écluse de Malestroit) : il déplore que « le peu d'utilité de canaux qui ont coûté à l'État tant de sacrifices, ne tient ni à l'imperfection du travail (...), ni au besoin d'échanges du pays qu'ils parcourent, mais bien aux tarifs exorbitants des droits de navigation, tarifs dont la conséquence est que le roulage augmente sur la route 164, entre Redon et Malestroit, en plus forte proportion que la navigation sur le canal qui longe cette route »[51].

Le des troubles graves éclatèrent à Malestroit lors des élections pour le conseil d'arrondissement : les électeurs de 4 communes (Sérent, Lizio, Saint-Abraham, Saint-Guyomard) se disputèrent pour savoir quelle commune voterait la première : « les pierres que se jetaient les combattans atteignirent beaucoup de vitres et quelques habitans de Malestroit ; aussitôt la Garde nationale fut convoquée et, par un mouvement de frayeur fort regrettable, elle tira sur les paysans de ces communes. Deux furent atteints assez grièvement ; on pense que la blessure de l'un d'eux est mortelle. Nous avons demandé que l'on fit voter chaque commune au chef-lieu de la commune, et non au chef-lieu de canton »[52]. Dans un autre article paru quelques jours plus tard le même journal précise que le commencement des troubles serait dû à des électeurs de Ruffiac qui auraient commencé dans l'après-midi à frapper des électeurs de Sérent qui commençaient à danser et qu'une trentaine de Sérentais auraient été blessés[53].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Malestroit en 1853 :

« Malestroit : ville ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de 2e classe ; bureau d'enregistrement ; chef-lieu de perception ; bureau de poste ; brigade de gendarmerie à cheval. (...) Superficie totale 581 hectares dont (...) terres labourables 234 ha, prés et pâturages 115 ha, vergers et jardins 17 ha, bois 10 ha, landes et incultes 100 ha, châtaigneraie 1 ha (...). La route royale n° 164, dite d'Angers à Brest, traverse Malestroit ; cette ville est aussi traversée par la route départementale dite de Rennes à Vannes par Guer. Il y a foire le premier jeudi de chaque mois. Marché le jeudi. (...) Géologie : schiste argileux ; grès poudingue dans l'ouest-sud-ouest. On parle le français[54]. »

Une épidémie de choléra sévit à Malestroit entre le 15 février et le faisant 12 malades dont 7 moururent ; cette maladie aurait été amenée à Malestroit par la famille d'un rémouleur itinérant de passage dans la ville[55].

Un bureau télégraphique ouvre à Malestroit en 1874[56].

Une passerelle métallique en remplacement du vieux pont de Malestroit entre 1877 et 1880[57].

Le XXe siècle

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La Belle Époque

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La gare de Malestroit au début du XXe siècle.
Récit du départ des Sœurs de Malestroit en raison de leur expulsion (journal La Croix du ).

L'école des Sœurs de Malestroit fut fermée le jeudi , ce qui nécessita la présence de nombreux gendarmes[58] ; l'école des garçons tenue par les Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel fut fermée à son tour peu après, en vertu de la loi sur les congrégations de 1901.

Lors des élections municipales de 1904 « les ministériels [républicains favorables au gouvernement Combes] sont en complète déroute. Le premier de leur liste obtient 151 voix contre 210 au moins favorisé de la liste libérale [liste catholique conservatrice] »[59].

Une station de haras est créée à Malestroit en 1905[60].

Le journal L'Ouest-Éclair écrit en 1909 que « Malestroit est bien l'un des plus charmants sites que l'on puisse rêver, et cette petite loclaité est d'ailleurs sans cesse fréquentée par des touristes nombreux qui la traversent soit en automobile, soit en voiture, soit même en canot. Mais elle est, sans contredit, celle où la propreté des rues et l'hygiène de la voie publique sont les plus négligés. L'usage de la poubelle y est totalement inconnu et le cantonnier municipal n'y passe qu'une fois par semaine, le lendemain du jour du marché. Quant au service de l'enlèvement des immondices, il est assuré également par un seul individu qui n'a pour toute arme qu'une pelle et qui, par conséquent, abandonne tout ce qu'il pourrait fort bien emporter s'il était aidé d'un porteur de balai »[61].

Vers 1900 Albert Robida décrit la chapelle de la Madeleine comme « un édifice fortement dégradé au fond d'un vieux cimetière dans un riant entourage agreste. Le lierre et les broussailles fleuries escaladent les murailles, grimpent aux contreforts massifs du clocher et encadrent de leurs panaches les grandes fenêtres flamboyantes aux vitres brisées. C'est presque une ruine, et une jolie ruine, conquise par la végétation, embellie par la nature »[62].

Un décret du Président de la République publié le attribue « à l'hospice de Malestroit (Morbihan) les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Malestroit et actuellement placés sous séquestre »[63].

Un congrès de l'Union régionaliste bretonne se tint à Malestroit en avril 1911[64].

Des courses hippiques étaient organisées sur le vélodrome de la Deaufresne : celles d'août 1911 par exemple, favorisées par le beau temps, connurent une énorme affluence[65]. L'affluence était telle que des trains spéciaux étaient programmés, par exemple en 1907[66].

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Malestroit porte les noms de 63 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 3 au moins (Théophile Faucheux, Joseph Vailland et Émile Bonno) sont morts en Belgique, 4 au moins (Paul Guillery, Joseph Danto, Jean Le Luel et Alexis Houeix) en Grèce dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, dont Emmanuel Ruault, mort des suites de ses blessures à l'hôpital temporaire no 6 de Pargny-lès-Reims (Marne) le , Hyacinthe Desmays et Joseph Molac, tous les trois décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Prosper Benoit, décoré de la Médaille militaire et Jean Marie Lesourd, sous-lieutenant au 41e régiment d'infanterie, tué le à Moronvilliers (Marne), décoré de la Légion d'honneur[67].

Pendant cette guerre, les 35 Sœurs Augustines de Malestroit soignèrent des soldats et accueillirent des réfugiés belges.

L'Entre-deux-guerres

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Malestroit : le champ de foire vers 1925 (carte postale).
Inscription commémorative de la construction du Pont Neuf sur l'Oust.
Malestroit : le port et le Pont Neuf dans la décennie 1930 (carte postale).

Entre 1925 et 1927 des lettres anonymes contenant injures, calomnies et insinuations visèrent des familles nobles de la région de Malestroit, provoquant indignation et peur dans les familles visées, qui, pendant plusieurs années, se tinrent pour éviter de nourrir le scandale avant qu'un châtelain, de Beaudrap, qui vivait à Ker-Maria, ne fasse appel à un détective privé, lequel crût avoir trouvé le coupable, un peintre en bâtiment, qui, incapable de surmonter la honte d'une inculpation, se suicida, mais s'avéra par la suite être innocent, le véritable coupable étant le baron de Beudrap lui-même, qui fut condamné lors d'un proçès qui commença le devant le tribunal correctionnel de Vannes[68]. Le baron de Beaudrap fut condamné à 18 mois de prison et à une lourde peine d'amende[69], mais il disparut avant l'exécution de ses condamnations, rejpigant probablement un de ses frères au Canada[70].

En avril 1926, pour protester contre de nouveaux impôts, des contribuables de Malestroit résolurent de ne plus fumer : « Les contribuables de Malestroit, réunis en assemblée, ont adopté à l'unanimité le vœu de ne plus user de tabac sous toutes ses formes, jusqu'à ce que les Chambres et le gouvernement aient fait aboutir les décisions suivantes : suppression des sous-préfets, des directeurs des finances et des tribunaux correctionnels dans les sous-préfectures ». Cette curieuse grève fut bien sûr un échec[71].

En octobre 1930 a lieu l'inauguration du nouvel hôpital-hosice de Malestroit[72].

Le Pont Neuf sur l'Oust est inauguré le .

La Seconde Guerre mondiale

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Panneau commémoratif de faits survenus à Malestroit pendant la Seconde Guerre mondiale.

À partir du , Malestroit et ses environs accueillent les contingents de soldats polonais qui formeront la Brigade de chasseurs de montagne qui participa ensuite à la bataille de Narvik[73].

Malestroit fut une ville clé de la résistance bretonne avec le maquis de Saint-Marcel à proximité (au cours des combats liés à ce maquis, 25 résistants FFI de la compagnie "Malestroit" furent arrêtés et fusillés)[74] ; parmi eux, à titre d'exemples, Julien Lelièvre, né en 1904 à Malestroit et Albert Trégaro, né en 1927 à Malestroit, tous deux fusillés le après avoir été torturés au Bois de la Grée de Houssac près des carrières du Bougro en Saint-Vincent-sur-Oust ainsi qu'Émile Morel, né le à Malestroit, lieutenant FFI, arrêté, emprisonné à Vannes avant d'être conduit au Fort de Penthièvre où il fut torturé avant d'être exécuté le , puis son corps fut emmuré et découvert seulement le [75].

Dans cette ville de nombreux résistants, notamment les religieuses de la clinique des Augustines, dont la supérieure était alors Mère Yvonne Aimée de Jésus[Note 6], abritaient des parachutistes britanniques, des responsables de la Résistance comme le général Audibert, des blessés du maquis de Saint-Marcel ou encore se battaient contre les Allemands à travers de petits attentats[76]. En 1949 le monastère des Augustines de Malestroit fut cité à l'ordre de l'armée « pour avoir sauvé plus de cent parachutistes, aviateurs et maquisards »[77] : il reçut aussi la Croix de guerre et la Médaille du roi d'Angleterre[78].

Le monument aux morts de Malestroit porte les noms de 20 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[67]. Parmi elles Jacques Bonsergent, né dans la commune voisine de Missiriac, qui fut le premier résistant français fusillé par les Allemands ; Lucien Gergaud, né en 1913 à Malestroit, prisonnier de guerre en Allemagne, fut victime le d'un bombardement aérien à Wünsdorf[75].

Libérée le par les résistants FFI, la ville de Malestroit fut menacée par les Allemands d’être saccagée et brûlée comme le bourg de Saint-Marcel, mais elle fut finalement épargnée.

La fin du XXe siècle

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En 1987, des festivités commémorent le millénaire de la cité bretonne.

Politique et administration

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L'hôtel de ville de Malestroit.

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  1808 Olivier Théliot[Note 7]   Marchand tanneur.
1808 1815 Pierre Marmagnant[Note 8]   Drapier et teinturier.
1815 1821 Prudent Gayet[Note 9]   Négociant.
1821 1830 Maillart (?)    
1830 1832 Constant Le Roy[Note 10]   Chirurgien.
1832 1852 Pierre Colineaux[Note 11]   Notaire.
1852 1869 Félix Nicollas du Closneuf[Note 12]   Propriétaire.
1869 1876 Pierre Colineaux   Déjà maire entre 1832 et 1852.
1876 1878 Jean-Marie Grobon[Note 13]   Serrurier.
1878 1888 Louis Giron[Note 14]   Propriétaire.
1888 1896 Firmin Colineaux[Note 15]. Droite Notaire. Conseiller d'arrondissement. Fils de Pierre Colineaux, maire entre 1832 et 1852.
1896 1900 Martin Rouxel[Note 16] Républicain Directeur de minoterie.
1900 1916 Firmin Colineaux Droite Déjà maire entre 1888 et 1896.
         
avant 1928 après 1932 E. Michel    
1935 1942 Paul Briand   Pharmacien
mars 1965 mars 1977 Jean Queinnec   Chirurgien
mars 1977 mars 1980
(démission)
Jean Davalo (1910-1983)   Grand Invalide de Guerre (39-45)
Officier de la Légion d'honneur (1956)
avril 1980 mars 1989 Jean Camussi   Entrepreneur[79]
mars 1989 mars 2007[80]
(décès)
Maurice Mélois RPR puis UMP Chef d'entreprise
Conseiller général du canton de Malestroit (1994 → 2007)
mars 2007 mars 2014 Bernard Miloux[Note 17] DVD Directeur technique. Très impliqué dans la gestion du musée de la Résistance de Saint-Marcel.
mars 2014
Réélu en 2020[81]
En cours Bruno Gicquello DVD Consultant-formateur en communication

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[82]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[83].

En 2021, la commune comptait 2 509 habitants[Note 18], en évolution de +2,03 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6001 7961 7351 6841 7811 7931 6761 6301 577
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5481 5831 6331 6911 6271 6891 7411 7121 685
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6931 7161 8401 7951 8951 9562 1012 2502 052
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2 3812 4832 5062 4652 3572 4722 4792 4782 497
2017 2021 - - - - - - -
2 4562 509-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[84] puis Insee à partir de 2006[85].)
Histogramme de l'évolution démographique

La ville de Malestroit possède une école primaire et maternelle publique et une privée. Nous pouvons aussi y trouver un collège public, un collège privé et un lycée professionnel agricole privé.

D'un point de vue santé Malestroit possède un cabinet médical récent et un laboratoire d'analyses médicales. Nous pouvons aussi trouver une clinique privée, un cardiologue et de nombreux médecins spécialisés dans différents domaines. Enfin, un petit hôpital est présent.

Culture et patrimoine

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Lieux et monuments

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La commune compte onze monuments historiques :

Son porche contient la sculpture d'un bœuf sculpté en grandeur demi-nature. Il s'agirait d'une référence à une légende relative à la construction de l'église : « un brave paysan conduisant des pierres sur un chariot attelé de deux bœufs eut par accident son chariot renversé, perdit l'une de ses roies et l'un de ses bœufs ; en cet embarras, l'homme invoqua l'aide de saint Hervé et soudain le bœuf restant releva le charit chargé de pierres et le traîna jusqu'à l'église sur une seule roue » ; mais on peut aussi y voir le symbole de l'évangéliste saint Luc[62].

  • Sept maisons situées sur la place du Bouffay et dans la rue du Général-de-Gaulle sont classées ou inscrites, dont :

Autres monuments :

  • La Rue aux Anglais : rue moyenâgeuse suivant le tracé de l'ancienne enceinte du XVe siècle, présentant des maisons à colombages datant du XVIe siècle avec leurs étals de schiste ; le nom de la rue est dû à la présence de mercenaires anglais qui y tinrent garnison au XVIIe siècle ;
  • Le couvent des Augustins, dans l'île Notre-Dame, fondé vers 1633 ;
  • Le monastère de l'Immaculée Conception, communauté de sœurs hospitalières Augustines fondée en 1866, elle appartient à la congrégation des Augustines de la Miséricorde de Jésus[93],[94] ; c'est l'ancien couvent des Ursulines, fondé en 1670 ;
  • La fontaine du Lion d'or ;
  • Le moulin de Malestroit, dans l'île Notre-Dame.
  • la statue de St Gilles près de la clinique
statue de Saint Gilles en granit par John Serrat

Activités et festivals

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Depuis 1999, l'association Aux Arts Etc... organise le festival Au Pont du Rock à Malestroit ainsi que de nombreux concerts. Des artistes de renommée mondiale sont présents.

L'été, des concerts (Mardis de St Gilles, Vendredis du Canal...) et spectacles médiévaux sont proposés avec des animations en ville ou sur la digue.

Fin août, la fête de Saint Gilles réunit les paroissiens et les camping-caristes pour leur Pardon.

Héraldique

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En 1451, la seigneurie de Malestroit est érigée en baronnie pour Jean IV Raguenel, Maréchal de Bretagne et devient la neuvième baronnie de Bretagne.

Le blason se décrit de la façon suivante :

  • De gueules à neuf besants d'or 3, 3 et 3 (« les Baguenaudes Malestroyennes » - Jean-Paul Bourban)

(d'où le surnom de "Cité aux neuf besants d'or" donné à Malestroit).

La devise est inscrite au fronton de l’Hôtel de ville « Quæ numerat nummos non malestricta domus » qui peut être traduite par « le domaine qui compte (ses besans) n’est pas Malestroit » ou « Maison riche d'écus ne grince jamais ». (« les Baguenaudes Malestroyennes » - Jean-Paul Bourban)

Littérature

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Personnalités liées à la commune

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  • Albert Aubry (1892-1951), député d’Ille-et-Vilaine résistant français y est né.
  • Yvonne Beauvais (1901-1951), en religion Mère Yvonne Aimée de Jésus supérieure générale des Augustines de la Miséricorde de Jésus.
  • Blandine Bellavoir (1984-), actrice.
  • Edmond Besson (1887-1977), maire de Malestroit[93]
  • Les frères Alain et Daniel Bonnec, artistes peintres.
  • Jacques Bonsergent (1912-1940), premier français fusillé par l’occupant en 1940 y est inhumé.
  • James Bouillé (1894-1945), architecte.
  • Vincent Chaignart de la Gaudinaye (1746-1817), avocat en parlement, conseiller du roy, député à la Convention, maire de Malestroit
  • Marcel Cohen (1937-), journaliste, écrivain, auteur de Malestroit chroniques du silence (E.F.R., 1973)
  • Jehan Cherruier dit « Malestroit ». Éminent économiste d’Henri III et de Bretagne
  • Armand Corentin, comte de Malestroit et marquis de Pontcallec (1738-1797)
  • Charles de Cossé duc de Brissac Baron de Malestroit (1550-1626), maréchal de France lieutenant général de Bretagne[93]
  • Christophe Coué (1982-), footballeur.
  • Mathurin (Maturin) Marie Dréano (1892-1973) chanoine, professeur et littérateur, docteur ès Lettres, auteur d'ouvrages sur Montaigne : « La Pensée Religieuse de Montaigne », « La Renommée de Montaigne en France au XVIIIe siècle : 1677-1802 », « La Religion de Montaigne ».
  • Maxime Dupé (1993), footballeur professionnel, gardien de but du FC Nantes Atlantique, puis du Toulouse FC et RSC Anderlecht.
  • Charles Filiger (1863-1928), peintre du groupe de Pont-Aven
  • Xavier Fontanet (1948-), chef d'entreprise français, dirigeant du groupe Essilor (1991-2010), professeur à HEC Paris, chroniqueur aux Échos.
  • Yvonnet Flourée, dit Prioris, XVe siècle, homme d'affaires et officier de finance.
  • Jean-Olivier Gaudin, général de cavalerie XVIIIe siècle.
  • Louis Gougaud (1877-1941), moine bénédictin, historien du christianisme.
  • Clément de Guer-Malestroit, marquis de Pontcallec, chef d'un complot contre le Régent.
  • Yves Gleu, XVe siècle, évêque.
  • Hervé Juvin (1956-), intellectuel, homme d'affaires et personnalité politique né dans la commune.
  • Jean Karakos (1940 - 2017), producteur de musique.
  • Félicité et Jean-Marie de La Mennais, supérieur général et vicaire général, noviciat de la Congrégation de Saint-Pierre.
  • Pierre Bruno Jean de La Monneraye (né en 1760 à Rennes, décédé en 1832 au château du Cléio en Malestroit, contre-amiral.
  • Famille de Lannion.
  • Alphonse Lanoe (1926), peintre.
  • Jean de Laval-Châteaubriant, baron de Malestroit (1487-1543).
  • Auguste Le Franc (1858-1943), prêtre, écrivain et chercheur.
  • Jean-Pierre Letort-Tregaro (1943), écrivain, universitaire.
  • Patrick Mahéo (1954-), médecin et historien.
  • Eudon de Malestroit XIIIe siècle
  • Gaspard de Malestroit, évêque
  • Geoffroi de Malestroit 1309-1343
  • Dom Louis Gougaud (1877-1941), bénédictin
  • Guillaume de Malestroit XIVe – XVe siècles, évêque
  • Henri de Malestroit-Beaumont XIVe siècle
  • Don Hercelin (1787-1855), abbé de la Grande Trappe de Soligny Fondateur du Monastère cistercien de Timadeuc
  • Hervé Ier de Malestroit XIVe siècle
  • Hervé II de Malestroit Fin XIVe-Début XVe siècles
  • Jean de Malestroit Fin XIVe-Début XVe siècle, évêque de Nantes, chancelier du duc de Bretagne
  • Jean de Malestroit XVe siècle, seigneur d’Oudon
  • Jean de Malestroit de Bruc, écrivain
  • Jean de Malestroit-Raguenel Fin XIVe-Début XVe siècles
  • Jean II de Malestroit XIVe siècle
  • Jean II de Malestroit-Combourg Fin XIVe-Début XVe siècle
  • Jean III de Malestroit XIVe - XVe siècles, seigneur de Beaumont et sire de Käer. Le constructeur du grand donjon du château de Largoët en Elven
  • Jean IV de Malestroit-Raguenel (1436-1471)
  • Jean et Julien de Malestroit-Oudon XVIe siècle
  • Juhael et Jacques de Malestroit, croisés Fin XIe-début XIIe siècle
  • Louis de Malestroit, Fin XVe-Début XVIe siècle, seigneur de Beaumont.
  • Péan ou Païen de Malestroit XIIe siècle
  • Païen II de Malestroit, Fin XIIe-début XIIIe siècle
  • Païen IV de Malestroit, XIVe siècle
  • Philippe de Malestroit, XVe siècle, seigneur de Beaumont
  • Thibaud de Malestroit XIVe siècle, évêque
  • Louis Marsille, (1872-1966), historien et érudit.
  • Bernard Melois, (1939), sculpteur
  • Eugène Mounier, (1906-2007), écrivain et historien local de Malestroit ayant rédigé « Malestroit, son histoire, ses origines »
  • Arnaud Mulliez (1959-), fils de Gérard Mulliez, Association familiale Mulliez
  • Nominoé (vers 800-851) IXe siècle comte de Vannes et duc (ou roi) des Bretons
  • Roger Plisson, navigateur solitaire.
  • Dr Jean Queinnec (1896-1962), Chirurgien chef de la Clinique des Augustines, Résistant, Maire de Malestroit et vice-président du conseil général du Morbihan[93].
  • Julien de Quistinic, défenseur de la cité assiégée XVIe
  • Daniel Rialet, (1960-2006), acteur français, y est né et y a été inhumé
  • Jean IV de Rieux, Baron de Malestroit (1447-1518), Maréchal de Bretagne (1470)
  • Albert Robida XIXe siècle, illustrateur.
  • Robin III Raguenel
  • Ratuili ou Ratwili : Évêque d’Alet IXe siècle
  • Jean Rouxel (1935-1998), chimiste.
  • Famille de Sérent ;
  • Loaisel de Treogate (1752-1812), romancier préromantique et dramatique[93]
  • Saint Guénin (VIIe siècle)
  • Saint Poufra
  • Armand Seguin, peintre, graveur ;
  • Jean de Serent
  • Chanoine Seveno, restaurateur de l'église Saint-Gilles
  • Jean de Tinteniac
  • Pierre Dieulefils, photographe et éditeur de cartes postales, né à Malestroit en 1862

Notes et références

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Malestroit comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Judith d'Acigné, épouse de Charles II de Cossé, comte de Brissac.
  5. Personnes en âge de communier.
  6. Mère Yvonne Aimée de Jésus, née en 1901 en Mayenne, décorée en 1945 de la Légion d'honneur par le Général de Gaulle, décédée en 1951.
  7. Olivier Théliot, né le à Malestroit, décédé le à Malestroit.
  8. Probablement Pierre Marmagnant, né le 26 mars 1761 à Malestroit, décédé le à Malestroit.
  9. Prudent Gayet, né le à Malestroit, décédé le à Malestroit.
  10. Constant Le Roy, né en 1781, décédé après 1832.
  11. Pierre Marie Colineaux, né le à Malestroit, décédé le à Malestroit.
  12. Félix Nicollas du Closneuf, décédé le à Malestroit âgé de 69 ans.
  13. Jean-Marie Grobon, né le à Malestroit, décédé le à Malestroit.
  14. Louis Giron, né le à Malestroit, décédé le à Malestroit.
  15. Firmin Colineaux, né le à Malestroit, décédé le à Malestroit.
  16. Martin Rouxel, né en 1846, décédé après 1906.
  17. Bernard Miloux, décédé en janvier 2019.
  18. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
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Références

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Bibliographie

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  • Patrick Mahéo, Les rues de Malestroit, leur nom, leur histoire, Stéphane Batigne Éditeur, 2018 (ISBN 9791090887640)
  • Bertrand Frelaut Malestroit, hier et aujourd'hui : le combat de S-Marcel, La Baule, 1979, éditions des Paludiers, 48 p. lire en ligne sur Gallica

Articles connexes

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Liens externes

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