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« Marcel Cachin » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Cachin}}
{{Infobox Politicien
{{Infobox Personnalité politique
| nom=Marcel Cachin
| charte =
| image =Marcel Cachin b Meurisse 1918.jpg
| légende=Marcel Cachin en 1918
| nom = Marcel Cachin
| image = Marcel Cachin 1929.jpg
| naissance={{Date|20|septembre|1869}}
| légende = Marcel Cachin en 1929.
| décès={{Date|12|février|1958}}
| fonction1 = [[Député français]]
| fonction1 = Parlementaire français<br />Député [[1914]]-[[1936]]<br />puis [[1945]]-[[1958]]<br />Sénateur [[1936]]-[[1940]]
| à partir du fonction1 = {{date|6|11|1945}}
| résidence = [[Seine (département)|Seine]]
| jusqu'au fonction1 = {{date|12|2|1958}}<br/><small>({{durée|6|11|1945|12|2|1958}})</small>
| groupe parlementaire 1 = [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] ([[1914]]-[[1921]])<br />[[Section Française de l'Internationale Communiste|SFIC]] ([[1921]]-[[1958]])
| groupe parlementaire 1 = [[Groupe communiste (Assemblée nationale)|COM]]
| gouvernement 1 = {{IIIe République}}-{{IVe République}}
| élection1 = [[Élections constituantes de 1945 dans la Seine|21 octobre 1945]]
| réélection1 = [[Élections constituantes de 1946 dans la Seine|2 juin 1946]]<br/>[[Élections législatives de 1946 dans la Seine|10 novembre 1946]]<br/>[[Élections législatives de 1951 dans la Seine|17 juin 1951]]<br/>[[Élections législatives de 1956 dans la Seine|2 janvier 1956]]
| législature 1 = [[Assemblée constituante de 1945|I{{re}} Constituante]]<br/> [[Assemblée constituante de 1946|II{{e}} Constituante]]<br/> {{Législature de la Quatrième République|I|II|III}}
| circonscription 1 = [[Seine (département)|Seine]] <small>(1945-1946)</small><br/> [[Deuxième circonscription de la Seine (Quatrième République)|{{2e}} de la Seine]] <small>(1946-1958)</small>
| à partir du fonction2 = {{date|1|6|1914}}
| jusqu'au fonction2 = {{date|31|5|1932}}<br/><small>({{Durée|1|6|1914|31|5|1932}})</small>
| élection2 = [[Élections législatives françaises de 1914|10 mai 1914]]
| réélection2 = [[Élections législatives françaises de 1919|16 novembre 1919]]<br />[[Élections législatives françaises de 1924|11 mai 1924]]<br />[[Élections législatives françaises de 1928|29 avril 1928]]
| circonscription 2 = [[Seine (département)|Seine]]
| législature 2 = {{Législature de la Troisième République|XI|XII|XIII|XIV}}
| groupe parlementaire 2 = [[Groupe socialiste (Assemblée nationale)|SOC]] <small>(1914-1924)</small><br/>[[Groupe communiste (Assemblée nationale)|COM]] <small>(1924-1932)</small>
| fonction3 = [[Sénateur français]]
| à partir du fonction3 = {{Date|14 janvier 1936}}
| jusqu'au fonction3 = {{Date|29 février 1940}}<br/><small>({{Durée|14|1|1936|29|2|1940}})</small>
| élection3 =
| réélection3 =
| circonscription 3 = [[Seine (département)|Seine]]
| législature 3 =
| groupe parlementaire 3 =
| nom de naissance = Gilles Marcel Cachin
| date de naissance = 20 septembre 1869
| lieu de naissance = [[Paimpol]] ([[France]])
| date de décès = 12 février 1958
| lieu de décès = [[Choisy-le-Roi]] (France)
| nature du décès =
| sépulture =
| nationalité =
| parti = [[Parti ouvrier français|POF]] <small>(1892-1902)</small><br />[[Parti socialiste de France (guesdiste)|PSdF]]<small>(1902-1905)</small><br />[[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] <small>(1905-1921)</small><br />[[Parti communiste français|PC-SFIC/PCF]] <small>(1921-1958)</small>
}}
}}


'''Marcel Cachin''' est un [[Personnalité politique|homme politique]] [[France|français]], né le {{date de naissance-|20|septembre|1869}} à [[Paimpol]] ([[Côtes-d'Armor]]) et mort le {{date de mort-|12|février|1958}} à [[Choisy-le-Roi]] ([[Seine (département)|Seine]]). Parlementaire [[Section française de l'Internationale ouvrière|socialiste]] puis [[Parti communiste français|communiste]] de 1914 à 1958 (excepté sous l'[[Occupation de la France par l'Allemagne (Seconde Guerre mondiale)|Occupation]]), il est directeur du journal ''[[L'Humanité]]'' de 1918 à sa mort.
'''Gilles, Marcel Cachin''' né à [[Paimpol]]<ref>http://www.plourivo.fr/pages/personnages_histoire.php</ref>{{,}}<ref>Registres paroissiaux

http://sallevirtuelle.cotesdarmor.fr/EC/ecx/consult.aspx?image=090025535936517</ref>, le {{date|20|septembre|1869}}, et mort à [[Choisy-le-Roi]], le {{date|12|février|1958}}) est un [[homme politique]] [[France|français]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Le père de Marcel Cachin s'appelle également Marcel Cachin et est gendarme ; sa mère est Marie-Louise née Le Gallou, fileuse de lin. Après des études au [[lycée Saint-Charles (Saint-Brieuc)|lycée Saint-Charles]] de [[Saint-Brieuc]] et à [[lycée Émile-Zola de Rennes|celui]] de [[Rennes]], il suit les cours de la [[Université de Bordeaux#L'université au XIXe siècle et XXe siècle|faculté des lettres de Bordeaux]] et passe sa licence en [[1893]]. Il est professeur de philosophie<ref name="Le Monde">{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1958/02/13/m-marcel-cachin-est-mort_2296717_1819218.html |titre=M. Marcel Cachin est mort |date= 13 février 1958 |auteur=|consulté le=22 mai 2024|site=[[Le Monde|lemonde.fr]]}}.</ref> à Bordeaux pendant quinze ans.
=== Jeunesse, formation et débuts professionnels ===


Avec Marguerite Cachin, il a trois enfants. Son fils, Charles Cachin, né en 1908, pédiatre, épousa en premières noces Ginette Signac, fille du peintre [[Socialisme libertaire|libertaire]] [[Paul Signac]] (1863-1935). Leur fille, [[Françoise Cachin]] ([[1936]]-[[2011]]), devint historienne d'art et conservatrice de musée. Charles Cachin sera également le père du poète anticolonialiste [[Henri Kréa]]. Sa fille Marie-Louise Alice Cachin (1910-1989)<ref>[https://maitron.fr/spip.php?article18298 notice « Marie-Louise, Alice Cachin »] in ''Le Maitron''.</ref>, avocate, notamment pour le [[Secours populaire français]], épousa l'avocat Marc Jacquier, fils de [[Paul Jacquier]], député et ministre radical-socialiste. Sa fille [[Marcelle Hertzog-Cachin|Marcelle Cachin]] ([[1911]]-[[1998]]) épousa Paul Hertzog<ref>[https://maitron.fr/spip.php?article88604 Notice « Paul Hertzog »], ''Le Maitron''.</ref>, chirurgien. Elle-même médecin, elle était membre du Parti communiste et fut députée.
Il est le fils de Marcel Cachin, un gendarme, et de Marie-Louise Le Gallou, fileuse de lin. Après des études au [[lycée Saint-Charles (Saint-Brieuc)|lycée Saint-Charles]] de [[Saint-Brieuc]] et à [[lycée Émile-Zola de Rennes|celui de Rennes]], il suit les cours de la [[Université de Bordeaux#Faculté de lettres (1838-1968)|faculté des lettres de Bordeaux]] et passe sa licence en [[1893]]. Il est professeur de philosophie à Bordeaux pendant quinze ans.


Son neveu, [[Yves Cachin]] (1916-2010), chirurgien réputé, directeur de l'[[Institut Gustave-Roussy]], milita également un temps au PCF et était titulaire de la [[médaille de la Résistance]]. Son arrière-petit-neveu<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=LE samedi soir sur M6, les rappeurs de France et de Navarre jettent un oeil averti sur la petite l |url=https://www.humanite.fr/node/14680 |site=L'Humanité |date=1990-12-19 |consulté le=2019-08-01 }}.</ref>, [[Olivier Cachin]] (né en 1962), est un journaliste spécialisé dans les musiques noires et le hip-hop. Il a également été le présentateur de l'émission ''Rapline'' sur [[M6]] de 1990 à 1993.
Toute sa vie, il fut très attaché au [[breton]] « langue de la paysannerie et du prolétariat breton ».


=== Parcours politique ===
== Carrière politique ==
[[Fichier:Marcel Cachin b Meurisse 1918.jpg|vignette|gauche|redresse|Marcel Cachin en 1918.]]
Dès la création de la section girondine du [[Parti ouvrier français]] (POF) de [[Jules Guesde|Guesde]] par [[Raymond Lavigne (syndicaliste)|Raymond Lavigne]] en {{date-|décembre 1892}}, Marcel Cachin, militant de [[Libourne]] (Gironde) adhère à ce parti, comme secrétaire chargé de la propagande. En [[Élections municipales françaises de 1900|1900]], il est conseiller municipal et adjoint au maire de Bordeaux, [[Paul-Louis Lande]], jusqu'en [[Élections municipales françaises de 1904|1904]].


Dès [[1891]], Marcel Cachin adhère au [[Parti ouvrier français]] de [[Jules Guesde]]. Il participe aux congrès socialistes d'Amsterdam ([[1904]]) et de Paris ([[1905]]), ce dernier prononçant la création de la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] qu'il rejoint.
Membre du [[Parti socialiste de France (guesdiste)|Parti socialiste de France]] (PSdF) après la fusion en 1902 du POF avec le [[Parti socialiste révolutionnaire (France)|Parti socialiste révolutionnaire]] (PSR) d'[[Édouard Vaillant]], il participe aux congrès socialistes d'Amsterdam (1904) et de Paris (1905), ce dernier prononçant la création de la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] qu'il rejoint, également chargé de la propagande<ref>[[Alain Anziani]], ''Cent ans de socialisme en Gironde'', 1999, p. 20 et 137.</ref>. Cette fonction de « délégué à la propagande » lui fait parcourir pendant six ans le territoire français, ce qui le fait connaître par un grand nombre de militants socialistes et un large public.


Il quitte la Gironde pour la capitale, où il se marie en 1906 avec une jeune socialiste américaine, Marguerite David, dite von Wien<ref>Archives de Paris, {{6e}} arrondissement, acte de mariage n° 117/15 février 1906. Marguerite David, dite von Wien, née à Paris en 1879, de nationalité américaine, réside à [[New York]] avec sa mère. [[Jules Guesde]] est un des témoins du marié.</ref>. Il est élu en [[Élections municipales françaises de 1912|1912]] conseiller municipal de Paris pour le [[quartier de la Goutte-d'Or]] et conseiller général de la Seine, puis député de la Seine ([[18e arrondissement de Paris|{{18e}} arrondissement]]) de 1914 à 1932. Il se rallie à la politique d'union nationale pendant la [[Première Guerre mondiale]], et soutient donc la guerre. Il est envoyé en mission en Italie<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Marcelle Hertzog-Cachin|titre=Regard sur la vie de Marcel Cachin|lieu=Paris|éditeur=Éditions Sociales|année=1980|passage=90|isbn=}}.</ref>, puis une première fois en [[Russie]] en 1917<ref name="Le Monde"/>.
Élu député de 1914 à 1932, il se rallie à la politique d'union nationale pendant la [[Première Guerre mondiale]], et soutient donc la guerre. Il est envoyé en mission en [[Russie]] en 1917.


[[Fichier:Fête de l'Humanité 1936 à Garches carte de soutien.jpg|vignette|redresse|Carte postale émise en 1936 pour la [[fête de l'Humanité]] à [[Garches]]. Directeur du journal, Marcel Cachin voisine emblématiquement avec son rédacteur en chef, [[Paul Vaillant-Couturier]].]]
En [[1920]], lors du [[congrès de Tours (SFIO)|congrès de Tours]], il est l'un des fondateurs du [[Parti communiste français]] et fait partie de la majorité approuvant la [[révolution russe]] et le [[bolchévisme]]. Il adhère alors à la [[IIIe Internationale|III{{e}} Internationale]]. En 1923, il est emprisonné pour ses prises de position contre l'[[occupation de la Ruhr]] et la présence française au [[Maroc]].
[[Fichier:Fête de l'Humanité 1937, Garches, verso CP.jpg|vignette|redresse|Fête de l'Humanité 1937, [[Garches]]. Verso de carte postale avec un simili timbre « Marcel Cachin ». Carte éditée par les Comités de défense de l'Humanité, « pour une presse libre et propre ».]]


Membre titulaire de la commission administrative de la SFIO à partir de 1906, il entre en 1912 à ''[[L'Humanité]]'' en tant que rédacteur<ref>Notice du ''[[Le Maitron|Maitron]]''.</ref>, en remplacement de [[Paul Lafargue]]. Il devient directeur du journal en {{date-|octobre 1918}}, succédant à [[Pierre Renaudel]]<ref name="Le Monde"/>. Cette promotion traduit le changement de ligne politique qui s'opère au sein du parti socialiste par rapport à l'« [[Union sacrée (mouvement)|Union sacrée]] », amorçant l'évolution des deux années suivantes. Il reste officiellement directeur du quotidien socialiste puis communiste jusqu'à son décès en 1958.
Au tournant des [[années 30]], bien que député et membre du bureau politique, il n'est pas vraiment "en odeur de sainteté". Trop unitaire sans doute, et réaliste envers la politique "classe contre classe", qui a provoqué le désastre électoral de 1928. Mais contrairement à Doriot ou Sellier ou [[Renaud Jean]], il restera fidèle au Parti (cf. Michel Dreyfus, PCF: crises et dissidences p. 43)


Durant l'été [[1920]], il effectue avec [[Ludovic-Oscar Frossard]] un voyage en [[République socialiste fédérative soviétique de Russie|Russie soviétique]] : l'un et l'autre en reviennent conquis par le nouveau régime<ref>[[Michel Winock]], ''Le Socialisme en France et en Europe'', Seuil, 1992, p. 400-401.</ref>. Cachin est ensuite l'un des artisans de la scission de la SFIO lors du [[congrès de Tours (SFIO)|congrès de Tours]], durant lequel la majorité approuve la [[révolution d'Octobre]] et le soutien aux [[bolcheviks]]. Il est l'un des fondateurs du [[Parti communiste français|Parti communiste]], qui adhère à la [[Internationale communiste|{{IIIe}} Internationale]]<ref name="Le Monde"/>. En {{date-|novembre 1922}}, il quitte le [[Grand Orient de France]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Patrice Morlat|titre=La République des frères|éditeur=Perrin|date=2019|pages totales=844}}.</ref>.
En [[1936]], il est l'un des piliers du [[Front populaire (France)|Front populaire]]. Refusant de désavouer le [[pacte germano-soviétique]] et suivant la ligne du Parti, il est déchu de ses fonctions politiques en 1940. Pendant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne|Occupation]], confronté à la question des premiers otages suite aux attentats perpétrés contre les soldats allemands, il rédige une lettre dans laquelle il condamne les attentats individuels contre l'armée allemande. Des extraits de cette lettre sont repris par le [[Parti ouvrier et paysan français]], parti composé d'anciens élus du Parti communiste français dans un but de propagande pour la Collaboration<ref>[http://rene.merle.charles.antonin.over-blog.com/article-l-affaire-cachin-109331341.html L'affaire Cachin], ''rene.merle.charles.antonin.over-blog.com'', 23 août 2012</ref>. Il ne sera pas inquiété à la [[Libération de la France|Libération]] pour cet écrit.


En {{date-|janvier 1923}}, Marcel Cachin dénonce l'[[occupation de la Ruhr]] ordonnée par le gouvernement de [[Raymond Poincaré]] afin de contraindre l’[[Allemagne]] à accélérer les paiements. Lui et d'autres communistes français organisent d’importants meetings, notamment dans les villes de [[Francfort-sur-le-Main|Francfort]] et [[Stuttgart]]. Inculpé pour « attentat contre la sûreté extérieure et intérieure de l’État », son immunité parlementaire est levée et il est emprisonné. Il reçoit en février une lettre de soutien de [[Grigori Zinoviev]], le président de l'[[internationale communiste]], qui lui exprime ses « plus amicales salutations » et celles des « camarades [[Lénine]], [[Trotsky]] et [[Nikolaï Boukharine|Boukharine]] ». Il est finalement innocenté en mai par le Sénat et libéré<ref>{{Ouvrage|auteur1=Edmond Buat|titre=Journal 1914-1923|éditeur=[[Éditions Perrin]]|année=2015|passage=1315|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Bruno Fuligni]]|titre=La France rouge. Un siècle d’histoire dans les archives du PCF|éditeur=[[Les Arènes]]|année=2011|isbn=}}.</ref>.
Il mène, pendant la guerre, une existence clandestine dans son village natal puis en région parisienne. Après la [[Libération]], il reprend ses activités jusqu'à sa mort en 1958.


Au tournant des années 1930, bien que député et membre du bureau politique, il n'est pas vraiment en odeur de sainteté. Trop unitaire sans doute, et réaliste envers la politique « classe contre classe », qui a provoqué le [[Élections législatives françaises de 1932|désastre électoral de 1932]]. Mais contrairement à [[Jacques Doriot]] et [[Louis Sellier]], notamment, il reste fidèle au Parti, dans les variations de lignes politiques imposées à celui-ci au cours des années 1920-1930 par Staline<ref>Michel Dreyfus, ''PCF : crises et dissidences'', p. 43.</ref>.
Directeur de ''[[L'Humanité]]'' ([[1918]]-[[1958]]), il est membre du bureau politique du [[Parti communiste français]] ([[1923]]-[[1958]]) et sénateur (1935), puis député de la Seine (1946). Après la guerre, il est député doyen de l'[[assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], et ce jusqu'à sa mort.


En [[1936]], il est l'un des piliers du [[Front populaire (France)|Front populaire]]. Lors de la [[Parti communiste français pendant la drôle de guerre|drôle de guerre]] et, alors que la ligne du Parti depuis la signature du [[pacte germano-soviétique]] est de condamner la « guerre impérialiste » et de critiquer le gouvernement [[Édouard Daladier|Daladier]], il écrit une lettre ouverte en {{date-|décembre 1939}}, sur l'insistance de [[Benoît Frachon]], dans laquelle il approuve la politique de l'Union soviétique, mais souligne que le principal adversaire, c'est « l'impérialisme nazi ». Ce refus d'appeler à la lutte contre le gouvernement français émeut le [[Komintern]], qui insiste pour que celui-ci quitte la France<ref name="Smirnov1993">P. Smirnov, [https://www.persee.fr/doc/slave_0080-2557_1993_num_65_4_6135 Le Komintern et le Parti communiste français pendant la « drôle de guerre », 1939-1940. (D'après les archives du Komintern)], Traductrice : Marie Tournié, ''Revue des Études Slaves'', 1993, 65-4, p. 671-690.</ref>.
À l'âge de 88 ans, il est le premier étranger à être décoré de l'[[ordre de Lénine]].


[[Fichier:Marcel Cachin contre le terrorisme 1941.jpg|vignette|redresse|Tract du [[Parti ouvrier et paysan français|POPF]] reproduisant la lettre de Marcel Cachin contre le « terrorisme » (1941).]]
Il est inhumé au [[cimetière du Père-Lachaise]], à [[Paris]].


Il est déchu de ses mandats en 1940<ref name="Le Monde"/>. Pendant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne (Seconde Guerre mondiale)|Occupation]], confronté à la question des premiers otages à la suite des attentats perpétrés contre les soldats allemands, il rédige une lettre dans laquelle il condamne les attentats individuels contre l'armée allemande<ref name="Le Monde"/>. Des extraits de cette lettre sont repris par le [[Parti ouvrier et paysan français]], parti composé d'anciens élus du Parti communiste dans un but de propagande pour la Collaboration<ref>[http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Frene.merle.charles.antonin.over-blog.com%2Farticle-l-affaire-cachin-109331341.html L'affaire Cachin ?], ''rene.merle.charles.antonin.over-blog.com'', 23 août 2012.</ref>. Il ne sera pas inquiété à la [[Libération de la France|Libération]] pour cet écrit.
=== Famille ===
Sa fille [[Marcelle Hertzog-Cachin|Marcelle Cachin]] ([[1911]]-[[1998]]) épousa Paul Hertzog, chirurgien. Elle-même médecin, elle était membre du parti communiste et député.


Pendant la guerre, il se retire tout d'abord à [[Plourivo|Lancerf]] en Bretagne, où il possède une maison. Il y est arrêté le {{nobr|5 [[Septembre 1941 (guerre mondiale)|septembre 1941]]}}, amené à la [[prison de la Santé]] à Paris, d'où il est libéré le {{nobr|17 [[Octobre 1941 (guerre mondiale)|octobre 1941]]}}, à la suite probable de la lettre qu'il rédige condamnant les attentats individuels<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Marcel Cachin la mémoire du mouvement ouvrier |url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fwww.humanite.fr%2Fnode%2F386676#federation=archive.wikiwix.com&tab=url |site=L'Humanité |date=2008-02-12 |consulté le=2022-08-02}}.</ref>. Il retourne en Bretagne où des menaces d'arrestation se précisent, malgré l'exploitation faite de ses déclarations. En [[Août 1942 (guerre mondiale)|août 1942]], il est « exfiltré » par une équipe spéciale du Parti communiste et amené en région parisienne, où il mène une existence clandestine dans des pavillons à [[Verrières-le-Buisson]] puis à [[Bourg-la-Reine]], chez son neveu Monsieur Delet, au {{numéro|23}} [[rue André-Theuriet (Bourg-la-Reine)|rue André-Theuriet]]<ref>[[Denis Peschanski]], introduction au tome 4 (1935-1947) des ''Carnets'' de Marcel Cachin, CNRS éditions, 1997, pp. 35-40. Denis Peschanski recoupe les archives policières et le témoignage des auteurs du passage de Cachin à la clandestinité, notamment celui de Léon Dallidet, livré en 1987 dans un livre de mémoires : ''Vive le Parti communiste français !''.</ref>{{,}}<ref>Xavier Lenormand, Étienne Thieulin, ''À travers notre ville, l'histoire des rues de Bourg-la-Reine'', Orléans, Imprimerie Nouvelle, 1994, {{nb p.|193}} {{isbn|2-9509068-0-X}}. {{p.|20}}.</ref>. Après la [[Libération de la France|Libération]], il reprend ses activités jusqu'à sa mort en 1958.
Sa petite-fille, [[Françoise Cachin]] ([[1936]]-[[2011]]), était historienne d'art et conservateur de musée.


Directeur de ''[[L'Humanité]]'' ([[1918]]-[[1958]]), il est membre du bureau politique du Parti communiste (1923-1958) et sénateur (1935), puis député de la Seine (1946). Après la guerre, il est député doyen de l'[[assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], et ce jusqu'à sa mort<ref name="Le Monde"/>.
=== Hommage ===
Plusieurs groupes scolaires portent son nom, notamment à [[Bezons]], [[Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)|Saint-Ouen]], [[Villejuif]], [[Orly]], [[Échirolles]], [[Vitry-sur-Seine]], [[Champigny-sur-Marne]], [[Choisy-le-Roi]], [[Romainville]],Le Blanc-Mesnil ou encore à [[Dugny]].


À l'âge de 88 ans, en 1957, il est décoré de l'[[ordre de Lénine]]<ref>[https://maitron.fr/spip.php?article18297, notice du Maitron en ligne].</ref>.
== [[Élections présidentielles sous la Troisième République|Élections présidentielles]] ==
* [[1931]], candidat pour le [[Parti communiste français|PCF]] et obtient 10 voix sur 901 au premier tour (soit 1,1 % des suffrages), puis 11 voix sur 893 au second tour (soit 1,23 % des suffrages).
* [[1932]], candidat pour le [[Parti communiste français|PCF]], obtient 8 voix sur 826 (soit 0,96 % des suffrages).
* [[1939]], candidat pour le [[Parti communiste français|PCF]], obtient 74 voix sur 916 (soit 8,07 % des suffrages).
* [[Élection présidentielle française de 1953|Présidentielle de 1953]], candidat pour le [[Parti communiste français|PCF]], obtient 113 voix sur 928 (soit 12,18 % des suffrages)


[[Fichier:Carte éditée par les CDH en 1948 (verso) Marcel Cachin.jpg|vignette|redresse|Texte et signature de Marcel Cachin pour la défense de son journal ''[[L'Humanité]]''. Verso d'une carte postale éditée en 1948.]]
== Source ==
[[Fichier:Père-Lachaise - Division 97 - Cachin 01.jpg|vignette|redresse|Tombe de Marcel et Marguerite Cachin au [[cimetière du Père-Lachaise]].]]
* Jean-Loup Avril, ''Mille Bretons, dictionnaire biographique'', Éditions Les Portes du large, [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], [[2002]]. {{ISBN|2-914612-10-9}}

* ''Les Carnets de Marcel Cachin, 1906-1947'', Paris, CNRS Éditions, 1997, 1270 p. Présentation par Denis Peschanski, Yves Santamaria et Serge Wolikow.
Il est inhumé au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{97e|division}}), à [[Paris]]<ref>{{Ouvrage |prénom1=Paul |nom1=Bauer |titre=Deux siècles d'histoire au Père Lachaise |éditeur=Mémoire et Documents |année=2006 |pages totales=867 |passage=162 |isbn=978-2-914611-48-0}}.</ref>. Une foule nombreuse, estimée à des centaines de milliers de personnes<ref>Estimation de ''L'Humanité''.</ref>, prend part à ses obsèques<ref>[https://www.cinearchives.org/Films-447-223-0-0.html Ciné-archives, « Hommage à Marcel Cachin »].</ref>, le {{date-|15 février 1958}}, du siège de ''L'Humanité'', sur les « grands boulevards », en passant par la [[Place de la République (Paris)|place de la République]], jusqu'au cimetière où reposait son épouse, décédée en 1956. Elles sont l'occasion d'une manifestation cérémonielle imposante, dans la tradition de « la liturgie funèbre des communistes »<ref>[https://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1986_num_9_1_1446 Jean-Pierre A. Bernard, « La liturgie funèbres des communistes (1924-1983) »], ''Vingtième siècle. Revue d'histoire'', 1986/9, {{p.|37-52}}.</ref>.

== Mouvement breton ==
Natif de Bretagne, Marcel Cachin a joué un rôle dans le [[mouvement breton]]. Se liant d'amitié avec [[Yann Sohier]], fondateur de l'organisation [[Progressisme|progressiste]] et [[Laïcité|laïque]] « [[Ar Falz]] », il crée avec d'autres militants communistes l'association des « Bretons émancipés de la région parisienne » au début des années 1930, et anime son journal officiel ''{{lang|br|War Sao}}'' à partir de 1937. Cette association se démarque du reste du mouvement breton en soutenant l'émancipation des travailleurs bretons de {{Citation|toute forme d’oppression, celle du [[capitalisme]] et celle de l'[[Église catholique|Église]]}}. Les « Bretons émancipés » participent à la lutte contre le [[fascisme]], notamment en soutenant les [[Seconde République espagnole|républicains espagnols]]. En {{date-|septembre 1938}}, pendant la [[Accords de Munich|conférence de Munich]], ils dénoncent dans ''War Sao'' les dérives du [[Nationalisme breton|courant nationaliste]] de l’''[[Emsav]]'' qui voit dans l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] la {{Citation|protectrice des minorités en Europe}}. Cela l'exposera aux critiques acerbes de la partie du mouvement breton qui lorgne vers le fascisme, tel [[Henri Caouissin]], qui déclare que les « Bretons émancipés » sont {{Citation|sinon nuisibles, du moins inutiles à l'action bretonne}}{{sfn|Cadiou|2013|p=67}}{{,}}{{sfn|Cadiou|2013|p=58-59}}.

Après la [[Seconde Guerre mondiale]], Marcel Cachin conserve ses positions et son discours revendicatif breton, même quand le [[Parti communiste français|Parti communiste]] s'éloigne de plus en plus de ses préoccupations régionalistes. Cachin dépose ainsi en 1947 une proposition de loi en faveur de la [[Breton|langue bretonne]]. Cette proposition, vidée de sa substance par ses collègues parlementaires, aboutit en 1951 à la [[loi Deixonne]], qui autorise l'enseignement du breton à l'école{{sfn|Cadiou|2013|p=67}}.

Le {{date-|24 novembre 1951}}, Cachin participe à la refondation des « Bretons émancipés », qui deviennent l'« Union des sociétés bretonnes d'Île-de-France » (USBIF). Cette association au nom plus neutre se dote en 1958 d'un nouveau journal : ''Le pays breton''{{sfn|Cadiou|2013|p=58-59}}. L'association est présidée par [[François Tanguy-Prigent]], [[Morlaix|morlaisien]] et ancien ministre du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], puis par [[Marcel Hamon (homme politique)|Marcel Hamon]], député communiste des [[Côtes-d'Armor|Côtes-du-Nord]] et Jean Le Lagadec, ancien journaliste à ''[[l'Humanité]]'', journal dont Cachin fut longtemps directeur{{sfn|Cadiou|2013|p=418-419}}.

== Hommages ==
[[Fichier:1959 CPA 2308.jpg|vignette|redresse|Timbre-poste émis en 1959 par l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] à la mémoire de Marcel Cachin.]]
Plusieurs établissements scolaires (51 en France, en 2015<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/04/18/de-jules-ferry-a-pierre-perret-l-etonnant-palmares-des-noms-d-ecoles-de-colleges-et-de-lycees-en-france_4613091_4355770.html#partie1|titre=De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France|date=18 mai 2015|site=[[lemonde.fr]]|consulté le=octobre 2017}}.</ref>), cités, rues et parc, portent son nom, notamment à [[Bezons]], [[Le Blanc-Mesnil]], [[Champigny-sur-Marne]], [[Choisy-le-Roi]], [[Drancy]], [[Dugny]], [[Échirolles]], [[Igny (Essonne)|Igny]], [[Orly]], [[Romainville]], [[Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)|Saint-Ouen]], [[Seclin]], [[Vaulx-en-Velin]], [[Vénissieux]], [[Villejuif]], [[Vitry-sur-Seine]], [[La Courneuve]], [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]], etc.

== Détail des mandats et fonctions ==
=== Au Parlement ===
* 1914-1932 : député de la [[Seine (département)|Seine]]
* 1935-1940 : sénateur de la Seine
* 1944-1945 : membre de l'[[Assemblée consultative provisoire]]
* 1945-1958 : député de la Seine

=== Au niveau local ===
* 1900-1904 : conseiller municipal de [[Bordeaux]]
* 1912-1914 : [[Liste des conseillers généraux de la Seine|conseiller municipal de Paris]] ({{XVIIIe}})
* 1945-1947 : conseiller municipal de [[Choisy-le-Roi]]<ref>[https://maitron.fr/spip.php?article74938 Notice {{citation|CACHIN Marcel}}, ''Le Maitron, version 94''].</ref>

=== Au sein de partis politiques ===
* 1905-1909 ; 1912-1920 : membre de la commission administrative permanente du Parti socialiste-[[SFIO]]
* 1920-1924 : membre du Comité directeur du Parti communiste
* 1925-1958 : membre du Comité central du Parti communiste
* 1922-1958 : membre du Bureau politique du Parti communiste

== Candidatures aux élections présidentielles ==
* [[Élection présidentielle française de 1931|1931]], candidat pour le [[Parti communiste français|Parti communiste]] : obtient 10 voix sur 901 au premier tour (soit 1,1 % des suffrages), puis 11 voix sur 893 au second tour (soit 1,23 % des suffrages)
* [[Élection présidentielle française de 1932|1932]], candidat pour le PC : obtient 8 voix sur 826 (soit 0,96 % des suffrages)
* [[Élection présidentielle française de 1939|1939]], candidat pour le PC : obtient 74 voix sur 916 (soit 8,07 % des suffrages)
* [[Élection présidentielle française de 1953|1953]], candidat pour le PCF ; obtient 113 voix sur 928 (soit 12,18 % des suffrages)

== Œuvres ==
* Au cours d'une carrière politique de plus de soixante années, Marcel Cachin signe une grande quantité d'articles de ''L'Humanité'', et la presse socialiste puis communiste ; prononce également un très grand nombre de discours ; intervient fréquemment dans les instances de ses partis politiques successifs. Il s'appuyait sur des notes prises au jour le jour, consignées dans des « carnets », dont certains sont demeurés<ref>[https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_004978 Fonds « Marcel Cachin », inventaire des Archives nationales].</ref>. Ils ont été publiés, en 4 volumes, sous l'égide du CNRS, par l'historien [[Denis Peschanski]].

Parmi les recueils de ses écrits :
* « Science et religion », [[éditions sociales]], 1946.
* « Marcel Cachin vous parle », éditions sociales, 1959, {{p.|224}} (préface d'[[Étienne Fajon]], introduction de [[Jean Fréville]]) (31 articles et discours, de 1904 à 1957)


== Lien externe ==
== Dans la fiction ==
* [[1955 au cinéma|1955]] : ''[[Ernst Thälmann – Führer seiner Klasse]]'', film de [[Kurt Maetzig]], joué par [[Theo Shall]].
*[http://www.senat.fr/sen3Rfic/cachin_marcel1405r3.html Fiche sur le site du Sénat]


== Références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
{{Palette|Candidats communistes aux élections présidentielles françaises}}
{{autres projets|commons=Category:Marcel Cachin}}


=== Bibliographie ===
* Guillaume Bourgeois, [[Jean Maitron]], [[Gilles Candar]], [[Claude Pennetier]], [https://maitron.fr/spip.php?article18297 « notice Marcel Cachin »], ''[[Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social]]'' (''Le Maitron''), [[éditions de l'Atelier]], Paris.
* Jean-Loup Avril, ''Mille Bretons, dictionnaire biographique'', Éditions Les Portes du large, [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], [[2002]]. {{ISBN|2-914612-10-9}}
* ''Les Carnets de Marcel Cachin, 1906-1947'', Paris, CNRS Éditions, 1993-1997, 1270 p. Présentation par [[Denis Peschanski]], Yves Santamaria et [[Serge Wolikow]].
* {{Ouvrage|langue=fr|nom1=Cadiou|prénom1=Georges|lien auteur1=Georges Cadiou|éditeur=Coop Breizh|lien éditeur=Coop Breizh|titre=EMSAV : Dictionnaire critique, historique et biographique|sous-titre=Le mouvement breton de A à Z du {{s-|XIX}} à nos jours|année=2013|lieu=Spézet|ISBN=978-2-84346-587-1|pages totales=439}}
* {{ouvrage |auteur= Georges Cadiou |titre=Marcel Cachin, un Breton émancipé |lieu=Fouesnant |éditeur=Yoran Embanner |pages totales= 400 |présentation en ligne= https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/georges-cadiou-dedicacera-marcel-cachin-un-breton-emancipe-chez-ravy-le-samedi-20-novembre-15-11-2021-12867839.php |isbn=2-36785-035-6}}.
* {{DicoParlement1889}}
* {{Article|auteur1=[[Jean Vigreux]]|titre=Marcel Cachin l'homme de la transition|périodique=Nouvelles FondationS|numéro=1|date=2006/1|pages=103-107|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-nouvelles-fondations-2006-1-page-103.htm#re14no14}}

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/pog/consultationPogN3.action?nopId=c614y15bn9x-tj4hacw23ye7&pogId=FRAN_POG_06&search= Les papiers personnels de Marcel Cachin sont conservés aux Archives nationales sous la cote 447AP]

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Marcel Cachin
Illustration.
Marcel Cachin en 1929.
Fonctions
Député français

(12 ans, 3 mois et 6 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Seine (1945-1946)
2e de la Seine (1946-1958)
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique COM

(17 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 10 mai 1914
Réélection 16 novembre 1919
11 mai 1924
29 avril 1928
Circonscription Seine
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Troisième République)
Groupe politique SOC (1914-1924)
COM (1924-1932)
Sénateur français

(4 ans, 1 mois et 15 jours)
Circonscription Seine
Biographie
Nom de naissance Gilles Marcel Cachin
Date de naissance
Lieu de naissance Paimpol (France)
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Choisy-le-Roi (France)
Parti politique POF (1892-1902)
PSdF(1902-1905)
SFIO (1905-1921)
PC-SFIC/PCF (1921-1958)

Marcel Cachin est un homme politique français, né le à Paimpol (Côtes-d'Armor) et mort le à Choisy-le-Roi (Seine). Parlementaire socialiste puis communiste de 1914 à 1958 (excepté sous l'Occupation), il est directeur du journal L'Humanité de 1918 à sa mort.

Le père de Marcel Cachin s'appelle également Marcel Cachin et est gendarme ; sa mère est Marie-Louise née Le Gallou, fileuse de lin. Après des études au lycée Saint-Charles de Saint-Brieuc et à celui de Rennes, il suit les cours de la faculté des lettres de Bordeaux et passe sa licence en 1893. Il est professeur de philosophie[1] à Bordeaux pendant quinze ans.

Avec Marguerite Cachin, il a trois enfants. Son fils, Charles Cachin, né en 1908, pédiatre, épousa en premières noces Ginette Signac, fille du peintre libertaire Paul Signac (1863-1935). Leur fille, Françoise Cachin (1936-2011), devint historienne d'art et conservatrice de musée. Charles Cachin sera également le père du poète anticolonialiste Henri Kréa. Sa fille Marie-Louise Alice Cachin (1910-1989)[2], avocate, notamment pour le Secours populaire français, épousa l'avocat Marc Jacquier, fils de Paul Jacquier, député et ministre radical-socialiste. Sa fille Marcelle Cachin (1911-1998) épousa Paul Hertzog[3], chirurgien. Elle-même médecin, elle était membre du Parti communiste et fut députée.

Son neveu, Yves Cachin (1916-2010), chirurgien réputé, directeur de l'Institut Gustave-Roussy, milita également un temps au PCF et était titulaire de la médaille de la Résistance. Son arrière-petit-neveu[4], Olivier Cachin (né en 1962), est un journaliste spécialisé dans les musiques noires et le hip-hop. Il a également été le présentateur de l'émission Rapline sur M6 de 1990 à 1993.

Carrière politique

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Marcel Cachin en 1918.

Dès la création de la section girondine du Parti ouvrier français (POF) de Guesde par Raymond Lavigne en , Marcel Cachin, militant de Libourne (Gironde) adhère à ce parti, comme secrétaire chargé de la propagande. En 1900, il est conseiller municipal et adjoint au maire de Bordeaux, Paul-Louis Lande, jusqu'en 1904.

Membre du Parti socialiste de France (PSdF) après la fusion en 1902 du POF avec le Parti socialiste révolutionnaire (PSR) d'Édouard Vaillant, il participe aux congrès socialistes d'Amsterdam (1904) et de Paris (1905), ce dernier prononçant la création de la SFIO qu'il rejoint, également chargé de la propagande[5]. Cette fonction de « délégué à la propagande » lui fait parcourir pendant six ans le territoire français, ce qui le fait connaître par un grand nombre de militants socialistes et un large public.

Il quitte la Gironde pour la capitale, où il se marie en 1906 avec une jeune socialiste américaine, Marguerite David, dite von Wien[6]. Il est élu en 1912 conseiller municipal de Paris pour le quartier de la Goutte-d'Or et conseiller général de la Seine, puis député de la Seine (18e arrondissement) de 1914 à 1932. Il se rallie à la politique d'union nationale pendant la Première Guerre mondiale, et soutient donc la guerre. Il est envoyé en mission en Italie[7], puis une première fois en Russie en 1917[1].

Carte postale émise en 1936 pour la fête de l'Humanité à Garches. Directeur du journal, Marcel Cachin voisine emblématiquement avec son rédacteur en chef, Paul Vaillant-Couturier.
Fête de l'Humanité 1937, Garches. Verso de carte postale avec un simili timbre « Marcel Cachin ». Carte éditée par les Comités de défense de l'Humanité, « pour une presse libre et propre ».

Membre titulaire de la commission administrative de la SFIO à partir de 1906, il entre en 1912 à L'Humanité en tant que rédacteur[8], en remplacement de Paul Lafargue. Il devient directeur du journal en , succédant à Pierre Renaudel[1]. Cette promotion traduit le changement de ligne politique qui s'opère au sein du parti socialiste par rapport à l'« Union sacrée », amorçant l'évolution des deux années suivantes. Il reste officiellement directeur du quotidien socialiste puis communiste jusqu'à son décès en 1958.

Durant l'été 1920, il effectue avec Ludovic-Oscar Frossard un voyage en Russie soviétique : l'un et l'autre en reviennent conquis par le nouveau régime[9]. Cachin est ensuite l'un des artisans de la scission de la SFIO lors du congrès de Tours, durant lequel la majorité approuve la révolution d'Octobre et le soutien aux bolcheviks. Il est l'un des fondateurs du Parti communiste, qui adhère à la IIIe Internationale[1]. En , il quitte le Grand Orient de France[10].

En , Marcel Cachin dénonce l'occupation de la Ruhr ordonnée par le gouvernement de Raymond Poincaré afin de contraindre l’Allemagne à accélérer les paiements. Lui et d'autres communistes français organisent d’importants meetings, notamment dans les villes de Francfort et Stuttgart. Inculpé pour « attentat contre la sûreté extérieure et intérieure de l’État », son immunité parlementaire est levée et il est emprisonné. Il reçoit en février une lettre de soutien de Grigori Zinoviev, le président de l'internationale communiste, qui lui exprime ses « plus amicales salutations » et celles des « camarades Lénine, Trotsky et Boukharine ». Il est finalement innocenté en mai par le Sénat et libéré[11],[12].

Au tournant des années 1930, bien que député et membre du bureau politique, il n'est pas vraiment en odeur de sainteté. Trop unitaire sans doute, et réaliste envers la politique « classe contre classe », qui a provoqué le désastre électoral de 1932. Mais contrairement à Jacques Doriot et Louis Sellier, notamment, il reste fidèle au Parti, dans les variations de lignes politiques imposées à celui-ci au cours des années 1920-1930 par Staline[13].

En 1936, il est l'un des piliers du Front populaire. Lors de la drôle de guerre et, alors que la ligne du Parti depuis la signature du pacte germano-soviétique est de condamner la « guerre impérialiste » et de critiquer le gouvernement Daladier, il écrit une lettre ouverte en , sur l'insistance de Benoît Frachon, dans laquelle il approuve la politique de l'Union soviétique, mais souligne que le principal adversaire, c'est « l'impérialisme nazi ». Ce refus d'appeler à la lutte contre le gouvernement français émeut le Komintern, qui insiste pour que celui-ci quitte la France[14].

Tract du POPF reproduisant la lettre de Marcel Cachin contre le « terrorisme » (1941).

Il est déchu de ses mandats en 1940[1]. Pendant l'Occupation, confronté à la question des premiers otages à la suite des attentats perpétrés contre les soldats allemands, il rédige une lettre dans laquelle il condamne les attentats individuels contre l'armée allemande[1]. Des extraits de cette lettre sont repris par le Parti ouvrier et paysan français, parti composé d'anciens élus du Parti communiste dans un but de propagande pour la Collaboration[15]. Il ne sera pas inquiété à la Libération pour cet écrit.

Pendant la guerre, il se retire tout d'abord à Lancerf en Bretagne, où il possède une maison. Il y est arrêté le 5 septembre 1941, amené à la prison de la Santé à Paris, d'où il est libéré le 17 octobre 1941, à la suite probable de la lettre qu'il rédige condamnant les attentats individuels[16]. Il retourne en Bretagne où des menaces d'arrestation se précisent, malgré l'exploitation faite de ses déclarations. En août 1942, il est « exfiltré » par une équipe spéciale du Parti communiste et amené en région parisienne, où il mène une existence clandestine dans des pavillons à Verrières-le-Buisson puis à Bourg-la-Reine, chez son neveu Monsieur Delet, au no 23 rue André-Theuriet[17],[18]. Après la Libération, il reprend ses activités jusqu'à sa mort en 1958.

Directeur de L'Humanité (1918-1958), il est membre du bureau politique du Parti communiste (1923-1958) et sénateur (1935), puis député de la Seine (1946). Après la guerre, il est député doyen de l'Assemblée nationale, et ce jusqu'à sa mort[1].

À l'âge de 88 ans, en 1957, il est décoré de l'ordre de Lénine[19].

Texte et signature de Marcel Cachin pour la défense de son journal L'Humanité. Verso d'une carte postale éditée en 1948.
Tombe de Marcel et Marguerite Cachin au cimetière du Père-Lachaise.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (97e division), à Paris[20]. Une foule nombreuse, estimée à des centaines de milliers de personnes[21], prend part à ses obsèques[22], le , du siège de L'Humanité, sur les « grands boulevards », en passant par la place de la République, jusqu'au cimetière où reposait son épouse, décédée en 1956. Elles sont l'occasion d'une manifestation cérémonielle imposante, dans la tradition de « la liturgie funèbre des communistes »[23].

Mouvement breton

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Natif de Bretagne, Marcel Cachin a joué un rôle dans le mouvement breton. Se liant d'amitié avec Yann Sohier, fondateur de l'organisation progressiste et laïque « Ar Falz », il crée avec d'autres militants communistes l'association des « Bretons émancipés de la région parisienne » au début des années 1930, et anime son journal officiel War Sao à partir de 1937. Cette association se démarque du reste du mouvement breton en soutenant l'émancipation des travailleurs bretons de « toute forme d’oppression, celle du capitalisme et celle de l'Église ». Les « Bretons émancipés » participent à la lutte contre le fascisme, notamment en soutenant les républicains espagnols. En , pendant la conférence de Munich, ils dénoncent dans War Sao les dérives du courant nationaliste de l’Emsav qui voit dans l'Allemagne nazie la « protectrice des minorités en Europe ». Cela l'exposera aux critiques acerbes de la partie du mouvement breton qui lorgne vers le fascisme, tel Henri Caouissin, qui déclare que les « Bretons émancipés » sont « sinon nuisibles, du moins inutiles à l'action bretonne »[24],[25].

Après la Seconde Guerre mondiale, Marcel Cachin conserve ses positions et son discours revendicatif breton, même quand le Parti communiste s'éloigne de plus en plus de ses préoccupations régionalistes. Cachin dépose ainsi en 1947 une proposition de loi en faveur de la langue bretonne. Cette proposition, vidée de sa substance par ses collègues parlementaires, aboutit en 1951 à la loi Deixonne, qui autorise l'enseignement du breton à l'école[24].

Le , Cachin participe à la refondation des « Bretons émancipés », qui deviennent l'« Union des sociétés bretonnes d'Île-de-France » (USBIF). Cette association au nom plus neutre se dote en 1958 d'un nouveau journal : Le pays breton[25]. L'association est présidée par François Tanguy-Prigent, morlaisien et ancien ministre du général de Gaulle, puis par Marcel Hamon, député communiste des Côtes-du-Nord et Jean Le Lagadec, ancien journaliste à l'Humanité, journal dont Cachin fut longtemps directeur[26].

Timbre-poste émis en 1959 par l'URSS à la mémoire de Marcel Cachin.

Plusieurs établissements scolaires (51 en France, en 2015[27]), cités, rues et parc, portent son nom, notamment à Bezons, Le Blanc-Mesnil, Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi, Drancy, Dugny, Échirolles, Igny, Orly, Romainville, Saint-Ouen, Seclin, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Villejuif, Vitry-sur-Seine, La Courneuve, Saint-Denis, etc.

Détail des mandats et fonctions

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Au Parlement

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Au niveau local

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Au sein de partis politiques

[modifier | modifier le code]
  • 1905-1909 ; 1912-1920 : membre de la commission administrative permanente du Parti socialiste-SFIO
  • 1920-1924 : membre du Comité directeur du Parti communiste
  • 1925-1958 : membre du Comité central du Parti communiste
  • 1922-1958 : membre du Bureau politique du Parti communiste

Candidatures aux élections présidentielles

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  • 1931, candidat pour le Parti communiste : obtient 10 voix sur 901 au premier tour (soit 1,1 % des suffrages), puis 11 voix sur 893 au second tour (soit 1,23 % des suffrages)
  • 1932, candidat pour le PC : obtient 8 voix sur 826 (soit 0,96 % des suffrages)
  • 1939, candidat pour le PC : obtient 74 voix sur 916 (soit 8,07 % des suffrages)
  • 1953, candidat pour le PCF ; obtient 113 voix sur 928 (soit 12,18 % des suffrages)
  • Au cours d'une carrière politique de plus de soixante années, Marcel Cachin signe une grande quantité d'articles de L'Humanité, et la presse socialiste puis communiste ; prononce également un très grand nombre de discours ; intervient fréquemment dans les instances de ses partis politiques successifs. Il s'appuyait sur des notes prises au jour le jour, consignées dans des « carnets », dont certains sont demeurés[29]. Ils ont été publiés, en 4 volumes, sous l'égide du CNRS, par l'historien Denis Peschanski.

Parmi les recueils de ses écrits :

Dans la fiction

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Notes et références

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  1. a b c d e f et g « M. Marcel Cachin est mort », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  2. notice « Marie-Louise, Alice Cachin » in Le Maitron.
  3. Notice « Paul Hertzog », Le Maitron.
  4. « LE samedi soir sur M6, les rappeurs de France et de Navarre jettent un oeil averti sur la petite l », sur L'Humanité, (consulté le ).
  5. Alain Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, 1999, p. 20 et 137.
  6. Archives de Paris, 6e arrondissement, acte de mariage n° 117/15 février 1906. Marguerite David, dite von Wien, née à Paris en 1879, de nationalité américaine, réside à New York avec sa mère. Jules Guesde est un des témoins du marié.
  7. Marcelle Hertzog-Cachin, Regard sur la vie de Marcel Cachin, Paris, Éditions Sociales, , p. 90.
  8. Notice du Maitron.
  9. Michel Winock, Le Socialisme en France et en Europe, Seuil, 1992, p. 400-401.
  10. Patrice Morlat, La République des frères, Perrin, , 844 p..
  11. Edmond Buat, Journal 1914-1923, Éditions Perrin, , p. 1315.
  12. Bruno Fuligni, La France rouge. Un siècle d’histoire dans les archives du PCF, Les Arènes, .
  13. Michel Dreyfus, PCF : crises et dissidences, p. 43.
  14. P. Smirnov, Le Komintern et le Parti communiste français pendant la « drôle de guerre », 1939-1940. (D'après les archives du Komintern), Traductrice : Marie Tournié, Revue des Études Slaves, 1993, 65-4, p. 671-690.
  15. L'affaire Cachin ?, rene.merle.charles.antonin.over-blog.com, 23 août 2012.
  16. « Marcel Cachin la mémoire du mouvement ouvrier », sur L'Humanité, (consulté le ).
  17. Denis Peschanski, introduction au tome 4 (1935-1947) des Carnets de Marcel Cachin, CNRS éditions, 1997, pp. 35-40. Denis Peschanski recoupe les archives policières et le témoignage des auteurs du passage de Cachin à la clandestinité, notamment celui de Léon Dallidet, livré en 1987 dans un livre de mémoires : Vive le Parti communiste français !.
  18. Xavier Lenormand, Étienne Thieulin, À travers notre ville, l'histoire des rues de Bourg-la-Reine, Orléans, Imprimerie Nouvelle, 1994, 193 p. (ISBN 2-9509068-0-X). p. 20.
  19. notice du Maitron en ligne.
  20. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 162.
  21. Estimation de L'Humanité.
  22. Ciné-archives, « Hommage à Marcel Cachin ».
  23. Jean-Pierre A. Bernard, « La liturgie funèbres des communistes (1924-1983) », Vingtième siècle. Revue d'histoire, 1986/9, p. 37-52.
  24. a et b Cadiou 2013, p. 67.
  25. a et b Cadiou 2013, p. 58-59.
  26. Cadiou 2013, p. 418-419.
  27. « De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France », sur lemonde.fr, (consulté en ).
  28. Notice « CACHIN Marcel », Le Maitron, version 94.
  29. Fonds « Marcel Cachin », inventaire des Archives nationales.

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Bibliographie

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Liens externes

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