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Épris de [[football]], il fonde en [[1948]] le Mouloudia de Boutouil et enrôle les jeunes de la médina. Il est promu responsable de l'organisation du championnat des quartiers. Certaines associations sportives comme la ''Ligue libre de football'' qui organise la coupe des quartiers à [[Casablanca]] affichent des couleurs nationalistes. De cette ligue sont sortis de grands nationalistes à savoir [[Abdeslam Bennani]], [[Abderrahman el-Youssoufi]], [[Abderrahmane Belmejdoub]] et d'autres. Ayant le sens de l'organisation, il s'enrôle dans le [[scoutisme]] et par ce biais rejoint le [[Parti de l'Istiqlal]] (PI). Il travaille à la commission de la logistique et de la décoration des fêtes organisées par le parti à Casablanca.
Épris de [[football]], il fonde en [[1948]] le Mouloudia de Boutouil et enrôle les jeunes de la médina. Il est promu responsable de l'organisation du championnat des quartiers. Certaines associations sportives comme la ''Ligue libre de football'' qui organise la coupe des quartiers à [[Casablanca]] affichent des couleurs nationalistes. De cette ligue sont sortis de grands nationalistes à savoir [[Abdeslam Bennani]], [[Abderrahman el-Youssoufi]], [[Abderrahmane Belmejdoub]] et d'autres. Ayant le sens de l'organisation, il s'enrôle dans le [[scoutisme]] et par ce biais rejoint le [[Parti de l'Istiqlal]] (PI). Il travaille à la commission de la logistique et de la décoration des fêtes organisées par le parti à Casablanca.


Découvrant les limites de l'action politique civile face au [[Alphonse Juin|général Juin]] et ses services, il fonde, en concertation avec ses amis, les premières cellules clandestines de la résistance urbaine armée. Étendant ses cellules sur toute la ville, il noue rapidement des relations avec d'autres réseaux urbains. Il organise des entrainements au maniement des armes et devient un des chefs importants de l'[[Organisation secrète de la résistance]] (OSR) avec [[Abderrahmane Senhaji]]. Plusieurs opérations sont exécutées, il sera capturé par les services du [[Protectorat français du Maroc|protectorat]]. En possession de plusieurs informations vitales, il préfère se donner la mort en croquant un comprimé de cyanure plutôt que de délivrer des informations sous la torture. Son geste héroïque fera de lui une icône nationale et la date de sa mort deviendra la Fête nationale de la résistance, c'était le {{date|18|juin|1954}}<ref>Mohammed Maârouf Dafali, « La Valeur n'attend pas le nombre des années », ''Zamane'', {{numéro}}9, juillet 2011, {{p.}}43</ref>.
Découvrant les limites de l'action politique civile face au [[Alphonse Juin|général Juin]] et ses services, il fonde, en concertation avec ses amis, les premières cellules clandestines de la résistance urbaine armée. Étendant ses cellules sur toute la ville, il noue rapidement des relations avec d'autres réseaux urbains. Il organise des entrainements au maniement des armes et devient un des chefs importants de l'[[Organisation secrète de la résistance]] (OSR) avec [[Abderrahmane Senhaji]]. Plusieurs opérations sont exécutées, il sera capturé par les services du [[Protectorat français du Maroc|protectorat]]. En possession de plusieurs informations vitales, il préfère se donner la mort en croquant un comprimé de cyanure plutôt que de délivrer des informations sous la torture. Le {{date|18|juin|1954}} marque le décès de celui qui deviendra une icône et fera de cette date une fête nationale de la résistance.


== Famille ==
== Famille ==

Version du 1 octobre 2011 à 16:51

Mohammed Zerktouni
Naissance
Casablanca (Drapeau du Maroc Maroc)
Décès
Casablanca (Drapeau du Maroc Maroc)
Nationalité Marocaine
Pays de résidence Maroc
Activité principale
Nationaliste, résistant

Mohammed Zerktouni est né à Casablanca en 1927 dans le quartier Es-souinia, il se donne la mort le en prison. C'est l'un des plus célèbres résistants marocains.

Genèse du résistant

Son père était Moqqadem de la zaouïa Hamdouchia, c'est d'ailleurs au sein de cette zaouïa et du msid qu'il apprend à lire et à écrire. Par la suite, il intègre l'école Abdellaoui, une école dirigée par des nationalistes qui géraient un réseau d'écoles libres au début des années 1940.

Du sport à la résistance

Épris de football, il fonde en 1948 le Mouloudia de Boutouil et enrôle les jeunes de la médina. Il est promu responsable de l'organisation du championnat des quartiers. Certaines associations sportives comme la Ligue libre de football qui organise la coupe des quartiers à Casablanca affichent des couleurs nationalistes. De cette ligue sont sortis de grands nationalistes à savoir Abdeslam Bennani, Abderrahman el-Youssoufi, Abderrahmane Belmejdoub et d'autres. Ayant le sens de l'organisation, il s'enrôle dans le scoutisme et par ce biais rejoint le Parti de l'Istiqlal (PI). Il travaille à la commission de la logistique et de la décoration des fêtes organisées par le parti à Casablanca.

Découvrant les limites de l'action politique civile face au général Juin et ses services, il fonde, en concertation avec ses amis, les premières cellules clandestines de la résistance urbaine armée. Étendant ses cellules sur toute la ville, il noue rapidement des relations avec d'autres réseaux urbains. Il organise des entrainements au maniement des armes et devient un des chefs importants de l'Organisation secrète de la résistance (OSR) avec Abderrahmane Senhaji. Plusieurs opérations sont exécutées, il sera capturé par les services du protectorat. En possession de plusieurs informations vitales, il préfère se donner la mort en croquant un comprimé de cyanure plutôt que de délivrer des informations sous la torture. Le marque le décès de celui qui deviendra une icône et fera de cette date une fête nationale de la résistance.

Famille

Mohammed Zerktouni a épousé Saadia Alami, elle même nationaliste et résistante née en 1936 à Fès[1].

Notes et références

Voir aussi