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== Biographie ==
== Biographie ==
Nicolas Armez naît le {{date de naissance|16 mars 1754}} à [[Paimpol]]<ref name="DicoParlem">{{Harvsp| Robert|Cougny |1889|texte=''Dictionnaire des parlementaires français''|loc=t. 1}}.</ref>, en [[Bretagne]], dans une famille de régisseurs aisés<ref name="Avril">{{Harvsp|Avril|1989|texte=''500 bretons à connaître''|p=15}}.</ref>, qui sont également [[armateur]]s, gros propriétaires, négociants et hommes d'affaires{{Sfn|Rebillon|1930|p=158}}.
Nicolas Armez naît le {{date de naissance|16 mars 1754}} à [[Paimpol]]<ref name="DicoParlem">{{Harvsp|Robert|Cougny|1889|texte=''Dictionnaire des parlementaires français''|loc=t. 1}}.</ref>, en [[Bretagne]], dans une famille de régisseurs aisés<ref name="Avril">{{Harvsp|Avril|1989|texte=''500 bretons à connaître''|p=15}}.</ref>, qui sont également [[armateur]]s, gros propriétaires, négociants et hommes d'affaires{{Sfn|Rebillon|1930|p=158}}.


Il commence par être [[Commerce de détail|commerçant]], puis entre dans les ordres. Il est ordonné [[prêtre catholique|prêtre]] en 1786, et devient [[chanoine]] du chapitre de la [[Cathédrale Saint-Pierre de Vannes|cathédrale de Vannes]]<ref name="Avril"/>.
Il commence par être [[Commerce de détail|commerçant]], puis entre dans les ordres. Il est ordonné [[prêtre catholique|prêtre]] en 1786, et devient [[chanoine]] du chapitre de la [[Cathédrale Saint-Pierre de Vannes|cathédrale de Vannes]]<ref name="Avril"/>.


Sous la [[Révolution française]], Nicolas Armez adhère dès le début au mouvement révolutionnaire, sans être gêné par son appartenance ecclésiastique. Il est élu [[maire]] de [[Plourivo]] dans les [[Côtes-du-Nord]], mais ne brigue d'abord pas la députation. Il prête serment à la [[Constitution civile du clergé]]{{Sfn|Rebillon|1930|p=158}}. Il est l'une des trois personnalités chargées en 1790 d'organiser le département des Côtes-du-Nord avec son découpage en cantons et districts<ref name="Kerviler">[[René Kerviler]], [[Référence:Répertoire général de bio-bibliographie bretonne|Répertoire général de bio-bibliographie bretonne]], {{t.|1}}, Rennes, 1886, {{p.|274}}.</ref>. Il devient procureur-général-syndic des Côtes-du-Nord, de juin 1790 à décembre 1791{{Sfn|Rebillon|1930|p=158}}. Il accepte en septembre 1793 d'être [[vicaire épiscopal]] de l'évêque du [[Morbihan]], mais abdique la prêtrise en janvier 1794{{Sfn|Rebillon|1930 |p=159}}.
Sous la [[Révolution française]], Nicolas Armez adhère dès le début au mouvement révolutionnaire, sans être gêné par son appartenance ecclésiastique. Il est élu [[maire]] de [[Plourivo]] dans les [[Côtes-du-Nord]], mais ne brigue d'abord pas la députation. Il prête serment à la [[Constitution civile du clergé]]{{Sfn|Rebillon|1930|p=158}}. Il est l'une des trois personnalités chargées en 1790 d'organiser le département des Côtes-du-Nord avec son découpage en cantons et districts<ref name="Kerviler">[[René Kerviler]], [[Référence:Répertoire général de bio-bibliographie bretonne|Répertoire général de bio-bibliographie bretonne]], {{t.|1}}, Rennes, 1886, {{p.|274}}.</ref>. Il devient procureur-général-syndic des Côtes-du-Nord, de {{date-|juin 1790}} à {{date-|décembre 1791}}{{Sfn|Rebillon|1930|p=158}}. Il accepte en {{date-|septembre 1793}} d'être [[vicaire épiscopal]] de l'évêque du [[Morbihan]], mais abdique la prêtrise en {{date-|janvier 1794}}{{Sfn|Rebillon|1930 |p=159}}.


Devenu en décembre 1795 le commissaire du [[Directoire]] exécutif auprès de l'administration centrale du département, il y joue un rôle important jusqu'en août 1796, montrant son attachement aux principes républicains et ses qualités d'administrateur, mais sans enthousiasme. Il lutte cependant contre une administration départementale réactionnaire, et prône une sévère répression de la [[chouannerie]] ; il échappe à une tentative d'assassinat. Il est ensuite président du [[conseil général des Côtes-du-Nord]], pendant le [[Consulat (histoire de France)|Consulat]] et le début du [[Premier Empire]], jusqu'en 1809{{Sfn|Rebillon|1930|p=158-159}}{{,}}<ref name="Avril"/>.
Devenu en {{date-|décembre 1795}} le commissaire du [[Directoire]] exécutif auprès de l'administration centrale du département, il y joue un rôle important jusqu'en {{date-|août 1796}}, montrant son attachement aux principes républicains et ses qualités d'administrateur, mais sans enthousiasme. Il lutte cependant contre une administration départementale réactionnaire, et prône une sévère répression de la [[chouannerie]] ; il échappe à une tentative d'assassinat. Il est ensuite président du [[Conseil départemental des Côtes-d'Armor|conseil général des Côtes-du-Nord]], pendant le [[Consulat (histoire de France)|Consulat]] et le début du [[Premier Empire]], jusqu'en 1809{{Sfn|Rebillon|1930|p=158-159}}{{,}}<ref name="Avril"/>.


Pendant les [[Cent-Jours]], il est élu [[député]] le 14 mai 1815, par le collège électoral des Côtes-du-Nord, avec 78 voix sur 150 votants. Il siège à la [[Chambre des représentants (France)|Chambre des représentants]] jusqu'à la fin de la législature, mais n'intervient pas à la tribune, ne participant que par ses votes<ref name="DicoParlem"/>. Il se cache ensuite, pour échapper à la [[Terreur blanche de 1815]]{{Sfn|Rebillon|1930 |p=159}}.
Pendant les [[Cent-Jours]], il est élu [[député]] le {{date-|14 mai 1815}}, par le collège électoral des Côtes-du-Nord, avec 78 voix sur 150 votants. Il siège à la [[Chambre des représentants (France)|Chambre des représentants]] jusqu'à la fin de la législature, mais n'intervient pas à la tribune, ne participant que par ses votes<ref name="DicoParlem"/>. Il se cache ensuite, pour échapper à la [[Terreur blanche de 1815]]{{Sfn|Rebillon|1930 |p=159}}.


Il meurt à [[Paris]] le {{date de décès|27 avril 1825}}<ref name="DicoParlem"/>.
Il meurt à [[Paris]] le {{date de décès|27 avril 1825}}<ref name="DicoParlem"/>.


Son fils [[Charles Louis Marie Armez|Charles Louis Armez]] et son petit-fils [[Louis Armez]] seront eux aussi [[député]]s<ref>{{lien web | langue=fr |auteur=[[Gustave Louis Chaix d'Est-Ange|C. d'E.-A. (Chaix d'Est-Ange)]] |titre=Dictionnaire des familles françaises, anciennes ou notables à la fin du XIX{{e}} siècle | tome= 1 |lieu=Évreux | éditeur=Herissey |année= 1903 |url= http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119943/f340.item |page=326}}.</ref>.
[[Charles Louis Marie Armez|Charles Louis Armez]] et [[Louis Armez]] seront eux aussi [[député]]s<ref>{{Chapitre | langue=fr | titre= Armez |auteurs ouvrage=[[Gustave Louis Chaix d'Est-Ange|C. d'E.-A. (Chaix d'Est-Ange)]] |titre ouvrage=Dictionnaire des familles françaises, anciennes ou notables à la fin du {{s-|XIX}}| tome= 1 |lieu=Évreux | éditeur=Herissey |année= 1903 |url= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119943/f340.item |page=326}}.</ref> ; ils sont son neveu et son petit-neveu{{Sfn|Ballini|1990}}.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références|taille=30}}


== Bibliographie ==
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===
* [[Maison du 22 place du Martray]]

=== Bibliographie ===
* {{DicoParlement|id=11454 |article=Armez (Nicolas) |citeref=RobertCougny1889}}, {{t.|1}}.
* {{DicoParlement|id=11454 |article=Armez (Nicolas) |citeref=RobertCougny1889}}, {{t.|1}}.
* {{Chapitre|éditeur=Éditions L'Ancre de marine|collection=|série=|titre=Armez, Nicolas |titre ouvrage=500 bretons à connaître |auteurs ouvrage=[[Jean-Loup Avril]] |titre vo=|ref=|volume= |titre volume=|auteur= |prénom= |nom= |auteurs=|trad=|langue=fr |lien langue=|lieu=Saint-Malo |année=1989 |mois=|jour=|publi=|pages=|format=|isbn=2-905970-17-0 |isbn2= |issn=|présentation en ligne= |lire en ligne= | partie=|numéro=|chap=|passage=15 |id=Avril1989 |commentaire=}}.
* {{Chapitre|éditeur=Éditions L'Ancre de marine|titre=Armez, Nicolas |titre ouvrage=500 bretons à connaître |auteurs ouvrage=[[Jean-Loup Avril]] |auteur= |langue=fr |lieu=Saint-Malo |année=1989 |pages=|isbn=2-905970-17-0 |lire en ligne= |passage=15 |id=Avril1989 }}.
* {{ouvrage | langue=fr| auteur=Léon Dubreuil | titre=Nicolas Armez (1754-1825) | sous-titre =un révolutionnaire de Basse-Bretagne | lieu=Paris | éditeur=Rieder, Société de l'histoire de la Révolution française |année=1929 | pages=272 |lire en ligne= }}
* {{ouvrage | langue=fr| auteur=Léon Dubreuil | titre=Nicolas Armez (1754-1825) | sous-titre =un révolutionnaire de Basse-Bretagne |préface = [[Jean Lorédan]]|lieu=Paris | éditeur=Rieder, Société de l'histoire de la Révolution française |année=1929 | pages=272 |lire en ligne= }}
* {{article | langue=fr | auteur=A. Rebillon |titre=[Comptes rendus] Léon Dubreuil : Nicolas Armez (1754-1825) | périodique=[[Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest|Annales de Bretagne]] | jour = | mois = | année= 1930 | volume=39 | numéro=1 |passage=158-159 |lire en ligne =http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1930_num_39_1_4295_t1_0158_0000_2 |consulté le=15 novembre 2015}}.
* {{article | langue=fr | auteur=A. Rebillon |titre=[Comptes rendus] Léon Dubreuil : Nicolas Armez (1754-1825) | périodique=[[Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest|Annales de Bretagne]] | année= 1930 | volume=39 | numéro=1 |passage=158-159 |lire en ligne =http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1930_num_39_1_4295_t1_0158_0000_2 |consulté le=15 novembre 2015}}.
* {{Ouvrage | langue=fr |auteur= Annie-Claude Ballini | titre = Un bleu des Côtes d'Armor : N. Armez | lieu= |éditeur= |année =1990 |passage= ''passim'' }}.


== Voir aussi ==
=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{liens}}
* {{lien web | langue=fr | titre=Base de données des députés français depuis 1789 : Nicolas Armez (mandats ; biographie) | url=http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=11454 | site=assemblee-nationale.fr | consulté le=15 novembre 2014}}


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Dernière version du 13 août 2024 à 14:58

Nicolas Armez
Nicolas Armez, gravure au physionotrace
Fonctions
Député du Finistère
-
Président
Conseil général des Côtes-d'Armor (d)
-
Maire de Plourivo
-
Chanoine
Cathédrale Saint-Pierre de Vannes
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
française
Activité
Enfant
Parentèle
Louis Armez (petit-fils en lignée masculine)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nicolas Armez ou Nicolas Armez de Pontizac, né à Paimpol en 1754, mort en 1825, est un prêtre et homme politique français, député pendant les Cent-Jours.

Nicolas Armez naît le à Paimpol[1], en Bretagne, dans une famille de régisseurs aisés[2], qui sont également armateurs, gros propriétaires, négociants et hommes d'affaires[3].

Il commence par être commerçant, puis entre dans les ordres. Il est ordonné prêtre en 1786, et devient chanoine du chapitre de la cathédrale de Vannes[2].

Sous la Révolution française, Nicolas Armez adhère dès le début au mouvement révolutionnaire, sans être gêné par son appartenance ecclésiastique. Il est élu maire de Plourivo dans les Côtes-du-Nord, mais ne brigue d'abord pas la députation. Il prête serment à la Constitution civile du clergé[3]. Il est l'une des trois personnalités chargées en 1790 d'organiser le département des Côtes-du-Nord avec son découpage en cantons et districts[4]. Il devient procureur-général-syndic des Côtes-du-Nord, de à [3]. Il accepte en d'être vicaire épiscopal de l'évêque du Morbihan, mais abdique la prêtrise en [5].

Devenu en le commissaire du Directoire exécutif auprès de l'administration centrale du département, il y joue un rôle important jusqu'en , montrant son attachement aux principes républicains et ses qualités d'administrateur, mais sans enthousiasme. Il lutte cependant contre une administration départementale réactionnaire, et prône une sévère répression de la chouannerie ; il échappe à une tentative d'assassinat. Il est ensuite président du conseil général des Côtes-du-Nord, pendant le Consulat et le début du Premier Empire, jusqu'en 1809[6],[2].

Pendant les Cent-Jours, il est élu député le , par le collège électoral des Côtes-du-Nord, avec 78 voix sur 150 votants. Il siège à la Chambre des représentants jusqu'à la fin de la législature, mais n'intervient pas à la tribune, ne participant que par ses votes[1]. Il se cache ensuite, pour échapper à la Terreur blanche de 1815[5].

Il meurt à Paris le [1].

Charles Louis Armez et Louis Armez seront eux aussi députés[7] ; ils sont son neveu et son petit-neveu[8].

Notes et références

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  1. a b et c Dictionnaire des parlementaires français, t. 1.
  2. a b et c 500 bretons à connaître, p. 15.
  3. a b et c Rebillon 1930, p. 158.
  4. René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, t. 1, Rennes, 1886, p. 274.
  5. a et b Rebillon 1930, p. 159.
  6. Rebillon 1930, p. 158-159.
  7. « Armez », dans C. d'E.-A. (Chaix d'Est-Ange), Dictionnaire des familles françaises, anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 1, Évreux, Herissey, (lire en ligne), p. 326.
  8. Ballini 1990.

Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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