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« Sahourê » : différence entre les versions

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{{Infobox Personnalité de l'Égypte antique
{{Infobox Personnalité de l'Égypte antique
| nom = Sahourê
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| date de fonction = -2458 à -2446 (selon [[James Peter Allen|J. P. Allen]]) <br /> -2490 à -2475 (selon {{Krauss}}) <br /> -2506 à -2493 (selon {{Redford}}) <br /> -2471 à -2458 (selon {{Beckerath}}) <br /> -2447 à -2435 (selon [[Jaromir Málek|J. Málek]]) <br /> -2464 à -2452 (selon [[Aidan Mark Dodson|A. D. Dodson]])
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| sépulture = [[Pyramide de Sahourê]]
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| découverte = 1842
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| fouilles = 1902 à 1908 par [[Ludwig Borchardt]]
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| objets = sarcophage en basalte
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}}
}}
'''Sahourê''' (signifiant « ''Rê est protecteur'' », aussi connu en grec sous le nom de ''Sephrês'', Σϵϕρής) est le deuxième [[Pharaon|souverain]] de la {{Ve dynastie égyptienne}} sous l'[[Ancien Empire égyptien|Ancien Empire]], qui régna pendant environ douze ans au début du {{sav-|XXV}} avant notre ère<ref>-2458 à -2446 (Allen), -2490 à -2475 (Krauss), -2506 à -2493 (Redford), -2471 à -2458 (von Beckerath), -2447 à -2435 (Málek), -2464 à -2452 (Dodson)</ref>. Sahourê est considéré comme l'un des rois les plus importants de l'[[Ancien Empire égyptien|Ancien Empire]], son règne étant un point culminant d'un point de vue politique et culturel de la {{Ve dynastie égyptienne}}. Il était le fils de son prédécesseur [[Ouserkaf]] et de la reine [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]], et fut à son tour remplacé par son fils [[Néferirkarê Kakaï]].
'''Sahourê''' (signifiant « ''Rê est protecteur'' », aussi connu en grec sous le nom de ''Sephrês'', Σϵϕρής) est le deuxième [[Pharaon|souverain]] de la {{Ve dynastie égyptienne}} sous l'[[Ancien Empire]], qui régna pendant environ douze ans au début du {{sav-|XXV}} avant notre ère<ref>-2458 à -2446 (Allen), -2490 à -2475 (Krauss), -2506 à -2493 (Redford), -2471 à -2458 (von Beckerath), -2447 à -2435 (Málek), -2464 à -2452 (Dodson).</ref>. Sahourê est considéré comme l'un des rois les plus importants de l'[[Ancien Empire]], son règne étant un point culminant d'un point de vue politique et culturel de la {{Ve dynastie égyptienne}}. Il était le fils de son prédécesseur [[Ouserkaf]] et de la reine [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]], et fut à son tour remplacé par son fils [[Néferirkarê Kakaï]].


Pendant le règne de Sahourê, l'Égypte avait d'importantes relations commerciales avec la côte [[Levant (Proche-Orient)|levantine]]. Sahourê a lancé plusieurs expéditions navales au Liban d'aujourd'hui pour se procurer du bois de cèdre, des hommes (peut-être des esclaves) et des objets exotiques. Il a également ordonné la première expédition attestée au [[pays de Pount]], qui a rapporté de grandes quantités de myrrhe, de malachite et d'électrum. Sahourê célèbre le succès de cette entreprise dans un relief de son temple mortuaire qui le montre en train d'entretenir un arbre de myrrhe dans le jardin de son palais nommé « La splendeur de Sahourê s'élève au ciel ». Ce relief est le seul dans l'art égyptien à représenter un jardin royal. Sahourê envoya d'autres expéditions dans les mines de turquoise et de cuivre du [[Sinaï]]. Il a peut-être aussi ordonné des campagnes militaires contre des chefs libyens dans le [[Désert Libyque|désert occidental]], ramenant du bétail en Égypte.
Pendant le règne de Sahourê, l'Égypte avait d'importantes relations commerciales avec la côte [[Levant (Proche-Orient)|levantine]]. Sahourê a lancé plusieurs expéditions navales au Liban d'aujourd'hui pour se procurer du bois de cèdre, des hommes (peut-être des esclaves) et des objets exotiques. Il a également ordonné la première expédition attestée au [[pays de Pount]], qui a rapporté de grandes quantités de myrrhe, de malachite et d'[[électrum]]. Sahourê célèbre le succès de cette entreprise dans un relief de son temple mortuaire qui le montre en train d'entretenir un arbre de myrrhe dans le jardin de son palais nommé « La splendeur de Sahourê s'élève au ciel ». Ce relief est le seul dans l'art égyptien à représenter un jardin royal. Sahourê envoya d'autres expéditions dans les mines de turquoise et de cuivre du [[Sinaï]]. Il a peut-être aussi ordonné des campagnes militaires contre des chefs libyens dans le [[Désert Libyque|désert occidental]], ramenant du bétail en Égypte.


Sahourê s'est fait construire une [[Pyramide de Sahourê|pyramide]] à [[Abousir]], abandonnant ainsi les nécropoles royales de [[Saqqarah]] et de [[Gizeh]], où ses prédécesseurs avaient construit leurs pyramides. Cette décision a peut-être été motivée par la présence du [[temple solaire]] d'Ouserkaf à [[Abousir]], le premier temple du genre de la {{Ve dynastie égyptienne}}. La [[pyramide de Sahourê]] est beaucoup plus petite que les pyramides de la {{IVe dynastie égyptienne}} mais la décoration de son temple mortuaire est plus élaborée. La chaussée et le temple mortuaire de son complexe pyramidal étaient autrefois ornés de plus de {{unité|10000|m²}} de beaux reliefs, ce qui les rendait célèbres dans l'Antiquité. Les architectes de l'[[Pyramide de Sahourê|ensemble pyramidal]] de Sahourê ont introduit l'utilisation de colonnes palmiformes (c'est-à-dire de colonnes dont le chapiteau a la forme de feuilles de palmier), qui allait bientôt devenir une marque de fabrique de l'architecture égyptienne ancienne. Sahourê est également connu pour avoir construit un [[temple solaire]] appelé « La Roselière de Rê », et bien qu'il ne soit pas encore localisé, il est probablement aussi à [[Abousir]].
Sahourê s'est fait construire une [[Pyramide de Sahourê|pyramide]] à [[Abousir]], abandonnant ainsi les nécropoles royales de [[Saqqarah]] et de [[Gizeh]], où ses prédécesseurs avaient construit leurs pyramides. Cette décision a peut-être été motivée par la présence du [[temple solaire]] d'Ouserkaf à [[Abousir]], le premier temple du genre de la {{Ve dynastie égyptienne}}. La [[pyramide de Sahourê]] est beaucoup plus petite que les pyramides de la {{IVe dynastie égyptienne}} mais la décoration de son temple mortuaire est plus élaborée. La chaussée et le temple mortuaire de son complexe pyramidal étaient autrefois ornés de plus de {{unité|10000|m²}} de beaux reliefs, ce qui les rendait célèbres dans l'Antiquité. Les architectes de l'[[Pyramide de Sahourê|ensemble pyramidal]] de Sahourê ont introduit l'utilisation de colonnes palmiformes (c'est-à-dire de colonnes dont le chapiteau a la forme de feuilles de palmier), qui allait bientôt devenir une marque de fabrique de l'architecture égyptienne ancienne. Sahourê est également connu pour avoir construit un [[temple solaire]] appelé « La Roselière de Rê », et bien qu'il ne soit pas encore localisé, il est probablement aussi à [[Abousir]].


== Famille ==
== Famille ==
[[Fichier:Sah temp01.jpg|vignette|Sahourê vêtu du manteau de la [[fête-Sed]] et portant la [[Decheret|couronne rouge]] de [[Basse-Égypte]]]]
[[Fichier:Sah temp01.jpg|vignette|Sahourê vêtu du manteau de la [[fête-Sed]] et portant la [[Decheret|couronne rouge]] de [[Basse-Égypte]].]]
{{Annexe |Arbre généalogique de la Ve dynastie égyptienne}}
{{Annexe |Arbre généalogique de la Ve dynastie égyptienne}}


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L'identité des parents de Sahourê a été mise en lumière récemment à la suite des découvertes réalisées à [[Saqqarah]] et à [[Abousir]] dans les temples funéraires royaux dont le sien propre :
L'identité des parents de Sahourê a été mise en lumière récemment à la suite des découvertes réalisées à [[Saqqarah]] et à [[Abousir]] dans les temples funéraires royaux dont le sien propre :
* À [[Saqqarah]] dans le temple funéraire de la [[pyramide d'Ouserkaf]] où le cartouche de Sahourê a été retrouvé confirmant que ce dernier avait achevé le complexe de son prédécesseur direct et supposant ainsi un lien de filiation direct<ref name="ll"/> ;
* À [[Saqqarah]] dans le temple funéraire de la [[pyramide d'Ouserkaf]] où le cartouche de Sahourê a été retrouvé confirmant que ce dernier avait achevé le complexe de son prédécesseur direct et supposant ainsi un lien de filiation direct{{sfn|Labrousse|Lauer|2000}} ;
* Non loin de ce site, les fouilles du temple funéraire de la [[pyramide de Néferhétepès]], l'épouse d'[[Ouserkaf]], ont révélé que le monument avait subi des modifications substantielles de son plan peu de temps après son édification. L'ajout, notamment d'un vestibule à colonnes dont le style est identique à celui des colonnes du temple funéraire de Sahourê, apporte un second indice favorisant l'hypothèse de la filiation entre ces différents personnages royaux<ref name="ll"/> ;
* Non loin de ce site, les fouilles du temple funéraire de la [[pyramide de Néferhétepès]], l'épouse d'[[Ouserkaf]], ont révélé que le monument avait subi des modifications substantielles de son plan peu de temps après son édification. L'ajout, notamment d'un vestibule à colonnes dont le style est identique à celui des colonnes du temple funéraire de Sahourê, apporte un second indice favorisant l'hypothèse de la filiation entre ces différents personnages royaux{{sfn|Labrousse|Lauer|2000}} ;
* C'est à [[Abousir]] que la preuve définitive a été trouvée parmi les découvertes récentes du [[Conseil suprême des Antiquités égyptiennes]] faites dans le temple funéraire de la [[pyramide de Sahourê]]. De nouveaux blocs décorés appartenant à la chaussée du temple, et ayant échappé aux fouilles du siècle dernier, ont été mis au jour révélant de nouveaux pans entiers du programme décoratif du monument déjà bien documenté par les travaux de [[Ludwig Borchardt]]. Parmi ces scènes inédites figurent celles représentant la famille royale. [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]] y est représentée portant le titre de « Mère royale »<ref>cf. [[#TE|T. El-Awady]]</ref>. Cette découverte permet ainsi de compléter le ''puzzle'' jusque-là supposé avec les trouvailles de [[Saqqarah]]<ref name="zv"/>.
* C'est à [[Abousir]] que la preuve définitive a été trouvée parmi les découvertes récentes du [[Conseil suprême des Antiquités égyptiennes]] faites dans le temple funéraire de la [[pyramide de Sahourê]]. De nouveaux blocs décorés appartenant à la chaussée du temple, et ayant échappé aux fouilles du siècle dernier, ont été mis au jour révélant de nouveaux pans entiers du programme décoratif du monument déjà bien documenté par les travaux de [[Ludwig Borchardt]]. Parmi ces scènes inédites figurent celles représentant la famille royale. [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]] y est représentée portant le titre de « Mère royale »{{sfn|El Awady|2006a}}. Cette découverte permet ainsi de compléter le ''puzzle'' jusque-là supposé avec les trouvailles de [[Saqqarah]]{{sfn|Hawass|Accomazzo|Manferto de Fabianis|2003|p=260-263}}.


Ainsi, il est aujourd'hui largement admis que les parents du roi Sahourê sont le roi [[Ouserkaf]] et la reine [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]].
Ainsi, il est aujourd'hui largement admis que les parents du roi Sahourê sont le roi [[Ouserkaf]] et la reine [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]].
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=== Épouse ===
=== Épouse ===


un relief ornant à l'origine la chaussée de la [[pyramide de Sahourê]] représente la reine [[Méretnebty]], qui était donc très probablement l'épouse de Sahourê et la mère de [[Néferirkarê Kakaï]] et [[Netjerirenrê]].
Un relief ornant à l'origine la chaussée de la [[pyramide de Sahourê]] représente la reine [[Méretnebty]], qui était donc très probablement l'épouse de Sahourê et la mère de [[Néferirkarê Kakaï]] et de [[Netjerirenrê]].


=== Descendance ===
=== Descendance ===


Sahourê est connu pour avoir été remplacé par le roi [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]], qui était considéré, jusqu'en 2005, comme son frère. Cette année 2005, les égyptologues [[Miroslav Verner]] et Tarek El-Awady ont découvert un relief, celui cité juste au-dessus, et représentant Sahourê assis devant deux de ses fils, ''Ranéfer Khakar'' et [[Netjerirenrê]]. À côté du nom de ''Ranéfer Khakar'', le texte « [[Néferirkarê Kakaï]] roi de Haute et Basse-Égypte » avait été ajouté, indiquant que ''Ranéfer Khakar'' était le fils de Sahourê et a pris le trône sous le nom Néferirkarê Kakaï à la mort de son père. Comme ''Ranéfer Khakar'' et [[Netjerirenrê]] portent tous deux le titre de « Fils aîné du Roi », [[Miroslav Verner|Verner]] et El-Awady pensent qu'ils étaient peut-être jumeaux avec ''Ranéfer Khakar'' né le premier. Ils proposent que [[Netjerirenrê]] se soit emparé du trône pour un bref règne sous le nom de [[Chepseskarê]], bien que cela reste conjectural. [[Netjerirenrê]] portait plusieurs titres religieux correspondant à des postes de haut rang dans la cour et qui suggèrent qu'il a pu agir comme un vizir pour son père. Cela fait cependant l'objet d'un débat, comme le souligne [[Michel Baud]], à l'époque de Sahourê, l'expulsion des princes royaux du vizirat était en cours, sinon déjà achevée.
Sahourê est connu pour avoir été remplacé par le roi [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]]{{efn|group=note|Premier pharaon à avoir un [[Titulature royale dans l'Égypte antique#Nom de Nesout-bity|nom de Nesout-bity]], ou praenomen, différent de son [[Titulature royale dans l'Égypte antique#Nom de Nesout-bity|nom de Sa-Rê]], ou nomen.}}, qui était considéré, jusqu'en 2005, comme son frère{{sfn|Verner|2002|p=268}}. Cette année 2005, les égyptologues [[Miroslav Verner]] et Tarek El-Awady{{sfn|El Awady|2006a|pp=208–213}} ont découvert un relief, celui cité juste au-dessus, et représentant Sahourê assis devant deux de ses fils, ''Ranéfer Khakar'' et [[Netjerirenrê]]{{sfn|Baud|1999b|pp=509–510}}. À côté du nom de ''Ranéfer Khakar'', le texte « [[Néferirkarê Kakaï]] roi de Haute et Basse-Égypte » avait été ajouté, indiquant que ''Ranéfer Khakar'' était le fils de Sahourê et a pris le trône sous le nom Néferirkarê Kakaï à la mort de son père{{sfn|El Awady|2006a|pp=192–198}}. Comme ''Ranéfer Khakar'' et [[Netjerirenrê]] portent tous deux le titre de « Fils aîné du Roi », [[Miroslav Verner|Verner]] et El-Awady pensent qu'ils étaient peut-être jumeaux avec ''Ranéfer Khakar'' né le premier. Ils proposent que [[Netjerirenrê]] se soit emparé du trône pour un bref règne sous le nom de [[Chepseskarê]], bien que cela reste conjectural{{sfn|El Awady|2006a|pp=213–214}}. [[Netjerirenrê]] portait plusieurs titres religieux correspondant à des postes de haut rang dans la cour et qui suggèrent qu'il a pu agir comme un vizir pour son père. Cela fait cependant l'objet d'un débat, comme le souligne [[Michel Baud]], à l'époque de Sahourê, l'expulsion des princes royaux du vizirat était en cours, sinon déjà achevée.


Trois autres fils, Khakarê, Horemsaf, Râemsaf et Nebânkhrê sont représentés sur des reliefs du temple mortuaire de Sahourê, mais l'identité de leur mère est inconnue.
Trois autres fils, Khakarê{{sfn|Baud|1999b|p=535}}, Horemsaf{{sfn|Baud|1999b|p=521}} et Nebânkhrê{{sfn|Baud|1999b|p=487}} sont représentés sur des reliefs du temple mortuaire de Sahourê, mais l'identité de leur mère est inconnue{{sfn|Dodson|Hilton|2004|pp=62–69}}.


== Règne ==
== Règne ==
[[Fichier:Berlin 122009 015a.jpg|vignette|Sahourê tirant à l'arc. Relief provenant de son temple funéraire à [[Abousir]] - [[Musée égyptien de Berlin]]]]
[[Fichier:Berlin 122009 015a.jpg|vignette|Sahourê tirant à l'arc. Relief provenant de son temple funéraire à [[Abousir]] - [[musée égyptien de Berlin]].]]


=== Durée du règne ===
=== Durée du règne ===


Le [[Canon royal de Turin]], écrit sous la {{XIXe dynastie égyptienne}}, lui attribue douze ans, cinq mois et douze jours de règne. La [[pierre de Palerme]], liste et annales dynastiques établies sous la {{Ve dynastie égyptienne}}, mentionne comme dernière année enregistrée dans les annales de la dynastie pour le règne du roi, l'an quatorze, neuf mois et six jours<ref>Dans l'étude comparative de la pierre de Palerme et des fragments complémentaires du Caire, Georges Daressy parvient à une quinzième année de règne ; cf. [[#GD|G.Daressy]]</ref>. [[Manéthon de Sebennytos|Manéthon]] le nomme ''Secheres'' et lui donne treize années de règne.
Le [[Canon royal de Turin]], écrit sous la {{XIXe dynastie égyptienne}}, lui attribue douze ans, cinq mois et douze jours de règne. La [[pierre de Palerme]], liste et annales dynastiques établies sous la {{Ve dynastie égyptienne}}, mentionne comme dernière année enregistrée dans les annales de la dynastie pour le règne du roi, l'an quatorze, neuf mois et six jours. Dans l'étude comparative de la pierre de Palerme et des fragments complémentaires du Caire, Georges Daressy parvient à une quinzième année de règne{{sfn|Daressy|1912}}. [[Manéthon de Sebennytos|Manéthon]] le nomme ''Secheres'' et lui donne treize années de règne{{sfn|Waddell|1971|p=51}}.


=== Activités en Égypte ===
=== Activités en Égypte ===


La majorité des activités de Sahourê en Égypte enregistrées dans la [[pierre de Palerme]] sont de nature religieuse. Durant la cinquième année de son règne, la pierre mentionne la fabrication d'une péniche divine, peut-être à [[Héliopolis (Égypte) |Héliopolis]], la quantité exacte d'offrandes quotidiennes de pain et de bière à [[Rê]], [[Hathor]], [[Nekhbet]] et [[Ouadjet]] fixées par le roi et le don de terres à divers temples<ref>cf. [[#JHB|ibidem]] § 160, {{p.|69}}.</ref>..
La majorité des activités de Sahourê en Égypte enregistrées dans la [[pierre de Palerme]] sont de nature religieuse. Durant la cinquième année de son règne, la pierre mentionne la fabrication d'une péniche divine, peut-être à [[Héliopolis (Égypte) |Héliopolis]], la quantité exacte d'offrandes quotidiennes de pain et de bière à [[Rê]], [[Hathor]], [[Nekhbet]] et [[Ouadjet]] fixées par le roi{{sfn|Strudwick|2005|pp=71–72}} et le don de terres à divers temples{{sfn|Breasted|1906|p=69|loc={{§|160}}}}{{,}}{{sfn|Breasted|1906|pp=108–110}}.


Sahourê a également réorganisé le culte de sa mère [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]], dont le complexe mortuaire avait été construit par [[Ouserkaf]] à [[Saqqarah]]. Il a notamment ajouté à son temple un portique d'entrée à quatre colonnes, de sorte que l'entrée ne faisait plus face à la pyramide d'[[Ouserkaf]].
Sahourê a également réorganisé le culte de sa mère [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]], dont le complexe mortuaire avait été construit par [[Ouserkaf]] à [[Saqqarah]]{{sfn|Baud|1999a|p=336}}. Il a notamment ajouté à son temple un portique d'entrée à quatre colonnes, de sorte que l'entrée ne faisait plus face à la pyramide d'[[Ouserkaf]]{{sfn|Baud|1999a|p=336}}{{,}}{{sfn|Labrousse|1997|p=265}}.


Les preuves archéologiques suggèrent que les autres activités de construction de Sahourê étaient concentrées à [[Abousir]], où il a construit sa pyramide, et dans son voisinage immédiat qui abritait probablement son [[temple solaire]]. Ce temple, le deuxième de ce type réalisé sous la {{Ve dynastie égyptienne}} et encore à localiser, est connu pour avoir existé grâce à une inscription sur la [[pierre de Palerme]] où il est appelé ''Sekhet Rê'', ce qui signifie « La Roselière de Rê ». Quelques blocs de calcaire portant des reliefs qui ornaient autrefois le temple ont été retrouvés encastrés dans les murs de l'ensemble mortuaire de [[Niouserrê]], le quatrième successeur de Sahourê. Cela suggère soit que ces blocs sont des restes de la construction du temple, soit que [[Niouserrê]] a utilisé le temple de Sahourê comme carrière pour les matériaux de construction car il était inachevé.
Les preuves archéologiques suggèrent que les autres activités de construction de Sahourê étaient concentrées à [[Abousir]], où il a construit sa pyramide, et dans son voisinage immédiat qui abritait probablement son [[temple solaire]]{{sfn|Verner|Zemina|1994|p=110}}. Ce temple, le deuxième de ce type réalisé sous la {{Ve dynastie égyptienne}} et encore à localiser, est connu pour avoir existé grâce à une inscription sur la [[pierre de Palerme]] où il est appelé ''Sekhet Rê'', ce qui signifie « La Roselière de Rê ». Quelques blocs de calcaire portant des reliefs qui ornaient autrefois le temple ont été retrouvés encastrés dans les murs de l'ensemble mortuaire de [[Niouserrê]], le quatrième successeur de Sahourê. Cela suggère soit que ces blocs sont des restes de la construction du temple, soit que [[Niouserrê]] a utilisé le temple de Sahourê comme carrière pour les matériaux de construction car il était inachevé.


Le palais de Sahourê, appelé ''Outjes-néferou-Sahourê'', « Loués soient les beautés de Sahourê »<ref>Ce nom a été trouvé sur des sceaux de jarres de stockage découvertes dans le temple funéraire de [[Néferefrê]], probable petit-fils du roi, ainsi que sur des blocs de la décoration de la chaussée du complexe funéraire de Sahourê ; cf. [[#MV|M. Verner]] et [[#ZV|Z. Hawass & M. Verner]]</ref>, est connu par une inscription sur des jarres de stockage découverts en février 2011 dans le temple mortuaire de [[Néferefrê]]. Au vu de l'intérêt particulier que la {{Ve dynastie égyptienne}} a eu pour ce site accessible depuis une retenue d'eau du fleuve qui formait un véritable lac, il est probable que le palais royal se situait à proximité en contrebas du plateau rocheux sur lequel les mausolées royaux sont édifiés, dominant une ''ville de pyramide'', cité toute consacrée au chantier du règne.
Le palais de Sahourê, appelé ''Outjes-néferou-Sahourê'', « Louées soient les beautés de Sahourê »{{efn|Ce nom a été trouvé sur des sceaux de jarres de stockage découvertes dans le temple funéraire de [[Néferefrê]], probable petit-fils du roi, ainsi que sur des blocs de la décoration de la chaussée du complexe funéraire de Sahourê{{sfn|Hawass|Accomazzo|Manferto de Fabianis|2003|p=260-263}}{{,}}{{sfn|Verner|2002}}.}}, est connu par une inscription sur des jarres de stockage découvertes en février 2011 dans le temple mortuaire de [[Néferefrê]]{{sfn|Verner|2012|pp=16–19}}. Au vu de l'intérêt particulier que la {{Ve dynastie égyptienne}} a eu pour ce site accessible depuis une retenue d'eau du fleuve qui formait un véritable lac, il est probable que le palais royal se situait à proximité, en contrebas du plateau rocheux sur lequel les mausolées royaux sont édifiés, dominant une ''ville de pyramide'', cité toute consacrée au chantier du règne{{sfn|Verner|2003|p=150}}.


Le fragment d'une statue portant le nom du roi a été découvert en 2015, à [[El Kab]]. Au sud de l'Égypte, une stèle portant le nom de Sahourê a été découverte dans les carrières de diorite situées dans le désert au nord-ouest d'[[Abou Simbel]] en Basse-[[Nubie]]. Encore plus au sud, le cartouche de Sahourê a été retrouvé dans un graffiti à Toumas et sur des empreintes de phoque de [[Bouhen]] à la deuxième cataracte du [[Nil]].
Le fragment d'une statue portant le nom du roi a été découvert en 2015, à [[El Kab]]{{efn|group=note|C'est une des trois statues connues de Sahourê{{sfn|Huyge|2017|pp=41–43}}.}}{{,}}{{sfn|Huyge|2017|pp=41–43}}. Au sud de l'Égypte, une stèle portant le nom de Sahourê a été découverte dans les carrières de diorite situées dans le désert au nord-ouest d'[[Abou Simbel]] en Basse-[[Nubie]]. Encore plus au sud, le cartouche de Sahourê a été retrouvé dans un graffiti à Toumas et sur un sceau à [[Bouhen]] à la deuxième cataracte du [[Nil]]{{sfn|id=Petrie|texte=Petrie Museum, online catalog, seal UC 21997 2015}}{{,}}{{sfn|id=Petrie|texte=Petrie Museum, online catalog, seal UC 11769 2015}}{{,}}{{sfn|id=List|texte=List of attestations of Sahure 2000}}.


=== Activités hors d'Égypte ===
=== Activités hors d'Égypte ===
[[Fichier:Berlin 122009 020a.jpg|vignette|La flotte de Sahourê de retour d'une expédition à [[Byblos]]]]
[[Fichier:Berlin 122009 020a.jpg|vignette|La flotte de Sahourê de retour d'une expédition navale.]]


==== Commerce et expéditions ====
==== Commerce et expéditions ====


Les documents historiques et les artefacts qui subsistent suggèrent que les contacts avec les terres étrangères ont été nombreux pendant le règne de Sahourê. En outre, ces contacts semblent avoir été essentiellement de nature économique plutôt que militaire. Les reliefs de son complexe pyramidal montrent qu'il possédait une marine composée de bateaux de cent coudées de long (environ cinquante mètres), dont certains reviennent du [[Liban]] chargés de troncs de cèdres précieux. D'autres navires sont représentés chargés d'''Asiatiques'', adultes et enfants, qui étaient peut-être des esclaves. Un relief unique représente plusieurs ours bruns syriens, probablement ramenés de la côte [[Levant (Proche-Orient)|levantine]] par une expédition navale. Ces ours apparaissent en association avec douze jarres de [[Syrie]] peintes en rouge à une poignée et sont donc susceptibles de constituer un hommage.
Les documents historiques et les artefacts qui subsistent suggèrent que les contacts avec les terres étrangères ont été nombreux pendant le règne de Sahourê. En outre, ces contacts semblent avoir été essentiellement de nature économique plutôt que militaire. Les reliefs de son complexe pyramidal montrent qu'il possédait une marine composée de bateaux de cent coudées de long (environ cinquante mètres), dont certains reviennent du [[Liban]] chargés de troncs de cèdres précieux{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}. D'autres navires sont représentés chargés d'« Asiatiques »{{efn|group=note|Dans le contexte de l'Égypte antique, asiatique, signifie peuple du Levant, incluant [[Canaan (région)|Canaan]], le [[Liban]] et la côte sud de la [[Turquie]].}}, adultes et enfants, qui étaient peut-être des esclaves{{sfn|Clayton|1994|pp=60–63}}{{,}}{{sfn|Baker|2008|pp=343–345}}{{,}}{{sfn|Hayes|1978|pp= 66–67}}. Un relief unique représente plusieurs ours bruns syriens, probablement ramenés de la côte [[Levant (Proche-Orient)|levantine]] par une expédition navale. Ces ours apparaissent en association avec douze jarres de [[Syrie]] peintes en rouge à une poignée et sont donc susceptibles de constituer un tribut{{sfn|Sowada|2009|p=160 and Fig. 39}}{{,}}{{sfn|Smith|1971|p=233}}.


Les contacts commerciaux avec [[Byblos]] ont certainement eu lieu pendant le règne de Sahourê et les fouilles du temple de [[Baâlat]] ont permis d'obtenir un bol en albâtre portant le nom de Sahourê. Il aurait épousé une princesse phénicienne. Il existe d'autres preuves corroborant la présence de commerce avec le [[Levant (Proche-Orient)|Levant]] pendant la {{Ve dynastie égyptienne}}, avec un certain nombre de vases de pierre portant des [[Cartouche (hiéroglyphe égyptien)|cartouches]] de pharaons de cette [[Ve dynastie égyptienne|dynastie]], découverts au [[Liban]]. Enfin, un morceau d'or fin estampé sur un trône de bois et portant des cartouches de Sahourê aurait été retrouvé lors de fouilles illégales en [[Turquie]] parmi un assemblage plus large connu sous le nom de ''Trésor de Dorak''. L'existence du trésor est cependant aujourd'hui largement mise en doute.
Les contacts commerciaux avec [[Byblos]] ont certainement eu lieu pendant le règne de Sahourê et les fouilles du temple de [[Baâlat]] ont permis d'obtenir un bol en albâtre portant le nom de Sahourê{{sfn|Baker|2008|pp=343–345}}. Il aurait épousé une princesse phénicienne. Il existe d'autres preuves corroborant la présence de commerce avec le [[Levant (Proche-Orient)|Levant]] pendant la {{Ve dynastie égyptienne}}, avec un certain nombre de vases de pierre portant des [[Cartouche (hiéroglyphe égyptien V10)|cartouches]] de pharaons de cette [[Ve dynastie égyptienne|dynastie]], découverts au [[Liban]]. Enfin, un morceau d'or fin estampé sur un trône de bois et portant des cartouches de Sahourê aurait été retrouvé lors de fouilles illégales en [[Turquie]] parmi un assemblage plus large connu sous le nom de ''Trésor de Dorak''{{sfn|Clayton|1994|pp=60–63}}{{,}}{{sfn|Smith|1965|p=110}}{{,}}{{sfn|Altenmüller|2001|p=598}}. L'existence du trésor est cependant aujourd'hui largement mise en doute{{sfn|Mazur|2005}}.


Dans sa dernière année sur le trône, Sahourê a envoyé la première expédition documentée à la terre légendaire de [[pays de Pount|Pount]]. L'expédition aurait rapporté des animaux exotiques ainsi que {{unité|80000|mesures}} de myrrhe et des arbres à [[myrrhe]], essence qui ne poussait pas en Égypte, ainsi que de la [[malachite]] et de l'[[électrum]]. Sahourê semble s'être particulièrement et personnellement intéressé à ces arbres car il s'est fait représenté dans son palais les cultivant en présence de son entourage, se vantant d'être le premier souverain à avoir réussi cet exploit<ref>cf. [[#TEA|T. El-Awady]]</ref>. Pour cette raison, on attribue souvent à Sahourê la création d'une marine égyptienne. Cependant, on sait aujourd'hui que les rois égyptiens précédents avaient aussi une marine de haute mer, en particulier [[Khéops|Khoufou]] sous le règne duquel le plus ancien port connu, [[Ouadi el-Jarf]], sur la [[mer Rouge]], était en activité. Néanmoins, les reliefs du complexe pyramidal de Sahourê restent les « premières représentations définitives de navires de mer en Égypte » (Shelley Wachsmann).
Dans sa dernière année sur le trône, Sahourê a envoyé la première expédition documentée{{sfn|Sowada|2009|p=198}} vers la terre légendaire de [[pays de Pount|Pount]]{{sfn|Hawass|Accomazzo|Manferto de Fabianis|2003|pp=260–263}}. L'expédition aurait rapporté des animaux exotiques ainsi que {{unité|80000|mesures}} de myrrhe et des arbres à [[myrrhe]], essence qui ne poussait pas en Égypte, ainsi que de la [[malachite]] et de l'[[électrum]]{{sfn|Baker|2008|pp=343–345}}{{,}}{{sfn|Wicker|1998|p=155}}. Sahourê semble s'être particulièrement et personnellement intéressé à ces arbres car il s'est fait représenter dans son palais les cultivant en présence de son entourage, se vantant d'être le premier souverain à avoir réussi cet exploit{{sfn|El Awady|2006b}}. Pour cette raison, on attribue souvent à Sahourê la création d'une marine égyptienne. Cependant, on sait aujourd'hui que les rois égyptiens précédents avaient aussi une marine de haute mer, en particulier [[Khéops]] sous le règne duquel le plus ancien port connu, [[Ouadi el-Jarf]], sur la [[mer Rouge]], était en activité. Néanmoins, les reliefs du complexe pyramidal de Sahourê restent les « premières représentations définitives de navires de mer en Égypte » (Shelley Wachsmann).


Dans sa dernière année de règne, Sahourê envoya une autre expédition à l'étranger, cette fois dans les mines de cuivre et de [[turquoise (pierre)|turquoise]] de [[Ouadi Maghara]]<ref>cf. [[#KHS|K. Sethe]] Ch.1 § 32</ref> et [[Ouadi El-Kharit]] dans le [[Sinaï]], qui étaient actives depuis au moins le début de la {{IIIe dynastie égyptienne}}. Cette expédition a rapporté plus de {{unité|6000|unités}} de cuivre en Égypte et a également produit deux reliefs dans le [[Sinaï]], dont l'un montre Sahourê dans l'acte traditionnel de frapper les Asiatiques et de se vanter être « Le Grand Dieu qui frappe les Asiatiques de tous pays ».
Dans sa dernière année de règne, Sahourê envoya une autre expédition à l'étranger, cette fois dans les mines de cuivre et de [[turquoise (minéral)|turquoise]] de [[Ouadi Maghara]]{{sfn|Verner|2001b|p=588}}{{,}}{{sfn|Gardiner|Peet|Černý|1955|p=15}}{{,}}{{sfn|Strudwick|2005|p=135, text number 57}} et [[Ouadi El-Kharit]] dans le [[Sinaï]]{{sfn|Giveon|1977|p=61}}{{,}}{{sfn|Giveon|1977|pp=61–63}}{{,}}{{sfn|Giveon|1978|p=76}}, qui étaient actives depuis au moins le début de la {{IIIe dynastie égyptienne}}{{sfn|Mumford|1999|pp=875–876}}. Cette expédition a rapporté plus de {{unité|6000|unités}} de cuivre en Égypte{{sfn|Redford|1986|p=137}} et a également produit deux reliefs dans le [[Sinaï]], dont l'un montre Sahourê dans l'acte traditionnel de frapper les Asiatiques{{sfn|Baker|2008|pp=343–345}} et de se vanter être « Le Grand Dieu qui frappe les Asiatiques de tous pays »{{sfn|Breasted|1906|pp=108–110}}.


==== Campagnes militaires ====
==== Campagnes militaires ====


La carrière militaire de Sahourê est connue principalement grâce aux reliefs de son complexe mortuaire. Il s'agissait apparemment de campagnes contre les [[Libye]]ns dans le [[Désert Libyque|désert occidental]]. Les campagnes ont permis de rapporter du bétail et Sahourê est montré en train de frapper des chefs locaux. La [[pierre de Palerme]] corrobore certains de ces événements. Cependant, cette même scène de l'attaque libyenne a été utilisée deux cents ans plus tard dans le temple mortuaire de {{monarque|Pépi|II}} et dans le temple de [[Taharqa]] à Kawa, construit environ {{unité|1800|ans}} après la mort de Sahourê. En particulier, les mêmes noms sont cités pour les chefs locaux. Par conséquent, il est possible que Sahourê ait lui aussi copié une représentation encore plus ancienne de cette scène.
La carrière militaire de Sahourê est connue principalement grâce aux reliefs de son complexe mortuaire. Il s'agissait apparemment de campagnes contre les [[Libye]]ns dans le [[Désert Libyque|désert occidental]]{{sfn|Altenmüller|2001|p=598}}. Les campagnes ont permis de rapporter du bétail et Sahourê est montré en train de frapper des chefs locaux. La [[pierre de Palerme]] corrobore certains de ces événements. Cependant, cette même scène de l'attaque libyenne a été utilisée deux cents ans plus tard dans le temple mortuaire de {{noble|Pépi II}} et dans le temple de [[Taharqa]] à Kawa, construit environ {{unité|1800|ans}} après la mort de Sahourê{{sfn|Wright|Pardee|1988|p=156}}. En particulier, les mêmes noms sont cités pour les chefs locaux. Par conséquent, il est possible que Sahourê ait lui aussi copié une représentation encore plus ancienne de cette scène{{sfn|Baines|2011|pp=65–66}}.


=== Membres de la Cour royale et haut-fonctionnaires ===
=== Membres de la Cour royale et hauts fonctionnaires ===


Plusieurs dignitaires contemporains de son règne sont connus et se font aménager leur mastaba à [[Saqqarah]] ou [[Abousir]] :
Plusieurs dignitaires contemporains de son règne sont connus et se font aménager leur mastaba à [[Saqqarah]] ou [[Abousir]] :
* Tepemânkh, prêtre du culte du roi et de son prédécesseur [[Ouserkaf]], qui possède un [[mastaba]] à [[Abousir]] non loin de la pyramide de son maître<ref>cf. [[#KHS|K. Sethe]] Ch.1 § 19</ref> ;
* Tepemânkh, prêtre du culte du roi et de son prédécesseur [[Ouserkaf]], qui possède un [[mastaba]] à [[Abousir]] non loin de la pyramide de son maître{{sfn|Sethe|1903|loc=Ch.1, {{§|19}}}} ;
* Senouânkh, autre prêtre du culte royal ainsi que de celui d'[[Ouserkaf]]. Son mastaba a été retrouvé à [[Saqqarah]]<ref>cf. [[#KHS|ibidem]] Ch.1 § 24</ref> ;
* Senouânkh, autre prêtre du culte royal ainsi que de celui d'[[Ouserkaf]]. Son mastaba a été retrouvé à [[Saqqarah]]{{sfn|Sethe|1903|loc=Ch.1, {{§|24}}}} ;
* Persen, prêtre rattaché au culte funéraire de [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]], la mère du roi, dont le [[mastaba]] a été retrouvé à [[Saqqarah]], près de la [[pyramide de Néferhétepès]]<ref>cf. [[#KHS|ibidem]] Ch.1 § 25</ref> ;
* Persen, prêtre rattaché au culte funéraire de [[Néferhétepès (épouse d’Ouserkaf)|Néferhétepès]], la mère du roi, dont le [[mastaba]] a été retrouvé à [[Saqqarah]], près de la [[pyramide de Néferhétepès]]{{sfn|Sethe|1903|loc=Ch.1, {{§|25}}}} ;
* Niânkhsekhmet, médecin en chef de Sahourê, il demanda au roi qu'une fausse porte soit faite pour sa tombe, ce que le roi accepta. Sahourê fit graver et peindre en bleu en sa présence la fausse porte en calcaire fin de [[Tourah (Égypte)|Tourah]]. Le roi souhaita longue vie à son médecin en lui disant : {{citation|Comme mes narines sont en bonne santé, comme les dieux m'aiment, puissiez-vous partir au cimetière à un âge avancé, comme on le vénérait}}.<ref>cf. [[#KHS|ibidem]] Ch.1 § 26</ref> ;
* Niânkhsekhmet, médecin en chef de Sahourê, il demanda au roi qu'une fausse porte soit faite pour sa tombe, ce que le roi accepta. Sahourê fit graver et peindre en bleu en sa présence la fausse porte en calcaire fin de [[Tourah (Égypte)|Tourah]]. Le roi souhaita longue vie à son médecin en lui disant : {{citation|Comme mes narines sont en bonne santé, comme les dieux m'aiment, puissiez-vous partir au cimetière à un âge avancé, comme on le vénérait}}{{sfn|Sethe|1903|loc=Ch.1, {{§|26}}}} ;
* [[Ouash-Ptah]] dit Izi, qui commença sa carrière comme prêtre du culte du roi sous Sahourê, et deviendra le vizir de [[Néferirkarê Kakaï]]. Son mastaba a été retrouvé à [[Abousir]]<ref>cf. [[#KHS|ibidem]] Ch.1 § 27</ref> ;
* [[Ouash-Ptah]] dit Izi, qui commença sa carrière comme prêtre du culte du roi sous Sahourê, et deviendra le vizir de [[Néferirkarê Kakaï]]. Son mastaba a été retrouvé à [[Abousir]]{{sfn|Sethe|1903|loc=Ch.1, {{§|27}}}} ;
* [[Pehenoukaï]], [[Vizir dans l'Égypte antique|vizir]] sous le règne de [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]], prêtre du culte d'[[Ouserkaf]] sous les règnes de Sahourê et de son successeur [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]]<ref>cf. [[#KHS|ibidem]] Ch. 1 § 30</ref> :
* [[Pehenoukaï]], [[Vizir dans l'Égypte antique|vizir]] sous le règne de [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]], prêtre du culte d'[[Ouserkaf]] sous les règnes de Sahourê et de son successeur [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]]{{sfn|Sethe|1903|loc=Ch.1, {{§|30}}}} :
* {{monarque|Ptahchepsès|Ier}} : probablement né sous le règne de [[Mykérinos|Menkaourê]], Ptahchepsès était grand prêtre de [[Ptah]] ;
* {{noble|Ptahchepsès Ier}} : probablement né sous le règne de [[Mykérinos|Menkaourê]], Ptahchepsès était grand prêtre de [[Ptah]] ;
* Ourbaouba : vizir sous le règne de Sahourê, attesté dans le temple mortuaire, contrairement à [[Sékhemkarê (fils de Khéphren)|Sékhemkarê]], Ourbaouba ne semble pas avoir été royal. Cela indique que Sahourê a poursuivi la politique d'Ouserkaf de nommer des personnes non royales à de hautes fonctions ;
* Ourbaouba : vizir sous le règne de Sahourê, attesté dans le temple mortuaire, contrairement à [[Sékhemkarê (fils de Khéphren)|Sékhemkarê]], Ourbaouba ne semble pas avoir été royal. Cela indique que Sahourê a poursuivi la politique d'Ouserkaf de nommer des personnes non royales à de hautes fonctions ;
* [[Sékhemkarê (fils de Khéphren)|Sékhemkarê]] : prince royal, fils de [[Khéphren|Khafrê]] et vizir sous Ouserkaf et Sahourê.
* [[Sékhemkarê (fils de Khéphren)|Sékhemkarê]] : prince royal, fils de [[Khéphren|Khafrê]] et vizir sous Ouserkaf et Sahourê.


== Sépulture ==
== Sépulture ==
[[Fichier:SahurePyramid.jpg|vignette|Pyramide de Sahourê]]
[[Fichier:SahurePyramid.jpg|vignette|Pyramide de Sahourê.]]


La [[pyramide de Sahourê|pyramide principale]] du complexe mortuaire de Sahourê illustre le déclin de la construction de pyramides, tant en termes de taille que de qualité. Pourtant, le temple mortuaire qui l'accompagne est considéré comme le temple le plus sophistiqué construit jusqu'alors. Avec ses nombreuses innovations architecturales, telles que l'utilisation de colonnes palmiformes, le plan d'ensemble du complexe de Sahourê servira de modèle pour tous les complexes mortuaires construits depuis le règne de Sahourê jusqu'à la fin de l'[[Ancien Empire égyptien|Ancien Empire]], quelque trois-cents ans plus tard.
La [[pyramide de Sahourê|pyramide principale]] du complexe mortuaire de Sahourê illustre le déclin de la construction de pyramides, tant en termes de taille que de qualité{{efn|group=note|La pyramide de Sahourê a un volume de 98 000 m3 contre 2 595 000 m3 pour celle de Khéops{{sfn|Mumford|2006|p=49}}.}}. Pourtant, le temple mortuaire qui l'accompagne est considéré comme le temple le plus sophistiqué construit jusqu'alors{{sfn|Baker|2008|pp=343–345}}. Avec ses nombreuses innovations architecturales, telles que l'utilisation de colonnes palmiformes, le plan d'ensemble du complexe de Sahourê servira de modèle pour tous les complexes mortuaires construits depuis le règne de Sahourê jusqu'à la fin de l'[[Ancien Empire]], quelque trois-cents ans plus tard{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}{{,}}{{sfn|Verner|Zemina|1994|p=69}}.


Le monument a été identifié comme étant une pyramide, pour la première fois par [[Karl Richard Lepsius]], et porte alors le numéro dix-huit sur la [[Liste de Lepsius|liste des pyramides égyptiennes]] qu'il réalise lors de l'expédition [[Prusse|prussienne]] de 1842. C'est [[Ludwig Borchardt]] qui identifie son propriétaire et fouille l'ensemble de manière exhaustive au début du {{s-|XX}}, publiant ses travaux par une série d'ouvrages qui feront date dans le monde égyptologique. Le complexe a été partiellement restauré depuis et au cours des travaux d'aménagement a fait l'objet de nouvelles études et fouilles effectuées par le [[Conseil suprême des Antiquités égyptiennes]].
Le monument a été identifié comme étant une pyramide, pour la première fois par [[Karl Richard Lepsius]], et porte alors le numéro dix-huit sur la [[Liste de Lepsius|liste des pyramides égyptiennes]] qu'il réalise lors de l'expédition [[Prusse|prussienne]] de 1842. C'est [[Ludwig Borchardt]] qui identifie son propriétaire et fouille l'ensemble de manière exhaustive au début du {{s-|XX}}, publiant ses travaux par une série d'ouvrages qui feront date dans le monde égyptologique. Le complexe a été partiellement restauré depuis et, au cours des travaux d'aménagement, a fait l'objet de nouvelles études et fouilles effectuées par le [[Conseil suprême des Antiquités égyptiennes]].


=== Localisation ===
=== Localisation ===


Sahourê choisit de construire son complexe pyramidal à [[Abousir]], abandonnant ainsi [[Saqqarah]] et [[Gizeh]], qui avaient été les nécropoles royales jusque-là. Une motivation possible pour la décision de Sahourê était la présence du [[temple solaire]] d'Ouserkaf.
Sahourê choisit de construire son complexe pyramidal à [[Abousir]], abandonnant ainsi [[Saqqarah]] et [[Gizeh]], qui avaient été les nécropoles royales jusque-là. Une motivation possible pour la décision de Sahourê était la présence du [[temple solaire]] d'Ouserkaf{{sfn|Krecji|2003|p=281}}.


=== Le complexe funéraire ===
=== Le complexe funéraire ===
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Le complexe funéraire se compose d'un temple de la vallée, d'une chaussée de près de deux-cents mètres de long, d'un temple funéraire, d'une pyramide subsidiaire et bien entendu de la pyramide elle-même.
Le complexe funéraire se compose d'un temple de la vallée, d'une chaussée de près de deux-cents mètres de long, d'un temple funéraire, d'une pyramide subsidiaire et bien entendu de la pyramide elle-même.


Le temple mortuaire de Sahourê a été largement décoré d'environ {{unité|10000|m²}} de beaux reliefs. De nombreux fragments survivants des reliefs qui ornent les murs du temple sont de très grande qualité et beaucoup plus élaborés que ceux des temples mortuaires précédents. Plusieurs reliefs du temple et de la chaussée sont uniques dans l'art égyptien. Il s'agit notamment d'un relief représentant Sahourê prenant soin d'un myrrhe dans son palais devant sa famille, d'un relief représentant des ours bruns et d'un relief montrant la mise en place du [[pyramidion]], recouvert d'une feuille d'or<ref>cf. [[#MVE|M. Verner]], Ch. {{III}}, ''Expeditions to the Quarries'', {{p.|68}} et Ch. {{VI}}, ''Sahure's Pyramid'', {{p.|285}}.</ref>, sur la [[Pyramide à faces lisses|pyramide principale]] et les cérémonies suivant l'achèvement du complexe. Il s'agit là d'une rare représentation antique d'un chantier de construction d'une pyramide et même si la scène représentée concerne davantage la cérémonie d'accueil au chantier du pyramidion venant en quelque sorte consacrer le monument royal, elle est suffisamment inédite pour être mentionnée. Les nombreux reliefs des temples mortuaire et de la vallée illustrent aussi, entre autres, un recensement des étrangers par ou devant la déesse [[Seshat]] et le retour d'une flotte égyptienne du Proche Orient, peut-être [[Byblos]]. Certains des bas-reliefs en granit rouge sont encore en place sur le site. Les reliefs décorés de la partie supérieure de la chaussée représentent la procession de plus de cent-cinquante domaines funéraires personnifiés créés pour le culte de Sahourê, démontrant l'existence d'un système économique sophistiqué associé au culte funéraire du roi. Il existe également une pyramide subsidiaire destinée au [[Composition de l'être dans l'Égypte antique#ka|Ka]] du roi.
Le temple mortuaire de Sahourê a été largement décoré d'environ {{unité|10000|m²}} de reliefs raffinés{{sfn|El-Shahawy|Atiya|2005|p=33}}. De nombreux fragments survivants des reliefs qui ornent les murs du temple sont de très grande qualité et beaucoup plus élaborés que ceux des temples mortuaires précédents{{sfn|Clayton|1994|pp=60–63}}{{,}}{{sfn|Borchardt|1910|p=Plate (Blatt) 9}}. Plusieurs reliefs du temple et de la chaussée sont uniques dans l'art égyptien. Il s'agit notamment d'un relief représentant Sahourê prenant soin d'un myrrhe dans son palais devant sa famille{{sfn|El Awady|2006b|p=37}}{{,}}{{sfn|El Awady|2009|loc=pls.5–6}}, d'un relief représentant des ours bruns et d'un relief montrant la mise en place du [[pyramidion]], recouvert d'une feuille d'or{{sfn|Verner|2002b|loc={{nobr romains|Ch. III}}, ''Expeditions to the Quarries'', {{p.|68}} et {{nobr romains|Ch. VI}}, ''Sahure's Pyramid'', {{p.|285}}}}, sur la [[Pyramide à faces lisses|pyramide principale]] et les cérémonies suivant l'achèvement du complexe{{sfn|Strudwick|2005|p=86}}. Il s'agit là d'une rare représentation antique d'un chantier de construction d'une pyramide et même si la scène représentée concerne davantage la cérémonie d'accueil au chantier du pyramidion venant en quelque sorte consacrer le monument royal, elle est suffisamment inédite pour être mentionnée. Les nombreux reliefs des temples mortuaire et de la vallée illustrent aussi, entre autres, un recensement des étrangers par ou devant la déesse [[Seshat]]{{sfn|Mumford|2006|p=55}} et le retour d'une flotte égyptienne du Proche Orient, peut-être [[Byblos]]. Certains des bas-reliefs en granit rouge sont encore en place sur le site{{sfn|Wildung|2010|loc=Extrait, traduction anglaise [https://www.liebieghaus.de/en/exhibitions/sahure en ligne] et sur [https://web.archive.org/web/20190322004805/https://www.liebieghaus.de/en/exhibitions/sahure Internet archive]}}{{,}}{{sfn|Wildung|2010|loc=Présentation vidéo de l'exposition}}. Les reliefs décorés de la partie supérieure de la chaussée représentent la procession de plus de cent-cinquante domaines funéraires personnifiés créés pour le culte de Sahourê, démontrant l'existence d'un système économique sophistiqué associé au culte funéraire du roi. Il existe également une pyramide subsidiaire destinée au [[Composition de l'être dans l'Égypte antique#Ka|Ka]] du roi{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}.


Le temple mortuaire présentait les premières colonnes palmiformes de tout temple égyptien, d'imposantes architraves de granit portant le titulaire de Sahourê, recouvertes de cuivre, de basalte noire et de granit.
Le temple mortuaire présentait les premières colonnes palmiformes de tout temple égyptien{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}, d'imposantes architraves de granit portant le titulaire de Sahourê, recouvertes de cuivre, de basalte noire{{sfn|Hoffmeier|1993|pp=118–119}} et de granit{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}.


=== La pyramide ===
=== La pyramide ===


La pyramide de Sahourê atteignait quarante-sept mètres lors de sa construction, beaucoup plus petite que les pyramides de la {{IVe dynastie égyptienne}}. Son noyau intérieur est fait de pierres grossièrement taillées, organisées en escaliers et maintenues ensemble dans de nombreuses sections avec un épais mortier de boue. Cette technique de construction, beaucoup moins coûteuse et plus rapide à exécuter que les techniques à base de pierre de la {{IVe dynastie égyptienne}}, s'est avérée bien pire avec le temps. De ce fait, la pyramide de Sahourê est aujourd'hui en grande partie ruinée et ne représente plus qu'un tas de gravats montrant le remplissage brut des débris et du mortier constituant le noyau, qui a été exposé après le vol des pierres de parement dans l'Antiquité.
La pyramide de Sahourê atteignait quarante-sept mètres lors de sa construction{{sfn|Lehner|2008|p=143}}, beaucoup plus petite que les pyramides de la {{IVe dynastie égyptienne}}. Son noyau intérieur est fait de pierres grossièrement taillées, organisées en escaliers et maintenues ensemble dans de nombreuses sections avec un épais mortier de boue. Cette technique de construction, beaucoup moins coûteuse et plus rapide à exécuter que les techniques à base de pierre de la {{IVe dynastie égyptienne}}, s'est avérée bien pire avec le temps. De ce fait, la pyramide de Sahourê est aujourd'hui en grande partie ruinée et ne représente plus qu'un tas de gravats montrant le remplissage brut des débris et du mortier constituant le noyau, qui a été exposé après le vol des pierres de parement dans l'Antiquité{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}.


Pendant la construction du noyau, un couloir a été laissé ouvert, menant au puits où la chambre funéraire a été construite séparément et recouverte par la suite de blocs de pierre et de débris. Cette stratégie de construction est clairement visible dans les pyramides inachevées ultérieures, en particulier la pyramide de [[Néferefrê]]. Cette technique reflète également le style plus ancien de la {{IIIe dynastie égyptienne}} qui semble revenir à la mode après avoir été temporairement abandonné par les constructeurs des cinq grandes pyramides de [[Dahchour]] et [[Gizeh]] sous la {{IVe dynastie égyptienne}}.
Pendant la construction du noyau, un couloir a été laissé ouvert, menant au puits où la chambre funéraire a été construite séparément et recouverte par la suite de blocs de pierre et de débris. Cette stratégie de construction est clairement visible dans les pyramides inachevées ultérieures, en particulier la [[pyramide de Néferefrê]]{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}. Cette technique reflète également le style plus ancien de la {{IIIe dynastie égyptienne}} qui semble revenir à la mode après avoir été temporairement abandonné par les constructeurs des cinq grandes pyramides de [[Dahchour]] et [[Gizeh]] sous la {{IVe dynastie égyptienne}}{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}.


L'entrée du côté nord est suivie d'un court couloir descendant bordé de granit rouge suivi d'un passage se terminant à la chambre funéraire avec son toit à deux versants composé de grandes poutres en pierre calcaire. Aujourd'hui, ces poutres sont endommagées, ce qui affaiblit la structure pyramidale. Des fragments du sarcophage ont été trouvés dans la chambre funéraire, quand John Shae Perring y est entré pour la première fois au milieu du {{s-|XIX}}. Les blocs de toit colossaux du temple de Sahourê pesaient jusqu'à environ deux-cent-vingt tonnes selon les estimations de Perring. Il a estimé la taille des plus grands blocs à {{Dunité|10|2,7|m}} par {{unité|3.7|m}}. Une extrémité de ces blocs a été effilée, de sorte que le volume estimé est de {{unité|95|mètres|3}}.
L'entrée du côté nord est suivie d'un court couloir descendant bordé de granit rouge suivi d'un passage se terminant à la chambre funéraire avec son toit à deux versants composé de grandes poutres en pierre calcaire{{sfn|Edwards|1972|pp=175–176, 180–181 & 275}}. Aujourd'hui, ces poutres sont endommagées, ce qui affaiblit la structure pyramidale. Des fragments du sarcophage ont été trouvés dans la chambre funéraire, quand John Shae Perring y est entré pour la première fois au milieu du {{s-|XIX}}{{sfn|Lehner|2008|pp=142–144}}. Les blocs de toit colossaux du temple de Sahourê pesaient jusqu'à environ deux-cent-vingt tonnes selon les estimations de Perring. Il a estimé la taille des plus grands blocs à {{Dunité|10|2,7|m}} par {{unité|3.7|m}}. Une extrémité de ces blocs a été effilée, de sorte que le volume estimé est de {{unité|95|mètres|3}}.


== Culte funéraire ==
== Culte funéraire ==
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=== Ancien Empire ===
=== Ancien Empire ===


L'héritage le plus immédiat de Sahourê est son culte funéraire, qui s'est poursuivi jusqu'à la fin de l'[[Ancien Empire égyptien|Ancien Empire]] quelque trois-cents ans après sa mort. Au moins vingt-deux domaines agricoles ont été créés pour produire les biens nécessaires à ce culte. Plusieurs prêtres servant ce culte ou celui du [[temple solaire]] de Sahourê au cours des {{Dynastie égyptienne|Ve}} et {{VIe dynastie égyptienne}}s sont connus grâce aux inscriptions et aux artefacts de leurs tombes à [[Saqqarah]] et à [[Abousir]] :
L'héritage le plus immédiat de Sahourê est son culte funéraire, qui s'est poursuivi jusqu'à la fin de l'[[Ancien Empire]] quelque trois-cents ans après sa mort. Au moins vingt-deux domaines agricoles ont été créés pour produire les biens nécessaires à ce culte{{sfn|Schneider|2002|pp=243–244}}. Plusieurs prêtres servant ce culte ou celui du [[temple solaire]] de Sahourê au cours des {{Dynastie égyptienne|Ve}} et {{VIe dynastie égyptienne}}s sont connus grâce aux inscriptions et aux artefacts de leurs tombes à [[Saqqarah]] et à [[Abousir]]{{sfn|Wildung|2010|pp=275–276}} :
* Atjema : prêtre du [[temple solaire]] de Sahourê sous la {{VIe dynastie égyptienne}} ;
* Atjema : prêtre du [[temple solaire]] de Sahourê sous la {{VIe dynastie égyptienne}}{{sfn|id=Allen|texte=Allen {{et al.}}|1999|pp=456–457}} ;
* Khouyemsneouy : prêtre de Sahourê pendant les règnes de [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]] et [[Niouserrê]], prêtre de [[Rê]] et d'[[Hathor]] dans le [[temple solaire]] de [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]], prêtre dans les complexes pyramidaux de [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]] et [[Niouserrê]] et « Dirigeant des deux greniers » ;
* Khouyemsneouy : prêtre de Sahourê pendant les règnes de [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]] et [[Niouserrê]], prêtre de [[Rê]] et d'[[Hathor]] dans le [[temple solaire]] de [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]], prêtre dans les complexes pyramidaux de [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]] et [[Niouserrê]] et « Dirigeant des deux greniers »{{sfn|Hayes|1978|p=106}} ;
* Nikarê : prêtre du culte de Sahourê et surveillant des scribes du grenier à blé de la cinquième dynastie ;
* Nikarê : prêtre du culte de Sahourê et surveillant des scribes du grenier à blé de la cinquième dynastie{{sfn|id=Allen|texte=Allen {{et al.}}|1999|p=370}} ;
* Seneouânkh : prêtre des cultes d'[[Ouserkaf]] et de Sahourê, enterré dans un mastaba à [[Saqqarah]] ;
* Seneouânkh : prêtre des cultes d'[[Ouserkaf]] et de Sahourê, enterré dans un mastaba à [[Saqqarah]]{{sfn|Sethe|1903|p=36}} ;
* Sedaoug : prêtre du culte de Sahourê, prêtre de Râ au temple du soleil d'[[Ouserkaf]] et titulaire du titre de connaissance royale, enterré à [[Gizeh]] ;
* Sedaoug : prêtre du culte de Sahourê, prêtre de Râ au temple du soleil d'[[Ouserkaf]] et titulaire du titre de connaissance royale, enterré à [[Gizeh]]{{sfn|Junker|1950|pp=107–118}} ;
* Tepemânkh : prêtre des cultes des rois de la {{IVe dynastie égyptienne}} à la {{Ve dynastie égyptienne}}, y compris [[Ouserkaf]] et Sahourê, enterré dans un mastaba à [[Abousir]].
* Tepemânkh : prêtre des cultes des rois de la {{IVe dynastie égyptienne}} à la {{Ve dynastie égyptienne}}, y compris [[Ouserkaf]] et Sahourê, enterré dans un mastaba à [[Abousir]]{{sfn|id=Allen|texte=Allen {{et al.}}|1999|p=404}}{{,}}{{sfn|Strudwick|2005|p=248, text number 173}}{{,}}{{sfn|Sethe|1903|p=33}}.
Un autre héritage de Sahourê est son [[Pyramide de Sahourê|complexe pyramidal]] : sa disposition est devenue le modèle de tous les complexes pyramidaux ultérieurs de l'[[Ancien Empire égyptien|Ancien Empire]] et certains de ses éléments architecturaux, tels que ses colonnes palmiformes, sont devenus la marque de l'architecture égyptienne.
Un autre héritage de Sahourê est son [[Pyramide de Sahourê|complexe pyramidal]] : sa disposition est devenue le modèle de tous les complexes pyramidaux ultérieurs de l'[[Ancien Empire]] et certains de ses éléments architecturaux, tels que ses colonnes palmiformes, sont devenus la marque de l'architecture égyptienne.


=== Moyen Empire ===
=== Moyen Empire ===


Au début de la période du [[Moyen Empire égyptien|Moyen Empire]], au début de la {{XIIe dynastie égyptienne}}, le pharaon {{monarque|Sésostris|Ier}} commande une statue de Sahourê. La statue se trouvait dans le [[Karnak|temple de Karnak]] et appartenait probablement à un groupe de portraits de rois décédés.
Au début de la période du [[Moyen Empire]], au début de la {{XIIe dynastie égyptienne}}, le pharaon {{noble|Sésostris Ier}} commande une statue de Sahourê{{sfn|Grimal|1992|p=180}}. La statue se trouvait dans le [[Karnak|temple de Karnak]] et appartenait probablement à un groupe de portraits de rois décédés.


La statue de Sahourê, qui se trouve actuellement au [[musée égyptien du Caire]] (CG 42004 au catalogue), est en granit noir et mesure cinquante centimètres de haut. Sahourê est représenté trônant, portant une jupe plissée et une perruque ronde frisée. Les deux côtés du trône portent des inscriptions identifiant l'œuvre comme un portrait de Sahourê réalisé sur ordre de {{monarque|Sésostris|Ier}}.
La statue de Sahourê, qui se trouve actuellement au [[Musée égyptien du Caire]] (CG 42004 au catalogue), est en granit noir et mesure cinquante centimètres de haut. Sahourê est représenté trônant, portant une jupe plissée et une perruque ronde frisée. Les deux côtés du trône portent des inscriptions identifiant l'œuvre comme un portrait de Sahourê réalisé sur ordre de {{noble|Sésostris Ier}}{{sfn|Legrain|1906|pp=3–4}}.


Une autre indication que Sahourê n'avait pas disparu de mémoire pendant le [[Moyen Empire égyptien|Moyen Empire]] est le [[papyrus Westcar]], qui a été écrit pendant la {{XIIe dynastie égyptienne}}. Le papyrus raconte l'histoire mythique des origines de la {{Ve dynastie égyptienne}}, présentant les rois [[Ouserkaf]], Sahourê et [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]] comme trois frères, fils de [[Rê]] et d'une femme nommée ''Rededjet''.
Une autre indication que Sahourê n'avait pas disparu de mémoire pendant le [[Moyen Empire]] est le [[papyrus Westcar]], qui a été écrit pendant la {{XIIe dynastie égyptienne}}{{sfn|Burkard|Thissen|Quack|2003|p=178}}. Le papyrus raconte l'histoire mythique des origines de la {{Ve dynastie égyptienne}}, présentant les rois [[Ouserkaf]], Sahourê et [[Néferirkarê Kakaï|Néferirkarê]] comme trois frères, fils de [[Rê]] et d'une femme nommée ''Rededjet''{{sfn|Lichteim|2000|pp=215–220}}.


=== Nouvel Empire et époques tardives ===
=== Nouvel Empire et époques tardives ===


En tant que roi décédé, Sahourê a continué à recevoir des offrandes religieuses pendant le [[Nouvel Empire égyptien|Nouvel Empire]]. La meilleure preuve en est la [[Chambre des ancêtres]], une liste des ancêtres royaux inscrits sur les murs du [[Karnak|temple de Karnak]] sous le règne de {{monarque|Thoutmôsis|III}} de la {{XVIIIe dynastie égyptienne}}. Contrairement à d'[[Liste royale égyptienne|autres listes de rois égyptiens anciens]], les rois ne sont pas classés par ordre chronologique. En effet, le but de la liste était purement religieux plutôt qu'historique : il s'agissait de nommer les rois défunts pour qu'ils soient honorés dans le [[Karnak|temple de Karnak]].
En tant que roi décédé, Sahourê a continué à recevoir des offrandes religieuses pendant le [[Nouvel Empire]]. La meilleure preuve en est la [[Chambre des ancêtres]], une liste des ancêtres royaux inscrits sur les murs du [[Karnak|temple de Karnak]] sous le règne de {{noble|Thoutmôsis III}} de la {{XVIIIe dynastie égyptienne}}. Contrairement à d'[[Liste royale égyptienne|autres listes de rois égyptiens anciens]], les rois ne sont pas classés par ordre chronologique. En effet, le but de la liste était purement religieux plutôt qu'historique : il s'agissait de nommer les rois défunts pour qu'ils soient honorés dans le [[Karnak|temple de Karnak]]{{sfn|Wildung|1969|pp=60–63}}.


Sous la {{XIXe dynastie égyptienne}}, le prince [[Khâemouaset (fils de Ramsès II)|Khâemouaset]], fils de {{monarque|Ramsès|II}}, entreprit des travaux de restauration dans toute l'Égypte sur les pyramides et les temples tombés en ruines. Les inscriptions sur le parement de pierre de la pyramide de Sahourê montrent qu'elle a été restaurée à cette époque. C'est peut-être parce que, à partir du milieu de la {{XVIIIe dynastie égyptienne}}, le temple mortuaire de Sahourê a servi de sanctuaire à la déesse [[Sekhmet]]. Dans la seconde partie de la {{XVIIIe dynastie égyptienne}} et pendant la {{XIXe dynastie égyptienne}}, de nombreux visiteurs ont laissé des inscriptions, stèles et statues dans le temple. Les activités semblent s'être poursuivies sur le site pendant longtemps, comme en témoignent les graffitis datant de la {{XXVIe dynastie égyptienne}} jusqu'à la [[Dynastie lagide|période ptolémaïque]].
Sous la {{XIXe dynastie égyptienne}}, le prince [[Khâemouaset (fils de Ramsès II)|Khâemouaset]], fils de {{noble|Ramsès II}}, entreprit des travaux de restauration dans toute l'Égypte sur les pyramides et les temples tombés en ruines{{sfn|Málek|1992|pp=57–76}}. Les inscriptions sur le parement de pierre de la pyramide de Sahourê montrent qu'elle a été restaurée à cette époque{{sfn|Wildung|2010|pp=275–276}}{{,}}{{sfn|Wildung|1969|p=170}}. C'est peut-être parce que, à partir du milieu de la {{XVIIIe dynastie égyptienne}}, le temple mortuaire de Sahourê a servi de sanctuaire à la déesse [[Sekhmet]]{{sfn|Bareš|2000|p=9}}. Dans la seconde partie de la {{XVIIIe dynastie égyptienne}} et pendant la {{XIXe dynastie égyptienne}}, de nombreux visiteurs ont laissé des inscriptions, stèles et statues dans le temple. Les activités semblent s'être poursuivies sur le site pendant longtemps, comme en témoignent les graffitis datant de la {{XXVIe dynastie égyptienne}} jusqu'à la [[Dynastie lagide|période ptolémaïque]]{{sfn|Wildung|2010|pp=275–276}}{{,}}{{sfn|Wildung|1969|p=198}}{{,}}{{sfn|Peden|2001|pp=278–279}}.


== Titulature ==
== Titulature ==
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|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
| titre = [[Nom d'Horus]]
| titre = [[Nom d'Horus]]
| hiero-nom = <hiero>G5</hiero>
| hiero-nom = <hiero>..G5</hiero>
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| mdc-nom = G5
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| unicode-nom = Ḥr
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| ascii-nom = Hr
| trans-nom = Hor
| trad-nom = Horus
| trad-nom = Horus
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| hiero = <hiero>V30-N28-G43</hiero>
| mdc = [ V30 N28 G43 ] <!-- Laisser l'espace entre les crochets qui indiquent le Serekh -->
| mdc = [ V30 N28 G43 ] <!-- Laisser l'espace entre les crochets qui indiquent le Serekh -->
| unicode = nb-ḫˁ-w
| unicode = Nb-ḫˁ.w
| ascii = nb-xa-w
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| trans = Nebkhâou
| trans = Nebkhâou
| trad = Horus, le maître des apparitions en gloire
| trad = Le seigneur des apparitions
}}
}}


|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
| titre = [[Nom de Nebty]]
| titre = [[Nom de Nebty]]
| hiero-nom = <hiero>G16</hiero>
| hiero-nom = <hiero>.M23:X1-L2:X1</hiero>
| mdc-nom = G16
| mdc-nom = M23:X1 L2:X1
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| mdc = G16 V30:N28 G43
| unicode = Nb-ḫˁ.w-Nb.tj
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| trans = Nebtinebkhâou
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| trans = Nebkhâou-Nebty
| trad = celui des Deux Maîtresses, le maître des apparitions en gloire
| trad = Le seigneur des apparitions des Deux Maîtresses
}}
}}


|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
| titre = [[Nom d'Horus d'or]]
| titre = [[Nom d'Horus d'or]]
| hiero-nom = <hiero>G8</hiero>
| hiero-nom = .
| mdc-nom = G8
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| hiero = <hiero>G7*G7:S12</hiero>
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| mdc = G7*G7:S12
| unicode = bḳw nbw
| unicode = Bjḳ.wj-Nbw
| ascii = bik(w) nbw
| ascii = bikwi-nbw
| trans = Bikounébou
| trans = Bikouy-Nebou
| trad = Les deux Horus d'Or ''ou'' Les deux Faucons d'Or
| trad = Les deux faucons d'or
}}
}}


|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
| titre = [[Nom de Nesout-bity]]
| titre = [[Nom de Nesout-bity]]
| image = [[Fichier:Cartouche Sahourê Abousir.JPG|vignette|Cartouche de Sahourê inscrit sur une architrave de son temple funéraire à [[Abousir]]]]
| image = [[Fichier:Cartouche Sahourê Abousir.JPG|vignette|Cartouche de Sahourê inscrit sur une architrave de son temple funéraire à [[Abousir]].]]
| hiero-nom = <hiero>M23:X1-L2:X1</hiero>
| hiero-nom = <hiero>.M23:X1-L2:X1</hiero>
| mdc-nom = M23:X1 L2:X1
| mdc-nom = M23:X1 L2:X1
| unicode-nom = n(y)-sw.t-bjty
| unicode-nom = Nsw(t)-bjt(j)
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| ascii-nom = nswt-biti
| trans-nom = Nesout-bity
| trans-nom = Nesout-bity
| trad-nom = Roi de Haute et Basse-Égypte
| trad-nom = Roi de Haute et Basse-Égypte
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| commentaire = ''(Le hiéroglyphe représentant le dieu [[Rê]] apparaît en tête par antéposition honorifique)''
| commentaire = ''(Le hiéroglyphe représentant le dieu [[Rê]] apparaît en tête par antéposition honorifique)''
| mdc = ( N5 D61 G43 ) <!-- Laisser l'espace entre les parenthèses qui indiquent le Cartouche -->
| mdc = ( N5 D61 G43 ) <!-- Laisser l'espace entre les parenthèses qui indiquent le Cartouche -->
| unicode = sȝḥ w
| unicode = Sȝḥ.w-
| ascii = sAH w ra
| ascii = sAHw-ra
| trans = Sahourê
| trans = Sahourâ
| trad = Rê est protecteur
| trad = Celui quea doté
}}
}}


|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
|{{Palette Titulature dans l'Égypte antique
| titre = [[Nom de Sa-Rê]]
| titre = [[Liste d'Abydos]] (n° 27) et [[Table de Saqqarah]] (n° 33)
| image = [[Fichier:Abydos KL 05-02 n27.jpg|upright=0.7|vignette|Cartouche de Sahourê.]]
| hiero-nom = <hiero>G39-N5:Z1</hiero>
| mdc-nom = G39 N5:Z1
| hiero-nom = .
| hiero = {{Cartouche|<hiero>N5-D61-G43</hiero>}}
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| trans-nom = Sa-Rê
| trad-nom = Fils de Rê
| hiero = <hiero>N5-D61-G43</hiero>
| commentaire = ''(Le hiéroglyphe représentant le dieu [[Rê]] apparaît en tête par antéposition honorifique)''
| mdc = ( N5 D61 G43 ) <!-- Laisser l'espace entre les parenthèses qui indiquent le Cartouche -->
| mdc = ( N5 D61 G43 ) <!-- Laisser l'espace entre les parenthèses qui indiquent le Cartouche -->
| unicode = sȝḥ w
| unicode = Sȝḥ.w-
| ascii = sAH w ra
| ascii = sAHw-ra
| trans = Sahourê
| trans = Sahourâ
| trad = Celui que Rê a doté
}}
}}


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}}
}}
}}
}}

== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|group="note"}}


{{Références | références =
=== Références ===
{{Références nombreuses}}
<ref name="ll">cf. [[#LL|J. Ph. Lauer et A. Labrousse]].</ref>
<ref name="zv">cf. [[#ZV|Zahi Hawass & Miroslav Verner]].</ref>
}}


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
{{refbegin|2|indent=yes}}
* {{Ouvrage | id = KHS | auteur = [[Kurt Heinrich Sethe]] | titre = Urkunden des Alten Reich | volume = 1 | éditeur = J.C. Hinrichs'sche Burchhandlung | lieu = Leipzig | année =1903}} ;
* {{Ouvrage|lien auteur1=James Peter Allen|nom1=Allen ''et al.''|prénom1=James|titre=Egyptian Art in the Age of the Pyramids|url=http://www.metmuseum.org/research/metpublications/Egyptian_Art_in_the_Age_of_the_Pyramids|année=1999|éditeur=The [[Metropolitan Museum of Art]]|lieu=New York|oclc=41431623|id=Allen}}.
* {{Ouvrage | id = JHB | auteur = [[James Henry Breasted]] | titre = Ancient records of Egypt historical documents from earliest times to the persian conquest, collected edited and translated with commentary | volume = {{I}} The First to the Seventeenth Dynasties | éditeur = The University of Chicago press | année =1906}} ;
* {{Chapitre|nom=Altenmüller|prénom=Hartwig|lien auteur=Hartwig Altenmüller|titre=Old Kingdom: Fifth Dynasty|auteurs ouvrage=[[Donald B. Redford]]|année=2001|titre ouvrage=The [[Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt]]|volume=2|éditeur=[[Oxford University Press]]|lieu=Oxford|isbn=978-0-19-510234-5|pages=597–601}}.
* {{Ouvrage | auteur = [[Ludwig Borchardt]] | titre = Das Grabdenkmal des König Sahure - Vol. {{I}}. Der Bau - Vol. {{II}}. Die Wandbilder | lieu = Leipzig | année = 1910/1913}} ;
* {{Chapitre|nom=Baines|prénom=John|année=2011|pages=53–75|titre=Ancient Egypt|auteurs ouvrage=Andrew Feldherr, Grant Hardy|isbn=978-0-19-103678-1|titre ouvrage=The Oxford History of Historical Writing, Volume 1: Beginnings to AD 600|url=https://books.google.com/books?id=pYM3AwAAQBAJ&q=Sahure&pg=PA65|éditeur=Oxford University Press|lieu=Oxford}}.
* {{Ouvrage | id = GD | auteur = [[Georges Daressy]] | titre = La Pierre de Palerme et la chronologie de l'Ancien Empire | éditeur = BIFAO | volume = 12 | lieu = Le Caire |année = 1916}} ;
* {{Ouvrage|nom=Baker|prénom=Darrell|lien auteur=Darrell D. Baker|année=2008|titre=The Encyclopedia of the Pharaohs|volume={{I}}|titre volume=Predynastic to the Twentieth Dynasty 3300–1069 BC|éditeur=Stacey International|lieu=Londres|isbn= 978-1-905299-37-9}}.
* {{Ouvrage | auteur = [[Nicolas Grimal]] | titre = Histoire de l'Égypte ancienne | passage = La suprématie héliopolitaine |référence = Référence:Histoire de l'Égypte ancienne (Nicolas Grimal) }} ;
* {{Article|nom1=Bard|prénom1=Kathryn A.|nom2=Fattovich|prénom2=Rodolfo|titre=The Middle Kingdom Red Sea Harbor at Mersa/Wadi Gawasis|journal=Journal of the American Research Center in Egypt|volume=47|pages=105–129|année=2011|éditeur=American Research Center in Egypt|jstor=24555387}}.
* {{Ouvrage | id = LL | auteurs = [[Jean-Philippe Lauer]] & [[Audran Labrousse]] | titre = Les complexes funéraires d'Ouserkaf et de Néferhétepès | éditeur = [[Institut français d'archéologie orientale|IFAO]] | année = 2000}} ;
* {{Chapitre|nom1=Bareš|prénom1=Ladislav|titre=The destruction of the monuments at the necropolis of Abusir|auteurs ouvrage=Miroslav Bárta, Jaromír Krejčí|titre ouvrage=Abusir and Saqqara in the year 2000|éditeur=Academy of Sciences of the Czech Republic – Oriental Institute|lieu=Prague|année=2000|isbn=80-85425-39-4|pages=1–16}}.
* {{Ouvrage | id = MVE | auteur = [[Miroslav Verner]] | titre = The Pyramids: The Mystery, Culture, and Science of Egypt's Great Monuments | éditeur = Grove Press | mois = octobre | année = 2001 | isbn = 0802139353}} ;
* {{Article|nom=Bárta|prénom=Miroslav|titre=Radjedef to the Eighth Dynasty|url=https://escholarship.org/uc/item/67n4m4c4|journal=UCLA Encyclopedia of Egyptology|volume=1|numéro=1|éditeur=[[University of California Press]]|lieu=San Diego|année=2017}}.
* {{Ouvrage | id = MV | auteur = [[Miroslav Verner]] | titre = Abusir - Realm of Osiris | éditeur = The [[Université américaine du Caire|American University in Cairo]] Press | année = 2002}} ;
* {{Ouvrage|nom=Baud|prénom=Michel|lien auteur=Michel Baud|titre=Famille Royale et pouvoir sous l'Ancien Empire égyptien. Tome 1|éditeur=[[Institut français d'archéologie orientale]]|lieu=[[Le Caire]]|année=1999a|isbn=978-2-7247-0250-7|url=http://www.gizapyramids.org/pdf_library/baud_famille_1.pdf|collection=Bibliothèque d'étude 126/1}}.
* {{Ouvrage | id = ZV | auteurs= [[Zahi Hawass]] & [[Miroslav Verner]] | titre = The Treasure of the Pyramids | passage = 260-263 ''The Surprising Abusir Blocks'' | éditeur = Vercelli | année = 2003}} ;
* {{Ouvrage|nom=Baud |prénom=Michel |lien auteur=Michel Baud |titre=Famille Royale et pouvoir sous l'Ancien Empire égyptien. Tome 2 |éditeur=[[Institut français d'archéologie orientale]]|lieu=[[Le Caire]]|année=1999b |isbn=978-2-7247-0250-7 |url=http://www.gizapyramids.org/pdf_library/baud_famille_2.pdf |collection=Bibliothèque d'étude 126/2 |archive-url=https://web.archive.org/web/20150402105848/http://www.gizapyramids.org/pdf_library/baud_famille_2.pdf |archive-date=2015-04-02}}.
* {{Ouvrage | id = TEA | auteur = [[Tarek El-Awady]] | titre = The Old Kingdom and Archaeology | passage = 37-44 « Interpretation of a scene depicting king Sahure with precious trees from Punt » | éditeur = Bárta, M. | lieu = [[Prague]] | année = 2006}}.
* {{Article|nom=Bennett|prénom=John|titre=Pyramid Names|journal=The Journal of Egyptian Archaeology|jstor=3855832|volume=52|pages=174–176|année=1966|éditeur=Sage Publications, Ltd.|doi=10.1177/030751336605200122|s2cid=221765432}}.
* {{Ouvrage | id = TE | auteur = [[Tarek El-Awady]] | titre = Abusir and Saqqara in the Year 2005 | passage = 31-45 « The Royal Family of Sahure : New Evidence » | éditeur = Bárta, M., Copens, F., Krejčí, J. | lieu = [[Prague]] | année = 2006}}.
* {{Article|nom1=Bloxam|prénom1=Elizabeth|nom2=Heldal|prénom2=Tom|titre=The Industrial Landscape of the Northern Faiyum Desert as a World Heritage Site: Modelling the 'Outstanding Universal Value' of Third Millennium BC Stone Quarrying in Egypt|journal=World Archaeology|volume=39|numéro=3|pages=305–323|année=2007|éditeur=Taylor & Francis, Ltd.|jstor=40026202|doi=10.1080/00438240701464905|s2cid=53134735|url=https://semanticscholar.org/paper/087f3bf2a96805e763e47bab4848a159173b98e1}}.
* {{Ouvrage|nom=Borchardt|prénom=Ludwig|lien auteur=Ludwig Borchardt|année=1910|lieu=Leipzig|éditeur=J. C. Hinrichs|titre=Das Grabdenkmal des Königs S'aḥu-Re (Band 1): Der Bau: Blatt 1–15|langue=de|url=http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/borchardt1913bd2b?sid=581395ce99fcb4e7511b5ea7bea65b1b|isbn=978-3-535-00577-1}}.
* {{Ouvrage|nom=Borchardt|prénom=Ludwig|lien auteur=Ludwig Borchardt|année=1913|lieu=Leipzig|éditeur=J. C. Hinrichs|titre=Das Grabdenkmal des Königs S'aḥu-Re (Band 2)|langue=de|oclc=936475141}}.
* {{Article|nom=Bradbury|prénom=Louise|titre=Reflections on Traveling to "God's Land" and Punt in the Middle Kingdom|journal=[[Journal of the American Research Center in Egypt]]|volume=25|pages=127–156|année=1988|éditeur=American Research Center in Egypt|jstor=40000875|doi=10.2307/40000875}}.
* {{Ouvrage|nom=Breasted|prénom=James Henry|lien auteur=James Henry Breasted|année=1906|titre=Ancient records of Egypt historical documents from earliest times to the Persian conquest, collected edited and translated with commentary|volume={{I}}|titre volume=The prénom to the Seventeenth Dynasties|lieu=Chicago|éditeur=The [[University of Chicago Press]]|url=https://archive.org/details/BreastedJ.H.AncientRecordsEgyptAll5Vols1906|oclc=491147601}}.
* {{Chapitre|nom=Bresciani|prénom=Edda|titre=Foreigners|pages=221–255|titre ouvrage=The Egyptians|auteurs ouvrage=Sergio Donadoni|éditeur=The [[University of Chicago Press]]|lieu=Chicago et Londres|année=1997|isbn=0-226-15556-0}}.
* {{Ouvrage|nom1=Brugsch|prénom1=Heinrich Karl|traducteur=Henry Danby Seymour|année=2015|année première édition=1879|titre=A History of Egypt under the Pharaohs, Derived Entirely from the Monuments : To which is added a memoir on the exodus of the Israelites and the Egyptian Monuments|volume=1|lieu=Cambridge|éditeur=[[Cambridge University Press]]|isbn=978-1-108-08472-7}}.
* {{Ouvrage|nom=Budin|prénom=Stephanie Lynn|année=2014|lieu=New York|éditeur=[[Cambridge University Press]]|titre=Images of woman and child from the Bronze Age: reconsidering fertility, maternity, and gender in the ancient world|isbn=978-1-10-766032-8}}.
* {{Ouvrage|nom1=Burkard|prénom1=Günter|prénom2=Heinz Josef|nom2=Thissen|prénom3=Joachim Friedrich|nom3=Quack|titre=Einführung in die altägyptische Literaturgeschichte|volume=1|titre volume=Altes und Mittleres Reich|langue=de|collection=Einführungen und Quellentexte zur Ägyptologie|lieu=Münster|éditeur=LIT|année=2003|isbn=978-3-82-580987-4}}.
* {{Article|nom=Callender|prénom=Vivianne Gae|titre=Curious names of some Old Kingdom royal women|journal=[[Journal of Egyptian Archaeology]]|volume=97|pages=127–142|année=2011|doi=10.1177/030751331109700109|s2cid=192564857}}.
* {{Lien web|titre=Clay impression of a seal of Sahure UC 11769|url=http://petriecat.museums.ucl.ac.uk/dispatcher.aspx?action=search&database=ChoiceUCLPC&search=accession_number=%20%27UC11769%27&limit=10&SRT0=&TYP0=&SEQ0=&position=1|website=Catalogue du Petrie Museum|année=2015|consulté le=2015-02-12|id=Petrie}}.
* {{Ouvrage|nom=Clayton|prénom=Peter|année=1994|titre=Chronicle of the Pharaohs|éditeur=[[Thames & Hudson]]|lieu=New York|isbn=978-0-500-05074-3|url=https://archive.org/details/ChronicleOfThePharaohsBySamySalah}}.
* {{Lien web |url= https://cegu.ff.cuni.cz/en/2018/10/01/new-research-and-insights-into-the-palermo-stone/|auteur=Czech Institute of Egyptology website|titre=New research and insights into the Palermo Stone |date=2018-10-01 |website=cegu.ff.cuni.cz|archive-url=https://web.archive.org/web/20181012134324/https://cegu.ff.cuni.cz/en/2018/10/01/new-research-and-insights-into-the-palermo-stone/ |archive-date=2018-10-12 |consulté le=2019-04-21|id=Czech}}.
* {{Lien web|titre=Dates of Sahure's reign|url=http://art.thewalters.org/detail/12274|website=Website of the [[Walters Art Museum]]|id=Walters|année=2015|consulté le=2015-02-10}}.
* {{Article|nom=Daressy|prénom=Georges|lien auteur=Georges Daressy|titre=La Pierre de Palerme et la chronologie de l'Ancien Empire|journal=[[Bulletin de l'Institut français d'archéologie orientale]]|année=1912 |pages=161–214|éditeur=[[Institut français d'archéologie orientale]]|volume=12|lieu=Cairo |url=http://www.ifao.egnet.net/bifao/012/09/ |consulté le=2018-08-11|issn=0255-0962}}.
* {{Ouvrage|nom1=Dodson|prénom1=Aidan|lien auteur1=Aidan Mark Dodson|prénom2=Dyan|nom2=Hilton|lien auteur2=Dyan Hilton|année=2004|titre=The Complete Royal Families of Ancient Egypt|éditeur=[[Thames & Hudson]]|lieu=Londres|isbn=978-0-500-05128-3}}.
* {{Lien web|nom=Dorman|prénom=Peter|url=http://www.britannica.com/EBchecked/topic/180468/ancient-Egypt/22297/The-5th-dynasty-c-2465-c-2325-bc|website=Encyclopædia Britannica|titre=The 5th dynasty (c. 2465 – c. 2325 BC)|année=2014}}.
* {{Article|nom1=Dunn Friedman|prénom1=Florence|titre=The Underground Relief Panels of King Djoser at the Step Pyramid Complex|journal=Journal of the American Research Center in Egypt|volume=32|pages=1–42|année=1995|éditeur=American Research Center in Egypt|jstor=40000828|doi=10.2307/40000828}}.
* {{Ouvrage|nom=Edwards|prénom=Iorwerth Eiddon Stephen|lien auteur=Iorwerth Eiddon Stephen Edwards|année=1972|éditeur=Viking Press|lieu=New York|titre=The Pyramids of Egypt|isbn=978-0-67-058361-4}}.
* {{Article|nom1=Eisler|prénom1=Robert|prénom2=W. L.|nom2=Hildburgh|titre=The Passion of the Flax|journal=Folklore|volume=61|numéro=3|pages=114–133|année=1950|éditeur=Taylor & Francis, Ltd|jstor=1257742|doi=10.1080/0015587X.1950.9717999}}.
* {{Chapitre|nom=El Awady|prénom=Tarek|auteurs ouvrage=Miroslav Bárta, Jaromír Krejčí|titre=The royal family of Sahure. New evidence|pages=31–45|titre ouvrage=Abusir and Saqqara in the year 2005|url=http://egyptologie.ff.cuni.cz/pdf/AS%202000_mensi.pdf|lieu=Prague|éditeur=Academy of Sciences of the Czech Republic, Oriental Institute|isbn=978-80-7308-116-4|année=2006a|archive-url=https://web.archive.org/web/20110201084444/http://egyptologie.ff.cuni.cz/pdf/AS%202000_mensi.pdf|archive-date=2011-02-01}}.
* {{Chapitre|nom=El Awady|prénom=Tarek|année=2006b|titre=King Sahure with the Precious Trees from Punt in a Unique Scene!|auteurs ouvrage=Miroslav Bárta |pages=37–44|titre ouvrage=The Old Kingdom Art and Archaeology, proceedings of the conference held in Prague, May 31 – June 4, 2004|éditeur=Czech Institute of Egyptology, Faculty of Arts, Charles University in Prague: Publishing House of the Academy of Sciences of the Czech Republic|lieu=Prague|isbn=978-8-02-001465-8}}.
* {{Ouvrage|nom=El Awady|prénom=Tarek|année=2009|titre=Sahure – The Pyramid Causeway: History and Decoration Program in the Old Kingdom|collection=Abusir monographs|volume={{XVI}}|lieu=Prague|éditeur=Czech Institute of Egyptology|isbn=978-8073082550}}.
* {{Article|nom=El-Khadragy|prénom=Mahmoud|titre=The Adoration Gesture in Private Tombs up to the Early Middle Kingdom|journal=Studien zur Altägyptischen Kultur|volume=29|pages=187–201|année=2001|jstor=25152842}}.
* {{Ouvrage|nom1=El-Shahawy|prénom1=Abeer|prénom2=Farid S.|nom2=Atiya|titre=The Egyptian Museum in Cairo. A walk through the alleys of ancient Egypt|éditeur=Farid Atiya Press|lieu=Cairo|isbn=978-9-77-171983-0|année=2005}}.
* {{Article|nom=Emery|prénom=W. B.|titre=Preliminary Report on the Excavations at North Saqqâra 1964-5|journal=The Journal of Egyptian Archaeology|volume=51|pages=3–8|année=1965|éditeur=Sage Publications, Ltd.|jstor=3855614}}.
* {{Article|nom=Espinel|prénom=Andrés Diego|titre=The Role of the Temple of Ba'alat Gebal as Intermediary between Egypt and Byblos during the Old Kingdom|jstor=25152861|journal=Studien zur Altägyptischen Kultur|volume=30|pages=103–119|année=2002}}.
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* {{Ouvrage|nom1=Gardiner|prénom1=Alan Henderson|lien auteur1=Alan Henderson Gardiner|prénom2=Thomas Eric|nom2=Peet|lien auteur2=Thomas Eric Peet|prénom3=Jaroslav|nom3=Černý|lien auteur3=Jaroslav Černý|année=1955|titre=The Inscriptions of Sinai, edited and completed by Jaroslav Cerný|lieu=London|éditeur=Egypt Exploration Society|oclc=559072028}}.
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* {{Ouvrage|nom=Grimal|prénom=Nicolas|lien auteur=Nicolas Grimal|titre=A History of Ancient Egypt|éditeur=Blackwell Publishing|champ libre=Translated by Ian Shaw|lieu=Oxford|isbn=978-0-631-19396-8|année=1992}}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Nicolas Grimal]]|titre=Histoire de l'Égypte ancienne|passage=La suprématie héliopolitaine|référence=Référence:Histoire de l'Égypte ancienne (Nicolas Grimal)}}.
* {{Article|nom=Grinsell|prénom=L. V.|titre=The Folklore of Ancient Egyptian Monuments|journal=Folklore|volume=58|numéro=4|pages=345–360|année=1947|jstor=1257192|doi=10.1080/0015587X.1947.9717870}}.
* {{Ouvrage|nom=Hawass|prénom=Zahi|lien auteur=Zahi Hawass|année=2003|nom2=Accomazzo|prénom2=Laura|directeur2=oui|nom3=Manferto de Fabianis|prénom3=Valeria|directeur3=oui|titre=The Treasure of the Pyramids|éditeur=White Star éditeurs|lieu=Vercelli Italy|isbn=978-88-8095-233-6}}.
* {{Ouvrage|nom=Hayes|prénom=William|lien auteur=William Christopher Hayes|année=1978|titre=The Scepter of Egypt: A Background for the Study of the Egyptian Antiquities in The Metropolitan Museum of Art|volume=1|titre volume=From the Earliest Times to the End of the Middle Kingdom|url=http://www.metmuseum.org/research/metpublications/The_Scepter_of_Egypt_Vol_1_From_the_Earliest_Times_to_the_End_of_the_Middle_Kingdom|éditeur=[[Metropolitan Museum of Art]]|lieu=New York|oclc=7427345}}.
* {{Ouvrage|nom1=Hellum|prénom1=Jennifer|année=2007|titre=The Pyramids|lieu=Westport, CT|éditeur=Greenwood Press|isbn=978-0-313-32580-9|url=https://archive.org/details/pyramids0000hell}}.
* {{Article|nom=Hoffmeier|prénom=James K.|titre=The Use of Basalt in Floors of Old Kingdom Pyramid Temples|journal=Journal of the American Research Center in Egypt|volume=30|pages=117–123|éditeur=American Research Center in Egypt|année=1993|jstor=40000231|doi=10.2307/40000231}}.
* {{Ouvrage|nom1=Hornung|prénom1=Erik|lien auteur1=Erik Hornung|nom2=Krauss|prénom2=Rolf| nom3 = Warburton | prénom3 = David| année = 2012| titre = Ancient Egyptian Chronology| collection = Handbook of Oriental Studies| éditeur = Brill | lieu = Leiden, Boston| isbn = 978-90-04-11385-5 | issn = 0169-9423| url = https://archive.org/details/AncientEgyptianChronology}}.
* {{Article|nom1=Horváth|prénom1=Z.|titre=Sahurâ and his Cult-Complex in the Light of Tradition|prénom2=J.|nom2=Popielska-Grzybowska|directeur2=oui|journal=Proceedings of the Second Central European Conference of Young Egyptologists. Egypt 2001: Perspectives of Research, Warsaw 5–7 March 2001|lieu=Warsaw|année=2003|pages=63–70|isbn=978-8-38-749676-0}}.
* {{Article|nom=Hsu|prénom=Shih-Weih|titre=The development of ancient Egyptian royal inscriptions|jstor=24645014|journal=The [[Journal of Egyptian Archaeology]]|volume=98|pages=269–283|année=2012|doi=10.1177/030751331209800115|s2cid=190032178}}.
* {{Article|nom=Huyge|prénom=Dirk|titre=King Sahure in Elkab|journal=[[Journal of Egyptian Archaeology]]|éditeur=Egyptian Exploration Society|année=2017|volume=50|issn=0962-2837}}.
* {{Ouvrage|nom=Junker|prénom=Hermann|lien auteur=Hermann Junker|titre=Giza. 9, Das Mittelfeld des Westfriedhofs|langue=de|url=https://archive.org/download/gzaberichtbe09junk/gzaberichtbe09junk.pdf|éditeur=Rudolf M. Rohrer|lieu=Wien|collection=Akademie der Wissenschaften in Wien. Philosophisch-historische Klasse, 73.2|oclc=886197144|année=1950}}.
* {{Article|nom=Kaiser|prénom=Werner|titre=Zu den Sonnenheiligtümern der 5. Dynastie|année=1956|volume=14|journal=Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts, Abteilung Kairo|pages=104–116|oclc=917064527}}.
* {{Chapitre|nom1=Kahl|prénom1=Jochem|année=2000|titre=Die Rolle von Saqqara und Abusir bei der Überlieferun altägyptischer Jenseitsbücher|pages=215–228|langue=de|auteurs ouvrage=Miroslav Bárta, Jaromír Krejčí|titre ouvrage=Abusir and Saqqara in the year 2000|lieu=Prague|éditeur=Academy of Sciences of the Czech Republic – Oriental Institute|isbn=80-85425-39-4}}.
* {{Chapitre|nom=Katary|prénom=Sally|pages=351–356|titre=Taxation|auteurs ouvrage=Donald B. Redford|année=2001|titre ouvrage=The [[Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt]]|volume=3|éditeur=[[Oxford University Press]]|lieu=Oxford|isbn=978-0-19-510234-5}}.
* {{Article|nom1=Khaled|prénom1=Mohamed Ismail|titre=The Economic Aspects of the Old Kingdom Royal Funerary Domains|journal=Études et Travaux|date=2013|volume={{XXVI}}|pages=366–372}}.
* {{Lien web |titre=King Sahure and a Nome God|url=http://www.metmuseum.org/collection/the-collection-online/search/543882?rpp=30&pg=1&ft=Sahure&pos=1 |date=2015 |éditeur=Online catalog of the [[Metropolitan Museum of Art]] |consulté le=2015-02-10|id=MET}}.
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* {{Ouvrage|nom=Kuiper|prénom=Kathleen|éditeur=Britannica Educational Publishing|lieu=Chicago|collection=Britannica Guide to Ancient Civilizations|url=https://archive.org/details/AncientEgypt-FromPrehistoryToTheIslamicConquest|isbn=978-1-61530-572-8|année=2010|titre=Ancient Egypt: From Prehistory to the Islamic Conquest}}.
* {{Chapitre|nom=Labrousse|prénom=Audran|lien auteur=Audran Labrousse|titre = Un bloc décoré du temple funéraire de la mère royale Néferhétephès|titre ouvrage=Études sur l'Ancien Empire et la nécropole de Saqqâra : dédiées à Jean-Philippe Lauer|pages=263–270|langue=fr|auteurs ouvrage=Catherine Berger, Bernard Mathieu|éditeur=Université Paul Valéry|lieu=Montpellier|année=1997|collection=Orientalia monspeliensia|volume=9|isbn=978-2-84-269047-2}}.
* {{Ouvrage|nom1=Labrousse|prénom1=Audran|lien auteur=Audran Labrousse|prénom2=Jean-Philippe|nom2=Lauer|lien auteur2=Jean-Philippe Lauer|année=2000|titre=Les Complexes Funéraires d'Ouserkaf et de Néferhétepès|éditeur=[[Institut français d'archéologie orientale]]|lieu=[[Le Caire]]|collection=Bibliothèque d'étude|volume=130|isbn=978-2-7247-0261-3}}.
* {{Article|nom=Lansing|prénom=Ambrose|journal=The Metropolitan Museum of Art Bulletin|année=1926|volume=21|numéro=3, Part 2: The Egyptian Expedition 1924–1925|pages=33–40|jstor=3254818|titre=The Museum's Excavations at Lisht|doi=10.2307/3254818}}.
* {{Ouvrage|nom1=Lauer|prénom1=Jean-Phillipe|prénom2=Philippe|lien auteur1=Jean-Philippe Lauer|nom2=Flandrin|titre=Saqqarah, une vie: entretiens avec Philippe Flandrin|année=1992|isbn=978-2-22-888557-7|langue=fr|éditeur=Payot|lieu=Paris|collection=Petite Bibliothèque Payot, 107}}.
* {{Ouvrage|nom=Legrain|prénom=Georges|lien auteur=Georges Legrain|année=1906|titre=Statues et statuettes de rois et de particuliers|éditeur=Imprimerie de l'Institut français d'archéologie orientale|collection=Catalogue Général des Antiquités Egyptiennes du Musée du Caire|langue=fr|lieu=Cairo|url=http://www.cfeetk.cnrs.fr/fichiers/Documents/Ressources-PDF/documents/K780-LEGRAIN.pdf|oclc=975589}}.
* {{Ouvrage|nom=Lehner|prénom=Mark|lien auteur=Mark Lehner|année=2008|titre=The Complete Pyramids|lieu=London|éditeur=Thames & Hudson Ltd.|isbn=978-0-500-05084-2|url=https://archive.org/details/completepyramids00lehn}}.
* {{Ouvrage|nom=Leprohon|prénom=Ronald J.|lieu=Atlanta|éditeur=Society of Biblical Literature|année=2013|titre=The Great Name: Ancient Egyptian Royal Titulary|collection=Writings from the ancient world, no. 33|isbn=978-1-58-983736-2|url=https://books.google.com/books?id=1H3JAgAAQBAJ&q=Nebsenre}}.
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* {{Lien web|titre=Limestone false door of Ptahshepses|website=Online catalog of the British Museum|url=https://www.britishmuseum.org/explore/highlights/highlight_objects/aes/l/limestone_false_door.aspx|consulté le=2015-02-13|id={Online_catalog}}.
* {{Lien web|titre=List of Ancient Egyptian viziers|url=http://www.digitalegypt.ucl.ac.uk/administration/viziers.html|année=2000|consulté le=2015-02-13|website=Digital Egypt for Universities|id=Viziers}}.
* {{Article|nom=Mac Farlane|prénom=Ann|titre = titres of sm3 + God and ḫt + God. Dynasties 2 to 10.|journal=Göttinger Miszellen|volume=121|année=1991|pages=77–100|issn=0344-385X|éditeur=Seminar für Ägyptologie und Koptologie an der Universität Göttingen|lieu=Göttingen}}.
* {{Chapitre|nom=Málek|prénom=Jaromír|lien auteur=Jaromír Málek|titre=A Meeting of the Old and New. Saqqâra during the New Kingdom|auteurs ouvrage=Alan B. Lloyd|titre ouvrage=Studies in Pharaonic Religion and Society. In Honour of J. Gwyn Griffiths|collection=The Egypt Exploration Society. Occasional Publications|volume=8|éditeur=Egypt Exploration Society|lieu=London|année=1992|isbn=0-85698-120-6|pages=57–76}}.
* {{Chapitre|nom=Málek|prénom=Jaromír|lien auteur=Jaromír Málek|titre=The Old Kingdom (c. 2160–2055 BC)|auteurs ouvrage= Ian Shaw|titre ouvrage=The Oxford History of Ancient Egypt|année=2000a|pages=[https://archive.org/details/oxfordhisto00shaw/page/83 83–107]|éditeur=Oxford University Press|isbn=978-0-19-815034-3|url=https://archive.org/details/oxfordhisto00shaw|url=https://archive.org/details/oxfordhisto00shaw/page/83}}.
* {{Chapitre|nom1=Málek|prénom1=Jaromír|lien auteur=Jaromír Málek|titre=Old Kingdom rulers as "local saints" in the Memphite area during the Old Kingdom|auteurs ouvrage=Miroslav Bárta, Jaromír Krejčí|titre ouvrage=Abusir and Saqqara in the year 2000|éditeur=Academy of Sciences of the Czech Republic – Oriental Institute|lieu=Prague|année=2000b|isbn=80-85425-39-4|pages=241–258}}.
* {{Ouvrage|nom1=Mariette|prénom1=Auguste|lien auteur1=François Auguste Ferdinand Mariette|titre=Les mastabas de l'Ancien Empire : fragment du dernier ouvrage de Auguste Édouard Mariette|nom2=Maspero|prénom2=Gaston|lien auteur2=Gaston Maspero|directeur2=oui|lieu=Paris|éditeur=F. Vieweg|année=1885|url=http://www.gizapyramids.org/pdf_library/mariette_mastabas.pdf|oclc=722498663}}.
* {{Article|nom=Mark|prénom=Samuel|titre=Graphical Reconstruction and Comparison of Royal Boat Iconography from the Causeway of the Egyptian King Sahure (c. 2487–2475 BC)|journal=International Journal of Nautical Archaeology|volume=42|numéro=2|pages=270–285|année=2013|doi=10.1111/1095-9270.12015}}.
* {{article|nom=Mazur|prénom=Suzan|titre=Dorak Diggers Weigh In On Anna & Royal Treasure|url=http://www.scoop.co.nz/stories/HL0510/S00059.htm|consulté le=2015-02-12|journal=Scoop|date=2005-10-04}}.
* {{Chapitre|nom=Morales|prénom=Antonio J.|auteurs ouvrage=Miroslav Bárta, Filip Coppens, Jaromír Krejčí|titre=Traces of official and popular veneration to Nyuserra Iny at Abusir. Late Fifth Dynasty to the Middle Kingdom|titre ouvrage=Abusir and Saqqara in the year 2005, proceedings of the Conference held in Prague (June 27 – July 5, 2005)|lieu=Prague|éditeur=Academy of Sciences of the Czech Republic, Oriental Institute|isbn=978-80-7308-116-4|année=2006|pages=311–341}}.
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* {{Article|nom=Mumford|prénom=Gregory|titre=Tell Ras Budran (Site 345): Defining Egypt's Eastern Frontier and Mining Operations in South Sinai during the Late Old Kingdom (Early EB IV/MB I)|journal=Bulletin of the American Schools of Oriental Research|volume=342|numéro=342|pages=13–67|année=2006|jstor=25066952|doi=10.1086/BASOR25066952|s2cid=163484022}}.
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* {{Ouvrage | langue=en |nom=Verner|prénom=Miroslav| lien auteur1=Miroslav Verner | titre=The Pyramids | sous-titre=The Mystery, Culture, and Science of Egypt's Great Monuments|éditeur=[[Grove Press]]|année=2002|pages totales=495|isbn=978-0-8021-3935-1|isbn10=0802139353 |url=https://books.google.com/books?id=M8yS6irmxWUC&printsec=frontcover}}.
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* {{Article|nom=Verner|prénom=Miroslav|lien auteur=Miroslav Verner|titre=Betrachtungen zu den königlichen Palästen des Alten Reiches|issn=1438-7956|journal=Sokar|pages=12–19|langue=de|volume=24|année=2012}}
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* {{Ouvrage|nom=Wachsmann|prénom=Shelley|année=1998|titre=Seagoing Ships and Seamanship in the Bronze Age Levant|éditeur=College Station: Texas A & M University Press|isbn=978-0-89096-709-6|url=https://books.google.com/books?id=apna4pv7Ks8C&q=Sahure&pg=PA12}}.
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* {{Ouvrage|nom=Wildung|prénom=Dietrich|année=1969|titre=Die Rolle ägyptischer Könige im Bewusstsein ihrer Nachwelt|éditeur=B. Hessling|lieu=Berlin|collection=Münchner ägyptologische Studien, 17|langue=de|oclc=5628021}}.
* {{Chapitre|nom=Wildung|prénom=Dietrich|titre=Das Nachleben des Sahure|auteurs ouvrage=Vinzenz Brinkmann|année=2010|lieu=Frankfurt am Main|url=http://www.liebieghaus.de/lh/index.php?StoryID=357|éditeur=Liebieghaus|titre ouvrage=Sahure: Tod und Leben eines grossen Pharao|langue=de|isbn=978-3-7774-2861-1}}.
* {{Ouvrage|nom=Wilkinson|prénom=Toby|année=2000|titre=Royal Annals of Ancient Egypt|éditeur=Kegan Paul International|lieu=Londres|collection=Studies in Egyptology|isbn=978-0-7103-0667-8}}.
* {{Article|nom=Wilson|prénom=John A.|journal=Journal of Near Eastern Studies|titre=The Artist of the Egyptian Old Kingdom|volume=6|numéro=4|pages=231–249|jstor=542654|année=1947|doi=10.1086/370844|s2cid=162321729}}.
* {{Article|nom1=Wright|prénom1=Mary|prénom2=Dennis|nom2=Pardee|titre=Literary Sources for the History of Palestine and Syria: Contacts between Egypt and Syro-Palestine during the Old Kingdom|journal=The Biblical Archaeologist|volume=51|numéro=3|pages=143–161|année=1988|éditeur=The University of Chicago Press on behalf of The American Schools of Oriental Research|jstor=3210065|doi=10.2307/3210065|s2cid=163985913}}.
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Dernière version du 24 mars 2024 à 16:20

Sahourê
Image illustrative de l’article Sahourê
Statue de Sahourê.
Période Ancien Empire
Dynastie Ve dynastie
Fonction principale IIe roi de la dynastie
Prédécesseur Ouserkaf
Dates de fonction -2458 à -2446 (selon J. P. Allen)
-2490 à -2475 (selon R. Krauss)
-2506 à -2493 (selon D. B. Redford)
-2471 à -2458 (selon J. von Beckerath)
-2447 à -2435 (selon J. Málek)
-2464 à -2452 (selon A. D. Dodson)
Successeur Néferirkarê Kakaï
Famille
Grand-mère paternelle Khentkaous Ire ?
Père Ouserkaf
Mère Néferhétepès
Conjoint Méretnebty
Enfant(s) Néferirkarê Kakaï
Netjerirenrê
Deuxième conjoint ?
Enfants avec le 2e conjoint ♂ Khakarê
♂ Horemsaf
♂ Râemsaf
♂ Nebânkhrê
Sépulture
Nom Pyramide de Sahourê
Type Pyramide à faces lisses
Emplacement Abousir
Date de découverte 1842
Découvreur Karl Richard Lepsius
Fouilles 1902 à 1908 par Ludwig Borchardt
Objets sarcophage en basalte

Sahourê (signifiant « Rê est protecteur », aussi connu en grec sous le nom de Sephrês, Σϵϕρής) est le deuxième souverain de la Ve dynastie sous l'Ancien Empire, qui régna pendant environ douze ans au début du XXVe siècle avant notre ère[1]. Sahourê est considéré comme l'un des rois les plus importants de l'Ancien Empire, son règne étant un point culminant d'un point de vue politique et culturel de la Ve dynastie. Il était le fils de son prédécesseur Ouserkaf et de la reine Néferhétepès, et fut à son tour remplacé par son fils Néferirkarê Kakaï.

Pendant le règne de Sahourê, l'Égypte avait d'importantes relations commerciales avec la côte levantine. Sahourê a lancé plusieurs expéditions navales au Liban d'aujourd'hui pour se procurer du bois de cèdre, des hommes (peut-être des esclaves) et des objets exotiques. Il a également ordonné la première expédition attestée au pays de Pount, qui a rapporté de grandes quantités de myrrhe, de malachite et d'électrum. Sahourê célèbre le succès de cette entreprise dans un relief de son temple mortuaire qui le montre en train d'entretenir un arbre de myrrhe dans le jardin de son palais nommé « La splendeur de Sahourê s'élève au ciel ». Ce relief est le seul dans l'art égyptien à représenter un jardin royal. Sahourê envoya d'autres expéditions dans les mines de turquoise et de cuivre du Sinaï. Il a peut-être aussi ordonné des campagnes militaires contre des chefs libyens dans le désert occidental, ramenant du bétail en Égypte.

Sahourê s'est fait construire une pyramide à Abousir, abandonnant ainsi les nécropoles royales de Saqqarah et de Gizeh, où ses prédécesseurs avaient construit leurs pyramides. Cette décision a peut-être été motivée par la présence du temple solaire d'Ouserkaf à Abousir, le premier temple du genre de la Ve dynastie. La pyramide de Sahourê est beaucoup plus petite que les pyramides de la IVe dynastie mais la décoration de son temple mortuaire est plus élaborée. La chaussée et le temple mortuaire de son complexe pyramidal étaient autrefois ornés de plus de 10 000 m2 de beaux reliefs, ce qui les rendait célèbres dans l'Antiquité. Les architectes de l'ensemble pyramidal de Sahourê ont introduit l'utilisation de colonnes palmiformes (c'est-à-dire de colonnes dont le chapiteau a la forme de feuilles de palmier), qui allait bientôt devenir une marque de fabrique de l'architecture égyptienne ancienne. Sahourê est également connu pour avoir construit un temple solaire appelé « La Roselière de Rê », et bien qu'il ne soit pas encore localisé, il est probablement aussi à Abousir.

Sahourê vêtu du manteau de la fête-Sed et portant la couronne rouge de Basse-Égypte.

L'identité des parents de Sahourê a été mise en lumière récemment à la suite des découvertes réalisées à Saqqarah et à Abousir dans les temples funéraires royaux dont le sien propre :

  • À Saqqarah dans le temple funéraire de la pyramide d'Ouserkaf où le cartouche de Sahourê a été retrouvé confirmant que ce dernier avait achevé le complexe de son prédécesseur direct et supposant ainsi un lien de filiation direct[2] ;
  • Non loin de ce site, les fouilles du temple funéraire de la pyramide de Néferhétepès, l'épouse d'Ouserkaf, ont révélé que le monument avait subi des modifications substantielles de son plan peu de temps après son édification. L'ajout, notamment d'un vestibule à colonnes dont le style est identique à celui des colonnes du temple funéraire de Sahourê, apporte un second indice favorisant l'hypothèse de la filiation entre ces différents personnages royaux[2] ;
  • C'est à Abousir que la preuve définitive a été trouvée parmi les découvertes récentes du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes faites dans le temple funéraire de la pyramide de Sahourê. De nouveaux blocs décorés appartenant à la chaussée du temple, et ayant échappé aux fouilles du siècle dernier, ont été mis au jour révélant de nouveaux pans entiers du programme décoratif du monument déjà bien documenté par les travaux de Ludwig Borchardt. Parmi ces scènes inédites figurent celles représentant la famille royale. Néferhétepès y est représentée portant le titre de « Mère royale »[3]. Cette découverte permet ainsi de compléter le puzzle jusque-là supposé avec les trouvailles de Saqqarah[4].

Ainsi, il est aujourd'hui largement admis que les parents du roi Sahourê sont le roi Ouserkaf et la reine Néferhétepès.

Un relief ornant à l'origine la chaussée de la pyramide de Sahourê représente la reine Méretnebty, qui était donc très probablement l'épouse de Sahourê et la mère de Néferirkarê Kakaï et de Netjerirenrê.

Descendance

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Sahourê est connu pour avoir été remplacé par le roi Néferirkarê[note 1], qui était considéré, jusqu'en 2005, comme son frère[5]. Cette année 2005, les égyptologues Miroslav Verner et Tarek El-Awady[6] ont découvert un relief, celui cité juste au-dessus, et représentant Sahourê assis devant deux de ses fils, Ranéfer Khakar et Netjerirenrê[7]. À côté du nom de Ranéfer Khakar, le texte « Néferirkarê Kakaï roi de Haute et Basse-Égypte » avait été ajouté, indiquant que Ranéfer Khakar était le fils de Sahourê et a pris le trône sous le nom Néferirkarê Kakaï à la mort de son père[8]. Comme Ranéfer Khakar et Netjerirenrê portent tous deux le titre de « Fils aîné du Roi », Verner et El-Awady pensent qu'ils étaient peut-être jumeaux avec Ranéfer Khakar né le premier. Ils proposent que Netjerirenrê se soit emparé du trône pour un bref règne sous le nom de Chepseskarê, bien que cela reste conjectural[9]. Netjerirenrê portait plusieurs titres religieux correspondant à des postes de haut rang dans la cour et qui suggèrent qu'il a pu agir comme un vizir pour son père. Cela fait cependant l'objet d'un débat, comme le souligne Michel Baud, à l'époque de Sahourê, l'expulsion des princes royaux du vizirat était en cours, sinon déjà achevée.

Trois autres fils, Khakarê[10], Horemsaf[11] et Nebânkhrê[12] sont représentés sur des reliefs du temple mortuaire de Sahourê, mais l'identité de leur mère est inconnue[13].

Sahourê tirant à l'arc. Relief provenant de son temple funéraire à Abousir - musée égyptien de Berlin.

Durée du règne

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Le Canon royal de Turin, écrit sous la XIXe dynastie, lui attribue douze ans, cinq mois et douze jours de règne. La pierre de Palerme, liste et annales dynastiques établies sous la Ve dynastie, mentionne comme dernière année enregistrée dans les annales de la dynastie pour le règne du roi, l'an quatorze, neuf mois et six jours. Dans l'étude comparative de la pierre de Palerme et des fragments complémentaires du Caire, Georges Daressy parvient à une quinzième année de règne[14]. Manéthon le nomme Secheres et lui donne treize années de règne[15].

Activités en Égypte

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La majorité des activités de Sahourê en Égypte enregistrées dans la pierre de Palerme sont de nature religieuse. Durant la cinquième année de son règne, la pierre mentionne la fabrication d'une péniche divine, peut-être à Héliopolis, la quantité exacte d'offrandes quotidiennes de pain et de bière à , Hathor, Nekhbet et Ouadjet fixées par le roi[16] et le don de terres à divers temples[17],[18].

Sahourê a également réorganisé le culte de sa mère Néferhétepès, dont le complexe mortuaire avait été construit par Ouserkaf à Saqqarah[19]. Il a notamment ajouté à son temple un portique d'entrée à quatre colonnes, de sorte que l'entrée ne faisait plus face à la pyramide d'Ouserkaf[19],[20].

Les preuves archéologiques suggèrent que les autres activités de construction de Sahourê étaient concentrées à Abousir, où il a construit sa pyramide, et dans son voisinage immédiat qui abritait probablement son temple solaire[21]. Ce temple, le deuxième de ce type réalisé sous la Ve dynastie et encore à localiser, est connu pour avoir existé grâce à une inscription sur la pierre de Palerme où il est appelé Sekhet Rê, ce qui signifie « La Roselière de Rê ». Quelques blocs de calcaire portant des reliefs qui ornaient autrefois le temple ont été retrouvés encastrés dans les murs de l'ensemble mortuaire de Niouserrê, le quatrième successeur de Sahourê. Cela suggère soit que ces blocs sont des restes de la construction du temple, soit que Niouserrê a utilisé le temple de Sahourê comme carrière pour les matériaux de construction car il était inachevé.

Le palais de Sahourê, appelé Outjes-néferou-Sahourê, « Louées soient les beautés de Sahourê »[note 2], est connu par une inscription sur des jarres de stockage découvertes en février 2011 dans le temple mortuaire de Néferefrê[23]. Au vu de l'intérêt particulier que la Ve dynastie a eu pour ce site accessible depuis une retenue d'eau du fleuve qui formait un véritable lac, il est probable que le palais royal se situait à proximité, en contrebas du plateau rocheux sur lequel les mausolées royaux sont édifiés, dominant une ville de pyramide, cité toute consacrée au chantier du règne[24].

Le fragment d'une statue portant le nom du roi a été découvert en 2015, à El Kab[note 3],[25]. Au sud de l'Égypte, une stèle portant le nom de Sahourê a été découverte dans les carrières de diorite situées dans le désert au nord-ouest d'Abou Simbel en Basse-Nubie. Encore plus au sud, le cartouche de Sahourê a été retrouvé dans un graffiti à Toumas et sur un sceau à Bouhen à la deuxième cataracte du Nil[26],[27],[28].

Activités hors d'Égypte

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La flotte de Sahourê de retour d'une expédition navale.

Commerce et expéditions

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Les documents historiques et les artefacts qui subsistent suggèrent que les contacts avec les terres étrangères ont été nombreux pendant le règne de Sahourê. En outre, ces contacts semblent avoir été essentiellement de nature économique plutôt que militaire. Les reliefs de son complexe pyramidal montrent qu'il possédait une marine composée de bateaux de cent coudées de long (environ cinquante mètres), dont certains reviennent du Liban chargés de troncs de cèdres précieux[29]. D'autres navires sont représentés chargés d'« Asiatiques »[note 4], adultes et enfants, qui étaient peut-être des esclaves[30],[31],[32]. Un relief unique représente plusieurs ours bruns syriens, probablement ramenés de la côte levantine par une expédition navale. Ces ours apparaissent en association avec douze jarres de Syrie peintes en rouge à une poignée et sont donc susceptibles de constituer un tribut[33],[34].

Les contacts commerciaux avec Byblos ont certainement eu lieu pendant le règne de Sahourê et les fouilles du temple de Baâlat ont permis d'obtenir un bol en albâtre portant le nom de Sahourê[31]. Il aurait épousé une princesse phénicienne. Il existe d'autres preuves corroborant la présence de commerce avec le Levant pendant la Ve dynastie, avec un certain nombre de vases de pierre portant des cartouches de pharaons de cette dynastie, découverts au Liban. Enfin, un morceau d'or fin estampé sur un trône de bois et portant des cartouches de Sahourê aurait été retrouvé lors de fouilles illégales en Turquie parmi un assemblage plus large connu sous le nom de Trésor de Dorak[30],[35],[36]. L'existence du trésor est cependant aujourd'hui largement mise en doute[37].

Dans sa dernière année sur le trône, Sahourê a envoyé la première expédition documentée[38] vers la terre légendaire de Pount[39]. L'expédition aurait rapporté des animaux exotiques ainsi que 80 000 mesures de myrrhe et des arbres à myrrhe, essence qui ne poussait pas en Égypte, ainsi que de la malachite et de l'électrum[31],[40]. Sahourê semble s'être particulièrement et personnellement intéressé à ces arbres car il s'est fait représenter dans son palais les cultivant en présence de son entourage, se vantant d'être le premier souverain à avoir réussi cet exploit[41]. Pour cette raison, on attribue souvent à Sahourê la création d'une marine égyptienne. Cependant, on sait aujourd'hui que les rois égyptiens précédents avaient aussi une marine de haute mer, en particulier Khéops sous le règne duquel le plus ancien port connu, Ouadi el-Jarf, sur la mer Rouge, était en activité. Néanmoins, les reliefs du complexe pyramidal de Sahourê restent les « premières représentations définitives de navires de mer en Égypte » (Shelley Wachsmann).

Dans sa dernière année de règne, Sahourê envoya une autre expédition à l'étranger, cette fois dans les mines de cuivre et de turquoise de Ouadi Maghara[42],[43],[44] et Ouadi El-Kharit dans le Sinaï[45],[46],[47], qui étaient actives depuis au moins le début de la IIIe dynastie[48]. Cette expédition a rapporté plus de 6 000 unités de cuivre en Égypte[49] et a également produit deux reliefs dans le Sinaï, dont l'un montre Sahourê dans l'acte traditionnel de frapper les Asiatiques[31] et de se vanter être « Le Grand Dieu qui frappe les Asiatiques de tous pays »[18].

Campagnes militaires

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La carrière militaire de Sahourê est connue principalement grâce aux reliefs de son complexe mortuaire. Il s'agissait apparemment de campagnes contre les Libyens dans le désert occidental[36]. Les campagnes ont permis de rapporter du bétail et Sahourê est montré en train de frapper des chefs locaux. La pierre de Palerme corrobore certains de ces événements. Cependant, cette même scène de l'attaque libyenne a été utilisée deux cents ans plus tard dans le temple mortuaire de Pépi II et dans le temple de Taharqa à Kawa, construit environ 1 800 ans après la mort de Sahourê[50]. En particulier, les mêmes noms sont cités pour les chefs locaux. Par conséquent, il est possible que Sahourê ait lui aussi copié une représentation encore plus ancienne de cette scène[51].

Membres de la Cour royale et hauts fonctionnaires

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Plusieurs dignitaires contemporains de son règne sont connus et se font aménager leur mastaba à Saqqarah ou Abousir :

  • Tepemânkh, prêtre du culte du roi et de son prédécesseur Ouserkaf, qui possède un mastaba à Abousir non loin de la pyramide de son maître[52] ;
  • Senouânkh, autre prêtre du culte royal ainsi que de celui d'Ouserkaf. Son mastaba a été retrouvé à Saqqarah[53] ;
  • Persen, prêtre rattaché au culte funéraire de Néferhétepès, la mère du roi, dont le mastaba a été retrouvé à Saqqarah, près de la pyramide de Néferhétepès[54] ;
  • Niânkhsekhmet, médecin en chef de Sahourê, il demanda au roi qu'une fausse porte soit faite pour sa tombe, ce que le roi accepta. Sahourê fit graver et peindre en bleu en sa présence la fausse porte en calcaire fin de Tourah. Le roi souhaita longue vie à son médecin en lui disant : « Comme mes narines sont en bonne santé, comme les dieux m'aiment, puissiez-vous partir au cimetière à un âge avancé, comme on le vénérait »[55] ;
  • Ouash-Ptah dit Izi, qui commença sa carrière comme prêtre du culte du roi sous Sahourê, et deviendra le vizir de Néferirkarê Kakaï. Son mastaba a été retrouvé à Abousir[56] ;
  • Pehenoukaï, vizir sous le règne de Néferirkarê, prêtre du culte d'Ouserkaf sous les règnes de Sahourê et de son successeur Néferirkarê[57] :
  • Ptahchepsès Ier : probablement né sous le règne de Menkaourê, Ptahchepsès était grand prêtre de Ptah ;
  • Ourbaouba : vizir sous le règne de Sahourê, attesté dans le temple mortuaire, contrairement à Sékhemkarê, Ourbaouba ne semble pas avoir été royal. Cela indique que Sahourê a poursuivi la politique d'Ouserkaf de nommer des personnes non royales à de hautes fonctions ;
  • Sékhemkarê : prince royal, fils de Khafrê et vizir sous Ouserkaf et Sahourê.
Pyramide de Sahourê.

La pyramide principale du complexe mortuaire de Sahourê illustre le déclin de la construction de pyramides, tant en termes de taille que de qualité[note 5]. Pourtant, le temple mortuaire qui l'accompagne est considéré comme le temple le plus sophistiqué construit jusqu'alors[31]. Avec ses nombreuses innovations architecturales, telles que l'utilisation de colonnes palmiformes, le plan d'ensemble du complexe de Sahourê servira de modèle pour tous les complexes mortuaires construits depuis le règne de Sahourê jusqu'à la fin de l'Ancien Empire, quelque trois-cents ans plus tard[29],[59].

Le monument a été identifié comme étant une pyramide, pour la première fois par Karl Richard Lepsius, et porte alors le numéro dix-huit sur la liste des pyramides égyptiennes qu'il réalise lors de l'expédition prussienne de 1842. C'est Ludwig Borchardt qui identifie son propriétaire et fouille l'ensemble de manière exhaustive au début du XXe siècle, publiant ses travaux par une série d'ouvrages qui feront date dans le monde égyptologique. Le complexe a été partiellement restauré depuis et, au cours des travaux d'aménagement, a fait l'objet de nouvelles études et fouilles effectuées par le Conseil suprême des Antiquités égyptiennes.

Localisation

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Sahourê choisit de construire son complexe pyramidal à Abousir, abandonnant ainsi Saqqarah et Gizeh, qui avaient été les nécropoles royales jusque-là. Une motivation possible pour la décision de Sahourê était la présence du temple solaire d'Ouserkaf[60].

Le complexe funéraire

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Le complexe funéraire se compose d'un temple de la vallée, d'une chaussée de près de deux-cents mètres de long, d'un temple funéraire, d'une pyramide subsidiaire et bien entendu de la pyramide elle-même.

Le temple mortuaire de Sahourê a été largement décoré d'environ 10 000 m2 de reliefs raffinés[61]. De nombreux fragments survivants des reliefs qui ornent les murs du temple sont de très grande qualité et beaucoup plus élaborés que ceux des temples mortuaires précédents[30],[62]. Plusieurs reliefs du temple et de la chaussée sont uniques dans l'art égyptien. Il s'agit notamment d'un relief représentant Sahourê prenant soin d'un myrrhe dans son palais devant sa famille[63],[64], d'un relief représentant des ours bruns et d'un relief montrant la mise en place du pyramidion, recouvert d'une feuille d'or[65], sur la pyramide principale et les cérémonies suivant l'achèvement du complexe[66]. Il s'agit là d'une rare représentation antique d'un chantier de construction d'une pyramide et même si la scène représentée concerne davantage la cérémonie d'accueil au chantier du pyramidion venant en quelque sorte consacrer le monument royal, elle est suffisamment inédite pour être mentionnée. Les nombreux reliefs des temples mortuaire et de la vallée illustrent aussi, entre autres, un recensement des étrangers par ou devant la déesse Seshat[67] et le retour d'une flotte égyptienne du Proche Orient, peut-être Byblos. Certains des bas-reliefs en granit rouge sont encore en place sur le site[68],[69]. Les reliefs décorés de la partie supérieure de la chaussée représentent la procession de plus de cent-cinquante domaines funéraires personnifiés créés pour le culte de Sahourê, démontrant l'existence d'un système économique sophistiqué associé au culte funéraire du roi. Il existe également une pyramide subsidiaire destinée au Ka du roi[29].

Le temple mortuaire présentait les premières colonnes palmiformes de tout temple égyptien[29], d'imposantes architraves de granit portant le titulaire de Sahourê, recouvertes de cuivre, de basalte noire[70] et de granit[29].

La pyramide

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La pyramide de Sahourê atteignait quarante-sept mètres lors de sa construction[71], beaucoup plus petite que les pyramides de la IVe dynastie. Son noyau intérieur est fait de pierres grossièrement taillées, organisées en escaliers et maintenues ensemble dans de nombreuses sections avec un épais mortier de boue. Cette technique de construction, beaucoup moins coûteuse et plus rapide à exécuter que les techniques à base de pierre de la IVe dynastie, s'est avérée bien pire avec le temps. De ce fait, la pyramide de Sahourê est aujourd'hui en grande partie ruinée et ne représente plus qu'un tas de gravats montrant le remplissage brut des débris et du mortier constituant le noyau, qui a été exposé après le vol des pierres de parement dans l'Antiquité[29].

Pendant la construction du noyau, un couloir a été laissé ouvert, menant au puits où la chambre funéraire a été construite séparément et recouverte par la suite de blocs de pierre et de débris. Cette stratégie de construction est clairement visible dans les pyramides inachevées ultérieures, en particulier la pyramide de Néferefrê[29]. Cette technique reflète également le style plus ancien de la IIIe dynastie qui semble revenir à la mode après avoir été temporairement abandonné par les constructeurs des cinq grandes pyramides de Dahchour et Gizeh sous la IVe dynastie[29].

L'entrée du côté nord est suivie d'un court couloir descendant bordé de granit rouge suivi d'un passage se terminant à la chambre funéraire avec son toit à deux versants composé de grandes poutres en pierre calcaire[72]. Aujourd'hui, ces poutres sont endommagées, ce qui affaiblit la structure pyramidale. Des fragments du sarcophage ont été trouvés dans la chambre funéraire, quand John Shae Perring y est entré pour la première fois au milieu du XIXe siècle[29]. Les blocs de toit colossaux du temple de Sahourê pesaient jusqu'à environ deux-cent-vingt tonnes selon les estimations de Perring. Il a estimé la taille des plus grands blocs à 10 × 2,7 m par 3,7 m. Une extrémité de ces blocs a été effilée, de sorte que le volume estimé est de 95 mètres3.

Culte funéraire

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Ancien Empire

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L'héritage le plus immédiat de Sahourê est son culte funéraire, qui s'est poursuivi jusqu'à la fin de l'Ancien Empire quelque trois-cents ans après sa mort. Au moins vingt-deux domaines agricoles ont été créés pour produire les biens nécessaires à ce culte[73]. Plusieurs prêtres servant ce culte ou celui du temple solaire de Sahourê au cours des Ve et VIe dynasties sont connus grâce aux inscriptions et aux artefacts de leurs tombes à Saqqarah et à Abousir[74] :

Un autre héritage de Sahourê est son complexe pyramidal : sa disposition est devenue le modèle de tous les complexes pyramidaux ultérieurs de l'Ancien Empire et certains de ses éléments architecturaux, tels que ses colonnes palmiformes, sont devenus la marque de l'architecture égyptienne.

Moyen Empire

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Au début de la période du Moyen Empire, au début de la XIIe dynastie, le pharaon Sésostris Ier commande une statue de Sahourê[83]. La statue se trouvait dans le temple de Karnak et appartenait probablement à un groupe de portraits de rois décédés.

La statue de Sahourê, qui se trouve actuellement au Musée égyptien du Caire (CG 42004 au catalogue), est en granit noir et mesure cinquante centimètres de haut. Sahourê est représenté trônant, portant une jupe plissée et une perruque ronde frisée. Les deux côtés du trône portent des inscriptions identifiant l'œuvre comme un portrait de Sahourê réalisé sur ordre de Sésostris Ier[84].

Une autre indication que Sahourê n'avait pas disparu de mémoire pendant le Moyen Empire est le papyrus Westcar, qui a été écrit pendant la XIIe dynastie[85]. Le papyrus raconte l'histoire mythique des origines de la Ve dynastie, présentant les rois Ouserkaf, Sahourê et Néferirkarê comme trois frères, fils de et d'une femme nommée Rededjet[86].

Nouvel Empire et époques tardives

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En tant que roi décédé, Sahourê a continué à recevoir des offrandes religieuses pendant le Nouvel Empire. La meilleure preuve en est la Chambre des ancêtres, une liste des ancêtres royaux inscrits sur les murs du temple de Karnak sous le règne de Thoutmôsis III de la XVIIIe dynastie. Contrairement à d'autres listes de rois égyptiens anciens, les rois ne sont pas classés par ordre chronologique. En effet, le but de la liste était purement religieux plutôt qu'historique : il s'agissait de nommer les rois défunts pour qu'ils soient honorés dans le temple de Karnak[87].

Sous la XIXe dynastie, le prince Khâemouaset, fils de Ramsès II, entreprit des travaux de restauration dans toute l'Égypte sur les pyramides et les temples tombés en ruines[88]. Les inscriptions sur le parement de pierre de la pyramide de Sahourê montrent qu'elle a été restaurée à cette époque[74],[89]. C'est peut-être parce que, à partir du milieu de la XVIIIe dynastie, le temple mortuaire de Sahourê a servi de sanctuaire à la déesse Sekhmet[90]. Dans la seconde partie de la XVIIIe dynastie et pendant la XIXe dynastie, de nombreux visiteurs ont laissé des inscriptions, stèles et statues dans le temple. Les activités semblent s'être poursuivies sur le site pendant longtemps, comme en témoignent les graffitis datant de la XXVIe dynastie jusqu'à la période ptolémaïque[74],[91],[92].

Notes et références

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  1. Premier pharaon à avoir un nom de Nesout-bity, ou praenomen, différent de son nom de Sa-Rê, ou nomen.
  2. Ce nom a été trouvé sur des sceaux de jarres de stockage découvertes dans le temple funéraire de Néferefrê, probable petit-fils du roi, ainsi que sur des blocs de la décoration de la chaussée du complexe funéraire de Sahourê[4],[22].
  3. C'est une des trois statues connues de Sahourê[25].
  4. Dans le contexte de l'Égypte antique, asiatique, signifie peuple du Levant, incluant Canaan, le Liban et la côte sud de la Turquie.
  5. La pyramide de Sahourê a un volume de 98 000 m3 contre 2 595 000 m3 pour celle de Khéops[58].

Références

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Bibliographie

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